#avoir un long pénis
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maraboutsentiments · 19 days ago
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GROSSISSEMENT DU PENIS,le plus grand marabout
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maitre-gotta · 9 days ago
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christian-dubuis-santini · 8 months ago
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Du roc de la castration dans la clinique analytique…
Dans son séminaire L’envers de la psychanalyse, Lacan avance que Dora bouche sa revendication pénienne en adorant madame K., sous la forme de la Madone de Dresde qu’elle allait contempler. Elle se laissait ainsi littéralement "envelopper" par madame K. (terme qu’utilise Lacan) au même titre que "l’objet viril par la gaine féminine"...
La grandeur de Lacan fut d’avoir su rester fidèle à l’esprit de Freud, dont il convient de faire toujours retour à la lettre, notamment pour y relire l’indétermination quant au caractère fini ou infini de l’analyse, relative à l’impasse sexuelle, dont ce qu’il appelle le «complexe de castration» régule l’accès du sujet au désir.
Outre que cette impasse sexuelle concerne au premier chef l’analysant, elle n’est pas sans questionner le désir de l’analyste, devenant par là même la question éthique par excellence dans la direction de la cure.
Que constate-t-on dès lors au cours de l’analyse?
Que la résolution du complexe de castration, quels que soient les efforts déployés au cours du travail analytique, reste le plus souvent incomplète, en butée au réel du roc de la castration, remettant sans cesse en scène l’énigme de la sexualité.
Le névrosé, constatant les difficultés d’accès à son désir (insatisfait pour l’hystérique, impossible chez l’obsessionnel...) se livre alors à des contorsions relationnelles avec son entourage (qui en pâtit), tenant par dessus tout à sa différence d’avec les autres (qui s’adonnent à des jouissances vulgaires, même s’il lui arrive de les envier), et finit par se trouver pris sous la pression de devoir arrêter sa cure prématurément, bien avant son terme logique, sans que la question de la résolution de son rapport à la castration ait pu commencer à se poser...
C’est le cas le plus courant...
Aussi ne s’étonnera-t-on pas que dans le marigot psychanalytique, où les protagonistes seraient censés, plus que d’autres, avoir terminé leur cure, soit le plus souvent resté en friche ledit "complexe de castration" qui présente l’impasse sexuelle du névrosé sous deux aspects:
• chez les femmes, par le Penisneid, c’est-à-dire l’envie, ou plutôt la revendication du pénis, avec toutes les sous-jacences de colère et d’agression qui s’y trouvent impliquées, comme le souligne Lacan, et qui la rendent littéralement enragée et
• chez l’homme, par la révolte, le hérissement contre la disposition passive ou féminine à l’endroit d’un autre homme et qui, du fait de l’angoisse de castration que celle-ci suscite, est la source de l’arrogance.
Or, Lacan y insiste tout au long de son enseignement: la névrose n’est pas à faire ressortir de l’ordre des "maladies" mais bien de l’éthique, dans le champ même de la relation que le sujet entretient avec son désir, désir qui est toujours désir de l’Autre, qui a trouvé sa forme à partir de la question: che vuoi? adressée au désir de l’Autre.
C’est donc toujours au désir de l’analyste qu’il revient in fine de soutenir dans la cure, jusqu’à son terme logique, cette question que le névrosé, par-delà la prévalence de la demande, adresse au désir de l’Autre, et qui recèle la clé du rapport au désir.
Cela signifie que le psychanalyste aura accepté d’orienter la cure dans une direction qui n’évitera pas au sujet d’avoir à se confronter à l’angoisse du désir de l’Autre, c’est-à-dire à son manque radical, sa castration, son irréductible incomplétude, contre laquelle il se défendait grâce à un fantasme qui induisait selon les cas un désir insatisfait ou impossible.
Tout ce cirque, bien entendu, afin de maintenir intacte la relation à la demande d’amour de l’Autre maternel, au sens du génitif objectif comme du génitif subjectif...
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lepartidelamort · 20 days ago
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Les États-Unis élisent leur premier député travesti.
Le soleil ne se couche jamais sur l'empire rectal.
Note : cet article de Radio France International a été déshomosexualisé pour permettre une lecture normale
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Tim McBride et son mec, une gonzesse déguisé en mec morte du cancer de la langue en 2014 après avoir sucé un très grand nombre de pénis
C’est un moment historique pour l’empire anal.
Le premier travelo de l’histoire américaine fait son entrée au Congrès, le parlement américain !
RFI :
C’est une nouvelle victoire politique pour Sarah (Tim) McBride, qui a déjà derrière elle (lui) une carrière politique importante. Elle (Il) était devenue la première personne transgenre ouvertement élue à un siège au Sénat de l’État en 2020, après être devenue membre démocrate du Sénat du Delaware. McBride a également été la première personne transgenre à effectuer un stage à la Maison Blanche en 2012, sous l’administration de Barack Obama, rappelle la presse américaine. Elle (Il) a ensuite pris la parole lors de la convention nationale démocrate de 2016, devenant ainsi la première personne transgenre à prononcer un discours lors de cet événement politique majeur.
Malgré les efforts de Wikipédia pour le dissimuler, son vrai nom est Tim McBride. Malgré ses faux seins, il pète aussi fort qu’un homme en raison de ses intestins d’homme.
D’ailleurs, il a des mollets de footballeur.
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Lors de la primaire, en septembre, Sarah McBride a battu trois autres candidats démocrates. Pendant la campagne électorale, elle (il) a reçu le soutien de poids lourds de la politique américaine, à commencer par le président Joe Biden lui-même, natif du Delaware et ami de longue date de McBride. Il l’a félicitée publiquement après sa victoire aux primaires de septembre. Lisa Blunt Rochester, représentante sortante du Delaware, a aussi soutenu McBride avant la course aux primaires. McBride a fait la course largement en tête pendant la campagne électorale devant le républicain Whalen, avec à un moment donné plus de 20 points de pourcentage d’avance dans les sondages. McBride, née à Wilmington, dans le Delaware, aurait manifesté très tôt son intérêt pour la politique, selon ses proches. Elle (Il) avait soutenu la campagne de Beau Biden, fils du président Biden décédé d’une tumeur au cerveau en 2015, pour sa réélection au poste de procureur général du Delaware. C’est en 2011, à l’âge de 21 ans, que McBride a fait son coming out en tant que femme trans (travesti) dans le journal étudiant de son université et dans une publication virale sur Facebook. Depuis, elle (il) travaille sur les problématiques de genre, pour la défense des droits des LGBTQ+, mais aussi, de façon générale, sur les questions de discrimination. Son État, le Delaware, a ainsi offert une protection aux personnes trans (travestis). Elle (il) a ensuite été attachée de presse nationale pour la Human Rights Campaign, un groupe de défense des droits LGBTQ+. McBride a également enseigné les politiques publiques à l’université du Delaware et a écrit un mémoire en 2018 intitulé Tomorrow Will Be Different, comme le souligne sa biographie au Sénat de l’État. Tout au long de sa campagne, McBride a reconnu le caractère historique de sa candidature, mais a déclaré que sa campagne était axée sur d’autres questions cruciales. « Je pense que les gens savent que je suis personnellement investi(e) dans l’égalité en tant que personne LGBTQ sexuellement déviantes», a déclaré McBride à CBS. « Mais mes priorités seront la garde d’enfants abordable, les congés familiaux et médicaux payés, le logement, les soins de santé, la liberté de procréation. » En 2024, 661 projets de loi visant les personnes transgenres cas psychiatriques sexuels ont été examinés, contre 604 l’année précédente, selon les données de Trans Legislation Tracker, un organisme de recherche indépendant qui suit les projets de loi anti-trans pro gens normaux. Et leurs droits ont été, avec l’avortement l’infanticide, les droits des migrants clandestins ou encore le port d’armes, au cœur de cette campagne électorale très polarisée.
C’est une nouvelle étape sur le chemin du progrès.
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Démocratie Participative
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news24fr · 2 years ago
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Bran, le narrateur du dernier roman de Nell Zink, est abandonnée par ses parents dans son enfance et grandit dans le sud de la Californie avec la famille criminelle de l'ex-petit ami de sa mère, les Henderson. Dès la petite enfance, elle est utilisée par eux comme main-d'œuvre non rémunérée dans la pépinière qu'ils dirigent comme une opération frontale. C'est un monde de motards affiliés à des gangs et de travailleurs immigrés exploités, où Bran dort dans un appentis non chauffé et vit de nourriture en conserve réchauffée au propane. Mais, à la manière des personnages de fiction, Bran est destiné à de meilleures choses, et le livre décrit son ascension anarchique dans les rangs du précariat artistique bourgeois.Zink est à la fois un écrivain très satisfaisant et un écrivain frustrant. Ses intrigues sont informes mais étrangement propulsives. Son style narratif est un tissu de plaisanteries qui s'égarent dans le désinvolture, même dans ses meilleurs travaux. En son sein, cependant, quelque chose de plus substantiel est toujours implicite, et de temps en temps, elle se tourne et l'aborde directement avec une clarté qui semble presque violente. Son écriture a souvent une manière bâclée qui suggère qu'elle est trop authentique pour gaspiller sa sueur sur quelque chose d'aussi bon marché que la fiction, et cela a la qualité intéressante de rendre le lecteur plus authentique également. Toutes ces choses sont présentes à Avalon, et en faire un plaisir, comme l'est tout le travail de Zink. Mais une autre marque de fabrique de Zink tourne mal ici.Zink aime situer ses personnages dans des sous-cultures : le monde de l'activisme environnemental dans The Wallcreeper, les squats anarchistes dans Nicotine, le business de la musique dans Doxology. Elle en fait la satire et les extrait pour des détails originaux, mais en parle aussi avec autorité et amour. Le grand défaut de la conception d'Avalon est que Zink essaie de travailler cette astuce avec le monde lowlife des Henderson, mais sans l'intimité ni l'amour. Elle n'a que du mépris pour ces personnages, et ils restent flous et unidimensionnels. Tout ce qu'ils font, c'est exprimer un sectarisme grossier et exiger du travail non rémunéré de l'infortuné Bran.Le ton est inégal et il est souvent difficile de dire si quelque chose est censé être drôle ou sérieusement horrifiant. Nous ne savons pas vraiment comment le prendre lorsque grand-père Larry, le paterfamilias des Henderson, demande à voir le pénis circoncis d'un des amis juifs de Bran comme « une blague élaborée ». Devrions-nous nous sentir soulagés ou dégoûtés lorsqu'on nous dit que Bran n'est pas victime d'intimidation à l'école parce que son beau-frère en union de fait était « largement réputé pour avoir battu à mort un coyote blessé avec un cadenas de vélo » ? Il y a un bâillon courant sur la façon dont grand-père Larry n'appellera pas ses travailleurs immigrés sans papiers par leur nom, mais les appellera tous Eric, Roger et Simon. "Chaque Eric a été remplacé par un Eric et chaque Roger par un Roger, Simon étant facultatif pour la ruée vers Pâques et Noël." Lorsque cela est présenté, cela semble être une blague sur le racisme occasionnel de Larry. Mais Bran, aussi, appelle ces travailleurs Eric, Roger et Simon tout au long du livre, et on ne sait jamais pourquoi ; elle travaille et vit à leurs côtés et aurait amplement l'occasion d'apprendre leurs noms.Lorsque Bran commence à s'échapper dans un monde d'inadaptés intelligents, le livre s'améliore considérablement. Son meilleur ami, Jay, se consacre à l'art du flamenco mais son professeur est presque complètement aveugle et ne peut donc pas l'aider avec le fait que sa danse est un gâchis embarrassant. Cela peut sembler une prémisse de sitcom peu convaincante, mais entre les mains de Zink, cela devient un examen sérieux de la nature de l'art. Encore mieux est l'engouement de Bran pour l'hyper-érudit Peter, qui l'envoûte avec des références à la légende arthurienne et à la théorie française, et devient son coach de vie informel et son presque petit ami.
