#analysante
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La meilleure pire salle d'attente qui soit.
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D'un train, l'autre : voyage avec "mon moi" - France Culture
D’un train, l’autre : voyage avec “mon moi” – France Culture
Un documentaire de Dominique Prusak, réalisé par Laurent Paulré. Prises de son : Laurent Lucas, Jean-Ghislain Maige, Mixage : Adrien Roch et Elise Leu, Archives INA : Annelore Veil ( 1ère diffusion France Culture le 12 Novembre 2017) Avec : Pascal Decaux-Desmoulains, psychanalyste. Charlotte Besombes, analysante. Le parler libérateur et thérapeutique pendant un voyage en train. C’est une…
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#Deleuze & Guattari#Documentaire#Dominique Pruzac#France Culture#Freud#Lacan#Psychanalyse#Radio France#RER#Schizoanalyse#SNCF#Train#Transilien
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Admettons que la psychanalyse, grâce au transfert, permette, sous mille formes diverses, la repetition du symptôme humain le plus répandu et le plus fondamental, à savoir le désir éperdu de s'aliéner dans et grâce à un autre ; ce qui comporte plusieurs faces : l'irresponsabilité généralisée et et la jouissance étendue comme passion délicieuse de l'autodestruction. Comment va opérer ici le remède-poison ? Essentiellement par sa concentration qui va provoquer une réaction. (...) La guérison commence lorsque l'analysant se détermine à quitter le symptôme en tournant le dos à la jouissance. (...) Cette jouissance irresponsable peut prendre les formes les plus diverses (...) Elle peut prendre aussi les traits d'une complainte morbide où se ressasse un abandon imaginaire. (...) l'un des effets de la distanciation de la jouissance est de laisser apparaitre une multiplicité de désirs ou de faire entrer dans la relativité qualitative ou temporelle. Comme l'exprimait une analysante : "Désormais il n'y aura plus d'endroit où c'est tout." Elle voulait dire qu'il ne lui serait plus possible de se perdre toute entière dans une personne ou dans un lieu. En conséquence elle aurait à distinguer ce qu'elle se choisirait d'être. Sortir de la jouissance ou du rêve infantile, c'est entrer dans le temps pour pouvoir en faire quelque chose.
François Roustang, Feuilles oubliées, feuilles retrouvées (219 - 221)
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Deux droites...
... sont dites parallèles si elles ont la même direction, et ne sont pas sécantes.
C'est une bien confuse période que celle de la recherche de travail imbriquée dans la recherche d'un travail psychique. L'encéphalogramme est plat, souvent, puis s'agite parfois. Devient tornade. Il faut parler "d'épisode", et non de crise.
La tornade retourne tous les états, les pensées et les rêves, les gestes et les chansons, les repas et la poussière. Il faut rafraîchir la page, récupérer des messages, lire des pages, se saisir des besoins, choisir ses mots, ....
Et l'attente. Elle coule, se faufile et glisse ; puis, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, il se forme fréquemment des tsunamis de ruisseaux. Il est des semaines de surf, puis l'abîme. Les abysses.
Pas d'offres, fini les demandes.
L'énergie du vide professionnel aurait pu alimenter la vie psychique, mais cela ne vient pas non plus. Du chaos naît un peu de poussière.
La confusion l'amalgame le méli mélo l'imbroglio le conglomérat l'entremêlement le fouillis l'enchevêtrement
Cela fait plus de 3 mois, et je me rends à une presque évidence : je ne sais plus ce que je cherche. Est-ce la vie intérieure ou la vie à l'extérieur ?
Je cherche un travail, je cherche lequel.
J'aurais à présent besoin d'une forme de perpendicularité.
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Transfuge de carcasse [2]
Ok, donc : quelque chose avait changé.
C'est très bien, cela change, que quelque chose change. Jamais rien ne changeait depuis jamais. Parfois, il s'agissait d'aller vers le pire, parfois, ça l'était moins. Parfois aussi, il y avait une pause. Bon, rien ne changeait. Véritablement. Jusque là.
Je ne m'en suis pas rendue compte en m'asseyant dans le train. Pas plus en en descendant, ni les jours passant. En revanche, mon estomac se collait progressivement à mes poumons. Tout s'est rapproché pour ne former qu'un seul bloc. Le tout, mon bloc, débloque et vibre à présent environ 20 heures sur 24. C'est beaucoup.
Ce bloc, durcit par la digestion et les contrariétés, donne une impression de pesanteur intense. Je ferme les yeux, j'appuie dessus du bout de mon doigt, j'essaie d'avoir mal, ça marche : j'ai mal. Je visualise un morceau de béton, incrusté de cailloux et de morceaux de plâtre, humide, un peu friable sur les bords. Je déglutis, je sens le parcours de ma salive, puis celle-ci tache le béton. Rien de plus. J'ai mal, l'amalgame se tend et vibre. C'est le début d'un nouveau symptôme anxieux : les aigreurs d'estomac.
