#Mange Ferraille
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thefakepolyglot · 1 year ago
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French Vocab from Hergé's L'Ile Noire
Recently visited Paris and picked up a French copy of one of my favorite series. Even though some of this language might be a bit outdated, I still enjoyed picking up on certain French sayings and specific vocab having to do with crime.
As always let me know in the notes if anything is incorrect or if you have anything to add!
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Sayings/Idioms:
sois sans crainte = have no fear
tant pis pour lui = too bad for him
faire la besogne à moitié = to do the job halfway
sapristi = holy shit
pour faire croire = to make it look like
bigre = damn
amas de ferraille = heap of junk
en avoir le coeur net = to get to the bottom of it / to be certain
faute de grives, on mange des merles = literally translates as “in the absence of thrushes, we eat blackbirds” used as a statement to substitute a commonly used thing for something else (can’t think of an English equivalent so put it in the notes if you can!)
hélas = alas
un brin de toilette = freshen up
sous les verrous = behind bars
beau coup de filet = nice haul
Verbs:
trahir = to betray
tenter = to attempt
défaire = to undo/loosen
ronger = to gnaw
égarer = to be lost/mislead
saisir = to seize
parvenir = to reach
aboutir = to culminate
déterrér = to dig up
guetter = to watch
ramasser = to pick up
ficeler = to tie up
cramponner = to cling
assommer = to knock out
parier = to bet
songer = to think
cerner = to surround
butter = to stumble
gémir = to groan/moan
Nouns:
une matraque = a baton
un témoignage = a testimony
des menottes (f.) = handcuffs
un gredin/coquin = a rascal
un sentier = a path
un asile d'aliénés = an insane asylum
des cartouches (f.) = cartridges (for a gun)
des indices (m.) = clues
des canailles (f.) = scoundrels
le brouillard = the fog
le vent du large = the sea breeze
un canot = a canoe
un donjon = a dungeon
un froussard = a coward
une longueur d'onde = a wavelength
la marée basse = the low tide
Adjectives:
saoul = drunk
épais = thick
étroite = narrow
épatant = amazing
louche = suspicious
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swedesinstockholm · 1 year ago
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5 mars
aujourd’hui j’ai fait une banana cream pie pour l’anniversaire de manon et en remuant ma crème pâtissière à la noix de coco, comme depuis a., à chaque fois que je fais une crème pâtissière maintenant dans ma tête je la fais pour une fille, plus ou moins inaccessible, je pensais à laura a. je fais de la crème pâtissière pour mes amantes imaginaires. ça rime. je vais le mettre dans ma chanson. celle qui n’existe pas encore mais qui dit aussi les filles existent et moi je pleure. j’ai brièvement imaginé ma vie de couple avec laura dans son appart de jette, moi derrière les fourneaux en train de remuer ma crème pâtissière, elle qui rentre du studio où elle vient de répéter toute la journée, elle travaille trop, elle a pas le temps de cuisiner alors c’est moi qui lui cuisine des bons petits plats. dans mes fantasmes je suis la femme au foyer d’une danseuse de 46 ans. je sais pas si c’est normal. elle me donne tellement envie de savoir danser, c’est tragique que je sois pas gracieuse ni coordonnée, ça me tue, la danse est la plus belle chose du monde (avec la musique) et je suis tellement triste de pas pouvoir en faire partie. de devoir me contenter de regarder.
à part ça ce weekend j’ai découvert les mochis et à chaque fois que j’en mange je suis morte de rire, je sais pas pourquoi. j’ai regardé un doc sur l’univers et ils parlaient des naines blanches qui risquent en permanence de s’autodétruire à cause de la force gravitationnelle qui émane de leur centre et ça m’a fait penser à mon rêve de la mort avec la ferraille et les coulisses du temps, et puis j’ai commencé à lire le texte de r. sur lequel elle veut travailler pour la performance, elle y parle du taoïsme et d’une maison qui représente l’univers et le cosmos, devant et derrière la maison c’est le futur et le passé et y a une rivière qui coule qui représente le temps et les souvenirs, je crois. aussi: j’ai vraiment envie de me replonger dans l’écriture de mon livre là. c’est cette histoire avec laura qui m’a redonné envie. cette histoire de littérature mêlée à la vie. mais pour qu’il y ait littérature, il faut écrire.
8 mars
j’écris dans le train parce que j’ai peur de pas avoir le temps à genève. j’adore dire que je vais à genève pour travailler. travailler sur un projet. travailler avec mon collectif. je vais faire une résidence. je vais “bosser sur une créa” comme cybille. “do some research” comme magdalena dans le studio de danse de molenbeek. je fais des trucs d’artiste. j’ai trouvé une conversation de deux heures entre laura a. et son ami bruno que j’avais rencontré au studio et que j’avais trouvé incroyablement chaleureux, je crois qu’il est brésilien. j’en ai regardé la moitié lundi soir alors que je voulais regarder recherche maison ou appartement spécial bord de mer, mais stéphane plaza ne tenait pas le cap face à laura a. j’ai appris plein de de choses sur la danse, c’était trop bien, ok j’arrive plus à me concentrer deux femmes écoutent du métal mongol à côté de moi.
je suis chez r. et je dors seule, quel soulagement. s. est pas encore arrivée à cause des grèves. j’étais brièvement de retour dans l’appart de f. à zurich cet après-midi, enveloppée dans une grande couverture jaune sur le canapé à lui poser des questions sur sa vie et à écouter ses réponses sans qu’elle m’en pose en retour donc je lui ai pas pipé mot de laura ni du workshop à bruxelles ni de rien du tout. laura ça reste une affaire entre moi et mon journal. je regardais la grande armoire en bois encastrée dans le mur avec la grande plante verte devant et ça me donnait terriblement envie d’avoir un appartement à moi, avec une grande armoire en bois pour mettre ma petite collection de vaisselle dépareillée et pouvoir y inviter mes ami.es et mon amoureuse pour faire des dîners et mettre la table et préparer des playlists et leur faire des gâteaux avec de la CRÈME PÂTISSIÈRE. j’ai décidé de dédier un chapitre de mon livre à la crème pâtissière. elle mesure pas sa chance f. je lui ai dit que je voulais déménager à bruxelles parce que j’étais amoureuse, et puis j’ai ajouté de bruxelles, parce que bon je suis pas amoureuse de laura a. à ce point non plus, et elle a dit qu’elle trouvait que c’était un peu crade à son goût et que ça craignait trop. moi aussi je trouve que c’est crade bruxelles mais je veux être plus comme laura a. et trouver ça excitant. même si j’adore secrètement me sentir safe dans les rues cossues de genève.
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iradiei · 10 months ago
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27 janvier
“Ouais, c’est un nouveau piercing !” A-t-on idée de se faire percer ? Pratique ancestrale d’après certains, force est de constater qu’elle n’est qu’assez marginale dans le monde occidental, dans lequel elle s’impose à nouveau au XXème siècle, - voire avant, si l’on considère le port de boucles d’oreilles comme un piercing - et ne semble pas prête d’y disparaître. Remarquez donc le côté risible de ces skinheads qui crient sans honte que les étrangers doivent être mis dehors, mais qui s’approprient des techniques de modification corporelles issues des cultures de ces mêmes étrangers. Ah, humanité, tu ne cesseras jamais de nous amuser avec tes contradictions stupides !
Pourquoi donc arborer un piercing ? Il semblerait, d’après les personnes concernées, qu’il soit plus esthétique - et sans doute, plus agréable pour ces masochistes ! - de ne percer leur peau ou leur cartilage qu’avec des aiguilles minuscules et stériles, plutôt que de le faire avec un poteau de ferraille ou un morceau de bois comme n’importe quel accidenté de la route. Si la première option est plus hygiénique, vous conviendrez tout de même qu’elle manque sérieusement d’audace lorsqu’elle est comparée à la seconde, dont les chances de mortalité élevées ne rendent que plus charmante. De plus, si la pratique a pu être utilisée à des fins nobles - comme cela a pu être le cas chez ces jeunes ados qui voulaient “emmerder les parents, parce qui font rien qu’à être vieux et cons” -, il semble qu’elle ait moins cette vocation aujourd’hui ; votre coiffeur peut être percé, comme peut l’être votre prof d’université - surtout dans les disciplines merveilleuses que sont les sciences humaines, qui sont aussi scientifiques qu’humaines, par ailleurs, mais l’on s’égare, et ici le parking est plutôt cher… -, ce qui donne moins l’impression d’être un signe d’anticonformisme qu’une erreur de jeunesse, qui ne fait plus gueuler que ceux qui sont à moitié décrépis, mais encore assez remuants pour se plaindre de l’absence d’un homme providentiel comme le général et pour vous dire que le temps devrait se maintenir. Nous nous permettons de vous donner un conseil - qui ne mange pas de pain, sinon ce serait un animal - en vous disant que, si l’objectif de votre piercing est de faire gueuler vos parents, vous pouvez aussi opter pour d’autres alternatives moins onéreuses et plus communes, comme faire de l’humanitaire, polluer moins, et, surtout, ne pas bouffer de viande, parce que rien n’emmerde plus un vieux que de lui expliquer qu’on ne bouffe pas de viande, peu importe la raison, et même si on s’enfile des steaks le lendemain. Vous verrez, ça a son petit effet.
Mais alors que la ferraille pend de votre tronche, nous giclons autant d’étoiles nacrées qui vous tomberont sur la gueule.
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pauljallud · 2 years ago
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c'est tout ce qui t'inonde
à travers son hublot l’intéressée cherche un filon · elle se souvient des mots prononcés avant la mise à l’eau · l’or noir est signataire · l’or paraphe tous tes contrats · il répond toujours à ta place · oublies ce qu’on t’as appris en classe · quand les réserves de tabac sont à sec · la fumée manque où que l’on soit · l’or te veux du mal et tu te bats · une rose de givre en sous-marin c’est une beauté que l’on enterre · tu es ce que l’on cache comme le seul diamant du monde · l’or c’est tout ce qui t’inonde · répètes après moi · c’est tout ce qui t’inonde · ce qui t’inonde · d’avance merci · ces mots sont une ruine pour qui creuse avec amour · à l’occasion elle les oublie · à peine quelques secondes pour se prouver qu’elle existe · c’est sa roue de secours · la veine obscure du terrain vague · de l’autre côté · des kilomètres à la ronde · qui libère ce que la vue a d’amertume · qui dort et doit dormir toujours · pour mieux réfléchir la lumière · cette fois c’était la dernière · des larmes de miel dans le cendar · et des volutes comme des crinières ou bien l’inverse · plafond d’oxyde se mange la purée de pois · en deux coups de pelle à tarte · par la fenêtre on sent persister la ferraille · sur les talons · qui tire à vif un lopin de terre · encore un creux dans la recherche · hausse les épaules on verra bien · casser l’habitude aérosol à l’eau de rose · elle passe sa langue · l’anonymat anglais sur un biscuit au caramel · la lampe grésille elle aime assez · un abat-jour triste de moins · ou peut-être est-ce un figuier · utile en période de crise comme une soirée en front de mer · rien qui n’éclaire la marée · rien qui ne puisse boire la pluie · ce qui t’inonde · t’inonde et fais la nique · couteaux cueillis à la main · le varech derrière elle dans le sable ses mocassins · est-ce qu’on reparlera des algues ? elle n’a qu’un seul calendrier · l’or n’a pas le temps pour faire un cycle · il doit continuer à briller · il doit partout la devancer · chercher ailleurs un tue-l’amour qui manque encore à l’appel · tension basse et profondeur · bouts de phrase en blanc sur noir pour billet d’humeur à la noix · c’est comme avoir plusieurs vies · et les vivre toute en même temps · des griffures à même le cuir lui font perdre patience · elle n’a pas besoin de sillons · ce n’est pas la peine de gratter · devant ses yeux passe un filon · dense bouée prétendue · inonde en effet ses pourtours · glace de plaisir sans mot l’oreille qu’elle tendait il y a peu · écoutez la leçon · terminez vos assiettes · elle continue la surveillance · même à travers la roche la plus dure · même noyée dans l’eau la plus pure · dans un dernier frisson magique l’or l’emporte c’était prévu · les photos d’un jour de neige sont toutes placées dans la corbeille · les dîners sans potage et un frère à ciel bleu vert · ratages musique en fond terrasse · se prête au jeu va perdre un jour · ne mine pas fait taire assez
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jgthirlwell · 6 years ago
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playlist 02.02.19
Scandinavian Star Solas (Posh Isolation) Laktating Yak Origin Of The Yak (Bandcamp) Synth Sisters Euphoria (EM records) Death Grips Year Of The Snitch (Third Worlds) Yves Tumor Safe In The Hands Of Love (Warp) R. Murray Schafer Apocaylpsis (Analekta) Jax Deluca Organs In The Wind (Jax Deluca) Clarice Jensen For This from That Will Be Filled (Miasmah) Daughters You Won't Get What You Want (Ipecac) Mange Ferraille EP / LP (Bandcamp) Hago Hago (Bandcamp) Arne Nordheim Epitiaffio etc (Aurora) Titan Sweet Dreams (Relapse) Kyo with Jeuru All The Same Dream (Posh Isolation) Modulo 1000 Nao Fale Com Parededs (Top Tape) The Oh-Sees Smote Reverser (Castle Face Records) Vince DiCola Transformers (cartoon) Movie OST (Intrada/Sony) Jonny Greenwood Phantom Thread OST (Nonesuch) Loscil Endless Falls (Kranky) Valgeir Sigurosson Little Moscow (Bedroom Community)
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zaphmann · 4 years ago
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In Memory of John Peel Show 201101 Podcast & Playlist
In Memory of John Peel Show 201101 Podcast & Playlist
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JD Meatyard
“Inspirational, diverse and never ordinary – you will hear something that will amaze you” >>>> Music independent of the industry system  – back this show on patreon
heard in over 90 countries via independent stations the best new music in association with KFFP FM https://radiopublic.com/in-memory-of-john-peel-show-6nVPd6/ (RSS)Pod-Subscribe for…
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wehadtodayandstuff · 5 years ago
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27. Crise de sens
Pourquoi quatre pointes ?
