#Bijoux de Famille
Explore tagged Tumblr posts
Text
Bijoux De Famille Crazy Dollar Bangles
194 notes
·
View notes
Photo
LOVE + FEAR TOUR: MAGGIE BARRY
Marina promoted her album “Love + Fear” with a world tour, which was her fourth tour! It was announced alongside the album and began on April 29, 2019, in Newcastle, England and concluded on November 18, 2019, in Madrid, Spain.
All of the styling was done by Mercedes Natalia and Fernanda Clark! Let’s check out the designs of one the designers.
Marina and Mercedes closely worked with two Los Angeles-based costume designers. Introducing to you: Maggie Barry! Barry created a plethora of pleather bodysuits with matching chaps, organza ruffles and detachable boleros. The first set I’m presenting you is the red one.
She combined it with red accessories, such as these Alison Lou medium-sized Jelly hoop earrings...
...and these Chinese Laundry Rami red suede slouchy knee-high boots!
Can you guess how many Barry created? Here’s the white version which is, shape-wise, identical to the red version above.
The superstar accentuated her white look with these Forever 21 star-shaped strass earrings...
...and a pair of matching over-the-knee white patent leather boots by Jeffrey Campbell. One of her favorite go-to brands for on-stage footwear!
For the blue version, which M wore on opening night, Barry additionally created a matching organza cape coat with ruffle trim!
Marina wore it with her Hermina Athens Amalthea gold-plated sterling silver statement necklace.
To match the color of her dress, Marina chose a pair of classic Vans light-blue canvas lace-up sneakers.
My favorite one of ‘em all is probably this apple-green one, which also features a pair of matching chaps and chiffon train. She switched up the accessories for this one a lot so let’s check them out together!
At the Boston Music Festival, our girl’s ears were decorated with these Marni pink lucite sphere hoop earrings!
In Milan, she wore a pair of ZARA gold-hammered heart earrings with pearl insets...
...and the “Dolce Vita” gold link chain and crystal letter necklace by Bijoux de Famille.
M completed this look with a modified green version of these Jeffrey Campbell Orville fringe-trimmed Western leather boots.
Lastly, Marina pulled out an orange and pink version of the same ensemble! I love how she always switched up the accessories.
For the orange look, she wore her favorite Chanel gold-tone metal diamond-shaped textured CC logo clip earrings...
...and the gold sunburst logo necklace, another vintage treasure from the French maison.
The Huarache sneakers in full white by Nike were added for a comfortable touch.
#Maggie Barry#Alison Lou#Chinese Laundry#Jeffrey Campbell#Forever 21#Hermina Athens#Vans#ZARA#Bijoux de Famille#Chanel#Marni#Nike
4 notes
·
View notes
Text
Quelle magnifique bibliothèque je possède !
Le livre rose au milieu, je sais pas pourquoi je l'adorais quand j'étais gosse. Pourtant les licornes tout ça c'est absolument pas mon délire🤔 En tout cas c'est un super livre de famille :)))
#Mdr#Lol#Blague#Livre#Livres#Bibliothèque#Livre rose#Bijou#Bijoux#Bijoux de famille#Testicules#en français#français
0 notes
Text
Un soldat israélien reçoit une pierre antisémite dans ses bijoux de famille...
#israel war crimes#israel war criminal#israeli war criminals#israeli war crimes#tsahal#idf#free free palestine#palestinian lives matter#from the river to the sea palestine will be free#palestine will never die#palestine will be free#stand with palestine#free palestine#genocide in palestine#palestine#stand with gaza#free gaza#genocide in gaza#gaza genocide#gaza#i stand with palestine#palestinian genocide#palestine genocide#palestinians#palestinian resistance#save palestine#pro palestine#support palestine#gaza fights for freedom
13 notes
·
View notes
Text
Oui un nouveau drama !!!!!!!!!!!!!! Et c'est partit pour la fiche :
Titre: Love game in Eastern Fantasy
Drama Chinois de 32 épisodes x 45minutes de novembre 2024.
Genre: Fantasy (esprits et démons), Romance, Comédie, Monde virtuel historique et fantaisiste.
Acteurs:
Histoire:
Tout débute lorsque la jeune femme Ling Miao Miao entre littéralement via son ordinateur dans le système de mission du roman Monster Hunting et devient un personnage secondaire méchant (elle fait partie maintenant d'un roman en ligne qu'elle a lu).
Pour retourner dans le monde réel, elle doit accomplir les différentes tâches du système sans mourir (une fois la période d'essai terminé :)) et notamment conquérir le jeune homme mystérieux et tordu, Mu Sheng.
Mu Sheng (cachant un secret) fait partie d'une équipe de chasseurs de démons avec Mu Yao (dernière rescapée d'une illustre famille de chasseur) et Liu Fu Yi, (un chasseur de démons en mission secrète).
Ensemble, ils vont faire équipe et combattre des monstres, les faisant grandir et leur faisant douter progressivement sur l'animosité entre les humains et les démons.
Pourront il réécrire la fin fatale du roman et sauver le monde ?
Avis: un drama de plus qui ajoute la dimension de monde parallèle via un système de jeu vidéo, ils ont bien compris que cela marchait ! C'est cliché mais perso j'adore ! Il y a de l'action, de bons acteurs, de jolis costumes (les vêtements et les bijoux sont trop beaux!), bons effets spéciaux et l'héroïne est comique !
Pour le voir, il y a l'embarras du choix!
Pour les abonnés: Netflix Viki WeTV
Gratuit: Dramacool
5 notes
·
View notes
Text
Tiens, revenons un instant au LIVRE ÉCOLE qui est devenu industrie pour inventer la chaine. « Dessine-moi un mouton » disait Saint-Exupéry. Dessine-moi un mouton qui fabrique la machine à dessiner des moutons ! Mission accomplie. Le mouton remplit le monde de moutons. Va falloir quand même faire pousser de la laine de synthèse pour satisfaire ceux qui profitent des actionnaires de propriétaires d’éleveurs de moutons. Voilà c’est fait.Faudrait inventer maintenant une machine à raser les moutons.Les goinfres de laine tondirent tant et tant que les moutons devinrent tous érythémateux. Excellent, car il se trouve que quelques temps auparavant, un laboratoire avait déjà mis au point une formule chimique pour faire la crème qui apaiserait, au cas où, la peau rougie des moutons blancs.
Moi, je peux faire pousser la laine dix fois plus vite !
