#cheminée en bois
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Eclectic Living Room Large eclectic enclosed living room library idea with a medium-tone wood floor, a standard fireplace, green walls, a wood fireplace surround, and no television.
#cheminée en bois#library#bibliothèque en bois#grand miroir mural#lampe de sol industrielle#chaleureux#lampe à pied articulé
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Midcentury Living Room Paris Living room library: mid-sized 1960s open concept room with medium tone wood floor, white walls, and a typical fireplace but no television
#fauteuil en bois et cuir#fauteuil en cuir le corbusier#wood mirror frame#brown leather armchairs#table basse ronde#cheminée à foyer ouvert#tapis kilim rectangulaire
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Midcentury Living Room - Living Room Living room library - mid-sized 1960s open concept medium tone wood floor living room library idea with white walls, a standard fireplace and no tv
#poutre apparente#miroir rectangulaire en bois#brown leather armchairs#fauteuil en cuir le corbusier#cheminée à foyer ouvert#living room#table basse en bois
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Midcentury Living Room Paris Living room library: mid-sized 1960s open concept room with medium tone wood floor, white walls, and a typical fireplace but no television
#fauteuil en bois et cuir#fauteuil en cuir le corbusier#wood mirror frame#brown leather armchairs#table basse ronde#cheminée à foyer ouvert#tapis kilim rectangulaire
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Library Open Paris Mid-sized contemporary open concept family room library idea with white walls, a standard fireplace, a stone fireplace, and exposed beams. There is no television in this room.
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Deck in Paris A large, stylish rooftop deck image with a fire pit
#cuisine d'été en inox#coussins d'assise beiges#cheminée d'extérieur suspendue#deck#terrasse en bois clair
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Dans l’âtre de la maison, le bois se consume lentement, Éclatant dans la fleur rouge en gerbes ardentes, crépitant, Enfumant la cheminée, quand le frimas, de sa poudre glacée, Magnifie la nature de ses éclats éphémères d’épines gelées. Peu à peu les bûches deviennent des braises incandescentes, Alors que les flammes continuent de danser, effervescentes, Flammèches ondulées aux couleurs oscillantes, souffle chaud, Le feu, brûlant baiser, nous enveloppe de son doux manteau, Embrasant les rondins qu’il inonde de larmes jaunes bleutées, Les faisant rougir jusqu’à les rendre poussières grises cendrées, Présage de son dernier soupir, le foyer s’essouffle doucement, Finissant par mourir, emportant avec lui l’apaisant scintillement.
Souricette
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Un bon feu de cheminée....
Dans l’âtre de la maison, le bois se consume lentement, Éclatant dans la fleur rouge en gerbes ardentes, crépitant, Enfumant la cheminée, quand le frimas, de sa poudre glacée, Magnifie la nature de ses éclats éphémères d’épines gelées. Peu à peu les bûches deviennent des braises incandescentes, Alors que les flammes continuent de danser, effervescentes, Flammèches ondulées aux couleurs oscillantes, souffle chaud, Le feu, brûlant baiser, nous enveloppe de son doux manteau, Embrasant les rondins qu’il inonde de larmes jaunes bleutées, Les faisant rougir jusqu’à les rendre poussières grises cendrées, Présage de son dernier soupir, le foyer s’essouffle doucement, Finissant par mourir, emportant avec lui l’apaisant scintillement.
Souricette
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Samedi 16 décembre 2017.
Mariage. Vous avez dit mariage ?
Mairie du XVIIIème . Et oui, Jour de mariage pour Sol et Pascal. Sol est la fille de Sabine, une très vieille amie de Nisa, ma femme.
Aujourd'hui Sol et Pascal sont des acteurs et metteurs en scène de théâtre. Ils ont fêté leurs sept ans de mariage il y a une semaine.
Sol va jouer dans les prochains spectacles de Jean-Christophe Dollé et Clotilde Morgiève-"Happy Apocalypse"- et Guillermo Pisani-"Croyances".
Elle est toujours en tournée avec les Consolantes de Pauline Susini et prépare la tournée de ses spectacles "Coups de Roulis" avec les frivolités parisiennes er "Romancero" avec le duo Cantares. Elle présentera sa prochaine mise en scène produite par le Palazetto Bruzane à la rentrée prochaine.
Pascal vient de terminer la tournée, pour cette saison, de ses mises en scène de "Gosse de riche" et "Ubu roi (dans lequel Sol joue Mère Ubu). Il prépare une mise en scène pour la rentrée prochaine avec le Crea d'Aulnay sous-bois. Il est l'un des quatre directeurs de l'Opéra de Reims et prépare plusieurs projets pour la saison prochaine.
Et pour clore ce journal avec cette belle histoire, n'oubliez pas que c'est la nuit prochaine que le père Noël va descendre dans votre cheminée. Si vous n'en avez pas, allez aux galeries Lafayette ou au Printemps, ils vous en vendront bien une... Pour l’année prochaine !
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Je viens de passer 20 jours au Canada. Enfin au Canada, au Québec plutôt. Hébergée par la best des best Juju (Alice et Marie ragez pas). Franchement une réussite, on s’est tapées qu’une ou deux fois dessus mais on s’est surtout bien marrées. J’ai découvert sa vie ici, rencontré ses amis et Bonnie! Bonnie c’est la petite chatte toute noire de Juju aussi appelé « ma fifille » (les connaisseurs entendront la voix de Juliette le dire) ou Bobo. Je comprends mieux pourquoi elle ne veut pas rentrer au pays de fromage pour l’instant, elle est entourée par des gens super, super drôles, super gentils, super nuls au billard. Et même si c’est ma petite sœur elle m’a appris des trucs : le ukulélé, le style et que si je laissais traîner des affaires j’allais me faire défoncer. Ensemble on a aussi appris la danse en ligne ou dans country. S’il vous arrive de danser avec Juliette éloigner c’est un vrai carnage, elle va blesser votre physique et votre estime pour elle.
Je ne vais pas vous mentir : Montréal c’est moche, enfin Maman me dirait de dire « je ne trouve pas Montréal à mon goût ». En attendant peu de bâtiments valent le détour, c’est relativement sale et alors le supplément neige grise fondue n’est pas du tout valorisante. Par contre la vie y est agréable. Les gens sont gentils, détendus et surtout ils ont des cafés incroyables! Mention spéciale au café des habitudes où on doit enlever ses chaussures avant d’entré dans un endroits lumineux et cosy de trois pièces dans lesquelles on peut s’installer dans un canapé, sur un pouf, dans une tente ou en haut d’une cabane.
Le Québec pour les fêtes de fin d’année c’était un super choix. La neige et le lac gelé autour du chalet pour Noël c’était tout simplement magique. Pour couronner le bonheur Maman, Alice et Marie ont fait le voyage depuis la France pour qu’on fête ça toutes ensemble. Après quelques jours à Montréal, nous avons fait un stop dans la ville de Québec pour la photo pèlerinage sur le canon devant le château Frontenac. Nous avons fait du patinage au milieu d’une forêt qui nous a valu quelques chutes et bleus. Ensuite ça été direction le chalet pour 4 jours d’apéro, jacuzzi, repas, balade dans la neige, lecture et ouverture de cadeaux. Ah non… Pas de cadeaux on les avaient oublié à Montréal. Sauf Maman qui les avaient gardé dans sa valise, quelle prévoyance!
Enfin ça a été l’étape magique : Sacacomie. Un hôtel tout en rondins de bois, sur le bord d’un lac avec aucune autre construction. Un décor de trappeur avec des cheminées dans toutes les pièces presque et une pléthore d’activités. On a mis à profit nos 24h avec glissades sur tubes, raquettes, patinoire, marche sur le lac gelé et spa. Le sauna du spa a une vue incroyable sur les sapins couverts de neige. L’homme qui s’occupe des activités s’appelle Claude et ressemble à un personnage tout droit sorti d’un film de Noël avec sa barbe blanche et son air bonhomme. Lorsqu’on lui a rendu nos équipements ils nous a invité à le suivre pour nous révéler un secret, secret pour nous aider à saisir le bonheur de la vie. Il se fait surnommer Santa Claude!
Après un séjour reposant et glacial et des au-revoirs difficiles, le choc thermique m’attend avec ma prochaine destination. C’est aussi le premier vol vers l’inconnu!
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Always And Forever
Chapitre 3 -> Bébé surprise
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Un doux après-midi d'automne baignait la petite maison d'un soleil doré. Les feuilles rouges et orange tapissaient le sol, et la cheminée crépitait doucement, diffusant une chaleur réconfortante. Agatha, mère aimante et débordante d'énergie, jouait par terre avec son fils de cinq ans, Nicki.
Rosalia, la belle-mère de Nicki et femme d'Agatha, était assise non loin, à la table du salon. Elle feuilletait un livre en souriant, observant discrètement la scène, prête à intervenir si le chaos devenait incontrôlable.
Nicki s'appliquait à empiler des blocs de bois pour construire une tour.
« Maman, regarde ! Ma tour est presque aussi grande que toi ! » cria-t-il avec enthousiasme.
Agatha plissa les yeux, feignant une évaluation sérieuse. « Hmm... pas mal, mais je pense qu'il manque un petit quelque chose. Peut-être une pancarte qui dit : 'Tour de Nicki, champion du monde !' »
Nicki éclata de rire. « Oui ! Et toi, Rosalia, tu sais construire des tours aussi ? »
Rosalia, surprise d'être soudain au centre de l'attention, posa son livre avec un sourire. « Moi ? Évidemment. Je construisais des tours bien avant ta naissance, jeune homme. »
Nicki leva un sourcil, sceptique. « Prouve-le ! Viens jouer avec nous ! »
Agatha croisa les bras, malicieuse. « Alors, Rosalia ? Prête à relever le défi d'un garçon de cinq ans ? »
Rosalia, un sourire en coin, se leva et s'installa sur le tapis. « Très bien, préparez-vous à perdre. »
La compétition fut lancée, et bientôt les trois s'affairaient à construire la plus grande et la plus solide des tours.
« Oh non ! » s'écria Nicki en voyant sa construction vaciller. D'un geste rapide, Rosalia tendit la main pour la stabiliser, ce qui lui valut un regard impressionné de Nicki.
« T'es forte, Rosalia ! » admit-il en riant.
« Et oui, j'ai mes secrets », répondit-elle avec un clin d'œil.
Mais Agatha, amusée par tant de complicité, fit mine d'être outrée. « Nicki, tu trahis déjà ton équipe ? »
Nicki se redressa avec un grand sourire. « Non, jamais ! Mais je vais quand même lui voler son idée. »
Il éclata de rire en lançant un coussin sur Rosalia, ce qui déclencha une bataille générale où les rires résonnèrent dans toute la maison.
