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#La clinique des horreurs
meagtremb · 1 year
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Séance #14 - Rendez-vous en ligne
Le mois dernier, je devais prendre rendez-vous pour une consultation médicale. J’ai alors, par réflexe, ouvert mon ordinateur et effectué une recherche pour trouver la clinique la plus près de moi qui offrait le service dont j’avais besoin. Or, à mon grand désarroi, les plateformes de prise de rendez-vous en ligne ne fonctionnaient pas sur les sites des centres médicaux que j’avais sélectionnées. Horreur ! Je devais appeler. J’ai ouvert mon téléphone portable et me suis rendue sur l’application Google Map, et recherché les noms des cliniques pour que je puisse avoir les numéros de téléphone. J’ai téléphoné et été mise en attente à de multiples reprises. Alors que j’attendais pendait ce qui me semblait une éternité, je m’activais à planifier ma semaine sur mon agenda Google, je répondais à mes textos…et mon conjoint jouait aux jeux vidéo – en ligne. Puis, j’ai descendu tous les saints du ciel en pensant à tout le temps que je perdais pour un rendez-vous qui aurait pu se prendre en quelques clics. Imaginez donc à quoi aurait ressemblé mon après-midi si je n’avais pas eu accès à Internet.
À l’ère des technologies d’informations et de communication (TIC), où l’accès et la maitrise d’Internet sont presque des prérequis, certaines personnes sont pourtant encore limitées dans leur utilisation de la toile. On parle alors de fracture numérique, qui « constitue l’inégale capacité à accéder, au sens propre du terme, aux ressources d’Internet à cause d’un accès physique limité ou de difficultés à contrôler les mécanismes de communication ou l’incapacité à comprendre ce qui est rapporté » (Venezkky, dans Rizza, 2006). Il s’agit non seulement d’un réel handicap pour ces personnes, étant donné la transition de plusieurs services publics qui sont désormais offerts uniquement en ligne, mais également d’un facteur d’exclusion sociale (Cliche, 2020).
Je remets alors en perspective le temps que je croyais avoir « perdu » pendant que j’écoutais la douce musique d’attente, entourée de toute la technologie possible pour me distraire et faciliter mes tâches. À l’instant même, j’écris ce billet sur mon MacBook, iPhone à mes côtés, avec une amie qui réalise un examen en ligne et une autre qui regarde des capsules vidéos pour son cours et je me dis qu’au final, je ne suis pas si mal prise.
Références :
Cliche, D. (2020). Les inégalités qui se cachent derrière la fracture numérique. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-15-18/segments/entrevue/175386/acces-internet-haute-vitesse-education-numerique
Rizza, C. (2006). La fracture numérique, paradoxe de la génération Internet. Hermès, 2 (45), 25-32). https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2006-2-page-25.htm
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Une bronchite me pourrie mes nuits
Dimanche c’est le nez qui coule, une vraie fontaine, dans la nuit de dimanche à lundi la toux commence, j’ai la gorge irrité et les bronche en feu, lundi je ne tousse pas trop, sauf le soir en rentrant de Bordeaux Nord ( Pet Scan), la nuit de lundi à mardi, une horreur, la toux, le nez, l’incontinence par rapport aux quintes de toux violentes, autrement dit une nuit de merde !!!! Mardi fatiguée, mais c’est le jour du marathon des visites, l’anesthésiste et l’association LISA à la clinique Tivoli, et la cardiologue à la clinique du Tondu. Heureusement que ma mère habite entre les deux et que j’ai fait une pause miam chez elle, en accord avec le taxi, qui finalement y gagne en kilomètres et en temps. C’est plus simple de faire Créon/Tivoli - Tivoli/Cenon - Cenon/Tondu - Tondu/Créon plutôt que de revenir chaque fois à Créon (le Tondu est à 10 minutes de Cenon). Retour hier soir épuisée, quintes de toux qui donnent le feux aux bronches. Couché 20h30, vous imaginez... Moi couchée à 20h30 (et lundi soir 21h00). Il faut que je sois vraiment carpette, car je suis une couche tard, pas avant 1h voire 2h matin en temps normal. Cette nuit j’ai toussé, mais la toux est différente, elle n’est plus sèche, et se clame vite, les fuites disparaissent aussi. Je serais au top pour vendredi, d’ailleurs l’anesthésiste à vu que j’avais une bronchite et n’a pas mis d’objection pour l’opération. Je vais faire mon PCR dans une heure, après je rentre et je saute sur le clic clac pour dormir le reste de la journée.
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vagabonde59 · 3 years
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Detroit : Being Human (RPG)
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Tout a changé dans la nuit du 20 au 21 Novembre 2039 lorsqu'au petit matin, les citoyens se sont réveillés dans une ville ensanglantée. Durant la nuit un véritable meurtre de masse, un véritable massacre avait eu lieu. Des dizaines de personnes, humaines et androïdes, avaient été froidement assassinées et parfois mutilées. La ville s'était réveillée dans un cauchemar absolu. Les corps des victimes étaient exposés dans divers endroits de la ville liés à la Révolution Androïde, tels des trophées morbides. La plupart des pharmacies CyberLife, des cabinets et cliniques privées apportant des réparations aux androïdes ont été vandalisées et saccagées. Partout on pouvait découvrir des slogans anti-androïdes, un symbole et un nom : L'Opposition. Une organisation terroriste était née et était à l'origine de ces horreurs. Ce triste évènement déclenchait une vague d'émotions dans le monde entier. Detroit sera marquée à jamais par cette sombre nuit.
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carraways-son · 4 years
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On sait que les Japonais ont horreur de la symétrie, qu’il s’agisse d’architecture, de peinture ou de céramique, et on connaît l’histoire de ce moine jardinier ratissant le jardin de Kake-dera à Kyoto (Temple des Mousses) : son travail achevé, le supérieur s’en vient, observe la mousse impeccable, secoue délicatement l’un des arbres voisins d’où tombent deux fleurs de camélias, et puis s’en va. L’ordre clinique ne répond pas à l’harmonie du monde.
Jean Sarzana, La tentation de Kyoto
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«La science nous trompe de trois manières: en transformant ses propositions en normes, en divulguant ses résultats plutôt que ses méthodes, en passant sous silence ses limitations épistémologiques.»
(Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie)
Pour la psychanalyse, ce qui s’appelle "la science" ne s’aborde que sous l’angle de son discours, le "discours de la science", qui débute avec un certain Socrate inaugurant le Discours Hystérique... Ce n’est que dans un second temps que la science sera récupérée et exploitée comme Savoir (S2 dans les mathèmes lacaniens) par le Discours Universitaire, en tant que ce savoir occupe la place de l’agent dans la structure et prend ainsi la valeur d’un "pouvoir"...
Le langage, qui est une élucubration sur lalangue (en un mot) possède en effet deux versants qui ont chacun une fonction:
•la représentation qui est d’ordre "imaginaire-symbolique" (le mot comme meurtre de la chose),
•et la structure qui, en tant que système assignant leurs places respectives au $ujet, au Signifiant-Maître, au Savoir et à l’objet (a) en fonction des discours, est d’ordre "symbolique-réel".
Pour les corps parlants que nous sommes, il ne saurait exister de réalité sans le discours qui la fonde et dont elle se soutient comme telle (ce terme de discours étant bien entendu à prendre dans sa stricte acception lacanienne, c’est à dire le "réel" du langage...) la question qui se pose alors est donc: qu’est-ce que le discours dominant aujourd’hui, ce discours épinglé du nom de "Discours Capitaliste", lui-même issu tardivement d’une copulation perverse du Discours Universitaire avec le Discours du Maître?
Précisons encore une fois que le Discours Capitaliste n'est pas "le discours tenu par des capitalistes", c'est aussi (bien qu’à la différence des autres "quatre discours" il ne fasse pas lien social) une structure articulée en mathèmes, où ce n’est pas le sujet qui "tient un discours" mais où le sujet est "pris" par le discours, et où le sujet barré de la psychanalyse ($) s’interdéfinit d’une manière particulière avec le Signifiant-Maître (S1), l’objet (a), et le Savoir (S2) en fonction de la place spécifique que chacun des éléments occupe dans la structure ...et de l’inversion du sens de la flèche qui en résulte dans le Discours Capitaliste...
Dans ce discours dominant, le sujet est conduit à s’imaginer qu’en tant qu’auto-entrepreneur en puissance, il est de facto le maître du langage ; le langage est pour lui un simple instrument à sa disposition... contrepoint fantasmatique d’un sujet déchu de son assujettissement originel au signifiant, se produisant dès lors lui-même comme déchet (la société capitaliste étant la plus grande productrice de déchets qu’ait jamais connu l’humanité).
Le discours capitaliste est aujourd’hui plus que dominant, hégémonique, diffusé partout, tous les jours, dans les mass médias, dans les gouvernements, aussi bien que dans leur "opposition" institutionnalisée, c’est le discours des entreprises, des marques, des pipoles qui "font l'actualité"... le Discours Capitaliste en tant qu’il est au plan technique, dans son acception stricte lacanienne, le résultat de la copulation perverse du Discours Universitaire avec le Discours du Maîrre, présente la particularité d’évacuer le Réel, Réel qui se définit, lui, de la modalité logique de l'impossible (le Réel est l'l'impossible à dire, l'impossible à représenter, l'impossible à imaginer, ce qui échappe à l’emprise du Symbolique et qui a néanmoins une place en tant que limite interne au Symbolique), or la dimension du Réel est à proprement parler éradiquée, déniée, refoulée par l’apparition incessante de mots "nouveaux" (le plus souvent arrachés à leur étymon: la novlangue), de formules, d’acronymes, d'explications, de résolutions, de rationalisations, d'injonctions, au service d’une idéologie de la promesse, d’un "progrès" à venir, d'un "retour sur investissement" à espérer: «vous verrez... c'est possible! ce le sera un jour... yes we can! ...aïe!»
