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Destinée Ensorcelée
Chapitre 11 : Le monstre des rêves
Attention ce chapitre contient une scène 🔞 si vous n'êtes pas a l'aise avec ça ne lisez pas.
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
L'après-midi était calme chez Ganny's, le petit café emblématique de la ville. Regina, Emma, Lilia, Lucillia, Agatha, Ivana, David, et Henry étaient tous réunis autour des tables en bois usées par le temps, discutant de tout et de rien. L'ambiance chaleureuse était ponctuée par le doux parfum du café fraîchement moulu et le léger grincement de la porte à chaque client qui entrait.
Soudain, la porte s'ouvrit brusquement, et une silhouette imposante fit irruption. C'était Rio, une présence aussi glaciale qu'inattendue. Ses yeux perçants balayèrent la pièce avant de se poser sur Ivana, qui, loin de se démonter, se leva lentement, les poings serrés.
« Qu'est ce que ? » cracha Ivana, un mélange de colère et de défi dans la voix.
Rio avança d'un pas, un sourire en coin. « Tu pensais vraiment que je ne viendrais pas ? Cette ville n'est pas assez grande pour toi et moi, Ivana. »
Avant que quiconque puisse intervenir, les deux femmes s'affrontèrent dans une lutte acharnée, mêlant coups violents et mouvements précis. La force brute de Rio semblait dominer au début, mais Ivana, agile et déterminée, ripostait avec une rage qui trahissait leur passé conflictuel.
Regina, jusque-là spectatrice, se leva brusquement. Ses yeux étincelèrent d'un éclat magique.
« Ça suffit ! » lança-t-elle d'une voix qui résonna dans tout le café.
Elle tendit une main, et une onde de magie violette enveloppa Rio, la propulsant violemment contre un mur. Rio se releva avec difficulté, un rictus de frustration sur le visage.
« Je ne te laisserai pas faire, » dit Regina d'un ton glacial. « C'est ma ville, et tu ne feras pas régner le chaos ici. »
Rio fixa longuement Regina, ses yeux brûlant de colère. Puis elle observa Ivana, qui se tenait toujours prête à se battre, le souffle court mais le regard aussi tranchant qu'une lame.
Après un moment, Rio recula, son expression changeant subtilement. Elle comprit que s'attaquer à Ivana avec toute cette protection ne serait pas aussi simple qu'elle l'avait cru.
« Ce n'est que partie remise, » murmura-t-elle avant de tourner les talons et de quitter le café dans un claquement de porte.
Le silence retomba lourdement sur la pièce. Tous les regards se tournèrent vers Ivana, dont le poing était encore crispé, et vers Regina, qui relâcha lentement son sort, l'air fatiguée mais déterminée.
« C'était quoi, ça ? » demanda Henry, brisant enfin le silence.
Regina et Ivana échangèrent un regard complice mais chargé de non-dits.
« Un avertissement, » répondit Regina, la mâchoire serrée. « Mais elle reviendra. »
Le silence pesant qui suivit le départ de Rio fut brisé par une voix hésitante.
« Je... je la connais. »
Tous les regards se tournèrent vers Agatha, dont le visage était pâle, ses mains tremblant légèrement. Ivana fronça les sourcils, visiblement confuse.
Agatha déglutit, évitant d'abord son regard, puis planta ses yeux emplis de culpabilité dans ceux d'Ivana.
« Rio... c'est... c'est mon ex. »
Un souffle d'étonnement traversa la pièce. Ivana resta immobile, son visage figé entre surprise et incompréhension.
« Ton ex ? » répéta-t-elle, ses yeux se plissant. « Et pourquoi est-ce qu'elle veut s'en prendre à moi, alors ? Qu'est-ce que j'ai fait ? »
Agatha secoua la tête frénétiquement, son regard suppliant.
« Je n'en sais rien, Ivana. Je te le jure.»
Le doute passa dans les yeux d'Ivana, mais elle resta silencieuse, croisant les bras comme pour se protéger. Agatha, incapable de supporter cette distance entre elles, s'approcha lentement, chaque pas une tentative de se racheter.
« Ivana... je suis désolée, » murmura-t-elle. « Je ne voulais pas te cacher ça. Je... je ne savais même pas qu'elle était ici, dans cette ville. Je... je ne veux pas te perdre à cause d'elle. »
Agatha était maintenant si proche qu'Ivana pouvait sentir la chaleur de sa présence. Elle leva une main tremblante, hésita, puis la posa doucement sur l'épaule d'Ivana.
« Je resterai près de toi, quoi qu'il arrive. Je ne te laisserai pas affronter ça seule. »
Ivana la regarda, un mélange de colère et de tendresse dans les yeux. Elle soupira, relâchant un peu la tension dans ses épaules.
« Tu ferais mieux de me dire tout ce que tu sais sur elle, Agatha, » dit finalement Ivana
Agatha hocha la tête, mais au lieu de répondre tout de suite, elle glissa ses bras autour d'Ivana, la tenant avec une force presque désespérée.
« Je te promets que je ne te laisserai pas tomber, » murmura-t-elle, sa voix tremblant d'émotion.
Ivana, surprise par ce geste, resta raide un instant avant de céder à son propre besoin de réconfort. Elle posa une main hésitante sur le dos d'Agatha, laissant un soupir échapper de ses lèvres.
« Tu as intérêt à tenir cette promesse, Agatha, » répondit-elle doucement, mais avec un avertissement dans la voix.
Autour d'elles, les autres observaient la scène en silence, certains gênés par l'intimité du moment, d'autres, comme Regina, déjà en train de réfléchir à la manière de se préparer à ce qui les attendait.
Mais pour Ivana et Agatha, il n'y avait que cet instant, un fragile équilibre entre peur et confiance, qu'elles espéraient ne pas briser.
Alors qu'Agatha serrait encore Ivana contre elle, tentant de calmer ses propres tremblements, la voix tranchante de Regina brisa le moment.
« Tu aurais vraiment pu mieux choisir tes ex, Agatha. »
Le ton était glacial, empreint de reproche, et Regina croisa les bras en fixant Agatha avec une sévérité qui fit frissonner toute la pièce.
Agatha se redressa lentement, relâchant Ivana à contrecœur. Elle tourna son regard vers Regina, ses yeux désormais remplis d'une étrange étincelle, mi-amusée, mi-menaçante.
« C'est bon, Regina. Je sais que tu adores juger, mais je n'ai pas prévu qu'elle débarque ici pour semer le chaos. »
Regina ne baissa pas les yeux, avançant d'un pas vers Agatha, son aura magique commençant à s'intensifier autour d'elle.
« Je m'en fiche, Agatha. Elle a osé s'en prendre à Ivana, à ma ville. Si elle revient, crois-moi, je vais la tuer. »
Un silence lourd s'abattit. Emma et les autres échangèrent des regards inquiets, sentant la tension grimper entre les deux femmes. Mais Agatha, loin de se laisser impressionner, éclata d'un rire bref, presque moqueur.
« Tu veux tuer Rio ? » dit-elle, un sourire énigmatique sur les lèvres. « Je déteste te décevoir, Regina, mais tu ne peux pas tuer la mort. »
Les mots résonnèrent dans la pièce comme une sentence.Regina arqua un sourcil, une lueur de défi dans le regard.
« La mort ? C'est ça que tu appelles ? Une ex hystérique et vengeresse ? Ne me dis pas que tu as vraiment fricoté avec... ça. »
Agatha soutint son regard, cette fois plus sérieuse.
« Tu crois que je plaisante ? Tu as vu ce qu'elle peut faire. Rio n'est pas une simple mortelle, ni même une sorcière ordinaire. Elle est... bien plus. »
Regina s'arrêta, la mâchoire serrée. Le sérieux dans la voix d'Agatha lui fit comprendre qu'il s'agissait de quelque chose de beaucoup plus sombre qu'elle n'avait imaginé.Ivana, restée silencieuse jusque-là, posa une main sur le bras d'Agatha.
« Agatha, qu'est-ce que tu veux dire par "la mort" ? Qui est vraiment Rio ? »
Agatha détourna les yeux, comme si elle hésitait à répondre. Mais finalement, elle fixa Ivana avec un mélange de peur et de résignation.
« Elle est... une incarnation. Une puissance. Je ne sais pas comment expliquer, mais elle ne peut pas être détruite. Pas par nous. »
Regina haussa les épaules, un sourire sarcastique aux lèvres.
« On verra bien. Si elle revient, crois-moi, je trouverai un moyen. Peu importe qui elle est. »
Agatha soupira profondément, passant une main dans ses cheveux.
« Tu peux essayer, Regina. Mais ce genre de combat... on en sort rarement indemne. »
Les deux femmes continuèrent à se toiser, une tension palpable entre elles. Mais dans un coin de la pièce, Ivana fixait Agatha, la peur grandissant dans son regard. Car si Rio était vraiment "la mort", alors le danger qu'elle représentait était bien plus grand qu'elles ne l'avaient imaginé.
☆○o。 。o○☆
La nuit était tombée depuis plusieurs heures, enveloppant la maison d'un calme presque surnaturel. Tout le monde dormait profondément, les respirations régulières et le silence seulement troublé par le léger bruissement des feuilles à l'extérieur. Lucillia, épuisée par les événements de la journée, était plongée dans un sommeil agité.Cependant, son esprit ne trouvait pas le repos.
Dans son rêve, les ténèbres semblaient l'engloutir. Une épaisse brume noire s'insinuait autour d'elle, l'enveloppant comme une étreinte glaciale. Elle tentait de bouger, de s'échapper, mais ses pieds étaient cloués au sol. Une voix basse, rauque et indistincte résonnait dans la pénombre, des murmures incompréhensibles mais terrifiants.
Les ombres commencèrent à s'étirer, formant des silhouettes menaçantes aux contours indistincts. Le froid était saisissant, pénétrant jusque dans ses os. Une force invisible l'attirait, inexorablement, vers un abîme sans fin.Puis, tout devint noir.
Lucillia se réveilla brutalement, haletante, son cœur battant à tout rompre. Elle était en sueur, ses draps collant à sa peau. Elle passa une main tremblante sur son visage pour chasser les restes du cauchemar. Mais quelque chose n'allait pas.
Elle sentit une présence.Son regard se tourna instinctivement vers le coin de sa chambre, où l'obscurité semblait plus dense, plus lourde qu'ailleurs. Elle plissa les yeux, tentant de discerner ce qui s'y trouvait, et soudain, elle la vit.
Une ombre, indistincte mais indéniablement humaine, se mouvait lentement vers la porte. Elle glissait plutôt qu'elle ne marchait, ses mouvements silencieux et fluides.Lucillia se figea, son souffle coupé. Elle voulut crier, mais aucun son ne sortit de sa gorge.
L'ombre s'arrêta un instant, comme si elle avait senti son regard. Un frisson glacé parcourut le corps de Lucillia. Puis, sans un bruit, elle franchit la porte et disparut dans le couloir.
Restant immobile quelques instants, Lucillia se força à respirer, reprenant lentement ses esprits. Ce n'était pas qu'un rêve. Quelque chose – ou quelqu'un – avait vraiment été là.
Elle se redressa dans son lit, les mains tremblantes.
« Qu'est-ce que c'était ? » murmura-t-elle pour elle-même, sa voix presque inaudible.
Sans réfléchir, elle se leva, ses pieds nus touchant le sol froid, et se dirigea vers la porte. Elle hésita avant de l'ouvrir, le couloir plongé dans l'obscurité lui semblant encore plus menaçant que son cauchemar.Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas ignorer ce qui venait de se passer.
Une brise légère fit trembler les rideaux d'une fenêtre entrouverte au bout du couloir, et un faible murmure, comme un écho lointain, sembla lui parvenir. Un avertissement, ou une menace ? Elle n'aurait su le dire.Ce qu'elle savait, c'est que les ténèbres de son rêve avaient peut-être commencé à se frayer un chemin dans la réalité.
☆○o。 。o○☆
Lilia se trouvait dans une grande salle illuminée par des lustres scintillants. L'atmosphère était à la fois chaleureuse et étrange, comme si tout était légèrement déformé. Elle reconnaissait l'endroit : c'était une pièce dans le château, un lieu qu'elle associait à des souvenirs agréables. Pourtant, quelque chose dans l'air semblait... faux.Elle avançait doucement, ses pas résonnant sur le sol en marbre. Des voix flottaient dans l'air, lointaines mais distinctes, et l'une d'elles fit tressaillir son cœur.
C'était Lucillia.
Elle suivit le son, son rythme s'accélérant, jusqu'à ce qu'elle atteigne une arche voûtée. Au-delà, elle vit une scène qui lui fit l'effet d'un coup de poignard.Lucillia était là, debout près de la cheminée, un sourire doux sur les lèvres. Et en face d'elle se tenait Regina, ses traits illuminés par une lueur qu'elle n'avait jamais vue auparavant. Elles parlaient doucement, leurs mots indistincts, mais l'intimité entre elles était évidente.
Lilia voulut entrer, se faire remarquer, mais ses jambes semblaient figées. Elle resta là, immobile, obligée d'observer la scène se dérouler devant elle.
Regina posa une main sur le bras de Lucillia, ses doigts effleurant sa peau avec une délicatesse presque exagérée. Lucillia ne recula pas, au contraire : elle répondit par un sourire éclatant, celui que Lilia avait toujours cru être réservé à elle seule.
Puis, l'impensable se produisit. Regina se pencha doucement vers Lucillia, ses gestes emplis d'une confiance naturelle. Lucillia ne montra aucun signe d'hésitation. Leurs lèvres se rencontrèrent, et le monde de Lilia sembla s'effondrer.
Le baiser n'était pas furtif ou hésitant. Il était profond, sincère, empli de quelque chose qui ressemblait à de l'amour. Chaque seconde qui passait renforçait l'angoisse de Lilia, la douleur dans sa poitrine devenant presque insupportable.
Elle voulut crier, mais aucun son ne sortit. Elle voulut détourner les yeux, mais son corps refusait de lui obéir.
Enfin, le baiser prit fin, mais l'intimité entre les deux femmes ne disparut pas. Regina murmura quelque chose à Lucillia, et celle-ci rit doucement, un rire que Lilia aurait donné n'importe quoi pour entendre à nouveau.
C'est à ce moment que Lucillia tourna la tête, comme si elle avait senti la présence de Lilia. Leurs regards se croisèrent, mais il n'y avait ni surprise ni regret dans les yeux de Lucillia. Seulement une tristesse douce et résignée.
« Je suis désolée, Lilia, » dit-elle, sa voix résonnant étrangement dans l'espace. « Mais tu savais, au fond de toi, que ça devait arriver. »
Avant que Lilia ne puisse répondre, tout autour d'elle se mit à vaciller. Les murs de la pièce s'effondrèrent, la lumière se dissipa, et elle se retrouva seule, plongée dans une obscurité froide et oppressante.Elle se réveilla en sursaut, son souffle court et son cœur battant furieusement dans sa poitrine.
☆○o。 。o○☆
La chambre était plongée dans une obscurité paisible, seulement troublée par la lumière de la lune qui filtrait à travers les rideaux. Le souffle régulier d'Agatha et Ivana résonnait doucement dans l'air calme de la nuit. Agatha, blottie contre Ivana, avait enfoui son visage dans le creux de son cou, cherchant instinctivement la chaleur et la sécurité de son corps. Ses bras enroulaient fermement Ivana, comme si elle craignait que la jeune femme disparaisse à tout moment.
Mais derrière ses paupières fermées, l'esprit d'Agatha n'était pas en paix.
Le rêve commença comme une scène familière : un petit salon austère, baigné dans la lumière jaunâtre d'une lampe vacillante. Une voix criarde résonnait, tranchante et brutale, celle de sa mère.
« Tu n'es qu'une incapable, Agatha ! Toujours à causer des problèmes ! »
Une petite fille pleurait, recroquevillée dans un coin. Ses mains tremblaient, tenant un morceau de tissu déchiré. C'était Agatha, bien plus jeune, bien plus vulnérable. Elle voulait crier, mais aucun son ne sortait de sa bouche.
Le décor changea soudain, basculant vers une autre scène. Le froid mordant d'une nuit hivernale. Des cris. Des pleurs. Elle courait, mais ses jambes semblaient trop lourdes. Devant elle, son fils, un petit garçon aux cheveux bouclés, courait en riant, insouciant.
« Arrête ! » criait-elle, sa voix brisée par la peur. « Reviens ici, c'est dangereux ! »
Il ne l'entendait pas, ou peut-être ne l'écoutait-il pas. Et puis, tout bascula. Une voiture surgit de nulle part, des phares éclatants illuminant la rue. Un hurlement résonna dans l'air.
