#Brême
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mounadiloun · 11 months ago
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Masha Gessen et le ghetto de Gaza
Cette affaire a quelque peu agité le monde intellectuel, en particulier outre Rhin. Masha Gessen, une intellectuelle russo-américaine, et juive, récipiendaire du prix Hanah Arendt qui récompense les penseurs de la démocratie, s’est hasardée à comparer la situation à Gaza avec celle des ghettos juifs pendant la seconde guerre mondiale. Une mauvaise pensée qui a failli entraîner l’annulation de la…
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marionsinspirations · 1 year ago
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deceiver-a-day · 12 days ago
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Turning Away From Tairmunds de Brême
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lounesdarbois · 1 year ago
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Bernhard Roetzel
Le luxe s'achète, le goût s'acquiert, l'élégance est innée. Bernhard Roetzel est l'auteur de manuels d'éducation du goût portant sur les détails de la culture occidentale. Ses livres illustrés Der Gentleman (1999) et Traditional Style (2000) sont des reportages photographiques de chaque aspect concret de la  Culture européenne: le vêtement, l'ameublement, les arts de la table, l'éducation des enfants, l'ordonnancement urbain, la classification des loisirs, jusqu'à l’entretien d’une pelouse, au cirage des chaussures ou à la préparation du pique-nique champêtre. Ce sont là des choses connues? Pourtant nous redécouvrons à neuf chacune d'entre elles, ressuscitées, à la lumière de photos et de commentaires dont l'efficacité sont sans concurrence dans ce domaine. M. Roetzel est un réenchanteur de tout ce que nous aimons dans le monde.
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Il y avait davantage de sagesse dans le concret des gestes quotidiens de nos grands-parents que dans la pseudo-philosophie du 20ème siècle. Vivre ainsi aujourd'hui, en Français traditionnel, est une voie ouverte à qui veut la prendre: la Culture Européenne détaillée par Roetzel est intemporelle ; la forme de cette Culture touche à une perfection qui ne souffre ni ajout ni retranchement.
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Nous vivons au milieu des pièces d'un fabuleux héritage et y sommes accoutumés au point de ne plus même le voir. Ce faisant nous perdons l'usage de ce legs, oublions d'où nous venons, qui nous sommes et ce que nous faisons.
Un homme annonce-t-il vouloir diriger une ferme, un village, une ville ou une région? Pour évaluer la confiance à lui accorder vous étiez jusqu'ici habitués à écouter ses discours. Vous examinerez désormais la manière dont cet homme a dirigé son propre domaine: son jardin, sa maison, son studio de 20 mètres carrés, sa toilette du jour. L'homme fidèle en peu de choses est capable de grandes choses dit l’Evangile.
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Notre monde du tertiaire, du débat, de l'abstrait, est rempli de directeurs de cabinet mais vide de chef de protocole. Aux "valeurs" il est bon de joindre les actes. C'est la stature, l'incarnation, l'exemple vivant qui nous donnera sans recours aux mots les clés de la vraie Culture. "Je n'ai point besoin de sermon mais de délivrance légère" disait Céline.
Der Gentleman est à la fois une encyclopédie du vêtement masculin, jalonnée d'encadrés, de bonnes astuces, et une notice d'utilisation, un vrai mode d'emploi de la vie pratique. Si Der Gentleman constitue le catalogue de l'Européen habillé, Traditional Style explore le cadre de vie de ce même homme. Ces deux titres complémentaires ont pour objet ce que les peuples occidentaux ont produit de plus beau, de plus intelligent, de plus pratique, bref d'objectif, au point d'y convertir le monde entier: porter un pantalon, manger avec des couverts dans une assiette, s'asseoir sur une chaise, dormir dans un lit. La fenêtre, le savon, la salle de bains et mille autres objets spécifiquement occidentaux sont eux aussi devenus objets universels.  Roetzel a expliqué, illustré chacun de ces éléments considérés dans leur finition la mieux aboutie.
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Est-ce en raison du fameux "esprit de système" germanique qu'il fallait que Bernhard Roetzel, allemand, fût le pédagogue le plus complet sur la culture anglaise, par exemple? L'Angleterre, l'Italie et la France sont des revendicateurs bruyants d'un certain art de vivre. Il existe en Allemagne une classe d'esthètes ignorée du reste du monde et peu soucieuse de s'en faire connaître. La bourgeoisie patrimoniale et industrieuse de Cologne, Munich, Hanovre, Brême, Hambourg, aux bourgeoisies très Heimat, connaît bien ses codes culturels : habitat, vêtement, sport, éducation, voiture, art et artisanat. Une bourgeoisie probablement plus raffinée, plus enracinée que la parisienne, que la londonienne, plus sérieuse, plus discrète.
