#c'est le temps de le jouer en français mes potes !
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#i got an old 2ds for my birthday and i now finally have pokemon x on it#c'est le temps de le jouer en français mes potes !#langblr#french
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26ème weekend et 23ème semaine de cours
Samedi, 2 Février, programme nettoyage durant la matinée. Ensuite, vers midi, Ana que j'avais rencontrée le week-end précèdent est venue me chercher avec sa soeur pour aller au cinéma. Nous nous sommes d'abord arrêter chez l'un des leaders de la branche hispanique de l'église First Baptist Church. Nous sommes donc allés voir “ the upside” , la version américaine du célèbre film français “ Intouchables”. C'était hilarant. Ils m'ont offert ticket, pop corn et boisson. C'est fou comme certains latinos sont super chaleureux!!! Je suis super heureuse de les avoir rencontrés! Ensuite nous sommes retournés chez eux et avons regardé la télé et discuté. Après Ana et Dina m'ont emmenée chez “Wings Stop”, où nous avons mangé des nuggets et des frites. Tu pouvais choisir la sauce des nuggets de la moins à la plus épicée. J'ai pris la moitié avec une sauce sucrée et l'autre le plus bas niveau d'épices et même ça c'était super Hot! Les frites étaient super bonnes par contre! Je n'avais jamais eu des comme ça depuis que je suis ici. Et la sauce Range! Ensuite, elles m'ont redéposée à la maison. Et Ana m'a offert une bible rose avec mon nom gravé dessus ainsi que un livre d'une penseuse chrétienne actuelle et un livre de dévotions!
Dimanche, nous sommes allés à la messe. Et le thème du mois porte sur les relations amoureuses avec pour but le fonctionnement sain d'un marriage. Intéressant si tu te sens concerné, je suppose. Ensuite, devoirs!
Je dois vous annoncer quelque chose de pas très chouette. La semaine passé les funérailles d'un prof de l'école, le mari de la prof de théâtre, ont eu lieu. Ça m'a fait tout bizarre d'apprendre son décès. Lui qui me souriait tout le temps en criant mon nom. RIP
Lundi, le soleil était de retour pour la journée! Le thermostat à atteint les 26 degré! 🌞🌞🌞En débat, deux des élèves étaient fâchées car en raison de leur activité avec football, elles ne pouvaient pas aller en finale d'état pour débat. Du coup, le prof et elles se chamaillaient et les élèves encourageaient. Marrant. Pour anglais, nous avons du écrire une devinette sous forme de poème. Essayez de devinez ma description! Nous n'avons pas eu tennis car le prof était absent. Sharina avait préparé du poulet au curry et c'était très bon mais j'étais sur le point de cracher mes poumons six fois et pleurer comme un bébé à cause des épices. Heureusement, comme un petite fille polie j'ai juste fait un grand sourire. Haha
Mardi, en prenant ma douche j'ai assisté involontairement à une réunion secrète de la plupart des filles d'une équipe de sport ( aucune idée quel sport) critiquant une seule fille. J'aurais pas aimé être la fille en question. Ma vie est un musicall americain haha. En économie, j'ai eu un test et j'ai galéré ma vie, lol. Ensuite, en histoire Sofia et moi avions fini notre travail. Nous avons donc joué aux cartes🃏. En tennis, je commence à toucher les balles. Il ne reste plus que la direction. Pour l'entrainement de track, nous étions sous le soleil et on a transpiré abondamment. En rentrant, j'ai du faire mes devoirs hihi.
Mercredi, nous devions courir 5 kilomètres en fonction de nos résultat à une seule mile. En gros je devais courir en 30 min 45 et j'ai fait 30 min 5. Ouf, juste à temps! Ce jour-là, j'ai rencontré les parents de Sofia, étudiante échange de Suède. Ils sont venus pour la voir pendant une semaine et hier ils assistaient à l'entraînement de tennis. J'ai ensuite eu track et puis je suis allée à l'église pour le groupe des jeunes. J'ai également appris que j'avais un test le lendemain et des potes m'ont expliqué qu’il fallait étudier par coeur 80 definitions et finalment il fallait juste savoir associer les termes et les definitions. Je me suis donc couchée à toutes les heures pour rien. Mais maintenant je suis une bête sur le vocabulaire de la unit 1 et 2 du cours d'économie AP en anglais si jamais quelqu’un me demande dans la rue.
Jeudi, la pluie était de retour. Et apparement, la region du Texas de l'est est la zone la plus touchée par l'épidémie de grippe aux Etats-Unis. Déjà huit écoles ont du fermer temporairement leur portes en raison de la propagation des microbes. Miam 🌡💊💉 En raison du mauvais tenps, nous n’avons pas eu tennis mais l'entraînement track n'a pas été suspendu.
Vendredi, nous avons couru à l'intérieur en cross country et jouer à un jeud e ballon. J’ai entendu toute la journée des potins à propos des traffics de drogues dans l'école. Apparemment, la direction a décider d'agir parce que les fouilles se sont faites incessantes et des élèves disparaissent des classes en raisson de leur renvoi temporaires ou permanents. Nous n'avions pas tennis parce que les varsoty avaient un tournoi mais du coup j'étais toute perdue. Apparement on pouvait rentrer à la maison mais toute façon je devais attendre Angie parce qu'on allait ensemble à la librairie. Du coup, j'ai atterri dans la bibliothèque où j'ai eu une heure entière de silence pour faire mes devoirs. Hallellujah! Ensuite, Angie et moi sommes allées qu centre commercial où nous avons passé la soirée. Il y avait de nombreux stands destinés à la saint valentin mais nous n’étions pas intéressées haha. ❤❤❤Nous avons mangé chinois et avant de partir des Pretzels! Nous avons acheté des bracelets similaires comme des best friends. Lol. Puis j'ai passé la nuit dans sa maison d'acceuil. Nous avons fait des masques de visages qui bous ont fait ressembler à des fantômes, regardé un film puis nous sommes endormies!
Gros bisous
Emilie 😗
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La chatte à 2-2
S'il fallait se convaincre que la Ligue des nations allait dévaluer un peu plus les matches amicaux, ce France-Islande est venu à point. Le manque d'intérêt des joueurs a été palpable et s'est traduit par un mélange de lenteur et de légèreté. Au moins y a-t-il eu quelque justice à voir les Nordiques punir de deux buts cette équipe dont l'esprit était parti ailleurs (ou resté avec Kanté et Matuidi). Et quelque intérêt à suivre une fin de match qui lui a permis de sauver les meubles.
Ce retour a ainsi constitué le principal enjeu de la partie – une question d'amour-propre pour des champions du monde –, et il a été accompli par la grâce de l'homme providentiel de l'année et par un doublé très France 2018: csc et penalty.
Cette prestation réalisée dans un stade mutique durant de longs moments n'a pas une grande portée, au-delà de bilan individuels peu flatteurs. Elle a au moins permis aux Tricolores de se souvenir qu'on ne gagne rien sans y mettre du sien. Pas même un amical contre une sélection qui venait de subir deux cartons, et qui est passée tout près de sa première victoire sur la France.
La nalyse
(Christophe Kuchly) Le football aime faire des rappels. La leçon du jeudi soir a porté sur un point: l'engagement. L'investissement que l'on met ou non dans une rencontre et qui, selon l'approche tactique, sera sanctionné d'une façon ou d'une autre s'il n'est pas au rendez-vous.
Pour une formation qui aime avoir le ballon dans le camp adverse, l'absence d'envie aura deux conséquences. Une circulation stérile d'abord, puisque personne ne fera la course – avec ou sans ballon – qui doit perturber un bloc bien en place. Des problèmes en transition défensive ensuite, la balle ne pouvant être conservée éternellement, et quelqu'un devant bien se sacrifier pour la reprendre. Voilà pour les hérauts du beau jeu, dont le jeu n'est pas toujours beau d'ailleurs, mais pour qui la punition est d'autant plus inévitable qu'ils mettent huit ou neuf joueurs dans le camp adverse.
Pour les Bleus, le problème est différent. Si certains doivent se déployer, la France a besoin de son bloc. D'avoir des lignes rapprochées pour défendre, construire et même attaquer, acte préventif en cas d'échec dont le point négatif, la concentration de l'adversaire sur une zone réduite, est résolu par le talent des individualités tricolores dans les petits espaces. En clair, pour battre un plus petit qui ne va pas se livrer exagérément et qui a du répondant sur coups de pieds arrêtés, jouer haut et prendre des risques individuels peut suffire.
C'est ce que les hommes de Didier Deschamps ont fait en fin de match, et ce qui leur a permis d'arracher un match nul qui reflète assez mal le contenu global. Pendant plus d'une heure, et sans que les logiques périodes d'inversion du rapport de forces ne soient de réels temps forts, ce sont en effet les Islandais qui ont maîtrisé les débats. Sans être à l'abri de mouvements collectifs bleus, mais sans surjouer non plus.
Et même si le discours de mi-temps a dû être salé, les moments les plus inquiétants, avec des transversales islandaises trouvant des joueurs isolés au sein d'une équipe de France coupée en deux, ont finalement eu lieu en début de deuxième période, dans une phase où l'abandon avait remplacé la flemme – qu'on associera ou non à de la suffisance selon ce qu'on croit savoir de la mentalité des néo-champions du monde.
Est-ce le seul dynamisme de Mbappé qui a transcendé ses partenaires, également plus équilibrés par l'entrée de Thomas Lemar? Avec Tanguy Ndombele au milieu, il a en tout cas donné un nouveau visage à l'opposition – même si le score évolue sur deux faits de jeu favorables.
Ce basculement fait écho aux premiers matches du FC Barcelone cette saison avec Dembélé: à mi-chemin entre le médiocre et le cataclysmique dans ses choix, ambidextre dont on se demandait finalement s'il avait un seul bon pied et totalement hors de la dynamique collective, l'attaquant finissait toujours par faire l'enchaînement qui offre la victoire à son équipe.
C'est l'autre rappel de ce match: quand la force collective permet d'offrir des munitions régulières à des joueurs déséquilibrants, cela finit souvent par passer. Même si on préfère quand même les symphonies aux solos.
Kylian Solo
La une que lui a accordée l'édition internationale du Times dit la démesure de l'impact médiatique de Kylian Mbappé, qui semble tourner au délire. Lui marche sur l'eau, la providence dans sa poche. Après un quadruplé retentissant, il endosse le crédit de cette victoire, alors qu'il n'a somme toute "que" provoqué un contre son camp et transformé un penalty. Mais le Parisien symbolise ce qui, de la part des grandes équipes, provoque autant de frustrations que de buts.
Là où Ousmane Dembélé et Florian Thauvin, très nettement hors du coup, ont sabordé plusieurs bonnes situations en première période, Mbappé a pris le match à son compte, quasiment en otage comme diraient les usagers de la SNCF, en recherchant uniquement la verticalité. Des choix souvent discutables du point de vue de ce que réclame le jeu, mais qui ont aidé à changer l'attitude générale de l'équipe, subitement plus agressive et motivée.
D'autant que chez l'adversaire, il suscite la même terreur et provoque les mêmes dégâts qu'un Nazgul fondant sur l'armée du Gondor. Et quand Sigurjonsson le fauche spectaculairement mais sans grand danger, il soulève le banc français et une vague d'indignation dans tout le pays. La course pour le Ballon d'Or le transcende peut-être. "Je donnerai tout jusqu'au vote du jury", a-t-il affirmé au micro de TF1. On espère qu'il entend bien continuer après cette date.
Les gars
Lloris aurait pu faire un miracle sur le premier but, il l'a réservé pour une triple parade (38e). Il a été trop sollicité pour passer une soirée tranquille – mais la justice britannique ne lui en tiendra pas rigueur.
Ça reste compliqué pour Pavard, encore débordé sur son côté et peu utile devant. Un centre précis pour Mbappé (78e) et un bon tacle dans le temps additionnel ne rehaussent pas un bilan inquiétant.
Son vis-à-vis, sans être extraordinaire, a montré qu'il disposait bien, lui, de la palette d'un latéral. Digne a adressé quelques bons centres, dont celui pour la tête de Griezmann (18e), et les Islandais n'ont pas fait grand-chose de son côté.
En brave capitaine, Varane a d'abord maîtrisé sa zone, à l'image d'une interception impeccable (14e), avant de se montrer moins serein.
Kimpembe est encore à l'âge où, quel que soit son potentiel, on peut rater un match. Alors que la douleur qui l'a mis au sol sur l'action du premier but islandais reste mystérieuse, il est largement devancé par Arnason sur second. Cela a éclipsé de meilleures interventions et son souci de relancer intelligemment.
Pogba a fait du (bon) Pogba, en récupérant et bonifiant beaucoup de ballons, mais les Bleus ne pouvaient s'en remettre à ses seules ouvertures. Son remplaçant, Ndombele a vite mis plus d'impact.
Alors qu'il réalise une bonne première période, conclue par une belle frappe (44e), avec un jeu vers l'avant intéressant, Nzonzi a ensuite manqué de volume et il a souvent été pris de vitesse.
Première titularisation décevante pour Thauvin. Sa grosse frappe, passée près du cadre (52e) ne sauve pas un match où les maladresses ont à la fois signifié et aggravé son manque de confiance.
Deux têtes en très bonne position (14e et 54e) mais sans plus de réussite que dans ses remises, quand elles faillirent être décisives. Griezmann a fait son match, en mode mineur.
Dembélé fait du surplace en équipe de France. Ses gestes n'ont pas été à la hauteur de ses ambitions, tel ce coup du foulard inutile, cette tentative qui échoue sur le gardien (34e) ou ses nombreuses imprécisions. Deux centres qui auraient pu être décisifs pour Thauvin (29e) et Griezmann (54e), tout de même.
N'ayant que bien peu de ballons à négocier, Giroud a cherché jouer juste dans de petits espaces, rarement avec l'efficacité de son joli relais avec Griezmann (34e). Encore un des meilleurs défenseurs français sur coups de pied arrêtés.
Parmi les entrants, Lemar a peiné à apporter du mieux, perdant même une balle de contre pour l'Islande (64e), tandis que Payet parvenait à rapprocher le danger (son coup franc amène le corner qui provoque la main de Sigthorsson). Ndombele a réussi ses débuts, parfois avec finesse, parfois de manière sissokesque – son déboulé qui met Mbappé en position de frappe, sur la réduction du score. Zouma a joué avec un peu trop d'engagement, ne rassurant pas vraiment.
Vu du forum
=>> Moravcik dans les prés - 21h06 Ça compte comme une sélection, pour Kerbrat? Ça serait mérité.
=>> Mevatlav Ekraspeck - 21h41 Ça me rappelle ces soirées où tu t’endors paisiblement sur le canapé des potes avec deux grammes dans chaque bras, et au réveil t’as une manucure gratis, les cheveux roses, et plus de slip.
=>> Mama, Rama & Papa Yade - 22h17 Je présume que Dembélé est gaucher du pied droit.
=>> Moravcik dans les prés - 22h20 Ce scénario pour permettre à Mbappé de gagner le match tout seul dans les dix dernières minutes est quand même un peu cousu de fil blanc.
=>> Breizhilien - 22h41 J'ai pris le match en cours, l'équipe en bleue qui va très vite en contre et qui marque sur corner, c'est bien la France?
=>> Beau gosse chiant - 22h46 La Roudouroutourne va tourner.
=>> L'amour Durix - 22h54 Une main sifflée sans la VAR, c'est devenu bizarre.
=>> La Metz Est Dite - 23h33 Pavard est le seul joueur français à avoir joué l'intégralité des trois matches depuis le Mondial. Ce taulier!
Les titres auxquels vous avez échappé En navrant Guingamp En Avant de guingois Champions du monde en pitre Une équipe de France mollassonne Geyser et damnation Bêcheurs d'Islande
Le titre est de Pascal Amateur, les TAVAE de Mevatlav Ekraspeck, Toni Turek, environ bâillonné, L'amour Durix, Ximenez et Castolo, et McManaman.
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POST-SCRIPTUM 761
AGITATION FRITE 2 : DÉCONNE PAS AVEC ÇA
Agitation Frite 1, Témoignages de l’underground français est donc sorti chez Lenka lente. Un second volume est en préparation. La forme en est la même : un peu moins d’une quarantaine d’entretiens dont la plupart, cette fois, sont inédits. On en trouvera ici des extraits, régulièrement. Par exemple, Emmanuel Holterbach (Orbes, Tonton Macoute, Verres Enharmoniques)…
EXTRAIT…
La première fois qu'on repère ton nom en tant que musicien, c'est, me semble-t-il, sur une cassette anthologique, Rôflise Vilôse, aux côtés d'autres Français, dont Dust Breeders et Bob's Legs (Jacques Debout). De quoi joues-tu à l'époque : de la guitare ?
Oui, en 1992, guitare électrique sous ce nom beuysien : ÖÖ (Klang). J'étais objecteur de conscience dans une galerie d'art contemporain à Metz… Je suis impressionné que tu connaisses, il n'y a eu qu'un tirage très limité (entre amis) à 15 exemplaires…
Sinon… Oui, Jacques Debout avec Dominique Répécaud (entre parenthèses de Soixante Étages) ; Dust Breeders avant le trio mange disques ; ce merveilleux génie inconnu : Obrien (aka Thierry Trum) ; et ce damné trio de l'enfer improvisé avec Thierry Delles, Michel Kessler (écrivain, libraire et batteur fou) et l'extraordinaire instrument fait-maison que jouait Bruno Bray Tomassi, une tour (une sculpture littéralement) à quatre manches totalisant basse, guitares acoustique et électriques six et douze cordes ! Ce qu'ils jouaient était dément, bien qu'il ne doive plus rien rester de tout ça.
Cette cassette est un bel instantané de ce qu'était cette faune messine underground du début des années 1990, bien que le rencard du samedi avait lieu dans un rade tout à fait populaire, le Luxembourg. Disons que ça causait musique sévère, au milieu d’une brume de tabac brun et que la bière coulait à flots. Parfois on s'y mettait, on faisait alors beaucoup de bruit, ça a donné cette cassette.
Si mes souvenirs sont bons, mon apparition est un collage rudimentaire, effectué à partir d'un vinyle rayé du « Carnaval des animaux » de Camille de Saint-Saëns sur lequel je joue, tout en stridences, d'une belle guitare italienne que m'avait prêté un copain qui jouait dans un groupe de reprise sixties garage. À cette époque, j'étais obsédé par le jeu de guitare à la Pollock de Rudolf Grey, les textures fractales d’Elliott Sharp au début des années 1980 et les horizons remués de Keith Rowe : je n'y allais pas de main morte ! À la même époque toujours, je jouais de la guitare en braillant dans un groupe de rock messin qui n'a jamais vu la scène : Never Suck a Duck. Il y avait entre autres Thierry Delles à la basse, et parfois Michel Henritzi qui tapait sur de la ferraille. C'est aussi l'époque des premiers concerts avec Sébastien Borgo, à Strasbourg, dans sa Shot Gun Gallery. On changeait tout le temps de nom de groupe : Sedimentists, Pyrosis, Stud Groom, Drone Visual Victim, et on s'essayait au cataclysme pour guitares et feedback, c'était l'enfer ! J'ai une collection d'enregistrements datant de cette période que je vais mettre un de ces jours sur Bandcamp.
Dans les années 1990 finalement, on t’entend assez peu sur disques, cassettes ou autres. Une collaboration avec Erik M. je crois, et Llog en compagnie de David Fenech. Que fais-tu alors ? Étudiant ?