Comme le dit Lacan, nous en sommes au règne du discours scientifique qui se confirme de l’universel que «l’homme soit mortel». Sa traduction dans le discours scientifique, c’est l’assurance-vie. La mort, dans le dire scientifique, est affaire de calcul des probabilités, et c’est dans ce discours, ce qu’elle a de vrai.
S’il y a néanmoins, de notre temps, des gens qui se refusent à contracter une assurance-vie, c’est qu’ils veulent de la mort une autre vérité qu’assurent déjà d’autres discours. Celui du maître par exemple qui, à en croire Hegel, se fonderait de la mort prise comme risque; celui
de l’universitaire, qui jouerait de mémoire «éternelle» du savoir...
Ces vérités, comme ces discours, sont contestées, d’être contestables éminemment.
Depuis plus d’un siècle, un autre discours est venu au jour, celui de Freud, pour quoi: la mort, c’est l’amour.
Voilà ce qu’évacue le discours dominant, et voilà ce qui nous permettrait de sortir de l’impasse dans laquelle nous nous sommes fourrés...
Aimer, c’est changer de discours.
La psychanalyse est une clinique du discours et un discours.
La vérité en psychanalyse, c’est un faire. Ce n’est pas de chercher l’unité, l’atome de signification saussurien de signifiant-signifié. C’est inventer une alliance du son et du sens qui précisément met en cause, met en péril, met en recherche, ce qui est établi, déposé, solidifié, dans les usages de la langue. À l’occasion, l’interprétation psychanalytique n’est pas là pour faire simplement traduction, pour proposer un mot nouveau. Elle est là pour unir le son et le sens d’une façon telle que ça résonne pour celui qui l’entend.
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curvatio · 5 years
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9. Sous les fils des marionnettistes
Je regarde la neige tomber. Il neige en mars, ça ne tiendra pas. Ce n’est pas très grave. J’ai l’habitude. Il n’y a plus grand-chose qui tient debout. Je n’arrête pas de penser à toi.
Je savais que tes amours ne duraient pas longtemps : tes penchants non plus, ni tes indulgences. Ça me laisse désemparée – j’ai horreur de ça (je veux être prise). Mais tu n’y tiens pas et je marche sur des œufs. J’ai l’impression de coucher avec le ciel de mars – de faire l’amour dans un château de cartes. Tu changes d’humeur comme tu enlèves ta chemise. Je ne sais pas sur quel pied danser, j’essaye de jongler avec des mots que je ne connais pas, des mots cliniques, tes hauts, tes bas. Mais je ne suis pas une acrobate. A peine un pantin souffreteux. Et tu ne veux pas t’expliquer.
Je me pends à ton cou, je mets mon visage fade de-farine-et-de-plâtre : une page blanche pour être mieux mangée, pour que tu me dessines à ta guise. Mais pourquoi perdrais-tu ton temps contre une plage vide ? Aux hommes comme toi, il faut des rives – aux hommes-torrents aux hommes-taureaux – ; pas un Pierrot vaguement jeune fille, un peu effiloché, long feu. Mais c’est plus fort que moi (toi) : je n’en fais qu’à ta tête. Je n’ai pas la moindre résistance à t’offrir. Je m’affaisse dès que tu quittes la pièce. Je te laisse me mener de fil en aiguille.
Note que je ne me plains pas. Je suis mieux écartelée – fendue, je suis bien sous les fils que tu tires de mes genoux, de mes coudes et de mon cou. Tu m’écartèles une cage dans le ciel (tu en fais de la pluie qui monte au ciel), tu me tires vers le haut mais je m’emmêle. Je retiens ma respiration. Je force les gestes pour te plaire. Mais tu n’es pas une araignée (dis-tu), ni un tisserand ni mon Destin (laisse-moi tranquille, dis-tu, soudainement tu retires ta main, tu te retournes et tu t’endors –), maussade tu m’écartes d'un geste de la main, les fils tombent à mes pieds : des vers.
Ce n’est pas volontaire de ta part. Tu ne maltraites pas tu es malade, tu as ce volcan dans ta tête et les bras qui brûlent en feu de bois. C’est moi qui suis trop blanche et trop inquiète. Je crisse, je me hérisse, je me plie pour ressembler aux femmes que tu as aimées – pour craquer finalement. Je suis mal articulée. Je suis vide à l’intérieur. Je regarde la neige et je regarde ma vie sous les fils des marionnettistes, ça me rend un peu triste et panique ; je regarde mes fils à la renverse, on dirait les pattes affolées d’un insecte coincé sur le dos. Je le sais. Je te fais peur. N’empêche. Je pense à toi.
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the-corsican-2a · 2 years
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Tout l’or du monde
Après la société des interdits et la société de la libération du 20e siècle, c’est la société de la fatigue. (Byung-Chul Han).
Après s’être contraint à suivre des règles strictes pendant des années, nous avons redécouvert la liberté. Et après des années de libérations et de confrontations aux règles de la société, il y a une perte de sens. La rigueur passée va être aujourd’hui réclamée par les jeunes, hommes pour la plupart. Une société qui s’efforce à chercher un sens à tout. Cet effort constant et dissipé les épuisent tous.
Il y a un ensemble de facteurs, technologiques pour la plupart, qui va fluidifier ce rythme néfaste. En voilà deux.
Commençons par les réseaux sociaux. Le fait de pouvoir se comparer avec ce qui n’est pas comparable. La grande majorité des jeunes (15-30 ans) va vouloir s’identifier à l’autre dans une quête de sens et de personnalité. Et ce qu’ils voient est un produit, une vitrine, mais c’est un autre débat. Les consommateurs de réseaux sociaux se désolent de passer des heures à “scroller”. Le fait est que nous perdons quelque chose. Quelque chose manque. Le succès mondial du psychiatre américain Jordan B. Peterson a écrit puis vendu l’essence même de ce qui semble manquer : une série de règles strictes et rigoureuses pour avancer. C’est la seule et unique solution qui semble apparaître lorsque nous voulons nous débarrasser d’une addiction.
Autre problème majeur et terriblement tabou : les sites pornographiques. La capacité de se projeter dans une fausse réalité. Le plus souvent de manière très perverse. Ici aussi, les jeunes, hommes pour la plupart, se lamenteront très vite, longtemps et profondément pour quelques secondes d’extase. La pire sensation sera celle de se sentir totalement dépendant de ce monde virtuel. Mais ce n’est qu’une sensation. Sans fondement et fausse. Le véritable malheur, la plus terrible des conséquences sera celle de voir le monde d’une autre façon après toutes ces années de masturbations mentales et physiques. Les femmes sont des victimes directes de cette perversion. C’est tout un conditionnement qui est opéré puis infligé à celle qui savent probablement pas d’où peut surgir une telle injustice. Mais les hommes également subiront de plein fouet les effets terriblement néfastes. Ils verront par exemple une jeune femme magnifique dans la rue et imagineront les pires horreurs sur l’innocente. Les mêmes qu’ils ont vu sur internet juste avant. Mais ces pensées tordues seront toujours motivées de manière inconsciente.
Comme si quelqu’un forçait ces esclaves du monde virtuels à imaginer, à avoir des pensées qui ne correspondent pas à ce que l’on souhaite. Et il n’y a rien de pire que de se savoir manipulé, se sentir totalement impuissant pour ensuite pousser notre être à fermer les yeux et puis recommencer.
Et c’est littéralement infernale. Par ailleurs, quand nous observons dans les différentes cultures du monde, il y a clairement un point commun ; la conception de l’enfer. Une répétition forcée  des choses qui nous font du mal. (C’est également la définition clinique de la folie. Répéter quelque chose que l’on sait néfaste pour nous, en être conscient, mais répéter quand même.)
Nous n’aurons vu ici que deux de ces outils qui poussent au mal et qui ronge notre société : la “virtualisation”. Vivre dans le numérique.
Aussi nous devons comprendre une chose essentielle par tous les moyens nécessaire : la valeur de notre temps est inestimable, ne le gaspillons pas.
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christophe76460 · 3 years
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Les questions obsédantes soulevées par « Le Tatoueur d’Auschwitz » - Evangile 21
En avril 1942, Lale Sokolov, un juif slovaque, est transporté de force dans les camps de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Lorsque ses ravisseurs découvrent qu’il parle plusieurs langues, il est mis au travail en tant que Tätowierer (le mot allemand pour tatoueur), chargé de marquer de façon permanente les autres prisonniers.
Quelques mois plus tard, en juillet 1942, Lale réconforte une jeune femme tremblante qui fait la queue pour se faire tatouer son numéro sur le bras. Elle s’appelle Gita, et lors de cette première rencontre, Lale fait le vœu de survivre au camp d’une manière ou d’une autre et de l’épouser.
Et les deux survivent.
Même s’il est témoin et acteur d’une incroyable inhumanité, Lale parvient à utiliser sa position privilégiée de tatoueur du camp pour aider les autres.
