#Femmes Kurdes
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Sema Katkay, Française, Kurde et chef d'entreprise : une experte sur laquelle Rien K'Elles peut compter
Sema Katkay a 43 ans. Elle a créé son entreprise en région parisienne (dans le 95) il y a 14 ans. Elle est aussi trésorière générale de l'association Rien K' Elles. / Photo DR.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Sema. J’ai 43 ans. Je suis directrice d’un cabinet d’expertise comptable qui s'appelle "La Référence expertise-comptable". Et j’habite en région parisienne avec mes deux filles de 14 et 16 ans.
5 mots pour te définir ?
Je suis rigoureuse, persévérante, courageuse, bienveillante… et parfois drôle.
De quel Kurdistan viens-tu ?
Je viens du Kurdistan du Baqur. Du Kurdistan de Turquie. De la ville de Kars exactement, qui est tout à l’Est, à la frontière de l’Arménie et de la Géorgie.
Est-ce que tu parles le Kurde ?
Oui, couramment. Je parle kurmandji, donc le Kurde principalement de Turquie et de la plupart des Kurdes.
Tu peux nous dire une phrase en kurde ?
Ez ji te pir hez dikim, tu jiyan î ; ça veut dire « Je t’aime beaucoup, tu es la vie ».
Quel est ton plat kurde préféré ?
C’est les sarma, donc les feuilles de vignes farcies. Cela peut être aussi des feuilles de chou blanc farci. J’aime les deux, surtout quand c’est ma mère qui les fait. C’est encore meilleur. En kurde, ça s’appelle sarma, je pense.
Est-ce que tu cuisines ?
Oui. J’adore cuisiner. J’aime bien mixer les cuisines turques, kurdes, françaises, et un peu italiennes.
Ta chanson kurde préférée ?
Quand j’écoute les chansons kurdes, j’ai des frissons. Les chansons nous représentent et reprennent notre histoire. Mais j’en ai deux préférées. Ez Kurdistanim, qui veut dire « Je suis le Kurdistan ». C'est d'Hozam Serhad.
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Vidéo YouTube d'Ez Kurdistanim, d'Hozam Serhad.
Et, Ay dilberê. C’est Aram Tigran qui la chante. C’est un chanteur Arménien.
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Vidéo YouTube de la chanson Ay dilberê, d'Aram Tigram.
Les deux chanteurs ont essayé à travers les paroles de montrer leur amour pour le Kurdistan. Et quand j’écoute les paroles, j’ai des frissons. J’adore.
Ton livre Kurde préféré ?
Hawara Dîcleyê, de Mehmed Uzun. Qui veut dire « Les cris de Dijlê ». Dijlê étant un des plus grands fleuves du Kurdistan, qui traverse la Turquie, l’Irak et la Syrie, et qui est plus connu sous le nom du Tigre de Mésopotamie.
Tu peux nous lire un passage ?
Oui, avec plaisir. Ce livre reprend beaucoup l’histoire du Kurdistan à travers des personnalités Kurdes, et souvent sous forme de poème. Donc, je vais vous lire juste une petite partie d’un poème…
Sema lit un extrait d'un poème de Mehmed Uzun. Capture vidéo @Sultane_Sultane, extraite par Carla, toutes les trois sont membres de l'association Rien K'Elles.
"Je suis Dijlê. La patience de 1000 ans, qui tient tête aux vents et à la tempête. Je résiste au feu et aux flammes, contre tous les souvenirs et les émotions, vivant. La résistance est ma force."
Voir l'intégralité de l'interview vidéo de Sema Katkay sur le site Instagram de @rien_k_elles.
Ton dernier voyage au Kurdistan ?
C’était en avril 2022, dans ma ville natale à Kars (écrit Qers, en kurde) connue pour sa station de ski Sarikamis et le fort de Kars. Dans mon village de Kizil Klise, j’ai été sur la tombe de mon père décédé trois ans avant. Kizil Klise veut dire l’Eglise rouge, car c’était un village habité par des Arméniens à une époque. Donc, on a beaucoup d’églises ou de monuments catholiques. Je suis née dans les montagnes et je suis arrivée en France à l’âge de 2 ans.
Dépaysant de passer des montagnes à la région parisienne! Quelle place avais-tu dans la famille et comment s'est passée l'intégration en France?
