#allaitement
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3 ans, 3 mois et 3 jours : retour sur mon deuxième allaitement
Il y a 6 mois, mon dernier allaitement a pris fin après 3 ans, 3 mois et 3 jours. C’est un bon prétexte pour revenir sur cette jolie aventure qui avait pourtant plutôt mal démarré.
J’ai allaité sa grande sœur, Lou, pendant 15 mois, avec une fin précipitée et à contre-cœur de mon côté, que j’avais raconté dans cet article. J’ai mis un moment à faire le « deuil » de cet arrêt prématuré (ces termes n’engagent bien sûr que mon ressenti sur ma propre expérience), et je fondais beaucoup d’espoirs (et évidemment de peurs) dans ce second allaitement.
La première fois, j’avais étudié le sujet en long et en large dans des manuels pour être prête, et l’allaitement avait commencé sans trop de difficultés, mes connaissances avaient bien aidé à passer outre quelques petits obstacles.
La deuxième fois, j’avais complété ma préparation d’un point de vue matériel, j’ai ressenti le besoin d’emmener dans ma valise de maternité tout un tas de choses « au cas où » : coussinets jetables et lavables, DAL (Dispositif d’Aide à la Lactation), Haakaa (recueil-lait), tire-lait manuel, bouts de sein, coquillages d’allaitement, crèmes contre les crevasses (Lanoline et Melicare), brassières d’allaitement, tisanes d’allaitement, etc. Je voulais vraiment TOUT donner pour cet allaitement, et que rien ne vienne se mettre en lui et moi.
Des débuts compliqués
La première tétée s’est faite très spontanément après un bel accouchement, tout allait bien, j’étais aux anges que ce soit à nouveau si simple ! Mais rapidement, malgré de bonnes positions d’allaitement, et un transfert efficace (elle buvait bien et prenait du poids), j’ai eu des crevasses importantes. Pendant des semaines j’avais les seins en sang et très douloureux, je m’en sortais vaguement avec les coquillages d’allaitement et les crèmes mais c’était compliqué. Je m’accrochais car j’avais eu une première expérience positive, je savais qu’une fois ce problème solutionné ça allait être très chouette, mais si ça avait été mon premier bébé je me serais peut-être arrêtée là, je ne sais pas.
J’ai tout de suite vu où était le souci : Suzanne n’arrivait pas à tirer la langue, et sa bouche ne ventousait pas le sein, donc elle le serrait avec ses gencives pour rester agrippée pendant la tétée, d’où les crevasses. On a pu voir un ORL rapidement, au bout d’un mois, pour lui sectionner les freins de lèvre et de langue. S’en sont suivies deux semaines horribles où elle galérait à téter, il lui fallait réapprendre à le faire avec une nouvelle mobilité de bouche (et probablement de l’inconfort), et on l’aidait avec des massages et exercices de rééducation. Mais j’ai bien cru qu’elle n’y arriverait plus et qu’on devrait jeter l’éponge sur cet allaitement.
Heureusement, au bout de deux semaines, elle s’est remise à téter parfaitement et en ventousant comme il faut. Je n’avais plus de douleurs, et de son côté elle n’avalait plus d’air en tétant donc elle était plus confortable aussi. On a pu commencer un allaitement serein. Il y a eu d’autres embûches sur le parcours, comme l’apparition d’un galactocèle (une boule de lait calcifié dans un canal, qu’il faut vérifier à l’écho mammaire régulièrement et qui s’en va généralement spontanément après le sevrage, ça a été mon cas), et un problème chronique de canaux douloureux et bouchés la première année (la pommade du Dr Newman a fini par en venir à bout).
Pour le reste, c’était beaucoup de bonheur pour nous deux. Suzanne, contrairement à sa sœur, n’a toujours tété que pour se nourrir, pas pour chercher du réconfort ou des câlins, donc les tétées ont toujours été rapides et efficaces, impossible de s’en lasser ! Ça a toujours été des moments précieux pour moi, de pause bienvenue dans un quotidien chargé, et de complicité avec ma fille (on passe clairement moins de moments en tête à tête avec un deuxième enfant, je profitais au maximum de ces moments).
