#armoire a vin
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Cuisine haut de gamme à Orvault : luminosité, finitions chêne vieilli et céramique blanche, éclairage LED, agencement optimisé, cave à vin sur mesure, équipements V-Zug et Liebherr.
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mmusu · 1 year ago
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Wine Cellar Medium Paris Medium-sized minimalist wine cellar image with racks for displays
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chicavegan · 2 years ago
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Wine Cellar Medium (Paris)
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lysdalhia · 6 months ago
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Un voyage long mais qui s’est bien passé. 
Mardi soir, traversée de kochi, un incroyable assemblage hétéroclite de constructions, du beau et du moins beau. Dans le plus surprenant : un temple avec des divinités très belles qui surpassait de l’autoroute et qui était à environ 3 mètres de la dite autoroute. 
Ils aiment les lumières et les endroits de nourriture sont les plus nombreux. Nous sommes également passé devant un « Temple Célébration », une fête hindouiste avec musique, lumière où on attendait l’éléphant ! 
ici à la Farm house, au bord d’un fleuve-lac, une chambre avec une terrasse coloniale mais l’intérieur est à l’indienne : très spartiate, un lit, un bureau, une armoire, murs blancs, rideaux lit-de-vins, carrelage blanc au sol, pour une fois pas désagréable vu la chaleur à l’extérieur et aussi très propre. 
J’ai changé de chambre la précédente avait une odeur très inhabituelle et dérangeante. Elle me donnait des hauts le cœur.  D’ailleurs c’est peut-être le plus étonnant ici, ce sont les odeurs. C’est très éloigné de ce qui nous est connu ! 
C’est un décor de jungle. 
Dans la nuit j ’entends des sons inconnus voire incongrus. Pour la plus part du règne animal, chant ou parfois ça ressemblerait à bientôt des cris, sans doute des singes, avec des irruptions sonores humaines, comme à 5h30 l’appel d’un Muezzin. 
Hier, j’ai aussi découvert le lieu de la cure, en commençant par le yoga, puis petit déjeuner, puis consultation avec le docteur. 
La clinique se rejoint de la farm house en bateau et à pied. 
Avec hier des petites péripéties, comme de me perdre dans un labyrinthe de chemins mais des indiens m’ont permis de retrouver le bon ! Au début je n’osais pas m’adresser à eux, puisqu’on recommande de ni regarder ni parler aux hommes indiens et c’est finalement l’un d’eux qui a repéré que j’étais perdue et qui s’est adressé à moi  pour m’indiquer le bon chemin.  
Je suis passé plusieurs fois dans la journée, devant ces mêmes  indiens qui travaillaient, ils étaient 7-8, un des hommes a passé la journée dans l’eau, mais surtout l’eau jusqu’aux épaules. Impressionnant 
Le paysage sonore durant la journée au bord du fleuve est fait de bruits d’animaux, de voix chantées à la fois musulmane et hindouiste. Mais à la clinique et à la farm house, ils sont sans doute chrétiens car ils ont des images de la vierge et de Jésus et la clinique même une salle dédiée avec un autel  ! 
Hier donc début du traitement, il est à base de massages, de sirop-gélules et de cuisine ayurvedique.  
Les mains sont expertes et vigoureuses, leur taille est presque celles d’enfants car les indiennes qui m’ont massée hier étaient particulièrement petites. 
Un des massages était très agréable avec des pochons chauds à quatre mains sur tout le corps. 
Aujourd’hui massage toujours à l’huile mais avec les pieds, une qui fait son petit poids quand j’étais sur le ventre, on aurait qu’elle faisait du "ski in my Body", et une plus légère sur le devant, son prénom Shemi  ! 
Le centre fait très indien. Situé au bord d’une route, on entend les motos voitures quand on fait le yoga sur la terrasse. À l’indienne… Sinon la machine tourne, c’est très organisé et efficace. Beaucoup de français  
Ici à la farmhouse ils sont très gentils Aby et sa femme. C’est très calme. 
Hier soir moment d’enchantement dans la contemplation de la beauté du lieu et de l’instant. 
Voilà un partage de morceau de vie indienne !
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subiysu-chan · 6 months ago
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Description de la cuisine Sanson...
Dans la première armoire de la cuisine était fièrement rangés cinq gobelets en faïence et quatre coupes à vin de verre et cinq autres en sapin. Il y avait aussi dix-huits petits ballons en faïence, peint aux mêmes motifs floraux bleus que les gobelets et placés sur la même étagère, donnant à voire ainsi une magnifique collection de vaisselle pour boire. Le goût de la maison pour le vin n'était pas ainsi rendu dicret. Sur une autre, se trouvait une dizaine de soucoupes, dont deux placés verticalement pour pouvoir plus aisément en admirer les motifs à branches de tilleuil. Il y avait aussi quatorze tasses de matériaux et de motifs identiques, trois autres en bois et un plateau en argent, qui s'accordait aux petites tasses de thé qui ornaient le rebords de la cheminé du grenier. Dans la seconde étaient rangés une salière en faïence à motifs floraux bleus, un moutardier aux motifs semblables, seizes couteaux de table en étain, seizes fourchettes à deux dents du même matériel, six cuillères à thé, dix cuillères à soupes, huits assiettes aux mêmes motifs que la salière, une théière à motifs de branche de tilleuil. Il y avait plus discrètement rangés des bols en bois assez usés, visiblement servant à apprendre à de jeunes enfants à se tenir à table. La table de la salle à manger était grande, assez pour accomoder dix convives, et il y avait aussi aussi une table pour six, assez basses, spécialement conçues et acheter pour y assoire de petits enfants. Il y avait aussi un secrétaire pour les jours où le nombre de convive était trop important. Cependant, la cuisine avait aussi une table pour deux personnes, et celle du commun des domestiques pouvait accomoder facilement huits personnes. Le grenier comportait une petite table pour quatre, et le salon pour une personne. À tous les repas, jours gras ou jours maigre, il y avait toujours de la tisane, du cidre et du vin, mais jamais de café contrairement aux autres familles bourgeoises. Les jours gras, étaient servis du porc ou du pigeon, les jours maigres des pois, des lentilles, parfois des écrevisses ou du poisson.
In English:
In the first cupboard in the kitchen were proudly stored five earthenware goblets and four glass wine cups and five others made of fir. There were also eighteen small earthenware shot glasses, painted in the same blue floral designs as the goblets and placed on the same shelf, giving one a magnificent collection of drinking ware. The house's taste for wine was not thus made discreet. On another, there were around ten saucers, two of which were placed vertically to be able to more easily admire the patterns of linden branches. There were also fourteen cups of identical materials and designs, three others made of wood, and a silver tray, which matched the small teacups that adorned the ledge of the attic chimney. In the second were stored an earthenware salt shaker with blue floral patterns, a mustard pot with similar patterns, sixteen pewter table knives, sixteen two-pronged forks of the same material, six teaspoons, ten tablespoons, eight plates with the same motifs such as the salt shaker, a teapot with linden branch motifs. There were more discreetly stored quite worn wooden bowls, obviously used to teach young children to behave at the table. The dining room table was large, enough to accommodate ten guests, and there was also a table for six, quite low, specially designed and purchased to seat small children. There was also a secretary for days when the number of guests was too large. However, the kitchen also had a table for two people, and the servants' common table could easily accommodate eight people. The attic had a small table for four, and the living room for one. At all meals, fat days or lean days, there was always herbal tea, cider and wine, but never coffee unlike other bourgeois families. On fat days pork or pigeon were served, on lean days peas, lentils, sometimes crayfish or fish.
