#Arnaldo Calveyra
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Este viernes en Paraná
FENÓMENO PARANORMAL DE POESÍA ENTRERRIANA en el 5° FICER - Festival Internacional de Cine de Entre Ríos
Hallazgos fílmicos de Arlando Calveyra, Marta Zamarripa, Claudia Rosa, Ariel Delgado, Ricardo Zelarayán, Carlos Mastronardi, Fernando Callero, Juan L Ortiz y Emma Barrandéguy (editado por Maximiliano Schonfeld)
Lectura en vivo de Rocío Fernández Doval, Julián Bejarano, Daniel Durand y Daiana Henderson
La vieja usina, 24h, gratis
Foto: https://www.instagram.com/mirarentrerios/
Foto: Maxi Schonfeld
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Pascal Commère, “P’tite mouche”, suivi de “Vers le Gobi”, lu par Murielle Compère-Demarcy – Poesibao
Murielle Compère Demarcy rend compte ici aux lecteurs de Poesibao de ce bref recueil si bien édité de Pascal Commère
lundi 25 septembre 2023 par Florence Trocmé
"... Inspiré par un motif propice au jeu avec les mots ou jeux de mots, à savoir la mouche, espèce sur laquelle l’auteur au « regard d’entomologue » avait déjà écrit Sales mouches chez le même éditeur (Plis Urgent n°17) et, dans la seconde partie, d’une escapade effectuée par Pascal Commère dans le désert de Gobi en 2005, ici repris sous une forme d’écriture de carnet – ces deux thèmes très différents (réédités dans ce numéro de la revue ficelle après une publication initiale dans les n°13 et 19 de la revue Secousse) ont ceci en commun qu’ils impulsent la cadence (rythme en totale adhésion avec celui de la vie), à la fois au texte et au lecteur qui en suit la danse (pour la mouche), le road-trip (pour la traversée du désert de Gobi).
Car c’est bien ce que Pascal Commère tente de saisir à travers son écriture : la vie et les impressions offertes par un pays(age) via le canal mouvant du rythme, que celui-ci soit de prose ou poétique. Nous savons l’importance de la place des chevaux dans la vie de l’auteur et ses travaux d’écriture réalisés sur le vif comme s’il était à cheval sur le tempo du monde, au galop ou au trot, avec le mors des mots en travers de la bouche. Avec P’tite mouche, le lecteur entre aux côtés du poète dans un univers festif et de séduction à l’égard de la gent féminine réunie lors d’une résidence d’écriture autour du poète argentin Arnaldo Calveyra avec qui l’on découvre l’univers du tango où nos “P’tites mouches” dansant sur la table de l’écrivain deviennent “donzelles” sur la piste de danse. Les touches humoristiques, rendues à point par les « techniques » déployées pour un rendu optimal, par celui qui s’y essaie, du pas de danse comme de l’approche séductrice (mâtinée de déférence ou de courtoisie attentive à la sensibilité de la donzelle…) ne laissent pas d’amuser et de faire sourire le lecteur plongé dans « le genre de (la) situation ». Ce que j’ai pu, P’tite mouche, l’aimer, comment dire mieux. (…) Je tentai quelques pas. Avec circonspection, ainsi qu’on procède dans ce genre de situation, et mettant à profit les avantages de la synanthropie, c’est-à-dire qu’avançant – si tant est que progresser de quelques millimètres justifie un tel verbe – je pris le temps qu’il faut pour couvrir la distance, glissant un pied devant l’autre, ce qu’on fait d’ordinaire, en commençant par la pointe ainsi qu’on s’exécute, m’appliquant dans mon ombre à demeurer statique, et quasi invisible. La précision de la narration comme celle du lexique accentue par la variation des registres de la langue le côté drolatique de la situation. Ce caractère comique, conféré par la minutie scrupuleuse de la danse orchestrée, se double de sa description narrative pour laquelle l’écrivain n’hésite pas à épouser l’instantanéité et la spontanéité du moment (figurée notamment par la récurrence des onomatopées). L’anatomie de la « petite créature » est passée au crible des mouvements modulés avec application le temps d’un tango et la tension maintenue jusqu’au dénouement par le danseur (par analogie : le chasseur de la P’tite mouche) provoque le rire chez le lecteur séduit par le mimétisme tout à fait réussi, dans la mise-en-scène de la phrase, de la situation-typiquement amoureuse avec ses entreprises de séduction et ses préliminaires. N’effaroucher personne, surtout pas la p’tite mouche. Quoique, je dois le dire, un reste de lourdeur terrestre mêlé à une crainte de l’échec – ah, ce refus qu’un jour ou l’autre nous essuyons – me poussait à ne pas rater la première fois. Elle, se tenait à deux pas, trois poils et des poussières. Et d’autres, ses semblables, des myriades, remuantes, pour tout dire allumées. Zélées qu’un rien échauffe, et menues et agiles, incapables pour le coup de garder un secret, quand d’autres, prétendait-on, subiraient un supplice sans prononcer un mot. Le regard rieur teinté d’autodérision communique au lecteur un plaisir dont il se dit que l’auteur a dû lui aussi le connaître en écrivant cette danse ailée. De même que l’on sent, entre les lignes, entre les pas de danse du tango, la présence d’élégance joyeuse du poète argentin Arnaldo Calveyra à qui ce texte, inspiré par le motif littéraire et musical de la mouche, est dédié."
