#est-ce que ca veut dire je ferme les yeux sur mes problèmes ?
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Souvent je rêve que j'arrive pas à ouvrir les yeux genre là j'ai rêvé que j'arrivais en retard à un contrôle d'anglais et je pouvais pas lire les consignes car mes yeux étaient super lourds du coup je voyais vraiment rien, sauf que quand je me réveil de ce genre de rêve et bah j'ai tout le temps beaucoup de mal à me réveiller et à sortir de mon lit, comme si mes yeux étaient encore super difficile à ouvrir, le rêve devient réalité !!
#si jamais vous avez une idee sur la signification de ce reve#est-ce que ca veut dire je ferme les yeux sur mes problèmes ?#en tout cas trop nul de rever d'être en retard#et d'aller en cours d'anglais
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Les Chroniques de Livaï #468 ~ LE COEUR NE DORT JAMAIS (avril 846) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Assis sur le tapis au centre de mon bureau, j'essaie de me relaxer en évacuant les pensées complexes de mon esprit. Je me concentre sur mon souffle, et laisse mon coeur ralentir jusqu'à ce que plus aucun de mes mouvements ne soit perceptible. Les yeux fermés, je n'entends même plus les sons extérieurs, de l'autre côté de la porte...
Pourtant, faire le vide s'avère impossible. Trop de choses tournent dans mon cerveau et ne me laissent pas tranquille. Je tente de les chasser d'un revers de main mental mais elles reviennent en ricanant. Cela fait un bout de temps que j'ai rendu mon rapport à Zackley et toujours aucune nouvelle ni directive sur ce que doit faire le bataillon pour atteindre Maria. Si cela dure, je vais devoir trouver une autre stratégie pour faire avancer les choses ; les expéditions couvertures ne peuvent pas durer éternellement. Je peux broder des rapports sur une certaines durée mais ils finiront par se rendre compte qu'ils sont factices, et que je fais en sorte de rester dans les parages afin d'éviter la mort à mes hommes.
Cette idée me fait froncer les sourcils, et j'essaie de toutes les repousser quand un toquement contre la porte se fait entendre. Le monde réel se rappelle à moi... Je ne peux m'y soustraire que peu de temps. J'ouvre les yeux, me penche en avant, et attend qu'on frappe de nouveau. Le coup discret recommence et j'en déduis que ce n'est ni Livaï, ni Hanji, ces deux-là rentrent toujours de suite. Je me demande... Et si c'était...
Je me relève en vitesse, ajuste mon col et lisse ma chemise ; mes bottes sont dans un coin et je me demande si j'ai le temps de les enfiler avant que la personne de l'autre côté de la porte ne trouve le temps long - voire inconvenant... Je ne peux me présenter ainsi devant un de mes supérieurs, donc je passe mes bottes au plus vite avant d'autoriser le visiteur à entrer. Heureusement, c'est un explorateur ; que je connais un peu.
Moblit Berner se place devant moi et me salue. Appuyé de la main sur le sofa, je lui indique le repos. Il entre tout de suite dans le vif du sujet. Evidemment, il est le messager de Hanji. Que veut-elle ? Elle est trop occupée pour venir elle-même ? Il approuve et m'expose ses doléances.
Tandis qu'il parle, je remarque assez vite qu'il a l'air très las. Je ne le connais pas très bien mais je note ça immédiatement. C'est un homme plutôt serviable et jovial qui se tient toujours dans l'ombre de Hanji. Je ne sais plus très bien comment ils se sont rencontrés. Du jour au lendemain, il s'est retrouvé à ses côtés, sans explication. Ce n'est pas facile de faire l'affaire de Hanji. Il doit posséder des qualités hors normes. Je récupère vite le fil de son discours et comprends alors le problème de sa supérieure.
Berner me dit qu'elle a besoin d'un nouveau microscope. Celui qu'elle possède est très ancien et la lentille s'est fissurée hier. Laissez-moi deviner : elle espère capturer un titan et pouvoir examiner leurs tissus avant que ceux-ci ne disparaissent ? Berner ne dit rien et avoue ne pas savoir exactement. Bien sûr que c'est ça. Elle sait tout de même que nous sommes encore loin de tout ça, que la capture d'un titan et son admission dans les Murs ne font pas partie des projets sur le court terme ? Nous en avons déjà discuté, c'est quelque chose qu'on ne risque pas de nous accorder de si tôt.
Berner affirme que ce matériel sera utile à sa supérieure dans tous les cas, afin d'étudier des plantes et fabriquer des nouveaux produits capables de nous aider dans notre lutte contre les titans. Elle est en train actuellement de faire des tests avec un explosif et a aussi découvert une bactérie qui pourrait potentiellement infecter les tissus de nos ennemis. Ah ? C'est intéressant. Je dois vraiment arrêter de penser qu'elle se tourne les pouces... Mais... euh, Berner ?...
Le jeune soldat semble vaciller et je n'ai que le réflexe de le retenir de tomber en avant. Je le fais assoir sur mon sofa et lui verse un verre d'eau. Tout va bien ? Vous semblez au bord de l'évanouissement, Berner. Il m'assure qu'il se porte bien, juste un peu de fatigue. Hmm, je sais bien ce qu'il en coûte de faire partie de l'escouade scientifique. Ce n'est pas facile de suivre le rythme de Hanji. Ne vous donne-t-elle pas trop de travail ? Vous avez vraiment l'air fatigué...
Il m'assure que non, qu'il n'a juste pas déjeuné ce matin, mais qu'il va déjà mieux. Il boit une gorgée d'eau et veut se relever mais je pose ma main sur son épaule. Allons, pas de panique, je peux arranger pas mal de choses. Vous m'avez l'air d'un brave gars, je m'en voudrais que vous vous tuiez à la tache. Vous serez plus utile à Hanji en restant en forme. Voyons... elle veut un microscope neuf. Je peux le négocier avec nos comptables, mais ces outils coûtent cher. Elle va devoir me rembourser.
Berner me regarde en transpirant ; on dirait que je l'intimide. J'ai une idée. Je lui obtiendrai son microscope en l'échange de quelque chose. Des congés. Qu'elle va vous accorder de gré ou de force. En consultant les plannings de son escouade, j'ai remarqué que vous aviez tous un jour de relâche dans la semaine, mais je doute que vous les preniez ; je vous vois tous les jours au QGR. Vous avez... une maman je crois... Pourquoi ne pas aller la voir quelques jours ?
Il me répond qu'il a déjà été dans sa famille pour Yule. Mais vous n'avez pris aucun jour de repos depuis, c'est contre le règlement. Je dois remédier à ça. Des congés contre un microscope dernier cri, c'est un marché honnête. Berner se met à se lamenter que Hanji n'acceptera jamais, qu'elle a trop besoin de lui, et que lui-même ne se sent pas bien à l'idée de la laisser seule pendant une semaine. Elle acceptera, et elle se passera de vous le temps nécessaire. Elle n'a pas vraiment le choix. Il faut penser à votre santé. Les bons soldats se font rares et c'est pourquoi j'ai à coeur de vous garder en forme.
Je le laisse se relever, penaud, et le raccompagne à la porte. Ne faites pas cette tête, vous me remercierez par la suite. Vous devriez aller informer votre capitaine au plus vite. Il se met à trembler en affirmant qu'il ne pourra pas le lui dire en face, qu'elle va se mettre dans une colère noire quand elle apprendra les modalités de l'échange. Dans ce cas, si elle ne vous croit pas, dites-lui de venir me voir ; un peu plus tard, j'ai l'intention d'aller m'entraîner aujourd'hui. Du courage, je suis sûr que vous n'en manquez pas !
Je le laisse dans le couloir, ferme la porte et me dirige vers l'entrepôt des dispositifs afin de me harnacher pour la journée. Cet exercice me fera le plus grand bien et il fait un temps magnifique...
Berner, vraiment, dites-lui que je ne serais pas disponible pour le reste de la journée !
#lc468#erwin smith#levi chronicles#les chroniques de livaï#fanfiction#fallenRaziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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(hello santana here, R U OK) [scott] “i love that you trust me.” | “you know i love a harness situation.” | “i just got a whiff of something and i thought it was me.” | “so many times people forget to tell the people they’re around that they love them. so, you know what? i love you.” | “you know what i do not have time for? fear.” (hi hello COOK HERE) [tommy] “what’s going on here, mate?” | “you’re adulting!” | “do i like it? yes. am i attracted to you? hundred percent.”
I love that you trust me.
¨Oui d’ailleurs… je vais peut-être revenir sur cette position.¨ Scott fronce des sourcils en attrapant son casque, le passant rapidement à Santana en se rappelant que Samuel a emprunté l’autre. ¨Pourquoi tu veux aller au cimetière déjà ?-Oh, comme ça.¨ elle sourit en prenant place derrière lui sur la moto, et il se résigne vite. Lui faire confiance, il n’est pas sûr que ce soit vraiment le cas, mais assez con pour faire tout ce qu’elle demande, ça c’est sûr.¨Pourquoi on ne fait jamais des activités saines ? Genre... on ne va plus à la piscine. Tu sais quoi, on devrait appeler Stiles et Spencer, oublier cette histoire de cimetière, et juste aller à la piscine, comme avant !-Stiles et Spencer ne sont pas dispos pour la piscine, ils sont au cimetière aussi.-Honnêtement, je vais le dire, vous saoulez. Je suis probablement le plus idiot des quatre et pourtant, qui a résussit à ne pas se faire mordre, uhm ? Scott. Vous auriez pu faire un effort.¨
You know I love a harness situation.
Scott fronce des sourcils, un peu confus en entendant ça de la part de Santana qui le regarde de son fauteuil, et regarde ce qu’il tient, ouvrant légèrement la bouche d’un air dégoûté. ¨C’est celui que je met à Zeus pour courir, San.¨ il explique en levant le bras, et comme pour testifier, le chien traverse la pièce jusqu’à son bol d’eau. ¨Je veux dire, ça me donnerait clairement des plaques. Il faudrait commander sur internet où quelque chose.¨
I just got a whiff of something and I thought it was me.
¨Depuis quand est-ce que tu as tes propres affaires ?¨ Scott roule des yeux en voyant Santana à sa porte, mais ne se formalise pas, tend son joint devant lui. Elle est rapide à l’attrraper, se lancer sur le lit en oubliant, toujours, que ses côtes à lui ne se guérissent pas toutes seules. Mais il ne lui en veut pas, jamais, et passe son bras autour de ses épaules avec un soupir, levant les yeux au plafond. ¨J’espère que Ma ne sent pas quand même.¨
So many times people forget to tell the people they’re around that they love them. So, you know what ? I love you.
Il y a quelqu’un dans sa chambre. Scott prend peur avant de se rendre compte de ce que la voix disait, et surtout, à qui elle appartient. Probablement rien d’autre qu’un rêve donc, et il grogne en essayant d’ouvrir les yeux, juste histoire de vérifier. Peut-être que c’est une hallucination auditive mais que Tommy est vraiment en train de le réveiller pour autre chose. Et il arrive à lever un oeil, se rendant compte que l’autre ne s’ouvre pas, assez pour voir que Santana est bien assise sur la chaise de l'hôpital pourtant. Scott se redresse rapidement, prenant vraiment peur cette fois, fixant la brune pendant ce qui lui semble des heures. Puis il se rappelle quand même de ce qu’elle disait et fronce des sourcils, confus. ¨Je ne suis pas encore mort. C’est marqué là.¨ il montre, pointant du doigt les feuilles que le docteur a laissé sur son lit. ¨Ce n’est pas la peine de me mentir. Je suis sûr que Tom t’appellera quand ce sera vraiment l’heure.¨ il explique, ne voyant pas vraiment le problème que ce soit sa nouvelle vision dû normal. Scott détourne l’oeil ouvert vers le mur, n’osant pas la regarder plus que de raison. Il ne faudrait pas qu’il s’y habitue. ¨Mais je t’aime aussi, si jamais tu avais un doute.¨ il finit par répondre, ironisant tout seul sur le fait qu’il ne lui en voudrait pas si c’était le cas.
You know what I do not have time for ? Fear.
Scott relève les yeux de la cascade pour observer Santana, pas sûr de ce qu’elle veut dire là tout de suite, avant de sentir les mains sur son dos. Oh. Elle ne pousse pas tout de suite et Scott panique, il sait bien qu’il n’a aucune chance de s’en sortir contre la force de la brune. ¨Ce n’est pas de la peur.¨ il commence à mentir, sentant les cailloux glisser dangereusement sous ses pieds. ¨C’est de l’écologie. Est-ce qu’on est vraiment sûrs que c’est sans danger pour l'environnement, uh ? On ne voudrait pas abimer le brésil. Et si des papiers gras tombent de mes po….¨ il n’a pas le temps de finir, voyant dans Santana qui roule ses yeux que ça y est, elle veut sauter et n’a plus le temps de l’écouter. Il ferme les yeux et attends juste que l’eau l’engloutisse, et se dit que s'il survit, il ira juste manger tout les sandwichs dû sac en revanche.
What’s going on here, mate ?
Tommy entends une voix familière entrer dans l'appartement mais ne retire pas les yeux de la fenêtre. Il sait qu’il n’est pas fou, il a vu quelque chose par là. Une lumière, où quelqu’un. Dû noir. ¨Probablement rien qui ne te concerne. Qu’est-ce que tu fais ici ?¨ il demande en tournant le regard une seconde, juste le temps de voir James et d’inhaler rapidement. Ce n’est pas comme ça qu’il aurait aimé le revoir. Mais le garçon a les yeux fixés sur la fenêtre lui aussi, et évidemment, lui aussi doit se rendre compte que quelque chose ne va pas. ¨Tu ne devrais pas rester en pleine vue. Passe derrière le canapé.¨ il lui souffle lorsqu’il le sent s’approcher pour observer, mais Cook ne bouge pas, allume une cigarette et soupire, le son étant tout ce qu’il faut à Tommy pour se sentir autorisé à le regarder. À sa surprise, le garçon sourit. ¨Ca te fait marrer de me trouver dans la merde, hein ? Petit con.¨
You’re adulting !
¨Ca t’étonne ?¨ Tommy sourit en finissant de tourner sa crèpe, levant les yeux dû plan de travail pour voir Cook qui émerge enfin, l’air grognon et presque accusateur. Et oui, d’accord, il ne devrait pas se moquer quand ça doit effectivement être bizarre de le voir comme ça. ¨Pourquoi tu prépares des crêpes ?¨ James demande en prenant place sur un des tabourets, le poing déjà autour d’une des offensantes, et un sourcil levé. Tommy hausse des épaules, même pas sûr lui même. Enfin si, mais c’est même pas la peine de penser à le dire. ¨Je me suis réveillé de bonne humeur, c’est tout.¨ il explique, et passe le beurre à James, qui laisse tomber sa crêpe sur l’assiette.¨… Parce que je suis là ? Beurk.¨ il marmonne, et s’éloigne vers le café, laissant Tommy sourire tout seul.¨Non, juste à cause dû soleil, t’emballe pas.¨
Do I like it ? Yes. Am I attracted to you ? Hundred percent.
¨Ce n’est pas bien de mentir.¨ Tommy roule des yeux, sentant les mains de Cook rouler sur ses épaules lorsqu’il arrive à coté du lit, tentant un ronronnement qui.... est-ce que c’est Santana qui lui a appris ça ? Perturbant. Enfin, il se retourne tout de même et attrape les poignets de James, levant un sourcil face à l’air outré du blond lorsqu’il le force à passer de l’autre coté et s’allonger. Et il laisse ses yeux s’aventurer quelques secondes, juste le temps de se réveiller, voilà. ¨Et je t’ai déjà dit, c’est mon frère qui fournit, pas moi. Alors si tu veux assez pour vendre, tu l’appelles lui. Et tu arrêtes de me faire passer pour un vieux pervers qui paye un prostitué en coke, s’il te plait.¨ il demande sérieusement, mais vu le sourire de James, ca ne part pas bien.
#prompts#scott#tommy#ooc: ..... i can have a little sad#as a treat#(Sinon bah que dire.... allez mourir ? Oui ? Voilà.)
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Ma dépression est rendue une part de mon identité et ca m’en est égal.
Et là je te vois me traiter de gros fragile et tu sais aussi déjà probablement que je m’en branle, t’es pas le premier puis tu sera probablement pas le dernier. Mais tu pourras pas insulter tout le monde. Car le plus grand fléau du 21ème siècle, c’est la dépression. Et si tu me sors que tu connais personne de dépressif dans ton entourage, c’est que soit tu mens, soit tu le connais mal. En 2050, la moitié des Québécois auront le cancer, mais le taux de dépression, lui, il sera a des niveaux terrifiants. Et contrairement à la peste ou a Ebola, ni masque, ni combinaison, ni murs, ni carte bancaire ne protégera de cette maladie zombifiante qui touchera peut-être - à terme - le monde entier.
Trainspotting nous l’avait dit.
Parce que moi j’habite au Québec et que je suis loin, j’ai fait quelque chose que beaucoup de millénials font en plus de partir très loin, j’ai embrassée ma dépression, car c’est comme une maman qui revient toujours vers toi car elle t’aime beaucoup et veut pas que t’aie plus mal en t’isolant le plus possible de tout et en te rappelant de manière toxique ce qui peut t’arriver a coups de flashbacks quand tu veux quitter ses bras et contre laquelle j’ai cessée de lutter par lassitude. En me basant sur comment je vis moi-même tout ça sur ce blog de merde que personne ne lit, je vais t’expliquer comment ça descend très vite.
Le monde merveilleux de l’hypersomnie.
Le monde de l’hypersomnie, c’est le monde des gens qui dorment 12 heures par jour, avec un rythme de sommeil souvent décalé, lors de nuits agréables ou cauchemars et flashbacks sont monnaie courante. Et surtout qu’a la fin, on ne sait pas quel jour on est, quelle heure il est, on ne comptera plus les fois ou le soleil qui se couche aura été confondu avec celui qui se lève ! Et que tes jambes de fils de lâche te font mal, te faisant signe de fermer les yeux à nouveau. Mais si tu le fais mon con, tu vas replonger dans ce rêve que tu aiment temps ou tu te faisais étrangler avec un foulard en maternelle par un petit bâtard. T’aimerai retourner dans le temps, rentrer dans la cour de récré et battre ce petit bâtard jusqu’au sang, ça t’aurai évité un traumatisme. Ca aurait été jouissif. Mais tu ne peux pas, alors tu dors beaucoup, ta notion du temps est fuckée, tu sors rarement de chez toi et très peu de temps, tu as du mal a distinguer tes rêves de la réalité et tu fais de la déréalisation.
La déréalisation ou comment ton propre cerveau à lâché l’affaire. Puis la peur qui tord les tripes.
La déréalisation, c’est un peu quand tu es là en étant pas là. C’est très flippant, t’a l’impression d’être la seule personne dotée d’une âme, et que rien autour de toi n’est réel, que tu n’es qu’un fantôme. C’est une réaction de Syndrome post-traumatique pour éviter un choc a la réaction de quelque chose qui est lié de près ou de loin à un traumatisme, pour éviter plus de niquer ta santé mentale qu’elle ne l’est déjà. Et éviter au maximum de créer une crise d’angoisse (Ça peut survenir après). Quand on déréalise, disons qu’on a l’impression que rien n’est réel autour de nous et qu’on flotte, que tout est artificiel, et une impression de disparition, ça peut être atteint après quelques hits de bong aussi, mais la déréalisation à un côté agréable d’être relaxante (Du moins pour moi), elle est pourtant un signe qu’il faut se ménager. Et c’est mieux qu’une crise d’angoisse ou on perd le contrôle de tout, il y a une tempête qui tonne dans ta tête et elle ne se calme pas, ça te prends par les boyaux et t’a l’impression de plus pouvoir respirer. Et tu veux que ça se termine. Il faut faire quelque chose, mais je recommande pas car se faire emmener a l’hopital pour se faire injecter du valium n’est pas bien sympathique. Puis le pire c’est de te dire que c’est tellement devenu normal que tu arrives plus a en pleurer, même si tu aimerais avec toute la volonté du monde.
Vision assez représentative de la déréalisation.
Le craquage total et comment tu finis par fuir pour mieux vivre.
Pas tout le monde fait ça, mon moyen aura été de partir vagabonder en France puis de partir au Japon puis au Canada (J’en parlerai), pendant tout ce temps, j’ai explorée ma sexualité, j’ai vu du paysage, rencontré du monde, développée des belles relations, connu l’amour. J’ai sombré dans le nihilisme depuis longtemps, je buvais comme un trou, je ne croyais plus en rien, je ne le savais pas encore mais j’étais en dépression. Je travaillais de nuit dans un bar a Kyoto pour vivre après avoir démissionné d’une ferme dans la préfecture de Nagano, de 21h a 5h du matin dans la fumée de cigarette qui s’amoncelait au plafond du troquet. A servir des boissons à des filles qui craquaient sur mes yeux verts avec la même playlist de R’n’B malaisant en boucle sur la sono.
A finir à roder avec une clope a la bouche au bord de la rivière Kamo avec tous les cadavres des types saouls affalés sur le béton pour rentrer chez soi a l’heure ou le soleil se lève sous le regard fustigeant de l’honnête plèbe dont le quidam au regard abruti qui viendra peut-être se saouler chez toi un soir.
Ton foie, ta gorge, ton horloge interne est niquée, mais au moins, tu vis ta jeunesse à fond et tu le sais, même si ça ne remplis pas le vide à l’intérieur de ton cœur que tu peux encore contenir, mais ça, même si tu le cries, personne ne l’écoutera. Car rappelle-toi : tu as 20 ans, tu es jeune et heureux et tu n’as pas de problèmes dans un monde vieillissant ou ta génération est romancée comme libre et bohème, soit comme feignante et parasitaire, dans tous les cas, tu n’en sais rien, tu t’en fous et tu es heureux ainsi.
Les psychologues sont à la ramasse, et les psychiatres ont encore moins de race que les dealers de crack.
Les psychologues, c’est les mecs qui sont encore dans le délire Freud en France qui est responsable du suicide de beaucoup de jeunes en France pour avoir importé sa pseudo-science fictionnelle sauce inceste au jus de ta mère qui aujourd’hui encore gangrène tout le système médical Français et barre la voie au progrès.
Le psychiatre lui, il est plusieurs crans au-dessus dans le baromètre de la fils de puterie, lui, c’est le mec dont les grand-parents balançaient des juifs au Monsieur Allemand sympathique lors de la dernière guerre. Suppôt du Sheitan et du Lobby pharmaceutique qui prescrit des Xanax a des gosses de 14 ans qui ont des parents maniaques qui eux auraient besoin de consulter de toute urgence. Et peuvent t’envoyer dans l’enfer de l’hopital psychiatrique ou tu ressortira en encore plus mauvaise santé qu’en y rentrant. Grâce à enfants de partouze, s’il y a une chose plus difficile que trouver un Ramen en Somalie, c’est ne pas avoir accès à des drogues de prescriptions en France. Chapeau les artiss’. Lobby Pharmaceutique 1 - Pablo Escobar 0. Si il y avait des vrais journalistes, pas ceux de BFM, ils verraient que ces mecs qui buvaient de la vodka sans aucun but dans leur vie et qui soudainement partent jouer de la mitraillette en Syrie, ils s’en foutent probablement de Dieu putain. Ils veulent juste se sentir exister, tu fais rapidement le parallèle entre la haute consommation d’antidépresseurs en France et le taux très élevé de combattants qui partent en Syrie, je veux pas être conspirationniste mais tout de même.
L’amour avec d’autres personnes en dépression et les Mommy Issues.
Vrai, j’aime les femmes plus âgées, le peu de relations que j’ai eues avec des femmes étaient des femmes de plus de 30 ans, déjà parce que je suis timide et que ces femmes-là viennent vers moi, font le premier pas. Puis souvent, elles prennent soin de toi, te donnent de l’amour puis l’écouter parler de sa vie, s’intéresser à elle, parler de cinéma, de psychologie puis de politique. Une relation entre deux personnes dépressives, c’est beaucoup de communication, et rien que pour les bédos et les bouteilles descendues à 3 heures du matins en ayant des conversations émotionnelles et profondes avec une femme plus vieille que sa mère qui te traite avec toute l’affection du monde, plus que ta propre mère qui était obsédée par sa carrière, ça n’a pas de prix. Ces relations-là durent longtemps, je porte les femmes divorcées dans mon cœur pour l’éternité, chaque relation a été un souvenir merveilleux et m’a marquée en bien.
C’est genre vous êtes toujours misérables mais à deux alors c’est mieux.
La dépression est-elle en train de marquer une génération entière ?
Parce que oui. Les années 2010 et la post-crise économique de 2008 ont vu l’émergence d’un courant artistique se reflétant dans la musique comme Yung Lean et ses clips ayant une ambiance dissociante ou le récemment décédé Lil Peep parlant de ses troubles mentaux dans ses textes, on est à une époque ou la dépression et les troubles mentaux en général sont de plus en plus exposés car aujourd’hui, ce sont des choses qui affectent énormément de jeunes puis que l’on ne peut plus ignorer, et là ou j’y vois une mine d’or Anthropologique, ça me fait aussi très peur. Pas plus tard que y’a 3 jours, j’ai vu un film Français qui s’appelle Nocturama, sorti en 2016, parlant d’un groupe de jeunes nihilistes désillusionnés qui font sauter des bombes dans Paris simultanément, ils se réfugient dans un centre commercial et s’en suit un ballet d’émotions, de remise en question et de peur dans une ambiance de film d’auteur sombre, c’est très particulier, mais le fait qu’un tel film parlant de ça existe, c’est que ça pointe un problème bien réel.
Bon, les acteurs c’est vraiment la promo 2016 de l’école des arts et théatres et c’est en partie ça qui retire pas mal de crédibilité au film. A vous tous les psychologues, a vous tous les parents qui disent à leur enfant “Trouve-toi un travail et mange mieux et ça va passer”, à tous les gens qui ont niqué notre enfance, notre adolescence et de ce fait notre jeunesse. On vous emmerde et on aura notre revanche quand votre fille se suicidera avec votre boite de Xanax. Baisez bien vos grands morts. J’ai pas de fin.
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Théo et mon père
Mon père est un homme à femmes, je l’ai constaté à mainte reprise. Un mètre quatre-vingt, la peau mate, brun, poilu et des tablettes de chocolat pour couronner le tout, il séduisait toutes les femmes qu’il désirait. Fils unique, j’ai décidé de vivre chez mon père.
« Tu peux vivre ici, mais le midi, tu manges à la cantine ». J’ai compris que le midi c’était un défilé de femme… Je ne lui en tenais pas rigueur, ça m’excitait même, car, quand je rentrais du lycée, j’allais dans son lit me rouler dans les odeurs de sexes, je me branlais souvent, en pensant à ce qu’il s’y était passé.
Il y a deux ans pour fêter le début de l’été, j’ai demandé à mon père, si pouvais inviter quelques copains et copines à la maison. Il accepta, car nous étions de jeunes adultes sans histoire. Théo était mon meilleur pote, à l’époque et il venait de fêter ces 19 ans le mois dernier. Je m’étais « outé » auprès de lui et lui aussi ! Je n’avais aucune attirance pour lui. Il était châtain, musculature fine, 1m69, cheveux courts et totalement imberbe sur son corps. Moi, j’aime les mecs virils poilus bruns, typés arabes, lui aussi, sauf que lui en pinçait pour moi. On se mettait des défis à la con, je gagnais presque à chaque fois. Une semaine avant notre fête, il est venu dormir à la maison. On croise mon père en caleçon dans les couloirs montrant bien son paquet bien lourd et proéminent. Théo n’a pas pu décrocher son regard de la bosse de mon père. J’avais un peu honte d’autant plus que mon père n’était pas au courant de notre homosexualité…
– Vous allez vous coucher ? Pas besoin de vous broder les garçons ? Nous lança-t-il en blaguant.
Théo est rentré, dans la chambre, tout émoustillée.
– Non, mais tu as vu la bosse de ton père ???? Elle est énorme ! C’est héréditaire ???
– Oui je l’ai déjà vu au repos, elle l’est ! Et non, ce n’est pas forcement héréditaire !!!
– Hummm, je kifferais de lui bouffer la bite à ton père ! Il est magnifique et il a ce qu’il faut là où il faut !
– Tu peux toujours essayer, il n’y a pas plus hétéro que lui.
– OK !
Cela en était resté là, prenant ces paroles pour une blague. La veille de la fête, Théo est venu passer la soirée à la maison. Il pouvait ainsi profiter de la piscine et d’être sur place le lendemain pour les préparatifs. On chahutait comme deux coqs à se faire couler. Mon père nous a rejoints. Il arborait un slip de bain mettant bien en valeur sa grosse bite et ses lourdes bourses. J’avoue que je fantasmais moi aussi sur mon père et ça depuis longtemps. Il plonge et commence à rentrer dans le jeu. Nous devions avoir la même force physique. Je m’étais bien développé sur cette année. Il me coule, je le coule, quant à Théo, lui s’amuse à compter les points. Mon père s’en aperçoit et se précipite sur Théo. Cela ne fit, ni une, ni deux… Théo sombra sans résistance au fond de l’eau, mais ne perdant pas le Nord pour autant, s’agrippa au slip de mon père. Il se retrouva nez à nez avec la bite énorme de mon père provoquant une érection immédiate de celui-ci. Théo s’empresse de remonter à la surface le sourire aux lèvres. Mon père, lui, est un peu gêné, et remet son slip en feignant d’ignorer l’incident.
Théo avait marqué un point et Théo a fait sa pute auprès de mon père pendant toute la fin d’après-midi. Il rigolait à toutes ses blagues vaseuses, lui donnait du « vous êtes formidables » « vous êtes drôle ». Mon père visiblement était charmé par tous ses compliments.
– Et tu te destines à quelles d’études cette année, Théo ?
– Je rentre en PACES cette année pour être Kiné.
Non !!!! Mais là il exagère ! Il veut faire du droit et il est inscrit à l’UFR de droit et maintenant il est en PACES ???
– Je voulais faire du Droit, mais j’adore masser et j’ai des prédispositions à cela, parait-il. J’aimerais bien être Kiné sportif.
– C’est un beau métier ! Tu n’auras aucun mal à trouver du travail. En tout cas, je saurais où venir pour me faire soigner quand j’aurais des problèmes musculaires.
– Avec plaisir ! Je suis à votre disposition et si vous voulez vous pouvez même me servir de cobaye…
– C’est une bonne idée !
Je n’ai pas eu le temps t’entendre la suite de la conversation, mon téléphone sonna : c’est Jennifer ! Il faut que j’aille chercher la sono chez son frère…
– Tu as besoin de moi ? me demande Théo.
– Non, enfin comme tu veux, je n’en ai pas pour longtemps, je pense.
Et je suis parti tout seul. J’y suis allé très rapidement, vingt minutes aller-retour, j’avais une prémonition… C’est sur la pointe des pieds que je rentre à la maison. Pas un bruit. J’avance à pas de loup vers la chambre de mon père. La porte est restée entrouverte, il y a une lumière tamisée. Théo est assis à califourchon sur les fesses fermes de mon père et masse son dos. Mon père pousse des petits bruits de plaisir.
– Je peux vous masser les jambes si vous voulez.
Théo se dégage pour laisser mon père se retourner. Je vois mon père déboutonner son jeans, aider par Théo. Il est en slip. Je bande et mon pantalon est trop serré. Mais je suis un peu tétanisé par la scène. Théo commence à s’occuper des orteils et remonte progressivement vers le haut des cuisses. J’abaisse ma fermeture éclaire et dégage ma bite pour la sortir complètement. Là, Théo caresse le sexe de mon père qui déborde de son slip. Mon père a les yeux fermés, mais de petits bruits d’encouragements invitent Théo, à plus d’action. Il ne se fait pas prier. Je vois sa tête se précipiter sur le paquet de mon père et commencer à lui bouffer la queue à travers le tissu. Je me branle et je sens déjà mon jus monter… Mon père se redresse sur ces coudes et mate Théo qui s’attaque à dégager sa queue. Elle est grande et épaisse. Théo marque un moment d’hésitation et avale d’un coup d’un seul son manche.
Mon père tressaille de plaisir. Théo ne la lâche pas. Ses mains viennent s’emparer de son pieu et le branlent, tout en le suçant vigoureusement en alternance avec des gorges profondes.
– Putain ! On ne m’a jamais sucé comme ça ! Vas-y mon gars, fais moi plaisir !!! Boufles, là bien !