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rivieiraa · 2 years ago
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Quand j'arrivai à la côte de May, le versant était mi-parti d'ombre et de soleil; les oiseaux chantaient moins fort; une jeune fille que je connaissais allait devant moi sur la route très blanche : je la rejoignis. Je compris que son étape aussi était à Jaur et qu'invités, nous devions coucher dans la même maison. Nous allâmes. C'était une contrée charmante : ces côtes qui montaient entre des forêts, la fraîcheur des feuilles et les bas-côtés d'argile humide qui gardent des flaques jusqu'au cœur de l'été. Quelquefois nous parlions et quelquefois nous nous taisions. Il y avait des bouquets de sapins noirs plantés à l'embranchement des routes, ou parfois un calvaire - mais le plus beau, c'était cette soirée d'été qui tenait les champs éveillés si tard, surnaturellement, comme les jours où l'on moissonne, à cause de l'heure allemande. A Thury, je m'arrêtai pour dîner à l'auberge : le soleil bas flambait encore aux carreaux et aux cuivres des armoires - je relevais les yeux entre les plats sur la route vide, qui coulait limpide et toute pure devant la porte ouverte, comme une rivière qu'on fait passer à travers son jardin. Je repartis tout éclairé par la chanson d'une bouteille de vin, comme une lanterne par sa bougie. Derrière moi, les sirènes l'une après l'autre amorçaient leur décrue sur la ville marquée pour le feu. Il n'y aurait plus à s'inquiéter jamais. La route devant était toute blanche de lune, si délicatement éclairée qu'on distinguait, sur les bas-côtés, les jeunes lames de l'herbe entre les graviers fins. Le clocher de Jaur flanquait le chemin à quelques jets de pierre, dans la nuit marquée d'un signe tendre, comme une robe blanche dans l'ombre d'un jardin - la route allait vers le Sud, toute sablée entre les tentes des pommiers ronds dans la nuit ouverte, et je chantais parce que j'étais attendu.
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themadvigilantist · 6 years ago
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okay but the fact that he has a current theme of being a demon, that look when he gives the cat tells me he’s still playing a demon. spring edition.
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charmemma · 3 years ago
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La poésie disparaît. Les gens pensent que la poésie n’est pas moderne. Ils la voient même comme un signe de faiblesse, alors qu’elle est instinctive chez moi.
Le beau navire
Charles Baudelaire
Je veux te raconter, ô molle enchanteresse !
Les diverses beautés qui parent ta jeunesse ;
               Je veux te peindre ta beauté,
Où l’enfance s’allie à la maturité.
Quand tu vas balayant l’air de ta jupe large,
Tu fais l’effet d’un beau vaisseau qui prend le large,
               Chargé de toile, et va roulant
Suivant un rhythme doux, et paresseux, et lent.
Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane avec d’étranges grâces ;
               D’un air placide et triomphant
Tu passes ton chemin, majestueuse enfant.
Je veux te raconter, ô molle enchanteresse !
Les diverses beautés qui parent ta jeunesse ;
               Je veux te peindre ta beauté,
Où l’enfance s’allie à la maturité.
Ta gorge qui s’avance et qui pousse la moire,
Ta gorge triomphante est une belle armoire
               Dont les panneaux bombés et clairs
Comme les boucliers accrochent des éclairs ;
Boucliers provoquants, armés de pointes roses !
Armoire à doux secrets, pleine de bonnes choses,
               De vins, de parfums, de liqueurs
Qui feraient délirer les cerveaux et les cœurs !
Quand tu vas balayant l’air de ta jupe large,
Tu fais l’effet d’un beau vaisseau qui prend le large,
                Chargé de toile, et va roulant
Suivant un rhythme doux, et paresseux, et lent.
Tes nobles jambes, sous les volants qu’elles chassent,
Tourmentent les désirs obscurs et les agacent,
               Comme deux sorcières qui font
Tourner un philtre noir dans un vase profond.
Tes bras, qui se joueraient des précoces hercules,
Sont des boas luisants les solides émules,
               Faits pour serrer obstinément,
Comme pour l’imprimer dans ton cœur, ton amant.
Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane avec d’étranges grâces ;
               D’un air placide et triomphant
Tu passes ton chemin, majestueuse enfant.
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trekkedin · 3 years ago
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Première rencontre
Ao3
La villa était déserte. Ses occupants étaient partis passer les prochains jours à Rome, laissant la propriété sous la surveillance d’une servante qui n’avait pas été difficile à soudoyer. Un peu d’argent et beaucoup d’alcool, recette essentielle pour la réussite dans le milieu du commerce. Venec, suivi des quelques hommes  qu’il avait rassemblé, se faufila entre les buissons verdoyants du jardin jusqu’à une petite porte de l’arrière-mur, dissimulée par du lierre grimpant entre les fissures et les fenêtres. Il transpirait à grosses gouttes sous son turban, le soleil de l’après-midi tapant fort et sans merci.
— Bon, les gars, dit-il en se tournant vers sa petite équipe, je me répète, mais faut faire vite et en silence. Vous faites comme on a dit, et y aura pas de pépin. Des questions avant qu’on s’y mette ?
Ses compagnons échangèrent des regards incertains entre eux. La plupart n’avaient jamais commis le moindre crime de leur vie. Venec les avaient choisi pour ça, en parti. C’était toujours plus facile de faire affaire avec des gars qui ne connaissaient pas le métier qu’avec des arnaqueurs qui manqueraient pas de demander la moitié du butin après coup. Et puis, dans l’économie actuelle, c’était pas difficile de trouver deux ou trois gars prêts à commettre un petit larcin pour pouvoir s’acheter à bouffer.
— Alors on y va, dit Venec quand aucun d’eux ne répondit. Et pas de conneries.
La petite porte en chêne, laissée déverrouillée par son informatrice, s’ouvrit avec un léger grincement quand il la poussa, révélant un couloir étroit et sombre qui menait à de petits escaliers. Ils avancèrent en fil indienne jusqu’en haut des marches pour arriver dans une large salle marbrée meublée de divans et de tables basses. Venec laissa échapper un sifflement d’appréciation.
— Eh ben, on a bien choisi les gars. Bon allez, on s’y met. Allez, j’vous dit ! Vous attendez que les autres bourges reviennent ou quoi ?
Le petit groupe se dispersa, deux d’entre eux se dirigeant vers les commodes et armoires où trônaient des statuettes en tout genre pendant que les autres partaient explorer le reste de la maison. Venec les regarda disparaitre avant d’examiner les murs à la recherche d’une quelconque trace de cachette secrète comme il y en avait parfois dans les maisons cossues.
Il n’en trouva aucune, mais ils parvinrent tout de même à amasser un butin respectable. Trois sacs en toile furent remplis de babioles plus ou moins intéressantes, allant de breloques trouvées sur les marchés aux pierres semi-précieuses portées par les dames de la haute en passant par les décorations habituelles type contre-façons de vases anciens.
— Bon, vous avez chopé deux ou trois trucs pas jo-jo, dit Venec en sortant un pot de chambre d’un des sacs. Ça, par exemple, continua-t-il, examinant l’objet sous tous ses angles. Même avec la meilleure volonté, on pourra en tirer grand chose. Y a du progrès à faire, mais globalement, c’est du bon travail. Allez, on dégage.
Il passa l’un des sacs sur son épaule, et jeta un dernier coup d’oeil autour de lui avant de descendre les escaliers par lesquels ils étaient arrivés. Leurs bruits de pas faisaient des échos entre les murs de pierres mal taillées, l’empêchant de réfléchir convenablement aux différents receleurs avec qui il pourrait négocier ses trouvailles. Il ouvrit la porte distraitement et ce ne fut que la pointe de la flèche qui se posa sur son front qui l’arrêta. Il recula de surprise, rentrant dans celui qui venait derrière lui.
Plusieurs inconnus, habillés avec des vêtements amples et ternes à la façon des marchands itinérants, s’étaient placés de sorte à former un arc de cercle autour de la porte. La plupart tenaient des épées qu’ils pointaient vers eux, d’autres des arcs auxquels des flèches étaient déjà encochées, prêtes à partir.
— Alors mes bichons, dit l’un d’eux. On a fait du bon travail ?
