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#cracha
expanssiva · 2 years
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sh0esuke · 8 months
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" Mordant "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Eustass Captain Kid.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Kid était têtu, il était le genre de pirate à ne rien laisser sur son passage, juste parce que ça lui plaisait de briser des vies et de dépouiller de pauvre innocents. À ses yeux, c'était ça la piraterie. Lorsqu'il désirait s'emparer de quelque chose, il ne reculait devant rien, il se servait. Kid avait les mains pleines, l'égo boosté. Cependant, s'emparer d'objets et s'emparer d'une femme étaient deux choses bien différentes et ça, il le compris lorsqu'il fit face à une chose qu'il n'eût pas convoité depuis bien longtemps. Elle n'était pas seulement sublime, elle était puissante. Sa férocité et force brute n'avaient rien à envier à la sienne. Dès que Kid croisa son regard, il le sut : il la voulait. Qu'elle le veuille ou non, elle serait sienne.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : violence.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS.If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS.Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟏,𝟕𝟎𝟑.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Un boucan diabolique retentissait sur l'île. Il était infernal. Le sol se brisait, il se fissurait, craquelait et cédait sous l'impact apporté. La mer au alentour s'agitait, elle ricochait contre la pierre autour de l'île, giclait sur les arbres, la verdures et le reste d'oiseaux prenant la fuite. D'immenses vagues secouaient le Victoria Punk amarré, elles manquaient de le faire chavirer à plusieurs reprises. C'en était cauchemardesque. Et alors que le ciel se couvrait de nuages d'un grisâtre inquiétant, l'électricité dans l'air ne tardait pas à donner naissance à des orages. Un rire retentissait soudainement. Il était d'un diabolique incomparable. C'était un ricanement, un cracha au visage des cieux eux-mêmes. Un rire moqueur, capable d'attiser la colère de la plus douce des âmes. Ce rire retentissait dans les quatre coins de la petite île, il faisait écho dans l'air et, l'instant suivant, un éclair s'abattait au bord de la plage.
La jeune femme avançait dans tout ce chaos; sa chevelure secouée par la bourrasque de vent, son immense hache à la main, vêtue uniquement d'un body d'un blanc tâché par le sang et la terre, ainsi qu'une longue paire de bottes à talons remontant jusqu'au haut de ses cuisses d'un blanc similaire. Elle avançait de manière nonchalante, un sourire séducteur sur le coin de la bouche tandis que son regard tirait des éclairs en direction de son adversaire.
« Eustass Kid, tu n'as aucune chance contre moi. » déclara-t-elle. « Abandonne donc, personne ne t'en tiendra rigueur. »
Kid attirait de la ferraille à lui. Dans un sourire carnassier, il ramassait les armes laissées par ses hommes et hissait le tout dans les airs. Tel un nuage de mauvais augure les surplombant, il grossissait, grinçait et penchait en leur direction. Kid tenta de se saisir de la hache de la demoiselle, néanmoins, la poigne inhumaine qu'elle exerçait dessus l'en empêcha. Elle en faisait même craqueler le manche en bois. Il se contenta alors du monstrueux amas de ferrailles perché au dessus de sa tête.
« Approche un peu, ma jolie. On va voir qui repartira la queue entre les jambes. » il la taquina.
La jeune femme rit de nouveau.
Elle enjambait les nombreux cadavres sur son chemin. Lorsqu'elle ne put en éviter certain elle se contentait alors simplement de les user afin de se hausser et de toiser le roux. Plantant l'aiguille de son talon dans leur chair et brisant leur cage thoracique, elle n'y fit guère attention. Elle avançait à un rythme parfaitement exécuté, sans aucune once d'hésitation dans le sang. Et tandis qu'une averse colossale s'abattit sur l'île, trempant brusquement son entièreté, la jeune femme avait pointé le tranchant de sa hache en direction du pirate. La pluie la nettoyait, peu importait si elle était ensanglantée. Son body ainsi sur ses chaussures de cuir, ne purent y échapper.
« En garde. »
Kid éclatait de rire. L'instant suivant, il noyait la guerrière sous un océan de ferrailles, le sien. Brusquement, son bras s'était abattu et elle avait disparu de son champs de vision, malgré la lourdeur de tous ces boulets de canon, ces armes, ces poignards, ces arbalètes, il n'eu aucun mal à la prendre par surprise. Le métal et le bois grinçaient sous la pluie, et l'obscurité dans laquelle les deux combattants étaient plongés n'était brièvement éclairée que par les quelques éclairs apparaissant ici et là lors de rares occasions. C'en était apocalyptique. Kid en prenait un plaisir malsain, et tandis qu'il voyait la jeune femme sortir de sa tombe, il sentait son sourire carnassier s'agrandir. À main nue, son arme abandonnée à même le sol à ses côtés, elle avait attrapé l'extrémité du nuage de ferraille pour le réduire à l'état de poussière. La force dont elle fit preuve en faisait trembler l'air. L'espace d'une seconde, la pluie cessa même de tomber, avant de brutalement s'abattre de nouveau.
La guerrière rattrapait sa hache et avançait jusqu'à Kid. Elle utilisait le cadavre du nuage de métaux pour prendre en hauteur. Sa vitesse ne cessait de prendre en grandeur. Une fois suffisamment proche du roux, la demoiselle sauta dans les airs, elle fit brusquement retomber sa hache dans sa direction et son corps suivit la cadence. À l'œil nu, il aurait été presque impossible de l'apercevoir, la vitesse dont elle faisait preuve dépassait l'entendement. Voilà pourquoi Kid ne fit pas usage de sa vue, mais plutôt de son instinct pour, à la dernière seconde, éviter de près son assaut.
« Bordel ! Fais chier. »
Le capitaine du Victoria Punk ne put cependant pas éviter les dégâts que l'impact causa. Il en fut propulsé en arrière et son dos heurta violemment un roc à une vingtaine de mètres. Le temps de cligner des yeux, du sang tachait déjà ses paupières et sa vue se troublait. Kid geint. Il observait une silhouette trouble s'approcher de lui. Camouflée par un épais nuage de poussière et avançant dans un rythme sinistre, menaçant, la guerrière revenait à la charge. Toujours armée de sa hache, sur laquelle elle raffermissait sa prise, proche de sa cuisse, elle jetait un regard accusateur en direction du pirate.
« Abandonne, Eustass Kid. Tu n'es pas de taille face à moi. » elle insista. « Tu vas finir par mourir. »
Elle le surplombait. Postée droit devant lui, entre ses jambes écartées, et les sourcils haussés, elle le toisait. D'un air hautain elle admirait la façon dont Kid respirait et saignait. Il inspirait et expirait bruyamment, sa poitrine secouée violemment et ses bras étendus le long de son corps. Lorsqu'il jeta un coup d'œil au ciel pleureur, il ne put s'empêcher de rire.
« Je suppose que je pourrai jamais te battre, hein ? » murmura-t-il.
Ma race est supérieure, nous avons été façonnés par les Dieux eux-mêmes. Si je perdais face à toi, cela tiendrait du miracle. Voilà ce qu'elle désirait répondre. Du plus profond de son cœur, par pur vantardise et fierté.
Elle se retint cependant. À la place, elle plaçait le tranchant de sa hache sous sa gorge et s'accroupissait face à lui. Kid la regardait faire en agonisant.
« Tu abandonnes, alors ? »
Kid grognait.
« Plutôt mourir. » cracha-t-il.
Il se saisit brusquement du manche de la hache et, à l'aide de ses pouvoirs du fruit du démon, devança la guerrière. Elle lui glissait des mains. Kid en profitait pour se relever, sur son genoux, et fracassait dans un geste d'une violence inouïe le tranchant de la lame contre sa gorge. Une vaine tentative de la décapiter, d'en finir en un seul coup. De mettre fin au cauchemar. Les yeux de Kid s'écarquillaient le moment où il se rendit compte que la guerrière s'en sortait indemne. Pas une seule égratignure. Sa peau restait aussi parfaite et resplendissante qu'au départ, c'était comme si elle n'avait été que spectatrice de ce combat. Elle se contentait d'observer Kid avec des yeux incrédules, surprise par sa détermination. Depuis tout ce temps, il aurait pourtant dû se rendre compte que rien, ni personne, n'était en mesure de la tuer. Sa peau résistait à tout. Elle était invincible.
« Bien tenté. » articula la guerrière d'une voix quelque peu rouillée. « Tu m'excuseras, je te le reprends. »
Ses doigts s'enroulaient auront du manche de son arme. Elle l'arrachait des mains de Kid sans aucun mal, sans aucune once de résistance de son côté. Il lui obéissait docilement, presque effrayé à l'idée de s'attirer ses foudres. La jeune femme raffermissait une prise des plus possessive sur sa hache. Elle faisait face au visage de Kid. Leur proximité la frappa à l'instant même. Il n'était qu'à quelques centimètres d'elle, après avoir tenté de l'égorger. Le roux était ivre d'adrénaline, il respirait bruyamment et saignait à grosses gouttes. Ses yeux étaient exagérément dilatés. Il était dirigé par ce besoin malsain, sanglant : il avait besoin de toujours plus.
« Rejoins mon équipage. »
La jeune femme grimaçait.
« Jamais de la vie, plutôt mourir. »
Kid attira rapidement à lui un sabre dont il fit glisser le tranchant contre la hanche de la guerrière. Elle avait tenté de l'attaquer brusquement, tandis que lui avait riposté bien avant. L'arme de Kid voltigea sans mal hors du champ de bataille, il n'était pas en mesure de résister voire de contrer la force de l'arme de prédilection de la demoiselle ainsi que sa force brute. Cela ne l'empêcha tout de même pas de continuer à contrer les attaques monstrueuses de la jolie créature face à lui. Et peu importait si cela faisait des heures qu'ils étaient ici, que son corps criait à l'aide ; il n'en avait jamais assez.