Nous sommes sept frères et soeurs (3 filles et 4 garçons). Je suis l'avant-dernière et aussi la dernière à être née au Kurdistan. Mon petit frère est né en France. On parlait français à l'école, kurde à la maison, et turc avec les voisins, surtout à partir de 12 ans en ce qui me concerne, car on avait beaucoup de voisins turcs. Mon père, ouvrier chez Citroën, parlait turc aussi. Mais maman, ni le turc ni le français. Elle a 80 ans; ça m'arrive encore de traduire pour elle, lors des rendez-vous médicaux et la paperasse.
Et côté études, comment ça s'est passé?
J'ai fait l'école primaire à Garges-lès-Gonesse, le collège à Villiers-le-Bel. Après, j'ai bougé. J'ai passé un diplôme d'études comptables et financières, puis un master d'études supérieures comptables et financières (Bac+5). J'ai été la première à avoir le Bac dans la famille, et la seule à faire des études supérieures. Personne ne m'a poussé à étudier. J'ai étudié par mes propres moyens. J'ai avancé. Plus j'avançais, plus je voulais continuer. Inconsciemment, dans le fait d'être immigrée en France, il y a cette envie de prouver que tu peux réussir, pour ta famille, pour ton entourage, dans ton réseau professionnel. C'est comme ça que ça s'est passé pour moi en tout cas.
Sema en balade au Château de Vaux-le-Vicomte dans le 77./ DR
C'est aussi ce qui t'a poussé à créer ta propre entreprise il y a 14 ans?
Pour moi, c'était une façon de m'affirmer, en tant que féministe et en tant que Kurde. Peut-être même plus en tant que Kurde qu'en tant que féministe. C'est inconscient. Très souvent, les gens ne savent pas qu'on est Kurde en nous regardant. C'était ma façon de sortir de l'ombre. Ça marche bien. Aujourd'hui, nous sommes huit en comptant mon associé et moi.
Et vous avez des employés Franco-Kurdes?
On en a eues. Mais elles nous ont toutes quittés pour se marier. Vous savez, chez les Kurdes, c'est souvent le mari qui subvient aux besoins de la femme. C'est une des raisons pour laquelle la création de Rien K'Elles est une chance selon moi. Cela fait longtemps que je pousse mes filles à apprendre, à se cultiver, à se former. Je suis indépendante et je m'en sors bien. Je leur dis: étudiez, étudiez, étudiez, et ayez un métier en poche.
C'est un des objectifs de Rien K’Elles, l'association dont tu es la trésorière générale ?
Rien K’Elles a été créée pour le droit et le besoin d’émancipation. Si j'ai adhéré à ce projet, c'est parce que j'avais en moi l'envie de montrer que, nous les femmes Kurdes, on est là. On a pu faire des études. On occupe des postes importants grâce à notre travail. A ce titre, on est inspirantes. On veut sortir les femmes brillantes de l'ombre pour les mettre dans la lumière. On a des femmes talentueuses dans tous les domaines. On peut apporter quelque chose dans la vie citoyenne, dans la vie sociale, dans la vie économique. Plus de la moitié, dans les adhérentes, sont déjà entrepreneuses. Donc, on s'investit. On apporte quelque chose à la France. Car on est Française aussi avant tout. Donc, ce qu'on dit aussi en gros c'est... ne nous sous-estimez pas. Je suis aussi convaincue que Rien K’Elles va permettre et peut permettre à beaucoup de femmes de réaliser leurs rêves et leurs projets.
Que t'a apporté l'association depuis sa création fin 2023?
Rien K’Elles m’a déjà apporté beaucoup de choses. L’association m’a permis de me remettre au sport, de courir, d’avoir la volonté, l’envie, grâce au soutien et à la solidarité de nos femmes, dans tous les domaines. Sachant qu’on a des femmes talentueuses et qui ont beaucoup de potentiel. Cela m’a permis d’avoir ce courage d’affronter ce que je n’aimais pas. Et aujourd’hui, le sport est l’essence du bien-être, que ce soit pour le physique ou le mental. Donc, Rien K’Elles m’a déjà apporté ça et va m’apporter encore beaucoup de choses. Je suis persuadée que ce sera le cas pour beaucoup d’entre nous.
Et tout cela peut faire évoluer l'image des Kurdes de France selon toi?
Les Kurdes sont un peu dans la masse. Les gens ne savent pas que nous sommes Kurdes. On ne le montre pas forcément, mais nous sommes très attachés à notre culture. Les marches kurdes servent souvent à rendre hommage à nos morts, car on n'en a eu beaucoup malheureusement avec les génocides, la lutte contre Daesh. Mais à côté de ça, on veut montrer une autre image. On veut dire, effectivement, on est un peuple opprimé, un peuple qui est déraciné. Mais on est aussi un peuple qui investit, qui a beaucoup de qualités. Et on veut que ce soit reconnu tout ça.