L’homme n’avait pas l’air romain, ni perse, ni égyptien. Il avait les trais et les long cheveux noirs et bouclés des pays du nord, bien que sa peau soit bronzée par le soleil du sud. Ses vêtements, d’une étoffe noire et épaisse, lui donnaient l’allure habillée de ceux qui pensent que l’allure fait le moine. Sa chemise était à moitié déboutonnée, laissant voir son torse, et les rayons du soleil scintillaient sur les nombreuses bagues qu’il avait au doigts, aveuglant un instant Venec. Il n’était pas armé, contrairement aux autres.
Mains posés sur les hanches, un sourire assuré sur les lèvres, il regardait les sacs d’un air affamé. Venec réajusta le sien de sorte à le cacher dans son dos.
— ‘ttendez, mais ce serait pas Venec ? dit l’un de ceux qui pointaient un arc sur eux, un homme d’une cinquantaine d’années aux cheveux frisés et grisonnants.
— Venec ? répéta le celte avec un froncement de sourcils.
— Ben oui, le gars du marché, là. Celui qu’à revendu le vin à Callutius, celui qu’avait le goût de pisse réchauffée.
— Aaah, ce Venec là, dit-il tout en l’examinant  comme s’il avait voulu estimer son prix. Le pire brigands de petits chemins dont j’ai entendu parler.
— Peut-être, dit Venec, levant fièrement la tête. Mais au moins, on vous a parlé de moi.
— Que pour m’en dire du mal, répondit le celte avec un large sourire.
Venec haussa les épaules.
— Et je préfère commerçant. Bon, trêve de bavardage, on peut savoir qui vous êtes ou vous comptez la jouer petits batards mystérieux ?
— On est les connards qui viennent récupérer les fruits de votre dur labeurs. Alors vous allez gentiment poser vos fardeaux par terre, ou un des mes petits copains tachera de vous convaincre. Ça fonctionne plutôt bien en général.
Venec se retourna, prêt à courir dans la villa pour s’échapper par la porte d’entrée. Il fut bloqué par ses propres compagnons qui, dès que leurs agresseurs avaient dégainé leurs épées, s’étaient délaissés de leur butin pour mettre leur mains en l’air au-dessus de leurs tête. Il se retourna à nouveau, refermant la main autour de son sac. L’étranger le regardait, un air amusé sur le visage.
— On tire ? demanda l’un de ses sous-fifres, son arbalète pointée sur le torse de Venec.
— On tire ? demanda le celte à Venec.
— On discute ? répondit Venec, tentant de cacher les soupçons d’incertitude qu’il entendait dans sa propre voix par un ton charmeur qui l’avait, plus d’une fois, sorti du pétrin.
— On prend le tout et on vous laisse derrière, fin de la discussion.
— Non mais attendez, c’est allé un peu vite là. On peut discuter, non ? C’est nous qu’avons fait le sale boulot quand même !
— On l’aurait bien fait à votre place, même comme vous êtes arrivés avant nous, on vous a laissé faire. Pas la peine de tous se fatiguer.
— Et comment vous avez su qu’on était là d’ailleurs ?
— À part la porte grande ouverte ?
— C’est pas vrai, soupira Venec en se retournant vers ses compagnons. Lequel d’entre vous l’a laissée ouverte ? Je vous avais dit et répété de la fermer.
Aucun d’eux ne se dénonça, et ils fixèrent le sol en silence.
— Bon, on fait cinquante-cinquante ? proposa Venec, résigné.
L’étranger s’avança jusqu’à ce qu’il ne reste que quelque centimètres entre lui et Venec qui, bien qu’il en eu fort envie, ne recula pas. Une dague, sortie de nul part, se posa au creux de son cou. Toutes traces de plaisanterie avait disparu des yeux qui se plongeaient maintenant dans les siens. De grands yeux marrons aux reflets dorés, comme des pépites d’or…
— On prend le tout, et on s’en va, susurra le celte.
Il était grand, remarqua Venec. Tout du moins, plus grand que lui. Et plus large d’épaules aussi. Probablement un mauvais combattant, si ses mains dépourvues de cicatrices et son allure peu musclée malgré sa carrure étaient fiables. Tandis que ses mains à lui en était recouvertes, de cicatrices. Récoltées aux fils des ans depuis son enfance à travailler dans les champs sous une chaleur écrasante, jusqu’à ses années passées en tant que marin à traverser la Méditerranée dans tout les sens.
— Bon ben, demandé si gentiment…
D’un signe de tête, il donna l’ordre à ses hommes de se saisir des sacs. Venec lâcha le sien à contre-coeur, mais la dague toujours posée sur son cou le dissuadait de tenter une quelque action. Les trois hommes qui avaient prit les sacs se retirèrent, suivis d’une partie du reste de la troupe, ne laissant plus que le celte et deux de ses compagnons dont les arcs étaient toujours pointés sur eux.
La froide pression de la lame se retira enfin, et Venec se détendit légèrement, passant une main sur son cou pour s’assurer de l’absence d’égratignure. Le celte rangea sa lame, et regarda Venec avec un petit sourire satisfait, avant de tapoter sa joue d’une façon qui lui donna envie de disparaitre sous terre.
— Et bah, voilà, c’était pas si difficile.
— On vole pas entre voleur, question de courtoisie, répliqua Venec en croisant les bras pour se donner contenance.
L’étranger roula des yeux.
— Voleur, tout de suite.
— Parce que vous appelleriez ça comment ?
— Une collaboration. On vous apprends à pas laisser les portes ouvertes derrière vous, et vous nous payiez en échange de nos services.
Venec ne répondit pas, trop estomaqué par la réponse. Le celte était sur le point de disparaitre à la suite des autres quand il se ressaisit.
— Et on peut avoir un nom, ou ce serait trop demander ? cria-t-il, une touche de curiosité mêlée à son agacement.
Le celte se retourna, donnant un léger coup de tête pour écarter la mèche noire qui était tombé devant son visage. Il toisa Venec de la tête au pieds, ce dernier tentant de garder une allure assurée sous ces yeux inquisiteurs.
— Alzagar, finit-il par dire. À votre service.
Il fit une moquerie de courbette, et disparut à son tour au milieu des bruyères.
Venec soupira, à nouveau. Il avait prévu de se servir du pactole pour partir en Grèce, et y monter une petite boite de troc pour couvrir ses activités les plus sensibles. Mais sans une belle somme de départ, le projet était noyé avant d’avoir commencé à naviguer. Le Sud avait toujours était plus cher que le Nord. En même temps, le bruit courait que l’île de Bretagne aurait bientôt un nouveau roi. Il pourrait peut-être en profiter.
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alexar60 · 4 years ago
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Je te vois!
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Suite à la naissance de notre deuxième enfant, nous emménageâmes dans une maison plus spacieuse. C’était une de ces maisons bourgeoises comme on les trouve dans les centres-villes. Il y avait du terrain autours si bien qu’elle fut convoitée par quelques agences immobilières afin de la détruire au profit d’un immeuble à bas prix. C’était la mode en ville, à croire que la municipalité acceptait des pots-de-vin pour laisser faire. Toutefois, nous obtînmes l’affaire pour le bonheur de ma chère et tendre.
Au-delà du jardin dont on n’entendait rien de la rue, la maison offrait de nombreuses pièces. Sur deux étages, nous avions quatre chambres, une bibliothèque, un salon, une salle à manger et deux salles d’eau.  De plus, en nettoyant le grenier, jamais on n’aurait pensé trouver une salle secrète. En effet, un mur de plaques de plâtre séparait ainsi le grenier en deux.
Après avoir fait une entrée dans le faux mur, nous découvrîmes de nombreux objets et meubles oubliés sous des draps blancs couverts d’une fine couche de poussière. Nous trouvâmes deux armoires à l’apparence vieillotte, des malles plus ou moins en bon état. Nous fûmes surpris de ne rien voir rongé par la moisissure tellement la pièce parut hermétique. Dès lors, Sarah mon épouse débarrassa les valises de leur contenu. Elle et notre fille ainée, s’en donnèrent à cœur joie à la vue de magnifiques vêtements de diverses époques. La plupart rappelait les années 70 et 80. Il y avait des jeans en pattes d’éléphant, des pantalons en tulipes, des chemises et robes à fleurs, des chapeaux et le tout pouvaient encore servir.