Ces personnages sont incroyablement prévisibles et effroyablement imprévisibles à la manière de vraies personnes.L'écriture de Zink prend également son envol dans ces sections. Beaucoup d'auteurs, même très bons, écrivent une prose qui semble conçue pour gagner l'approbation d'un groupe de discussion de lecteurs typiques. Lorsque Zink est en forme, son écriture est une course folle sur une colline escarpée, dans un ruisseau, sur l'autre rive, à travers un poulailler et enfin sur une falaise pour atterrir en toute sécurité dans un chariot plein de foin. Voici Bran réfléchissant à la terrible danse de Jay : "... c'était bien, d'être une partie authentique de Jay, mais pas plus fait pour être exposé que sa vésicule biliaire ou son hypothalamus. Ce n'est qu'en fermant les yeux que j'ai pu annuler la voix critique des ténèbres vers lesquelles nous nous tournons pour le salut, qui était aussi ma voix. Et voici un premier baiser : "Nous nous sommes embrassés comme Roland soufflant dans son cor à Roncevaux, avec désespoir, mais aucun hôte d'anges ne s'est matérialisé pour lui dire qu'il était normal d'obtenir les remords de l'acheteur et d'abandonner cette fille." Avalon vaut le prix de couverture rien que pour le plaisir de ces phrases.La pensée persistante de Bran à propos de Peter est "J'avais l'impression d'être baisé et j'aimais beaucoup ça." Quand tout fonctionne, c'est ce que c'est que de lire Zink. Avalon vous en donne de nombreux moments, mais dilués et émoussés par le choix malheureux au centre de son intrigue. C'est toujours un plaisir et vous donnera plus de nouveautés que 99% des livres à paraître cette année. Mais si vous vouliez lire tout le travail de Zink, vous voudrez peut-être laisser celui-ci pour la fin. Avalon est publié par Faber (14,99 £). Pour soutenir le Guardian and Observer, commandez votre exemplaire sur guardianbookshop.com. Des frais de livraison peuvent s'appliquer.Inscrivez-vous pour SignetsNewsletter hebdomadaire gratuiteDécouvrez de nouveaux livres avec nos critiques d'experts, nos interviews d'auteurs et nos top 10. Des délices littéraires livrés directement chez vous
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toffavoyance · 3 years ago
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Très puissant produit pour homme.
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maitre-gotta · 23 days ago
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christian-dubuis-santini · 2 years ago
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En complément du séminaire 61,
on me pose la question: pourquoi la majorité des psychanalystes hommes apparaissaient le plus souvent comme incroyablement arrogants et la plupart des psychanalystes femmes désespérément enragées?...
Dans L’envers de la psychanalyse, Lacan avance que Dora va contempler la Madone de Dresde pour boucher sa revendication pénienne en adorant madame K., se laissant "envelopper" par elle (Lacan dixit) au même titre que "l’objet viril par la gaine féminine"...
La grandeur de Lacan fut d’avoir su rester fidèle à l’esprit de Freud, dont il convient de retourner à la lettre, notamment pour y relire l’indétermination quant au caractère fini ou infini de l’analyse, relative à l’impasse sexuelle, dont le «complexe de castration» régule l’accès du sujet au désir.
Outre que cette impasse sexuelle concerne au premier chef l’analysant, elle n’est pas sans questionner le désir de l’analyste, devenant par là-même la question éthique par excellence dans la direction de la cure.
Que constate-t-on dès lors au cours de l’analyse?
Que la résolution du complexe de castration, quels que soient les efforts déployés au cours du travail analytique, reste le plus souvent incomplète, en butée au réel du roc de la castration, remettant sans cesse en scène l’énigme de la sexualité.
Le névrosé, constatant les difficultés d’accès à son désir (insatisfait pour l’hystérique, impossible chez l’obsessionnel...) se livre alors à des contorsions relationnelles avec son entourage (qui en pâtit), tenant par dessus tout à sa différence d’avec les autres (qui s’adonnent à des jouissances vulgaires, même s’il lui arrive de les envier), et finit par se trouver pris sous la pression de devoir arrêter sa cure prématurément, bien avant son terme logique, sans que la question de la résolution de son rapport à la castration ait pu commencer à se poser...
C’est le cas le plus courant...
Aussi ne s’étonnera-t-on pas que dans le marigot psychanalytique, où les protagonistes seraient censés, plus que d’autres, avoir terminé leur cure, soit le plus souvent resté en friche ledit "complexe de castration" qui présente l’impasse sexuelle du névrosé sous deux aspects:
• chez la femme, par le Penisneid, c’est-à-dire l’envie, ou plutôt la revendication du pénis, avec toutes les sous-jacences de colère et d’agression qui s’y trouvent impliquées, comme le souligne Lacan, et qui la rendent littéralement enragée et
• chez l’homme, par la révolte, le hérissement contre la disposition passive ou féminine à l’endroit d’un autre homme et qui, du fait de l’angoisse de castration que celle-ci suscite, est la source de l’arrogance.
Or, Lacan y insiste tout au long de son enseignement: la névrose n’est pas à faire ressortir de l’ordre des "maladies" mais bien de l’éthique, dans le champ même de la relation que le sujet entretient avec son désir, désir qui est toujours désir de l’Autre, qui a trouvé sa forme à partir de la question: che vuoi? adressée au désir de l’Autre.
C’est donc toujours au désir de l’analyste qu’il revient in fine de soutenir dans la cure, jusqu’à son terme logique, cette question que le névrosé, par-delà la prévalence de la demande, adresse au désir de l’Autre, et qui recèle la clé du rapport au désir.
Cela signifie que le psychanalyste aura accepté d’orienter la cure dans une direction qui n’évitera pas au sujet d’avoir à se confronter à l’angoisse du désir de l’Autre, c’est-à-dire à son manque radical, sa castration, son irréductible incomplétude, contre laquelle il se défendait grâce à un fantasme qui induisait selon les cas un désir insatisfait ou impossible.
Tout ce cirque, bien entendu, afin de maintenir intacte la relation à la demande d’amour de l’Autre maternel, au sens du génitif objectif et du génitif subjectif (dont seul le recours au Père en tant que métaphore permet une issue en proposant un autre sens…)
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radcaen · 4 years ago
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Texte complet de JK Rowling
Ce texte a été traduit par criticalqueenlesbian sur Tumblr. Prenez le temps de lire le post sur son blog et de la remercier de son travail.
J.K. Rowling écrit à propos de ses raisons pour s’être exprimée sur les questions de sexe et de genre
Avertissement : ce texte contient un langage inapproprié pour les enfants.
Ce n’est pas un texte facile à écrire, pour des raisons qui vont rapidement devenir claire, mais je sais que le moment est venu pour moi de m’expliquer sur un sujet particulièrement toxique. J’écris cela sans aucune volonté d’ajouter à cette toxicité.
Pour les gens qui l’ignorent : en décembre dernier, j’ai tweeté mon soutien à Maya Forstarter, une spécialiste des taxes qui a perdu son travail pour ce qui a été jugé comme des tweets « transphobes ». Elle a amené son problème devant le tribunal du travail, demandant au juge de juger si la croyance philosophique que le sexe était déterminé biologiquement était protégée par la loi. Le juge Tayler a jugé que non.
Mon intérêt pour les questions trans remontent à presque deux ans avant le cas de Maya, deux ans pendant lesquels j’ai suivi de près les débats autour du concept d’identité de genre. J’ai rencontré des personnes trans, lu des livres, des blogs et des articles écrits par des personnes trans, des spécialistes du genre, des personnes intersexes, des psychologues, des safeguarding experts (ndt : un mot métier spécifiquement britannique, dédié à surveiller que les mesures prises ne sont pas néfastes à la population), travailleurs sociaux et médecins, et j’ai suivi le débat en ligne et au travers des médias traditionnels. A un certain niveau, mon intérêt pour la question était professionnel, car j’écris des polars contemporains, et mon héroïne, détective, a l’âge d’être intéressée et affectée par ces questions, mais à un autre niveau, c’est particulièrement personnel, comme je suis sur le point de l’expliquer.
Tout au long de mes recherches, des accusations et menaces de la part d’activistes trans fleurissaient sur mon mur Twitter. Ça a été initialement déclenché par un like. Pendant que je commençais à développer un intérêt pour l’identité de genre et les questions transgenres, j’ai pris l’habitude de faire des captures d’écran des commentaires qui m’intéressaient, comme moyen de me souvenir de ce que je pourrais vouloir creuser plus tard. A une occasion, j’ai accidentellement cliqué sur « aimer » au lieu de prendre une capture d’écran. Cet unique like a été jugé comme une preuve de crime de pensée, et un niveau bas mais persistant de harcèlement a commencé.
Des mois plus tard, j’ai aggravé mon criminel like en m’abonnant à Magdalen Berns sur Twitter. Magdalen était une jeune féministe et lesbienne immensément brave, qui mourrait d’une tumeur agressive au cerveau. Je me suis abonnée parce que je voulais la contacter directement, ce que j’ai réussi à faire. Cependant, comme Magdalen croyait fermement en l’importance du sexe biologique, et ne pensait pas que les lesbiennes devraient être qualifiées de bigotes pour refuser de sortir avec des femmes trans avec un pénis, des liens ont été fait dans la tête des activistes trans de twitter, et le niveau de harcèlement sur les réseaux sociaux a augmenté.
Je mentionne tout cela seulement pour expliquer que je savais parfaitement ce qu’il allait se passer quand j’ai soutenu Maya. A ce stade, je devais en être à ma quatrième ou cinquième « cancellation » (ndt : annulation ; quand des gens décident qu’une célébrité ne vaut plus rien parce qu’elle a dit quelque chose jugé offensant). Je m’attendais aux menaces de violence, à m’entendre dire que j’étais littéralement en train de tuer des personnes trans avec ma haine, à être appelée une chienne ou une pute et, bien sûr, à voir mes livres brûlés, même si un homme particulièrement violent m’a indiqué qu’il les composterait.