Début 1990 est une période assez chaotique : les études m'emmerdent, je fais des petits boulots, puis je suis objecteur de conscience, et pour finir je m'embarque dans les études au Beaux-Arts. D'abord à Metz, puis à Grenoble jusqu'au diplôme. Si je vais à Grenoble, c'est parce qu'à la Shot Gun Gallery j'ai rencontré les trois Metamkine qui s'occupe du 102 et dont la performance expérimentale cinématographique et sensorielle me retourne complètement. Peu de temps après, il y a Christophe « Pitch » Cardoen qui vient à la Shot Gun Gallery pour montrer une de ses magnifiques machines à cinéma, et on fait un live dément, Borgo, lui et moi. Pour l'occasion, Pitch avait construit une machine sonore avec un tambour de lave-linge. Tout était monstrueusement amplifié, le tambour que Pitch remplissait de saloperies étant calé en position essorage ! Il y avait toutes nos guitares électriques, et tout un tas de bordel électronique : noise ! J'ai appris des années plus tard que le guitariste d’A-Bomb (célébrité alsacienne) était dans la salle et avait trouvé le concert vraiment punk. On a aussi ouvert pour Blurt à Mulhouse… Avant ça encore, pour notre premier concert avec Borgo, tout une bande de Grenoble s'était pointé, dont Anne-Julie Rollet, qui, à l'époque, commençait à faire de la musique concrète au COREAM à Fontaine. Tout ce petit monde gravitait autour du 102, j'avais déjà acheté des disques à Metamkine, et soudain, vu depuis Metz, Grenoble ressemblait à l’Eldorado. En 1995, je déménage : adieu l'Alsace et la Lorraine. Je continue mon cursus à Grenoble et m'investis au 102. L'endroit est à la hauteur de mes espérances : il y a un vivier alternatif réjouissant dans la ville.
Erik M. faisait partie de la faune de la Shot Gun Gallery. On s'y retrouvait souvent de 1992 à 1995. Erik jouait dans un groupe de rock tendance Dinosaur Jr., les Daddy Long Legs. Il existe une cassette ultra limitée d'un groupe hystérique n'ayant joué qu'un soir et auquel on avait donné le doux nom de Torture Anale, avec Borgo, Erik et moi qui passions à tour de rôle et désastreusement à la guitare, à la basse et à la batterie… Avec Erik, on a bricolé des trucs à deux, cela a effectivement fini sur une de ses première cassette de bricolage sonore : c’est le tout début de ses expériences avec les disques ; un vinyle est récemment sorti chez Sonoris, sans le morceau ou j'apparais qui ne vaut pas tripette à vrai dire.
Dès que j'arrive à Grenoble, je rencontre David Fenech. On fait immédiatement de la musique ensemble : quelques concerts, une cassette et premières collaborations avec l'image quand on commence à travailler avec Etienne Caire du studio MTK.
Contrairement à ce que tu dis, et si je considère mon rythme naturel de tortue, j'ai été plutôt productif à cette époque. Il y a la cassette Drone + Visual Humming intitulée Handscape/Landscrape, tirée à peu d'exemplaires mais qui ont bien voyagé, puisque Donald Miller de Borbetomagus m'en prend cinq qu'il distribue aux USA. Ce qui m'a valu une ravissante chronique de Seymour Glass dans Bananafish, deux lignes laconiques et poétiques qui disaenit tout. Jim O'Rourke avait aussi beaucoup aimé et insisté pour que je vienne faire un duo à Chicago avec son colocataire Kevin Drumm : on est en 1994 et tout ce petit monde est alors fort peu connu. Toujours sans le sou, j’ai décliné la proposition.
Puis il y a eu la cassette très chiadée de Llog (le duo avec David Fenech) tirée à cent exemplaires, dans un boitier fait main, chacun orné d'un dessin original de mon pote Serge Stephan.
Qu’écoutes-tu à l’époque ?
Je me souviens que j'ai beaucoup de plaisir à faire ce boucan, mais aussi d'explorer le sonore. Le fait est que je suis une dingue de disques et de concerts, j'en bouffe des kilomètres, j'écoute religieusement tu sais.
Je m’en doute !
Je ne déconne pas avec ça, à l'époque je n’avais pour ainsi dire aucune autre préoccupation, très peu d'autres centres d'intérêt. Avant mon arrivée à Grenoble, j'ai été nourri en la matière par de généreux érudits lorrains (Yves Botz, Thierry Delles, Dominique Fellmann, Jacques Debout, Michel Henritzi). J'ai grandi dans un bain à remous : musique industrielle, no wave, post-punk, hardcore, free jazz, improvisation, Rock In Opposition, krautrock, drone, musique contemporaine : une orgie ! C'est génial d'avoir eu de tels mentors ! En quelques années, du lycée à mes 20 ans, c'est un continent esthétique qui me tombe dessus, je dévore… Et lorsque j'arrive à Grenoble, Jérôme Noetinger et Lionel Marchetti prennent le relai, et là je bouffe de la musique concrète et découvre la musique expérimentale américaine, le minimalisme… Au 102 je rencontre des artistes géniaux, je pense particulièrement à AMM, Bernhard Günter… J'arrête avec les noms, parce que si on commence…
Tes années 1990 sont donc des années d’exploration ?
Ce que je fais musicalement, c'est en dilettante, en recherche. J'écoute des trucs tellement monstrueux que je suis trop conscient que ce que je fais n'est au mieux qu'une brave recherche. Je doute vraiment de ma capacité à produire des formes conséquentes. C'est bien plus tard que je me considèrerai comme compositeur ou plasticien sonore. Les années 90 sont des années d'exploration, oui, des années de découvertes aussi. Et puis mes études aux Beaux Arts et mon implication au 102 prennent toute la place. Je vois mes potes se lancer, Erik M. joue partout, Borgo fait du Sun Plexus, les Dust Breeders prennent de l'ampleur. Je les admire, mais mes propres projets musicaux sont fragiles et je fais ça par dessus la jambe. Je préfère organiser des concerts, écouter des disques, faire la bringue…
Ton premier projet important paraît être, au milieu des années 2000, Verres Enharmoniques.
À vrai dire, le début de l'histoire des verres enharmoniques se joue à Noël, en 1999. Jean-François Laporte vient passer les fêtes de fin d'année à Strasbourg chez mes parents. Après un repas, on se met à jouer de tous les objets sur la table : verres, saladier, récipients… En inclinant un verre tout en le faisant siffler, je varie la hauteur de la note, et je me prends à imaginer un instrument qui permettrait une approche tout en glissandi de la musique… Une année plus tard, sur les conseils d'un ami à Grenoble, je rencontre le verrier Christian Lazarotto. Je lui présente mon projet, on discute, il trouve certaines solutions et se lance dans la fabrication des verres. D'abord de petits formats, puis des moyens et des gros. Je me retrouve avec ce bel instrument de verre, il me reste à inventer la musique qui ira avec…
Quel est le principe des verres enharmoniques ?
Il est simple. Ce sont des verres en pyrex qui sifflent lorsqu'on tourne son doigt humide sur le col. La différence avec le classique cristalophone, c'est que le pied est creux. Une pipette à la base permet de fixer un tube flexible connecté au..., ..., ...
( Rudolph Grey, par là )
#emmanuel holterbach#jean-françois laporte#lionel marchetti#jérôme noetinger#jacques debout#michel henritzi#yves botz#llog#david fenech#sébastien borgo#shot gun gallery#soixante étages#philippe robert#agitation frite#agitation frite 2#lenka lente#erikm#post-scriptum#merzbo-derek#rudolph grey#dominique répécaud#elliott sharp#éliane radigue
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VIOLENT MOOD SWINGS (pt 14)
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Durant un bon mois, suite au fiasco Ruby Throat, je ne reçus plus aucune nouvelle de la part de ******. Je me doutais néanmoins qu’il ne pourrait tenir bien longtemps sans me solliciter à nouveau pour tel ou tel artiste et me proposer ces plans aussi géniaux qu’improbables dont lui seul avait le secret.
Le mercredi 13 mars 2010 à 14h13, je reçus de sa part un message étonnamment lucide :
“je sais que nous ne sommes plus tres copains…Mais bon, on peut essayer une derniere fois! Si tu veux, on peut faire Jack November (Festival Les Femmes s'en melent, 1er album, label, manager et equipe de Soap And Skin…elle a 20 ans, belle comme pas possible, une voix a mourir direct et un talent enorme..). L'album arrive en Septembre, et on va en parler…Je te propsoe le 25 juin…Tu me dits! 500 euros+repas+hebergement…et je te fait confiance…. si tu ne veux plus entendre parler de moi, tu es en droit de me le dire aussi! Bien a toi, mais j'aimerai qu'on le fasse… ******”
Message auquel je répondis très simplement, quatre minutes plus tard :
“Je ne veux plus entendre parler de toi.”
14h35, place aux choses sérieuses :
“je vais rester poli….C'est quoi le probleme? Lio+Phantom? Je ne travaille plus pour eux et saches qu'ils tournent sur quelques dates a 6000/8000 euros et que le band se separe apres. Lio s'est offert une recreation, j'ai eu la chance de faire ses dates, point.. Ruby Throat? Le groupe etait ok, mais le “tourneur” français (pas de dates au compteur, vois le Myspace…) a decide qu'il ne partageait pas, alors que le groupe avait accepte les dates…. Apres? Que dire? Tu faits des concerts, tres bien, avec une certaine qualite, la preuve les gens reviennent…(Vic Godart…). Tu ne m'aimes plus? Et bien tant pire…Je ne mourrai pas! Loin s'en faut. C'est con, c'est tout….Je n'est jamais dit ce que tu viens de me dire, a aucune personne…Je pense que la vie est deja assez complexe, si en plus on doit detester les gens pour quelques date qui ne se font pas…On va ou….Pas tres subtil ni reflechit…Mais pas de temps a erdre dans des explications qui depassent ta raison Pas tres intellignet…Bon concert avec Syd Matters…Tres bien que tu les ai eu.. Bonne route et milles excuses si je t'ai un jour froisse… ******”
15h10, je lui servais sur un plateau ce que j’avais sur le coeur, depuis plus d’un an à travailler avec lui :
“Bon ******, arrête de jouer les saintes nitouches… Déjà, tu m'envoies ça :
« si tu ne veux plus entendre parler de moi, tu es en droit de me le dire aussi! » Alors je te réponds, effectivement.
Tu veux que je te donne les raisons ? Elles sont simples :
* y'a toujours eu des sacs et des problèmes de communication sur les diverses dates que l'on a monté. Soit, ce n'est pas un motif de discorde;
* le coup de Lio ça m'a bien fait rire mais là encore, ce n'est pas un motif de discorde;
* le plan avec Ruby Throat en revanche, ça m'a vite bien gonflé (je passe sur Lucy Wainwright Roche que tu as booké chez moi la semaine prochaine, tu te souviens ou pas…? On en est où sur cette date, hein ? Jamais eu de news de ta part…). Je ne sais pas ce que tu imagines ou ce qui te traverse l'esprit, mais on se connaît tous dans le petit monde du booking en France. Le coup du “c'est la faute à Jerkov”, ça marche pas. Je suis pote avec Tom de Weird World, il m'a raconté la merde que tu as foutu sur la tournée de Spectrum… Pareil avec mon pote du Sonic. Si j'ajoute à cela les discussions avec Marie Tippex, les filles de Summery, mon pote Romain de Crevecoeur… Bref, tout ça mélangé et ton attitude qui consiste à toujours blâmer les autres pour les erreurs que tu commets, putain c'est bon quoi, j'ai autre chose à faire que de booker des dates pour un tourneur fantôme. A la limite, ce que je t'accorde, c'est le fait de m'avoir permis de rencontrer Vic, Armelle et JP Nataf. Le reste, je m'en contrebranle.
Ce n'est ni subtil ni réfléchi comme réaction ? Moi non plus je n'en mourrai pas, hein !
Que les choses soient claires : ne me propose plus de date. Si les groupes avec lesquels tu “travailles” m'intéressent, j'irai les chercher directement.
Ah oui, tu ne m'as jamais froissé, j'ai toujours vu clair dans ton jeu vu que tout le monde m'avait prévenu avant de faire une date avec toi. J'ai bossé avec toi en connaissance de cause, maintenant je décide d'arrêter. Je te demande de respecter cette décision.”
16h00, les mêmes justifications remontaient à la surface :
“Comme tout le monde, j'ai fait de erreurs, je les ai assume…Lucy WR ne tourne pa scette annee et pas bien grave de toute façon…. C'est comme cela! Crevecoeur, rien a foutre, Marie tippex, rien a foutre (quelles discutions d'ailleurs?), Summery, rien de particulier, juste des concerts a l'epoque de Mud Flow, pas fait dans la salle ou Celine Le Barbenchon programmait a l'epoque (et elle ne bossr plus las-bas..)…Spectrum et le Sonic, ou comment avoir un super groupe pas cher…De meme dans cette gestion que tant moi tant le groupe et manager on a pas bien assume. Mea Culpa pour ce qui me concerne! Le tourneur fantome a monte toutes les dates de Big Sexy Noise (Lydia Lunch+Gallon Drunk) sur Avril (7 dates dont printemps de Bourges,..), des soirees avec The Zombies (3 dates), etc…Donc tout va bien, et la suite est presente…Mais c'est trops cher pour chez toi. Tres clairement…Donc laisse tomber…. Tu m'ennuis, tes raisons sont idiotes, sans interet…Crevecoeur, tu parles d'une blague… J'en ai marre de tout ces gagnes petit… vive la vie.. ******”
Puis, à 16h12, première menace :
“bon, et je terminerai la dessus, ne me parle plus jamais de cette façon…Tres clairement…. Sinon, tu auras la tempete….”
16h21, je découvrais cette pratique toute personnelle du “message en rafale” :
“Derniers mots, definitifs, quand on paye les groupes une misere et que l'on pleure sur des gros cachets pour certains artistes, on ne se permet pas de rentrer dans des discussions qui concernes des cachets inabordables…Restes a ta place, c'est tres bien ainsi…. Tu connais certes le millieu du booking (The Agency Group, etc..????), comme tu le dits si bien, ton lieu est sympathique, je te respecte, toi compris, mais restes en dehors de tout ce qui me concerne…Mieux pour ta sante et morale et psychologique, crois moi…Et pour tout le monde. Cela evitera bien des mesaventures a venir… Tu es un type correct, tres clairement, et, objectivement, un reel passionne…J'apprecie ton devouement a la cause rock, pop etc…Mais regardes ce que pense les autres tourneurs, une roue de secours… Salut ******”
Puis, à 16h35 :
“tiens info, le lus mauvais tourneur de France vient de vendre The Only Ones+Big Sexy Noise entre 7000 et 10000 euros sur une salle en Bretagne….Octobre. J'ai aussi 3 autres dates, meme tarif..sans parler de Peter Murphy, entre 8000 et 12000 et Brendan Perry, meme calibre… et 3, 4 dates chacuns…Vas jouer, a l'Emile vache…M'ettonerai que tu puisses te les offrir…. Bien a toi ******”
Ensuite, à 16h49 :
“degages, tu as un ennemi maintenant…”
Finalement, à 17h00, je lui proposais une réponse :
“1. Je ne souhaite pas m'offrir les groupes que tu fais tourner (et si tel était le cas, je les contacterais directement). Tes insultes ne me font ni chaud ni froid.
2. Mon lieu de merde est ce qu'il est, tu étais très content de m'avoir sous la main quand tu m'avais besoin. Les tourneurs ont besoin des promoters. Pas l'inverse.
3. Ne me menace pas.
« Dégages tu es un ennemi maintenant ». Non mais LOL quoi, tu te crois en guerre ?”
17h09, retournement complet de situation :
“on enterre la hache de guerre, on essaie juste de travailler, c'est tout!! Rien contre toi et tu le sais…D'ailleurs si tu viens a Barcelone un jour, tu es le bienvenu pour un repas et des coups ensembles,voila quoi…Voir l'hebergement; si tu ne m'emmerdes pas plus…Mais bon, je ne suis pas mechant…. Amicalement ******”
Je fus tellement abasourdi par ce changement soudain de ton que je ne répondis pas. En revanche, pour une raison que j’ignore encore (peut-être une tendance masochiste enfouie ou l’envie de voir jusqu’où le troll pouvait aller), je lui fis un appel du pied à demi mot, le vendredi 19 mars 2010 à 19h21 :
“Tiens, si jamais tu as le temps d'allé écouter ce que je fais : www.myspace.com/wearetwinpricks”
19h45, sortez les violons :
“j'ai ecoute….Pas si mal..Mais vu que tu me detestes maintenant, que puis je faire? Si t utrouves une solution, on peut voir… Bien a toi ******”
Allais-je me retrouver à faire des dates à 1000 euros partout en Europe ?
