#Chacun porte une chambre à soi
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Celui qui vit abandonné et aimerait cependant être relié de temps à autre à la vie extérieure, celui qui, en tenant compte des changements de la journée, du temps qu’il fait, des conditions de travail et d’autres choses semblables, veut voir le premier bras venu auquel il pourrait se tenir, ˗ celui-là ne pourra pas se passer longtemps d’une fenêtre donnant sur la rue. Et même s’il en est au point de ne plus rien chercher, même s’il n’est plus qu’un homme fatigué qui vient se mettre sur l’appui de la fenêtre pour lever et baisser les yeux entre le public et le ciel, sans plus rien vouloir et la tête un peu rejetée en arrière, les chevaux en bas l’entraîneront malgré tout dans leur cortège de voitures et de bruit, et le conduiront enfin jusqu’à l’harmonie humaine.
Chacun porte une chambre à soi, Franz Kafka
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Le silence
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 4 août
Thème : Puzzle/sous la canopée
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Une nouvelle pièce est tirée de la boîte du puzzle. Louis l’examine soigneusement avant de la rapprocher de l’image. Ce puzzle est difficile. Rien ne ressemble plus à une feuille d’arbre qu’une autre feuille d’arbre, et là, sous la canopée, ce ne sont pas les feuilles qui manquent.
Les animaux sont déjà faits. Singe, jaguar, anaconda, tout ça c’est assez facile à repérer et à assembler. Les fleurs, aussi, sont presque toutes déjà placées, ou au moins installée environ à la bonne distance des bords. Les bords sont bien sûr déjà finis, c’est la première chose à faire et Louis s’y applique consciencieusement, à chaque fois qu’il ouvre une nouvelle boite.
Il aime les puzzles. Il a toujours aimé ça. Ça empêche de penser.
Louis est installé sous la table – privilège des enfants, en tout cas ceux qui sont encore dans le groupe des petits. Il aimerait bien que la nappe des jours de fête soit installée. Ça ferait comme une cabane de tissu. Il aime bien les cabanes. Il se sent protégé dedans. A l’abri.
Au-dehors, la pluie tambourine contre la vitre, furieuse.
Au-dedans, les éclats de voix toutes aussi furieuses, mais différentes. Feutrées. Les voix de parents qui ne veulent pas que les enfants entendent les disputes.
Là-haut, Lisa est dans sa chambre, écouteurs sur les oreilles, la musique à fond. Elle a passé l’âge de jouer sous la table. De toute façon, Louis ne comptait pas vraiment sur elle. Quand les cris démarrent, c’est chacun pour soi. Chacun sa cachette. Son évasion. Sa technique pour ramener le silence.
Louis se concentre sur ses feuilles. Son puzzle est bien plus dur que ceux recommandés à son âge, mais il s’applique. Et Papa et Maman sont si fiers de lui, après. Ils s’en vantent auprès des autres adultes, la félicitation suprême. Louis qui est si intelligent. Louis qui est si sage. Ah, on a bien du souci avec Lisa, c’est l’âge, c’est la crise d’adolescence, mais Louis est un enfant modèle. Un amour. Un ange.
Louis s’applique. Plus c’est dur, mieux c’est. Il y est presque, dans la jungle. La canopée s’épaissit, feuille après feuille, liane après liane. Les fleurs qui voguaient encore sans amarres trouvent leur place peu à peu dans cette luxuriance verte. C’est plutôt joli.
Un claquement sec dans la cuisine. Le bruit d’une gifle. Louis sursaute comme si c’était un coup de tonnerre. Il regarde un peu, sans les voir, les pièces qui restent devant lui. Elles deviennent floues. Les larmes qui montent. Une porte qui claque. Le moteur de la voiture qui s’éloigne. Des sanglots dans la cuisine.
Il se concentre.
On ne montre pas aux adultes qu’on sait. Ça leur fait de la peine. Il n’y a rien dans la cuisine. Il ne s’est rien passé. Louis essuie ses yeux. Il finit son puzzle. Les feuilles. Les arbres. La canopée. En la regardant assez fort, elle pourrait l’engloutir – offrir un abri plus puissant encore que la table avec sa nappe des jours de fête, un refuge où personne ne pourrait venir le chercher. Il vivrait au milieu des fleurs, des singes et des jaguars.
La pluie tambourine à la fenêtre, de moins en moins fort. Le silence retombe sur la maison.
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#30jourspourécrire#30 jours pour écrire#4 août#puzzle#sous la canopée#histoire ancrée dans le réel encore une fois#sujet sensible pour ma part#part#j’ai essayé de ne pas diaboliser les adultes#je voulais surtout montrer que chacun essaye de bien faire avec sa propre logique#essaye de supporter la situation#et pourquoi ça ne fait que renforcer l’isolement de chaque personnage#en même temps qu’est-ce qu’ils peuvent faire d’autre ?#bref#ça ira mieux plus tard#promesse de l’auteur#french#french writer#écriture
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Jour 7
Ce jour, je le plonge dans le revers, je gratte et écaille le décor immaculé.
Elle s'appelle Sara. Elle a 11 ans. Aujourd'hui c'est la rentrée. Tous les enseignants de toutes les écoles ont reçu un bouquet de fleur remis par les parents ou les élèves. L'ambiance est plutôt joyeuse autours des écoles. Les enfants portent tous une chemise blanche reflétant la propreté impeccable. Les filles ont des froufrous et des dentelles en rehaut. Sara m'emmène chez elle, dans le quartier de Kond, le quartier tout pourri de type de bric et de tôles rouillées. Nous quittons donc l'avenue bruyante et surpeuplée de voiture désordonnée pour grimper un fort escalier. En haut, un dédale circulaire sinue entre les abris pour humain. De jolies peintures se façadent. Il semblerait que des artistes s'activistent par ici. J'ai repéré une organisation qui réclame le droit à la culture. Ce serait eux je suppute. Des murs briquetés de travers sont recouverts de bien jolis fresques.
Les ruelles étroites se cabossent.
Sara pousse une porte toute tordue. Encore un couloir pourrave et puis une courette où nous attend sa maman, Rozan, debout, digne et impeccable.
Surmaquillée, les seins et les lèvres refaits, toute propre, elle m'offre un café dans son intérieur où je ne remarque au début que les entrelacs de fleurs décoratives et les canapés recouverts de tissus rouges brodés.
En vérité, ils sont 4 à vivre dans cette petite pièce. Elle, sa mère, sa grand-mère et puis son fils de 14 ans.
Sara a sa chambre juste à côté, derrière un rideau, avec un gigantesque ours en peluche. En vérité, un débarras où la famille entassé le rien qu'ils possèdent. Tout est recouvert de plastique.
Le problème ici, c'est la pluie.
Je remarque alors le mur qui menace de pondre un effondrement sous peu. Il a plus que gonflé, il a éclaté. Rozan lutte avec de la mousse expansive mais les fissures baillent bien au delà que du rationnel. Je remarque alors toutes les flaques sombres au plafond, au dessus de chaque lit.
Oui, l'hiver quand il pleut, c'est compliqué.
... J'imagine qu'ils doivent tous passer la nuit assis sur la table et puis se relayant pour vider les bassines....
Rozan est divorcée. Lui il est parti vivre sa vie ailleurs.
Rozan reste digne.
"Je peux faire plus que ce que peut faire un homme. Je sais faire le béton, l'électricité.... Je n'ai pas besoin des hommes. Ils ne font que mentir. Et puis il faut toujours les attendre. Moi, j'élève seule mes 2 enfants. Je n'attends rien, ni de mes proches, ni des voisins."
... Pourtant, ces murs mitoyens gorgés d'eau qui vont éclater... Le quartier, en suspens de destruction pour le besoin d'un avenir rayonnant de hautes tours, ce quartier si gorgé en pauvreté que là le chacun pour soi surveille sa limite et dénonce les fissures des autres.
Mais où vont ils aller quand les pelleteuses vont arriver?
Rozan et son groupe de famille de femmes peinent à peine à survivre, surtout grâce à la minuscule retraite de la grand mère. Elle, elle bénéficie d'un minimum social. Pour l'instant, elle ne peut pas travaillé. Elle est intoxiquée. A l'école d'esthéticienne où elle apprenait l'art d'allonger les ongles, elle est devenue intolérante aux produits et puis ses yeux se sont infectés. Elle a du mal en sa vie. Non. Elle n'est pas d'humeur à chantonner. Non.
"Je voudrais dire aux hommes qu'ils évoluent. Qu'ils comprennent le concept d'avoir un enfant. Et de la responsabilité que cela engendre. Un enfant, c'est la perle de la vie. S'il grandit sans parent, c'est une tragédie. Je voudrais que les hommes cessent de mentir. Alors, il y aurait moins d'orphelinat. Voilà ce que j'ai à dire."
...
Je demande si je peux faire leurs portraits. A nouveau, les fleurs brodés des tissus et tapis reprennent le dessus visuel. L'ambiance se démoisit.
...
Sara et Rozan sourirent largement en découvrant ledits portraits. Ce petit désenclavement des lèvres, c'est sûrement bien meilleur que la boîte de chocolat que je leur ai apporté.
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L'École du micro d'argent : L'odyssée hip-hop made in Marseille
L'École du micro d'argent : L'odyssée hip-hop made in Marseille Aujourd'hui on va parler d'un album qui a mis le feu à la scène rap française des années 90 : "L'École du micro d'argent" d'IAM. Sorti en 1997, ce disque a marqué les esprits comme un tatouage indélébile sur le bras d'un rappeur old school. Alors, IAM, c'est qui ? C'est pas une marque de croquettes pour chien, hein ! C'est un groupe de Marseille, la cité phocéenne, qui a débarqué dans le game au début des années 90. Akhenaton, Shurik'n, Kheops, Imhotep, Freeman et Kephren, ces mecs-là, c'est un peu les Avengers du rap français, chacun avec son super-pouvoir lyrical. "L'École du micro d'argent", c'est pas juste un album, c'est une véritable odyssée musicale. 19 tracks, 78 minutes de pur son, un mélange explosif de rap, de funk et de sonorités orientales. Parlons un peu des morceaux phares. "L'Empire du Côté Obscur", c'est le genre de track qui te donne envie de te battre contre Dark Vador avec un micro à la main. "Petit frère" te fait réfléchir sur la jeunesse des quartiers, c'est profond comme la Fosse des Mariannes. Et "La Saga", mon gars, c'est un véritable cours d'histoire en mode rap, plus captivant que n'importe quel bouquin scolaire. Côté prod, c'est du lourd. Imhotep, le beatmaker du groupe, c'est un peu le Picasso du sample. Il a réussi à créer une ambiance unique, mêlant des influences orientales à des beats hip-hop bien kickés. C'est comme s'il avait invité le Caire à faire la fête dans le Vieux-Port de Marseille. Les thèmes abordés, c'est pas du yaourt. IAM, ils parlent de tout : la vie dans les quartiers, la politique, l'histoire, la philosophie. C'est du rap conscient, mon pote. Tu sors de l'écoute de cet album plus intelligent qu'après avoir maté un documentaire sur Arte. Vocalement, Akhenaton et Shurik'n, c'est comme Starsky et Hutch, ils se complètent parfaitement. La voix grave d'Akhenaton contraste avec le flow plus aérien de Shurik'n. C'est comme un bon vin et un bon fromage, ça se marie à merveille. La pochette de l'album, c'est une œuvre d'art à elle toute seule. Un micro en argent sur fond noir, simple mais efficace. C'est classe, c'est sobre, c'est IAM quoi. L'impact de cet album ? Énorme, mon gars. Il a été certifié double disque de platine en moins de deux mois (et on ne parles pas de streams mais de CD). C'est comme si t'avais réussi à vendre des radiateurs au Sahara. IAM a prouvé que le rap français pouvait être intelligent, engagé et populaire à la fois. Comparé à leurs précédents albums, "L'École du micro d'argent" c'est comme passer de la 2D à la 3D. C'est plus mature, plus abouti, plus ambitieux. C'est l'évolution naturelle d'un groupe qui a grandi et qui a quelque chose à dire. Une petite anecdote pour finir ? Le titre de l'album est inspiré du film "Les 36 Chambres de Shaolin". IAM, c'est des vrais cinéphiles et fan du Wu-Tang Clan, ils kiffent les films de kung-fu autant que les bons beats. Perso, cet album, je le recommande à tous ceux qui veulent déL'École du micro d'argent : Le kebab musical qui a révolutionné le rap françaiscouvrir le rap français des années 90. C'est un classique, un incontournable, le genre d'album que tu devrais écouter avant de mourir. Que tu sois fan de rap ou pas, "L'École du micro d'argent", c'est une leçon de musique que tu n'oublieras pas de sitôt. Alors voilà les gars, c'était l'histoire de "L'École du micro d'argent" d'IAM. Un album qui a marqué son époque et qui continue de résonner aujourd'hui. Comme dirait IAM : "Le style est brut de décoffrage". Et ça, c'est pas du pipeau ! via Blogger https://ift.tt/8ukjcRA July 05, 2024 at 09:00AM
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UN JUGEMENT SÉVÈRE POUR LA MAISON DE DIEU .
I Pierre 4 : 17.
" Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu ? "
L' Avertissement de Pierre est sévère et plein d'exhortations pour tous chrétiens pratiquants, tous confondus , parce qu'il parle de la maison de Dieu d'une façon générale.
Pas seulement à des églises dénominationnelles , à des assemblées de Dieu de n'importe ou à des églises de réveil, nombreuses qu'elles soient.
L' Avertissement est général où que v
nous soyons, qui que nous sommes, là où nous sommes et nous confessons votre foi en Seigneur Jésus-Christ.
On ne prend pas la grâce de Dieu en vain. Cette grâce ne nous accorde aucun droit de vivre dans les désordres spirituel, moral ou matériel. On ne se moque pas de DIEU, chacun récoltera ce qu'il aura semé.
En Christ, nous avons toute grâce divine mais elle ne nous permet pas de juger et de condamner les autres, de nous venger nous-mêmes. Hypocrites que nous sommes pourquoi nous ne voyons pas la poutre dans nôtre œil, sauf dans l'œil des autres ?
La Bible est une épée à double tranchant, il faut bien la soulever sinon on se blesse soi-même. Ce que je dis qu'est-ce qui n'est pas biblique ?
