#Moins sucré
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norellenilia · 5 months ago
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Ouaiiiis je suis enfin à jour dans les épisodes d'Amour Sucré New Gen !!
... Je suis sûre que le prochain épisode sort dans les jours qui viennent, c'est ça ? :')
Also du coup je sais maintenant ce qui a causé la controverse de l'épisode 7 et mon avis est : rien n'excuse un tel acte si ce n'est pas quelque chose qui a été discuté en amont entre les personnes concernées. Pas besoin d'impliquer le discernement entre la fiction et la réalité, ça n'entre pas en ligne de compte, surtout quand dans la réalité, ce genre d'actes est aussi fréquent et aussi minimisé et ignoré alors qu'il peut provoquer de la simple gêne comme du traumatisme.
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eldaryadiary · 2 years ago
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On n’a pas acheté de fringues immondes depuis 3 bons jours, c’est vrai...
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perduedansmatete · 11 days ago
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les trucs bêtes que j’avais pas le droit de faire petite:
- mettre des vêtements noirs (parce que c’est une couleur triste et d’adulte)
- manger des kinder bueno (car trop sucré gngngn)
- regarder les simpsons (je regardais quand j’allais dormir chez ma meilleure amie et j’aimais pas trop mais je comprenais pas pourquoi j’avais pas le droit de regarder donc j’étais contente de le faire)
- mettre des robes et des jupes à l’école (pour courir je crois je sais plus mais au moins aucun gar��on n’a jamais soulevé ma robe mdr)
- regarder la deuxième mi-temps du foot (vers les 40 minutes je commençais à me faire toute petite dans le canapé pour qu’on m’oublie et que je reste et si ça prenait pas (ça prenait jamais) je faisais genre d’aller me coucher mais je retraversais tout le couloir pour regarder la télé de côté cachée par terre dans mon bout de couloir…)
- me baigner sans chaussures d’eau (moches)
- jouer avec la barbie préférée de ma mère petite qui était trop belle (bon je l’aurais peut-être cassé comme beaucoup d’autres)
- ouvrir les cases impaires du calendrier de l’avent (c’était ma grand-mère qui nous le faisait pour ma sœur et moi et j’ouvrais les paires)
- me ronger les ongles (du coup je les rongeais le plus droit possible pour pas que ça se voit, mais ça se voyait)
- avoir des mauvaises notes: je les jetais au vide ordure
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alicedusstuff · 6 months ago
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lost soul au 2(french)
C’était un jour agité sur la montagne de fleurs et de fruits. Pour une raison quelconque, tous les singes étaient très bruyants aujourd’hui ; et c’est sans doute cela qui a forcé le roi à quitter sa réflexion pour regarder la porte depuis le confort du lit de la chambre de Macaque.
­-Je pense que ce n’aurais pas été ton jour. Les singes sont bruyants aujourd’hui.
Wukong n’a pas osé se mettre sous les couvertures. Il n’avait pas envie de mettre du désordre dans la chambre de son ancien ami. Alors il s’était simplement allongé là, sachant parfaitement qu’il ne trouverait pas le sommeil. L’endroit était resté tel qu’il l’avait trouvé à son arrivée sur la montagne. Des feuilles de papiers étaient même restés sur le sol et prenaient la poussière. Quelques dessins à l’effigie de Wukong pouvaient être aperçus sur dans un des tiroirs à moitié fermé du bureau de Macaque. Certaines poudres reposaient gentiment sur la commode du singe de l’ombre, le placard où il cachait ses déguisements était fermé ; et l’un de ses coffres débordait toujours de rouleaux, tissus, et trésors en tout genre. La chambre était bien trop rangée malgré les quelques affaires qui dépassaient du rangement implacable de Macaque. Wukong s’aimait à penser que ce petit grain de désordre était une habitude que le macaque à six oreilles avait pris de lui avec le temps. La seule chose que Wukong avait touché était les senteurs que Macaque utilisait pour parfumer sa chambre. Une odeur de vieux papier et de fruits sucrée dans lequel Wukong se plongeait les quelques fois où il venait ici.
Wukong ne put pas rester bien longtemps à penser, car les cris de ses sujets lui cassaient les oreilles. C’était devenu insupportable. Qu’est ce qui pouvait bien les mettre dans un état pareil ? Wukong essaya au mieux de comprendre ce qui était dit ; mais ce qu’il se disait était dit et mélangé tant que Wukong ne put mettre le doigt sur aucun mot propre.
­-Il semblerait que je doive te quitter bourgeon. Mon royaume m’appelle.
Aussitôt dit, Wukong sauta du lit et sortit de la chambre. Immédiatement, dans le couloir, une foule de singe se tournèrent vers leur roi au moment où il ferma la porte derrière lui. Il se passa une seconde où tout le monde sembla s’assurer que c’était bel et bien leur roi qui sortait de la chambre du décédé qui était presque considéré comme le second roi de la montagne. Puis, la foule de singe lui sauta dessus. Petit comme grands, démons singes comme singes normaux. Tous ce qui se trouvait dans le couloir l’écrasèrent de soulagement, enfouissant leur roi sous une montagne de singe.
­-Hey les gars. Vous allez me tuer là. Se moque le roi.
Personne ne trouva ça drôle. Wukong fit de son mieux pour se dégager avant de demander plus d’explications. Pourquoi diable y avait-il autant d’agitation dehors et à l’intérieur ? La réponse lui fut donné par un singe étranger que Macaque avait ramené à la montagne. Wukong se souvient de lui car Macaque l’avait présenté lui-même, lorsque Wukong était rentré après avoir été chassé par le moine.
« Il te ressemble un peu » avait rit Macaque à l’époque. « Il est très bruyant. »
Wukong se souvient qu’il n’a pas aimé l’attention que portait Macaque à ce nouveau venu, et les deux amis s’étaient disputés pour une raison dont Wukong ne se souvient même plus après.
­-Mon roi, vous avez disparu depuis trois jours et trois nuits, et vous n’aviez averti personne d’un quelconque départ. Tout le monde s’inquiétait de votre absence. Nous avons pensé le pire.
Wukong écarquilla les yeux. Les cernes sous ses yeux semblaient tirer sur sa peau. Et ses orbites étaient un peu trop sèches. Le roi ferma les yeux et se les frotta pour les humidifier un peu, sous le regard inquiet de ses sujets en première ligne devant lui.
­-Je vais bien. Annonce le roi en clignant plusieurs fois des yeux sous l’inconfort d’avoir les yeux secs.
Il ne s’était pas rendu compte qu’ils l’étaient jusqu’à ce qu’il écarquille les yeux. Combien de temps ne les avait-il pas fermés ? Combien de temps était-il resté à perdre son regard dans le plafond de la chambre de son ami ?
­-Je vais bien. Répète le roi en continuant de cligner des yeux. Mais, trois jours ? Vraiment ?
Les singes hochèrent la tête. Dehors, le vacarme s’était arrêté. Quelqu’un a dû les prévenir que leur roi était retrouvé. Wukong cligna encore plusieurs fois des yeux. Des larmes coulèrent avant de finalement laisser une vue floutée par les larmes à Wukong.
-Woah…euh… Un dernier clignement pour chasser l’eau de ses yeux, et sa vue fut de nouveau claire. Désolé de vous avoir inquiété les gars. J’ai juste fait une super grosse sieste.
C’était un mensonge. Cela faisait des lustres que Wukong n’arrivait pas à dormir, à moins que l’un des petits singe ne vienne se reposer sur lui. Un frisson familier parcourut Wukong. Il l’ignora et se pressa de rassurer son peuple. Il attrapa quelques petits dans une main, pris la main de quelques petits démons singes de l’autre, et laissa le reste de ses sujets, le suivre hors du temple.
À l’extérieur, le reste de son peuple s’était réuni autour du temple. Ils formaient un mur immense de singe qui entourait l’entrée du temple. Wukong se rendit compte alors, à quel point son peuple était inquiet. Il n’y avait pas eu de telles assemblées depuis longtemps. Il soupira et murmura dans sa barbe.
­-J’ai vraiment le dont d’inquiéter tout le monde, hein bourgeon ?
Il était évident que Macaque ne lui répondrait pas. Mais il aimait penser que le singe de l’ombre aurait pu l’entendre peu importe où il se trouvait. Comme cela a toujours été le cas lorsque Macaque était de ce monde.
­- Ah…on dirait que j’ai fait peur à tout le monde hein ?
Comme un seul singe, le mur de primate hocha la tête plusieurs fois. Puis, un murmure fort commença à parcourir la foule. Wukong suivit le son inquiet de là où il a commencé, et le suivit se propager dans la foule en vague. Chacun voulait donner son avis. Wukong ne dit rien. Il laissa un temps s’écouler avant de demander le silence, et demander à une personne de se charger de représenter la troupe. Un chuchotement bref se fit entendre avant que la troupe ne donne un nom.
« Shi Luo »
Le même singe que Wukong avait vu plus tôt ; celui que Macaque avait ramené sur la montagne, s’écarta du lot. Maintenant que Wukong le voyait, il pouvait remarquer à quel point le singe était jeune. Il allait certainement atteindre sa maturité dans quelques années, mais il était encore assez jeune. Sans doute un peu plus jeune que lui et Macaque l’étaient la première fois qu’ils s’étaient croisés. Il avait une fourrure aussi claire que les nuages, qui virait au noir au niveau de la queue. Sa peau était un peu plus grise que celle de Macaque, et un masque bleu recouvrait ses yeux. Le jeunot se rapprocha au plus proche de Wukong avant de s’incliner de la même façon que le faisait Macaque lorsque ce dernier se mettait à agir comme son vassal devant des étrangers de la montagne. Le geste pinça le cœur de Wukong. Il serra sa prise sur ses vêtements.
­-Qui es-tu ? Demande Wukong.
Le singe au marquage bleu leva les yeux vers Wukong, et les cligna plusieurs fois avant de s’empresser de répondre le plus poliment possible.
­-La vieille Lune m’a donné le nom de Shi Luo. Je suis le premier protégé de la veille Lune, votre altesse. Je serais celui qui vous offrira la voix de votre peuple aujourd’hui.
Wukong ne savait pas que Macaque avait des protégés. Il savait que lui et le singe de l’ombre trouvaient souvent des singes en difficulté, et les ramenaient à la montagne. C’était un quelque chose que Wukong était sûr que Macaque avait continué à faire après son départ ; mais les appeler protégés était excessif. Cela donnait un mauvais goût dans la bouche de Wukong. La voix de Macaque le gronda dans sa tête. Comme si Macaque avait deviné que les prochaines actions de Wukong allaient être stupides. Wukong décida de ne rien faire. Il hocha lentement la tête, il interrogerait de Shi Luo plus tard.
­-Parle.
Ordonne-t-il enfin. Shi Luo ne se fit pas prier.
­-Nous sommes inquiets pour vous votre altesse. Des sifflements positifs s’élevèrent de la foule, encourageant le singe les représentants, à parler. Vous êtes restés des années à pleurer une personne qui n’existe plus. La montagne à besoin de leur roi. Nous pleurons avec vous la perte de la vieille Lune, mais vous ne pouvez pas vous laisser dépérir ainsi. Encore une fois, nous avons besoin de vous. La montagne n’a pas connu de véritables beaux jours depuis que vous avez cessé de sourire. Certains des fruits que la vieille Lune adorait ne donnent plus de fruits, comme si vous l’aviez commandé. Les humains et les démons s’aventurent un peu plus près de la montagne à chaque jour qui passent, et nous craignons que, si le chagrin ne vous tue pas, ce sera la prochaine attaque à l’encontre de la montagne qui prendra vos immortalités.
Wukong émit un rire moqueur à la dernière phrase du jeune singe. S’il pouvait mourir de si peu, il serait déjà parti depuis longtemps. Son immortalité le condamnait ainsi, à vivre sans Macaque.
­-Ne vous en faites pas. Je ne mourrais pas de si peu. Et je m’occuperais de vous.
Shi Luo leva les yeux vers la foule qui s’était remise à murmurer en désordre. Wukong réussit à retenir quelques mots. Mais visiblement, Shi Luo réussit mieux que lui à assimiler ce qui intriguait tout le monde dans la troupe. Il arrivait certainement à démêler les inquiétudes de tout le monde par ce qu’il avait les mêmes préoccupations. C’est comme cela qu’il démêlait si bien le charabia de mot si fermement gribouillé.
­-Nous vous croyons mon roi. Mais nous tenons à vous. Nous aimerions que vous puissiez vivre à nouveau malgré le départ de la vieille Lune.
Le jeune homme sembla vouloir dire quelque chose. Il hésita une seconde, jeta un regard à la troupe, demandant s’il pouvait parler du sujet délicat que tous, semblaient avoir pensé, avant d’ouvrir à nouveau la parole.
­-Nous pensons que vous devriez peut-être chercher un nouveau compagnon.
