Tumgik
#Narrateurs exceptionnels
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graceandfamily · 1 year
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Grand Prix de Monaco, la légende
A l’occasion des 90 ans d’existence du Grand Prix, La Une et la Deux proposent un documentaire sur le légendaire circuit de F1 de Monaco. Ce circuit est l’histoire d’un coup de bluff. Ou comment le plus petit pays du monde est parvenu à devenir la capitale mondiale du sport automobile alors qu’il n’avait pas même la place d’avoir un vrai circuit. Le documentaire de Yann Anthony Noghès, commenté par SAS le Prince Albert II de Monaco lui-même. Le Prince Albert de Monaco en sera le narrateur et nous plongera dans des documents d’archives inestimables : les grands moments de course, les duels mythiques, les accidents spectaculaires, les guerres d’argent et le glamour… A travers les témoignages exclusifs des plus grands pilotes et dirigeants de la Formule 1, des archives rares et des scènes de reconstitution, Grand Prix de Monaco, la légende propose une plongée exceptionnelle au cœur de la plus mythique des courses automobiles…
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productions-sarfati · 4 months
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JEANNE AU BÛCHER | BERLINER PHILHARMONIKER
🎉✨ Jeanne au Bûcher d'Arthur Honegger (mise en scène Côme de Bellescize) était de retour à Berlin ! La Première, hier soir, a été un véritable succès ! Un immense merci à toutes les équipes pour leur travail exceptionnel. Quelle dream team ! C’est un bonheur de vous retrouver et de partager ces moments magiques avec vous !
Pour ceux qui ne sont pas à Berlin, ne manquez pas l’occasion de vivre cette expérience unique. Le spectacle sera diffusé samedi soir à 20h sur la chaîne digitale du Berliner Philharmoniker.
📺🎶 https://www.digitalconcerthall.com/de/concert/55087
Côme de Bellescize | mise en scène Marion Cotillard | comédienne (Jeanne d’Arc) Eric Genovese | comédien (Frère Dominique) Christian Gonon-Mathieu | narrateur Elsa Benoit | soprano Adèle Charvet | mezzo-soprano Anna Kissjudit | contralto Valentyn Dytiuk | tenor Alex Rosen | basse BERLINER PHILHARMONIKER | DIRECTION ALAN GILBERT Vokalhelden | Choeur d’enfant MDR-Rundfunkchor | Chorale
Photos @ Bettina Stöss.
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rideaupress01 · 8 months
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Rideaupress à Bruxelles : Une Touche Artistique pour Vos Fenêtres
Introduction : L'Élégance à Chaque Fenêtre
Dans la ville artistique de Bruxelles, où chaque rue semble être une toile vivante, Rideaupress apporte son expertise pour ajouter une touche artistique à chaque fenêtre. Des gordijnen aux stores intérieurs, Rideaupress incarne l'essence même de l'élégance et du style dans la capitale belge.
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Gordijnen : Des Rideaux Qui Racontent une Histoire
Les gordijnen ne sont pas simplement des rideaux ; ce sont des narrateurs silencieux de votre histoire personnelle. Chez Rideaupress, chaque paire de gordijnen est soigneusement sélectionnée pour refléter votre style unique. Des tissus somptueux aux couleurs vibrantes, nos gordijnen ajoutent une couche d'élégance à vos espaces, créant une symphonie visuelle à chaque fenêtre.
L'Art des Gordijnen à Bruxelles
À Bruxelles, où l'art est omniprésent, Rideaupress apporte son propre art aux fenêtres de la ville. Nos gordijnen sont conçus pour capturer l'esprit artistique de Bruxelles, en mélangeant habilement les traditions classiques avec des touches contemporaines. Chaque paire de gordijnen devient une œuvre d'art à part entière, ajoutant une touche de sophistication à votre espace.
Fourniture et Pose de Stores Intérieurs à Bruxelles
La capitale belge mérite des stores intérieurs qui vont au-delà de la simple fonctionnalité. Chez Rideaupress, notre service de fourniture et pose de stores intérieurs à Bruxelles garantit non seulement une esthétique impeccable mais aussi une performance exceptionnelle. Des stores qui filtrent la lumière de manière subtile, créant une ambiance chaleureuse et intime dans chaque pièce.
L'Élégance au Cœur de Bruxelles
Lorsque vous pensez à l'élégance à Bruxelles, pensez à Rideaupress. Nous comprenons l'importance de chaque détail dans la création d'un intérieur raffiné. Nos experts travaillent en harmonie avec l'architecture unique de la ville pour fournir des solutions qui ajoutent une élégance intemporelle à chaque espace.
Une Équipe Dédiée à Votre Style
Chez Rideaupress, notre équipe est dédiée à comprendre votre style personnel. Que vous préfériez des gordijnen luxueux ou des stores intérieurs minimalistes, nous personnalisons chaque solution pour répondre à vos besoins. Votre style est notre inspiration, et chaque fenêtre devient une toile sur laquelle nous peignons une histoire d'élégance.
Conclusion : Rideaupress, Votre Partenaire d'Élégance à Bruxelles
Que vous soyez à la recherche de gordijnen somptueux, de stores intérieurs modernes, ou de l'expertise d'une entreprise qui comprend l'âme artistique de Bruxelles, Rideaupress est votre partenaire idéal. Nous apportons une touche artistique à chaque fenêtre, transformant votre espace en une œuvre d'art vivante. À Bruxelles, où le style rencontre l'élégance, Rideaupress est là pour élever vos fenêtres au rang d'œuvres d'art. Bienvenue dans l'univers Rideaupress, où chaque fenêtre est une promesse d'élégance et de style intemporel.
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lalignedujour · 1 year
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Dans un épisode précédent, le narrateur erre dans les rues de Porto et campe sur la plage, obsédé par Marylin, une vendeuse de Decathlon (il a aperçu son prénom sur son badge). Pendant plusieurs jours, il cherche Marylin dans toutes les silhouettes de la ville.
Il finit par tomber sur elle et parvient à entrer en contact en lui proposant du feu (il ne fume pas, mais possède un briquet précisément dédié à cet usage : le contact). Le contact passe bien. Elle lui demande de la suivre car elle a un service à lui demander.
On en a pour une grosse demi-heure de marche, on quitte le centre, pour Arràbida, ses immeubles en friches et en fresques de street-art. Ça me plaît.
Elle prend en charge l’itinéraire et la conversation. Ça me va. J'ai beaucoup géré ma vie ces derniers mois, faisant des choix dérisoires toutes les deux minutes, aller à droite, aller à gauche, m’arrêter un peu ici, ou plutôt continuer jusque là-bas, entamer ou non mon thermos, passer la nuit là, chercher une douche aujourd’hui, ou plutôt demain. Je la suis avec plaisir, je me laisse perdre. Elle me demande mon prénom, je fais semblant de ne pas connaître le sien, alors je le lui demande :
-Alma.
-Pardon ?
-Alma, A-L-M-A.
-Non, je ne crois pas.
-Je sais quand même comment je m’appelle.
J’hésite. C'est pourtant bien Marylin. Celle qui remettait patiemment des tennis Artengo dans les cases adéquates : les pointures 36 avec les pointures 36, les pointures 37 avec les pointures 37, et pas avec les pointures 38, autrement, ça crée toute sorte de problème que je me dispense d'imaginer car comme j’ai dit je préfère me laisser perdre.