Surtout aux serviteurs de Dieu. Dieu s'oppose aux orgeuilleux et fait la grâce aux humbles ( Pharisien et Publicain ).
La maison signifie le logement, le bâtiment, l'édifice, elle signifie aussi le chez-soi, l'assemblée, la descendance, la lignée.
Le jugement signifie action de juger, de prononcer une sentence, le fait de porter un jugement favorable ou défavorable sur un comportement, un évènement, une action posée par quelqu'un d'autre.
DANS LA MAISON DE DIEU.
Entendons nous chers frères et sœurs,
Il est vrai que Dieu n'habite pas dans la maison construite par la main d'homme. L'église du Christ, c'est le Monde, c'est toi-même, le vrai édifice de Dieu.
Mais une personne douée de la sagesse, de l'intelligence et de discernement ne peut pas condamner que ces églises hommes issues d'un seul Dieu , ne puissent se retrouver en un endroit pour vivre ensemble l'amour de Dieu et confesser la foi sous les arbres, dans les chambres des maisons personnelles ou cellules, soit à se construire un endroit pour entendre ensemble la Parole de Dieu, vivre la communion fraternelle, pratiquer les bonnes œuvres etc. Mais là, les reproches, les exhortations, les affermissements, la condamnation de certains actes sont permis. Il y a des choses à éviter . Titre 3 : 9.
L' église bâtiment ne mérite pas d'être critiquée comme font les autres, mais c'est l'homme église qui constitue un danger, surtout s'il n'obéit pas et ne s'adhère pas aux principes de l'Évangile de Dieu. Jérémie 17 : 9-10.
Pourquoi l'église aujourd'hui porte toutes les charges de condamnation?
Jean 3 : 5-7 , Matthieu 13 : 47-49.
Les églises d'aujourd'hui sont tombées plus bas, elles ont perdues leurs valeurs spirituelles et morales à cause de la chair et de l'argent, à cause des biens matériels .
Le filet ( la Parole de Dieu jetée dans le monde ), jeté dans l'eau, est entrain de ramasser les poissons de toutes espèces, les poissons poisons, les têtards, les brins d'arbres et les déchets. C'est ce qui scandalise l'église d'aujourd'hui, les églises ont dans leur sein ceux qui sont nés de la chair et ceux qui sont nés de l'Esprit, le positif et le négatif et nous vivons les conséquences , beaucoup sont négatives.
Et
Tout le monde se déclare de Dieu. C'est pourquoi le tamis fera d'abord son travail dans la maison elle -même de Dieu pour écarter les méchants, les impudiques, les immoraux, les prostituées, les vendeurs des pigeons, des cochons, les restaurateurs, les voyageurs...
Ça ne sert à rien de faire des navettes, le long voyage d'une église à une autre. D'abord c'est toi-même, peut-être inscipliné, haineux, colérique, jaloux, vendeur d'illusions, pauvre marchand, cherchant refuge dans l'église, soit en la créant soi-même. Mais le temps vient où il y aura des pleurs et des grincements des dents. Puis-je dire que c'est le bon moment de nous repentir ? Le jugement de Dieu ne vient jamais pour les édifices bâtiments mais pour ceux qui se disent enfants de Dieu, les véritables et les trompeurs.
Je m'arrête là en attendant vos réactions
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1974, 1977, 1978, 1983 Aujourd’hui je m’en fous Je me souviens de tout Comme s’il avait fait beau Toute cette époque-là Les souvenirs c’est comme Une fausse vie qu’on subit Les souvenirs c’est comme les films super-huit ça a comme sa propre vitesse Faut pas ralentir la machine De peur de brûler ce qui reste Faut prendre ça comme ça vient Je regarde et je profite Et je revois mes amis Et je me revois là à ce coin Hey c’est fou ce que je suis petit Hey c’est fou ce que je rigole C’est fou ce que je rigole Pour n’importe quoi Ma mère descend l’allée M’appelle et moi je souris Quand elle me voit Elle me dit peut-être qu’elle Aime pas trop mes amis Hey mais c’est pas grave Plus tard on ira Quand même ensemble Mettre des pétards mammouths Dans les poubelles Marcher dans les roses rouges Du concierge Faire du skate-board Dans la descente Jusqu’au virage Je suis surpris de pas être mort Au moins une fois 1982 J’étais si amoureux J’étais si content d’être malheureux Je croyais que ça finirait pas ça s’est fini tout seul bien sûr en 1983 Moi et elle Moi et barbara, On se regardait on restait là J’aimais sa mère aussi un peu je crois J’attendais devant sa porte Je restais dans l’escalier J’appuyais la minuterie Jusqu’à ce que je parte en courant Jusqu’à ce que de l’autre côté j’entende ta voix Il y a d’autres filles plus tard J’ai jamais compris ce qu’elle pouvait me voir Que toi tu ne voyais pas Jamais rien compris barbara Tu sentais bon le parfum de ta mère Je t’avais acheté des fleurs Pour ton anniversaire Ma mère disait qu’cétait des fleurs Pour les cimetières Et je te revois plus tard Sur le chemin de l’école Sur le trottoir d’en face la patinoire Je te faisais signe Je te filais mes devoirs Je te regardais les mains, les cheveux J’aurais voulu toucher ton bras Et ton cou et l’endroit Où y avait rien sur ta poitrine J’y pensais la nuit J’y pensais le jour Je pensais plus jamais rien qu’à ça Tout le monde disait que je t’aimais Tout le monde savait que je t’aimais J’prenais l’air malheureux Pour te faire honte On se défend comme on peut Hey tu sais j’fais toujours comme ça
Et je revois la famille d’à côté Qu’étaient nos pauvres ça rassure dans un monde compliqué Y a toujours plus pauvres que soi à qui ma mère a donné Ma collection de pif et encore Nos vieux vêtements, nos jouets Qu’avait un chien plus grand que je croyais Que c’était possible Qui dormait dans leur baignoire Leur père faisait du cyclisme Un peu d’alcoolisme aussi je crois Sylvie leur fille qu’était bizzarre On disait qu’elle était en retard Ma mère disait qu’ils avaient pas eu de chance Je disais qu’ils sentaient pas bon Ma mère disait qu’elle avait honte Que je puisse dire une chose comme ça Ils habitaient face aux hippies Entre eux ils s’aimaient pas Les hippies étaient jeunes et beaux à ce qui me semblait C’était plus propre chez eux Et puis plus chiant aussi un peu Ma mère essayait de les aimer Elle avait besoin d’amis Elle disait qu’ils étaient sympas Ils avaient des tentures aux murs Indiennes des tapis incas Ils écoutaient de la musique étrange Buvaient du thé Revenaient de voyage étaient bronzés C’était une autre vie que nous Ma mère essayait bien d’être à l’aise Mais il me semble bien que ça marchait pas Et je me revois Avec mon père distribuer Les dimanches de porte en porte Ll’humanité Et je revois les voisins plus riches Des collègues à maman qui vivaient Dans les petits pavillons plus chics La lutte des classes c’est un jardin Une table de ping pong Une chambre pour chacun Une cheminée dans le grand salon Un mari qui fume la pipe Une voiture neuve un frigo plein, Des vacances été hiver Des chouettes habits C’est propre et ça sent l’air
Et je revois le crépi dans notre appart Mon père qui partait au cours du soir, Le guernica dans l’entrée Il y avait sur les murs Peut-être un dessin de follon Plus un de moi, une poupée Qu’avait ramenée mes grands-parents Pour leur retraite D’un voyage à l’étranger. Y avait l’affiche d’une ronde de petits chinois Buster keaton qui souriait jamais Tous les jours je le regardais Je le fixais Peut-être c’est lui qui savait Je voulais comprendre pourquoi
Et je revois la télé noir et blanc Et moi assis en tailleur Et la chambre et le christ au dessus du lit de ma petite sœur Qu’était toute une histoire Dans la famille que je ne comprenais pas Et tout ça se mélange Et la tristesse de maman Et le bruit des gens Qui jouait aux boules Dehors les soirs d’été Quand on se couchait avant le soleil
Le soleil rouge qu’on devinait à travers le rideau avec mon frère Depuis les lits superposés
On rentrait à six heures pour le bain du soir On évitait la malade du bas de la cité Qu’avait notre âge et qui crachait Sur tout le monde qui se promenait Tous les soirs pareil avec son père On disait la mongolienne Qui me faisait peur et puis de la peine
à l’époque j’ai du tout pleurer J’pleurais pour rien Pour la voiture qu’on changeait Pour un nouveau papier peint Et puis je restais des heures Dans la cage d’escalier à remonter les étages Dans le vide De l’autre côté de la rambarde Avec toujours la peur et l’envie Que quelqu’un vienne et Me surprenne en train de tomber J’avais deux meilleurs amis à l’époque j’aurais pas choisi L’un sa famille était moins drôle Son père était harki, Que j’ai jamais vu dehors de chez lui Sa mère me paraissait immense Pas très facile et puis Son frère avait la plus grande Collection de comics que j’ai jamais vu de ma vie Que des marvels et des stranges Qu’on lisait dans sa chambre Qu’on s’échangeait moi et lui Après le soir au fond de mon lit Je regardais le plafond Je testais mes pouvoirs J’avais un laser si je me concentrais Qui me sortait par les yeux Je pouvais tuer des gens J’étais un dieu Et je m’endormais comme ça content J’étais heureux
J’écoutais le son des peupliers dans le vent J’écoutais la respiration de mon frère J’écoutais le bruit des amants de ma mère Elle attendait toujours un peu mon père Je savais moi aussi qu’il allait rentrer Un jour sûrement Que ça pourrait pas être autrement Le matin à l’école on me racontait toujours Des films incroyables avec un mec A un moment à la fille, il lui fait tout Ah oui tout mais quoi ? On se montrait un peu fermé le creux de nos bras Paraissait que les filles en dedans Au milieu c’était comme ça
Et moi toujours je voulais que tout le monde m’aime J’avais un tel besoin d’amour Qu’il aurait fallu tout l’amour de la terre Et ça faisait encore pas beaucoup Pour que je me sente enfin à l’aise Me faire aimer de la boulangère Des gens qui passent dans la rue Me faire aimer de toutes les grand mères J’aurais demandé de l’amour à un clochard Toutes ces histoires d’enfants perdus Qu’on retrouve pas Les enfants leurs problèmes C’est qu’ils sont pas regardant Ils prennent ce qui vient, je sais Moi j’étais comme ça. Et je me souviens encore Et de mon voisin johnny Qu’était nerveux Je crois qu’a mal fini Que j’ai revu plus tard Que j’étais vendeur Il m’a pas reconnu Je l’ai laissé prendre en douce dans le magasin Tout ce qu’il a pu Il a pas compris Il a cru qu’il était plus malin Et moi je me souvenais de lui Qu’était chef de bande à le voir j’avais de la peine Plus tard à ce qu’on m’a dit Qu’il prenait des trucs graves Dans les mêmes cages d’escalier Où on mangeait nos bns Où on se tenait contre l’chauffage Les jours d’hivers où il neigeait Où il y avait une bataille de neige Géante dans tout le quartier On se partageait les gants On attaquait en rang serrés Fallait prendre tout le côté droit Des immeubles ( bis ) de la cité Johnny c’était notre chef On se serait fait prendre pour lui On avait la fidélité On mettait des cailloux Des calots, des billes Tout ce qu’on pouvait trouver Dans la neige au milieu des boules Je me rappelle quand j’ai vu mon caillou Ouvrir la tête d’un mec d’en face Et je revoyais le sang du mec J’en revenais pas Je croyais qu’on allait venir me chercher J’attendais la police la nuit J’entendais tous les pas Venir dans l’escalier Et je me souviens La dernière nuit avant qu’on parte J’ai senti le monde disparaître Au dedans de moi Je regardais les valises déjà faites J’ai commencé tôt la nostalgie J’étais déjà tellement doué Pour ça tout petit Et je me souviens encore D’un jour la fille de la voisine Que j’aimais pas Elle me montrait tout ce qu’il y avait à voir Et moi j’imaginais barbara Je lui montrais moi aussi Elle voulait que je lui dise que je l’aime Elle me courrait après dans les couloirs Je lui disais que non je ne l’aimais pas Mais toi je t’aimais bien, Toi je t’aimais barbara En 1982-83, Oh oui depuis longtemps Je t’aimais barbara Et jérome aussi et kacem, Et le parrain de ma sœur Et ses filles Et maman, et mon petit frère Et mon père qui revenait pas Je les aimais tous à l’époque tous ces gens-là Et johnny aussi et même sylvie qu’était en retard Je les aimais tous Mais surtout toi Toi je t’aimais, barbara En 1982, en 1983 Depuis longtemps Je t’aimais barbara Jamais jamais su barbara Si tu m’aimais barbara J’ai jamais su Jamais su si toi tu m’aimais Barbara en 1982 en 1983 J’ai jamais su si tu m’aimais rien qu’un peu toi
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Jeudi 4 mai 2023
Quand tu pries, entre dans ta chambre, et, après avoir fermé ta porte, prie ton Père qui demeure dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te récompensera.
Matthieu 6. 6
Jésus monta sur la montagne, à l’écart, pour prier ; et le soir étant venu, il était là, seul.
Matthieu 14. 23
Un lieu privé pour prier
Jésus nous dit : “Entre dans ta chambre” pour prier, et il précise qu’il faut fermer la porte. Cela ne veut pas dire bien sûr qu’il n’est pas possible de prier en-dehors de sa chambre : on peut prier partout, seul ou à plusieurs, à haute voix ou en pensée. Mais l’enseignement de Jésus souligne l’importance pour chaque croyant d’avoir un lieu habituel au calme pour exprimer ses prières à Dieu.
Pour prier de manière heureuse et régulière, il est utile d’avoir son lieu de prière personnel, où l’on n’est pas dérangé par d’autres personnes ou sollicité par des distractions, un endroit qui nous permet de nous concentrer plus facilement, et d’être dans l’intimité de notre Dieu.
Mais bien sûr les situations sont différentes pour chacun, et Dieu le sait très bien ! Pour beaucoup d’entre nous il peut être difficile d’avoir une pièce pour soi. Un banc à l’écart dans un jardin public ou un tronc d’arbre sur lequel nous pouvons nous asseoir peuvent être notre “chambre”, notre lieu de rencontre avec le Seigneur.
