#La poésie au miroir de la musique
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Musique en France : Du Yéyé à la Zumba
Ah, la musique… Ce miroir de la société qui, autrefois, nous renvoyait des poèmes, des cris de révolte, des manifestes déguisés en chansons d’amour. Et aujourd'hui ? Eh bien, il suffit d’allumer la télé pour se rendre compte que la France musicale a troqué ses plumes d’antan pour des hashtags et des "nanana" sans fin. Permettez-moi en tant que journaliste ayant traîné mes guêtres dans ce domaine depuis plus longtemps que certains artistes n'ont même vécu, de poser la question qui dérange : Où sont passés les grands textes, ceux qui avaient quelque chose à dire ? Où sont les mots qui faisaient vibrer les cœurs et bouillonner les esprits ? Aujourd'hui, on a l'impression que les paroles des chansons se sont égarées quelque part entre un dictionnaire pour enfants et un compte TikTok. Les années 60 et 70 : Quand les paroles avaient une âme Il fut un temps et je parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître, où la musique ne se contentait pas de divertir. Non, elle bousculait, elle interpellait, elle portait des idées. Prenez un Georges Brassens, qui avec une guitare et une moustache, pouvait évoquer tout à la fois l’anarchie, la liberté, la mort et l’amour d’une manière si fine qu’on en oubliait presque que ses textes étaient plus subversifs qu’un discours à l’Assemblée. Dans les années 70, un Michel Sardou, pourtant pas réputé pour son progressisme, pondait des chansons qui au-delà des mélodies racontaient des histoires, peignaient des tableaux. "Le France", c’était plus qu’un bateau : c’était une métaphore d’un pays en déroute. Aujourd'hui ? Un bateau, c’est juste… un bateau. Ou pire, un décor pour un clip où l'on danse en playback.
Et que dire de Léo Ferré ?
Ce génie qui mélangeait poésie et révolte, érigeant ses chansons en pamphlets. Lui n’aurait jamais chanté "Bella ciao" pour vendre du soda. On vivait dans une époque où les paroles prenaient aux tripes, où chaque mot comptait. Quand un artiste écrivait une chanson, il ne se contentait pas de chercher une rime facile, il cherchait une vérité. Les années 80 et 90 : Quand le sens commençait à se diluer Dans les années 80, la France a découvert le synthétiseur… et elle n’en est jamais vraiment remise. Les paroles ont commencé à perdre un peu de leur poids, étouffées sous une avalanche de sons électroniques. Mais même là, Jean-Jacques Goldman, malgré toute sa production pop, savait encore écrire des chansons à texte. Allez écouter "Envole-moi" ou "Il suffira d’un signe". Ce n’était peut-être pas la révolte de Mai 68, mais ça racontait quelque chose, ça vous accrochait encore. Puis sont arrivées les années 90, avec le rap français qui à ses débuts portait une voix, celle du peuple populaire. Le rap, c’était le poing levé, la colère des quartiers qui trouvait enfin une caisse de résonance. IAM, NTM, MC Solaar... On était encore loin des lyrics creux de certaines productions actuelles. A cette époque, les punchlines claquaient comme des manifestes, les textes rappaient la vie, la vraie. Ils dénonçaient, critiquaient, éveillaient les consciences. Bon, ça ne rimait pas toujours parfaitement, mais au moins ça essayait. Les années 2000 : La télé-réalité prend le relais, et les paroles trébuchent Puis est arrivée la grande décennie de la Star Academy et des télé-crochets. Ah, les années 2000, ce moment où l’on a décidé que pour devenir chanteur, il suffisait de savoir pleurer à la caméra et d’avoir une jolie voix. Le texte, lui ? Bof, on pouvait bien s’en passer. Une ritournelle suffisait. Un "Je t’aime" ici, un "pour toujours" par là, et hop, une chanson ! Ce fut l’époque où les paroles des chansons ont commencé à ressembler à des cartes postales sentimentales. L’époque où l’on a troqué la subtilité des mots pour des "La la la" qui remplissent les couplets quand on ne sait plus quoi dire. Les chanteurs sortaient d’une fabrique où le talent d’écriture semblait être une option facultative, et la qualité des textes, elle, a doucement pris la poudre d’escampette. Les années 2010 et aujourd'hui : Quand la forme a définitivement pris le dessus sur le fond Et nous voilà dans les années 2010, où tout le monde se mélange : la pop, le rap, l’électro, le trap… Mais là où l’on s’attendait à un festival de créativité, on se retrouve avec un gloubi-boulga de paroles qui auraient difficilement tenu tête à une rédaction de CE2. Prenez un tube récent, n’importe lequel, et écoutez bien les paroles. Vous y trouverez quoi ? Des "baby", des "yeah", des "oh-oh-oh" et des refrains qui se répètent en boucle comme si l’auditeur avait perdu la capacité de comprendre plus de trois phrases à la suite. Et le pire, c’est que ça marche. Le streaming a tué le texte : tout doit être court, accrocheur, facile à mémoriser pour passer sur les réseaux sociaux. On est passé de "Ne me quitte pas" à "Tu vas me manquer, nanana", et personne ne semble vraiment s’en offusquer. Même les rappeurs, qui autrefois utilisaient le verbe comme une arme, semblent aujourd'hui plus intéressés par le placement de marques de luxe que par la critique sociale. Les punchlines, elles, sont devenues des slogans publicitaires à peine déguisés. Et maintenant, que nous reste-t-il ? Alors, qu’est-ce qui a changé ? Pourquoi les artistes de jadis semblaient-ils si investis, si exigeants avec leurs textes, alors qu'aujourd'hui, on dirait que les paroles sont là juste pour faire joli ? Peut-être que la musique est à l’image de notre époque : rapide, éphémère, superficielle. Ou peut-être que nous, auditeurs, avons cessé de demander plus. La France, ce pays autrefois si fier de ses poètes-chanteurs, est désormais un terrain de jeu pour des créateurs de tubes jetables. Mais qui sait, peut-être qu’un jour, quelque part, un nouveau Brassens ou une nouvelle Barbara viendront nous rappeler que la musique, c’est aussi et surtout des mots. En attendant, profitons des "nanana"… David SCHMIDT Read the full article
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Hello! J'espère que ce début de mois de juin se passe bien pour toi :) Parmi les "weird questions for writers", je vais faire ma curieuse et de poser les questions 3 et 19 (je trouve ça toujours fascinant de voir les différentes manières et méthodes que les gens utilisent!). Et je ne sais pas si tu es très poésie, mais dans ce cas là, peut-être la 40 aussi? Bonne journée à toi :D
Salut et merci pour les questions !
Mon mois de juin commence bien, même si c'est sous la pluie. J'espère qu'il en est de même pour toi !
3. What is your writing ritual and why is it cursed?
J'ouvre mon ordinateur à une heure miroir, je prie les grands anciens et...
Rien d'incroyable en fait. Je m'installe tranquillement à mon bureau, j'ouvre mon Google Doc et le document avec le script de mon chapitre en cours dans un autre onglet. Je me mets en condition et on y va.
Parfois, je mets des bruits d'ambiance en fond, comme cette vidéo :
youtube
Mais jamais de musique car ça me déconcentre.
Des fois, si mon emploi du temps me le permet, j'écris sur mes heures de travail. On ne vit qu'une fois.
19. Tell me a story about your writing journey. When did you start? Why did you start? Were there bumps along the way? Where are you now and where are you going?
J'ai commencé à écrire à 12/13 ans. C'étaient de petites histoires inspirées par les univers que j'aimais, j'en ai posté certaines sur internet. Il y avait déjà la formule de base avec une héroïne au centre de l'action et en quête de son destin.
J'ai continué à écrire comme ça de manière assez épisodique. Je rêvais beaucoup mais je ne mettais pas forcément tout par écrit. Puis après j'ai commencé à écrire des nouvelles et à essayer de me lancer dans un roman qui se déroulait dans un univers inspiré des steppes d'Asie centrale.
C'est il y a 6 ans que j'ai commencé un vrai grand projet en me lançant dans mon premier NaNoWriMo. C'était un roman historique (oui j'avais des prétentions...) qui se déroulait au Japon pendant la guerre de Genpei (1180-1185), une période qui me fascine. ça s'appelait Le dit de Koyuki et ça racontait l'histoire d'une jeune guerrière d'une famille de samouraï qui se découvrait en quelques sortes des dons de médium. J'ai réussi à le terminer et ça m'a vraiment encouragée.
Ensuite, je me suis lancée dans un projet avec un univers de fantasy, qui était un univers égalitaire sans violences systémiques envers les femmes parce que j'en avais assez de ce genre de schémas. Pour moi, la fantasy c'était justement l'occasion d'inventer quelque chose de nouveau. J'ai écrit deux romans là-dedans : un sur une guerrière nommée Sighild et l'autre sur une nonne et peintre, Arianrhod (Ari).