La fourrure de Wukong se hérissa de colère. Il ignora même le fait que le plus jeune impliquait que son amitié avec Macaque était plus que cela. Ses griffes s’enfonçaient dans ses paumes pour essayer de ne pas tuer le jeunot tout de suite. Les petits qui étaient sur lui, descendirent en sentant la tension monter. La gorge de Wukong se serra, il fit de son mieux pour retenir la boule de rage au fond de son œsophage. Ignorant le danger, Shi Luo continua.
­-La vieille Lune est, et restera irremplaçable. Mais… nous pensons que peut-être, si vous trouviez quelqu’un pour combler le vide qu’elle… qu’il a laissé ; vous seriez capable de passer à autre chose. Il n’est pas bon de s’attarder sur le même problème indéfiniment. Nul ne peut vaincre la mort, une fois qu’il l’a traversé.
­-J’ai vaincu la mort. Grinça Wukong. Je suis allé aux enfers et ai retiré mon nom de la mort elle-même. Rien ne m’est impossible. Je suis Le grand roi singe égal au ciel. Et je le dis aujourd’hui et maintenant. Rien ni personne ne remplacera Macaque.
­-Ce n’est pas ce que je voulais dire… Nous pensons…
­-Alors ne pensez plus.
Wukong se tourna directement vers sa troupe, les crocs à découvert.
­-Alors c’est ça ? Vous voulez que je trouve un remplaçant à Macaque ?
Un brouhaha se fit entendre. Shi Luo repris la parole pour pouvoir retranscrire ce que la foule pensait et que Wukong avait déjà compris.
­- Nous ne voulons pas de remplaçants à la vieille Lune. Nous souhaitons seulement votre bonheur, grand-père Sun. Shi Luo hésita avant de dire ce qu’il pensait personnellement. La vieille Lune était une personne logique. Elle serait d’accord avec cette décision.
­-Assez !
Le cri de Wukong se répercuta dans toute la montagne. Chacun se tût.
­-Je ne veux plus jamais vous entendre, ne serait-ce qu’évoquer cette idée stupide. C’est un ordre. Si jamais l’un d’entre vous le fait, je l’écorcherais vif, moi-même.
Suite à ses mots, Wukong s’enfonça dans la forêt. Les singes ne le retinrent pas. Ils attendirent que leur roi parte avant de chuchoter.
­-Notre roi a perdu la raison.
Entendait-on.
­-La perte de grand-mère Lune l’a brisé.
Se chuchotait entre les parois.
­-Notre roi ne pourra plus être le même.
Les murmures résonnèrent encore et encore, reflétant la panique du peuple. Tout le monde aimait Macaque. Mais même eux savaient que la mort était définitive, et qu’ils ne pouvaient rien faire à ce sujet si ce n’est aller de l’avant. Il n’était pas question d’oublier le passé. Mais on ne devait non plus être ralenti par ce dernier. Ceux qui avaient survécu à l’incendie de la montagne de fleur et de fruits comprenaient certainement le mieux le roi singe. Mais même eux savaient que le roi devait agir comme tel. Macaque ne reviendrait pas. Tout comme les morts de ce jour-là. Cela faisait des mois, des années, quelques siècles, que le roi pleurait Macaque. Il ne pourrait pas le faire pour l’éternité. Il devait se ressaisir. Mais Wukong restait le même enfant têtu qui avait sauté dans la cascade. Et il ne voulait pas voir la réalité en face.
chapitre 1 _ chapitre 2_ Chapitre 3
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sh0esuke · 8 months ago
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" Batcomputer "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd / Red Hood
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Ça n'était pas une obsession, mais ça allait au delà d'un simple crush.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟔,𝟓𝟔𝟑.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Peu importait le nombre de fois que je me faufilais ici, la grandeur de la Batcave ne cessait de m'impressionner. Toute cette surface inexplorée, ces nombreux trophées qui décoraient l'endroit, j'étais sans arrêt laissée bouche bée. C'était peu croyable qu'un tel endroit puisse exister, qui plus est sur la propriété de Bruce Wayne. La pièce géante et le dinosaure avaient attiré mon attention la première que j'étais venue ici, deux gigantesques objects qui autrefois eurent menacé la vie de Batman. À présent, c'était plutôt les électroniques mis à disposition, ainsi que la sélection de véhicules non loin de là. Entre avions, voitures, camions et motos, il avait l'embarras du choix. Les ordinateurs de Batman étaient de véritables bêtes, des créations bien trop en avance sur leur temps.
C'était la raison de ma venue ici.
J'étais penchée sur le clavier, le dos cambré, mes doigts tapotant sur celui-ci. J'effaçai la composition de mon mot lorsque je me trompai, retapai le tout, et en même temps je regardai ce qui était présenté sur la dizaine d'écrans devant moi. Articles, caméras, vidéos, interviews, c'était à n'en plus finir.
Je me sentais chanceuse. Après tout, si je me trouvais ici, je le devais à Dick. Après de nombreuses supplications et des promesses faites en l'air dont je ne me souvenais plus, il m'avait amenée dans la Batcave afin que je puisse profiter des avancées technologiques de son père. Mon ordinateurs était moins performant. C'était à peine si j'avais accès à certains sites, plus d'un m'étaient fermés. Mais ici ? C'était comme si j'étais une sorte de déesse. Je voyais absolument tout, à travers n'importe quoi. Dick avait disparu, il m'avait laissée seule. Outre moi, personne ne se trouvait dans la Batcave. Le Batcomputer m'était ainsi présenté, livré à lui-même.
C'était ce dont je fus persuadée, avant de sentir quelqu'un à côté de moi.
Une tasse se déposa sur le bureau, une main abîmée y était rattachée. Elle était fumante, d'elle se dégageait une délicieuse odeur de sucrée, elle m'en donna l'eau à la bouche.
« Mademoiselle. »
J'arquai un sourcil, me redressai.
« Monsieur Alfred, bonsoir. Je ne savais pas que vous étiez ici.. »
Il se recula, de son regard il me scruta.
« Lorsque quelqu'un s'introduit dans la Batcave j'ai tendance à m'y rendre. » déclara-t-il. « Puis-je connaître la raison de votre visite ? Monsieur Bruce ne rentrera pas avant une petite heure. »
« Oh, euh⸺ Oui. »
Me grattant la nuque, je zieutai la porte de sortie ⸺sa direction du moins.
« Je suis à la recherche de Poison Ivy. »
« Voilà qui est bien curieux, aux dernières nouvelles mademoiselle Isley réside à Arkham. »
« Oh. Hein ? Vraiment ? Harley Quinn, alors. »
Nerveusement, je me saisis de la tasse. Je laissais mon corps retomber sur la chaise de Batman, croisant les jambes et apportant l'élixir sucré à mes lèvres. J'étais certaine que parler davantage ne me sauverait pas. Je m'enfonçais plus qu'autre chose.
« Mademoiselle, comment vous êtes-vous introduite ici ? »
« Dick m'a ouvert la porte. »
« Plaît-il ? »
« Si si, je vous assure. C'est moi qui lui ai demandé. »
« Ainsi dans le but de retrouver mademoiselle Quinn ? »
« Ivy, ou elle, oui. »
Je terminai de prendre ma gorgée, elle était un peu plus chaude que prévu. Je repris ensuite la parole. Le thé m'avait définitivement détendue.
« Je n'ai pas accès à leurs dossiers d'Arkham, et le dark web c'est du charabia pour moi, alors je me suis dis que je pouvais venir ici. Vous savez, comme tout le monde, et puis Batman m'a déjà fait venir ici un paquet de fois, je pense pas que ça le dérangera. »
« Les conditions étaient différentes. » contesta-t-il. « Vous n'avez pas été invitée, c'est dérangeant. »
« Je sais ! Je suis désolée. »
Le majordome zieuta les écrans, il pivota de manière à lever la tête et les observer plus simplement. Ils étaient tous allumés, présentant des photographies et documents à propos de Poison Ivy. J'abandonnai ma tasse sur le bureau au même moment. Reculant la chaise de mes pieds, je croisai mes bras contre ma poitrine.
« Que cherchez-vous ? »
J'étais persuadée que ma couverture allait tenir. J'étais crédible, extrêmement crédible, il me suffisait de gagner suffisamment de temps et mon plan réussirait. Une heure avant que Batman ne rentre ? C'était presque trop beau pour être vrai.
« Mademoiselle ? »
« Hein ? »
Je clignai des yeux, les sourcils plissés.
« Oui ? Vous avez dit un truc ? »
« Que cherchez-vous, exactement ? »
« Euh, des informations..? »
« Si vous désirez retrouver mademoiselle Quinn, il vous faudra bien plus que fouiller ses dossiers en tant que psychiatre. » observa-t-il. « Ils ne vous mèneront certainement pas à sa nouvelle cachette. »
Les nombreux écrans changèrent lorsqu'il se mit à taper sur le clavier. Ma curiosité était piquée, après tout c'était la première fois que je voyais le majordome de Batman toucher à un électronique. Les seuls fois où je l'avais vu il s'était contenté de nous saluer et de nous mener à la Batcave. Je ne savais pas qu'il était aussi utile aux Waynes. Sa rapidité et efficacité me laissèrent bouche bée. En un instant, il me montra des caméras de surveillances projetant Harley Quinn. J'étais abasourdie. J'allais jusqu'à me lever et me rapprocher de lui. Les images étaient plus que récentes, elles étaient prises en live. Sur celles-ci, je pouvais voir la blonde mener une petite armée d'hommes dans un garage, elle se tenait sur un grand conteneur boisé. Mes yeux s'écarquillèrent.
J'étais embarrassée.
« Est-ce bien ce que vous cherchiez ? Je vous envoie l'adresse du port, veuillez patienter. »
Une seconde plus tard, mon téléphone vibra. Je l'extirpai de mon pantalon taille basse et l'allumais.
« Merci... »
Jetant un énième coup d'œil vers la sortie, je me pinçai les lèvres.
Ça n'était pas surprenant que j'aie été attrapée la main dans le sac, après tout, qui oserait s'introduire dans la base secrète du Batman ? C'était de la pure folie. J'avais cependant espéré qu'une demie heure ne s'écoule avant que cela se produise.
« Bien, ce sera tout, j'imagine. » parla Alfred. « Je vous raccompagne. »
Il récupéra ma tasse, commençait à reculer. Plongeant mes mains dans les poches de ma mini veste de velours, je fis la moue. J'avais compris que je n'étais pas la bienvenue. Ça restait compréhensible. Je lui obéis donc, marchant juste derrière lui jusqu'à devancer la Batmobile et nous dirigeant vers les escaliers métalliques. Je conservais mon expression contrariée tout le long. J'étais vraiment déçue.
Celle-ci se fana à la vue de Dick.
« Alfred ! »
« Oh⸺ »
Vêtu de ses habits de civil, il nous rejoignit. Alfred et moi nous arrêtâmes, lui laissâmes le temps d'arriver à notre hauteur, juste en bas des escaliers.
« Monsieur Richard, quel plaisir de vous voir. Êtes-vous aussi à la recherche de Poison Ivy ? »
« Quoi ? Non, non. » il s'étonna et me pointa du doigt. « Je suis ici pour elle. »
« Moi ? »
« Bah, ouais. Je t'ai fait entrer ici, tu te souviens ? Ça serait impoli de ma part de pas venir voir comment tu t'en sors. »
« J'imagine. »
« Je la raccompagnais, monsieur Richard, elle a tout ce qu'il lui faut. N'est-ce pas, mademoiselle ? »
Je baissai la tête.
« Oui c'est bon.. »
Plutôt mourir que de dire la vérité. Même avec un couteau sur la gorge, j'aurais refusé d'avouer mes véritables intentions, je préférais largement jouer la carte de la super-héroïne idiote. Et puis, une idiote, ça je l'étais... Une stupide fille guidée par ses sentiments.
« Alfred, ça ira. Je m'en charge. »
« Vous êtes certain ? Il me paraissait que⸺ »
Plus aucun son ne survint.
Je relevai la tête et vis Dick et Alfred échanger des messes basses, mon ami chuchotait quelque chose à l'oreille du majordome et, à la vue de ses yeux écarquillés, je fronçai les sourcils.
Mes mains s'attardèrent dans le bas de mon dos, elles se touchaient, mes doigts se trituraient le temps qu'ils finissent de se moquer de moi. J'étais penchée dans leur direction, presque sur la pointe des pieds. Ça n'était pas leurs chuchots qui me dérangeaient, après tout Alfred avait élevé Dick, ça faisait sens qu'ils aient leurs sujets de discussion, mais c'était l'expression du majordome qui me perturbait. Il était.. Il était si surpris. Ses joues étaient colorées d'une fine couche de rose et il n'arrêtait pas de me dévisager. La tasse dans ses mains s'était même mise à trembler, elle était prête à sauter de son socle. Je ne pouvais qu'être curieuse. Moi aussi je voulais savoir. Et, à vrai dire, j'avais peur qu'ils aient percé ma couverture, je voulais m'assurer que Dick ne parlait pas de moi. Je voulais⸺
« Je, hum, je vais vous laisser. »
Alfred se racla la gorge.
