#De Mains de Maitres
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craft2eu · 8 months ago
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ceramic brussels - die neue Keramik-Messe: ein Interview mit Jean-Marc Dimanche
Im Januar 2024 wurde die erste Ausgabe der Messe “ceramic brussels” in der belgischen Hauptstadt veranstaltet – eine Messe die sich ganz und gar dem Medium Keramik verschrieben hat. Sie lief ĂŒber 4 Tage, hatte 12.900 Besucher, prĂ€sentierte 55 Galerien mit rund 200 KĂŒnstlern aus mehr als 10 LĂ€ndern, bot eine Einzelausstellung von Johan Creten, 7 VortrĂ€ge und wurde von  ĂŒber 100 Presseartikeln

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alexar60 · 1 year ago
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Voyance
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Comme Ă  ses habitudes, Philippe entra en grande pompe dans le temple, bousculant la tranquillitĂ© des pĂšlerins. Ces derniers s’empressĂšrent de quitter le lieu car le roi Ă©tait connu pour ses moments de colĂšre. Ses lieutenants s’amusaient de cette situation cocasse. Ils riaient en voyant ces grecs, la trouille au ventre, dĂ©guerpir sans demander leur reste. NĂ©anmoins, une fois dehors, l’un d’eux pestait ou crachait sur ce roitelet barbare qui prĂ©tendait ĂȘtre civilisĂ©.
Philippe observa le temple, la beautĂ© des statues, la splendeur des dĂ©corations. Il Ă©tait obnubilĂ© par la richesse exposĂ©e. Il s’approcha d’une table sur lequel reposait un ciboire en or.
Par Zeus, je sens que je vais me plaire ici ! Annonça-t-il.
Ne prononce pas son nom ! Ce lieu est sacré, ici les dieux ne portent pas de nom !
Le prĂȘtre avança d’un pas assurĂ©. La garde de Philippe recula tellement le regard du vieil homme les impressionnait. Il approcha du roi borgne, huma son odeur qui manquait de parfum. Puis, tout en inspirant un grand coup, il bomba le torse. L’Ɠil de Philippe s’écarquilla, car d’ordinaire, un homme s’imposant Ă  lui de cette façon, finit avec une Ă©pĂ©e dans le ventre et la gorge ouverte.
Que viens-tu faire ici, petit roi ? demanda le prĂȘtre.
Des toussotements rĂ©sonnĂšrent dans le temple. Le macĂ©donien ne s’attendait pas Ă  un pareil affrontement. Il posa la main sur le pommeau de son glaive. La colĂšre commençait Ă  monter. Mais un de ses fidĂšles le rappela Ă  la raison : « Tuer le grand prĂȘtre ne serait pas une bonne idĂ©e ».
Je viens pour laver mes pĂȘchĂ©s et connaitre mon avenir, dit-il
Effectivement, j’ai entendu parler de tes pĂȘchĂ©s
meurtres, pillages, viols, torture
ils sont nombreux, affirma le prĂȘtre.
Mais son rĂŽle est « de les faire expier » et non de juger le pĂȘcheur. DĂšs lors, l’homme en toge blanche ordonna au roi et Ă  son escorte de le suivre. Ils se dirigĂšrent vers d’autres salles expliquant leur utilisation. En mĂȘme temps, Philippe admira les somptueuses richesses prĂ©sentes dans chaque partie du temple. Il fut Ă©merveillĂ© par l’autel sacrificiel, les ustensiles en or ou parĂ©s de diamants. Il apprĂ©cia le plafond peint d’une salle resplendissante. Il aimait tout de cet endroit.
Mais ce qui le frappa le plus fut sa rencontre avec un groupe de jeunes femmes. Elles Ă©taient magnifiquement habillĂ©es. En voyant le groupe de barbares autour du prĂȘtre, elles discutĂšrent entre elles. Certaines se demandant qui Ă©taient ces hommes, d’autres s’ils Ă©taient brutaux. Philippe questionna sur leurs prĂ©sences, pendant que ses soldats affichaient leurs plus beaux sourires.
Ce sont de jeunes prĂȘtresses venues s’initier aux mystĂšres des grands dieux, affirma le maitre du temple.
Ils quittĂšrent la piĂšce, sans remarquer qu’une des filles observait le borgne. Elle avait reconnu celui qui avait vaincu les Thraces et assouvi les grecs. Elle se doutait qu’il y avait un coup Ă  jouer pour son avenir. Elle ne se voyait pas finir comme grande prĂȘtresse de Zeus.
Les jours passĂšrent et le roi de MacĂ©doine trouva les journĂ©es longues qui se limitaient aux priĂšres et Ă  l’instruction. Par contre, ses nuits Ă©taient courtes. En effet, il avait gardĂ© la tradition macĂ©donienne de faire des fĂȘtes qui se transformaient en orgie. Bouffe, boisson et sexe Ă  volontĂ©. Les pĂšlerins se plaignirent de ses exactions nocturnes, des cris et des chants trop forts. Si bien que le grand prĂȘtre ne savait que faire. Il demanda l’aide de Zeus, en dĂ©posant une offrande aux pieds de sa statue. Mais il fut distrait par la venue d’une jeune novice.
Elle proposa son aide et exposa un plan pour calmer Philippe. Il Ă©tait venu pour des questions, elle proposa de lui donner des rĂ©ponses. Le prĂȘtre gratta sa barbe, en se questionnant sur les vraies raisons de l’implication de la jeune femme. AprĂšs tout, elle Ă©tait jeune et pourrait profiter de ses charmes. Et puis, il voulait aussi que l’aristocratie macĂ©donienne vienne rĂ©guliĂšrement Ă  Samothrace. Leur argent permettrait de faire de l’Ile le plus grand centre religieux du monde connu.
Un soir, alors que les convives commençaient Ă  manger et s’abreuver de vin, La jeune femme s’incrusta dans la villa du roi. Elle fit une Ă©norme impression par sa robe blanche qui ne cachait pas grand-chose de ses courbes ni de ses colliers et bracelets. Ses cheveux longs coiffĂ©s en nattes longeaient ses seins ronds et bombĂ©s. Elle resta debout, dĂ©fiant le roi Ă©tendu qui mangeait une cuisse de poulet.
Qui es-tu ? Vien-tu nous faire le plaisir de danser ? Demanda un des fidÚles lieutenants
Je suis PolyxĂ©na, fille de NĂ©optolĂšme, sƓur d’Alexandre le Molosse et princesse d’Epire. Je suis prĂȘtresse de Dodone, le sanctuaire divinatoire de Zeus, et par la demande de ce dernier, je suis venue pour annoncer ton avenir.
Eh bien, je t’écoute, rĂ©agit Philippe.
Non, pas ici. Seul à seul car telle est la décision de Zeus.
DĂšs lors, il se leva et proposa Ă  PolyxĂ©na d’entrer dans sa chambre. Il s’assit attendit tout en croisant les bras. A ce moment, PolyxĂ©na savait qu’elle jouerait avec la crĂ©dulitĂ© du roi. Et si cela ne fonctionnerait pas, il pouvait lui faire les pires horreurs ; lui arracher le nez et la langue, lui crever les yeux, ou l’offrir en pĂąture Ă  ses hommes. Elle savait que sa naissance royale ne la sauverait pas.
Elle dĂ©brocha sa tunique, offrant Ă  l’Ɠil du roi de voir un corps sculpturalement parfait. Il faut dire qu’elle descendait d’HĂ©lĂšne de Troie. Puis elle s’agenouilla et avança au son de ses colliers s’entrechoquant. Il s’amusait de la voir se dodeliner lentement, le regard se remplissant de dĂ©sir. Elle mordit sa lĂšvre supĂ©rieure et, facilement, elle Ă©carta les cuisses de Philippe. Il se laissa faire, sentant les mains de la jeune prĂȘtresse faire monter son ardeur.
Les oracles se passent toujours comme ça à Dordone, murmura un de ses proches qui observait la scÚne.
Non, je crois qu’ils lisent l’avenir en interprĂ©tant le bruit de feuilles de chĂȘne, rĂ©pondit son collĂšgue.
Ils avaient ordre de surveiller car Philippe avait trop d’ennemis pour le laisser seul, mĂȘme avec une magnifique femme. Ils regardĂšrent celle-ci jouer avec le sexe du roi. Elle utilisait aussi bien ses doigts que sa bouche. Elle s’amusait Ă  le faire soupirer en effleurant du bout des lĂšvres son membre gonflĂ©.
Soudain, elle renversa le roi qui faillit se fracasser le crane. Toutefois, surpris, il se mit Ă  sourire en la voyant le chevaucher. Il sentit son organe entrer dans une fente chaude et moelleuse. Il se contenta de caresser ses cuisses fermes tout en admirant ses seins se balancer au-dessus de sa tĂȘte. Le corps de PolyxĂ©na Ă©tait chaud, le sien devenait bouillant.
Elle ferma les yeux, dansait sur Philippe provoquant un va-et-vient long et torride. Il regardait ses lĂšvres s’entrouvrir. Il regardait ses jolies dents blanches pincer le bout de sa langue. Il commençait Ă  aimer cette femme qui semblait ĂȘtre encore une gamine. Puis, elle gĂ©mit avant de se mettre Ă  parler :
Je vois ! oui, je vois un homme qui fera plier la GrĂšce. Je vois cet homme qui gouvernera sur le monde civilisé Oui, je vois un conquĂ©rant. Il vengera les grecs des humiliations des Perses
Il combattra et vaincra la Perse. Je vois un homme qui deviendra un Dieu
Il gouvernera sur la Perse
Il unifiera la GrĂšce et la Perse
Je vois un homme qui crĂ©era des citĂ©s aux confins du monde. Je vois un homme qui sera vĂ©nĂ©rĂ© pendant des siĂšcles.
Lorsqu’il sentit la jouissance l’envahir, il se redressa collant sa poitrine musclĂ©e contre la sienne. Elle partait aussi, gĂ©missant de plaisir. AprĂšs avoir repris son souffle, PolyxĂ©na embrassa le borgne qu’elle ne trouvait pas beau. Enfin, elle le regarda, fixa de ses yeux pleins de certitude et ajouta :
Voilà ce que je vois en toi !
Philippe calma ses orgies au profit de nuits intimes avec PolyxĂ©na. Peu avant son dĂ©part de l’ile, il proposa d’épouser la jeune femme. DĂšs lors, la princesse rĂ©gna sur le royaume de MacĂ©doine et se fit appeler Olympias. Elle eut deux enfants avec Philippe, qui pourtant, ne l’aimait plus. Il la dĂ©testait parce qu’il avait compris qu’il a Ă©tĂ© trompĂ©. Jamais il ne deviendra cet homme Ă©voquĂ© par l’oracle. Cet homme n’était autre que son propre fils et celui de PolyxĂ©na. Celui qu’on appellera Alexandre le Grand.
Alex@r60 – aoĂ»t 2023
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tournevole · 7 months ago
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金驏愖
Une légende chinoise raconte qu'au début de l'apparition du monde tel que nous le connaissons maintenant, le premier soleil est apparu comme par enchantement divin en haut à gauche dans le ciel et n'ayant eu le temps que de suivre le tracé d' un arc de cercle dans le ciel, disparu aussitÎt, Privant la terre de lumiÚre, de chaleur, d'un cycle de vie et de mort. Le créateur n'avait pas prévu que le soleil s'effacerai du ciel, furieux il commençait à pester contre le maitre du temps qui était le responsable des poulies , engrenages, rouages et manivelles et qu' avait du connaitre un dysfonctionnement. Shíjiān dàshī, maitre d temps, les mains dans le cambouis, boulons tourne vis entre les dents se démenait pour réparer le mécanisme de la machinerie du soleil.