Il n’est pas toujours facile de prendre ce temps au milieu de journées bien remplies. Mais nous pouvons nous encourager à avoir une discipline personnelle dans le but de mettre du temps de côté. Nous oublions si facilement que la prière consiste à nous adresser librement au grand Dieu du ciel et de la terre, qui est devenu notre Père et qui aime nous entendre, nous répondre et nous bénir. Ne passons pas à côté d’un si grand privilège, et entretenons cette relation quotidienne.
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Lettres/Journal de guerre - André à Suzanne
15 septembre 1914
Ma petite Suzanne aimée,
C’est d’un bon lit, dans une grande et assez coquette chambre mise à ma disposition par un aimable hôte qui est boucher que je t’écris. Après pas mal d’heures de chemin de fer, nous avons fait une marche sous une pluie ininterrompue de 2 à 6 heures du matin. Le temps de s’installer dans le village, de déjeuner d’un excellent café au lait et pain grillé, et à 8h30 je me mettais au lit. Je me suis heureusement réveillé à 11h30 un peu abruti par ce sommeil déréglé et ayant un peu l’impression que nous avons eu, un jour à Grenoble, d’être déjà à demain. A midi excellent déjeuner à 1 heure ma visite que je viens de finir pour 3 heures.
Je n’ai pas encore reçu d’aide major et suis seul depuis hier où j’ai évacué à l’hôpital mon aide major de réserve. Après ma visite je suis allé visiter l’église du village qui n’a pas souffert quoiqu’un sérieux bombardement ait eu lieu récemment sur un fort voisin qui a d’ailleurs héroïquement résisté. J’ai fait là une bonne prière pour ma Suze et ma petite Jacqueline et demandé au bon Dieu de me les rendre bientôt. Après quoi je suis revenu à ma chambre et selon la théorie excellente de Papa je me mets au lit. L’occasion en est suffisamment rare pour qu’on en profite lorsqu’elle s’offre. Je souhaite bien passer la nuit ici mais en guerre on est bien peu sûr de son temps. A tout moment un ordre peut venir et en route une heure après. Je me suis déjà octroyé trois heures de lit ce matin qui n’ont pas été inutiles après une nuit blanche (bien noire et bien mouillée). Je vais m’en octroyer autant pour la fin de cette après-midi et suis sûr qu’avec la provision de sommeil que j’ai accumulée les temps derniers cela ne m’empêchera pas de dormir dix ou douze heures cette nuit si un ordre de départ ne vient pas me tirer du lit. Malheureusement étant seul médecin pour 3500 hommes il est bien rare que je ne sois pas dérangé dans la nuit par un bonhomme qui a des coliques ou qui est dégringolé d’une grange. Enfin comme sur chaque lettre je te répète sur celle-ci que je me porte toujours on ne peut mieux. J’ai, grâce à ma voiture, mes cantines toujours près de moi ce qui me permet si je suis mouillé de changer de linge en cas de besoin. J’ai en Passe- partout un cheval toujours excellent et maintenant bien calme. J’ai en ce brave Claudius un serviteur épatant et bien dévoué. Enfin je suis dans les meilleures conditions si tout continue à aller comme actuellement (les nouvelles récentes paraissent bonnes) et si la guerre veut bien ne pas durer par trop longtemps pour aller jusqu’au bout. Mais que ces journées sans nouvelles de ma Suzanne me paraissent donc longues, comme je voudrais avoir un petit mot d’elle pour animer un peu les tableaux que sans cesse je me représente de ma petite Suze soignant bien gentiment ma grosse petite Jacqueline. Comme après une pareille épreuve le calme s’il revient paraîtra bon. J’ai bien peur que mes lettres ne t’arrivent pas car partout nous entendons dire que les distributions ne se font guère mieux à l’intérieur qu’à la frontière. Je serais pourtant content de savoir que ma Suze me lit et peut-être me relit et reçoit souvent les baisers si sincères et si affectueux que son Dré lui envoie sur chacun des mots qu’il lui écrit ; je vais t’envoyer une carte postale, peut-être le contrôle en étant plus facile arrivent-elles plus vite.
Adieu petite Suze, je pense bien à toi et à ma petite Jacqueline. Je t’embrasse bien tendrement. Ton mari qui t’aime de tout son cœur.
Adresse : médecin major de 2e classe Nimier Chef du service médical du 85e régiment d’infanterie (par Cosne). Cela suffit.
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Lettre 20
Vendredi 24 Février 2023
Cher Hugo,
Aujourd'hui je n'ai toujours pas trouvé la motivation pour travailler et je commence à me dire, à tort, que je vais être dans la mouise. Non aujourd'hui j'ai préféré continuer à profiter de mes vacances qui constituent le dernier temps calme avant mi Mai.
La matinée démarre sur les chapeaux de roues puisque j'apprends que ma voiture va devoir engloutir 600€ de réparation pour un système de freinage en fin de vie. Bon, même si mes parents ont décemment décidé de payer parce que cette somme est trop importante pour moi, ça pique les yeux et brûle le porte monnaie. J'ai l'impression, comme je le dis à chaque fois, que les réparations sur cette voiture ne s'arrêtent jamais. Il y a toujours de l'argent à mettre dedans, c'est un plaisir assuré.
Le reste de la journée je l'ai passé à trier. J'ai décidé de reprendre en main mon comote vinted et de mettre en vente tous les trucs inutiles cachés dans ma chambre. Il y en a pas beaucoup mais ça fait toujours de la place et en soi, c'était satisfaisant. En farfouillant, j'ai trouvé de vieux souvenirs comme des boules à neige poussiéreuses, des photos dont les coins sont grignotés, des palettes à maquillage abîmées et de vieilles poupées de collection. C'était amusant de replonger dans tout ca et de me rappeler ce que j'avais fait de chacun de ces objets. Une fois les babioles triées, je me suis fais le plaisir de leur faire de jolies fiches de vente sur vinted.
Quand j'ai fini tout cela il était déjà tard. Le soleil s'était couché figure-toi ! La fin de soirée s'est passée normalement. Après le dîner, ma soeur a voulu que l'on fasse des jeux de société. C'est marrant, ça m'a rappelé la fois où nous en avons fait un avec ta famille. De temps en temps, pour des tâches du quotidien, ton visage envahit ma mémoire et c'est comme un écho du passé. Enfin, nous avons joué au pictionary et au uno. Je crois que j'ai un talent dans les deux. Le Uno j'ai jamais compris pourquoi je gagnais tout le temps mais c'est ainsi et le pictionary c'est carrément pour moi parce que je dessine bien. Je pense que t'aurais trouvé ca bien que je joue avec eux le temps d'une soirée. Ça m'a fait penser que j'aurais aimé savoir ce que toi & moi ça aurait donné en jeu d'équipe comme cela. Il y a beaucoup de choses que nous n'avons pas eu le temps d'expérimenter ensemble et que je regrette profondément. J'ai le sentiment d'avoir manqué un tas de moments inoubliables et plein de complicité.
Lors de cette journée j'ai aussi pris le temps de m'occuper de mon compte Avocat. De discuter avec les abonnés, les informer. Et j'ai posté 5 nouvelles lettres sur mon compte de lecture. A ma grande surprise, un premier commentaire est arrivé et cette personne a dit avoir "dévoré" cette correspondance. C'était si gentil, j'étais remplie de joie.
De l'autre côté de mon téléphone, j'observe que tu t'actives à venir voir ce que je fais ici et là. Je sais que tu es au courant que j'ecris un livre épistolaire mais je ne sais pas si tu as cherché à le trouver, ni même si tu l'as lu. Alors maintenant que j'écris cette énième lettre, je me demande si tu lis quelque part, tapis dans l'ombre, muet et abasourdi. C'est étrange d'écrire dans le doute d'être lu, sans savoir si j'écris à quelqu'un ou à personne.
Enfin, j'espère que tu as passé une bonne journée et que tu t'amuses bien. Passes une bonne nuit, je t'aime mon coeur.
M.
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Dans la biographie qu’il lui a consacrée, Stefan Zweig campe avec brio un Montaigne dont les valeurs sont à l’exact opposé de celles des pseudo-élites d’aujourd’hui, les déjetés, dégénérés, déconcertés, obscurantistes scientistes et technophiles, crétins illettrés et arrogants qui traient l’autre de "complotiste" et le stigmatisent en pestiféré alors qu’ils se prennent eux-mêmes pour des "hommes augmentés" tant leur discursive débilité les aveugle sur la division constitutive de leur propre sujet, eux qui se voient toujours comme le double ou la moitié d’eux-mêmes…
«Il aime la laideur parce qu’elle rend visible la beauté, le vice parce qu’il fait ressortir la vertu, la bêtise et le crime. Tout est bien et Dieu bénit la diversité. Ce que lui dit l’homme le plus simple a de l’importance, en ouvrant les yeux on peut apprendre du plus sot, de l’analphabète plus que de l’érudit. Il aime l’âme «à divers étages, qui sache et se tendre et se démonter: qui soit bien partout où sa fortune la porte: qui puisse deviser avec son voisin, de son bâtiment, de sa chasse et de sa
querelle: entretenir avec plaisir un charpentier et un jardinier».
Il n’y a qu’une seule chose qui soit erronée et criminelle: vouloir enfermer ce monde si divers dans des doctrines et des systèmes; il est erroné de détourner autrui de sa liberté de juger, de ce qu’il veut vraiment et de lui imposer ce qui lui est étranger. Ceux-là n’ont pas de respect pour la liberté et Montaigne n’a rien tant haï que la frénésie*, la rage des dictateurs de l’esprit qui veulent avec une arrogance insolente faire de leurs «nouveautés» l’unique, l’irréfutable vérité de ce monde et qui se soucient peu que des centaines de milliers de personnes périssent pourvu qu’ils aient raison.
Aussi l’attitude de Montaigne, comme celle de tout penseur libre, le conduitelle à la tolérance. Celui qui veut penser librement accorde à chacun le droit d’en faire autant, et personne n’a eu plus de respect que lui pour ce principe. Il ne recule pas devant les cannibales, ces Brésiliens dont il a rencontré un représentant à Rouen, parce qu’ils ont consommé de la chair humaine. Il affirme tranquillement qu’il trouve cela bien moins grave que de torturer et de martyriser des hommes vivants. Il ne récuse pas d’emblée une croyance, une opinion, son jugement n’est pas troublé par quelque préjugé que ce soit. «Je n’ai point cette erreur commune, de juger d’un autre selon que je suis.» Il met en garde contre la brutalité et la violence qui, plus que tout, peuvent gâter et rendre insensible une âme en soi bien faite.
Il est important de le voir, parce que c’est la preuve que l’homme peut toujours être libre — à toute époque. Quand Calvin se montre partisan des procès en sorcellerie et fait lentement périr par le feu un de ses adversaires, quand Torquemada envoie des centaines de personnes sur le bûcher, leurs thuriféraires les excusent en prétendant qu’ils ne pouvaient agir autrement, qu’il est impossible de se soustraire complètement aux façons de voir de son temps.
Or l’humain est immuable. Il y a toujours eu des humanistes à l’époque des fanatiques, du Marteau des sorcière, de la Chambre ardente* et de
l’Inquisition, et rien de tout cela n’a, à aucun moment, troublé la clarté d’esprit et l’humanité d’un Érasme, d’un Montaigne, d’un Castellion. Et tandis que les autres, les professeurs de la Sorbonne, les conciles, les légats, les Zwingli, les Calvin proclament: «Nous connaissons la vérité», lui s’interroge : «Que sais-je?» Tandis qu’ils veulent imposer le : «Voilà comment vous devez vivre!» en usant du supplice de la roue et du bannissement, il donne pour conseil : «Pensez vos propres pensées, non les miennes! Vivez votre vie! Ne me suivez pas aveuglément, restez libres!»
En pensant librement soi-même, on honore toute la liberté sur terre.»
(Stefan Zweig)
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Fuites (1/3)
Ao3
Ce fut sur la route du retour en Carmélide que Guenièvre apprit la folie de Lancelot. Elle n’avait quitté Tintagel que depuis quelques jours, et s’était arrêtée dans une auberge réputée pour y passer la nuit. La nouvelle circulait de table en table. Le roi était mort après l’avoir nommé régent disaient certains, tandis que d’autres parlaient de coup d’état et de trahison. Des édits auraient été publiés le lendemain de la passe de pouvoir, interdisant les réunions de chevaliers et les voyages nocturnes, rationnant la nourriture, limitant le nombre de kilomètres que chacun était autorisé à parcourir autour de chez soi.
Elle n’y croyait qu’à moitié. Que Arthur soit mort, que Lancelot soit devenu un tyran, que les chevaliers qu’elle avait côtoyé pendant si longtemps soient pourchassés comme de vulgaires criminels. Elle n’y croyait qu’à moitié, et ce ne fut qu’à son arrivée en Carmélide que la réalité la rattrapa.
Au moins, Arthur n’était pas mort. Il était recherché par toute l’armée, certes. Une prime avait été mise sur sa tête, il est vrai. Mais tant qu’on offrait de l’argent en échange d’informations sur l’emplacement d’Arthur Pendragon, et qu’on menaçait de mettre à mort quiconque était découvert en train de l’aider, cela voulait dire qu’il était en vie. Et cela suffisait à Guenièvre.
La vie à Kaamelott lui manquait. Après avoir résidé tant d’années là-bas, la famille royale de Carmélide se trouvait déstabilisée. Il manquait quelqu’un à table lors des repas. Les commentaires désagréables ne l’étaient qu’à moitié, comme si ne pouvoir s’attaquer qu’à deux de leur trois cibles habituelles avait enlevé à Léodagan et Dame Séli l’énergie requise pour fustiger leurs enfants.
Léodagan avait pris l’habitude de regarder les feuilles d’automne virevolter dans le vent avant de toucher terre lorsqu’il passait devant une fenêtre, et on l’entendit deux ou trois fois mentionner le souvenir des fêtes du printemps que le seigneur Bohort avait pour habitude d’organiser. Dame Séli passait la majeure partie de son temps aux cuisines, quand elle n’était pas aux côtés de son mari lors de réunions politiques. Elle faisait des tartes et des confitures. Tout les fruits y passaient, les fraises, les cerises, les abricots, les pommes, les poires, et d’autres encore. Yvain n’était jamais vu hors de sa chambre avant le milieu d’après-midi, et la morosité qui émanait de lui depuis qu’il avait été séparé de Gauvain infectait tout ceux qui le côtoyaient.
