#catherinemillet
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cinefast · 2 years ago
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#catherinemillet #laviesexuelledecatherinem j’étais passĂ© Ă  cĂŽtĂ© en 2001 mais c’est un #tresgrandlivre (Ă  ST-Germain Des PrĂ©s Paris) https://www.instagram.com/p/Clg5jSorjtA/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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artbookdap · 3 years ago
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"From the Lake No. 1" (1924) is reproduced from 'Georgia O’Keeffe,' published by D.A.P. & @museothyssen ⁠⁠ ⁠⁠ The editors write, "From 1918 until 1934, Georgia O’Keeffe stayed every summer at Alfred Stieglitz’s family home in Lake George, located in the Adirondack Park. The bucolic, rural setting not only provided respite from New York but also abundant material for her art. The works she did there ranged from detailed paintings of leaves, fruits and flowers to views of the lake in different seasons or the weathered barns on the Stieglitz property. O’Keeffe reveled in the seasonal changes, noticing the cycles of repetition and growth and enjoying long walks through the hillsides. Her letters are full of comments on the natural world around her describing ‘the woods and pastures all growing wild so fast’ full of ‘unexpected things.’ In 1923 she wrote enthusiastically to her friend, the writer Sherwood Anderson: ‘I wish you could see the place here – there is something so perfect about the mountains and the lake and the trees – Sometimes I want to tear it all to pieces – it seems so perfect – but it is really lovely.’ ⁠⁠ ⁠⁠ Read more via linkinbio.⁠⁠ ⁠⁠ Image credit: "From the Lake No. 1," 1924. Oil on canvas, 91.4   76.2 cm. @desmoinesartcenter Nathan Emory Coffin Collection, purchased with funds from the Coffin Fine Arts Trust⁠⁠ ⁠⁠ @okeeffemuseum #CatherineMillet #fromthelake #georgiaokeeffelake @centrepompidou @fondationbeyeler #georgiaokeeffe #ramshead #newmexico #southwestart https://www.instagram.com/p/CQhDw6AjUiC/?utm_medium=tumblr
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edmortec · 6 years ago
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Monstrations Series : (detail) \\ © Edouard Mortec 2018 _ _ _ _ _ _ _ ïżœ#detail #abstract #abstractart #abstraction #art #catherinemillet #code #codeart #computer #computerart #contemporaryart #creativecoding #crowns #deep #deeplearning #digital art #digitalart #edouardmortec #horns #hornsandcrowns #millet #mortec #nophotoshop #people #pharmakon #photography #portrait #scapegoat #visualart https://www.instagram.com/p/Bqs60kEhykJ/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=q2zltwjgja9t
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geraldinesnell · 8 years ago
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So I pushed and INTENSIFIED and magnified a crush on a sort of low key famous guy via writing these past 6 months n the whole thing led me to my inner me and has been a generally transformative experience. So far there is 12k words of spilled ink to be written PROPERLY đŸ“đŸ’Œâ€đŸ˜ after Saturday night’s antics prompted this birth of the beginning of the end (hehe) n means I can really get to work on it now the PGCE is almosssssst done n I’m job huntin n off on a 3 week self-imposed writing residency disguised as a holiday in Thailand in June. Think Chris Kraus x F. Scott Fitzgerald x Melissa Broder x Catherine Millet but with this kind of pacey momentum n lots of second person that’s kinda what I’m envisaging BIG TIME SENSIBILITY woop woop but hey here’s a lap shot for now cos it’s social media n the cultural capital of posting that with some writer hashtags is way more kudos-worthy than the thing itself PROBS weird world but HEY like this pic if it’s something you think you’d wanna read cos knowing there’s an audience of even only 10 people will make it feel worthwhile n not so juvenile
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Mon clito vous dit merci
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Je tiens à remercier les femmes qui ont libéré une parole, une voix particuliÚre. Celle qui restait tapie dans l'ombre, un peu poussiéreuse,  en suspension, comme de l'eau croupie dans un arrosoir en hiver.
Depuis quelques mois, l'air est quelque peu vaporeux. Certaines femmes ont dit non, cela doit cesser. A mort la phallocratie. Vous pensez que, du fait de vous balader avec un pénis entre vos jambes, vous pouvez vous octroyer tous les droits. Avec vos sexes dressés tel des épées terriblement aiguisées vous nous maßtrisez, nous contrÎlez, comme des poupées de cire,qui fondent peu à peu sous vos coups de reins, vos regards déplacés, vos gestes incontrÎlés et incontrÎlables.
Si certaines femmes ont ouvert la voie dans la lutte contre un phĂ©nomĂšne quelque peu tabou, ce n'est en aucun cas une dĂ©claration de guerre entre les hommes et les femmes qui se dĂ©ploie. Les hommes, continuez Ă  nous sĂ©duire, nous bousculer dans nos conventions un peu trop Ă©tablies quelques fois. Les autres, vous ĂȘtes malades, je le crois, votre tĂȘte est brisĂ©e mais nous ne pouvons pas en aucun cas ĂȘtre vos martyrs. Ni ĂȘtre l'objet de vos pulsions dĂ©lĂ©tĂšres.
Il est d'un constat rationnel de dire que oui, les femmes sont plus fragiles que les hommes, d'un point de vue physique et physiologique. Si vous souhaitez nous casser la gueule ou nous enfoncer votre pieu-crachoir en dedans de nous-mĂȘme, vous y parviendrez car votre force physique dĂ©passe la notre. Partant de ce constat, ne pensez-vous pas plutĂŽt, petits porcelets (je trouve d'ailleurs, dommage, d'avoir utilisĂ© l'image du porc, animal fort sympathique, pour dĂ©crire ces monstres de foutre), qu'il serait plus judicieux de nous rassurer, et que oui, mĂȘme si vous nous dominez par votre force physique, en aucun cas, vous n'utilisez cette force pour dĂ©tourner notre refus de vous appartenir.