Théo redouble d’efforts. Moi, je n’en peux plus. Je crache trois grands jets de sperme qui viennent s’étaler sur la porte dans le plus grand silence. Mais je bande toujours et l’excitation est toujours là.
Mon père se redresse d’un coup sur ses jambes et prend la tête de Théo entre ses mains puissantes. Il lui assène de grands coups de boutoir dans la bouche, l’obligeant à tout avaler jusqu’à la garde. Théo se dégage un instant pour se déshabiller complètement et reprendre son souffle. Mon père est là face à lui, la bite dressée. Elle est vraiment impressionnante, droite avec un gros gland, bien dessiner. Théo lui lèche les couilles poilues et lourdes de spermes. Mon père le regarde et prend sa bite pour le biffer.
– Toi, tu n’es pas à ta première bite ! Tu aimes ça, mon garçon ! Ça se voit !
Théo acquiesce par un petit râle d’approbation. Il revient à la charge sur sa queue en la prenant à deux mains et en lui bouffant sa tige. Mon père pousse un cri de plaisir et de surprise. Théo accélère la cadence au rythme des coups de reins, et se tient aux cuisses pour ne pas tomber. Mon père s’arrête et s’agenouille, faisant face à Théo. Il lui saisit la nuque et l’embrasse avec fougue. Il pousse Théo avec fermeté pour le mettre sur le dos. Sa bouche vient se recoller à celle de Théo, il le pénètre de sa langue et leurs salives se mélangent abondamment, dans cette étreinte chaude et intense. Mon père passe ses bras sous les genoux de Théo afin de poser les jambes sur ses épaules. Son sexe viril et turgescent vient se positionner sur la rondelle de Théo, fébrile de désir. Quant à moi je me branle encore sans faire de bruit tout en regardant le spectacle. Théo est tout menu dans les bras de mon père et quand celui-ci le pénétra, Théo ne put retenir un cri, mélange de plaisir et de douleur. Le sexe de mon père est rentré de toute sa longueur dans son trou. Ils restent un moment comme ça, sans bouger. Puis par petits à-coups, les vas-et-viens, se font sans violence. La main gauche de mon père vient se placer sur la bouche de Théo.
– Tais-toi ! Je veux pouvoir entendre si Stephane entre…
Mon père accélère son mouvement de bassin. Je vois son cul poilu et rebondi se mouvoir sur le petit corps fragile de Théo. La masse corporelle s’écrase et rebondit. Théo est devenu un trou ouvert ou le braquemart de mon père s’enfonce sans ménagement, de plus en plus fort. Théo subit un vrai labourage de cul ! Je n’avais jamais vu ça ! Une telle puissance se déchainer dans un si petit trou !
– Putain, je vais jouir dans ton cul ! s’exclame mon père.
Théo prend sa bite en main et se branle. Ils jouissent quasi en même temps et, moi aussi, pour la deuxième fois. Le sperme de mon père coule le long du cul de Théo. Mon père se retire doucement et s’affale sur le côté.
– Ouah ! t’es vraiment un sacré coup ! Je n’avais jamais baisé un mec…
– C’est moi que devrait dire ouah ! Vous avez une sacrée belle bite et un super beau corps ! C’est la première fois qu’on me baise comme ça.
– Par contre pas un mot ! Je veux que ça reste discret !
– Promis ça sera notre secret.
Cela resta un secret, mais partagé avec moi… et j’ai su bien l’utiliser ce secret….
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Limonade
Nous sommes assis par terre, il fait sombre
Les seules sources de lumière sont les bougies que j’ai placées sur la table.
Dans le fond, entre la nuit et la fenêtre entrouverte, chante la pluie.
Un murmure d’une chanson indie se fait entendre, le volume de la radio est baissé presque jusqu’à la fin.
Mes cheveux encore frais, entrelacés dans un chignon avec quelques mèches sortantes parci -parlà, laissent mon cou découvert.
Nous jouons à « gage ou vérité ».
Néanmoins on pourrait appeler ça « vérité ou vérité » parcequ’on ne possédait aucune envie d’exaucer d’effort physique après une longue journée d’été. Les deux verres devant nous, remplis de boissons sucrées, semblaient être illuminés par la lumière des bougies.Celles-ci jetaient des éclats mouvementés sur nos visages, les meubles et puis les murs.
Quelques éclats de rires s’élancent dans la nuit pluvieuse derrière la vitre, quelques mètres plus bas.Sûrement quelqun est désespérément en pleine recherche d’un refuge. Il est vrai que l’air frais est agréable à respirer mais une douche glaçante semble moins aimable.Nous échangeons quelques fous rires et blagues de mauvais goût en sirotant le nectar coloré entre les questions.
C’est mon tour de piocher. Je tends mon bras et je pose mes doigts sur le tas de cartes. D’un mouvement élancé j’en chope une et je lis tout haut sans réfléchir :
-Avec qui as-tu eu ton premier baiser ?
Mes mots se perdent à la fin de la phrase, je baisse les yeux et d’un coup je n’arrive plus à les retrouver.
Le temps semble couler lentement comme la mélasse, sur le petit déjeuner de ma mamie, lorsqu’elle cuisinait encore.Ma main toujours en l’air, ne bouge plus, mes yeux ne tombent plus sur aucune surface,tout coule.
Atrocement trop longtemps. Le temps coule et il colle à ma gorge, mes lèvres, mes yeux. Il ne s’arrête pas, il préserve cet instant avec une fainéantise énorme.
Je ne sais pas précisément combien à dure cette stagnation. Peut-être quelques secondes, minutes voire une éternité. Je sens un mouvement à ma gauche, j’entends le tissus se plier sur la tapisserie. Je tourne ma tête.
Il est là. Assit en silence. Les reflets de bougies mettent ses cheveux en feu , non, ils les rendent dorés. Il me regarde et je ne sais pas quoi dire, on se connaît, il sait tout de moi , je sais tout de lui. Pourtant, ce qu’il me demande maintenant m’échappe totalement. Pendant encore quelques instants il continue à me scanner comme s’il voulait trouver une réponse parmi mes joues et mon nez. Enfin, il ouvre ses lèvres et dit :
-/Tu sais qu’il n’y a rien de ma-/
- /Je sais,/, je lui coupe, /ce n’est pas ça/, j’ajoute lorsque j’aperçois la confusion se tracer sur son visage.
Je redirige mon regard vers le bas et après un moment je lève mes yeux vers la fenêtre.Si je ne commence pas à lui expliquer il va s’inquiéter, je lui dois au moins ça.
Avec un regard perdu sur la fenêtre je tente de trouver mes mots.
/Au diable avec la beauté/, je pense
Doucement et en silence, je remplis mes poumons d’air avec une bonne respiration. La douceur de cannelle et de vanille arrive à mes narines, les bougies sont à moitié usées. Légèrement, je laisse mes lèvres entrouvertes et je tente ma chance, peut-être cette fois la réussite sera de mon côté.
-/T’as pas l’impression des fois d’être naïf?/
Je ne le regarde pas mais je sens qu’il est confus par cette question sortante de nul part.
-/Je ne vois pas où tu veux en venir./,il répond avec prudence en choisissant bien chaque mot .
-/Des fois je me sens naïve à penser que quelqu’un m’est promis. Tu sais, tous les trucs du genre «Oh, c’est le destin! » ou « Il viendra un jour t’inquiète pas ». La vérité est telle que je ne sais juste pas tenter ma chance, c’est tout./, ma voix a un ton résigné et mes yeux sont toujours fixés sur la fenêtre.
Nous flottions dans ce silence pendant un moment, je n’attendais pas qu’il me dise que je n’étais pas naïf, que le destin existait peut-être vraiment ou que lui aussi il a le même problème, même si je savais que mon âme voudrais bien l’entendre.
Je lui ai donné l’explication et c’était censé être la fin de la discussion, malgré tout il n’a pas bougé de place, en vérité, il n’a pas bougé du tout. Je tourne ma tête pour lui demander qu’est-ce qu’il fait toujours là mais nos regards se croisent et je laisse la question s’échapper dans les couloirs de ma tête.
-/Je ne sais pas si je crois en destin, peu importe mon avis à ce sujet, mais je crois en équilibre./, dit-il doucement
Je fronce mes sourcils en essayant de comprendre ce qu’il dit
-/Tu veux dire quoi par ça?/
Assit, les jambes croisés, il commence à jouer avec un fil s’échappant de son training.
-/Que tu peux aussi bien chercher celui qui t’est « promis » et donner un peu de toi en même temps./
Maintenant c’est moi qui chipote, les feuilles et les symboles cousus sur le tapis semblent d’un coup très intéressants. Je pousse un soupir
-/Parler c’est pas mon truc. J’suis ce genre de « romantic sickass » qui te laisse des notes ou analyse chaque mot dans une conversation aussi bien réelle que sms. J’vais terminer sur un site de rencontres à mes 30 ans toujours sans expériences avec des carnets remplis de poèmes plus niais les uns que les autres. Mais tu sais quoi? Peut-être c’est ça mon destin ?/, on dirait que mes yeux sont collés à la tapisserie. Je sais que je ne devrais pas dire ça mais on dirait que les mots sortent de ma bouche sans même demander mon avis.
Peut-être j’ai consommé trop de sucre et maintenant je parle sans réfléchir.
Je sens un léger coup sur mon bras gauche mais je ne lève pas les yeux. Je sais très bien que ce que j’ai dit me fouettera les tempes dans un instant et j’aurais honte.
Je sens à nouveau un coup sur mon bras cette fois ci il est plus insisté, je me force à le regarder malgré le noeud agaçant dans mon estomac que ça me provoque.Son visage est ferme, je n’arrive pas à dire s’il est fâché ou inquièt. Il ne dit rien alors j’essaie de lui souffler une réponse à ce problème dans lequel je nous ai mis.
-/Ce n’est rien tu sais, j’ai juste bugé parceque j’suis fatiguée et la question ma rappeler des choses qui sont finies depuis longtemps./
Il ne répond pas et moi je commence à sentir la goutte de sueur froide derrière mon dos rouler le long de ma colonne vertébrale. Je mords ma lèvre et je regrette d’avoir pioché cette maudite carte. Il veut sûrement que je recrache mes mots de toute à l’heure mais je sais que j’y n’arriverai pas, du moins je ne veux même pas essayer.
Pendant que je me bats avec mes pensées, Eden brise le silence.
-/On va trouver celui qui t’est promis/, avant que je puisse dire quoi que ce soit,il souligne,/je veux trouver celui qui t’est promis.Nous sommes meilleurs amis, c’est mon devoir/
J’ai envie de le taper sur les joues. Je vois dans son regard la détermination que je connais si bien, il ne lâchera pas et c’est foutu pour moi. Si je ne le connaissais pas assez je me serais battue pour qu’il abandonne cette idée stupide et enfantine mais il ne serait pas lui-même s’il ne tenait pas ses promesses.
Il tend son bras et prend ma main droite dans ses mains. À ce stad-là moi aussi je suis pieds croisée et assise en face de lui. Je le regarde avec méfiance.
Je vois les étoiles dans ses yeux lorsqu’il se prépare à me poser une question, il le fait toujours de la même manière, je me demande si ça restera ainsi même quand le temps nous dessinerai les traits et que nos mains ressembleront à des squelettes. Ce n’est pas si loin du présent que ça au final.
-/Recommençons/, dit-il en piochant une carte et avec un ton théâtral il demanda,/Quelle est la personne avec laquelle voudrais tu partager ton premier baiser?/
Je le regarde avec confusion mais je réussis à bredouiller une réponse
-/Mais je n’ai personne comme-/ il me coupe en mettant en mouvement ses deux mains devant mon visage
-/Ahbbth !!! Quel genre de personne/, précisa-t-il avec un air fier et curieux, il me fait penser à un acteur de cabaret que je regardais avec mes parents en étant petite, ça m’a fait rire à voix haute mais j’essaye vite de chercher une réponse parceque il a l’air de mourir d’impatience.
J’ai pensé à quelque chose d’assez bien mais en réfléchissant un peu plus j’ai décidé de ne pas le dire. Malheureusement, mes sourcils m’ont trahi parceque Eden l’a remarqué.
J’étais obligé de le dire.
Mes joues commençaient à surchauffer et je trouvais que l’air a soudainement été chassé de la pièce où on se trouvait.
Malgré la chaleur j’ai défait mon chignon et mes cheveux sont retombés sur mon dos. Ca fait au moins 3 ans depuis que je les ai coupés. Le but était d’occuper mes mains avec l’élastique en le tordant et en faisant des noeuds entre les doigts. J’étais beaucoup trop timide pour parler de ça même si avec Eden on parlait de tout. J’étais au courant du fait que « les cheveux attachés ça m’allait mieux » mais ici je pouvais être tranquille, je ne devais plaire à personne, même pas à lui.
Il commençait à devenir de plus en plus impatient avec chaque seconde de mon hésitation. J’ai pris donc une grande respiration.
-/Je crois que le genre de personne avec_la personne avec la quelle_je sais pas comment dire ça pour que ça ait du sens mais_/,et flop je me perds dans mes idées à nouveau, pourquoi c’est si difficile d’exprimer une idée ?
-/La personne idéale serait..?/, il essaie de m’aider en laissant un trou pour la réponse à laquelle il attend depuis 5 bonnes minutes.
Je recrache le morceau, que la vie m’offre sa gifle si je dis une bêtise
-/Quelqu’un avec qui je suis très proche, genre un ou une meilleure ami(e)/
Je le regarde comme si je venais de dire la plus grosse bêtise qu’il puisse entendre mais il n’a pas l’air surpris ni confus, au contraire il me sourit
-/Tu vois c’était pas si compliqué que ça, pourquoi t’as pris autant de temps?/
Je cligne des yeux en réponse parceque je ne trouve rien d’autre et je ne peux pas m’empêcher de lui demander
-/Et à quoi ça a servi ?/
Je ne vois vraiment pas où il veut en venir mais je sens un soulagement. Peut-être qu’il a raison, je n’aurais pas dû autant stresser, après tout c’est logique de vouloir embrasser les gens que t’aime, pas vrais ?
La pluie s’intensifie après que les paroles tombes quelques pars entre nos pieds. Chaque goutte tombante sur la fenêtre me fait penser à une douche qui efface mes soucis et mes troubles, comme quand je suis avec lui.
Quand on joue aux cartes ou quand il fait des jeux de mots pourris ou lorsque nous buvons du café au caramel dans le restaurant d’en face ou encore pendant les balades où on fais des photos du coucher du soleil.
Mes troubles et mes soucis s’effacent parceque je suis avec mon ami, mon confident, mon âme sœur.
Il se penche vers moi pendant que je rêvasse et son mouvement me réveille. Il a un sourire sur les lèvres et je sais qu’il va dire quelque chose de « son style » parceque je connais ses expressions de visage, j’en ai toute une bibliothèque précieusement gardée dans ma tête.
-/J’vais te dire un secret/,il chuchote en regardant a droite et a gauche,même si on est que deux dans son apparemment,me fait un signe de main pour que je m’approche
Je passe mes cheveux du côté droit de mon cou et je tend l’oreille. Il place sa main droite prés de mon oreille gauche pour que j’entends mieux. Il s’approche mais recule abruptement et fronce les sourcils. Je le regarde et lui demande :
-/Quoi ?/
-/Depuis quand t’as 3 points de beauté sur ton oreille?/,il demande avec un air offusqué
-/Depuis toujours ?/,je réponds en roulant mes yeux,/c’est pourquoi j’peux pas avoir de piercing sur celui-là./
Il haussa les épaules et s’approcha à nouveau et me dit avec un ton plus sérieux que j’y attendais :
-/Je veux bien être le premier./
Il se redresse et me regarde en attendant ma réponse.
Sauf que je fronce les sourcils à mon tour et je lui réponds un peu perdue :
-/ De quoi tu parles/
La chambre était remplie une fois par le silence qui maintenant fit coupé par un gros smack, ma réponse était apparemment autant inattendue que bête parce que la main qui avant était derrière mon oreille s’est retrouvée sur le visage d’Eden. Quelque chose m’échappait et je sais pas si c’était la fatigue ou si c’était la conversation qui m’a rendue sénile.
Il lève les yeux depuis sa main et lorsqu’il la laisse tomber doucement, Il se penche à nouveau et son ton est si doux et si bas que j’arrive encore à entendre la musique à la radio.
-/Partage ton premier baiser avec moi./
Les 5 premières secondes flottent en l’air jusqu’à ce que je comprenne ce qu’il ait dit. Les lumières de bougies reflètent trois étoiles dans ses yeux foncés et il m’observe. Chaque traits du visage, chaque petit mouvement de mes yeux, vont me trahir. Il voit que je panique, il me connaît , il sait que je suis proche de succomber sous l’avalanche de pensées et il prends mes mains dans les siennes.
-/On est amis, pas vrai ? C’est ce que les amis font, ils s’aident./
Je ne lui réponds pas,je fais que sauter avec mes yeux de droite à gauche sur la périphérie de son visage.
-/Tu n’es pas obligé de dire oui/, il me rassure, /J’ai juste penser que_vu ce que t’as dis_/, il essaye de trouver la fin de sa phrase dans mes yeux mais il ne parvient pas, il semble qu’on est tout les deux nerveux.
-/Est-ce que ça change quelque chose?/, je réussis à le sortir de ma bouche
-/Non, non, non ca ne changera rien, certainement rien ne changera de ta faute/, il hoche sa tête en regardant vers le bas et puis de nouveau vers moi
Il semble qu’on reste figé comme ça une éternité. Aucun de nous deux ne sais pas quoi ajouter à cette conversation perdue. Tout s’arrête et pourtant je sais que je suis la seule qui est capable de le changer. De remettre la vielle machine en route,celle qui grince, qui crache et qui imprime la ligne du temps. C’est à moi de la réveiller à nouveau , et je maudis l’univers entier de m’avoir accordé ce devoir.
-/Je ne sais pas comment faire/, je dis d’un ton sûr même si c’était le contraire à l’intérieur de mes poumons
-/Je te montrerais/, sa voix, maintenant si douce et si basse, semblait à se mélanger avec le murmure de la pluie
Mon cœur bat plus vite, c’est l’idée du premier baiser qui me fait autant paniquer ou la personne devant moi qui rend les choses encore plus chaotiques ? Je garde mes mains sur le tapis au centre, entre mes deux cuisses et mes jambes croisées, ça me rappelle la fois où mes cousines qui étaient bien plus âgés que moi, me peignaient le visage avec leurs maquillage qui était « uniquement » pour les grands. Je me souviens de cette excitation et de cette envie de se faire guider par une paire de mains sûres.
Maintenant, la paire de mains sûres appartenait à Eden. Je lui faisais confiance. C’était la personne la mieux destinée à cette tâche. Encore un peu et je penserais qu’il s’agissait du destin, mais je ne voulais plus réfléchir. Nos visages de plus en plus proches s’attiraientt si facilement qu’il ne fallait même pas penser à se déplacer, nos têtes le faisaient toutes seules.
-/Vas-y./,je murmure le plus doucement possible, je suis presque sûre qu’il ne m’entend pas.Je ferme les yeux et j’attends que l’éclipse arrive.
Je sens ses doigts qui dégagent mes cheveux hors de mon visage. L’air sur mes joues est chaud mais pas désagréable et lorsqu’il arrive enfin à mes lèvres, mon souffle se coupe.
Une symphonie de couleurs frappe mes paupières et je le sens, je sens ce que les poètes grecques et maudits on écrit depuis la naissance du temps. Mes bras s’affaiblissent et dans mes poumons une file de lucioles danse un valse, illuminant la cellule dans la quelle se trouve le centre de la machine que je suis. La chair de poule couvre ma peau et je sens les vibrations des chansons transférées aux bouts de ses lèvres. Des balades chaleureuses et des nuits qui ne se terminent jamais, une nuit comme celle-ci, il me semblait.
Le sentiment s’etteindit doucement comme quand la lumière s’éteint à la fin d’une pièce. Et je reste encore quelques secondes plongée dans ce rêve éphémère, mes paupières baissées.
Lorsque je les lève, juste un peu, pour ne pas le secouer trop vite de mes poches sous les yeux, je le vois. Il est près, très près et après un instant il me demande :
-/Alors, c’était comment?/, la curiosité lui piquait les yeux, je pouvais compter les rides sur ses iris sans problème.
-/Je ne trouverais pas mieux./, Je réussis à chuchoter. Je ne puisse m’empêcher de sourire en retour lorsqu’il baissa les yeux pour cacher les rayons de soleil qui sortaient de son visage.
Pas vraiment sûre de quoi faire ensuite, je me jette sur lui et j’enveloppe mes bras au tour de son dos en murmurant un merci et que je vais dormir.
-/Attends, je vais chercher les draps./, il répond et moi je me dirige directement vers le matelas qui m’attendait depuis le début de la soirée dans le coin de la chambre.
Le coussin est confortable et ma tête se perd parfaitement dedans.
Il ne pleut presque plus et maintenant l’air est frais et agréable à respirer.
Je me couche au moment où Eden apporte les drap, mes préférés, celles qui chuchotent lorsque je bouge la nuit. Il me recouvre et moi je sors mes bras, prête à rouler sur le côté. J’entends qu’il souffle les bougies et un instant après je sens l’odeur de la fumée arriver jusqu’à moi. Il s’approche et s’accroupit près de mon matelas. Sans les bougies je ne vois qu’une partie de son visage dans la pénombre.
-/Bonne nuit./,il chuchote en plaçant sa main sur ma tête
-/Fais des beaux rêves./,je lui chuchote en retour. Le poids de sa main s’apaise et je le regarde quitter la chambre.
Je ferme les yeux et je souris à ses souvenirs précieux. Celui-ci, je le garderais certainement dans mon cœur jusqu’à la fin de mes jours. Je commence à s’éloigner vers l’île de brumes et de murmures lorsque j’entends un bruit de tissu sur le sol.
J’ouvre un œil et dans une distinction d’ombres j’aperçois un grand objet poussé, sûrement par Eden, sur le sol.
/Que fait-il ?/, me demandais-je
Après un instant j’ai compris qu’il déplaçait son matelas. Maintenant il le positionnait à l’autre bout de la pièce.
/Eh, je lui demanderais demain./
Trop fatiguée par les émotions et les activités de la journée je me rendis à Morphée.
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Toyota Highlander LE, Salon de l’auto électrique et Plastimania!
Le 22 septembre 2021
Il y a parfois des véhicules qui me donnent du fil à retordre. C’est le cas du VUS intermédiaire Highlander de Toyota. Selon le site Good Car, Bad Car, le Highlander serait le VUS intermédiaire le plus vendu au Canada. Pourtant, jamais il ne semble en être question dans certaines discussions et jamais son nom est mentionné quand des automobilistes me posent des questions sur ce segment. Pourquoi le Highlander semble-t-il être si «anonyme»?
Le Highlander dont il est question ici est arrivé sur notre marché l’année dernière. Il affichait alors un tout nouveau style qui à mes yeux, ressemble à celui du très populaire RAV4, son petit frère du segment des compacts. Le design des Highlander n’a pas toujours été accrocheur. C’est un peu sur cette «faiblesse» que certains concurrents comptent pour lui faire concurrence. Certains y vont avec un style plus «moderne», d’autres avec un look plus «sportif». Toyota a répondu avec un design plus agressif, celui que l’on voit ici. Mais encore une fois, sans être un expert en critique d’esthétique, il y a de petits «irritants».
Le Toyota Highlander a été redessiné l’année dernière. (Photo Éric Descarries)
Évidemment, l’avant du véhicule attire rapidement notre attention. Sa ligne est agressive et son allure plus «menaçante». C’est bon! Il en va de même pour la ligne du toit qui est moins «bulbeuse» et plus effilée que celle des anciennes versions.
L’arrière et toute la caisse ont aussi été revus. (Photo Éric Descarries)
L’arrière est bien, avec des touches de ressemblances aux Camry du même constructeur. Toutefois, j’ai un petit problème avec les flancs du véhicule que je trouve un peu «torturés». Plusieurs autos d’origine japonaise, surtout de Toyota, ont des panneaux latéraux «sculptés» qui me semblent un peu exagérés. Qui plus est, je me demande ce qu’en pensent des carrossiers qui devront les réparer…
Le tableau de bord, quoique d’allure moderne, semble de dessin «torturé». (Photo Éric Descarries)
Quant à l’intérieur, ce Toyota est conçu pour accepter sept passagers (huit en version Platinum de grand luxe). Les places avant sont accueillantes et généreuses et il en va de même pour celles d’arrière…en autant que les sièges sont poussés vers l’arrière ce qui, alors, réduira l’espace pour les jambes des (petits) passagers de la troisième banquette. Celle-ci, comme c’en est le cas pour tant de véhicule de ce segment, ne sera accueillante que pour des petites personnes, surtout des enfants. Et elle ne sera pas des plus confortables! Par contre, si l’on rabat les dossiers de cette banquette, on obtient un espace de chargement très utile!
Les places du centre peuvent être généreuses si les sièges amovibles sont repoussés vers l’arrière. (Photo Éric Descarries)
Encore une fois, on ne peut proclamer qu’il y a beaucoup d’espace tout à l’arrière. (Photo Éric Descarries)
Il y aura encore plus d’espace de chargement à l’arrière si l’on rabat les dossiers de la dernière banquette. (Photo Éric Descarries)
Évidemment, la finition de l’intérieur du Highlander en version LE est irréprochable mais peu élaborée. C’est bien, c’est confortable et la visibilité y est bonne. Mais on ne s’exclamera pas devant la beauté ni le choix des matériaux de la finition intérieure. C’est un peu «fade». Quant au tableau de bord, son dessin est plutôt aride et même torturé. On pourrait apprécier l’instrumentation de ce tableau de bord mais j’y ai découvert un défaut agaçant. En effet, en ce temps-ci de l’année, quand le soleil est un peu bas et que la lumière envahit l’habitacle du côté gauche, il est impossible d’y lire l’instrumentation et surtout le centre d’information au DEL tant les reflets y sont éblouissants! Tout cela est dû à la lunette qui recouvre les instruments. Elle a été placée avec un angle contraire à celui qu’il faudrait pour éviter cet éblouissement. À noter, l’écran assez impressionnant pour la radio et les commandes! Ce Toyota d’essai n’avait pas de système de navigation. Mais avec l’aide de la compatibilité avec AppleCarPlay (et d’Android Auto), j’ai réussi à retrouver mon chemin facilement lors d’un déplacement en terre inconnue.
Le seul moteur disponible sous le capot du Highlander est le vénérable V6 de 3,5 litres de Toyota. (Photo Éric Descarries)
Mécaniquement, le Highlander est basé sur la plateforme TNGA (Toyota New Generation Architecture) que l’on retrouve sous plusieurs véhicules du constructeur japonais dont le RV4, la Prius et la Camry. Il en existe donc une version (de base) à traction mais la plupart des automobilistes choisiront celle à rouage intégral. Le moteur des Highlander vendus au Canada est le V6 de 3,5 litres qui fait 295 chevaux et 263 li-pi de couple. (Il existe aussi une version hybride de cette camionnette mue par un quatre cylindres turbocompressé appuyé d’un moteur électrique). La seule boîte de vitesses possible est une automatique à huit rapports (la version hybride a une boîte à variation continue CVT). La capacité de remorquage est assez intéressante soit de 2268 kilos (presque 5000 livres) mais plusieurs concurrents affichent une capacité plus importante.
Sur la route
Ne vous attendez pas à un VUS aux attitudes sportives avec le Highlander. Toutefois, ce Toyota se conduit très facilement avec in certain agrément de conduite. Le véhicule n’est pas nécessairement à l’aise dans les courbes, sa caisse ayant tendance à s’incliner un peu. Mais si on le traite avec respect, ce VUS conservera un certain aplomb sur la route. Sa direction, sans être un exemple de précision, garde quand même une bonne tenue de cap. Et la suspension plutôt ferme devient momentanément souple sur les routes plus endommagées ce qui confère un certain confort à l’habitacle en plus d’un certain silence de roulement. Le freinage à disque aux quatre roues est à la hauteur de la situation mais sans plus. Comme me le disait un ami propriétaire de Highlander et quand même mordu de Toyota, ce VUS n’est pas des plus excitants à conduire. Mais il est prévisible.
J’ai obtenu une moyenne de 11,6 l/100 km durant ma semaine d’essai selon une conduite moitié-moitié ville et autoroute ce qui est un peu plus que la moyenne combinée de 10,3 perçue par Ressources Canada. Le prix de base de ce Toyota est de 43 950 $. Mon modèle LE d’essai n’avait aucune option mais il fallait ajouter certains «écofrais» et ceux du transport et de la préparation (1860 $) ce qui a conclu la facture à 45 940 $ (plus taxes, bien entendu).
Ce n’est certes pas le côté excitant du véhicule qui pourrait en expliquer sa grande popularité mais plutôt la réputation qu’on a fait de sa fiabilité. Évidemment, cela ne veut pas dire que le véhicule est parfait et sans reproches. Selon certains sites de consommateurs, il a connu quelques petits reproches au niveau de la climatisation, de fonctionnement électrique voire même de fuites d’huile mais en général, on peut se fier assez aveuglément à ce Highlander.
Le Salon de l’auto électrique de Montréal
Le Salon de l’auto électrique de Montréal qui s’est tenu pour la première fois au Stade Olympique le weekend dernier serait la première manifestation automobile publique depuis le confinement de mars il y a deux ans! Selon les diverses observations qui m’ont été transmises, Ç’aura été un succès surtout auprès d’une clientèle plus âgée. Et malgré le fait que certaines «vedettes» auxquelles on s’attendait n’y aient pas été, il y avait suffisamment de points d’intérêts pour satisfaire les nombreux visiteurs (qui avaient plus de questions que jamais !). Voici quelques mages illustrant l’évènement.
La section est du Salon de l’auto électrique de Montréal au Stade Olympique. (Photo Éric Descarries)
La section ouest du même Salon toujours au Stade. (Photo Éric Descarries)
La Hyundai Ioniq 5 était une des «vedettes» du Salon de l’auto électrique de Montréal. (Photo Éric Descarries)
Autre «vedette», le VUS Imperium de Chine a été dévoilé pour la première fois aux Montréalais. (Photo Éric Descarries)
Quelques propriétaires de Tesla s’étaient donné rendez-vous au stand de la marque. (Photo Éric Descarries)
Ceux qui voulaient se «familiariser» avec la conduite d’un véhicule ont pu le faire dans le Stade lui-même! (Photo Éric Descarries)
Cette Coccinelle modifiée était, évidemment, à motorisation électrique. (Photo Éric Descarries)
Le manufacturier québécois FAST a profité de l’occasion pour y dévoiler sa nouvelle jante pour VÉ mais en configuration forgée et non coulée! (Photo Éric Descarries)
Le retour de Plastimania
Autre évènement signalant un (timide) retour des évènements automobiles, les adeptes des miniatures s’étaient donné un rapide rendez-vous à Saint-Jean-sur-Richelieu pour exposer et commercialiser plusieurs véhicules miniatures en plastique sous l’enseigne Plastimania. C’est un (encore une fois timide) indice que le monde de l’automobile tend à revenir à la normale.
Les amateurs de voitures miniatures s’étaient donné rendez-vous à Saint-Jean-sur-Richelieu pour relancer leur hobby au public. (Photo Éric Descarries)
À Plastimania, on pouvait y voir le minutieux travail de plusieurs amateurs de la miniaturisation dont le vétéran Mario Camirand de Mascouche qui est passé maître dans le détail extrême. (Photo Éric Descarries)
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Comment faire face aux réactions devant mon asexualité
A ma connaissance, je n’ai jamais rencontré d’autre personne asexuelle en chair et en os. Quand je me pose des questions, je ne suis pas du tout assez sociale pour rechercher des gens à qui parler ; je fais des recherches ! J’ai créé ce site et j’y écris parce que j’ai constaté qu’il y avait très peu de ressources en français. Je n’appartiens donc pas à une communauté spécifique LGBTQIA ou asexuelle, et je n’en ai jamais vue sauf à la marche des fiertés (mais je sais qu’on existe !).
Pourquoi je vous dis ça ? Parce que quand vous décidez de parler de votre asexualité autour de vous, il y a encore de fortes chances pour que votre entourage n’ait jamais rencontré non plus de personne dans ce cas, et peut-être n’en ait jamais entendu parler. Comment mieux comprendre les réactions pour franchir ensemble ce premier cap ?
