#Poèmes du bout du monde
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Patricio SANCHEZ-ROJAS, Poèmes du bout du monde, Éditions Unicité, 3eme trimestre 2024, 68 pages, 13 €
Une chronique de Marc Wetzel Patricio SANCHEZ-ROJAS, Poèmes du bout du monde, Éditions Unicité, 3eme trimestre 2024, 68 pages, 13 € “Poèmes du bout du monde” est un titre presque ironique : en tout cas pas le programme attendu du baroudeur des lointains, qui part chanter plus loin que tout ce qu’il fera entendre – mais quelqu’un, simplement, de déraciné, qui, où qu’il aille, se sent au…
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#13 €#3eme trimestre 2024#68 pages#Éditions Unicité#Marc Wetzel#Patricio SANCHEZ-ROJAS#Poèmes du bout du monde
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Tu as passé ton adolescence à ignorer l'ennui en inventant des histoires et des poèmes. Tu marchais doucement sur les bords de l'Erdre en regardant les fleurs, en lisant et relisant des rimes dans des livres plus vieux que toi. Tu recopiais les phrases qui te plaisaient le plus dans des carnets, tu avais une vie virtuelle et imaginaire pleine de mots. Tu étais loin des autres et tu en avais peur. Tu ne comprenais pas leurs corps si déliés et leurs vies si remplies. Tu voulais dormir à côté de quelqu'un et rester tard au téléphone pour écouter des rires à distance.
Longtemps après, tu as eu l'occasion de le faire et tu n'en as plus jamais dormi. Tu as rejoint l'agitation du monde et tu es devenue une personne qu'on reconnait dans la rue, qu'on aime, qu'on invite. Tu ne savais toujours pas dormir à côté de quelqu'un ni rire au téléphone, mais tu savais parler aux gens et te faire aimer d'eux. Les peurs ont disparu et ton corps s'est délié : tu t'es mise à danser.
Tu avais longtemps envié la vie des autres. Tu ignorais encore que la vie de ton enfance était celle que les autres convoitent après avoir brûlé la leur par les deux bouts. Tu brûlais désormais. Les fleurs, les rimes et les livres avaient disparu. Tu avais tué en toi le calme et le silence.
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Sur vos lèvres
Maël Boutin
Je les aime tant ces lèvres
de leurs commissures
aux coins des sourires
je gouterais bien leur verve
car d’elles seules de nos bouches
naissent les poèmes farouches
.
Je les aime et pourtant ces lèvres
se trouvent illisibles dissimulées
masquées invisibles pixelisées
comme encore tant d’autres choses
aujourd’hui privées de liberté
je rêve dès lors d’un monde qui ose
dévoilant visages et majesté
.
Alors on les désire ces lèvres
on les fantasme même on imagine
du bout des cils on les devine
déchirant le voile de tissu
elles ne faisant que tisser
ces phrasés aux sons issus
de nos corps incarnés
de nos cœurs enflammés
rêvant vivants de s’enlacer
nous libérant de toutes les fièvres.
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J’ai un papillon sur le bout de la langue Ou une pilule qui fond heureuse Des bulles la bouche des boissons gazeuses Quelques cigarettes éteintes exsangues
Pleine la tête du mépris à offrir Pleine de la belle haine emballée Dessous la lune le parking allumé Je chéris tout il n'y a rien à chérir
Quand mes deux genoux sont contre mes oreilles Le monde est mort quand je suis jeune en juin Vision du sexe solaire, pareil La veille je suis jeune puis juin train fin
Vous deux êtes partis dans tous mes poèmes Plante en plastique à côté du bureau La rue lessive le soleil bleu et blême Les mêmes phrases que l’on cite c'est beau
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13 août
de retour sur mon île, cette fois j'ai pris le petit-déjeuner, pas le temps de déjeuner à la maison, je voulais arriver le plus tôt possible pour éviter la chaleur. hier après-midi en remontant le rivage du treptower park j'ai pris le soleil sans m'en rendre compte et j'ai du m'assoir sur le petit banc en bois devant le centre d'informations parce que j'avais la tête lourde et remplie de magma. la femme qui travaillait au centre était française. j'avais envie qu'elle me parle. je portais mon tshirt céline sciamma. je me demandais comment elle avait atterri là et pourquoi. je me suis imaginé qu'on devenait amies mais je suis repartie avant d'en avoir eu l'occasion. en rentrant à l'appart, pendant que je me passais de l'après-soleil sur le visage j'ai entendu d. j. et leurs cinq amis rentrer et j'osais plus sortir de ma chambre. ça faisait quatre jours que j'avais parlé à personne alors sept personnes d'un coup c'était trop. au bout d'un moment je me suis quand même dit lara t'as 33 ans t'es chez toi t'as le droit d'aller te faire un sandwich à la tomate dans la cuisine arrête de te faire souffrir tout le temps bordel alors j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai ouvert la porte de la cuisine, ils étaient tous les sept assis autour de la table avec leurs gros sacs à dos qui prenaient toute la place, sales et fatigués et détendus, contrairement à moi. j'ai fait coucou vite fait, encore ensuquée par le soleil, je me suis fait mon sandwich avec mon thsirt pyjama croppé qui me glissait sur l'épaule (sexy) et je suis repartie me terrer dans ma chambre pour regarder un épisode de bored to death.
j'ai rêvé de r. il était à moitié allongé sur moi, je sais plus dans quel contexte. il avait la tête cachée sous un drap et je le découvrais doucement. je crois que je lui caressais les cheveux, même si c'était interdit. les filles et les garçons que j'ai envie de toucher sont toujours des territoires interdits, même si on m'a jamais explicitement interdit de toucher quoique ce soit.