Et après j'ai trébuché. Je me suis battue pendant 2 ans avec une dépression et ses suites. En plus j'étais au chômage, il y a eu le confinement et d'autres choses...Bref c'était pas l'éclate. Jusque-là, écrire était ce qui me permettait de m'évader et de respirer. Là, je n'y arrivais que très difficilement et c'était très douloureux de ne plus avoir ça, de voir que je l'avais perdu. Je devais me battre contre moi-même et contre une impression indélébile que tout ce que je faisais était mauvais. Souvent, je n'avais plus d'énergie pour écrire. Je n'arrivais plus à croire en moi et à ce que je faisais. C'était un dialogue permanent entre moi et un "hater" imaginaire. J'ai quand même écrit des choses pendant cette période, surtout quand tout a commencé à aller mieux.
Les angoisses de cette période sont restées encore un peu. J'avais peur d'écrire parce que j'avais peu d'échouer, de ne pas raconter les choses correctement. J'avais peur que personne ne veuille lire mes histoires.
Et puis j'ai recommencé doucement à écrire des fanfics et petit à petit j'ai repris confiance en moi. Je n'ai jamais autant écrit depuis 1 an et demi environ. Je commence de plus en plus à lâcher prise. Je n'écris pas pour atteindre un objectif ou pour être publiée, j'écris juste ce qui me fait plaisir. Je suis contente d'avoir persisté et d'avoir gagné.
40. Please share a poem with me, I need it.
Voici un extrait d'un poème de Renée Vivien, une de mes poétesses préférées !
Viens : nous écouterons, dans un silence amer, Parmi les chuchotis du vêpre à l'aile brune, Le rire de la Lune éprise de la Mer, Le sanglot de la Mer éprise de la Lune.
"Les succubes disent"
Weird questions for writers
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Haydée Charbagi : ...La poésie de Char ne se prête que de fort mauvaise grâce à la musique. Char n’est pas Aragon, dont les poèmes semblent naturellement porter à la musique, ni même Paul Eluard...
René Char : Grenoble, le 1er février René Char en son siècle - La poésie au miroir de la musique
#René Char#Louis Aragon#Paul Eluard#Haydée Charbagi#La poésie au miroir de la musique#chant et poésie
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LOIN DES HOMMES (2015)
LOIN DES HOMMES - Drame - Sortie le 14 Janvier 2015 - 01h41 - Avec : Reda Kateb, Viggo Mortensen, Djemel Barek
** SYNOPSIS ** 1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien. Au coeur d’un hiver glacial, Daru, instituteur reclus, doit escorter Mohamed, un paysan accusé du meurtre de son cousin. Poursuivis par des villageois réclamant la loi du sang et par des colons revanchards, les deux hommes se révoltent. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté.
Basé sur une nouvelle d’Albert Camus (L’Hôte, du recueil L’Exil et le Royaume, 1957), LOIN DES HOMMES est une vision captivante d’une aventure humaine sur fond historique de la guerre d’Algérie. Bien que le film prenne place en 1954, au tout début des événements et des bouleversements politiques, la guerre ne prend pas le dessus sur l’histoire et est utilisée comme fond. Elle permet uniquement de montrer comment elle a pu affecter la vie de personnes aussi « normales » qu’un instituteur pied noir et un berger algérien. C’est une traversée, une épopée profondément humaniste qui raconte l’histoire du voyage de deux âmes solitaires. Le film pose beaucoup de questions, notamment sur la remise en cause de chaque personnage, ce qui fait de chacun un Homme, et le chemin à parcourir pour arriver à l’acceptation de soi. David Oelhoffen (Nos Retrouvailles, 2007) réalise un film dont le scénario ne présente pas beaucoup de dialogues. Il privilégie les expressions de visages de ses acteurs aux monologues et discours interminables pour laisser passer un flux d’émotions variées et poignantes. Le rendu est très beau et très poétique. On retrouve le long du film un côté Western. Aussi bien dans cette loi du plus fort, où les armes sont reines et dictent le déroulement de la vie de chacun, mais également dans cette relation entre l’homme blanc et l’aborigène local. Les décors s’y prêtent aussi. On admire des paysages arides à perte de vue. On ne rentre cependant pas dans le cliché : on ne s’attend à aucun moment à voir arriver des tumbleweed. Au contraire, les paysages sont d’une telle beauté qu’ils deviennent presque un personnage à part entière.
On compte cependant quelques longueurs. Elles servent parfaitement le long métrage, mais si la fatigue s’empare de vous, vous ne résisterez pas, comme il est impossible de résister à une belle berceuse.
Viggo Mortensen (Le Seigneur des Anneaux, Les Promesses de l’Ombre…) interprète Daru, un instituteur reclus. Sa solitude est mise en abîme par l’isolement de son école au fin fond de l’Atlas algérien. Son interprétation est incroyable. On le sait très grand acteur , mais il ne cesse de nous surprendre. Après le russe et l’elfique, il joue maintenant en français et en arabe. Son accent assez prononcé lorsqu’il parle français mais ne dérange pas et ne pose pas le moindre soucis quant au réalisme du film. Il construit un personnage rassurant et émotionnellement très fort. On pense particulièrement à une scène où il redécouvre ce qui fait de lui un homme. On a l’impression d’assister à une re-naissance, et c’est absolument magnifique.
Reda Ketad (Un Prophète, Zero Dark Thirty) est tout aussi fantastique dans le personnage de Mohamed. Il est le miroir émotionnel de ce que peut nous offrir Viggo Mortensen. Il est très crédible dans son interprétation. Il traduit parfaitement cette guerre intérieure entre le devoir, l’honneur, et l’amour de soi et de la vie. Sa palette de sensibilité, notamment dans sa dernière scène à l’écran, est bouleversante.
La bande originale du film est composée par Nick Cave et Warren Ellis (La Route, L’assassinat de Jesse James par le Lâche Robert Ford). La musique est belle, très mélodieuse. Cependant, le réalisateur fait le choix de ne pas l’employer tout le film durant. A une époque où nous sommes habitués à ce que le cinéma nous dicte chaque émotion à travers sa musique, c’est libérateur. Nous sommes soudain aptes à juger de nos émotions et nos ressentis par nous même.
Le deuxième long métrage de David Oelhoffen est une petite merveille. Il arrive à porter une grande poésie à l’écran. Les acteurs sont fabuleux ! Les studios Pathé nous offrent un voyage qui vous transportera !
8/10
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INTRODUCTION
Le théâtre traditionnel du Japon se divise en quatre branches principales : le Kyogen, le Kabuki, le Bunraku ainsi que celle dont j'analyserai de plus près ses bagages effrités par le temps, le théâtre du Nô. Ce dernier n'est pas seulement l'art dramatique le plus ancien du Japon, mais aussi l'art théâtral traditionnel le plus archaïque sur Terre qui est toujours pratiqué dans notre monde contemporain. Son origine puisse être retracée au 14e siècle durant la période du Muromachi, fabriqué par l'esprit et les mains de l'auteur, musicien et acteur Kan'ami. Éventuellement il lèguera le flambeau aux mains de son fils Zeami qui continuera à huiler la chaine de cette merveilleuse pratique. La totalité de ces performances s'intéresse tout d'abord aux costumes traditionnels, au chant, la danse, les rituels, la poésie, la musique, ainsi que l'acte de performance dramatique. Ces aspects sont tous propres à l'héritage culturel du Japon qui à l'origine avaient comme but de communiquer des thèmes bouddhistes à son auditoire. L'étymologie du mot sino-japonais Nō 能 se traduit à l'équivalent de « talent ». La provenance du mot théâtre vient du grec theatron, signifiant « lieu de représentation. »
Pendant plus de 200 ans, le pays des samouraïs étouffait sous la politique rigide du Sakoku 鎖国, se trouvant replié sur lui-même en état d'isolation, dépourvu d'une alliance au reste du monde. Le Nô s'avérait donc à contempler son pays comme on se regarde dans la glace d'un miroir : lui aussi, se trouvait figé de certaines façons au fond d'une coquille inflexible confectionnée par des pratiques orthodoxes structurées au sein d'un régime patriarcal dépouillé d'une brèche de lumière entrevoyant un brin de changement en guise d'un futur plus tangible.
C'est en 1854 qu'un grand soleil se leva avec l'arrivée d'un officier naval américain, Matthew C. Perry et ses vaisseaux stupéfiants noirs à vapeurs. Devant la splendeur de son équipage et la pression ressentie par ce spectacle, l'eldorado a finalement adhéré au traité de Kanagawa, ouvrant ses ports et donc ses portes au reste du monde afin de faciliter le commerce. Évidemment, toute ouverture au monde convoque une métamorphose inévitable.
Ma réflexion portera sur la réverbération provenant de ce catalyseur important qu'a été le commencement du libre-échange, mettant en lumière les changements advenant au niveau du domaine du théâtre japonais. La représentation du Nō restera-t-elle un écho traditionnel ou deviendra-t-elle un bouquet de nouvelles pratiques créatives politisées et innovatrices face à l'adaptation de l'industrialisation ainsi qu'à la modernisation? Cette main tendue vers le reste du monde véhiculera-t-elle certaines réflexions sociologiques et esthétiques par rapport aux principes de bases théâtraux liés très intimement à l'ancien régime?
En premier lieu, je vais ramifier le Nō sous son éventail d'éléments rattachés à la danse, la musique ainsi que l'acte de performance de scène afin de développer une meilleure compréhension de ses multiples fonctions classiques et tenter de prouver qu'il soit une pratique interdisciplinaire.