Il reste encore beaucoup de chemins Ă  parcourir pour qu'enfin, les femmes ne se sentent plus obligĂ©es de porter un jean par 30 degrĂ©s quand elles s'apprĂȘtent Ă  prendre le mĂ©tro. A porter un soutien-gorge sous un haut qui n'est fait pour, par peur de se faire reluquer. A ne pas craindre sa vie Ă  chaque fois qu'elles rentrent tard dans la nuit, dans un endroit un peu dĂ©sertique.
Si je me définis comme étant une féministe, c'est simplement parce que je souhaite une égalité, pure et simple, entre les hommes et les femmes. Aucune concession ni condition ne sera acceptable. Une égalité que je souhaite aussi bien entre les hommes et les animaux et végétaux.
Nous sommes tous frĂšres, comme le dit le PĂšre. Qu'il y'ait PĂšre ou non, Ă©paulons-nous les uns les autres, pour affronter une vie qui n'est jamais aussi simple que ce que l'on pensait.
Cela vaut aussi pour les femmes entres elles. S'il vous plaĂźt, arrĂȘtons de nous juger, de nous stigmatiser.
Pour clore cet article avec intelligence, je citerai la tribune de Leila Slimani, en réponse à la signature des 100 femmes sur "la liberté d'importuner", dans le journal Libération, en date du 12 janvier 2018, intitulé "Un porc, tu nais ?"
Marcher dans la rue. Prendre le mĂ©tro le soir. Mettre une minijupe, un dĂ©colletĂ© et de hauts talons. Danser seule au milieu de la piste. Me maquiller comme un camion volĂ©. Prendre un taxi en Ă©tant un peu ivre. M’allonger dans l’herbe Ă  moitiĂ© dĂ©nudĂ©e. Faire du stop. Monter dans un Noctambus. Voyager seule. Boire seule un verre en terrasse. Courir sur un chemin dĂ©sert. Attendre sur un banc. Draguer un homme, changer d’avis et passer mon chemin. Me fondre dans la foule du RER. Travailler la nuit. Allaiter mon enfant en public. RĂ©clamer une augmentation. Dans ces moments de la vie, quotidiens et banals, je rĂ©clame le droit de ne pas ĂȘtre importunĂ©e. Le droit de ne mĂȘme pas y penser. Je revendique ma libertĂ© Ă  ce qu’on ne commente pas mon attitude, mes vĂȘtements, ma dĂ©marche, la forme de mes fesses, la taille de mes seins. Je revendique mon droit Ă  la tranquillitĂ©, Ă  la solitude, le droit de m’avancer sans avoir peur. Je ne veux pas seulement d’une libertĂ© intĂ©rieure. Je veux la libertĂ© de vivre dehors, Ă  l’air libre, dans un monde qui est aussi un peu Ă  moi.
Je ne suis pas une petite chose fragile. Je ne rĂ©clame pas d’ĂȘtre protĂ©gĂ©e mais de faire valoir mes droits Ă  la sĂ©curitĂ© et au respect. Et les hommes ne sont pas, loin s’en faut, tous des porcs. Combien sont-ils, ces derniĂšres semaines, Ă  m’avoir Ă©blouie, Ă©tonnĂ©e, ravie, par leur capacitĂ© Ă  comprendre ce qui est en train de se jouer ? A m’avoir bouleversĂ©e par leur volontĂ© de ne plus ĂȘtre complice, de changer le monde, de se libĂ©rer, eux aussi, de ces comportements ? Car au fond se cache, derriĂšre cette soi-disant libertĂ© d’importuner, une vision terriblement dĂ©terministe du masculin : «un porc, tu nais». Les hommes qui m’entourent rougissent et s’insurgent de ceux qui m’insultent. De ceux qui Ă©jaculent sur mon manteau Ă  huit heures du matin. Du patron qui me fait comprendre Ă  quoi je devrais mon avancement. Du professeur qui Ă©change une pipe contre un stage. Du passant qui me demande si «je baise» et finit par me traiter de «salope». Les hommes que je connais sont Ă©cƓurĂ©s par cette vision rĂ©trograde de la virilitĂ©. Mon fils sera, je l’espĂšre, un homme libre. Libre, non pas d’importuner, mais libre de se dĂ©finir autrement que comme un prĂ©dateur habitĂ© par des pulsions incontrĂŽlables. Un homme qui sait sĂ©duire par les mille façons merveilleuses qu’ont les hommes de nous sĂ©duire.
Je ne suis pas une victime. Mais des millions de femmes le sont. C’est un fait et non un jugement moral ou une essentialisation des femmes. Et en moi, palpite la peur de toutes celles qui, dans les rues de milliers de villes du monde, marchent la tĂȘte baissĂ©e. Celles qu’on suit, qu’on harcĂšle, qu’on viole, qu’on insulte, qu’on traite comme des intruses dans les espaces publics. En moi rĂ©sonne le cri de celles qui se terrent, qui ont honte, des parias qu’on jette Ă  la rue parce qu’elles sont dĂ©shonorĂ©es. De celles qu’on cache sous de longs voiles noirs parce que leurs corps seraient une invitation Ă  ĂȘtre importunĂ©e. Dans les rues du Caire, de New Delhi, de Lima, de Mossoul, de Kinshasa, de Casablanca, les femmes qui marchent s’inquiĂštent-elles de la disparition de la sĂ©duction et de la galanterie ? Ont-elles le droit, elles, de sĂ©duire, de choisir, d’importuner ?
J’espĂšre qu’un jour ma fille marchera la nuit dans la rue, en minijupe et en dĂ©colletĂ©, qu’elle fera seule le tour du monde, qu’elle prendra le mĂ©tro Ă  minuit sans avoir peur, sans mĂȘme y penser. Le monde dans lequel elle vivra alors ne sera pas un monde puritain. Ce sera, j’en suis certaine, un monde plus juste, oĂč l’espace de l’amour, de la jouissance, des jeux de la sĂ©duction ne seront que plus beaux et plus amples. A un point qu’on n’imagine mĂȘme pas encore.
