#Des musiques pour Verlaine
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MA FRANCE ET MOI
"C’est celle de 1789, une FRANCE qui se lève, celle qui conteste, qui refuse !
La FRANCE qui proteste qui veut savoir, c’est la FRANCE joyeuse, curieuse et érudite, la FRANCE de Molière qui tant se battit contre l’hypocrisie, celle de La Fontaine celle de Stendhal, de Balzac, celle de Jaurès, celle de Victor Hugo et de Jules Vallès !
La FRANCE de l’invention, des chercheurs, celle de Pasteur, celle de Denis Papin et de Pierre et Marie Curie !
La FRANCE des Lettres, celle de Chateaubriand, de Montaigne, la FRANCE de la Poésie, celle de Musset, d’Eluard, de Baudelaire, de Verlaine et celle d’ Aimé Césaire !
La FRANCE qui combat tous les totalitarismes, tous les racismes, tous les intégrismes, l’obscurantisme et tout manichéisme !
La FRANCE qui aime les Mots, les Mots doux, les Mots d’Amour, et aussi la Liberté de dire des gros Mots !
La FRANCE qui n’en finira jamais de détester le mot "SOUMISSION" et de choyer le Mot RÉVOLTE !
Oui ma FRANCE à moi c’est celle des Poètes, des Musiciens, celle d’Armstrong, celle de l’Accordéon, celle des Chansons douces, des Chansons graves, des Espiègles, des Humoristiques, des Moqueuses ou celle truffée de Mots qui font rêver d’un Amour que l’on n’osera jamais déclarer à celle qu’on aime.
Ma FRANCE à moi c’est celle de Picasso, de Cézanne et celle de Soulages, celle d’Ingres, celle de Rodin !
La FRANCE des Calembours, des "Bidochons", celle de la Paillardise aussi bien que celle du "Chant des Partisans".
Ma FRANCE c’est celle de Daumier, celle de l’ "Assiette au beurre", du "Sapeur Camembert", celle de Chaval, celle de Cabu, de Gottlieb, de Siné, celle du "Canard", de "Fluide Glacial" et de "Charlie", drôles, insolents, LIBRES !
Ma FRANCE, c’est aussi celle des dictées de Pivot celle de Klarsfeld et celle de Léopold Sedar Senghor, la FRANCE des "Enfants du Paradis" et des "Enfants du Veld ’hiv", celle de la Mode libre, celle de la Danse, des flirts et des Câlins, celle de la Musique douce et des Rocks déjantés, celle de la Gourmandise !
Ma France à moi c’est une FRANCE capable de renvoyer dos à dos la Bible et le Coran s’il lui prend l’envie d’être Athée !
Eh oui ! Ma FRANCE est une FRANCE LIBRE, FRATERNELLE et éternellement INSOUMISE aux dictats de la "bien-pensance" !
Il n’est qu’en respectant toutes ces diversités qu’on arrive un jour à vivre la "DOUCE FRANCE" de Trenet.
Celle qui m’a toujours plu et que notre jeunesse lucide et combative fera perdurer par-delà les obscurantismes.
Figure révolutionnaire, emblématique, durant "La Commune", le "Père Duchêne" écrivait au frontispice du Journal qu’il publiait en 1793 ,
"LA RÉPUBLIQUE OU LA MORT !"
Son journal coûtait 1 sou… mais on en avait pour son argent !"
Pierre Perret
C'était aussi ma FRANCE...
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J'ai toujours aimé Gainsbourg. L'artiste, compositeur et parolier surtout, l'homme, je ne l'ai pas connu, et je ne vais pas le juger, même post mortem, surtout post mortem. Nous aurons tous pêché, plus ou moins gravement, depuis notre naissance jusqu'à notre mort, à quoi bon vouer aux gémonies un disparu?
J'aime le vrai Gainsbourg, celui que je n'ai pas connu de suite. Pas le Gainsbarre que je voyais à la télé quand j'étais jeune ou adolescent. Encore que je pouvais apprécier son goût pour les mots, sa dose de provocation parfois, et puis ce que je comprenais de la luxure apparente qui transparaissait dans ces chansons.
J'aime le vrai Gainsbourg, vous dis-je, l'orfèvre des mots qui a pondu "L'alcool" , qui a su mettre en musique Baudelaire, piocher chez Rimbaud, Verlaine, Heredia ou Poe des fragments à réécrire, qui a offert à tant de voix féminines d'excellentes harmonies et des merveilles de mots; j'aime ses racines slaves qui transpirent la folie et la passion, le goût exquis et amer de l'autodestruction.
J'aime qu'en se reconnaissant laid il savait pourtant séduire, j'aime qu'il savait surprendre ceux qui voulaient le réduire, j'aime qu'il soit resté indifférent à ceux qui voulaient lui nuire.
Il a fait ses choix, et tous sans doute n'étaient ni judicieux, ni bons, ni recommandables. Mais il les a assumé, avec liberté, avec audace, avec outrance parfois.
Alors oui, Gainsbourg m'accompagnera longtemps, peut être jusqu'à ma mort.
