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#déjà ce serait HILARANT
pascal-et-sarah · 11 months
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Séance du mercredi 2023-11-08
On reprend dans ce blog une tradition. Les séances du mercredi une newsletter cinéma qui sera pendant un temps au moins mâtinée de Vietnam.
Il était temps que ça s'arrête... 😭
After Everything - After : Chapitre 5 dans la langue de molière - Amazon Prime - 1h33 - 🇺🇸💦📚
On est un peu tombé par hasard sur cette série de 5 films (déjà) adaptée d'une série pour adolescente au même titre à cause de l'affiche française (et surtout de son pitch hilarant), jugez plutôt.
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Je vous passe le pitch rapidement Tessa aime Hardin, pas de bol c'est un grand malade, dépressif, alcoolique, narcissique, bla bla bla... S'en suit une série ininterrompue de je t'aime moins non plus. Le tout serait drôle si ça n'était pas aussi pathétique. Dans cet ultime chapitre on découvre que Hardin est un psychopathe depuis le Lycée vu qu'il publiait des vidéos intimes d'une de ses partenaires sans son consentement. L'objectif du film est de montrer qu'il a changé et d'expliquer pourquoi il a le droit de finir heureux avec Tessa. Du coup la team prend des vacances au Portugal et Tessa est présente environ 40s dans le film (l'actrice en avait probablement autant marre que nous). Pourquoi je vous le conseille? Parce que c'est un accident en live c'est mal joué et surtout c'est idiot. Bref on aime bien. 4/10
Stella m'a fait dormir
Stella est amoureuse - Internet - 1h50 - 🇫🇷🕺🧑‍🎨
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Petite note pour l'affiche la plus paresseuse de l'année 2022, on dirait les photos pro d'une startup sans idée. On note le béret pour l'export France baguette. 3/10
Non non je ne pleure pas c'est toi qui pleure!
Past Lives - Cinéma - 1h46 - 🇰🇷🇺🇸🎠🥃
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J'aime pleurer quand c'est pour de bonnes raisons. Ce film de trentenaire tape pile là où il faut pour moi. Notre personnage principal élevée en Corée du Sud quitte le pays pour le Canada avec ses parents à la fin de l'école primaire. Elle laisse derrière elle son amour de jeunesse qu'elle ne reverra pas tout de suite. 10 ans plus tard elle s'installe à New York afin de travailler sur son art ils reprennent contact via Skype (so 2007). On sent poindre un amour renaissant... Mais la vie est complexe en réalité. Le film est très beau et très vrai vis à vis de la mélancolie de ce qui aurait put advenir. Faites vous du bien, pleurez au cinéma. 8/10
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claudehenrion · 2 years
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Et la banane ?
Aujourd'hui, comme hier et comme demain, de par le vaste monde, il va se produire un certain nombre d'événements, roses ou noirs, locaux ou pas, gourmands ou catastrophiques, hilarants (très peu, par expérience), grotesques ou somptueux, émouvants ou extrêmement laids, parfumés ou pas... bref, des myriades de vrais événements, quoi, pour la plupart imprévisibles (sinon, ce serait des prophéties réalisées, ce qui est assez rare, aussi), très souvent surprenants et parfois même inespérés. Si ce sont de vrais événements, nous les découvrirons dans notre ''JT'' favori qui, annoné par Marie-truc Lacarreau, sera dit dans un français déroutant...
Mais il est un événement majeur à l'échelle planétaire dont je suis en mesure de vous annoncer l'occurrence pas rance, sans risquer de me tromper. Aujourd'hui, 17 novembre, il y aura, bien sûr,  une de ces fabuleuses ''Journées mondiales’’  (je viens de vérifier : aujourd'hui, c'est la fête ''à'' la... Prénatalité (sic !) ! Quand je vous dis que le ridicule ne tue plus, hélas!), mais d'abord et avant tout, comme tous les 3èmes jeudis de novembre depuis 1985, ce sera l'arrivée du Beaujolais nouveau, et ça, c'est quelque chose qui compte... surtout pour moi, qui ne bois pratiquement jamais la moindre gougoutte d'aucun alcool (un cancer du foie même guéri, ça vous emmerde la vie bien plus efficacement que Macron ne rêve de pouvoir le faire !).
La question suivante est (vous n'en pouvez plus que je ne l'aie pas déjà posée et que je n'y aie pas encore répondu...) : ''Quel goût aura-t-il, cette année, ce beaujolais encore très très nouveau ?''. Eh ! bien, si c'est le cas, j'ai un scoop pour vous. Selon le Président de Inter-beaujolais, l'union professionnelle des vins du Beaujolais (Second scoop : il se nomme Mossieu Daniel Bulliat, viticulteur, successeur de Dominique Piron, négociant, conformément à la règle d'alternance de présidence entre le négoce et le vignoble. Il devrait, sauf accident, savoir de quoi il parle sur ce sujet particulier), verdict : Son goût ne sera pas déplaisant, ce qui est bien le minimum , car imaginez que ce Président dise que son truc est dégueulasse, ça ne se fait pas... même si c'est exactement ce que fait Macron à longueur de temps en traitant ses sujets comme des gros nuls et la France, entre autres, de ''coupable de crimes contre l'Humanité''. Commentaire :  ''No comment''.).
Quoi qu'il en soit, ce ''pas déplaisant'' me rassure. Mais au delà de ce jugement qui est assez fluide pour un liquide, il a accepté de préciser qu'il va avoir ''une belle amplitude et peu d'acidité'', ce qui, vous vous en doutez, a aussitôt calmé les inquiétudes qui me rongeaient. Mais –et voilà un troisième  scoop-- un producteur de beaujolais (un autre) aurait vendu la mèche et a déclaré il y a 48 heures que le cru-millésime 2022 aura ''un nez très typique de fruits rouges et noirs avec des accents de poivre et d'épices discrets''... ce qui me replonge dans les affres des mes questionnements et angoisses ortho-, para-, méta- et pata-physiques.
Quoi ? Voilà un vin qui a du nez, comme Depardieu dans Cyrano (''Mais il doit tremper dans votre tasse. Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap !''), alors que j'avais toujours cru (c'est le cas de le dire !) que c'était celui du tasteur qui élisait les qualificatifs à apporter. Ma nullité est vraiment sans limite ! Il ne me reste plus qu'à me lancer dans la politique et à devenir ministre, ou plus, ou mieux, l'expérience m’ayant appris que ce n'est que dans ce seul univers que les plus nuls arrivent à devenir plus nuls... et à brandir leur nullité comme un bel avantage concurrentiel.
Pour le reste... les commentaires, les questions et les points d'interrogation me taraudent.  Le premier, mis à part que je suis très déçu de n'en savoir rien d'autre, c'est ''pourquoi les gens qui parlent de vin ont-ils si peu d'imagination ?''. Ils tournent toujours en rond autour des mêmes expressions, tellement convenues, tellement factices, tellement répétés qu'elles ont perdu tout sens. Le coup des fruits rouges, du poivre et des épices, je crois que c'est devenu un réflexe chez les œnologues qui doivent juger que c'est plus noble que de dire ''il a un arrière goût de chou-fleur, ‘d’ail-et-fines-herbes et de pastèque assez rafraîchissant''...  Il ne manque à l'évaluation citée plus haut qu'un seul cliché : il eût fallu dire que ce vin-vingt-deux est ''long en bouche''... et la litanie aurait été récitée, sans qu'on sache rien de vrai, de ''ressenti'', sur ce millésime. Le fait de n’avoir rien à dire n’oblige pas à parler !
Parce que si un jour, pour voir, vous mélangez des ''fruits rouges et noirs'', c'est le goût de fraise qui domine, toujours, comme l'ananas avec des fruits jaunes.  Et je ne pense pas que tous ces commentateurs éclairés veuillent nous suggérer que leur ''beaujolmuche'' –comme je l'ai souvent entendu dire-- soit comparable à du sirop de fraise : ce serait trop triste ! Et puis ce serait une bonne idée de profiter du réchauffement climatique (équivalent, dit-on, à un glissement géographique d'environ 300 km par an... ce qui ne peut pas ne pas avoir une influence sur le goût de notre Beaujolais national) pour nous préparer à trouver dans nos terroirs de délicieux goûts de banane. Déjà que le vieil accent bourguignon se perd, si le beaujolais nouveau n'a pas au moins un petit ''accent'' de banane, où va-t-on ? 
Il faut tout de même que ceux qui en parlent aient en permanence à l'esprit cette vérité première (et d'ailleurs, seconde etc...) qu'il s'écoulerait dans les gosiers du monde, près de 55 millions de bouteilles de notre Beaujolais nouveau. Comme il y aurait 8 milliards zéro zéro zéro zéro [etc...] zéro zéro d'humains sur notre terre depuis hier matin à 09 heures 14, on voit très vite la méga-marge de progression qui est possible, si on trouve la bonne ''accroche'' marketing ! A vos dictionnaires !
H-Cl. 
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pdj-france · 1 year
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Par Douglas Helm | Publié il y a 13 secondes SNL a eu du mal ces dernières années à être le mastodonte de la notation et de la comédie qu'il était autrefois, mais il semble que la série fasse un pas de géant dans la bonne direction en confiant les rênes créatives à Tina Fey. Selon le New York Post, des sources affirment que Fey est en pourparlers pour prendre la relève en tant que producteur exécutif de l'émission de sketchs de longue date lorsque le créateur Lorne Michaels décide de prendre sa retraite. Michaels, aujourd'hui âgé de 78 ans, n'a fait aucune annonce officielle quant à son intention de prendre sa retraite. Tina Fey serait censée être le successeur de Lorne Michaels lorsque le producteur exécutif et créateur de la série est prêt à démissionner. Michaels est le producteur exécutif de Saturday Night Live depuis qu'il a créé l'émission en 1975 et il a déclaré dans une interview avec le New York Times l'année dernière qu'il n'envisageait pas de prendre sa retraite. Si SNL amène Tina Fey à reprendre la série, il faudra peut-être quelques années avant de voir une transition complète. Il est également possible que Fey puisse arriver avant que Michaels ne prenne sa retraite pour rendre la transition plus transparente et peut-être obtenir des conseils de Michaels en tant que mentor. Le temps passé par Tina Fey dans la série est largement considéré comme l'une des meilleures époques de Saturday Night Live. Lorne Michaels a déjà mentionné qu'il aimerait, à tout le moins, voir le spectacle jusqu'à son 50e anniversaire, qui aura lieu à l'automne 2024. D'ici là, Michaels aura 80 ans et sera peut-être prêt à confiez les rênes de SNL à Tina Fey après la fin de la 50e saison. Terminer la saison avec un envoi pour Michaels serait également un excellent moyen de couronner sa carrière, d'obtenir des notes massives pour la finale et de donner à Fey la chance de commencer la saison prochaine avec un peu de battage médiatique. Il est également possible que Fey puisse arriver avant que Michaels ne prenne sa retraite pour rendre la transition plus transparente et peut-être obtenir des conseils de Michaels en tant que mentor. SNL a choisi Tina Fey pour la première fois en 1997, et elle est restée en tant que membre de la distribution et scénariste en chef de l'émission de croquis jusqu'à ce qu'elle prenne congé en 2006. En plus d'écrire de nombreux croquis hilarants, Fey était surtout connue pour sa place de co-présentatrice samedi. Le segment Weekend Update de Night Live et son interprétation de Sarah Palin, alors candidate à la vice-présidence. Tina Fey comme Sarah Palin sur SNLFey continuerait à avoir une carrière extrêmement réussie après Saturday Night Live, créant et jouant dans la série 30 Rock gagnante d'un Emmy et créant le hit de Netflix Unbreakable Kimmy Schmidt. Si SNL a mis en place un plan de succession pour Michaels, Tina Fey est définitivement le choix évident. Son passage dans la série est largement considéré comme l'une des meilleures époques de Saturday Night Live, avec les premières années. Depuis l'ère de Fey, Andy Samberg, Maya Rudolph, Bill Hader, Amy Poehler et d'autres stars de cette époque, la série n'a pas réussi à capturer systématiquement la même magie ou le même public qu'autrefois. Avec SNL en quelque sorte agité à ce stade, Tina Fey pourrait être l'injection parfaite d'idées nouvelles pour remettre le spectacle sur pied. Annoncer Fey comme successeur suffirait à intéresser les gens à sa première saison en tant que patron. Comme mentionné, il n'y a rien d'officiel à ce stade, mais nous vous tiendrons au courant au fur et à mesure que cette histoire se développera.
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beatlesonline-blog · 2 years
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kaantt · 2 years
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A.A a quand même raté une occasion en or de faire dire à Caroline Ferrus "J'en suis férue."
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syruppawnao · 4 years
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Story Obey me FR 3-14 suite
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Mammon – Qu’est-ce que ça signifie? Qui t'as dit ça ? Levi - Il ne sert à rien de jouer au stupide. Je l'ai entendu de Lucifer. Mammon - Lucifer ? Comment diable finit-il par entendre chaque chose qui se dit ici ? Levi - Ce n’est pas important. Vous savez, j’ai entendu dire que le temps qu’un imbécile passe à réfléchir est du temps GAGNÉ. Je pense que cela s'applique ici. Vous avez la chance d’avoir autant de temps libre que vous pouvez vous asseoir et imaginer des projet comme celui-là. Il y a tellement d'animes que j'ai besoin de regarder, tellement de figurines et de cartes à collectionner que je dois organiser, tellement de jeux que je dois jouer juste là qui sont empilés… Autant que j'aimerais pouvoir regarder un marathon de chaque DVD TSL, je ne le fais pas, car je n’ai pas le temps… Alors pourquoi AVEZ-VOUS autant de temps libre ? Ce n’est pas juste. Mammon - Ah ! J'attendais qu'il dise ça. Phrase de signature de Levi : "Ce n'est pas juste." Levi - La ferme, Mammon. Tu es un idiot.
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Mammon - Tu sais, Levi, tu dois commencer à montrer un peu plus de respect à ton frère aîné ! Levi - De toute façon, je ne sais pas ce que vous complotez, mais je ne ferais pas ami-ami avec un normie humain. Compris? Je ne suis pas comme Mammon. Met toi bien cela dans le crâne. Mammon - Hé ! Ce n’est pas comme si j'étais copain avec cet humain non plus ! Mon corps obéit tout seul aux ordres, que cela me plaise ou non. Comme quand on me dit «rester» ou «rentrer à la maison» et tout. Ce n'est pas de ma faute ! Levi – Va pas te faire des idées, humain. Mammon - Hé ! Ne m’ignore pas ! MC – Faisons une compétition pour voir qui est le plus grand fan de TSL ! Levi -… Quoi ? D'où tu tires cette idée ? Penses-tu sérieusement que tu peux me battre dans une compétition impliquant TSL ? Haha, c’est hilarant ! Lololol Comme si j’allais'accepter réellement un défi comme celui-là. Je veux dire, je sais déjà quel serait le résultat. MC - Peur de perdre ? Levi - Excusez-moi ? Est ce que tu a bien compris ce que j’ai dit? D'où tu tiens cette idée que je pourrais réellement perdre ?
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MC - Je le savais. Tu as peur, alors ? Levi - Excusez-moi ? PARDON ? Est-ce que comprend ce que j’ai dit ? MC - Levi est une poule mouillée ! Levi - Hé ! Fait attention à ce que tu dis, humain ! MC - Levi est un otaku ! Mammon - Eh bien, oui, j'irais pas dire le contraire. MC - Levi est un… Levi -… Très bien. Si c'est ce que tu veux, je le ferai. J'accepte ton défi. Nous allons rivaliser pour voir lequel d’entre nous aime le plus TSL, toi ou moi. Juste une chose, cependant. Si tu perds, tu ne reviendras peut-être jamais vivant dans le monde humain. Mais tu veux toujours faire ça, non ? D'accord.
