#Recueil de poésie
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whaleji · 1 year ago
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astredempouck · 9 months ago
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Recueillement, Charles Baudelaire
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici : Une atmosphère obscure enveloppe la ville, Aux uns portant la paix, aux autres le souci. Pendant que des mortels la multitude vile, Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci, Va cueillir des remords dans la fête servile, Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici, Loin d’eux. Vois se…
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raid-jabbar-habib · 10 months ago
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ccnountche · 2 years ago
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La première sélection du prix Aznavour des Mots d'Amour dévoilée
Ce prix, dédié à l’amour sous toutes ses formes, a été créé cette année par l’association Aznavour pour l’Amour, fondée par Mischa Aznavour, romancier et fils de Charles, pour récompenser un récit, un roman et une poésie francophones publiés à partir du 1er mai de l’année précédente jusqu’au 1er mai de l’année en cours.
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cheminer-poesie-cressant · 2 months ago
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(Hubert Robert, paysage au pont, détail, époque Louis XVI, fondation Bemberg, Toulouse, source : @cheminer-poesie-cressant)
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Paix dans les sommets
Aujourd'hui je me sentais plus près des morts
dans un rythme d'éternité où mon destin n'a plus de prise avec la voie réelle.
Je repoussais la superficielle victoire de nos éveils vulnérables.
Chaque instant puisait à la source dense de la saison qui perdure
la présence rare et dorée d'un ailleurs dans un grand recueillement.
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(Dans la portée des ombres, extrait)
© Pierre Cressant
(lundi 10 octobre 2005)
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dixvinsblog · 1 month ago
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Nicolas Granier - Brèves de poésie -recueil "Sous la pierre des nuits" de Francis Gonnet - Toi Editions
Mise en bouche : Rien ne tombe du ciel aux mains qui ne cherchent.L’ajour se cache, la lumière se veut.*Creuser la terre au profond des souches, sentir au boutdes doigts, la saveur des sèves.*On devrait oublier ces souvenirs amers que l’on mâchejusqu’à l’âcre peau du grain, éplucher le fruit des motspour en comprendre la chair, et sous l’écorce des nuits,aspirer la pulpe sucrée du soleil.*Dans…
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laedde · 6 months ago
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Poésie moderne et contemporaine : les contraintes créatives sont-elles liées à ma perte de cheveux ?
Je prépare un recueil de poésie moderne et contemporaine, ce qui est encore plus casse-tête que vous pouvez l'imaginer...
Comme mentionné précédemment, je prépare un recueil de poésie moderne et contemporaine, ce qui est encore plus casse-tête que vous pouvez l’imaginer… Le principe de la poésie “moderne” est de se focaliser sur la forme plutôt que le fond : calligramme, typoésie… D’après les principes de l’Oulipo (“Ouvroir de littérature potentielle”), il s’agit également de s’imposer des contraintes pour se…
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jaimelire-france · 1 year ago
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L’honneur de souffrir est un recueil de poémes de la poétesse et romancière française d'origine roumaine Anna de Noailles.
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vagabondageautourdesoi · 2 years ago
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Karine Tuil - Kaddish ...
…pour un amour RENTRÉE LITTÉRAIRE HIVER 2023   Karine Tuil s’est complètement renouvelée en proposant pour cette rentrée littéraire un recueil de poésies dont le titre Kaddich pour un amour interroge. En effet, apposée la prière juive pour les morts avec la célébration de l’amour n’est pas habituelle. Karine Tuil en reprenant les formes de cette pratique liturgique espère faire le deuil d’une…
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coulisses-onirisme · 3 months ago
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Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom
Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur la pluie épaisse et fade J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume Sur la lampe qui s’éteint Sur mes maisons réunies J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J’écris ton nom
Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J’écris ton nom
Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenir J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin) Au rendez-vous allemand (1945, Les Editions de Minuit)
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nemosisworld · 22 days ago
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Amants qui n'êtes qu'à vous-mêmes, aux rues, aux bois
et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque,
dans l'absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ;
dans ce poème il n'est question que de vous.