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j'en ai marre.
j'en ai marre des jeunes d'aujourd'hui avec leur jul et leur groupe de merde qu'ils n'ont jamais écoutés ou alors qu'ils n'aiment pas mais qu'ils font genre d'apprécier pour ressembler à tout le monde.
marre des meufs qui s'affichent avec leur bouche en cul de poule et leur maquillage qui les défigurent avec leur “célibataire”, “en manque d'amour” alors qu'au final elles ne font que se créer une image dégueulasse d'elle.
marre des gens qui affichent leurs bras en sang dans leur story en disant “le retour de Cat😭”, et qui dès que les gens s'inquiètent et leur proposent leur soutien, leurs disent qu'ils n'ont pas besoin d'aide et qu'il ne veulent pas attirer l'attention sur eux, alors qu'ils ne demandent qu'à se faire remarquer et qui font de l'ombre aux vrais mutilés, alors qu'eux ont vraiment besoin d'aide.
marre des faux couples qui s'affichent au bout d'une semaine sur leur bio insta avec leur date et font 14256535544 snaps avec des “ma femme”, “mon homme”, “pour toujours”, “à la vie, à la mort”, alors que dans un mois ce sera fini. Ou alors les couples scolaires qui se mettent ensemble pour faire du bruit et qui ne s'adressent plus la parole de l'année et qui se permettent de faire les malheureux dès que ça se finit.
marre des gens qui postent des photos ou vidéos sur Instagram, Facebook, Snapchat, Twitter, Musical.ly avec comme description “ma sœur”, “ma vie”, “le sang”, “mon frère” alors qu'ils se taillent entre eux et que dans 1 an, 2 tout au plus ils ne se parleront plus.
marre de ces inconscients qui se permettent de ne pas toucher à leur assiette et jouer avec la nourriture, qui se permettent d'en rire, et lèvent les yeux aux ciels en soupirant quand on leur fait remarquer à quel point ce geste est inconscient, bête et égoïste, et qu'on qualifie leur geste de gaspillage.
marre de tous et toutes ces hypocrites qui te font la bise et qui te sourissent mais qui seront les premiers à te rabaisser plus bas que terre dès que tu auras le dos tourné.
marre de ces gamins qui se croient assez supérieur pour critiquer les autres, qui blessent les gens volontairement et qui s'en amusent. mais oui c'est vrai tant que ça fais rire tes autres potes immatures, c'est hilarant de blesser les autres.
marre de ces cons qui haussent les sourcils dès qu'on leur parle de lecture ou qui se tapent des barres dès qu'on passe du Grand Corps Malade en français, j'oubliais que quand ça deviens trop sérieux ou touchant pour vous, il faut en rire. gradur et lorenzo c'est tellement mieux c'est sûr.
marre des pseudos “mav” qui se font des textes de dix lignes après 20 minutes de connaissances.
marre de ces gamins influençables qui critiquent les style vestimentaire qui se démarquent. Vous vous permettez d'en rire, mais HEUREUSEMENT qu'il y a encore des gens comme ça, qui assume de ne pas vouloir s'assimiler à votre mentalité et physique de moutons.
merde mais regardez-vous avec vos fringues tous identiques, vous êtes tous les mêmes, et tous avec la même mentalité de con. vous êtes incapable d'avoir un avis différent du reste du troupeau, ou alors royalement incapable de le dire. quand il faut contester ce que disent les profs, pour amuser la galerie, bizarrement vous avez un avis sur tout, ( rien de pertinent, ni d'intéresant, mais bon c'est rien, on s'adapte. ✌) mais dès qu'on se retrouvent en dissertation de français, où il faut donner son avis sur un vrai sujet, personne n'a écrit plus de deux lignes, bizarrement.
et quand en cours on donne des citations ou infos pour la culture générale, ça proteste, ça râle, ça dit “mais on s'en fiche”, bah oui la culture générale, c'est pas intéressant, vous comprenez, la plupart des gens qui ont dit ces phrases qui s'enseignent encore après des générations ou donner des informations qui ont révolutionner notre ère, la plupart sont morts, alors à quoi bon. tant qu'ils ont le sac, les chaussures, le polo Lacoste, le plus cher, moi je m'en fous d'être cultivé. Et après ça se permet de se placer au dessus des autres.
et toutes ces gamines, qui gloussent comme jamais dès qu'un mec dit n'importe quelle bêtise juste pour se faire apprécier. ces idiotes qui se transforment au contact d'un mec, qui deviennent exécrable avec leurs amies parce que les filles quand même vous le savez que ces garçons incapable de penser avec leur tête disent qu'on est bonnes, c'est plus important que vous, franchement.
ces nains qui se croit grand, qui passent leur vie à s'appeler “mec”, “frère”, “mon gars”, qui font genre que leur amitié est absolument indestructible, mais qui seront les premiers à se battre parce qu'il y en a un qui a doubler l'autre dans la file du self, et qui font les beau, devant les filles, qui disent 10 insultes par phrase juste pour faire croire que c'est des racailles qu'il faut respecter, mais qui font 1m30 et qui en réalité dès qu'il y a le moindre problème seront les premiers à disparaître.
ces idiots qui font tous genre qu'ils sont amis entre eux, avec leur rire hypocrite, qui en réalité ne s'apprécient même pas, mais bon plus on a d'amis, plus les gens rigolent de nos conneries, plus les autres hypocrites nous regardent, plus on se fait une bonne réputation entre hypocrites. c'est tellement bien d'exister et d'avoir sa place dans ces groupes d'hypocrites. ces hypocrites qui font les solidaires mais qui lâcheront leurs “potes” hypocrites à la première difficulté.
aujourd'hui il n'y a plus de respect, l'amour et l'amitié on perdus tous leurs sens, plus rien n'est dit sincèrement, tout le monde se croit au dessus de tout le monde. la plupart des adolescents agissent pour être meilleur que les autres, avant de le faire pour eux même. ils se réjouissent du malheur des autres, sont incapable de se réjouir quand leurs camarades sont dans le bonheur. ils s'imaginent être déjà des adultes, mais sont encore tellement loin d'acquérir le quart de maturité, de recul et de réflexion de certaines personnes qu'ils méprisent. ils sont incapables de se remettre en question et ont toujours le dernier mot.
pendant c'temps y'a la planète qui meurt, y'a le monde qui tourne pas rond, y'a des innocents qui s'font tuer par des putains d'extrémistes. y'a marine le pen qui tient un parti à la limite du fascisme (encore faudrait-il savoir ce que ça veut dire) qui aurait pu être élue, et à côté donald trump qui l'est déjà. y'a des africains qui crèvent la dalle, des gens qui se battent tous les jours pour améliorer les choses, et pour survivre, pour pouvoir recommencer une nouvelle vie. y'a des gens qui se lèvent tout le matin, terrifiés. y'a des vivants, y'a eu des morts qui ont connus l'horreur humaine, trop jeune, trop tôt, trop vite. des gens qui ont subit ce que nous on ne subira sans doute jamais.
et pendant ce temps là, on se plaint d'avoir une feuille plus écornée que celle de son voisin, on gaspillent, on polluent, on salit la mémoire de nos morts (qu'ils reposent en paix), on est intolérants, on rejettent, on fait de notre petit moi je une obsession. c'est sans doute normal, nous on n'a connus que ça. mais c'est triste, c'est moche de voir combien les gens sont ignorants, égoïstes et hautains.
bon je vais m'arrêter là, parce que j'pourrais déblatérer encore beaucoup tellement j'ai envie de refaire la monde. alors oui les gens font ce qu'ils veulent, alors oui chacun sa façon de penser, alors oui chacun ces centres d'intérêts, alors oui tant mieux si on préservent nos enfants. mais moi ça me dépasse.
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J'ai passé plus de la moitié de mon expérience puisqu'il ne me reste plus que quatre mois ! Ca fait bizarre puisque j'ai l'impression que ça a passé super vite mais qu'en en même temps ça fait super longtemps que je suis partie de France. Dans ces presque 7 premiers mois j'ai déjà découvert énormément sur la culture costaricienne, appris l'espagnol, découvert des paysages sublimes introuvable en Europe, rencontrer des superbes personnes et je me suis fait une famille costaricienne.
Les vacances ce sont donc termines depuis début février. Pendant le mois de janvier j'ai passé beaucoup de temps avec les autres françaises et aussi je suis sorti quelques fois avec Clara, un ami bolivien et une costaricienne. On est sorti un peu plus sur San Jose ce qui fait que je connais mieux la capitale .
Il y'a aussi eu une autre française qui est revenu au Costa Rica après avoir déjà fait 4 mois d'échange ici et elle nous a contacté pour voyager avec elle! On est donc allé au parc national Rio Celeste (super réputé pour la couleur bleu turquoise de son eau) avec elle (Anita), Louise et Clara. On y est allé sur une journée (donc 8h de bus) et on a fait une longue randonnée mais c'est vraiment beau. Un peu frustrant car l'on a pas eu le temps de tout voir car il fallait qu'on rentre.
Le lendemain je pars avec Anita à Manuel António(qui est aussi un parc national) sur une journée aussi. On arrive là-bas vers 12h et on se rend compte que le parc national est fermée tout les lundis… Du coup on mange et on va faire un tour guidée en bateau dans la mangrove. Là-bas on rencontre quelques animaux sympas du types singes et bébé croco et c'est beaucoup trop bien et trop beau !!!
Le week end d'après je pars joué avec mon équipe de foot dans un terrain à côté des champs de bananiers où l'équipe adverse nous offre l'accès à des piscines , des toboggans et trois belles cascades du coup on reste la 3h après le match avant d'aller jouer un second match a un autre endroit (chose non rare au Costa Rica car je joue quasiment tout les week ends deux matchs).
Nous avons également eu la seconde orientation AFS où nous avons fait les mêmes activités que d'habitude seulement que tout le monde commence à parler vraiment bien espagnol! Après on part avec tout les étrangers à boire un café dans San Jose et c'est vraiment bien!
Et enfin la dernière semaine de Février on part 5 nuits à la plage avec les françaises. On va premièrement dans une habitation chez l'habitant pour 4 jours. Les gérants sont trop sympas et nous explique tout sur la culture des autochtones qui est différente de celles des costariciens qui vivent dans le centre (vers chez moi). On passe deux soirées à quepos : le lieu plus touristique où il y a un peu plus de gens mais on cuisine tout le temps pour essayer de limiter le budget. Sinon je refais le tour dans la mangrove avec les filles qui ne l'avait pas encore fait et cette fois ci avec le gérant de notre chambre d'hôte et c'est encore mieux car il nous explique tout et a réellement envie de nous faire découvrir et on revoit ces petits animaux sympas 🐊🐒! Le soir ils nous emmène même à la plage nager du crabe que l'on cuisine au feu après les avoir chasser 😆😆🦀 On passe ensuite une nuit dans un hôtel à Manuel Antonio et cette fois ci on va au parc national ou c'est vraiment magnifique et rempli de singes et de français !
Ce voyage me conforte dans l'idée que le Costa Rica a vraiment des paysages incroyables et braiments diffèrent les uns des autres. Je finis par enfin être un peu bronzer car il faisait vraiment beau et chaud.
Et puis une semaine après être rentré les cours reprennent. Ma classe et la même que l'année dernière mais c'est cool car c'est là où sont tous mes potes. Et je suis en “duodécimo” qui est l'équivalent de terminal+1 (ce niveau existe que dans les lycées technologiques). Les journées sont parfois un peu longues et je suis bien fatigué mais bon je sens vraiment la différence avec l'année d'avant où je galèrais beaucoup plus en espagnol.
Et ce dernier week end je suis sorti sur San Jose avec des italiens d'AFS et j'ai été voir un match de Alajuela l'équipe de cœur de ma famille!
Voilà pour mes deux derniers qui sont pour l'instant les meilleurs depuis que je suis parti , la France et mes proches me manquent mais je suis vraiment content ici même si ca m'arrive d'avoir des coups de blues. PS: Si je vous paraît un peu roux je me suis fait une teinture (c'était couleur argent normalement). Et j'ai aussi pris un peu de poids😬
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Et s’il y avait plus ?
Cela fait un moment que j’y pense, et voila, je me suis enfin décidée.
Voici une fanfiction que j’ai écrite il y a, quoi… à peine trois ans. XD J’espère que la barrière de la langue ne vous stoppera pas, étant Belge, j’écris en français. Je peux lire l’anglais et éventuellement répondre en anglais, mais seulement grâce à “google translate” ^^’
Enfin soit. Ceci est une fanfiction sur “Rise of the guardians” ( Jack/Pith ).
Même si ce n’est pas en rapport avec “Trolls”, cela reste du “Dreamworks” et j’espère qu’elle plaira à ceux qui prendront le temps de la lire. L’histoire se compose de six chapitres et d’un épilogue. Vous pouvez déjà la lire complète sur Fanfiction.net si cela vous tente.
Je vous posterez un chapitre par semaine, sur mon tumblr.
Résumé: Et si, le combat contre Pitch n'avait résulté que d'une suite de mauvais choix. Et si il était destiné à plus que de faire peur aux enfants ?
Chapitre 1
“Quoi?! Non !” Pitch semblât terrifié en voyant les cauchemars se ruer vers lui. Il fît demi-tour, espérant pouvoir leurs échapper. Il fût vite rattrapé par un nuage de ténèbres qui l'engloutit sans ménagement, le tirant vers l'entrée qui menait à son domaine. Pitch tentât en vain de s'agripper, mais le sol glissait sous ses doigts alors que les cauchemars le tiraient rageusement vers les profondeurs.
Jack pensait qu'il serait heureux, ou au moin soulagé du sort réservé au roi des cauchemars par ses propres créations de sable noir, mais ce ne était pas le cas. Il sentit son cœur se serrer quand son regard accrocha celui de Pitch. Tout ce qu'il y vit fût les ténèbres et la peur. La peur d'être à nouveau seul et invisible au monde. Jack ferma un instant les yeux, ne voulant plus entendre ses cris de désespoir. Il sursauta quand Jamie appela son nom d'une voix enthousiaste.
Jack se retourna affichant son éternel sourire espiègle.
“Jamie, ça va mon pote?” Mais il n'eut pas l'occasion d'attendre la réponse que Nord l'interpellait déjà de son accent russe.
“Alors Jack, prêt pour faire ça dans les règles maintenant?” Un Yéti lui apporta le grand livre des Gardiens.
“Bien! Alors commençons… ” Nord se tourna vers lui, le livre ouvert entre les mains, le visage étrangement sérieux.
“ Toi, Jack Frost, jures-tu de protéger tout les enfants du monde ? De défendre, au péril de ta vie, leurs espoirs, leurs souhaits et leurs rêves ? Car ils sont tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, et tout ce que nous serons jamais. ” Jack lança un regard à Jamie qui lui fît un signe de tête en souriant. Il se retourna ensuite vers Nord à qui il répondit positivement de la tête, affichant un sourire confiant.
“Je le jure.”
“Alors nous te félicitons, Jack Frost, car tu es désormais et jusqu'à la fin des temps, un Gardien !”
Alors que tout le monde l'acclamait et fêtait la défaite de Pitch Black. Jack, lui, laissa son regard glisser vers l'emplacement où ce trouvait, il y a quelques minutes encore, l'une des entrées vers le royaume des cauchemars, revoyant encore le regard terrifié de Pitch. Il serra sa poitrine inconsciemment, sachant parfaitement se que Pitch devait ressentir, la peur, la solitude et le désespoir. D'accord, il l'avait mérité, mais en même temps, tout ce qu'il voulait, c'était être visible, avoir quelqu'un à qui parler…avoir une famille…
“Jack…Hey, Jack. Camarade, ça va?” Bunny était entrain de littéralement le secouer, ne le voyant pas réagir. Jack cligna des yeux à plusieurs reprises, et leva le regard vers la foule autour de lui. Tout le monde sans exception le fixait, légèrement inquiet.
“Oui … oui, ça va.” Dit-il souriant, essayant d'ignorer son cœur serré dans sa poitrine.
“Bien ! Sable, il est temps de partir !” Ce dernier fit apparaître des feux d'artifices qui éclatèrent dans le ciel, dispersant du sable sur tout les enfants présent. Les gardiens montèrent à bord du traîneau de Nord afin de retourner au Pôle. Jack suivit les autres et se plaça à l'arrière, les pieds dans le vide tout en serrant son bâton contre son torse.
“Et c'est parti !” Nord cria tout en faisant claquer les sangles, donnant aux rennes l'ordre de décoller. Bunny s'accrocha, toutes griffes dehors, au traîneau, n'appréciant toujours que peu les voies aériennes. Surtout quand c'était Nord qui conduisait. Dent et Sable faisaient signe de la main aux enfants qui s'endormaient déjà sur la glace. Ceux-ci étant les un après les autres reconduit dans leur chambre par les yétis, les elfes et les petites fées des dents. Jack quant à lui, se mit à nouveau à observer l'endroit où Pitch avait disparu, le regard dans le vague.
Nord sorti une boule à neige de son manteau et l'approcha de son visage. Il prononça le nom de leur destination, un sourire aux lèvres en lançant un regard à Bunny, qui écarquilla les yeux d'anticipation.
“Je dit … au Pôle !” Nord lança la boule à neige et un portail s'ouvrit devant le traîneau, les y aspirant.
Une fois ressortit de l'autre coté du portail, Sable lança un regard vers Jack, toujours perdu dans ses pensés. Le vent venait lui caresser doucement le visage tout comme une mère le ferait. Jack leva les yeux et se tourna pour voir que Sable le regardait, un point d'interrogation au dessus de la tête.
“Je vais bien Sable, je t'ass…” Soudain, une bourrasque emporta Jack dans les airs, l'éloignant du traîneau. Nord tira brusquement sur les rennes et tous crièrent.
“Jack !” Ce dernier ce mit à rire, le vent lui faisant faire des pirouettes dans les airs.
“Ça va ! Mais je crois qu'il est temps que j'y aille. On me rappel à l'ordre !” Il continua de rire alors que le vent lui ébouriffait les cheveux.
“Je vous revoit plus tard, les gars !” C'est alors que le vent souffla à nouveau, l'emportant plus profondément dans le désert de glace. Les autres le regardèrent s'éloigner un moment. Nord, un sourire en coin sur le visage, fit ensuite repartir le traîneau.
A plusieurs kilomètres de là, le vent laissa enfin Jack atterrir sur un monticule de neige. Ce dernier s'aperçut que c'était ici même qu'avait eu lieu sa confrontation avec Pitch, c'était ici qu'il avait… il regarda son bâton, le serrant contre lui en fermant les yeux.
“Pourquoi m'avoir conduis jusqu'ici?” Jack rouvrit les yeux alors que le vent souffla brusquement dans ses cheveux. Il savait qu'il n'aurait pas de réponse claire, mais ne pu s'empêcher d'être malgré tout déçu. Regardant autour de lui, il repensa à la conversation qu'il avait eu avec Pitch, ici même. Ce dernier lui demandant de le rejoindre. Lui disant qu'à eux deux, ils se feraient connaitre et que les gens croiraient en eux… Ou plutôt, qu'ils auraient peur d'eux. Il secoua la tête en avançant dans la neige, accompagné par le vent qui sifflait doucement à ses oreilles sous le regard de la lune.
Cela faisait des jours qu'il errait dans le désert de glace, avançant au hasard dans ce paysage blanc. Par moment il lui semblait entendre un cri, au loin. Mais il n'y faisait pas vraiment attention, personne à part lui, ne pourrait survivre ici dans ce froid. Quelques fois, le vent le soulevait doucement du sol, ou lui caressait les cheveux, mais Jack ne pouvait pas s'empêcher de repenser au regard perdu de Pitch. À la terreur visible dans ses yeux au moment où il avait été entraîné dans les ténèbres.
Soudain, alors qu'il était perdu dans ses pensés, il entendit un cri qui lui glaça le sang. Jack se figea, non loin devant lui se trouvait l'entrée de ce qui semblait être une grotte. Se dirigeant vers celle-ci, il tenta de voir si quelqu'un s'y était réfugié quand un autre cri retenti.
“Non ! Allez-vous-en ! Ça suffit… ” Les yeux de Jack s'écarquillèrent, il connaissait cette voix. Serrant son bâton fermement dans ses mains, prêt à se défendre, il s'avança prudemment dans l'entrée de la grotte avec méfiance.
Tout n'était que ténèbres et silence, la voix s'était éteinte aussi brusquement qu'elle avait retenti. Jack se retourna un instant vers l'extérieur, le vent soufflait maintenant telle une tempête. S'engouffrant par moment dans la grotte, le vent le poussait à avancer dans l'obscurité. Fronçant les sourcils, perplexe face à cette réaction, Jack commença à s'enfoncer dans les ténèbres …
Partout où l'on regardait, on pouvait voir yétis et mini fées s'agiter dans l'atelier.
“Mais où peut-il se trouver ? Il a du lui arriver quelque chose Nord ! ” Dent n'arrêtait pas de voleter dans tout les sens, inquiète pour Jack dont-ils n'avaient pas de nouvelles depuis plusieurs jours, même Quenotte ne l'avait pas trouvé.
“Je ne sais pas Dent… Sable, tu penses pouvoir le retrouver si jamais il s'endort ? ” Sable hocha simplement la tête en guise d'affirmation.
“Bien ! Tiens-nous au courant. Bunny, dés que Sable a du nouveau, tu fonce avec Dent en passant par les terriers si besoin et Sable tu viens me chercher. ”
“Je me tiens prêt camarade. Dent ? ” Cette dernière voletait un peu partout, donnant des ordres à ses petites fées, mais on pouvait voir l'inquiétude marquée sur son visage.
“ Oui, bien sur ! Je reste avec Bunny. ”
“Bien, moi je prends le traîneau et je vois si il ne se trouve pas ici, au pôle. Phill ! Prépare traîneau. Et vite! ”
Plus il s'avançait dans les ténèbres et moins il distinguait les parois de la grotte. Jack agita légèrement sa main gauche, tenant son bâton de la droite, des flocons commencèrent à tomber tout autour de lui pour recouvrir le sol de la grotte d'un fin manteau de neige, permettant de mieux capturer le peu de lumière présente.