Quand arrêter ?
Si pour Lou je m’étais donné un objectif de 6 mois à la base, pour Suzanne je savais que je voulais aller au moins jusqu’à ses 18 mois ou 2 ans, pour la suite je n’avais rien décidé. La première année, l’allaitement se faisait à la demande, mais autour d’un an je l’ai sevrée la nuit puis on est passées sur une tétée le matin et deux le soir (au retour à la maison et avant le coucher), rien la journée. Je pense que cela a contribué, pour nous, à ce que cet allaitement soit serein et se poursuive un long moment.
Comme pour sa sœur, j’ai tiré mon lait pour qu’elle en ait à la crèche la première année, puis j’ai tiré quelques mois pour le lactarium. J’avais un peu souffert avec Lou des milliards de tétées à rallonge, mais surtout des tétées d’endormissement car elle ne savait pas s’endormir autrement. Pour Suzanne j’ai donc dès les premiers mois distingué la dernière tétée du soir de l’endormissement, en la faisant assise en pleine lumière dans le salon, et non pas allongée dans le lit dans le noir.
Tout s’est fait simplement, parce qu’elle savait déjà s’endormir seule depuis la naissance et avait rapidement pris son pouce (on a eu beaucoup de chance là-dessus, mais elle a eu d’autres grosses galères de sommeil par la suite, des insomnies de 5 heures d’affilée jusqu’à ses 2 ans et demi, et il faut dire qu’on en avait aussi extrêmement bien bavé avec Lou sur ce sujet, avec des réveils toutes les 15 minutes la nuit la première année).
Sur ces bonnes bases, notre allaitement roulait ! Et c’est bien pour cela qu’une fois ses deux ans arrivés je n’avais aucune envie de sevrer. Je sentais bien que nous n’étions pas encore au bout de cette aventure. Tout se passait bien pour elle et moi, elle était encore si petite, alors pourquoi arrêter ? On a donc continué.
À la veille de ses 3 ans, j’ai commencé à sentir de la pression sociale, comme je l’avais sentie avec Lou à partir de son premier anniversaire. Je ne me sentais pas encore vraiment prête à mettre un terme à notre allaitement, mais je commençais à me dire que dans tous les cas nous arrêterions avant son entrée à l’école, à 3 ans et demi.
Les derniers mois
J’ai commencé doucement à lui en parler, à préparer le terrain. Aussi bien pour que l’idée fasse son chemin chez elle que chez moi. L’ambivalence était totale pour nous deux. Mais on a fini par décider une première fois de sevrer, peu après son anniversaire (avec la promesse d’un cadeau à la clé pour célébrer la fin de notre allaitement). Ça a duré deux jours avant qu’on ne reprenne, c’était trop tôt pour l’une comme pour l’autre.
Mais ça a amorcé une réduction du nombre de tétées, au lieu de téter deux fois par jour elle ne le faisait plus que quelques fois dans la semaine. Il y a eu quelques autres faux départs de son côté, mais elle reprenait toujours, à mon grand soulagement. Ma principale crainte était de ne pas savoir quelle serait la dernière tétée et de m’en rendre compte a posteriori sans pouvoir la faire en conscience et la célébrer.
Et puis, quelques mois plus tard, on a senti que c’était le bon moment. On était assez sereines sur le sujet, on a fixé la date quelques jours en amont, et on a fait une belle dernière tétée. Je l’ai plutôt bien vécu, même si je suis restée légèrement ambivalente jusqu’au bout. Je le suis encore d’ailleurs, peut-être même plus aujourd’hui. C’est surtout la tétée du matin, si tendre, qui me manque.