« Monsieur Bruce ne va pas tarder à rentrer, excusez-moi. »
« Merci, Alfred. » parla mon ami.
Je marchai dans sa direction, ignorant le majordome qui s'en allait à toute vitesse, immédiatement, je me saisis de son poignet, j'y enroulai mes dix doigts. Mon regard croisa le sien.
« Eh, qu'est-ce que tu lui as dit ? »
Il me sourit.
« Poison Ivy ? Sérieusement ? »
« Quoi..? »
La manière avec laquelle il me regardait, celle avec laquelle il parlait, tout me mettait en garde.
J'avais l'habitude de ses moqueries, d'aussi loin que je me souvienne, Dick avait toujours été un garçon avec un grand humour. Lors de mes débuts en tant que héroïne indépendante, Batman ayant cru que j'étais une vilaine, ou une espèce de fan dérangée, avait cherché à me faire abandonner. Il avait appelé Nightwing pour cela. Il fut forcé de me suivre aux quatre coins de Gotham, m'assistant dans ma chasse aux vilains. Malgré tout, je n'avais pas lâché l'affaire et, de part ma mutation génétique, j'avais réussi à me faire une place parmi ses collègues en collants. Je restais plus jeune que Dick, mais avec son humour et acrobaties, il avait tout de suite su me plaire. Je m'entendais bien avec ses autres frères, mais lui c'était différent. Ainsi, j'étais bel et bien habituée par ses taquineries. Néanmoins, dans une telle situation, je ne pouvais pas dire que j'appréciais être leurs cibles.
Il se gratta la nuque et rit.
« C'est ça ton excuse pour voir mon frangin ? Qu'est-ce que tu lui as dit ? Qu'elle t'avait volé une orchidée ou un truc du genre ? Et tu pensais qu'Alfred goberait ton histoire ? »
« Aah ! Tais toi ! » je m'empressai de crier. « Et puis de quoi tu parles déjà ? Je suis amoureuse de personne ! »
« Vraiment ? C'est bizarre ça. »
« N'importe quoi.. »
« T'as pourtant l'habitude de patrouiller dans les mêmes endroits, tu flirtes constamment dès que tu le vois et je compte plus le nombre de fois où tu lui as demandé de faire équipe avec toi pour attraper l'Épouvantail ou Harley. »
Humiliée. J'étais Humiliée.
Je relevai mes mains dans le but de fermer sa bouche toutefois Dick fut plus rapide et se saisit de mes poignets. Il les emprisonna d'une main. Je détournai donc le regard.
« J'ai vu juste ? »
« Non. »
« Ah ? Tu continues de nier ? C'est bien dommage.. »
De son autre main, il me toucha le bout du nez. Puis me relâcha et s'éloigna.
« Ta perte. »
« J'ai pas menti. » mentis-je. « J'avais des recherches à faire. »
« Sur lui ? »
Effarée, j'ouvrais grand la bouche.
« Hein ? Mais t'es malade ? » m'exclamai-je. « Je vais pas le surveiller ! Jason peut faire ce qu'il veut, c'est sa vie. »
Le rictus de Dick s'agrandit.
« Que⸺ Pourquoi tu souris ? »
« Jason ? »
« Oui, Jason. Je viens de te le dire, je le surveille pas. » me répétai-je, exaspérée.
Je n'avais pas percuté.
Ce fut deux secondes plus tard que je me rendis compte de ma bêtise. Sans attendre, mes yeux s'ouvrirent en grand, j'apportai mes mains à mes lèvres et lâchai un petit cri angoissé. Dick éclata de rire.
« J'ai dit Jason ? Ah ! Oh⸺ Je voulais dire⸺ Oh mon Dieu ! Je voulais dire autre chose ! »
Je n'étais pas dans mon état normal. J'étais folle. Je sombrais dans la folie.
J'avais bataillé comme un beau diable pour accéder au manoir de Bruce Wayne, j'y avais passé une semaine en tout, à persuader Dick sans rien révéler. À la force de mon sang, de ma sueur et de mes larmes. Mes véritables intentions étaient restées cachées. Cependant, avec l'arrivée de Alfred et tout ce qui avait suivi, ma couverture avait commencé à craqueler et, à présent, voilà qu'elle était mise à nue. La Batcave ? Bien sûr qu'elle m'intéressait ! Mais si j'étais ici avant tout, c'était uniquement pour lui. Dick avait-il vu clair dans mon jeu depuis le début..? Je peinais à y croire. Pour l'instant j'étais bien trop occupée à me cacher derrière mes mains et à geindre pour y réfléchir.
« J'ai rien dit.. T'as mal entendu, ça doit être ça... »
« Bien évidemment. » rit-il de plus belle. « T'es totalement pas amoureuse de lui, j'ai tout imaginé. »
Pour répondre, je levai mon pouce en l'air.
« T'as tout pigé. »
« Ou sinon, tu peux juste lui envoyer un message et tenter ta chance. »
Sa main se posa sur le sommet de mon crâne, de celle-ci, il me força à relever la tête. Ses yeux se plongèrent dans les miens, j'en oubliai la chaleur qui émanait de mon corps ou les battements fou de mon cœur. Je battis des cils, lui me sourit.
« Tu sais qu'il habite pas ici ? Tu espérais quoi, le croiser à la Batcave ? »
« Non.. »
Parfaitement.
C'était tout à fait ça.
« Prends son numéro, je te le donne. Je suis certain qu'il sera content. »
Mes mains tombèrent sur son torse. De manière exagérée, je m'y accrochai, suivit d'un long gémissement. Même mes genoux menaçaient de lâcher. J'étais envahie par un profond sentiment de honte, mélangé à de la frustration. C'était insurmontable, je doutais de pouvoir m'en relever. Dick m'observait avec amusement. Pour lui, cela ne signifiait pas grand chose. Ça ne devait pas être la première fois qu'il voyait une fille perdre pieds pour son frère. Mais pour moi.. C'était la fin de mon existence.
« Aah, je déteste ma vie ! J'oserais plus jamais regarder Alfred dans les yeux ! Je vais me terrer dans ton jardin, laisse moi.. »
Il me tapota me dos.
« Ça va aller, tu t'en remettras. » chuchota-t-il. « C'est pas comme si tu t'en cachais.. Presque tout le monde sait que tu en pinces pour lui. »
« Adieu. »
C'était la phrase de trop. Les larmes aux yeux, je tombais à même le sol. Posée sur mes genoux, j'apportai mes mains à mon visage, je le cachai derrière mes paumes et mes doigts, ainsi, je bloquai entièrement ma vue et empêchai Dick de me regarder. Je n'aurais pas supporté de le voir dans un tel moment.
Révélation après révélation, j'avais l'impression qu'un poids d'une tonne venait de me tomber dessus.
« Ma vie est fichue. » marmonnai-je. « Je regarderai plus personne dans les yeux, tu sais quoi ? Je vais aller vivre dans une grotte. »
Un cri étouffé m'échappa.
Il était impossible que Jason m'aime en retour, je ne faisais que me ridiculiser auprès de sa famille. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Avec Dick en tant qu'ami, je savais que je ne verrai jamais la fin de cette histoire. Je ne pouvais rien y faire. Mon cœur battait pour lui, lors de mes patrouilles, je rêvais de le croiser. Je désirais bosser avec lui, me battre à ses côtés, même si cela ne durerait qu'une mince soirée. N'importe quoi. Même des miettes. Il était si... Il était fantastique. Il m'ôtait les mots de la bouche. Je le voyais faire du coin de l'œil, toujours là à l'observer lorsque nos chemins se croisaient, et je ne me lassais jamais d'entendre criminels ou héros conter ses nombreux exploits. Il était une espèce de légende, une contradiction, un oxymore dont la splendeur me hantait même jusque dans mes songes.
Était-ce de ma faute si je me retrouvais prise dans ses filets..? Il était juste si mystérieux... Même Batman lui-même refusait de m'en dire plus à son sujet.. J'aurais accepté des bribes. Juste une info' ou deux, ou de quoi constituer un dossier et des analyses poussées.
« Eh ! »
Dick claquait des doigts.
« Tu m'écoutes ? C'est quoi ce sourire béat que tu nous sors, tu m'inquiètes. »
« Qu⸺ »
« Ma parole... »
Accroupi devant moi, il passa sa main dans sa chevelure. Mes yeux se plissèrent.
« Ça te tuerait d'être honnête ? Te fais pas de bile, je te jugerai pas, c'est promis. »
« Plutôt mourir. » je sifflai.
« Alors tu comptes faire quoi ? » il m'interrogea. « Tu veux lui tourner autour jusqu'à la fin de ta vie en espérant qu'il te remarquera, ça me paraît audacieux. »
« Non.. » je murmurai et secouai la tête. « Et puis qu'est-ce que ça peut te faire, hein ? C'est pas de toi dont je suis amoureuse que je sache... »
« Effectivement. » sourit-il. « Mais vois-tu, quand il s'agit de ma famille je suis assez protecteur. Surtout envers Jason. »
« Pourquoi ? »
« Ça, c'est quelque chose que tu devras voir avec lui. Aller, viens. »
Il se releva et me tendit sa main. Je m'en saisis sans attendre, et le suivis.
« Qu'est-ce que tu fais ? »
Dick ne me lâcha pas, il refusait, à la place de continuer notre discussion dans la Batcave, à l'abri de tous, il nous fit sortir du sous-terrain. Nous empruntâmes le passage secret au travers de l'horloge et, passant à côté de Alfred qui s'en allait à l'étage, nous nous en allions en direction de la porte d'entrée. Dick marchait calmement. Il me guidait sans mal. Au travers de son langage corporel, je le sentis toutefois légèrement pressé, une pointe d'excitation dans le regard. Ma main toujours pressée dans la sienne, l'idée de m'en défaire ne me vint pas à l'esprit.
Dick s'arrêta finalement. Devant les deux immenses portes, il ralentit le pas, se débarrassa de ma main et me toisa. J'en fronçai les sourcils. La porte de sortie était juste là.
J'ouvris la bouche, prête à parler, cependant Dick me devança.
« J'ai une question à te poser. » dit-il.
Ses bras se croisèrent contre son torse, il me bloquait le chemin.
« Mhh ? »
« Je sais que tu n'es pas à l'aise, et que c'est un sujet délicat pour toi. Je vois bien dans quel état ça te met de parler de lui.. Mais j'aimerais connaître tes intentions. »
« Mes intentions..? »
« Si tu aimes Jason, je veux savoir à quel point. » il clarifia.
« Euh, je⸺ »
Mes mains s'accrochèrent à mes bras, l'expression offensée sur mon visage parlait pour moi-même.
« Dick, écoute c'est⸺ Je⸺ Je suis pas sûre que ce soit l'endroit pour en parler. Et puis je vois pas pourquoi tu en fais autant... »
« Fais-moi confiance. » il me sourit. « Parle. »
« Eh bien.. »
Détournant le regard, je grimaçai.
« Ça me fait bizarre.. » confessai-je. « Je pourrais pas te décrire ce que je ressens exactement, je sais juste que dès que je le vois j'ai envie d'être auprès de lui. Il est si... »
Je soupirai lourdement. Quant à Dick, il étouffa un rire, l'arête de son nez pincée par son index et pouce.
« Je sais que vous êtes frères, mais tu l'as déjà vu sans son masque ? Non, oublie, tu l'as déjà vu avec son masque ? » je m'exclamai, les yeux pétillants. « Je dois avoir l'air stupide à l'observer à la moindre occasion. Il est juste wow. J'en reste bouche bée. »
« Attends. Son masque ? »
« Me lance pas sur le sujet, je t'en supplie. »
« Je vois. » rit-il. « Et c'est tout ? »
« Oh par pitié, si seulement. »
Mes mains s'accrochèrent aux côtés de mon visage, de mes doigts, je m'agrippai à mes cheveux. Trop de pensées se bousculaient dans ma tête, je surchauffais.
« Dick je te promets je suis tout à fait normale le concernant. Simplement je.. »
« Tu..? »
« J'ai pas les mots. »
Mes bras tombèrent.
« Je sais jusque que j'ai envie de plus. »
« J'ai envie de plus qu'être une simple collègue en collants moulants. » repris-je avec détermination. « Je veux savoir sa couleur préférée, je veux passer mes soirées à le voir, entendre sa voix, admirer encore plus la manière adorable dont ses yeux se plissent quand il rigole. Je le veux. »
Mes propos semblèrent l'avoir pris de court, Dick arquait un sourcil.