Tout à l'heure, tu disais qu'il y avait beaucoup de femmes entrepreneuses à Rien K'Elles. Beaucoup de femmes inspirantes. C'est un message que vous voulez faire passer aux jeunes femmes d'origine Kurde nées en France, aussi ?
Pour nos générations futures, on veut vraiment donner l'exemple, effectivement. Qu'on soit Kurde ou pas, tout le monde sait aujourd'hui qu'on a tous les moyens, les supports, les outils pour pouvoir réussir en France. Mais bon, il faut les utiliser à bon escient. Donc, on peut aider les jeunes de ce point de vue-là par notre exemple. Mais on veut dire également aux jeunes de retourner à nos sources. Car ils sont un peu perdus. Ils ne sont plus dans cette Kurdicité. On veut retourner aux sources car, malheureusement, certains ont une image un peu arriérée de leurs origines. Souvent, ils veulent trop se moderniser et ils s'éloignent de leur culture. Nous, on leur dit voilà, notre culture, c'est une culture riche. On a beaucoup de choses à donner et à apprendre. Restez là-dedans et persévérez dans vos études. On veut trouver cet équilibre pour les générations futures. Leur dire, gardez votre culture, soyez modernes, et avancez comme ça.
N'est-ce pas une façon d'oeuvrer indirectement pour la reconnaissance du Kurdistan?
Bien sûr. C'est pas le but ou l'objet de notre association. Mais, à travers nos actions, ce qu'on va montrer à travers l'exemplarité de certaines de nos femmes, cela peut nous donner un poids qui nous permettra de nous faire entendre. Les Arméniens de France l'ont compris avant nous. Moi, je dis toujours, les Arméniens, sans Charles Aznavour, ils n'auraient jamais été reconnus. Et nous, c'est ce qu'on veut faire. On veut monter en puissance, à travers la culture et bien d'autres domaines, montrer l'exemplarité. Dire, on est là! C'est marrant d'ailleurs, dans la ville où j'habite, il y a beaucoup d'Arméniens qui parlent le turc et certains qui parlent le kurde. Il y a une proximité entre nous, même s'ils sont catholiques. Ils sont très accueillants, très chaleureux, un peu comme les Kurdes.
Quelle est ta devise pour le Kurdistan ?
Tout d’abord un Kurdistan uni, et un Kurdistan libre. J’adore cette phrase de Qazi Muhammad, qui était le président de la République de Mahabad (NDLR : république éphémère qui a subsisté 11 mois en 1946, avant que l’Iran ne fasse tomber le micro Etat kurde et n’exécute Qazi Muhammad le 31 mars 1947), et qui disait 2+2 = 1, un Kurdistan, donc l’union pour le Kurdistan.
En résumé, quel est ton message à la jeune génération ?
Lisez ! Cultivez-vous ! Apprenez ! Ayez des objectifs ! Ayez de la discipline dans ce que vous faites ! Vous irez beaucoup plus vite et plus loin. Et surtout, allez jusqu’au bout de vos rêves.
Que représente la femme kurde pour toi ?
C’est l’image de la résilience. Nos femmes ne sont pas que des combattantes. Ce sont des femmes inspirantes. Ce sont des femmes qui ont du talent. Qui sont ambitieuses. Des femmes qui ont des valeurs solides et des valeurs unies.
La parité, mode d’emploi ?
Pour moi, la parité c’est l’égalité. Surtout l’égalité des sexes.
Ton espoir pour le Kurdistan ?
Un Kurdistan uni. Je suis persuadée qu’avec nos blessures et nos actions, on peut avancer plus vite. J’ai espoir d’un Kurdistan uni. On héberge chacune dans notre cœur un petit Kurdistan. Et on sait qu’un jour, on va le faire vivre ce Kurdistan. Je dis toujours que, « seule, on avance vite. Mais ensemble, unis, on avance beaucoup plus loin ».
Qu’est-ce que tu entends par un Kurdistan uni ?
Un Kurdistan uni des quatre coins du Kurdistan – Baqur, Bashur, Rojava, Rojhelat – uni par sa population. Parce qu’aujourd’hui, malheureusement on a été divisés. Et cette division, elle se fait ressentir à travers les générations, à travers notre histoire. Et aujourd’hui, je reste persuadée que, si on n’a pas un Kurdistan uni, un Kurdistan libre ne sera pas forcément envisageable.
