#Challenge des Déprimés
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CDD - La faucheuse - Je ne cours plus qu'après mes rêves de Bruno COMBES
Bruno Combes est né le 17 décembre 1962 à Caudéran (Gironde) et mort le 13 avril 2024 à Paris. C’est un romancier français. Il est l’auteur de onze romans. Pourtant, je n’ai jamais lu aucune de ses œuvres. Je profite du thème “La faucheuse” et de la consigne n°1 du CHALLENGE des Déprimés 2024-2025, pour découvrir l’un de ses textes. Trois générations de femmes s’interrogent sur elles-mêmes, sur…
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#Challenge des Déprimés#Combes#Editions Michel LAFON#Je ne cours plus qu&039;après mes rêves#Romances société et les autres
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Exquisite corpse
The gorgeous pear cheers our old dear sister. The rustic rainstorm plants cheap knife. The aromatic hook groans at false paper. The tart sun boils the curvy gate. The mushy war listens to psychedelic waves Ten jellyfish challenge the hard-to-find party. The lackadaisycal orange entertains plant mint. The nervous cobweb floats over nippy sciences. The puffy icicle goes in to bat the hysterical zephyr. The nosy elbow bounces with a charming pail.
The barbarous chicken will reign over slimy tiger. The dapper eye will whisper at hulked friends. The outrageous drain will glow with an energetic fork. The lopsided baby will yawn at the torpid yam. The rabid finger will soak an itchy wire copper. The salty eggs will marry the spikiest beads. The dull dinosaur will wobble holding his military toothbrush. The ceaseless pizza will supply chivalrous fairies. The unnatural fuel will juggle with an ill-fated tongue. The purple ladybug will dance on roasted nuts.
Why does the zirconic scarecrow matter ? What does alcoholic chess teach space tomatoes ? Who is this cute grass slipping on the fireman monkey ? Where does the teeny-tiny secretary kill raspy mice ? Why does the blazing moon rhyme “wooden servant” with “joyous ant” ? What does resonant quicksand confess to milky celery cake ? Where does silky stone shiver ? When does tedious snake nod at spooky quartz ? Which icky pig wrestles with the obediant curtain ? Whose depressed writer sniffs the dizzy creator ?
La belle poire acclame notre chère vieille sœur. La tempête de pluie rustique plante un couteau bon marché. Le crochet aromatique gémit sur le faux papier. Le soleil de tarte fait bouillir la porte courbée. La guerre molle écoute les vagues psychédéliques Dix méduses défient la partie difficile à trouver. L’orange nonchalante divertit la menthe végétale. La toile d’araignée nerveuse flotte au-dessus des sciences. Le glaçon gonflé entre en scène pour battre le Zéphyr hystérique. (???) Le coude fouineur rebondit avec un joli seau.
Le poulet barbare régnera sur le tigre visqueux. L’œil coquet murmurera aux amis mondés. La canalisation scandaleuse brillera avec une fourchette énergétique. Le bébé baillera à l’igname lente. Le doigt enragé trempera un fil cuivre irritant. Les œufs salés épouseront les perles les plus piquantes. Le dinosaure terne vacillera lorsque il tiendra sa brosse à dents militaire. La pizza incessante fournira des fées chevaleresques. Le carburant artificiel jonglera avec une langue malheureuse. La coccinelle violette dansera sur des noix grillées.
Pourquoi l’épouvantail zirconique est-il important ? Qu’est-ce que les échecs alcoolisés enseignent aux tomates de l’espace ? Qui est cette jolie herbe qui glisse sur le singe pompier ? Où la petite secrétaire tue-t-elle les souris grinçantes ? Pourquoi la lune ardente fait-elle des rimes entre "servant de bois" et "fourmi joyeuse" ? Qu’est-ce que les sables mouvants résonants confessent au gâteau de céleri laiteux ? Où frissonne la pierre soyeuse ? Quand le serpent fait-il signe de la tête au quartz sinistre ? Quel cochon puant se bat avec le rideau obéissant ? Quel écrivain déprimé renifle le créateur étourdi ?
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Parfois j'ai vraiment beaucoup envie de t'insulter, car au niveau romantique, tu m'as énormément blessé. À me relire, tu n'as que des défauts. C'est tellement faux.
J'aime la justice et être droit. Ce n'est pas en me mentant que je prouverait mon amour pour cette valeur.
La douleur est passée, j'ai vu et revu tes mauvais côtés. Cool, il est tant de voir l'autre côté. Il y a pleins de choses pour lesquelles je voudrais te remercier.
Merci, pour cette soirée cuisine à faire des boulettes de pain. Être commandé, ça m'avait bien fait marrer.
Merci, d'avoir passé ton numéro à Coco pour que je puisse pour la première fois te contacter. S'envoyer des gifs de pigeons, j'crois que j'ai jamais mieux eu comme début de conversation.
Merci, de m'avoir invité te regarder jouer à Skyrim. De m'avoir montrer les bugs et de m'y avoir fait jouer.
Merci, de m'avoir parlé de ciné. Voir Lee jeune, c'était stylé. Découvrir Cushing, ses films aux fins nulles, the Skull et captain clegg c'était mes préférés.
Merci de m'avoir présenté tes bae et tes passions. Entrer dans ton monde, ça m'a fait des frissons.
Merci, de m'avoir demander de t'aider avec ton linge au bout de quelques rencontres. Ça m'avait fait rire lorsqu'un de tes slip était tombé dans mon manteau lorsqu'on avait bougé l'étendoir à linge jusqu'à ta chambre.
Merci, pour tes vidéos et photos envoyées. Lorsque je serai prêts à de nouveaux les regarder, je pourrais que mieux me souvenir de qui tu étais.
Merci, de toujours m'avoir montrer ce si jolie sourire, de m'avoir fait confiance en me confiant tes clés. Pour moi, c'était une immense fierté.
Merci, de m'avoir donné une raison supplémentaire de me lever pour aller à la fac. Écouter les cours et les histoires que tu avais à raconter entre les pauses, ça refaisait ma journée.
Merci, pour cette fois où tu as dormi pour la première fois dans ma chambre. Te voir vouloir dormir avec moi sur le matin, c'était tellement tendre.
Merci, de m'avoir sorti de ma chambre les weekends pour venir dans ton appartement ou me balader dans les rues de Dijon. Depuis que mes amis travaillent, je ne faisais rien à part geeker et glander.
Merci, d'avoir illuminé mes soirées avec tes "bonne nuit". Merci, d'avoir illuminé mes matinées avec tes "coucou". C'était la première fois de ma vie que quelqu'un venait autant me parler.
Merci, de m'avoir pris la main. Tu m'as sortie de mon Quétigny. J'ai vu Dijon, Beaune, Strasbourg, Ottenau, Gaggenau, Baden-Baden, Fribourg et Constance. Tu m'as donné une définition du mot vacance.
Merci, de m'avoir fait jouer en bottes au badminton. Retomber dans l'enfance avec toi, c'était un réel plaisir.
Merci, pour m'avoir emmené au cœur de la forêt. Ce p'tit village et sa rivière, c'était tellement super !
Merci, d'avoir essayé de m'apprendre à faire du roller. J'suis tomber plein de fois sur le cul, un vrai looser. Mais te voir rouler et t'amuser m'avait donné envie d'essayer.
Merci, pour tout ces streams et appels sur Discord. En période de confinement, c'était comme être à tes côtés.
Merci, pour m'avoir fait lire tes fictions et de m'avoir fait entrer dans ton imagination.
Merci, pour m'avoir inspiré des challenges comme apprendre la langue allemande. T'avoir comme professeur particulier, je ne pouvais pas mieux rêvé.
Merci, de m'avoir assez fait confiance. Pour me confier des secrets, te permettre une certaine délivrance.
Merci, pour ces deux jours à Constance. D'avoir marché prêt du lac, d'avoir pris des photos de vacances. J'aurais voulu que ces jours ne se terminent jamais, je ne voulais plus jamais retourné en France.
Merci, de m'avoir fait tomber amoureux de toi. Tu as briser ma coquille, celle d'un mec suicidaire et déprimé. Tu m'as fait expérimentés tant de choses que sans toi, je ne serai toujours pas ce que ça fait.
Merci, de m'avoir fait tant rire en étant juste toi. Tes petits rires, tes dessins, tes meeeh, ta façon de trottiner, tes chaussettes qui disparaissaient dans la nuit où ton incapacité à utiliser une machine à café.
Merci, de m'avoir parlé et écrit jusqu'à tard le soir. J'étais crevée et ne pensais qu'à dormir. Mais j'adorais lorsque WhatsApp me disais "Lara est en train d'écrire..."
Merci, d'avoir dirigé tes yeux dans les miens. Le rêve et la perspective d'un avenir en commun, ça me faisait tellement du bien.
Merci, pour tout ce que j'ai dit avant. Avoir tout cet amour me donnait envie d'aller de l'avant. Me sortir les pouces du cul et enfin investir dans l'avenir. T'avais raison lorsque tu disais être la raison de ma réussite, même si tu n'as pas deviner la réelle raison. Me dire de travailler , ce n'était pas ça, la source de ma motivation. Juste savoir que tu te souciait de moi me faisait travailler de 6h à plus d'minuit sans interruption.
Merci et encore merci, d'avoir tenue ta main. Me balader dans les rues d'ma ville. Être appelé Bastien, mon Quéqué et l'Muletier, tout ça ça m'a fait rêver.
Merci, pour ses délires avec Custer et compagnie.
Merci, de m'avoir présenté Castor. De m'avoir confié Mumble, de me l'avoir prêté l'temps que t'étais pas là pour que tu sois avec moi lorsque j'dors.
Merci, de m'avoir présenté à tes parents. De m'avoir invité rencontrer tes amis et montrer le monde de ton enfance.
Merci, de m'avoir pris dans tes bras lorsque tu te réveillais chaque matin. Putain, c'est vraiment le moment que j'attendais le plus.
Merci d'avoir été patiente avec moi. J'étais maladroit et trop sûr de moi.
Merci, pour ses soirées de septembre à octobre, les matelas dans ton salon. On dormait là, on faisait les cons. C'était tellement mignon.
Merci, de m'avoir fait ouvrir les yeux. Mon amour pour toi était si délicieux que j'en devenais véreux. J'me détestait, alors que tu me disais que je valais mieux et qu'il fallait que je m'aime un petit peu.
Mille merci pour m'avoir pris dans tes bras. De m'avoir embrassé, d'avoir poser ma tête contre ton cou. D'avoir sû me gérer dans mes hauts comme dans mes bas. Le dessin de Mickey que tu m'as donné, promis je ne le jeterai pas. C'est le plus beau cadeau que j'ai jamais reçu, car il représente deux personnes que j'ai aimé et éternellement perdues.
On a eu des disputes. Jusqu'à très tard le soir. Mais putain, on vivait vraiment une très jolie histoire. C'était de l'humain, ça c'est certain. J'voulais que personne d'autre ne te prenne par la main, ça en devenait malsain.
J'l'ai pas supporté, on s'est énormément brouillé, on a arrêté pour un moment de se parler. Certes j'me suis retrouvé, certes j'ai pû voir qu'en réalité on était deux à déconner. Mais j'ai fait l'addition, y'avais plus de "je t'aime, merci d'exister" que de "ta gueule et va creuver".
C'est pour ça que je te souhaitait tant de nager dans le bonheur, peut importe qui c'était qui te faisait éclore comme une fleur. J'voulais juste le vérifier. J'voulais être sûre et certain que tu sois entre de bonnes mains, à recevoir ce qu'à mes yeux tu mérites, avant de reprendre ma nage et d'essayer de ne pas me noyer dans la solitude et redevenir un fantôme.
Putain, que j'ai été décu. Ça m'a vraiment fait chier. C'est pour ça qu'aujourd'hui j'aimerais tant être là. Que je voudrais te prendre dans mes bras. T'as fait d'la merde mais j'en avais fait aussi. Mais franchement te faire utiliser, que l'on ne respecte pas ce que tu valorisait tant et surtout te faire mépriser, tu ne le méritait pas. J'en fais des cauchemars. J'te vois sourire dans ses bras, puis j'le vois fumer une clope et te dire certaines choses beaucoup trop tard. J'voudrais te consoler, te dire que t'es juste un être humain, imparfait, qui fait des erreurs et qu'il n'y peut rien.
On s'est séparé et on ne se parle plus, pensant chacun du mal de l'autre. Se traitant de choses, que ne sont pas ni l'un ni l'autre.
Maintenant j'ai encore plus peur. Car je ne veux plus jamais qu'il t'arrive de tels malheurs. Mais je ne le saurai pas.
Alors j'aimerais qu'un jour ce message te parvienne et que tu le saches :
Merci, je suis honoré de t'avoir connu. Tu me disais être un ange, mais c'était pas vraiment ça. J'étais un miroir, ce que tu voyais, c'était juste le reflet de mes croyances et de mes espoirs.
Merci, si malgré ces mauvaises expériences, tu ne retombes surtout pas dans tes anciens travers. Te faire vomir pour bien te sentir, ce n'est qu'une illusion. Plus jamais je veux te savoir en train de souffrir.
