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Croire aux mutants, Laura Fredducci
Sam a 15 ans, et elle en a marre : marre de la dĂ©prime de sa mĂšre, marre de la grisaille, marre de lâambiance pourrie du lycĂ©e. Heureusement, elle a son grand frĂšre Arthur, toujours lĂ pour lui remonter le moral et la faire rire. Mais depuis quelques temps, Arthur est en proie Ă une colĂšre sans nom. Et Ă chaque fois quâil sâemporte, des phĂ©nomĂšnes Ă©tranges ont lieuâŠ
Jâai bien aimĂ© ce petit roman qui sâest lu dâune traite ! Lâambiance un peu sombre mâa pas mal rappelĂ© lâunivers de X-Men (en mĂȘme temps, des ados/adultes avec des mutations qui leur donnent des dons, bon voilĂ on y est quoi), mĂȘme si jâaurais bien aimĂ© avoir le fin mot de lâhistoire Ă la fin du roman : dâoĂč ça vient, quâest-ce quâils vont en faire ? Autant jâai beaucoup aimĂ© cette ambiance floue oĂč rien nâest jamais trop expliquĂ©, autant Ă la fin jâaurais aimĂ© avoir une clĂ© de comprĂ©hension en plus. Le cĂŽtĂ© fantastique mĂ©langĂ© au thriller psychologique est super efficace est vraiment cool. On retient lâambiance, mĂȘme si je pense quâil sera oubliĂ© dâici plusieurs lectures (je lis vraiment beaucoup).
10/11/2024
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SOMMES-NOUS PROCHES DE LA FIN DU MONDE ? (1/2)
PremiĂšre partie de lâarticle
Beaucoup de personnes passent leur temps Ă faire des pronostics sur lâavenir et ne veulent pas ignorer la finalitĂ© de quelque chose. Tout doit ĂȘtre prĂ©vu et connu par lâhomme moderne et rationnel, une nouvelle sorte de prophĂšte qui fait rĂ©sonance avec la fable de La Fontaine « Le renard et le bouc » dont lâhistoire est la ruse du renard qui trompe le bouc naĂŻf et la morale est « En toute chose, il faut considĂ©rer la fin ».
Pour les pronostiqueurs, ce proverbe de La Fontaine a du sens dans lâĂ©tude de notre thĂšme, qui pose une question importante : Le monde a-t-il une fin ? Si câest le cas, quelle est sa fin ? Ces questions sont de plus en plus dâactualitĂ©.
Aujourdâhui, lâhumanitĂ© ne se trouve pas seulement dans lâignorance de la fin du monde, elle remplace le rĂ©el par le virtuel et certains font croire que le fictif est le cĂŽtĂ© obscur du rĂ©el, et nĂ©cessaire pour nourrir lâimaginaire. De plus, lâhumanitĂ© a pris la voie de lâinquiĂ©tude du lendemain, et cet engagement vers le pessimisme se voit tous les jours.
On assiste Ă une recrudescence de films, de livres, dâĂ©missions de TV de jeux vidĂ©o qui tĂ©moignent dâune fin prochaine de ce monde, mais aussi dâune violence excessive oĂč la mort est vue comme fictive ou un jeu. Câest la conclusion que lâon peut tirer du film Ă Ă©pisodes appelĂ© Scream.
Cela crĂ©Ă© une confusion entre la rĂ©alitĂ© et le virtuel, une dĂ©rive de la pensĂ©e qui fait chavirer lâintelligence humaine. DĂšs lors, lâimaginaire est devenu trĂšs fructueux : Robots tueurs, monstres, extraterrestres, zombies, fantĂŽmes, dragons, dinosaures, oiseaux et rats mutants, guerres nuclĂ©aires ou bactĂ©riologiques, guĂȘpes gĂ©antes qui sont fabriquĂ©s en studios et qui ont un impact certain sur les Ă©motions humaines et sur la vision du futur.
Depuis que les hommes font des recherches et ont accĂšs aux diffĂ©rents savoirs, beaucoup dâentre eux se lancent dans des prĂ©visions, car ils croient que ce monde aura une fin catastrophique, reprenant des images bibliques de lâApocalypse de lâApĂŽtre de Jean ou des prophĂ©ties annoncĂ©es par lâastrologue Nostradamus ou le cĂ©lĂšbre couturier Paco Rabanne.
A travers les siĂšcles de lâhistoire humaine, la fin du monde a Ă©tĂ© et reste toujours une prĂ©occupation constante de lâhomme. Dans cet article composĂ© en deux parties, nous allons voir diffĂ©rentes croyances et plusieurs scĂ©narios qui se sont succĂ©dĂ©s parmi les peuples et les nations prĂ©voyants une fin de lâhumanitĂ© et de la terre.
La premiĂšre partie contient diverses conceptions du futur : La fin du monde dans la mythologie grecque, Ă©gyptienne et nordique â La fin du monde selon le calendrier des Mayas â Les prophĂštes et les devins et les groupes sectaires Les scĂ©narios de fin du monde selon les scientifiques. La deuxiĂšme partie dĂ©crit la fin du monde selon les Ăcritures mettant lâaccent sur lâespĂ©rance chrĂ©tienne.
LA FIN DU MONDE SELON LA MYTHOLOGIE GRECQUE - Le mythe de la fin du monde dans la mythologie grecque Ă©voque lâhistoire du dĂ©luge de Deucalion Zeus se rend chez le roi Lycaon en Arcadie avec lâapparence dâun mendiant afin de tester la conduite de ce roi dont sa renommĂ©e Ă©tait de mĂ©priser les dieux. Lors dâun repas, les serviteurs du roi servent Ă Zeus de la chair humaine. Dans les MĂ©tamorphoses dâOvide, poĂšte latin, qui vĂ©cu Ă la naissance de lâempire romain, avait Ă©crit quâil sâagissait de la chair dâArcas, lâun des fils de Zeus.
Le maĂźtre de lâOlympe fut indignĂ© du comportement des hommes chez Lycaon, il convoqua les dieux pour leur expliquer son projet qui consiste de dĂ©truire lâhumanitĂ© toute entiĂšre. Il provoqua un dĂ©luge avec lâaide de son frĂšre PosĂ©idon le dieu des ocĂ©ans qui noya tous les hommes. Il y eut deux survivants de ce dĂ©luge Deucalion et Pyrrha qui repeuplĂšrent la terre engendrant ainsi une nouvelle race dâhommes.
LA FIN DU MONDE SELON LA MYTHOLOGIE ĂGYPTIENNE â Le mythe Ă©gyptien de la fin du monde est appelĂ© Le Noun, oĂč le monde et les dieux reviendront Ă lâĂ©tat de chaos liquide. Seuls Atoum et Osiris survivront Ă cette fin.
Quand le dĂ©funt arrive dans lâau-delĂ : Atoum lui explique : Tu es destinĂ© Ă vivre des millions dâannĂ©es. Pourtant, je dĂ©truirai tout ceâ que jâai crĂ©Ă©, ce pays redeviendra Ă lâĂ©tat de Noun, Ă lâĂ©tat de flot, Ă son premier Ă©tat. Je suis ce qui restera avec Osiris, quand je serai redevenu serpent.
Et ce que je serai, les hommes ne peuvent pas le connaĂźtre, les dieux ne peuvent pas le voir. Car je suis la totalitĂ© de ce qui est et ce qui nâest pas. (Extrait des Textes des Sarcophages, Traduction P. Barguet, editions du Cerf, collection « LittĂ©ratures anciennes du Proche Orient »,1986)
Dans la mythologie Ă©gyptienne, il existe dâautres rĂ©cits mythiques de destruction comme celui du dieu RĂȘ qui dĂ©chaĂźna sa colĂšre contre les hommes. Il envoya sa fille, la terrible dĂ©esse Hathor pour les dĂ©truire, mais avant quâelle anĂ©antisse toute lâhumanitĂ©, RĂȘ changea dâidĂ©e et dĂ©tourna sa fille de son but sauvant ainsi le reste de lâhumanitĂ©.
LA FIN DU MONDE SELON LA MYTHOLOGIE NORDIQUE â LâĂ©vĂšnement qui reprĂ©sente la fin du monde dans la mythologie nordique scandinave sâappelle le Ragnarök. Il se trouve relatĂ© dans lâEdda de Snorri Sturluson du XIIIĂšme siĂšcle. Le Ragnarök est la fin du monde qui se compose dâune succession dâĂ©vĂšnements dont le premier est nommĂ© Le Fimbulvetr, câest un hiver sans soleil dâune durĂ©e de trois longues annĂ©es.
Ensuite, il y a une grande bataille dans la plaine de Vigrid oĂč les dieux Asgard, Thor, Odin, Loki, Freyr et Heimdall ainsi que les gĂ©ants et la totalitĂ© des hommes sont tuĂ©s durant les combats. Puis, il arrive une succession de catastrophes naturelles qui submergent la terre appelĂ© Midgard.
Le Ragnarök est un rĂ©cit de la fin du monde, qui annonce aussi une renaissance, puisquâ aprĂšs les Ă©vĂšnements tragiques de la mort des dieux et des hommes et de la destruction de la terre par des inondations et des incendies, les dieux survivants Hod, Vildar et Baldr ainsi quâun couple humain Lif et Lifprasir, qui a aussi survĂ©cu et qui repeuplera le monde.
LA FIN DU MONDE SELON LE CALENDRIER DES MAYAS â Que penser des innombrables livres et sites Internet annonçant que le monde devait disparaĂźtre le 21 dĂ©cembre 2012 ? Certains prĂ©tendaient quâune planĂšte nommĂ©e Nibiru devait entrer en collision en dĂ©cembre 2012.
Cette thĂ©orie Ă©tait fondĂ©e sur des interprĂ©tations dâun ancien calendrier Maya, qui a pris fin en 2012. Convaincus par de telles prĂ©visions, certains ont construit des abris dans leur jardin ou bien ont rĂ©servĂ© une place dans des bunkers souterrains. Dâautres sont partis dans les montagnes pour Ă©chapper Ă dâĂ©ventuelles inondations.
DâaprĂšs le magazine Slate : Les frĂšres Böhm, des scientifiques allemands, ont publiĂ© dans la revue « Astronomische Nachrichten » des calculs qui situent la fin du calendrier maya en 2116. Les frĂšres Böhm nâĂ©taient pas les premiers Ă contester la date de 2012 de ce calendrier. Gerardo Aldana, de lâUniversitĂ© de Santa Barbara lâavait aussi remise en cause. Ses recherches visent Ă reconstituer les pratiques astronomiques des Mayas.
Mais le 21 dĂ©cembre 2012 est passĂ©, il nây a donc plus de suspense ni nâinquiĂ©tude au sujet de cette prophĂ©tie. La pierre de Tortuguero rĂ©vĂšle bien une fin, mais seulement la fin dâune pĂ©riode. En effet, les Mayas envisageaient le temps sous la forme dâune roue qui tourne sans cesse. Selon cette conception, nous serions parvenus Ă la fin dâun cycle, il ne sâagit donc pas de refermer le livre mais juste de tourner la page et recommencer une nouvelle Ăšre.
De nos jours, le calendrier nâest pas Ă©tabli pour faire des prĂ©dictions ou des prophĂ©ties, câest un moyen de repĂ©rage du temps qui passe. Un tel outil a Ă©tĂ© inventĂ© pour marquer et organiser le temps en dates, annĂ©es et jours. Lâobservation des phĂ©nomĂšnes pĂ©riodiques comme le retour des saisons ou le cycle lunaire ont servi de rĂ©fĂ©rences pour organiser la vie agricole, religieuse et sociale des peuples. Le calendrier utilisĂ© aujourdâhui par la majoritĂ© du monde est le calendrier grĂ©gorien.
LâĂ©tblissement dâun calendrier passe par une pĂ©riode de calculs effectuĂ©s Ă lâaide dâinstruments appelĂ©s les astrolabes qui permettent de dĂ©finir les mouvements des planĂštes et des Ă©toiles. Les civilisations ont fait preuve dâingĂ©niositĂ© pour inventer des cartesn des appareils et des machines pour lire le ciel. Les calendriers religieux sont tous Ă©tablis selon un mĂ©lange de phĂ©nomĂšnes astronomiques, mĂ©tĂ©orologiques, de rĂ©cits mythologiques, et de faits historiques propres aux religions qui ont conçu un calendrier.
LA FIN DU MONDE SELON LES PROPHĂTES ET DEVINS â Depuis le commencement des temps, il est apparu de nombreux prophĂštes et devins, mais celui qui a marquĂ© lâhistoire au dĂ©but de la Renaissance par ses Ă©tonnantes prĂ©dictions, câest Michel de Nostredame, qui est devenu le cĂ©lĂšbre Nostradamus (1503-1566), il vĂ©cu Ă Salon de Provence exerçant les fonctions dâapothicaire, dâastrologue et de poĂšte.
Il est Ă©galement lâauteur de quatrains dont certains cherchent Ă correler ses prĂ©dictions aux Ă©vĂšnements qui se dĂ©roulent dans leur temps. Câest ainsi que notre temps nâĂ©chappe pas aux terribles prĂ©dictions de Nostradamus, les prophĂ©ties de ce devin annoncent dĂ©sastres planĂ©taire et catastrophes. Le New York Post considĂšre que le moment est venu de connaĂźtre les cataclysmes qui nous attendent prochainement.
Depuis plus de 500 ans, certains ont Ă©tudiĂ© les quatrains de Nostradamus et ont interprĂ©tĂ© la mort du roi Henri II, le grand incendie de Londres, lâarrivĂ©e dâHitler au pouvoir, lâattentat du 11 septembre 2001, la pandĂ©mie de COVID 19 et dâautres prophĂ©ties.
Donc, la renommĂ©e du devin provençal nâest plus Ă faire, avec la publication de son ouvrage en 1555 Les prophĂ©ties il offre aux gĂ©nĂ©rations aprĂšs lui la possibilitĂ© de connaĂźtre les principaux Ă©vĂšnements de leur temps. Ses quatrains Ă©voqueraient aussi le rĂ©chauffement climatique et le cannibalisme Ă cause du pĂ©ril alimentaire.
Certains exĂ©gĂštes disent quâil a fixĂ© la fin du monde en lâan 3797. Ce sera le moment fatidique qui dĂ©terminera pour le monde si Nostradamus avait le gĂ©nie dâanticiper les Ă©vĂšnements ou si câĂ©tait un faux prophĂšte comme beaucoup dâautres dans lâhistoire des hommes et des peuples.
LA FIN DU MONDE SELON LES SECTES â De nos jours, parmi les nations, il existe une multitude de sectes ou de communautĂ©s religieuses qui ont Ă©laborĂ© des doctrines sur la fin du monde. Nous ne pouvons pas toutes les consulter dans cet article, mais nous allons parler de la sociĂ©tĂ© des « Ătudiants de la Bible » appelĂ©e plus communĂ©ment Les TĂ©moins de JĂ©hovah. L'origine de cette organisation remonte aux annĂ©es 1870, par Charles Taze Russel, il avait Ă©tĂ© influencĂ© par le prĂȘcheur adventiste Jonas Wendell.
Ensuite, il entra en contact avec les idées de George Storrs, qui devint l'un de ses principaux maßtres. Charles T.Russell reprit les doctrines annonçant la fin du monde : Le retour du Christ de façon invisible depuis 1874 , la destruction de toutes les institutions de ce monde, suivie de l'établissement du Royaume de Dieu prévu pour 1914
En 1879, il publie son journal Watch Tower (la tour de garde). Il prévoit Armageddon (fin du monde) pour 1918, mais meurt 2 ans avant. Avant 1975, les Témoins de Jéhovah avaient prophétisé plusieurs dates de la fin du monde notamment en 1878, en 1918, et encore en 1925 et la derniÚre fois a été en 1975.
AprĂšs le « flop prophĂ©tique » de 1975, les TĂ©moins de JĂ©hovah ont perdu plus de deux millions de fidĂšles dans le monde. Depuis cette date pendant laquelle la fin du monde nâarriva pas, ils se contentent dâaffirmer que la fin du monde est proche.
NĂ©anmoins, certains adeptes ont lâaudace dâavoir ajoutĂ© Ă leurs prophĂ©ties erronnĂ©es que cette fin a une implication uniquement spirituelle, câest-Ă -dire quâil proclame la fin du systĂšme mauvais et quâil sâagit de croire quâil est en cours de rĂ©alisation.
Le nombre de fois que cette organisation religieuse a prĂ©dit la fin du monde sans quâelle nâarrive rend lâinformateur perplexe, quand il constate encore le nombre dâadeptes aussi zĂ©lĂ©s et dĂ©vouĂ©s Ă des prophĂ©ties qui ne se sont pas accomplies dans le monde.
Combien de TĂ©moins de JĂ©hovah ont encore lâaudace de se dire « des experts de la Bible » ! DĂšs lors, ils devraient dâune part, consulter ce qui est Ă©crit concernant les prophĂštes qui annoncent des choses qui nâarrivent pas, et dâautre part, de sâexaminer eux-mĂȘmes pour faire preuve dâauthenticitĂ© et accepter la faussetĂ© de leurs doctrines prophĂ©tiques.
En effet, il est Ă©crit : « Peut-ĂȘtre diras-tu en ton cĆur : Comment connaĂźtrons-nous la parole que lâĂternel nâaura point dite ? Quand ce que dira le prophĂšte nâaura pas lieu et nâarrivera pas, ce sera une parole que lâĂternel nâaura point dite. Câest par audace que le prophĂšte lâaura dite : Nâaie pas peur de lui. » DeutĂ©ronome 18.21-22
LA FIN DU MONDE SELON LES SCIENTIFIQUES â La science cherche aussi Ă nous Ă©clairer sur la fin du monde, elle propose de nombreux scĂ©narios qui malgrĂ© leurs descriptions spectculaires et apocalyptiques restent comme les autres prĂ©visions citĂ©es prĂ©cĂ©demment des hypothĂšses. Voici quelques Ă©vĂšnements passĂ©s ou prĂ©sents qui font pressentir Ă la communautĂ© scientifique des dangers de lâĂ©quilibre de notre planĂšte et de lâavenir de lâhumanitĂ©.
LA TERRE EST-ELLE EN DANGER ? Les scientifiques avant de plus en plus de thĂ©ories. Lâune dâelles annonce que la croĂ»te terrestre va subir un bouleversement total qui dĂ©clenchera des tremblements de terre, tsunamis et Ă©ruptions volcaniques. Une autre thĂ©orie avance que les planĂštes vont sâaligner, provoquant ainsi un renforcement des vents polaires, qui ravageront la terre.
Une autre encore affirme que les pĂŽles magnĂ©tiques terrestres vont sâinverser et que lâhumanitĂ© pĂ©rira par le rayonnement solaire. Il y aussi celle qui montre lâĂ©vidence dâun rĂ©chauffement climatique par la fonte des glaciers et des banquises dans lâArctique et lâAntarctique.
DES ĂNORMES ĂRUPTIONS - Philippines 1991, le Pinatubo entre en Ă©ruption. Un immense nuage de cendres sâĂ©lĂšve Ă 30 km dâaltitude. Lorsquâelles retombent, les cendres sâentassent sur les cultures et sur les toits. Le bilan de cette catastrophe Ă©tait de 700 morts et 100.000 sans abri. Dans un lointain passĂ©, la terre a connu des super Ă©ruptions volcaniques. Sâil sâen produisait une aujourdâhui, elle serait dĂ©vastatrice produisant un changement climatique et une grande famine.
Ce que dit National GĂ©ographic : « Les volcans tuent les plantes et les animaux Ă des kilomĂštres Ă la ronde ; les volcans menacent dâextinction des espĂšces entiĂšres en provoquant des changements climatiques Ă lâĂ©chelle planĂ©taire »
CATACLYSME PAR DES ASTEROĂDES â En 1908, un homme Ă©tait sous un porche de la ville de Vanavara en SibĂ©rie, lorsquâune explosion le projette au sol. La chaleur est si intense quâil croit que sa chemise est en feu. Lâexplosion a eu lieu Ă 60 km de lĂ . CâĂ©tait un astĂ©roĂŻde de 35 mĂštres de diamĂštre et de 100.000 tonnes.
Sous lâeffet de la pression atmosphĂ©rique et de la chaleur, lâastĂ©roĂŻde sâest dĂ©sintĂ©grĂ©. LâĂ©nergie libĂ©rĂ©e par lâexplosion Ă©quivaut Ă 1000 fois la bombe dâHiroshima. Deux mille kilomĂštres carrĂ©s de forĂȘt sont rasĂ©s. Imaginons les dĂ©gĂąts causĂ©s par un astĂ©roĂŻde de plus grande taille : De gigantesques incendies et extinction de nombreuses espĂšces.
Que pense Chris Palma, maĂźtre de confĂ©rences en astronomie et astrophysique : « De tout temps, la terre a Ă©tĂ© bombardĂ©e par des comĂštes et des astĂ©roĂŻdes. Dans le passĂ©, les impacts Ă©taient plus frĂ©quents, mais il y en aura dâautres, reste Ă savoir quand »
BOULEVERSEMENT CLIMATIQUE - Selon des scientifiques, le rĂ©chauffement de la planĂšte, les conditions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes, la fonte des glaciers, la mort des rĂ©cifs coralliens et la disparition dâespĂšces animales sont les signes dâun changement climatique mondial. Beaucoup mettent en cause la combustion du charbon, du pĂ©trole et du gaz.
En brĂ»lant, ces Ă©nergies fossiles, usines et voitures rejettent une grande quantitĂ© de gaz carbonique dans lâatmosphĂšre. On conclut que ce gaz agit comme une serre, retenant la chaleur autour de la terre, provoquant une montĂ©e des tempĂ©ratures. Par ailleurs, la dĂ©forestation massive contribue Ă©galement au changement du climat, car les effets de serre dĂ©truisent les arbres qui absorbent une grande quantitĂ© de gaz carbonique.
Une publication scientifique « Penser Ă demain » a dit : « De nombreux scientifiques pensent que si le rĂ©chauffement climatique se poursuit au rythme actuel et que les Ă©missions de gaz carbonique ne sont pas rĂ©duites, la tempĂ©rature moyenne sur terre continuera dâaugmenter. Cela entraĂźnerait des changements mĂ©tĂ©orologiques encore plus violents et imprĂ©visibles, ainsi quâune Ă©lĂ©vation du niveau des mers et ocĂ©ans qui menacerait les littoraux oĂč vit une bonne partie de lâhumanitĂ©.
EXTINCTIONS DES INSECTES INDISPENSABLES â Ces cinq derniĂšres annĂ©es, les apiculteurs amĂ©ricains ont perdu 30% environ de leurs abeilles chaque annĂ©e en raison dâun phĂ©nomĂšne appelĂ© « syndrome dâeffondrement des colonies dâabeilles ». Il est caractĂ©risĂ© par la disparition subite et inexpliquĂ©e de colonies entiĂšres. Or ces insectes font plus que nous donner du miel, ils polonisent des cultures essentielles comme les vignes, les pommiers, le soja et le coton.
En rĂ©alitĂ©, lâĂ©quilibre de la nature dĂ©pend des abeilles, mais Ă©galement du phytoplancton. Sans lui, il nây aurait pas de poissons. Sans les vers de terre, qui aĂšrent le sol, nos rĂ©coltes ne seraient pas abondantes. Lâextinction de ces espĂšces entraĂźnerait pĂ©nuries et famines, pollution et destruction des milieux naturels et des Ă©cosystĂšmes ainsi que des Ă©meutes dans les populations du monde.
Propos des Nations Unies : « Chaque annĂ©e entre 18.000 et 55.000 espĂšces sâĂ©teignent. La cause : LâactivitĂ© humaine ».
LA GUERRE NUCLEAIRE â Triste rĂ©alitĂ© constatĂ©e en aoĂ»t 1945, une seule explosion nuclĂ©aire peut anĂ©antir une ville en un instant. Dâune puissance effroyable, une telle explosion dĂ©truit et tue par lâonde de choc, la chaleur et les radiations. Ces derniĂšres contaminent la nourriture et lâeau.