Ensuite, je poursuivrai ma méditation en énumérant et en abordant les nouveaux genres émergeant du théâtre contestataire japonais qui font apparition après l'ouverture du pays. J'entreprendrai le tissage de liens entre l'influence que le reste du monde aura eu sur le théâtre japonais. Ces nouvelles scènes dramatiques permettront-elles d'accentuer l'envie urgente de sortir d'une certaine uniformisation enracinée par l'ancien régime du Japon?
Finalement j'élaborerai sur les changements sociologiques, politiques et esthétiques qui sont font maintenant partie du théâtre japonais contemporain d'aujourd'hui.Je crois fortement qu'il me sera possible d'illustrer la puissance que l'influence d'une frontière jaillissante peut avoir sur la transformation du contenu et de la forme d'un art. Dans ce cas-ci, le passage du théâtre traditionnel s'est transformé sous une forme contestataire, politisée et puis finalement, une interdisciplinarité qui débordent d'interculturalité.
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Jour 50 : Bonus
Il est temps d'avouer la supercherie... Il n'y pas 50 articles sur ce blog...
Je ne sais pas si vous avez remarqué le "jour 34" n'existe pas !
Alors pour quand même avoir un compte rond, je vais publier les mots d'une élève qui m'a écrit pour répondre à la question : Pour vous c'est quoi la danse jazz ?
Je n'avais jamais ressenti des émotions en dansant. [...] Avec la danse jazz, je trouve qu'on raconte une histoire. [...]
Il y a une certaine liberté [...] le corps s'exprime avec comme seul langage celui des gestes. Nous pouvons nous laisser aller et même se surprendre parce que quelque chose d'inconnu né en même temps. Tu peux être toi-même et vivre au ralenti une histoire dont tu ne veux pas connaître la fin car il n'y en a pas. Cette histoire, elle permet de se lier à la danse pour rendre ton corps vivant, pour l'habiter. Tu peux l'écrire avec ton corps ou la partager avec quelqu'un. Cela apporte une certaine puissance qui va chercher au plus profond de ton être, comme si tu voulais livrer ton âme et qu'elle danse avec toi.
Pour moi, cette danse c'est être ou devenir son propre miroir pour y refléter ses émotions [...]. En fait, c'est comme si on entrait dans un monde inconnu où l'on cherche à se découvrir et se lier à nos émotions. Il n'y a pas besoin de musique, ton corps crée ta propre mélodie, comme s'il devenait tout à coup léger, porté par la poésie de tes mouvements. C'est une étroite façon de se plonger dans nos rêves, finalement. Et c'est sans doute pour ça qu'on qualifie la danse comme un art."
Sarah
Je trouvais qu'elle avait de jolies mots pour finalement parler de la danse en général. Pour moi, on peut ressentir ce qu'elle décrit en pratiquant n'importe quel style.
N'hésitez pas à me dire ce que vous ressentez quand vous dansez, je serai heureux de vous lire à mon tour.
Je vous souhaite un bon déconfinement. Gardez le sourire.
JUJU votre prof de danse
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Glissement sémantique par Robot Meyrat. (partie 1) Durée de lecture : ~7.2 min | Publié le 01/02/2020
Je me souviens du jour, où les 3 commères (1) sont venues s’asseoir à la P.A.F : la Place Aux Fleurs. Adolescents, c'était notre point de ralliement, le cœur secret de Dole. Elles n'étaient pas bavardes, d'ailleurs, autrefois, il n'y avait pas cette connotation, une commère n'était qu'une femme de tête hardie, qu'on imagine à la langue dénouée, la parole franche... Elles semblaient se moquer de nos vies en leur tournant le dos, mais c'était pour mieux entendre tout ce qui se disait. Mes mains glissées sous leur chapeau, dans les orifices entre leurs têtes, pour apprendre leurs contours, connaître ces corps de bronze étrangers, avec les années devenus familiers. De tout ce qu'elles ont vu, je ne piperai mot. Il y a bien assez à dire du présent. Alors place à quelques élucubrations (2), autre mot qui avec le temps a été dénaturé. A croire que notre langage est un cimetière marin, où les mots couvert de scories peuvent vouloir dire tout et rien, selon qui les tient dans sa main. Tentons d'enfiler quelques perles pour faire un collier. Essayons de rétablir un peu de sens commun, pour mieux se comprendre. S'il peut y avoir plusieurs sens à un mot, ce qui est important, n'est pas de tous les connaître, mais juste de le savoir. Comme avec les trous noirs entre les visages des commères, ne pas s'arrêter à une forme, pouvoir lire entre les lignes, naviguer dans l'essence, le regard éclairé par tout un appareil critique. Histoire de ne pas prendre des vessies pour des lanternes ?
Ne cherchez pas plus loin où je cherche à vous emmener. Je vous le dis de but en blanc*, nous marchons sur le chemin de la non dualité. Hier soir, je regardais Mon Oncle d'Amérique et c'était une douce synchronicité d'y voir se refléter nos pas. Est-ce que sans que j'écrive le mot cage, tu pourrais sentir la cage dont nous essayons de sortir ? Ne m'en veux pas de briser, le quatrième mur si tôt. Nous allons peut-être faire marche arrière le temps d’établir trois points : 1. Je ne te vouvoierai guère plus longtemps, car pour moi ce serait une insulte. 2. Ne te déplaise, nous sommes dans la même galère, il n'y a rien de ce que j'avance, qui ne s'applique pas à moi, je cherche avec toi. 3. Le troisième point, c'est que s'il y a deux points, il y en a forcement 3, c'est une méthode pour regarder toujours plus loin. Une façon de jouer : si une pièce peut tomber du côté pile, ou du côté face, elle peut aussi toujours continuer de rouler sur sa tranche. Et c'est là, où l'on peut aller loin, enfin plus loin, ou, plus exactement, car on va pas tarder à parler de polarité, de monsieur plus et de madame moins, aller là, où nous souhaitons aller : Nous diriger, être maîtres de nos actes. Tout un programme, qui ferait presque penser à des mathématiques oniriques... Non, ne t'inquiète pas, je ne suis pas en train de te rouler dans la farine. Rappelle toi, je suis avec toi. Cela veut dire que je m'y roulerais aussi et surtout, je n'ai aucune ambition politicienne. Je n'ai pas l'intention de me présenter à la mairie de Dole. Si je mentionne ces mathématiques, c'est juste qu'hier, sur mon logiciel de peer2peer "soulseek", j'ai reçu un message de Minus K m'invitant à écouter cet album https://minuskelvin.bandcamp.com/album/secret-chief et il était accompagné d'une longue démonstration de mathématiques... oniriques ! Pour l'anecdote, après avoir discuté, Minus K m'a offert un code pour le télécharger, le désir de partager est plus fort que la raison. Ce n'est pas forcément de la synchronicité là, c'est plus un aperçu de ma façon de nous diriger. Chaotique (3) ? Comme nous sommes ensemble, cela peut être utile. Donc revenons à notre cage, où même sans le voir, on pourrait sentir ce qui nous maintient dedans... Les politiciens ? - Ce qui est certain, c'est qu'eux, ils sont ensemble, mais pas ensemble avec nous ! Nous même ? - Des murs, un toit et une clef, c'est vite fait de s'enfermer. Notre langage ? On y est, ça c'est un peu des trois ! Admire le jeu de mots sur le cheval de Troie qui n'existe pas, mais par une simple rime, avec une folle imagination, peint à l'encre sympathique, vu dans un miroir, pourrait se deviner. Sérieusement ? Cela va loin, je ne suis pas sûr que tu voudrais me suivre. Tant mieux, nous avons déjà passé un bon moment ensemble. Nous allons, nous quitter pour l'instant. Et la prochaine fois, nous pourrons nous attaquer au mur de la polarité, apprendre à rêver pour rencontrer, ce que la raison ne saurait créer, partager une indicible liberté. Je ne dis pas que ce sera facile, pourtant dans les trois premiers écrits 1 (Christophe) 2 (Elie) 3 (Margot https://librescommeres.fr/read/136) (pourquoi les réduire à des articles ?) que j'ai lus sur ce site internet, ce qui m'a touché, c'est sentir que quelqu'un avait assez confiance en l'intelligence du public, pour ne pas lui refourguer du pré-mâché, aux couleurs consensuelles et au goût insipide, un emballage d'uniformité sucrée… Que ces libres commères, sans peur de déplaire l'invitaient à se dépasser, le tiraient vers le haut, au sens de l'éducation populaire : une vrai rencontre. Paradoxalement, c'est cet instant, que j'ai choisis pour faire le lapin blanc*. Mon cœur bat la chamade, même si je suis poilu, je me sens, sans doute un peu nu, c'est voulu, de cœur à cœur, je te dis tout. Je ne conçois pas la communication autrement. Ainsi cela fait un peu plus de 3 minutes 30 secondes que nous communiquons. Je ne compte pas passer le seuil des 5 minutes. Non, que je ne me change en citrouille, simplement, à la quantité, je préfère privilégier la fréquence de nos rapports épistolaires. Sur un air faussement surpris : « Ooops, je ne t'ai pas dit ? Je ne supporte pas plus les écrans que les monologues, la présente est une lettre d'invitation à correspondre, à échanger. Elle t'est adressée à toi, qui a de multiples visages. Si tu veux bien répondre