#Marchand errant
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lilymelancholie · 1 year ago
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Lies of P
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strechanadi · 2 years ago
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Le Chant du compagnon errant 
photo: Yonathan Kellerman
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corydon8 · 1 year ago
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PÉTRONE
ROMANCIER
Il naquit en des jours oĂč des baladins vĂȘtus de robes vertes faisaient passer de jeunes porcs dressĂ©s Ă  travers des cercles de feu, oĂč des portiers barbus, Ă  tunique cerise, Ă©cossaient des pois dans un plat d’argent, devant les mosaĂŻques galantes Ă  l’entrĂ©e des villas, oĂč les affranchis, pleins de sesterces, briguaient dans les villes de province les fonctions municipales, oĂč des rĂ©citateurs chantaient au dessert des poĂšmes Ă©piques, oĂč le langage Ă©tait tout farci de mots d’ergastule et de redondances enflĂ©es venues d’Asie.
Son enfance passa entre de telles Ă©lĂ©gances. Il ne remettait point deux fois une laine de Tyr. On faisait balayer l’argenterie tombĂ©e dans l’atrium avec les ordures. Les repas Ă©taient composĂ©s de choses dĂ©licates et inattendues, et les cuisiniers variaient sans cesse l’architecture des victuailles. Il ne fallait point s’étonner, en ouvrant un Ɠuf, d’y trouver un bec-figue, ni craindre de trancher une statuette imitĂ©e de PraxitĂšle et sculptĂ©e dans du foie gras. Le gypse qui scellait les amphores Ă©tait diligemment dorĂ©. Des petites boĂźtes d’ivoire indien renfermaient des parfums ardents destinĂ©s aux convives. Les aiguiĂšres Ă©taient percĂ©es de diverses façons et remplies d’eaux colorĂ©es qui surprenaient en jaillissant. Toutes les verreries figuraient des monstruositĂ©s irisĂ©es. En saisissant certaines urnes, les anses se rompaient sous les doigts et les flancs s’épanouissaient pour laisser tomber des fleurs artificiellement peintes. Des oiseaux d’Afrique aux joues Ă©carlates caquetaient dans des cages d’or. DerriĂšre des grillages incrustĂ©s, aux riches parois des murailles, hurlaient beaucoup de singes d’Egypte qui avaient des faces de chien. Dans des rĂ©ceptacles prĂ©cieux rampaient des bĂȘtes minces qui avaient de souples Ă©cailles rutilantes et des yeux rayonnĂ©s d’azur.
Ainsi PĂ©trone vĂ©cut mollement, pensant que l’air mĂȘme qu’il aspirait fĂ»t parfumĂ© pour son usage. Quand il fut parvenu Ă  l’adolescence, aprĂšs avoir enfermĂ© sa premiĂšre barbe dans un coffret ornĂ©, il commença de regarder autour de lui. Un esclave du nom de Syrus, qui avait servi dans l’arĂšne, lui montra les choses inconnues. PĂ©trone Ă©tait petit, noir, et louchait d’un Ɠil. Il n’était point de race noble. Il avait des mains d’artisan et un esprit cultivĂ©. De lĂ  vint qu’il prit plaisir Ă  façonner les paroles et Ă  les inscrire. Elles ne ressemblĂšrent Ă  rien de ce que les poĂštes anciens avaient imaginĂ©. Car elles s’efforçaient d’imiter tout ce qui entourait PĂ©trone. Et ce ne fut que plus tard qu’il eut la fĂącheuse ambition de composer des vers.
Il connut donc des gladiateurs barbares et des hĂąbleurs de carrefour, des hommes aux regards obliques qui semblent Ă©pier les lĂ©gumes et dĂ©crochent les piĂšces de viande, des enfants frisĂ©s que promenaient des sĂ©nateurs, de vieux babillards qui discouraient des affaires de la citĂ© aux coins des rues, des valets lascifs et des filles parvenues, des marchandes de fruits et des patrons d’auberges, des poĂštes minables et des servantes friponnes, des prĂȘtresses interlopes et des soldats errants. Il tenait sur eux son Ɠil louche et saisissait exactement leurs maniĂšres et leurs intrigues. Syrus le conduisit dans les bains d’esclaves, les cellules de prostituĂ©es et les rĂ©duits souterrains oĂč les figurants de cirque s’exerçaient avec leurs Ă©pĂ©es de bois. Aux portes de la ville, entre les tombes, il lui raconta les histoires des hommes qui changent de peau, que les noirs, les Syriens, les taverniers et les soldats gardiens des croix de supplice se repassaient de bouche en bouche.
Vers la trentiĂšme annĂ©e, PĂ©trone, avide de cette libertĂ© diverse, commença d’écrire l’histoire d’esclaves errants et dĂ©bauchĂ©s. Il reconnut leurs mƓurs parmi les transformations du luxe ; il reconnut leurs idĂ©es et leur langage parmi les conversations polies des festins. Seul, devant son parchemin, appuyĂ© sur une table odorante en bois de cĂšdre, il dessina Ă  la pointe de son calame les aventures d’une populace ignorĂ©e. À la lumiĂšre de ses hautes fenĂȘtres, sous les peintures des lambris, il s’imagina les torches fumeuses des hĂŽtelleries, et de ridicules combats nocturnes, des moulinets de candĂ©labres de bois, des serrures forcĂ©es Ă  coups de hache par des esclaves de justice, des sangles grasses parcourues de punaises, et des objurgations de procurateurs d’ülot au milieu d’attroupements de pauvres gens vĂȘtus de rideaux dĂ©chirĂ©s et de torchons sales.
On dit que lorsqu’il eut achevĂ© les seize livres de son invention, il fit venir Syrus pour les lui lire, et que l’esclave riait et criait Ă  haute voix en frappant dans ses mains. Dans ce moment, ils formĂšrent le projet de mettre Ă  exĂ©cution les aventures composĂ©es par PĂ©trone. Tacite rapporte faussement qu’il fut arbitre des Ă©lĂ©gances Ă  la cour de NĂ©ron, et que Tigellin, jaloux, lui fit envoyer l’ordre de mort. PĂ©trone ne s’évanouit pas dĂ©licatement dans une baignoire de marbre, en murmurant de petits vers lascifs. Il s’enfuit avec Syrus et termina sa vie en parcourant les routes.
L’apparence qu’il avait lui rendit son dĂ©guisement facile. Syrus et PĂ©trone portĂšrent tour Ă  tour le petit sac de cuir qui contenait leurs hardes et leurs deniers. Ils couchĂšrent en plein air, prĂšs des tertres de croix. Ils virent luire tristement dans la nuit les petites lampes des monuments funĂšbres. Ils mangĂšrent du pain aigre et des olives amollies. On ne sait pas s’ils volĂšrent. Ils furent magiciens ambulants, charlatans de campagne, et compagnons de soldats vagabonds. PĂ©trone dĂ©sapprit entiĂšrement l’art d’écrire, sitĂŽt qu’il vĂ©cut de la vie qu’il avait imaginĂ©e. Ils eurent de jeunes amis traĂźtres, qu’ils aimĂšrent, et qui les quittĂšrent aux portes des municipes en leur prenant jusqu’à leur dernier as. Ils firent toutes les dĂ©bauches avec des gladiateurs Ă©vadĂ©s. Ils furent barbiers et garçons d’étuves. Pendant plusieurs mois, ils vĂ©curent de pains funĂ©raires qu’ils dĂ©robaient dans les sĂ©pulcres. PĂ©trone terrifiait les voyageurs par son Ɠil terne et sa noirceur qui paraissait malicieuse. Il disparut un soir. Syrus pensa le retrouver dans une cellule crasseuse oĂč ils avaient connu une fille Ă  chevelure emmĂȘlĂ©e. Mais un grassateur ivre lui avait enfoncĂ© une large lame dans le cou, tandis qu’ils gisaient ensemble, en rase campagne, sur les dalles d’un caveau abandonnĂ©.
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christophe76460 · 1 year ago
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LES VAUDOIS
L’Église Ă©vangĂ©lique vaudoise (en italien Chiesa Evangelica Valdese) est la principale Ă©glise de tradition rĂ©formĂ©e du protestantisme italien. Depuis 1975, elle intĂšgre au sein d'une organisation commune L’Église Ă©vangĂ©lique vaudoise - Union des Ă©glises mĂ©thodistes et vaudoises (en Italien Chiesa evangelica valdese - unione delle chiese valdesi), les Ă©glises Italiennes de tradition Vaudoise.