P.S: Catherine Millet, si tu le souhaites, je peux te donner le numéro de mon violeur, il va te mettre des plus doux ! Non plus sérieusement, je te le donnerais, pour que tu puisses réaliser que non, on ne s'en remet pas, on apprend juste à vivre avec.
Peace and tranquility to earth.
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fabarmybeauty · 7 years ago
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Elle a agitĂ©, fait parler, scandalisĂ© certains, inspirĂ© beaucoup d’autres, sans jamais chercher Ă  provoquer. Si Catherine Millet a marquĂ© les esprits du XXe siĂšcle, c’est simplement en publiant un rĂ©cit franc de son intimitĂ© et de la mise en application de ses fantasmes — brisant ainsi le plafond de verre de la libertĂ© sexuelle fĂ©minine. À lire sur MagazineAntidote.com Photo : @YannWeber. ModĂšle : @Justine_Asset. Stylisme : @PatrickWelde. Texte : @AlicePfeiffer. #CatherineMillet #MagazineAntidote #Antidote #Fantasy #YannWeber #Missoni #Strongthe
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n3actes · 6 years ago
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At some point after its publication in 2001, I became aware of La Vie sexuelle de Catherine M published by Editions du Seuil in Paris. The book caused a stir not only because it was the nonfictional account of a woman who embraced the concept of sexual freedom beyond any conventional sense but also because of the identity of the improbable author; French writer, art critic, curator, founder and editor of the magazine Art Press, which focuses on modern art and contemporary art--Catherine Millet. In his review, Edmund White described it as "the most explicit book about sex ever written by a woman" and Salon.com wrote, "The only truly shocking thing about it is that it was written by a straight woman and not a gay man." I thought Catherine Millet's book would make for an extraordinary motion picture that could go far beyond the prurient interest that would be aroused by the subject matter because for the psychological aspect of her odyssey. I saw it as a story that would present unanswered questions rather than being an attempt to unravel a perplexing life that challenged a number of societal assumptions about women's sexuality. I saw the film as being as close to mainstream as one could get, given the events described, and I had only one actress in mind to star--Nicole Kidman. And so it was that I made contact with Anne Borchard, Catherine Millet's New York agent. (Continued in comments) #catherinemillet #laviesexuelledecatherinem #thesexuallifeofcatherinem #editionsduseuil #nicolekidman #film #filmmaker https://www.instagram.com/p/BqFU5iqFOUO/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=x0ixbukz52bm
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blancommeneige · 11 years ago
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#catherinemillet "appétit visuel" #transfuge #wtf ?
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artbookdap · 3 years ago
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"Oriental Poppies" (1927) is reproduced from 'Georgia O’Keeffe,' published to accompany the survey currently on view @museothyssen ⁠⁠ ⁠⁠ “Flowers – explicitly recognizable – first appeared in the artist’s work in 1919 in a series of watercolors based on calla lily motifs,” Didier Ottinger writes. “O’Keeffe’s interest in flowers as subject matter was stimulated by her visit to Charles Demuth, an artist belonging to the Stieglitz circle who had been painting them since 1905. During the 1920s, they became his main subjects. Demuth’s pictures convinced O’Keeffe of the artistic validity of flowers as motifs and encouraged her to explore the best style for turning them into a highly personal subject matter. ⁠⁠ From 1925, O’Keeffe depicted flowers from a closer viewpoint, so that they filled the whole picture space. This progression to close-up was brought about by the combined influence of photography and her attention to the phenomenology of the modern city. As a firsthand witness to the artistic revolution led by a new generation of photographers (Paul Strand, Edward Weston, Ansel Adams
) under the banner of ‘Straight Photography,’ she had plenty of time to meditate on what could be learned from their approach, in which the use of blow-up acted as both a formal and an emotional intensifier. O’Keeffe aspired to this intensification to adapt her art to the phenomena of the modern city: ‘In the twenties, huge buildings sometimes seemed to be going up overnight in New York. At that time I saw a painting by Fantin-Latour, a still life with flowers I found very beautiful, but I realized that were I to paint the same flowers so small, no one would look at them because I was unknown. So I thought I’ll make them big like the huge buildings going up.’”⁠⁠ ⁠⁠ Read more via linkinbio.⁠⁠ ⁠⁠ IMAGE CREDIT: "Oriental Poppies," 1927, Oil on canvas. 76.7 x 102.1 cm, Collection of the Frederick R. Weisman Art Museum at the University of Minnesota, Minneapolis. Museum Purchase, 1937.1 © @okeeffemuseum ⁠⁠ ⁠⁠ #georgiaokeeffe #CatherineMillet @centrepompidou @fondationbeyeler #georgiaokeeffe #orientalpoppies #southwestart #georgiaokeeffeflowers https://www.instagram.com/p/CRPJpnnMnuD/?utm_medium=tumblr