-C’est ton vrai prénom ?
-Oui.
Elle sourit imperceptiblement :
-C’est amusant que tu dises ça, parce que je porte un pseudo toute la journée.
-Ah oui ?
-Oui. C’est là !
Elle commence à composer un digicode tout en me donnant les instructions. Je peine à tout retenir :
-Donc, tu montes au quatrième étage, c’est la porte de droite, Borba, l’ascenseur est en panne, tu sonnes, tu dis que tu viens pour l’annonce pour la table basse, tu leur donnes dix euros, elle va te dire que c’était quinze sur l’annonce, mais tu n’as pas plus, tu pointes un défaut sur la table basse, au hasard, elle va en parler à son mari, tu vas entendre sa voix depuis l’autre pièce, elle va finir par dire que c’est ok pour dix euros, de toute façon, c’est ça ou tu repars sans la table basse. C’est clair ?
Elle me tend un billet de dix euros. Et me demande mon briquet.
-Ok, je repars sans la table basse ?
-Si, normalement, elle va accepter pour dix euros, je t’ai dit.
-Ok, quel étage ?
Elle me réexplique étape par étape.
-Ok, et pourquoi c’est pas toi qui y vas ?
-C’est les parents de mon ex.
-Ok.
-Mais c’est une super table basse.
-Ok.
-C’est un hasard, j’ai vu l’annonce sur Custo Justo, c’est la table qu'il me faut, j’ai reconnu le pseudo (Benedata e Martim), et je suis trop gênée pour les croiser, voilà.
-Ok.
C'est troublant, tout s’est passé exactement comme elle l’a décrit. Simplement, la table n’était pas si basse que ça, et surtout, elle est très lourde. A la réflexion, elle aurait pu me rejoindre au 3ème étage au moins et m’aider à la porter sur le reste des escaliers. Je dois prendre appui sur chaque marche pour faire levier et passer la table sur la marche suivante. C'est très long et chiant.
Une fois en bas, je l’aperçois sur le trottoir d’en face. Elle écrase une cigarette contre une Toyota Yaris stationnée ici. Pas surprise que ça ait marché, pas surprise que ça ait pris tant de temps, même pas spécialement reconnaissante. Elle a une seule émotion sur son visage, je crois : exactement l’opposé de la surprise. La routine, peut-être ? C’est ça, elle traverse la rue avec routine. Elle traverse la vie avec routine. Rien ne lui semble exceptionnel, elle vit tous les moments avec la même intensité. On dirait constamment qu’elle est en train de ranger des tennis Artengo dans les cases adéquates.
On porte la table basse à deux pendant une quarantaine de minutes. Elle me dit pas où elle habite. Là, je suis un peu en train de tomber amoureux, d’une part parce que je me demande comment elle comptait transporter cette table basse seule sur une telle distance - son culot me sidérait - et d’autre part, parce que ça fait déjà une ou deux heures qu’on passe ensemble et que c'est par conséquent la personne la plus importante de ma vie.
Mais un truc me chiffone. Ce n'est pas elle que je cherchais. Je cherchais Marylin. Marylin, Alma, ce n'est pas la même chose. Il faut être fou pour penser que c'est la même chose, Marylin et Alma. Complètement dingo, même. Ça n’a rien à voir, Marylin et Alma, c’est vrai. D’un côté, Marylin ; de l’autre, Alma. C’est Marylin que je cherchais, pas Alma. Je cherche pas Alma, je cherche Marylin.
Je fais une pause. Unilatéralement. Je pose mes deux pieds de table sur le trottoir. Elle se tourne vers moi, toujours pas surprise. Elle me regarde. J’ai envie de la secouer, je demande froidement :
-Pourquoi, au Decathlon, c’est marqué Marylin sur ton badge ?
Elle pose ses deux pieds sur le trottoir. Toujours pas surprise. Comme si elle m’avait déjà raconté qu’elle travaillait au Decathlon :
-Il y avait déjà une Alma, et le manager trouvait ça pas pratique.
-Ah !
Je suis séché.
-C’est bon, tu es assez reposé, on peut repartir ?
Elle s’appelle vraiment pas Marylin. Mais il reste une chance :
-Et pourquoi "Marylin" ?
Une chance pour que ça vienne d’elle. Si elle a voulu s’appeler Marylin, alors on pourrait dire que c’est un peu son prénom.
-Il y avait des badges déjà prêts. Ceux des précédents employés. Et j’ai eu le badge de Marylin.
-Attends, tu veux dire qu’il y avait un genre de pile de badges, et que…
-Un tiroir.
-Ok, un tiroir à badges, et tu as choisi toi-même le badge Marylin ?
-Non, c’est le manager qui me l’a donné. C’est le premier sur lequel il est tombé. Il m’a dit “tiens, tu seras… Marylin”, et à partir de ce moment-là, il m’a appelée Marylin, et il m’a présentée comme ça auprès des autres employés, on peut y aller maintenant ?
-Oui.
Je suis bouleversé. Ma gorge se serre. Je la laisse parler pendant le reste du trajet, mais j’ai aucune idée de ce qu’elle dit. Je suis comme ivre, je me concentre pour ne pas avoir l’air absent. J’ouvre très grands mes paupières pour répartir mon volume de larmes à la surface de mes yeux, et éviter qu’elles ne coulent pas sur mes joues. Mais j’avais encore une question. Je parviens à la formuler sans trembler - je fais vraiment super bien semblant :
-Ça fait longtemps que tu travailles chez Decathlon ?
Elle se stoppe pour compter en levant les yeux au ciel. Dans un soupir, elle a fait :
-Ça fait… six, huit, juin, oui, ça fait deux ans.
Et puis, on arrive chez elle, et la table ne passe pas la porte de l’immeuble. Elle va chercher une clé pour démonter les pieds. Elle monte, j’attends dehors quinze secondes, il y a un peu de vent, et je pars. Comme ça, en marchant, sans avoir peur qu’elle me voit, qu’elle me rattrape, qu’elle m’en veuille. Je m’en fous un peu d’elle, c'est pas Marylin de toute façon.
Je repars à sa recherche. Marylin a travaillé chez Decathlon avant Alma. Decathlon est une enseigne qui fidélise ses employés avec de bons parcours de carrière. Si ça fait deux ans que Marylin a quitté Decathlon, elle a de bonnes chances de travailler dans un autre Decathlon. Ça tombe bien, je suis dans un quartier que je ne connais pas, on est à la périphérie de Porto, il y a forcément un autre Decathlon tout près. Je vais camper sur le parking. Mais avant ça, il faut que j’achète un nouveau briquet - sinon comment entrer en contact avec la vraie Marylin ?
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mmepastel · 2 years
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Je prends ici un pari : que ce livre obtiendra un prix littéraire.
Je l’ai trouvé très beau, mais ce n’est pas seulement ça. C’est un faisceau de signaux qui me font penser que ce livre va retenir fortement l’attention : la jeunesse de l’écrivain (né en 1991 !!!), c’est écrit dans une langue très classique (très belle, limite désuète, à contre courant de beaucoup de choses actuelles), la thématique sur le passage de l’enfance à l’âge adulte, le cœur écrabouillé quand on le referme.
