#avant de repartir
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etsicetaitmavie · 8 months ago
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Madrid jour 3.
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ahalliance · 1 year ago
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watching that old vod where étoiles teaches antoine the basics of minecraft, ça me régale à quel point c’est obvious que étoiles c’est un uhc player LOL
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au-jardin-de-mon-coeur · 4 months ago
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C'est encore le temps des vacances, et ce sera un café sur la route avant de repartir pour une magnifique journée d'aventures ! ☕️🗽
#au-jardin-de-mon-coeur✒️
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pourlemeilleur · 2 months ago
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je me sens mieux au travail, enfin je me sens mieux dans la vie en général depuis cet été, j'aime toujours pas ce que je fais mais j'aime y aller pour mes collègues. Ceux que j'apprécie. Il y en a un avec qui on fait du sport ensemble. Certaines personnes avec qui je vais boire des verres. Une collègue m'a même invité à manger dans un restaurant gastro le mois prochain et ensuite finir avec un lancé de haches (ça n'a aucun sens 😭). Même avec mon équipe, je me sens + ok de parler.
Deux personnes m'ont dit "alors tu fais quoi après ton contrat ? tu prolonges j'espère ? ce serait bien. Ou tu as prévue de repartir ?" et honnêtement j'ai rigolé nerveusement, en disant que je prenais ce qu'il y avait à prendre, bien qu'au fond de moi je sais que c'est temporaire. Parce qu'il y a ma formation café. Et je vais pouvoir me renseigner dessus avant la fin d’année puisque je serai dans la ville en question. J'ai toujours envie de vivre à Montréal. Ou l'Australie. Je sais vraiment pas où je serai l'année prochaine, ça me tracassait énormément pendant un temps, et aujourd'hui je vis juste au jour le jour. Je me suis encore inscrite pour le pvt, et on verra ce qui s'en suit. Si ça se fait pas, ce sera l'année d'après. Si je dois prolonger, je prolongerai. Si je dois être barista, je le serai. Chaque chose arrive pour une raison. (Mais j'espère faire quelque chose que j'aime, et surtout dans un endroit où je serai épanouie, genre barista à Montréal..... je dis ça je dis rien)
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lorienn-art · 1 year ago
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FR [The Great Wave] Heyy De retour avec une nouvelle illustration avant de repartir en cours haha.. Elle est évidemment inspirée de La Grande Vague de Kanagawa de Hokusai (une de mes œuvres d'art préférées de tous les temps) ! En espérant que cela vous plaise 😌✨️ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
EN [The Greate Wave] Heyy I'm back with a new illustration before going back to college haha.. It has obviously been inspired my Hokusai's piece 'The Great Wave off Kanagawa' (one of my all time favourite art pieces)! I hope you like it 😌✨️ (Oh and ofc my fav part of this illustration is the smoltaro in his silly boat, that's my greatest accomplishment 🫣)
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noa-de-cajou · 4 days ago
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Zuza appartient à @soupedepates
Le texte qui suit aborde des thèmes lourds autour de la grossesse et de l'accouchement.
Et oui on écrit en français aujourd'hui youpidou
3 décembre 2002, 17h03
– Mademoiselle Nowak ?
Putain, c'est pas trop tôt. J'arrive à cours de barres chocolatées. Moi qui croyait que les fringales s’arrêtaient après la grossesse, je l’ai dans le cul. Au moins le résultat de ladite grossesse pionce tranquillement dans son porte-bébé, enfin.
Le comité est bien garni en tout cas. La sage-femme qui est à sa tête amène avec elle toute une petite cour. Madame Fourrières alias la gynéco la plus safe qui existe, bénie soit cette femme, la nana de l’ASE qui s’occupe du dossier de Tonia, j’ai oublié son nom, une autre sage-femme, à lunettes celle-là, et deux meufs en blouse bleue qui doivent pas être beaucoup plus âgées que moi et qui se chient clairement dessus. Ça m’agace gentiment, cette procession, j'ai l’impression qu'ils viennent admirer la bête curieuse. Déjà qu'ils m’ont pas laissée assister à l’accouchement... Au moins la sage-femme devant est souriante, ça en fera au moins une entre nous deux.
– Vous connaissez déjà le docteur Fourrières et mademoiselle Blin de la protection à l’enfance, je crois.
Blin. Marie Blin. Je me demande comment j’ai pu oublier son nom, à cette pimbêche et ses discours tout faits. Oh, pleine de bonne volonté, hein, mais c’est pas la bonne volonté qui change la situation de merde dans laquelle on est. La sage-femme me sourit toujours malgré mon regard mauvais.
– Moi c’est Amel, j’étais avec Tonia pendant l’intervention. Tout s'est bien passé, elle se repose pour l’instant. Elle a géré la césarienne comme une championne.
C’est tout ? Des heures d'attente au milieu de cris de chiards pour qu'on me lâche que ça “s’est bien passé” ? Et c’est quoi exactement “gérer une césarienne” ? Le regard d’Amel s’adoucit.
– On va vous raconter en marchant un peu, si vous voulez bien. Julie, Crystal, vous voulez bien faire le tour de vos patientes pendant que je m’occupe de mademoiselle Nowak ?
Les gonzesses en bleu, sûrement les internes, hochent vivement la tête et déguerpissent aussi sec. Bon débarras. Amel me fait signe de la suivre, le docteur Fourrières fait quelques mètres avec nous avant de devoir repartir en intervention aussi sec. Je suis bien remontée contre tout le monde mais elle, je lui en veux pas, vu comment elle a géré ma grossesse et celle de Tonia. Quasi en simultané d’ailleurs. Sans doute pas le meilleur moment de sa carrière. Mais du coup me voilà en train d’arpenter les couloirs puants avec ma môme sur la poitrine, Amel, la gourdasse de l’ASE, et la binoclarde dont j'ai toujours pas le nom.
– Donc, par rapport à Antonina… Vous êtes sa tutrice légale, c'est bien ça ?
– Depuis pas longtemps, ouais. Chais pas si on vous a dit par rapport à sa famille ?
Ces énormes fils de pute ?
– Je leur ai déjà fait un topo, intervient la mère Blin derrière moi.
Nan mais écoutez-la, gngngn je leur ai déjà fait un topo… Au moins ça m’épargnera de la salive.
– Mademoiselle Nowak n'est pas sa tutrice depuis très longtemps, vous comprenez, alors je suis là pour faire en sorte que tout se passe bien…
Mais c’est qu’elle en rajoute en plus ?! Putain, Micheline, j’ai pas cinq ans, j’ai une gosse, un diplôme, une bagnole et un appart, connasse !