« Ça m'a l'air audacieux. »
« Ça l'est. C'est débile aussi. » j'acquiesçai. « Je sais pas si il m'apprécie. Il est tellement mystérieux.. »
« Et donc..? »
« Hein ? »
« Tu le veux ? » répéta-t-il.
« Tu sais ce que j'aimerais ? Réellement ? »
J'allongeai mes bras devant moi.
« J'aimerais qu'il me tombe dans les bras. J'ai envie.. bordel, j'ai envie de l'avoir rien que pour moi. Je suis certaine qu'il est adorable. Il ferait le parfait petit-ami. Et rigole pas ! Je sais que c'est bizarre, je peux pas m'en empêcher. »
« Je rigole pas, promis. »
Et pourtant.. Dick avait beau se cacher derrière sa main, je l'entendais pouffer. Il était mort de rire, complètement hilare.
« Mais quand même... T'es sûre que c'est ce que tu recherches ? » reprit-il.
Passant sa main sur sa nuque, il m'offrit cette fois-ci un regard un peu plus sévère. L'atmosphère s'alourdit simultanément. Je rétractai mes bras auprès de moi, j'apportai mes mains devant moi, contre mon ventre.
« Tu l'as déjà vu faire, t'as dû comprendre qu'il a des problèmes lui aussi. Il est pas facile à aimer, mon frangin. »
« Tu déconnes ? »
Dick me questionna du regard.
« T'essaies de faire fuir toute chance qu'il se case ou quoi ? » m'étonnai-je.
« Je suis réaliste. » il contesta. « Jason est violent, il est instable. Je doute qu'il soit un match pour quelqu'un comme toi. »
« Sur ce point je suis d'accord. »
« Vraiment ? »
« Pas sur le fait que ce soit un énorme taré, non, ça; j'adore. » déclarai-je. « Mais ton point sur nos différences. »
Je ne le connaissais pas bien. Si Red Hood était le fils adoptif de Batman, alors il devait avoir grandi dans la richesse lui aussi, quelque chose que moi je n'avais jamais vraiment connu. Je n'avais pas quinze mille jets privés ou une armée de véhicules. N'était-il pas trop bien pour moi..? Le choc de culture entre nous deux serait fou.. Supposant qu'il veuille de moi en premier temps.
J'avais peur de ne pas être à sa hauteur. Jason me paraissait hors d'atteinte, j'avais beau moi aussi combattre le crime, je ne faisais que lui courir après. Jusqu'à maintenant, je n'avais jamais réussi à l'atteindre. Ça me faisait peur.
« Jason est plutôt normal, tu sais. » me signala Dick. « Outre son amour pour les armes à feu, j'ai jamais connu quelqu'un qui a autant les pieds sur terre. »
« Alors.. »
Mes yeux s'ouvrirent.
Pressant mes mains l'une contre l'autre, entremêlant mes doigts au passage, je ne pus résister à l'envie de le questionner davantage. La façon dont il vantait son frère ne faisait qu'attiser ma curiosité. Il le dépeignait tel que je l'avais imaginé. Perfection.
« Il a une copine ? »
Dick fit non de la tête.
« Oh. Et.. Est-ce que... »
Soudain embarrassée, je me pinçai les lèvres.
« Tu sais ce qu'il pense de moi..? »
« Pourquoi tu lui demandes pas toi-même ? Propose lui un truc, je t'ai envoyé son numéro. »
« Jamais ! Autant me jeter dans la fosse aux lions tant que j'y suis, ah ! »
« Tu me perds.. Je pensais que tu le voulais ? »
« Dick, mon petit Dick. »
Je m'approchai de lui, déposai mes mains sur ses épaules.
« C'est à peine si j'ose le regarder dans les yeux, qu'est-ce qui te fais croire que j'aurais les boules de lui proposer un rencard ? »
« Bonne question..? »
« Je pourrais pas. Jamais. » conclus-je.
Il roula des yeux.
« Je rigole pas ! » je grondai, frustrée. « La dernière fois que nos regards se sont croisés j'ai foncé dans un mur ! »
Il s'étouffa. Dick se mit à tousser bruyamment contre son poing, le visage froissé par la confusion. Cela me mit davantage dans l'embarras. J'aurais peut-être dû garder ce souvenir pour moi...
« Je peux pas.. Ou alors... Je sais pas. Je sais pas, Dick. »
J'abandonnai ses épaules pour aller toucher mes joues, détournai en même temps le regard. Elles étaient brûlantes.
« Il me rend trop nerveuse. J'oserai jamais. »
« Je l'aime vraiment, tu sais. Il m'intéresse. » je repris peu après, le fixant de nouveau. « C'est la première fois que je ressens ça pour quelqu'un. »
« Je m'en doute. Je t'ai jamais vu dans un tel état. » il acquiesça.
« N'en parle à personne, d'accord ? Je me sens pas prête à dire quoique ce soit. »
« Quoi ? »
« Dick. »
Il soupira, visiblement contrarié.
« Bon, d'accord. Comme tu veux, ta perte. » céda-t-il en levant les mains en l'air.
« Ça m'évitera une énième humiliation face à lui, je t'en serai pour toujours reconnaissante, mon ami. » insistai-je gracieusement, à deux doigts de m'incliner.
Dick roula des yeux au ciel, visiblement, il n'était pas convaincu. C'était néanmoins le cadet de mes soucis. J'étais encore nouvelle dans le monde des super-héros, je ne voulais pas tout gâcher à cause de mes sentiments. Jusqu'à présent, trouver une excuse pour voir Jason avait fonctionné, m'en contenter n'était évidement pas assez, j'aurais aimé plus, mais ainsi était la vie. J'espérais qu'avec le temps quelque chose voie le jour entre nous. Un peu comme Batman et Catwoman. Leur alchimie était folle, peut-être suivrions nous le même chemin. Je m'imaginais déjà sienne, coincée dans son étreinte, gloussant et l'embrassant vivement. Dick pouvait dire ce qu'il voulait, mes tripes ne me mentaient pas. J'étais persuadée qu'en forçant les choses je perdrais l'opportunité de voir quelque chose éclore entre nous.
Ça ne me dérangeait pas de patienter.
Tant que je pouvais le voir, tant que le son de sa voix me parvenait aux oreilles le temps d'une soirée. C'était tout ce que je réclamais en échange de mon silence.
Se raclant la gorge, Dick s'approcha des portes d'entrée. La sortie du manoir était juste devant, il venait enfin de libérer le passage, son interrogatoire arrivait à son terme.
« Je te raccompagne ? »
« Je patrouille ce soir, ça ira. »
« T'es pas obligée tu sais, il me semble que Red Robin et Robin s'en chargent déjà. »
« Ah ! Parce que tu les penses capable de passer Gotham au peigne fin ? » ironisai-je.
« Parce que toi si ? »
« Certainement pas. Mais si on s'y met à plusieurs les rues seront plus sûres. »
Je marchai jusqu'à lui.
« Et puis j'ai besoin de me changer les idées. »
Dick hocha la tête. Il me laissait passer en première, n'ouvrant que la porte de gauche. Il me suivait ensuite.
Il n'était pas très tard, j'aurais peut-être même le temps de rendre visite à Harley Quinn et ses nouveaux petits copains si je me dépêchais, histoire de la faire rejoindre son amoureuse à Arkham. C'était sûrement ça qu'elle cherchait. Cette pensée me vint alors que j'admirai ma montre. Je ne tardai pas à la ranger sous ma manche.
Je relevai la tête. Deux ombres me firent face.
« Dick, au sujet de Jason je⸺ »
Mon expression se fronça.
Ma mine s'effondra.
Sortant du manoir, Dick prit moins de temps que moi à le remarquer. Un peu comme si... Un peu comme si il s'y était attendu.
« Salut Dick. »
« Oh, salut Jason. »
Je reculai d'une marche. Mon corps pencha vers l'arrière, il tangua dangereusement.
« T'as enfin reçu mon message ? »
« Tu m'écris pendant que je me bats contre Double Face, j'ai pas quinze bras. »
Jason. Jason était là.
Calé contre la porte fermée du manoir, vêtu de son costume de Red Hood, il était bel et bien là. Lui et Dick se tenaient côte à côte. Jason n'avait ni retiré son masque ni sa capuche, ses yeux étaient d'un rouge sang, identique à la couleur du reste de ses vêtements. Malgré tout, je pouvais sentir la lourdeur de son regard sur moi alors qu'il décroisait ses bras de son torse. Il me pesait sur les épaules. J'en étais assommée.
« Vous en avez mis du temps à sortir de là, j'ai cru que j'allais devoir venir vous chercher moi-même. » râla-t-il.
Je déglutissais.
« On avait des trucs à régler. » expliqua Dick.
« Je m'en doute. »
Il nous avait entendu ? Quelle question.. Bien sûr qu'il nous avait entendu ! J'avais mal aux tympans. Mon cerveau frétillait dans tous les sens puisque tous mes neurones étaient en ébullition. Ils sursautaient, tanguaient au bord d'un gouffre dangereusement profond. Je n'étais moi-même plus apte à penser. L'écho des pulsations de mon cœur se percutait jusqu'aux veines de mes poignets. Je palpitais dans tous les sens. Du bout de mes doigts jusqu'à ma jugulaire... J'étais asphyxiée. J'angoissais. Il était là, un simple mètre nous séparant. Je peinais à y croire.. Depuis combien de temps attendait-il ici ? J'avais bien remarqué sa moto garée juste en bas, venait-il d'arriver ? Peut-être qu'il n'avait pas entendu assez de notre conversation pour se faire sa propre idée..
Pétrifiée, il m'était impossible de faire quoique ce soit, mon corps ne me répondait plus. J'étais bien trop abasourdie par ce que j'avais en face de moi.
Dick donna un coup de coude à Jason. Il lui chuchota une phrase au creux de l'oreille, et celui-ci haussa un sourcil ⸺du moins de ce que je compris, son masque cachant cette partie de son visage. Jason se décolla rapidement de la porte et s'écarta de son frère. Quant à ce traître de Dick, lui se contenta de me sourire. Un flamboyant sourire qui me poignardait en plein cœur.
« Je vais vous laisser, j'ai⸺ Je dois aider Alfred avec la vaisselle. »
« Eh ! » je l'interpellai.
Dick se faufilait déjà derrière la porte ouverte.
« Bonne soirée ! »
« Dick, merde ! T'es pas sympa ! »
« Bisou, bisou ! »
Sa réponse fut accompagnée d'un salut de sa main. C'était la seule chose que j'apercevais avant qu'il ne referme la porte et ne disparaisse totalement. Puis rien. Dick ne revenait pas, Jason n'avait pas disparu, et moi je refusais de bouger. C'était à peine si j'osais regarder ailleurs.
J'avais l'impression que si je bougeais un muscle il allait se mettre à parler. Peut-être que si je restais ici il s'en irait, ou alors je deviendrais invisible.
« Qu'est-ce que tu fous ? »
Eh merde.
« Mhh ? »
Jason me pointa du doigt, il fit tourner son index dans un geste circulaire, me désignant.
« T'as peur ? Je vais pas te mordre. »
Embarrassée, j'hochai la tête. Je bougeais un peu, croisais mes jambes.
Mes pupilles se perdaient sur son corps, j'étais bien trop gênée pour lui faire face. Je ne pouvais même pas lui répondre de vive voix, malgré tout, ça ne m'empêchait pas de l'admirer. Son costume de Red Hood m'avait toujours plu. Ça lui donnait l'allure nonchalante d'un héros et d'un criminel à la fois. La capuche et le masque y étaient pour beaucoup. Jason était si imposant, une véritable montagne de muscles. Il..
Il m'ôtait les mots de la bouche.
Mon bas ventre s'emballait à sa simple vue. À l'instar de papillons frôlant les recoins de mes organes, ils paniquaient, autant par manque d'air que d'excitation. Exactement comme moi.
Jason m'appela.
« Écoute.. »
Un soupir s'échappa depuis le dernière son masque. Il semblait prendre son courage à deux mains avant de, quelques secondes plus tard, abandonner. Jason finit par repousser sa capuche, me dévoilant sa chevelure corbeau à l'éclat blanchi. Puis, il se chargea de son masque qu'il rangeait dans la poche de sa veste. Il me dévoila ainsi ses beaux yeux. Sa paire de lèvres. Son nez.
Immédiatement, ma respiration se coupait. Elle se coinçait dans ma gorge.
J'en avais mal à la poitrine.
« Je⸺ Jason... »
Il réduisit l'écart nous séparant. Sa main se saisit de la mienne, Jason tira dessus sèchement, il m'attirait contre lui. Nos nez manquaient de se frôler.
« Tu le pensais ? »
« Que⸺ De quoi ? »
« Ce que t'as dit à Dick à mon propos. Tout ce que tu lui as dit. »
« Oh, mon Dieu. Tu as tout entendu ? »
Mes yeux s'étaient ouverts en grand.