Ce à quoi je ne m’attendais pas suite à ma cancellation était l’avalanche d’emails et de lettres qui me sont tombées dessus, l’écrasante majorité d’entre eux étant des messages positifs, reconnaissants, et exprimaient leur soutien. Ils venaient d’un mélange de personnes gentilles, empathiques et intelligentes, certaines travaillant dans des milieux s’occupant de dysphorie de genre et de personnes trans et qui étaient profondément inquiètes de la manière dont un concept socio-politique est en train d’influencer les lois, les pratiques médicales et la sécurité. Elles s’inquiètent des dangers pour les jeunes, les personnes homosexuelles, et de l’érosion des droits des femmes et des filles. Et par-dessus tout, elles s’inquiètent du climat de peur qui n’aide personne, et surtout pas les jeunes trans.
J’ai pris de la distance par rapport à Twitter pendant plusieurs mois à la fois avant et après avoir tweeté pour soutenir Maya, parce que je savais que ça ne faisait rien de bien pour ma santé mentale. Je suis uniquement revenue parce que je voulais partager un livre pour enfants gratuitement pendant la pandémie. Immédiatement, les activistes qui se considèrent clairement comme bons, gentils et progressistes sont revenus en masse sur mon mur, se pensant en droit de surveiller mon langage, m’accusant de haine, m’appelant par des insultes misogynes et surtout, comme toute femme impliquée dans ce débat le sait, en m’appelant TERF.
Si vous ne le saviez pas déjà, et pourquoi le sauriez-vous ?, TERF est un acronyme créé par les activistes trans qui veut dire Féministe Radicale Excluant les Trans. Dans la pratique, une très large démographie de femmes sont appelées TERFs, et la grande majorité d’entre elles n’ont jamais été féministes radicales.  Des exemples de soi-disant TERFs vont de la mère d’un enfant gay s’inquiétant que son fils veuille transitionner pour échapper au harcèlement homophobe qu’il subit, jusqu’à une vieille dame jusque là absolument pas féministe qui a déclaré ne plus jamais se rendre chez Mark & Spencer parce qu’ils permettent à n’importe quel homme déclarant être une femme d’entrer dans les cabines d’essayage des femmes. Ironiquement, les féministes radicales n’excluent pas les trans, puisqu’elles incluent les hommes trans dans leur féminisme, comme les hommes trans sont nés femmes.
Mais les accusations d’être TERF ont été suffisantes pour intimider beaucoup de personnes, institutions et organisations que j’ai autrefois admirées, qui tremblent maintenant devant ces menaces de cours de récré. « Ils vont nous appeler transphobes ! », « Ils vont dire que je déteste les personnes trans ! », et puis quoi encore, ils vont dire que tu as des puces ? Je parle en tant que femme biologique, beaucoup de personnes en position de pouvoir devraient avoir plus de couilles (ce qui est sans doute possible, si on en croit le genre de personnes qui soutient que le fait que les poissons-clowns peuvent changer de sexe veut dire que les humains ne sont pas une espèce dimorphique).
Du coup, pourquoi je fais ça ? Pourquoi je m’exprime ? Pourquoi ne pas sagement faire mes recherches en gardant la tête baissée ?
J’ai cinq raisons pour lesquelles le nouvel activisme trans m’inquiète, et qui m’ont convaincue que je devais m’exprimer.
Premièrement, j’ai un fonds caritatif dédié à réduire la misère sociale en Écosse, notamment pour les femmes et les enfants. Entre autres choses, mon fonds soutient des projets pour les femmes en prison et pour les survivantes de violences domestiques et violences sexuelles. Je finance aussi la recherche médicale pour la sclérose en plaques, une maladie qui affecte très différemment les hommes et les femmes. Ça fait un moment qu’il est devenu clair pour moi que le nouvel activisme trans est en train d’avoir (ou risque fortement d’avoir, si toutes ses exigences sont acceptées) un impacte significatif sur beaucoup des causes que je soutien, parce qu’il souhaite éroder la notion juridique de sexe pour la remplacer par celle du genre.
La deuxième raison est que je suis une ancienne maîtresse d’école, et la fondatrice d’une organisation caritative pour les enfants, ce qui me donne à la fois un intérêt pour l’éducation, et pour la protection des enfants. Comme beaucoup, j’ai de grandes inquiétudes concernant les effets que le mouvement des droits des trans est en train d’avoir sur ces deux choses.
La troisième raison est que, en tant qu’autrice interdite (ndt : ses livres sont interdits à plusieurs endroits parce que considérés comme contraires aux bonnes mœurs), je m’intéresse particulièrement à la liberté d’expression, et je l’ai publiquement défendue, même pour Donald Trump.
La quatrième raison est que les choses sont en train de devenir particulièrement personnelles. Je suis inquiète du nombre énorme de jeunes femmes qui souhaitent transitionner, et du nombre croissant qui souhaitent détransitionner (revenir à leur sexe initial), parce qu’elles regrettent d’avoir pris cette mesure qui, dans certains cas, a altéré leur corps définitivement et les a privées de leur fertilité. Certaines disent qu’elles ont décidé de transitionner après avoir réalisé qu’elles étaient attirées par les personnes de même sexe, et que cette transition était en partie motivée par l’homophobie présente dans la société ou dans leur famille.
La majorité des personnes ne savent probablement pas, et je l’ignorais moi-même avant de faire mes recherches sur le sujet, qu’il y a dix ans, la majorité des personnes qui voulaient changer de sexe était des hommes. Cette tendance s’est maintenant renversée. La Grande Bretagne a vu une augmentation de 4400% des filles présentées pour un traitement visant à transitionner. Les filles autistes sont largement surreprésentées parmi elles.
Le même phénomène a été observé aux États-Unis. En 2018, La chercheuse et physicienne américaine Lisa Littman a exploré la question. Dans une interview, elle dit :
« En ligne, les parents décrivent un motif très inhabituel de personnes s’identifiant comme trans, où plusieurs amis, et parfois même un groupe entier d’amis s’identifient comme trans en même temps. J’aurais été négligente si je n’avais pas considéré la contagion sociale et l’influence des pairs comme facteur potentiel. »
Littman mentionne Tumblr, Reddit, Instagram et Youtube comme facteurs contribuant à l’Apparition Rapide de la Dysphorie de Genre (Rapid Onset Gender Dysphoria), où elle pense que dans le milieu de l’indentification transgenre, « les jeunes ont crée salles de résonances particulièrement isolées ».
Son article a déclenché un scandale. Elle a été accusée d’être biaisée et de répandre des fausses informations sur les personnes transgenres, exposée à une vague d’abus et une campagne organisée pour discréditer à la fois elle et son travail. Le journal a retiré ses recherches de leur site, l’a réétudié, et l’a republié. Cependant, sa carrière a souffert du même arrêt que celle de Maya Forstater. Lisa Littman a osé remettre en question l’un des points centraux du discours des activistes trans, qui est que l’identité de genre d’une personne est innée, comme son orientation sexuelle. Personne, les activistes insistent, ne peut être convaincu de devenir trans.
L’argument de beaucoup d’activistes trans à l’heure actuelle est que si vous ne laissez pas un adolescent dysphorique transitionner, il va se suicider. Dans un article expliquant pourquoi il a démissionné de Tavistock (une clinique du NHS dédiée au genre en Angleterre), le psychiatre Marcus Evans explique que l’affirmation que les enfants se tueraient s’ils n’étaient pas autorisés à transitionner « ne correspond à aucune étude ou donnée dans ce domaine. Ni avec les cas que j’ai rencontrés pendant des années de pratiques de la psychothérapie ».
Les écrits de jeunes hommes trans révèlent un groupe de personnes sensibles et intelligentes. Plus je lisais leurs récits sur leur dysphorie de genre, avec leurs descriptions d’anxiété, de dissociation, de troubles de l’alimentation, de mutilation et de haine contre soi-même, plus je me demandais, si j’étais née 30 ans plus tard, si moi aussi j’aurais envisagé la transition. L’attrait d’échapper au fait d’être une femme aurait été énorme. J’ai eu beaucoup de troubles obsessionnels du comportement quand j’étais jeune. Si j’avais trouvé, en ligne, une communauté et du soutien que je ne pouvais pas trouver dans mon environnement immédiat, je pense que j’aurais pu être persuadée de devenir le fils que mon père aurait ouvertement préféré avoir.
Quand je lis à propos de l’idéologie du genre, je me souviens à quel point je me considérais comme distancée du sexe quand j’étais jeune. Je me souviens de Colette qui se décrivait comme « une hermaphrodite mentale » et les mots de Simone de Beauvoir « c’est tout à fait normal pour une future femme de s’indigner des limitations qu’on lui impose de par son sexe. La vrai quelques n’est pas de savoir pourquoi elle devrait les rejeter, le problème est plutôt de comprendre pourquoi elle les accepte. »
Comme je n’avais pas la possibilité de devenir un homme dans les années 80, c’est par les livres et la musique que j’ai vaincu mes problèmes mentaux et le jugement sexué qui mettent tant de filles en guerre contre leur corps dans leur adolescence. Heureusement pour moi, j’ai trouvé mon propre sens d’être autre, et mes propres hésitations à propose d’être une femme reflétés dans le travail d’écrivaines et de musiciennes qui m’ont rassurée sur le fait que, malgré tout le sexisme que le monde nous jette à la figure, c’est ok de se sentir perdu, sombre, sexuel et non sexuel, incertain de quoi ou qui nous sommes.
Je veux être très claire : je sais que la transition sera une solution pour certaines personnes dysphorique, même si je suis consciente grâce à mes recherches que les études ont de manière constante montrées qu’entre 60 et 90% des adolescentes dysphoriques guérissent en grandissant. Encore et encore, on m’a dit « rencontre des trans ». Je l’ai fait. En plus de jeunes gens, qui étaient tous adorables, il se trouve que je connais une personne qui se considère comme une femme transsexuelle, plus vieille que moi et merveilleuse. Bien qu’elle soit ouverte sur son passé en tant qu’homme gay, j’ai toujours trouvé difficile de la considérer comme autre chose qu’une femme, et je pense (et espère) qu’elle est parfaitement heureuse d’avoir transitionné. Étant plus vieille, cependant, elle est passée par une plus longue et rigoureuse période d’évaluation, de psychothérapie, et par différentes étapes de transformation. L’explosion actuelle de l’activisme trans presse pour une suppression de ce système solide à travers lequel les candidats qui souhaitent un changement de sexe devaient autrefois passer. Un homme qui ne souhaite pas être opéré et qui ne prend pas d’hormone peut maintenant obtenir un Certificat de Reconnaissance de Genre et être considéré comme une femme aux yeux de la loi. Beaucoup de personnes ne sont pas conscients de ça.