Pardon ?
Sur une fourchette. Pourquoi est-ce qu’on a choisi de mettre quatre pointes sur les fourchettes ? Pourquoi pas cinq ? Ou trois ?
Eh bien…
Est-ce que c’est un choix empiriquement éprouvé ? Comme le fait que l’homme est désormais deux bras, deux jambes, deux yeux, deux oreilles, une bouche… L’évolution les a définis comme les critères les plus adaptés à notre survie. Ce serait pareil pour les fourchettes ? Depuis leurs créations, à travers les âges, les hommes auraient essayé tout type de fourchettes, avec des nombres changeants de pointes, et un consensus empirique aurait été entendu sur quatre ?
On peut effectivement considérer qu’il s’agit du fruit de l’expérience humaine. Mais pourquoi cette interrogation ?
Ce n’est pas que les fourchettes ! Pourquoi est-ce que l’on passe un tiers de sa précieuse vie à dormir ? Pourquoi est-ce qu’on mange des animaux ? Pourquoi nous déplaçons-nous dans des boîtes de ferraille polluantes ? Pourquoi est-ce que nous nous persistons dans certains comportements alors que nous savons qu’ils sont nuisibles ? Le jeune homme s’arrête durant quelques secondes pour tenter de remettre ses idées en ordre. Vous savez, ce phénomène, quand vous répétez trop de fois le même mot d’affilée et qu’il en perd tout son sens ? Ben, moi, c’est ce qui se passe avec la vie. J’ai passé beaucoup trop de temps à y penser et désormais, elle n’a plus aucun sens pour mon système cognitif. Je… C’est comme ce film, vous savez, Donnie Darko ? Vous l’avez vu ? C’est comme si tout était semblable, en apparence, mais plus rien n’a de sens. Et je me dis… Peut-être que l’on est dans un univers tangent. Eh oui… Ça expliquerait bien des choses. Peut-être que notre réalité a été court-circuitée, et qu’il faille rétablir l’ordre en revenant dans l’univers primaire. Peut-être suis-je le réceptacle ? Et alors, vous seriez la morte manipulée ! Mais dans ce cas, ça veut dire que vous mourrez à un moment. Je me demande comment ? C’est peut-être moi qui vous tue, en fin de compte.
Est-ce une menace ?
Quoi ?... Non. Bien sûr que non. Ce que je veux dire…
Vous sentez-vous déconnecté de la réalité, Matthieu ?
Non... Ce n’est pas ce que je voulais dire. Le film n’était qu’une illustration, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre. Vous me demandez ce que je ressens…
Oui.
Je ne suis pas fou, ok ? N’essayez pas de me faire dire ce que je n’ai pas dit. Je ne me sens pas déconnecté de la réalité, je ne comprends simplement pas la réalité dans laquelle je suis.
Beaucoup de personnes passent leur existence à chercher un sens à la vie.
Je ne cherche pas un sens à la vie, je sais pertinemment qu’il n’y en a pas. Tu parles d’une perte de temps. La vie, en tant que concept, est vide de sens. Elle est aléatoire. Ce sont les plus petites choses qui devraient avoir du sens. 
Comme les fourchettes ?
Exactement. Les fourchettes, les lits, les chaussures, la musique électro, les tatouages, les allergies au gluten, les prix des taxis, les figurines pop!. Et plus généralement, nos modes d’hyperconsommation, notre haine de ce qui est différent, notre langage, notre indifférence face à la fin programmée de notre planète. Ah, et les pizzas à l’ananas. Tout ça n’a aucun sens.
Est-ce que tout cela doit avoir du sens, pour vous ?
Ce sont nos actions, nos décisions. Celles des êtres humains. Et ça n'aurait pas de sens ? Vous essayez de me dire que tout ce que nous faisons, n’a aucun sens ?
Ce n’est pas ce que je dis. Ni ce que je crois, d’ailleurs. Il y a de nombreuses explications possibles, de nombreuses raisons, de nombreux points de vue à prendre en compte. On ne peut pas retirer les dimensions culturelles, économiques et politiques, en autres, dans les exemples que vous citez. Je crois surtout que rien ne peut prendre sens sans son contexte. 
Le contexte… C’est une illusion. Un piège. Comme tout le reste. Si on creuse un peu… On se rendrait compte qu’un contexte n’a de sens qu’avec son propre contexte.
Un silence s’installe entre les deux personnes. La dame d’âge mûr, assise sur une chaise, finit de prendre des notes et se donne quelques secondes pour décider dans quel sens relancer la conversation.
Est-ce que vous lisez ? Vous pouvez lire, ici, d’ailleurs ? S’il faut, je peux demander à c…
Je n’aime pas lire, coupe-t-il. Il se balade depuis tout à l’heure dans la pièce et s’appuie désormais avec la tête contre l’un de ses murs capitonnés.
C’est un outil intéressant pour apprendre des choses, développer son esprit, et finalement, essayer de donner plus de sens aux choses. N’est-ce pas ce que vous souhaitez ?
Ah oui ? Parce qu’une personne a écrit des trucs qui sont publiés, ça les rend forcément vrais ? Et utiles ? Qui a décrété que tel ou tel auteur détenait plus la vérité des choses que vous et moi ?
C’est à vous d’en décider. C’est là que réside tout l’intérêt. Mais il faut d’abord connaître ce qu’ils ont à dire.
Je m’en fous de ce qu’ils ont à dire. Et je m’en fous de ce que vous avez à dire. Rien n’a de sens. Si vous n’êtes pas là pour remédier à ça, vous feriez aussi bien de partir.
Matthieu…
Non, vraiment, je pense qu’on en a fini. Prenez votre carnet de notes, votre tailleur hors de prix et vos airs supérieurs, et sortez d’ici. Rejoignez ce monde dénué de sens, pendant que vous me maintenez enfermé ici parce que j’ose poser les bonnes questions ! Vous êtes tous contre moi… Personne ne veut me dire la vérité…
Matthieu, s’il vous plaît. Je pense qu’il fa…
Aller ! Dégage ! Je veux plus te voir ! Et dis-leur ne plus envoyer personne !
Se sentant menacée par la gestuelle du jeune homme qui s’est avancé vers elle, la psychologue décide de suivre son injonction et se lève de sa chaise. Elle toque à la porte pour que le garde présent de l’autre côté lui ouvre. “On se revoit bientôt, Matthieu, reposez-vous”, ajoute-t-elle avant de quitter la salle, sa chaise à la main.  “Ne comptez pas trop là-dessus. Tous des menteurs. Tous.”, se répète-t-il à lui-même en donnant de légers coups de pied dans la matière ferme qui recouvre le mur du fond. 
Vous allez bien ? Demande le garde à la psychologue, qui semble un peu chamboulée par cette fin de session inattendue. 
Oui, oui, merci. Ça va aller. Ne relâchez pas la surveillance et prévenez quelqu’un si son état de colère empire d’ici ce soir, ordonne la psychologue avant de s’engouffrer dans le couloir devant elle.
Madame ? Si ce n’est pas trop indiscret… J’ai entendu dire qu’il a assassiné toute sa famille, après avoir découvert qu’il a été adopté… C’est... Vrai ?
Je ne sais pas d’où viennent ces rumeurs, mais cela ne vous regarde pas. Je vous prierai de rester à votre place. Elle se tourne à nouveau et s’apprête à reprendre son chemin, avant d’ajouter une dernière chose. Sa sœur est à l'hôpital, elle devrait s’en sortir. 
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koikeraha · 6 years ago
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10th, May, 2019高円寺百景 Rock In Opposition, France
ロックインオポジッション、RIO in France の2日目、5/10に高円寺百景が出演します!
ROCK IN OPPOSITION, Indomitable Music Festival
2019 May 9,10,11 / 2 VENUES, 2 CITIES, 3 DAYS, ONE FESTIVAL
The scene of Musiques Actuelles, Les Abattoirs in Bourgoin-Jallieu and Periscope in Lyon, in partnership with Dur et Doux, concoct a new appointment in may hosting the famous international festival dedicated to indomitable music : The Rock In Opposition, R. I. O. Exceptional creations, artists and visitors from all over the world meet up to enjoy completely different concerts and performances, Progressive Rock and more, in all its forms ...