La malle la plus cachée contenait juste une poupée. Il n’y avait rien de précis, aucune explication. Elle était isolée des autres jeux que nous découvrîmes dans un coffre à jouets en forme de coffre de pirate. Son apparence très bien conservée était charmante avec ses cheveux roux et ses yeux verts. Par ailleurs, après quelques recherches sur internet dans le but de connaitre sa valeur, mon épouse découvrit qu’elle était une des premières poupées à avoir la faculté d’intégrer un système électronique la faisant parler. Du haut de ses quatre ans, Louise n’attendit pas notre permission et joua avec. La poupée prononçait plusieurs phrases classiques telles que « Il est l’heure du thé » et « veux-tu jouer avec moi ? » Cependant, elle répétait surtout deux phrases qui me dérangeaient étrangement : « Je te vois » et « Veux-tu être mon amie ? »
En effet, il y avait dans le timbre grésillant de sa voix de petite fille, une sorte de malaise perceptible à l’oreille. Il y avait comme un dédoublement de la voix. Toutefois, nous laissâmes notre fille jouer avec. Elle s’en était amourachée….normal pour une petite fille.
Deux jours plus tard, Louise ressentit ses premiers malaises. Elle se plaignit de faire des cauchemars nous rejoignant en pleine nuit pour dormir dans notre lit. Au début, nous acceptâmes, seulement, nous décidâmes de ne pas l’habituer à continuer ce jeu. Alors, Sarah ou moi l’accompagnait dans sa chambre où l’on veillait jusqu’à ce qu’elle se rendorme. Seulement, il arrivait qu’elle revienne une heure après, toujours aussi perturbée par un terrible songe.
Au bout d’une semaine, elle sortit la poupée de sa chambre. Elle était en colère après elle, l’accusant d’être méchante et de vouloir la pousser à faire du mal à son petit frère qui n’avait pas encore huit mois. Elle abandonna le jouet sur le seuil de sa porte, alors, je décidai de la prendre et la ranger dans une armoire en attendant que Louise décide de rejouer avec. Mais, le soir, j’entendis un curieux bruit provenir de l’armoire. C’était comme une voix de petite fille qui répétait en boucle : « Je te vois ». Dès lors, j’ouvris la porte et remarquai que le mécanisme de la poupée fonctionnait. Je la pris dans les bras pour l’éteindre lorsqu’elle me surprit par : « Veux-tu être mon ami ? » Je répondis machinalement : « Plus tard » avant de baisser l’interrupteur sur off. Puis, je refermai les battants de l’armoire après avoir déposé la poupée.
Durant les nuits qui suivirent, Sarah et Louise furent réveillées par des rires de fillettes. Je devinai qu’elles faisaient des cauchemars. Mais j’entendis ces mêmes rires. Je me levai, me demandant d’où cela pouvait bien provenir lorsque je compris qu’il s’agissait de la poupée. Accompagnée de Sarah, j’ouvris l’armoire. Quel fut mon inquiétude d’entendre de nouveau la poupée répéter : « Je te vois ». « Tu n’y a pas touché ? » demandai-je à mon épouse. Elle répondit par un non évident. Dès lors, je repris la poupée. Mais avant, j’examinai son visage qui me semblait légèrement différent. Ses yeux paraissaient bouger et me suivre. Sarah ria jaune quand elle dit : « Veux-tu être mon ami ? » Par contre, je ne répondis pas puis je retournai la poupée, ouvris sa robe en tissu rose et restai éberlué en constatant l’interrupteur en position éteinte. « Il y a un dysfonctionnement ! » affirma Sarah. Ainsi, j’amenai la poupée dans le salon, la déposai sur la table basse avant de récupérer un tournevis.
La poupée continuait de s’exprimer récitant toujours les deux phrases : « Je te vois. Veux-tu être mon amie ? » Cela nous tapa sur le système. Sarah avoua aussi ressentir des nausées. Pendant ce temps, notre fils Noah pleura tout à coup, rappelant son besoin nocturne de manger… ou quelque-chose venait de le réveiller car il refusa le biberon préparé par sa mère. Le temps de revenir et j’entendis Sarah s’énerver sur la poupée alors qu’elle n’était pas dans la même pièce.
A peine entrai-je dans le salon que je fus déconcerté en apercevant la poupée assise alors que je l’avais allongée sur la table. Trop occupée, Sarah ne pouvait l’avoir touchée. Le poupon attendait sagement en rabâchant toujours les deux phrases. J’avançai lentement vers elle, j’étais pris d’une sensation de malaise. Sans comprendre pourquoi, mon cœur s’emballait. J’attrapai la poupée qui continuait de s’exprimer et desserrait les vis dans son dos. Seulement, une fois le boitier ouvert, je lâchai le jouet, pris de panique par ce que je venais de voir… ou par ce que je ne vis pas.
Le boitier était complètement vide. Il n’y avait pas de pile. Il n’y a jamais eu de pile dans la poupée. Je restai immobile, inquiet, apeuré, étourdis par cette horrible réalité. La poupée était possédée. Cette dernière sur le ventre, la tête anormalement tournée de côté, répétait sans cesse : « Je te vois… Veux-tu être mon ami ? Je te vois…Veux-tu être mon ami ?... » Maintenant, je comprenais pourquoi elle était enfermée dans le plus profond des coffres. Elle n’aurait jamais dû être trouvée.
Ni Sarah ni moi ne voulut retoucher à cette poupée de l’enfer. Nous la laissâmes dans le salon. Je fermai la porte, espérant qu’elle s’arrête avec l’usure. De même, Sarah décida de dormir dans la chambre de Louise après avoir déplacé le berceau contenant notre fils. Elle voulait être certaine qu’il n’arrivera rien aux enfants. De mon côté, je m’allongeai sur mon lit et ne voulant pas dormir, je lis mon livre de chevet. Toutefois, mes paupières s’alourdirent au point de se fermer. Je crois m’être assoupi quelques minutes lorsqu’une voix me réveilla.
En voyant la poupée à mes pieds, je sursautai tout en criant. Elle était assise et prononçait encore ces phrases agaçantes : « Je te vois, veux-tu être mon ami ? » Ses yeux avaient perdu leurs éclats, ils n’étaient plus verts mais d’un blanc si humide qu’ils paraissaient vivants. Son aspect livide, la couleur de son visage devenue olive rappelait les morts-vivants des films d’horreur. La poupée ne remuait pas, se contentant de répéter avec une voix de gamine mêlée de crépitement ses phrases préférées.
Dès lors, je repris mes esprits en me disant qu’elle ne pourrait rien contre moi. J’approchai lentement et murmurai par simple curiosité : « D’accord, je veux bien. ». A ce moment, le sang me glaça, la torpeur envahit mon esprit quand j’entendis la poupée demander dans la plus grande des sérénités : « Alors, tu veux bien tuer ta femme et tes enfants pour moi ? ». Elle insista à dire cette phrase sans interruption. Il n’y avait aucun silence entre la fin de la question et le début de la suivante. Elle persistait au point de m’hypnotiser. Des images effroyables me vinrent en tête. C’était comme une cruelle prédiction dont j’avais le mauvais rôle. Le sang bouillait dans mon cerveau, j’eus un soudain mal de crâne et pour m’en débarrasser je savais que je n’avais qu’une seule chose à faire : massacrer ma famille.
Soudain, je me suis levé du lit et j’ai couru pour me jeter par la fenêtre.
