#amniotique
Explore tagged Tumblr posts
Text
Superbe nouveau roman de Maylis de Kerangal. J’ai adoré.
Le résumé de l’intrigue est simple et intrigant : la narratrice voit son quotidien parisien bousculé par un appel de la police du Havre, où un homme a été retrouvé mort au bord de l’eau, non identifié, avec pour seul indice retrouvé sur lui un ticket de cinéma établissant un lien avec elle.
La voilà partie pour sa ville d’enfance et de jeune fille, ville étrange, fantomatique, captivante, envoûtante sous la plume de l’autrice.
C’est un livre sur les fantômes, ou le passé fantomatique plus exactement. Ce qui reste sous les années, sous la défiguration, sous l’oubli, sous la poussière, sous les bombes. Ce visage, que la narratrice ne reconnaît pas, est en miroir avec celui de la ville presque complètement détruite par la guerre, puis reconstruite, c’est aussi celui de sa jeunesse, loin derrière (elle a presque cinquante ans), et de son premier amour, par lequel elle a quitté l’enfance puis la ville. Tout est semblable et différent à la fois, elle est la même et une autre. On ressent lors de la lecture le frisson de l’enquête car le roman ressemble à un polar lent, mais aussi le trouble, le vertige du travail de mémoire. Elle a du mal à repartir à Paris où elle vit désormais avec compagnon et fille presque adulte (encore un double déformé), et se met à déambuler dans les lieux de son passé, croise des revenants pourrait-on s’amuser à dire, sent les vagues de souvenirs affluer et refluer. Le roman se fait aquatique, presque amniotique, on est plongé dans ce qui a constitué la construction de son identité, légèrement flottante, un peu en déséquilibre en ce moment de doute et de regards jetés dans le rétroviseur.
La prose de Maylis de Kerangal plus que jamais est hypnotique, précise et lyrique à la fois (comme de coutume), et m’a véritablement embarquée, dans les eaux troubles des zones intermédiaires, dans l’histoire de la ville, ses géographies particulières, sa double nature : ville estuaire qui accueille, et ville maritime d’où l’on part, porte-conteneurs, cargos, drogue ou réfugiés. Un livre coloré à l’arrivée pour moi de nuances de bleus et de gris, plus ou moins sombres.
Un roman subtil et profond, émouvant et d’une beauté mouillée de larmes.
4 notes
·
View notes
Text
Plus j’essaie de me remplir d’oxygène et plus je ressens la terreur du vide grandir en moi. Les inspirations s’enchaînent, toujours plus profondes, accablantes et désordonnées. J’ai l’impression de me gorger de rien, incapable d’améliorer ma situation. Qu’importe les efforts de mes poumons, je ne peux pas m’accommoder à cet environnement. À vingt ans, je demeure un être à peine venu au monde. Je ne sais pas comment respirer, et je ne sais pas pourquoi je suis là. Je ne sais pas qui sont les miens. Sortie du ventre de ma mère, j’ai soudain oublié ce qu’était l’amour. S’est-il volatilisé, incapable de répondre aux attentes imposées par la chaleur de la poche amniotique ?
Beaucoup de fois, je me regarde et me demande en quoi je suis moi. En quoi ce corps d’emprunt me lie à cette vie, de quoi mon âme est faite. À quel point suis-je humaine, et pour quelle raison loufoque j’existe. Je n’ai pas de sens à trouver à mes jours.
J’ai songé à l’implosion du Titan, puis à l’horreur qu’une implosion représente. J’ai imagine ma matière se réfracter sur elle-même, je me suis vue ne rien devenir et disparaître à tout jamais. Ma peau n’être plus rien, mes os être broyés par une force, une pression externe. Une pression nettement plus puissante que moi, un peu comme ce qui fait tourner l’univers que je ne saisis pas. Cet univers vaste et qui dévaste ma petitesse. Je suis rongée par mon insignifiance.
Cette nuit, j’ai fixé le plafond. Les choses que je sais faire en silence, ce sont celles dont je me suis imprégnée tout entière et, désormais, je peux pleurer sans faire de bruit. Sans émettre de son, même le plus aigu.
C’est encore plus violent. Plus meurtrier. L’agonie salvatrice, la combustion décuplée par le fait de pouvoir mesurer sa peine. Elle bute dans mes entrailles, si fort qu’elle devient moi. Pas pour me posséder mais me rappeler qui je suis : le vide intersidéral.