Etre enterré avec en fond musical "Requiem pour un con", ça a de la gueule, non?
(Copyright Lucas Heller, 03/04/2024)
(Sur une photo envoyée par un lecteur fan de Gainsbourg)
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Verlaine l'a dit : "De la musique avant toute chose..."
Aussi, deux musiciens et un comédien partageront la scène pour un concert exceptionnel, en hommage au poète natif de Metz, à l'occasion des 180 ans de sa naissance (1844-2024). Plongez dans la poésie de Verlaine, et rêvez à l'écoute des mélodies de Fauré, Debussy, Reynaldo Hahn...
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Aimer l'Art (et inversement)
“De la musique avant toute chose, et pour cela préfère l’impair, plus vague et plus soluble dans l’air, sans rien en lui qui pèse ou qui pose…” 1ère strophe de l’Art poétique de Verlaine. Depuis samedi soir, je voulais vous parler de Martha Argerich, 82 ans, argentine au tempérament de feu, pianiste de génie qui, devant un piano, malaxe le clavier comme le boulanger sa pâte (c’est une de ses…
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"Moi je ne puis, chétif trouvère de Paris, / T'offrir que ce bouquet de strophes enfantines" ("Il Bacio")
Chronique de Poèmes saturniens (1866), Fêtes galantes (1869) et Romances sans paroles (1874) de Paul Verlaine
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Ce texte ne sera pas une critique globale de ces trois recueils de Verlaine, mais plutôt une sélection de quelques poèmes qui m'ont marqué, qui ont capté mon attention. En effet, je ne suis ni suffisamment expert pour pouvoir caractériser avec précision la poétique de ce dernier, ni suffisamment motivé pour me lancer dans de vastes recherches. La poésie et moi, c'est à petite dose.
D'autant qu'il faut le dire d'emblée : ces poèmes de jeunesse, apparemment influencés par le courant parnassien (sans s'en revendiquer totalement néanmoins), ne se donnent pas à lire facilement. Nombreuses sont les références pointues qui auraient mérité des notes fournies (hélas absentes de mon édition), et nombreuses encore sont les images poétiques nébuleuses que l'on est bien en peine, sans de solides connaissances, de réinscrire dans la biographie de Verlaine ou dans la poétique de son œuvre. La plupart des poèmes sont assez (pour ne pas dire très) hermétiques et trop datés pour que le lecteur/la lectrice d'aujourd'hui ait grand chose à quoi se raccrocher. On ne s'étonnera pas, de ce fait, que les poèmes les plus connus soient également les plus simples, les plus transparents : "Mon rêve familier", "Chanson d'automne", "Il pleure dans mon cœur".
Un trait qui m'a semblé saillant dans ces recueils - et je me limiterai à cela -, c'est leur rapport à la musique. "De la musique avant toute chose", trouvera-t-on en guise d'art poétique dans Jadis et Naguère (1884) quelques années plus tard... Certes, mais je pensais que ce principe se traduisait surtout par la recherche de rythmes et de sonorités sophistiqués, voire par une thématisation de la musique dans les poèmes. Or il se manifeste également par l'utilisation de formes empruntées à la chanson, pour ne pas dire à la chanson enfantine, avec des vers souvent courts, la présence de refrains et de rimes faciles, voire naïfs. On ne s'y trompe d'ailleurs pas rien qu'en lisant les titres de certains poèmes ou sections : "Chanson d'automne", "La Chanson des ingénues", "Sérénade", "Mandoline", "En sourdine", "Dansons la gigue !", "La piano que baise une main frêle" "Ariettes oubliées" (= 1ère section de Romances sans paroles). Cela m'a vraiment surpris car, je dois le dire avec un peu de honte, j'avais de Verlaine l'image d'un vieux barbu torturé et non d'un candide sentimental. Pourtant, l'on a ici bien affaire à des poèmes écrits dans la vingtaine par un jeune homme encore pétri de romantisme et en quête d'idéal : il m'a fallu intégrer cette donnée au cours de ma lecture.
En tout cas, ces poèmes que je qualifierais de "naïfs", privilégiant la forme courte (pratiquement celle de la comptine), les rimes attendues et les images un brin clichées (souvent liées à la nature...), sont loin d'être ceux que j'ai préférés. C'est un petit peu malheureux à dire à propos de ce poète qui "préfère l'Impair" ("Art poétique", Jadis et Naguère, 1884), mais j'ai préféré ses poèmes en alexandrins, bien plus riches à mon goût. Voici donc, pour finir, un petit florilège de quelques poèmes qui m'ont touché (avec quand même deux poèmes au mètre plus court).