(...)
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Te lo digo, te lo digo, tienes que creerlo, nos estamos
volviendo esta cosa increíble que es el amor.
Arnaldo Calveyra
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Escribir, decidirse a escribir un poema, un poema a lo largo de los días, cualidad, pacto, ha de parecerse a la antigua posibilidad curativa -curativa a fuerza de narrativa- de los almanaques de nuestra infancia, leerlos en voz alta podía salvarnos del más temible de los males, la descreencia.
[Arnaldo Calveyra, Apuntes para una reencarnación]
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un Día como Hoy 17 de Enero Dialogos con la Historia
Artículo de Dialogos con la Historia en http://dialogosconlahistoria.com/dia-hoy-17-enero/
un Día como Hoy 17 de Enero
395 Muere Teodosio “el Grande”, emperador romano.
1562 El edicto de Saint Germain reconoce a los hugonotes en Francia.
1600 Nace Pedro Calderón de la Barca, dramaturgo español y uno de los que ejercieron mayor influencia en el teatro universal.
1706 Nacimiento de Benjamín Franklin, científico y diplomático estadounidense.
1771 Nace Charles Brockden Brown, novelista estadounidense.
1793 La Convención francesa decide por un solo voto de diferencia (361 a favor y 360 en contra) la pena de muerte del rey Luis XVI.
1811 Tropas mexicanas derrotan a las españolas en la batalla de Puente de Calderón (México).
1817 El general José de San Martín, al mando de 4.000 hombres, inicia el cruce de la cordillera de los Andes para la conquista de Chile.
1817 El Congreso argentino, que había declarado la independencia de las Provincias Unidas del Río de la Plata, cierra sus sesiones en la ciudad de Tucumán para establecerse en Buenos Aires.