« Non ! »
Agatha se précipita, mais elle était trop lente, bien trop lente. Elle vit son fils disparaître sous l'impact, son petit corps projeté dans les airs avant de retomber lourdement sur le sol glacé.
Elle s'agenouilla près de lui, ses mains tremblantes cherchant à le réveiller, à réparer l'irréparable. Ses sanglots déchirants emplirent l'air.
« Mon bébé... Mon bébé, reste avec moi ! »
Le décor changea encore, mais cette fois, c'était une spirale de souvenirs, des images de maltraitance, de solitude, et toujours ce cri incessant dans sa tête.
Soudain, elle se vit elle-même, adulte, seule dans une pièce sombre. Un miroir devant elle reflétait son visage, mais il était marqué par des larmes et de la douleur.
« C'est ta faute, » murmurait son propre reflet, son ton accusateur.
Elle hurla, se débattant contre ce cauchemar oppressant, cherchant une sortie.
Agatha se réveilla en sursaut, un cri étouffé s'échappant de ses lèvres. Sa poitrine se soulevait violemment, chaque respiration un effort. Elle était trempée de sueur, son corps frémissant sous l'intensité de l'émotion.
Agatha tremblait encore, son souffle saccadé alors qu'elle émergeait lentement des ténèbres du cauchemar. Ses larmes coulaient silencieusement, marquant des sillons brillants sur ses joues. Le poids du rêve restait sur sa poitrine, étouffant chaque tentative de calmer son esprit.
Ivana, réveillée par les cris étouffés d'Agatha, n'avait pas hésité une seconde. Elle l'avait immédiatement attirée dans ses bras, sa chaleur et sa présence apaisante comme un rempart contre les souvenirs oppressants.
« Chut, je suis là, » murmura Ivana, sa voix douce et basse, presque un murmure contre l'oreille d'Agatha.
Elle la serrait fermement, suffisamment pour que l'agitation d'Agatha commence à faiblir sous la sécurité de cette étreinte. Les mains d'Ivana glissèrent dans les cheveux d'Agatha, peignant doucement ses mèches désordonnées. Ce geste répétitif, presque instinctif, semblait vouloir lisser non seulement ses cheveux, mais aussi les nœuds d'angoisse qui habitaient son esprit.
« Respire, Agatha, » dit Ivana, ses doigts s'enroulant tendrement autour des boucles sombres. « Je suis là. Rien ne va t'arriver. »
Agatha s'accrocha davantage à elle, enfouissant son visage dans le cou d'Ivana, son souffle chaud caressant la peau douce de celle qui la soutenait. Entre deux hoquets de sanglots, elle murmura :
« C'était lui... Je l'ai revu... encore et encore. »
Ivana sentit son propre cœur se serrer à ces mots. Elle s'éloigna juste assez pour croiser le regard noyé de larmes d'Agatha. Doucement, elle leva la main, effleurant les joues humides avec ses doigts. Les larmes traçantes furent balayées par ce geste plein de douceur et de soin.
« Je sais que ça fait mal, » murmura Ivana, son ton empreint d'une tendresse rare. « Mais tu n'as pas à porter ça toute seule. Je suis là, Agatha. Et je serai toujours là. »
Agatha ferma les yeux, savourant le contact apaisant d'Ivana sur sa peau. Une nouvelle vague d'émotion monta en elle, mais cette fois, ce n'était plus de la douleur brute. C'était un étrange mélange de soulagement et de gratitude.
Ivana posa son front contre celui d'Agatha, leurs souffles se mêlant dans le silence de la chambre. Elle continua à caresser ses cheveux, sa main libre venant se poser sur le bras d'Agatha, traçant des cercles légers pour calmer les tremblements qui persistaient.
« Tu n'as pas besoin d'être forte tout le temps, » ajouta Ivana après un moment. « Laisse-moi t'aider, laisse-moi porter un peu de cette douleur avec toi. »
Agatha ouvrit les yeux, plongeant dans le regard sincère d'Ivana. Ses larmes avaient cessé de couler, bien que ses yeux restent brillants de chagrin.
« Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? » demanda-t-elle, sa voix rauque et brisée, teintée d'une fragilité rare.
Ivana sourit doucement, posant une dernière fois sa main sur sa joue. « Parce que je t'aime Agatha. Plus que tu ne le réalises. »
Ces mots réchauffèrent le cœur d'Agatha malgré l'obscurité persistante de ses souvenirs. Elle hocha doucement la tête, puis laissa sa tête retomber sur l'épaule d'Ivana.
« Merci... » murmura-t-elle, sa voix presque inaudible.
Ivana déposa un baiser léger sur le sommet de sa tête, continuant à la bercer doucement. « Tu n'as pas besoin de me remercier. Je t'ai promis que je serais là pour toi, et je tiens toujours mes promesses. »
Dans les bras d'Ivana, Agatha sentit enfin le poids de son cauchemar s'alléger, même si elle savait que les souvenirs ne disparaîtraient pas. Mais pour l'instant, elle se laissa aller à cette sécurité, à cette douceur qui faisait taire ses peurs, ne serait-ce que pour un instant.
☆○o。 。o○☆
La chambre de Regina était plongée dans l'obscurité, les rideaux tirés pour empêcher la lumière de la lune d'y pénétrer. Tout était calme, si ce n'était le léger bruissement des draps alors qu'elle s'agitait dans son sommeil. Son front était perlé de sueur, son souffle rapide et irrégulier. Elle était plongée dans un rêve qui n'avait rien de paisible.
Le décor était flou, changeant constamment autour d'elle, mais une chose restait immuable : Daniel. Il était là, debout devant elle, son regard perçant la fixant avec une intensité glaciale.
« Daniel ? » murmura Regina, hésitante.
Elle s'approcha de lui, ses bras tendus comme pour le toucher, mais quelque chose dans son expression lui donna envie de reculer.
Daniel sourit, mais ce n'était pas le sourire doux qu'elle connaissait. C'était un rictus cruel, tordu par une colère qu'elle ne comprenait pas.
« Pourquoi ? » dit-il, sa voix froide et tranchante. « Pourquoi tu as fait ça, Regina ? »
Elle cligna des yeux, confuse. « Fait quoi ? Daniel, je... je ne comprends pas. »
« Ne joue pas l'innocente ! » Il s'avança, et d'un geste brusque, il saisit ses poignets. Son étreinte était douloureuse, presque brûlante. « Tu m'as tué. C'est ta faute si je suis mort ! »
Regina sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. « Non... Non, ce n'est pas vrai ! » protesta-t-elle, les larmes aux yeux. « Je t'aimais, Daniel. Jamais je n'aurais voulu que... »
Mais il ne la laissa pas finir. Son regard s'assombrit, et son visage devint une caricature terrifiante de lui-même. Ses traits autrefois familiers et aimants étaient désormais déformés par la haine.
« Tu m'as trahi ! » rugit-il, sa voix résonnant comme un coup de tonnerre. « Si tu m'avais écouté, si tu avais fait ce qu'il fallait, je serais encore en vie. Mais à la place... »
Il relâcha ses poignets et recula d'un pas, plongeant la main dans sa poche. Lorsqu'il la ressortit, un couteau brillait entre ses doigts.
« Tu m'as laissé mourir, et maintenant, c'est ton tour. »
Regina sentit une vague de panique l'envahir. Elle recula, trébuchant sur le sol, son regard rivé sur l'arme.
« Daniel, non ! Arrête ! Ce n'est pas moi, je t'en prie... »
Il ne l'écoutait pas. Il avançait lentement vers elle, son regard sombre fixé sur le sien. Les murs autour d'eux semblaient se rapprocher, emprisonnant Regina dans une terreur grandissante.
« Tu m'as détruit, Regina. Maintenant, je vais te renvoyer la pareille. »
Il leva le couteau, et dans un mouvement rapide, il l'abattit vers elle.
Regina se réveilla en sursaut, son cri perçant brisant le silence de la nuit. Elle haletait, son corps tremblant sous l'effet du cauchemar. Sa main se porta instinctivement à sa poitrine, là où le couteau avait été sur le point de la frapper.
Elle tourna la tête, s'assurant qu'elle était bien seule dans sa chambre. Les murs étaient immobiles, le lit intact, et aucune trace de Daniel. Mais son cœur battait encore à tout rompre, et son esprit était hanté par ses dernières paroles.
Elle se leva lentement, sa chemise de nuit collée à sa peau moite. Elle se dirigea vers la fenêtre, espérant que l'air frais de la nuit calmerait ses nerfs. Mais même en fixant les étoiles, elle ne pouvait chasser l'image de Daniel, son regard de reproche et ses accusations.
« Ce n'était pas ma faute, » murmura-t-elle à voix basse, comme pour se convaincre elle-même.
Mais au fond d'elle, une petite voix murmurait : Et si c'était vrai ?
☆○o。 。o○☆
Le bureau de Regina était illuminé par la lueur tamisée d'une lampe ancienne posée sur son bureau. Les murs, ornés de bibliothèques remplies de grimoires et de journaux, semblaient presque oppressants sous le poids des secrets qu'ils contenaient. Regina se tenait debout derrière son bureau, les bras croisés, le regard grave.
Autour d'elle, les autres étaient rassemblés. Agatha, assise dans un fauteuil près de la cheminée, avait les mains qui tremblaient légèrement. Ses doigts jouaient nerveusement avec le bord de sa manche, trahissant son malaise. Ivana, toujours attentive, s'était instinctivement rapprochée d'Agatha et posa doucement une main sur celle d'Agatha pour la calmer.
Lilia était debout, adossée contre le mur, les bras croisés, mais son visage portait une expression préoccupée. Lucillia, quant à elle, semblait plus tendue que jamais. Elle était assise à côté de Lilia, et son regard allait de Regina à chaque personne dans la pièce, comme si elle cherchait des réponses qu'elle ne pouvait pas trouver seule.
Mary-Margarette et David étaient silencieux, échangeant des regards furtifs. L'atmosphère était lourde, presque étouffante.
Regina prit une profonde inspiration avant de briser le silence.
« Nous sommes tous ici pour une raison », dit-elle, sa voix calme mais empreinte de gravité. « Ces cauchemars que vous avez eus... ils ne sont pas normaux. Ce n'est pas un hasard si nous les avons eus en même temps. Quelque chose de plus sombre est à l'œuvre. »
Lucillia hocha la tête, le regard fixé sur ses mains jointes. Après un moment d'hésitation, elle parla, sa voix légèrement tremblante.
« Ce n'est pas seulement un cauchemar... » murmura-t-elle. « Je... j'ai vu quelque chose. Une ombre. »
Tous les regards se tournèrent vers elle. Lilia se redressa légèrement, les sourcils froncés.
« Une ombre ? » demanda Regina, son ton devenant plus tranchant.
Lucillia acquiesça lentement. « Oui. Juste après que je me sois réveillée... Elle était là, dans ma chambre. Elle s'est déplacée comme si elle cherchait quelque chose... ou quelqu'un. Puis elle a disparu dans le mur. »
« Tu es sûre de ce que tu as vu ? » demanda David, la voix pleine de scepticisme.
Lucillia lui lança un regard noir. « Je sais ce que j'ai vu, David. Ce n'était pas mon imagination. »
Lilia, qui n'avait pas parlé jusque-là, serra les poings. « Si ces cauchemars sont liés à cette ombre, alors il faut trouver ce que c'est. Nous ne pouvons pas rester dans le noir. »
Regina approuva d'un signe de tête. « Nous devons enquêter. Mais avant cela, je veux entendre ce que chacun de vous a vu dans ses cauchemars. »
Agatha tressaillit à cette demande. Ses mains tremblaient plus violemment maintenant, et Ivana, toujours à ses côtés, glissa sa main dans la sienne. Elle pressa doucement les doigts d'Agatha, un geste à la fois apaisant et protecteur.
« C'est bon, Agatha, » murmura Ivana. « Tu n'es pas obligée de tout raconter si tu ne te sens pas prête. »
Le regard d'Agatha se posa sur Ivana, une lueur de gratitude mêlée de douleur dans les yeux. Elle hocha doucement la tête, mais les tremblements persistèrent.
Lucillia, sentant la tension monter, reprit la parole. « Si cette ombre est liée à nos cauchemars, alors elle pourrait aussi être la source de ce que nous ressentons. Une sorte de... parasite ? Une force maléfique ? »
Mary-Margarette prit enfin la parole, sa voix sèche et distante. « Si c'est un sort ou une entité, alors il faut agir vite. Ces cauchemars vont finir par nous briser. »
Regina acquiesça. « D'accord. Voici ce que nous allons faire : je vais chercher dans mes grimoires des informations sur des ombres similaires ou des entités capables d'influencer les rêves. Mais je vais avoir besoin de vous tous. Chacun devra partager ce qu'il a vu ou ressenti. Même les détails les plus insignifiants pourraient être importants. »
Un silence suivit ses paroles, seulement brisé par le crépitement du feu dans la cheminée.
Ivana serra un peu plus fort la main d'Agatha et se pencha légèrement vers elle. « Tu n'es pas seule dans tout ça, » murmura-t-elle doucement.
Agatha prit une profonde inspiration et redressa un peu les épaules. « Merci, Chérie. »
Regina les observa un moment avant de poser ses mains à plat sur son bureau. « Très bien. Nous avons du travail à faire. Mais une chose est claire : nous ne sommes pas seuls ici. Cette ombre, quoi qu'elle soit, veut quelque chose. Et nous devons découvrir quoi avant qu'il ne soit trop tard. »
Tous hochèrent la tête, conscients que ce n'était que le début d'un combat bien plus grand que leurs cauchemars.
« Je sais ce que c'est, » dit Gold, qui se tenait à l'écart jusqu'à présent, les mains croisées derrière son
dos.
Tous les regards se tournèrent vers lui. Son ton était calme, mais ses yeux brillaient d'une inquiétude inhabituelle.
« Vous avez vu ça avant ? » demanda Regina, fronçant les sourcils.
Gold hocha lentement la tête, avançant de quelques pas pour rejoindre le centre de la pièce. Il sembla peser chaque mot avant de parler, comme s'il s'agissait d'un poids qu'il portait depuis trop longtemps.
« Ce que vous avez vu... ce n'est pas un hasard. C'est une entité ancienne. Un parasite qu'on appelle le Monstre des Rêves. Il existe pour une seule raison : se nourrir. »
Lucillia déglutit, mal à l'aise. « Se nourrir de quoi ? »
Gold la regarda, ses yeux sombres plongés dans les siens. « De vos peurs. De vos regrets. Il hante vos nuits, cherchant les failles dans votre esprit. Les souvenirs douloureux, les remords, les doutes. Chaque moment où vous cédez à la peur, il grandit. Il devient plus fort. »
Agatha serra instinctivement la main d'Ivana, son visage pâle. « Pourquoi nous ? Pourquoi maintenant ? »
Gold détourna les yeux, regardant le sol comme s'il y voyait une réponse. « Le Monstre des Rêves ne vient jamais par hasard. Il est attiré par une énergie particulière, un déséquilibre émotionnel ou magique. L'un d'entre vous... ou peut-être vous tous... portez quelque chose en vous qui l'a attiré. Une douleur si intense qu'il n'a pas pu y résister. »
Regina fronça les sourcils. « Et comment savons-nous qui ou quoi l'a attiré ? »
Gold la fixa, mais ne répondit pas immédiatement. Au lieu de cela, il s'approcha de la fenêtre, ses doigts effleurant le verre froid.
« La dernière fois que je l'ai vu... c'était il y a de nombreuses années. Une femme que je connaissais, tourmentée par le souvenir de la perte de ses enfants. Il s'était infiltré dans ses rêves, la rendant de plus en plus faible. Il s'est nourri d'elle jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une coquille vide. »
Lilia, qui avait écouté en silence, serra les poings. « Alors quoi ? On est condamnés à le laisser nous détruire comme elle ? »
Gold tourna lentement la tête vers elle, son expression grave. « Non. Il existe un moyen de le vaincre. Mais ce n'est pas facile. »
Regina s'avança, posant une main ferme sur son bureau. « Parle. Maintenant. »
Gold soupira profondément, croisant les mains devant lui.
« Pour affaiblir le Monstre des Rêves, il faut lui refuser ce qu'il cherche. La peur. Les regrets. Vous devez affronter vos cauchemars, accepter vos erreurs et vos douleurs passées. Tant que vous fuyez ou que vous luttez contre vos souvenirs, il se nourrira. Mais si vous les acceptez, il perdra son pouvoir sur vous. »
Un silence lourd suivit ses paroles. L'idée de revisiter leurs pires souvenirs, de faire face à leurs traumatismes, semblait presque pire que le cauchemar lui-même.