Et ce récit étonnant est repris dans le roman australien The Tattooist of Auschwitz de Heather Morris. Il s’agit d’une histoire palpitante, rendue encore plus remarquable parce qu’elle est vraie (avec un brin de licence poétique). Et oui, je me suis couché tard pour en achever la lecture.
Ce livre n’est pas que captivant, il est aussi parlant pour notre époque. Alors que les derniers survivants de l’Holocauste s’éteignent, nous avons tout intérêt à nous souvenir de ce moment sombre de l’histoire humaine, où l’inhumanité de l’homme envers l’homme a atteint de nouveaux sommets. Nous avons intérêt à nous souvenir de ce dont les êtres humains sont capables. Et n’oublions pas que les êtres humains en question – les nazis allemands – comptaient à l’époque parmi les personnes les plus éduquées, les plus cultivées et les plus raffinées de la planète. L’Allemagne était la patrie de Goethe et de Beethoven. C’était le lieu de naissance de la Réforme. Et pourtant, c’était le point de départ d’un génocide qui a, dans l’histoire de l’humanité, surpassé tous les autres.
Nous avons intérêt à nous souvenir de ce dont les êtres humains sont capables
Ce livre est hanté. Pas de la même manière que ne l’est une histoire avec des fantômes. Mais hanté par des questions : des questions qui s’infiltrent dans les pages au fur et à mesure que je les lis. Des questions qui me laissent perplexe, qui me font réfléchir, qui me troublent.
Voici quelques-unes de ces questions :
1. Comment des êtres humains peuvent-ils être aussi inhumains ?
Si le roman n’est pas gratuit ni graphique dans sa manière de dépeindre la vie à Auschwitz, il ne cache pas les horreurs endurées par les détenus : la cruauté des gardes SS, le travail d’esclave, les chambres à gaz. Sans parler des expériences indicibles du tristement célèbre « docteur » du camp, Josef Mengele.
Même maintenant, le simple fait de réfléchir à ce que ces prisonniers ont dû endurer m’amène au bord des larmes.
Comment des êtres humains – éduqués, sophistiqués – peuvent-ils se comporter de cette manière ?
Comme je l’ai écrit ailleurs, la meilleure réponse que notre monde séculier puisse donner est que les nazis étaient des « fous » : cliniquement fous et irrationnels.
Mais l’horrible vérité est que la grande majorité d’entre eux agissaient de manière rationnelle – ils avaient toute leur tête, psychologiquement parlant. Et pourtant – pour utiliser une terminologie biblique nécessaire – ces nazis agissaient méchamment, en accord avec leur vision du monde profondément raciste et anti-Dieu. Si la profondeur de la dépravation nazie doit nous choquer (qui peut regarder une image de détenus affamés sans se sentir mal ?), nous ne devrions pas être surpris par le mal, qu’il soit le fait des nazis ou de n’importe qui d’autre. La Bible est claire sur le fait que toute l’humanité est sous le pouvoir du péché (Rm 3.9, 23). Ainsi, quand ils sont dans des conditions favorables, les êtres humains sont capables de faire les choses les plus horribles – même un génocide. Si nous prenons Dieu au mot, nous ne serons pas surpris que des personnes psychologiquement « normales » et « saines d’esprit » aient aidé à perpétrer l’Holocauste.
Malheureusement, les chrétiens peuvent aussi être pris dans un tel mal. Alors que le pouvoir dominant du péché sur nous est brisé (Rm 6.6), nous sommes toujours tentés par ses désirs (Ga 5.17). Et l’histoire de l’Église témoigne de ce fait troublant.
2. Comment une chose telle que l’Holocauste a-t-elle pu se produire?
Parce que les gens restent silencieux, plutôt que de parler.
Comment des millions d’Allemands cultivés, par ailleurs décents, ont-ils pu en arriver à une telle méchanceté ? Comment ont-ils perpétré l’Holocauste ?
D’un point de vue spirituel, la Bible indique qu’il existe des forces spirituelles mauvaises actives qui influencent les actions des régimes persécuteurs (par exemple, Ap 12.7-17). Satan et sa cohorte sont à l’œuvre derrière tout ça (Ep 6.12), et parfois ils se déchaînent.
C’est ce qu’on a pu constater dans le régime nazi.
Cette influence démoniaque s’est manifestée de diverses manières, notamment par le « lavage de cerveau » qui a eu lieu au moyen de la culture allemande influencée par les nazis, où chaque domaine de la vie allemande a été coopté pour promulguer l’idéologie nazie. Lorsque tout le monde autour de vous croit à quelque chose, y compris à l’idéologie nazie, il devient beaucoup plus difficile de s’en tenir à ses propres convictions. C’est ainsi que de nombreux Allemands ont fini par servir le Führer de leur plein gré, y compris dans les camps de concentration.
Mais il y avait aussi la pression qui vient de la vie dans une société totalitaire : une société dans laquelle on punit la dissidence ; dans laquelle parler publiquement vous conduit en prison (ou pire). Une société dans laquelle les bonnes choses dites au mauvais moment vous valent une visite de la police secrète.
Dans ces sociétés, il est plus facile et plus sûr de suivre le mouvement. Gardez le silence lorsque vous n’êtes pas d’accord. Dites les choses politiquement correctes quand il le faut. Tout cela dans l’espoir qu’on vous laisse tranquilles, vous et votre famille.
Lorsque les gens adhèrent à de telles idéologies et régimes démoniaques, des malheurs arrivent. En particulier, une culture de l’intimidation et du silence fournit un terrain fertile pour que les graines de l’oppression se développent. Une telle oppression n’aboutit pas toujours à un génocide (Dieu merci !), mais là où il y a un manque de liberté d’expression, vous pouvez être sûr que l’oppression n’est pas loin.
Et nous, dans le monde occidental ? Où en sommes-nous ?
Alors que nous sommes encore bien loin d’une société totalitaire, on prend de plus en plus conscience que la liberté d’expression est en train de s’éroder. Les chrétiens le ressentent depuis plusieurs années déjà (notamment lorsqu’ils s’expriment sur les questions de mariage et de sexualité).
Mais d’éminentes voix séculières commencent maintenant à soulever la question du politiquement correct qui pousse les gens au silence – ou s’en débarrasse s’ils se font trop entendre.
3. Un signe inquiétant pour l’Occident
Il est de plus en plus difficile de s’exprimer.
La culture de l’annulation [NDE « cancel culture » en anglais ou « culture de boycott »] est un phénomène en pleine expansion en occident. Si une personne exprime un point de vue jugé politiquement incorrect, elle est « boycottée ». Cela peut prendre différentes formes, allant des attaques dans les médias jusqu’au licenciement.
L’auteure J.K. Rowling en a fait l’expérience à la fin de l’année dernière. En réponse à une affaire judiciaire au Royaume-Uni, elle a publié un tweet déclarant qu’il existe bien des femmes biologiques (ce qui relevait du bon sens il y a 5 minutes). Ces propos lui ont valu des ennuis avec de nombreuses élites culturelles, et elle a donc été attaquée – « cancelled » -sur les réseaux sociaux.
La pression culturelle pour faire avancer la ligne politiquement correcte sur des questions telles que le genre et la sexualité est immense – même pour des grands noms comme J.K. Rowling.
Mais comme le souligne l’universitaire séculier Colin Wright, il n’y a pas que les personnalités comme J.K. Rowling qui subissent des pressions lorsqu’elles disent les « mauvaises » choses :
La grande majorité des victimes de la « culture de l’annulation » sont des personnes dont vous n’avez jamais entendu parler, qui n’ont pas les moyens de se défendre ou qui ont appris à se taire pour ne pas perdre la réputation ou la sécurité de l’emploi qu’elles ont encore. Je le sais, car j’ai déjà été l’une d’entre elles.
Wright a eu sa propre altercation avec la culture de l’annulation lorsqu’il a été attaqué pour avoir écrit contre l’idéologie de genre, qu’il considère comme non scientifique et dangereuse pour les enfants.
Suite à ces points de vue rendus publics, sa carrière a été mise à mal : les potentiels employeurs universitaires ont considéré que l’engager serait « trop risqué ». Fait encore plus inquiétant, un collaborateur de recherche, un de ses amis proches, l’a dénoncé publiquement, bien que partageant les opinions de Wright dans la sphère privée :
J’ai reçu un SMS d’un ami proche et collaborateur de recherche qui est maintenant professeur assistant dans une grande université de recherche, m’informant que ses collègues avaient commencé à l’interroger sur notre degré d’amitié. Il m’a dit que ce genre de choses se produisait suffisamment fréquemment pour qu’il ressente le besoin de dénoncer publiquement mes opinions afin de se disculper. Et c’est exactement ce qu’il a fait.
Wright conclut par ces mots qui font réfléchir :
Demandez-vous à quels autres mouvements idéologiques et périodes historiques nous avons tendance à associer de tels actes.
En d’autres termes, en quelles autres circonstances ressentons-nous la pression de dénoncer publiquement ceux avec qui nous partageons les mêmes opinions en privé ?
Certaines élites séculières commencent à être affectées par la culture de l’annulation (la « cancel culture »)
Ce ne sont pas seulement des voix isolées dans le désert qui tirent la sonnette d’alarme sur cette culture qui s’engage sur la voie totalitaire.