7 notes
·
View notes
Text
ta paume sur mon sein crois-tu qu'il y a erreur ? entends-tu la terreur ? dans le cœur elle crépite résonnant en sourdine sur la terre penchée ma grosse tête s'incline je ferme les yeux et ri j'aimerais bien connaître dans le fond qui j'étais avant quand je baignais dans le liquide amniotique vert clair ou bleu électrique du ventre de ma tendre mère
2 notes
·
View notes
Text
Quand tu seras, petit(e) !
Autant l’admettre tout de suite : je ne suis pas encore conçu ou conçue. Ce qui implique que je suis encore loin d’être né ou née. Il faudra pour cela que mes parents se rencontrent. Par pur hasard, bien sûr, qui fait si bien les choses. J’imagine qu’ils se seront aperçus une première fois dans une librairie. Elle aura vu qu’il s’intéressait au Procès de Kafka, livre qu’elle a lu et apprécié elle aussi. « Beau gosse avec ça ! » a-t-elle pensé en se dirigeant vers un autre présentoir. Or quelques jours plus tard la scène se répète dans la rue. Sauf que c’est lui cette fois qui l’a vue arriver de loin. « Très jolie ! » s’est-il dit, mais comment l’aborder ? Son cœur est peut-être déjà pris ? Une idée pourtant : faire semblant d’être perdu. Lui demander le chemin. Comment ça, elle sourit ? Elle me demande même comment j’ai trouvé Kafka ? Elle m’a vu dans le librairie l’autre jour ? Ça alors ! Et si on allait boire un café ensemble pour discuter du Procès ? Dans cette taverne là-bas, d’accord ?
Ils se sont donc plu. Ils se sont revus. D’abord parfois, puis souvent. Et à chaque rendez-vous ils se sont « plu de plus en plus ». Ils ont fini par se tutoyer. Ils ont parlé de Kafka, mais pas seulement. Ils ont voulu savoir ce que l’un et l’autre « faisaient dans la vie ». Quels étaient leurs études, leurs goûts, leurs passe-temps, sinon leurs craintes et phobies. Et la réaction de l’autre fut souvent : « Moi aussi ! » Or quand on se plaît à ce point, pourquoi ne pas rester ensemble ? D’abord toute une journée, puis toute une nuit. Soi-disant pour « dormir ensemble », sauf qu’ils ont très peu dormi.
Et c’est là que c’est bien parti pour que moi j’existe un jour. Car sur les dix millions de spermatozoïdes de « mon père » – je peux désormais l’appeler ainsi – c’est le mien qui l’a emporté. En adresse, en vitesse, en stratégie de survie. L’emporter sur dix millions, vous imaginez le travail ! Or l’idéal d’un spermatozoïde, c’est de rencontrer un ovule. En l’occurrence, c’est « mon » spermatozoïde (entendez celui de mon père) qui a trouvé « mon » ovule (entendez celui de ma mère), la fusion des deux faisant un futur humain, la promesse d’un organisme qui sera peut-être moi, si la grossesse de « ma mère » – je peux désormais l’appeler ainsi – se passe normalement.
En attendant, je ne suis qu’un embryon, un organisme vivant certes, mais pas plus vivant que la graine en terre qui deviendra blé, puis pain, biscuit ou gâteau. D’ailleurs, à ce stade-là, suis-je conçu ou conçue ? Réponse : on ne le saura que dans sept semaines. Comme tous les embryons humains, je développe bien sûr un système reproducteur, avec des organes appelés « gonades », mais qui restent sexuellement neutres pendant environ cinquante jours. Pendant ce temps, qui est plus long qu’un carême, j’aurai encore le choix du sexe, autrement dit, je peux encore devenir une fille ou un garçon. En nageant dans le liquide amniotique, bien nourri par le cordon ombilical, j’aurai tout le loisir de soupeser le pour et le contre de chaque genre. Pour parler comme le toubib, je serai doté d’ovaires ou de testicules, d’un vagin ou d’un pénis.
Mais tout ça, c’est de l’anatomie que j’apprendrai au lycée. En attendant, ce qui m’intéresse, c’est ce cocon moelleux, ce petit monde clos dans lequel je baigne. Car désormais je ne suis plus un embryon mais un fœtus. Mon cœur a commencé à battre, j’ai une grosse tête avec des trous d’yeux, de narines et d’oreilles. Et vous avez vu ces moignons, qui annoncent déjà mes bras et mes jambes, puis mes mains et mes pieds ? Mais il me faudra encore sept mois pour devenir un vrai bébé, un qui entend et qui parle, qui gigote ou donne des coups de pied dans le ventre de sa mère.