sur Libres Commères voici mon adresse [email protected] » Pour terminer, la présentation de mon côté et pouvoir passer aux choses sérieuses, je tiens à rappeler que, quand j'ai commencé à faire de la musique, c'était pour créer ce que je n'arrivais pas à trouver ailleurs. Si, je prend ma plume numérique, c'est avec l'espoir de découvrir ensemble, quelque chose que nous ne pouvons pas trouver ailleurs. Bien plus, que l'actualité, j'ai toujours été fasciné, par ce qu'il se passe le soir dans les chaumières. Pas de méprise, je ne parle pas de ma compagne qui regarde un anime érotique sur les plantes en rêve, mais de ce que nous pouvons faire de nos vies. Un jour, en 1999 je crois, j'ai repeint ma télé. Puis, il y a quelques années, j'ai arrêté de me sur-informer avec l’agrégateur 6oo6le news. Parce que les médias nous transforment en relais d'information. Souvent à notre insu, ne serait-ce que par le choix des mots, ils nous manipulent. Quitte à vivre dans une réalité virtuelle composite, je préfère la composer moi-même... Ou à plusieurs. Ce qui m'intéresse dans libre comme l'air, c'est cela. Se surprendre à construire ensemble, apprendre ensemble ce qui fait sens dans nos vies. Sinon, je ferais comme Gaby. Quand je vivais à St-Nazaire, ce n'était pas exactement un journal mural, mais pendant des années Gaby allumait les réverbères, il y accrochait ses paroles, il nous aidait à nous évader. En nous offrant un peu de poésie, dans un monde condamné à ce que rien ne puisse exister, si cela ne peut être converti en espèces sonnantes et trébuchantes. Mon Lexique Revisité : 1. Commère : Femme qui a de la tête, une femme hardie, que rien ne rebute. https://fr.wiktionary.org/wiki/comm%C3%A8re 2. Élucubration : Ouvrage d’érudition composé à force de veilles et de travail ; résultat de ces nuits blanches. https://fr.wiktionary.org/wiki/%C3%A9lucubration 3. Chaotique : Qui donne l’illusion de ne pas avoir d’ordre structuré, qui semble ne pas être organisé. https://fr.wiktionary.org/wiki/chaotique
Trois Expressions Explicitées : - Prendre des vessies pour des lanternes : se laisser leurrer par l’apparence https://fr.wiktionary.org/wiki/prendre_des_vessies_pour_des_lanternes - Faire le lapin blanc : regarder sa montre à gousset. https://fr.wiktionary.org/wiki/faire le lapin blanc a la sauce moutarde - Dire de but en blanc : parler sans détour https://fr.wiktionary.org/wiki/de_but_en_blanc
Cet article a été écrit par Robot Meyrat, lundi 27 Janvier 2020. Article diffusé sous licence libre https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/deed.fr Reproduction encouragée avec source et sans modification. (A suivre sur libres commères) https://librescommeres.fr/read/153
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L'art, ou comment soulever le voile des illusions
“Pour ces victimes à la recherche de leur vérité, les productions artistiques (la littérature, les romans, le théâtre, la poésie, la musique, les arts plastique, le cinéma) peuvent donner des éléments de réponse et peuvent briser leur sensation de solitude, leur offrir un miroir fidèle qui enfin ne les mystifie, qui leur donne raison, qui leur montre que ce qu'elles vivent et ce qu'elles ressentent existe vraiment et peut même faire le sujet d'un roman, et peut par-là même leur redonner une dignité. L'Art, contrairement à la nudité crue d'un témoignage, ouvre de multiples possibilités de liens, de résonance avec notre propre histoire, car il s'agit d'un réservoir de représentations, de sensations, de perceptions sensorielles, d'affects, qui vont nous toucher par leur beauté, c'est à dire leur grande justesse, et qui vont nous permettre de circuler par touches légères à l'aide de chaînes associatives intimes sur le terrain même de notre mémoire traumatique, sans courir le risque qu'elle explose et mette un terme brutal à toute remémoration. C'est le mouvement perpétuel entre la chose représentée (métonymie) et sa représentation métaphorique (oscillation métaphoro-métonymique décrite par Guy Rosolato) qui permet d'instiller une dynamique de mouvements et de représentations empêchant le réveil de la mémoire traumatique. Tout se passe comme si aucun survoltage ne peut se mettre en place car le courant est continuellement dévié ou modulé : les violences initiales peuvent alors être approchées sans risques, , et entrevues. L'art, en ne sombrant pas dans la démonstration et la morale, mais en se développant dans l'hypermorale (Georges Bataille, La Littérature et le Mal), c'est-à-dire dans l'authenticité et la fidélité à une cohérence interne, peut exposer au grand jour la réalité des violences sans que celles-ci aient un potentiel traumatisant et mortifère.
L'Art n'est pas une tête de Méduse, il a cette capacité de pouvoir rendre compte avec fidélité de la violence, de l'intimité psychique d'un agresseur, sans complaisance coupable et donc sans danger de pétrification, de fascination et d'addiction, l'horreur y devient regardable et représentable. Bien avant les médecins, les psychologues et les politiques, les artistes avaient rendu compte de la réalité des maltraitances graves que subissaient les enfants. Les contes, la littérature pour enfants, les romans du XIX° et XX° siècles regorgent de violences inouïes faites aux enfants. La réalité des violences faites aux femmes, notamment des violences sexuelles et conjugales, a traversé quantité de romans. Lacan nous avait prévenu, qui énonçait : « Le seul avantage qu'un psychanalyste ait le droit de prendre de sa position , lui fut-elle reconnue comme telle, c'est de se rappeler avec Freud qu'en sa matière, toujours l’artiste le précède et qu'il n'a pas à faire le psychologue là où l’artiste lui fraie la voie ». L'artiste, producteur d'une vérité qui relie les victimes à la vie Et si lui seul, l'artiste, a cette possibilité, ce « droit » de révéler cette réalité taboue, cette violence inouïe, incongrue, incohérente, incompréhensible, tapie là où on ne l'attend pas, là où elle ne devrait pas exister, c'est que son statut au sein de la société, l'y autorise. La société, sauf dans les régimes totalitaires, tolère l'artiste et son activité subversive parce que celle-ci fait office de soupape de sécurité dans sa révélation d'une vérité qui relie les victimes à la vie et évite à nombre d'entre elles de basculer (dans le néant de la mort, de la folie, de la violence). Cette vérité est suffisamment maquillée par les fonctions de divertissement, de plaisirs esthétiques et intellectuels, voire même, comble d'une récupération perverse, par la fonction élitiste que l'on peut prêter (comme avec la musique classique) à l'activité artistique. Le danger qu'elle pourrait représenter de par la dénonciation des violences est considéré comme accessoire, de même que son potentiel révolutionnaire de remise en cause des inégalités et des systèmes de discrimination. L'art fait des liens, sur fond de vérité et de représentations. Il peut ainsi aider à survivre, à dénoncer, à comprendre, à guérir. Mais rejoindre « le monde des vivants » va rester souvent difficile, la mécanique d'autodestruction nichée au cœur de soi, le manque cruel d'estime de soi qu'elle génère, s'ils peuvent être mis en lumière par l'art et reconnus, n'en seront pas pour autant désamorcés faute d'avoir tous les outils pour en comprendre les mécanismes intimes. L'activité artistique : un atout essentiel pour les victimes Avoir une activité artistique peut être un atout essentiel pour les victimes, cela leur offre un espace pour arriver à mettre en scène leurs affects et leurs émotions en les saturant de processus psychiques secondaires par des mots, des sons, des images, afin d'exprimer plus ou moins consciemment là aussi une vérité qui va se donner à voir en donnant le sentiment d'une perfection qui signe un sentiment de retrouvailles avec soi, d'exaltation qui pourra être partagée et donc authentifiée, et souvent même enrichie par les lecteurs, les auditeurs ou les spectateurs de son œuvre. Sans aller jusqu 'à devenir un artiste, il est déjà très important et très utile pour les personnes ayant été victimes de violences d'écrire leur histoire, de décrire ce qu'elles vivent, ce qu'elles ressentent (témoignage, journal intime...), de traduire des émotions par des poèmes, des dessins ou des peintures. Ces représentations vont les aider à comprendre ce qui s'est passé, à s'analyser, et leur donner de meilleurs outils intellectuels pour moduler leur mémoire traumatique, pour se parler et s'auto-apaiser en cas d'angoisses déclenchées par des réminiscences.”
Dr Murielle Salmona, psychiatre, psychotraumatologue, victimologue, présidente de l'association Mémoire Traumatique (memoiretraumatique.org), extrait de : Le livre noir des violences sexuelles, Dunod, 2013.
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Maudit Soit Le Jour
Mercredi 6 mars 2019, 18h42 -------
[Rien n’écarte la possibilité de traduire ce billet en dessins, si l’envie me prend.]