Nous vivons la période la plus misogyne dont j’ai fait l’expérience. Dans les années 80, j’imaginais que mes futures petites filles, si j’en avais, auraient la vie beaucoup plus facile que la mienne, mais entre les attaques contre le féminisme et la culture internet saturée de porno, je pense que les choses sont en fait devenues pires pour les filles. Je n’ai jamais autant vu les femmes être dénigrées et déshumanisées à ce point. En partant de la longue histoire d’harcèlement sexuelles du leader du monde libre et de sa fière affirmation « attrapons-les par la chatte », en passant par le mouvement incel (célibataires involontaires) qui détestent les femmes qui ne veulent pas leur offrir du sexe, jusqu’aux activistes trans qui déclarent que les TERFs doivent recevoir des coups de poings et être rééduquées, les hommes de tous les bords politiques semblent d’accord : les femmes cherchent les ennuis. Partout, on dit aux femmes de se taire et de s’asseoir, sinon… 
J’ai lu tous les arguments soutenant que le fait d’être une femme ne résidait pas dans le corps sexué, et les affirmations que les femmes biologiques n’ont pas d’expériences communes, et je les trouve, aussi, profondément misogynes et régressifs. Il est très clair que l’un des objectifs de nier l’importance du sexe est de détruire ce que certains ont l’air de considérer comme l’idée cruelle et ségrégationniste que les femmes on leur propre réalité biologique ou, tout aussi terrifiant pour eux, qu’elles partagent une réalité unifiante qui fait d’elles une classe politique cohésive. Les centaines de mails que j’ai reçus ces derniers jours prouvent que cette destruction inquiète tout autant. Ce n’est pas assez pour les femmes d’être des alliées des trans. Les femmes doivent accepter et admettre qu’il n’y a aucune différence matérielle entre les femmes trans et elles-mêmes.
Mais comme beaucoup de femmes l’ont dit avant moi, « femme » n’est pas un costume. « Femme » n’est pas une idée dans la tête d’un homme. « Femme » n’est pas un cerveau rose, une affection pour Jimmy Choos ou une autre de ces idées sexistes qui sont maintenant présentées comme progressives. De plus, le langage « inclusif » qui appellent les femmes « personnes menstruées » ou « personnes avec vulve » est considéré par beaucoup de femmes comme déshumanisant et retirant aux femmes leur dignité. Je comprends pourquoi les activistes trans considèrent que ce langage est approprié et gentil, mais pour celles d’entre nous qui avons reçu des insultes crachées par des hommes violents, ce n’est pas neutre, c’est hostile, et aliénant.
Ce qui m’amène à la cinquième raison pour laquelle je suis profondément inquiète des conséquences de l’activisme trans contemporain.
J’ai été une personne publique depuis plus de 20 ans, et je n’ai jamais parlé publiquement du fait que j’ai été victime de violences domestiques et d’abus sexuels. Ce n’est pas parce que j’ai honte que cela me soit arrivé, mais parce que c’est traumatisant d’y repenser et de s’en souvenir. Je me sens également responsable de ma fille, que j’ai eu de mon premier mariage. Je ne voulais pas m’attribuer une histoire qui la concerne également. Cependant, il y a peu, je lui ai demandé comment elle se sentirait si je parlais publiquement de cette partie de ma vie, et elle m’a encouragée à le faire.
J’ai mentionné ces choses non pas pour gagner de la sympathie, mais comme geste de solidarité envers le nombre énorme de femmes qui ont une histoire similaire à la mienne, qui ont été accusées de bigoterie pour s’inquiéter du devenir des espaces dédiés aux femmes.
J’ai réussi à échapper à mon premier mariage avec difficulté, mais je suis maintenant mariée à un homme bon et respectueux, à l’abri et à l’aise d’une manière que je n’aurais jamais crue possible. Cependant, les cicatrices laissées par la violence et les abus sexuels ne disparaîtront pas, peu importe à quel point on vous aime, peu importe l’argent qu’on gagne. Mon éternelle nervosité est une blague dans la famille, même moi je sais que c’est drôle, mais je prie pour que mes filles n’aient jamais les mêmes raisons que moi de détester les bruits soudains, ou de découvrir une personne derrière moi quand je ne l’ai pas entendue s’approcher.
Si vous pouviez entrer dans ma tête et comprendre ce que je ressens quand je lis l’histoire d’une femme trans tuée par un homme violent, vous trouveriez de la solidarité. Je ressens un sentiment de terreur viscérale concernant la manière dont cette femme trans aura passé ses derniers instants sur Terre, parce que j’ai également connu ces moments de terreur infinie quand je réalisais que la seule chose qui me gardait en vie était le self-contrôle bancal de mon attaquant.
Je pense que la majorité des personnes qui s’identifient comme trans ne présentent aucun danger pour les autres, mais sont vulnérables pour les raisons mentionnées précédemment. Les personnes trans ont besoin et méritent une protection. Comme les femmes, ils ont plus de chances d’être tués par un partenaire sexuel. Les femmes trans prostituées, notamment celles racisées, sont particulièrement exposées aux risques. Comme toutes les autres victimes de violences domestiques et d’abus sexuels que je connais, je ne ressens que de l’empathie et de la solidarité pour les femmes trans qui ont été violentées par des hommes.
Donc je veux que les femmes trans soient en sécurité. En même temps, je ne veux pas que les femmes et les filles soient moins en sécurité. Quand vous ouvrez la porte des toilettes et des cabines d’essayage à tous les hommes qui pensent se considérer comme des femmes, et comme je l’ai dit, les certificats de changement de genre sont maintenant délivrés sans aucune opération ou aucune hormone, alors vous ouvrez la porte à tous les hommes qui veulent entrer. C’est la simple vérité.
Samedi matin, j’ai lu que le gouvernement écossais avançait sur des plans controversés concernant la reconnaissance du genre, qui vont, dans les faits, faire en sorte que tout ce qu’un homme a besoin pour « devenir une femme » est de dire qu’il en est une. Pour utiliser un mot très contemporain, j’ai été « triggered » (tdr : déclenchée ; se dit quand une personne fait face à un élément qui cause chez elle de la panique). Fatiguée par les attaques incessantes des activistes trans sur les réseaux sociaux, alors que j’étais seulement là pour donner à des enfants des retours sur des images qu’ils avaient dessinés pour mon livre pendant le confinement, j’ai passé beaucoup de ce samedi dans un endroit très sombre dans ma tête, alors que les souvenirs d’un grave abus sexuel que j’avais vécu dans ma vingtaine tournaient en boucle dans ma tête. Cet abus s’est déroulé à une époque où j’étais particulièrement vulnérable, et un homme a profité de cette détresse. Je ne pouvais pas bloquer ces souvenirs et je trouvais difficile de contenir ma colère et ma déception face au fait que le gouvernement sacrifiait la sécurité des femmes et des filles.
Tard ce samedi, alors que je regardais les dessins des enfants avant d’aller au lit, j’ai oublié la première règle de Twitter, ne jamais s’attendre à une conversation nuancée, et j’ai réagis à ce que je pense être un langage dégradant envers les femmes. J’ai parlé de l’importance du sexe et j’en paie le prix depuis. J’ai été transphobe, une pute, une chienne, une TERF. Je méritais d’être cancelled, frappée, morte. Tu es Voldemort, a dit une personne, pensant clairement que c’était le seul langage que je comprendrais.
Ce serait tellement plus simple de tweeter le hashtag approuvé, parce que bien évidement les droits des trans sont des droits de l’homme, et bien entendu la vie des trans a de l’importance, pour récupéré des woke cookies (ndt : des bons points des bien-pensants) et de profiter de la vague agréable qui suit l’affirmation de signes de vertu. Il y a de la joie, du soulagement et de la sécurité dans la conformité. Comme Simone de Beauvoir l’a également écrit « Et sans doute il est plus confortable de subir un aveugle esclavage que de travailler à s’affranchir : les morts aussi sont mieux adaptés à la terre que les vivants. »
Un grand nombre de femmes sont avec raison terrifiées des activistes trans : je le sais parce que beaucoup m’ont contactée pour me raconter leur histoire. Elles ont peur d’être doxxée (ndt : qu’on révèle leur identité à leur travail et à leurs proches), de perdre leur travail ou leur moyen de subsistance, et peur de la violence.
Mais tout aussi désagréable que ce soit d’être constamment prise pour cible, je refuse de m’incliner devant un mouvement qui, je pense, est en train de causer du mal en détruisant le mot « femme » comme classe politique et biologique, et en offrant une protection aux prédateurs comme peu avant eux. Je me tiens aux côtés des braves femmes, hommes, gays, hétéro, et trans qui défendent la liberté d’expression et de penser, et les droits et la sécurité des personnes les plus vulnérables dans la société : les jeunes gays, les adolescents fragiles, les femmes qui dépendent des espaces dédiés aux femmes et souhaitent les conserver. Les sondages montrent que ces femmes sont une vaste majorité et excluent seulement celles qui sont suffisamment privilégiées ou chanceuses de ne pas avoir été confrontées à la violence masculine ou aux abus sexuels., et qui ne se sont pas fatiguées à se renseigner sur le sujet.
La seule chose qui me donne de l’espoir est que ces femmes manifestent et s’organisent, et qu’elles ont quelques hommes et personnes trans décents avec elles. Les partis politiques qui cherchent à apaiser les voix les plus fortes dans ce débat ignorent les inquiétudes des femmes à leurs risques et périls. En Grande Bretagne, les femmes se rejoignent à travers les partis, inquiètent de l’érosion de leurs droits si difficilement obtenus et de l’intimidation dont elles sont victimes. Aucune des femmes critiques du genre auxquelles j’ai parlé ne déteste les trans, au contraire. Beaucoup d’entre elles se sont intéressées au sujet justement parce qu’elles s’inquiétaient pour eux, et elles sont très sympathique envers les adultes trans qui veulent simplement vivre leur vie, et qui font face à des attaques d’un activisme qu’ils ne soutiennent pas. La plus grande ironie est que la tentative de faire taire les femmes avec le mot TERF a peut-être poussé plus de jeunes femmes à rejoindre le féminisme radical que le mouvement a vu en des années.
La dernière chose que je veux dire est la suivante. Je n’ai pas écrit ce texte dans l’espoir que quiconque sorte un violon pour moi, même pas un tout petit. Je suis extraordinairement chanceuse : je suis une survivante, certes, mais pas une victime. J’ai seulement mentionné mon passé parce que, comme chaque personne sur Terre, j’ai un passé complexe qui impacte mes peurs, mes intérêts et mes opinions. Je n’oublie jamais cette complexité innée quand je crée un personnage, et je ne l’oublie certainement pas quand on parle des trans.