– Je vois, répond Amel avec ce qui ressemble à de la politesse pour éviter de lui dire qu’elle s'en fout. Mademoiselle Nowak, on m'a dit que vous sortez de l’école d’infirmières ? Ça doit être pénible de repasser à l’hôpital.
Ouais. Ça l'est. Mais je crois que j'aurais préféré y être pour bosser.
– Ça va. Chuis en congé mat’, de toute façon.
Amel regarde mon petit paquetage de deux mois qui tape toujours sa meilleure sieste. Ce porte-bébé est un putain de cadeau de Dieu.
– Hmhm. Comment il… ou elle, s’appelle ?
– Bronya.
– Bronya, elle répète avec un sourire.
Par rapport à ma grand-mère. Bronislawa. J’avais pas de meilleure idée.
Et cette causette commence sérieusement à me gonfler.
– Bon écoutez, j’aimerais bien qu’on arrête de tourner autour du pot. Si ça s'est si bien passé que ça, pourquoi vous m’en dites pas plus ?
Son sourire se fait plus crispé. C'est pas la gueule d'une menteuse mais c’est bien celle de quelqu'un qu’a pas que des bonnes nouvelles à annoncer.
– Oui, il faut bien y venir… On arrive justement en néonat’. Le pédiatre est un peu débordé, donc c’est moi qui vais faire l’explication.
En… Putain j'avais oublié dans la panique. C’est vrai que l’accouchement était prévu pour février 2003 à la base. J’aurais dû m’attendre à ce que ça soit un préma, vu les circonstances.
Amel explique longuement à la Blin que ce serait mieux qu'elle attende dehors, que pour l’instant il faut éviter d’être trop nombreuses dans la pièce, en gros elle la baratine et l'autre finit par hocher la tête avec un air tout perdu. Dans les dents, grognasse.
On va pas se mentir, une fois devant la couveuse, je me sens plus si fière. Ça fait beaucoup trop de bips et beaucoup trop de tubes pour un bébé aussi riquiqui. Je passe une main sur la petite tête de Bronya, nerveusement. Ça aurait pu être elle dans cette machine. Ça aurait pu être elle.
Amel pose une main sur l’incubateur, tout doucement.
– Voilà. Je sais que c’est impressionnant, mais c’est nécessaire… Et la petite est tout à fait stable. Il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter.
Donc c’est une fille. Bon. Je pensais que l’annonce du genre allait me faire plus d’effet, mais là je m’en fous un peu.
– Elle s’appelle comment ?
Silence dans la salle. J’ai mis les pieds dans le plat ? On dirait bien. Parce que binocles a l’air hyper contrite et qu’Amel soupire.
– Vous… Vous savez déjà, mademoiselle Nowak, que certaines patientes peuvent avoir des réactions très… fortes après un accouchement, surtout s'il est traumatique.
Ouais. Je sais. Encore une fois, je suis infirmière. Et j’aime pas du tout cette prémice.
– Antonina… n’a pas voulu nous croire quand on lui a dit que c’était son bébé. Elle a refusé de lui donner un nom, elle n’a pas arrêté de crier et de pleurer, on a dû vite l'enlever de sa vue parce que ses constantes s'affolaient.
… Putain. Putain, voilà pourquoi j’ai insisté pour qu’ils me laissent venir, mais non, hein, le moins de personnes possibles, c’était mieux de me faire attendre sur un siège défoncé pendant que la gamine dont j’ai la responsabilité légale fait une crise de nerfs en accouchant parce qu’elle a pas onze ans, putain.
– Elle s’est aussi mise à refuser de parler autrement qu'en polonais… Sans Zuza, on n'aurait jamais réussi à la calmer.
Elle désigne la binoclarde, qui a toujours pas pipé mot et qui rosit en se faisant mentionner. J'en profite pour la regarder un peu mieux. Elle est pas très grande, le nez un peu arqué et les cheveux tirés en arrière, ce qui la vieillit vachement alors qu'elle doit avoir vingt-cinq ans à tout péter. Mais elle a une bonne tête, ça va.
– Vous lui avez parlé polonais ?
Elle hoche doucement la tête. Sans rien dire de plus. C'est vrai que “Zuza”, ça sonne polonais.
– … Merci.
Elle a un tout petit sourire et ça change tout sur son visage.
– C’est normal, je n’ai fait que mon travail.
Putain sa voix est super apaisante. C’est pas grand-monde qui peut souffler ma colère comme ça. Même Bronya, qui s’est réveillée à cause des bips partout, la fixe avec de grands yeux. Sans chouiner.
– Antonina a été très courageuse, se sent obligée de préciser Amel. Mais Zuza a été une aide précieuse, vraiment.
Bien sûr qu'elle a été courageuse. Elle avait pas le choix. C'est déjà assez dingue qu'elle ait pas décidé de juste abandonner le bébé ou de faire ça sous X.
– On pensait vous demander de la nommer, mademoiselle Nowak, reprend Amel.
Je jette un œil à l’espèce de crevette rabougrie et intubée de partout dans sa couveuse. Ça m'inspire rien du tout. J’ai toujours été nulle avec les noms. Et puis même si elle en veut pas, c’est le bébé de Tonia, pas le mien.
– Chais pas trop.
Zuza s'approche, l’air un peu hésitante.
– Vous savez, je pense que ça ne dérangerait pas Antonina. Elle a parlé de vous plusieurs fois, même en délirant. Et vous avez l’air de beaucoup l'aimer.
Ouais. C’est vrai. Je l’adore, cette gamine. Même enceinte jusqu'aux yeux à un âge où tu devrais juste être en train de jouer aux Legos et de t'inquiéter de tes devoirs de maths, elle arrivait encore à me sourire. À faire des blagues. À me parler de films qu’elle voulait voir. À s'extasier sur mon bébé à peine né dont je savais même pas quoi penser. Je comprends pas comment on peut ne pas l'aimer. Je comprends pas les messages sans réponse envoyés à Eunika pour lui dire de venir, putain, c’est ta petite sœur quand même, pour qu’au final mes SMS s'envoient même plus. Bloquée. Tu parles d'une amie, tu parles d'une sœur. Ils peuvent aller crever, elle et son mec. Surtout son mec.
Et les tonnes de messages que je reçois de la daronne Zielinska, cette vieille pute, ils valent même pas la peine que je les regarde.
– Ça lui ferait plaisir que vous nommiez ce bébé, Milena.
Milena. Elle m’appelle par mon prénom. J’ai les yeux tout humides, ça doit être la fatigue. Bronya fait pas encore ses nuits mais ce qu'elle me fait c’est de sacrées coliques, et moi chuis crevée.
En parlant de Bronya, la voilà qui se met à babiller maintenant. À deux mois, c’est surtout des “A-ba” et autres variantes toutes aussi lettrées. Je l’écoute d'une oreille en regardant l’autre dans sa couveuse.
