#banquette jaune
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Game Room Family Room Game room - mid-sized contemporary open concept ceramic tile game room idea with white walls, no fireplace and no tv
#industriel#canape gris#étagère plafond#lampadaire cuivre#starck#fauteuil à bascule jaune#banquette jaune
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Contemporary Living Room Living room library - mid-sized contemporary enclosed light wood floor and brown floor living room library idea with white walls and no fireplace
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Library Family Room Inspiration for a large zen open concept medium tone wood floor family room library remodel with white walls, no fireplace and a concealed tv
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{𝗖𝗼𝘂𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗻𝘂𝗮𝗻𝗰𝗲𝘀} Lorsque nous avons fait refaire notre appartement, il y a deux choses que nous n'avons pas terminées: habiller les fenêtres et faire réaliser des coussins pour les caissons-banquettes installées sous nos fenêtres. Un bête problème de budget, ce type de projets sont un peu coûteux si on veut qu'ils soient très beaux. Depuis notre emménagement, les réseaux sociaux ont mis sur notre chemin une jeune femme merveilleuse qui adore les poppets autant (𝘷𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴) que moi, et dont l'amoureux se trouve être un tapissier de talent. Une fichue pandémie nous a empêché de nous rencontrer "en vrai" plus longtemps que prévu, mais la rencontre à eu lieu en janvier, avec une Leya en mode pot de colle adorable. Gérald nous a conseillé pour les marques et les matériaux (𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦𝘴 𝘳é𝘴𝘪𝘴𝘵𝘢𝘯𝘵𝘦𝘴 𝘢𝘶𝘹 𝘨𝘳𝘪𝘧𝘧𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘶𝘴𝘵𝘢𝘤𝘩𝘶𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵é𝘦𝘴 𝘢𝘯𝘵𝘪-𝘵𝘢𝘤𝘩𝘦), et orientés pour les couleurs. Le week-end dernier nous avons été voir les options de tissus et de nuances possibles. Que du grège, de l'ivoire, du nougat, crème... bref, des nuances plus moins grises, jaunes, roses, beige. Figurez-vous que je suis très embêtée : elles fonctionnent toutes. Comme je le disais à Hélène (𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘹𝘱𝘦𝘳𝘵𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘶𝘴 𝘵𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘰𝘯𝘥𝘴 𝘥𝘦 𝘵𝘦𝘪𝘯𝘵𝘴, 𝘭𝘦𝘴 𝘣𝘭𝘶𝘴𝘩 𝘤𝘰𝘳𝘢𝘪𝘭𝘴, 𝘭𝘦𝘴 𝘣𝘦𝘪𝘨𝘦 𝘳𝘰𝘴é 𝘥𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘳𝘦𝘴𝘴𝘪𝘯𝘨, 𝘦𝘵 𝘮𝘢 𝘴𝘱é𝘤𝘪𝘢𝘭𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘱𝘳é𝘧é𝘳é𝘦𝘴), je me suis étonnée moi-même à si bien maîtriser et connaître les sous tons de notre décoration. Me voici donc en train de comparer les différents échantillons sous tous les éclairages possibles pour faire un choix. C'est infernal! Évidemment mes photos ne rendent rien de la réalité, ce ne serait pas drôle sinon. Une semaine après avoir récupéré le échantillons, je suis sûre de nos choix pour la chambre, tâtonne encore un peu pour le salon. Mais je crois que d'ici la fin du week-end j'aurai envoyé la validation du devis à Gérald, et la confirmation de tissus. On y croit! #decoration #homedecor #nobilis #elitis #tissus #nuances #tapisserie (à Paris) https://www.instagram.com/p/CpqIDZpsPNw/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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REALITE AUGMENTEE Visualisez ce produit de maison techneb "Banquette scandinave 1 place convertible BZ (Jaune)" chez vous en réalité augmentée !!! (26.03.2023 12:00) https://techneb.com/shop/fr/fauteuils/8833-banquette-scandinave-1-place-convertible-bz-jaune.html#AR_visualisation #fauteuils "Banquette convertible BZ jaune scandinave : le confort à 1 place" Votre boutique en ligne Maison techneb: Alors n’attendez plus, et rendez-vous vite chez maison techneb pour redécouvrir votre intérieur !