Merci pour tout, merci d'être ce que tu es. Surtout ne change pas. T'as des défauts mais la vie t'apprendra à relativiser. J't'aime vraiment et tu t'en fou, mais n'ignore pas ce qu'implique ce sentiment, car c'est très important et vrai ; je veux te revoir briller, jusqu'au jour ou j'aurais complètement épuisé mon temps.
J'suis désolé mais j'suis sûr d'en avoir tellement oublié. Ce message n'arrive même pas à complètement te l'exprimer. J'pourrais partir en te disant "va chier tu l'as mérité à m'insulter", mais j'y pense pas. Mais je veux que tu saches, en toute sincérité :
Merci d'exister.
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Writing Challenge #2: What are your future career goals? Written in French.
Que je veux vraiment faire est l'art. Je veux* être artiste, ou je veux traduire. C'est ma rève. Mais… je m'inquiète que je ferai pas assez bien. Quant à mon travail, j'ai les sentiments contraires. Je l'aime pour la plupart, mais quelquefois il me fait déprimé. J'approuve pas de quelques choses. Quelques gens sont racistes, homophobes, etc. Je suppose que c'était pas sur sujet, mais n'importe quoi, c'est un journal.
*Correction made in text but not in photo
Written informally, so you see “pas” used a lot without “ne”.
I battled auto correct as best I could; hopefully the text is accurate as to what I wrote.
Doodles were drawn by me.
I’m actually nervous to post this because I worry that my French is actually super shitty lol but the only way it will get better is with practice. So, anyone who is native or fluent in French please offer any corrections you can.
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Language Challenge 11/100: 4 Idioms
•Coûter les yeux de la tête: (lit. “to cost the eyes of the head”) On utilise cet idiome pour dire que quelque chose est très cher. En anglais, on peut dire “that costs an arm and a leg!”
Ex) « On dit que vivre là-bas, ça coûte les yeux de la tête ! » (Living there costs an arm and a leg/a fortune!)
•Avoir le cafard: (lit. “to have the cockroach) Cela signifie qu’on est triste ou déprimé, qu’on a les idées noires.. En anglais on peut dire “down in the dumps”
Ex) « Je ne peux pas concentrer aujourd’hui- j’ai le cafard. » (I can’t concentrate today- I’m depressed.)
•Fais gaffe: (lit. make mistake) Une locution familière qui signifie faire attention, prendre garde. En anglais, “to pay attention/be careful.”
Ex) « Ça peut être dangereux- fais gaffe ! » (That can be dangerous, be careful!)
•Se creuser la tête/la cervelle: (lit. to dig in one’s head) beaucoup réfléchir en vue d’une solution, de la résolution d’un problème.. On peut traduire ça comme “to rack your brains”.
Ex) « Je me suis creusé la cervelle pour trouver une solution à ce problème mais san succès. » (I racked my brains to find a solution to this problem but had no success.)
#100daysoflanguages#i didn’t do this for a while due to exams/holidays but i’m back!#french#français#idioms#langblr#*
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Ce sur quoi fixes -tu ...ton regard dans ta vie.
Si tu fixes ton attention sur tout ce qui ne va pas, sur tous les défauts de ton conjoint, sur toutes les raisons pour lesquelles tu dois être déprimé, alors certainement tu vas vivres des moments de découragement et de déprime.
Si au contraire, tu choisis de te concentrer sur tout ce qui va bien en ce moment, malgré cette difficulté, alors ta foi se renforce de jour en jour d année en année
Il y aura toujours dans nos vies, en même temps, certaines choses qui vont bien aller et d'autres qui seront des challenges. L'important est ce ,sur quoi nous focalisons notre attention.
Focalise tes regards sur toutes les raisons pour lesquelles tu peux être reconnaissants envers Dieu et envers ceux qui t’aiment, 💕🔥💕🔥💕🔥💕
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Legacy challenge
Robin a décidé de commencer à faire un régime. Elle est mignonne aussi comme ça, mais elle aimerait retrouver son corps d’avant, avant que la vieillesse la rattrape.
Du coup elle a demandé à son père (ancien sportif de haut niveau je le rappel), de lui donner des cours. Il a accepté avec plaisir, mais ce n’est pas un prof très tendre, il a pratiquement passer sa séance à lui râler dessus.
En plus Robin se cassait tout le temps la figure...Tonio avait l’air trop déprimé par sa fille, c’était rigolo.
Tous ses efforts ont payé. A la fin de sa séance elle avait un peu maigri, donc elle était très fière d’elle, maintenant il va falloir qu’elle fasse attention à ne pas manger comme 18 en attendant la prochaine séance.
#d'ailleurs Tonio a aussi repris l'entrainement#parce qu'il a perdu tout son muscle#et il est stressé quand il ne fait pas de sport#il va juste falloir que je fasse attention à pas trop le fatiguer#sinon il risque de mourir#et j'ai pas envie qu'il me quitte#je l'aime trop pour le laisser partir#legacy challenge#sims 4
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12. Oh kiwis!
Coucou les amis,
Me revoilà pour vous donner quelques nouvelles de ma vie ici. Lors de mon dernier article (commencé le 9 avril mais finalement publié bien tardivement le temps d'uploader les photos, hum hum!), je vous avais mentionné que je recréerais un nouvel article prochainement histoire de couvrir les points 4 et 5 de ma "liste", à savoir les 5 jours passés aux Crankworkx avec mes amis de Queenstown puis ma nouvelle aventure dans les kiwis à Te Puke où je vis actuellement depuis le 25 mars.
Comme je vous l'avais dit, le départ de ma mère ne m'a pas laissée dans la solitude bien longtemps puisque moins d'une demie heure après que je lui aie dit au revoir, je récupérais Thibaud avant de nous rendre à Rotorua et retrouver mes autres amis de QT. Flo m'avait promis quelques semaines plus tôt, au moment où il m'avait parlé pour la première fois des Crankworkx, que ça allait sans doute me plaire et notamment la compétition "Slope Style" du samedi, où les riders professionnels doivent descendre une piste avec d'énormes bosses et rampes en enchaînant des figures assez impressionnantes pour ainsi marquer le plus de points possibles. Et bien le moins qu'on puisse dire c'est qu'il avait raison!
[Step up step down sur la track du slopestyle]
J'ai absolument adoré les 5 jours passés là-bas, et pas seulement car je retrouvais tout le petit monde de Queenstown, mais aussi parce que j'ai pu découvrir un autre aspect du monde du vélo dans lequel j'avais mis un pied un peu par hasard il y a 3 mois de ça en rencontrant Karl pour la première fois. Pendant l'évènement, j'ai pu suivre plusieurs compétitions comme le Pump Track Challenge. Je vous avais déjà parlé des pump tracks il y a quelques temps d'ailleurs, j'avais adoré tester ce genre de piste! Ici, il s'agissait de deux riders qui faisaient la course sur deux parcours exactement identiques avec des petites bosses (des pump track) sans chaîne sur leur vélo pour éviter toute triche car le but est d'avancer en pompant avec les bras et jambes, pas question de pédaler. J'ai également vu les Whip Offs (où les bikers doivent faire des whips, soit sauter des bosses en tournant leur corps et leur vélo le plus possible une fois dans les airs) et la compétition de Slope Style (du freestyle assez artistique et impressionnant). J'ai également eu un aperçu du Speed and Style, compétition où deux riders doivent faire la course sur deux pistes identiques tout en faisant deux figures de leur choix (une combinaison de vitesse mais également de points), mais pour cette course, j'ai seulement vu ça de loin puisque je suis restée près de Titi qui avait passé son aprèm à vomir après avoir mangé du gluten par inadvertance, aïe aïe.
[Pump track challenge]
Pendant ces jours, lorsque nous n'étions pas sur le site des Crankworkx, nous en avons aussi profité pour faire des balades dans la région et pour tester la luge au-dessus du site des Crankx. En fait, l'évènement se situait au pied d'une petite montagne d'où partent des cabines de téléphérique selon le même principe que la Gondola de Queenstown: on peut monter en téléphérique et accéder à un bike park en haut du site ainsi qu'à trois pistes de luge (caisses à savon sur pistes en asphalte). Puisque nous avions nos pass pour les Crankworx, on avait droit à monter autant de fois qu'on le voulait dans le téléphérique, donc il ne restait plus qu'à payer les entrées pour les luges, ce qui faisait quelques économies, haha! Tant qu'à faire, on a pris 7 descentes, car il y avait trois pistes et non deux comme à Queenstown. Et d'ailleurs, ces pistes-là étaient nettement plus chouettes et plus longues qu'à QT! On a compté qu'il fallait bien 3 minutes pour les descendre, au contraire d'une minute à QT, qui finalement, ne doit sa renommée qu'à la vue qu'on a depuis le sommet de la Gondola. Les pistes étaient beaucoup plus longues et fun, on avait donc vraiment le temps de faire la course et profiter et en plus il y avait très peu d'autres personnes sur la piste ce qui limitait les risques d'obstacles et d'embouteillages. Du coup, j'ai foncé comme une tarée et je me suis vraiment éclatée sur ces pistes, c'était super chouette! Bon par contre, pas douée que je suis, j'ai quand même réussi à arriver beaucoup trop vite dans la zone de parquage où la piste étaient nettement plus étroite mais avec encore quelques virages, donc ce qui devait arriver arriva, ma voiturette s'est retournée sur le béton et moi avec. Résultat, peau à vif et plaie de 10cm sur 4 sur ma cuisse. Un mois plus tard les croûtes viennent tout juste de tomber et me voilà donc avec une belle cicatrice violacée qui va me coller pendant une bonne année ou deux, mais bon, who cares, hein!
[Moi au sommet de la Skyline juste avant d’aller descendre en luge. Vue plutôt sympa sur le lac Rotorua]
[Remontée mécanique de la luge]
[Titi et Flo à la Skyline]
J'ai également été visiter un autre village maori à Rotorua, gratuit cette fois-ci, mais sans visite guidée et explications intéressantes comme dans l'autre village que j'avais vu avec ma mère deux semaines plus tôt, puis petite balade dans les Redwoods que j'aime tant. J'adore l'ambiance qui règne dans cette forêt de séquoias de quelques 80mètres de haut. L'odeur est divine et les teintes rougeâtres/acajou de l'écorce de ces arbres et des épines qu'ils déposent au sol sont vraiment fascinantes. Le contraste avec les fougères vertes rajoute une touche de magie à la beauté des lieux!
[Ohinemutu, village maori à Rotorua]
Le lendemain, nous étions déjà le 25 mars et c'était donc la fin des Crankworx, et avec elle, le départ de Titi et Flo vers Auckland puis vers la Belgique/France et le départ des allemands vers le Northland ou vers Queenstown. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me suis donc retrouvée toute seule face à moi-même, avec ma mère et tous mes amis partis, et personne que je connaissais près de moi pour aller boire un verre, me changer les idées et me soutenir. Cette journée n'a vraiment pas été facile, j'ai eu l'impression de me prendre une baffe en plein visage après avoir été sur un petit nuage où j'étais toujours entourée de gens que j'aimais pendant près de 3 mois. Et voilà que là, pof, ma petite bulle explosait et que je devais me débrouiller seule à nouveau, ne compter que sur moi-même et surtout aller de l'avant et tâcher de reconstruire de nouvelles relations en partant de zéro.
Heureusement, j'avais déjà un peu planifié la chose puisque je m'étais arrangée pour trouver un job dans un verger de kiwis à Te Puke, capitale mondiale du kiwi située à seulement une heure de route de Rotorua où je me trouvais. Mon premier jour devait être le lendemain, à savoir le 26 mars, donc je n'allais pas devoir supporter ma solitude bien longtemps, heureusement! J'ai profité de cette journée de battement pour faire ma lessive et me faire un vrai repas dans la cuisine du camping où je dormais, puis en milieu d'après-midi, je me suis mise en route vers Papamoa, un petit village de bord de plage à une quinzaine de kilomètres de Mount Maunganui (une des plus belles plages au monde pour les surfeurs, où j'avais été avec ma mère deux semaines plus tôt). J'avais choisi un camping dans ce village car il n'était situé qu'à 10km de Te Puke, qu'il était tout proche de la plage (ce qui me permettrait de profiter de chouettes afterworks et de beaux couchers de soleil) et que Solène et Dylan, le couple de français qui m'avaient recrutée pour aller bosser dans leur verger, y résidaient également et qu'ils en étaient assez satisfaits. Pour 12$ la nuit, j'aurais donc accès à des douches chaudes, une grande cuisine, des prises pour recharger mes appareils, un lounge, des piscines chaudes pour se requinquer et détendre ses muscles après de longues journées à cueillir des kiwis (bon finalement je n'ai pas pu en profiter une seule fois vu ma plaie non cicatrisée...) et un laundromat pas cher. Le tarif était normalement de 18$ la nuit mais venant là pour y rester un bon moment, je bénéficiais du tarif à la semaine plus avantageux. J'aurais tout à fait pu rester dormir en freecamp avec mon van self-contained, mais l'automne devant commencer prochainement, je me suis dit que ce serait tout de même plus simple pour moi d'avoir accès à des douches chaudes, une vraie cuisine et de l'électricité en rentrant du travail, tant pis si je devais "perdre" 84$/semaine en logement. Finalement, je ne regrette pas mon choix car à ce jour, j'ai passé un mois complet sur ce camping et je m'y suis vraiment bien plue!