l'hydrogéologue de l'expo l'autre jour disait qu'elle aimait pas trop anthropomorphiser l'eau et je la suis là-dessus, mais je note quand même que l'eau est un peu longue à la détente dans son temps de réaction aux évènements extérieurs, comme le passage d'un bateau par exemple. elle commence à s'agiter avec quelques instants de retard et elle met beaucoup de temps à se calmer, longtemps après que le bateau soit passé. à la soirée de spoken word une poétesse disait que l'eau prenait les coups sans rien dire. on jette une pierre dans la rivière. elle avale la douleur et elle souffre en silence. l'eau est un sujet très à la mode. l'anthropomorphisation aussi. on l'utilise beaucoup je veux dire. moi aussi je le fais. mais pour donner une voix à la nature on est bien un peu obligé de le faire non?
j'ai presque frais à l'ombre de mon saule pleureur qui ne pleure pas. il fait tremper la pointe de ses branches dans la rivière. ça me donne envie de me mettre dessous pour me faire caresser. mon fantasme écosexuel numéro un: le poulpe, numéro deux: le saule pleureur. on dirait les lanières-serpillère du carwash qui s'agitent dans tous les sens. n. m'a parlé d'un poète qu'elle suit sur ig qui a fait des expéditions de poète en arctique et en antarctique. sa bio dit artist-on-boat. peut être que je pourrais me faire envoyer en antarctique pour écrire un recueil de poèmes écosexuels de la banquise? est-ce que je peux fantasmer sur un iceberg? je parie que oui. c'est les fleurs de nénuphar qui se font effleurer à ma place par les branches du saule, petites veinardes. c'est toujours quelqu'un d'autre qui se fait toucher à ma place de toute façon.
14 août
j'ai rêvé de oleg, l'hydrogéologue de la fête dans le jardin. j'étais à l'école mais c'était le soir, le prof un peu spécial et mystérieux nous avait conviés à une espèce de soirée et tout le monde était odieux avec moi, y compris le prof. c'était comme en 7e, y avait même quelques personnes de ma classe de 7e, mais en cent fois pire. on me faisait remarque sur remarque méchante, on se moquait de moi, on me traitait de nulle, tout ce que je faisais était critiqué, on me trouvait répugnante on me disait de pas m'assoir là et on me disait de fermer ma gueule. et puis mon téléphone a sonné et c'était oleg. il était resté chez lui pour faire des traductions latines. il me parlait d'une phrase avec une araignée et j'essayais de me rappeler comment on disait araignée en latin. je suis sortie de la salle pour être au calme mais j'arrivais pas à comprendre ce qu'il me racontait parce qu'il disait des choses trop intelligentes et j'avais l'impression d'être trop bête pour le comprendre. mon cerveau était tout embrouillardé. mais j'étais contente de discuter avec lui et j'avais très envie de lui proposer de passer jeter un oeil à ses traductions. mais je me suis réveillée avant d'en avoir eu l'occasion. à un moment m. voulait que je lui montre le chou que j'avais accroché à la porte de ma chambre, mais quand je le lui ai fièrement montré, il était mort. elle m'a montré comment le faire revenir à la vie mais il était trop mort. c'est la deuxième fois de ma vie que je rêve d'un chou mort.
de retour au treptower park avec ma serviette, un pique-nique, mon kindle et un litre d'eau. il m'aura fallu du temps pour y arriver mais ça y est. on m'a volé mon spot sous le saule pleureur alors je me suis mise sous un autre arbre non identifié parce que je suis nulle en arbres. je les aime mais je retiens pas leurs noms. je suis allongée en face du cimetière sur la presqu'île. hier après-midi comme j'avais pas envie de rentrer de peur qu'y ait encore les amis de j. et d. à l'appart (ils ont l'air gentils mais j'ai du mal à me refaire à la vie sociale après quatre jours de solitude intense, presque six maintenant vu que je continue à voir personne) j'ai entrepris l'exploration de l'autre rive. je me suis arrêtée au supermarché pour me ravitailler en pain (edeka font les meilleurs petits pains de supermarché, j'adore surtout leurs laugenbrötchen briochés salés qui sont légèrement élastiques à la mâche) et au bout d'une marche trop longue sous l'écrasante chaleur je suis tombée sur un cimetière au bord de l'eau avec beaucoup de fleurs, des petites colonnes de pierres empilées sur les tombes dont j'ignore la signification mais j'aime bien, le joli clocher qui me donne l'heure depuis l'autre rive et que j'entends sonner toutes les demies heures et une petite allée de saules pleureurs dont les branches ondulaient sous la brise. je me suis mise dessous pour qu'elles m'effleurent mais j'étais plus dans le mood. c'était un peu décevant. peut être que c'était tout simplement pas le bon saule, chaque arbre est son propre individu, comme les humains, ça peut pas matcher ave tout le monde. et puis on fait pas l'amour dans un cimetière. enfin j'en sais rien, si, pourquoi pas, qu'est-ce qu'ils en ont à foutre les morts, ils sont morts. n. elle aime pas les cimetières et elle aime pas les hôpitaux. je crois qu'on a un rapport à la mort très différent. moi je me sens plus à l'aise au cimetière ou à l'hôpital que dans un club. la mort c'est sur le dancefloor que je le vois. comme rebeka warrior. (je vois la mort ELLE DANSE SUR LE DANCEFLOOR)
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Je m'interroge sur la véracité de ce qui a eu lieu. L'histoire que je veux raconter n'en est une pour personne. Mais elle vit en moi et gravite autour du réel, l'orne, le condamne au mystère.