« Du début à la fin. » il acquiesça. « Réponds-moi, tu le pensais ? »
J'étais intoxiquée par son odeur. Son parfum avait envahi mes poumons et s'y était logé jusqu'à s'introduire dans le tissus de ma chair. Mon corps tout entier était enivré par ce doux nectar. Je perdais le fil de notre conversation. Ne songeant qu'à lui, qu'au son de sa voix. Mon bas ventre pétillait de désir. Mes paupières s'ouvraient et se fermaient à répétition. À le sentir si proche de moi, j'en devenais vaseuse.
« Oui. »
Il grogna.
« Je sais que⸺ On ne se connaît pas très bien, » insistai-je. « on est très différents même. Tu me plais, Jason, c'est tout ce que je sais. »
« Moi ? »
Je battis des cils.
« Toi. »
« On dirait que c'est mon jour de chance. » plaisanta-t-il, un sourire arrogant dessiné sur ses lèvres.
« Je voulais pas que tu l'apprennes comme ça, merde, je sais même pas si je voulais que tu l'apprennes un jour. » paniquai-je. « Mais, c'est que.. »
« Moi aussi. »
Sa main libre se saisit de mon menton. Il m'attirait à lui, nos bouches se frôlèrent de justesse.
« Mhh ? »
Le temps de percuter, nous nous étions tant rapprochés que je sentais à présent son souffle caresser ma lèvre supérieure. Il était doux. Finement chaud, il contrastait avec la fraîcheur de l'air qui planait autour de nous. Mon regard ne quittait plus le sien. Mes yeux s'étaient perdus dans ses pupilles, je craignais de ne plus en trouver la sortie. D'un bleu pétillant, ils se mariaient avec le ciel noir doré d'étoiles qui nous surplombait, accompagné par les rayons de la lune braqués sur nous. Idem pour le teint de sa peau. Ainsi éclairé, il ne m'eut jamais paru aussi splendide. Ou alors c'était peut-être notre proximité. Ou ses mots. Je n'en savais rien.
Ce dont j'étais persuadée en revanche, c'était que je ne voulais plus jamais le quitter. Rester auprès de lui, l'admirer, lui parler, c'était des choses que je désirais faire jusqu'à mon dernier souffle.
« Je savais que je t'avais tapé dans l'œil, mais pas à ce point. » grogna Jason.
Il raffermit sa prise sur mon visage, le regard instable. Quant à nos mains elles refusaient toujours de se séparer, ça n'était pas inconfortable pour autant, au contraire.
« Et si je t'invitais prendre un café, mhhh ? Histoire de faire les choses proprement. »
« Ton chez toi ou le mien ? » je le questionnai.
Un rictus taquin naquit sur ses lèvres.
« Pourquoi pas chez moi ? Personne nous y dérangera. »
« Qu⸺ »
« Pose pas de questions, tu comprendras rapidement. » il répliqua. « T'as prévu un truc là tout de suite ? »
Je secouai la tête. Un peu trop vite à mon goût..
« Je suis libre. Toute la soirée. »
« Ah bon ? Je pensais que.. Tu sais quoi, oublie. »
J'eus beau le questionner du regard, il n'élabora point. Jason me devançait, il se dirigeait jusqu'aux escaliers et, nos mains toujours reliées, en descendit les quelques marches. Il me guida calmement. Je le suivis de près.
Sa moto était juste à côté, je voyais où il venait en venir, pour autant, ça ne me rassurait pas. J'étais plus nerveuse qu'autre chose. Ce fut avec appréhension que je m'en approchais, c'était la première fois que je me tenais aussi près d'elle. Jason extirpa du siège un casque et me le tendit, quant à lui, il récupéra son masque depuis sa poche. La moto n'était pas très imposante, rayée à certains endroits, maladroitement garée, comme si Jason s'était empressé d'en descendre. Des traces de pneus verticales dérangeait le sol composé de petite pierre. D'ici, je la sentais chaude. Mes pensées se confirmèrent en déposant la paume de ma main sur le siège de cuir. Au devant, juste au dessus du phare, le symbole rouge sang de Batman y avait été peint. Curieuse, je fis le tour du véhicule.
« T'es déjà montée sur une moto ? » me demanda Jason, masqué.
« Non, jamais. »
« Tu plaisantes.. Pas vrai ? »
« Non. » ris-je.
Je lui faisais à présent face, la moto nous séparant.
Ses beaux yeux me manquaient déjà..
« T'as peur ? » il insistait.
Je secouai la tête.
« Je te fais confiance. »
Jason me tendit sa main en guise de réponse, je m'en saisis et, sans attendre, me fit grimper dessus. Je m'assis sur le derrière du siège.
« T'es bien installée ? »
« Mhh, c'est bon. »
« Accroche toi à moi. » dit-il en montant à son tour.
« Hei⸺ Comment ? »
L'idée de passer mes bras autour de sa taille me paraissait folle. Mes mains se mirent à trembler rien qu'à cette idée.
« Comme ça. »
Jason passa ses bras dans son dos et se saisit durement de mes poignets, il les emprisonna autour de ses doigts. Je lâchai un cri de surprise. Puis, il me força à passer mes bras autour de sa taille, il les y fixa et démarra la moto un instant plus tard. Le moteur vrombit. Chaque partie du véhicule se mit à chauffer, ébranlée, je ne pus m'empêcher de me cramponner à lui. Mes doigts s'accrochèrent à sa veste. Je frôlais de près son estomac. Malgré ma familiarité avec ce genre d'engins, me tenir sur l'un d'entre eux aux côtés du garçon de mes rêves me rendait tout sensible. La chaleur du véhicule se mêla à la mienne, j'en frissonnais.
« C'est... »
Jason tourna la tête.
« T'es bien ? Confortable ? »
« Oui. »
Absolument pas.
« Cool. Je vais démarrer, me lâche surtout pas. »
Si j'avais su que me tenir sur sa moto avec lui au volant serait aussi intime, j'aurais peut-être reconsidéré la chose. Mon regard se perdait sur l'horizon, le jardin de la propriété de Bruce Wayne ne m'avait jamais semblé aussi intéressante... Notre position n'avait rien de sensuel. Mal interpréter la chose était la dernière de mes envies. C'était complexe à le décrire, mais l'endroit où se situaient mes mains ⸺sur son corps⸺ la proximité de nos bassins et la tension qui régnait entre nous, en plus de la promesse d'un rendez-vous nocturne... C'était la chose de trop.
Je voulais détester Dick de m'avoir piégée. Il l'avait fait d'une telle facilité.. C'en était aberrant. Il avait vu clair dans mon jeu depuis le début et, malgré ma maladresse, n'avait pas hésité à forcer cette rencontre. Je lui en voulais d'avoir fait tout ce cinéma et de s'être joué de ma détresse. Cependant, j'étais si comblée. J'étais ravie à un tel point que je fus incapable de réprimer le sourire qui s'était installé sur mes lèvres. Tandis qu'il nous fit sortir de la propriété de son père, Jason ne le remarqua pas.
Je me contentais de plaquer ma poitrine à son dos, de même pour mon visage ⸺malgré le casque. Profondément, j'inspirai son odeur.
La rapidité avec laquelle il conduisait me donner l'impression de voler, nous filions dans l'air à la vitesse de l'éclair. Le moteur accompagnait le tout de ses vrombissements. Je n'osais pas rouvrir mes paupières pour le moment. J'appréciais le contact du vent avec mon corps, il était d'une froideur délicieuse, il passait au travers de mes organes, me conférant ainsi une impression de fraîcheur inégalable. C'était plus qu'agréable. Sans parler de mon pauvre cœur qui pulsait dans ma poitrine. Ses battements faisaient échos jusque dans les extrémités de mes doigts. Ils étaient paniqués, lourds, puissants. Je m'accrochais davantage à la veste de Jason, ignorant la symphonie qui se jouait dans ma poitrine. Je ne pus y échapper, mais fis mine de rien.
Je le laissais me mener à son chez lui, aveugle, charmée par l'idée que je me faisais de lui. Ignorante des mises en garde de son frère, je ne fis que me cramponner à lui et rouvrir enfin les yeux.
J'admirais la vue que j'avais sur Gotham, l'esprit déjà bien occupé à imaginer le chemin que prendrait cette soirée. Elle qui avait si bien commencé... Je me demandais de quelle manière elle se conclurait.
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ekman · 6 months ago
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Le mensonge a cessé d’être un vice moral et intellectuel pour devenir un système de gouvernement. C’est un progrès considérable pour les mondialistes, car il a pour première vertu de faire disparaître toute notion d’éthique dans les sociétés dites “avancées”. Comment le mensonge généralisé – statistique, médiatique, étatique – est-il parvenu à effacer non une quelconque vérité, notion fumeuse et très discutable, mais plus radicalement, à escamoter la réalité toute entière ?
Première mise au point, indispensable : qu’est-ce que la réalité aujourd’hui ? Est-elle seulement définissable ? Fait vérifié : la réalité n’est plus le produit de l’observation individuelle, mais celui du discours collectif. D’où l’importance du contrôle permanent et méticuleux des médias classiques, à l’exclusion (très provisoire) des canaux présents sur Internet. Le discours collectif donc, est souvent résumé par l’appellation anglicisante de “narratif”. Les narratifs qui se succèdent, s’enchainent et parfois se chevauchent, ont pour fonction d’installer un climat dans l’opinion publique – euphorisant, anxyogène, consensuel, solidaire, etc. Les problèmes sont créés, les réactions contrôlées, les réflexions orientées, les solutions suggérées. Cela fait partie de l’ingénierie du “soft power”, concept  directement sorti de l’esprit des publicitaires américains... et c’est ainsi que la réalité devient une vérité, celle de “On” qui prospère ainsi sous mille visages. C’est le consensus majoritaire : Monsieur Moyen et Madame Tout-le-Monde, qui ont du bon sens, adorent tout ce qui est très équilibré, donc central, et ne supportent pas les à-coups suggérés par les opinions radicales, trop réactives. L’affect collectif balance du paradis sucré des bons sentiments à l’entêtant pizzicato des situations stressantes. Des Jeux Olympiques à la variole du singe, si vous me suivez.
La force du discours collectif ne tient pas au fait qu’il soit collectif, c’est à dire reçu et relayé par la masse, mais plus par sa capacité de diffusion et de répétition. Ici aussi, on est dans la pure technique publicitaire. On comprend mieux la prise en charge, par l’État, de la santé financière des organes de Presse qui, dès lors, lui sont durablement redevables. Je dis bien “l’État” et non le “gouvernement”, ce qui souligne que le premier est l’expression directe du système qui désormais le contrôle, alors que le second n’a qu’un rôle illustratif, cosmétique.
Que reste-t-il alors de l’observation individuelle ? Eh bien elle ne puise sa valeur que dans celle des individus eux-mêmes. Celui qui ne veut pas voir ne verra pas, ni n’entendra, ni ne réfléchira. Celui qui constate que ce qu’il voit n’est pas ce qu’on lui raconte – pour peu qu’il ait un peu d’instruction et de courage – se sentira tenu de dire et de contredire, surtout. Très vite il deviendra l’emmerdeur, le facho, le complotiste, le parano... autant d’insultes qui deviendront des médailles. Celui qui s’isole dans sa bulle afin d’échapper au bruit ambiant, celui qui a renoncé au succès d’apparence, à l’audience, aux soutiens et aux relais, celui-là souffrira de la solitude et de l’incompréhension. Mais si un seul concitoyen peut, au final, être convaincu d’ouvrir les yeux, alors la journée se soldera par une victoire de plus puisque le discours collectif comptera une paire d’oreilles en moins.
J.-M. M.