« Si je te casse assez la gueule, peut-être que tu finiras par accepter. » conclut Kid. « Allons-y, dans ce cas. C'est pas un petit échauffement qui va me faire peur. » se vanta-t-il.
Un éclair tomba soudainement. Non loin de là, il déchira un endroit où les cadavres de pirates n'avaient pas encore recouvert la verdure. Cela ne les empêcha toutefois pas d'en subir de légères brûlures. Le bruit sec et horrifiant de la foudre fit trépigner Kid d'impatience. Sa lumière d'un blanc éblouissant jaillissait sur le côté droit de son visage, illuminant ainsi l'expression amusée encrée sur sa peau. L'espace d'un instant, la jeune femme se figeait sur place. Elle admirait Kid, sa splendeur, son visage si rugueux à la peau ensanglantée, blessée, et ne su trouver la force de se mouver. Lorsqu'elle reprenait ses esprits, il avait déjà regroupé des cadavres de ferrailles abandonnés ici et là par sa précédente défaite. Il reconstruisait un imposant nuage d'armes, persuadé qu'à l'usure, la guerrière finirait par céder, comme si elle était celle à bout de souffle, celle blessée et celle recouverte de son propre sang.
Kid en était convaincu ; elle se joindrait à son équipage. Qu'elle le veuille ou non, elle faisait déjà partie des pirates du roux. Il pouvait déjà se voir à ses côtés, pillant villes et royaumes, arrachant la vie aux innocents et torturant les méritants. Et elle le savait. Elle se voyait elle aussi à ses côtés, elle se voyait mourir pour son capitaine. Elle n'était juste pas encore prête à l'avouer.
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alexar60 · 2 years
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Awa (le mythe d’Eve revisité)
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Elles entrèrent dans une salle immense au centre du temple. Un prêtre leur demanda de se positionner en cercle autour de lui. Puis, il se retira laissant au milieu un panier en osier, dont le couvercle était attaché à une corde. Il recula du cercle d’une dizaine de pas et, d’un tapement répété de ses mains, il mit fin au silence régnant.
La corde souleva le couvercle. Chacune des filles retint sa respiration. Elles attendirent les jambes raidies par la peur, la poitrine gonflée par une promesse divine. Elles avaient peur de leur sort, car tout pouvait basculer d’un moment à l’autre. Soudain, le panier remua légèrement. La tête d’un animal surgit…c’était un serpent !
Sa langue fourchue se promenait dans l’air. Il avait les caractéristiques du cobra. Le serpent venimeux sortit de sa boite et commença à zigzaguer cherchant à sortir du cercle. Les jeunes femmes demeurèrent immobiles, certaines joignirent leurs mains afin de prier le destin, d’autres fermèrent les yeux espérant qu’il s’approcherait ou pas. Elles avaient peur car il  suffisait d’un cracha empoisonné de cet animal, pour mourir dans d’atroces convulsions. Le serpent tourna plusieurs fois autour du panier avant de se décider.
Il se dirigea vers une jeune femme à la peau blanche et aux cheveux noirs. Elle ne savait quoi faire. Elle ne devait pas courir, ni fuir et devait accepter son sort. Le cobra approcha de ses pieds nus. Elle sentit la peau écailleuse frôler ses chevilles. Sa langue siffla. Il leva la tête et attendit patiemment.
-          Il t’a choisi et tu dois accepter, annonça le prêtre.
Dès lors, elle comprit qu’elle devait se baisser, tendre la main et laisser le serpent glisser, enrouler son bras pour se défier du regard. Elle avait peur mais ses yeux noirs ne montrèrent rien de cette peur viscérale. Bien au contraire, elle sourit lorsqu’il sortit sa langue pour humer son parfum. Alors, doucement le cobra remonta son épaule et s’installa autour de son cou telle une écharpe. A ce moment, les autres prêtresses s’agenouillèrent devant l’élue avant de quitter la salle puis de revenir pour la préparer à accueillir Ishtar.
Elle prit un bain de lait. Son corps ainsi que ses longs cheveux, furent recouverts d’huile parfumée. Elle passa la nuit à chanter et écouter des prières pour la déesse. Pendant ce temps, le prêtre s’amusait à regarder le cobra en train d’avaler une souris. Jeu étrange de la vie et de la mort. Pourtant, il était le seul à connaitre le secret du serpent : on avait méticuleusement retiré ses crochets venimeux.
Durant toute la nuit, elle inhala les vapeurs de produits hallucinogènes. Elle dansa trouvant ainsi la transe. Guidée par les prêtres, elle visita le monde des morts et celui des dieux. Elle rencontra enfin la déesse et accepta que cette dernière la pénètre. La transe transforma son esprit. Elle était devenue d’essence divine.
Le soleil était déjà bien haut dans le ciel lorsqu’elle sortit. Elle était nue, uniquement habillée du serpent qui enroulait son cou. Elle marchait empruntant les rues les plus grandes. Tout le monde détournait le regard ou tournait le dos à son passage. Personne ne voulait subir la loi du serpent qui gesticulait lentement sur les épaules de la belle. Cette dernière marchait fièrement, la tête haute, la poitrine bombée, le pubis rasé. Son parfum embaumait la rue. Toutefois, le peuple comprit l’événement. Alors, les gens attendaient qu’elle s’éloigne, pour se regrouper et la suivre sans oser l’approcher ni la regarder, regarder son dos ou ses fesses dénudées.
Aucun des gardes du palais ne furent au courant de sa venue. Ils virent la jeune femme venir vers eux. Ils reconnurent la déesse grâce à la présence du serpent. Alors, le chef ordonna qu’on ouvrit la porte pour laisser entrer la reine des dieux. Ils fermèrent les paupières lorsqu’elle arriva à leur hauteur. Ils pouvaient entendre le cobra siffler. Rayonnante, elle entra dans la forteresse et suivit un chemin qu’elle connaissait déjà, parce qu’Ishtar était déjà venue dans les jardins de ce palais.
Rien n’inquiéta le jeune roi. Il marchait à côté du prêtre, tout en discutant des dernières tablettes lues. Il aimait cette idée de graver dans l’argile des signes qui, permettront aux générations futures de se souvenir des exploits de leurs ancêtres. Il marcha sans réaliser qu’ils se dirigeaient vers la terrasse sacrée. Il gratta sa barbe naissante, puis il s’assit sur un banc installé sous un arbre.
Ils discutaient encore lorsqu’elle fit irruption dans le jardin suspendu. Dès lors, il se leva en découvrant la jeune femme nue. Il tourna la tête afin d’obtenir des explications auprès du prêtes, mais ce dernier ne répondit qu’en souriant. Soudain, il entendit les clameurs, il aperçut son peuple au pied du rempart. Les gens attendaient le début du rite.
-          Je suis Ishtar, reine des dieux et mère des vivants ! Je suis l’épouse des rois, dit-elle.
Elle avança vers le roi. Le serpent redressa la tête et sa langue effleura la joue du jeune homme. Il recula d’un pas, effrayé par l’animal. Toutefois, elle avança encore. Elle sentait bon. Elle attrapa un fruit en forme de poire pendu à une branche, avant de la tendre vers l’homme. Il ne savait que faire. Il hésita puis, il accepta l’offrande. Il croisa le regard du prêtre attentif au moindre de ses gestes. Dès lors, il croqua la poire, mâchant difficilement car elle n’était pas mure. Aussitôt le guide spirituel leva les bras tout en criant :
-          Notre roi est prêt à devenir divin !
Pendant que le serpent se faufilait dans l’arbre, une clameur enthousiaste envahit la cité d’Ur. Toute la population attendait ce sacre. Ils admirèrent leur roi finissant de manger le fruit, pendant que la prostituée sacrée l’emmenait vers l’autel. Le prêtre suivait derrière eux, jouant le rôle du Dieu Ae. Il était comme un père pour le jeune homme. Il voulait que la tradition continue. Le couple stationna devant le piédestal. Il se sentit gêné par la présence du peuple. Elle s’agenouilla, le déshabilla avant de malaxer ses parties intimes. Sa main branlait son sexe jusqu’à le durcir au grand plaisir des citoyens. Leur roi était vigoureux !
Une fois prêts, elle se cambra sur la table de pierre, écartant les jambes afin d’offrir à sa vue sa fente rose et épilée. Il approcha et sans attendre, il pénétra la jeune femme. Ses va-et-vient allaient au rythme des cris de joie du peuple. Il ne l’entendait pas. Il ne savait pas si elle prenait plaisir. Qu’importe, car son rôle était de faire de lui un être immortel, un Dieu.
Le prêtre observait chaque détail de la scène. Il n’y avait aucune règle, aucun interdit dans l’acte. Alors, il laissa l’homme caresser les épaules de sa femme. Il accepta qu’il se penche pour embrasser son cou. Il autorisa la femme à relever la tête pour l’inviter à l’embrasser. Elle se montrait comblée. Et quand vint enfin la jouissance absolue, lorsque le roi râla en éjaculant dans le vagin chaud de sa concubine, le prêtre leva encore les bras pour annoncer la bonne nouvelle aux habitants de la cité :
-          Dumusi, notre dieu-roi est enfin de retour !
Même s’il n’appréciait pas le rituel, il se devait d’accepter d’y prendre part. Il resta quelques secondes affalé sur le dos de la jeune femme. Puis, il se leva, le sexe pendant et englué. Il se rhabilla et quitta immédiatement le jardin sous acclamation de son peuple. Un peu perdue, elle accompagna son maitre. Le prêtre rejoignit le couple. Il invita la prostituée à rester pour continuer le rituel. Puis, il retourna dans le jardin. Le peuple était déjà retourné à ses occupations. Il chercha dans l’arbre, retrouva le serpent qui se laissa attraper facilement. Une fois avoir quitté le jardin, il confia le cobra à un domestique, le plaçant dans un panier en osier. Puis, il retourna dans le temple pour annoncer la bonne nouvelle à ses convives.