Dans nos villes à nous où tout flotte, où les vapeurs de l'alcool ont des à coups morbides, où les yeux luisent de désirs, où l'on sait jouer tristement, à la perfection, l'extase, ces yeux-là me reviennent, ces grands yeux bleus, ces mains-là qui m'ont prise passionnément, et ce nom donné, comme un emblème: le marin.
J'ai quitté Saint-Malo et l'ombre du marin. Qu'entre ses enceintes la ville s'allume, ses ruelles, ses façades closes et les bars tuméfiés où se croisent et se décroisent les mêmes raclures superbes, que tout ce monde s'agite et se regarde vibrer: je n'y suis plus pour un temps. Que retentisse mon absence devant les fanfares, sur les pavés, qu'elle résonne au sein des rumeurs.
Je suis cette petite reine provocante, aux accents fiers et tristes. Ils ont voulu me déshonorer mais ma pureté est sauve. Je n'ai pas menti aux gens. Qu'ils me rejettent, me jugent ou m'acceptent à leurs côtés, j'appartiens à cette ville presque autant qu'eux. Mais je sais me soustraire à sa rigueur, à son emprise, à l'étau de ses regards murés. Je ne suis la prisonnière de personne.
Il y aura d'autres marins, d'autres confidences, d'autres mains liées. Rennes peut m'oublier, j'ai ma ville à moi maintenant, ma plage, ma mer, mes bars où je promène mon vélo, mes bijoux, mes robes, mille fois réinventée. J'habille ces rues qui m'habillent de leurs échos mélancoliques. Je ne me justifierai de rien. Tu n'as ni ami ni amant? Non mais je marche dans des poèmes dont vous faites partie, il y a Dieu derrière moi et la Mort devant.
Je traverse la rue au bout de laquelle apparaît la terrasse de l'alchimiste. Le bar se profile dans une nuée de silhouettes lentes et secouées. Adossé au mur d'en face, le marin se tient, grand et large, la tête sympathiquement courbée vers les autres qui lui sont des camarades presque amis et respectés. Il m'aperçoit et sourit, fixe mes hanches qui ondulent dans ma marche vers lui. J'arrive à sa hauteur et lui tend ma joue qu'il embrasse civilement, avec sa sympathie naturelle et froide. On se regarde et échange quelques mots avec ce sourire poli qui cherche à se dépêtrer de la gêne en s'exagérant. Mais nos sourires et nos paroles sont comme ceux des morts que l'on rencontre à la croisée d'un rêve, alors que la vie leur a interdit toute entrée, toute sortie, toute apparition dans son décor. Tout en eux a l'apparence de la vie et pourtant tout évoque leur trahison. Ils ont le regard fixé vers des gravités absentes. Ils ont des gestes démesurés. Une tendresse vague, sinistre. Une retenue glaciale.
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Rock
Le soleil me fait sortir,
sautillante,
pétillante,
si vivante en voletant en pleine rue,
que je poursuis mon chemin,
sans crainte;
avec toi,
je croise des visages,
J’absorbe leurs couleurs:
regards souriants, jaunes,
et vers luisants;
je goûte,
avec toi,
au bonheur de nouveaux jours.
La rue est vivante,
je la vois,
offerte à mon rêve.
Les portes ouvertes,
ont reçu l'air frais de soleils chansons,
et quant à mon amour,
dormant jusqu'alors au fond des peines,
il s’est fait,
par ta voix,
et par tes mains,
visiteur de tous ces amoureux du monde
qui, par mégarde, ou peur du rock
ont perdu de leur amour !
La table est dressée,
pour accueillir nos hôtes,
elle assouvit,
par le rose de mes notes,
leur soif d'un peu d'eau fraîche;
je crois même qu'elle me salue,
qu'elle me sourit:
qu'elle me demande pourquoi
j’ai tant marché,
quelle direction je veux prendre.
Moi, je réponds simplement:
« je veux écrire des poèmes,
pour chanter mon amour ».
Et c'est ainsi que mon chemin
m’a conduit tout droit
jusqu'à ton destin;
et je veux rêver,
le soir avec les gens,
en partageant avec eux mon rock’n’roll,
comme un feu d'artifice...
Soudain,
il me semble que si tu m’appelles,
que si tu m’aimes,
et que je t’aime,
nous ne cesserons plus
d'être un premier jour d'été.
Nous serons le premier jour de l'été,
chaque jour de l'année.
Je sens,
auprès de toi,
que je peux être ou faire
ce que bon me semble:
astronaute en chef
de l'imagination,
courir après chaque comète,
portée par chacune de mes balades;
ingénieure en rêves d'amour,
car aimée de toi,
et construire un toit,
pour ceux qui n’ont jamais appris
à vivre heureux,
dissipant les ordres établis
qui font de l'ombre
à notre colonie d'amants,
et qui nous brûlent
en se brûlant;
avocate de l'enfer,
pour défendre,
jusqu'au bout,
le droit au rêve le plus instable;
et le faire réalité.
Te voilà,
mon âme sœur
Te voilà,
Ma belle étoile
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MARDI 12 DECEMBRE 2023 (Billet 2 / 3)
Après le « Chapeau de Napoléon », un poème de Rimbaud bat des records en salle des ventes !
(La photo que nous avons choisie a été réactualisée avec « l’Intelligence Artificielle »…)
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Adjugé deux fois sa valeur estimée, le manuscrit original du poème « l'Éternité » du poète natif de Charleville-Mézières, Arthur Rimbaud, s'est vendu 540.000 euros ce vendredi 8 décembre, lors d'une vente aux enchères à Paris.