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Anges - Poppy Z.Brite
Ghost
“Tu vois pas qu’on a tout le temps de trouver… Rivières et montagnes, tout est à notre portée… Tu ne vois pas… Mais faudra que tu trouves toute seule… Tu ne vois pas…”
Une voix de gorge à l’accent de la Caroline, pleine d’or et de gravier, aux grondements de basse qui monte en crescendo, ignorant la guitare discordante. Comme un cintre qui racle les cordes, comme des anges qui fracassent leurs harpes! Steve jeta un regard dans le rétro et dit: “Comment arrives-tu à chanter en jouant si faux?
― Je ne joue pas faux. Ecoute.” Ghost tortilla ses doigts autour du manche de la guitare de Steve et lui arracha un prétendu accord. Les notes résonèrent dans l'habitacle, firent vibrer le verre et le métal, soulevèrent un nuage de poussière sur les sièges. Steve abaissa sa vitre pour aérer l’habitacle et Ghost continua de chanter allégrement, massacrant ce vieux hit des FM tandis que le vent lui fouettait les yeux avec les longues mèches translucides de ses cheveux. “Amy… qu’est-ce que tu vas faire… Ameeeee… Je peux rester avec toi…”
Soixante kilomètres plus loin, après être passée devant des stations-service doublées de zoos avec ours en cage, des damiers de champs de blé et de tabac, des poteaux téléphoniques dressés devant le ciel tels des crucifix à nu, la T-Bird rota un nuage de vapeur furibonde, toussota et stoppa.
Steve s’activa quelque temps sous le capot, jurant et se brûlant les mains sur le métal, pendant que Ghost lui chantait ses encouragements depuis la banquette arrière. Puis Ghost lui lança “Lève la tête” et lui jeta une Bud prélevée dans la petite glacière. Steve passa ses mains dolentes dans la frange de cheveux noirs qui lui dissimulait le front et les yeux. Plusieurs mèches se dressèrent sur son crâne, raides et luisantes de graisse. “Je ne peux rien faire, dit-il. Cette putain de bagnole est maudite, mon vieux Ghost, maudite. Faut trouver un téléphone.”
Ghost descendit de la voiture. Ses yeux pâles se tournèrent vers le ciel et se fixèrent sur les lignes téléphoniques courant au-dessus des côtes et des creux embrumés de la route. Il se balança en rond et dit: “Tu vois cette église là-bas? Il y a un sentier derrière, et si on traverse le cimetière et le bois, on trouvera une grande maison en haut de la colline.”
Ils s’engagèrent dans le cimetière, projetant de longues ombres sur les pierres tombales grises et pourrissantes, sur les carrés étincelants d’herbe et de terre, sirotant leurs canettes dont coulait une écume que le soleil parsemait d’étincelles ambrées. Steve s’essuya les mains sur un bandana rouge. Ghost, qui n’avait pas cessé de fredonner, saisit les hautes herbes entre ses doigts et les laissa glisser. Des bardanes s’accrochèrent au blue-jean de Steve, au pantalon de toile grise de Ghost, et Steve se mit à siffloter.
Sur la pelouse, aussi dans la boue rafraîchissante de leur puits à souhaits, les jumeaux suivirent pendant une dizaine de minutes la progression des voyageurs sur le sentier mal entretenu, avant que ne parviennent à leurs oreilles le froissement des branches feuillues et le craquement des aiguilles de pin. Lorsque les ombres des voyageurs apparurent au tournant, un instant avant qu’ils ne soient en vue de la pelouse, les jumeaux arrachèrent deux poignées d’herbe et de petites fleurs bleues, les jetèrent dans le puits à souhaits et se précipitèrent sous la véranda. Deux paires d’yeux vert-jaune se mirent en alerte, deux têtes se penchèrent l’une vers l’autre, deux bouches murmurèrent des commentaires sur le cuir craquelé des bottes de Steve et les dessins de feutre pourpre sur les tennis blanches de Ghost.
Ghost fit halte pour examiner une dépression boueuse dans la pelouse, un trou soigneusement délimité par des petits rochers. Des pierres grises et rugueuses bordaient la plaie d’argile rouge ouverte dans l’herbe drue; il en rayonnait des lignes de cailloux blancs, plantés dans la terre telles des dents, un soleil de pierre. Ghost en effleura une avec la pointe de son soulier.
“Qu’est-ce que c’est? demanda Steve.
― Un petit trou dans le sol. Il y a des fleurs dedans, Steve. Et des pièces de monnaie.
― Un dépotoir, sans doute. Écoute, on ferait mieux de planquer nos canettes avant de frapper à la porte.”