A quelques mètres de lui, le chemin se divisait en deux. Jack s'avança jusqu'à l'intersection puis s'arrêta, ne sachant pas par où aller, il ferma les yeux, attendant un bruit ou un signe mais rien ne vint perturber le silence des ténèbres. Il se laissa glisser contre la paroi séparatrice regardant vers la sortie mais tout n'était que nuit, il était allé tellement profondément dans la grotte sinueuse qu'il ne pouvait plus en voir la sortie, juste l'obscurité.
Jack commença à jouer avec ses flocons, formant les images de Nord, Sable, Dent, Bunny et même… Pitch. S'attardant sur la dernière image, il se perdit dans ses pensées, son menton posé sur ses genoux. Essayant de comprendre quel était la réelle motivation du croque-mitaine, il se remémora ses confrontations avec celui-ci.
Voulait-il vraiment la chute des Gardiens et régner seul sur un monde de terreur ? Où y avait-il plus ? Voulait-il comme il l'a dit, réellement une famille et être vu? Simplement vivre et non survivre dans les ténèbres ? Pitch était l'esprit de la peur, mais cela voulait-il dire qu'il devait terroriser tout les enfants du monde ?
Apres plusieurs heures à guetter le moindre bruit, l'image de Pitch tomba au sol pour ne laisser qu'un petit tas de neige. Jack venait de s'endormir son bâton toujours serré dans sa main droite, reposant contre son torse.
Apres quelques instants seulement, de fins filets de sable d'or traversèrent la paroi de la grotte pour venir flotter autour de Jack. Le sable eut à peine le temps de toucher Jack, qu'il se réveilla en sursaut au bruit d'un galop effréné. Le jeune gardien se releva en toute hâte, prêt à se battre.
Yétis et mini fées continuaient de s'affairer à leurs tâches, les uns préparant des jouets pour Noël et les autres venant chercher leurs ordres auprès de Dent.
Bunny venait de sortir de l'un de ses trous, revenant de son domaine après s'être assuré que tout s'y passait bien.
“Toujours aucune nouvelle ? ”
“Aucune. Cela fait plus d'une semaine Bunny … Je redoute le pire. Et si Pitch avait réussi à l'avoir ? S'il nous avait bernés ? ” Dent délaissa ses minis fées, suivie de prés par Quenotte.
“Nan… Tu ne le pense quand même pas assez intelligent tout de même ? Tu le surestime. ” Bunny regarda vers l'horizon visible depuis la grande baie vitrée.
“Faites que je ne me trompe pas…” Remarquant des éclat dorés dans le ciel, Bunny remarqua que c'était Sable arrivant au loin dans son avion d'or.
“ Sable ! ” Dent rejoignit Bunny toujours suivie de Quenotte en l'entendant crier. Quand Sable arriva à leur hauteur, la fée des dents l'assailli de questions, lui laissant à peine le temps de se poser.
“Alors ? Est-ce que tu sais où il est ? Est-ce qu'il va bien ? Est-il blessé ? ” Sable essaya de répondre aussi vite qu'il le pouvait, les images au dessus de sa tête changeant tellement vite que ses amis et collègues ne comprenait rien.
“Dent ! Arrête. Laisse-lui le temps de répondre. Doucement Sable… Est-ce que tu sais où se trouve Jack ?” Sable se tourna vers le globe au centre de la pièce, un filet de sable d'or se dirigea vers le pôle et ci déversa pour s'étendre sur toute sa surface.
“Quoi ? Il est au pôle ? Tu n'as rien de plus précis ? ” Sable secoua la tête. Au-dessus de sa tête apparut l'image de Jack semblant dormir et d'un filet de sable d'or se dirigeant vers lui lorsqu'au moment de le toucher, où l'image de Jack se redressa.
“Il s'est réveillé juste au moment où tes rêves l'ont trouvé ? Il a du se passer quelque chose. Va prévenir Nord. Jack doit se trouver dans une grotte. Je passe par mes terriers. Dent tu me suis ? ” Bunny tapa du pied pour ouvrir l'un de ses fameux tunnels et s'y engouffra, suivit de prés par Dent et Quenotte. Sable quant à lui, partit à la rencontre de Nord à bord de son avion d'oré.
Jack était en position défensive face au tunnel d'où provenait le bruit qui l'avait réveillé.
“Pitch ? ” Le jeune gardien resta sur ses positions, méfiant, c'était peut-être un piège. Il fit un pas en direction du bruit, quand soudain un cheval de sable noir, création de Pitch, lui sauta à la figure. Réussissant de justesse à l'éviter et il le toucha du bout de son bâton, le transformant en sculpture de glace.
Jack observa un moment la sculpture du cauchemars prit dans la glace. Pitch avait raison sur un point, c'était magnifique.
“Non ! Lâchez-moi …” En entendant le cri, Jack délaissa la sculpture et fonça dans le tunnel, prenant la direction que le cri lui indiqué. Après plusieurs minutes de course dans les ténèbres, évitant par trois fois de se prendre de plein fouet la paroi du tunnel qui bifurquait subitement, il déboucha sur une grande salle. Au centre ce trouvait le globe de Pitch dont les lumières éclairées faiblement l'immense pièce. Alors qu'il cherchait la source du cri des yeux, un tourbillon de sable noir attira son attention de l'autre coté de la salle. Au centre de ce tourbillon se trouvait Pitch, à genou, le regard vers le sol.
Il pouvait voir les lèvres de Pitch bouger. Tendant l'oreille pour essayer d'entendre ce qu'il pouvait bien dire, Jack fit un pas dans sa direction. Celui-ci ne semblait pas l'avoir remarqué, gardant les yeux rivés vers le sol poussiéreux.
“Stop… Taisez-vous. ” Sa voix était à peine audible et remplie de détresse. Fronçant les sourcils, Jack figea deux des cauchemars d'un éclair tout en se précipitant sur eux. Les cinq restants se retournèrent dans sa direction, hennissant furieusement avant de foncer droit sur lui pour le percuter avec violence dans un bruit de glace qui éclate.
“Qu'est-ce que…?” Levant les yeux, Pitch put voir Jack être projeté contre le mur dans un bruit sourd, légèrement sonné.
“Frost ?! "Ce dernier releva vivement la tête en entendant son nom, esquivant de peu l'un des cauchemars qui alla s'écraser contre le mur. Le jeune gardien éclata de rire tout en esquivant un autre cauchemar, s'envolant au dessus du globe, alors qu'il en transformait un autre en statue qui alla s'écraser au sol.
"Au suivant ! ” Jack continuait de rire, évitant les cauchemars avec une facilité déconcertante sous le regard incrédule du roi des ténèbres.
Pitch n'en revenait pas, que faisait-il ici ? Sûrement était il venu profiter du spectacle… Alors qu'il n'en avait pas conscience, l'un des cauchemars s'était retourné vers lui, le prenant à nouveau pour cible. Quand il l'aperçut, il était trop tard pour l'esquiver… Mais au dernier moment, le cauchemar se figea pour ne plus jamais bouger, le museau de celui-ci à quelques centimètres de son visage.
“Qu…” Pitch n'eut pas le temps de finir sa phrase que Jack lui passa devant comme une flèche, le sourire aux lèvres, poursuivit par les deux derniers cauchemars. Le suivant des yeux, Pitch serra les dents, étouffant un grognement de rage.
“J'y crois pas…Il se moque de moi ! ” Se relevant difficilement, il se dirigea vers une zone d'ombre pour s'y fondre, continuant d'observer Jack au combat contre ses cauchemars. Car oui, c'était bien les siens, ils se nourrissaient de ses propres peurs.
Au moment le jeune gardien venait de rajouter une statue à la salle du globe des ténèbres, le dernier cauchemar le percuta avec force, le projetant au sol si violemment qu'il en lâcha son bâton. Alors qu'il tentait de reprendre ses esprits, cherchant son bâton des yeux, le cauchemar commença à l'envelopper de ses ténèbres.
Pitch qui regardait la scène, sortit subitement de l'ombre en poussant un cri de rage emportant le bâton du jeune gardien, qu'il lâcha aux pieds de ce dernier pour ensuite frapper le cauchemar juste assez pour qu'il lâche son emprise. Puis plus rien, il disparut à nouveau dans l'ombre, silencieux. Souriant, Jack attrapa son bâton avec lequel il frappa le dernier cauchemar avant d'adresser un sourire en coin à la pénombre, là où Pitch avait disparu.
“Ne crois surtout pas que j'ai fais ça pour t'aider, Frost, c'était dans mon intérêt qu'ils disparaissent ! ” Sa voix était faible mais on pouvait facilement sentir sa haine à travers ses paroles. Jack sentait que Pitch lui tournait autour et tenta de le localiser avec précision, en vain.
“Pourquoi être venu jusqu'ici, Frost ? Pour te complaire de ma défaite ? ” Une ombre traversa la salle, fonçant vers Jack qui l'évita sans trop de difficulté.
“Quoi ? Non ! ”
“Ne me ment pas, Jack ! Je ne suis pas stupide. ”
“Pitch…” Jack n'eut pas le temps de finir que l'ombre revenait à la charge, mais cette fois, le jeune gardien n'essaya pas de l'évité et tomba au sol sous l'impact. Pitch ne pouvait pas le blesser mortellement au vu de sa faiblesse mais pouvait tout de même le malmener. Du moins, c'est ce qu'il pensait.
“Tu espérais peut-être que j'allais t'accueillir à bras ouvert après ce que TU m'as fait ? ” Jack fut à nouveau projeté au sol alors qu'il tentait de se relever.
“Va-t'en ! Sort d'ici et ne reviens pas ! ” Une nouvelle vague vint frapper Jack qui restait au sol, attendant que Pitch se calme.
“Non ! Tu l'as dit toi-même, tu ne veux plus être seul, Pitch… ” Jack déposa son bâton à coté de lui, entourant ses genoux de ses bras, le regard fixé sur l'obscurité.
“Je ne serais jamais un gardiens ! ” L'ombre se dirigea rapidement vers lui, le soulevant du sol avant de le jeter au sol. “ Je suis le croque-mitaine ! Je ne suis que ténèbres et cauchemars” L'ombre continua de frapper le jeune gardien sans relâche, ne lui laissant aucun moment de répit.
Quand il aperçut du coin de l'oeil Pitch reprendre forme à quelques pas de lui pour s'approcher, Jack prit la parole, le regard fixé vers le sol alors qu'un fin filet de sang s'échappait du coin de ses lèvres.
“Ne pas être gardien ne veut pas dire reste seul, Pitch. J'aurais voulu que les gardiens viennent à moi avant que je n'en devienne un moi-même. Je ne ferais pas la même erreur qu'eux. Je sais ce que c'est que d'être seul, ignoré et rejeté. ”
“Tais-toi ! ” Dans sa rage, Pitch envoya Jack contre le mur plus fort qu'il ne le pensait, celui-ci perdant connaissance. Donnant un coup de pied dans le bâton tombé au sol, Pitch se retourna pour repartir dans l'ombre, mais il fut coupé par un boomerang qui frôla son visage. Bunny et Dent venaient de les trouver et semblaient de très mauvaise humeur.
“Pitch ! Qu'as tu fais à Jack, sale monstre ?! ” Le concerné disparut instantanément pour aller se fondre dans l'ombre de son domaine.
“Bunny, il est ici ! ” Dent venait d'apercevoir Jack toujours inconscient au sol et volait vers lui, suivie de Quenotte. Le lapin de pâque la rejoignit en quelques bonds.
“Jack, mon pote, tu m'entends ? ” Ne voyant pas le jeune gardien réagir, son regard s'assombrit, se tournant vers Pitch qui venait de reprendre forme pour se rapprocher du jeune gardien qu'il avait blessé. Grosse erreur. Bunny lui lança son boomerang qu'il évita de peu, laissant échapper un cri de surprise. Il fut percuté quelque seconde après par le lapin de pâque fou de colère qui le plaqua au sol avec une rare violence.
“J'aurais du faire ça depuis longtemps …” Bunny le releva par le col avant de le frapper de son poing. Il lui asséna des coups de pattes, de poings et lui lança son boomerang, ne lui laissant aucune chance de s'enfuir. Au bout d'un moment, Pitch fut projeté contre le mur si violemment qu'il perdit connaissance à son tour. Bunny s'avançant vers lui, le regard noir, prêt à en finir.
“Aie… ” Jack ouvrit doucement les yeux, mais quand il aperçut Dent en face de lui, une lueur de panique passa dans ses yeux.
“Où est Pitch ?! ” Le jeune gardien tenta de se redresser mais sa tête lui lançait tellement qu'il dut se la prendre entre ses mains tant la douleur était forte.
“Ne t'inquiète pas, Bunny s'occupe de lui” On pouvait entendre sa haine envers le roi des cauchemars dans sa voix.
“Quoi?!” Redressant vivement la tête, Jack les chercha des yeux. Quand il les vit, son sang ne fit qu'un tour, il en bouscula Dent qui était sur son passage. Attrapant son bâton, il en frappa le sol avec force, érigeant un mur de glace entre Bunny et Pitch qui se trouvait toujours au sol, inconscient. Le jeune gardien se plaça devant la paroi de glace, encore légèrement sonné, se dressant face à son ami.
“Jack ? Qu'est-ce que tu fais ? ” Bunny se tenait devant lui, figé, alors que Dent le rejoignait, ne comprenant pas la réaction de Jack.
“Écarte-toi de lui, Jack. ” Bunny était à nouveau en position de combat, boomerang à la main alors que l'esprit de l'hiver levait son bâton, prêt à en découdre si besoin.
Le jeune gardien lança un coup d'œil au corps immobile de Pitch avant de planter son regard dans celui de Bunny.
“Non.” Sa voix était grave et son regard dure, ne montrant aucune hésitation de sa part.
“Je ne te laisserais pas t'acharner sur lui plus longtemps Bunny. ” Il pointa le lapin de pâque de son bâton, appuyant ses paroles d'une vague de froid qui fit frissonner les deux gardiens en face de lui.
“Quoi ?! Tu le défends après se qu'il t'a fait ? Il te manipule Jack ! ” Bunny lança son boomerang qui contourna le jeune gardien pour se diriger vers le mur de glace. Au dernier moment, il fut arrêté en plein vol, givré par l'esprit de l'hiver. Le gardien de l'espoir se précipita vers le mur de glace, s'apprêtant à sauter par-dessus quand Jack l'aperçut et s'envola vers lui, le percutant de plein fouet. A peine Bunny eut-il touché le sol qu'il fonça à nouveau vers la barrière de glace, bien décidé à en finir avec son ennemi. Un combat acharné commença alors, opposant Jack et Bunny. Dent refusant de se battre contre l'un des leurs, resta en arrière, son regard passant de Jack à Pitch.
Le jeune gardien avait le dessus, supportant très bien la fraîcheur des ténèbres, il s'en fit un allier. Gelant le sol de la salle, il rendit les déplacements de Bunny périlleux et maladroit. Après avoir coupé Bunny dans son élan une nouvelle fois, il leva les bras avant de les rabaisser brusquement, créant une tempête glaciale qui s'abattit sur Bunny, le clouant au sol.
“Stop ! Arrêtez, je vous en prit ! ” Dent se plaça entre Bunny et Jack, faisant face au jeune gardien, levant les mains en signe d'apaisement.
“Ça n'a aucun sens de se battre entre nous ! ”
Le vent s'arrêta aussi brusquement qu'il avait commencé. Bunny se releva lentement, se massant le bras avant de ramasser furieusement son boomerang. Jack réapparut quelques instant après, sortant de la tempête, perché sur son bâton.
“Partez ! Il a suffisamment souffert comme çà. ” Son ton était sans équivoque et ne laissait place à aucune objection.
“Parce que tu crois qu'on va te laisser ici avec lui après ce qu'il t'a fait ?! ” Bunny fit un pas en avant mais s'arrêta bien vite, un pieu de glace venait de frapper le sol à ses pieds.
“Parce que tu crois que je vous laisse le choix ? ” Jack ferma les yeux, la température l'entourant baissa brusquement, le froid s'étendait de plus en plus dans la pièce, rendant l'atmosphère insupportable pour Bunny et Dent, les obligeant à fuirent l'antre de Pitch par les terriers.
Quenotte, quant à elle, trouva l'astuce en allant se mettre à l'abri dans la poche du pull de Jack.
Le jeune gardien rouvrit les yeux après un moment, se calmant légèrement en voyant qu'ils étaient finalement partis.
“Je suis désolé les gars…” Son regard glissa vers Pitch toujours au sol. Il descendit de son bâton pour se diriger vers lui, faisant disparaître le mur de glace d'un geste de la main. Jack installa Pitch sur le dos prudemment, l'observant un instant. Du sang s'écoulait doucement d'une plaie à son front, mais ça n'avait pas l'air grave. Le jeune gardien frotta doucement le sang avec sa manche.
Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas Quenotte qui venait de sortir de sa poche et s'était posée sur son épaule.
Elle lui piqua doucement la joue de son nez pointu, le faisant sursauter. Quand il l'a vit, son sourire lui revint légèrement.
“Ah, c'est toi, je te croyais partie avec les autres. ” Quenotte secoua doucement la tête, posant sa petite main sur la joue de Jack avant de tourner la tête vers Pitch en émettant un couinement interrogatif.
“Je ne sais pas petite Quenotte. Tout ce que je peux te dire, c'est que je ne ferais pas la même erreur que les autres. ” Jack se releva, cherchant quelque chose à mettre sous la tête du maître des lieux, son regard s'arrêta sur un vieux rideau déchiré.
Faute de mieux, il vola jusqu'au rideau, le décrocha et le roula en boule pour former un petit coussin qu'il plaça sous la tête de Pitch.
Une fois que cela fut fait, Jack alla ensuite s'installer au sommet du globe, observant la salle. Elle était aussi grande que celle de Nord mais complètement à l'opposé. Sombre et terne, elle semblait poussiéreuse, sûrement du aux cauchemars de Pitch. Il fut coupé dans son observation quand Quenotte se plaça dans son champ de vision, remuant les bras.
“Qu'est-ce qu'il y a petite Quenotte ? ” Elle s'envola vers Pitch, celui-ci avait commencé à s'agiter, toujours inconscient. Jack fronça les sourcils, descendant du globe pour atterrir à coté du roi des ténèbres. Il plaça sa main sur son front, grimaçant à la chaleur qui s'en dégageait.
“Il est brûlant ” Jack ferma les yeux un instant. Quand il les rouvrit, des flocons avaient commencé à tomber doucement tout autour de Pitch, disparaissant avant de toucher le sol. Le jeune gardien s'installa prés de lui, adossé à un rochet.
Après un moment, il prit à nouveau sa température, celle-ci avait un peu baissée et cela le rassura. Affichant un sourire soulagé, il se releva, laissant la neige continuer à tomber et retourna s'allonger au sommet du globe. Quenotte vint s'installer sur son torse tout en gardant un œil sur le Croque-mitaine, méfiante. Quand Pitch reprit connaissance, la première chose qu'il remarqua fut la température, légèrement plus froide qu'à son habitude. Il porta la main à sa tête, ouvrant lentement les yeux. Ce qu'il vit le figea.
“De la neige … ? ” Se redressant, Pitch regarda la neige tomber dans sa main, incrédule. Quand soudain, il se rappela se qu'il venait de se passer. Relevant la tête, il tomba nez à nez avec Quenotte qui fila à toute vitesse pour disparaître au dessus du globe d'où s'échapper un mince filet d'or appartenant à son rival, filet qui s'évapora.
Pitch tourna vivement la tête à la recherche d'une ombre où se fondre, mais alors qu'il venait de trouver, il senti une main froide se poser sur son front. L'attrapant par le poignet, Pitch se retourna victorieux. Mais dans sa précipitation, ses lèvres frôlèrent celle de Jack qui s'était accroupi prés de lui pour prendre sa température. C'est, les yeux écarquillés, qu'il repoussa violemment Jack qui tomba sur ses fesses, portant une main à ses lèvres, le regard baissé.