#Paul Verlaine#poésie#littérature française#Poèmes saturniens#Fêtes galantes#Romances sans paroles#musique#poèmes
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Journée scientifique CIPPA
organisée en partenariat avec l’Université Paris Cité Samedi 25 mars 2023 DE LA MUSIQUE AVANT TOUTE CHOSE ET POUR CELA PRÉFÈRE L’IMPAIR…Paul Verlaine De la musique avant toute chose…Journée scientifique
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youtube
Léo Ferré - Âme, te souvient-il ? (Paul Verlaine, musique de Léo Ferré) et http://www.deezer.com/track/2425777 ou https://play.spotify.com/track/0sA4UOQePXwkyC29eJ1stj?play=true&utm_source=open.spotify.com&utm_medium=open Catherine Vigourt - Une maison d’écriture : http://www.catherine-vigourt.net/crbst_134.html Jacques Layani, “Des musiques pour Verlaine”, “Léo Ferré études et propos”: …Ce qui m’a toujours intrigué, c’est la persistance du recueil “Amour” de Verlaine, paru en 1888, dans les mises en musique de Léo Ferré et, surtout, le fait que les quatre poèmes qui en sont extraits proviennent tous du cycle «Lucien Létinois». Je ne suis pas certain qu’il y ait une raison objective à cela. Peut-être Ferré s’est-il senti touché par l’immense chagrin du poète qui avait perdu ce jeune homme de vingt-deux ans (1861-1883), son ancien élève au collège de Rethel, à qui il s’était beaucoup attaché et qu’il nommait son « fils ». Le cycle de poèmes dans lequel Verlaine dit sa détresse ne comprend pas moins de vingt-cinq textes. Quand Léo Ferré interprète “Green” en scène (: https://www.youtube.com/watch?v=vrXQz2zTtPo ), il rappelle que «Verlaine écrivit ‘Green’ à l’intention d’un jeune adolescent nommé Arthur Rimbaud». À l’opposé, il n’évoque pas Létinois et ne donne la publicité du disque qu’à trois textes (en 1964 : “Âme, te souvient-il ?” : https://www.youtube.com/watch?v=sMwbXSZqNFg et “Il patinait merveilleusement” : https://www.youtube.com/watch?v=3fJ4lkNaamY ; en 1986 : “Si tu ne mourus pas entre mes bras”), le quatrième (“Mon fils est mort”) demeurant un enregistrement privé… http://leoferre.hautetfort.com/archive/2006/11/23/des-musiques-pour-verlaine.html « Green » de Paul Verlaine mis en musique par Debussy, Hahn, Fauré et Ferré : http://www.cndp.fr/entrepot/baccalaureat-musique/leo-ferre/green/analyse-musicale.html
#Paul Verlaine#Âme te souvient-il ?#Léo Ferré#Lucien Létinois#Jacques Layani#Des musiques pour Verlaine#Léo Ferré études et propos#Amour#Green#Arthur Rimbaud#Debussy#Hahn#Fauré#Il patinait merveilleusement#Si tu ne mourus pas entre mes bras#Mon fils est mort
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« Amélie Poulain a été composé ici, à Ouessant » 🌊⚓️🦞 « Le film est bien, le seul problème avec Amélie Poulain est que la musique a été associée à Montmartre alors qu'elle a été composée ici. A Ouessant, les vélos et les moutons en liberté sont rois. « Mais ce ne sont pas des vrais moutons d'Ouessant. Ceux d'ici sont plus petits et costauds. » Dans son jardin, il en a cinq, ainsi qu'un chien, Verlaine, et une chèvre, Begen. Parce que ses pattes noires ressemblent au begen, le chausson de laine des Ouessantins. C'est la même d��marche d'avoir des moutons que de développer des projets artistiques ici. Il est urgent de se reconnecter avec la terre, de savoir où on est. C'est la pointe de la Bretagne, de la France, de l'Europe », sourit Yann Tiersen. Entre le granit dentelé de la côte, la puissance des vagues et cette maison ouverte aux quatre vents, « la Villa des tempêtes », tout est poésie. « Je voulais faire une cartographie musicale de l'île et donc de qui je suis. J'ai d'abord édité les musiques sous forme de partitions, avec pour chaque lieu une photo et les coordonnées géographiques. Après quelques concerts au printemps, j'ai eu envie d'enregistrer ces musiques et de les mixer avec les sons de l'île. J'ai enregistré à Abbey Road, à Londres, dans le studio 1. Tout seul au piano dans l'immense studio de Star Wars, quelle chance !» Yann Tiersen #sauvespourlebac #sauvesparlekong #sauvepourlebac #sauvesparlapoesie #alchimieduverbe #carnetmagique #sauvesparlequiz #bac2023 #bacfrancais #baccalauréat #sauvespourlaphilo #longlivethebook #tutoring #privatetutoring #uncafeavecrimbaud #hongkong #philo #baccalaureat2023 #baccalaureat (à Île d'Ouessant) https://www.instagram.com/p/ChfZAXvjHwR/?igshid=NGJjMDIxMWI=
#sauvespourlebac#sauvesparlekong#sauvepourlebac#sauvesparlapoesie#alchimieduverbe#carnetmagique#sauvesparlequiz#bac2023#bacfrancais#baccalauréat#sauvespourlaphilo#longlivethebook#tutoring#privatetutoring#uncafeavecrimbaud#hongkong#philo#baccalaureat2023#baccalaureat
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Coucou ! ☺️ C'est quoi tes chansons préférées de barbara ? Je suis un peu lassée de ma musique actuelle alors je cherche des nouveaux sons et je connais absolument pas la musique française 😂
Hello !