Ils glissèrent les boites de bières à l’ombres des marches. Du coin de l’oeil, Ghost vit dux petites mains étiques, arachnéennes, ramper sous la véranda et les saisir. Il tomba à quatre pattes et scruta l’espace entre les lattes. Des feuilles mortes, des taches d’ombre et de lumière… Une petite main qui se carapate.
Un adolescent ouvrit la porte et considéra Steve à travers un rideau de cheveux auburn aussi brillants que la plumage d’un rouge-gorge. I, avait presque vingt ans, peut-être deux ou trois ans de moins que Steve, mais il était plus frêle et plus timide que lui; il marmonna un vague “B’jour” et s’écarta pour le laisser passer. Steve se retourna et vit Ghost à genoux, l'œil collé au plancher, une main dans la poche. Ghost attrapa une pièce de dix cents et la glissa entre deux lattes.
“L’a sans doute vu les jumeaux”, dit le garçon. Steve haussa les épaules et entra.
Ghost ne s’était pas trompé; c’était une grande maison. Humide, obscure et emplie de la présence du Christ. Son immense portrait dominait l’entrée, les yeux aussi tristes et sages que ceux d’un basset, les mains tendues pour bénir les fidèles. Lorsque Steve l'examina sous un autre angle, du sang suinta de ses paumes. Une tapisserie en imitation velours dans les tons bruns travelée d’humidité. Un plafond ployant sous le poids d’un fouillis d’objets en plâtre: fruits, feuilles de lierre et cupidons aux yeux vides.
L’adolescent rayonna lorsque Steve lui exposa son problème. “Je peux peut-être la réparer. J’y arrive parfois.”
― Cette bagnole est une vieille salope, l’avertit Steve. Elle est capable de t’envoyer son bouchon de radiateur en pleine gueule. On ferait peut-être mieux d’appeler un casseur.”
Ghost l’entendit alors qu’il franchissait le seuil.
“Steve, tu m'abandonneras cette épave que le jour où elle tombera en morceaux. Retournons au moins récupérer nos affaires. Si on doit s’attarder ici, je veux en profiter pour travailler la guitare.” Gémissement de Steve. Ils regagnèrent la véranda et Ghost retint son souffle. “Regarde. Ils sont sortis.”
Les jumeaux étaient accroupis près du puits à souhaits, la tête penchée sur le sol boueux. Leurs ombres s’étalaient sur l’herbe, noires et distordues. Lorsqu’ils se retournèrent, Steve, qui avait un an de plus que Ghost et s’improvisait parfois son protecteur, ne put s’empêcher de l'agripper par le poignet pour le tirer en arrière.
Les deux petites silhouettes avaient des yeux étincelants assombris par les saillies de leurs os et la pâleur de leur peau. Des visages d’une féroce délicatesse. Leur torse nu se réduisait à un creux osseux tapissé de peau blanche, et les épaules qu’ils pressaient l’une contre l’autre étaient à vif, roses, crevassées… Et si difformes, si anormales que Steve ne compris pas tout de suite la nature de leur difformité.
Les jumeaux les fixèrent quelques instants, toujours penchés sur le puits à souhaits. Puis ils s’enfuirent en courant ― dans la forêt, derrière la maison, sous la véranda… Steve n’aurait su le dire. Il jeta un regard inquiet par-dessus son épaule et dit: “Que…
C’est arrivé juste après leur naissance, expliqua le garçon. Ils étaient collés ensemble quand ils sont sortis du ventre de maman. Ils ont failli la déchirer. On a dû lui mettre trente agrafes. Ils sont nés avec un bras chacun, le droit pour Michael, le gauche pour Samuel, et le docteur les a séparés à l’épaule.”
Steve fixa le point où s’étaient trouvés les jumeaux, revoyant leurs petits corps contrefaits, leurs têtes penchées l'une vers l’autre, leurs épaules tronquées se touchant l’une l’autre. Il chercha ses mots, ne put trouver mieux que: “Navré.”
Ghost ferma les yeux et suivit Steve et le garçon dans la forêt, laissant à ses pieds le soin de le guider sur le sentier, avançant à la vague lueur filtrée par ses paupières. Il s’imagina tout petit, tout tendre, tout nu, à peine formé, avec pour seul protecteur l’être dont les os, le sang et l’âme étaient soudés aux siens. Il sentit la douleur glaciale du scalpel, la souffrance brûlante de la déchirure. Un petit gémissement lui échappa, cri ténu de solitude.