Vrai ? !!!$$$$$$
Le laboratoire à faire pousser la laine plus vite fut immédiatement créé. Génial, car de ce génie il fut décidé de créer l’école de génies. Les moutons, eux, toujours aussi dociles, avait sacrément besoin de la crème. Et bing ! On augmenta le prix de la crème de 6,66% pour satisfaire les actionnaires.
Branle-bas de couilles ou de bijoux de famille… Le mouton, lui, était si soulagé d’avoir la peau pas totalement apaisée mais moins en feu. Puis vint ce fameux jour où, catastrophe, apparut un mouton mal luné, mais en revanche très très bien ensoleillé, donc Noir. Les actionnaires des actionnaires des actionnaires de propriétaires d’éleveurs de moutons le classèrent comme « outsider », sans oublier de le regarder avec dédain et envie de dégueuler. Le Noir bêla, dans un parler incompréhensible :
Un mouton n’a le droit de regarder un autre mouton d’en haut seulement pour l’aider à se mettre debout.
Va te faire te faire voir chez les hommes ! Lui fut-il répondu en choeur. Panique, mais bing. On pond l’étude à 666.666 $/€/¥ prouvant qu’il existe une solution aux éventuels moutons noirs qui déclencheraient malencontreusement une série de moutons noirs. On créa un laboratoire qui s’empressa d’envoyer des spécialistes en Afrique pour étudier ces africains albinos. ON mandata une firme qui acheta des cordons ombilicaux d’Albinos qui n’étaient pas d’Albions, au prix d’or faramineux de 0,66$.
On créa vite un autre laboratoire pour tenter d’implanter des cellules souches chez les moutons blancs… avant qu’ils ne se transforment en moutons Noirs. C’est ainsi que le vaccin MIMA vit le jour. ON s’efforça d’expliquer qu’il ne fallait surtout pas y entendre une quelconque connotation ou référence au mime acteur qui joue des rôles muets, sans masque, dont l’expression est l'attitude, la mimique, le geste. C’est vrai que ce qui Mène à l’Idiotie Mène à l’Autre ! A chacun sa vertu… En attendant il fallait revigorer l’économie et bing, accident du hasard, les moutons tombèrent malades. Soudain leur laine poussait deux fois moins vite ! Ça ne faisait uniquement plus que cinq fois plus vite qu’au tout début. Tu n’avais qu’à Suivre et compter, Mouton ! Ouf ! Un rapport de 666 pages arriva à la conclusion que dans la fameuse crème qui permet la pousse rapide de laine et sa tonte à outrance, un composant s’infiltrait dans la peau et finissait par créer une résistance.
On créa un laboratoire, et les moutons furent soulagés. Soupir. Il fallait maintenant relever les taxes sur le fourrage du mouton. C’est que ça en bouffe du fourrage le mouton ! ON s’efforça d’expliquer au mouton, preuves à l’appui, que le loup, en vérité, avait bouffé Grand-Mère, parce que Petit-Chaperon-Rouge était un agent de la CIA à capuche, empressé d’empocher l’héritage de la vieille. Entendons- nous bien, mouton. Rien de crapuleux à éliminer des dépenses ! Finalement, pour comprendre Petit Prince et son « Dessine-moi un mouton » fallait juste d’abord avoir compris que Ptite POCHE- ARN Rouge à capuche pour ne pas reconnaître le loup diversifie ses investissements.
Mort-alité ? Ne jamais mélanger deux contes au risque d’avoir trop de comptes. Et c’est génial toutes ces petites filles, ces petits garçons qui dessinent du mouton, qui lisent des contes et qui vont à l’école pour apprendre comment fabriquer des laboratoires ! Mais quel beau fessier prometteur ! Oups ! Ma manie de tout inverser, je voulais dire quel beau métier professeur !Céti pas génial de créer sa petite ONG pour s’acharner à sauver du mouton aidé par l’expert en misère à se nourrir, le seul, l’unique, l’immuable, le Santon-MO. Tu veux faire de ton gosse, quelqu’un de Bien ? Au lit et raconte-lui l’histoire du Petit Prince. Oui ! Tous les soirs…« Dessine-moi un mouton »
2 notes
·
View notes
Text
Petits bijoux de nos membres
Deux pour le prix d'un :
Arthur Miller - Centre-bourg - 38 ans - occupation au choix
Mari aimant, époux attentif, Arthur et Léonie son épouse sont fusionnels depuis leur rencontre à l'université ; ancien policier, c'est lui qui a lancé l'idée du roadtrip qui les a menés bien malgré-eux à Derry, initialement pour resserrer les liens distendus de leur famille. Toujours là pour son épouse, la famille est importante pour lui.
Peter Miller - Centre-bourg - 16 ans - occupation au choix
Fils d'Arthur et Léonie, Peter en veut à sa mère pour le manque d'attention qu'elle portait à sa famille - à son sentiment, délaissé au profit de son travail, il ne lui a jamais pardonné les défauts de présence physique ou attentionnel. A Derry, il remarque les efforts de sa mère pour se rapprocher à nouveau de lui, qu'il ne rend pas nécessairement. Vous trouverez plus d'informations pour ces deux personnages ICI.
Madeline Howick - Centre-bourg (ferme Howick) - 63 ans - agricultrice
Matriarche de la famille, veuve depuis la disparition de son époux, Madeline n'est pas originaire de Derry contrairement au reste de sa famille. Forte, fière, honnête, ainsi qu'un sens du travail acharné la décrit autant que sa marmaille. La disparition de feu son époux est encore difficile pour elle, et elle réagit par une colère froide à sa mention, tandis qu'elle est les épaules qui porte pourtant le reste du clan.
Vous trouverez plus d'informations sur ce personnage ICI.
N'hésitez pas à passer sur le forum pour trouver d'autres scénarii ou préliens, ou proposer vos idées !
http://derry-rp.forumactif.com
3 notes
·
View notes
Photo
Les bijoux de famille (les fleur de l'arbre du clergé dans les Côtes d'Armors au jardin de Kerdalo)
Crédits : Clémence Cabrol
3 notes
·
View notes
Text
"Les voleurs ne demeurent pas inactifs," La Presse. May 31, 1933. Page 15. ---- Ils emploient maintenant toute une série de trucs pour faire des victimes. ----- AVIS DE LA POLICE ---- Les voleurs, par le temps qui court, ne restent pas inactifs. Ils emploient les trucs les plus ingénieux pour tromper leurs victimes. Maintes plaintes viennent d'être faites à la police depuis quelque temps sur la manière d'opérer des escrocs. Leur stratagème est en principe très moderne. On se présente dans un logement où on sait la femme seule et à qui l'on annonce que le mari vient d'être blessé. Le voleur s'offre de la conduire à l'hôpital. Chemin faisant, il s'aperçoit qu'il a oublié quelque chose. Il revient sur ses pas pour aller faire main basse dans la maison. Les faux vérificateurs de compteurs sont encore nombreux. Tout dernièrement, il s'en présenta un dans une famille. Pendant qu'il invitait la femme à suivre le mouvement des aiguilles, il se transportait dans une autre pièce pour s'emparer d'une sacoche et de bijoux.