L’Église Ă©vangĂ©lique vaudoise assume l'hĂ©ritage de la prĂ©dication de VaudĂšs (aussi connu sous le nom de Pierre Valdo ou Pierre ValdĂšs). On parle Ă©galement de valdĂ©isme ou de Mouvement vaudois. Plus ancienne , elle est prĂ©sente principalement en Italie, dans les VallĂ©es vaudoises du PiĂ©mont , avec des antennes en AmĂ©rique du Sud. Elle est adhĂ©rente de l'Alliance rĂ©formĂ©e mondiale et de la ConfĂ©rence des Églises protestantes des pays latins d'Europe.
Le vĂ©ritable nom des Églises vaudoises, celui qu'elles se donnent elles-mĂȘmes en PiĂ©mont, est la Table vaudoise qui affirme dĂ©sormais ĂȘtre apparue avec les disciples de Pierre Valdo, ou VaudĂšs, dans les annĂ©es 1170 dans la paroisse Saint-Nizier de Lyon. Il a existĂ© pendant plusieurs siĂšcles une polĂ©mique sur l'origine de l'Église vaudoise, les sources vaudoises anciennes ayant toujours dĂ©clarĂ© que cette Église Ă©tait prĂ©sente dans les vallĂ©es du PiĂ©mont bien avant la naissance de Pierre Valdo. Le prĂ©nom de ce dernier est incertain : un document atteste seulement l'initiale. Certains l'ont traduit par Petrus, c'est-Ă -dire Pierre. Aujourd'hui, il existe une rue portant son nom (rue Pierre-Valdo) dans le 5e arrondissement de Lyon. Le nom ne fait donc pas rĂ©fĂ©rence au canton de Vaud (Suisse), et l'Église Ă©vangĂ©lique vaudoise ne doit pas ĂȘtre confondue avec l'Église Ă©vangĂ©lique rĂ©formĂ©e du canton de Vaud.
Pierre ValdÚs était un riche marchand de la ville. Vers 1170, il écouta un passage de la vie de saint Alexis narrée par un troubadour. Ce récit lui fit éprouver le désir de vivre plus prÚs du Christ, de suivre nu le Christ nu. Il légua ses biens à sa femme pour suivre l'idéal de pauvreté apostolique, c'est-à-dire imiter la vie des apÎtres. Il plaça ses filles à l'abbaye de Fontevraud, fondée par Robert d'Arbrissel. Il se fit traduire des passages choisis de la Bible du latin en langue vulgaire et provinciale.
Il commença Ă  prĂȘcher dans les rues de Lyon, sans permission des autoritĂ©s ecclĂ©siastiques. Seuls les prĂȘtres et les clercs, en effet, Ă©taient autorisĂ©s Ă  le faire. L'Ă©glise catholique tolĂ©ra dans un premier temps la prĂ©sence de ValdĂšs et de ses disciples, Ă  condition qu'ils ne prĂȘchassent plus. Mais, ayant bravĂ© cet interdit, ces derniers furent chassĂ©s de Lyon par l'archevĂȘque, Jean Belles-mains. Ils constituĂšrent dĂšs lors les premiers vaudois, qui se nommaient eux-mĂȘmes « pauvres de Lyon ».
AprĂšs avoir Ă©tĂ© chassĂ©s de Lyon, ValdĂšs et ses disciples vĂ©curent comme ouvriers agricoles, vivant de l'aumĂŽne et errant de village en village. Le « mouvement » vaudois fit rapidement des Ă©mules dans d'autres rĂ©gions du sud de la France et en Italie du Nord puis, plus tard durant le Moyen Âge, en BohĂȘme. Une partie des vaudois du PiĂ©mont italien Ă©migrĂšrent Ă  la fin du XVe siĂšcle en Provence, oĂč ils s'Ă©tablirent en une communautĂ© nommĂ©e vaudois du Luberon, dans une vingtaine de villages du Luberon.
Il semble que les premiers vaudois n'aient jamais vraiment voulu rompre avec l'Église, mĂȘme si Rome les accusait d'hĂ©rĂ©sie par leur non-respect des consignes ecclĂ©siastiques. Les vaudois considĂ©raient qu'ils faisaient toujours partie de l'Église catholique mais qu'ils en Ă©taient la pars benigna, et Rome la pars maligna rongĂ©e par les pĂ©chĂ©s. En 1184, le concile de VĂ©rone excommunia les Pauvres de Lyon.
Pierre ValdĂšs lui-mĂȘme rejetait le catharisme (la croisade des Albigeois (1209-1229) date de cette Ă©poque). Il serait mort vers 1206 alors que lui et son mouvement Ă©taient proches d'une rĂ©conciliation avec l’Église.
Les vaudois sont définitivement déclarés hérétiques par le quatriÚme concile du Latran en 1215.
L'idéal vaudois de pauvreté inspira en Italie du Nord bon nombre de mouvements radicaux déclarés hérétiques : à la fin du XIIIe siÚcle les Apostoliques de Gherardo Segarelli ; au XVIe siÚcle les spirituels radicaux de l'ordre des frÚres mineurs fraticelles et les dolciniens10.
Vers la mĂȘme Ă©poque apparut l'ordre des frĂšres mineurs, fondĂ© en 1209 par saint François d'Assise, fils d'un riche marchand de cette ville d'Italie centrale, par rĂ©action contre la puissance grandissante de l'argent dans la sociĂ©tĂ© ecclĂ©siastique et laĂŻque. À l'origine, les franciscains ne devaient pas possĂ©der de biens ; ils vivaient de leur travail ou d'aumĂŽnes et prĂȘchaient dans les villes. Contrairement aux vaudois, ils avaient obtenu l'autorisation de prĂȘcher, puisque François et ses disciples se montrĂšrent toujours respectueux des consignes du clergĂ©. Ce qui montre que le rejet des vaudois par l'Église ne venait pas Ă  l'origine de l'idĂ©al de pauvretĂ©, mais bien du fait de prĂŽner le sacerdoce universel (droit de prĂȘcher pour tous y compris les femmes).
Persécutés en Italie du Nord, les vaudois furent poussés vers les vallées alpines d'Italie, de Suse à la Ligurie. Ils s'y sédentarisÚrent, résistant à l'Inquisition par une pratique discrÚte de leur foi. Une partie d'entre eux fut cependant massacrée lors de la croisade contre les vaudois de 1488.
Entre 1460 et 1560, au moins 1 400 familles, soit environ 6 000 personnes venues des diocÚses alpins de Turin et d'Embrun sont venues s'installer dans la région du Luberon, selon l'historien Gabriel Audisio. Les deux-tiers d'entre eux sont arrivés entre 1490 et 1520, ce qui permet de faire face à la chute de 60 % de la population à la fin de la guerre de Cent Ans, grùce à onze « contrats d'habitations » concernant treize villages du Luberon.
Vaudois du Luberon (1399), Massacre de Mérindol (1545, 3000 morts, 670 envoyés aux galÚres)
Gabriel Audisio estime que le mouvement vaudois prit fin en 1532 lorsqu'au synode de Chanforan, une partie des vaudois choisit d'adhérer à la Réforme protestante. Sous l'impulsion de Guillaume Farel, ils décidÚrent de faire traduire la Bible en français. Ils choisirent comme traducteur un cousin de Jean Calvin, Pierre Robert Olivétan, et lui fournirent les fonds nécessaires à ce travail ; la Bible d'Olivétan fut publiée en 1535.
La période de répression la plus sanglante eut lieu lors des Pùques vaudoises de 1655, dans les vallées du Piémont italien, ce qui obligea plus de 300 femmes vaudoises à venir se réfugier de l'autre cÎté de la frontiÚre, dans le Queyras français, à Molines.
En 1686, sous la pression du roi de France Louis XIV, le duc de Savoie persécuta les vaudois des vallées alpines, qui se réfugiÚrent d'abord à GenÚve, comme des milliers de huguenots, puis furent répartis en Suisse, dans les possessions de Berne, en Allemagne, plusieurs centaines partant aussi en Hollande, en Angleterre, en Afrique du Sud et dans le Nouveau-Monde.
AprĂšs la Glorieuse RĂ©volution anglaise de 1688, menĂ©e par une armĂ©e anglo-hollandaise composĂ©e Ă  20 % de huguenots, les rapports de force militaire changent en Europe. Le duc de Savoie Victor-AmĂ©dĂ©e II leur accorda alors un Ă©dit de tolĂ©rance et les vaudois furent autorisĂ©s en 1689 Ă  faire leur « Glorieuse RentrĂ©e » jusqu'Ă  leurs vallĂ©es par un pĂ©riple de 200 kilomĂštres, plein sud, le long des crĂȘtes montagneuses.
En 1848, le roi Charles-Albert octroya à ses sujets non-catholiques (juifs et protestants) une lettre patente par laquelle il leur donnait la permission de suivre des études supérieures et de pratiquer des professions libérales (médecin, avocat, etc.).