Écrit en 1872, il a été publié l'année suivante dans le recueil « Une saison en enfer ». Le nom de l'acheteur n'est pas connu.
L'original du texte était considéré comme la pièce maîtresse de la vente du fonds d'un collectionneur anonyme, organisée par la société Piasa et en ligne. Il était estimé au départ entre 200.000 et 300.000 euros. Au total, 202 lots dont des lettres et poèmes manuscrits de Charles Baudelaire, Paul Verlaine et Victor Hugo ont aussi été mis en vente.
(Source : « francebleu.fr »)
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Nous aurions voulu vous mettre ici le texte de « L’Éternité »… En toute humilité, il n’est peut-être pas très compréhensible pour un certain nombre d’entre nous. Dont nous…
Mais comme il est question de poésie et que dans le comité de rédaction du Blog il y a un amateur du genre, vous trouverez ci-dessous copie d’un poème de Charles Baudelaire, plus abordable… histoire de ne frustrer personne.
Comme pour tout poème, pour en apprécier les vers, il est fortement conseillé de ne pas les lire dans sa tête mais à haute voix, lentement, et de respecter intelligemment la ponctuation. Essayez, vous verrez, ça change tout !
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L’Invitation au Voyage
Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l’ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l’âme en secret Sa douce langue natale.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde ; C’est pour assouvir Ton moindre désir Qu’ils viennent du bout du monde. – Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D’hyacinthe et d’or ; Le monde s’endort Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857)
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1. Vivantes / Après la fin du monde
Une voiture qui ne cède pas la priorité à droite, les urgences appelées, le corps identifié, le contact d’urgence d’appelé. C’est la fin du monde au bout du fil.
Papa est mort. Il est parti, et il ne reviendra jamais. Carole s’assoit.
Après le lycée, elle fait ses devoirs et prépare à manger en attendant le retour de son père, d’habitude. Mais il n’y a personne qui va arriver. Personne ne va lui raconter les idioties que les clients ont pu lui raconter ce jour. Personne ne va l’écouter parler de ce qu’elle a appris à l’école. Personne ne va l’aider à réviser ses poèmes, ses dates, et son anglais. Personne ne va jouer avec elle aux cartes avant d’aller au lit.
Au téléphone avec sa sœur, elle dit « oui », elle la laisse gérer, elle voudrait ne pas avoir à penser aux funérailles. Elle a 17 ans, et son monde s’est effondré.
Le lendemain, elle retourne au lycée, personne ne lui a dit de rester chez elle. Dans la salle 42, elle s’assoit. Le cours de français passe. L’heure suivante, elle est assise à son bureau dans la salle 104 pour le cours de géographie. Les heures s’enchaîne. Carole suit le mouvement quand il faut, puis elle trouve une place assise, s’assoit, et attend. Rien n’a de sens. C’est vendredi, et personne ne sera sur le canapé avec une pizza et un livre à lire à tour de rôle en faisant des voix bizarres.
Le jour des funérailles, elle est assise sur le banc tout devant. Lors de la mise en terre, elle s’imagine se laisser tomber dans le trou.
Elle habite avec sa sœur et l’époux de cette dernière maintenant. Ils ne jouent pas aux cartes. Leurs anecdotes du travail ne l’intéresse pas. Ils ne lui demandent pas comment sa journée s’est passée. Ils ne proposent pas de l’aider avec ses cours et ses devoirs. Le vendredi, il n’y a pas de pizza ou de burger ou de kebab. La TV est allumée, pas de place à la lecture.
Elle est là sans l’être. Tous les jours depuis le jeudi fatal se ressemblent et s’enchaînent sans qu’elle ne les distingue.
Carole n’obtient pas le BAC, à la fin de l’année, mais cela ne l’affecte pas. Sa sœur la juge, elle le sait, mais cela non plus ne l’affecte pas. Sa sœur a toujours été plus proche de leur mère, elle en a toujours voulu à leur père d’être bizarre, et Carole a toujours été bizarre aussi. Et maintenant, Papa n’est plus là, et elle est toute seule, et plus rien ne compte.
Sa sœur lui trouve un emploi en ville. Désormais, ses journées se font de s’asseoir sur le banc de l’arrêt de bus, puis dans le bus, puis sur un banc devant la librairie, et enfin derrière la caisse de la librairie. Seulement elle ne reste pas assise derrière cette caisse. Elle doit aussi ouvrir des cartons, mettre des livres en rayon, ranger les rayons… Interagir un minimum syndical avec ses collègues.
Les librairies sont des endroits magnifiques. Des gens d’horizons variées y vont chercher du réconfort au milieu des livres. Carole finit par s’habituer à certain.e.s client.e.s qui reviennent plus ou moins régulièrement, elle apprend à connaître leurs goûts. Quand un nouveau livre de science-fiction arrive, elle pense à cette cliente, et ses fossettes, et ses boucles auburn…
Carole a connu la fin du monde, mais avec le temps qu’elle passe dans cette librairie, elle voit un nouveau monde fleurir dans sa vie.