Elle n’était pas son genre, pourtant il la trouva attirante. Elle restait étendue sur le lit, attendant qu’il la rejoigne. Pour finir le rituel, ils devaient passer des jours et des nuits entières à faire l’amour. Il savait qu’elle repartira comme elle était venue. Elle n’était qu’une image, une prostituée sacrée et possédée par l’âme d’une déesse. Cependant, il voulut savoir :
-          Comment t’appelles-tu ? murmura-t-il. Je parle de ton vrai nom pas celui d’Ishtar.
-          Awa, répondit-elle. Et toi, tu n’es pas réellement dumusi ?
-          Mon vrai nom est Adamas.
Elle sourit. Elle le trouvait beau avec ses cheveux bouclés et sa barbe de quelques semaines. Elle tendit les bras pour accueillir le jeune roi.
-          Alors Adamas, amusons-nous ! Car après, il te faudra descendre aux Enfer et surmonter les pires tortures au nom de notre cité.
Il déglutit. Il connaissait aussi cette partie pénible dans laquelle il serait battu et fouetté devant la population. Il devait mourir pour renaitre et ainsi montrer qu’il était un vrai dieu. En attendant, il enlaça Awa avant de se caresser mutuellement. Elle sentait bon. Peut-être la choisira-t-il comme reine plus-tard ? C’était aussi le rôle des prostituées sacrées d’Ishtar que de devenir reine.
Alex@r60 – février 2023
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dhr-ao3 · 11 months
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Isolation par Bexchan - Traduction française
Isolation par Bexchan - Traduction française https://ift.tt/I284Q9f by Hufflepuff_weasel Il ne peut pas quitter la pièce. Sa chambre. Et c'est entièrement la faute de l'Ordre. Confiné dans un petit espace avec la Sang-de-Bourbe pour seule compagnie, quelque chose va céder. Peut-être sa santé mentale. Peut être pas. "Voilà," cracha-t-elle. "Maintenant, ton sang aussi est sale !" DM/HG. PostHBP. Words: 90095, Chapters: 18/18, Language: Français Fandoms: Harry Potter - J. K. Rowling Rating: Mature Warnings: Major Character Death Categories: F/M Characters: Hermione Granger, Draco Malfoy, Harry Potter, Severus Snape, Minerva McGonagall, Theodore Nott, Blaise Zabini, Luna Lovegood, Ginny Weasley, Ron Weasley, Andromeda Black Tonks, Nymphadora Tonks, Teddy Lupin, Narcissa Black Malfoy, Lucius Malfoy, Hogwarts Students, Original Hogwarts Professors, Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry Relationships: Hermione Granger/Draco Malfoy via AO3 works tagged 'Hermione Granger/Draco Malfoy' https://ift.tt/QIWdksq October 31, 2023 at 11:07AM
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gerceval · 1 year
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Le Choix - chapitre 13
Une fic hebdomadaire dont vous pouvez choisir la suite en votant chapitre après chapitre !
[Commencez depuis le chapitre 1]
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Lancelot se sentit soudain soulevé par une force singulière ; l’air lui siffla aux oreilles tandis qu’on le propulsait hors du lit.
- Seigneur Lancelot ? s’exclama Guenièvre.
- Non mais ça va bien la tête espèce de barjot ? Vous croyez quoi exactement ?!
- Attendez, attendez, balbutia Lancelot.
Il ne s’était encore jamais vu dans une telle rage. Arthur ressemblait à quelqu’un sur le point de briser tous les objets qui l’entouraient, du simple paravent au lit de bois massif.
- Et dans ma propre piaule en plus !
- Mais enfin seigneur Lancelot vous débloquez complètement, dit Guenièvre, presque aussi échevelée qu’indignée.
- Ah alors c’est ça ? Vous profitez de ce sortilège de merde pour foutre le bordel dans mon royaume, c’est une chose, et pour… pour…
- Sortilège de merde ? Mon royaume ?
Guenièvre, de ses yeux écarquillés, faisait des allers-retours entre Arthur et Lancelot, et ce dernier était incapable de prononcer le moindre mot. Il parvenait à peine à masquer de ses mains son intimité exposée au grand jour, mais c’était peut-être son visage honteux qu’il aurait préféré camoufler. La vérité était qu’il était terrorisé. Il avait l’habitude de voir Arthur quitter les pièces, se murer dans un silence déçu, faire la gueule, tourner le dos. Quand Arthur gueulait, c’est qu’il n’était pas vraiment en colère, c’est qu’il était en forme. Cette forme de rage était nouvelle chez lui, et elle paralysait Lancelot. Comment en était-il arrivé là ?
Pendant qu’il restait là, idiot, la bouche à demi ouverte, Arthur avait reporté son attention sur Guenièvre, qui avait réussi à se rhabiller en un éclair.
- Dites-moi que vous êtes pas au courant vous !
- Au courant ? Écoutez, seigneur Lancelot, je vais vous demander d’arrêter de gueuler comme un putois et de quitter ma chambre ou bien je vais faire appeler la garde !
- Vous entendez ça, seigneur Lancelot, cracha Arthur avec amertume, elle va faire appeler la garde ! Vous voulez ptetre commencer à vous expliquer maintenant ? Nan ? Très bien ?
Et il attrapa un pot en terre qui ornait la commode et la lança avec force contre le mur, à quelques pouces de la tête de Lancelot, qui fit un bond sur le côté.
- Non mais ça suffit maintenant !
- Figurez-vous que c’est pas avec votre mari que vous étiez en train de batifoler, mais avec un pignouf de trou du cul de chevalier qui est incapable de se trouver une gonzesse à moins de piquer celle des autres, et pis à moins de leur piquer tout le reste aussi !
- Arthur ? C’est vous ?
- Eh ben oui, c’est moi, voilà ! On s’est fait ensorceler la poire l’autre jour, et l’autre qui joue au roi, qui se permet de prendre des décisions, qui se la coule douce, et qui finit de votre plumard sans même avoir la décence de décliner son identité ?
- Il dit la vérité ? Vous êtes Lancelot ?
Guenièvre était étonnamment calme, et c’est ce calme qui lui brisa le cœur. Il ne put qu’acquiescer en silence.
- Et vous êtes Arthur ?
- Lui-même.
- Eh ben c’est la meilleure de l’année celle-là.
- Un coup à finir dans la légende, pas vrai seigneur Lancelot ? Un coup à ce que les petits-enfants de nos petits-enfants se souviennent de vous comme un gros con malhonnête et profiteur, et pis de moi comme un idiot incapable de garder sa femme.
- Et de moi ? murmura Guenièvre, encore sous le choc.
- Exactement ! Exactement !
Arthur s’était remis à gueuler comme un putois.
- Attention, vous allez alerter tout le château, dit Lancelot.
Le son de sa propre voix lui parut étrange.
- Ah ça vous inquiète ça ! C’est ça qui vous fait peur ! Moi si j’étais vous j-
[Votez ici pour ce qui va se passer au chapitre suivant !]
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pikmininaplane · 1 year
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F et P pour l’ask game ?
F: Share a snippet from one of your favorite dialogue scenes you’ve written and explain why you’re proud of it.
. Y'know what, j'arrive pas à me décider sur un dialogue de mes fics RPZ donc fuck it, j'ai choisi ma fic Les Légendaires :D
"Valiha ne pouvait pas excuser Larsen. Elle ne pouvait pas lui pardonner ce qu’il avait fait.
Et au vu des yeux fous qu’il leva vers elle, lui non plus.
« Tu sais, Valiha, » susurra-t-il d’un ton à peine humain, « je te déteste. Je t’ai toujours détestée, depuis ton arrivée au palais. Toi, l’enfant prodige, annoncée et amenée par notre prophétesse. Toi, oh toi, qui brillais si fort que ta lumière éclipsait la mienne. Et de quel droit ? Hein ? De quel droit pourrais-tu prétendre au trône ? Toi, l’enfant de pouilleux, l’amnésique sans nom, sans famille, sans honneur ?
- Tu vas trop loin, Larsen, » siffla la jeune femme entre ses dents, rétractant sa main pour avancer sa lame, « et tu te trompes d’ennemi. »
Le prince ricana. « Ah ? Et dis-moi, quel est mon ennemi ? Qui ? Qui, ici, m’a dérobé mon trône ? Darkhell, peut-être ? Non, Valiha. Tout ça, c’est de ta faute ! Si tu n’étais jamais venue au palais, si tu n’avais jamais été adoptée par mon père, les choses seraient différentes. Je serais seul héritier. Mais tu m’as tout volé ! L’admiration du peuple, l’affection de mon père ; tout cela aurait dû m’appartenir, mais regarde où nous en sommes !
- Rien de tout cela ne t’a jamais été dû, Larsen ! Tu as eu ta chance, et tu l’as gâchée lorsque tu as choisi d’agir comme tu l’as fait !
- J’ai perdu ma chance lorsque nous étions enfants, Valiha ! » Le regard du prince était sanglant, fou, et pourtant les larmes avaient recommencé à couler sur ses joues. « Jamais on ne m’a donné l’occasion de faire mes preuves ! Jamais on ne m’a laissé montrer que je serais un bon roi ! Dis-moi, est-il juste que les choses se soient passées ainsi ? Est-il juste que mon père m’ait délaissé, abandonné à ton profit ? Hein ? Est-il juste qu’on m’ait tant promis pour tant me retirer ? »
Valiha voulut se défendre, rétorquer qu’il était seul coupable, qu’il n’avait aucun droit d’accuser le roi, leur père.
Mais les mots qu’elle cherchait ne furent pas ceux qui sortirent de sa bouche.