Une guerre nuclĂ©aire soulĂšverait des tonnes de poussiĂšre, ce qui bloquerait la lumiĂšre du soleil provoquant une chute de tempĂ©ratures. Les cultures et les animaux et les humains ne pourraient plus survivre. On compte aujourdâhui neuf puissances atomiques. Dâautres pays sont en train de dĂ©velopper leurs propres armes nuclĂ©aires.
Propos de lâunion des scientifiques responsables : « Les armes nuclĂ©aires restent la menace la plus grave et la plus immĂ©diate pour la civilisation humaine. Il existe encore quelques 25.000 tĂȘtes nuclĂ©aires dans le monde. Les terroristes finiront-ils par obtenir la bombe ?
DES EPIDEMIES ET ARMES BIOLOGIQUES â Au XIVĂšme siĂšcle, la peste noire a emportĂ© le tiers de la population dâEurope en deux ans. Entre 1918 et 1920, la grippe espagnole a fait au moins 50 millions de morts. Les moyens de transport de lâĂ©poque Ă©taient assez lents, la propagation de ces maladies Ă©tait relativement limitĂ©e.
Aujourdâhui, avec la croissance des villes et des voyages internationaux, ce genre de maladie gagne rapidement tous les pays du monde. Nous parlons uniquement des pandĂ©mies dites « naturelles », mais il y a aussi des travaux de recherches en laboratoire dans certains pays du monde manipulant des virus et pouvant fabriquer des armes biologiques mortelles.
Le centre de recherche sur les armes de destruction massive dĂ©clare : « Les maladies qui se dĂ©clarent dâelles-mĂȘmes restent une sĂ©rieuse menace biologique ; cependant, un ennemi armĂ© des germes de ces maladies, ou bien des germes synthĂ©tiques rĂ©sistants aux mĂ©dicaments et aux vaccins pourrait causer des catastrophes. »
Cependant, quand le nuclĂ©aire est lĂąchĂ© dans la nature, ou quand un virus infecte les humains, nous savons quâil ne fait pas de distinction entre les nations, et quâil serait risquĂ© pour quiconque de les utiliser comme une arme de combat.
LE MYTHE DE LâĂTERNEL RETOUR - Quand nous obse
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Teenage Mutant Ninja Turtles: Mutant Mayhem de cette semaine marque la septiĂšme sortie sur grand Ă©cran de Leonardo, Raphael, Donatello et Michelangelo, qui ne font jamais de pause â les hĂ©ros en demi-coque ont presque toujours eu une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision ou une bande dessinĂ©e gardant leur le pouvoir des tortues entre les films. Et malgrĂ© la quantitĂ©, TMNT a une propriĂ©tĂ© qui a un taux de rĂ©ussite dĂ©cent pour la qualitĂ© : Teenage Mutant Ninja Turtles des annĂ©es 1990 va bien plus fort que tout le monde ne s'y attendrait, la suite Secret of the Ooze est plus amusante caricaturale, TMNT entiĂšrement animĂ© de 2007 a ravivĂ© les sensations fortes sur un budget, et les Teenage Mutant Ninja Turtles produites par Michael Bay ont au moins clouĂ© le casting derriĂšre un CGI polarisant inspirĂ© de la capture de mouvement. Avec des notes Ă©levĂ©es grĂące Ă une Ă©quipe crĂ©ative Ă©toilĂ©e mais toujours passionnĂ©e, Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutant Mayhem devrait continuer Ă faire Ă©voluer la franchise dans la bonne direction. Voici la seule chose: aucune saga TMNT longue ou Ă©pisodique n'Ă©clipsera jamais la vision de The Onion sur Ninja Turtles en 2014. Aujourd'hui, chaque fois que la culture pop me rappelle les tortues, je pense Ă cette vidĂ©o. C'est une joie et une malĂ©diction. Une fois que vous voyez les images contenues dans la vidĂ©o ci-dessous - non, le film - il n'y a pas moyen de l'ignorer. Il y aura alors et maintenant. Michael Bay donne aux fans un aperçu des organes gĂ©nitaux hyper-rĂ©alistes CGI des Tortues Ninja est une Ćuvre de vĂ©ritable gĂ©nie de la comĂ©die. Sorti en juillet 2014, juste autour du Comic-Con de San Diego, Michael Bay de The Onion donne aux fans un aperçu des organes gĂ©nitaux CGI hyper-rĂ©alistes des Tortues Ninja Ă©tait une parodie parfaite des segments Entertainment Tonight ou Extra remplis d'Ă©loges jaillissants et de dossier de presse jargon. C'Ă©tait aussi une excuse pour les artistes de The Onion pour ajouter des pĂ©nis souples aux Tortues Ninja. "Tout ce que nous avons fait Ă©tait un titre qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© et sĂ©lectionnĂ©", explique le rĂ©alisateur JJ Shebesta, qui a gentiment rĂ©pondu Ă la ligne d'objet de mon e-mail "Question sur les organes gĂ©nitaux de la tortue de Michael Bay" avec un vĂ©ritable enthousiasme. "Ensuite, tout le groupe d'Ă©crivains, de producteurs et de rĂ©alisateurs a façonnĂ© le scĂ©nario et le produit final. [...] Nous Ă©tions sur le point de dire que c'Ă©tait trop stupide ou trop lĂ©ger au dĂ©but. Mais je sais que j'Ă©tais excitĂ© Ă ce sujet parce que j'ai toujours aimĂ© tout ce qui se prĂȘtait Ă ĂȘtre un spectacle de construction mondiale et super ludique. J'y suis arrivĂ©. Le produit fini est l'humour de la salle de bain Ă l'extrĂȘme et rĂ©alisĂ© avec des animations graphiques fluides. Les phallus CG verts ajoutĂ©s aux images des Teenage Mutant Ninja Turtles de Bay semblent trĂšs rĂ©els. La livraison de chaque ligne est prononcĂ©e avec une souche spĂ©cifique de battage mĂ©diatique banal qui est immĂ©diatement reconnaissable Ă quiconque a regardĂ© des featurettes produites en studio au cours des 20 derniĂšres annĂ©es. "Michael Bay Ă©tait trĂšs pratique pour un producteur", explique un faux artiste VFX dans la vidĂ©o. "DĂšs le premier jour, il a dit que ces tortues devaient ĂȘtre granuleuses avec des expressions faciales rĂ©alistes et des organes gĂ©nitaux veinĂ©s et texturĂ©s." "Je me souviens que nous avions un stagiaire talentueux qui faisait des rendus de dongs monstres et il ne pouvait pas croire que c'Ă©tait un travail que les gens font" Shebesta dit que l'oreille de l'Ă©quipe pour le jargon promotionnel de making-of est venue d'un amour dĂ©vot pour les promos de making-of â bien qu'il exploite peut-ĂȘtre le film TMNT finement conçu de Michael Bay pour rire, c'est aussi une lettre d'amour. Et tout le monde a acceptĂ© la mission de la pousser le plus loin possible. Shebesta se souvient que l'acteur qui jouait le journaliste de divertissement refusait d'utiliser un langage grossier scĂ©narisĂ© parce qu'il aurait percĂ© des trous dans la parodie rĂ©elle.
"Je pense que ne pas ĂȘtre frappĂ© dans le dialogue a aidĂ© Ă adoucir quelque chose qui Ă©tait dĂ©jĂ assez grossier", note-t-il. Alors que des montagnes de contenu se dĂ©versent sur Internet, il devient de plus en plus difficile de localiser l'or qui a Ă©tĂ© entiĂšrement produit pour Internet. L'Ăšre vidĂ©o de The Onion a toujours eu du mal Ă percer au mĂȘme degrĂ© que Funny or Die ou les chaĂźnes YouTube dirigĂ©es par des crĂ©ateurs, coincĂ©es Ă la recherche de plus gros poissons â saviez-vous qu'il y avait deux Ă©missions de tĂ©lĂ©vision Onion diffĂ©rentes sur IFC et Comedy Central? â ou tout simplement trop de niche, bizarre et sophistiquĂ© pour le public viral. MĂȘme les vidĂ©os qui ont explosĂ© (et Michael Bay donne aux fans un aperçu des organes gĂ©nitaux hyper-rĂ©alistes des Tortues Ninja en faisait partie) aujourd'hui n'ont plus leur place dans aucun canon de comĂ©die au-delĂ de vagues souvenirs de ceux qui pensent que "Twitter Ă©tait bon avant". â Mais ils devraient. Les vidĂ©os sont fantastiques. (Voir aussi: True Detective: Yellow King Theory.) Nous devrions revoir Michael Bay donne aux fans un aperçu des organes gĂ©nitaux CGI hyper-rĂ©alistes des tortues ninja chaque fois qu'une nouvelle chose Teenage Mutant Ninja Turtles se produit. L'Ă©quipe de The Onion devrait avoir l'Oscar du meilleur court mĂ©trage. Le schlong de l'Ă©pĂ©e en mĂ©tal hĂ©rissĂ© de Shredder ne devrait probablement pas ĂȘtre dans Mutant Mayhem 2 pour le bien-ĂȘtre des enfants, mais c'est quand mĂȘme un exploit. Alors que l'Ă©quipe vidĂ©o de The Onion est peut-ĂȘtre des hĂ©ros mĂ©connus d'une Ă©poque rĂ©volue de gaffes sur Internet, Shebesta dit que le quotidien rĂ©el Ă©tait une merveille dĂ©concertante oĂč tout pouvait arriver et arrivait. "Je me souviens que nous avions un stagiaire talentueux qui faisait des rendus de dongs monstres et il ne pouvait pas croire que c'Ă©tait un travail que les gens font", dit-il. «Nous ne pouvions pas non plus. C'Ă©tait une expĂ©rience commune Ă ce poste.
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Rentrer Ă la maison
Je ne veux pas croire que les personnes que j'admire le plus au monde autant hors et sous le masque sont devenues des monstres. Tous les gouvernements et mĂȘme le SHIELD sont tombĂ©s aux mains de tous les hĂ©ros de la terre et mĂȘme ceux venus d'ailleurs. Les Avengers, les mutants, les gardiens de la Galaxie ainsi que Captain Marvel et Doctor Strange. Le seul super-hĂ©ros qui n'est pas tombĂ© dans cette folie est Spider-Man, en l'occurrence moi votre fidĂšle serviteur, la gentille araignĂ©e du quartier. Et ils veulent que je retourne Ă la tour. Ils sont devenus fous quand ils ont appris mon mauvais traitements et que ma tante me nĂ©gligeait depuis la mort de mon oncle. Ils sont devenus ultra protecteur et j'avais besoin d'air. J'avais besoin de mon espace. Puisqu'ils Ă©taient toujours sur mon dos, j'ai dĂ©cidĂ© de fuir.
Je me cache dans mon ancien appartement du Queens. Ils ont tués ma tante et l'appartement m'est revenu. Monsieur Stark paye les factures pour que je puisse le garder et avoir au moins un point d'accroche lié à mon passé. Il m'a officiellement adopté. Il insiste pour que je l'appelle papa et les autres tontons et tatas. Autour de moi, ils agissent comme si de rien n'était, comme si tout est normal et qu'ils ne sont pas des tueurs au sang froid. Que nous sommes une grande famille unie malgré nos origines différentes.
J'entends des bruits de pas se rapprocher de ma position. Je rapproche mes genoux encore plus prĂšs de mon corps et cache ma tĂȘte. Je ne veux pas retourner Ă la tour. Je veux que tout redevienne comme avant. Je veux retrouver leur bon cĂŽtĂ©. Leur cĂŽtĂ© hĂ©roĂŻque. Pas une pĂąle copie d'eux mĂȘme.
« Petite araignée sort de ta cachette, nous voulons juste te ramener à la maison. J'entends Steve m'appeler
- Pete rejoins moi ! Je te promets qu'il ne t'arrivera rien. DĂ©clare Ă son tour Tony.
Moi non. Je sais que des innocents le payeront à ma place. J'espÚre que Ned n'aura rien. Trop absorbé dans mes pensées, je ne remarque pas le changement brutal de température. J'ai froid. Je commence à m'endormir, mon corps ne supporte pas le froid. Ils le savent. C'est la seule faiblesse qu'ils utilisent quand je les fuis. Ma respiration calme et silencieuse s'accélÚre et devient bruyante.
- Il se cachait ici notre petit Peter. Maintenant que nous t'avons retrouvé, tu nous quittera plus.
Je veux protester mon corps pense autrement. J'ai froid et je m'endors dans les bras de Tony. J'étais trop épuisée par les derniÚres heures écoulées ainsi que le froid. Il me serre dans ses bras et fini par me déposer sur une surface confortable, sûrement un des canapés du jet de Tony.
Il dépose une couverture chauffante sur moi. Je m'enroule dedans. Je sens Tony jouer avec mes cheveux.
Quand je me réveille aprÚs que mon corps se soit assez réchauffé. Je remarque que je suis de retour dans ma chambre à Malibu. Je me lÚve et me dirige vers ma porte. J'essaie de l'ouvrir en vain.
- FRIDAY peux-tu ouvrir ma porte s'il te plaĂźt ?
- Désolé maßtre Stark mais cela ne sera pas possible
- Pourquoi ?
- Je t'ai enlevĂ© des commandes pour tout ce qui est des dĂ©placement Ă Malibu ou Ă la tour oĂč Ă toute autre installation Stark. Jusqu'Ă ce que je sois sĂ»re que tu ne tente pas une autre fugue Pete. Je suis dĂ©solĂ©e mais cela restera ainsi. Tu pourras sortir de ta chambre juste pour les repas, les soirĂ©es jeux et cinĂ©ma et l'un de nous t'accompagnera. Tu ne seras plus seul. Aussi, tes pouvoirs sont bloquĂ©s pour un temps dĂ©fini ceci pour ta protection. Je suis lĂ pour venir te chercher pour le dĂźner. je lĂšve les yeux et vois Tony adossĂ© Ă l'embrasure de ma porte
- Je n'ai pas faim. Je réponds.
- Pete ne teste pas ma patience. Nous n'avions commis aucun dégùts pour l'instant. Si tu veux jouer les rebelles il n'y a aucun soucis. Je crois qu'une école aura besoin d'une nouvelle construction et de nouveaux élÚves ainsi qu'un corps enseignant dans trÚs peu de temps.
- S'il te plaĂźt ne fais pas ça, je le supplie. Je ne veux pas ĂȘtre encore une fois la raison pour laquelle des innocents meurt. Je n'ai tuĂ© personnes directement mais indirectement oui et ça me rend malade. Peter rĂ©flĂ©chi et donne lui une rĂ©ponse qui le satisfera. Je fera tout ce que tu veux. S'il te plaĂźt ne leur fait rien. Je j'implore. Je n'aime pas cet Ă©tat de faiblesse. Je n'ai pas le choix si je veux les protĂ©ger.
- Tout ce que je veux ! Cela est une proposition trĂšs allĂ©chante que tu me fais bambino. Tout ce que je veux que tu fasse Peter c'est que tu arrĂȘtes de nous repousser. Nous sommes une famille et ton rejet nous fais souffrir. Ă part cela tu viens manger avec nous et tu assistera Ă tous nos repas en famille et tu participera Ă toutes les soirĂ©es. Si l'un de nous veut passer du temps avec toi tu acceptera. Tu auras un bon comportement et aucun gros mots ou injure ne doit sortir de ta bouche et la rĂšgle la plus importante tu m'appelles papa et les autres tontons et tatas et si tu enfreint une seule de ses rĂšgle Pete, cela ne sera pas que l'Ă©cole qui sera dĂ©truite mais tout le Queens y compris l'appartement. Je l'ai gardĂ© juste pour te faire plaisir et te prouver que nous tenons Ă toi. Si tu continues Ă ĂȘtre aussi irrespectueux et ingrat, je n'aurai pas le choix. Si aucun d'entre nous ne te donne de leçon tu n'apprendra rien et tu ne changera pas. Maintenant change toi et je t'attends pour le repas.
- Bien... papa.
- Bon garçon. Il embrasse mon front et se retourne pour que je change de tenue.
Je me change rapidement ne voulant m'attirer plus de problÚme et qu'ils changent d'avis. Toutes les rÚgles sont simples à faire, je ne sais pas si je pourrai les respecter trÚs longtemps. Je sais qu'is cherchent à ce que je craque. S'ils détruisent le Queens, ils n'auront plus de levier sur moi mais j'aurais tout perdu. Je refuse de perdre mes derniÚres attaches. Je ferai de mon mieux pour les satisfaires.
- Viens Peter maintenant que tu es prĂȘts nous allons pouvoir manger. Il y aura ce soir juste Steve et Bucky. Demain Bruce nous rejoint. Le reste des Avengers sont en mission et seront lĂ dans les jours Ă venir. Le reste des hĂ©ros sont restĂ© Ă la tour pour surveiller la ville et s'assurer qu'il n'y a aucun dĂ©bordement.
Je le suis docilement. Je l'Ă©coute d'une oreille et acquises de temps Ă autre. Durant le repas je reste silencieux et les Ă©coutent parler. J'espĂšre que le repas sera vite fini pour que je puisse retourner dans ma chambre et ĂȘtre seul. Je ne suis pas prĂȘt Ă leur faire face. Malheureusement pour moi, cela ne s'est pas rĂ©ellement dĂ©roulĂ© comme je l'aurai voulu. Ce soir, ils ont dĂ©cidĂ© de faire une soirĂ©e cinĂ©ma et nous allons regarder le premier Ă©pisode de Star Wars. MĂȘme si j'adore cette saga, je m'endors rapidement sur Tony. Ces derniers jours m'ont Ă©puisĂ©s et je me suis pas remis totalement du froid. Ă ce moment-lĂ , j'ai l'impression de revenir avant tout ce qui s'est passĂ© depuis Extremis. J'Ă©tais bien. Je ne veux plus bouger et je souhaite que le moment prĂ©sent reste une Ă©ternitĂ©.Je sens qu'il me porte et quelque minutes plus tard, il me dĂ©pose dans mon lit.
- Buona notte Tesoro
- Nuit papa... Je marmonne.
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- Comment va-t-il ?
- Il va bien, je pense juste épuisé de son escapade. Demain ça ira mieux et nous pourrons tous passer la journée ensemble. Pour l'instant, nous allons rien faire pour sa fugue. Je lui ai injecté une solution pour annuler ses pouvoirs pour quelques jours. En échange qu'il n'y a aucunes conséquences, il nous écoutes, il passe du temps avec nous sans se plaindre, aucune objection et injure de sa part. Et il doit m'appeler papa et vous tontons. à la moindre infraction, le Queens disparaßtra d'un claquement de doigt.
- Ce n'Ă©tait pas que son Ă©cole ?
- Si mais nous savons trĂšs bien qu'il ne supporte pas que des innocents soient tuĂ©s. Jusqu'Ă ce que nous soyons sĂ»r qu'il n'y a pas d'autres fugue et qu'il nous accepte, la menace planera au-dessus de sa tĂȘte. J'espĂšre de cette façon, il restera calme et ne tentera rien ! Nous le connaissons tous et il peut agir de temps en temps sur un coup de tĂȘte.
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Bonne et heureuse année... (Tu parles !)
 Pour 2022, il est facile de faire des vĆux pour ceux qu'on aime (et les autres) : il suffit de dire ''Que tout soit diffĂ©rent'' ! Par exemple, pour la premiĂšre fois de ma vie (je souhaite que ce soit la derniĂšre, car ''une fois'', c'est dĂ©jĂ dix de trop !) j'ai Ă©tĂ© d'accord  deux secondes avec le prĂ©tentieux Bernard-Henri LĂ©vy ! Ce roi du bluff a en effet commis un Tweet que j'aurais presque pu signer : ''Rappeler sans se lasser que plus on teste, plus on trouve, que Omicron est plus contagieux mais moins meurtrier, quâun virus mutant, en cherchant nos failles immunitaires, sâaffaiblit, bref que lâactuel climat de psychose est absurde et suicidaire''. Ca, câest emmerdant !
Il ne fait pas de doute que la proximité de l'élection présidentielle pollue au-delà du possible tout ce qui se fait, se pense, s'omet, se dit, se ment, s'écrit, ou se passe en France. Des stratÚges de la comm' ont intellectualisé qu'une victoire de Macron en avril 2022 passait par une inquiétude quasiment pathologique de la totalité du corps électoral (et aussi des enfants, des vieillards, des malades et des intransportables), accompagné, paradoxalement, par un message inverse : ''Big Brother est là . Fais dodo, Colas, mon petit frÚre... Papa Macron et Tonton Caspiéx veillent sur toi, car ils t'aiment, eux, contrairement aux méchants qui voudraient te faire croire que tout ne va pas juste comme il faut pour toi... La preuve ? Leur seul programme de fin de quinquennat est d'emmerder ceux qui ne pensent pas comme eux !''. Qu'on soit vacciné ou pas, ils ne manquent pas d'air, à défaut de faire ce qu'il aurait fallu !
Des dĂ©clarations comme celle-lĂ , dignes de concours de ''bĂȘtisiers'', s'enchaĂźnent, Ă un rythme si rapide qu'on a du mal Ă les suivre. Le florilĂšge est encyclopĂ©dique, et le ''prix Citron'' (jusque lĂ annuel), va devoir ĂȘtre administrĂ© tous les 3 mois (en attendant plus souvent encore, exactement comme le vaccin). Outre le ââtrĂšs envie du PrĂ©sident dâemmerder les françaisââ dĂ©jĂ citĂ© et qui doit rester inoubliĂ©, on a eu, aussi, le ''PM'', Jean CaspiĂ©x, dĂ©jĂ citĂ© aussi, qui a osĂ© profĂ©rer le 27 dĂ©cembre (en faisant ''non'' de la tĂȘte, comme s'il voulait nous faire comprendre qu'il ne croit pas un mot de ce qu'il raconte. Qu'il se rassure : nous non plus !) : ''Le peuple le plus vaccinĂ© du monde (NDLR : ça, c'est nous ! Cocoricoo !) doit comprendre que des mesures restrictives et contraignantes sont impĂ©ratives''. Comprenne qui peut !
La fin de 2021 a Ă©tĂ© riche comme trĂšs rarement. Au hasard (il y en a vraiment trop !) : ''Moi je ne vois pas de problĂšme avec lâimmigration en France'' a dĂ©clarĂ© sans rire l'inĂ©narrable Ă©cofĂ©ministe-inclusivement-woke Sandrine Rousseau, qui est trĂšs favorable Ă l'accueil-par-systĂšme des rĂ©fugiĂ©s afghans (pas chez elle, bien sĂ»r, malgrĂ© son envie ! Mais chez vous, c'est trĂšs bien !) : ''Si vraiment  des personnes sont de potentiels terroristes, ce nâest pas parce quâils restent en Afghanistan quâils sont moins dangereux, en vrai (sic !). Quelque part, les avoir en France, cela nous permet de les surveiller''. Ben voyons, comme dit Zemmour ! âSuffisait d'y penser !
Et puisqu'on est dans les perles que la gauche Ă©rige en Ćuvres-dard, on ne peut pas passer Ă cĂŽtĂ© d'une des meilleures galĂ©jades du Marseillais de Tanger, Jean-Luc MelenchĂłn, le 5 dĂ©cembre dernier, Ă la DĂ©fense : ''Il y a ceux qui fichent la grande peur en parlant du grand remplacement [âŠ] il y a ceux qui font le grand dĂ©mantĂšlement [âŠ] et puis il y a nous : le grand changement''. La question suivante est, Ă©videmment : est-il aveugle ou con ? Et la rĂ©ponse est : il se fout simplement de notre gueule... Mais il se dĂ©clare Ă la gauche de la gauche, et ça, ça change tout : Quand on est dans ce camp, on a tous les droits, d'aprĂšs notre ''bĂȘtisentzia'' !
En parallĂšle Ă cette pression violente et permanente du lobby ''progressiste'' qui voudrait nous faire croire que le seul problĂšme qui se pose Ă la France, aujourd'hui et pour l'Ă©ternitĂ©, ce serait cette maudite pandĂ©mie dont la taille rĂ©elle est une fraction de ce que les forces ennemies de toute humanitĂ© (NB : c'est une autre dĂ©finition des ''progressistes'' !) tentent de nous faire croire depuis deux ans et plus, il se rĂ©pand actuellement dans le corps de la Nation une mauvaise idĂ©ologie qui cherche Ă faire croire que  lâhomme ne serait ni un animal social ni un animal dotĂ© d'un esprit, mais un animal migrant. Devant les sommes et des efforts qui sont dĂ©pensĂ©es  par le lobby immigrationniste pour donner droit de CitĂ© Ă des idĂ©es complĂštement loufoques, il est urgent de repenser le fait migratoire pour sortir de lâidĂ©ologie migratoire telle que dĂ©finie par Sartre, qui avait dĂ©jĂ tout faux de son vivant et qui est Ă classer, mort,  parmi les pires catastrophes de tous les temps...