Au bout de quelques minutes, les trois s'écroulèrent sur le tapis, épuisés mais heureux. Rosalia, légèrement décoiffée, regarda Agatha avec un sourire complice.
« Il est encore plus têtu que toi, tu le sais ? »
Agatha haussa les épaules, taquine. « Forcément, il tient ça de moi. »
Nicki, blotti entre elles deux, leva les yeux avec un sourire innocent. « Vous êtes les meilleures ! »
Agatha passa un bras autour de son fils et l'autre autour de Rosalia. Ce moment de complicité improvisé leur rappelait que, malgré les différences et les liens complexes, ils formaient une famille unie.
Alors qu'ils reprenaient leur souffle après la bataille de coussins, Nicki tourna un regard malicieux vers Rosalia.
« Rosalia, fais de la magie ! » demanda-t-il avec excitation, ses yeux pétillant d'admiration.
Rosalia leva un sourcil, feignant l'indifférence. « De la magie ? Mais pourquoi je ferais ça ? »
« S'il te plaaîîît ! » insista Nicki, joignant ses mains dans une supplication exagérée.
Agatha, amusée, intervint. « Oh, allez, Rosalia. Donne-lui un petit spectacle, il adore ça. Et moi aussi, d'ailleurs. »
Rosalia soupira, mais un sourire en coin trahissait son plaisir. « Très bien. Mais attention, je ne fais ça qu'une seule fois ! »
Elle se redressa et tendit les mains devant elle. En quelques secondes, l'air autour d'elle sembla se charger d'humidité, et une sphère d'eau limpide se forma entre ses doigts. Nicki poussa un petit cri d'émerveillement, sautillant sur place.
Rosalia fit ensuite tourner la sphère doucement, lui donnant la forme d'un poisson qui nageait dans l'air. Puis le poisson se transforma en une étoile scintillante, et enfin en une petite vague qui sembla danser devant eux.
Nicki était captivé. « C'est trop beau ! Fais encore un poisson ! »
Rosalia sourit et forma un nouveau poisson, mais cette fois, elle le fit sauter comme s'il plongeait dans une rivière invisible. Agatha, fascinée elle aussi, applaudit doucement.
« Je dois avouer que tu es vraiment douée, Rosalia. C'est magnifique », dit-elle, un grand sourire aux lèvres.
Mais Rosalia, toujours espiègle, fit soudain disparaître le poisson et lança un regard malicieux à Agatha. « Magnifique, hein ? Alors tu ne m'en voudras pas si j'ajoute une petite touche... rafraîchissante. »
Avant qu'Agatha n'ait le temps de répondre, Rosalia fit jaillir un petit jet d'eau directement sur elle.
« Rosalia ! » s'écria Agatha, éclatant de rire en essayant de se protéger.
Nicki se roula par terre de rire. « Maman, t'es toute mouillée ! »
Agatha, les cheveux légèrement trempés, pointa un doigt accusateur vers Rosalia. « Très bien, tu l'as cherché. Attends un peu que je t'attrape ! »
Elle se leva d'un bond et tenta de rattraper Rosalia, qui s'éloigna en riant, une nouvelle boule d'eau prête à l'emploi.
Le salon se transforma rapidement en une joyeuse pagaille, les éclats de rire résonnant dans la maison. Nicki, ravi, les regardait jouer, des étoiles dans les yeux.
« Vous êtes les meilleures ! » déclara-t-il, tout sourire, en sautant dans les bras d'Agatha.
Rosalia, un peu essoufflée, posa une main sur l'épaule d'Agatha, le visage encore illuminé d'un sourire. « Je crois qu'on a fait la journée de ce petit. »
Agatha, regardant son fils rayonnant de bonheur, hocha la tête. « Et la mienne aussi. »
Agatha s'essuya le visage encore légèrement mouillé, une expression mi-agacée, mi-amusée sur les lèvres. Rosalia s'approcha doucement, un éclat taquin dans les yeux.
« Allez, Agatha, avoue que tu t'es bien amusée, même si tu es trempée », dit-elle en souriant.
Agatha haussa les épaules, feignant l'indifférence. « Peut-être. Mais tu vas le payer. »
Rosalia éclata de rire et, avant qu'Agatha ne réplique, elle se pencha et déposa un baiser rapide sur sa joue.
Nicki, qui observait la scène avec attention, éclata de rire en sautillant sur place. « Beurk, un bisou ! » s'écria-t-il, les joues rouges de malice.
Agatha écarquilla les yeux, surprise par le geste. Puis, elle se mit à rire en secouant la tête. « Oh, vraiment, Rosalia ? C'est comme ça que tu comptes m'amadouer ? »
Rosalia haussa les épaules avec un sourire innocent. « Et ça a marché, non ? »
Nicki continua de rire, les mains sur son ventre. « Maman, tu rougis ! Rosalia t'a eu ! »
Agatha, faussement outrée, se tourna vers son fils. « Moi, rougir ? Jamais ! Tu racontes n'importe quoi, petit monstre. »
Mais Nicki, toujours hilare, s'éloigna en courant pour éviter les chatouilles qu'il voyait venir.
Rosalia observa la scène, les bras croisés, son sourire toujours présent. « Vous êtes vraiment adorables, tous les deux », dit-elle doucement.
Agatha la regarda, ses traits s'adoucissant. « Merci, Rosalia. Pour être là. Pour Nicki. Pour moi. »
Rosalia lui fit un clin d'œil. « Toujours. On est une famille, non ? »
Nicki, entendant cela, revint vers elles en courant et se jeta dans leurs bras. « Une famille trop cool ! »
Les trois restèrent là un moment, blottis les uns contre les autres, un mélange de rires et de chaleur dans cette maison où l'amour, malgré ses nuances, trouvait toujours sa place.
Agatha ouvrit les yeux brusquement, le cœur battant encore d'une chaleur familière. Elle mit quelques secondes à reprendre ses esprits, son regard se posant sur le plafond sombre de sa chambre. L'écho des rires de Nicki et Rosalia résonnait encore dans son esprit, vibrant d'une tendresse presque palpable.
Elle tendit instinctivement la main à côté d'elle, mais ne trouva que le vide froid des draps. Le silence de la pièce lui rappela cruellement qu'elle était seule. Elle se redressa lentement, prenant une grande inspiration pour apaiser le poids qui s'était soudain posé sur sa poitrine.
« Encore ce rêve... » murmura-t-elle, sa voix brisée par une émotion qu'elle avait essayé d'enterrer depuis si longtemps.
Elle se passa une main dans les cheveux, les souvenirs encore si vivants qu'ils en étaient presque douloureux. Elle revoyait Nicki, si petit, riant aux éclats. Elle revoyait Rosalia, toujours taquine, mais si protectrice. Et elle se revoyait, plus jeune, plus insouciante, entourée de ceux qu'elle aimait.
Agatha posa les pieds au sol et s'assit au bord du lit. Elle passa une main sur son visage, essuyant une larme qui avait roulé sans qu'elle s'en rende compte.
Son regard se posa sur une photo posée sur sa table de chevet. Elle la prit doucement entre ses mains : une vieille image un peu fanée où elle tenait Nicki dans ses bras, avec Rosalia à leurs côtés, un sourire éclatant sur les lèvres.
« Vous me manquez tellement... » souffla-t-elle, sa voix presque un murmure.
Mais elle savait qu'elle ne pouvait pas s'abandonner à la nostalgie. Le passé était une douceur amère, un rappel de ce qu'elle avait perdu, mais aussi de ce qu'elle devait chérir. Elle se leva, serrant la photo contre elle une dernière fois avant de la reposer.
« Un jour à la fois », se dit-elle, les yeux fermés, tentant de retrouver une certaine paix.
Elle s'approcha de la fenêtre et regarda dehors, le ciel encore teinté de l'aube naissante. La vie continuait, et, quelque part, elle savait qu'elle devait continuer aussi, pour eux, et pour elle-même.
༺♡༻
Wanda se réveilla brusquement, le cœur battant, comme si quelque chose n'allait pas. Elle ouvrit les yeux, et le silence dans la chambre la frappa instantanément. Les draps étaient éparpillés autour d'elle, et une légère lumière filtrant à travers les rideaux donnait à la pièce une atmosphère douce, presque irréelle.
Elle se leva lentement, sentant un malaise étrange se répandre dans son corps. Alors qu'elle se rendait dans la salle de bain, elle jeta un coup d'œil à son reflet dans le miroir. Et là, quelque chose la frappa immédiatement.
Son ventre.
Elle n'était pas juste fatiguée ou malade, elle était... enceinte.
Elle posa une main tremblante sur son ventre, se demandant si ses yeux lui jouaient des tours. Le miroir, comme le reste de la pièce, semblait flou, comme si elle sortait d'un rêve, ou d'un cauchemar. Mais l'évidence était là : elle portait une vie en elle. Une vie qu'elle n'avait jamais attendue, qui semblait avoir surgi sans qu'elle puisse l'expliquer.
Un bruit derrière elle attira son attention, et elle se tourna rapidement. Vision, son mari, entra dans la pièce, l'air un peu perdu, comme s'il se demandait pourquoi elle semblait si perturbée.
« Wanda, tu vas bien ? » demanda-t-il, son regard inquiet parcourant le visage de sa femme. Mais avant qu'elle ne puisse répondre, il remarqua aussi son ventre. Il s'arrêta net, l'expression figée. « Wanda... »
Elle posa les mains sur son ventre, mais aucune explication ne semblait à la portée de ses lèvres. Comment cela pouvait-il être possible ? Elle n'avait aucune mémoire d'une grossesse, aucune idée de comment cela avait pu se produire.
« Ce n'est... pas possible, » murmura Vision, les yeux écarquillés. « Tu... tu es enceinte ? Mais... Comment ? »
Wanda ferma les yeux un instant, ressentant la magie qui flottait autour d'elle, la même magie qui l'avait toujours accompagnée, qu'elle avait contrôlée et utilisée de bien des façons. Mais cette fois-ci, quelque chose était différent. Il n'y avait pas de manipulation consciente de sa part, pas de souhait formulé. C'était... comme si la magie elle-même avait pris le contrôle, agissant sans qu'elle l'ait décidé.
Un frisson la parcourut. Elle tourna ses yeux vers Vision, qui semblait toujours aussi déconcerté.