J’ai réalisé quelques temps après que le sevrage avait eu lieu le jour de ses 3 ans, 3 mois et 3 jours, la symbolique m’a plu, ça devait se faire ce jour-là. Et je suis très contente d’avoir eu ces 3 mois de bonus après la première tentative de sevrage, même si une petite voix dans ma tête me disait qu’on aurait pu aussi bien continuer 3-4 mois de plus, jusqu’à la rentrée des classes. Mais je sais très bien que même en décalant la date, l’ambivalence aurait toujours été là puisque c’est en grande partie le regard des autres et le « qu’en-dira-t-on » qui m’ont poussé à prendre cette décision. Ce n’est pas un chapitre facile à refermer, surtout quand il n’y aura plus de nouvel allaitement derrière.
3 mois et demi plus tard, j’ai eu le réflexe presque animal de lui proposer le sein alors qu’elle s’était violemment coincé le doigt dans une porte. Je comprimais sa main blessée pendant que mon mari appelait le SAMU, mais elle saignait beaucoup et hurlait de douleur (elle a ensuite dû être opérée sous anesthésie générale, son doigt a été très abîmé dans l’accident mais va beaucoup mieux aujourd’hui). Sur le moment, elle a essayé de téter pour trouver du réconfort et s’est vite rendue compte qu’elle ne savait plus comment faire, mais ce geste lui a permis de se calmer pour qu’on lui donne du Doliprane en attendant la suite. C’était le point final de notre allaitement.
Au total, j’aurais passé pile 4 ans et demi à allaiter mes bébés, et je suis vraiment reconnaissante d’avoir pu vivre cette expérience qui a été si importante dans mes débuts de maternité. J’en garderai toujours un souvenir ému et heureux. L’allaitement a été mon phare dans la tempête la première année de Lou, la seule chose qui se passait bien et sur laquelle je me sentais utile, « compétente » et forte. Avec Suzanne, cela m’a apporté de la puissance et de la sérénité, et évidemment l’idée de mon livre Mes seins, mon choix que j’ai écrit alors qu’elle n’avait que quelques mois.
Ce témoignage peut paraître impudique, et c’est justement pour cela qu’il est important. Depuis mon livre, et même avant, je cherche à normaliser l’allaitement, à le banaliser. Il n’est pas plus étrange pour un bambin de 3 ans de téter, que d’avoir encore besoin d’un biberon de lait chaud le matin pour commencer la journée en douceur. On voit encore assez peu de témoignages d’allaitements qui se poursuivent sur plusieurs années, pourtant ils existent, et ne sont ni anormaux ni malsains.
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L'allaitement
Peau à peau, Bouche contre sein, Tu insuffles la vie par ton lait nourricier.
Des conseils à foison te font échouer, La tête sereine et simple te feront perpétuer ce geste traversant les époques et les civilisations.
A l’écoute de la nature, tu rejettes les laits artificiels dépourvus d’hormones et de bonnes bactéries qui peuplent la flore intestinale du bébé Stérilisés à l’usine, ils rendent le bébé plus fragile, et favorisent les allergies.
L’amour maternel, le bonheur de la tétée, Ce lien précieux doit être préservé.
Tu pourras dormir avec le bébé contre ta poitrine.
Tu pourras dormir tranquille quand Papa endormira le bébé dans l’écharpe qui le maintient contre son coeur.
Pas de scandale sanitaire La nature a tout pour plaire.
Si tu as mal, Si tu as des crevasses, Si bébé mord, Si ça ne se passe pas bien, Ecoute les conseils de tes aînés Marie Thirion et Naître et grandir pourront t’aider à surmonter toutes les difficultés.
A volonté les six premiers mois, Seule une tétée le matin et une le soir mèneront l’allaitement jusqu’aux deux ans de bébé.
Yaourt, Fromage et Lait tiré Permettent à Maman de s’absenter.