Mais revenons à nos moutons. Ce jour-là donc, journée charnière dans l'évolution de mon voyage en NZ, j'ai eu la chance/malchance (?) de recevoir un message de Kévin, un gars avec qui j'avais été brièvement en contact sur Facebook quelques jours plus tôt quand je cherchais un logement à Te Puke. Je n'étais pas super convaincue par ce gars car il m'avait paru foireux (il avait insisté pour que je vienne bosser avec lui ou que je rejoigne sa colloc dans le but que je l'amène au travail chaque jour lui et sa copine) mais étant déprimée, seule et déterminée à me changer les idées, je me suis dit que je n'avais rien à perdre et je me suis donc mise en route pour le rejoindre lui et d'autres français (Guillaume et Loïc, amis venus ensemble + Marion, venue seule) sur la plage pour jouer au ballon et faire connaissance. La fin de journée s'est relativement bien passée et nous avons fini la soirée sur le camping de Guillaume et Loïc où Julie, la copine de Kévin, nous a préparé des crêpes salées et sucrées, ça m'a bien remonté le moral! Par ailleurs, j'ai découvert que Marion logeait également sur mon camping, ce qui allait permettre que je la recroise fréquemment et sans doute que je me rapproche un peu d'elle.
[Première soirée à la plage de Papamoa, là où tout a commencé]
Le lendemain, 26 mars, c'était donc ma première journée en tant que kiwifruit picker (cueilleuse de kiwis - mes grands parents ne parlent pas anglais haha) et je me sentais prête à attaquer ce mois dans les kiwis et à rencontrer de nouvelles personnes. Je suis donc arrivée (une demie heure de route et une route à péage quand même, pas aussi proche que ce que je pensais!), ai signé mon contrat et ai rejoint l'équipe avec laquelle j'allais travailler. Première surprise lorsque le superviseur du champ est venu me montrer comment récolter les kiwis et qu'il s'est mis à attraper les kiwis 4 par 4 (deux dans chaque main, donc) et à les déposer dans ma sacoche ventrale. Il s'agit d'un sac rigide avec deux grosses bretelles rembourrées, et où le fond du sac est troué et amovible puisque il est relié à des crochets en métal sur les côtés du sac. Ainsi, lorsque l'on plie le fond du sac et qu'on l'accroche aux crochets latéraux, les kiwis sont bloqués et on peut alors remplir le sac. On se dirige ensuite vers un tracteur qui tracte trois grosses "bins" (des caisses en bois), on fait passer son sac au-dessus d'une des bins, on détache les côtés du sac avec ses deux mains simultanément et on vient déposer délicatement le contenu du sac dans la bin. On retourne ensuite là où on était et rebelotte pendant 8 autres heures - cueillette, déversement du sac, cueillette. Mais comme je vous le disais, j'ai été assez surprise par l'entrée en la matière lorsque le superviseur du champ m'a aidée à remplir mon sac pour la première fois: le poids d'un sac plein m'a vraiment surprise, je ne m'attendais pas à ce que ces kiwis soient aussi lourds! Je me suis directement dit "Non mais ça va quand même pas être ça pendant 8h, si?? Je tiendrai jamais!". La seconde surprise a été de remarquer le rythme imposé par les superviseurs du champs. En effet, il y a deux types de kiwis en NZ, les verts (que vous connaissez tous bien), apparemment plus faciles à cueillir, moins délicats et revendus moins chers, qui sont dès lors moins bien payés (dans 99% des cas ils sont payés au rendement) et dont la récolte est un peu plus tardive, et les kiwis gold, plus délicats et fragiles, se vendant plus cher, et plus difficiles à cueillir car les stalks (tiges) qui les retiennent au pied de vigne (et oui, le kiwi est un arbre fruitier similaire à une vigne pour ceux qui ne le savaient pas haha) se détachent beaucoup moins bien. Il faut donc faire davantage attention à ne pas les cueillir avec le kiwi ou le cas échéant, les enlever manuellement car les laisser dans la bin risquerait d'endommager la peau fragile des autres kiwis. Les kiwis gold sont donc souvent cueillis avec un contrat horaire (à un taux plus élevé que le minimum légal), donc peu importe que notre rendement soit bon ou moins bon, les contractors (les patrons qui nous paient et font l'intermédiaire entre les propriétaires des champs et les cueilleurs) doivent nous payer de la même manière. Dès lors, ils chargent les superviseurs de nous surveiller et de nous encourager à aller plus vite car si nous traînons trop, le contracteur reçoit moins d'argent mais doit nous payer pareil. Dès lors, les superviseurs font très attention au rythme des pickers, et si tu as le malheur de parler et de ralentir le rythme (ou pire, récolter les kiwis en levant une seule main à la fois), ils n’hésitent pas à te faire une remarque et à dégager ensuite ceux qui ne tiennent vraiment pas le rythme. Parler n’était donc pas vraiment un souci tant que cela n’impactait pas la vitesse du travail, mais c’était pour moi presque impossible de me concentrer sur les kiwis (vu que je n’avais pas du tout la technique, s’agissant de mon premier jour) tout en me concentrant sur ce que les gens me disaient, donc au bout d’un moment, j’ai tout simplement arrêté de parler pour me plonger dans un duel avec les kiwis et veiller ainsi à ne pas me faire mettre à la porte dès le premier jour.
Globalement, j’ai trouvé les gens avec qui je travaillais plutôt sympas mais eux avaient commencé ce job au début de la saison (10 jours plus tôt) et se connaissaient tous déjà plutôt bien, j’ai donc eu l’impression de débarquer comme un cheveu dans la soupe et dieu sait à quel point je n’aime pas débarquer dans un groupe déjà soudé et surtout quand le groupe comporte 20 personnes. Je trouve toujours cela très intimidant ! Néanmoins, j’ai eu la bonne surprise de remarquer que Guillaume, Loïc, Kevin et Julie avec qui j’avais passé la soirée la veille travaillaient sur le même champ que moi ce jour-là mais pour un autre contracteur (dans une autre équipe donc), et je les ai donc rejoints pendant les pauses (deux smokos de 15 minutes payés et une pause lunch de 30 minutes non payée).
En fin de journée, à 17h30, j’étais complètement morte d’avoir fourni un effort physique aussi intense toute la journée. Non seulement il fallait supporter le poids du sac (qui comporte en moyenne 180 kiwis – oui, oui, je les ai comptés !) soit 20 à 25 kg, mais il fallait également lever les deux mains en même temps pour récupérer les kiwis qui se situent entre 1,70m et 2m de haut, le tout à un rythme très soutenu. Pour vous faire une idée, on remplit un sac de 180 kiwis en 3 à 5 minutes selon le moment de la journée et la productivité, ce qui équivaut à près de 20.000 kiwis par personne par jour, c’est assez impressionnant. A vrai dire, quand je me suis enfin assise dans mon van et que j’ai dû reprendre le volant, je n’ai même pas été capable de tendre la main pour entrer mon adresse dans le GPS sans me tordre de douleur, c’était horrible. Mon corps entier était tout courbaturé, j’avais des bleus partout et mes trapèzes brûlaient comme jamais. Je savais que le boulot serait physique mais je ne m’attendais certainement pas à ça, haha ! Autant dire que la douche chaude en rentrant a fait un grand bien pour essayer de détendre mes muscles endoloris.
[Des kiwis à perte de vue, je vous le dis!]
Le lendemain, j’étais debout à 6h30 pour attendre le message nous annonçant où nous rendre à 8h, mais les champs étant mouillés suite à la pluie de la nuit, le contracteur nous disait qu’il nous redirait quoi à 8h, et il nous ensuite dit qu’il nous redirait quoi à 10h, pour nous dire finalement de venir à midi. Je suis donc partie en covoiturage avec Eddy, un collègue français de mon camping, mais à 13h40 il n’y avait déjà plus de kiwis à cueillir sur le champs, nous sommes donc repartis chez nous en ayant passé une heure sur la route aller/retour et 4,40$ de péage tout ça pour moins de 2h de travail, super… Et oui, les kiwis sont certes mieux payés que le minimum légal (qui était de 16,50 brut jusqu’au 31 mars puis est passé à 17,70 le 1er avril avec la nouvelle année fiscale) puisque j’étais payée à 19,45 auxquels je pouvais rajouter 8% pour ma Holiday Pay, soit 21$ brut de l’heure (contre 19,12 pour le minimum légal). Mais le principal inconvénient du picking, c’est que l’on est toujours tributaire de la météo, et que l’on va parfois faire des semaines à 50 heures de travail tout comme des semaines de 15h, en étant averti en dernière minute (le matin-même) donc sans pouvoir planifier quoi que ce soit, et en ayant des jours de pluie comme uniques days off.
Après cette seconde journée peu concluante (bon, j’étais pas mécontente non plus d’avoir pu y aller mollo et ne pas trop traumatiser mon corps), j’ai rejoint Kevin et Julie qui étaient alors très gentils avec moi et après avoir passé la soirée avec eux (pas de travail à cause du mauvais temps le lendemain), je me suis décidée à aller voir leur contracteur le lendemain, jeudi 28, et à aller signer avec lui afin de pouvoir travailler avec mes amis. Je ne réalisais pas encore à ce moment-là qu’ils me poussaient à venir bosser avec eux pour bénéficier de ma voiture et que je les conduise, car ils avaient besoin de travailler le plus vite possible pour pouvoir payer leur logement et qu’ils estimaient qu’ils pourraient bien trouver des gens pour les conduire plutôt que de faire l’investissement d’une voiture… Néanmoins, je commençais à avoir des doutes au sujet de Kevin que je trouvais très bizarre (la définition parfaite d’un beauf) et qui me draguait lourdement sur Facebook dans le dos de sa copine (le tout ponctué de 15 fautes d’orthographe par phrase) qui elle, était plutôt gentille bien qu’assez oppressante puisqu’elle parlait sans s’arrêter et monopolisait la conversation. Mais puisqu’ils étaient gentils avec moi et que je ne traversais pas une bonne période, je me suis dit que j’allais les rejoindre dans le picking, et que j’allais également les suivre dans leur idée d’aller postuler en packhouse (usine d’emballage des kiwis dans des raviers/boîtes destinés à être exportés tout autour du monde). Après avoir signé avec leur contracteur, on est ensuite partis avec ma voiture pour faire le tour des packhouses de la région. Et oui, bien gentille la Cass, alors que je n’ai qu’une place de dispo dans ma voiture et qu’ils étaient deux et que finalement je ne les connaissais que depuis 3jours… Bref, on part dans une des usines d’Eastpack sur Washer Road à Te Puke et là ils m’annoncent qu’ils avaient déjà postulé en ligne pour cette usine-là mais pour des night shifts. Du coup je commence à m’alarmer en me disant que j’ai lâché mon premier jour pour venir avec eux mais que je n’ai pas du tout envie de faire du night shift, être décalée, ne pas rencontrer d’autres personnes qui auront des horaires normaux, etc. Puis ils essaient de me faire relativiser en me disant que c’est une expérience, que je pourrai dire que je l’ai fait, que je n’ai qu’à essayer quelques jours et voir ensuite, etc., et que de toute façon on peut encore continuer à postuler ailleurs. Me voilà donc enrôlée pour faire des night shifts avec eux dans quelques jours, mais je me calme en me disant qu’on va trouver une autre usine avec des day shifts. On roule encore 10 minutes et on va alors chez Seeka où ils nous font remplir des papiers, signer un contrat, regarder une vidéo sur la sécurité en usine et où ils nous annoncent finalement qu’ils n’ont rien en day shifts mais qu’ils ont des night shifts qui commencent dès ce soir. Ni d’une, ni deux, Julie saute sur l’occasion et dit « Ok, pas de souci, on sera là ce soir », sans me demander mon avis ni rien. Du coup je commence à paniquer et avoir l’alerte rouge qui retentit en moi en me disant « Mais jamais je me lance dans un night shift cette nuit sans aucune préparation, je suis crevée, je vais pas enchaîner un shift de nuit comme ça ! ». Je ne dis rien mais me sens de plus en plus mal en leur présence. On reprend néanmoins la route pour retourner vers la première usine où l’on doit assister à une réunion sur la sécurité (l’induction training) puis signer notre contrat, mais sur la route Julie me demande de faire un arrêt vers un magasin car elle doit acheter je ne sais quoi. Pendant ce temps, Kevin qui me dit qu’il s’y connaît en voiture regarde à ma Titine qui fait un drôle de bruit (sans doute encore l’alternateur…) et qui sent le chaud (je devrai en effet aller voir ça chez un garagiste prochainement) et je le vois se diriger vers le bouchon du liquide de refroidissement pour essayer de l’ouvrir alors que le moteur est chaud. Autant dire que je crois halluciner ! Je l’engueule en lui disant de surtout pas faire ça car le liquide est sous pression et que ça va gicler et il me répond « Mais non le moteur est pas vraiment chaud on a pas beaucoup roulé ». Mais franchement ! Du coup je lui dis que c’est bon, je regarderai à ça moi-même plus tard, et je ne lui adresse plus un mot en attendant que Julie revienne. D’ailleurs, je ne lui adresse plus un mot à elle non-plus en nous rendant vers la première usine, mais elle est tellement occupée à monologuer que je ne pense même pas qu’elle se soit rendu compte que quelque chose n’allait pas. On assiste ensuite à notre induction training et là, je me sens de plus en plus mal, je sens monter l’angoisse comme quand je suis sur le point de faire une crise de panique, donc je me mets à penser à toutes les choses positives possibles qui me viennent en tête et je m’éloigne le plus possible d’eux pour éviter de vraiment faire une crise d’angoisse là. J’envoie rapidement un message à Loïc et Guillaume sur Messenger pour leur envoyer presque un SOS (ils ont dû me prendre pour une folle les pauvres, je ne les avais vus qu’une fois avant ça et voilà que je leur envoie un message en étant toute paniquée et en leur demandant de l’aide comme si ma vie en dépendait, hahah) et heureusement, ils me proposent de venir les voir sur leur camping et qu’on discute un peu. Je prends donc la décision (sans leur annoncer) de ne pas venir à mon night shift du soir (tant pis si Julie et Kevin se retrouvent dans la merde par ma faute) et je me calme tant bien que mal. Finalement, la séance s’achève et je redépose ces français chez eux pour qu’ils fassent une sieste avant le supposé shift du soir, et je pars rejoindre les garçons sur leur camping. Heureusement, ils m’écoutent et me font relativiser, puis on part prendre l’air sur la plage, boire un cidre et finalement on va faire les courses ensemble et on passe la soirée à leur camping avec d’autres français très sympas qui travaillent également dans les kiwis. Et une heure et demie avant l’heure où je devais venir les chercher, j’envoie un message à Julie où je m’excuse en lui expliquant que je me sens assez mal et pas prête à aller travailler ce soir-là, message auquel elle répond juste « pfffff » sans chercher à comprendre ou à s’enquérir de comment je me porte, alors que j’ai passé la journée à les trimballer partout. Bref, à partir de ce moment, je n’ai plus jamais répondu à aucun des messages qu’elle et Kevin m’ont envoyé par la suite, je les ai complètement ghostés en n’ouvrant même pas leurs messages, et tant Loïc et Guillaume que Marion ont également pris de grosses distances avec eux jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’on ne voulait plus avoir de liens avec eux. Je me suis sentie un peu mal de faire ça (ça ne me ressemble tellement pas de couper si brutalement les ponts avec quelqu’un sans la moindre explication !) mais je crois que c’était la meilleure décision que je puisse prendre, ces gens n’avaient rien de bon à m’apporter. Et par la suite, cela m’a permis de me rapprocher de Loïc et Guillaume et des gens sur leur camping, et surtout de Marion à qui je me suis empressée de tout raconter une fois qu’elle est rentrée du boulot. Sinon, je retiendrai quand même de cette journée que je suis parvenue à signer trois contrats pour des jobs à temps plein sur la même journée haha, ça n’arrive pas souvent dans une vie !