4 raisons d’où nait la confrontation et comment m’y préparer
Vous allez aborder ce sujet de manière déséquilibrée.
D’abord en termes de connaissances. Vous avez peut-être douté, vous vous êtes peut-être senti·e mal, vous vous êtes posé des questions, vous avez trouvé quelque chose qui vous parlait, vous vous êtes peut-être reposé des questions, vous avez commencé à vous approprier ce quelque chose que vous n’aviez peut-être pas imaginé, qui vous met à part des autres. Ou alors peut-être que vous aviez toujours senti que vous étiez différent·e et que vous vous connaissez très bien, et maintenant vous avez ce terme et tous ces concepts à votre disposition. Et… vous allez en parler à des gens qui eux n’ont pas forcément suivi ce cheminement et vont tout découvrir d’un coup.
Ensuite en termes d’enjeu : pour vous, c’est une partie de votre identité, c’est votre fonctionnement et ça influencera en grande partie votre mode de vie. Pour votre entourage, c’est un concept qui n’a rien à voir avec eux et qu’ils auront peut-être envie de débattre comme n’importe quelle idée. (Conseil à l’entourage: essayez plutôt d’écouter et soutenir votre proche, et respectez sa connaissance de soi !)
Même si vos interlocuteurs·trices sont très bienveillant·e·s et vous aiment, et c’est ce que je vous souhaite, il se peut donc qu’elles et ils soient maladroit·e·s.
1. La nouveauté
Vous aurez peut-être la chance comme moi d’avoir un·e ami·e qui vous connait très bien et vous répondra « tiens, je ne connais pas ce terme mais ça ne m’étonne pas, je te reconnais bien comme ça ».
Pour les autres, un réflexe humain très courant face à quelque chose de nouveau, c’est d’essayer de le faire rentrer dans sa vision des choses.
Malheureusement les gens pensent déjà plein de trucs sur la sexualité et ont l’impression de bien connaître le sujet, et la plupart des gens ont n’ont pas toujours l’empathie d’imaginer que les autres puissent ressentir les choses différemment.
Réactions fréquentes : douter, essayer de réécrire l’histoire, d’attribuer le sujet à quelque chose de « connu » ou plus familier, nier, « oublier » d’une fois sur l’autre !
Ah bon t’es sûre ?
Moi j’y crois pas à ces trucs là.
Le bingo de l’asexualité (c’est à cause d’une agression, d’une maladie, t’as pas encore trouvé la bonne personne, etc.)
Et alors quand est-ce que tu nous amènes une copine ? - Ah oui, c’est vrai, tu es « asexuel » . Bon, j’espère que tu n’attendras pas trop longtemps...
Qu’est-ce que je peux faire ?
Ne pas rentrer dans le débat : mais si, c’est pas vrai, tu as tort
Montrer de l’écoute emphatique : « je vois que tu as du mal à le croire », « ça te semble bizarre hein ? ��
Être ferme : « c’est comme ça, c’est ce que je ressens », « c’est mon expérience, et je suis bien comme ça »
Faire une demande : « j’aimerais que tu respectes cette part de mon identité », « pour moi ce n’est pas négociable, je te demande de l’accepter ou de ne plus en parler »
Laisser une ouverture si je veux : « tu peux me poser des questions si tu veux mieux comprendre ce que c’est, ou ce que ça veut dire pour moi ; je te fais confiance pour être respectueuse, et je me réserve le droit de ne pas répondre si c’est trop personnel ».
2. La différence
Un réflexe humain face à quelque chose de différent, c’est de s’en méfier et de dévaloriser la différence, et partant, la personne même qui montre cette différence.
Vous savez comme vous pouvez demander ou donner l’heure à quelqu’un dans la rue, tenir la porte à la personne qui vous suit, sourire à la mère dont l’enfant babille à côté de vous, etc. Ce qui se passe est que vous reconnaissez implicitement que ces personnes appartiennent à la même société que vous, et une relation superficielle et éphémère de confiance et de politesse se tisse, juste assez pour assurer un vivre ensemble.
Excusez ma courte tangente philosophique, mais si toutes les religions et les sagesses nous donnent une variation de « traite les étrangers comme tes voisins, traite tes voisins comme toi-même » ou « aime ton prochain », c’est parce qu’on a beaucoup - beaucoup - moins tendance à l’empathie et à la bienveillance avec les gens qui nous ressemblent le moins.
Or c’est soudain ce que vous devenez. Vous étiez dans un cercle commun, même implicite, et vous annoncez quelque chose d’absolument inimaginable pour elles et eux. Et là ça se dégrade : vous allez faire face à un déni de reconnaissance sociale.
Si vous n’avez pas la peau blanche, si vous êtes d’origine juive, rom ou maghrébine, si vous avez un handicap visible ou avez déjà parlé de votre handicap ou de votre maladie, si vous êtes une femme dans un milieu masculin, et j’en oublie, tout cela ne va pas vous surprendre : vous l’avez probablement vécu.
Ça commence comme ça. Vous êtes perçu·e comme différent·e : vous êtes altérisé·e. C’est presque mécanique, vous pouvez voir leur regard, leur posture changer.
A leurs yeux, vous avez perdu votre statut de personne « normale » et vous êtes devenue une curiosité ou une abomination, et leur comportement va aller de pair avec ça : vers l’exclusion sociale.
Les règles d’appartenance à la même communauté (politesse, respect de la dignité) disparaissent soudain :
réactions inappropriées, non respectueuses (un supérieur hiérarchique ou une inconnue qui vous demande si vous vous masturbez, si vous avez des organes sexuels qui fonctionnent...)
humiliations (moqueries, provocations)
injures (« les personnes comme vous devraient voir un psychiatre », « vous êtes juste folles en fait »)
position de hauteur, domination (« ah tu es comme une enfant, naïve et prude, tu ne connais pas et ne comprends pas la vie »).
déni d’humanité (exclusion violente, harcèlement, viol correctif...)
Bien sûr, ça ne concerne pas tout le monde, et ça n’escalade pas souvent vers le pire, mais c’est bien l’une des raisons pour lesquels le coming-out peut représenter un risque.
Ces comportements ne sont pas acceptables. Notre société doit apprendre à accepter que l’autre est toujours différent·e de nous quelque part, et nous enrichit.
Qu’est-ce que je peux faire ?
Eviter de réagir à chaud sauf si j’ai vraiment un don pour la répartie. En répondant sous le coup de la colère, j’alimente le conflit. Si je suis submergé·e par l’émotion, je peux quitter la conversation, en m’excusant auprès des personnes présentes, et j’irai revoir la personne à un autre moment. Si je reste, un moment de silence fait son effet, et me permet de retenir ma première réaction et de contrôler mon discours.
Prendre du recul. Ce n’est pas personnel : ce que pense et dit cette personne, c’est son problème, sa vision du monde, ça n’a rien à voir avec moi. Je sais qui je suis, et je suis bien.
Ne pas laisser passer ou escalader un comportement irrespectueux.
Poser des questions : « qu’est-ce qui te fait penser que tu peux me poser ce genre de questions ? », « qu’est-ce qui te fait penser que ce genre de remarque est approprié ? », « qu’est-ce qui est drôle dans ta blague, je ne comprends pas, peux-tu m’expliquer ? », « qu’est-ce que tu veux dire exactement ? »
Rappeler calmement à la personne que quoiqu’elle pense (elle pensera ce qu’elle voudra et c’est son droit), j’attends qu’elle me montre un minimum de respect.
Remettre de la distance dans la relation : ne plus permettre d’aborder des sujets intimes.
Parler de ce qui se passe entre nous si pour moi la relation est importante : « j’ai l’impression que notre relation a changé, et que ton regard est différent. Je me sens confus·e et blessé·e. Je tenais à nos échanges, et j’aimerais retrouver cette dynamique. »
3. La complexité
Un autre réflexe pour faire sens de quelque chose de nouveau est de généraliser : résumer en une phrase, « ah, c’est donc ça ».
La sexualité telle qu’elle est représentée dans la plupart de nos sociétés actuelles, est unique, binaire (hétéro/homosexualité) voire linéaire (avec des expériences de bisexualité entre les deux quand elle reconnue). L’asexualité ayant été définie plus récemment accepte dans son spectre toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans ce modèle.
Vous vous retrouvez donc à faire l’éducation de votre entourage en expliquant un concept complexe et nuancé, et en même temps à préciser votre cas particulier dans toute son individualité, et potentiellement en tentant de préserver les aspects trop intimes ou personnels pour vous. Exercice périlleux !
Qu’est-ce que je peux faire ?
Choisir mes batailles. Oui c’est bien de faire de la sensibilisation, mais peut-être commencer par dire : « moi je me sens comme ça »
Revenir au message : est-ce que je veux signifier à mon entourage que je suis mieux seul·e ? Revenir à ce point. Mon entourage me pose une question sur les asexuels, est-ce qu’ils se masturbent, est-ce qu’ils ont des relations des fois, est-ce que… Je peux répondre : « oui, certains sûrement, car il y a plein de raisons de faire des choses et plein de gens mènent des vies différentes. Moi, je préfère être seul·e, et je n’ai peut-être pas envie de répondre aux questions plus intimes ! »
Essayer de déterminer ce qui est le plus important pour l’autre personne de comprendre : est-ce que c’est mon parent qui s’inquiète pour mon bonheur ? Assurer que je suis heureux·se ainsi et que ça me correspond le mieux. Est-ce que c’est un interlocuteur curieux qui connaît déjà d’autres types de sexualités ? Je peux faire un peu de sensibilisation.
Prendre soin de moi, clore la discussion théorique si besoin. Je peux dire « bon ça suffit pour aujourd’hui les questions, le plus important c’est que j’ai compris que j’étais mieux seul·e/je ne suis pas attiré·e physiquement par les gens et je voulais partager ça avec toi. »
Inviter à faire des recherches, proposer d’envoyer des liens sur certains articles, et d’en reparler à un autre moment.
4. La notion de décence
Vous n’avez peut-être pas l’habitude d’aborder des sujets d’ordre intime avec votre entourage. Soit ce n’est pas votre culture, soit ce n’est pas votre relation avec ces personnes, soit ce n’est pas quelque chose dont vous parlez personnellement.
Cependant, votre orientation affecte votre vie, et vous avez choisi d’en parler.
Et vous vous rendez compte que vous les choquez. On trouve votre sujet de conversation trop intime, trop personnel. Sexuel, même.
La société est hétéronormative : elle assume a priori que les gens sont hétérosexuels et hétéroromantiques, et part du principe que de toutes façons c’est le mieux pour être heureux et ne pas déranger les autres. Une telle société pour laquelle l’hétérosexualité est inconsciente a un énorme manque de recul sur la façon dont elle traite les autres sexualités.
Tout le monde parle entre gens bien élevés de mariage et de tomber enceinte et de faire des bébés, de se mettre en couple, divorcer, fréquenter des gens, de jeunes enfants et adolescents qui ont des amoureux et amoureuses. Aucun de ces sujets n’est considéré comme indécent.
Changer le genre de la personne que vous épousez ou dire que vous n’épousez personne n’est pas intrinsèquement plus sexuel ou personnel. C’est juste que l’on sort assez de la norme établie pour devenir conscient qu’on aborde un sujet intime.
Qu’est-ce que je peux faire ?
Revenir aux faits partagés. « Vous me demandez si j’ai un petit ami », « vous parliez du mariage de ma cousine », « nous savons que tonton n’est pas marié »
Rassurer sur la non atteinte à la pudeur. « Je ne vais pas aborder de sujet plus intime que le mariage ou la vie conjugale », « je ne vais pas vous donner de détail »
Si ce concept est important pour moi, adresser le terme asexualité (oui, il y a « sexualité » dedans !) : « ce n’est pas un terme plus offensif qu’hétérosexualité, cela ne fait que décrire qui va m’attirer ou pas » (par exemple : ça veut simplement dire que je ne suis pas attiré·e par les gens, et ça va donc changer quelque chose sur le mode de vie idéal pour moi)
Exprimer mon message : « je vais simplement vous dire que, vu mon orientation et ce que je ressens, le mariage ce n’est pas pour moi », « ne soyez pas surpris si je ne me marie pas mais si j’ai de très bon·ne·s ami·e·s », etc.
Eventuellement, formuler une demande : « j’aimerais que vous ne me demandiez plus quand je vais me marier », « j’espère que vous respecterez que je vive avec une amie sans me marier », « je vais vivre une vie différente de la v��tre, mais c’est mon choix et ce qui me convient le mieux, et j’aimerais que vous vous réjouissiez pour moi ou au moins que vous l’acceptiez ».
Je vous souhaite bon courage, et si vous avez d’autres idées, partagez-les, on ne sait jamais qui elles peuvent aider !
#asexuel#asexuelle#coming-out#l'asexualité et les autres#asexualité#bingo asexuel#lgbtqia#exclusion sociale#différence#communication non violente#témoignages#temoignages
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IV
01:55
Je la suis, sans trop savoir où on va. Elle marche d’un pas rapide, comme guidée par un câble invisible qui la mènerait vers de nouvelles aventures. Son corps irradie d’une énergie qui bouillonne, un entrain qu’elle a du mal à dissimuler. Elle a un plan. Ce serait peut-être sage de m’en inquiéter.
On arrive sur un parking de supermarché vide. Elle se dirige vers l’un des préaux sous lesquels sont entassés les caddies. Je lui emboite le pas, légèrement à contrecœur. Je suis pas rassuré. Mélodie, c’est le genre de fille qui semble en phase avec l’Univers et la vie autour d’elle. Mais des fois, l’Univers, il a un sens de l’humour particulier. Je sais pas si on ferait toujours bien de l’écouter.
Elle s’arrête, et me tend son sac-à-main.
- Tiens moi ça, s’te plait.
Je m’exécute. Y a une certaine autorité qui émane d’elle. Elle sait toujours quoi dire, toujours quoi faire. Et moi, je l’écoute. Dans une soirée qui n’a plus aucun sens, elle est peut-être le seul choix valable. Le seul truc auquel je peux m’accrocher. Elle est comme un trou noir qui aspire tout sur son passage. Le seul problème, c’est qu’on n’est pas toujours sûr de savoir ce qu’on va découvrir de l’autre côté de son horizon des évènements.
Elle se tourne vers le premier caddie, et tire sur la chaine en métal qui le relie à la file. Elle tente de l’arracher de ses mains nues. Elle a de l’espoir.
- Qu’est-ce que tu fais ? Je lui demande calmement.
Elle tire de toutes ses forces, les dents serrées. En vain. Elle perd patience, et relâche la chaine qui vient heurter la grille du caddie dans un petit son aigu désagréable. Elle regarde autour d’elle, à la recherche d’une solution. Sans succès.
- T’aurais pas une pince, par hasard ?
Je la regarde avec des yeux blasés.
- Une pince ?
- Ouais. Ou un sécateur. Un truc dans le genre.
- J’ai l’air d’avoir un sécateur sur moi ?
- Ca va. Je demande.
Ne trouvant pas d’alternative, elle se concentre à nouveau sur la chaine, continuant de tirer dessus de toutes ses forces. Je me demande si je devrais pas la laisser toute seule dans ses délires. J’ai l’impression de faire tâche dans le décor, debout comme un pique avec son sac dans les mains.
- Tu peux m’expliquer ce qu’on fait là ?
- Je veux faire une course de caddies, elle répond sur le ton de la conversation, toujours concentrée sur son opération. C’est mon dernier vœu avant de mourir. Après, on s’occupera du tien.
- Une course de caddies ?
Je demande d’un air un peu dédaigneux. Je fais pas exprès. Ca a l’air tellement ridicule, là tout de suite, après tout ce qui s’est déjà passé.
- Ouais. T’en as jamais fait quand t’étais ado ?
- Non.
- Eh ben, pas étonnant que tu veuilles te foutre en l’air. T’as raté ta jeunesse.
Je lui lance un regard noir. C’est franchement pas le genre de remarque que j’ai besoin d’entendre. Je me demande si elle se rend compte à quel point elle peut être blessante parfois. Ou si elle dit juste les choses qui lui passent par la tête sans réfléchir.
Elle fait pas attention à moi. Une nouvelle fois, elle relâche la chaine, et pousse un râle agacé.
- Ca va pas le faire.
Elle s’appuie contre le manche du caddie, et lâche un soupir, observant le parking autour d’elle en réfléchissant à la marche à suivre. Soudain, son visage s’éclaire. Elle a remarqué quelque chose. Elle sourit, désignant d’un coup de menton un point par-dessus mon épaule.
- Téma.
Je me retourne. Deux zonards marchent dans notre direction. Ils sont en pleine discussion, n’ayant pas encore remarqué notre présence. Mélodie se penche vers moi, souriant de l’air malicieux de quelqu’un qui vient d’avoir une idée.
- Tu t’es déjà battu ?
La question me surprend. J’aime pas son ton. Ca me dit rien qui vaille.
- Quoi ?
- Est-ce que tu t’es déjà battu dans ta vie ? Je te parle d’une vraie bagarre. Pas genre deux-trois claques avec ton frère quand t’avais cinq ans.
Je crois comprendre où elle veut en venir. Et j’aime pas vraiment ça.
- Non...
- Eh ben, c’est l’occasion !
- L’occasion de quoi ?
- Faut que tu casses la gueule à quelqu’un avant de mourir.
- T’es sérieuse, là ?
- Ouais. C’est exactement ce qu’il te faut. Ca va faire redescendre toute la tension que t’as accumulée. Fais-moi confiance.
J’aimerais bien pouvoir lui répondre que je ne lui fais justement absolument pas confiance. Mais avant que je puisse formuler quoi que ce soit, elle prend les devants, et se métamorphose sous mes yeux en comédienne tragique.
- A L’AIDE !
Elle se met à hurler, me fixant avec effroi. Ses yeux semblent soudain appartenir à une autre personne. Ca me glace le sang. Je reste paralysé.
- AIDEZ-MOI !
- Qu’est-ce que tu fous ?! Arrête !
Je jette un coup d’œil rapide dans mon dos, en panique. Les deux zonards, un peu plus loin, ont capté notre présence. Ils ont relevé la tête, mais ne bougent pas, hésitant, se demandant s’ils doivent intervenir.
- S’IL VOUS PLAIT ! QUELQU’UN !
Y a même des larmes qui coulent le long de ses joues. Elle est forte. Dans d’autres circonstances, j’aurais été impressionné. Là, j’ai juste envie de la faire taire.
- Arrête, putain !
- JE VOUS EN PRIE !
- Mais arrête !
Les deux zonards se décident à bouger. Ils s’approchent lentement de nous. Je sens la panique s’accentuer. Mon cœur s’accélère. Dans quelle situation je me retrouve encore ?
- Il se passe quoi ici ?
Le premier zonard s’arrête à quelques mètres de la scène. Il est grand, le crâne rasé, portant une tenue de survêtements. Sa voix est grave, elle impose tout de suite le respect. Ce doit pas être le genre de gars qu’on emmerde souvent.
Son pote, plus petit, arrive juste à côté de lui. Il est trapu, la moitié du visage recouverte d’une barbe touffue. Il a des petits yeux amphibiens, et des cheveux gras plaqués sous un bonnet miteux. Il me dévisage avec un mélange de curiosité et de méfiance.
- Il m’a pris mon sac !
Toujours en sanglots, Mélodie me pointe du doigt. Je baisse les yeux, me rendant compte que j’ai effectivement toujours son sac entre les mains. Elle joue bien son jeu. Je suis dans la merde. Y a aucun argument qui peut battre une fille qui pleure.
Je lève lentement les bras en signe pacifique. J’ai vraiment pas envie de me faire casser la gueule. Pas maintenant. Pas après tout ce qui s’est passé. Je me sens faible, fatigué. J’ai perdu toute l’insolence que j’avais pu avoir, plus tôt dans la soirée. Et puis, ces deux-là, ils ont pas l’air commode. Je préférais encore me retrouver face à l’armoire à glace de la fête d’anniversaire.
- C’est pas ce que vous croyez, j’explique lentement, tentant d’ignorer les battements de mon cœur que je sens cogner à l’intérieur de ma poitrine. Je la connais.
- Sil vous plait, appelez la police ! Chouine Mélodie, au milieu de ses sanglots artificiels.
Le grand au crâne rasé fait un pas dans ma direction. Il se tient droit, me dominant de toute sa taille. Il a pas l’air de plaisanter.
- Pose le sac.
Il a même pas besoin de hausser la voix pour se faire entendre.
- OK... Pas de problème...
Je me baisse lentement, montrant bien de par mon langage corporel que je cherche absolument pas les ennuis. Avec des gestes contrôlés, je pose le sac sur le bitume, puis me relève doucement, gardant les mains à moitié levées.
- Il a dit qu’il voulait me frapper ! Il est violent !
Cette fois, je peux vraiment plus supporter ses petits jeux. Je me tourne vers elle, la fixant avec fureur.
- Mélodie, arrête ! C’est pas marrant !
Les deux zonards échangent un regard. Ils comprennent pas très bien sur quel genre d’énergumènes ils sont tombés. Mais c’est pas bien grave. Ils ont d’autres idées en tête.
- File-moi ton portable.
Le grand rasé ne crie pas, mais son ton est sec et menaçant. Je le dévisage quelques secondes, pas bien sûr d’avoir compris.
- Quoi ?
Son visage se déforme en un rictus de colère. Il s’impatiente déjà.
- Ton portable ! File-le moi ! Vite !
Je sais plus comment réagir. La situation s’est totalement inversée. C’est n’importe quoi. Je dois posséder le karma le plus pourri de toute l’histoire de l’humanité.
- Je crois qu’il a un iPhone, en plus, surenchérit Mélodie, dans mon dos, que la situation a l’air de bien faire marrer, au fond.
Je me tourne rapidement vers elle. Je rigole plus du tout.
- Arrête !
Le grand rasé se tourne vers son ami. D’un simple mouvement de la tête, il lui désigne le sac posé par terre.
- Chope le sac.
Le petit trapu s’exécute en silence, s’avançant vers l’accessoire. Mélodie sort de son personnage aussi rapidement qu’elle y était entrée.
- Oh ! Tu crois que tu fais quoi, là ?!
Elle s’avance vers le deuxième zonard, le fixant avec dureté. Elle a peur de rien, on peut pas lui enlever ça.
Le petit trapu sort un couteau à cran d’arrêt de la poche de son jean. Il dégaine la lame, la présentant à Mélodie en la fixant avec un sourire sadique.
- Je crois que c’est toi qu’as pas bien compris, Princesse.
Les choses s’enveniment. La situation glisse lentement vers une zone hors de contrôle. J’ai pas envie de me faire poignarder au milieu d’un parking vide. Pas envie de me retrouver dans la rubrique des faits divers, comme une énième victime sans nom. Je sens la peur et la panique remonter mes veines comme du poison. Je regarde tour à tour les deux zonards, et lève les mains en signe de reddition. Faut que je fasse quelque chose. Que je tente de calmer le jeu.
- C’est... C’est juste un malentendu. Je la connais. Elle a trop bu. Je... Je vais la raccompagner chez elle.
Le grand rasé se rapproche davantage de moi. Il me lance un regard menaçant.
- Toi, tu files ton portable, et tu fermes ta gueule.
Je le regarde droit dans les yeux. Il plaisante pas. Il ira jusqu’au bout. Je le sens. Il a vu des choses bien pires que moi. La vie l’a forgé pour être une bête. Pour prendre ce qu’il veut. Je suis tétanisé. Je me sens humilié. Je vais pas m’en sortir. J’ai pas la force de lutter. C’est pas comme avec le mec de la soirée, un peu plus tôt. Là, si je me défends, je vais pas seulement me faire tabasser. Je vais me faire tuer. C’est pas ce que je veux, au fond ? Mourir ? Non. Pas comme ça. Je veux pouvoir choisir comment. Avoir au moins un minimum de dignité avant. C’est tout ce qui me reste. Je vais devoir obtempérer. Pas le choix. Tout ça, c’est la faute de Mélodie. Qu’est-ce que j’ai fait au Ciel pour croiser sa route ?
Le petit trapu se penche pour attraper le sac-à-main. Il quitte Mélodie des yeux un court instant. Mais c’est suffisant pour que la jeune femme bondisse en avant, et le chope avant lui.
- Oh ! Tu fais quoi ?!
Il se redresse rapidement, la fixant d’un air surpris. Et surtout très agacé.
Mélodie recule, se mettant à une certaine distance. Tous ses membres sont aux aguets. Elle est prête à réagir au moindre coup, protégeant son sac comme sa propre progéniture. Faut pas se fier aux apparences. C’est une guerrière. Pas de doute.
- Tu touches à mon sac, et je t’étripe, enfoiré ! Elle lui crache, une lueur de folie au fond des yeux.
Le petit trapu a un moment de bug. C’est pas dans l’ordre des choses. Une fille aussi jolie et aussi bien habillée est pas censée résister à deux gros durs comme eux. Y a un truc qui surchauffe dans le processeur à l’intérieur de son crâne. Il se tourne vers son pote, perdu.
Le grand rasé est aussi surpris que lui. Mais il tente de pas le montrer. Y a de la fureur dans son regard. Le genre de fureur qui menace d’exploser à tout moment.
Le petit se tourne à nouveau vers Mélodie. Il lui présente la lame de son couteau, comme un reflex, comme pour lui rappeler la situation. Lui rappeler que c’est très bien tout ça, mais dans un monde normal, elle est pas censée réagir comme ça. Elle est une victime. Faut qu’elle suive le script, à un moment donné.
- Hé, mais tu veux mourir, ou quoi ?!
Mais voilà, le truc. Le truc que les deux autres ont pas compris. Je crois pas que Mélodie vive dans un monde normal. Plus maintenant. Si ça a jamais été le cas. Et pour le démontrer, elle écarte les bras, comme si elle invitait l’autre à venir la poignarder.
- Ca dépend que de toi, mon grand.
Son ton est moqueur. Elle le met au défi. Le petit reste bouche-bée. Il a perdu le peu d’autorité qu’il avait tenté de feindre. Rien se déroule comme il avait prévu.
Son pote fait un pas en avant, prenant les devants. Ca suffit.
- Je crois que t’as pas bien compris qui commande ici !
Mélodie pointe calmement un doigt dans ma direction.
- C’est lui qui commande. Il va vous casser la gueule.
Le grand rasé se tourne vers moi, surpris. Je suis aussi décontenancé que lui. On échange un regard. Je lui fais silencieusement comprendre que je sais pas du tout de quoi elle parle. Il lâche un petit rire dédaigneux, pas du tout impressionné.
- Lui ?
- Ouais, continue Mélodie, que rien ne peut arrêter. Et quand il en aura fini avec vous, je prendrai la suite. J’arracherai les petits têtards qui vous servent de bites, et je m’en ferai un collier.
Le grand rasé lui lance un regard noir. Apparemment, elle a touché un sujet sensible. Ca l’amuse plus du tout.
- Toi, je vais t’éclater la gueule. Et après, je vais t’éclater la chatte. On verra si tu fais encore la maligne.
Ca y est. La situation est complétement hors de contrôle. On va se faire rétamer. A quoi elle pense, putain ? A quoi elle joue ? On n’a aucune chance face à ces deux brutes. Elle s’en rend pas compte ? Pourquoi elle m’entraine là-dedans ? Et surtout, surtout, pourquoi faut-il toujours que les gens qu’on croise soient tous des enfoirés de première catégorie ? Pourquoi faut-il que le monde soit toujours aussi violent et... insensible ? J’en ai marre. Ca me fatigue. Elle me fatigue. Ils me fatiguent tous. C’est eux que j’ai envie de quitter. Que j’ai envie d’abandonner. Tous ces gens qui perpétuent à rendre le monde la merde sombre et infame dans laquelle j’ai l’impression de vivre. Ils m’énervent.
Y a un truc qui pète à l’intérieur de moi. Comme le bouchon d’une bouteille de champagne. J’en ai assez. Je veux tous les voir disparaitre. Tous, sans exception. La panique et la peur se changent en autre chose. Une rage, une fureur sous-jacente qui demandait qu’à sortir. Il fallait juste un déclic. Vous voulez jouer aux cons ? Vous voulez faire n’importe quoi sans mesurer les conséquences ? OK. Pas de problème. Mais alors, laissez-moi rejoindre la partie.
Je sais pas ce qui me prend. Je réfléchis même pas. Si j’avais réfléchi, j’aurais pu douter de ma décision. De mon inconscience. Mais c’est pas le cas. Je m’avance vers le grand rasé, et d’un geste brutal, je le repousse en arrière. Il se tourne vers moi, choqué. Tu t’y étais pas attendu, ducon, hein ? Tu m’as sous-estimé ? Eh ben, maintenant, va falloir en payer le prix. Je suis prêt à te suivre dans ta connerie. J’ai plus rien à perdre.
Je suis déjà mort.
Le zonard reste immobile, sans savoir quoi dire. Je le repousse une nouvelle fois en arrière, avec violence. Je hurle.
- FOUTEZ-NOUS LA PAIX !
Cet abruti a probablement jamais été aussi surpris de toute son existence. Il me fixe avec colère.
- Non, mais vous voulez crever tous les deux, c’est ça ?!
Sans déconner, Sherlock. Je le pousse une nouvelle fois. T’as de la gueule, mais on va voir jusqu’où t’es prêt à aller, mon gros. Parce que cette soirée, pour moi, c’est le grand voyage d’adieu. Y a plus rien qui peut me faire peur.
- Ouais ! Je lui réponds avec froideur. Ouais, on veut crever ! Et vous avez intérêts à bien vous y prendre ! Parce qu’on est plutôt pressés !
Le petit trapu observe la scène avec de grands yeux. Il a pas compris dans quoi il vient de se retrouver. Pour la première fois de leur vie, son pote et lui sont tombés sur plus tarés qu’eux. Dans sa petite tête dénuée de toute forme d’imagination, il aurait jamais pu penser qu’un truc pareil puisse un jour arriver.
Alors qu’il est concentré sur son ami et moi, il fait pas attention à Mélodie qui arrive dans son dos. Elle lui heurte violemment l’arrière du crâne avec son sac-à-main.
- Ah !
Il lâche un cri, et se protège la tête de ses bras. La jeune femme se met alors à le fouetter à multiple reprises avec son sac.
Le grand rasé sursaute, se tournant vers son pote au moment où il l’entend crier. Ca y est, il commence à capter. Il a perdu le contrôle. Les évènements lui échappent. Fallait pas jouer avec le feu.
Je réfléchis pas. Je me jette sur lui, le plaquant à terre. Il s’écrase sur le bitume dans un grand fracas qui lui coupe la respiration. Je laisse échapper toute la tension que je retenais au fond de moi. Une force animale, sauvage, s’empare de mon être. Je suis plus un homme. Je suis une bête. Une bête qui affronte une bête. C’est dans l’ordre des choses.
Je me redresse, et me mets à le rouer de coups, déversant dans un rituel cathartique toute la douleur que je ressens au fond de mon âme. C’est comme si je lui transmettais toute ma souffrance à la force de mes poings. Ca fait du bien. Je commence à les comprendre, ces gars-là, en fait. Ca fait du bien de se lâcher. De plus se comporter comme il le faudrait.
- On va crever ! Je lui hurle, postillonnant à moitié.
Il tente de se protéger le visage de ses bras. Rien à faire. Je frappe chaque centimètre de son corps à ma portée. Chacun de mes coups est ponctué d’une phrase enragée.
- Et si on peut ! Débarrasser la Terre ! De deux trous du cul ! Par la même ! Occasion ! Ce sera une bonne chose ! De faites !
Il lâche des gémissements de douleur apeurés. Je suis en train de l’exploser. En train d’exploser un gros dur. Rien que l’idée est jouissive.
- Tout ce que vous faites ! C’est gaspiller ! De l’oxygène ! En restant ! En vie !
De son côté, Mélodie règle son compte au deuxième, continuant de le fouetter à l’aide de son sac-à-main. Le pauvre homme est plié en deux, incapable de se repérer sous les attaques. Il pousse des petits cris aigus à chaque coup.
- Arrête ! Arrête !
Il entoure son crâne de ses bras. Le sac lui heurte la main. Il crie, et lâche son couteau à cran d’arrêt, qui vient s’écraser sur le sol du parking, à quelques centimètres des pieds de Mélodie.
Elle se penche rapidement, et ramasse l’arme blanche. Le petit se redresse. Trop tard. Elle lui sourit fièrement, agitant la lame sous ses yeux comme pour le narguer. Il fait plus du tout le malin. Il a l’air apeuré, même. Il est tombé sur une folle à lier. Et il sait que, contrairement à lui, elle hésitera pas à le planter.