THUESDAY, 09th MAY 2019 - 20h30>1h00 LIVE IN LE Périscope, LYON
Full Price : 15€ | Students, unemployed : 13€
MANGE FERRAILLE - ROCK - TOUR (FR)
POIL - ROCK - LYON (FR)
online tickets : http://periscope-lyon.com/_5878
FRIDAY, 10th MAY 2019 - 18h00>3h00 - LIVE in Les Abattoirs
Présales : 30€ | at the door : 35€
SCHNELLERTOLLERMEIER - EXPERIMENTAL-ROCK - LUCERNE (CH)
KOENJI HYAKKEI - ROCK EXPERIMENTAL - TOKYO (JAP)
a.P.A.t.T - AVANT-GARDE ROCK - LIVERPOOL (US/UK)
online tickets : https://goo.gl/LzwZCo
SATURDAY, 11th MAY 2019 - 14h00>3h00 - Meetings and LIVES in Les Abattoirs
Présales : 50€ | at the door : 55€
19h30 : RE-OPENING DOORS / NIGHT ONLY
Présales : 30€ | Sur place / : 35€
PINIOL - ROCK PROG - LYON (FR)
THE WATTS - ROCK PROG - (UK)
GEOFF LEIGH - ROCK PROG/JAZZ (UK)
PRESENT - PROGRESSIVE ROCK - (BEL)
ROBERT WYATT’S ROCK BOTTOM by JOHN GREAVES, ANNIE BARBAZZA & NORTH SEA ORCHESTRA
Online : https://goo.gl/8VjzAS
PASS
> 3 DAYS PASS : 9, 10,11 MAI
Présales : 90€ | at the door : 100€
INCLUDED :
/ COCKTAIL / OPPENING SHOW / 3 DAYS PASS
SHUTTLE TO HOTEL FRIDAY AND SATURDAY AFTER SHOW IN BOURGOIN
Please inform the organizer your booked hotel around Bourgoin-Jallieu in order to organise runs
2 DAYS PASS : 10,11 MAI
Présales : 70€ | at the door : 80€
INCLUDED : 2 DAYS PASS
SHUTTLE TO HOTEL FRIDAY AND SATURDAY AFTER SHOW IN BOURGOIN
Please inform the organizer your booked hotel around Bourgoin-Jallieu in order to organise runs
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uneminuteparseconde · 6 years ago
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Des concerts à Paris et alentour
Novembre 28. Anne-James Chaton – Auditorium|Cité de l'architecture (gratuit) 28. Boubakar Cissokho – Chair de poule (gratuit) 28. Adult. + KatzKab – Petit Bain 28. Borja Fames + Eloïse Decazes + Èlg – Instants chavirés (Montreuil) 28. Ensemble IRE joue "Nexus Entropy" d'Ulrich Krieger + Marc Baron + Lionel Marchetti (fest. Bruits blancs) – Anis gras (Arcueil) 29. SK/LR – Chair de poule (gratuit) 29. Émilie Pitoiset, Shantidas Riedacker & Matthieu Canaguier – Petite salle|Centre Pompidou (gratuit) 29. Esben & The Witch + Ingrina – Point FMR 29. Jessica Moss + Tomoe – Gambetta Club 29. Confusional Quartet + René Couteau + Tumulus + Samon Takahashi + Bernard Filipetti vs Ravi Shardja – Le Cirque électrique 29. Maud Geffray (dj) + Fishbach (dj) + Brigitte Fontaine + Musique chienne – Trabendo 29. CHDH + Mariachi + Lårs Akerlund & Sten Backman (fest. Bruits blancs) – Le Cube (Issy-lès-Moulineaux) 29. Rakta + Marée noire + Trashley – Instants chavirés (Montreuil) 29. Interpol + Nilüfer Yanya – Salle Pleyel ||COMPLET|| 30. Mick Harvey + Brisa Roché – Petit Bain 30. Artus + Fleuves noirs + Hex – Le cirque électrique 30. Spit Mask + Poison Point + Lunacy + Some Ember + Offermose + Kaukolampi – La Station 30. Deeat Palace + Tamara Goukassova + Tryphème – L'International 30. Machine sauvage + Léon Denise (fest. Vision'R & Cookie Demoparty) – Folie numérique N5|Parc de La Villette 30. Trevor Jackson + Violent quand on aime – La Java 30. John Chatler + Samuel Sighicelli + Shapednoise (fest. Bruits blancs) – Anis gras (Arcueil)
Décembre 01. Dominique Petitgand (diff.) – Théâtre de Gennevilliers (gratuit) 01. Mamiedaragon + Jogging – Le Zorba (gratuit) 01. NAO (fest. Vision'R & Cookie Demoparty) – Folie numérique N5|Parc de La Villette 01. Nadia Ratsimandresy + Bruno Chevillon + Uriel Barthélémi + Marc Sens + Annabelle Playe (fest. Bruits blancs) – Anis gras (Arcueil) 01. Deux boules vanille + Jeff Mills + Molécule + Renart + Nicolas Horvath joue P. Glass, T. Riley et J. Adams + Ensemble Links : "Music for 18 Musicians" de S. Reich (fest. Marathon!) – La Gaîté lyrique ||COMPLET|| 02. Beak> + Le Comte – Café de la danse ||COMPLET|| 03. Pardans – Olympic café 03. Tanz Mein Herz + Dragon du Poitou + Mega Bass – La Java 03. Idles + John – Bataclan ||COMPLET|| 05. Dick Annegard – BNF (gratuit) 05. Julia Holter – Petit Bain 05. Sudden Infant + Massicot – Centre culturel suisse 06. Harry Merry – Chair de poule (gratuit) 06. La Tène avec Jacques Puech, Louis Jacques, Guilhem Lacroux & Jérémie Sauvage – Centre culturel suisse 06. The KVB + M!R!M – Badaboum 07. Kink Gong – Médiathèque musicale (gratuit) 07. Antoine Chessex + Nina Garcia + Francisco Meirino – Centre culturel suisse 07. Heimat + Bordigaga + Bruno Billaudeau, Xavier Mussat & Black Sifichi (Semaine du bizarre) – Instants chavirés (Montreuil) 07. Nosfell – Espace 1789 (Saint-Ouen) 07. Aubadja + chdh (fest. Vision'R) – Le Générateur (Gentilly) 07. Shxcxchcxsh + W.LV.S + Wlderz – Rex Club 08. The Horrorist + Federico Amoroso – L'Officine 08. Jean Benoît Dunckel + NSDOS + CloZee + Kiddy Smile (Inasound fest.) – Palais Brongniart 08. Blawan + The Advent + AWB + Yogg & Pharaoh + Netsh – Concrete 08. Tim Tama + Gijensu + Makornik + K – Glazart 08. Père Ubu (Semaine du bizarre) – Théâtre Berthelot (Montreuil) ||COMPLET|| 09. Panteros666 + Matt Black + Erol Alkan + Kiasmos (Inasound fest.) – Palais Brongniart 09. The Fleshtones – Supersonic 09/10. Moriarty – Cité de la musique|Philharmonie 11. Joanna + October Lieber – Badaboum 12. Nova Materia – La Maroquinerie 12. Le Réveil des tropiques + France + Helio Polar Thing – Petit Bain 12. Mange Ferraille + Boolvar + So-lo-lo – Le Cirque électrique 13. Qonicho B + Johann Mazé – Le Zorba (gratuit) 13. The Callas + Selofan + Hørd (fest. Magnétique Nord) – La Station 13. Villejuif Undergound + Bryan's Magic Tears + Free Love – La Bellevilloise 14. New Model Army – Trabendo 14. Carol Robinson, Bertrand Gauguet, Julia Eckhardt & Yannick Guedon : "Sequel to Occam Ocean" (2018) d’Éliane Radigue – Palais de Tokyo 14. Sida + Broken English Club + Toresch + Moderna + Wr2old + Shazzula (fest. Magnétique Nord) – La Station 14. Hangman's Chair + Jessica93 + Revok – Les Cuizines (Chelles) 14. Succhiamo + Air LQD + Rraouhhh + Christophe Clébard – Le Chinois (Montreuil) 14. Rebekah + Paula Temple + Anetha + Hannah b2b Charlene – Concrete 14. Mr Oizo – NF-34 15. Gaspar Claus – Cité de la musique|Philharmonie 15. Ata + Oliver Hafenbauer + Chinaski + Last Love Pilgrim + Kilian Paterson + Slyngshot + DJ Neewt (fest. Magnétique Nord) – La Station 15. Job Sifre + Fatma Pneumonia + X1000 + Spunoff (fest. Magnétique Nord) – La Station 15. AZF + Clouds + Aleksi Perälä + Barker – Rex Club 15. Derrick May + Helena Hauff + I Hate Models + Rrose + Noncompliant + Voiron + Galaxian + Sentimental Rave + Sama' + Amarou + Crystallmess – Concrete 15. Mount Kimbie + Marcel Dettman + Dixon + Rødhåd + Hot Chip + Rone + Roman Flügel + Lorenzo Senni + Lena Willikens + Epsilove... – Paris Event Center 16. Tomoko Sauvage – Lafayette Anticipations 18. Drab Majesty – Point FMR 18. Vox Low + Zombie Zombie (fest. Les Aventuriers) – Espace Gérard-Philipe (Fontenay-sous-Bois) 19. Belmont Witch + Zad Kokar + Petra Pied de biche – Instants chavirés (Montreuil) 21. Peter Van Hoesen + Clo d'or + Neel – Rex Club 21. Cleric + Jacidorex + Matrixxman + Parfait + SNTS – tba 22. Yan Wagner + Il est vilaine + Magnüm + Mayerling – La Maroquinerie 22. 2manydjs – NF-34
2019
Janvier 02. Les Hôpitaux + CIA débutante – Supersonic (gratuit) 09. Ayarcana b2b Ossian + Endlec + 1ndica – Rex Club 10. Jemek Jemowit + Infecticide + Cachette à branlette – L'International 11. The Choolers Division – La Station 12. Art & Technique + A_R_C_C + Bleno Die Wurstbrücke – Le Cirque électrique 18. Francis Dhomont (fest. Akousma) – MPAA Saint-Germain (gratuit sur résa) 19. Armando Balice + Ingrid Drese + Jérôme Noetinger + Loïse Bulot + Robert Hampson (fest. Akousma) – MPAA Saint-Germain (gratuit sur résa) 20.  Catherine Bir + Raphaël Mouterde + Francisco Meirino + Roland Cahen + Yoko Higashi & Lionel Marchetti (fest. Akousma) – MPAA Saint-Germain (gratuit sur résa) 22. Emmanuelle Parrenin & Dominique Regref – La Ferme du Buisson (Noisiel) 24. Rouge Gorge – Le Chair de poule 25. La Secte du futur + Shiny Darkly – Supersonic 25. Léonie Pernet – Gaîté lyrique 26. Chloé – Elysée-Montmartre 29. Dominique a – Salle Pleyel 31. Deena Abdelwahed – Gaîté lyrique
Février 02. Tempers – Supersonic (gratuit) 02. The Residents – Gaîté lyrique 02. Shabazz Palaces + Dälek (fest. Sons d'hiver) – théâtre de la Cité internationale 06. Brendan Perry – Petit Bain 07. VNV Nation – Le Trabendo 09. The Ex : "Ethiopian Night" (fest. Sons d'hiver) – salle Jacques-Brel (Fontenay-sous-Bois) 10. Therapy? – La Maroquinerie 11. Massive Attack feat. Liz Fraser jouent « Mezzanine » – Zénith 16. Anthony Braxton + Dave Douglas & Bill Laswell (fest. Sons d'hiver) – théâtre Jacques-Carat (Cachan) 21. Mlada Fronta + Absolute Valentine + Neoslave – Petit Bain 21. Collection d'Arnell Andrea + Katzkab – Bus Palladium 22. Nils Frahm – Le Trianon ||COMPLET|| 23. Nils Frahm – Le Trianon
Mars 02. Boy Harsher + Kontravoid – Badaboum 02. Lydia Lunch & Marc Hurtado jouent Alan Vega et Suicide – Silencio 07. Scratch Massive – Gaîté lyrique 10. James Chance & Die Contortions – Supersonic 12. Yann Tiersen – Salle Pleyel 20. Oomph! – La Machine 22. Delia Derbyshire (diff.) + Lettera 22 + Evil Moisture + Caterina Barbieri + Drew McDowall : "Coil's Time Machines" (fest. Présences électronique) – Studio 104|Maison de la Radio 22. The Young Gods – La Maroquinerie 23. Pierre Boeswillwald (diff.) + Max Eilbacher + Andrea Belfi + Sarah Davachi + William Basinski & Lawrence English (fest. Présences électronique) – Studio 104|Maison de la Radio 24. Warren Burt (diff.) + Mats Erlandsson + Okkyung Lee + Low Jack + BJ Nielsen (fest. Présences électronique) – Studio 104|Maison de la Radio 29. Perturbator – Le Trianon 30. Marc Almond – Le Trianon
Avril 05. Beirut – Le Grand Rex 08. The Specials – La Cigale 10. Daughters – Point FMR 14. Arnaud Rebotini joue la BO de "120 Battements par minute" – Cité de la musique|Philharmonie 17. Teenage Fan Club – Trabendo 17. Soap&Skin – Le Trianon 17. Apparat – Gaîté lyrique 21. The Parrots + Johnny Mafia + Halo Maud + Grand Blanc + Marietta + Robbing Millions + Oktober Lieber (fest. MOFO) – Mains d'oeuvre (Saint-Ouen) 22. Fontaines D.C. – Point FMR 22. Faire + Buvette + Oko Ebombo + Black Devil Disco Club + Fujiya & Miyagi + Rendez-Vous (fest. MOFO) – Mains d'oeuvre (Saint-Ouen) 23. The Luyas + Barbagallo + Human Teorema + Arnaud Rebotini + Aquaserge + Il est vilaine + Onze Onze (fest. MOFO) – Mains d'oeuvre (Saint-Ouen) 27. She Past Away – La Machine 27. Chloé : Lumières noires – Le 104
Mai 07. dEUS – La Cigale 10/11. Dead Can Dance – Grand Rex ||COMPLET|| 11. Christina Vantzou + Eiko Ishibashi + Jan Jelinek + NPVR (Nik Void & Peter Rehberg) – Le 104 12. Massimo Toniutti + François Bayle – Le 104 17. Philip Glass : Études pour piano – Salle Pierre-Boulez|Philharmonie 18. Bruce Brubaker & Max Cooper : Glasstronica – Cité de la musique|Philharmonie 28. Alice in Chains + Black Rebel Motorcycle Club – Olympia 31. François Bonnet + Knud Viktor + Jim O'Rourke + Florian Hecker (fest. Akousma) – Studio 104|Maison de la Radio
Juin 01. Eryck Abecassis & Reinhold Friedl + Hilde Marie Holsen + Anthony Pateras + Lucy Railton (fest. Akousma) – Studio 104|Maison de la Radio 02. Bernard Parmegiani + Jean Schwarz (fest. Akousma) – Studio 104|Maison de la Radio 19. Stephen Malkmus & The Jicks – La Gaîté lyrique 26. Magma – Salle Pierre-Boulez|Philharmonie
Juillet 11. Masada + Sylvie Courvoisier & Mark Feldman + Mary Halvorson quartet + Craig Taborn + Trigger + Erik Friedlander & Mike Nicolas + John Medeski trio + Nova quartet + Gyan Riley & Julian Lage + Brian Marsella trio + Ikue Mori + Kris Davis + Peter Evans + Asmodeus : John Zorn's Marathon Bagatelles – Salle Pleyel
Août 23>25. The Cure (fest. Rock en scène) – parc de Saint-Cloud
Septembre 13. Rammstein – La Défense Arena (Nanterre) ||COMPLET||
en gras : les derniers ajouts / in bold: the last news
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quinaquehaineetcanon · 3 years ago
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#6 - A la fin de l’envoi...