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sabinerondissime · 5 months ago
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Journal
Depuis plus d'un an, je fais un jeûne intermittent. Je ne mange rien entre 20h et midi le lendemain. Je ne bois rien de sucré pendant cette période non plus. Je fais seulement relâche le dimanche. J'ai perdu 7kg dans l'année. Sauf que pendant les vacances, je ne me suis rien refusé et j'ai coupé le jeûne. Résultat, plus 4 kg sur la balance. Depuis mon retour, le 15 aout, j'essaie de les perdre mais pour le moment je n'en ai perdu que 2. Toute ma vie, depuis mes 6 ans et un traitement à base d'injections d'hormones, j'ai eu un problème de poids. Je ne compte plus les régimes que j'ai fais, des plus farfelues au plus sérieux. J'ai toujours repris le poids perdu, plus quelques kilos. Quand je vois sur les réseaux des personnes qui se moquent de celles en surpoids, en disant qu'il suffit de faire un régime pour maigrir, ça me fait doucement rigoler. Déjà, faire pencher la balance du bon coté, c'est vivre dans la frustration et la faim jour après jour. Il faut une motivation sans faille et perso, le plus que j'ai tenue c'est 9 mois. J'avais perdu 20 kg, que j'ai repris petit à petit, car on ne peut pas passer sa vie à se priver, à compter les calories et à rester motiver sans arrêt. Quand on est petit, il ne suffit pas d'étirer les membres pour prendre des centimètres, quand on est grand, ce n'est pas parce qu'on va porter du poids sur la tête que l'on va perdre en hauteur. Même quand on est maigre, il ne suffit pas toujours de se goinfrer pour grossir. Et bien quand on est gros, perdre du poids est très loin d'être seulement une histoire de bouffe ! Même en diminuant nos assiettes de moitié, la perte de poids n'est pas extraordinaire. Moi par exemple, je ne grignote pas entre les repas, je ne bois pas de soda ni de boisson sucré. Je ne mets pas de sucre dans mon café. J'évite les biscuits et tout ce qui n'apporte que du sucre. Mais oui, je mange bien à table, parce que j'ai faim ! Parce que mon organisme me le réclame. Les légumes et les fruits, ça ne coupe pas la sensation de faim. Et puis on est pas tous égaux face à la perte de poids. Pour moi,c'est un très très long parcours, pas agréable du tout et que j'ai décidé de laisser derrière moi. Je fais attention, mais je ne me prive pas. Et pour le moment, malgré mes 56 ans et mon obésité morbide, j'ai moins de soucis de santé que beaucoup de personne.
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pixelnoctis · 1 month ago
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Les vieux livres se dégradent et libèrent des molécules aromatiques comme le benzaldéhyde, qui a un arôme d'amande, la vanilline, qui sent la vanille, l'éthylbenzène et le toluène, qui lui donnent une touche sucrée, ou encore le 2-éthyl-hexanol, aromatique et légèrement floral. Il existe une molécule dont la concentration augmente dans les livres au fur et à mesure qu'ils vieillissent. Il s'agit du furfural, qui sent également l'amande, et qui est plus abondant dans les pages en coton ou en lin que dans celles en cellulose. Il est utilisé pour dater l'âge des livres.
Les pages des vieux livres jaunissent avec le temps. Cela est dû à la lignine, une molécule typique du bois, qui se décompose en acides qui dégradent la cellulose. Les pages des livres d'aujourd'hui contiennent moins de ce composé chimique, justement pour éviter la détérioration des volumes.
Désormais, lorsque vous vous rendrez dans une bibliothèque, pensez que chaque livre offre non seulement une histoire, mais aussi un parfum unique et singulier.
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christian-dubuis-santini · 8 months ago
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Débile Gates, philanthropathe…
En 2021, Gabriel (11 ans) me demandait:
– Papa, c’est qui Bill Gates?
– Un débile mental qui est devenu l’homme le plus riche du monde en exploitant un système informatique dégueulasse, et qui maintenant veut inoculer le monde entier en fourguant des "vaccins" à des milliards de gens...
– Comment est-ce qu’il a pu devenir si riche si son système informatique est "dégueulasse" comme tu dis?
– C’est ce que les capitalistes appellent "loi du marché": d’une part ce ne sont pas les meilleurs produits qui rapportent le plus d’argent, mais ceux qui coïncident avec les goûts du plus grand nombre, autrement dit ceux qui collent le plus à la médiocrité d’une époque, et d’autre part l’enrichissement c’est surtout une question de distribution, la qualité d’un produit entre pour très peu dans ses chances de succès commercial, regarde le Coca c’est vraiment de la merde liquide sucrée et c’est la boisson la plus bue dans le monde après l’eau... Et en plus, ce qui a rendu Bill Gates richissime c’est le système de rémunération de ses licences, un système de perception de loyers à vie que ses experts financiers ont mis en place, c’est du calcul...
– Pourquoi tu dis qu’il est débile, s’il est devenu le plus riche du monde, c’est quand même qu’il doit être très intelligent puisqu’il a réussi à gagner des milliards...
— Je dis qu’il est débile parce que c’est vrai, il est débile au sens psychanalytique du terme, on appelle ça un grand débile calculateur, cela n’a rien à voir avec l’intelligence, qui signifie "lire entre les lignes", l’intelligence convoque le rapport de l’homme au langage, les subtilités du passage de l’oral à l’écrit et de l’écrit à la parole, or contrairement à ce qu’on dit, il n’y a pas de "langage informatique", l’informatique ce n’est pas du langage, c’est du code...
– Oui mais quand même, de là à dire qu’il est débile...
– C’est la véritable définition de la débilité mentale, c’est dû au fait du "mentalement". C’est un jeu de mots, le mental ment... L’homme ment, il se ment à lui-même en mentant aux autres, c’est inhérent au fait de parler, le débile ne veut rien en savoir, nous sommes tous débiles, plus ou moins...
– C’est toi qui l’a trouvé le jeu de mots Débile Gates?
– Non c’est Fred, mon ami graphiste chez qui on est allé manger dans le 18e, il me l’a servi sur un plateau...
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aurianneor · 13 days ago
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Trop chou
Recette de chou
Pour chou frisé, chou chinois, chou Pet Sai, chou blanc, chou de Pontoise, ou chou de Milan.
Plus les ingrédients sont sains, meilleure sera la recette au goût et pour la santé: de saison, local, du jardin bio, AMAP, permaculture bio, agriculture régénérative, label rouge, etc.
Couper le chou très fin. Les plonger dans l’eau pour bien le rincer.
Couper 200g de lard et 4 oignons en dés.
Mettre le lard à griller dans une poële jusqu’à ce qu’il soit bien grillé.
Ajouter 3 cuillères à soupe d’huile d’olive et les oignons jusqu’à ce qu’ils deviennent transparents.
Ajouter 1/2 verre d’eau jusqu’à ce que les oignons soient marrons et mous.
Ajouter les bouts de chou dans la poele avec un verre d’eau.
Remuer régulièrement pour éviter que le chou accroche au fond. Ajouter de l’eau si besoin (si l’eau s’est évaporée).
Quand le chou est mou, rajouter entre 10 et 15 cl de crème fraîche. Saler, poivrer puis servir.
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Mes chouchous: https://www.aurianneor.org/mes-chouchous-salade-rouge-puree-violette/
Si tu ne te laves pas les oreilles, t’auras des choux qui vont pousser; à moins que… tu t’intéresses à ce que tu mets sur ta peau!: https://www.aurianneor.org/si-tu-ne-te-laves-pas-les-oreilles-tauras-des/
Recettes véganes: https://www.aurianneor.org/recettes-veganes/
C’est râpé!: https://www.aurianneor.org/cest-rape/
Thomas Mozart: https://www.aurianneor.org/thomas-mozart-plus-la-qualite-des-produits-est/
L’arbre-brocoli: https://www.aurianneor.org/larbre-brocoli-changer-un-arbre-en-brocoli/
Poirococo: https://www.aurianneor.org/poirococo-pour-se-regaler-au-quotidien-ou-oser/
Super Tomate: https://www.aurianneor.org/super-tomate-il-y-a-quelques-temps-maintenant-ma/
Le camembert de la ratatouille: https://www.aurianneor.org/le-camembert-de-la-ratatouille-si-tu-rates-tu/
Ancient Rome Vegetables: https://www.aurianneor.org/ancient-rome-vegetable-plus-les-ingredients-sont/
CCC: https://www.aurianneor.org/ccc-la-recette-preferee-de-mes-enfants-plus-les/
Oh purée! du céleri-rave !: https://www.aurianneor.org/oh-puree-du-celeri-rave-si-vous-le-souhaitez/
Empanada franco-gallega: https://www.aurianneor.org/empanada-franco-gallega-je-suis-francaise-je-nai/
Malgré les champignons: https://www.aurianneor.org/malgre-les-champignons-plus-les-ingredients-sont/
Ta Jean, My Jeans, Mon Gin: https://www.aurianneor.org/ta-jean-my-jeans-mon-gin-plus-la-qualite-des/
Pain à l’oeil: https://www.aurianneor.org/pain-a-loeil-jai-essaye-de-nombreuses-recettes/
Pamplemousse sur le pouce: https://www.aurianneor.org/pamplemousse-sur-le-pouce-ya-meme-pas-de-mousse/
Honey, ice-cream please!: https://www.aurianneor.org/honey-ice-cream-please-1-cui-a-soupe-de-miel/
Miss Terra Cheers me up: https://www.aurianneor.org/miss-terra-cheers-me-up-tira-terra-earth-soil-2/
Far à la flotte: https://www.aurianneor.org/far-breton-leau-cest-fait-pour-naviguer-ou-se/
Yaourt-hier Yaourt d’aujourd’hui: https://www.aurianneor.org/yaourt-hier-yaourt-daujourdhui-garanti-sans/
Le mon coeur: https://www.aurianneor.org/le-mon-coeur-le-mon-coeur-na-pas-du-tout-le-gout/
Healthy Nutella: https://www.aurianneor.org/healthy-nutella-plus-la-qualite-des-produits-est/
Brioches Butchy fourrées au chocolat: https://www.aurianneor.org/brioche-butchy-brioche-a-la-creme-fraiche-la/
Cook cookies: https://www.aurianneor.org/cook-cookies/
Healthy Soda: https://www.aurianneor.org/healthy-soda-le-jus-d12-citron-1l-deau/
Boissons maison – Chaudes ou froides et surtout moins sucrées: https://www.aurianneor.org/boissons-maison-chaudes-ou-froides-et-surtout/
Coffee invitation: https://www.aurianneor.org/coffee-invitation-a-beverage-and-a-conversation/
Tisane pour la gorge: https://www.aurianneor.org/tisane-pour-la-gorge-vous-pouvez-ajouter-du-miel/
Chacun sa sauce et sa saucée: https://www.aurianneor.org/chacun-sa-sauce-et-sa-saucee-vous-navez-pas/
L’aile ou la cuisse: https://www.aurianneor.org/laile-ou-la-cuisse-wikipedia-laile-ou-la/
Nano Confiance: https://www.aurianneor.org/nano-confiance-affaire-des-oeufs-contamines-les/
Le goût et la santé: https://www.aurianneor.org/le-gout-et-la-sante-savoir-lire-les-etiquettes/
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urween · 9 months ago
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"Ombres dans la peau"
Davis Mitchell x FTMreader
notes : j'ai déjà publié ce petit écrit sur wattpad mais je pense qu'il est aussi doux ici <3
résumé : Davis décide d'écrire une lettre à une personne qu'il vient de rencontrer à l'hôpital, devant un distributeur défaillant.
⚠︎ warnings : sang, deuil, décès
1 063 mots
- Description à la première personne
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“Cher fan de kitkat,
J’espère que ma lettre ne va pas déranger votre vie, ou du moins pas à un trop gros niveau. En fait, non, j’espère qu’elle va vous déranger. J’espère qu’elle va faire froncer vos sourcils, entrouvrir vos lèvres et battre votre cœur, car de mon côté, mon cœur bat à mille à l’heure et j’aimerais ne pas être seul dans cette position.
Au moment où je vous écris, je suis toujours assis sur le même siège, celui en face du distributeur numéro 714 à l’hôpital St Andreas, au second étage. La première fois que j’ai utilisé ce distributeur il n’a pas non plus fonctionné, tout comme vous j’avais demandé un paquet de friandises sucrées mais le sachet est resté bloqué. À ce moment j’avais vraiment envie d’un paquet de M&M'S, sûrement autant que vous pour votre kitkat, mais ce distributeur n’a pas voulu faire son travail. J’avais très faim, et aussi ma femme venait de mourir, peut-être que vous aussi vous aviez très faim.
Sur vos manches il y avait du sang séché et même si ce n’est pas quelque chose d’anormal dans un hôpital, ça m’a interpelé. Vous aviez un air confus sur le visage et vos lèvres étaient rouges, vos dents n'arrêtaient pas de les mordre. C’est dommage car je pense que vos lèvres sont très douces, enfin ce n’est que de l’observation. Vous n’aviez aucunes affaires à part un peu de monnaie dans votre poche gauche alors je pense que votre accident était soudain, comme la plupart des accidents. Ma femme s’est pris une voiture à 90km/h, c’était soudain pour elle, alors que moi j’ai eu une demie seconde pour voir cette voiture arriver. Comme vous, en allant au distributeur je n’avais pas d’affaires, tout avait brûlé lors de l’accident, mais j’avais encore trois pièces au fond d’une poche presque trouée. Moi aussi j’avais du sang sur mes vêtements, mais pas autant que vous, et moi il n’était pas sec. Je l’ai remarqué en marchant dans le couloir, mes chaussures laissaient de très légères marques rouges au sol, avant je n’aurais pas remarqué ce détail, j’étais du genre à ne pas faire attention aux choses. Avant de mourir ma femme m’a dit ‘pas ta chaise pas ton problème’ et elle avait raison. J’espère que le sang sur vos manches n’était pas celui de quelqu’un que vous aimiez, car j’ai retiré celui de ma femme en crachant sur ma chaussure, et maintenant je me rend compte comme il était précieux.