Or c’est au bout de ce laps de gestation, alors que je suis bien habitué à mon petit nid – qui est d’ailleurs devenu de moins en moins petit tout au long des mois – qu’un branle-bas se déclenche. Ça vibre et secoue, ça tremble et tressaille. C’est comme si quelqu’un criait : « Allez hop, mauvaises troupes ! Assez fainéanté ! Sors de là, et plus vite que ça ! » Sortir, moi je veux bien, mais par où ? Il n’y a qu’un seul chemin, une voie étroite d’ailleurs, mais j’inventerais n’importe quel prétexte pour pouvoir rester. Car on sait ce qu’on a, mais on ignore ce qu’on aura ! Dehors ils appellent ça la vie. C’est l’air libre, on est bien d’accord, mais aussi des courants d’air, des maladies, des accidents, peut-être la guerre. Et c’est pour ça qu’avec mes organes phonatoires désormais opérationnels, je lancerai dans ce nouvel espace acoustique un grand cri, mon cri primal en quelque sorte, qui fera sourire ma mère et l’accoucheur. Mais qui ressemble à celui de Joseph K. à la fin du Procès. Peut-être parce qu’on ne comprend pas plus pourquoi on est condamné à vie que condamné à mort ?
3 notes
·
View notes
Text
Q&A 001
Quelle est la profondeur de la fosse ?
Le record de profondeur jamais atteinte par un humain a été établi par une équipe d’expédition en 1979. Celle-ci a atteint une profondeur inédite de 19 102 m sous l’orifice d’entrée. Le record précédent était de 12 117 m, établi en 1976. Au-delà de 19 000 m de profondeur, l’anatomie de la fosse change de manière visible. Sur le plan anatomique, elle se différencie beaucoup des autres formes de vie présentes en surface. Organiser des explorations au-delà de ces profondeurs est extrêmement difficile en raison de la nature exotique et très largement inconnue de l’anatomie inférieure de la fosse.
Des véhicules sondes dépourvus de conducteurs ont réussi à franchir la barre des 19 000 m de profondeur. Toutefois, les communications n’étaient viables et de bonne qualité que par le biais de câbles de liaison, qui rendaient le coût des explorations complètement prohibitif. Les méthodes alternatives ne permettaient pas une communication de bonne qualité.
De nombreux scientifiques suggèrent que l’organisme serait natif des tréfonds de la Terre et qu’il s’étendrait à l'intérieur de son manteau. Ainsi, on suppose qu’il aurait simplement « fait surface » au niveau des plaques tectoniques supérieures pour des raisons qui nous sont pour l’instant inconnues.
Hello! C’est vraiment l’un de mes projets préférés. Je l’adore, vraiment. En fait, je me demande… Qu’est-ce qu’Anodyne mine là-dedans ?
Parmi toutes les ressources récoltées à l’intérieur de la fosse de chair (ou « Mystery Flesh Pit »), le lest amniotique est de loin le plus connu du public. Ce liquide soyeux miraculeux était d’abord extrait des profondeurs du Superorganisme, puis raffiné sur place avant d’être transféré vers des installations hors site pour un traitement complémentaire. Ensuite, Anodyne a fabriqué un grand nombre de produits mettant à profit les propriétés fantastiques du lest. L’une des meilleures ventes de l’entreprise était la gamme de médicaments en vente libre « VitaSalve ».
Le lest amniotique raffiné était concentré puis combiné à d’autres substances issues de la fosse. Ce mélange permettait ainsi de guérir une série de maux allant du mal-être général à la dégradation mentale due au vieillissement, en passant par la croissance de plusieurs tumeurs cancérigènes. Lorsque consommé à des fins récréatives, le liquide de lest amniotique raffiné produit un effet psychotrope puissant et plaisant, très différent de celui de l’alcool, du cannabis, des opioïdes ou des hallucinogènes. Bien qu’ils ne créent pas d’accoutumance, les nombreux avantages directs des produits tels que VitaSalve ont entraîné une croissance continue du marché d’une année sur l’autre. Ce phénomène a perduré dès leur première commercialisation jusqu’à l’arrêt effectif de l’approvisionnement en 2007, suite à la fermeture de la fosse.