… Ça me donne une idée, ce discours de bébé.
– Ada. C'est bien, Ada.
Simple. Ça se lit pareil dans les deux sens. Ça la fera pas chier pour l’écrire à l'école.
– Ada ! s'exclame Amel d'une voix réjouie. C’est très joli. On saura comment l’appeler maintenant.
Elle part dans des explications sur la suite, le peau à peau, les soins, l’allaitement, comment je peux demander de l'aide pour surveiller la santé de Tonia et d’Ada, et puis déclarer la petite à la mairie, je l’écoute à peine. Trop crevée. Épuisée d'avance à l’idée que je vais devoir demander de l’argent à mes parents. Que mon daron le donnera sans problème, mais pas avant que ma mère m’ait copieusement engueulée et traitée d’incapable.
Zuza pose une main sur mon épaule. Je la laisse faire quelques secondes, puis je la repousse mollement. C’est pas grave. Je me démerderai.
Me suis toujours très bien démerdée toute seule.
Et non, je pleure pas, merci beaucoup.
– Vous voulez aller voir Antonina, Milena ? me demande Zuza. On pourra s'occuper d’Ada après.
Je hoche la tête. Ouais. Je veux bien. Ça m’évitera de perdre du temps sur le reste.
Elle a besoin de moi.
Elles ont toutes besoin de moi. Je peux pas les laisser tomber.
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alexar60 · 1 year ago
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Repartir à zéro
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Jeanne regardait la jambe artificielle posée sur la table. Assise dans un fauteuil roulant, elle attendait que l’infirmière explique comment la porter. Pendant ce temps, Antony préparait les barres parallèles.
Cela t’aidera à avancer, dit-il tout en serrant une vis.
Le bord de la prothèse recouvrit le moignon. Aussitôt, l’infirmière se redressa avant de pousser le fauteuil. Et, une fois devant les barres, elle aida Jeanne à se relever. La jeune amputée avait une appréhension de sentir cette chose cogner contre sa cicatrice. Elle n’osait jamais toucher le bout de ce qui lui restait. La peur de réaliser qu’elle ne pourra plus jamais marcher ni courir comme avant. Toutefois, cette crispation ne dura pas longtemps.
Elle attrapa une des barres et s’installa au milieu du chemin préparé. Puis, encouragée par Antony et l’infirmière, elle s’élança. L’effort parut surhumain. Elle trainait cette jambe en carbone. Elle n’arrivait pas à la lever. Son visage devint rouge de colère mais aussi de honte.
Ne t’énerve pas. Prends ton temps et ça viendra par la suite, réagit calmement Antony.
Jeanne regarda cet homme qu’elle côtoyait depuis presqu’un an. Il était présent pour la rééducation de ses bras et son autre jambe. Il était aussi présent, même si ce n’était pas son rôle, quand elle réapprenait à parler convenablement. C’était devenu un peu son mentor, le seul homme qui montrait ouvertement de la confiance pour elle.
Dès lors, elle inspira un grand coup pour calmer son empressement. L’infirmière était partie s’occuper d’un autre patient. Plus loin, un second kiné aidait un amputé à s’assoir dans son fauteuil. Jeanne s’agrippa fortement aux barres. Puis, elle réussit à faire un pas. Toutefois, la prothèse rappa le tapis. Antony sourit et approuva cet effort d’un signe de tête.
Je sais que tu dois tout reprendre depuis le début, mais dis-toi que Rome ne s’est pas construite en un jour. Dit-il.
La séance dura une heure avant que Jeanne ne retourne dans sa chambre. Elle se sentait exténuée et resta dans le fauteuil plutôt que de retourner sur son lit. La fatigue commençait à envahir son esprit. Seulement, elle avait peur de dormir. Elle avait peur des cauchemars qui lui faisaient revivre son accident.
Elle lui avait dit de ralentir, mais il n’entendait rien. Son compagnon avait trop bu et voulait rentrer vite. L’Opel fracassa un muret de sécurité avant de s’écraser dans un fossé. Il est mort de ses blessures. Quant à Jeanne, la tôle écrasa sa jambe. Sa tête entra dans le parebrise obligeant une chirurgie reconstructive d’urgence. Elle ne voulait pas dormir. Elle ne voulait pas revivre ça.
Durant toutes les semaines suivantes, Jeanne fit des progrès et put enfin marcher en utilisant la jambe artificielle. Antony était fier d’elle. Jamais, il n’avait rencontré quelqu’un avec autant de volonté. Dès qu’elle levait cette jambe, elle riait comme un enfant qui réussissait un test. Néanmoins, cette volonté nécessitait d’énormes efforts. Aussi, elle ne marchait correctement que pendant quelques minutes. Ensuite, elle s’asseyait ou tenait fermement une des barres parallèles afin de reposer sa vraie jambe.
Je trouve aussi que tu t’exprimes bien mieux. Tu parles toujours lentement mais ta voix, les mots que tu prononces sont nettement plus clairs.
Ça va m’aider pour trouver du travail, dit-elle.
Elle était professeure de sport. Dans son état, il était compliqué de continuer. Elle envisageait de reprendre des études. Une assistante sociale l’avait orientée sur un centre pour réadaptation professionnelle. Par contre, elle n’avait pas encore trouvé son prochain métier ou sa future spécialité. Antony encouragea sa patiente à refaire au moins un aller-retour entre les barres, puis d’essayer de traverser la salle. Elle mit une vingtaine de minutes pour faire les exercices demandés. Vingt minutes pénibles mais encourageantes.
Le lendemain, Jeanne ne se présenta pas à sa rééducation. Dès lors, Antony monta dans sa chambre pour la gronder. Il détestait qu’on ne respecte pas le programme. Il frappa à la porte. Personne ne répondit. En reconnaissant le kiné, une infirmière intervint immédiatement pour ouvrir. Jeanne ne s’intéressa pas à eux. Elle était dans la salle de bain. Le jeune homme fut gêné de la découvrir entièrement nue. Elle était debout, à côté de son fauteuil. Elle se regardait à travers une glace. Elle était horrifiée par cette jambe de bois. Elle regarda Antony et l’infirmière. Ses yeux étaient rouges et humides.
Même pour ça, je dois m’habituer, affirma-t-elle.
Les deux agents hospitaliers demeurèrent silencieux. Jeanne s’appuya contre la barre de la douche et se retourna sans quitter des yeux le grand miroir. Elle caressa les cicatrices de sa mâchoire. Bien qu’ils ne fussent pratiquement pas visibles, elle les voyait toujours en premier. Ensuite, ses doigts frôlèrent le carbone froid de la prothèse.