Des murmures de Résistance courraient à travers le pays. On racontait que les seigneurs Perceval et Karadoc s’était cachés et que, à l’étonnant de tous, l’armée ne leur avait pas encore mis la main dessus. Le seigneur Bohort aurait fuit à Gaunes, sur le continent. Calogrenant était rentré au Nord, et les autres se seraient organisés en petit groupes dispersés à travers l’ile. Mais les nombreuses lois passées par le nouveau gouvernement, et le nombre impressionnant de soldats déployés afin de les faire respectées rendait toute tentative d’organisation plus complexe que prévue, et les quelques messagers envoyés de Carmélide pour tenter de réunir des forces autour de Léodagan ne revenaient jamais.
Guenièvre ne prêtait qu’une attention distraite à tout cela. Elle ne portait qu’une attention distraite à tout ce qui l’entourait. Les lettres de Lancelot lui glaçait le sang, bien qu’elle ai prit la décision de réduire chacune d’entre elle en cendre dès qu’elles arrivaient, sans même les ouvrir. Aux cauchemars qu’elle avait depuis la tentative de suicide d’Arthur s’ajoutaient maintenant ceux où Lancelot la retenait captive, parfois en forêt dans son ancien camps fortifié, parfois dans un Kaamelott dénué de vie. Elle ne pouvait plus dormir seule, et rejoignait chaque nuit le lit de ses parents où son père, malgré ses ronchonnements, lui cédait sa place et s’en allait dormir dans une chambre pour visiteurs.
Elle ne répondit jamais, donc il vint la chercher en Carmélide. Il prétexta une visite officielle, ne prévenant que la veille de son arrivée, de sorte que Guenièvre ne l’apprit que le jour même. Elle aurait pu s’en aller. Regretta de ne pas l’avoir fait. La temps qui lui été alloué pour préparer sa fuite n’aurait pas suffit, de toute façon. D’autant que les multiples restrictions sur les trajets, et les nombreux postes de contrôles que Lancelot avait fait érigé sur les routes de Bretagne aurait rendu toute tentative futile. Mais elle aurait put essayer.
Il arriva solennellement, ce qui fut plus dur à supporter pour Léodagan et Dame Séli que s’il était arrivé en grandes pompes. On aurait pu croire à un chef de guerre arrivant en terre conquise. Il se montra charmant, comme à son habitude, parlant uniquement de négociations militaires, de nouveaux traités de commerces, et de nouvelles frontières. Guenièvre, qui avait prétexté des maux de tête, ne les rejoignit que pour le diner, forcée hors de sa chambre par Dame Séli. À chaque fois qu’il prononçait un mot, elle revivait son dernier jour en forêt, lorsqu’il lui avait assuré l’attacher pour son bien. À chaque fois que ses yeux tombaient sur lui, elle se remémorait son air déterminé et hors d’atteinte lorsqu’il était venu tuer Arthur. Ses cheveux avaient poussés depuis, et il avait reprit du muscle. Il aurait été facile de croire que devant elle se tenait l’ancien Lancelot, second du roi, confident de la reine. Si ces parents remarquèrent son malaise, ils n’en dirent rien. Guenièvre s’éclipsa rapidement, sans avoir échangé un mot avec le nouveau souverain.
Il resta une semaine. Une semaine bien longue pour Guenièvre, mais aussi pour le roi et la reine de Carmélide qui supportaient mal cette invasion de leur territoire. Le message était clair. Soit la Carmélide se soumettait à la nouvelle autorité de Kaamelott, soit Kaamelott s’assurerai que la Carmélide se tienne à sa place. Seul Yvain continuait de vivre comme si de rien était, posant de ci de là des questions auxquelles personne n’avait la patience ni le courage de répondre.
C’est avec soulagement que Guenièvre se leva le dernier jour. Un soulagement qui s’envola sitôt qu’elle ouvrit la porte de ses appartements pour tomber sur Lancelot lui-même. Il se tenait droit dans ses habits de voyage, un bouquet de fleurs fraiches dans ses mains. Guenièvre fit un pas en arrière de surprise, manquant de rentrer dans sa suivante qui s’écarta de justesse.
— Seigneur Lancelot, dit-elle en faisant mine de lisser sa robe pour se donner contenance. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
Un sourire s’était dessiné sur son visage à la vue de Guenièvre, et il fit un pas vers elle, lui tendant le bouquet.
— Rien, si ce n’est accepter de rentrer à Kaamelott. Vos appartements ont été refaits entièrement, et vous attendent.
— C’est … C’est bien aimable à vous, seigneur Lancelot, dit-elle en acceptant le bouquet et en s’inclinant. Mais je —
Il posa une main sur son épaule, la stoppant net dans ses explications. Toutes ces pensées se focalisèrent sur ce contact, sur cette main chaude contre sa peau nue. Un frisson la parcourut, et il en fallut de peu pour qu’elle ne se dégage violemment.
— Ne vous inclinez pas devant moi, dit Lancelot, en soulevant délicatement son menton de sa main libre. Ne vous en sentez jamais obligée.
Ses yeux bleus la fixaient, et il semblait à Guenièvre qu’elle ne pourrait jamais s’en défaire. Il lâcha son menton, et repoussa une mèche tombée de sa coiffure, avant de poser une main sur sa joue.
— Les chevaux sont prêts, il ne manque que vos affaires. Mes gens viendront les chercher dès lors que vous leur en donnerez l’ordre.
Ne laissant pas à Guenièvre la possibilité de répondre, il posa un baiser sur son front, et s’en retourna, disparaissant dans le prochain couloir. Elle le regarda partir, le tambour de son coeur battant dans ses oreilles, la gorge si serrée qu’elle ne pensait plus pouvoir respirer.
Ce fut sans avoir préparé ses affaires de voyage que Guenièvre se rendit dans la salle du trône, où Léodagan l’avait fait demandé. Il portait une mine grave qu’elle lui avait rarement vu, et l’air sombre de sa mère ne fit rien pour la rassurer. Lancelot était là, lui aussi, accoudé à une fenêtre, les yeux perdus au loin, indifférent aux regards assassins que lui jetait Dame Séli. Une dizaine de soldats blancs était postés le long des murs de la salle, chacun une main sur le pommeau de l’épée qu’ils portaient à la ceinture. Lancelot se retourna en entendant Guenièvre arriver, et lui jeta un de ses plus tendres sourires. Elle prit soin de s’incliner devant lui, avant de se tourner vers ses parents.
— Vous m’avez fait demander ?
Elle eu à peine le temps de comprendre ce qu’il se passait quand elle se retrouva enserrée dans de larges bras, le visage enfoui dans le torse de son père. Elle ne se rappelait plus de la dernière fois qu’il l’avait tenu comme cela et l’embrassade, au lieu de la rassurer, lui fit craindre le pire.
— On viendra vous chercher, murmura Léodagan. Je peux pas vous dire quand, mais vous y resterez pas. On viendra vous chercher.
Il la garda dans ses bras quelques instants de plus, et Guenièvre s’accrocha à lui de toutes ses forces, comme un enfant s’accroche à ses parents avant que ces derniers n'éteignent la lumière, et ferment la porte pour la nuit. Elle ne savait pas ce que Lancelot avait fait, comment il s’y était prit, mais il avait fait en sorte que la lumière disparaisse, et que la porte se retrouve bien trop loin pour être ouverte au milieu de la nuit, lorsque les cauchemars reviendraient.
Dame Séli ne dit rien, mais glissa un poignard dans sa main alors qu’elles s’embrassaient, et fit un léger signe de la tête quand elles échangèrent un dernier regard.
Lancelot vint se placer à côté de Guenièvre, et entrelaça ses doigts dans les siens.
— Seigneur Léodagan, Dame Séli, dit-il en s’inclinant. Ce fut un plaisir.
Et sans autre mot, il sortit de la salle, entrainant Guenièvre dans son sillage. Elle vit ses parents se tenir l’un près de l’autre, son père ayant une main posée sur l’épaule de sa mère, la suivant des yeux jusqu’au dernier moment.
— Mais, euh, elle va où Guenièvre ? résonna la voix d’Yvain derrière elle.
Elle tenta de se retourner, d’échanger un mot d’adieu avec son frère, mais la poigne de Lancelot était trop forte, et elle ne put que le suivre.
Ils partirent sans qu’elle n’ai le temps d’emmener quoi que ce soit. Pas le moindre souvenir, pas le moindre bibelot, pas la moindre robe. La Carmélide défilait derrière les fenêtre de leur diligence. Les forêts de pins se muèrent en plaines si grande que seul le soleil pouvait les voir tout entières, puis en collines sur lesquelles quelques villages étaient jonchés.
— Toutes vos affaires ont été mises de côté à Kaamelott. Vous pourrez garder celles que vous souhaitez, et je ferais détruire le reste. Je comprends que la situation vous gène, ma bien-aimée, disait Lancelot, les mains de Guenièvre dans les siennes. Mais ne vous en faites pas. Votre honneur est sauf, et sitôt que j’aurais retrouvé Arthur, nous pourront vivre notre histoire, vous et moi, sans honte aucune.
Elle n’avait pas trouvé la force de lui répondre.
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L’ile de l’amour
Chapitre 9
Résumé : Qu’est ce qui se passe avec la santé de Rosie.
Avertissement : 18 ans et plus, Smut doux et amoureux (enfin!)
James était parti depuis longtemps quand Rosie revint à l’intérieur de la maison. Cette toute petite promenade et leur engueulade l’avait vider de ses maigres forces.
Elle s’installa sur le sofa du salon, pas question de rester encore dans cette chambre triste. Elle alluma la télé et s’endormit en un instant.
Elle se réveilla beaucoup plus tard, elle avait dû dormir tout l’après-midi. Il faisait sombre dans le salon, Marshall l’avait bordé avec sa couverture préférée. Sur la table basse devant elle reposait ses clés de voiture et une petite boîte. Rosie s’assit en baillant. Elle prit la boîte, c’était un téléphone tout neuf, le même modèle que le sien.
-Tu n’es pas prisonnière ici, tu es en sécurité. Si tu veux vraiment partir tu peux, lui dit Marshall en sortant de l’ombre du corridor. Il entra dans le salon, torse nu en survêtement. Il sortait de la douche, ses cheveux étaient encore humide.
Elle triture la boîte dans ses mains un instant. Marshall s’assit dans son fauteuil fétiche au bout du sofa de Rosie.
-Veux-tu que je parte? Dit-elle d’une petite voix.
Elle n’osa pas le regarder même s’il était à moins d’un mètre d’elle.
-Bien sur que non mais si c’est ce que tu veux, je vais comprendre.
Elle soupira.
-Je veux que mon homme me revienne, je veux que tout redevienne comme avant. C’est tout ce que je veux.
Marshall ne dit rien et soupira tristement. Il changea de poste de télé pendant qu’elle découvrait son nouveau téléphone. Pour une fois, il n’avait pas l’air pressé de sortir.
-Tu reste ici ce soir?
-Oui. Tu as faim? Dit-il en se levant. On a pas grand-chose à manger, constata-t-il en regardant dans les placards. Tu veux qu’on sorte manger? En ville?
Rosie était totalement sidérée. Il lui avait à peine parler aujourd’hui, James avait dû se fâcher contre lui pour qu’il passe du temps avec elle et maintenant il voulait l’emmener manger au restaurant? Elle se redressa plus dans les coussins.
-Qu’est ce qui se passe? Je ne comprends pas… Tu voulais à peine me parler ce midi… et maintenant tu me propose de manger au restau?
Marshall descendit les deux petites marches de la cuisine et la rejoignit. Il s’assit sur la petite table de salon devant elle, il regarda directement dans ses yeux.
-Est-ce qu’on peut juste prendre une pause ce soir et oublier tous ce qui se passe? J’ai faim et j’ai envie de manger avec toi. S’il te plaît.
Rosie n’en croyait pas ses oreilles.
-Quoi? Une pause?
Marshall hocha la tête.
-Une soirée comme avant… S’il te plaît… J’en ai besoin.
Ses yeux bleus triste l’imploraient.
-D’accord. Prenons une pause. J’ai besoin de me changer, j’ai l’air d’une sans-abri.
Marshall sourit pour la première fois depuis longtemps.
Elle enfila un haut simple mais plus mignon que son vieux pull trop grand. Elle dû se résoudre à garder ses leggings c’était trop douloureux d’essayer de porter autre chose.
Marshall ressortit de sa chambre en jeans et en chemise. Il avait prit le temps de se coiffer et se parfumer. Rosie le trouvait tellement beau. Elle le regarda comme si c’était leur premier rendez-vous. Il avait du s’entrainer beaucoup dernièrement, il lui semblait encore plus large et massif.
Rosie ne pu qu’attacher ses cheveux fade et mettre un peu de baume à lèvre. Le reste de ses affaires étaient dans son appartement.
-J’aimerais bien récupérer quelques affaires chez moi, dit-elle pendant qu’il mettait son blouson de jeans sur ses frêles épaules. Marshall lui ouvrit la porte d’entrée.
-Fais moi une liste, j’irais chercher ce que tu as besoin.
-Ce serait plus simple si j’y allais.
-Non pas question, tu ne remonte pas là-bas. Il la regarda dans les yeux, il ne pouvait être plus sérieux.
-D’accord je vais te faire une liste.
Elle descendait lentement les marches quand il la prit dans ses bras comme une mariée. Rosie émit un petit cri de surprise mais passa rapidement ses bras autour de son cou puissant. Pendant quelques petites secondes elle se lova le nez dans son cou. Il sentait tellement bon. Du coin de l’œil elle vit sa petite voiture garer derrière la Volvo noire de Molly.
-Tu l’as sortit! Dit-elle en souriant d’une oreille à l’autre.
-Tu veux qu’on la prenne? Lui demanda Marshall content de la voir sourire.
-Non ça va. Mes béquilles n’entre pas dedans.
Il la déposa doucement dans sa camionnette, Dieu qu’il sentait bon!
-Alors qu’est ce qui te ferait envie?
Marshall prit la route de Saint-Hélier.
-Beaucoup de chose, le problème est de savoir si tout vas rester à l’intérieur… Elle regarda dehors, Marshall grogna.
-Ça m’inquiète que tu sois toujours malade…
Rosie le regarda et posa la main sur sa cuisse tout naturellement.
-Mon amour, on a prit une pause des soucis pour ce soir, on en discutera demain.