Mon amour du cinéma. Me vient-il avant celui des livres, après la musique, par moments, par accrochages, par vents froids, ou dans les peines sans issues?
Quoi qu’il en soit, il est bien souvent très solitaire. Mes sorties au cinéma se faisant déjà très rares, il m’est encore plus rare de les effectuer en compagnie d’une personne, encore bien moins deux et plus. Il m’est toutefois revenu en mémoire une fois, une séance bien précise: District 9, avec mon pote de cégep Simon, et son plus jeune frère. C’était dans une salle complètement bidon (était-ce à Laval? Très fort possible). S’en est suivi une séance d’arcades au 222 Lévesque Est (démoli en 2012, pour construire des condos).
Quelque chose se dégage de cette sortie, je ne saurais dire quoi. C’était peut-être la seule fois où j’étais allé au ciné avec cet ami? Non, pourtant. Nous avions été voir Cœurs d’Alain Resnais au Parisien (autre fresque du passé). Je ne sais pas, peut-être la présence du petit frère, la sortie après les cours. De simplement penser à cette unique sortie, ça m’a fait ressortir mon infaillible culpabilité. “Mais voyons, Jean! T’es sorti avec d’autres de tes chums”. C’est vrai. Qui donc, alors?
Avec Gual, j’ai découvert APICHTAPONG WERASETAKUL (ok j’ai scrappé son nom, mais je m’en souviendrai pour toujours et ne le regretterai jamais. Apichatpong Weerasethakul, donc, avec son plus récent à l’époque Uncle Boonme). J’ai aussi vu le plus mauvais film de série B, voire C, avec des comédiens sans crédibilité, mais avec une des plus belles phrases qui m’ait été donné d’entendre: j’ai nommé Maudit soit le jour.
Avec Raphaël, j’ai vu à deux reprises Gainsbourg Vie Héroïque, au quartier Latin, accompagné d’une cuite sans précédent, des trainées dans la ville et dans les bars, les dessins, les poésies qui ont suivi.
Si je remonte plus loin, une vraie sortie entre amis, j’aurais Flags of Our Fathers de Clint Eastwood, vu avec Baker et d’autres copains d’école, au Cinéma Tops du Centre Laval. Encore un autre dommage collatéral des temps qui changent, cette salle.
Avec un cousin de Québec, j’ai vu The Ring 2. Avec mon frère et mes parents, on a vu les Harry Potter, les Seigneur des Anneaux, et notre unique sortie cinéparc pour voir le programme double Karmina 2 // Film de Peur 2. Avec ma mère, j’ai vu Plaxmol.
Avec des filles, j’ai vu Nous sommes tous les jours de Lyne Charlebois (allô. Mon premier french kiss plein d’émotions pis toute), et After The Wedding de Susanne Bier, les deux à l’ExCentris (RIP). Avec ma première blonde, une quantité monstre, dont Juno de Jason Reitman, Dédé à Travers les Brumes de Jean-Philippe Duval, Karaoké Dreams de Jean Leloup. Melancholia de Lars Von Trier m’a fait rencontrer ma deuxième copine, grâce à une amie commune. S’en est suivi d’autres titres comme Tintin de Spielberg (âllo, bis), Shame de McQueen (oh boy que ça fittait bien), et Saboteur de Hitchcock.
Avec Geneviève, ça fait 5 ans qu’on se claque des vues, de Man of Steel de Snyder à Shape of Water de Tel Toro, en passant par Casse-Tête Chinois de Klapich, Star Wars 7 de JJ Abrahams, Chasing Trane de Scheinfeld, Paris Pieds Nus d’Abel & Gordon...
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Mais tout ça n’arrive pas à la cheville des vues que j’accumule depuis tout bébé avec mon père. D’une diffusion des Temps Modernes de Chaplin à Radio-Canada pour me faire rire pendant qu’il m’enlevait une écharde du doigt, à une série de films de Bergman à la cinémathèque, la liste est trop grande, notre complicité n’est plus à prouver. Même en cette occasion ratée afin d’assister à une projection de Roma de Cuaron au Cinéma Moderne (trop petite salle, pas assez de place pour nous deux).
Ce billet se veut un hommage à mon papa qui m’a inculqué mon amour pour le 7e art.
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Ah pis enweille don’ avec une liste! Donc..... En salle: L’heure du loup, De l’autre côté du miroir, La source, Après la répétition, tous de Bergman. Au clair de la lune, d’André Forcier. Inside Llewyn Davis, des frères Coen. Amour, de Michael Haneke. Hôtel La Louisiane, de Michel La Veaux. Fenêtre sur cour, de Hitchcock. Deux frères, de Jean-Jacques Annaud. Tigre et Dragon, d’Ang Lee. Au chalet de Claude: La fille de Brest, Le grand partage, Hôtel du nord, Les bas-fond, Les enfants du paradis, Les Ch’tis, Le couperet, Ereaserhead (oui je leur ai fait subir ça), Les tueurs de dames, Printemps Été Automne Hiver et Printemps. Et tellement plus... À la maison: Indiana Jones et la dernière croisade, Spectre, Young Frankenstein, Psychose, Les oiseaux, La mort aux trousses, Monthy Python’s Meaning of Life, The Kingdom (la mini série télé de Lars Von Trier), Woody Allen (name it, esti. Toute, là...), pareil pour des films de Godard pis de Truffaut, Fritz Lang pis F.w. Murnau. Le grand Meaulnes, d’Albicoco. Le diner de cons. ---
Maudit soit le jour où il m’a mis devant une vue, et depuis, je ne m’en suis toujours pas remis. Dieu merci.
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20h35, © Jean Derome.
#cinéma#cinema#mon père#my father#père fils#amis#cinéma entre amis#relations#couple#copine#french kiss#films#Ingmar Bergman#Woody Allen#Alfred Hitchcock#François Truffaut#Jean-Luc Godard#Lars von Trier#Michael Haneke#André Forcier#David Lynch#Alain Resnais
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Podcasts Francophones
Je passe en 1h30 et 2h30 dans ma voiture les jours de semaine, il faut bien que je m'occupe pendant ces 7h30 à 12h30.
La radio y'a trop de pub, pas assez de musique, et pas assez d'émissions intelligentes et qui m’intéressent.
Je suis donc abonnée à 30 (!!) podcasts. J'écoute pas tout ce que ces éditeurs produisent, mais je vous fait partager ma petite sélection.
C'est parti.
"6 minutes english" et "the english we speak"
Ces sont deux podcasts de la BBC, format courts. Le premier c'est surtout de la grammaire, avec un peu de vocabulaire, et le second beaucoup de vocabulaire, avec notamment de l'argot (british).
6 minutes english
the english we speak
"Studio 404" de l'éditeur Qualiter
Podcast long (ça dure parfois 2h), sortie mensuelle.
Ca parle de nouvelles technologies et des actuelles, les hôtes font des chroniques et parfois de la fiction, il y a un petit peu de critique sociale.
Ils feraient ce format de façon hebdomadaire, je serais au top de ma vie.
Studio 404
"De quoi jme mail" de RMC / 01.net
Format 'moyen' (un peu moins d'une heure), hebdomadaire, sur les nouvelles technologies, et ce qui se passe dans la tech sur le moment.
Je sais qu'on critique les journalistes de 01.net, mais c'est pour moi l'occasion d'entendre parler d'objets ou polémiques dont je n'aurais aucune idée sans ça.
Et j'adore Victor Jachimovicz.
Je n'ai que deux choses à leur reprocher : ils ne parlent pas dans le micro (je dois mettre le son à fond pour entendre) et je trouve aucun endroit ou il y a un récap de ce qu'ils ont parlé (quand il font une sélection d'objet, c'est embêtant)
De quoi jme mail
"Ça peut pas faire de mal" par France Inter
Emission littéraire d'une heure, ou Guillaume Gallienne nous lit/résume un livre.
Ça me permet d'avoir une culture littéraire sans lire le livre, et en plus j'adore sa voix.
Ça peut pas faire de mal
"La méthode scientifique" par France Culture
Emission de h avec des invités, sur des sujets diverses.
Personnellement, j'écoute principalement ceux qui traitent d’informatique et de médecine. Très complet en général, entrecoupé de trois morceaux de musique.
La methode scientifique
"LSD, La série documentaire" par France Culture
Chaque semaine, un grand thème en quatre épisodes, autonomes et complémentaires. Produit par différentes personnes.
Il y a vraiment beaucoup de thèmes. Je vous met en vrac ce qui m'a marqué (du plus récent au plus ancien) :
"Des arbres et des hommes", "Masculins, est-ce ainsi que les hommes se vivent", "Être pauvre", "Les transidentités, racontées par les trans", "Le Génie des bébés", "Engagés volontaires, se battre pour des idées", "Sorcières", "En séance, étapes d’une psychanalyse", "Quatre femmes de science", "Rouge comme les règles", "Le salariat n’est pas mort, il bouge encore (09/17)"
LSD, La série documentaire
Ensuite des podcasts moins faciles à catégoriser.
"Quoi de meuf" par Nouvelles Écoutes
Présenté par Clémentine Gallot, "Une conversation générationnelle et intersectionnelle sur la pop culture". J'aurais ajouté le mot féminisme quelque par dans leur description.