Le 26 dĂ©cembre dernier, comme pour refermer une annĂ©e qui ne laissera aucun bon souvenir, elle non plus, le cardinal Sarah, interrogĂ© par Sonia Mabrouk sur Europe 1, a parlĂ© librement de la crise migratoire qui secoue l'Europe jusque dans ses fondements, et plus encore dans son ''devenir''. Pour cet Africain lumineux, intelligence hors-pair et homme de rĂ©flexion dont chaque ouvrage jaillit comme une source fraĂźche dans notre univers devenu depuis peu si terne et si dĂ©sespĂ©rĂ©, ''la venue de foules de migrants sur le vieux continent est un drame pour l'humanitĂ© prĂ©sente et Ă venir : pour les migrants eux-mĂȘmes, pour leurs pays dâorigine privĂ©s de talents... pour les nations, qui ne peuvent en aucun cas faire face Ă de tels grands nombres et ne peuvent que sâĂ©crouler, entraĂźnant les causes (les migrants) dans les consĂ©quences (leur effondrement)... et bien sĂ»r pour les populations autochtones, rĂ©duites Ă n'ĂȘtre plus ''chez elles, chez elles'' ! Sans commentaire.
Une annĂ©e vient de ''tirer sa rĂ©vĂ©rence''. Une nouvelle annĂ©e se prĂ©sente devant nous, thĂ©oriquement riche des espĂ©rances que, contre toute sagesse, l'humanitĂ© continue de privilĂ©gier, ''comme au bon vieux temps oĂč l'espoir Ă©tait encore une possibilitĂ©''.  Or, tout ce qui est arrivĂ© en 2021, les choses vraies comme les mensonges fabriquĂ©s de toute piĂšce, induit une seule conclusion : le seul vĂ©ritable dĂ©fi , le seul ''sujet'', la seule menace de l'Ă©lection de 2022 (et de la campagne qui va la prĂ©cĂ©der), n'est pas la pandĂ©mie, qui n'est qu'une grande manĆuvre (rĂ©ussie) de diversion... Est-ce l'immigration incontrĂŽlĂ©e ? L'inflation revenue ? Les menaces de guerre ? Le progressisme sociĂ©tal, ravageur ? L'avenir le dira...
Des forces mauvaises semblent en marche pour nous faire trembler devant soit des fantĂŽmes (l'Ă©cologie mal comprise et dĂ©voyĂ©e), soit des Ă©pouvantails (les ''vagues'' successives... les ''variants'' grecs ou pas... les ''vaccins'' tous les 3 mois puis tous les mois, etc... les masques poreux obligatoires en haut des sommets des Alpes... ou les coups de coude pour dire ''bonjour''...), et aussi pour nous faire oublier les vrais ennemis de toute humanitĂ© que sont le progressisme rĂ©trograde, le fĂ©minisme anti-fĂ©ministe, l'inclusivitĂ© qui exclut, le nĂ©o-racisme inversĂ©, inverti ou invertĂ©brĂ©, l'Ă©migration politique, la ''cancer-Kultur'' (orthographe dĂ©posĂ©e !), et mĂȘme le droit que s'octroie ''le PrĂ©sident de tous les français'' d'entrer en guerre contre ceux qui, selon toute logique, ne voteront jamais pour ses idĂ©es mortifĂšres. MalgrĂ© toutes ces apocalypses inventĂ©es et fabriquĂ©es... mais rĂ©elles dans leur irrĂ©alitĂ© et auxquelles beaucoup croient, je vous souhaite, du fond du cĆur, une trĂšs belle et bonne annĂ©e, remplie de joie, de lumiĂšre et de paix. âET PAX IN TERRA HOMINIBUS BONAE VOLUNTATISââ (Et paix sur la Terre aux hommes de bonne volontĂ©...).
H-Cl.
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Elle annihile le vortex ,exempte les femmes des corvĂ©es.Â
Elle jaillit des danses du ventre des planĂštes osĂ©es.Â
Flamme Rouge !Ă Flamme Rouge .
Elle tue comme elle fait naĂźtre et Ă travers les fenĂȘtres de l'Ăąme elle ose ĂȘtre ,sans masque flasque et flaques d'or hypocrites.
Elle se bariole de coma Ă©thĂ©rique ,explose et s'arrose de Vin de Veines et de Matin aux haleines embrasĂ©es.Â
Elle arme le vide d'espoir et de dĂ©cors diaprĂ©s par son Rouge criard de rĂ©sistance .C'est le cri du Sang des Femmes et de celui de Dieu .C'est l'Ă©toile qui chante dans les toiles ardentes de l'amour ou l'on peint la fusion entre le cosmos et la terre .C'est l'accouchement des estuaires de la naissance ,hors d'une vulve qui donne la vie et la mort .C'est le cri des chamanes ,des autochtones,le contraste du Jaune qui hurle de sa lumiĂšre extasiĂ©e. C'est le crĂ©pitement du Christ ,des utopies en fil de soi-mĂȘme devant la mystĂšre musicale du mystique .C'est le tout et le rien qui ensemble abolissent le nĂ©ant. C'est le cri de joie ou de rage de l'enfant devant sa sucette.C'est le cri de la Flamme Orange et Rouge qui fait pleurer le ventre de mon Ăąme et danser de son Feu qui brĂ»le en moi-mĂȘme. C'est le cri d'une utopie Rouge et d'un simple poĂšme qui n'est rien devant la splendeur chaotique de l'Ă©ternitĂ© semĂ©e par un souffle incompris mais qui ose ĂȘtre soi-mĂȘme et ĂŽ grand jamais ne se renie .Car la poĂ©sie est Rouge car elle est ce qui pleure, hurle et chante dans mes veines tremblantes et le battement de mon cĆur est une danse de rimes transcendantes qui me hantent du plus beau des cris.
NĂ©buleuse
Je n'ai aucune animositĂ© contre ceux qu'on appele gueux,ceux qui demandent du feu Ă©mĂ©chĂ©,perchĂ© et estropiĂ© Ă desÂ
inconnus pleins de haine nu prenant la fuite devant ces marginaux inopinĂ©s.Â
Je n'ai pas peur de ce qui ont les pieds froissĂ©s,pelĂ©s ,pleins de verrues de rues ni de ceux et celles dont la drogue hante avec leur regards dĂ©mentiels.Â
Je vois des humains avec des veines ,peut importe leur haleine et leur haine tout en dĂ©clamant Ă cette France rance attachĂ© Ă son souffle moralisateur plein de rancĆur aigrie que chaque peau Ă un prix sans valeur car elle unique .
Frapper quelqun en hurlant .
Lui cracher dessus .
Se mettre nu dans une ruelle sombre Ă 3 heure du matin.
Se prostituer,tuer pour survivreÂ
Ătre dans une situation immensĂ©ment inattendue face Ă des inconnus qui vous jugent de leur mĂ©pris distordue.Â
Ătre mal habillĂ© ou vĂȘtue bizarrementÂ
Trembler ,suer ,puer,creverÂ
Dans un monde oĂč ces humains sont Ă tort considĂ©rĂ©s comme des dĂ©chets malade par les grand capitaux,l'oligarchie, le monde des banques et de la normalisation pathologique des ĂȘtres ils et elle ne sont justement que les symptĂŽmes de la maladie qu'est l'organisation d'un systĂšme .
Dans un monde oĂč l'on ne choisis pas de naĂźtre une parties des foules humaines n'ayant dĂ©jĂ pas appuyer sur un bouton pour exister subissent la prĂ©caritĂ© ou mĂȘme l'extrĂȘme pauvretĂ©,l'oppression de l'institution psychiatrique, les viols, la rue ,le harcĂšlement ,l'incapacitĂ© Ă s'intĂ©grer en plus de la culpabilisation .
J'affirme donc que je conchie ouvertement les diktats moralisateur de cette pseudo politesse de la biensĂ©ance et le respect des mĆurs sociaux et de la lois car un animal flatule quand il en a envie et un sans abris par exemple est rangĂ© au statut de bĂȘte sauvage quand celles ci pour parler d'un autre sujet ne sont d'ailleurs mĂȘme pas respectĂ©es.Â
La politesse ,les rĂšgles sociales et le savoir vivre toujours cordial pleins de codes imprimĂ©s sont des privilĂšges.Â
Parfois si il vous arrive de frapper quelqun lĂ maintenant et que vous ĂȘtes en larmes ,en sang et plein de pulsion de suicide avec une seringue de drogue ou un couteau dans la poche vous le regrettez forcĂ©ment Ă un moment donnĂ© ou si vous ne le regrettez pas c'est que vous n'avez pas le temps ou mĂȘme pas le privilĂšge d'une vie assez saine et sĂ»re pour le regretter mĂȘme si c'est mal.
Mais au final oĂč est le bien et le mal ?
Un escroc dont les pulsions libidineuses d'argent coulent Ă la flot sera applaudit dans les couloirs du gouvernement.
Il aura le privilÚge social de décider d'avoir des regrets ou pas.
Il aura le privilÚge entier de rendre l'argent,de présenter ses excuses et de se rendre au commissariat de sa ville le plus proche.
La beautĂ© hypocrite des privilĂšges rend les classes dominantes plus attendrissantes tandis que la laideur pourtant vĂ©ritable et splendide des opprimĂ©s les rend encore plus dĂ©testables.Â
Je clame et acclame alors ces quelques idées .
JĂ©sus par exemple est un rĂ©volutionnaire qui etiat bien plus loin qu'Ă une simple idĂ©ologie de gauche et mĂ©prise vos Ă©glises bien Ă droite oĂč la prĂ©ciositĂ© d'une vie humaine ne se compte que dans le ventre d'une bourgeoise hĂ©tĂ©rosexuelle du 16 Ăšme .
N'oubliez pas que le Christ pourrait ĂȘtre un migrant homosexuel incompris,artiste et marginal qui reviens Ă nous .
Je voudrais dire Ă©galement que ce n'est pas la Noirceur de vos idĂ©es racistes qui Ă©claircira les peaux et les lumiĂšres car la plus belle des lumiĂšres est Rouge comme le sang des Ă©galitĂ©s et la peau est le chant d'un pays qu'il est impossible de changer.Â
Mon dĂ©sir est aussi bien sur d'exprimer qu'un mĂ©dicament puissant ,une injection dans les fesses d'un patient dĂ©shabillĂ© de force et parfois mĂȘme attachĂ© ne nous guĂ©rira pas et si il ne nous tue pas par miracle il nous rendra peut-ĂȘtre encore plus puissant pour vous cracher Ă la gueule les quantitĂ©s de gĂ©lules d'industrie pharmaceutique que vous nous restreignez Ă prendre pour nous forcer Ă moins penser ,courir,chanter ,danser et vivre tout simplement .
L'Humain Ă le droit d'exister .
Les marginaux,les fous et folles,les pauvres et les putes font partie du paysage et de la diversitĂ©.Â
Vouloir les retirer de notre paysage c'est le crime de dĂ©placer des vies entiĂšres,de les tuer ou de leur enlever leur maisons ,leur ĂȘtres ,leur enfants,leur vies ,leur espoir .
C'est un crime pourtant bien tolĂ©rĂ© et cela ne changera rien pour vous apart votre petit caprice de vouloir voir des gens tout beaux et belles ,tout propres ,habillĂ©s normalement ,se comportant normalement, sans hurler ,pleurer,parler trop fort ou ĂȘtre dans une situation inattendue .
Ces gens voudraient un petit paradis Sims ou bisounours de gens bien habillĂ©s et bien travailleurs dans leur petite playmobiles bien rangĂ©s.Â
Nous voulons juste un monde dans lequel la folie serait considéré comme un symptÎme d'un monde malade et pas l'inverse,pas un monde parfait non.
Justement nous voulons un monde oĂč nous acceptons et logeons les bancals,les fous et folles belles ou laides ,les Ă©tranges,les nĂ©vrosĂ©s,les gens qui crient,puent ,parlent fort et dĂ©rangent,pas un monde parfait et rose ou nous les Ă©liminons pour se croire dans un monde de fĂ©e alors que derriĂšre le pĂ©riphĂ©rique se cache l'immondice des monstres fĂȘlĂ©s et dystopique.
NĂ©buleuseÂ
J'ai vu les coquelicots étranglés dans la prairie sanglante
Sous le ciel couleur mangue ,dans leur priĂšres dansantesÂ
Transformer la souffrance et les angles en fleur transcendantesÂ
J'ai vu le volcan respirerÂ
J'ai vu le mutant résister
J'ai Ă©couter le sang malsain et sa symphonie des enferÂ
Devenir un saint aux colliers d'Ă©therÂ
J'ai vu le mal dans le bien qui tentait d'apprivoiser sa flamme pour atteindre le chaos divinÂ
J'ai regardé dans les yeux le vice du monstre qui voulait attraper Dieu
Dans la folie qui tentait d'ĂȘtre jolieÂ
Dans le cri qui essayait d'ĂȘtre polieÂ
Dans la sainte souffrance de la pĂ©cheresse divineÂ
Et sa danse enfreinte dĂ©robant sa poitrineÂ
Son cĆur d'Ă©pines cachait une praline
Dans la prairie aux fleurs d'aubĂ©pineÂ
L'Ătre mĂ©rite le pardon
Les Femme doivent saigner sans honte
Les Flammes doivent rïżœïżœgner sans fonteÂ
L'eau doit elle-mĂȘme s'y baignerÂ
Les ùmes folles sont les prophétesse de l'Art qui combattent le vide à travers le vice et le monstre dans la double face de leur cri de sainte pudique ,aussi violente et sensible qu'un volcan.
Celui qui rougit de timidité et de rage ,se cachant les seins en montrant son ùme ou l'inverse .
Le cri de l'averse qui tombe Ă l'envers,de la terre jusqu'au cielÂ
Le cri de l'Ă©ther dans un simple verre ,le souffle existentiel dans une simple poubelleÂ
Le premier Cri qui est oxymore
Car en criant son corps on veux faire fuire celle que l'on appele Mort ,qui est pourtant et enfaites la premiĂšre VieÂ
Sous le crĂ©pitement de la PoĂ©sie ,enfant de l'AuroreÂ
Â
NĂ©buleuseÂ
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Un crossover de fou qui sâannonce. Dans le coin gauche, les cĂ©lĂšbres tortues ninja mutantes. Dans le coin droit, les Power Rangers, hĂ©ros aux pyjamas de couleurs diffĂ©rentes. Il y a quelques annĂ©es, je nâaurais pas cru au succĂšs de ce crossover, mais entre le succĂšs des Batman/TMNT et le fait que la sĂ©rie Power Rangers de Kyle Higgins mâait donnĂ© de lâintĂ©rĂȘt pour cette franchise (ce qui nâĂ©tait pas gagnĂ© Ă la base) ... Du coup, jâai envie de croire en ce crossover. Le dessin est de Dan Mora, lâexcellent dessinateur de Klaus.
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numérique et promesse de salut face aux souffrances de la matiÚre
(@eunpyon sur twitter)
      âCâest quand le fantĂŽme devient rĂ©el que le rĂ©el devient fantomatique. » affirme GĂŒnther Andrews suite Ă la dĂ©mocratisation de la tĂ©lĂ©vision, sur un ton trahissant son inquiĂ©tude. La crainte de voir les illusions, les ombres de la « caverne » mettre en Ă©chec le monde rĂ©el nâest pas rĂ©cente, simple rĂ©alisation de lâanalogie prophĂ©tique de Platon. Aujourdâhui, plus que jamais concentrĂ©e sur la santĂ©, la sĂ©curitĂ© physique et le bien-ĂȘtre matĂ©riel, la sociĂ©tĂ© moderne est pourtant lâhĂ©ritiĂšre des religions monothĂ©istes, qui condamnent les plaisirs de la chair au profit de la pensĂ©e. Avant mĂȘme lâĂšre du virtuel gĂ©nĂ©ralisĂ© par le numĂ©rique, lâidĂ©al religieux dĂ©matĂ©rialisait lâhomme et concrĂ©tisait lâesprit. Ce que propose le numĂ©rique apparait alors comme un prolongement de cette aspiration Ă la transcendance. En modifiant le monde, en le virtualisant â et donc, en laissant la place Ă lâimage -, il offre un nouvel espoir de salut : celui dâune libertĂ© individuelle quasi-inarrĂȘtable. Mais pour lâatteindre, il semble exiger que lâon utilise la technologie matĂ©rielle qui permettrait satisfaction de cet idĂ©al.Â
Cette exigence dâune sociĂ©tĂ© numĂ©risĂ©e marchant au rythme des uns et des zĂ©ros (dans laquelle nos donnĂ©es devient monnaie dâĂ©change, car rien nâest gratuit dans le capitalisme, et les applications qui prĂ©tendent lâĂȘtre font juste payer autrement) est-elle symptomatique dâune descente vers la « caverne » de Platon, ou est-elle une simple avancĂ©e (naturelle ?) dans lâĂ©volution, lâĂȘtre humain sâaffranchissant des contraintes matĂ©rielles ? Tout est fait pour que le rapport entretenu Ă la matiĂšre soit rendu confortable dans la sociĂ©tĂ© de consommation capitaliste Ă lâĂšre du numĂ©rique. Pourtant, ce mĂȘme numĂ©rique dernier semble tendre Ă rendre la matiĂšre obsolĂšte. Câest bien les avancĂ©es technologiques qui, malgrĂ© tout, donnent Ă lâHomme une nouvelle vocation promĂ©thĂ©enne Ă se dĂ©passer par les moyens matĂ©riels.
      Quand Aldous Huxley Ă©crit Brave New World (Le meilleur des mondes en version française), il imagine une sociĂ©tĂ© future « apaisĂ©e » par lâabsence totale de troubles du corps, pourtant utilisĂ© Ă outrance dans les pratiques sociales (sexualitĂ© banalisĂ©e dĂšs lâenfance, presque vue comme une convention puĂ©rile, orgiesâŠ). Ce plaisir quasi-permanent serait rendu possible par lâexistence dâune drogue, le soma, qui endormirait lâesprit et laisserait libre cours aux dĂ©sirs de la chair. Cette Ćuvre intemporelle fait Ă©cho dans la sociĂ©tĂ© de consommation actuelle : le confort est Ă©rigĂ© comme valeur suprĂȘme, les produits alimentaires les plus accessibles sont industriels et addictifs, et les consommateurs en sont victimes et non coupables pour la plupart.
Selon Michel Serres, auteur de Petite Poucette : la gĂ©nĂ©ration mutante, ce nâest ni un progrĂšs ni une catastrophe, mais simplement la consĂ©quence du traumatisme dâun monde qui ne veut plus connaitre la souffrance, tendance exacerbĂ©e par les brutalitĂ©s du XXe SiĂšcle. (Pourtant, yâa-t-on mis fin ?) Les enfants millenials sont beaux, exposent leur corps et jouissent des plaisirs matĂ©riels que lâuberisation semble promettre, lĂ©gitimement. Pourquoi se cacher ? NĂ©s « attendus et entourĂ©s de mille soins », ils ne parlent plus la langue des anciens, qui venaient au monde « à lâaveuglette et dans la douleur ». La matiĂšre est exposĂ©e sous des projecteurs de transparence, matiĂšre qui Ă©tait jusque-lĂ dissimulĂ©e par la biensĂ©ance et relĂ©guĂ©e au secret. Nous sommes loin des rĂȘves diurnes de Madame Bovary, qui ne pouvait faire confiance quâĂ son imagination pour donner vie Ă ses fantasmes romanesques...
Peut-ĂȘtre que lâattention croissante accordĂ©e au matĂ©riel nâest quâun symptĂŽme de sa perte de valeur (valeur marchande, bĂ©nĂ©fice au capitalisme, ou valeur morale ?).
      Le numĂ©rique, en laissant place au virtuel, « profanise » la matiĂšre au profit de lâimage. La violence endĂ©mique, les mutilations et autres dĂ©formations corporelles deviennent monnaie courantes, simples assemblages de pixels rĂ©pandus sur le web (sans mĂȘme creuser jusquâau darkweb, il suffit de passer un peu de temps sur twitter ou sur 4chan, oĂč le contenu brutal, fascisant, voire illĂ©gal circule en quasi-libertĂ©). La dĂ©matĂ©rialisation de lâhorreur la rend irrĂ©elle, simple satisfaction dâun voyeurisme dĂ©sinhibĂ© par la facilitĂ© dâaccĂšs â car il a bien toujours existĂ©, ce voyeurisme, plus ou moins refoulĂ© par la pensĂ©e religieuse, par la biensĂ©ance qui censurait la violence des tragĂ©dies... Aux Etats-Unis, il est prouvĂ© que lâessor des big data va de pair avec une croissance des troubles psychopathologiques chez les adolescents, explication partielle des fusillades de masse (sans parler de lâembrigadement par lâalt-right des garçons blancs hĂ©tĂ©rosexuels sur les forums de gaming, insidieuse mais bien rĂ©elle et efficace). Au Japon, le phĂ©nomĂšne hikikomori met Ă lâĂ©vidence: certaines jeunes personnes subissent une dĂ©matĂ©rialisation de chaque aspect de leur vie, lorsque celle-ci est devenue trop contradictoire ou insoluble : la guerre, lâĂ©conomie mais aussi la sexualitĂ©. Byung-Chul Han, dans son ouvrage intitulĂ© Le dĂ©sir : enfer de lâidentique Ă©voque cette « pornographisation du monde ». Loin de diaboliser le porno, il englobe un phĂ©nomĂšne bien plus gĂ©nĂ©ral, qui sâapplique Ă toutes les sphĂšres de sociĂ©tĂ©. (La pornographie est un domaine de travail comme un autre, et je rappelle que respecter les acteur-ice-s porno relĂšve de la simple dĂ©cence.) Il nâempĂȘche que la pornographie, aujourdâhui, câest plus dâun tiers du contenu partagĂ© sur le net â sans condamner, le fait reste intĂ©ressant Ă relever. Câest par son absence dâĂ©rotisme, qui Ă©voque le secret, que le porno apparait obscĂšne lorsquâon le dĂ©couvre, et quâil semble ensuite banal, anatomique. Personnellement, jâai dĂ©couvert que le porno me laisse (moi et mes connaissances) complĂštement indiffĂ©rent.
La solitude est la photographie du monde moderne, pourtant surpeuplĂ©. Evidemment, les gens Ă©changent, peut-ĂȘtre plus quâauparavant, mais lâabsence dâempathie reste criante, particuliĂšrement parce quâon prĂ©tend ĂȘtre Ă lâĂ©coute â je pense aux minoritĂ©s encore et toujours muselĂ©es, aux politiques et cĂ©lĂ©britĂ©s qui veulent Ă tout prix sembler inclusives et bienveillantes, mais ne font pas preuve dâĂ©coute, et sans cesse on sâoffusquera : « encore ? en 2019 ? » mais je pense que le progrĂšs nâavance (malheureusement) pas linĂ©airement avec le temps. Cette solitude, dans nâimporte quelle consommation virtuelle â dĂ©jĂ existante dans les romans, dont les univers reposent sur les images â prend place dans tous les rapports sociaux Ă prĂ©sent. Nous communiquons et construisons nos fantasmes les yeux rivĂ©s sur le mur de la caverne.