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Satan - Bonjour, MC. J'ai entendu parler de ce qui se passe. Il semble que toi et Levi allé avoir à faire une petite compétition. Beel -… Tu es en train de chercher ce qu'il y a dans le grenier ? Est-ce que c'est ça ? MC – Effectivement, oui. / Non, pas vraiment / … Beel - Huh. Ne me dis pas… je vais te donner une belle information. Levi est le démon de l'envie. Si tu peux le faire entrer dans une frénésie jalouse, il perdra le contrôle de lui-même. Ensuite, il sera assuré de perdre d'une manière ou d'une autre, vous donnant une ouverture que vous pouvez exploiter. Juste une chose, cependant. Si Levi perd le contrôle de lui-même, ta vie sera également en danger. MC - Merci. / Pourquoi as-tu décidé de me dire ça ? / Tu me dis la vérité ici ? Beel - Si tu veux me remercier, donne moi à manger. Tu peux m'acheter un bol de pâtes de la taille d'un mégatonne avec des entrailles mélangées. Et j'aimerais que cela soit garni d'anaconda en tranches, de tarentule séchée et de cerveaux de crocodile du Nil. Satan - Je vais aussi te donner un conseil. La version DVD de TSL est à la saison 7 maintenant. C'est la version la plus récente. Pendant ce temps, la version originale du livre est au volume 8 à ce stade. Le volume 9 du livre n’est pas encore sorti. Mais si tu veux savoir ce qui va se passer, tu devrais demander à Simeon. MC - Merci / Pourquoi offrez-vous des conseils gratuits comme ça ? / Pourquoi Simeon saurait-il quelque chose comme ça ? Satan - Ne me demande pas… demande le à lui. De plus, il se trouve que c’est dans mon intérêt que tu gagne contre Levi. ….
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norellenilia · 4 years
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Eldarya épisode 29
Originellement publié ici le 29 mars 2020.
Salut ! J’espère que vous prenez soin de vous, que vous ne sortez qu’en cas de nécessité, que vous vous protégez bien vous et les autres, et si vous êtes un-e riche parisien-ne qui s’est barré-e dans sa résidence secondaire en bord de mer à l’annonce du confinement, je vous souhaite de manger des graviers !
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Je tiens à vous remercier, Beemoov. Sincèrement. En ces temps difficiles, je vous remercie pour cet épisode, car j’avais vraiment besoin de rire. Alors oui je sais bien que l’épisode n’était pas censé être hilarant, mais les faits sont là. C’est tellement un condensé de non-sens et une preuve tellement évidente que vous n’avez aucun début d’idée de ce dont vous parlez, que je me suis marrée tout du long tant les réactions des personnages et leurs décisions sont d’une incommensurable absurdité. J’sais pas si vous réalisez mais globalement cet épisode ça se résume à « hihi c’est la guerre ! uwu » Je m’estime chanceuse car, ayant suivi une soluce, je n’ai dépensé « que » 4800 maanas environ. Enfin… En vrai j’en ai dépensé 3600, ce qui est ma foi raisonnable, toute proportion gardée, puis vous m’avez extorqué 1200 maanas. Croyez bien que je vais en reparler. Sinon, mon CDC est toujours sur « personne, » ma gardienne était en couple avec Leiftan mais je l’ai envoyé sur les roses et je n’ai donc eu aucune illu.
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Le résumé est ok, par contre l’introduction ça sert à rien. Ce genre de procédé c’est censé introduire un suspense, en mode « mais comment en est-on arrivé là ? » Ici on le sait qu’il va y avoir de la baston, on se doute bien que Lance va attaquer, donc ça n’introduit rien de nouveau. On pourrait me rétorquer que c’est pour justifier le titre de l’épisode et faire un compte à rebours, mais d’une part, on nous parle des cinq jours dès le début de l’épisode de toute façon, d’autre part je sais pas vous mais j’ai rapidement perdu le compte entre deux « uwu préparons la guerre ! » La première vraie info qu’on nous donne est donc… Que Leiftan est vivant. Ah bah ça a bien servi de faire tout un foin de sa chute théâtrale la dernière fois, si c’est pour que ça retombe comme un soufflé dès les 5 premières minutes de l’épisode. C’est exactement comme la fois où un épisode s’était terminé de façon dramatique sur la disparition de Mery, et dès le début de l’épisode suivant on le retrouve en mode « mdr je m’étais juste perdu en forêt tout va bien ! » Et dès le début une fois encore, nous faisons face au sens douteux des priorités dans ce QG, quand Ewe arrive et prend le temps de s’inquiéter du teint blafard d’Erika, alors qu’entre nous, entre une meuf pâlotte mais qui tient debout et un type à l’article de la mort j’crois qu’il y en a un des deux qui peut être ignoré de la médecin et pris en charge par les autres, quoi. Après c’est pas logique parce qu’on nous emmène à l’infirmerie, et une fois là-bas on nous dit qu’Ewe est déjà en train de s’occuper de Leiftan, sauf qu’au moment où on est partie pour l’infirmerie elle était en train de s’occuper de Leiftan à la cave, donc comment il est arrivé à l’infirmerie avant nous ? C’est la deuxième scène de l’épisode (sans compter la prolepse) et ça part déjà en cacahuètes.
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Je suis déjà fatiguée.
Nous voilà ensuite dans le « purgatoire, » sauf qu’Erikaloïs frappe encore : impossible pour elle de se rappeler qu’elle y était déjà 4 épisodes plus tôt, au moment où, genre, elle était à deux doigts de clamser après que le Cristal avait été brisé. J’veux bien qu’on me sorte que son cerveau essaie de la protéger ou quoi, m’enfin là quand même je pense qu’il faut s’inquiéter de l’état de sa mémoire, messieurs-dames. J’vais pas passer 10 ans sur cette partie, de toute façon à partir du moment où on nous dit qu’il faut sauver les miches de Leiftan pour sortir du purgatoire on sait qu’il va survivre. J’espère juste que leurs vies sont pas vraiment liées, déjà parce que c’est pas un procédé qui me parle, ensuite parce que ça veut dire que les deux doivent survivre à la fin, donc potentiellement j’vais être obligée de laisser Erika en couple avec, ou bien va falloir assister à une scène insupportable de Leiftan en train de se sacrifier pour sauver le monde. Ah et son « je voulais que tu puisses sauver ce monde que tu aimes tant » à l’autre là justement, ça confirme bien ce que je disais, il en a rien à branler d’Eldarya et des faëries, il essaie juste de se racheter parce qu’il s’est fait griller. Quand on se réveille à l’infirmerie ça m’a énervée parce que « Miiko et Hua ne savaient pas où se mettre pour ne pas gêner le travail des infirmières. » Bah au hasard sortez bande de bouffonnes, vous avez rien à fiche là de toute façon ??? Sérieux y a-t-il une seule trace de bon sens dans ce QG de malheur ? Et après c’est Erika qui fait l’étonnée quand on commence à évoquer le fait que sa vie pourrait être liée à celle de Leiftan alors qu’elle s’est fait la réflexion cinq minutes avant, vraiment faites quelque chose cette jeune femme est amnésique c’est pas possible autrement !!! Elle en oublie même sa fichue plume là alors qu’elle la tient dans sa main depuis trois heures, et le fait que Chrome a frôlé la mort lui aussi mdr. On va donc parler à Miiko de la plume magique, et OH !! Une apparition furtive de bon sens !!! Miiko refuse de croire que cela puisse être lié à une rédemption soudaine et inopinée, et nous avons le choix de nous dire qu’effectivement, ce serait quand même vachement bizarre qu’il change de camp comme ça en un instant. PEUT-ÊTRE PARCE QUE OUI C’EST UN PEU HAUTEMENT IMPROBABLE. Comme à chaque fois qu’elle est perturbée, Erika va prendre l’air. Et c’est quand même incroyable de voir à quel point les membres de la Garde en ont toujours rien à carrer du fait que Leiftan était le daemon, et comment plus globalement tout le monde parle de façon super légère alors que la situation s’aggrave de jour en jour.
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Des traîtres partout et le monde qui s’écroule ? Ça va aller, tkt !
Bon par contre, on va rester sérieux-ses deux minutes, car on arrive à un point qui ne passe absolument pas. Je veux parler de Colaïa et Jamon. Alors au début je suis partie de l’idée que Colaïa avait une quinzaine d’années, parce qu’elle est la petite sœur d’Alajéa, que son design lui fait paraître cet âge pas beaucoup plus, et qu’on nous avait présenté Alajéa comme étant jeune, limite une ado, un peu plus âgée que Chrome, quoi. Et ça, ça va pas DU TOUT. Parce que je sais pas vous, mais il ne me viendrait pas à l’esprit de me dire que Jamon a quinze ans. Et je dis quinze ans direct et pas la vingtaine, parce qu’un mec de vingt ans qui drague une gosse de quinze/seize ans ça commence déjà à puer (et une différence d’âge de 5 ans c’est déjà pas la même chose entre 20 et 25 qu’entre 15 et 20). Je sais que c’est un ogre et tout, mais même un ogre on peut le dessiner de manière à ce qu’il apparaisse jeune, vieux, bébé, ce qu’on veut. Donc avec le design qu’il a, sa corpulence, son visage, moi je lui donne 30 ans, 25 ans peut-être, mais pas moins. Ou l’équivalent en ogre quoi, mais clairement pour moi c’est un adulte bien adulte. J’ai été vérifier ce qu’on nous disait de Colaïa, après tout je me suis peut-être décalée, peut-être que c’est en fait une toute jeune adulte… Mais non. A l’épisode 15, quand on la voit pour la première fois, Eweleïn la décrit ainsi, je cite : « Elle a l’air jeune… Une adolescente, et encore… » Une adolescente, et encore. Et encore. E T   E N C O R E . Moi on me dit « c’est une adolescente, et encore, » je vois une gosse de 12 ou 13 ans, allez 14 si je veux être généreuse MAX. Vous le voyez le malaise là ou faut que je dise le mot qui va fâcher ? Est-ce vous réalisez qu’en plus de romantiser un agresseur sexuel dans Moonlight Lovers, vous romantisez la relation d’un homme adulte avec une môme ? Vous êtes complètement inconscient-e-s de ce que vous écrivez ou alors vous avez la même mémoire de poisson rouge que votre imbécile d’héroïne et avez oublié que vous aviez fait de Colaïa une ENFANT ??? Et comme je vois déjà les Jean-Michel Cékunefictionlol s’exciter tout-e-s seul-e-s, économisez votre temps, vous m’intéressez pas, quand vous aurez compris qu’on peut pas faire passer n’importe quoi sous prétexte que « c’est qu’une fiction lol » p’t’être on pourra parler. Quant à celleux qui voudront dire que « l’amour n’a pas d’âge » ou que « l’âge n’a rien à voir avec la maturité, » désolée de casser votre bulle de confort mais ça c’est les arguments qu’utilisent vos youtubeurs préférés pour justifier le fait qu’ils draguent et demandent des nudes à des mineures, alors excusez-moi de mettre directement ces phrases à la poubelle. Maintenant, à moins qu’on apprenne qu’il s’est écoulé au moins 5 ans depuis l’épisode 15 (mais comme on a pas de chronologie on saura jamais) et que Jamon a max 25 ans, c’est juste pas possible. La seule réponse acceptable de Jamon c’est un REFUS. J’m’en cogne aussi si on vient dire que « c’est pas le même contexte le monde d’Eldarya. » On s’en fiche que ce soit pas le même contexte, le contexte où on vit c’est un contexte où les mineur-e-s sont déjà incroyablement mal protégé-e-s contre ce genre de situation, présenter comme ok une relation entre un adulte et une mineure c’est irresponsable. Y’a pas besoin de contexte pour savoir qu’une relation pareille c’est juste pas possible. Moi qui me disais juste avant cette révélation que j’aimais bien leur relation fraternelle et que Jamon était l’un des seuls personnages à pas avoir encore été gâché…
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Revenons-en à nos sérieux moutons. Car nous sommes dans une situation sérieuse. C’est d’ailleurs pour ça que nous allons faire une sérieuse réunion d’urgence à la CANTINE. Quel lieu plus propice à une réunion d’urgence avec tout le gratin de la Garde qui va parler des résultats de recherches d’un espion « de confiance » (car il y a des espions en qui on a pas confiance évidemment) que la CANTINE ?
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*Tape du poing sur la table* è_é
Et qu’apprenons-nous à cette sérieuse réunion ? Que Lance a attaqué chez Miiko, qu’il va attaquer le QG, du coup on va évacuer les habitant-e-s non combattant-e-s du refuge pour les protéger, mais dans le même temps on va accueillir les réfugié-e-s des Terres de Jade car mdr la logique, et Miiko annonce que Lance va assiéger la cité, et elle le sait uniquement grâce à la force de son cervokosmik. Also la question la plus importante n’est pas « combien de temps avant qu’on puisse dégommer Lance avant qu’il nous affame ? » ou « combien de temps peut-on tenir le siège avec ce qu’on a ? » mais « combien de temps va durer le siège ? » Vous la sentez bien la guerre, vous aussi ? Sérieux j’veux dire, pour le dernier point, c’est un peu con de demander « combien de temps va durer le siège »… J’suis pas cheffe de guerre mais j’pense pas que ce soit une question à laquelle on peut apporter une réponse comme ça au débotté, ça dépend de trop de trucs, surtout qu’iels vont avoir des allées et venues donc iels savent pas combien y’aura de gens à nourrir, iels avaient pas encore fait l’inventaire visiblement, et on sait pas si Lance a de quoi tout dégommer ni s’il aura assez de jugeote pour aller piller les villages voisins pour réapprovisionner ses troupes pour tenir le siège, ou bien s’il est aussi nullissime en stratégie militaire que la Garde d’Eel. Parce que oui c’est bien beau de préparer les défenses du QG, mais si tu prépares pas les attaques t’auras l’air très con quand l’ennemi aura pu se ravitailler et pas toi. « Mais heureusement, Miiko avait bien réfléchi à la situation. » En sortant de la salle, Erika est songeuse… La situation est grave, c’est à prendre très au sérieux, et– « EH BIEN, QUELLES NOUVELLES ! » Vous aviez pas un truc encore plus à l’ouest à lui faire dire alors qu’elle vient d’apprendre que c’est la guerre ? On vient pas d’annoncer qu’on va devoir redécorer tout le QG pour fêter le printemps on vient d’annoncer qu’on va subir un fhdsjfh de SIÈGE. Et c’est sans compter sur la liste des émotions qu’on peut choisir de faire ressentir à Erika. Autant je comprends la tristesse, la peur, l’angoisse, je comprends même l’excitation, mais la JOIE ? Qu’est-ce qui tourne pas rond chez vous en vrai ?? Si quelqu’un ressent de la joie à l’idée d’aller à la guerre il lui manque une case un peu vous croyez pas ?? Si quelqu’un a répondu « la joie » j’veux bien savoir ce qu’Erika dit ensuite pour justifier ça parce que ça me dépasse un peu, m’voyez ? Et du coup sa réaction habituelle à toute situation qui sort de l’ordinaire c’est d’aller traquer tous les membres du QG pour leur demander leur avis, comme si on en avait quelque chose à faire. Sérieusement, POURQUOI DIABLE n’avoir jamais reproduit le concept de « quête secondaire » de l’épisode 13 pour nous DONNER LA LISTE DE PERSONNAGES A TROUVER POUR VALIDER L’OBJECTIF ??? On apprendra également en parlant avec Valarian qu’avoir fait la guerre c’est « avoir une vie bien remplie. » Aussi est-ce que c’est vraiment aux chefs de garde de s’occuper de la logistique des chambres dans un moment pareil ? Est-ce qu’on a vraiment besoin de consacrer du temps à ça alors que c’est franchement pas une priorité lorsqu’on se prépare à tenir un siège ? Vous savez à peu près ce que recouvre le concept de guerre ou vous êtes vraiment à côté de la plaque ? Nan vraiment parce que là ça devient un peu préoccupant.