Un autre truc est celui de la location de chambres. Un individu loue une chambre, présente un chèque et se fait remettre la différence en argent. D'ailleurs le chèque est sans provisions.
Une question d'héritage est toujours importante. Voici que l'individu se présente dans une maison. Il dit à la femme qu'un parent mort aux Etats-Unis lui laisse une petite fortune. Mais, pour faire vérifier les documents, il faut une somme de $14.00. Il disparait pour ne plus re- venir.
Le patron d'un établissement est absent. Un bandit remet à un des employés un colis payable sur livraison. L'employé paye et au retour du propriétaire, on constate que le colis ne contient qu'un morceau de bois.
La police demande aux citoyens d'être plus prudents à l'avenir et de rapporter immédiatement ces cas au poste le plus rapproché.
#montreal#escrocs#scam artist#obtaining money by false pretences#obtaining goods under false pretences#false pretences#criminal methods#life of crime#great depression in canada#crime and punishment in canada#history of crime and punishment in canada
5 notes
·
View notes
Text
Après des mois d'errance, de vagabondage sur les applis, de ruptures et de bijoux réconfortants, j'ai ressenti le besoin de me reposer. C'est dingue les efforts que l'on déploie quand on relation avec les hommes cis. A force de formater ma féminité afin qu'elle reste désirable et bankable, j'en arrivais à un stade où je ne me désirais plus. Il me fallait de la tranquillité pour me reconquérir. (...) Quand tu es une femme noire ou une personne minorisée, tu sais que ton corps ne correspond pas aux attentes d'un système hétéro-patriarcal. Tu dois sans cesse résister, te protéger contre des discours, des remarques, des injonctions, des normes qui fragilisent souvent ton bien-être. Cela fait partie des luttes nécessaires à ton émancipation. (...) C'est un combat de tous les jours de croire en sa féminité et lui rendre justice. Moi, je veux faire de mon intimité un lieu sécurisant, apaisant, où l'amour et l'égalité réelles sont possibles. (...) J'ai également envie de rendre hommage aux Femmes Noires, celles de ma famille, de ma communauté et à toutes les autres qui m'ont appris à m'aimer, à célébrer chaque parcelle de ma peau, de mes cheveux, de mon corps. Elles m'ont encouragée à me réapproprier mon afroféminité. Toutes les femmes minoriseés brillent par leurs résiliences et leurs flamboyances. Je pense qu'il n'y a pas d'émancipation possible si les femmes ne se réapproprient pas leur puissance pour elles-mêmes. Pendant longtemps, j'ai cru naïvement que ma féminité se révélerait dans le regard amoureux d'un homme. Carl, Seun et les autres m'ont appris une chose : n'attends rien des mecs, Sharone et deviens la femme de ta vie."
La débrouillardise pimpante, Sharone Omankoy, Nos amours radicales
3 notes
·
View notes
Text
Aime toi comme tu es !!!!… Aime tes blessures… Elles révèlent ce qui compte le plus pour toi, ce que le plus profond de ton âme recherche et ce que tu es venu guérir dans la communauté. C’est pour cela que nous choisissons de nous incarner dans les familles et situations dans lesquelles nous sommes, pour que nous puissions faire l’expérience de cette souffrance, nous l’approprier et la surmonter pour le bien de tous. Aime tes soi-disant défauts… Ils sont les bijoux spirituels qui pavent ton voyage et révèlent où abandonner le monde physique pour embrasser pleinement le monde spirituel. Ils te connectent au voyage le plus profond de l’âme – sagesse, maturité, profondeur et transcendance. Nous sommes programmés pour les voir comme des défauts, alors qu’ils sont des initiations aux mystères les plus profonds. Aime tes dysfonctionnements et tout ce qui cause la perte de tes amis, succès et te jette dans les leçons de la vie… Ils t’aident à trouver l’humour, la sagesse, la libération et ton enfant intérieur, et te détachent de ce que les autres pensent pour te permettre de trouver l’amour de toi-même et t’élever au dessus du jugement des autres. Aime ta douleur… Elle enseigne le pardon, la tolérance, la patience et donne l’humilité nécessaire pour nous unir dans une conscience plus élevée et dans l’intégrité. Elle nous montre notre pouvoir de guérison, comment nous transformer et être vrai avec qui nous sommes et ce que nous avons besoin de partager et exprimer. Aime tes failles… Elles font partie de ton génie et des aspects les plus élevés de ton être qui ont tout simplement été muselés ou abandonnés. Elles nous montrent nos dons et notre créativité, et nous aident à lâcher prise, prendre des risques et être bien dans notre peau avec nos propres frontières et standards. Aime ton Ego/identité quand il est en crise… Laisse le être la boussole qui t’indique ton Toi le plus élevé, afin que toutes actions, mots, décisions et attitudes reflètent la nature de ton empreinte divine. Il te montre comment retirer les masques, les programmes et les anciens schémas. Il enseigne comment utiliser abondamment de ton libre-arbitre et te rappelle comment être authentique, puissant, influent et exemplaire. Aime et honore toutes ces choses en toi et chez les autres, et demande toi où elles peuvent te mener et ce qu’elles signifient vraiment au lieu de comment elles te font paraître. Quand on voit la Vérité, on voit la perfection dans toutes choses et nous savons comment retrouver le chemin de la maison…
2 notes
·
View notes
Text
~ Shadow And Bones ~ Aleksander Morozova X F!Reader
Point de vue omniscient :
Lace se tient droite comme un piqué en face du Général Kirigan, la jeune mère a les mains jointe sur son ventre plat, regardant le Général droit dans les yeux.
-Que puis-je faire pour vous, Madame Fell ? Lui demande-t-il avec un fin sourire.
-Je suis venue vous parler de Asteria.
Kirigan se redresse et bombe le torse sans même y faire attention. Il incline la tête sur le côté et fronce les sourcils. Il s’approche de la bourgeoise résidant à la cour du château.
-Moi et mon mari voudrions l’adopter. Elle serait une Fell. Avec un bel avenir.
-Hors de question. Avec moi, elle est en sécurité.
-Tous les enfants la craignent pour ses dons et se moquent d’elle. Tout le monde à la cour sait qu’elle est une orpheline du bas peuple. Général, si vous voulez vraiment son bien, vous acceptez mon offre.