René Char, Préface du recueil Lettera amorosa
Ph. Thais Varela
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thebusylilbee · 2 months ago
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Le poète Mosab Abu Toha, qui a pu fuir Gaza quelques semaines après le début de l’anéantissement du territoire palestinien, publie un saisissant recueil de textes à la résonance aujourd’hui décuplée. Entretien.
« Dans le ventre de nos mères / Nous sommes hantés par la peur / De mourir / Avant de vivre »
Bien qu’écrit avant le carnage sans fin à Gaza, le recueil de poésie du poète palestinien Mosab Abu Toha, Ce que vous trouverez caché dans mon oreille (Éditions Julliard, traduit par Ève de Dampierre-Noiray), qui vient de paraître en français, résonne aujourd’hui avec une force décuplée.
Il montre la continuité entre le martyre inhumain que subit aujourd’hui la bande de Gaza, et les violences des années précédentes, que le jeune écrivain a vécues dans son être et dans sa chair, comme le montre encore la cicatrice d’un éclat de schrapnel qui l’a blessé à la base du cou.
Ayant pu fuir Gaza en décembre 2023, après les premières semaines de bombardement qui ont suivi le 7-Octobre, Mosab Abu Toha était récemment de passage en France. Entretien.
Mediapart. Un de vos poèmes s’intitule « Where is home ? ». Comment répondriez-vous à cette question aujourd’hui ?
Mosab Abu Toha. Lorsque j’ai écrit ce poème en 2022, ma maison était encore debout. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’un tas de décombres. Et elle est située dans un lieu occupé par l’armée israélienne, et donc inaccessible. Non seulement ma maison n’existe plus, mais même l’accès aux décombres est interdit.
Nous avons perdu tant de lieux, tant de proches, dont nous ne savons même pas ce qu’ils sont devenus. Le mari de ma sœur a été enlevé alors qu’il se déplaçait du nord de Gaza vers le sud avec ses enfants, et nous n’avons aucune idée de l’endroit où il se trouve.
Le cousin de ma femme a été enlevé alors qu’il se trouvait dans un convoi d’ambulances, après avoir été blessé lors d’un bombardement qui avait tué son père, sa mère et ses trois sœurs. Aux pertes réelles s’ajoute le fait que nous ne savons rien.
Quand on lit aujourd’hui votre livre, on a l’impression qu’il parle de Gaza maintenant, alors qu’il a été écrit avant le 7-Octobre et le carnage infligé à l’enclave palestinienne…
En tant que poète palestinien, je ne considère pas les poèmes comme un groupe de mots fixés sur la page, mais comme des choses qui se produisent au présent. Certains de mes poèmes écrits il y a plusieurs années, comme celui sur cette famille entière éliminée par Israël le 14 mai 2021, s’actualisent avec la disparition totale de milliers de familles depuis le 7-Octobre. Certaines des personnes dont je parle dans ce livre et qui étaient encore vivantes alors ne sont plus parmi nous, comme mes trois cousines germaines.
Si mon livre peut donner l’impression que c’est la même chose qui se passe aujourd’hui comme hier, c’est parce que je parle du même assassin – Israël – et de ses complices : les États-Unis et les pays européens qui arment et soutiennent Israël.
"Les Gazaouis n’attendent plus rien des Occidentaux ; ils ne s’inquiètent plus des frappes aériennes nocturnes ; ils attendent la mort."
Mais combien de fois les Nations unies ont-elles averti que Gaza était devenu, avant le 7-Octobre, un territoire invivable ? Qu’est-ce que le monde attendait des Palestiniens ? Sommes-nous destinés à vivre dans une cage et sous siège ? Nous ne sommes pourtant pas des animaux sauvages. La paix signifie-t-elle que nous devons juste accepter notre sort inhumain ?