Mary-Margarette brisa le silence, sa voix sèche et incrédule. « Donc tu es en train de nous dire que pour le vaincre, on doit... faire la paix avec nous-mêmes ? »
Gold acquiesça. « C'est la première étape. Mais même si vous réussissez, il restera dangereux. Il faut l'attirer dans un lieu où il sera vulnérable. Un endroit entre le monde des rêves et la réalité. Une sorte de frontière. Là, il peut être détruit. »
Regina croisa les bras, son regard perçant fixé sur Gold. « Et comment on l'amène là ? »
Gold esquissa un sourire froid. « Il existe un sort. Mais il nécessite une grande puissance magique et un sacrifice. Une personne devra l'affronter directement dans le monde des rêves pour l'attirer à cet endroit. »
Lucillia fronça les sourcils. « Et cette personne ? Elle risque quoi ? »
Gold la regarda longuement. « Tout. Si elle échoue, elle restera prisonnière du Monstre pour l'éternité. »
Un murmure inquiet parcourut la pièce. Agatha détourna les yeux, ses mains tremblant légèrement malgré la présence réconfortante d'Ivana à ses côtés.
Les regards échangés dans la pièce étaient lourds d'une détermination teintée de peur. Une chose était claire : ce combat serait aussi bien contre leurs propres démons qu'une entité surnaturelle.
☆○o。 。o○☆
Le ciel était sombre, strié de nuages tourbillonnants comme si la nuit elle-même avait pris vie. Le terrain choisi pour l'affrontement était un espace liminal entre rêve et réalité, une clairière fantomatique entourée de silhouettes d'arbres qui semblaient vaciller à chaque instant. Au centre de cet endroit, une masse d'ombres mouvantes et informes flottait, ses murmures terrifiants résonnant dans l'air.
Le Monstre des Rêves était gigantesque, son corps ressemblant à une fumée noire qui s'échappait et se reformait sans cesse. Ses yeux, deux puits de lumière rouge, suivaient chaque mouvement de ses adversaires. Il semblait se nourrir de leurs doutes et de leurs peurs, grandissant à chaque instant.
Regina se tenait en avant, ses mains étincelant d'énergie magique. « On doit le distraire pendant que le sort se termine. Si quelqu'un flanche, il s'en prendra à nous tous. Soyez prêts ! »
Emma hocha la tête à ses côtés, serrant son épée enchantée. « Facile à dire. Ce truc donne l'impression de pouvoir nous avaler tout entiers. »
Lucillia, bien que moins expérimentée que les autres, s'avança avec détermination. Elle tenait entre ses mains un talisman magique donné par Rumple, un artefact essentiel pour sceller la créature.
« J'ai le talisman. Faites en sorte qu'il reste occupé pendant que je l'active. »
Rumple, vêtu de son habit sombre habituel, observait le monstre avec une expression calme mais concentrée. « N'oubliez pas, mes chers... ce monstre vit de vos peurs. Contrôlez-les, ou il vous consumera. »
Le Monstre des Rêves poussa un hurlement, une onde de choc qui fit trembler le sol. Sa voix gutturale résonna dans l'air :
« Vous osez me défier ? Vous n'êtes rien ! Vous êtes faibles, brisés... et je me nourrirai de chacun de vos échecs ! »
Regina ne se laissa pas intimider. Elle lança une boule de feu directement dans le cœur de la créature, la faisant hurler de rage
. « On verra qui est faible ! » cria-t-elle, ses yeux brillant de défi.
Emma bondit en avant, son épée enchantée fendillant l'air. Elle frappa une des extensions d'ombres qui se dirigeait vers Lucillia, dispersant la fumée avec une lumière éclatante.
« Reste derrière moi, Lucillia ! » dit-elle, tenant fermement sa position.
Rumple, quant à lui, traçait des symboles compliqués dans l'air, ses paroles anciennes résonnant dans la clairière. « Le sort est en cours, mais il faut plus de temps. Regina, Emma, tenez-le en respect ! »
Le Monstre des Rêves répliqua en envoyant une vague d'énergie noire dans leur direction. Regina dressa un bouclier magique juste à temps, mais l'impact la fit reculer de plusieurs pas.
« On va avoir besoin de plus qu'un simple bouclier, » grogna-t-elle, transpirant sous l'effort.
Emma chargea à nouveau, son épée brillant d'une lumière dorée. Elle planta la lame directement dans une autre extension de fumée, forçant le monstre à se rétracter momentanément.
« Ça, c'est pour tous les cauchemars que tu as causés ! » cria-t-elle.
Pendant ce temps, Lucillia se concentra sur le talisman. Elle récita les incantations que Rumple lui avait enseignées, sa voix tremblante mais ferme. L'objet commença à émettre une lumière intense, et les murmures du Monstre devinrent plus agressifs.
« Arrêtez-la ! » hurla la créature, envoyant des tentacules d'ombres vers Lucillia.
Rumple intervint juste à temps, levant sa main pour projeter un éclair d'énergie dorée qui dispersa les ombres.
« Pas si vite, mon très cher. C'est fini pour toi. »
Regina, voyant une ouverture, canalisa toute son énergie dans un sort destructeur. Une colonne de feu jaillit de ses mains, enveloppant la créature dans une lumière aveuglante.
Emma se retourna vers Lucillia. « Maintenant ! Fais-le ! »
Lucillia serra le talisman et prononça les derniers mots de l'incantation. Une lumière éclatante jaillit de l'objet, enveloppant le Monstre des Rêves. La créature hurla, se débattant violemment alors qu'elle était aspirée dans le talisman.
En quelques secondes, l'ombre s'était dissipée, et le silence retomba sur la clairière. Lucillia, épuisée mais triomphante, s'effondra à genoux, tenant le talisman maintenant froid et inerte.
Regina s'approcha rapidement d'elle, posant une main sur son épaule. « Tu as réussi. »
Lucillia leva les yeux vers elle, un sourire fatigué mais sincère aux lèvres. « On a réussi. »
Emma essuya la sueur de son front, rangeant son épée. « Eh bien, ça... c'était intense. »
Rumple, avec son habituelle nonchalance, épousseta son manteau. « Pas mal pour une équipe improvisée. »
Alors que la lumière s'estompait et que le Monstre des Rêves disparaissait enfin dans le talisman, Gold recula légèrement, un sourire en coin masquant sa véritable intention. Tandis que Regina et Emma s'assuraient que Lucillia allait bien, il saisit l'occasion.
Profitant de la fatigue générale et du chaos qui s'éteignait, Gold fit un geste subtil, ses doigts experts s'avançant vers une mèche fine des cheveux de Lucillia tombée sur son manteau pendant le combat.
Il murmura doucement, pour lui-même : « Rien ne se perd dans le tumulte, n'est-ce pas ? »
Sa main refermée sur la mèche, il glissa habilement le précieux filament dans la poche intérieure de son manteau, son expression calculatrice cachée derrière un masque d'indifférence.
Lorsque Regina se tourna vers lui, il hocha simplement la tête. « Tout va bien ? » demanda-t-elle, fatiguée mais vigilante.
« Aussi bien que possible, » répondit-il d'une voix suave, son regard fuyant brièvement Lucillia.
Mais plus tard, alors que les autres quittaient la clairière, il resta en arrière un instant. Se retirant à l'écart, il sortit la mèche de cheveux, la tenant délicatement entre ses doigts, comme un trésor fragile.
« Une simple mèche, et pourtant... tant de réponses possibles, » murmura-t-il, ses yeux sombres scintillant d'une étrange lumière.
Il inspira profondément, fixant les cheveux comme si la réponse lui apparaîtrait soudainement. Puis, dans un murmure à peine audible, il laissa échapper :
« Je saurai qui tu es... Lucillia. »
Un sourire énigmatique étira ses lèvres, avant qu'il ne range soigneusement la mèche et ne disparaisse dans l'ombre, toujours aussi insaisissable.
☆○o。 。o○☆
Lucillia, cherchant à effacer les souvenirs troublants de ses récents cauchemars, s'était réfugiée sous une douche chaude. Une fois prête et habillée, elle décida d'aller rendre visite à Lilia, qu'elle n'avait pas revue depuis la fameuse réunion dans le bureau de Regina. Le besoin de retrouver leur complicité et de s'assurer que tout allait bien pour son amie la poussa à frapper à sa porte.
Lilia ouvrit presque immédiatement, visiblement ravie de voir Lucillia. Un sourire éclaira son visage tandis qu'elle l'accueillait avec un chaleureux. La chambre était calme, éclairée uniquement par une petite lampe posée sur la table de chevet. Lilia se tenait près de la fenêtre, les bras croisés, regardant distraitement le monde extérieur. Lucillia, assise sur le bord du lit, l'observait en silence depuis plusieurs minutes.
Elle finit par rompre le silence, sa voix douce mais légèrement frustrée.
« Lilia, qu'est-ce qui se passe ? »
Lilia ne répondit pas tout de suite, se contentant de serrer ses bras un peu plus fort contre elle. Lucillia soupira, se levant pour s'approcher.
« Tu es... distante. Froide, même. » Elle s'arrêta juste derrière elle, hésitant un instant avant de poser une main légère sur son épaule. « Si j'ai fait quelque chose, dis-le-moi. Mais ne me laisse pas dans le flou comme ça. »
Lilia se raidit sous le contact, mais ne se retourna pas.
« Ce n'est rien, » murmura-t-elle, sa voix légèrement tremblante.
« Ce n'est pas rien, » répliqua Lucillia, plus ferme. « Je te connais. Et là, tu es en colère, ou blessée, ou... je ne sais pas. Mais je veux comprendre. »
Lilia inspira profondément, son cœur battant à tout rompre. Elle n'avait pas prévu de parler de ça. Pas maintenant. Mais le regard sincère et persistant de Lucillia était impossible à ignorer.
Finalement, elle se retourna, croisant les bras devant elle comme pour se protéger.
« J'ai fait un rêve, » avoua-t-elle à contrecœur, son regard baissé. « Et depuis, je n'arrive pas à m'en débarrasser. »
Lucillia fronça les sourcils, intriguée. « Un rêve ? Quel genre de rêve ? »
Lilia hésita, ses joues prenant une légère teinte rosée. Elle serra les poings, luttant contre l'embarras et la peur de se dévoiler.
« Je t'ai vue, » finit-elle par dire, sa voix presque inaudible. « Avec Regina. »
Lucillia recula légèrement, surprise. « Regina ? »
Lilia hocha la tête, fixant obstinément le sol. « Vous étiez... ensemble. Vous vous embrassiez. Et... » Elle serra les mâchoires, sa voix tremblant légèrement. « Ça avait l'air si réel. Si... naturel. Comme si tu... comme si tu l'aimais. »
Un silence tomba, Lucillia observant Lilia avec une expression mêlant surprise et incompréhension. Puis, doucement, un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.
« Tu crois que Regina et moi... » Elle s'interrompit, secouant la tête, presque incrédule. « Lilia, écoute-moi. Ça n'arrivera jamais. »
Lilia releva enfin les yeux, ses sourcils légèrement froncés. « Comment peux-tu en être si sûre ? Vous avez un lien, toi et elle. Je le vois bien. Elle t'admire, elle te cherche constamment. Et toi... tu n'es pas indifférente. »
Lucillia posa une main sur la joue de Lilia, la forçant doucement à la regarder dans les yeux.
« C'est vrai que Regina compte pour moi, » dit-elle calmement. « Mais pas comme toi. Avec elle, c'est de l'amitié, de l'affection. Mais toi, Lilia... » Elle s'arrêta, cherchant les bons mots. « Toi, c'est différent. Tu es celle qui occupe mes pensées, celle avec qui je veux être. »
Lilia sentit son cœur s'emballer, mais une part d'elle résistait encore. « Tu dis ça maintenant. Mais... Regina elle est t forte, déterminée... et belle. Très belle, même. Ça ne m'étonnerait pas que tu ressentes quelque chose pour elle. Après tout, c'est Regina. Qui ne tomberait pas sous son charme ? »
Lucillia fronça les sourcils, perplexe. « Lilia, pourquoi tu me dis ça ? »
Mais Lilia continua, presque comme si elle ne l'avait pas entendue. « Elle a cette présence, tu sais ? Cette manière de captiver tout le monde autour d'elle. Et toi, Lucillia... tu mérites quelqu'un comme ça. Quelqu'un qui est à ta hauteur. »
Lucillia ouvrit la bouche pour protester, mais Lilia n'avait pas fini.
« Mais toi, tu es encore plus incroyable, » ajouta-t-elle, sa voix s'adoucissant. « Tu es intelligente, drôle, sexy... et tu as ce regard, ce sourire... Je veux dire, qui ne tomberait pas amoureux de toi ? Tu mérites tellement mieux que... »
Elle s'arrêta brusquement, ses mots mourant dans sa gorge.
« Que quoi ? » demanda Lucillia doucement, s'approchant un peu plus.
Lilia secoua la tête, évitant son regard. « Que moi, » murmura-t-elle finalement.
Lucillia resta silencieuse un instant, ses yeux fixant Lilia avec une intensité qu'elle ne pouvait ignorer. Puis, sans un mot, elle s'avança, réduisant la distance entre elles.
« Lilia, » murmura-t-elle, un sourire en coin. « Seigneur tu parles trop. »
Avant que Lilia ne puisse réagir, Lucillia attrapa son visage entre ses mains et l'embrassa.
Le baiser fut rapide au départ, un simple moyen de la faire taire, mais il se transforma rapidement en quelque chose de plus profond, de plus sincère. Lilia, d'abord figée de surprise, se laissa rapidement emporter, ses mains trouvant leur place sur la taille de Lucillia.
Quand elles se séparèrent, légèrement essoufflées, Lucillia la fixa avec un mélange d'amusement et de tendresse.
« Pour que tu saches, » dit-elle doucement, « je ne veux pas Regina. Je te veux, toi alors arrête de t'inquiéter pour des choses qui n'existent pas ? »
Lilia fixait Lucillia, encore sous le choc de ses paroles. Les battements de son cœur résonnaient dans ses oreilles, et ses pensées tournaient en boucle.
« Tu... tu veux de moi ? » murmura-t-elle, presque incrédule.
Lucillia, toujours si sûre d'elle, resta silencieuse un instant, un sourire doux flottant sur ses lèvres.
Lilia secoua la tête, incapable de comprendre. « Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je suis plus vieille que toi, moins belle que Regina... Je ne comprends pas. »
Lucillia ne lui laissa pas finir. Elle posa doucement une main sur la joue de Lilia, la forçant à se taire et à la regarder dans les yeux.
« Arrête, Lilia, » dit-elle fermement, sa voix emplie de tendresse. « Ne parle pas de toi comme ça. »
Elle caressa lentement la joue de Lilia du bout des doigts, avant de glisser sa main dans ses cheveux, jouant avec une mèche.
« Tu es magnifique, » continua Lucillia, sa voix baissant d'un ton, presque un murmure. « Tu as ces yeux qui disent tout, même quand tu ne veux rien montrer. Ce sourire... si rare, mais tellement précieux. Et cette force... même quand tu doutes, tu continues d'avancer. »
Lilia ouvrit la bouche pour protester, mais Lucillia posa un doigt léger sur ses lèvres, l'interrompant.
« Laisse-moi finir, » murmura-t-elle avec un sourire. « Tu es douce, attentionnée, et bien plus courageuse que tu ne le crois. Tu te dénigres, mais moi, je te vois. Toute entière. Et c'est toi que je veux. Pas Regina, pas quelqu'un d'autre. Toi, Lilia. »
Lilia n'avait jamais entendu de tels mots, encore moins venant de quelqu'un qu'elle admirait autant.
Lucillia s'approcha, posant doucement son front contre celui de Lilia. Elle ferma les yeux un instant, respirant profondément avant de murmurer :
« Je t'aime, Lilia. »
Avant que Lilia ne puisse répondre, Lucillia l'embrassa à nouveau, ses lèvres trouvant les siennes avec une douceur infinie. Ce baiser n'avait rien d'hésitant : il était empreint de passion, mais aussi de tendresse et de sincérité.
Quand elles se séparèrent, Lucillia ouvrit les yeux et croisa le regard embué de Lilia. Elle sourit doucement, effleurant à nouveau sa joue.
Lilia fixait Lucillia, son cœur battant la chamade. Les mots dansaient sur le bout de sa langue, brûlant d'être prononcés.