Aurianne Or
L’allaitement – De la naissance au sevrage, Marie Thirion
Les bases de l’allaitement – Naître et grandir: https://naitreetgrandir.com/fr/etape/0_12_mois/alimentation/naitre-grandir-bebe-nourrir-allaitement/
Une nouvelle étude de l’OMS préconise de mettre fin au marketing agressif des substituts du lait maternel qui décourage l’allaitement maternel – OMS: https://www.who.int/europe/fr/news/item/23-02-2022-new-who-research-urges-an-end-to-aggressive-formula-milk-marketing-that-discourages-breastfeeding#:~:text=L%27OMS%20recommande%20un%20allaitement,sont%20exclusivement%20allaités%20au%20sein.
Allaitement maternel – OMS et Unicef: https://www.who.int/fr/health-topics/breastfeeding#tab=tab_1
How Abbott Kept Sick Babies From Becoming a Scandal – The New York Times: https://www.nytimes.com/2022/09/06/business/abbott-baby-formula-lawsuits-jones-day.html
Georges Brassens – Brave Margot: https://youtu.be/s0eGQUpudPY?si=OGOGcU8kXxvHHHV6
youtube
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Belly: https://www.aurianneor.org/belly/
Heart ❤: https://www.aurianneor.org/heart-these-perfect-parents-on-facebook-are/
Yaourt-hier Yaourt d’aujourd’hui: https://www.aurianneor.org/yaourt-hier-yaourt-daujourdhui-garanti-sans/
Nano Confiance: https://www.aurianneor.org/nano-confiance-affaire-des-oeufs-contamines-les/
Tous égaux face au cancer du sein: https://www.aurianneor.org/tous-egaux-face-au-cancer-du-sein/
Foot massage in กาญจนบุรี: https://www.aurianneor.org/foot-massage-a-กาญจนบ-ร-soffrir-un-massage-des/
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Les petites victoires sont importantes. 👶🍼
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Circonvolution alimentaire
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L'alimentation de la maman qui allaite : les conseils et erreurs à éviter !
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21 juin 2023 Fanny Rivron - Les Louves
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Comment Gérer la Fatigue au Quotidien – Récapitulatif de l’Evènement Interblogueurs
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Ah, la fatigue … Ce compagnon indésirable qui semble s’inviter partout dans nos journées, surtout quand on est parent. On court partout, on oublie ce qu’on a mangé (ou même si on a mangé), et on rêve secrètement de passer une journée entière sous une couette douillette. Bonne nouvelle : pour vous aider à apprivoiser cette fatigue qui semble avoir pris une résidence permanente dans nos vies,…
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L'allaitement maternel offre des nutriments essentiels et des anticorps qui renforcent l'immunité des bébés. Une maman fait le don précieux de protéger son enfant naturellement. 🌟 Découvrez les bienfaits de l’allaitement et comment il peut soutenir la santé de votre bébé dès le premier jour. 👶💖
Breastfeeding provides essential nutrients and antibodies that boost babies' immunity. A mother makes the precious gift of naturally protecting her child. 🌟 Discover the benefits of breastfeeding and how it can support your baby's health from day one. 👶💖
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Sommeil de bébé : notre deuxième expérience
Si vous suivez mon blog depuis plusieurs années, vous savez peut-être qu’on a traversé une première année compliquée avec notre fille aînée, Lou, à cause de son RGO, mais aussi de son sommeil. Ma deuxième fille, Suzanne, a eu 2 ans il y a quelques semaines, et je ne crois pas avoir déjà parlé de son sommeil ici. Mais avec un peu de recul sur ces deux expériences différentes, je trouve ça intéressant de faire un point à ce sujet.
Historique de notre première expérience en matière de sommeil d’enfant
Pour faire un rapide rappel, Lou avait donc un RGO interne sévère, qui a été traité pendant 2 ans, et une allergie retardée aux protéines de lait de vache (et autres laits animaux) découverte sur le tard. On a pu réintroduire les produits laitiers à ses 2 ans et demi.