Lorsque je vous ai dit que le distributeur appartenait à une compagnie privée et que l’on ne pouvait donc pas l'ouvrir pour récupérer notre nourriture, vous avez sursauté. Pourtant les femmes avec qui j’ai couché m'ont toujours dit que ma voix était douce, mais peut-être que vous étiez simplement dans vos pensées. Vous m’avez regardé en fronçant les sourcils et vos lèvres déchirées se sont ouvertes mais vous n’avez pas parlé. J’ai expliqué que pour moi aussi le paquet s’était coincé dans l’appareil et vous avez regardé le kitkat immobile dans la machine. Moi j’ai regardé vos cheveux courts et marrons en me disant qu’ils étaient pleins de poussières et ça m’a fait pensé aux pissenlits gris qui s’envolent lorsque l’on souffle dedans.
Depuis la mort de ma femme il y a un an, je parle beaucoup aux inconnus, alors je vous ai parlé, même si vos yeux restaient bloqués sur ce kitkat inerte.
J’ai expliqué que je venais ici pour chercher des papiers appartenant à ma belle-mère car elle avait fait une visite de contrôle dans cet hôpital. J’ai dit que depuis la mort de Julia elle perdait peu à peu la tête mais qu’elle restait quelqu’un d’important pour moi. J’ai même ri en imaginant la tête de Margot, ma belle-mère, si elle me voyait parler à quelqu’un comme vous. Margot et Phil sont très fortunés et ils ont leurs petites manières, surtout Margot, alors si elle m’avait vu parler à une personne couverte de sang qui fixait un point imaginaire, elle aurait certainement poussé un de ses minis cris qui font mal aux oreilles. Mais moi je ne suis pas comme ça, enfin je ne le suis plus, et le sang sur vos joues ne m’a pas déranger.
Mais lorsque la porte d’accueil s’est ouverte et que l’air frais est rentré, vous vous êtes comme réveillé. Vos yeux noisettes m’ont regardé pendant trois secondes, j’ai compté, et vous êtes parti.
Je n’ai jamais été attiré par les hommes mais j’y ai pensé après la mort de Julia. Lorsque je vous parlais, j’essayais de dessiner vos traits dans mon esprit et c’était une tâche compliquée car je ne sais pas dessiner. Mais je sais que votre visage est petit, tout comme vous, que vos joues semblent être agréables à mordiller et que vos cils sont aussi noirs que longs. Aussi, quelque chose m’a interpelé en regardant votre profil, vous avez deux fossettes vers les pommettes, comme deux petites ombres posées dans votre peau ou le début de pommettes saillantes. Je n’avais jamais vu ce genre de caractéristiques chez une femme auparavant et c’est pour cela que je vous ai mieux regardé. Pardonnez-moi, mais j’ai commencé par analyser votre buste et il était semblable au mien. Au vu de votre pantalon large je n’aurais pas pu deviner si plus bas le constat était le même alors je n’ai pas essayé. J’ai observé votre cou et aucune pomme d’Adam n’était spécialement visible. Alors j’ai encore une fois regardé ces petites fossettes et j’ai souris car elles vous vont merveilleusement bien.
Je ne savais pas votre nom, il aurait pu m’être utile pour comprendre, et vous ne m’avez pas non plus parlé avec des mots que les tympans peuvent comprendre.
Au moment où j’écris ces mots je suis maintenant dans ma voiture et je suis passé par l’accueil pour savoir votre nom. Ils me l’ont donné mais je ne l’écrirais pas ici car vous et moi le savons déjà, et si un jour quelqu’un d’autre venait à lire mes lettres, j’aimerais que cette personne imagine un prénom pour la description que j’aurais fait de vous.
J’espère vous revoir et obtenir votre accord pour que l’on se tutoie.
Oh et ils se trouvent que les employés à l’accueil devraient être licenciés car ils m’ont aussi donné votre adresse.
- En espérant que ma lettre dérangera votre vie
Davis C. Mitchell ”
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norellenilia · 8 months ago
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Nan mais attendez vous me demandez de jouer avec discernement entre la fiction et la réalité et vous mettez le patron de notre perso en crush (surtout sachant qu'elle a déjà couché avec son patron précédemment) vous cherchez la merde aussi là ho
Je décède de rire
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Vraiment comment se dédouaner de tout comportement malsain qui ne sera pas présenté comme tel qu'on trouvera dans l'histoire grâce à la sempiternelle formule magique de la lâcheté, "C'est d'la fictiooooon !"
Un bon moyen aussi de prendre les lecteurs qui réagiront pour des imbéciles en leur disant que "si vous savez pas séparer la fiction de la réalité c'est vot' problème ololol"
Je sais pas si c'est le signe pour moi d'abandonner maintenant ou au contraire de persévérer pour voir jusqu'à quel point je n'ai pas de discernement lol
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lalignedujour · 19 days ago
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Tout a commencé chez la pierceuse. Elle a retourné le panneau "FERMÉ", et depuis l'intérieur on voyait "OUVERT" :
-allez, par ici, je t'en prie.
Cette façon ferme et douce de me tutoyer d'emblée. Derrière un paravent, elle m'a installée sur une table de massage noire. Elle a manipulé des flacons et des outils avec des gestes précis, puis elle s'est intéressée à mes oreilles. Elle s'est tournée encore vers le comptoir, puis est revenue vers moi. Son regard a fondu tout de suite là où elle devait percer. Précise. Assurée. Rapace.
-allez, je perce.
Et la douleur qui se distille et s'estompe comme une ivresse. Et toujours ses gestes fermes. Cette facilité à venir dans mon intimité dès que je l'y autorise. Je lâche prise.
-allez, je mets le bijou.
Vas-y, fais ce que tu veux de moi. Deuxième vague de douleur-plaisir, plus douce. Mes yeux blancs, un instant.
Elle manipule encore les flacons et les outils, déchire des emballages, me tamponne l'oreille, ouvre la poubelle, se lave les mains, referme les couvercles. C'est une sorte de spectacle de percussions. Je la regarde vague, je flotte encore un peu.
-allez, c'est tout bon, tu peux me suivre, je vais t'expliquer les soins.
Où tu veux. C'est toi qui donnes le rythme. Elle retourne à nouveau le panneau "OUVERT". Et elle a l'air très différente d'il y a cinq minutes, avant la douleur. Était-ce seulement cinq minutes ? Et je n'ai rien écouté aux soins. Heureusement, elle me remet une fiche explicative que je pourrai consulter une fois désenvoutée.
Et j'ai compris le mécanisme. Elle assertive. Moi passive. Elle aux gestes assurés, me touchant sans gêne, m'infligeant une douleur contrôlée et consentie. Moi concentrée sur mes sensations. Le cadre strict et les rôles définis dès le départ. Mon corps au centre de l'attention. C'est une relation BDSM. 30€ pour se faire dominer, ce n'est pas si cher payé.
Je suis rentrée chez moi, j'ai lu la fiche de soin, et je me suis rapidement administrée un orgasme intense. J'ai ensuite consulté plus sérieusement la fiche froissée.
Ça a continué avec l'esthéticienne. J'ai opté pour une épilation à la cire. Je pouvais renouveler régulièrement l'expérience. Toujours avec le même mode opératoire : capter des sensations, retour maison, masturbation. C'était une belle période.
Mais j'ai surpris une conversation au téléphone en attendant mon tour. L'esthéticienne décrivait la sensation de l'épilation laser. Ça disait une douleur plus intense et moins diffuse.
-comme si on vous claquait un élastique sur le visage
Et elle disait ça avec sa voix sucrée. J'ai voulu essayé. Au bout de 6 séances, les poils ne repoussaient plus. J'étais déçue et l'esthéticienne ne comprenait pas pourquoi. Je ne l'aimais pas trop elle, trop souriante, pas assez austère. Elle n'arrivait pas à me tutoyer. Ça mettait une distance, je sentais un manque d'investissement de sa part.
J'allais alors chez le dentiste, l'ostéo, le chiropracteur, mais ça ne faisait pas assez mal et je n'avais plus assez de caries ni de douleurs de dos pour justifier mes visites. C'est chez la tatoueuse que j'ai retrouvé le frisson.
La tatoueuse. Et la pierceuse. Et je ne sais pas comment je ferai quand j'aurai tout rempli. Quand j'aurai saturé mon corps de sensations.
Peut-être infligerai-je à mon tour à autrui mon flegme, mon autorité, mes gestes fermes et précis. Peut-être que je changerai de rôle, et y prendrai du plaisir. Sans le montrer.
Peut-être les personnes que je rémunère savent très bien pourquoi je fais ça.
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Nom de Dieu de gourmandise ! C'est ça quand vous vous retrouvez la bave aux lèvres, le ventre dans les talons, à poursuivre la moindre odeur alléchante. Vous ne pouvez plus vous en défaire. La gourmandise vous happe, vous prend dans ses griffes. Ça vous file un plaisir effroyable, indécent, une sorte d'extase gastronomique qui vous tient là, à la merci de chaque tentation, comme un pantin dans les mains d'un chef d'orchestre sadique qui jouerait la symphonie des saveurs. Vous voilà ballotté, secoué, dévoré par cette délicieuse addiction. Et en plein paroxysme de vos désirs les plus fous, vous vous retrouvez face à l'horreur ultime : le magasin de gourmandises est fermé ! Sacrebleu ! Vous jurez, vous pestez contre le destin, contre cette putain de vie qui vous prive de vos délices tant attendus. Vous maudissez le propriétaire de cette boutique qui a osé fermer ses portes au moment même où vous vous y attendiez le moins. Vous vous sentez abandonné, trahi, comme un amant éconduit. Dans un mélange de colère et de désespoir, vous jurez de trouver un moyen de plonger dans un océan de plaisirs sucrés et salés, car rien ne peut vaincre la détermination d'un addict aux plaisirs gustatifs. Rien, sinon la fin inéluctable de cette vie absurde qui vous consume lentement.
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vulnerablequeen · 3 months ago
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Nicolas
On est la semaine précédant celle de mes vingt ans. Je suis à l’Abreuvoir (je répète, j’avais 19 ans) avec une de mes amies. On s’apprête à aller au sous-sol.
C’est aussi l’époque où je me commandais des Sex on the Beach au bar, et que j’avais toujours un petit sourire de la part des barmans. Heille, je voulais pas goûter l’alcool dans mes drinks. J’ai le droit. À l’époque, l’Abreuvoir était mon temple et j’étais une adepte depuis plusieurs années. Il y avait tout là-bas; le premier étage style bar sportif pour rencontrer des jocks, la terrasse chauffée pour aller fumer et parler à des p’tits bums et le sous-sol avec les fameuses poles dance pour possiblement frencher. Tout y était. Pourquoi aller ailleurs? 
Mon amie et moi on danse au sous-sol. Le genre de place qui nous transporte directement dans un épisode de Fugueuse. La musique est bonne, c’est du Rihanna. Je sens quelqu’un me regarder au loin. Mon prochain french qui m’attend? Let’s go. Je le regarde en retour et je constate qu’il s’est approché. Wo, il me veut? Alright. 
Oh, ça sera pas mon prochain kiss celui-là. C’est un ami d’enfance, je le connais depuis que je suis née. Je suis contente de le voir par exemple, ça faisait un bail. On jase un peu avant qu’il m’introduise à son ami, Nicolas. Nicolas est cute. Il a un regard perçant, les cheveux en bataille et est vêtu de noir. Il a l’air mystérieux. J’ai peut-être envie de percer le mystère. 
Les gars sont dans le mood pour fêter. Mon amie et moi aussi. Un mariage heureux, rien de moins. 
On décide de migrer vers la terrasse pour que les gars puissent fumer et qu’on s’entende un peu plus parler. Nicolas s’assoit tout de suite à côté de moi, nos cuisses se touchent volontairement. Ok, il ne perd pas de temps, me dis-je. On discute tous les quatre ensemble, on a du fun. On parle du dernier album de Drake, que j’ai dévoré. Nicolas et moi avons la même chanson préférée.
Tu me parles d’un bel adon. 
Plus je regarde Nico, plus il me rappelle quelqu’un. J’ai l’impression que c’est un acteur, mais il vient de me dire qu’il travaille pour la compagnie de son père. Peut-être que j’ai bu trop de drinks sucrés portant un nom risible. 
Mon amie et moi, on veut rentrer chez nous, on est un peu fatiguées. Mon amie est déçue de ne pas avoir frenché, je la comprends. On quitte les gars et je les invite par la bande à ma fête la semaine prochaine au Salon Officiel. Nicolas accepte tout de suite. D’accord, on se verra la semaine prochaine mon beau. 
« Damn, y’est down le gars. As he should. » me dit mon amie. 
Je donne un bec sur la joue à mon amie. J’aime ça quand on me donne des compliments. 
