#Cheirel
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detournementsmineurs · 2 months ago
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Micheline Cheirel et Pierre Larquey dans "Rendez-vous Champs-ÉlysĂ©es" de Jacques Houssin (1937) - d'aprĂšs a nouvelle Ă©ponyme de Frank Arnold - septembre 2024.
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colorhollywood · 21 days ago
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Micheline Cheirel (12 April 1917 – 25 October 2002)
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gatutor · 2 years ago
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Micheline Cheirel (Paris, France, 12/04/1917-Antibes, France, 25/10/2002).
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kino51 · 3 years ago
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cornered  1945
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mozart-1053 · 4 years ago
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So Dark the Night (Joseph H. Lewis, 1946)
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lyslily · 7 years ago
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Delphin, Lyne Clevers, Alexander D'Arcy, Marguerite Ducouret, Jean Murat, Françoise Rosay, Louis Jouvet, Maryse Wendling, Bernard Lancret, Micheline Cheirel. La Kermesse héroïque, Jacques Feyder (1935).
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coupdetorchon · 7 years ago
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Noirvember Day 7 (2/2) - Cornered (1945)
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letterboxd-loggd · 5 years ago
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So Dark the Night (1946) Joseph H. Lewis
June 25th 2019
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filmnoirfoundation · 8 years ago
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Good morning.
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laurent-bigot · 5 years ago
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Il peut sembler paradoxal d’entreprendre une publication sur Louis Jouvet au cinĂ©ma. Il fut avant tout homme de thĂ©Ăątre, et cet engagement total de son intelligence, de son savoir, de toute sa personne parait exclure de sa part toute approche, mĂȘme furtive, de cet art cinĂ©matographique qui, de son temps, Ă©tait dĂ©jĂ  “une Ă©criture”. Pourtant, il a tournĂ© trente-deux films
 Mais lorsqu’il apparut pour la premiĂšre fois au cinĂ©ma, il avait 46 ans (Topaze, premiĂšre version, en 1933), c’est-Ă -dire Ă  une Ă©poque oĂč sa gloire de comĂ©dien et d’animateur dramatique Ă©tait acquise et Ă©clatante.  C’est donc un homme d’une maturitĂ© artistique accomplie, d’une notoriĂ©tĂ© et mondialement reconnue qui va dĂ©buter au cinĂ©ma, et dans un rĂŽle consacrĂ© dĂ©jĂ  par le succĂšs, mais qu’il n’a jamais jouĂ©. Pourquoi un tel retard ? On est Ă©videmment tentĂ© de rĂ©pondre qu’avant 1933 le cinĂ©ma prĂ©sentait peu d’attrait pour un comĂ©dien aussi profondĂ©ment enracinĂ© que lui dans le thĂ©Ăątre. Le cinĂ©ma muet avait ses stars, Ă©trangĂšres pour la plupart Ă  l’art dramatique, et dans les deux ou trois premiĂšres annĂ©es de son existence le film parlant fit une large place Ă  la comĂ©die musicale, Ă  l’opĂ©rette, Ă  ces “movies show” style Broadway melody ou Our dancing daughters (Les Nouvelles vierges) qui dĂ©clenchĂšrent en Europe les CongrĂšs s’amuse et les Chemin du paradis
 Que serait donc allĂ© faire dans ces dĂ©lectables “friandises cinĂ©matographiques” le crĂ©ateur de Siegfried, le continuateur, Ă  la ComĂ©die des Champs-ElysĂ©es, du Vieux-Colombier de Copeau ? Pourtant ce n’est peut-ĂȘtre pas par manque d’intĂ©rĂȘt pour lui que Louis Jouvet se tint Ă©loignĂ© du cinĂ©ma jusqu’à 46 ans : c’est tout simplement parce que jusque-lĂ  il n’eut pas le temps de s’y intĂ©resser
 [Anthologie du cinĂ©ma – Louis Jouvet – Roger RĂ©gent (L’Avant-ScĂšne du cinĂ©ma, avril 1969)]
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Louis Jouvet entra pour la premiĂšre fois dans un studio de prise de vue en 1933 pour incarner ce petit professeur de la pension Muche dans Topaze qu’AndrĂ© Lefaur avait crĂ©Ă© au thĂ©Ăątre dans la piĂšce de Marcel Pagnol. Lefaur n’avait pas la personnalitĂ© de Jouvet, mais c’était un acteur solide, Ă©prouvĂ©, et il avait fortement marquĂ© Topaze. Ce n’est pourtant pas la raison, semble-t-il, qui fit Ă©chouer Jouvet. Il abordait pour la premiĂšre fois ces Ă©tranges machines que sont les camĂ©ras, devait penser au rayon du projecteur, au bon profil, au placement des micros ; en outre, son metteur en scĂšne, Louis Gasnier, n’avait plus l’autoritĂ© qu’il eĂ»t fallu et en 1933 on ne sĂ©parait pas encore, dans la plupart des cas, le cinĂ©ma du thĂ©Ăątre.
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TOPAZE – Louis Gasnier (1933) – Louis Jouvet, Marcel VallĂ©e, Simone HĂ©liard
Quoiqu’il en soit, Jouvet ne vit dans ce dĂ©but au cinĂ©ma que le prolongement de son travail au thĂ©Ăątre et l’occasion de jouer un rĂŽle qu’il aurait peut-ĂȘtre aime crĂ©er et que sa notoriĂ©tĂ© lui interdisait alors de reprendre sur une scĂšne aprĂšs un autre. L’état d’ignorance, ou d’indiffĂ©rence, qui Ă©tait le sien en 1933 Ă  l’égard du cinĂ©ma peut mĂȘme faire penser qu’il ne songe pas Ă  cette Ă©poque Ă  l’immense popularitĂ© dont jouissent les vedettes de cinĂ©ma. C’est surtout aprĂšs Knock qu’il s’en avisa.