Elle a extrêmement mal dormi sa première année, à raison de 10 à 15 réveils par nuit entre ses 3 mois et ses 13 mois. Avant la régression du sommeil à 3 mois, elle ne faisait pas ses nuits mais c’était correct, des plages de sommeil de 2-3 heures d’affilée. À 13 mois, on a fait un sevrage nocturne, car je l’allaitais jour et nuit, et cela a mené à des nuits un peu moins pires. Environ 5 réveils par nuit, rapidement réglés en lui redonnant sa tétine.
Puis petit à petit elle a baissé le nombre de réveils nocturnes, on est restés longtemps à 1 ou 2, mais pour être honnête, après l’enfer de la première année à ne jamais dormir plus de 20 minutes d’affilée je trouvais ça tout à fait acceptable. Ce qui m’embêtait plus c’est que les couchers étaient longs et qu’il fallait rester avec elle jusqu’à son endormissement.
À 18 mois elle a arrêté les siestes, et les couchers se sont améliorés, elle s’endormait en 10 minutes. Puis je crois que vers 2 ans et demi – 3 ans on a doucement glissé à 0 réveils la plupart des nuits, et un endormissement autonome. On a testé des trucs, mais rien de particulièrement remarquable, je crois que c’est surtout le temps qui a fait son œuvre, elle était enfin prête.
Deuxième bébé, un modèle différent
On en a profité quelques mois et puis hop, une petite sœur ! On appréhendait de se replonger dans des nuits compliquées. Évidemment on était terrorisés de repasser par l’exact même scénario : RGO, APLV, nuits d’enfer, endormissements compliqués. Sachant que les reflux et les allergies se retrouvent assez communément dans les fratries, puisqu’il y a un terrain familial.
Bingo, 1 semaine après la naissance de Suzanne, la pédiatre nous annonce le verdict : elle a un reflux et probablement une APLV. Mais quand même, cela semblait moins sévère que pour Lou, et cela s’est confirmé. Au bout de 6 mois on a même pu la sevrer de l’Inexium, et j’ai pu reconsommer des produits laitiers. Et sous Inexium c’était un bébé quand même assez calme et facile, rien à voir avec les hurlements constants de sa sœur au même âge. Peut-être aussi parce que cette fois-ci la cause a été identifiée et traitée très tôt.
Mais on se disait : mouais, son calme c’est peut-être juste le temps qu’elle atterrisse de l’accouchement, c’est un coup de chance mais ça ne va pas durer, on ne nous la fait pas ! On était tellement traumatisés par notre première expérience en la matière qu’on s’attendait à tout moment à ce que la tempête arrive et dévaste tout sur son passage. Tout n’a pas été un long fleuve tranquille, mais la tempête redoutée n’est pas arrivée.
Comme beaucoup de bébés elle a fait de longs pleurs de décharge, plusieurs heures chaque soir pendant 2 mois. Rémy rentre très tard du travail donc j’ai le souvenir vif de la gestion de ces moments difficiles seule. Une fois Lou couchée, j’allumais la tortue lumineuse qui fait des bruits de vagues, je m’allongeais sur mon lit, Suzanne sur mon ventre puis je la berçais comme ça en fixant le plafond, et en relançant la veilleuse toutes les 20 minutes. La lumière bleue de la tortue est à jamais associée aux pleurs de bébé dans mon esprit.
Mais à part ça, c’était un bébé assez tranquille, qu’on pouvait poser la plupart du temps, qui passait de longs moments sans pleurer, qui s’endormait même spontanément sur son tapis d’éveil, une situation vraiment inédite et inespérée pour nous !
Une préparation de choc
Vous me connaissez (ou pas), je suis sur-organisée et je n’avais pas l’intention de me faire avoir deux fois niveau bébés qui ne dorment pas, c’est bon j’ai eu ma dose. Donc j’avais préparé tout un tas de trucs pour être sûre que mon bébé pourrait être posé, et qu’il ne s’endormirait pas qu’au sein ou en portage.