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desbibliotheques · 11 years ago
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Catherine Millet
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Catherine Millet Interview par Marc Bervillé pour FILAF ANNUAL 2012
Pour commencer par le dĂ©but, pouvez-vous nous parler des livres de votre enfance, et notamment de la bibliothĂšque de votre maman, que vous Ă©voquez dans le livre d’entretiens avec Richard Leydier ? Oui, d’ailleurs je suis en train de faire un travail oĂč je reviens sur cette bibliothĂšque, parce qu’en effet j’ai dĂ©couvert la littĂ©rature Ă  travers elle. Ma mĂšre Ă©tait une grande lectrice. Je crois que ce sont souvent les mĂšres, d’ailleurs, qui transmettent le goĂ»t de la lecture aux enfants. Et vous savez, dans mon enfance, c’était le dĂ©but du livre de poche. Ma mĂšre achetait beaucoup ce genre de livres si bien que j’ai lu un peu dans le dĂ©sordre, je le dis toujours, de la bonne et de la mauvaise littĂ©rature. Je suis d’une famille relativement modeste donc ces livres  que ma mĂšre achetait pouvaient ĂȘtre aussi bien les grands classiques qu’on commençait Ă  diffuser sous cette forme, Balzac ou Zola, par exemple, mais aussi des auteurs qui font ce qu’on peut appeler les livres de gares, en fait. Ces livres ont Ă©tĂ© trĂšs importants pour moi. Et le livre d’art, dans votre jeunesse ? J’ai un souvenir trĂšs prĂ©cis de deux choses. Un grand album, d’abord. Ce genre d’album que devait Ă©diter me semble t-il le Reader’s Digest. J’ai reçu pour NoĂ«l ou un anniversaire un de ces ouvrages qui Ă©taient composĂ©s uniquement de reproductions. Il n’y avait pratiquement pas de textes. C’était un album sur l’art moderne. Il y avait tous les impressionnistes et ça devait s’arrĂȘter Ă  Braque et Picasso, quelque chose comme ça. C’était un cadeau que j’avais demandĂ©. J’étais adolescente, je devais avoir 13 ou 14 ans. Et l’autre chose est puisĂ©e dans la bibliothĂšque de ma mĂšre. L’auteur Henri Perruchot avait Ă©crit beaucoup de biographies de grands peintres. Ma mĂšre lisait ça et j’ai Ă  mon tour adorĂ© les lire alors mĂȘme que je savais Ă  peine qui Ă©taient ces peintres dont il racontait la vie. La vie de Van Gogh, de Toulouse Lautrec, ce genre de choses. Ce sont mes deux souvenirs prĂ©cis. Une premiĂšre rencontre avec l’art, donc. Un premier choc esthĂ©tique ? Oui, une premiĂšre rencontre. Sans qu’il y ait un choc d’ailleurs, parce que je pense que lorsque ça arrive aussi tĂŽt dans la vie, l’esprit n’a pas encore trop d’a priori.  Je regardais ces reproductions de tableaux de CĂ©zanne qui dĂ©forment un peu les formes de la nature sans les rĂ©prouver, sans penser qu’ils trahissaient une tradition ou quoi que ce soit. J’avais plutĂŽt de la curiositĂ© pour ces choses. Aujourd’hui, quel type de rapport entretenez-vous avec le livre ? Lisez-vous beaucoup, achetez-vous beaucoup de livres ? Avez vous des habitudes particuliĂšres ?  Je regrette de ne pas ĂȘtre une plus grande lectrice. Par manque de temps, tout simplement. Je crois que j’aimerais consacrer plus de temps Ă  la lecture. Mais il y a une chose que je fais, c’est que quelle que soit l’heure Ă  laquelle je me couche je lis toujours un peu avant de m’endormir, parce que c’est au moins le minimum de lecture que j’aurai pu avoir pour le plaisir dans ma journĂ©e. Donc en fait je considĂšre que je ne suis pas une trĂšs grande lectrice. Je n’achĂšte pas Ă©normĂ©ment de livres. D’abord parce qu’en tant que journaliste, pour ce qui est de l’actualitĂ©, j’en reçois beaucoup. J’en reçois mĂȘme trop ! Souvent je ne sais pas quoi faire de tous ces livres, j’essaie de les donner autour de moi. Et non, je ne suis pas vraiment fĂ©tichiste. Quoique je pense que quelqu’un qui s’intĂ©resse Ă  l’art ou Ă  la littĂ©rature a forcĂ©ment une inclination assez fĂ©tichiste. Mais je ne suis pas particuliĂšrement Ă  la recherche, comme certains, d’éditions rares. Si j’ai l’opportunitĂ© d’en trouver une ou bien qu’on m’en fasse cadeau je suis trĂšs contente et trĂšs respectueuse. Et je regarde un beau livre presque comme je regarderai une Ɠuvre d’art. Mon fĂ©tichisme se porte plutĂŽt sur la possession. Avoir vraiment, en tous cas sur les artistes qui m’intĂ©ressent, le maximum sinon tout de ce qui s’est publiĂ© sur eux et de mettre ça le plus en ordre possible pour que la bibliothĂšque soit opĂ©rationnelle. De quoi se compose votre bibliothĂšque, et