Le 7 juillet 2020, une lettre ouverte signée par plus de plus de 150 personnalités du monde culturel, dont J.K. Rowling, Salmon Rushdie et Margaret Attwood, a été publiée dans le Harper’s Magazine. Ces dernières ont tiré la sonnette d’alarme au sujet de la liberté d’expression (ce que les chrétiens et les conservateurs font depuis des années).
Plus précisément, voici ce qu’ils écrivent :
Le libre échange d’informations et d’idées, moteur d’une société libérale, devient chaque jour plus restreint. Si nous nous y attendons de la part de la droite radicale, la censure se répand également plus largement dans notre culture : intolérance des opinions opposées, popularité de la honte publique et de l’ostracisme… il n’est aujourd’hui que trop fréquent d’entendre des appels à des représailles rapides et sévères en réponse à ce qui est perçu comme des transgressions en parole et en pensée.
Ils continuent :
Des éditeurs sont licenciés pour avoir publié des articles controversés, des livres sont retirés pour leur prétendue inauthenticité, des journalistes se voient interdire d’écrire sur certains sujets, des professeurs font l’objet d’une enquête pour avoir cité des œuvres littéraires en classe, un chercheur est licencié pour avoir fait circuler une étude universitaire évaluée par des pairs et des responsables d’organisations sont évincés à cause de simples maladresses… le résultat a été de réduire progressivement les limites de ce qui peut être dit sans menace de représailles.
Et tout récemment, le musicien australien Nick Cave s’en est pris à la culture de l’annulation en écrivant :
Le politiquement correct est devenu la religion la plus malheureuse du monde. Sa tentative, autrefois honorable, de réimaginer notre société d’une manière plus équitable incarne maintenant tous les pires aspects que la religion peut offrir (et aucune de ses beautés) : la certitude morale et l’autosatisfaction, dépourvues de toute capacité de rédemption. C’est devenu littéralement, « une caricature d’une mauvaise religion ».
En tant que chrétien ayant des opinions considérées comme dépassant les limites du politiquement correct, tout ce que je peux dire à ces élites culturelles (dont la plupart proviennent de la gauche séculière) est : « bienvenue à la fête ».
L’expression d’idées et de convictions jugées politiquement incorrectes coûte de plus en plus cher, quel que soit le côté du spectre politique où l’on se trouve.
Mais là encore, nous ne devrions pas être surpris de vivre dans un monde où la liberté est fragile et où l’intimidation est la norme. En tant que chrétiens, nous avons les mots sûrs de Jésus et des auteurs du Nouveau Testament qui nous avertissent de ne pas nous attendre à la liberté, mais à la persécution (Jn 15.20 ; Lc 12.11 ; 2 Tm 3.12 ; 1 Pi 4.12-19). Le fait que nous ayons eu de telles libertés au cours des derniers siècles est une anomalie culturelle et historique : peut-être qu’avec la disparition des idéaux judéo-chrétiens du monde occidental, les choses reviendront à la « normale ».
4. Le prix du « Plus jamais ça ».
« Plus jamais ça » est le slogan de nombreux survivants de l’Holocauste. Plus jamais nous ne voulons que quelque chose comme l’Holocauste se reproduise.
Et pourtant, il y a un prix à payer pour le « plus jamais ça ». Lorsque nous regardons notre planète, nous constatons que les génocides et les massacres ne sont que trop fréquents. Il faut faire des efforts pour empêcher une société de sombrer dans ce genre de barbarie. Et on peut dire que la première étape pour empêcher cette descente est un peuple prêt et disposé à s’exprimer pour le bien des autres – quel qu’en soit le coût.
Mais comme nous l’avons vu, le coût de la prise de parole est de plus en plus élevé.
Actuellement, la pression est principalement culturelle. Mais elle commence à s’infiltrer dans la politique gouvernementale (notamment par le biais des lois anti-discrimination).
Bien sûr, la pression à laquelle nous sommes confrontés est encore bien loin d’être celle des régimes totalitaires.
Et pourtant…
Combien d’églises décident de ne pas enregistrer leurs prédications sur la sexualité par crainte d’une réaction publique (surtout si elles se réunissent dans une salle d’école publique) ?
Combien d’employés choisissent aujourd’hui de ne pas partager des posts politiquement incorrects, de peur que leur employeur ne les découvre ?
Combien de chrétiens gardent leur foi privée, que ce soit sur le lieu de travail ou dans la salle de cours ?
La pression est là.
Et si nous nous sentons intimidés et avons peur de parler maintenant, tandis que la pression culturelle – bien que réelle – est faible par rapport à d’autres périodes de l’histoire, parlerons-nous contre une injustice plus grave, lorsque la pression sera encore plus forte ?
Si nous voulons sérieusement que des événements comme celui du Tatoueur d’Auschwitz ne se reproduisent plus jamais, nous avons besoin d’une culture qui soit prête à s’exprimer quand c’est impopulaire. Quand c’est mal vu. Quand c’est coûteux.
Et, en tant que chrétiens, nous avons, nous tous, les moyens de nous exprimer, quel qu’en soit le prix : nous avons l’Esprit Saint de Dieu, qui nous donne la sagesse pour faire face aux accusateurs ; et nous avons l’espoir de la vie éternelle, qui nous permet d’être courageux, quelles qu’en soient les conséquences.
Si l’histoire nous apprend quelque chose, c’est que le silence n’est pas toujours d’or. Il peut parfois être mortel.
Allons-nous, par la prière et l’audace, parler pour le bien de nos prochains ?
Ou bien resterons-nous silencieux, en espérant que cette culture de l’annulation ne viendra pas nous embêter personnellement ?
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tomberavecpanache · 4 years
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SPINRAZA 0.0 - RÉPÉTITION GÉNÉRALE
J’écris ce petit billet debout sur mon verticalisateur pendant une de mes deux séances quotidiennes. Nous sommes le 19 août 2020. Hier était le jour qui changea ma vie.
Hier, mardi 18 août 2020, j’ai eu rendez-vous à la Clinique de la Source à Lausanne pour la toute première injection de SPINRAZA, le premier traitement efficace contre l’évolution de l’amyotrophie spinale.
Hier, je me suis levé à 5h du matin. J’ai pris une douche bien chaude qui m’a réchauffer le cœur et le corps. Je me suis fait filtrer du café dont l’odeur a enivré mes sens et enveloppé la maison. Je me suis tartiner de la Vache Qui Rit sur un morceau de pain wellness, celui de la Migros trop miam, et je me suis ensuite habillé.
Hier, à 7h30, nous sommes partis de la maison avec mon père, direction Lausanne. Nous arrivons à 9h du matin, je suis pris en charge directement par le service ambulatoire, mon infirmière s’appelle Florence. Elle me montre ma petite chambre, puis me pose un cathéter et me prélève 5 tubes de sang pour des tests de coagulation et un check-up général.
Hier, après être allé prendre un café, on retourne en chambre avec mon père et je me mets en tenue d’hôpital. Merci Univers, j’avais le droit de garder mon slip ! Vers 10h45, une infirmière vient me prendre les constantes avant l’intervention et mon père décide de me laisser et d’aller se promener car il déteste les piqûres et absolument tout ce qui est médical.
Hier, l’intervention est prévue pour 11h. À 11h30 ma neurologue vient me voir afin de me dire que le produit est sur la route et qu’il a un peu de retard, qu’elle s’excuse et que ce n’est pas normal qu’ils aient autant de retard. J’ai aussi eu la visite du directeur administratif de la Clinique qui est venu s’excuser du retard et a dit à la cafétéria/restaurant de nous donner tout ce qu’on voulait à leurs frais ! Trop chouette cacahuète ! 
Hier, vers 13h, j’écris à mon père et il revient me tenir compagnie car ça devient un peu long et je m’ennuie. Il m’apporte une boîte de chocolats de riches offerte par le service ambulatoire. J’ai la dalle. Le produit tant attendu est dans une fiole de 5ml, avec une étiquette collée à la main, dans une boîte en carton pas plus grande qu’une boîte de Dafalgan. Il coûte 100’000 balles ce fils de pute.
Hier, à 14h, ma neurologue revient pour nous donner des nouvelles... Et là, elle apprend que l’entreprise pharmaceutique qui a envoyé le produit par La Poste (100’000.- ! Par. La. Poste) ne retrouvait pas le colis, qu’il est perdu depuis lundi mais qu’un deuxième avait été envoyé par voie express. Aussi par La Poste.
Hier, ce fucking paquet se trouvait au centre de tri de La Poste, à Daillens, à 15 minutes en voiture, bloqué. Du coup, l’entreprise pharmaceutique a envoyé un transporteur privé par la route pour nous amener ce putain de liquide... Seulement au troisième essai. Le siège de cette chouette pharma qui s’appelle Biogen se trouve à Zug. À environ 2h40 de Lausanne en bagnole.
Hier, on attend. On fait les calculs dans nos têtes et le transporteur doit arriver à 15h : 1h d’injection + 3h de repos allongé = 19h. Ouf ! On a le temps !
Hier, 15h arrive. Enfin ! Ma neurologue débarque dans la chambre. Elle vient de recevoir l’appel. Je n’ai presque aucune attente. Le transporteur n’arrivera pas à temps. J’éclate de rire. Elle est dépitée. Une année qu’elle se bat avec les assurances et la pharma. Une année qu’elle organise ces injections. Une année que j’attends pour que 300’000.- terminent perdus dans la nature. C’est vraiment digne d’un sketch.
