#Petit coupeur
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Petit coupeur F 125
Année de construction : 1951
Moteur : moteur Ilo 1 cylindre deux temps
Cylindrée : 123 cm3
Puissance : 5 CV
Vitesse : 70km/h
Particularités : 3 vitesses avant, pas de marche arrière, corps en aluminium
Poids : 160 kg
Fabricant : Paul Kleinschnittger, Kleinschnittgerwerk Arnsberg / Sauerland / Westphalie. Chiffres de 1950 à 1955 : environ 2000
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Le petit de la coiffeuse
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Te souviens-tu de Colette,
de son salon de coiffure aux vitres embuées,
de ces dames sans âge aux mèches violettes,
de la laque Elnett, des bigoudis argentés ?
Te souviens-tu de ce piaillement incessant,
de toutes ces rumeurs trop vite partagées,
la femme du boucher, le mari de la patissière,
le nouvel arrivé, la tête de la petite dernière ?
Te souviens-tu de cette moiteur
qui t'envahissait dès la porte fermée,
de ce monde à part dans un monde séparé
de toute autre forme de réalité ?
Te souviens-tu du Paris Match
maintes et maintes fois feuilleté,
de Point de vue et ses têtes couronnées,
de Jour de France et ses images fatiguées ?
Ma boite de Pandore se réouvre à chaque fois
que je passe devant un coupeur de tifs
duquel, de sa porte ouverte, sort la complainte
du sèche-cheveux qui souffle sur une énième
permanente qui, malgré son nom,
ne durera qu'un temps.
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Pâques : une drôle d'invention...
Réfléchissant –même si ça ne sert à rien !-- aux problèmes que pose le fait de préférer vivre en chrétien dans un pays qui se déchristianise et se retrouve à l'opposé presque absolu de tous les modes de vie et de pensée qui ont régi pendant des siècles, directement ou pas, entre la moitié et les trois-quarts de la Terre (en des temps où, sans vivre dans un nirvanâ qui ne peut exister que dans des rêves, les populations n'avaient pas l'air franchement plus malheureux qu'elles ne l'ont aujourd'hui, sur une planète en voie d'effondrement...), je brassais mes idées, dans le vide...
Premier point d'interrogation : le personnage-même de Jésus Christ, qui est tout à fait contre-intuitif et contre-expérimental : ''De la crèche au crucifiement'', toute la vulgate chrétienne est à l'opposé exact de tout ce qu'un homme peut penser, inventer, imaginer... comme chemin vers la gloire, ou plus simplement ''vers une bonne vie'', et personne, à aucune période de l'histoire de l'humanité, n'aurait été capable d'inventer un scénario aussi ''abracadabrantesque'' et aussi invraisemblable que… ce qui a été. Je crois... parce que c'est absurde, disait Tertulien, Père de l'Eglise.(Il n'aurait pas dit ''Credo quia absurdum'', disent les puristes, mais ''Credibile est quia ineptum est'' … ce qui revient au même –sauf pour une poignée de coupeurs de cheveux en 24).
Aucun autre Dieu, jamais, n'a été ''affublé'' (si j'osais, j'écrirais ''attiffé'' !) comme Lui a choisi de l'être... Et même... jamais un homme qui aurait eu envie de ''changer le monde'' n'aurait commis la folie d'imaginer une telle succession de difficultés initiales, d'échecs et de contre-performances. En fait, au delà de son indiscutable triomphe, le christianisme (plus de 2000 ans d'âge, et à peine quelques rides en Occident, mais ni en Afrique, ni en Sud-Amérique, et même en Asie... où sont les immenses vagues de la relève quanti- et quali- tative à notre inexplicable chute, à nous) pourrait également se lire comme l'histoire d'un homme qui s'était tiré une balle dans le pied avant de partir pour une longue marche !
Nous avions parlé dans ce Blog, à Noël, de la naissance, quasi-impossible, d'un petit bébé juif au milieu de nulle part, pris dans le mouvement brownien d'un recensement ''à l'ancienne'', entre deux animaux, au plus froid de l'hiver... naissance sensée être celle du ''Roi des juifs'' et même, à peine un peu plus tard, du ''Roi du Monde''. Aucun homme ne peut ou ne devrait croire à une telle folie : un roi, même sous la férule romaine... ça ne peut pas naître ''comme ça'' !
Mais cette véritable ''folie'' en termes de marketing, d'image et de ''comm'' devient encore plus déraisonnable si on se penche sur la Semaine Sainte et sur la Fête de Pâques. Là... plus rien n'est plausible, devant le spectacle in-regardable d'un homme ramené à sa plus simple expression, dans une mise-en-scène inhumaine, abandonné de tous, seul avec une douleur insupportable, qui meurt en public, nu, humilié, déformé, tordu, ensanglanté, insulté, flagellé (et avec le redoutable ''flagrum'', ce terrible fouet romain dont chaque lanière est lestée de boules de plomb), sans doute hurlant de douleur (la ''flagellatio'' était le plus souvent mortelle)... sous les quolibets de ses ennemis d'hier, qui se croient victorieux, un court instant...
Hier encore, Il se promenait, libre, un peu redouté sans doute –en des temps où prophètes, magiciens, mages, devins et faiseurs de miracles étaient généralement crus et souvent respectés, ''Rabbi'' aimé des masses, ami des femmes des puissants du jour, ''conférencier'' recherché jusque ''sur la montagne du sermon éponyme'', n'ayant jamais fait de mal réel à qui que ce soit (à peine quelques coups de bâton à des mercantis qui squattaient le Temple)... Hier encore, il entrait dans Jérusalem comme ''une star'' (Je demande pardon pour mon audace... mais je crois qu'il n'est pas inutile de comprendre ce que toute cette Histoire a d'absolument actuel), et le voilà emmuré dans un tombeau fermé ''façon coffre-fort''... d'où il va sortir tout seul, se montrer, marcher sur la route, se mettre à table... bref, disent ses thuriféraires ragaillardis : ''Il est ressuscité, en vérité'', comme le psalmodient si joliment les orthodoxes dans le ''Tropaire pascal'' : Χριστὸς ἀνέστη (=Christos anesti) en grec, ou Христос Воскресе (= Christos voscresse), en russe... et en ukrainien.
Ne venez pas me dire que qui que ce soit, hier comme aujourd'hui, serait prêt à miser deux sous sur la probabilité que cette histoire, ''pas possible'' de A à Z, devienne le ''top-top best seller'' de tous les temps et fasse la fortune de Hollywood et de Charlton Heston, forge un monde nouveau, règne sur Rome et sur Byzance, donne naissance à la seule civilisation qui a été mondiale, impose un vocabulaire, une vision du monde, un calendrier et un ''corpus doctrinae'' pratiquement inattaquables –sauf à se dresser contre par principe, en racontant n'importe quoi-- et reste encore (sans doute pour longtemps) la première référence morale, religieuse, intellectuelle, littéraire, artistique et éthique au monde, avec 2,5 milliards de pratiquants (car contrairement aux idées reçues, les chrétiens sont de loin les plus nombreux sur terre –un petit tiers de la population mondiale-- devant les Musulmans et leur 1,8 milliards de ''croyants'' –plus menaçants, il est vrai !).
Pour que le tableau ainsi proposé soit complet, il faut ajouter que l'immensité-même du succès a –logiquement-- suscité des sentiments hostiles et des envies de rejet (ce qui est, finalement, bien compréhensible), telle la trop connue ''thèse mythique'' (= Jésus n'a pas existé), qui est tellement éventée et démontrée fausse que je m'étonne qu'un esprit aussi délié que Michel Onfray ait pu lui consacrer 10 minutes de son temps : elle est à l'historiographie ce que l'héliocentrisme, la théorie de la Terre plate et celle des astres fixes, ou le vieux créationnisme... sont à la connaissance : des prurits de jeunesse.
En réalité, l'existence de Jésus est confirmée par neuf ''historiens'' indiscutés, ce qui est énorme, pour un personnage de ce temps-là (seul Alexandre-le-grand fait mieux !) et par des dizaines de sources chrétiennes (qu'Onfray rejette comme étant ''parties prenantes au sujet'', ce qui est absurde et reviendrait à rejeter toutes les sources du XIXè qui parlent de Napoléon sous le seul prétexte qu'elles l'ont aperçu, de loin !). Là où le fossé s'est créé entre l'Histoire et la Foi, c'est que les historiens, par excès (ou pas... Je ne prends pas parti) de ''culte de leur science (?)'', ont refusé de regarder Jésus autrement que comme un homme et rien qu'un homme –ce qui est déjà beaucoup, mais vraiment pas assez, dans ce seul cas.
Dans ''Vie et destin de Jésus de Nazareth'' (2019), Daniel Marguérat a posé la question : ''Faut-il rapporter les miracles comme les contemporains les ont vécus... ou leur refuser a priori jusqu'à toute possibilité d'occurrence ?'', et il répond : ''Que Jésus ait été un guérisseur charismatique n'est mis en doute par aucun historien. Mais c'est lorsque les évangélistes affirment que ce pouvoir lui vient de Dieu et de sa propre Déité... que quittons le domaine de l'Histoire pour entrer dans le domaine de la Foi'', et là... ''chacun pense et dit comme il veut'', et c'est très bien comme ça.
Le Triduum pascal est tout de même le moment où jamais pour parler de Jésus –''personnage historique'' vs. ''Dieu fait Homme''... ou les deux-- et pour évoquer cette charpente incontestable des fondamentaux de l'humanité... et de toute civilisation possible et à venir, jusqu'à plus ample informé. A mardi prochain. Je vous souhaite de joyeuses fêtes de Pâques.
H-Cl.
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Le Conte de la princesse Kaguya
« Le Conte de la princesse Kaguya est un film d’animation japonais du studio Ghibli coécrit et réalisé par Isao Takahata, sorti au Japon le 23 novembre 2013 et en France le 25 juin 2014. Le film est basé sur Kaguya-hime, un conte littéraire japonais du Xe siècle.
Sanuki no Miyatsuko, un vieux coupeur de bambou, découvre un jour une minuscule fille dans une tige de bambou scintillante. La considérant comme un cadeau divin, le coupeur de bambou et sa femme décident de l'élever comme leur propre enfant. La petite fille grandit très rapidement et les autres enfants du village la surnomment « Takenoko » (« Pousse de bambou »). Cette dernière devient également très proche de Sutemaru, le plus âgé de ses amis.
Miyatsuko, de la même manière qu'il découvrît auparavant sa fille, découvre de l'or et des tissus raffinés dans une pousse de bambou luisante. Il considère sa découverte comme une preuve de la divine royauté de sa fille, et s'engage dès lors à faire d'elle une véritable princesse. Il emménage avec sa famille dans une grande demeure avec des serviteurs à la capitale. La jeune fille est obligée d'abandonner ses amis de la montagne, et est placée sous la charge d'une préceptrice chargée de lui enseigner les coutumes de la noblesse. La jeune fille peine à se conformer aux règles qu'on lui enseigne, et se remémore souvent son enfance à la campagne.