« C'est de la magie, Vision, » dit-elle d'une voix tremblante, mais pleine de certitude. « Je ne sais pas comment, mais je sais que c'est à cause de ma magie. »
Vision semblait déconcerté. « Ta magie... mais comment... ? » Il s'approcha doucement d'elle, comme s'il cherchait des réponses dans ses yeux. « Est-ce que tu... l'as fait exprès ? »
Wanda secoua lentement la tête. « Non, je n'ai rien fait, rien demandé. Je pense que c'est... le chaos de ma magie, quelque chose que j'ai perdu le contrôle de. » Elle baissa les yeux vers son ventre, comme si elle espérait y trouver une réponse. « Ça ne peut pas être réel, mais je sens cette vie, je sens que c'est réel. »
Vision s'approcha, ses mains tendues, comme pour toucher doucement son ventre. Il semblait tout aussi perdu qu'elle, mais il se rendait bien compte que ce n'était pas quelque chose qu'ils pouvaient ignorer.
« Alors, c'est de la magie... mais pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? »
Wanda ferma les yeux un instant, ressentant une vague de confusion et de peur. Elle ne comprenait pas, mais la magie, bien qu'invisible, était là, dans chaque fibre de son être. Peut-être que la réponse résidait dans la magie elle-même, un mystère qu'ils devraient résoudre ensemble.
Elle se tourna vers Vision, son regard rempli d'incertitude. « Je ne sais pas, Vision. Mais... je vais tout faire pour comprendre. Et pour protéger cette vie. »
Tandis que Wanda se retrouvait à naviguer entre la surprise et la confusion, un sentiment étrange de protection et de tendresse grandissait en elle. Son ventre, toujours plus visible, la rappelait constamment à cette réalité étrange et incompréhensible : elle était enceinte, et cette vie grandissait en elle, sans qu'elle n'en ait pris conscience.
Un matin, alors que Vision se penchait sur une pile de livres, de traités sur la maternité et la parentalité, Wanda se leva tôt. Elle regarda son reflet dans le miroir et se surprit à sourire légèrement, malgré l'incompréhension qui flottait autour d'elle. Elle passa une main sur son ventre, murmurant doucement, comme pour se rassurer elle-même.
« Tu grandis, petit être, et je vais tout faire pour que tu sois en sécurité. »
Wanda se dirigea vers la pièce libre de la maison, un espace qu'ils n'avaient pas encore utilisé. Elle y avait commencé à préparer une chambre, une chambre qui, à son grand étonnement, semblait se remplir d'elle-même d'une manière presque magique. Des couleurs douces se répandaient sur les murs, des meubles apparaissaient comme par enchantement, parfaitement adaptés à un futur bébé, même si Wanda n'avait jamais fait le choix de chaque détail.
La magie était là, encore une fois, tissant des fils invisibles autour d'elle, comme si tout ce processus était guidé par une force plus grande qu'elle-même. Elle s'assit doucement au centre de la pièce, les mains sur son ventre, une bouffée d'émotion l'envahissant.
Vision entra quelques minutes plus tard, les lunettes sur le nez, une pile de livres de maternité dans les bras. Il s'arrêta sur le seuil, observant la chambre en train de se créer sous les mains de Wanda, une lueur de compréhension dans ses yeux.
« Tu as commencé à préparer la chambre ? » demanda-t-il, sa voix douce mais pleine d'étonnement.
Wanda hocha la tête, un sourire triste aux lèvres. « Je crois que c'est comme si... tout cela devait arriver. Comme si la magie savait déjà. » Elle se leva et s'approcha de lui. « Mais je me sens perdue, Vision. Est-ce que c'est vraiment ce que nous devons faire ? Est-ce que nous sommes prêts à accueillir cette vie, surtout de cette façon ? »
Vision posa les livres sur une table et la regarda profondément. « Nous n'avons pas beaucoup de réponses, Wanda. Mais nous avons l'un l'autre. Et nous ferons tout ce qu'il faut pour que cet enfant grandisse dans un environnement où il se sentira aimé et protégé. » Il prit doucement ses mains. « Nous serons là pour lui, ou elle. Et nous serons là l'un pour l'autre, peu importe ce que cela signifie. »
Wanda se laissa aller dans ses bras, cherchant un peu de réconfort dans ses bras solides. « J'ai peur, Vision. Je ne sais pas si je peux contrôler ça. Je ne sais même pas si cette vie est réelle. »
Vision la serra un peu plus fort. « Peu importe comment il ou elle est arrivé(e) ici, Wanda. Ce qui compte maintenant, c'est ce que nous ferons pour cette vie. » Il baissa les yeux vers le ventre de Wanda. « Il ou elle est là. Et cela doit signifier quelque chose de profond. »
Wanda sourit légèrement, ses yeux brillants de larmes. « Je suppose que tu as raison. »
Elle se redressa et regarda autour d'elle. La chambre, même si elle était encore inachevée, avait une chaleur étrange, comme si elle appartenait déjà à leur futur enfant. Elle savait que la magie ne ferait pas tout, mais elle comprenait que cette petite créature avait un rôle à jouer, même dans un monde aussi complexe que le leur.
Vision prit sa main et la guida vers la fenêtre. « Nous ferons tout ce qu'il faut. Pour cet enfant. »
Les deux restèrent là un moment, regardant le paysage, plongés dans leurs pensées, mais aussi dans une détermination nouvelle. Peu importe d'où venait la magie, peu importe la façon dont cette grossesse était arrivée, ils étaient prêts à tout pour cet enfant. Parce qu'en fin de compte, l'amour et la protection étaient bien réels.
༺♡༻
Ce matin-là, le soleil brillait doucement à travers les fenêtres de la maison d'Agnès, les rayons réchauffant la pièce d'une lumière douce et agréable. Il était près de 10 heures, et Agnès s'était installée dans son jardin, une tasse de thé à la main, profitant de la tranquillité de la matinée. Le parfum des fleurs s'épanouissant autour d'elle remplissait l'air, créant une atmosphère sereine.
Alors qu'elle savourait sa tasse, un bruit soudain attira son attention. Elle tourna la tête juste à temps pour voir un chien noir et blanc se faufiler sous la clôture, se dirigeant vers elle avec enthousiasme. Max, le chien de Rosalia, courait vers elle à toute vitesse, la langue pendante et la queue battant joyeusement l'air.
Agnès éclata de rire, déposant sa tasse sur la petite table de jardin. "Max ! Qu'est-ce que tu fais ici, toi ?" s'exclama-t-elle, s'abaissant pour accueillir le chien avec de grandes caresses.
Max, heureux de la voir, sauta autour d'elle, reniflant et léchant ses mains avec enthousiasme. Il semblait aussi surpris qu'elle de se retrouver dans son jardin, mais totalement content d'être ici.
"Eh bien, tu es un petit aventurier, toi !" dit Agnès, en écoutant le bruit des pattes du chien tapant sur le sol en terre battue. "Rosalia va être furieuse, tu sais !"
À cet instant, Rosalia arriva en courant, les cheveux en bataille et l'air légèrement paniqué. "Max ! Où es-tu passé, espèce de petit fugueur ?!" s'écria-t-elle, essoufflée en voyant le chien chez Agnès.
Max, tout joyeux, aboya en réponse et se jeta sur Rosalia, comme s'il ne comprenait pas bien ce qui venait de se passer, tout en courant autour d'elle.
Agnès sourit en la voyant arriver. "Il a trouvé un trou sous la clôture, je suppose. Il est ici, tout content." Elle regarda Rosalia en riant. "Il est plutôt rapide, je dois l'admettre."
Rosalia posa une main sur son front, exaspérée, mais amusée à la fois. "Je vais devoir réparer ça encore une fois..." dit-elle, avant de s'approcher de Max pour le saisir par le collier et l'attirer doucement vers elle.
"Désolée, Agnès. Il a un vrai don pour l'évasion."
Agnès rit de bon cœur. "Ne t'inquiète pas, Rosalia. C'est plus drôle qu'autre chose. Mais bon, si tu veux, viens prendre un café pour te remettre de ta course-poursuite."
Rosalia, soulagée, sourit. "Un café, ça m'irait très bien. Merci, Agnès."
Les deux femmes se dirigèrent ensemble vers la porte de la maison, Max trottinant derrière elles, comme si sa petite aventure de la matinée avait été la meilleure chose qui lui soit arrivée. La matinée, bien que débutant sur un imprévu, apporta une légèreté et une complicité nouvelles entre elles, le tout sous le regard d'un Max satisfait, installé confortablement dans le salon.
Agnès et Rosalia s'installèrent autour de la table de la cuisine, un silence apaisant régnant dans la pièce, à l'exception du doux bruit du café qui coulait. Agnès, le sourire aux lèvres, déposa une tasse devant Rosalia. Les deux femmes s'étaient habituées à ces moments de calme, appréciant la simplicité d'un café partagé.
"Alors, comment va ton travail ? Toujours aussi intense ?" demanda Agnès en souriant, prenant une gorgée de son café. Elle savait que Rosalia avait une vie bien remplie, mais elle aimait prendre des nouvelles de ses projets.
Rosalia soupira, une lueur de fatigue dans les yeux. "Oui, c'est un peu épuisant en ce moment. Entre le travail et tout le reste, je ne sais plus où donner de la tête. Et toi, Agnès, comment ça va avec tout ce que tu gères chez toi ?" Elle croisa les bras, l'air à la fois amusé et admiratif. "J'ai l'impression que tu arrives toujours à tout organiser à la perfection."
Agnès sourit, un peu gênée. "Oh, tu sais, il y a des jours où ça va et des jours où ça va moins bien. Mais je trouve toujours du temps pour m'occuper de mes petites plantes et prendre un peu de temps pour moi. C'est important de s'évader un peu." Elle posa la tasse sur la table et se leva pour aller chercher un plateau de biscuits. "C'est un peu comme une petite pause dans la journée, tu vois ?"
Rosalia la suivit des yeux, hochant la tête en signe de compréhension. "Oui, je comprends. Parfois, il suffit de prendre un moment, même court, pour se ressourcer. Sinon, on finit par se perdre dans la course du quotidien." Elle se pencha en arrière, les yeux un peu lointains, avant de revenir au présent. "Je pense que je vais essayer de ralentir un peu. Peut-être que ça m'aidera."
Agnès lui apporta quelques biscuits et se rassit. "C'est parfois plus facile à dire qu'à faire, mais tu sais, prendre du recul, même un tout petit peu, peut faire une grande différence. Parfois, il suffit juste d'écouter ce dont on a vraiment besoin, sans se laisser envahir."
Les deux femmes se plongèrent dans un silence paisible, appréciant simplement la compagnie de l'autre. Il n'y avait pas besoin de mots superflus pour comprendre ce que chacune ressentait. Le café, les biscuits et la chaleur de la conversation suffisaient amplement.
"Tu veux que je t'aide avec quelque chose ? Si tu veux te détendre un peu, je peux te donner un coup de main pour tes projets," proposa Agnès après un moment, bien que l'idée de Rosalia de ralentir semblait être une bonne direction à prendre.