obĂ©it-elle Ă  une classification particuliĂšre ? C’est une classification tout Ă  fait ordinaire. Le premier dĂ©coupage est par format parce que les livres d’art posent ce problĂšme. Le second c’est l’ordre alphabĂ©tique. La bibliothĂšque mĂ©lange les modernes et les contemporains. Ce qui concerne l’art plus ancien est un peu Ă  part, parce que j’ai un peu moins Ă  le consulter. Disons que l’art plus ancien est tout en haut de la bibliothĂšque. Dans l’enfer ? (rires) Pas dans l’enfer, non, mais parce que pour des raisons pratiques j’ai moins souvent Ă  escalader pour aller les chercher. Quelle est selon vous la fonction idĂ©ale d’une bibliothĂšque ? Ma bibliothĂšque sert surtout pour le travail. Le plaisir c’est la dĂ©couverte du livre lui-mĂȘme qu’on vient d’acheter ou qu’on vient de recevoir et qu’on regarde, qu’on feuillette, qu’on lit plus ou moins. C’est ça le vrai plaisir. AprĂšs, le livre est rangĂ© dans la bibliothĂšque et je ne le ressors que pour des raisons professionnelles. En revanche, si je travaille sur un artiste, j’ai forcĂ©ment des reproductions sous les yeux, je regarde des images, et j’ai assez systĂ©matiquement cette technique, qui n’est pas celle de l’écoute flottante du psychanalyste mais je dirai du « regard flottant ». C’est Ă  dire de rester un peu inactif devant les reproductions et de laisser venir dans ma tĂȘte des analogies, des renvois Ă  d’autres images auxquelles je peux penser. Le plaisir, lĂ , c’est d’aller chercher dans la bibliothĂšque la vĂ©rification de mon souvenir. C’est Ă  dire si la contemplation d’une reproduction d’une Ɠuvre d’un artiste m’évoque l’Ɠuvre d’un autre artiste, le grand plaisir c’est d’aller plonger dans la bibliothĂšque, chercher la documentation sur cet autre artiste et vĂ©rifier si en effet ça correspond ou pas. A ce moment lĂ , si le rapport est juste, c’est tout le plaisir de l’étude de l’art. C’est Ă  dire voir ce qui se ressemble, ce qui ne se ressemble pas et de commencer Ă  analyser ce rapport.  Pourriez-vous nous parler des livres  qui ont marquĂ© votre vie professionnelle ou privĂ©e ? Les grands classiques peut-ĂȘtre, mais aussi des livres que vous vous ĂȘtres appropriĂ©s par l’instinct ou par l’émotion. Est-ce qu’il y en a quelques uns comme ça, qui ont Ă©tĂ© des points de repĂšre dans votre vie ?  Peut ĂȘtre plus la littĂ©rature que les livres d’art
 Mais il y a des lectures qui ont comptĂ© pour moi au tout dĂ©but, lorsque j’ai commencĂ© Ă  travailler. Comme je suis une autodidacte j’ai lu assez systĂ©matiquement de grands auteurs sur l’art : Chastel par exemple, ou Focillon. Un autre aussi, un peu oubliĂ©, comme Louis Gillet. J’ai un vif souvenir de ces lectures car c’est Ă  travers elles que j’ai appris l’histoire de l’art, n’ayant pas frĂ©quentĂ© l’universitĂ©.  Dans les romans autobiographiques que vous avez Ă©crit, vous traduisez des expĂ©riences personnelles en livres. Existe t’il des livres que vous avez traduit en expĂ©riences personnelles ?  C’est intĂ©ressant, ça. Vous me faites travailler ! J’ai eu un jour une conversation avec un ami peintre, Bernard Dufour. On se disait l’un Ă  l’autre qu’à travers la lecture des grands auteurs, au-delĂ  de la dĂ©lectation esthĂ©tique ou de la curiositĂ© sur la description qu’ils font d’une Ă©poque ou de caractĂšres, on va aussi chercher des modĂšles de vie. Sans doute d’une façon complĂštement illusoire, parce que ce serait trĂšs difficile par exemple de transporter DostoĂŻevski comme modĂšle de vie ! Mais je crois qu’il y a une identification qui se fait avec certains personnages. Et forcĂ©ment, pendant un certain temps en tous cas aprĂšs la lecture, si on a Ă©tĂ© vraiment sĂ©duit par le personnage, on a presque inconsciemment tendance Ă  endosser un petit peu son rĂŽle, sa peau, dans la vie qu’on mĂšne Ă  ce moment lĂ . Je sais qu’un jour j’avais vĂ©rifiĂ© que ça allait jusqu’à attraper des expressions ou reprendre un certain vocabulaire. Ou mĂȘme modeler sa phrase sur le modĂšle de l’auteur.  Dans un article que vous avez Ă©crit sur Carl Andre en 1983, et que je trouve remarquable, vous citiez Chateaubriand, un court extrait du GĂ©nie du Christianisme.  J’ai complĂštement oubliĂ© ça ! Qu’est-ce qu’apporte la littĂ©rature Ă  la critique d’art, et avez-vous souvent fait ce parallĂšle entre littĂ©rature et critique d’art ? Oui. Je pense que lorsque j’écris sur l’art je vais chercher l’inspiration autant dans des rĂ©fĂ©rences Ă  l’histoire de l’art que dans la littĂ©rature. Et pour moi un grand Ă©crivain c’est celui qui sait ĂȘtre trĂšs visuel. Je crois que les grands Ă©crivains ce sont ceux qui vous permettent de construire dans votre cerveau des images prĂ©cises dans lesquelles on peut rentrer. Sans ça, je laisse tomber ! C’est drĂŽle que je sois allĂ© cherche le GĂ©nie du Christianisme. Il faudrait que je retrouve cet article. Je l’ai trouvĂ© dans un des catalogues rĂ©trospectifs Ă©ditĂ©s par la galerie Daniel Templon dans les annĂ©es 80. Aujourd’hui, l’art contemporain et les publications sur l’art contemporain se trouvent d’ailleurs partout. A vos dĂ©buts, dans les annĂ©es 70, j’imagine que cela n’était pas le cas. Comment vous procuriez-vous les livres ? Fallait-il courir chez Walther König, par exemple, qui venait d’ouvrir Ă  Cologne ? Fallait-il aussi simplement les Ă©crire, comme vous avez fait, au sujet de l’art conceptuel ?  