Moi, j’ai 32 ans, je n’ai jamais vu un avion civil voler au-dessus de mon pays, puisque nous n’avons pas d’aéroport. Dans ma génération, je suis un des seuls à avoir trouvé du travail. Nous demandons juste à pouvoir vivre dans notre pays, à pouvoir en sortir parfois, à pouvoir y revenir, à pouvoir voyager, à pouvoir construire une maison, se marier, avoir des enfants…
Face à la masse de témoignages, visuels comme écrits, que nous avons sur la destruction de Gaza, sans que cela permette d’arrêter les massacres, comment continuer à écrire ?
C’est vrai que j’ai parfois envie d’abandonner. Je parle à tellement de gens à Gaza qui me disent qu’ils préfèrent aujourd’hui mourir que de continuer à vivre comme cela, en étant déplacés cinq fois, dix fois, vingt fois, et en étant privés de tout.
Beaucoup de personnes qui ont obéi aux ordres de se déplacer ont vu que cela n’empêchait nullement d’être tué et refusent de bouger à nouveau. Pourquoi courir en espérant sauver sa vie si, finalement, il n’y a que la mort devant ? Les Gazaouis n’attendent plus rien des Occidentaux ; ils ne s’inquiètent plus des frappes aériennes nocturnes ; ils attendent la mort.
Mais si je continue à écrire, c’est parce que je veux honorer toutes ces personnes dont l’histoire n’est pas racontée, dont les visages ne sont pas connus. C’est vrai qu’il est difficile d’écrire aujourd’hui, comme les survivants de l’Holocauste ou du génocide arménien, qui espéraient que leurs témoignages empêcheraient l’horreur de se reproduire. On voit ce qu’est devenu l’espoir du « plus jamais ça ». Mais cela fait maintenant quatorze mois qu’Israël est engagé dans un génocide, et comme poète, je me sens tenu de montrer ce que cela signifie.
Comment expliquez-vous l’inaction de la communauté internationale ?
Je pense que cela vient du racisme enraciné dans les cœurs et les esprits. Pourquoi l’Occident a-t-il de l’empathie pour certaines personnes et pas pour d’autres ? Pourquoi êtes-vous solidaires de certaines personnes et pas d’autres ? Comment pouvez-vous continuer à alimenter la propagande israélienne ? À parler encore et encore de bébés décapités ? Et pourquoi parler autant des victimes israéliennes et si peu des Palestiniens qui, même avant le 7-Octobre, ont été enterrés et décapités par des bombes israéliennes ? Les Palestiniens ne sont tout simplement pas perçus comme des êtres humains.
Et, en dépit du fait qu’une grande partie du monde ne nous considère pas comme étant des êtres humains, nous ne perdons pas notre humanité. Ce sont les Israéliens qui perdent leur humanité lorsqu’ils nous tuent comme cela, lorsqu’ils font exploser nos maisons, lorsqu’ils se filment en train de porter les sous-vêtements de nos sœurs et de nos mères, ou lorsqu’ils filment des vidéos où on les voit rire devant nos vies détruites.
"Je n’ai jamais rien vu de tel. Cela se passe en direct. Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas."
Que tout cela se produise est une chose, mais que cela continue en est une autre. Pourquoi l’Occident continue-t-il de soutenir des personnes qui se comportent comme cela ? Je peux comprendre que des alliés d’Israël comme le sont les États-Unis affirment le droit de leur allié à se défendre.
Mais là nous parlons de personnes affamées, d’hôpitaux bombardés, d’abris scolaires anéantis, de gens assassinés seulement parce qu’ils se trouvaient dans la rue, et sur les corps desquels des chars roulent. Je n’ai jamais rien vu de tel. Cela se passe en direct. Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.
Au Cambodge, au Kurdistan, il y a eu des tentatives de dissimuler la volonté génocidaire. Mais là, les habitants de Gaza ont tout fait – ont fait l’impossible – pour montrer ce qui se passait, en dépit des coupures d’électricité, du réseau internet ou du téléphone.
Quand les habitants de Gaza réussissent à se connecter à certains réseaux, ils témoignent immédiatement de l’attaque aérienne qu’ils ont subie, ils consacrent l’énergie qui leur reste à télécharger une vidéo pour que des personnes à l’extérieur puissent la voir. C’est inimaginable.