Les plantes , les arbres, les riviÚres, les rochers, le lichen, les scarabées, les fourmis, les tigres, les serpents, enfin tout ce qui étaient vivants sur ce royaume réclamait le retour du soleil.
Ma jiang, le petit cheval, accompagnĂ© de Huǒ niǎo un bel oiseau dĂ©cidĂšrent d'aller chercher le soleil. Ils Ă©taient tout deux tĂ©mĂ©raires, intrĂ©pides et courageux. Leur paquetage bien rempli de divers objets dont ils esperaient se servire pour denicher le soleil ( un compas, une equerre, une cane Ă  peche, un echeveau de fil de soie).
Les 2 aventuriers escaladĂšrent, la plus haute montagne pour s'approcher au plus prĂšs du ciel et de l'endroit ou le soleil Ă©tait apparu.
Au sommet du monde, ils se penchÚrent et ils apperçurent le soleil qui etait coincé
Kogane no uma
La lĂ©gende dit que lorsque la premiere fois que le soleil est apparu sur l'empire du soleil levant, les premiers ĂȘtres vivants Ă  recevoir ses rayons prodiguants lumiĂšre, chaleur et beautĂ© furent un cheval et un oiseau.
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putainsoumise · 1 year ago
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SERVICE(s) AU CAP D'AGDE 06 - 07 - 08 - 09 -
SERVICE(s) AU CAP D'AGDE 06 - 07 - 08 - 09 -
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ENGLISH VERSION AFTER THE FRENCH ONE
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SERVICE(s) D'AIDE A LA PERSONNE AU CAP D'AGDE (jobs d'été) JUIN... JUILLET... AOUT... SEPTEMBRE...
Qui peut me proposer un ou des jobs d'été au CAP D'AGDE
Je peux ĂȘtre Ă  votre disposition Ă  la journĂ©e... Ă  la semaine... au mois... Mes fonctions sont multiples et variĂ©es. Je peux ĂȘtre factotum... chauffeur... faire le mĂ©nage... faire vos courses... faire le service pendant vos soirĂ©es... et bien plus encore...
Plus de renseignements et explications complémentaires directement par mail
A trĂšs bientĂŽt j'espĂšre
Esclavement et Putement vĂŽtre
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SERVICE (S) FOR THE PERSON IN CAPE D'AGDE (summer jobs) JUNE ... JULY ... AUGUST ... SEPTEMBER ...
Who can offer me one or several summer jobs at CAP D'AGDE
I can be at your disposal by the day ... by the week ... by the month ... My duties are many and varied. I can be factotum ... driver ... do the housework ... do your shopping ... do the service during your evenings ... and much more ...
More information and further explanations directly by email
See you soon I hope
Slavery and Bitchy Yours ************************************************************************ MIS A VOTRE DISPOSITION en RP a PARIS au CAP D'AGDE ou AILLEURS GRACE AUX SERVICES D'AIDE AUX PERSONNES (grùce au CESU profitez de 50 % de réduction d'impÎts)
Je cherche Ă  me mettre Ă  disposition de personnes qui peuvent me proposer un ou des jobs en RP a PARIS au CAP D'AGDE ou AILLEURS
Totalement "SOUMISSIBLE" je peux ĂȘtre Ă  votre disposition Ă  la journĂ©e... Ă  la semaine... au mois...
Pour information j'ai servi un couple de trÚs haute bourgeoisie parisienne pendant 5 ans dans ces conditions Eduqué et dressé comme Kajirus mais trÚs trÚs souvent utilisée comme kajira
Mes fonctions peuvent ĂȘtre multiples et variĂ©es. Je peux ĂȘtre utilisĂ©(e) comme factotum... chauffeur... faire le mĂ©nage... faire vos courses... faire le service pendant vos soirĂ©es... ĂȘtre utilisĂ©e comme soubrette... servir d'esclave sexuel... ĂȘtre femĂ©lisĂ©e... et bien plus encore... 24/24 Ă  votre service
Esclave sexuel Ă  disposition de femme dominatrice ou couple dominateurs
Ayant un impĂ©rieux besoin d'ĂȘtre utilise(e) comme une femelle esclave sexuelle
J'aime ĂȘtre pris(e) en main par une personne dominante ou un couple dominants qui pourrait faire de moi un(e) vĂ©ritable esclave sexuel(le), un(e) chien(ne) en chaleur, un(e) putain soumis(e), un trou Ă  bite pour ĂȘtre utilisĂ©(e) comme femelle... salope... chienne... pute et tous ces mots ne sont pas que des mots pour moi mais un rĂ©el dĂ©sir.. ou besoin d'ĂȘtre utilisĂ©(e) comme ça
J'aime ĂȘtre exhibĂ©(e) et prĂ©sentĂ©(e) pour ĂȘtre offert(e) et mis(e) Ă  disposition en permanence.
"O" comme dans histoire d'O, un collier autour du cou et tenu en laisse mes Maitresse et Maitre pourront m'exhiber et me prĂ©senter Ă  tous afin que je sois offert(e) et mis(e) en pĂąture comme ils le voudront de façon soft ou plus hard y compris pour des mises Ă  l'abattage Chacun pourrait me palper... me fouiller... me pĂ©trir... me triturer les fesses ou les tïżœïżœtons... me doigter... me baiser... double sodo possible... me goder... me fister... ĂȘtre livrĂ©(e) pour un Gang Bang, ou pour ĂȘtre baisĂ©(e) Ă  la chaine, et ĂȘtre utilisĂ©(e) de façon intensive... etc.
MAIS IMPERATIVEMENT AVEC DES PRESERVATIFS PROPRES ET NEUFS A CHAQUE PENETRATION
Si vous avez d'autres idees ou propositions je suis ouvert(e) meme aux idées les plus perverses ou les plus vicieuses
J'espĂšre devenir pour vous une bonne femelle... une bonne salope... une bonne chienne ... une bonne pute
Avec mes respectueux hommages
Esclavement et Putement vĂŽtre
Stephan(i)e
************************************************************************ Baie des cochons : bienvenue sur la plage libertine du Cap-d’Agde Au coeur du village naturiste du Cap-d’Agde, sur un morceau de plage rebaptisĂ© “baie des cochons”, les libertins s’amusent. Fellations, masturbations, bukkake, gang bang : ici, le plaisir est public et collectif. Article extrait des Inrocks spĂ©cial sexe, actuellement en kiosque.
C’est l’heure du goĂ»ter et quelques messieurs, visiblement affamĂ©s, hĂątent le pas sur le sable chaud. ArrivĂ©s Ă  hauteur d’un parasol gris, ils s’arrĂȘtent et se placent soigneusement en arc de cercle. Ils sont cinq, puis dix, trente. Tous sont nus et en Ă©rection. Muscles contractĂ©s, mĂąchoire serrĂ©e, la plupart se masturbent mĂȘme avec Ă©nergie. Sous le parasol, posĂ© sur une serviette blanche, un couple se montre. La femme est allongĂ©e sur le dos, l’homme se tient sur elle, dans la position du missionnaire. Ils ont une cinquantaine d’annĂ©es et leurs corps sont extrĂȘmement blancs, totalement Ă©pilĂ©s. BientĂŽt, ils glissent en levrette. Autour d’eux, les spectateurs semblent toujours plus nombreux, toujours plus excitĂ©s. AprĂšs quelques instants, elle souffle un mot Ă  son partenaire, en allemand. Il se retire d’elle et introduit un premier doigt dans son vagin, puis un deuxiĂšme. Avec attention, il accĂ©lĂšre le mouvement et, rapidement prise de convulsions, elle jouit. Elle jouit magistralement. Madame est une femme fontaine et l’assistance est aux anges. Quelques applaudissements se font mĂȘme entendre. Le spectacle ne fait pourtant que commencer.
Au Cap-d’Agde, sur un morceau de la plage du camp de naturistes, long d’une centaine de mĂštres et rebaptisĂ© “baie des cochons”, rien ne semble interdit. Les couples s’aiment en public et assouvissent leur dĂ©sir d’exhibitionnisme devant une cohorte de voyeurs Ă  l’affĂ»t. En semi-Ă©rection permanente, ceux-ci passent d’un couple Ă  l’autre exactement comme un enfant enchaĂźnerait les attractions Ă  Eurodisney. Ici, la police se fait extrĂȘmement rare. Elle intervient parfois lorsque les Ă©bats se prolongent en bordure de la plage, dans les dunes rattachĂ©es Ă  la rĂ©serve naturelle. Il est mĂȘme arrivĂ© que des voyeurs et des exhibitionnistes s’y fassent arrĂȘter et emmener au poste, simplement habillĂ©s d’une paire de menottes. Mais sur la plage, elle ferme les yeux. Car, mĂȘme si l’exhibitionnisme y est, comme partout, un dĂ©lit, les plaintes sont rarissimes. Dans le coin, tout le monde sait ce qui se trame Ă  cet endroit.
Tout le monde est adulte, consentant et nu
Depuis la construction du village naturiste du Cap-d’Agde dans les annĂ©es 70, cette parcelle de sable a toujours accueilli les libertins et leurs pratiques ont presque fini par entrer dans les moeurs. Des lois informelles se sont mĂȘme Ă©tablies au fil du temps. Sur la “baie des cochons”, tout le monde est adulte, consentant et nu, absolument nu (mĂȘme le journaliste, aprĂšs qu’il eut renoncĂ© au stratagĂšme du parĂ©o). Le groupe veille sur lui-mĂȘme et chasse ceux qui mettraient en danger son harmonie. Cet aprĂšs-midi-lĂ , un homme ayant eu l’indĂ©licatesse de sortir un tĂ©lĂ©phone portable pour filmer une femme en action se fera ainsi sĂ©vĂšrement reprendre. Son portable finira mĂȘme Ă  l’eau.
Au Cap-d’Agde, les exhibitionnistes se montrent dans l’assurance que les voyeurs sauront se tenir, malgrĂ© l’excitation. Ici, lorsqu’un homme jouit et rĂ©pand sa semence sur la plage, il prend mĂȘme le temps de la recouvrir de sable.
Un peu plus loin, c’est maintenant une femme trĂšs bronzĂ©e, la cinquantaine peroxydĂ©e et siliconĂ©e, qui s’offre Ă  son homme. Il est Ă  genoux devant elle et lui lĂšche le clitoris. Un nouveau cercle de voyeurs se forme autour d’eux. Les plus jeunes ont 25 ans, les plus vieux presque 80, Ă  vue d’oeil. Ils sont lĂ , agglutinĂ©s, collĂ©s les uns aux autres, le sexe Ă  la main. Ils se masturbent dans un silence de cathĂ©drale, comme concentrĂ©s sur les petits cris de plaisir poussĂ©s par la femme. C’est elle l’hĂ©roĂŻne de ce spectacle improvisĂ©, aux allures de tournage porno en plein air et en public. C’est elle qui donne le tempo, dit “oui” ou “non”.
Quand une femme désigne un homme, il doit venir la contenter
Au Cap-d’Agde, la femme est toujours au coeur des attentions, et ses dĂ©sirs sont comme des ordres. Quand elle dĂ©signe un homme dans la foule des voyeurs, celui-ci doit se rapprocher et venir la contenter, ce qu’il fait gĂ©nĂ©ralement avec empressement. LĂ , le veinard est un jeune homme d’origine maghrĂ©bine au corps ferme. DĂ©licatement, il s’installe Ă  cĂŽtĂ© de madame et pose ses doigts sur son corps, puis lĂšche ses seins. BientĂŽt, il pourra venir en elle.