M. Roetzel est un sujet qui s'efface pour ne montrer que l'objet, la chose en soi. En cela il rend davantage service à la cause qu'il sert que les "sartorialistes" montreurs de costume issus du youtubage. Seule doit demeurer la Culture, dont le vêtement et l'ameublement sont des catégories "superficielles par profondeur", parmi d'autres.
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La production d’une Culture est la preuve de la Conscience de Soi d’un peuple. Les primitifs ne produisent pas de culture. Plus un peuple a de Conscience de Soi et plus la Culture qu’il produit est codifiée. L'exaltation de l'intelligence individuelle est une marque de basse époque, source de divisions hélas durables. La Culture, elle, est une intelligence collective, un pacifique ensemble d'habitudes forgées par l'expérience concrète de la vie, un tissu de réticences du Je en faveur du Nous, une science de la sous-expression (understatement), un code de reconnaissance communautaire à usage interne pour l'exercice du Bien Commun. La Culture était très understatement jusqu'à la fin des années 1990, avant les années Eden Park, avant la vague tapageuse du faux preppy, du genre gala d'école de commerce, lorsque l'argent était encore une chose un peu honteuse et que les classes sociales d'avant internet vivaient dans un relatif cloisonnement. Charme discret de la petite bourgeoisie locale, où êtes-vous ?
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M. Roetzel écrit non en conseiller en mode mais en technicien de la culture attentif aux faits, aux actes et aux objets qui équipent celle-ci, il rédige un rapport d'enquête renseigné, neutre, qui démontre chaque argument par la photographie appropriée.
Le vrai style ne peut être sujet qu'à un ou deux changements mineurs par génération. Contrairement à la mode le style est stable, sa supériorité n'est pas dans le renouvellement cyclique de nouveautés mais dans le perfectionnement d'une Forme qui vise la plus pure exactitude fonctionnelle. L'ergonomie du vêtement bien pensé, l'importance de connaissances en anatomie pour former de bons modélistes, vastes sujets qui sont la voie royale du bel habillement.
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Deux principales tendances accaparent les hommes: ils sont plutôt exhibitionnistes ou bien plutôt voyeurs c'est ainsi. Les exhibitionnistes sont la majorité de ce monde qui gît au pouvoir du mauvais goût, individus à haute estime de soi et basse conscience de soi. Monsieur Roetzel appartient au tempérament exactement opposé, celui du voyeur, celui des hommes en retrait qui aiment voir et n'être pas vus, qui ont tout compris et que personne n'écoute, c'est pourquoi ils écrivent.
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ikimono-clips · 2 years ago
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Vitrail d'Alfred Manessier (1911-1993), église Notre-Dame, XIIe-XIIIe siècles, Unser Lieben Frauen Kirchhof, Brême, Allemagne. by Bernard Blanc Installés dans l'église entre 1966 et 1979.
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DIMANCHE 23 JUILLET 2023 (Billet 2 / 3)
JM avait demandé lors de son repérage à la galeriste si elle connaissait un bon restaurant dans le quartier. Vous savez qu’on aime bien mélanger les plaisirs esthétiques avec ceux de la chère…
Et c’est comme ça que nous avons découvert le « Domaine d’Olléac », un restaurant de spécialités du Sud-Ouest. Mais le temps ne se prêtant pas aux plats trop riches, nous avons opté pour un déjeuner (relativement) light et nous nous sommes régalés !
Nous reviendrons avec nos amis de Brême, Anne et Anthony (W.), quand ils nous feront la surprise de venir à Paris. Nous sommes persuadés qu’ils vont apprécier. Anthony qui est végétarien ne sera pas laissé pour compte car il y a des spécialités à base de truite dont on nous a dit beaucoup de bien.
Et nous, nous avons été tellement surpris de voir à la carte des « cuisses grenouille cuisinées avec une sauce à base de foie gras », que c’est ce que nous avons choisi. Une vraie tuerie ! Le restaurateur nous affirmé que tous les produits viennent de différentes régions du Sud-Ouest (Corrèze, Pays de Bigorre…), nous avons donc cru un instant qu’il y avait des élevages de grenouilles au pied des Pyrénées. Mais, très honnête, il nous a dit que pratiquement toutes les grenouilles qu’on trouve dans les restaurants en France viennent de pays asiatiques.