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KNOCK – Roger Goupilliùres et Louis Jouvet (1933) – Louis Jouvet, Madeleine Ozeray, Pierre Palau, Robert Le Vigan
Ses idĂ©es sur la piĂšce de Jules Romains et sur le personnage qu’il avait incarnĂ© d’innombrables fois dĂ©jĂ  depuis dix ans Ă©taient si prĂ©cises et intransigeantes qu’il n’aurait pu accepter la moindre dĂ©viation Ă  ses thĂ©ories dans un film dont on lui attribuerait immanquablement, Ă  tort ou Ă  raison, la paternitĂ©. Knock fut donc signĂ©, pour la mise en scĂšne, par Louis Jouvet et Roger GoupillĂšres. LĂ  encore, le crĂ©ateur du rĂŽle ne voyant dans le cinĂ©ma qu’une forme dĂ©multipliĂ©e du thĂ©Ăątre et le moyen de toucher un public (de Paris ou d’ailleurs) qui n’avait jamais mis les pieds Ă  la ComĂ©die des Champs-ElysĂ©es, thĂ©Ăątre rĂ©putĂ© d’avant-garde. Il ne se trompait pas, et dĂšs ce jour, oĂč qu’il passĂąt, il Ă©tait reconnu et entourĂ©. Aucun acteur, mĂȘme ceux de sa qualitĂ© intellectuelle et de son rang n’est insensible Ă  cet hommage de la rue.
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LA KERMESSE HEROÎQUE – Jacques Feyder (1935) – Françoise Rosay, AndrĂ© Alerme, Micheline Cheirel, Louis Jouvet
Cette cĂ©lĂ©britĂ© auprĂšs d’un public qui n’avait certes jamais entendu parler de Giraudoux, de Jules Romains ou de Roger Martin du Gard fut encore accrue, paradoxalement, par un film oĂč il ne tenait qu’un rĂŽle modeste, La Kermesse hĂ©roĂŻque. La silhouette qu’il traça de ce chapelain papelard et paillard, buveur et trafiquant d’indulgences plĂ©niĂšres reste inoubliable. François Vinneuil dans L’Action Française l’avait justement dĂ©fini : “Un Tartuffe maigre et gai”. Ce qui demeura capital pour lui, et dĂ©cida peut-ĂȘtre de toute sa future carriĂšre cinĂ©matographique, ce fut la rencontre qu’il fit, ce matin d’aoĂ»t 1935, jour du premier tour de manivelle de La Kermesse hĂ©roĂŻque. Il rencontra “le cinĂ©ma”. c’est-Ă -dire Jacques Feyder. Cette fois, il comprit que le studio d’Epinay n’était plus le prolongement du ThĂ©Ăątre de l’AthĂ©nĂ©e, mais un lieu indĂ©pendant, nouveau et oĂč il allait avoir Ă  faire un autre mĂ©tier. Il ne l’avouait pas encore, bien sĂ»r et il affectait mĂȘme un certain dĂ©tachement Ă  l’égard de cet art oĂč pĂ©nĂ©trait.
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MISTER FLOW – Robert Siodmak (1936) – Louis Jouvet, Edwige FeuillĂšre, Mila ParĂ©ly, Marguerite de Morlaye, Fernand Gravey
Des deux films qu’il interprĂ©ta en 1936, Mister Flow et Les Bas-fonds, celui-ci est de loin le plus important. Mais Mister Flow, qui Ă©tait tirĂ© d’un roman de Gaston Leroux rajeuni par Henri Jeanson, n’était pas nĂ©gligeable. L’adaptateur et le metteur en scĂšne, Robert Siodmak, s’étaient efforcĂ©s de faire de la “comĂ©die amĂ©ricaine” ; le genre Ă©tant. comme l’on sait, d’essence thĂ©Ăątrale, Jouvet s’y trouvait parfaitement Ă  l’aise. Avec Les Bas-fonds, son goĂ»t pour le cinĂ©ma allait encore s’accroĂźtre, car son entente amicale avec Jean Renoir Ă©tait complĂšte. Sa chance Ă©tait grande de rencontrer Renoir aprĂšs Feyder, deux des plus Ă©minents metteurs en scĂšne du cinĂ©ma français de l’époque. Dans cette Ɠuvre tirĂ©e du roman de Maxime Gorki, Jouvet incarnait un baron de fiĂšre allure qui perdait sa fortune au jeu et finissait par Ă©chouer chez les clochards. Il apportait Ă  ce milieu d’épaves une dignitĂ©, une hauteur devenues dĂ©risoires, mais qui faisaient grand effet sur ces pauvres gens misĂ©rables vivant dans une cour sordide parmi la ferraille et les hardes. Il fallait le voir lĂ  traĂźnant sa haute silhouette, avec cette “dĂ©marche de pingouin” (comme a dit si justement de lui Pierre Brisson) et dĂ©couvrant un monde. Le rĂŽle Ă©tait strictement ajustĂ© Ă  son physique, Ă  son parlĂ©, Ă  sa longue silhouette dĂ©gingandĂ©e et aristocratique ; Il errait dans cet univers nouveau pour lui comme un cosmonaute empĂȘtrĂ© dans son scaphandre : cette crĂ©ation reste pour lui l’une des plus marquantes qu’il ait faites Ă  l’écran.