Quand la jeune fille atteint l'âge adulte, on lui donne le nom de « Princesse Kaguya des bambous graciles », en raison de sa souplesse et de sa grande beauté. Miyatsuko décide d’organiser une grande cérémonie en l’honneur du nouveau prénom de sa fille, au cours de laquelle Kaguya entend des gens se moquer de son père, considérant ce dernier comme quelqu’un essayant désespérément de faire passer une paysanne pour une noble grâce à son argent. Désespérée, Kaguya fuit la capitale et court dans les montagnes à la recherche de Sutemaru et de ses amis, mais elle découvre qu'ils sont tous partis pour de nouvelles terres. Elle s'évanouit dans la neige, et se réveille à la cérémonie.
(SPOILER)
La beauté de Kaguya ne cesse de croître, ce qui lui attire de nombreux prétendants. Cinq hommes nobles ayant eu vent de sa beauté tentent de la courtiser en la comparant à des trésors mythiques. Kaguya leur répond alors qu'elle épousera celui d'entre eux qui lui rapportera en premier un des trésors susnommés. Deux des prétendants lui amènent une contrefaçon, le troisième abandonne lâchement sa quête et le quatrième tente de la séduire avec des mensonges. Lorsque le dernier prétendant est tué lors de sa quête, Kaguya est désespérée. L'empereur en personne, ayant lui aussi entendu parlé de la beauté de Kaguya tente de l'enlever, mais elle parvient à lui échapper par un moyen inconnu.
Les jours passent, et Kaguya se montre très inquiète, délaissant ses activités quotidiennes pour regarder la Lune aussi longtemps qu’elle puisse être visible dans le ciel nocturne. Ses parents, soucieux de son état, ont une discussion avec elle afin qu’elle puisse se confier à eux. Kaguya finit par révéler à ses parents qu'elle est originaire de la Lune, et qu'elle fut punie après avoir brisé les lois du peuple Sélénite, afin de pouvoir être exilée sur Terre pour goûter à la vie mortelle. Mais quand l'empereur lui fit ses avances, elle supplia silencieusement la Lune de l'aider. En entendant ses prières, la Lune lui raviva ses souvenirs et lui annonça que les Sélénites viendraient la chercher lors de la prochaine pleine lune. Kaguya avoue cependant son attachement pour la Terre et son refus de repartir, affirmant qu’il est trop tôt pour elle de rejoindre les siens; Miyatsuko jure quant à lui de protéger Kaguya, et change sa demeure en forteresse.
Kaguya retourne dans son village d'origine et retrouve Sutemaru, revenu avec sa famille pour cultiver les arbres. Ils s'avouent tous deux leur amour, et s'envolent dans les airs pour survoler la campagne. Mais lorsqu’ils arrivent près de la Lune, Kaguya tombe à la mer et Sutemaru se réveille auprès de sa femme et de son enfant, pensant que tout ceci n'était qu'un rêve.
La nuit de la pleine lune, un cortège d'êtres célestes dirigés par un Bouddha descendent de la Lune pour chercher Kaguya, malgré les tentatives de Miyatsuko pour les arrêter. Une Sélénite offre à Kaguya une robe de plumes qui effacera le moindre de ses souvenirs passés sur la Terre. Il lui est cependant accordé un dernier instant avec ses parents avant que l'on lui mette la tunique, ce qui semble effacer ses souvenirs. Le cortège part ensuite en compagnie de Kaguya, sous le regard désespéré des parents de cette dernière.
Tandis que le cortège continue sa lancée vers la Lune, Kaguya regarde la Terre une dernière fois et pleure en silence en se remémorant sa vie mortelle.
L’image d’un petit bébé représentant Kaguya dans ses premiers instants de vie sur Terre, superposée sur celle de la Lune, vient clôturer le film. »
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Tourne sans fin moulin à eau tourne Demain comme aujourd'hui et hier Tourne et que le soleil éclaire la terre Tourne et que le soleil éclaire la terre Oiseaux, insectes et bêtes sauvages Feuillages, herbes, fleurs Que viennent le printemps, l'été, l'automne avant l'hiver Que viennent le printemps, l'été, l'automne avant l'hiver
Tourne sans fin moulin à eau, tourne, passé lointain m'entends-tu ? Reviens et donne moi mon pauvre cœur perdu Reviens et donne moi mon pauvre cœur perdu Oiseaux, insectes et bêtes sauvages Feuillages, herbes, fleurs Nourrissent la clémence des hommes et leur courage Si j'apprends que tu m'attends, je reviendrai sur le champ
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Inochi no kioku (Souvenirs d'une vie)
Les joies qui t'ont effleuré Sont profondes, profondes… Toutes chaudes et humides Elles parcourent les extrémités de mon corps
Pour toujours, peu importe où Même si je ne peux plus rien comprendre Même si cette vie doit prendre fin
Tout ce qui forme aujourd'hui le présent Est passé tout entier Nous nous rencontrerons de nouveau Dans un lieu familier
La chaleur que tu m'as donnée Est profonde, profonde… Parcourant le lointain temps Elle poursuit son chemin
Les flammes de mes sentiments brûlants Que mon cœur a patiemment allumées Caressent doucement mes blessures Dans l'abîme de ma tristesse
Tout ce qui forme aujourd'hui le présent Est espoir tout entier Je tâcherai de ne pas l'oublier Dans un lieu familier
Tout ce qui forme aujourd'hui le présent Est passé tout entier Nous nous rencontrerons de nouveau Dans un lieu familier
Tout ce qui forme aujourd'hui le présent Est espoir pour l'avenir Je tâcherai de ne pas l'oublier Dans un lieu familier
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Kimi ga yo (Votre règne)
Puisse votre règne Durer mille ans, huit mille ans Jusqu'à ce que les pierres Deviennent roches Et se couvrent de mousse
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2018
_ IM031 Komoa Couzou ep Indigo Movement
Aujourd’hui est un commencemant, Yann Le Roux dit Yaxx Le Moal de la maison Graldlon dit le disciple des Azalea, Roi de Plougrescant, molets d’acier, briseur de chaines, tourneur de roues, père des Breizhad ; Breur Gwen Le Roux, héritié Le Blevennec des terres Armoriques, protecteur des Korrigan, créteur d’Ankou ; fils Domi Le Roux & Genev Le Blevennec dit les coupeurs de cheveux, conquérents des Enez, nous presente son premier EP. Couzou. L’ep commence sur Grin, ne cherchez pas à comprendre le nom, il n’y a rien à comprendre ; comme tout breton il peut facilement inventer des mots. Grin commence sur une intro aux ambiances venues des profondeurs – Pour ceux qui suive déjà un peu Komoa ou Yaxx, vous aurez compris qu’il est pas la pour vous faire sourir ou imager un monde fleuri – Cette ambiance, solidement annoncée par l’évolution filtrée d’un synth, vous annonce dès les premières mesures le groove énervé, en colère, qui va vous couler le long de la nuque pendant plusieurs minutes. Au lancement, ce groove d’introduction se transforme pour prendre place sur une énorme basse enveloppée par un jeu d’ambiance angoissant. Le tout tenu par un fil, grâce à la piste de hi-hat simple et intelligemment travaillée ; assez pour ne pas vous perdre. Après quelques tours, une percussion venue d’ailleurs – oui, venue d’ailleurs, clairement – vient accentuer cette sensation d’inquiétude et de combat à la fois, quelque chose de menaçant est en cours. Ankou ?
Couzou, dont on taira l’origine, évitant un ainsi ce qui pourrait être vu comme un acte de trahison pour les Le Blevennec, commence sur une ambiance plus industrielle et rythmée par une loop de perc et une de hihat amplifiant la teinte industrielle. Au drop, surprise, changement d’ambiance avec un retour aux origines de Komoa, comme un retour de l’esprit de Ankou, ce truc mystique qui qualifi les productions Komoa… C’est reparti pour plonger dans les profondeurs. On apprécie particulièrement la sombre ambiance bretonne qui règne sur ce morceau. Non ? La couche industrielle revient peu à peu et joue avec l’ambiance générale du son, accentuée par des nappes de synthé aérées qui montent petit à petit jusqu’a nous faire sortir de cette tempête.
Tooopeia, en collaboration avec Qant, un type assez tordu pour vivre à Paris et qu l’on avait rencontré sur Toulouse l’année dernière pour une soirée de l’équipe Egregore. Depuis il oeuvre pas mal avec eux et nous fait également profiter de ses talents de mastering, un homme à tout faire (et à suivre). Pour Topeia il fait remonter Komoa des profondeurs pour ajouter des notes et mélodies moins… sombres, tout en gardant cette tonalité « meditate ». La production reste dans le même environnement que les deux premières, lent et envoûtant mais avec une touche de groove en plus grâce à la qualité du beat et l’ensemble de samples le ponctuant. C’est sans hésiter une collaboration réussie pour Komoa & Qant qui, on vous le confirme, en privé, se sont bien trouvé en terme de mode de production et choix artistiques, un duo à suivre. Pour finir on vous invite à écouter le Egregore Unighted 002 – Azalea x Sympa pour découvrir « Ker » de Komoa (oui, encore un mot inventé) et Tehran Paranoïa de South Pole Squad a.k.a Komoa & Qant.
Le mot du label :
Next up, debuting on IM, straight outta Toulouse, France, we welcome @komoa .The French have been killing it recently, and people like Komoa and Qant, are the best example. Yung Komoa joins the #indigoshuttle with 2 tracks, « Grin » and « Couzou », accompanied « by « Topeia », a collaboration with another member of the IM familia, Qant. Stompin’ subheavy sounds, these should be tested in every decent soundsystem. Get to know!
Mastered by Hebbe Veerstegh Release Date: August 29th, 2018
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Après avoir saigné, après avoir délaissé l’adolescence du geste coupant, coupeur, j’ai senti la honte. Pas de relief, mais de la grosse honte.
C’était inconnu, étranger comme sensation. Avant, ça faisait du bien de saigner. Maintenant, non. J’aurais eu besoin de ce soulagement-là, mais c’est peut-être mieux qu’il soit absent, parti, bye. Comme ça au moins, ça donne moins le goût de recommencer.
J’ai recommencé deux jours plus tard. Mais j’ai arrêté vite. Ça brûlait, ça faisait rien et je clot trop vite pour avoir un petit effet de manquer de sang.
That’s the apartment I did not get. I said yes, but the woman wanted to wait for the first person to visit. I was the second. Even though I said yes by the end of the visit, she has principles. Fuck them, I wanted that place. I could already imagine myself reading there, working near the window. I also loved the living room. Wanna see? It’s beautiful, I tell you.
The witness
I always liked to witness blood escaping the body in warm bathwater. It doesn’t know where to go when you cut in surface. It doesn’t have time to think about where it’s going when you cut deeper. It dances, stays around for a bit. Sometimes, it partly attaches to your skin, your cut. Part of it wants to leave, gets influenced by the slowly moving bathwater. Back and forth it goes. But still, attached. Like me to life. I’m still attached. I could end it all right away, cut the pain away, cut my anchor (I hate boat references but I never pretended to be an original), I could fuck it all, I could go bye-bye, but I’m still attached to this plane, to this earth, to fewer and fewer people who still deserve not to have a phone call telling them someone’s dead.