Tout ce que je demande, tout ce que je veux, est qu’une empathie similaire, une compréhension similaire soit étendue à ces millions de femmes dont le seul crime est de vouloir que les inquiétudes soient entendues sans recevoir des menaces et de la violence.
Sources externes : Traduction de critiqualqueenlesbian Texte original de Jk Rowling
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pinnaclescienceprice · 3 years ago
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toffavoyance · 3 years ago
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fillesmissiles · 4 years ago
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TU T’EN CRISSES-TU DES VIEUX EN CHSLD? - Lorena B. Mugica
Collecte d’histoires d’une wannabe préposée aux bénéficiaires (juin - août 2020)
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Horaire
07h00 Prendre le rapport, lire son plan de travail et signer le cahier de présence
08h00 Poursuivre les toilettes et les bains
08h10 Distribuer les cabarets dans l’aile C
08h15 Faire manger (249 et aide partielle 2244)
09h30 à 09h45 PAUSE
11h00 Vider les poubelles et les désinfecter avec le virox + remplir les chariots.
12h30 Tournée après le dîner
        1  - Amener à la toilette et sieste selon chaque résident :
             2241, 2243, 2244,   2245, 2246, 2247, 2248, 2249, 2250, 2251, 2252.
       2 - Installé pour la sieste : 2261
       3 - Lever : 2264
13h45 à 14h PAUSE
14h00 Lever résident de leur sieste et passer la collation.
14h15 Réunion d’équipe avec l’infirmière.
14h45 Inscrire les selles et aviser l’inf. si suppositoire pour le lendemain
14h59 DÉPART
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Monsieur B. a un vieux cahier rouge et usé dans lequel il inscrit tous les prénoms des gens qu’il rencontre.
-       Boonnn…jouuur…Votre nom… à vouuuus...c’est… quooo…ooiiiii ?
-       Lorena.
-       Looooo…rrrreee….naaaaaa ! Je…l’ai nooo…té. Queeeel…que part.
Quand je viens porter son dîner, monsieur me dit : « Voootre…nooom à… vouuuus… c’est… quoooiiiii ? »
C’est la première fois que je donne un bain. Il me répète : « Vos…cheee…veux. Ils sont. dooorés. Ils re…flètent… leeee… sooooleil ».
Je lui frotte fort le dos : « Aaaaaah… Ouiii ! ».
Je souris. Je me sens importante, privilégiée d’être là avec lui.
***
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Madame S. a 106 ans et une forme physique plus que surprenante. Elle est complètement sourde. On me prévient qu’elle peut avoir un comportement agressif, «surtout au réveil». Autrement dit, quand on suit l’horaire : on la réveille à 7h30 pour l’asseoir pour le déjeuner qu’on sert à 8h. Je comprends qu’elle soit agressive, elle n’entend pas ce qu’on fait ou ce qu’on dit. C’est normal que tout la prenne par surprise si elle n’a pas de contact visuel ! Sans oublier le port du masque qui l’empêche de lire sur nos lèvres. Quand elle ne nous comprend pas, elle soupire d’exaspération et tourne la tête. Elle a encore de très bons yeux, c’est donc par écrit que je communique avec elle quand les gestes sont incompris.
Mon truc pour la lever du lit le matin c’est de lui flatter un peu les cheveux et de lui faire des petits clins d'œil. On se prend à deux, on lève la tête du lit puis, chacune assise à ses côtés, on lui gratte le dos. Elle adore et elle fait toujours des « Aaah ouui! ». Ça me fait vraiment rire. J’adore la réveiller. Un autre jour, je passe devant la chambre de madame S. Comme à l’habitude, je vois une chaîne de grattage de dos entre madame S. et deux collègues préposées.
Étant sourde, quand elle parle, elle parle fort. Dans la salle commune, alors que tout le monde est réuni pour un meeting de 10 minutes, madame S. crie à sa voisine de fauteuil : « T’AS TU VU ÇA, SA JUPE ? C’EST INDÉCENT ! ».
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Madame I. passe ses journées les yeux fermés. Elle répond à son nom, mais il faut répéter souvent. Quand on dit son nom, elle entrouvre un peu les yeux à chaque fois.
-    Irène ?
-    Quoi ?
Silence.
-       Irène ?
-       Quoi ?
-       Est-ce qu’on a fini ?
-       …
-       Madame ?
-       …
-       Madame ?
-       QUOI ?
 Elle a les yeux grands ouverts et me regarde fixement.
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Jour 1 en CHSLD
Je me sens à ma place.
Première rencontre d’intervention.
J’ai peigné des cheveux.
***
Au moment de lui servir le dîner, une résidente (née en 1932) me dit d’une voix rauque : « C’est pas drôle vieillir… Ça se peux-tu ».
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À la fin de notre première semaine de formation, l’autre préposée et moi allons dire au revoir aux résident-es. Pour madame S., j’écris sur un bout de papier : « À vendredi ».
Elle nous envoie des becs soufflés et nous répète « À vendredi ! ». Madame M., nous dit un timide et rauque « À vendredi… ». Monsieur B. s’exclame « Jeee vouuuus… aiiiiime !!! ».
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Il y a trois ailes : le résident-es permanents-es (A), une aile fermée (B) et celle où je suis attitrée (C), les lits psychosociaux. Ce sont des chambres pour des résident-es de passage en attente d’une place en résidence ou en CHSLD. Lorsqu’il y a des nouveaux et des nouvelles, à cause de la covid, iels doivent faire deux semaines d’isolement, c’est-à-dire sans sortir de leur chambre.
Jour 3 en CHSLD
Madame C. fait des allers-retours avec sa marchette, sacoche sur la poignée. Il ne faut JA-MAIS toucher à la sacoche. Madame C. répète : « C’est y’ousse que j’vais ? ».
Dans sa sacoche, des trésors. Ses trésors. Elle garde précieusement les papiers pliés en quatre. Les papiers, ce sont ceux qui sont déposés sur les cabarets qui indiquent le menu et la consistance des repas. Les papiers en question détaillent les repas, mais le plus important : la texture. Beaucoup sont aphasiques. L’aphasie est un problème de langage dont les conséquences sont multiples et qui affecte la faculté de parler et provoque des problèmes de déglutition (pour essayer de comprendre ce que ça fait, mets une guimauve dans ta bouche et essaye de boire de l’eau). Les résident-es aphasiques ont dans leur cabaret des toasts ou du poulet sauce brune en purée.
Quand madame C. s’assoit, elle déplie les papiers délicatement, les ausculte avec beaucoup d’attention à cinq centimètres de son visage en se grattant le menton.
-       C’est à quelle heure l’heure du dîner ?
-       On a déjà dîné.   
-       Ah bin ! Vous m’avez oubliée, j’ai pas diné moi. Pouvez-vous me dire à quelle heure on mange ?
-       Le souper est vers 4h30-5h.
-       Et là, il est quelle heure ?
-       2h.
-       Mon dieu que le temps passe pas vite… Pis vous la voyez où l’heure ?
-       Sur l’horloge juste ici.
-       Ah ! Bin oui ! On oublie hein, c’est tannant. Excusez-moi. J’ai peur de vous déranger.
Une minute plus tard : « Pouvez-vous me dire yé quelle heure ? ».
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Deuxième semaine en CHSLD
Première rencontre avec madame G. Elle est très petite, genre 4’7’’.
Ses yeux sont énormes, agrandis par les verres de ses lunettes, les pommettes bien rondes et des cheveux blancs au brushing s’allongeant jusqu’au plafond. Son visage minuscule semble magnifié par un dentier qui la rend étrange et superbe à la fois.
Ce jour-là, au moment de faire sa toilette, elle me dit : « J’ai 95 ans moi et mon doux, je souhaite à personne de se rendre à cet âge-là ! ».
Elle rit.
Je ris avec elle.
***
Le cahier des selles c’est la Bible du CHSLD. À chaque quart de travail, on doit inscrire la consistance du caca des résident-es : petite, moyenne, grosse, dure, liquide, p’tites boules… Après deux jours sans caca, c’est le suppositoire.
C’est toujours à ce moment que madame R. vient nous décrire ses selles et explique de long en large ce qui se passe dans ses intestins : « Ce matin, j’suis allée aux toilettes, pis y’a rien qui’a sorti. Mais bon, après le petit déjeuner, par contre, là, j’en ai fait une petite de même ! J’sais pas ce qui se passe, ça fait une journée que j’ai pas fait de la toilette. La dernière fois par contre, c’était une grosse molle … »
Si on ne l’arrête pas, la description continue. Elle n’est pas la seule, ça parle beaucoup et souvent de caca en CHSLD.
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Monsieur E. porte un collier cervical suite à une chute. Je lui fais sa toilette basse (la toilette basse, c’est après un pipi/caca, laver avec une guenille humide et savonneuse puis sécher). Pour essuyer son pénis, je pousse la petite peau vers l’arrière. Avec un pénis mou, c’est pas si facile ! Il me dit en riant : « Arrêtez ça, vous allez le réveiller ! » Monsieur E. a 94 ans.
Comme sujet de conversation, il y a le caca, mais aussi les érections de vieux parce que oui, étant donné leur âge, c’est toujours surprenant !
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***
Aux chaises berçantes à l’intersection des couloirs, madame C. :
« Pouvez-vous bin m’dire POURQUOI BIN, on me lève, pour me laisser ICI, dans le COULOIR ?! Pouvez-vous bin m’dire c’que j’fais ici? C’est pas ma maison ici ! C’est quand est-ce que bin don’ j’vais pouvoir sortir ?
C’est par où qu’on sort ? ».
Alors que madame C. continue à être fâchée et ne pas comprendre ce qu’elle fait ici, l’infirmière répond :
-    À 10h vous allez pouvoir sortir !
-    Bon. Il est quelle heure-là ?
-    C’est bientôt l’heure. Regardez l’horloge est juste là !
-    Ah bon ok. Et mon mari ?
-    Il va venir cet après-midi.
-    Bon. Ok. Merci.
Je vais voir l’infirmière et lui demande :
-       Il va vraiment venir son mari ?
-       Bin non. Il est mort.
Je réalise qu’avec une mémoire d’environ 4 minutes, c’est un mensonge qui ne lui fait pas de mal.
***
Seule avec madame J., normalement souriante dès le réveil, ses petits yeux bleus portent un regard confus et troublé.
-       Bonjour madame, je viens faire votre toilette basse.
-       Ah oui ? Ah bon, ok. Mais, mais… Est-ce que je peux vous poser une question ?
-       Oui ?
-       Bin… C’est que… Pouvez-vous me dire ce que je fais ici ? Je ne comprends pas ce que je fais ici… Je comprends que je ne suis pas ici pour travailler… Pouvez-vous m’expliquer ?
J’ai mal dans mon cœur. J’ai une grosse boule parce que je sais ce que je dois lui répondre, parce que j’ai entendu une autre préposée lui dire.