Très difficile comme question... mais voilà :
- "Madame", pour la façon dont Barbara raconte cette histoire sans trop en dire, pour les différentes façons dont elle dit madame...
- "Nantes", parce que de nouveau, la façon dont elle raconte cette histoire, l'émotion, la simplicité...
- "La dame brune", parce que Barbara/Moustaki, ça fonctionne très bien, c'est une chanson toute douce, toute sensuelle, comme un bonbon.
- "Le soleil noir", la chiale bon sang, la façon dont elle alterne entre un piano noir et un rythme plus rapide...
- "Les rapaces" parce que c'est très drôle et cynique sur la célébrité et l'opportunisme
- "L'Absinthe", pour Rimbaud et Verlaine
- "C'est trop tard", cette chanson me déchire à chaque fois
- "Le Minotaure" tellement dramatique... tant d'emphase... belle réécriture du mythe du minotaure.
- "Les insomnies" pour ses dernières lignes "mais si s'endormir, c'est mourir / laissez-moi mes insomnies / j'aime mieux vivre en enfer que de dormir en paradis"
- "Ma plus belle histoire d'amour" parce que je pleure à chaque fois
- "Remusat" pour la douleur douce.
- "Drouot" pour la larme dans la voix de Barbara vers la fin.
Sinon, j'avais fait une playlist spéciale chansons françaises si tu veux !
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ARTE POÉTICA
Ante todo la música; metro impar favorece, más vago se disipa sin lastre ni asidero.
Y conviene que elijas equívocas palabras: es gris la mejor copla que une vago y cabal...
como velados ojos, meridiano vibrante, cielo tibio de otoño o nebulosa de astros.
Sólo el matiz buscamos —¡color no, matiz sólo!— el matiz que marida sue��os, flautas y cobres.
Huye el filo asesino y el ingenio inhumano que al Azul acongojan ¡poética bajuna!
Ahoga la retórica. Cíñete bien los machos y ata corto a la rima ¿dónde irá desbocada?
Tantos sus devaneos... un niño o un negro loco forjó tal oropel que suena falso y huero.
¡Lo primero la música! Tenga tu verso alas y parezca de vuelo en pos de cielos y almas.
Sea un albur disperso que en el frío del alba va frisando el tomillo... ¡Lo demás: Buenas Letras!
*
ART POÉTIQUE
De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’Impair Plus vague et plus soluble dans l’air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n’ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson grise Où l’Indécis au Précis se joint.
C’est des beaux yeux derrière des voiles, C’est le grand jour tremblant de midi, C’est, par un ciel d’automne attiédi, Le bleu fouillis des claires étoiles !
Car nous voulons la Nuance encor, Pas la Couleur, rien que la nuance ! Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine, L’Esprit cruel et le Rire impur, Qui font pleurer les yeux de l’Azur, Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l’éloquence et tords-lui son cou ! Tu feras bien, en train d’énergie, De rendre un peu la Rime assagie. Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?
Ô qui dira les torts de la Rime ? Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d’un sou Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours ! Que ton vers soit la chose envolée Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée Vers d’autres cieux à d’autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure Éparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym… Et tout le reste est littérature.
Paul Verlaine
di-versión©ochoislas
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Art Poétique, Paul Verlaine
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la Nuance !
Oh ! la Nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la rime assagie :
Si l'on n'y veille0 elle ira jusqu'où ?
O qui dira les torts de la Rime !
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres deux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.
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090220
"Convention et invention, c'est le délicat équilibre qui donne sens à ce que nous disons."
Daniel Tammet + La fatigue est plus belle d'une âme plus forte. + "Même à un mur je ne dirais pas que je t'aime", en quelle autre langue que le portugais peut-on chanter cela... + Je sens mon âme et mon esprit se nourrir et durcir à la lenteur du temps. + Pour y mettre des graines, j'ai lavé, rincé, séché un petit pot. Puis, je l'ai montré au soleil pour le soumettre à son approbation. + Il me manque une poésie assez ancienne et qui serait emplie d'adresses amoureuses à l'homme. Je voudrais puiser dans plus vieux que Verlaine la matière première de mes déclarations d'amours et de désirs. Je voudrais pouvoir dire que je viens de si loin dans mon histoire écrite, que la source est si vive et profonde des sentiments que je sais exprimer qu'il n'existe aucun moyen d'arrêter ni de calmer mon cœur bouillonnant et dire à mon amant qu'alors il faut s'aimer maintenant dans une passion toute fraîche et qui date de toujours. (Petit carnet Moleskine, 27/11/2016)
120220 Aujourd'hui je peux choisir d'écouter les unes à la suite des autres, en boucle si je le veux, des choses qui me font pleurer. + Comme cela pourrait m'agacer qu'on ouvre constamment la porte du tramway en face de laquelle je me suis installé et lis à présent, à l'intérieur de la machine qui ne partira que dans 3 minutes, mais non. + Je ris de plus en plus en réaction à mes pensées et à mes souvenirs, par exemple à Jonathan Coen qui imite Johnny Hallyday éternuant et à ce que je sais qu'Artëm pense de moi.