Donc, un Kurdistan entre l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie ?
C’est ça. Il y a des coutumes, des cultures, des langues aussi différentes. Le kurde a été un peu assimilé en fonction des pays de naissance ou des pays de résidence. Moi, mon Kurde, j’ai essayé de l’améliorer, le kurmandji. Mais aujourd’hui, ma mère, quand elle parle kurde, elle parle un kurde assimilé, avec beaucoup de mots turcs. Donc, pour retourner à nos origines, si on n’a pas un Kurdistan uni, une langue unique, un Kurdistan libre ne sera pas évident.
A lire ou relire
Des femmes Kurdes de grand talent sortent de l'ombre : "Rien K'Elles” leur donne des ailes : interview de Zerrin Bataray, la présidente de l'association Rien K'Elles. Publié le 30 octobre 2023.
Rien K'Elles, le 1er réseau français de femmes franco-kurdes, a de nombreux projets pour 2024. Inauguration de l'association le 16 décembre 2023. Publié le 21 décembre 2023.
Leyla Yildiz, la locomotive qui donne de l'assurance aux adhérentes de Rien K'Elles. Interview de Leyla Yildiz, la cofondatrice de Rien K'Elles avec Zerrin Bataray. Publié le 12 février 2024.
Contact : L'association Rien K'Elles est présente sur Instagram et LinkedIn. Cliquez sur le lien hypertexte pour accéder au groupe via LinkedIn. Sinon, vous avez aussi le mail : [email protected].
#Rien K'Elles#Kurdistan#Kurdes#femmes#égalité hommes femmes#égalité des droits#france#égalité#Femmes entrepreneuses#égalité femmes hommes#Femmes Kurdes
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Femmes kurdes. 1984
Photo by José Nicolas
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"Notre vengeance sera la révolution des femmes !"
“Notre vengeance sera la révolution des femmes !”
Le 23 décembre dernier, un homme de 69 ans a tiré sur plusieurs personnes devant le siège du CDK-F, à Paris, faisant trois victimes, dont une représentante du Mouvement des Femmes kurdes en Europe. “Notre vengeance sera la révolution des femmes”, proclame celui-ci dans un communiqué. Dans un communiqué publié suite à l’attentat qui a fait trois morts devant le siège du Conseil démocratique kurde…
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MARCHE DE PROTESTATION CONTRE L AGRESSION DU CENTRE CULTUREL KURDE Marche de protestation contre l agression du Centre Culturel Kurde du 23 decembre 2022 à Paris, Rue d Enghien, faisant 3 morts et 4 blessés. France, Toulouse le 24 decembre 2022. ➡️ #AbacaPress #Abaca #Saif #Photographie #presse ➡️ #Marche #Kurde #Protestation #assassinat #toulouse #photography #femmephotographe #toulouse #photodocumentaire #press #photographie #leicawomenfotoproject #leicawomen #myleicaphoto #femmes #photojournalisme 📸 photo @patricia.huchot_boissier / Abacapress / #LaSaifImages Série disponible sur #PixPalace et #Reuters (à Toulouse) https://www.instagram.com/p/CmkYPJFDFNq/?igshid=NGJjMDIxMWI=
#abacapress#abaca#saif#photographie#presse#marche#kurde#protestation#assassinat#toulouse#photography#femmephotographe#photodocumentaire#press#leicawomenfotoproject#leicawomen#myleicaphoto#femmes#photojournalisme#lasaifimages#pixpalace#reuters
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Nil Yalter is the recipient of the Golden Lions Award for Lifetime Achievement, 2024.
Nil Yalter is a Turkish artist who was born in Cairo, Egypt, on 15 January 1938, and moved to Paris in 1965, where she still lives. She is widely regarded as a pioneer in the global feminist art movement. Yalter has never received formal education in visual arts, and as a self-taught artist, she has continuously conducted research into her own practices and areas of interest, working in painting, drawing, video, sculpture and installation.