En 1853 est inauguré le temple vaudois de Turin, en 1861 le premier temple vaudois à Livourne, en 1881 le temple vaudois de Milan, en 1884 le temple vaudois de la via Quattro Novembre à Rome. En 1914 est inaugurée le temple vaudois de la piazza Cavour, à Rome, et sa faculté de théologie.
Dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle, sous l'impulsion du pasteur Tullio Vinay, deux Ɠuvres importantes sont crĂ©Ă©es, qui viennent considĂ©rablement renouveler le tĂ©moignage et l’action sociale de l’Église vaudoise : le centre Agape Ă  Prali, dans les vallĂ©es vaudoises, lieu de rencontres internationales ouvert Ă  la rĂ©flexion sur des thĂšmes religieux, politiques et sociaux, et le Centre de service chrĂ©tien de Riesi en Sicile, centre communautaire destinĂ© Ă  amĂ©liorer les conditions sociales mais aussi Ă  limiter l'influence de la Mafia dans cette ville.
La Table vaudoise compte en tout environ 30 000 fidÚles, en France dans quelques vallées alpines et, principalement, dans le Nord de l'Italie, essentiellement dans le Piémont. La Table vaudoise compte également quelques communautés en Amérique latine (Uruguay, Argentine). Les vaudois comptent en totalité 45 000 fidÚles en 2013.
À l'origine, il y avait surtout la volontĂ© de maintenir la doctrine Ă©vangĂ©lique face aux dĂ©rives supposĂ©es de la papautĂ©, en particulier la promotion de la « pauvretĂ© Ă©vangĂ©lique » face au luxe du clergĂ©. Par la suite, la doctrine des vaudois se prĂ©cisa lors de colloques (Laus - 1526, Chanforan -1532) ; la base Ă©tant la connaissance de l'Évangile, de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Les aspects principaux sont :
- L'Écriture est la seule rùgle de la foi et des cƓurs.
- Il est bon que le culte soit fait en langue populaire et que chacun use de la Bible.
- La foi est un don de Dieu.
- La messe du culte romain ne vaut rien.
- Les indulgences ne valent rien. Le purgatoire est une fable.
- Tout ce que l'on fait pour le salut des morts est inutile.
- Jésus est le seul intercesseur. La vénération des saints est une idolùtrie.
- Le clergé romain ayant perverti la doctrine et les sacrements des apÎtres, et n'imitant pas leur exemple, n'a aucune autorité.
- Le baptĂȘme n'est qu'un signe de rĂ©gĂ©nĂ©ration. Celle-ci n'aura rĂ©ellement lieu que lorsque l'enfant aura une foi vĂ©ritable. Les seuls sacrements reconnus sont le baptĂȘme et la sainte CĂšne.
La doctrine des vaudois est rĂ©sumĂ©e dans un ancien poĂšme en occitan : La NĂČbla Leiçon (La Noble Leçon du XIIe siĂšcle).
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cerulane · 2 years ago
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Il y a les exclus. Celui qui a tuĂ© un homme. Celle qui a volĂ© du pain. Celui qui a Ă©tĂ© maudit par son pĂšre. Il y a les errants. Le peintre qui parcourt le continent, cherchant l'inspiration. Le chevalier qui a perdu la tĂȘte Ă  la mort de son dragon. Les caravaniers comme les parents de Jayge, qui vont commercer de Fort en Fort. Il y a Thella la rebelle, qui refuse le mari choisi par son frĂšre et s'enfuit dans la montagne. Trop paresseux pour se creuser un Fort Trop orgueilleux pour jurer allĂ©geance Ă  un Seigneur ? En tout cas, ils vivent dans un monde vaste et beau et veulent en voir le plus possible. Mais quand reviennent les Fils, ils n'ont pas de murs pour les protĂ©ger. La colĂšre gronde et Thella fonde la bande des renĂ©gats. Un idĂ©al de violence et aussi, pour certains bannis, une espĂ©rance. Thella est audacieuse et destructrice. Un jour, elle s'en prend Ă  la famille de Jayge, puis Ă  Aramina, la fille qui entend les dragons. Et ça, c'est trop pour Jayge.
Nous dĂ©couvrons une autre facette de Pern, celle des Sans-Fort. Le terme regroupe tous ceux qui vivent plus ou moins en marge de la sociĂ©tĂ© car ils n’appartiennent ni Ă  un Fort, ni Ă  un Weyr, ni Ă  un Atelier.
L’histoire tourne autours de trois Sans-Forts : Thella, la sƓur du seigneur de Telgar qui refuse qu’on la marie et veut ĂȘtre indĂ©pendante, Jayge Lilcamp, un marchand nomade et Toric, responsable de la plus grande communautĂ© mĂ©ridionale mais qui n’est pas encore reconnu comme Seigneur d’un Fort par ses pairs. Elle se situe aprĂšs Le Dragon blanc et Les Tambours de Pern et reprend donc de nombreux Ă©lĂ©ments de l’intrigue principale et de l’intrigue des Harpistes. Il est quand mĂȘme important d’en avoir un bon souvenir car des personnages des prĂ©cĂ©dents tomes ont un rĂŽle important et il est souvent fait rĂ©fĂ©rence aux Ă©vĂ©nements qui s’y dĂ©roulent. De fait, ce tome est moins indĂ©pendant que d’autres de la saga.
L’intrigue est plutĂŽt sympathique et il est intĂ©ressant de voir les personnages Ă©voluer hors du cadre des Forts/Weyrs/Ateliers, de partager leur quotidien et d’en apprendre plus sur les dangers qu’ils rencontrent. J’ai particuliĂšrement aimĂ© la place particuliĂšre des marchands nomades, indispensables mais regardĂ©s avec une certaine mĂ©fiance.
Par contre, j’ai Ă©tĂ© déçue par Thella. C’est un personnage qui avait Ă©normĂ©ment de potentiel : c’est une noble qui refuse les attentes qui pĂšsent sur elle et veut vivre son propre destin. Elle monte une bande de brigands pour garantir sa survie et connaĂźt une certaine prospĂ©ritĂ©, au point d’avoir quasiment montĂ© son propre fort. Mais elle est rĂ©duite Ă  un personnage vindicatif et cruel. Elle oublie ses buts premiers pour se consacrer Ă  une vengeance futile, car l’affront qui lui a Ă©tĂ© fait est on ne peut plus mineur. Elle avait toutes les cartes en main et elle se laisse dominer par une colĂšre qui est difficilement explicable

Mis Ă  part cette antagoniste qui m’a profondĂ©ment agacĂ©e par son irrationalitĂ©, j’ai trouvĂ© l’histoire agrĂ©able Ă  lire. On se demande pendant un moment comment les diffĂ©rentes intrigues vont se recouper, on a envie de voir les personnages rĂ©ussir, quelques petites questions se posent pendant la lecture, comme de savoir qui est l’espion Ă  un moment donné 
Pas un coup de cƓur mais malgrĂ© tout une lecture plaisante qui fait passer un bon moment.
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yes-bernie-stuff · 2 years ago
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Osons parfois pleurer ! (2)
Osons parfois pleurer ! (2)
26/11/2022
”Tu comptes les pas de ma vie errante. Recueille mes larmes dans Ton outre : ne sont-elles pas inscrites dans Ton livre ?” Ps 56. 9
Le titre donnĂ© au psaume 56 est “Confiance dans la dĂ©tresse”. Dans ce psaume David nous expose sa dĂ©tresse due Ă  la mĂ©chancetĂ© des hommes qui cherchent Ă  lui nuire ou Ă  tirer profit de sa perte. Au verset 8 il demande que Dieu dans Sa colĂšre prĂ©cipite les peuples ! David ne demande pas Ă  Dieu d’agir dans un accĂšs d’humeur. Mais plutĂŽt il invoque la justice de Dieu ; une colĂšre juridique, qui rĂ©sulte de la nature sainte de Dieu et de Son rejet de la mĂ©chancetĂ© et de l’impiĂ©tĂ©. En fait au verset 9 David demande Ă  Dieu de garder trace de ses souffrances afin qu’Il puisse finalement lui rendre justice. Dieu n’est pas indiffĂ©rent Ă  votre souffrance et Il nous a fait une promesse : “Il essuiera toute larme de leurs yeux” (Ap 21. 4). L’injustice que vous vivez ou les Ă©preuves que vous traversez ne sont pas cachĂ©es aux yeux de Dieu. Oui, pleurez si vous en ressentez le besoin, mais ne restez pas prisonnier de vos Ă©motions. JĂ©sus Lui-mĂȘme, aprĂšs avoir pleurĂ© sur JĂ©rusalem, est entrĂ© dans cette ville, en a chassĂ© les marchands du temple et s’est mis Ă  enseigner les foules incrĂ©dules. JĂ©sus n’est pas restĂ© accablĂ© de tristesse devant le tombeau de Lazare. Il a priĂ© : “PĂšre, Je Te remercie de ce que Tu M’as Ă©coutĂ©â€ (Jn 11. 41). Puis Il a ressuscitĂ© Lazare ! Dans le Jardin de GĂ©thsĂ©manĂ©, Il n’a pas Ă©tĂ© paralysĂ© de peur devant l’idĂ©e de Sa mort sur la croix mais Il s’est levĂ©, a fait la volontĂ© de Son PĂšre et a remportĂ© la victoire sur le pĂ©chĂ© ! David, aprĂšs avoir invoquĂ© la justice et l’intervention de Dieu, se souvient de la parole de Dieu (v. 11), il loue le Seigneur et exprime sa confiance en Dieu (v. 12-13) ! Et puis il continue sa marche avec Dieu : “je marche devant Toi, ĂŽ Dieu, Ă  la lumiĂšre des vivants” (v. 14). VoilĂ  la bonne attitude Ă  adopter

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goalhofer · 3 years ago
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Rivalry Renewed, Quartet Of Goals By Charlies As Bruins Beat Habs 5-2
By Tom C
   In what could be called the greatest rivalry in hockey, the bruins and the Montreal Canadiens would finally meet again tonight for the first time since February 12, 2020. In their last meeting, the bruins won the game 4-1. Boston was entering the night with a 7-5-0 record, Montreal, a record of 4-11-1. Jeremy Swayman (4-2-0) and Montreal’s Sam Montembeault (0-3-1) were the game’s starting goalies.