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« Boarf, c’est des détails ! uwu »
La réunion générale pose deux questions : - D’une, c’était quoi l’intérêt de faire la pré-réunion alors que Miiko va redire exactement la même chose ? Les trucs en avant-première c’est ok pour les abonnements premium sur les jeux en ligne, pas pour une réunion de guerre. Parce que j’ose imaginer qu’à part son discours à la noix elle a expliqué le programme des prochains jours… - De deux, pourquoi la CANTINE ??? Même la salle des portes c’était plus logique, on s’en est d’ailleurs déjà servi pour ce genre de trucs…
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Et magiiie, Erika est « très polyvalente et efficace, » comme ça on aura plein de missions différentes, hihi, trop bien ! Vous savez ce qu’on dit : « bon en tout, bon en rien. » Et puis c’est pas comme si on avait, un jour, dû choisir une spécialisation qui aurait pu être utile ici, non… Genre les gens ayant choisi l’infirmerie s’occuperaient du matos pour soigner les futur-e-s blessé-e-s, celleux ayant choisi de s’occuper des gosses pourraient, par exemple, organiser le départ des civil-e-s, et pour la bibliothèque j’ai rien qui me vient mais quitte à servir à rien on aurait pu s’occuper du placement des chambres (et ça se résumerait à « vous partagerez cette chambre le temps du siège point ») et autres tâches pas prioritaires mais apparemment très importantes pour Miiko qui a « bien réfléchi à la situation. » Du coup on se retrouve à aider Colaïa et Jamon à renforcer les murs. Alors c’est mignon de faire passer Colaïa pour un génie quand elle dit « HMMM si ça s’trouve Lance va utiliser la force » mais euh… C’est de la logique de base de s’imagine qu’il va utiliser la force ??? C’est. Un. SIÈGE. Au bout d’un moment le but ça va être de péter les murs pour entrer dans la cité et tout dégommer. Après ça on va « à la cueillette ! » A LA CUEILLETTE. Vous voudriez faire passer la guerre pour une balade bucolique dans les prés vous pourriez pas faire mieux. Enfin ça va ça a pas l’air trop grave de pas avoir tous les ingrédients de l’alchimie, c’est pas comme si on avait établi qu’un ingrédient de différence ça pouvait créer un truc avec des effets complètement différents n’est-ce pas. Puis la Grande et Belle Miiko nous fait une danse magique pour simuler la nuit parce que Robert de la compta est perturbé quand c’est pas la nuit alors que c’est l’heure de dormir è_é Encore une fois, est-ce que c’est vraiment une priorité, surtout venant de la grande cheffe de la Garde ? On a PAS LE TEMPS pour le confort, dans 4 jours y’a une attaque, vous avez dix milliards de trucs à faire, Erika elle-même s’est demandé si y’aurait le temps de tout faire, et en attendant Madame Miiko et Madame Hua perdent du temps à préparer un rituel pour simuler la nuit pour « avoir un semblant de normalité. » Y’a pas de normalité quand on est à quatre. Jours. D’un. SIÈGE. Je note que quand Erika pense à Leiftan en allant se coucher, les seuls moments qui lui reviennent c’est : leur premier baiser et leur première partie de jambes en l’air. Quelle relation amoureuse développée, dites donc ! Enfin bon, levons-nous, et tâchons de faire en sorte que ce soit une belle journée de préparatifs de siège ! uwu Première chose à faire : continuer la consolidation magique des murs de l’enceinte.
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Out of context Eldarya : la conversion au satanisme.
Erika est d’ailleurs trop contente de pouvoir participer à l’effort de guerre ! OwO C’est là qu’on a un bon point : les conséquences de notre choix de laisser éclater notre rage ou non à l’épisode précédent commencent à apparaître. Chez moi, qui ai laissé éclater ma rage, une énergie mauvaise et incontrôlable se dégage d’Erika lors de la création du bouclier, et de ce que j’ai vu, on a un bouclier instable lorsque la rage a été contenue. La prochaine mission consiste à accueillir les premiers renforts, c’est-à-dire trois émissaires et une trentaine de réfugié-e-s. Et pendant que Miiko fait enfin un taff utile en faisant une réunion avec les émissaires, notre digne rôle est ensuite… De jouer les guides touristiques pour les réfugié-e-s. C’est super important de leur montrer les jardins, les chambres et la cuisine où chacun-e aura un repas individualisé selon ses besoins énergétiques (car on a carrément le temps de s’emmerder avec ça) !!! è_é Erika note également les troublantes ressemblances vestimentaires et ethniques entre la Terre et Eldarya. Bravo bichette pour tes légendaires capacités de déduction ! C’est pas comme si les faëries étaient originaires de la Terre de base ! Qu’est-ce qu’elle est conne j’vous jure. Faut aussi sérieusement arrêter d’appeler les réfugié-e-s et émissaires des « invité-e-s » ou des « convives » c’est pas une tea party >_> Par contre le fait que la cantine soit vide à 8h rassurez-moi c’est parce que tout le monde a mangé avant, j’espère… Nan parce qu’à lire la scène d’avant, déjà tout le monde s’arrête de bosser à 20h, et ensuite à 8h presque personne n’est debout ??? Alors j’suis prête à faire la révolution après le confinement pour reprendre les 35h hein, mais là les cocos on est EN TEMPS DE GUERRE c’est pas les jolies colonies de vacances, là y’a pas de roulement, y’a aucune réquisition, tout le monde continue sa vie pépouze comme si on était pas en train de se préparer pour ? Pour… ? UN PUTAIN DE SIÈGE.
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J’vous jure on parle pas de ce siège-là.
Kero nous donne ensuite notre prochain ordre de mission, qu’il qualifie de « mission de cueillette, » il espère que ça ne nous dérange pas… Erika, dans un sursaut de bon sens, l’enguirlande copieusement en lui disant que c’est franchement pas un terme adéquat pour parler d’une mission de récolte d’ingrédients d’alchimie, elle veut bien qu’on essaie d’alléger l’ambiance mais quand même ça va beaucoup trop loi– « PAS DU TOUT CHU CONTENTE DE RENDRE SERVICE CA FAIT PLAISIR !!! ^w^ » … T’AS PAS LE CHOIX DUCONNE POUR UNE FOIS QU’ON TE DONNE UNE MISSION IMPORTANTE FAIS PAS GENRE ON T’A JUSTE DEMANDÉ DE GARDER LE CHIEN DU VOISIN LAAAA !!! J’suis désolée je m’emballe mais on arrive à la limite du supportable en termes d’absurdité des réactions, là. Est-ce que j’ai besoin de vous décrire ma détresse quand Erikonne se dit « terriblement excitée *w* » à l’idée de voir les Valkyries que Lance aura recrutées ou c’est bon ?? L’avantage de cette dernière scène, cela dit, c’est que ça a été l’occasion pour d’enfiiiin réaliser que vous aviez oublié de mentionner la traîtrise d’Enthraa… Mieux vaut tard que jamais, on va dire ???
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Je suis fatiguée d’avance d’écrire les prochaines phrases. Nous recevons donc une lettre de Lance qui propose un « armistice. » Bien évidemment, ça pue le piège à plein nez, mais Miikonne décide que « mdr on sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher » donc elle y va, et bien sûr Erikonne suit sans réfléchir car « c’est étrange, mais pourquoi pas. » POURQUOI PAS. J’ai aucune idée d’en quoi c’est pertinent d’annoncer à toute la Garde qu’on va foncer droit dans la gueule du loup sous prétexte qu’il faut « s’accrocher à l’espoir en avant brave compagnie l’amitié triomphera de tous les défis, » et aussi vous annoncez que les deux débiles partent à minuit au rendez-vous et une fois sur place vous nous dites que l’horloge sonne 20h et qu’elles poireautent 4h comme les grosses nouilles qu’elles sont parce que vous avez jarté les relecteurs depuis l’épisode dernier visiblement. Comme prévu, c’était un piège !!! Et qui de mieux pour exécuter ce piège qu’Enthraa, le personnage oublié !!! Et comme vous en avez eu marre qu’on vous rappelle votre erreur et que vous vouliez être sûr-e-s de plus jamais l’oublier dans l’intrigue, bah vous l’avez butée. Alors en soi ok c’est une façon de régler le problème mdr, mais moi ce qui me déplaît, c’est que vous lui avez créé un chara-design alors qu’on a littéralement moins interagi avec elle qu’avec Valarian, à qui vous n’avez toujours pas accordé de design alors qu’on vous le demande depuis bien 5 épisodes. La scène qui suit est savoureuse aussi : au moment de raconter aux copains ce qui vient de se passer, Valkyon suggère d’envoyer le corps d’Enthraa à Lance comme message. C’est logique, c’est effectivement un message fort, « t’as voulu nous envoyer un assassin, regarde ce qu’on en a fait. » C’est son raisonnement derrière que je trouve débile : « ui j’connais mon frère, voir que son plan pathétique a échoué ça va le déstabiliser pcq il est colérique » ?_? Nan mais en fait si Lance était assez con pour pas anticiper que son plan d’assassinat pouvait échouer c’est qu’il est aussi branquignole que la Garde hein. Bon pour le corps à envoyer on a Erikonne qui pose son véto parce que « euh c pas très Charlie on va pas s’abaisser à son niveau komême è_é » C’EST.LA.GUERRE. FAUT LE DIRE EN QUELLE LANGUE, TRIPLE BUSE ??? Y’a pas de « fO pAs S’aBaiSsEr A sOn NiVeAu » qui tienne bon dieu mais est-ce que c’est humainement possible d’être aussi BÊTE. Comme a dit la pote avec qui j’ai joué l’épisode, « moi j’trouve déjà ça sympa de pas foutre un sort de pestilence sur le cadavre pour rendre ses troupes malades. »
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La guerre vue par Erika.
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Pour la mission du jour, nous devons rejoindre Hua et Ewe (qui sont en « consultation » hinhin *wink wink*) pour aller recenser les points d’eau. Pourquoi on l’a pas fait dès le premier jour, je sais pas, je pige pas l’explication de Kero, pourquoi c’est la future Phénix et une médecin qui s’en occupent alors que la Phénix pourrait être avec les autres chef-fe-s et préparer des troupes, et la médecin continuer à se préparer à soigner les blessé-e-s qu’il va y avoir et s’occuper de celleux qui sont déjà là parce que rappel qu’on est censé-e avoir des flux de réfugié-e-s qui vont et viennent au QG comme dans un moulin MAIS NON, faut qu’elles aillent recenser les points d’eau, parce que PERSONNE n’a de bon sens dans cette baraque des Enfers. Je sais d’ailleurs pas comment vous décrire L’ANGOISSE qui m’a prise quand Erika pose une bonne question, à savoir « est-ce que c’était vraiment nécessaire qu’on soit trois pour la mission » et que cette IMBÉCILE de Hua lui répond, « non mais j’me faisais chier et je voulais passer du temps avec toi hihi ! °w° » J’vais faire en sorte que mon poing passe du temps avec ton nez tu vas voir ça va te passer l’envie de m’emmerder avec tes lubies là, sérieux c’est quoi son problème ??? J’ai pas suivi toutes leurs élucubrations sur les points d’eau, mais à un moment Erika demande comment iels s’approvisionnent en eau si c’est soit de l’eau stagnante, soit de l’eau de mer, soit de l’eau trop minéralisée ; c’est simple, iels filtrent l’eau de pluie. Alors ok mais je rappelle qu’à l’épisode 19 on nous a appris qu’à Eel « c’est à peine s’il pleut, pour te dire » donc euuuuh vous m’expliquez comment iels ont assez d’eau pour tout le monde ??? En fait laissez tomber ça va avec « nourriture » dans la liste des trucs dont il ne faut plus jamais parler dans cette histoire sous peine de se faire des nœuds au cerveau. Après y’a la pluie magique d’étoiles filantes de l’espoir là où Erika se persuade que c’est un encouragement du ciel wow much deep sa fé réfléchire, perso moi j’ai cru que c’était une attaque aérienne de Lance ou une pluie de météorites qui s’abattait sur la ville, je suis tellement en attente d’un signe que quelqu’un se serait souvenu que le lendemain y’avait une grosse bataille, mais non c’est juste un joli spectacle ! TwT
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Cet épisode est en train de me rendre chèvre !!!
La bonne nouvelle c’est qu’on voit enfin à quoi ressemble le Cristal brisé, et surtout qu’on ne perd pas de maanas en avançant dans la lumière blanche, ça c’est bien. Par contre je suis pas sûre d’avoir compris, durant la première vision on voit « une silhouette avec des ailes ensanglantées, » et là c’est juste « des ailes ensanglantées » genre elles sont attachées à personne mdr c’est confus. J’espère juste que c’est du flan cette prophétie parce que si jamais ça implique notamment que Leiftan doive se sacrifier qu’est-ce que c’est convenu et ennuyeux le coup du Grand Meychan qui clamse pour racheter ses péchés oh là là… Après, Miiko fait sa grande mystérieuse et ça m’énerve, oui perso j’aurais bien forcé le dialogue, même si je me doute que ça serait pour nous dire qu’Erika devra faire un grand sacrifice genre sa condition d’aengel ou même sa vie vu ce qu’on a vu. Puis, comme on n’a rien à faire avant l’arrivée de Lance, allons discuter avec nos amis ! @w@ Et c’est là qu’on arrive à La Tenue. Alors déjà que j’ai pas digéré les 800 maanas de la tenue avec la ceinture incompréhensible là, mais 1200 maanas mdr mais vous êtes pas bien hein. D’autant que bon, ok elle est jolie j’dis pas, mais c’est pas une tenue de combat ça hein, c’est au mieux une armure d’apparat, vous sautez à pieds joints dans le gouffre de « armures pour femmes dans les JV » parce que la go elle se prend une flèche dans le torse c’est fini on en parle plus, une armure fonctionnelle c’est pas fait pour être jolie c’est fait pour protéger les organes vitaux. Donc que vous la mettiez en boutique après l’épisode ou je sais pas j’veux bien, mais l’intégrer à l’histoire en mode « voilà ta tenue pour la bataille finale ma chérie hihi » mdr en fait Purriry elle veut se débarrasser d’Erika c’tout. Puis on arrive à l’autre gros point d’incompréhension de ce passage : Leiftan qui veut participer à la bataille. Donc le mec y’a quelques mois il était là « mwahaha les gens de cette Garde sont tellement des gros débiles trop hâte de les éradiquer, » y’a quelques semaines il butait Ykhar et presque Chrome parce qu’iels allaient révéler ses plans, et maintenant qu’il est grillé là ça y est il veut cro se faire pardonner en se battant avec les Jontis parce son ancienne chérie elle veut sauver le monde (et pas parce que, au hasard, c’est ce qu’il faut faire, nan, parce que c’est ce qu’Erika veut). Et Hua avale ça parce qu’elle a lu dans son esprit qu’il a promis que, et puis il faut tenter même si ça veut pas dire qu’on oubliera ses erreurs (ses erreurs aka je sais pas combien de meurtres, dont un y’a moins de deux mois, et un complot pour éradiquer Eldarya, JUSTE) Est-ce que c’est franchement pas un peu tôt pour imaginer un tournant de 180° et une rédemption pure et totale en un claquement de doigts là ??? En vrai j’y croyais tellement pas que j’ai commencé à me dire que les gardien-ne-s qui imaginent Hua comme étant la vraie boss finale avaient raison et qu’elle était en train de nous rouler dans la farine, mais quand Miiko a confirmé, mes espoirs se sont envolés. Enfin bon ! « Je me demande bien ce qu’en pensent les garçons ! » ?w? Punaise mais elle est pas capable d’avoir sa propre opinion sur des trucs sans avoir besoin de demander leur avis à tous les clampins du coin ??? Aussi tant qu’on est là et qu’Ezarel parle de son fleuret, le fleuret ça a jamais été une arme de combat, à la limite une rapière mais même avec ça il va pas aller loin mdr Enfin voilà, on nous annonce que Lance arrive, retour à la scène du début, et – enfin !! – fin de l’épisode.