Her artistic career began in 1957 when she held her first exhibition at the French Cultural Institute in Mumbai, India. However, it was during the 1960s that she delved deeper into her practice. After moving to Paris in 1965, Yalter’s work inaugurates a truly radical and pioneering chapter as she begins to address social themes, particularly related to immigration and women's experiences, in a very unique exploration and development of conceptual art practices. In 1973, Yalter created the groundbreaking installation Topak Ev, which was featured in a solo exhibition at the Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
In the following year, she presented The Headless Woman a key video piece addressing women's sexual liberation and the Orientalist objectification of Middle Eastern women. Another extraordinary work from this period is La Roquette, Prison de Femmes, (executed with Judy Blum and Nicole Croiset) from 1974, which presents the accounts of a former convict of the famous women’s prison in France. Additionally, her work Temporary Dwellings, first showcased in 1977, delved into the lives of migrant workers, as recounted by women.
In 1980, Yalter had a solo Video projection and conference titled Rahime, Femme Kurde de Turquie at the Centre Georges Pompidou, Paris, where another radical of work of hers was first presented. The 1990s marked a period of creative exploration and recognition for Yalter, during which she embraced digital media.
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Les juifs instaurent l’ère du terrorisme d’état global.
Les règles de jeu ont changé.
Nasrallah est mort.
Étant un adepte du darwinisme intégral, je dois dire que cette fin est méritée.
On ne peut pas faire preuve d’une si aberrante incompétence sans le payer au prix fort.
Ces gens du Hezbollah parlaient beaucoup.
Leur refus de rejoindre la guerre aux côtés du Hamas pour ne pas déclencher une intervention américaine après le 7 octobre 2023 a mis en confiance les juifs qui sont immédiatement passés à la phase active de leur offensive contre le Hezbollah.
Le résultat de cette « prudence » fait la une des médias mondiaux en ce moment.
La défaite humiliante que les Chiites viennent de recevoir est pour eux un retour salutaire sur le plancher des vaches.
La retenue exigée par Téhéran après le 7 octobre est le résultat de l’influence désastreuse du ministère des Affaires étrangères iranien sur la direction du pays. Cela fait trop longtemps que ces gens en costume cravate prétendent comprendre la situation.
Il est probable que des traîtres au sein du gouvernement iranien alimentent les juifs avec des informations cruciales dans le but d’empêcher une confrontation avec les USA.
Les juifs parlent moins, beaucoup moins, et ils tuent plus, beaucoup plus. Les juifs sont des assassins, on ne peut pas leur enlever ça.
C’est une leçon qui a déjà des conséquences globales. À présent, c’est au tour des Iraniens. Ils ont intérêt à le comprendre et vite car la machine de mort juive est lancée à pleine vitesse dans son plan de guerre apocalyptique.
Elle ne temporise pas, elle détruit.
Le prochain sur la liste est le chef suprême iranien.
À 85 ans, je crois que cet homme est trop âgé pour comprendre réellement la gravité de la situation.
Les juifs vont répéter à grande échelle ce qu’ils ont expérimenté au niveau du Liban.
Leur plan est clair : décapiter l’intégralité du gouvernement de l’Iran puis précipiter une guerre civile en jetant dans les rues tout ce qu’ils peuvent de séparatistes kurdes, de djihadistes sunnites et de femmes hystériques.
Les juifs escomptent procéder au démantèlement du pays de cette façon.
En guise de couverture, les Américains seront jetés dans cette guerre comme de la chair à canon. Les Américains n’ont plus de volonté collective, faute de direction politique. Leur pays est trop étroitement aux mains des juifs.
Netanyahu peut donc tout faire.
D’ailleurs, Bachar est aussi sur la liste. Les juifs sont prêts à rallumer l’incendie syrien à la moindre occasion.
Les juifs ne sont pas omnipotents. Leur position est même très précaire, mais tout dépend d’une réponse énergique de la part de ceux qu’ils menacent. S’il y a des gens lucides à Téhéran, l’ordre doit être immédiatement donné de doter le pays de l’arme nucléaire. C’est une question de mois, de semaines peut-être avant que les juifs n’attaquent.
Là encore, ce retard dans la nucléarisation est le résultat de la stupidité des diplomates iraniens qui prétendent avoir la situation sous contrôle.
Mais le guide suprême iranien n’est encore un hors d’oeuvre.
Un juif suit ce qui se passe avec attention.
Poutine est la cible ultime.
Si Zelensky exige avec autant de force des missiles à longue portée et des chasseurs modernes, c’est pour faire ce que font ses congénères de Tel Aviv.
Plus rien ne peut convaincre ces juifs de ralentir leurs opérations armées au niveau mondial. Si personne au Kremlin ne bouscule Poutine pour qu’il cesse de faire barrage aux mesures d’urgence vitales, c’est lui qui finira assassiné par un tir de missile.