140220 "Ta fei - pi pi - go go?", je me disais que ma mère parlait chinois ; "Elle a un marivolage", je lui prêtais la connaissance de concepts obscures. + Une bd sur les apprenants d'une langue étrangère, duh! + Une concordance des temps : oui, nous comprendrons ce que nous étions. + Elle demandait si on avait rien besoin. Attendait eviternam. Et mon prénom ne se prononce vraiment qu'avec sa voix. 150220 Marisa En complément du rouge à lèvres
Un sourire aux coins des yeux
Qui tirent à eux les commissures
Signe extérieur
That woman was exactly that kind of wannabe + Écrire des chansons : ça marche mal quand il n'y a pas d'objet. C'est à dire que ça ne se force pas, ce n'est pas le bon effort à faire. + Et soudainement la presse ne parle plus du tout du virus, silence radio du mal, angoisse qui tourne à la folle frayeur, les esprits sont dans leur propre ombre, ayant perdu l'habitude d'allumer leur propre lumière.
160220 J'ai donné des ailes aux murs pour qu'ils puissent s'envoler à désir mais ils restent, me gardent au chaud ou me rafraîchissent, me montrent le ciel, des reflets et des ombres, les lumières et les couleurs de la rue. Voir le ciel à l'air libre, c'est la vie, c'est fort ; le voir à travers les fenêtres, c'est érotique. Au rayon "érotisme de maison" : fenêtres et velux, rideaux et stores, marteaux et spatules désisolantes. + En 4 jours de patience un bouton disparaît. + Crépir ou recouvrir de peinture un mur de briques, c'est déjà perdre un peu de réalité, de force : le mur au naturel est tellement plus présent à la vue! + J'aime que le mot "bana" soit si fréquent dans l'usage de la langue turque !
170220 J'ai trois tatouages : deux à la main droite et un sur dos du pied gauche. Ils résultent des fois où je me suis par mégarde enfoncé dans la peau la pointe d'une plume encrée ou d'un crayon gris bien taillé.
190220 Le silence calculé des musiques d'ambiance. +
Un pli à prendre : être sûr de voir un visage ami en début et en fin de semaine, et réserver les jours de l'entretemps à la solitude avec soi-même.
210220 Like the english language says, at the end of the day everything is even.
220220 À Ponteau, m'enfoncer dans la forêt dès notre arrivée après le petit-déjeuner pour aller faire mes besoins accroupi contre un tronc à terre, ébloui par les rayons rouges du soleil levant, chatouillé par les fourmis, rassuré par les bruits de travail derrière moi, émerveillé jusqu'aux tripes de ma situation. * He sent me a video of him wandering, thinking he was somewhere else, and I replied "Hahaaa! ️️️️<3 <3 <3 you don't know it but you're actually walking in the mountains of my heart, I can feeling the echoing vibrations of your love declarations and my heartbeats are discretly adapting its pace to your footsteps..." I sent him a drawing of me waiting for him, contempling the space he used to occupy on the bed, and he recognized home, he said "that's my space! In your bosom." "Yes, empty space outside because you're filling my heart with your presence while you're away..." And he promised me a biggg space in his heart, my love, and I know this promise will be hold, it is all already out there, i can see the path starting behind my window. + Les amoureux sont posés l'un à côté de l'autre dans les mots d'amour dits en français.
240220 Je ne le dirai pas plus clairement, par ombre de pudeur, mais j'aime sentir mon intimité.
250220 Les rôles sont bien répartis : la famille cherche sur le plan du métro et la jeune fille garde la face.
260220 Et j'aime aussi les hommes à tête de singe. Et ceux à tête d'oiseaux. Là, c'est moins sexuel que poétique. Fabien, c'était la souris, Florian l'aigle. + Il y a quelques jours, vive émotion au magasin tout à pas cher: de la colle à paillettes grise en tube mou. M'en reparler. Cordons à scoubidou et fils chenille. Et la poupée croulante faite de pelotes! Tant à raconter...