[Guillaume et les mouettes à la plage]
[Première soirée avec Marion -aka Nini. Même boisson préférée, ça promet!]
[Loïc, Guigui et Pierre, un chouette gars de leur camping avec qui j’ai repassé plusieurs soirées après leur départ]
Le lendemain, j’ai tout de même été recueillir des kiwis en compagnie de Loïc et Guillaume (qui bossaient dans l’équipe et Julie et Kevin qui étaient absents, peut-être avaient-ils trouvé un moyen de se rendre à leur night shift de la veille, finalement). Je bossais donc avec un nouveau contracteur pour l’occasion, et était également un peu mieux payée (21,60 brut contre 20 chez le précédent, toujours pour des kiwis gold en étant payée à l’heure). Par ailleurs, pour cette troisième journée en tant que kiwifruit picker, mes muscles commençaient doucement à s’accoutumer au poids du sac, donc mes trapèzes et épaules étaient beaucoup moins douloureux que lors du premier jour, c’était un bon point ! Et travailler avec des amis étaient assez chouette également. J’ai aussi pu faire connaissance avec d’autres français de notre équipe, et il s’est avéré qu’ils logeaient tous sur le même camping que moi, donc nous avons fait davantage connaissance par la suite lorsque je venais me faire à manger dans la cuisine du camping tous les soirs après le travail.
Après cette journée fatigante à cueillir des kiwis, l’idée de travailler en packhouse et ainsi faire un gros paquet d’heures sans trop m’esquinter physiquement me trottait toujours dans la tête, et je me suis donc rendue à la packhouse d’Eastpack Washer Road pour demander à changer mon contrat pour passer sur du dayshift plutôt que sur du nightshift, ce qui n’a pas pris plus de 2 minutes. Il en était donc fini de cet épisode cauchemardesque avec Kévin et Julie, ouf ! Et puisque le lendemain, il pleuvait, et qu’il n’y avait donc pas de travail sur les champs de kiwis, j’ai entamé ma première journée de travail en tant que packeuse, où je suis tombée sur trois toulousains très sympas qui m’ont pris sous leur aile et m’ont tout expliqué tout au long de la journée. Mais je reviendrai sur cette expérience très vite, car avant ça, je vais achever de vous parler du picking, hein !
[Cour extérieure de la packhouse de Washer Road]
Il se trouve que le picking et le packing sont assez liés, puisqu’en décalage d’un jour : s’il fait beau plusieurs jours d’affilée, tant les pickers que les packers travaillent. Mais mettons qu’il se mette à pleuvoir un mercredi : les packers vont travailler en emballant les fruits cueillis le mardi. Mais les pickers ne pourront pas bosser car on ne peut pas cueillir des fruits mouillés, ils pourriraient une fois emballés ! Par contre, s’il fait beau le jeudi, dans ce cas les pickers vont retourner travailler au champ, mais les packers seront en congé puisqu’il n’y aura pas eu de fruits cueillis la veille. Bref, les packers sont somme toute également soumis aux aléas climatiques, même s’ils le sont dans une moindre mesure que les pickers. En effet, il y a tellement de kiwis que parfois, une seule journée de cueillette suffit à occuper les packers pendant deux ou trois jours même s’il pleut par la suite.
Quoi qu’il en soit, dans mon cas, j’ai été bosser une journée en packing mais suite à la pluie, j’ai dû attendre deux-trois jours avant de pouvoir y retourner. Et puisque je venais à Te Puke pour bosser et non pour me tourner les pouces, j’ai mis ces deux journées libres à profit pour retourner faire du picking avec le deuxième contracteur.
[Quand il pleut et qu’il n’y a pas de travail, rien de mieux à faire qu’aller tuer le temps dans les bars, haha! Ici avec Pierre, Mathieu et Sandy, des rencontres du camping de Loïc et Guillaume]
Cette fois-ci, je me suis retrouvée à travailler sans Guillaume et Loïc qui n’ont plus été recontactés pour bosser, sans doute car Guillaume n’était pas très motivé et qu’il roulait les yeux quand on lui demandait de retirer ses écouteurs pour écouter les consignes, haha. Nous avons fait des kiwis gold le matin, puis en début d’après-midi, on a repris le volant pour changer de champs et se rendre sur un verger avec des kiwis verts, où nous étions cette fois-ci payés au rendement. Si nous allions suffisamment vite, il y avait donc moyen de gagner beaucoup plus de dollars de l’heure, mais il fallait se donner davantage (alors que nous nous donnions déjà pas mal en faisant des gold) ! Cela dit, le fait de travailler « pour soi » en récoltant directement les fruits de notre travail était une bonne motivation : je n’avais jamais arraché les kiwis aussi vite, je les prenais par grappes plutôt que deux par deux, je ne faisais pas attention à enlever les stalks (qui de toute manière, restaient plus souvent accrochées à l’arbre que sur des kiwis gold) et je me contentais d’«écraser» les tiges contre mon sac pour gagner du temps en évitant d’arracher la tige avec mes doigts. Bilan, sur les trois heures où on a travaillé au rendement, nous avons tourné à une moyenne de 25,60$ de l’heure, ce qui est nettement mieux que le taux horaire des kiwis gold. Après, il faut dire que nous n’avons fait ça que trois heures, à voir quel serait notre rendement moyen lors d’une journée de 8h… Mes collègues m’ont dit a posteriori (quelques semaines après que j’aie arrêté la cueillette) qu’au final, ils gagnaient autant que ça soit des verts ou des gold, mais que sur les verts, ils étaient obligés de se donner (car les verts sont de base moins bien payés), tandis qu’avec les gold, ils n’étaient pas obligés de foncer autant. Au final, c’était donc plus cool de cueillir des gold !
Je suis encore venue un dernier jour cueillir des kiwis verts mais ce matin-là, je ne me sentais vraiment pas motivée à me taper une journée de 8h à cueillir des kiwis (c’est extrêmement long, physique, rébarbatif et c’est assez frustrant d’entendre les supervisors te dire d’accélérer tout le temps tandis qu’eux te regardent, tranquillement assis sur leur tracteur à ne rien faire), et mon pouce commençait à me faire assez mal à force de toujours faire le même mouvement de pincement. Résultat, je voyais bien que ni le physique ni le mental n’étaient au RDV et puisque nous étions payés au rendement et que je n’étais pas super productive, je ne faisais que ralentir l’équipe et faire baisser notre taux horaire. Résultat, au premier smoko de 10h, je me suis excusée et je suis partie, et j’ai ainsi pu profiter d’une belle journée ensoleillée à aller prendre l’air et me reposer à la plage, plutôt qu’à être coincée sur un champ avec ces maudits kiwis. Ce 5ème jour a donc marqué la fin de mon expérience en tant que kiwifruit picker, puisque à partir de ce jour-là, j’ai abandonné la cueillette et ai intégré la packhouse d’Eastpack Washer Road pour du bon.
[Désolée, vous n’en verrez pas plus, GSMs interdits dans l’usine...]
[Rémi, Thomas, Marion et Théo, devant un Pizza Hut gracieusement offert par la packhouse]
Dans les jours qui ont suivi, j’ai donc vécu mes premières journées en tant que packeuse. J’ai été assez chanceuse puisque les toulousains que j’avais rencontrés la fois passée se sont avérés être super sympas (et c’est toujours plaisant d’entendre un accent chantant du sud à longueur de journée haha), et surtout, Marion qui travaillait également pour Eastpack mais dans une autre usine de la ville, a fait une demande pour me rejoindre sur celle de Washer Road, et nous avons ainsi passé tout le mois qui a suivi ensemble avec les garçons, ce qui nous a vraiment bien rapprochées. Il faut dire qu’avec des journées de 10h à emballer des boîtes de kiwis avec très peu de jours off, on a eu l’occasion de bien parler et rigoler et d’en apprendre beaucoup l’une sur l’autre. Je suis vraiment contente de l’avoir rencontrée et je pense qu’après 8 semaines à ses côtés, je peux déjà la considérer comme une amie et plus comme une simple copine de voyage. C’est aussi ça le voyage : les relations sont plus intenses et tout s’accélère ! En Belgique, il me faudrait des semaines ou des mois avant de qualifier quelqu’un comme un ami, mais à l’étranger, on s’ouvre beaucoup plus à l’autre et on se lie d’amitié plus vite, on découvre assez vite si on va avoir des atomes crochus avec une personne et dès lors, à force de passer tout son temps avec quelqu’un, la confiance s’installe et l’amitié naît.
Je peux d’ailleurs m’estimer heureuse que Marion ait été avec moi pendant toutes ces longues journées de packing, car qu’est-ce que c’était long et chiant… Déjà, il s’agissait de travailler en usine pendant de très longues heures : 8 à 18h chaque jour, avec deux pauses (smokos) de 15 minutes et un lunch non payé de 30 minutes. 10h par jour, avec à peine une heure où je pouvais apercevoir la lumière du jour, et peut-être également 45 minutes le matin en me réveillant, car passé 18h, il fait déjà noir maintenant. Dans l’usine le toit est en tôle et il n’y a pas de fenêtres bien sûr, tout ce que je peux voir, c’est s’il fait clair ou pas dehors à travers certaines tôles translucides. Mais le plus déshumanisant, c’est que c’est du travail à la chaîne et que l’on dépend du rythme imposé par la machine. Pour que vous compreniez mon travail, rien de tel qu’une petite photo trouvée sur internet (et oui, GSM interdits dans l’usine) pour vous expliquer le principe de cette machine.