Hier, on me fera pas gober qu’ils puissent envoyer deux fois de suite un colis de 100’000.- chacun par La Poste, que ceux-ci se perdent et qu’ils ne peuvent pas foutre 1000.- de côté pour un transport privé dès le début. Je suis le premier patient adulte de la Suisse Romande à me faire injecter ce produit. Précautions, les gens !
Et hier, tout le monde encore me demandait la date de la première injection et tout le monde s’offusquait lorsque je disais que je n’allais rien dire aussi longtemps que ça n’aura pas été fait. J’ai tellement eu raison. Imaginez-vous 50 personnes qui t’envoient des messages toute la journée pour te souhaiter bonne chance et te dire qu’elles pensent fort à toi et que blablabla pour que finalement le soir, assez déçu par ma seule déception, je doive annoncer que ça n’a pas marché, ou pas été fait ? Quelle horreur ! J’ai tellement eu raison. Je me félicite. Bisous sur moi.
Mais aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir rêvé hier.
Colis et cathéter sur vous.
P.S. : Le point positif, c’est que j’en avais marre de ce cathéter qui m’empêchait de plier le bras pendant 6 heures.
P.P.S. : Je vais pouvoir revivre une fois encore cette sensation au réveil qu’aujourd’hui est le premier jour du reste de ma vie.
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Jeudi 26 mars 2020
Je me suis réveillée avec énormément de fièvre, ce matin. Énormément.
Je ne sais pas précisément combien j’avais, parce que mes parents ne gardent dans leur armoire à pharmacie qu’une de ces antiquités barbares, ces thermomètres qui semblent dater d’avant l’époque de l’électricité et constituent en eux-mêmes une violence médicale.
J’ai donc demandé à Victor d’aller m’en chercher un qui fonctionne à distance, ou au pire, un qui se glisse dans l’oreille, à la pharmacie du port, mais il était très occupé, alors il s’est contenté de me mettre la main sur le front en faisant la moue, pour conclure en souriant : “Chérie, tu n’es pas malade, allons” – avant d’aller se laver les mains avec application.
Geste de médecin.
Geste de soignant.
J’accueille sa bienveillance qu’il voulait rassurante mais, malade, j’étais certaine de l’être, et ce depuis plusieurs jours, même si, je n’en ai parlé à personne. Car je suis très résistante à la douleur. Déjà petite, quand je me faisais une égratignure, je ne pleurais pas.
Cela me fait penser à une de mes cousines qui “souffre” de ce qu’elle appelle “l’endométriose”. Je suis atterrée par la façon dont elle se laisse abattre par ces petits dérangements. Moi aussi, il m’arrive de ressentir quelques douleurs. Mais cinq jours par mois, allons, ce n’est pas la fin du monde.
Et puis j’ai horreur de m’écouter.
La meilleure façon de combattre la douleur, c’est de l’ignorer.
Quand je l’ai au téléphone, cette cousine, j’ai toujours la gentillesse de lui demander si elle va mieux, si ses douleurs s’estompent, et à chaque fois, au lieu de faire preuve de la pudeur décente qu’on attend – à raison – des femmes adultes, et de passer à autre chose, elle ne peut s’empêcher de m’en parler. Alors je lui propose des solutions, je lui explique quelques techniques de sophrologie, mais elle prétend qu’elle a déjà essayé, et coupe court. Pourtant, je me montre toujours très douce et pédagogue.
Il n’est de pire aveugle que celle qui ne veut pas voir.
J’ai donc demandé à Dolores d’aller me chercher un thermomètre. Victor m’a entendue d’en bas et a hurlé dans l’escalier qu’il était hors de question qu’il surveille les enfants pendant ce temps-là.
Il a raison, il a vraiment bien trop de travail.
Cette situation m’a immédiatement fait penser à ce chef-d’œuvre d’Elisabeth Badinter, Le Conflit : la femme et la mère. Je ne suis pas féministe – Dieu m’en préserve ! – mais j’ai beaucoup d’admiration pour le travail de Madame Badinter.
C’est au moment de la naissance d’Édouard qu’une amie m’a parlé de son livre, car j’avais beaucoup de mal à m’occuper du bébé. Avec seulement la femme de ménage qui passait trois heures par jour me faire les courses, un peu de ménage et me préparer les repas à l’avance, je ne m’en sortais plus. Nous n’avons d’ailleurs jamais aussi mal mangé – j’ai horreur du réchauffé.
C’est grâce à la lecture de cet essai que j’ai trouvé la force et le courage de demander à Victor qu’on embauche une jeune fille au pair. À l’époque, nous avions recruté une mexicaine, Esperanza. Elle venait d’une petite ville du nord du pays au nom imprononçable. Guadalarala ou quelque chose comme ça. Mais sa cuisine laissait à désirer – très grasse, vraiment très grasse, et trop épicée – alors nous l’avons renvoyée chez elle au bout d'une vingtaine de jours.
C’est là que Marisol est arrivée, une dominicaine. Ah, Marisol. Une sainte. Je n’ai jamais retrouvé qui que ce soit d’aussi dévoué qu’elle. Une jeune femme délicieuse avec laquelle je m’entendais à merveille – c’est notre passion pour la France et son terroir qui nous a rapprochées.
Quand au bout d’un an elle nous a demandé si elle pouvait, en même temps que de travailler pour nous, rejoindre une école de cuisine, nous avons eu la générosité d’accepter – à condition évidemment que cela n’affecte pas son travail chez nous. Après avoir pesé le pour et le contre tous les deux en privé, Victor et moi-même lui avons donné notre accord. Au mieux, elle échouerait et serait de nouveau toute à nous, et au pire, nous aurions un vrai chef cuisinier à la maison.
Quelle riche idée nous avions eue ! J’ai encore en mémoire les pieds de porc truffés qu’elle nous avait concoctés après avoir reçu à son école la visite d’un chef doublement étoilé de la vallée de la Dordogne ! Et le plus beau, c’est que malgré ses absences, le travail ménager était toujours fait impeccablement. Elle en faisait une grande partie la nuit en catimini, ne gardant pour nos temps d’éveil que les choses bruyantes, comme l’aspirateur ou la vaisselle. C’était une femme qui dormait très peu.
Une fée du logis.
Très littéralement.
Quand Marisol a eu son premier épisode cardiaque, au cours de sa dernière année d’études, j’en ai eu le cœur brisé. Il allait falloir que nos routes se séparent, et je n’étais pas prête ! Elle nous a supplié de la garder quelque temps en convalescence, le temps qu’elle se remette sur pieds, afin qu’elle puisse achever sa formation, et ce fut un crève-cœur, pour moi, que d’avoir à lui refuser cette faveur. Je portais Henri dans mon ventre, j’avais vraiment besoin d’aide à la maison, et nous ne pouvions pas lui laisser sa chambre sans qu’elle ne nous serve à rien.
Victor venait par ailleurs de réaliser une nouvelle levée de fonds pour sa clinique – il était débordé.
Mais je n’oublierai jamais combien Marisol a été pour moi une bouffée d’air. C’est grâce à elle que j’ai pu continuer d’écrire, de jouer du violon, de rire, de voir mes amies, et de travailler aussi, un peu – le tout en mangeant divinement bien dans une maison propre.
Madame Badinter a raison : les mères ne peuvent pas tout faire à la maison ET s’épanouir dans leur carrière professionnelle comme le font les hommes. Il leur faut une aide extérieure – une personne qui, comme elle, souhaite travailler. Beaucoup de complicité peut naître de ces rapports d’employeur à personnel de maison. La sympathie que je ressentais à l’égard de Marisol en est la preuve.
Dolores confinée avec les garçons, j’ai donc appelé ma mère pour lui demander si elle serait d’accord pour aller me faire cette petit course. Elle m’a d’abord suggéré – pingre comme elle seule sait l’être – de prendre son vieux thermomètre au mercure, mais je lui ai dit que je ne l’avais pas trouvé. Elle ne pourra de toute façon pas aller vérifier, puisqu’elle n’a pas droit de visite dans le manoir.
Elle a donc fini par accepter. Depuis ma chambre au premier, je l’ai regardée descendre le chemin de gravillons, affublée de l’immonde masque à fleurs que lui avait cousu sa voisine.
J’ai ri, et je suis allée faire un tour sur Internet. Impossible de ne pas remarquer une ambiance nauséabonde digne des pires heures de notre histoire. Sur les réseaux sociaux, qui comptent maintenant, comme chacun sait, des millions d’infectiologues et d’épidémiologistes, j’ai pu constater une flambée de hashtags (ces mots-clés illisibles dont j’ai horreur) “ils savaient” et “on n’oubliera pas”. J’y vois là un début de giletjaunisation de cette crise et cela me terrifie.
Je comprends la grogne, je comprends que l’on soit agacé. Moi-même, je n’ai plus mes viennoiseries chaudes et croustillantes tous les matins parce que Dolores refuse de sortir – elle doit craindre que le virus lui saute dessus depuis un talus – et ne sait pas les faire elle-même. Moi-même, je suis confinée dans un lieu désespérément isolé, culturellement indigent, face à la mer la moins bleue de France.
Moi non plus, je ne vais plus au restaurant.
Moi non plus, je ne vais plus au cinéma.