Je ne sais pas si je me sentirais capable d’être aimée, ajouta-t-elle. Je suis devenue…
Une belle femme !
Elle dévisagea Antony pendant que l’infirmière posait un peignoir sur ses épaules. Elle proposa à Jeanne de s’assoir sur son fauteuil. Cette dernière refusa préférant le faire seule.
Tu es toujours une belle femme, confirma Antony. Seulement, tu dois apprendre à l’accepter. Tu dois tout reprendre depuis le début. Il existe de nombreuses personnes qui vivent avec des bras ou des jambes en moins, et qui sont mariés. Tu as besoin d’aide pour tout réapprendre, on est là pour ça.
Jeanne l’écoutait. En même temps, elle regardait par la fenêtre les gens se promener dans le parc de l’hôpital. Il lui était difficile d’accepter que sa vie ne sera plus jamais comme avant. Et qu’elle devait repartir à zéro. Mais ce jour-là, elle comprit aussi qu’Antoine fera tout pour qu’elle y arrive.
Alex@r60 –août 2023
Photo de Riana Lisbeth
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epopoiia-leblog · 6 months ago
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La devanture d'une pâtisserie
Il était une fois la devanture d’une pâtisserie. Cette part de cake aux myrtilles, ce cookie à la pistache, cette généreuse tranche de babka… Il y a tant des choses qui lui donnent  envie. Tout la fait saliver. Autour d’elle, les gens se bousculent pour arriver à se faire une place dans le magasin. Les enfants affamés, arrivés de l’école, se pressent au milieu des amateurs de gourmandises et autres becs sucrés qui se font tout autant de joie de célébrer l’heure du goûter. Elle les observe franchir la porte et se décider si rapidement pour une part de brownie ou un muffin aussitôt dévoré, aussitôt avalé. Ils ferment les yeux, savourent les dernières notes sucrées restées sur leur papilles et s’en lèchent les doigts avant de repartir gaiement à leurs activités. Pendant ce temps-là, la jeune fille n’est toujours pas rentrée dans la pâtisserie. Elle a beau avoir faim et très envie de toutes ces petites merveilles, la peur la paralyse. Aussi appétissants que ces gâteaux lui paraissent, ils la terrifient. Le trop, le gras, le sucre, manger, grossir, perdre le contrôle… tout lui fait peur. La nourriture la hante, fait de sa vie une obsession. Et finalement, cette peur est si grande qu’elle préfère s’incliner et faire encore une croix sur ses envies sucrées.
Comme à chaque fois que la vendeuse voit cette jeune fille partir en courant au milieu de ses clients, après avoir errer pendant une heure devant ses pâtisseries, elle fait la même prière. Elle espère qu’un jour cette jeune fille osera enfin tenter un pied à l’intérieur de son magasin. Elle le lui souhaite du fond du cœur parce qu’elle connaît mieux que quiconque la frustration, la culpabilité et la peur qu’est capable de susciter la simple vue d’un petit morceau de gâteau. Elle le lui souhaite, oui, parce qu’après toutes ces années à s’être aussi battue avec ses peurs, aujourd’hui elle savoure chaque jour sa liberté, et une vie riche en plaisirs et autres gourmandises.
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exilenpagaille · 7 months ago
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Si vous pensez avoir eu une journée de merde, pensez à moi qui, rentrant chez moi à 23h ai reçu des œufs que des mecs en voiture m’ont balancé avant de repartir à fond.
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daisydesetoiles · 2 months ago
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Flufftober 2024 : Jour de marché
4 octobre
Jour de marché (Market day)
Napoléon Solo & Illya Kuryakin (Des agents très spéciaux)
Ni Napoléon, ni Illya ne savaient cuisiner.
On le voyait bien à leurs notes de frais: il s'y enchaînait un nombre infini de dîners dans de grands restaurants, de déjeuners dans les aéroports dans l'attente d'un transfert, de goûters pris avec la jeune femme qui les avait aidés. Et puis, quand ils n'étaient pas en mission, il y avait encore l'excellente cafétéria de l'U.N.C.L.E. Lorsqu'il était en vacances, Napoléon continuait de manger presque systématiquement au restaurant. Souventes fois, à l'occasion des visites qu'il lui faisait, Illya l'avait vu déguster des huîtres alors que c'était un jour tout à fait ordinaire – il les avait évidemment fait apporter.
Le jeune Russe, pour sa part, savait mettre le contenu d'une boîte de conserve dans une casserole ou étaler du beurre sur un sandwich. Il ne fallait pas lui en demander davantage. Cependant, l'affaire de l'omelette de la Cité du Silence semblait lui avoir donné des idées. Peut-être qu'il avait fini par réaliser que sa gourmandise serait beaucoup mieux servie s'il se cuisinait lui-même de bons petits plats, au lieu de manger toujours la même nourriture tiédasse, mal assaisonnée, répétitive, lorsqu'il ne travaillait pas.
Illya avait commencé sa carrière à l'U.N.C.L.E comme un agent distant, professionnel, inexpressif et mystérieux, dont on était bien en peine d'imaginer les activités quand il rentrait chez lui le soir. Au fil du temps, son amitié sincère avec Napoléon lui avait fait révéler un caractère plus doux, plus facétieux, et il traînait maintenant son partenaire avec lui dans une petite sélection de ses activités.
« Pourquoi devons-nous nous trouver dehors à une heure aussi indécente, se plaignit la voix de Solo dans l'air matinal, alors que nous sommes en repos et que c'est dimanche !
-Parce que le dimanche est le jour du marché, Napoléon, rétorqua tranquillement Kuryakin en prenant un poivron rouge dans sa main. Si je dois attendre que tu te réveilles, l'événement sera presque fini et tous les meilleurs produits seront partis depuis longtemps.
-Tu m'avais dit qu'il y aurait des filles pour me tenir compagnie pendant que tu discutes avec tous ces campagnards.
-Il y en a. Des campagnardes. Elles n'ont peut-être pas l'âge des femmes que tu invites au restaurant d'habitude, mais je te connais bien. Tu as toujours eu un faible pour les dames mûres. »
Illya s'éloigna vers des bacs remplis de pommes de terre et fut surpris d'entendre des pas traînants le suivre. Napoléon, ses lunettes de soleil bien en place devant la lumière de ce matin pur et bleu – accalmie bienvenue avant les saucées prévues dans l'après-midi –, qui se déversait à flot sur la place, levait le nez en respirant les odeurs du marché. Son pantalon coûteux et son caraco de laine jaune à boutons tranchaient terriblement avec son environnement, les vantaux maintes fois reprisés des étals et les feuilles de laitue abîmées sur le sol, mais il semblait commencer à apprécier la balade. Il se colla aux pas de Kuryakin et l'observa tandis qu'il discutait de la provenance d'une grosse truite avec le poissonnier, étudiait les feuilles sur les bottes de poireaux et humait le parfum des pommes.