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LES BAS-FONDS – Jean Renoir (1936) – Jean Gabin, Louis Jouvet, Suzy Prim, Jany Holt, Robert Le Vigan
L’annĂ©e suivante, c’est un autre grand seigneur du cinĂ©ma qui le dirige dans Salonique, nid d’espions ou Mademoiselle Docteur : G.W. Pabst. Le film racontait l’histoire (copieusement romancĂ©e) de cette espionne allemande, Anne-Marie Lesser, qui, au cours de la guerre 14-18 et alors qu’elle Ă©tait chef du bureau d’espionnage de Spa, avait dit-on dĂ©robĂ© Ă  Paris les plans des premiers tanks. Le film (l’un des moins bons de Pabst) relatait la lutte des services secrets alliĂ©s et allemands Ă  Salonique, pendant l’offensive vers les Balkans, et Jouvet tenait le rĂŽle d’un officier des services d’espionnage allemands qui, dĂ©guisĂ© en marchand de fruits levantin, recueillait des informations sur les mouvements de troupes alliĂ©es. Paradoxalement, Pabst (et le dialoguiste Jacques Natanson) lui avaient distribuĂ© un rĂŽle presque muet. Ainsi privĂ© de sa voix et de sa maniĂšre de parler inimitables, Jouvet perdait beaucoup de son pouvoir sur le public.
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SALONIQUE, NID D’ESPIONS, ou MADEMOISELLE DOCTEUR – Wilhelm Pabst (1937) – Louis Jouvet, Dita Parlo
Dans Carnet de bal, qui suivit, composition encore : celle d’un avocat vĂ©reux traquĂ© par la police. C’était l’un des meilleurs sketches du film de Julien Duvivier. Ce rĂŽle, bien qu’il fĂ»t court (le film rassemblait les plus grandes vedettes françaises des annĂ©es 30), fut sans doute l’un des plus typĂ©s de Jouvet Ă  I’écran : il y Ă©tait Ă©mouvant, humain, ce que certains lui reprochent parfois de ne pas ĂȘtre. Il est vrai qu’il lui arriva dans certains rĂŽles d’ĂȘtre une mĂ©canique humaine plutĂŽt que vraiment un homme sensible, qu’il lui arriva d’ĂȘtre dĂ©passĂ© par son propre mĂ©tier. Que l’on ne s’y trompe pas ! C’est parce qu’on lui demandait de jouer les Jouvet.
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CARNET DE BAL – Julien Duvivier (1937)
Jacques PrĂ©vert et Marcel CarnĂ© lui offrirent DrĂŽle de drame, cet Ă©vĂȘque anglican qui terrorise le pauvre Michel Simon occupĂ© Ă  nourrir ses mimosas est l’un des personnages les plus mordants de toute l’histoire du cinĂ©ma français. Jouvet lui donne une dimension, une puissance irrĂ©sistible une virulence qui enchante encore aprĂšs plus de trente ans les gĂ©nĂ©rations de Godard et de Truffaut. Le chapelain de La Kermesse hĂ©roĂŻque Ă©tait montĂ© en grade : il nous revenait Ă©vĂȘque. On frĂ©mit, d’ailleurs, rĂ©trospectivement, Ă  la pensĂ©e de ce qu’eĂ»t Ă©tĂ© DrĂŽle de drame si, autour de Jouvet, l’interprĂ©tation avait Ă©tĂ©, non pas faible, mais simplement un ton au-dessous. Toute l’histoire basculait et l’Ɠuvre Ă©tait dĂ©sĂ©quilibrĂ©e. Mais Michel Simon, Françoise Rosay, Jean-Louis Barrault soutenaient l’allure. Jouvet ne mettait personne dans sa poche, comme on dit dans le jargon du mĂ©tier : il avait Ă  qui parier. Ce dĂ©calage que l’on observe entre lui et ses partenaires, parfois, a d’ailleurs gĂątĂ© quelques-uns de ses films. Il domine, il Ă©crase : de lĂ  vient que l’on a souvent qualifiĂ© son interprĂ©tation d’exorbitante – ou de thĂ©Ăątrale, ce qui n’est pourtant pas la mĂȘme chose.
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DRÔLE DE DRAME – Marcel CarnĂ© (1937) – Michel Simon, Louis Jouvet, Françoise Rosay, Jean-Louis Barrault, Jean-Pierre Aumont
De ses films suivants, peu de choses Ă  retenir. Sauf pour La Maison du maltais et L’Alibi, oĂč Pierre Chenal l’avait fort bien employĂ© dans un rĂŽle de commissaire divisionnaire de la P.J. Commissaire absolument diffĂ©rent du reste de celui qu’il incarnera dix ans plus tard dans Quai des orfĂšvres. Dans L’Alibi, il ressemblait plutĂŽt Ă  Porphyre qui joue avec Raskolnikoff – en l’occurrence Eric von Stroheim. Dans La Marseillaise, oĂč il retrouvait Jean Renoir pour la derniĂšre fois, il incarnait Roederer et ne jouait qu’une brĂšve sĂ©quence avec Lise Delamare (Marie-Antoinette) et Pierre Renoir (Louis XVI).