Comme partout ailleurs, personne n’est Ă©videmment Ă©gal devant le dĂ©sir. Il y a une hiĂ©rarchie et un ordre esthĂ©tique. Dans Les Particules Ă©lĂ©mentaires, s’arrĂȘtant pendant quelques pages magistrales sur la plage du Cap-d’Agde, Michel Houellebecq Ă©crit :
“(
) une femme au corps jeune et harmonieux, un homme sĂ©duisant et viril se voient entourĂ©s de propositions flatteuses. Au Cap-d’Agde comme ailleurs un individu obĂšse, vieillissant ou disgracieux sera condamnĂ© Ă  la masturbation – Ă  ceci prĂšs que cette activitĂ©, en gĂ©nĂ©ral proscrite dans les lieux publics, sera ici considĂ©rĂ©e avec une aimable bienveillance.”
Nudité, érection et chaussures de ville, tout passe
Au fil des heures, et des jours, rien ne choque ou ne surprend plus vraiment. On s’habitue Ă  voir dĂ©ambuler des sexagĂ©naires Ă©quipĂ©s d’épais cockrings en mĂ©tal (assurĂ©ment l’accessoire de l’étĂ© 2012 au Cap-d’Agde). On se fait aussi au spectacle bizarroĂŻde d’hommes en Ă©rection, nus mais chaussĂ©s de leurs chaussures de ville ou de leurs baskets, car le sable brĂ»le les pieds en plein aprĂšs-midi. Tout devient normal. Tout passe. MĂȘme quand notre voisine de serviette, ĂągĂ©e d’au moins 70 ans, ouvre ses cuisses en grand et entreprend de se caresser pour le plaisir d’un mateur venu se poser Ă  quelques centimĂštres d’elle, sous l’Ɠil approbateur du mari, un homme aux longs cheveux blancs et au physique de gourou de secte.
A lire aussi : Faisons un tour en club échangiste
Ici, les corps, entiĂšrement Ă©pilĂ©s dans l’immense majoritĂ© des cas, sont souvent usĂ©s, tombants, fripĂ©s. La moyenne d’ñge tourne autour de 45 ou 50 ans et, si l’on recense quelques hommes dans la fleur de l’ñge, les femmes de moins de 40 ans sont trĂšs rares. “C’était mieux avant”, regrette d’ailleurs un homme Ă  casquette, postĂ© en haut d’une petite dune, Ă  un poste d’observation privilĂ©giĂ©. “Il y avait des jeunettes, des belles filles. Elles sont toutes parties
”
De façon gĂ©nĂ©rale, des habituĂ©s de la plage aux policiers municipaux en passant par les habitants du coin, on s’accorde Ă  dire que “la baie des cochons” est au creux de la vague, et qu’il s’y passait davantage de choses il y a cinq ou dix ans. Pour la police, les arrestations dans les dunes portent leurs fruits et dissuadent une partie des exhibitionnistes et voyeurs. Pour les autres, c’est l’apparition des boĂźtes libertines, ouvertes le jour, qui a changĂ© la donne. Il se dit, par exemple, que les jeunes libertines du Cap-d’Agde passent dĂ©sormais leurs aprĂšs-midi au Glamour, une boĂźte de nuit du village naturiste rĂ©putĂ©e pour la qualitĂ© de ses ambiances mousse.
Il est 18 heures, les choses s’accĂ©lĂšrent
Pourtant, indiscutablement, les trois ou quatre cents fidĂšles venant poser leur serviette chaque jour d’étĂ© sur “la baie des cochons” continuent de s’y s’amuser. Il est maintenant 18 heures et le poste de surveillance des maĂźtres nageurs vient de fermer. Les choses s’accĂ©lĂšrent. Dans l’eau, Ă  quelques mĂštres du bord, on remarque une vingtaine d’hommes en groupe. Au milieu d’eux, une femme aux cheveux courts, extrĂȘmement gĂ©nĂ©reuse.
Sur la plage, on s’active aussi. Goguenard, un homme revient de derriĂšre les dunes et raconte Ă  ses copains qu’”une fille vient de se faire Ă©jaculer sur le visage par une dizaine de types” (une pratique connue sous le nom de bukkake). Plus loin, une femme rousse allongĂ©e sur le sol fait l’attraction. Elle est entourĂ©e d’au moins cinquante hommes et elle dĂ©signe les Ă©lus, appelĂ©s Ă  venir profiter d’elle. Ils piaffent tous, cherchent Ă  capter son regard dans l’espoir d’un signe. Mais elle semble impĂ©nĂ©trable, les yeux dans le vague, doucement gagnĂ©e par le plaisir.
Elle dit ” viens” à un homme. Elle est française, comme une majoritĂ© des gens prĂ©sents sur la plage, semble-t-il. Il y a aussi beaucoup d’Allemands, de Hollandais, de Belges et quelques Anglais. Mais, dans le plus simple appareil, les Ă©tiquettes tombent vite, et les marqueurs sociaux s’estompent naturellement. C’est aussi le charme du Cap-d’Adge. Si quelques coupes de cheveux ou quelques tatouages maladroits semblent trahir, parfois, une appartenance Ă  un milieu populaire, on ne peut savoir vĂ©ritablement qui est riche, qui est pauvre, qui est cadre ou ouvrier.
Toujours dans Les Particules Ă©lĂ©mentaires, Houellebecq Ă©voquait, avec une certaine gourmandise, la prĂ©sence “d’infirmiĂšres hollandaises, de fonctionnaires allemands, tous trĂšs corrects bourgeois, genre pays nordiques ou Benelux”. Sur place, pourtant, les informations sont difficiles Ă  glaner. Un homme, habituĂ© des lieux depuis une dizaine d’annĂ©es, glisse qu’il est commercial dans l’agroalimentaire. Une femme dit ĂȘtre kinĂ©sithĂ©rapeute. Mais, ici, personne ne veut ĂȘtre ramenĂ© Ă  la vraie vie. Il y a tellement mieux Ă  faire. Tellement mieux Ă  Ă©voquer. Le soleil tombe et des couples se rapprochent, entament la conversation. Il est grand temps de prĂ©parer ce qui se passera plus tard, Ă  l’abri des regards, cette fois.
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esmerald-stuff · 1 year ago
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pl familiaux ♡
bonjour bonjour ♡ sur live by the sun nous recherchons quelques prĂ©liens familiaux : nous sommes dĂ©jĂ  quatre membres prĂ©sents et nous recherchons trois personnes supplĂ©mentaires (01f/02m). ♡ une famille compliquĂ©e, qui se dĂ©chire, qui souffre, mais face au monde, ils font face, se protĂšgent, se soutiennent, envers et contre tout. nous attendons cette belle famille avec impatience !
n'hĂ©sitez pas Ă  me mp si intĂ©ressĂ©.e.s ♡
tw : deuil, pression familiale, classisme, violence
comblés de diamants, de parures dorées, de la puissance d'une famille renommée. le nom susurré par crainte, murmuré avec une pointe d'admiration. la dynastie familiale, qu'ils ne doivent qu'au patriarche, qu'à sa fortune colossale, gérée d'une main de maitre, d'une main de fer. il ordonne, il décide, les autres obéissent (....) + clique pour en savoir plus
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sous-le-saule · 1 year ago
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Crieront-ils mon nom ?
- Ah, ClĂ©on, si tu savais comme je l’aime.
AprĂšs avoir poussĂ© un lourd soupir, il dĂ©tourna les yeux de la tribune d’honneur et vint me rejoindre dans l’ombre de l’hypogĂ©e pour que j’ajuste les sangles de sa lĂ©gĂšre armure de cuir.
- C’est pas de l’amour, ça, gamin. Tu la connais pas. Tu lui as mĂȘme jamais adressĂ© la parole – non que ça risque d’arriver, d’ailleurs. Tu la trouves juste agrĂ©able Ă  regarder. C’est pas pareil.
- Qu’est-ce que t’en sais, grand-pĂšre ? rĂ©torqua-t-il avec la cruautĂ© de la jeunesse. T’as jamais eu de femme et t’es trop vieux pour te souvenir de ce que c’est, d’ĂȘtre amoureux.
Je le laissai dire. Depuis que j’étais trop ĂągĂ© pour combattre, je m’étais occupĂ© d’assez de jeunots dans son genre pour savoir que le mieux Ă©tait encore de laisser courir. Ca lui passerait.
- Son pĂšre est lĂ  aussi. Peut-ĂȘtre qu’elle pourrait le convaincre de m’acheter ? Hein ? Et comme ça, on pourrait se voir tous les jours ?
Il Ă©tait en train de s’exciter tout seul, le mĂŽme, et moi je le voulais concentrĂ©. C’était une sale journĂ©e pour se battre. Le soleil tapait sans pitiĂ© et l’air Ă©tait lourd. Probable qu’on allait avoir de l’orage d’ici quelques heures. Le genre d’atmosphĂšre qui rend les combattants impatients et imprudents. Sans doute que ça me rendait irritable aussi parce que, au lieu de laisser pisser, je dĂ©cidai de lui rabattre son caquet.
- Et alors ? Tu t’imagines qu’il va laisser un esclave fricoter avec sa fille ? Tu rĂȘves tout Ă©veillĂ© si tu crois seulement que cette gamine de la noblesse pourrait s’intĂ©resser Ă  toi. Elle connait mĂȘme pas ton nom, fiston, redescends sur terre.
- T’as raison. T’as raison, c’est la premiĂšre Ă©tape. Faut qu’elle sache mon nom. Si je fais un bon combat
 non, un combat extraordinaire
 les spectateurs scanderont mon nom, hein ?
- Peut-ĂȘtre bien, fis-je, prudent.
Les riches, on sait jamais trop comment ça va rĂ©agir. En plus, j’avais observĂ© la foule quelques instants plus tĂŽt et, comme je le craignais par cette chaleur, le public Ă©tait apathique, plus prĂ©occupĂ© par les rafraichissements servis que par les combats. Celui du petit allait ĂȘtre le dernier de la matinĂ©e, les gens Ă©taient dĂ©jĂ  blasĂ©s, et ils commençaient Ă  avoir faim.
Je lui tendis son épée courte et mis la main sur son épaule pour le ramener dans le monde réel.
- HĂ©, Jorn, n’en fais pas trop, hein ? Tu sais qu’il y a que deux façons de sortir d’ici

- Libre et debout, ou les pieds devant. Tu me l’as dĂ©jĂ  dit cent fois. A moins que je finisse comme toi, me fit-il avec un clin d’Ɠil.
Moi, j’étais jamais sorti. Trop chanceux pour mourir, pas assez malin pour parvenir Ă  convaincre mon maitre de me vendre ma libertĂ©. Enfin, il y avait pire sort que le mien, et je m’en accommodais. Par la force des choses, j’étais devenu entraineur, soigneur, et confident plus souvent qu’à mon tour. Je m’étais donnĂ© pour mission que le plus possible de mes gars quittent l’arĂšne rapidement, et sur leurs deux pieds. Je me dĂ©brouillais pas trop mal.
Jorn sautilla sur place, Ă©baucha quelques mouvements d’épĂ©e, puis me lança un sourire dĂ©sarmant.
- T’en fais pas, je sais ce que je fais.
Et il s’engouffra dans la lumiùre au son d’applaudissements mous.
Il Ă©tait agile, il fallait lui reconnaitre ça. Il enchaina les esquives spectaculaires et son adversaire commençait Ă  fatiguer nettement, dĂ©goulinant de sueur Ă  force d’essayer d’embrocher le freluquet avec sa lance. Il Ă©tait plus massif et avait aussi optĂ© pour une armure plus lourde. J’avais bon espoir.