« Moi aussi... » murmura-t-elle finalement, sa voix tremblante mais sincère. « Je t'aime, Lucillia. »
Lucillia resta figée un instant, ses yeux brillants d'émotion. Puis, un sourire radieux éclaira son visage, et elle se rapprocha doucement de Lilia.
Leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser tendre, délicat, presque timide au départ. Mais cette douceur céda rapidement la place à une passion plus intense. Lilia, laissant ses sentiments prendre le dessus, glissa ses mains dans les cheveux de Lucillia, jouant avec leurs mèches soyeuses.
Elle approfondit le baiser avec une assurance nouvelle, ses lèvres caressant celles de Lucillia avec une intensité grandissante. Puis, dans un geste instinctif, elle mordilla doucement la lèvre inférieure de Lucillia avant de la sucer délicatement.
Lucillia se mit à sourire contre ses lèvres, un léger rire s'échappant de sa gorge. « Tu sais que j'adore ça, n'est-ce pas ? » murmura-t-elle, amusée mais visiblement ravie.
Lilia recula légèrement, ses joues rougissant, mais un sourire malicieux jouait sur ses lèvres. « Peut-être que je commence à comprendre ce que tu aimes. »
Lucillia rit doucement avant de l'attirer à nouveau contre elle, capturant ses lèvres dans un baiser encore plus passionné. Le monde autour d'elles semblait disparaître, ne laissant que leur proximité, leurs caresses, et le feu naissant entre elles.
Le baiser dura longtemps, chaque instant chargé d'émotion et d'une intensité nouvelle. Quand elles se séparèrent enfin, leurs fronts se touchèrent à nouveau, leurs souffles courts mais synchronisés.
Le souffle encore court après leurs baisers passionnés, Lucillia laissa ses mains effleurer la taille de Lilia. Puis, lentement, elle inclina la tête pour déposer ses lèvres sur le cou délicat de Lilia.
Le contact fut doux au départ, une simple pression chaude, mais bientôt ses lèvres traçèrent un chemin plus précis, alternant entre des baisers légers et des pressions plus insistantes.
Lilia ferma les yeux, sa respiration s'accélérant. Elle pencha la tête en arrière, offrant davantage son cou à Lucillia, un soupir échappant à ses lèvres. Son corps tout entier semblait réagir à ces attentions.
Soudain, prise d'une audace nouvelle, Lilia se redressa légèrement et, dans un mouvement fluide, elle se retrouva à califourchon sur Lucillia. Les mains de Lucillia, instinctivement, se posèrent sur les cuisses de Lilia, leurs doigts s'enfonçant légèrement dans la chair, témoignant de la tension et de l'excitation du moment.
Lilia se pencha alors, ses lèvres frôlant doucement la peau tendre du cou de Lucillia. Elle y déposa un baiser, puis un autre, avant de se concentrer sur un point précis. Ses lèvres et sa langue laissèrent une marque visible, un suçon qu'elle créait avec soin.
« Tu es à moi, rien qu'à moi, » chuchota-t-elle contre la peau de Lucillia, sa voix à la fois douce et possessive.
Lucillia frissonna sous ces mots, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Elle serra un peu plus les cuisses de Lilia entre ses mains, savourant chaque sensation.
Elle releva les yeux, plongeant son regard dans celui de Lilia, et murmura : « Toujours. »
Lucillia s'approche lentement de Lilia, ses mains glissant délicatement sous le haut de celle-ci. La douceur de ses caresses fait frissonner Lilia, qui ferme les yeux pour savourer chaque instant. Les doigts de Lucillia explorent la peau nue de Lilia, créant une sensation de chaleur et d'intimité.
« Tu es si belle, » murmure Lucillia, sa voix douce comme un souffle. Lilia, perdue dans ce moment, laisse échapper un soupir de contentement.
Lucillia, avec une tendresse infinie, commence à enlever le haut de Lilia, révélant sa peau douce à la lumière tamisée. Elle prend un instant pour admirer la beauté de son amante avant de descendre lentement, ses lèvres effleurant le haut de la poitrine de Lilia.
« Je veux te chérir, » dit-elle, ses mots chargés de promesses, alors qu'elle embrasse délicatement la peau de Lilia, créant une connexion intime entre elles.
Lilia, encore plus envoûtée, murmure : « Ne t'arrête jamais. »
Lucillia, avec une assurance nouvelle, inverse les rôles et se retrouve au-dessus de Lilia. Un sourire complice éclaire son visage alors qu'elle plonge son regard dans celui de Lilia, une étincelle de malice dans ses yeux.
Lucillia commence à enlever délicatement le bas de Lilia, ses mouvements fluides et attentifs. Chaque geste est empreint de tendresse, comme si elle voulait savourer ce moment. Une fois le bas retiré, elle se penche vers Lilia, ses lèvres frôlant sa peau.
« Tu es magnifique, » chuchote-t-elle avant de commencer à embrasser chaque parcelle de son corps, explorant chaque courbe avec une passion palpable.
Lilia, enivrée par cette attention, laisse échapper un soupir de plaisir. « Oh, Lucillia, cela me rend folle, » murmure-t-elle, ses yeux s'ouvrant pour rencontrer ceux de Lucillia, remplis de désir.
À chaque baiser, Lilia se sent de plus en plus excitée, chaque contact de Lucillia sur sa peau éveillant des sensations nouvelles et intenses. « Ne t'arrête pas, » implore-t-elle, sa voix tremblante d'anticipation.
Lucillia s'approche lentement de Lilia, ses mains délicates glissant sur sa cuisse, frôlant la culotte avec une douceur exquise. Un frisson parcourt le corps de Lilia, ses yeux s'agrandissant sous l'effet de la surprise et du désir.
« Oh, Lucillia... » murmure-t-elle, sa voix tremblante trahissant son impatience. « S'il te plaît, continue... »
Lucillia sourit, un éclat malicieux dans ses yeux. Elle se penche plus près, sa respiration chaude effleurant la peau de Lilia. « Tu veux savoir l'effet que tu me fais ? » chuchote-t-elle, sa voix douce et envoûtante.
Lilia, captivée par cette déclaration, se sent envahie par une vague de chaleur. « Oui, dis-moi... » supplie-t-elle, son cœur battant la chamade.
Lucillia s'approche lentement, son regard captivant fixé sur Lilia. Avec une douceur délicate, elle prend la main de Lilia, la guidant doucement vers son corps.
« Lilia, viens... » murmure-t-elle, sa voix empreinte de désir.
Lilia, le cœur battant, se sent frémir à l'idée de ce qui va suivre. Lorsqu'elle touche la culotte de Lucillia, déjà humide, un frisson d'excitation la parcourt. Elle se mord la lèvre, hésitant un instant, avant de se laisser emporter par l'instant.
« Tu aimes ça ? » demande Lucillia, son souffle court, alors qu'elle observe la réaction de Lilia.
« Oui... » répond Lilia, un sourire espiègle sur les lèvres. Elle commence à taquiner l'endroit, ses doigts explorant avec une assurance nouvelle.
Lucillia ferme les yeux, un soupir d'extase échappant de ses lèvres. « Lilia, tu me rends folle... » dit-elle, sa voix tremblante de plaisir.
« Je veux que tu ressentes tout, » répond Lilia, son regard pétillant de malice. Elle continue à jouer, intensifiant les sensations, savourant chaque instant de cette connexion intime.
. Avec une douceur infinie, elle glisse un doigt délicatement à l'intérieur de Lucillia, l'observant attentivement.
« Lilia ... » murmure-t-elle, sa voix douce et chargée de désir.
Lucillia laisse échapper un gémissement, un son qui résonne comme une mélodie pour Lilia. Elle peut voir le plaisir se répandre sur le visage de Lucillia, ses yeux se fermant sous l'effet des sensations.
« Oh, Lilia... » soupire Lucillia, sa voix tremblante, « ça fait tellement de bien... »
Pour Lilia, voir Lucillia dans cet état est une chose vraiment parfaite. Chaque gémissement, chaque mouvement de son corps, lui donne une satisfaction indescriptible..
« Ne t'arrête pas... » implore-t-elle, sa voix empreinte de désir.
« Je ne compte pas le faire, » répond Lilia, sa détermination renouvelée, heureuse de pouvoir offrir à Lucillia ce moment de pur bonheur.
Les femmes continuent leur danse passionnée, le temps semblant s'étirer autour d'elles. La nuit enveloppe la pièce d'une atmosphère intime, et chaque mouvement est empreint de désir. Les bruits des gémissements et des soupirs se mêlent à la mélodie de la nuit, créant une symphonie de plaisir.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre. Si vous avez des idée pour le prochain je prend !
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" Mordant "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Eustass Captain Kid.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Kid était têtu, il était le genre de pirate à ne rien laisser sur son passage, juste parce que ça lui plaisait de briser des vies et de dépouiller de pauvre innocents. À ses yeux, c'était ça la piraterie. Lorsqu'il désirait s'emparer de quelque chose, il ne reculait devant rien, il se servait. Kid avait les mains pleines, l'égo boosté. Cependant, s'emparer d'objets et s'emparer d'une femme étaient deux choses bien différentes et ça, il le compris lorsqu'il fit face à une chose qu'il n'eût pas convoité depuis bien longtemps. Elle n'était pas seulement sublime, elle était puissante. Sa férocité et force brute n'avaient rien à envier à la sienne. Dès que Kid croisa son regard, il le sut : il la voulait. Qu'elle le veuille ou non, elle serait sienne.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : violence.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS.If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS.Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟏,𝟕𝟎𝟑.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Un boucan diabolique retentissait sur l'île. Il était infernal. Le sol se brisait, il se fissurait, craquelait et cédait sous l'impact apporté. La mer au alentour s'agitait, elle ricochait contre la pierre autour de l'île, giclait sur les arbres, la verdures et le reste d'oiseaux prenant la fuite. D'immenses vagues secouaient le Victoria Punk amarré, elles manquaient de le faire chavirer à plusieurs reprises. C'en était cauchemardesque. Et alors que le ciel se couvrait de nuages d'un grisâtre inquiétant, l'électricité dans l'air ne tardait pas à donner naissance à des orages. Un rire retentissait soudainement. Il était d'un diabolique incomparable. C'était un ricanement, un cracha au visage des cieux eux-mêmes. Un rire moqueur, capable d'attiser la colère de la plus douce des âmes. Ce rire retentissait dans les quatre coins de la petite île, il faisait écho dans l'air et, l'instant suivant, un éclair s'abattait au bord de la plage.
La jeune femme avançait dans tout ce chaos; sa chevelure secouée par la bourrasque de vent, son immense hache à la main, vêtue uniquement d'un body d'un blanc tâché par le sang et la terre, ainsi qu'une longue paire de bottes à talons remontant jusqu'au haut de ses cuisses d'un blanc similaire. Elle avançait de manière nonchalante, un sourire séducteur sur le coin de la bouche tandis que son regard tirait des éclairs en direction de son adversaire.
« Eustass Kid, tu n'as aucune chance contre moi. » déclara-t-elle. « Abandonne donc, personne ne t'en tiendra rigueur. »
Kid attirait de la ferraille à lui. Dans un sourire carnassier, il ramassait les armes laissées par ses hommes et hissait le tout dans les airs. Tel un nuage de mauvais augure les surplombant, il grossissait, grinçait et penchait en leur direction. Kid tenta de se saisir de la hache de la demoiselle, néanmoins, la poigne inhumaine qu'elle exerçait dessus l'en empêcha. Elle en faisait même craqueler le manche en bois. Il se contenta alors du monstrueux amas de ferrailles perché au dessus de sa tête.
« Approche un peu, ma jolie. On va voir qui repartira la queue entre les jambes. » il la taquina.
La jeune femme rit de nouveau.
Elle enjambait les nombreux cadavres sur son chemin. Lorsqu'elle ne put en éviter certain elle se contentait alors simplement de les user afin de se hausser et de toiser le roux. Plantant l'aiguille de son talon dans leur chair et brisant leur cage thoracique, elle n'y fit guère attention. Elle avançait à un rythme parfaitement exécuté, sans aucune once d'hésitation dans le sang. Et tandis qu'une averse colossale s'abattit sur l'île, trempant brusquement son entièreté, la jeune femme avait pointé le tranchant de sa hache en direction du pirate. La pluie la nettoyait, peu importait si elle était ensanglantée. Son body ainsi sur ses chaussures de cuir, ne purent y échapper.
« En garde. »
Kid éclatait de rire. L'instant suivant, il noyait la guerrière sous un océan de ferrailles, le sien. Brusquement, son bras s'était abattu et elle avait disparu de son champs de vision, malgré la lourdeur de tous ces boulets de canon, ces armes, ces poignards, ces arbalètes, il n'eu aucun mal à la prendre par surprise. Le métal et le bois grinçaient sous la pluie, et l'obscurité dans laquelle les deux combattants étaient plongés n'était brièvement éclairée que par les quelques éclairs apparaissant ici et là lors de rares occasions. C'en était apocalyptique. Kid en prenait un plaisir malsain, et tandis qu'il voyait la jeune femme sortir de sa tombe, il sentait son sourire carnassier s'agrandir. À main nue, son arme abandonnée à même le sol à ses côtés, elle avait attrapé l'extrémité du nuage de ferraille pour le réduire à l'état de poussière. La force dont elle fit preuve en faisait trembler l'air. L'espace d'une seconde, la pluie cessa même de tomber, avant de brutalement s'abattre de nouveau.
La guerrière rattrapait sa hache et avançait jusqu'à Kid. Elle utilisait le cadavre du nuage de métaux pour prendre en hauteur. Sa vitesse ne cessait de prendre en grandeur. Une fois suffisamment proche du roux, la demoiselle sauta dans les airs, elle fit brusquement retomber sa hache dans sa direction et son corps suivit la cadence. À l'œil nu, il aurait été presque impossible de l'apercevoir, la vitesse dont elle faisait preuve dépassait l'entendement. Voilà pourquoi Kid ne fit pas usage de sa vue, mais plutôt de son instinct pour, à la dernière seconde, éviter de près son assaut.
« Bordel ! Fais chier. »
Le capitaine du Victoria Punk ne put cependant pas éviter les dégâts que l'impact causa. Il en fut propulsé en arrière et son dos heurta violemment un roc à une vingtaine de mètres. Le temps de cligner des yeux, du sang tachait déjà ses paupières et sa vue se troublait. Kid geint. Il observait une silhouette trouble s'approcher de lui. Camouflée par un épais nuage de poussière et avançant dans un rythme sinistre, menaçant, la guerrière revenait à la charge. Toujours armée de sa hache, sur laquelle elle raffermissait sa prise, proche de sa cuisse, elle jetait un regard accusateur en direction du pirate.
« Abandonne, Eustass Kid. Tu n'es pas de taille face à moi. » elle insista. « Tu vas finir par mourir. »
Elle le surplombait. Postée droit devant lui, entre ses jambes écartées, et les sourcils haussés, elle le toisait. D'un air hautain elle admirait la façon dont Kid respirait et saignait. Il inspirait et expirait bruyamment, sa poitrine secouée violemment et ses bras étendus le long de son corps. Lorsqu'il jeta un coup d'œil au ciel pleureur, il ne put s'empêcher de rire.
« Je suppose que je pourrai jamais te battre, hein ? » murmura-t-il.
Ma race est supérieure, nous avons été façonnés par les Dieux eux-mêmes. Si je perdais face à toi, cela tiendrait du miracle. Voilà ce qu'elle désirait répondre. Du plus profond de son cœur, par pur vantardise et fierté.
Elle se retint cependant. À la place, elle plaçait le tranchant de sa hache sous sa gorge et s'accroupissait face à lui. Kid la regardait faire en agonisant.
« Tu abandonnes, alors ? »
Kid grognait.
« Plutôt mourir. » cracha-t-il.
Il se saisit brusquement du manche de la hache et, à l'aide de ses pouvoirs du fruit du démon, devança la guerrière. Elle lui glissait des mains. Kid en profitait pour se relever, sur son genoux, et fracassait dans un geste d'une violence inouïe le tranchant de la lame contre sa gorge. Une vaine tentative de la décapiter, d'en finir en un seul coup. De mettre fin au cauchemar. Les yeux de Kid s'écarquillaient le moment où il se rendit compte que la guerrière s'en sortait indemne. Pas une seule égratignure. Sa peau restait aussi parfaite et resplendissante qu'au départ, c'était comme si elle n'avait été que spectatrice de ce combat. Elle se contentait d'observer Kid avec des yeux incrédules, surprise par sa détermination. Depuis tout ce temps, il aurait pourtant dû se rendre compte que rien, ni personne, n'était en mesure de la tuer. Sa peau résistait à tout. Elle était invincible.