Je m’essouffle. Je ralentis la cadence de mes coups. Le grand rasé profite d’un instant de répit pour me repousser en arrière. J’atterris sur les fesses. Il se relève rapidement, la mine furieuse de celui qui s’est fait humilier. Lui aussi est essoufflé, la lèvre en sang, un début de cocard apparaissant sur son œil gauche. Je me lève à mon tour, prêt à me défendre s’il décide de se venger.
Mais il récidive pas. Il rejoint son ami, le dos courbé, s’essuyant le menton. Aucun des deux n’a plus du tout l’allure assurée d’un harceleur. Ils ont perdu de leur superbe.
Le premier nous désigne du doigt, Mélodie et moi. Il a du mal à parler.
- Vous deux... Je vous recroise... Vous êtes mort...
Puis il s’enfuie en courant, sans demander son dû. Son partenaire de crime a une expression surprise. Il a probablement jamais vu son pote dans un état pareil. Ca a remis toute sa vision du monde en perspective. C’est un coup à vous donner une crise existentielle, ce genre d’histoire.
Il s‘enfuie à son tour. Les deux disparaissent rapidement à l’autre bout du parking. Mélodie les regarde s’éloigner, en souriant d’un air amusé.
- C’est l’idée, connard ! Elle crie, euphorique.
***
On court. On court à s’en faire exploser le palpitant. Plus vite qu’on a jamais couru. On sait pas vraiment où on va. On s’éloigne. Le plus loin possible du parking.
Au fond de moi, je ressens une nouvelle sensation. Quelque chose que j’avais pas ressenti depuis longtemps. Que j’avais même possiblement jamais ressenti avec une telle intensité. Je devrais en vouloir à Mélodie. Lui en vouloir de me mêler à ses jeux. D’avoir bien manqué de me faire tuer. Mais je peux pas. Je me sens libre. Tellement libre. J’ai l’impression de flotter. Avoir frappé ce mec, ça a relâché en moi une pulsion inassouvie. Quelque chose de primaire, que le monde et la société avaient depuis longtemps anesthésié. Je me sens bien. Je me sens fort. Je me sens puissant. Je me sens... en vie. Tout simplement en vie. Et qu’est-ce que c’est bon !
Elle est folle, ça c’est certain. Mais la vie est folle. Le monde est fou. Peut-être que la seule réaction valable dans un Univers dénué de sens, c’est d’être encore plus insensé que lui. Elle a raison. Elle connait la vérité. La vérité que tous les autres gens répriment, enfermés dans leur morne banalité. Pendant l’espace de quelques secondes, je me suis senti être la personne la plus puissante de toute la planète. Et y a rien qui pourra jamais égaler ça. Elle m’a libéré. Elle m’a forcé à regarder cette vérité en face. J'ai envie de rejoindre son côté de la réalité. Son côté de la folie. Sa liberté. J’ai envie de lui faire confiance.
Elle court devant moi. On traverse une place déserte, entrecoupée de platanes. Par moment, elle se retourne pour vérifier que je la suis toujours. On éclate de rire. On sait pas trop pourquoi. Nos regards se croisent. On se sourit. Je sens une vague de chaleur naitre au sein de ma poitrine, et englober tout le reste de mon corps. En bien ou en mal, cette fille a tout changé. Je me fiche de tout le reste, maintenant. Elle est belle. Plus belle que la vie, même.
***
On arrive à l’entrée d’une petite ruelle au sol recouvert de détritus. On s’arrête pour reprendre notre souffle. On a mis suffisamment de distance entre le supermarché et nous. Je suis en nage. Mes cheveux et mes vêtements collent à ma peau. Mélodie a l’air dans le même état. La nuit me parait soudain si douce. J’ai l’impression de sentir de nouvelles odeurs, de percevoir de nouveaux détails. L’air autour de nous est chargé d’énergie.
On se regarde. On éclate à nouveau de rire. On capte dans les yeux de l’autre une réciprocité. On n’a pas besoin de mots pour se comprendre. On sait qu’on ressent la même chose, à ce moment-là. Cette force.
On se rapproche l’un de l’autre. Lentement. Continuant de rire. C’est comme si tout autour de nous n’était devenu qu’une vaste blague. Une blague qui mériterait même plus notre attention. Je la sens poser une main sur mon bras. Ses doigts effleurent avec légèreté ma peau par-dessus le tissu. Nos visages se dirigent l’un vers l’autre. Notre regard est verrouillé. On se sourit. Et toujours cette force qui nous dirige, à laquelle on peut pas échapper. On va s’embrasser.
Mais non, y a une hésitation.
Nos lèvres s’évitent, nos fronts se cognent entre eux avec maladresse. On redouble d’hilarité. On se contrôle plus. On fait n’importe quoi. C’est l’adrénaline dans notre sang, qui parle à notre place.
On s’écarte l’un de l’autre, s’appuyant chacun contre un des murs de la ruelle. On essaie de se calmer, de reprendre une respiration normale. De reprendre nos esprits. Mais on continue à rire. Ca aide pas.
Je me plie en deux, les paumes contre mes genoux. Nos esclaffements se calment peu à peu. Au bout d’un moment, la ruelle n’est plus bercée que par le son de notre souffle qui se régule.
Les secondes passent, en silence. Mélodie lâche un soupir.
- J’ai envie de baiser !
Je relève la tête vers elle, surpris. Elle est adossée au mur face à moi, les yeux fermés, la tête rejetée en arrière. Je la dévisage. Et d’un coup, cette chaleur qui avait si sagement pris place au sein de mon être disparait comme par magie. Mes entrailles retrouvent leur glaciale consistance. Les habituelles voix à l’intérieur de ma tête grattent contre les parois de mon crane pour se faire entendre à nouveau. L’instant présent s’écoule entre mes doigts comme du sable. J’ai l’impression que le moment passe sans que je puisse le saisir. Sans que je sache le saisir. Je pense au pont. Au fleuve. Au but que je me suis fixé. C’est ça qui m’attend. Et uniquement ça. C’est ce que j’ai prévu. Non ? Mon corps a beau être là, mon esprit... mon esprit est déjà dans les eaux froides où il rêve de plonger. La phrase de Mélodie a brisé le sortilège. Comme faisant disparaitre la douce illusion dans laquelle je m’étais réfugié, redonnant de sa substance à la cruelle réalité. Au fond de moi, j’ai autant de désir sexuel qu’un rocher. Comment j’ai pu oublier la vérité, même pendant un instant ? Faut pas se fier au fait que je bouge. C’est trompeur. Je suis déjà un cadavre. Et ça se fait trop pas de baiser avec les morts.
La jeune femme baisse la tête. Elle croise mon regard désemparé. Je vois pas trop ce que je peux faire pour elle. Ma réaction l’amuse. Elle se redresse.
- Aller, viens. J’ai besoin d’un remontant.
Elle passe la bretelle de son sac-à-main par-dessus son épaule, puis quitte la ruelle. Je lui emboite tranquillement le pas. Cet instant spécial entre nous, quel qu’il ait été, s’est évaporé. La soirée reprend son cour normal.
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Les filles de pattes 1
Les néons la narguaient doucement, entre les rayons. Sur la tôle de Paris la pluie crépitait, cette tôle défraîchie qui laissait passer quelques gouttes insidieuses. Dans les rayonnages du MégaSuper les gens se pressaient dans cette hâte du lundi soir, cette inspiration après la rétention à vide du dimanche. Entre les allées, on se collait, presque faxé pour attraper un paquet de couches ou un bidon d'huile. L'effervescence de la foule gagnait chaque gondole, chaque empaquetage des étagères. Perchée à environ 1.30m du sol, Odette commençait à s'ennuyer ferme. Deux mois qu'elle se traînait pour voisins les gaines amincissantes prétentieuses et les soutifs rembourrés aussi pédants que les étudiantes en philo qui les attrapaient en roucoulant. Deux mois qu'elle faisait des oeillades au technicien de surface pour qu'il l'attrappe, l'emmène loin du plafond goutteux, dans des aventures rocambolesques au fin fond des montagnes, qu'il l'enfile encore et encore, et ne s'en sépare qu'une fois fanée et défraîchie. Mais voilà, Odette est une chaussette rouge. Pire encore, elle partage son étagère avec Lucette, son deuxième pied qui finalement passe plus de temps à ronfler ou à converser avec celle de derrière, la taille 43 en noir que les gens remarquent encore moins. Odette ne se rappelle pas vraiment quand elle est née. Peut être loin d'ici, comme l'a dit un monsieur l'autre jour avec sa femme en regardant son étiquette "made in china", elle ne sait pas vraiment ce que ça veut dire mais vu l'expression qu'il a prise au milieu de ses cheveux en bataille, ça avait l'air de vouloir dire "vraiment pas top". Elle soupira. Encore une journée somme toute normale, étirée par l'ennui, polie par l'oisiveté qu'aucun pied nu ne vient raviver. Elle avait compté les enfants qui avaient manqué s'essuyer sur elle depuis leur siège, leurs doigts baveux et chocolatés. Elle avait compté les sommes de Lucette, finalement réveillée par une des gaines taille XL qui ne s'entendait plus parler. L'étagère l'ennuyait, elle avait la sensation de se décolorer sous les néons, de perdre peu à peu son joli rouge carmin qui faisait pourtant sa fierté. Le magasin commençait à se vider petit à petit. Les annonces de fermeture imminente accéléraient le flux de clients vers les caisses, ce fut à ce moment là qu'Odette l'aperçut. Elle n'était pas bien grande, la trentaine, de jolis cheveux châtains repliés sous une barrette, des mèches s'échappant encadrant un joli visage arrondi et de grands yeux bleus. A demi étranglée par son écharpe, traînant son panier roulant, elle avançait presque en courant, à la vitesse d'un TGV avant de s'arrêter d'un coup sec devant l'étagère de sous vêtements. Si Odette avait eu un coeur, celui-ci aurait frôlé l'arythmie. Elle intima aux autres de baisser d'un ton, c'est vrai quoi après tout on les regardait ! Cette garce de gaine XL et ce prétentieux de soutif bonnet E pouvaient bien continuer de la railler, ils ne tiendraient jamais sur les hanches et la poitrine de cette jeune femme ! Elle la regarda, hésitante, se demandant si enfin ce fameux jour dont les autres lui avaient parlé était enfin arrivé. Le jour où un client trouverait chaussettes à son pied. La jeune femme l'attrappa doucement, Odette usa de ses fibres pour doucement laisser couler ses mailles de coton contre la paume de la jeune fille. La main était assez grande, douce et chaude. Lucette, qui était donc retournée face au visage de la jeune fille, sortait encore de sa sieste. "-Tu la vois ? Qu'est ce qu'elle fait ? Elle a l'air d'avoir envie de nous acheter ? - de quoi ? de qui ? - La jeune fille ? elle a l'air satisfaite ? - Le gros truc qui nous regarde là? bah ...grouamf!" Lucette n'eut pas le temps de répondre, l'inconnue les avait catapultées dans le panier avant de reprendre sa course infernale dans les rayons. Entre les interstices du panier, serrée contre la bouteille d'huile et un sachet de poireaux surgelés, Odette regardait s'éloigner son ancien rayon, avec ses comparses qui lui souhaitaient une bonne nouvelle vie. Pleine d'espoir, elle avait encore du mal à y croire, ça y est ! On les avait enfin choisies elle et Lucette pour chausser de jolis pieds, vivre une vie de chaussette bien lavée et bien séchée, pleine d'aventures ! Elle commençait à se réjouir quand son étiquette vint cogner la bouteille de vin, grâce à un virage pris trop vite. Les bips de la caisse se rapprochaient, elle allait enfin voir le monde extérieur ! La jeune femme les déballa sans ménagement sur le tapis froid et humide, Odette se rappela de vieux souvenirs de sa naissance à l'usine de tissage, des réminiscences de coton. Le scanner de la caisse lui fit honte par contre, une sensation un peu fourbe d'être photographiée contre son gré par un flash trop curieux. L'inconnue les fourra à nouveau dans un sac de courses, où elle se laissa balloter, dans le flot des circonstances. Le vrombissement doux de la voiture la berça, mais un virage pris un peu sec fit valser le contenu du sac sur la banquette arrière. Encore un virage ! cette inconnue était décidément loin d'être délicate ! La chute des courses les projeta près de la portière, où Odette remarqua une paire de gants lovés contre le siège conducteur. "- Oh ! des petites nouvelles ! Bonjour les filles ! - Qui êtes vous ? et où allons-nous ? - Je pense que Rose nous emmène à la maison, elle vient de finir les courses et après je pense qu'elle vous rentrera dans sa chambre ! veinardes ! Nous les gants, elle nous laisse ici et ne nous prend qu'en cas de froid.... tu parles d'une carrière près du corps ! C'est vraiment l'arnaque ! - Rose c'est la dame qui nous a achetées ? - tout à fait ! mais vous devrez peut être attendre un peu avant qu'elle vous décharge, parce que parfois si elle aperçoit Bastien c'est fichu y'en a au moins pour un quart d'heure ! - Bastien ? - C'est son nouveau voisin, on est pas des spécialistes mais d'après son manteau et son gilet qu'on croise parfois sur la banquette arrière, elle a l'air d'avoir eu le coup de foudre, la petite ! " La voiture ralentit, puis s'immobilisa. Rose descendit puis ouvrit la portière arrière. "- Et merde ! j'ai encore tout renversé !" Pliée en quatre pour attraper les boîtes de sardines sous son siège, elle n'entendit pas arriver la voix qui s'adressa à elle "-Salut, Rose" La jeune femme sursauta et se cogna contre l'appuie-tête. Odette, encore étendue sur la banquette, en profita pour examiner le visage de cette voix. Plutôt pas mal, il ressemblait à ceux qui achetaient parfois les boxers sport sur l'étagère d'en face. Grand, allure sportive, un visage avenant. "- Ahhhhh Bastien, salut !"Fit Rose en se frottant le crâne. La voilà qui devenait cruche à présent ! Odette sentait sa maîtresse s'électriser tandis qu'elle les attrapait, le poing se refermant sur elles par la nervosité qui la gagnait. "-Dis, je me demandais, ça te dirait de venir danser avec les copains samedi ? - Samedi ? oui pourquoi pas ! mais je ne pourrai pas rester tard, j'ai des copies à corriger ! - Pas de problème, on partira ensemble si tu veux vu qu'on habite à côté ! - super ! hi hi , à samedi alors !" Le Bastien s'éloigna tandis qu'Odette et Lucette, étranglées par le poing crispé autour d'elles, essayaient tant bien que mal de défroisser leurs mailles. Rose les reposa dans le cabas, puis les emmena dans la maison. En montant les marches, Odette aperçut les extérieurs du bâtiment. Une petite maison de brique rouge, plutôt mignonne, mais un peu vide, un peu triste. Comme une chaussette orpheline.
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Les Chroniques de Livaï #373 ~ CHAQUE VIE FAIT SON DESTIN (août 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Mon bureau est déjà petit en temps normal, mais avec mes lieutenants réunis à l'intérieur - Mike, Livaï et Steffen -, je me rends compte que je vais vite devoir migrer ailleurs... Pour les réunions stratégiques, ce ne sera pas supportable.
Je les observe tour à tour, essayant de jauger leur humeur. Avec toutes les nouvelles recrues, aucun d'entre eux n'a eu le temps de chômer et je distingue leurs traits tirés et des bâillements à peine retenus. Il me faut leur pleine attention, car aujourd'hui nous allons discuter de restructuration. Je dois régler ça au plus vite.
Comme vous le savez, j'ai l'intention de changer certaines choses en dehors du champ de bataille. Reformer les équipes en répartissant au mieux les forces et faiblesses de chacun. Pour ce faire j'aurais besoin de votre aide. Vous êtes au contact des soldats et vous les observez tous les jours. Vous devez connaître un peu mieux que moi leurs talents. Même si leurs profils m'en disent déjà long, il me faut plus de détails. Les entraînements collectifs sont parfaits pour ça. J'aimerai que vous me fassiez un classement de ceux que vous jugez les meilleurs ; s'ils sont moyens ou plus doués dans certains domaines. Hanji est déjà sur le coup, vous serez donc quatre pour ce travail. Quand ce sera fait, j'organiserai les équipes de soutien moi-même.
Livaï et Steffen soupirent de concert tandis que Mike rétorque qu'il peut sentir les prodiges rien qu'à l'odeur. Hm, je n'en doute pas, mais des rapports écrits me seraient plus utiles. De plus, vous devrez informer les nouveaux que je compte me montrer disponible à toute heure, pour toute demande. Je sais que cela a nuit à Keith durant son mandat, il n'était pas assez accessible. Livaï me dit que je dois leur coller la trouille et qu'ils ne viendront pas me voir. Dans ce cas, tu n'auras qu'à faire le messager. J'essaierai de mon côté de paraître plus... sympathique, même si je ne peux me permettre d'en faire trop. Je reste leur supérieur, il n'y a que vous qui pouvez vous montrer informels avec moi. Tout sera une question d'équilibre.
J'observe leurs réactions et ils comprennent que je n'ai pas fini. Je frotte mon menton du bout de mes pouces croisés et les laisse attendre un moment. Un peu de thé serait sans doute bienvenu... Je me lève de ma chaise et me dirige vers la théière où attend le thé que je viens juste de faire. C'est du noir aujourd'hui, car je veux que Livaï soit de bonne humeur. Je sais qu'il n'en a pas bu depuis un moment, je pense donc que cela marchera.
Je distribue les tasses fumantes et à voir l'expression de Livaï, je sais que j'ai tapé dans le mille. Il souffle sur le breuvage bouillant et trempe ses lèvres dedans avec délectation, ce qui me donne une raison d'attendre encore un peu avant de me lancer.
Je m'appuie sur le bureau d'une main, tout en savourant la boisson. Son goût amer ne me déplaît plus tant que ça maintenant, je lui trouve des qualités. L'amertume s'accorde bien avec certaines de mes émotions... Je la pose et croise les bras, attendant qu'ils me regardent tous de nouveau. Je me rends compte que, hormis Livaï, aucun ne m'a lâché des yeux.
Maintenant que nos rangs sont de nouveau garnis - nous avons recruté pas moins de cent soldats -, nous allons pouvoir également reformer des escouades. Hanji a déjà rempli la sienne. Il va de soi qu'elle garde son poste ; celle de Gelgar devra également être reformée. Il me reste donc deux escouades à créer. Je vous ai réunis car vous êtes tous les trois aptes à tenir le rôle de chefs d'escouade.
Livaï a un hoquet de surprise et manque de lâcher sa tasse. Il la pose précipitamment sur mon bureau et son attention - qui s'était un peu relâchée - se focalise de nouveau sur moi. Vous avez bien entendu. Vos états de service sont exemplaire, vous faites déjà partie de l'élite. Je n'ai pas de meilleurs candidats. De plus, je vous connais très bien, je sais comment vous travaillez, ce sera plus facile pour nous de communiquer. Nous formons déjà une équipe, n'est-ce pas ?
Mike approuve de la tête avec enthousiasme, et je sais déjà qu'il acceptera. Steffen ne dit rien et regarde ses pieds, indécis. Quant à Livaï, je n'arrive pas à deviner ce qu'il pense. Il ne se met pas en colère au moins. Cela prouve qu'il a enfin décidé de me croire quand je lui dis qu'il est capable de faire les choses que je lui demande.
Mike, dis-moi, tu es disposé à monter ta propre équipe ? Il répond par l'affirmative et je sens une immense satisfaction chez lui. C'est un grand jour pour toi, mon ami, tu le mérites. Je sais que tu mèneras tes troupes comme il le faut. Mais à présent, j'ai besoin d'un autre candidat. Et à vrai dire, j'aimerais que ce soit toi, Livaï, qui te place en priorité sur ce coup. Il me demande pourquoi.
J'ai l'intention de mettre former une escouade spéciale, qui regroupera l'élite de l'élite. Les missions que je lui confierai seront dangereuses, dans et en dehors du champ de bataille. Comme tu es le meilleur - mais si, arrête de regarder en l'air -, il est normal que tu en sois le chef. Cependant, je te connais, et je n'ai pas envie de te l'imposer. Si tu refuses ce poste, Mike héritera de cette escouade. Tu pourras toujours en faire partie en tant que simple soldat, mais tu seras sous les ordres directs de Mike, non les miens.
Livaï danse d'un pied sur l'autre, dans une attitude étrangement enfantine que je ne lui connaissais pas, et semble réfléchir. Hm, très bien, j'ai terminé. Mike, Steffen, vous pouvez disposer. Selon la décision de Livaï, il y aura une autre escouade à mener, Steffen. J'espère que tu seras partant...
Je n'attends pas de réponse ; je me demande pendant un moment combien de temps s'est écoulé depuis la dernière fois où j'ai entendu le son de sa voix... C'est comme s'il était devenu aphasique. J'attendais de revoir son enthousiasme, sa passion, mais je crois que quelque chose s'est définitivement éteint chez lui. J'aimerai pouvoir l'aider, qu'il vienne se confier à moi... Plus tard, peut-être. Pour l'instant, je décide de garder Livaï ici afin de lui expliquer en détail ce que j'attends de lui. Mike et Steffen sortent de la pièce et nous nous retrouvons seuls.
Il reprend sa tasse de thé et continue de la siroter, alors je fais de même. Puis il se campe devant moi, dans l'attente de la suite. Je vais te décrire un peu l'escouade comme je la vois. Quatre soldats d'élite fonctionnant ensemble comme un seul homme, avec à leur tête le meilleur de tous. Une escouade spéciale d'opérations tactiques. Je ne vais pas t'expliquer ce que ce nom veut dire exactement, disons que ses membre doivent être capables de travailler ensemble ou séparément à tout moment. Une entente parfaite, une confiance à toute épreuve. C'est une escouade qui sera placée au-dessus des autres et à qui je confierai les opérations les plus risquées.
Livaï me sourit en coin et rétorque qu'il s'agit ni plus ni moins de mon ancienne escouade. Et bien... si cela te rassure de le penser, ce n'est pas un problème. Rappelle-toi comment c'était. Tu y es ? Il me faut la même chose. Il agite ses mains devant moi en répliquant qu'il n'a pas encore dit oui. Effectivement... mais vraiment, tu serais idéal pour ce poste. Ne remet pas cela en question, tu sais diriger les hommes quand tu le veux ; et aussi travailler en équipe. Tu n'aimes juste pas ça. Mais cette ambiance de groupe est bénéfique pour chacun d'entre nous, pour toi aussi. Je suis sûr qu'elle te manque.
Il finit par me lâcher un "oui" murmuré tout bas. Bien, je te donne deux semaines pour te décider. Commence à observer et démarcher des candidats, cela te motivera sans doute. Je sais que tes exigences sont élevées et c'est justement ce qu'il me faut. Je ferais en sorte de te donner la priorité dans le recrutement. Je préciserai tes futures fonctions par la suite. Quant aux expéditions, nous en parlerons plus tard.
Livaï pose sa tasse vide et s'apprête à partir. Oh, une dernière chose. Tu as parlé à Steffen récemment ? J'ai l'impression qu'il m'évite... Tu crois que... c'est à cause de... Livaï soupire et me répond que parfois la compréhension des comportements humains, même les plus simples, m'échappe totalement. Tu n'as pas tort... tu es meilleur que moi à cet exercice ! Si tu pouvais... essayer de savoir ce qui ne va pas, ce que l'on peut faire pour l'aider... Il peut venir me voir quand il veut.
Livaï objecte qu'il ne risque pas d'y arriver car Steffen le fuit également depuis un bon moment. Mais il fera le nécessaire. Il ferme la porte sur ces mots. Je contemple ma tasse dans laquelle refroidit un fond de thé.
Oui, vraiment... parfois le passé me manque...
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La fille du train :
Assise dans le train....
C'est pas les paysages que je vois défiler,
C'est ma vie.
Et je me demande qui était assis là avant moi.
Sûrement une personne lambda,
Mais j'y pense et je me dis :
Est ce que elle aussi elle se posait trop d'questions sur la vie ??
Est-ce que lui aussi menait ses combats dans le silence ??
Est ce qu'ils avaient besoin d'aide ??
Est ce qu'une main leur a été tendu ??
Ou est ce qu'elles se sont éteintes dans la solitude ??
Ces question tournent en boucle,
Refusant de s'en aller.
Et laissant mon âme torturée,
En tout cas plus qu'à mon arrivée.
Alors je me les racontes
Ces gens, ces esprits, ces vies...
Tous nous séparent mais je les voient:
Cette mère de famille un peu dépassée,
Mais heureuse de l'arrivée de son nouveau né.
Elle panique un peu car le père s'est barré
Mais elle sait déjà qu'elle ferait tout pour l'élever.
Puis ce gosse un peu paumé
Il a fugué car de nos jour c'est dur l'homosexualité,
Il se demande quand tout ça va s'arrêter...
Il en peu plus, il se dit qu'il veut crever.
Ensuite cette fille trop joyeuse pour que ce soit sain.
Elle va rejoindre son copain mais...
Elle se demande quand tout va merder, quand la vie va encore l'écorchée.
Car elle est trop heureuse pour que ce soit vrai.
Ce vieil homme à côté d'elle qui rentre de l'enterrement de sa femme
Quarante trois ans d'amour et maintenant un trou dans son âme.
Il ne reviendras pas la voir dans ce bas monde...
Il sait qu'il l'a rejoindra là bas, dans l'au delà.
Tous différents, différents problèmes, différents personnes, différentes périodes, une fille, une veuve, un homme, le divorce, les cœurs brisés, la vie qui part en couille, le soir, le lever du soleil, la fin du monde... mais ils étaient tous là.
Quelques minutes avant moi
Ou dans quelques années, il y aura quelqu'un, assis à cette même place.
Peut être entrain de rêver, de pleurer, de rire, de vivre, de penser, peut être quelqu'un comme moi ?
Alors je ferme les yeux et je pense à vous.
Des âmes esseulées, par dizaines de milliers,
Jamais on se rencontrera
Mais je vous adresse ce texte
Pour vous dire que ce soir,
On est peut être sept milliards
Mais c'est à vous que je pense dans le noir.
À tous les oubliés, les déprimés, ceux qui cherchent une raison d'exister, qui essaient de s'exprimer, d'avancer, ceux que la vie à tant de fois malmenés, mais qui se sont relevés, révoltés, ceux qui sont toujours là et ceux qui sont partis, les timides, les fragiles, les solitaires, les âmes torturées, ceux qui réapprennent à aimer, à être heureux, et ceux qui se disent qu'ils n'y arriveront jamais. À vous tous...on ne se rencontrera sûrement jamais mais ce soir, j'écris pour vous dire qu'au final on est tous semblables. On ne se retrouveras pas et c'est bête.. mais un jour on sortira de là, de cet anonymat et le monde entier verra, nous verra.
Le train s'arrête, je sors doucement.
Le vent frais caresse ma peau et je m'en vais. Je ne reviendrai jamais mais quelqu'un d'autre prendra ma place et la vie continueras... Comme il ya quatre jours, comme dans cinq minutes et comme dans soixante ans.
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Sébastien Kardinal, by Veganevasion
Il pleut, j’enfile mon jean noir, ma flanelle verte et mes boots vegan à talons. Je m’arme nerveusement de mon backpack photo et de mon large cabas en tissus pour les grandes choses qui n’entraient pas dans le sac à dos.
C’est à Paris, sur les bonnes suggestions d’Eva, que je rencontre le deuxième invité de ma série Veganevasion : le dandyesque Sébastien Kardinal. J’ai rendez-vous chez lui, où il habite avec sa compagne et binôme Laura Veganpower, un Mercredi soir en ce froid mois de Décembre.
Deux métros, et quelques flaques plus tard, j’arrive en bas de l’immeuble, il fait nuit. Il pleut toujours. Mais cette météo frisquette n’entame pas mon moral qui se réjouit de cette nouvelle aventure. Je sonne à l’interphone.
- C’est au cinquième !
Annonce-t-il sympathiquement en guise de salut.
Il me semble qu’une seconde s’écoule entre le moment où j’entre et puis sors de l’ascenseur, où je suis immédiatement accueillie par un joli sourire coiffé d’une moustache impeccablement bouclée. Je fais un pas que je déchausse aussitôt dans l’entrée et j’aperçois Laura, confortablement assise dans son fauteuil de bureau, nappée de vêtements d’intérieur larges et douillets et légèrement éblouie par l’écran de son grand ordinateur. L’ambiance est tamisée, relevée par un fond de Transe Goa, présente et discrète à la fois.
Je lève les yeux et là je découvre une profusion de décoration végétale: des plantes partout, du salon à la cuisine. Une immense bibliothèque, une belle table à manger, et surtout, les pièces maîtresses du salon: leurs bureaux respectifs, côte à côte. Sans aucun doute, Sébastien et Laura sont deux énormes bosseurs. Un petit coucou à Choupinou, leur petit chinchilla qui se demande bien qui je suis et ce que je fais là.
Aurélie : Sébastien, qu’est-ce que tu nous as préparé de bon pour la photo ?
Sébastien : Un hamburger … vegan ! Je vais le faire maintenant. Tu veux du café ?
Quelqu’un qui m’offre du café est inévitablement quelqu’un de bien.
[Nous buvons, discutaillons, bref.]
Sébastien: Voilà. Le guacamole maison est prêt. Je passe au steak végétarien.
Aurélie : Ah ! Tu n’as pas préparé le steak toi-même ?
Sébastien (en train d’ouvrir un paquet acheté dans le commerce) : tout à fait ! J’aime acheter des produits tout faits végétaliens. Je trouve ça bien qu’ils existent. Les simili carne ou fromages végétaux ont un rôle essentiel dans la mutation de l’alimentation de M. Tout le monde. Parce que l’idée, c’est pas de se compliquer la vie, c’est de manger mieux et plus éthique. Si on veut que les gens mangent végétal, c’est déjà beaucoup de leur demander de changer leurs habitudes, on va pas en plus leur demander de prendre plus de temps pour cuisiner. Donc le fait de pouvoir acheter des nuggets, saucisses ou steack végés tout fait et sous vide, c’est très important. C’est du remplacement immédiat. C’est pour ça que j’encourage et que j’achète ces produits. Et ça m’arrange bien aussi. Et c’est très bon. Pour le reste, je l’agrémente de produits frais comme le guacamole et la salade. Ça reste un plat frais.
Aurélie : Tu es très médiatisé, et ton discours sur le veganisme me paraît orienté vers le plaisir. Tu mentionnes ton engagement contre la souffrance animale mais l’accent est mis sur le goût. Est-ce volontaire ?
Sébastien : Complètement ! En fait, il y a plusieurs façons de militer. Et j’ai l’habitude de dire que ”toutes les raisons sont bonnes [de devenir vegan]”. Quand certains montrent des vidéos d’abattoirs, d’autres s’intéressent à l’écologie et manifestent dans la rue, j’en passe, moi je milite pour le goût, le plaisir gustatif. C’est ma façon de militer. Et pour moi, ça représente 50% du problème.
Aurélie : J’ai l’impression que le veganisme évolue très vite dans la société. Tu en penses quoi ?
Et à ton avis pourquoi ?
Sébastien : C’est tout à fait vrai. Il y a une accessibilité croissante depuis environ 5 ans en France. Il ouvre un nouveau resto vegan presque tous les mois. Il y a énormément de produits, on en trouve même dans les surfaces type Monoprix sans plus avoir à se déplacer dans des boutiques spécialisées vegan, végé, bio. Que ce soit des simili carne, des laits végétaux de toutes les variétés, même des glaces ! Alors qu’il y a quelques années, c’était encore inenvisageable. Avant, être vegan à Monoprix, ça s’arrêtait à un paquet de pâtes et un sachet de carottes bio. Aujourd’hui, ça a bien évolué. C’est un signe extrêmement positif. Donc cette accessibilité simplifie les choses et permet à plus de gens de franchir le cap [du véganisme].
Aurélie : Quel est ton simili préféré ?
Sébastien : Les merguez de chez Weaty, elles sont vraiment épicées, elles ont une mâche ferme et souple. J’adore.
Aurélie : Être vegan, c’est ton identité ?