-Quelle offre ? Je n’y gagne rien. Repartez.
Il lui tourne le dos et se poste à une fenêtre, regardant justement Asteria jouer dehors avec quelques gardes qu’il a envoyés pour la divertir. Lace le rejoint, observant la petite fille de huit ans rire aux éclats. Un fin sourire s’installe sur les lèvres pulpeuse de la jeune femme contrastant avec l’air préoccupé du Général.
-Elle se mariera à l’un des fils du roi et de la reine. Elle pourra devenir reine de Ravka.
Il détourne son regard sur elle, la regardant perplexe à ce qu’elle dit. Elle lui offre un sourire d’autant plus grand.
-Je ne vous l’arrache pas, Général. Tout le monde sait que vous voyez bien plus en elle qu’une simple élève. Mais avec mon mari et moi, elle aura un climat familial et stable. Elle grandira dans l’amour et la protection d’une famille soudée et bienveillante.
-Vous faites cela juste pour que votre famille accède au trône.
-Ne voulez-vous pas qu’elle obtienne du pouvoir ?
-Là n’est pas mon but principal.
-Vraiment ? Alors les cours intensif et entraînements répétitifs ne sont pas installés pour la faire gagner en pouvoir ?
-J’agis pour son bien à elle et pour tous les grisha.
Sa voix se fait menaçante et ses yeux s’assombrissent de colère. Il la fusille du regard quelques secondes avant de lui tourner le dos, rangeant quelques papiers et cartes traînant sur sa grande table centrale.
-Je pense aussi à elle. Elle sera choyée comme ma descendante directe et les autres enfants et adultes de la cour se verront être forcés de la respecter. Je lui sauve la vie en lui donnant la possibilité d’être la future reine de Ravka. Pensez-y.
Un silence se fait dans les appartements du Darkling.
-Quittez mes appartements.
-Je vous laisse réfléchir, j’attendrai votre réponse.
Elle quitte les appartements du Darkling la tête haute et l'air assurée, sachant qu’elle a insinué le doute en lui.
Plus tard dans la journée, Aleksander vient chercher la petite Asteria dans sa chambre alors que les dames de chambre venaient tout juste de finir de la préparer pour aller au lit. En le voyant entrer tel une furie, elles se courbent en avant puis sortent en souhaitant bonne nuit à Asteria. Aleksander se met assis sur le matelas de qualité de la petite, l’invitant la seconde d’après à s’installer auprès de lui.
-Que penses-tu de la famille Fell ?
-Les garçons sont gentils. Mais un peu bête quand même.
-Et Madame Fell ?
-Lace est très gentille. Elle m’aide à cueillir des fleurs des fois.
-Et son mari, que penses-tu de lui ? Il a l’air de confiance ?
-Il m’aide avec mes devoirs que l’apparat me donne. Mais ne le dit pas, c’est un secret !
Aleksander lui offre un sourire qu’elle lui rend. Elle prend soudainement sa main et le tire avec elle au lit. Il se laisse faire et s’allonge sur les draps alors qu’elle passe sous la couette, se rapprochant de lui. Il l’entoure d’un bras, profitant de sa proximité avec la petite fille.
-Tu aimerais vivre comme Madame Fell ?
-Je veux devenir comme elle. Belle, gentille et influente. Tu la trouves belle, toi ?
-Elle est jolie, oui. Mais tu deviendras plus jolie qu’elle.
-Avec des belles robes et des bijoux qui brillent ?
Elle relève ses yeux noirs pétillants de joie vers le visage du Darkling plus fermé. Il remarque alors cette étincelle de bonheur et d’espoir dans les yeux de sa protégée. Il lui sourit avant de soupirer en haussant les épaules.
-Rien n'est impossible pour nous.
-Parce qu’on est trop fort !
-Parce qu’on est trop fort, c’est ça.
-Et quand je serai la plus forte, tous ceux qui auront été méchants avec nous seront punis.
Elle baille longuement avant de s’enfoncer un peu plus dans les bras du Général. Ce dernier a les yeux baissés sur elle avant de soupirer et de se retirer lentement, faisant grogner la petite.
-Je vais te laisser dormir petit ange. Fait de beaux rêves.
Il lui embrasse le front mais avant qu’il puisse se relever elle retient sa kefta noir.
-Reste avec moi cette nuit. S’il te plaît.
Il la jauge du regard un instant avant d’acquiescer à sa demande. Il retire ses bottes et quelques uns de ses vêtements, gardant un simple haut noir ample et son pantalon de la même couleur. Il se met sous les draps, Asteria venant directement se coller à lui. Il enroule ses bras autour d’elle et pose son menton sur le sommet du crâne de la gamine.
Le lendemain matin à sept heure lorsque les dames de chambre entrent dans la chambre d’Asteria elles sont toutes aussi surprises les uns que les autres de voir le Darkling dormir à point fermé avec la petite dans ses bras, se serrant l’un contre l’autre comme s’ils avaient peur d’être arraché de leur étreinte. Celle qui dirige le petit groupe de jeune femme leur fait signe de rester silencieuse et de quitter la pièce.
11 notes
·
View notes
Text
" Enfermée dans la forêt, derrière un mur invisible, une femme se trouve être l'unique survivante de l'humanité.
Alors que j'avais ressenti de l'ennui devant son adaptation au cinéma par Julian Pölsler , j'ai été un peu embarrassée que l'on m'offre pour mon anniversaire Le mur invisible, roman de l'autrichienne, Marlène Haushofer.
En fait, ce livre écrit en 1963 est totalement génial et je l'ai dévoré d'une traite. Merci donc à l'ami qui m'a fait ce cadeau !
Le synopsis est incroyable :
Enfermée dans la forêt, derrière un mur invisible, une femme se trouve être l'unique survivante de l'humanité.
Que s'est-il passé ?
On ne le saura jamais vraiment !
Elle voit, comme à travers une vitre, le reste du monde entièrement détruit. L' auteure , mère de famille provinciale et assistante au cabinet dentaire de son mari, donne à son roman la forme d'un journal de bord que la narratrice tiendrait pour faire face à cette expérience limite.
Page après page, nous découvrons ce que ce Robinson Crusoé au féminin met en place pour pouvoir survivre.
Son rapport à la nature, son inventivité.
L'effort constant et vain (?) qu'elle fait pour rester humaine, autant spirituellement que physiquement, alors que toute civilisation a disparu :
S'inventer des règles, repérer les heures, se donner un cadre. Continuer à se laver, se couper les cheveux, ne tuer que pour manger, pour ne pas sombrer dans la sauvagerie. Se concentrer sur le présent. Ne pas penser aux causes de cette catastrophe, à cette apocalypse, à la mort qui rôde partout.