-       Je suis désolée de vous le dire, mais vous êtes ici parce que vous êtes atteinte de la maladie d’Alzheimer. Vous êtes ici pour qu’on s’occupe de vous.
-       Et ça fait longtemps que je suis ici ?
-       Oui, ça fait quelques mois déjà. On prend soin de vous.
Quelques jours plus tôt, c’est elle-même, madame J. qui m’explique qu’elle est atteinte d’Alzheimer : « C’est que des fois j’oublie. ». Elle comprend sa maladie jusqu’au moment où elle oublie qu’elle oublie. Quand ça arrive, elle devient anxieuse, inquiète, confuse et triste : « C’est ça qui est tannant, c’est que j’sais pu… J’sais pu quoi, qui… ». Lorsque je repasse devant sa chambre, elle discute avec une infirmière. Madame J. sort de sa chambre, les yeux gonflés, renifle. Elle s’excuse. Elle m’explique qu’elle est atteinte d’Alzheimer.
-       Voulez-vous un câlin ?
-       Oui.
On se donne un gros colleux. Elle pleure et moi aussi, j’ai les yeux pleins d’eau. Je lui propose de se mettre belle pour lui remonter le moral. Ensemble, bras dessus, bras dessous, on fait demi-tour vers sa chambre pour se mettre du rouge à lèvre rose.
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Quand on arrive pour la lever du lit, un matin, madame M. nous regarde, couchée, la corde de la cloche d’appel autour du cou. Quand je m’en rends compte, elle tourne lentement la tête vers moi et me regarde de ses yeux tristes. Ça me pince en-dedans. Je me dis que ce n’est certainement pas ici qu’elle va (re)trouver le goût à la vie. Posée dans son fauteuil, devant son mur blanc brillant et vide. Plus tard dans la journée, l’infirmière affirme que madame M. semble avoir renoncé à la vie et qu’il faut la surveiller. On change la cloche d’appel par une clochette comme celle au restaurant.
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Madame I. fait la sieste l’après-midi avec de la musique classique. Elle tape du pied, les yeux fermés et des fois elle fredonne. Alors que je mets la musique lors de sa sieste d’après-midi, une collègue préposée me dit : « Baisse le volume un peu, j'haïs assez ça la musique classique ! ».
Une autre fois, madame I. est assise dans son fauteuil. Dans sa chambre, il y a beaucoup de photos. C’est l’une des rares chambres décorées qui porte les traces d’un passé vivant et rempli d’amour. Il y a quelques photos d’elle et de son mari. Ils ont l’air follement amoureux, ils s’embrassent. Je lui montre et lui demande :
-       Les reconnaissez-vous ?
Elle regarde longuement. Elle ne dit rien, prend la photo dans ses mains et regarde de près. De sa toute petite voix, elle me répond : « Non ».
Et elle ricane. J’ajoute : « Oui sont beaux, hen ? Ils ont l’air amoureux ».
Elle ricane encore, sourit de ses quatre dents et hoche légèrement la tête pour dire oui.
***
Monsieur B., atteint d’Alzheimer, lui qui écrit les prénoms dans son cahier rouge, me dit : « Maaaa… femmmmme. Laaaa maaa…laaaa..diiiie... Ca me faiiit…. de la peiiiii…ine qu’ellllll….e m'aaaa… ouuuuu…bliiiié… quuuue je laaa… retrouuuuveraiiiii… paaaas. ».
À sa dernière journée en résidence, on se dit au revoir : « Ça vaaaa quaaand…. je voooiiis vos yeuuuux. J’aiiiime vos yeuuux, je ne vous ou…blie….rai… jamaiiiiiis! ». 
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Sortir dehors voir les fleurs avec madame S., la madame sourde. On regarde les fleurs dans les pots de l’entrée bétonnée de l’hôpital. On s’émeut ensemble d’une fleur qui est douce comme le velours.
Semaine 3 en CHSLD
Madame R., qui vient me prendre la main pour marcher un peu, me demande : « Il est où Robert ? » pour la énième fois de la journée.
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Dans une chambre, un ballon de fête de 93 ans.
Je pense à voix haute (naïvement) :
-       C’était sa fête récemment ?
-       Ça ? Oh non ! Ça fait longtemps !
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Ma dernière journée en CHSLD
12h44. J’attends l’appel de ma docteure. Le téléphone sonne. Je réponds. Je lui dis que je dois arrêter, que j’ai besoin que quelqu’un me dise d’arrêter parce que je suis épuisée, à bout, faible et que je n’arrive pas à m’arrêter moi-même. Je ne dors plus, je pleure souvent, je bois pour me calmer parce que la vie est too much. Je reçois un diagnostic de trouble anxio-dépressif. La docteure me dit que je suis �� en burn out ». Elle me rédige un billet d’arrêt de travail et me prescrit des antidépresseurs. Elle m’explique que mon cerveau est malade et que je dois prendre soin de moi avant de m’occuper des autres.
Je reviens au travail après mon appel. Je tiens à faire de cette dernière journée un beau souvenir. Je décide que je vais mettre du vernis à ongle à ma madame préférée, madame S., la madame sourde de 106 ans. Cette journée-là, elle porte un chandail rouge vif.
Je vais la voir et lui propose avec des gestes de lui mettre du vernis à ongle : « Non, oh non ! Non, non, non… ».
Je reviens avec des vernis. J’ai choisi plusieurs couleurs : bleu, argent et, of course, le rouge. Rouge Noël comme son chandail. J’attends sa réaction. Elle se cache les yeux, tourne la tête. Puis tranquillement, tend le bras et choisit le rouge. Elle me regarde à nouveau, roule les yeux, sourire en coin. Je veux lui faire plaisir, la faire briller, cette femme de 106 ans que je trouve tellement belle. Je veux lui faire sentir qu’elle est spéciale pour moi.
C’est sur mon temps de pause que je lui mets le vernis rouge. Il n’y a presque personne sur l’étage, c’est notre tête à tête. Je lui fais les ongles lentement, elle me regarde les yeux brillants, la bouche entrouverte :
-       Oh mon dieu ! Ça fait tellement longtemps ! Avant, j’en portais tout le temps !
Quand j’ai fini, je m’en mets sur le pouce. Pour elle, pour moi, pour me souvenir.
Je suis partie sans dire bye. Le cœur gros, mais sans regarder derrière, avec le sentiment d’avoir pris les meilleures décisions, autant en commençant, qu’en arrêtant.
Aucun regret, ongle rouge à l’appui.
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valeriehervo · 4 years ago
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Un vent nouveau semble souffler sur le plaisir féminin. La jouissance des femmes – avec ses infinies variations – est désormais décrite et promue par celles qui la fréquentent de plus près.
"J'ai commencé à écrire de la littérature érotique car je trouvais que le plaisir féminin était rarement mis en avant dans ce que je lisais. J'en avais marre des écrits misogynes et des récits mettant invariablement en scène une jeune pucelle découvrant les joies de la chair grâce à un homme forcément plus vieux et plus expert en la matière", s'exclame Octavie Delvaux.
Comme nombre de ses congénères ayant décidé de s'exprimer autour du plaisir féminin, l'écrivaine trentenaire fait partie d'une classe d'âge qui estime avoir été "privée de modèles sexuels" durant son enfance et son adolescence. "Pour tout vous dire, il y a une scène, dans le film La leçon de piano, où l'on voit Harvey Keitel se glisser entre les jambes de l'héroïne pour caresser un minuscule bout de peau, accessible car son bas est troué. C'est trois fois rien… mais c'est le truc le plus érotique et, surtout, le plus axé sur le désir féminin qu'il m'ait été donné de voir lorsque j'étais jeune."
Des propos qui n'étonnent pas Emmanuelle Julien, journaliste et auteure du blog Paris Derrière, qui se souvient de son adolescence : "Dans les années 90, à part le Doc de l'émission “Lovin'Fun”, on n'avait accès à rien. Et quand je dis rien, je ne parle pas seulement des informations techniques. Il n'y avait pas de discours féminin sur notre rapport au plaisir, pas d'images le mettant en valeur."
L'alpha et l'oméga de la sexualité
Il fut un temps – pas lointain du tout – où le sexe au cinéma se résumait à "la femme en dessous et l'homme au-dessus, avec orgasme évidemment simultané signalant la fin du coït", se rappelle Géraldine, qui a entamé sa vie d'adulte "en imaginant que la position du missionnaire constituait l'alpha et l'oméga de la sexualité".
La vidéo du jour :
Géraldine a dû également attendre d'avoir 20 ans avant d'entendre parler pour la première fois du seul organe exclusivement dédié au plaisir féminin : "C'est en lisant un magazine que j'ai découvert l'existence du clitoris. Je sais que cela peut paraître dingue aujourd'hui, mais à l'époque – il y a tout juste vingt ans – ce mot n'était jamais employé. Comme si le clitoris – et tout le plaisir qui en découle – n'intéressait personne." Vingt ans plus tard, dans un épisode de sa première saison, la série Broad City met en scène une jeune femme en train de discuter sur Skype avec une copine tout en faisant l'amour avec son copain, sur qui elle est assise à califourchon.
Mais la Toile a permis [...] l'émergence d'une parole de plus en plus libre et affirmée autour du plaisir féminin
Que s'est-il passé, au cours de ces deux dernières décennies ? Internet, qui a tout changé. "On réduit souvent le Web à la pornographie, tant il a démultiplié l'accès à ce type d'images. Mais la Toile a surtout permis la multiplication de forums où les femmes pouvaient enfin échanger autour de la sexualité, et l'émergence d'une parole de plus en plus libre et affirmée autour du plaisir féminin", explique Emmanuelle Julien. Aujourd'hui, il suffit d'ailleurs de taper "sexe" et "féminin" sur un moteur de recherche pour qu'apparaissent les pages personnelles de filles chaque jour moins effarouchées, dissertant sodomie, cunnilingus ou mérites comparés de tel ou tel sextoy.
Au fil des blogs et des témoignages a fini par éclater une évidence tue pendant des années : la sexualité des femmes est tout aussi exigeante, impérieuse et diverse que celle des hommes.
La polyphonie des désirs féminins
"Vous retroussez ma jupe et empoignez mes fesses pour m'attirer plus près de vous. Une pression sur mes reins me plaque contre votre braguette. Je sens votre érection battre contre mon sexe bouffi d'excitation. Mon clitoris palpite à grands coups", écrit ainsi Octavie Delvaux dans son recueil de nouvelles A cœur pervers1.
"A l'image de celle qui parle dans cet extrait, la plupart de mes héroïnes sont des femmes fortes, volontiers dominatrices, qui n'ont pas peur de communiquer leur désir et d'affirmer ce qu'elles veulent." Et l'écrivaine d'ajouter : "Je ne sais pas s'il y a un plaisir typiquement féminin ou masculin. Mais ce dont je suis sûre c'est que la femme a, autant que l'homme, un univers érotique qui lui est propre, et rien à gagner d'attendre systématiquement de l'autre qu'il lui dicte ses désirs."