There are still a few good human beings on the planet. Yes, apartments cost more than I can pay for. Groceries too. What else? Cars, yeah. With the money I get from working like a maniac for people who throw scissors at me and tell me daily to fuck off, I can’t afford life. That makes me mathematically fucked. Maybe I could find a rich man and seduce him into giving me groceries, a car, a place to live and in return I’ll drop a couple babies. That could work. But I’m getting older, soggier, fatter, uglier, sadder. I don’t have that beautiful naïveté to offer the world (anymore). Although, to be honest, I don’t think I ever had it.
I told my mother the other day that before understanding the concept of virginity, it was taken from me. I grew up in a very open environment, but virginity as a concept still existed very much. Religion too.
If I wanted to be an author, I’d have to read it back. Writing is only therapeutic here, on this page. Not meant to be enjoyed.
Sometimes, I surprise myself and write tag words, specific ones to attract a reader. They come and they go. Sometimes, they even come back and write me. That’s nice. I’d like new friends.
I have two friends. They are awesome. I feel a change coming, I don’t know yet if it’ll be a positive one. S wrote me on a dating app and I couldn’t stop smiling. Couldn’t look away. I need to feel things again, but in a positive way. Bleeding is not as fun as being courted.
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Le 21 août
Ce matin on se lève très tôt car de longue date on a des réservations pour une exposition son et lumière par Teamlab. L’exposition est loin de notre hôtel dans les quartiers de l’ancien port de Tokyo. Arrivés sur place on peut constater que le quartier est désert, de grands stationnements vides.
Team Lab Borderless, premier musée numérique au monde, ferme son site fin août. Son exposition roulait depuis 2018. Nous sommes parmi les derniers à visiter l’exposition sur son site actuel. La rumeur veut que Teamlab cherche un site plus central à Tokyo.
Magnifique exposition, mais c’est terminé, dommage. Après l’expo on se cherche un restaurant vers le vieux marché aux poissons, qui bien que barricadé et ses activités relocalisées, il reste quand même une vie commerciale et quelques bon restaurants typiques, on en choisit un qui offre ses sushis au comptoir, faits à la demande devant nous.
C’était les sushis les plus frais que j'aie jamais mangé et je ne crois pas que ce soit possible de retrouver une telle fraîcheur ailleurs. J’ai choisi une variété, dont mes favoris de tout temps, soit aux pétoncles et à l'anguille.
Après le dîner on s’est promenés dans ce coin de ville, en attente du souper-spectacle que l’on avait réservé et le quartier étant très loin du centre on était mieux de rester sur place.
Pour le souper nous avions réservé au Nazuki, un restaurant thématique, souper et divertissement. Louise depuis quelques jours, avait l’estomac à l'envers, choc culinaire, mais le restaurant a accepté que Louise assiste sans payer le couvert, elle a grapillé dans mon assiette!
Le Japon regorge d'histoires et de légendes. Pour notre souper nous avions droit à 5 services illustrant l’histoire du coupeur de bambou. L’histoire se décline en cinq scènes, chaque scène fait l’objet d’une présentation visuelle sur grand écran et est suivie d’un service s’y référant.
Il était une fois, un vieil homme et sa femme;
Scène 1 Un jour, un vieil homme, sans enfant, est allé dans les montagnes pour ramasser du bambou et en a trouvé un reluisant. Il a coupé le bambou et il en est sorti une petite fille minuscule, grosse comme le pouce.
Scène 2, suivie du second service
Le vieil homme ramène l’enfant chez lui et la nomme, Kaguya-Hime ( princesse lumineuse). Le vieux couple élève Kaguya-Hime comme leur fille avec beaucoup d’amour et de soin, elle grandi et devient une femme d’une beauté exceptionnelle.
Scène 3. suivie du troisième service
Malgré les efforts pour la cacher, la nouvelle de son incroyable beauté se répandit, de nombreux hommes, dont cinq prince tentèrent, de demander sa main.
Kaguya-Hime pensa à des épreuves impossibles pour départager les cinq princes, faisant la promesse d’épouser celui qui réussirait l'exploit qui lui était demandé.
Il fût demandé au premier prince de ramener le bol de mendiant en pierre du Bouddha d’Inde, au second une branche de bijou de l'île de Horai, au troisième la robe légendaire du rat de feu de Chine, au quatrième un bijou coloré du cou d’un dragon et au dernier, les cauris des nid d’hirondelles.
Voyant la tâche impossible à réaliser, les trois premiers princes essayent de duper la princesse mais échouent. Le quatrième prince renonce et le cinquième meurt pendant l’épreuve.
Scène 4, suivie du quatrième service Par la suite l’empereur du Japon lui rend visite et en tombe amoureux et la demande en mariage. Elle refuse, lui disant qu’elle n’est pas de ce pays et qu’elle ne peut pas aller au palais.
Cet été là, elle pleure chaque fois qu’elle voit la pleine lune. À ses parents adoptifs elle finit par avouer qu’elle n’est pas de ce monde et que bientôt elle devra retourner chez les siens, sur la Lune.
Scène 5, suivie du dernier service
L’empereur envoie ses gardes patrouiller pour protéger la princesse du peuple de la Lune. Mais le moment venu, les gardes sont aveuglés par une étrange lumière.
Kaguya-Hime annonce que malgré l’amour qu’elle porte à ses parents et à ses amis sur terre, elle doit retourner avec son peuple sur la lune. Elle écrit des mots à ses parents et à l'empereur. Puis, son entourage céleste la ramène à Tsuki-no-Miyako.
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Frappant l'alliance Congrès-CPI (M) à Tripura, le Premier ministre Narendra Modi a déclaré samedi que les deux partis se battaient contre la " kushti " (lutte) au Kerala et avaient noué des " dosti " (amitié) dans l'État du nord-est. Faisant une référence voilée à Tipra Motha, le Premier ministre Modi a affirmé que certains autres partis aidaient également l'alliance de l'opposition par derrière, mais tout vote pour eux ferait reculer Tripura de plusieurs années. "Les anciens joueurs de la mauvaise gouvernance se sont donné la main pour 'chanda' (don). Ceux qui combattent 'kushti' (lutte) au Kerala ont fait 'dosti' (amitié) à Tripura", a déclaré le Premier ministre lors d'un rassemblement électoral à Radhakishorepur dans le district de Gomati. . "L'opposition veut diviser les votes. Certains petits partis "coupeurs de voix" attendent les résultats des élections, dans l'espoir d'obtenir leur prix. Ceux qui rêvent de marchandage, enfermez-les maintenant chez eux", a-t-il déclaré. . S'adressant à un autre rassemblement électoral à Ambassa dans le district de Dhalai plus tôt dans la journée, il a allégué que les gouvernements de gauche et du Congrès avaient créé une division parmi les tribaux, tandis que le BJP s'efforçait de résoudre leurs problèmes, y compris celui des Brus. "Le BJP travaille pour l'élévation des tribus à travers l'Inde. Nous avons réhabilité à Tripura plus de 37 000 Brus déplacés du Mizoram. Notre gouvernement a introduit la langue tribale Kokborok dans l'enseignement supérieur", a-t-il déclaré. Dans le budget de l'Union, le gouvernement du BJP au Centre a alloué Rs 1 lakh crore au développement des zones tribales, a déclaré le Premier ministre Modi. Faisant référence à la lutte contre le COVID-19, il a déclaré : « Dans un État gouverné par la gauche, de nombreuses personnes ont souffert du coronavirus et sont mortes, mais Tripura était en sécurité car le BJP travaillait pour protéger la vie des gens. Appelant le peuple à voter pour le gouvernement "à double moteur" afin de poursuivre la séquence de développement dans l'État du nord-est, il a déclaré au rassemblement : "Méfiez-vous de l'épée à double tranchant du Congrès et de la gauche, ils veulent arrêter tous les plans qui profiter au peuple. » Le Premier ministre a déclaré que le Congrès et la gauche ne savent que trahir les pauvres, alléguant que les gens ont souffert en raison d'années de mauvaise gouvernance. "Les deux partis veulent que les pauvres restent pauvres. Ils ont d'innombrables slogans pour les pauvres mais n'ont jamais compris ni abordé leur douleur", a déclaré le Premier ministre Modi. Le Premier ministre a déclaré que des maisons sous Pradhan Mantri Awas Yojana ont été construites pour trois familles lakh, au profit de 12 lakh personnes, tandis que cinq pauvres lakh ont été bénéficiaires de l'Ayushman Bharat Yojana, et des toilettes ont été construites dans quatre maisons lakh de l'État. Le premier collège dentaire de l'État a également été construit sous le gouvernement BJP, a-t-il déclaré. Le Premier ministre a déclaré que dans le seul district de Gomati, 80 crores de roupies ont été crédités sur les comptes bancaires d'environ 40 000 agriculteurs, sans aucune «coupe» ni «don». "Auparavant, les cadres du CPI (M) contrôlaient les postes de police, tandis que le BJP établissait l'état de droit dans l'État", a-t-il déclaré. Le Premier ministre Modi a affirmé que le BJP avait libéré Tripura de l'atmosphère de peur et d'une culture de «chanda» (dons). "Auparavant, la condition des femmes dans l'État était misérable. Désormais, elles peuvent sortir de chez elles la tête haute", a-t-il déclaré. Le Premier ministre a déclaré que comme il y a la paix au Tripura, les opportunités d'emploi augmentent également, alors que la gauche et le Congrès ont brisé les rêves des jeunes, forçant beaucoup à migrer. "Vos votes éloigneront les gauchistes du pouvoir et assureront le maintien d'un gouvernement à "double moteur" au Tripura", a-t-il ajouté.
Énumérant les initiatives prises par son gouvernement pour le développement de l'État, le Premier ministre Modi a déclaré que l'économie du Tripura bénéficiera massivement de la politique Act East du Centre et qu'elle deviendra bientôt la porte d'entrée de l'Asie du Sud-Est. "Les travaux sur la route à quatre voies d'Agartala à Churaibari sont en cours à un rythme rapide, tandis qu'un nouvel aéroport a été inauguré dans la capitale de l'État, tandis que des fibres optiques ont été posées dans tout l'État pour de meilleurs services Internet et voies navigables et la connectivité ferroviaire entre Tripura et le Bangladesh se renforce », a-t-il déclaré. Le Premier ministre Modi a déclaré que le gouvernement du BJP au Centre avait augmenté plusieurs fois l'allocation budgétaire pour le Nord-Est.(À l'exception du titre, cette histoire n'a pas été éditée par le personnel de NDTV et est publiée à partir d'un flux syndiqué.)