« Je suis désolée. »
Sa propre voix lui parut étrangère.
« Il est trop tard pour être désolée, » cracha Larsen, « trop tard pour utiliser les mots. Lève ton sabre, Valiha. Laissons parler nos lames. »"
J'aime bien écrire les personnages en colère, les personnages qui se sont beaucoup retenus mais qui, enfin, crachent tout ce qu'ils ont sur le cœur :) C'est quelque chose que j'ai fait dans certaines de mes fics DSMP, aussi, mais pas tellement dans mes fics RPZ. C'est dommage. À moins qu'un jour... ?
P : Are you what George R. R. Martin would call an “architect” or a “gardener” ? (How much do you plan in advance, versus letting the story unfold as you go?)
Hmm... un mélange des deux ? Tout dépend de la complexité du concept de base, à vrai dire– pour la plupart de mes OS j'ai une idée, parfois une vague ligne directrice, et je vais là où m'emporte mon inspiration, là où pour ma longue fic DSMP, par exemple, j'ai genre. 6 pages de notes sur ce que je veux écrire quand et comment X) Après je dirais plus gardener, parce que même quand j'ai un plan je m'autorise beaucoup de petites déviations, des passages par-ci par-là qui restent dans l'ensemble là où j'avais prévu qu'ils soient mais divergent un peu de ce que je voulais – difficile d'ignorer la voix d'un personnage quand elle t'amène autre part :]
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sinvulkt · 30 days
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Chap 1 Chap 2 ✯✯✯ ꒰ঌ ⚔ ໒꒱ ✯✯✯
Edmond se réveilla sous la fraîcheur du vent nocturne et le bercement du va et vient des vagues. La pluie avait cessé. 
La nuit, loin d'être silencieuse, était emplie de vie. En plus du son des vagues, Edmond pouvait entendre le cri d'oiseaux rieurs et le bruissement des rares feuilles présentes en février. Seulement et plus inquiétant encore, il distinguait le son de voix qui discutaient.
“Tu penses qu'il est arrivé jusqu'ici ?” une voix grave et bourrue demanda.
“Non, y'a aucune chance. On est trop loin. Plus de 2 kilomètres dans la mer enragée, tu imagines ? Si tu veux mon avis, il baigne dans la vase le pauvre bougre.”
Pour quiconque, la nuit aurait semblé d’une noirceur absolue ; mais ce n’était pas le cas pour un prisonnier dont les yeux avaient eu quatorze ans pour s’habituer à la pénombre. La lueur du croissant de lune brillant haut dans le ciel lui suffisait. Il papillonna des paupières jusqu’à distinguer les broussailles le surplombant. La lueur d'une lampe brillait au loin, illuminant une barque sur laquelle se tenait deux gendarmes qui s'approchaient.
“Tu penses qu'il est mort?” 
“Je pense bien. J'étais de garde quand ils ont tiré. J'ai tout vu. Il est tombé tout droit, comme un faisan à la chasse !” Le gendarme soupira. “Mais la consigne dit qu'il faut fouiller, donc on fouille.”
Toute somnolence qu'Edmond aurait pu ressentir sur le moment s'envola aussitôt. Il se plaqua au sol, cœur battant sous l'adrénaline. Le mouvement réveilla sa blessure, et il dû étouffer un gémissement dans sa manche à la soudaine sensation de brûlure pour ne pas être repéré. Alerte, il suivit ses poursuivants du regard, comme un aigle suit sa proie et tendit l'oreille. Ses yeux irrités par le sel se remplissaient de larmes, qu'il devait alors chasser régulièrement. 
“Tout de même, quel gachi,” l'homme à la voix grave continua. “J'ai entendu dire que c'était un ange.”
“Un ange, s'en était bien un !” celui qui s'était vanté d'être présent la veille rétorqua d'un léger accent italien. “Aux ailes parfaitement blanches, aussi. Le plumage n'avait pas une seule tâche !”
“Et ils l'ont gardé enfermé ?”
“Bah, tu connais le château d'If. Ce qui compte, là- bas, c'est la politique. Pas la couleur de tes plumes.” 
“On m'a dit que c'était un bonapartiste. Bon débarras.” Le premier gendarme cracha au sol. Le second, étonnement, garda le silence.
La barque s'approchait dangereusement des broussailles où Edmond s'était réfugié. Déjà, la lampe des gendarmes en éclairait les premières branches, aveuglant partiellement les pupilles sensibles d'Edmond. Il rampa prudemment dans la direction opposée, espérant y trouver un passage vers la mer avant que les veilleurs ne le repère. 
La barque cogna contre le rocher qu'Edmond avait grimpé, exténué, à peine quelques heures plus tôt. Il rampa un peu plus vite.
“On fouille ici aussi?” le gendarme avec l'accent italien demanda avant de débarquer.
“Oui. Ça fait partie du secteur.”
Les deux hommes s'avancèrent sur la pierre, leurs bottes résonnant sourdement sur le sol humide.
Il y eut un soupir.
“Allons,” l'homme à la voix grave reprit, “mieux vaut être ici à chercher des fantômes, que de garde devant le bureau du gouverneur. Il est en rogne depuis qu'il a appris la façon dont le prisonnier s'est échappé.”
Une vague lécha les doigts d'Edmond, qui poussa un sourire victorieux et se glissa sans un bruit sous l'eau. Son sourire se transforma en grimace sous la brûlure du liquide glacé qui recouvrait peu à peu ses membres. La mer absorba à vue d'oeil le peu de chaleur qu'Edmond avait réussi à rassembler durant son sommeil, et ses frissons se transformèrent en violents grelottements. Pour empirer les choses, le sel fit crepiter les estafilades jumelles qui lui parcouraient le torse et l'aile droite. Il serra les dents et s’enfonça plus profondément, jusqu'à ce que seul le haut de son visage ne dépasse.
Les deux gendarmes étaient en train de quadriller l'îlot rocheux, passant sans grande motivation leurs lampes sous chaque recoin et chaque broussailles. Ils ne tardèrent pas à illuminer le recoin où Edmond s'était tenu un instant auparavant, endormi.
“C'est étrange,” le gendarme à l’accent italien s’étonna. “La zone est tassée, par ici.”
“Montre moi?”
Edmond nagea comme il pu derriere un rocher aux bruits des pas qui se rapprochèrent, priant pour que les gendarmes ne repèrent pas les plumes blanches laissées à l'abandon. La providence aimait visiblement se jouer de lui, car l’homme à la voix grave ne tarda pas à tenir une desdites plumes à la lueur de sa lampe.
“Ah! Une plume d'oie. On a probablement trouvé le terrier d'un renard. La côte n'est pas loin, et ce sont de bon nageurs ces fripouilles.” Il designa le reste des plumes tachées sur le sol. “Ce doivent être les restes de son repas.”
Les deux hommes fouillèrent le reste de l'îlot rocheux en silence. Ils trouvèrent bien quelques autres plumes, parsemant les broussailles, mais leurs éparpillements et les taches de sang qui les recouvraient les convinrent d’autant plus que c’était là les restes de quelques oies sauvages ou albatros, tué par un renard passé par la.
La torche passa une fois, sur la mer en reflux dans laquelle Edmond se cachait. Il plaqua ses ailes fermement contre son dos et plongea aussi profondément qu’il put, puis se cramponna, grelottant, à un des rocher submergé jusqu'à ce que ses poumons soient sous le point d’exploser. Il ne remonta prendre de l’air qu’une fois la surface redevenue sombre, certain que les gendarmes s’étaient éloignés. Si un d’entre eux entendit le bruit de ses bras brassant les vagues, il ne se retourna pas pour autant. 
Satisfaits de trouver l'amas rocheux désertique, les deux gendarmes retournèrent à leur barque.
“On va ou ?” Le gendarme à l’accent italien demanda en embarquant. L’autre leva le doigt vers la côte que l’on apercevait au loin.
“Tu vois l'île d’Endoume, la bas ? On est censé y retrouver l’équipe de Martin.”
Le gendarme plissa des yeux.
“Mais c’est que c’est bougrement grand. On va y être jusqu’au matin !”
L’autre rigola d’un son gras de ceux qui ne se soucient guère des nuits blanches au travail, et pour qui l’idée n’était rien de plus qu’un amusant changement à la routine.
“Pour sûr.”
La barque s’éloigna, emportant la lumière de la lampe et les deux hommes avec elle.
Edmond se hissa avec difficulté sur le rocher. Il claqua des dents, s’enroulant dans ses plumes humides afin de bénéficier d’un peu de chaleur. Ses haillons de prisonnier étaient de nouveau trempés, et les frissons qui le secouaient peinaient à le réchauffer. Il baissa les yeux et grimaça. Ses orteils étaient bleuis par le froid. Marcher lui donnait l’impression de tapper deux blocs de glace contre le sol, tellement ses pieds et mains s’étaient engourdis. 
Il ne pouvait pas rester ici plus longtemps. Qui sait ce que les gendarmes diraient aux hommes qu’ils rejoindraient sur l'île. Il suffisait qu’ils parlent des larges plumes blanches qu'ils avaient trouvé, pour que quelqu’un de plus aguerri face le lien avec la condition d’ange d’Edmond et vienne fouiller la zone en force. Edmond doutait avoir la force de se cacher une seconde fois dans la sécurité glaciale des flots.
Il sonda le ciel sombre des yeux. L’envol de la veille avait été un succès. Il battit tentativement des ailes. L’air remua agréablement sous leur coups, et le poids de son corps s’allégea, bien que son aile droite le brula légèrement. Lors de son évasion, Edmond avait eu le support de la chute et du vent tempétueux pour décoller. Cette fois, c’est à peine s’il pouvait étendre son envergure sans que des plumes ne se prennent dans les broussailles. Encore emplis de l’impudence folle des évadés, il était tout de même confiant de pouvoir s’élancer. 