Outre les produits à base de lest amniotique, Anodyne a également extrait divers autres matériaux dans la fosse. Par exemple, les structures osseuses de l'organisme étaient extraites puis découpées en dalles. Ce matériau est très répandu dans l’industrie de la construction, car très isolant et léger, tout en étant incroyablement solide. Il sert également de matériau de finition résistant.
Je suis tombé sur ce truc et ça m’a rappelé plein de souvenirs. Est-ce qu’ils ont fini par ouvrir le Burger King dans le centre d’accueil ? Je me souviens vaguement d’une couronne spéciale qu’on ne pouvait obtenir que dans ce resto.
Le centre d’accueil inférieur a rouvert ses portes en 1995, suite à sa rénovation. Une allée traversante y a été ajoutée dans le but d’accueillir tous types de partenaires commerciaux. Le jour de son ouverture, le centre d’accueil inférieur ne comptait que trois points de vente : un magasin de proximité, un Trader Vic’s proposant divers services, ainsi qu’un Burger King similaire à ceux qu'on peut trouver dans les aéroports. (Le projet de Rainforest Café n’a jamais dépassé le stade des discussions avec le Service des parcs.)
Sur le long terme, combien de temps quelqu’un pourrait-il vivre dans la fosse ?
Les preuves archéologiques d’une activité humaine préhistorique dans la fosse ont conduit les scientifiques à conjecturer qu’une habitation à long terme dans l’anatomie de la fosse est possible, mais elle ne reste que peu probable.
Pour survivre sans l’aide de technologies ou d’outils modernes, tout être humain vivant à long terme dans les entrailles du superorganisme devrait s’adapter à l’obscurité perpétuelle, au manque d’oxygène, à la chaleur constante et à l’humidité élevée, ainsi qu’à un paysage de chair en évolution constante. Si l’on considère des centaines de générations auxquelles on ajoute les effets à long terme peu connus de la consommation de liquide de lest amniotique, on peut affirmer qu’il est tout à fait possible que les humains adaptés à ce mode de vie soient fondamentalement différents des humains modernes.
Copyright © 2024 Trevor Roberts
Traduit de l’anglais par Le Translateur
Q&A 001
How deep is the pit?
The depth record for a human was achieved in 1979 by an expedition team which was able to reach an unprecedented depth of 19,102m below the entry orifice, surpassing the previously held 1976 record of 12,117m. At depths below 19,000m, the anatomy of the pit begins to noticeably change and become much less anatomically similar to other surface forms of life. Explorations beyond these depths are extremely challenging due to the exotic and largely unknown nature of the pit’s lower anatomy.
Afficher davantage
1K notes
·
View notes
Link
0 notes
Text
September 30, 2021
Merde qu'est-ce qu'il me restera après la haine? Faut que je me regen, tout est cramé. J'aime encore la neige. Les oiseaux du matin. Les meufs. L'après-midi la neige fond, les pigeons saoulent, et ma meuf m'importune.
Qu'est-ce qu'il me reste après la haine? Quiétude du grand brûlé qui peut pas cacher sa demi-peau.
Je regarde mon âme se débattre dans sa membrane amniotique, mort-née
0 notes
Text
Trad. FR :
Dracunculus graviditatis est un parasite spécialisé de l’utérus qui infeste diverses espèces de mammifères, dont les humains.
Des copépodes microscopiques vivant dans une eau non traitée peuvent transporter ces larves de nématode, qui, une fois ingérées, franchissent la muqueuse intestinale et migrent vers la paroi utérine. Une fois à l’intérieur, elles créent une membrane dont elles s’entourent, en fusionnant avec le tissu utérin et en libérant des équivalents de l’anandamide et de l’hCG. Cela trompe le corps, qui démarre un processus de pseudo-gestation, dont le ver rond se sert pour se nourrir et grandir, pouvant atteindre une longueur de 2 mètres.
Retirer le parasite et son pseudo-sac amniotique est un travail de précision, car l’ouvrir libérerait de grandes quantités d’antigènes pouvant provoquer chez l’hôte un choc anaphylactique.
Dracunculus graviditatis is a specialized parasite of the uterus, infesting various species of mammal, including humans.
Microscopic copepods living in untreated water may carry this nematode's larvae, which, when ingested, break through the intestinal lining and migrate to the uterine wall. Once settled, they create a membrane around themselves, fusing to the uterine tissue and releasing anandamide and hCG analogues. This tricks the body into starting a false pregnancy process, which the roundworm uses to feed and grow to lengths of up to 2 meters.