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Pensée abonnée absente
Peu de productions culturelles m’ont ému cette année. Ou plutôt, au moins deux d’entre elles sortaient tellement du lot que d’autres m’ont paru insipides, en aucun cas dignes d’approfondissements. Je me demande comment « Le Diable n’existe pas », du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, a bien pu être tourné tant, en se concentrant sur un point particulier, il devient une charge féroce contre tout un régime. Même si la subtilité du début laisse place parfois à quelques patauderies, le spectateur se retrouve confronter à la cruauté qu’exerce un régime sur le gouvernement de la vie de ses concitoyens. Dans ce film, il est question d’hommes ordinaires, aminés par aucune dimension démoniaque ou monstrueuse, exécutant des peines capitales, qu’ils soient bourreaux ou contraints durant leurs services militaires. D’autres, face au mal absolu, désertent, se retirent dans un lieu reculé et en subissent les conséquences jusqu’à leurs derniers jours. De celui dont la pensée à abdiquer pour apprécier sans tracas une vie en famille ordinaire, à celui qui obéit par intérêt personnel mais dont les conséquences de ses calculs compromettront quand même ses projets de mariage, en passant par l’esprit qui préfère fuir et vivre reclus parce qu’il ne peut se résoudre à minimiser la responsabilité de ses actes, le film relate, à travers quatre personnages, l’étape charnière que constitue l’exécution de la peine de mort dans la destinée de chaque iranien. Ainsi, le dernier personnage que nous suivons, celui qui a refusé de servir en tant que bourreau plus jeune, se réfugie dans une région montagneuse. Faute de pouvoir exercer son métier de médecin, il est apiculteur. Il ne conduit que dans son coin assez inhospitalier, jamais en ville où il pourrait rencontrer des policiers. Il fait venir sa nièce d’Europe pour lui avouer qu’elle est en réalité sa fille… Refuser de servir en tant que bourreau l’a mené à la marginalité d’office à perpétuité.
L’actualité récente nous montre qu’à un moment, la coupe est pleine, qu’en dépit de la chape de plomb qui écrase la population, en dépit des risques liés à l’atteinte à l’intégrité physique, la colère ne peut plus être contenue. Les iraniens occupent massivement les rues pour manifester leur opposition au régime autoritaire. En Chine aussi, l’exaspération est telle que les gens protestent dans les rues contre les politiques zéro covid, et ce, connaissant les capacités de la police et autres instances à réprimer les contestataires. Lors du mouvement des Gilets-Jaunes, le gouvernement français a tenu à raviver la mémoire des châtiments corporels, des amputations perpétrés sur les esclaves jugés pas assez productifs à l’époque où le Congo était belge et propriété du roi Léopold II. Qu’on se souvienne des risques encourus à descendre dans la rue manifester son mécontentement qui sera maté par la violence légitime d’un État éborgneur et coupeur de mains. C’est sûr, ça dissuade. Mais jusqu’à quel point la colère peut-elle être contenue ? D’autres paramètres jugulent presque automatiquement les ferveurs protestataires : les traites du crédit immobilier ou du SUV hybride en leasing, les cours de clarinette de la petite dernière… bref, le coût de la vie et la peur des huissiers. Et puis, il y a les petites compensations comme Pornhub qui anesthésient toute réflexion…
Alors on devient un employé modèle. Pour espérer grappiller — dans deux ans — quelques euros de plus par mois, on pose son cerveau au placard pour ne pas avoir mauvaise conscience de participer à la casse de ses propres conditions de travail, et, lorsque c’est le cas, du service public. On taxera davantage les usagers qui s’aventureront à vouloir affranchir leur courrier au guichet. Quand ils se rendront compte de l’arnaque des guichetiers hilares, les usagers se dirigeront spontanément vers les bornes automatiques. Le tout jusqu’à, non pas ce que les machines remplacent les hommes, mais que le bureau de poste du quartier ferme, disparaisse.
Occultant l’impact des nouvelles directives auxquelles ils obéissent, les conseillers pole-emploi répéteront à l’usure, dans un langage stéréotypé et standardisé, aux inscrits la nécessité pour eux de s’orienter vers une nouvelle formation — pour mieux les sortir ni vu ni connu du nombre de chômeurs de première catégorie. C’est qu’il faut maintenir ce chiffre particulièrement — artificiellement — bas pour que le gouvernement ose nous certifier que le marché de l’emploi est suffisamment en tension afin de s'octroyer le droit de réduire la durée d’indemnisation. Tout de même ! 400 000 annonces non pourvues alors qu'il y a 3 millions d'inscrits, c'est bien la preuve qu'il ne faudrait surtout pas trop rentrer dans les détails qui expliqueraient pourquoi ces annonces ne trouvent pas preneurs, ça risquerait de se voir que ça fait toujours 2,6 millions de chômeurs inscrits si tout le monde trouve chaussure à son pied. Feignasses ! Arrêtez de croire que le marché de l'emploi ne fonctionne que sur la peur de perdre son boulot synonyme de plus grande précarité, peur qui permet de pressuriser les salariés et de les mettre en compétition les uns les autres. Arrêtez de croire que le chômage a une fonction. Dans deux mois, il y en n'aura plus. Fini ! Tout le monde au turbin. On ne va tout de même pas payer des gens à rien foutre. Ça sert à rien. Il ne faudrait tout de même pas que des allocations servent de soupape à une économie moribonde, que les quelques euros dépensés dans un supermarché puissent payer un peu une caissière ou un manutentionnaire, et que la TVA reste la première recette fiscale de l’État. Et puis, veillons à ce que les pauvres en surnombre s’entretuent pour dix euros. Ce n’est pas un problème pour moi. J’ai eu un avant-goût cet été et si ce redneck de merde ne s’était pas vautré dans la voie de bus, je vous jure que je l’aurais roué de coups jusqu’à ce qu’il meure. Quoi ? Légitime défense. Bref… Une pensée à ces conseillers pole-emploi qui fonceront tête baissée pour préserver leurs petits intérêts et qui appliqueront sans barguigner cette nouvelle réforme de l’assurance chômage, qui, sans se demander une seconde s’il ne faudrait pas s'y opposer par la grève plutôt que de croire qu'ils font le bien autour d'eux en endossant le costume du supplétif de la maltraitance d'État, précariseront davantage les plus pauvres, au nom d'économies de bouts de ficelles. Continuons les reformes comme la casse de l'hôpital qui engendrera, faute de moyens aux urgences durant l'épidémie de Covid, le confinement avec sa distribution d'argent magique dont le gouvernement imputera la responsabilité du remboursement aux plus pauvres. Ah ! La dette ! Le trou : pourquoi personne ne nous répète en boucle à quoi correspond en pourcentage le déficit du budget de la caisse sur la sellette ? Parce que le déficit en milliard est ridicule.
Bientôt, les conseillers pole-emploi auront le pouvoir de décider qui mérite de vivre en proposant l’euthanasie aux personnes dont ils se chargent. Avec toutes les avancées en sciences comportementales expérimentées durant la crise sanitaire, en nudge, sans oublier la propagande politico-médiatique, certains parasites au cœur de tous les maux qui ruinent la France consentiront sans hésitations à la mort assistée. �� Ce sont eux les irresponsables ! Moi, je n'ai fait qu'obéir aux ordres ! Je ne suis pas responsable ! Ils ont consenti à ce qu'on les assiste jusque dans leur mort ! », clameront des employés. Ben voyons ! Tout le monde ne se dresse pas contre les consignes ingrates de ses supérieurs Tout le monde ne s'appelle pas Yann Gaudin, ce conseiller pole-emploi qui se définit lui-même comme lanceur d’alerte, et qui est entré en résistance lorsqu'il s'est rendu compte de disfonctionnements et mutations de l’organisme, de rétentions d’informations auprès d’usagers susceptibles d’accéder à des droits, à des indemnités. Au-delà de sa ville, Rennes, il a débloqué plusieurs centaines de dossiers sur toute la France. Ce comportement exemplaire lui a valu d’être récompensé par sa hiérarchie : sanctions, mise à pied basée sur des témoignages calomnieux, entretien préalable à… Vous connaissez la suite. J'imagine déjà le gouvernement se glorifier du succès de la campagne « chaque chômeur (inscrit) euthanasié contribue à la sauvegarde de notre modèle de Sécurité Sociale à la française ». Pas d'amalgames avec les totalitarismes passés, merci.
Une pensée aussi à tout ce personnel politique dit de gauche qui, trop occupé qu’il était à squatter le top tweet, s’en est donné à cœur joie quand il s’agissait de dézinguer le communiste Roussel et sa formule « la France du travail et la France des allocs », mais qui n’a pas l’air d’avoir beaucoup lutté lorsque Borne à user à six reprises du 49.3 pour voter le budget 2023 de la Sécurité Sociale. Il faut dire que l’idéee qu’on ne va tout de même pas payer les gens à rien faire est très répandue dans la population, même chez les gens qui se disent de gauche. Ah ! au septième dégainage, on me souffle que la Nupes a déposé une motion de censure commune.
Cette avalanche de 49.3 déclenchée par le gouvernement Borne ressemble quand même beaucoup à ce que décrit, en juin 2021, lors d’une conférence à l’ESSEC, l’ancien Premier Ministre Édouard Philippe à propos des réformes antisociales qu'il a mené dès sa prise de fonctions à Matignon : une scène bien crade d’« insertion » qui commence par un doigt, puis un poing, pour finir avec un objet plus large que ton cul. Oui, c'est une analogie. Lui dira qu'il s’étonne que les ordonnances travail de 2017, « ça passe », que la fin du statut des cheminots, « ça passe », que la réforme basée sur la sélection des meilleurs pour entrer à l’université, « ça passe »…
Qu’il est beau le monde d’après !
Le 05/12/2022
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– Ils peuvent bien crever, tous ces gens, cette populace de merde qui s’est ruinée dans le socialisme comme un seul homme, à payer toujours plus de taxes et d’impôts pourvu d’aider l’Autre, le bougnoule dans sa fourberie, le nègre dans son indigence chronique, le punk à chiens, l’associatif barbu, l’emploi aidé antillais... – Enfin, Monsieur le Comte, vous ne pouvez pas dire ça ! – Comment ça ? Mais si je le dis, je le crie même ! Je les emmerde tous, avec leurs sales gueules de petits bourgeois paupérisés, le cul dans les ruines, terrorisés de retourner au populo avec les Syriens, les Sri-Lankais, les Nigériens, toute cette lie humaine venue nous sucer le sang à l’invitation de toute cette merderie de gauche, chefaillons coupeurs de tête, épuisés génétiques, planqués des tranchées ! Leurs pères éjaculaient du bouillon Maggi, pas du foutre gaulois, ça non ! Et voilà qu’ils geignent maintenant, ces pousse-mégots : “on n’a plus d’avenir pour nos enfants, c’est la fin du mois le 10…” Mais j’espère bien qu’ils vont se le prendre sur la tronche, l’ascenseur social ! – Calmez-vous, il y a du monde ici. Vous allez avoir des ennuis Monsieur le Comte... Parlez moins fort, je vous en supplie ! – Voilà qu’il me supplie ! Faudrait que le Comte Moreau des Chambois d’Urgel consente à fermer sa gueule, histoire de ne pas faire de vague dans la fosse à merde ! Mais regardez-les, bon Dieu ! Ils vont à l’Hyper comme leurs trisaïeuls allaient à l’Église, sans espérance mais dans l’espoir d’y être vu ! Pourriture ! Ils vont chercher leur blanc de poulet en bas du rayon maintenant, là où se trouve la volaille à pas cher, le poulet à cancer, pas bio, avec OGM, élevé en batterie à Auschwitz ! Ils ont tellement honte... “Seigneur, j’ai pêché, j’ai trahi mon serment à la patrie mais c’est fini, j’ai compris ! Donnez-moi une prime ou des allocs que je puisse me payer un Label Rouge élevé au grain !”. Voilà, on en est là mon pauvre ami. Et vous voudriez que je leur foute la paix, à tous ces connards qui ont décapité mes ancêtres au nom de l’Égalité ? Pauvres nuls ! Des crétins, des cocus ! J.-M. M.