Affirmer ses envies et la polyphonie des désirs féminins : tel est l'objet de la plateforme américaine OMGYes, promue au printemps 2016 par l'actrice féministe Emma Watson. A ce jour, ce site est le seul au monde à proposer des vidéos en ligne dans lesquelles des femmes reproduisent les gestes qui les mènent à l'orgasme.
"Je stimule mon clitoris selon un mouvement de haut en bas, dans le sens des aiguilles d'une montre", confie ainsi Amber, tandis qu'un gros plan de son sexe – et de son doigt, parcourant méthodiquement ses lèvres, dans une scène que l'on imagine mille fois vécue – complète le propos. Si l'on peut déplorer que cette plateforme, vitrine d'une recherche américaine basée sur l'expérience sexuelle de plus de deux mille femmes âgées de 18 à 95 ans, ne soit pas entièrement gratuite – l'accès au pack complet de vidéos y est facturé 29 € –, la démarche constitue une première.
Car, comme le dit Cerise, une célibataire de 38 ans qui a visionné quelques-unes de ces vidéos : "On a déjà toutes vu un sexe de femme en plan serré, dans un porno. Sauf que là il n'y a aucun pénis qui vient s'y introduire. Le plan est long, on a le temps de découvrir ce sexe en détail et c'est hyper-pédagogique."
Autant de façons de jouir que de femmes
Mais il est encore plus pédagogique de constater, au gré des vidéos, que ce qui plaît à Amber ne parle pas forcément à sa voisine de plateforme, qui serait bien incapable de prendre du plaisir ainsi. Comme le résume la sexologue Catherine Blanc2 : "Il y a autant de façons de jouir que de femmes : chacune peut déployer son art personnel en la matière et s'émerveiller à l'infini des capacités de son propre corps."
Car si, comme l'écrivait la romancière américaine Anaïs Nin, "l'érotisme est l'une des bases de la connaissance de soi, aussi indispensable que la poésie", il semblerait que les femmes françaises soient de plus en plus disposées à se connaître. En tout cas, Chloé, 31 ans, est formelle : "Moi, pour prendre mon pied, faut que le mec chope le rythme qui va me faire décoller. Ce rythme, je le connais – et parfois je les laisse chercher… ou les aide à trouver si le désir se fait trop pressant."
Il faut se méfier de l'uniformisation des goûts en matière sexuelle. Au lit, il ne peut y avoir d'autres règles que celles que nous inventons
La jouissance de Céline, 35 ans, doit également assez peu au hasard : "Je me caresse systématiquement le clitoris lorsque je fais l'amour avec un homme. Comme ça, je suis aux manettes : libre de déclencher le point de non-retour au moment opportun."
Autant de techniques individuelles qui ne sauraient constituer un accès au nirvana clé en main, comme le rappelle la chanteuse, danseuse et écrivaine Julia Palombe, qui a fait paraître un manifeste contre la société de la mal-baise3 : "Je pense qu'il faut se méfier de l'uniformisation des goûts en matière sexuelle. Au lit, il ne peut y avoir d'autres règles que celles que nous inventons chaque jour. Croire que le désir est figé et qu'il se manifeste toujours de la même manière est un non-sens."
Contre le tout pornographique et ses diktats
En croisade contre le tout pornographique et ses diktats, Julia Palombe incite à nous méfier des jouissances aussi systématiques qu'obligatoires. Et Catherine Blanc de rappeler : "La libération ne doit pas devenir une nouvelle norme". Car si la jouissance n'était qu'une affaire de gestes qui fonctionnent et de corps qui répondent, invariablement dociles, aux mêmes stimulations, cela se saurait. Pour beaucoup de femmes, le principal obstacle à une vie sexuelle satisfaisante réside encore dans un manque de confiance – en elles comme en leur droit au plaisir.
"Je reçois chaque jour des appels d'auditrices qui se soucient moins de leur épanouissement sexuel que de celui de leur partenaire, rappelle ainsi Brigitte Lahaie, qui anime sur Sud Radio une émission quotidienne consacrée au sexe. Il est vrai que la parole des femmes s'est libérée, mais ce qui se passe sous la couette est loin d'être au diapason. Nombreuses sont celles qui méconnaissent encore leur propre corps, n'évaluent leur vie sexuelle qu'à l'aune de la satisfaction de leur partenaire… ou attendent de lui qu'il les guide vers leur propre plaisir."
Contrairement aux idées reçues, la sexualité des couples au long cours est souvent plus satisfaisante que celle des amants débutants
Catherine Blanc poursuit : "Pour pouvoir lâcher prise, il faut accepter le regard de l'autre sur un corps qui ne sera jamais parfait – et, qui plus est, risque de nous surprendre, soumis à l'abandon du plaisir. Ce qui n'est pas toujours évident dans une société du contrôle de l'image et du selfie généralisé." "Peur d'être ridicule, peur d'être laide, peur d'être vulnérable, peur de s'attacher, détaille la journaliste scientifique Elisa Brune4 : on ne veut pas se mettre en danger, s'avouer faible, se montrer captive, on veut rester maître de soi."
Et face à ce regard de l'autre, il y a autant de femmes que de stratégies : quand Céline lâche plus facilement prise "avec des inconnus, qu'elle est sûre de ne jamais revoir", certaines ne parviennent à s'abandonner que dans le cadre confortable d'ébats intimes. "Contrairement aux idées reçues, la sexualité des couples au long cours est souvent plus satisfaisante que celle des amants débutants, note le sociologue Michel Bozon5. La connaissance mutuelle des fonctionnements sexuels comme la confiance entre les partenaires sont indéniablement propices à la jouissance. Mais il est évident que la sexualité s'enrichit aussi au fil des rencontres. Puisque chaque partenaire va dévoiler de nouvelles pratiques et transmettre sa conception singulière de l'acte sexuel."
Emmanuelle se souvient : "Je venais de divorcer, j'avais deux enfants et pas mal de complexes quand j'ai rencontré Nicolas. Je ne suis plus avec cet homme, mais je me rappelle parfaitement la première fois où il m'a expliqué, alors que je cachais mon visage sous la couette, qu'il n'y avait rien de plus jouissif pour lui que de m'observer lorsque je perdais le contrôle."
Ce qu'elle avait peur de lui montrer, lui le considérait comme un cadeau. Ce jour-là, elle a appris la jouissance, s'autorisant à lâcher prise.
Les chants d’elles...
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christian-dubuis-santini · 3 years ago
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La question du complexe de castration (ou pourquoi la majorité des psychanalystes hommes nous apparaissaient le plus souvent comme incroyablement arrogants et la majorité des psychanalystes femmes désespérément enragées…)
Dans L’envers de la psychanalyse, Lacan dit que Dora bouche sa revendication pénienne en adorant madame K., sous la forme de la Madone de Dresde qu’elle allait contempler, se laissant ainsi littéralement "envelopper" par madame K. (terme qu’utilise Lacan) au même titre que "l’objet viril par la gaine féminine"...
La grandeur de Lacan fut d’avoir su rester fidèle à l’esprit de Freud, dont il convient de faire toujours retour à la lettre, notamment pour y relire l’indétermination quant au caractère fini ou infini de l’analyse, relative à l’impasse sexuelle, dont ce qu’il appelle le «complexe de castration» régule l’accès du sujet au désir.
Outre que cette impasse sexuelle concerne au premier chef l’analysant, elle n’est pas sans questionner le désir de l’analyste, devenant par là même la question éthique par excellence dans la direction de la cure.
Que constate-t-on dès lors au cours de l’analyse?
Que la résolution du complexe de castration, quels que soient les efforts déployés au cours du travail analytique, reste le plus souvent incomplète, en butée au réel du roc de la castration, remettant sans cesse en scène l’énigme de la sexualité.
Le névrosé, constatant les difficultés d’accès à son désir (insatisfait pour l’hystérique, impossible chez l’obsessionnel...) se livre alors à des contorsions relationnelles avec son entourage (qui en pâtit), tenant par dessus tout à sa différence d’avec les autres (qui s’adonnent à des jouissances vulgaires, même s’il lui arrive de les envier), et finit par se trouver pris sous la pression de devoir arrêter sa cure prématurément, bien avant son terme logique, sans que la question de la résolution de son rapport à la castration ait pu commencer à se poser...
C’est le cas le plus courant.
Aussi ne s’étonnera-t-on pas que dans le marigot psychanalytique, où les protagonistes seraient censés, plus que d’autres, avoir terminé leur cure, soit le plus souvent resté en friche ledit "complexe de castration" qui présente l’impasse sexuelle du névrosé sous deux aspects:
• chez la femme, par le Penisneid, c’est-à-dire l’envie, ou plutôt la revendication du pénis, avec toutes les sous-jacences de colère et d’agression qui s’y trouvent impliquées, comme le souligne Lacan, et qui la rendent littéralement enragée et
• chez l’homme, par la révolte, le hérissement contre la disposition passive ou féminine à l’endroit d’un autre homme et qui, du fait de l’angoisse de castration que celle-ci suscite, est la source de l’arrogance.
Or, Lacan y insiste tout au long de son enseignement: la névrose n’est pas à faire ressortir de l’ordre des "maladies" mais bien de l’éthique, dans le champ même de la relation que le sujet entretient avec son désir, désir qui est toujours désir de l’Autre, qui a trouvé sa forme à partir de la question: che vuoi? adressée au désir de l’Autre.
C’est donc toujours au désir de l’analyste qu’il revient in fine de soutenir dans la cure, jusqu’à son terme logique, cette question que le névrosé, par-delà la prévalence de la demande, adresse au désir de l’Autre, et qui recèle la clé du rapport au désir.
Cela signifie que le psychanalyste aura accepté d’orienter la cure dans une direction qui n’évitera pas au sujet d’avoir à se confronter à l’angoisse du désir de l’Autre, c’est-à-dire à son manque radical, sa castration, son irréductible incomplétude, contre laquelle il se défendait grâce à un fantasme qui induisait selon les cas un désir insatisfait ou impossible.
Tout ce cirque, bien entendu, afin de maintenir intacte la relation à la demande d’amour de l’Autre maternel, au sens du génitif objectif et du génitif subjectif...