Removal of the parasite and its pseudoamniotic sac must be precise, as breaking it will release a large amount of antigens which may cause anaphylactic shock to the host.
922 notes
·
View notes
Text
Ma rude amère - Laetitia Extremet
Ma rude amèremon amniotique maréetu m’as éperdue à ta cordeet je t’accorde encore tous mes regretsd’avoir quitté ton corpset sa Mare nostrumton amène matrice,à mes regards perdus ; Ma rade où s’ancre ma peineet toutes les mésententesmon aride aven,la corde au cou je ramej’arrime les désaccordsdes âmes repentantesà ton corps défendant ; Ma rude amère, mon amphibiemon amniotique maréelà tu m’as…
0 notes
Text
Patrice Vermeille: Du 9 aout au 7 septembre une exposition à ne pas manquer à Sommières 30250. Vernissage le 9 août à partir de 18h00.
Patrice Vermeille est un artiste visuel dont l'œuvre peinte se distingue par une singularité exceptionnelle, éloignée des productions communes. Cette présentation vise à démystifier son style unique, en vue de son exposition à l’espace Lawrence Durell de Sommières.
Style figuratif et géométrisé : L’art de Patrice Vermeille se caractérise par une figuration originale, éloignée du réalisme, avec des compositions en fragments modelés et des allusions identifiables. Des œuvres comme les "Nids" montrent une géométrisation des formes, unifiées par des techniques de collage.
Palette chromatique : Les couleurs de Patrice Vermeille ne sont pas naturelles, évoquant des zones limbiques ou chtoniennes. Elles créent une ambiance pré-utérine, réfractée, renforcée par des titres comme "Amniotiques" et "L’indifférence des particules".
Thèmes et Symbolisme : Ses toiles explorent le passage et le mouvement, thèmes intrinsèquement liés au vivant, conciliant l’être et le néant.
"L’indifférence des particules" illustre cette dualité. Patrice Vermeille nous invite dans un univers où le réel est réassemblé sous une lumière nouvelle. Son travail utilise des couleurs et des thèmes pour rappeler la nature fluide de l’existence. L'exposition à Sommières est une occasion unique de découvrir cette démarche artistique singulière. #patricevermeille #artcontemporain #sommieres #exposition
0 notes
Text
Les peintres Rothko et Guston ont modifié leurs noms, l’un lors de sa naturalisation américaine, l’autre par peur qu’un nom ukrainien freine ses ambitions. Au pays de la liberté aussi, le spectre de l’assimilation régna une bonne partie du siècle dernier. Même si choisir un pseudo en tant qu’artiste est banal, paraîtra bientôt, à l’ère de la transparence qui nous maintient dans du liquide amniotique, une pétition hurlant à l’imposture : Johnny Halliday se nomme Jean-Philippe Smet dans le civil. « On ne peut pas séparer l’homme de l’artiste ! » Pratique courante au XXème siècle, par soucis d’intégration, je ne porte pas le nom de mon père. Tous des Zemmour à l’état civil. L’amputation (post)colonial semblerait naturelle à tous mes amis féministes si ma mère avait porté un patronyme algérien. Procéduriers avachis dans les formules toutes faites, on justifie sa pratique artistique par l’étalage de son pedigree afin d’être reconnu. Réifications exponentielles. On se contente de son image déformée réfléchie par le miroir pour exister sur la Toile. On ne vit plus. Je m’indifférencie singularisé. Où sont passés les îles, les utopies ? Dans un « il faut s’adapter » néolibéral où LA vraie cause à soutenir, notre réussite individuelle, se cache derrière nos posts pour un monde meilleur. Peu importe si la société devient plus ou moins inclusive au sein du biopouvoir économique ; peu importe que mon phénotype corresponde ou non au fichage esthético-policier, l’œil de l’Autre tranchera. En ne nous transmettant pas son nom, notre père voulait nous éviter bien des souffrances. Cette soustraction imprimait en nous l’inconscient français encore actif 60 ans après l’indépendance de l’Algérie. En 2022, le « New York Times » titrait sur le départ en sourdine des maghrébins de France. La remigration a bien lieu sans aucune promulgation de loi. Mon frère vit et travaille en Grande-Bretagne, l’île de laquelle la photo-matrice de cette toile a été prise. Je porte le maillot de foot du lieu où mes parents ont migré, sur l’île de Bornéo. En arabe, Algérie se dit Al-Djazaïr qui se traduit par « les îles », terme où se mêlent exotisme et mépris pour un lointain que l’on ne veut pas vraiment connaître.