« Bien tenté. » articula la guerrière d'une voix quelque peu rouillée. « Tu m'excuseras, je te le reprends. »
Ses doigts s'enroulaient auront du manche de son arme. Elle l'arrachait des mains de Kid sans aucun mal, sans aucune once de résistance de son côté. Il lui obéissait docilement, presque effrayé à l'idée de s'attirer ses foudres. La jeune femme raffermissait une prise des plus possessive sur sa hache. Elle faisait face au visage de Kid. Leur proximité la frappa à l'instant même. Il n'était qu'à quelques centimètres d'elle, après avoir tenté de l'égorger. Le roux était ivre d'adrénaline, il respirait bruyamment et saignait à grosses gouttes. Ses yeux étaient exagérément dilatés. Il était dirigé par ce besoin malsain, sanglant : il avait besoin de toujours plus.
« Rejoins mon équipage. »
La jeune femme grimaçait.
« Jamais de la vie, plutôt mourir. »
Kid attira rapidement à lui un sabre dont il fit glisser le tranchant contre la hanche de la guerrière. Elle avait tenté de l'attaquer brusquement, tandis que lui avait riposté bien avant. L'arme de Kid voltigea sans mal hors du champ de bataille, il n'était pas en mesure de résister voire de contrer la force de l'arme de prédilection de la demoiselle ainsi que sa force brute. Cela ne l'empêcha tout de même pas de continuer à contrer les attaques monstrueuses de la jolie créature face à lui. Et peu importait si cela faisait des heures qu'ils étaient ici, que son corps criait à l'aide ; il n'en avait jamais assez.
« Si je te casse assez la gueule, peut-être que tu finiras par accepter. » conclut Kid. « Allons-y, dans ce cas. C'est pas un petit échauffement qui va me faire peur. » se vanta-t-il.
Un éclair tomba soudainement. Non loin de là, il déchira un endroit où les cadavres de pirates n'avaient pas encore recouvert la verdure. Cela ne les empêcha toutefois pas d'en subir de légères brûlures. Le bruit sec et horrifiant de la foudre fit trépigner Kid d'impatience. Sa lumière d'un blanc éblouissant jaillissait sur le côté droit de son visage, illuminant ainsi l'expression amusée encrée sur sa peau. L'espace d'un instant, la jeune femme se figeait sur place. Elle admirait Kid, sa splendeur, son visage si rugueux à la peau ensanglantée, blessée, et ne su trouver la force de se mouver. Lorsqu'elle reprenait ses esprits, il avait déjà regroupé des cadavres de ferrailles abandonnés ici et là par sa précédente défaite. Il reconstruisait un imposant nuage d'armes, persuadé qu'à l'usure, la guerrière finirait par céder, comme si elle était celle à bout de souffle, celle blessée et celle recouverte de son propre sang.
Kid en était convaincu ; elle se joindrait à son équipage. Qu'elle le veuille ou non, elle faisait déjà partie des pirates du roux. Il pouvait déjà se voir à ses côtés, pillant villes et royaumes, arrachant la vie aux innocents et torturant les méritants. Et elle le savait. Elle se voyait elle aussi à ses côtés, elle se voyait mourir pour son capitaine. Elle n'était juste pas encore prête à l'avouer.
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Chap 1 Chap 2 ✯✯✯ ꒰ঌ ⚔ ໒꒱ ✯✯✯
Edmond se réveilla sous la fraîcheur du vent nocturne et le bercement du va et vient des vagues. La pluie avait cessé.
La nuit, loin d'être silencieuse, était emplie de vie. En plus du son des vagues, Edmond pouvait entendre le cri d'oiseaux rieurs et le bruissement des rares feuilles présentes en février. Seulement et plus inquiétant encore, il distinguait le son de voix qui discutaient.
“Tu penses qu'il est arrivé jusqu'ici ?” une voix grave et bourrue demanda.
“Non, y'a aucune chance. On est trop loin. Plus de 2 kilomètres dans la mer enragée, tu imagines ? Si tu veux mon avis, il baigne dans la vase le pauvre bougre.”
Pour quiconque, la nuit aurait semblé d’une noirceur absolue ; mais ce n’était pas le cas pour un prisonnier dont les yeux avaient eu quatorze ans pour s’habituer à la pénombre. La lueur du croissant de lune brillant haut dans le ciel lui suffisait. Il papillonna des paupières jusqu’à distinguer les broussailles le surplombant. La lueur d'une lampe brillait au loin, illuminant une barque sur laquelle se tenait deux gendarmes qui s'approchaient.
“Tu penses qu'il est mort?”
“Je pense bien. J'étais de garde quand ils ont tiré. J'ai tout vu. Il est tombé tout droit, comme un faisan à la chasse !” Le gendarme soupira. “Mais la consigne dit qu'il faut fouiller, donc on fouille.”
Toute somnolence qu'Edmond aurait pu ressentir sur le moment s'envola aussitôt. Il se plaqua au sol, cœur battant sous l'adrénaline. Le mouvement réveilla sa blessure, et il dû étouffer un gémissement dans sa manche à la soudaine sensation de brûlure pour ne pas être repéré. Alerte, il suivit ses poursuivants du regard, comme un aigle suit sa proie et tendit l'oreille. Ses yeux irrités par le sel se remplissaient de larmes, qu'il devait alors chasser régulièrement.
“Tout de même, quel gachi,” l'homme à la voix grave continua. “J'ai entendu dire que c'était un ange.”
“Un ange, s'en était bien un !” celui qui s'était vanté d'être présent la veille rétorqua d'un léger accent italien. “Aux ailes parfaitement blanches, aussi. Le plumage n'avait pas une seule tâche !”
“Et ils l'ont gardé enfermé ?”
“Bah, tu connais le château d'If. Ce qui compte, là- bas, c'est la politique. Pas la couleur de tes plumes.”
“On m'a dit que c'était un bonapartiste. Bon débarras.” Le premier gendarme cracha au sol. Le second, étonnement, garda le silence.
La barque s'approchait dangereusement des broussailles où Edmond s'était réfugié. Déjà, la lampe des gendarmes en éclairait les premières branches, aveuglant partiellement les pupilles sensibles d'Edmond. Il rampa prudemment dans la direction opposée, espérant y trouver un passage vers la mer avant que les veilleurs ne le repère.
La barque cogna contre le rocher qu'Edmond avait grimpé, exténué, à peine quelques heures plus tôt. Il rampa un peu plus vite.
“On fouille ici aussi?” le gendarme avec l'accent italien demanda avant de débarquer.
“Oui. Ça fait partie du secteur.”
Les deux hommes s'avancèrent sur la pierre, leurs bottes résonnant sourdement sur le sol humide.
Il y eut un soupir.
“Allons,” l'homme à la voix grave reprit, “mieux vaut être ici à chercher des fantômes, que de garde devant le bureau du gouverneur. Il est en rogne depuis qu'il a appris la façon dont le prisonnier s'est échappé.”
Une vague lécha les doigts d'Edmond, qui poussa un sourire victorieux et se glissa sans un bruit sous l'eau. Son sourire se transforma en grimace sous la brûlure du liquide glacé qui recouvrait peu à peu ses membres. La mer absorba à vue d'oeil le peu de chaleur qu'Edmond avait réussi à rassembler durant son sommeil, et ses frissons se transformèrent en violents grelottements. Pour empirer les choses, le sel fit crepiter les estafilades jumelles qui lui parcouraient le torse et l'aile droite. Il serra les dents et s’enfonça plus profondément, jusqu'à ce que seul le haut de son visage ne dépasse.
Les deux gendarmes étaient en train de quadriller l'îlot rocheux, passant sans grande motivation leurs lampes sous chaque recoin et chaque broussailles. Ils ne tardèrent pas à illuminer le recoin où Edmond s'était tenu un instant auparavant, endormi.
“C'est étrange,” le gendarme à l’accent italien s’étonna. “La zone est tassée, par ici.”
“Montre moi?”
Edmond nagea comme il pu derriere un rocher aux bruits des pas qui se rapprochèrent, priant pour que les gendarmes ne repèrent pas les plumes blanches laissées à l'abandon. La providence aimait visiblement se jouer de lui, car l’homme à la voix grave ne tarda pas à tenir une desdites plumes à la lueur de sa lampe.
“Ah! Une plume d'oie. On a probablement trouvé le terrier d'un renard. La côte n'est pas loin, et ce sont de bon nageurs ces fripouilles.” Il designa le reste des plumes tachées sur le sol. “Ce doivent être les restes de son repas.”
Les deux hommes fouillèrent le reste de l'îlot rocheux en silence. Ils trouvèrent bien quelques autres plumes, parsemant les broussailles, mais leurs éparpillements et les taches de sang qui les recouvraient les convinrent d’autant plus que c’était là les restes de quelques oies sauvages ou albatros, tué par un renard passé par la.
La torche passa une fois, sur la mer en reflux dans laquelle Edmond se cachait. Il plaqua ses ailes fermement contre son dos et plongea aussi profondément qu’il put, puis se cramponna, grelottant, à un des rocher submergé jusqu'à ce que ses poumons soient sous le point d’exploser. Il ne remonta prendre de l’air qu’une fois la surface redevenue sombre, certain que les gendarmes s’étaient éloignés. Si un d’entre eux entendit le bruit de ses bras brassant les vagues, il ne se retourna pas pour autant.
Satisfaits de trouver l'amas rocheux désertique, les deux gendarmes retournèrent à leur barque.
“On va ou ?” Le gendarme à l’accent italien demanda en embarquant. L’autre leva le doigt vers la côte que l’on apercevait au loin.
“Tu vois l'île d’Endoume, la bas ? On est censé y retrouver l’équipe de Martin.”
Le gendarme plissa des yeux.
“Mais c’est que c’est bougrement grand. On va y être jusqu’au matin !”
L’autre rigola d’un son gras de ceux qui ne se soucient guère des nuits blanches au travail, et pour qui l’idée n’était rien de plus qu’un amusant changement à la routine.
“Pour sûr.”
La barque s’éloigna, emportant la lumière de la lampe et les deux hommes avec elle.
Edmond se hissa avec difficulté sur le rocher. Il claqua des dents, s’enroulant dans ses plumes humides afin de bénéficier d’un peu de chaleur. Ses haillons de prisonnier étaient de nouveau trempés, et les frissons qui le secouaient peinaient à le réchauffer. Il baissa les yeux et grimaça. Ses orteils étaient bleuis par le froid. Marcher lui donnait l’impression de tapper deux blocs de glace contre le sol, tellement ses pieds et mains s’étaient engourdis.
Il ne pouvait pas rester ici plus longtemps. Qui sait ce que les gendarmes diraient aux hommes qu’ils rejoindraient sur l'île. Il suffisait qu’ils parlent des larges plumes blanches qu'ils avaient trouvé, pour que quelqu’un de plus aguerri face le lien avec la condition d’ange d’Edmond et vienne fouiller la zone en force. Edmond doutait avoir la force de se cacher une seconde fois dans la sécurité glaciale des flots.
Il sonda le ciel sombre des yeux. L’envol de la veille avait été un succès. Il battit tentativement des ailes. L’air remua agréablement sous leur coups, et le poids de son corps s’allégea, bien que son aile droite le brula légèrement. Lors de son évasion, Edmond avait eu le support de la chute et du vent tempétueux pour décoller. Cette fois, c’est à peine s’il pouvait étendre son envergure sans que des plumes ne se prennent dans les broussailles. Encore emplis de l’impudence folle des évadés, il était tout de même confiant de pouvoir s’élancer.
La nuit le couvrirait tandis qu’il glisserait dans les airs. Il suffisait qu’il vole assez haut, parallèlement à la côte pour que la blancheur de ses plumes ne se fasse pas prendre dans les torches, et on le prendrait pour un nuage, ou un albatros de passage, si on avait en premier lieu des yeux suffisamment bon pour l'apercevoir.
Edmond palpa son aile blessée. Quand il approcha de la zone encore croutée de sang, masquée derrière un mélange de plumes partiellement brisées, il remarqua que le membre était légèrement enflé, et tiède, là où le reste de son corps était glacé. Il vérifia son torse, et découvrit la seconde enfilade dans le même état. Il n’avait pas besoin d’être médecin pour savoir que le pus qui suintait de la plaie n’était pas bon signe. Au moins le sang avait cessé de couler, et il ne se viderait plus de ce liquide si vital sans aiguille ni fil pour se recoudre la peau comme lui avait appris l’abbé.
Il déclara son corps apte à s’enfuir de l’amas rocheux et reprit vigoureusement ses battements d’ailes. Puis, comme il l’avait fait sur les remparts du château d’If, il se mit à courir de toutes ses forces. Les rochers glissaient traitrement sous ses pieds, et les broussailles lui mordaient les chevilles. Edmond persévéra, refusant de s'arrêter même quand la mer apparut au bout des rochers escarpés. Quelque chose en lui cliqua, ses ailes s’arquèrent légèrement différemment, et l'instant d’après, Edmond gagnait son combat contre la gravité.
Ses pieds battirent un instant dans le vide, hésitant quant à leur place dans cette activitée surhumaine. Puis comme Edmond s'habituaient à naviguer le ciel plutôt que la terre, ils trouvèrent tout naturellement leur place en tant que contrepoids à l’arrière ; une sorte d’ersatz, ce gouvernail que possèdent les oiseaux. Le vent perçait à travers ses vêtements engorgés d’eau. L’air était lourd, annonçant la venue d’une seconde tempête au moins aussi violente que la première. Le nuage d’orage semblait l’attirer vers son étreinte sombre. Curieux, Edmond prit de l’altitude jusqu'à arriver à la base de l’objet brumeux, pour y glisser les doigts. Aussitôt, un violent courant ascendant l'entraîna à l’intérieur du nuage, chargé de grêlons de la taille de son poing et d’électricité statique. Edmond replia ses ailes avec un cri.
Ce fut juste assez pour éviter une décharge tonnant au-dessus de sa tête et retomber sous la couverture létale des nuages sombres. Edmond se garda de s’en rapprocher par la suite, quitte à voler plus bas, malgré son idée initiale de les utiliser pour se camoufler. Le regain d’énergie qui l’avait accompagné à son réveil, épuisé par son séjour dans l'océan, son envol et la fuite du nuage, ne tarda pas à s'épuiser. Ses muscles tressaillent, tremblant de fatigue, et c’est à peine si Edmond parvenait à battre des ailes. Il les tendit, et se concentra à planer sous l’aspiration continue de la tempête menaçant d’éclater.
Les minutes s’écoulèrent, longues et lentes à la fois, comme le reflux d’une vague qu’on observe des heures sans jamais la voir se briser. Son corps était à l’agonie, mais il n’avait aucun refuge où se poser. Surement déjà les bateaux et les phares côtiers avaient reçu l’alerte qu’un ange s’était évadé, et guettaient le moindre oiseau étrange s’approchant du continent.
De plus en plus souvent, ses ailes manquaient un battement, et son corps menaçait de tomber, endormi, dans les eaux noires qui le narguaient. Edmond avait depuis quelques temps perdu la côte de France de vue, et craignait de s’être élancé en pleine mer. Il persévéra toutefois. S’il ne trouvait pas un rocher d’ici l’aube, il se mettrait à la mercie d’un navire. Sûrement était-il assez loin, désormais, pour atteindre quelques équipages trop isolés en mer pour recevoir les nouvelles d’une évasion.
Le soleil pointa l’horizon, sa lueur masquée par la lourde couverture nuageuse qui couvrait le ciel. L’intensité lumineuse suffit toutefois à blesser les pupilles sensibles d’Edmond, trop longtemps habituées à la lueur nocturne. Il fouilla d’un regard brouillé les eaux sombres. Là, au loin, s'amassaient un groupe de petits points blancs. Des bateaux de toutes sortes, rassemblés près de la ligne sombre de l’horizon.
Edmond plissa les yeux. Chaque coup d’aile le rapprochait, et lui permettait de distinguer un peu mieux la scène. Il fila droit, porté par le vigoureux courant de l’espoir. Les rayons blafards du soleil illuminaient le rassemblement de navires, qui selon toute logique, ne pouvait être qu’une armée se préparant à la guerre, ou le mélange hétéroclite de vaisseaux qui se retrouvaient dans un port. La réponse ne tarda pas à se révéler à lui. Là, sous ses yeux désespérés, s’étendait la ligne fractionnée d’une côte.
Il avait retrouvé la terre ferme.