Quand je me suis écrasé sur le parterre de fleur, j’entendais encore la voix maudite de la poupée. Ensuite, je ne pouvais plus bouger. Je ne sentais plus mes jambes ni mes bras. En entendant le fracas, un voisin appela les secours après m’avoir aperçu gisant sur le sol. D’après les médecins, la colonne vertébrale a été sectionné et je resterai paralysé jusqu’à la fin de mes jours. On m’a demandé pourquoi j’ai fait ça. J’ai menti prétextant l’accident afin de ne pas être pris pour fou. Sarah connait la raison et cela me suffit. Elle avait été réveillée par le bruit de verre qui éclatait. Elle s’est précipitée dans la chambre et a vu la poupée tourner la tête dans sa direction avant de lui dire : « Je te vois, veux-tu être mon amie ? »
Sarah a fait appel à un professionnel du paranormal pour se débarrasser de la poupée. Depuis, nous vivons paisiblement. Je me déplace grâce à une petite voiture électrique qui obéit à ma voix. Je regarde les enfants grandir ainsi que Sarah qui s’occupe de nous trois. Parfois, je regrette ma décision. A ce moment, la dernière question de la poupée revient dans mes pensées et je sais que c’était la seule solution. Autrement, elle aurait pris possession de moi et quel mal aurait-elle fait à ma famille ? Dieu seul le sait !
Alex@r60 – décembre 2020
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lounesdarbois · 4 years ago
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Aider un camarade à déménager
« Quittez tout, vous trouverez tout. »
Saint François d’Assise
Il faut aller chercher une camionnette de déménagement à l'autre bout de la ville. On fraude un métro, on fraude un train, on marche longtemps dans un parking souterrain, voilà c'est ici. Le camarade fait un crochet par Quick pour prendre un menu à emporter et il s'éloigne sous la pluie et mes blâmes diététiques, pendant que je remplis en ligne les formulaires d'état des lieux du véhicule, déverrouille la portière avec un téléphone. Une camionnette louée avec un téléphone loué, c'est fou le commerce "interface-machine". Le pote revient et monte au volant, moi à droite, démarrage. Tout se passe bien. D'abord une petite marche arrière à l'aveugle pour se mettre en jambes, avec le levier de vitesse dans la main droite et un cheeseburger dans la main gauche, à hauteur du nez pour y faire un croc de temps en temps, et l'autoradio sur Nostalgie FM qui chantonne un morceau des Beach Boys Aruba, Jamaica, oh I want to take ya to Bermuda, Bahama, come on pretty mama. Des tas de voyants s'allument sur le tableau de bord, et une stridulation d'alarme retentit par-dessus la musique. C'est le frein à main qui n'est pas desserré voyons! Et paf tout de suite l'allure du véhicule augmente. Key Largo, Montego, baby why don't we go. C'est parti pour deux jours de déménagement de cinglé. Nous nous y sommes pris trop tard et c'est en catastrophe que nous accomplissons chaque geste, pressés par les échéances qui sont autant d'heure H et de couperets sur un billard: douze heures pour rendre un appartement vidé et récuré de fond en comble, vingt-quatre heures pour rendre ce véhicule.
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Adolescent je me promettais une fois adulte, de vivre dans la beauté, par et pour la beauté: j'aurai la verve d'Edouard Baer, l'ameublement Armani Casa, les vêtements hooligan chic, l'érudition de Pierre Grimal, le courage physique de Marcel Bigeard, le détachement de Sempé, et la France pour jardin semée de maisons de pierres blondes, de dentelures de feuilles de chênes qui se détachent sur un ciel de soir d’été et de clairières comme sur les tableaux d'Hubert Robert. Il n'y eut rien de tout cela et j'arrivai à la majorité dans un Grenoble abominable, dans le shit, le tam-tam et les dépressions.
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Nous avons au préalable "fait les cartons" c'est à dire bourré des sacs de fortune avec toutes sortes de tableaux, de linges de maison, d'objets sortis d'héritages lointains et dont plus personne ne connaît la valeur.  Les dentelles de Bruges, les écharpes de cachemire, les lustres du plafond, trésors des cristalleries européennes, emballés tous en vrac dans des journaux titrés "Alan Waquebaert quitte Namur", émergent ça et là d'un amoncellement de sacs, sachets, boîtes, paquets. Nous avons démonté des meubles, vidé le contenu des tiroirs à la verticale dans les poubelles, puis judicieusement entassé celles-ci sur le palier, palier dont les voisins d'en face se trouvent être les propriétaires d'ici.
Fracas dans la cuisine, le cache de porte du lave-vaisselle a frappé le carrelage. Catastrophe. Bientôt un réparateur bruxellois accourt, long et maigre, soixante-cinq ans, cheveux blancs jusqu'aux omoplates, gestes fébriles. Il se blesse au doigt en manipulant le cadre intérieur de la machine, toute de métal à bord tranchants, abominable. Du sang partout, des jurons, nous improvisons un pansement au sopalin et scotch et le congédions ; cette porte doit être réparée dans les dix heures prochaines et nous devons vider le chargement du véhicule d'ici une heure dans une maison des faubourgs de Charleroi, l'un des comptoirs du camarade.
En route il me semble soudain que ce n'est pas la grande forme. J'ai tous les symptômes d'un empoisonnement alimentaire passager et il va falloir rendre ce qui est de trop, tout en déchargeant des paquets dans un décor de briques et de désespoir wallon humide. Bientôt à Charleroi étalé sur un canapé, en proie aux joies des chauds et froids internes je rabat la capuche et médite un remède possible. Il me revient soudain que les Grecs recommandaient de traiter l'acidité par l'amertume et je progresse bientôt courbé en deux vers la cuisine, à la vitesse de 0,2 kilomètre par heure. En fouillant ici et là il s'avère possible de mêler dans une eau frémissante du thé vert et du curcuma en poudre. Un grand verre de ce mélange vous donne des frissons tellement c’est amer mais se révèle très vite constituer un baume souverain sur la douleur, et un fortifiant merveilleux. Me revoilà dispo et mon ami a dans l'intervalle terminé la manutention. Nous rentrons à Bruxelles. Tout s'arrange?
On bombarde sur l'autoroute. Des voyants s'allument sur le cadran de bord. Avant même de pouvoir y prêter attention un orage effroyable s'abat sur le pays, et l'autoroute devient un tobogan de parc aquatique. Le halo des phares ne porte plus qu'à trois mètres. Trente-cinq minutes de ce régime et nous arrivons, parquons le véhicule devant le logement à vider et mettons pied à terre. La portière latérale est grande ouverte. C’était pour ça les voyants allumés. Elle a été grande ouverte pendant trente-cinq minutes sous une averse de mer du nord. Bon, on ne dit rien. Un sac en toile que l'on avait bourré de paires de Crockett & Jones, trempé. On ouvre le sac pour vérifier les chaussures: miracle elles étaient cirées et fourrées d'embauchoir en pin, la pluie a glissé sur le cuir lorsque le bois sec ne l'a pas bue. L’averse a tourné au crachin. “La pluie tombait comme une aumône” dit quelque part Houellebecq dans un poème.
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Avant de charger encore le véhicule il faut abandonner un bureau années 60 les quatre pieds en l'air sur un trottoir, sous la pluie, comme un bœuf abattu. Ces trucs sont invendables, les gens ne distinguent plus l’artisanat de la camelote, ne jurent que par Ikéa, les copeaux agglomérés sans style, sans race, sans passé. Signe des temps. Bientôt plus rien ne vaudra plus rien sur le marché, la beauté seule restera le critère inattaquable.