Il lui jeta un coup d’œil puis regarda sa main et mit la sienne par-dessus.
-D’accord ma chérie. Il prit sa main et lui donna un baiser. Rosie frissonna au contact de ses lèvres sur sa peau. Italien ça te dit?
Elle hocha la tête en souriant.
-C’est parfait.
Ils passèrent une très agréable soirée à discuter de tout et de rien dans un petit restaurant Italien. Pour une fois la nausée semblait être disparue.
Sur le chemin du retour, c’est le jeune homme qui posa la main sur la cuisse de sa compagne. Rosie posa la main sur la sienne et la serra aussi fort qu’elle pu.
Dans la pénombre de la voiture, elle murmura :
-Je t’aime Marshall. Je t’aime de tout mon cœur…
Il pressa la cuisse doucement.
-Je t’aime aussi ma chérie ma toute petite Rosie.
Au moment de se coucher, Rosie hésita. Elle mourrait d’envie de se retrouver dans ses bras mais elle n’osait pas lui demander.
Dix minutes après s’être coucher, elle entendit cogner à sa porte.
-Oui?
Marshall passa la tête dans la porte.
-Ça te dérange si… je dors avec toi?
Le cœur de Rosie bondit de joie.
-Viens! Elle ouvrit les couvertures de son côté. Par contre, c’est bien possible que je t’empêche de dormir. Je dors très mal. Ma jambe me fait chier la nuit.
Il s’étendit près d’elle, avec pour tout vêtement son boxer.
-Je sais. Je t’écoute toute les nuits, j’entends chacun de tes gémissements, chacun de tes pleurs en espérant que tu finisse par me demander de venir te trouver.
Rosie soupira , l’orgueil l’en empêchait. Marshall était étendu comme elle sur le dos. D’habitude, ils dormaient en cuillère mais c’était impossible avec sa grosse atèle.
Rosie avait les yeux grand ouvert dans le noir, la chaleur de Marshall irradiait dans le lit. Elle avait le cœur qui battait la chamade comme une adolescente lors de sa première fois.
-J’aurais aimé que tu vienne me trouver mais…
-Je sais… Je suis un connard…
Rosie poussa un petit gémissement entre le rire et le sanglot.
Il se retourna vers elle en s’appuyant sur son coude et mit la main sur sa joue. Il l’embrassa doucement. Ses lèvres caressèrent les siennes en parfaite harmonie. Rosie darda le bout de sa langue contre la sienne. Elle soupira de bonheur. Marshall lui donna des baisers fiévreux dans le cou.
-Est-ce qu’on peux, je veux dire avec ta jambe.
Elle l’attira à elle le plus qu’elle pu et se lova dans ses bras puissant.
-Fais moi l’amour …
Il passa les mains sous son pyjama.
-Bon sang tu es toute petite…
Elle passa la main sur son caleçon.
-Et toi tu es immense!
Avec beaucoup de tendresse et de la patience, ils firent l’amour lentement, s’appréciant l’un l’autre, se caressant pour faire monter le plaisir tranquillement.
Marshall finit par lui retirer son attèle et embrassa sa cuisse blessée.
-Je vais prendre soin de toi maintenant, je vais t’aimer tellement fort que tu vas guérir très vite, dit-il en remontant le long de sa vulve.
Cette nuit là, Rosie dormit comme un bébé dans les bras de Marshall.
Au petit matin, Rosie se réveilla encore pelotonner contre son torse. Aussitôt qu’elle remua un peu, la nausée refit surface violemment.
-Ha non pas encore, dit-elle en se précipitant dans la salle de bain. Évidemment, cette course effrénée réveilla Marshall.
-Est-ce que ça va ma chérie? Dit-il au travers de la porte close. Un son de vomissement lui répondit. Elle ressortit de la salle de bain 20 minutes plus tard, toute pâle. Marshall était au téléphone.
-… Ça n’a aucun sens James, elle se vomit le corps tous les matins… Il doit bien y avoir une explication… Il n’est pas question que je perde une autre femme.
Il était en colère, Rosie l’entendait dans sa voix même si elle était dans sa chambre. Elle remit son attèle et le retrouva dans la cuisine.
-James s’en vient. Comment tu te sens?
-Mieux, dit-elle un peu amortie. James n’est pas médecin. Qu’est ce que tu veux qu’il fasse de plus.
Elle s’assit à la table.
-Il peut te faire une prise de sang sans que tu ai besoin de bouger d’ici. Tu veux un café.
Rosie hocha la tête, elle bu quelques gorgées sans dire un mot. Marshall s’assit avec elle.
-Ça va tu es encore toute pâle.
Une larme roula sur sa joue.
-La pause est fini…
-Quoi mais de quoi tu parles?
Rosie essuya ses yeux.
-Hier, on a prit une pause c’était merveilleux et maintenant c’est fini…
Elle cacha son visage dans ses mains.
Marshall quitta sa chaise et s’agenouilla devant elle.
-Rosie, ma chérie, s’il te plaît, arrête de pleurer. On va trouver ce qui se passe avec ta santé, le reste peut attendre mon amour…
On cogna en même temps à la porte d’entrée.
-Bonjour! Oups, j’arrive au mauvais moment?
James entrait avec sa mallette.
Rosie partie à la salle de bain en clopinant.
-Non ça va. Entre.
Elle passa de l’eau froide sur son visage. Elle revint dans la cuisine un peu plus sereine.
-Alors Madame Gagné, comment ça va ce matin? Tu as encore été malade?
Elle hocha la tête. Il sortit son matériel et prit sa pression. Il l’examina sous toute les coutures.
-Ta pression est un peu basse mais rien de grave. Il lui fit une prise de sang. En rangeant son matériel, il demanda à Marshall. Tu peux nous laisser un instant?
Le grand brun croisa ses bras musculeux sur son impressionnante poitrine.
-Non! Si quelques choses cloches avec ma femme je veux le savoir!
-Ta femme? S’exclama Rosie. Marshall avait l’air buté. Ça va, il peut rester.
-Très bien. James s’installa à la table de la cuisine. Tes dernières règles datent de quand?
Rosie fronça les sourcils.
-Je prends la pilule je ne peux pas être enceinte…. Marshall s’avança vers eux.
-Tu crois qu’elle est enceinte?
James hocha la tête. Rosie paniqua.
-Non je ne peux pas être enceinte non! Non pas question!
-À quand remonte tes dernières règles te souviens tu? Lui demanda Marshall à son tour. Au moins deux semaines avant que je parte à Londres non?
Rosie se leva et essaya de faire les cents pas avec ses béquilles.
-Je ne sais plus… Oui je crois que oui. Je ne peux pas être enceinte j’ai toujours pris la pilule et tout allait bien… Sauf peut-être quand on s’est chicaner là-dessus justement…
La jeune femme tremblait, Marshall avait pâlit appuyer sur le comptoir de la cuisine. James était toujours assis à la table de la cuisine, il sortit un test de grossesse de sa mallette.
-Est-ce que tu les prends encore depuis ton accident. Rosie secoua la tête. Marshall prit le test sur la table et le tendit à Rosie.
-Passe se test qu’on ai le cœur net.
La jeune femme secoua la tête et repoussa le test de la main.
-Non je ne suis pas enceinte!
Elle était au bord de la crise d’hystérie. Elle respirait rapidement, ses yeux étaient complètement affolés.
Les deux frères se regardèrent un instant.
-Oublions ça pour tout de suite. Je crois que prendre l’air, ça te ferait beaucoup de bien. Je t’ai emmené des vitamines à prendre tous les matins. Les prises de sang vont nous dire de toute façon ce qui se passe. Est-ce que ça te convient?
Rosie hocha la tête et sortit sur le patio.Elle regarda la mer au loin sans vraiment la voir. Elle revivait dans sa mémoire chaque fois qu’elle avait passé ces foutus test de grossesse. Elle se revoyait euphorique avec Jeff quand les petites lignes roses apparaissaient. Puis, trois fois, le petit être dans son ventre s’Était décroché à peine quelques semaines plus tard, sans explication. À bout de force, Rosie avait demandé à Jeff d’arrêter d’essayer. Rosie ne se sentait pas prête à faire face à de nouvelles déceptions, elle n’en avait pas parler à Marshall non plus. S’il fallait qu’elle perde cet enfant, il ne lui pardonnerait jamais. Elle descendit l’escalier et s’assit tant bien que mal dans l’herbes verte et contempla longtemps le lointain. Marshall vint s’asseoir près d’elle mais ne dit rien.
-J’ai déjà perdu 3 bébés, dit-elle sans préavis. J’avais à peine quelques semaines de fait.
Marshall accusa le coup en silence pendant quelques minutes.
-Tu ne me l’a jamais dis, lui dit-il d’une voix peinée. Tu m’as seulement dit que tu avais de la difficulté à tomber enceinte.
Elle s’étendit sur le dos dans l’herbe et regardait les nuages.
-Tu ne m’avais pas parlé de Louise non plus… C’est la même chose, je n’aime pas en parler.
Marshall lui jeta un coup d’œil noir.
-Ce n’est pas pareil.
-De toute façon, on n’en avait même pas discuté sérieusement d’avoir des enfants…
-On en à parler plein de fois! Pourquoi tu ne m’as pas dis que tu avais fait des fausses couches, ce n’est pas si grave…
Rosie s’assit brusquement.
-Pas si grave? Tout dépend de qui le vit, je n’ai pas pu prendre mes enfants dans mes bras et leur dire adieu…
Les larmes brûlaient ses paupières, Marshall se releva à son tour et posa la main sur la sienne.
-Je suis désolé, je ne voyais pas ça comme ça… Il y a peut-être une solution, une explication?
Rosie soupira.
-Non pas d’explications. J’ai passé une batterie de test. Selon le médecin ce sont des choses qui arrivent régulièrement.
Du pouce, il caressa doucement ses jointures.
-Je connais d’excellents médecins, si tu veux, je pourrais leur parler. Il faudrait peut-être commencer par faire ce test…
Rosie soupira et murmura.
-Je ne suis pas prête à être maman maintenant. J’avais prévu faire tellement de choses avant d’avoir des enfants. Je voulais visiter tout l’Europe, l’Italie, l’Espagne et même l’Allemagne. Je voulais me retrouver un travail dans une banque…
Marshall prit sa main dans les siennes et embrassa doucement ses doigts.
-On pourra faire toutes ses choses ensembles ma chérie…
-S’il y a encore un ensemble!
Marshall passa le bras autour de sa taille et mit la main sur son ventre plat.
-S’il y a vraiment mon petit là-dedans, je me fiche bien de savoir ce qui a pu se passer avec ce gars.
-Moi je veux savoir. Je veux savoir ce qui s’est passer avec Adam.
Elle sortit son téléphone et composa un numéro. Marshall gronda et s’étendit sur la pelouse les mains derrière la tête. Elle mit le haut parleur.
-Allo? Rosie! Comment ça va ? Je voulais t’appeler mais ta ligne était coupée.
Rosie roula des yeux vers Marshall.
-Oui, j’ai eu des ennuis de téléphones… Ça va plutôt bien. Elle résuma rapidement ce qui s’était passé avec sa jambe. Adam je me demandais … l’autre soir… J’ai comme un gros blanc… Je pense que j’ai trop bu.
-T’était complètement torchée oui!
Marshall passa une main sur ses yeux.
-Oui je crois bien que oui. Tu peux me dire ce qu’on a fait chez moi? Je me souviens qu’on est arrivé à mon appart et c’est le néant total ensuite.
-On a manger un morceau, on a bu encore et puis tu t’es effondrée dans le sofa.
Rosie haussa les sourcils vers Marshall.
-Et tu es resté dormir chez moi?
Adam se mit à rire.
-Évidemment, j’avais beaucoup trop peur que tu te lève au milieu de la nuit et que tu te blesse ou que tu sois malade couchée sur le dos. Tu était tellement finie. J’ai dormi sur ton fauteuil épouvantable.
Rosie rougit, Marshall riait doucement.
-On n’a pas… tu sais…
-Non seigneur Non! On n’a rien fait de mal! Tu as passée la soirée à me dire à quel point tu aimais ton gros gorille de copain, je n’aurais jamais osé te toucher. S’il m’avait crut tu ne serais pas tombé… Je lui ai dit mais il m’a quand même foutu son poing sur la gueule.
-Quoi? Elle fit les gros yeux à Marshall qui détourna le regard en souriant.
-Oui quand tu es partie en ambulance, il m’a mit son poing dans la tronche. Je dois te laisser, ravi que tu aille bien à la prochaine.
-Merci Adam.
Elle raccrocha.
-Tu l’a frappé ?!
Marshall haussa les épaules.
-J’étais furieux et tu étais inconsciente, j’avais peur pour ta vie… J’ai fais la première chose qui m’est passé par la tête… Je suis désolé, dit-il s’en en penser un traitre mot. Son immense sourire trahissait sa fierté mâle.
-Alors tu me crois maintenant?
Marshall prit son visage dans ses mains et l’embrassa doucement.
-Oui, je te crois. Je t’aime ma chérie. Maintenant j’aimerais que tu passe ce test s’il te plaît.
Rosie soupira profondément.
-D’accord.
Il l’aida à se relever. Rosie avait le cœur qui battait la chamade en attendant le résultat mais au fond de son cœur, elle se doutait bien de la réponse. Marshall faisait les cents pas dans la cuisine en attendant qu’elle ressorte de la salle de bain. Elle avait perdue toute ses couleurs quand clopina dans de la cuisine.
-Alors ?! Lui dit-il en lui arrachant presque le test des mains. Deux petites barres foncées s’affichaient dans la fenêtre de résultats.
-C’est positif, non?
Marshall riait et exultait de bonheur. Il prit Rosie dans ses bras et la souleva de terre en l’embrassant partout dans le visage. La jeune femme ne réagissait même pas, elle avait les yeux pleins d’eau. Marshall la reposa délicatement.
-Rosie ma petite femme… Qu’est ce qui se passe? Tu n’es pas contente?
Elle hocha la tête en essuyant des yeux.
-Oui… mais j’ai tellement peur! Je ne veux pas perdre ce bébé là…
Elle fondit en larmes dans ses bras. Il la serra très fort contre lui.
-Ne t’inquiète pas ma Rosie, tout va bien aller. Je t’aime mon amour, je vais vous protéger tous les deux.