Mais nous ne sommes pas là pour ça.
Il va falloir raconter ce qui a changé. Cela s'annonce compliqué, voire un peu complexe.
Donc. J'arrive, je retrouve mon monde. La chance fait que dans mon monde, je retrouve un libre symbiotique (je devais écrire "livre symbolique, mais je garde ce digital lapsus, évidemment) : La psychanalyse des contes de fées, de Bruno Bettelheim.
Tenue par la main par une âme sensible et puissante, je saute dans l'étang de ce livre sans m'accoutumer à la température. Je nage. Je m'étais déjà noyée mais je sais à présent y nager. Quelques dizaines de pages, des illustrations lumineuses, des échanges avec la main de l'âme sensible, ... Je ressors de l'eau. La fine et collante épaisseur qui entourait tout mon être s'est probablement décollée dans ce bain détergeant.
Je ne sais toujours pas.
Partie [2/3]
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Transfuge de carcasse [1]
....
Non, c'est à peu près faux, ce titre n'est destiné qu'à faire un bon mot. ... Encore, "bon", c'est cher payé.
Ceci étant désobscurcit, je tente - tant mal que bien -, d'entendre et expliquer ce qui a pu se produire cet été : ma peau a pelé, symboliquement.
J'étais là, affalée sur un canapé trop petit pour moi, à m'empiffrer de petits fours parfois à peine décongelés, gobant du champagne grand public, et je percevais des émissions sonores provenant de ma mère. Peut-être parlait-elle ? Peut-être avait-elle un discours éclairé, éclairant, lancé à tue-tête pour m'élever ? Peut-être lisait-elle le programme tv ? ... Quoi ? Il a quoi "Cyril Féraud" ? Son âge ? De quoi ? Les foyers français, les téléspectateurs ? Oui, on trie nos poubelles ! Le rapport ? Je ne sais pas, le champagne bourdonne à mes oreilles, mon attention a déjà fait ses bagages pour Chez-Moi, je suis en hyperglycémie, je sue du gras, des graisses trans, des trans graisses, j'appelle à l'aide (ressers-moi), et ça va mieux ; elle poursuit.
Ah ! Ces "connards du GIEC", ok ressers-moi. Je trans. Elle se met à détester les chercheurs, ma mère. Pour la seule raison qu'ils cherchent, eux. Et s'ils trouvent, la trouvaille doit être rangée dans la boîte à idéologie. Et puis après tout ? Ca fait quoi si on crève ? C'est qui qui va te survivre ? Qui voudrais-tu que ce soit ? "Tu seras là pour porter ma bague de fiançailles" ? Non, vraiment, ressers-moi.
Ensuite, j'ai commis l'erreur de boire de l'eau. Les oreilles n'ont plus bourdonné, la tarte aux épinards a pris le dessus. Eau minérale MontCalm. Non mais ? Belle ironie. J'ai bu : je me suis moi-même servie 6 fois, et elle aussi. Je nous ai noyées. Elle débitait (est-ce perdre sa bite ?), j'avalais, l'eau prenait toute la place dans mon estomac. Il faisait Bloup Bloup quand je me suis rendue dans la cuisine. Et elle, avouait que non, elle ne bitait rien de ses propres paroles. J'étais pleine, par-dessus bord à l'intérieur, et la MontCalm a fait effet. J'étais repue et calme.
J'ai plié compulsivement trois fois un torchon, ou un morceau d'essuie-tout et j'ai passé l'éponge. Sans maître. J'ai mesuré l'ampleur de la connerie. Et il s'est produit un tour de passe-passe ; je suis allée 6 fois faire pipi et j'ai perdu une fine épaisseur d'une chose qui me collait au corps depuis ... toujours, peut-être.
A quel moment est-ce parti, est-ce que ç'a été douloureux, est-ce que c'était visible ou bruyant ? Était-ce même brillant ? Quelqu'un se l'est reçu dans la face ? Ou recollé sur le corps ? Ou bien c'est parti dans les airs ? Dans une forêt ? En haut d'un phare ? Ca planerait quelque part attendant une prochaine victime colocataire ?...
Je ne sais pas. J'ai quitté ma mère. Après 7 jours, j'ai repris le train vers mon monde. Quelque chose avait changé.
[Partie 1/3]
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Du bois en poudre
10 heures 45
Une odeur de bois haché est arrivée au 7e étage. Il suffit de si peu pour arriver au 36e dessous.
Il me reste en mémoire des vieilles pierres, des ouvertures dans le mur en guise fenêtres, des toiles d'araignées grises et cotonneuses, des vitres noircies par le temps et fêlées, mais bien plus fraîchement et très sûrement ancrées : des odeurs.