S'agit-il d'une élection ou d'une punition? Est-elle une miraculée ou une damnée ?
Le mur invisible, c'est la prison à perpétuité sans gardien ni codétenu. La solitude, jusqu'à devenir folle.
Parler seul, désirer la mort, céder, puis se ressaisir. Le sursaut du corps. La joie d'un rayon de soleil, d'une framboise mûre, d'un travail achevé.
Et, par instant, même, le bonheur parfait.
L'harmonie totale avec la nature, l'adhésion au présent. Comme si cette situation extrême était l'aboutissement d'une vie. C'est à ce stade de son récit que la narratrice choisit de réfléchir sans complaisance à son passé et, à travers lui, au statut des femmes du milieu du 20 ème siècle et ce à quoi on les cantonnait: la maternité, la beauté physique, la sociabilité mondaine. Ces relations vaines et fades.
Ces coquilles vides.
Les remarques se font grinçantes sur ses préoccupations d'autrefois: ne pas être trop ronde, ne pas faire son âge...
Alors que dans la forêt, elle se métamorphose peu à peu en "paysan", au visage buriné et ridé, au corps amaigri et musclé, elle arrache ses bijoux et jette ses robes. La coquetterie d'antan lui apparaît désormais superflue et ridicule.
Ses mains calleuses et abimées deviennent ses plus précieux outils.
Son lien avec les quelques animaux qui partagent son existence est chaque jour plus fusionnel. En particulier avec Lynx, le chien du garde chasse dont elle a hérité. La tendresse et la dévotion sans faille de l'animal, sa complicité, sa façon de sentir la moindre de ses contrariétés, la moindre de ses inquiétudes, de l'aider en tout, de s'offrir à elle en consolation lui fait dire à la fin du roman que Lynx lui apparaît parfaitement humain.
C'est impossible, après la lecture de ce livre, de regarder les chiens sans éprouver une forme d'affection.
On pense au narrateur de la nouvelle " Construire un feu" de Jack London, lui aussi perdu dans une nature hostile, et à son rapport au chien tout aussi intime mais plus rude et violent.
La vache, Bella, comme une autre femme, une " soeur" qui la nourrit et est mère à son tour d'un petit veau.
La chatte capricieuse, indépendante et hautaine. belle et mystérieuse. Les chatons, les corneilles, les cerfs de la forêt. Plus le temps passe, plus la narratrice se sent proche d'eux et loin des hommes. Elle se réjouit finalement d être seule et que sa cousine et son mari ou le garde chasse ne soient pas là, enfermés avec elle. Cette solitude, c'est aussi la liberté absolue. Liberté qu'elle découvre au prix fort mais qu 'elle savoure à chaque instant.
La vie sans l'aliénation sociale.
La vie sans l'Autre.
Elle n'a à composer avec personne, à ne servir personne. Elle se souvient avec peu d'amour de ceux qui l'entouraient, même de ses filles devenues adultes, elle n'a de regret que de cet attachement qui la liait à elles alors qu'elles étaient encore très petites et qu'elle retrouve à présent avec les animaux dont elle prend soin nuit et jour.
On en vient même à se demander si la destruction générale du monde n'est pas un puissant fantasme de la narratrice, une pulsion de mort cosmique.
En lisant ce roman si singulier, je n'ai pas pu m'empêcher de voir dans cette image d'enfermement sous une cloche en verre la métaphore de l'infernale solitude des femmes dans une société où elles n'avaient encore que peu de place, où elles étouffaient littéralement sous les contraintes et les faux-semblants.
Ce mur invisible serait l'incarnation de cette prison sociale. De ces injonctions absurdes. De cette assignation au foyer et à la maternité.
Les animaux y représenteraient les enfants, à l'âge où ils dépendent entièrement de leur mère, les enfants qui donnent une raison de vivre lorsque l'on ne comprend plus rien à la place et au rôle que veut nous faire jouer la société.
Les enfants qui de tout temps ont permis aux femmes d'oublier par leurs sollicitations incessantes la vanité de leurs existences.
A chaque moment de découragement, à chaque passage où l'héroïne s'interroge sur la nécessité de continuer à vivre et où la tentation d'en finir émerge, c'est toujours la pensée des animaux qui la ramène à la vie. Car sans elle, ils mourraient et elle ne peut en supporter la simple idée...
Cela ressemble à ce que les femmes ont toujours éprouvées de manière presque archaïque lorsqu'elles ont été traversées par le désespoir face aux injustices sociales et que la main d'un enfant se glissait dans la leur pour les rendre à la joie... "
Un petit résumé de cette merveilleuse lecture que j'ai trouvé. Un livre que je recommande vivement. Marlen Haushofer est une écrivaine de science fiction féministe.
Les mouvements féministes et la recherche sur la littérature féminine a permis de faire connaître le rôle particulier de la femme dans la société masculine, mais qui pourtant était un thème constant chez les œuvres de Marlen Hausfhofer.
Elle est vraiment pas connue en France, et le film sur le bouquin n'est pas disponible en langue française. C'est vraiment dommage car c'est louper un récit poignant.
3 notes
·
View notes
Text
10 idées de projets créatifs a réalisé chez soi
Vous cherchez des idées pour occuper vos journées à la maison ? Pourquoi ne pas vous lancer dans un projet créatif ? Non seulement cela vous permettra de développer votre créativité, mais cela peut également être une activité très relaxante et méditative. Voici 10 idées de projets créatifs à réaliser chez soi, qui conviennent à tous les niveaux de compétence.
Fabriquez des bougies parfumées : Achetez de la cire à bougie, des mèches, des huiles essentielles et des récipients en verre pour créer des bougies uniques et parfumées.
Créez des bijoux en perles : Achetez des perles colorées et des fournitures pour bijoux pour créer des bracelets, des colliers ou des boucles d'oreilles uniques.
Customisez vos vêtements : Utilisez des peintures pour tissus, des pochoirs et des patchs pour donner une seconde vie à vos vieux vêtements.
Réalisez un scrapbook : Rassemblez des photos, des tickets, des cartes postales et d'autres souvenirs pour créer un album de scrapbooking qui raconte votre histoire.
Peignez une toile : Achetez une toile, des pinceaux et de la peinture acrylique pour créer votre propre œuvre d'art.
Fabriquez des pots de fleurs : Utilisez de l'argile, de la peinture et des paillettes pour créer des pots de fleurs uniques pour votre maison.