“Je peux savoir se que tu crois faire Frost ?! ” Il se redressa, menaçant Jack de toute sa hauteur. C'est alors que Quenotte se précipita sur lui, le menaçant de son nez pointu pour le piquer à plusieurs reprises, filant à chaque fois aussi vite que possible, restant hors de sa portée, le gardant ainsi à distance de son ami.
“Ta fièvre a finie par baissée” Agitant son bâton, le jeune gardien fit cesser la pluie de flocons au dessus de Pitch qui le fixé, étonné.
“C'est bon Quenotte, laisse le.” Celle-ci vint se poser sur son épaule, laissant le maître des lieux.
“Ne fait pas celui qui s'intéresse à mon sort et dit moi ce que tu veux ! ” Jack eu soudain un flash de lui et Nord, lors de son arrivée au pôle. Pitch lui se dirigea vers les ténèbres pour disparaître.
“Qui es tu Pitch ? Qu'elle est ta vrai nature ? ” Ses mots n'étaient presque qu'un murmure mais Pitch les entendit distinctement. Jack releva la tête pour chercher Pitch des yeux, attendant une réponse qui ne vint pas.
Apres presque une heure, Jack se perdit dans ses pensées, se remémorant les quelques jours passé avec les Gardiens. Le pôle, royaume de Nord, rempli de jouets construit par les yétis. Le domaine de Bunny, son terrier débordant de verdure et d'œufs de toutes les couleurs. Sable et son nuage de sable doré, apportant ses rêves aux enfants endormis. Et enfin, le palais des dents où toutes les minis fées, qui sous l'œil avisé de Dent, rapportaient les dents récoltées. Celles-ci renfermant les souvenirs de tous les enfants du monde, les siens y compris. Soudain, cela apparut comme une évidence à ses yeux et il tourna son regard brillant d'espoir vers Quenotte.
“Les dents…” Jack baissa la voix, ne parlant que pour la mini fée. “Quenotte, éclaire moi, tu veux bien. Vous récoltez les dents de tous les enfants, pas vrai ? ” Quenotte fit un signe affirmatif de la tête.
“Bien. Avant d'être des esprits nous étions tous quelqu'un, c'est bien ça ? Même Pitch ? ” Elle sembla hésiter un instant mais fini par répondre que oui, commençant à voir où il voulait en venir.
“Tu veux bien me rendre un énorme service petite Quenotte ? Va chercher les dents de Pitch. ” Quenotte secoua la tête refusant.
“Je t'en pris petite Quenotte, j'en ai vraiment besoin. ” Il l'a prit dans ses mains, la fixant de ses yeux bleus. Quenotte finit par céder et s'envola vers la sortie, droit au palais.
Tous étaient à nouveau rassemblés devant le globe, la tension palpable dans l'air.
“Comment ça, Jack est du coté de Pitch, qu'est ce que c'est que cette histoire? ”
“Je te le dit comme çà c'est passé, camarade. Il a défendu Pitch ! Il a fait tellement baisser la température autour de nous qu'on a du partir. Tu veux que je te l'explique comment ?! ”
“C'est vrai, Nord. Quand nous sommes arrivés, il était évanoui au sol et Pitch était prés de lui. Bunny s'est alors jeté sur lui. Quand Jack est revenu à lui, il m'a demandé où se trouvait Pitch. J'ai trouvé ça étrange mais je lui ai répondu que Bunny s'occupait de lui. Et là, il s'est relever d'un coup et a foncé vers Bunny en dressant un mur de glace tout autour de Pitch. ”
“Il doit y avoir autre chose la derrière, je le sens dans ma…” Bunny coupa Nord, agacé.
“Ta bedaine, on sait. ”
Soudain, un groupe de minis fées vinrent s'accumuler autour de Dent, agitées.
“Quoi ? Mais qu'est-ce que ? Vous êtes surent ? ”
“Qu'est-ce qu'il se passe Dent ? Des problèmes au palais ? ”
“Je ne sais pas. Ma petite Quenotte est venue voler une boite contenant des dents. ”
“Des dents ? Mais les dents de qui et pour quoi faire ? ”
“C'était les dents de…Pitch. ”
“Quoi ?! ” S'écriaient-ils tous ensembles, sauf Sable qui avait un point d'exclamation au dessus de la tête.
“Qu'est-ce qu'une de tes fées pourrait bien faire avec les dents de Pitch ? ”
“Elle rien. Elle a était envoyée par Jack. ”
“Mais, Pitch n'a même pas de dents… enfin, il n'a jamais était un enfant, pas après que l'on n'est été choisis. Il était déjà un esprit, comment ce fait-il que vous ayez ses dents ? ”
“Pour dire vrai, lorsque je suis devenue la fée des dents, mes petites fée sont parties à la recherche des dents de tout les enfants. Même celles qui étaient tombées depuis longtemps et elle en on ramené plusieurs lui appartenant. ”
Tout se regardèrent, n'arrivant pas à comprendre se que Jack cherchait à faire.
Alors que cela faisait des heures que Jack était seul au milieu de la salle, cherchant toujours Pitch des yeux sans succès, celui-ci ayant décidé de rester caché. Quenotte réapparut, la boite renfermant les dents ainsi que les souvenirs de Pitch entre ses petites mains. Une fois à sa portée, Jack prit doucement la boite.
“Est-ce que je pourrais voir ses souvenirs ? ” Quenotte fit signe qu'elle l'ignorait.
“Vous n'avez jamais eu besoin de le faire pas vrai ? Elle secoua la tête.
Jack sourit légèrement s'apprêtant à toucher le couvercle de la boite comme il l'avait fait avec la sienne. Pitch qui se trouvé toujours tapis dans l'ombre, l'observait les sourcils froncés, se demandant à quoi tout cela rimait et pourquoi diable, Frost refusait-il donc de partir.
Jack ferma les yeux. Lorsqu'il toucha le couvercle de la boite du bout des doigts, il fut aspiré dans l'un des souvenirs qu'elle contenait…
*Pitch humain, rigolant avec un garçon plus jeune qui lui ressemblait, sûrement son frère. Pitch un peu plus vieux, surprenant un enfant plus grand qui s'en prenait à un plus jeune et allant l'effrayer pour qu'il arrête. Pitch s'opposant à une bande qui s'en prenaient à son frère. Cela continua encore sur quelques souvenirs. Pitch prenait toujours la défense d'enfants en utilisant la peur.*
Jack rouvrit les yeux, le souffle coupé, il chercha Pitch des yeux. "Pitch, sors de ta cachette ! ” Jack n'eut aucune réponse mais il s'y attendait. Il poursuivit donc avec un sourire en coin.
“Tu as peur, c'est tout à fait compréhensible mais venant du roi des ombres… c'est d'un pathétique. ” Et comme il s'en doutait, il fit mouche. Pitch sortit précipitamment de l'ombre se dressant de toute sa hauteur devant lui.
“Je n'ai pas peur de toi, Frost ! ”
“Qui a parlé de moi ? ” Jack émit un léger rire alors qu'il lui tendait la boite contenant ses souvenirs.
“J'aimerais que tu regarde quelque chose. ” Pitch suivit son regard, incrédule.
“Des dents ? Qu'est ce que tu veux que j'en fasse ? ” Pitch laissa échapper un rire amer.
“Pas n'importe quelles dents, Pitch, ce sont les tiennes. ”
“Tu peux te les gardées, je n'en veux pas. ” Il se retourna, repartant vers la pénombre.
“Ta vrai nature réside dans cette petite boite, Pitch. Ne voudrais-tu pas savoir pourquoi tu existe réellement ? Ne pense tu pas que tu puisses faire plus que cela ?! ” Voyant que Pitch continuait à avancer, il continua.
“Pourquoi y a-t-il un globe qui montre le nombre d'enfants qui croient en les gardiens si tu es voué à leur faire peur ?” Il pointa le globe de son bâton.
“Cela ne devrait-il pas plutôt être un globe qui montre le nombre d'enfants qui ont peur de toi ?” Jack s'avança vers Pitch qui s'était immobilisé et lui mit la boite entre les mains alors qu'il se retournait vers lui. Pitch observa la petite boite entre ses mains pendant un moment. Il allait en toucher le couvercle quand il s'arrêta, hésitant. Jack posa sa main sur celle de Pitch, le regardant dans les yeux avant de lui faire toucher le couvercle, le plongeant ainsi dans ses souvenirs.
Quand enfin, il sortit de ses souvenirs, Pitch semblait perdu dans ses pensées.
“Tu veux que l'on croit en toi ? Alors viens!” Jack attrapa la main de Pitch, l'emportant haut dans le ciel sombre de la nuit tombante. Ils volèrent longtemps avant que Jack ne les fasse descendre sur le toit d'une maison surplombant une ruelle sombre. En contre bas, on pouvait voir deux enfants qui revenaient certainement du parc situé à quelques mètres de là. Devant eux, se dressaient trois adultes, l'un d'eux tenait un couteau à la main. Les enfants étaient coincés, dos à un mur.
“Venez ici les gosses. Soyez sage et il ne vous arrivera rien, promis. ” Les deux enfants était terrifié et ça Pitch pouvait le sentir.
“Oui c'est ça, il ne vous arrivera rien” Répéta le deuxième affichant un sourire malsain. Le troisième attrapa violemment le plus jeune par le bras, le faisant pleurer de peur.
“Ils ont peur…”
“Oui et si on ne fait rien, ces personnes vont leurs faire du mal. Qu'est ce que tu attends Pitch ? Fais ce pourquoi tu existe. Va leur faire peur. ” Un sourire carnassier apparu sur le visage de Pitch avant qu'il ne disparaisse dans l'ombre pour se dirigé vers le mur derrière les enfants. Une masse sombre grandissante apparue en face des adultes.
“Euh, les gars ? ” L'un d'eux pointa l'ombre où une paire d'yeux jaunes venaient d'apparaître, les fixant d'un air sombre. Tandis que l'ombre se propageait autour d'eux, une voix se fit entendre.
“Vous avez peur…vous avez bien raison… ” Un sourire cruel composé de dents pointues apparut dans l'ombre.
Jack sourit en voyant les adultes reculer, morts de peur, pour finir par s'enfuir à toute jambes. L'ombre les poursuivant jusqu'au bout de la ruelle. Le rire de Pitch se fit entendre, un rire de bonheur retrouvé, alors qu'il reprenait forme au milieu de la ruelle sans prendre attention que l'on puisse le voir ou pas, vu qu'il était sensé être invisible. Il fixa un instant la boite renfermant ses souvenirs qu'il tenait toujours dans sa main, affichant un sourire en coin.
Les enfants qui avaient assisté à la scène, sans vraiment comprendre au début, finir par réaliser que quelqu'un ou quelque chose venait de leur venir en aide et affichaient un sourire reconnaissant.
“Merci. ” Lorsqu'il se retourna vers les enfants, Pitch se figea, lâchant presque la boite dorée sous le choc. Ils le regardaient, les enfants le fixaient droit dans les yeux, non pas à travers lui. Il le regardaient vraiment.
“Vous… vous me voyez ? ” Les enfants sourirent en hochant de la tête. Ils croyaient en lui, pas forcement en tant que croque-mitaine mais ils y croyaient. Jack descendit à ses cotés , lui souriant avant de lui faire un signe de tête pour qu'il les renvoi chez eux. Pitch acquiesça avant de se tourner vers les enfants qui le fixaient toujours.
“Allez, rentrez chez vous maintenant. ”
Les enfants rirent en passant à coté de lui. Le plus jeune s'arrêta brusquement pour faire demi-tour et venir serrer brièvement les jambes de Pitch qui resta sans bouger, ne sachant pas quoi faire. Jack et lui remontèrent sur le toit une fois les enfants hors de vue.
“Tu vois Pitch, l'homme de la lune t'a choisi il y a très longtemps pour être gardien. L'un des tout premier gardiens en faites. Mais comme tout se que tu savais faire, c'était contrôler les ténèbres et la peur, tu ne l'a jamais su… Ta vraie nature est de faire peur, oui. Mais seulement à ceux qui font du mal aux enfants et ton devoir est de tenir les ténèbres loin d'eux. Voilà ta vraie nature. ”
“Ma vrai nature… je n'avais jamais vu les choses de cette façon. ” Son regard s'adouci, chose qui sembla étrange sur le visage de l'ancien maître des cauchemars mais compréhensible sur celui du gardien des cauchemars.
“Ils n'accepteront jamais de me laisser faire, tu le sais. Pas vrai Jack ? Ils ne me laisseront jamais gagner en puissance…pas après ce que je vous ai fait…après ce que je t'ai fait. ” Son regard glissa vers le bâton de Jack. Celui-ci secoua la tête.
“Moi-même, je ne t'ai pas encore totalement pardonné, mais je comprends se que tu as pu ressentir. C'est pour cela que j'ai refusé de te laisser dans l'ombre. Maintenant c'est à toi de me prouver que je n'ai pas eu tort, Pitch. ”
Ce dernier regarda une dernière fois la petite boite qu'il tenait dans sa main et la tendit à Jack.
“Merci, pour ça. ” Jack referma la main de Pitch sur la boite.
“Tu la rendra à Dent toi-même, en espérant qu'elle ne décide pas de rajouter encore une de tes dents à sa collection.” Jack rigola de bon cœur, affichant un sourire sous entendu à Pitch qui émit un léger grognement de mécontentement au souvenir.
“Il faudrait déjà que je puisse l'approcher sans me faire tuer par les autres. ”
“Chaque chose en son temps. ”
Jack leva les yeux vers le ciel noir alors que les filets de rêve du marchant de sable pointait dans le ciel, Pitch suivant son regard.
“On leur montrera. Commence par faire peur à ceux qui veulent faire du mal aux enfants, montre leur que tu peux faire les bonnes choses.”
Pitch lui accorda un léger sourire avant de reporter son regard vers Sable qui propageait ses rêves.
“Il est même possible qu'avec le temps, si on lui demande, Sable te laissera transformer en cauchemars les rêves des enfants qui auront été méchant pour leur donner une leçon.”
Pitch resta silencieux, observant le ciel, perdu dans ses pensé. Apres un certain moment, l'attention de Pitch fut attirée par un filet de sable doré qui lui passa devant, il le suivit du regard pour remarquer que Jack s'était endormi et qu'il rêvait de dauphins et de flocons de neige. Quenotte postée sur son épaule, montant la garde. Pitch se rapprocha légèrement, tendant la main vers Jack mais fut arrêté par Quenotte qui lui piqua la main, il l'a fixa de son regard doré.
“Je ne lui ferais rien. ” Il tendit à nouveau doucement la main et replaça une des mèches qui avait glissé devant les yeux de Jack.
“Voila…tu vois, il va bien. ” Mais alors qu'il finissait cette phrase, il fut violemment tiré en arrière loin du jeune gardien, un lasso de sable doré autour de la gorge.
“Humph ! ”
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Chapitre 4 - Happy life of a coward chicken
J'ai donc deux derniers jours de vacances pour profiter/glander/trouver un appart. En fait, le problème du logement était partiellement réglé. J'étais en contact avec deux français (on ne se refait pas), qui cherchaient chacun un.e coloc. Tout bénef. Sauf que chaque chambre ne se libérait que fin février/début mars. Il me fallait donc un endroit provisoire où crécher pendant un mois. Tout un programme.
J'ai aussi décidé de commencer le blog à ce moment là. Je regrette énormément de ne pas l'avoir fait lorsque j'était en Serbie. J'ai une mémoire super nulle (et peut être j'ai un peu fais la fête) donc j'ai déjà l'impression d'avoir tout oublié et ça me rend extrêmement triste. Et puis je devais donner des nouvelles à la terre entière, toi en premier of course, ça me faisait dire douze milles fois là même chose. Que ça ne t'empêche pas de venir me demander des nouvelles quand même hein (jtm). Du coup pour quoi pas commencer un blog, ça m'occupe et puis ça avait fait rire deux trois personnes quand j'étais au Canada, je suis contente de raconter ma life, je t'occupe quand t'es en cours ou au boulot, tout le monde est satisfait.e.
Sauf que c'est le Bangladesh. Du coup quand je me lève en ce doux lundi matin, plus d'électricité. Je passe un petit coup de fil à Rob pour lui demander si c'est normal et s'il y a un supermarché pas loin. Parce que j'ai plus de dentifrice voilà. Il me répond que ça arrive une ou deux fois par semaine et que ça devrait revenir d'ici une heure ou deux. Et il m'indique comment aller au supermarché. Il doit être neuf heures. Je récupère l'électricité vers quatorze heures. Entre temps, pas internet, plus de batterie d'ordi et je tente d'économiser celle de mon téléphone, pas d'eau chaude, la joie. Autant te dire que j'ai vachement avancé les mots fléchés (mon préféré : "agité du bocal" en dix lettres).
Mon efficacité a ainsi été limitée contre ma volonté. Pour une fois. Par contre j'ai fini les reste d'indien de la veille. En pleurant.
Au-delà de mon non accès à internet, la raison pour laquelle je n'ai pas de photos en dehors de l'appart est simplement parce que je n'ose pas en sortir. Ouais. C'est pas glorieux. Tu comprends pas comment c'est dans la rue ici sérieux. Pas de trottoirs, de la poussière partout, beaucoup de pollution, des gens, des voitures, des vélos, des rickshaws, des motos PARTOUT. Je me casse déjà assez la gueule en France sur un terrain plat, c'est le suicide ici pour moi. Non mais ça va, je vais le faire un jour mais tranquille.
Rob rentre vers 18h et il me propose de l'accompagner au British club. Les clubs c'est un peu les seuls endroits où tu peux sortir quand t'es expat. Y a pas grand-chose d'autre… Du coup je viens avec lui (et je marche dans la rue héhé). Sur le chemin, on passe au supermarché. Grosse blague. Non je veux dire c'est un vrai super marché avec un milliard de trucs et tout. Mais les prix, ça c'est la blague. Rayon dentifrice. Deux mettre sur deux de dentifrices différents. Avec des prix allant de 1,50€ à 13€. Le jour où tu trouves quelqu'un qui met 13€ dans du dentifrices, tu m'appelles. Tous les prix sont un peu absurdes ici, faut pas chercher à comprendre je pense.
Pour aller au British club, il faut être accompagné d'un.e membre. Et seuls les sujets de sa majesté ont droit à cet honneur (j'avais très envie de caser "sujet de sa majesté") (kamoulox). Heureusement Rob est là. Je bois une bière pendant qu'il joue au tennis. Chacun ses activités. J'arrive pas à savoir si la musique qu'iels passent est cool ou juste triste. Je penche pour triste sur Eye of the tiger. Je reviens sur cool à Ghostbusters. Je discute avec une écossaise, Mairi, fort gentille. Quand Rob a fini, on dine avec le copain avec qui il jouait au tennis. Ca tchatche en buvant de la british ale et en mangeant des fish and chips. On rigole bien (à part quand on parle de Trump, là on est juste vnr).
Mardi est assez semblable. Pas trop stressant. Je vais visiter un appart quand même. Rob et Kate doivent me mettre dehors demain donc il serait temps. Et j'y vais TOUTE SEULE. BAM. COMME UNE GRANDE. Bon ok, en vrai c'est parce que j'ai découvert qu'il y avait uber donc c'est pas non plus trop compliqué. Du coup, bénie par Emmanuel Macron et le dieu du libéralisme, un chauffeur vient me chercher devant chez moi pour m'amener devant l'appart que je dois visiter. Ca me change pas trop. Ah et ça me coute 1,50€. Prends en de la graine Paname.