Un seul homme dans toute cette affaire a compris tout cela depuis longtemps.
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Démocratie Participative
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J’ai adoré ce roman.
On est allés à Istanbul dix jours il y a de nombreuses années (avant Erdogan), et j’avais adoré ce voyage, cette ville. J’avais lu Orhan Pamuk déjà, qui m’avait subjuguée avec Neige et Mon nom est rouge. Je ne sais pas pourquoi, je me suis sentie bien là-bas. Franchement dépaysée, mais j’ai trouvé les gens chaleureux, complexes… (on a discuté avec plusieurs habitants, et bu longuement du raki avec le gars qui tenait un tout petit hôtel avec son frère, juste en face de la Mosquée Bleue), et la ville m’a parue incroyable, tant imprégnée d’un passé brillant et chaotique. Trépidante, mélangée, un vrai Tetris de cultures différentes, d’ambiances contrastées. Ultra moderne, ultra ancienne. Une mosaïque. Et cette mélancolie souriante… l’eau trouble du Bosphore…
De ce livre de Burhan Sönmez, je ne savais pas trop quoi attendre, pas une réplique d’Orhan Pamuk sous prétexte que les deux sont turcs. Et pourtant, je retrouve quelque chose de cette mosaïque mélancolique.
L’auteur est d’origine kurde et c’est là son troisième livre ; je ne le connaissais pas avant.
Plein d’histoires sont imbriquées autour du personnage central, Avdo, un vieil homme maître marbrier dans un cimetière stambouliote, qui vit dans une baraque au cœur dudit cimetière. C’est un homme heureux, malgré un passé difficile et tragique. C’est un homme bon, et pour ceux et celles qui croisent sa route, il est devient souvent un ami, un confident. Il est soucieux des autres, et ne fait pas de grande différence entre les vivants et les morts, sans doute par déformation professionnelle, mais aussi parce qu’il a appris à faire sans les gens chers qu’il a perdus. Il dialogue autant avec les étoiles que les tombes. A travers son histoire et celles de ceux qu’il croise, le romancier tisse une toile complexe qui éclaire par bribes l’histoire complexe du pays, ses beautés, ses richesses, ses violences et ses blessures. On a donc à faire avec de très nombreux personnages issus de mondes et d’époques différents. Avdo est spirituel sans être croyant, et il voit clair dans le jeu de l’imam de la mosquée d’à côté (lequel est plus intéressé par l’argent que par dieu) avec qui il a pourtant des relations cordiales.
La vérité c’est qu’il est orphelin, et qu’il ne sait pas qui il est puisqu’il ne sait pas qui est sa mère (selon sa pensée). Il est donc syncrétique par essence. Il préfère croire les histoires des hommes et des femmes et la vérité de leurs cœurs plutôt que de se conformer à des préceptes. Tout petit, il a été recueilli par un homme qui ne savait plus comment il s’appelait lui-même, puis par un maître marbrier qui lui a transmis sa passion. Avant de connaître l’amour et de donner rendez-vous sous les amandiers…
Dans ce livre, il est fortement question d’identité. De nom. Qui est-on vraiment ? Que signifient les noms que l’on nous donne ou ceux que l’on porte ou ceux que l’on se choisit ? Quelle est la part qui nous est donnée, celle qui nous appartient ? Il s’agit d’une quête intime, presque d’une enquête parfois.
Il est aussi beaucoup question d’amour, souvent immuable, qui survit à la mort et crée du possible autour de soi.
C’est un magnifique livre, émaillé d’humour discret, délicat, qui bouscule nos façons de penser, occidentales et rationnelles. Entre le conte et la fable, avec beaucoup de poésie, et du thé, très sucré.
#burhan sönmez#la pierre et l’ombre#Gallimard#littérature turque#littérature#livres#litterature#roman#livre
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Crime d’honneur, Elif Shafak
Esma, jeune immigrée kurde, porte en elle une histoire familiale tragique entachée de sang et de violence, à commencer avec son frère qui a tué sa mère il y a vingt ans de ça. Elle veut comprendre. Elle décide alors de retracer le chemin sur trois générations (celle de sa grand-mère, de sa mère, et la sienne) et les liens avec ses ancêtres.