 Que ce juvénile s’attire un Juvénal
Sans duper ni tricher à ce grand jeu vénal
Qu’on lui trouve un bouffon, rimeur, écrivaillon
Pour se mettre dans les pieds d’un François… Villon
Non un de ces cire-noms, de plumitifs sans plaies,
Dithyrambe à tyrans, courtisans appelés
Encenseur de censeurs, laudateur idolâtre
Coiffeur de crinière de chevelure en quatre,
Ni batteur de croupe, lécheurs de queues-de-pie,
Jupe-à-terre, robe courte et pisse-copie.
 Ne cherchant tape au dos, ni bravo, ni bourse
Je taris mon éloge aussitôt à la source
Tire vers du nez au Pinocchio du pinacle,
Ce salaud de salon, cynique de Cénacle
 Menteur sans talent d’un acteur aquilin
(Le rôle de sa vie qu’a joué Coquelin)
 Me voici… Cyrano ? ... D’occasion, bas étage
Même art, autre rime, même passion, autre âge
Murmure au pied du mur, presqu’en rez-de-jardin
Je versifie comme prose Monsieur Jourdain
Dans l’ombre à tâtons, je recherche sa nuque
J’ôte son masque, son air niais, sa perruque
Et j’ôte mes gants puis le mouche du coude
A la fin du convoi solennel, je le boude…
 (Ses joues ? Des monts roses, tant de fois dardées)
A Edmond Rostand, révérences gardées
Si je suis Cyrano, il est mon Montfleury
Lui vomis juste en vrac mes mots fleuris
Et si ces vers valent bien mieux que les miens,
Ces simples mirlitons sont unis par mes liens
Mes rimes riches sont appauvries mais bien libres
Et ne sont pas prêtes à plier sous leurs chibres
 Ma plume est tirée de chouette de Minerve.
D’homme de Bergerac, j’ai le nez, pas la verve
Ni feutre, ni cape, - qu’y puis-je ? - peine seul
À noircir ma feuille blanche comme un linceul
À lueur d’un néon, mon néant insomniaque
Que je noie dans mon encrier d’ammoniaque
D’où je sors mon fusain sous ma côte de maille
Le jour je ferraille quand la nuit je rimaille
 Alexandrin Le Grand ? Mes vers sont des épées
Mes épitres percent, dans le cœur des poupées
Romain de la rime, César de la césure
Je l’aurai d’un seul tir, je l’aurai à l’usure
Ma plume raye d’un seul trait pour trait
Décoche et décroche, balance son portrait
Il faut la remuer car elle s’engourdit
(Tout ce qu’on entend n’est pas encore dit)
L’ai laissée dans le cœur de son prédécesseur,
Délinquant détenu, un autre dépeceur…,
Mes initiales sont gravées sur sa peau cible
J’étends cette rime au domaine du passible
 Non qu’il m’intéresse ou même me fascine.
Je dois tuer l’ennui, ma vengeance assassine
 Ma plume et moi rimons à son tout premier jet
Tous se moquent de vous, car c’est notre rejet !
À pointe d’encre, à pointe de fleuret,
Brise votre glace pour mirer mon reflet
                                   *
A l’assaut d’un édifice, fils de rien ou presque
J’écris avec mes pieds, esprit chevaleresque,
Mille mesures, cent quatrains ou dix sonnets
Gardien de montagne n’atteint pas les sommets
C’est une péninsule, un cap, son fort de Brégançon
Habité d’un enfant, que dis-je, un grand garçon
Pille son pavillon puis vide la corbeille
Vole le papillon, pique et pique l’abeille,
Abeille royale ? Non, sa majesté de mouche
À merde, s’enfuit à la première escarmouche
 Drôle de d’Artagnan tout en délicatesse
Je lèse-majesté et darde son altesse
Tirer révérence ? Plutôt mon espadon
Le fait rendre gorge, qu’il implore pardon,
Se repente et rampe, mais surtout qu’il se taise
Lui qui fait d’un exemple, une loi, une thèse.
Avec ma rapière, je tiens ce jeune éphèbe
Le traine devant l’histoire, le rejette à la plèbe
Je le tance par cette salve de stance
Et ne le dispense d’aucune autre sentence
Le tag, le spam, le troll, le skip, le scroll, le stalk,  
Qu’il mange sa purée, qu’il en sniffe son talc
 J’étrille, disperse puis je porte estocade
A ce vaniteux, fier, gâté, plein de tocade
Ce gosse se gausse, se rehausse du col
Rabaisse sa fonction, déjà éclatée au sol,
Ne touche plus terre, plus le monde ; il l’évite.
Sa tête enfle et monte. Qu’il se dégonfle, et vite !
Qu’il choit de sa chaise qu’il prend pour parapet
Par bien des aspects, lui impose le respect
Je lui inculque la politesse. Qu’il calque
Son piédestal sous la forme d’un catafalque
 Bref, mon cœur balance entre la craie et le glaive
Je suis ce cancre qui gifle le bon élève
                                  *
Si j’avais du courage - c’est à peine si j’ose -
J’eu pu dire une chose… Oui dire, bien de chose…
 Étonné : comment donc, d’un roi Mérovingien
La France passe à un écolier, collégien ?
Admiratif : qu’il en eut fallu du talent
Réussir à n’être rien en ayant autant
Lyrique : mignonne allons voir si la merde
A l’isoloir s’y dépose. Qu’elle s’y étale et s’y perde
Lucide : on n’a pas le cul sorti des ronces
Des trous de semences, des coups de semonces
Méritoire : quel franc-parler, quel franc-fief !
Il traite les français de sot... En devient chef.
Agressif : tous les cons sont braves ou méchant
Certains sont présidents, les deux, cas échéant
Béat : ose tout, à ça on le reconnaît
Gros comme au milieu de la figure… un nez ?
Enthousiaste : tant de vide remplit d’espoir
L’âne n’a jamais soif mais redemande à boir’
Optimiste : perdu pour perdu on y gagne
Fataliste : on a donc voté pour un beau bagne
C’est raté cette fois, espérons en se leurrant
La défaite en chantant, la victoire en pleurant
Pédant, Naïf, Gracieux, Curieux. Ou Indulgent :
Tant de bêtise rend peut-être intelligent
Suspicieux : de guerre lasse, pourquoi, de grâce,
Avoir élu, hélas ce délégué de classe ?
Du début à la fin : bâton, carotte, fane
Comme en son mandat, il passe du coq à l’âne
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merzbow-derek · 7 years ago
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POST-SCRIPTUM 761
AGITATION FRITE 2 : DÉCONNE PAS AVEC ÇA
Agitation Frite 1, Témoignages de l’underground français est donc sorti chez Lenka lente. Un second volume est en préparation. La forme en est la même : un peu moins d’une quarantaine d’entretiens dont la plupart, cette fois, sont inédits. On en trouvera ici des extraits, régulièrement. Par exemple, Emmanuel Holterbach (Orbes, Tonton Macoute, Verres Enharmoniques)…
EXTRAIT…
La première fois qu'on repère ton nom en tant que musicien, c'est, me semble-t-il, sur une cassette anthologique, Rôflise Vilôse, aux côtés d'autres Français, dont Dust Breeders et Bob's Legs (Jacques Debout). De quoi joues-tu à l'époque : de la guitare ?
Oui, en 1992, guitare électrique sous ce nom beuysien : ÖÖ (Klang). J'étais objecteur de conscience dans une galerie d'art contemporain à Metz… Je suis impressionné que tu connaisses, il n'y a eu qu'un tirage très limité (entre amis) à 15 exemplaires…
Sinon… Oui, Jacques Debout avec Dominique Répécaud (entre parenthèses de Soixante Étages) ; Dust Breeders avant le trio mange disques ; ce merveilleux génie inconnu : Obrien (aka Thierry Trum) ; et ce damné trio de l'enfer improvisé avec Thierry Delles, Michel Kessler (écrivain, libraire et batteur fou) et l'extraordinaire instrument fait-maison que jouait Bruno Bray Tomassi, une tour (une sculpture littéralement) à quatre manches totalisant basse, guitares acoustique et électriques six et douze cordes ! Ce qu'ils jouaient était dément, bien qu'il ne doive plus rien rester de tout ça.
Cette cassette est un bel instantané de ce qu'était cette faune messine underground du début des années 1990, bien que le rencard du samedi avait lieu dans un rade tout à fait populaire, le Luxembourg. Disons que ça causait musique sévère, au milieu d’une brume de tabac brun et que la bière coulait à flots. Parfois on s'y mettait, on faisait alors beaucoup de bruit, ça a donné cette cassette.
Si mes souvenirs sont bons, mon apparition est un collage rudimentaire, effectué à partir d'un vinyle rayé du « Carnaval des animaux » de Camille de Saint-Saëns sur lequel je joue, tout en stridences, d'une belle guitare italienne que m'avait prêté un copain qui jouait dans un groupe de reprise sixties garage. À cette époque, j'étais obsédé par le jeu de guitare à la Pollock de Rudolf Grey, les textures fractales d’Elliott Sharp au début des années 1980 et les horizons remués de Keith Rowe : je n'y allais pas de main morte ! À la même époque toujours, je jouais de la guitare en braillant dans un groupe de rock messin qui n'a jamais vu la scène : Never Suck a Duck. Il y avait entre autres Thierry Delles à la basse, et parfois Michel Henritzi qui tapait sur de la ferraille. C'est aussi l'époque des premiers concerts avec Sébastien Borgo, à Strasbourg, dans sa Shot Gun Gallery. On changeait tout le temps de nom de groupe : Sedimentists, Pyrosis, Stud Groom, Drone Visual Victim, et on s'essayait au cataclysme pour guitares et feedback, c'était l'enfer ! J'ai une collection d'enregistrements datant de cette période que je vais mettre un de ces jours sur Bandcamp.
Dans les années 1990 finalement, on t’entend assez peu sur disques, cassettes ou autres. Une collaboration avec Erik M. je crois, et Llog en compagnie de David Fenech. Que fais-tu alors ? Étudiant ?
Début 1990 est une période assez chaotique : les études m'emmerdent, je fais des petits boulots, puis je suis objecteur de conscience, et pour finir je m'embarque dans les études au Beaux-Arts. D'abord à Metz, puis à Grenoble jusqu'au diplôme. Si je vais à Grenoble, c'est parce qu'à la Shot Gun Gallery j'ai rencontré les trois Metamkine qui s'occupe du 102 et dont la performance expérimentale cinématographique et sensorielle me retourne complètement. Peu de temps après, il y a Christophe « Pitch » Cardoen qui vient à la Shot Gun Gallery pour montrer une de ses magnifiques machines à cinéma, et on fait un live dément, Borgo, lui et moi. Pour l'occasion, Pitch avait construit une machine sonore avec un tambour de lave-linge. Tout était monstrueusement amplifié, le tambour que Pitch remplissait de saloperies étant calé en position essorage ! Il y avait toutes nos guitares électriques, et tout un tas de bordel électronique : noise ! J'ai appris des années plus tard que le guitariste d’A-Bomb (célébrité alsacienne) était dans la salle et avait trouvé le concert vraiment punk. On a aussi ouvert pour Blurt à Mulhouse… Avant ça encore, pour notre premier concert avec Borgo, tout une bande de Grenoble s'était pointé, dont Anne-Julie Rollet, qui, à l'époque, commençait à faire de la musique concrète au COREAM à Fontaine. Tout ce petit monde gravitait autour du 102, j'avais déjà acheté des disques à Metamkine, et soudain, vu depuis Metz, Grenoble ressemblait à l’Eldorado. En 1995, je déménage : adieu l'Alsace et la Lorraine. Je continue mon cursus à Grenoble et m'investis au 102. L'endroit est à la hauteur de mes espérances : il y a un vivier alternatif réjouissant dans la ville.