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- « Si j’avais su, je serai venue plus tôt » -> serais - « Tandis que les kitsune expliquait notre rôle à jouer » -> la kitsune - « au moins, j’aurais des missions variées ! » -> j’aurai - « Je ferai mieux d’aller demander plus de renseignements à Karuto » -> ferais - « Vous serez rationné en fonction de vos besoins énergétiques » -> rationnés, on parlait de plusieurs personnes - « Des denrées ‘’terriennes’’ » -> ça sert à rien de mettre « terriennes » entre guillemets elles sont terriennes les denrées c’est un fait - « J’étouffais… Je mourrais » -> mourais - « Cette satané horloge » -> satanée - « Où était-ce une énième alerte de mon instinct ? » -> ou - « J’ai regardé Huang Hua, mais lui non plus ne semble pas comprendre » -> mdr bon celle-là tout le monde vous l’a signalée - « Miiko vient de m’apprendre que Leiftan allait rejoindre nos rangs » -> alors non c’est Hua qui me l’a appris mdr - « Je ferai mieux d'aller enfin parler à Miiko » -> ferais - « La tocsin résonne. La destin frappe enfin » -> le tocsin/le destin mdr c’était quoi votre problème d’accords en genre dans cet épisode ? Les mots choisis sont importants, vous pouvez pas parler de « cueillette » pour la récolte d’ingrédients d’alchimie essentiels pour la bataille et de « convives » pour les émissaires étrangers et les réfugié-e-s alors qu’on parle d’une guerre, c’est juste pas possible… Le ton est aussi incroyablement mal choisi, la plupart des personnages agissent comme si rien ne sortait de la normale…
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En résumé.
J’ai aucunement eu l’impression d’assister à la préparation de la bataille finale d’une série qui s’est voulue « sombre. » Il n’y a eu aucune installation d’ambiance, je n’ai quasiment pas vu de changement par rapport à l’atmosphère des épisodes précédents. Je veux bien qu’à la veille d’une bataille, on essaie d’alléger la tension, de plaisanter pour oublier un instant le fait que, le lendemain, on va dans une bataille qui va irrémédiablement tuer des gens (sauf si vous faites une fin à la Twilight auquel cas je réponds plus de rien), mais comment on peut alléger la tension quand y’a même pas de tension à alléger, en fait ? Là c’est pas des persos qui essaient de décompresser avant la bataille, c’est des persos insouciants, c’est tout. Et la musique n’aide à aucun moment. Alors elle est très jolie la musique, vraiment ! Mais elle ne convient à quasiment aucune scène de cet épisode, et c’était déjà le cas pour le dernier. On vous l’a dit, mais il aurait fallu faire des musiques par thématiques, et non par lieux, comment voulez-vous qu’on sente la tension quand l’arrivée de l’armée de Lance est ponctuée par une jolie petite musique à la harpe qui donne plus envie d’aller cueillir des fleurs par une douce après-midi d’été que d’aller cogner du dragon ? Jamon et Colaïa c’est pas possible. Stop. Annulez tout tant que vous le pouvez, vous merdez bien assez comme ça sur ce genre de sujets. Enfin voilà. La vérité c’est qu’il y a aucune passion dans cet épisode. L’impression que ça donne, c’est que vous n’avez qu’une hâte : que ça se termine. Et entre nous, j’pense que vous vous en doutez, moi aussi. PS : J’espère quand même qu’à présent, vous êtes aussi dégoûté-e-s que moi des smileys en « uwu » PPS : Je plussoie l'entièreté du post de Scarecrow !!!
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potatomasterchef · 5 years
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Le plus beau jour de sa vie : presse culturelle : atelier d'écriture
Aujourd'hui, c'est le plus beau jour de sa vie.
Avant, elle se sentait ridée et frêle. Cette fois ci, elle s'était réveillée avec vingt ans de moins, les traits plus lisses que jamais. Pourtant pas d'injections de botox, à ce qu'elle sache ni de trace de bistouri. Cette fois-ci en se regardant dans la glace, elle avait tout ce dont elle espérait.
Depuis quelques années, le poids de la vieillesse commençait à peser sur ses épaules. Elle vivait dans une petite maison tranquille au beau milieu de la campagne bourguignonne. Jeannette passait le plus clair de son temps à se balancer dans une rocking chair, les doigts de pieds en éventail. Son mari Fernand ne faisait plus partie de ce monde mais elle avait gardé ses habits, ses photos et sa place vide. La solitude la pesait.  Elle avait commencé à imiter sa petite fille de 20 ans pour plaire à nouveau. Elle se rendait souvent sur des sites de rencontres seniors mais avait aussi commencé Tinder. Elle suivait assidûment un programme "miss bikini" après être passé par un régime paléolithique. Elle avait troqué les guinguettes pour des raves parties. Aujourd'hui, elle va sauter en parachute.
Ses amis du bridge lui ont cousu une combinaison à la Wonder woman pour marquer le coup. Plutôt confiante, elle les a tous invités pour l'occasion.
Le moniteur aux allures de Mister T, l’attend Ses copines applaudissent et scandent son nom. Pour débuter, elle ne voulait pas faire ce saut toute seule. L'adrénaline commence à la gagner. Elle n'espère qu'une chose : sentir de nouveau la folie de ses 20 ans, se sentir transporté par la douceur du vent. Là voilà qui monte dans un hélicoptère, une minable alouette qui fait des bruits de moissonneuse batteuse à 400 bpm. Le bruit insoutenable de l'hélicoptère ne la marque pas plus que ça, persuadée de l'efficacité de sa bonne étoile qui ne l'a jamais quitté. Sa confiance est sans faille. Elle ferme ses yeux  à plusieurs reprises, une fois au bord de l'engin, pour ne pas se laisser submerger par l'angoisse du vide. Le vide cette immense gouffre invisible où plus d'un a perdu la raison. Le vide, celui qu'elle a toujours fui en multipliant les régimes '' miss bikini'', en s'abonnant à Tinder et en commençant à s'habiller sexy à chaque rencard.
Le fuir n'avait servi à rien au contraire, elle était au fond d'elle-même toujours aussi vide même si à l'extérieur elle était ravissante et paraissait vingt ans de moins. Cette fois-ci, elle allait l'affronter. Pas de marche arrière possible. Il fallait juste aller de l'avant. Ce n'est plus qu'un acte symbolique pour Jeannette mais un vrai saut dans l'espace-temps. Le moniteur lui explique avec pédagogie le processus. Il lui rappelle aussi l'importance d'ouvrir son parachute à mi-hauteur quoi qu'il arrive. Le cœur de Jeannette bat à tout rompre. Elle ne s'était jamais senti si impatiente et tendue depuis son accouchement, il y a 40 ans. Progressivement l'hélicoptère monte à 3000 mètres de hauteur. Le moniteur accroche sa combinaison à celle de Jeannette et débute un décompte nerveux : '' un...deux...trois..''. Deux minutes auparavant, Nicolas lui avait martelé: "à quatre on saute''.'' Et quatre ! '' : une dernière pensée pour son défunt mari et sa petite fille. Le temps s'arrête pour Jeannette : avec l'impulsion donnée par Nicolas, ils bondissent tous deux hors de l'hélicoptère tels des oiseaux de mauvaise augure.
Malheureusement, l'erreur est humaine. Le matériel utilisé par Nicolas n'est plus aux normes et l'usure a fini par attaquer la solidité de l'harnais et du sac. Le temps avait fait son œuvre. Les objets eux aussi ne sont pas éternels. Un peu avant l'ouverture de l'extracteur du parachute, le moniteur n'a déjà plus le contrôle. Il tente de serrer Jeannette mais en vain. Il parvient enfin à l'ouvrir mais cela ne sera pas d’une grande utilité. Le parachute se craquelle dangereusement à mesure que les harnais s'érodent au fil du saut. Un vrai cauchemar éveillée ! Jeannette ne se sent plus poussée des ailes. Elle veut crier mais rien ne sort. Elle sait qu'elle va peut-être mourir mais ne peut s'y résigner. Au fond d'elle, les pensées s'enchaînent : '' Adieu veaux vaches et cochons. Adieu cette campagne bourguignonne qu'elle chérissait tant''. Une ultime inspiration pour affronter le pire.. Deux vrilles incontrôlées plus tard, c'est le drame : le parachute se déchire complètement et  Nicolas chute inexorablement jusqu'au bruit sourd qui ne laisse planer plus l'ombre d’un doute pour la grand-mère. Elle sait que l’impensable est arrivé : le corps du moniteur jonche inerte sur le sol. Jeannette plonge rapidement.
Elle décide d'activer un bouton de secours cousu sur sa combinaison de super héroïne. ‘’ Le bouton de secours va me sauver ‘’ se répète-elle en son for intérieur. Elle n’avait pas tort, la sage Jeannette ! Le bouton activé, un énorme parachute joue le rôle de la voilure de secours et lui permet de reprendre le contrôle. Jeannette est une super mamie. Le paysage verdoyant et la base des parachutistes se rapprochent peu à peu, elle n’est plus très loin. Les petits points qui s'agitaient en bas finissent par former un amas distinct. Ce sont ces amis du bridge qui viennent l’ovationner. Plus de peur que de mal, Jeannette s’en est sorti. Un pied sur la terre ferme, le choc avec le sol est un peu brutal mais elle est saine et sauve. Ses amis ont eu très peur de la perdre et l’entourent pour la soutenir.
Affaiblie par tous ces événements, ses pieds flanchent.  C’était comme si en gagnant la terre ferme, elle avait repris 20 ans de plus. Non loin, Nicolas, le moniteur, est inerte. Les pompiers sont sur le pied de guerre et viennent à son secours. Son pronostic de vie est enclenché. En le voyant ainsi, elle pense à son mari Fernand foudroyé par une crise cardiaque dans son salon. Lui aussi avait dû faire le grand saut mais c’était pour ne jamais plus revenir.
Jeannette détourne le regard, émue jusqu’aux larmes et demande aux pompiers qu’il lui donne de ses nouvelles au cas où il survivrait. Très amoindrie, elle rejoint ses cinq amis, épaulés par deux  d’entre eux. Il y a Jean : 65 ans, le plus habile des joueurs de bridge, un vrai Lucky Luke des cartes. Il y a aussi Lucette : 80 ans et Benjamin : 70 ans, tous deux fraîchement remariés. Ce sont eux qui lui avaient cousu cette combinaison hi-tech. Elle ne les remerciera jamais assez. Après une brève discussion, elle se sent mieux et peut trouver un peu de soutien. Elle décide de rentrer dans son quartier, avec ses compagnons. Chacun prend sa vespa et démarre. La nuit commence à tomber lentement.  Elle se sent de plus en plus étrangère à elle-même. Le trauma fait doucement son effet et l’enveloppe d’une sensation désagréable de flottement. Elle se dit qu’au moins, elle a pu survivre.
Elle est allée jusqu’au bout du saut quand personne ne la croyait. Deux semaines plus tôt, quand elle l’avait annoncé à ses amis du bridge, certains l’avait félicité et encouragé alors que d’autres l’avaient regardé hilares et presque incrédule. Elle pensait que ce serait le plus beau jour de sa vie et elle en était persuadée. Rien n’allait la faire reculer pas même les réactions mitigées de ses compagnons de route.
Nous revoilà, à bord d’une vespa, à la trace de ce groupe de personnes âgés dans la fleur de l’âge.
Crise de jeunisme pour tous, quelques-uns de ses amis conduisent avec un permis volé, d’autres font des roues arrières. Elle s'agrippe à Jean par peur de s’envoler. Une voiture leur barre soudain le passage et perd le contrôle. Le pire se produit : carambolage ultime. Elle ne s’en sortira pas.
Il est deux heures du matin, Jeannette est à l’hôpital et sous perfusion. Et si ceci n’était qu’un rêve ou plutôt un cauchemar ?  Elle était dans le coma depuis trois mois maintenant et n’avait rien vécu de tout cela. Son esprit ne cessait de reconstituer des souvenirs qu’elle avait vécu ou non. Sa petite fille, était venue une journée de plus pour la soutenir. Le médecin lui avait dit que la fin était proche pour sa grand-mère mais elle ne voulait pas se l’avouer. Le costume de superwoman, c’est elle qui l’avait conçue et malheureusement Jeannette n’avait jamais pu l’essayer. Pas de bouton de secours cousu dessus. La fin était proche et ce n’était pas Tinder ni les régimes qu’elle avait enchaîné depuis quelques années qui allaient la sauver. Aujourd’hui, c’est le plus beau jour de sa vie, elle va enfin rejoindre Fernand, depuis tout ce temps. Aujourd’hui, c’est un jour triste pour Alyssa, la petite fille de Jeannette.
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2 avril 2019
Cette nouvelle routine d’écrire 15 minutes par jour avant de commencer ma journée de travail me permet de jauger mon écriture du jour : vu la syntaxe de mes phrases, celle-ci s’annonce coton, on va pas se mentir. En plus j’ai comme une désagréable sensation de déjà-vu. Je peux quand même pas DÉJÀ avoir abordé le même sujet deux fois en trois jours, si ?
Dans 18 jours j’ai 30 ans. J’aurais pu penser que ça me ferait bizarre, que ça me rendrait triste. J’aurais pu penser ça, parce que la différence entre la vie que j’imaginais que j’allais mener à 30 ans quand j’en avais 11, 20 ou 25 est très largement différente de celle que je mène aujourd’hui.
Quand j’en avais 11, j’étais persuadée qu’à 24 ans, je serai mariée, mère de famille, astronome ou comédienne ou journaliste ou bossant dans un label.
À 20, je m’imaginais riche. Bon.
À 25 ans, je m’imaginais telle la Tina Fey de l’ildeuf. On n’en est pas là.
Par contre, à 16 ans, j’avais vu juste. À 16 ans je biberonnais les épisodes de Sex & the City comme aujourd’hui je bois de l’IPA (à 28 ans d’ailleurs, j’aimais même pas ça, l’IPA. Comme quoi, les certitudes.) Je m’imaginais vivre en ville, 20/20. Je me voyais souvent avec un groupe d’amis, souvent dans le même bar (dans le mille). Je voulais être auteure, autrice (c’est plutôt vrai). 