  This would be a very physical game with lots of heavy hitting. The habs would get the first goal of the game when Joel Armia would wrist the puck past Swayman on a 2-on-1 at 8:09. The lone assist came from Artturi Lehkonen. It would be the only goal of the period.
  In the second, David Pastrƈák and Brad Marchand got a 2-on-0 breakaway but Montembeault shut the door on Marchand’s shot. The bruins finally tied it at 8:27 when Charlie McAvoy slammed home a rebound in front. Taylor Hall and Jakub Zboƙil got the assists. Soon after, Swayman faced a flurry of shots but he stopped all of them. Late in the period though, Michael Pezzetta would give Montreal the lead back his 1st career NHL goal with assists from Adam Brooks and Josh Anderson. The goal came at 16:25.
  Early in the third period, the bruins took advantage of a powerplay when Charlie McAvoy got his second of the game from Brad Marchand at 2:17. Jeremy Swayman then made a big glove save on Montreal’s Alexander Romanov to keep it tied. The bruins then took the lead at when an errant clearing attempt by the habs’ Jeff Petry deflected in off of Charlie Coyle at 5:58. Coyle would also then score his second goal of the game at 9:05 from Jake DeBrusk and Oskar Steen. In the final 3:00, Montreal pulled Montembeault for an extra skater but at 18:02, Taylor Hall would get the empty netter from David Pastrƈák and Brandon Carlo. Boston would take the game by a final score of 5-2.
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manieresdedire · 5 years ago
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C'est beau une ville, une vraie
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Une ville devrait assurer une certaine permanence à nos représentations. Sinon qu'est-elle donc ?
Un lieu de passages ? Un mirage sous le soleil ? Un point de ralliement saisonnier ? Une somme d'artifices ?
Une ville, c'est le jour et la nuit, l'Ă©tĂ©, l'automne, l'hiver et le printemps. Du monde tout le temps. Au moins, une salle de cinĂ©ma, un thĂ©Ăątre, une usine ou un atelier, une librairie, une petite antenne de “Grande Distribution”, une boulangerie, une poissonnerie et une boucherie-charcuterie, deux bars, trois restaurants ouverts toute l'annĂ©e, un parc public paysagĂ© et des enfants qui s'y amusent, un graffiti gĂ©ant appliquĂ© Ă  la chaux ou de couleur noire, sur un mur, comme “On est amoureux, mais de qui ?” ou “L'intelligence au pouvoir !”, ou encore “Vivent les gens !”
 ForcĂ©ment une Ă©glise mais pas plus, un chantier en cours, une Ă©cole, une mĂ©diathĂšque, un chat errant, un vieux chien Ă©tique qui se traĂźne, un homme barbu en haillons nausĂ©abonds faisant l’aumĂŽne, un bĂ©bĂ© qui pleure, des adolescents qui chahutent, des amoureux qui oublient le monde autour d'eux, des trous mal rĂ©parĂ©s dans une chaussĂ©e, un service diligent de ramassage des ordures visibles

C'est une population qui y vit, la fait vivre, l'emplit, y travaille et s'y repose comme elle peut, y fait son marchĂ©, ses emplettes, se balade, prend des verres, s'y donne rendez-vous, fait un peu de bruit, pollue, lutte contre la pollution, vote, cĂ©lĂšbre tout, ses morts, les victoires sportives des Ă©quipes de ses cƓurs, conteste, proteste, revendique, accomplit des actes de solidaritĂ©, commet des incivilitĂ©s, fait preuve de sottise, de clairvoyance, divisĂ©e, faisant front, lĂąche, ignare, Ă©rudite

Les cités balnéaires seraient-elles des fausses villes ? Pleines, de mai à octobre, leurs activités y sont surtout marchandes et les consommateurs estivaux qui déambulent y sont sans racines, dans un temps de parenthÚses. Quand les touristes, les badauds, les étrangers, les pickpockets, les ont désertées, ses campings, ses hÎtels se sont vidés, deviennent-elles alors des villes comme les autres ?
Il faudrait que leurs populations rĂ©siduelles et autochtones, se les rĂ©approprient, ne plient pas bagages, ne ferment pas boutiques ni ne retournent alentour, dans les villages des origines  Ni ne laissent ses immeubles vides, en indivision, se dĂ©grader. Que les bateaux abandonnĂ©s des mois durant et mĂȘme plus, dans le port appartiennent Ă  de vrais marins de la pĂȘche, du transport ou du sport et mĂȘme de la balade et qu'ils ne jouent pas les ventouses de parking Ă  l'instar des autos en panne des pauvres qui finissent en fumĂ©e (au fait, pourquoi les bateaux ne brĂ»lent-ils pas comme elles ?).
Dans les vraies villes, les jeunes gens peuvent acheter leur logement Ă  un prix raisonnable, dans les vraies villes, la nuit tombĂ©e, en hiver, les maisons, les immeubles sont Ă©clairĂ©s. Par les fenĂȘtres entr’ouvertes ou mal conçues, s'Ă©chappent des notes issues d'un piano, d'une guitare, d'une contrebasse, d'une radio, les bruits d'une tĂ©lĂ©vision, les mots mĂ©chants, violents et imbĂ©ciles d’une dispute et les cris d’un enfant
 Et si tout n'est pas bon Ă  entendre, ressentir, voir, deviner, que la ville vive, vivifie.
Malgré tout, il faut aimer - un peu - ce dépouillement de basse saison qui dessille quand soleil et chaleur sont à marée basse, et dit, en négatif, ce qui fait de nous des citadins satisfaits ou les visiteurs bienveillants des villes authentiques. Le factice peut plaire quelques jours durant - pas davantage et en moyenne - : vie en plein air, spectacle et concerts de rues, mélanges des gens, dépaysement, désaccoutumances, insouciance, transgressions horaires, alimentaires, vestimentaires, parfois pour le meilleur (quand le pire est la rÚgle).
Les fausses villes feraient aimer les vraies, les vraies, oublier les fausses ?
Les fausses, il n’y en a jamais eu, sauf en carton.
Les cités balnéaires sont seulement différentes, avec des respirations saisonniÚres.
Fabien Borgogne (novembre 2019)
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LĂ©gende des photographies : une ville cĂŽtiĂšre en novembre 2019 aprĂšs le passage de hordes de touristes
Lesia Peretti, reconnaissant la cité possiblement objet du texte, a souhaité faire un commentaire.
Le voilĂ  :
“Ton texte ne m’a pas choquĂ© particuliĂšrement...il faut savoir cependant que la  ville - vraie ou fausse - nous plaĂźt beaucoup, nous les autochtones, et que bien souvent, pendant la haute saison, nous aspirons Ă  ce moment privilĂ©giĂ© de retraits qui nous permet d’ĂȘtre plus proche de la nature et loin du monde... mais, comme je te l’ai dit l’autre jour, il faut aussi le monde dans la ville, vraie ou fausse...”