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L’ALIBI – Pierre Chenal (1937) – Louis Jouvet, Jany Holt, Erich von Stroheim
Au milieu de l’annĂ©e 1938, nous trouvons EntrĂ©e des artistes qui est important dans son activitĂ© cinĂ©matographique parce que Marc AllĂ©gret d’une part, Henri Jeanson d’autre part surent le faire jouer et le faire parler Ă  son meilleur diapason. Ce reportage romancĂ© sur la classe de comĂ©die de la rue du Conservatoire mettait Louis Jouvet dans son vrai personnage de professeur, fonction qu’il assumait au Conservatoire National d’Art Dramatique depuis trois ans. L’Ɠuvre, aujourd’hui encore, a gardĂ© sa fraĂźcheur et le personnage de Jouvet toute son acuitĂ©. Jouvet montrait lĂ  une grande finesse, une infaillible connaissance de l’ñme humaine. EntrĂ©e des artistes, reste l’exemple le plus Ă©clatant sans doute de la collaboration Jeanson-Jouvet qui fut Ă©troite, longue et apporta Ă  chacun d’eux ses meilleurs succĂšs. Il trouva d’ailleurs un autre brillant dialoguiste en la personne de Carlo Rim qui le dirigea dans Education de prince, adaptation d’un roman et d’une piĂšce de boulevard de Maurice Donnay. Il jouait le rĂŽle d’un clubman Ă  monocle, racĂ©, Ă©lĂ©gant, dĂ©sƓuvrĂ© et vivant d’expĂ©dients : avec Elvire Popesco, le numĂ©ro d’acteurs Ă©tait parfaitement au point.
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ENTREE DES ARTISTES – Marc AllĂ©gret (1938) – Louis Jouvet, Claude Dauphin, Odette Joyeux, Janine Darcey, Bernard Blier
Toujours en cette annĂ©e 1938, il retrouva G.W. Pabst, mais un Pabst qui n’était plus que l’ombre de lui-mĂȘme, et ce Drame de Shanghai, tirĂ© d’un roman d’O.P. Gilbert, ne fut guĂšre plus heureux que Salonique, nid d’espions. Le sujet posait le problĂšme de l’unitĂ© chinoise que voulait rĂ©aliser un jeune Ă©tudiant s’efforçant de galvaniser ses frĂšres dans une Chine livrĂ©e aux Japonais, aux Occidentaux et aux trafiquants. Dans cette histoire assez confuse, Louis Jouvet Ă©tait, curieusement, un Russe mystĂ©rieux, chef de secte et qui obligeait une chanteuse de cabaret Ă  accomplir des missions dĂ©gradantes. Le personnage Ă©tait faux, artificiel, prĂȘtait Ă  tous les excĂšs de maquillage et de composition mĂ©lodramatique. mais son interprĂšte, prĂ©cisĂ©ment, sut rester sobre. Quoi qu’il en soit, cette aventure chinoise ne laissa pas un trĂšs bon souvenir Ă  Jouvet.
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LE DRAME DE SHANGHAÏ – Georg Wilhelm Pabst (1938) – Raymond Rouleau, Louis Jouvet, Christl Mardayn
Il en alla tout autrement avec HĂŽtel du Nord. Ce n’était plus le Marcel CarnĂ© de DrĂŽle de drame qu’il retrouvait, mais plutĂŽt celui de Jenny et de Quai des brumes, celui qui annonçait Le Jour se lĂšve et Les Portes de la nuit, c’est-Ă -dire le peintre d’un certain populisme parisien. Jouvet Ă©tait M. Edmond, individu assez sordide, pleutre, lĂąche, vivant aux crochets d’une prostituĂ©e incarnĂ©e par l’admirable Arletty. A la fin, M. Edmond, qui n’éprouvait pour lui-mĂȘme que mĂ©pris et dĂ©goĂ»t, se faisait tuer volontairement par l’homme qu’il avait dĂ©noncĂ©. Dans ce rĂŽle, Louis Jouvet, dont RenĂ© Bizet vantait “la magnifique et mĂ©lancolique autoritĂ©â€, fit en effet l’une de ses crĂ©ations trĂšs marquĂ©es ; peut-ĂȘtre pour Louis Jouvet ce film resta-t-il aussi son dernier grand souvenir cinĂ©matographique d’avant-guerre.
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HÔTEL DU NORD – Marcel CarnĂ© – Annabella et Louis Jouvet
Trois films en 1939, trois films d’une certaine envergure pourtant, mais trois Ă©checs. La Fin du jour, d’abord, de Julien Duvivier, chronique sur les vieux comĂ©diens de Pont-aux-Dames. On retrouvait lĂ  tous ces pauvres vieux acteurs ayant la nostalgie de leur passĂ© et qui rejouaient, avec cinquante ans de retard les CĂ©limĂšne, les Don Juan, les Alceste, les Hippolyte, les Hermione de leur jeunesse. C’était assez atroce, et Jouvet qui se prĂȘtait au jeu du vieux cabot semblait plein de mĂ©lancolie.