Pensez-vous que la culpabilité occidentale vis-à-vis de la Shoah puisse expliquer le soutien sans faille aux actions criminelles d’Israël ?
L’Holocauste n’est pas mon problème en tant que Palestinien. Je n’ai tué aucun juif en Europe. Je suis solidaire de ce qu’a vécu le peuple juif. Mais lorsque mes parents ont été expulsés de leur terre en 1948, ils n’avaient ni radio ni télévision, ils ne lisaient pas les journaux, ils savaient à peine ce qui était arrivé aux Juifs d’Europe. Ils s’occupaient de leurs champs et allaient parfois nager dans la mer.
Si l’Occident se sent coupable vis-à-vis des Juifs, il a des responsabilités vis-à-vis des Palestiniens. Encouragez donc les Israéliens à faire la paix plutôt qu’à continuer de nous tuer par milliers. À chaque fois que j’entends un gouvernement occidental expliquer qu’Israël a le droit de se défendre, je me demande pourquoi on n’entend pas affirmer aussi que le peuple palestinien a le droit de vivre.
« À Gaza, on ne sait pas de quoi on est coupable », écriviez-vous. Jusqu’où peut aller selon vous la punition collective engagée par Israël au lendemain du 7-Octobre ?
Vivre à Gaza, c’est comme vivre dans un roman de Kafka. Je suis né dans un camp de réfugiés en 1992, mais je ne savais pas ce que cela signifiait, à savoir que je serais un réfugié à vie. Je ne pouvais pas imaginer que je serais blessé dans une frappe aérienne israélienne parce que l’Occident a persécuté les Juifs d’Europe.
Et c’est ce même Occident, et particulièrement les États-Unis, qui est complice de génocide, puisque lorsqu’on fournit des armes plutôt que d’exiger un cessez-le-feu, en réalité, vous êtes davantage qu’un complice, vous êtes aussi auteur de ce génocide.
La punition collective des Palestiniens a débuté en 1948 et continue donc de s’exercer depuis des décennies, il est donc difficile de s’imaginer jusqu’où elle peut aller.
"Célébrer notre résilience et notre capacité à endurer le pire ne nous est d’aucune aide."
La « somoud », cette « résistance-résilience » qui désigne la manière des Palestiniens et Palestiniennes de tenir à sa terre et de refuser l’occupation israélienne, en dépit d’un rapport de forces inégal, peut-elle persister, vu l’échelle des deuils et des destructions ?
Quand j’affirme que mon peuple tient bon et n’abandonne pas, même dans les circonstances les plus sombres, c’est pour désigner la manière dont les Palestiniens et les Palestiniennes sont capables de créer de la vie à partir de rien, même sous les décombres de leur maison.
Mais c’est vrai que les habitants de Gaza ont une limite, que la manière dont ils sont célébrés comme des héros peut masquer. Célébrer notre résilience, le fait que nous serions inébranlables, notre capacité à endurer le pire, et nous glorifier, ne nous est d’aucune aide.
Je n’écris pas pour qu’on me dise que ma voix est importante, que mes mots permettent de dire l’horreur, mais pour que vous fassiez quelque chose pour moi et mon peuple. Pour moi la langue est un outil, pas une fin. Ce serait peut-être différent si j’écrivais sur les animaux, les arbres, les oiseaux, les plantes, mais j’écris sur Gaza.
Je vous conjure ainsi de changer le monde, d’apporter la paix et la dignité à mon peuple. Nous n’en pouvons plus d’être réduits à la survie. Nous voulons vivre, aller au restaurant avec des amis, prendre un petit-déjeuner, regarder un match de football, emmener nos enfants au zoo. Je rêve de pouvoir attendre ma valise sur le carrousel d’un aéroport à Gaza, comme le font des millions de voyageurs dans le monde chaque jour.
