#chavirer
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mmepastel · 11 months ago
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Dans la foulée (enfin presque) de ma lecture de La petite communiste qui ne souriait jamais, je continue ma découverte de l’œuvre de Lola Lafon.
J’ai énormément aimé ce roman là, Chavirer. J’ai cru que c’était une histoire vraie, et même que l’autrice elle-même avait eu affaire à ce genre de problème, adolescente, tant cela respire le vrai. Cléo, l’héroïne du livre, est incroyablement incarnée, terriblement attachante. Mon attachement a sans doute été facilité, en plus du talent de l’écrivaine, par une quasi parfaite adéquation générationnelle : Lola Lafon est née en janvier 1974, moi en décembre de la même année. Sa Cléo suit ce même timing, avec des références que je connais : les blousons Chevignon que les bourges se devaient d’avoir au collège, les samedis soirs devant Champs-Elysées (je forçais mes parents), Jean-Jacques Goldman dans la radio (chez moi, il était méprisé), l’avènement contesté de Vanessa Paradis, l’avènement acclamé de Mylène Farmer…
Bref. Je me suis vite passionnée pour cette très jeune adolescente de treize ans, passionnée de danse, qui mord à l’hameçon de cette énigmatique Cathy qui distribue promesses, billets, cadeaux ; cette dame chic fait miroiter un avenir brillant qui fait rêver les jeunes filles (enfin, les enfants, à 13 ans, on n’est pas une jeune fille) ; elle prétend travailler pour une fondation destinée à aider les talents prometteurs, déceler celles qui pourront bénéficier d’une bourse. Elle les attire à des déjeuners étranges, où des hommes jouent à être séduits, réclament de la maturité, pour finalement réclamer des faveurs sexuelles. Traumatisée et éconduite pour sa demande d’aide financière, mais dans l’incompréhension totale de ce qu’elle a vécu, toujours désireuse de parvenir à obtenir une bourse pour une école de danse, Cléo devient à son tour une émissaire pour dénicher, dans son collège, des filles qui pourraient bénéficier de l’aide de la fameuse fondation.
C’est en raison de cette mutation de victime en complice que Cléo intègre une double culpabilité qui empêche la parole. Elle n’arrive pas à se pardonner. On suit son parcours de 13 à 48 ans, directement ou à travers des gens qu’elle a rencontrés. Ces personnes, ami, amoureuse, rencontre d’un soir, collègue, victime collatérale, apportent un éclairage à la personnalité de Cléo, une jeune fille sensible qui semble éternellement enfant, bloquée à ses treize ans, une jeune femme bosseuse, courageuse, qui réussit à faire de la danse son moyen de vivre mais reste verrouillée de l’intérieur. Très souvent renvoyée à ses origines modestes, à son milieu social. Qui peine à voir le mal pour la condition féminine dans le fait de danser dénudée à la télé ou dans des cabarets, c’est sa propre fille, majeure, qui lui fera entrevoir cette dimension. Mais qui apprend. Progressivement, elle apprend même à se battre pour ses droits. Mais du temps, il lui en faut encore beaucoup pour troquer l’oubli impossible contre le pardon.
En effet, elle a appris à se construire avec cette blessure, sans l’avoir soignée. On devine que la solution, partielle, si solution il y a, si guérison il peut y avoir, encore une fois, passe par le collectif, l’entourage, la bienveillance autour, même si des rencontres sont ratées, ou seulement à moitié réussies. Petit à petit, l’idée fait son chemin. En apprenant les manquements des autres aussi, leur probité vacillante. En comprenant la difficulté d’être intègre de A à Z. Accepter de ne pas être parfait, de ne pas avoir toujours eu la bonne clairvoyance, en comprenant qu’en n’étant pas la victime parfaite, elle était malgré tout une enfant, bel et bien victime.
Encore une fois, un beau livre sur le corps des filles que l’on sexualise bien trop tôt. Le corps que l’on désire, que l’on scrute, que l’on juge, que l’on travaille, que l’on malmène, qu’on évalue.
Ce livre a pas mal résonné avec l’actualité (oui je pense à Judith Godrèche), quand on pense que dans les années 80, il était bien vu de jouer à la grande, que les hommes étaient glorifiés pour leurs liens troubles avec de très très jeunes filles, et que beaucoup de familles s’enorgueillissaient de voir leur progéniture distinguée par ces hommes vus comme cérébraux, chics, alors qu’ils n’étaient que des prédateurs adoubés par une société malade. On ne connaissait pas encore le préjudice d’emprise… quelle naïveté, quelle candeur quand on y pense…
Un livre remarquable, puissant, touchant, implacable.
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firstfullmoon · 2 years ago
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thinking about lola lafon saying that the irreverence of young girls should be cherished
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deepmom-ent · 3 months ago
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DePrime à Bord
À m’a parlé comme si y’avait eu des bons souvenirs. Oui mais non. Pas avec lui.