Sébastien : Je ne cherche pas une identité, ou à faire partie d’une communauté ni à me reconnaître dans un mouvement. Ma démarche est avant tout personnelle, même si elle a une résonnance sur les animaux avant tout, sur la planète et le reste de l’humanité. Donc oui, ça fait partie de mon identité car je suis vegan au quotidien, mais j’ai passé le cap du T-shirt avec marqué Vegan sur le torse, parce que c’est un choix que j’ai fait, que j’assume pleinement dans mes actes, mais j’en fais pas une fierté, parce que pour moi, c’est normal. C’est normal d’être vegan. J’ai pas à être fier. C’est le minimum.
Aurélie : Dans quel pays aimerais-tu manger ?
Sébastien : J’ai une formidable envie de retourner à Berlin. Cette normalisation dont je te parlais à l’instant est très présente là-bas: on peut manger vegan partout. On est passé devant un Turc [avec Laura], un vrai, où leur plat vegan était mis en avant, marqué en plus gros que les plats de viande. Ils ont même une alternative vegane à leur emblématique Currywurst. C’est le côté très alternatif de Berlin qui doit permettre cette profusion d’offre vegan. On nous a beaucoup vendu Berlin et on avait peur d’être déçus, donc on avait prévu que 5 jours au cas où… sauf qu’à la fin, on avait bien envie de rester. Donc j’ai hâte d’y retourner.
Aurélie : Être vegan, c’est pas que de la bouffe ! Tu m’as l’air crueltyfree jusqu’au bout de ta moustache ?
Sébastien: Exactement ! Pour les produits cosmétiques du quotidien, on utilise que des produits majoritairement bio, uniquement certifiés vegan, non testés sur les animaux, c’est une évidence. Les chaussures, c’est pareil: plus de cuir, et il ne faut pas oublier qu’il y a des petits vices cachés dans certains modèles sans cuir, ils peuvent avoir recours à de la colle de poisson !
Sinon, moi jsuis un gros fan de Doc Martens et ils ont une vraie gamme vegan.
Pour les vêtements, pareil, je n’ai plus rien avec des matières animales.
Aurélie : Surprise ! J’ai une question de la part d’Eva : Quelle est la critique culinaire que tu préfères qu’on te dise ?
Sébastien: ”J’ai joui”. (rires) Mon but c’est de donner du plaisir, un orgasme bucal. Ça veut pas dire que je réussis à chaque fois, mais quand j’atteins mon objectif, ça se voit dans le regard des gens, et là je suis au climax !
Aurélie : Une dernière petite question : ton conseil pour les nouveaux vegans (comme moi) ?
Sébastien: De réapprendre à lire absolument tout: les étiquettes de tout. Ne pas partir sur le principe que c’est forcément vegan, il faut lire et vérifier et comprendre ce qu’on lit. Ne pas ”supposer” qu’un produit est vegan parce qu’il en a l’air. Il faut toujours vérifier. Les pièges sont nombreux. Et aller se renseigner sur internet. Toutes les questions ont déjà été posées par d’autres, vous trouverez beaucoup de réponses aujourd’hui. Il y a 10 ans, c’était pas la même chose. Il existe aujourd’hui de l’information officielle, vérifiée, certifiée. Par exemple, il y a ”L’Association Végétarienne de France”, il y a notre site ”vg-zone.net” aussi, il y en a plein.
Un grand merci à Sébastien et Laura pour le chaleureux accueil et leurs deux bouquins en cadeau!
Suivez-le de très près car je sais (et j’ai vu!) en avant-première une de ses prochaines nouveautés ;) Je n’en dis pas plus ! Suivez cet homme et cette femme ! Ils sont super productifs.
Et merci d’avoir pris le temps de lire cette interview dans le cadre de ma série Veganevasion.
Pour la série photo Veganevasion, ça se passe aussi sur Instagram @veganevasion
Pour toute personne souhaitant intégrer le trombinoscope “Veganevasion”, c’est possible ! Envoyez-moi un mail à [email protected] avec une petite présentation en une dizaine de lignes et dites-moi depuis quand vous êtes vegan, une anecdote sympa sur vous, dans quelle ville vous habitez et si vous êtes d’accord pour que je vienne vous prendre en photo chez vous !
#GoVegan
Aurelie
instagram @veganevasion
© Aurélie Viau - Tous droits réservés
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Trinity Partie 1: Sweet Dreams Chapitre 1: Mémoire Troublée
(Attention: Etant donné que ce chapitre est basé sur un jeu d’horreur, certains éléments peuvent vous choquer. Donc faites attention.)
(Five Nights At Freddy’s appartient a Scott Cawthon et Five Nights At Candy’s appartient a Emil Macko)
Après quelques instants, nos trois héros arrivent dans une banlieue paisible par un temps de pluie. Personne ne savait quelle monde ou ils étaient.
Mais Tony finit par regarder en haut, la pancarte du bâtiment auquel ils étaient devant.
On pouvait lire : « Le Théâtre du Rat et du Chat ».
Sa sœur Alica ne veut pas y aller pour une raison, elle a peur des animatroniques et qu’elle reconnaît le monde dans lequel ils étaient.
Je sais bien que t’es pas rassurée, Alica mais… Il y a pas encore ces robots, que des gens en costume. Dis Tony, en essayant de rassurer sa sœur.
Oui, frérot mais… Faites attention, on ne sais jamais ce qui peut arriver. Prévient Alica.
Tony et Cristaria font oui de la tête et ils finissent par rentrer dans le théâtre.
D’après le planning du spectacle, ce serait une journée très spéciale. On dit que le nom du Rat et du Chat sera dévoilé.
Les trois personnes se demandent alors si c’était un bonne idée de rester. Alica voyant la bonne ambiance qui circule préfère rester. Tony et leur petite sœur acceptent également de rester.
Ils se baladent dans le restaurant jusqu’à croiser le Rat, qui était entouré d’enfants. Normal, étant donné que c’était le personnage le plus populaire du spectacle.
Mais ils furent surpris d’entendre la voix d’une petite fille plus jeune que Cristaria. Tony pense qu’elle a 3 voir 4 ans. Ils se retournent et ils voient quelqu’un, portant une robe, une pull vert en dessous et elle avait deux couettes sur chaque coté de sa tête.
Oh… Euh… Bonjour ! Dis Tony.
Tiens ? Tu faisais quoi, ici ? Comment tu t’appelle ? Questionne Alica.
La petite fille, timide parlait avec une voix aiguë comme une fée.
Je m’appelle Mary, Mary Schmidt. Répondait avec un sourire gracieux.
C’est mignon. Moi, c’est Tony. Alica. Cristaria. Quand ils se présentes.
C’est… Original, le nom de tes sœurs, tu trouve pas ? Répondait Mary a Tony.
Exact ! Dis Tony, en rigolant.
Le Rat, toujours entouré d’enfants, décide organiser un cache-cache avant le spectacle.
Du calme, les enfants ! EH ! Je viens d’avoir une bonne idée ! Jouons tous a Cache-Cache ! Prêt… PARTEZ !!! Lança le Rat au moment ou les enfants part pour aller se cacher.
Bon, il faut que j’aille me cacher, a plus ! Disait Mary en faisant un signe de la main.
Après cette rencontre, ils étaient parti s’asseoir a table, Tony faisait remarquer a sa grand sœur que la voix du Rat était… Bizarre.
Vous croyez qu’il est… Comment l’expliquer… Bourré ? Remarqua Tony.
Je pense… Car mon petit ami sonnait comme ça pendant mon anniversaire, l’année dernière. Disait Alica.
Mais malheureusement, 30 minutes plus tard. Le Pantin annonçait que le spectacle était annulé. Car selon lui, quelqu’un se serait infiltré dans le restaurant et aurait tué les deux acteurs. Il explique également que tout le monde doivent sortir en attendant la venue de la police.
Mais Tony n’était pas d’accord car il remarqua que Mary n’était pas présente et que lui et ses deux sœurs voulait rester pour la chercher.
La réponse du Pantin est favorable. Mais après… Ils ont du la chercher pendant 30 minutes partout dans le restaurant.
C’est quand au moment ou Cristaria entendit de pleurs dans la salle de stockage. Tony entendit la voix de Mary a travers la porte.
Mary ! T’es la ? Disait Tony, d’un air inquiet.
O-Oui… Snif… Dis Mary, en train de s’effondrer en larmes.
Mary finit par ouvrir la porte et Tony remarqua avec effroi les corps des acteurs dans la salle.
Oh non… T’étais la dedans ? Tu le sais que c’est pas bien d’aller la… Disait Tony, en prévenant Mary.
Je le sais… Mais la porte était ouverte… Et je m’étais cachée dans le casier. Dis Mary pour se défendre.
Tu dis qu’un acteur aurait oublié de fermer la porte ? Mais qui serait assez stupide pour oublier de fermer la porte ? Se questionna Tony.
Tu sais frérot… Ça arrive souvent ça. Raisonne Alica.
Il faut qu’on sorte d’ici ! Préviens Cristaria.
Nos héros accompagnent Mary jusqu’à la sortie du restaurant et ils se font interceptés par un policier qui garda l’entrée.
Hé ! Vous faisiez quoi ici ?! Cria le policier envers le groupe.
Désolé, monsieur l’agent mais cette fille était a l’intérieur ! Prévenait Tony, en rassurant la police.
Oh non… Je suis désolé. Je pensais que tout le monde était sorti… Pleure pas. Ou sont tes parents ? Rassure le policier.
Vous ne comprenez pas. Ma fille est toujours a l’intérieur ! S’exclama le père de Mary.
Papa ! Je suis la ! Cria Mary, pour que son père le remarque.
Mary se rua vers son père pour être rassurée. Vu la situation traumatisante qu’elle a eue.
Mary… Je suis terriblement désolé… Je pensais pas que t’étais encore la-dedans. Disait son père.
Mary ne pouvait pas répondre. Elle était envahie par sa tristesse. Son père se rua vers le groupe pour les interroger.
C’est toi qui a trouvé ma fille ? Questionna le père a Tony.
Oui ! Elle va bien. Heureusement que j’ai trouvée. Monsieur…
Mr.Schmidt. S’informe le père.
Pour le trio, c’était le temps de partir. Mais Mary demanda a Tony de veiller sur elle si au cas, elle aura un problème.
Ne t’inquiète pas, Mary. Si t’as un problème, on est la ! Rassure Tony.
Merci, au revoir ! Dis Mary, en faisant un signe de la main.
Pour Tony, c’était juste une perte de temps. Mais bon, rien de problématique, vous me direz ? Justement, deux mois plus tard. Tony reçoit un appel de Mary.
Tony… Tu peux venir ? Mon frère a été blessé… Informa Mary au téléphone.
Ok ! Je vais prévenir mes deux sœurs et on arrive. D’accord ? Demanda Tony.
D’accord… Disait Mary avec une voix timide.
15 minutes plus tard, Tony, Alica et Cristaria arrive a la maison de Mary. Ce qu’il ne savait pas, ce que sa meilleure amie, Emani était venue pour veiller sur elle en attendant que le trio lumineux arrive.
Salut ! Dis Emani en accueillant le trio.
Salut. Dis… T’as parlé a Mary pour nous dire ce qu’on peut faire ? S’informe Tony.
Globalement… J’ai essayée. Mais, elle était en train de pleurer quand je suis arrivée. Du coup… Je l’ai consolée en vous attendant. Disait Emani.
En fait, Après l’incident, j’ai des cauchemars horribles chaque nuit… Je suis le point de devenir folle ! Disait Mary, par pitié.
Calme toi ! On veut t’aider pour aller mieux. Cristaria, tu peux faire quelque chose ? Questionna Alica.
J’ai une idée mais il faut que j’aille au salon pour ça. Préviens Cristaria.
Vas-y. Je vais voir ce qui se trame dans sa tête. Dis Alica.
Q-Quoi ?! Tu peux vraiment faire ça ? Dis Mary, en étant étonnée.
Juste ferme les yeux, d’accord ? Dis Emani.
D-D’accord… Réponds Mary.
Alica posa sa main sur son front pour analyser ses rêves. Apparemment, Mary était sur son lit, en essayant de fuir les monstres mais elle se faisait attraper a chaque fois.
Je vois… Tu peux me montrer a quoi ressemblent ces monstres ? Demanda Alica a Mary.
J’avais fait un dessin pour ma thérapie. Je vous le montre. Dis Mary, en se levant.
Elle se dirigea vers sa table de nuit pour le sortir. Alica remarqua sur le meuble un chat en origami.
Dis… C’est a toi ce chat ? Demanda Tony.
Oui. C’est ma mère qui me l’a faite. Et c’est la seule chose que je m’en souvienne. Répondait Mary, en prenant un visage triste.
Tony comprenait alors que la mère de Mary s’était envolée au ciel. Ça le touchait, étant donné que sa mère ait disparue sans la moindre trace.
Je comprends ce que tu ressens. Mais, il suffit de tourner la page et c’est seulement la que tu pourras avancer. Disait Tony, en relativisant.
Je te remercie. Mais je le sais que personne n’est éternel. Disait Mary.
Elle finit par sortir le dessin du Rat et du Chat. Quand les autres le regardent, il s’agissait d’une version monstrueuse des animatroniques avec des dents aiguisées, des griffes acérés et un visage terrifiant qui effraya Alica au point qu’elle allait se cacher derrière son frère.
J’avoue… C’est pas la chose la plus terrifiante. Mais ça me surprends que c’est possible d’imaginer ça ! Disait Emani.
J’ai finie ! Informa Cristaria.
Elle montra un dessin de la chambre de Mary. Mais elle la tenait de dos.
C’est un portail vers son esprit ? Demanda Tony a sa petite sœur.
Oui ! On pourra la suivre dans ses rêves. Tous les quatre ! Disait Cristaria, en étant enthousiaste.
T’oublie Sayari et Ares, Cris. Prévenait Tony.
Elles ne peuvent pas venir car ils ont eu des problèmes sur l’ordinateur. C’est un miracle que je sois ici… Disait Emani.
Je suis en train de rêver… Vous venez d’un autre monde, c’est obligé. Disait Mary a tout le monde.
Au moment ou la petite fille disait cette phrase, Tony, ses deux sœurs et sa meilleure amie étaient sous le choc car personne n’avait su l’existence de la Trinité.
C’est a ce moment que Tony eu un flashback concernant Luminata, la déesse de la lumière.
Si quelqu’un découvre l’existence de la Trinité… C’est pas trop grave car tout le monde y va quand ils dorment… Tu peux expliquer ce monde sans avoir des problèmes…
Tony, qui a été très proche d’elle, décide de prendre la parole.
C’est vrai et en plus, c’est la première fois que quelqu’un s’en aperçoive. Disait Tony, tout en restant calme.
Tu veux dire quoi plus exactement ? Demanda Mary.
Quand tu dors, tu est transporté dans un monde appelé la Trinité, qui est le monde des rêves. Cela explique pourquoi quand tu vis dans tes rêves, c’est absolument n’importe quoi. Répondit Alica.
Donc si je comprends bien… J’étais dans votre monde sans le savoir. Révèle Mary.
Avant oui. Mais depuis quelque temps, t’es bloquée dans une boucle car un Cauchemar, au moment de l’incident, t’as piégée dans une peur constante. Disait Tony.
C’est quoi un Cauchemar ? C’est un monstre dans votre monde ou..? Demanda Mary.
C’est des créatures que erre dans la partie sombre de la Trinité, c’est eux qui sont responsables des cauchemars pendant la nuit. Répondait Emani, tout en prenant un air énervée.
En la regardant, Tony comprenait la colère qu’elle prenait. Car c’était l’une des raisons qui a forcée Emani a fuir sa famille. Mais il pense que c’était mieux de passer a autre chose.
Bon, concernant ce portail… En vrai, j’ai peur de la blesser. S’inquiéta Tony.
Essaye avec ta main. Disait Mary.
Quand il passa sa main vers le portail, Mary commença a avoir un mal de tête insupportable. Alica voyait qu’elle le supportait pas donc elle finit par retirer la main de Tony de force du portail.
Aie… J’ai super mal… Disait Mary, en pleine douleur.
Désolé… J’avais pas fait attention. Disait Tony.
La… Je vois pas 36 solutions, il faut sauter dedans d’un coup. Posa Alica.
On va attendre la nuit avant de s’y attaquer. Disait Emani.
T’as raison, les monstres ne pourront pas sortir le jour. Donc autant l’accompagner Mary pendant la nuit, d’accord ? Demanda Cristaria.
NON ! Juste non ! J’ai pas envie de venir dans ses rêves. Je suis automatonophobique. Et vu la tête de ces monstres… Refusa Alica.
Je sais, sœurette… Mais t’as pas le choix. Tu le sais que c’est impossible sans toi. Donc fait un effort pour nous. Supplie Tony pour que sa sœur accepte.
Alica se souvenait des moments dans lequel elle était en difficulté mais que son frère la protégeait. Elle le sais qu’elle sera en sécurité mais c’est difficile a cause de sa phobie.
Bon… Je vais le faire mais ne vous attendez pas que je vous aide, Toi et ta petite amie. Disait Alica.
ALICA ! Je vais te dire combien de fois qu’Emani n’est PAS ma petite amie ?! Hurla Tony, exprimant un sentiment de ras-le-bol.
Ce que Tony ne remarqua pas, c’est que cette dernière rougissait de cupidité et elle rigolait derrière lui pendant 5 bonnes minutes.
Pourquoi tu rigoles, Emani ? Demanda Tony.
Pour R-Rien,Tony… Répondait Emani, en reprenant son souffle.
Quelques heures plus tard, a la nuit tombé, Mary s’était endormie et L’équipe entra dans son rêve grâce au portail que Cristaria avait fait plus tôt. Ils arrivent dans une ancienne chambre que Mary avait dans le passé.
C’est la même chambre ? Se demanda Tony.
Oh ! Vous êtes qui, vous ?! Demanda Une mystérieuse voix aiguë.
Ori, ce sont mes amis. Il y a Tony, Alica, Cristaria et Emani. Répondait Mary, en tentant de la rassurer.
Vous êtes venus pour aider ? Parfait ! Car j’avais besoin de vous ! Disait Ori.
Concernant quoi ? Demanda Emani.
Mon père m’a donné une cassette audio pour m’aider a dormir mais c’est dans les profondeurs et j’ai trop peur d’y aller seule. Répondait Mary, en étant terrifiée.
Tony dans sa tête comprends que Mary avait besoin de quelqu’un pour s’y balader car le Rat se baladait dans la pénombre.
Les filles. Restez ici, je vais y aller avec elle. Décide Tony.
Attention a toi ! J’ai pas envie que tu disparaisse dans l’ombre. Prévenais Alica.
Quand les deux se baladent dans les profondeurs grâce au chemin de lumière, ils repèrent le Rat au loin mais il était de couleur violette, ce qui intrigua Tony.
C’est pas le Rat… Mais si c’est lui, il fait TRÈS peur ! Disait Tony, en essayant d’ignorer de ce qu’il a vu.
Ils continuent leur chemin jusqu’à trouver la cassette audio qui était très éloigné de la chambre.
Super ! Ça va m’aider pour mon sommeil. Disait Mary, en étant joyeuse.
J’espère que ça va aller. Bon, il faut qu’on revienne… Disait Tony.
Pas de souci ! Ori peux nous faire revenir dans la chambre en quelques secondes. Rassure Mary.
D’ailleurs, je vais le faire maintenant. Disait d’un coup Ori.
Même pas une seconde plus tard, Tony et Mary sont revenus dans la chambre en sécurité. Pour le moment.
Donc… On y va ? Demanda Alica.
Attends sœurette ! On ne sais même pas le temps qu’il faut tenir… Interrompe Cristaria.
Normalement, C’est toute la nuit… Donc de minuit a huit heures. Répondis Tony.
Six heures. Car ils attaquent pas au-delà. Relativisa Mary.
Mince… Moi qui pensait que ça allait être un jeu d’enfant… Disait Tony.
Tony… Tu le sais que quand c’est facile, tu t’y serais pas attardé. Répondait Emani.
Si vous êtes meilleurs amis, c’est pas pour rien. Disait Alica.
Tout le monde finissait par rire malgré le danger qu’ils attendait. Après cette petite boutade, Tout le monde finissent par commencer la 1ere nuit…
(Je vais pas détailler toute la durée des nuits, juste les moments les plus intéressants)
Mary se mettait en garde avec sa lampe torche et le groupe était derrière elle pour assurer sa sécurité.
Je préfère prévenir que il passe par la porte, l’armoire et la terrasse. Informa Mary.
Ok ! Disait Tony.
Deux heures plus tard, la lampe torche de Mary commença a clignoter…
J’ai entendu quelqu’un… Tu crois qu’il est ici ? Disait Cristaria.
Je vais voir… Répondait Mary.
Quand sa lampe torche va vers la porte, une silhouette effraya tout le monde a l’exception de Tony. C’était le Rat.
Ah ! Protégez moi ! Hurla Alica, en se mettant derrière son frère.
Illumine sa tète, Mary ! Disait Emani.
D-D’accord… Répondait Mary.
Mary pointa sa lampe vers la tête du Rat qui trembla violemment. Après environ 10 secondes, il se cacha sous son lit.
Ou est ce qu’il est ? Demanda Mary.
Sous ton lit, peut-être ? Disait Cristaria.
Quand Mary vérifia sous le lit, le Rat était ici et elle était tellement terrifiée qu’elle remonta de suite.
J’ai peur… Disait Mary, en tremblant de peur.
Je crois que c’est la situation la plus flippante que j’ai vécu et pourtant j’ai peur de rien. Disait Tony.
Cristaria remarqua que le Rat était sorti pour attraper la petite fille tandis que les autres l’avaient pas vu se lever.
MARY ! DERRIÈRE TOI !! Cria Cristaria, en alertant tout le monde.
Quoi ? AH ! Dégage de la !!! Disait Mary, en essayant de faire partir le Rat.
Après cinq secondes, le Rat part de la chambre.
Ouf… Disait Alica, en étant soulagée.
Il est parti… Pour le moment. Disait Mary.
C’était un soulagement totale pour l’équipe mais l’autre problème, c’est que la cassette ne se remettait pas automatiquement donc Tony la remontait a chaque fois.
Ça aurait était sympa d’écouter cette musique si la remettre manuellement n’était PAS une réalité. Disait Tony.
On est tous d’accord avec toi. Disait Mary.
Trois heures plus tard, Ça se passait très bien. Mais Mary, en étant curieuse voulait savoir quelle monde Tony et ses amies venait.
Dis, Tony. Si tu viens d’un autre monde, C’est lequel qui t’appartient ? Demanda Mary.
C’est dans un monde qui a été déchiré par une guerre entre les humains et les robots.
C’est en… 2066 si je m’en souviens. Répondait Tony.
Tu viens du futur ?! Pourtant… T’es pas hyper développé niveau technologie. Remarqua Mary.
C’est normal. On a été expulsés de notre ville qu’on était jeunes. Donc c’est en partie a cause de ça. Disait Alica.
D’accord. Merci ! Disait Mary.
Une heure plus tard, il était 6 heures du matin. La première nuit était passé et Mary se réveilla comme si de rien n’était.
Hmm… Murmura Mary, en se levant.
Ça va ? Bien dormi ou non ? Demanda Tony.
Franchement, je me sens beaucoup mieux ! Merci les amis ! Disait Mary, en étant extrêmement heureuse.
J’espère que tu t’en souviendras de ton traumatisme assez vite. Disait Tony.
D’ailleurs, tu t’en souviens de ce qui s’est passé avant le… Drame ? Demanda Emani.
Pas grand-chose… Je sais juste que quand je suis arrivée la première fois au théâtre, j’avais rencontré deux enfants qui sont mes amis actuellement. Répondait Mary.
Tu peux nous dire comment était tes amis, s’il te plaît ? Demanda Alica, en toute gentillesse.
Je sais juste que l’un entre d’eux avait les même habits que moi mais c’était du rouge au lieu du vert et qu’elle portait un ruban rouge. Disait Mary.
Une minute… Je l’avais croisé quand on était partis te chercher. Son nom était… Vanessa si je m’en souviens. Disait Tony.
Oui ! On se voit limite tous les jours depuis quand on s’est rencontrés. Et c’est vraiment quelqu’un de très gentille. Disait Mary.
Il y aurait un moyen qu’elle vienne ? Demanda Alica.
Elle va venir dormir chez moi pendant un temps. Elle m’a prévenue avant que vous veniez. Répondait Mary, en arborant un sourire.
C’est cool ! J’espère juste qu’elle est assez courageuse… S’inquiète Tony.
Pendant que la conversation se poursuit, la sonnette s’entend a travers la maison.
Elle est déjà là ?! Bougez pas ! Disait Mary, en étant étonnée.
Mary se rua vers la porte d’entrée pour aller répondre à Vanessa. Ses parents était partis en vacances pendant la Toussaint et qu’elle pouvait pas venir a cause du manque de moyens.
Salut ! Alors ? Tes cauchemars depuis un temps, ça va mieux ? Disait Vanessa.
Honnêtement, la dernière nuit était super ! Et j’étais pas seule en plus. Répondait Mary.
Vanessa remarqua derrière son amie, l’équipe de Tony arborant un sourire. Elle était étonnée de leur présence mais elle en était pas inquiète.
Je te présente, Tony, Alica, Cristaria et Emani. Disait Mary à Vanessa
Salut tout le monde ! Salua Vanessa.
Quand elle s’approcha de Tony pour serrer la main, Vanessa remarqua un symbole étrange sur la main du garçon.
Hé ! C’est quoi ce truc sur ta main ? Demanda Mary, en prenant un air curieux.
Ça ? C’est pour indiquer que cette personne vient de la Trinité… C’est tout. Répondait Tony, en regardant sa main.
Chaque personne a son propre symbole. Donc si vous comparez le mien avec celui de mon frère, il ont a peu près la même forme bien que les ailes peuvent être différentes.
Disait Alica.
C’est cool d’avoir un truc comme ça… Mais je l’ai pas encore car je suis encore trop jeune.
Disait Cristaria, d’un air déçu.
Tony et Alica souriaient devant leur petite sœur. Tout en sachant qu’elle l’aura un jour quoi qu’il arrive.
Tony ? Comment ça se fait que Emani n’a pas de symbole ? Pourtant… Vous avez a peu près le même age. Demanda Mary, en étant confuse.
Emani regarda sa main avec un air très triste, de toute façon elle en a jamais parlée a quelqu’un autre que Sayari, sa meilleure amie. Une douleur commença a se former sur son cœur.
Ben… Je ne sais pas du tout… Emani ne m’a rien dit. Disait Tony, en étant honnête.
Sa douleur devenait de plus en plus forte��� Ça commence a devenir insupportable.
C’est pas grave ! C’est comme si… Ça va ? Disait Mary, en remarquant que Emani s’est effondrer en larmes.
C’était trop… Elle a finie par s’agenouiller tout en pleurant… Tony, qui était la seule personne qui comptait réellement pour elle, finit par la voir pour la consoler.
S’il te plaît, soit pas comme ça… Tu le sais que tu me fend le cœur quand t’es dans cette état… Disait Tony, en ayant un air brisée.
Je le sais ! Snif… C’est juste que… Snif… Ça me fait mal a chaque fois que je m’en souvienne… Disait Emani, en étant en larmes.
Tony le savait que sa situation était compliqué donc il demanda aux autres de laisser du temps pour parler avec elle.
Je pense que je vais discuter avec elle. Donc, laissez moi du temps pour la consoler. Demanda Tony.
Il y a pas de problème, on va vous attendre. :) Disait Alica.
Merci. Viens, Emani. Disait Tony, en partant avec elle vers le salon.
Une fois dans le salon, les deux s’assoient sur le canapé. Emani continuait de pleurer pendant que Tony commença a parler.
Alors… Pourquoi tu a fini par lâcher ? Disait Tony.
Emani arrêta de pleurer et commence a discuter a propos de sa famille.
En fait… Quand j’étais petite, mes parents était pas soucieux envers nous. Je pouvais pas faire grand-chose donc j’étais avec ma grande sœur pendant longtemps. Disait Emani, tout en pensant a elle.
T’avais une grande sœur ? Dans tout les cas, tu serais pas venue si elle était pas morte. Révéla Tony.
Comment tu le sais ?! Demanda Emani, en étant très étonnée.
Quand on a appris sa mort, Tout le monde était sous le choc car… C’était l’ancienne gardienne de la Trinité. Et c’est en partie a cause de ça que la bataille lumineuse s’est déclenchée… Disait Tony.
Oh… Je vois… Disait Emani.
Et je parle même pas de ton… Amie qui est actuellement glitchée. Disait Tony, en parlant de quelqu’un.
Tu parles de Mirai ? C’est difficile de souvenir de son nom, pas vrai ? Disait Emani, en ricanant.
C’est vrai… Répondait Tony.
Bon ! On a quelque chose a régler ! Disait Emani, en tapant sur le dos de Tony.
Tout le monde finissent par sourire derrière eux, même Mary et Vanessa. Cette dernière, qui ne connaissait rien a la Trinité, finie par les croient qu’ils feront tout pour régler le problème.
Tu sais… Il faut voir c’est quoi ses cauchemars. C’est le Rat et le Chat, non ? Questionna Vanessa.
Exactement. Excepté le fait que c’est des monstres… Répondait Tony.
Je pense que je vais te montrer… Tu vas comprendre. Disait Mary a Vanessa.
D-D’accord… Disait Vanessa, en ayant la tremblote.
Les deux gamines montent vers la chambre de Mary. Quand elles rentrent, Vanessa était assez éblouie du au nombre de peluches qu’elle possédait.
Wow ! C’est la caverne aux merveilles a ce point ! Disait Vanessa, en étant joviale.
T’as vue ? C’est ça la vie quand on est un peu fortunée. Répondait Mary, en restant juste.
Maintenant, je vois pourquoi Mike est amoureux de toi. Disait Vanessa.
C’est clair ! Disait Mary.
Elle finit par sortir le dessin de sa thérapie de sa table de nuit et le montre a son amie. En le voyant, Vanessa finit par se cache sous la couette.
Mary… J’ai AUCUNE envie de coopérer avec toi contre ses monstres !!! J’ai trop peur…
Cria Vanessa, en étant extrêmement effrayée.
Justement… Tu risques rien. Contrairement a Mary. Disait Tony, en étant rentré dans sa chambre.
Attends… Si on se fait attraper… Ça veut dire que..? Questionna Mary.
Tu risques pas de mourir ! Par contre, tu risques de plus contrôler ta lumière. Ce qui va poser BEAUCOUP de problèmes. Prévenait Emani.
Mary réfléchissant ce qu’elle voulait dire. Elle comprends que sa lumière est en fait son âme.
Pour te donner une idée, il y a que Emani qui est une Ténérite alors que moi et mes sœurs, on est de Luminites. Expliqua Tony.
Donc en fait… J’ai un cœur de pure lumière ? Questionna Mary.
Pas vraiment… T’as une petite partie de toi qui est ténébreuse. C’est un équilibre en quelque sorte… Disait Tony
Ah ! Comme le Yin-Yang, c’est ça ? Demanda Mary.
Exactement ! Dans un cas instable, soit t’es ébloui par la lumière, soit tu te fait engloutir par les ténèbres… C’est comme ça que l’univers fonctionne. ^^ Disait Alica.
Bon, sinon… On fait quelque chose pour passer le temps ou… Questionna Cristaria, qui commença a s’ennuyer.
Bah… Tu peux dessiner par exemple. Je te laisse exceptionnellement avant qu’on s’occupe de Mary. Disait Tony, qui était généreux de proposer.
Oh… Merci, frérot ! Remercia Cristaria, avant de partir de la chambre.
Pendant que la journée se déroule au fur et a mesure et Mary qui était partie en thérapie avec son père, Tony et Alica étaient en train de parler a propos d’Emani et de ses problèmes familiaux.
Tony… Il faut que tu me dises pourquoi elle veut pas me parler. Je comprends pas ! On peut l’aider. Disait Alica.
Bon… C’est a cause de ses parents. Ils aiment pas la voir dans une relation sérieuse. Disait Tony.
Attends… C’est pas a cause de ta relation amoureuse avec elle ? Demanda Alica.
On est pas amoureux, moi et Emani ! Tu le comprendra quand ?! Disait Tony, en ayant ras-le-bol de cette remarque.
Et le fait que tu l’ai failli embrasser au lycée ?! Ça le prouve pas ?! Disait Alica, en étant confuse.
C’est vrai que je l’ai prise pour une agression… Mais il ne l’a pas fait exprès… Il le regrette depuis. Disait Emani.
Tu vois ? Même Emani est d’accord avec moi. Répondait Tony.