J’avais prévu des gadgets pour convaincre ce bébé qu’il y avait d’autres endroits sympas où se poser que sa maman : des topponcinos, des tissus qui gardent la chaleur et l’odeur du bébé, je l’allaitais avec ça entre nous, puis je la déposais dans son berceau, toujours sur le topponcino, l’objectif est que le froid du berceau ne réveille pas l’enfant ; il y avait aussi le Cocoonababy (en plus du transat qu’on avait déjà) ; et tout un tas de veilleuses et de choses dont je ne me rappelle plus.
Je voulais aussi à tout prix qu’elle ne prenne pas l’habitude de s’endormir au sein (Lou ne s’endormait QUE au sein, pendant très longtemps), donc très rapidement j’ai pris le pli de faire la dernière tétée du soir dans le salon, assise, lumière allumée, pour distinguer ce moment du coucher et de l’endormissement. L’objectif était donc de ne pas faire la dernière tétée du soir allongée dans le lit, dans le noir (même si les tétées de la nuit se faisaient sur ce mode).
Enfin, je l’ai emmaillotée dès sa première nuit à la maternité, parce que ça fonctionnait bien sur Lou, et ça a eu l’effet escompté sur elle aussi, même si elle a quand même beaucoup dormi sur moi au début, ventre contre ventre (je ne m’en souviens absolument pas, je l’ai relu dans mon journal que j’écris pour elle). Mais je tenais tout autant à la sevrer de l’emmaillotage tôt. Là encore, pour Lou cela avait été très compliqué, elle n’a réussi à s’en passer complètement qu’à… 10 mois ! Pour Suzanne, à 2 mois et demi c’était terminé, grâce notamment à l’usage d’une gigoteuse de transition.
La différenciation tétée / endormissement et le sevrage de l’emmaillotage, je voulais absolument que cela soit réglé avant ses 3 mois. Je ne sais absolument pas si c’est vrai mais je voyais ce cap des 3 mois comme le moment où on instaure de « bonnes habitudes » durables, un coche à ne pas louper. Je ne voulais pas me sentir dépassée comme je l’avais été avec Lou, et avoir l’impression d’avoir raté quelque chose.
Ce ne sont pas forcément des choses que je conseille, mais j’avais besoin MOI de les mettre en place pour me sentir actrice du truc. Est-ce que ça a fonctionné ? Aucune idée, parce qu’en fait Suzanne étant un bébé cool, elle avait déjà pas mal de ressources en elle. Elle s’est endormie seule dès le premier jour par exemple, elle a très très vite trouvé son pouce pour s’apaiser seule et s’endormir comme ça. Elle ne s’endormait pas au sein, on pouvait la poser, elle dormait relativement bien. Est-ce que mes trucs ont aidé ? Vraiment, je ne sais pas, je pense que sans ça le scénario aurait été sensiblement le même.
On a juste eu pas de bol la première fois, et relativement du bol la deuxième. Et quelque part j’ai trouvé ça rassurant, ce n’était pas nous le souci, on avait rien raté avec Lou, on n’aurait pas forcément pu faire mieux, c’était juste comme ça. Son reflux la faisait horriblement souffrir et ça a entraîné d’autres souffrances et difficultés. Mêmes parents, enfants différents, et surtout contextes différents.
Le cheminement vers des nuits sans réveils
Mais alors, elle dormait comment la Susu ? Elle a assez vite fait de bonnes plages de sommeil et les a allongé petit à petit, jusqu’à faire de vraies nuits complètes de plus de 10 heures d’affilée à 2 mois !
Fin de l’histoire ? Non, cela aurait été trop beau ! On redoutait la fameuse régression du sommeil à 3 mois, qui avait tout foutu en l’air chez Lou, et elle est venue à l’heure dite. Les bonnes nuits n’ont donc duré que quelques jours. Mais c’était déjà ça de pris, et surtout je trouvais ça très positif qu’elle en soit capable.
Par la suite, elle a fait de temps en temps une bonne nuit, et la plupart du temps des nuits avec quelques réveils tétées. Vers 8-9 mois elle n’était plus qu’à 1 ou 2 réveils pour téter, cela devait durer seulement 10-15 minutes je crois. Elle dort dans la même chambre que Lou depuis ses 6 mois donc je devais désormais me lever pour aller l’allaiter dans son lit au sol. Fini le côté pratique du berceau cododo, mais elle était trop grande pour rester dedans.