Est-ce que je me plains pour autant ? Est-ce que pour autant, je critique ce gouvernement, qui fait bien ce qu’il peut pour préserver ce que nous avons de plus précieux – l’économie de ce pays ?
Non.
Car faut savoir rester digne et faire corps derrière le chef de l’État lorsque la situation l’exige. Allons ! Nous sommes en guerre ! 
Avec ce désespoir qui nous gagne toutes et tous, je ne pense pas être la seule à me trouver soudain aussi démunie et apeurée que les pauvres gens sous les bombes, au Proche Orient et ailleurs.
Un sentiment de fraternité universelle m’envahit soudain.
Et je repense à Paris, sans doute la ville la plus cosmopolite et universelle de la Terre. Je repense avec nostalgie aux métros bondés, qu’il m’est arrivé de prendre lorsque j’étais étudiante et que j’avais des scrupules à demander à mes parents, nouvellement appauvris, assez d’argent pour prendre le taxi tous les jours.
Le métro, c’est Paris. Il faut savoir qu’en France, c’est la seule ville où circule le métro, fourmilière de pierres, de métaux, de carreaux de faïence et de gens pressés. Ces stations ont une dimension magique. Ce sont des lieux remarquables, des endroits d’ambiances qui font fantasmer les Parisiens et me font rêver moi. C’est un lieu où l’on vit des moments de grâce, où il m’est arrivé de faire des rencontres incroyables.
Un jour, j’y ai même croisé un marionnettiste ! Il avait tendu un drap entre deux poteaux dans un wagon plein, et tout le monde avait ri, ri aux éclats ! Et lorsqu’il était passé dans les rangs après sa “prestation” pour demander quelqu’argent, personne ne paraissait ressentir la gêne habituelle. Tout le monde lui avait souri, et lui avait donné une piécette de bon cœur. Ce petit spectacle improvisé, qui ne valait finalement pas beaucoup mieux qu’une petite mise en scène enfantine, ce petit spectacle nous avait tous réjouis. J’ai regretté de n’avoir qu’un billet de banque et de ne pas être en mesure de lui donner quoi que ce soit – on ne demande pas à un mendiant de vous rendre la monnaie sur cinq euros.
J’ai la nostalgie du transport en commun.
La nostalgie de l’union.
La nostalgie de la liberté.
La nostalgie du futur.
Quand ma mère est revenue, ma fièvre avait étrangement baissé. Je n’avais que 38,2. Ou alors elle a pris le thermomètre frontal le moins cher de la pharmacie – ce qui est tout à fait possible, la connaissant. Toujours est-il qu’il faut que je sois examinée. Victor a été très clair : il n’a pas le temps de s’en occuper, mais il m’a dit qu’il connaissait vaguement un des chefs de service du CHU de Caen, donc nous l’appellerons demain.
J’espère que je n’aurai pas trop l’impression d’être soignée dans un hôpital de fortune du Tiers Monde.
Paris ! Paris me manque tellement !
—Ludivine de Saint Léger
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payetongyneco-blog · 7 years
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Encore un témoignage qui n'aura rien d'original. Cette expérience remonte à une petite dizaine d'années. 
Une connaissance m'a conseillé cette gynécologue.Premier contact peu concluant : on se fait engueuler parce qu'on n'a pas confirmé son rendez-vous et pourtant, je suis à l'heure car elle est connue pour sa ponctualité. Ensuite, leçon de morale : il faut laisser la place libre à d'éventuelles urgences. Je viens pour un désir de grossesse. Elle me pèse et me voilà nue comme un vers entendant le verdict : "surcharge évidente". Elle évoque aussi le fait qu'il faut prendre des médicaments pour “éviter que l'enfant naisse sans colonne vertébrale” et pour achever de me rassurer : “et puis, il y a la tuile, celle qu'on ne peut pas prévoir”. Bref, concevoir un enfant revient à prendre le risque de donner naissance à un monstre… Je m'en sors avec les adresses de deux nutritionnistes. L'une d'elles me dit que cette gynécologue lui envoie toutes ses patientes. Elle a visiblement horreur des femmes un peu enrobées (qu'elle qualifie de “veaux marins” selon une autre source) et veut les faire maigrir coûte que coûte.
Plusieurs mois plus tard, n'étant toujours pas enceinte, elle me fait faire une radio de l'utérus à la clinique. Epreuve douloureuse, pénible voire humiliante car je me trouve cul nu devant quasiment toute une équipe médicale. Le surlendemain, je revois cette gynécologue. Elle est de mauvaise humeur car elle ne retrouve plus son matériel, puis elle me fait une échographie. C'était la première fois et je me raidis quelque peu - ce qui entraîne un déferlement verbal : elle a le toucher le plus doux de la ville, si je ne suis pas contente, je n'ai qu'à changer, le tout… avec des gestes brusques et saccadés pour introduire l'embout dans mon vagin.
Inutile de dire que j'ai été traumatisée. Je lui ai envoyé une lettre assez assassine et depuis, je ne lui fais aucune publicité. “En ville”, elle est connue pour ses propos misogynes. J'ai eu soin de choisir mes autres gynécologues avec des critères précis.
N'empêche que les quelques visites à cette femme m'ont profondément perturbée - sans parler d'autres séquelles.
J'en suis arrivée à haïr le corps médical - et je suis toujours heureuse de rencontrer des exceptions.
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Le chat empoté
L’autre jour, je m’agaçais de ce que le foutu chat ne cessait de se lécher abondamment le poitrail, avec ce petit bruit humide et discret qui finit pourtant par effriter la plus belle des concentrations. Zen est un beau chat de gouttière très banal, mais en même temps bien vigoureux, dans la force de l’âge et enfin en capacité de défendre un territoire qui excède de très loin nos limites administratives humaines. Il est parfois rentré de ses noctambulations le poil quelque peu ébouriffé, mais il revient au bercail tous les matins au moment où le jour pointe, du moins aussi longtemps que le froid ne le pousse pas à épouser durablement la forme de mes cuisses. Du petit chat malingre et sauvage que sa mère avait oublié dans notre cabanon de jardin, il ne reste à peu près rien. Il a choisi son logement et a l’air de beaucoup apprécier la serviabilité de sa domesticité humaine.
La blessure
Bref, je m’agaçais nettement moins quand je vis un peu de sang souiller l’impeccable blancheur de son poitrail. Je pensais à une tique éclatée et comme j’ai une réelle horreur générale pour tous les parasites suceurs de sang qui vivent aux dépens de leurs hôtes, j’appelai monsieur Monolecte à la rescousse.
Mon chat est un guerrier, mais il est d’une remarquable patience avec ses humains : il expose en toute confiance son abdomen à la demande et là, en fait de tique, on voit une sorte de petite plaie. On commence par se dire qu’il est tombé sur un insoumis qui remet en question la domination de tout ou partie de son territoire et en tirant légèrement, on découvre une estafilade, profonde, nette et précise comme un coup scalpel, le genre de blessure qui suinte la malveillance et les complications.
J’ai l’hémoglobine qui se fige et je pense immédiatement à un voisin vachard qui aurait planté du barbelé-rasoir dans le coin. Vous savez, ce type de barbelé qui est spécialement conçu et pensé pour infliger des blessures nombreuses et profondes, le genre de truc qui doit être interdit pour les animaux… mais pas pour les migrants. Bien sur, ce pourrait aussi un bout de tôle gauchie au fin fond d’un tuyau étroit et obscur, ça pourrait être n’importe quoi, en fait, mais c’est tellement propre, précis et net qu’on a du mal à y voir la main du hasard plutôt que celle, cruelle et mauvaise, de l’homme.
Je pensais que ce serait l’affaire de quelques minutes que de nettoyer la plaie, mais la nouvelle véto constate comme nous le caractère profond de la blessure et découvre d’autres lacérations tout autour. Fait intéressant, une chatte adulte habitant sur la colline en face de la nôtre est arrivée le matin même avec strictement les mêmes blessures. Bref, il faut des points, donc une anesthésie, donc laisser Zen en clinique.
J’ai beau être spécialisée en comportement animal et humain, j’éprouve toujours l’extrême limitation de la communication interspécifique. Mon chat arrive à comprendre quelques phonèmes humains, comme « non », « viens », son nom (à moins que ce ne soit l’intonation très spécifique de ma voix) ou « crevette », mais je ne peux absolument pas lui expliquer pourquoi on l’a collé dans la boite à chat, balloté dans les virages du Gers sur une douzaine de kilomètres, qui est cette femme qui le papouille et lui colle une piqure dans le cou, ni pourquoi je suis en train de repartir sans lui.
Un peu comme un gamin de moins de 18 mois, il n’a absolument aucun moyen de savoir que je ne l’ai pas abandonné et que je vais revenir le chercher : pour lui, chaque séparation de ce type est à peu près définitive.
La punition
Quand je reviens avec ma fille, c’est pour avoir la vision pitoyable du chat tapi au fond d’une cage immense et métallique, qui glapit sa peur et son incompréhension. Non seulement il est encore dans le coltard, mais il va encore falloir alourdir sa peine. Le poitrail étant accessible, il va devoir porter une collerette, le truc qui te donne le port de tête dédaigneux d’un aristo décati un peu coincé du cul. Du point de vue du chat, tout cela ressemble juste à une interminable succession de punitions sans fin. Ne pas pouvoir se lécher, pour un chat, c’est un peu comme être un taulard à qui l’on n’accorde qu’une douche par semaine, été comme hiver, sauf qu’un taulard, tout le monde s’accorde à penser que s’il pue en plus de tout le reste, c’est un peu bien fait pour sa gueule. Ce qui en dit long sur notre sens de la justice et de l’humanité en général.