Erik M. faisait partie de la faune de la Shot Gun Gallery. On s'y retrouvait souvent de 1992 à 1995. Erik jouait dans un groupe de rock tendance Dinosaur Jr., les Daddy Long Legs. Il existe une cassette ultra limitée d'un groupe hystérique n'ayant joué qu'un soir et auquel on avait donné le doux nom de Torture Anale, avec Borgo, Erik et moi qui passions à tour de rôle et désastreusement à la guitare, à la basse et à la batterie… Avec Erik, on a bricolé des trucs à deux, cela a effectivement fini sur une de ses première cassette de bricolage sonore : c’est le tout début de ses expériences avec les disques ; un vinyle est récemment sorti chez Sonoris, sans le morceau ou j'apparais qui ne vaut pas tripette à vrai dire.
Dès que j'arrive à Grenoble, je rencontre David Fenech. On fait immédiatement de la musique ensemble : quelques concerts, une cassette et premières collaborations avec l'image quand on commence à travailler avec Etienne Caire du studio MTK.
Contrairement à ce que tu dis, et si je considère mon rythme naturel de tortue, j'ai été plutôt productif à cette époque. Il y a la cassette Drone + Visual Humming intitulée Handscape/Landscrape, tirée à peu d'exemplaires mais qui ont bien voyagé, puisque Donald Miller de Borbetomagus m'en prend cinq qu'il distribue aux USA. Ce qui m'a valu une ravissante chronique de Seymour Glass dans Bananafish, deux lignes laconiques et poétiques qui disaenit tout. Jim O'Rourke avait aussi beaucoup aimé et insisté pour que je vienne faire un duo à Chicago avec son colocataire Kevin Drumm : on est en 1994 et tout ce petit monde est alors fort peu connu. Toujours sans le sou, j’ai décliné la proposition.
Puis il y a eu la cassette très chiadée de Llog (le duo avec David Fenech) tirée à cent exemplaires, dans un boitier fait main, chacun orné d'un dessin original de mon pote Serge Stephan.
Qu’écoutes-tu à l’époque ?
Je me souviens que j'ai beaucoup de plaisir à faire ce boucan, mais aussi d'explorer le sonore. Le fait est que je suis une dingue de disques et de concerts, j'en bouffe des kilomètres, j'écoute religieusement tu sais.
Je m’en doute !
Je ne déconne pas avec ça, à l'époque je n’avais pour ainsi dire aucune autre préoccupation, très peu d'autres centres d'intérêt. Avant mon arrivée à Grenoble, j'ai été nourri en la matière par de généreux érudits lorrains (Yves Botz, Thierry Delles, Dominique Fellmann, Jacques Debout, Michel Henritzi). J'ai grandi dans un bain à remous : musique industrielle, no wave, post-punk, hardcore, free jazz, improvisation, Rock In Opposition, krautrock, drone, musique contemporaine : une orgie ! C'est génial d'avoir eu de tels mentors ! En quelques années, du lycée à mes 20 ans, c'est un continent esthétique qui me tombe dessus, je dévore… Et lorsque j'arrive à Grenoble, Jérôme Noetinger et Lionel Marchetti prennent le relai, et là je bouffe de la musique concrète et découvre la musique expérimentale américaine, le minimalisme… Au 102 je rencontre des artistes géniaux, je pense particulièrement à AMM, Bernhard Günter… J'arrête avec les noms, parce que si on commence…
Tes années 1990 sont donc des années d’exploration ?
Ce que je fais musicalement, c'est en dilettante, en recherche. J'écoute des trucs tellement monstrueux  que je suis trop conscient que ce que je fais n'est au mieux qu'une brave recherche. Je doute vraiment de ma capacité à produire des formes conséquentes. C'est bien plus tard que je me considèrerai comme compositeur ou plasticien sonore. Les années 90 sont des années d'exploration, oui, des années de découvertes aussi. Et puis mes études aux Beaux Arts et mon implication au 102 prennent toute la place. Je vois mes potes se lancer, Erik M. joue partout, Borgo fait du Sun Plexus, les Dust Breeders prennent de l'ampleur. Je les admire, mais mes propres projets musicaux sont fragiles et je fais ça par dessus la jambe. Je préfère organiser des concerts, écouter des disques, faire la bringue…
Ton premier projet important paraît être, au milieu des années 2000, Verres Enharmoniques.
À vrai dire, le début de l'histoire des verres enharmoniques se joue à Noël, en 1999. Jean-François Laporte vient passer les fêtes de fin d'année à Strasbourg chez mes parents. Après un repas, on se met à jouer de tous les objets sur la table : verres, saladier, récipients… En inclinant un verre tout en le faisant siffler, je varie la hauteur de la note, et je me prends à imaginer un instrument qui permettrait une approche tout en glissandi de la musique… Une année plus tard, sur les conseils d'un ami à Grenoble, je rencontre le verrier Christian Lazarotto. Je lui présente mon projet, on discute, il trouve certaines solutions et se lance dans la fabrication des verres. D'abord de petits formats, puis des moyens et des gros. Je me retrouve avec ce bel instrument de verre, il me reste à inventer la musique qui ira avec…
Quel est le principe des verres enharmoniques ?
Il est simple. Ce sont des verres en pyrex qui sifflent lorsqu'on tourne son doigt humide sur le col. La différence avec le classique cristalophone, c'est que le pied est creux. Une pipette à la base permet de fixer un tube flexible connecté au..., ..., ...
( Rudolph Grey, par là )
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lerepondeurdesinsoumis · 7 years ago
Text
C’est dégueulasse la nature !
ECOLERE – Chien écrasé sur la chaussée. Merde ! Con de chien qu’a pas vu la bagnole. Où plutôt, connard de chauffard dans sa putain de bagnole qu’a pas vu le chien. Même pas regardé s’il était mort.
C’est comme cette humanité stupide qui n’a pas vu la planète qu’elle est en train de bousiller sur l’autoroute de son progrès. Il ne faut plus pêcher dans la rivière : elle est polluée à cause des engrais pour faire pousser le blé qu’on mange. Le poisson n’est plus bon à manger. Il est tout « mercuré ». Faut pas y toucher.
C’est dangereux la nature. Faut se méfier. Il faut se méfier des champignons que l’on ramasse dans les bois. Il vaut mieux les acheter en supermarché. Dans les bois, on risque de s’empoisonner. Ils se gavent de métaux lourds, et de radionucléides aussi depuis Tchernobyl. Quelle idée ?
C’est dangereux la nature. Faut se méfier. Il ne faut plus aller à la plage, il y a des requins qui viennent nous bouffer. A croire qu’ils se croient chez eux. Il vaut mieux aller à la piscine de l’hôtel. De toute façon, il n’y a plus rien à voir dans l’eau, elle est polluée par les rejets de l’hôtel, et de la ville autour. Du coup les requins n’ont plus rien à manger.
C’est dangereux la nature. Faut se méfier. Et puis, ils font chier ces sangliers qui labourent la colline. Ils n’arrêtent pas de se reproduire, ils refusent de se réguler. En plus ils n’ont plus de prédateurs, C’est moins bien pour les ballades en amoureux. En plus, on risque de se blesser sur un bout de verre ou de ferraille abandonné.
Pauvre planète patiente et laborieuse. Combien d’année pour arriver là ? Combien d’essais ? Combien d’échecs ? Voilà l’homme qui se plaint. Putain de nature qui vient tout ravager, cyclones tremblements de terre… Conne de nature qui détruit tout. Catastrophe naturelle ! Il faut lutter se protéger. Vite des digues, des murs, plus de camions plus d’avions. Il faudra bien couper cette forêt, est elle sur la route de l’oléoduc, et pile là ou il y a du métal. Et il nous faut du métal et de l’essence pour nos belles voitures, on a un tout nouveau modèle plus écologique à proposer vous pourrez allez plus souvent au supermarché que l’on construit dans la prairie d’à côté, il sera climatisé pour le confort des ouvriers de la mine..
Désolé pour les orangs-outans, mais ils sont condamnés vous comprenez c’est pour pouvoir vous fournir toujours plus de produits de beauté. Il faut choisir la crème de jour ou la biodiversité. De toute façon, ces benêts de primates ne portent même pas de chaussures. Et faut pas s’inquiéter, on en a parqué dans des zoos pour amuser petits et grands. Vous voyez l’espèce est sauvée. Catastrophes naturelles ? Catastrophe humaine oui ! Connes de routes, putains de villes qui viennent tout bousiller. Un bon raz de marée pour nettoyer tout ça. De toute façon il est toujours passé par là le raz de marée, l’homme il n’était même pas né.
Tant de millions d’années pour enfouir les déchets, l’uranium, le charbon. le pétrole, loin au fond bien à l’abri, pour pas gêner. Pour pas gêner la vie qu’est en haut. Et voilà l’homme qui re-balance tout à la surface ; pour mieux vivre qu’il dit. Ah l’homme s’il n’existait pas… Faudrait buter celui qui voudrait l’inventer.
Chien écrasé sur la chaussée. Et il n’y a personne pour enlever cette carcasse qui commence à puer. C’est dégueulasse la nature.
Crédits photos:
ED-Nature25: Nuit Debout / DR
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bandcramp · 4 years ago
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Écouter / acheter: Mange Ferraille de A Tant Rêver Du Roi Records
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ibonoco · 5 years ago
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(Réédition partielle du 28 juin 2018)
      https://ibonoco.files.wordpress.com/2019/11/fine-young-cannibals-johnny-come-home-extended-mix.mp3
MON VIEUX-LYON PARTIE II.
…Aujourd’hui, rien n’a vraiment changé, toujours la même effervescence, toujours ces mêmes bulles de champagne qui pétillent sur les comptoirs à l’heure de l’apéro. Rien n’a vraiment changé, comme le comportement de tous ces gens d’ailleurs qui autour de toi, dans la pénombre de cette ruelle débouchant sur la place du Change, continuent simplement d’aller et venir, de passer et repasser avant de passer à autre chose… Ils vont et viennent comme des fourmis désordonnées à la recherche d’une mission à accomplir. Tu avances à travers cette foule de touristes agglutinés derrière leur guide, casques de traduction aux oreilles. Plus loin, tu dépassent ce groupe de lycéens qui n’ira pas en cours cet après-midi. Il fait trop chaud pour travailler. Il fait trop beau pour rester enfermé dans une salle de classe après un hiver morose. On fumera un petit joint avant d’aller se caler à la table d’une terrasse, lunettes de soleil vissées sur le crâne, histoire de bien stimuler la mélanine afin de faire germer un début de bronzage sur un front sans rides. Au bout de la rue, chemin faisant, tu passes à côté de ces ouvriers du Grand Lyon qui s’affairent sur leur chantier place du Change. Ça bosse dure, ça trime en sifflotant, ça turbine ; c’est bon pour le PIB. C’est peut-être ça la croissance économique : des ouvriers et des chefs de chantier qui bougent dans tous les sens, des grues en mouvement, des pelleteuses en action, des marteaux-piqueurs dans l’exercice de leurs fonctions, les cafés pleins de travailleurs au comptoir à huit heures, dix heures pour le casse-croûte et à midi pour une bonne coupure copieuse et arrosée.
Ton pote le poète t’attend devant un verre de Crozes-Hermitage, assis à la table d’un bouchon lyonnais – encore digne de cette appellation et non un piège à touristes à la con. A l’intérieur, dans un recoin vitré mais à l’abri près de l’entrée, un vieux tout fripé, débraillé, la barbe jaunâtre en broussaille, presque un clodo, sort de son sac des fringues de contrefaçon qu’il montre fièrement au tenancier. Ce dernier semble fort intéressé par la marchandise de contrebande. En un coup d’œil, tu comprends que la transaction va se conclure en douce à un prix arrangeant les deux parties. A un prix avantageux pour l’acquéreur même si de la merde reste de la merde, même vendue à prix d’or. Dans ce cas-là, il y en a toujours un qui baise l’autre. Ici, le baisé, c’est l’acheteur qui croit faire l’affaire du siècle.