Comme vous le voyez sur la gauche, les kiwis (qui ont au préalable été triés par l’équipe du « grading ») arrivent sur la machine noire qui est constituée de milliers de petites roues. A gauche de la machine à roues, l’équipe « tray prep » prépare les boîtes dans lesquelles les kiwis vont tomber et les posent sur un tapis roulant passant sous la machine. Sur cette machine noire, il y a un kiwi par roue, et de temps en temps, ces roues se renversent et les kiwis tombent et viennent se déverser à droite, dans les boîtes préalablement préparées de l’autre côté de la machine. Dans chaque boîte, on retrouve une grande feuille en plastique très fine et un plix, espèce de moule en plastique avec la forme des kiwis, pour nous indiquer où les positionner à plat dans la boîte. Le packer doit donc pousser sur une pédale pour faire avancer le tapis roulant sur lesquelles les boîtes vides se trouvent de telle sorte à ce qu’il y ait pile le bon nombre de kiwis qui tombe dans chaque boîte à chaque fois (bon ok parfois il y a un mode automatique qui fait avancer le tapis tout seul une fois que le bon nombre de kiwis est tombé, mais souvent je tombais sur des lignes où ce bouton ne fonctionnait plus, grrr). Il faut ensuite les positionner dans les trous vides du moule bien à plat puis les emballer/recouvrir par la feuille en plastique, fermer les rabats en carton de la boîte et superposer les boîtes fermées pour faciliter le travail des « stackers ». Ils devront ensuite récolter toutes les boîtes sur des palettes et en faire des énormes piles avec des étiquettes, prêtes à être stockées dans des frigos puis exportées partout dans le monde. Et ceci à longueur de journée pendant deux mois ! C’est un travail vraiment stupide où il n’y a aucun épanouissement, sens de la réalisation ou reconnaissance, on est juste là pour que nos deux mains s’activent le plus vite possible et c’est tout. Lorsque la machine n’est pas trop rapide, c’est un job plutôt chouette, on a le temps de parler avec la personne en face de nous et de s’amuser comme on peut en se balançant dessus les tiges restées accrochées sur les kiwis, mais trop souvent, le manager de la ligne pousse la vitesse au maximum et dans ce cas, il faut se concentrer pour que tout s’enchaîne et pour maintenir le rythme. Ca devient alors très très fatiguant mentalement car il faut véritablement se concentrer pour rester synchronisé et personnellement, je ne suis pas capable de tenir un rythme de robot plus de quelques minutes. Il arrive d’ailleurs qu’ils nous mettent un rythme de fou pendant 6-7h sur notre journée de 10h, donc quand je rentre d’une journée pareille, je me sens véritablement vidée, rincée, avec un prime un beau mal de dos à force de m’être penchée sur les boîtes toute la journée sans avoir eu le temps de me tenir bien droite vu le rythme imposé. Bref, des journées horribles ! Parfois (souvent), je n’avais pas le temps de fermer les boîtes, donc je me contentais de juste positionner les kiwis à leur place dans le moule, et quelqu’un venait m’aider à les fermer, mais il arrivait même que le rythme soit tellement rapide que j’avais l’impression d’être littéralement attaquée par les kiwis. Je me retrouvais complètement dépassée avec des kiwis qui s’empilaient partout et parfois des dizaines de fruits qui tombaient au sol car il n’y avait plus de place du tout sur mon tapis roulant. Et pourtant la machine continuait invariablement à faire tomber les kiwis au même rythme. Dans ce genre de situation, mieux valait le prendre à la rigolade, mais impossible d’échapper au stress et la pression imposés par un rythme rapide. C’était vraiment éreintant !
Par ailleurs, un autre inconvénient du travail en packhouse c’est que les journées sont très longues et qu’il n’y a pas de week-ends : il m’est parfois arrivé de travailler pendant 8 jours d’affilée, et j’avais l’impression de ne plus avoir de vie. Le temps de rentrer au camping puis faire à manger, il était souvent 20h quand j’avais enfin un peu de temps pour moi. J’avais tout juste le temps de parler un peu avec les gens du camping, traîner une demie-heure sur mon téléphone puis prendre ma douche et il était déjà temps d’aller dormir pour renchaîner le lendemain, c’était un rythme de taré.
[J’ai tout de même pu savourer quelques fois de superbes couchers de soleil sur la plage à 3minutes à pied de mon camping]
[Ou encore à Mount Maunganui, petite ville balnéaire similaire à Queenstown à 15minutes en voiture]
Malgré tout, j’ai quand même passé de bons moments depuis mon arrivée ici puisque j’ai fait quelques soirées chez Marion (qui vit maintenant dans une sharehouse avec Alex -son ex avec qui elle voyage encore- et Alix, leur ami français) et chez les toulousains et notamment aussi car Demis, un ami allemand de Queenstown, est venu me rejoindre pour deux semaines.
[Marion et moi lors d’une soirée un peu trop alcoolisée!]
[Demis, mon ami greco-allemand de QT venu me retrouver à Te Puke]
Il logeait sur le même camping que moi pendant les Crankwork et quand tout le monde est parti, il m’a dit qu’il allait voyager dans l’île du Nord avec Max (un autre ami allemand de QT) pendant quelques jours, mais qu’il ne rentrait en Allemagne que le 6mai, ce qui lui laissait encore un bon gros mois avant de rentrer. Il est donc parti deux semaines et demie explorer le nord de l’île avec Max, puis ce dernier a pris un vol vers QT pour aller faire la fête là-bas deux semaines de plus, et Demis m’a contactée pour me dire qu’il allait venir travailler avec moi à Te Puke. Résultat, je lui ai donné le nom de mon usine et du jour au lendemain, il a débarqué et nous sommes devenus collègues ! C’était vraiment très chouette pour moi de retrouver un visage familier, alors que j’avais assez mal vécu le départ de tous mes amis et mon arrivée seule dans cette ville. C’est vrai qu’en deux semaines et demie j’avais eu le temps de rencontrer un bon paquet de gens et de tenter de me reconstruire un groupe d’amis, mais il n’y a rien de tel que de revoir des gens que l’on connaît déjà. J’ai donc passé les dix jours suivants avec lui (je me suis arrangée pour qu’il bénéficie d’un tarif préférentiel sur mon camping vu que j’étais déjà là depuis longtemps, héhé) et ça m’a fait un bien fou de pouvoir parler de QT, de vélo, des gens qu’on connaissait et de plein d’autres sujets. On a bien rigolé et c’était aussi très agréable de parler anglais toute la journée, pour changer. Bon par contre je ne voyais pas beaucoup Demis au travail puisqu’il était stacker (je l’apercevais souvent de loin quand il s’occupait d’autres lignes que les miennes) mais on a passé toutes nos soirées ensemble à discuter de tout et de rien autour d’un petit verre de vin. Par ailleurs, il m’a donné le goût aux légumes en cuisinant de bons petits plats faciles et rapides après nos longues journées de travail : je pense que je commence doucement à apprécier les légumes et je vais essayer d’en intégrer petit à petit dans mon régime alimentaire pour manger plus sainement ! Car clairement, j’ai encore bien des efforts à faire pour mener un mode de vie plus sain, mais pour le moment, je peux déjà apprécier les petits pas réalisés.
[Max, mon ami allemand retrouvé à Raglan]
Demis aura finalement travaillé 11 jours à l’usine avec moi avant de partir pour l’aéroport d’Auckland rechercher Max. Leur plan était de passer une semaine à Raglan, une petite ville de la côte ouest bien connue pour son mode de vie très relax et chill où les gens y pratiquent beaucoup de surf. Ils étaient déjà passés par là pendant leur road trip peu de temps avant, mais ils avaient tellement aimé qu’ils comptaient y retourner quelques jours pour surfer avant de vendre leur voiture et de rentrer à Essen en Allemagne. Et puisque j’avais entendu bien des fois parler de Raglan et que je m’étais toujours dit que j’y passerais à un moment pour apprendre à surfer, je me suis dit que c’était une superbe occasion et je me suis donc arrangée avec le travail pour prendre des jours de congé, puisque ça n’était qu’à deux heures et demie de route de Te Puke. Malheureusement, je ne pouvais pas m’absenter plus de deux jours sans perdre mon job… Finalement, j’ai vraiment bien fait de saisir cette opportunité et d’aller à Raglan, et je me ferai un plaisir de vous raconter tout ça dans mon prochain article ! Pour l’heure, je vais déposer ma plume/mon ordi pour le moment et vous laisser apprécier ce (très) long article. J’espère qu’il vous aura été instructif et que vous aurez pu plonger avec moi dans l’univers des kiwis dans lequel je vis depuis maintenant 7 semaines. C’est incroyable à quel point les journées passent vite, j’ai du mal à croire que ça fait presque deux mois que je suis ici à vivre sur le même camping et dans la même ville, j’ai l’impression que ça ne fait que 3 semaines ! Evidemment, des longues journées de travail où (presque) rien ne se passe font que le temps semble aller plus vite, mais globalement, je pense que c’est simplement le fait de ne pas avoir de routine qui fait avancer ma vie plus vite. Car bien que j’aie un job, il n’y a pas vraiment de routine : on découvre au jour le jour s’il y aura du travail le lendemain, on ne planifie donc pas de week-ends, on avise un fur et à mesure et je vois des gens différents chaque jour, de sorte que finalement, le temps passe très vite. A la date où je clôture la rédaction de cet article, nous sommes aujourd’hui le 12mai (Happy B-day mom !), soit exactement 6 mois depuis que je suis montée dans l’avion qui m’amena ici, jamais le temps n’était passé aussi vite dans ma vie !
[Petit aperçu de la splendeur de Raglan, voilà littéralement ce qu’on appelle un cliffhanger!]
Je suis pressée de vous raconter les aventures que j’ai vécues depuis Raglan, mais également de découvrir tout ce que la vie va m’apporter dans les prochains mois. Nul doute qu’ils seront aussi riches que les 6 premiers à tous points de vue !
Merci de m’avoir lue jusqu’au bout et à très vite les amis :)
Cassandre
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Coronavirus: séance noire à Wall Street, le Dow Jones prend l'eau
La Bourse new-yorkaise a connu une nouvelle dégringolade mercredi, qui a mis fin à la plus longue période sans crise majeure à Wall Street qui durait depuis plus d'une décennie, dans un marché toujours en proie à l'affolement face au coronavirus. Le Dow Jones Industrial Average s'est effondré de 5,86%, à 23.553,22 points, chutant de plus de 20% par rapport à son dernier record atteint en février. L'indice vedette de Wall Street est ainsi entré en "bear market", en référence à l'ours qui symbolise un marché déprimé. from Challenges en temps réel : Économie https://ift.tt/2TV6Fh3 via IFTTT
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Mortadelle : de la difficulté de trouver sa place dans la société
Chronique publiée le 26 novembre 2018 sur Voie Livres
En cherchant un livre de jeunesse dans les montagnes d’œuvres exposées dans les rayons d’une librairie, je suis tombée sur la pièce de théâtre Mortadelle, écrite par l’auteure suisse-allemande Bettina Wegenast (ed. Ecole des loisirs). Intriguée par le titre et la quatrième de couverture, j’ai demandé conseil à l’une des responsables du rayon : que pense-t-elle de ce livre ? L’un des éléments de sa réponse m’a plus beaucoup surprise : c’est du théâtre, c’est particulier le théâtre de jeunesse, c’est toujours un challenge. Tiens, le théâtre serait-il un genre particulièrement difficile à enseigner ? Je ne m’étais jamais vraiment posé la question et, si j’avais dû parier, j’aurais plutôt misé sur la difficulté de parler de poésie à l’école.
Cependant, force a été de constater que ce que m’a dit cette vendeuse était confirmé[1] par un certain nombre d’articles scientifiques : quand le théâtre est enseigné, c’est surtout de celui de Molière[2] dont il s’agit et, généralement, peu de place est accordée aux pièces contemporaines de jeunesse. Ces dernières, pourtant, mettant souvent en scène des enfants (ou des personnages dédoublés en partie enfantine et partie adulte[3]), permettraient « une identification forte du lecteur-spectateur »[4] avec les personnages, identification d’autant plus intéressante que ces pièces sont loin de n’aborder que des sujets comiques ou simplistes Ce sont même, comme le relève Marie Bernanoce[5], des passages difficiles de la vie qui sont mis en scène, tels que la mort, la maladie, la perte, la solitude, etc. Choisir de présenter en classe des textes dramatiques contemporains se révélerait alors être d’une grande aide pour appréhender ces thèmes complexes mais, ô combien ! essentiels. Tel est le cas de l’œuvre Mortadelle qui, bien que d’apparence cocasse et bon enfant, met en scène la difficulté de trouver sa place dans la société et dénonce certains aspects aliénants de celle-ci.
Un cochon pas comme les autres
Dans cette pièce parue en mai 2018, on suit les frasques d’un porcelet ayant vu le jour dans la Maison du Cochon. Porcolino est ce qu’on pourrait appeler, dans une exploitation de cochons où l’efficacité prévaut, un imprévu voire carrément un problème : treizième porcelet d’une portée de douze, Porcolino n’a pas vraiment sa place ni même sa propre tétine pour se nourrir au sein maternel. Pour être tout à fait honnête, tout le monde trouve qu’il « gène la circulation » et donc la rentabilité de l’Exploitation n°3 (p. 11). C’est l’une des raisons pour laquelle ses frères et sœurs porcelets ne cessent de se moquer de lui.