      Le numĂ©rique qui cherche tant Ă dĂ©matĂ©rialiser nâest quâun produit de technologie, finalement. Ce nâest quâun concept promĂ©thĂ©en : feu sacrĂ© qui permet la croissance incroyable des donnĂ©es et des possibilitĂ©s dâaction de lâespĂšce, mais qui pourrait tout aussi bien devenir arme mortelle. Tout remĂšde est poison selon lâusage, et lâespĂšce humaine, voulant sâaffranchir des contraintes matĂ©rielles pour dĂ©passer sa nature, use de ses moyens Ă ses risques et pĂ©rils. Le numĂ©rique, en imposant le virtuel (qui a toujours existĂ©), comme nouvel absolu, aliĂšne simplement la matiĂšre, faisant des identitĂ©s individuelles des golems animĂ©s non pas par un texte biblique mais par des algorithmes, des courbes et des histoires de profit. (We live in a society, la matrice nous contrĂŽle, je sais.) Car derriĂšre les nombres se retrouvent toujours lâidĂ©ologie, et cette idĂ©ologie veut nous promettre la dĂ©livrance : quoi de mieux que de ne plus dĂ©pendre dâaucune contrainte matĂ©rielle pour sâassurer de ne jamais souffrir ? Le numĂ©rique semble alors despotisme doux, prĂȘt Ă nous guider dâun Ćil paternaliste, systĂšme de domination contre lequel mĂȘme la libertĂ© ne peut rien, puisquâelle en serait lâaboutissement, la promesse finale. Son arme, pour robotiser les individus, se trouverait dans la dĂ©matĂ©rialisation systĂ©matique et systĂ©mique. Ce nâest pas une fatalitĂ©Â : lâorgane obstacle Ă plus de dĂ©mocratie, voire Ă un vĂ©ritable « salut » de lâespĂšce dans son Ă©volution peut devenir organe moteur. La matiĂšre, couplĂ©e au numĂ©rique, peut permettre Ă lâespĂšce de trouver le courage dâĂȘtre autonome. Câest la promesse du transhumanisme, si on lâadopte avec idĂ©alisme, voire utopisme. Dans la sĂ©rie Netflix LOVE, DEATH + ROBOTS, lâĂ©pisode « Good Hunt » (mon prĂ©fĂ©rĂ©) illustre avec justesse cette hypothĂ©tique nouvelle nĂ©cessitĂ©. Dans un pays ayant subi une modernisation forcĂ©e suite Ă une colonisation violente, la spiritualitĂ© et le folklore meurent Ă petit feu (câest bien le rĂ©sultat de lâimpĂ©rialisme colonial). Le protagoniste, mĂ©canicien, utilise la technologie, dâabord outil dâoppression, pour se donner les moyens de se dĂ©fendre face aux exactions. Peut-ĂȘtre que le numĂ©rique, utilisĂ© de cette façon, devient forme ultime de dĂ©sobĂ©issance civile, moteur dâune sociĂ©tĂ© Ă©mancipĂ©e par les possibilitĂ©s de la matiĂšre. Jâaimerais croire complĂštement en cette idĂ©e...
      Toute grande rĂ©volution industrielle apporte son lot de bouleversements, et la peur de voir le monde se dĂ©matĂ©rialiser au profit dâun rĂšgne des images existe depuis que Socrate dĂ©plore lâinvention de lâĂ©crit (pendant que ses Ă©lĂšves sâenvoient des lettres, comme quoi les nouvelles gĂ©nĂ©rations se font cracher dessus par les anciennes depuis la nuit des temps). Mais si lâessor du numĂ©rique laisse penser quâil faut tout dĂ©matĂ©rialiser, cela reste une illusion. AprĂšs tout, lâimpĂ©ratif relĂšve soit de la morale soit dâune exigence religieuse. Or, le numĂ©rique nâen prend pas compte, câest un phĂ©nomĂšne qui vit de lui-mĂȘme, sans ignorer les idĂ©ologies de ses crĂ©ateurs. Lâusage dĂ©termine sâil devient remĂšde (apprentissage intuitif, sĂ©rendipitĂ©, politisation des jeunes, partage productif, safe place pour certain-e-s mĂȘme) ou poison, lĂ oĂč le matĂ©rialisme et lâindividualisme sont valeurs ultimes.
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Alive
Petit one shot que jâai rĂ©ussis Ă terminer mĂȘme si la fin est trĂšs..... MEH ?
Il Ă©crit avec hardeur et passion, faisant pianoter ses doigts sur son clavier avec Ă©lĂ©gance. Il soupire parfois mais garde son air concentrĂ© et ses lunettes bien sur son nez. Cela faisait quelques mois quâil Ă©crit un roman, câest pas un roman incroyable, câest juste une pile de feuille oĂč sont posĂ© ses mots, aussi bien construit que pas du tout. Ce roman parle simplement dâune alien aux cheveux de feu qui est tombĂ©e sur terre et s'accommoder de deux jumeaux, aussi insupportable lâun que lâautre ainsi que de leur meilleure amie, qui se la joue âHermione Grangerâ. En plus dans ce roman, ils ont tous des noms aussi Ă©tranges que imprononçable. Du moins, en partie. Marcus - oui câest notre Ă©crivain en herbe - avait dĂ©jĂ prĂ©vu toute une trilogie pour les histoires de sa petite hĂ©roĂŻne aux cheveux rouge. Il avait beaucoup dâimagination le garçon.
âMARCUSâ, cria une voix fĂ©minine derriĂšre sa porte de chambre.
âQUOI ENCORE ?!â, rĂ©pondit-il, avec tout le calme possible.
âFaut que tu viennes manger!â, sâexclama la jeune fille en ouvrant la porte et en la refermant en la claquant si fortement que la chambre de Marcus en tremble.
âHana, je tâai dĂ©jĂ dit de pas claquer ma porte!â
Hana, câest la soeur de Marcus, sa petite soeur pour ĂȘtre plus prĂ©cis. PlutĂŽt choue, de deux ans de diffĂ©rence avec notre hĂ©ro. Au contraire de Marcus, Hana est une âgameuseâ alors que Marcus est plutĂŽt littĂ©raire.
âPourquoi jâai pas un frĂšre comme moi ? Jâai Ă©tĂ© adoptĂ© câest pas possible ! Si au moins tâes en game quand je viens te chercher pour manger et pas crocher sur ton bouquin Ă la con, je serais dĂ©jĂ plus contente.â
Durant le repas, câest toujours pareil. Les parents de Marcus discutent de leur travail et sa soeur essaie de les intĂ©resser Ă ses jeux vidĂ©os. Quant au jeune homme, il ne dit rien, il mange en silence et retourne Ă©crire son roman. En fait, on pourrait croire quâil est crochĂ© Ă celui-ci en permanence et quâil devrait ĂȘtre vite fini puis Ă©ditĂ©. Cependant, ce nâest pas le cas car notre jeune homme a Ă©galement une imagination sans limite. Il a crĂ©Ă©, il y a quelques temps, un profil Facebook pour son hĂ©roĂŻne. Depuis, ils avaient beaucoup âdâamisâ et ils poste chaque jour sur ce profil qui est destinĂ© Ă son personnage. Beaucoup de commentaires et de âfollowersâ, câest ce qui ravit Marcus quand il rentre de lâuniversitĂ©.
En fait Marcus, câest un peu le gars lambda, il est en deuxiĂšme annĂ©e en facultĂ© de lettre, il adore lire et Ă©crire son roman. Il ne sort pas beaucoup et nâĂ©tudie pas non plus nĂ©anmoins, il arrive toujours Ă cartonner durant les examen. Marcus câest pas un gĂ©nie ni mĂȘme une beautĂ© fatale (contrairement Ă sa soeur) mais rĂ©ellement un âMonsieur tout le mondeâ. En fait il ne sâen plaint mĂȘme jamais, limite, il sâen fiche. Son petit monde Ă lui est composĂ© de son tĂ©lĂ©phone, de son ordinateur et de ses multiples rĂ©seaux sociaux. Contrairement Ă ce que lâon  pourrait croire, Marcus alimente ses rĂ©seaux uniquement grĂące Ă son personnage.
Saphir, voilĂ le prĂ©nom de son hĂ©roĂŻne. Son profil facebook âSaphir Laurentâ avec comme description : âJeune fille venue dâailleursâ fait ravage. Avec plus de 700 âamisâ et plus de 1000 âfollowersâ, ce compte est sans conteste populaire. Le profil du garçon ? Inexistant. Aussi inexistant que sa vie amoureuse. Saphir, dans sa tĂȘte, câĂ©tait une belle fille, son idĂ©al fĂ©minin, encore plus belle que sa petite soeur. Saphir câĂ©tait un peu lui mais en fille.
Bref tout son monde est orchestrĂ©, rĂ©glĂ© comme du papier Ă musique par un simple personnage de fiction. Pourtant, ce personne nâest peut-ĂȘtre pas si fictionnel que çaâŠ
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Marcus a oubliĂ© de poster sur le mur de Saphir ce jour-lĂ , puis encore et encore. Non, il nâa pas oubliĂ© sa chĂšre alien mais il est en vacances avec sa famille. Qui dit vacance dit peu de rĂ©seau et peu de rĂ©seau signifie aucun rĂ©seau sociaux. Pourtant Ă son retour, Marcus est rentrĂ© de l'universitĂ© comme Ă son habitude, sa soeur est une fois de plus en train de gueuler devant son Ă©cran sur une partie dâoverwatch et ses parents ne sont pas encore rentrĂ©. Il posa son sac dans sa chambre et alluma son macbook pro. Il ouvrit Safari puis cliqua sur le raccourcis du profil de Saphir. Un hoquet de surprise sortit de sa bouche. Il y a plus de 50 notifications. Non pas sur des messages ou des anciens postes mais bien sur un seul et unique poste qui disait :
Saphir Laurent Ă 1h00 Je pars bientĂŽt en voyage pour 5 jours, nâessayez pas de me contacter dâici lĂ ! ;)
Marcus ne comprend pas, il nâa jamais Ă©crit ce poste. Il sâen souviendrais ! Pourtant, tout ressemble au caractĂšre de sa chĂšre et tendre. Et seul lui sait comment elle interagit. Et personne ne sait que Saphir est un personnage fictif, pour tous, câest une fille comme une autre. De plus, aucun de ses amis nâont dâaccĂšs Ă ce compte. L'incomprĂ©hension lui fait peur mais lâintrigue tout autant. Câest pour cela que Marcus sâest dit quâil ne vas pas poster, une fois de plus.
Le lendemain, lorsquâil est rentrĂ© de lâuniversitĂ©, Marcus nâattendait quâune chose : Regarder le profil de Saphir. La plupart du temps, il Ă©crit la journĂ©e sur son mur, pourtant, cette fois-ci, il a besoin dâen avoir le coeur net. Marcus a donc laissĂ© son ordi de cĂŽtĂ© ainsi que son tĂ©lĂ©phone pour voir sâil y aurait un nouveau poste mystĂšre sur le profil de son hĂ©roĂŻne.
Et il y en avait bien un.
Saphir Laurent A 14h50 Les amis, je mâennuie en cours ! Qui veut bien me tenir compagnieâŠ? Je pense que LaureilaĂŻ sâamuse bien mais pas moi. :(
Marcus est bouche bĂ©. LaureilaĂŻ, câest le prĂ©nom de la meilleure amie de Saphir et personne ne connaĂźt son existence dans son entourage. Evidemment Saphir y faisait rĂ©fĂ©rence plusieurs fois dans ses postes mais jamais personne pouvait savoir que cette fille aimait les Ă©tudes. Ni mĂȘme que Saphir Ă©tait en cours.
âIl doit forcĂ©ment y avoir une explication, je me suis fais hackĂ© câest pas possibleâŠâ, dit-il Ă haute voix.
âQui tâas hackĂ© ?â, demanda une voix dans lâencadrement de la porte.
Marcus se retourne les yeux gros comme des soucoupes. Il ne veut pas que sa soeur sache pour Saphir.
âSĂ©rieux, Hana ! Frappe avant dâentrer !â, sâĂ©cria-t-il en bĂ©gayant un peu.
âOui dâaccord, alors ? Qui tâas hackĂ© ?â, redemanda-t-elle avec un grand sourire au coin.
âPersonne⊠enfin je suis pas sĂ»r. Câest une amie.â, rĂ©pondit-il doucement.
âJe peux regarder si tu veux. Il faut juste me laisser ses accĂšs.â
Ni une ni deux, Marcus lui file les accĂšs pour son âamieâ. Hana ajouta quâil a bien de la chance dâavoir une âamieâ aussi jolie. Le jeune homme se contente dâignorer les remarques de sa soeur. Il savait que sâil a le malheur de rĂ©pondre, elle lui poserait tout un tas de question dĂ©sagrĂ©able et il ne pourrait rĂ©pondre que par imagination, Saphir nâexiste pas aprĂšs tout.
AprĂšs de longues recherches fastidieuse, Hana et Marcus atteigne le bout du tunnel. Hana est douĂ© en informatique et hacker un compte facebook, ce nâest pas bien difficile pour la jeune fille. NĂ©anmoins, elle ne trouve pas de solution pour le cas de son frĂšre.
âJâai tout essayĂ© frĂ©rot. Mais je pense sincĂšrement que son compte nâest pas hackĂ©. DâaprĂšs ces connexions, il est Ă©vident quâil nây a quâelle qui va dessus.â, dit-elle en faisant une mine rĂ©signĂ©e. âJe pense quâelle a dut postĂ© des trucs sans te le dire, elle fait ce quâelle veut aprĂšs tout, non ?â
Marcus serra le poing. Câest fort dĂ©sagrĂ©able comme rĂ©ponse. Si ce compte nâest pas hackĂ© et que seul lui a les accĂšs, il doit forcĂ©ment y avoir une explication logique Ă tout cela⊠ou peut-ĂȘtre pas. Seul le temps lui dira, câest ce que notre hĂ©ro croyait naĂŻvement.
--
Le mur de Saphir Laurent se remplit de jour en jour, Marcus est tĂ©moins de chaque poste et observe avec minutie chacune de ses publications. Saphir inonde chaque jour son mur, au lieu de poster une fois par jour, elle poste deux fois, puis trois puis bientĂŽt son mur devient un flux twitter. MĂȘme lors de ses cours, Marcus continue de regarder le profil de son alien prĂ©fĂ©ré⊠Cela fait des jours et des jours quâil nâa plus touchĂ© son roman, ni ses cours. Trop obsĂ©dĂ© par ce profil mutant.
Puis un jour, Marcus reçu un message privé, un message qui lui laissa un sentiment de peur.
Saphir Laurent a Ă©crit : Salut, tu vas bien ? Pourquoi tu nâĂ©cris plus ?
Câest effrayant. Cela fait bientĂŽt 2 mois maintenant que Marcus nâa plus continuĂ© son roman et aujourdâhui, le profil de Saphir lui Ă©crit - oui car Marcus nâa toujours pas conçu ce profil comme une personne vivante.
Saphir Laurent a Ă©crit : Marcus, pourquoi tu mâignores comme ça ? Jâai envie de savoir la suite de mes aventures mais tu nâĂ©cris plus. Jâarrive Ă la fin des anecdotes que je peux raconter sur mon profilâŠ
Marcus soupire. Il plaça ses mains sur son clavier puis se mit Ă Ă©crire. Puis se stop net. Câest⊠inquiĂ©tant. Dâabord, il faut savoir quoi Ă©crire. Est-ce que câest un robot, une vrai personne derriĂšre cet Ă©cran ? Le garçon voulait Ă tout prix le savoir. Mais il faut commencer par le commencement, ses doigts se mettent Ă pianoter les touches de son clavier.
Marcus a Ă©crit : Qui es-tu ?
Saphir a Ă©crit : Saphir. Tu sais trĂšs bien qui je suis puisque tu mâas crĂ©er.
Marcus a Ă©crit : Tu ne peux pas ĂȘtre vivante. Alors qui es-tu ?
Saphir a Ă©crit : Et pourquoi pas ? Tu vois bien quâil nây a que toi qui me connais les moindres dĂ©tails.
Marcus laisse tomber sa tĂȘte lourdement. Il doit forcĂ©ment y avoir une explication logique Ă cette mascarade⊠ou pas. Peut-ĂȘtre quâau fond de lui il espĂšre secrĂštement que Saphir soit vivante et quâelle se matĂ©rialise devant lui. Peut-ĂȘtre que son idĂ©al fĂ©minin prend vie et quâil serait le plus heureux des hommes. Ou il se fait simplement troller comme une merde. Personne ne pouvait savoir mais il dĂ©cida de rentrer dans son jeu. AprĂšs tout, il nâavait jamais montrĂ© son roman, il suffisait de poser quelques questions auxquels personne, Ă part lui, peut rĂ©pondre.
M : TrĂšs bien, si tu es rĂ©ellement Saphir dâoĂč viens-tu ?
S : Je vis avec deux jumeau insupportable dans une petite ville pas loin dâici.
M : Je voulais dire, ta planĂšte.
S : Je viens de la lune.
M : Pourquoi est-ce que tu te trahis comme ça ? Saphir doit prĂ©tendre ĂȘtre une fille comme une autre.
S : Oui, mais toi tu sais déjà tout ça pas vrai ? Donc je ne peux rien te cacher.
M : Bon, questions suivante⊠Comment sâappelle les habitants de ta planĂšte ?
S : Des Lunariens.
M : De la famille ?
S : Pas vraiment⊠Mes parents sont morts.
Marcus se raidit. Elle faisait un sans faute sur des questions assez difficile. De plus Marcus savait que Saphir a un frĂšre mais elle ne devait le savoir quâĂ partir du tome 2 ou 3. Hors, le garçon nâa Ă©crit que la moitiĂ© du premier tome.
M : LaureilaĂŻ est amoureuse, de qui ?
S : CĂ©lio.
CĂ©lio câest le jumeau aĂźnĂ©. Celui qui est calme et studieux. Bien lâopposĂ© de son frĂšre, CĂ©dric.
M : Et CĂ©dric ?
S : De Laure. Mais il sait que câest impossible parce que CĂ©lio lui a dĂ©jĂ dit quâil lâaime.
M : Et toi ?
S : De⊠PERSONNE !
Marcus sourit. Câest bien une rĂ©action Ă Saphir de rĂ©agir ainsi.
Au final de la discussion, Marcus commençait de plus en plus Ă croire en lâexistence de la jeune alien, elle ne peut pas ne pas ĂȘtre rĂ©elle. Elle sait tellement de choses. Marcus a fini par reprendre lâĂ©criture pour donner encore plus vie Ă son hĂ©roĂŻne. Et plus il Ă©crit plus elle interagit sur ses nouvelles aventures.
S : Marcus ! Tu es le meilleur ! CĂ©lio va peut-ĂȘtre enfin lĂąchĂ© Laure.
Marcus grinça des dents. Saphir est amoureuse de CĂ©lio depuis le dĂ©but de lâhistoire cependant, il en est totalement jaloux. Pourquoi ? Parce que depuis quâelle a prit vie, Marcus ne vit que pour elle. Il est totalement sortit du scĂ©nario pour pouvoir faire vivre Ă Saphir des histoires incroyables, pourtant, ce sont des aventures quâil ne peut pas partager puisque lui est humain. Saphir lui raconte souvent comment elle perçoit les choses et il est le seul Ă pouvoir lâinfluencer. AprĂšs tout, elle nâest pas vivante elle. Marcus pense souvent que la seule chose qui les relie entre eux, câest Facebook mais sâil peut la rencontrer il en serait plus que ravit. Et il lui a demandĂ© un jour mais elle a dit que ce nâest pas encore possible. Marcus a passĂ© de trĂšs long moins Ă rester crochĂ© sur Facebook pour toujours avoir un contact avec elle mais un jour, il en a eu marre de ces histoires toute aussi gĂ©niales quâincroyable. Il se demandait souvent sâil ne pouvait pas influencer ses sentiments, comme il ne peut pas sâincorporer dans lâhistoire, sâil supprime ses relations ce serait forcĂ©ment lui quâelle aimerait ? Peut-ĂȘtre, en tout cas il ne sâest pas fait priĂ© pour commencer Ă Ă©crire.
Evidemment Saphir nâa pas apprĂ©ciĂ© le geste.
S : Marcus⊠Pourquoi est-ce que lâhistoire est si dĂ©sagrĂ©able ? Je ne suis pas sensĂ© vivre des aventures exceptionnelles ?
M : En fait Saphâ, jâaimerai quâon vive ensemble des aventures exceptionnelles.
S : Mais tu sais que je ne suis pas rĂ©elle pas vrai ? Je suis dans ce monde de 0 et de 1. En plus jâai un accĂšs limitĂ© puisque je suis sur Facebook uniquement. Si tu me donnais accĂšs au reste, peut-ĂȘtre que je serais en mesure d'interagir un peu plus avec toi.
Marcus lui laisse le passe droit de naviguer le web, ce qui au fur et Ă mesure, cette action nâa pas Ă©tĂ© faite en vain. Lors de ses examens, Saphir lui envoie rĂ©guliĂšrement les rĂ©ponses puis elle est aussi au courant des derniers potins de son universitĂ©s⊠Saphir est partout et Marcus tombe peu Ă peu amoureux de cette entitĂ© virtuelle. Ou de cette personne qui lui rend Ă©tonnamment service. Il est difficile de faire la diffĂ©rence entre ce quâon ressent lorsque quelquâun est bienveillant ou lorsque lâon aime rĂ©ellement quelquâun. Au fil du temps, Marcus sâest rapidement rendu compte quâil ne lâaime peut-ĂȘtre pas autant que ce quâil croit. Certes, Saphir est un incroyable mais peut-ĂȘtre que le fait quâelle prend vie peu Ă peu, Ă forger son propre caractĂšre, elle sâĂ©loigne de lâimage si parfaite que le jeune homme se faisait de son hĂ©roĂŻne. Saphir devenait petit Ă petit, juste une image, sâil pouvait la rencontrer ce serait diffĂ©rent !
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Quand Marcus se rendit compte que Saphir ne pouvait rien lui apporter de rĂ©elle, il finit par vivre sa vie autrement et Ă utiliser son hĂ©roĂŻne uniquement quand il en avait besoin. Peut-ĂȘtre que câest ça qui a vexĂ©e la jeune alien virtuelle. Au point quâils se sont beaucoup engueulĂ© et que Saphir est partie sur le web seule. Tellement seule quâelle lui pourrissait la vie sur les rĂ©seaux.
Saphir Ă©tait devenue indĂ©pendante, tellement indĂ©pendante quâelle nâavait besoin de personne. Marcus ne sâĂ©tait pas tout de suite rendu compte quâil avait commis une grande erreur en lui laissant libre accĂšs sur les rĂ©seaux. Les postes de Saphir Ă©taient insensĂ©s et elle y glissait mĂȘme quelques boutades de mauvais goĂ»ts envers son crĂ©ateur. Ce quâil ne savait pas ou quâil nâavait pas rĂ©alisĂ©, câest que cette entitĂ©, ce que Saphir Ă©tait, lâavait bien rouler. Le garçon nâĂ©tait pas encore conscient quâil Ă©tait en train de laisser un gros virus envahir son espace. Ou en tout cas, si ce nâĂ©tait pas un virus, câĂ©tait lâincarnation du diable en version informatique. Il fallait que Saphir revienne uniquement sur son Facebook, sinon il ne pourrait jamais se dĂ©barrasser dâelle. MĂȘme sâil ne voulait pas supprimer son hĂ©roĂŻne, son idĂ©al, il nâavait pas dâautre choix. Le truc câĂ©tait de savoir comment. Quelques jours passĂšrent et Marcus prit peu Ă peu conscience de sa nullitĂ© en informatique et du fait quâil avait lĂąchĂ© une bombe sous les airs dâune jeune fille aux cheveux rouge sur le rĂ©seau mondiale.
Le jeune homme se dirigea dans la chambre de sa soeur Hana, il ouvrit la porte et vit celle-ci jouer Ă Overwatch. Il dit plusieurs fois son nom mais sans succĂšs, elle nâentendait vraisemblablement rien.
âHANAâ, cria Marcus une fois de plus.
âMais bordel Marcus, jâĂ©tais en plein stream, tu fais chier bon sang! Quâest-ce que tu veux ?â, rĂ©pondit-elle sur un ton agacĂ©.
âJe veux que tu bloques le rĂ©seaux pour quelquâunâŠâ
âTu vas me parler de ton AMIE aux cheveux rouge la ? Pourquoi ?â
âParce quâelle fait nâimporte quoi.â
Hana Ă©tait pensive, elle fit quelque recherche sur comment bloquer lâaccĂšs Ă Saphir mais au fur et Ă mesur que les jours passaient, il ne semblait pas y avoir de solutions. En tout cas Hana semblait dĂ©sespĂ©rĂ©e.