Encore une fois, tu souris, tu souris à toi-même tandis que tu te diriges vers ton pote. Tu continues de sourire et ton esprit s’envole vers quelque réflexion simpliste. Et pourquoi pas ? C’est peut-être ça la vie de quartier ! un vieux sac crado remplis de mauvaises fringues que l’on déballe, un petit blanc, un galopin, un demi, et il est déjà midi ! Des verres qui s’entrechoquent sur le zinc. Des vieux, des jeunes et des moins jeunes qui se croisent, qui se côtoient. Le pauvre qui coudoie le porte-monnaie du notable, le V.R.P, le commerçant d’à côté, le mari, l’amant de sa femme. Mais, il se fait midi comme l’on entend encore parfois dans le coin. Et puisqu ‘il est midi, mettons-nous à table devant un bon tablier de sapeur, un pot de côte, le tout sur une table en bois recouverte d’une nappe à carreaux rouges et blancs et dansons d’un bon appétit. Vieux Lyon, vieux bouchons, « Chic planète. Dansons dessus, Oh oh oh. A des millions d’années lumière, il n’y a rien de plus beau… », un peu comme dans cette chanson de ce groupe lyonnais des années 80, L’affaire Luis Trio…
Trois bises. Pas une, pas deux, mais bien trois bises. Il faut savoir être généreux avec ceux que l’on aime. Il faut savoir le montrer sinon à quoi bon aimer. Trois bises et tu te laisses lourdement tomber sur la chaise qui recule légèrement sous ton poids, en crissant un peu au passage. Elle n’a pas aimé le choc. Trois bises et la discussion démarre immédiatement, le plat du jour est commandé, la serveuse repartie vers d’autres urgences de table. La salle se remplit d’un coup, d’agitation, de bruits de fourchettes au contact de l’assiette, de couteaux, de mastication, de vie, de rires, de vapeurs anisées. Du bruit, oui ! Des rires, oui ! Mais pas de sympathie affichée pour l’inconnu, le Lyonnais se cache pour aimer ; le Lyonnais ne montre pas ses sentiments au premier venu. Le sourire est, pour lui, en option, a priori… alors que la confiance et l’amitié le sont, a posteriori.
Cela fait déjà quelques temps que tu ne l’as pas revu. Il ne vient plus aux soirées du jeudi, mais bon, il fait ce qu’il veut avec ses cheveux… même s’il n’en a plus beaucoup sur le caillou. Il ne vient plus. Il a décidé, il ne veut plus venir. Et sa décision est souveraine. Stop ! Il arrête ! A chaque fois, deux trois jours avant chaque réunion, ça commençait à lui bouffer le ventre à coup d’acide gastrique, de nausées et de cauchemars. Ce qu’il aimait bien, c’était simplement être avec nous, partager quelques heures entre la fin de journée et le début de la nuit, entre frénésie diurne et douceur nocturne. Il aimait sentir le bois dur de son banc sur lequel reposait son cul bien rangé à côté de celui des autres : une vraie rangée d’oignons. Il aimait pourtant cette porte massive qui séparait le monde de la rue de celui des idées, celui du concret de celui de l’abstrait, et qui donnait directement un accès à la piste étoilée. Mais pauvres idées, tragiques idées, idées aux pieds plats, idées fatiguées et délavées par les siècles. Et une idée, quand on ne la porte pas, jamais elle ne peut se relever, se redresser et marcher fièrement sur les traces de ses aînées. Jamais elle ne peut partir en guerre, se battre en duel, ferrailler avec ses copines idéologues. Et les pauvres mots, les pauvres petits mots, eux ? Les mots ne vont plus, ils sont malades, anémiés, émaciés, essorés, déprimés. Ils sont malades d’avoir été trop été vomis sur la tête de toutes ces générations à l’instinct grégaire. Rien ne va plus ! Faites vos jeux mesdames et messieurs les bien-pensants. Ici on parlotte, on ritualise le néant, on manipule les flacons d’idées bon marché, on évide les concepts de leur moelle. Depuis trop longtemps déjà, ce ne sont que des coquilles vides, même un bernard-l’hermite ne voudrait pas y demeurer. On fraternise à coup de lance-pierre, on blablate, on mange et on va se coucher.
Lui, ça, il n’aime plus vraiment mais peut-être reviendra-il un soir de pleine lune, bien après la clarté du soleil. Et en ce moment, il a bien d’autres projets littéraires et poétiques à mener de front. Comme les chats, il a plusieurs vies. Ses journées et ces nuits se révèlent souvent trop courtes. Ce midi, il a sa bouille des bons jours, et bien rasée. Il s’est séparé de sa barbe à la Zola mais il a gardé ses lunettes rondes dorées. Cela lui donne un air « écrivain fin 19ème siècle ». Ne manque plus que le grand verre d’absinthe, la cuiller avec son morceau de sucre, la pipe à opium, la fumée bleue épaisse de cigares qui transforme la silhouette des habitués en spectres anonymes et quelques tapins pour bourgeois débraillés la queue dans une main, la syphilis dans l’autre à la Maupassant. Enfin, c’est mon pote, un vrai, un pur, un dur, un authentique artiste et je l’aime mon pote, mon frérot. Son regard sait capturer d’instinct, la vie qui l’entoure et faire battre son cœur au rythme des phrases qu’il couche sur le papier ou sur son carnet à la lueur d’une vieille lampe de chevet.
Ibonoco, avril 2015…
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  MY OLD LYON (VIEUX-LYON) PART II
Today, nothing has really changed, still the same excitement, still the same bubbles of champagne that fizzle on the counters at cocktail time. Nothing has really changed, as has the behaviour of all those people around you who, in the darkness of this alley leading to the Place du Change, simply continue to come and go, to pass and pass before passing on to something else… They come and go like disordered ants in search of a mission to accomplish. You walk through this crowd of tourists gathered behind their guide, translation headphones in their ears. Further on, you’re overtaking that group of high school kids who won’t be going to school this afternoon. It’s too hot to work. The weather is too good to stay locked in a classroom after a gloomy winter. We’ll smoke a little joint before going to sit at the table on a terrace, sunglasses screwed on the skull, just to stimulate the melanin well in order to make the beginning of tanning germinate on a wrinkle-free forehead. At the end of the street, along the way, you pass by these workers from Greater Lyon who are busy on their site on Place du Change. It works hard, it works hard, it whispers, it turbines; it’s good for the GDP. Maybe that’s what economic growth is all about: workers and site managers moving in all directions, cranes in motion, excavators in action, jackhammers in the performance of their duties, coffee shops full of workers at the counter at eight o’clock, ten o’clock for snacks and noon for a good, copious and watered break.
Your friend the poet awaits you for a glass of Crozes-Hermitage, sitting at the table of a Lyon cork – still worthy of this appellation and not a stupid tourist trap. Inside, in a glassed-in corner but sheltered near the entrance, an old man crumpled, dishevelled, with a yellowish beard in brush, almost a tramp, takes counterfeit clothes out of his bag and proudly shows them to the manager. The latter seems very interested in smuggled goods. At a glance, you understand that the transaction will close smoothly at a price that suits both parties. At an advantageous price for the buyer even if shit remains shit, even sold at a gold price. In this case, there’s always one who fucks the other. Here, the kiss is the buyer who thinks he’s doing the job of the century.
Once again, you smile, you smile at yourself as you walk towards your buddy. You keep smiling and your mind flies away to some simplistic reflection. And why not? Maybe that’s what neighbourhood life is all about! An old dirty bag full of bad clothes that you unpack, a little white boy, a gallop, a half, and it’s already noon! Glasses hitting each other on the zinc. Old, young and not so young people who meet, who rub shoulders with each other. The poor man who bends the wallet of the notable, the V.R.P., the trader next door, the husband, his wife’s lover. But it is lunchtime as we still hear sometimes in the area. And since it is noon, let us sit at the table in front of a good sapper’s apron, a rib pot, all on a wooden table covered with a red and white plaid tablecloth and dance with a good appetite. Old Lyon, old traffic jams, “Chic planet. Let’s dance to it, Oh oh oh oh. Millions of light years away, there is nothing more beautiful… “, a little like in this song by this 80’s Lyon-based band, L’affaire Luis Trio…
Three kisses. Not one, not two, but three kisses. You have to be generous with those you love. You have to know how to show it or why not love it? Three kisses and you let yourself fall heavily on the chair which moves back slightly under your weight, screaming a little as you pass. She didn’t like the shock. Three kisses and the discussion starts immediately, the dish of the day is ordered, the waitress goes back to other table emergencies. The room fills up all at once, with agitation, fork noises in contact with the plate, knives, chewing, life, laughter, aniseed vapours. Noise, yes! Laughter, yes! But no displayed sympathy for the unknown, the Lyonnais hides to love; the Lyonnais does not show his feelings to the first person to come. For him, smiling is an option, a priori…. while trust and friendship are, in hindsight.
It’s been a while since you’ve seen him again. He doesn’t come to Thursday nights anymore, but he does what he wants with his hair… even if he doesn’t have much left “on the rock” (head). He doesn’t come anymore. He’s decided, he doesn’t want to come anymore. And his decision is sovereign. Stop! Stop! He’s stopping! Each time, two or three days before each meeting, it started to eat his stomach with gastric acid, nausea and nightmares. What he liked was just being with us, sharing a few hours between the end of the day and the dice.
Ibonoco, April 2015
  My Old Lyon. Partie II. (Réédition partielle du 28 juin 2018)   MON VIEUX-LYON PARTIE II. ...Aujourd'hui, rien n'a vraiment changé, toujours la même effervescence, toujours ces mêmes bulles de champagne qui pétillent sur les comptoirs à l'heure de l'apéro.
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diariodebicicleta · 6 years ago
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Paraguay: un pays singulier
Le dernier pays d’Amérique du Sud pour moi
Quand je termine les formalités douanières la nuit est déjà là depuis longtemps. Mais je rentre au Paraguay avec un sentiment d’aboutissement: ça y est j’ai posé les roues dans tous les pays d’Amérique du Sud! En arrivant à Encarnacion, je repère un chauffeur de taxi et lui demande quelques informations du genre: quel est le nom de la monnaie paraguayenne? Quel est son taux? Y a-t-il un endroit pour camper? Réponses: la monnaie s’appelle le guarani, un dollar vaut 5300 guaranies et pour camper c’est galère. Je retire de l’argent dans un distributeur, m'achète un lomito (sorte de sandwich avec un steak), passe un bon moment à discuter avec le cuistot puis me rends sur ses conseils à la plage en bord de Parana. Ça ressemble à la promenade des anglais, ce n’est donc sans doute pas l’endroit le plus approprié pour planter une tente, mais il est tard et je suis fatigué alors je m’installe. Vers 1h du matin, deux flics viennent me réveiller et me disent que c’est interdit de camper ici. Je leur demande s’ils connaissent un endroit pas trop loin. C’est compliqué et je les vois hésitants… Je finis par leur donner 10000 guaranies et ils me laissent terminer ma nuit tranquillement.
Les missions jésuites guaranis
Le lendemain je prends la route en direction de Trinidad, mission jésuite que je visite dans la journée. Comme celles d’Argentine et du Brésil, les missions jésuites paraguayennes sont des villages utopiques fondés sur les croyances et principes religieux de l’époque.
Pour les populations guaranis qui subissent les colonisations espagnol et portugaise, elles leur confèrent une protection de la part de la couronne d’Espagne et représentent une alternative à l’esclave car elles leur permettent d’échapper à l’encomienda. Dans ces missions, les indigènes guaranis sont libres mais doivent se soumettre à la religion catholique. En échange, ils ont accès à l’éducation en espagnol et en guarani et aux connaissances européennes. Les missions se développèrent rapidement et devant le pouvoir grandissant des jésuites, le roi d’Espagne finit par les interdire.
Aujourd’hui, il reste de ces missions de jolies ruines de couleur rouge dont certaines sont inscrites à l’UNESCO. Après la visite du site de Trinidad je me rends à celui de Jésus. La disposition des bâtiments trahit une même organisation sociale. Plus récente, cette mission n’a en fait jamais été terminée ni occupée. Les trois premières villes dans lesquels je fais halte au Paraguay s’appellent Encarnacion, Trinidad et Jesus. Ca promet.
En chemin je discute avec un allemand qui vit au Paraguay depuis une trentaine d’années. Quand il est arrivé dans ce pays, la forêt était impénétrable. Puis une route a été construite. Depuis la forêt n’a cessée d’être coupée, le bois entreposé sur le bord de la route puis brûlé sur place. Pendant deux ans, la fumée a recouvert le paysage. Le Paraguay est devenu le champion de la déforestation, notamment à cause du bétail et de la culture du soja.