Je voulais être heureuse et bien dans ma peau (c’est étonnement le cas).
À 16 ans, j’espérais que d’ici 30 ans, j’aurais roulé ma bosse sentimentalement parlant, pour avoir autant de choses à raconter à mes potes que Carrie à ses soss. J’ai tellement envie d’aller voir la moi de l’époque, d’éclater de rire, de lui donner une tape dans le dos en écrasant une larme et de la rassurer, encore un peu hilare. « T’inquiète pas va. En revanche, ce serait sympa de penser à d’autres sujets de conversation à avoir dans le futur. Tu verras, ne plus mettre les relations hommes-femmes au centre de toute ta vie, c’est ce qui la rendra plus cool. »
Par contre, je m’imaginais extrêmement stylée et j’avoue ne pas avoir rempli cette part du contrat, les seuls changements d’un jour sur l’autre dans ma tenue étant la couleur de mon t-shirt, le style de ma veste, la hauteur de mes talons et le niveau de délavage de mon jean. Style -8000, odeur d’assouplissant +18.
En vrai, tout ce qui me plait le plus, dans la femme que je suis à l’aube de mes 30 ans, c’est ce que je n’attendais pas. Ce à quoi je n’avais jamais pensé. Ce qui me rappelle qu’on ne sait rien sur l’avenir qui nous attend, qu’il n’y a pas de schéma prédéfini, qu’il n’y a pas d’idées préconçues qui tiennent. Qu’il ne faut préjuger de rien.
Mais les 15 minutes sont terminées, alors ce sera pour une autre fois.
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mystarrywords · 5 years
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Kinktober 2019 : Day 1
Pairing : Andromeda/Bellatrix 
Kinks : Angry Sex/Hate-fucking 
Warnings : Incest  Encore ce rire. Ce satané rire. Habituellement, la jeune femme se serait contentée de lever les yeux au ciel, les lèvres pincées en signe de mépris. Cette fois, son regard s’assombrit, sa vision prit des teintes écarlates. Jouant de l’effet de surprise, elle renversa son aînée, qui tomba sur le ventre au sol dans un cri offusqué que l’assaillante aurait trouvé hilarant en d’autres circonstances.
- Silence, Bella, soupira-t-elle en se plaçant sur elle, une jambe de part et d’autre de son bassin.
La mâchoire crispée, elle plaqua la joue droite de sa sœur sur le parquet, l’empêchant de tourner vers elle ses yeux noirs et furibonds.
- Reste. Tranquille, siffla-t-elle à son oreille avant de relever vivement sa chemise de nuit.
Sa main droite trouva le postérieur nu de la plus âgée, et se fut alors à son tour d’émettre un rire à la fois moqueur et sinistre.
- Tu t’étais déjà préparée, petite catin en mal d’attention que tu es.
Ses ongles transpercèrent la peau d’une fesse, laissant quatre traînées rouges sur leur passage. Ses yeux clairs rivés sur les gouttelettes de sang qui affluèrent, Androméda reprit, la voix tremblante d’une fureur qu’elle peinait à contenir :
- Cette fois-ci, c’est moi qui te baiserai.
A ces mots, l’aînée eut un éclat de rire. Elle tenta immédiatement de se redresser, geste auquel la cadette répondit en enfouissant la main qui avait précédemment torturé sa peau dans la chevelure épaisse de sa sœur, appliquant tout son poids pour la forcer à garder la mine contre le sol. Ses mots étouffés lui parvinrent plus goguenards que jamais :
- Nous savons toutes deux que tu n’en as pas le -oh !
Deux doigts venaient de pénétrer son intimité, sans douceur. Pourtant, Androméda ne rencontra nulle résistance. Cela la fit arquer un sourcil, avant qu’elle ne se penche à nouveau jusqu’à ce que sa poitrine soit collée au dos de l’aînée, ses lèvres frôlant son oreille pour laisser entendre sa voix railleuse :
- Il semblerait que Rodolphus soit déjà passé par là, ricana-t-elle en enfonçant ses doigts au plus profond. A moins que ce ne soit ton « Maître » ? Oh, que diraient Mère et Père ?
Sans lui laisser le temps de répondre, elle glissa les mêmes doigts qui venaient de la pénétrer dans la bouche de Bellatrix. La morsure qu’elle reçut redoubla son ardeur, et le plaisir revanchard qu’elle prenait à se trouver dans cette position. Avec la rapidité d’une Attrapeuse, elle retourna sa sœur sous elle et reprit possession d’elle de ses doigts qui portaient à présent des marques de dents. Sa propre dentition s’attaqua à un téton dressé, alors qu’elle imposait un rythme rapide, qui n’offrait aucune pitié.
- Laisse-moi te donner un petit aperçu de ce que tu nous fais subir, Bella…
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navisseli · 6 years
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Aromantic (love) story
Tome 2
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Auteurice : Haruka Ono
Maison d’édition : Akata
Date de publication : 2018
Nombre de pages : 199
Genre : Manga - Seinen
Ce qu’en pense Seli : 
En général, les limites de caractères de Livraddict me suffisent quand j’ai quelque chose à dire sur un manga. En ce qui concerne ce manga là, ce n’est pas le cas. Je pensais avoir enfin trouvé une œuvre fraîche et amusante traitant d’aromantisme correctement, mais j’ai vraiment peur que le tome suivant fasse de cette saga une de mes plus grandes déceptions.
En résumé, nous suivons Kiryu, une mangaka spécialiste de harem manga (bien que ce ne soit pas du tout le genre qu’elle souhaite créer), âgée d’une trentaine d’années, qui se définit elle-même comme aromantique : elle n’éprouve pas de sentiments amoureux pour qui que ce soit et cela lui convient très bien. Seulement, deux hommes commencent peu à peu à lui tourner autour : un de ses jeunes assistants et le scénariste de l’anime adaptant son manga.
Le pitch m’a vraiment emballée : un triangle amoureux voué à l’échec, car la jeune femme n’éprouve pas d’amour. Le tome 1, à cet égard, est une réussite. Il assoit très clairement les positions de Futaba et ce qu’elle ressent : elle EST aromantique, c’est une certitude. Il est clairement évoqué que l’injonction à se marier est une pression sociale qui contraint majoritairement les femmes (surtout au Japon !) et que Futaba a une vie pleine et épanouie et qu’elle n’a pas besoin d’une caution phallique pour pallier un quelconque vide. De ce fait l’apparition des deux prétendants, dont l’un extrêmement sûr de lui et de son charme, me faisait doucement rire. Quelle ne serait-pas leur déception de voir que la femme qu’ils désiraient n’en choisirait jamais aucun !
De même, Kiryu étant autrice de harem manga sans rien connaître aux sentiments amoureux, elle fait montre d’une naïveté qu’on lui pardonne, mais permet aussi de déconstruire les topos de la romance en les analysant. En général, ces petits événements émaillent les récits de romance (l’homme sauve la femme d’un véhicule/vélo dans la rue, ou bien tombe malade et se fait chouchouter par sa belle, etc...), et servent de prétexte à Monsieur pour se confier ou démontrer son attachement, ce qui développe la relation amoureuse. Dans le premier tome, les résultats sont très mitigés puisque Kiryu réalise, même a posteriori, ce qui se passe. Et le tout avec beaucoup d’humour.
Jusque là, tout va bien. Puis je me suis lancée dans la lecture du tome 2. ATTENTION, ZONE SPOILERS.
Tout part plutôt bien, même si quelques signes avant-coureurs apparaissent. Le séducteur que Kiryu surnomme “stratège” parvient à la piéger et arrive avec son ton d’homme viril et moralisateur pour expliquer à la jeune femme que ben oui, elle a jamais été amoureuse, du coup elle sait pas ce que c’est, donc si ça se trouve elle a pas encore trouvé le bon. Ce discours est assez récurrent quand des gens nient l’existence de l’aromantisme, donc déjà ça m’a fait grincer des dents. Mais c’est dans la logique du personnage, un séducteur tel que lui niera forcément que des femmes puissent ne pas finir par lui tomber dans les bras. Donc j’ai continué.
Du coup Kiryu propose au stratège une relation amicale, ce qu’il accepte, même si j’avais déjà clairement de gros doutes qu’il en reste là. Dans le même temps, elle tente de bâtir une relation avec son assistant pour le détourner de ses sentiments amoureux envers elle et lui faire comprendre en douceur que ce n’est pas envisageable. Puis elle se mets à douter en repensant aux paroles du stratège... Moui... Cependant, je n’ai pas tant tiqué. Par expérience, je peux dire que même une fois son opinion faite et qu’on pense être sûr de soi, les doutes reviennent de temps en temps. En même temps, vivre dans une société qui mitraille aux femmes qu’elles ont besoin d’un pénis pour se sentir épanouies et où on essaie de caser les célibataires avec tous les mecs qu’elles croisent car une “vieille fille” devient acariâtre et aigrie (et adopte une ribambelle de chats pour tenter de combler le manque de pénis), ce n’est pas évident. Je dirai même que parfois, c’est si fatiguant que rentrer dans le moule peut devenir une vraie tentation. Donc Kiryu doute, pourquoi pas ? Ce n’est que passager après tout. 
Il y a même un passage intéressant parlant d’agressions sexuelles et de leurs définitions. Lors d’une soirée professionnelle, Kiryu prend impulsivement la liberté de resserrer la cravate défaite de son assistant... puis se rend compte qu’un geste d’une telle familiarité entre supérieur et employé, surtout si ledit employé est réservé et timide, est un comportement abusif qui a envahit l’espace vital du jeune homme. Elle n’a alors de cesse de s’excuser. C’est un message positif, car Kiryu se rend compte que si personne ne s’est formalisé de son geste, si les genres avaient été inversés, elle aurait elle-même pris cela comme une agression.
Le début de la parade masculine face à un rival m’a fait rire. C’est si excessif et caricatural que ça en devient presque hilarant ! On nous montre bien que l’héroïne est complètement dépassée et ne sait pas comment gérer deux prétendants qui se pavanent pour lui plaire. Elle ne sait pas quoi faire et en même temps voir deux mecs rivaliser pour ...  rien, c’est assez ironique et dans la lignée du premier tome. 
Là ça va, il n’y a encore rien de bien grave, c’est même plutôt positif. Puis arrive la révélation. 
Un peu avant la fin, Kiryu accompagne le stratège voir sa famille en se faisant passer pour sa petite amie. Ce dernier insiste, lui disant que ça serait intéressant pour expérimenter le statut de petite amie. Moui. Arrivés à l’hôpital, ils découvrent le papa du stratège mourant, et Kiryu découvre alors toute la souffrance d’un fils que son père trop exigeant et élitiste a rejeté, ce qui l’a rendu si solitaire, manipulateur et versatile. La jeune femme se demande alors ce qu’elle pourrait faire pour calmer sa peine et l’aider à aller mieux.
Non ! Non ! Et non !
Ce topos est nommé syndrome de l’infirmière. Oui, il a même un nom à lui, vous avez vu ? Ce syndrome consiste en une femme qui s’attache à un homme (et jamais l’inverse) qui a des problèmes (santé, psychologiques ou autres) et s’occupe de lui car elle se persuade qu’elle peut le faire aller mieux. Et dans la fiction, ça marche, parce que ce syndrome est aussi une réalité pour de nombreux couples qui ne s’en sortent pas si bien. Ce cliché de romance pourrie puise dans la fosse septique du sexisme avec l’idée que la femme a un rôle apaisant, qu’elle prend par nature soin des autres. Et ce cliché, on le retrouve par cohortes de mille dans les romances jeunes adultes ou jeunesse : 50 shades, After, etc... même Fruits Basket ! Madame en prend plein la poire mais pardonne parce qu’après tout, son promis a des problèmes, le pauvre, c’est pas vraiment sa faute. Lle temps de remplir plusieurs tomes avant le happy end : ça y est ça va mieux, je peux vivre une histoire saine maintenant... Voir Kiryu tomber là-dedans me fait extrêmement peur pour la suite.
Je me suis alors rendue compte qu’en tentant de déconstruire un autre topos, celui de soigner son prétendant malade, Kiryu sautait également à pieds joints dans le syndrome de l’infirmière, sauf que là c’est peut-être pire. Je me suis rendue compte que tout ce qu’elle entreprends pour son assistant (le soigner, remettre son nœud de cravate, devenir un modèle digne de son admiration), se rapproche dangereusement d’une attitude maternelle. Ouille... J’espère très sincèrement que je me trompe, car c’est un autre topos de la romance : l’amoureuse qui sert de “petite maman” à son chéri...
Et le meilleur pour la fin... Plus on avance, plus on a l’impression que Kiryu se range du côté du stratège : elle ignore tout de l’amour, donc si ça se trouve... Et en super bonus, quand elle compatit à son malheur, il l’embrasse de force. Et ça se finit là-dessus... Ce mec est insupportable et dans toute histoire réaliste et logique, elle l’aurait envoyé balader depuis belle lurette. Depuis le début, le stratège n’a de cesse d’envahir son espace vital, et elle ne réagit que trop mollement et avec pitié... alors même qu’on la prévient qu’elle a affaire à un séducteur hors-pair qui n’hésite pas à mentir ou à jouer avec la réalité pour parvenir à ses fins... 
Voilà le problème, Kiryu apparaît bien trop faible dans ce tome ! Alors qu’au début, ses convictions sont fortes, elle est juste déstabilisée par les comportement de des deux hommes à son égard...
J’ai vraiment très peur que ce manga empreinte une pente glissante l’amenant à cracher sur la communauté aro en présentant une héroïne qui se pensait aro mais qui en fait une fois un peu chahutée se rend compte qu’elle ne l’est pas. C’est une communauté qui a besoin de visibilité dans la fiction, c’est d’ailleurs la première œuvre que je connais qui en traite ! Dans toutes les autres, les personnages seuls sont soient des hommes de type Dom Juan ou des asociaux pervers fantasmant sur des waifus, soient des femmes célibataires en manque d’hommes dont le but est de mettre le grappin sur la dose minimale acceptable de phallus. Donc je serre les fesses en attendant le tome 3... En espérant que la mangaka sait ce qu’elle fait, nous démontre que tous ces clichés pourris n’étaient qu’une épreuve, et que Kiryu se rendra compte qu’il ne s’agit que de fumisteries de la part du stratège destinés à la piéger... Dans le doute, je ne préfère pas enfoncer ce manga, mais si il s’avère que mes craintes se réalisent, je serai sans pitié.
J’ai vraiment, vraiment peur...
Ma note : 12/20
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claudehenrion · 4 years
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Il y a de quoi s'inquiéter... ( III ) : une réponse complètement ratée...
  '’Défendre la neutralité dans les services publics... mieux protéger les victimes... mettre la jeunesse au cœur de la lutte... imposer la transparence aux associations culturelles... tracer le financement du culte... resserrer la police du culte (?)... ou contrôler de très près l'enseignement à la maison''... Quelques uns des mots creux qui plombent ce ''projet de loi confortant le respect des principes de la République'' au titre technocrato-énarcho-inopérant à en être hilarant, résument le gouffre qui sépare les problèmes que ''pose l'islam à la république'' du goulbi-boulga dont discutent nos législateurs... On nous refait le coup de la loi soi-disant bio-éthique : d'un texte déjà ''à côté de la plaque'' ne peut sortir qu'un ''hors sujet'' mortifère !