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LA FIN DU JOUR – Julien Duvivier (1939) – Michel Simon, Louis Jouvet, Victor Francen, Madeleine Ozeray, Gabrielle Dorziat
La Charrette fantĂŽme, du mĂȘme Julien Duvivier qui reprend dans l’histoire de Selma Lagerlöf ce rĂŽle du cocher de la mort oĂč, vingt ans plus tĂŽt, Victor SjöstrĂŽm s’était illustrĂ©. En dĂ©pit d’un excellent dialogue d’Alexandre Arnoux, le film ne parvint jamais Ă  s’élever, Ă  s’arracher au rĂ©alisme et Jouvet n’y parvint pas davantage. En rĂ©alitĂ©, Julien Duvivier n’était pas l’homme idĂ©al pour traduire en images la poĂ©sie du surnaturel qui marque toute l’Ɠuvre de la grande romanciĂšre suĂ©doise.
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LA CHARRETTE FANTOME – Julien Duvivier (1939) – Pierre Fresnay, Louis Jouvet, Micheline Francey, Marie Bell
Avec le Volpone de Maurice Tourneur, Jouvet fut plus heureux ; mais lĂ  encore il y avait, non pas erreur de distribution, mais de direction : Tourneur Ă©tait aussi Ă©loignĂ© de l’esprit de Ben Jonson que Duvivier de Selma Lagerlöf. NĂ©anmoins, la saveur du sujet, la solide maĂźtrise du rĂ©alisateur et la qualitĂ© de l’interprĂ©tation (Jouvet, Harry Baur, Charles Dullin, Fernand Ledoux, etc.) assurĂšrent au film une qualitĂ©, thĂ©Ăątrale certes, mais trĂšs estimable. Jouvet menait le jeu autour de ce riche marchand vĂ©nitien qui se fait passer pour moribond ; il Ă©tait tour Ă  tour ironique, mĂ©prisant, satanique : ses regards et ses clins d’yeux transperçaient ses partenaires.
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VOLPONE – Maurice Tourneur (1941) – Louis Jouvet, Jacqueline Delubac, Harry Baur, Charles Dullin
Peu de choses Ă  retenir des deux films qu’il tourna en 1940. SĂ©rĂ©nade, mis en scĂšne par Jean Boyer, racontait un Ă©pisode (certainement imaginĂ© de toute piĂšce) de la vie de Schubert alors que jeune musicien encore inconnu il s’éprend d’une danseuse qui affole – et scandalise – tous les Viennois. Pour finir, la demoiselle abandonnera Franz, Vienne et la danse afin de ne pas entraver la carriĂšre du compositeur
 Untel pĂšre et fils avait plus d’ambition. Julien Duvivier et son scĂ©nariste Charles Spaak avaient voulu, en ce dĂ©but de Seconde Guerre mondiale, Ă©voquer la vie d’une famille française Ă  travers trois gĂ©nĂ©rations, c’est-Ă -dire trois guerres. Famille dĂ©cimĂ©e en 1870, en 1914 et qui, toujours renaissante, abordait en 1940 d’autres batailles.
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UNTEL PERE ET FILS – Julien Duvivier (1940) – Raimu Michùle Morgan, Louis Jouvet , Suzy Prim
Pour les deux films qu’il tourna en 1946, Un Revenant et Copie conforme, il retrouva son dialoguiste prĂ©fĂ©rĂ© Henri Jeanson. Si Un Revenant Ă©tait une peinture fĂ©roce et impitoyable d’une certaine grande bourgeoisie d’affaires lyonnaise, Copie conforme donnait l’occasion Ă  Jouvet de jouer plusieurs rĂŽles, ce qui risque toujours de dĂ©gĂ©nĂ©rer en “festival d’acteur”. Il Ă©tait tour Ă  tour dĂ©mĂ©nageur, duc, cambrioleur, brave homme, ce qui lui permettait d’ĂȘtre, selon les personnages qu’il incarnait, timide, ironique, tendre ou sarcastique. Jean DrĂ©ville, le metteur en scĂšne, et Jeanson avaient jouĂ© sur toutes les faces de son talent ; ce sont toujours lĂ  des rĂŽles qui sĂ©duisent les comĂ©diens et oĂč ils excellent.
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COPIE CONFORME – Jean DrĂ©ville (1937) – Louis Jouvet, Suzy Delair, Annette Poivre
Louis Jouvet ne manqua pas une aussi belle occasion mais, si l’on admirait la performance, les qualitĂ©s humaines des personnages ainsi campĂ©s Ă©taient forcĂ©ment sommaires. Il se montrait beaucoup plus incisif dans Un Revenant oĂč il apparaissait comme le vengeur de lui-mĂȘme, venant rĂ©gler des comptes avec une famille sordide qui avait failli l’assassiner et avait ruinĂ© son amour de jeunesse. Ce regard et cette voix cynique dont il savait si bien jouer, Christian-Jaque avait su les exploiter avec un brio qui, lorsque l’on revoit aujourd’hui le film, n’a rien perdu de son efficacitĂ©.
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UN REVENANT – Christian-Jaque (1946) – Louis Jouvet, Gaby Morlay, Ludmila Tcherina, Jean Brochard, François PĂ©rier, Louis Seigner
On peut faire la mĂȘme remarque pour l’un des deux films qu’il interprĂ©ta en 1947 : Quai des orfĂšvres, de Henri-Georges Clouzot. Une activitĂ© thĂ©Ăątrale chargĂ©e explique sa faible activitĂ© cinĂ©matographique cette annĂ©e-lĂ . Quantitativement faible, mais Ă©clatante, car le rĂŽle de cet inspecteur Antoine qu’il joua dans ce drame policier reste comme l’une de ses plus grandes crĂ©ations Ă  l’écran. A travers lui, et c’était le propos mĂȘme de Clouzot, le film devenait une peinture vive en couleurs de certains fonctionnaires de police, bourrus, bons bougres, un peu dĂ©senchantĂ©s, un peu aigris, petits besogneux de la Tour Pointue. A cet anti-Maigret, Jouvet donnait un relief extraordinaire. Dans sa chambre assez misĂ©rable, il traĂźnait la savate, sur le terrain des opĂ©rations c’était un lion. Certaines scĂšnes d’interrogatoire sont des chefs-d’Ɠuvre de stratĂ©gie policiĂšre.