La nuit le couvrirait tandis qu’il glisserait dans les airs. Il suffisait qu’il vole assez haut, parallèlement à la côte pour que la blancheur de ses plumes ne se fasse pas prendre dans les torches, et on le prendrait pour un nuage, ou un albatros de passage, si on avait en premier lieu des yeux suffisamment bon pour l'apercevoir.
Edmond palpa son aile blessée. Quand il approcha de la zone encore croutée de sang, masquée derrière un mélange de plumes partiellement brisées, il remarqua que le membre était légèrement enflé, et tiède, là où le reste de son corps était glacé. Il vérifia son torse, et découvrit la seconde enfilade dans le même état. Il n’avait pas besoin d’être médecin pour savoir que le pus qui suintait de la plaie n’était pas bon signe. Au moins le sang avait cessé de couler, et il ne se viderait plus de ce liquide si vital sans aiguille ni fil pour se recoudre la peau comme lui avait appris l’abbé. 
Il déclara son corps apte à s’enfuir de l’amas rocheux et reprit vigoureusement ses battements d’ailes. Puis, comme il l’avait fait sur les remparts du château d’If, il se mit à courir de toutes ses forces. Les rochers glissaient traitrement sous ses pieds, et les broussailles lui mordaient les chevilles. Edmond persévéra, refusant de s'arrêter même quand la mer apparut au bout des rochers escarpés. Quelque chose en lui cliqua, ses ailes s’arquèrent légèrement différemment, et l'instant d’après, Edmond gagnait son combat contre la gravité.
Ses pieds battirent un instant dans le vide, hésitant quant à leur place dans cette activitée surhumaine. Puis comme Edmond s'habituaient à naviguer le ciel plutôt que la terre, ils trouvèrent tout naturellement leur place en tant que contrepoids à l’arrière ; une sorte d’ersatz, ce gouvernail que possèdent les oiseaux. Le vent perçait à travers ses vêtements engorgés d’eau. L’air était lourd, annonçant la venue d’une seconde tempête au moins aussi violente que la première. Le nuage d’orage semblait l’attirer vers son étreinte sombre. Curieux, Edmond prit de l’altitude jusqu'à arriver à la base de l’objet brumeux, pour y glisser les doigts. Aussitôt, un violent courant ascendant l'entraîna à l’intérieur du nuage, chargé de grêlons de la taille de son poing et d’électricité statique. Edmond replia ses ailes avec un cri. 
Ce fut juste assez pour éviter une décharge tonnant au-dessus de sa tête et retomber sous la couverture létale des nuages sombres. Edmond se garda de s’en rapprocher par la suite, quitte à voler plus bas, malgré son idée initiale de les utiliser pour se camoufler. Le regain d’énergie qui l’avait accompagné à son réveil, épuisé par son séjour dans l'océan, son envol et la fuite du nuage, ne tarda pas à s'épuiser. Ses muscles tressaillent, tremblant de fatigue, et c’est à peine si Edmond parvenait à battre des ailes. Il les tendit, et se concentra à planer sous l’aspiration continue de la tempête menaçant d’éclater.
Les minutes s’écoulèrent, longues et lentes à la fois, comme le reflux d’une vague qu’on observe des heures sans jamais la voir se briser. Son corps était à l’agonie, mais il n’avait aucun refuge où se poser. Surement déjà les bateaux et les phares côtiers avaient reçu l’alerte qu’un ange s’était évadé, et guettaient le moindre oiseau étrange  s’approchant du continent. 
De plus en plus souvent, ses ailes manquaient un battement, et son corps menaçait de tomber, endormi, dans les eaux noires qui le narguaient. Edmond avait depuis quelques temps perdu la côte de France de vue, et craignait de s’être élancé en pleine mer. Il persévéra toutefois. S’il ne trouvait pas un rocher d’ici l’aube, il se mettrait à la mercie d’un navire. Sûrement était-il assez loin, désormais, pour atteindre quelques équipages trop isolés en mer pour recevoir les nouvelles d’une évasion. 
Le soleil pointa l’horizon, sa lueur masquée par la lourde couverture nuageuse qui couvrait le ciel. L’intensité lumineuse suffit toutefois à blesser les pupilles sensibles d’Edmond, trop longtemps habituées à la lueur nocturne. Il fouilla d’un regard brouillé les eaux sombres. Là, au loin, s'amassaient un groupe de petits points blancs. Des bateaux de toutes sortes, rassemblés près de la ligne sombre de l’horizon.
Edmond plissa les yeux. Chaque coup d’aile le rapprochait, et lui permettait de distinguer un peu mieux la scène. Il fila droit, porté par le vigoureux courant de l’espoir. Les rayons blafards du soleil illuminaient le rassemblement de navires, qui selon toute logique, ne pouvait être qu’une armée se préparant à la guerre, ou le mélange hétéroclite de vaisseaux qui se retrouvaient dans un port. La réponse ne tarda pas à se révéler à lui. Là, sous ses yeux désespérés, s’étendait la ligne fractionnée d’une côte. 
Il avait retrouvé la terre ferme.
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yes-bernie-stuff · 4 months
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L’Éternel tient toujours sa porte ouverte pour notre retour 03/06/2024
Est-ce que je prends plaisir à voir le méchant mourir ? déclare le Seigneur, l’Éternel. N’est-ce pas plutôt à le voir changer de conduite et vivre ? Ézéchiel 18.23
Plusieurs fois, Dieu révèle qu’il agit au nom de lui-même, de par sa propre sainteté, qu’il ne peut pas laisser Jacob (la communauté) impuni. Son but n’est pas l’anéantissement en tant que tel : laissons ça aux fables sinistres au sujet des idoles capricieuses sumériennes ou scandinaves. Le but, à travers toutes les épreuves, est de nous faire revenir à Dieu.
Dans ce passage de la prophétie, il transmet ce double avertissement. Si le mauvais se repent et change, alors il vivra. Mais si le juste se laisse corrompre, il mourra. Il ne s’agit pas d’une sorte de balance et d’une incitation à « acheter » la vie. C’est un traité d’alliance, tout à fait typique de la Bible et de l’Orient ancien, avec la clause principale et sa conséquence, ainsi que la clause de non-respect avec sa sanction.
Ce qu’il faut en retenir, c’est que la porte est toujours ouverte : nous sommes encore à l’époque de la patience de Dieu. Si le méchant – celui qui rejette Dieu — réalise qu’il est en train de mourir, il est encore temps pour lui de changer, de se laisser purifier par le Seigneur.
Lionel Cavan
__________________ Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 9, versets 1 Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance.
2 Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?
3 Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui.
4 Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les oeuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler.
5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.
6 Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l'aveugle,
7 et lui dit: Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair.
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alexar60 · 2 years
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L’enfant des fées (1)
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C’était la première fois qu’il monta dans une automobile. La voiture roula sur des routes de terre au milieu de la campagne du Morbihan. Il ne vit que champs cerclés de buissons et d’arbres. La poussière dégagée par leur passage formait un nuage opaque qui redescendait lentement. Elle fit tousser les paysans rencontrés et qui s’écartèrent face à un engin du diable. L’un d’eux cracha au sol maudissant en même temps les nouvelles inventions de la ville.
Une longue allée séparait le portique du château. Ce n’était qu’un gros manoir fait de granit et dont les fenêtres n’étaient pas assez grandes pour laisser entrer la lumière. Louis observa cette bâtisse pendant que le chauffeur arrêtait la voiture. Puis, Il descendit ; il oublia immédiatement cette sensation de vitesse parce que sa présence en ce lieu n’avait rien d’amusant.
Un domestique ouvrit la porte et demanda la raison de sa visite. En lisant une carte présentée par le policier, il resta coi avant d’obliger Louis à attendre dans le hall. Le jeune homme fut suivi par deux des quatre gendarmes venus en renfort et qui l’attendaient dans le parc du château. La présence de ces cavaliers était-elle indispensable ? Il n’en voyait pas l’intérêt.
Peu après, le valet revint et invita ce monde à le suivre. Ils pénétrèrent dans un salon où une dame d’une trentaine d’année, habillée d’une élégante robe blanche, lisait tranquillement, assise dans un fauteuil Louis XV. Deux enfants jouaient dans la pièce voisine dont la porte demeurait ouverte. Ses yeux fusillèrent les visiteurs des pieds à la tête avant de revenir sur le livre. C’était un livre récent dont Louis avait lu une critique encensée : « Le grand Maulne » d’Alain Fournier.
-          Madame, dit-il. Je ne vais pas aller par quatre chemins. Et si je suis ici, c’est pour…
-          Vous êtes venus pour la chose !
Aussitôt, il fut saisi d’effroi en entendant ce mot : «chose ». Un silence pesant glaça l’atmosphère. Elle tourna une page. Puis elle referma le livre brutalement.
-          Ce roman est d’une niaiserie ! S’exclama-t-elle avant de le dévisager à nouveau.
Dès lors, il se sentit nu. Les militaires reculèrent d’un pas, amplifiant son abandon. Elle demeura muette à l’observer comme un animal perdu. Il fut intimidé par la beauté de son visage, son corps svelte et la grâce de sa démarche. Il imagina la voir sans ce chignon qui cachait la longueur de ses cheveux bruns. Elle se leva pour s’approcher d’une table. Elle attrapa une carafe d’eau avant d’en remplir un verre à pied.
-          C’est au sous-sol. Mais je devine que cette garce de Michelle vous l’a aussi écrit? J’ai bien fait de la congédier.
La servante était bien à l’origine de la lettre alarmant la situation dans le château. C’était une lettre lue et relue, Louis avait même corrigé les fautes d’orthographe. D’un simple geste de la main, elle ordonna au domestique de guider ces intrus. Béatrice Grayo de Kersilly parut plus qu’hautaine, elle était méprisable malgré sa beauté. Aussi, un soulagement s’engouffra dans l’esprit du jeune commissaire lorsqu’ il quitta le salon.