Mais aujourd’hui je déteste le mot « paix », parce qu’il est vide de sens. Ce mot n’a plus de sens s’il n’est pas accompagné de justice. La paix sans la justice, ce n’est que de la merde. La « paix » que l’on attend des Palestiniens consiste seulement à mourir en silence, à mourir « pacifiquement », à mourir sans faire de problème.
Comment continuez-vous à écrire sur Gaza depuis que vous en êtes parti ?
Le paradoxe est que j’ai davantage accès à ce qui se passe à Gaza depuis que je suis parti que lorsque je m’y trouvais encore et que je n’avais un accès qu’aléatoire à Internet et au réseau téléphonique. Aujourd’hui, il m’est plus facile d’avoir accès aux nouvelles, de les traduire et de les partager. Il m’arrive d’être informé de nouvelles que les habitants et habitantes de Gaza ignorent. Lorsque j’appelle mon beau-père, qui se trouve dans le nord de la bande de Gaza, il me demande des informations sur ce qui se passe autour de lui. Je lui dis où se trouvent les chars, qui a été tué.
Depuis que je suis hors de Gaza, je ne peux rien faire d’autre qu’écrire. J’aimerais pouvoir protéger ma famille, mon peuple, mais je suis tellement impuissant. Imaginez que vous soyez un journaliste faisant un reportage sur un massacre, mais que vous connaissiez les gens qui sont tués : c’est ce que je vis aujourd’hui. Quand je m’informe sur les personnes qui sont mortes, je vois beaucoup de noms d’anciens élèves, de voisins, de cousins…
Comment avez-vous réussi à partir ?
J’ai quitté Gaza le 2 décembre de l’année dernière par l’intermédiaire de l’ambassade des États-Unis, grâce au fait que mon plus jeune enfant est citoyen américain et possède un passeport. J’ai pu partir avec lui. Ma seule valeur est d’être le père d’un citoyen américain, pas d’être palestinien.
Mais il ne faudrait pas croire que cette évacuation des personnes détenant un passeport occidental s’est faite par générosité ou par souci humanitaire. Cette évacuation n’a été motivée que par la volonté d’Israël de pouvoir massacrer à huis clos, sans risquer que la France, l’Allemagne ou les États-Unis protestent parce qu’il y aurait des morts parmi leurs concitoyens. Cela montre encore une fois que la vie des Palestiniens et des Palestiniennes n’a aucune valeur aux yeux du monde.
Qu’est-ce qu’on trouve aujourd’hui « caché dans votre oreille », maintenant que vous avez pu partir de Gaza et que le bruit des drones et des F16 s’est éloigné ?
J’entends toujours les mêmes sons : le bourdonnement des drones, l’explosion des missiles, le bruit des F-16, les sirènes des ambulances, les pleurs des enfants de Gaza, les cris des habitants. Tout cela je continue à l’avoir dans mon oreille, dès que je parle à ma famille qui est restée à Gaza. Mais s’ajoutent désormais d’autres choses : le bruit du métro à Paris, celui des avions qui décollent et atterrissent à New York, la musique dans un restaurant…
Joseph Confavreux
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perdrelacellule · 10 months ago
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Donc j'ai vraiment terminé un recueil de poésie, il fait 32 pages et y'a plein de collages dedans. Il est en version digitale à 2€ (minimum, si vous voulez donner mille dollars c'est bon pour moi aussi hahha)
Venez en MP si vous voulez le lien ? Je sais pas pourquoi je suis un peu timide alors que vous êtes le SANG.
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raid-jabbar-habib · 10 months ago
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ccnountche · 2 years ago
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Les 24 finalistes du Prix des libraires du Québec 2023
Organisé par l’Association des libraires du Québec, le Prix des libraires souligne la sortie d’œuvres marquantes dans les catégories bande dessinée, essai, poésie et roman-nouvelles-récit (les trois genres dans la même catégorie) avec son volet adulte.
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cheminer-poesie-cressant · 3 months ago
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Armé du silence de l'onde,
le cygne multipliait mon recueillement.
Je me situais dans son effacement.
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(Dans la portée des ombres, extrait)
© Pierre Cressant
(samedi 8 octobre 2005)
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