A part ça, comme je le disais, j’ai beaucoup aimé. C’est un peu déstabilisant au début cette langue limpide et désuète, ainsi que le ton, un peu froid, distancé, qui est dans la retenue mais aussi qui véhicule une forte mélancolie. J’ai eu du mal à m’attacher au narrateur qui dit peu de lui-même, qui est presque allusif, qui a aussi une vraie distance avec ceux sont autour de lui dans cette maison d’été familiale. Il offre pourtant des instantanés de nostalgie et réussit vraiment à rendre cette question du temps qui passe et qui ne revient pas obsédante. L’affection qu’il ressent pour ce jeune cousin est le cœur battant du livre, cette impression de contempler, ému et un peu effaré, son double du passé ; Jean, six ans, qui a ses joies et ses colères, ses peurs, indéchiffrables pour l’âge adulte, et toujours les vagues de l’océan breton qui vont et viennent, qui rythment le temps qui passe et cette bascule du 15 août où l’on n’est plus ni dans les vacances ni à le rentrée, comme le narrateur qui n’est plus enfant ni tout à fait encore adulte, même s’il sent bien que cela advient qu’il le veuille ou non. Accomplissement ou tragédie que ce deuil qui ressemble à la fin de l’été ?
La réponse apportée est parfaite quoique déchirante et pessimiste. Mais Pierre Adrian négocie bien l’épilogue chargé. Sa retenue qui me gênait au début du roman apparaît alors salvatrice, et clôt la fiction sur une subtile distillation de sentiments complexes et profonds, avec une économie de moyens, sans emphase, presque sèchement, non, plutôt sobrement. Oui, voilà. Ce petit livre (par la taille) est assez remarquable de sobriété, comme une épure. Je pense que c’est notamment cela qui fera son effet. La maturité de l’auteur est en tous cas exceptionnelle, sa voix nette et claire, que l’on entend, cristalline, vibrer jusqu’au cœur.
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Jean Giono sur ses terres
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Un roi sans divertissement et autres romans
de Jean Giono
Préface de Denis Labouret, éditions et notes de Pierre Citron, Henri Godard, Janine et Lucien Miallet, Luce Ricatte et Robert Ricatte
La Pléiade, 1 360 p., 60 € jusqu’au 31 août (66 € ensuite)
Cahier de l’Herne Giono
dirigé par Agnès Castiglione et Mireille Sacotte
288 p., 33 €
Publié de son vivant en février 1970 – il mourut à 75 ans en octobre de la même année -, L’Iris de Suse, dernier roman de Jean Giono, parut dans une indifférence quasi générale. Longtemps, à l’exception de ses lecteurs fidèles et malgré les six volumes de La Pléiade, son œuvre ne fut pas mise à la place qu’elle mérite. Réunissant certaines de ses fictions, de Colline à L’Iris de Suse, ce nouveau tome de La Pléiade ouvre l’accès au cœur de l’œuvre. Comme Henri Bosco ou André Dhôtel, encore méconnus, Giono a délimité un domaine qui a ses propres lois.
Sa vie, ses lectures, son écriture se mêlent en un même tissu et il raconte dans Jean le Bleu (1932) comment la littérature fit échapper le héros, son double, à ce qui est pour ses personnages le mal suprême : l’ennui. Fils d’un cordonnier et d’une repasseuse, Giono fut initié à la littérature au collège et, surtout, grâce aux livres de ses parents. Bien des familles paysannes pauvres lisaient alors les classiques, les conservaient d’une génération à l’autre et, dans des collections à bon marché, découvraient des œuvres plus récentes.
Giono arpenta une contrée imaginaire, sauvage, battue des vents, écrasée par un soleil noir et des orages subits, où la beauté est tragique
Très tôt, son monde intérieur fut habité par de grandes présences : Homère, les tragiques grecs, la Bible, Shakespeare, ­Pascal, L’Arioste, très tôt aussi il se lança dans l’aventure de l’écriture et délimita une topologie romanesque autour de Manosque, la montagne de Lure, la Durance, la Haute-Provence, le sud des Alpes. Utilisant les noms de villages et de lieux-dits, s’amusant à les déplacer, à en inventer, il arpenta une contrée imaginaire, sauvage, battue des vents, écrasée par un soleil noir et des orages subits, où la beauté est tragique : « L’écrivain qui a le mieux décrit cette Provence, c’est Shakespeare », déclarait-il en 1954.
Ce volume de La Pléiade illustre bien comment ce territoire entre réel et invention s’est transformé, de Colline (1929) où la nature, imprévisible, fascinante, inquiétante est la principale force, à L’Iris de Suse où la violence dans les mêmes décors s’efface devant celle des personnages. Entre les deux romans, Giono a été emprisonné deux fois, en 1939 pour « pacifisme » et en 1944, accusé à tort de collaboration. Il renonce alors aux utopies politiques, se désintéresse des institutions humaines. Son espace littéraire est désormais peuplé de hautes figures, des « âmes fortes », monstrueuses parfois, vivant, jusqu’au suicide ou au crime, des passions secrètes et dangereuses.
→ CRITIQUE. Au Mucem, Jean Giono au-delà des clichés
L’Italie n’est jamais loin, ni le Stendhal des Chroniques italiennes. Ses territoires englobent à présent les petites villes, deviennent des labyrinthes : maisons abandonnées, couvents en ruine, terrasses dominant de vastes paysages, châteaux délabrés, chemins oubliés par lesquels arrivent des voyageurs venus d’on ne sait où, comme Monsieur Joseph dans Le Moulin de Pologne. Et le labyrinthe est surtout intérieur, prisons de l’âme rappelant celles de Piranèse. Les êtres ordinaires n’intéressent pas Giono, ils forment le fond du tableau et, à la façon du chœur dans la tragédie grecque, commentent les événements que bien souvent ils ne comprennent pas. Ce qui est au cœur du roman, c’est le combat contre le destin. « Ce sont, a-t-il dit, les êtres exceptionnels et torturés qui disent leurs quatre vérités aux vulgaires et aux médiocres. Ces êtres marqués de Dieu pour un sort exceptionnel contre le vulgaire. »
Les êtres ordinaires n’intéressent pas Giono
Le destin a parfois la forme de l’ennui, auquel seul le divertissement, qui détourne du sentiment de la mort, fait échapper. Fragmentaire dans le titre – Un roi sans divertissement –, complétée aux dernières lignes – « est un homme plein de misère » -, la citation de Pascal enveloppe l’histoire de Langlois, capitaine de gendarmerie chargé de résoudre l’énigme de meurtres en série commis durant six hivers consécutifs entre 1843 et 1848 dans un village du Vercors, où rien ne se passe et que la neige recouvre plusieurs mois par an. La neige, le sang : deux motifs récurrents, liés tout au long de la narration, descente dans les abîmes d’une âme, celle de Langlois qui est à lui-même sa propre énigme et qui, découvrant en lui la fascination du crime, choisit hardiment la mort.