Comme par magie, le couloir s’alluma immédiatement. Louis resta sur ses gardes. Sans fenêtre, tout parut sombre, hostile. Il marchait, hésitant à ouvrir les quelques portes rencontrées…Juste par curiosité. Cependant, il se contenta de suivre l’employé dont la posture droite rappelait un de ses anciens professeurs de collège. A cause de cela, le domestique sembla antipathique aux yeux du policier.
A sa grande surprise, ils descendirent un escalier. Ils s’engouffrèrent ensuite dans une cave. L’air était vicié, presque irrespirable ; Un gendarme qui accompagnait Louis ressentit une pression aux poumons. Toutefois, ils continuèrent d’avancer approchant d’une lumière lointaine. Le valet poussa une porte et entra ensuite dans une pièce meublée.
Il y avait un lit aux pieds et aux bords rongés. Des couvertures mitées recouvraient un matelas dans le même état. Une chaise reposait sous une fenêtre. Sa présence surprit le commissaire parce qu’il pensait être dans un sous-sol. Il réalisa que la maison était à flanc de colline. Louis zyeuta rapidement afin de trouver la raison de sa venue. Effectivement, elle était bien là !
La gamine, assise à même le carrelage, jouait avec une peluche, vulgaire poupée de chiffon à l’effigie d’un animal méconnaissable. Elle observa les hommes qui venaient d’entrer. Elle serra encore plus fort son jouet contre sa poitrine. Et après un court silence, elle regarda le domestique, le seul qu’elle reconnut.
-          Bonjour, dit-Louis. Tu t’appelles bien Jeanne ?
Elle hocha la tête sans  prononcer un mot. La blondinette ne ressemblait pas à sa mère. Ses grands yeux ronds, son nez retroussé, sa grosse tête lui donnèrent un aspect de poupée en porcelaine. Son corps extrêmement maigre présenta les symptômes d’un enfant maltraité. Elle avait sept ans, pourtant, elle paraissait en avoir trois.
-          Ne t’inquiète pas, je suis venu pour t’aider, ajouta-Louis.
Jeanne regarda la main tendue du policier. Elle hésita un moment, puis après avoir croisé le regard assuré du domestique, elle se leva et posa ses doigts sur la paume. Louis voulait sortir au plus vite de cet endroit sordide. Ce n’était pas une chambre pour une petite fille. Il marcha lentement, regarda de temps en temps la fillette qui, continuait de presser la peluche en chiffon contre elle. Le gendarme suivait toujours son supérieur.
-          Ce n’est pas une robe de bourgeoise, lança-t-il à voix basse.
En effet, Jeanne portait une simple tunique grise comme on pouvait trouver dans certains quartiers populaires. Elle marchait pieds nus qui étaient aussi sales que son visage.
-          C’est un cadeau de Michelle avant d’être congédiée, sinon, elle n’aurait pas… murmura honteusement le domestique.
Une fois de retour dans le salon, Louis Macé salua la propriétaire du château. Elle s’était rassise dans son fauteuil, mais en découvrant la petite fille, elle se leva et hurla :
-          Dégagez-ça de ma vue ! Ce n’est pas mon enfant. Qu’elle me rende ma fille ! Je veux qu’elle me rende ma fille !
Soudain, deux autres enfants accoururent. Contrairement à leur sœur, ils étaient très bien habillés. Ils observèrent la scène, leur mère devenue hystérique et leur sœur, les yeux écarquillés, qui ne comprenait rien à ce qu’il se passait.
-          Je vous serai gré si vous faites préparer ses affaires, demanda Louis.
Le visage déjà rouge de Béatrice Grayo de Kersilly sembla éclater. Elle hurla encore plus fort, réclamant qu’on éloigne Jeanne d’elle. La fillette ne comprit rien. Sur le coup, elle accepta de suivre le commissaire. Mais une fois le seuil de la porte franchie, elle lâcha la main de Louis et retourna en courant dans le manoir.
Louis retrouva la gamine enlaçant les jambes de sa mère. Cette dernière devint tétanisée par ce geste affectueux. Son visage était devenu blême, son regard se remplit d’effroi. Elle leva les bras ne sachant que faire comme si on venait de souiller sa robe.
-          Retirez-moi ça ! cria-t-elle en regardant les gendarmes.
L’un d’eux attrapa Jeanne qui pleurait. Elle avait du mal à parler des phrases entières, prononçant correctement un mot sur deux. Ses frères restèrent muets, ne sachant quoi faire. Ils regardèrent leur sœur s’en aller. L’un d’eux posa la main sur l’épaule de l’autre, en signe de réconfort. De leur sœur, il ne restait plus que la poupée de chiffon abandonnée sur le carrelage. Jeanne continuait de sangloter, le gendarme l’installa sur la place arrière de la voiture. Louis monta à côté d’elle. Et après un vif signal, le chauffeur qui attendait sagement, fit un tour de manivelle pour démarrer l’automobile.
Jeanne pleurait toujours, se demandant pourquoi on la séparait de sa mère. En constatant les traces de brûlures sur son bras, Louis connaissait la raison de cette séparation.
Alex@r60 – février 2023
Photo: Hold tight by phatpuppy
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bialtocom · 4 months
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Crachá militar Regimento de Cavalaria 4 https://www.bialto.com/listing/cracha-militar-regimento-de-cavalaria-4/18411482
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manue-ringo · 5 months
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Chapitre 109 : L'affront
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Raines, le visage marqué par la fatigue et la méfiance, fixait l'homme qui venait d'entrer dans sa cellule. Ses yeux trahissaient une tension palpable, son corps tout entier tendu, prêt à réagir au moindre signe de danger.
Qu'est-ce que vous faites ici ? Que me voulez-vous ? Demanda-t-il, sa voix tremblante d'une colère mêlée de méfiance.
L'homme, une cigarette à peine allumée entre les doigts, esquissa un sourire narquois. Il prit une bouffée avant de répondre, calmement :
Je crois que vous le savez déjà. Mais qu'avez-vous fait, misérable ?
Le visage de Raines se tordit en un rictus mauvais. Il cracha ses mots avec dédain :
Je ne sais pas de quoi vous parlez !
Le fumeur haussa un sourcil, un sourire cynique se dessinant sur ses lèvres.
Vraiment ? Dans ce cas, je vais vous rafraîchir la mémoire. Je parle de cet implant que vous avez secrètement placé dans le corps de cette fille. Dit-il sur un ton abrupt, ses yeux perçant Raines comme des lames.
Raines soutint son regard, le défiant avec un sourire mesquin :
Et alors ? Qu'est-ce que ça peut faire ?
Ça ne faisait pas partie de notre accord ! répondit le fumeur d'une voix mordante. À cause de votre imprudence, vous avez saboté des années de travail et de recherches ! Qu'espériez-vous obtenir en faisant cela ? La ramener au Centre ?
Le sarcasme dans la voix de l'homme était tranchant, mais Raines ne se laissa pas déstabiliser. Il le regarda avec un mépris palpable, ses yeux brillants de fureur.
Il était de mon devoir de garder un œil sur elle ! Après tout ce qu'elle a fait ! Cette fille appartient toujours au Centre, elle ne m'a pas laissé le choix ! Rétorqua-t-il, sa voix tremblant d'une colère mal contenue.
Le fumeur secoua la tête, un air de dédain s'installant sur son visage :
Vos désirs de vengeance vous ont aveuglé, mon ami. À cause de votre arrogance et de votre soif meurtrière, Parker se retrouve dans un état critique. Cela pourrait compromettre nos plans. Vous pensez avoir le contrôle sur elle, sauf que c'est tout le contraire. Maintenant, nous avons un gros problème. Déclara-t-il en toisant Raines d'un regard méprisant.
Raines fronça les sourcils, l'agacement transparaissant dans ses traits. Il avait du mal à saisir où l'homme voulait en venir.
Je ne vois pas où est le problème. Depuis quand la vie de cette fille vous préoccupe-t-elle ? Qu'a-t-elle de si cher à vos yeux ? Demanda-t-il d'une voix acerbe.
Le fumeur éclata d'un rire forcé avant de recracher un nuage de fumée épaisse, l'odeur âcre remplissant la pièce.
En voilà une bonne question. Fit-il, son ton imprégné de cynisme.
Ce que je voulais dire, c'est que Parker semble développer un lien très fort avec une personne que je convoite et respecte tout particulièrement. Sauf que cet homme pourrait représenter une menace pour la suite de nos projets. Vous le connaissez, je crois. Je parle de cet agent que vous avez manqué de tuer. Dit-il en tentant de garder son calme, mais la tension dans sa voix était palpable.
Les deux hommes se jaugèrent un instant, un silence lourd s'installant entre eux. Finalement, Raines rompit le silence, ses yeux étincelant de haine :
Ne me dites pas que vous craignez cet impertinent ? En quoi est-ce un problème pour un homme de votre envergure ?
Le fumeur esquissa un sourire énigmatique, ses yeux se plissant légèrement :
Oh, et bien, c'est une longue histoire. Croyez-moi, mon cher, ne sous-estimez pas l'agent Mulder. Vous seriez surpris de ce qu'il pourrait faire dans une situation comme celle-là. Un homme désespéré, qui n'a rien à perdre, peut se révéler bien plus dangereux que vous ne le pensez. C'est pour cela que Parker doit s'en sortir, et c'est aussi pour cela que je suis ici. J'ai besoin de vous.
Raines éclata d'un rire nerveux, secouant la tête avec incrédulité :
Vraiment ? Vous m'avez regardé ?
Le fumeur ne perdit pas son sang-froid, sa voix restant d'un calme inquiétant :
Ne vous en faites pas pour ça, j'ai les moyens de vous faire sortir de ce trou. Dit-il avec une assurance glaciale.