Je n’aurais jamais dû revenir. Mais y’a d’quoi en moi qui voulait vivre…
J’avais réussi à partir. Traverser l’océan pour fuir.
Mais y’est venu dans mon cœur me dire
Que j’allais devoir souffrir.
Si je voulais de nouveau
Sourire.
Alors,
J’ai appris à écrire
Pour réussir à survivre.
Dans le silence de mes pensées libres
Qui se sont échappées de façon vive. Plutôt ivre.
Regarder autour les gens qui sont comme des livres…
Fake j’te parle comme si t’étais là. Oui mais non. Faut bin en rire.
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thirteens-earring · 1 year ago
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aimer puis vivre with a steel chair as well!
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soirinfotchad · 1 year ago
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Live blog : Mayo Kebbi/Est, une pirogue chavire, deux bébés flottent sur l'eau, plusieurs morts et des disparues.
une pirogue chavire, deux bébés flottent sur l'eau, plusieurs morts et des disparues.
Mayo Kebbi/Est : Deux morts et quatre personnes disparues, c’est le bilan d’une pirogue qui a chaviré dans le canton Domo Kebbi/Est, précisément le lac Kabbia, dans le canton Domo. Dix (10) personnes de retour d’un deuil ont connu un noyade sur la traversée fleuve Logone faisant un bilan de 4 personnes sauvées, 2 corps repêchés et 4 disparues. Le naufrage de la pirogue, s’est produit dans la…
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manonamora-if-reviews · 1 year ago
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Capitaine Chavire (ou les déboires d'un matou sur la Mer de Lait) by Lilie Bagage
============= Links
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============= Synopsis
C'est l'histoire d'un capitaine aux longues moustaches, féru d'aventures en mer… Que lui arrivera-t-il avant que la Bonde Divine n'engloutisse tout ? À vous de le décider!
============= Other Info
Capitaine Chavire (ou les déboires d'un matou sur la Mer de Lait) is a Moiki game, in French, submitted to Concours Moiki #4. Moiki is a Choice-Based IF engine, requiring little to no code to create games. Its documentation is available in both French and English.
Status: Completed Genre: Fantasy
CW: use of AI asset, implied death
============= Playthrough
Played: 6-Sept-2023 Playtime: around 45min (2 playthroughs) Rating: 4 /5 Thoughts: An adventure of a lifetime (literally)
============= Review
Capitaine Chavire is a resource management exploration game, in which you play as the captain of a (pirate?) vessel, with the aim of crossing the milky sea. In your exploration, you can recruit new members, must balance your food supply, and ensure the state of your boat. For a final trial awaits you...
Spoilers ahead. It is recommended to play the game first. The review is based on my understanding/reading of the story.
Filled with cat-puns and light humour, Capitaine Chavire ships you on an adventure of a lifetime (potentially literally). After setting up a small crew you sail the Milk Sea in search of treasures, food, and companions. Along the way, you may encounter other ships you can fight against or negotiate with, deserted islands where you can pick up lone crew members or find extra food, and mystical creatures to face.
If you manage to keep enough crew and food, navigating the tempestuous sea for long enough, the game will abruptly call the final trial*. Depending on the crew aboard your ship, you may manage to pass it and fulfilling your dream. I have yet to beat the requirements, always missing something by the end. *I think you need to have clicked on a specific cardinal direction a certain number of times?
While the resource management gameplay is fun, I found the humourous writing to be the highlight of the game. Everything in the game is cat-related. You barter in kibbles, recruit crew whose name will start with Cha/Chat, sail the literal Milk Sea... all to fight a mystical fish. Even replaying was entertaining, as locations and names were randomised at every turn. Speaking of the fish, it reminded me of the Rainbow Fish children's book, with... well... it's rainbow scales. Cute throwback!
Either I'm bad at resource management, or I didn't explore enough, or I just have bad luck, but not reaching a positive end has made me wonder if there is a winnable state with the game or if it is possible to reach it at all. The title of the game, and of your name, Chavire, implies something to capsize. While this could refer to the consequences of the trial if you fail, or the treacherous seas, it could also imply your ship will always capsize no matter what you do.
On day, I'll try to get on this milky sea and try my luck again...
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topcat77 · 4 months ago
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Alberto Giacometti
Homme qui Chavire 1950
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coovieilledentelle · 5 months ago
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Et c'est reparti pour une après-midi de petits bonheurs..
Y a d'la joie Bonjour bonjour les hirondelles Y a d'la joie Dans le ciel par dessus le toit Y a d'la joie Et du soleil dans les ruelles Y a d'la joie Partout y a d'la joie Tout le jour, mon cœur bat, chavire et chancelle C'est l'amour qui vient avec je ne sais quoi C'est l'amour bonjour, bonjour les demoiselles Y a d'la joie Partout y a d'la joie
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au-jardin-de-mon-coeur · 6 months ago
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Une femme est une fleur parmi les fleurs...elle en a toute sa beauté et sa fraîcheur, tout son parfum qui vous chavire le coeur et vous enivre de bonheur !