Cette bataille est au centre de presque toutes les autres fictions. Dans Le Moulin de Pologne, comme dans les tragédies grecques, la fatalité s’est abattue depuis plusieurs générations sur une famille – les Coste – et la jalousie des dieux semble s’acharner sur les natures d’exception telles que Julie, figure centrale, blessée elle aussi, animal sacrifié : une frayeur soudaine a paralysé la moitié de son visage. Sa façon de chanter avec ferveur à la messe de Pâques a fait scandale : « Nous sommes des chrétiens, bien sûr, mais il ne faut pas nous en demander trop… En nous tout est petit », dit le narrateur, incapable plus tard, lorsque Julie danse et chante seule dans un bal où beaucoup se moquent d’elle, de deviner qu’un drame se joue sur un fond métaphysique invisible.
Pour ce roman, Giono avait hésité entre plusieurs titres comme La rue est à Dieu, suivi de l’épigraphe : Maintenant, Seigneur, laisse aller ton esclave en paix. Fatalité aveugle ? La chute de Léonce, dernier des Coste, est-elle l’effet du Démon ? Ou une punition divine ? Dans Faust en village (1949) le Diable apparaît sous l’apparence d’un auto-stoppeur. Les feuillets et brouillons du romancier témoignent de ses interrogations religieuses et de sa curiosité pour les forces maléfiques, mais il n’a pas donné de réponse.
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« La petite lorgnette du régionalisme »
Extrait de la préface de Denis Labouret à l’édition de La Pléiade
« Le romancier fait ainsi éclater toutes les frontières d’une région existante pour créer un «Sud imaginaire» qui n’a de contour sur aucune carte. (…) Ces «Hautes-Collines» (ainsi nommées dans Deux cavaliers de l’orage), ce «Haut Pays» d’Ennemonde, ces plateaux battus par les vents de Regain et de L’Homme qui plantait des arbres, c’est une terre imaginaire qui doit autant à la lecture des auteurs grecs et latins, dévorés et même broutés par Giono dans sa jeunesse, qu’à celle de Whitman ou plus tard de Faulkner – un pays mythique, poétique, souvent tragique. Si Provence il y a, Giono prend donc bien soin d’en refuser les lieux communs, quitte à surprendre, délibérément : «L’écrivain qui a le mieux décrit cette Provence, c’est Shakespeare.» »
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photographe-pro-92 · 3 years
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Photo de profil Tinder par photographe pro
Gagnez du temps et de l’argent en investissant dans un shooting photo professionnel Tinder avec Studio Bain de Lumière. Moins de temps passé à swiper en vain, et stop l’argent par les fenêtres, fini les abonnements payants sur Tinder sans matchs et rendez-vous. Testez le photoshoot pro Tinder avec Bain de Lumière. Cliquez sur page Pinterest Tinder de Bain de Lumière pour avoir un aperçu de ses travaux et en savoir plus sur les offres de Bain de Lumière.
Pour votre narrateur, la solution est Tinder…
Thibault Loucheux : « Théodore expérimente la solitude tout en multipliant les rencontres. Il est le reflet de notre époque. Il travaille dans une structure de surconsommation et sa vie intime est, elle aussi, basée sur la surconsommation de femmes. En cas de peine de cœur, Tinder, c’est rigolo. Cela permet des rencontres, un jeu de séduction autour d’un verre. On peut tomber sur des personnes aux tempéraments très variés, que l’on ne peut pas imaginer en regardant simplement leur photo. Parfois, une rencontre fait fantasmer ; d’autres fois, on a envie de partir immédiatement. Le narrateur du Nouveau Commerçant tire de l’auto­satisfaction de ces rencontres ; elles reboostent son ego mis à mal par une rupture douloureuse. Il va sur Tinder pour s’amuser. Il a besoin et envie de rencontrer des gens. Certes, il aurait pu voir des amis, mais le manque le pousse à trouver un semblant d’amour, le contact physique, qui réconforte. »
Jusqu’à ce qu’il rencontre Margaux…
Thibault Loucheux : « Le narrateur connaît un changement rapide, simple, né de la rencontre de la bonne personne via ­Tinder. Il se rend compte que multiplier les rencontres est très superficiel et qu’au bout d’un moment, on s’en lasse… »
Théodore croit donc au grand amour…
Thibault Loucheux : « Oui, le narrateur croit au grand amour ! C’est un anti-héros, un Antoine Doinel*, pitoyable et magnifique à la fois. Un vrai romantique. »
Quelles sont les références littéraires de Théodore, et les vôtres ?
Thibault Loucheux : « Théodore fait attention à lui ; ça se rapproche du dandysme. Ses tee-shirts de la marque de grande distribution pour laquelle il travaille le font souffrir narcissiquement. Il aime beaucoup les vestes en velours et les chaussures. Parmi mes influences littéraires, il y a Frédéric Beigbeder, Nicolas Rey, Charles Baudelaire, et Oscar Wilde, mon écrivain préféré. J’aime le beau mot, les belles fringues. Comme Baudelaire, le narrateur teste ses limites et les dépasse. »
Quels sont vos projets d’écriture suivants ?
Thibault Loucheux : « J’ai commencé les toutes premières pages d’un roman. J’aimerais m’inspirer de la mort de Nathalie Wood, car son décès, assez exceptionnel, reste mystérieux : elle a été retrouvée noyée au large, en nuisette, après s’être trouvée sur un yacht avec Christopher Walken et le capitaine du bateau. Je placerai le roman sur la Côte d’Azur. J’écris aussi un livre sur le cinéma. Il pourrait par la suite y avoir d’autres romans plus éloignés de moi et plus proches du cinéma, de la littérature d’Edgar Allan Poe et de Stephen King. »
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myhappydaysinparis · 4 years
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Sérotonine de Michel Houellebecq est le première roman pour adultes qui j'ai lu en français. Franchement, je suis très fière de moi parce que j'ai réussi de comprendre très bien l'intrigue. Au début, j'ai écouté la version audio livre principalement pendant de courrir ou de faire le ménage. Je comprannais presque rien. Après, quand je baladais sur Clichy avec Aaron j'ai entré dans la Librairie Villeneuve. Ce n'était que peu après la réouverture des magasins non-fondamentaux, donc je me sentais très motivé pour regarder un peu. J'ai demandé la vendeuse de Houellebecq en expliquant que j'écoute Sérotonine. Elle me a demandé si c'est la première livre de Houellebecq que je lis. J'ai avoué que oui. Il me a cherché le livre et j'ai la acheté.
Á partir de ce moment, je lisait et écoutait l'histoire. Lire le texte me a donné une compréhension beaucoup plus profonde, mais en lisant la livre j'ai eu les moments aha beaucoup de temps quand j'ai reconnu un paragraphe qui j'avais écouté auparavant.
L'intrigue de Sérotonine est plutôt simple : un journal intime de Florent un homme d'âge mûr, qui termine tout ses connexions personnelles pour essayer de retrouver sa vraie vie.
Pendant cette voyage, il ne trouve rien, les amours et amitiés anciennes sont vides. Florent a un depression très profonde, pour laquelle il prend un médecin qui s'appelle Captorix. Comme un effet secondaire il commence de perdre ses senses sociales et devenir une personne totalement apathique, résigné un observateur totalement objectif. De ce point de vue Sérotonine me rappelle l'Étranger de Camu. Dans ces deux romans il y a une protagoniste qui a perdu la conexión avec le réalité qui sont témoins de leur réalité en une façon complètement objective et sincère. Ça donne une opportunité exceptionnelle pour le narrateur de présent les pensées plus intimes du protagoniste.