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QUAI DES ORFEVRES – Henri-Georges Clouzot (1947) – Simone Renant, Bernard Blier, Suzy Delair, Pierre Larquey
Si, dans Copie conforme notamment, il Ă©tait parvenu Ă  se renouveler grĂące Ă  ses personnages multiples – allant mĂȘme, dans le rĂŽle du petit reprĂ©sentant, jusqu’à â€œĂ©teindre” sa voix dont le timbre est si caractĂ©ristique – c’est au contraire un super Louis Jouvet que nous retrouvions dans Les Amoureux sont seuls au monde et Entre onze heures et minuit, rĂ©alisĂ©s, dans cette mĂȘme annĂ©e 1948, par Henri Decoin.
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COPIE CONFORME – Jean DrĂ©ville (1947) – Louis Jouvet, Suzy Delair, Jane Marken
Dans Les Amoureux sont seuls au monde, il est un musicien cĂ©lĂšbre ; il n’y a pas si loin entre un grand musicien et un grand comĂ©dien, et Jouvet, comme il l’avait fait dans EntrĂ©e des artistes, projeta sa propre personnalitĂ© sur celle de son personnage. Le film avait cette particularitĂ© de comporter deux fins : l’une optimiste, par rĂ©conciliation ; l’autre pessimiste, par suicide de l’une des hĂ©roĂŻnes. A la sortie en public, il y eut d’ailleurs procĂšs entre les producteurs et les auteurs, ces derniers ayant consenti Ă  Ă©crire la version rose Ă  la condition qu’elle ne serait jamais projetĂ©e en France. Ce fut naturellement la fin heureuse qui fut projetĂ©e le plus souvent ! Comment Henri Jeanson et Henri Decoin eurent-ils la naĂŻvetĂ© de croire que cette version rose Ă©tant Ă©crite et tournĂ©e, les producteurs ne s’en serviraient pas !

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LES AMOUREUX SONT SEULS AU MONDE – Henri Decoin (1948) – Louis Jouvet, RenĂ©e Devillers, Dany Robin
Avec Entre onze heures et minuit, Jouvet retrouvait un rĂŽle d’inspecteur de police. Il commençait Ă  sĂ©rieusement connaĂźtre le mĂ©tier, ce qui permit Ă  quelques critiques d’écrire cette formule solide, originale et bien frappĂ©e : Jouvet est Ă©gal Ă  lui-mĂȘme

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ENTRE ONZE HEURES ET MINUIT – Henri Decoin (1949) – Louis Jouvet, Madeleine Robinson
Le sketch qu’il jouait dans Retour Ă  la vie Ă©tait de Clouzot. Il n’avait pas donnĂ© lĂ  le meilleur de lui-mĂȘme, mais quelques expressions de Jouvet sont toujours devant nos yeux. La confrontation de ce rapatriĂ©, aprĂšs la LibĂ©ration, avec un ancien tortionnaire de la Gestapo Ă©vadĂ© de prison, avait quelque chose d’atroce : Louis Jouvet parvenait Ă  donner une couleur humaine Ă  son personnage de Français en face non seulement d’un ennemi de son pays mais d’un ennemi de tous les hommes.
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RETOUR A LA VIE (Le retour de Jean) – Henri-Georges Clouzot (1949) – Louis Jouvet
C’est encore en acteur qu’il joue le rĂŽle d’un acteur dans Miquette et sa mĂšre. Si l’on ne comprend pas trĂšs bien ce qu’Henri-Georges Clouzot allait faire du cĂŽtĂ© de Flers et Caillavet, on voit en revanche ce qui pouvait amuser Jouvet dans ce rĂŽle de Monchablon, cheval de bataille du thĂ©Ăątre de boulevard d’avant la guerre de 14. Mais la caricature qu’il fit du cabot professionnel Ă©tait appuyĂ©e, lourde, en un mot pas tout Ă  fait digne de lui. Ce n’était pas du bon Clouzot ; ce n’était pas du bon Jouvet.
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Louis Jouvet et Henri-Georges Clouzot pendant le tournage de Miquette et sa mĂšre (1950)
Le film qui suivit Miquette et sa mĂšre., en cette fin d’annĂ©e 1949 permit au comĂ©dien de retrouver son auteur, Henri Jeanson. Et de le retrouver Ă  cent pour cent puisque Jeanson avait Ă©crit le scĂ©nario, le dialogue et assurait la mise en scĂšne de Lady Paname. Jouvet tenait le rĂŽle d’un photographe, anarchiste et bohĂšme, philosophant Ă  l’occasion et qui promenait sa longue silhouette et son teint glabre Ă  travers le quartier Saint-Martin des annĂ©es 20. Jeanson Ă©prouve une grande tendresse pour ce coin de Paris qui fut le creuset du music-hall et de la chanson ; son film avait avant tout l’ambition de ressusciter ce dĂ©cor dĂ©suet, ces cours intĂ©rieures oĂč imprĂ©sarios, Ă©diteurs de musique, rĂ©gisseurs et directeurs de scĂšnes pĂ©riphĂ©riques tenaient leurs assises ; l’ambition surtout de faire revivre ce monde du spectacle d’autrefois oĂč l’on cĂŽtoyait quelques futures vedettes et beaucoup de futurs ratĂ©s. Jouvet (il s’appelait Bagnolet dans l’histoire) faisait partie de cette faune pittoresque et sa composition Ă©tait savoureuse. C’était une bonne caricature, plus lĂ©gĂšre que celle de Monchablon dans Miquette et sa mĂšre..