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kaobang · 5 years ago
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Chauffeur, si t’es champion
Jour de bus. DĂ©paysement Des trajets de bus, nous en aurons fait, des nocturnes, des tranquilles, des cahoteux et des Ă©piques. L’estafette antĂ©diluvienne qui nous emmĂšne, en cette chaude journĂ©e du 4 septembre, de Mandalay Ă  Bagan, tient le haut du panier. Seuls Ă©trangers, nous avons pris place sur des siĂšges Ă©troits, et le responsable distribue Ă  chacun des sacs en plastiques. Une bien brillante initiative, car les Birmans supportent mal les trajets en bus, et pendant que certains de nos voisins rendent leur dĂ©jeuner, les autres mĂąchent et recrachent en continuent du bĂ©tel. La premiĂšre heure, le bus s’arrĂȘte toutes les trois minutes et peu Ă  peu, la travĂ©e du milieu se remplit de divers sacs et de ce qui semble ĂȘtre un frigo, dont l’emballage en polystyrĂšne suinte et dĂ©gage une rĂ©pugnante odeur de poisson. Nous embarquons et dĂ©barquons en continu des passagers, si bien que les derniers arrivĂ©s sont obligĂ©s de s’asseoir dans le peu d’espace qu’il reste entre les siĂšges, sur de ridicules tabourets en plastique pour enfants. 
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Bus de nuit. Confort Confortablement installĂ©e dans mon siĂšge VIP du bus de nuit spĂ©cial touristes qui nous emmĂšne de Bagan au lac Inle, je veille. Une image est ce qu’il reste du temps qui passe et j’aurai en tĂȘte celles, fugaces, de ces aires anonymes oĂč les restaurants de routes cĂŽtoient les chiens errants et oĂč les marchands, dans leurs vilaines petites Ă©choppes de terre battue fuient, Ă  grand renfort de cafĂ©, le sommeil. C’est toujours une sensation Ă©trange que de traverser des paysages rendus anonymes par la nuit et de ne sentir, quand rien n’est plus Ă©clairĂ©, que les seuls cahots de la route. Et c’est ainsi que les heures passent dans la torpeur, ballottĂ©s d’un kilomĂštre Ă  l’autre, jusqu’à ce que le jour se lĂšve.
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andrebearakovsky · 6 years ago
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This Week in Caps: Week 15
Welcome to This Week in Caps, a weekly newsletter where I recap everything important that’s been going on in the world of the Washington Capitals this past week.
This Week’s Games
01/08/2019 vs Philadelphia Flyers, W 5-3
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The season is past its halfway time, and it’s the first meeting of the year with the division rival Flyers. Pheonix Copley got the home start, and the Caps broke out their retro thirds. Also, no Nicklas Backstrom in this one, as he was out with illness.
Four minutes into the game, the Caps got the party started. Off a faceoff, Jakub Vrana used his speed and carried the puck all the way down the ice and pass the puck in front of the net for a crashing Tom Wilson, who sent it in for a 1-0 lead. Five minutes later, the Flyers picked off an errant pass and Jakub Voracek scored, tying the game 1-1.
The game stayed tied from then until about halfway through the second period, when the Caps got their scoring legs going. T.J. Oshie redirected a Lars Eller point shot for the 2-1 lead. Two minutes later, Vrana ripped off the puck from a Flyer in the Caps zone and turned on the jets, taking it in alone on a breakaway and scoring over the goalie’s shoulder to make it 3-1. Four minutes later, Vrana scored again, this time on the power play. He meant to pass the puck through the crease, but instead it hit the goalie’s pads and banked in, and the Caps were up 4-1.
Things started to get weird and wacky in the third. It started off with a fight, just two minutes in. Nic Dowd got hit hard by Radko Gudas, and Devante Smith-Pelly did not take kindly to the roughhousing of his linemate. He asked Gudas to tussel, Gudas complied, and the two of them had a heavyweight bought. Both were sent off for fighting, though Smith-Pelly got the extra roughing minor that had to be served by Andre Burakovsky. Things got really wacky in the last five minutes of the game. The Flyers pulled their goalie with three and a half minutes left, and Wayne Simmonds scored in front on a goal that slipped between Copley’s legs to make it 4-2. Chaos ensued when both sides could not stop committing penalties and the Caps could not score on the empty net; they kept trying to pass it to Vrana for the hat trick, but he just couldn’t bury it. Wilson looked to have an empty-netter, but it was called back on an offsides challenge. Eventually, the Flyers got one more goal on their ledger — during four-on-four play with just seven seconds left in the game, Claude Giroux ripped a one-timer to make it 4-3. But Oshie scored an empty-netter off the ensuing faceoff to send the Caps home with a 5-3 win.
The Caps were outshot 40-25 and got wrecked on faceoffs, only winning 29.7%. They were 1/4 on power play chances, while the Flyers went 0/5 on theirs. Copley saved 37/40 shots.
Jakub Vrana had possibly the best game of his life, tallying three points and almost getting the hat trick. The lack of power play effectiveness and the small amount of shots is a little concerning, and the last five minutes of the game felt a little Yakety Sax, but it was an entertaining game nonetheless.
01/10/2019 @ Boston Bruins, W 4-2
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No team has had another team’s number over the past couple years like the Caps have had the Bruins’ — coming into the game, the Caps had won thirteen straight against Boston, and they hoped to keep the streak alive in this one.
Despite taking a penalty less than two minutes into the game, the Caps were the ones to score first. Six minutes in, T.J. Oshie sprung Jakub Vrana on a breakaway, and he scored to make it 1-0 Caps. But the Bruins kept it tight all throughout the first and most of the second, until they finally broke through. At the fourteen minute mark of the second, Ryan Donato ripped home a wrist shot from the circle to tie the game, 1-1. But the Caps would respond less than a minute later; Tom Wilson passed it to Alex Ovechkin from behind the net, and Ovechkin sent it home lightning-quick to restore the Caps’ lead and make it 2-1.
The Bruins kept coming, and four minutes into the third period, the Caps gave them the opportunity to get back into it score-wise. The Caps took a too many men penalty, and David Krejci scored on a slapshot on the ensuing power play to tie the game, 2-2. But again, the Caps responded within a minute. Nicklas Backstrom drove into the zone and fired home a wrist shot to give the Caps a 3-2 lead. The game was played tight the rest of the way, and Ovechkin eventually scored an empty-netter to secure the Caps’ 4-2 win.
The Caps were outshot 41-22 and were badly beaten on faceoffs, only winning 34.4%. They went 0/2 on power play chances, and the Bruins went 1/5 on theirs. Holtby saved 39/41 shots.
The Caps’ dominance of the Bruins continues, winning their 14th in a row. The game was a little chippy, as Lars Eller did try to fight Brad Marchand in retaliation to Marchand’s punching him on opening night, but Marchand wouldn’t take the fight. The Caps also had the territorial disadvantage, and that hopefully changes in the coming games.
01/12/2018 vs Columbus Blue Jackets, L 1-2 (OT)
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It was a snowy night in DC, and time for another divisional matchup against the Blue Jackets. Get ready, because this was a frustrating and weird one.
The Blue Jackets got on the board first and early; just a minute into the game, Cam Atkinson scored on a breakaway and gave the Jackets a 1-0 lead. Later in the period, it was revealed that Alex Ovechkin was not on the bench and ended up missing about half of the period, though he did return for the second and had no problems for the rest of the game.
But just after one injury scare, there was a second, this one more serious. With about eleven minutes left in the second period, Atkinson high-sticked Braden Holtby through his mask in the eye, and Holtby looked to be in discomfort. He would have to leave the game, being replaced by Pheonix Copley; he did not return for the rest of the game.
The game passed by with some frustrating and chippy play; nothing much of note happened for a majority of the game. Each team got a penalty in the first period, and each team got a penalty in the second (which included about a minute of four-on-four), and nothing came of any of the power plays. In fact, it wasn’t until very late in the game that the Caps seemed to have any life at all. With the goalie pulled, they got to work, and with just over a minute left in the game, Evgeny Kuznetsov let loose a booming slapshot to tie the game 1-1.
This matchup would require overtime. Things were relatively even for most of the overtime session, until Nicklas Backstrom committed a slashing penalty to give the Jackets a power play. Artemi Panarin scored just twelve seconds later to give the Jackets a 2-1 overtime win.
The Caps outshot the Blue Jackets 33-22 and had the faceoff advantage at 52.6%. The Caps went 0/2 on the power play, and the Jackets went 1/3 on theirs. Holtby made 10/11 saves, and Copley made 10/11 saves in relief.
This game was a little bit of a mess, and the Caps never seemed 100% together; getting out with a point felt like more than they deserved. But the biggest concern is Holtby’s health; it’s not looking to be a huge injury, but we’ll know more in the coming days.
Current record: 27-12-5
What’s Going on in the World of the Caps
Injuries!