Rosalia secoua la tête, souriant doucement. "Non, je crois que pour l'instant, j'ai juste besoin de me poser un moment. Mais merci, Agnès. Vraiment." Elle la regarda dans les yeux, reconnaissante. "Ça fait du bien de pouvoir parler, sans pression."
"Tu as toujours une place ici pour ça," répondit Agnès avec un sourire chaleureux. "Pas de pression, juste du temps pour nous."
Les deux femmes se laissèrent aller à la douceur du moment, savourant la compagnie de l'autre dans une atmosphère tranquille, loin des préoccupations du monde extérieur. Le temps semblait suspendu, et c'était tout ce dont elles avaient besoin à cet instant.
Rosalia jeta un coup d'œil à sa montre, les sourcils froncés. "Oh, je suis désolée, il est déjà tard," dit-elle en se levant précipitamment. "Je dois vraiment filer chez Wanda. Elle m'a appelée juste avant que je parte, et je crois qu'il y a quelque chose qu'elle veut me montrer."
Agnès la regarda, un petit sourire en coin. "C'est drôle, tu sais, tu sembles toujours rappliquer chez Wanda dès qu'elle t'appelle. C'est comme si elle avait un pouvoir particulier sur toi," dit-elle en plaisantant, mais avec une pointe de curiosité dans la voix.
Rosalia s'arrêta un instant, un peu gênée par la remarque. Elle prit une grande inspiration avant de répondre, comme si elle réfléchissait à la manière d'expliquer sans trop en dire. "Eh bien, Wanda... elle a parfois besoin de moi. C'est une amie. Elle a traversé beaucoup de choses ces derniers temps, et je suis toujours là pour elle quand elle en a besoin."
Agnès la regarda attentivement, un air pensif sur le visage. Elle n'avait pas l'habitude de voir Rosalia aussi réservée, et cela éveillait en elle une certaine curiosité. "Hmm... je vois. Mais tu sais, ça m'a toujours un peu intriguée. Pourquoi, à chaque fois qu'elle t'appelle, tu sembles courir à son secours ? Je me demandais s'il n'y avait pas quelque chose de plus entre vous deux."
Rosalia baissa les yeux un instant, comme cherchant ses mots. Elle avait l'air de vouloir répondre, mais hésitait. Après une pause, elle releva la tête et croisa le regard d'Agnès. "Il n'y a rien de plus, Agnès. On est juste amies. Vraiment." Elle insista, avec un sourire un peu timide. "Je sais que ça peut paraître étrange parfois, mais je tiens à elle. Elle est passée par des choses difficiles, et je suis là pour elle, comme n'importe quelle amie le serait."
Agnès la regarda attentivement, voyant la sincérité dans ses yeux. Elle hocha la tête doucement, se détendant. "D'accord, je comprends mieux maintenant. C'est juste que tu sembles si attentive à elle, parfois je me demande si c'est plus que de l'amitié. Mais je vois que tu tiens vraiment à elle, et je respecte ça." Elle lui sourit, levant la main pour poser une main sur son bras. "Ne t'inquiète pas, Rosalia. Je sais que tu as un grand cœur. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise."
Rosalia sourit, reconnaissante pour la compréhension d'Agnès. "Merci, Agnès. Tu sais, c'est juste que... parfois, quand quelqu'un passe par des moments difficiles, tu veux être là, tout simplement. Et Wanda, c'est comme une sœur pour moi."
Agnès acquiesça. "Je comprends parfaitement. Il n'y a rien de plus beau que d'avoir des amis sur qui compter, surtout dans les moments durs." Elle se leva alors pour accompagner Rosalia jusqu'à la porte. "Tu sais où me trouver si tu as besoin de parler."
Rosalia lui sourit, un peu plus apaisée, et lui fit un clin d'œil. "Merci, Agnès. Je vais filer, mais je te promets que la prochaine fois, je prendrai plus de temps pour papoter avec toi. À bientôt !"
"À bientôt, Rosalia," répondit Agnès en la regardant partir, une pensée inquiète mais tendre pour son amie.
Elle savait que Wanda avait besoin de beaucoup de
soutien, mais elle espérait que Rosalia ne se perdait pas dans cette relation d'amitié, qu'elle pouvait parfois être plus compliquée qu'elle ne le semblait.
Rosalia quitta la maison, laissant Agnès avec ses réflexions sur les liens invisibles qui tissaient les relations entre les gens, parfois plus forts que tout le reste.
༺♡༻
Wanda se tenait devant le miroir, fixant son reflet avec une étrange expression. Cela faisait quelques jours qu'elle avait commencé à sentir des changements physiques, mais ce matin-là, l'évolution était plus évidente que jamais. Elle observait son ventre, qui semblait avoir doublé de taille en une nuit. À peine la veille, elle avait eu une silhouette normale, mais aujourd'hui, elle portait déjà un ventre de six mois. Elle posa sa main dessus, un frisson la parcourant.
"Qu'est-ce qui se passe ?" murmura-t-elle pour elle-même, incrédule. Elle savait que la magie pouvait influer sur son corps de façons surprenantes, mais cette rapidité d'évolution la laissait déstabilisée.
En même temps, un léger mouvement, comme une pression à l'intérieur de son ventre, attira son attention. C'était presque imperceptible, un petit coup, mais il se répéta rapidement. Wanda posa ses deux mains sur son ventre, ressentant les coups du bébé, un frisson parcourant sa peau.
Elle sourit doucement, mais une inquiétude sous-jacente s'installa rapidement. Les coups du bébé étaient une sensation merveilleuse, mais quelque chose clochait. Ses pouvoirs commençaient à s'agiter à l'intérieur d'elle. Comme si l'émergence de cette nouvelle vie était liée à une perturbation de son contrôle magique.
Elle ferma les yeux un instant, essayant de se concentrer pour apaiser cette énergie qui bouillonnait en elle. Mais plus elle tentait de maîtriser ses pouvoirs, plus ils semblaient s'échapper de ses mains. Des petites distorsions de réalité apparurent autour d'elle — des objets qui flottaient brièvement dans les airs, la lumière qui vacillait. Son regard se porta sur un vase posé sur une étagère, et avant qu'elle ne puisse réagir, il se mit à léviter légèrement.
Wanda paniqua un instant, tendant la main pour tenter de contrôler l'objet, mais au lieu de cela, des éclats de lumière rouge éclatèrent autour d'elle. Elle ferma les yeux, concentrant son esprit, et réussit finalement à faire redescendre le vase. Mais l'angoisse demeurait. Qu'est-ce que cela signifie ? pensa-t-elle.
Les premiers coups du bébé étaient toujours là, plus prononcés, et chaque mouvement semblait s'accompagner d'une poussée de magie incontrôlable. La grossesse, qui était censée être un moment de bonheur et d'émerveillement, devenait une source de confusion et de peur. Wanda savait que ses pouvoirs avaient toujours été instables, mais jamais à ce point.
Elle se dirigea vers la fenêtre, observant le monde extérieur, essayant de se calmer. Elle ne pouvait plus ignorer cette connexion grandissante entre son état physique et ses capacités magiques. Est-ce que mon pouvoir grandit avec cette grossesse ? se demanda-t-elle. Elle serra les poings, essayant de concentrer sa magie pour apaiser les vagues d'énergie qui traversaient son corps. Mais au lieu de la calmer, elle sentit les choses s'intensifier, comme si un lien invisible entre le bébé et elle-même rendait sa magie encore plus volatile.
Il lui fallait absolument en parler à quelqu'un, et rapidement. Mais à qui ? Vision ? Il ne comprendrait peut-être pas. Et Rosalia... elle avait un sentiment confus à propos de ses pouvoirs et de ce qui se passait en elle. Elle devait être prudente, mais Wanda savait qu'elle ne pouvait plus ignorer ce phénomène.
Les coups du bébé se firent à nouveau sentir, plus forts, comme pour lui rappeler que tout ceci, cette grossesse, ce pouvoir, était désormais un chemin qu'elle ne pouvait plus éviter.
Wanda se tenait toujours près de la fenêtre, les yeux fermés, essayant de reprendre le contrôle de ses pouvoirs. Chaque fois qu'elle se concentrait sur sa magie pour apaiser les tremblements qui parcouraient son corps, quelque chose en elle se rebellait, comme un flux incontrôlable d'énergie. Le bébé bougeait à l'intérieur d'elle, et chaque coup semblait amplifier cette vague de magie qui la traversait.
Elle se mordillait la lèvre, fermant les poings dans une tentative de maîtriser la situation. Mais la pression augmentait. Le vase qui avait failli tomber plus tôt se leva de nouveau dans les airs, flottant lentement devant elle, luisant d'une lumière rouge brillante. Wanda frissonna et, cette fois, elle ne tenta même pas de le redescendre.
"Non..." murmura-t-elle, la voix tremblante, alors que les objets autour d'elle commençaient à se déplacer, comme pris dans un tourbillon magique invisible.
À cet instant, la porte d'entrée s'ouvrit doucement, et Rosalia entra sans frapper, comme elle avait l'habitude de faire lorsqu'elle venait rendre visite à Wanda. Mais en la voyant, une tension palpable dans l'air, Rosalia s'arrêta brusquement. Son regard se posa immédiatement sur le flot d'énergie rouge qui remplissait la pièce. Elle plissa les yeux et fit quelques pas en avant, ses yeux passant d'un objet flottant à l'autre.
"Wanda... qu'est-ce qui se passe ?" demanda-t-elle, la voix étonnée, presque inquiète. "C'est... c'est toi qui fais ça ?"
Wanda tourna lentement la tête, ses yeux brillants d'une lueur rouge intense. Elle savait qu'elle ne pouvait pas cacher plus longtemps ce qu'elle était. Elle avait toujours évité de montrer l'étendue de ses pouvoirs à Rosalia, ne voulant pas la perturber ou l'effrayer. Mais aujourd'hui, l'énergie qui la traversait était trop forte, trop incontrôlable.
"Je... je ne sais pas," répondit Wanda d'une voix faible, presque perdue. "Je... je crois que mes pouvoirs se sont amplifiés avec cette grossesse. Mais je n'arrive pas à les contrôler..."
Rosalia observa la scène, son regard passant des objets qui flottaient autour de Wanda à la silhouette de son amie. Un frisson parcourut son échine en réalisant que Wanda ne contrôlait pas seulement des objets — il y avait quelque chose de beaucoup plus profond et puissant derrière tout ça.
"Tu es une sorcière..." dit Rosalia, les mots sortant lentement, comme si elle venait de faire une découverte importante. Elle s'avança vers Wanda, ses yeux remplis de compréhension, mais aussi de surprise. "Je savais que tu avais des pouvoirs... mais pas à ce point."