Mais si Porcolino subit les ricanements intempestifs de ses compères, c’est également parce qu’il ne parvient pas à répondre correctement à la question du coach d’orientation : « Mon avenir ou que vais-je devenir ? » (p. 16) En effet, dans l’Exploitation n°3 de la Maison du Cochon, il est demandé à tous les cochons de savoir ce qu’ils veulent faire et à quoi ils vont servir plus tard. Escalope, lard, jarret ou viande hachée, on connait la chanson : tout est bon dans le cochon. Toutes leurs activités et pensées doivent alors être tournées vers leur devenir carné.
Hélas, Porcolino n’arrive pas à faire les exercices qui lui permettront de faire de belles saucisses ou de goûteux jarrets et il n’arrive pas non plus à retenir les devises de l’Exploitation n°3 : « Notre porc quotidien », « satiété à bas prix, c’est de ça qu’il s’agit » ou encore « nutritif et goûteux – respect des normes du bien-être animal ». Décidément, cet excédentaire n’est bon à rien !
En fait, il semble nourrir un dessein qui ne rentre pas dans les cases : Porcolino veut rendre les gens heureux. Mais dans l’Exploitation n°3, on lui répète que « ‘le bonheur’ n’a pas sa place ici // le bonheur on s’en bat les steaks » parce que « le bonheur arrive tout seul quand le ventre est plein » (p. 23).
Etre soi-même
Désemparé d’être en totale inadéquation avec ses semblables, il s’enfuit pour la Ferme du Bonheur, une autre section de la Maison du Cochon. Il a entendu dire qu’on y faisait de la mortadelle, « la mortadelle qui rend heureux ». Si, en apparence, les coachs bonheur semblent être un peu plus conciliants que le coach d’orientation de l’Exploitation n°3, il n’en reste pas moins que pour rester à la Ferme du Bonheur, il faut être heureux, sans quoi on est mis en quarantaine.
Pas de chance pour Porcolino : ses « valeurs de bonheur » (p. 36) sont désastreuses. Et en plus, il n’a pas la moindre idée de ce qui lui manque pour parvenir à être heureux. Pas plus que Félicitas, une porcelette rencontrée à la Ferme qui, en dépit de son prénom, n’est pas heureuse : elle n’a pas confiance en elle et ne trouve pas sa place.
Les coachs bonheur vont tout tenter pour que ces deux cochons deviennent « de vrais cochons heureux » (p. 38). Mais rien n’y fait : ni « la thérapie par la bouffe », ni le « yoga-félicité », ni même « la thérapie shopping » ne réussissent à rendre Porcolino et Félicitas moins déprimés (ni moins déprimants). Tous deux sont alors mis en quarantaine parce qu’ils risqueraient de contaminer les autres cochons et les coachs bonheur.
C’est alors que, miracle ! une fois qu’ils sont loin des simagrées ridicules des coachs bonheur, Porcolino et Félicitas arrivent enfin à être eux-mêmes et partagent un moment de sincérité pendant lequel ils chantent ensemble puis expriment leur peur, leur crainte et leurs sentiments sans filtre. Leur répit n’est cependant que de courte durée : passer le test du bonheuromètre n’est qu’une étape avant de finir, comme tous les cochons de la Ferme du Bonheur, en mortadelle.
Du tragique saupoudré de comique
Cette pièce comporte certains éléments qui prêtent à rire : les échecs à répétition de Porcolino, ce héros étourdi et maladroit, les jeux de mots (« A, B, T, comme tétine », p. 9) voire blague insérée dans la pièce (la blague de la grenouille, p. 54), les travestissements de locution (« Notre porc quotidien », p. 23) ou encore l’absurdité de certaines situations présentées (les nombreuses thérapies vides de sens de la Ferme du Bonheur, l’existence de trèfles à 4 feuilles dont la quatrième feuille est en réalité ajoutée et collée, les phrases à propos de diplômes « On l’accroche au mur // C’est la destination d’un diplôme », p. 42). Néanmoins, au-delà de ces éléments comiques, cette pièce met en scène avec sérieux plusieurs situations difficiles qu’un adolescent est amené à rencontrer.
D’une part, il est question de savoir (ou non) trouver sa place dans une société qui exclut les doutes, les questionnements ou les réflexions des individus qui la composent : Porcolino et ses acolytes doivent savoir avec précision ce qu’ils veulent devenir plus tard, ils doivent se montrer sûrs d’eux et, pire, entrer en compétition les uns avec les autres puisqu’être transformé en jarret est plus prestigieux que de finir en haché (« Et n’oubliez pas : on peut faire des plats très goûteux à base de viande hachée », p. 19).
Le monde dans lequel évolue Porcolino est régit par des critères de rentabilité et d’efficacité absolue, un système néolibéral bien huilé que la Maison du cochon et l’industrie carnée représentent à merveille : chacun connait sa tâche, sa place dans la chaine de production et il est évidemment attendu que tout le monde remplisse son rôle, au risque de ralentir la productivité.
Dès lors, ceux qui ne savent pas et ceux qui doutent resteront à quai et il sera difficile pour eux de rattraper le train en marche. Or, si certains enfants ou adolescents rêvent tôt d’être chiropracteur, banquier ou styliste, beaucoup ignorent longtemps quels sont les projets qu’ils veulent entreprendre.
D’autre part, Mortadelle met à jour l’idée selon laquelle il est impératif d’être heureux dans la société. Si d’aventure on est malheureux, il existe forcément un moyen d’y remédier rapidement : untel trouve sa queue trop peu tirebouchonnée (il n’a qu’à acheter un fer à friser les queues de cochons !), untel ne se trouve pas assez gros (hop ! on l’envoie en thérapie de nourriture), et ainsi de suite. Chaque mal a forcément un remède, chaque manque doit être comblé au risque, sinon, d’être banni : « Ils me dépriment ces deux-là […] ça doit être contagieux. Il ne faut pas que je les regarde » (p. 55). Etre malheureux, connaitre des moments de tristesse, douter de soi, éprouver de la colère : tous ces sentiments n’entrent pas dans le cadre bien lisse et éclatant des photos que l’on expose ou des émotions que l’on partage. Le bonheur est un tyran, il faut s’y soumettre !
En outre, appliquer de manière systématique des remèdes sans tenir compte de la personne et ses particularités ne fait rien d’autre qu’uniformiser les individus (dans l’Exploitation n°3, tous les cochons s’appellent Porcelet ou Porcelette, dans la Ferme du Bonheur, seul un numéro les distingue : Cochon Heureux 1, 2, 3…) tout en rejetant ceux qui ne peuvent entrer dans le moule. Porcolino et Félicitas, les seuls cochons qui portent un nom dans cette pièce, ne parviennent pas à se délester de leur personnalité pour se fondre dans la masse et, en même temps, ils ne parviennent pas à être pleinement eux-mêmes ni à jouir de leur individualité puisque le milieu dans lequel ils évoluent les en empêche. Ainsi, Mortadelle met à jour l’enjeu complexe auquel sont confrontés les enfants et les adolescents : comprendre ce que la société attend d’un enfant ou d’un adolescent et correspondre à ce rôle tout en étant en accord avec soi-même ; valoriser son identité sans pour autant se marginaliser.
Par ailleurs, et c’est un thème qui traverse l’entièreté de la pièce, du titre à l’épilogue, Mortadelle est une œuvre qui dénonce les absurdités d’une industrie carnée intensive : le conditionnement des animaux à des modes de vie non naturels (Porcolino se fait traiter d’« espèce de cochon » par le coach d’orientation et sa réponse « mais je suis un cochon » (pp. 14-15) signifie qu’on ne le laisse pas être en accord avec sa nature), la rentabilité (« tu gènes la circulation », p. 11) à moindre coût (« satiété à bas prix », p. 24). Mais, est également dénoncée l’hypocrisie de l’industrie de la viande lorsqu’elle affirme que les animaux d’élevage intensif sont heureux. En réalité, si les cochons de la Ferme du Bonheur ont atteint la félicité (et encore, on peut s’interroger là-dessus) ce n’est que durant un bref instant (« Pour un instant, humains et cochons sont très heureux », p. 63) puisque la fin est inéluctable pour toutes les bêtes : être tués puis mangés par des consommateurs « repus et contents » (p. 22). En ce sens, Mortadelle pourrait aussi être lu comme un manifeste engagé et antispéciste éclairant les jeunes lecteurs et lectrices sur l’élevage intensif et ses conséquences, animales et écologiques.
[1] de Peretti I. (2010), « Théâtre de jeunesse et développement des compétences de lecture littéraire au cycle 3 », 11e rencontre des chercheurs en didactiques des littératures, Genève, p. 75 : « Or si les genres du récit (sous diverses formes) et - dans une moindre mesure - la poésie, sont bien représentés dans ces instructions et inscrits dans les pratiques de classe (Massol & Plissoneau, 2008, p. 80-83), le théâtre, les textes de théâtre le sont moins à ce double niveau des prescriptions et des pratiques.»
[2] Bernanoce M. (2003) « Le répertoire théâtral contemporain pour les jeunes : panorama et pistes ouvertes. » In: Pratiques : linguistique, littérature, didactique, n°119-120, pp. 131-132.
[3] Ibid., p. 140.
[4] Idem.
[5] Ibid., p. 143 : « Plutôt que de se réfugier dans ce qui a fait les beaux jours d’une certaine littérature jeunesse ouvant l’enfant sous une sorte de bulle sécuritaire et morale, ce que Dominique Bérody évoque en parlant de radition infantilisante, le théâtre contemporain à destination des jeunes met souvent en scène tout ce qui touche à la mort et aux difficultés de la vie.
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3 secrets pour avoir plus d’énergie
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Résumé
Je vous propose de découvrir 3 stratégies pour être rechargé et avoir plein d’énergie. Des études montrent que 9 personnes sur 10 sont fatiguées en permanence et que les personnes qui ont de l’énergie ont des stratégies en commun.
Avoir un sens à sa vie est un premier facteur commun des personnes qui ont de l’énergie, et cela passe par la contribution aux autres. Faire quelque chose qui a du sens ne signifie pas forcément être heureux tout le temps, mais cela impacte la perception de notre qualité de vie sur le long terme.
Le second facteur concerne les interactions humaines. Certaines personnes nous prennent plus d’énergie qu’elles ne nous en donnent. Identifiez-les et essayez de passer davantage de temps avec des personnes que vous appréciez et qui vous boostent, avec lesquelles vous pouvez être authentique. Faites sourire les gens autour de vous.
Le troisième facteur est celui de la santé : améliorer la qualité de votre alimentation, réduisez le temps que vous passez en position assise, faites du sport régulièrement. Il est également montré que les personnes les plus performantes ont la caractéristique de dormir en moyenne 8h30 chaque nuit.
Transcription
Dans cet épisode je vous propose de découvrir 3 stratégies pour être rechargé et avoir plein d’énergie.
Parce que la vie est bien trop magique pour être petite et que nous avons tous besoin d‘une prescription pour grandir en conscience et faire que nos rêves dévorent notre vie. Bonjour, je suis le Docteur Yannick Pauli, bienvenue à un nouvel épisode d’Une Grande Vie. Vous le savez, chaque semaine, je vous propose des stratégies pratiques, pragmatiques, pour grandir en conscience, qu’elle soit d’ordre physique, émotionnel, psychologique ou spirituel, parce que c'est cette conscience qui nous permet d’évoluer en tant qu’être humain et de vivre une vie pleinement vécue.
Cette semaine, j’avais envie de vous partager 3 stratégies pour garder vos batteries chargées, pour avoir de l’énergie. Ces 3 stratégies sont tirées d’un livre, ‘Are you fully charged’, de Tom Rath qui est un scientifique qui travaille avec l’organisation GALLUP. Cette organisation fait des sondages scientifiques sur différents sujets. GALLUP a donc fait un sondage sur la notion d’énergie. Nous avons tous des moments dans la journée où on sent qu'on a de l’énergie, et des moments où on se sent un peu drainé, avec moins d’énergie. La notion était donc de savoir ce qui fait que, par moment, nous avons du pep, de l’énergie, et pourquoi à d’autres moments, nous nous sentons plus fatigués. Ils ont donc posé plein de questions à un panel de 10 000 personnes, pour essayer d’identifier ce qui participe, dans ces moments où on a plein d’énergie, à nous donner cette énergie. Ils ont découvert 3 éléments très importants, et c’est ce que je vais partager avec vous.
L’autre notion était de prendre conscience également que, dans leur étude, 11% des gens disaient avoir vraiment beaucoup d’énergie sur toute la journée. On voit donc que la grande majorité, près de 90% de la population, est quasiment en fatigue continuelle. Au lieu que l’énergie soit leur défaut, c’est la fatigue qui est leur mode par défaut, et à certains moments, ils sentent un peu plus d’énergie. C'est la réalité de la situation actuelle. Donc, mettez en place ces 3 stratégies si vous voulez faire partie de ces 11% des gens.