Dans son journal, j’ai noté qu’autour de 10 mois elle faisait une nuit complète de 12 heures environ 2 fois par mois. Puis à 1 an on est repassés à 2-3 réveils, et à une nuit complète toutes les 6 semaines. Le sommeil n’est vraiment pas un long fleuve tranquille, un pas en avant, deux en arrière.
Et moi, autant la première année d’un bébé j’encaisse les nuits parce que c’est « dans l’ordre des choses » et que j’ai encore un peu de patience en réserve, autant dès le premier anniversaire je switche sur un autre mode et je ne supporte plus cette privation de sommeil répétée, je le ressens comme de la torture !
Vers 15 mois, on a fait un sevrage nocturne. On a opéré de la même manière que pour Lou (j’en parle dans cet article), c’est-à-dire que Rémy a pris le relais à 100 % des nuits. Ça a bien pris, et dès la deuxième nuit elle a dormi 14 heures d’affilée !
Mais c’est là qu’un nouvel obstacle s’est présenté : les insomnies.
Les insomnies, ou quand tu crois avoir déjà connu toutes les pires galères possibles en matière de sommeil, et en fait non
Les réveils multiples, les endormissements à rallonge, ça c’est des choses qu’on connaissait bien avec Lou. Mais les insomnies de bébé ? Absolument pas ! Suzanne nous a fait le plaisir de nous les présenter !
Cela a commencé quand elle avait 9 mois, une fois de temps en temps elle faisait un réveil de 2 heures pendant la nuit. Impossible de la rendormir, ni avec une tétée, ni en la berçant, rien. Mais c’était assez rare pour ne pas être vraiment souligné. Juste des petits accidents de parcours.
Puis à 15 mois, quand on l’a sevré pour la nuit, les réveils nocturnes ont quasiment disparu. Les nuits complètes sont devenues de plus en plus nombreuses ! Mais lorsqu’il y avait un réveil… c’était alors systématiquement une insomnie.
Au début elles duraient 2 heures, puis 3 heures, 4 heures, et jusqu’à 5 heures ! Quand ton enfant se réveille à minuit et ne se rendort qu’à 5 heures du mat, ta nuit est clairement foutue (et celle de ton autre enfant aussi au passage).
C’est devenu de plus en plus fréquent, 1 à 2 fois par semaine, ça nous rendait fou ! J’ai même essayé d’annuler le sevrage nocturne et de lui redonner le sein la nuit mais c’était fini, ça ne la rendormait plus.
On a essayé un tas de trucs, on constatait que si on n’était pas avec elle elle pleurait (pas des hurlements comme avec Lou, plutôt des petits pleurs sporadiques), et si on restait avec elle elle rigolait, chantait, criait, nous escaladait, nous filait des coups. Il n’y avait pas de bonne option.
La mise en place d’une solution
L’apothéose a été l’été dernier, car ses insomnies empiraient dès qu’on ne dormait pas chez nous, elle en faisait parfois toutes les nuits. Elle avait alors 18 mois, et une amie m’avait parlé de Dormium, un institut de psychologie du sommeil. L’agenda ne rouvrait qu’à la rentrée, et j’ai eu un premier rendez-vous téléphonique fin septembre.
Ces entretiens téléphoniques sont gratuits si l’on s’engage à bien remplir les documents demandés, et notamment à noter les nuits de son enfant pendant au moins 2 semaines avant le rendez-vous. C’est une équipe de psychologues bénévoles qui répond.