En entrée, un pâté que nous nous sommes partagés, accompagné d’une compotée d’oignons et pour finir, une « Crème Brulée », servie tiède et caramélisée, peut-être une des meilleurs qu’on ait mangée !
Le restaurateur, comme nous, « n’a plus 20 ans depuis longtemps » (parlez avec lui, c’est un monsieur qui vient de loin…) mais il est d’une gentillesse incroyable. Bien que n’ayant fait qu’effleurer la richesse de sa carte, nous lui donnons❤️❤️❤️❤️ sur 5, service compris. C’est sûr, nous vous en reparlerons…
« LE DOMAINE D’OLLEAC » / « DOMAINE DE LENTILLAC »
20 rue Rousselet - PARIS 7e
Tél : 01 45 66 88 23
Ouvert du mardi au dimanche de 12 h à 14 h et le soir à partir de 19 h 30 Toute l’année
Métro : Vaneau
Site : Restaurant le domaine d'Olleac (domainedolleac.com)
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bernieshoot · 11 days ago
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librotheque · 1 month ago
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« Des histoires en musique » est une émission de Radio Classique présentée par Elodie Fondacci, qui raconte des histoires et contes classiques sublimés de belles pages de la musique classique : le Chat Botté, la légende de Mélusine, Baba Yaga, Raiponce, les Musiciens de Brême… et bien d’autres, car à ce jour une quarantaine de contes sont disponibles, souvent en plusieurs épisodes de 5 à 10 minutes.
Les histoires s’adressent à tous les enfants de 3 à 6 ans, mais cela peut largement plaire aux plus grands !
Le petit plus : un player pour pouvoir écouter en ligne ou la possibilité de podcaster (télécharger) les histoires pour les écouter à partir d’une application.
Médiathèque départementale de l'Isère
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valentin10 · 2 months ago
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Multiplex Bundesliga : Les matchs de Dortmund, du Bayer Leverkusen et de Wolsbourg à suivre en direct – Sport
Suivez en direct le multiplex de Bundesliga à partir de 15h30. Cette journée en Allemagne s’annonce palpitante avec un Union Berlin-Borussia Dortmund qui promet, ainsi qu’un Bayer Leverkusen – Holstein. En plus, Fribourg ira sur la pelouse du Werder Brême et Bochum acceuillera Wolsbourg. Les matchs sont à suivre sur beIN sport. Accès au direct Union Berlin · Dortmund Leverkusen · Holstein Werder…
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almanach-international · 2 months ago
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3 octobre : la Journée portes ouvertes des mosquées allemandes
Le 3 octobre n’est pas seulement le Jour de l’unité allemande, qui cette année célèbre ses 35 ans, c’est aussi la Journée portes ouvertes des mosquées (Tag der offenen Moschee). Chaque année depuis 1997, plus de 1 000 lieux de culte islamiques ouvrent leurs portes aux personnes intéressées pour faire connaissance et échanger. Depuis 2007, la Journée des mosquées ouvertes  du 3 octobre est organisée par le Conseil de coordination des musulmans (KRM). La liste des mosquées participantes est à consulter sur le site officiel. Elle attire chaque année quelque 100 000 visiteurs non musulmans.
Les mosquées proposent entre autres des visites guidées, des conférences, des expositions et, dans de nombreux endroits, des offres culinaires. Selon les organisateurs, la date du jour de l'unité allemande a été délibérément choisie par les musulmans allemands pour s’affirmer comme partie intégrante de la société allemande. L’objectif est de monter qu’il existe un islam allemand et que les mosquées ne sont pas que des espaces de repli de communautés d’origine étrangère.
Cette année, 2024, la Journée des mosquées ouvertes a pour devise « La vie compte : chaque vie compte ! ». Celle-ci est une référence évidente à l’actualité internationale mais aussi une manière de se démarquer des régimes autoritaires inspirés par la charia où justement la vie de chacun ne compte guère.