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LADY PANAME – Henri Jeanson (1950) – Louis Jouvet , Suzy Delair, Jane Marken
On aborde enfin ce mois de novembre 1950. Le 21, il commence au studio de Billancourt Ă  tourner Knock. Il n’a plus que huit mois Ă  vivre. Ce rĂŽle qu’il a jouĂ© Ă  la scĂšne des centaines et des centaines de fois, qu’il a dĂ©jĂ  interprĂ©tĂ© Ă  l’écran dix-sept ans plus tĂŽt, il le retrouve tout Ă  la fin de sa vie, comme en suprĂȘme rendez-vous. Il l’avait repris souvent Ă  la ComĂ©die des Champs-ElysĂ©es et Ă  l’AthĂ©nĂ©e. Quand les affaires battaient de l’aile, il affichait la piĂšce de Jules Romains. Il a Ă©crit lui-mĂȘme, dans ses “TĂ©moignages sur le ThĂ©Ăątre” : «J’ai pour Knock une reconnaissance inaltĂ©rable. Il rĂ©aimante les comĂ©diens, rĂ©jouit le public, exorcise les huissiers et met en fuite le spectre de la faillite qui hante particuliĂšrement les Ă©difices dramatiques. PiĂšce clef, piĂšce phĂ©nix, piĂšce saint-bernard, piĂšce providence
 Pendant la seule annĂ©e 1925, Knock par quatre fois est montĂ© Ă  l’assaut et m’a permis de surmonter l’adversitĂ© et les dĂ©faites d’une saison particuliĂšrement dĂ©sastreuse 
 » Et voilĂ  que sa derniĂšre interprĂ©tation du docteur Knock, c’est au cinĂ©ma qu’il la donne, comme s’il voulait la fixer Ă  tout jamais. AprĂšs le film de Guy Lefranc, il n’a plus jamais rejouĂ© la piĂšce qui le suivit tout au long de sa carriĂšre ; et l’on pense Ă  ce qu’écrivait Marcel Pagnol dans son “Adieu Ă  Raimu”, au lendemain de la mort de CĂ©sar : « Je mesure aujourd’hui toute la reconnaissance que nous devons Ă  la lampe magique qui rallume les gĂ©nies Ă©teints
 »
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KNOCK – Guy Lefranc (1951) – Louis Jouvet, Jean Brochard, Pierre Renoir
Dans Une Histoire d’amour, qu’il termine seize jours avant de mourir, il est de nouveau inspecteur de police chargĂ© d’enquĂȘter, non sur un crime, mais sur un double suicide. ScĂ©nario, adaptation, dialogue sont de Michel Audiard ; la machine tourne rond et Jouvet est enchantĂ© de son jeune metteur en scĂšne, Guy Lefranc, avec qui s’amorcent de nouveaux projets de collaboration. On a dit et Ă©crit, Ă  la sortie d’Une Histoire d’amour, que Louis Jouvet semblait fatiguĂ©, que le masque de la mort Ă©tait dĂ©jĂ  posĂ© sur son visage. Il est facile de dire ces choses quand la mort a passé  Pour nous, il nous apparaĂźt dans ce dernier rĂŽle comme le Jouvet de toujours. Comme le Jouvet de tous les jours. Familier. FĂ©roce. Tendre. Du cĂŽtĂ© de l’amour et contre l’égoĂŻsme. Il eĂ»t aimĂ© cette sortie, simple et naturelle. Partir sur une grande scĂšne tragique n’eĂ»t pas Ă©tĂ© son affaire ; ce qu’il laissera dans le cinĂ©ma, qui ne fut pas tout Ă  fait son monde, c’est l’empreinte d’une personnalitĂ© exceptionnelle de comĂ©dien. Il disait : «Un acteur s’interprĂšte toujours lui-mĂȘme.» Alors, il fut le parfait interprĂšte de Louis Jouvet. [Anthologie du cinĂ©ma – Louis Jouvet – Roger RĂ©gent (L’Avant-ScĂšne du cinĂ©ma, avril 1969)]
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UNE HISTOIRE D’AMOUR – Guy Lefranc (1951) – Louis Jouvet, Dany Robin, Yolande Laffon, Daniel GĂ©lin
  EDUCATION DU PRINCE – Alexandre Esway (1938) – Louis Jouvet, Elvire Popesco, Josette Day, Mireille Perrey
FORFAITURE – Marcel L’Herbier (1937) – Louis Jouvet, Lise Delamare, Ève Francis
RAMUNTCHO – RenĂ© Barberis (1938) – Louis Jouvet, Madeleine Ozeray, Line Noro, Françoise Rosay
LA MARSEILLAISE – Jean Renoir (1938) – Pierre Renoir, Louis Jouvet, Lise Delamare
Les extraits
Mise en ligne progressive

Il peut sembler paradoxal d'entreprendre une publication sur Louis Jouvet au cinĂ©ma. Il fut avant tout homme de thĂ©Ăątre, et cet engagement total de son intelligence, de son savoir, de toute sa personne parait exclure de sa part toute approche, mĂȘme furtive, de cet art cinĂ©matographique qui, de son temps, Ă©tait dĂ©jĂ  "une Ă©criture". Pourtant, il a tournĂ© trente-deux films... Mais lorsqu'il apparut pour la premiĂšre fois au cinĂ©ma, il avait 46 ans (Topaze, premiĂšre version, en 1933), c'est-Ă -dire Ă  une Ă©poque oĂč sa gloire de comĂ©dien et d'animateur dramatique Ă©tait acquise et Ă©clatante.  