Facteur 1 : Avoir un sens
Le premier facteur qui est ressorti de l’étude de Tom Rath, élément qui était absolument essentiel, et c'est peut-être un facteur auquel on ne pense pas lorsqu'on pense pep, énergie, vitalité, c'est avoir un sens. Est-ce qu'on a un sens à notre vie ? Ce sens, pour les humains, passe forcément par la contribution aux autres.
On va devoir faire ici une distinction très importante entre le bonheur et le sens. Une étude avait été faite sur des étudiants, à qui il avait été demandé de dépenser de l’argent. Un groupe l’a dépensé envers eux-mêmes, c'est-à-dire quelque chose d’un peu égoïste, et le deuxième groupe l’a dépensé pour faire un cadeau aux autres. Ils ont montré que chez les gens qui investissaient pour eux-mêmes, leur degré de bonheur augmentait, mais leur degré de sens n’augmentait pas. Finalement, quelques semaines plus tard, ce groupe avait plus tendance à être déprimé que le groupe qui avait contribué en achetant un cadeau à l’autre. Ça n’avait pas augmenté leur bonheur, mais ça avait augmenté la sensation d’avoir donné du sens à leur existence.
Des études montrent que le fait d’essayer de poursuivre le bonheur, d’être heureux, si vous n’avez pas du sens associé à ça, c'est la même chose qu’avoir un stress physiologique. Des études montrent que les gens qui sont heureux, mais qui n’ont pas de sens dans leur vie ont des taux d’inflammation beaucoup plus élevés que des gens qui n’ont peut-être pas une vie facile, mais qui ont un sens à leur existence. La meilleure distinction que je peux vous faire, par exemple, c’est pour des parents qui ont un enfant. La plupart du temps, leur bonheur diminue, car l’enfant se réveille la nuit, ils sont fatigués, mais ça donne énormément de sens à leur existence. Donc c'est vraiment la chose essentielle, pouvoir donner du sens à votre existence.
Donner du sens à notre existence, ce n'est pas quelque chose qui tombe du ciel, c'est quelque chose que l’on crée. Comment on crée ? On fait ça en deux étapes :
Identifiez ce qui vous fascine. Qu'est-ce qui vous passionne, qu'est-ce qui vous met dans le flow ? Il y a des choses que, quand vous les faites, vous vous perdez dedans, vous oubliez qui vous êtes, vous êtes tellement pris que vous ne voyez plus le temps passer. Qu'est-ce qui vous fascine ? Quelle est l’activité que vous pourriez faire, sans parler d’être payé ou pas, le reste de votre vie, vous feriez ça tellement ça vous enthousiasme, tellement ça vous fascine ? Découvrez ce que c’est, et ensuite mettez de plus en plus de ça dans votre vie. Développez des stratégies pour pouvoir faire de plus en plus de ces éléments-là.
Le deuxième aspect à comprendre, c’est qu’avoir du sens est toujours aussi une question de perception. Lorsqu’une circonstance de vie arrive, c'est toujours votre perception qui va déterminer si vous la voyez comme un problème ou comme une opportunité. Votre travail est donc de travailler sur vos perceptions, de pouvoir de plus en plus développer de perceptions qui font que finalement, on apprécie les cadeaux de la vie. Khalil Gibran disait que si vous arrivez à voir le miracle quotidien qui se passe dans votre vie, vous apprécieriez autant votre douleur que votre joie, c'est-à-dire de voir les cadeaux que nous donne la vie.
Voici donc ce premier élément : avoir du sens, créer du sens, donner du sens. Pour nous, êtres humains, ça va passer absolument par la contribution aux autres. Donc découvrez, prenez le temps de découvrir ce qui vous fascine et en quoi vous pouvez contribuer aux autres à travers ça.
Facteur 2 : Interactions humaines
Deuxième élément qu’a découvert Tom Rath dans cette étude, qui participe à recharger les batteries ou à maintenir les batteries chargées, ce sont les interactions humaines. L’impact de ces interactions est un élément extrêmement sous-estimé par les gens. Je vais vous proposer de mettre de la conscience : la prochaine fois que vous passez du temps avec une personne, observez comment vous vous sentez avant, observez comment vous vous sentez pendant l’interaction, et comment vous vous sentez après. Vous allez découvrir qu’avec certaines personnes, vous avez passablement de l’énergie et plus vous parlez avec elles, vous vous sentez de moins en moins bien et la fatigue s’installe. Il faut réaliser que certaines personnes, sans jugement de valeur, car elles ne le font pas nécessairement exprès, en fonction de leur propre état énergétique, vont vous « bouffer » énergétiquement. Donc, prenez conscience de cette dimension-là.
Pour améliorer cette dimension d’interaction humaine, pour recharger ses batteries, il faut développer des moments d’interaction avec des personnes que vous aimez, avec les personnes qui vous inspirent, et non pas juste passer du temps parce que vous avez envie d’être accepté, envie de voir du monde et passer du temps à vous sacrifier énergétiquement pour des gens qui vous pompent, mais vraiment d’être sélectif par rapport à passer du temps avec les gens qui vous tirent vers le haut, qui vous inspirent. C'est très important. Cela passe par le développement de l’amitié, de ce qu'on appelle l’authenticité, c'est-à-dire de développer des relations où vous pouvez partager vos bonheurs, mais aussi un peu vos malheurs avec l’autre personne sans forme de jugement, sans entrer dans cette dynamique de qui sera la plus victime des deux. Il faut créer des dynamiques où vous pouvez partager de manière authentique avec les gens, dans le respect, dans l’honnêteté, de dire les choses telles qu’elles sont, mais d’avoir cette dimension de focalisation positive. On sait aujourd'hui que, pour que ces interactions nous aident à recharger nos batteries et non pas les drainer, nous avons besoin que 80% de la conversation soit focalisée sur des choses positives, sur des choses constructives, qui nous inspirent, sans être toujours en train de se plaindre, de critiquer, de juger, etc.
Le deuxième aspect très important dans ces interactions humaines, au-delà de cet aspect de focaliser sur ce qui est positif, d’être dans l’authenticité, c'est de faire sourire les gens. Donc lorsque vous avez des interactions avec des gens, prenez un moment pour vous observer et d’être dans le ressenti. Soyez observateur de comment vous vous sentez avant, pendant et après, et allez avec l’intention de garder les choses positives, de rester focalisé sur le positif. S’il y a des challenges, voyez des opportunités à grandir et non pas juste des problèmes. Allez aussi avec l’intention de faire sourire la personne. Ça ne veut pas dire que vous devez toujours avoir un gag prêt ou faire le clown, mais allez avec l’intention de faire sourire la personne, c'est ça qui va vous permettre de vraiment créer des interactions humaines bénéfiques.
Facteur 3 : Santé
Le troisième pilier est bien évidemment au niveau de la santé. Tom Rath a découvert que, même si ce n'est pas exceptionnellement nouveau, la qualité de l’alimentation est très importante. Choisissez donc des aliments de qualité plutôt de vous focaliser sur la quantité. Diminuez la position assise. Trop de gens sont trop longtemps assis et ça sabote notre énergie. Faites de l’exercice physique : plus vous en faites, plus ça va rechercher vos batteries, et au minimum 2 fois par semaine.
L’autre aspect fondamental est bien évidemment le sommeil. On n’en parle jamais assez. Des études ont été faites où, pour vraiment maîtriser un sujet, vous devez investir quasiment 10 000 heures. Ils ont fait des études comparatives de personnes, des génies presque dans leur domaine, qui sont passées maîtresses dans leur art. Ils ont montré que ces personnes avaient effectivement investi énormément de temps, mais une des choses qu'on sait moins, c'est que ces personnes qui performent à un niveau très élevé dans leur domaine ont une caractéristique particulière par rapport à la population moyenne : ils dorment beaucoup plus. Ces gens-là, en moyenne, dorment 8h36 par nuit, alors que la moyenne de la population est à 6h51. Ce n'est donc pas anodin que ces personnes qui performent à un tel niveau, même s’ils ont bien évidemment investi énormément d’heures pour maîtriser leur art, dorment aussi beaucoup plus, parce que c'est très fondamental.
Voici donc les 3 piliers qu’a identifié Tom Rath pour garder nos batteries chargées, pour avoir de plus en plus des moments d’énergie et pas des moments de fatigue, pour passer de ces 89% qui sont en mode par défaut « fatigue » dans les 11% qui sont en mode par défaut « énergie ». Donnez du sens à votre existence, créez du sens en identifiant ce qui vous fascine et qui vous ré-énergise, et faites de plus en plus de ce truc-là. Développez des interactions humaines qui sont focalisées sur le positif, sur le sourire, sur des échanges authentiques, d’honnêteté dans le respect. Enfin, focalisez sur ces basiques essentiels de la santé que sont l’alimentation, l’activité physique, la réduction de la position assise et surtout le sommeil.
Faites-moi savoir comment ça fonctionne pour vous dans les commentaires. Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle vidéo. D’ici là, souvenez-vous : émerveillez-vous, aimez la vie et contribuez chaque jour un petit peu plus.
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CDD - Les ornements - Quand j’ai froid de Valentine CHOQUET
Lire une bande dessinée est tout à fait dans mes cordes : je suis maintenant une lectrice assidue de BD. Je choisis donc pour la consigne n°7 du CHALLENGE des Déprimés 2024-2025 Quand j’ai froid de Valentine CHOQUET. Cette BD présente deux figures principales : la jeune Louise et Andrée, une voisine, âgée, isolée. Les deux femmes se lient, jour après jour. Elles se racontent, elles apportent…
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#Bandes Dessinées#Challenge des Déprimés#Choquet#Editions de la Gouttière#Quand j&039;ai froid#Romances société et les autres
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Rencontre d'un Kwizac et ses conséquences
read it on the AO3 at Rencontre d'un Kwizac et ses conséquences
by HaruCarnage
Lance un peu déprimé, va sortir du château d'Allura afin de se changer les idées. C'est là qu'il tombe sur étrange créature qui semble un peu trop l'apprécier... Texte écrit pour le thème d'avril : Rencontre Fantastique pour le [Collectif Noname]
Words: 3544, Chapters: 1/1, Language: Français
Series: Part 2 of Challenge du collectif NoName
Fandoms: Voltron: Legendary Defender
Rating: General Audiences
Warnings: Creator Chose Not To Use Archive Warnings
Categories: Gen
Characters: Lance (Voltron), Keith (Voltron), Allura (Voltron), Caron, Pidge | Katie Holt, Matt Holt, Lotor (Voltron)
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Nous sommes le mercredi 16 mai 2018. Cela fait précisément huit jours que j’ai arrêté de fumer, que je n’ai pas mangé de viande ni de sucres industriels transformés et j’ai bu un seul verre de vin blanc hier soir dans un café rue des Martyrs avec un collègue. Je sais que c’est particulièrement la mode de partager son expérience quand on modifie son alimentation ou qu’on tente un challenge sportif. En ce moment, je suis complètement dedans et heureusement que mon Tumblr est là car cela ne me suffisait plus de me raconter les choses pour moi toute seule. Super auto-centré. Anti-productif.
(Aparté : vous vous souvenez probablement que ce que j’aime sur ce Tumblr, c’est que -même si personne ne me lit parce que je me suis inscrite sur une page anglophone, que j’écris en français et ne fais aucune pub (je n’ai dit à personne que j’avais un Tumblr)- le fait de publier ici ce que j’écris revient à lancer une bouteille à la mer. Je ne sais pas si mes textes seront lus un jour mais ils sont tout de même jetés à l’eau plutôt que dans un énième dossier de fichiers que je finirai par effacer parce que je trouve nul ce que j’ai écrit. Mes textes dérivent sur Tumblr sans que je sache si à jamais ils suivront le mouvement des vagues ou un jour, heurteront la terre d’un écran et d’une paire d’yeux qui les aura trouvés. Ça a pour moi quelque chose de magique et de mystérieux de les savoir sur le net sans savoir ce qu’ils deviendront. C’est comme tenir un journal de bord plus qu’un blog, les emmerdements en moins.)
Mais revenons à nos moutons. Je ne sais plus très bien comment tout cela a commencé. Il y a longtemps que j’essaie de mieux vivre en mangeant mieux et en vivant davantage en harmonie avec ce que je pense. Je n’ai fait qu’osciller entre deux modes de vie : l’un hyper excessif d’alcool, de cigarettes et de food débridée, l’autre hyper-restrictif qui m’a conduite à chaque fois à retourner vers le régime un. J’alternais entre les deux sans réelle pause ni constitution d’un véritable équilibre. Pour ceux qui se retrouvent dans ce que je dis, ils comprennent le stress que cela peut générer de se sentir si incapable de poser sa vie. Pour ceux qui sont déjà plus mesurés, j’espère que vous ne connaîtrez pas ces oscillations qui sont juste -j’adore le mot juste employé à toutes les sauces depuis des années- éreintantes physiquement et moralement. Il ne s’agit même pas d’un effet yo-yo mais d’un changement perpétuel entre deux façons de vivre, de penser, de s’alimenter... Un jour j’étais capable de fumer comme un pompier, boire sans m’inquiéter, clamer haut et fort que j’aimais la junk-food et que je n’avais aucun mal à en manger en me moquant royalement des conséquences sur mon poids et l’autre, je bannissais tout ce qui m’avait fait plaisir dans ces craquages, faisais autant de sport que je pouvais avant de retrouver l’autre voie.