D’une attaque audacieuse, le gamin parvint à s’approcher assez pour lui entailler le bras, mais l’autre broncha à peine. Les passes d’armes s’enchainùrent, sans qu’aucun parvienne à toucher l’autre.
Puis, tout Ă  coup, Jorn eut un moment d’inattention. Une seconde, il dĂ©tourna les yeux, sans doute pour vĂ©rifier si la fille le regardait, ce petit imbĂ©cile, et ce fut suffisant pour que son opposant le transperce de sa lance. Vu l’air surpris du lancier, j’aurais dit qu’il n’avait pas comptĂ© y aller aussi fort, ou qu’il avait cru que Jorn esquiverait encore. La plupart du temps, les combattants ne visaient pas la mort de l’adversaire, juste une blessure suffisante pour mettre fin Ă  l’affrontement. Personne n’avait intĂ©rĂȘt, au prix oĂč Ă©tait l’esclave, Ă  ce que chaque combat se termine en mise Ă  mort.
Il restait plantĂ© lĂ , ce grand Ă©chalas, Ă  me chercher du regard, et je me prĂ©cipitai parce que, s’il n’achevait pas le petit, c’était peut-ĂȘtre qu’il y avait une chance que je puisse le rafistoler.
Je sus tout de suite que non, au son que faisait sa respiration et aux bulles ensanglantées qui perlaient à sa bouche. Le poumon était perforé.
Le silence rĂ©gnait dans le public. J’aurais aimĂ© que ce soit un silence respectueux pour l’homme qui avait combattu habilement pour leur amusement. Ou au moins un silence coupable. Mais c’était juste du dĂ©sintĂ©rĂȘt. Certains se levaient dĂ©jĂ  pour aller manger.
Heureusement, le gamin Ă©tait dĂ©jĂ  trop parti pour s’en rendre compte. Il agrippa mon avant-bras.   
- Est-ce que
 est-ce qu’ils crient mon nom ?
- Oui, petit, ils crient ton nom.
- Elle aussi ?
Je jetai un coup d’Ɠil Ă  la tribune d’honneur. La fille riait avec sa dame de compagnie, indiffĂ©rente Ă  ce qui se passait dans l’arĂšne.
- Oui, elle aussi.
Il mourut le sourire aux lĂšvres.
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jpbjazz · 6 months ago
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LÉGENDES DU JAZZ
BUSTER WILLIAMS, MAITRE DE LA CONTREBASSE
‘’I’m a bass player, front and center. When I’m working in a group, then the music gets defined and determined by the leader. The main reason I’ve decided now to concentrate on my own music is that I wanted to be the person determining what got played, how it was played and what it ultimately sounded like on the bandstand. That’s my focus now, to play my own music and emphasize my compositions.’’
- Buster Williams
NĂ© le 17 avril 1942 Ă  Camden, au New Jersey, Charles Anthony "Buster" Williams était le fils de Charles Anthony Williams Sr. et de Gladys Williams. Le pĂšre de Williams, Charles Anthony Williams Sr., Ă©tait contrebassiste et jouait aussi du piano et de la batterie. Sa mĂšre Gladys Ă©tait blanchisseuse. SurnommĂ© ‘’Cholly’’, le pĂšre de Williams avait pratiquĂ© plusieurs mĂ©tiers pour nourrir sa famille de cinq enfants, mais il n’avait jamais abandonnĂ© la musique et se produisait dans les clubs aprĂšs sa journĂ©e de travail. Grand amateur du lĂ©gendaire contrebassiste Slam Stewart, Williams avait Ă©tĂ© le premier professeur de son fils et lui avait enseignĂ© les vertus du travail bien fait. Buster avait commencĂ© Ă  s’intĂ©resser Ă  la contrebasse aprĂšs avoir entendu l’enregistrement du standard ‘’Stardust’’ de Oscar Pettiford.
Comme Buster l’avait expliquĂ© des annĂ©es plus tard: “It was an unwritten law that I had to play it right or hear about it [from his father]. I was going to be the best”. Dans une autre entrevue, Buster avait prĂ©cisĂ©:
"My father was my teacher. He would prepare my lessons for me, and when I got home from school I was supposed to practice, then he would listen while he was eating his dinner. It was an unwritten law that I had to play it right or hear about it. I was going to be the best. I had no choice. In those days, instead of a two car family, we were a two bass family. My father was a fan of Slam Stewart, and he strung his basses the way Slam did. Instead of the regular G-D-A-E, he strung a high C; ie,C-G-D-A. Adding the C string puts the playing of higher-pitched passages at a more comfortable position. Of course, when he decided to teach me he restrung one of his basses in the traditional manner for me. He told me, 'If I re-string my bass for you, you'd better be serious!'" 
La maison de la famille Williams Ă©tait toujours remplie de musique. Buster s’était familiarisĂ© avec le jazz par l’entremise de l’impressionnante collection de disques de son pĂšre. Il expliquait:
‘’He had an extensive record collection, and we had a roller piano, you know, an upright piano. And you put these rolls of music and press the pedals. We were listening Art Tatum, Jimmie Lunceford Orchestra, Count Basie, Duke Ellington, and all of this music was going on in my house all the time. My father’s musicians friends would come over. He had a good friend named Kenny Andrews, a piano player, and he would come over and they played duos all day long. I was hearing the music and any question that I would ask my father or his musician friends, they would answer for me. I had been listening to Thelonious Monk, and my oldest sister belonged to the Columbia Record Club. They would send us records every month. That’s when I first heard Miles Davis, Art Blakey and Horace Silver.’’
TrĂšs reconnaissant Ă  son pĂšre avait exercĂ© d’avoir encouragĂ© son dĂ©veloppement comme musicien, Williams avait ajoutĂ©: ‘’My father was a great, great player. I heard many fine records when I was growing up, and the sound of Slam Stewart was a prime influence on me, both in terms of his arco sound and the way he strung the bass. My father told me that if he took the time to prepare my instrument I had better {to} be serious about it. It’s something that I’ve never forgotten and will always remember about playing and about music.’’
Williams avait décroché un de ses premiers contrats professionnels avec un ami de son pÚre, le saxophoniste ténor Louis Judge.
En 1959, Ă  l’ñge de dix-sept ans, Williams avait commencĂ© Ă  jouer Ă  Philadelphie avec le quartet du saxophoniste Jimmy Heath qui comprenait Sam Dockery au piano et le lĂ©gendaire Charles ‘’Specs’’ Wright Ă  la batterie. Comme Williams l’avait prĂ©cisĂ© plus tard: ‘’What I learned from Jimmy about music and life was so valuable that bits and pieces of that experience continue to unfold even now. It was like taking a Time release "capsule of knowledge."
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Un mois aprĂšs avoir dĂ©crochĂ© son diplĂŽme du Camden High School en 1960, Williams s’était joint au groupe des saxophonistes Gene Ammons et Sonny Stitt. À l’origine, c’est plutĂŽt le pĂšre de Williams qui devait ĂȘtre engagĂ© avec le groupe, mais comme il n’avait pu se libĂ©rer, c’est Buster qui avait pris sa place. Williams explique comment il avait commencĂ© Ă  jouer avec le groupe:
‘’One of my father’s good friends was a bassist that played with Charlie Parker named Nelson Boyd. Charlie Parker penned the tune ‘’Half Nelson’’ for Nelson Boyd, and he was how I got my introduction to Gene Ammons and Sonny Stitt. The gig started on Tuesday at The Showboat in Philadelphia and Boyd couldn’t make the weekend, so he called my father to take the gig. My father was working, so he sent me instead. I also played quite a bit with Jimmy Heath in Philadelphia before goint out on the road with Gene and Sonny. Camden and Philly were filled with clubs. It was quite inspirational.’’
Williams poursuivait: ‘’When I went out on the road with Gene Ammons and Sonny Stitt, it was exciting. And of course, I was nervous at first because I knew this was the big time. I didn’t realize, until I got on the bandstand, how much my father had really prepared me. That’s rich, you know ? It was truly to my benefit.’’
Williams avait tellement impressionnĂ© Ammons et Stitt qu’aprĂšs une seule performance, ils lui avaient demandĂ© de les accompagner en tournĂ©e.
Williams Ă©tait demeurĂ© avec le groupe durant environ un an. Finalement, Ammons Ă©tait parti avec la caisse lors d’un sĂ©jour du groupe Ă  Kansas City, et personne n’avait Ă©tĂ© payĂ©. Heureusement, Williams, le pianiste et le batteur du groupe avaient obtenu un contrat d’une semaine pour travailler avec Al Hibbler.
De retour Ă  Camden, Williams avait pris des cours de composition, d’harmonie et de thĂ©orie au Combs College of Music de Philadelphie. Il avait Ă©tudiĂ© sous la direction du docteur Roland Wiggins.
AprÚs avoir été découvert par la chanteuse Dakota Staton, Wlliams avait obtenu un engagement à Wilmington, au Delaware, avec le trio de Gerald Price. En 1962, Williams avait accompagné la chanteuse Betty Carter. Décrivant sa collaboration avec Carter comme expérience à la fois inspirante et perturbante, Williams avait précisé:
‘’Well, the first thing you had to understand about Betty Carter is, ‘’Don’t go with her.’’ You may start out together, then you look around and Betty Carter is two blocks behind you, but she knows where she is. She had that kind of intuitive understanding of improvisation. She would be improvising while she’s still singing the melody. If you make the mistake of trying to wait for her, then you’d be drastically wrong because she knows where she is and she’s going to be where she needs to be when she needs to be. I used to tell her, ‘’Betty, when you come in and I hit my first beat, then I’m going to go out and have lunch and I’ll be back in time for me to play beat two.’’ I had never gotten to play a ballad so slow until I started playing with Betty Carter. She had such feeling and such emotion in what she did, and she could really swing.’’
Williams s’était rendu pour la premiĂšre fois en Europe dans le cadre d’une tournĂ©e avec Sarah Vaughan l’annĂ©e suivante. Commentant sa collaboration avec Vaughan, Williams avait ajoutĂ©: ‘’I learned patience with Betty Carter, and I learned the importance of playing in tune with Sarah Vaughan. Sarah could hear anything that was out of tune. We did a rehearsal once with a big band. Sarah stopped the band, pointed to the second trumpet player, and told him to tune up.’’
C’est lors de la tournĂ©e avec Vaughan que Williams avait fait connaissance avec des musiciens qu’il n’aurait jamais cru devoir faire partie de son avenir: Miles Davis, Ron Carter, Herbie Hancock, George Coleman et Tony Williams. 
En 1964, aprĂšs avoir joint le groupe de la chanteuse Nancy Wilson, Williams s’était installĂ© Ă  Los Angeles. C’est lĂ  que Williams avait Ă©pousĂ© l’annĂ©e suivante Veronica, une ancienne camarade de high school. Wilson avait mĂȘme Ă©tĂ© la demoiselle d’honneur de sa nouvelle Ă©pouse. Williams avait continuĂ© de travailler avec Wilson jusqu’à ce qu’il dĂ©cide de rentrer Ă  New York en octobre 1968. Williams avait enregistrĂ© cinq albums avec Wilson. DĂ©crivant sa collaboration avec la chanteuse, Williams avait commentĂ©: ‘’Nancy Wilson loved to do duets with me. We used to do the Beatles song, ‘’Yesterday.’’ I would start it off any kind of way I wanted to. She always knew where to come in, and we would sync. It was just fantastic. I learned something unique from each one of the singers. They all said to me that they wouldn’t sing a song if they couldn’t relate to the lyrics. And all the great musicians, I think, also told me, if you’re going to play a song that has a lyric, learn the lyric.’’