Wanda baissa les yeux, gênée, puis souffla doucement. "Je n'ai jamais voulu te le dire, Rosalia. J'ai... j'ai essayé de garder cela caché. J'ai eu peur que si tu le savais, tu me verrais différemment. Mais... je suppose que je n'ai plus de choix, n'est-ce pas ?"
Rosalia s'approcha lentement, ses yeux emplis de curiosité et de préoccupation. "Tu n'as pas à avoir peur de me le dire, Wanda. Je ne te jugerai pas." Elle s'arrêta à quelques pas d'elle, ses yeux fixés sur la lumière rouge qui entourait Wanda. "Mais tu es sûre que tu peux gérer tout ça ? Ce pouvoir... ça a l'air d'être plus que ce que tu avais avant."
Wanda hocha la tête, le regard un peu perdu. "Je pensais que je pouvais tout contrôler, mais avec la grossesse, tout semble déborder... chaque coup du bébé semble amplifier ma magie, et je n'arrive plus à la maîtriser." Elle baissa les yeux, visiblement accablée. "C'est trop pour moi, Rosalia. Je ne sais même pas ce qui se passe..."
Rosalia s'assit près d'elle, posant une main sur son épaule. "Écoute, je ne suis pas une experte en magie, mais je crois que tout ça peut se régler. Peut-être que ce n'est pas une question de contrôle, mais de comprendre ce qui se passe réellement en toi. Cette grossesse, ton pouvoir... c'est un mélange de deux forces énormes."
Wanda la regarda, une lueur d'espoir dans ses yeux. "Tu penses que... je peux retrouver le contrôle ?"
Rosalia sourit doucement. "On va trouver une solution, ensemble. Je sais que tu n'es pas seule, Wanda. Et peut-être que ton pouvoir n'est pas là pour te détruire, mais pour grandir avec toi, pour que tu l'utilises d'une manière différente."
Un silence s'installa entre elles, mais c'était un silence apaisant. Rosalia, en ayant découvert la véritable nature de Wanda, n'était plus dans l'inquiétude pure, mais dans une profonde compréhension. Elle savait que les choses allaient être difficiles, mais elle était prête à aider son amie, peu importe la situation.
Les coups du bébé, plus forts à chaque instant, résonnaient comme un rappel que ce pouvoir, aussi incontrôlable soit-il, faisait partie d'un tout. Une nouvelle vie se préparait à naître, et avec elle, un changement peut-être plus grand que tout ce qu'elles avaient imaginé.
Wanda ferma les yeux un instant, prenant une profonde inspiration pour tenter de maîtriser la tempête intérieure qui la secouait. Elle sentit son énergie, un flot incessant de magie, tourbillonner dans chaque cellule de son corps. Elle avait toujours eu cette connexion particulière avec ses pouvoirs, mais cette fois, l'intensité était décuplée par la grossesse et les mouvements du bébé à l'intérieur d'elle.
Rosalia, silencieuse, attendait en observant Wanda avec bienveillance. Elle savait que l'instant était crucial pour son amie, et que la calmer, la recentrer, était ce dont elle avait besoin. "Respire, Wanda. Respire profondément," dit-elle doucement, sa voix remplie de calme et de douceur.
Wanda hocha la tête lentement, reconnaissant dans la voix de Rosalia une ancre dans cette mer déchaînée de magie. Elle inspira profondément, puis expira lentement, essayant de se concentrer sur sa respiration, de sentir son ventre se soulever et se reposer au rythme de l'air qu'elle absorbait.
À chaque inspiration, l'énergie magique qui tourbillonnait en elle semblait perdre un peu de sa force. Petit à petit, les objets qui flottaient dans la pièce redescendaient lentement, jusqu'à ce que tout se stabilise autour d'elle. La lumière rouge qui baignait la pièce se calma également, s'éteignant presque complètement, comme si Wanda retrouvait son équilibre intérieur.
Le ventre de Wanda se contracta doucement à nouveau alors qu'elle ressentait un autre coup du bébé, plus doux cette fois, comme un rappel de la vie en elle. Mais cette fois-ci, au lieu de paniquer, elle sourit faiblement. "Je... je crois que ça va. C'est juste... difficile à gérer," dit-elle, sa voix encore tremblante mais apaisée.
Rosalia s'assit à côté d'elle, son regard posé sur elle avec une profonde tendresse. "Tu as fait du bon travail, Wanda. Tu as su reprendre le contrôle. C'est normal que ça soit un peu effrayant, surtout avec tout ce qui se passe à l'intérieur de toi. Mais tu es forte, plus forte que tu ne le penses."
Wanda regarda son amie avec reconnaissance, un sourire timide sur les lèvres. "Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, Rosalia. J'avais tellement peur de tout ça. Je pensais que je ne pouvais plus contrôler quoi que ce soit, surtout avec ce bébé. Mais... je crois que, d'une manière ou d'une autre, je dois accepter ce qui se passe, et apprendre à vivre avec."
Rosalia lui sourit, posant une main réconfortante sur son bras. "Tu n'as pas à tout contrôler, Wanda. Parfois, la magie et la vie suivent leur propre chemin. Ce n'est pas une faiblesse de ne pas avoir tout sous contrôle. C'est humain."
Wanda ferma les yeux un instant, se laissant envahir par la chaleur des paroles de Rosalia. Elle avait passé tellement de temps à chercher à maîtriser tout ce qui l'entourait, à éviter de perdre son pouvoir, mais à cet instant précis, elle comprenait que la véritable force résidait peut-être dans l'acceptation de ses vulnérabilités. Elle ne pouvait pas tout maîtriser. Et peut-être que ce n'était pas une mauvaise chose.
"Je pense que tu as raison. Peut-être que je dois juste... laisser aller certaines choses," murmura Wanda. "Je dois accepter que ma magie fasse partie de moi, et que ce bébé aussi fait partie de tout ça." Elle posa une main sur son ventre, sentant à nouveau un léger mouvement. "Ce bébé... il va grandir avec mes pouvoirs. Et peut-être que, comme toi, il m'apprendra à trouver un équilibre."
Rosalia lui sourit, émue par la douceur de ses paroles. "Exactement. Vous apprendrez à grandir ensemble, tous les deux. Et je serai là, toujours, pour vous aider à chaque étape."
Les deux femmes restèrent silencieuses pendant un moment, chacune perdue dans ses pensées. Les tensions magiques dans la pièce s'étaient dissipées, et le calme semblait s'être installé. Wanda, apaisée, savait que le chemin qui s'ouvrait devant elle serait difficile, mais elle ne serait pas seule. Avec Rosalia à ses côtés, elle pourrait affronter ce qui viendrait, en apprenant à vivre avec ses pouvoirs et à embrasser la magie de la maternité.
Agnès arriva chez Wanda, surprise de recevoir un appel de sa part à cette heure-là. En entrant dans la maison, elle s'attendait à une conversation sérieuse, mais ce qu'elle trouva à l'intérieur la fit sourire.
Wanda, avec un air espiègle, se tourna vers Agnès, ses yeux pétillants de malice. "Eh bien, eh bien, eh bien," commença-t-elle avec une voix taquine, "si ce n'est pas la personne la plus méprisable de toute cette terre..."
Agnès arqua un sourcil et s'approcha d'un pas tranquille. "Ah, je vois. C'est ainsi que tu accueilles tes invités, Wanda ? Je pensais que tu étais contente de me voir." Son ton était également joueur, comme un défi silencieux.
Wanda la fixa un moment avant de sourire davantage. "Chérie, je sais que je suis ta préférée. Pas besoin de faire semblant," poursuivis Agnes en rigolant, s'inclinant légèrement pour appuyer ses mots.
Rosalia, qui était près de Wanda, observa la scène avec un sourire amusé. Elle savait que ces deux-là avaient une façon bien à elles de se taquiner. Mais alors, comme si l'ambiance était trop légère, Wanda, sans quitter son sourire malicieux, se tourna sérieusement vers Agnès. Wanda, toujours avec son sourire espiègle, passa lentement sa main sur la hanche de Rosalia, un geste tendre et protecteur. Ses yeux se tournèrent ensuite vers Agnès, qui les observait en silence. La pièce, jusque-là pleine de taquineries et de rires, sembla soudainement se charger d'une tension subtile. Wanda, les yeux brillants de malice, brisa le silence avec des mots simples, mais pleins de signification.
"Non, ma personne préférée, c'est Rosalia," dit-elle calmement, mais d'une manière qui semblait marquer un tournant dans la conversation.
Agnès resta figée un instant, son regard se fixant sur la main de Wanda sur la hanche de Rosalia. Une vague de jalousie, qu'elle n'avait pas anticipée, la submergea. Son sourire se fit plus discret, et une froideur imperceptible s'installa dans ses yeux. Elle ne dit rien, mais son silence en disait long. Le léger mouvement de ses lèvres laissait entendre qu'elle cherchait ses mots.
Agnès, sentant que la tension avait pris une tournure qu'elle n'avait pas anticipée, décida de changer de sujet. Elle se força à sourire, faisant mine de ne rien avoir remarqué. "Bon, assez de taquineries pour aujourd'hui," dit-elle d'un ton léger, en jetant un dernier coup d'œil à Rosalia, qui était toujours inconsciente de l'effet qu'elle avait provoqué. "Dis-moi, Wanda, pourquoi m'as-tu appelée ?"
Wanda, comme si elle avait attendu cette question, se redressa un peu, son sourire s'adoucissant. Elle laissa passer un instant de silence avant de se tourner complètement vers Agnès. Elle posa doucement sa main sur son ventre arrondi, son regard s'éclairant d'une lueur d'émotion.
"Regarde," dit-elle, sa voix empreinte de tendresse et de complicité. Elle écarta légèrement son t-shirt pour dévoiler son ventre bien arrondi, qui trahissait sans ambiguïté sa grossesse.
Agnès resta figée un instant, ses yeux se posant sur le ventre de Wanda. Un mélange de surprise et de douceur traversa son regard. Elle n'avait pas vu ça venir. Elle s'était attendue à une révélation importante, mais pas celle-ci. Le ventre de Wanda était bien plus gros qu'elle ne l'avait imaginé, et cela semblait souligner toute la profondeur du changement qui s'opérait en elle.
"Tu... tu es enceinte ?" murmura Agnès, une touche de surprise dans sa voix, mais aussi un brin de tendresse cachée. "Depuis combien de temps ?"
Wanda hocha la tête, son sourire devenant plus large. "Quelques mois maintenant. J'ai commencé à sentir les premiers coups du bébé. Et... je pensais qu'il était temps de te le dire."
Rosalia, qui jusque-là était restée en retrait, se tourna également vers Wanda, les yeux pleins de curiosité et d'admiration. "C'est incroyable," dit-elle doucement, un sourire sincère sur les lèvres. "Tu vas être une super maman, Wanda."