Me voilà donc avec un chat qui a eu besoin d’une double dose d’antibiotiques (en fait, 8 kg, ça fait plutôt deux chats, en masse…), qui a l’interdiction stricte de sortir pendant 15 jours (avec sa collerette, s’il se coince dans quelque chose, il pourrait ne plus jamais en sortir…) — mais ce n’est pas grave, on est à la mi-septembre, ce n’est pas comme s’il y avait une canicule avec le besoin de rafraichir la nuit ! —, et surtout, qui a la conviction que rien ne pourra adoucir pendant deux semaines (en temps de chat, ça doit faire pas mal, deux semaines !) qu’il est condamné à avoir le crâne coincé dans ce truc horrible jusqu’à la fin des temps.
Mais ce n’est pas le pire !
Le pire, c’est que la collerette pour un chat, c’est un peu comme crever les yeux à un humain : ça le rend complètement handicapé.
Je me suis rendu compte à partir de là que les chats ne sont pas du tout programmés pour se déplacer comme nous, bien franchement, au milieu des obstacles. Le chat est agile parce qu’il frôle en permanence son environnement, d’abord avec le côté de la truffe, afin de bénéficier de son odorat et de la très grande précision spatiale de sa moustache, puis avec son cou, qui favorise le marquage odorant du milieu, puis souvent, avec tout le reste du corps. Le chat ondule sur les obstacles, rase les murs, louvoie entre les pieds de chaises, se liquéfie dans les espaces confinés.
Avec la collerette, ça fait juste POC et le chat se retrouve coincé en marche avant. Il lui faut un moment pour se contorsionner maladroitement en marche arrière, façon culbuto, tenter une nouvelle approche et POC, encore trop près ! Comme il n’est pas rancunier, il pense à venir se frotter contre moi et se retrouver à me racler les mollets. Effet réveil garanti au petit matin.
Traverser une pièce devient une épreuve et l’on mesure l’avancée du matou à l’intensité des POC qui se rapprochent maladroitement de la sortie. Mais il y a aussi toutes ses planques et ses raccourcis, comme le fauteuil de bureau de monsieur Monolecte sur lequel il a pris l’habitude de grimper en passant par le jour de l’accoudoir, comme un lion de cirque qui saute à travers le cercle de feu du dompteur. Quand nous l’avons vu prendre son élan, nous n’avons pas été assez rapides pour l’intercepter en plein vol. Le POC fut particulièrement fort et douloureux à entendre et la pauvre bête s’est retrouvée sur le cul, à moitié sonnée, un bon mètre en arrière. Il a levé alors un regard terriblement éloquent sur nous qui, même sans anthropomorphisme forcené, nous demandait pourquoi tant de haine ?
L’adaptation
À ce moment-là, je me suis dit que nous aussi, on allait trouver le temps assez long, en fait.
Peut-être pas si mal nommé que cela, Zen s’est attaché à beaucoup dormir, exercice dans lequel les chats sont heureusement des maitres incontestés. Devant le problème de la toilette, j’ai décidé de lui passer une fois par jour un gant humide sur tout le corps, ce qu’il a l’air de grandement apprécier. Je ne pouvais manquer de me faire la réflexion qu’aujourd’hui, nombre d’êtres humains ne bénéficient pas de ce genre d’intention, y compris dans les endroits où on pourrait s’attendre à ce que cela soit normal, voire intégré dans les process standards. Mais voilà, grâce à la pénurie délibérée de personnel dans les lieux de soin comme les hôpitaux ou les maisons de retraite, nombre de personnes âgées, malades, affaiblies ou handicapées n’ont plus le droit à la satisfaction de ce besoin primordial qui est d’être propres.
Et puis, les jours passant, j’ai commencé à me rendre compte d’un nouveau phénomène : le chat fait moins de bruit en se déplaçant, les POC sont nettement plus rares et bien moins sonores. Et j’ai donc observé le chat en train de se dandiner comme une otarie bourrée à la bière pour aller du point A au point B. C’est assez fascinant d’observer le premier pas qui va automatiquement vers un bord ou un mur — l’attraction de l’instinct du prédateur — et le pas suivant, délibéré et volontaire — replacer le chat contre sa nature même au milieu de l’espace découvert, puis le pas d’après qui tire de nouveau vers les frontières et l’autre encore qui rectifie la trajectoire pour revenir au centre du passage.
Le chat avance comme un ivrogne, mais il avance assez crânement, et gagne doucement en célérité. Et je suis épatée qu’avec un si petit cerveau qui tiendrait presque dans un de mes globes oculaires, le chat ait pu analyser la situation jusqu’à agir à l’encontre de sa programmation comportementale fondamentale. Il a pu voir que son comportement habituel ne fonctionnait pas et il a réussi à complètement changer de manière d’agir.
Alors que nous autres, créatures humaines tellement convaincues de notre supériorité sur le reste du monde vivant, nous ne sommes toujours pas capables de comprendre quand nous allons dans le mur sans continuer à nous y précipiter, et en klaxonnant, de surcroit…
L’article Le chat empoté est apparu en premier sur Le Monolecte.
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AUTANT EN EMPORTE LE CORONA
Une douce jeune femme, fille d’un pasteur et d’une excellente éducation, doit pourtant trouver un travail. Elle devient répétitrice auprès d’une famille distinguée dont le père est seul, avec trois enfants. Tout se passe à merveille, les enfants sont adorables (si, si !) et le père, quoique d’humeur sombre, est d’une distinction parfaite et ne cherche pas à engrosser la jeune maîtresse d’école, ce qui est un miracle, nous sommes à l’époque victorienne. De nos jours, on a la pilule.
Celle-ci tombe donc amoureuse du Papa.
Vous voyez venir…
Mais le papa est un homme d’une rigueur morale parfaite, ce qui bien sûr énerve un peu la douce jeune femme, qui aimerait bien filer le parfait amour avec lui.
Seulement voilà…
La douce jeune femme apprend que Papa est déjà marié ! Cette horreur met une légère contradiction avec ses sentiments pour le papa (pas le sien, bien entendu), qui vire bientôt à un sentiment absolu d’horreur quand elle apprend que la femme du Monsieur a été enfermée par lui, non pas dans la plus haute tour du château, mais dans une clinique psychiatrique, car elle est folle, trois fois horreur !
Ainsi donc ce père sombre mais distingué est capable d’enfermer sa pauvre femme dans une clinique pour dingues, mais en plus, il n’est pas libre.
La pauvre jeune femme se met alors à errer dans la campagne du Yorkshire, l’un des endroits les sinistres au monde, dans un état qui la mènera à une issue fatale. Nous sommes à une époque où la tuberculose, comme le corona, tue tout ce qui bouge en Europe, sauf pour ceux qui ont compris qu’il fallait émigrer vers des terres vierges et déconfinées, en Australie ou aux USA, afin de fuir leur pays de merde.
Fin de la belle histoire, qui est d’une Brontë.
Et il y en a trois comme ça. De sorte que si vous voulez savoir comment fonctionne le complexe d’Œdipe féminin dans le cerveau de trois donzelles qui vont mourir sous peu, vous prenez leurs trois romans, et vous saurez ce qu’est le complexe d’Œdipe chez les filles. Le seul problème, c’est qu’il faut lire des pavés de plus de cinq-cents pages, avec le déluge des sentiments féminins, seule une femme peut faire cela. Vous y passerez dix ans et vous saurez tout sur l’Œdipe.
Quant au frère, peu résistant, comme Arletty, il préféra devenir toxico et crever rapidement.
Que la Mélanie ne vienne pas nous les briser avec ses objets, bons ou mauvais.
Elle ferait mieux de se demander pourquoi sa fille est venue à son enterrement chaussée d’une paire de cuissardes rouges…
GT 2020 5 16
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reseau-actu · 5 years
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L’univers fascinant de Lovecraft (1890-1937) a le don d’inspirer les illustrateurs, comme il a initié des jeux de rôle. Peut-être parce que ses histoires horrifiques installent une véritable atmosphère et imaginent souvent des mystères défiant la raison.
Pour le soixante-dixième anniversaire de la mort de l’auteur américain en 2007, la Maison d’Ailleurs à Yverdon-les-Bains, en Suisse, avait ainsi organisé L’expo qui rend fou, après avoir proposé à une centaine d’illustrateurs, de dessinateurs de bande dessinée et d’albums pour enfant de dessiner d’après le Livre de raison. Dans ce carnet de notes, l’écrivain de Providence (Rhode Island) griffonnait des idées, des rêves et des citations. Cela avait suscité près de 500 œuvres inédites, dont une majorité étaient parties de petites phrases de l’auteur qui évoquent, avec un style presque clinique, des horreurs indicibles, des monstres tapis dans l’obscurité, des cités sous-marines ou des rêves se confondant avec le réel. 
Ce sont les thématiques des Montagnes hallucinées revisitées en deux tomes par François Baranger, né en 1970, et de la Cité sans nom, vue par Armel Gaulme, né en 1981. François Baranger, concept-artiste pour le cinéma et le jeu vidéo, avait déjà illustré en 2017 chez le même éditeur le fameux L’Appel de Cthulhu, récit publié pour la première fois dans le magazine Weird Tales en 1928. Cette fois-ci, il reprend un court roman écrit en 1931 par le «maître de l’horreur», publié dans le magazine Astounding Stories en 1936.