âDĂ©solĂ©e frangin, mais je comprend vraiment rien Ă ses connexions. Elle est partout ! Tâes vraiment sĂ»r quâelle est humaine ? Câest pas normal dâavoir accĂšs Ă toutâŠâ, dit Hana dâun air dĂ©pitĂ©.
Il ne comprenait pas non plus, de plus il nâallait certainement pas dire Ă sa chĂšre soeur quâil avait donnĂ© vie Ă un monstre. Saphir savait tout et lorsquâelle apprit les petites manigances de son crĂ©ateur, elle ne se priva pas de pourrir la vie de sa soeur. AprĂšs tout, elle Ă©tait partout. Hana, contrairement Ă son frĂšre, Ă©tait une vrai diva des rĂ©seaux sociaux, facile de faire nâimporte quoi sur son mur. Evidemment que Hana avait essayĂ© de corriger le tir mais mĂȘme ses compĂ©tences ne suffisait pas Ă arrĂȘter Saphir. Cela faisait des semaines que ça durait et câĂ©tait dĂ©jĂ trop. Marcus avait dâailleurs bien pris le temps de se demander comment il pouvait faire revenir Saphir Ă son Ă©tat initiale. Puis comme un abruti, Marcus se rendit compte que tout avait commencĂ© par le livre. Le roman quâil Ă©tait en train dâĂ©crire sur les aventures de Saphir Ă©tait le dĂ©but de cette⊠chose ? Il retrouva ses Ă©crits au fond dâun tiroir - oui car il Ă©tait trĂšs old school le Marcus, il Ă©crivait encore Ă la main. Lâaventure nâavançait pas mais câest ainsi quâil bloque Saphir Ă son statut initiale, un profil Facebook. Il Ă©crivit quelques ligne et il ne se fit pas prier pour avoir le retour de son hĂ©roĂŻne.
S : Quâest-ce que tu fabriques ?
M : Jâessaie de faire en sorte que tu arrĂȘtes de ruiner la vie de ma soeur et que tu reviennes oĂč tu Ă©tais. Ă l'Ă©tat de personnage FICTIF.
S : Que tâes drĂŽle Marcus, maintenant que jâai toutes les connaissances du monde que je suis mis Ă jour, je pourrais vivre Ă©ternellement en tant que super-ordinateur indĂ©pendant, enfin je ne suis quâune partie du rĂ©seau mais jâaurais bientĂŽt accĂšs Ă tout. Jâexiste et câest comme ça, tu oserais pas me tuer quand mĂȘme ?
M : Je nâai pas parler de te tuer, juste que tu redeviennes comme avant.
S : Avoue que je nâĂ©tais que utile pour toi, depuis que jâai accĂšs Ă tous le rĂ©seau, je comprend enfin ce que ça fait dâĂȘtre libre. Je suis sous les traits dâun personnage nul et mĂ©diocre mais maintenant que je connais tout ce que le monde Ă offrir, il est hors de question pour que je retourne en arriĂšre. Je vais mĂȘme peut-ĂȘtre me crĂ©er des amis !
M : Je ne sais pas comment tu as pris vie mais ce qui est sĂ»r, quoi que tu sois, jâai bien lâintention que tu disparaisses.
S : Essaie toujours pour voir. Tu verras que jâexisterai toujours, quoique tu fasses informatiquement, je suis plus forte que toi.
Saphir alias, lâalien venu tout droit dâun profil Facebook et qui maintenant est devenu une intelligence Ă part entiĂšre. FĂ©licitation Marcus, tu reçois le diplĂŽme de la super-connerie en terme dâinvention mĂȘme sâil ne sait absolument pas ce quâil a fait pour mĂ©riter ça. Mais ce que disait Saphir Ă©tait juste, informatiquement il Ă©tait impuissant mais son roman avait encore un impacte sur elle. Comme rĂ©alisĂ© auparavant, elle est nĂ©e lĂ et elle vit grĂące à ça. Câest pour cela quâil ne se fit pas prier pour emmener ses feuilles de papier loin de sa maison. Saphir lui Ă©crivit plusieurs message pendant quâil courait prĂšs dâun terrain vague. Elle savait ce que le garçon prĂ©parait. Il prĂ©parait le gĂ©nocide de tout lâunivers de Saphir. Et celle-ci le savait trĂšs bien.
Il posa sa pile de feuille dans lâherbe et il sortit un briquet de sa poche. Ses messages Facebook ne sâarrĂȘtait pas. Il nâavait pas du tout envie de savoir ce que la rouquine pensait, il sâagissait maintenant de se dĂ©barrasser dâelle. Il brĂ»la une Ă une chaque page des âAventures de Saphir Laurentâ. Peut-ĂȘtre que ça allait marcher ou peut-ĂȘtre pas mais en tout cas, il ne devait rien rester de ses origines. Il prit son tĂ©lĂ©phone et supprima le compte de Saphir sans regarder un seul de ses messages dâappel Ă lâaide. Marcus lâaimait câest vrai, en tant que personnage fictif mais au final, donner vie Ă ses personnages câĂ©tait hyper malsain.
Quelques jours aprĂšs avoir dĂ©truit son roman, tout Ă©tait redevenu normal, du moins câĂ©tait le constat sordide que sa soeur Hana en avait fait.
âJe pense que le hackeur a dĂ» en avoir marre de moi. Je suis trop un gĂ©nie pour lui!â, dit-elle en ricanant.
MĂȘme si Marcus savait quâelle ne rigolerait pas comme ça sâil nâavait pas fait ce quâil avait fait. Peut-ĂȘtre se trompait-il sur la vĂ©ritable identitĂ© de Saphir, peut-ĂȘtre que derriĂšre se cachait une vrai personne. Qui sait ? Ou peut-ĂȘtre que câĂ©tait vraiment un dĂ©mon venu dâailleurs. Personne ne pouvait le savoir. Cependant, il Ă©tait persuadĂ© dâavoir raison sur une chose, brĂ»ler son roman Ă©tait un lien. RĂ©el ou pas, tout sâĂ©tait arrĂȘtĂ© suite à ça. Câest pour cela quâil se consacra Ă la rĂ©daction dâun livre quâil avait appelĂ© âLa foi.â Livre quâil Ă©crivait Ă la main bien entendu.
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 Lâhistoire vraie dâun groupe de 772 Ă©lĂšves militaires ayant participĂ© Ă une opĂ©ration de diversion dâenvergure sur la plage de Jangsari afin de dĂ©tourner lâattention de la CorĂ©e du Nord alors que le gros des troupes dĂ©barquait Ă Incheon afin de libĂ©rer SĂ©oul.
  âJangsari: Yicheojin Yeongungdeulâ (ì„ìŹëŠŹ: ìíì§ ìì
ë€), que lâon pourrait traduire par Jangsari: les hĂ©ros oubliĂ©s, et âThe Battle of Jangsariâ pour la distribution internationale est un film de guerre historique sud-corĂ©en datant de 2019, rĂ©alisĂ© par Kim Tae-hoon et Kwak Kyung-taek. Ce dernier ayant Ă©galement mis en scĂšne âFriendâ (2001) et sa suite âFriend: The Great Legacyâ (2013). Les acteurs principaux sont Kim Myung-min, quâon a pu voir dans âDetective K: Secret of the Living Deadâ (2018), Megan Fox, quâon a pu voir dans âTeenage Mutant Ninja Turtlesâ (2014) et sa suite âTeenage Mutant Ninja Turtles: Out of the Shadowsâ (2016), Choi Min-ho, quâon a pu voir dans âIllang: The Wolf Brigadeâ (2018), Kim Sung-cheol, quâon a pu voir dans âAnarchist from Colonyâ (2017), Kim In-kwon, quâon a pu voir dans âThe Divine Moveâ (2014), Kwak Si-yang, quâon a pu voir dans âSori: Voice From The Heartâ (2016), et George Eads, que lâon connaĂźt essentiellement pour avoir incarnĂ© Nick Stokes dans la sĂ©rie âLes Experts: Las Vegasâ (2000-2015). Ce mĂ©trage est paru le 25 septembre 2019 en CorĂ©e.
Lâhistoire proposĂ©e par âThe Battle of Jangsariâ nous emmĂšne en pleine guerre de CorĂ©e oĂč nous allons suivre un groupe de 772 Ă©tudiants militaires dirigĂ©s par un commandant de la force opĂ©rationnelle de guĂ©rilla, chargĂ© dâorganiser une mission de diversion Ă Jangsari Beach en CorĂ©e du Sud. Le but Ă©tant de dĂ©stabiliser les forces nord-corĂ©ennes en laissant croire que lâinvasion se ferait Ă cet endroit, alors que lâopĂ©ration de dĂ©barquement massif sâorganisait Ă Incheron. Dans le mĂȘme temps, une correspondante de guerre amĂ©ricaine (Megan Fox) couvre les combats et tente dâobtenir une aide de la communautĂ© internationale afin de venir en aide aux troupes livrant bataille Ă Jangsari avec une absence de ravitaillement en vivres et en munitions.
âThe Battle of Jangsariâ est structurĂ© en trois parties. La premiĂšre dĂ©bute dĂšs les premiĂšres minutes du mĂ©trage, Ă bord dâun navire de transport oĂč lâon va faire connaissance avec des jeunes soldats dont la majoritĂ© a moins de 18 ans et leurs sous-officiers adultes, ainsi que leur chef, le capitaine Lee Myung-joon (Kim Myung-min). Tous se retrouvent dĂ©barquĂ©s sur la plage de Jangsari, accueillis par lâennemi qui les canarde gĂ©nĂ©reusement, dans une longue sĂ©quence qui nâest pas sans rappeler la scĂšne dâouverture de âSaving Private Ryanâ (1998) de Steven Spielberg. Câest au prix de nombreuses pertes que ce bataillon va prendre le contrĂŽle de la zone. DĂ©bute alors un long passage, oĂč lâon va dĂ©velopper plus en avant certains personnages, entrecoupĂ© dâune scĂšne oĂč les Sud-corĂ©ens vont piĂ©ger un escadron nord-corĂ©en venu Ă leur rencontre, en neutralisant leurs chars dans un enchaĂźnement de tunnel. La troisiĂšme et derniĂšre partie met en scĂšne lâĂ©vacuation de la plage alors que ces jeunes soldats se trouvent sous le feu nourri de lâadversaire.
Au-delĂ du rĂ©cit dâune histoire inspirĂ©e de faits rĂ©els, on retrouve des Ă©lĂ©ments quâon avait dĂ©jĂ pu voir dans â71-Into the Fireâ (2009) de John H. Lee. Toutefois, on peut aisĂ©ment dire que la perte de lâinnocence est au cĆur de âThe Battle of Jangsariâ. Au moment oĂč ces nouvelles recrues se retrouvent confrontĂ©es Ă la guerre, ils ne sont rien de plus que des adolescents innocents ayant des centres dâintĂ©rĂȘt et des problĂšmes identiques Ă ceux que nous avons nous-mĂȘme rencontrĂ© lors de notre adolescence. Alors quâils sont confrontĂ©s Ă la mort pour la premiĂšre fois, cela les arrache Ă leur confort et Ă leur nature dâesprit libre, face aux dures rĂ©alitĂ©s de la guerre. La mort qui fauche leurs camarades les Ă©branle, mais le fait de devoir tuer les perturbe Ă©galement. On peut relever quâĂ plusieurs reprises, certains des protagonistes hĂ©sitent Ă tirer sur leurs ennemis.
âThe Battle of Jangsariâ trouve un assez bon Ă©quilibre entre lâaction et le drame. Mais comme tous les bons films de guerre, ce mĂ©trage concentre son intensitĂ© dans le drame personnel de certains soldats dont il raconte lâhistoire, plutĂŽt que sur les explosions et fusillades quâil prĂ©sente. Megan Fox fait des apparitions tout au long du film, incarnant une journaliste (basĂ©e sur la vraie journaliste Maggie Higgens) qui tente d âempĂȘcher lâarmĂ©e amĂ©ricaine dâabandonner les jeunes recrues. Cependant, malgrĂ© sa cĂ©lĂ©britĂ© aux Etats-Unis, son rĂŽle dans ce film est plutĂŽt limitĂ©. Les vĂ©ritables stars de lâhistoire sont les jeunes recrues elles-mĂȘmes, qui apprennent le sens du sacrifice en renonçant Ă leur propre vie pour sauver celles de leurs camarades dâarmes.
Les valeurs de productions sont dâun niveau supĂ©rieur, sans pour autant atteindre lâexcellence. La photographie dĂ©livrĂ©e par Choo Kyung-yeob est trĂšs soignĂ©e proposant des scĂšnes chaotiques dans un dĂ©cor de rĂȘve. On pourra toutefois critiquer les effets spĂ©ciaux notamment pour animer les scĂšnes de dĂ©barquement en mer agitĂ©e. Les scĂšnes de bataille sont percutantes et relativement rĂ©alistes, tant dans le secteur des combats en corps-Ă -corps, que pour les fusillades et explosions. La bande originale, orchestrĂ©e par Komeil S. Hosseini, vient significativement appuyer les moments forts du rĂ©cit et le montage proposĂ© par Kim Chang-joo permet dâoffrir un film de 103 minutes captivantes et dynamiques. Le tournage a eu lieu du 3 octobre 2018 au 12 janvier 2019.
En conclusion, âThe Battle of Jangsariâ est un bon film de guerre, basĂ© sur des faits rĂ©els et disposant dâune histoire offrant un sentiment de dĂ©jĂ vu. Lâintrigue est classique et le dĂ©veloppement est tonique. Le rythme court de modĂ©rĂ© Ă dynamique, le rĂ©cit est fluide et la narration est linĂ©aire. La photographie est plutĂŽt simple et les scĂšnes de bataille sont percutantes, la bande musicale vient agrĂ©ablement accompagner les moments forts de lâhistoire et le montage est propre. La distribution offre de bonnes prestations mais la multiplication des personnages ne permet Ă aucun acteur de sortir du lot. Un film offrant un Ă©clairage sur un aspect mĂ©connu de la guerre de CorĂ©e, faisant office de second opus dâune trilogie ouvert par âOperation Chromiteâ (2016).
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  THE BATTLE OF JANGSARI (2019) â
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ââ L'histoire vraie d'un groupe de 772 Ă©lĂšves militaires ayant participĂ© Ă une opĂ©ration de diversion d'envergure sur la plage de Jangsari afin de dĂ©tourner l'attention de la CorĂ©e du Nord alors que le gros des troupes dĂ©barquait Ă Incheon afin de libĂ©rer SĂ©oul.
#Choi Min-ho#Dong Bang-Woo#George Eads#Jang Ji-Gun#Kim In-kwon#Kim Min-kyu#Kim Myung-min#Kim Sung-cheol#Kim Tae-hoon#Kwak Kyung-taek#Kwak Si-yang#Lee Ho-jung#Lee Jae-wook#Megan Fox
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09-05-05 // Team Sleep
Putain, 15 ans!
Quand on y pense Chino Moreno câest un peu le Didier Raoult du nĂ©o-mĂ©tal. Le gars quâon rangerait volontiers dans une case, style « skater latino diabĂ©tique avec une gamme de vocalise allant du soprano mielleux au cri porcin » â (Raoult Ă©tant comme chacun sait « toubib sosie de Patrick SĂ©bastien ayant subi une greffe capillaire de Françis Lalanne »... mais qui, profitant que tout le monde avait le dos tournĂ©, nous concoctait un filtre aux pouvoirs chamaniques. Le temps dira si Didouille nous a roulĂ©s dans la farine comme les gros gnocchis shootĂ©s Ă BFM que nous sommes. Avec sieur Moreno en tout cas, pas dâentourloupe: on en a (presque) toujours pour son argent.
La premiĂšre trahison du vocaliste aux Deftones sâappelle donc Team Sleep, soit un des noms de groupe les plus ridicules sur Terre: « LâĂ©quipe du sommeil ». Nan mais franchement les gars... Le side-project dĂ©barque en plein tumulte pour le quintet de Sacramento, qui porte dâailleurs aussi un nom peu heureux une fois traduit dans la langue de MoliĂšre. Alors quâaux States, comme souvent, ça pĂšte!
[Chino, tirant sur un gros splif]: -« Venez les gars, on sâappelle âsons coolsâ »
[Les autres, assis sur leurs skate-boards, tirant sur un gros splif]: -« MMmmmmhhh⊠Fucking A!! »
Bref, Chino Moreno nâexcelle pas dans le naming de groupes: aprĂšs Team Sleep, on aura droit à « Croix » puis « Paumes/palmiers »... Oh merde. Mais revenons Ă la musique, que diable, parce quâaprĂšs tout, on sâen fout du nom du bousin, tant que le flacon est bon. AprĂšs un 3Ăšme album qui aura sidĂ©rĂ© sa fan base et attirĂ© lâattention dâun paquet de nouvelles gourdines, les Deftones sont soucieux Ă lâidĂ©e de retrouver une signature sonore passĂ©e par la moulinette âWhite Ponyâ. En effet, Ă lâĂ©coute de son successeur Ă©ponyme qui sort en 2003, beaucoup dâaficionados dont je fais partie ont cet arriĂšre-goĂ»t du « je te mĂ©lange un peu dâancien, un peu de neuf, une patte de lapin radioactif, quelques postillons de crapaud, et BOUM! alors ça te plait mon disque hein, HEIIIINNN?! ».
La rĂ©ception critique est dâautant plus contrastĂ©e que quelques mois plus tĂŽt, Chino a sorti un instru de derriĂšre les fagots avec la « brigade du sommeil » (ayaye ça pique Ă chaque fois)â paru sur lâexcellente BO de Matrix Reloaded, pour ceux qui sâen rappellent. Il nâen faut pas plus pour que la DeftonosphĂšre parte en quenouilles. âThe Passportalâ dĂ©clenche les prophĂ©ties les plus folles : les pontes du nĂ©o-mĂ©tal de Sacramento est muerto, câest sĂ»r, Moreno plaque le mĂ©tal pour lâĂ©lectro, et dâautres sornettes... Une deuxiĂšme dĂ©mo, âDeath by Planeâ, quâon a pu tĂ©lĂ©charger sur eMule entendre ça et lĂ , continue de brouiller les pistes, ce slow acoustique nâaurait pas rougi Ă figurer en piste bonus de âWhite Ponyâ. Au final ni lâun ni lâautre ne figureront sur le premier album des Team Sleep. Disque quâil faudra au passage attendre 3 ans de plus. Nah!
ArrivĂ© mi-2005, le side-project du leader des Deftones a eu le temps de peaufiner son identitĂ© musicale. Et lâattente se rĂ©vĂšle vite de bon aloi: ça ne part plus autant dans tous les sens. Lâalbum Ă©ponyme de 53 minutes regorge de surprises, dâarrangements au cordeau, de fausses pistes pour mieux se perdre dans lâunivers Team Sleepien, et globalement dâune palette Ă©motionnelle plus riche que tout ce quâon a pu entendre des Deftones.
La fausse piste, on se la prend dâemblĂ©e en pleine poire, avec le morceau dâouverture âAtaraxiaâ. Comme un pied de nez Ă toutes les rumeurs qui pouvaient entourer Ă lâĂ©poque Team Sleep. Bien quâataraxie peut signifier zĂ©nitude, ce dernier est tout sauf zen. Le tempo rapide nous laisse croire Ă une version moins Ă©nervĂ©e et plus aĂ©rienne des Deftones, avec peut-ĂȘtre des arrangements Ă©lectroniques un peu plus prĂ©sents. On peut voir lâharmonica qui accompagne les premiĂšres notes de guitare comme un clin dâĆil au quatriĂšme album des Deftones, qui remettra cet instrument incongru au goĂ»t du jour sur le morceau âDeathblowâ.Â
DĂšs la deuxiĂšme piste, cependant, lâemballement initial est stoppĂ© en plein vol. âEverâ, qui a Ă©tĂ© Ă lâĂ©poque promu comme single, est a posteriori un des morceaux les moins intĂ©ressants du disque. Parce que beaucoup moins « risquĂ© » que le reste de lâalbum. Le principal truc qui surprend pour les connaisseurs des Deftones, et ce nâest pas le cas sur âEverâ, vient de la voix de Chino Moreno. On lâentend sur lâexcellent âPrinceton Reviewâ, le vocaliste sait adopter une tessiture bien plus fĂ©minine. Un peu plus loin, âOur Ride To The Rectoryâ rĂ©cidive avec des refrains suraigus, quasiment susurrĂ©s Ă nos oreilles. âElizabethâ emmĂšne Chino au summum du travestissement vocal. DĂ©stabilisant quand on connait le registre habituellement doux-agressif du Chi, mais on apprend Ă lâapprĂ©cier tant cela apporte un supplĂ©ment mystique au disque.
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âFormantâ, un joyau dâinstru qui- allez savoir pourquoi- ne sera pas retenu sur lâalbum dĂ©finitif de Team Sleep
Lâautre nouveautĂ© quâon dĂ©couvre avec Team Sleep, ce sont les samples. Des gongs dâĂ©glise introductifs de âYour Skull Is Redâ, rĂ©utilisĂ©s et dĂ©formĂ©s pour boucler le morceau façon machine temporelle bizarre, les scratchs stratĂ©giquement placĂ©s de âTomb of Legiaâ, les blips de console rĂ©tro sur âKing Diamondâ... lâalbum foisonne de ce genre de dĂ©tails qui donne lâimpression dâavoir entre les mains du travail dâorfĂšvre. MĂȘme lâemplacement des pistes instrus semble pas dĂ» au hasard: les quelques notes de guitare de âDelorianâ faisant parfaitement Ă©cho Ă celles du morceau suivant âOur Ride To The Rectoryâ, le mutant âStaring At The Queenâ qui dĂ©marre dans un fatras de percus, et sâamortit sur les prĂ©mices dâaccords du nostalgique âEver Since WWIâ.
Le premier, et finalement vĂ©ritable unique album de Team Sleep, puisquâil nây aura pour suite quâun live avec 2-3 anciens morceaux revampĂ©s, mĂ©rite dâĂȘtre considĂ©rĂ© comme une Ćuvre totale. Et pas seulement celui dâun side-project fait pour tromper lâennui du chanteur dâun groupe en crise. Team Sleep nâest pas non plus un super-groupe. Le groupe tient Ă deux copains qui ont rĂ©pĂ©tĂ© ensemble de longues annĂ©es avant de se dire quâils tenaient un truc. Ăa tient Ă©videmment grandement Ă lâobsession de Chino Moreno pour lâexpĂ©rimentation qui ne peut tenir dans la seule nĂ©buleuse nĂ©o-mĂ©tal. On notera dâailleurs quâil avait invitĂ© le zĂ©bulon Mike Patton pour les premiers enregistrements de Team Sleep. Le projet aura aussi permis au leader des Deftones dâaffirmer sa deuxiĂšme passion dans la vie: le skate les femmes. Il y a sa voix mĂ©tamorphosĂ©e, mais aussi des incursions de voix fĂ©minines, sur du trĂšs bon duo hip-hop (âKing Diamondâ, encore un clin dâoeil aux Deftones, Ă©poque âAround the Furâ et le morceau âMXâ?), en lead (âTomb of Legiaâ) ou incrustĂ© en arriĂšre-plan sur le chaud et sexy âParis Armâ. Comme si le Chino avait trouvĂ© un espace de libertĂ© suffisant pour rendre hommage au genre et au corps fĂ©minins. Plus que les pochettes de disque des Deftones avec des meufs Ă poil, en tout cas.
AprĂšs un pareil album, et un deuxiĂšme disque qui nâen Ă©tait pas vraiment un, on prie en tout cas pour que lâĂ©quipe du sommeil ne tire pas dĂ©finitivement le rideau.
Francis Skeud B-)
La note complĂštement arbitraire de HBD pour âTeam Sleepâ: 8.5/10
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Road to Dark Phoenix : Bad girls in coming
La sortie de X-Men : Dark Phoenix se rapproche Ă grand pas, et pour lâoccasion, je vais essayer de vous prĂ©senter rapidement les principales mutantes que nous avons vues au cinĂ©ma. AprĂšs les hĂ©roĂŻnes Tornade et Jubilee, voici des mutantes bien plus dangereuses.