En fait, même une relation amicale était compliqué pour moi car mes parents m’interdisait souvent de sortir… Donc, je passait mon temps a regarder des séries et chanter sur des musiques chez moi. Révéla Emani.
Ça voit que ça a eu des conséquences sur ton corps… Disait Alica, en rigolant.
Hé !! C’est pas drôle ! Disait Emani, en s’énervant.
Alica ! Je sais qu’elle est un peu ronde mais je la considère pas en surpoids ! Remarqua Tony.
C’est pareil pour toi, Tony ! Mais contrairement a toi, je te trouve adorable et gentil. Disait Emani.
Eh ! Arrêtez de vous disputez tous les trois ! Disait Mary, qui venait tout juste de rentrer de sa thérapie.
Ma puce… C’est des choses qui te regarde pas. Disait son père.
C’est vrai… Je vais passer du temps avec eux ! Demanda Mary.
T’as raison. Ça passe toujours bien avec eux. Amuse toi bien chérie. Disait son père, en arborant un sourire gracieux.
Mary monta vers sa chambre avec l’équipe pour raconter sa session. Apparemment, elle était amie avec deux autres garçons, Mike et William Afton.
Ils sont frères ? Rien que le fait que William me rappelle quelque chose… Disait Tony.
Oui ! D’ailleurs… Vous pourrez garder un secret pour moi ? Disait Mary, en étant nerveuse.
Je sais pas si c’est une bonne chose… Mais on promets qu’on le dira pas. Disait Alica.
C’est gentil… Mais, je sais pas si j’ai le courage… Révéla Mary, en étant embarrassée.
Vas-y ! Sois pas timide. Insista Tony.
D’accord… Alors, comment dire… Réfléchissait Mary, qui commençait a rougir.
T’es amoureuse de Mike ? Disait Tony.
Hein ?! Comment tu le sais ?! Disait Mary, en étant très étonnée.
Tu sais… Quand je vois quelqu’un rougir, C’est sur que soit il est trop timide pour parler de quelqu’un qu’il aime, soit sa situation est trop embarrassante. Révéla Tony.
Je… Je comprends. Désolée… S’excusa Mary.
T’as pas a être désolée. Tout le monde est comme ça. Par exemple, on a du mal a parler, Emani et moi car on est beaucoup trop timide tous les deux. Disait Tony, en rigolant un petit coup.
Vanessa, en écoutant l’équipe a travers la porte, entra dans la chambre pour demander si elle peut dormir autre part. Mais elle est interrompue par Tony qui l’avait remarquer.
Si tu veux demander si tu peux dormir autre part. J’ai demandé a Mr. Schmidt et il a refusé. Donc, t’as pas le choix. Révéla Tony.
Tony ! J’ai trop peur de ses… Trucs ! Il faut que je dorme autre part ! Demanda Vanessa.
De toute façon… Même si tu dormait pas dans la chambre de Mary, tu seras quand même ramenée dans son rêve. Disait Alica.
Je sais que c’est difficile de l’admettre. Bien que j’ai peur de rien… Mais il faut que tu sois courageuse ! Comment tu feras a l’avenir si tu te peux pas te défendre ? Disait Tony.
Vanessa réfléchissait pendant quelques instants et finie par accepter, bien qu’elle était terrifiée.
Je pourrais me mettre derrière vous si l’un d’eux est dedans ? Demanda Vanessa.
Attrape ! Disait Cristaria, en lançant une lampe torche a la petite fille.
Hein ? Comment t’as eu ça ?! Questionna Vanessa.
Cette dernière voyait un dessin qui était tenue par Cristaria. Elle représenta une lampe torche.
Attends… Tu peux créer des choses ?! Demanda Mary, en étant éblouie.
Tout a fait ! Enfin… Des choses raisonnables. Précisa Cristaria.
T’entends quoi par ‘Raisonnable’ ? Disait Mary.
Par exemple, vu qu’on est dans une période tendue dans l’Histoire, je peux pas créer de bombes atomiques. Disait Cristaria, en rigolant légèrement.
Tu crois que ça me fait rire ? On a failli avoir une guerre nucléaire ! Disait Mary, en étant très sérieuse.
La crise de missiles de Cuba ? J’avoue que c’était très tendu. Cuba restera communiste malgré tout. Je précise car vous avez passé le plus dur concernant la guerre froide. Prévenait Tony.
C’est a dire… Qu’il y aura plus de tensions ? Croyait Mary.
Des cas extrêmes, oui. Mais, si tu veut que ça arrête, tu serais déjà adulte a ce moment. Disait Tony.
C’est pas vrai… Disait Mary.
Sois heureuse, dis toi ce que tu vis, c’est moins pire que nous. Disait Alica.
Merci, mes amis. Remercia Mary.
La 2eme nuit a commencé. Mary et Vanessa allument leur lampe torche tandis que l’équipe resta derrière eux, comme avant.
Tu sais quand le Chat arrive ? Demanda Mary.
J’en sais rien… Je pense que t’as seulement le Rat. Disait Tony.
C’est au moment ou Tony arrêta de parler que ce dernier pénétra dans la chambre.
Mary… Ma lampe clignote. Il est ici ? Demanda Vanessa.
Si ta lampe clignote, il est pas loin. Je vais aller voir. Disait Mary.
Mary dirigea sa lampe vers la droite pour remarquer que le Rat était la. Une fois de plus.
Ah ! Pars d’ici, sale monstre ! Cria Vanessa, en dirigeant sa lampe sur la tête.
Mais après deux secondes, le Rat se baissait en bas a droite pour esquiver la lumière.
Il était conscient et il s’adapte.
Hein ? Il s’est baissé ?! Disait Mary, en étant étonnée.
Le vicieux ! Il esquive votre lumière ! Suivez sa tête ! Prévenait Tony.
D’accord ! Disait les deux filles.
Mary et Vanessa suivirent le tête du Rat pendant 6 secondes avant que ce dernier se cache a nouveau sous le lit.
B***el ! Il s’est caché sous le lit. Disait Tony.
Il est a gauche ! Vanessa, retourne toi ! Donna Mary.
Ok ! Répondait cette dernière.
Après 4 secondes, Le Rat sortait du lit pour surprendre la petite fille. Mais Mary illumina sa tête pour le faire partir.
C’est ça ! Et ne reviens plus jamais ! Disait Vanessa.
Je pense que ça fonctionnera pas… Il reviendra quand même. Même si t’es attentive a tout. Disait Mary.
5 Heures plus tard, Tony voyait que les deux filles se débrouillent très bien. Et il était curieux a propos de quelque chose. Il demanda a Mary ce qu’elle voulait faire quand tout ceci sera terminé.
Dites… C’est peut-être pas le bon moment pour demander mais… Mary, tu voudras faire quoi quand on aura réglé ton problème ? Demanda Tony.
Euh… Je pense qu’on retournera au restaurant toutes les deux. Répondait Mary, de manière habituelle.
Ils ont prévus une réouverture ? Demanda Alica.
Oui. Mais ça sera totalement différent. Il vont remanier Candy et proposer une nouvelle mascotte qui d’après de ce que j’ai entendu, on pourras écrire dessus. Répondait Tony.
On verras ce que sa donnera. Pour l’instant, il faut qu’on se concentre ! Disait Emani.
T’as raison. Plus qu’une heure ! Disait Mary.
Le réveil sonna de nouveau. La 2éme nuit était passée et Mary se leva comme si de rien était.
Bien dormi ? Je vois que ça s’améliore ! Disait Cristaria, en remarquant le changement.
Ouais ! Je vais carrément mieux. Merci, mes amis. Disait Mary, en arborant un sourire assez gentil.
Ne te réjouie pas trop vite ! Le Chat ne s’est pas encore montré et on est encore qu’a la moitié. Prévenait Tony.
Ouais, t’as raison. On sais jamais comment ça va finir. Disait Vanessa.
Ne vous inquiétez pas ! On a apporté de l’aide ! Disait une voix mystérieuse.
Tony reconnaissait la voix quand elle rentra dans la chambre. Cette dernière porta un chapeau de sorcière et un manteau magique.
Sayari ?! Disait tout le monde a l’exception de Mary et Vanessa.
Exactement ! Et je suis pas toute seule ! Disait cette dernière.
Juste derrière elle se trouvait Ares, la princesse des ténèbres. Elle voulait venir pour virer le cauchemar qui hante actuellement Mary.
Je cherche une certaine Mary Schmidt. Est-ce qu’elle est ici ? Disait Ares.
Je suis ici. Vous voulez me voir pour mes cauchemars ? Répondait Mary.
Je vois… Vous vous occupez d’une petite fille. J’aurais besoin de parler avec elle. Disait la princesse.
Il y a pas de souci ! On parlera avec Vanessa pendant ce temps. Répondait Tony.
Comme prévu, Mary partait avec Ares vers le salon pour discuter de son traumatisme. Ce qu’elle savait pas, c’est que c’était l’expérience la plus dérangeante qu’elle ai vue.
Alors… Comment ça a commencé ? Tu as eu un élément qui pourrait nous aider ? Demanda Ares a la petite fille.
Je… Je sais même pas par ou commencer… C’est a propos de l’un des acteurs du théâtre du Rat et du Chat. Disait Mary.
Ok… C’était le Rat. Tony m’avait dit qu’il était bourré pendant cette nuit. Révéla Ares.
Ah… C’est pour ça qu’il avait pas la même voix… Remarqua Mary.
Et il m’a dit que les acteurs ont été tués. Tu sais comment il a fait ? Demanda Ares, tout en restant calme.
En fait… J’étais dans le casier dans la salle des employés… l’un avait été étranglé et l’autre a été pousser vers le coin de la table ou se trouva Vinnie. Et rien… Que de le voir… Ça me… Ça me… Disait Mary, avant de s’effondrer en larmes.
Ares resta choquée de ce qu’elle vient d’entendre. A ce moment, elle sent une pression incroyable sur son cœur comme si elle avait fait une crise cardiaque.
Ça va ?! Disait Tony, en étant inquiet.
M-Moyen… J’ai faillie faire un arrêt cardiaque… Précisa Ares, en respirant de manière anormale.
Oh… Je me sens navrée ce que tu subis actuellement… Disait Emani.
Ne t’inquiète pas, Tête dure ! Je le vis très bien actuellement. Rassura Ares.
Tony voyait derrière, Mary en train de pleurer. Il s’approcha de la petite fille pour voir si elle s’est souvenue de quelque chose.
T’as dit quelque chose a Ares pendant qu’on discutait avec ton amie ? Disait Tony.
En fait, elle m’a dit que les deux victimes ont étés tués par étranglement et par une rixe. Disait Ares, de manière sérieuse.
Tu t’en souviens de l’identité du coupable, Mary ? Réponds Tony.
Mary faisait un non de tête, indiquant qu’elle se souvienne toujours pas.
Je vois que ça s’améliore ! On finira par réussir, j’en suis sur ! Disait Tony.
Merci… Je vois que vous êtes attentifs a propos de moi… Disait Mary, en essuyant ses larmes.
(Avant la nuit...)
L’équipe allait venir dans le rêve de Mary, mais Emani stoppa Tony pour une raison très… Personnelle.
Tony… Je peux te dire… Quelque chose ? Disait Emani, en rougissant de manière incontrôlable.
Ça va ? T’as pas l’air bien… Remarqua Tony, en sentant une pression sur son cœur.
Je vois que t’as l’air pas bien aussi… Remarqua également Emani, en rigolant légèrement.
Les deux ont l’impression d’avoir de l’intimité mais c’était pas le cas. Ils étaient meilleurs amis depuis le lycée.
Bon, c’est pas le sujet. Je… Je voudrais savoir si on voulait faire un camping avec Sayari et ta grande sœur ? Demanda Emani.
Avec plaisir ! Disait Tony. Bon, on a quelque chose a régler !
Oui..! J’avais oubliée. J’arrive. Disait Emani.
La 3eme nuit vient de commencer et Tony sent quelque chose d’assez inhabituelle. Il sent une nouvelle présence que habite le rêve de Mary.
J’ai un mauvais pressentiment… Disait Tony, en étant inquiet.
Le Chat est ici. Ori m’a prévenu qu’il sera la pendant le reste du temps. Prévenait Mary.
Tu sais comment il fait pour essayer de nous attraper ? Demanda Cristaria.
Il est sur les cotés du lit et il s’approche petit a petit pour nous atteindre. Mais, la lumière le fait partir. Disait Mary.
Pour dire… La lumière est un symbole de la sécurité et de l’espoir. Donc c’est normal que ils sont effrayés. Répondait Vanessa.
Pour Mary et Vanessa, elles ont du organiser en équipe pour les contrer. Mary surveilla le Rat et Vanessa surveilla le Chat. Et c’était efficace.
J’ai hâte de voir leur tête complètement dégoûté après. x) Disait Alica.
AH !!! Cria Vanessa, en voyant le Chat qui s’était approché au maximum.
Évidemment, le Chat fini par s’enfuir sous le lit a cause de la lumière. Tony et ses amis ont sursauté littéralement quand il était devenu visible. Ce qui est étonnant, Tony avait normalement peur de rien SAUF quand l’apparition est soudaine comme ici.
A 4 heures du matin, Mary demanda a Tony si la Trinité était bien mieux a vivre que dans son monde a lui. Afin de savoir si c’était sans danger.
Tony ? Est-ce que la Trinité est plus sympa a vivre que dans ton monde d’origine ? Demanda Mary.
Si tu parles de la cote lumineuse, oui. D’ailleurs, pendant que tu dors, tu seras accompagnée de Dreamites autour de toi. Répondait Tony.
C’est quoi cette créature ? Redemanda Mary.
C’est ceux qui s’occupe des rêves. D’ailleurs, on peut se transformer en ces créatures, moi et mon équipe. Mais, on pourra te montrer après cette nuit car il faut se concentrer ! Disait Alica.
Oui ! J’avais compris, mince ! Disait Mary, en étant agacée.
Encore une fois, la nuit était tranquille malgré quelque apparitions du Rat et du Chat.
Tony et sa sœur était partis une heure plus tôt car ils avaient quelque chose a régler.
Et Mary le savait pas étant donné que elle pouvait se débrouiller toute seule.
Hmm… Cette nuit était tendue mais on a réussi ! Pas vrai, Tony ? Répondait Mary, en regardant dans la direction ou Tony était placé d’habitude.
Mary était confuse… Tony n’était pas la cette fois. Ni même sa grande sœur…
Mais Emani était restée dans sa chambre. Cristaria, Sayari et Ares sont parties dehors pour trouver des informations concernant l’incident.
Tony et Alica sont partis a l’écolab situé en Antarctique dans leur monde. Il a laissé une lettre si tu veux savoir. Prévenait Emani.
D’accord… Merci. Disait Mary, en se levant.
Mary allait voir sur sa table la lettre que Tony avait laissé. Voici ce qui était écrit :
Mary… Je suis désolé. Je vais pas être la pour la 4eme nuit car il y a un sacré problème dans mon monde actuellement et même avec nous deux, ça va prendre pas mal de temps. Du coup, si t’as un problème énorme pendant ce temps comme par exemple la destruction de ton monde, tu vas pas mourir ! Tu serais juste endormie, tout comme Vanessa. Mais si ça arrive, ça sera un très gros problème ! Donc, sois pas effrayée… C’est pas de ta faute et on te soutiendras jusqu’au bout, n’oublie pas !
P.S : Essaye de sympathiser avec le reste de mon équipe. Tu verras, c’est mieux de parler avec les gens et de se faire des amis. :)
-Tony
Bon… Il va falloir qu’on agissent sans eux… J’espère qu’ils vont bien. Pensa Mary.
Au même moment, dans le monde d’Overwatch. Tony et Alica étaient partis pour essayer de trouver les derniers membres de la Résistance. Qui était une organisation contre la sauvegarde de la planète.
Donc, il faudra qu’on le trouve, pas vrai ? Demanda Alica.
Il y a pas que lui… Il faut trouver les autres. Pour les libérer. Disait Tony.
Tony ! Regarde ! Préviens Alica, en voyant une figure robotique.
Le robot en question était A.N.T.A.R. Le leader de la résistance. Il avait tenté de tuer l’équipe d’Overwatch qui était stationnée il y a un an mais Tony a massacré la majorité de son armée après que Mei, l’un des membres ait été blessée.
Quand il se retourna, un long silence entourait le cercle polaire. Un semblant d’expression de tristesse s’affichait sur les yeux du robot.
C’est bien que tu ai démantelé l’organisation a toi tout seul. Dans tout les cas, c’était pas de ma faute toute cette histoire. Disait le robot.
Comment ça ?! T’as quand même menacé de personnes innocentes ! Cria Tony.
Laisse. Je vais aller lui parler. Disait Alica a son frère.
Pendant 10 minutes, Alica et Antar discutaient a propos de cette histoire. Apparemment, le robot s’est fait manipulé pour embêter Tony et Alica dans leur séjour a l’écolab.
C’est a dire… Que t’as été manipulé ?! Tu pouvais me dire qui c’était au moins. Disait Tony
Ils m’ont dit que c’était a cause de leur fille. Je pouvais pas le dire sans me faire lyncher. Disait Antar.
C’est Ark et Origama. Ils le savent très bien qu’ils me détestent. Disait Tony.
Tony… Bon, il faut que je retourne avec mon frère dans le monde de Mary. Tu veux venir ?
Demanda Alica a son ami.
J’ai pas trop envie… Je préfère rester a la Trinité. Réponds le robot.
C’est comme tu veux. Disait Alica.
La 4ème nuit au même moment était sur le point de commencer et Mary en pyjama, demanda si elle peut agir seule cette fois.
Quoi ?! Mais… Mary ! C’est trop dangereux ! Disait Sayari, en étant un peu affolée.
Imagine si tu perds ta lumière ? Tu pourras pas le supporter. Disait Emani.
S’il vous plaît… Je peux m’en occuper ! C’est mon problème, pas le votre ! Répondait Mary.
Tu t’es fait détruire verbalement par un enfant. C’est chaud… Disait Ares.
Bon… D’accord. Mais ne va pas me dire que je t’ai prévenue. Prévenait Emani.
Après ces paroles, Mary et Vanessa s’endorment immédiatement. Ce qui commence la 4eme nuit. Elles se débrouillent très bien durant la quasi-totalité de la nuit mais…
Vanessa ? Pourquoi ta lampe est éteinte ? Questionne Mary.
J’ai plus de piles… Disait la petite fille, en faisant un sourire inquiet.
C’est pas vrai… Il faut que-
Mary s’interrompe aussi vite que possible. Car le Rat n’était pas dans son champ de vision.
Ou-est il ?! Disait cette dernière.
Mary… Derrière toi… Chuchota Vanessa, en tremblant de peur.
Mary se retourna pour voir le Rat qui en a profité pour se faufiler derrière eux. Elle deviens tellement effrayée que elle essaye de retenir de crier et recule avec crainte.
Quand ce dernier se jette sur elle, Mary hurla de toutes ses forces en pensant que c’était la fin. Mais au même moment, un bruit assourdissant faisait écho dans ses oreilles.
C’était le réveil qui sonnait. Mary et Vanessa ont passés la nuit de justesse.
Mary se réveilla brutalement et hyperventile de manière incontrôlée. Ce qui inquiète Tony qui était a coté d’elle.
Ça va ?! Disait Tony.
Je suis pas morte ? J’ai réussie ? Disait Mary, en étant confuse.
Je crois que t’as réussie… Mais c’était chaud. Répondait Tony.
Ouais. Et toute seule en plus ! Disait Vanessa, qui était a coté d’elle.
Bien joué ! Alors, tu t’en souviens mieux ? Demanda Alica.
Pas grand-chose… Je me souviens juste que c’était un accident. Répondait Mary
Un accident ?! T’es sérieuse ? Disait Emani.
Pour le premier, oui. Mais l’autre, c’était voulu car il voulait pas que la police le sache.
Disait Mary.
Je crois que je sais qui c’est mais je pense que vous seriez pas d’accord. Disait Tony.
Dis pas ça ! Donne une proposition et on verra comment ça va se dérouler. Disait Emani, en voyant que Tony tient quelque chose.
Je pense que c’est le Pantin. Proposa Tony.
C-Comment tu peux déduire ça ? Disait Mary.
Sérieusement, entre le fait qu’il est resté calme et aussi le fait qu’il avait pas d’expression alors que je l’ai vu étant heureux la plupart du temps. C’est vraiment louche. Disait Tony.
C’est vrai ! J’avais vue également que son diplôme était dans la poubelle. Disait Sayari.
J’étais passée dans le restaurant après votre passage pour chercher des informations.
Mais pourquoi il jetterai son diplôme ? Pour renoncer a sa carrière ? Questionna Emani.
C’est possible… Après tout, il voulait plus y repenser… Répondait Cristaria.
ARRÊTEZ !!! Cria Mary, en s’effondrant en larmes.
Tout le monde se figeait quand la petite fille hurla de toutes ses forces en implorant d’arrêter de théoriser.
Non… Mary ! Il faut que tu te contrôle ! On ne peut pas te laisser comme ça. Implora Tony.
Ce qu’on fait pour toi est important. On est en si bon chemin... Disait Emani.
Mary arrêta de pleurer pour se calmer et respira un grand coup pour se détendre.
Vous avez raison… On ne va pas tout jeter maintenant. Et encore moins quand il nous reste une nuit ! Disait Mary.
Ça c’est du travail d’équipe ! Disait Tony.
Avant la 5eme nuit, tout le monde était dans son petit coin. Tony et Emani discutaient entre eux, Alica, Sayari et Ares essayaient de construire une théorie afin de démasquer le coupable, Cristaria et Vanessa dessinaient ensemble et Mary était partie en thérapie comme a son habitude.
Mais étrangement, Emani était pas sure a propos de quelque chose. Elle voulait que Mary passe cette nuit TOUTE seule. Même Vanessa sera pas la pour l’aider.
Emani… La dernière nuit était limite… Je sais pas si c’est une bonne idée. Disait Tony.
C’est son problème. J’ai envie qu’elle ai pas besoin de nous pour ça… Elle peut te montrer qu’elle en est capable. Révéla Emani.
Si c’est le cas, il faut qu’on le dise a elle et a tout le monde. Disait Tony.
Quelques heures plus tard, Mary rentra de sa thérapie comme d’habitude. Mais elle a été assez surprise de voir tout le monde réuni comme si quelque chose d’important allait être dit.
Wow ! Pourquoi vous êtes tous la réunis ? Il y a quelque chose d’important ? Questionne Mary.
Tout le monde se regardaient entre eux pendant quelques secondes. Comme si ils cachaient quelque chose.
Alors ? Demanda Mary, qui devenait impatiente.
En fait, il va falloir… Que tu fasse la nuit toute seule. Désolée… Disait Vanessa qui était derrière elle.
On a vu que c’était la seule chose a faire, car… on a remarquer quelque chose d’anormal chez toi. Disait Cristaria.
Mais de quoi tu-
Mary n’avait pas le temps de parler que des oreilles et des mains violettes apparaissent sur elle.
Oh mince ! On m’avait pas prévenu pour ça. Disait Tony.
On dirait une petite souris ! C’est mignon ! Disait Alica, en rigolant nerveusement.
Euh… Merci… Je pense ? Complimenta Mary, tout en regardant ses mains.
Mary resta sur place pendant quelques secondes avant de parler.
Je… Je suis pas sure d’y arriver… C’était tendu la dernière fois… Disait la petite fille.
Écoute. Si t’es mal en point, on viendras. Mais il faut que tu nous prouves que t’es capable de le faire seule. Révéla Tony.
Mais… J’ai seulement la lumière pour me défendre ! Tu vas pas me croire que je peux le faire, si ? Disait Mary.
Justement, si tu utilise ton cœur, tu verras que tout va aller. Le fait que ton… Style est apparu, c’est en partie a cause de ça. Révéla Tony, en arborant un sourire.
Tu crois ? Disait Mary.
Tony pointa avec son doigt le cœur de la petite fille, pour indiquer que il sera toujours la près d’elle.
T’as raison… Ma mère m’a toujours dit que son âme sera près de moi, quoi qu’il arrive. Je vais faire l’effort ! Même si je risque ma vie ! Disait Mary.
Après ça, Mary se rua vers le jeune homme pour lui faire un câlin amical. Tony s’attendait même pas a ça. Surtout venant de quelqu’un qu’il connaît presque pas. Les filles derrière eux tombaient sous le coup de l’émotion.
Tony… Tu me feras craquée un jour. Mais, ça sera pas le cas. C’est juste… Que… Je la trouve mignonne ! Disait Emani.
Merci ! Remercia Mary.
Je crois en toi. Donne tout ce que t’as ! Encouragea Tony.
Mary s’endormit pour commencer la 5eme nuit. Et ça va pour elle durant les premières heures. Mais aux alentours de 4 heures, la lampe de Mary court-circuita et elle se retrouva dans le noir complet.
A cause de ça, elle se cacha sous sa couette pour échapper au Rat et au Chat pour pas être détectable. Elle respira de plus en plus fort a cause des ténèbres qui envahissait la chambre.
A cinq heures, Elle entends le Rat qui se rapprocha de plus en plus près de la petite fille. Elle passe en apnée et ne respire plus. Elle le sais que si elle fais ça, elle risque de s’évanouir mais il y a quelque chose de menaçant près d’elle donc pour sa survie, c’est crucial.
Je sais ou te cache, Mary ! Disait une voix robotique.
Elle stressa de manière incroyable, son cœur battait de manière supersonique. Elle se retiens de crier mais c’était très difficile… L’arrêt de sa respiration ne pourras pas éterniser cette stratégie.
Elle était sur le point de s’évanouir et elle finit par lâcher un cri d’effroi tellement fort que Tony et ses amis l’entendaient alors que Mary était en train de dormir.
Allez… Il reste une minute. Tu peux le faire ! Disait Tony, en encourageant la petite fille.
Dans son rêve par contre, elle était vraiment mal en point. Le Rat la tenait par la tête pour limite la poignarder avec ses griffes acérées.
Elle se débattait de tout ce qu’elle peut mais rien n’y fait.
Le Chat qui était derrière son acolyte s’approcha dangereusement de Mary. Il sortait ses griffes pour la tuer, littéralement. Elle tenta d’appeler Tony pour l’aider, mais évidemment…
Personne ne vient…
Au moment ou tout est perdu et que le Chat se préparait a la tuer… Un léger bruit métallique se jouait sur ses oreilles…
Il était 6 heures du matin…
Mary se réveilla et se leva d’un seul coup. Ce qui sursauta toute l’équipe.
Wow ! Doucement ! T’es pas morte. Rassura Tony.
Désolée… Mais, j’étais tellement mal que… Disait Mary.
On aurait du intervenir… Je pense qu’elle s’en sortirait mieux avec nous. Disait Cristaria.
Euh… Vous êtes pas au courant ? C’est fini. Je m’en souviens de tout maintenant. Prévenait Mary.
Nickel ! Préviens ton père quand il se réveillera. Il faut que tu en parle a tout le monde. Disait Tony.
On va s’installer dans le salon si tu veux nous joindre. Disait Alica.
Ok ! Répondait Mary.
Le soleil se leva et finalement le beau temps laissa place a la pluie battante. Un orage s’éclata sur la région. Ce qui effraya pas les deux petites filles, surtout Mary qui a réussie a surmonter ses peurs.
Mary ainsi que l’équipe de la Trinité s’assoient tous ensemble sur le sol. Afin de découvrir ce que la petite fille cachait depuis tout ce temps.
Ok ! Alors… Tu peux nous dire ce qui s’est passé ? Demanda Ares.
Oui… Alors… Après avoir laissé Tony et ses deux sœurs, je m’étais partie me cacher dans le restaurant mais tous les autres enfants avait déjà leur place ! Disait Mary.
Tu sais… J’aurais peut-être du te laisser cacher avec moi car c’est le Rat qui m’a trouvée en premier. Révéla Vanessa.
Ah ! C’est dommage quand même… Répondait Emani, en rigolant.
Bon, je continue. J’étais un peu stressée et en cherchant a tout prix une place, L’acteur qui jouait le Chat a laisser sans faire exprès la porte qui menait a la salle des employés. Et j’étais rentrée. C’était interdit oui mais j’étais curieuse. Continua Mary.
T’as trouvé quoi d’intéressant ? Disait Sayari.
Ben… J’ai trouvé Vinnie. Et t’avais raison, Vanessa. La poupée était aussi grande qu’une personne ! Rigola Mary.
Au moins… J’avais juste mis une théorie, c’est tout… Disait l’amie de Mary.
Ensuite, j’allais regardée le script du spectacle car j’étais curieuse. Et j’ai vu le nom du Chat. Je crois que c’était… Candy si je m’en souviens. Disait Mary.
T’as vu le nom du Rat ? C’est juste pour savoir. Demanda Tony.
J’avais pas eu le temps ! Ça, j’avais quelqu’un qui s’approchait de la salle et prise de panique, je m’étais cachée dans le casier. Disait Mary.
Et après ? Questionna Alica.
Il faut que tu vérifie mes pensées, Alica. Je peux pas le dire. Prévenais Mary.
D’accord… Ferme les yeux. Disait Alica a la petite fille.
Mary ferma les yeux pour que Alica puisse savoir ce qu’elle cache depuis le début. Elle visionna un flashback du meurtre il y a un an de cela.
Comme la petite fille l’a dit, elle s’était cachée dans le casier car elle avait entendu quelqu’un. Et ce quelqu’un, c’était le Rat.
Je t’ai vu passer par ici ! Je vais te trouver ! Disait le Rat, en mentionnant la petite fille.
Mais au moment de s’approcher, le Pantin entra directement dans la salle, en étant furieux.
Qu’est ce que tu pensais ? Tu peux pas te montrer comme ça ! Disait le Pantin, en étant très sérieux.
Calme toi, mec. J’ai juste un-
Est-ce que t’as idée ce qui se passera, si l’un des parents découvre que l’un de nos acteurs est bourré ?! Pense a nos carrières ! Pense a ces enfants ! Remarqua le Pantin, en interrompant le Rat.
A PROPOS des enfants ?! Ils M’ADORENT ! Je suis le personnage le plus populaire de ce FOUTU SPECTACLE ! Alors ne sois pas jaloux si j’ai du talent et tu n’en a PAS ! Se moqua le Rat.
T’as même pas idée de ce que tu dis. Enlève ce costume, tu rentre chez toi. Ordonna le Pantin.
Non, je vais retourner pour me préparer et tenir ce foutu spectacle EN VIE. Disait le Rat
NON TU LE FERAS PAS ! ENLÈVE CA, MAINTENANT ! Cria le Pantin, en disant a son ami d’arrêter.
Le Pantin essaya tant bien que mal d’enlever le masque de l’acteur mais il résiste farouchement. Mary, qui était dans le casier, resta silencieuse pour éviter de se faire repérer.
LÂCHE CA ! Cria le Rat.
L’acteur fini par riposter en maîtrisant le Pantin par le cou. Il avance pour montrer son avantage mais…
Laisse… Moi… PARTIR !!! Disait le Pantin, en ayant des difficultés a respirer.
Juste après, le Pantin poussa son acolyte pour se libérer. Mais ce dernier bascula en arrière et fini par se prendre le coin de la table ou se trouva Vinnie… Sur le cou...
Hé… Hé ho ! XXXX ? XXXX, ça va ? Allez… C’est pas drôle ! Disait le Pantin, avant qu’il remarque le sang et l’acte qu’il a commis.
Au même moment, Mary resta figée… Choquée de ce qu’il vient de se passer. Elle resta silencieuse comme toujours.
Oh non… non non non ! Disait le Pantin.
L’acteur jouant le Chat entra dans la pièce pour voir ce qu’il se passe.
C’est quoi ce foutu bou… Qu’est ce qu’il s’est passé ?! Disait le Chat, en remarquant son acolyte de travail mort et étendu sur le sol.
FERME LA PORTE ! Ordonna le Pantin.
Le Chat s’exécuta sur le champ et va voir le Pantin pour avoir une réponse.
Je… Je voulais pas. C’était un accident, je te le jure ! Il a juste… Répondait le Pantin, en essayant d’expliquer la situation.
Il faut qu’on appelle l’ambulance et… Et la police ! Il faut qu’on explique ce qu’il s’est passé… Prévenait le Chat.
Non attends. XXXX a été toujours un peu instable. Il buvais… Expliqua le Pantin.