#Derniere partie de l’evasion d’edmond dans cet univers de wingfic ~#tcomc#the count of monte cristo#le comte de monte cristo#alexandre dumas#edmond dantes#edmond dantès#french side of tumblr#frenchblr#upthebaguette#français#french#fragments of imagination#ao3#fanfic snippet#fanfiction#fanfic#wingfic#wings#evasion de prison
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Awa (le mythe d’Eve revisité)
Elles entrèrent dans une salle immense au centre du temple. Un prêtre leur demanda de se positionner en cercle autour de lui. Puis, il se retira laissant au milieu un panier en osier, dont le couvercle était attaché à une corde. Il recula du cercle d’une dizaine de pas et, d’un tapement répété de ses mains, il mit fin au silence régnant.
La corde souleva le couvercle. Chacune des filles retint sa respiration. Elles attendirent les jambes raidies par la peur, la poitrine gonflée par une promesse divine. Elles avaient peur de leur sort, car tout pouvait basculer d’un moment à l’autre. Soudain, le panier remua légèrement. La tête d’un animal surgit…c’était un serpent !
Sa langue fourchue se promenait dans l’air. Il avait les caractéristiques du cobra. Le serpent venimeux sortit de sa boite et commença à zigzaguer cherchant à sortir du cercle. Les jeunes femmes demeurèrent immobiles, certaines joignirent leurs mains afin de prier le destin, d’autres fermèrent les yeux espérant qu’il s’approcherait ou pas. Elles avaient peur car il suffisait d’un cracha empoisonné de cet animal, pour mourir dans d’atroces convulsions. Le serpent tourna plusieurs fois autour du panier avant de se décider.
Il se dirigea vers une jeune femme à la peau blanche et aux cheveux noirs. Elle ne savait quoi faire. Elle ne devait pas courir, ni fuir et devait accepter son sort. Le cobra approcha de ses pieds nus. Elle sentit la peau écailleuse frôler ses chevilles. Sa langue siffla. Il leva la tête et attendit patiemment.
- Il t’a choisi et tu dois accepter, annonça le prêtre.
Dès lors, elle comprit qu’elle devait se baisser, tendre la main et laisser le serpent glisser, enrouler son bras pour se défier du regard. Elle avait peur mais ses yeux noirs ne montrèrent rien de cette peur viscérale. Bien au contraire, elle sourit lorsqu’il sortit sa langue pour humer son parfum. Alors, doucement le cobra remonta son épaule et s’installa autour de son cou telle une écharpe. A ce moment, les autres prêtresses s’agenouillèrent devant l’élue avant de quitter la salle puis de revenir pour la préparer à accueillir Ishtar.
Elle prit un bain de lait. Son corps ainsi que ses longs cheveux, furent recouverts d’huile parfumée. Elle passa la nuit à chanter et écouter des prières pour la déesse. Pendant ce temps, le prêtre s’amusait à regarder le cobra en train d’avaler une souris. Jeu étrange de la vie et de la mort. Pourtant, il était le seul à connaitre le secret du serpent : on avait méticuleusement retiré ses crochets venimeux.
Durant toute la nuit, elle inhala les vapeurs de produits hallucinogènes. Elle dansa trouvant ainsi la transe. Guidée par les prêtres, elle visita le monde des morts et celui des dieux. Elle rencontra enfin la déesse et accepta que cette dernière la pénètre. La transe transforma son esprit. Elle était devenue d’essence divine.
Le soleil était déjà bien haut dans le ciel lorsqu’elle sortit. Elle était nue, uniquement habillée du serpent qui enroulait son cou. Elle marchait empruntant les rues les plus grandes. Tout le monde détournait le regard ou tournait le dos à son passage. Personne ne voulait subir la loi du serpent qui gesticulait lentement sur les épaules de la belle. Cette dernière marchait fièrement, la tête haute, la poitrine bombée, le pubis rasé. Son parfum embaumait la rue. Toutefois, le peuple comprit l’événement. Alors, les gens attendaient qu’elle s’éloigne, pour se regrouper et la suivre sans oser l’approcher ni la regarder, regarder son dos ou ses fesses dénudées.
Aucun des gardes du palais ne furent au courant de sa venue. Ils virent la jeune femme venir vers eux. Ils reconnurent la déesse grâce à la présence du serpent. Alors, le chef ordonna qu’on ouvrit la porte pour laisser entrer la reine des dieux. Ils fermèrent les paupières lorsqu’elle arriva à leur hauteur. Ils pouvaient entendre le cobra siffler. Rayonnante, elle entra dans la forteresse et suivit un chemin qu’elle connaissait déjà, parce qu’Ishtar était déjà venue dans les jardins de ce palais.
Rien n’inquiéta le jeune roi. Il marchait à côté du prêtre, tout en discutant des dernières tablettes lues. Il aimait cette idée de graver dans l’argile des signes qui, permettront aux générations futures de se souvenir des exploits de leurs ancêtres. Il marcha sans réaliser qu’ils se dirigeaient vers la terrasse sacrée. Il gratta sa barbe naissante, puis il s’assit sur un banc installé sous un arbre.
Ils discutaient encore lorsqu’elle fit irruption dans le jardin suspendu. Dès lors, il se leva en découvrant la jeune femme nue. Il tourna la tête afin d’obtenir des explications auprès du prêtes, mais ce dernier ne répondit qu’en souriant. Soudain, il entendit les clameurs, il aperçut son peuple au pied du rempart. Les gens attendaient le début du rite.
- Je suis Ishtar, reine des dieux et mère des vivants ! Je suis l’épouse des rois, dit-elle.
Elle avança vers le roi. Le serpent redressa la tête et sa langue effleura la joue du jeune homme. Il recula d’un pas, effrayé par l’animal. Toutefois, elle avança encore. Elle sentait bon. Elle attrapa un fruit en forme de poire pendu à une branche, avant de la tendre vers l’homme. Il ne savait que faire. Il hésita puis, il accepta l’offrande. Il croisa le regard du prêtre attentif au moindre de ses gestes. Dès lors, il croqua la poire, mâchant difficilement car elle n’était pas mure. Aussitôt le guide spirituel leva les bras tout en criant :
- Notre roi est prêt à devenir divin !
Pendant que le serpent se faufilait dans l’arbre, une clameur enthousiaste envahit la cité d’Ur. Toute la population attendait ce sacre. Ils admirèrent leur roi finissant de manger le fruit, pendant que la prostituée sacrée l’emmenait vers l’autel. Le prêtre suivait derrière eux, jouant le rôle du Dieu Ae. Il était comme un père pour le jeune homme. Il voulait que la tradition continue. Le couple stationna devant le piédestal. Il se sentit gêné par la présence du peuple. Elle s’agenouilla, le déshabilla avant de malaxer ses parties intimes. Sa main branlait son sexe jusqu’à le durcir au grand plaisir des citoyens. Leur roi était vigoureux !
Une fois prêts, elle se cambra sur la table de pierre, écartant les jambes afin d’offrir à sa vue sa fente rose et épilée. Il approcha et sans attendre, il pénétra la jeune femme. Ses va-et-vient allaient au rythme des cris de joie du peuple. Il ne l’entendait pas. Il ne savait pas si elle prenait plaisir. Qu’importe, car son rôle était de faire de lui un être immortel, un Dieu.
Le prêtre observait chaque détail de la scène. Il n’y avait aucune règle, aucun interdit dans l’acte. Alors, il laissa l’homme caresser les épaules de sa femme. Il accepta qu’il se penche pour embrasser son cou. Il autorisa la femme à relever la tête pour l’inviter à l’embrasser. Elle se montrait comblée. Et quand vint enfin la jouissance absolue, lorsque le roi râla en éjaculant dans le vagin chaud de sa concubine, le prêtre leva encore les bras pour annoncer la bonne nouvelle aux habitants de la cité :
- Dumusi, notre dieu-roi est enfin de retour !
Même s’il n’appréciait pas le rituel, il se devait d’accepter d’y prendre part. Il resta quelques secondes affalé sur le dos de la jeune femme. Puis, il se leva, le sexe pendant et englué. Il se rhabilla et quitta immédiatement le jardin sous acclamation de son peuple. Un peu perdue, elle accompagna son maitre. Le prêtre rejoignit le couple. Il invita la prostituée à rester pour continuer le rituel. Puis, il retourna dans le jardin. Le peuple était déjà retourné à ses occupations. Il chercha dans l’arbre, retrouva le serpent qui se laissa attraper facilement. Une fois avoir quitté le jardin, il confia le cobra à un domestique, le plaçant dans un panier en osier. Puis, il retourna dans le temple pour annoncer la bonne nouvelle à ses convives.
Elle n’était pas son genre, pourtant il la trouva attirante. Elle restait étendue sur le lit, attendant qu’il la rejoigne. Pour finir le rituel, ils devaient passer des jours et des nuits entières à faire l’amour. Il savait qu’elle repartira comme elle était venue. Elle n’était qu’une image, une prostituée sacrée et possédée par l’âme d’une déesse. Cependant, il voulut savoir :
- Comment t’appelles-tu ? murmura-t-il. Je parle de ton vrai nom pas celui d’Ishtar.
- Awa, répondit-elle. Et toi, tu n’es pas réellement dumusi ?
- Mon vrai nom est Adamas.
Elle sourit. Elle le trouvait beau avec ses cheveux bouclés et sa barbe de quelques semaines. Elle tendit les bras pour accueillir le jeune roi.
- Alors Adamas, amusons-nous ! Car après, il te faudra descendre aux Enfer et surmonter les pires tortures au nom de notre cité.
Il déglutit. Il connaissait aussi cette partie pénible dans laquelle il serait battu et fouetté devant la population. Il devait mourir pour renaitre et ainsi montrer qu’il était un vrai dieu. En attendant, il enlaça Awa avant de se caresser mutuellement. Elle sentait bon. Peut-être la choisira-t-il comme reine plus-tard ? C’était aussi le rôle des prostituées sacrées d’Ishtar que de devenir reine.
Alex@r60 – février 2023
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Isolation par Bexchan - Traduction française
Isolation par Bexchan - Traduction française https://ift.tt/I284Q9f by Hufflepuff_weasel Il ne peut pas quitter la pièce. Sa chambre. Et c'est entièrement la faute de l'Ordre. Confiné dans un petit espace avec la Sang-de-Bourbe pour seule compagnie, quelque chose va céder. Peut-être sa santé mentale. Peut être pas. "Voilà," cracha-t-elle. "Maintenant, ton sang aussi est sale !" DM/HG. PostHBP. Words: 90095, Chapters: 18/18, Language: Français Fandoms: Harry Potter - J. K. Rowling Rating: Mature Warnings: Major Character Death Categories: F/M Characters: Hermione Granger, Draco Malfoy, Harry Potter, Severus Snape, Minerva McGonagall, Theodore Nott, Blaise Zabini, Luna Lovegood, Ginny Weasley, Ron Weasley, Andromeda Black Tonks, Nymphadora Tonks, Teddy Lupin, Narcissa Black Malfoy, Lucius Malfoy, Hogwarts Students, Original Hogwarts Professors, Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry Relationships: Hermione Granger/Draco Malfoy via AO3 works tagged 'Hermione Granger/Draco Malfoy' https://ift.tt/QIWdksq October 31, 2023 at 11:07AM
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Le Choix - chapitre 13
Une fic hebdomadaire dont vous pouvez choisir la suite en votant chapitre après chapitre !
[Commencez depuis le chapitre 1]
Lancelot se sentit soudain soulevé par une force singulière ; l’air lui siffla aux oreilles tandis qu’on le propulsait hors du lit.
- Seigneur Lancelot ? s’exclama Guenièvre.
- Non mais ça va bien la tête espèce de barjot ? Vous croyez quoi exactement ?!
- Attendez, attendez, balbutia Lancelot.
Il ne s’était encore jamais vu dans une telle rage. Arthur ressemblait à quelqu’un sur le point de briser tous les objets qui l’entouraient, du simple paravent au lit de bois massif.
- Et dans ma propre piaule en plus !
- Mais enfin seigneur Lancelot vous débloquez complètement, dit Guenièvre, presque aussi échevelée qu’indignée.
- Ah alors c’est ça ? Vous profitez de ce sortilège de merde pour foutre le bordel dans mon royaume, c’est une chose, et pour… pour…
- Sortilège de merde ? Mon royaume ?
Guenièvre, de ses yeux écarquillés, faisait des allers-retours entre Arthur et Lancelot, et ce dernier était incapable de prononcer le moindre mot. Il parvenait à peine à masquer de ses mains son intimité exposée au grand jour, mais c’était peut-être son visage honteux qu’il aurait préféré camoufler. La vérité était qu’il était terrorisé. Il avait l’habitude de voir Arthur quitter les pièces, se murer dans un silence déçu, faire la gueule, tourner le dos. Quand Arthur gueulait, c’est qu’il n’était pas vraiment en colère, c’est qu’il était en forme. Cette forme de rage était nouvelle chez lui, et elle paralysait Lancelot. Comment en était-il arrivé là ?
Pendant qu’il restait là, idiot, la bouche à demi ouverte, Arthur avait reporté son attention sur Guenièvre, qui avait réussi à se rhabiller en un éclair.
- Dites-moi que vous êtes pas au courant vous !
- Au courant ? Écoutez, seigneur Lancelot, je vais vous demander d’arrêter de gueuler comme un putois et de quitter ma chambre ou bien je vais faire appeler la garde !
- Vous entendez ça, seigneur Lancelot, cracha Arthur avec amertume, elle va faire appeler la garde ! Vous voulez ptetre commencer à vous expliquer maintenant ? Nan ? Très bien ?
Et il attrapa un pot en terre qui ornait la commode et la lança avec force contre le mur, à quelques pouces de la tête de Lancelot, qui fit un bond sur le côté.
- Non mais ça suffit maintenant !
- Figurez-vous que c’est pas avec votre mari que vous étiez en train de batifoler, mais avec un pignouf de trou du cul de chevalier qui est incapable de se trouver une gonzesse à moins de piquer celle des autres, et pis à moins de leur piquer tout le reste aussi !
- Arthur ? C’est vous ?
- Eh ben oui, c’est moi, voilà ! On s’est fait ensorceler la poire l’autre jour, et l’autre qui joue au roi, qui se permet de prendre des décisions, qui se la coule douce, et qui finit de votre plumard sans même avoir la décence de décliner son identité ?
- Il dit la vérité ? Vous êtes Lancelot ?
Guenièvre était étonnamment calme, et c’est ce calme qui lui brisa le cœur. Il ne put qu’acquiescer en silence.
- Et vous êtes Arthur ?
- Lui-même.
- Eh ben c’est la meilleure de l’année celle-là.
- Un coup à finir dans la légende, pas vrai seigneur Lancelot ? Un coup à ce que les petits-enfants de nos petits-enfants se souviennent de vous comme un gros con malhonnête et profiteur, et pis de moi comme un idiot incapable de garder sa femme.
- Et de moi ? murmura Guenièvre, encore sous le choc.
- Exactement ! Exactement !
Arthur s’était remis à gueuler comme un putois.
- Attention, vous allez alerter tout le château, dit Lancelot.
Le son de sa propre voix lui parut étrange.
- Ah ça vous inquiète ça ! C’est ça qui vous fait peur ! Moi si j’étais vous j-
[Votez ici pour ce qui va se passer au chapitre suivant !]
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F et P pour l’ask game ?
F: Share a snippet from one of your favorite dialogue scenes you’ve written and explain why you’re proud of it.
. Y'know what, j'arrive pas à me décider sur un dialogue de mes fics RPZ donc fuck it, j'ai choisi ma fic Les Légendaires :D
"Valiha ne pouvait pas excuser Larsen. Elle ne pouvait pas lui pardonner ce qu’il avait fait.
Et au vu des yeux fous qu’il leva vers elle, lui non plus.
« Tu sais, Valiha, » susurra-t-il d’un ton à peine humain, « je te déteste. Je t’ai toujours détestée, depuis ton arrivée au palais. Toi, l’enfant prodige, annoncée et amenée par notre prophétesse. Toi, oh toi, qui brillais si fort que ta lumière éclipsait la mienne. Et de quel droit ? Hein ? De quel droit pourrais-tu prétendre au trône ? Toi, l’enfant de pouilleux, l’amnésique sans nom, sans famille, sans honneur ?