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La Foule
Parfois j'écris des poème en prose (avec, sans doute, plein de fôtes)... Oui ça m'arrive aussi... Comme celui-là :
LA FOULE
Maison de toile sur l’évidence des écrits transbahutés vers l’indifférence
Je reconnais en toi l’antre des hardis bandits qui volent aussi bien les biens réels qu’irréels
Et je vais y mettre le feu d’une torche écriture et d’encre rouge
Je vais venger l’armée de zombies qui jadis croulait sous le devoir des autres
Ces pauvres gens abrutis par les nappes de dentelles sur télévision ouverte 24h sur 24
Cette crasse télé 7 jours, cette boue d’insectes grouillant dans les méandres des rebuts des foires Comme je hais ma famille
Pourtant je veux la venger
Car si crapoteuse qu’elle fût, elle n’avait pas le choix n’ayant ni arme ni droit
Ça ne servira à rien mais dans cette vie injustifiée et absurde, on peut danser sur certains cadavres Ça fait passer le temps plus gentiment
Je dégueule cette bouillie informe que l’on nomme la société humaine faite de salmigondis et de bavette de convenance
Je dégueule ce fruit pourri que certains appellent l’amour et qui n’est encore qu’une distinction de classe qui fait croire aux lumières qu’elles sont la nuit et les éléphants des danseuses
Je dégueule cette éducation alignée qui range les gens par boite de 12 avec l’inscription appropriée « laids » « beaux » « gros » et « maigres »
Ces parchemins qui ne veulent rien dire, ces bouts de bois que l’on donne comme de la coke aux illuminées de compétition
Ce monde si petit et grouillant, cette fourmilière à merde de lombrics qui font les élus du peuple Y’aurait-il pas des coups de piolet qui se perdent ?
Des pions à butter ?
Juste pour rien
Pour danser
Danser danser danser danser
Tournebouler sur la mappemonde avant de crever sous le soleil
Mais y’a toujours des chanteurs qui t’expliqueront que c’est eux qui ont raison
Que tu ne sers à rien
Qu’il faut ranger ta guitare et ta bonne gueule et retrouver ton usine à clous
Des bourgeois émancipés qui surfe sur le fumier humains pour faire briller leur empathie
Je t’en foutrais moi des « je vais t’expliquer la vie, t’as rien compris » et des « t’inquiète pas c’est tout aussi joli, la pénombre »
Eux aussi j’aimerais les voir sous mes pas de danse
Les sourires brillant des mangeurs de bonnes chairs, les ceux qui savent où se trouve la bonne bouteille et le bon chef d’orchestre pour diriger tout ça
Comme ceux qui s’imaginent subversifs enterrés dans une petite salle d’exposition avec leur coupe de champagne et de jazz à la main
Les rambos efféminés de la littérature et du spectacle
Finalement on est bien seul nous autre la foule
14 Novembre 2022, Eric MIE
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ChatGPT : une des clés du futur immédiat ?
En voyant la pléthore de titres et de ''Unes'' sur ce sujet, je ne suis pas mécontent d'avoir fait découvrir avant tout le monde ChatGPT à des lecteurs de ce Blog ! Ce sigle (mis pour Generative Pre-trained Transformer) n'a pas fini de faire couler de l'encre chez beaucoup… et faire faire ''un sang d'encre'' à beaucoup d'autres. (NB : Vous souvenez-vous, pourtant, avec quelle griserie de ''transgresser les tabous'' nous écrivions et prononcions les 3 lettres G-P-T, vers 3 /4 ans, cet âge dit ''anal'' ? Qui aurait dit que nous les retrouverions sous la forme inouïe de ''la plus grande révolution du moment'' --car d'autres viendront, encore plus époustouflantes !).
Depuis que j'ai découvert ce ‘’logiciel’’ dont nous n'avons pas fini de parler, j'ai souvent ''discuté'' (c'est le sens de ''Chat'') avec lui. (NB - Pour rendre à César ce qui n'est pas entièrement à moi, je dois en remercier mon fils Emmanuel, toujours à la recherche d'une nouveauté à exploiter : j'avais ''éventé'' ChatGPT, mais lui m'a fait entrer dans le vif du sujet). Je vous ai cité, déjà, certains de nos ''échanges'' : Poème à un centenaire, Lettre d'amour au chocolat, Where is Ukraine heading to ?, Qu'est-ce que le ''woke ?'', Le ''Moi'' peut-il se fondre dans le ''Nous ?'' … et tant d'autres : je ne me lasse pas de poser des questions à ce nouveau ''copain'' (qui parle les mêmes sept langues que moi... et beaucoup plus), mais dont j'aurai du mal à me faire un vrai ''Ami'' : il répond au quart de tour... mais quand on arrive à l'avoir au bout du fil, parce que son succès est si grand que toutes ses lignes sont occupées en permanence et qu’il faut attendre son tour, si on veut parler avec lui.
Un autre de ses ''frères-logiciels'', ‘’DALL- E 2′’, qui est défini par ses concepteurs comme ''un logiciel d'Intelligence Artificielle qui crée des images réalistes et d'art (sic !) à partir d'une description en langage humain'' s'est vu poser par une de mes petites filles (qui étudie les maths –son point fort-- et l'architecture—son hobby) la question suivante : ''Projet d'une véranda circulaire qui s'ouvre sur un terrain de jeu'' (vous pouvez le faire : ça prend quelques secondes !). Le ''projet'' en question est sorti de l'imprimante en moins d'une minute, irréprochable, ''intelligent'', réaliste, coté... à peu près parfait, m'a t-elle affirmé. Le même DALL-E 2 imprime en 6, 4, 2, ''un âne à la manière de Picasso''... puis ''à la manière de Basquiat'', puis... de n'importe quel grand peintre dont le nom vous vient en tête. Avec ChatGPT, des journalistes ont obtenu un ''faux original'' du discours de De Gaulle le 18 juin 1940... qui n'a, de notoriété historique, jamais été enregistré : la voix du Général y est plus que vraie. Ce monde me fascine, mais me fait peur : il est ''trop'' ! Beaucoup trop.