C’est sĂ»r, on a vu se transformer complĂštement l’édition d’art, notamment en France. On avait l’impression que par rapport aux Italiens ou aux AmĂ©ricains, et aussi par rapport aux Allemands, les Français Ă©taient quand mĂȘme assez en retard du point de vue de l’édition sur l’art, et sur l’art moderne et contemporain en particulier. C’était mĂȘme la raison pour laquelle, pendant un temps, art press avait une petite collection de livres sur l’art, sur des artistes contemporains, en association avec Flammarion. C’était justement pour rĂ©pondre Ă  ce manque. AprĂšs les choses ont Ă©voluĂ©. Mais pendant cette pĂ©riode pendant laquelle on manquait de livres en France, je me souviens que les voyages Ă©taient toujours une occasion de remplir les sacs et les valises de livres. Walther König en effet, ou lorsque j’allais Ă  Milan dans les librairies. A New York, il y avait une chose que j’adorais. Je trouvais pas mal de choses chez des marchands de livres et de catalogues d’expositions anciens qui vendaient dans la rue. Ils installaient de grandes tables. LĂ  j’ai achetĂ© des catalogues d’expositions qui avaient dix ou quinze ans, qui Ă©taient impossibles Ă  l’époque de se procurer en France, et qui Ă©taient des catalogues d’expositions trĂšs importantes pour moi.  Des expositions de Jackson Pollock par exemple. J’achetais ça comme ça, sur le trottoir Ă  SoHo. J’ai vu que ca existe toujours mais c’est peut ĂȘtre moins intĂ©ressant. Vous-mĂȘme avez comblĂ© un manque en Ă©crivant sur l’art conceptuel, dĂšs 1972. Oui je me souviens, avec Daniel Templon on a fait ce petit livre sur l’art conceptuel. En français il y avait peu de choses, il fallait faire une information. Ce qui Ă©tait aussi une des vocations d’art press au dĂ©but. C’est pour ça qu’on a traduit pas mal de textes amĂ©ricains en français, puisqu’on Ă©tait trĂšs tournĂ© vers les Etats-Unis.  Quels sont les livres que vous aimez particuliĂšrement lire ?  Ce que j’aime beaucoup ce sont les entretiens. Il y avait une petite collection, lĂ  aussi amĂ©ricaine, de Random House. Je ne sais pas si ça existe toujours mais j’en ai quelques exemplaires. C’étaient de petits livres qui contenaient de trĂšs grandes interviews d’artistes. Et pour moi c’est une chose trĂšs prĂ©cieuse, j’aime beaucoup cela. Et je regrette d’ailleurs que dans le journal nous n’ayons pas la place pour en faire plus car j’aime beaucoup lire la parole d’artiste, la parole spontanĂ©e. Pas forcement des Ă©crits d’artistes, qui sont toujours trĂšs intĂ©ressants, mais tous les artistes n’écrivent pas. Je pense Ă  de longues interviews trĂšs concrĂštes comme savent faire les amĂ©ricains.  Il y avait le magazine associatif Bomb aux Etats-Unis qui ne publiait que des entretiens avec artistes.  Oui, bien sĂ»r. Il y avait Interview aussi, de Warhol. Et les grandes interviews que faisait Ă  l’époque le magazine Artforum. Des interviews fleuves qui Ă©taient toujours trĂšs concrĂštes. L’intervieweur demandait Ă  l’artiste « mais comment tiens-tu tes pinceaux, oĂč les achĂštes-tu, combien de toiles dĂ©truis-tu dans l’annĂ©e  ». J’aimais beaucoup ça.  Ca rĂ©vĂ©lait aussi beaucoup de choses sur le tempĂ©rament de l’artiste.  Bien sĂ»r. C’est mieux que les grandes idĂ©es. VoilĂ , ça pourrait ĂȘtre une idĂ©e : faire une collection avec de longues interviews. Mais d’ailleurs ça marche trĂšs bien. Il faut voir ce qu’a publiĂ© Catherine Grenier avec Christian Boltanski, ça a trĂšs bien marchĂ©. Parce que c’était sous la forme d’un livre qui contenait une grande interview.  J’aimerais parler d’une exposition d’un artiste que vous connaissez bien, Joseph Kosuth, prĂ©sentĂ©e chez Almine Rech en 2006 Ă  Paris qui s’appelait « du phĂ©nomĂšne de la bibliothĂšque », titre empruntĂ© Ă  un trĂšs beau passage d’un texte de Michel Foucault sur Flaubert, la BibliothĂšque fantastique. L’exposition prĂ©sentait sur les murs de la galerie des panneaux rĂ©tro-Ă©clairĂ©s sur lesquels Ă©taient imprimĂ©s des vues de bibliothĂšque de grands philosophes, accompagnĂ©s de citations cĂ©lĂšbres. Par terre, un damage de livres laissait un passage Ă©troit au visiteur pour accĂ©der Ă  ces panneaux. Pourriez-vous nous parler du rapport qu’avaient les artistes conceptuels au texte, Ă  la philosophie, Ă  l’idĂ©e d’une transmission d’une idĂ©e par un discours ? Joseph Kosuth semblait exaltĂ© et voulait mettre en Ă©vidence dans cette exposition la joie de la lecture et de la connaissance.  