C'est donc un homme d'une maturitĂ© artistique accomplie, d'une notoriĂ©tĂ© et mondialement reconnue qui va dĂ©buter au cinĂ©ma, et dans un rĂŽle consacrĂ© dĂ©jĂ  par le succĂšs, mais qu'il n'a jamais jouĂ©. Pourquoi un tel retard ? On est Ă©videmment tentĂ© de rĂ©pondre qu'avant 1933 le cinĂ©ma prĂ©sentait peu d'attrait pour un comĂ©dien aussi profondĂ©ment enracinĂ© que lui dans le thĂ©Ăątre. Le cinĂ©ma muet avait ses stars, Ă©trangĂšres pour la plupart Ă  l'art dramatique, et dans les deux ou trois premiĂšres annĂ©es de son existence le film parlant fit une large place Ă  la comĂ©die musicale, Ă  l'opĂ©rette, Ă  ces "movies show" style Broadway melody ou Our dancing daughters (Les Nouvelles vierges) qui dĂ©clenchĂšrent en Europe les CongrĂšs s'amuse et les Chemin du paradis... Que serait donc allĂ© faire dans ces dĂ©lectables "friandises cinĂ©matographiques" le crĂ©ateur de Siegfried, le continuateur, Ă  la ComĂ©die des Champs-ElysĂ©es, du Vieux-Colombier de Copeau ? Pourtant ce n'est peut-ĂȘtre pas par manque d'intĂ©rĂȘt pour lui que Louis Jouvet se tint Ă©loignĂ© du cinĂ©ma jusqu'Ă  46 ans : c'est tout simplement parce que jusque-lĂ  il n'eut pas le temps de s'y intĂ©resser... Il peut sembler paradoxal d'entreprendre une publication sur Louis Jouvet au cinĂ©ma. Il fut avant tout homme de thĂ©Ăątre, et cet engagement total de son intelligence, de son savoir, de toute sa personne parait exclure de sa part toute approche, mĂȘme furtive, de cet art cinĂ©matographique qui, de son temps, Ă©tait dĂ©jĂ  "une Ă©criture".
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ferretfyre · 6 years ago
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detournementsmineurs · 2 months ago
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Micheline Cheirel et Jules Berry dans "Rendez-vous Champs-ÉlysĂ©es" de Jacques Houssin (1937) - d'aprĂšs a nouvelle Ă©ponyme de Frank Arnold - septembre 2024.
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movies-derekwinnert · 8 years ago
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Cornered *** (1945, Dick Powell, Micheline Cheirel, Walter Slezak) - Classic Movie Review 5252
Cornered *** (1945, Dick Powell, Micheline Cheirel, Walter Slezak) – Classic Movie Review 5252
Director Edward Dmytryk’s edgy, gripping 1945 RKO film noir thriller finds an ideal star in Dick Powell, who plays a former Canadian airman called Laurence Gerard, who returns to France and then goes to Buenos Aires as he doggedly tracks down the Nazis who killed his Resistance fighter wartime French wife.
John Paxton’s screenplay, based on a story by John Wexley, has the odd longueur and plot

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gatutor · 2 years ago
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Micheline Cheirel-Dick Powell "Venganza" (Cornered) 1945, de Edward Dmytryk.
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manualstogo · 5 years ago
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For just $3.99 Released on October 1, 1946: A charter pilot gets involved with a group of spies and counterspies in search of a map to hidden uranium for atomic bombs. Genre: Crime Duration: 1h 19min Director: William Rowland Actors: Alan Curtis (Hobe Carrington), Evelyn Ankers (Catherine Forrest), Micheline Cheirel (Dolly Lorraine, aka Countess Maria de Fresca), Jack Holt (FBI Agent Bob Donovan), Jerome Cowan (Gerald Porter), John Craven (Claude Forrest), Inez Cooper (Irene Allison), Roland Varro (James Van Bush), Michael Visaroff (Joseph Herman Ruehl), Gordon Richards (Tom Walker), Hoot Gibson (Sheriff Bradley), Donald Kerr (Ruehl's stablehand) *** This item will be supplied on a quality disc and will be sent in a sleeve that is designed for posting CD's DVDs *** This item will be sent by 1st class post for quick delivery. Should you not receive your item within 12 working days of making payment, please contact me so we can solve this or any other questions. Note: All my products are either my own work, licensed to me directly or supplied to me under a GPL/GNU License. No Trademarks, copyrights or rules have been violated by this item. This product complies with rules on compilations, international media, and downloadable media. All items are supplied on CD or DVD.
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miltonmyers8-blog · 7 years ago
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Exactly how Modern technology Is Transforming Advertising
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Added attachments, including a fork head that isn't really consisted of with the starter package, run for $34.95, which appears a little bit costly given that the attachment doesn't in fact consist of any technological elements.
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