J'arrive chez Rokib. Il vit là avec sa femme Soniya (décidément) et leur fille de neuf ans. Ils ont deux chambres en plus qu'iels louent et un autre appart un peu plus loin avec encore trois chambres. Iels sont très gentil.le.s et m'offrent le déjeuner. Je vais prendre la plus grande chambre avec balcon et salle de bain que quitte une anglaise le lendemain. C'est assez cool d'être dans une famille, short term au moins. En tout cas ça fera l'affaire pour ce petit mois de février. Le déménagement est prévu pour demain.
Sad fact #2 : les loyers sont extrêmement chers à Dacca ! Une chambre dans une coloc coûte autour de 400€ avec un confort… bangladais. C'est toujours moins cher que Paris, mais loin des 250€ que je payais à Belgrade (i miss u so much, y did i leave u <3). Bon après j'ai quand même quelqu'un qui me fait le ménage, le linge et la cuisine. J'allais dire un peu comme une maman mais cette blague est beaucoup trop facile.
Je rentre donc en un seul morceau et avec un logement. Ca marche toujours je te dis, no worries.
Ah oui, je t'ai pas raconté par contre. Hier j'ai promis à Rob de venir avec lui jouer au hockey ce soir. Ouais. Moi. Il a passé vingt minutes à me convaincre à coup de "mais non c'est pas grave, tout le monde est nul.le, tu peux t'arrêter quand tu veux, on rigole bien, c'est social, tu vas te faire des potes". Pourquoi ais-je accepté ? Aucune idée.
Du coup on arrive au Canadian club. Parce qu'il ne m'avait pas précisé que c'était au Canadian club. Genre ok, iels sont nul.le.s mais canadien.ne.s nul.le.s. C'est genre leur sport national bon sang. L'honneur est pas trop sauf. Je réussi à toucher quelques balles. Peut être pas dans la bonne direction mais c'est un début. Et j'avoue on a bien rigolé. Surtout on a pris une bière après donc ça c'était cool. Puis j'ai pas mal tchatché avec du monde, c'était chouette.
On rentre avec leur chauffeur. Kate est au milieu des dead lines et il y a encore une coupure de courant, mais ça revient vite. Demain c'est mon premier vrai jour de travail héhé.
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08 Jan 2019 : Résumé NOV-DEC
Coucou la France,
Ca faisait un petit moment ! J'espère que tout se passe bien et profite d'une fin d'après midi un peu couverte pour donner quelques news fraîches!
Tout d'abord : tout roule.
Après la période Septembre / Novembre avec pas mal de vadrouille, de paperasse et de recherches, le rythme de croisière a été assez vite trouvé.
- Les équipements d'hiver ont été achetés au fur et à mesure : bonnes pompes, pneus-neige et superbe pelle à déneiger en tête de liste, même si l'hiver nous a bien épargné à ce niveau là pour l'instant. Juste 10cm tombés en quelques heures mi Novembre, puis plus rien jusqu'à ce matin où l'on a pu constater "2 timides centimètres'' (ca me rappelle un copain de vestiaire)
Rien de tel qu'une blague douteuse pour mettre fin à ce petit paragraphe météo..
Concernant le travail de Laura, pas mal de boulot ces derniers mois mais cela lui plaît toujours autant, et les choses avancent bien malgré un petit remaniement de l'équipe avec laquelle elle bosse. Cap maintenu.
On a pu passer un peu de bon temps en famille pour Thanksgiving fin Novembre, où on a rendu visite à mon oncle, ma tante, ma cousine et ses enfants etc...près de New York, avant de remonter chez nous en passant par la sympathique ville de Providence en longeant la côte.
Puis est arrivé le mois de Décembre et le folklore pré-Noël. Costumes avec motifs guirlandes lumineuses dans les magasins, ou encore voitures décorées avec fausses cornes de rennes sur les fenêtres et nez rouge sur la calandre.
Sans nouvelles de mon autorisation de travail en Novembre, j'ai continué à m'impliquer pas mal avec le club de hockey, en continuant à entraîner les -16 ans et -19 ans, et à m'engager pour faire quelques séances dans des écoles en Janvier / Février à des 'djeunss' de 6 à 8 ans. J'ai d'ailleurs le privilège de passer par un petit examen de mes antécédents et empreintes digitales, avant d'intervenir dans les écoles. (on m'a dit que c'était le cas pour tout les intervenants en milieu scolaire, et que ca n'avait rien à voir avec le fait que j'ai un jour dit : "L'amour n'a pas d'âge") Ca m'a rassuré.
En plus d'entraîner, je passe un peu de temps chaque semaine avec Chris, qui est le propriétaire du club, pour préparer avec lui les séances des weekends, et définir la ligne directrice pour la saison. C'est quelque chose auquel je voulais participer dans un club depuis un moment et je suis content de pouvoir le faire ici.
On bosse bien ensemble, et j'avoue qu'on a tendance à parfois conclure une bonne session de préparation par quelques canons dans un des nombreux endroits qu'il connaît dans le coin...me permettant de parfaire ma connaissance des bars environs.
Les Samedi, on va généralement jouer dans un club de Boston qui regroupe pas mal de joueurs d'un peu partout dans le monde et de Vétérans de l'équipe des USA. Ca taquine, mais ca reste accessible pour des vieux sacs un peu rouillés comme nous moi.
Après 3 mois d'attente pile, j'ai fini par recevoir mon autorisation de travail, et j'ai une bonne tête de vainqueur dessus.
Je peux donc officiellement postuler et travailler, et n'ai plus d'excuse pour me pavaner tranquillement à la maison...
J'ai donc vite enchaîné en répondant à pas mal d'annonces et ai rapidement eu plusieurs entretiens téléphoniques ou sur Skype, avec des boîtes et des cabinets de recrutement. Le tout a été mis en suspens pendant les vacances, et commence seulement à se remettre en route.
Peu de temps avant Noël, on a reçu la visite d'un couple de copains, qui sont restés deux bonnes semaines dans les environs.
Ils ont bravé la douane, les chiens, la morale et les interdits, apportant dans leurs valises, sous vide, fromage de compèt', saucisson, et autre champagne des familles, pour donner une petite French Touch à ces fêtes. Parachutage providentiel.
On a passé quelques jours près de chez nous, dans Boston, à New York pour Noël, avant de partir à Montréal rejoindre d'autres potes avant le Nouvel an.
Nouvel An où tout s'est bien passé avec son cocktail classique d' apéro, feu d'artifice, bouffe, rigolade, photo discrète contre véhicule de police (peur du gendarme!), et réveil difficile.
Après un rythme respectable d'apéro et de bouffe, et le départ des copains, on revient aux bonnes habitudes, sport, repos, candidatures pour certains, boulot pour d'autres.
Je passe un autre entretien Vendredi avec une boîte avec qui j'avais déjà échangé avant les vacances. On va voir ce que ça donne.
Niveau teuf, on a encore du mal à faire sortir les gens de leurs maisons. Beaucoup sont parents, ou habitent assez loin, et ne sont pas souvent dispos. (ou peut-être qu'en fait ils n'aiment juste pas nos vieilles trognes de Français !!) mais on persiste, on n'abandonne pas, le combat continue !
La vie va bien !
Bécots!
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Speed Matters
Comme dans tous les articles je vais commencer de la même manière. La première fois que j'ai entendu parler de Speed Matters c'est avec ce Tweet:
Hey ! Durant les prochains jours nous allons teaser notre annonce sur ces pages https://t.co/CYEUwhQSwq et @_Speed_Matters_
C'est parti pic.twitter.com/gGHgVzoKRs
— Clooooos Gaming (@ClooooosGaming) 24 septembre 2017
Il faut savoir que les Clooooos sont des streameurs que je respecte énormément (c'est un peu grâce à eux que j'ai rencontré la moitié de mes potes actuels) et que j'aimais aller les voir de temps en temps. Mais depuis début septembre, moins ou plus de streams sur la chaîne. Ils étaient encore là sur les réseaux sociaux, mais plus en stream. Ils nous parlaient d'un projet, mais pas d'infos... Jusqu'au Tweet (voir si dessus).
Enfin bref! Passons maintenant au jeu! Speed Matters est un runner "Où la vitesse n'est pas toujours la solution". Il est encore en développement (actuellement en version 0.2.0.1) et il y a deux mondes jouables. Les contrôles sont simples. Espace pour sauter. Flèches de gauche pour s'arrêter et celle de droite pour courir. Mais les niveaux sont beaucoup plus durs qu'il n'y parait! Vraiment, vous en aurez pour quelques heures de jeu (et de rage). Le jeu est régulièrement mis à jour (enfin, pour le moment) et c'est vraiment un bon jeu.
Vous aurez remarqué, je pense, que je ne suis pas très objectif. Mais je pense vraiment que Speed Matters à un avenir dans le jeu vidéo. Et puis, je ne peux pas dénoncer ces défaut: le jeu est encore en développement, donc les bugs sont normaux (même si il n'y en a pas beaucoup). Enfin bref, ce jeu est un jeu très chouette et je vous conseille vraiment d'aller y jouer! Pour finir, j'ai pu faire une petite interview des deux créateurs du jeu, Quentin et Alex, si vous voulez y jeter un œil.
Interview
Comment vous vous êtes rencontré? (Si c'est pas trop indiscret x3)
Quentin : On s'est connu durant nos études, ça fait déjà 13 ans... Quelle folie !
Alex : Grâce à l'école, où on s'est découvert une passion commune pour la vidéo, puis la musique, puis plein d'autres choses depuis !
Comment avez vous eu l'idée de Speed Matters?
Quentin : À la base j'avais fait un design pour un "Mario Maker Like" sur smartphone que je devais développer avec une autre connaissance, le projet n'a jamais abouti mais en le montrant à Alex il a eu envie de le faire mais sous forme de runner, et tout est parti de là.
Alex : Après quelques semaines à chipoter avec GameMaker, Quentin m'a ressorti un design qu'il avait fait et jamais utilisé, je lui ai proposé d'essayer de l'adapter par défi, et depuis notre bébé a bien grandi :3
Depuis combien de temps travaillez vous dessus?
Quentin : Ça fait 2 mois (et 1 mois pour la première démo).
Alex : Un peu plus de 2 mois
Dans le projet, qui fait quoi?
Quentin : Alex gère tout ce qui est développement, musiques et moi tout ce qui est graphique. On fait la plupart des niveaux ensemble (sauf certains qui sont fait par l'un ou l'autre).
Alex : Voir ci-dessus :D
Pourquoi ce projet?
Quentin : Car on a l'amour des runners !
Alex : J'avais envie de voir si j'en étais capable, et jusqu'où je pourrais aller. J'avais envie de créer un truc cool depuis longtemps sans jamais rien faire et là l'occasion s'est présentée de faire un truc cool alors je l'ai prise
Que pensez-vous des streameurs qui ragent sur votre jeu?
Quentin : Ça nous fait super plaisir ! On ne serait rien sans les joueurs !
Alex : Tout dépend de la rage : si c'est parce que la personne a fait une connerie, c'est drôle ! Par contre si c'est à cause d'un mauvais placement d'ennemi, d'un bug ou autre, c'est moins drôle mais ça permet d'améliorer l'expérience de jeu pour les prochaines versions :)
Que comptez vous faire pour la suite?
Quentin : On a comme projet de rajouter encore 7 niveaux, le dernier étant un niveau spécial se débloquant que si on a fait 100% dans chaque mondes. Mais on n'en dira pas plus
Alex : Porter le projet par petites étapes, rien n'est urgent mais si les gens nous suivent dans notre délire, on ira aussi loin qu'il le faudra :) J'adorerais le présenter en convention ou salon, c'est là qu'on a les meilleurs contacts avec les joueurs je trouve
Une idée du nombre final de niveau?
Quentin : Bah du coup 19.
Alex : Normalement on avait prévu 3 mondes de 6 niveaux, puis on a eu l'idée d'un niveau ultime accessible uniquement si tous les mondes sont terminés à 100%
Si vous pouviez décrire le jeu en 2 mots, vous diriez quoi?
Quentin : Je dois encore y réfléchir
Alex : Courir intelligemment
Pourquoi le nom Speed Matters?
Quentin : Car dans notre jeu la vitesse du joueur peut tout influencer d'où Speed Matters (ou la vitesse compte en français).
Alex : Il fallait que le nom exprime la gestion de la vitesse qui est notre élément de gameplay principal
Le jeu est disponible sur Itch et vous pouvez voir le trailer ici (J’apparais même dedans :D)
PS: Le jeu est disponible sur Speedrun.com!
(Ceci est une republication d’un article sortit sur mon site le 20 novembre 2017)
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Paquet Noir
J'ai 200 yeux.
Telle une grosse mouche libidineuse je mate à 360 degrés les corps qui s'entassent sur la plage.
Des centaines de jambes s'agitent dans le sable, dans l'eau et dans mes tripes.
Je veux tout baiser.
Les jeunes filles qui bronzent, clouées à leur rocher comme des moules bien bandantes, les vieilles à la peau défoncée par le soleil qui marmonnent et font des allers-retours infinis d'un bout à l'autre de la plage, les vieux, les gosses, les parasols, le soleil, les bateaux, je veux tout baiser.
Tout ces corps pubères, pré-pubères mijotant dans la mer…ça me donne une érection monstrueuse. A force d'accueillir tous ces culs et ces nichons même l'océan doit bander. Le paysage tout entier bande. Un chien hurle à la mort.
Faut que je me calme.
Je coince ma bite entre l'élastique de mon maillot et mon ventre, enroule ma serviette autour de ma taille, puis, comme un bernard-l'ermite précautionneux, me lève et me dirige lentement vers l'océan en prenant bien soin de ne pas perdre la serviette.
Je me force à entrer dans l'eau glacée très vite pour ramollir le tout.
C'est la dichotomie de cette petite station balnéaire du nord-est de l'Espagne qu'est Sanxenxo.
Un soleil infini, un océan glacé.
Le miel et le vinaigre dans une même tapas.
Bref, il se force à entrer dans l'eau.
D'abord la jambe gauche, toujours, puis les couilles, d'un coup sec.
C'est froid bordel. Je reste là, immobile dans l'eau glacée. Les autres bougent pour moi. Les autres ont toujours bougé pour lui.
Je reste là, alangui par tous ces bouts de chair qui nagent, s'activent tandis que ma bite et mes couilles rétrécissent, que je ne sens plus mes jambes tant le froid ambiant empêche mon sang de circuler. Je coagule à la vitesse de la lumière. Je mate les culs, ce qui me rend heureux. Je me les gèle, ce qui me rend triste. Le miel et le vinaigre.
Il reste là planté dans l'eau, une moitié immergée, une moitié émergée. Au milieu du décor, à contempler la carte postale qui s'offre à lui. Il prend des photos mentales avec de long temps de poses, immobile, lui-même au centre de la photo. Photos d'une après-midi de vacances idyllique.
Sable, filles, palmiers, cahute à cocktails, tube de l'été dans le lointain sont à la fois là pour illustrer ses vacances et pour décorer un espace mental où sont catalysées toutes ses envies, ses frustrations, ses fantasmes.
Il contemple à la fois la photo et son négatif. Et c'est le négatif qui l'emporte toujours sur la photo elle-même. Ce que l'on se construit comme souvenirs passe forcément par le prisme des sentiments. Ce n'est pas juste une jolie plage de Sanxenxo. La plage et tous ses figurants sont le décor d'une partouze monumentale qui se déroule dans sa tête. Ce que l'on retient c'est ce que l'on a ressenti, pas nécessairement ce que l'on a vu.
Si je reste une minute de plus dans l'eau mes couilles vont tomber et dériver à jamais dans l'océan. J'ordonne à mes jambes de bouger. Temps de pose. Mes couilles me font mal. je sens qu'elles sont ultra ridées et toutes dures. Furtivement je check ce qu'il se trame dans mon slip. Eau glacée, rétrécir. Mission accomplie mais c'est pas glorieux.
Ma noiraude n'a jamais rien eu de particulièrement exceptionnel mais là…Paquet noir. C'est la première chose qui me vient à l'esprit. Ma bite et mes couilles ne forment plus qu'une seule entité riquiqui, compacte, dure et noire comme l'anus d'un singe. J'ai un peu honte. Ça me fait un peu rire.
Il récupère sa serviette, ses tongs à 1 euro, commence à partir, fait semblant de regarder la plage pour pouvoir regarder en même temps, avec le reste de ses yeux, deux filles qui bronzent seins nus.
Son passage dans l'eau glacée a beau avoir ramolli ses parties, cela n'a pas suffit à doucher ses pulsions.
Ces deux filles seins nus sont la goutte de sperme qui font déborder ses couilles. Il reste un instant à les mater salement, à s'imaginer toutes sortes de scénarios plus dégueulasses les uns que les autres. Il a envie de leur éjaculer sur les seins devant tout le monde, devant leurs mecs, devant les vieux, la plage, l'univers tout entier. Il a envie de les traire. De leur mettre un parasol dans le cul. Putain je pars en couille. Il part complètement en couille. La semence qu'il n'a pas réussi à répandre dans les autres durant ses vacances lui est montée au cerveau, a vicié son esprit déjà bien perturbé. Sperme et sang mélangés à parts égales dans ses veines, il doit se concentrer plus que tout pour ne pas devenir taré. Il se situe sur un fil tendu entre le ça et le moi, tenté de violer le monde, retenu in extremis par un reste fragile d'humanité.
Du coup il rentre dans son airbnb pour vivre seul les contrastes de son être.
Un appart en bordel, lumineux, intérieur fin de journée.
Faut que je baise tellement. Putain vincent, alexia, non..ou alors..non..tellement mais tellement mais putain j'ai tellement bien fait de partir en solo..pééééééééépouse…personne pour faire chier, pour parler alors que j'ai rien envie d'écouter…si je me fous à poil et que je me branle en buvant de la sangria personne pour faire chier. faut que je baaaaiiiise.
"Spend some time away, getting ready for"..Boire bière bière sangria whisky.titittutaaaargh. Regarde depuis sa fenêtre d'autres moules clouées à leur rocher. le soleil décline, la bouteille de sangria aussi. Allume son ordi. Chancelle. Allume Pornhub : "Teen pov on the beach". Une blondinette s'affaire sur un type, y met du coeur.
- Eh bah..
Un temps.
- Que pasa ??
Un temps.
Ma bite n'a pas bougé d'un iota. Elle bouge pas. J'essaye de me branler, ça bouge pas. Je tire dessus, ça vient pas. Ça reste là, tout dur, tout compacte, tout petit. Paquet noir.
Bof, ok, boire. Puis boire plus. Moi et ma meilleure ennemie. Boire. Fondu au noir.
La nuit il ne rêve pas.
Ouverture en iris, même plage, même soleil, même chien qui hurle à la mort.
Il regarde dans son slip. Ça commence à l'inquiéter sévère. L'entité riquiqui n'a pas bougé. Il a même le sentiment que le tout a encore rétréci. Il s'allume une clope. Putain mais oui ça a rétréci. Comme si c'était pas déjà minuscule.
Faut peut-être que j'aille voir un docteur.
Des centaines de jambes, comme la veille, mais il est sevré.
Trois lézards morts forment un cercle sur la plage. Il fait lourd.
Au loin une mouette qui volait dans le ciel meurt d'un coup et tombe la tête la première dans l'océan. Des nuages se forment à l'horizon.
Il fixe l'intérieur de son slip, fasciné et flippé à la fois.