C’est le deuxième Elif Shafak que je lis, et comme avec Soufi, mon amour, on est dans plusieurs temporalités différentes. Dans les années 50 au Kurdistan, dans un petit village au bord de l’Euphrate, où on suit Naze, qui rêve d’avoir un fils mais qui met au monde sept filles ; Pembe, la dernière fille, et sa relation complexe avec sa jumelle Jamila et le bel Adem ; et enfin Esma, fille de Pembe, arrivée à Londres quand elle était enfant. Mais il y a également les frères d’Esma : Iskander, le premier-né, et Yunnus, le cadet. Entre 1992 et 1977, on oscille entre la génération de Pembe et celle d’Esma, on en apprend plus sur la vie au Kurdistan et la vie en Turquie. Sur le poids énorme des traditions et l’envie de liberté. Et en plus de ces vies, on voit aussi le poids de ce « crime d’honneur » (en l’absence du mari, c’est le fils qui dirige la maison, et si la mère a une relation extra-conjugale, les retombées sont atroces) qui pèse sur les personnages.
Très différent de Soufi, mon amour, pour lequel j’avais eu un énorme coup de cœur. Cette fois on s’interroge davantage sur la vie des femmes, sur le choc des générations, sur le poids des traditions. J’ai adoré suivre les différents personnages, leur vie, leur vie intérieure, leurs problèmes… et surtout, tous les chapitres qui s’approchaient indubitablement de « l’Évènement ». Quel bonheur de retrouver Elif Shafak ! J’ai eu un peu de mal à me plonger dedans, mais une fois passé le tiers / la moitié, j’ai adoré !
29/07/2023 - 31/07/2023
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Samedi 7 janvier 2023.
Plusieurs milliers de kurdes sont venus manifester à Paris ce samedi 7 janvier pour célébrer la mémoire de trois militantes kurdes du PKK tuées en 2013. C’est ajouté à cette marche le souvenir de trois autres kurdes tués le 23 décembre dernier rue d’Enghien à Paris.
Beaucoup de femmes et des pancartes comme un slogan en leur hommage : « notre vengeance sera la révolution des femmes ».
Sur une autre banderole tenue par des femmes on peut lire : « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce ».
Les Kurdes sont un peuple sans état. Le Kurdistan s’étale sur quatre états : la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie. L’état kurde prévu par le traité de Sèvres en 1920 à la sortie de la première guerre mondiale n’a jamais vu le jour. *
Une injustice flagrante que la communauté internationale ne semble pas prête d’effacer : la Turquie est entre autre un membre important de l’OTAN et un avant poste au Moyen-Orient dont l’instabilité chronique ne semble pas prête de s’arrêter.
* https://www.monde-diplomatique.fr/publications/l_atlas_du_monde_diplomatique/a53796
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Pochoirs vus en Iran représentant les noms et les visages de femmes assassinées par des policiers lors des manifestations en cours suite à la mort de Jina Mahsa Amini, une femme kurde de 22 ans assassinée par la police des mœurs après avoir été arrêtée et battue parce qu'elle portait prétendument un hijab incorrect. .
Pour Mehsa, Nika, Sarina, Mino, Hadith, Hajar, Hadida, Hanana, Aisan et toutes les autres femmes dont la vie a été volée ces jours-ci, parce qu'elle criait à la liberté.
Stencils seen in Iran featuring the names and faces of women murdered by cops during the ongoing protests following the death of Jina Mahsa Amini, a 22 year old Kurdish woman who was murdered by the morality police after being arrested and beaten for supposedly incorrectly wearing a hijab.
For Mehsa, Nika, Sarina, Mino, Hadith, Hajar, Hadida, Hanana, Aisan and every other woman whose life was stolen these days, because she cried out for freedom.
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Reza Rasaei🖤 (1988-2024). N'oubliez pas son nom.
Cet homme kurde a été exécuté secrètement en Iran ce mardi 6 août. Reza Rasaei a été torturé et condamné à l'issue d'une parodie de procès qui fait honte à l'Iran. Nos pensées vont à ses proches. Des militant·es d'Amnesty ont marché jusqu'à l'ambassade d'Iran à Bruxelles. Leur message : «Il faut mettre fin à la vague d'exécutions et à l'impunité en Iran». Plus d'infos : https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/iran-execution-secrete-homme-relations-soulevement-femme-liberte
Source: Amnesty International
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Liberté pour Varisheh Moradi, militante kurde des droits des femmes, condamnée à mort en Iran
IRAN : Les avocats de Varisheh Moradi, une militante politique kurde et défenseure des droits des femmes, ont appris le dimanche 10 novembre que leur cliente a été condamnée à mort par le pouvoir judiciaire iranien pour des accusations de "rébellion".