En parallèle j’avais aussi sollicité la pédiatre de mes filles sur ce sujet, elle m’avait conseillé d’aller la voir toutes les 10 minutes quand elle pleure la nuit en lui disant « c’est la nuit, tu sais te rendormir seule », finalement quelque chose proche de la méthode Chronododo. C’est aussi ce que m’a conseillé la psychologue de Dormium : éviter d’aller dormir avec elle pour ne pas la maintenir en éveil, faire des interventions brèves dans la chambre et revenir très régulièrement si nécessaire, au bout de 2 minutes, puis 3, puis 4, etc. Elle m’a expliqué que cela permet à l’enfant de se sentir en sécurité car il sait que son parent va revenir, mais ne pas savoir quand favorise son rendormissement.
J’étais trèèèès réticente avec le « laisser pleurer » quand Lou était bébé. Et de fait elle ne pleurait pas, elle hurlait. Avec Suzanne j’ai découvert qu’un enfant pouvait « simplement » chouiner ou pleurer, et que c’était même parfois dans un demi-sommeil. J’étais quand même un peu réticente à la laisser pleurer, mais finalement le fait est qu’elle semblait avoir besoin de décharger quelques minutes entre les cycles du sommeil.
En une nuit c’était réglé, et elle a fait un mois de super nuits avec très peu d’insomnies. Puis les insomnies ont un peu regagné du terrain donc en janvier j’ai de nouveau eu un appel avec Dormium, surtout pour m’épancher et avoir le sentiment de faire quelque chose. Et un dernier entretien début février, pendant lequel on a conclu ensemble que la problématique semblait résolue.
Dans les autres conseils reçus (qu’on appliquait déjà quasi tous depuis Lou), il y a le fait d’avoir un rituel du coucher court et toujours dans le même ordre, des horaires de couchers stricts (et le plus tôt est le mieux), ne pas parler la nuit à part une phrase d’ancrage du type « shhh dodooo, c’est la nuit », ne pas laisser l’enfant faire de siestes au-delà de 15-16h, et ne pas se précipiter quand l’enfant pleure la nuit.
Ce dernier point on ne le faisait pas avec Lou, mais je l’ai très vite pratiqué avec Suzanne, justement parce qu’elle chouinait et ne hurlait pas, ça aide à ne pas courir voir ce qu’il se passe. Et effectivement très souvent quand elle pleure la nuit ça dure littéralement 2 secondes et puis on n’entend plus rien, elle ne se réveille probablement même pas. Si on intervenait directement, on risquerait par contre de la réveiller pour de bon.
Et maintenant ?
C’est encore frais mais depuis quelques mois (et plus encore depuis janvier), les insomnies deviennent rares et elles font de nouveau 2 heures et non plus 5 heures. Je vais me porter la poisse en disant ça, je le sens, mais je crois qu’en 2023 – donc en quasi 2 mois –, elle n’en a fait qu’une.
De temps en temps elle fait un ou deux réveils nocturnes qui nécessitent d’aller la voir, mais pareil c’est rare. Et c’est toujours lié à une maladie ou à une poussée dentaire, ou quand elle est habillée trop chaudement pour la nuit. Donc je crois qu’on peut dire qu’on est quand même globalement sur le bon chemin (je prends 1 000 pincettes, ça se voit ? Parce que le sommeil n’est pas acquis avant 3 ou 6 ans, blabla, et que j’ai peur d’un retour en arrière !).
Au moment où j’écris ça, Suzanne pleure (il est 23h30), ils ont vraiment un sixième sens ?! (mais c’était en fait un de ces fameux pleurs de 2 secondes sans nécessité d’intervention)
Bref, courage à tous les parents qui traversent les affres et montagnes russes du sommeil infantile, ça fait vraiment partie des pires cadeaux de la parentalité à mon sens. Mais ça passe, tout passe, un jour on dort et on se dit « plus jamais ! », ou alors on tente le pari fou de recommencer en espérant tirer le gros lot du bébé qui dort 12h par nuit dès la maternité. Est-ce que ça existe pour de vrai ? (non ne me dites pas, je ne veux pas le savoir) (histoire que je n’ai pas l’impression d’être la seule à avoir dormi de façon hachurée pendant 5 ans) (bref, bye !)
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