Le rire de Raines s'éteignit brusquement, remplacé par un regard sombre et empli de ressentiment :
Bien entendu. Et pourquoi je ferais ça ? Si vous aviez eu le moindre intérêt pour moi, je ne serais pas ici ! Où étiez-vous durant tout ce temps ? Je croyais être votre allié ! Vous m'avez trahi, tout comme William Parker ! Mais quel genre d'homme êtes-vous ? Pesta-t-il, la colère déformant ses traits.
Le fumeur fixa Raines avec une intensité qui fit frissonner ce dernier :
Le genre d'homme avec qui il ne faut pas jouer. Vous avez choisi d'agir à votre guise, et c'est donc à mon tour de faire de même. Si vous voulez vraiment vous en sortir, il va falloir faire ce que je vous demande. C'est bien clair ? Déclara-t-il avec une autorité implacable.
Raines resta interdit, son souffle court, le visage livide. Jamais encore on ne l'avait traité de la sorte. Sa colère atteignit son paroxysme, et s'il avait pu, il aurait sans hésiter tué cet homme sur-le-champ.
Hôpital Universitaire de Georgetown, un mois plus tard :
Un mois s’était écoulé depuis que l’agent Parker avait commencé son traitement, sous la surveillance attentive du Docteur Frost et de son équipe. Chaque jour passé dans cet hôpital semblait s'étirer à l'infini, loin de son domicile, de son travail, de sa vie. La solitude et l'attente devenaient de plus en plus difficiles à supporter. Aujourd'hui, c'était l'heure du bilan, et l'anxiété de Parker montait à mesure que l'heure approchait. Son cœur battait la chamade alors qu'elle attendait le docteur dans sa chambre, ses mains serrées sur les draps.
Lorsque le Docteur Frost entra, Parker le suivit du regard, tentant de déchiffrer son expression. Son visage trahissait une impatience qu'elle ne pouvait plus contenir.
Bonjour docteur. Alors ? Quelles sont les nouvelles ? Demanda-t-elle, essayant de dissimuler son inquiétude sous un ton calme.
Le docteur lui adressa un sourire qui se voulait rassurant, mais l'ombre d'une réserve planait toujours dans ses yeux.
Eh bien, ce que je peux déjà vous dire, c'est que vos derniers résultats sont encourageants. Vous réagissez plutôt bien au traitement. Ce qui veut dire que nous allons pouvoir continuer sur cette lancée.
Parker hocha la tête, mais son esprit était déjà ailleurs, projeté dans un futur incertain. Elle mordilla sa lèvre avant de demander, une pointe de doute dans la voix :
D'accord, mais je vais en avoir pour combien de temps avant de savoir si je suis rétablie ?
Le docteur Frost prit un moment pour répondre, pesant ses mots avec soin :
C'est encore trop tôt pour le savoir malheureusement. Votre état semble s'être stabilisé, et vous n'avez pas eu de rechute, ce qui est un bon signe. Cela signifie que votre lobe temporal gauche réagit normalement et semble reprendre ses fonctions correctement.
Parker sentit son cœur se serrer. Elle cherchait une réponse plus définitive, quelque chose à quoi se raccrocher, mais les paroles du docteur ne faisaient qu'alimenter son angoisse. Elle plongea ses yeux dans ceux de Frost, suppliant presque :
Et donc ? Je vous vois venir, à voir votre tête, vous avez quelque chose à m'annoncer. Parlez-moi, s'il vous plaît.
Sa voix tremblait légèrement, trahissant la peur qu'elle tentait si désespérément de maîtriser.
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acessofacil · 5 months
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ondessiderales · 5 months
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Le syndrome de Cassandre
« Le syndrome ou complexe de Cassandre désigne les situations où on ne croit pas ou ignore des avertissements ou préoccupations légitimes. L'expression est tirée de la mythologie grecque, faisant référence à la malédiction de Cassandre, ayant le don de prophétie et incapable de convaincre autrui de la validité de ses prédictions.
L'expression est connue depuis au moins 1949, année où le philosophe français Gaston Bachelard l'a utilisée pour faire référence à une croyance disant que les choses peuvent être sues à l'avance. »
« Dans la mythologie grecque, Cassandre avait le don de la prophétie qui lui avait été accordé par Apollon. Mais le dieu regretta sa décision, et comme il ne pouvait plus lui retirer son don alors il lui cracha dans la bouche car elle n’avait pas tenu sa promesse, il lui donna une malédiction : personne ne croirait jamais les prédictions de Cassandre. Durant la guerre de Troie, elle était du côté des Troyens et tenta de nombreuses fois de les prévenir, notamment lors de l'épisode du cheval de Troie, en vain. »
« Dans la langue française, Cassandre devient un nom commun désignant une personne pessimiste annonçant des malheurs. L'expression « jouer les cassandre » est ainsi utilisée pour désigner quelqu'un qui fait des prophéties dramatiques et dont les propos peuvent paraître exagérés. »
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La guerre de Troie n'aura pas lieu
« La guerre de Troie n'aura pas lieu est une pièce de théâtre de Jean Giraudoux, jouée la première fois le 22 novembre 1935 au Théâtre de l'Athénée sous la direction et avec Louis Jouvet. Cette œuvre cherche à déchiffrer les motivations fratricides de la future Seconde Guerre mondiale, comme un avertissement. L'auteur y met en relief le cynisme des politiciens ainsi que leur manipulation des symboles et de la notion de droit. La pièce met en lumière le pacifisme de Giraudoux qui avait combattu en France et à la bataille des Dardanelles mais aussi sa lucidité devant « deux bêtises, celle des hommes et celle des éléments. »
Giraudoux, blessé à deux reprises durant la Première Guerre mondiale, est un ardent défenseur de la paix. Il écrit cette pièce relativement rapidement entre l'automne 1934 et juin 1935, alors que les dictatures montent en Europe et que la crise de 1929 continue de sévir, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette pièce qui décrit la bêtise des hommes et leur obstination, Giraudoux fait un parallèle entre la situation dans l'Europe des années 1930 où tout le monde voit venir la guerre sans réellement réagir et la guerre de Troie dans l'Antiquité. Son œuvre se termine effectivement par l'inévitable guerre, reflet de la réalité. »
Source : Wikipedia
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« Les petites choses toujours viennent à bout des grandes »
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flo88thx · 9 months
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Le néant de l’éternité. (09/08/14)
Il était une fois un homme,
Seul dans son monde,
seul dans sa tête.
Ses seuls amis étaient les mots,
Le silence, le noir, cette putain d’éternité.
Dans son assourdissant silence, il prit un mot,
Un mot sombre, un mot horrible :
Haine.
Et chercha une rime.
Les bruits de son néant noyèrent son esprit.
Ses ongles crissaient sur le mur.
Ses dents grinçaient, son âme gémissait, mais
Haine était un mot sans rime.
Assis sous la lune, cette face vérolée,
Il voulait le mot de sa vie.
Haine, il le sait, c’est sa vie,
Mais à quoi cela rime ?
Cherchant en vain un sens à son inutilité,
Il ferma les yeux définitivement.
Brûlant son âme, son esprit et son temps,
Enfin il cracha le souffle ultime pour son repos.
Ses paupières encore chaudes s’entrouvrirent.
Laissant échapper l’eau de son corps.
Elle coula sur sa joue, sur son cœur
Et se vaporisa au contact de son amour ..
Accumulé depuis cette putain d’éternité.
Phil. 16/12/2023
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corydon8 · 10 months
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WALTER KENNEDY
PIRATE ILLETTRÉ.
Le capitaine Kennedy était Irlandais et ne savait ni lire, ni écrire. Il parvint au grade de lieutenant, sous le grand Roberts, pour le talent qu’il avait dans la torture. Il possédait parfaitement l’art de tordre une mèche autour du front d’un prisonnier, jusqu’à lui faire sortir les yeux, ou de lui caresser la figure avec des feuilles de palmier enflammées. Sa réputation fut consacrée au jugement qui fut fait, à bord le Corsaire, de Darby Mullin, soupçonné de trahison. Les juges s’assirent contre l’habitacle du timonier, devant un grand bol de punch, avec des pipes et du tabac ; puis le procès commença. On allait voter sur la sentence, quand un des juges proposa de fumer encore une pipe avant la délibération. Alors Kennedy se leva, tira sa pipe de sa bouche, cracha, et parla en ces termes :
— Sacredieu ! messieurs et gentilshommes de fortune, le diable m’emporte si nous ne pendons pas Darby Mullin, mon vieux camarade. Darby est un bon garçon, sacredieu ! jeanfoutre qui dirait le contraire, et nous sommes gentilshommes, diable ! On a souqué ensemble, sacredieu ! et je l’aime de tout mon cœur, foutre ! Messieurs et gentilshommes de fortune, je le connais bien ; c’est un vrai bougre ; s’il vit, il ne se repentira jamais ; le diable m’emporte s’il se repent, n’est-ce pas, mon vieux Darby ? Pendons-le, sacredieu ! et, avec la permission de l’honorable compagnie, je vais boire un bon coup à sa santé. »
Ce discours parut admirable et digne des plus nobles oraisons militaires qui sont rapportées par les anciens. Roberts fut enchanté. De ce jour, Kennedy prit de l’ambition. Au large des Barbades, Roberts s’étant égaré dans une chaloupe à la poursuite d’un vaisseau portugais, Kennedy força ses compagnons à l’élire capitaine du Corsaire, et fit voile à son compte. Ils coulèrent et pillèrent nombre de brigantines et galères, chargées de sucre et de tabac du Brésil, sans compter la poudre d’or, et les sacs pleins de doublons et de pièces de huit. Leur drapeau était de soie noire, avec une tête de mort, un sablier, deux os croisés, et au-dessous un cœur surmonté d’un dard, d’où tombaient trois gouttes de sang. En cet équipage, ils rencontrèrent une chaloupe bien paisible de Virginie, dont le capitaine était un Quaker pieux, nommé Knot. Cet homme de Dieu n’avait à son bord ni rhum, ni pistolet, ni sabre, ni coutelas ; il était vêtu d’un long habit noir, et coiffé d’un chapeau à larges bords de couleur pareille.