- Tu vas trop loin, Larsen, » siffla la jeune femme entre ses dents, rétractant sa main pour avancer sa lame, « et tu te trompes d’ennemi. »
Le prince ricana. « Ah ? Et dis-moi, quel est mon ennemi ? Qui ? Qui, ici, m’a dérobé mon trône ? Darkhell, peut-être ? Non, Valiha. Tout ça, c’est de ta faute ! Si tu n’étais jamais venue au palais, si tu n’avais jamais été adoptée par mon père, les choses seraient différentes. Je serais seul héritier. Mais tu m’as tout volé ! L’admiration du peuple, l’affection de mon père ; tout cela aurait dû m’appartenir, mais regarde où nous en sommes !
- Rien de tout cela ne t’a jamais été dû, Larsen ! Tu as eu ta chance, et tu l’as gâchée lorsque tu as choisi d’agir comme tu l’as fait !
- J’ai perdu ma chance lorsque nous étions enfants, Valiha ! » Le regard du prince était sanglant, fou, et pourtant les larmes avaient recommencé à couler sur ses joues. « Jamais on ne m’a donné l’occasion de faire mes preuves ! Jamais on ne m’a laissé montrer que je serais un bon roi ! Dis-moi, est-il juste que les choses se soient passées ainsi ? Est-il juste que mon père m’ait délaissé, abandonné à ton profit ? Hein ? Est-il juste qu’on m’ait tant promis pour tant me retirer ? »
Valiha voulut se défendre, rétorquer qu’il était seul coupable, qu’il n’avait aucun droit d’accuser le roi, leur père.
Mais les mots qu’elle cherchait ne furent pas ceux qui sortirent de sa bouche.
« Je suis désolée. »
Sa propre voix lui parut étrangère.
« Il est trop tard pour être désolée, » cracha Larsen, « trop tard pour utiliser les mots. Lève ton sabre, Valiha. Laissons parler nos lames. »"
J'aime bien écrire les personnages en colère, les personnages qui se sont beaucoup retenus mais qui, enfin, crachent tout ce qu'ils ont sur le cœur :) C'est quelque chose que j'ai fait dans certaines de mes fics DSMP, aussi, mais pas tellement dans mes fics RPZ. C'est dommage. À moins qu'un jour... ?
P : Are you what George R. R. Martin would call an “architect” or a “gardener” ? (How much do you plan in advance, versus letting the story unfold as you go?)
Hmm... un mélange des deux ? Tout dépend de la complexité du concept de base, à vrai dire– pour la plupart de mes OS j'ai une idée, parfois une vague ligne directrice, et je vais là où m'emporte mon inspiration, là où pour ma longue fic DSMP, par exemple, j'ai genre. 6 pages de notes sur ce que je veux écrire quand et comment X) Après je dirais plus gardener, parce que même quand j'ai un plan je m'autorise beaucoup de petites déviations, des passages par-ci par-là qui restent dans l'ensemble là où j'avais prévu qu'ils soient mais divergent un peu de ce que je voulais – difficile d'ignorer la voix d'un personnage quand elle t'amène autre part :]
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Whumptober 03 : "I warned you"
"Je vous avais prévenu", Harry Potter
« Je vous avais prévenu ! Les dérivés volatiles du crin de licorne réagissent mal avec la magie noire ! »
Dans le silence de l'infirmerie ensommeillée, la voix de Mme Pomfresh résonnait comme un marteau sur une enclume. Le professeur Rogue ne put s'empêcher de tourner sur lui-même pour s’assurer que personne ne les écoutait, bien qu'il eût déjà vérifié avant d'entrer qu'aucun élève n'occupait les lits rangés le long des murs.
« Et que voulez-vous que je fasse ? Que je dépose un recours pour changer le curriculum des Aspics ?
– Si les élèves sont correctement avertis des risques d'explosion...
– Si vous vous sentez capable de faire entrer quoi que ce soit dans le cerveau de Mr Fudge, je serais très heureux de vous voir essayer. À voir comme il retient les leçons, c'est à se demander comment il se souvient que son père est le ministre ! »
Rogue maîtrisait l'art, utile aux espions et aux harceleurs, du chuchutement projetant. Sa fureur s'énonçait clairement sans qu'il haussât la voix. Mrs Pomfrey l'avait suffisamment fréquenté, depuis qu'il avait intégré le corps enseignant de Poudlard, pour savoir que l'absence d'éclat sonore n'indiquait nullement que sa colère redescendrait bientôt : le jeune professeur était un marathonien de l'outrage.
Mieux valait donc passer à autre chose.
(En outre, il n'avait pas tort en l'occurrence : Reney Fudge était un cancre comme on en faisait peu, qui ne s'était qualifié à six cours de septième année, en dépit de Buses catastrophiques, que parce que les sorciers ne sont pas tous égaux en ce monde.)
« Asseyez-vous là. »
Du doigt, elle désigna le lit le plus proche de son bureau. Rogue la dévisagea en haussant un sourcil, visiblement rétif à l'idée d'abandonner leur présente dispute, mais elle adressa un regard éloquent à son bras gauche, et il se rendit à la raison.
Quand elle revint de la salle de pharmacie avec des gants en peau de strangulot et un flacon d’essence de murlap, il avait obligeamment retroussé sa manche.
Elle eut besoin de faire appel à tout son professionnalisme pour ne pas grimacer à la vue de la tache noire et suppurante. La marque des Ténèbres, qui s’était pourtant en grande partie effacée à la disparition de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, semblait avoir été rappelée à la surface par les éclaboussures de la potion ratée de Fudge. De ses contours baveux perlaient de grosses gouttes noires, plus huileuses que du sang, plus organiques que de l’encre.
Elle ne lui demanda pas s’il avait mal : le plissement de ses yeux et la ligne tirée de sa bouche le proclamaient assez. En outre, la magie noir fait toujours mal, et celle de l’ancien maître de Rogue plus qu’une autre.
Elle imbiba un coton de murlap, puis elle l’appliqua sur la plaie. À son contact, le liquide sombre émit un inquiétant crissement, pareil à celui de l’eau qui s’évapore à l’instant où elle touche le fond d’un chaudron brûlant. Une fumée grise à l’odeur de viande cuite se dégagea aussitôt et Rogue retira vivement son bras.
Poppy sentit monter la nausée en elle, comme au temps où elle apprenait les premiers gestes du métier, en assistant les médicomages de Sainte-Mangouste.
« Merci pour ça, j’aurais pu le faire moi-même ! cracha Rogue. Ce n’était pas la peine que Dumbledore me traîne jusqu’ici…
– Je suis désolée, reconnut Poppy. J’espérais que ça assainirait la plaie avant… Mais il vaut mieux l’oindre directement, dans ce cas. »
Elle agita sa baguette pour soulever un pot en terre cuite qui attendait sur son bureau.
« Mais de toute manière, vous auriez surtout dû venir me voir bien avant que le directeur ne vous y oblige. À quoi est-ce que vous pensiez ! Un spécialiste des potions comme vous, vous savez bien les dangers de ce genre de réactions !
– Justement, en tant que spécialiste des potions, je connais très bien les premiers soins à appliquer dans ce type de cas. Je m’en suis occupé moi-même et si le directeur avait laissé à mes remèdes le temps d’agir…
– … on vous aurait retrouvé mort dans votre cachot demain matin. Professeur Rogue, si vous croyez que les livres de magie noire que vous aimer tant compulser contiennent des remèdes à quoi que ce soit, alors Croupton a raison et vous êtes vraiment une cause perdue ! »
Elle leva le couvercle du pot et préleva une portion d’onguent avec son doigt ganté.
« Redonnez-moi votre bras. »
Rogue, qui s’était raidi comme un piquet, resta immobile, à la foudroyer du regard. Elle soupira :
« Excusez-moi, je n’aurais pas dû dire ça. Mais vous savez comme moi que les soins ordinaires ne suffiront pas et Dumbledore a raison, le sang de dragon paraît le remède le plus indiqué. Autant l’appliquer tout de suite. »
Rogue cligna des yeux. Les secondes s’étirèrent inconfortablement, jusqu’à ce qu’il se décidât à tendre son avant-bras, poing serré mais tourné vers le sol.
Poppy enduisit la marque d’une épaisse couche de baume. Aucune réaction visible ne se produisit à l’application, mais elle sentit les muscles de Rogue qui se détendaient, ce qui était très bon signe.
« Je ne le pensais pas non plus », ajouta-t-elle à voix plus basse.
Rogue ne dit rien, mais elle ne doutait pas qu’il eût entendu. Par son silence, il lui sembla qu’il l’autorisait à poursuivre :
« Vous avez vos spécialités et j’ai les miennes. Nous pourrions nous apprendre des choses si vous me faisiez confiance, au lieu de rester dans votre coin. Et j’aurais bien besoin de vos services pour reconstituer les stocks de cette infirmerie : avec les faillites qui s’enchaînent depuis la fin de la guerre, de nombreux fournisseurs ont arrêté d’honorer leurs commandes, ou ont baissé en qualité. Si vous pouviez concocter certaines des potions… »
La seule réponse à sa proposition fut un grognement indistinct.
Elle haussa les épaules, pour masquer sa gêne, et rangea tout son matériel dans l’arrière-salle sans recourir à la magie, afin de recouvrer sa contenance.
« De quoi précisément avez-vous besoin ? »
Poppy sursauta violemment, car Rogue l’avait suivie sans qu’elle l’entendît – cette crapule d’ancien espion !
Elle fut si surprise qu’elle se mit sottement à bafouiller et elle crut, dans un moment d’absolue panique, qu’elle n’allait pas réussir à citer les potions dont ses patients avaient pourtant si cruellement besoin. Mais elle visualisa la liste qu’elle avait établie sur un parchemin, conservé dans le tiroir de gauche de son bureau, et qui s’étendait presque sur une moitié de rouleau : il lui suffit de retrouver la première potion (du poussoss) pour que les autres lui revinssent en mémoire. Elle en débita une dizaine à son collègue.
Il hocha légèrement la tête.
« Je peux vous fournir le poussoss d’ici la fin de la semaine. Le reste sous une quinzaine de jours. »
Et comme Poppy restait bouche bée, il commenta, avant de tourner les talons :
« Je ne vois pas pourquoi vous vous étonnez d’être secourue par une cause perdue : après tout, vous avez choisi le camp de Dumbledore ! »
#whumptober 2024#no.3#i warned you#harry potter#hp fandom#fanfiction#fanfic#infected wound#severus snape#poppy pomfrey#dark mark
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Jour 2
Un jour dédié aux éclats entre les générations
Sur, peut-être, le seul bout d'avenue potable de la capitale, s'enchaîne les irruptions volcaniques des pots d'échappement s'éclatant en bouquet subit d'accélérations hormonées aux pectoraux abrupt. De part et d'autre de ce cirque, famille et amis en groupe s'indolencent. Un calme tout en propre et dentelle. Surgit toujours la dame au balai qui pelle les miettes. Les mamans sortent de films soviétiques désuets. Les engeances se clonent selon la perfection écranique actuelle.
Arrêt boulevard.
Passage piéton.
Voitures pagaillent.
Décompte des secondes du petit bonhomme signalant la traversée imminente du flot.
Et puis là, à ce moment, le choc des antithèses.
Une dame toute frippée et courbée tend un bouquet d'herbe aromatique séché à une jeune fille élancée tout en pommade lustrant sa peau si douce. La faiseuse face à l'acheteuse. La seule porteuse de foulard, que j'ai vu de la journée, face aux longs cheveux libérés. La traditionneuse face à l'écraneuse.
Étonnement de part et d'autre.
Pourquoi ne s'empare t elle pas de ce précieux bouquet odorant pour raviver sa dégustation?
Pourquoi cette vieille séchée m'empêtre mon présent?
Et une voiture ronfla.
Et une vitre cracha un dugududududidu.
Et le bonhomme vert surgit.
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L’enfant des fées (1)
C’était la première fois qu’il monta dans une automobile. La voiture roula sur des routes de terre au milieu de la campagne du Morbihan. Il ne vit que champs cerclés de buissons et d’arbres. La poussière dégagée par leur passage formait un nuage opaque qui redescendait lentement. Elle fit tousser les paysans rencontrés et qui s’écartèrent face à un engin du diable. L’un d’eux cracha au sol maudissant en même temps les nouvelles inventions de la ville.
Une longue allée séparait le portique du château. Ce n’était qu’un gros manoir fait de granit et dont les fenêtres n’étaient pas assez grandes pour laisser entrer la lumière. Louis observa cette bâtisse pendant que le chauffeur arrêtait la voiture. Puis, Il descendit ; il oublia immédiatement cette sensation de vitesse parce que sa présence en ce lieu n’avait rien d’amusant.
Un domestique ouvrit la porte et demanda la raison de sa visite. En lisant une carte présentée par le policier, il resta coi avant d’obliger Louis à attendre dans le hall. Le jeune homme fut suivi par deux des quatre gendarmes venus en renfort et qui l’attendaient dans le parc du château. La présence de ces cavaliers était-elle indispensable ? Il n’en voyait pas l’intérêt.
Peu après, le valet revint et invita ce monde à le suivre. Ils pénétrèrent dans un salon où une dame d’une trentaine d’année, habillée d’une élégante robe blanche, lisait tranquillement, assise dans un fauteuil Louis XV. Deux enfants jouaient dans la pièce voisine dont la porte demeurait ouverte. Ses yeux fusillèrent les visiteurs des pieds à la tête avant de revenir sur le livre. C’était un livre récent dont Louis avait lu une critique encensée : « Le grand Maulne » d’Alain Fournier.
- Madame, dit-il. Je ne vais pas aller par quatre chemins. Et si je suis ici, c’est pour…
- Vous êtes venus pour la chose !
Aussitôt, il fut saisi d’effroi en entendant ce mot : «chose ». Un silence pesant glaça l’atmosphère. Elle tourna une page. Puis elle referma le livre brutalement.
- Ce roman est d’une niaiserie ! S’exclama-t-elle avant de le dévisager à nouveau.
Dès lors, il se sentit nu. Les militaires reculèrent d’un pas, amplifiant son abandon. Elle demeura muette à l’observer comme un animal perdu. Il fut intimidé par la beauté de son visage, son corps svelte et la grâce de sa démarche. Il imagina la voir sans ce chignon qui cachait la longueur de ses cheveux bruns. Elle se leva pour s’approcher d’une table. Elle attrapa une carafe d’eau avant d’en remplir un verre à pied.
- C’est au sous-sol. Mais je devine que cette garce de Michelle vous l’a aussi écrit? J’ai bien fait de la congédier.
La servante était bien à l’origine de la lettre alarmant la situation dans le château. C’était une lettre lue et relue, Louis avait même corrigé les fautes d’orthographe. D’un simple geste de la main, elle ordonna au domestique de guider ces intrus. Béatrice Grayo de Kersilly parut plus qu’hautaine, elle était méprisable malgré sa beauté. Aussi, un soulagement s’engouffra dans l’esprit du jeune commissaire lorsqu’ il quitta le salon.
Comme par magie, le couloir s’alluma immédiatement. Louis resta sur ses gardes. Sans fenêtre, tout parut sombre, hostile. Il marchait, hésitant à ouvrir les quelques portes rencontrées…Juste par curiosité. Cependant, il se contenta de suivre l’employé dont la posture droite rappelait un de ses anciens professeurs de collège. A cause de cela, le domestique sembla antipathique aux yeux du policier.
A sa grande surprise, ils descendirent un escalier. Ils s’engouffrèrent ensuite dans une cave. L’air était vicié, presque irrespirable ; Un gendarme qui accompagnait Louis ressentit une pression aux poumons. Toutefois, ils continuèrent d’avancer approchant d’une lumière lointaine. Le valet poussa une porte et entra ensuite dans une pièce meublée.
Il y avait un lit aux pieds et aux bords rongés. Des couvertures mitées recouvraient un matelas dans le même état. Une chaise reposait sous une fenêtre. Sa présence surprit le commissaire parce qu’il pensait être dans un sous-sol. Il réalisa que la maison était à flanc de colline. Louis zyeuta rapidement afin de trouver la raison de sa venue. Effectivement, elle était bien là !
La gamine, assise à même le carrelage, jouait avec une peluche, vulgaire poupée de chiffon à l’effigie d’un animal méconnaissable. Elle observa les hommes qui venaient d’entrer. Elle serra encore plus fort son jouet contre sa poitrine. Et après un court silence, elle regarda le domestique, le seul qu’elle reconnut.
- Bonjour, dit-Louis. Tu t’appelles bien Jeanne ?
Elle hocha la tête sans prononcer un mot. La blondinette ne ressemblait pas à sa mère. Ses grands yeux ronds, son nez retroussé, sa grosse tête lui donnèrent un aspect de poupée en porcelaine. Son corps extrêmement maigre présenta les symptômes d’un enfant maltraité. Elle avait sept ans, pourtant, elle paraissait en avoir trois.