Dans Sérotonine Houllebecq décrit la situation des agriculteurs français. Selon son opinion le marché unique de l'UE détruit les agriculteurs françaises qui ne pouvent pas se battre avec les produits viennent d'Europe de l'est.
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iamastillatree · 6 years
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https://www.youtube.com/watch?v=UcoAgVJL2x0
           Hier j’ai regarder le 2017 film, Au revoir là-haut. Il est la film réalisateur Albert Dupontel, il c’était le plus gros film qu’il a fait. Le film commence Nahuel Perez Biscayart (Edouard Pericourt) et Albert Dupontel (Albert Maillard). Biscayrat avait un grand rôle plus tôt l’année avec BPM (Beats Per Minute). Dupontel est connu pour un autre film français appelle Bernie. Le film [Au Revoir La-Huit] dure deux heures et coute 20 euros a louer.
           Dans 1ere guerre mondiale Edouard Pericourt et Albet Maillard étaient amis dans les tranchées. La guerre se terminait, maim sont le commandant voulait les attaquer encore une fois. Le duo a dû n’aller dans «Pas de Terrain du Mans" qui est la zone située entre leur tranchée et la tranchée ennemie. Tandis que va sur leur charge imprudente Maillard est touché par une balle, Pericourt s'arrête pour vérifier si leur bien quand il est frappé par une explosion. Maillard va bien mais Pericourt perd sa mâchoire de sa blessure, mais ils survivent tous les deux.
           Après la guerre, les deux amis essaient de survivre dans la vie régulière. Maillard devient comptable alors que Pericourt découvre un talent pour l'art et tente de devenir artiste. Pericourt commence par faire des masques pour couvrir son visage qui a un flair artistique. C'est quand ils apprennent qu'ils commandent, Pradelle, gagne de l'argent sur des soldats morts et cherche quelqu’un pour faire des monuments commémoratifs. Maillard et Péricourt décident d'essayer d'escroquer Pradelle. Ils vont obtenir la commission d'argent pour les monuments commémoratifs, puis s'enfuir sans faire des monuments commémoratifs. Il se termine par une tournure surprenante qui en fait un bon film criminel et humanitaire.
Le récit principal me rappelle la comédie musicale américaine "The Producers" qui est le même genre de con que cet Au Revoir Le-Haut usages. L’agissant dans le film est vraiment bon, le visage de Biscayart est vraiment bon. J'aurais aimé que l’agissant de Dupontel prenne une pause. Il était vraiment mélodramatique et sur le dessus, il est aussi le narrateur, donc on n'a pas besoin de lui pour essayer super fort de nous le faire croire. Je pense que le film capture le sentiment des années 1920 exceptionnellement bien, l'atmosphère de l'après-guerre et les vrais problèmes que les gens ont dû faire face dans le film.
Si je faisais le film je voudrais exclure trop personnages. Les trois personnages principaux Pericourt, Maillard, et Pradelle, sont très forts. Cependant, ils ajoutent beaucoup de caractères au mélange que Maillards sœur et Pericourts père qui ne semblent pas ajouter beaucoup à l'histoire. Si le directeur voulait une pression extérieure, il aurait dû ajouter plus de problèmes d'argent. Les personnages supplémentaires ont rendu le film vraiment déroutant.
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havaforever · 4 years
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MADAME - Hymne à la joie d’être soi! Quand deux victimes du système de domination masculine que tout oppose, racontent au diapason de leur affection mutuelle leur quête de liberté.  
Avec ce récit d’émancipation, classique en apparence, Stéphane Reithauser signe un film-documentaire exceptionnel à plusieurs égards. La mise en scène d’un combat qu’une grand-mère et son petit-fils ont parallèlement mené à des époques différentes, confère à ces témoignages respectifs des sonorités nouvelles sur des sujets pourtant déjà largement traités. Le narrateur s’épanche sans jamais envahir, il analyse sans théoriser, avec une émotion non dénuée d’humour. 
Il montre avec la douceur d’une certaine nostalgie, la façon dont les questions d’identité, de la différence des genres et de l’orientation sexuelle se conjuguent aux mêmes temps, et le plus souvent sur les mêmes modes. La liberté d’aimer a-t-elle un prix ? Jusqu’où sommes-nous capables de sacrifier le système qui nous donne de la valeur ? Comment survivre en renonçant à une norme qui compte encore, est-il possible de répondre à l’injonction d’être un homme accompli ou une femme épanouie, mais selon des critères éminemment subjectifs ?
Les systèmes sociaux-éducatifs déterminent notre développement et les représentations que nous avons de nous-mêmes, on le savait déjà. Mais leur emprise est proportionnelle au capital affectif, matériel et culturel qui nous a été transmis. C’est ce que l’enfant Stéphane démontre par le refoulement massif de son homosexualité de longues années. Ce déni de sa propre identité n’aurait jamais été si fort, s’il avait été mal aimé ou rejeté de son entourage dans sa tendre enfance. Contrairement à ce que Ozon a choisi de montrer comme une évidence sans même la nommer dans Eté 85, l’attirance de Stéphane pour les hommes est un fantôme qui l’accompagne à son insu. Madame rend compte des ressorts de ce magnétisme imperceptible qui lui dicte ses préférences et commande ses émotions, sans qu’il ne puisse encore s’identifier comme homosexuel. 
L’originalité du propos de Stéphane Reithauser tient à la narration détaillée du refoulement de son homosexualité, et ce depuis son plus jeune âge. La mise en scène de cette subjectivité manipulée qui a pour charge d’assimiler une homophobie sociale parfaitement intériorisée, est édifiante à plus d’un titre. Le mystère d’une vie aux prises de ce que nous ignorons de nous-mêmes est pourtant mis à jour sans agressivité, et sans intention de régler le compte de personne. Les révélations progressives portent toutes la marque d’une caméra qui se loge dans le for intérieur d’un jeune homme que la vie a gâté, et dont elle n’attend que le meilleur. A mesure que sa grand-mère lui révèle les étapes de son émancipation, Stéphane se sent porté par son affection indéfectible. Il sublime les stéréotypes de son milieu grâce à la soif de connaissance que lui transmet Madame, « sa » dame…  
Le résultat est à la mesure de tout ce qui a été refoulé jusqu’alors. L’ampleur de ses combats et la vitalité de son affirmation identitaire sont clairement montrés comme relevant d’une soif insatiable qui vise à rattraper le temps et les forces perdues. Le parcours de Stéphane montre alors que grandir en homme, c’est accepter que la virilité ne se construit pas envers une féminité qui fait office de repoussoir, pas davantage que le féminité ne s’érige contre la violence du patriarcat. 
Le féminisme de la grande dame qui lui sert de modèle, est exemplaire en ce sens. La merveilleuse mamie mariée de force à 13 ans, est fondamentalement nietzschéenne lorsqu’elle témoigne de la possibilité de se libérer de ses chaines par l’affirmation d’une puissance qui vaut en elle-même. Son émancipation courageuse se fait sur le mode de la création, de l’invention de soi, d’une résilience qui ne s’épuise jamais à jouer les victimes ; qui prend soin de ne pas se perdre en revendications stériles. 