— Sacredieu ! dit le capitaine Kennedy, c’est un bon vivant, et gai ; voilà ce que j’aime ; on ne fera pas de mal à mon ami, Monsieur le capitaine Knot, qui est habillé de façon si réjouissante.
M. Knot s’inclina, en faisant des momeries silencieuses.
— Amen, fit M. Knot. Ainsi soit-il.
Les pirates firent des cadeaux à M. Knot. Ils lui offrirent trente moidores, dix rouleaux de tabac du Brésil, et des sachets d’émeraudes. M. Knot prit très bien les moidores, les pierres précieuses et le tabac.
— Ce sont des présents qu’il est permis d’accepter, pour en faire un usage pieux. Ah ! plût au ciel que nos amis, qui sillonnent la mer, fussent tous animés de semblables sentiments ! Le Seigneur accepte toutes les restitutions. Ce sont, pour ainsi dire, les membres du veau, et les parties de l’idole Dagon, que vous lui offrez, mes amis, en sacrifice. Dagon règne encore dans ces pays profanes, et son or donne de mauvaises tentations.
— Bougre de Dagon, dit Kennedy, tais ta gueule, sacredieu ! prends ce qu’on te donne, et bois un coup.
Alors, M. Knot s’inclina paisiblement : mais il refusa son quart de rhum.
— Messieurs mes amis, dit-il…
— Gentilshommes de fortune, sacredieu ! cria Kennedy.
— Messieurs mes amis gentilshommes, reprit M. Knot, les liqueurs fortes sont, pour ainsi dire, des aiguillons de tentation que notre faible chair ne saurait point supporter. Vous autres, mes amis…
— Gentilshommes de fortune, sacredieu ! cria Kennedy.
— Vous autres, mes amis et fortunés gentilshommes, reprit M. Knot, qui êtes endurcis par de longues épreuves contre le Tentateur, il est possible, probable, dirai-je, que vous n’en souffrez point d’inconvénient ; mais vos amis seraient incommodés, gravement incommodés…
— Incommodés au diable ! dit Kennedy. Cet homme parle admirablement, mais je bois mieux. Il nous mènera en Caroline voir ses excellents amis qui possèdent sans doute d’autres membres du veau qu’il dit. N’est-ce pas, Monsieur le capitaine Dagon ?
— Ainsi soit-il, dit le Quaker, mais Knot est mon nom.
Et il s’inclina encore. Les grands bords de son chapeau tremblaient sous le vent.
Le Corsaire jeta l’ancre dans une crique favorite de l’homme de Dieu. Il promit d’amener ses amis, et revint, en effet, le soir même, avec une compagnie de soldats envoyés par M. Spotswood, gouverneur de la Caroline. L’homme de Dieu jura à ses amis, les fortunés gentilshommes, que ce n’était qu’à l’effet de les empêcher d’introduire en ces pays profanes leurs tentatrices liqueurs. Et quand les pirates furent arrêtés :
— Ah ! mes amis, dit M. Knot, acceptez toutes les mortifications, ainsi que je l’ai fait.
— Sacredieu ! mortification est le mot, jura Kennedy.
Il fut mis aux fers à bord d’un transport pour être jugé à Londres. Old Bailey le reçut. Il fit des croix sur tous ses interrogatoires, et y posa la même marque que sur ses quittances de prise. Son dernier discours fut prononcé sur le quai de l’Exécution, où la brise de mer ballottait les cadavres d’anciens gentilshommes de fortune, pendus dans leurs chaînes.
— Sacredieu ! c’est bien de l’honneur, dit Kennedy en regardant les pendus. Ils vont m’accrocher à côté du capitaine Kid. Il n’a plus d’yeux, mais cela doit bien être lui. Il n’y avait que lui pour porter un si riche habit de drap cramoisi. Kid a toujours été un homme élégant. Et il écrivait ! Il connaissait ses lettres, foutre ! Une si belle main ! Excuse, capitaine. (Il salua le corps sec en habit cramoisi.) Mais on a été aussi gentilhomme de fortune.
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piu-chi-mi · 1 year
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whumptober 1 Swooning ( se pâmer)
Allons ma belle, juste une petite danse ? Je vous promets que vous révérez encore longtemps !
Je vous remercie messieux, mais mon compagnon et moi-même avons déjà notre soirée bien occupée.
Al cracha la boisson qu’al venait de boire. Le Satyre qui tentait depuis déjà plusieurs minutes de courtiser sa compagne de voyage ainsi que ses compères, se tournèrent vers lui avec un regard médusé. La « belle » ne lui jeta même pas un regard.
La Vaticinatrice et al-même s’était arrêté dans cette auberge de campagne. Leur destination – une ville quelconque du domaine de la Déesse Inara – se trouvait encore à plusieurs jours de marche et ils devaient se reposer pour la nuit. Al avait proposé de se reposer dans la nature, comme ils l’avaient fait jusqu’à présent, mais la Vaticinatrice avait refusé.
Elle lui avait montré un hameau qui se trouvait un peu plus loin d’eux « Une auberge se trouve là. » et avait continué de marcher sans lui demander son avis. Face à un ton si absolu, al n’avait pu que s’incliner.
Al le regrettait de plus en plus au fur et à mesure que la soirée se déroulait.
A peine avaient-ils posé leurs affaires dans la modeste chambre qu’ils louèrent et qu’ils étaient descendu manger que ces satyres étaient venus les déranger.
Techniquement, ils dérangeaient la Vaticinatrice et lui proposaient des scénarii tous plus vulgaires les uns que les autres.
Elle les avait repoussés à chaque fois, mais il semblerait que ce soit l’allusion à leur possible liaison qui rendit les satyres silencieux.
Vous êtes avec ce … cet homme ?
En effet, un problème ?
Le Satyre à la tête du groupe le regarda, avant de faire signe à ses compères de partir. Ils sortirent de l’auberge sans plus d’histoire.
Vous allez bien ? Demanda-t-al.
Bien sûr, le dieu Pan et ses satyres sont peut-être attiré par les vierges, mais ils ne peuvent, dans ses campagnes, kidnapper leurs proies. L’aubergiste nous a vu, les gardes nous ont vu. Nous voler a plus de risque que de positif.
« Le dieu Pan ? Que faisait-il ici ? » Pensa-t-al, sans pour autant poser la question à voix haute.
Al avait vite appris à ne pas questionner les divinités, surtout si al posait la question à la Vaticinatrice. Elle avait une tendance à ne répondre qu’aux questions les plus simples : celles qu’on nommerait les questions « bêtes ».
Al se pâmerait d'admiration devant elle, si al ne trouvait pas cela au mieux embêtant, au pire énervant.
Est-ce pour cela que vous nous avez fait dormir dans l’auberge ?
Entre autres, mais il y a quelqu'un avec qui je dois m’entretenir. En rapport avec notre requête, bien sûr, mais cet individu ne se montre que lorsque nous dormons du sommeil du juste.
Ou alors elle s’amusait à répondre de sorte que quelqu’un ne ressorte qu’avec plus de question qu’il avait au départ.
Elle fit signe à l’aubergiste afin que cette dernière leur apporte une nouvelle choppe de bière pour al, avant de continuer à manger.
Je peux savoir qui ?
Vous le pouvez, techniquement, mais loin de moi de vous enlever le plaisir de deviner. N’est-ce pas pour ça que vous rêver de devenir détective ? Pour résoudre les enquêtes ? Les devinettes ?
Al roula des yeux avant de terminer son plat.
___
Une fois posé dans son lit, al se sentit de suite très lourd. Al sentait le sommeil l’emporter si facilement. Ses yeux étaient lourds aussi…
Trop lourd en fait. L’avait-on drogué ?
Al essaya d’ouvrir les yeux, et se gratta doucement ces derniers avant de stopper net tous mouveents.
La Vaticinatrice parlait avec quelqu’un.
Je vous remercie de votre aide pendant notre voyage. Si je peux faire quelque chose en échange…
Mais je vous en prie. Considérez ça comme remerciement pour la fois où vous m’aviez aidé. Malheureusement, je ne vais pas pouvoir vous suivre plus loin qu’ici. Le dieu Hypnos aurait ma peau.
C’est vrai qu’il n’a jamais apprécié les marchands de sable…
Mais si vous priez à Morphée, il vous aidera peut-être ?
Il n’a jamais vraiment aimé les devins. Nos rêves sont trop … comment dire… « gauche » au lieu de droite.
Votre ami ?
La Vaticinatrice ne répondit pas. Le silence se prolongea encore quelques instants, avant qu’une fenêtre ne soit fermée.
Je vous sais réveillé. Demain, à la première heure, vous prierez pour Morphée.
Al se releva doucement de son lit pour fixer la Vaticinatrice du regard.
Je ne suis pas citoyen de l’Olympe.
Certes, mais nous sommes en leur terres. Vous prierez pour que Ses rêves nous protègent, voulez-vous bien ?
Al acquiesça et la femme lui rendit son geste avant de se coucher dans son lit.
Bien, dans ce cas, dormez, nous avons encore du chemin à parcourir demain.
___
Petit teste un peu nul, j'ai écris ça en une fois donc bon, pas vraiment de la littérature de haute classe.
J'ai pour but d'écrire une aventure avec chacun des prompt du whumptober, les personnages trottant dans ma tête depuis quelques temps.
Voilà, à voir comment cette aventure va évoluer :D
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