Emma Frost
Aussi appelĂ©e âla Reine Blancheâ, Emma Frost est une mutante longtemps super-vilaine dotĂ©e de pouvoirs tĂ©lĂ©pathiques puissants. Sa peau de diamant lui offre une rĂ©sistance puissante Ă la tĂ©lĂ©pathie ainsi quâau mĂ©tal.
Emma Frost apparaĂźt dans les comics en tant que cheffe du Hellfire Club (âClub des DamnĂ©sâ en français), un groupe de criminels mutants. Elle est Ă©galement directrice dâune Ă©cole rivale Ă celle de Charles Xavier, oĂč elle tente de recruter de jeunes mutants pour en faire de vĂ©ritables criminels. Cependant, lorsque sa propre Ă©quipe de jeunes mutants, les Hellions, sont tuĂ©s, elle est dĂ©vastĂ©e et semble changer. Elle rejoint alors les X-Men.
RĂ©cemment, elle a menĂ© la guerre dans Inhumans VS X-Men aprĂšs la mort de son compagnon, Cyclope. Elle semble montrer des signes dâinstabilitĂ© mentale.
Notons quâil sâagit dâune des hĂ©roĂŻnes les plus sexualisĂ©es...
Au cinĂ©ma, Emma a fait son apparition sous les traits de January Jones. Elle apparaĂźt aux cĂŽtĂ©s du terrible Sebastian Shaw, chef du Hellfire Club, et effectue plusieurs missions pour lui, manipulant lâesprit de grands hommes politiques. Ă la fin du film, elle rejoint Magneto.
MĂȘme si ses tenues laissent Ă dĂ©sirer, lâeffet diamant est trĂšs rĂ©ussi.
Psylocke
Apparue en tant que personnage secondaire de la sĂ©rie de son frĂšre, Captain Britain, Betsy Braddlock, aka Psylocke, sâest rapidement dĂ©marquĂ©e. Elle possĂšde des pouvoirs tĂ©lĂ©kinĂ©siques et tĂ©lĂ©pathiques, et oscille entre ennemie et alliĂ©e des X-Men. Elle subit plusieurs lavages de cerveau, notamment par lâorganisation criminelle asiatique La Main, qui lui feront croire quâelle est un assassin japonaise Ă leur solde. Elle ne perdra jamais complĂštement cette identitĂ© asiatique.
Récemment, Psylocke a intégré la X-Force puis les X-Men.
Essential X-Men #14
Câest Olivia Munn qui incarne vĂ©ritablement Psylocke au cinĂ©ma dans X-Men: Apocalypse, aprĂšs un passage Ă©clair dans X-Men: lâAffrontement Final. Elle embrasse alors totalement son rĂŽle de super-vilaine, se rangeant aux cĂŽtĂ©s du mutant destructeur Apocalypse, dans une tenue 100% âcomics-accurateâ. Cependant, on ne voit rien de ses pouvoirs tĂ©lĂ©pathiques, ce qui ne la rend pas moins badass. Peut-ĂȘtre allons-nous la retrouver dans Dark Phoenix.
Mystique
Raven Darkhölme, surnommĂ©e Mystique, est sĂ»rement lâune des mutantes les plus iconiques et fascinantes de la franchise X-Men. Espionne, criminelle, elle se bat toujours contre le racisme anti-mutants. Elle deviendra chef de la ConfrĂ©rie des mauvais mutants Ă la place de Magneto, mais fait souvent cavalier seul. Elle se trouve parfois ĂȘtre une adversaire des X-Men, mais sera Ă dâautres moments leur alliĂ©e, notamment sous le commandement de Malicia, sa fille adoptive. Elle a Ă©galement donnĂ© naissance Ă une fille et deux garçons (dont Kurt Wagner aka Diablo), mais seules ses deux filles lâintĂ©ressent. Bisexuelle, elle entretient une longue relation avec DestinĂ©e jusquâĂ la mort de celle-ci.Â
Mystique, Ă lâapparence naturelle bleue, Ă le pouvoir de prendre lâapparence de nâimporte quel objet vivant et mĂȘme parfois inanimĂ©, en modifiant sa structure cellulaire. Elle possĂšde Ă©galement un facteur guĂ©risseur, mais elle est avant tout trĂšs douĂ©e dans lâart de la manipulation, ce qui lui permet de dĂ©celer et copier la maniĂšre de penser et dâagir des individus dont elle vole lâapparence.Â
Son Ăąge, tout comme celui de Logan, est indĂ©terminĂ©, puisque son pouvoir lui permets de vieillir bien plus lentement que les autres (certains critiques cinĂ©ma devraient sâen souvenir au lieu de crier sur le fait quâelle ne vieillit pas malgrĂ© les dĂ©cennies sĂ©parant les films de la nouvelle trilogie).Â
Raven bĂ©nĂ©ficie de deux interprĂ©tations au cinĂ©ma. La premiĂšre, dans la premiĂšre trilogie, est une espionne froide dont on entend peu parler. On ne sait pas grand-chose dâelle ni de ce quâelle ressent. Elle est jouĂ©e par Rebecca Romjin.
VoilĂ pourquoi je prĂ©fĂšre, personnellement, la version de la nouvelle trilogie, oĂč elle apparaĂźt comme un vĂ©ritable personnage avec sa complexitĂ©, en quĂȘte dâidentitĂ©, et non comme une enveloppe vide servant dâarme Ă Magneto. Dans cette version, interprĂ©tĂ©e par la brillante Jennifer Lawrence, Raven est la sĆur de cĆur de Charles Xavier, qui lui a offert lâhospitalitĂ© lorsquâelle Ă©tait enfant, alors quâelle Ă©tait obligĂ©e de voler pour survivre. Elle rejoint cependant Magneto Ă la fin de First Class, abandonnant son frĂšre et lui brisant le cĆur.Â
Sa prioritĂ© est toujours la sauvegarde des mutants et le combat contre le racisme. Elle nâappartient plus au camp de Charles ni de Magneto, suivant son propre code dâhonneur.Â
Depuis Days of Future Past, la jeune Raven ayant du mal Ă trouver son identitĂ© nâest plus, câest une femme dĂ©terminĂ©e et puissante. Nous la retrouverons bientĂŽt dans Dark Phoenix, en tant que cheffe des X-Men.
On se retrouve bientĂŽt pour le dernier Road to Dark Phoenix, oĂč nous parlerons enfin de Jean Grey, lâhĂ©roĂŻne du film !
Ombrage
#marvel#xmen#dark phoenix#emma frost#mutants#mystique#raven darkholme#psylocke#road to dark phoenix#ombrage#betsy braddock
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OĂč cours-je ? Dans quel Ă©tat j'erre ? (etc...).
  Plus le temps passe, plus nos responsables nous noient sous des tsunamis de chiffres alarmistes et paniquants... mais aussi sous des raz-de-marĂ©e de phrases rassurantes : lundi dernier, le chef de l'Etat a laissĂ© miroiter ââun retour Ă la vie normale pour dans 4 Ă 6 semaines''... tout en prĂ©cisant,  (perversitĂ© du ''et en mĂȘme temps'') : ''jusqu'Ă l'Ă©tĂ©, on va devoir vivre avec ces contraintes". Il faut oser ! Il n'empĂȘche : plus on vaccine, plus les lendemains sont noirs... Plus je triture les chiffres officiels, plus je constate que la statistique, l'exactitude et la vĂ©ritĂ© ne sont pas enseignĂ©es Ă l'ENA... Mais quand chaque information contredit les autres, comment ne pas penser que tout n'est que bobards, mensonges, boniments ?Â
 Ces ''4 Ă 6 semaines'', sorties du chapeau du magicien, signifient-elles qu'il va encore leur falloir ce dĂ©lai  pour enfin faire ce qu'ils auraient dĂ» faire depuis des mois : ''arrĂȘter d'emmerder les français''  ? Si c'est ça... ma foi ! Mieux vaut tard que jamais ! En effet, un an aprĂšs le 1er mort français du Covid, lâInstitut Pasteur nous offre un bilan de l'Ă©pidĂ©mie en France. Bilan : 3,750 millions de  français de plus de 20 ans ont Ă©tĂ© contaminĂ©s par le virus (soit 17 %), et quelque 85 000 en sont morts. L'Ile-de-France, le grand Est, PACA et le grand Nord sont les plus touchĂ©s : entre 25 et 30 % de contaminations contre 5% seulement en Bretagne. Les pommes-pont neuf, le waterzoĂŻ et la pissaladiĂšre sont-ils plus pathogĂšnes que le kouign amann ?
 Chaque jour, nous avons droit Ă des cocoricos immĂ©ritĂ©s sur la maniĂšre admirable (?) dont le gouvernement gĂšre chacune des crises fabriquĂ©es qu'il nous impose, comme ces plans successifs de ''campagnes vaccinales'' dont on nous sature, pour un rĂ©sultat ''pas Ă la hauteur'' ! ''Et en mĂȘme temps'' (?) les mĂȘmes nous annoncent que la situation "se dĂ©grade" et "est trĂšs prĂ©occupante". Jean Castex et Olivier VĂ©ran, lors de leur derniĂšre prestation tĂ©lĂ©visĂ©e, ont Ă©tĂ© encore plus lamentables que les autres fois. Ils ont eu l'air de ce qu'ils sont : complĂštement paumĂ©s ! Le commentateur Pascal Praud (sur C-News) se tordait littĂ©ralement de rire en rendant compte d'un spectacle pitoyable : ''Nous avons dĂ©cidĂ© de ne rien dĂ©cider tant que nous dĂ©cidons que la situation ne nous oblige pas Ă prendre des dĂ©cisions. Mais si la situation Ă©voluait et nous forçait Ă prendre des dĂ©cisions, nous dĂ©ciderions alors de prendre des dĂ©cisions, en fonction de la situation et des dĂ©cisions que nous serions amenĂ©s Ă prendre... etc...etc...'' (Je promets que j'exagĂšre Ă peine).Â
 Ils doutent tellement du bien-fondĂ© de toutes leurs contorsions verbales qu'ils en sont rĂ©duits Ă censurer, Ă mettre Ă l'index et Ă interdire toute opinion contraire Ă leurs affirmations systĂ©matiquement contredites (opinion vite dite ''complotiste'' --ce qui ne veut rien dire)... Ils sont pitoyables ! Ou alors --car on ne peut rien Ă©carter-- ils savent des choses que nous ne savons pas, par exemple sur les consĂ©quences de la vaccination sur le nombre de 'mutants'... Evidemment, le fait d'interdire tout doute raisonnable, toute question, donc toute critique facilite la docilitĂ© des peuples. Au dĂ©but, en tout cas. Ensuite...Â
 La France, terrifiĂ©e, retient donc son souffle et ne sait plus Ă quel Saint (laĂŻc, bien sĂ»r !) se vouer : la situation, il est vrai, n'est pas bonne, pour nos donneurs de leçons. Aujourdâhui, la Hongrie devient le premier pays de lâUE Ă importer un vaccin chinois, non validĂ© par lâAgence EuropĂ©enne du MĂ©dicament, et dans la foulĂ©e, la RĂ©publique TchĂšque et la Slovaquie commandent des millions de doses du vaccin russe, sans attendre. Mauvaise humeur de pays rebelles Ă Bruxelles ? Pas du tout : reconnaissance de la nullitĂ© intrinsĂšque de lâEurope (7 personnes sur 100 sont vaccinĂ©es en Allemagne, en France, en Italie, contre 20 aux US, qui ont commencĂ© en mĂȘme temps, ou 27 au Royaume uni et 87 en IsraĂ«l. Cherchez l'erreur !).
 Les chiffres sont cruels (pour eux), mais simples Ă lire, pour qui veut connaĂźtre la vĂ©ritĂ©Â : si le nombre de personnes contaminĂ©es peut effectivement paraĂźtre Ă©levĂ© (3 750 000, en France), cela n'a pas la moindre importance, puisque, invariablement depuis un an au jour prĂšs, le nombre de dĂ©cĂšs par 100 habitants contaminĂ©s est stable : 0, 035 % (Ă Â trĂšs peu de choses prĂšs, c'est le mĂȘme dans tous les pays comparables), ce qui veut dire que 99,97 pour cent des personnes contaminĂ©es ont survĂ©cu au virus... ce qui doit ĂȘtre comparable au nombre de morts pour 100 abonnĂ©s Ă EDF, et ce qui est nettement infĂ©rieur au nombre de morts par an pour 100 propriĂ©taires d'automobile,  pour ne pas parler des utilisateurs de ââdeux-rouesââ.
 Sur ce nombre, une proposition Ă©quivalente est morte non pas d'avoir contractĂ© le virus, mais d'avoir souffert, avant de le rencontrer, d'une (ou plus) pathologie grave qui menaçait dĂ©jĂ leur ''pronostic vital''. Parmi ces facteurs-dĂ©clenchants, l'Ăąge, d'abord, ce qui s'explique : plus on vieillit, plus les ââchancesââ de mourir augmentent (NDLR - Je me souviens bien que lorsque ma MĂšre avait atteint 103 ans, son ''espĂ©rance de vie'' s'Ă©tait ratatinĂ©e Ă ... quelques semaines !). Ensuite l'obĂ©sitĂ©, ce qui explique le taux Ă©levĂ© des dĂ©cĂšs aux Etats Unis : la ''malbouffe'' a tuĂ© infiniment plus que le covid,  ce dont aucun analyste n'a parlĂ©, trop contents d'en rendre Trump responsable. Mais il est Ă prĂ©voir que les futurs voyageurs aux USA seront frappĂ©s par la disparition de ces Ă©normes obĂšses Ă un quintal et demi l'un, dont la dĂ©marche roulante fascinait les europĂ©ens... Requiescant in pace, les pauvres. Mais le virus n'a jouĂ© lĂ que le rĂŽle, aggravant mais collatĂ©ral, de catalyseur.
 Mais avouez qu'il y a lieu de s'Ă©tonner : d'un cĂŽtĂ©, ''on'' nous dit que la vaccination serait LE remĂšde-miracle et ââonââ envisage en haut lieu un retour Ă la vie normale pour le mois d'avril (un ''poisson d'avril''?) --ce qui peut se traduire en français : ''on a eu tort de confiner... et le 'quel qu'en soit le prix' Ă©tait une foutaise'' ! D'un autre cĂŽtĂ©, ''on'' s'affole en voyant des ''variants'' surgir d'ici ou de lĂ ... alors mĂȘme que le nombre total de cas est Ă la baisse. (NDLR - Tous ces ''on''... sont les mĂȘmes !).
 Si la vaccination Ă©tait ce qu'on nous raconte qu'elle est, le ''retour de flamme'' actuel ne serait pas une menace, mais seulement un lĂ©ger ralentisseur, un contre-temps dĂ©sagrĂ©able. Pourquoi nous maintient-on dans une confusion entretenue ? On a du mal Ă croire que ça puisse ĂȘtre intentionnel. Pourtant... qu'est-ce qui pourrait nous faire penser que ça ne l'est pas ? Et ce n'est pas la panique qui s'empare de tous ces ''on'' dĂšs qu'un contradicteur ose s'exprimer ou arrive Ă se faufiler entre les mailles de leur censure inacceptable qui peut nous rassurer !
H-Cl.
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Faire gicler de la peinture sur son corps nu
La cyprine jaillit alors des vulves de nuagesÂ
Nous sommes des animaux barjos assumant la folieÂ
Qu'il y a t-il de cohérent dans cette fausse démocratie ?
Anarchie !Anarchie !Â
Anarchie divine !Oxymore et psychose géniale
Loin des banques ,nous sommes les saltimbanques grandioses et bancalesÂ
Redevenons ces bĂȘtes sauvages hystĂ©riques,poĂ©tiques,cosmiques
Inventons nos Ăźles ,nos concepts ,nos styles et nos dĂ©marchesÂ
Quand la politique se croit en marche
Abolition de l'hĂŽpital normo-psychiatriqueÂ
Osons exploser par la création désaxée,flatuler de travers et innover
Que le sang sorte de vos vagins !
Ce soir il pleut des sorciers et des lutins !
Rouge la machine à laver détraquée ! Orange les toilettes pompettes !
Osons ĂȘtre libre !
L'organisation de ce systĂšme n'a pas de sens
Ăcrivons alors notre poĂšme dans une autre danseÂ
LibĂ©rĂ©e du sexe poĂšteÂ
Je veux des carnavals de voyous-clowns baissant leur pantalons en montrant leur fesses aux patrons pùteux , clones puritains et tout le reste des zombies gris aigris !
Des incomprises !Des mal baisées prudes mais artistiques aux cerveaux de génies qui se baisent entre elles ou se pénÚtrent uniquement par la poésie !
Des petites salopes exubĂ©rantes mouilĂ©es de la prose sexuelle libres,rĂ©volutionnaires et assumĂ©esÂ
Ce soir j'ai accrocher un string drogué sur une planÚte et le ciel à la vanille est devenu punk à chien mystique.
Je deviens alors la folie des rĂ©sistantes !Le chaos incarnĂ©Â
Je ressemble Ă cet Ă©vier bipolaire et multicolore Ă©jaculant des cornemuses communistes sur des policiers rĂ©actionnaires lĂ oĂč les estuaires abracadabra pĂštent des brocantes aux zgegs de koalasÂ
La flamme et l'explosion des nĂ©buleuses sanglantesÂ
Sans faux lit !Je dormirai dans un foutoir décharné
L'ordre est un dĂ©guisement grotesque.Â
Mon dĂ©sordre est une logique romanesqueÂ
Et je cri dans les villes oĂč la vĂ©ritĂ© Ă dĂ©sertĂ©e ! Osez rĂ©cupĂ©rer la libertĂ© que l'on vous Ă voler !
NĂ©buleuseÂ
Tout Ă©tait calme et placide dans le royaume du Docteur Bierre Bourrer.
Une cuillĂšre avec une tĂȘte de dindon lĂ©chait les pieds d'un cafard multicolore en forme de montgolfiĂšreÂ
Une grand-mÚre autruche se mit à se déformer.
Son nez s'était métamorphosé en une girafe faisant du ski et son grand crùne en parking psychédélique pour avions de chasses .Ses cheveux avaient pris la forme de toboggans sur lesquels des éléphants jouaient en chantant la digue des cons.
La mamie animale hurlait ! Son pavillon Ă©tait Ă totalement l'envers ,les fesses Ă l'air et les fenĂȘtres de sa maison jouaient du clavecin.Â
Les citrons fĂ©minines se masturbaient et enfantaient la prĂ©histoireÂ
C'etait le chaos !Des paysages ,des montagnes psychiatres et des dinosaures névrosés sortaient de leur vagins.
Les murs Ă©taient devenu des mutli dimensionnels et additionnĂ©s ils formaient des sandwichs psycho-hallucinogĂšnesÂ
Soudain un jeune nombril Violet et hyperactif se mit Ă hurler au milieu du ciel cubiste et des nuages Oranges qui fumaient des triangles imaginaires .
Toute la dimension déjà tordue dans la distorsion se désorganisait dans le délire qui était devenu inquiétant.
" Mesdames et Monsieur .
Jojo Masturbevite à voler Dieu et il l'a cacher dans son slip .
Il à construit un immense champ pour marginaux qui l'a appeler le clan mouillé des rasta-spatio -champis puis il à enlever Dieu pour le planter tout nu avec un piquet dans les fesses sur une loutre en chaleur qui parle allemand et guyanais en boxant des poivrons nazis en cavale cosmique.
Nous devons retrouver Dieu dans le caleçon de Jojo pour faire revenir la paix farfelue et dĂ©jantĂ©e Â
Le problÚme est que Jojo s'est téléporté dans le gosier d'un égout breton ,communiste et teufeur toxicomane touchant le RSA qui invoque Satan en sarouel issu du commerce équitable ."
Monsieur Schizo Cha Cha le professeur de salsa pour schizophrÚne qui s'était convertie à la religion des coquillages cocu décida de retrouver Jojo Masturbevite à l'aide du grand prophÚte Coqui-cul Le Maniaque ,un coquillage bipolaire de plage qui avait quitter sa femme ,une grosse baleine scientologue pour épouser Dieu lors d'une révélation et aprÚs avoir été trompé.
Ces deux chenapans spirituels avaient une idée .
Ils avaient laisser une chaussure moisie et puante pendu à une étoile avec des carottes violettes et hypno-relaxantes de drogués pour attirer Jojo ,le faire sortir de sa cachette et retrouver Dieu dans son slip .
C'est ainsi qu'on attire les gauchistes drogués et détraqués immoraux .
C'est une espĂšce assez particuliĂšre ,envahissante et nuisible .
Jojo dĂ©barqua sur son scooter multicolore.Â
Il avait pris l'autoroute anarchiste et feignasse à l'intérieur du corps de l'égout remplie de drogue ,de Maladies sexuellements transmissibles et de slogans Roule ta paille .
ă Ouaieuh les mecs .
Je veux sniffer ma poudre de carotte trop hardcore et stylé
En tant que vilain saligaud fuck the
 popo -lice j'ai pri la poudre d'escampette sa reum le mammouth pour chercher la guedroÂ
Ou plutĂŽt la poudre d'escanquequette dans le pif .
J'ai reconnu le dĂ©lire et toutes les odeurs schizo-psychĂ©deliqueÂ
Ma teub est dar comme un kiki de frelon catcheur.Â
Je prend la came et je me casse .Je vous laisse avec votre seum les bitch Ă©triquĂ©s du petit pois dĂ©pressif Â
Y Ă une putain de teuf dans le nombril de mon pote l'Ă©gout, avec des fourchettes hystĂ©riques trop sexy aux tĂȘtes de grenouilles hyper chaudassesÂ
Ah ouaieuuuhÂ
ă
Monsieur Schizo Cha Cha Cha et le prophĂšte coquillage tentaient d'attraper Jojo pour lui voler son caleçon et retrouver Dieu qui Ă©tait Ă l'intĂ©rieur mais le vilain voyou se mit Ă faire flatuler ses oreilles Ă travers une musique puante et dĂ©linquante.Â
Cela sentait le choux fleur en maison de retraite tellement fort que Jojo réussit à s'échapper en les faisant fuire.
Les créatures décidÚrent donc aprÚs un long moment de s'aventurer dans le corps de l'égout gauchiasse et décadent en se faisant passer pour des adolescents drogués des Nuls Débouts .
Jojo ne le reconnaissait pas mais s'amusait à se tripoter la péniche en se la coulant douce.
C'etait un paysage spectaculaire avec des bouteilles de biĂšres mutantes et cyclopes au milieu de ce ciel qui Ă©tait assez nombriliste .
Les créatures n'arrivant pas à attraper Jojo se transformÚrent en fourchette -grenouille hyper sexy pour lui faire croire à  une séduction .
Ce dernier fût ainsi piégé et en lui faisant l'amour celles ci se retrouvÚrent volontairement dans le caleçon du vilain garnement ,au milieu du champ magico-delirogÚne.
Dieu était bel et bien là les fesses à l'air ,avec un piquet planté dans les fesses et sur un étrange animal marin surexcité du drapeau de pirate sexuel .
ă Les garsÂ
Je dois vous dire quelque chose.Â
Jojo Masturbevite m'a puni en me prenant pour un ami des lampadaires puritains et des réactionnaires coincés de l'anus.
En vérité moi qui suis Dieu je suis un clown complÚtement fou ,incompris et révolutionnaire qui pu la trompette divine .
Tu dois le convaincre que je suis un de ses potes et tu verra ensemble on ira bĂ©dave des poils de vulve de chĂšvre Rouge en dansant nu dans des pots de confitures ectoplasmiques ă
Jojo n'entendait pas ce qui se passait mais sentait des nouveaux personnages courir dans son slip à l'intérieur des arbres et de la verdure .
Il décida alors de déféquer des pavillons mutants aux odeurs pestilentielles pour anéantir tout le beau petit monde
Heureusement les créatures réussirent à s'enfuir en attrapant l'appareil sexuel de Jojo et en lui tirant brutalement ses petites affaires trempées de feignasse galactique .
Le coquillage prophĂšte et le professeur de salsa pour schizophrĂšnes se mirent Ă menacer Jojo en lui faisant comprendre que si il ne relĂąchait pas Dieu en libertĂ© ces derniers feraient exploser ses testicules pour les donner Ă manger Ă toutes les crĂ©atures de la galaxie.Â
Jojo lùcha Dieu hors de son slip et fut immensément estomaqué du fait que Dieu ne le punisse pas.