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Les Montagnes hallucinées t. 1, de H. P. Lovecraft, illustré par François Baranger préface de Maxime Chattam, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Arnaud Demaego, Bragelonne, 64 pp., 29,90 €.
Le premier texte se déroule en Antarctique, dans un enfer glacé battu par les vents; le second au fin fond du désert d'Arabie, où le vent, métaphore d’une manifestation surnaturelle, joue également son rôle. Les deux récits sont à la première personne. Dans les Montagnes hallucinées, le scientifique William Dyer relate une terrifiante expédition en Antarctique à laquelle il a participé en 1931, pour en dissuader une autre de suivre ses traces. Lors de leur équipée, ils ont découvert une immense cité de pierre abandonnée et ont extrait huit corps d’immenses créatures mi-végétales, mi-animales. Avec des conséquences effroyables. Dans la Cité sans nom, nouvelle parue pour la première fois dans le fanzine Wolverine en 1921, un explorateur découvre dans le désert une cité légendaire, vestige d’une civilisation disparue, et des momies d’êtres reptiliens.
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Ces deux récits, basés sur un squelette d’intrigue proche, la mise au jour d’une cité enfouie peuplée de créatures non-humaines et la terreur qu’elle suscite chez ceux qui en reviennent, produisent dans ces deux livres deux manières d’appréhender l’univers de Lovecraft. Le travail de François Baranger consiste en des illustrations pleine page, immersion garantie dans des paysages glacés et sombres de l’univers lovecratien. Celui d’Armel Gaulme, issu de la Penninghen/Académie Julian, plus intimiste, se rapproche du carnet de croquis, sans couleur. Ces deux démarches d’illustrateurs montrent bien la vision qu’on peut avoir de l’univers de Lovecraft, l'une plus réaliste et cinématographique, l'autre plus fantastique et intérieure. 
La Cité sans nom, de H.P. Lovecraft, illustré par Armel Gaulme, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Maxime Le Dain, Bragelonne «Les Carnets de Lovecraft», 82 pp., 15,90 €.
Frédérique Roussel
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plumedepoete · 5 years
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A treisprezecea zi – recurență   Rezumat Virgil Morel, personajul principal, se internează într-o clinică psihiatrică la indicațiile medicului său curant, Julien, prieten cu doamna Adelaide, directoarea clinicii, cu care acesta are o relație de dragoste tensionată. Dorind să scape de ea, el o omoară, punând totul în spatele lui Virgil. Urmează o investigație psihologică complicată, condusă de comisarul Marquette.   Satisfăcut de colegii de cameră, Julian, coborî pe hol pentru a face o inspecție la față locului. Știa că este greșit să meargă de unul singur, dar riscă. Altfel, ar fi rămas în interiorul sintagmei „casa ororilor”, intrată în mintea colectivă. Reglementările impuneau să fie însoțit de o persoană mai în vârstă, eventual de un tutore, pentru că  putea fi atacat, în cel mai fericit caz, existând și riscul de a fi ucis. Mișcarea pacienților era halucinantă: unii circulau pe o parte, alții pe cealaltă parte, iar undeva la mijloc, se încrucișau impetuos. Se amestecă cu ei, evitând orice interacțiune, acordând atenție numai gesturilor lor ciudate. Deodată, un bărbat robust, aproape gol, ieși urlând sălbatic dintr-o cameră cu un scaun metalic în mâini, fluturându-l ca pe un fulg în jurul capului. Nu mai era timp să se întoarcă, deoarece lunaticul îndreptă scaunul spre el. L-a lovit cu vârful pantofului în genunchiul drept, tăindu-i impulsul. În acel moment veniseră paznicii, îi separară unul de celălalt, îi leagară, după care îi aruncară în „cușca tăcută”. „Cușca tăcută” era o cameră lungă de doi metri și înălțime de un metru, fără geamuri sau ventilație, în afara găurii cheii. Amândoi se așezară direct pe podea, gata să lupte din nou. Pedeapsa izolării, de o săptămână întreagă, era limitată la o cană de apă pe zi, din găleata ruginită aflată acolo. Dar nebunul era mai periculos, pentru că încerca constant, chiar și cu genunchiul dislocat, să-l strângă de gât. Abia atunci și-a simțit bisturiul în buzunar. Nu se gândise prea mult. Mâna lui era strânsă pe mâner. Cu un gest rapid, trecuse cuțitul de-a lungul gâtului agresorului, reușind să evite parțial valul de sânge. După aceea pierduse legătura cu realitatea. Câteva zile mai târziu, trezit din leșin, simțise mirosul neplăcut al cadavrului și bătse cu pumnii în ușă. Spre surprinderea sa, venise chiar „Stăpânul”, directorul casei. - La naiba? strigă el, arătând spre cadavru. Ai făcut-o din nou! Julien coborî ochii. - Am fost în autoapărare! - Cu bisturiul? - Nu am găsit altceva! „Stăpânul” ridicase scalpul de jos și îl examinase cu atenție. - Interesant! Apoi făcu un semn gardienilor să-l ducă pe doctor la cabinetul său. - Ia un loc, șmechere! Nu am nimic cu tine, dar trebuie să te duc mâine la judecător! Dimineața, un elicopter ajunge aici la ora opt. Fii gata până atunci! - Doar atât? - Deocamdată. Restul vorbim după ce ne întoarcem! Paznicul care îl conducea spre celulă clătină din cap. Ar fi bine să nu te mai întorci niciodată în acest loc, doctore! Din câte îl cunosc, îți va mânca zilele! Treizième jour – la récurrence   Résumé Virgil Morel, le personnage principal, se rend dans une clinique psychiatrique selon les instructions de son médecin, Julien, un ami de Mme Adélaïde, la directrice de la clinique, avec laquelle  il entretient une relation amoureus tendue. Voulant se débarrasser d’elle, il la tue, mettant tout en place derrière Virgil. Suit une enquête psychologique compliquée, dirigée par la commissaire Marquette.   Assez satisfait de ses colocataires, julien, descendit  dans le grand couloir pour faire une inspection face du lieu. Il savait qu'il ne convenait pas de marcher seul, mais il s'y risqua.  Sinon, il serait resté à l'intérieur de la phrase "la maison des horreurs", entré dans l'esprit collectif. La réglementation l'obligeait à être accompagné par une personne plus âgée, éventuellement d’un tuteur, car il pourrait être attaqué, dans le cas le plus heureux, existant aussi   le risque d'être tué. Le mouvement des patients était hallucinant: certains circulaient d'un côté, d'autres de l'autre, et quelque part au milieu, se croisant d'impétuosité. Il se mêlangea parmi eux, évitant toute interaction, ne prêtant attention qu'à leurs sétranges gestes. Soudain, un homme robuste et presque livide est sorti en criant  en sauvage d'une pièce avec une chaise  en métal en mains, qui  l'agitait, comme sur un flocon, autour de la tête. Il n’y avait pas le temps de tourner car le dément se dirigea la chaise vers lui. Il le frappa avec le bout de sa chaussure sur le genoux droit, en lui coupant son élan. À ce moment-là, les gardes sautèrent derrière eux, les séparant, les mentant, puis les jetant  dans la "cage silencieuse". La "cage silencieuse" était une pièce de deux mètres de long et d'un mètre de haut, sans fenêtre ni ventilation, à l'extérieur du trou de la serrure. Les deux   étaient assis vers le bas directement sur le sol , prêt à se battre à nouveau. La punition de l'isolement,  d' une semaine plein, était limitée  à une tasse d'eau par jour, d'un seau rouillé. Mais le fou il était plus dangereux, parce qu'il essayait stable,  même avec son genou désarticulé, de le serrer par le cou. Alors seulement il  sentit son scalpel dans sa poche. Il n'avait pas trop réfléchi. Sa main était serrée sur la poignée.  D'un geste rapide, il l'avait passé le couteau  le long  cou de l'agresseur, réussissant à éviter en partie la vague de sang. Après cela il avait perdu le contact avec la réalité. Quelques jours plus tard,  réveillé de l'évanouissement,  il avait senti  l'odeur désagréable du cadavre et avait  frappé avec des poings dans la porte. À sa grande surprise, était même venu le "Maître", directeur de la maison. - Bon sang? crie-t-il, en montrant le cadavre. Vous l'avez encore fait! Julien baissa les yeux. - J'étais en légitime défense! - Au scalpel? - Je n'ai rien trouvé d'autre! Le „Maître” avait soulevé le scalpel par le bas et l'avait soigneusement examiné. - Intéressant! Il fit puis un signe aux gardes d'emmener le docteur dans son bureau. - Prends une place, gros malin! Je n'ai rien  avec toi, mais je dois t'emmener tout à fait au juge demain!   Dans la matinée, un hélicoptère arrive ici à huit heures. Sois prêt jusque là! - Seulement tellement? - Pour l'instant.  Le reste, nous en parlerons après nous reviendrons! Le garde qui le  conduisit à la cellule secoua la tête. - Vous feriez mieux de pas revenir  jamais plus  dans ce lieu  en arrière, docteur! Pour autant que moi le connaissant, il mangera tes jours!  
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universallyladybear · 5 years
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