- Hola que tal! Tiene una cigaretta ? euh..una clopa ? Merde je sais plus comment ça se dit..
- Tu sais plus quoi ? il écoutait pas. Il sort la main de son slip et lève les yeux.
- Ha t'es français ! T'aurais une clope s'il te plait ?
- Ui. Je la remets, c'est la meuf que j'ai maté salement hier en partant de la plage, celle qui bronzait seins nus avec sa pote. Je lui file une clope, elle s'assoit. Le chien hurle toujours à la mort.
- Moi c'est roxy!
- Charles.
- Tu viens d'où ? T'es là tout seul ? Comment tu…
Je l'écoute pas. Une sensation inconnue dans mon slip accapare totalement mon cerveau.
- Hein? Qu'est-ce que tu dis ?
- T'es marrant toi, tu comprends rien !
- Oui je comprends rien.
En effet il comprenait rien du tout à ce qu'il se passait dans son corps. Il avait le sentiment que du vent entrait en lui. Du vent putain. Du vent. Il osait pas regarder dans son slip avec la meuf à côté.
- Attends 2 secondes faut que..
- Tu sais je me fais chier ici, mon mec a acheté une game boy color, il passe ses journées à jouer à mario ..
- Attends sans dec faut que j'aille..
La sensation du vent entrant en lui s'accentue : comme si sa bite avait été remplacée par un aspirateur. Une énorme branche de palmier se casse et tombe bruyamment sur la plage, non loin de là.
- On peut aller boire un verre si tu veux !
- Non mais faut
- Je vais dire à ma pote de venir, tu vas voir elle est
Il n'y tient plus et soulève l'élastique de son slip.
- Hé mais qu'est-ce que tu fais !!??
Il regarde, il n'y a plus rien, le paquet noir a disparu.
- Oh bordel.
Il passe sa main à l'endroit où il y avait une bite, plus rien.
Tout est rentré à l'intérieur de lui. Plus rien, juste un trou noir.
- Merde Merde Merde Merde Merde Merde Merde Merde Merde Merde Merde Merde Merde
- Mais qu'est-ce qui t'arrive??!!
Il ne l'écoute pas, il n'entend plus rien. Mû par une intuition atavique il se dirige vers l'eau. vers l'endroit exact où la veille il était resté immobile à contempler la carte postale.
L'air est épais. À mesure qu'il marche au ralenti vers l'océan, il sent que son ventre, ses jambes, ses bras rétrécissent. Il sent que tout bouge à l'intérieur de lui.
Il s'aspire lui-même. C'est ça, il s'aspire lui-même. Il sent son paquet noir remonter le long de son intestin. Il sent ses jambes se rétracter et traverser son corps à l'endroit où jadis se trouvaient ses couilles. Il sent tous ses organes sortir de lui-même, son coeur passer à travers sa bouche, son cerveau passer à travers sa bouche, sa bouche passer à travers sa bouche.
Il est totalement retourné. Toute sa peau est retournée. Comme s'il avait été écorché entièrement. Il ressemble à un steak tartare humanoïde. Sa peau à vif, les cheveux à l'intérieur de sa tête, il se contemple, hébété.
Les gens sur la plage le regardent bizarrement.
Plus aucun bruit. le chien qui hurlait s'est chié dessus. Roxy reste figée, son mec a levé les yeux de sa game boy. Une mouette meurt et tombe dans le sable. Un gamin commence à pleurer. Une vieille suffoque. Une femme pousse un cri bref qui déchire le silence.
Un temps.
Je veux dire quelque chose, n'importe quoi. J'ouvre la bouche et ça recommence. Le sable s'engouffre en moi, les parasols, les palmiers, les gens, l'air, les buildings, les îles, le ciel, les mouettes sont aspirés à l'intérieur de moi. Les parpaings, les chevreuils, christine boutin, les chinois, la finlande sont aspirés à l'intérieur de moi. Le monde entier s'engouffre et se retourne en moi.
Un instant il n'y a plus rien que moi flottant dans l'absence de vide. Un temps. Qu'est-ce qu'il se passe ??? Une punition divine pour avoir voulu violer le monde ? Je suis dieu ? Dieu était dans mes couilles ? Harry potter ? S'il n'y a plus rien et que je suis le tout alors je suis tout et rien ? Je n'ai pas le temps de continuer à me poser des questions, je n'ai pas le temps d'en profiter pour contempler le néant absolu que tout sort de moi. Je vomis l'univers retourné tout entier.
Alors que tout reprend sa place à l'envers, d'un coup je me sens calme, bien. D'un seul coup, comme ça. Pas besoin de thérapie, il suffit d'aspirer le monde et le recracher.
Le temps de ma transformation, mes yeux retournés à l'intérieur de moi j'en ai profité pour regarder ce qu'il restait dans ma tête. Je n'ai rien vu. Simplement une grosse masse gélatineuse dégueulasse. Pas de sentiments. Pas d'idées. Pas de grand secret. J'avais le sentiment d'être une coquille laissée vacante, une planète abandonnée. Je sais que c'est ça maintenant et je me sens bien. J'ai été rien puis tout et rien du tout à la fois.
Il se sent bien, il reste là immobile au milieu du décor. Son attitude contrastant largement avec la scène qui se déroule devant ses yeux. Tout s'est retourné à l'intérieur de lui, le ciel est rouge, l'air est chaud, épais, et le monde appartient maintenant aux steaks tartares humanoïdes. Seuls quelques uns semblent apaisés comme lui. Les autres hurlent et courent dans tous les sens sur la plage. Roxy inversée fracasse la tête de son mec avec la game boy color. Il git inanimé dans le sable, des petits bouts de cervelle autour de lui. Des mecs steaks tartares baisent des meufs steaks tartares dans tous les sens. Et inversement. Le chien qui hurlait bouffe les restes de son maitre. Des steaks tartares frottent leur bite ou leurs nichons contre des parasols. Des mouettes inversées hurlent et attaquent des chats inversés. Des gens sautent des immeubles environnants en éclatant de rire.
C'est l'apocalypse dans la carte postale.
Je regarde la plage, le monde que j'ai créé malgré moi. On est dans le négatif de la photo.
Je pense au fait que rien n'est resté accroché en moi. Le monde entier m'est passé à travers mais rien ne subsiste dans mon ventre, dans ma tête ou dans mon coeur. Je suis passé à travers les gens, à travers les pays, les animaux, les montagnes et je n'ai rien gardé. Ça m'est égal.
Je reste là immobile, steak tartare paisible.
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Soigne ton français, bordel
Sylvain Szewczyk, justicier de l'orthographe 11h00 , le 30 septembre 2017, modifié à 11h31 , le 30 septembre 2017 PORTRAIT - Depuis plus de trois ans, Sylvain Szewczyk dénonce les fautes de français sur les réseaux sociaux, notamment via son compte Twitter "Bescherelle ta mère". Avec un certain piquant.
Sylvain Szewczyk le 22 septembre dernier, à Paris.
Sylvain Szewczyk le 22 septembre dernier, à Paris. (Eric Dessons/JDD)
Sylvain Szewczyk le 22 septembre dernier, à Paris.
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Encore plus que les autres articles du JDD, ce portrait a été lu et relu avant d'être imprimé. Revu et corrigé. Pas envie qu'une phrase malencontreuse fasse de nous la risée des dizaines de milliers de fans de Bescherelle ta mère. Parce que l'inventeur du concept, impitoyable, le lira forcément. Sylvain Szewczyk a créé en février 2014 Bescherelle ta mère : un compte Twitter (184.000 followers aujourd'hui), une page Facebook (705.000 fans) puis un site Internet. Toute la journée, il traque les fautes de français, d'orthographe, de grammaire sur les réseaux sociaux, à la télévision, dans la rue… Et il les rend publiques. Sans oublier d'invectiver les fautifs, célèbres ou non. Son objectif initial : "Faire marrer mes potes", confie-t-il. Parfois, ses apostrophes sont un peu rudes : "Comme ça le message passe mieux." "C'est une posture, il aime jouer différents rôles, dit son père, Emmanuel, "super fier" de son fils : "Sylvain est surtout un vrai gentil."
"Non pêche" que les fautes comme celle-là font saigner ses yeux. Quelques exemples de l'usage (très) approximatif du français parmi les milliers repérés sur Internet par l'œil de lynx : "Tu fais sang blanc", "Ma voisine s'est suisse idée", "Une machine a potkorne", "Les Chonzilizé", "Un œil au bord noir"… Caché derrière son ordinateur, il voulait rester anonyme ; le buzz en a décidé autrement. En quelques semaines, Sylvain Szewczyk, alors créateur de vidéos dans une agence de communication à Lyon, décroche des articles dans des journaux, une invitation au JT de France 2 ("On ne dit pas non à Laurent Delahousse", glisse-t-il) et un nouvel emploi à Paris dans une boîte de pub du grand groupe Publicis. Le voilà démasqué mais lancé.
Pas passionné de français
Et inquiété. Dès le printemps 2014, la maison d'édition Hatier voit, en effet, d'un mauvais œil que le nom Bescherelle, référence des manuels d'orthographe et de conjugaison en France, soit détourné de manière aussi sarcastique. "Je corrige vos fautes, bande de cons" est quand même le slogan officiel de Bescherelle ta mère. Echanges avec le service juridique, blocage de la page Facebook… Puis marche arrière. Rachel Duc, directrice du pôle parascolaire et jeunesse chez Hatier, explique : "Notre marque est presque devenue un nom commun. Nous avons fixé quelques limites à la parodie, mais très vite nous nous sommes rendu compte que nous menions le même combat : défendre la langue française… Avec des moyens différents." Les deux parties s'apprécient beaucoup désormais. Chez Sylvain Szewczyk, le célèbre petit livre rouge, dont les différentes déclinaisons se vendent à plus d'un million d'exemplaires chaque année, trône désormais en bonne place. "Alors que je n'en avais pas quand j'étais enfant", se marre-t-il.
Est-ce parce que son nom de famille, d'origine polonaise, comporte deux Z que Sylvain Szewczyk s'est mué en Zorro de l'orthographe? En tout cas, il avoue avoir été marqué, jeune, par ces remarques de maîtresses décidant, par commodité, de l'appeler seulement "Sylvain" : "Ce sera plus simple." "Vous ne pouvez pas savoir combien de fois on m'a fait la blague sur le nombre de points que rapporte mon nom au Scrabble", rigole-t-il sans connaître la réponse. Cinquante-cinq, sans les bonus. D'ailleurs, le jeune homme, originaire de Saint-Didier-en-Velay (3.465 habitants en Haute-Loire), est plutôt matheux, bac S mention bien. "J'ai toujours eu des facilités en français, mais ce n'était pas ma grande passion", se souvient-il.
«Je n'ai pas la prétention d'être Bernard Pivot.»
A 25 ans, Sylvain Szewczyk se définit comme un "geek". "Je n'ai pas la patience de me concentrer sur un truc qui n'est pas allumé", regrette-t-il. Alors il lit peu de livres, "trop peu". Mais en a déjà écrit un, qui vient de paraître chez Flammarion*. Un ouvrage très malin et très illustré, où s'entremêlent des exemples (drôles ou pathétiques) et des règles de grammaire (même les plus difficiles) intelligemment rappelées "pour tirer le sujet vers le haut". "Notre langue se fait massacrer quotidiennement, écrit celui qui est devenu toqué du français. Il est temps de réagir."
Le niveau général en orthographe baisse, plusieurs études récentes le prouvent. Plus de six Français sur dix ne maîtrisent pas les règles les plus courantes, selon le baromètre Voltaire de mai 2017. Alors, sur les réseaux sociaux notamment, les justiciers de l'orthographe ont surgi. Sylvain Szewczyk a été un des premiers. On les affuble parfois de l'horrible sobriquet de "grammar nazi". Ils n'épargnent personne : les anonymes ("Je reçois des dizaines de signalements par jour"), les politiques ("En général, ils ne la ramènent pas quand ils font une erreur"), les journalistes ("Je crois qu'on a réussi à ce qu'il y ait moins de fautes dans les bandeaux sur BFM TV ou iTélé")…
Se relire et vérifier avant d'envoyer
"Je n'ai pas la prétention d'être Bernard Pivot", concède Sylvain Szewczyk, dont l'œil pétille à l'évocation du "maître" de l'orthographe. Justement celui qui est chroniqueur au JDD, bouillon de culture, commente : "Il a du boulot. Mais je sens de plus en plus une prise de conscience collective sur la nécessité de réagir face à notre niveau de français." Faut-il se moquer ouvertement de ceux qui font des fautes? "Ce n'est pas parce qu'on fait une faute d'orthographe qu'on est un con, répond le président de l'académie Goncourt. Mais si une personne est mise frontalement devant son erreur, il est certain qu'elle redoublera d'attention ensuite." Et d'évoquer le tsunami qui a emporté les réseaux sociaux les rares fois où lui, le Bernard Pivot de la dictée, a lâché un tweet avec une faute. Sylvain Szewczyk et son aîné s'accordent sur le remède, simple : "Il suffit de se relire et de vérifier avant d'envoyer." Sur Internet, dit l'un ; dans un dictionnaire, dit l'autre.
Et puis la langue change. "Elle doit évoluer", affirme le jeune zélé du français. Que pense-t-il de la réforme de l'orthographe? "Je fais confiance aux académiciens, explique-t-il, sérieux. Mais on s'est affolés pour rien l'année dernière. C'était quand même drôle quand tout le monde s'est mis à défendre le mot nénuphar (ou nénufar) comme si sa vie en dépendait." Aujourd'hui, Sylvain Szewczyk (qui fait "parfois" des fautes) est rédacteur en chef du site Golden Moustache, une plateforme de vidéos humoristiques. Sur YouTube, il joue parfois dans des sketchs ; dans son patelin, il est devenu une célébrité. Et se verrait bien chroniqueur à la télé. Il est déjà apparu sur Canal+ ou sur France 2. Il a la gueule de l'emploi et le sens de la formule. Comme dirait Franck Ribéry, qui partage l'épigraphe de son livre avec... Anatole France, la "routourne" peut encore tourner.
Je t'apprends le français, bordel!, Flammarion, 130 p., 14,95 euros. http://www.lejdd.fr/societe/sylvain-szewczyk-justicier-de-lorthographe-3445751
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L’exception américaine.
J'adore les Etats-Unis. Déjà, rien n'y est cher. Et en plus, c'est le seul pays au monde capable de passer du président GoAT (https://www.youtube.com/watch?v=-EUbjOtRGaY) au least racist president you'll ever see (https://www.facebook.com/cnn/videos/10154280844001509). True story short.
Les Etats-Unis accueille le 4ème et dernier tournoi du Grand Chelem de l'année. Le positionnement du tournoi américain dans le calendrier n'est pas anodin. C'est le Grand Chelem de la dernière chance, celui pour sauver sa saison. C'est également le GC pour lancer le sprint final vers la première place mondiale. Cette année, Nadal déboule donc en pole position.
L'US Open c'est surtout le Grand Chelem de l'innovation par excellence. Je retiendrai les innovations majeures suivantes.
L’US Open c’est…
… la première utilisation du hawk-eye en Grand Chelem en 2006. La mise en place de cette nouvelle technologie suscite un énorme engouement auprès du public. Pour ma part, je suis mitigé. Je considère que le hawk-eye rend le tennis moins dantesque. Savoir garder ses nerfs après une décision litigieuse, c'était une qualité essentielle pour un tennisman. Borg, Sampras et même Federer ont toujours être su être maitres de leurs nerfs. C'était leur force. C’était des grands champions. On peut se poser la question suivante : est-ce que Murray, voire Djokovic, avec leurs nerfs plus friables, auraient pu remporter autant de tournoi de GC sans le hawk-eye ? Federer lui, n’a jamais été un grand fan de l'oeil de faucon : https://www.youtube.com/watch?v=G2py2SlUBeg. Pour info, Federer dit à l'arbitre dans la vidéo : "This system is killing me today. How was that in ? Can we not turn it off". Federer fils spirituel d'Azimov ?
… les premières "night session" du tennis à partir de 1975. Encore fois, géniale innovation pour le public. Cela permet d'avoir les matchs en prime time. Quoi de plus jouissif que de manger son burger devant un Nadal Federer. En revanche, pour les joueurs ce n'est habituel de jouer de nuit. Il y a donc un vrai besoin d'adaptation. Les champions s'adaptent et cela peut donner des ambiances électriques comme lors du match épique entre Sampras et Agassi en 2001 avec 0 break de part et d'autre pendant 4 sets : https://www.youtube.com/watch?v=snPyVivvA_4.
… le tournoi de l’égalité entre les hommes et les femmes. On est loin du "Grab them by the pussy !" Bien sur tu as raison, le président américain est misogyne. Mais est ce que tu savais que l'USTA (la FFT américaine quoi) est avant-gardiste en termes d'égalité homme-femme ? Bah ouais, la parité des gains à l'US Open a été instauré dès 1973. Il faudra attendre 2007 (!!!) pour voir Wimbledon et Roland Garros se mettre à la page. Novak Djokovic like this (or not : http://time.com/money/4265912/equal-pay-tennis-djokovic-williams/).
… les fans qui dansent sur de la musique au changement de côté. Des tarés pareils on en voit qu'à New York : http://video.eurosport.com/tennis/us-open/2016/us-open-2017-dancing-fan-makes-another-eye-catching-appearance_vid1002019/video.shtml
… le tie-break du 5ème set depuis 1979. L'US Open est le seul Grand Chelem à conclure les parties par un tie-break au 5ème set. Bien sur, il y aura toujours des détracteurs. Mais voila ce que ca peut donner : https://www.youtube.com/watch?v=sua__p9kVtA
Au delà de ses innovations, l'US Open c'est également le tournoi des costauds. A New York, on y arrive généralement lessivé. Pourquoi s’étonner du nombre de forfait ? Roland commence le 22 mai, l'US Open s'est donc conclu hier le 10 septembre. En moins de 4 mois, les tennismen doivent s'envoyer 3 grands chelems avec à chaque fois 7 matchs au meilleur des 5 sets. L'enchainement Roland - Wimbledon - US Open nécessite également de passer de la terre battue, au gazon pour enfin toucher le dur sur le sol américain. Pas de tout repos pour les organismes. D’habitude, c’est Rafa qui arrive blessé à cette période de l’année. La routourne a donc tournée pour l’espagnol. Les joueurs sont donc à leurs limites physiques et mentales en arrivant à la grosse pomme. Cela explique à mon sens pourquoi ce sont les grands champions qui triomphent à l'US Open. D’ailleurs, je suis tombé sur cet article qui parlent des "pires vainqueurs en Grand Chelem" (http://www.15-lovetennis.com/?p=18687). On y retrouve AUCUN vainqueur l'US Open. C'est normal, cela n'arrive jamais. Pour les puristes, je note toutefois que l'article date d'avril 2014, soit quelques mois avant le triomphe de Cilic à l'US Open face à Nishikori. Cela pourrait être la seule exception qui confirmerait la règle. Je vous propose de prendre un peu de hauteur, de regarder le temps long pour comprendre à quel point l'US Open est un tournoi difficile à remporter pour un non expert. Je vous ai préparé quelques statistiques. Ca parait idiot mais j'ai mis du temps à tout calculer. Alors, profite stp. NDT : toutes mes analyses sont basés à partir du début de l'ère Open en 1968. Avant les professionnels n'avaient pas le droit de participer au tournoi du Grand Chelem. Je sais à quoi tu penses et oui tu as raisons. A l'époque les Français gagnaient une flopée de Grand Chelem. L'argent tue le tennisman français.