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[CANNES 2022] La Sélection Officielle, la Quinzaine des Réalisateurs, la Semaine de la Critique et l’Acid du Festival de Cannes 2022, qui se tiendra du mardi 17 au samedi 28 mai, ont été annoncées. SÉLECTION OFFICIELLE - COMPÉTITION 20/05 : ‘Frère et sœur’ d’Arnaud Desplechin 25/05 : ‘Les Crimes du futur’ de David Cronenberg 29/06 : ‘Decision to Leave’ de Park Chan-Wook 13/07 : ‘Les Nuits de Mashhad’ d’Ali Abbasi 24/08 : ‘Leila et ses frères’ de Saeed Roustaee 28/09 : ‘Sans filtre’ de Ruben Östlund 05/10 : ‘Tori et Lokita’ de Jean-Pierre et Luc Dardenne 19/10 : ‘R.M.N.’ de Cristian Mungiu ‘EO’ de Jerzy Skolimowski 26/10 : ‘La Conspiration du Caire’ de Tarik Saleh 01/11 : ‘Close’ de Lukas Dhont 09/11 : ‘Pacifiction - Tourment sur les îles’ d’Albert Serra ‘Armageddon Time’ de James Gray 16/11 : ‘Les Amandiers’ de Valeria Bruni Tedeschi 23/11 : ‘Nostalgia’ de Mario Martone 07/12 : ‘Les Bonnes Etoiles’ de Kore-Eda Hirokazu 21/12 : ‘Les Huit Montagnes’ de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen 01/02/23 : ‘Un petit frère’ de Léonor Serraille 15/02/23 : ‘La Femme de Tchaïkovski’ de Kirill Serebrennikov 03/05/23 : ‘Showing Up’ de Kelly Reichardt ‘Stars at Noon’ de Claire Denis SÉLECTION OFFICIELLE - UN CERTAIN REGARD 07/09 : ‘Rodeo’ de Lola Quivoron ‘Plan 75’ de Hayakawa Chie 12/10 : ‘Butterfly Vision’ de Maksym Nakonechnyi 19/10 : ‘Harka’ de Lotfy Nathan ‘The Stranger’ de Thomas M. Wright (Netflix) 16/11 : ‘Plus que jamais’ d’Emily Atef 07/12 : ‘Les Pires’ de Lise Akoka et Romane Gueret 14/12 : ‘Fièvre méditerranéenne’ de Mahah Haj ‘Corsage’ de Marie Kreutzer 21/12 : ‘Godland’ de Hlynur Pálmason 28/12 : ‘Joyland’ de Saim Sadiq 04/01/23 : ‘Radio Metronom’ d’Alexandru Belc ‘Tirailleurs’ de Mathieu Vadepied – Film d’ouverture 25/01/23 : ‘Retour à Séoul’ de Davy Chou 15/02/23 : ‘Domingo et la brume’ d’Ariel Escalante Meza 22/03/23 : ‘Le Bleu du caftan’ de Maryam Touzani 26/04/23 : ‘Burning Days’ d’Emin Alper 01/05/23 : ‘The Silent Twins’ d’Agnieszka Smoczyńska (DVD) 10/05/23 : ‘War Pony’ de Riley Keough et Gina Gammell 14/06/23 : ‘Sick of Myself’ de Kristoffer Borgli SÉLECTION OFFICIELLE - CANNES PREMIÈRE 23/05 : ‘Don Juan’ de Serge Bozon 07/06 : ‘Irma Vep’ d’Olivier Assayas (série, OCS) 13/07 : ‘La Nuit du 12’ de Dominik Moll 20/07 : ‘As bestas’ de Rodrigo Sorogoyen 10/08 : ‘Dodo’ de Panos H. Koutras 14/09 : ‘Chronique d’une liaison passagère’ d’Emmanuel Mouret 07/12 : ‘Nos frangins’ de Rachid Bouchareb 07+08+15-16/03/23 : ‘Esterno Notte’ de Marco Bellocchio (série, DVD puis arte.tv puis Arte) QUINZAINE DES RÉALISATEURS Films datés : 08/06 : ‘Men’ d’Alex Garland – Séance spéciale 31/08 : ‘Les Cinq Diables’ de Léa Mysius ‘La Dérive des continents (au sud)’ de Lionel Baier 07/09 : ‘Revoir Paris’ d’Alice Winocour ‘Les Années Super 8’ d’Annie Ernaux et David Ernaux-Briot (arte.tv) 14/09 : ‘Feu follet’ de João Pedro Rodrigues 05/10 : ‘Un beau matin’ de Mia Hansen-Løve 12/10 : ‘Les Harkis’ de Philippe Faucon 02/11 : ‘Le Serment de Pamfir’ de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk 07/12 : ‘Falcon Lake’ de Charlotte Le Bon ‘Sous les figues’ d’Erige Sehiri 14/12 : ‘Les Années Super 8’ d’Annie Ernaux et David Ernaux-Briot 21/12 : ‘Le Parfum Vert’ de Nicolas Pariser – Film de clôture 11/01/23 : ‘De Humani Corporis Fabrica’ de Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor ‘L'Envol’ de Pietro Marcello – Film d’ouverture 25/01/23 : ‘Ashkal, l’enquête de Tunis’ de Youssef Chebbi 01/02/23 : ‘La Montagne’ de Thomas Salvador 01/03/23 : ‘Le Barrage’ d’Ali Cherri 15/03/23 : ‘Un Varón’ de Fabian Hernández 22/03/23 : ‘Chili 1976’ de Manuela Martelli 29/03/23 : ‘El Agua’ d’Elena López Riera 22/05/23 : ‘Funny Pages’ d’Owen Kline (OCS) 26/05/23 : ‘God’s Creatures’ d’Anna Rose Holmer et Saela Davis (OCS) Film non daté : ‘Enys Men’ de Mark Jenkin SEMAINE DE LA CRITIQUE Films datés : 07/09 : ‘Tout le monde aime Jeanne’ de Céline Devaux – Hors Compétition 08/09 : ‘Hideous’ de Yann Gonzalez (Mubi) - Court-métrage 04/01/23 : ‘L’Etrange Histoire du coupeur de bois’ de Mikko Myllylahti 01/02/23 : ‘Aftersun’ de Charlotte Wells 01/03/23 : ‘Goutte d’Or’ de Clément Cogitore – Hors Compétition 22/03/23 : ‘Dalva’ d’Emmanuelle Nicot ‘L'Eden’ d’Andrés Ramírez Pulido 05/04/23 : ‘About Kim Sohee’ de July Jung – Film de clôture, Hors Compétition 12/04/23 : ‘Alma Viva’ de Cristèle Alves Meira 03/05/23 : ‘Nos cérémonies’ de Simon Rieth Films non datés : ‘Imagine’ d’Ali Behrad ‘When You Finish Saving the World’ de Jesse Eisenberg – Film d’ouverture, Hors Compétition SÉLECTION OFFICIELLE - SÉANCES DE MINUIT 31/08 : ‘Rebel’ de Adil El Arbi et Bllall Fallah 21/09 : ‘Moonage Daydream’ de Brett Morgen 30/11 : ‘Fumer fait tousser’ de Quentin Dupieux 14/06/23 : ‘Hunt’ de Lee Jung-Jae (DVD) SÉLECTION OFFICIELLE - SÉANCES SPÉCIALES Films datés : 01/07 : ‘Salam’ de Mélanie “Diam’s”, Houda Benyamina, Anne Cissé 27/07 : ‘Marcel !’ de Jasmine Trinca 14/09 : ‘Babi Yar. Contexte’ de Sergei Loznitsa 12/10 : ‘Le Petit Nicolas - Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?’ d’Amandine Fredon et Benjamin Massoubre 26/10 : ‘Mon pays imaginaire’ de Patricio Guzmán 09/11 : ‘Riposte féministe’ de Marie Perennès 08/02/23 : ‘Traces’ de Tiago Guedes Films non datés : ‘Tout ce que nous respirons’ de Shaunak Sen ‘Jerry Lee Lewis: Trouble in Mind’ d’Ethan Coen ‘The Vagabonds’ de Doroteya Droumeva SÉLECTION OFFICIELLE - HORS COMPÉTITION 17/05 : ‘Coupez !’ de Michel Hazanavicius – Film d’ouverture 25/05 : ‘Top Gun : Maverick’ de Joseph Kosinski 22/06 : ‘Elvis’ de Baz Luhrmann 24/08 : ‘Trois mille ans à t’attendre’ de George Miller 05/10 : ‘Novembre’ de Cédric Jimenez 12/10 : ‘L'Innocent’ de Louis Garrel 16/10 : ‘Mariupolis 2’ de Mantas Kvedaravičius (arte.tv) 01/11 : ‘Mascarade’ de Nicolas Bedos ACID 20/07 : ‘Magdala’ de Damien Manivel 02/11 : ‘Jacky Caillou’ de Lucas Delangle 21/11 : ‘How to Save a Dead Friend’ de Marusya Syroechkovskaya (arte.tv) 22/03/23 : ‘Atlantic Bar’ de Fanny Molins 29/03/23 : ‘Grand Paris’ de Martin Jauvat 05/04/23 : ‘Polaris’ d’Ainara Vera 12/04/23 : ‘La Colline’ de Denis Gheerbrant et Lina Tsrimova 10/05/23 : ‘99 Moons’ de Jan Gassmann 28/06/23 : ‘Yamabuki’ de Juichiro Yamasaki A&B
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Plus question de chercher du travail On pédalait dans les nuages Au milieu des petits lapins La fille du coupeur de joints La fille du coupeur de joints ...