Bipolaire sur les bords, personnalité très schématique dans mes expériences de vie, je n’ai en revanche jamais manqué de lucidité même quand c’était pas joli à voir les constats et les erreurs. J’ai du mal à sortir de mes schémas préétablis de fonctionnement mais je sais qu’ils existent et ce que je dois mettre en place afin d’avancer. Conclusion : j’ai fonctionné par radicalité dans mes décisions et ma façon d’être depuis ...presque toute ma vie avant de comprendre que cela ne me convenait absolument pas et m’épuise littéralement. Et surtout, est à des milliers de kilomètres de la vie que j’aime mener. Playskool présente Sophie, bientôt trente-deux ans, ouvre les yeux pour la deuxième fois. Mais cette lucidité m’a toujours sauvée car, même si j’ai du répéter encore et encore des schémas négatifs, l’expérience faisait qu’ils n’étaient jamais tout à fait les mêmes jusqu’à ce que finalement, leur répétition soit celle de trop et que je passe à autre chose. Je comprends vite mais faut m’expliquer longtemps.
Il y a donc un peu beaucoup de ça dans ce rythme, ce changement très important à mes yeux. Vous vous moquerez sûrement de moi en me disant : “Mais dis donc, tu crois pas que tu serais juste en train de reproduire une phase ultra-restrictive ? Plus de clopes, d’alcool, de viande et de sucre ? Tu te la jouerais un peu Gwyneth là ?” Et vous auriez raison mais la deuxième composante de ce nouveau mode de vie est justement que cette fois-ci, je ne me la joue pas. Et tout cela a à voir avec la confiance.
Depuis que je suis née, contrairement à ce que l’on pourrait croire, je n’ai jamais eu confiance en moi. Petite puis ado, j’étais grosse et moche. J’avais une frange qui partait dans tous les sens, d’énormes boutons d’acné gras sur le front, des cuisses en poteaux de foot et une virgule très très avancée à la place du menton. J’ai toujours marqué sous les yeux de deux belles valises et eu des coupes de cheveux ultra-douteuses. Des ongles jamais faits parce que je les rongeais et une fâcheuse tendance à fourrer mes doigts dans mon nez, le tout assorti d’une attitude très très garçon manqué. La féminité ? Connais pas.
Ce que j’avais pour moi, c’est d’être très douée à l’école. J’adorais et adore toujours lire. J’ai su lire en janvier de mon année de grande section. J’adorais et adore écrire, chanter, écouter de la musique. Mais rapidement, je me suis sentie tellement moche et nulle, je me suis tellement comparée aux autres que j’ai développé une attitude de connasse première de la classe pour compenser tous les autres domaines dans lesquels je flippais d’être une grosse ratée. Mais même ça, même l’école... j’étais capable d’apprendre par cœur, de présenter des devoirs et des exercices ultra-classieux, de disserter des heures sur une histoire et des personnages mais j’ai très vite compris que je ne savais pas réfléchir. Je n’avais pas d’esprit critique ni de recul sur ce que j’apprenais. Ça donnait de supers notes mais pas une personnalité. Petit à petit, ce schéma s’est propagé à ma vie entière.
J’ai adopté les codes vestimentaires et culturels de dizaines de groupes différents que j’ai toujours fini par abandonner. J’ai enfilé les costumes d’autres gens et d’autres genres, imité les autres qui avaient l’air cool -moi la grosse moche intello de la classe- pour avoir l’impression d’appartenir à un groupe, avoir des amis cool. Une personnalité toute fabriquée. J’ai toujours vécu à mille à l’heure, suivant les autres, leurs codes et les hommes, me suis cassé la gueule des milliers de fois et relevé tout aussi vite vers de nouveaux horizons. Je n’ai jamais su qui j’étais. Je me suis toujours considérée comme une enveloppe dans laquelle on glissait tour à tour n’importe quel type de lettre. Je n’avais pas de teneur, de valeur. Je pouvais tolérer beaucoup des autres et des hommes notamment parce que je ne valais rien. Ma seule façon d’exister, c’était de me donner. Ce que je pouvais faire sans regret puisque je n’existais pas. Je ne savais pas ce que je cédais et ce manque de considération me rendait tête brûlée, me permettant de me sentir -à défaut de moi-même- vivante.
Quel rapport avec mon nouveau mode de vie me direz-vous, vous qui êtes largués, soûlés ou déprimés depuis deux paragraphes ? J’y viens. On peut conclure à la lecture de cet émouvant récit thérapeutique que j’ai plus imité que fait. J’ai ressemblé plus qu’été. (pause littéraire : Intéressant qu’on les appelle des verbes d’état non ?) Et bien, mon alimentation et ma manière de vivre ont suivi le même schéma. J’ai adopté des modes de vie pour qu’ils ressemblent à une image cohérente et par conséquent, fassent de moi quelqu’un. Soit une nana ultra-excentrique qui mange comme douze, fume et boit comme un homme en s’en moquant, faisant de cette insouciance une forme de personnalité brute de décoffrage. Soit la nana dans l’air du temps hyper healthy, yoga, sport et vegetables baby, le tout symbolisant une femme trentenaire maîtresse de sa vie, auto-régulée et hyper équilibrée. Si vous saviez comme ça n’a pas marché. Vous vous en doutiez hein ?
Même si les choix que j’applique actuellement ressemblent fortement aux modes actuelles, ils le sont parce que cela me convient à moi. Je le fais pour moi, parce que j’en ai envie et besoin. Moi qui sais un tout petit plus qui je suis, commence à bien m’aimer et vous raconterai la suite plus tard parce que si je fais plus long, il n’y aura plus d’autre mot après pavé et tartine.
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Amazon, Nintendo, Toys"R"Us, ces entreprises qui ont provoqué la cessation de paiement de La Grande Récré
Fin de partie pour La Grande Récré? Le numéro deux de la distribution de jouets en France va être placé sous peu en redressement judiciaire selon des sources proches du dossier, confirmant une information du Figaro. Le coup est rude pour les 1.600 salariés de l'enseigne. Après des ventes de Noël décevantes pour un chiffre d'affaires 2017 de 460 millions d'euros, en dessous de l'objectif, les banques n'ont pas suivi l'entreprise déjà lourdement endettée à 150 millions d'euros. En manque de trésorerie, avec une ligne de crédit de 75 millions d'euros bloquée, le groupe fondé en 1977 était pris à la gorge. Elle va ainsi demander le dépôt de bilan devant le tribunal de commerce de Paris. L'audience entérinant la mise en redressement judiciaire doit intervenir d'ici la semaine prochaine. Des discussions se sont tenues sous l'égide du CIRI (Comité interministériel de restructuration industriel) à Bercy afin de trouver une solution pour contenter tous les créanciers. Elles n'ont pas abouties, butant sur les sûretés demandées à l'entreprise.
"L'objectif est d'obtenir une période d'observation de 6 mois au tribunal afin de poursuivre le plan engagé pour réduire le nombre de magasins, notamment ceux non rentables nous explique une source proche du dossier. Cela en concerne plusieurs dizaines". La Grande Récré souhaite également poursuivre le passage de nombreux magasins en franchise. Le groupe détient actuellement 164 magasins en propre pour 252 magasins dans l'Hexagone. Il revendique 10% de parts de marché du secteur pour un chiffre d'affaire sous enseignes au dessus de 500 millions d'euros en 2016.
La Grande Récré a enchaîné les handicaps en fin d'année dernière, période où les enseignes de jouets réalisent plus de la moitié de leur chiffre d'affaires annuel. Le mastodonte du secteur Toys"R"us se déclare en faillite en septembre 2017. "Du coup ils ont voulu faire entrer des liquidités rapidement à Noël en destockant et en bradant leurs produits avec des prix à la baisse développe Frank Rosenthal, consultant en marketing. Les enseignes de grande distribution ont suivi le mouvement et La Grande Récré a été obligée de s'aligner".
Attentats, Amazon et faiblesse sur internet
La situation de La Grande Récré avait déjà commencé à se tendre en 2015. Suite aux attentats parisiens de novembre, le groupe avait pâti des craintes sécuritaires des Français qui se sont tournés massivement vers le e-commerce plutôt que vers les magasins. Et La Grande Récré est en plus très présente en Ile-de-France. Le géant du jouet a réagi en cédant la même année le magasin britannique Hamleys, seulement 3 ans après son acquisition, afin de se reconstituer une trésorerie et de sécuriser avec les banques son plan de financement 2016-2020. A l'évidence cela n'a pas suffi.
"La Grande Récré a perdu 5,6% de chiffre d'affaires l'année dernière, plus que le marché du jouet qui est en recul de 1% à 3,4 milliard d'euros selon le cabinet NPD" note le consultant en marketing. La Grande Récré subi comme d'autres le "showrooming". Les clients repèrent des produits en magasin, comparent ensuite les prix, puis achète ceux-ci sur internet moins chers. "Avec des jouets c'est très facile de faire du showrooming détaille Frank Rosenthal, d'autant que les marques et références sont comparables aisément".
"Il est extrêmement compliqué de tenir un magasin toute l'année dans un secteur à forte saisonnalité note un expert du secteur. Avec la montée du web, l'évolution est cruelle pour le petit magasin sympa de notre enfance qui a vécu. Aujourd'hui le marché des jouets fonctionne au marketing et au buzz avec les listes des enfants".
D'autant que dans le jouet aussi, Amazon monte clairement en puissance en France, grignotant les parts de marchés. 25% des jouets, tous canaux confondus, sont achetés par internet en France. A ce tableau sombre, s'ajoute la percée record de la nouvelle console de Nintendo, la Switch, qui a battu tous les records en France. "Le marché est globalement en hausse régulière depuis 25 ans note un connaisseur du secteur. Sauf qu'il baisse tous les 6 ans grosso modo lorsque Nintendo sort une nouvelle console. En 2017, en plus de cela, les jeux sous licences comme Star Wars n'ont pas bien marchés". Les vents contraires ont ainsi eu raison de l'enseigne l'année dernière.
Des fondamentaux positifs
Malgré tout, "le résultat d'exploitation du réseau (ndlr: Ebitda) est largement positif constate un très bon connaisseur de l'entreprise. La mise en redressement judiciaire ne signifie pas la fin de l'entreprise, elle traduit simplement la lenteur du plan d'évolution de celle-ci avec une dette trop forte qui n'arrive pas à être résorbée". D'autant que face aux marques qui ont des relations compliquées avec Amazon, l'enseigne de Ludendo peut tirer son épingle du jeu en mettant celles-ci plus en valeur.
"La Grande Récré doit réagir ajoute notre fin connaisseur des arcanes de l'entreprise. Ils doivent se demander pourquoi leurs concurrents réalisent beaucoup de chiffre d'affaires grâce à la digitalisation et pas eux. Pendant longtemps ils se sont dit que les magasins et internet n'allaient pas ensemble. C'est totalement dépassé." Pour l'instant, La Grande Récré ne réalise que 5% du chiffre d'affaires via internet alors qu'un de leurs concurrents, King Jouet, est à 8%.
Lego et Mattel sous pression
Le secteur du jouet est globalement sous pression. Lego a annoncé une baisse de 8% de son chiffre d'affaires l'année dernière, une première depuis 12 ans. Les Barbies de Mattel traversent eux-aussi une crise. L'enseigne a annoncé à l'automne dernier un plan d'économies de 650 millions de dollars lors des deux prochaines années avec fermeture d'usines et recentrage sur leurs produits phares comme les jeux pour bébés Fisher-Price. Pourtant dans ce marché déprimé, l'éditeur français de jeux de société Asmodee a su tirer son épingle du jeu avec des hit comme Jungle Speed.
La Grande Récré a désormais 6 mois au minimum pour trouver la recherche de la perle rare: un actionnaire majoritaire aux reins solides. L'enjeu n'a rien d'aisé car la famille Grundberg qui détient l'entreprise aux deux tiers, cherchait déjà un repreneur depuis quelques temps sans succès. "Pour un investisseur, c'est plus intéressant de récupérer une entreprise avec une bouffée d'oxygène grâce au mur de dettes bancaires qui est repoussé avance une source proche de La Grande Récré". L'issue du dossier devrait prendre du temps, la période d'observation de 6 mois qui va s'ouvrir, pourrait être renouvelée afin de trouver une solution.
Article complet: Challenges — https://www.challenges.fr/entreprise/grande-conso/amazon-nintendo-toys-r-us-ces-entreprises-qui-ont-provoque-la-cessation-de-paiement-de-la-grande-recre_572114
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Challenge me - Avril Rose
Challenge me – Avril Rose
Challenge-me – Avril Rose – Addictives Editions – Version Broché – Version Numérique – Sortie de l’intégrale le 04/01/2018
Je remercie les Editions Addictives pour ce Service de Presse.
Une romance simple classique qui se laisse lire facilement.
L’histoire est écrite du point de vue d’Olivia Cartier jeune mère célibataire fraîchement divorcée. Déprimée, reléguée à des tâches juridiques…
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