“Hein?” fit Steve en se retournant.
Ghost ouvrit les yeux. “Rien.”
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Le Fernet-Branca c’est pour vous ?
À la recherche de la petite annonce...
Novembre 2019
55 X 46
Collection privée Marie-Paule C.
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Literie Confort Paimpol à mis de la couleur de saison dans ses banquettes ! Plusieurs coloris au choix et dimensions proposés. Deco avec @lexingtoncompany #literieconfort #banquette #couchage #lit #couleurs #été #jaune #bleu #lexingtoncompany #mylexingtonstyle #homedecor #bretagne #paimpol (à Literie Confort) https://www.instagram.com/p/CRlVkEEFeYu/?utm_medium=tumblr
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Je ne décidai pas de voyager, et je voyageais quand même. C'était une sorte de digital detox. Pas de téléphone, pas d'ordinateur, pas d'enceinte connectée, même pas d'argent sur moi. En fait, j'avais rien dans les poches : peut-être un mouchoir, un porte-clé ou un caillou, mais même pas sûr. J'avais entre 2 et 12 ans, je voyageais juste avec ma mère. Je n'avais rien pour écrire, c'était très oral. Les paroles glissaient dans mes oreilles, les images glissaient sur mes yeux, et les odeurs sont encore dans mon nez. C'était expérientiel, on pourrait dire. Je ne comprenais pas la langue que parlait ma mère, à part peut-être les mots les plus habituels (bonjour, merci, combien, au revoir, les noms des lieux, les noms des fruits) et les mots tendres d'une mère pour son enfant (les noms des fruits faisaient aussi partie de cette catégorie). J'entendais aussi souvent le suffixe qui indique la dizaine d'un nombre. C'est comme en Allemand, la dizaine se dit après l'unité. La conversation était un flou, mais ce son frisait à la fin du mot comme la pousse d'une plante grimpante et il m'accrochait, il continue de m'envelopper. Si la voix de ma mère résonne encore longtemps, ce sera avec ce son, cette syllabe de la fin des chiffres en Arabe.
On avait dû faire beaucoup de choses pendant ces longues semaines, plusieurs fois par an pendant toute mon enfance. Mais j'en garde seulement quelques-unes. Les panneaux stop qui ont la même forme et la même couleur qu'en France mais c'est marqué stop en Arabe. L'air plein de sable, ça rendait l'horizon un peu jaune, on s'en rendait compte surtout sur les routes toutes droites. L'odeur de sapin magique surchauffé dans les taxis, la musique dans les taxis, la difficulté à trouver un taxi, les modèles de taxi (souvent des Opel Corsa), la couleur jaune d'œuf des taxis, cette folie d'entrer toujours dans un véhicule similaire avec le même rituel mais jamais exactement avec les mêmes sièges jamais avec le même chauffeur jamais avec les mêmes trucs suspendus au rétroviseur et toujours avec une déficience différente (la manivelle à fenêtre bloquée ou un trou dans la banquette ou un moteur enrhumé ou une absence d'amortisseurs), et ma mère qui parle fort au chauffeur en frisant la fin de ses chiffres d'un air scandalisée pour pas se faire arnaquer.
A part les trajets, je me souviens des petites poires du jardin du grand-père que je n'ai pas connu. (Il y avait aussi des grenades et des coings, mais ça je ne les voyais que dans la valise de ma mère quand elle y avait été toute seule, parce qu'en septembre il y avait école et mon père ne voulait pas que je rate l'école.) Je me souviens de la terrasse en trois ou quatre parties différentes, avec un nombre irrégulier de marches entre ces zones, et ses garde-corps pas réglementaires, pas finis car mon grand-père est mort à ma naissance et ça a tétanisé tout le monde, et faut croire que personne a été acheter des parpaings. (Je suis presque sûr que sa vieille Mercedes aux phares verticaux dort encore au milieu de la végétation.) Je me souviens du sable en permanence dans mes sandales, qu'on soit ou non à la plage. Je me souviens du goût des boissons gazeuses aux taux de sucre pas réglementaires. Mais, c'est vrai, je me souviens surtout des trajets.