Il faudra beaucoup d'autres choses. Il faudra porter des tapis emballés dans des rideaux chouraves au logeur depuis la camionnette en triple file aux warnings dans un escalier branlant qui tient par miracle avec des poutrelles de soutènement jusqu'au 4ème étage chez des locataires ahuris et pas prévenus pendant qu'un GSM sonne pour la neuvième fois d'affilée dans une poche sans pouvoir l'éteindre (deux mains occupées). Mais qui appelle, bon sang? C'est un candidat Airbnb avec accent africain complètement paniqué qui a payé sa location et ne trouve pas la clé, normal nous sommes occupés à autre chose! Et puis le logement que tu as loué, mon petit père, a été vidé par nos soins et tu vas dormir par terre, ça te va comme ça? Et puis quoi, est-ce que nous sommes au service de ces fils d'ambassa-bassadeurs qui n'ont d'argent que par notre argent? De toute façon il patientera. Demain après l'état des lieux et la remise des clés, de ses clés à lui-aussi, il devra pour finir son séjour passer par la courette et grimper au logement par une échelle dissimulée sous une bâche dont lui indiquons l'emplacement, puis pousser la fenêtre de l'antichambre que nous aurons maintenu entrouverte au moyen d'un segment de carton astucieusement inséré entre le vantail ouvrant et le dormant précadre. Ce stratagème permet de sous-louer le bien au-delà de la fin du bail même après en avoir rendu les clés au logeur. Mais ce primitif à peine capable de saisir la complexité de phrases du genre de "clé sous paillasson" et qui téléphone 9 fois de suite pour se les faire répéter sera-t-il à même de suivre les directives évoquées ci-dessus? C'est le cadet de nos soucis.
On redescend, on remonte encore avec des tringles chargées de vêtements, des tapis, des trumeaux en marbre. Il reste un canapé à 40 euros et une armoire Ikéa. Ecœurés nous abandonnons ces marchandises sur le trottoir.
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Mince, le lave-vaisselle cassé avec sa porte effondrée! Bim une idée, je me rappelle que nous avons un camarade menuisier dans un quartier tout proche. On l'appelle en catastrophe et le pressons de passer réparer d'ici une heure, il accepte. Réseau en béton, nous avons. Il arrive, pose des points de colle avec un  pistolet à colle, compresse la porte... Ça tient. Merveilleux, on a presque fini. Dans douze heures il faudra avoir quitté les lieux.
Bientôt il y aura les effroyables négociations d'état des lieux, sous le regard furieux de propriétaires rêches comme des toiles de jute, dans une ambiance en bronze massif d'une pesanteur insoutenable, lorsque l'on compte les secondes et que ça ne finit jamais.
Nous sommes à jeun et j'aime extrêmement cette sensation lorsqu'on est au bout de ses forces et que l'on s'en découvre de nouvelles, insoupçonnées. Cette phrase dans les romans autobiographiques de Dostoïevski: "il n'avait rien mangé depuis trois jours", me porte et me transporte. Il y a une noblesse du jeûne et Paul Morand me comble avec son "J'aime manger, mais je n'aime pas avoir mangé". J'ouvre une porte d'armoire de cuisine pour vérifier que tout est vide et que voilà dedans? Bon sang un énorme lave-linge. Et par-dessus le mastodonte, quoi? Un sèche-linge rotatif. Je claque la porte écœuré et gueule des insultes à travers les pièces désertes à l'intention du camarade.
Il nous faut un "diable" pour bouger ces crasses, et un lieu de stockage. Oh ça c'est réglé: le gars fréquente une meuf actuellement qui a un logement avec cave dans le quartier européen, on lui fourguera le tout à cette eurocrate. Il reste juste le temps de foncer au grossiste de vin là-bas plus haut dans la rue, cinq minutes avant fermeture pour un mois, pour lui soutirer un petit peu son diable. Les heures suivantes sont brouillées, nous descendons et montons l'électroménager sur des escaliers, dans des camionnettes, dans des tunnels de cave, occupés que nous sommes à rentrer des lave-linges dans des caves, des sèche-linges dans des ascenseurs comme on fait rentrer des carrés dans des ronds, au forceps, au chausse-cube et au "han" de porteur d'eau avec la sueur qui perle au front. Mais tout s’arrange. 
Le camarade m’offre un magnifique tapis, et un tableau splendide: le panthéon de Rome. 
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Je rentre écouter ceci. Bon, bon, je sais... Mais elle a une voix superbe.
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chichappenstome · 7 years ago
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#Chic déco
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adrianapia · 6 years ago
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Exorcisme par réflexion (ou comment je me suis libérée d‘un enthousiasme un peu trop possessif)
On me propose une collaboration artistique? Je saute de joie et me plonge dans la création. Un super concert se profile ce soir? Je trépigne d’impatience en m’enivrant en amont de leur musique. Une nouvelle idée de chronique me vient en tête? Je m’entraine dans les métaphores quitte à me transformer en friandise s’il le faut. Une envie de changement me démange? Je fouille et farfouille les Petites Annonces  et prépare mon quatorzième déménagement en dix ans. Un super look m’inspire? Je suis prête à changer toute ma garde robe pour me l’approprier, car ce style, c’est tout moi (dans mon armoire? 20 jeans, 45 robes, 1484 t-shirt). 
Vous l’aurez compris, je suis une personne enthousiaste, TRÈS TRÈS TRÈS enthousiaste.
Etymologiquement le mot enthousiasme vient du grec ancien ἐνθουσιασμός enthousiasmós, qui signifiait à l’origine inspiration ou possession par le divin ou par la présence d’un dieu. 
Etudions ceci de plus près: inspiration ou possession, ce n’est pas la même chose! Et bien je dois l’admettre que dans mon cas, il m’arrive de zapper l’inspiration et passer directement à la phase possession. 
Exemple 1: L’idée d’une soirée festive me fait jubiler? Alors je deviens la soirée festive (disons Dionysos). En tout cas, j’y crois dur comme fer et j’incarne dès lors l’excès, la démesure et la folie le temps d’une soirée (qui peut durer 72 heures, encouragée par diverses consommations festives et mes nouveaux pouvoirs divins). Evidement cet enthousiasme exacerbé finit par disparaître (et moi avec). Je passe alors de la joie exorbitante au désenchantement le plus brutal. Ça s’appelle la désillusion. Ceci provoque évidemment de longs moments de déprime et de léthargie, renforcées dans ce cas par une gueule de bois carabinée, un corps endoloris par diverses acrobaties et une fatigue écrasante. Vous me direz qu’il suffit de quelques jours de repos, d’une cure de probiotiques et d’un peu de méditation pour s’en remettre. Vous avez raison, je  vous l’accorde. Mais franchement, cette proposition n’est pas très enthousiasmante.N’est-il bien plus tentant de replonger dans l’ivresse de l’inconnu, d’une divine nouvelle folie? Oui, mais tout ceci n’est plus si nouveau (aaaah la trentaine). Les soirées qui s’enchainent finissent par toutes se ressembler, les chorégraphies ivres donnent le tournis et le divin nectar n’exprime plus aucune profondeur. Combattre le mal par le mal? ça finit par faire encore plus mal. 
Lorsque l’enthousiasme me prend je quitte la terre ferme comme une fusée et me ramasse à chaque fois un satellite dans la gueule.
Etudions à nouveau ceci de plus près (d’encore plus près): inspiration ou possession, ce n’est pas la même chose!  Et quand je m’arrête plus longuement sur l’inspiration, les choses évoluent bien mieux. 
Exemple 2: L’idée d’une soirée festive me fait jubiler? Oui, toujours autant, mais je me méfie, dorénavant. J’en ai ma claque de la déprime découlante puis des trois jours de cure de jus de choucroute, des 72 heures de repos forcé, et des maintes tentatives de méditation pour en sortir (si je n’ai pas essayer une énième fois de combattre le mal par le mal).  Dès lors, pour éviter l’étape dépression-cure de désintox (ou l’étape dépression-je rallume le sapin) il me suffit de rester inspirée par Dionysos et non de m’abandonner à lui et finir possédée par le Démon de Minuit, et ce jusqu’à midi (je ne suis définitivement pas l’incarnation d’un dieu). Dans ce cas aussi l’enthousiasme finit par s’estomper. Je passe alors de la joie avisée à la douce plénitude qui suit une agréable soirée, en entière possession de moi-même (ou presque). Ca s’appelle le flegme. Je ne suis dès lors plus déprimée et léthargique mais ravie de ma soirée, calme et prête à accueillir de nouvelles idées. 
Lorsque l’enthousiasme m’inspire, je vois des étoiles filantes tout en gardant les pieds sur terre. 