One of the defining features of the game against the Blue Jackets was the multitude of injuries. They weren’t serious, but definitely noteworthy. During the first period, Alex Ovechkin left the game due to apparent injury; it was originally reported as an equipment issue, but it was later cleared up that Ovechkin had a cut on his hand that needed to be sutured. But he returned for the second period and there is no lasting injury. On the other hand, Braden Holtby was high-sticked in the eye by Cam Atkinson about halfway through the second period, and he had to be replaced by Pheonix Copley, and he did not return to the game. Holtby did practice the next morning and said that his vision had greatly improved. The Caps do not believe they will need to call up another goalie. And in completely unrelated news, another minor bit of progress: Christian Djoos skated at practice on Sunday morning; a good sign, but there is still no timetable for his return.
Commercials Galore
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This week was, apparently, the week for Caps commercials to come out. First, Alex Ovechkin starred in three commercials for Papa John’s Russia (pizza is here!). Then, Braden Holtby starred in a new Koons commercial where he stares at national monuments (he has actually done commercials for Koons before, seen in the link). And finally, Andre Burakovsky and Devante Smith-Pelly were the latest to be sucked into Paisanos, and they were the stars of the newest Paisano’s commercial. (Ovi, Holtby, Burky & DSP)
Connolly Tattoo
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After getting enough retweets on Twitter, a Caps fan is getting a tattoo of Brett Connolly eating pizza and getting a tattoo. Connolly is aware of this, and Devante Smith-Pelly contributed to one of the retweets. In fact, DSP wants this to happen so badly that he said he’d be willing to be there and even pay for it to see it through. Connolly’s wife Katrina even commented on the situation, calling it a #ProudWife moment. (1, 2)
Other Miscellaneous Happenings
Copley does jumping jacks with kids from Hendley Elementary School
Oshie, Burakovsky, and Wilson bowl with fans (1, 2)
Time to cry over Jay Beagle again
Capitals invite youth hockey team to game for standing up to racism
Ovi checks Chara into the Caps bench
Ovi parties, makes DJ’s night
Orlov screams at BFF Bobrovsky
Vrana flosses
Pregame shenanigans
Upcoming Events
On January 14 against the St. Louis Blues, there will be a winter glove giveaway
On January 18, the Caps Better Halves Baskets go on sale
Player of the Week
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Jakub Vrana had another very strong week, and his game against the Flyers was one of the best of his career. Over the three games this week, he tallied 4 points (2 G, 2 A), with three of them coming in the aforementioned game, and his speed was on constant display and made him a consistent scoring threat.
Social Media Post of the Week
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Gina posted a really long and heartfelt message for John’s birthday, along with about a dozen photos, but I’m not going to copy and paste that here nor attach all the photos; you can follow the link and read it if you like. I’m just going to thank her for this incredibly embarrassing photo of John. (x)
Stars of the Night Season Leaderboard
Over the course of the season, I will be keeping track of the Caps stars of the night, translating them into points, and organizing them into a leaderboard.
1st star = 5 pts, 2nd star = 3 pts, 3rd star = 1 pt
1. Holtby — 42 2. Ovechkin — 39 3. Kuznetsov — 20 4. Backstrom — 19 5. Carlson — 17 6. Wilson — 13 T-7. Burakovsky — 11 T-7. Copley — 11 T-7. Kempny — 11 10. Vrana — 8 11. Oshie — 7 T-12. Connolly — 6 T-12. Orlov — 6 14. Lewington — 5 T-15. Niskanen — 3 T-15. Smith-Pelly — 3 T-17. Boyd — 2 T-17. Eller — 2 19. Stephenson — 1
Achieved and Upcoming Milestones
T.J. Oshie scored his 200th career NHL goal on 01/08/19 vs the Philadelphia Flyers
Nicklas Backstrom is 1 power play goal away from taking sole possession of 5th in Caps history in power play goals
John Carlson is 2 power play goals away from being tied for 7th in Caps history in power play goals among defensemen (25)
Brooks Orpik is 1 game away from 1000 career games played
Jonas Siegenthaler is searching for his first NHL goal
Next Week’s Upcoming Games
01/14/18 vs St. Louis Blues (7 PM) 01/15/18 @ Nashville Predators (8 PM) 01/18/18 vs New York Islanders (7:30 PM) 01/20/18 @ Chicago Blackhawks (12:30 PM)
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public-new-yahoopartner-blog · 6 years ago
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Ilona Smet : son geste qui a ému et surpris Estelle Lefébure et Sylvie Vartan
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Qui a dit qu’il fallait se dĂ©nuder pour forcĂ©ment agiter la Toile ? Certainement pas Ilona Smet qui a littĂ©ralement cassĂ© l’Internet avec son joli geste durant ses vacances. Comme chaque annĂ©e malgrĂ© le divorce de ses parents David Hallyday et Estelle LefĂ©bure survenu en 2001, la jeune femme n’oublie pas de passer les fĂȘtes de fin d’annĂ©e en famille. En effet, sa mĂšre emmĂšne toujours ses deux filles en Californie pour rendre rĂ©guliĂšrement visite Ă  leur grand-mĂšre Sylvie Vartan.
Voulant profiter du beau soleil de Los Angeles, la sƓur d’Emma Smet a dĂ©cidĂ© de prolonger son sĂ©jour pour passer un peu de bon temps en compagnie de son chĂ©ri Kamran Ahmed. Et s’ils pensaient faire une balade en amoureux ordinaire, ils se sont bien trompĂ©s. En croisant le chemin de plusieurs chiens errants, le mannequin a pris l’un d’entre eux sous son aile et a tentĂ© de le faire adopter comme elle l’a dĂ©clarĂ© sur Instagram oĂč elle a Ă©crit :
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hcdahlem · 2 years ago
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Le soldat désaccordé
Gilles Marchand nous revient avec un roman historique qui retrace l'enquĂȘte menĂ©e pour retrouver un soldat disparu dans la Grande Guerre. Ce faisant, il poursuit son exploration des cabossĂ©s de la vie avec toujours la mĂȘme humanitĂ©.
  En lice pour le Prix du roman Fnac 2022 En deux mots EnquĂȘtant sur un soldat qui n’a plus donnĂ© de nouvelles Ă  l’issue de la Grande Guerre, le narrateur va dĂ©couvrir une histoire d’amour insensĂ©e. Celle d’une femme errant sur les champs de bataille pour ĂȘtre au plus prĂšs de son homme. Ma note ★★★★ (j’ai adorĂ©) Ma chronique L’ombre du champ de bataille Gilles Marchand nous revient avec un roman

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strechanadi · 2 years ago
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Germain Louvet, Hugo Marchand
Le chant du compagnon errant
photo Agathe Poupeney
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zarayushas · 6 years ago