ParallĂšlement Ă  sa collaboration avec Wilson, Williams avait Ă©galement Ă©tĂ© un membre rĂ©gulier des Jazz Crusaders de 1965 Ă  1968, avec qui il avait enregistrĂ© cinq albums. Williams explique comment il s’était joint au groupe: ‘’I was playing all kinds of gigs when Nancy was off. I got a call from the Jazz Crusaders to play with them, and we opened at The Lighthouse. Before me, the Jazz Crusaders had a guy named Herbie Lewis. He was another great bass player. There was also a great studio player in L.A. named Jimmy Bond who played with them earlier.’’
Décrivant sa collaboration avec le groupe, Williams avait ajouté:
‘’You know, I never thought I was doing anything spectacular except, you know, enjoying myself, which was great. Wayne Henderson, their trombone player, and I had a real close comedy kind of relationship. I wrote a song for him called ‘’Ruby P’gonia.’’ I think the first record we did was Lighthouse ‘68, and then Lighthouse ‘69. Then we did another record called Old Shoes, New Shoes. That band would have had a lot more international acclaim except for the fact that none of the other guys liked to fly. We had offers to go to Europe, but, unless we were going on a boat, we weren’t going. (Of course, I have never had a problem with flying). We had lots of fun, and I made maybe about five records with them.’’
En 1967, Williams avait aussi remplacé briÚvement le contrebassiste Ron Carter dans le groupe de Miles Davis. Il avait également collaboré avec Kenny Dorham, Eddie Henderson, McCoy Tyner, Dexter Gordon, Roy Ayers, Stanley Turrentine, Frank Foster et Art Blakey.
AprĂšs son arrivĂ©e Ă  New York, Williams s’était joint au sextet de Herbie Hancock qui Ă©tait aussi composĂ© de Herbie Mann, Mary Lou Williams et Billy Hart. Williams, qui jouait Ă  la fois de la basse Ă©lectrique et acoustique avec la formation, avait enregistrĂ© trois albums avec le groupe. De plus en plus populaire, Williams Ă©tait trĂšs en demande comme musicien de studio. Williams avait Ă©galement jouĂ© dans plusieurs commerciaux et composĂ© plusieurs bandes sonores pour le cinĂ©ma.
Tout avait bien fonctionnĂ© jusqu’à ce que ces diffĂ©rents engagements commencent Ă  entrer en conflit et que Williams soit obligĂ© de choisir. MĂȘme s’il manquait d’expĂ©rience avec la basse Ă©lectrique, Williams avait finalement dĂ©cidĂ© de se joindre au sextet Mwandishi d’Herbie Hancock, un des plus grands groupes de jazz-rock de l’époque qui Ă©tait composĂ© de Johnny Coles Ă  la trompette, de Garnett Brown au trombone, de Joe Henderson au saxophone tĂ©nor et d’Albert ‘’Tootie’’ Heath Ă  la batterie. Williams explique comment il avait commencĂ© Ă  jouer de la basse Ă©lectrique:
’’Even before Herbie, I made some records with Harold Mabern playing Fender electric bass. One was called ‘’Greasy Kid Stuff !’’ I did about two or three records around that time doubling on Fender. I just did an interview recently, and the person that I did the interview with, he did research and old me about records that I played electric bass on that I totally forgot. But anyway, when I was with Herbie, when we started the band, we did not use any electronic instruments. Shortly afterwards, I played the Fender on ‘’Ostinato: Suite for Angela’’, and I was playing electric bass and the acoustic bass and couldn’t leave home without both of them.’’
Williams avait aussi joué de la basse électrique dans des publicités télévisées.
De 1969 Ă  1972, le groupe avait finalement adoptĂ© son alignement dĂ©finitif composĂ©, en plus de Hancock et Williams, de Benny Maupin au saxophone, de Julian Priester au trombone, d’Eddie Henderson Ă  la trompette, de Patrick Gleason aux synthĂ©tiseurs et de Billy Hart Ă  la batterie. DĂ©crivant sa collaboration avec le groupe, Williams avait prĂ©cisĂ©:
‘’This band with Herbie really was a high point in my musical life. We were doing some things that no one ever thought a jazz band would ever consider. I remember one time we were in Italy and Herbie saw this huge Moog synthetiser and he decided he wanted to add it to the band. This was the time when those things were huge. We ended up carting this enormous thing all over Italy and having to pull all that stuff up; we looked like an airport up on the bandstand. I had never played the electric bass before we started going electric. I didn’t know then that it’s totally different instrument. The stuff that casts do today, all the slapping and the ripping, that’s something I’ve never done on the electric. I put that thing down back in the ‘70’s, and if anyone asks me today if I play electric bass, I tell them I don’t. That’s a whole different animal now.’’
Williams avait fait ses dĂ©buts comme leader en 1975 sur l’album Pinnacle sur Ă©tiquette Muse. L’album comprenait ‘’Tayamisha’’, une composition que Williams avait Ă©crite pour sa fille. Williams avait Ă©galement pris la place du contrebassiste Ron Carter dans le cadre de certaines sessions dans lesquelles Carter avait jouĂ© de la contrebasse piccolo. Dans les annĂ©es 1970, Williams avait Ă©galement accompagnĂ© Mary Lou Williams, Kenny Barron, Jimmy Rowles, Larry Coryell, Stanley Cowell, Steve Turre et Frank Morgan dans le cadre de certains enregistrements.
Au dĂ©but des annĂ©es 1980, Williams avait fait une tournĂ©e avec Herbie Hancock, Tony Williams et le jeune trompettiste Wynton Marsalis. Par la suite, Hancock avait formĂ© un trio avec Williams Ă  la contrebasse et Al Foster Ă  la batterie. Dans le cadre de certaines tournĂ©es estivales, des invitĂ©s spĂ©ciaux comme les saxophonistes Branford Marsalis, Michael Brecker et Greg Osby avaient Ă©galement Ă©tĂ© ajoutĂ©s. Le trio avait poursuivi ses activitĂ©s jusqu’en 1995. Durant cette pĂ©riode, Williams avait Ă©galement fait une apparition au gala des prix Grammy dans le cadre d’un quintet qui comprenait Hancock, Williams et le chanteur Bobby McFerrin.
En 1982, Williams avait Ă©tĂ© un des fondateurs du groupe Sphere. CrĂ©Ă© pour rendre hommage au pianiste Thelonious Monk, le groupe Ă©tait composĂ© du pianiste Kenny Barron, du saxophoniste tĂ©nor Charlie Rouse (qui avait remplacĂ© plus tard par Gary Bartz) et du batteur Ben Riley. Le groupe, qui avait enregistrĂ© son premier album le 17 fĂ©vrier 1982 le jour-mĂȘme de la mort de Monk, avait progressivement incorporĂ© les compositions des membres du groupe ainsi que des standards du jazz Ă  son rĂ©pertoire.
La mĂȘme annĂ©e, Williams avait aussi commencĂ© Ă  travailler avec les Timeless All Stars, un sextet qui Ă©tait composĂ© du pianiste Cedar Walton, du tromboniste Curtis Fuller, du saxophoniste Harold Land, du vibraphoniste Bobby Hutcherson et du batteur Billy Higgins. Le groupe avait enregistrĂ© quatre albums pour l’étiquette hollandaise Timeless Records.
En 1989, Williams avait enregistrĂ© un second album comme leader intitulĂ© "Something More" qui comprenait cinq de ses compositions. Avaient Ă©galement participĂ© Ă  l’album le saxophoniste Wayne Shorter, Hancock, le batteur Al Foster et un brillant jeune trompettiste japonais nommĂ© Shunzo Ono. AprĂšs la parution de l’album, Williams avait formĂ© son propre groupe Ă©galement appelĂ© Something More. Le groupe Ă©tait notamment composĂ© de Ralph Moore au saxophone tĂ©nor, du pianiste Benny Green et du batteur Billy Drummond. Parmi les succĂšs de la formation, on remarquait la piĂšce ‘’Enchanted Flower.’’
Williams expliquait pourquoi le quintet avait Ă©tĂ© fondĂ©: "After working almost continuously for 30 years as a sideman, I decided it was time to take the plunge, step up to the front, play my music, and express my concept of a cohesive musical unit. I've served my apprenticeship under many great masters and feel that it's my honor and privilege to carry on the lineage that makes this music such an artistically rich art form.’’ Depuis sa fondation en 1990, le groupe avait fait plusieurs tournĂ©es en Europe, au Japon et en Australie. Il avait Ă©galement participĂ© Ă  la premiĂšre Ă©dition du Festival de jazz international de Moscou en plus de se produire rĂ©guliĂšrement aux États-Unis.
En 1991, Williams avait dĂ©crochĂ© une bourse du National Endowment for the Arts pour composer une oeuvre pour quintet, ensemble Ă  cordes et choeurs. La mĂȘme annĂ©e, Williams avait Ă©galement Ă©tĂ© laurĂ©at d’une bourse de la New York Foundation for the Arts Fellowship Grant. En 1998, Williams avait enregistrĂ© un troisiĂšme album sous son nom intitulĂ© ‘’Somewhere Along the Way’’, qui avait Ă©tĂ© suivi en 2004 de ‘’Griot LibertĂš.’’ L’album avait Ă©tĂ© enregistrĂ© au cĂ©lĂšbre studio de Rudy Van Gelder au New Jersey.
En 1999, Williams avait enregistrĂ© ‘’Live at the Montreux Jazz Festival’’ avec un quartet comprenant le pianiste Mulgrew Miller, le vibaphoniste Steve Nelson et le batteur Carl Allen. MĂȘme si la composition du groupe rappelait un peu le lĂ©gendaire Modern Jazz Quartet, Williams avait tenu Ă  prĂ©ciser qu’il n’avait pas choisi ce format pour rendre hommage au groupe. Williams, qui apprĂ©ciait particuliĂšrement le vibaphone comme instrument, avait expliquĂ©:
‘’It’s an instrument that I enjoy immensely. The vibes bring a different sound to the band. It gives us a different flavor. I like the romanticism of the vibes, and in my view it has what I call a great blendability, if that’s a word, with the rest of the instruments. I’m excited by the chance to have it in my band. The only problem with this new record is that this isn’t my working band. It’s really becoming difficult today to make records with even the same personnel from one time to the other, let alone have your regular group. My working band includes Miller on piano, Stefon Harris, a wonderful young vibes player, and Lenny White on drums. Steve Wilson, who is Gerald Wilson’s son, plays with us at times on alto and soprano sax. I really would love to be able to actually rehearse and record a series of records with this same band, but that’s just one of the problems with what’s happening today.’’
En juin 2008, Williams avait autoproduit un enregistrement digital intitulĂ© ‘’Live Volume 1’’ qui Ă©tait disponible exclusivement sous forme de tĂ©lĂ©chargement.
De 2010 à 2014, Williams avait fait une tournée avec le groupe 4 Generations of Miles, composé de Sonny Fortune, Mike Stern et Jimmy Cobb. Le groupe devait son nom à un concert et à un album publié en 2002 qui rendait hommage aux quatre générations du groupe de Miles Davis. Le groupe original comprenait Ron Carter à la contrebasse et George Coleman au saxophone ténor.
Également professeur, Williams avait fondĂ© en 2013 la Buster Williams School of Music, une organisation Ă  but non lucratif qui avait pour objectif de transmettre son hĂ©ritage aux gĂ©nĂ©rations futures. Le projet faisait suite Ă  une classe d’étĂ© que Williams avait donnĂ©e dans sa ville natale de Camden en 2012. À la mĂȘme Ă©poque, le groupe Something More s’était produit au Festival de jazz de Portland et au Dimitriou's Jazz Alley avec une formation composĂ©e des anciens collĂšgues de Williams avec le groupe Mwandishi, Bennie Maupin et Julian Priester, et des musiciens Cindy Blackman-Santana et George Colligan.