Créez des cartes de vœux : Utilisez du papier cartonné, des tampons et des encres pour créer des cartes de vœux personnalisées pour vos amis et votre famille.
Fabriquez des décorations murales : Utilisez des branches, des feuilles séchées et des éléments naturels pour créer des décorations murales inspirantes.
Créez des sculptures en argile : Utilisez de l'argile pour créer des sculptures uniques, comme des pots, des bols ou des figurines.
Fabriquez des guirlandes lumineuses : Utilisez des guirlandes lumineuses et des objets décoratifs, comme des photos ou des fleurs en papier, pour créer des décorations lumineuses pour votre maison.
Conclusion : Avec ces idées de projets créatifs à réaliser chez soi, vous êtes sûr de passer des heures amusantes à développer votre créativité. Laissez votre imagination vous guider et amusez-vous bien !
#-#projetscréatifs#diy#faitmaison#idéescréatives#passetemps#loisirscreatifs#artisanaux#creativité#activitésmanuelles
2 notes
·
View notes
Text
Au Lotus Pourpre - Acte 10
/!\ ATTENTION /!\
Ce chapitre contient une description très graphique empreinte des concepts de mort et de suicide. Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec ces-derniers, vous pouvez directement sauter au paragraphe annoté d’un astérisque (*)
Bonne lecture !
Là, attaché à une épaisse branche, une corde oscillait au gré des vents. Attaché, à la dite corde, se trouvait un corps. Les articulations étaient lâches, les épaules tordues dans une position grotesque ; une vaine tentative instinctive pour se débattre. Pour survivre. Le long de ses jambes, les organes avaient commencé à se délester de leur contenu, à présent superflu, ruinant au passage le pantalon de soie foncée. Les mains, comme le reste de la peau, étaient exsangues. Les seules veines visibles étaient d’un bleu maladif, pas celui du ciel, pas celui de la robe de Mia… Elles serpentaient tels des vers cherchant à s’échapper de cette prison de chaire, désormais inutile, remontant sous la veste brodée de fils d’argent, pour atteindre une nuque à l’angle étrange. L’image de ces poupées maltraitées par les enfants s’imposa : on avait l’impression qu’à la moindre secousse de l’arbre, celle-ci pouvait sauter. De longs cheveux noirs venaient couvrir le visage du défunt, mais si l’on penchait la tête, on pouvait en apercevoir les traits, défigurés par l’agonie. Si l’on penchait la tête, on pouvait voir…
(*) Ligi dut se contenir pour ne pas hurler.
Ce…
Ce n’est pas lui !
« Hiiiiiirrrooooo !! Noooonnn !!! » Cela ne semblait malheureusement pas être la même chance pour celle à ses côtés. « Pourquoi ?! Pourquooooiiii ?!!! »
Encore anesthésiée par le soulagement, Ligi ne reconnut pas tout de suite la dame à la chevelure de feu, et qui suppliait à deux genoux les Sept Divins de lui rendre son aimé. Elle portait une robe délicate aux accents du printemps : le rose pâle et le vert feuille se mélangeant à la boue. Une broche dorée, taillée sur le motif de brins de blés entrecroisés, en maintenait les pans. Elle ne portait que quelques bijoux sommaires, mais leur finesse témoignait de son rang. Ses lèvres étaient un mélange de rouge et d’ambre, tandis que ses grands yeux noisette, noyés par les larmes et la poudre, étaient d’une grande clarté. Elle était magnifique. Et il s’agissait sans aucun doute de…
« Madame, je vous en prie ! » Un homme, à l’apparence proche d’un domestique, tentait de la relever. « Vous ne devriez pas- !
- Hiiiirrrrooo !! »
Tricia… Tricia Primer.
La plèbe ne semblait pas encore avoir reconnu la fille de l’un des plus grands maréchaux de l’Empire, mais nul doute que ses vociférations ne tarderaient pas à attirer davantage l’attention que le cadavre auxquelles elles étaient lancées. En parlant du malheureux…
Hiro… ? Comme dans Hiro Savelin ?
Si tel était le cas, alors comment le délégué des troupes maritimes avait-il pu finir ici ? Et surtout… Pourquoi ? Il était connu que la famille des Savelin, autrefois bourgeoise sans titre, avait pu s’élever par la voie militaire et administrative ; elle était également issue des Plateaux Ouest, mais pourquoi le jeune homme avait-il donc choisi ce lieu, si éloigné de ses terres natales ? Après tout, le suicide, en expiation ou pour raisons médicales, était monnaie courante. Im’bo, gardien des âmes avait tout un code à ce sujet ! Ne pas honorer ses proches en leur permettant de recueillir votre dernier souffle était vécu comme un acte de trahison ! Toutefois, si Hiro n’avait pas souhaité mourir auprès de sa famille, alors… Ligi revint sur Tricia Primer, qui se débattait à présent pour échapper à la poigne de ses serviteurs.
C’est qu’il avait quelque chose à se reprocher…
Quelque chose de plus grave encore que de ne pas respecter
le droit du deuil.
.
.
Son père a pensé que notre union pourrait renforcer
le statut de nos familles…
.
Les Cimes ne plaisantaient pas avec le protocole.
Cela n’allait faire qu’un mois, un mois et demi au maximum… Une fille de la Haute ne pouvait pas se permettre un nouveau mariage aussi vite. Pas elle en tous cas. Pas dans ces conditions. Elle n’était même pas sûre que sa séparation avec le Seigneur Yuei n’ait encore été officialisée ! Ce qui signifiait que…
Au regard de la réputation du Maréchal Primer, son père,
elle n’avait pas dû connaître beaucoup de « fantaisies » avant sa rencontre
avec le Seigneur Yuei.
.
Frustrant pour elle.
.
Aujourd’hui, elle m’a remercié de l’avoir accompagnée au marché !
.
Relation univoque
.
Et par-dessus tout… Il voulait le bonheur de son épouse.
.
.
La…
La salope !!
Ligi se leva d’un bloc et, sans y songer davantage, se dirigea vers le corps gémissant dans la fange. Le mouvement capta le regard d’une partie de la foule, dont celle d’une petite robe bleue. Celle-ci, voyant la démarche de son amie, ne put retenir un juron, cherchant tant bien que mal à la rejoindre avant que ce qu’elle savait comme le cataclysme du siècle ne s’abatte. Les dames de compagnie étaient d’apparence douce et charmante… mais l’on ne déclenchait la colère d’une pute qu’à ses risques et périls.