Le combat idéal reste celui que l’on mène et que l’on gagne sans avoir besoin de tuer personne, surtout si l’adversité émane de gens qui nous sont chers. Dans le cas d’une victoire qui ne s’appuie pas sur la faiblesse des autres, la réussite est sans partage. Elle reste intacte dans sa puissance à dire, car elle n’est que le prolongement de la force déployée pour se libérer.  
Ce documentaire qui fait dialoguer une grand-mère pas comme les autres et son petit-fils pas comme tout le monde, est d’une beauté exceptionnelle. Car les images ne sont jamais directement commentées, elles parlent d’elles-mêmes pour ouvrir la discussion bien au-delà de ce qu’elles montrent. La puissance de la narration tient donc à ce double effet inhérent à chaque plan. En sublimant l’aspect anecdotique de ce qui est montré, cette biographie prend directement une dimension universelle, sans perdre de l’intensité subjective qui va droit au cœur de chacun. 
NOTE 17/20 - Le mélange des images d’archives, d’interviews et de séquences reconstituées sur trois générations à la fois est d’une fluidité remarquable. A l’instar de l’inoubliable Carré 35 de Eric Caracava (2017), Madame est un documentaire habité, incarné, qui reste profondément attaché à rendre compte de l’aspect sensible, complexe et parfois partagé de son propos. 
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etiennedaho · 7 years
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Dans la galaxie de la french pop, Etienne Daho est cultissime. "Blitz", son nouvel album, prouve une fois de plus son goût de l'audace et du mystère. A 61 ans, Etienne Daho capte bien l'air du temps. Interview.
Il est l'un des rares artistes pouvant truster la couverture d'un magazine féminin comme Grazia. L'un des exceptionnels à qui toute une génération d'aujourd'hui, de Lescop à Lou Doillon, doit quelque chose. Considéré par beaucoup comme étant le parrain de la pop française, Daho vit ce statut avec sérénité.
"Cela signifie que ce que l'on a fait et créé, d'autres s'en servent pour créer à leur tour. C'est ce dont rêve tout artiste. Ce n'est pas être une institution. Et puis, moi, je vois qu'il y a un échange." Daho est de son temps. "Moi, j'aime aujourd'hui. Et je me sers de ce qui était bien, hier, pour le retransformer. Cela ne sert à rien de reproduire des choses existantes. En tout cas, je tente de ne pas recopier le passé."
"Blitz" est, vraisemblablement, son album le plus chargé de références musicales et visuelles, cinématographiques et littéraires. "C'est un condensé de toutes ces choses que je me suis autorisé à incarner. Je me suis fait plaisir. Non pas que je ne l'ai pas fait auparavant mais ici, quelque chose de particulier s'est produit. Je suis incapable de l'analyser pour le moment. Peut-être qu'un jour, je saurai. Souvent, je réalise longtemps plus tard ce que j'ai voulu dire dans certaines chansons. 'Pop Satori', 'Eden' et 'Blitz' sont sous-tendus des mêmes choses. Ils sont nés d'un coup de foudre pour un disque et de la rencontre avec un groupe. Et à la base, c'était des expériences soniques."
Marqué par le rock, sa culture de base, Etienne s'était interdit d'approcher d'autres terrains d'expérience et de jeu. "Je me suis cantonné à la pop pour ne pas avoir de musique codée. La pop permet de tout absorber. C'est une zone de liberté."
L'angoisse de la page blanche, Etienne ne semble jamais l'avoir ressentie. Il n'a jamais connu de longs intervalles à ne rien faire, rien humer, rien créer. "J'avale le monde en permanence. Cela me permet de rester dans une turbine de créativité. Je me sens jeune. En tout cas, plein de vivacité et de vitalité. Et aussi de curiosité."
Ambiances mystérieuses
Si l'on trouve "Blitz" fort dark par rapport à ses précédents albums, Daho, lui, y voit plutôt des ambiances mystérieuses. Il est vrai que le mystère, ça lui va bien. "Blitz" parle aussi des dangers du dehors, avec une évidente référence à la période du blitz londonien durant la Deuxième Guerre mondiale. "Je vivais à Londres pendant toute l'écriture du disque. Et entre le Brexit et les attentats, j'ai trouvé les Anglais hantés par le blitz. On sent qu'un truc a changé. Ils ont été extrêmement protégés durant des années. Et tout d'un coup, ça a changé. C'était excessivement palpable. On vit dans un climat de guerre masquée. Un regard de travers de Trump et de la Corée du Nord et c'est parti. On a cette sensation que ça peut péter. Et en même temps, on éprouve une envie de résistance."
A Paris, au contraire, la vie revient et donc, après un an à Londres, Etienne est retourné y vivre. "Moi, je vais où ça bouge. Je préfère passer mon temps là où ça avance." On se souvient qu'au moment de "Saudade", Etienne était le premier à parler de l'effervescence de Lisbonne. Il capte l'air du temps. Et forcément, il va vers cela. A la place de pop star, Daho aurait pu être gourou des trenditudes, des tendances.
L'âme de Syd Barrett, l'un des fondateurs de Pink Floyd, plane sur "Blitz". "C'est le premier album que j'ai acheté quand j'avais douze ans. J'ai eu un véritable coup de foudre. Par la suite, c'est le personnage de Syd Barrett qui m'a fasciné. Comment il a inventé quelque chose. C'est phénoménal d'être un guide pour les autres, d'être celui qui a imaginé des trouvailles guitaristiques invraisemblables. Et à 23 ans, il a laissé tomber. Est-il parti parce qu'il ne souhaitait pas que Pink Floyd devienne un groupe à tubes? Est-ce que ce sont les drogues qui ont fait exploser un problème préexistant? J'ai rencontré des gens de son entourage, dont sa soeur, personne ne peut répondre. C'est comme pour Marilyn Monroe. Cela interroge sur la pureté et la vulnérabilité de l'artiste."
Marlon Brando
Cependant, ce n'est pas le beau visage de Syd Barrett auquel on pense en voyant la pochette de "Blitz". Non, on pense plutôt à Marlon Brando tel qu'il apparaissait dans "Sur les quais", le film qui l'a lancé en 1954. Etienne Daho a choisi d'adopter pour ce shooting la dégaine de Brando. Sait-il, lui, ce qui fait qu'un acteur ou un chanteur devient une icône traversant les décennies? "C'est l'incarnation de fantasmes forts. Marlon Brando a un charme assez trouble qui séduit les femmes comme les hommes. Monroe, c'est pareil." Et les icônes naissent-elles encore aujourd'hui? "Internet peut créer des fantasmes à effet rapide. On peut moins rêver sur les gens aujourd'hui parce que l'effet est quotidien. Pour moi, Arnaud Valois qui joue dans '120 Battements par minute' est assez iconique." Dès qu'il pense à ce film, Daho s'emballe. C'est sûrement son film de l'année et au-delà. Il l'aime parce qu'on n'y voit pas de téléphone portable, pas d'ordinateur, pas de gens déconcentrés. "Ce sont des gens qui sont ensemble, qui s'engueulent quand ils ne sont pas d'accord mais réussissent à faire quelque chose qui les dépasse. C'est un film de génération." Dans son élan hyper généreux sur ce film de Robin Campillo, Etienne Daho cite "Heroes" de Bowie. Car c'est un hymne qui s'applique bien aussi aux deux héros de la saga d'Act Up que relate "120 Battements par minute".