Mon intĂ©rĂȘt pour l’art conceptuel, si j’y pense maintenant, je dirais qu’il se portait plutĂŽt sur l’utilisation du langage dans le cadre d’une dialectique, d’une discussion. Mon premier contact avec l’art conceptuel ça a Ă©tĂ© par Kosuth, qui Ă©tait trĂšs liĂ© Ă  Art & Language. Et leur procĂ©dĂ© c’était  de se donner des objets de discussion et de mesurer toutes les opinions contradictoires qu’on pouvait Ă©mettre au sujet de cet objet, Ă  considĂ©rer en tant qu’Ɠuvre d’art. Je crois que c’était ça qui me sĂ©duisait. Cette discussion dont on pouvait imaginer qu’elle Ă©tait sans fin autour d’un objet Ă©nigmatique et qu’on interrogeait. Je dois dire qu’aprĂšs, ce qu’a pu faire quelqu’un comme Kosuth est plus de l’ordre de la fĂ©tichisation. Lorsqu’il met en scĂšne des textes, de plus en les barrant, il y a en effet quelque chose de l’excitation produite par le texte. Mais c’est lĂ  rendu d’une façon plus sensible. J’ai le souvenir d’expositions de Kosuth dans lesquelles on se retrouvait plongĂ© dans un univers textuel. Et sans accĂ©der au sens finalement du texte il y a nĂ©anmoins une certaine jubilation. C’est quelque chose que je comprends trĂšs bien parce que finalement, il arrive qu’on se trouve dans une librairie ou une bibliothĂšque dans cet Ă©tat de jubilation d’avoir Ă  portĂ©e de main tout ce savoir. MĂȘme si l’on sait qu’évidemment on ne pourra pas l’épuiser ! Moi mĂȘme je rĂ©flĂ©chis Ă  ça et je me dis que je serai morte avant d’avoir lu tous les livres qui sont dans cette maison ! Mais c’est lĂ , Ă  portĂ©e de la main. Et il y a quelque chose de l’ordre du sensible. Ce n’est pas la mĂȘme chose que la jubilation qu’on Ă©prouve Ă  la lecture d’un texte dans lequel on trouve soit quelque chose qu’on pense soi-mĂȘme, soit qui fait aboutir mieux qu’on ne l’aurait fait soi-mĂȘme quelque chose qu’on a dĂ©jĂ  en tĂȘte, soit qui vous fait dĂ©couvrir quelque chose qui vous sĂ©duit et Ă  laquelle vous n’avez pas encore pensĂ©. Je crois que ça, c’est quand mĂȘme un plaisir diffĂ©rent.  Y’a t’il justement un livre publiĂ© rĂ©cemment qui vous a apportĂ© ce type de plaisir ? J’ai quelque chose en tĂȘte qui est trĂšs rĂ©cent. Je trouve que le travail que viens de faire Anne Tronche sur les annĂ©es 60 est trĂšs bien. Je vais vous dire pourquoi. Il y a deux choses intĂ©ressantes dans ce livre. Ce n’est pas vraiment une histoire des annĂ©es 60. Elle ne raconte pas vraiment une histoire, elle analyse des Ɠuvres d’artistes qu’elle a rencontrĂ©s dans ces annĂ©es, par chapitres, en faisant des rapprochements qui Ă©chappent aux catĂ©gories habituelles. Elle n’a pas mis ensemble les Nouveaux RĂ©alistes, par exemple et ensemble les artistes de la Figuration Narrative, dont elle Ă©tait trĂšs proche. Elle a fait d’autres rapprochements. Elle a cassĂ© les catĂ©gories. Je crois que plus on prend de la distance dans le temps et plus ces histoires de catĂ©gories prennent  un caractĂšre artificiel. Et l’autre chose intĂ©ressante c’est que c’est un livre extrĂȘmement personnel dans lequel elle parle vraiment de ses rencontres avec les artistes, avec les personnes, pas seulement avec les Ɠuvres. Ce n’est pas la distance de l’historienne, c’est au contraire la proximitĂ© du tĂ©moin qui s’exprime dans ces pages. Je trouve qu’en France c’est une dĂ©marche nouvelle et intĂ©ressante.  Au sein de la rĂ©daction d’artpress, comment choisissez vous les livres dont vous allez parler ? JĂ©rĂŽme Lebrun, qui gĂšre ces pages, AnaĂ«l Pigeat, notre rĂ©dactrice en chef, et moi-mĂȘme mettons sur la table tous les livres que les uns et les autres avons reçus et que nous estimons dignes d’intĂ©rĂȘt. Et puis nous les analysons ensemble. On voit ce qu’il faut retenir, ce qu’on peut laisser de cĂŽtĂ©. Et simultanĂ©ment, nous rĂ©flĂ©chissons au critique le plus Ă  mĂȘme d’en rendre compte. Nous faisons ça au moins une fois par mois.  Avez-vous des projets particuliers en ce moment ? J’essaie de garder le rythme d’écriture sur un livre autobiographique qui porte sur l’enfance. J’aimerais faire apparaĂźtre dans ce livre comment vient le goĂ»t de l’écriture. Je me pose la question de savoir qu’est-ce qui fait que dĂšs l’enfance et l’adolescence on a envie d’écrire, mĂȘme de lire. Par quels circuits est-ce que ça passe. C’est un des aspects du livre. Mais j’y consacre malheureusement trop peu de temps, parce qu’on a une annĂ©e trĂšs chargĂ©e Ă  art press. D’abord le dĂ©part simultanĂ© de Richard Leydier et Christophe Kihm, qu’il a fallu remplacer. Et enfin, nous prĂ©parons l’anniversaire du journal. Ca prend du temps de mettre tout cela en place ! Notes D’art press Ă  Catherine M. Entretiens avec Richard Leydier, Ă©ditions Gallimard. L’art des annĂ©es 60. Chroniques d’une scĂšne parisienne, Anne Tronche, Hazan.