  Les deux ''billets'' précédents voulaient poser le problème comme il devrait l'être : à l'opposé de ce que blatèrent les instances officielles, qui refusent de faire de la politique lorsque le besoin en est impératif, mais qui s'abritent derrière son fantôme lorsque ''c'est trop profond'', comme ici : ''pour éviter des ennuis'' (tu parles !), nos gouvernants feignent, contre toute évidence, de ne pas voir le lien qu’il y a entre immigration et terrorisme ! Ils voudraient fuir la cause du danger (l'islam dévoyé), ses emmerdements (le terrorisme) et ses conséquences (l'éclatement social), et ils auront les trois, c'est joué d'avance ! (NDLR - Deuxième exemple : la totalité des mauvaises décisions relatives au covid, et la caricature de stratégie où l'exécutif se cache derrière n’importe quelle bêtise... si elle a été proférée par un ''expert'').
  Récapitulons : l'islam a suivi ces dernières années un méchant chemin qui dresse pratiquement contre lui le reste du monde. Des meneurs, qui ont jusqu'ici obtenu la plus grande partie de leurs demandes éhontées, ne voient pas pourquoi il leur faudrait écouter quelques poignées de réformateurs qu'ils détestent --aussi. Le reste de la population concernée, pas plus mauvaise qu'une autre, hésite entre un silence apeuré et un attentisme qui ne peut qu'apporter du bien à leur ''sur-moi''. En face, deux attitudes possibles. L'une, efficace et qui a fait ses preuves, l'assimilation -mais qui a contre elle une intelligentzia fascinée par la politique du pire et qui n'a rien appris ni de l'histoire ni de ses échecs... et  l'autre, une intégration qui ne peut conduire qu'à la mort de toute société qui se résout à la pratiquer mais qui a la bénédiction de tous les semeurs de haine et promoteurs de dystopies que contient la planète. (NDLR : une troisième voie est parfois évoquée, l'insertion, qui peut se décrire comme une assimilation lorsqu'elle est réussie et comme une intégration lorsqu'elle est un échec... ce qui explique l'impasse que nous faisons sur elle).
  L'historique de ce sujet est douloureux : dès l'origine, tout le raisonnement de nos élites (qui n'en étaient pas) s'est mis en vrille. N'oublions pas que le tout premier président du très rocardien ''Haut Conseil à l'intégration'', le sulfureux Marceau Long (dont la liste des méfaits est inter-minable) avait osé dire de l'assimilation que ''le mot lui-même était regrettable puisqu'il semble impliquer que les étrangers perdent leurs caractéristiques pour devenir seulement des français''. Ce ''seulement'', je m'en souviens encore 32 ans plus tard, m'avait blessé. Il est bien dans la ligne de cette autre insulte permanente issue de la gauche : ''les immigrés enrichissent la France''... qui, elle, n'en a jamais enrichi aucun, c'est bien connu ! Jamais nos cuistres n'ont pensé que le seul fait de devenir français était --comme c'est le cas depuis toujours-- un enrichissement, et pas que pécuniaire. A les en croire, tous ''nos'' Lopez, ''nos'' Lombardi, ''nos'' Polonsky, ''nos'' Oliveira, devraient regretter que leurs pères aient fait un si mauvais choix ! Nous, en revanche, sommes fiers qu'ils nous aient choisis : nous nous sommes effectivement enrichis les uns les autres.
  Or notre Président, (j'espère que c'est par habitude, par routine, et qu'il n'a pas réfléchi au sens réel des mots qu'il prononce) reprend à son compte les pires de ces ''mantras'' faussement républicaines chaque fois qu'il raconte, en substance : ''c'est être pleinement français que de cultiver une autre appartenance : c'est un enrichissement''... Eh ! bien, NON, NON et NON, Monsieur le Président. Les mots de votre phrase s'entrechoquent et s'annulent l'un l'autre au fur et à mesure que vous développez ce poncif intrinsèquement faux. Etre quelque chose, ce n'est pas, ce ne peut être ''être quelque chose d'autre''. Et cette faute devient mortelle, lorsque la fusion en question s'applique à des ensembles qui ne peuvent ni ne doivent fusionner. (qu'on me permette de rappeler la finesse de vue et l'intelligence de mon ami Hassan II, cité avant-hier). Oser dire : ''la France n'a aucun problème avec l'Islam'' ferme toute porte. On frémit... s'il y en avait !
  Ce n'est tout de même pas moi qui invente que ''un homme vaut deux femmes'' , en matière de témoignage (Cor 2, 282) comme en matière d'héritage (Cor 4, 11), que ''les hommes ont une prééminence'' (Cor 2, 228), que ''un homme peut répudier sa femme'' (Cor 2, 227)''... pour ne prendre qu'un seul des dizaines de sujets sur lesquels l'islam et notre évangile républicain sont tout-à-fait inconciliables. Cette faute contre l'intelligence se retrouve d'ailleurs dans la querelle appelée ''du voile'' (niqab, hijab, tchador, burqa) dont la gauche feint d'ignorer qu'il n'a pour finalité que de contrôler les femmes, dites infidèles par nature (''Admonestez celles dont vous soupçonnez l'infidélité. Reléguez-les dans leur chambre et frappez-les'' (Cor 4, 34). Et les mêmes qui nous saoulent avec leurs quotas sexuelo-genrés, proposent la libre utilisation de cet outil d'inégalité ! Dire ça, c'est un peu comme clamer que condamner à la cangue ou au carcan est un moyen de rendre plus libre ! Mao n'est pas mort... et la bêtise est, décidément, la chose la mieux partagée au monde !  
  Un des drames de la non-pensée darmanienne, c'est son absence de vision sur ce que peut être le choc de deux mondes qui s'opposent frontalement, depuis la naissance du second. Il n'y comprend tellement rien qu'il a même écrit un bouquin, sorti hier, pour expliquer les solutions faussement évidentes qui sont le fond de commerce de nos politicards. Puisées à gauche, elles n'ont jamais fonctionné, même un peu, nulle part... ce qui aurait dû les disqualifier, si la gauche savait ce que ''reconnaître ses erreurs'' veut dire. ‘’Un drame de notre temps, c'est que la bêtise se soit mise à penser", disait Cocteau. Une autre difficulté vient de ce que si une partie des musulmans rejette en bloc tout ce qu'on raconte que sont la France et ses valeurs (dites républicaines mais provenant toutes du christianisme, ceci expliquant cela !), d'autres y adhèrent, qui ne doivent pas devenir des victimes collatérales de la haine des premiers, distinguo qui a besoin d’eux, sur la durée : un slogan simpliste ou un mot (islamophobie) n'ont jamais résolu quoi que ce soit !
  Ce ''projet de loi'', qui est à rejeter ''dans la masse'', étend la main mise de l'Etat sur les religions qui, ne posant aucun problème, n'avaient pas besoin qu'on vienne les ''titiller'' inutilement, au delà de tout ce qu'avait osé la loi de 1905, pourtant particulièrement salée. En revanche, il n'apporte rien de bon pour la lutte contre l'islamisme, mis à part quelques petits points de détail susceptibles  de faire croire qu'on a changé quelque chose. Sauf exception, c'est un immense ''hors sujet''. La seule chose à faire serait (comme j'espère que le fera le Sénat, même si ça ne servira à rien, en fin de compte !) de la rejeter en bloc, car en la discutant point par point, on ferait croire qu'elle répondrait à un besoin... ce qui n'est pas le cas, le seul sujet qui l'aurait justifiée ayant été oublié (volontairement) en chemin. Problème : à force de refuser de s'attaquer à ce qu'il y a de plus urgent, de plus grave et de plus sensible, on risque de laisser passer les temps où une solution (l'assimilation, pour ne pas la nommer) était encore possible. Et ça, ce serait un crime devant l'Histoire.
H-Cl.
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rollingstonemag · 7 years
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/10-choses-que-vous-ne-saviez-pas-sur-le-premier-album-de-radiohead-pablo-honey/
10 choses que vous ne saviez pas sur le premier album de Radiohead, Pablo Honey
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La tentative de sabotage du guitariste Jonny Greenwood sur Creep, une chanson sur la masturbation, et d’autres anecdotes sur les débuts du groupe Radiohead en 1993.
La première grande étape dans le long voyage de Radiohead, du club d’Oxford au groupe devenu architecte mondialement reconnu dans l’art du rock contemporain, débute sous la forme de Pablo Honey, leur premier album sorti le 22 février 1993. Si l’album manque d’audace musicale, il dévoile cependant les influences assumées du groupe et une absence totale de conscience de soi. Glimmers de U2, The Cure, les Smiths et même les Who brillent à travers ce disque qui porte la première signature de la bande de Thom Yorke affirmant leurs origines britanniques dans une scène de plus en plus étouffée par le grunge de Seattle. C’est peut-être cette caractéristique qui ressort le mieux de ce Pablo Honey – comme si Radiohead avait simplement essayé de faire des chansons plutôt que de grandes déclarations.
S’ils se sont élevés dès le précoce Anyone Can Play Guitar, premier succès dans les charts, Pablo Honey sonne distinctement comme le travail d’une bande de potes qui veulent devenir des stars du rock. Leur souhait sera accordé avec Creep, tube transatlantique fracassant qui, pour le meilleur ou pour le pire, éclipse tout le reste de l’album. La chanson ouvrira les portes de l’air MTV et bien au-delà, mais sera aussi une croix à porter. Le groupe a failli sombrer en essayant d’échapper au succès gigantesque de Creep, mais en faisant cela, ils ont redéfini leurs objectifs créatifs. « Le deuxième album va être beaucoup mieux que le premier », déclarait Thom Yorke à Melody Maker peu de temps après la sortie de Pablo Honey. « Le premier était assez imparfait, et j’espère que le nouveau aura plus de sens, j’aime le premier album, mais nous étions très naïfs, nous ne savions pas vraiment comment utiliser le studio. » Ils apprendront vite, menant à The Bends en 1995, le commencement d’une course créative qui a peu de rivaux dans le rock moderne.
Et comme Pablo Honey a 25 ans, voici 10 faits fascinants que vous ne connaissez peut-être pas sur le premier album de Radiohead.
1. Le titre vient d’un sketch de Jerky Boys.
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Au début des années 90, le chanteur de rock alternatif Thames Valley du groupe Chapterhouse a transmis à Radiohead un enregistrement pirate de blagues téléphoniques qui tournaient dans l’underground new-yorkais. C’était le fruit de l’humour de Johnny Brennan et Kamal Ahmed, deux amis d’enfance du Queens qui se faisaient appeler les Jerky Boys. Ensemble, ils ont terrorisé le quartier de Gotham par téléphone en faisant des blagues douteuses. « Certaines sont vraiment très limites », a déclaré Thom York à Select en mai 1993. Dans l’un des sketchs que Radiohead trouva particulièrement hilarant, l’un des Jerkys se présentait à une mère confuse qui finissait par gémir: « Pablo, chérie, viens en Floride. » Le groupe décide d’utiliser le début de la phrase pour titrer leur premier album. « ‘Pablo Honey’ était approprié pour nous, étant tous les garçons de nos mamans », plaisanta plus tard Yorke. Radiohead a également samplé le sketch pendant le solo de guitare sur la chanson « How Do You ». Le duo de comédiens le sortait l’année suivante en première partie de leur album, The Jerky Boys 2.
2. « Stop Whispering » est l’une des plus anciennes chansons de Radiohead, datant de leurs débuts en tant que On a Friday.
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Ed O’Brien a un jour qualifié avec dérision Pablo Honey comme étant « une collection de nos plus grands succès en tant que groupe non-signé ». En fait, un certain nombre de morceaux sur l’album remontent à l’incarnation précédente de Radiohead, On a Friday, formé pendant leurs études à l’école d’Abingdon dans leur Oxfordshire natal. Nommé ainsi pour le jour où ils se réunissaient pour répéter chaque semaine, le groupe naissant a subi une longue interruption pendant qu’ils se rendaient à l’université pour finalement se retrouver en 1991. Ce printemps là, ils ont enregistré une démo à trois pistes au Dungeon Studios, incluant Stop Whispering en hommage aux Pixies (bien qu’ils aient admis plus tard avoir raté la cible, plus proche du territoire de U2 que de Frank Black). O’Brien a décrit la chanson en 1993 comme étant « à propos des gens qui ne défendent pas leurs droits: arrêtez de murmurer et commencez à crier ». Cette chanson, ils l’ont suffisamment aimé pour l’inclure dans Pablo Honey, mais l’ont ré-enregistré une fois de plus pour le single sorti aux États-Unis. « Nous n’étions simplement jamais satisfaits de la version de l’album », a déclaré O’Brien à Creem juste après sa publication en octobre 1993. « Pour nous, elle avait un peu perdu tout son attrait, alors nous l’avons ré-enregistré en un jour et demi. Elle est plus atmosphérique maintenant, comme une chanson de Joy Division de la fin des années 70, début des années 80. »
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Radiohead a extrait trois autres chansons de sa période On a Friday en enregistrant Pablo Honey: « You », « I Can not » et « Thinking About You ». Celles-ci avaient été enregistrées pour la première fois en octobre 1991 à Courtyard, un studio local appartenant au futur manager du groupe, Chris Hufford. La cassette de cinq chansons a été vendue à un magasin de disques d’Oxford appelé Manic Hedgehog, d’où la démo a pris son nom non officiel. Sa couverture simple et faite maison représente un dessin enfantin, fait par Yorke, d’une tête d’alien avec l’inscription « le travail ça craint. »
3. Les coups de guitare agressifs de Jonny Greenwood dans Creep étaient destinés à ruiner la chanson.
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Les coups de guitare menaçants qui viennent juste avant le refrain de Creep sont sans doute le passage le plus mémorable de la chanson. Ils sont la preuve d’une certaine spontanéité. Quand le groupe a passé en revue la chanson aux studios d’enregistrement de Chipping Norton, non loin de leur Oxford natal, ils ne savaient pas que la bande tournait – et Jonny Greenwood était juste en train de déconner. « Il a enregistré ça pendant que nous étions en studio pour enregistrer deux autres chansons », a t-il déclaré au St. Louis Post-Dispatch en 1993. « On nous a demandé de jouer certaines choses pour vérifier les niveaux de la bande, nous l’avions écrit la semaine précédente et étions vraiment très désireux de jouer entre nous, et ils l’ont enregistré. » Selon le batteur Phil Selway, la tactique de surprise a permis aux débutants en studio d’engranger des dividendes. « Quand ça a été enregistré, nous ne le savions même, nous étions juste en train de nous échauffer pour un autre morceau, c’était complètement inconscient. »
L’ambiance était si légère que Greenwood se sentit libre d’exprimer son dégoût pour l’intro trop plate de la chanson. « Je n’ai pas aimé ça, c’était trop calme », ​​a-t-il dit plus tard. « Alors j’ai frappé fort ma guitare – vraiment fort. » En découpant une série de notes étouffées, il a créé ce qui a été affectueusement surnommé « The Noise » par le reste du groupe. « C’est le son de Jonny essayant de foutre en l’air la chanson », se souvient Ed O’Brien. « Il n’a vraiment pas aimé la première fois que nous l’avions joué, alors il a essayé de le gâcher et ça a fait la chanson. » Les fuzz déformés ont soudainement fait irruption dans Creep à l’improviste, écartant l’arpège fragile de la guitare et la voix frêle de Yorke en faveur du refrain. L’effet positif était immédiatement apparent, et le groupe a terminé la prise par des applaudissements. Cette performance constituera finalement la base de la piste finale, y compris le bruit. « J’ai entendu quelques producteurs très professionnels qui ont exprimé leur étonnement que nous l’ayons laissé », a déclaré le coproducteur Sean Slade à MTV en 2013. « Bien sûr, non seulement nous l’avons laissé, mais nous l’avions fait assez fort pour que cela vous frappe au visage. Et vraiment, ‘The Noise’ est presque devenu aussi célèbre que la chanson elle-même. »
4. Thom Yorke a été obligé de réécrire le premier couplet de Creep tout en enregistrant une version radio censurée.
Une fois que Creep a été désigné comme le premier single de Pablo Honey, EMI a demandé à Radiohead d’enregistrer une version « propre » pour la radio, éliminant le « putain » dans le deuxième couplet. D’après Jonny Greenwood, le groupe pensait initialement que se censurer était « un peu une affaire de trahison … mais alors nous avons pensé, » Sonic Youth l’a fait « . Nous pensions que ce ne serait pas si mal. » Comme Yorke était de retour en studio, le co-producteur Paul Q. Kolderie a décidé de faire le ménage: il n’était pas en accord avec quelques paroles.