Car la nouveauté, la précision, la puissance et j'ai envie de dire ''la beauté'' de ce nouvel outil –dont personne, je pense, ne peut évaluer les champs d'application, les possibilités, le pouvoir, les facultés et les capacités... ni, d'ailleurs, la manipulation et les ''faux'' qu'il ouvre, réveillent aussitôt en nous les vieilles frayeurs bi-séculaires de remplacement de l'homme par la machine : on les croyait éteintes, passées de mode, et oubliées depuis la révolte des canuts (de 1831 à 1834, et jusqu'en 1848). Des ''endormeurs'' qualifiés avaient inventé le poncif cent mille fois répété depuis : ''Les machines ne seront jamais intelligentes au sens humain du terme'' (NB : Tu parles !) soutenu par des torrents de platitudes indémontrables et définitivement démontrées fausses (''Elles seront toujours incapables de créer''... ''Le domaine de l'art leur est interdit'' ��comme si 99,5 % des ''jobs'' existants étaient à base d'art !--... ''Elles n'auront jamais de sentiments, d'imagination, de rêves, voire d'intention ou d'objectifs''... ''Elles reconnaîtront le quantitatif, jamais le qualitatif''... etc. J'arrête là : tout était faux ! Là comme ailleurs, les ''élites'' ont menti, nous ont abreuvés de leurs promesses intenables et ont raconté des ‘’craques’’ qui ne reposaient sur rien.
Il y a bien longtemps que je raconte, dans des dizaines de conférences sur les 5 continents , que la pensée est ou peut se représenter et se comprendre comme une série d'impulsions électriques ou électro-magnétiques qui peuvent atteindre des vitesses et des densités qui les font ressembler à un raz-de-marée intérieur, qui détruit tout, en un milliardième de seconde et pour un peu plus longtemps (NDLR-cette audace contre la ''doxa'' du temps m'a valu mon lot de mépris affligé devant ma sottise, de remarques condescendantes –que je devrais écrire en deux mots : ''ils le valent bien'' !--, d'accusations de pessimisme professionnel, et même de technolâtrie pour ceux qui connaissaient le mot : le mot ''complotiste'' n'avait pas encore été fabriqué par des conspirationnistes cachant leurs sales coups, leurs intrigues et leurs manigances... contre ceux qui ne les suivent pas dans leurs ''complots officiels''). Ce processus, que j'appelle ''une intuition fulgurante'' explique nos moments de ''trouvaille'', de découverte, de création artistique. Que révèle le célèbre ''Eureka'' d'Archimède, sinon la conscience de cette accélération... dont la machine n'est effectivement pas encore capable aujourd'hui... même si je crains très fort que cette impossibilité ne durera pas aussi longtemps que les impôts !
Déjà, il est évident que tout ce qui touche à nos compétences manuelles, à nos aptitudes physiques ou psychomotrices, à nos fonctions cognitives, à nos aptitudes à résumer, à décrire, à comprendre, à reproduire... est déjà ''tombé''. Quant à nos ''affects'', cette aptitude à ressentir des choses sans trop savoir quoi, à éprouver des sentiments et des émotions... ils sont en train de se demander s'ils ne sentent pas le vent du boulet : un nouveau domaine de recherche, baptisé ''Informatique affective'' s'attache (avec un certain succès) à créer et reproduire des dispositifs pouvant détecter les ''relations humaines'' et y réagir. (Par exemple, ils ''scrutent'' les émotions sur un visage pour y adapter leur réponse, ou bien ils savent distinguer un sourire de façade d'un sourire franc).
Devant la modification du monde qui s'annonce pour les années à venir –et que nous annonçons, ici, depuis la création de ce blog-- il ne faut pas désespérer (le pire n'est jamais le seule option !), mais il faut avoir le courage d'ouvrir les yeux, ce que beaucoup hésitent à faire : c'est tellement confortable, de vivre ''les yeux grand-fermés'' ! Des économistes parlent déjà d'une ''course'' (qui serait déjà lancée) entre l'homme et la machine pour savoir qui, en fin de compte, prendra le ''leadership''. Les paris sont ouverts... Simplement, il ne va pas falloir traîner en chemin, car de nouvelles marches à franchir vont faire leur apparition : ''OpenIA'' est loin d'être la dernière.,. et nous n'avons pas fini de nous extasier... ni, d’ailleurs, d'avoir peur !
A titre plus ''perso'', il serait sage de ne jamais perdre de vue les Lois (qui sont plutôt des adages) dites de Murphy : ''Si une chose a une chance d’aller mal, elle ira mal, un jour'' pour la première, et, pour l'autre : ''S'il existe au moins deux manières de faire quelque chose et si l’une de ces manières peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un pour emprunter cette voie''. Ce double ''viatique'' dans notre besace, on peut aborder plus sereinement le futur !
H-Cl
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13 NOVEMBRE 2024
Programme de brumaire poétique, brumeux et redondant.
1°) Bouts-rimés sans échauffement (10 minutes pour un dizain) : Un petit poème ? Il n’y a plus qu’à l’écrire, voici les rimes, dans l’ordre, ou le désordre, peu importe : accroupis/tapis ; brume/plume ; dédaigne/saigne ; étranger/danger ; souplesse/diablesse. Il sera préférable d’écrire des vers mesurés, c’est-à-dire de longueur régulière.
Vois-tu ces vieillards accroupis En prière sur leurs tapis ? Pour les dépeindre, prends ta plume, Vide ton esprit de sa brume, Laisse parler ton cœur qui saigne, Bien loin du fou qui les dédaigne. Crois-tu vraiment que l’Étranger Pour ton pays soit un danger ? Laisse aller ta main en souplesse, Et que ton encre soit diablesse !
2°) Quelques haïkus pour changer (5 minutes) : La courge. Contrainte : obligation d’utiliser une fois le mot « courge ».