Et au bout des trajets, j'étais toujours dans une maison différente, pour un temps indéterminé - parfois on dormait sur place (je rappelle que je ne comprenais pas les conversations). Je mangeais ce qu'on me servait, je dormais où on me disait, je jouais avec qui il y avait et l'été passait comme ça. Pendant ces semaines-là, les gens de la famille éloignée étaient les personnes les plus importantes de ma vie : je recevais énormément de bisous pour dire bonjour et au revoir (ça durait très longtemps, on me disait de mettre mes sandales et en fait, les adultes discutaient encore, alors on pouvait jouer autour de la maison, je me souviens de l'odeur de certaines mauvaises herbes qu'on a pas ici). Je recevais plein de bisous même si j'étais plus blanc que les autres, et c'est peut-être parce que dans leur esprit, je remplaçai mon grand-père - leur frère, beau-frère, oncle, leur père. On me parlait un peu en français, mais vraiment surtout, on me parlait en bisous.
Parfois, ma mère décrochait du groupe et s'adressait juste à moi. C'était mon instant de bonheur. Elle le faisait d'abord en Arabe, pour montrer qu'elle parlait à son enfant en Arabe. Puis elle constatait avec déception et culpabilité que je ne comprenais pas, précisément parce qu'elle ne m'avait jamais vraiment parlé en Arabe. Alors, elle reprenait en français. Ce n'était pas moins confu : elle me parlait en "façon de parler", elle me disait que cette maison, c'était chez nous - j'ai compris plus tard que c'était "comme chez nous". Elle me disait que ce monsieur était mon tonton - j'ai compris plus tard que c'était son oncle à elle et que c'était "comme mon tonton". Bref, je n'avais pas les refs, pas la notion du temps, les liens de parenté n'étaient pas clairs, je ne comprenais pas les conversations, c'était une digital detox hard-core. Presque une thérapie pour control-freak.
Aujourd'hui, beaucoup de ces gens sont morts, ou sur le point de mourir, et je ne sais toujours pas qui c'est pour moi. Un jour, ça a été la dernière fois que j'y ai été. Je ne le savais pas, personne ne le savait, on s'est dit au revoir et ce n'était pas un au revoir.
Aujourd'hui, le pays a changé. Les femmes doivent se couvrir un peu plus que ma mère et ses cousines si elles veulent être tranquilles dans la rue, je crois. Toute l'agglomération de Tunis a changé, s'est densifiée, les routes ne sont plus les mêmes, j'imagine : plus aussi droites, fluides et ouvertes aux vents du désert. Et je ne veux pas y penser.
Si je n'y retourne pas, je garde mes images mentales, chéries et rapiécées par le temps. Je reste un peu enfant.
Cette famille floue est toujours là et m'aime toujours.
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Transylvanie express (17)
Épisodes précédents
Je ne découvris rien de la Serbie ni des Balkans tellement le brouillard demeurait profondément opaque. Je m’habituai cependant à cette situation, partageant discussions et divers jeux avec Ludmilla. De plus, je parlai…enfin, j’essayai de parler en langue orientale avec quelques voyageurs, mettant en application les quelques leçons de hongrois ou de tchèque, sans y arriver. Mon amie riait toujours dès que je prononçai un mot avec mon terrible accent français. Alors, un peu honteux, je me taisais laissant mon interlocuteur dans l’incompréhension.
Le train avançait à des rythmes différents. Tantôt, il ralentissait, généralement pour traverser une gare sans s’arrêter. Tantôt, il accélérait prenant encore plus de vitesse mais freinait brusquement, souvent après une bonne demi-heure comme s’il reprenait son souffle. C’est au cours d’un de ces instants au ralenti que je remarquai de nouveau une silhouette lointaine.
Sur le coup, je crus à un arbre, mais c’était bien un humain. Il narguait la brume en l’écartant d’une invisible aura. Il restait fière, dressé et défiait ceux ou celles qui osèrent regarder dans sa direction. Elle, car c’était une femme, ne portait plus de capuche ni de bure. Ses cheveux volèrent au gré du vent, ainsi que les bords de sa robe aussi noire que sa peau.
- Viens voir ça ! dis-je à Ludmilla en pointant mon index vers cette inconnue.
Ma compagne approcha et observa en plissant les yeux. Puis, elle tourna la tête dans tous les sens afin de trouver ce qui m’intriguait tant. Elle soupira avant de demander :
- De quoi s’agit-il ?
- La femme, dis-je.
Son regard insista vers l’endroit indiqué. La chose humaine remua les bras tout en penchant la tête. Sa longue chevelure continua de danser autour d’elle. Ludmilla fit une moue.
- Oui, c’est une paysanne, affirma-t-elle. Et alors ?