Heureusement, la petite cour qui accompagnait Tricia Primer se rendit compte de l’approche, formant un cercle protecteur autours de leur maîtresse. Celle-ci, essuyant son visage, fut comme frappée d’étonnement devant la frêle silhouette enveloppée de la tête aux pieds dans un velours épais, chapeau de paille et mitaines l’accompagnant. Heureusement. Du moins c’est ce qu’elle crut un instant, car si Ligi était parvenue à reconnaître « l’épouse » … l’inverse venait de se produire.
« T-toi !! » La plainte se transforma en rage aveugle, forçant la dame de compagnie à reculer malgré ses premières intentions. « C’est t-toi, hein ? Des cheveux b-blancs et une t-tenue pareille ? Tu es la p-pute du L-lotus !! »
Ni une, ni deux, Tricia était à son cou. Parmi les spectateurs, la stupéfaction se mélangeait aux théories les plus folles, tandis qu’une fleur bleue tentait désespérément de rejoindre la pourpre.
« C’est toi ! Toi !! » Continuait la noble, hystérique. « C’est toi qui me l’as volé !
Pourquoi fallait-il donc toujours que cela soit de sa faute ?
« Q-quoi… ?!
- Si tu ne l’avais pas charmé, c’est moi que le Seigneur Yuei aurait aimé : moi et moi seule ! » Le teint noisette de ses iris s’animait de lueurs brulantes. « Tu lui a ouvert tes cuisses et tu as ruiné notre union ! Tu le voulais pour toi seule, hein ? »
S’en était trop.
« Mais qu’est-ce que vous racontez enfin ? » Ligi s’agrippa à la fine tunique de son agresseuse. « Par la Déesse, le Seigneur Yuei vous aimait ! Il vous aimait plus que vous ne l’avez jamais aimé ! Et il vous aime toujours sombre sotte !
- C-comment os-… ?!
- Non, Tricia Primer, c’est vous qui allez m’écouter. » Jamais une voix aussi terrifiante n’avez secoué corps si mince. « Votre époux était désespéré, oui. Désespéré par l’incapacité de vous « montrer » son amour. Mais jamais il n’a renoncé ! Il a tout essayé, alors même qu’il…! »
Non. Pas ici.
Pas devant…
« … qu’il ne parvenait pas à atteindre vos exigences ! Et le pire - le pire, Madame, c’est qu’il en avait parfaitement conscience !!
- E-est-ce une raison pour se v-vautrer dans un bordel ?!
- Le Lotus Pourpre est une maison d’hôtes ! » Et plus si affinités, enfin bref. « Il n’était pas venu y chercher une substitution, mais des conseils ! Et si vous voulez tant le savoir, Madame, ce ne sont pas mes cuisses que j’ai offert à votre époux, mais mes oreilles pour l’écouter, mon épaule pour pleurer… »
Mon cœur pour…
- J-je… Il ne m’en a jamais par-…
- Ce n’est pas quelque chose que l’on dit ! Si vous n’avez jamais remarqué le moindre changement, cela est bien la preuve que vous n’en aviez rien à foutre ! Le sexe n’est ni le moyen ni la finalité de l’amour, sinon, toutes les putes de la terre seraient déjà le médaillon au cou ! » Soupir. « Et ça vous l’auriez compris si vous n’aviez pas été occupée par vos propres… expériences avec fut Messire Hiro ici présent. »
Ce furent les mots de trop pour Tricia Primer. Avant qu’elle n’ait pu voir le geste venir, Ligi reçut de plein fouet le coup de l’autre, remarquablement puissant en considérant sa constitution si gracile. Toutefois, la vive brulure qu’elle ressentit immédiatement ne fut pas celle qui l’inquiéta le plus… Mais celle du soleil.
« T-tais-toi ! Hiro, lui, m’aimait ! Il a su répondre à mes désirs alors que c-ce… rat de bibliothèque… ! »
Ligi, les yeux fermement clos, une main devant le visage, cherchait désespérément à retrouver les Luminines, ou même son chapeau, tous deux éjectés avec la gifle qu’elle avait reçue. Comme elle aurait aimé que Lupt’iel lui vienne en aide… Ne serait-ce que pour faire taire l’autre folle ! Tous les « mariages brisés » par elle ou bien ses sœurs n’étaient pas le fait des épouses, bien au contraire, mais dans ce cas précis…
« Et finalement, est-ce trop demander, hein ?! » Elle sentait son ombre contre sa nuque à vif. « Tout ce que je voulais, c’était d’être aimée !! »
Mais l’amour peut prendre différents vis-… !
« Comme si vous n’en receviez pas assez ! Vous devez aussi voler celui des honnêtes épouses ?! » Honnête ? Vous… ? « Et comme pour tout vol… Je réclame justice !! »
Elle entendit l’air siffler, le cri de Mia qui perçait la clameur de la foule, le rire dément empli de souffrance… Mais elle ne ressentit pas l’impact. Bientôt, une silhouette plus grande encore vint s’interposer entre elle et l’astre du jour, tendit que les bras protecteurs de son amie tentaient de l’aider à se relever. Une voix forte couvrit toutes les autres.
« Madame… Je crois qu’il est grand temps que vous ne rentriez chez vous. » Ton ferme. « Vos parents vont commencer à s’inquiéter de votre absence.
- Q-Que… ? Toi ?! »
… Fen ?
« J’ajouterai que frapper sans raison une de nos concitoyennes, peu importe qu’elle vienne des Plateaux ou même des Steppes, est un crime contre l’Empire et son peuple. Et vous savez que je ne plaisante pas sur les règles et les codes.
- Et alors ? Je suis… !
- Divorcée, mais plus important… » Murmura-t-il. « … à risque d’être désapprouvée par votre père après votre petite « escapade ». Je vous conseillerai de ne pas faire trop de vagues ici-bas. Vous ne voudriez pas ternir davantage votre image, n’est-ce pas ?
- Tss ! Vous les hommes êtes vraiment divisés en deux catégories : ceux capables de comprendre les femmes et ceux qui pensent que nous ne méritons pas notre liberté !
- Je pourrai vous rétorquer la même chose, Madame, car chez les femmes se trouvent celles capables de donner leur temps pour l’autre… et celles qui font passer leurs désirs avant… » Relâchant enfin le bras de la noble. « Mais cela serait un brin réducteur, ne croyez-vous pas ? »
Le serviteur des Yueis profita du retour des domestiques entraînant leur maîtresse loin du devant de la scène, celle-ci continuant malgré tout à sangloter, maugréer et pester à demi-mots, pour rejoindre les deux autres femmes. Avec l’aide de Mia, Ligi était parvenue à récupérer ses différentes protections contre les rayons assassins.