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artbookdap · 3 years ago
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Right now, for us, it's all about the future! Inspiration here is from 'Georgia O’Keeffe,' published by D.A.P. & @museothyssen ⁠ ⁠ ⁠O'Keeffe had the right idea. Pictured here: "Series I – No. 3" (1918)⁠. And portrait of O'Keeffe by Alfred Stieglitz, 1920-1922.⁠ ⁠ @okeeffemuseum #okeeffeinspired⁠ #CatherineMillet @centrepompidou @fondationbeyeler #georgiaokeeffe https://www.instagram.com/artbook/p/CYHamiAFfga/?utm_medium=tumblr
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artbookdap · 3 years ago
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On this fall day, we're thinking of Georgia O'Keeffe, born OTD in 1920.⁠ ⁠ Reproduced from 'Georgia O’Keeffe' — published by D.A.P. & @museothyssen — this 1920–1922 portrait of O'Keeffe is of course by Alfred Stieglitz and the painting is "Autumn Leaves - Lake George, N.Y.," 1924.⁠ ⁠ @okeeffemuseum #okeeffeinspired⁠ #CatherineMillet @centrepompidou @fondationbeyeler #georgiaokeeffe #ramshead #newmexico #southwestart https://www.instagram.com/p/CWT3U9jJAnH/?utm_medium=tumblr
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artbookdap · 3 years ago
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What?! Amazing to read about Georgia O’Keeffe, "once voted one of the five most famous women in America" as "mostly an unknown presence in France" today @newyorkermag @roxanarobinsonauthor explains: "When the curator of her exhibition @centrepompidou initially tried to interest institutions in displaying her work, he was met with shrugs and told, 'she is no one here.' Now the first solo show of O’Keeffe’s work has opened in the country—and it’s both comprehensive and gorgeous."⁠⁠ ⁠⁠ Read the full review via linkinbio.⁠⁠ ⁠⁠ We are proud to have copublished the catalog to 'Georgia O’Keeffe' with @museothyssen ⁠⁠ ⁠⁠ Art work © @okeeffemuseum / Adagp, Centre Pompidou / MNAM-CCI⁠⁠ ⁠⁠ #okeeffeinspired #CatherineMillet @centrepompidou @fondationbeyeler #georgiaokeeffe #ramshead #newmexico #southwestart https://www.instagram.com/p/CVBelLfFOS7/?utm_medium=tumblr
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artbookdap · 3 years ago
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Again. So contemporary. "Black Door with Red" (1954), is reproduced from 'Georgia O’Keeffe,' the hot summer new release from @museothyssen ⁠⁠ ⁠⁠ “When O’Keeffe bought her house in AbiquiĂș in December 1945, even amidst its ruins, the inner patio claimed her attention as the strongest architectural feature of this ‘soft warm adobe that one always wants to touch.’ The balanced proportions of the small, enclosed space open to the sky struck a chord deep within her as she later recalled: ‘The patio is quite wonderful in itself. You’re in a square box; you see the sky over you, the ground beneath. [
] It’s wonderful at night – with the stars framed by the walls.’ [
] In the larger paintings
 O’Keeffe centers the black door within a vast horizontal white field with a single file of terracotta tiles that tap out a rhythm across the canvas. Light-filled and spare, these paintings are the most hard-edged of O’Keeffe’s later work and foresee the minimal style of American art in the 1960s. As Barbara Rose wrote: ‘Light is essential to O’Keeffe’s paintings, but like Rothko, Newman and Ad Reinhardt, she seeks radiance from within.’ Indeed, the black rectangle of the door vibrates with steady intensity against the gently luminous wall. Purged of detail, the patio, like the rest of the house, was carefully ordered according to the Zen principles of harmonious living. As she grew older, O’Keeffe became increasingly sensitive to Eastern concepts of purity and contemplation. The spaces she lived in blended nature with art and had an essential bareness that suited her, for as she once said, ‘if you have an empty wall, you can think on it better.’”⁠⁠ ⁠⁠ Read more via linkinbio.⁠⁠ ⁠⁠ IMAGE CREDIT: "Black Door with Red" (1954), Oil on canvas. 121.9 x 213.4 cm. Chrysler Museum of Art, Norfolk, VA. Bequest of Walter P. Chrysler, Jr. © @okeeffemuseum ⁠⁠ ⁠⁠ #georgiaokeeffe @okeeffemuseum ⁠⁠ #CatherineMillet @centrepompidou @fondationbeyeler #georgiaokeeffe #newmexico #southwestart #blackdoorwithred #georgiaokeeffearchitecture #georgiaokeeffeapueblo https://www.instagram.com/p/CRPtdycMQJo/?utm_medium=tumblr
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artbookdap · 3 years ago
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Georgia O'Keeffe was constantly seeking and always astonishing. The more you look now, the more fascinating and contemporary her work feels. This 1954 oil painting, titled "From the Plains II," is reproduced from the killer survey just out from @museothyssen ⁠⁠ ⁠⁠ O'Keeffe is quoted: "The unexplainable thing in nature that makes me feel the world is big far beyond my understanding – to understand maybe by trying to put it into form. To find the feeling of infinity on the horizon line or just over the next hill.”⁠⁠ ⁠⁠ Read more via linkinbio⁠⁠ ⁠⁠ IMAGE CREDIT: "From the Plains II," 1954, Oil on canvas, 122 x 183 cm, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid © @okeeffemuseum ⁠⁠ ⁠⁠ #georgiaokeeffe #fromtheplains #georgiaokeeffelandscape #landscapepainting⁠⁠ #CatherineMillet @centrepompidou @fondationbeyeler #newmexico #southwestart https://www.instagram.com/p/CRO6lF8MAhq/?utm_medium=tumblr
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artbookdap · 3 years ago
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"Jimson Weed/White Flower No. 1" (1932) is from new release, 'Georgia O’Keeffe,' published by D.A.P. & @museothyssen ⁠⁠ ⁠⁠ The editors write, "The Jimson Weed was one of O’Keeffe’s favorite flowers. She grew the night blooming flower at her home in AbiquiĂș, allowing the blossoms to spread before realizing they were poisonous. The plant’s dual nature, its importance to the Indians, drew O’Keeffe to the flower which she transformed into a powerful statement of harmonized shape and color: ‘The Jimson weed blooms in the cool of the evening – [
] Don Juan speaks of uses the Yaqui Indians make of the Jimson weed that almost make one afraid. When I found that they are poisonous, I dug them up but in AbiquiĂș, a few keep on growing persistently. Now when I think of the delicate fragrance of the flowers, I almost feel the coolness and sweetness of the evening.'"⁠⁠ ⁠⁠ Read more via linkinbio.⁠⁠ ⁠⁠ Image credit: Georgia O'Keeffe, "Jimson Weed/White Flower No. 1," 1932, Oil on canvas, 48 × 40 in. (121.9 × 101.6 cm) @crystalbridgesmuseum Bentonville, Arkansas⁠⁠ ⁠⁠ @okeeffemuseum #CatherineMillet #jimsonweed @centrepompidou @fondationbeyeler #georgiaokeeffe #ramshead #newmexico #southwestart #georgiaokeeffeflower https://www.instagram.com/p/CQgL8mhj5B3/?utm_medium=tumblr
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