270220 C'est aujourd'hui l'anniversaire de la mort de Stéphane Hessel. Pleurer en voyant une photo de lui est une forme de bonheur. + Une question pour tenter de désactiver les idées de cause et de conséquence : est-ce que nous possédons des auriculaires pour pouvoir nous curer les oreilles sans aller trop loin dans le conduit auditif ? Nous possédons un conduit auditif, il y a du cérumen dedans, et nous possédons des petits doigts qui sont bien pratiques pour nous curer les oreilles sans aller trop loin dans le conduit auditif. Je ne vois rien de plus certain, de plus proche de la vérité que la juxtaposition de faits. La recherche est-elle pour autant inutile ? Non, je ne crois pas, mais elle peut être un jeu, un sport cérébral comme un autre. + Pour une chanson: finales
Année
En ai
Ainé
e nez
On est
Inné
Une é
In né
Un é
Rimes spectrales
280220 Je ne me suis jusqu'à présent jamais bien lavé le visage, par peur d'ingérer du savon, je crois. + Tant de passé à me rappeler! + Une possible donnée que la science n'a pas : les animaux prennent, comme j'essaie de le faire, le froid pour une beauté, une clarté, une sensation grisante. + Faux, pour les hommes oiseaux : il y avait là un type à tête de faucon, et l'attirance était primairement sexuelle ! + Pour une chanson :
Aronyx sambolié
Ourotila boumam
Parlouney polundeyey
Salundé pyroman
Touché fouya
Toumalay +
Chez l'orthopédiste, sous les sièges de la salle d'attente, tous les pieds en semi-lévitation :-P
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/jeff-buckley-grace-25-ans-anniversaire/
"Grace" de Jeff Buckley : 25 ans et pas une ride
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La musique de Jeff Buckley est immortelle : son album mythique Grace va être réédité et son catalogue va se refaire une santé sur les services de streaming
La succession de Jeff Buckley a annoncé, au grand bonheur des fans (et le nôtre), une édition spéciale pour fêter les 25 ans (!) de Grace. L’album, sorti en 1994, est l’unique opus studio dévoilé par le musicien (de son vivant, en tout cas). Malgré les années, des titres comme « Mojo Pin », « Last Goodbye » et évidemment la célèbre reprise de Leonard Cohen « Hallelujah » n’ont pas pris un grain de poussière. Accompagné à cette réédition, la maison de disque confirme une expansion massive du catalogue de l’artiste sur les réseaux de streaming. Tout arrive à point pour le 23 août.
Plus de 50 titres seront dévoilés sur nos plateformes, dont la démo rare « Sky Blue Skin », l’une des dernières chansons enregistrées par Buckley avant sa mort prématurée en 1997. Quatre concerts seront également au programme – Live at Wetlands, 8/16/94, Live From Seattle, enregistré le 7 mai 1995, un live au Cabaret Metro, datant du 13 mai 1995 et enfin Live at Columbia Records Radio Hour. Ce dernier étant diffusé pour la première fois dans son intégralité.
Bien que Grace ait déjà été réédité pour son 10e anniversaire en 2004, cette nouvelle édition comprendra un titre bonus, « Strawberry Street », écrit et produit par Buckley à la fin des années 1980. Les albums Sketches for my Sweetheart of the Drunk, produit par Tom Verlaine (de Television), et l’album live Mystery White Boy seront aussi réédités, accompagnés de titres bonus.
« L’industrie de la musique a beaucoup changé depuis que Jeff a quitté notre planète », a déclaré Mary Guibert, la mère de Buckley, dans un communiqué. « Tout ce que nous avons, ce sont de vrais restes, c’est ce qu’il y a dans le coffre-fort. Je suis ravie que nous puissions enfin ouvrir les portes de ce coffre pour les fans de Jeff : les anciens et les nouveaux, et ceux qui ne sont pas encore nés. »
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Et en cadeau, le label annonce aussi du nouveau côté merchandising. Toutes les informations sont à retrouver sur le site officiel de Buckley.
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Une vieille lune
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On ne nous dit rien, on nous cache tout. Par exemple, l’âge de la lune. On savait qu’elle ne datait pas d’hier, qu’elle était déjà là du temps de Nabuchodonosor, peut-être même d’Artaxerxès le Scrofuleux. Mais ce qu’on avait voulu nous cacher – et on se demande pourquoi, oui pourquoi ? – c’est qu’elle est beaucoup plus vieille qu’on le croyait jusqu’ici. Peut-être même plus vieille que la Bible, qui raconte dans la Genèse (1:16) que Dieu fit deux grands luminaires, le plus grand pour présider au jour, et le plus petit pour présider à la nuit. Les exégètes les plus têtus semblent s’accorder pour voir dans le plus petit la lune. Et Vialatte a fait remarquer, non sans pertinence, que celle-ci est plus utile que le soleil, qui n’éclaire les hommes que le jour. Tandis que la lune, elle, les éclaire aussi la nuit, ce qui permet à l’ivrogne de trouver son chemin pour rentrer chez lui.
Quoi qu’il en soit, quand il y a cinquante ans les astronautes américains ont débarqué sur la lune, ils n’ont pas voulu repartir sans avoir ramassé des pierres, soit un peu de lave par-ci, de basalte par-là, des éclats de roche alcaline ou magnésienne encore ailleurs. Ils ont déposé quelque 20 kilos de ces débris dans leur cabas de courses renforcé et les ont ramenés sur terre. Le président Nixon, qui était aux affaires à l’époque, y a puisé pour en faire cadeau à ses copains étrangers lors de ses visites d’état : un gallet à tel dictateur, un caillou à tel potentat, un pavé à un grand timonier. Mais l’essentiel de ces échantillons, disons la part du lion, a disparu dans les laboratoires des physiciens. Lesquels entendaient les utiliser pour prouver ou contester certaines hypothèses sur l’origine de notre système solaire il y a quelque 4,5 milliards d’années, c’est-à-dire il y a très longtemps.