- Ne t’inquiète pas, je suis venu pour t’aider, ajouta-Louis.
Jeanne regarda la main tendue du policier. Elle hésita un moment, puis après avoir croisé le regard assuré du domestique, elle se leva et posa ses doigts sur la paume. Louis voulait sortir au plus vite de cet endroit sordide. Ce n’était pas une chambre pour une petite fille. Il marcha lentement, regarda de temps en temps la fillette qui, continuait de presser la peluche en chiffon contre elle. Le gendarme suivait toujours son supérieur.
- Ce n’est pas une robe de bourgeoise, lança-t-il à voix basse.
En effet, Jeanne portait une simple tunique grise comme on pouvait trouver dans certains quartiers populaires. Elle marchait pieds nus qui étaient aussi sales que son visage.
- C’est un cadeau de Michelle avant d’être congédiée, sinon, elle n’aurait pas… murmura honteusement le domestique.
Une fois de retour dans le salon, Louis Macé salua la propriétaire du château. Elle s’était rassise dans son fauteuil, mais en découvrant la petite fille, elle se leva et hurla :
- Dégagez-ça de ma vue ! Ce n’est pas mon enfant. Qu’elle me rende ma fille ! Je veux qu’elle me rende ma fille !
Soudain, deux autres enfants accoururent. Contrairement à leur sœur, ils étaient très bien habillés. Ils observèrent la scène, leur mère devenue hystérique et leur sœur, les yeux écarquillés, qui ne comprenait rien à ce qu’il se passait.
- Je vous serai gré si vous faites préparer ses affaires, demanda Louis.
Le visage déjà rouge de Béatrice Grayo de Kersilly sembla éclater. Elle hurla encore plus fort, réclamant qu’on éloigne Jeanne d’elle. La fillette ne comprit rien. Sur le coup, elle accepta de suivre le commissaire. Mais une fois le seuil de la porte franchie, elle lâcha la main de Louis et retourna en courant dans le manoir.
Louis retrouva la gamine enlaçant les jambes de sa mère. Cette dernière devint tétanisée par ce geste affectueux. Son visage était devenu blême, son regard se remplit d’effroi. Elle leva les bras ne sachant que faire comme si on venait de souiller sa robe.
- Retirez-moi ça ! cria-t-elle en regardant les gendarmes.
L’un d’eux attrapa Jeanne qui pleurait. Elle avait du mal à parler des phrases entières, prononçant correctement un mot sur deux. Ses frères restèrent muets, ne sachant quoi faire. Ils regardèrent leur sœur s’en aller. L’un d’eux posa la main sur l’épaule de l’autre, en signe de réconfort. De leur sœur, il ne restait plus que la poupée de chiffon abandonnée sur le carrelage. Jeanne continuait de sangloter, le gendarme l’installa sur la place arrière de la voiture. Louis monta à côté d’elle. Et après un vif signal, le chauffeur qui attendait sagement, fit un tour de manivelle pour démarrer l’automobile.
Jeanne pleurait toujours, se demandant pourquoi on la séparait de sa mère. En constatant les traces de brûlures sur son bras, Louis connaissait la raison de cette séparation.
Alex@r60 – février 2023
Photo: Hold tight by phatpuppy
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L’Éternel tient toujours sa porte ouverte pour notre retour 03/06/2024
Est-ce que je prends plaisir à voir le méchant mourir ? déclare le Seigneur, l’Éternel. N’est-ce pas plutôt à le voir changer de conduite et vivre ? Ézéchiel 18.23
Plusieurs fois, Dieu révèle qu’il agit au nom de lui-même, de par sa propre sainteté, qu’il ne peut pas laisser Jacob (la communauté) impuni. Son but n’est pas l’anéantissement en tant que tel : laissons ça aux fables sinistres au sujet des idoles capricieuses sumériennes ou scandinaves. Le but, à travers toutes les épreuves, est de nous faire revenir à Dieu.
Dans ce passage de la prophétie, il transmet ce double avertissement. Si le mauvais se repent et change, alors il vivra. Mais si le juste se laisse corrompre, il mourra. Il ne s’agit pas d’une sorte de balance et d’une incitation à « acheter » la vie. C’est un traité d’alliance, tout à fait typique de la Bible et de l’Orient ancien, avec la clause principale et sa conséquence, ainsi que la clause de non-respect avec sa sanction.
Ce qu’il faut en retenir, c’est que la porte est toujours ouverte : nous sommes encore à l’époque de la patience de Dieu. Si le méchant – celui qui rejette Dieu — réalise qu’il est en train de mourir, il est encore temps pour lui de changer, de se laisser purifier par le Seigneur.
Lionel Cavan
__________________ Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 9, versets 1 Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance.
2 Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?
3 Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui.
4 Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les oeuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler.
5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.
6 Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l'aveugle,
7 et lui dit: Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair.
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Crachá militar Regimento de Cavalaria 4 https://www.bialto.com/listing/cracha-militar-regimento-de-cavalaria-4/18411482
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Chapitre 109 : L'affront
Raines, le visage marqué par la fatigue et la méfiance, fixait l'homme qui venait d'entrer dans sa cellule. Ses yeux trahissaient une tension palpable, son corps tout entier tendu, prêt à réagir au moindre signe de danger.
Qu'est-ce que vous faites ici ? Que me voulez-vous ? Demanda-t-il, sa voix tremblante d'une colère mêlée de méfiance.
L'homme, une cigarette à peine allumée entre les doigts, esquissa un sourire narquois. Il prit une bouffée avant de répondre, calmement :
Je crois que vous le savez déjà. Mais qu'avez-vous fait, misérable ?
Le visage de Raines se tordit en un rictus mauvais. Il cracha ses mots avec dédain :
Je ne sais pas de quoi vous parlez !
Le fumeur haussa un sourcil, un sourire cynique se dessinant sur ses lèvres.
Vraiment ? Dans ce cas, je vais vous rafraîchir la mémoire. Je parle de cet implant que vous avez secrètement placé dans le corps de cette fille. Dit-il sur un ton abrupt, ses yeux perçant Raines comme des lames.
Raines soutint son regard, le défiant avec un sourire mesquin :
Et alors ? Qu'est-ce que ça peut faire ?
Ça ne faisait pas partie de notre accord ! Répondit le fumeur d'une voix mordante.
À cause de votre imprudence, vous avez saboté des années de travail et de recherches ! Qu'espériez-vous obtenir en faisant cela ? La ramener au Centre ?
Le sarcasme dans la voix de l'homme était tranchant, mais Raines ne se laissa pas déstabiliser. Il le regarda avec un mépris palpable, ses yeux brillants de fureur.
Il était de mon devoir de garder un œil sur elle ! Après tout ce qu'elle a fait ! Cette fille appartient toujours au Centre, elle ne m'a pas laissé le choix ! Rétorqua-t-il, sa voix tremblant d'une colère mal contenue.
Le fumeur secoua la tête, un air de dédain s'installant sur son visage :
Vos désirs de vengeance vous ont aveuglé, mon ami. À cause de votre arrogance et de votre soif meurtrière, Parker se retrouve dans un état critique. Cela pourrait compromettre nos plans. Vous pensez avoir le contrôle sur elle, sauf que c'est tout le contraire. Maintenant, nous avons un gros problème. Déclara-t-il en toisant Raines d'un regard méprisant.
Raines fronça les sourcils, l'agacement transparaissant dans ses traits. Il avait du mal à saisir où l'homme voulait en venir.
Je ne vois pas où est le problème. Depuis quand la vie de cette fille vous préoccupe-t-elle ? Qu'a-t-elle de si cher à vos yeux ? Demanda-t-il d'une voix acerbe.
Le fumeur éclata d'un rire forcé avant de recracher un nuage de fumée épaisse, l'odeur âcre remplissant la pièce.
En voilà une bonne question. Fit-il, son ton imprégné de cynisme.
Ce que je voulais dire, c'est que Parker semble développer un lien très fort avec une personne que je convoite et respecte tout particulièrement. Sauf que cet homme pourrait représenter une menace pour la suite de nos projets. Vous le connaissez, je crois. Je parle de cet agent que vous avez manqué de tuer. Dit-il en tentant de garder son calme, mais la tension dans sa voix était palpable.
Les deux hommes se jaugèrent un instant, un silence lourd s'installant entre eux. Finalement, Raines rompit le silence, ses yeux étincelant de haine :
Ne me dites pas que vous craignez cet impertinent ? En quoi est-ce un problème pour un homme de votre envergure ?
Le fumeur esquissa un sourire énigmatique, ses yeux se plissant légèrement :
Oh, et bien, c'est une longue histoire. Croyez-moi, mon cher, ne sous-estimez pas l'agent Mulder. Vous seriez surpris de ce qu'il pourrait faire dans une situation comme celle-là. Un homme désespéré, qui n'a rien à perdre, peut se révéler bien plus dangereux que vous ne le pensez. C'est pour cela que Parker doit s'en sortir, et c'est aussi pour cela que je suis ici. J'ai besoin de vous.
Raines éclata d'un rire nerveux, secouant la tête avec incrédulité :
Vraiment ? Vous m'avez regardé ?
Le fumeur ne perdit pas son sang-froid, sa voix restant d'un calme inquiétant :
Ne vous en faites pas pour ça, j'ai les moyens de vous faire sortir de ce trou. Dit-il avec une assurance glaciale.
Le rire de Raines s'éteignit brusquement, remplacé par un regard sombre et empli de ressentiment :
Bien entendu. Et pourquoi je ferais ça ? Si vous aviez eu le moindre intérêt pour moi, je ne serais pas ici ! Où étiez-vous durant tout ce temps ? Je croyais être votre allié ! Vous m'avez trahi, tout comme William Parker ! Mais quel genre d'homme êtes-vous ? Pesta-t-il, la colère déformant ses traits.
Le fumeur fixa Raines avec une intensité qui fit frissonner ce dernier :
Le genre d'homme avec qui il ne faut pas jouer. Vous avez choisi d'agir à votre guise, et c'est donc à mon tour de faire de même. Si vous voulez vraiment vous en sortir, il va falloir faire ce que je vous demande. C'est bien clair ? Déclara-t-il avec une autorité implacable.
Raines resta interdit, son souffle court, le visage livide. Jamais encore on ne l'avait traité de la sorte. Sa colère atteignit son paroxysme, et s'il avait pu, il aurait sans hésiter tué cet homme sur-le-champ.
Hôpital Universitaire de Georgetown, un mois plus tard :
Un mois s’était écoulé depuis que l’agent Parker avait commencé son traitement, sous la surveillance attentive du Docteur Frost et de son équipe. Chaque jour passé dans cet hôpital semblait s'étirer à l'infini, loin de son domicile, de son travail, de sa vie. La solitude et l'attente devenaient de plus en plus difficiles à supporter. Aujourd'hui, c'était l'heure du bilan, et l'anxiété de Parker montait à mesure que l'heure approchait. Son cœur battait la chamade alors qu'elle attendait le docteur dans sa chambre, ses mains serrées sur les draps.
Lorsque le Docteur Frost entra, Parker le suivit du regard, tentant de déchiffrer son expression. Son visage trahissait une impatience qu'elle ne pouvait plus contenir.
Bonjour docteur. Alors ? Quelles sont les nouvelles ? Demanda-t-elle, essayant de dissimuler son inquiétude sous un ton calme.
Le docteur lui adressa un sourire qui se voulait rassurant, mais l'ombre d'une réserve planait toujours dans ses yeux.
Eh bien, ce que je peux déjà vous dire, c'est que vos derniers résultats sont encourageants. Vous réagissez plutôt bien au traitement. Ce qui veut dire que nous allons pouvoir continuer sur cette lancée.
Parker hocha la tête, mais son esprit était déjà ailleurs, projeté dans un futur incertain. Elle mordilla sa lèvre avant de demander, une pointe de doute dans la voix :
D'accord, mais je vais en avoir pour combien de temps avant de savoir si je suis rétablie ?
Le docteur Frost prit un moment pour répondre, pesant ses mots avec soin :
C'est encore trop tôt pour le savoir malheureusement. Votre état semble s'être stabilisé, et vous n'avez pas eu de rechute, ce qui est un bon signe. Cela signifie que votre lobe temporal gauche réagit normalement et semble reprendre ses fonctions correctement.
Parker sentit son cœur se serrer. Elle cherchait une réponse plus définitive, quelque chose à quoi se raccrocher, mais les paroles du docteur ne faisaient qu'alimenter son angoisse. Elle plongea ses yeux dans ceux de Frost, suppliant presque :
Et donc ? Je vous vois venir, à voir votre tête, vous avez quelque chose à m'annoncer. Parlez-moi, s'il vous plaît.
Sa voix tremblait légèrement, trahissant la peur qu'elle tentait si désespérément de maîtriser.
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Le syndrome de Cassandre
« Le syndrome ou complexe de Cassandre désigne les situations où on ne croit pas ou ignore des avertissements ou préoccupations légitimes. L'expression est tirée de la mythologie grecque, faisant référence à la malédiction de Cassandre, ayant le don de prophétie et incapable de convaincre autrui de la validité de ses prédictions.
L'expression est connue depuis au moins 1949, année où le philosophe français Gaston Bachelard l'a utilisée pour faire référence à une croyance disant que les choses peuvent être sues à l'avance. »
« Dans la mythologie grecque, Cassandre avait le don de la prophétie qui lui avait été accordé par Apollon. Mais le dieu regretta sa décision, et comme il ne pouvait plus lui retirer son don alors il lui cracha dans la bouche car elle n’avait pas tenu sa promesse, il lui donna une malédiction : personne ne croirait jamais les prédictions de Cassandre. Durant la guerre de Troie, elle était du côté des Troyens et tenta de nombreuses fois de les prévenir, notamment lors de l'épisode du cheval de Troie, en vain. »
« Dans la langue française, Cassandre devient un nom commun désignant une personne pessimiste annonçant des malheurs. L'expression « jouer les cassandre » est ainsi utilisée pour désigner quelqu'un qui fait des prophéties dramatiques et dont les propos peuvent paraître exagérés. »
La guerre de Troie n'aura pas lieu
« La guerre de Troie n'aura pas lieu est une pièce de théâtre de Jean Giraudoux, jouée la première fois le 22 novembre 1935 au Théâtre de l'Athénée sous la direction et avec Louis Jouvet. Cette œuvre cherche à déchiffrer les motivations fratricides de la future Seconde Guerre mondiale, comme un avertissement. L'auteur y met en relief le cynisme des politiciens ainsi que leur manipulation des symboles et de la notion de droit. La pièce met en lumière le pacifisme de Giraudoux qui avait combattu en France et à la bataille des Dardanelles mais aussi sa lucidité devant « deux bêtises, celle des hommes et celle des éléments. »
Giraudoux, blessé à deux reprises durant la Première Guerre mondiale, est un ardent défenseur de la paix. Il écrit cette pièce relativement rapidement entre l'automne 1934 et juin 1935, alors que les dictatures montent en Europe et que la crise de 1929 continue de sévir, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette pièce qui décrit la bêtise des hommes et leur obstination, Giraudoux fait un parallèle entre la situation dans l'Europe des années 1930 où tout le monde voit venir la guerre sans réellement réagir et la guerre de Troie dans l'Antiquité. Son œuvre se termine effectivement par l'inévitable guerre, reflet de la réalité. »
Source : Wikipedia
« Les petites choses toujours viennent à bout des grandes »
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Le néant de l’éternité. (09/08/14)
Il était une fois un homme,
Seul dans son monde,
seul dans sa tête.
Ses seuls amis étaient les mots,
Le silence, le noir, cette putain d’éternité.
Dans son assourdissant silence, il prit un mot,
Un mot sombre, un mot horrible :
Haine.
Et chercha une rime.
Les bruits de son néant noyèrent son esprit.
Ses ongles crissaient sur le mur.
Ses dents grinçaient, son âme gémissait, mais
Haine était un mot sans rime.
Assis sous la lune, cette face vérolée,
Il voulait le mot de sa vie.
Haine, il le sait, c’est sa vie,
Mais à quoi cela rime ?
Cherchant en vain un sens à son inutilité,
Il ferma les yeux définitivement.
Brûlant son âme, son esprit et son temps,
Enfin il cracha le souffle ultime pour son repos.
Ses paupières encore chaudes s’entrouvrirent.
Laissant échapper l’eau de son corps.
Elle coula sur sa joue, sur son cœur
Et se vaporisa au contact de son amour ..
Accumulé depuis cette putain d’éternité.
Phil. 16/12/2023
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