———
Clément Collet-Billon, « [Retour dans] Les îles = El Djazaïr = Algérie », huile sur toile, 120x160cm, 2023
0 notes
Text
My Elsass Life. Février. Jour 8. Maman. Mom. Mamá.
Il y a autant de définition de la mère qu'il y a de mères.
❤️
Mon dessin représente ma caricature, celle d'une mère en devenir, à l'étape de la production comme j'aime dire, au 8ème mois de grossesse.
🤰🏼
Une grossesse qui semble ne jamais se terminer quand arrive le dernier mois. Pour ma part, il faisait déjà très chaud en ce mois d'avril 2009.
🌞
J'avais alors l'impression de me traîner plus que de marcher. Lorsque je tentais de dormir, entre deux ronflements de mon mari et quelques coups de pieds du bébé qui n'en finissait pas de se retourner afin de bien se placer pour l'étape finale, le simple fait de se retourner dans le lit semblait une manœuvre logistique aussi complexe que l'échouage d'une baleine que l'on tenterait de rejeter à la mer.
🐋
C'est tout de même une expérience insolite, une grossesse. J'ai la chance qu'elle se soit déroulée sans soucis.
🎉
L'impression globale qu'il me reste est cette sensation que mon corps ne m'appartenait plus durant tout ce processus créatif car il mettait en route une multitude d'étapes et de changements organiques, tout à la fois fascinants et perturbants, sur lesquels je n'avais aucun contrôle.
🤔
Avoir l'illusion du contrôle a quelque chose de rassurant. Or, il n'y a rien de plus angoissant que de devenir parents car le mode d'emploi n'est pas livré avec l'enfant qui vient de naître. C'est aux parents de le concevoir au fur et à mesure.
⏳
Mais au-delà de tout cela, ce dessin partage mon profond manque de patience qui se double toujours d'une perpétuelle râlerie dans laquelle je tentais de partager mon inconfort dû aux poids conjugués du bébé, du liquide amniotique dans lequel il baignait et de mon "speck" (prononcez "chpèque", qui signifie "lard" en alsacien) c'est-à-dire mon propre surpoids.
👶🏻
Râleuse un jour, râleuse toujours, et en toute circonstance.
#MyElsassLife #maman #mamá #mama #mom #mum
0 notes
Text
Une armée de steaks mutants aux dents pointues s’abat sur les claires franges du jour. À coups de dents ils déchirent. L’immonde biologie fait des gargouillis au creux amniotique du silence. Œsophagite, charcuterie, et autres moelleuses équations. Qui veut du boudin ?
Le gosier enfin troué, Vlanck crachera le sang doux de son délicieux cadavre. Les hackers nécrophages se chargeront de ses restes dans le Cloud. Qui veut du boudin ?
Le cosmos est une grosse farce obscène, fripouillerie lugubre, ridicule, pensa Vlanck en débitant une belle tranche de fesse en tendres petits lardons appétissants.
Les foies mutants envahissent les ascenseurs des startups où ils branlent l’anus du futur, pendant que des milliards de verges et de vulves dégorgent des flots immondes de pixels recyclés en monnaies amorphes.
Extrait de La Chair crue qui s'illumine
0 notes
Photo
Guess what is around the corner, YES Fall! As the weather is changing...slowly getting colder, our skin will require more hydration. In order to answer the needs of all Skin Instants, @biologique_recherche offers 3 quintessential serums with different and progressive levels of hydration: - Extraits Tissulaires (light hydration): ideal for dehydrated and seborrheic Skin Instants. - Amniotique (medium hydration): suitable for stressed, devitalized, and/or dehydrated Skin Instants. - Colostrum (intense hydration): recommended for very dehydrated, a lipidic, devitalized, and/or mature Skin Instants. Pick yours now and welcome the new season in great skin! • • • #BiologiqueRecherche #passion#expert #skin #skincare #Firozé #facecare #fall#falliscoming #fallskincare #hydration#serums #quintessentialserums#extraitstissulaires #amniotique#colostrum #skininstant #elnskinspaofsarasota #FollowYourSkinInstant #BuildingBetterSkin www.elanskinspaofsarasota.com https://www.instagram.com/p/CFkmeTvH2F-/?igshid=l7jyi7vt8cwi
#biologiquerecherche#passion#expert#skin#skincare#firozé#facecare#fall#falliscoming#fallskincare#hydration#serums#quintessentialserums#extraitstissulaires#amniotique#colostrum#skininstant#elnskinspaofsarasota#followyourskininstant#buildingbetterskin
0 notes
Text
A la sortie du collège
Ça y est, j'aperçois mon grand bébé qui attend sa maman chérie (moi), et me poste docilement sur le trottoir d'en face afin qu'elle me rejoigne.