Il le regarda avec amour, et s'embrassĂšrent avec chaleur .
Le ciel recommençait Ă pĂ©ter des fleurs danseuses de cabaret avec harmonie chaotique et les cĆurs psychĂ©dĂ©liques chantaient l'Amour d'un Dieu clown,punk et incompris dont l'illumination utopiste fait fuire les lois rĂ©actionnaires,Ă©teintes et l'obscurantisme.Â
NĂ©buleuse MirobolanteÂ
La naissance de l'aurore sort du cri violent d'une vulve Rouge imbibée de lumiÚre Jaune.
L'accouchement de l'absolu est Orange et mon ùme s'en est inspirée dans le chaos des magmas .
La douceur et l'explosionÂ
La paix et la haine
L'éternité et le vide qui se mit à vivre ,à hurler et à créer des fresques de mots ,de nébuleuses d'orgasmes et des couleurs en mutilant les morts sans Vie
Aujourdui l'absolu est Orange et mon cĆur est un gros abricot qui danse.
NĂ©buleuseÂ
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TOUS LES FILMS MARVEL CLASSĂS DU PIRE AU MEILLEUR
De tous les demi-dieux, mutants, surhommes, types en collants ou en armure, découvrez quels sont les super-héros qui ont le plus crevé l'écran...
Le public finira-t-il par faire une indigestion des productions Marvel ? Si la rĂ©ponse sera fatalement oui un jour, pour le moment la question n'est absolument pas dâactualitĂ©.
Avec 23 films répartis en trois phases depuis 2008 et un nombre tout au moins équivalent prévus dans les prochaines années (et les séries, et les animés, et le merchandising...), l'Univers cinématographique Marvel (ou « Marvel Cinematic Universe ») est en expansion constante.
Et Ă ceux faussement cyniques qui se plaignent de cette cascade ininterrompue de blockbusters aux scĂ©narios prĂ©-machĂ©s/prĂ©-digĂ©rĂ©s (typiquement un obscur artefact qui menace la destruction de la planĂšte + des mĂ©chants Ă la voix grave qui veulent tout exterminer + des gentils qui balancent des punchlines pour bande-annonce), rappelons leur simplement ces temps moins bĂ©nis du septiĂšme art et ses adaptations de comics UN PEU kitsch â le Spider-Man de 1977 tout juste bon Ă sauter Ă la marelle, le Captain America de 1979 qui combattait le crime sur une mobylette, ou le Doctor Strange millĂ©simĂ© 1978 et son jeu dâacteur digne dâun porno italien vintage.
Les films de super-hĂ©ros sont Ă prendre pour ce quâils sont et rien dâautre : un concentrĂ© de divertissement Ă consommer sans arriĂšres-pensĂ©es.
Joies de la modernitĂ© (merci les effets spĂ©ciaux, merci Disney qui a rachetĂ© la franchise en 2009), la maison Marvel a acquis en la matiĂšre un savoir-faire unique en son genre (prends ça DC), que ce soit pour le pire (le cĂŽtĂ© passe-plat de chaque opus de la saga), mais surtout pour le meilleur (lâenvie justement de continuer Ă regarder encore et encore tout ce joli petit monde se foutre sur la gueule H24).
DĂšs lors, quoi de plus tentant que dâopĂ©rer un classement des meilleurs mĂ©trages du MCU ? Ne serait-ce que pour fĂącher les hordes de fanatiques Ă un degrĂ© 1 et les cinĂ©phages en culottes courtes, lâexercice en vaut largement la peine.
 23. Thor: The Dark World
Sorti en 2013, réalisé par Alan Taylor.
Quand un film dĂ©marre en faisant tomber par le plus grand des hasards la petite amie du hĂ©ros sur la substance magique qui dĂ©termine la survie de lâunivers (un truc qui sâappelle lâEther) alors que cette derniĂšre nâapparaĂźt quâalĂ©atoirement dans lâun des neuf mondes tous les 5 000 ans (oui, cela fait des milliards et des milliards et des milliards de probabilitĂ©s), il y a lĂ©gitimement de quoi se montrer au mieux trĂšs suspicieux quant Ă la suite des Ă©vĂšnements.
Suspicions trĂšs vite confirmĂ©es par une intrigue qui met 45 minutes Ă dĂ©marrer, bien que lâon ait dĂ©jĂ eu droit prĂ©cïżœïżœdemment Ă une origin story un brin longuette (lire plus bas).
Si le demi-sourire aux lĂšvres quâaffiche en permanence Chris Hemsworth donne lâimpression quâil sâamuse comme un petit fou, il est bien le seul. Mal desservi par un scĂ©nario faisant une fois de plus la part belle Ă son frangin Loki, le grand blond dĂ©sespĂšre par sa transparence... ce qui est toujours moins pire que Nathalie Portman et Idris Elba qui sont eux inexistants â Ă croire quâils ont Ă©tĂ© engagĂ©s uniquement pour coller leurs patronymes sur lâaffiche.
DĂ©cidĂ©ment, il y a quelque chose de pourri au royaume dâAsgard.
 22. The Incredible Hulk
Sorti en 2008, réalisé par le Frenchie Louis Leterrier.
Verra-t-on jamais un bon Hulk au cinéma ?
AprĂšs la version « un peu trop personnelle » dirons-nous d'Ang Lee en 2003, Marvel a dĂ©cidĂ© de la jouer comme si le film nâavait jamais existĂ©, redĂ©marrant la franchise avec les meilleures intentions du monde.
Pas de chance, câest encore ratĂ©. Pas complĂštement ratĂ© (un dimanche pluvieux ça passe), mais ratĂ© quand mĂȘme.
Paradoxalement le grand problĂšme de ce Hulk... câest Hulk.
Primo, parce que lĂ oĂč sous le costume de Spider-Man on reconnaĂźt la gestuelle bondissante de Peter Parker et oĂč derriĂšre le masque de Batman on devine les yeux hantĂ©s Bruce Wayne, ici lorsque Edward Norton/Bruce Banner passe au vert, lâhumain disparaĂźt, et avec lui lâempathie du spectateur pour son alter ego.
[High five sur ce point Ă Mark Ruffalo.]
Secundo, parce que Banner cherche tout le film Ă Ă©viter de se transformer... alors que câest exactement ce que le public demande ! Hulk est un hĂ©ros fun (au sens bourrin et rĂ©gressif), pas un ĂȘtre tourmentĂ© qui tire une tronche de six pieds de long en se demandant pourquoi les biscuits durs deviennent-ils mous et les biscuits mous deviennent-ils durs.
The Incredible Hulk câest du coup un peu un Speed à lâenvers. Que Marvel nâest pas consacrĂ© un nouveau chapitre au gĂ©ant vert en dit beaucoup sur le rĂ©sultat.
 21. Thor
Sorti en 2011, réalisé par Kenneth Branagh.
Si vous pensiez que Superman, sa cape et son slip rouge flirtaient déjà allÚgrement avec les lignes du ridicule, pensez un instant à ce Viking de l'espace, dieu des mythologies nordiques, son gros maillet et son casque ailé chipé au parc Astérix.
Inscrire cette adaptation au sein de la mĂȘme rĂ©alitĂ© que les plus terre-Ă -terre Iron Man et Black Widow sentait donc clairement la peau de banane.
Et histoire dâen rajouter une couche, pourquoi ne pas confier ce projet au trĂšs shakespearien Kenneth Branagh ? Une idĂ©e aussi saugrenue que de laisser Jerry Bruckheimer produire du Macbeth.
Si lâintention du Britannique dâinsuffler une bonne grosse dose de dramaturgie thĂ©Ăątrale Ă cette histoire de fils prĂ©fĂ©rĂ© est louable, et si les yeux de Tom Hiddleston affichent ce quâil faut de tristesse pour nuancer le machiavĂ©lisme de BD de son personnage, la sauce a tout de mĂȘme du mal Ă prendre.
La faute Ă une direction artistique premier degrĂ© en diable qui se complaĂźt dans une avalanche de cadrages obliques (le cameraman sâest-il endormi ?), de filtres dorĂ©s, de monologues aussi verbeux que pompiers, et de dĂ©cors d'or et de glace faussement grandiloquents.
Reste ce parti-pris intĂ©ressant de voir un Thor nĂ© hĂ©ros se devant dâapprendre Ă devenir humain. IntĂ©ressant, mais pas suffisant pour sauver le spectateur.
 20. Iron Man 2
Sorti en 2010, réalisé par Jon Favreau.
Un cas dâĂ©cole typique du film qui empile jusquâĂ lâĂ©cĆurement les personnages et les axes narratifs.
AprĂšs un dĂ©marrage prometteur qui voit un Tony Stark, plus Robert Downey Jr. que jamais en proie aux doutes (sa propre finitude, les affres de lâego, sa lĂ©gitimitĂ© en tant que sauveur du monde autoproclamĂ©...), le scĂ©nario noie ensuite toutes ces pistes sous un dĂ©luge dâintrigues secondaires.
Dans le dĂ©sordre, cela donne un Mickey Rourke Ă lâaccent russe qui semble dĂ©couvrir ses rĂ©pliques au moment de les tourner, Scarlett Johansson qui vient faire la plante verte, un second mĂ©chant dont on a dĂ©jĂ oubliĂ© le nom, lâavĂšnement de War Machine, le rĂ©alisateur Jon Favreau qui se fait un kiff en sâoffrant un rĂŽle Ă part entiĂšre (du jamais-vu Ă ce jour dans ce type de production), Samuel L. Jackson qui dĂ©barque d'on ne sait oĂč...
Si vous ajoutez Ă tout ça des scĂšnes dâaction un peu molles et des facilitĂ©s scĂ©naristiques que lâon croyait rĂ©servĂ©es Ă des direct-to-dvd (franchement le pĂšre de Tony qui cache lâantidote de son fils dans une maquette...), vous comprendrez aisĂ©ment le statut de maillon faible de ces secondes pĂ©ripĂ©ties de lâHomme de Fer qui, osons le dire, ont ici le goĂ»t et lâodeur du rouillĂ©.
 19. Captain Marvel
Sorti en 2018, réalisé par Anna Boden et Ryan Fleck.
Et si Marvel nâavait pas trop jouer Ă la grenouille en survendant ce personnage sorti de derriĂšre les fagots ?
Entre la scĂšne post crĂ©dit dâInfinty War qui nous promettait un super-hĂ©ros super-hĂ©ros de super-hĂ©ros et la campagne de propagande de promotion branchĂ©e fĂ©minisme pour les nuls, le studio sâest un peu pris tout seul les pieds dans le tapis.
Non parce que si lâidĂ©e câest de dire quâen toute femme gĂźt une guerriĂšre capable de dĂ©truire des vaisseaux spatiaux et de se dĂ©placer Ă la vitesse de la lumiĂšre, outre le fait de rendre lâintrigue sacrĂ©ment lourdingue, ce dĂ©ferlement de pouvoirs nuit gravement Ă la suite des Ă©vĂšnements tant il rĂ©duit au rang dâanecdotes absolument tous les autres membres du MCU.
Comble de lâironie, le film peine Ă se trouver une identitĂ© propre Ă lâimage dâune Brie Larson qui bien que sympathique et souriante nâarrive pas Ă la cheville dâun Tony Stark ou dâune Wasp question charisme.
Ce manque de substance se retrouve Ă©galement dans le script, oĂč lĂ encore Ă trop en avoir fait des caisses en amont, le soufflĂ© retombe trĂšs rapidement (pas de grande fresque entre les Skrulls et les Krees, pas de trait dâunion avec Endgame, les throwbacks de Ronan lâAccusateur et de lâagent Coulson rĂ©duits Ă la portion congrueâŠ).
Pas des plus enthousiasmants donc, ce Captain Marvel se regarde comme un produit en sĂ©rie qui, Ă quelques prĂ©tentions prĂšs sur la forme, ne cherche absolument pas Ă ĂȘtre autre chose.
 18. Spider-Man: Far From Home
Sorti en 2019, réalisé par Jon Watts.
Dernier acte de la phase 3, ce second volet de lâaraignĂ©e la plus sympa du quartier avait tout pour plaire : la bande-annonce promettait du spectaculaire, le mĂ©chant nouveau Jake Gyllenhaal donnait envie, et lâon pouvait sâattendre Ă que soient introduits en sous-main les enjeux du prochain cycle.
Peut-ĂȘtre un peu trop sĂ»re dâelle, la production nâa pas su saisir la balle au bond, laissant toute sa joyeuse bande dâados en roue libre du dĂ©but Ă la fin.
Tandis quâaucun dâentre eux ne connaĂźt une rĂ©elle Ă©volution, les pistes de dĂ©veloppement font pschitt les unes aprĂšs les autres (les consĂ©quences de lâannulation du claquement de doigt sont bazardĂ©es en quelques minutes, la rĂ©flexion qui pointe du nez sur le virtuel et les faux semblants tombe Ă plat...).
Et ce nâest pas du haut de leur zĂ©ro en crĂ©dibilitĂ© les drones magiques de lâagitĂ© du bocal Mysterio qui parviennent Ă sauver quoi que ce soit, pas plus que le twist de la scĂšne post gĂ©nĂ©rique qui rend SPFFH encore plus bancal quâil ne lâest.
Pas fou, mĂȘme si pas fonciĂšrement dĂ©sagrĂ©able (Ă lâexception de cette propagande multi culturaliste de plus en plus insupportable).
17. Captain America: The First Avenger
Sorti en 2011, réalisé par Joe Johnston.
Adaptation casse-gueule toujours, en plus de lâĂ©paisse couche de ringardise qui recouvre son univers, le Capâ se trimbale une indĂ©crottable image de boy-scout qui devait certes faire son effet du temps oĂč il fallait lutter contre la propagande nazie Ă coup de propagande amĂ©ricaine, mais qui au siĂšcle 21 manque cruellement de subtilitĂ©s.
Le film rĂ©sout nĂ©anmoins admirablement cette Ă©quation en rationalisant Ă tout va en jouant Ă fond la carte de la candeur pulp â un hĂ©ros rouge-blanc-bleu patriotique, oui et alors ?
Le tout finit dâailleurs par dĂ©gager un sentiment de nostalgie dâautant plus curieux quâaucun spectateur nâest en Ăąge dâavoir connu cette Ă©poque.
Chris Evans est parfait dans le rĂŽle (lâhistoire ne dit pas Ă quel degrĂ© il lâinterprĂšte...), on nâavait pas vu de hĂ©ros aussi gnangnan depuis le Superman de Christopher Reeve.
Question intrigue en revanche le bĂąt blesse sĂ©rieusement : ce Premier Vengeur se borne Ă nâĂȘtre quâune longue exposition digne dâune entrĂ©e WikipĂ©dia.
 16. Doctor Strange
Sorti en 2016, réalisé par Scott Derrickson.
Celles et ceux qui nâattendaient pas grand-chose de lâarrivĂ©e de ce docteur capable de manipuler le temps et l'espace au sein dâune Ă©curie Marvel dĂ©jĂ surpeuplĂ©e nâauront pas forcement eu tort, le seul but du film semblant ĂȘtre de prĂ©parer les futures apparitions de son protagoniste dans le MCU. Ni plus, ni moins.
Sorte de variation mystique dâIron Man (comme Tony Stark, Stephen Strange est un playboy millionnaire imbu de lui-mĂȘme que la vie va se charger de remettre dans le droit chemin â qui a aussi pensĂ© Batman Begins ?), cette origin story sâempĂȘtre malheureusement un peu trop dans lâasianiaiserie pour ĂȘtre honnĂȘte.
Ă quoi bon dĂ©laisser le racisme innocent du siĂšcle dernier si câest pour ensuite tomber dans le whitewashing et le rĂ©cital de proverbes tibĂ©tains que lâon croirait tout droit sortis de lâInstagram de Jean-Claude Van Damme ?
Tout nâest cependant pas Ă jeter, Ă commencer par la performance de Benedict Cumberbatch que lâon retrouvera avec plaisir dans de prochaines aventures.
LâexpĂ©rience visuelle proposĂ©e vaut Ă©galement le dĂ©tour. Sans atteindre le niveau de dĂ©lire crĂ©atif du comic des annĂ©es 60 (paraĂźt-il trĂšs apprĂ©ciĂ© Ă lâĂ©poque des Ă©tudiants diants-diants amĂ©ricains fumeurs de joints), entre les dĂ©cors qui se distordent Ă volontĂ© et les jeux de perspectives façon kalĂ©idoscope certaines scĂšnes sont Ă couper souffle.
Une routine somme toute agréable à regarder. Ni plus, ni moins.
 15. Guardians of the Galaxy Vol. 2
Sorti en 2017, réalisé par James Gunn.
GOTG câĂ©tait mieux avant ? Tout le problĂšme des films qui rĂ©volutionnent le genre, câest quâils placent fatalement la barre trop haute pour la suite.
Ce volume 2 a beau rĂ©itĂ©rer la recette prĂ©cĂ©dente (lâeffet de surprise en moins), il a souvent tendance Ă forcer plus qu'il ne faudrait â notamment certaines lignes de dialogue trĂšs « regardez-moi faire du second degrĂ© au second degrĂ© ».
Peut-ĂȘtre cette fois-ci aurait-il vraiment fallu travailler le scĂ©nario. Artificiellement coupĂ©e en deux, cette intrigue Ă peine plus Ă©paisse quâune story Snapchat ne vise que trop ostensiblement Ă faire le pont vers un juteux troisiĂšme film.
Bon attention, il faut tout de mĂȘme ĂȘtre un sacrĂ© grincheux pour ne pas apprĂ©cier ces deux heures et quelques bourrĂ©es Ă lâhumour et Ă lâĂ©nergie.
Ah, et il y a aussi Tango & Cash Kurt Russell et Sylvester Stallone au générique.
 14. Avengers: Age of Ultron
Sorti en 2015, réalisé par Joss Whedon.
Difficile pour une suite de succĂ©der Ă un premier essai extrĂȘmement rĂ©ussi (bis), surtout lorsque cette derniĂšre se veut un Ă©pisode de transition qui doit gĂ©rer une bonne dizaine de premiers rĂŽles et au moins autant de rĂŽles secondaires.
Ă la premiĂšre mouture du film qui durait prĂšs de trois heures et demie, se substitue donc cette gigantesque bande-annonce qui donne lâimpression de vouloir Ă tout prix Ă©taler un pot de Nutella entier sur une demi-biscotte.
MalgrĂ© ces gros dĂ©fauts et tant dâautres (au hasard ce mĂ©chant un peu trop pratique qui grĂące Ă ses hordes de robots permet Ă chacun de sâillustrer Ă sa mesure, cette manie de mettre des punchlines partout tout le temps, lâarc narratif de Thor pas des plus passionnants, etc.), ce Vengeurs deuxiĂšme du nom rempli sa mission : distraire encore et toujours.
Et quâimporte si le rendu provoque le mĂȘme effet que de sâengloutir une demi-saison de Game Of Thrones dâaffilĂ©e, lâenvie de retrouver au plus vite tout ce joyeux Ă©quipage demeure intacte.
 13. Ant-Man
Sorti en 2015, réalisé par Peyton Reed.
Le super-pouvoir de Marvel ne se rĂ©sumerait-il pas au fond Ă sa capacitĂ© Ă adapter absolument tout et nâimporte quoi ? Rappelons que sur le papier il sâagissait ici dâinvestir trois ans de budget dâun club de Ligue des Champions dans les aventures dâun type surnommĂ© « lâhomme fourmi », soit pas exactement lâargument de vente le plus sexy qui soit.
AprĂšs 11 mĂ©trages nourris Ă la dĂ©mesure, ce ChĂ©ri, j'ai rĂ©trĂ©ci un super-hĂ©ros ! opĂšre un changement dâĂ©chelle qui se fait ressentir jusque dans lâintrigue (pas dâapocalypse imminente ou de villain dĂ©terminĂ© Ă Ă©radiquer toute forme de vie).
Presque anecdotique, le film nâen reste pas moins trĂ©pidant grĂące Ă sa bonne grosse dose dâauto dĂ©rision et sa pincĂ©e de naĂŻvetĂ© qui font passer Ă la trappe les incohĂ©rences les plus folles â Ă commencer par le fait de choisir un ex-taulard pour porter le costume alors que tout athlĂšte de haut niveau sain d'esprit aurait fait l'affaire.
Pour couronner le tout, lâalchimie entre Paul Rudd, Michael Douglas et Evangeline Lilly se fait ressentir Ă chaque prise.
Comme quoi la taille ça compte.
 12. Black Panther
Sorti en 2018, réalisé par Ryan Coogler.
Au-delĂ du cĂŽtĂ© « all African eveything » qui sans ĂȘtre anecdotique a Ă©tĂ© survendu jusquâĂ plus soif par la campagne de promotion, cette dĂ©localisation des aventures MCU en terres wakandaniennes ne manque pas dâatouts, avec au premier rang toute une galerie de personnages des plus captivants â de ce hĂ©ros roi qui emprunte au cool de Barack et au smooth de Kendrick, Ă ce trio de rĂŽles fĂ©minins particuliĂšrement rĂ©ussi (cĆur gros comme ça pour la trĂšs prometteuse Shuri/Letitia Wright).
Ăa, et puis aussi des dĂ©cors Ă couper le souffle, une B.O. tonitruante et toute une sĂ©rie de pistes de rĂ©flexions plutĂŽt rares pour ce type de production (le poids des traditions, le rĂŽle de la reprĂ©sentation, la question de la solidaritĂ©, celle de la responsabilitĂ©...).
On ne peut donc que regretter ce coup de mou aux deux tiers du film qui vient rĂ©viser ces belles ambitions Ă la baisse, lâintrigue se faisant alors plus Ă©lĂ©mentaire (et lâexĂ©cution plus scolaire) jusquâĂ se boucler trop rapidement dans une ambiance clairement Disney â voir cette scĂšne post-gĂ©nĂ©rique plus-naĂŻve-tu-meurs.
Question mĂ©chants enfin, BP est une excellente cuvĂ©e, avec tout dâabord le bien dĂ©glinguĂ© Klaw (Andy Serkis) parti trop tĂŽt, et surtout Erik âKillmongerâ Stevens (Michael B. Jordan) qui sâil est le premier Ă souffrir de la baisse de rĂ©gime Ă©voquĂ©e (plus son histoire avance, plus il sonne clichĂ©) nâen fera pas moins date.
 11. Thor: Ragnarok
Sorti en 2017, réalisé par Taika Waititi.
Pour son troisiĂšme volet, la franchise la plus faiblarde du MCU a dĂ©cidĂ© de bazarder TOUS ses codes par la fenĂȘtre (Ă une scĂšne torse nu de Chris Hemswort prĂšs) pour se concentrer exclusivement sur son potentiel comique.
Un virage Ă 180 degrĂ©s qui Ă trop vouloir tout dĂ©sacraliser tout le temps finit par tuer dans lâĆuf le moindre enjeu dramatique. Thor a beau perdre son pĂšre, sa meuf, tous ses meilleurs amis, son marteau prĂ©fĂ©rĂ©, son Ćil et mĂȘme sa planĂšte, tout ce qui compte câest sa prochaine vanne.
[Si Ragnarok il y a, câest celui du cycle entamĂ© une dĂ©cennie plus tĂŽt par Batman Begins de Christopher Nolan.]
Le bon cĂŽtĂ© de la chose câest que niveau rire la mĂ©canique se montre extrĂȘmement efficace, ce Thor 3 ayant le bon goĂ»t de se montrer des plus gĂ©nĂ©reux. Le moins bon cĂŽtĂ© de la chose, câest que lâon peut lĂ©gitimement se demander si Ă force de dĂ©rision Ă tout-va les studios Marvel ne sont pas en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Sans compter quâĂ cela sâajoute un problĂšme de plus en plus rĂ©current avec la phase 2 : celui de lâĂ©quilibre des temps impartis Ă lâĂ©cran entre les personnages (ici Cate Blanchett est une dĂ©ception, Jeff Goldblum une frustration).
Ces réserves mises à part, ces 120 minutes de super-héroïsme baroque et coloré passent plutÎt crÚme, bromance avec Hulk et joutes verbales avec Loki comprises.