P.S.1. Il m’arrive même maintenant d’être prise d’enthousiasme à l’idée d’être flegmatique. Dans ce cas, je suis possédée par moi-même. Et pour l’anecdote, vers 1228 on a rajouter le g dans flemme pour conformer l’orthographe latine et grecque (les formateurs ne sont pas flemmards) Donc être flegme c’est aussi parfois être paresseuse. D’ailleurs ce côté-ci de ma personnalité m’a bien souvent sauvé d’un enthousiasme exagéré. Par exemple il m’arrive bien souvent d’avoir très très envie d’un verre de vin et de ne pas me le servir par flemme d’ouvrir la bouteille (attention à ne jamais laisser de bouteilles ouvertes chez moi). Il y a-t-il encore quelqu’un pour me dire que la paresse est un vilain défaut?
P.S.2. Evidemment je n’ai pas seulement cru être Dionysos, j’ai aussi été habité par Aphrodite, Zeus, Poséidon, Apollon, … et même Hadès (si je mens, je vais en enfer). Dans tous les cas, j’en ai presque fini avec la frénésie (du moins dans la vraie vie)
P.S.3. Pas étonnant que cet enthousiasme débordant m’a valu l’étiquette de bipolaire.
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betweensceneswriter · 6 years ago
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The Madame, Part 1--The Madame
This is a continuation from “Second Wife,” a novella exploring the untold time between Hellwater and Claire’s return.  At the end of Second Wife, Jamie has set off for Edinburgh, certain that he can no longer stay in the same place as Laoghaire, as much as he loves Joanie & Marsali. 
Second Wife on Tumblr
Second Wife on AO3
The Madame: Table of Contents
Dear Laoghaire, Marsali, and Joanie,
   The journey to Edinburgh was uneventful, though Gaoth did not feel that he was Required to Maintain a rapid Pace.  I believe we were Mistaken in naming him the Gaighlaig for wind, for the Beast does not live up to his Name.
    Fergus was Much Pleased to meet me at World’s End, a tavern where we Spoke much of the Adventures he has had in Seeking a business for us to Obtain.
    We are staying in a boarding house, run by a Motherly Woman who has Fussed over us much and set us up in Comfort and Safety.  Her name is Mistress Jean, though I have not yet learned her Surname. Though she is None so Excellent a cook as Yourself, Laoghaire, she fed us Well, and now I am taking this opportunity to Write to you.
I am yours and miss you Deeply,
James Alexander Malcolm MacKenzie Fraser (or just Da)
    Madame Jeanne wended her way through the parlor, engaging in short conversations with the be-wigged customers, their faces flushed by spirits and sensuality.  Business would be good tonight, as among the men she saw several whose purse strings were easily loosed by beautiful girls and free-flowing wine.
    Fergus had said that tonight he would be bringing in a guest—that he would be introducing her to the man he frequently referred to as Milord, Monsieur Frasier. Mister Strawberry, she smiled in amusement to herself, though she well knew the Scots would have bastardized it to Fraser. She took perverse delight in refusing to think of him as anything other than Monsieur Frasier.
    At Fergus’ mention of the Highlander who was his adoptive father, Mme. Jeanne had formed certain expectations.  She expected a rough, coarse, burly, muscular Scot with that heavy brogue she found nearly impossible to understand.  She wished she had the luxury of turning such men away from the brothel, and would have, if they didn’t provide such a large part of her income.  She had learned to look the other way, to mask her disgust and to shelter her more refined jeunne fille—particularly la Parisiennes—from those rougher customers, reserving their graces for the richer guests—the cultured, moneyed businessmen of Edinburgh. 
    As expected, Fergus arrived and ushered the gentleman inside precisely on time.  Her eyes widened at the sight of the Highlander extending to his full height after bending to enter the low door. Muscular Monsieur Frazielier was. However, from there on he far exceeded her low expectations. His hair was the dark red of mahogany wood, his skin tanned and his eyes a piercing blue, with arched eyebrows and a straight, strong nose. And he was tall. So tall, in fact, that the madame surreptitiously glanced at his feet. It was not odd in the course of her day to notice such things; a madame must make it her business to be extremely observant.  
    Her own brows arched higher at the sight of his sizeable footwear. Such a man would be much talked over by the girls.  As it was, he had already garnered the attention of many of the young women milling around the parlor who were unoccupied.  With a frown Mme. Jeanne noted that he had also distracted an inordinate quantity of the jeunne fille who were with clients.  A sharp clap of her hands, and the beauties turned their attention back to the mousy middle-aged men with whom they cuddled on couches or beds, beginning again to giggle and titter at the men’s inane attempts at clever conversation.
    “At last we meet, Monsieur,” she said, her voice musical. “Young Claudel has told me much of you.”
    “Claudel, is it?” Monsieur Frasier spoke, his eyes twinkling delightfully as he smiled. But then he took her proffered hand and brought it to his lips in a genteel gesture.
    “Enchante, Madame,” he said with a French accent that was nearly native. “May we speak in private?”
    Madame Jeanne’s voluminous silk skirts rustled as she gestured toward the entrance of her office. Though Mssr. Frasier stood back as if to allow her to go first, Mme Jeanne shook her head shortly.  She preferred to walk behind, where she could assess her possible business partners without them noticing her attentions.
    In particular, Mme. Jeanne noticed that Mssr. Frasier did not return the girls’ interest.  In fact, she barely saw him glance at the young ladies as they paraded by in various stages of undress, lowering their eyes in flirtation.
    Despite Mssr. Frasier’s lack of interest in the jeunne fille, she noticed that he did not look at she herself with scorn. Not like the clergy who would click their tongues at her in the street but quite happily slip in the back entrance to give her girls their patronage.  Such scorn was most likely an outward show meant to hide all manner of depraved licentiousness.
    For Madame, however, the behavior between these four walls was not considered licentiousness; it was business. Men had an appetite, and she provided the sustenance.
    She turned her attention back to her guests, who seemed less ill at ease once they had retreated to her richly ordained office and she had offered them each a glass of wine.  
    “Non, Madame,” Fergus said, gesturing toward the armoire a vin behind her as she held the glass of wine toward Monsieur Frasier.  “He would prefer whisky if you have it, sil vou plait?”
    “Merci beaucoup,” Mr. Fraser said with a lovely smile, accepting the cup of amber liquid gratefully.
    “Proceed,” he urged Fergus, turning to look at the young man with obvious affection.  Young Claudel had mentioned that Mssr Frasier was his adoptive father.  Though the two men looked nothing alike save for their blue eyes and curls, they obviously regarded each other with great favor.
    “Madame and I have at length discussed the mutual benefit of joining in business,” Fergus said, nodding first at her and then turning to him. “You and I need a place to store a quantity of spirits.  She  requires a maximum quantity of spirits at a minimum price.  The excise men already give you a wide berth, do they not, Madame Jeanne? They don’t care to be recognized and therefore are susceptible to blackmail. And you have already bribed them, on occasion, have you not?  For them to look the other way is not a new thing.”
    “Oui, of course, Messieurs,” she responded with a nod of her head. She turned to Mssr. Frasier. “Young Claudel—or Fergus, as you call him—has made me quite receptive to his plans.”  
    Monsieur Frasier looked at his son with raised eyebrows, and Fergus had the good grace to flush slightly. Mme. Jeanne noticed the exchange, seeing how the gentleman smiled imperceptibly as Fergus looked away, an unreservedly proud expression on his face.
    “How would our comings and goings impact your clientele?” Monsieur Frasier was asking. “We do not want to endanger you with our deliveries and departures.”
    “This house has a large basement, well able to hold much in the way of spirits.  We have easy access to the basement from this side of the house, but it can also be reached from the alley at the rear.  The house is loud at night when darkness would enable you to come and go freely, so any sounds of rolling barrels or men working would be covered by the laughter of my jeunne fille and their customers.”
    Monsieur Frasier leaned forward, peering at her with hawklike intensity.  “What fees will you require of us?  We must know if this arrangement will allow us to turn a profit.”