Ce qu’ils ignoraient, c’est que Mary était toujours dans le casier, en pleurant de manière silencieuse.
On l’a trouvé comme ça, oui… C’est ça qu’on doit dire. Qu’on l’a trouvé mort ici... Disait le Pantin, en proposant carrément de mentir.
Écoute, C’est un accident, une erreur honnête… On a qu’a dire ce qui est réellement passé ! Contredisait le Chat.
M-Mais… Je peux pas… Répondait le Pantin.
Le Chat fini par prendre le téléphone pour appeler la police lui-même. Mais le Pantin, voulant pas qu’il découvre la vérité. Se faufile derrière lui pour l’empêcher.
Et sa manière est… L’étranglement…
Q-Qu’est… Ce… Que… Tu… Fait..? Disait le Chat, en essayant de se débattre, mais en vain.
Mais malheureusement… Il arrive pas et il fini suffoqué…
Je… Peux… P a s… Disait le Chat, avant de s’écrouler.
Après le meurtre, le Pantin regarda autour de lui pour voir si personne n’était rentré dans la salle. Et il appelle la police.
Allô ? Police ? Oui ? Vous devez dépêcher ! Mes compatriotes, ils sont tous les deux... Je sais pas ce qu’il s’est passé… J’ai entendu un vacarme et je les ai trouvés morts ! Disait le Pantin.
Mary écouta sa conversation tout en restant silencieuse. De toute façon, elle pouvait pas faire grand-chose car sa seule issue serait la mort ou le kidnapping.
Vous ne comprenez pas ! On dirige un théâtre. c’est le Théâtre du Rat et du Chat. Vous savez ou il se trouve ? Oui ? Bien… Je vais dire a tout le monde que c’est annulé… Ok ? Merci. Termina le Pantin, avant de raccrocher.
Suite a ça, le Pantin fini par prendre son diplôme et le jette a la poubelle. Laissant Mary dans le casier en train de pleurer.
Alica recula de terreur en voyant ce qu’il s’est passé… Elle a faillie même partir de la pièce après l’observation.
T-Tony… Tu as raison… Tout tes hypothèses… C’est lui le coupable. Disait Alica, choquée d’apprendre la vérité.
On… ON FAIT COMMENT ?! Questionna Cristaria.
Alors ? Comment elle est actuellement ? Demanda Mr.Schmidt.
Hum… Comment dire ? Questionna Cristaria.
Pendant 10 minutes, l’équipe expliqua au père de Mary la situation. Ce dernier était intéressé et en même temps choqué que sa fille a subie…
Je sais même pas comment tu fais pour subir ça, ma chère… Disait Mr.Schmidt a sa fille.
J’étais très mal au début… Mais grâce a eux, j’ai appris a m’endurcir et a tourner la page. Bien que j’avais eu du mal a parler après ça… Révéla Mary.
N’oublie pas ta thérapie. Tu lui diras ce qu’il s’est passé et savoir quoi faire. Disait Tony.
Ouais… Et on préviendra la police après ! Continua Ares.
M-Merci, mes amis ! Disait Mary, en se préparant pour sa thérapie.
C’était la chose la plus inattendue que Tony ait entendu. Il était réellement étonné d’entendre quelqu’un qu’il connaissait presque pas dire qu’il est son ami.
Mary ?! Tu… Tu as dit quoi ?! Disait Tony, en étant choqué d’entendre ça.
Que j’étais ton amie ! Quoi ? Ça te dérange ? Disait Mary, en se retournant.
Non… Juste que ça m’étonne que une petite fille me le dise, c’est tout… Révéla Tony, en rigolant un petit peu.
Aussi ! Vanessa m’a dit que elle t’apprécie tout autant que moi. Disait Mary.
Rien que de l’entendre… Ça me fait un petit sourire. Disait Alica.
Bon… Je reviens dans 2 heures et on fait le point dés que je rentre ? Demanda Mary.
On t’attendras ! On va discuter avec ton père pour faire le point. Et après, on va prévenir la police. Compris ? Proposa Emani.
Compris ! Disait Mary, en levant le pouce. Bon, a plus tard.
A plus tard, mon amie. Disait Tony, en voyant la petite fille partir.
Pendant que Mary était a sa thérapie, Tony était en train de réfléchir comment ils allaient procéder.
Vu que c’est une personne malintentionné… Il faudra qu’on l’arrête par nous même… Il y a de fortes chances qu’il ait un Cauchemar. Prévenait Tony.
Pour une fois… Je suis d’accord. Car soyons honnête… Mary a tellement souffert que ses cauchemars ont eu la chance de se propager. Donc… Je préfère que Tony s’en occupe. Proposa Vanessa.
Oh… Je crois pas que ça soit une bonne idée… S’inquiète Alica.
Pourquoi ? Demanda Ares.
Au même moment, le visage de Tony prenait une autre forme. Ses yeux était vides avec des pupilles rouges et un sourire aux dents acérées.
Ah… Je comprends. Tu veux que ta sœur s’en occupe ? Redemanda Ares.
Yep. Car de un, elle est plus forte. Et de deux, niveau psychologie… C’est la meilleure pour s’en occuper. Répondait Tony, en reprenant son apparence d’origine.
Alors c’est noté ! Disait Sayari.
Quelques heures plus tard, Mary rentra de sa thérapie. Elle expliqua qu’elle a tout raconté a son thérapeute et a la police. Concernant cette dernière, l’un des policiers était grave vénère qu’il s’est fait manipulé par le coupable.
Laisse moi devinez… C’est Mr. Afton ? Demanda Tony.
Oui… D’ailleurs, j’ai vu Mike et son frère. Ils sont adorables ! Disait Mary, en montrant une photo.
La photo afficha Mary, Vanessa et les deux Afton cote a cote. Souriant face a l’appareil photo.
You… Look so happy… Does that mean… We did it ? Disait Tony, en parlant en anglais.
Oh ! You speak English ! I’m very impressed. Disait Mary. And yes ! I’m completely restored !
Ça me fait plaisir d’entendre ça… D’ailleurs, Alica est partie pour s’occuper du coupable.
J’espère qu’elle va bien… Disait Tony.
Oh non… NON ! Pas encore ! Disait Mary, en partant de la maison.
MARY ! N’Y VAS PAS !!! Hurla Tony.
Rien ne se passe et la petite fille partit rejoindre Alica afin d’empêcher sa mort.
Les filles ! Mary s’est enfuie ! Prévenait Tony.
Quoi ?! Allons la suivre ! Ordonna Emani.
Tout le monde finit par prendre le chemin de la maison du meurtrier. Pendant ce temps, Alica s’est fait surprendre par des Cauchemars et les élimines un par un.
Pfiou… Je pensais pas en affronter autant… Disait Alica, en étant essoufflée.
Suite a ça, elle entendait des claquements de mains qui ressemblait a un applaudissement. Elle se mettait en garde a la 1ère personne qui oserait s’opposer a elle.
Qui est là ?! Je suis armée ! Cria Alica, en étant très attentive.
Bien joué… Ma petite. Je ne pensais pas que tu serais aussi efficace. Disait le Pantin, qui sortait de sa cachette.
C’est toi qui les contrôlait ? Espèce de sale monstre ! Questionna Alica, avant d’enchaîner sur son agressivité.
Hmm… Je sais pas si je suis considéré comme un monstre ou le fait qu’une petite fille m’a gâcher ma vie car je l’avais pas remarqué ! Révéla le Pantin.
ALICA ! Disait une petite voix féerique.
La jeune femme se retourna pour remarquer Mary qui arriva pour la joindre. A cet instant, elle a eu un choc concernant sa sécurité.
M-Mary ?!! T’es pas censée être là !!! PARS IMMÉDIATEMENT !!! Ordonna Alica, en étant très inquiète a propos de la petite fille.
Malheureusement, une barrière magique intervenait dés que Mary franchissait la porte d’entrée, empêchant sa fuite.
C’est donc TOI ! La personne qui est derrière tout mon malheur ! Et dire que je t’avais vu quand j’étais encore acteur… Disait le Pantin.
MOI ?! C’est toi qui m’a refilé ces Cauchemars ! J’étais en dépression et j’étais toute seule en cours. Enfin… A part quelques uns que j’avais encore en tête. Révéla Mary.
Un silence complet envahi la salle après la déclaration de la petite fille. Le Pantin avait un rire complètement fou.
Mais toi… C’EST A CAUSE DE TOI QUE CA A COMMENCER ! Cria le Pantin, avant que la salle se transforma en arène sombre.
Alica et Mary étaient très surpris a propos du contrôle de ténèbres de la personne en face.
A ce moment la, la petite fille sentait une chaleur dans son cœur.
MAIS IL EST TROP TARD POUR S’EXCUSER !!! Disait le Pantin.
Bon. De toute façon… J’avais pas- Disait Alica, avant que Mary l’interrompe.
A-Alica… Je vais pas… Ah… Disait Mary, avant de s’effondrer de douleur en se tenant a quatre pattes.
Oh non… De toute façon, j’avais pas besoin d’aide ! Disait Alica, avant de se lancer dans le combat.
Armée de son katana en forme de clé, Alica s’en sortait très bien pendant le combat. Tony et les autres arrivent alors que Alica avait déjà battu le meurtrier.
Tu es fini ! Cria Alica, avant de ruer vers le Pantin.
Mais au moment de porter de le coup final, Alica est violemment repoussée par les ténèbres du Pantin.
Alica ! Cria Tony, en étant très inquiet pour sa sœur.
Tu as causé trop de souci. Disait le Pantin, avant de s’approcher d’Alica pour la descendre.
Non ! Disait Mary, en étant encore en douleur.
Elle se leva en très grande difficulté et Tony remarqua quelque chose d’étrange chez elle. Son âme changea de couleur.
T’as perdue ! Comment tu peux réussir a m’arrêter ? Disait le Pantin.
Elle pouvait pas répondre… Et a un bref instant, elle traversa le meurtrier comme si elle était une boule de lumière. Les barrières magiques se dissipa autour de la salle.
Mary ! Cria Tony, tout en courant vers elle. T’as rien de grave ?
Je vais bien… Juste que… Je me sens plus… Jovial ? Rassura Mary, avant de se questionner sur son état.
Je peux vérifier ton âme ? Demanda Cristaria.
Mary s’exécuta sur le champ et montra son âme : Un cœur rose avec des ailes d’ange et portant une auréole.
Attends une minute… T’as depuis quand cette essence ?! Questionna Tony, en étant très étonné.
Ça fait quelques minutes… J’avais mal ! Je pensais que j’avais fait une attaque ! Révéla Mary.
Les filles… Le Pantin a disparu. Disait Emani.
Tout le monde le remarqua mais Tony le savait très bien qu’il était foutu quoi qu’il arrive. Mary avec son attaque a fait tellement mal qu’il allait mourir.
Mais au même moment…
Personne ne contrôle une lumière pareille ! C’est indescriptible ! Disait le Pantin.
Il fini par se retourner et recula avec crainte ce qu’il avait devant ses yeux. C’était Ark et Origama.
J’avais pas trop d’espoir te concernant. On le savais que t’alla pas réussir a les éliminer. Disait Origama.
Désolé mais… Je crois que je n’ai pas le choix de t’éliminer. Disait Ark.
Non ! S’il vous plaît ! Supplia le Pantin.
Au revoir, Edward. Disait Ark, avant de faire un claquement de doigt.
Son cœur s’arrêta brusquement et il tomba raid mort sur le sol. Son âme partira comme ses confrères, dans un animatronique.
De toute façon, je l’avais jamais aimé ce type. Espérons que Vinnie sera plus utile. Disait Origama.
Et les autres… Il faut pas oublier… Disait Ark, en regardant derrière lui.
Dans le monde de Mary…
Donc… T’es en train de me dire que… C’est sur que je vivrais avec cette âme ? Demanda Mary.
Pour Tony, l’amour est la chose la plus importante au monde. C’est pour ça qu’il te voit comme une bonne personne. Disait Sayari.
L’âme de l’amour est unique dans chaque monde, tout comme 6 autres. Mais celle de l’espoir… On ne l’a jamais vu… Disait Tony, en étant assez déçu.
Je vois que… On doit se séparer, pas vrai ? Demanda Mary.
Ouais… Il faut qu’on parte. J’ai déjà souffert a cause de toi ! Et j’ai pas envie de rester ici quelques heures de plus. Disait Cristaria.
Tu crois ? J’ai bien aimé rester ici… Bon, après peut-être que mon mode de vie royale m’a impactée… Révéla Ares.
Bon… Je suppose que c’est un adieu… Disait Mary, en pleurant.
Non Mary… C’est pas un adieu. Je promets qu’on reviendra, c’est sur. Disait Tony.
Mais… Tu me manqueras… Comme Vanessa. Prévenait Mary.
Bien sur que non ! Ils seront toujours a coté de nous. Disait Vanessa, avant de pointer avec son doigt, le cœur de son amie.
C’est vrai… Ils seront toujours a coté de nous… Disait Mary.
Dans notre cœur...
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Les chroniques mélancoliques d’une année de terminale – 3. L’étincelle de fougue des temps perdus – Souvenirs de Benjamin
Posé sur les marches dans la cour, Aaron ne pouvait s’empêcher de grogner. S’il n’avait pas eu les snapchats ridicules et les grimaces débiles de Justin pour sourire un peu, sa mauvaise humeur caractéristique aurait presque été visible.
La perte de sa mère l’avait moralement affaibli, bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Cela ne l’aidait pas pour ses études. La préparation au concours de Sciences Po était plus exigeante qu’il ne l’avait imaginé et il avait la ferme impression de ne pas avancer… Sans être complètement las, il manquait tout de même cruellement d’énergie. Octobre venait de commencer. L’automne s’était accompagné d’un vent frais qui faisait voler les premières feuilles mortes. Ce vendredi était plutôt morne. Des flaques d’eau ici et là refusaient de sécher, par manque de soleil. Il ne pleuvait pas tout le temps, mais le ciel était plutôt gris. Les lycéens avaient laissé de côté les t-shirts à manches courtes pour ressortir les pulls et blousons. Tous ? Non, un irréductible élève de terminale S résistait encore et toujours à la logique. Grelotant dans le froid les épaules à l’air, Kilian ne voulait rien entendre. Il aimait trop son nouveau débardeur vert pour attendre le printemps avant de le mettre. Pourtant, Aaron le lui avait offert avant tout pour un usage domestique, parce qu’il trouvait sexy de voir à la maison les fermes bras dénudés de son amant. Pas pour que ce dernier fasse son minet devant Jarno.
Après leur petit accrochage, son blondinet l’avait mouché assez durement :
« Si t’es meilleurs que lui, écris-moi au moins une nouvelle ! Sinon, il gagne par forfait ! Et moi, j’suce pas les perdants ! Enfin si, sinon tu vas râler, mais on se comprend ! »
Ah ça, c’était une remarque cruelle. Le brunet n’avait pu se résoudre à se remettre à l’écriture. Il n’en avait pas eu la force. En fait, depuis le décès de sa mère, il n’avait pas rédigé la moindre ligne. Le vide dans son cœur l’avait vidé et affaibli. Même si les choses allaient mieux, c’était comme s’il n’avait pas réussi à se remettre en selle. Même faire l’amour ne le faisait plus vibrer comme avant, sans doute parce qu’il y mettait moins de passion et de force.
Sans doute Kilian avait-il raison de vouloir voir ailleurs et de tenter de nouvelles choses, comme essayer à plusieurs. Aaron ne pouvait le nier. Même s’il trouvait son mec assez lourd avec cette nouvelle lubie qui était sortie d’on ne savait où alors même que l’été précédent, il n’en avait pas vraiment envie. Mais ainsi fonctionnaient peut-être les couples au vingt-et-unième siècle. Libres, volages, inconsistants un peu fous, mais toujours passionnés.
Le meilleur exemple dans la cour restait encore Gabriel et Cléa. Ces deux-là brillaient comme le soleil et la lune, ne s’éclipsant que pour s’embrasser fougueusement en cachette dans une salle vide. Le tandem phare des littéraires faisait encore plus parler de lui que celui des scientifiques. Le brunet en était presque jaloux. Depuis qu’il sortait avec Kilian, il avait toujours été au centre de l’attention. Mais depuis septembre, il fallait bien avouer que les deux artistes menaient la dance de l’extravagance. Leur objectif principal était de foutre le plus le bordel possible pour le bac à la fin de l’année, pour partie en beauté. En attendant, ils testaient un certain nombre de folies. Un jour, ils venaient habillés l’un et l’autre exactement de la même manière, avec maquillage noir et lunette de soleil, se copiant dans tous leurs gestes. L’autre, ils faisaient un concours de roulage de pelle pendant la pause du midi, pour déterminer qui avait le plus de fougue. Un point pour une personne de l’autre sexe. Deux points pour une de son sexe. Trois points pour un frère. Plusieurs victimes avaient gueulé. Martin avait failli dégueuler et s’était même pris une gifle de la part de Yun-ah, qui l’accusait d’avoir aimé ça. Elle en était sûre et certaine qu’il avait apprécié, vu que même elle n’avait pas détesté le geste de Cléa ! Le « mais pupuce » que le rouquin sortit, les larmes aux yeux, lui causa une deuxième baffe. Yun-ah détestait qu’on l’appelle comme ça en public, au moins autant qu’elle l’aimait en privé, ce qui était peu dire. Le brunet lui-même, cible du châtain, avait dû lui coller un magistral coup de poings sur le nombril après qu’il se soit approché trop près de ses lèvres, afin d’avoir la paix. Plié en deux, l’artiste en avait hurlé de douleur, puis s’était rapidement remis en chasse d’une autre victime en sautillant. Normalement ça comptait. Cléo, lui, s’était même roulé en position latérale de sécurité au milieu de la cour après avoir été choppé trois fois par sa sœur afin qu’elle augmente son score.
Pour finir, le plus furieux avait sans doute été Kilian. Trop occupé à discuter avec Jarno – Aaron préférait le terme « chauffer comme une femelle de petite vertu en manque » –, il n’avait été cueilli par personne ! Ce qui était particulièrement injuste ! Après ça, Gabriel avait dû courir pendant toute la pause de l’après-midi pour fuir un blond qui le traçait pour obtenir lui aussi un petit bisou, même si ça ne comptait plus dans les points ! Parce que zut, déjà qu’il s’était sans doute absenté pour aller aux toilettes le jour où Dieu avait distribué l’intelligence, si en plus il manquait la distribution de galoches, il allait finir par mal le prendre ! Puis, vexé, il s’en était naïvement se plaindre en débardeur à Jarno, qui toujours l’écoutait.
Aaron avait à peine rigolé, là où d’habitude il se serait esclaffé en observant amoureusement les pitreries de son amoureux. La jalousie, peut-être… D’ordinaire, l’adolescent ne voyait aucun problème à ce que le blondinet se fasse des amis ou qu’il soit proche d’autres personnes. Il connaissait très bien la place particulière qu’il occupait et les sentiments qui animaient son petit lion. Il n’avait aucune raison d’en douter. Mais voir Kilian se taper des barres avec Jarno en lui tournant autour à moitié dénudé, cela ne passait pas. Plusieurs choses chez le Fantôme le dérangeaient. Vraiment.
Son talent, déjà. Le brunet n’avait pas du tout l’habitude de fréquenter des gens qui le dépassaient dans ses domaines de prédilection.
La façon dont il parlait roman, philosophie et écriture à son mec, ensuite, avec de grandes envolées lyriques passionnées. Aaron supportait mal que Kilian ait ce genre de discussions avec un autre. En fait, il n’acceptait tout simplement pas leur complicité naissante qui s’était faite de plus en plus forte ces deux dernières semaines, justement après sa crise de nerf. C’était peut-être un moyen pour le blond de le punir et de lui faire regretter son arrogance. Si tel était le cas, c’était sans doute mérité, mais bien cruel, mais il s’était promis de ne pas s’y opposer, pour éviter d’envenimer la situation. Mais du coup, il ne pouvait pas s’empêcher de grimacer assis sur ses marches.
Alors qu’il observait toujours silencieusement son copain tourner autour de l’autre, une voix dans son dos le fit sursauter.
« Colonel Gaby au rapport, mon Général Grognon ! D’ailleurs, à ce sujet, tu serais sympa d’arrêter de tirer la tronche, sinon, tu risques d’être promu très rapidement Maréchal Tire-la-gueule. »
Amusé par la boutade, Aaron sourit et tapa dans la main de Gabriel, qui s’assit à ses côtés afin de discuter. Devant l’attrait incompréhensible de Kilian pour la personnalité de Jarno, le brunet n’avait pas trouvé meilleure solution que d’envoyer le châtain enquêter en sous-marin. C’était bien à ça que servaient les amis, surtout les meilleurs. En celui-là, il avait une pleine confiance. L’artiste lui avait d’ailleurs déjà rapporté plusieurs informations très intéressantes, comme le fait que son rival préparait lui aussi le concours de Sciences po. Ce qui avait fait grincer quelques dents.
« Alors ? Il veut quoi à mon blond, ce con ? »
« Bof, pas grand-chose », songea Gabriel à voix haute et en baillant. « C’est surtout Kilian qui vient le voir en fait… Mais ils parlent surtout de trucs chiants. Ton mec sollicite des conseils. D’ailleurs, ça va te faire rire, il lui a demandé de l’aider à te faire plaisir ! Bon, j’ai pas compris exactement comment il veut s’y prendre, hein, mais avoue que c’est marrant ! »
Manquant de s’étrangler, Aaron sentit sa vue se troubler. Lui n’avait pas la moindre envie de rire. Ses pires craintes semblaient en train de se réaliser ! Kilian était un petit enfoiré ! Il fulmina :
« S’il me demande de faire un plan à trois avec ce mec, j’te jure, je dis non et je l’étrangle ! Puis je viole son cadavre. Puis je le ressuscite, je l’embrasse et je le re-viole ! Il me fait chier avec sa lubie de vouloir qu’on couche tous les deux avec d’autres personnes ! Enfin, dans l’idée, j’suis d’accord, mais pas avec Jarno ! Il me revient pas, celui-là ! »
Un peu étonné, Gabriel écarquilla les yeux, puis pouffa. C’était quand même un peu extrême, comme démonstration d’amour.
« Ouais, nan mais attends, tu délires grave là, hein, il est hétéro-chiant, Jarn. J’veux dire, ok, il n’est pas homophobe et il est ouvert d’esprit et tout, mais faudrait arrêter de voir des gays partout, et surtout d’imaginer que tous les garçons du lycée en veulent au cul de ton mec ! Déjà c’est faux, quand j’ai compté, y en avait que la moitié ! Et ensuite, lui, c’est juste mort. »
« Comment ça, la moitié ? », s’exclama Aaron en tremblant, trop stressé par cette information pour faire attention au reste du propos.
« Putain, mais j’déconne ! Tu prends tout trop au premier degré en ce moment, déstresse un peu ! C’est pas la moitié, rho, rassure-toi… C’est que le tiers ! »
Se jetant au cou de l’artiste pour l’étrangler et faire disparaitre le foutu rictus qu’il affichait sur son visage, Aaron ne remarqua même pas que Kilian s’était rapproché dans leur dos et se tenait là, à trois mètres à peine, les poings posés sur les hanches. Et il n’était pas content.
« Nan, sérieux chouchou, on avait dit que les câlins à trois, c’était aussi avec moi, et pas à deux toi tout seul avec Gaby ! Parce que là, j’vais être jaloux ! »
« C’est pas un câlin, j’suis en train de le buter ! », rétorqua le brun en dévisageant son blond, d’un ton qui se voulait rassurant tout en continuant de mollement serrer les doigts autour du cou de sa cible, qui s’amusait de son côté à en rajouter avec un ensemble de beuglements étranges et animaux.
Enfin… Il restait un peu de temps avant la reprise des derniers cours de l’après-midi avant le week-end. Assis côte à côte, les trois compères observèrent la cour sans un mot. Gabriel croisait les bras. Aaron laissait les siens pendre le long de son corps. Kilian, enfin, avait posé ses coudes sur ses genoux et son menton sur ses paumes. Ils baillèrent tous en même temps. Sans détester la terminale, ils commençaient à trouver le temps un peu long et il leur tardait de commencer leurs études supérieures, histoire de sortir un peu de ce carcan. Ils avaient peut-être grandi trop vite pour être encore considérés comme des gosses. Même Kilian, qui mettait en avant son immaturité comme une force et une fierté, trouvait cela lourd de se faire engueuler par le CPE Musquet à chaque fois qu’il faisait le con. Et sutout, il ne supportait plus de devoir présenter à chaque fois badge et carnet dès qu’il voulait sortir en dehors des heures autorisées.
Enfin, il y avait sans doute plus à plaindre. Camille, lui, n’était qu’en première. Il en avait encore pour deux années de torture avant de pouvoir s’envoler comme un oiseau, lui qui se sentait en cage, piégé entre ces murs et dans son propre corps. Son seul moment de liberté était le vendredi. Après de nombreuses discussions, le directeur avait concédé que la mode du Friday Ware qu’on trouvait dans les entreprises pouvaient s’adapter au lycée pour certains élèves méritants. Par-là, il fallait simplement entendre qu’une fois par semaine, Camille pouvait plus facilement troquer ses jeans et t-shirt masculins pour des coupes plus féminines, sans que les adultes ne lui cherchent trop de noises. L’adolescent ne se priva pas de le faire. C’était le seul jour où il s’autorisait un peu de maquillage, verni et un soupçon de féminité. Et gare à celui qui, dans de telles conditions, utilisait le masculin pour parler d’elle. Du lundi au jeudi, il s’en moquait complétement, mais le vendredi, elle restait ferme. Mieux fallait ne pas laisser sa langue fourcher. Son prince charmant veillait au grain pour défendre son honneur et la protéger des malotrus.
« Dites… », murmura Kilian en baillant toujours. « C’est moi où t’as Cléo qui s’engueule avec Jérôme, là-bas ? »
« En même temps, il est encore plus possessif que ton mec… », marmonna Gabriel.
« Ta gueule », conclut Aaron, sans même le regarder.
Intrigué par la dispute, Kilian traîna ses deux camarades derrière lui pour en apprendre plus. Suffisamment proches, ils purent clairement entendre ce que Cléo reprochait à Jérôme, le poing en l’air. Et c’était plutôt inattendu :
« Arrête de traîner autour de ma meuf, mec ! J’te jure, arrête ! »
Un peu surpris, le délégué partit sur la défensive. Ses intentions avaient été particulièrement mal comprises. Il s’était juste autorisé un petit compliment sur son maquillage… Parce qu’il trouvait cela super classe que Camille ose s’assumer de la sorte et être lui-même au lycée. C’était tout. Jamais ne lui serait venu l’idée de le draguer ! Malgré ses fringues serrées, c’était un garçon, quand même, et pour le coup, il n’était pas du tout branché mecs ! En plus, sans se venter, Jérôme se trouvait plutôt mignon et bien foutu. S’il le voulait, il pourrait avoir toutes les filles et tous les blonds du lycée à ses pieds !
La remarque fit un peu tiquer Kilian. Ce n’était pas très gentil pour les filles et les blonds, ça. Mais en même temps, ce n’était pas forcément faux, surtout si on considérait que par « tous les blonds du lycée », son camarade faisait une référence directe et exclusive à sa personne. C’était qu’avec ses cheveux très courts, sa mâchoire carrée et ses tablettes de chocolat juste où là il fallait, Jérôme était très haut placé dans la liste des cibles potentielles pour pimenter quelque peu sa vie sexuelle. En première ou deuxième position, en fait. Mais la remarque restait méchante. Jetant un coup d’œil insistant à son brun impassible à côté de lui, Kilian attendit fermement une réaction qui ne vint jamais. La sonnerie avait annoncé la reprise des cours. Des maths, forcément. Si Kilian adorait la matière, il avait de plus en plus de mal avec son professeur qui l’avait pris en grippe, pour la seule et bonne raison qu’il était amoureux d’un petit arrogant, et donc qu’il avait été placé avec lui dans la catégorie des insupportables casse-pieds. Ce qui était tout à fait justifié pour Aaron, mais pas vraiment pour son cas.
Du coup, le soir, sur le chemin du retour, le blondinet ne put s’empêcher de grogner. Plus boudeur que d’habitude, il se retira quand sa panthère essaya de l’attraper par la main, ce qui provoqua l’étonnement et la déception de l’animal concerné.
« Kil… arrête-là… Tu me reproches quoi, encore ? »
« Encore ». Le mot avait toujours du mal à passer. Il portait en lui un petit quelque chose de culpabilisateur que l’adolescent n’aimait pas. Comme s’il était injustifié qu’il tire de temps en temps la tronche. Toujours bougon, il marmonna sa réponse. La cause de son mécontentement datait de la dernière pause :
« C’était trop classe comment Cléo a défendu Cam, même si ça partait d’un quiproquo. Alors que toi, t’as rien dit quand il m’a chambré… En plus il est trop beau et tu vois que je bave sur lui. T’aurais pu réagir… Depuis septembre, t’es chiant. »
Plaquant ses index sur ses yeux, Aaron vida ses poumons par le nez et secoua la tête. La réaction de son mec était à la fois adorable et exaspérante. Une mise au point était nécessaire :
« Putain, quand je dis à Jarno de ne pas te chauffer, tu me fais la gueule pendant une semaine parce que je suis un con, et quand je ne dis rien à Jérôme, tu me fais aussi la gueule ! Tu te rends compte à quel point t’es casse-couilles quand tu t’y mets ? Dans tous les cas, avec toi j’suis piégé, quoi que je fasse, tu vas me tirer la tronche ! »
« Mais quel imbécile », ne put s’empêcher de penser Kilian en gonflant ses joues. Celui-là, il fallait tous lui expliquer :
« C’est juste que je veux que tu me montres que tu m’aimes, c’est tout… Et pas simplement en étant jaloux, parce que c’est chiant quand t’es jaloux. Juste en t’occupant de moi et en étant gentil et tout, comme quand tu me draguais en troisième et que tu pouvais passer des heures à simplement me caresser les cheveux... »
Refusant de subir une nouvelle scène, Aaron accepta de remettre ses révisions à plus tard et de venir assister à l’entrainement d’escrime du jour. C’était le minimum qu’il pouvait faire pour apaiser la situation. Il savait bien que les torts étaient partagés et que Kilian loin d’être le seul responsable de cette prise de bec. Il avait parfois du mal à se reconnaître. La mort de sa mère l’avait changé, malheureusement pas pour le mieux. Le deuil durait et le rendait plus irascible. Il en avait pleinement conscience, mais il n’y pouvait rien. Une étincelle de fougue lui manquait, celle qui le poussait à grimper sur les tables pour s’affirmer. Celle qui lui avait permis de conquérir son petit blondinet en passant du diable à l’ange et en faisant vriller son cœur. Il voulait simplement la voir renaître, sans même savoir si cela serait un jour possible.
Laissant son amoureux pratiquer ses exercices, Aaron s’assit sur un banc, dos aux miroirs qui bordaient les pistes. Son petit athlète à lui était toujours angélique dans sa combinaison blanche. Mais alors qu’il soupirait autant d’affection que d’ennui devant une scène qu’il connaissait par cœur, une tête connue vint se poser à ses côtés. Son propriétaire n’était pas bien grand. Benjamin était venu ce soir-là simplement pour observer les grands. Il trouvait cela plus sympathique et instructif que la télévision. Depuis qu’il était passé à Voltaire, le collégien semblait transformé. Son silence s’était mu en éclats de rire ; sa peine avait laissé place à des sourires et, sa parole libérée, il s’était mis à parler et parler encore. Le brunet ne trouvait pas cela dérangeant. Il aimait bien ce môme, qui le lui rendait bien. Benjamin était curieux. La relation entre Aaron et Kilian l’intriguait. Comment ils s’étaient rencontrés ? Comment ils étaient tombés amoureux ? Pourquoi ils s’aimaient, d’ailleurs, et est-ce que cela avait toujours été le cas.
« Mais quand est-ce que tu as su, vraiment ? »
Se perdant dans ses pensées, Aaron hésita avant de répondre. C’était compliqué. Il ne savait pas trop. Ou plutôt, c’était comme s’il l’avait toujours su.
« Au premier regard, je crois… C’était dans un car. J’me rappelle de tout ce que j’ai fait ce jour-là. Même de la couleur de ma casquette. Rouge. Il s’est assis à côté de moi et a commencé à vouloir gratter l’amitié pour éviter de se faire trop chier pendant tout le voyage. J’l’ai envoyé chier. C’est mon premier souvenir que j’ai de lui. »
Amusé, Benjamin ne put s’empêcher de pouffer. Il reconnaissait bien là les deux personnages.