« Quand nous avons fait ‘Creep’, le premier verset était différent, je ne me souviens pas exactement de ce qu’il était, mais ce n’était pas très lyrique, un peu stupide et drôle« , se souvient le producteur Kolderie dans Exit Music: The Radiohead Story de Marc Randall. Bien que le texte intégral ait été perdu au fil du temps, « shoulder of lamb, frying in a pan » était apparemment un couplet mémorable. « Quand nous sommes revenus [pour enregistrer la version censurée], j’ai dit à Thom que je pensais que ce vers pourrait être meilleur, et au début il a dit: »C’est déjà écrit, je ne peux pas le changer. J’ai dit: « Bien sûr que tu peux … Écoute, nous sommes là pour changer ces autres mots, nous allons enregistrer des voix de toute façon, allez, tu peux faire mieux que ça. »  » Yorke acquiesça, revenant 10 minutes plus tard avec les paroles entendues sur l’enregistrement final – et un « very » pour remplacer le « fucking » offensant. Au fil des années, l’admiration de Kolderie pour le travail efficace de Yorke s’est multipliée. « Depuis lors, j’ai essayé de le faire avec d’autres artistes – ‘Hey mec, pourquoi n’allez-vous pas tout de suite faire mieux?’ – et je vais vous le dire, rare sont ceux qui peuvent le faire. »
5. Dans Anyone Can Play Guitar , c’est Jonny Greenwood que l’on entend battre son six cordes avec un pinceau.
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« Je n’ai jamais porté attention à la guitare dans un groupe, jamais », ironise Jonny Greenwood en 1998. Une phrase surprenante de la part de l’homme que l’on croit être le prodige à six cordes de Radiohead. « Les fans de guitaristes achètent tous des magazines de guitare, n’importe qui peut jouer de la guitare, mais écrire des chansons est un défi beaucoup plus difficile, je préfère idolâtrer quelqu’un comme Elvis Costello que Steve Vai. » Cette vision est claire à travers Anyone Can Play Guitar, le deuxième single sorti de Pablo Honey. La chanson déconstruit le mythe de la célébrité du rock and roll, en ciblant spécifiquement Jim Morrison, dont la popularité posthume a augmenté en raison du biopic d’Oliver Stone en 1991 sur les Doors. « Ce n’est qu’une série de réflexions sur le fait de monter sur scène, de faire un sale boulot et d’en faire une carrière », a déclaré Yorke lors d’une interview en 1993 avec Melody Maker. « Je suis sûr que c’était génial d’être Jim Morrison en 1968, mais beaucoup de gens ne peuvent pas renoncer à leurs obsessions. » Pour tous les fans qui l’auraient manqué, Yorke était encore plus brutal lors d’une performance de MTV cette même année, suivant la ligne sarcastique « Peut-être que si je fais pousser mes cheveux je peux devenir Jim Morrison » en criant « Fat! Ugly! ».
Pendant l’enregistrement de la chanson, Radiohead s’est mis à essayer de promouvoir le titre dans un sens littéral. « Nous avons rassemblé tout le monde dans le studio », explique Kolderie dans Exit Music: The Radiohead Story. « Les cinq membres du groupe, Sean et moi, le propriétaire du studio, le cuisinier, ont donné à chaque personne une guitare, chacun a été assigné sa propre piste, et ils ont pu faire ce qu’ils voulaient. Je peux jouer de la guitare, alors ils l’ont fait, et nous en avons fait un petit collage sonore au début. » Pour ajouter de l’effet, Jonny Greenwood a pris un pinceau aux cordes de sa Fender Telecaster. Tenter l’innovation stylistique deviendrait une marque de son jeu tout au long de la carrière du groupe. « Je ne connais pas d’échelles de la guitare », a-t-il insisté dans un numéro de 1993 de Guitar. « Eh bien, j’en connais une majeure – c’est ça – et je vais juste monter et descendre le long du manche selon les modes que je veux, mais vous pouvez vous débrouiller avec des accords, plutôt que de pouvoir jouer deux mille notes par minute. Je peux jouer un accord E n’importe où dans le manche et c’est plus intéressant, je pense. »
6. Thinking About You est la chanson préférée de la mère de Colin et Jonny Greenwood – même si « il s’agissait de masturbation ».
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Les frères Greenwood ont pris plaisir à taquiner leur mère en sur-jouant leur supposée vie de débauche rock and roll. « Jonathan la cherche souvent à propos de toutes les drogues qu’il prend », a déclaré Colin dans une interview accordée à Select en 1995. « Et elle s’assoit là en disant: » Oh oui, comme c’est sympa, chéri. «  C’était drôle, quand nous avons signé notre premier contrat, elle ne disait pas à notre grand-père ce que nous faisions parce qu’elle pensait que ça finirait par l’enterrer. En dépit de ses réserves initiales, elle a finalement acquiescé leur mode de vie un peu pour la forme. « Elle est très fière de nous, je suppose », dit Jonny. « Sa chanson préférée sur le premier album était « Thinking About You »où il y a la phrase « Je joue avec moi-même. » Elle n’avait aucune idée qu’il s’agissait de masturbation. »
La chanson, une douce ré-interprétation d’un morceau plus électrique paru dans leur premier Ep Drill, habillée de guitares acoustiques sur deux pistes et d’un harmonium fragile, ne se limite pas à la masturbation. L’amour non partagé et la solitude sont ses véritables sujets, soulignés par les angoisses de Thom Yorke à l’égard de la romance – nées en partie alors qu’il était élève à l’école masculine d’Abingdon. « Je ressens une immense culpabilité pour mes pulsions sexuels, alors je finis par passer toute ma vie à regretter d’avoir désiré quelqu’un », a-t-il dit à Rolling Stone en 1995. « Même à l’école, je pensais que les filles étaient si merveilleuses que j’avais peur. Je me masturbe beaucoup, c’est ma façon de composer avec mes angoisses. »
7. Creep a valu au groupe d’être poursuivi pour plagiat d’un hit des Hollies en 1974.
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Le groupe a d’abord appelé la chanson Creep comme étant leur « chanson Scott Walker » quand ils ont commencé à la jouer pour Kolderie et Slade au cours des premières sessions pour Pablo Honey. Après les avoir mal entendus, les producteurs ont cru pendant un long moment à croire que l’air était en fait écrit par l’idole pop à la voix de baryton devenue un troubadour existentialiste d’avant-garde. « Nous sommes sortis de la répétition cette nuit-là et Sean a dit: » Dommage que leur meilleure chanson soit une reprise « , se souvient Kolderie de la première fois où il a entendu le futur hit. Bien qu’il ne soit pas accrédité à Walker, le pont de Creep doit beaucoup à une influence improbable: le hit pop The Boat That I Row Écrit par Albert Hammond (père du guitariste des Strokes Albert Hammond Jr.) et Mike Hazlewood en 1972, sa version la plus connue a été enregistrée par les Hollies deux ans plus tard, atteignant les sommets des charts des deux côtés de l’Atlantique.
Plutôt qu’un véritable vol, Radiohead l’a voulu comme un hommage affectueux. « Nous avons écrit Creep, et au milieu de la huitième mesure … ma guitare jouait un air familier« , a déclaré Greenwood à Fender Frontline en 1993. « Et Ed a arrêté et dit, « Ceci est la même séquence d’accords que La chanson de Hollies, » et ensuite il l’a chanté, alors Thom l’a copié, c’était drôle pour nous, en quelque sorte, d’ajouter notre touche à quelque chose comme ça. » Les éditeurs de The Air That I Breathe ont trouvé la ressemblance moins drôle et ont intenté une poursuite pénale pour violation du droit d’auteur, qui a finalement été réglée à l’amiable pour un montant non divulgué. Depuis, Hammond et Hazlewood apparaissent aux crédits de la chanson avec le groupe. « Radiohead a convenu qu’ils l’avaient réellement pris dans The Air That I Breathe, a déclaré Hammond en 2002. « Parce qu’ils étaient honnêtes, ils n’ont pas été poursuivis au point de dire « Nous voulons tout ». On a donc fini par en avoir un petit peu. « 
8. La BBC a interdit Creep, jugé « trop déprimante ».
En dépit de leur futur statut de favoris de la presse musicale, les premiers efforts de Radiohead n’ont pas réussi à écraser les critiques. Après la sortie de Creep en tant que single à l’automne 1992, le NME les décrivit comme « un groupe de rock ‘n’ roll peu téméraire », et publia une photo peu flatteuse de Yorke légendée avec les mots « laid laid laid. » (Il ne l’oublia jamais, gardant sa rancune contre le magazine.) Le Los Angeles Times était plus charitable, rappelant la longue liste d’influences du groupe. « [L’album] ne livre vraiment rien de ce que vous n’avez jamais entendu auparavant, se rapprochant trop des mélodies des Smiths et sur-joue la déprime et les complaintes popularisées par The Cure », écrit Mario Mundoz. Comme pour les comparaisons avec les Hollies, le groupe était plutôt d’accord avec ces critiques. « Que Dieu nous garde de nous juger sur Pablo Honey », a déclaré Ed O’Brien à Select en 1997. « Nous étions sous influence de Dinosaur Jr. et des Pixies de la tête aux pieds. » Pourtant, la critique la plus accablante n’a pas été écrite par un critique. BBC Radio One a d’abord banni Creep de sa programmation, la jugeant apparemment trop déprimante. Mais une fois que la chanson a décollé à l’étranger, et après que Radiohead ait enregistré une version censurée, la radio a inversé sa décision.
9. La série Beavis & Butt-Head a joué un rôle majeur dans le succès de Creep.
En plus des vidéos du groupe qui tournent régulièrement sur MTV, Radiohead a reçu un soutien important de la part de la série la plus importante de la chaîne, Beavis & Butt-Head. Sur un épisode de la série animée de Mike Judge diffusée au début de l’année 1994, le duo regarde le clip de Creep. Au début, Butt-Head n’est pas impressionné par la guitare placide qui ouvre la chanson. « Ne vous inquiétez pas Butthead », insiste Beavis. « Ça devient cool dans une minute. » Comme la chanson évolue dans le refrain, les accords puissants suscitent des cris joyeux de « Rock! » des garçons. « Beavis a presque un orgasme, n’est-ce pas? » Jonny Greenwood a ri en se rappelant le clip dans une interview de Spin en mai 1996. La diffusion à l’écran était particulièrement étrange pour Yorke, fan du duo animé. Capitol Records, la maison de disque américaine de Radiohead, a également apprécié le geste et l’a appuyé dans une nouvelle campagne publicitaire. « Ils faisaient des concours « Je suis un creep » et plaçaient des publicités qui disaient: » Beavis et Butt-Head disent que groupe est plutôt cool « , se souvient Kolderie. La publicité vantant « le groupe le plus chahuteur d’Oxford England » incluait même un clin d’œil aux rires bien connus de Beavis et de Butt-Head.
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10. La chanson My Iron Long parue dans l’album The Bends inclut une référence rancunière à Creep.
Comme beaucoup de groupes fraichement célèbres, Radiohead est rapidement venu à détester la chanson qui les a propulsés au rang de superstar. Creep était devenu un poids à la fin de l’année 1993, et la tournée épuisante de deux ans en première partie de Belly, groupe américain de Boston, et de PJ Harvey n’a pas fait grand-chose pour apaiser leurs nerfs. « À un moment nous avions l’impression de vivre les mêmes quatre minutes et demie de notre vie en boucle« , a déclaré Ed O’Brien au Times en 1995. « C’était incroyablement abrutissant. » La pression pour échapper à la chanson, méprisée et dénommée « Crap » (cf; merdique), a failli déchirer le groupe. « C’était frustrant d’être jugé sur cette chanson quand nous pensions que nous devions passer à autre chose » à déclarer York dans une interview au Denver Post. « Nous avons été forcés en tournée de la jouer, et ça nous a vraiment bâillonné, nous étions sur le point de nous séparer, c’était une leçon sur la façon dont fonctionne la culture musicale moderne. Les groupes répètent ce petit moment de leur vie infiniment – c’est ce que tout le monde veut, et c’est ce que nous ne voulions pas faire. »
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L’une des premières nouvelles compositions écrites après l’album Pablo Honey a été My Iron Lung, après que le groupe ait annulé sa participation au Redding Festival en raison des problèmes vocaux de Yorke. Enregistré en live au club Astoria de Londres (bien que les voix aient été refaites dans un studio), la chanson semble évoquer la santé du chanteur en comparant le plus gros succès de Radiohead à un dispositif médical maintenant le groupe en vie. « C’est notre nouvelle chanson, tout comme la dernière, une perte totale de temps », gronde-t-il dans un verset. De son propre aveu, Yorke avait l’intention avec My Iron Lung de clôturer la période Creep pour de bon, enfonçant « le dernier clou » du cercueil de la chanson. « Mais ça ne s’est pas passé comme ça », a-t-il déclaré au magazine B-Side. « Nous l’avons publié parce que nous l’avions trouvé très excitante. » Originellement publié dans l’EP de 1994, la chanson se retrouvera sur l’album successeur de Pablo Honey, The Bends – un chef-d’œuvre musicalement dense et émotionnellement complexe qui a effacé pour toujours leur statut de « groupe d’un tube ».