Quelques Mois Plus tard…………………
-S’il te plaît… On peut rentrer à la maison! Ça fait des heures qu’on fait des courses. J’ai super mal au pieds.
-Oui ma belle femme d’amour, juste une dernière boutique et on retourne à la maison, dit-il en la prenant par la main. Il la regarda comme toujours avec des paillettes pleins les yeux. Elle arrêta devant la boutique de robe de mariée et s’extasia encore une fois sur la magnifique robe celtique.
-Tu serais magnifique dans cette robe… Il entoura son ventre rond de ses mains. Qu’est ce que tu en pense bébé? Maman serait jolie là-dedans non?
Leur bébé donna un coup dans la main de son père. Rosie s’appuya sur lui.
-J’ai une dernière petite course à faire tu veux bien aller chercher les steaks à la boucherie, on se rejoint à la voiture?
-Oui.
Il relâcha son étreinte et partie dans la direction opposée. Elle était épuisée, la chaleur de l’été la fatiguait vraiment beaucoup, elle avait l’impression d’être une baleine échouée et il lui restait encore 12 semaines de grossesse. Heureusement la boucherie du village était climatisée.
-Bonjour Rosie, comment allez vous? Lui demanda le boucher.
-Bien, ça va bien, dit-elle avec un sourire fatigué. Elle choisit 2 steaks.
-Vous avec l’air fatiguée, ma petite reposez-vous avant que ce petit ange arrive.
-Oui je suis épuisée! Marshall a décidé de me faire faire le tour des boutiques je crois bien. Heureusement on a terminé!
La Volvo était stationnée à l’ombre et Rosie eut amplement le temps de faire la sieste avant le retour de Marshall. Elle fut réveillée en sursaut par un Marshall paniqué penché au dessus d’elle.
-Rosie, Rosie mon amour ! Tu vas bien? Marshall la secouait par l’épaule doucement. Elle papillonnait des yeux un instant.
-Oui ça va ! Je dormais ! Je suis épuisée Marsh’ c’est tout. Tout va bien. Marshall se calma doucement, ses deux grosses mains posées sur son ventre. Bébé va bien.
Il soupira et lui donna un baiser sur les lèvres et un sur son ventre. Depuis le début de sa grossesse il était plus que protecteur. Rosie le trouvait parfois ridicule avec ses inquiétudes excessives mais il avait ses raisons et Rosie le comprenait. Elle le trouvait souvent adorable à veiller sur elle à outrance.
-On retourne à la maison? Dit elle en baillant.
-Oui. Repose-toi moi mon amour, tu en a besoin.
Rosie se rendormit bercé par le ronronnement de la Volvo.
-Mon amour on est arrivé.
Rosie ouvrit lentement les yeux, Marshall souriait comme un gamin. Il entrait dans la cour de leur maison. La porte de l’entrée ouvrit et une envolée de ballon rose et bleu sortit de la maison.Tous les amis et la famille du jeune couple sortirent de la maison en criant :
-Surprise!
Rosie crut qu’elle allait défaillir de bonheur. Elle se mit à pleurer avant même qu’il n’arrête la voiture. Sa mère et son frère avait même fait le voyage depuis la canada. Ils l’attendaient dans le salon.
-Maman, Luke! Vous êtes ici? Elle pleura à chaude larmes dans les bras de sa mère.
-Ne pleure pas ma chérie.
Durant leur absence, ses belles sœurs avaient dressé de longues tables et un immense buffet les attendaient sur la pelouse. Une autre table chargée de cadeau de bébé était disposée non loin. La moitié du village devait être présente tellement il y avait des gens.
Rosie avait le tournis de voir tout ce monde. Elle se réfugia momentanément dans leur chambre et en profita pour se changer. On cogna à la porte.
-Mon amour? Tout va bien?
Marshall s’inquiétait comme toujours.
-Oui, je me change.
Marshall entra.
-Ho… tu es… tellement belle, dit-il en la découvrant en dessous de dentelle noire. Ses seins ronds avaient doublé de taille. Tous son corps s’était arrondi magnifié par la grossesse, au grand plaisir de Marshall.
-Merci, elle rougit sous le compliment.
-Est-ce que je peux mettre mon pénis entre ses deux seins fabuleux? Il s’approcha en se lécha les lèvres. Il l’embrassa dans le cou et enfouie son visage dans son décolleté.
-La maison est pleine de monde! Dit-elle en riant. Il grogna contre son cou et posa délicatement les mains sur son ventre ronds à la peau sensible.
-Tu as raison mais ce soir j’ai bien l’intention de profiter de tes charmes. Il lui donna un dernier baiser sur sa belle poitrine. Rosie ébouriffa ses boucles brunes.
-Bien sûr mon chéri.
Elle revêtit une jolie robe à fleur parfaite pour les journées chaudes. Une grosse tresse nouait son épaisse chevelure blonde. Tous le monde dans la maison s’accordèrent pour dire qu’elle était une magnifique femme enceinte. Les cadeaux furent déballés, la nourriture, appréciée. Juste au moment où Rosie allait couper le gâteau qui allait révéler le sexe du bébé encore inconnu, Marshall l’arrêta et lui dit :
-Attends. Il tremblait en repêchant une petite feuille pliée dans la poche de son jeans. J’ai quelque chose à dire.
Un murmure parcouru l’assemblé et tous le monde se turent. Marshall s’éclaircit la gorge noyée par l’émotion.
-Ma belle Rosie, j’ai eu dans ma vie beaucoup de douleur et de jours sombres comme tu le sais. Puis je t’ai rencontré et le soleil est revenu dans ma vie. Je croyais être mort mais tu m’as rendu la vie. Tu me rends tellement heureux… L’émotion le gagna et il s’essuya les yeux comme beaucoup de gens donc Rosie. Je sais que ça n’a pas toujours été facile pour nous mais je t’aime plus que tout.
Il mit la main dans sa poche et s’agenouilla devant elle. Rosie comprit tout à coup où il voulait en venir et mit les mains sur la bouche des larmes coulaient librement sur ses joues. Il lui présenta la plus belle et la plus parfaite bague en argent finement ciselé de petites feuilles et de petites fleurs avec de minuscules diamants tout le tour. C’était une bague magnifique et peut conventionnelle comme bague de fiançailles mais elle était parfaite pour Rosie.
-Veux-tu faire de moi l’homme le plus heureux du monde et devenir ma femme?
La jeune femme était totalement incapable de parler mais elle hocha frénétiquement la tête. Quand il passa la bague à son doigt, tout le monde applaudit. Il la prit dans ses bras en pleurant de joie. Après beaucoup de félicitation le moment de couper le gâteau revint.
-Je peux y aller maintenant? Dit-elle en riant.
-Oui vas-y.
Rosie coupa la première tranche de gâteau, l’intérieur était rose fuchsia.
-Une fille! Marshall caressa son ventre et lui donna un baiser. Une fille! Ma fille!
Après tellement de souffrance et de peine il allait enfin être le papa d’une petite fille. Les larmes ruisselaient sur ses joues sans retenues.
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Vacances n°6 -- Noël en juillet : le Messi est parmi nous...
Plusieurs lecteurs s'étonnent (?) que je ne me sois pas précipité pour consacrer un bon nombre de ''billets'' à ce formidable événement planétaire qu'est l'arrivée sur le sol de France de Sa Majesté (poil au nez) le Roi (poil au foie) incontesté du ballon rond (poil aux yeux !), le Prince des ‘’dribbles’’ diaboliques et des ‘’petits-ponts’’ de l'Ascension, le maître ès-chèques en fin de mois... je veux parler, bien sûr, de notre nouveau roi-mage, du second Pape argentin, notre nouveau père de la Nation, que dis-je, le Messie tant attendu... Messi, en un mot comme en 40 millions d'euros.
C'est bien simple : depuis qu'a circulé en coulisses le non-secret très savamment ébruité d'une possible signature (on m'a assuré qu'il sait écrire son nom !) au Péhessegeai --qui, du coup, se retrouve paré des plumes du péon-- du plus grand homme de tous les temps (1m69 après, dit-on, le plein d'hormones de croissance. C'est tout-de-même plus que... moins), cette nouvelle bouleversante (j'ai du mal à me concentrer sur mon sujet, ce soir, c'est tout dire !) a été de taille à faire passer en seconde place dans les JT l'insupportable ostension bi-quotidienne de bras-anonymes-piqués-en-direct-pour-sauver-l'humanité-de-l'horreur-covidistique ! (NDLR : et si c'était là qu'était le vrai remède contre le SRAS-cov II : avoir enfin quelque chose à dire qui soit différent de ce qui a été dit, redit, reredit et ainsi de suite, dans les 100 fois par jour depuis début mars 2020, au préjudice de toute information, au détriment de tout ce qui se passe sur Terre et aux dépens de l'information, qui est la seule mission connue des chaînes de radio-télévision ?).
Le PSG, embourbé dans sa folie des grandes heures, a donc rendu officielle mardi dernier la capitulation de Paris sous conditions (40 briques/an), Paris outragée, Paris confinée, Paris ''pass''-isée, mais... Paris... messisée'' aurait déclamé De Gaulle, c'est certain, Paris ville ouverte devant le Messi, comme Jérusalem devant le Christ le jour des Rameaux (''Et la foule l’acclamait à son entrée dans la ville. Elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur; brandissant des branches de palmiers. Ils sortirent à sa rencontre, et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !’’). On y est !
Le meilleur joueur du monde (c'est un des nombreux titres de noblesse de cet aristocrate d''un monde sans foi ni Roi. Le très britannique David Beckham, lui, au moins, avait été fait ''Sir'' par leur Queen Elisabeth II --pas le transatlantique, la Reine--, avant d'épouser, récompense suprême de volaille, la sémillante et spicy Lady Victoria. Ça, ça avait de la gueule !) débarque dans une Ligue 1 transformée en anti-chambre du tapis rouge du Festival de Cannes. La venue sur l'Aventin de l'Argentin aux pieds d'or (20 millions chacun, par an, pour être précis), dont le départ du FC Barcelone a été surjoué jeudi dernier dans des larmes de façade et de crocodile, a un retentissement sans précédent pour et dans le football français, espagnol, argentin, monténégrin, yougo-slovaque, zimbabwéen, andorran, ossète, transnistre, kirghize et que sais je encore... Le coronavirus, bien que couronné, lui, n'a qu'à bien se tenir : il va voir combien de buts il va en encaisser, ce prétentieux !
En plein milieu d'une période ravagée par la crise sanitaire et l'éclatement de la société française entre les ''pros'' et les ''cons'', où le réchauffement du Giec nous a fait grelotter tout l'été, en cette époque de merde dans laquelle on bosse tant mal que mal entre deux interdictions inutiles mais gouvernementales à 45 000€ et 3 ans de prison l'une (NB : à l'exception, comme toujours, des dealers, confinés dans leurs quartiers réservés et protégés par des armadas de guetteurs --les ''choufs'', petits boulots grassement rémunérés pour étudiants illettrés : ils ne savent pas ce qu'ils font, et sont donc pardonnés, même quand ils déciment un clergé pourtant déjà en mal de recrutement : même l'ANPE ne trouve pas de candidats), bref, en des jours où on ne sait plus trop le goût des choses, la joie du farniente sur des plages fermées ou le bonheur d'un ''petit noir'' pris avec tous ses copains, même ceux qui ne sont pas encore devenus complètement piqués... cette breaking news stupéfiante nous fait l'effet d'un bouquet de roses ou de crevettes (''des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter'', dit le proverbe) : Lionel Messi joue désormais au Paris Saint Germain. Vous avez bien lu (n'hésitez pas à le relire : ça fait vraiment du bien) : LIONEL MESSI JOUE AU PARIS SAINT GERMAIN, cons se le disent !
''Dans vingt ans, on parlera de lui comme on parle aujourd'hui de Maradona'', commentait sur une chaîne officielle un adorateur anonyme à court d'arguments convaincants mais arborant son ''Q à l'air code'' si envié. Car il existe des esprits corrosifs, malintentionnés, pervers (et même mère verte) qui voient là un coup de marketing sportif sans équivalent (pour sûr, ce sont des complotistes et des ''antivax'', ça c'est certain !). Mais non, braves gens qui me lisez ! Nous parlons en ce moment du joueur de tous les superlatifs, du cador des tas d'or, du plus grand de tous les temps, tout simplement. Ce type-là est capable de jouer au football comme Chateaubriand savait écrire aux pommes, a un pied gauche comparable à un Stradivarius et un talent aussi haut que son centre de gravité est bas lorsqu'il court. Enfin... quand il court... Car il se dit sous cape qu'il arrive fréquemment à ce génie d'un mètre soixante-neuf de fonctionner sur courant alternatif... Pour vous donner une idée, quand un joueur lambda termine les matchs en ayant cavalé onze ou douze kilomètres, il n'est pas rare que notre lutin-à-butin hors normes, lui, n'en fasse que sept, et toujours dans le même sens. Mais après tout qu'importe : même si Messi ne joue pas la moitié du temps, c'est l'autre moitié qui nous intéresse.
Car trêve de mauvais esprit : Lionel Messi est capable de tout sur un terrain de foot. De marquer, énormément (759 buts en 961 matches) et aussi de faire marquer les autres, énormément aussi (315 passes ''décisives''), d'improviser par cœur, de dribbler trois joueurs dans une cabine téléphonique ou d'empiler les ''penalties'' perforants imparables. Lionel Messi c'est 6 Ballons d'Or, 4 Ligues des Champions, 10 championnats d'Espagne, 10 coupes d'Espagne, une Copa America, une médaille d'or Olympique... Ce joueur capable de passer un coup d'inspirateur à n'importe quel moment de n'importe quel match, a déjà mis la postérité au pas : on ne sait pas qui pourrait l'égaler, mais on sait déjà qu'il est inégalable à jamais.
Évidemment, quand on est forcé de quitter son club de toujours, le FC Barcelone, parce que celui-ci n'est plus capable de vous suivre financièrement, et qu'on débarque au PSG parce que c'est le seul à pouvoir s'acheter vos services (en ryials qataris), on ne le fait pas pour des clopinettes. Aussi, juste avant la divulgation des chiffres en euros qui vont suivre, j'invite tout lecteur à s'asseoir : cela pourrait engendrer chez lui une légère ankylose du cerveau, temporaire mais gênante. Pour pouvoir bénéficier des dribbles de sa star, le PSG déboursera donc très grosso et un peu modo 40 millions d'euros par an, nous l'avons dit, déjà. Ça fait tout de même 3,3 millions d'euros par mois, 109 000 euros par jour, 4 500 euros par heure, 76 euros par minute et 1,26 euro / seconde, quasiment un SMIC annuel toutes les 4 heures, jour et nuit, dimanches et fêtes carillonnées ou pas, compris ! Et vous ?