On estime que plus de 5,5 millions de musulmans vivent en Allemagne, dont les trois quarts sont sunnites, les autres sont chiites, alévis, ahmadis ou autre. Le nombre de mosquées est estimé à environ 2 800. Il s’agit souvent de « mosquées d’arrière-cour » discrètes situées dans des quartiers périphériques, mais il existe également des mosquées représentatives avec des dômes et des minarets, inspirées de celles de Turquie, à Brême, Mannheim, Duisburg, Cologne…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 octobre 2024
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latribune · 2 months ago
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maillotsdefootpascher · 2 months ago
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Le FC Bayern Munich bat le Werder Bremen 5-0 à l'extérieur
Le quatrième tour de la Bundesliga a commencé. Le champion de Bundesliga, le FC Bayern Munich, affronte le Werder Bremen. Il existe un certain écart de force entre les deux équipes. Cependant, en janvier de cette année, le Werder Bremen a battu le FC Bayern Munich 1-0, il est donc temps pour les joueurs en maillot de foot de venger leur honte précédente. Quelle sorte de surprise le FC Bayern Munich nous réserve-t-il lorsqu'il s'en ira cette fois-ci ?
Bien que le FC Bayern Munich soit à l'extérieur, l'avantage à domicile du Werder Bremen n'a pas été révélé, et il est entièrement supprimé par le FC Bayern Munich. Après avoir marqué un but à la 23e minute, le mode but du FC Bayern Munich était pleinement activé. Jusqu'à la fin du match, le FC Bayern Munich a battu le Werder Bremen sur un gros score de 5-0. Les supporters portant des maillot de foot Bayern Munich sur place étaient fiers d'eux. C'est pourquoi l'entraîneur du Werder Brême, Wieser, a déclaré : « Ce qu'ils ont montré sur le terrain était complètement différent de la saison dernière. Ils ont été trop brutaux. »
A la fin du match, Werder Brême 0-5 FC Bayern Munich. Après ce match, le FC Bayern Munich a remporté quatre matchs de championnat consécutifs et a continué à mener le classement de la Bundesliga.
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das-coven · 2 months ago
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Polygonal Horse II, une sculpture de Gregor Gaida
Gregor Gaida est né en 1975 à Chorzow, en Pologne. Il a commencé la sculpture sur bois en tant qu’apprenti à Flensbourg, avant de rentrer en 2003 à l’University of Arts de Brême, en Allemagne. Il a ensuite obtenu un diplôme en Beaux-Arts à Hambourg.  Continue reading Polygonal Horse II, une sculpture de Gregor Gaida
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dubalaivrac · 3 months ago
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PARTITIONS. ÉTÉ 2024.
Mercredi 22 mai, au théâtre de la Renaissance d'Oullins (Rhône) pour le compte de l'Opéra de Lyon : Brundibar, opéra pour enfants de Hans Krasa, mise en scène de Jeanne Candel. Partie de mon abonnement à Lyon, j'y emmène Liam, enchanté de la balade depuis Saint-Étienne, train, métro etc... et attente au glacier du coin. 
Brundibar sort de l'ordinaire des productions lyriques par les conditions de son écriture : répété dans un orphelinat de Prague en 1938 et monté au camp de Terezin en 1942 où Krasa avait dû adapter sa partition aux pauvres moyens du camp. Les avant gardes musicales aimaient alors reprendre et propager les contes anciens d’Europe centrale, qu'elles s'attachaient à recueillir et à assimiler, à adapter aux formes musicales les plus contemporaines : Brundibar est ainsi une histoire d'ogre et d'enfants, proche si l'on veut d'Hansel und Gretel, mais c'est aussi une histoire de musique salvatrice, ce qui l'apparente également aux Musiciens de Brême. Une ambiance donc de culture populaire, où la musique joue un rôle dans le drame : un peuple-enfant que menace un ogre et qui trouve sa liberté dans la solidarité harmonique et l’entraide chorale. Le livret est très simple : deux orphelins veulent soigner leur mère malade ; ils sont très pauvres et doivent mendier en chantant sur la place du marché. Mais Brundibar, un ogre (et ténor : la grande musique est une tyrannie), les terrorise et les pourchasse : trop de puissance et de science musicale mettent à mal les petites voix craintives, vite devenues inaudibles. Mais le petit peuple des enfants des rues se rassemble et, avec l'aide d'oiseaux magiques et d'un chat malin, vient bientôt à bout de Brundibar. 
Ce qui triomphe à Oullins, ce n'est pas l'historicisme (Terezin et l’extermination des plus faibles, des malades), et pas seulement le sujet du livret, sa morale, celle de la victoire d'un peuple enfant (innocent) uni contre l'oppression. Non, ce qui l’emporte, c’est…la grâce d'ensemble, ce sont les voix d'enfants, l'effet de choeur, la simplicité harmonique. La solidarité enfantine qui finalement l'emporte est d'abord musicale, chorale. Leur charme, d’ensemble.