Et alors ? Pensez-vous qu’ils nous auraient mis au courant de leurs travaux d’arrière-cuisine ? Pas le moins du monde ! Ils ont regardé ces débris d’abord à l’œil nu, puis à la loupe, ensuite au microscope électronique. Il les ont tournés et retournés dans tous les sens, mesurés, pesés, plongés dans l’azote et, pour certains, concassés ou réduits en poudre pour en extraire la substantifique moelle. Et ils se sont rendus à l’évidence : ils ressemblaient à s’y méprendre à des pierres de chez nous. Des cailloux comme il y en a entre autres dans les Grandes rocheuses du Wyoming.
Restait quand même à trouver leur âge. Et c’est là qu’entre dans la danse la désintégration des isotopes. Chacun a entendu parler de la datation au carbone 14, qu’on utilise surtout en archéologie et en paléoanthropologie, pour estimer l’âge des restes d’un organisme. Les physiciens en font de même pour les minéraux, mais en se basant sur d’autres isotopes. C’est ainsi qu’ils savaient déjà (mais ne nous avaient rien dit, les cachottiers !) que tel élément radioactif se désintègre en tel autre au bout d’une période fixe de tant d’années. Pendant ce laps de temps, les atomes de l’élément A ont été réduits de moitié et, conséquemment, ceux de l’élément B ont doublé. En comptant aujourd’hui les atomes B par rapport aux atomes A, on peut mesurer le nombre de fois que cette période de dédoublement (ou de désintégration) a eu lieu. Ainsi, si A représente l’hafnium et B le tungstène et qu’on mesure la teneur de l’un et de l’autre dans les roches lunaires, on peut en déduire à quelle époque la désintégration a commencé.
Eh bien, qu’on se le dise : on sait désormais – car les savants ont fini par lâcher le morceau – que ce drôle de manège a commencé non pas 200 millions d’années après l’origine de notre système solaire, comme on le pensait naguère, mais seulement 50 millions. Du coup la lune est 150 millions d’années plus vieille qu’avant. En plus, on apprend qu’elle s’éloigne de notre vieille terre. Très peu, mais quand même quelque 3,75 cm par an. Si ça continue à ce train, elle paraîtra de plus en plus petite, jusqu’à devenir, comme chez Musset, un point sur un i. Et a-t-on pensé à l’alternance des marées qui va faiblir et finir par s’éteindre ? Nos descendants pourront peut-être visiter le Mont Saint-Michel à pied sec à n’importe quelle heure de la journée ? Mais ce n’est pas tout. Sans doute les chiens-loups ne hurleront plus à la lune. L’assassin de la pleine lune hésitera à passer à l’acte. Les amoureux ne se feront plus caresses et promesses au clair de lune. « On n’a pas besoin de la lune quand on est vraiment amoureux » disait jadis une chanson. Peut-être, mais quand on veut se déclarer, elle arrange quand même bien les choses. En plus, quand elle sera loin et minuscule, pourra-t-on encore parler de la lune de miel ? En poésie, comprendra-t-on encore la lune fantasque de Verlaine ou celle, offensée, de Baudelaire ? En musique classique aussi, qui voudra encore jouer la Sonate au clair de lune de Beethoven ? Et qui la Nocturne au clair de lune de Chopin ? Finalement – car telles que les choses se présentent, on n’est plus sûr de rien, on peut tout craindre ! – il n’est même pas exclu qu’on soit à jamais privé du clair de lune à Maubeuge.
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Léo Ferré chante les poètes (1) Un clic pour écouter
Léo Ferré eu dès son enfance une attirance profonde pour des auteurs et poètes comme : Voltaire, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé. Son gout pour la poésie l’amena à composer pour mettre en musique quelques grands poètes. Ferré disait « il faut que la musique soit humblement mise sous le poème comme les roues d’un véhicule qui apporte la musique avec la poésie dans l’oreille des gens, c’est ça qui est important ». Il disait aussi dans la préface : « La poésie est une clameur, elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n’être que lue et enfermée dans sa typographie n’est pas finie; elle ne prend son sexe qu’avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l’archet qui le touche ». Ce programme s’articulera donc autour de Ferré chantant les poètes et sera conclu par « Le Chant du hibou ». Le Chant du hibou est une œuvre instrumentale peu connue de Léo Ferré, publiée en 1983 sur le quadruple album L’Opéra du pauvre. C’est une ballade pour violon soliste et orchestre.