La brume enferma la silhouette jusqu’à la faire disparaitre. J’essayai de continuer à la regarder malgré le déplacement du train. Puis, elle disparut définitivement dans l’épaisse purée blanche. Ludmilla retourna s’assoir sur la couchette réaménagée en banquette. Elle reprit la lecture de son livre. Quelques cognements retentirent, provenant de la cabine voisine. Il y eut des gémissements au bord de l’extase, puis un silence qui nous fit esclaffer de rire. Cependant, je riais jaune en me rappelant le visage de la femme-poupée. Je n’en avais pas parlé à mon amie, par peur de passer pour un fou auprès d’elle.
Les heures passaient assez vite quand j’étudiais le hongrois. J’avais à peine réussi mon exercice qu’il était déjà temps de diner. Aussi, nous quittâmes la cabine après s’être habillés. C’était une manie de Ludmilla, et en voyant les riches tenues vestimentaires des autres voyageurs dans le wagon-restaurant, je compris qu’elle voulait respecter des règles imposées par la compagnie.
Je refermai la porte lorsque celle des voisins s’ouvrit. L’homme sortit et demanda en roumain, à qui que ce soit à l’intérieur de sa cabine, si il voulait quelque-chose. Je n’entendis pas de réponse. Il claqua la porte avant de nous présenter un large sourire. Puis, il attendit que nous avancions. Il nous suivit jusqu’au restaurant. Parfois, il soufflait, signe d’un manque de condition physique, malgré ses prouesses et son physique robuste. En changeant de wagon, je gardai la porte par politesse. Il passa en me remerciant.
- Francese ?
- Oui, répondis-je en affichant un air surpris.
- Je vous ai entendu parler français, dit-il. Je suis italien. De Venise. Mais j’aime voyager, et j’aime Paris.
Il marcha en suivant les pas de mon amie. A sa façon de baisser la tête, je le suspectai de mater son cul rebondi dans sa robe moulante. S’il savait qu’elle portait de fausses fesses, mode de cette époque. L’habituel serveur en blouse blanche nous accueillit joyeusement. Après, être installés, nous mangeâmes frugalement mais gras. Je pris du porc au paprika, ensuite un gros biscuit à base de saindoux et de vanille. Je pensai repartir avec l’italien mais celui-ci prit son temps, dégustant plusieurs plats comme s’il était critique gastronomique. Peu avant d’entrer dans notre wagon, Ludmilla réalisa avoir oublié ses gants. Dès lors, elle fit demi-tour me laissant entrer seul dans le couloir.
Le vrombissement répété du train ne cessa jamais et prit même de l’ampleur dans mon esprit. C’est à ce moment que j’aperçus au fond du couloir, la silhouette vue peu avant dans la campagne. Elle se dressait contre le mur, les bras ballants, les cheveux flottant dans un vent inexistant. Sa peau était de la même couleur que ses vêtements. Elle gardait la tête baissée, empêchant de voir son visage. Je restai un moment abasourdi par cette soudaine vision. Puis elle avança d’un pas maladroit, sans plier le genou.
J’étais à mi-distance entre la porte de ma cabine et celle du wagon. Par réflexe, je décidai de reculer. Elle marcha lentement. Un raclement sortit de sa gorge. Elle écarta les doigts avant de lever les avant-bras, se préparant à m’agripper. De mon côté, je continuai de reculer sans chercher à accélérer. Je marchai à sa vitesse. Je trouvai le temps long, à croire que le wagon s’était soudainement élargi. Avant de la rencontrer, j’avais passé trois portes ; j’en comptai quatre, bientôt cinq.
La chose continua de me suivre, sa voix produisait des bruits de plus en plus étranges et malaisants. C’étaient des raclements, des sifflements de personne malade. Elle leva la tête, mais des mèches de cheveux retombèrent sur son visage. Je perçus tout de même, deux lueurs blanches. En passant devant les portes des autres cabines, j’entendais le loquet se fermer m’empêchant ainsi de quitter le couloir. Je reculai toujours, impatient d’être enfin en contact avec la dernière porte. Dès lors, je tournai la tête ; elle était encore trop loin de moi.
Je n’eus pas le temps de comprendre ni de réfléchir sur la raison de cet éloignement. L’ombre était déjà en face de moi. Je sentis son odeur putride. Elle tourna la tête machinalement, comme mécaniquement tel un prédateur face à sa proie. Elle continua d’avancer en même temps que je reculais. A tout moment, elle pouvait bondir, me sauter dessus, mais elle n’en fit rien, me suivant inlassablement en tendant lentement les bras. Ses sifflements pressants et les raclements de sa gorge firent disparaitre le roulement du train.