Charme. Fragilité : ce qui gagne la partie, c’est l’orchestre réduit, présent sur scène en toute simplicité. Et la fragilité hésitante du choeur d’enfants (Maîtrise de l’Opéra de Lyon, écoliers et collégiens), au moins au début de la pièce : on tremble pour eux, pour Aninka et Pépicek qui affrontent l’ogre, mais aussi pour le choeur lui-même, pour son unité.
Même le décor est léger et intelligent, bricolé comme un théâtre de soirée enfantine, un voile-drap-rideau sommaire, échancré d'une large bouche (d'ogre) où les enfants se déplacent pour figurer des dents de carton pâte, bricolé et fragile, éphémère comme un décor de théâtre amateur. [On n’oublie pas que Terezin était aussi un camp-décor, que les nazis pouvaient exposer aux visites des délégations internationales, où l’envers du décor était terrible.]
Une réussite : l’horreur concentrationnaire n’est pas montrée, la liberté reste du côté de la grâce enfantine et de la volonté commune où théâtre et musique sont organiquement imbriqués, avec naturel et légèreté : c’est la manière de Jeanne Candel, qui signe la mise en scène, que les amateurs valentinois connaissent bien depuis son travail à la Comédie : Orfeo et Cinquième symphonie, entre autres. Toujours à Valence : Brundibar y a été présenté en 2016, par la même Jeanne Candel, dans un diptyque intitulé : Deux opéras pour l’humanité, et où on trouvait L’Empereur d’Atlantis de Viktor Ullmann, mis en scène par Richard Brunel (qui dirige maintenant l’Opéra de Lyon : on comprend que les choses étaient bien en place, et bien pensées, et depuis longtemps, autour de Brundibar, avant qu’il n’arrive à Oullins.)
Dimanche 16 juin, l’Affaire Makropoulos, de Janacek (partition et livret, 1926), à Lyon. Là encore, la musique est enchâssée dans le drame : une diva est immortelle et bouleverse  le coeur des hommes depuis des siècles : un élixir de jouvence en a fait l’héritière géniale et adulée des chanteuses qui l’ont précédées, qu’elle incarne pour l’éternité. Quand elle chante, Elina Makropoulos porte avec elle tout le passé de son art ; sa voix est celle de toutes les chanteuses dont elle est faite. C’est en somme le principe de l’art lyrique, mystère du passé musical et des grandes voix, à quoi on assiste, rendu évident. 
Sur scène cette fascination est bien rendue : les protagonistes forment le public des adorateurs de la cantatrice et dans le même temps, nous, spectateurs, participons au même prodige puisque nous assistons au ravissement d’un public représenté sur scène par des personnages, eux-mêmes enchantés, etc…en boucle, jusqu’au vertige. 
C’est bien rendu. D’autant qu’Élina Makropoulos est chantée par Ausrine Stundyte, très belle soprano qui porte avec elle Lady Macbeth de Mzensk (Chostakovitch), par exemple, qui m’avait fait tant d’effet il y a quelques temps, à Lyon déjà : même puissance d’évocation, même clarté et même force érotique et tragique (contre un monde d’hommes, mortels, oppressants, saccageurs.) Elle était encore la Renata de L’Ange de feu (Prokofiev), au destin faustien là aussi, une femme qui chute là encore, au (fantastique) destin de sorcière, à Lyon toujours. Ausrine Stundyte entendue trois fois : je la crois éternelle ; elle devient Élina Makropoulos pour de vrai. 
Malédiction de ces grands rôles, qui torturent et font mourir les grandes chanteuses, qui renaissent le coup d’après, porteuses de la mort de leurs personnages, héroïnes assassinées tant de fois et ressuscitées avec tant de bonheur, à chaque fois.
Oui mais dans la pièce, cette jouvence est une malédiction, comme toujours : la diva des divas se meurt et, de réincarnation en réincarnation, s’étiole : il lui semble que ses rôles s’appauvrissent, le désir de chanter disparaît. Elle veut mourir, une voix nouvelle doit survenir : l’art lyrique, finalement a besoin de cette mort, de cette fuite du temps. Marche en avant sinistre : Ausrine Stundyte ne lutte-t-elle pas contre la même fugacité de son art ; est elle éternelle, qui chante ces femmes éternelles ? Très émouvante soirée. 