 10. Avengers: Endgame
Sorti en 2019, réalisé par Joe & Anthony Russo.
PrĂ©vue/annoncĂ©e/espĂ©rĂ©e comme magistrale, pour paraphraser le Docteur Strange, cette conclusion nâen avait pas moins 1 chance sur 14 000 605 de toucher sa cible.
Câest donc sans (grande) surprise que le rĂ©sultat nâest pas Ă la hauteur.
Sans ĂȘtre une cata, les trois heures que dure ce jubilĂ© aux faux airs de zapping (ou lâinverse) peinent Ă garder en haleine tant elles se rĂ©vĂšlent trop souvent poussives, verbeuses ou mal dosĂ©es â de ces sĂ©quences « Ă©motion » qui Ă force de sâempiler Ă©meuvent de moins en moins, Ă ces dĂ©veloppements de personnages vraiment gĂȘnants dans lâexĂ©cution (Hulk et Thor ne mĂ©ritaient pas ça).
Certes, Ă lâimpossible nul nâest tenu, mais il y a toute de mĂȘme de quoi sâĂ©tonner dâobserver que tout ce qui avait permis la prouesse Infinity War (lire plus bas) est ici ratĂ©, tandis que Marvel retombe les pieds dans le plat dans ses pires travers (hordes de mĂ©chants insignifiants, CGI de jeux vidĂ©o, manque de gravitĂ© dans les moments de tension, plot holes Ă gogoâŠ).
Bon aprĂšs il faut ĂȘtre sacrĂ©ment ronchon pour ne pas savourer comme il se doit ce que le film fait de mieux comme les sorties de piste de Captain America et Iron Man, les bastons de Thanos contre les uns et les autres, et ce dĂ©luge de fan service qui commanderait presque Ă lui seul un second visionnage.
Qui a dit que câĂ©tait toutefois un peu court ?
 9. Ant-Man and the Wasp
Sorti en 2018, réalisé par Peyton Reed.
Quâattendre de ce vingtiĂšme film sorti dans la foulĂ©e des zĂ©niths Black Panther et Infinity War ? Et bien pas grand-chose⊠ce que toute la petite bande Ă nouveau rĂ©unie et plus Ă lâaise que jamais (rĂ©alisateur Peyton Reed en tĂȘte) assume pleinement.
Entre deux vagues explications scientifiques prĂ©textes Ă un scĂ©nario tout aussi vague, cet Ă©pisode 2 entreprend ainsi de placer un maximum de one-liners et de running gags qui font font mouche en un minimum de temps (le sĂ©rum de vĂ©ritĂ©, « Capâ », l'utilisation du mot « quantum »âŠ).
CĂŽtĂ© distribution, si Paul Rudd joue Michelle Pfeiffer au moins aussi bien que Michelle Pfeiffer (ce qui tombe plutĂŽt bien vu son temps de prĂ©sence Ă lâĂ©cran), Evangeline Lilly lui pique cependant ici le rĂŽle principal et le titre de MVP qui va avec.
Petit douceur en attendant que les choses sĂ©rieuses reprennent donc, ces aventures de lâhomme-fourmi et de la femme-guĂȘpe dĂ©plairont Ă tous ceux qui espĂ©raient autre chose quâune comĂ©die dâaction (pas dâaffrontement final, pas de Laurence Fishburne gĂ©antâŠ) et laisseront peut-ĂȘtre comme un goĂ»t dâinachevĂ© Ă dâautres (la touchante Ghost/Hannah John-Kamen outrageusement sous-exploitĂ©e, lâabsence dâexplications quant au royaume quantique..), mais elles ne s'en concluent pas moins avec la promesse dâun troisiĂšme opus potentiellement un cran au-dessus.
PS : par contre Marvel lĂ faut arrĂȘter les bandes-annonces qui dĂ©voile TOUS les moments-clefs de l'intrigue.
 8. Captain America: The Winter Soldier
Sorti en 2014, réalisé par Joe & Anthony Russo.
Un second Ă©pisode captivant Ă plus dâun titre.
Tout dâabord parce quâil rĂ©ussit contre toute attente Ă faire de Captain America un personnage des plus intĂ©ressants en accentuant le tragique de sa destinĂ©e, mais aussi parce quâil ancre son action dans le monde moderne.
Oubliez les collants, les super-pouvoirs ou les enjeux cosmiques, ce Soldat de lâhiver lorgne beaucoup plus vers le film dâespionnage haut de gamme que du cĂŽtĂ© CGI de la Force.
Vraie vie toujours, les combats mano a mano se rĂ©vĂšle Ă©tonnamment violents pour du Marvel, Ă lâimage de cette baston haletante dans un ascenseur bondĂ©.
Si Ă lâĂ©cran Chris Evans et Scarlett Johansson affichent une rĂ©elle complicitĂ© et Ă©changent des dialogues aussi malicieux que chargĂ©s en sous-entendus, la palme du meilleur duo revient nĂ©anmoins aux vieux loups de mer Samuel L. Jackson et Robert Redford.
Un cahier des charges dûment rempli donc, dont le seul bémol est cette mise en scÚne un peu trop « télé » des frÚres Russo.
 7. Iron Man
Sorti en 2008, réalisé par Jon Favreau.
Lâacte fondateur, lâOG de lâunivers cinĂ©matographique Marvel. Sans le succĂšs de ce film, rien de ce qui a suivi nâaurait Ă©tĂ© possible.
Et Ă la revoyure, rien nâĂ©tait gagnĂ© dâavance, mais comme le dit Tony Stark : « Parfois il faut courir avant mĂȘme de savoir marcher ».
Ăvidemment, une grande partie du mĂ©rite revient Ă Robert Downey Jr. nĂ© pour interprĂ©ter ce « gĂ©nie-milliardaire-playboy-philanthrope » Ă qui il ressemble comme deux gouttes dâeau tant physiquement que biographiquement.
Dix ans aprĂšs les faits, le voir dĂ©ambuler en rock star dĂ©sabusĂ©e soudain devenue lucide sur le monde continue dâĂȘtre un plaisir dont il est difficile de se lasser.
Ajoutez Ă cela une origin story qui rĂ©actualise habilement le stĂ©rĂ©otype du justicier blindĂ© aux as, et vous obtenez lĂ , non pas LE film ultime de super-hĂ©ros comme le prĂȘte non sans connivence la lĂ©gende, mais une production aussi solide que lâarmure rouge et or.
 6. Spider-Man: Homecoming
Sorti en 2017, réalisé par Jon Watts.
Deux excellentes nouvelles au menu de cet Ă©niĂšme reboot de lâhomme-araignĂ©e : 1) Dieu merci il ne sâagit pas dâune nouvelle origin story 2) Tom Holland, best Spidey ever.
Dans un monde oĂč les Avengers sont les nouvelles superstars, Peter Parker nâest quâun hĂ©ros de plus qui du haut de son jeune Ăąge et de ses moyens limitĂ©s essaye de faire ce quâil peut pour exister.
Un peu comme avec Ant-Man, Homecoming prend Ă rebours cette course au toujours plus pour faire le pari dâun certain rĂ©alisme (exception faite de ce costume ex machina vraiment trop high-tech, source de trop de scĂšnes inutiles).
TraitĂ© avec humour et candeur (beaucoup de candeur), cette nouvelle dĂ©clinaison du mythe apporte une vĂ©ritable bouffĂ©e dâair frais.
Sans sâembarrasser Ă suivre Ă la lettre les canons du comic (cf. les personnages pleins dâavenir de Tante May et Mary Jane), ce teenage movie lui demeure pourtant trĂšs fidĂšle dans lâesprit, se permettant une ribambelle de cerises sur le gĂąteau â des apparitions hilarantes de Captain America (qui sont ces gens qui partent encore avant la fin du gĂ©nĂ©rique ?), Ă un Michael Keaton Ă©gal Ă lui-mĂȘme (un chouĂŻa de temps de jeu supplĂ©mentaire nâaurait pas Ă©tĂ© du luxe), en passant par les Ramones en BO, ou encore une Zendaya aussi cool que Daria.
Vivement le second opus prévu en 2019.
 5. Iron Man 3
Sorti en 2013, réalisé par Shane Black.
Exit Jon Favreau, qui fait les frais du prĂ©cĂ©dent plantage. Bonjour Shane Black, lâun des pĂšres fondateurs des films dâaction made in eighties/nineties (les scripts de LâArme Fatale, Last Action Hero, Le Dernier Samaritain... un rĂŽle dans Predator ...).
Plus centrĂ© sur lâhomme que sur la machine (cette derniĂšre formant pratiquement un personnage Ă part entiĂšre), IM3 fait la part belle aux dĂ©mons dâun Tony Stark post-Avengers Ă la rĂ©partie toujours aussi aiguisĂ©e, mais Ă lâangoisse de plus en plus palpable.
Ou quand Icare finit par trop sâapprocher du soleil.
Trahissant Ă la chaĂźne le comic book (ceux qui attendaient ENFIN son affrontement avec son ennemi jurĂ© le Mandarin en seront pour leur frais), le mĂ©trage assume sa place Ă part dans lâunivers Marvel â ce qui explique sĂ»rement ses nombreux dĂ©tracteurs.
Le rythme et lâaction ne sont cependant aucunement nĂ©gligĂ©s (voir le niveau de conflagration de la baston finale) et bonus ultime, Gwyneth Paltrow voit son rĂŽle de Pepper Pott pimpĂ© comme elle le mĂ©rite.
 4. Captain America: Civil War
Sorti en 2016, réalisé par Joe & Anthony Russo.
Rares sont les sĂ©ries oĂč chaque nouvel Ă©pisode est meilleur que le prĂ©cĂ©dent. Captain America appartient Ă ce club trĂšs fermĂ©.
Quoi de plus jouissif en effet que de voir les sauveurs du monde se battre tous en mĂȘme temps ? Hum... Voir ces mĂȘmes sauveurs du monde se battre tous en mĂȘme temps ENTRE EUX !
Cet Avengers 3 Ce Team Cap versus Team Iron Man ne se limite cependant pas Ă son postulat de dĂ©part, le film proposant une intĂ©ressante Ă©volution des personnages avec un Tony Stark plus adulte confrontĂ© Ă un Steve Rogers qui fait le choix de lâamitiĂ© sur ses valeurs, le tout sur fond de questionnement politique (« Qui nous protĂšge de ceux qui nous protĂšgent ? »).
Outre un arc narratif ne nĂ©gligeant aucun des douze personnages, Civil War se paye le luxe dâintroduire Black Panther et par on ne sait par quel miracle contractuel, Spider-Man.
Que du bonheur, si ce nâest que lâon est en droit regretter haut et fort un Ă©vident manque de tragique. Un body count proche de zĂ©ro ne fĂąche certes personne, mais rĂ©duit Ă la portion congrue toute tension dramatique â Ă quoi bon vibrer pour un tel ou un tel sâil est assurĂ© quâĂ la fin aucune perte ne sera Ă dĂ©plorer ?
Si ça passe pour cette fois, les guerres Ă venir (Ă commencer par celle de l'InfinitĂ©) se devront dâĂȘtre moins civiles.Â
3. Guardians of the Galaxy
Sorti en 2014, réalisé par James Gunn.
Si les Avengers sont les Expandables de lâunivers, les Gardiens de la Galaxies sont eux les Ocean Eleven.
Peu connue du grand public, sitĂŽt dĂ©barquĂ©e sur grand Ă©cran cette team feel good (cinq lascars bringuebalants dont un raton laveur et un arbre) sâest complĂštement rĂ©appropriĂ©e le genre du space opera, se taillant au passage la part du lion au box office.
DĂ©luge de couleurs et dâautodĂ©rision Ă lâappui, Marvel a ainsi rĂ©ussi lâexploit de renouveler de lâintĂ©rieur lâarchĂ©type du film de super-hĂ©ros.
Cool, fun et dĂ©complexĂ©e, la bande Ă Chris Pratt (excellente surprise dans son rĂŽle Ă mi-chemin entre Luke Skywalker et Han Solo) sâamuse au moins autant que le spectateur... jusquâĂ nous faire oublier quâaucune cassette audio ne peut passer plus de 30 ans dans de si parfaites conditions.
« Ooga chakkawww yeah ! »
 2. The Avengers
Sorti en 2012, réalisé par Joss Whedon.
Ă miracle du septiĂšme art. Alors que ce menu best-of aurait pu se tirer mille et une fois une balle dans le pied, ces messieurs les All-Stars tiennent toutes leurs promesses.
Ceux qui ont vu tous les Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents voient leurs efforts rĂ©compensĂ©s, tandis que ceux qui prennent le train en marche jamais ne sâĂ©garent.
Certes, le rĂ©cit donne dans le sempiternel « des-types-qui-ne-sâentendent-pas-spĂ©cialement-et-qui-doivent-pourtant-apprendre-Ă -faire-Ă©quipe », et lâintrigue peut se rĂ©sumer Ă un « il faut stopper la lumiĂšre tout lĂ -haut dans le ciel », mais nom dâun petit bonhomme en mousse comment ne pas se laisser embarquer dans ce grand huit et lâapprĂ©cier les yeux grands ouverts ?
Le film passe d'une crise de Hulk (youhou enfin un Hulk digne de ce nom au cinoche !), Ă une culbute de Captain America, sâen va faire un tour dans le cosmos, redescend faire des Ă©tincelles avec Thor, introduit Hawkeye... Le spectacle est permanent, le tout nappĂ© dâironie et sans une once de lourdeur.
Les générations nées précédemment se sont émerveillées devant Star Wars ou Le Seigneur des Anneaux, la nÎtre aura eu les Avengers.
1. Avengers: Infinity War
Sorti en 2018, réalisé par Joe & Anthony Russo.
Possiblement film le plus attendu de tous les temps, ce gang-bang de super hĂ©ros Ă©tait mille fois destinĂ© Ă cĂ©der aux sirĂšnes de lâobĂ©sitĂ©. Trop de personnages, trop de teasing, trop dâenjeux⊠comment pouvait-il en ĂȘtre autrement ?
Et pourtant, malgrĂ© une intrigue menĂ©e tambours battant sur plus de deux heures et demi, malgrĂ© des scĂšnes dâaction et des effets spĂ©ciaux qui sâenchaĂźnent sans discontinuer, malgrĂ© un dĂ©ferlement de vannes et dâĂ©motions, il nâen est rien.
Non seulement le film va au bout de lui-mĂȘme sans jamais lasser, mais il fait preuve dâune telle fluiditĂ© que lorsque le gĂ©nĂ©rique de fin dĂ©file, on en est Ă demander du rab.
Un tour de force qui doit beaucoup au choix de faire de Thanos le personnage principal. Tyran génocidaire un peu trop porté sur la guerre pour avoir la paix, il est celui qui distille quelques nuances (de violet) dans le MCU et fait enfin de la mort une réalité tangible.
Oui, le MCU aurait mille fois dĂ» se clore sur cette note plus sombre et plus adulte.
Publié le 13 Avril 2018, puis mis à jour à chaque nouvelle sortie.
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Le printemps nâest pas une saison pour lâaustĂ©ritĂ©, comme le chantait lâartiste grecque LĂ©na PlĂĄtonos dans les annĂ©es 80. MalgrĂ© les dĂ©cisions de la troĂŻka, lâeffondrement des institutions dĂ©mocratiques, le retour de lâesthĂ©tique fasciste et la transformation progressive des camps de rĂ©fugiĂ©s en camps de concentration, le printemps revient Ă AthĂšnes, et ce nâest dĂ©cidĂ©ment pas une saison pour lâaustĂ©ritĂ©. Le soleil ne se rĂ©signe pas aux coupes dans le budget public. Les oiseaux ne comprennent rien Ă la hausse des taux dâintĂ©rĂȘt, Ă la fermeture des bibliothĂšques et des musĂ©es publics, aux centaines dâĆuvres enfermĂ©es dans des caves qui ne seront plus montrĂ©es aux visiteurs, Ă lâincapacitĂ© des services de santĂ© publique de prodiguer les soins minimum aux malades chroniques et aux sĂ©ropositifs, Ă lâabsence de services mĂ©dicaux et scolaires pour les migrants⊠De tout cela, ni le soleil dâavril ni les oiseaux du mont Lycabette ne veulent entendre parler. Dans ces conditions, que signifie organiser Ă AthĂšnes une exposition qui jusquâĂ prĂ©sent sâest toujours dĂ©roulĂ©e Ă Cassel, en Allemagne ? Sâobstiner Ă croire que le printemps nâest pas une saison pour lâaustĂ©ritĂ© et que le soleil brille pour tous. Ou peut-ĂȘtre, se plier aux nouvelles conditions du changement climatique et accepter, comme le disait Jean-François Lyotard, que mĂȘme le soleil vieillit. La premiĂšre Documenta, organisĂ©e Ă Cassel en 1955 par Arnold Bode, avait pour objectif de donner accĂšs aux Ćuvres des artistes dâavant-garde, ceux qui avaient Ă©tĂ© exclus par le rĂ©gime nazi. Bode dĂ©sirait reconfigurer la culture publique europĂ©enne, dans un continent dĂ©vastĂ© par la guerre. La 14e Ă©dition se dĂ©roule dans un mĂȘme sentiment dâurgence. Nous sommes dans un contexte de guerre Ă©conomique et politique. Une guerre des classes dirigeantes contre la population mondiale, du capitalisme global contre la vie, des nations contre les corps et les innombrables minoritĂ©s. La crise des subprimes de 2008 a servi Ă justifier une restructuration politique et morale du capitalisme global comme jamais depuis les annĂ©es 30. La GrĂšce sâest transformĂ©e en un signifiant politiquement dense, synthĂ©tisant toutes les formes dâexclusion produites par la nouvelle hĂ©gĂ©monie financiĂšre : restriction des droits dĂ©mocratiques, criminalisation de la pauvretĂ©, refus de la migration, pathologisation de toutes formes de dissidence. Câest pourquoi la recherche qui a prĂ©cĂ©dĂ© lâexposition sâest essentiellement effectuĂ©e depuis AthĂšnes. Pendant des mois, des centaines dâartistes, dâĂ©crivains et dâintellectuels qui font Documenta 14 sont venus ici. Câest aussi pour cette raison que lâexposition sâinaugure ce samedi Ă AthĂšnes, puis dans huit semaines seulement, le 10 juin, Ă Cassel. Durant le processus dâinvestigation Ă AthĂšnes, il a Ă©tĂ© crucial de vivre lâĂ©chec dĂ©mocratique quâa Ă©tĂ© le rĂ©fĂ©rendum du oxi («non») le 5 juillet 2015. Lorsque le gouvernement grec a refusĂ© dâaccepter la dĂ©cision citoyenne, le Parlement est apparu comme une institution en ruine, vide, incapable de reprĂ©senter le peuple. Au mĂȘme moment la place Syntagma et les rues dâAthĂšnes se sont remplies pendant des jours de voix et de corps. Le Parlement, câĂ©tait la rue. De lĂ est nĂ©e lâidĂ©e du programme public de Documenta 14 : «le Parlement des corps». Depuis septembre 2016, nous avons ouvert un espace de dĂ©bat dans le parc Eleftherias oĂč des artistes, des critiques, des activistes, des danseurs, des auteurs⊠se rĂ©unissent pour penser la reconstruction de la sphĂšre publique dans un contexte de dĂ©mocratie (et non dâĂ©conomie de marchĂ©) en crise. Une des difficultĂ©s (et des beautĂ©s) de lâorganisation de cette exposition Ă AthĂšnes fut la dĂ©cision de son directeur artistique, Adam Szymczyk, de collaborer presque exclusivement avec des institutions publiques. En temps de guerre, lâinterlocuteur ne pouvait ĂȘtre ni lâestablishment, ni les galeries, ni le marchĂ© de lâart. Au contraire, lâexposition se comprend comme un service public, un antidote Ă lâaustĂ©ritĂ© Ă©conomique, politique et morale. Lors dâune exposition internationale comme Documenta, tout le monde rĂ©clame la liste des artistes et leurs nationalitĂ©s, la proportion de Grecs et dâAllemands, dâhommes et de femmes. Mais qui peut dĂ©clarer quâil est citoyen dâune nation aujourdâhui ? Câest le statut du «document» et son processus de lĂ©gitimation qui sont en question. Alors que la carte gĂ©opolitique se fissure, nous entrons dans une Ăšre oĂč le nom et la citoyennetĂ© ont cessĂ© dâĂȘtre des conditions banales pour devenir privilĂšges, oĂč le sexe et le genre ont cessĂ© dâĂȘtre des dĂ©signations Ă©videntes pour se transformer en stigmates ou en manifestes. Quelques-uns des artistes et curateurs de cette exposition ont perdu un jour un nom ou en ont acquis un autre afin de modifier leurs conditions de survie. Dâautres ont changĂ© plusieurs fois leur statut de citoyen ou continuent dâattendre que leur soit, ou non, accordĂ© lâasile. Comment les appeler, alors, comment les compter ? Comme Syriens, Afghans, Ougandais, Canadiens, Allemands, ou comme de simples numĂ©ros sur une liste dâattente ? Grecs ou allemands, ces centaines dâartistes grecs qui Ă©migrent pour chercher de meilleures conditions de vie Ă Berlin ? Idem lorsquâil sâagit des statistiques dâĂ©galitĂ© des sexes. Dans quelle catĂ©gorie compter les personnes trans et intersexuelles ? In-documentĂ©s. Documenta 14 se dĂ©roule sur un sol Ă©pistĂ©mologique et politique qui se lĂ©zarde. Le sacrifice Ă©conomique et politique auquel se soumet la GrĂšce depuis 2008 nâest que le prologue dâun processus de destruction plus ample de la dĂ©mocratie, qui sâĂ©tend Ă toute lâEurope. Depuis que nous avons commencĂ© Ă prĂ©parer cette Documenta en 2014, nous avons Ă©tĂ© les tĂ©moins de cette dĂ©molition progressive qui imprĂšgne dĂ©sormais toutes les institutions culturelles : le refus des rĂ©fugiĂ©s, le conflit militaire en Ukraine, le repli identitaire des pays europĂ©ens, le tournant ultraconservateur de la Hongrie, de la Pologne, de la Turquie⊠LâarrivĂ©e au pouvoir de Trump, le Brexit⊠La planĂšte initie un dispositif de «contre-rĂ©forme» qui cherche Ă rĂ©-Ă©tablir la suprĂ©matie blanche masculine et Ă dĂ©faire les conquĂȘtes dĂ©mocratiques que les mouvements ouvriers, anticoloniaux, indigĂ©nistes, fĂ©ministes⊠étaient parvenus Ă obtenir au cours des deux derniers siĂšcles. Un mode inĂ©dit du nĂ©olibĂ©ral-nationalisme dessine de nouvelles frontiĂšres et monte de nouveaux murs. Dans ces conditions, lâexposition, dans ses diverses façons de construire un espace public de visibilitĂ© et dâĂ©nonciation, doit devenir une plateforme de lâactivisme culturel. Un processus nomade de coopĂ©ration collective, sans identitĂ© et sans nationalitĂ©. Cassel travesti en AthĂšnes. AthĂšnes mutant en Cassel. Les conditions de vie sans papiers et sans terre, de dĂ©placements successifs, des migrations, de la traduction nous obligent Ă dĂ©passer la narration ethnocentrique de lâhistoire occidentale moderne, Ă ouvrir de nouvelles formes dâactions dĂ©mocratiques. Documenta est en transit. InspirĂ©e des mĂ©thodologies de la pĂ©dagogie expĂ©rimentale, dĂ©coloniale, fĂ©ministe et queer qui mettent en question les conditions dans lesquelles des sujets politiques se font visibles, cette exposition sâaffirme comme apatride dans un double sens : interroger le lien avec la patrie, mais aussi avec la gĂ©nĂ©alogie coloniale et patriarcale qui a construit le musĂ©e de lâOccident - et qui aujourdâhui dĂ©sire dĂ©truire lâEurope.
Paul B. Preciado, LâExposition apatride, article paru dans LibĂ©ration datĂ© du 7 avril 2017. Paul B. Preciado, philospohe, est commissaire Ă la Documenta 14, Ă AthĂšnes et Cassel.
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