On est le 24 avril 2015, c’est le jour officiel - comme le Salon - de mes 20 ans. Mes ami·es de l’université et moi on fait une tournée des bars sur St-Denis: on va au 3 Amigos manger, on va au St-Bock prendre des shots, on va caler des pichets au St-Sulpice et on fait un arrêt au Pub du Quartier Latin prendre je sais plus quoi. Ça commence à être flou. 
On termine notre course à la boisson au Salon Officiel. Je suis complètement ivre. J’ai pris des shooters, j’ai mélangé les drinks, mais j’ai un bon fond de bouffe donc tout est bien géré. On n’a 20 ans juste une fois, hein?
On arrive au Salon Officiel et je ne vois que Nicolas au fond de la salle, pas loin du DJ booth où Ajust s’en donne à cœur joie. Je vais le rejoindre. Nicolas, pas Ajust, même si son set est excellent. 
« T’es tout seul? », lui lance-je. Mon esprit logique n’était pas invité à ma fête.
« Ouais, j’étais dans le coin. Ton ami d’enfance va arriver plus tard. », me répond Nicolas. 
On se met tout de suite à danser ensemble. Mes ami·es et moi et Nicolas sommes au centre du petit Salon Officiel et on est là pour mettre de l’ambiance. La musique est bonne, il fait chaud, tout est réuni pour que…
Nicolas m’embrasse. Un bec un peu timide, mais sincère. Il ne perd pas de temps. Mes pauvres ami·es vont devoir m’endurer en train de frencher pour un ti-bout. Je suis aussi timide que Nico à ce moment précis, mais l’alcool me donne le kick pour l’embrasser en retour. Y’a beaucoup de va-et-vient dans toute l’histoire.  
On est collés, on se french à grands coups d’insouciance. On a clairement plus conscience que mes ami·es nous regardent se manger la face. Oh well. 20 ans, right? 
Mon ami d’enfance nous rejoint finalement. Il doit être 2h du matin. La soirée a passé cruellement vite. Je lui donne le plus gros câlin du monde. T’sais, un bon câlin de fille saoule qui vient d’entrer dans la vingtaine. Ça saute dans les bras du monde, ça. 
On danse tout le monde ensemble, mes ami·es de l’uni décident de rentrer au bercail. Iels ont été vaillant·es toute la soirée. Allez dormir, mes ami·es. Vous êtes exceptionnel·les. 
Mon ami d’enfance, Nicolas et moi, on n’a pas le goût de se coucher. Nico me dit qu’on peut aller chez son père, vu qu’il n’habite pas loin. Je ne suis pas en état de rencontrer le daron, pense-je. Il nous confirme que son père est à Los Angeles pour le travail. Bon, parfait dans ce cas. 
Que la fête continue. 
On arrive chez le père de Nicolas et… Wow. Quessé ça cette belle maison-là qui n’a l’air de rien à l’extérieur? Les plafonds sont tellement hauts, mais c’est pas écho. Bien pensé, architecturalement parlant. 
On continue à boire, d’autres amis de Nico sont venus nous rejoindre pour un after party qui bat visiblement son plein. C’est l’fun, la vingtaine. On continue à faire des shots, à boire des gin tonic plus gin que tonic. Je suis bien partie, mais étonnement encore présente mentalement. C’est ça l’important. 
On se réchauffe des pizz’ congelées qu’on mange comme de vrais affamé·es. Je suis comblée. C’est comme ça que je voulais fêter ce soir. 
Nicolas m’invite à rester dormir. Il doit être 4h du matin. Je ne me vois pas retourner chez ma mère à ce moment-là, je pense que je lui avais dit que je dormais chez une de mes amies de toute façon. Ton lit ce sera, mon Nico. 
On monte et… pardon? Les escaliers flottants, les immenses chambres, les rideaux qui se baissent automatiquement… Mais où suis-je? 
« Ton père il fait quoi? », demande-je à Nicolas, de la façon la plus indiscrète possible. 
« Il travaille beaucoup disons », me répond Nico. J’oublie cette réponse incomplète et me jette sur le lit. Nicolas me déshabille, c’est cute. Il m’embrasse partout sur le corps. Sur le ventre. Les seins. Les joues. La bouche. Mmm. 
« Nico… Je suis trop saoule. Je te vois flou. Hahahaha. », lui dis-je, en toute honnêteté, en simulant un fou rire afin d’étouffer le possible malaise. 
« Y’a tellement pas de stress Gen. Moi aussi je suis complètement drunk. Hahahaha. » me revient-il, en respectant mes limites et les siennes. 
Une belle fête, quoi. 
On s’endort en cuillère dans son lit terriblement confortable. 
Je me réveille le lendemain matin, ou le matin même, vers 10h. J’ai un mal de tête monstrueux. Je remarque un peu plus le paysage et je suis toujours aussi impressionnée. Nicolas a un énorme projecteur dans sa chambre. Ça doit valoir cher, me suis-je passée comme remarque. 
Moi, je vaux pas grand chose en ce moment. Nico est encore endormi, j’en profite pour me rendre au rez-de-chaussé me claquer un bon verre d’eau.
La place est encore plus belle que la veille. Immenses œuvres d’art qui maquillent les murs, une cour intérieure digne d’une revue d’architecture. Je me sers un verre d’eau dans la somptueuse cuisine et je me retourne vers… des prix? 
Voyons. C’est un Golden Globe, ça? Et ça, un Emmy? Quoi? 
Attends. 
Je m’approche d’une photo regroupant plusieurs personnes et je vois Matthew McConaughey. Puis…
Jean-Marc Vallée. 
Attends minute. Attends. Attends. Attends. 
Je suis chez… Jean-Marc Vallée. 
Je ne vois que des photos de lui par la suite, avec Nicolas et son grand frère. 
Je sais où j’ai vu Nicolas. Dans C.R.A.Z.Y. Le petit frère. 
Tout devient clair. Mon mal de tête est quasiment parti tellement que mon cerveau est illuminé en ce moment. 
Nicolas descend. Il me voit devant toutes les décorations d’or. Il comprend que je comprends. 
« Ton père c’est fucking Jean-Marc Vallée? » lui lance-je, visiblement sous le choc. 
« Le seul et l’unique! » me répond-t-il, avec un beau sourire. Il a l’air fier. Il a raison de l’être. 
Je suis terriblement hangover, mais fière aussi d’être chez un homme que j’admire. 
Je ne pouvais pas mieux commencer ma vingtaine.  *** Aujourd'hui, c'est émotif pour moi de partager cette nouvelle-là. Je n'ai pas revu Nicolas après ça, mais je suis chanceuse d'avoir eu connaissance de la fierté et de l'amour qu'un fils porte envers son père aussi prolifique. La mort de Jean-Marc Vallée est une tragédie, tant pour sa famille que pour le cinéma et la télévision. Je chéris réellement cette histoire, plus particulièrement depuis son décès. J'aurai toujours une pensée pour ses fils.
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regimepure · 7 months ago
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Les bienfaits de l'avoine pour la perte de poids et la santé
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L'avoine est un aliment incroyablement nutritif qui offre de nombreux avantages pour la santé et peut être un allié précieux dans le cadre d'un régime de perte de poids. En plus d'être riche en fibres et en nutriments essentiels, l'avoine est également polyvalente et peut être intégrée à de nombreux plats délicieux. Dans cet article, nous explorerons en détail les multiples bienfaits de l'avoine pour la perte de poids et la santé générale.
Si vous souhaitez en savoir plus, visitez → Les bienfaits de l’avoine pour la perte de poids et la santé
L'avoine : Un superaliment riche en nutriments
L'avoine est une céréale complète qui contient une grande variété de nutriments essentiels. Elle est particulièrement riche en fibres, vitamines et minéraux, ce qui en fait un choix idéal pour une alimentation équilibrée.
Fibres alimentaires L'avoine est une source exceptionnelle de fibres solubles, notamment de bêta-glucane, une fibre qui a des effets bénéfiques sur la santé cardiaque et digestive. Les fibres solubles aident à réduire le cholestérol sanguin en formant un gel visqueux dans le tube digestif qui piège les acides biliaires riches en cholestérol.
Protéines et acides aminés Contrairement à d'autres céréales, l'avoine contient une quantité significative de protéines, y compris des acides aminés essentiels que notre corps ne peut pas synthétiser. Cela en fait un excellent complément pour les régimes végétariens et végétaliens.
Vitamines et minéraux L'avoine est une bonne source de vitamines du groupe B, notamment la vitamine B1 (thiamine), qui joue un rôle clé dans le métabolisme énergétique. Elle contient également des minéraux importants comme le magnésium, le phosphore, le zinc et le fer, qui contribuent à de nombreuses fonctions corporelles essentielles.
Les bienfaits de l'avoine pour la perte de poids
L'avoine peut être un allié précieux dans le cadre d'un régime de perte de poids en raison de ses propriétés spécifiques.
Satiété accrue Les fibres solubles présentes dans l'avoine absorbent l'eau et gonflent dans l'estomac, ce qui augmente la sensation de satiété et aide à contrôler l'appétit. En mangeant de l'avoine, on est moins susceptible de grignoter entre les repas.
Faible indice glycémique L'avoine a un indice glycémique relativement bas, ce qui signifie qu'elle libère lentement ses glucides dans le sang, évitant ainsi les pics de glycémie. Cela aide à maintenir des niveaux d'énergie stables et réduit les fringales sucrées.
Énergie durable Grâce à sa composition riche en glucides complexes, l'avoine fournit une source d'énergie durable qui peut soutenir des activités physiques intenses. Une consommation régulière d'avoine peut améliorer la performance sportive et favoriser la perte de poids en permettant une activité physique plus soutenue.
L'avoine et la santé digestive
L'avoine joue un rôle important dans le maintien d'une bonne santé digestive grâce à sa teneur élevée en fibres.
Prévention de la constipation Les fibres insolubles présentes dans l'avoine augmentent le volume des selles et facilitent leur passage à travers le tractus intestinal, ce qui aide à prévenir la constipation.
Promotion de la flore intestinale Les fibres solubles, en particulier le bêta-glucane, servent de prébiotiques qui nourrissent les bonnes bactéries dans l'intestin. Une flore intestinale saine est essentielle pour une digestion efficace et une immunité renforcée.
L'avoine et la santé cardiovasculaire
Consommer régulièrement de l'avoine peut avoir des effets positifs sur la santé cardiovasculaire.
Réduction du cholestérol De nombreuses études ont montré que le bêta-glucane présent dans l'avoine peut réduire les niveaux de cholestérol LDL (mauvais cholestérol) dans le sang, réduisant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.
Régulation de la pression artérielle L'avoine contient des composés antioxydants appelés avenanthramides, qui peuvent aider à abaisser la pression artérielle en augmentant la production d'oxyde nitrique, une molécule qui dilate les vaisseaux sanguins et améliore la circulation sanguine.
L'avoine et le contrôle de la glycémie
Pour les personnes atteintes de diabète ou celles à risque, l'avoine peut être un choix alimentaire particulièrement bénéfique.
Amélioration de la sensibilité à l'insuline Les fibres solubles de l'avoine ralentissent la digestion et l'absorption des glucides, ce qui permet de mieux contrôler la glycémie. Une consommation régulière d'avoine peut améliorer la sensibilité à l'insuline et aider à gérer le diabète de type 2.
Comment intégrer l'avoine dans son alimentation quotidienne
L'avoine est extrêmement polyvalente et peut être consommée de diverses manières.
Porridge Le porridge d'avoine est une option classique et réconfortante pour le petit-déjeuner. Il peut être préparé avec du lait ou de l'eau et agrémenté de fruits frais, de noix et de graines pour un repas équilibré.
Smoothies L'ajout de flocons d'avoine dans les smoothies est une excellente façon d'augmenter la teneur en fibres et en nutriments de vos boissons. Cela ajoute également de la texture et de la satiété.
Granola et barres énergétiques Le granola maison et les barres énergétiques à base d'avoine sont des collations saines et pratiques. Ils peuvent être personnalisés avec des fruits secs, des noix et des édulcorants naturels comme le miel ou le sirop d'érable.
Boulangerie L'avoine peut être utilisée dans la préparation de pains, muffins et autres produits de boulangerie pour augmenter leur teneur en fibres et en nutriments.
Conclusion
L'avoine est un superaliment aux multiples bienfaits pour la santé et la perte de poids. Grâce à sa richesse en fibres, protéines, vitamines et minéraux, elle peut aider à améliorer la digestion, réduire le cholestérol, réguler la glycémie et favoriser la satiété. En intégrant régulièrement l'avoine dans votre alimentation, vous pouvez non seulement améliorer votre bien-être général mais aussi faciliter la perte de poids de manière saine et durable.
Si vous souhaitez en savoir plus, visitez → Les bienfaits de l’avoine pour la perte de poids et la santé
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