Ah ! Suis-je bête ! J'avais oublié de vous dire que tous ces chiffres étaient à prendre et à comprendre ''nets'', sans vous méprendre ni vous surprendre : quelqu'un d'autre --je dirais... un prince qatari, comme ça...-- se chargera de payer ses impôts... Mon rêve depuis tant d'années... Depuis que je sais ça, je chante, sans désem ni parer, la mélopée napolitaine ''Qatari, Qatari...'' mais seul m'entend un ''cuore ingrato'' (italien : cœur ingrat) ! N'est pas messie qui veut ou en rêve !
À de telles altitudes, les chiffres ne parlent plus, ils interpellent. Pensez que 4 clubs du championnat de France (i.e. Angers, Brest, Troyes et Clermont), ont un budget inférieur aux seuls émoluments annuels du Messi, ce qui donne une petite idée du déséquilibre des forces en présence... Mais au PSG-Q, on ne radine pas avec l'amour... Dans l'autre plateau, pour contre-balancer l'indécence de ces chiffres, il y a la part du rêve... Car quel amateur de football, à part moi, ne rêve de voir jouer une attaque ‘’Messi + Neymar + Mbappé’’ ? Quel passionné du ballon rond ne fantasme pas à l'idée des scores que pourraient produire ces trois hommes-canon à répétition ? Il y a là un champ de possibles encore plus excitant que les pires délires masturbatoires, plus fort même que se faire piquer le bras, c'est tout dire !
L'arrivée du génial petit argentin au PSG donnera inévitablement un coup de projecteur à un championnat de France de foot emberlificoté dans une crise qui saigne tous les clubs sauf un, juste après le fiasco ''Médiapro'' qui a privé le foot professionnel français d'un cadeau-Bonux annuel de 795 millions d’euros pour la Ligue 1 et de 34 millions pour la Ligue 2. (NDLR : le contrat signé avec ce groupe espagnol devait catapulter les droits télé hexagonaux à la hauteur --inimaginable, donc non-atteinte-- de 1,153 milliard d’euros par an sur la période 2020-2024 ... à ceci près que ce vaisseau de l’amiral Jaume Roures n’est jamais arrivé à bon port).
Si on ajoute les arrivées d'Hakimi, de Wijnaldum, de Ramos, de Donnaruma et de Messi à un effectif déjà empêtré par le nombre de ses stars, le PSG-Q (''Q'' pour qatari, bien sûr) fera figure de favori quelle que soit la compétition dans laquelle il s'alignera. Bien entendu, la chose n'ira pas sans une énorme pression et sans une obligation de résultat pour les nantis parisiens, joueurs et encadrement : il n'y a pas si longtemps, on a connu des Galactiques du Real-Madrid a qui la chose n'a pas totalement réussi... La situation actuelle d'un PSG doté --mais encombré, aussi-- du Messie Messi (mais non ?), avait été envisagée et résumée par Louis de Funès dans "La folie des grandeurs" : "Les pauvres, c'est fait pour être très pauvres ! Et les riches très, très riches !" . Bienvenue en France, cher Messi. Mais si, mais si...
H-Cl.
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RÉVÉLATION SUR LE PARADIS PAR 7 JEUNES COLOMBIENS
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(--- 1È TÉMOIGNAGE, ÉSAÜ ---)
2 Corinthiens 12 :2 je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi Jusqu'au troisième Ciel ( si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait).
Nous étions dans notre chambre, lorsque nous avons eu la première expérience. La chambre commença de nouveau à se remplir avec la lumière qui irradiait de la présence du Seigneur. C'était aussi fort qu'elle éclaira l'entière chambre. La chambre était pleine de Sa Gloire, c'était merveilleux d'être en Sa Présence !
Jésus nous dit:<< Mes enfants, maintenant Je vais vous montrer Mon Royaume, nous irons dans Ma Gloire.>>
Nous nous sommes tous pris par les mains et fumes levés. Je regardai en bas et j'ai vu que nous étions hors de nos corps. Comme nous avons quitté nos corps, nous étions habillés dans des robes blanches et nous commençâmes à monter à une très grande vitesse.
Nous arrivâmes devant une paire de portes qui était l'entrée dans le Royaume des Cieux. Nous étions étonnés de ce qui nous arrivait. Nous étions reconnaissants que Jésus, le Fils de Dieu, fût la avec nous et il y avait aussi deux anges qui nous accompagnaient et qui avaient chacun d'eux quatre ailes. Les anges ont commencé à nous parler, mais nous n'avons rien compris à ce qu'ils nous disaient. Leur langue était très différente de la notre, elle était différente de toutes les langues de la terre. Ces anges nous ont fait un chaleureux accueil et ils ont ouvert ces portes immenses. Nous avons vu un endroit merveilleux avec beaucoup de différentes choses. Lorsque nous sommes entrés, une tranquillité parfaite remplit nos cœurs. La Bible nous dit que Dieu nous donnera la paix qui surpasse toute compréhension humaine. ( Phil 4:7)
La première chose que j'ai vu fut un cerf et j'ai demandé une de mes amis : Sandra, est ce que tu regardes la même chose que je regarde ?>> Elle ne pleurait et ne criait plus comme elle l'avait fait lorsqu'on nous a montré L'enfer. Elle sourit et dit: Oui Esaü, je regarde un cerf ! Puis je sus que tout cela était réel, que nous étions vraiment dans le royaume des cieux. Toutes les horreurs que nous avons vues en Enfer furent tout de suite oubliées. Nous étions là, en nous réjouissant de la Gloire de Dieu. Nous allâmes vers l'endroit où se trouvait le cerf et derrière lui se dressait un arbre absolument énorme ! Il était au centre du Paradis. ( Apoc 2:7)
Cet arbre est un symbole pour Jésus, Car Christ est la vie éternelle, derrière il y avait un fleuve d'eau cristalline. Il était si pur et si beau, comme on n'a jamais vu sur la terre. Nous voulions rester dans cet endroit. Nous avons dit plusieurs fois au Seigneur :<< Seigneur, nous t'en prions ! Ne nous prends pas hors de cet endroit ! Nous voulons y rester pour toujours ! Nous ne voulons pas nous retourner sur la terre !>>
Le Seigneur nous répondit :<< Il est nécessaire que vous vous retournez sur la terre pour témoigner de toutes les choses que J'ai préparées pour ceux qui M'aiment car je vais revenir bientôt et Ma récompense est avec Moi.>> Lorsque nous vîmes le fleuve, nous nous sommes dépêchés et nous en plongeâmes. Nous nous sommes souvenus le verset de la Bible qui dit que celui qui croit au Seigneur, des fleuves d'eau vive couleront de son sein. ( Jean 7:38) l'eau de ce fleuve semblait avoir la vie en soi, donc nous nous y sommes plongés. Nous pouvions respirer normalement dans l'eau aussi qu'à la surface. Le fleuve était très profond et il y avait plusieurs types de poissons avec des couleurs différents qui y nageaient. La lumière à la surface du fleuve et dedans était normal ; dans le Ciel, la lumière n'irradiait pas d'une source spécifique, mais tout était plein de Gloire. La Bible nous dit que Jésus est la lumière de cette cité ( Apoc 21 :23) nous avons pris quelques poissons hors de l'eau avec nos mains et ils ne sont pas morts. Donc, nous avons couru vers le Seigneur et nous l'avons demandé pourquoi ils ne sont pas morts. Le Seigneur sourit et dit que dans le Ciel il n'y a plus la mort, les pleurs ou la douleur. ( Apoc 21:4).
Nous avons quitté le fleuve et nous courions partout pour toucher et expérimenter tout ce qu'on pouvait. Notre désir était d'apporter tout avec nous, au retour sur la terre, parce que nous étions tellement étonnés des choses que nous voyions dans le Ciel. Les mots sont trop pauvres pour exprimer ces choses. Lorsque l'apôtre Paul a été ravi au Ciel, il a vu dans le Royaume de Cieux des choses qu'il n'a jamais réussi à exprimer, tant étaient elles magnifiques (2 Cor 12 :2-4) il y a des choses que nous avons vu qu'il nous est presque impossible de décrire.
Ensuite nous sommes arrivés à un endroit immense qui était très beau et merveilleux. Il était plein de pierres précieuses : de l'or, des émeraudes, des rubis et des diamants. Le plancher était fait d'or pur. Puis nous nous dirigeâmes vers cet endroit où il y avait trois grands livres. Le premier était une Bible fait d'or. Dans le livre des Psaumes on peut lire que la parole de Dieu est Éternelle et qu'elle subsiste pour toujours dans le Ciel ( Psaumes 119:89). Nous regardions une Bible énorme faite d'or; les pages, l'écriture, Tout était d'or pur.
Le deuxième livre que nous avons vu était plus grand que la Bible. Il était ouvert et un ange était assis et y écrivait quelque chose. Avec le Seigneur Jésus, nous nous approchâmes pour mieux voir ce que cet ange écrivait. L'ange écrivait tout ce qui se passait sur la terre. Tout ce qui s'est passé, y compris la date, l'heure, tout était enregistré ici, dans ce livre. Cela confirme la Parole de Dieu qui dit que Les livres ont été ouverts et les gens furent jugés selon leurs actes écrites dans ces livres. ( Apoc 20:12) l'ange écrivait tout ce que les gens faisaient sur la terre, bien ou mal, ainsi étaient-ils écrits.
Nous avons marché Jusqu'à l'endroit où se trouvait le troisième livre. C'était encore plus Grand que le deuxième ! Il était clos, mais nous nous en approchâmes et nous l'avons tous pris de l'étagère selon l'ordre du Seigneur et l'avons mis sur un pilier. Les piliers et les colonnes du Ciel sont si merveilleux ! Ils ne sont pas comme ceux de la terre, les colonnes ressemblaient aux nattes et elles étaient faits d'une combinaison des plusieurs types de pierres. J'ai compris alors que Dieu est vraiment le possesseur de toutes les choses, comme il est écrit dans Aggée 2:8 << L'argent est à moi, et l'or est à moi, Dit l'Éternel des armées.>> J'ai compris que Dieu est absolument riche et qu'il possède toutes les richesses du monde. J'ai compris aussi que le monde entier avec toute son abondance appartient à notre Dieu et il veut la donner à tous ceux qui le demandent avec foi. Le Seigneur avait dit :<< Demande moi et je te donnerai les nations pour Héritage.( Psaumes 2:8) ce livre que nous avons mis sur le pilier était si grand que nous avons dû marcher chaque page à l'autre côté pour tourner la page. Nous avons essayé de lire ce qui était écrit dans le livre parce que le Seigneur nous l'a demandé. Au début, il fut difficile à lire parce qu'il était écrit avec des caractères bizarres qu'on ne pouvait pas comprendre. C'était différent de toutes les langues de la terre, c'était quelque chose complètement céleste. Avec l'aide du Saint Esprit,on nous a donné la grâce de le comprendre. C'était comme si un bandage fut enlevé de nos yeux et maintenant nous pouvions comprendre l'écriture aussi bien que notre propre langue.
Nous avons vu que tous nos noms y étaient écrits et le Seigneur Jésus nous dit que c'était le Livre de Vie ( Apoc 3:5) nous avons observé que nos noms étaient différents de ceux que nous avions sur la terre ; on avait des noms nouveaux comme un témoignage pour la Parole de Dieu qui dit qu'il nous donnerait un nouveau nom que personne ne connait, si ce n'est celui qui le reçoit ( Apoc 2:17). Au Ciel nous avons pu prononcer nos noms, mais une fois de retour sur la terre, ils furent enlevés de nos mémoires et nos cœurs. La Parole de Dieu est Éternelle et elle doit être accomplie.
Chers amis, la Bible dit en Apocalypse 3:11 ne permettez à personne de prendre votre couronne, ne laissez Personne vous usurper ou enlever cet endroit que le Père a préparé pour vous.
Au Ciel il y des millions de choses qui sont tant magnifiques qu'on ne peut pas les décrire en mots. Mais je veux dire quelque chose :<< Dieu vous attend !>> Quand même, ce sont seulement ceux qui persévèrent Jusqu'à la fin qui seront sauvés ! ( Marc 13 :13).
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Te dire adieu
Voici ma participation pour le NaruSaku Week 2019.
Résumé : « Je t’aime Naruto. Et parce que je t’aime, je dois d’abord penser à toi, dit Sakura. Je veux que tu sois heureux et je sais que je ne pourrai jamais te rendre heureux. Même si ça me fait mal, je dois te laisser partir. J’enfouirai les sentiments que j’ai pour toi pour que tu sois heureux auprès de la personne qui te mérite vraiment. Adieu Naruto. »
Disclaimer : Naruto appartient à Masashi Kishimoto.
Sakura regarda le dossier médical de Naruto. Les résultats étaient positifs, il récupérait de ses blessures. Il était sous sédatif et dormait tranquillement. Elle examina son bras qui cicatrisait. Sakura sourit. Tsunade lui avait parlé de la greffe qu’elle avait prévu. Si tout se passait bien, il pourrait récupérer l’usage de son bras. Sakura posa le dossier et alla s’asseoir sur le rebord du lit, à côté de Naruto. Elle prit une profonde inspiration pour ne pas pleurer. Après la guerre, Kaguya et le combat final entre Naruto et Sasuke, elle se demandait comment elle avait fait pour ne pas devenir folle. Mais ce qu’elle s’apprêtait à faire allait être ce qu’il lui était le plus difficile. Elle prit délicatement la main de Naruto et la serra légèrement.
« Je suis désolée Naruto, murmura-t-elle. Je suis désolée de t’avoir tellement fait souffrir. »
Elle avait peut-être été la personne qui l’avait fait le plus souffrir durant toutes ces années.