« Allez… » Leur lança-t-il en pressant le pas vers les ruelles qui les mèneraient vers les Steppes. « Quittons ces lieux. »
______o.).O.(.o______
De retour sous le grand portail du Lotus Pourpre le trio improbable se firent leurs adieux. Le voyage du retour s’était déroulé dans un silence relativement froid. Celui-ci n’avait été entrecoupé qu’en de rares instants par la méfiance de Mia pour celui qu’elle avait fini par identifier comme le �� fils de pute » ayant agressé son amie quelques mois auparavant. Fen s’était brièvement contenté s’expliquer qu’il avait reçu pour mission de suivre Tricia Primer et de s’enquérir de ses relations après son… « départ précipité » du domaine des Yueis. Si Ligi sentit les questions du qui, comment et pourquoi, lui brûler les lèvres, elle préféra s’abstenir. Elle ne se pensait pas capable de pouvoir se lancer dans une nouvelle joute verbale aujourd’hui… Pas après la façon dont l’autre s’était déroulée. Toutefois, avant que leurs chemins ne se séparent, le militaire pour aller faire son rapport aux Cimes, les deux dames de compagnie pour aller gagner le repos qu’elles méritaient, le premier les interpella :
« Hey, Ligi, c’est ça ?
- On dit « Madame », espèce de-… ! » S’emporta Mia.
« Désolé pour notre rencontre. Je… Je me suis rendu compte que mes propos étaient, disons, infondés, et plus que tout… grossiers. Là-haut, dans les Plateaux, j’ai… particulièrement apprécié vos paroles. Donc… » Il inclina légèrement la tête. « Je vous prie de bien vouloir acceptez mes plus plates excuses… Il s’avère que je me suis trompé sur votre compte : vous êtes quelqu’un de parole, Madame. »
C’était là la posture la plus courtoise que Ligi ne lui avait vu devant toute autre personne que son maître. En considérant la manière dont leur première entrevue s’était déroulée, ce n’était plus un pas en avant, mais un saut prodigieux. Cependant, plus que tout au monde, ce qu’elle souhaitait après ces péripéties, c’était de pouvoir retrouver la fraîcheur de sa chambre… Elle voulut couper court à la conversation.
« Je vous remercie, Seigneur Veracci. Soyez assuré que je vous pardonne : vous n’êtes ni le premier, ni serez le dernier à tenir ce genre de discours. Ce nouveau regard fait néanmoins figure d’exception… Et m’honore grandement. » Sourire de courtoisie, teinté d’une certaine sincérité. « Sur ce, au plaisir de vous re-… ! »
Il ne lui en laissa pas l’opportunité.
« E-et lui aussi !
- Je… Je vous demande pardon ?
- Je veux dire… Enfin… Depuis ce soir-là où… Ar-, je veux dire le Sei-… » Soupir. La fatigue empreint les traits aiguisés. « Arch’ n’est plus le même depuis qu’il est rentré pour la dernière fois du Lotus Pourpre. Aujourd’hui, il est devenu…
- L’ombre de lui-même ? » Suggéra Mia, jusqu’alors demeurée en retrait.
« Humpf ! » Pouffement sarcastique. « J’aurai plutôt dit « pathétique », mais je suppose qu’on peut également le dire comme ça. »
Il se tourna vers Ligi, et elle put lire une lueur de désespoir dans le regard que lui renvoyait le domestique mais aussi ami du Seigneur Yuei.
« Vous n’avez pas à me croire, ni même à lui… pardonner en un sens – je sais mieux que quiconque qu’Arch est un grand sensible… comme peut être une royale tête de con ; jeu de mots volontaire. » Déclara-t-il avec un hochement d’épaules, faisant pouffer Mia au passage. « Mais si vous pouviez au moins… régler cette affaire ? Vous quittez en bons termes ?
- Vous voulez que nous officialisions notre… rupture ? » Ligi leva un délicat sourcil blanc. « Ce terme n’est même pas correcte. Nous n’avons jamais… !
- Oui, oui, je m’en doute. Il n’a jamais été très clair avec… » Geste vague chassant les nuages. « Seulement… Sachez qu’il vous apprécie beaucoup. Vous lancer ce qu’il vous a dit…
- Vous souhaitez que j’apaise sa culpabilité, c’est ça ? » Soupira Ligi.
« Je souhaite qu’il retrouve un tant soit peu de joie de vivre, voilà tout ! » S’impatienta l’autre. « Et ce que je sais avec certitude, c’est qu’au point où nous en sommes, vous êtes la seule capable de lui apporter. J-je ne peux plus supporter de le voir arpenter les couloirs comme un putain de revenant ! »
…
« Et… Très sincèrement, Madame… Je pense que cela vous ferait du bien aussi. »
Ligi laissa son regard se perdre dans les dédales de rues sombres du Quartier des Plaisirs. Au loin, le soleil commençait à disparaître derrière les branches les plus basses de l’Arbre-Cité. Sur les cordes de linge sale, aux fenêtres noircies par la crasse, on commençait à suspendre des lampions de papier, à allumer des bougies où la mauvaise graisse remplaçait la cire parfumée. Lorsqu’au loin ne restait plus qu’une traînée orangée, celle vêtue de lilas ôta son large couvre-chef. D’un geste elle fit de même avec les Luminimes sur la pointe de son nez… les tendant à Fen Verraci.
« Pourriez-vous lui porter ceci ?
- M-mais… ? » Lança l’autre, incrédule. « Il s’agit d’un de ses cadeaux, non ? C’est même moi qui vous… !
- Attention, Messire, je n’ai pas dit que vous deviez lui rendre, simplement qu’il fallait lui porter. Les mots ont leur importance. » Lui rétorqua-t-elle, un sourire en coin. « Un peu comme quand l’on vient consulter nos services pour une épouse… et non à cause d’elle… »
Du domestique, elle gagna un rictus connaisseur, et de la femme en bleu à ses côtés, des yeux levés au ciel, désormais assombri et que les étoiles ne tarderaient pas à piquer de leur éclat. Faisant finalement claquer ses bottes contre le pavé, l’échine raidie par la pose quasi-militaire, il demanda dans une dernière exclamation :
« Au fait, un message pour accompagner votre présent, Madame ? »
.
.
Eh bien,
c’est très simple,
dites-lui que…
.
Fin de l’Acte 10
______o.).O.(.o______
#fiction#original content#original fiction#original character#original universe#romance#love story#asexual#asexuality#English version available#french#French Fiction#please don't repost without quoting or asking me!#Thanks!
4 notes
·
View notes