Soudain, quelque-chose s’opposa à mon recul. Je sentis des mains froides appuyer contre mon dos. Elles remontèrent jusqu’à mes épaules. Pendant ce temps, la silhouette arrêta de marcher. Elle demeura un instant en position de statue. Ses cheveux voltigèrent dégageant ainsi sa figure. Quel choc que de reconnaitre le visage de Ludmilla.
Il était blanc, les yeux livides, les lèvres grises. Sa bouche entrouverte émit quelques râles. Je voulus hurler. Je voulus me réveiller mais je ne rêvais pas. Elle se présentait à moi, sortie d’outre-tombe. Elle continua à tendre les bras, attendant une étreinte que je refusai. Alors, elle approcha m’obligeant encore à reculer. Seulement, les mains m’interdirent de m’éloigner. Aussi, je levai à mon tour les bras afin de l’empêcher de m’enlacer. La pression fut telle que je ne sentis pas le froid envahir mon esprit, encore moins la bouche de celui qui me bloquait. Elle se colla à mon cou et d’un geste brusque, ses dents s’enfoncèrent dans ma chair.
Je n’arrivai à me débattre. Je sentis mon sang jaillir, s’extirper hors de moi. La silhouette à l’apparence de Ludmilla s’approcha enfin et me ceintura. Sa tête trouva sa place contre mon torse. Ses cheveux sentaient affreusement l’odeur du rat crevé. Elle râla pendant que l’autre aspirait mon sang. Je défaillis, fermant les paupières, persuadé que c’était pour de bon.
- Monsieur, vous allez bien ?
La voix à l’accent italien m’aida à sortir de ma torpeur. Une vague de fumée s’échappa du couloir par une fenêtre mal fermée. Mon voisin me tenait par le dos m’évitant ainsi de tomber à la renverse. Derrière lui, Ludmilla s’inquiéta de mon état.
- Hé, vous devriez manger plus, ajouta-t-il.
Je me ressaisis et le remerciai avant d’atteindre la porte de ma cabine. Puis, une fois entré, je me dirigeai vers la salle d’eau pour m’éclaircir les idées en rinçant mon visage dégoulinant de sueur..
Alex@r60 – mars 2022
Photo : Jardin de nuit. Auteur inconnu
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J’aurai vingt-sept ans en Juin et je n’arrive pas à savoir si c’est encore jeune ou si je suis déjà vieux. Je n’arrive pas à me situer sur la frise. C’est très flou, cette affaire. De loin, on dirait un adolescent et de près, un vieux con. Un vieux con déguisé en lycéen : la même fausse bonhommie, les mêmes Converse, le même jean, la même coupe de cheveux et les mêmes romans de Chick Palahniuk dans le même sac à dos usé.
Un schizo. Un clandestin. Un jeune homme du début du XXè siècle, né dans un pays riche élevé par des parents aimants, un petit garçon qui a tout eu : les baisers, les câlins, les goûters, les manettes de jeux, la familiarité des médiathèques, les pièces de la petite souris, les Harry Potter, les cartes Pokémon, les cartes Yu-Gi-Oh, les cartes magic, les hamsters, les hamsters de rechange, les forfaits illimités, les voyages en Angleterre, les sweats à la mode et tout le reste, mais pas seulement.
Pas seulement…
Un petit garçon né à la toute fin du XXè siècle, à qui l’on a répété depuis qu’il est en âge de jeter ses papiers de bonbons à la poubelle que la nature souffre par sa faute, que les forêts disparaissent dans l’huile de palme de ses petits pains au chocolat, que la banquise fond quand sa maman démarre le moteur de leur voiture, que les animaux sauvages sont tous en train de crever et que s’il ne referme pas le robinet à chaque fois qu’il se brosse les dents, eh bien, tout ça sera en partie à cause de lui.