Hubert Félix Thiéfaine - La fille du coupeur de joints
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“La vie conne et fine de Gustave F.” [épisode 3]
[Lire les épisodes 1, 2] Le jour 3 fut le deuxième premier jour. Un jour 1 bis. Il avait loupé la télé mais il apprit facilement qu’un hôpital de campagne du service de santé des armées serait déployé en Alsace, et qu’il était question de guerre. « Nous sommes en guerre, nous sommes en guerre, en guerre sanitaire certes, mais l’ennemi est là, invisible, insaisissable ». Bon. Restons calme. Il décida de chanter. Rien ne sortait. Même pas un petit sifflet. Il ouvrit la fenêtre et regarda les boutiques fermées. Il y avait des gens dans les rues malgré tout alors que c’était quand même clair. Il eut envie de se faire beau. Puis il eut la flemme. Il se lava quand même, et deux fois les mains. Ce qui est dur quand on est tout seul, c’est de n’être avec personne. Oh bien sûr, depuis le divorce, il s’était fait à la solitude, et il la cultivait même, comme se cultive une qualité rare, une mentalité d’exception, une audace du rang de celles qui sont le propre des êtres d’élite ; mais seul tout le temps, tout de même, ça faisait beaucoup – quinze jours, peut-être quarante-cinq, on ne savait pas vraiment, pourquoi pas deux cent douze, ou huit mois, huit ans, autant dire même une vie… Seul quand on le décide passe encore, mais poussé et forcé, c’est autre chose. Seul « confiné » chez soi, entre quatre murs, dans un trois-pièces cuisine et cinquante mètres carrés, si ça durait ça ne serait pas tellement pire entre quatre planches !… Il déchiffra sa montre, une Omega soit dit en passant, cadeau de son père, il n’y avait pas deux heures que la proclamation était faite, c’était vraiment trop juste pour commencer de s’ennuyer, ou prendre effroi. Il se raisonna, donc. Relut un coup le bel arrêté du 14 mars, avec sa prose d’État réconfortante, et prit connaissance du SMS gouvernemental. Il alla vérifier qu’il possédait bien de quoi écrire. L’imprimante ne fonctionnait plus depuis lurette, mais d’après ce que racontaient les exégètes télévisuels de la parole présidentielle, on aurait le droit de rédiger à la main ses propres permissions de sortie. Ça tombait bien, lui aussi avait une belle plume, on le lui confirmait toujours, avec une écriture un peu comme un médecin, mais en moins médicale, plus raffinée, plus loyale. Il rédigerait le papier dans des formules notariales fleuries comme il savait en employer, le tout ornementé de pleins subtils et d’élégants déliés à l'ancienne mode, du genre que lui prescrivait sa grand-mère quand il était microbe, ça impressionnerait les municipaux en cas de contrôle. Sa grand-mère. Sa regrettée grand-mère. Enfin au moins là où elle était elle ne serait pas infectée, bref. « Eh, Gugusse ! » – Gustave entendait une voix mais ne savait pas d’où elle venait. Ce devait être dans sa tête car la porte molletonnée (par-dessus le blindage) de son appartement ne laissait rien passer ; et puis le vieux du dessus avait beau être sourd, ces temps-ci c’était lui qu’on n'entendait plus ; sa fille avait dû trouver à l’occuper ailleurs. En fait, Gustave avait somnolé et un rêve à moitié éveillé l’avait conduit dans une campagne où il se rendait parfois. Se mettre au vert, arpenter la forêt et s’asseoir sur les gros rochers qui lui rappelaient ceux de la forêt de Fontainebleau, ou bien cheminer avec son pote Rodolphe (un chaud lapin, celui-là), faire un brin de causette avec le pharmacien, il aimait ça. Il se sentait alors en plein accord avec les gens, dans le pays profond, le pays réel ; on lui avait bien dit un jour, il ne savait plus qui, encore un coupeur de cheveux en quatre, un loustic sans doute, on lui avait dit que le pays réel, ça n’existait pas, que c'était un fantasme de vieux nostalgique, n’empêche : quand il était dans le village, il les voyait, les gens, tous les matins les mêmes, surtout des vieux, un peu plus inclinés chaque année, mais les mêmes bérets d’antan, et tous, rien qu’à les voir, il les entendait lui clamer : « Ah, le beau pays ! Tu parles ! » Bref, toujours dans sa torpeur, Gustave rêvassait à ce que ce serait, s’il avait quitté la ville à temps ces jours-ci, dans ce bled (un bled mais pas un seul Arabe, quand bien même trente-trois pour cent tenaient à les foutre dehors). Sûr qu’en allant prendre son pain le matin, en voiture car c’était trop loin pour venir à pied avant le café du matin (ses amis citadins le plaisantaient toujours en brandissant un doigt sévère : « La voiture, le matin, pour aller chercher une baguette, mais où va-t-on à ce train-là, Gustave, pense à la planète, allons, sois écoresponsable, trois kilomètres à pied, ça requinque son homme ! »), sûr qu'il tomberait sur elle – il n'avait jamais su son nom, mais il la voyait presque tous les matins, et, la clope au bec, elle était la seule du village à acheter l'un des deux exemplaires de l’unique quotidien extrarégional que le buraliste, vendeur de journaux, de Morpion, Astro Illiko, Bingo, Banco et autre jeux de prurit, commandait obstinément pour donner au village un air national. Ce serait peut-être l’occasion de tailler une bavette. Enfin, tailler une bavette, n’exagérons rien. Était-ce bien le moment pour échanger ses humeurs avec des inconnus ou des inconnues ? Disons qu’à bonne distance, par-dessus le toit de la voiture (ça faisait moins de deux mètres, mais en se reculant encore un peu, on pourrait éviter de se rafraîchir par de mutuels postillons), il lui lancerait : « Dites, on se croise tout temps ; mais j'ai entendu hier soir à la télé que je n’ai pas regardée, mais je l’ai vu quand même après sur Youtube, j'ai vu qu'il fallait inventer des solidarités nouvelles, qu'il fallait retrouver les vraies valeurs, garder le lien ». Gustave se disait qu’en esprit au moins, il pourrait ainsi s'autocongratuler par de fortes félicitations républicaines, ça faisait du bien, dans une époque pareille. Alors il lui dirait : « Quand même, on n’est pas des bêtes, on va se dire bonjour ; on est confiné, alors si au moins on voit quelqu’un dans une rue, on va pas faire son indifférent, on va faire connaissance, ça porte pas à conséquence puisqu'on reste poli, enfin, je veux dire, puisqu’on garde la distanciation sociale ». Et là-dessus elle, la gueule d’intello avec la clope, à coup sûr elle lui lancerait : « Confiné, confiné – con fini, oui ! », avant de tourner les talons et de laisser Gustave planté là comme un con, en effet. Pendant que les Parisiens défaisaient leurs valises sur l’île de Ré et dans le sud de la France où les femmes de ménage étaient appelées en urgence pour laver avant leur arrivée, la France se disait prête à nationaliser les entreprises si nécessaire, la police empêchait l’installation de migrants dans des abris à Paris, l’ONU recommandait aux États de ne pas abuser des mesures d’urgence et de respecter les droits humains dans la mesure du possible, une médecin à domicile testée positive se couvrait de sacs-poubelle troués à la tête et aux bras pour ne pas contaminer ses patients, l’Inde interdisait l’accès au Taj Mahal, l’Église orthodoxe suspendait les offices en Grèce, Amazon.com annonçait l’embauche de 100 000 employés d’entrepôt et de livraison aux États-Unis pour faire face à une forte augmentation des commandes en ligne, San Francisco et cinq autres comtés de la région de la baie de Californie ordonnaient à tous les résidents de s’abriter, Trump demandait aux Américains d’éviter tout rassemblement de plus de 10 personnes au cours des 15 prochains jours et conseillait à tous les États ayant des preuves de transmission de fermer les bars, les restaurants, les gymnases et d’autres installations, quelque 1 000 détenus s’étaient évadés des prisons de São Paulo, une mutinerie était en cours à la prison de Grasse, dans les usines PSA, Toyota, Bombardier et Mercedes, les débrayages et droits de retrait forçaient les directions d’entreprises à revenir sur leur volonté de maintenir l’activité, Volkswagen s'apprêtait à fermer la plupart de ses usines européennes. Aux Chantiers de l’Atlantique, des centaines d’ouvriers, rejoints par les salariés des bureaux d’études, avaient débrayé pour exiger l’arrêt de la production, au Maroc on annonçait la fermeture des cafés, restaurants, cinémas, théâtres, salles de banquet, clubs, salles de sport, bains, salles de jeux et terrains de jeux de proximité, en Sardaigne les dauphins profitaient de l'absence de ferries pour revenir dans le port, à Paris le préfet Lallement annonçait devant les caméras : « Fous me connaissez, che fais faire gomprendre assez fite les konzignes », la police descendait sur les marchés, 7000 soldats de l’opération Sentinelle pourraient être mis rapidement à contribution pour se substituer aux policiers et gendarmes appelés à contrôler les restrictions de circulation, à Calais la chasse aux migrants continuait et les observateurs étaient priés de rentrer chez eux, aux États-Unis la Maison Blanche prévoyait d’envoyer des chèques aux Américains pour soutenir l'économie. Sans compter l’effondrement des cours et les fermetures des bourses un peu partout. Après avoir arrosé son yucca, Gustave sentit qu’un peu de beauté lui était nécessaire. Il opta pour un documentaire sur Arte+7, La Russie vue du ciel, c’était très apaisant, la musique était calme, Dans l’extrême sud de la fédération de Russie, l’eau est rare et précieuse, le barrage de Tchierkiezk, sur le fleuve Soulak, alimente une centrale électrique de mille mégawatts, le Daghestan présente une aussi grande variété ethnique que les républiques du Caucase. Ses trois millions d’habitants réunissent quelque quarante peuples, parlant une trentaine de langues et quatre-vingts dialectes, on ne compte plus le nombre de villages abandonnés dans cette région, l’exode rural a commencé dès l’époque de l’Union soviétique… Paysage montagneux, splendeur terrestre et ciel bleu, paysage sublime, le monde est beau se dit Gustave. Surtout quand il est loin. Ensuite il s’endormit et rêva d’un Ehpad comme d’une île menacée par la montée des eaux. (A suivre).
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Mes 149 chansons préférées
(des albums CDs)
IL Y A DES LIMITES AU ROMANTISME :
Lamentations de jeune - Tu n’iras pas loin - Les phares des voitures - Poumpadi
JE NE TE CONNAISSAIS PAS :
Abandonné de tout - Derrière l’ANPE - L’heure du coucher
AU MOIS D’OCTOBRE :
Mal doublé - Jean-Luc’n’roll - Ta jambe me brûle - Un grand silence chez moi
UN GARÇON SENSIBLE :
Pour - Chloé - Pour aujourd’hui - De soi - Me dire n’importe quoi - Infinitude du monde - Revenir - Notre maison - Kystes
MON CŒUR BRILLE :
Où je suis - À côté - La vie est mal faite - Frimeur
QUAND TU ME PRENDS PAR LA MAIN :
Quand tu me prends par la main - Les techniques de vente - Niveau de vie - Standard - Schizoïde - Jeunes couples déchaînés - Les gens qui meurent - Faire pleurer les punks
LE MEILLEUR CHANTEUR FRANÇAIS DU MONDE :
Les chaussettes de bébé - Seul de nouveau - Bertrand Cantat - Rillettes du Mans - Un monstre d’érotisme - Si tu me quittais des yeux - Contre le cannabis - Laurent Boyer - Les Jean-Lucs - Et les filles - Le meilleur chanteur français du monde
TÉNIA-MANIA :
Grand dadais - Petite grenouille - L’art les gens l’argent - La vie est longue - Poésie tu m’as trahi
L’ÂME DU MANS :
Les otaries - Mille fois mieux - Le double vitrage - Il faut garder l’espoir - L’âme du Mans
SURNAGER :
Le succès - Le miracle - Tu n’as jamais rien fait
TOUS LES MATINS :
Tous les jours - Douce et belle - Grille pain - Tous les matins
UNE COPINE DIGNE DE CE NOM :
N’oublie pas que tu as un cœur - Une fille comme elle - Fois - Life in vain (reprise Daniel Johnston) - Même Le Pen - Christelle - Reste
DANS MES BRAS :
Un hibou sait qu’il dérange - Il faut que je parte du Mans - Moutchik Lake - Chan
JOLI CADRE :
Printemps rhétorique - Joli cadre - Tu existes dans ma tête
LA PASSE :
Florence - Parler sans savoir - Mes chansons - Quel idiot j’ai été
UNIVERSITY :
Une citadelle imprenable
HYPERCUBISME ET MATIÈRE EXOTIQUE :
Je chante la nuit - Bon dans l’absolu - Bouffi - Claire à mon anniversaire - Jesus à l’envers - Que fais-tu ?