Quand ils repartirent du marché vers neuf heures, l'agent américain avait à la main un sachet plein d'olives aux épices que son ami lui avait achetées pour l'occuper. Kuryakin sourit en voyant la scène; on aurait dit un enfant qu'il avait contraint à l'accompagner dans une longue, pénible et ennuyeuse affaire d'adulte.
« J'espère que je vais avoir l'occasion d'assister à la sublimation de tout ce que tu as acheté, exigea Napoléon tandis qu'ils remontaient la rue.
-Pourquoi ? Tu as contribué à l'achat ? le titilla Illya avec un sourire de pur contentement.
-Oh, Illya! Ne sois pas si pingre, allez ! Je te promets de passer un coup de nettoyage dans ton appartement, où tu voudras ! »
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ascle · 9 months ago
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Les « memes » québécois
Il y a de ces moments d’anthologie, lorsque quelqu’un passe à l’histoire, volontairement ou non, grâce à une vidéo virale.
Le Quebec ne fait pas exception à la règle. Plusieurs vidéos se sont taillées une place de choix dans nos répliques, discussions, expressions du quotidien.
Afin de ne pas rester pantois devant un « sauf une fois au chalet » lancé par un Québécois, voici quelques uns des « memes » les plus populaire au Quebec et leur origine. (Vous pouvez retirer votre cerveau à partir d’ici vous n’en n’aurez plus besoin)
La palourde royale!
Probablement la vidéo plus connue au Quebec parce que tout le monde en a entendu parlé. De 7 a 77 ans comme on dit.
Contexte: Il s’agit d’un extrait d’une émission de cuisine. Normalement, les 2 animateurs discutent d’affaire de gars comme l’épilation du torse tout en faisant un gaspacho. Sauf que cette fois-ci, l’émission porte sur la palourde royale. Si vous n’avez pas déjà un p’tit sourire en coin c’est parce que vous n’avez jamais vu une palourde royale. Ils ont invité un chef afin d’apprendre à apprêter, nettoyer, cuisiner le mollusque. Le problème c’est que… les 2 pauvres gars ont un fou rire incontrôlable et aucun des deux n’arrive à reprendre son sérieux alors que le p’tit chef reste beaucoup trop premier degré.
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Sauf une fois au chalet
C’est un bel exemple de vidéo qui s’est transformée en expression.
Contexte: Philippe Hamelin, 93 ans est jugé pour inceste. Le problème c’est qu’à la sortie du palais de justice après avoir clamé son innocence, notre bon vieux monsieur y va d’une déclaration aux journalistes dont son avocat se serait bien passé. « J’ai jamais touché à mes filles… sauf une fois au chalet » !!!!!!
Cette phrase est alors instantanément passée à la postérité et est maintenant portée à toutes les sauces pour avouer à demi mot quelque chose qu’on a fait ou dit.
Exemple: j’ai jamais pensé kidnapper Carole, sauf une fois au chalet.
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La grosse dinde noire
A première vue, une dinde sauvage n’a rien d’excitant. Mais mettez la même dinde sauvage dans le salon d’une pauvre madame et un journaliste prêt à tout pour tuer la une et on se retrouve avec une pièce d’anthologie.
« A ça r’venir la grosse dinde noire »
En 2016, une dame raconte au journaliste sa mésaventure avec une dinde sauvage qui a défoncé une fenêtre de son salon et, paniquée, s’est soulagée intestinalement parlant un peu partout avant de repartir.
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Update! En février dernier, une autre dinde sauvage a fait la une après avoir poursuivi un homme qui l’avait un peu cherché relançant la saga de la grosse dinde noire. Comme quoi… elle avait bien raison! Elle est revenue la grosse dinde noire ^^.
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Un peu ouais
Restons dans le caca! Un gars au resto qui visiblement n’a pu se retenir et son ami, au lieu de l’aider, film le désarroi. Parce qu’on aura beau dire, tu peux être Brad Pitt, le Président ou l’homme le plus fort au monde, si tu te chies dans les culottes… ben tu t’es chié dans les culottes.
L’expression « un peu ouais » est resté comme la trace brune dans ses culottes. Elle est utilisée pour évoquer un agacement.
Exemple: Est-ce que je vous saoule à parler de Carole tout le temps? Un peu ouais! (C’est un très mauvais exemple pcq Carole es fucking parfaite et on n’en parle jamais assez!)
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Le p’tit bum
Il s’en passe des choses dans les palais de justice québécois. Yollande! Awwhh la charmante Yollande! Cette dame sympathique se rend à son procès. Son crime? Des jeunes l’auraient coupée en voiture et elle a décidé de les éduquer et de foncer dans leur voiture avec la sienne. Au delà du fait qu’on ne se fait pas justice soi-même, notre chère Yollande se pointe au tribunal complément bourrée et explique les faits aux journalistes. Un moment magique!
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Pas l’temps d’niaiser!
Contexte: un événement est organisé dans un bar et une jeune reporter essaie de recueillir les impressions des jeunes venus fêter. Elle n’a pas été déçue! Elle tombe sur un mec complètement bourré qui déclare « tequila, Heineken, pas l’temps de niaiser » que l’on pourrait « traduire » par « Je prends ma tequila et une Heineken en même temps, j’ai pas de temps à perdre ».
La vidéo est devenue virale, il n’en fallait pas plus pour que l’expression s’inscrive dans la culture populaire québécoise en version longue ou courte.
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J’ai l’doua!
Alors déjà je commence par un avertissement: même nous, Québécois, faut s’accrocher pour comprendre le mec 🤣.
Contexte: un homme a décide de faire un remblai (illégal) chez lui. Plainte des voisins, un journaliste se pointe chez l’homme en question et on détecte quand même rapidement que ses souliers s’attachent avec du velcro. Il déclare alors au journaliste qu’il est dans son droit (j’ai l’doua). Encore une fois, cette expression prend le langage populaire lorsqu’on veut se défendre de quelque chose.
Exemple: Ascle! Arrête de tout le temps parler de Carole. (Ascle) J'ai l’doua!
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Bonne fête Kevin!
C’est bien connu, prenez un mec individuellement ça va, mais mettez plusieurs mecs ensemble et le quotient intellectuel su groupe se divise par le nombre de participant. Ajoutez un peu d’alcool…
Contexte: c’est l’anniversaire de Kevin. On essaie de lui faire un sympa vidéo pour lui offrir nos vœux, mais on dirait que personne ne connaît Kevin 🤣🤦‍♀️.