Puis un élève curieux et conciliant que ses manuels d’histoire ont fini par décourager d’être né blanc, cupide, colonisateur, lâche, délateur et complice tandis que ceux de géographie ne cessaient – année après année - de lui rabâcher les chiffres alarmants de la surpopulation mondiale, de l’industrialisation, de la désertification, de la pénurie d’air, d’eau, d’énergies fossiles et de terres arables. Sans parler de ceux de français qui finissent toujours par vous dégoûter de lire à force de vous obliger à tout saloper – Relevez et ordonnez le champ lexical de la sensualité dans ce poème de Baudelaire, boum, terminus, tout le monde débande -, de langue qui vous rappelaient d’une année à l’autre how much you were ouna mayouscoula Scheise et de philo, enfin qui s’avèrent être un grand concentré de tout ce qui précède, mais en bien plus implacable :
« Hé, toi, petit Blanc Falot qui bande mou et qui fait rire tout le monde avec ton accent pourri, cherche et ordonne le champ lexical du gâchis de ta civilisation, s’il te plaît. Tu as quatre heures. »
(Hep, hep, hep, ton brouillon… dans la poubelle jaune.)
Et quand ce viatique anxiogène au possible est enfin intégré, digéré, su, répété dans des copies d’examens et reporté dans les statistiques de réussite au baccalauréat, vas-y que je te rajoute par là-dessus quelques années d’études pour que tu ne viennes pas trop t’engorger trop vite dans les portillons de l’avenir.
Et toi, bon con, tu fais tout comme il faut : les révisions, les examens, les diplômes, les stages.
Les stages pas payés, les stages non rémunérés, les stages sans contre-partie financière, les stages pour l’honneur et la gloire. Les CV. Les CV avec la photo qui plaît. Les CV en papier, en ligne, en relief, en vidéo, en veux-tu, en voilà, en n’importe quoi. Les lettres de motivations. Les mails de motivations. Les… tout ce fatras de baratin à la con dans lequel tu ne sais même plus quoi inventer tellement tu n’y crois déjà plus, tellement ça te déprime, d’avoir à te battre si dur et si tôt pour avoir le droit de courtiser comme les autres.
Mais tu continues. Tu continues vaillamment : les pôles pour l’emploi, le Pôle emploi, les salons pour l’emploi, les chasseurs de tête, les petites annonces, les jobs alertes, les plates formes de recrutement, les codes d’accès à votre espace candidat, les abonnements aux flux des offres, les faux espoirs, les entretiens, perdus d’avance, les facebookmakers qui ne te cotent même pas en rêve, le beau-frère de ton parrain qui va en parler à ses amis du Lions, les coucou-copain-d’avant, tu sais j’en ai toujours un peu rien à foutre de ta gueule, mais ton père il avait pas une usine au fait ? Les agences d’intérim, les pistons imparables, les pistons foireux, les pistons bien pourris, les sites d’annonces qui deviennent de plus en plus payants et les assistantes de DRH de moins en moins gracieuses, les… Oui, tu as toujours assuré, tu n’as jamais jeté un seul papier par terre de toute ta vie, tu n’as jamais mis tes pieds sur la banquette d’en face, même très tard, même explosé, même quand tu étais seul dans le compartiment et tu as eu ton diplôme sans embêter personne, sauf que hé, pas de chance, dis donc.
Y’en a pas, du travail pour toi.
Ben, non, y en a pas. Y te l’avaient pas dit, t’es sur ? Ça m’étonne… Tu devais encore bavarder avec ta voisine de gauche…
Ho, mon gars ! Réveille toi ! C’est la crise !
Et alors ! écoute les infos au lieu d’apprendre un métier, tu perdras moins ton temps !
De quoi ? Tu ne comprends pas ? Attends, bouge pas, chaton, on va te résumer la situation :
Tu es jeune, tu es Européen et tu es gentil ?
Eh bien, tu vas prendre cher, mon ami !
On te ressasse à longueur d’ondes que la dette de ton pays s’élève à cent mille milliards de milliards de dollars, que ta monnaie ne vaudra bientôt plus rien, que si tu ne sais pas parler le chinois, ce n’est même pas la peine s’essayer, que la Qatar est en train de tous nous racheter, que l’Europe c’est fini, que l’Occident, c’est fichu et que la planète, c’est foutu.
Voilà c’est tout.
Panem et circenses. A y est. Nous y sommes.
Crois moi, petit, y ‘a plus qu’à regarder le foot en attendant l’apocalypse…
Allez. Couché, on t’a dit. Fly Emirates et tais-toi.
Et puis cesse donc de t’agiter comme ça. Arrête de cliquer, de téléphoner et de courir postuler partout, s’il te plaît. C’est mauvais pour la couche d’ozone.
La vie en mieux - Anna Gavalda
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