Agnès regarda Wanda, puis son regard se perdit un instant sur le ventre arrondi. Elle était bouleversée par cette nouvelle, mais aussi touchée. Wanda n'avait jamais cherché à cacher quoi que ce soit, et pourtant, là, elle comprenait qu'elle avait été en quelque sorte exclue de cette partie de sa vie. Agnès ne la blâmait pas, mais il y avait un petit pincement dans son cœur, un mélange d'émotion et de regrets.
"Je suis... je suis vraiment contente pour toi, Wanda," finit-elle par dire, son sourire devenant plus doux. "Je suis sûre que tu seras une mère incroyable."
Wanda hocha la tête, son regard se remplissant d'une chaleur douce. "Merci, Agnès. Je l'espère. Mais j'aurai besoin de toi, de toutes les personnes qui me sont chères pour m'aider à traverser tout ça."
Le moment était sincère et rempli d'émotion, et Agnès se sentit touchée par la vulnérabilité de Wanda, même si la jalousie était encore là, cachée derrière son sourire. Elle savait que, malgré tout, elle serait présente pour elle, même si les choses semblaient changer autour d'elles.
Agnès, après un silence pensif, se tourna vers Rosalia, un sourire sincère se dessinant sur ses lèvres. "Tu sais," dit-elle d'un ton plus léger, "Je pense qu'on pourrait aller chercher quelques vêtements pour bébé pour Wanda. Il faut bien commencer à préparer tout ça, non ?"
Rosalia, qui observait Wanda avec un regard rempli de bienveillance, tourna son attention vers Agnès et hocha la tête avec enthousiasme. "C'est une excellente idée ! Wanda mérite d'avoir tout ce qu'il faut pour ce bébé. Et je suis sûre qu'elle adorerait avoir des petites choses choisies avec soin."
Wanda, qui avait écouté la conversation, sourit doucement, touchée par l'intention. "Vraiment, vous n'avez pas à faire ça pour moi, c'est déjà assez merveilleux que vous soyez là. Mais je ne dirais pas non à quelques jolies petites tenues pour le bébé," répondit-elle, sa voix douce et pleine de gratitude.
Agnès lui lança un regard taquin. "Oh, on sait toutes les deux que ce n'est pas seulement pour le bébé. C'est aussi pour toi, Wanda. Après tout, tu mérites de te sentir bien dans cette nouvelle aventure." Elle se tourna ensuite vers Rosalia. "Alors, tu es partante ?"
Rosalia sourit largement. "Bien sûr ! Je suis impatiente de choisir de petites choses mignonnes. Et peut-être qu'on trouvera même quelques surprises pour Wanda."
Agnès rit doucement, avant de se tourner vers Wanda pour un dernier regard. "Ne t'inquiète pas, nous serons prudentes. Et je suis sûre qu'on trouvera des vêtements qui te plairont." Elle se leva et se dirigea vers la porte avec Rosalia à ses côtés.
Wanda les regarda partir, le cœur un peu plus léger, touchée par la générosité de ses amies. "Merci, vraiment. Vous êtes incroyables," murmura-t-elle avant qu'elles ne franchissent la porte.
Alors que Rosalia et Agnès sortaient ensemble, une certaine complicité s'était installée entre elles, et bien qu'Agnès fût encore légèrement émue par tout ce qui venait de se passer, elle savait que ce geste – cet acte de soutien – allait renforcer leur lien, celui de la famille qu'elles formaient à leur manière.
༺♡༻
Agnès et Rosalia se retrouvèrent dans une boutique de vêtements pour bébé, les rayons regorgeant de petites tenues colorées et mignonnes. Agnès, le sourire malicieux aux lèvres, en profita pour rendre l'atmosphère plus légère et... un peu plus électrique.
En parcourant les étagères, Agnès lança un regard complice à Rosalia, qui feuilletait les vêtements avec attention. "Tu sais," dit-elle, d'un ton taquin, "je n'avais pas remarqué à quel point tu avais du goût. Je suppose que tu t'y connais en mode bébé, mais... je me demande si tu choisis des vêtements avec autant de soin pour tes autres amies."
Rosalia tourna brièvement la tête vers Agnès, un léger sourire aux lèvres. "Oh, tu sais, je pense que je suis une experte en vêtements mignons. Mais je ne choisis jamais rien sans m'assurer que ça ira parfaitement, même pour un petit bébé." Elle continua de parcourir les étagères, mais elle sentit l'air entre elles se charger d'une nouvelle énergie.
Agnès s'approcha un peu plus près, effleurant doucement le bras de Rosalia en prenant un petit ensemble de body. "Oh, vraiment ? Alors je suppose que tu pourrais aussi bien choisir des vêtements pour des adultes. Je suis sûre que tu saurais parfaitement comment me faire fondre," dit-elle, un sourire en coin, laissant son geste traîner un instant sur le bras de Rosalia avant de retirer sa main.
Rosalia, un peu surprise par l'audace de son geste, se redressa légèrement, un éclat dans les yeux. Elle feignit une innocence exagérée. "Vraiment, Agnès ? Et moi qui pensais que tu préférais garder tes distances," répondit-elle, son ton légèrement moqueur mais amusé.
Agnès haussait les sourcils, le regard plus pétillant. "Ah, tu sais, je suis pleine de surprises. Peut-être que je devrais te montrer d'autres facettes de ma personnalité," dit-elle en se penchant légèrement en avant, comme pour murmurer un secret. Elle laissa sa main effleurer à nouveau l'épaule de Rosalia, cette fois plus assurée, son sourire s'élargissant.
Rosalia tourna lentement la tête vers Agnès, un sourire en coin se formant sur ses lèvres. "Tu es incorrigible, Agnès. Mais je suppose que c'est ce qui te rend si... intéressante," répondit-elle, son ton doux mais chargé d'un sous-entendu léger.
Agnès s'éloigna alors d'un pas, choisissant un petit chapeau pour bébé avec un sourire satisfait. "Si tu veux vraiment me connaître, Rosalia, il faudra bien plus qu'une simple boutade pour me faire fondre," lança-t-elle, son regard taquin se posant sur son amie.
Rosalia secoua la tête en souriant, mais un petit éclat d'amusement brillait dans ses yeux. "Je ne doute pas de cela," répondit-elle. "Mais soyons claires, Agnès. Tu es la plus rusée des deux. Tu es prête à faire fondre n'importe qui."
Les deux femmes continuèrent de parcourir la boutique, mais l'atmosphère entre elles était désormais chargée de flirt subtil et de taquineries à peine voilées. Agnès, bien qu'elle s'amusât de l'effet qu'elle avait sur Rosalia, savait aussi que cette complicité, cette tension amicale, ajoutait un peu plus de piquant à leur relation. Et elle adorait ça. Après avoir choisi quelques tenues pour bébé, Agnès et Rosalia décidèrent de s'arrêter dans un café du coin pour boire un verre. La journée avait été animée, mais une tension agréable flottait toujours entre elles, comme si le flirt et les taquineries continuaient d'habiter l'air autour d'elles.
Elles s'assirent à une table près de la fenêtre, la lumière douce de l'après-midi caressant leurs visages. Agnès, visiblement de bonne humeur, lança un sourire charmeur à Rosalia avant de prendre une gorgée de son verre. "Tu sais," dit-elle lentement, sa voix teintée de malice, "c'est agréable de passer du temps avec toi. J'avais presque oublié à quel point tu pouvais être... captivante."
Rosalia, assise en face d'elle, la regarda par-dessus son verre, son regard déjà chargé d'un sous-entendu. Elle répondit, d'une voix douce mais pleine de défi : "Oh, Agnès, tu es pleine de compliments aujourd'hui. Mais je me demande... est-ce que c'est vraiment moi qui suis captivante, ou est-ce toi qui sais comment rendre chaque moment intéressant ?"
Les yeux d'Agnès s'étrécirent légèrement, un éclat de plaisir dans le regard. Elle s'approcha un peu de la table, ses lèvres esquissant un sourire subtil. "Eh bien, c'est difficile de résister à un tel charme," dit-elle, un léger rire dans la voix. Puis, ses yeux descendirent légèrement sur le corps de Rosalia, observant la façon dont sa chemise tombait juste parfaitement, ses formes qu'elle trouvait incroyablement séduisantes.
"Tu sais, j'adore la façon dont tu te tiens, Rosalia. Il y a quelque chose d'imparable chez toi."
Rosalia soutint son regard, un sourire en coin naissant sur ses lèvres. Elle n'hésita pas à répondre par un jeu tout aussi provocateur, tout en mordillant doucement sa lèvre inférieure. "Vraiment ? Parce que toi aussi, tu sais parfaitement comment attirer l'attention. Mais je dois avouer que j'aime bien la façon dont tu me regardes," dit-elle, sa voix plus basse, mais sensuelle.
Le jeu de regards s'intensifia, les yeux d'Agnès ne quittant pas Rosalia, et une tension palpable se créa autour d'elles, comme un fil invisible les reliant. Rosalia la fixa, un regard audacieux mais amusé, sentant la chaleur de cette connexion entre elles.
"Et toi, Rosalia," dit Agnès d'un ton plus intime, sa voix presque un murmure, "tu n'arrêtes jamais d'être aussi... séduisante." Elle laissa ses yeux s'attarder sur ses lèvres, avant de les relever lentement vers ses yeux. "Tu es la tentation incarnée."
Rosalia, amusée par la tournure des choses, n'hésita pas à jouer à son tour. Elle se pencha légèrement en avant, son regard se faisant plus intense, sa voix douce mais pleine de sous-entendus.
"Et toi, Agnès, tu es l'une des plus grandes tentatrices que j'ai jamais rencontrées," répondit-elle, ses yeux balayant lentement le corps d'Agnès de haut en bas, avant de revenir à ses yeux. "C'est dangereux de me regarder comme ça, tu sais."
Agnès sentit son cœur s'accélérer légèrement sous ce regard, mais elle ne cilla pas, un sourire provocateur sur les lèvres. "Je suis une grande fille, Rosalia," répondit-elle avec assurance. "Je sais ce que je fais."
Leurs yeux se verrouillèrent à nouveau, le silence autour d'elles devenant presque lourd. Rosalia mordilla encore une fois sa lèvre inférieure, ce petit geste ayant un effet indescriptible sur Agnès. "Tu crois vraiment que tu peux gérer ça ?" murmura Rosalia, une lueur de défi dans le regard.
"Je n'ai jamais eu peur d'un défi," répondit Agnès, son regard brillant d'une étincelle de jeu et de désir.
Les deux femmes étaient maintenant pleinement conscientes de l'alchimie qui se trouvait entre elles. Chaque geste, chaque mot, chaque regard semblait alimenter un feu de plus en plus difficile à ignorer. Et bien que rien de concret n'ait été dit, il était clair que l'attraction entre elles était devenue indéniable.