L’AMOUR ET/OU LA POÉSIE :
Veux-tu être la fiancée ? - Qui appeler ? - Tu as gagné - Je traîne - Tes épaules - Ta peau - Regards silencieux - La vie sans toi (reprise Jean-Louis Costes)
PAS COOL :
Painfull and honour - Dans ta poche
PIERRE DE TOUCHE :
Le jour où j’ai explosé - Ailleurs - Supertanker - La reine de la nuit - Le plus beau mariage - Je comprends - Nous nous embrassons - Rêve ou réalité - Tu ne le sais pas - Winona forever - Vert pomme - Avec des yeux ronds - Donc ça - Fin du mois de novembre
L’AU-DELÀ :
Mauvaise Foi - Soirée diapo - De la fille du coupeur de joint - Le mal - On va bien manger - Une vraie consolation
MIEUX VAUT COMMANDER :
Mes amis - Tu rêvais de moi - Nous avons trop parlé - Des milliers de voitures - Mon parfum préféré c'est le patchouli à la vanille - Les choses ne changent pas
LA VÉRITABLE GROTTE DE LASCAUX :
L’overdrive - Au cinéma (reprise Ch. Gambell / E. May, adpts. P. Soka) - From me to you (reprise J. Lennon / P. Mc Cartney) - Le début de la partie - Vous êtes trop gentils avec l'art - Paris Bordeaux Le Mans
FAR PIAZZA PULITA :
Rêves-tu de nous deux - Fabuleux
JE SUIS L’OCÉAN :
Est-ce que tu vas bien ? - Pas d’enfant
DEVENIR LE MONDE :
Me détacher - Elle avait du deviner - Être un oiseau - La gravité - Vendetta - Vous ou moi
AQUAPLANNING :
Biplans - De plus en plus léger - J'ai tellement de chansons (par Didier Wampas) - Mes paupières
ALMAH :
Partout - Qu'aurait fait Daniel Johnston ?
AGENT OCTUPLE :
Pourquoi ne viens-tu pas ?
AUTOMNE :
Du haut (avec Chloé Delaume) - La Baule
HAUTE-COUTURE :
Haute-couture - Je veux de l'argent - Je n’espérais plus
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Peu s’en souviennent, certains l’ignorent (13)
Peu se souviennent de cette femme dont Marguerite Duras nous racontait la triste fin en 1987.
C’était un jour d’été, il y a quelques années, dans un village de l’Est de la France, trois ans peut-être, ou quatre ans, l’après-midi. Un employé des Eaux est venu couper l’eau chez des gens qui étaient un peu à part, un peu différents des autres, disons, arriérés. Ils habitaient une gare désaffectée – le TGV passait dans la région - que la commune leur avait laissé. L’homme faisait des petits travaux chez les gens du village. Et ils devaient avoir des secours de la mairie. Ils avaient deux enfants, de quatre ans et d’un an et demi.
Devant leur maison, très près, passait cette ligne du TGV. C’étaient des gens qui ne pouvaient pas payer leur note de gaz ni d’électricité, ni d’eau. Ils vivaient dans une grande pauvreté. Et un jour, un homme est venu pour couper l’eau dans la gare qu’ils habitaient. Il a vu la femme, silencieuse. Le mari n’était pas là. La femme un peu arriérée avec un enfant de quatre ans et un petit enfant d’un an et demi. L’employé était un homme apparemment comme tous les hommes. Cet homme, je l'ai appelé le Coupeur d'eau.
Il a vu que c’était le plein été. Il savait que c’était un été très chaud puisqu’il le vivait. Il a vu l’enfant d’un an et demi. On lui avait ordonné de couper l’eau, il l’a fait. […]
Le soir même, cette femme et son mari ont pris les deux enfants avec eux et sont allés se coucher sur les rails du TGV qui passait devant la gare désaffectée. Ils sont morts ensemble ! [...]
L’employé a parlé. Il a dit qu’il était venu couper l’eau. Il n’a pas dit qu’il avait vu l’enfant, que l’enfant était là avec sa mère. Il a dit qu’elle ne s’était pas défendue, qu’elle ne lui avait pas demandé de laisser l’eau. C’est ça qu’on sait.
Elle n’a pas dit à l’employé des Eaux qu’il y avait les deux enfants, puisqu’il les voyait, les deux enfants, ni que l’été était chaud, puisqu’il y était, dans l’été chaud.
Elle a laissé partir le Coupeur d’eau. Elle est restée seule avec les enfants, un moment, et puis elle est allée au village. Elle est allée dans un bistrot qu’elle connaissait. Dans ce bistrot, on ne sait pas ce qu’elle a dit à la patronne. Je ne sais pas ce qu’elle a dit. Je ne sais pas si la patronne a parlé. Ce qu'on sait, c'est qu'elle n'a pas parlé de la mort. [...]
Donc, cette femme dont on croyait qu’elle ne parlerait pas parce qu’elle ne parlait jamais, elle a dû parler. Elle n’a pas dû parler de sa décision. Non. Elle a dû dire une chose en remplacement de ça, de sa décision et qui, pour elle, en était l’équivalent et qui en resterait l’équivalent pour tous les gens qui apprendraient l’histoire. Peut-être est-ce une phrase sur la chaleur. [...]
Ils sont allés tous les quatre se coucher sur les rails du T.G.V. devant la gare, chacun un enfant dans les bras, et ils ont attendu le train. Le coupeur d’eau n’a eu aucun ennui.
J’ajoute à l’histoire du Coupeur d’eau, que cette femme, - qu’on disait arriérée - savait quand même quelque chose de façon définitive : c’est qu’elle ne pourrait jamais plus, de même qu’elle n’avait jamais pu compter sur quelqu’un pour la sortir de là où elle était avec sa famille. Qu’elle était abandonnée par tous, par toute la société et qu’il ne lui restait qu’une chose à faire, c’était de mourir. Elle le savait. C’est une connaissance terrible, très grave, très profonde qu’elle avait. [...]
C'est sans doute ici, pour la dernière fois, que sa mémoire est évoquée. J'allais dire son nom, mais je ne le connais pas.
"Le Coupeur d'eau" (Marguerite Duras, La Vie matérielle, P.O.L, 1987)
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L'historien salue l'auteur de Journal d'un curé de campagne et de Dialogues des Carmélites. Romans et œuvres de combat de ce géant de notre littérature, réédités ces dernières semaines, présentent une actualité toute particulière.
«J'écris ce livre pour moi et pour vous - pour vous qui me lisez, oui: non pas un autre, vous, vous-même. J'ai juré de vous émouvoir - d'amitié ou de colère, qu'importe? Je vous donne un livre vivant.»
Cette apostrophe célèbre, en ouverture à La Grande Peur des bien-pensants, a électrisé notre jeunesse. Elle appartient à cette littérature d'interpellation qui fait de Georges Bernanos un prince du verbe parmi les siens. Les siens, c'est-à-dire les écrivains chrétiens - ou, pour mieux dire, christiques - qui commencent avec Pascal («Console-toi ; tu ne me chercherais pas, si tu ne m'avais trouvé») et qui s'épanouissent dans la première moitié du XXe siècle. À la fin du XIXe, Huysmans, Barbey d'Aurevilly, Villiers de L'Isle-Adam et surtout Léon Bloy ont ouvert la voie, cette voie royale dont les étapes se nomment Péguy, Claudel, Bernanos lui-même, Simone Weil, sans compter les philosophes, Bergson, Maritain, les journalistes, Mounier, Clavel…
Des Don Quichotte du spirituel
Et cela au moment même où la France se déchristianise dans ses profondeurs! Formidable chiasme du spirituel et du sociologique, littérature de résistance donc, chefs-d'œuvre à contre-courant: c'est ce qui leur confère ce ton de défi, cette insolence irrésistible, toutes amarres larguées, cet anticonformisme sans bluff.
Ce sont des Don Quichotte du spirituel. De là ce ton inimitable, cette flamboyance folle qui a donné à la prose française une intensité inégalée jusqu'alors. Lisez donc une page de Tête d'or ou de Partage de midi, de Claudel, de Notre jeunesse, de Péguy, de La Joieou des Grands Cimetières sous la lune, de Bernanos, et l'évidence s'impose: à côté, Gide, Valéry, Camus sont gais comme une après-midi de Toussaint. Tenez, à propos du premier, voici ce qu'en disait Claudel, qui n'en ratait jamais une: «Gide se figure qu'il est simple parce qu'il est plat, qu'il est classique parce qu'il est blafard. C'est un clair de lune sur un dépôt de mendicité.»
Il n'y a au fond que deux sortes d'écrivains, ceux qui préparent à un sommeil agréable et ceux qui empêchent de dormir. Les miens appartiennent à la seconde catégorie
«Dieu me damne, voilà son portrait véritable»… Quand on écrit, ce n'est pas pour s'enchanter de son élégance et se bercer de ses propres cadences ; quand on écrit, c'est pour casser les vitres. Les hommes dont je parle ici ont mis toute leur moralité dans leur écriture, toute leur espérance, qui était grande, dans leurs mots. Il n'y a au fond que deux sortes d'écrivains, ceux qui préparent à un sommeil agréable et ceux qui empêchent de dormir. Les miens appartiennent à la seconde catégorie.
Il y a aujourd'hui une «actualité» de Bernanos. D'abord parce qu'il est tombé dans le domaine public, le «domaine» tout court, comme on dit dans l'édition, qui nous vaut chez Flammarion la réédition de deux romans, Sous le soleil de Satanet Journal d'un curé de campagneet dans «Bouquins», chez Laffont, une publication d'essais, de pamphlets, d'articles et de témoignages. Épatant. Il n'y manque que La Grande Peur des bien-pensants, pour délit d'antisémitisme. Je comprends ça. J'ai décliné jadis la proposition de préfacer La Grande Peur, et préféréLa France contre les robots…
» LIRE AUSSI - Georges Bernanos lanceur d'alertes
L'antisémitisme juvénile de Bernanos, je vais y revenir. Mais sa véritable actualité est bien au-delà. C'est un paradoxe: Bernanos est actuel parce qu'il est antimoderne. Il est même, avec son maître Péguy, l'antimoderne par excellence. Pourquoi? Parce qu'il a vu dans la modernité la plus formidable entreprise de démolition du spirituel qui se soit jamais levée, le primat absolu de l'avoir sur l'être, dans les catégories de Gabriel Marcel (tiens, encore un!), un complot permanent contre la liberté de l'esprit et la réduction de toutes les valeurs à la valeur de l'argent. Rien n'illustre mieux à ses yeux cette déspiritualisation du monde que son invasion par les machines. La France contre les robots (1946), son dernier livre, en dehors de recueils d'articles, est dominé par l'idée qu'«un monde gagné par la technique est perdu pour la liberté».