Membre de la Société des femmes libres du Kurdistan oriental, Mme Moradi a été arrêtée par des agents des services de renseignement iraniens dans la banlieue de Sanandaj le 31 juillet 2023 et transférée à Téhéran. En janvier 2024, après la fin de son interrogatoire et de nombreux actes de torture à son encontre, elle a été transférée du quartier 209 de la prison d’Evin au quartier des femmes où elle est détenue pour "baghi " (terme utilisé par la justice iranienne pour désigner une personne qui s’oppose aux dirigeants islamiques et prend position contre eux) en raison de son appartenance supposée à l’un des partis d’opposition au régime, en l'occurrence, le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK).
Le 10 octobre 2024, journée mondiale pour l'abolition de la peine de mort, elle avait entamé une grève de la faim pour protester contre cette peine régulièrement prononcée et exécutée en Iran, mais aussi contre sa détention prolongée, l’incertitude de sa situation, ainsi que contre le fait qu’elle soit privée de visites de sa famille et de son avocat depuis mai 2024. La détérioration de son état de santé l'avait contrainte à arrêter cette grève de la faim au bout de 20 jours.
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Nil Yalter, Rahime, femme kurde de Turquie, 1979, photographs, drawings, video, variable dimensions
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Attentat de la rue d’Enghien : Par qui le tueur William Malet a-t-il été mandaté ?
Le CDK-F a tenu jeudi une conférence de presse dans ses locaux concernant l’enquête sur le meurtre de trois militants kurdes à Paris le 23 décembre 2022. L’attentat survenu le 23 décembre, au siège du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F), 16 rue d’Enghien, a coûté la vie à une membre éminente du mouvement des femmes kurdes, Emine Kara, à l’artiste kurde Mir Perwer et à Abdurrahman Kızıl.…
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Women Press Freedom dénonce les peines de prison infligées à 8 journalistes kurdes en Turquie – Kurdistan au féminin
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Conception de l’information.
Étant donné que la représentation qu’ils ont du monde dépend pour la plupart des gens de l’information divulguée par les médias dominants, il est toujours bon de noter que ces derniers fonctionnent à l’événementiel essentiellement, à savoir que les situations qui prennent une place médiatique majeure sont celles où des attentats, des manifestations, des guerres, bref du nouveau se passe. On nous informera par exemple du mouvement iranien récent, basiquement contre le port obligatoire du hijab et pour les droits des femmes, puis du « rétablissement de l’ordre » ensuite. Et avant qu’un nouveau mouvement renaisse on s’en tiendra là pour l’essentiel. On ne nous informera pas continuellement sur une situation qui n’a que trop duré pour les femmes iraniennes comme pour d’autres dans des régimes similaires. Pareil pour la Chine, cet immense pays ou un système concentrationnaire (pour ce qui est de la partie la plus grave du régime) s’est stabilisé depuis si longtemps qu’on ne voit plus la peine de nous rappeler régulièrement à cette réalité, qui concerne pourtant des millions de détenus ! En découle l’attitude d’indifférence et d’ignorance des politiques eux-mêmes, d’où l’importance de l’information.
L’événementiel est à la base de l’information donc des choses qui prennent de l’importance dans l’imaginaire collectif, mais pas uniquement : on sait que beaucoup de gens seront très friands d’une info continue sur la situation israélo-palestinienne (depuis très longtemps, bien qu’il il soit vrai que la situation actuelle de guerre très violente, le justifie particulièrement. N’est-ce pas lié à l’importance mythologique de cette région du monde ?), plus que sur d’autres peuples tout autant dans la misère que les palestiniens et l’apartheid dont ils sont victimes (kurdes, Intouchables en Inde, alors que le système des castes est en principe aboli etc. etc.). On peut prendre l’évolution d’un conflit et guerre civile déjà ancien au Soudan par exemple et son cortège de milliers de victimes, les médias dominants n’évoqueront cette situation de conflit permanent, comme dans d’autres régions de l’Afrique, que rarement. Notre vie relativement tranquille et prospère d’européens, américains etc. fait qu’on ne se rend pas compte de ce qu’est la misère que vivent la plupart des habitants de la planète sur le plan matériel comme sociétal, ce qui fait de nous la proie de l’information divulguée par les médias dominants et de l’image qu’elle façonne du monde, dont on ne se rendra jamais assez compte. Les choses existent à la mesure de l’importance qui leur est donnée, même en connaissance de cause, et plus on décrète qu’une situation est déterminante pour l’ordre mondial plus elle tend à le devenir.
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