L'expo Daho
Initiateur, instigateur et investi d'une expo intitulée "Daho l'aime pop" qui occupera la Cité de la Musique, à Paris, du 5 décembre à fin avril 2018, Etienne Daho dévoile sa passion pour la photo. "Je fais des photos depuis l'âge de onze ans. Ce sont surtout des portraits. J'ai ainsi photographié la nouvelle scène pop. Je me suis retrouvé avec une quarantaine de portraits que la Philharmonie de Paris m'a demandé d'exposer. Finalement, on a opté pour un projet plus opulent où je suis le narrateur de 70 ans de pop française. Cela part de Charles Trenet à tous les gens d'aujourd'hui. C'est ma pop à moi et non un catalogue global."
Outre les portraits, l'expo présentera une salle juke-box avec les titres les plus emblématiques de la french pop selon Etienne Daho. Partager, transmettre, mettre en lumière, autant de choses contenues dans ce nouveau projet fort éloigné des expos à la gloire d'un seul artiste ou groupe. Parmi les 200 portraits d'artistes pop, quelques Belges comme Polyphonic Size et Lio.
Ce qu'il aime dans la nouvelle vague pop qu'il valorise dans son expo, c'est son côté décomplexé. "Ils n'ont pas ces cloisonnements que j'ai subis quand j'ai commencé. A savoir, c'est de la variété, c'est de la pop. J'étais tout le temps en train d'essayer de me justifier. Et j'ai dit que je faisais de la pop pour me tirer d'affaire."
En concert le 20 novembre 2018 au Forum de Liège et le 21 novembre 2018 à l'AB.
Par Joëlle Lehrer
"Blitz"
De Etienne Daho. Sortie le 17 novembre.
https://www.lecho.be/actualite/archive/Etienne-Daho-Gourou-pop/9952098?ckc=1&ts=1510422075
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Mon chien, mon maître
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Les vacances de mon amie Carla Carla, c’est ma chienne. Carla dit "tu es ma meilleure amie". J’ai passé un an à l’école et Carla a passé un an à m’attendre. Mais aujourd’hui, c’est les vacances ! On prépare les bagages et en route chez papi et mamie où promenades, jeux d’eau et rencontres ponctueront les journées.
Un album pour les amoureux des animaux et du grand air à savourer pendant les vacances.
Les vacances de mon amie Carla, Stéphane Kiehl, éd. Grasset, 64 pages, 16 euros. À partir de 5 ans.
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J’en rêvais depuis longtemps
Quand on a un nouvel ami, il faut s’y habituer. Il faut le sortir tous les jours et en vacances, il faut toujours l’avoir à l’œil pour ne pas le perdre. Sur le canapé, je l’autorise exceptionnellement à s’asseoir pour regarder la télé. Mais il y a une chose qu’il ne veut pas : dormir dans ma chambre.
Qui est le maître, qui est le chien ? Un récit à la première personne où le narrateur - le chien - raconte sa rencontre avec son jeune maître.
J’en rêvais depuis longtemps, Olivier Tallec, éd. Actes sud junior, 28 pages, 16 euros. À partir de 5 ans.
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bibliocvm · 5 years
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À la recherche du temps perdu
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Marcel Proust Cote : PQ2631 R63 A43 1987 
Cette brique comporte sept romans. L’été est incontestablement la saison idéale pour se tremper dans l’eau de la piscine et… dans la lecture d’un ouvrage comme celui-ci. 
Il y a dans ce livre plus de cent personnages. Il est question de la mémoire, des sensations associées aux madeleines trempées dans une tasse de thé, des souvenirs autour du chemin des aubépines, de l’amour, de la passion, de la jalousie, de l’incommunicabilité entre les sexes, des vices de certaines personnes qui vivent dans le fastueux, des rapports entre l’aristocratie et la bourgeoisie, etc..
C’est à travers l’exploration de son exceptionnelle mémoire « intérieure » que le narrateur nous plonge dans sa démarche introspective débordante en sentiments humains. Le rapprochement qu’il effectue entre des instants éloignés a pour effet d’abolir le temps. La lectrice et le lecteur s’engagent dès lors dans quelque chose qui s’apparente à l’intemporel.
J’ai mis trois étés pour le parcourir de la première à la dernière page.  La lecture de ce bouquin suppose une chose : que vous ayez un peu de temps devant vous pour l’apprécier pleinement.
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pallasathena55 · 7 years
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C'était la dernière pièce de notre saison bruxelloise. Dix mois durant, nous avons écumé les salles et les théâtres, aux quatre coins de la capitale. Nous étions en quête d'émotions, nous avons été gâtés. Du rire, des larmes, du suspense, des surprises, du ravissement et de l'ennui, aussi. Décidément, moi et la danse contemporaine... Surtout intégrée dans une tragédie antique... Mon fiance a A-DO-RÉ, notez bien. Moi, je me suis ennuyé à périr, d'autant plus que j'en connaissais la fin... Soit ! Ce parcours effréné s'est conclu en beauté avec ce sommet du théâtre amateur : "Notre Petite Ville" de Thornton Wilder, monté par l'UDP. Magistral et ontologique à la fois, le tout dans une salle Cadol inversée. Il y avait là du Tennessee Williams, du Lars Von Trier et du Thomas Mann. Les acteurs étaient géniaux ; la mise en scène, parfaite et le texte renversant. Du théâtre méta ayant d'ailleurs reçu le prix Pulitzer en 1938...
Nous voilà à Grover's Corners, petit village du New Hampshire. Le bourg s'éveille, à l'image du siècle : nous sommes en 1901. Le narrateur nous introduit aux rues, aux maisons, aux habitants et à leurs habitudes. Il nous accompagnera tout au long de la pièce. Le facteur et le laitier parcourent le village, les Webb et les Gibbs s'éveillent. L'histoire s'attachera aux existences croisées des membres de ces deux familles voisines et amies. Les enfants partent à l'école, les hommes se mettent au travail, les femmes vaquent à leurs occupations domestiques. Une journée simple, paisible, tranquille dans cette Amérique profonde. Le temps semble immuable et la destinée des habitants de Grover's Corners, toute tracée.
Le narrateur nous emmène à travers les murs, mais aussi, à travers le temps. Un bond de trois années et nous assistons aux prémices, puis à la célébration du mariage de l'aîné des fils Gibbs avec l'aînée des filles Webb. George et Emily sont jeunes, beaux et pleins d'avenir. La vie leur tend les bras. Les promis sont certes angoissés à la perspective de leur union. Ils expriment leurs doutes, revivent les débuts de leur romance. Leurs familles respectives se réjouissent et font elles-aussi part de leurs craintes. George renonce à ses études et décide de rester à Grover's Corners. La cérémonie se déroule finalement sans heurt. Le soleil est au zénith, la joie des habitants aussi.
Neuf ans ont passé. Nous sommes en 1913. Le monde vit dans l'ombre de la guerre ; Grover's Corners, dans celui, cousin, de la mort. Nous empruntons le chemin du cimetière. Madame Gibbs a été emportée par une pneumonie ; le jeune Webb, par une appendicite. Les morts dialoguent entre eux, puis se taisent. Un convoi mortuaire se forme : le village enterre la malheureuse Emily, décédée en mettant son second enfant au monde. Son mari est dévasté. La jeune femme se réveille et refuse d'admettre son entrée au royaume des morts. Elle obtient du narrateur la grâce de revivre une journée, celle de son douzième anniversaire. Dévastée par la nostalgie et la conscience de ne pas avoir suffisament profité de son existence, Emily se rallonge en silence dans sa tombe.