C'est d'abord l'odeur du sol de pierre humide, puis des lubrifiants pour divers matériaux, quelqu'autres produits détergeants, de temps en temps l'urine d'un animal qui se serait infiltré dans l'atelier, du bois humide, les matériaux qui chauffent quand on les polit ou les scie, et surtout, le bois qui vient d'être poncé.
Dans mon souvenir, j'y passais des heures. Je regardais vos gestes précis et habiles, vos quelques hésitations, vos dessins et vos notes, vos tâtonnements. Les machines à bois faisaient un bruit assourdissant. Les lourds outils anciens aussi, quand ils tombaient au sol - ce qui n'arrivait jamais, il ne fallait pas risquer de les déformer. Je crois me souvenir (ou cela me fait plaisir de me le suggérer) d'un gros poste de radio. Nous étions dans les années 90, vous écoutiez du jazz en sifflant avec une indubitable maîtrise dont on se demande l'origine. Vous avez toujours écouté du jazz (c'est difficilement supportable).
Avant mon entrée dans l'atelier, je vous entends siffler lorsque je longe les tas de tuiles inutilisées perdus sur le terrains. J'aimais l'odeur de la terre cuite qui chauffait des heures au soleil du printemps. J'entendais vos sifflements et j'avais peur, je me guidais quand même jusqu'à l'atelier parce que je savais que j'allais être fascinée. ... Que j'allais subir la fascination. La précision donnait parfois une sensation de mise en scène chorégraphiée. Peut-être valait-il de se donner ainsi en spectacle pour faire subir cette fascination. J'avais 7, 8, 9 parfois 10 ans, et j'attendais le spectacle, et dans le spectacle, des réponses. Je n'en aurais jamais.
J'ai parfois pris part au spectacle. Cela a donc fait de moi une actrice, auprès de l'acteur.
L'odeur du bois réduit en poudre montait tout à coup dans l'atelier après quelques manipulations, et c'était le point de départ d'une arrivée massive d'enthousiasme. Le bois était beau ; je me retrouvais très vite absorbée par le ballet du bois coupé, la vue des veines, en suivre le chemin, et le voir passer dans cette grosse machine à poncer, à couper. Hypnotisant. C'était doux et tranchant. Cela sentait très bon, la vie du bois et le travail bien fait. La sciure était douce et poussiéreuse, elle voletait dans l'air, et ne semblait pas redescendre.
J'ai coupé, limé, on a sifflé, poncé, cloué, et sur tout, vous m'avez guidée. Très pédagogue, mais pas disponible. Là mais pas là ? Je ne sais plus s'il s'agit d'impatience, d'agacement, de désintérêt, de brutalité...
Après quelques activités avec vous, je me revois repartir seule, avec la mélancolie clouée au corps. Je ne refermais pas la porte sur mes pas, je marchais dans la boue fraîche, j'entendais crisser l'herbe grasse sous mes tennis. Un tas de sable se trouvait là, presque aussi haut que moi, les fourmis courraient dessus, bien alignées.
Je ne sais pas ce qui a mal tourné.
Je ne reprenais pas le chemin aller, le retour demandait plus d'habileté : éviter les fleurs, jeter un œil aux légumes que l'on n'avait pas plantés, surveiller les grosses pierres enfouies dans l'herbe épaisse, éviter des merdes, croquer des groseilles, observer des bourdons, se souvenir que j'avais semé des graines de carottes 3 ans auparavant dans le coin là-bas, ... terminer ce parcours et se dire que tout est toujours comme d'habitude. Le désespoir.
La sciure est chiure.
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Cadenas sur ciel bleu. Circa existence périmée
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"Sur le pas de porte de la salle de bains. Juste derrière la ligne métallique qui sépare parquet et carrelage à motifs géométriques.
- Ton problème, ce qui caractérise cette névrose obsessionnelle, c'est le surinvestissement de la pensée. Tout est toujours anticipé, tu rumines, tu développes des TOCs, tu ritualises, ... Tu n'es pas assez hystérique !
- Ah ? Alors je dois "m'hystériser" ?
- Oui voilà, il faut davantage investir le corps, d'une certaine façon !
...
- Hum... Ça va, si je mets cette couleur de rouge à lèvres ?"
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J'entends souvent tic tac.
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Rapport à la perte : en exhibition, en exposition.
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Tu ris
Chez le psy. Lui : "... cette semaine là, je ne serai pas là samedi. Je peux vous donner un autre jour ?", Elle : "Ah.... Je ne sais pas, vous êtes là quand ?". Ils rient.
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Aie confiance, crois en Toi
J-2 avant d’avoir trouvé une voie.
C’est une drôle de pulsion que j’ai suivi. Vers 17 heures, il y a 3 semaines : j’ai pris rendez-vous chez un hypnothérapeute.
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Rions
Coeur d'artichaut et cul archichaud 😄
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