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Ivre, seul, nu, il rentre chez lui et lance un disque de Skullflower, la suite va vous Ă©tonner : les pigeons mort d’une nuit d’étĂ©, ne crois tu pas que je les ai sentis, parmi l’odeur sournoise des roses ? L’échappĂ©e, la belle dame. La Donna Gentille ils l’appellent de son beau nom, mais ce n’est qu’une enveloppe vide, un leurre posĂ© lĂ  par les mauvais pour les esprits en proie au doute : le sang des porcs n’a que trĂšs peu d’importance dans les prĂ©occupations ordinaire des sociĂ©tĂ©s, on voudrait qu’il ne soit jamais si important que lorsqu’il se dĂ©verse dans la mer, parmi les ordures qu’elle contient sans peine et les serpents qu’elle dissimule, ou pour faire du boudin : l’oeil du magicien voit tout, seule la juste configuration du cerveau auquel il est branchĂ©, et le monde qui se perd dans ce regard, l’empĂȘchent de rendre l’extrĂȘme violence dont il est tĂ©moin Ă  l’égard de ce en quoi il se confond : le meurtre n’est jamais loin. La mer, ici, ce serait la mauvaise conscience du temps; ou bien le mal. Le doute de notre espace-temps, si finement renfermĂ© sur lui-mĂȘme dans son ambiguĂŻtĂ©, ce doute c’est celui de la notion mĂȘme de temps ,car l’histoire tend Ă  perde ce qui fait d’elle une rĂ©alitĂ©, la conscience : la volontĂ© de l’espĂšce achĂšve de se dĂ©composer et de ses substrats surgissent son contraire. La mort s’est donnĂ©e le visage de l’Homme, par lĂ  elle se contredit en s’actualisant dans des formes Ă  la consistance virtuelle : le rĂ©el est Ă©vacuĂ© du processus qui mĂšne Ă  sa production. Il s’agit d’un crime contre l’essence de l’homme dont le gĂ©nocide - qui en prĂ©sente les premiĂšres lueurs Ă  la conscience sous la forme des dĂ©terminations impossibles mais non moins imaginables et imaginĂ©es dans les possibilitĂ©s sexuelles - n’est que l’annonce funeste. Je m’explique : nous vivons l’ñge noir d’éros, l’ñge de la dĂ©sillusion mĂ©taphysique sans rien ni personne pour la contester, dont l’avĂšnement fut si souvent clamĂ© par les pires hommes qui soient, ceux qui dotĂ©s du privilĂšge de la lettre proclament la mort de la philosophie, ce qui n’est pas un mal en soi tant qu’on le fait, or plus personne n’ose le faire car il s’agit comprendre ce que c’est que d’ĂȘtre et de vivre comme l’expression de l’activitĂ© que la philosophie reproduit d’une maniĂšre privilĂ©giĂ©e. Pourquoi est ce impossible? Parceque plus personne n’est en mesure de rendre compte de la dĂ©sillusion mĂ©taphysique, par consĂ©quent de sortir d’un monde purement intelligible, eu outre soumis invariablement au principe de la raison sous sa forme hĂ©tĂ©ronomique : la domination Ă©conomique
 Ne nous mĂ©prenons pas, le mode d’existence philosophique est menacĂ© car les systĂšmes d’information sont devenus, non pas trop complexes, mais inintelligibles. Ce n’est l’effet que d’une seule cause : le rapprochement toujours plus prĂ©cis des possibilitĂ©s techniques, offertes par la science, de celles de l’esprit, qui tend au fond Ă  l’irrationnel : la vĂ©ritĂ© de la science ne fait qu’ajouter, concrĂštement, la conscience des limites de ce qu’est une activitĂ© de conscience Ă  la mauvaise conscience gĂ©nĂ©rale, elle accentue la ruine Ă  laquelle s’identifie la conscience des mauvais, et le renoncement de la conscience des justes, on pourrait y dĂ©celer une autre forme de domination sociale, sournoise, calculatrice et froide comme la mort, sous des traits de chaleur et de grĂące Ă©videmment ! C’est que l’effet de la science sur la psychĂš humaine ne change pas seulement ce qu’il est capable de produire et de mettre sous ses yeux, ce sont les yeux mĂȘme qui finissent pas se transformer et seul le magicien connait les secrets de cette sombre alchimie optique. L’astuce pour contribuer Ă  l’entretien de ce rapport dialectique qui n’a pas lieu d’ĂȘtre Ă  partir d’un rapport social (sans violence, et en dehors de circonscriptions religieuses) c’est le mensonge, la subversion de la science, et le fait de dire que “la philosophie ne fut, n’est ni ne sera jamais vivante”, car c’est bien aisĂ© de la poser pour ce qu’elle ne saurais ĂȘtre et c’est bien cruel envers ceux qui en vivent les aspirations par innocence que d’affirmer sa rĂ©alitĂ© en renversant le sens de la contradiction qu’elle atteste - en somme c’est rendre coupable ceux qui ne le sont pas encore -. Une seule rĂ©ponse dans le monde physique, la voie du sang et du glaive : le philosophe vĂ©ritable ne vie pas de son intelligence, mais par son esprit, du moins il ne s’en contente pas dans la mesure ou il se doit d’en faire vivre les autres, au moins l’autre qu’il aime et pour lequel la vie est aussi chĂšre que la sienne, ou aussi insignifiante en face de l’imminence de la mort (ce sentiment est universellement recouvert d’un mensonge que seuls les amants prennent le courage de se dĂ©voiler l’un Ă  l’autre, Ă  la condition d’une subordination Ă  l’intemporalitĂ© de leur communication) . Plus aucun secret ne se laisse deviner autrement que par son aveu, car l’intimitĂ© est la mort, pourquoi est-ce si simple de le dire ? Parce que la misĂšre c’est le rĂ©el dans sa nuditĂ© : peut on vivre humainement quand on n’a plus le choix d'attester le manque, la marque du dĂ©sir ? Comment faire quand tout le monde suppose que nos dĂ©sirs sont satisfaits, alors que, socialement, l’on vit moins bien que le premier animal venu ? Les humains s’adaptent, ceux qui n’ont pas les moyens de mener le jeu se contentent d’imiter ceux qui semblent le faire, en proposant l’image tragique et contradictoire d’hommes qui prĂ©tendent possĂ©der ce qui ne leur revient pas, jusqu’à ce que ceux Ă  qui ne reviennent pas ce qu’ils prennent la libertĂ© de possĂ©der se trouvent dans le collimateur de la folie marchande et de celle de ceux qui n’ont plus rien Ă  perdre. Seuls quelques chevaliers errants et quelques gargouilles transies d’horreurs osent encore mettre de l’honneur dans ce qu’ils dĂ©signent par leur salut. Combien de cadavres, de patients impatientĂ©s et de chairs lacĂ©rĂ©es faudra il pour que l’on considĂšre correctement ce Ă  quoi tient le privilĂšge de l’intelligence sur la matiĂšre ? Ne nous mĂ©prenons pas, le privilĂšge de l’intellect appartient Ă  ceux dont le cerveau est suffisamment rĂ©sistant, Ă©pais et noble dans le labeur; la bĂȘte de somme de l’esprit, le calculateur, celui qui choisit ses mots comme des formules rĂ©pugnantes ainsi que l’ouvrier de la philosophie n’ont pas le droit Ă  l’intelligence : l’esprit dĂ©lĂ©tĂšre trouvera rapidement ses limites sur le fil de la lame que la nature aura soigneusement placĂ©e entre ses mains, mais prĂȘtez attention aux fines brisures de ses bras, la vĂ©ritĂ© peut n’ĂȘtre qu’un rayon de soleil sur sa peau. C’est une comĂ©die Ă  n’en plus finir, alimentĂ©e par le dĂ©sir malsain de voyeurisme des uns, et la perversion dĂ©sespĂ©rante des autres, l’Ɠil du magicien voit tout, seule une partie de ce qu’il juge est traitĂ© avec la sĂ©vĂ©ritĂ© qui lui revient, la flĂšche est sur le fil, la coupe Ă  la main et la fiole sur le feu. Combien de ruine, combien de gorges Ă©clatĂ©es et de chairs ravagĂ©es par la putrĂ©faction, combien de secrets dĂ©sirs en attendant la blancheur des os du roi ? Que faudra il pour que l’on saisisse encore ce qui fait de l’homme quelque-chose d’aimable, quand la vĂ©ritĂ© se dĂ©pareillera de ce qui la dissimule  ? Combien de mensonges ? Combien de vĂ©ritĂ©s occultĂ©es ? Combien de jugements imprononcĂ©s ? Combien d’enfances ruinĂ©es ? C’est une chose que de tenir le glaive de la justice entre ses mains et le crane de ses ennemis sous le pied, c’en est une autre que de bander l’arc vers le cƓur des damnĂ©s qui s’échappent de la nuit dont ils sont issus et qu’ils n’auraient jamais dĂ» quitter : regardez ces yeux et dites-moi qu’ils ne donnent pas vie Ă  la mort, osez donc avoir pitiĂ© de l’Homme que l’érotisme fascine ! “quel amour”, “quelle folie” me dites-vous, je vous rĂ©pond que c’est celui auquel renonce le poĂšte et l’homme de science dont le statut ne dissimule que la perversitĂ© et la volontĂ© de domination, tout le reste de ce qu’elle semble dissimuler n’est que l’effet d’une ignorance distillĂ©e dans la sociĂ©tĂ© par un savant procĂ©dĂ© d’acculturation qui ne peut s’empĂȘcher, au fond, (par une forme sublime de culpabilitĂ©) de s’accuser : un jour vous ne serez plus les seuls auteurs des punitions que vous vous infligez, et vous ne serez plus les seuls Ă  jouir des consolations secrĂštes que vous vous octroyez, car les esclaves finiront par rencontrer leurs maĂźtres sans les reconnaitre. L’esclavage est d’autant plus rĂ©el - qu’il ne le fut jamais - que la sĂ©paration entre le maĂźtre et l’esclave se dissolve dans la continuitĂ© culturelle donnĂ©e Ă  certaines formes dominantes de l’irrationalitĂ©s, elles-mĂȘmes commandĂ©es par la nĂ©gation des formes dominantes de la rationalitĂ© telles qu’elles se prolongent sur le plan de la structuration sociale : le jeu de la sociĂ©tĂ© donne une apparence de