Leurs regards restèrent un instant suspendus, chacun mesurant l'autre dans un silence chargé d'intensité. Agnès, toujours aussi audacieuse, se pencha légèrement en avant, son sourire s'approfondissant. Elle caressa doucement le bord de son verre, ses doigts effleurant les gouttes d'eau qui s'y étaient formées à cause de la condensation. Chaque mouvement semblait calculé, comme si elle jouait un jeu silencieux avec Rosalia.
Rosalia, pour sa part, ne se laissa pas démonter. Elle répondit à ce défi silencieux par un petit sourire en coin, l'ombre d'un amusement dans les yeux. Elle se laissa un instant aller à l'intensité du moment, avant de briser le silence, sa voix plus basse, plus intime.
"Tu sais, Agnès," commença-t-elle, les yeux toujours ancrés dans les siens, "je suis bien plus difficile à séduire que tu ne sembles le penser."
Agnès éclata d'un petit rire, sa voix légèrement moqueuse. "Oh, je n'ai aucun doute là-dessus. Mais je me demande, Rosalia," dit-elle, se redressant un peu, "Est-ce que tu pourrais résister à une petite dose de ce que je sais offrir ?"
Elle marqua une pause, les mots porteurs de sous-entendus, avant de laisser ses yeux se promener lentement sur le corps de Rosalia, cette fois de manière plus appuyée, détaillant ses gestes avec une attention presque palpable.
Rosalia sentit la tension monter en elle, mais elle répondit d'un ton défiant, le regard brillant. "Et toi, Agnès ? Tu crois vraiment pouvoir jouer à ce jeu sans risquer d'y perdre ?" Elle attrapa son verre et prit une gorgée, ses lèvres effleurant le bord du verre d'une manière sensuellement délibérée. Elle savait très bien que chaque geste avait son impact sur Agnès.
Le petit sourire d'Agnès se fit plus profond alors qu'elle observait chaque mouvement, chaque expression de Rosalia. "Tu sais," dit-elle en murmurant, "je n'ai jamais été une grande perdante." Elle se pencha alors davantage en avant, presque imperceptiblement, son regard se faisant plus intense, capturant celui de Rosalia. "Mais toi, tu es tellement... captivante, Rosalia. J'ai l'impression que je pourrais perdre le contrôle à tout instant, et ça m'excite."
Rosalia sentit son souffle se bloquer un instant sous l'effet de la proximité d'Agnès, sa peau frémissant presque sous la chaleur de son regard. Elle mordilla de nouveau sa lèvre, cette fois avec plus d'intensité. "Je dois dire... que ce n'est pas si facile de me déstabiliser," répondit-elle, sa voix sensuellement rauque. "Mais si tu veux vraiment me tester, je suis prête à voir si tu tiens jusqu'à la fin."
Les regards de l'une et de l'autre se croisèrent à nouveau, un échange silencieux mais plein de promesses. La tension entre elles ne cessait d'augmenter, alimentée par ces gestes, ces sourires et ces mots chargés de sous-entendus.
Agnès, fascinée, se sentit un peu prise dans le jeu qu'elle avait initié. Elle savait que Rosalia n'était pas du genre à se laisser séduire facilement, et cela la rendait encore plus excitée par la situation. Elle se leva lentement, son mouvement fluide et assuré, avant de faire un pas vers Rosalia.
"Je pense que je vais devoir trouver un autre moyen de te faire céder," murmura Agnès, sa voix pleine de défi et de désir. Elle s'arrêta juste à côté de Rosalia, leur proximité se faisant presque électrique, avant d'ajouter, un sourire taquin aux lèvres : "Mais je me demande... est-ce que tu me laisses seulement une chance ?"
Rosalia, toujours aussi sûre d'elle, leva un peu le menton, son regard ne quittant pas celui d'Agnès. "Tu devrais vraiment tout donner si tu veux que je m'abandonne à toi." Elle se redressa légèrement dans son fauteuil, se rapprochant presque imperceptiblement, comme si elle la défiait de faire le premier pas.
Leurs corps étaient maintenant si proches que la moindre brise aurait suffi à faire trembler la tension qui pesait dans l'air. Mais aucune d'elles ne faisait le moindre mouvement décisif, se laissant toutes deux emporter par le jeu, jouant avec cette fine ligne entre désir et contrôle.
Le jeu de regards continua, sans qu'aucune ne cède complètement, mais chacune savait que l'une ou l'autre finirait par se perdre dans cette attirance irrésistible.
༺♡༻
Les agents du SHIELD, postés à la frontière de Westview, observaient attentivement la ville étrange et mystérieuse qui semblait être complètement coupée du reste du monde. Une brume d'incertitude planait autour de l'événement qui s'y était produit : Wanda Maximoff, ou plus précisément, l'entité qu'elle était devenue, avait créé cette ville de toute pièce.
Les rapports étaient clairs, bien que fragmentés : les habitants de Westview semblaient être prisonniers de cette réalité alternative, avec aucune mémoire claire des événements avant d'y être coincés. Des signaux ont été interceptés, et après plusieurs mois d'investigation discrète, les agents du SHIELD avaient découvert que Wanda Maximoff était probablement la source de cette anomalie.
Réunis dans une salle de conférence secrète, à l'intérieur d'un bunker bien protégé, les agents du SHIELD se préparaient à une réunion de stratégie. Ils s'assirent autour d'une grande table, les visages tendus, prêts à discuter des prochaines étapes.
Le directeur du SHIELD, un homme calme et implacable, prit la parole en premier, ses yeux rivés sur les documents étalés devant lui. "Nous avons des preuves claires que Wanda Maximoff est responsable de la création de Westview. Ses pouvoirs, bien qu'extraordinaires, semblent avoir échappé à tout contrôle."
Un agent, un expert en analyses psychologiques, leva la main avant de prendre la parole. "Ce n'est pas seulement un simple acte de pouvoir, c'est une tentative manifeste de manipulation. Wanda a créé une réalité parallèle où elle peut contrôler le temps, les gens, tout. C'est une forme de réalité tissée autour de ses désirs et de ses pertes."
Un autre agent, plus militaire, donna son avis. "Nous avons observé que toute tentative d'entrer dans la ville a échoué. Les forces sont beaucoup plus puissantes qu'on l'avait imaginé. Mais si Wanda a le contrôle de cette ville, cela signifie qu'elle doit aussi être le point de faiblesse. Si nous pouvons l'atteindre, peut-être pouvons-nous résoudre cette situation."
Le directeur hoche la tête en signe d'accord. "Oui, nous avons encore beaucoup à apprendre sur la nature de ses pouvoirs et la structure de cette réalité. Ce n'est pas juste une manipulation psychologique ; elle manipule la réalité elle-même. Les conséquences de ce qu'elle fait ne sont pas juste locales, elles pourraient se répercuter bien au-delà de Westview si elle perd le contrôle."
"Et les habitants ?" demanda un agent, qui avait l'air préoccupé. "Sont-ils conscients de ce qui se passe ?"
"Certains ont repris conscience, mais c'est partiel," répondit l'analyste. "Nous avons eu des témoignages. Certains habitants ont commencé à se rendre compte qu'ils sont coincés dans cette illusion. Mais l'emprise de Wanda est trop forte pour eux. C'est comme une prison mentale."
Un agent plus jeune, un spécialiste des opérations spéciales, fit une suggestion. "Peut-être que l'approche la plus directe serait de chercher un moyen d'intercepter Wanda, de la confronter directement et de comprendre ce qu'elle veut vraiment. Si on la frappe sur ses motivations, peut-être qu'on pourra briser ce cercle."
"Nous devons agir avec prudence," intervint le directeur, "Parce que Wanda n'est pas seulement une menace. Elle a aussi une capacité émotionnelle... Elle manipule non seulement la réalité mais les émotions des gens, les personnes qui l'entourent. C'est ce qui la rend d'autant plus dangereuse. Nous devons être stratégiques. Une confrontation frontale pourrait être suicidaire."
Un silence s'installa dans la salle alors que tout le monde réfléchissait aux risques. Finalement, le directeur reprit la parole : "Notre priorité doit être de comprendre l'origine et la portée de ses pouvoirs. Nous devons aussi nous assurer que nous avons une équipe prête à intervenir si les choses dégénèrent. Nous devons être prêts à tout. La situation à Westview pourrait avoir des conséquences bien plus graves si elle s'étend au-delà des murs de cette ville."
"Quel est notre plan d'action ?" demanda l'un des agents.
"Nous allons établir des lignes de communication secrètes pour observer les événements à Westview. Nous devons recueillir plus d'informations sur la façon dont Wanda interagit avec les habitants. En parallèle, je veux que des équipes d'élite se préparent à pénétrer la ville, mais seulement si nous avons suffisamment d'informations pour garantir leur sécurité. Nous devons apprendre à comprendre cette réalité qu'elle a créée, et pourquoi elle agit de cette manière."
La réunion se poursuivit avec des discussions plus détaillées sur les actions à entreprendre, mais une chose était claire : les agents du SHIELD avaient une mission urgente. Wanda Maximoff n'était plus simplement la super-héroïne qu'ils connaissaient, elle était devenue une force imprévisible, une entité capable de remodeler le monde selon ses désirs. Et le SHIELD allait devoir comprendre comment l'arrêter avant que cela n'échappe complètement à tout contrôle.
~~<><><><>~~ FIN~~<><><><>~~
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Le cheval doré
Le dernier gobelet lavé, je mis le torchon à sécher en bâillant. Plus qu’à verrouiller la porte, et au lit ! Les clients qui avaient pris une chambre étaient montés tôt, mais les habitués s’étaient attardés plus que d’accoutumée autour de la cheminée, une bière chaude à la main, retardant le moment d’affronter la pluie glaciale qui martelait le toit de l’auberge.
La main sur la poignée de la porte, je me figeai. Il m’avait semblé discerner un bruit sourd, presque imperceptible dans le déluge. D’un geste, je saisis la dague dissimulée sous ma tunique et ouvris la porte. Plissant les yeux à la recherche d’un mouvement suspect, je me maudis d’avoir laissé la lanterne allumée derrière moi. S’il y avait un archer planqué, je faisais une cible parfaite. On prend de l’âge, et voilà ce que deviennent vos réflexes…
Un claquement me fit lever la tête. L’enseigne de bois ruait sauvagement dans la tempête. Probablement l’origine du bruit que j’avais entendu. Le cheval sculpté nécessitait décidément un bon coup de peinture dorée pour continuer à justifier le nom de mon auberge.