Quel drôle de nom, Cette courge du Japon, Le potimarron. On creuse la courge, On y place une bougie, On y met le feu. Les enfants ont peur Qu’on les oblige à manger La soupe de courge. La soupe de courge ? Velouté de potiron, C’est mieux pour les bourges. Courge rubiconde, Tu mûris dans mon jardin. Gare à Halloween !
3°) Écriture mi-longue (10 minutes) : Critique littéraire. Rédiger un article de critique littéraire d’un ouvrage, avec une identification du genre, de l’auteur, et/ou un bref résumé et un commentaire sur le style, et/ou le contenu, l’intérêt de l’œuvre dans la production de l’auteur, etc. Au programme : La chanson du maître, Karl-Jonas Böhm, traduction Antonio Aldas, Éditions irrégulières, 2024.
Karl-Jonas Böhm n’en est pas à son premier polar, et La chanson du maître enrichit davantage la saga norvégienne commencée voilà dix ans. Après Le Tableau vert et La salle des profs, c’est une nouvelle enquête de l’inspecteur Langström qui se situe dans le monde scolaire. Le sujet est à la mode, le harcèlement, mais Böhm l’a subtilement renouvelé en le renversant. La proviseure est dominatrice, les conseils de classe sont olé-olé, et trois meurtres consécutifs dans le gymnase, en un mois, c’est un peu trop. Écriture suggestive, rebondissements scabreux et critique sociale font le sel de ce dernier roman. La classe politique provinciale de Bergen en prend pour son grade : municipalité corrompue, dessous de table, chantage et conséquences psychologiques désastreuses, les portraits ne sont guère flatteurs. Mais l’humour, bien que noir, y est très présent. Un des conseils de discipline, notamment, est désopilant. Et les aventures des surveillants d’internat sont pittoresques. Que l’on se rassure : Langström finit toujours pas arrêter le – ou les – coupables, et ses frasques sentimentales en font quelqu’un de très humain. Lecture recommandée, mais pas pour les collégiens : ils y puiseraient de mauvaises idées.
4°) Amorce pour une histoire en 6 lignes et 6 minutes. « Il est vieux et ressemble à un chien. »
Il est vieux et ressemble à un chien, son caractère grognon et sa façon d’aboyer ses reproches à son entourage ont fini par éloigner même ses plus anciens amis. Solitaire et agressif, il est redouté même du facteur qui lui apporte sa pension, et les enfants du quartier se tiennent à une distance respectueuse et craintive. Mon père, décidément, commence à me poser problème.
5°) Une image pour une histoire (10 minutes) : La brume et son mystère. Voici une photo de paysage suisse et brumeux (© Futura Sciences). On inscrira un petit mystère au sein de cette image, en une dizaine de lignes, soit narration, soit description.
C’est juste avant le bouquet d’arbres que je l’ai perdue. Elle allait bon train, emmitouflée dans sa doudoune gris clair, et chantonnait comme pour me narguer. « Attrape-moi si tu peux, attrape-moi si tu veux… » La prairie s’étendait devant nous, et peu à peu la brume était montée des herbes humides où je suivais la trace de ses bottines, trop loin derrière mais plein d’espoir après les promesses qu’elle m’avait faites l’après-midi à la récréation. Moi, j’y croyais sincèrement, naïvement. Mais arrivé au pied du bosquet de chênes, face à ce mur impénétrable et opaque, je me suis arrêté. J’ai appelé, appelé, j’ai attendu que le vent dissipe cette brume qui m’avait fait perdre Maryline. Je n’ai jamais su comment elle avait disparu. J’attends encore…
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Quentin Mercier est artiste/auteur. Il a fait des lectures publiques, diverses publications, enregistrements sonores, de la micro-édition et participé à des expositions… En ce moment, le duo "ourlet simple" qu'il forme avec Capucine Rizzon écrit une performance/spectacle intitulé "Longtemps, j'ai voulu pousser ailleurs". Ce solo de danse est une adaptation du livre "Bois de fer" de l’autrice québécoise Mireille Gagné. Il est aussi en train d'écrire un livre : “les mondes de bob”. Ce bout de poésie est issu d'un livre trouvé dans une boîte à livres. Il y en avait deux autour de la pêche, il est en train de caviarder l'autre. Ce texte est aussi une rive orale, on peut se mettre au bord et écouter sa lecture, car ce sont des poèmes seuls mais aussi des récits possibles, entre calme et irritation, soucis et solutions, traits d'esprit et états d'âme. Entre-deux, chemin faisant. La lecture/improvisation de ce bout de poésie est donc possible et disponible ! (20 min environ)
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Cher ami,
Je t'écris cette lettre en te demandant de la lire jusqu'au bout même si, peut-être, certains passages pourraient te heurter.
Tu te dis athée, tu ne crois donc pas à l’existence de Dieu.
La Bible dit : « L’insensé dit en son cœur : il n’y a pas de Dieu ! » (Psaume 14 v.1 et 53 v.1)
Or toi, mon ami, je sais que tu n’es pas un insensé. Ta bouche proclame l’inexistence de Dieu et ton esprit se croit soulagé en se forçant à y croire. Mais dans ton cœur, dans le tréfonds de ton âme, tu sais bien qu’il y a un Dieu. Tu sais bien que les mondes et tout qui ce qui s’y trouve ne peuvent exister et que toi-même ne peux exister sans la puissance d’un Créateur.