Son goûter est planqué, je le lui donnerai plus tard histoire de ne pas l'embarrasser devant ses copines. D'ailleurs une fois à mes côtés, respectueuse jusqu'au bout, en public, de son statut de préadolescente, je réduis les effusions au minimum (et c'est peu dire que ça me coûte, moi que l'on compare à la mémé du petit Nicolas à cause de sa réplique favorite déclinée à l'infini : « Un bisouuu ? »).
Puis, sans perdre une minute, j'attaque mon interrogatoire habituel : Comment vont ses amies ? Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Qui a répondu quoi ?
Sa journée constitue pour moi une telenovela grandeur nature, dont les acteurs sont tous jeunes et beaux (sous leur acné), avec des prénoms complètement improbables il y a une trentaine d'années.
Je ne me lasse pas d'apprendre que Fantine s'est disputée avec Daisy au sujet d'une place de casier, que ELP (Eolia la Pimbêche) a mis aujourd'hui une paire de bottes si laide qu'elle a certainement dû la piquer à un nain de jardin, ou que Myrtille s'est fait gauler par le prof de maths en train de graver « Théodule je t'aime » sur la table à la pointe de son compas.
Le Théodule en question, alerté par le chahut de la classe, ayant eu cette phrase tellement stylée âge ingrat : « Moi, sortir avec Myrtille ? Je préférerais mâcher une verrue ! »
Emportée par le tourbillon de ces révélations croustillantes, qui me ramènent à un temps que les plus de vingt ans ne peuvent pas connaître, je remarque une trace de stylo sur la joue de ma fille. Rapide comme l'éclair, je dégaine un Kleenex, le mouille de ma salive, et entreprend de frotter doucement la tache sur son visage.
Chloé se recule, horrifiée, en jetant un coup d'œil autour d'elle pour vérifier qu'aucune de ses copines n'a assisté à la scène.
– Mais maman ! Arrête, c'est dégoûtant, tu me nettoies avec ta saliiiive !
Sans me démonter, je parviens à l'astiquer encore un coup, l'ultime.
– Oooh ça va, hein, tu faisais moins ta chochotte quand tu sirotais mon liquide amniotique.
1 note
·
View note
Text
Yemayá, Yemajá, Yemojá, Yemanjá, Yemowó ou la Sirena est un Orisha majeur, déesse des eaux saumâtres, des mers, des océans et de tout ce qui y vit à l'intérieur. Elle fait partie du groupe des Orishas cabecera avec Obbatalá, Changó et Ochún.
C'est dans le liquide amniotique, dans le ventre de la mère, symbolisé par la 🌊 mer, que l'embryon se transforme et évolue durant 9 mois comme un poisson🐟 avant de se convertir en bébé humain👶. Ainsi, la mer est la source de la vie et Yemayá, qui en est la maîtresse, se révèle être l'Iyá Omo Aiyé, la mère universelle, mère de tous les "fils" de la Terre, quelque soit l'espèce vivante. Par extension, elle représente la fertilité, la maternité, la grossesse et l'utérus. 🤰🤱
💚 🌊 Les couleurs de la mer - Sea colors
🌊 Boutique en ligne 👉🏼 https://www.etsy.com/fr/shop/Seaddict 💫⭐💫
@MediterraneanSeaGlass 💙
#seaglass #seaddict #mediterranean #sea #beach #jewel #seasoul #beachglass #brujadelmar #seawitch #yemayasoul #YemayaSpirit #yemaya #seawitch #witchcraft #seaglasscraft #upcycling #mamiwata #seawibes♥️ #jewelry #bijou
#GenuineSeaGlass #Necklace #SterlingSilverSeaGlass
#BeachGlassNecklace, #OceanJewelry
#Etsy
7 notes
·
View notes