Il est maintenant de coutume lors de l’anniversaire de quelqu’un, idéalement si cette personne ne s’appelle pas Kevin, de gueuler « bonne fête Kevin ».
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steff-02 · 13 days ago
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Comme on est un peu en retard niveau post, on va condenser ces trois derniers jours.
Nous sommes parti 3 jours en safari dans le parc Hwange. Ce fut trois jours haut en couleur et plein de revirement de situation, mais on vous en dira plus de vive voix autrement j’écrirais un roman 😅
Tout d’abord, quel bonheur de repartir en safari. Être là, en pleine savane, et de voir tous ces animaux sauvages, plus majestueux les un que les autres. En plus, cette fois-ci, j’ai un super téléobjectif qui zoom loin loin loin et avec lequel j’ai pu beaucoup m’amuser. C’est un peu un jeu, un challenge, que de faire la plus belle photo de chaque animal. On a pas vu tous les animaux que l’on espérait mais les principaux y étaient. Il fait très chaud et tout est très sec, à certain endroit la verdure se fait rare et beaucoup de point d’eau sont asséchés. On pense que plusieurs animaux ont migré pour des régions plus vertes.
Niveau organisation, le parc n’est pas au top. Déjà pour réserver les logements c’était toute une histoire et sur place c’est pas bien mieux. Il n’y a pas de plan du parc et les panneaux indicatifs sont rares et lorsqu’ils y sont, ils sont parfois cassés. On roule un peu à l’aveugle…À l’intérieur du parc aucun petit restaurant ni-même de shops. Il y a quelques place de pic-nic, parfois abandonnées et délabrées. Un seul campement, à l’entrée du parc, dispose d’un service de restauration, les autres en sont dépourvus (sauf les Lodges privées à plusieurs centaines de dollars la nuit). Pour 14’600km2 c’est peu.
On a trouvé dommage que les infrastructures ne soient pas à la hauteur du parc, pourtant il y a du potentiel ! Et ça ferait de la bonne pub pour développer le tourisme zimbabwéen, car nous ne sommes pas beaucoup 😅
Ce soir, pour notre dernier soir de safari, nous dormons dans le même Lodge que la nuit avant le safari, comme ça la boucle est bouclée ;) cette fois nous ne sommes pas les seuls dans le complexe, c’est cool de voir l’endroit habité. En plus nous avons été surclassé dans une meilleure chambre. Elle est très belle, toujours sans climatisation mais elle a deux fenêtres, ça fera courant d’air au moins 🤷🏽‍♂️
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laurierthefox · 10 months ago
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Bonjour a toustes et bonne grève !
On fait une petite pause douceur (avant de repartir à la bagarre) avec les illustrations que je réalise pour ma mécène qui à pris l'abonnement "Arbre Vénérable" sur Patreon. Comme d'habitude cette illustration est faite sous Manga Studio et la prochaine que je posterais sera en tradi' au crayon de couleur.
Elles on été réalisées en Septembre, je n'ai eu aucune indication (donc carte blanche) et je voulais rendre une chaleur cocooning typique de l'automne ou il fait doux, mais un peu brumeux et frais. On commence à porter le pyjama en pilou, boire du thé, chercher des châtaignes... (Alors que dans la réalité au même moment il faisait 25° ^^' ).
J'espère que cela vous plairas, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire !
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Je posterais régulièrement d'autres illustration déjà vu en avant-première par mes mécènes.
Si vous voulez me soutenir c'est par ici : https://www.patreon.com/LaurierTheFox
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satinea · 1 year ago
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JOIE*
Comme tendrement rit la terre quand la neige s'éveille sur elle!
Jour sur jour, gisante embrassée, elle pleure et rit.
Le feu qui la fuyait l'épouse, à peine a disparu la neige.
S'il te faut repartir, prends appui contre une maison sèche.
N'aie point souci de l'arbre grâce auquel, de très loin, tu la reconnaîtras.
Ses propres fruits le désaltéreront.
Levé avant son sens, un mot nous éveille, nous prodigue la clarté du jour, un mot qui n'a pas rivé.
Espace couleur de pomme.
Espace, brûlant compo-
tier.
Aujourd'hui est un
Jouve.
Demain verra son bond.
Mets-toi à la place des dieux et regarde-toi.
Une seule fois en naissant échangé, corps sarclé où l'usure échoue, tu es plus invisible qu'eux.
Et tu te répètes moins.
La terre a des mains, la lune n'en a pas.
La terre est meurtrière, la lune désolée.
La liberté c'est ensuite le vide, un vide à désespérément recenser.
Après, chers emmurés éminentis-simes, c'est la forte odeur de votre dénouement.
Comment vous surprendrait-elle?
Faut-il l'aimer ce nu altérant, lustre d'une vérité au caur sec, au sang convulsif!
Avenir déjà raturé!
Monde plaintif!
Quand le masque de l'homme s'applique au visage de terre, elle a les yeux crevés.
Sommes-nous hors de nos gonds pour toujours?
Repeints d'une beauté sauve?
J'aurais pu prendre la nature comme partenaire et danser avec elle à tous les bals.
Je l'aimais.
Mais deux ne s'épousent pas aux vendanges.
Mon amour préférait le fruit à son fantôme.
J'unissais l'un à l'autre, insoumis et courbé.
Trois cent soixante-cinq nuits sans les jours, bien massives, c'est ce que je souhaite aux kaîsseurs de la nuit.
Ils vont nous faire souffrir, mais nous les ferons souffrir.
Il faudrait dire à l'or qui roule : «
Venge-toi. »
Au temps qui désunit : «
Serai-je avec qui j'aime?
O, ne pas qu'entrevoir! »
Sont venus des tranche-montagnes qui n'ont que ce que leurs yeux saisissent pour eux.
Individus prompts à terroriser.
N'émonde pas la flamme, n'écourte pas la braise en son printemps.
Les migrations, par les nuits froides, ne s'arrêteraient pas à ta vue.
Nous éprouvons les insomnies du
Niagara et cherchons des terres émues, des terres propres à émouvoir une nature à nouveau enragée.
Le peintre de
Lascaux,
Giotto,
Van
Eyck,
Uccello,
Fouquet,
Mantegna,
Cranach,
Carpaccio,
Georges de
La
Tour,
Poussin,
Rembrandt, laines de mon nid rocheux.
Nos orages nous sont essentiels.
Dans l'ordre des douleurs la société n'est pas fatalement fautive, malgré ses étroites places, ses murs, leur écroulement et leur restauration alternés.
On ne peut se mesurer avec l'image qu'autrui se fait de nous, l'analogie bientôt se perdrait.