« Et toi ? », demanda le brun au collégien en tournant la tête vers lui. « Ton plus ancien souvenir de mon mec ? »
Étonné qu’on lui pose cette question, le pré-adolescent bafouilla. C’était très vieux, tout ça. Si Kilian lui donnait des cours depuis l’année dernière, leur première rencontre était bien plus ancienne. Ses parents étaient amis avec sa tante. À l’époque, le blondin en était très proche et passait beaucoup de temps chez elle. C’était par son intermédiaire que Benjamin l’avait rencontré. Puis plusieurs années s’étaient passées sans qu’ils ne se revoient.
« J’crois qu’il me connait depuis que je suis bébé… Mais l’année dernière, quand mes parents m’ont dit qu’il viendrait me donner des cours, j’dois avouer que j’avais plus trop de souvenirs. En fait, j’me souvenais juste d’une super après-midi avec lui. J’étais vraiment tout p’tit, j’crois, encore en maternelle… juste avant le CP ! Mais c’était tellement cool que ça m’a marqué ! »
*****
« Kilian, tu t’occupes bien de Benjamin, hein ? Je peux te faire confiance ? Je rentre dans deux heures. Vous, restez devant la télé ou jouez ensemble ! »
Rien ne pouvait rendre plus fier le blondin que de voir sa tante lui confier les clés de son appartement ainsi que la garde du petit Benjamin, en ce chaud mois de juin. Il venait de fêter ses onze ans et terminait son CM2 ! Il était presque grand. Comme souvent à cette époque, l’écolier passait ses week-ends chez Suzanne. La sœur de sa mère résidait dans un petit appartement pas très loin de chez lui et l’accueillait toujours avec un immense sourire. Son seul défaut était son amour de la cigarette qui avait rendu sa voix roque. Sa principale caractéristique, son goût immodéré pour les chapeaux qui lui donnait un air de vieille bourgeoise rebelle. Kilian adorait sa tante. Il l’aimait plus que ses propres parents, et elle le lui rendait bien. Pendant toute son enfance, elle s’était occupée de lui mieux que ses propres géniteurs et elle insistait pour l’avoir le plus souvent possible avec elle. Au moins avait-elle ainsi l’assurance qu’ainsi, il n’aurait aucune raison de pleurer, lui qui était si doux et sensible.
Quand il était chez Suzanne, Kilian se sentait comme un petit prince dans son palais. Il régnait sans partage sur les chats. La chambre était son royaume. Le salon ses provinces pacifiées. La salle de bain un pays allié qu’il adorait visiter. Dehors, un grand arbre montait jusqu’à la fenêtre. Quelques écureuils y vivaient et grimpaient parfois sur les branches. L’écolier pouvait passer des heures à les regarder et à leur faire des signes de la main. Et puis il y avait aussi ses sujets d’un jour. Un revenait souvent. Le petit Benjamin.
Lui, Kilian l’aimait beaucoup. Il l’avait vu débarquer un jour comme ça, sa petite paume blottie dans la main ridée de sa tante. Il était le fils d’amis qu’elle avait accepté de garder de temps en temps, pour leur rendre service. Jamais le blondinet n’avait rencontré de gamins de maternelle aussi gentil, poli et bien élevé ! Enfin, il fallait aussi avouer qu’il n’en fréquentait pas beaucoup, mais celui-là, quand-même, il était particulier.
De son côté, Benjamin était toujours un peu effrayé. Ce garçon l’impressionnait ! Ses cheveux brillaient et réfléchissait le soleil. Ses yeux verts étaient magnifiques. Le petit enfant adorait les regarder. Parfois, il attrapait ses joues de grand avec ses petits doigts et restait là pendant plusieurs secondes la bouche entrouverte à se perdre dans son regard. Puis les deux explosaient de rire en même temps, et Kilian se jetait sur Benjamin pour le chatouiller, sous la surveillance amusée de Suzanne qui sirotait une petite Suze à quelques mètres d’eux.
Parfois, comme ce samedi de juin, Suzanne laissait seule les deux enfants pendant quelques heures, confiant le plus petit au plus grand, le temps d’aller faire quelques courses en vue du diner du soir. Kilian se sentait alors extrêmement fier. On le traitait comme Cédric, son grand frère qu’il admirait. Celui-là même qui avait passé une après-midi complète à le chercher alors qu’il avait fui la maison le jour de son anniversaire. L’écolier avait de folles raisons d’aimer son grand frère et de le prendre en exemple. Là, avec Benjamin à sa botte, il voulait briller du même éclat que son aîné. Pas question, donc, de passer l’après-midi enfermé devant la télé. Il devait assurer.
« Viens, on va jouer au ballon dans le couloir ! »
De son propre aveux, Kilian trouvait son idée géniale. Il avait souvent avec lui une petite balle en mousse qu’il s’amusait à jeter en l’air et à rattraper, et qui pouvait servir à bien d’autres activités. Le foot d’intérieur en était une parmi les autres. Sauf que les vases, et sa tante en avait beaucoup, détestaient ce genre de passe-temps. Du coup, pour éviter que leur colère ne se matérialise par des éclats de verre sur le parquet, Kilian avait traîné Benjamin devant la porte d’entrée. Là, aucune chance qu’ils cassent quoi que ce soit. Si ce n’étaient les pieds de quelques voisins capricieux. Monsieur Grosjean n’était pas particulièrement méchant, mais il n’aimait pas trop les enfants, surtout les bruyants qui prenaient sa porte pour une cage de but.
Après s’être fait violemment engueuler, et décoiffer par la même occasion, Kilian bougonna. Devant Benjamin, c’était un peu la honte. Enfin, puisque c’était ainsi, il suffisait de suivre le conseil du vieil homme et de descendre dans la cour. Les voitures n’y venaient presque jamais, et c’était sur le passage de Suzanne. Elle les verrait tout de suite à son retour, ce n’était pas non plus comme s’ils disparaissaient. Du coup, le blondinet recoiffa ses cheveux qui tombaient en de multiples bouclettes sur sa nuque, attrapa ses chaussures puis lassa celles de Benjamin. Il allait lui apprendre quelques dribles sympas dont le tout jeune garçon pourrait être fier, l’année suivante, quand il serait en CP.
Toujours obéissant, Benjamin suivit sans discuter celui qui était censé le garder. Lui, il aimait bien jouer au foot avec Kilian. À la différence des autres « grands », celui-là était gentil et faisait exprès de ne pas taper trop fort dans la balle. Parfois, même, il exagérait ses mouvements et ratait volontairement pour laisser son jeune partenaire marquer des buts faciles. C’était très drôle, surtout quand Kilian se faisait des croches-pattes à lui-même et finissait le nez par terre en grognant que ce n’était pas juste et qu’un jour, lui aussi, il serait un grand footballeur. Mais pas le mercredi, parce qu’il avait piscine.
Puis ce fut le drame. Enfin, le drame… l’erreur bête, plutôt. À trop vouloir frimer en montrant son coup spécial le plus efficace, Kilian fit malencontreusement voler sa balle dans un buisson chez les voisins. Une balle que lui avait offert Cédric.
Trop grand pour pleurer de la perte de son objet adoré, il renifla juste bruyamment puis serra les poings contre son corps frêle. Il n’était pas question de laisser le destin le séparer d’un tel symbole. Il était bien plus fort que ça. Agrippant Benjamin par la manche, il le tira derrière lui.
« On va où ? », demanda naïvement l’enfant.
« On part à l’aventure, découvrir le monde ! », répondit Kilian sans se démonter et en serrant les dents. « On est des pirates, moi je suis le capitaine et toi t’es mon fidèle second, et la route, c’est la mer ! On va chercher le trésor de Kili le vert, le plus grand des corsaires ! Il est tout rond, c’est ma balle. Par contre, faut bien que tu m’écoutes hein, parce que le dehors, c’est super dangereux pour un p’tit mousse comme toi ! Allez, suis-moi ! »
Retrouver un objet perdu tout en faisant rêver un minuscule petit ange. Comment mieux faire d’une pierre deux coups ? Même les oisillons qui chantonnaient dans leurs nids auraient volontiers applaudit, si seulement ils avaient eu des bras à la place des ailes ! En tout cas, c’était comme ça que le blond présenta les choses à son jeune protégé en le trimbalant dans tout le quartier, fermement accroché à sa main. Faisant le tour du pâté de maison pour arriver jusqu’au jardin où était tombé la balle, les deux acolytes sonnèrent, sans recevoir de réponses, malheureusement. Que cela ne tienne, toujours aussi énervé, Kilian se motiva à escalader le muret pour passer de l’autre côté. Il l’avait déjà fait, plus petit. Certes, il était resté coincé toute une après-midi et s’était pris un savon mémorable par sa tante quand enfin elle l’avait récupéré, mais il avait grandi depuis. Cette fois-ci, il ne risquait rien. Sa principale préoccupation était plutôt Benjamin. Il ne voulait pas le laisser seul dans la rue, comme ça. On ne savait jamais, il y avait toujours le risque de tomber sur un kidnappeur d’enfants ou un chien affamé. Les premiers étaient profondément méchants. Les seconds avaient juste faim, ce qui était pardonnable, mais ils restaient quand même dangereux. Heureusement, le blondinet savait qu’il y avait juste en face un tout petit parc dans lequel il pouvait laisser pendant cinq minutes son jeune acolyte sous la surveillance d’une gentille voisine. Ce fut ce qu’il décida de faire, non sans trouver une excuse farfelue à Benjamin pour justifier son court abandon :
« On va faire un nouveau jeu ! On est des extra-terrestres ! Moi je suis le capitaine d’un vaisseau prisonnier par des méchants. Toi, t’es un jeune héros qui maîtrise le pouvoir du sable ! Ton rôle, c’est d’aller dans le bac et de creuser un trou pour… euh… Je sais pas encore, mais c’est super super important ! Si tu ne le fais pas, je serais offert en offrande par les vilains au dieu soleil, et t’as vu comment il tape fort ! Donc si tu ne veux pas que j’ai mal et que je sois tout rouge, creuse un super trou ! Moi je reviens, parce que là, je suis censé être en prison, donc j’y retourne, je m’échappe et je te rejoins ! Bouge pas ! »
Les explications avaient beau être ridicules, elles émerveillèrent Benjamin. Rarement il s’était amusé autant ! En plus, c’était la première fois qu’on lui faisait confiance à ce point en lui confiant une mission de cette importance ! Voulant se montrer digne des espoirs que Kilian plaçait en lui, il se démena pour réaliser le plus grand trou de son existence. Pendant plus de quinze minutes. L’œuvre de sa vie ! Celle-là même dont l’univers entier se souviendrait… Enfin, si seulement le gardien du parc n’était pas venu lui crier dessus et le traiter de petit vandale mal élevé. L’engueulade eut pour effet d’immédiatement faire pleurer le pauvre enfant, qui ne savait même plus quoi répondre. En plus, Kilian avait disparu depuis un quart d’heure, il était tout seul, il était perdu, il avait peur et il ne comprenait pas pourquoi on lui en voulait. Une voix claire, heureusement, le rassura. Elle provenait d’un tout jeune blondinet qui, sa balle dans la main, sirotait tranquillement un jus d’orange sur un banc juste à côté depuis au moins cinq bonnes minutes.
« Et, vous, arrêtez de lui crier dessus ! Méchant ! On va le remettre à sa place votre sable ! Nan mais sérieusement quoi ! Benjamin, fait pas attention à lui, c’est un vilain extra-terrestre qui supporte pas que tu sois génial ! Il est très bien ton trou ! Grace à lui, le soleil a fui derrière les nuages et j’ai pu me sauver et récupérer ma balle ! En plus, j’ai même pu dévaliser la prison ! J’ai récupéré du sang d’Alien en boite ! C’est super bon ! Tiens, y en a un pour toi ! Et vous, arrêtez de l’embêter, où je le dis à ma Tante ! Et ma Tante, c’est la femme la plus merveilleuse du monde ! »
Et accessoirement, une habituée du parc que le gardien connaissait bien. Soupirant, le pauvre homme baissa les bras. Tant que les petits crapules remettaient l’endroit en l’état, il n’allait pas prendre le risque de se fâcher avec la tata gâteau. Finissant de sécher ses grosses larmes de ses petits poings, Benjamin attrapa la briquette que lui tendait Kilian. Ce sang d’Alien n’était rien d’autre qu’un simple jus de fruit que les voisins lui avaient offert en le voyant tomber dans leur jardin. C’était parce qu’il s’était senti un peu con, qu’il avait dû s’excuser et qu’on lui avait offert à boire et des cookies que Kilian avait un peu tardé. Et quand il était enfin revenu, Benjamin était trop enfoncé la tête dans son trou pour le voir. Du coup, il avait bu sa boisson en souriant sur le banc. Sauf que maintenant, il commençait à se faire tard. Cela faisait un moment que Suzanne était partie et il fallait absolument rentrer avant son retour. Et accessoirement, avant que l’orage ne gronde. En quelques minutes à peine, le ciel s’était couvert et déjà le tonnerre se faisant entendre au loin. Il ne restait plus qu’une seule épreuve avant de rentrer.
« Non, parce qu’en fait, on est des aventuriers dans la jungle, et là, cette flaque de boue, c’est un lac plein de piranhas qui veulent nous bouffer. Mais comme on a des supers pouvoirs, on peut voler par-dessus ! On n’a pas le choix, on doit essayer pour rejoindre la cité perdue de Kikilialian ! Ouais, l’appart de Tatie. Par contre, faut qu’on y arrive avant le retour du gardien de Kikilialian, sans quoi, on va se faire punir. Ouais, par Tatie. Mais on est des héros, donc ça devrait aller ! Faut juste que tu fasses comme moi ! »
Copier Kilian, Benjamin trouvait cela plutôt simple, et cette dernière épreuve l’amusait au plus haut point. Après, lui, il était en maternelle. Du coup, réfléchir, ce n’était pas son rôle. On lui disait de copier, il copiait, même s’il ne comprenait pas très bien pourquoi Kilian avait choisi de marcher sur son pantalon au moment du saut afin de s’assurer de bien plonger la tête la première dans la gadoue. Sans doute une subtilité de grands. En tous cas, Benjamin fit bien attention à faire exactement la même figure, et se roula comme il le fallait dans la gadoue pour être aussi crade que son mentor ! Par contre, en voyant le blond chouiner, il se demanda quand même s’il devait l’imiter aussi pour ça. Parce que c’était bizarre, quand même.
« Rhaaaaaaaaaa ! Mais naaaaan, Et merde, il pleut… Et l’autre idiot qui m’écrase ! On va se faire engueuler… »
Ce que Benjamin admirait le plus chez Kilian, c’était sa capacité à lire l’avenir. Là, pour le coup, il s’était montré exceptionnel ! Quand, au coin de la rue, dégueulasses et trempés l’un et l’autre, ils étaient tombés sur une Suzanne en furie qui les cherchait partout depuis un quart d’heure en hurlant, la prophétie se réalisa exactement comme le blondinet l’avait prévue ! Sa tante l’avait secoué pendant cinq bonnes minutes – elle ne tapait jamais – en lui demandant ce qu’il lui avait pris de disparaitre comme ça avec Benjamin. Plutôt que de répondre, Kilian avait explosé en larmes, en en rajoutant un peu. Chialer marchait toujours avec sa tante. Là encore. Le clin d’œil discret qu’il lâcha à son jeune acolyte était la preuve que tout était sous contrôle !
La journée s’était fini de la plus délicieuse manière. Obligé de laver et sécher les fringues des deux garnements avant de les rendre à leurs parents, Suzanne les avait envoyés au bain ensemble. Posé entre les cuisses de Kilian, Benjamin s’était laissé frotter le dos en profitant bien de la chaleur de l’eau et des pensées du blondin.
« Tu vois Benji, c’est comme ça que mon frère fait avec moi ! Tain, j’aimerais trop être ton grand frère en fait ! On s’est quand même bien amusé aujourd’hui, tu trouves pas ? »
Si, il trouvait. Il avait adoré. Tour à tour joueur de foot, pirate, explorateur spatial et aventurier, il finissait sa journée dans un des rôles qu’il connaissait le moins et qui pourtant lui plaisait le plus. En tant que fils unique, c’était la première fois qu’il jouait au petit frère. C’était peut-être même ce qu’il avait préféré. Se retournant face au blondin, il se jeta contre sa poitrine, ses petits poings serrés, et lâcha quelques larmes. Sentir les doigts de Kilian caresser son crâne le fit craquer. Dans un murmure étouffé s’accompagnant d’un sourire des plus sincère, il acquiesça :
« Oui grand frère ! »
*****
Un air ravi aux lèvres, le regard fixé sur le blond en plein entraînement, Benjamin soupira à nouveau.
« C’est con qu’après cela, je l’ai beaucoup moins vu, jusqu’à l’année dernière. Ok, avec le recul, j’admets qu’il m’a vraiment pris pour un con, mais c’était génial, il était trop gentil ! Le pire, c’est qu’il n’a pas trop changé en fait… Quand il me donnait des cours, il cherchait toujours à inventer des histoires farfelues et des jeux pour me motiver ! »
L’air un peu perdu, Aaron avait passé les dernières minutes à se mordiller la lèvre. À force de frotter ses doigts contre ses yeux pour éviter qu’ils ne coulent, ils avaient fini par devenir tous rouges. Une étrange émotion l’avait poussé à déglutir bruyamment à plusieurs occasions. Comme si cette histoire somme toute banale l’avait ému, sans forcément trop de raisons. Si une chose le rendait vraiment triste, c’était bien le fait qu’il n’existe aucune machine à remonter le temps. Le Kilian de cette époque lui était totalement étranger. Il aurait presque tout donné pour le côtoyer. Seuls les récits que certains lui en avaient fait lui permettait de s’en rapprocher. Ce dernier ne faisait que confirmer ce qu’il savait déjà. Le garçon dont il était tombé amoureux avait toujours été le même. Tendre, sincère, plein d’imagination et d’esprit, drôle, loufoque, insouciant et profondément blond, jusqu’au bout des racines. Il était déjà comme ça l’été de leur rencontre, avec son sourire, sa répartie et sa naïveté touchante. Et là, répétant encore et encore les mêmes gestes, il poursuivait simplement son rêve, devenir le meilleur, comme un simple écolier avait pu poursuivre sa balle dans son quartier. Un enfant devenu grand, mais un enfant quand même. Et Aaron l’aimait.
« Bon, chouchou, arrête de bayer au corneille là et viens m’aider à faire mes étirements ! Et toi Benji, fais-moi quatre tours de piste au lieu de glander ! Tu n’as qu’à te dire que tu es un grand marathonien et que chaque tour fait dix kilomètres ! Ça te motivera et te fera te sentir héroïque ! Parce que sinon, c’est trop chiant de courir ! »
Ni le lycéen ni le collégien ne discutèrent les ordres, chacun pour ses propres raisons.
La soirée connut un épilogue précoce. Éreinté, Kilian s’était endormi quelques secondes à peine après s’être effondré sur son lit. Encore éveillé, Aaron avait tamisé la lumière puis s’était doucement installé sur son ordinateur portable, une bête de compétition que son petit ami lui avait offert pour son anniversaire. Cette étincelle de fougue qu’il avait peur d’avoir perdue, il était sûr qu’elle était encore là, quelque part bloquée entre le fond de son cœur et les méandres de son esprit. Les gens grandissaient, mais ne changeaient pas. Kilian n’avait pas changé. Il n’y avait pas de raison que les choses soient différentes pour lui. Inspirant profondément, il laissa ses doigts voler sur son clavier. Pour la première fois depuis la fin de l’été, il écrivait. Une idée de courte nouvelle lui était venu comme ça, à force de passer son temps à meugler contre cet « enfoiré » de Jarno qui tournait bien trop près de son mec. C’était encore la meilleure manière d’extérioriser sa frustration et de régler ses comptes. Il n’en était pas fier, mais c’était comme cela qu’il faisait, maintenant qu’il ne grimpait plus sur les tables.
Pitoyable ? Peut-être. Inlassablement triste ? Certainement. Amoureux ? Sans aucun doute. Même les chiens l’avaient compris. Enfin au moins un. Pata n’en avait rien à foutre, en fait. Il s’était depuis un long moment allongé au pied du lit, près de la main de Kilian. Mistral, lui, était resté plusieurs minutes à observer son maître d’un air dépité, avant d’aller se coucher dans son panier.
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Me voilà installée à la ferme mother’s grace, mon hammac attaché entre deux arbres et un vélo pour me déplacer où je veux. En dehors des heures de bénévolat, je passe mon temps à explorer Auroville qui ressemble un peu à des poupées russes, toujours de nouvelles rencontres qui emmènent vers de nouveaux lieux. Je fait la rencontre de Florence qui écrit elle aussi des articles pour son blog et souhaite déceler le mystère de ce lieu. Nous nous faisons souvent passer pour des bénévoles aurovilliennes pour bénéficier des réductions aux activités qu’on appelle les workshop (ateliers de yoga, chant de mantra, méditation sonore, danse...). Les informations de bases sont plutôt facile à obtenir, mais dès que l’on commence à creuser et à toucher aux sujets sensibles, les Auroviliens se recroquevillent dans leurs coquilles, s’enfuient ou attaquent. Il est donc nécessaire de passer du temps pour rencontrer les différentes personnalités vivant dans la cité. Quelques jours ne servent qu’à voir l’essentiel, la croute touristique avec visite du matrimandir et quelques fermes bio. Là où cela devient intéressant c’est quand on oublies que l’on est un touriste et que les rencontres sont de pur échanges où l’on s’intéresse à la personne et non à l’article que l’on va pondre. C’est à ce moment que les sujets sensibles sont dévoilés et que les gens les plus improbables font surfaces.
Plusieurs réunions sont organisées pour informer les touristes ou personnes éventuellement intéressées pour faire partie de la grande famille au service du divin. Le pavillon français organise des visites de la ville et propose une fois par semaine des réunions en français où l’on peut poser des questions. Elles sont animé par Ananda, ce bon vieux soixante huitard à l’allure cool, visage détendu un peu mou sans trop d’expression, entouré d’une immense chevelure et d’une barbe touffue et grisonnante. Difficile de le regarder au fond des yeux car on sent bien qu’il est ailleurs et en effet il est loin du monde réel et des problèmes de la France, de l’Europe et même du monde car il n’est pas sorti de sa bulle depuis 40 ans. Accompagné de sa mignonne petite femme aux traits asiatiques, il est censé répondre sincèrement aux questions des visiteurs. Ce jour là dans le cercle, je joue le rôle de la touriste insupportable aux questions embarrassantes. Je me découvre même des tendances de rebelle écolo et les gens autour de moi me suivent ce qui est assez drôle car Ananda ne sait pas répondre à mes questions et rétorque sans cesse des phrases toutes faites inventées en cas de panne de réparti.
“-Qu’est ce qui diffère ici d’une ville lambda?
-Ici nous sommes au service de la vérité et non du mensonge et puis on ne peut pas expliquer un concept pareil il faut le vivre.”
“-J’ai vu que dans Auroville (je précise car en Inde c’est une autre histoire et Auroville n’en fait pas partie) la plupart des gens gaspillaient beaucoup de nourriture, d’eau, d’électricité avec les clim dans leur maison, utilisaient des motos et non des vélos et ne connaissent pas le tri sélectifs, pour une ville du futur au service de la vérité je trouve cela étrange. Qu’en pensez vous Ananda?
Son visage reste dans sa détente habituelle mais un petit agacement se fait sentir dans le ton de sa voix.
-Oh je ne suis pas là pour répondre à ce genre de question si tu veux parler d’écologie va voir le jeune qui s’occupe de ça, moi je n’y connais rien! Il y en a un qui ne parle que de zéro déchet, agriculture biologique et compagnie.”
Petit extrait du genre de réponse de cet hurluberlu chevelu. Cela ne fait alors que quelques jours que je suis arrivée, j’ai comme à mon habitude la fâcheuse tendance à laisser mon impatience prendre le dessus mais ici je n’obtiendrai rien par cette méthode. Du temps voila ce qu’il faut! Comment vous expliquer au mieux tout ce que j’ai pu récolter, difficile de faire le tri du vrai du faux pour tout vous dire car il n’y a pas un Auroville mais autant que d’individu.
La charte:
Elle est écrite noire sur blanc et indiscutable c’est la charte rédigée par la mère:
Auroville n’appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble. Mais pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine.
Auroville sera le lieu de l’éducation perpétuelle, du progrès constant, et d’une jeunesse qui ne vieillit point.
Auroville veut être le pont entre le passé et l’avenir. Profitant de toutes les découvertes extérieures et intérieures, elle veut hardiment s’élancer vers les réalisations futures.
Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles pour donner un corps vivant à une unité humaine concrète.
L’organisation:
La ville:
Au centre d'Auroville, se trouve la zone de la Paix, laquelle abrite le Matrimandir (boule doré dans laquelle on médite sur rendez-vous) et ses jardins, l'amphithéâtre contenant l'Urne de l'Humanité.
Quatre zones s'ordonnent autour de cette zone centrale :
la zone industrielle : elle sert à abriter les industries vertes (fermes légumes bio, spiruline, pisciculture...), les centres de formation, l'artisanat (fabrication d’instruments de musique, d’objets en bambou, serviettes hygiéniques lavables...) et les services administratifs de la ville ;
la zone résidentielle: Maison classique rectiligne en brique, cabane en bois, maison en bambou ou encore tipi, il y en a pour tout les goûts. Certaines sont isolées pour les solitaires, d’autres font partis de petites communautés comme “fertile” qui organise des repas partagés tout les dimanches.
la zone internationale : Elle comprend les pavillons nationaux et culturels, regroupés par continents. Le pavillon africain avec des soirées percussion autour d’un feu de camp, des partages autour de plats africains, des conférences, du yoga... Le pavillon français est plus accès sur le cinéma, le théatre et la lecture. Le pavillon indien organise souvent des expositions ou des diffusions de film.
la zone culturelle : activités éducatives, artistiques, culturelles et sportives.
Autour de ces quatre zones périphériques s'étend une ceinture verte regroupant fermes biologiques, laiteries, vergers, forêt, habitat protégé pour la faune. Elle est censée fournir bois de construction, nourriture, remèdes, et servir de lieu de détente et de poumon vert.
Qui dirige Auroville?
Depuis la mort de la mère la ville est passée par de nombreuses galères administratives et tentatives de prise de pouvoir par le gouvernement indien, l’ashram d’Aurobindo ou encore la Aurobindo society. Finalement, les auroviliens réussissent à se faire entendre en s’appuyant sur l’article 1 de la charte “auroville n’appartient à personne en particulier”. L’administration est entre les mains d’un conseil formé de sept membres qui se réunissent pour prendre les décisions. Il n’y a pas de vote et l’organisation reste assez flou pour les Auroviliens, ils ne savent pas vraiment qui décide, la transparence n’est pas réellement appliquée. On retombe dans un système politique complexe qui n’a rien de révolutionnaire car l’argent n’est pas bien loin.
Population:
L'agglomération d'Auroville est constituée d'environ 80 communautés. Au sein d'Auroville vit une population internationale de plus de 2 400 résidents, dont plus de 50 nationalités. En Janvier 2015, la population regroupait 2424 Aurovilliens (917 hommes, 891 femmes et 616 mineurs de moins de 18 ans).
La communauté emploie environ 5000 travailleurs des villages tamouls environnants et accueille jusqu’à 500 personnes dans ses maisons d’hôtes. Chaque jour, près de 2000 visiteurs passent par Auroville, en majorité des Indiens. Ceci crée un grand mélange de cultures, de langages, de goûts, de valeurs et d’expériences de vie.
Les services de soins:
Ce point n’est vraiment pas clair pour les habitants. Ils ne savent pas exactement ce qui est pris en charge mais payent tout de même une sorte d’assurance tout les mois. Je me suis donc rendu à “santé” l’hôpital d’auroville pour interroger quelques employés dont une secrétaire et une infirmière. Malgré le fait que les soins ne soient pas gratuit, ils restent vraiment abordables et permettent donc de ne pas abuser des prescriptions lorsque l’on en a pas réellement besoin. Il faut compter environ 300 roupies (4 euros) pour n’importe quelle séance de 2h. L’équipe de soin regroupe des spécialistes quallifiés alliant médecine classique et alternative. Médecins généralistes ou spécialisés, acuponcteur, ostéopathe, psychologue, spécialistes en shiatsu, ayurvéda... se concertent pour apporter le meilleur traitement. Dans les cas où les patients doivent subir une opération, ils sont envoyés dans un hôpital à Pondichéry. Les accouchements se font à domicile par des sages femmes, évitant aux maman le stress de l’hôpital.
Les écoles:
Plusieurs écoles d’Auroville proposent des approches pédagogiques variées, de la pré-crèche à l’enseignement secondaire dont une dans laquelle les examens y sont bannis. J’ai rencontré Mitay, 18 ans qui a suivi toute sa scolarité dans une école alternative sans examen. Il parle le français, l’anglais et le tamoul couramment. Les élèves sont seulement 9 par classe rendant le professeur plus disponible. Selon lui le fait de ne pas être évalué est beaucoup plus motivant et moins stressant, enlevant cette pression de comparaison entre les élèves. Depuis la fin de ses études il s’intéresse à de nombreux projets pour l’évolution d’Auroville car il me confie que très peu de gens veulent que les choses changent et ne s’investissent pas. Beaucoup de retraités viennent acheter des maisons à faibles prix et n’ayant pas besoin de travailler peuvent se la couler douce. Mais le pire selon lui ce sont les ados qui s’ennuient de tout et se réfugient dans les drogues et alcool, car ils sont l’avenir de la ville. L’espoir c’est ce petit noyau de gens qui essayent malgré toutes les difficultés de faire bouger les choses: permaculture, zéro déchet, soins alternatifs, médecine naturelle, énergie renouvelable, nouveaux système de monnaie...
La sécurité:
Il n’y a pas de police à Auroville. Est ce la solution? Comment s’y prend on pour résoudre un conflit, un vol, une agression? Car la cité de l’aurore a beau être au service du divin, tant que les humains habiteront les lieux il se passera des choses pas toujours jolies. Quand il s’agit de conflit mineur entre Aurovilien ils tentent de résoudre les disputes à l’amiable puis passe devant le conseil si cela ne fonctionne pas. En ce qui concerne les vols et les agressions, en dehors des barrières d’Auroville c’est la police indienne qui s’en charge mais à l’intérieur c’est un peu au petit bonheur la chance. Voila quelques conseils sur leur site francais officiel: “ Pour vous protéger des vols occasionnels, il est conseillé de déposer votre passeport, votre billet d’avion, votre argent et vos objets de valeur dans le coffre de votre gîte. A cause d’incidents possibles sur les routes, il est recommandé aux femmes de ne pas se déplacer seules, à pied, à bicyclette ou en deux-roues après le coucher du soleil. S’il vous plaît, n’encouragez pas la mendicité. Respectez les coutumes locales. Les femmes indiennes s’habillent avec discrétion et simplicité, il est donc recommandé aux femmes occidentales de faire de même pour ne pas attirer l’attention et créer des malentendus. Ceci s’applique aussi à la plage où le port d’un maillot de bain une pièce est préférable aux deux-pièces (prévoir aussi un paréo pour sortir de la plage)”
Je n’ai même pas envi de commenter ces quelques lignes car on revient dans les peurs habituelles encore une fois.
Devenir Aurovilien:
Pour devenir Aurovilien une période d’essai de un an est demandé. On devient alors un “newcomers”. Il faut participer à la vie de communauté en faisant du bénévolat et bien sûr avoir suffisamment d’argent pour subvenir à ses besoins pendant cette période. Une fois l'année écoulée, le conseil décide si la personne peut rester. Même si la propriété n’existe pas , l’aurovilien pourra alors acheter une maison qui ne lui appartiendra pas, c’est à dire qu’en cas de départ définitif elle sera simplement rendue à Auroville. Il est possible de monter son propre projet dans n’importe quel domaine s’il est accepté par le conseil.
Certe Auroville n’est pas le paradis sans argent auquel je m’attendais mais il existe grace à un petit groupe de personne, une dynamique de changement et d’espoir. Des gens venant de tout horizons débarquent dans cet ancien désert pour partager en toute simplicité musique, repas, culture et idées pour un futur plus sain. Selon moi Auroville vaut le détour.
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