Format alternativement moyen et courts (deux types d’émission), cela fait référence aux sujets abordés dans la newsletter du même nom (que je conseille aussi).
Quoi de meuf
"Un podcast à soi" par Arte Radio
Charlotte Bienaimé nous a pour l'instant produit 13 épisodes magnifiques.
J'avoue que pour certain, j'avais envie de casser des trucs après l'écoute, mais le militantisme me fait souvent ça, puisqu'on parle souvent de personnes qui subissent des discriminations au point de ruiner leur vie.
Le thème principal est bien sûr les femmes, décliné avec pleins de sujets sociétaux.
C'est un de mes podcasts préférés.
Un podcast à soi
"Yesss" Par Podcast Factory
Présenté entre autres par Anaïs Bourdet (Paye ta Shnek), c'est un jeune podcast qui parle des Warriors, qui célèbre les victoires de femmes contre le sexisme.
Ça donne un petit coup de fouet et de positivité.
Yesss
"Sois gentille, dis merci, fais un bisou" par Madmoizelle
Clemence Bodoc interview des "femmes ordinaires aux destins extraordinaires : juste parce qu’elles ont décidé de faire ce qu’elles voulaient". Et franchement c'est inspirant. Des journalistes, des autrices, des sportives, des militantes, des humoristes, ...
Il y en a un qui m'a particulièrement touchée, celui de Florence Porcel.
Sois gentille, dis merci, fais un bisou
"La Menstruelle" par Podcut
En général entre 20 et 50 minutes, mensuel (bizarrement)
6 femmes parlent de ce sujet tabou que sont les règles. Je l'écoute parce que ça fait du bien d'entendre parler de règles sans que ce soit tabou, sale, caché, ...
La Menstruelle
"La Poudre" par Nouvelles Écoutes
Lauren Bastide interview des femmes (en français principalement, mais parfois en anglais) pour une conversation intime et profonde.
Je découvre des femmes dont je n'vais jamais entendu parlé, et je re-découvre des femmes que je ne connaissais qu'en superficie.
Si vous rappelez d'Anne Hidalgo et de la polémique sur le festival d'Afrodescendants et Personnes Noires non mixtes, elle explique son point de vue dans le podcast.
La Poudre
"Sister Sister" par Madmoizelle
Moins de 20 minutes, plus ou moins hebdomadaire. En général, ce sont les rédactrices de Madmoizelle qui ont des discutions à coeur ouvert de sujets de la vraie vie (souvent en Guest : Marion Seclin). Cela oppose souvent deux visions, et peut permettre de commencer sa propre réflexion.
Sister Sister
"The Boys Club" par Madmoizelle
Mymy et Fabrice Florent présentent un mercredi sur deux une heure d'émission sur la masculinité, comment ils définissent être un homme, quel rapport ils sont avec les autres hommes, leur corps.
C'est méga intéressant, plein d'invité avec plein de points de vue, l'interview va dans le sens que veut prendre l'invité (c'est le contraire d'intrusif).
J'adore ce podcast.
The Boys Club
"Histoires de Darons" par Rockie
Fabrice Florent anime bimensuellement une heure de podcast à propos de pères plus ou moins jeunes, de leur rapport à la parentalité, à leur propre père, leur vision de l'éducation. C'est souvent touchant.
Histoires de Darons
"Les couilles sur la table" par Binge Audio
Victoire Tuaillon nous propose un jeudi sur deux, pour 45 minutes, une analyse d'un sujet sociétal à propos de la masculinité. Elle invite des chercheurs et des experts pour décortiquer tout ça.
J'ai tellement envie que chaque épisode fasse deux heures, c'est trop intéressants. (en plus j'ai pas le temps de lire leurs livres ou thèse, et le format audio me convient mieux que l'écrit)
Les couilles sur la table
"Mansplaning" par Slate
Thomas Messias, un homme trentenaire, blanc, hétéro, cisgenre, marié et père, questionne la masculinité.
Et ben c'est le seul podcast français sur la masculinité à l'initiative d'un homme (je laisse de coté Fab Flo, c'est pas réellement son sujet), et c'est nécessaire. Je trouve que parfois il ne va passez loin dans l'analyse, mais c'est un bon début.
Mansplaning
"Dans le Genre" par Nova
Un dimanche sur deux, en une heure, Geraldine Sarratia part à la rencontre d’une personnalité qu'elle interroge sur le rapport qu'il ou elle entretient avec son genre et son identité.
Là encore je découvre des personnes publiques que je ne connais pas, leur histoire et leur rapport au genre. Quand Geraldine pose aux femmes la question "Est-ce que vous vous trouvez féminine ?" peu répondent oui. Et ce sont pourtant des femmes qui jouent les codes du féminin. Geraldine pose aussi aux homems la question "Est-ce que vous vous trouvez viril ?" et beaucoup d'hommes répondent également non. Les codes de genre seraient-ils une grosse intox ?
Dans le Genre
"Extimité"
Douce et Anthony donnent la parole, une heure, de façon bimensuelle, à des personnes minorisées.
Je n'ai pas encore écouté beaucoup d'épisodes, mais ça part bien.
Extimité
"Miroir Miroir" par Binge Audio
Jennifer Padjemi, un mardi sur deux pour 30-40 minutes, parle de représentations, de beauté, de corps, et des normes avec des personnes minorisées pour apprendre à déconstruire les standards imposés.
Notamment, des emissions sur la grossophobie, l'invisibilisation du handicap, de l'homophobie, du racisme.
Miroir Miroir
"Garçons"
Seulement deux épisodes d'une quarantaine de minutes, mais qui font tellement de bien ! Cela partait pour être une série sur les hommes gay, leur vie, leur coming out.
Garçons
"Gouinement Lundi" par Fréquence Paris Plurielle
Une heure mensuelle, pour et par des femmes aimant les femmes. Purée ça fait du bien.
Gouinement Lundi
"A bientôt de te revoir" par Binge Audio
Sophie Marie Larrouy a une conversation complètement surréaliste avec sa.on invité.e, et c'est à mourir de rire. J'adorais l'émifion qu'elle avait avec Navi sur Madmoizelle.
A bientôt de te revoir
"Laisse-moi kiffer" par Madmoizelle
Louise anime chaque semaine près de 2 heures de conversations, avec deux équipes de 3 personnes de la la rédac. Beaucoup de digression, et au milieu un mini kiff et un grand kiff, ou ces personnes parlent de ceux qu'elles ont aimé dernièrement.
C'est en général très drôle, ça me fait respirer entre d'autres podcasts plus sérieux.
Laisse-moi kiffer
"Anouk Perry Pocasts"
Cette ancienne de Madmoizelle (décidément) est une serial podcasteuse, et il serait difficile de décrire son travail. Elle aime particulièrement le thème de la sexualité, mais traite de plein d'autre sujets.
Anouk Perry Pocasts
"Mortel" par Nouvelles Écoutes
Taous Merakchi (plus connue sous le pseudo de Jack Parker, encore une ancienne de Madmoizelle) parle de la mort, qui est un sujet assez peu traité dans les médias. C'est pas la joie de vivre, mais c'est intéressant, on apprend des choses et ça fait réfléchir.
Mortel
"Alors Voila" par France Inter
Baptiste Beaulieu, auteur du blog éponyme de romans, fait une petite chronique (3 minutes) pleine de poésie et d'espoir une fois par semaine.
Alors Voila
"Chalalove" par Gemmyo
L'histoire de couples (pour l'instant que des hétéro) sur leur histoire, pourquoi et comment ils aiment l'autre. C'est mignon et léger.
Chalalove
"Transfert" par Slate
Une heure d'histoire, racontées par plein de gens différents.
Je sais jamais très bien si ce sont des histoires vraies ou des fictions, mais en tout cas c'est comme un audio livre à la première personne, et moi j'adore qu'on me raconte des histoires.
Transfert
"ARTE Radio"
ARTE Radio, c'est une narration, un personnage, une histoire, une dramaturgie, un dispositif sonore. Donc souvent c'et assez perché.
Voici mes préférés :
"Héroine", "Mental fm", "Devenir juive, rester sois même", "Sex and Sound", "Mycose the Night", "Coming In")
ARTE Radio
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CINEMA │ La réappropriation de la marocanité par un couple d’Israéliens racontée par Kamal Hachkar
Une nouvelle fois l'œuvre de Kamal Hachkar fait parler d’elle. Son dernier opus sur l'identité, « Dans tes yeux je vois mon pays » suit un couple de jeunes artistes israéliens qui vont à la découverte du Maroc, pays de leurs origines, en quête de leurs racines et de leur héritage musical judéo-marocain. Le film aux allures de road movie retrace le déchirement de l’exil et défie les dissensions
Tourné à Tinghir, Tisghi, Casablanca, Tanger, Essaouira et Jérusalem, «Dans tes yeux je vois mon pays» a été projeté pour la première fois au Festival International du film de Marrakech en 2019, puis au Festival de Tanger où il a remporté le prix national. Le 27 décembre dernier, il passait pour la première fois à la télévision marocaine sur la chaîne 2M, dans la case documentaire « Des Histoires et des Hommes ».