Bernanos a parfaitement compris que le monde moderne, «le cœur dur et la tripe sensible», comme il dit si bien, relevait d'une certaine conception de l'homme, commune aux libéraux anglais et aux marxistes : le totalitarisme politique repose d'abord sur la réduction de l'homme à l'animal économique qui demeure en lui
Mal accueilli par la critique, y compris par Emmanuel Mounier, qui dénonçait son «passéisme», ce livre retentit aujourd'hui pour nous d'accents prophétiques contre le totalitarisme et contre la tyrannie technicienne. Avant Carl J. Friedrich et Zbigniew K. Brzezinski, avant Hannah Arendt et Claude Lefort, les grands théoriciens du totalitarisme, Bernanos a parfaitement compris que le monde moderne, «le cœur dur et la tripe sensible», comme il dit si bien, relevait d'une certaine conception de l'homme, commune aux libéraux anglais et aux marxistes: le totalitarisme politique, qu'il soit la dictature de l'argent, de la race, de la classe ou de la nation, repose d'abord sur la réduction de l'homme à l'animal économique qui demeure en lui. Fascisme, communisme, libéralisme, au nom d'un mythe dévoyé, celui du progrès, ne sont jamais que trois formes d'asservissement de l'individu au « monde des machines». Car Bernanos ne craint pas de placer le libéralisme ploutocratique anglo-saxon dans le même panier que les dictatures que ce dernier prétend combattre.
Génie provocateur
Mais voici le plus neuf et le plus déconcertant: pour lutter contre toutes ces formes modernes de la servitude, à qui ou à quoi le vieux nostalgique de l'Ancien Régime, ou plutôt de la monarchie, s'en remet-il? Je vous le demande et vous aurez peine à le trouver: à la seule révolution libératrice, à notre grande révolution, à l'universelle Révolution française!
«Je répète que la Révolution de 89 a été la révolution de l'homme, inspirée par une foi religieuse dans l'homme, au lieu que la Révolution allemande du type marxiste est la révolution des masses, inspirée non par la foi dans l'homme mais dans le déterminisme inflexible des lois économiques qui règlent son activité, elle-même orientée par son intérêt.»
Oserai-je vous suggérer que cela est très beau, et que, au-delà des wagons entiers de littérature révolutionnaire ou des émois périodiques de tant de petits historiens coupeurs de têtes, c'est la vérité profonde de la Révolution française qui est ici proclamée?
» LIRE AUSSI - Georges Bernanos: sous le soleil de l'avent
Après cela, il est facile de comprendre qu'il ne reste plus rien, hormis l'entêtement de l'auteur, qui est incommensurable, de cette sanctification juvénile de Drumont et de cet antisémitisme à l'ancienne dont, avec son génie provocateur, il prétendra un jour qu'il a été déshonoré par Hitler. Comme si l'on pouvait déshonorer l'antisémitisme! N'importe: il faut prendre Bernanos tel qu'il est.
Dans ce grand combat contre le monde moderne, il me reste à dire le plus beau: la fidélité à l'enfance et aux valeurs libératrices du christianisme. Depuis trois siècles, notre littérature est traversée par un grand clivage, et combien éclairant! Celui qui sépare les écrivains de l'adolescence, comme Rousseau, qui a inventé la chose, Stendhal ou encore Barrès, et les écrivains de l'enfance, sous les espèces de deux génies antithétiques: Proust, qui n'a cessé de la revivre, Bernanos, qui n'a cessé de s'en réclamer. À un moment du livre où on ne l'attendait pas, le voici qui déclare tout à trac dans Les Grands Cimetières: «J'écris pour me justifier - aux yeux de qui - je vous l'ai déjà dit, je brave le ridicule de vous le redire: aux yeux de l'enfant que je fus.»
Valeurs communes à la chevalerie et à la sainteté
De telles déclarations abondent dans l'œuvre de Bernanos. Mais ici elle prend une importance particulière au cœur d'un livre qui, quoi qu'on dise et quoi qu'il en ait dit, constitue, au spectacle de la barbarie franquiste une rupture éclatante avec son passé d'homme de droite, un temps camelot du roi et longtemps admirateur de Charles Maurras. Oui, il a écrit Les Grands Cimetières, le plus beau livre de combat du siècle, et à bien des égards de combat contre lui-même, par fidélité à l'enfant qu'il avait été. On ne joue pas avec l'enfance. On ne triche pas avec l'enfance. On ne ment pas à son enfance.
S'adressant dans la préface à ses «compagnons inconnus, vieux frères, troupe harassée, troupe fourbue, blanche de la poussière de nos routes», il avoue avoir perdu leurs traces «à l'heure où l'adolescence étend ses ombres» (sic). Cette notation rapide en dit beaucoup. Mais, demanderez-vous, quel rapport avec le monde moderne? Pour Bernanos, l'enfant est ce qu'il est dans l'Évangile: le regard de Dieu sur le monde. Pour Freud et pour la modernité, c'est un pervers polymorphe.
En vérité, le monde moderne n'a qu'un véritable adversaire, qui n'est ni le marxisme, ni le socialisme, ni même l'écologie, mais le christianisme de la première épître de saint Jean: «Mes petits enfants, gardez-vous des idoles.»
Non, Michel Onfray, on ne peut opposer, comme vous le faites, la pitié, qui appartiendrait à l'ordre chrétien, à l'honneur, qui appartiendrait à l'ordre romain
C'est ce langage de l'enfance qu'il cherche obstinément de livre en livre, même s'il désespère de jamais le trouver, parce qu'«on ne parle pas au nom de l'enfance». C'est même le sens profond de son combat politique: «Parce que la part du monde encore susceptible de rachat n'appartient qu'aux enfants, aux héros et aux martyrs.» Il a bien dit «rachat». Il a bien rapproché les enfants des héros et des martyrs. C'est pourquoi - est-il besoin de le dire? - ses catégories politiques ne sont pas celles des praticiens de la politique. Foin de la gauche et de la droite! Ce sont les valeurs communes à la chevalerie et à la sainteté, ce sont celles, indissolublement unies, de l'honneur et de la miséricorde.
Non, Michel Onfray, on ne peut opposer, comme vous le faites, la pitié, qui appartiendrait à l'ordre chrétien, à l'honneur, qui appartiendrait à l'ordre romain. Dans la politique bernanosienne dont on me permettra de dire qu'elle est un peu la mienne, l'ordre de la pitié, ou si l'on préfère de la charité, est la seule justification d'une politique de l'honneur, qui sans cela tombe si facilement dans le coup de menton et la clinquaille (je n'aime plus autant Corneille que dans ma jeunesse…). Alors, oui, l'honneur. Mais au service de la charité ou alors rien! Car enfin, sans la pitié, la douce pitié de Dieu, l'honneur, mon cher Onfray, avec toute sa verroterie néoclassique, ce n'est pas grand-chose. Oui, il faut mettre l'honneur au service de tous et à la portée de tous, ce qui est peut-être la meilleure définition possible de la démocratie. Je préfère laisser la parole à Bernanos lui-même:
«Nous avons fait ce rêve de mettre l'honneur à la portée de tout le monde, il faut que nous le mettions aussi à la portée des gouvernements. Nous croyons qu'il y a un honneur de la politique, nous croyons, non moins fermement, qu'il y a une politique de l'honneur et que cette politique vaut politiquement mieux que l'autre» (Nous autres Français, «Pléiade», Essais, II, p. 764).
Après cela, il faut un grand silence. Faisons, s'il vous plaît, un grand silence parce que nous comprenons bien que tout à coup quelqu'un a parlé et qu'il a dit quelque chose.
Bernanos est un poète du tragique, le plus grand, non pas après mais avec Dostoïevski
Reste un dernier éclairage. C'est le plus difficile, le plus scandaleux aussi, dans un monde qui a fait du bien-être et de la décontraction les valeurs suprêmes. Navré, mais ce sont des articles que Bernanos ne tient pas en magasin. C'est un poète du tragique, le plus grand, non pas après mais avec Dostoïevski. Je n'ai jamais pu entrer dans un roman de Bernanos sans une boule au ventre. J'ai lu Monsieur Ouine, bien entendu, je n'ai jamais pu le relire. Quant à ce livre qu'il a osé intituler La Joie, il aurait pu tout aussi bien l'appeler L'Angoisse. Rien à voir avec ce léger sentiment d'anxiété qui nous prend à de certains moments de notre existence, et qui relève tout entier de la psychologie. D'ailleurs, Bernanos déteste la psychologie.
L'Imposture, la bien nommée, à laquelle justement La Joiefait suite, est une charge terrible, injuste à force d'être violente, contre toutes les formes de ce qu'en langage moderne on appelle le psy: psychologie, psychiatrie, psychanalyse. Il y a dans le personnage de La Pérouse, le psychiatre, quelque chose de cette imposture qui a fini par dévorer de l'intérieur ce grand intellectuel en perdition qu'est l'Abbé Cénabre.
L'angoisse de mourir
Et voici le message le plus impitoyable du chrétien Bernanos: la sainteté n'est pas le plus aimable des dons de Dieu ; la sainteté n'est pas un remède contre l'angoisse. La mort des saints est aussi terrible, parfois davantage, que celle des imbéciles et des imposteurs. «Il est dur de mourir, ma fille», avoue l'Abbé Chevance, le confesseur des bonnes, la figure peut-être la plus christique d'un univers qui en compte tant, comme Donissan, ou ce saint sans nom qu'est le curé de campagne. L'agonie, la «Sainte Agonie», comme dit Bernanos de celle de Jésus, n'est pas une agonie pour rire. Le Christ a transpiré d'angoisse. Jusqu'à la fin de sa vie, Bernanos a été obsédé par l'angoisse de mourir, dont il a fait un chef-d'œuvre dramatique: Dialogue des Carmélites.
L'homme qui tout au long de son œuvre a vu dans l'optimisme la vertu propre aux imbéciles ne nous laisse accéder à la joie - car enfin il a appelé La Joie son roman - qu'à la dernière minute, dans cette minute de vendredi saint où tout ce qui est perdu se trouve tout d'un coup sauvé. La joie n'est que l'angoisse enfin vaincue par plus fort qu'elle. Il en va de même de cette forme suprême de la joie humaine que l'on appelle l'espérance. Le désespoir est le terrain naturel sur lequel la grâce peut commencer à agir.
«L'optimisme est une fausse espérance à l'usage des lâches et des imbéciles. L'espérance est une vertu, virtus, une détermination héroïque de l'âme. La plus haute forme de l'espérance, c'est le désespoir surmonté.»
* Éditorialiste de l'hebdomadaire «Marianne»
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