Écrit par Jordan Runtagh, traduit par Baptiste Manzinali
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Harold et Maude  (Harold and Maude)USA - 1971 Réalisation : Hal Ashby Scénario : Colin Higgins. Image : John A. Alonzo. Montage : William A. Sawyer, Edward Warschilka. Musique : Cat Stevens. Production : Colin Higgins, Charles Mulvehill. Interprétation : Ruth Gordon (Maude), Bud Cort (Harold), Vivian Pickles (Mrs Chasen), Cyril Cusack (Glaucus)... Date de sortie : 14 mars 2012 Durée : 1h31 Harold et Maude réalisé par Hal Ashby Harold aime Maude, Maude aime Harold. C’est ainsi que les deux héros résument de manière naïve la simplicité de leur histoire. Rien de très original si ce n’est que le jeune homme vient tout juste d’avoir dix-huit ans et que sa fiancée est sur le point de fêter ses quatre-vingts printemps. Rythmé par les chansons de Cat Stevens et avec un duo d’acteurs qui s’impose comme une évidence, ce petit bijou d’humour noir et de délicatesse est à redécouvrir d’urgence en copie neuve. Alors qu’avec Le Lauréat|analyse du film Le Lauréat (1968) et Un été 42 (1970), le cinéma post-flower power semblait avoir réglé son complexe d’Œdipe, Harold et Maude pousse le bouchon encore plus loin en imaginant une relation amoureuse entre un jeune garçon neurasthénique et une octogénaire excentrique, digne parente politisée de la Folle de Chaillot ou de la Madame Madrigal des Chroniques de San Francisco. Libertaire et trop dérangeant pour l’Amérique de Richard Nixon (pour se prévaloir de toute tôlée, la Paramount n’accepta pas qu’une scène d’amour entre les deux protagonistes soit tournée), le film fut d’abord un échec critique et public cuisant avant de voir sa carrière relancée grâce au très bon bouche-à-oreille sur les campus américains. Le réalisateur Hal Ashby, avant tout connu pour son excellent travail de monteur (il a été oscarisé pour le film Dans la chaleur de la nuit|critique du film Dans la chaleur de la nuit de Norman Jewinson) se rattrapera heureusement quelques années plus tard en rencontrant le succès avec Retour (1978), considéré comme l’un des meilleurs films sur la guerre du Viêt-Nam. Le public français, lui, fut beaucoup plus réceptif à cette histoire atypique qui sortit sur nos écrans fin 1972. À tel point qu’une adaptation théâtrale est montée par Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault. Colin Higgins qui venait juste d’adapter Harold et Maude participa également à cette transposition scénique en collaboration avec Jean-Claude Carrière, qui devint une pièce fétiche de Renaud-Barrault, reprise il y a dix ans par Danielle Darrieux. La réussite de Harold et Maude, c’est son parfait équilibre entre un humour macabre et une grande légèreté, sa faculté désinvolte à renverser les tonalités dans une même scène (comme ce passage bouleversant où Maude revient, les larmes aux yeux, sur la mort de son mari avant de proposer une danse à Harold, avec l’allégresse d’une petite fille) et à raconter avec une pudeur exemplaire une histoire d’amour qui n’a d’extraordinaire que son extrême évidence. Les séquences les plus réussies sont évidemment celles qui exploitent jusqu’au bout ces décalages sans avoir peur de flirter avec un surréalisme pince sans rire, quitte à devenir un ovni entre Tueurs pour dames et Six Feet Under. Les faux suicides d’Harold, hilarants dans leur absurdité, en sont les meilleurs exemples. Imaginez un peu la scène : le garçon noyé le corps en croix tel le héros de Sunset Boulevard|critique du film Sunset Boulevard (Boulevard du crépuscule), et sa bourgeoise de mère qui nage à ses côtés avec un calme olympien ; ou encore cette scène où la marâtre remplit pour son fils un questionnaire d’agence matrimonial et ce dernier qui se fait sauter la cervelle… sans susciter la moindre réaction. Il fallait oser, également, entourer l’histoire d’amour entre Harold et Maude d’une poésie funèbre. Tous deux adeptes des enterrements et de morbidité, ils se rencontrent en effet lors de diverses oraisons comme d’autres pique-assiettes auraient fait connaissance dans des soirées mondaines. Et c’est avec un malin plaisir qu’ils se permettent de voler les corbillards à la barbe de la police. Il est évident que Harold et Maude ne serait rien sans son duo d’acteurs impeccables. Protégé de Robert Altman avec qui il venait de tourner Mash, Bud Cort a d’abord hésité (de peur d’être ensuite catalogué dans ce genre de rôles) à jouer le rôle d’Harold. Bien mal lui en a pris puisque avec son teint gothique, sa bouille de gamin et ses grands yeux bleus, il apporte un trouble burtonien à son personnage. Dans le rôle de Maude, la pétillante Ruth Gordon s’impose comme une évidence, elle qui, dans sa longue carrière, a joué aussi bien les scénaristes féministes (elle a notamment signé pour Cukor les scénarios de Madame porte la culotte et de Mademoiselle Gagne-Tout|critique du film Mademoiselle Gagne-Tout) que les actrices maléfiques (la voisine diabolique du non moins fantastique Rosemary’s Baby|critique du film Rosemary’s Baby de Roman Polanski). La bande son admirable, signée Cat Stevens, rappelle des collaborations similaires dans le cinéma Hollywoodien de cette époque, notamment le travail de Simon & Garfunkel sur Le Lauréat ou des Bee Gees pour La Fièvre du samedi soir. Esthétiquement parlant, le réalisateur usant allègrement de la longue focale et n’ayant pas peur de proposer des champs/contrechamps audacieux ou des effets de style plutôt bien vus (la scène d’ouverture où l’on voit se préparer le premier suicide d’Harold à hauteur de pieds). Harold et Maude est donc bien un film de son temps et l’on comprend que pour l’époque, ce duo atypique était suffisamment transgressif pour que le film ne soit appréhendé que sous cet angle. Quarante ans plus tard, leur histoire d’amour peut être plus largement lue comme une allégorie libertaire de tous les couples en marge d’une société formatée par les carcans idéologiques et religieux. L’un des moments les plus ironiques du film est sans doute lorsque Harold annonce à sa mère son intention de se marier avec une femme de quatre-vingts ans. Juste après cet ersatz de coming-out, se succèdent trois plans fixes sur trois figures symboliques qui viennent donner leur avis sur une liaison inacceptable : l’oncle militaire (qui fait aussi office de figure patriarcale), le psychiatre et le curé. Quarante ans plus tard, c’est aussi le fond même de l’histoire qui nous saute aux yeux et l’omniprésence donnée à la mort. Harold, en effet, est dans une démarche presque pascalienne puisqu’il se divertit de la mort en la mettant en scène, non pas tant pour la conjurer que pour essayer de se rendre intéressant aux yeux de sa mère. Ce n’est pas un hasard que de toutes les prétendantes qui lui sont présentées, la seule envers qui il montre un semblant d’intérêt soit l’actrice, sobrement appelée Fleur d’Oranger, qui lui mime la mort de Juliette avec une emphase grotesque. D’une certaine manière, Maude prend également la mort en diversion. Mais à l’inverse d’Harold, cette hédoniste embrasse la vie et s’en sert de terrain de jeu. Elle se présente elle-même comme une révolutionnaire généreuse qui goûte aux plaisirs de la chair, à la joie de briser les codes et aux bienfaits de la nature (ce qui donne lieu à une séquence décalée où elle embarque un arbre en pot dans sa décapotable pour le replanter dans la forêt). Mais ce qui oppose les deux personnages, c’est qu’Harold n’a pas encore d’histoire. Comme il le dit lui-même avec ironie : « Je n’ai rien vécu, mais je suis mort plusieurs fois. » Par l’intermédiaire du personnage, Hal Ashby et Colin Higgins se moquent certainement d’une jeunesse bourgeoise attentiste qui croit qu’aux yeux des autres, la vie n’aurait de sens que dans la mort. L’optimisme de Maude, au contraire, est l’expression de ces générations qui sont passées par les horreurs imprescriptibles de la Seconde Guerre mondiale. Le sens profond de Harold et Maude pourrait alors être concentré dans une scène d’une pudeur exemplaire : les deux amoureux sont face à la mer, à admirer un coucher de soleil. Un regard d’Harold sur l’avant-bras dénudé de la vieille dame. Un numéro. La trace indélébile des camps de concentration. Il n’en sera pas plus raconté sur l’histoire de Maude et pourtant il en est déjà dit beaucoup.
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voituresetmotos · 5 years
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Votre véhicule est déjà cassé, amusez-vous à le casser
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Matt Brown Hier 12h03 • broyeur de voitures p 10,5K 59 1 Photo: Vetatur Fumare (() J'ai acheté ma première voiture neuve en 2008 après plusieurs années de fière possession de shitbox. Je venais d'un Honda CRX de 500 $ qui manquait sa garniture intérieure et un pare-chocs, faisant allusion à un passé inconnu qui avait probablement quelque chose à voir avec Grand Theft Auto. Pas le jeu vidéo. Le remplacement du CRX était une toute nouvelle Mini Cooper bleue qui était si brillante et parfaite qu'elle ressemblait à la seule belle chose que j'aie jamais possédée. Pas de miettes dans les sièges, pas de poussière dans les fissures, pas de garde-boue peints à la bombe maintenus par des cordes élastiques. La Mini se sentait incroyablement nouvelle. Incroyablement agréable et d'une propreté inaccessible. En voyageant vers le sud sur l'autoroute, je jouissais du relatif manque de trafic à minuit un mardi quand j'ai remarqué un objet devant. J'ai doucement changé de voie pour éviter cet objet. Dans le même temps, un vieux SUV soulevé a décidé qu'il serait hilarant de traverser deux voies pour passer par-dessus l'objet, le soulevant en l'air et dans ma voie. C'était une chaise de jardin. Entrez super slow-mo. Ma voiture était parfaitement impeccable pendant les 0,8 secondes suivantes. La radio jouait silencieusement Bowie et les chauffages des sièges étaient bas, réchauffant doucement mes sièges en similicuir impeccablement propres. Le pare-brise était si propre et clair qu'il semblait qu'il n'y avait rien entre moi et la chaise de jardin qui se dirigeait vers moi à 65 mi / h. Dans ce moment paisible, je ne voulais rien de plus que conduire mon CRX. Les mois suivants ont été remplis d'événements moins graves mais toujours décevants: sonnettes de porte, boissons renversées et bosses sur le toit. Comment y a-t-il des bosses sur le putain de toit? Après quelques années, la Mini était loin d'être incroyablement belle. C'était juste une voiture ordinaire. Je l'ai vendu pour une perte de 10 000 $ et l'ai remplacé par un titre de sauvetage Dodge Viper. Cette voiture était la meilleure. Et le pire. Fortement recommandé, mais c'est une autre histoire. J'ai apprécié la gentillesse de la Mini, mais pas autant que j'ai été déçu par la dégradation et la descente répétées dans la médiocrité. Au début, il semblait que je voulais retourner aux shitboxes. Mais après avoir tissé à l'intérieur et à l'extérieur de diverses qualités de véhicules, j'ai réalisé que je voulais de belles voitures, je voulais juste ne pas m'en soucier quand elles étaient endommagées. Il y a une histoire souvent racontée sur un moine bouddhiste qui avait une tasse de thé préférée. Il l'appréciait et l'utilisait tous les jours. «Pourtant, pour moi», a-t-il dit, «il est déjà cassé. Quand mon coude le fait tomber de l’étagère et qu’il tombe au sol et se brise, je dis: «Bien sûr.» Quand je comprends que le verre est déjà brisé, chaque instant avec lui est précieux. » Nous vivons dans un univers d'entropie, où le coût de l'existence est la dégradation, et le prix à payer pour le mouvement est la chaise de jardin occasionnelle sur la 405. Je suis content qu'il y ait des gens qui garent leurs voitures dans des bulles en plastique et les conduisent rarement , parce que j'aime aller dans les musées et voir à quoi ressemblait une Cadillac il y a 100 ans. Mais je ne possède rien d'assez rare pour être dans un musée, et il y a une très grande chance que chaque véhicule que je possède finisse par être écrasé dans un cube et fondu. J'ai mis une quantité ridicule de travail dans ma Honda S600, mais un jour, probablement de mon vivant, elle n'existera pas. C'est une réalité à laquelle j'aurais résisté il y a quelques années, mais que j'apprécie maintenant. Je change mon huile, je lave et aspire ma voiture, et je vérifie et remplace les pièces selon le calendrier d'entretien, je prends soin de mes véhicules pour qu'ils durent un peu. Il y a quelques semaines, j'ai reculé dans un arbre. Ça n'a pas gâché mon week-end. Cela n'a même pas ruiné ma minute. J'ai commandé un drôle d'autocollant, je l'ai ignoré et j'ai continué mon aventure hors route. Le meilleur scénario absolu est que chaque partie de mon véhicule est rayée, bosselée et usée au point de tomber en panne simultanément à environ 250 000 miles. Une marche placide de 15 à 20 ans vers la destruction semble plus agréable qu'une inquiétude stérile et une déception inévitable. Votre voiture est déjà cassée. Allez vous amuser à le casser.
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jbgravereaux · 7 years
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Ilya REPIN - Réponse des cosaques Zaporogues au sultan de Turquie                                                                                                                                                                                                                                 Léo Ferré - La Chanson du mal-aimé de Guillaume Apollinaire, musique de Léo Ferré (réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople) : https://www.youtube.com/watch?v=Gy9feM9gMOM  et https://www.youtube.com/watch?v=hAfoALQ5YBU                                                                                                                                                                                                                                                                                                      histoire-russie.fr : Au début du XVIIème siècle l'Ukraine était occupée par la Pologne qui chargea les cosaques d'établir des communautés militaires aux frontières avec l'état Ottoman.                                                                                                                                                                                                                 L'une de ces communautés établie sur le Dniepr était tenue par les cosaques Zaporogues.                                                                                                                                                                                                                                             En 1675 les polonais après de nombreux revers militaires contre les turcs, durent leur céder plusieurs territoires,  dont celui des Zaporogues.                                                                                                                                                       La haine entre les populations était grande et le sultan décida de raser cette communauté chrétienne rebelle.                                                                                                                                                                                                             La tradition "historique" raconte qu'avant d'attaquer, le sultan envoya une lettre proposant aux Zaporogues de se soumettre sans combattre. Il se nommait lui-même "Le Chevalier Invincible".                                                                                                                                 Bien entendu les cosaques envoyèrent une réponse qui se transmit ensuite de génération en génération en Ukraine, en Russie, dans toutes les communautés cosaques et même en Europe de l'ouest. Cette lettre serait même signée par Yvan Sirko (1605-1680) célèbre guerrier ukrainien.                                                                                                                                                                             Même si cette lettre est probablement fictive, elle est caractéristique de  l'esprit des cosaques Zaporogues......Et qui n'a pas rêvé d'envoyer une telle lettre d'insulte?!?                                                                                                                                                                                                                                               Ilya Repine était déjà un peintre reconnu en Russie depuis un dizaine d'années lorsqu'il commença cette grande toile de 3,58 m sur 2,03 m en 1880. Il termina en 1891 et en fit deux versions. La plus connue (ici, un peu plus bas,  à droite) aujourd'hui est au Musée Russe de Saint Pétersbourg.  Beaucoup verront dans cette description de cosaques hilares malgré leurs souffrances (certains sont visiblement blessés) tout l'esprit d'indépendance, l'intrépidité et la bravoure du peuple russe...                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 ...La version "soft" de Guillaume Apollinaire (: extrait de La Chanson du Mal-Aimé) :                                                                                                                                                                                                                                                 Plus criminel que Barrabas   Cornu comme les mauvais anges Quel Belzébuth es-tu là-bas   Nourri d'immondice et de fange Nous n'irons pas à tes sabbats.   Poisson pourri de Salonique   Long collier des sommeils affreux   D'yeux arrachés à coup de pique Ta mère fit un pet foireux Et tu naquis de sa colique. Bourreau de Podolie, Amant Des plaies, des ulcères et des croûtes   Groin de cochon, cul de jument Tes richesses garde-les toutes Pour payer tes médicaments.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Ilya REPIN LES DEUX VERSIONS D'UN MÊME TABLEAU"Les cosaques Zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie" : http://www.histoire-russie.fr/peinture/type/repin_kozak.html                                                                                                                                                                                                  Le Sultan de Turquie et Les Cosaques Zaporogues ( Va niquer ta mère! ) : https://www.youtube.com/watch?v=RkAc8p2zn84
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