En 2013, Williams avait participĂ© Ă  une tournĂ©e en Europe avec le pianiste Eric Reed,  le saxophoniste Bruce Williams et le batteur Joey Baron. En mars 2014, Williams avait fait une brĂšve tournĂ©e en Europe avec le trio du pianiste Steve Kuhn. L’autre membre du groupe Ă©tait le batteur Billy Drummond. En 2023, Williams avait publiĂ© l’album ‘’Unalome’’. Le titre de l’album faisait rĂ©fĂ©rence Ă  la loi de la cause et de l’effet dans la religion bouddhiste dont Williams Ă©tait un adhĂ©rent.
Reconnu par le Penguin Guide to Jazz on CD comme un des plus importants accompagnateurs du jazz moderne, Williams est Ă©galement considĂ©rĂ© comme un maĂźtre de l’harmonie, du contrepoint et de l’orchestration. Au cours de sa carriĂšre, Williams a jouĂ© avec une copie d’une contrebasse Boosey & Hawkes du dĂ©but du 19e siĂšcle. MĂȘme s’il adorait la contrebasse, Williams apprĂ©ciait Ă©galement des spĂ©cialistes de la basse Ă©lectrique comme Stanley Clarke, Jaco Pastorius, Anthony Jackson, Marcus Miller, Victor Wooten, Christian McBride et Derrick Hodge.
Refusant de se limiter à un rîle de chef d’orchestre ou d’accompagnateur, Williams se percevait d’abord et avant tout comme un contrebassiste. Il expliquait: ‘’I’m a bass player, front and center. When I’m working in a group, then the music gets defined and determined by the leader. The main reason I’ve decided now to concentrate on my own music is that I wanted to be the person determining what got played, how it was played and what it ultimately sounded like on the bandstand. That’s my focus now, to play my own music and emphasize my compositions.’’
Williams a collaboré avec plusieurs grands noms du jazz au cours de sa carriÚre, de Chet Baker à Count Basie, en passant par Art Blakey, Chick Corea, Miles Davis, Erroll Garner, Dexter Gordon, Herbie Hancock, Roy Ayers, Freddie Hubbard, Mary Lou Williams, Larry Coryell, Wynton Marsalis, Branford Marsalis, Sonny Rollins, Chick Corea, Kenny Barron, Jimmy Rowles, Hampton Hawes, Cedar Walton, Billy Taylor, Mulgrew Miller, Sonny Stitt, McCoy Tyner, Lee Konitz, Herbie Mann, The Jazz Crusaders, Bobby Hutcherson, Stanley Cowell, Steve Turre, Lee Morgan, Ron Carter, Joe Farrell, Sonny Fortune, Jimmy Cobb, Mike Stern, Kenny Burrell, Frank Morgan, Jimmy Heath, Harold Land, Herbie Mann, Frank Foster, Charlie Rouse, Stanley Turrentine, Roy Ayers, Woody Shaw, Benny Golson, Illinois Jacquet, Jimmy Heath, Gene Ammons, Hank Jones, Lee Morgan, Elvin Jones, Harold Mabern et Hamiet Bluiett. Williams avait également accompagné de nombreux chanteurs et chanteuses, dont Sathima Bea Benjamin, Shirley Horn, Betty Carter, Jonathan Schwartz, Nancy Wilson, Jean Baylor, Carmen McRae, Roseanna Vitro, Helen Merrill, Dakota Staton, Nnenna Freelon, Jon Lucien, Marguerite Mariama et Champian Fulton.
ParticuliÚrement marqué par sa collaboration avec Sarah Vaughan, Sonny Rollins, Miles Davis, Dexter Gordon et Herbie Hancock, Williams avait commenté:
‘’There have been so many wonderful folk that I’ve worked with and played with over my years, but Sarah Vaughan was special. So were Sonny Rollins and Miles Davis, Dexter Gordon and, of course, Herbie Hancock. There are people who didn’t just teach you about music. They took you aside and taught you about life, about what it really means to play this music well, to actually have something to say on the bandstand. This was my true college, if you will, traveling and playing with all these great people.’’
Lorsqu’on avait demandĂ© Ă  Williams ce qu’il pensait de l’évolution du marchĂ© de la musique, il avait rĂ©pondu:
‘’If I really answered that one the way I want to, it would take about seven books. Let’s just say that the scene has never been like it is today. There are so many elements in play that have nothing whatsoever to do with the music. I’ve always been an optimist, someone who saw the glass said it was half full, rather than saying it was half empty. It’s very interesting that in terms of the legitimacy of the music, you’ve got so many people in high places that don’t have any idea about what even constitutes musical quality. You’ve got these bureaucraties in place of gigs and in every situation, and in that way I’m a little bit disturbed. But you have to keep on fighting, no matter who’s supposedly in charge and whatever it is they try to tell you. I get upset sometimes because the real thing is being overlooked, and being assaulted by politics, economics and all the people who want to be part of the controlling forces. This isn’t something I sit around and complain about a lot, but it really something that anyone who’s been out here even a little bit can easily see.’’  
La tĂȘte toujours remplie de projets, Williams avait ajoutĂ©:
‘’I still haven’t written my symphony yet. I would like to write some movies. Those two things are pretty much my goals, and I want to do everything in between as well. I never feel like I’ve arrived or that there’s nothing more for me to do. I don’t ever feel like things have brought me to some sort of stablemate. There’s always more things to do and more things to say, and that’s what I plan to continue doing as I’m capable.’’
Williams avait Ă©galement collaborĂ© Ă  plusieurs bandes sonores de film et Ă  des commerciaux pour la tĂ©lĂ©vision (notamment pour Coca-Cola, Budweiser, la champagne Tott's, la compagnie d’assurances Prudential, Chemical Bank, Alpo Dog Food, le rĂ©seau de tĂ©lĂ©vision HBO,  Budweiser et Old Spice). Williams avait composĂ© sa premiĂšre bande sonore pour le cinĂ©ma dans le cadre d’une collaboration avec Quincy Jones dans le film ‘’Mackenna's Gold’’ de J. Lee Thompson en 1969. En 1981, Williams avait retrouvĂ© le contrebassiste Ron Carter dans le film ‘’Le Choix des Armes’’ du rĂ©alisateur Alain Courneau mettant en vedette Yves Montand et Simone Signoret. ComposĂ©e par Philippe Sarde, la musique du film avait Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e par le London Symphony Orchestra. Commentant sa participation au film, Williams avait prĂ©cisĂ©: ‘’"That film required quite a commute. I had to go back and forth to London at least once a month for six months, carrying my bass. They really got to know me at JFK and Heathrow.’’
Dans les annĂ©es 1990, Williams avait collaborĂ© avec Angelo Badalamenti dans le film de David Lynch ‘’Twin Peaks: Fire Walk with Me’’ (1992) et avec le trompettiste Terence Blanchard dans le cadre du film ‘’Clockers’’ (1995) de Spike Lee. Williams avait aussi fait quelques apparitions Ă  la tĂ©lĂ©vision, y compris avec le groupe du Tonight Show dirigĂ© par Branford Marsalis, avec lequel il avait interprĂ©tĂ© cinq de ses propres compositions. Williams avait Ă©galement accompagnĂ© le pianiste Erroll Garner dans le cadre de la mĂȘme Ă©mission. Williams avait aussi fait des apparitions dans le Andy Williams Show (avec Nancy Wilson), le Joan Rivers Show, le Joey Bishop Show, le Mike Douglas Show et dans la sĂ©rie de tĂ©lĂ©vision pour enfants Sesame Street aux cĂŽtĂ©s du chanteur Joe Williams. En 2004, Williams avait aussi interprĂ©tĂ© son propre rĂŽle dans le film ‘’The Terminal’’ de Steven Spielberg aux cĂŽtĂ©s de Benny Golson, Nilke LeDonne et Carl Allen. Les arrangements et les compositions de Williams ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s par de nombreux artistes dont Roy Ayers, Roy Hargrove, Art Blakey, Larry Coryell, Freddie Hubbard, Buck Hill, les Jazz Crusaders, Mary Lou Williams et Herbie Hancock.
Williams a remportĂ© de nombreux honneurs au cours de sa carriĂšre, dont un Min-On Art Award, un SGI Glory Award, un SGI Cultural Award et un RVC Corporation RCA Best Seller Award.  Williams avait Ă©galement remportĂ© un prix Grammy pour l’album Love for Sale qu’il avait enregistrĂ© avec The Great Jazz Trio en 1980. Le groupe Ă©tait composĂ© de Hank Jones au piano et de Tony Williams Ă  la batterie. 
Aujourd’hui ĂągĂ© de quatre-vingt-deux ans, Williams passe une retraite paisible dans sa ville natale de Camden, au New Jersey, avec son Ă©pouse Veronica. FamiliarisĂ©s avec la religion boudhiste par sa soeur en 1972, Williams et son Ă©pouse s’étaient convertis au boudhisme Nichiren aprĂšs que Veronica ait Ă©tĂ© victime d’une commotion dans un accident d’automobile. Williams Ă©tait aussi membre de la Soka Gakkai International, une association boudhiste active sur la scĂšne mondiale. L’album de 2004 ‘’Griot Libertù’’ Ă©tait d’ailleurs inspirĂ© d’un autre problĂšme de santĂ© dont avait Ă©tĂ© victime Veronica alors qu’elle avait rĂ©cupĂ©rĂ© d’un coma Ă  la suite d’une crise cardiaque.
En 2021, le rĂ©alisateur Adam Kahan a rendu hommage Ă  Williams dans le cadre di documentaire ‘’Buster Williams, From Bass to Infinity.’’
©-2024, tous droits rĂ©servĂ©s, Les Productions de l’Imaginaire historique
SOURCES:
‘’Buster Williams.’’ Wikipedia, 2023.
‘’Buster Williams.’’ All About Jazz, 2024.
‘’Buster Williams: Blendability.’’ Jazz Times, 18 avril 2021.
‘’Buster Williams discusses a life in time and making the most of it.’’ WRTI, 16 avril 2023.
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recidivelocale · 6 months ago
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La tendreté des cailloux.
J’en ai fait des choses avant d’ĂȘtre un tendre caillou
Vous ne pouvez pas imaginer la force que cela demande
Polir ses aspérités, montrer sa souplesse velouté quand on est un
caillou aux arĂȘtes acĂ©rĂ©es, je me fait un passage en force
j’existe en me frayant un chemin  en roulant mes bosses
J’en ai fait des choses avant d’ĂȘtre lisse et doux
Je me suis frotté à plus dur que moi
J’ai composĂ© avec des roches qui avaient peur,
Chez nous on dit qu’elles sont poreuses, quand on est un
caillou aux arĂȘtes acĂ©rĂ©es, je me fait un passage en force
j’existe en me frayant un chemin  en roulant mes bosses
J’avais une belle couleur uniforme, blanche, brillante et luisante
J’ai maintenant un peu jauni, vieilli et j’ai quelques marques
Mes aspĂ©ritĂ©s sont devenues tendre, et oui un caillou peut ĂȘtre tendre quand on est un
caillou aux arĂȘtes acĂ©rĂ©es, je me fait un passage en force
j’existe en me frayant un chemin  en roulant mes bosses
AprĂšs des annĂ©es de roulĂ©-boulĂ©, j’ai fini Ă©chouĂ© sur une belle plage de l’ile d’Yeu
La plus belle plage de cette Ăźle sur laquelle est arrivĂ© celle qui m’a trouvĂ©
Elle m’a pris au creux de sa main, bien au chaud et m’a choisi, parce que je suis un
Tendre caillou aux yeux malicieux, la douceur est mon maitre mot
J’existe au creux de ta main, et tout contre toi je ne suis plus un
caillou aux arĂȘtes acĂ©rĂ©es, je me fait un passage en force
j’existe en me frayant un chemin  en roulant mes bosses
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dixvinsblog · 10 months ago
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Mohamed Amara -Le juge et l'éléphant !