Une rencontre, genèse du projet
Neta Elkayam et Amit Haï Cohen vivent à Jérusalem et sont tous deux issus de la troisième génération de marocains en Israël. «Lors de la rencontre de ce couple d’artiste lors d’un séjour, je me rends compte que le père de Neta est de Tinghir comme mon grand père, que Amit est amazigh lui aussi. Mais surtout ils chantaient en darija. J’ai tout de suite été fasciné par ces deux pôles politiques, qui défient toutes les appartenances et faisaient écho à cette pluralité qui m’habite. », raconte Kamal Hachkar.
Le film raconte comment ces deux personnages « construits comme des corps politiques en puissance », réinvestissent leur identité à travers la langue et la musique. Ils sont pour le réalisateur une sorte de miroir qui raconte une nouvelle facette de l'expérience de l’immigration et de l’arrachement au pays natal. Lui-même a grandi en France mais garde un fort attachement au Maroc, à la kasbah en terre cuite de son père, décor de son enfance chaque été et source majeure de sa créativité.
Des films qui normalisent avec l’anormalité ?
Le député Ahmed Boukhobza du Parti Justice et Développement (PJD) avait accusé Kamal Hachkar suite à son documentaire « Tinghir-Jérusalem», de faire des films idéologiques, de normaliser les relations maroco-israéliennes, voire de promouvoir le sionisme. La presse arabophone, comme dans un article de Hespress l’avait traité de traître à la nation voire d’agent à la solde du Mossad. Le 10 septembre 2020, suite à la normalisation entre Israël et les Émirats Arabes, les associations BDS France et BDS Maroc publient un communiqué commun, dans lequel ils dénoncent l'organisation du festival Doc Aviv auquel Kamal Hachkar est invité. Selon eux, ce festival serait chargé de « servir la normalisation de l’anormalité », et le film « Tinghir-Jerusalem, les échos du Mellah », traiterait d’une « coexistence béate et dénuée de tout contexte ». Aujourd’hui le cap de la normalisation a été franchi diplomatiquement par le Maroc et Israël. « Ce qui se passe actuellement est complètement historique.», confirme le cinéaste qui préfère le terme «retrouvailles» à «normalisation». Pour lui, à propos du conflit israélo-palestinien, «la réalité des choses est plus complexe qu’il n’y paraît et la politique des boycott a montré son inutilité en 50 ans.»
De nouveau, Kamal Hachkar tente de créer un lien autour de la blessure de l’exil, illustrée par les profils de Neta, d’Amit, de Fanny Mergui (réinstallée au Maroc et militante pour la préservation de cette mémoire de la coexistence), ainsi que le sien. Selon lui, cette normalisation pourrait s'agir d'un « déclic psychologique pour beaucoup de juifs marocains qui pourraient revenir au pays, pour investir, habiter ou collaborer d’une quelconque façon ». Alors que le premier film traitait du passé, ce deuxième est un focus sur la jeune génération. Il y a une volonté de défier la fatalité, de montrer qu’un passage de flambeau inter-générationnel est possible. « Si j’essaie de normaliser, c’est peut-être avec les 800 000 des nôtres, les gens de chez moi, les gens de Tinghir », poursuit Kamal Hachkar.
Une démarche idéologisante et naïve ?
Évidemment, on peut reprocher à la démarche d’Hachkar, si non une forme d'idéologisation, une certaine naïveté universaliste. On peut également avancer qu’il faut sortir de l’aporie universalisme/particularisme, en allant plus loin que le rappel de l’existence d’une commune humanité et l’appel au respect des différences culturelles - aussi louable soit-il. À ces critiques, Kamal Hachkar répond qu’il est un homme du peuple. « Je viens du Maroc profond. Et mon objectif c’est de tenter de rapprocher les gens. » Il se dit depuis longtemps militant contre «l’occupation, contre les murs, l’antisémitisme et toute forme de racisme» et ne supporte pas qu'on instrumentalise la cause palestinienne à des fins politiques.
Son œuvre, il le sait, est éminemment politique. « Mon film sur l’amour (ndlr : «Tassanou Tayrinou ») est fondé sur l’idée de défendre l’égalité homme-femme. Alors que ces deux films sur l’identité judéo-marocaine traitent de la diversité, de la pluralité, et de l’acceptation de la différence.» Il est question ici de considérer le cinéma, la musique et l’art plus largement , comme un rempart indispensable contre les identités meurtrières. Et par l’expression des histoires individuelles, de réparer quelque chose des blessures béantes de la grande histoire. Le premier projet «Tinghir-Jerusalem», mettait devant la caméra des gens du peuple. La beauté du message résidait dans le fait que ces gens qui « n’ont pas fait bac + 8 », parlent de l'exil, des maisons vides avec beaucoup de poésie et de métaphores. « C’est une ode à l'altérité. ».
Le projet d’un festival à Tinghir et un opéra en écriture
Dans tous les films de Kamal Achkar, la musique a une place d’honneur. Dans « Tassanou Tayrinou », elle permettait de dire l’amour, cette fois elle crée un pont entre les continents et semble effacer les différences le temps d’une chanson. Kamal Hachkar, qui a depuis toujours un rapport particulier à la musique, est d’ailleurs actuellement, en pleine écriture d’un opéra. « Ce sera une tragédie en langue amazigh autour de la déesse de la pluie. J’aime ce genre de défis. Ces mondes qui se croisent pour la première fois. », confie t-il. On apprend également qu’un projet pour un festival de musique et de cinéma est en cours de réalisation. Le festival de cultures plurielles de Tinghir, soutenu par Hassan Zitouni gouverneur de la province sud-est, devrait bientôt voir le jour. L'événement mettra en avant les talents locaux et contribuera à renforcer le dynamisme et l’économie locale.
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28-3-2018
QUAND LA MELANCOLIE NOUS ENVAHI? IL FAUT AVOIR LA FORCE ET LA PUISSANCE DE CHERCHER L'ESPOIR, C'EST LE BUT DE LA VIE, essayer de surmonter les épreuvec que notre vie nous réserve. THOMAS André
©VIVRE ET ETRE POEME THOMAS André© Parfois et c'est souvent le soir, On se sent loin de l'espoir, Il semble que le poids de la vie, Est plus dure que son envie.
Alors surgit une lumière, Qui te parle, comme une prière, Et te dictes les vérités, Et plonge en toi, en pleine sincérité.
C'est le rôle de l'ami, Qui est là, dans tes moments de doutes infinis, Pour te tracer ton chemin, Et aligner les mots comme sur le parchemin.
Tu vois, la tristesse, Est l'inverse de l'allégresse, Mais malgré tout, ces deux mondes se côtoient, Et grâce à cela, la force est en toi.
Comment comprendre, cette soif de vivre, Lorsque que l'on voit pousser la vie, sur des rocailles, Et que cette puissance ,surgit comme des entrailles De notre terre, le but de tout un chacun, est de vivre,
Quelqu'en soit les conséquences, Le désir est la, comme dans une séquence, Vouloir être en vie, S'est être capable de s'accrocher à la vie.
S'est vouloir se battre pour être, Et malgré les épreuves, il faut se lever, et faire face de tous notre être, Pour accomplir, ce long chemin vers l'espoir, Mais moi, je l'appelle mon purgatoire.
21-03-2016 LA PERTE D'UN AMOUR PROVOQUE LA MELANCOLIE? IL ENGENDRE CETTE PEINE ET CE VIDE AUTOUR DE SOI THOMAS André 12-10-2015 mis à jour Ajoutée le 9 oct. 2013 LA NOSTALGIE C'EST L'INSTANT, OU ON A LE PLUS BESOIN D'AMOUR, MAIS ON CONSTATE QUE CELUI CI A DISPARU. THOMAS André THOMAS ANDRE,écrivain,poète,auteur,poésie,poème, http://thomasandre.orgfree.com/, MARTINE ANCIAUX, photographe d'art, créatrice de la photo-peinture,PHOTO PAINTING, AND CREATOR OF THE PHOTO PAINTING, ART PHOTOGRAPHER? http://www.anciaux-photos.fr, http://www.anciauxmartine.com On a tous eus un jour, un moment de mélancolie, C'est l'instant, ou l'esprit, se nourrit des souvenirs du passé, Ceux qui malheureusement, sont bels et bien, tristes, et passés, Te laissant là, sans ressort et sans joie, dans une sorte d'atonie.
Ce moment, est souvent catastrophique, pour l'humain, Il est la source, de problèmes intérieurs, Des événements de son histoire, à jamais disparue, le laissant seul, sans possible lendemain, Pourtant chaque être, doit pouvoir se battre, pour vivre sa vie d'humain. THOMAS André
Voici un photo-poème, sur cette mélancolie, qui parfois, en nous, nous ronge.
©MELANCOLIE POEME THOMAS ANDRE©
Comme ce chien, qui hurle dans la nuit, Comme ce cheval, seul dans sa prairie, Comme cette vache, qui te regarde, car elle s'ennuie, Comme tout un chacun, tu connais la mélancolie.