#au-jardin-de-mon-coeur ✒️
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prosedumonde · 1 year ago
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Je ne sais comment je dure, Car mon triste coeur chavire Et plaindre n’ose, ni dire Ma douloureuse aventure, Ma dolente vie obscure. Rien, hors la mort, ne désire ; Je ne sais comment je dure. Il me faut, par couverture, Chanter que mon coeur soupire  Et faire semblant d’en rire ; Mais Dieu sait ce que j’endure.  Je ne sais comment je dure. 
Christine de Pizan
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christian-dubuis-santini · 4 months ago
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L’amitié est une relation où l’on est en rapport avec un autre. Plus l’autre est autre, plus l’amitié peut être réelle. C’est que l’ami n’est pas un alter ego ; il n’est pas “comme moi” (Dieu merci !). Il n’est surtout pas mon double, mais bien réellement autre que moi. Sa voix me le rappelle chaque fois, sans même qu’il en ait l’intention. Cette voix en effet me fait entendre que me manque quelque chose pour être ce que je devrais être. Et elle me le fait entendre comme venant de celui à qui manque aussi une part d’être, dont peut-être même sans le savoir il me demande de lui faire la surprise, alors que je ne l’ai pas moi-même. Ou bien nous tromperions-nous, étant chacun plus riche que nous croyons ? Mais riche de quoi ? Qu’aurions-nous donc de si précieux, que nous ne savons pas avoir ? Ne serait-ce pas précisément notre être, que nous ne devinons jamais qu’à travers la voix d’un autre ?
Or cet autre est toujours parfaitement singulier : il est l’ami, chaque fois le seul. Même s’il est possible d’avoir plusieurs amis, l’amitié, en sa réalité, ne se vit qu’à deux. Entrevoir ce que nous dit cette singularité a de quoi faire chavirer les plus solides. Car nous sommes là inopinément jetés par-delà toutes les frontières de l’habitude. L’amitié pourrait ainsi être le modèle par excellence de l’expérience métaphysique humaine. Un jour de ma vie, j’ai bien entendu un ami me dire: "On était des amis avant qu’on se connaisse."
(Martin Heidegger. Être et temps, La voix de l’ami)
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nemosisworld · 7 months ago
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L'amour, est-ce que ça ressemblait à ce débordement, ce grand n'importe quoi de vertiges et de sourires, ce désir de bloquer le présent sur pause ?
Lola Lafon, Chavirer
Ph. Francesca Woodman
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firstfullmoon · 24 days ago
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I know you’re the one who just asked for books recs (mine is East Of Eden always, but I’m sure you’ve already read that), but I’m so curious about what your all time favorite books are!
oh actually I wanted to get into steinbeck (I have yet to read either east of eden or the grapes of wrath) so will be taking the rec ! I’m the worst at picking favourites especially in terms of books but some of my forever recs are salt slow by julia armfield, milkman by anna burns and chavirer by lola lafon
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coolvieilledentelle · 11 months ago
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Imprévu , par surprise, ou passionné, qu’il soit tendresse ou volupté, C’est le plus magnifique des baisers, une irrésistible sensation d'amour... Il nous chavire dans d’ agréables pensées....Où les souvenirs s’amoncèlent pour toujours. Bonne soirée chers amis
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leparfumdesreves · 5 months ago
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"Il fait chaud, bien trop chaud ! Pour un peu l’on expire ! On ne voudrait que boire, en ne sachant trop quoi ! Quelque chose de frais, de même vraiment froid qui flatte votre goût, vous grise et vous chavire.
Prenez un gros citron tout gorgé de lumière et pressez en le jus sans perdre un seul instant. Un jus acide et frais, vous cisaillant les dents qui vous fait frissonner de sa saveur amère.
Ajoutez-y de l’eau, puis touillez bien le tout et ensuite du sucre, en poudre pour qu’il fonde.
Oh ! Mon dieu que c’est bon, la jouissance inonde votre estomac ravi, vous êtes presque saoûl !"
Yvette de Fonclare "Le Citron Pressé"
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coovieilledentelle · 1 month ago
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La beauté naturelle
Dans ton regard se reflète un monde, Où coulent des rivières d'émeraudes profondes, Dans tes iris, deux étoiles scintillent, Et mon cœur chavire, épris de ta pupille.
Leurs reflets évoquent mille paysages, Montagnes majestueuses et océans sauvages, Ils racontent des histoires, des secrets bien gardés, Des émotions qui ne demandent qu'à se révéler.
Ô douceur infinie de ces yeux, Dans tes prunelles, je me perds un peu, Car c'est là que je trouve la beauté naturelle, En ces yeux que j'aime admirer telle une merveille.
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