Puisqu’aucun assassin n’avait l’air pressé de faire son œuvre, je rentrai et verrouillai soigneusement l’huis, en me demandant s’il était possible que le Comte me fît toujours rechercher, vingt-cinq ans après le vol, ou si je me donnais juste trop d’importance. Un petit défaut que je traine hélas depuis ma jeunesse, et qui m’avait décidé à participer à ce cambriolage, à l’époque. Deux compagnons de rapine m’avaient présenté l’affaire, un coup presque impossible mais qui nous mettrait à l’abri du besoin pour le restant de nos jours. « Et la gloire, Tomàs, pense à la gloire ! » Et le jeune imbécile que j’étais n’avait pas résisté à l’ambition d’inscrire son nom au panthéon des monte-en-l’air.
Entrés à trois, nous étions ressortis à deux, et n’avions dû qu’à une chance insolente notre fuite de justesse par les toits. Je ne comprendrai jamais l’acharnement des gardes à défendre des richesses qui ne leur appartiennent pas.
Prudemment, nous nous séparâmes aussitôt le butin partagé en deux part égales, et je traversai autant de comtés qu’il fut nécessaire pour ne plus voir les affiches mettant ma tête à prix avec, ma foi, une fort belle somme et un portrait malheureusement assez ressemblant - la peste soit des gardes physionomistes. La mention « mort ou vif » - et qui, dans ces conditions, s’encombre d’un prisonnier, je vous le demande ? – me donna à penser que le Comte avait pris un peu trop personnellement le fait d’être dépouillé de tous ses bijoux. Une valeur sentimentale, peut-être ?
Pendant des années, je dépensai assez pour vivre confortablement et oisivement, mais pas trop pour ne pas attirer l’attention. Puis, pensant à mes vieux jours, j’achetai ce charmant établissement. Je devins pour tous Elhin, l’aubergiste au sourire débonnaire et à l’embonpoint ceint d’un immuable tablier, que nul n’aurait pu soupçonner d’un casse dont - pardonnez ma vanité - on parle encore à l’heure où je vous raconte cette histoire.
Avec le recul, je reconnais que nommer cette auberge en référence au seul bijou que j’avais gardé par-devers moi, une petite chevalière en or ornée d’un cheval cabré, était d’une rare inconscience. C’est du moins ce qui me traversa l’esprit ce soir-là quand, me retournant, j’aperçus une silhouette dans un recoin sombre de la salle à manger.
« Tu as grossi, Tomàs. »
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LUEURS D'AUTOMNE
Derrière la vitre embuée, il est entré sans frapper.
L'Automne est arrivé comme après une longue balade en forêt.
Laisser son charme opérer...🍂🍁🍂
FEU DE BOIS
Le feu brûle dans la cheminée. Cette bougie parfumée nous raconte les notes denses, fumées, des bûches qui se consument lentement.
Dans un jeu d’ombre et de lumière, la flamme s’agite et éclaire la pièce. Par instants, on croit entendre le bois crépiter dans la cheminée.
Cette bougie parfumée nous raconte les notes denses, fumées, des bûches qui se consument lentement...
NOISETIER
La fraîcheur des feuilles vertes rencontre les notes à peine croquantes et pralinées des noisettes qui commencent à mûrir.
La bougie parfumée "Noisetier" décrit l’instant précis où les fruits sont encore sur l’arbre, leur coque nichée dans leur péricarpe. Instant éphémère que la cire invite à retrouver...
CHÊNE
L’odeur dense et réconfortante des grands hênes. Ceux avec lesquels on fabriquait de beaux meubles massifs, de solides poutres et des coques de navires.
Dans cette bougie parfumée "Chêne", c’est toute la puissance du tronc et le tanin de l'écorce aux accents secs et résineux qui s'expriment...
MOUSSES
Tous les parfums de la Forêt, humidité de la terre des sous-bois, profondeur boisée des arbres séculaires, accents végétaux des champignons qui poussent dans l’humus.
Un grand bol d'air chez soi...
🍁🍄🟫🍂🌰🍁🍂🍄🟫🍁
Depuis très longtemps je suis tombée sous le charme olfactif de cette marque. Luxueuse par excellence, les bougies se consument lentement et nous emmènent loin dans les souvenirs de notre enfance...
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- on me donnerait une sorte de petite chaumière, comme dans les histoires, au fond d'une forêt, avec de grosses poutres, une grosse cheminée, de gros meubles jamais vus, cent mille ans de vieillesse, lorsque j'y entrerais, moi, avec rien du tout et en un rien de temps, je t'en fais une chambre comme celle des hôtels, où je me sente chez moi, je cache la cheminée derrière les meubles en tas, j'escamote les poutres, je change le goût de tout, je vire tous ces objets que l'on ne voit jamais et nulle part, sauf dans les histoires, et les odeurs spéciales, les odeurs des familles, et les vieilles pierres, et les vieux bois noirs, et les cent mille ans de vieillesse qui se moquent de tout.
Bernard-Marie Koltès, La nuit juste avant les forêts
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La Neige rouge
Il neige à nouveau,et moi j'ai froid
Cela n'a pas toujours été le cas
Petit,la neige me faisait roi
Car dès le réveil j'avais un encas
Et comme il faisait très froid
C'était chocolat chaud chaque matin
Et dans la cheminée en feu, du bois
Ma mère portait sa belle robe de satin
Mais j'aimais aussi celle en soie
Et son sourire était encore plus beau
C'était ainsi chaque matin d'hiver
Je la fit une divinité,une éternité
Mais tout ça n'était seulement fait qu'en verre
Comme chaque matin le froid s'était pointé
Mais a mon réveil pas d'odeur de chocolat chaud
Et ma mère ne se montrait nulle part
Mon manteau enfilé je me fis très beau
Les pieds dans la neige je suivis ses pas
Le sourire au lèvre, je marchais en fredonnant
Quelques pas plus loins à l'entrée des bois
La scène que je vis était très colorante
Le corps d'une femme en robe rouge de soie
Entre des morceaux de bois comme dormante
C'était elle, c'était ma mère
Je Vis trouble, pétrifié sous le choc
Pourquoi !? Comment !?
Cette image était d'un goût amer
Mon corps en devint une grosse loque
Le rouge du sang dompta la neige immaculée
Se propageant comme une légion des démons
Damnant mon esprit, me laissant déboussolé
Plus des chocolats chauds, plus des sermons
Je tomba dans la neige abandonné par la conscience
Absorbé a pas paisant par cette neige rouge
Qui fit de moi sa proie par sa maléficence
Congelant mes larmes et mon sang, sans que je bouge
Faisant de la neige et du sang depuis ce jour
La plus grande de toutes mes phobies,un traumatisme
Je ne vois pas pas blanc je vois rouge de ma tour
Mon âme n'a plus des repaires il s'y est produit un séisme 🖤
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VIVA PORTUGAL!
C'est parti !!!
Longue est la route pour rejoindre notre destination : Carvoeiro en Algarve.
Plusieurs itinéraires s'offrent à nous, nous choisissons celui qui passe par le pays Basque. Cela tombe bien, nous adorons cette région et plus particulièrement Saint Jean de Luz.
Partis depuis poltron minet, nous prenons possession de notre chambre à Ascain, en milieu d'après-midi. Nous profitons de l'accalmie météo pour rejoindre Saint Jean de Luz où nous organisons un pique nique apéritif face à la baie et au magnifique coucher du soleil.
En rentrant à l'hôtel, nous croisons ce panneau improbable qui nous fait immédiatement penser à notre fils!
Nous passons la frontière à 6h30 en direction de Caceres, en Espagne, notre seconde étape.
Après l'autoroute très sinueuse du pays Basque espagnol, se succèdent de très longues plaines agricoles bien grillées. Déconcentrés par ces paysages désertiques, nous en avons oublié de regarder notre niveau d'essence...dommage!, car après une première partie de route constellée de station service tous les 10 km, celles-ci se font beaucoup plus rares! Fidèles à notre réputation, nous sommes cependant sauvés par l'ami "Repsol" (=Total espagnol).
Nous arrivons à Caceres en milieu d'après-midi sous une pluie battante. Tant pis pour la piscine! L'hôtel Extramadura, chiné sur Booking, est un peu comme la ville, d'une architecture rétro des années 70. Armés d'un parapluie, nous partons à la conquête de la partie ancienne de la ville. Après un pique-nique dans notre chambre, nous y retournons le soir : objectif, déguster une sangria! Les monuments anciens sont très joliment mis en valeur par un éclairage. La musique d'un bar branché nous invite à passer le pas de porte. La sangria "maison" est plutôt bien chargée en alcool blanc, Gin?!
Le copieux petit déjeuner nous permet également de prévoir notre pique-nique du midi.
A 10h55, (9h55 locales), nous passons la frontière portugaise, où des cigognes, nichées sur des pilônes, nous accueillent. Les plaines désertiques font place à des champs vallonnés et verdoyants de chênes liège.
Nous faisons une halte à Evora, qui mérite mieux que le court moment que nous lui avons consacré. Capitale de l'Alenjero, c'est une belle petite ville qui comporte entre autre de nombreux vestiges de l'antiquité.
Nous arrivons enfin à Carvoeiro ! Nous donnons rendez-vous à Jean-Michel, notre contact français local. Notre petite maison sur 3 étages, est située dans un quartier résidentiel dans la partie haute de la ville. C'est une maison mitoyenne avec de petites cheminées qui nous a immédiatement fait penser aux "Trullis" vus dans les Pouilles, en Italie.
Ici, toutes les maisons sont blanches, avec des jardins exotiques. Nous pouvons aussi profiter d'une piscine partagée.
Comme il faut remplir le réfrigérateur, nous prenons la destination des 3 mousquetaires. Eh oui, la France est là aussi ! En sortant du supermarché, il fait nuit, le GPS ne connait pas notre rue et le téléphone affiche aucune connexion internet… Nous mettons un certain temps avant de retrouver, enfin!, (grâce à Olivier) , notre maison dans ce labyrinthe !
Le lendemain, nous avons rendez-vous avec Jean-Michel, qui avait proposé une marche jusqu'à sa (très grande) villa, pour un apéritif destiné à nous présenter la région proche et les usages portugais locaux.
Voici la plage de Carvoeiro.
Les jours suivants, nous visitons les environs et nous constatons que la circulation en voiture est souvent compliquée, parce que les indications de lieux sont aléatoires.
Visite de Portimao, située à quelques kilomètres de Carvoeiro.
Plage de Praia da Rocha
Nous y avons déniché un tout premier restaurant, petit et fréquenté par les locaux, des plats typiques et pas chers.
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Nous randonnons à Alvor, petit port à 15 km de Carvoeiro. Très belle randonnée sur la plage, longue de plusieurs kilomètres et aménagée de chemins de bois qui permettent la marche à marée haute dans la lagune, sur l'arrière.
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