Nous passerons de la mort imaginée aux roseaux de la mort vécue nûment.
La vie, par abrasion, se distrait à travers nous.
La mort ne se trouve ni en deçà, ni au-delà.
Elle est à côté, industrieuse, infime.
Je suis né et j'ai grandi parmi des contraires tangibles à tout moment, malgré leurs exactions spacieuses et les coups qu'ils se portaient.
Je courus les gares.
Cœur luisant n'éclaire pas que sa propre nuit.
Il redresse le peu agile épi.
Il en est qui laissent des poisons, d'autres des remèdes.
Difficiles à déchiffrer.
Il faut goûter.
Le oui, le non immédiats, c'est salubre en dépit des corrections qui vont suivre.
Au séjour supérieur, nul invité, nul partage : l'urne fondamentale.
L'éclair trace le présent, en balafre le jardin, poursuit, sans assaillir, son extension, ne cessera de paraître comme d'avoir été.
Les favorisés de l'instant n'ont pas vécu comme nous avons osé vivre, sans crainte du voilement de notre imagi' nation, par tendresse d'imagination.
Nous ne sommes tués que par la vie.
La mort est l'hôte.
Elle délivre la maison de son enclos et la pousse à l'orée du bois.
Soleil jouvenceau, je te vois ; mais là où tu n'es plus.
Qui croit renouvelable l'énigme, la devient.
Escaladant librement l'érosion béante, tantôt lumineux, tantôt obscur, savoir sans fonder sera sa loi.
Loi qu'il observera mais qui aura raison de lui; fondation dont il ne voudra pas mais qu'il mettra en œuvre.
On doit sans cesse en revenir à l'érosion.
La douleur contre la perfection *.
René CHAR
"Le Nu perdu et autres poèmes"
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coolvieilledentelle · 10 months ago
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Un café câlin avant de repartir pour un bel après-midi
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impossiblyholyparadise · 3 months ago
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Pourquoi (ou plutôt comment) je suis devenu Candauliste
Un souvenir et une anecdote supplémentaire pour vous expliquer mon candaulisme :
Un jour, tandis  que je rejoignais mon amie d’alors partie avant moi en congés sur Toulouse ( elle était professeure d’Espagnol et avait étudié à Toulouse avant de me rejoindre en Normandie, elle m’informa à mon arrivée dans la ville rose qu’avant de repartir vers Perpignan où nous devions passer quelques jours avant de rejoindre l’Espagne et Grenade, qu’elle avait prévu de longue date avec l’amie qui l’hébergeait depuis son arrivée à Toulouse, une soirée « Tex-Mex » dans un restaurant de la ville afin d’y retrouver leurs amis et maintenant collègues de la Fac.
Pas de souci pour moi, je n’étais pas trop fatigué ayant voyagé en train pour la rejoindre et j’aimais assez les contacts et discussions avec ses ami-e-s profs souvent ouverts et intéressants.
Aussi, nous nous rendîmes après une halte chez sa collègue le temps d’une douche régénératrice vers ce restaurant connu pour ses ambiances « calientes »...
C’était loin de me déplaire, elle ayant le tempérament « latina y fiesta » et moi n’étant pas en reste quand la chaleur ambiante et celles des corps ne faisaient plus qu’un... C’était aussi un bon moyen d’entrer réellement dans mon statut de vacancier après quelques semaines de dur labeur.
Le repas était sympa. Nous étions une douzaine de convives de la même tranche d’âge (30/35 ans). Il y avait 8 filles et cinq garçons. J’étais le seul conjoint à avoir été autorisé à les rejoindre pour le repas. Les autres pouvaient ou pourraient venir si la soirée devait se poursuivre en boite de nuit car cela avait aussi été évoqué...
A l’issue du repas et après quelques « Téquila-paf », l’ambiance et la musique montèrent d’un ton...
Le restaurant n’était pas très grand mais on pouvait y danser...La soirée était partie...L’ai était moite et réellement chaud...Les corps, sous l’effet des boissons, de l’exiguïté des lieux et de la danse commençaient à transpirer...
Le patron était aussi propriétaire de l’appartement du dessus et rapidement le mis à disposition de la clientèle qui désirait s’aérer un peu et discuter plus tranquillement.
Un escalier étroit y menait et ma compagne de l’époque me fit signe qu’elle montait se reposer et se mettre un peu au frais.
Pas de souci, je lui indiquais que je devais aller aux toilettes avant et la rejoignait rapidement.
Je l’accompagnais jusqu’au pied de l’escalier, lui fit un bisou passionné et me dirigeais vers les toilettes.
Elle se retourna et grimpa l’escalier à la pente raide et je remarquais furtivement qu’elle n’avait pas de dessous sous sa robe courte et légère convenant parfaitement à la chaleur de la soirée mais aussi à nos codes qui voulaient que l’été soit assez libre et notamment en matière vestimentaire...
Nous avions aux dernières vacances d’été, toujours du côté de Perpignan, commencé à fréquenter les plages naturistes et nous en avions apprécié l’esprit de liberté au point de convenir le soir de ne pas s’entraver et de rester dans des dispositions à la fois pratiques et un peu coquines...Je ne portais également rien sous mon pantalon de toile serré...
Aussi, je souris plutôt à cette idée de retrouver rapidement notre complicité et m’en réjouissais même...
Alors que je revenais vers elle et avait emprunté à mon tour l’escalier raide menant vers l’appartement au-dessus du restaurant, je croisais une brune magnifique mais manifestement en colère...Je ne l’avais pas remarquée parmi nous ...Elle devait faire partie d’un des autres groupes...Je su par la suite que non et que c’était la propre femme du patron des lieux...Son langage était fleuri mais tout aussi séduisant qu’elle car très coloré et typé « hispanique »...Une vraie colère de fille du sud...J’en souriais en atteignant les dernières marches...
Il y avait pas mal de monde et je ne percevais pas où pouvait être ma compagne...
Aussi, j’entreprenais le tour du logement qui comportait un salon, des toilettes, deux chambres ouvertes sur le salon et une salle de bain dotée d’une porte aux couleurs vives et sud-américaines...
 Non, je ne la retrouvais pas...Elle devait être redescendue... ?