    She looked back and forth from one man to the other.  “Two large casks of wine each shipment, and one of brandy.  And as we are in Scotland, two—no, three—casks of whisky.”
    “And in exchange, we will receive?” Fergus prompted her.  They had spoken at length of what enticements would convince his adoptive father.
    “Primarily safety and anonymity…” she said seriously. “Distance from your legitimate business. You will gain my reputation, my knowledge of the city and the other establishments who will likely desire spirits.  And if you wish it, I have rooms available up on the highest level of the house,” Madame Jeanne said.  “I understand you may need accommodations while you search for another business.”
    “Aye,” said Monsieur Frasier.  “This is true.  But will we not be taking away from your profits by the use of the rooms?”
    “Non,” she assured him.  “Few men, when they are into their cups, are able to travel so many flights of stairs without mishap.  I do not care to have to summon the doctors to bind up cracked skulls and bloodied noses. The garret rooms are not used often. But they will suit gentlemen such as yourselves.”
    “Milord,” said Fergus, “I have already availed myself of a room, and they are quite comfortable, if the walls a bit…thin.”
    He flushed once more, though Mme. Jeanne knew it was not for himself so much as the desire for his father’s good opinion.  Claudel had shared a brief summary of his history of being raised in a brothel in France. He was nonplussed by the activity of the household.  In fact, she’d heard enthusiastic noises coming from his room at least thrice, and she’d had to remind her jeunne fille that though they were welcome to do as they wished on their evenings off, they must be certain they kept themselves unencumbered by emotions.  Claudel was a beautiful boy and a great favorite of the young ladies, who showered him with affection, competed for his attentions, and when he was absent gossiped and giggled over his beauty and his youthful enthusiasm abed.  
    The Monsieur still looked hesitant, so Madame thought to add one last enticement.
    “You will also be welcome to avail yourself of the company of any of my girls if you wish it,” she offered.
    At last there was an emotional response from Monsieur Frasier, who colored and narrowed his eyes at her. “I am marrit, Madame. I willna be needing their attentions.”
    She had the good grace to accept his indignant response without judgment.  “Many of my customers are married men, Milord,” she said, consciously choosing young Claudel’s title for him to calm him.  “Whose wives are far away, or devoted to their children, or not given to physical affection.  You are free to determine your own choices, but I would wish to make certain you do not chase my customers away with your scorn.”
    “Oh, I dinna care what other men do,” Msr. Frasier responded strongly. “I simply ken what I choose.”  
    They stood then.
    “Do we have an agreement?” she asked, reaching out her hand toward the ruddy-haired gentleman in oft-mended but well-tailored clothing.
    “Aye,” he said.  “But I have now one request.  Though Fergus introduced me as Fraser, I am going by another name.” He looked at Claudel with a meaningful raise of the eyebrows. “My name is Alexander Malcolm.”
    “Fine.  It is no matter to me.  And you will stay here tonight,” she stated. “You look weary from your journey.  Pauline will bring you repast in your rooms, and tomorrow you can continue your search for another business.”
    He reached into his jacket as if to bring out coins.
    “Bien sûr que non!” she exclaimed.  “There is no need for payment.”
    “There is,” he responded indignantly, “Until I have my first shipment, I must pay ye for my lodgings.”
    “Monsieur,” she said compassionately, drawing the name out.  “Consider this my investment in our partnership.  You must have liquid assets to be able to begin your business.  And as I’ve said, this arrangement will be mutually beneficial.”
    “Then it is decided,” Fergus said, stepping forward.  His face brightened with a wide smile as he and the Madame shared a conspiratory look of congratulations.  He then turned to Monsieur Frasier—ah, Monsieur Malcolm. “Milord, come with me.  I will show you to our rooms.”
    As they left, the Madame followed them with her eyes.  She had become an astute judge of character through her years of running the brothel. She could tell when she needed to station one of her gendarmes outside a room, ready to enter at the first sign of trouble.  She could tell when one of her young ladies was approaching her courses, and without fail she always knew before the girls who accidentally fell pregnant.
    What she had noticed about Monsieur Malcolm was his response to her words.  She had listed the most common causes of men frequenting the brothel and at the mention of wives far away, consumed with mothering their children, or not being given to physical affection, she felt as if… as if his soul had shuddered.  She could see it in his eyes—a deep sadness and loss.
    She watched Monsieur Malcolm walk away.  Here was a challenge, thought Madame Jeanne, a slight smile playing about her lips.
     And Madame Jeanne was a woman equal to a challenge.
On to Part 2, Le Monsieur
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themadvigilantist · 7 years ago
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V (& Vin), VIA BEBINATOR~
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tire-bouchons · 2 years ago
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Qu'est-ce qu'un porte-bouteille de vin ?
Qu'est-ce qu'un porte bouteille vin ?
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Un porte-bouteille de vin est un dispositif qui permet de maintenir les bouteilles de vin en position verticale. C'est un excellent moyen de conserver votre collection de vins en toute sécurité.
Pourquoi en avez-vous besoin ?
Les porte-bouteilles de vin sont parfaits pour conserver les vins à la maison ou même en voyage. Ils permettent de transporter et de stocker facilement vos vins sans craindre qu'ils ne se renversent ou ne se brisent à la suite d'accidents tels que des chutes ou des basculements.
Où puis-je en trouver un porte bouteille ?
Vous pouvez trouver ces supports dans presque tous les magasins de vin, les établissements vinicoles ou même les détaillants en ligne tels qu'Amazon, Ebay, etc. Д.
Mots-clés : porte-bouteilles de vin, armoire à vin, présentoir à vin
Des solutions de stockage du vin que toute la maison appréciera
L'une des choses les plus importantes à prendre en compte lors du choix des solutions de stockage du vin est la manière dont elles s'intégreront au reste de votre maison.
Si vous recherchez un porte-vin moderne et minimaliste, un porte-vin en forme de Z sera parfait pour vous. Il peut être placé sur un mur ou une table et peut contenir jusqu'à 12 bouteilles de vin.
Si vous voulez quelque chose de plus caractéristique, une armoire à vin traditionnelle en bois serait idéale. Ils existent en différents styles et couleurs et peuvent contenir jusqu'à 30 bouteilles de vin.
Mots clés : rangement du réfrigérateur à vin, rangement de la cave à vin
Ne perdez pas de vue vos vins préférés avec ces 10 meilleurs porte-bouteilles
Les porte-bouteilles sont un excellent moyen de sortir le vin du réfrigérateur et de l'exposer à la lumière. Ils feraient également un excellent cadeau pour les amateurs de vin. Alors, si vous êtes à la recherche d'un nouveau porte-bouteille ou si vous voulez en trouver un pour quelqu'un d'autre, voici dix des meilleurs sur le marché.
Étagère à vin par Vinotemp
C'est l'une des étagères à vin les plus populaires sur Amazon, avec plus de 2 500 avis à son sujet. Il est fabriqué en acier inoxydable et peut contenir jusqu'à 24 bouteilles de vin à la fois. Il dispose également d'une étagère réglable qui vous permet de ranger différents types de bouteilles - parfait si vous avez différents vins que vous aimez boire à différents moments de l'année !
Butler à vin par Vinotemp
https://tire-lbouchon.fr/produit/porte-bouteille-design-homme-fort
Ce porte-bouteille a été conçu dans un souci de commodité : il est facile à assembler et très léger, ce qui vous permet de le déplacer facilement lorsque vous en avez besoin !
mots-clés : meilleur porte-bouteilles de vin de 2017, meilleure armoire à vin de 2017
Conclusion : le mot de la fin sur les porte-bouteilles de vin et la façon dont ils amélioreront votre expérience de consommation.
En conclusion, les porte-bouteilles ont changé la façon dont les gens boivent du vin. Ils offrent une expérience plus confortable et plus agréable aux buveurs de vin. Elles sont également idéales pour les personnes qui souhaitent améliorer la qualité de leur consommation en conservant le vin à la température idéale.
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