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Léo Ferré lors de la séance photo de « Paname », en 1960. ANDRÉ GORNET Chanson : l'envol de Léo Ferré rassemblé dans un coffret Chanson : l’envol de Léo Ferré rassemblé dans un coffret, par Sylvain Siclier,19 septembre 2020 Un coffret de 16 CD rassemble albums et enregistrements de concerts de la période 1960-1967, et notamment les chansons adaptées de poèmes d’Aragon ou Baudelaire. Une dizaine d’albums originaux et divers 45-tours réédités, plusieurs enregistrements inédits de concerts, des documents radiophoniques (dont le feuilleton Complainte de Fantomas, texte de Robert Desnos et musiques de Kurt Weill), le tout rassemblé dans un coffret de 16 CD. Sous le titre L’Age d’or 1960-1967, ce deuxième volume de L’Intégrale consacrée à Léo Ferré poursuit le travail de mise en valeur de l’œuvre enregistrée de l’auteur-compositeur, chanteur et chef d’orchestre mort le 14 juillet 1993, à l’âge de 76 ans. Avec la même qualité éditoriale (reproductions des pochettes, sources sonores, textes explicatifs, inédits et raretés) que pour le premier coffret, commercialisé fin 2018. Lire aussi Léo Ferré, au temps des premiers chants, de 1944 à 1959 « Cette envie d’une intégrale de Léo remontait à une quinzaine d’années. Mais cela a pris un peu plus de temps que prévu », explique Mathieu Ferré, l’aîné des trois enfants – un garçon, deux filles – nés de l’union de Léo Ferré et Marie-Christine Diaz, qui gère depuis le début des années 1990 La Mémoire et la mer, maison d’édition et de production phonographique consacrée à l’œuvre de Léo Ferré. « J’accorde beaucoup d’importance aux albums tels qu’ils ont été publiés à l’origine. Il a fallu retrouver les visuels, la présentation, organiser le contenu des coffrets en fonction des différentes maisons de disques et réfléchir à la manière d’y insérer les inédits. Nous sommes dans l’ère du streaming, du dématérialisé, qui valorise surtout les compilations, les playlists, et ne met pas vraiment en valeur la cohérence d’une œuvre complète. » Les années Barclay Après les premiers temps de Ferré dans le premier coffret La Vie moderne 1944-1959, avec les enregistrements pour Le Chant du monde ou Odéon, L’Age d’or 1960-1967 nous mène dans la première moitié des années durant lesquelles Ferré a été sous contrat avec la compagnie phonographique Barclay. Fondée en 1954 par le producteur Eddie Barclay et sa femme, Nicole, la maison de disques est en plein essor lorsque Léo Ferré y réalise ses premiers enregistrements en novembre 1960. Dalida est déjà là, Charles Aznavour vient d’arriver, vont vite suivre Jean Ferrat, Claude Nougaro, Jacques Brel, Eddy Mitchell etc La présence de Léo Ferré au catalogue de Barclay n’a alors pas encore donné lieu à la polémique qui viendra plus tard, au moment des soubresauts de Mai 68 : Léo l’anar chez Barclay le producteur millionnaire à gros cigare et amateur de fêtes pailletées. « A un moment, quand on fait ce métier, on va vers celui qui vous donne les moyens, qui a envie de vous. Chez Barclay, il y avait un grand studio, des musiciens compétents à demeure, un fonctionnement professionnel. Et c’est aussi avec Barclay, dans cette première période, que Léo a pu réaliser ce qui lui tenait beaucoup à cœur, des albums autour des poètes. » On trouve ainsi dans ce premier coffret Les Chansons d’Aragon, publié en 1961, avec L’Affiche rouge, Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Je chante pour passer le temps, dont les interprétations de Léo Ferré deviennent des classiques. Puis, sorti en 1964, le double album Verlaine et Rimbaud, que Mathieu Ferré considère comme « une merveilleuse réussite ». Enfin en 1967 est publié Chante Baudelaire, un autre double album, qui met en valeur certains des poèmes les plus célèbres dont Spleen, L’Albatros, A une passante… « Évolution artistique » « J’ai coupé la période Barclay, qui va jusqu’à 1974, après cet hommage à Baudelaire. Il y a alors, en même temps que les débuts de la fin du couple avec sa première (: deuxième !) femme [Madeleine Rabereau, le divorce sera prononcé en 1973], une évolution artistique par rapport aux premiers albums, qui étaient encore dans un format chanson plus traditionnel. » La rencontre avec le groupe Zoo (Amour Anarchie, La Solitude, les grands développements d’Il n’y a plus rien ou Et… Basta !) seront au rendez-vous du prochain coffret. Ces chansons, dont les orchestrations sont confiées à Jean-Michel Defaye – Paul Mauriat en signe une poignée dans le premier album pour Barclay –, ce sont notamment, pour les plus connues, Paname, Merde à Vauban, Jolie môme, Comme à Ostende, L’Age d’or, Les Rupins, Thank You Satan, Vingt ans, Les Temps difficiles, La Langue française, Les Bonnes manières, Les Tsiganes, T’es rock, Coco !, Franco la muerte, Ni dieu ni maître, Monsieur Barclay, La Poésie, Le Palladium, La Mort, La Grève, Ils ont voté, Quartier latin, Salut beatnik !… Léo Ferré y prend son envol, voix assurée, pleine, rieuse ici, tendre là, rageuse à l’occasion pour critiquer l’époque. L’Age d’or 1960-1967 – Intégrale vol. 2, de Léo Ferré, 1 coffret de 16 CD Barclay-INA-Panthéon/Universal Music.
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