Samedi 29 juin, La Vestale, de Spontini, à l’Opéra de Paris, Bastille. Cher (70 €, parterre) un billet pris sur place ces jours-ci, hors abonnement ou promotions occasionnelles. 
La Vestale (1807, goût napoléonien, antiquisant) est une grande machine neo classique, empesée d’Histoire romaine : la gardienne du Temple des dieux, à la virginité exigeante, trahit par amour ses voeux de chasteté quand elle tombe amoureuse. La vestale fautive est une femme maudite : l’Opera tient sa vierge sacrée, une nouvelle fois sa femme suppliciée, encore et toujours. Les dieux, trahis, vont réagir et mettre à mal Julia, la vestale et Licinius, son amant. Grandeur divine et faiblesse des hommes aux pauvres amours. 
Un ratage : la mise en scène (Lydia Steier) ne laisse aucune chance au drame, la vengeance des dieux tournant aux sévices et à la torture, pendus, ténor sanguinolent, vestales molestées, sur qui on crache et qu’on fouette. On dirait une machinerie du Châtelet, avec cordes et auto da fé, procession (de pacotille, branlante)  et parades militaires, qui ridiculise la religion romaine (et ses devoirs sacrés), rendue à une terreur grandguinolesque, à une critique simpliste du fanatisme religieux, nervis par-ci, nazis par-là.. 
La grande vestale par exemple, est très bien chantée (Eve-Maud Hubeaux), claire et cruelle, trouble et sadique quand elle punit Julia. Mais la grandeur de son rôle (gardienne du temple, après tout, protectrice des vierges sacrées) est sans cesse amoindrie par les vexations qu’elle inflige à la fautive, brusquerie, coups, pris dans une gestuelle démonstrative (la grande prêtresse : une kapo) qui empêche les aigus glaçants de cette mezzo dure et parfaite de prendre la hauteur exigée. Trop de ‘machins’ appuyés, sur le chemin de la faute à la punition.
Ce genre d’enfantillage (direction d’acteur abrupte, aux effets très marqués), affaiblit le Licinius de Michael Spyres qui a pourtant une très belle partition, sombre et grave, qui lui laisse le temps de s’exposer par de longs développements, profonds et déchirants. Très belle voix, souple, et qui souffre sans se casser, sans en rajouter. Michael Spyres parvient à chanter le dilemme de Licinius : offenser les dieux, et en souffrir, puis succomber aux tortures qu’imposent cette offense, chanter ça sans à-coups, cohérent et déterminé, tout à son destin : une marche à la mort. Mais la mise en scène exhibe les plaies de Licinius et cherche des effets là où il n’y a pas besoin, Michael Spyres s’en sort très bien tout seul. En somme, trop d’hémoglobine pour ces Carmélites sanglantes et ces servantes écarlates (référence appuyées, gênante.)
Vu au Parc Jouvet à Valence, sur grand écran, Le Roi Carotte d’Offenbach. Captation video d’une production lyonnaise d’il y a quelques temps. Gratuit, peu de monde. J’y emmène les enfants, Liam et Jazz, aux anges, ravis de l’escapade nocturne. Ils sont d’une patience d’anges (trois heures…) Déception de ce genre de spectacle : pas de vue d’ensemble, mouvements de caméra gênants, collage d’un orchestre rajouté, gros plans de type ‘au théâtre ce soir’. Reproches parfaitement classiques. Mais, au total, belle soirée, musique et affection. Pour sûr le ‘roi carotte’ devient un de leurs ‘personnages’, irruption d’un soir. Nelson nous fait la gentillesse de nous accompagner en voiture, aller et retour. 
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sossupummit · 4 months ago
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Est-ce un clin d’œil anonyme à la délégation inattendue qui avait mis en tilt une bonne partie du trafic ferroviaire hexagonal quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, ou un heureux hasard du calendrier ? Toujours est-il que quelques jours plus tard, la nuit de dimanche à lundi 29 juillet, un double … Continuer la lecture de Allemagne : double sabotage de la ligne ferroviaire Brême-Hambourg →
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ikimono-clips · 2 years ago
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Vitrail d'Alfred Manessier (1911-1993), église Notre-Dame, XIIe-XIIIe siècles, Unser Lieben Frauen Kirchhof, Brême, Allemagne. by Bernard Blanc Installés dans l'église entre 1966 et 1979.
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