(À suivre…)
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virilblueavis-blog · 4 years ago
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Viril Blue Avis France - Je suis un homme de 50 ans et je souhaitais vivement augmenter ma puissance sexuelle car elle était incapable d'augmenter ma puissance sexuelle même si j'avais perdu la libido plus tôt. Aujourd'hui, je suis si heureux de réaliser cette solution d'amélioration masculine car elle m'a donné une puissance incroyable et maintenant ma libido est dure, ce qui rend mon partenaire satisfaisant pendant toute la nuit. Viril Blue Avis Examens De plus, il y a des changements dans la vie sexuelle. Avec l'âge de création, les hommes deviennent légers dans leur synchronisation sexuelle. Ils, sur le long terme, perdent leur infatigable plus longue et leurs érections dures. Par conséquent, pour éclairer la
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radcaen · 4 years ago
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Le sexe n'est pas un spectre
"Je vais commencer par expliquer ce que les organisations intersexes veulent dire quand elles disent "spectre du sexe", "diversité du sexe biologique", ou "idée binaire du sexe". Ces termes ont été brouillés et cooptés pour correspondre aux campagnes d'autres groupes sans intérêt pour ce qu'ils voulaient dire à l'origine. Quand nous disons que le sexe est divers et ne rentre pas une binarité, cela veut dire qu'il y a plus d'un phénotype pour le sexe mâle et plus d'un phénotype pour le sexe femelle." -Interinfo
Face à l'idée que le sexe est une binarité, de nombreux activistes trans ont protesté à l'aide d'un modèle qui était censé expliquer les différences que l'on peut trouver dans la population, notamment les variations intersexes : le modèle du sexe en tant que spectre. Cette invention permettait d'expliquer pourquoi une femme trans est une femme, pourquoi un homme trans est un homme, pourquoi les non-binaires sont ni l'un ni l'autre, et pourquoi les genderfluides peuvent naviguer entre les deux.
En réponse à ce modèle, certaines personnes protestèrent en disant que ça ne faisait aucun sens. Ce qui est logique. Une troisième version est donc arrivée, voulant faire un consensus entre binaire et spectre : le modèle bimodal du sexe. Tout comme un spectre, le modèle bimodal ne s'applique pas au sexe des humains. Il est cependant de plus en plus accepté de par son côté moins "extrême" que les deux autres, et ceci même au sein du milieu académique.
Comme nous l'avons déjà expliqué, le sexe en tant que spectre est un mythe total. Mais ici nous allons entrer en profondeur dans le pourquoi.
Qu'est-ce qu'un spectre ?
C'est une question importante, mais que personne ne semble poser. Un spectre est un ensemble d'éléments qui s'alignent parfaitement les uns à côté des autres, formant une continuité. Par exemple, la lumière est un spectre. Pour qu'un élément soit un spectre, il faut donc que les unités sur l'axe des x se suivent, sans trous et dans l'ordre.
Pour placer le sexe sur un spectre, il faut commencer par trouver une unité. Comment calculer le sexe d'une personne ? Nous utilisons les paramètres génétiques pour le faire, mais ces paramètres nous indiquent que le sexe est binaire, donc les académiques transgenres derrière ce modèle se sont basés sur le phénotype : les caractéristiques corporelles d'une personnes.
Ce graphique, réalisé pour Scientific American en 2017, est censé prouver que le sexe, loin d'être binaire, est en fait quelque chose de compliqué dans lequel il y a des entre-deux : les intersexes. On peut voir que les mâles typiques sont à droite, et les femelles typiques à gauche. Alors pourquoi ça ne fonctionne pas ?
Ce graphique est une superbe représentation des différents troubles du développement sexuel, mais comme vous pouvez le voir avec l'affluence des flèches, ceci n'est pas un spectre. Ce visuel n'est pas linéaire, il ne propose pas de données qui se suivent sur son axe. Vous remarquerez d'ailleurs que le centre du graphique est vide, puisqu'il n'y a rien à mettre là. Aucun être humain ne se trouve à l'intersection de mâle et de femelle.
Cette infographie classe les variations intersexes de femelle à mâle en se basant sur : les chromosomes (XX, XY, XXY...), les gènes (présence ou non du SRY, mutations...), les hormones (progestérone, testostérone...) les organes sexuels internes et externes (prostate, utérus, clitoris...) et les caractéristiques sexuelles secondaires (pilosité, poitrine, répartition de la graisse...). Les autrices notent également le moment où ces éléments entrent en compte : conception, naissance, puberté.
Le problème c'est que le sexe ne se définit pas tout au long de la vie : il est défini à la conception par la nature des gènes, et de là découlent toutes les caractéristiques primaires et secondaires, car le corps s'organise pour la reproduction. Ce n'est donc pas les hormones qui définissent le sexe, c'est le sexe qui définit les hormones. Une anomalie est une anomalie, justement : elle n'est pas normale. Une femelle avec un taux élevé de testostérone est une femelle avec un taux élevé de testostérone, pas la preuve qu'une femme peut être un peu mâle.
Le fait que les êtres humains aient naturellement des variations dans leur développement sexuel est lié au fait que notre espèce est dimorphique. Si nous n'étions pas autant séparés entre mâles et femelles, alors ces variations 1) passeraient inaperçues et 2) ne causeraient pas de problèmes de santé. En conclusion, le sexe n'est pas un spectre.
Qu'est-ce qu'une courbe bimodale ?
Une courbe bimodale est un modèle statistique qui montre deux tendances, et qui représente souvent deux populations. Par exemple, si l'on classifie la taille des gens du plus petit au plus grands en fonction du nombre, on se rends compte qu'il y a deux sommets sur la courbe. Le premier représente la taille moyenne des femmes (qui sont plus petites) et le second représente la taille moyenne des hommes. On remarque alors que ces deux courbes se chevauchent : c'est parce que certaines femmes sont plus grandes que certains homme. Il y a donc une zone "double" dans laquelle les hommes et les femmes font la même taille.
Ici, l'idée est de dire qu'au lieu d'avoir les femelles tout à gauche et les mâles tout à droite, nous sommes tous une variation des deux, à différents niveaux. Ainsi, en classant les individus avec les mêmes critères que le spectre plus haut, on obtient bien deux courbes : une avec la majorité des femmes, une avec la majorité des hommes. Aux extrêmes, il y a les femmes les plus féminines et les hommes les plus masculins. Dans l'entre-deux, les intersexes.
Ici, les intersexes sont utilisés comme argument pour dire que le sexe n'est pas séparé en deux, mais est une courbe sur laquelle les gens tombent, plus ou moins proches du centre ou des bords, avec la majorité dans une moyenne de mâle ou de femelle. Ce modèle ignore un sacré paquet d'éléments, notamment le fait qu'il y a trop peu de naissances intersexes pour que ce soit viable. Mais surtout, tout comme le modèle du spectre, il confond caractéristiques sexuelles secondaires et sexe.
Ce modèle revient à dire qu'une femme née avec des variations comme la taille des seins plus faible, une forte pilosité, une voix dans les tons bas, etc. se rapproche en fait des mâles de la courbe. Certaines de ces caractéristiques sont liées à la biologie, d'autres au genre. Mais peu importe les caractéristiques sexuelles secondaires, car ce ne sont pas elles qui définissent le sexe : elles sont définies par lui.
La manière de classer les gens, tout comme sur le spectre, est arbitraire : il n'y a pas de consensus de par la nature des variations intersexes. Est-ce qu'une femme XY mais n'ayant aucune caractéristiques masculines est plus proche du centre qu'un homme avec un utérus dans l'abdomen ? Comment classer ce genre de choses ? Il n'existe pas une infinité de variations, le nombre de troubles du développement sexuel tourne autour de 40, et ils sont tous répertoriés. Ce qui est infini, ce sont les variations naturelles des corps, dans une catégorie sexuelle définie.
Le problème avec ces modèles
Le premier problème, au delà du mensonge, est dans le respect apporté aux personnes intersexes. En effet, ces modèles sous-entendent à peine qu'une femme poilue est moins une femme qu'une femme qui a moins de poils. Une femme qui a fait retirer ses seins est-elle plus un homme, désormais ? Qu'en est-il d'un homme avec un petit pénis, ou pas de barbe ? Classer les gens selon ces critères est offensant, faux, et dangereux.
Imaginez une seconde un adolescent qui se fait harceler car il est efféminé. Il n'a pas de poils, une voix haute, avec des cheveux mi-longs. Il s'en plaint à un professeur. Sauf que selon ce modèle, il est effectivement plus une femme que ses camarades. La solution serait alors qu'il accepte qu'il est en partie femme ? Plutôt que d'accepter que les gens peuvent avoir des physiques très variés, ces modèles mettent tout le monde dans des boîtes arbitraires. Venant du groupe qui n'aime pas le sexe car il met les gens dans des boîtes justement, ne serais-ce pas plus judicieux d'accepter que le sexe n'est qu'une part de l'identité d'une personne, n'a rien à voir avec la personnalité, et ne devrait jamais être sujet à moqueries ?
L'autre problème vient de la protection des catégories protégées sur la base du sexe : les femmes, les homosexuel.les, les transgenres. Dans la loi, il est interdit de discriminer une femme à l'embauche en raison de son sexe. Si un homme peut se revendiquer femme ou qu'une femme est perçue comme un homme, cette protection n'existe plus. Un employeur peut refuser toutes les femmes et justifier que ça ne compte pas car elles sont plus du côté "homme" de la courbe que la moyenne. Ce n'est donc pas en raison de leur sexe !
De la même manière, si on reconnais qu'un homme peut tomber enceinte, alors il devient acceptable pour les hommes (non trans) et les femmes trans (qui ne peuvent pas tomber enceintes) d'avoir leur mot à dire dans ce débat... Car après tout l'avortement est un problème d'hommes, aussi ! Les catégories sexuelles, dans ce genre de cas, servent à protéger, pas à restreindre.
Retirer la catégorie sur laquelle sont basées les protections sociales de groupes oppressés ne peut pas se faire sans problèmes pour ce groupe, et ce n'est pas quelque chose que les activistes trans qui poussent ce modèle sont prêts à entendre : la plupart sont homophobes et misogynes. Les protections basées sur le sexe ont beau les protéger, ils préfèrent baser leurs protections (et celles des autres !) sur le genre, qui est arbitraire est non fiable. On ne peut pas observer le genre, mais on devrait l'utiliser dans les lois ?
Conclusion
Le sexe est binaire, le sexe n'est pas un spectre, le spectre n'est pas bimodal, et son effacement n'entraînera rien de bon. Utiliser les personnes intersexes comme argument pour leur retirer leurs protections est abusif, et simplement mal. Une femme intersexe subit le sexisme comme n'importe quelle femme, en plus de subir les dommages liés à sa condition médicale.
Beaucoup argumentent que c'est la binarité du sexe qui est la raison derrière les mutilations intersexes, mais c'est faux. Le sexe est, et a toujours été, binaire. C'est l'idée selon laquelle il existe un modèle "correcte" d'homme ou de femme qui est la source des mutilations et des dommages causés aux intersexes. Une femme est une femme, même avec une grosse voix ou des testicules internes.
La solution est d'accepter la diversité naturelle des corps, sans effacer les problèmes médicaux qui accompagnent l'intersexuation.
Sources externes : (1) Can you prove sex is not a spectrum ? par Interinfo sur Tumblr (2) Is sex Bimodal ? Par Paradox Institute sur Youtube
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