Je m’apprêtais à redescendre pour la retrouver quand je fus tiré par le bras...C’était l’amie de ma compagne chez qui nous étions hébergés... : « Ana est dans la salle de bain si tu la cherches... »
« Que lui est-elle arrivé, m’inquiétais-je ? »
« Oh, rien de grave me dit elle en s’esclaffant de rire...mais tu connais Ana mieux que personne et il lui en est arrivé une bien bonne...En fait, en montant, le patron qui venait de porter des boissons à quelques personnes ici, a glissé et lui à renverser de l’alcool sur son haut... Il s’est confondu en excuses et tandis qu’An lui assurait que ce n’était pas grave, il a insisté pour qu’elle puisse et nettoyer son haut...Il était au petits soins pour elle et était même assez audacieux au point de caresser sa poitrine pour lui montrer que le tissu était bien imbibé d’alcool et qu’il fallait nettoyer son haut...Sa femme, la femme que tu as croisée dans l’escalier et en colère, s’en est aperçue et Ana s’est retrouvée au milieu de tout ça , sans je te jure, avoir le moins du monde rien provoqué...
Le patron s’est fait incendier par son épouse qui est redescendue et a accompagné Ana dans la salle de bain ...Ils y sont depuis quelques minutes et je ne sais où ils en sont, me dit-elle dans un parfait éclat de rire...Je serais toi, j’irais quand même voir...Je suis en bas...Je vous attends...Nous devons décider si nous continuons La soirée et si nous allons en boite ...
Un peu surpris et bien que très peu jaloux, cette histoire m’intriguait...
Je me rendais donc près de la porte de la salle de bain, frappais et tentais d’ouvrir...
La porte était fermée ...Instinctivement je mis l’oreille à la porte mais n’entendais rien au regard du bruit extérieur ambiant
« Ana, Ana ? osais-je... »
 Je vis aussi les regards des autres personnes présentes et leurs sourires...C’est d’ailleurs ce qui me mit le plus mal à l’aise...Des pensées jalouses firent instantanément leur apparition
Je haussais le ton et agitait vigoureusement la clenche... : « Ana... ! Ana... ! Tu es là... ? Tu m’entends...Ça va ??? »
Je perçus un : « Oui, ça va, tout à la fois rassurant mais aussi troublant car elle me demanda quelques minutes pour sortir... »
Lucie, l’amie qui nous hébergeait m’avait bien indiqué que le propriétaire dubar était avec elle et « aux petits soins... » »
Que pouvaient donc ils faire qui les empêchent d’ouvrir rapidement...
Bizarrement c’est les écrits du livre de de Miguel RUIZ, « Les accords Toltèques »  qui me vint à l’esprit : ne pas laisser votre imagination prendre le dessus sur votre esprit...
Oui, je veux bien ...Mais là, ça me demandait un réel effort...
Que pouvais-je imaginer... ?
Ma compagne, nue ou presque, avait-elle ôté son haut d’ailleurs très léger et minimaliste en ces temps de canicule estivale.......Devait-elle le laver...Se laver... ? De plus, enfermée avec ce parfait étranger, « aux petits soins pour elle » et dont l’épouse venait en public de montrer sa colère ( Hijo de puta... !, avais-je crû capter dans ses propos en la croisant...).
Que faisaient-ils dans sa salle de bain...Aussi longtemps et enfermés... ?
Ce fut lui qui vint m’ouvrir : « Entrez sènor...Jé suis vraiment désolé, me dit-il avec un fort accent Mexicain...Votre femme est superbe et je me suis mal conduit... »
J’avoue que ce n’étaient pas ces propos qui pouvaient totalement me rassurer mais bon, je venais d’entrer...
« J’ai proposé à votre femme de prendre une douche et pendant ce temps là de lui laver ses vêtements...Vous voyez, elle se douche et avec la chaleur qu’il fait ses vêtements seront secs en quelques minutes...Quand vous avez frappé à la porte, j’étais en train de les mettre au balcon à sécher...De plus je crois que j’ai fait une bêtise...Je n’ai pas trouvé ses sous-vêtements...J’espère ne pas les avoir oubliés...Rassurez-moi Senor... »
« Non, non lui dis-je...Elle ne devait pas en porter ce soir ou peut-être les a-t-elle gardés pour se doucher... ? »
« Non Senor m’indiqua le mexicain d’un air quasi rigolard et tout aussi désespéré...
Non, elle est nue...Je vous promets, je ne l’ai pas touchée... Elle s’est déshabillée devant moi et m’a donné ses vêtements...Je lui ai trouvé une serviette...Tenez  Senor...quand elle sortira... »
C’est aussi à cet instant que ma compagne sortit de la douche avec un grand sourire...Totalement nue et à l’aise comme je l’aime et comme elle est sur les plages naturistes...
« Ah chéri...Super...Tu peux aller voir si mes vêtements son secs maintenant...Merci vraiment Monsieur pour la douche et votre gentillesse. Pas de souci...Mon compagnon n’est pas jaloux du tout...Pas comme votre femme... Désolé pour vous...J’espère que vous n’aurez pas de souci...
« Non, non fit le Mexicain en lui tendant la serviette tandis que je partais sur le balcon lui chercher ses vêtements...
La serviette autour elle me rejoint sur le balcon qui dominait la rue et donna un énorme baiser amoureux... « Dommage...Il était charmant ce Mexicain, me glissa-t-elle à l’oreille...Il aurait pu en profiter et je n’aurais pas été mécontente de rendre encore plus jalouse sa pétasse de femme...
On avait parlé l’été dernier de devenir encore plus libre l’un et l’autre...Tu aurais dit quoi si j’avais fait l’amour avec lui ou par exemple simplement sucé... ?
Ma seule réponse fut de l’attirer vers moi, de la serrer dans une étreinte passionnelle et puissante et de lui montrer bien ostensiblement que je bandais sous le tissu léger de mon pantalon...
Je l’embrassais passionnément...
L’été serait sûrement chaud et partait sous de bons auspices...
Oui j’avais de plus en plus la certitude d’être un vrai libertin et plus encore un parfait candauliste...
Oui j’aurais aimé les surprendre en train de faire l’amour et l’admirer dans sa toute beauté être au centre de toutes nos attentions...
J’avais même remarqué que le Mexicain bandait lui aussi...
Nous nous l’avouâmes très peu de temps après, la nuit même d’ailleurs, au moment où elle invita son amie Toulousaine à nous rejoindre dans notre lit au petit matin au retour de la boite de nuit caliente où nous nous étions rendus après l’épisode du restaurant Tex Mex...
J’appris aussi alors, qu’elle avait couché toutes les nuits passées à Toulouse avec son amie, revivant leurs années estudiantines de colocataires en attendant mon arrivée pour nos congés communs...
Quelques jours après, elle m’avoua également que son amie lui avait offert la pareille avant mon arrivée en l’invitant à la rejoindre dans leur lit après une la venue, un soir, d’un de ses amis rugbyman
Elle me demanda si j’étais fâché… !
Ce fut un des plus beaux aveux de sa part pour moi, un bel été et de beaux congés...
Quelques autres soirées calientes nous attendaient...
Je n'avais, candaulistement parlant à tout le moins, pas fini de bander...
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