Toi, qui était habitué, à ce qu'elle soit là, Aujourd'hui, tu regrettes ce temps là, Les engueulades, comme les rires, A l'instant, il n'y a même plus de sourires.
Et tu écoutes, cette musique, Et comme un fou, tu chantes ces harmoniques, Balbutiant, au travers de tes pleurs, Tout ce temps, que t'accompagne tes douleurs.
Dans la tombée du soir, Tu te retrouves seul, comme dans un miroir, Cherchant au travers, de l'appartement, Si elle n'est pas là, dans cet immense appartement.
Mais non, tu ronges ta peur, Celle de ne plus la revoir, quelle terreur, Tu te hasardes, prés du pick-up, qui joue un de ces airs préférés, Comme ci cela pouvait, la faire revenir, et retrouvé ta bien aimée, ta préféré.
Alanguit par les notes, de ces belles chansons, Tu te laisses aller, dans ton chagrin, Depuis qu'elle n'est plus là, tu as perdu ton chemin, Et même la vie, n'est plus à tes yeux, cette douce chanson.
Alors, comme un somnambule, Dans ces pièces, tu déambules, Cherchant ton trésor disparut, Et auquel comme un naufragé, tu cherches, cette disparut.
Regardant lentement, les notes qui s'enfuient, Et loin d'elle, aujourd'hui encore, tu la poursuis. Tu erres, dans le noir, Comme tu le fais, chaque soir.
Ta puissance à oublier le malheur, s'est tarit, Et tu as beau te raisonner, s'en est ainsi, Comme un homme, qui n'a plus de but, Tu es devenu esclave, de ta mélancolie, dans quel but ?
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Hélène Martin et le Festival d’Avignon (extrait), par Haydée Charbagi
René Char : Grenoble, le 1er février
#Hélène Martin#Terres mutilées#René Char#Haydée Charbagi#La poésie au miroir de la musique#Pablo Picasso#Provence
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“Dans la solitude des champs de coton” de Bernard-Marie Koltès mise en scène Roland Auzet
Les mystères de la nuit...Puisque en ces temps de précautions sanitaires le public ne peut (presque) pas retourner au théâtre, Roland Auzet, avec sa compagnie, vient au public. Il nous éloigne de la confrontation frontale spectateurs/comédiens, et investit plusieurs lieux parisiens en cet insolite été 2020 avec une reprise exceptionnelle de la pièce de Bernard-Marie Koltès Dans la solitude des champs de coton. Un dispositif de casques individuels permet à chacun.e de s'isoler et se déplacer dans la nuit au fil des répliques et des murmures des deux comédiennes.
(c) Christophe Raynaud de Lage
Sur le parvis de l'Institut du Monde Arabe plongé dans l'obscurité, nous voici donc pris par le texte et dans le texte, ballotés par les déplacements erratiques d'un dealer et de son client, danseurs malgré nous d'un ballet de silhouettes errantes, en quête d'une histoire qui n'est pas la notre et dans laquelle pourtant nous semblons nous refléter comme dans un inquiétant miroir.
Ce lieu indéfini, à la fois de deal, de drogue et de drague nous entraîne dans une troublante poursuite non dépourvue de plaisir.
(c) Christophe Raynaud de Lage
Auzet réussit ainsi à magnifier la poésie de Koltès dans un éloignement approché où les comédiennes et le public se mêlent en ombres mouvantes et fantastiques d'une théâtralité inversée. Il a gardé le texte original, au masculin, sans respect de la contrainte grammaticale féminine. Anne Alvaro, toujours en prise, à la présence parfois souterraine, et Audrey Bonnet, fuyante et déterminée dans cette nuit menaçante, enrichissent la charge sensuelle de cette confrontation en « ligne droite » qui n'est « ni droite, ni courbe, mais fatale». En s'appropriant tout l'espace de l'IMA, Auzet les balade sous les feux d'une poursuite comme des bêtes traquées dans la nuit. Il les suspend même sur les terrasses de la voisine Jussieu. Telles deux Juliette sans Roméo, elles nous apparaissent dans un magnifique moment de drague sublimée où l'adresse à l'autre, distancée par des « vous » élégants et gracieux, résonne comme une supplique désespérée.
Dans une nuit qui, comme l'écrivait Aragon « a des sifflets et des lacs de lueur», Alvaro et Bonnet, personnages troubles et pervers, gardent pour nous leur irréel mystère.
« Dans la solitude des champs de coton » texte Bernard-Marie Koltès, conception, musique, mise en scène Roland Auzet
Parvis de l'Institut du Monde Arabe, Ponton Milan Quai d'Austerlitz, Stade Didot, Parvis BNF...
Dates, horaires et réservations : https://www.billetweb.fr/dans-la-solitude-des-champs-de-coton-roland-auzet&src=agenda
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Prémices
Prose du secours, mélancolie heureuse, lueur des peurs. Là où se loge le doute, l’harmonie dessine la solitude. Imparfaits, ancrés dans les certitudes embuées et retenant la souplesse des distances. On écrit sa douleur dans l’antre de ses chaires en perçant l’ombre des cris par le défilé des mots et des notes. On dilue les faux-semblants et on superpose la matière pour supporter le temps. Gamme honorifique de l’être incertain qui retient son exposition au soleil. Le réel lave le teinté des miroirs pour dorer la pertinence des évidences. Installer l’urgence du corps à corps révélé par le média. L’outil qui taille la justesse de notre expression. Ecrire, chanter, jouer d’un instrument, peindre, cuisiner, photographier, enseigner, faire du sport… Révéler la cadence de survie qui conforte l’esprit. Soûler ses blessures dans l’ivresse des passions. Explorer le vivant qui mature, rompre la circulation interne de notre brillance.
Le talentueux de Mourad Tsimpou 14 ans, jeune pianiste issu de la cité de la Castellane à Marseille a été révélé au Monde par la diffusion d’une vidéo virale postée sur les réseaux sociaux par un inconnu. Véritable prodige, il fait résonner Chopin dans le hall d’accueil de l’hôpital de la Timone où il vient s’exercer deux fois par semaine pour ses leçons de Piano n’ayant plus d’instrument chez lui. Sa liberté de véhiculer sa vie au travers la musique s’installe au dehors. Son don interroge le silence étoilé qui vit en lui depuis des années. Ce pour quoi il est fait ; exposer son rayonnement aux oreilles des autres. Forger les croyances du libre accès aux rêves. Asseoir ses explorations, « désombrer » les résistances matérielles, contextuelles pour être utile à soi. Risquer de lâcher la solidité, se désincarner du classique essentiel pour accéder au confortable de l’improvisation. C’est ce qu’a fait Mourad en sortant Prémices son premier album en Novembre 2019.
L’écrit, le détail à photographier essentiels à la prose de mes respirations. La ville outil de mes gammes, échos inspirants qui décante la légèreté qui prend force en moi. Je m’abreuve au flot de ma lucidité dont l’écoulement jaillit doucement en dehors de mon être. Mise en mots, cadrage affirmé, contrastes protecteurs, envolées qui panse les oublis. Pellicule d’une vie que le rythme urbain fait danser. Je suis ces répétitions, ces sommets, ces filtres. J’inscris dans ma poésie la fluidité naissante de mes évasions. Prémices, toile de vie, je signe l’œuvre. Laetitia Gendebien.
https://youtu.be/XfcZKExWVBs
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https://youtu.be/4nCSM53m9lY
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Photos de Laetitia Gendebien
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Dans les moments de solitude, ce mois-là, c’était toujours le même morceau en boucle. Et des moments de solitude, il en avait beaucoup. La douche, la cuisine, le repas, et à peu près toutes les soirées à lancer en l’air une balle de tennis allongé sur le lit. Le but était de la lancer le plus haut possible sans qu’elle ne touche le plafond pour autant. Pour ne pas déranger les voisins du dessus. Un peu comme enfant, quand il poussait pour faire des expérimentations sans alerter ses parents qui auraient qualifié ça de bêtise.
Dans certains passages, les arrangements, la diction, ou les instruments masquaient la voix.
Au bout d’une semaine, après une centaine d’écoutes, il a regardé les paroles. Il voulait l’apprendre par cœur, pour pouvoir la chanter en lançant la balle, sous la douche, haranguer la foule, travailler sa présence sur scène, jeter sa tête en arrière, puis revenir et ouvrir les yeux sur le miroir embué de la salle de bain.
Mais les paroles étaient creuses. Il préférait celles qu’il avait inventées spontanément pour combler les vides. Il y avait de la poésie là-dedans. La mélodie avait réussi à tirer quelque-chose de lui. Il n’a continué à écouter la musique que par nostalgie. Il a tenté d’oublier à nouveau les paroles pour réimposer les siennes, sans succès.
A la fin du mois, la voisin a frappé à la porte. Gêné, il a demandé poliment à ce qu’il change de disque.
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Il va visiter les villes du Haut-Rhin par ordre alphabétique. C'est ce genre d'entreprise qui l'attire. A croire qu'il veut devenir lui-même une performance artistique.
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Sa femme est peintre. Elle fait du figuratif et tout. Des paysages réalistes. Comme au XVIIème siècle. Ça me dépasse ce genre de comportement. Pourquoi elle prend pas des putains de photos ?
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