InspirĂ© par un poĂšme de mon ami Barek Abas L’élĂ©phant en regardant en dessous de la soutane du juge lui tint Ă  peu prĂšs ce langage : -oh! Maitre du marteau, vous qui condamnez Ă  foison les petites gens pour leurs petits larcins, avec vos mains de fer sans le velours du gant. Alors que vous vous couchez devant le dernier des gouvernants, Ă  quoi pourrait vous servir une aussi petite trompe? Vous

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markpuni · 7 months ago
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IntriguĂ© depuis mon adolescence par la fessĂ©e je n'imaginais pas qu'elle ferait partie de la gestion de discipline lorsque je serai tout jeune adulte . Cet aprĂšs midi lĂ , en 1993 j'avais prĂ©vu un entretien pour rĂ©aliser un stage dans un restaurant .Pendant l'essai , un accident technique est arrivĂ© , les portes battantes de la salle ont tapĂ©es de plein fouet mon plateau de verres tout propres , je m'apprĂȘtais Ă  la ranger dans la console .En fin de journĂ©e ,la responsable du restaurant me fait remarquĂ© la casse des verres en l'Ă©coutant d'un air dĂ©solĂ© . Plus tard , elle me demande de l'accompagner dans un grand magasin ,pour acheter de nouveaux verres pour remplacer la casse .Sur le chemin de retour , la maitresse d'hĂŽtel m'offre un verre chez elle .Nous en profitons pour changer les menus sur les cartes , et faire un point sur la cave . Sylvie , s'avance vers moi et me questionna encore sur le choc avec les portes et le plateau de verres .. Sa question est ce que j'aurai pu Ă©viter de casser les verres ? Ma rĂ©ponse , oui Madame je pense que j'aurai du marcher moins vite , mais ne vous inquiĂ©tez pas je ferai attention maintenant ....
Maitre d'hĂŽtel "- Tu reconnais donc avoir fait une bĂȘtise ?
Moi -Oui je reconnais !
Maitre d'hÎtel - Je pense que tu mérites une punition rétorque la Chef
Moi - Une punition ? mais je n'ai pas fait exprĂšs !
Maitre d'hÎtel- Je m'assurer que tu retiennes bien la leçon pour éviter de nouveaux verres à la poubelle !"
Quelques pas vers moi , elle agrippe mon poignet et d'un ton ferme :
Maitre d'hÎtel- "Tu vas recevoir une fessée ! je vais t'apprendre à courir !
Elle glisse sa main entre mes jeans et mon t-shirt , déboutonnant , et descends tout aux chevilles .Me voilà en slip , devant elle quand elle pose sa main de nouveau sur ma nuque et m'ordonna de m'allonger sur ses genoux . Elle assise sur son fauteuil et sur la petite table , elle y avait déposer une brosse plate à cheveux carré en bois, mon regard fut saisi de cette image . Sur ses genoux , elle retrancha mon slip qu'elle pliait sur le coté du sofa . Elle giflait soigneusement mon derriÚre en faisant la leçon , et je devais répéter ce qu'elle me disait .Une petite pause , quand elle prend la brosse et puis l'applique sur le haut de mes cuisses ! une dizaine de coups . Et m'envoya au coin jusqu'au diné ..
Sylvie m'a suivi quelques mois ensuite.. Je me souviendrai des leçons ,quelle belle autorité !
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royal-hair · 2 years ago
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Hereditary Grand Duchess Stéphanie of Luxembourg at the official launch of the 4th edition of "Hands of Masters" (De Mains De Maitres) at the DMDM shop on the street Grand-Rue in Luxembourg - 07.12.22
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benlettres · 2 years ago
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L’habit fait l’important
À l’appel de la prĂ©posĂ©e, le mendiant s’avance vers le dĂ©pĂŽt de vĂȘtements du refuge. La dame a dĂ©jĂ  dĂ©crochĂ© un costume qu’elle vient de recevoir.
— C’est un habit de roi, lui lance-t-elle fiùrement.
— Pas besoin, rĂ©pond l’homme en se mouchant sur sa manche.
Son textile hĂ©rissĂ© et rougi par un tel affront, l’habit fulmine :
— Rustre ! Malotru !
Il pense mĂȘme profĂ©rer un « Ostrogot ! », mais il n’ose pas.
Comment pareil individu peut-il lever le nez sur une tenue de sa qualité ? Quel goujat peut ne pas reconnaitre les soies fines dont il est cousu, le cachemire si doux qui couvre son dos, les nobles Ă©toffes qu’ont assemblĂ©es des mains d’artistes? Comment peut-il rester indiffĂ©rent Ă  l’harmonie des fibres qui le composent ? Sait-il seulement que le plus grand couturier du royaume l’a dessiné ?
D’accord, il n’a pas revĂȘtu un vĂ©ritable roi, mais presque. L’habit ne peut comprendre qu’on ne tombe pas en pĂąmoison devant lui, surtout dans ce lieu de misĂšre.
Dire que, jusqu’à ce jour, il a frĂ©quentĂ© des dentelles d’une dĂ©licatesse exquise. Il a partagĂ© des soirĂ©es avec des broderies enrichies de fils d’or et des cuirs si souples qu’ils caressent la peau.
On l’a ornĂ© d’armoiries et de blasons qui tĂ©moignaient de la noblesse de ses maitres. Avec eux, il a cĂŽtoyĂ© les gens les plus cĂ©lĂšbres et a participĂ© Ă  des cĂ©rĂ©monies solennelles. Il a mĂȘme figurĂ© — en premiĂšre ligne — sur des photographies de nombre d’entre elles. Tout en lui inspire la dĂ©fĂ©rence. Il ne serait que normal qu’on lui rende hommage.
Pour l’habit de roi, il est impensable qu’un pareil misĂ©reux mĂ©connaisse son origine, son rang et sa valeur.
Mais l’habit du mendiant se moque de l’habit de roi. Il en a dĂ©jĂ  vu des pareils. Aucun d’entre eux n’a fini heureux.
— Tu te trompes, l’Habit. Tu n’as pas la valeur que tu t’accordes. Ta seule gloire a Ă©tĂ© d’enserrer un parvenu dans un Ă©tau de chiffons et de lui rentrer les bourrelets dans les cĂŽtes. Regarde-toi, maintenant ! Tu as Ă  peine une Ă©corchure sous le bras, et cela a suffi Ă  t’éjecter de sa garde-robe.
Moi, je suis vieux, Ă©limĂ©, tachĂ©. Pire, je n’ai jamais Ă©tĂ© beau. Pourtant, le mendiant ne m’oubliera pas au vestiaire. Car je suis bien plus que son manteau. Je le couvre et le protĂšge si bien qu’il peut dormir en moi. MĂȘme en lambeau, je suis son abri. Il me suffit d’un chandail de laine, aussi trouĂ© soit-il, pour le garder au chaud. C’est de ma fonction que je tire mon importance. Toi, tu crois tirer la tienne de la renommĂ©e de tes maitres.
Son message passĂ©, le manteau se dĂ©tourne de l’habit de roi et retourne Ă  sa fonction. Il ne peut rien pour lui.  Celui-lĂ , non plus, ne finira pas heureux.
Dans l’entrepĂŽt, un Ă  un, les vĂȘtements renoncent Ă  lui faire comprendre que le bonheur ne vient pas de l’estime ni des faveurs des personnes importantes, mais du fait d’ĂȘtre, soi-mĂȘme, important pour au moins une personne.
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Benoit Bolduc/novembre 2022
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b1190 · 1 year ago
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27 mai
Il est le Possesseur Absolu Ă  qui appartient seul la totalitĂ© des univers et tout ce qu’ils contiennent meme le moindre grain de sable sur terre lui appartient. Tout lui appartient puisqu’Il est celui qui a tout crĂ©e en les faisant sortir du nĂ©ant et ou en les faisant des enrailles de la femelle Ă  la suite d’une fĂ©condation. Tout les biens matĂ©riels que nous possĂ©dons lui appartiennent 
1) puisqu’ils ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s Ă  partir des Ă©lĂ©ments de base que Lui seul Ă  crĂ©e et qu’Il nous a mis disposition.
2) et avec la force et l’intĂ©lligence qu’Il a octroyĂ© Ă  l’homme.
Il sera Ă©galement l’HĂ©ritier final de toutes nos possessions Ă  la toute fin.
Soumission: je reconnais que je ne m’appartient mais que j’appartient Ă  mon maitre Ă  qui je me soumet en Lui obeissant et en Ă©vitant Ses interdits.
Puisque j’appartient Ă  Allah, tout ce que je possĂšde Lui appartient car Il m’en a seulement donnĂ© la gĂ©rence et il me demandera des comptes la-dessus au Jour Dernier.
Argument coranique: tout ce que vous adorez en dehors d’Allah ne possĂšde rien. Car le possesseur  est le rĂ©el dĂ©tenteur de la force et du pouvoir mais lorsqu’il maitrise ce qu’il possĂšde et lorsqu’il dirige ce qu’il possĂšde.
Le possesseur de la RoyautĂ© absolue est Allah. Autre que Lui possĂšde mais n’a pas l’autoritĂ© absolue sur son royaume et ou a une autoritĂ© relatif (dirige et gouverne pour qq1 d’autre).
AutoritĂ© : 1) La puissance et Le Pouvoir Absolu. 2) Le fait de dĂ©tenir la chose; elle m’appartient et personne ne peut venir me la contester. 3) etre capable de dĂ©cider ce que je souhaite (Aquida).
Implication: Apprendre à demander à Allah puisque tout est entre Ces mains et ne jamais désespérer de notre situation. Cette connaissance nous rassure, nous donne de la confiance et nous donne la détermination à semer les graines du bien.
2) Allah nous montre la perfection qui est de maitriser ce qu’il possĂšde. Il nous a donner 1 royaume (notre ame), s’impregner de ce nom c’est maitriser notre ame et l’éduquer mais Ă©galement apprendre Ă  maitriser ses passions et ses dĂ©sirs.
Vouloir caractĂ©riser ce nom et tenter de ressembler Ă  Allah, c’est de comprendre que mon plus grand dĂ©fi/reseponsabilitĂ©/combat c’est d’éduquer mon ame afin de la maitriser et me libĂ©rer de la domination de mes passions et de mes dĂ©sirs dans l’harmonier et l’équilibre. Car s’est ainsi que je serai fort et que j’atteindrai la noblesse que l’on accorde Ă  tout roi.
Sagesse: Youssouf va atteindre les plus hauts sommets de l’Etat et les hauts sommets de la spiritualitĂ© par le fait qu’il va mener et gagner le combat contre ses passions et vice-versa pour Zuleykha.
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roulerlesmecaniques · 1 year ago
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Trucs, astuces et modifications Fantic Caballero
Je recense ici toutes les évolutions ou "retours d'expérience" avec mon Fantic Caballero 500 Euro 4, dans le but de donner des idées et surtout avoir vos retours, suggestions, avis...
(Les billets non soulignés ne sont pas encore disponibles. Abonez vous pour recevoir une notification lorsqu'ils seront publiés)
Généralités :
Mon avis sur cette moto
Qu'est ce que la Caballero?