Fram
Le lendemain je fais demi tour et prends la direction de la capitale du Paraguay, Asunción. Pour varier un peu je sors de la nationale et m’enfonce dans les coins paumés, au milieu des champs. Je retrouve des cultures de blé et de colza, je n’en avais pratiquement pas vu jusqu’ici en Amérique du Sud. Au bord des champs, des panneaux vantent l’utilisation de produits chimiques pour avoir de belles cultures; sur les boîtes de lait en poudre la liste des vaccins faits aux vaches laitières sert d’argument commercial… le bio ne semble pas encore être arrivé dans ce pays.
La route est toujours aussi vallonnée, je dévale donc de courtes pentes avant de bourriner pour arriver en haut de la côte qui ne manque pas de suivre sans perdre trop de vitesse. “CRACK”. Un drôle de bruit se fait entendre alors que j’étais en danseuse pour appuyer fort sur les pédales. Trop fort peut-être, c’est le tube d’axe du pédalier qui vient de casser. Oui, oui, c’est possible de casser ça aussi! Les deux pédales pendent, inutiles. Il ne me reste qu’une solution, pousser mon vélo jusqu’au prochain village. C’est ainsi que j’arrive à Fram et je me mets aussitôt à la recherche d’une bicicleteria. Je fais le tour des mécaniciens de la ville qui n’ont pas le matériel nécessaire pour m’aider car “il n’y a aucun vélo à Fram”. Merde. En chemin vers la gomería, atelier de rechapement de pneu très répandu en Amérique latine, je rencontre Danny qui me propose de m’aider. Sa solution est de faire ressouder l’axe car je ne trouverai pas de pièces de rechange dans le village et peut-être pas dans tout le Paraguay. On se rend d’abord chez un ferrailleur pour acheter un beau morceau de fer que l’on glisse dans le tube. Ensuite on se rend dans un atelier pour souder le tube sur le morceau de ferraille. Un coup de scie circulaire pour poncer le tout et hop, j’ai un pédalier tout neuf! En guise de paiement le mécano me demande seulement de quoi s’acheter une bière. Il ne m’a pas fallu une demi journée pour résoudre cette casse grâce à l’aide incroyable des habitants de Fram. Comme si ça ne suffisait pas, Danny m’invite chez lui. On partage un repas de manioc et des tortillas paraguayennes, mélange d’œuf, de farine, de fromage paraguayen et de ciboule. Comme d’habitude je ne peux m'empêcher de dévorer le plat. Le village est composé à 80% d’immigrants, principalement d’Europe centrale et de l’est et quelques asiatiques, mais tous parlent guarani. C’est assez étonnant de voir comment cette langue indigène parvient à garder son importance au Paraguay contrairement aux autres pays d’Amérique du Sud.
La Ruta 1
Le lendemain, une journée de 140 km me rapproche encore un peu plus d’Asunción. J’ai contacté mes amis cyclistes américains avec qui j’avais pédalé pendant 2 semaines: Adrian, Colin et Thomas. Mais si, souvenez-vous, je les avais rencontré en Equateur, déjà 9 mois auparavant. Nous étions resté en contact et je savais que leur destination finale était le Paraguay, la maman d’Adrian étant originaire d’Asunción. J’ai hâte de les retrouver et je presse le pas.
Les deux dernières journées de vélo me font passer par des villages particuliers. D’abord Coronel Bogado d’où est originaire la chipa, sorte de petit pain au fromage qui me permet d'agrémenter mes repas depuis que je suis rentré au Paraguay. Les chiperias s'enchaînent le long de la Ruta 1 et je me fais un devoir de les goûter. Ensuite Quiindy, la ville des ballons, où les gens vendent sur le bord de la route des milliers de ballons fait main. C’est un concept assez particulier au Paraguay de concentrer un certain type de commerce dans un unique village, comme cet autre village qui vend uniquement des vêtements en laine. Le soir j’installe le campement dans un village et un homme vient me voir pour m’offrir une bière. A midi, je mange dans un restaurant: milanesa de poulet, œuf et quelques tranches de tomates qui se battent en duel. La restauratrice aussi bien que les clients viennent discuter avec moi. Le Paraguay n’est pas franchement sur le chemin des routards et des cyclovoyageurs et mon arrivée quelque part attire souvent la curiosité des gens. Comme souvent ils aiment échanger quelques mots avec moi en guarani, langue parlée par presque 80% des paraguayens. Ils m’offrent en dessert des Ka’i Ladrillos, mélange de sucre et de cacahuètes.
Quand le soleil refait son apparition je fais des pauses prolongées entre midi et deux pour éviter de brûler, mais en général le temps est plutôt frais.
Je termine les derniers km qui me séparent encore de la capitale. Au loin j’aperçois déjà le nuage de pollution qui couvre la ville de 500 000 habitants. Ma gorge me brûlera pendant tout mon séjour dans cette ville.
Asuncion: le début des retrouvailles!
Je parviens enfin à Asuncion bien fatigué, après 3 semaines sans une seule journée de pause. J’y retrouve Adrian et Thomas. Colin est rentré aux USA quatre jours auparavant. J’y rencontre aussi Emily, une de leurs amies d’université qui se prépare pour un voyage à vélo. Je passerai une semaine avec eux à Asunción. On se rendra aussi à San Bernardino dans la maison de campagne de la tante d’Adrian qui est députée. On discutera avec elle des problèmes du Paraguay avec son barrage hydroélectrique Yaciertá, construit sur le Parana et partagé avec l’Argentine. Les amis de sa fille sont là en nombre, tous vivent à Asunción. Contrairement aux gens de la campagne paraguayenne, ils ne parlent pas guarani mais manient très bien l’anglais.
Il y a aussi les soirées que l’on fait à Asunción, tranquillement en buvant une bière dans un bar ou à l’auberge où je me suis installé. Je prends alors pleinement conscience à quel point retrouver des amis et faire des soirées avec eux me manque. Mais je le sais, dans quelques jours il faudra à nouveau partir et leur dire au revoir sans savoir s’il y aura une prochaine rencontre. Voir et revoir des gens connus plutôt que recommencer en permanence de nouvelles relations éphémères est sans doute ce qui me manque le plus. La fatigue du voyage s’est installée peu à peu en moi et commence à se faire ressentir. Plus que la fatigue physique de l’effort quasi quotidien, c’est la fatigue mental et émotionnelle qui me pousse à mettre une fin à ce voyage. Cette fatigue diminue l’envie de faire des rencontres, d’aller au devant des autres. Après plus de 15 mois de voyage,, les surprises se font plus rares et à quoi bon après tout, puisqu’il va falloir se dire au revoir dans les heures ou les jours qui suivent. Je le sais, je serai très heureux des retrouvailles en France.
Les retrouvailles commenceront en fait dès Asunción car Romaric, un ami de Grenoble, me rejoint avec son vélo pour partager mes 3 dernières semaines de voyage. Pour moi, c’est un peu un voyage dans le voyage qui commence. Je n’avais pas encore voyagé avec un ami, je sais que ce sera différent et tant mieux!
On passe un après midi à visiter le musée sur la dictature Stroessner, sujet qui semble tabou car certains responsables sont encore en vie et n’ont pas été jugés. Après une soirée à partager de la bonne bouffe française qui me manquait tant avec les amis américains, nous nous mettons en route vers Rio de Janeiro, direction plein est.
Le départ
Il nous faudra 4 jours pour arriver à la frontière. Le premier nous fera monter par une route qui est sans doute une plus haute du Paraguay. Pas de quoi s’alarmer pour autant dans ce pays qui culmine à 850 m d’altitude. En haut, un groupe de jeune nous offre une bière bien méritée. Le soir nous campons sur un terrain de volley dans un village. Les chiens ne se lasseront pas d’aboyer près de nos tentes cette nuit là.
Le lendemain, nous parcourons 130km. Le soir, nous achetons des tomates et des œufs dans une petite épicerie et la propriétaire nous propose de les cuisiner pour nous. Après avoir mangé, on s’éloigne du village pour trouver un endroit calme où camper. L’armature de la tente se casse pendant que nous la montons mais nous la réparons avec une sardine.
Le lendemain, nous continuons notre route vers l’est sur la Ruta 2. A midi nous nous arrêtons pour manger et nous nous faisons inviter. Après un nouveau cours de Guarani nous reprenons la route. Mon vélo est de plus en plus abîmé et la chaîne saute sans cesse. La faute au pédalier qui se décale vers la droite et en même temps que lui, les plateaux. Le soir nous ne sommes plus qu’à une trentaine de kilomètre de Ciudad del Este, qui marque la frontière avec le Brésil. Nous demandons de l’eau dans une épicerie, et le propriétaire nous invite à planter la tente dans sa propriété. “En fait à chaque fois qu’on s'arrête on rencontre des gens” me dit Romaric. Bienvenue dans le monde du voyage à vélo en Amérique du Sud. Le lendemain nos hôtes nous offrent le petit déjeuner, tortillas et manioc et nous reprenons la route. Soudain, un bus s'arrête devant nous et deux personnes en descendent. Elles nous font signe de nous arrêter et nous apprennent que Romaric a oublié son téléphone dans la chiperia où nous avions fait une pause chipa. Sympa! Et honnête. Romaric y retourne, je l’attends à l’ombre dans une station essence. Ensuite on file aux chutes du Monday, un affluent du Parana. On se pose dans un camping à côté et les propriétaires nous offrent des couvertures par peur qu’on ait froid la nuit. Ensuite on se rend à l'embarcadère pour traverser le fleuve en direction de l’Argentine.
C’en est fini de notre séjour au Paraguay, petit pays aux gens très accueillants et à la culture plutôt bien préservée. Bien qu’il ne paye pas de mine, le pays a cependant été l’un des plus riches du monde avant la guerre de la triple alliance. Ce terrible conflit qui l’a opposé au Brésil, à l’Argentine et à l’Uruguay et à la fin duquel le Paraguay perdit 90% de sa population masculine, les territoires revendiqués par le Brésil et l’Argentine, ainsi que son organisation économique protectionniste qui avait fait le succès de ce petit pays jusque là en faisant naître une industrie bien plus développé que ses voisins. 
Trois pays en une journée
Nous entrons en Argentine en bateau mais nous passerons moins d’une journée dans ce pays. Nous parcourons le parc Iguaçu que je connais déjà, mais que Romaric ne peut évidemment pas rater. A vrai dire je ne suis pas déçu de revoir les chutes et en fin de journée nous parvenons même à voir plusieurs toucans. Ensuite nous reprenons les vélos de nuit pour aller au Brésil, à Foz do Iguazu. Nous voilà au Brésil, dernier pays avant le retour.
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highwayoflife · 7 years ago
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PEROU : le bilan
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Il est difficile de savoir, qui du corps ou de l'esprit, gouverne l'autre. En considérant les 315 jours qui viennent de s'écouler, avantage à l'esprit. Il a quand même fallu pas mal de volonté pour effectuer cet enchaînement. Et certainement aussi une part de folie. Il semble maintenant que les réalités physiques nous aient rattrapées. Le Pérou et les conditions difficiles dans lesquelles nous avons voyagé nous ont doucement rapprochées de nos limites. Fatigue, altitude, froid et inconfort constituent une alchimie bien sournoise. Et l'ardoise n'était pas vierge avant de débarquer à Lima. Nous n'avons donc plus la fraîcheur d'esprit pour prétendre à une observation lucide.
On a choisi de parcourir le pays vers le sud pour nous diriger vers le Machu Picchu et le lac Titi CaCa. Le parcours se divise en 4 parties.
D'abord la côte. Des paysages désertiques. Normal, c'est le désert. Le vent du Pacifique et l'humidité rendent le climat assez frais et désagréable. On peut difficilement profiter de l'océan à la fin de l'hiver. Les paysages nous ont surpris : roche, sable, désert montagneux. Ça ne ressemblait pas au Pérou des cartes postales.
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Et puis on prend un peu d'altitude en rejoignant la cordillère des Andes. À Arequipa, on est toujours dans un paysage désertique, mais on est entourés de volcans. Il fait plus froid la nuit, altitude oblige, mais les journées ensoleillées sont chaudes et bien agréables. Le centre ville est plaisant, les petites visites aussi. C'est un endroit qu'on a apprécié. C'était bien Arequipa. Et il s'agissait aussi de la porte d'entrée vers les magnifiques paysages du canyon de Colca, un endroit sublime, vraiment magnifique !