dĂ©termination Ă  ce qui ne saurait ĂȘtre saisi sous une forme dĂ©finitive sans que ne soit posĂ©es ultĂ©rieurement des rĂšgles nĂ©cessaires au bon fonctionnement de la partie que reprĂ©sente le rĂ©el. Le domaine de la mĂ©taphysique commence aujourd’hui lĂ  oĂč le doute se pose quant aux parties que suppose le rĂ©el dont la partition est en soi impossible : Ă  chaque instant la totalitĂ© se reconstitue sous un jour qui n’est l’objet de nos esprits que par l’examen que la conscience en fait incessamment selon l’état des mĂ©canismes qui rendent possible l’activitĂ© dont elle est le compte-rendu, celle de la “pensĂ©e” dans son acceptation gĂ©nĂ©rale. Quelle force obscure donne encore Ă  l’obsolĂšte, Ă  la science que domine la pensĂ©e de mort, sinon le pouvoir dĂ©sirĂ© par certains dĂ©mons de se reprĂ©senter sous un voile de mensonges ? Ou la lĂąchetĂ© peu ĂȘtre. Quelle complicitĂ© malsaine, quelle Ă©conomie ? Nous ne sommes pas des amas de chair, nous le sommes dans le sens d’une circulation de l’énergie Ă  l’intĂ©rieur de l’univers vers l’extĂ©rieur de l’univers, c’est une honte que de se servir du rapprochement de la lettre et de la matiĂšre, c’est une honte que de jouir de ce rapprochement, c’est une joie que de l’ignorer au moment extatique, mais Ă  qui revient le privilĂšge de cette joie ? D’abord, chaque chose n’est pas en mesure de restituer cette joie Ă  sa source, car au contraire c’est une propriĂ©tĂ© trĂšs rare de la matiĂšre que de se renouveler autour d’une forme dont chaque variĂ©tĂ© renvoie invariablement Ă  l’éternitĂ©, ensuite, il s’agit de savoir si le bĂ©nĂ©fice de cette configuration physique de l’énergie revient Ă  ce qui se propose d’ĂȘtre la continuation ou bien l’initiation d’un mouvement de grĂące : Eve ou Marie ? Cette question ne se pose que dans la perspective ou l’on puisse admettre l’existence d’une qualitĂ© latente de l’énergie Ă  laquelle la joie rĂ©ponde comme une onde Ă  l’autre, l’intrication des forces les unes vis-Ă -vis des autres produit un phĂ©nomĂšne de nature physique certes, mais seul la violence correspond Ă  la rĂ©alitĂ© du fait dans la considĂ©ration exclusive de ses implications matĂ©rielles, c’est Ă  dire non selon le donnĂ© matĂ©riel qui suppose l’apprĂ©hension du fait (une connaissance de l’objet en soi), mais selon le rapport qu’il entretient avec d’autres objets. On ne parle pas des Hommes, de la “matiĂšre vivante humaine” dans cette acceptation sans les rĂ©duire Ă  cette entitĂ© relative pour laquelle l’autre est un objet, alors mĂȘme que seul un sujet est capable de tendre ce piĂšge Ă  l’esprit des innocents et des vulnĂ©rables qui ignorent leur propre libertĂ© et le sens gĂ©nĂ©ral de l’existence sur la surface de la terre. A la source de ceux qui, par misĂšre, manquent du sens spirituel viennent s’abreuver les monstres et les blasphĂ©mateurs du sens de la terre. Un serpent ne peut pas vivre dans le nid des oiseaux sans reprĂ©senter pour eux une menace, sans se subvertir et se faire passer pour une volaille : la mesure avec laquelle il se dĂ©nature ne renvoie qu’a celle de sa perversitĂ©, il en va de mĂȘme pour la corruption intellectuelle. Il y a quelque-chose de criminel dans ce procĂ©dĂ©, et se proposer d’en faire l’emphase ce serait prendre plaisir Ă  ĂȘtre un bourreau, c’est nier tout ce qui est humain comme tout ce qui n’est pas actuel, au fond, c’est faire de soi une partie, sinon la totalitĂ© de ce qui obstrue le champ mĂ©taphysique d’un temps donnĂ©. Mesurez la haine et le renoncement du bourreau et vous aurez peu ĂȘtre pitiĂ© pour le bourreau, honte de la victime : une chemin tout tracĂ© pour la lame qu’inquiĂšte un homme discret et soucieux de mĂ©taphysique. Dans une ordonnance sociale qui prĂ©tend n’ĂȘtre pas structurĂ©e par une religion (alors mĂȘme que la religiositĂ© Ă   commandĂ© et commande l’édification du monde qui nous entoure et dans lequel ces mots sont prononcĂ©s) c’est la classe scientifique qui remplace le clergĂ©, avec le privilĂšge de profiter de la confusion et d’éviter d’évoquer la diffĂ©rence fictive (l’écriture comme activitĂ© naturelle y participe) qui rĂšgne entre la rĂ©alitĂ© physique et mĂ©taphysique : il suffit de mentir pendant longtemps Ă  des enfants pour leur faire comprendre Ă  l’envers ce que c’est que d’ĂȘtre corps et esprit, pour qu’en vendant l’un, celui Ă  qui l’on s’adresse puisse croire qu’il achĂšte l’autre.  
21/06/18
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christophe76460 · 2 years ago
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Sa Parole Pour Aujourd'hui du Samedi 26 Novembre 2022
Osons parfois pleurer ! (2)
”Tu comptes les pas de ma vie errante. Recueille mes larmes dans Ton outre : ne sont-elles pas inscrites dans Ton livre ?” Ps 56. 9
Le titre donnĂ© au psaume 56 est “Confiance dans la dĂ©tresse”. Dans ce psaume David nous expose sa dĂ©tresse due Ă  la mĂ©chancetĂ© des hommes qui cherchent Ă  lui nuire ou Ă  tirer profit de sa perte. Au verset 8 il demande que Dieu dans Sa colĂšre prĂ©cipite les peuples ! David ne demande pas Ă  Dieu d’agir dans un accĂšs d’humeur. Mais plutĂŽt il invoque la justice de Dieu ; une colĂšre juridique, qui rĂ©sulte de la nature sainte de Dieu et de Son rejet de la mĂ©chancetĂ© et de l’impiĂ©tĂ©. En fait au verset 9 David demande Ă  Dieu de garder trace de ses souffrances afin qu’Il puisse finalement lui rendre justice.
Dieu n’est pas indiffĂ©rent Ă  votre souffrance et Il nous a fait une promesse : “Il essuiera toute larme de leurs yeux” (Ap 21. 4). L’injustice que vous vivez ou les Ă©preuves que vous traversez ne sont pas cachĂ©es aux yeux de Dieu. Oui, pleurez si vous en ressentez le besoin, mais ne restez pas prisonnier de vos Ă©motions. JĂ©sus Lui-mĂȘme, aprĂšs avoir pleurĂ© sur JĂ©rusalem, est entrĂ© dans cette ville, en a chassĂ© les marchands du temple et s’est mis Ă  enseigner les foules incrĂ©dules. JĂ©sus n’est pas restĂ© accablĂ© de tristesse devant le tombeau de Lazare. Il a priĂ© : “PĂšre, Je Te remercie de ce que Tu M’as Ă©coutĂ©â€ (Jn 11. 41). Puis Il a ressuscitĂ© Lazare ! Dans le Jardin de GĂ©thsĂ©manĂ©, Il n’a pas Ă©tĂ© paralysĂ© de peur devant l’idĂ©e de Sa mort sur la croix mais Il s’est levĂ©, a fait la volontĂ© de Son PĂšre et a remportĂ© la victoire sur le pĂ©chĂ© !
David, aprĂšs avoir invoquĂ© la justice et l’intervention de Dieu, se souvient de la parole de Dieu (v. 11), il loue le Seigneur et exprime sa confiance en Dieu (v. 12-13) ! Et puis il continue sa marche avec Dieu : “je marche devant Toi, ĂŽ Dieu, Ă  la lumiĂšre des vivants” (v. 14). VoilĂ  la bonne attitude Ă  adopter

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adipz · 3 years ago
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La chute, Camus (1956)
L’inaction et l’indiffĂ©rence de Clamence face au suicide d'une jeune fille un soir de promenade le pousse Ă  rĂ©flĂ©chir aux raisons qui obligent les hommes Ă  arpenter une vie sans en explorer le sens ou la vĂ©ritĂ©. Cette vĂ©ritĂ© est le rĂ©sultat des jugements que l'on peut porter, sur les autres ou sur soi-mĂȘme, lorsqu'on se rend compte de ses fautes. La vision de l’homme moderne décrite par Camus se remarque par le choix de la ville d’Amsterdam : Clamence, à l’image de l’homme moderne, ne peut être qu’un déraciné, « une créature solitaire, errant dans les grandes villes ». Cette ville portuaire du nord, noyée par la pluie et les brouillards, fait partie de cette Europe septentrionale qui, selon Camus, a égaré la clarté de la Grèce, devenue assombrie et dénaturée, qui vit le triomphe des arts, des techniques et de la barbarie scientifique. Enfin le titre même de l’Ɠuvre est évocateur : il représente la chute de l’homme européen dans l’histoire. Camus pense que la civilisation moderne s’est fourvoyée, a égaré la lumière et a séparé l’homme des livres, de la culture. La civilisation marchande, technique et moderne se précipite dans la barbarie
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