Par cette oeuvre, Thornton Wilder renvoie les spectateurs à leur expérience personnelle de la vie. Nous sommes les Gibbs et les Webb, nous sommes George et Emily, nous vivons à Grover's Corner. Nos journées se déroulent dans une uniformité insouciante. Quelques moments exceptionnels ponctuent ce déroulé, conditionné en partie par notre famille, en partie par notre caractère. Petites joies, petites peines, petits espoirs, petites déceptions, avant que le malheur imprévisible vienne frapper à notre porte et nous transcende. Nous étions les acteurs d'une chronique, nous voilà devenus acteurs d'une tragédie. Nous tutoyons les héros des mythes grecs, tant notre désespoir est immense, tant nous sentons peser sur nos épaules le joug implacable du Destin. L'effroi nous envahit et comme Emily, comme Iphigénie, nous pleurons les temps heureux révolus. Thornton Wilder nous le recommande, comme les Antiques et en conclusion : profitons du jour !
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africulturelle · 6 years
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C’est au courant du mois de Février que Philippe LACÔTE a répondu à nos questions relatives à son projet de film qui à l’époque était intitulé Zama King, un film consacré à l’univers carcéral. Aujourd’hui, il s’appelle La Nuit des Rois et fait partie des dix projets sélectionnés à la Fabrique des cinémas de Cannes, un programme développé par l’institut français avec France Médias Monde  – Rfi, France 24, Monte Carlo Doualiya et l’Organisation Internationale de la Francophonie. Une première pour la Côte d’Ivoire comme l’était en 2014 la sélection de Run, au festival de Cannes dans la catégorie Un certain regard.
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Philippe LACÔTE ©ZAMA King
Africulturelle : Bonjour Philippe LACÔTE. Après RUN, vous êtes en plein dans votre prochain film dont la sortie est prévue en 2019. Il s’agit de Zama King, un film qui traite de la question des microbes d’Abidjan. Comment nous sera raconté cette histoire inspirée de faits réels ? Zama a-t-il une signification particulière ?
Philippe LACÔTE : Zama c’est le nom d’un personnage réel, un chef de gang à Abidjan, un « Microbe » qui a finalement été lynché par la population. C’est à partir de cet évènement qu’est parti le désir de ce film. Mais ce n’est pas un film de manière directe sur les Microbes. Cette histoire de Zama est racontée par un narrateur depuis une prison. Zama King, c’est un film sur l’univers carcéral. C’est l’histoire d’un renversement de pouvoir le temps d’une nuit au sein de la MACA, la plus grande prison de Côte d’Ivoire.
Qu’est ce qui a changé dans l’écriture initiale après votre participation dans divers ateliers dont celui du Torino Film LAB ?
Ce qui a changé, c’est justement cet équilibre. Mes histoires étant toujours double, il s’agissait de choisir, de donner une priorité au récit. Est-ce un film sur les Microbes ou un film sur l’univers carcéral ? Finalement, c’est la deuxième option qui s’est imposée d’elle-même. Le Torino Film Lab été le laboratoire de cette réflexion.
Sur un budget total de 2,4 millions d’euros, la Côte d’Ivoire participera, à travers son fonds de soutien au cinéma (Fonsic) à hauteur de 300 000 euros. Quels sont les autres bailleurs du film ? Avez-vous réussi à boucler le budget ?
Nous sommes encore en recherche de financements mais c’est normal puisque le scénario vient à peine d’être terminé. En plus de la Côte d’Ivoire, le film est parti pour être une coproduction avec le Canada et la France, avec des apports de chaque pays. Nous sommes aussi en négociation avec des diffuseurs et chaînes TV. Mais cette partie est gérée par mes producteurs, Ernest Konan KOUAME (Wassakara productions) à Abidjan, Delphine Jaquet et Fanny Lehmann à Paris.
Concernant le casting, nous avons lu quelque part que vous souhaitez que les acteurs du film soient tous ivoiriens. Pourquoi ce choix ?
Non, cela n’a pas été dit comme ça. Tous les acteurs du film ne sont pas ivoiriens. Et tous les acteurs ne sont pas forcément africains non plus. Mais je confirme mon objectif avec ce film de faire tourner les jeunes acteurs ivoiriens. Il y a une nouvelle génération d’acteurs et d’actrices aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Et mon rôle est d’encourager cette dynamique. Pour info, je peux vous dire que le rôle principal sera interprété par l’acteur Isaach De Bankolé.
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Le film sera-t-il tourné dans une maison d’arrêt et de correction ou vous allez réaliser vous-mêmes le décor ?
Il y aura les deux. Une partie dans une réelle prison, et les intérieurs dans un décor.
Vous faites partie des valeurs sures du cinéma ivoirien. Peut-on dire qu’il se porte mieux ?
Ce qui se passe en Côte d’Ivoire actuellement est intéressant à plus d’un titre. Il y a une réelle volonté de la part des autorités de mettre en place une industrie. Et il y a aussi un réel potentiel d’acteurs, de techniciens et d’acteurs. Donc oui le cinéma ivoirien se porte mieux même s’il y a encore du chemin.
De votre point de vue qu’est-ce qu’il y a à améliorer ?
Le point le plus important à mon sens est la formation.
Run fut un grand succès. Quel a été le meilleur souvenir que vous avez lié à ce film ? Le pire ?
Le meilleur souvenir de RUN c’est l’énergie qu’il y avait au sein de l’équipe pendant le tournage, entre techniciens ivoiriens, burkinabés et sénégalais, avec un chef opérateur israélien. Le pire, je ne vois pas. Ca été une expérience assez exceptionnelle avec 60 pour cent de l’équipe qui faisait son premier long métrage.
Wassakara signifie quoi ? Pourquoi vous avez appelé ainsi votre maison de productions ? Et quel est l’intérêt pour vous d’organiser des ateliers de formation d’acteurs comme je l’ai vu sur votre page ? Les autres services que vous proposez ?
Wassakara Productions est un collectif que nous avons créé avec des amis d’enfance. C’est le nom de notre quartier, un quartier de Yopougon, la plus grande banlieue d’Abidjan. On a mis en place, avec Abdoul Karim Konaté, Sam Niamkey et Adelaïde Ouattara un atelier de formation d’acteurs et de de scénario. Toujours dans le sens de la formation.
Qui est Philippe LACÔTE ? Comment est-il arrivé au cinéma ?
Je suis arrivé au cinéma il y a pas mal d’années maintenant. Mon parcours est assez atypique. Je viens au départ de la création radio, du travail de reporter radio. Ensuite, je suis passé à la fiction radiophonique. C’est là que j’ai découvert un scénario et les acteurs. Par la suite, je suis allé être projectionniste. C’était une manière de voir des films. Et après en production. En parallèle de ce chemin, je faisais des courts métrages et des documentaires.
Le mot de la  fin ?
Merci.
Cinéma : Du somnambule à la nuit des rois, à la découverte de Philippe LACÔTE un passionné de cinéma
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