5 comme le nombre de joueur ayant joué leur unique finale de Grand Chelem à l'US Open. Il s'agit de Nishikori, Rusedski, Del Potro, Okker et donc Anderson. Le sud-africain est donc l'exception qui confirme la règle. A titre de comparaison ce chiffre monte à 7 à Wimbledon, 11 à l'Open d'Australie et 20 à Roland Garros. A New York la soirée est privée mon pote. Tu rentres uniquement sur invitation Chanel à la soirée branchée de Manhattan. A titre de comparaison, dans la boite de Porte d'Autueil, tu as le droit de rentrer en basket sans chemise et sans meuf. L'exception culturelle française.
4 comme le nombre de joueur ayant remporté l'US Open sans avoir été number one dans leur carrière. Il s'agit de Wawrinka, Cilic, Del Potro et Orientes. Si on rejoue au jeu des comparaisons. Ce chiffre monte à 6 pour Wimbledon, à 9 pour l'Open d'Australie et à 10 pour Roland Garros. Plus de numéro 10 dans ma team en France que de number one. L'exception culturelle française bis.
3 comme le nombre de tournoi de GC remporté par Wawrinka, titré à l'US Open en 2016. C'est le seul joueur ayant gagné autant de Grand Chelem sans pour autant avoir été numéro un au classement ATP. Stan est une anomalie de la matrice. Le vaudois aurait du être number one à l'ATP. Mais bon, vivre au temps de la bête nommé fedalovic est difficile.
2 comme le nombre de bagel qu'à manger Hewitt contre Federer lors de la finale de 2004. C'était la première des cinq victoires consécutives de Rodgeur à l'US Open. C'était il y a 13 ans. L'âge de ta première branlette quoi. Sorry, j’ai regardé trop de vidéo de Trump en écrivant l’article.
1 comme le nombre de finaliste français à l'US Open (depuis le début de l'ère Open hein, je précise pour les tenniX qui lisent en diagonal, concentre toi un peu merde, tu vas encore passer pour un jackie sinon). Il s'agit de Cédric Pioline, l'homme qui boisait plus vite que son nombre. Piopio, c’était la victime préférée de Sampras, qui l’a rossé sur le score de 6-4 6-4 6-3 lors de la finale de 1993. Pour la petite histoire, CéCé est mené 9 à 0 dans ses confrontations avec Pistol Pete. Pas mal comme loose. Mais on reste très loin du champion en la matière. Même toi tu connais cette stat ! Gasquet est mené 15 à zirou par Rafa. L'exception culturelle française ter.
0 comme le nombre de victoire française à l'US Open. Tu l'avais déduit malin comme tu es d'après la statistique précédente. Pour retrouver une victoire française il faut remonter quasiment 100 ans en arrière. Les éditions 1926, 1927 et 1928 sont remportées à chaque fois par un français. Cocorico ! Il semblerait qu'un certain René Lacoste était assez chaud à l’époque. Bizarrement, ce dernier était surnommé le "crocodile". Je ne savais pas que les alligators jouaient au tennis. Je déconne.
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Des pérégrinations de 2h du matin sur M6 Music.
Zapper à deux heures du matin est rarement une très bonne idée.
Mais des fois on tombe sur des trucs un peu bizarres. Comme Maitre Gims au musée national des arts asiatiques. Comment est-ce qu’il a atterri la bas ? Je me demande qui fait les playlists de la nuit pour M6 musics clips... Biolay qui se la pète. Comme d’hab’. Le clip est extrêmement cliché. Ils n’ont pas osé cette superposition vague/violoncelle, si ? J’ai la désagréable impression qu’il essaye de se donner des airs de Gainsbourg… Désolé, mais ça ne marchera pas. Tiens, lui je le reconnais, c’est l'éléphant du « Paradise » de Coldplay. Une copine était à leur concert il y a une semaine ou deux, ça avait vraiment l’air sympa. Mon chat s’en va, elle n'a pas l'air fan de Coldplay. Un éléphant en vadrouille. Des images de concert. C’est dépaysant les immensités désertes américaine et ça donne des envies de road trip. Au moins, ils ont dû se marrer à tourner ce clip ! Hmm. Celle-là est facile. « Mistral gagnant ». Dommage, c'est la version de Cœur de Pirate. Ça ne marche pas très bien. Même si dans le fond, j'l'aime bien, Cœur de Pirate. Une photo de Renaud en concert. Il aurait détesté ces « bikers ». Mais sinon, moi aussi j'aimerais bien savoir réparer des vielles mobylettes. Jamais entendu ça, mais cette voix c'est Julien doré. « Coco câline ». Un panda sur un décors de vacances, une plage de sable fin, des cocotiers, une mer d’un bleu turquoise. Le tout dans un coin de studio. Quelques projecteurs. Quelques plantes. Les paroles défilent façon karaoké. Un arc en ciel et un oiseau passent faire un coucou. Le chat est revenu et regarde ça d'un œil plus que circonspect. Arrête de le juger, lui au moins c’est un peu marrant. Une fête mal éclairée. Des ados qui s’embrassent. Une kermesse. Des bougies. Louane. Ça me rappelle que j'ai un pote qui l'accompagnait au clavier pour les nrj music awards. Je me demande comment il en est arrivé à faire ça. Black M « frérot ». Tiens, il y a Soprano. En même temps, il fait un feat tous les étés. C'était moins nul quand il était avec les Psy4. Ou alors j'étais juste meilleur public quand j'étais petit. Ce placement de produit pour la carte bancaire nrj est certainement le moins discret de l'année. Quelle horreur. Matt Pokora qui reprend du Claude François. Ça n'a même plus le « charme » cheezy de l'époque. Et les costumes laids ne trompent personne. Je me demande qui a pensé un seul moment que c'était une bonne idée. Oh, un orchestre symphonique. Et un accident de voiture. Clean bandit feat Zara Larsson. « symphony ». L'orchestre continu à jouer même sur les parties uniquement électro. Ça c'est du dévouement. Un piano face à la mer sur la falaise. Dès que je dis "face à la mer" j'ai Calogero et Passi en tête. La c'est Claude Capeo avec "riche". Un papa amène son fils pêcher. La marinière, le ciré jaune et le bonnet. Le compte est bon ! Oh ! Calogero ! En apesanteur ! Eh ben il suffisait d'y penser... Le voilà avec une jolie jeune femme dans un ascenseur. Et bien, la porte de cet ascenseur. C’est subtil comme évocation ça. C'est marrant, Calogero a cette fâcheuse manie de s’approprier des mots et de les faire associer directement à ses chansons. Il suffit que quelqu'un dise "en apesanteur" ou "face à la mer" pour que je l’ai en tête. Une jeune fille ferme la porte d'un air triste. Ça sent la rupture. Måns Zelmerlöw "should have gone home". Mi-français, mi-anglais. Sa soirée se passe à l'envers et elle n’avait vraiment pas l’air terrible, effectivement, tu aurais surement mieux fait de rentrer plus tôt. Et puis, qui reste vraiment tout seul sous la pluie contre un mur au milieu d’une soirée ? Et qui a eu l’idée du périphérique comme décors de fond ? Tiens Florent Pagny. Sa chanson c’est « les murs porteurs ». C'est marrant mais ça ne m’a jamais intéressé ce qu'il fait. Enfin, il faut bien lui reconnaitre d’avoir réussi à appeler une chanson « les murs porteurs ». Eh bien, je ne sais pas qui a fait la playlist mais le fait que ce soit ça qui marche actuellement me rends un peu triste. Et j'ai la vague impression d'avoir perdu une heure.
Mon conseil, s'il est 2h du matin et que vous ne savez pas quoi écouter, éteignez votre télévision et mettez "Apocalypse" de Cigarettes After Sex. Rassurez-vous, il y a encore des trucs bien qui sortent.
(Et pour ceux qui se posent la question, oui, c'est bien un mec qui chante).
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ON A RENCONTRÉ : NO QUANTIZE
23/07 - COURS MIRABEAU - AIX-EN-PROVENCE
- Cocorico! Comme nous vous l’annoncions le mois dernier, nous avons lancé la rubrique “On a rencontré” pour mettre en lumière les talents français de demain. Pour cette 2ème édition, nous avons rencontré l’artiste No Quantize dans sa ville natale pour découvrir son parcours, ses projets, et la préparation de son premier album Bird Syndrome. Here we go!
(No Quantize - Bird Syndrome _ work in progress)
Le Disquaire : Salut No Quantize, ravi de te revoir ! Comment vas-tu?
No Quantize : Au top, je suis en train de finaliser mon lancement d’album qui devrait voir le jour d’ici peu.
LD : C’est une très bonne nouvelle que tu nous annonces, on a hâte de voir ça! On va commencer par le commencement, qui es-tu?
NQ : Très bonne question ! (rires) Je me prénomme Sylvain Bremond, 25 ans, musicien et producteur, basé à Aix-en-Provence dans les Bouches du Rhône.
LD : On connaît bien la ville, on peut dire que tu es bien loti ! Parle-nous un peu de ce nom d’artiste original...
NQ : Je suis pas trop mal, c’est vrai ! No Quantize, bonne question. Avant, je me nommais “Sylou” en tant qu'artiste. Tous mes potes me connaissent et m'appellent sous ce nom. À la base, c'était le petit nom que ma mère et ma grand mère me donnaient enfant ! Mais passé un temps, je voulais un autre nom plus original et moins personnel qu'un surnom. Et c'est sans vraiment chercher que l'année dernière "No Quantize" m'est tombé dessus comme une évidence : "Quantize" signifie quantification, qui en jargon de production est le nom d'une fonction qui remet chaque note jouée sur une machine, bien précisément à sa place pour palier aux fautes rythmiques et "gagner du temps". Hors, je suis rapidement devenu fan du procédé, ce grâce à JayDee, Flying Lotus (et j'en passe...). Ca laisse une empreinte humaine sur une machine, à savoir toutes les minces fautes que la pâte humaine produit, rend un toucher plus naturel. Et voir même, progressiste, dans le sens où les fautes de grooves accentuées ont mené jusqu'à ce qu'on appelle aujourd'hui le "Slug", une forme de groove très abusive qui me dévisse la nuque ! Et qui plait fortement aux danseurs moderne de Hip Hop. No quantize, c'est aussi pour moi une forme philosophique qui me parle bien, d'assumer pleinement ses goûts et de pas vouloir forcément plaire, mais mettre notre coeur et nos envies au profit de nos convictions.
🎙 “Je suis un audiophile et je raffole des vieilles bécanes.”
No Quantize
LD : Des références, du vécu, une réflexion... On voit que ton blaz t’évoque une multitude de choses. Maintenant que nous connaissons ta seconde peau, raconte nous ton parcours musical?
NQ : J'ai débuté dans la musique à la batterie à l'âge de 10 ans, poursuivi mon cursus d'apprentissage musical dans plusieurs écoles de musique du Vaucluse, en Jazz, musiques actuelles, en jouant parallèlement dans divers groupes musicaux aux styles tous différents jusqu'à mes 20 ans. Année durant laquelle j'ai rompue momentanément mes liens avec la batterie et me suis penché sur la culture du vinyle, puis des boites à rythme et diverses machines et séquenceurs, avec lesquelles j'ai débuté la production, en abordant la maitrise des techniques liées au Hip-Hop. Je m'inspire énormément des compositions françaises, telles que celles de la Fonky Family, d'IAM, Carré Rouge, Mani Deiz, Goomar, Creestal ... Ainsi que celle des US, allant des productions de Wu-Tang Clan, Dj Premier, Lewis Parker, en passant par J Dilla, Madlib, Flying Lotus, Kev Brown, CM Jones ... Chemin faisant, et me sensibilisant toujours plus aux musiques de tous horizons, le Trip-Hop est venu entre mes mains comme une évidence. Très tôt Bonobo vint faire résonner pendant mon adolescence, l'envie de me diriger vers ces orchestrations aux outils largement divers. S'en suivirent des artistes tels que Shlohmo, Shigeto, Quantic, Morcheeba, Kaytranada.
LD : On sent l’expérience que tu as acquis en traversant de nombreux sentiers avant de trouver ton chemin fructueux ! Ces noms nous parlent aussi beaucoup, tu ne t’es pas inspiré des moins talentueux. Qu’en est-il de ton crew, ton entourage?
NQ : Mon entourage.... il est large ! J'évolue dans un milieu jazz, celui du rock, du Hip Hop aussi. J'ai un trio de Jazz dans lequel je suis batteur, DJ et producteur de 2 groupes de Hip Hop aixois (La Connaixion) et Marseillais (RPF) et batteur dans un groupe de surf rock/psyché avec les talentueux Julien Amiel, Rémi Bernard et Franck Curatalo. Je suis donc entouré de musiciens et de producteurs d'horizons et d'influences fortement diverses, mais aussi de graphistes, street artistes, vidéastes. A ce sujet, je pense à Lucile Martin, talentueuse graphiste/artiste qui design tout le projet en vinyle et CD, qui a réalisé une cover absolument superbe. Je pense aussi à Arthur Hennequin (Meloman Prod.) et Benjamin Fay (Premier oeil), qui sont deux vidéastes et producteurs de talent. Mais pour revenir à la musique, je pense au poto Saligo avec qui on pond un morceau pour mon album ces jours-ci. C'est un producteur et scratcheur de Strasbourg très talentueux et qui voit loin devant, acolyte de Goomar et Dj de Davodka. Je pense à Appolonie, de son prénom Polly, une chanteuse franco-anglaise qui vit à Londres, elle chante Jazz, RnB moderne et bien d'autres styles, avec je ne sais combien de formations musicales autour d'elle ! On a fait un morceau ensemble justement pour Bird Syndrome. Je pense à Fouch le Mot-Dit, un chanteur à texte, grooveur de première qui a fait ses armes dans le rap et qui s'accompagne au clavier dans un trio et un big band funk/jungle/jazz. Je pense à tous mes rappeurs de marseille, du centre ville aux quartiers suburbains, Les Sales Gosses, RPF, FPA, Dj DJEL, Tous Salopards, Anone (Cloch'Art).... avec qui l'emulation collective est d'une effervescence infinie. Je pense au Gala Swing Quartet, un groupe de swing/jazz manouche d'Aix en provence, pour qui j'ai prit le son de leur 3 ème album cette année ("Erreur au wagon bar"), composé de deux guitaristes Tom Valdman et Alexis Desmarais, un violoniste nommé Gaspard Doussiere et Alexandre Florentiny à la basse. Ce dernier avec qui je feature un morceau dans l'album, j'ai rarement rencontré une personne aussi largement cultivé et curieux en musique. Ce type est un vrai couteau Suisse et musicien de talent. Et évidement tous mes potes proches avec qui on ne cesse de faire du son ensemble depuis mes premières production et groupes, qu'ils soient musiciens amateurs, pros ou confirmés, ou absolument pas musiciens. Beaucoup m'apportent énormément dans ma musique, surtout les mélomanes et audiophiles qui m'ont diversifié de manière cruciale. Je pense à Manu Lepine, guitariste manouche d'un potentiel infini, à ma Lucie B. (Loux), Bob et Lalou "Les Couzs", à Adrien Mesples (DJ Ango), Titou, à Anone (Cloch'art), Eugénie B., Tristan dit l'Abbé, super producteur et audiophile, à Clément Serre (Syndicat du Chrome), Felix Beebop, Marie LP, Nathan LL (Jazz Jimi Jazz / The Merry Pranksters), et j'en passe tellement d'autres... la liste est infinie. Quelques uns se retrouveront aussi dans Bird Syndrome, l'album que je suis en train de sortir.
LD : Sacré crew, on peut te considérer comme un professionnel ! On sait que tu prépares un album qui s’annonce tonitruant. Du temps qu’il soit de sortie, as-tu d’autres projets en tête?
NQ : Je n’irai pas jusque là mais je suis bien entouré, oui ! (rires) Je compte continuer à mélanger les pinceaux entre tous mes acteurs et styles de musiques préférés, du moins ce que je maitrise et cherche à maitriser. Beaucoup de nouveaux groupes sortent chaque jours et c'est une bénédiction, le monde de la musique est en perpétuelle expansion, et je compte bien y participer en créant un maximum, et en réalisant pleins de projet musicaux aussi différents les uns des autres.
LD : Véridique ! Le monde musical ne cesse de se développer dans de nombreux styles différents, c’est bien pour ça que nous en sommes fanatiques. Partons sur une question originale, quel est ton objet musical favori?
NQ : Question difficile, pas évident de faire un choix ! Mais puisqu'il le faut, je dirais le vinyle. Raison pour laquelle je sors aussi cet album sur ce support. Ma grand-mère, ma mère et mon père furent les premiers à m'y pousser, jeter l'oreille et comprendre sa subtilité, ce sont aussi eux qui m'ont poussé à foncer dans la musique. Mon grand frère a pris le relais puisqu’il s’investit aussi à fond dans le projet. Je sais vers qui me tourner quand j’aurais besoin d’un manager ! (rires) Je dois beaucoup à ma grand mère, elle a créé en moi cette passion pour le vinyle qui m'a envoyé dans tous les styles du monde. Grâce au vinyl, on a pu échanger sur toutes nos connaissances en musique. Elle a pu découvrir et adorer Flying Lotus par exemple, elle m'a souvent scotché et pour le coup rendu de plus en plus curieux musicalement ! Et pour moi aujourd'hui, creuser des bacs, c'est comme se retrouver au beau milieu d'un marché de producteurs, avec toutes les denrées possibles et imaginables, je suis comme un gamin dans un shop de disque. On a tendance à tout entendre concernant la comparaison entre le vinyle et le reste... aucune comparaison n'est possible, chaque support possède ses avantages et ce n'est qu'une question de goût. Je suis un audiophile et je raffole des vieilles bécanes. Pour faire de la musique et pour l'écouter, c’est un parti pris.
LD : Nous raffolons tout autant de ces bonnes vieilles bécanes ! Une dernière question pour la route, et pas des plus minimes. Dans quel festival rêverais-tu de jouer?
NQ : Le Celebration Days Festival, sans hésitation ! Pour moi le meilleur festival du monde ! (rires) C'est un "petit" festival, bien qu'il grandisse chaque année grâce à son excellente prestation. Situé en Picardie, au beau milieu d'une forêt à Cernoy, près de Clermont de l'Oise. Il a été monté à la base il y a une dizaine d'année par des copains de là-bas. Ils ont juste fait une sorte de "Tribute to Woodstock" dans le jardin d'un pote, et en 10 ans ça s'est transformé en un festival d'une grande finesse, attirant plus de 2000 personnes chaque année, avec des programmations souvent peu connues du grand public, mais d'un talent incroyable. Je peux pas te dire combien d'artistes j'y ai découvert, mais cette année par exemple, Radio Moscow vient jouer chez eux ! Petit à petit le CDF fait son nid. Ce sont 3 jours de musique et de paix, folklore garantie. Et je compte bien y jouer avec mon groupe de psyché l'an prochain !
LD : On ne connaissait pas ce petit coin de paradis, merci pour l’info, on s’y rendra avec plaisir ! On te souhaite de la réussite pour la suite de tes projets qui s’annoncent déjà bien lancés, à bientôt amigo !
🎉 Nous sommes super fiers d’avoir vu le projet crowdfunding de No Quantize atteindre son objectif, et c’est grâce à vous ! En préparation et bientôt dans les backs : un album, des vinyles, un clip et pourquoi pas une tournée nationale? http://bit.ly/2v5zayr
A très bientôt pour une nouvelle édition “On a rencontré”.
iHasta luego!
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