« Malgré tout, tu es toujours resté près de moi. Tu étais là pour me consoler, pour me faire rire, pour me donner de la force et du courage. Tu es devenu ma force Naruto. »
Elle caressa le dos de sa main avec son pouce. Il y a quelques années, quand ils étaient à l’académie, Naruto était ce petit garçon bruyant qui n’arrêtait pas de faire des blagues stupides et qui lui tapait sur les nerfs. Elle n’avait pas cherché à voir que derrières ses sourires se cachait une profonde solitude. À l’époque, elle avait été éblouie par la beauté de Sasuke et l’aura mystérieuse qui régnait autour de lui. Elle avait été égoïste, jusqu’à demander à Naruto de ramener Sasuke au village, malgré les sentiments qu’elle savait qu’il ressentait pour elle. Mais avec le temps, Naruto avait su trouver une place dans son cœur, jusqu’à devenir plus grande que la place qu’elle avait réservé à Sasuke. Bien plus grande si elle était honnête.
« Petit à petit l’amitié que j’avais pour toi s’est transformé en amour. »
Pour lui, elle était prête à tout, même jusqu’à aller tuer Sasuke. Elle savait que Naruto ne s’en serait jamais remis s’il avait dû tuer son ami, même si c’était pour le sauver de lui même. Sakura avait une confiance aveugle en Naruto, que se soit pendant leur bataille contre Madara ou contre Kaguya, elle n’aurait pas hésité à donner sa vie pour le sauver.
« Je t’aime Naruto. Et parce que je t’aime, je dois d’abord penser à toi. »
Une larme coula le long de la joue de Sakura et tomba sur la main de Naruto. Elle essuya violemment sa joue. Elle ne devait pas craquer maintenant, elle devait être forte. Pour une fois, elle ne devait pas penser à elle, mais à Naruto.
« Je veux que tu sois heureux et je sais que je ne pourrai jamais te rendre heureux. »
Elle ne ferait que le faire souffrir d’avantage et il en était hors de question. Il devait se trouver quelqu’un de bien qui saurait lui donner l’amour qu’il méritait. Quelqu’un comme Hinata, qui l’aimait d’un amour pur et qui ne le ferait jamais souffrir.
« Même si ça me fait mal, je dois te laisser partir. J’enfouirai les sentiments que j’ai pour toi pour que tu sois heureux auprès de la personne qui te mérite vraiment. »
Elle lui caressa la joue et l’embrassa.
« Adieu Naruto. »
Elle se leva et sortit de la chambre. Elle s’adossa contre la porte, ferma les yeux et posa sa main sur son cœur. Elle avait l’impression qu’il se brisait en mille morceaux. Elle sentit soudain une main sur son épaule. Elle ouvrit les yeux et vit Hinata qui la regardait avec inquiétude.
« Est-ce que tout va bien Sakura ? »
Elle est vraiment parfaite pour Naruto, pensa Sakura. Elle acquiesça et sourit pour la rassurer.
« C’est juste le stresse de ces derniers jours qui refait surface.
-Je comprends. »
Après la guerre, il n’était pas rare de voir des shinobis craquer.
« Tu es venue voir Naruto ? »
Hinata acquiesça et rougit légèrement.
« Il dort encore à cause des sédatifs qu’on lui a donné, mais il ne devrait pas tarder à se réveiller.
-Je devrais peut-être revenir plus tard.
-Tu peux rester. Et puis je suis sûre qu’il sera heureux de te voir en se réveillant. »
Hinata rougit d’avantage.
« Tu en es sûre ?
-Certaine. »
Hinata posa sa main sur la poignée de la porte, hésitante. Sakura lui sourit pour l’encourager et Hinata entra dans la chambre. Une fois la porte fermée, le sourire de Sakura disparut et son cœur lui fit de plus en plus mal. C’était ce que je devais faire, se dit-elle pour se convaincre qu’elle avait pris la bonne décision. Elle marcha le long du couloir, sans vraiment faire attention où elle allait. Elle avait l’impression de ne plus pouvoir respirer. Ses larmes coulaient sans qu’elle puisse les arrêter. Elle s’appuya contre le mur, la douleur qu’elle ressentait était tellement violente qu’elle l’empêchait d’avancer. Elle mit sa main devant sa bouche pour s’empêcher de hurler.
« Sakura ? »
Sakura reconnut la voix de Ino. Elle ne voulait pas qu’elle la voit ainsi. Elle ne voulait que personne ne la voit dans cet état. Elle lui tourna le dos, tentant de se cacher, mais elle entendit Ino s’approcher.
« Sakura, qu’est-ce qu’il se passe ? »
Elle posa la main sur l’épaule de Sakura et la tourna doucement. Voyant l’état dans lequel elle se trouvait, Ino prit Sakura dans ses bras et la serra fort.
« Dis-moi ce qu’il y a.
-J’ai dû lui dire adieu Ino, réussit à répondre Sakura. Je ne pouvais plus le faire souffrir.
-Est-ce que tu parles de Sasuke ? »
Sakura ne répondit rien et cacha son visage dans le cou de Ino. Bien sûr, Ino pensait qu’elle parlait de Sasuke. C’est ce que tout le monde pense. C’était mieux ainsi. Elle sentit Ino lui caresser les cheveux et Sakura finit par ce calmer.
******
Plusieurs semaines étaient passées et chacun se reconstruisait à sa façon. Sasuke avait de nouveau quitter le village, mais cette fois, Sakura ne s’inquiétait pas. Il était partit pour racheter ses fautes et non plus pour se venger. Mais depuis, lorsque quelqu’un parlait de Sasuke, tous lui lancèrent un regard de tristesse et d’inquiétude, comme si elle allait s’écrouler à tout moment. Même Naruto tentait de lui remonter le moral.
« Ne t’inquiètes pas Sakura-chan. Il reviendra. »
Il était loin de se douter que son cœur n’appartenait plus à Sasuke. La rééducation de Naruto se passait bien et dans peu de temps, ils seraient capable de pratiquer la greffe. Sakura avait insisté auprès de Tsunade pour assister à la procédure du début à la fin. Au moins, pensait-elle, elle serait auprès de lui durant cette épreuve.
******
La greffe avait réussi. La rééducation de Naruto était longue, mais les résultats étaient plus qu’encourageant. Il était maintenant temps que Naruto voit que Hinata était celle qui le rendrait heureux, pensa Sakura. « Tu as vu Hinata aujourd’hui ? », « Je suis sûre que cet endroit plairait à Hinata. », « Pourquoi tu n’inviterais pas Hinata chez Ichiraku ? » C’était quelques petites phrases que Sakura pouvait lui dire.
******
Sakura se trouvait au parc avec Ino. Elles étaient assises sur l’herbe et profitaient du soleil. C’était la première fois depuis longtemps qu’elles avaient une journée de congé et elles comptaient bien en profiter.
« Dis-moi Sakura, dit Ino. Pourquoi est-ce que tu pousses Naruto dans les bras d’Hinata ? »
Sakura eut l’impression que sa respiration s’arrêtait. Elle ne s’attendait pas à ce que Ino lui pose cette question.
« Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne le pousse pas dans les bras d’Hinata.
-J’ai vu ton petit manège. Alors, pourquoi tu fais ça ?
-C’est mon ami et je veux seulement qu’il soit heureux. »
Ino la fixa si intensément que Sakura se sentit mal à l’aise. Elle se demandait si elle n’allait pas essayer d’entrer dans son esprit.
« La dernière fois à l’hôpital, tu ne parlais pas de Sasuke. »
Sakura ne répondit rien.
« Est-ce que tu es amoureuse de Naruto ? »
Sakura passa ses bras autour de ses genoux et fixa l’herbe.
« Ça n’a pas d’importance, répondit Sakura.
-Qu’est-ce que tu racontes ? Bien sûr que c’est important ! Il faut que tu lui parles.
-Non ! Tout ce que je ferai, c’est lui faire du mal. C’est ce que je fais toujours. »
Elle avait murmuré cette dernière phrase et Ino la regarda avec tristesse.
« Tu crois qu’il serait plus heureux avec Hinata, même si tu dois passer à côté du bonheur.
-S’il est heureux, ça me suffit. »
Ino ne dit rien. Elle savait que lorsque Sakura avait décidé quelque chose, il était difficile de la faire changer d’avis. Elle espérait juste que son amie réalise l’erreur qu’elle était entrain de faire avant qu’il ne soit trop tard.
******
Quelques jours plus tard, Sakura déjeunait avec Ino pendant sa pause lorsqu’elle entendit la nouvelle.
« J’ai entendu dire que Naruto avait rendez-vous avec Hinata, dit Ino. »
Elle observa Sakura. Elle attendait une réaction de sa part, n’importe quoi. Elle voulait que Sakura réagisse enfin et qu’elle se batte pour Naruto. Elle ne supportait pas de voir son amie aussi triste. Sakura resta immobile quelques secondes, avant de sourire tristement.
« C’est bien. Il s’est enfin décidé. »
Ino eut envie de crier.
« Et c’est tout, dit-elle. Tu ne comptes rien faire ? »
Sakura lui lança un regard noir et répondit sèchement :
« Je t’ai déjà dit non, alors arrêtes de t’en mêler. »
Ino se mordit les lèvres de colère. Elle n’avait aucune envie de se disputer avec Sakura. Mais si elle croyait qu’elle n’allait pas s’en mêler, elle se trompait.
******
Sakura rentra chez elle, épuisée. Après avoir terminé sa journée à l’hôpital, elle avait juste envie de prendre une douche et d’aller dormir. Soudain, elle entendit frapper à la porte. Sakura soupira. Elle était bien trop fatiguée pour recevoir du monde. Peut-être que si elle ne répondait pas, cette personne finirait par partir. On frappa de nouveau.
« Sakura-chan. »
Naruto ! Mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Sakura se dirigea vers la porte et l’ouvrit.
« Naruto, est-ce que tout va bien ? »
Elle s’écarta pour le laisser entrer et referma la porte derrière lui. Tous deux se voyaient beaucoup moins qu’avant et Naruto lui manquait, plus que Sakura aurait pu imaginer.
« J’ai vu Ino aujourd’hui, dit Naruto. Elle m’a dit que tu ne te sentais pas bien depuis quelques temps. Je suis venu voir comment tu allais. »
Sakura sentit la colère monter en elle. Elle avait dit à Ino de ne pas se mêler de ses affaires et la première chose qu’elle faisait, c’était d’aller voir Naruto. Elle allait la tuer.
« Je vais bien, dit-elle en souriant. J’ai beaucoup de travail en ce moment, c’est juste un peu de fatigue.
-Tu es sûre ? »
Sakura acquiesça et Naruto sourit, soulagé. Ils se dirigèrent vers le salon et s’assirent sur le canapé.
« Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, dit Naruto. Tu m’as manqué.
-Tu m’as manqué aussi. »
Ils passèrent un long moment à discuter. Naruto lui parlait de ses missions et Sakura de son travail. Elle avait l’impression que c’était la première fois qu’elle souriait depuis longtemps. C’est alors que ce que Ino lui avait dit à propos de son rendez-vous avec Hinata lui revint en mémoire.
« Il paraît que tu es sorti avec Hinata. »
Naruto acquiesça en souriant, mais il y avait quelque chose de faux dans son sourire. Comme s’il était forcé.
« Ça s’est bien passé ?
-Oui, Hinata est gentille, mais... »
Sakura fronça les sourcils. Mais. Il ne devrait pas avoir de ‘mais’. Hinata était parfaite. Elle était belle, douce et gentille, tout ce qu’elle n’était pas. Naruto détourna le regard et Sakura était bien décidée à savoir ce qu’il s’était passé.
« Mais ?
-Mais elle n’est pas toi. »
Sakura écarquilla les yeux et sentit son cœur s’accélérer. Naruto lui souriait timidement.
« Je sais que tu aimes Sasuke et que je ne devrais pas dire ça. Mais c’est ce que je ressens. »
Sakura sentit ses larmes couler et baissa la tête pour que Naruto ne le remarque pas, mais il vit son trouble.
« Sakura-chan, ne pleures pas, dit-il affolé. Je suis désolé, je ne voulais pas te faire pleurer.
-On ne peut pas être ensemble Naruto, murmura-t-elle. Je ne pourrai jamais te rendre heureux. »
Naruto fronça les sourcils.
« Pourquoi est-ce que tu dis ça ? »
Sakura prit une profonde inspiration pour s’arrêter de pleurer. Elle avait toujours les yeux baissés.
« Depuis que l’on se connaît, je n’ai fait que te faire souffrir. Que se soit à l’académie, quand on est devenu l’équipe 7 ou après ton retour à Konoha. J’ai toujours été égoïste et même lorsque je voulais te protéger, je n’ai fait que te blesser. Et je sais que si l’on est ensemble, je recommencerai.
-Alors c’est tout, dit sèchement Naruto. Parce que tu l’as décidé, je n’ai pas mon mot à dire. »
Sakura leva la tête et vit la colère et la déception dans le regard de Naruto. C’était le même regard qu’il lui avait lancé quand elle l’avait retrouvé au Pays du Fer pour lui faire sa déclaration.
« Tu sais quoi ? Continua Naruto. C’est à ce moment précis que tu te montres égoïste. C’est pour ça que tu n’arrêtais pas de me parler d’Hinata ? Tu crois que je serais mieux avec elle ?
-Et ce n’est pas le cas ? Demanda Sakura avec force.
-Bien sûr que non ! Répondit Naruto avec autant d’intensité. »
Il passa rageusement sa main dans les cheveux.
« J’aime beaucoup Hinata, c’est mon amie. Mais toi, je t’aime. Depuis toujours. C’est toi qui me donnes la force d’avancer. C’est parce que tu étais près de moi que j’ai pu surmonter toutes ses épreuves. Tu ne m’as jamais fait de mal Sakura-chan, au contraire. C’est quand je suis avec toi que je suis le plus heureux. »
Sans que Sakura ne s’en rende compte, Naruto s’était rapproché d’elle et seulement quelques centimètres les séparaient. Naruto leva la main et lui caressa la joue. Sakura posa sa main sur la sienne.
« Je t’aime Sakura-chan et si tu ne ressens pas la même chose que moi, alors je te promets de te laisser tranquille. »
Sakura s’approcha de lui, son corps collé au sien, elle pouvait sentir son cœur battre aussi fort que le sien. Elle se perdit dans ses yeux bleus. Leurs lèvres se rapprochèrent et ils s’embrassèrent. Sakura se sentait enfin heureuse. Elle l’aimait et il l’aimait. Et pour une fois, elle allait écouter son cœur.
Fin
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