Que faut il vérifier avant d'acheter une Caballero d'occasion?
PiĂšces/accessoires Ă  vendre
Entretien
Amélioration de la moto
Refroidissement
RĂ©glage/Evolution de fourche
Changement ressort de fourche
Boutons de cligno et Warning
Vis de selle
Pare chaleur silencieux
RĂ©paration du phare
routage faisceau/colonne de direction
Protection maitre cylindre de frein arriĂšre
Changement des leviers de frein et embrayage
RĂ©glage amortisseur arriĂšre
Solutionner les à-coups a bas régime (injection et volant moteur)
Amortisseur de couple
Poignée à tirage rapide
Changements esthétiques
Suppression canister (evap)
Routage reniflard
Centrage trappe Ă  carburant
Bocal de liquide de refroidissement
Bocal de liquide de frein arriĂšre
Porte paquet de réservoir
Saute vent carbone
Grilles d'aération
Cache pompe Ă  essence
Ecopes latérales en carbone
Cache cĂąbles injection
Couvre pignon de sortie de boite
Carter de chaine
ProtĂšge main
Fixation moteur
Connecteur de phare
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conceptionhumaine · 2 years ago
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Pluton en Verseau 0 degree - Pluto in Aquarius 0 degree
Ce 23 Mars, Pluton fera une premiere entrée dans le signe du Verseau pour un peu moins de 3 mois, jusqu'au 11 juin, date à laquelle il rétrogradera en 'revenant 'en Capricorne.
This March 23, Pluto will make a first entry into the sign of Aquarius for a little less than 3 months, until June 11, when it will retrograde back into Capricorn.
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Les Echecs Amoureux, Pluto and Proserpine (Hades and Persephone) enthroned, with Cerberus at their feet, from Les Echecs amoureux, 15th Century
Pluton, appelée planÚte naine, (un peu plus petite que notre lune) est le corps principale du systÚme Plutonien; il forme un couple indissociable avec son grand satellite Charon, et peut donc etre considéré comme un systÚme double.
Astrologiquement, Pluton est l'octave supérieure de mars, maitre du signe du Scorpion, (gouvernant la maison 8) ; c'est le transformateur, dont l'essence est le renouvÚlement.
Pluto, called dwarf planet, (a little smaller than our moon) is the main body of the Plutonian system; it forms a couple with its big satellite Charon, and can therefore be considered as a double system.
Astrologically, Pluto is the superior octave of Mars, ruler of the sign of Scorpio, (governing the 8th house). It is the transformer, whose essence is renewal.
Il s'agit de la planĂšte la plus lente puisqu'elle met 248 ans pour faire le tour du zodiaque. Elle invite Ă  la mĂ©tamorphose, son Ă©nergie s'insinuant au coeur de l'ĂȘtre, le transformant de maniĂšre irrĂ©versible, agissant au niveau du subconscient et de l'inconscient.
Son processus est irréversible, pénétrant les secrets les plus intimes...
Cette Ă©nergie se mĂȘle Ă  celle des autres planĂštes accroissant leur puissance et leur intensitĂ©
It is the slowest planet since it takes 248 years to go around the zodiac. It invites to transcend, to shake to the core being and transforms it in an irreversible way, acting on the subconscious and unconscious level.
Its process is irreversible, penetrating the most intimate secrets

This energy mixes and increases the power and intensity of the planets it transits by.
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Cette entrĂ©e en Verseau est un Ă©vĂ©nement astrologique marquant (la lenteur de son cycle ne permet aux Hommes de ne connaitre au maximum que 6 changements de signes de Pluton ; les secteurs de vie concernĂ©s par son passage (maisons) sont vouĂ©s Ă  ĂȘtre des supports d'Ă©volution personnelle, des domaines existentiels susceptibles de connaĂźtre de puissantes transformations.
This entry into Aquarius is a significant astrological event (the slowness of its cycle allows man to experience at most 6 changes of sign of Pluto; the sectors of life concerned by its passage (houses) are destined to be supports of personal evolution, existential domains likely to experience powerful transformations.
Le Verseau, signe d'air appartenant à la triplicité relationnelle (Gémeaux, Balance, Verseau) est gouverné par Uranus et en porte les caractéristiques; l'ingénieusité, l'esprit d'avant-garde, un goût prononcé pour l'indépendance et la liberté et l'énergie de transformer les choses, en analogie avec la maison 11.
Aquarius, an air sign belonging to the relational triplicity (Gemini, Libra, Aquarius) is ruled by Uranus and carries its characteristics; ingenuity, avant-garde spirit, a pronounced taste for independence and freedom and the energy to transform things, in analogy with the 11th house
Avec lui, un signe d’air donc, c'est l'action mentale et sociale qui y est stabilisĂ©e et concentrĂ©e ; dans ce signe Pluton exercera sa transformation sur les rapports sociaux et le rapport de chacun Ă  la collectivitĂ© sera questionnĂ©.
Chacune de nos actions fait société; sous ce prisme, l'action individuelle revet une importance capitale. Ce transit dans un signe de modalité air (mouvement énergétique de consolidation) est la suite logique du transit de Pluton en Capricorne en 2008 ( signe de modalité carinal, mouvement énergétique d'initiation) autour des thématiques liées au pouvoir; c'est une mise en pratique concrÚtement de nos prise de conscience et l'incarnation d' une autre maniÚre de vivre ensemble.
With this air sign, mental and social action is stabilized and concentrated; in this sign Pluto will therefore exert its transformation on social relationships and the relationship of each person to the community will be questioned.
Each of our actions makes society; under this prism, the individual action is of capital importance. This transit in an air modality sing (energetic movement of consolidation) is the logical continuation of the transit of Pluto in Capricorn in 2008 (sign of carinal modality, energetic movement of initiation) around the themes related to power; it is a concrete implementation of our awareness and the incarnation of another way of living together.
Ce signe porte en lui des energies pénétrantes, qui résultent de la conscientisation et du désir de changement ; avec pluton, il pourra en résulter des discours et des actions qui s'opposent dans de violents rapports de forces.
Pluton en Verseau laisse des traces irréversibles dans l'histoire de l'humanité;
Le dernier transit de la planÚte dans ce signe, (1777 à 1797) à connu la Révolution américaine et Révolution française.
This sign carries penetrating energies, which result from awareness and the desire for change; with Pluto, it may result in speeches and actions that oppose each other in violent relationships of power.
Pluto in Aquarius leaves permanent traces in the history of humanity;
The last transit of the planet in this sign (1777 to 1797) saw the American Revolution and the French Revolution.
Le Verseau concerne également le rapport que nous entretenons avec la technologie, car gouverné par Uranus. (dont les transits seront à considérer avec grande importance tout au long de ce cycle)
Le passage de Pluton viendra en modifier ce secteur et la façon dont nous en envisageons l'avenir ainsi que la teneur de nos discussions à ce sujet ( transhumanisme )
Aquarius also concerns the relationship we have with technology, as it is ruled by Uranus (whose transits will be considered with great importance throughout this cycle)
The transit of Pluto will modify this sector and the way we contemplate the future as well as the content of our discussions on this subject (transhumanism)
Qu'est-ce que l'Homme? Jusqu'oĂč sommes nous prĂȘts Ă  laisser la technologie nous envahir ?
Comment envisageons-nous l'avenir?
Comme dans tout systÚme Capitaliste, nos réponses à ses questions par nos décisions consommatrices sera déterminant dans la décennie à venir.
What is Man? How far are we willing to let technology invade us?
How do we envision the future?
Like in any capitalist system, our answers to these questions through our consumer decisions will be decisive in the coming decade.
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thorns-ombres · 2 years ago
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Il y a des auteurs craignios la ou on ne les attends pas.
( on parle vite fait de dérive sectaire, pseudo-médecine etc)
Il y a quelque annĂ©es j’ai acheter “MĂ©decines du monde histoire et pratiques des mĂ©decines traditionnelles” un livre d’occasion qui avais le potentiel d’ĂȘtre intĂ©ressant. Mais mĂȘme avec mes connaissances trĂšs limitĂ©s il y avais beaucoup de chose qui sembler clocher. (de mĂ©moire je n’ai plus l’ouvrage sous la mains:
-les dieux Ă©gyptiens dĂ©crit comme Ă©tant des ĂȘtre mis-animaux, plutĂŽt que des reprĂ©sentation symbolique.
-Les fĂ©tiches d’Afrique de l’ouest dĂ©crits comme Ă©tant les seul Ă  traiter des objets comme la chose vivante de leur culte.
-et des mise en avant d’idĂ©e qui peuvent avoir leur place dans un ouvrage spirituel ou occultiste. Mais pas dans un ouvrage qui se veut Ă©crit par une anthropologue en temps qu’anthropologue.
J’en ais abandonner la lecture, et je l’ai oubliĂ© dans un coins le classant dans les vieux ouvrages qui ne sont plus d’actualitĂ© et d’aucun usage.
Il y Ă  peu de temps, maintenant que je me dĂ©brouille un peu mieux pour vĂ©rifiĂ© des sources, je suis tomber sur un ouvrage qui m’avais l’aire intĂ©ressant ( c’est « Le maitre anarchiste » pour les curieux) et en faisant une recherche rapide sur les auteurs je tombe sur Claudine Brelet. Autrice du prĂ©cĂ©dant livre sur la mĂ©decine qui en rĂ©alitĂ© n’est sorti qu’en 2002 !
Avec une recherche rapide sur les premier site Ă  sortir elle semble ĂȘtre une anthropologue sĂ©rieuse, aillant travailler entre autre Ă  l’OMS. Il n’y Ă  pas de critique facilement accessible positive ou nĂ©gative de ces ouvrages par des collĂšgues.
Elle a part contre Ă©crit la prĂ©face de « RUDOLF STEINER - ProphĂšte de l'homme nouveau » Vous savez le type Ă  l’origine de l’anthroposophie, le mouvement connu pour sa speudo-sciences sur tout les domaines (medecine comprise on peut deviner un lien) et ces tendeances bien marquĂ© Ă  la dĂ©rive sectaire.
Mais aussi des traduction et préface de Arthur Guirdham, (psychiatre connu pour avoir bosser sur la réincarnation).
En approfondissant encore un poil, on peut trouver le site de la revue 3em millénaire. Une revue de « libre recherche spirituelle »  avec des articles signié de son nom avec des titres évocateur.
« L'iridologie: l'Ɠil miroir du vivant » Qui permet de voir Ă  la couleur de l’iris si une personne Ă  entre autre reçu des vaccins, mais aussi le potentiel vital et le tempĂ©rament de la personne.
« Ce que m'a dit le pr. Steveson sur la réincarnation »
ou plus sobrement « La contraception douce »
La spiritualitĂ© et l’occultisme sont une chose, les mĂȘler sans clartĂ© de propos et en ne respectant pas les sources Ă  des ouvrages qui ce prĂ©tende scientifique en est une autre. Faire le tout en touchant aux frontiĂšre d’entitĂ© aux tendances sectaires connu pour rejeter la mĂ©decine et la remplacer la des speudo-sciences et pourtant sans recevoir trop de critique visible. La on arrive Ă  un vrais problĂšme.
J’espĂšre presque me tromper, sur notre anthropologue, et je n’ai aprĂšs tout pas fait une vrais recherche approfondis. Ce n’est que la curiositĂ© que ma mener jusque la, et je ne compte pas m’attarder plus.
En tout cas,  ça m’a fait une piqĂ»re de rappel sur la nĂ©cessitĂ© de vĂ©rifiĂ© les ressources.
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