Si Dieu n’existait pas, la seule explication serait celle de ce fameux « big-bang », explosion qui serait à l’origine de l’univers, autrement dit, une explosion qui aurait établi de façon tout à fait fortuite les mondes et ce qu’ils contiennent avec leurs réglages plus précis que ceux d'une horloge. Peut-on y croire ? Si je te dis que j’ai rassemblé quelques milliers de lettres de l’alphabet dans une boîte et qu'après l'avoir secouée énergiquement, j’en ai vidé le contenu sur une table et les lettres se sont placées, tout à fait par hasard, pour former un magnifique poème tel que Victor Hugo n’a jamais écrit, il faudrait être un insensé pour me croire, tout comme celui qui dit en son cœur : il n’y a pas de Dieu.
Je le répète, cher ami, je sais que tu n’es pas un insensé. Alors pourquoi t’efforces-tu à croire qu’il n’y a pas de Dieu ?
As-tu peur en pensant à Lui ?
« Ah non, me diras-tu (par fierté), je n’ai pas peur… ». Mais attends : ce n'est pas à moi que tu dois répondre, ni à personne d’autre que toi-même, dans ton cœur, en toute sincérité : As-tu peur de Celui dont tu nies l’existence ? Tu as raison ! Car ce Dieu tout puissant Créateur est aussi le Dieu saint qui a le mal en horreur. Il hait le péché et, à cause de sa parfaite justice, il se doit de le punir.
Un jour, nous comparaîtrons tous devant ce Dieu. « Je suis vivant, dit le Seigneur : tout genou se ploiera devant moi et toute langue me reconnaîtra comme étant Dieu » (Romains 14 v.11) et pour ceux qui n’auront pas cru : « C’est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant ! » (Hébreux 10 v.31)
Est-ce cela qui te fais fuir la réalité ?
Attends, mon ami, arrête-toi, car la Bible a autre chose à te dire. Écoute : Si Dieu hait le péché et a en horreur le mal, Il aime le pécheur. « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 v.16)
Relis cette merveilleuse phrase de l’évangile en remplaçant le mot « quiconque » par ton nom. Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que toi, mon ami, si tu crois en Lui, tu ne périsses pas, mais que tu aies la vie éternelle.
Arrête donc de dire que Dieu n’existe pas. Arrête de proclamer l’inexistence de Celui qui t’aime tant et veut te sauver, et crois au Seigneur Jésus, le Fils de Dieu qui a donné sa vie par amour pour toi. Sur la croix, Il a payé le prix de ta condamnation de sorte que, si tu reconnais ton état de pécheur et que tu crois, Dieu te pardonnera de tous tes péchés, y compris de ton incrédulité.
« Qui croit au Fils de Dieu a la vie éternelle ; mais qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3v.36)
« Levez les yeux vers le ciel et regardez ! Qui a créé cela faisant sortir en nombre leur armée ? Il les appelle toutes par leur nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque. » (Esaïe 40 v.26)
« Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait à partir de choses visibles. » (Hébreux11.3)
* * *
http://www.la-verite-sure.fr/page897.html?
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Je suis dans une GROSSE PHASE cette semaine c hard, ça faisait longtemps que j'avais pas été aussi épuisé. Je contiens plus rien, ça déborde, j'irais pas dans les détails mais hier c'était l'épitome du mortifère niveau moral. Mais de manière très rationnelle (car je suis obligé de l'être vu que je veux vivre), je suis conscient que ça va passer, qu'il faut bien que je vive tout ça pour avoir un peu de paix plus tard. Ça va passer par tout plein de choses ; par exemple, arrêter de penser à mes voisins, à leur opinion de moi et arrêter de rentrer dans un état de fight or flight dès que le mec parle fort car 1) ça frise l'obsession 2) c'est pas sain 3) c'est vraiment pas si grave que ça l'immense majorité du temps. Mais pas que. Prendre un peu de confiance en moi, de joie dans la création artistique aussi, de me rendre compte que ma vie va être longue, et que par conséquent, l'épée de Damoclès des Beaux-arts constamment sur le bout de ma nuque va finir par s'estomper, et que dans ce cas va aussi falloir se bouger le cul pour faire ses projets tout seul comme un grand. J'admire énormément les personnes (comme mon amoureuse entre autres) qui FONT. Juste font. Qui foncent sans se retourner, se butent à ça, qui se disent qu'elleux peuvent tout faire - bon, quand ça foire ça blesse, mais ça les freine pas. Moi je suis l'inverse : je me tapis dans moi-même, je commence rien ou alors beaucoup de réticences, et quand je continue, je pers vite confiance. Je reste dans ma petite zone : autoportraits foireux dans les carnets qui s'empilent et poèmes de fin du monde. Mais j'aime bien ça hein. Vraiment. De toute façon je pourrais pas faire sans. Mais de + en +, je me dis qu'artiste en tant que tel, ben, ça sera pas tout de suite, il va me falloir vivre un peu plus avant, me foirer beaucoup et apprendre. Je veux pas dire m'endurcir parce que j'ai toujours détesté ce terme, je veux rester mou moi. Mais avoir un peu moins peur de me blesser. Enfin bon, ça viendra.
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Songe :
Oublier alors, que la terre est ronde
Avoir penser, être au bout du monde,
Lorsque la terre s'arrête, à ce niveau,
Que l'on atteint, enfant, alors les eaux.
On voulait que l'on nous prouve,
Ce qu'il y a, après l'horizon,
Là, où l'on ne sait ce qui se trouve,
Quand le rêve, prend la suite, sans raison.
Du concret, du réel, on s'ennuie,
L'imaginaire peut au gré de l'envie,
Observer, autrement que la nuit,
Cette réalité peu glorieuse que l'on vit.
Il n'y a, alors plus de limite,
À la vie, que l'on mérite !...
Par Yannick Farssac, Logho
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