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On s'engouffre encore plus dans la cordillère des Andes pour arriver à Cusco à 3600 mètres d'altitude où il faut s’acclimater à cette hauteur, d'autant qu'on franchira les 4000m à plusieurs reprises, dont un 4910m dans la région du Canyon de Colca. Le coeur bat plus vite, on a un mal de tête lancinant, on boit du maté de Coca et on mange des bonbons au Coca. Monter un escalier essouffle. Puis on s'habitue. On s'adapte à tout. Il faut bien. Sauf peut-être au froid. Confort plus que modeste, 4 degrés la nuit sans chauffage, dans une chambre où on est déjà quasiment dehors (porte, fenêtre…). Les lits un peu rudes et les couvertures qui donnent bien chauds mais qui ont du voir passer des centaines de voyageurs (…). Et puis il faut sortir pour utiliser la salle de bain et ça c'est dur quand il fait froid, surtout que l'eau n'est pas super chaude avec un débit faible et que le système est plutôt rustique (fil électrique au-dessus de la tête dans la douche). Bref, l'inconfort proche de ses plus hauts sommets, au sens propre comme au sens figuré.
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L'inconfort pas cher contrairement aux USA, mais bon, tout est relatif, même vieux et parfois sales, on pouvait se doucher “normalement” dans les motels pourris aux US. Sauf qu'une nuit peut être 10x plus cher pour des hébergements basiques.
A Cusco, capitale des Incas, la visite des ruines est un passage obligé et, même si c'est parfois ennuyeux, ça permet de faire de belles balades dans des paysages de haute montagne avec les sommets au-delà des 5000 mètres. Il faut dire qu'il n'y a pas d'écrits sur cette civilisation, et les conjectures vont bon train. Toutes ces hypothèses sont parfois fatiguantes pour les incultes que nous sommes. On a du mal a nous extasier devant la signification mythologique d'un mur de briques et ses 3 fenêtres, d'autant que ce sont des hypothèses d'archéologues. On retiendra que les incas avaient un sens aiguisé du goût : le choix des sites pour les cités sont magnifiques, les pièces artisanales retrouvées sont particulièrement fines. Du moins pour ce qu'il en reste. Les conquistadors ont éradiqué une très grande partie des traces…
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On parcourt la vallée sacrée et c'est là que les paysages impressionnants du Pérou se révèlent. Canyon, vallée encaissée, culture en terrasse… C'est au pied du Machu Picchu, à Aguas Calientes, que la nature nous a le plus impressionné. La jonction entre la Cordillère des Andes et le début de la jungle amazonienne dévoile des paysages exceptionnels. Et c'est dans ce cadre qu'on découvre la beauté du Machu. Un site fabuleux qui se mérite parce que c'est quand même pas facile d'accès…
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On finit notre parcours du côté du Lac Titi Caca, un endroit qu'on n'aurait jamais imaginé voir dans nos vies. Le plus haut lac navigable au monde à près de 3900 mètre d'altitude sur les plateaux de l'Altiplano. Là, sur les routes entre Cusco et le lac Titi Caca, on se sent au bout du monde. Les paysages sont étranges et fascinants. Les maisons au toit de chaume, les agriculteurs et les locaux en costumes traditionnels (et pas pour le folklore), les animaux…
C'est donc la Cordillère des Andes, l'Altiplano et le Lac Titi Caca qui nous auront séduit.
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Malgré cela, notre vision du Pérou reste contrastée. D'abord pour le côté sécuritaire. L'arrivée à Lima de nuit fut déstabilisante. Des barrages de police un peu partout. Un hôtel au confort plus que modeste. Pas d'insonorisation. Pas d'isolation. Du froid. Et pas de chauffage. Ça donne le ton assez sèchement. Chemin faisant on s'adaptera à tout ça, avec des conditions qui se durciront à mesure qu'on s'élèvera en altitude. Alors bien sûr, on peut probablement voyager plus confortablement au Pérou, notamment sur le plan des logements (la route on peut y échapper par la voie aérienne - même si c'est bien dommage tant il y a à voir) mais, le confort “à l'occidental” est clairement marginal et très onéreux. Heureusement, les péruviens se rattrapent fort bien sur la nourriture, et ça c'est quand même important.
On en revient toujours aux besoins primaires. Se loger (pas terrible), se nourrir (top), se sentir en sécurité (pas top)…
On ressent que Lima n'est pas très sûre. On ressent qu'on nous observe, et pas forcément pour les bonnes raisons, dans certains endroits où sévissent rôdeurs et pickpockets. La nuit, le Pérou n'est pas sûr. Le jour la plupart du temps, ok. Mais la nuit, on nous aura plusieurs fois averti de faire très attention. Et on le sent. Ne pas être en sécurité est quelque chose avec lequel il est délicat de composer. Il faut beaucoup se méfier. Même s'il faut aussi savoir faire confiance. L'équilibre n'est pas facile à trouver. Particulièrement dans les transports, et encore plus dans les taxis aux pratiques mafieuses : “je ne veux pas vous déposer dans cet hôtel, c'est un endroit pas sûr, peu sécuritaire, laissez moi vous emmener dans un meilleur endroit”…
La conduite péruvienne n'est pas aussi suicidaire qu'en Thaïlande. Mais c'est un mauvais point de comparaison. Les routes sont parfois chaotiques en haute altitude, et les chauffeurs doublent et coupent les routes de façon terrifiante. Pour ce qui est des longs trajets, il faut admettre que l'expérience offerte par certaines compagnies de bus est plutôt exceptionnelle. Et ça c'est une bonne surprise !
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L'usage du klaxon est permanent. Partout. L'étranger est une marchandise transportable. On le klaxonne donc dès qu'on le croise pour lui proposer une transaction. L’air des grandes villes - Lima, Arequipa, Cusco, Puno - est chargé de gaz d’échappement et de polluant lourd, avec les sempiternelles traînées de fumées noires auxquelles on ne pourra définitivement jamais s’habituer et qui défoncent les poumons.
Les péruviens ne cèdent pas le passage au piéton. Si tu es engagé pour traverser, peu importe, le chauffeur te fonce droit dessus, comme en Chine. Aucun égard pour la vie humaine. Il te fonce droit dessus ! Mais il a klaxonné, il t'aura prévenu. On ne compte pas les tentatives d'assassinats dont nous avons fait l'objet en tentant de traverser les routes. Il faut faire attention à ses pieds, qu'on ne nous roule pas dessus. Certes, contrairement au Cambodge, il y a des trottoirs. Mais on nous frôle, on nous frotte voire parfois même on nous percute ! Pas de place, je t'ai touché ? Mais tu n'avais qu'à dégager. C'est la sécurité routière 2.0. Pourtant le métier numéro 1, c'est le taxi, le transport. Partout, partout, partout des taxis, avec des  montures d'un autre temps : on regonfle le pneu - slick, toujours 100% lisse - à la pompe à vélo, ça ne s'invente pas.
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Certaines routes aussi, tout comme certaines zones d'ailleurs, sont à éviter. Y sévissent pirates de la route et trafics armés de cocaïne. Notamment dans certaines zones difficiles d'accès de la Cordillère, mais aussi le long de la côte sur la route panaméricaine. Certaines villes sont protégées et entourées de murs avec barbelés. Avec checkpoint et contrôle de sécurité aux points d'entrée. L'architecture de Lima est structurellement construite en mode défensif, les résidences sont protégées par de hauts murs de 3 mètres, des pics, des barbelés (pas de photo, c’était pas toujours possible de sortir l’appareil à Lima…).
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Le pays est pauvre. C'est affolant. Surtout dans certains villages, les conditions sont parfois choquantes. Troublantes. Salaire moyen en ville, environ 400$ mensuel. C'est 2 fois plus qu'au Vietnam… L'infrastructure des logements est très sommaire. Isolation phonique et climatique, eau chaude. La plupart du temps on aura été congelé la nuit, sans chauffage, presque comme si on dormait dehors… du bruit, du froid, de la lumière (pas de rideau opaque, pas de vraie fenêtre, pas de vraie porte). On dort très, très mal. Il y a un sas entre 1h30 et 4h00 environ. Le reste du temps, très bruyant… Il y a beaucoup de chiens errants. On s'y est habitué en Asie. Ici, la nuit, ils se battent, ils hurlent. C'est incommodant.
L'architecture des habitations présente un point commun : pas fini, maison ouverte, mal isolée, tas de brique, matériel de chantier partout, maçonnerie jamais terminée. Simulacre de vitre de 5mm. On peut observer ça dans tout le pays. Les ferrailles de maçonnerie apparentes et les constructions en voie de - quelque chose. On se dit que c'est pauvre, comme 70 ans en arrière à certains endroits, même si on n'était pas là à cette époque :).
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On ne comprend rien au prix. Ici on va payer 10 à 20 euros pour quelques minutes de transport. Là où on va te transporter plusieurs heures pour 2 euros. Les gringos (les blancs) payent plus chers partout dans les musées et les sites culturels. Sinon on peut acheter 3 croissants pour 1 sole (25 centimes d'euro), puis on va payer 15 soles pour 1 litre d'eau… Les prix des logements sont peu chers, 14 - 15 euros la nuit, mais il ne faut espérer aucun confort. On peut payer bien plus, et ça peut-être encore pire. On l'a fait. Et puis il y a parfois de bonnes surprises : un bon lit, de l'eau chaude avec du débit, et peut-être même une chaise, ou ce fauteuil d'avant guerre. Globalement les conditions du logement nous ont bien mis à mal. Dur le Pérou sans chauffage et eau chaude entre 3000 et 4000 mètres d'altitude.
Mais les péruviens sont charmants. Alors la chaleur humaine compense le froid du climat… ils parlent beaucoup et très facilement.
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Plus, la cuisine est délicieuse, vraiment excellente, et ça c'est réconfortant (surtout après les USA) ! On mange du riz (arroz) comme les “fried rice” asiatiques, beaucoup de pommes de terre (4000 variétés nous a-t-on dit), du poisson cuit ou cru comme l'excellent “Ceviche” (comme un épais sashimi mariné dans un jus de citron sophistiqué), de l'Alpaga (excellent en carpaccio qu'on a eu la chance de goûter, et bien plus puissant lorsqu'il est cuit). Beaucoup de “pollo” (partout du pollo). Il y a aussi des pizzas péruviennes, plutôt bonnes, ils cuisinent bien les pâtes. Bref, on a toujours eu de bonnes choses dans nos assiettes, même si parfois on était malades après, sans doute un problème lié à l'eau pour nos estomacs fragiles. A Cusco, on s'est même offert une folie honteuse : on a mangé du “Cuy”, c'est à dire du cochon d'inde :/. Un met de choix, très cher, et un repas ancestral chez les incas. 
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Le goût est à mi-chemin entre le poisson typé maquereau et le poulet. C'est bizarre et unique, et finalement ça se mange plutôt bien. Honte à nous. L'animal rôti ressemble à un rat rôti du Vietnam. On n'avait pas osé y goûter mais on imagine que ça doit être proche. De toute façon on est à peu près sûr d'en avoir mangé dans les nems, à notre insu. Après, le Cuy aurait de bonnes vertus diététiques, tout comme l'Alpaga. Pauvres bêtes. Nous sommes des assassins.  A noter que les marchés locaux sont en haut couleurs, avec les étalages de fruits et de viande à ciel ouvert…
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Ah oui, il faut aussi citer 2 boissons emblématiques du Pérou : Le Pisco Sour, un cocktail à base du Pisco, l’eau de vie made in Perou, avec du jus de citron vert, du blanc d’oeuf. Le cocktail magnifique, très doux, mais dont ile ne faut pas abuser, parce qu’il tue. Et puis une autre boisson : l’inca kola (avec un K) ; une boisson tellement populaire que Coca a du racheter la marque. Un goût de bubble gum et une couleur jaune fluo qu’on aura bu tout au long du voyage.
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Bref, toutes ces raisons considérées, notre expérience du Pérou est contrastée. Le froid. Le mal de l'altitude. La fatigue. On avait idéalisé ce pays qui offre finalement une réalité assez rude pour ses habitants, et parfois aussi pour ses voyageurs. 
il y a des sites fantastiques : Machu Picchu, Canyon de Colca, Titi Caca. Alors ça vaut la peine, même s'il faut parfois le mériter.
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