1820 Nace Anne Bronte, escritora inglesa.
1861 Thomas Crapper patenta el inodoro.
1861 Muere Lola Montez, bailarina irlandesa.
1863 Nace David Lloyd George, primer ministro británico.
1871 Andrew S. Hallidie patenta el primer Cable Car.
1875 Nace Florencio Sánchez, autor teatral uruguayo que dio nombre al Canillita.
1889 Muere Juan Montalvo, escritor ecuatoriano.
1891 Muere George Bancroft, primer ministro británico.
1893 El reino de Hawaii pasa a ser una república.
1899 Nace Al (Alphonse) Capone, gangster de origen italiano.
1912 Llega al Polo Sur el explorador inglés Robert Scott, un mes después de haberlo hecho el noruego Amundsen.
1916 Nace Valentín Suárez, dirigente del fútbol.
1917 Los EEUU le compran las Islas Vírgenes a Dinamarca por u$s 25.000.000.
1922 Se funda el club Almirante Brown (en Argentina).
1925 Nace Rock Hudson, actor estadounidense.
1929 Aparece la primera historieta de “Popeye”.
1933 El Congreso de los Estados Unidos vota a favor de la independencia de Filipinas.
1934 Fulgencio Batista se hace con el poder en Cuba y pone en la Presidencia de la República al general Carlos Mendieta.
1942 Nace el boxeador Cassius Marcellus Clay, Jr, “Muhammad Alí”.
1943 II Guerra Mundial: se reanuda la ofensiva británica en Libia.
1945 II Guerra Mundial: fuerzas soviéticas entran en Varsovia.
1946 El Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas se reune por primera vez.
1947 El doctor Enrique Hertzog es elegido presidente de Bolivia.
1955 El submarino nuclear Nautilus hace su primer viaje de prueba.
1955 Se instala en la Antártida la base General Belgrano.
1958 Exito en la primera prueba del misil estadounidense “Polaris”, con el que se equiparán los submarinos.
1958 Muere William Henry Pickering, astrónomo estadounidense.
1961 Asesinato en Katanga del dirigente congoleño Patricio Lumumba, impulsor de la independencia del Congo.
1962 Nace Jim Carrey, actor canadiense.
1966 Colisión de dos aviones de los EEUU sobre Almería (España) Cuatro bombas atómicas caen, tres en las cercanías de Palomares y otra en las proximidades de Almería.
1973 Marcos se proclama presidente vitalicio de Filipinas.
1974 Con el robo de la espada de Bolívar del museo de Bogotá (Colombia), aparece el primer grupo de guerrilla urbana, el Movimiento 19 de abril.
1982 Muere Osvaldo Zubeldía, director técnico del fútbol argentino.
1984 Apertura en Estocolmo de la Conferencia sobre Desarme en Europa, en la que participaron representantes de 35 países.
1988 Se reúnen en Costa Rica los presidentes de los cinco países centroamericanos para tratar del cumplimiento de los acuerdos de Esquipulas II.
1991 Comienza la guerra para obligar a Irak a retirarse del invadido Kuwait. Aviones estadounidenses, en colaboración con otros aparatos de la fuerza multinacional, bombardean Bagdad.
1994 Un terremoto en Los Angeles (California) causa 54 muertos y 5.420 heridos.
1995 Un terremoto de 7,2 grados en la escala Richter sacude la región japonesa de Kansay y causa 5.500 muertos y 26.000 heridos.
1997 Ratificado en Jerusalén el acuerdo sobre Hebrón, aprobado días antes por israelíes y palestinos, para la retirada del Ejército israelí, que entrega a la Policía palestina el control de la ciudad.
2001 Muere Homero Cárpena, actor argentino.
2002 Muere el premio Nobel de literatura Camilo José Cela.
2002 La erupción del volcán Nyiragongo en Goma (República Democrática del Congo) causa medio centenar de muertos y destruye barrios enteros de la ciudad.
2004 Se anuncia en Londres el implante de un embrión humano clonado.
2008 Muere Bobby Fischer, ajedrecista islandés de origen estadounidense
2010 En Chile, es electo Sebastián Piñera como presidente de la República, poniendo fin a veinte años de gobierno de la Concertació.
2013 Muere Fernando Guillén, actor español.
2014 En España surge el partido político de izquierdas Podemos liderado por Pablo Iglesias Turrión.
2015 Muere Arnaldo Calveyra, escritor argentino.
#17 de Enero#Al Capone#Almirante Brown#Amundsen#Anne Bronte#Antártida#Arnaldo Calveyra#Benjamín Franklin#Bobby Fischer#bombas atómicas#Brockden Brown#Cable Car#Calderón de la Barca#Camilo José Cela#Carlos Mendieta#cordillera de los Andes#efemerides#Enrique Hertzog#Fernando Guillén#Filipinas#Florencio Sánchez#Fulgencio Batista#George Bancroft#Hallidie#Hawaii#Henry Pickering#Homero Cárpena#hugonotes#Islas Vírgenes#Jim Carrey
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PW Poetry Annex September 2018
Atmospheric Embroidery. Meena Alexander (Triquarterly)
The Body Ghost. Joseph Lease (Coffee House)
Dragging Anchor. Keri Marinda Smith (Hanging Loose)
Songs & Ballads. Lindsay Turner (Prelude)
Lemur. Andra Rotaru, trans. by Florin Bican (Action)
Letters So That Happiness. Arnaldo Calveyra, trans. by Elizabeth Zuba (Ugly Duckling)
Marianna’s Beauty Salon. Bushra Rehman (Sibling Rivalry)
Nioque of the Early-Spring. Francis Ponge, trans. by Jonathan Larson (Song Cave)
Palominos Near Tuba City: New & Selected Poems. Denise Sweet (Holy Cow!)
Screwball. Anne Kawala, trans. by Kit Schluter (Canarium)
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«No me has encontrado, me anduve empapando de rocío. Temprano irisado.» —Arnaldo Calveyra
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"Te llevaré la mañana temprano en un vaso de agua"
Arnaldo Calveyra
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Arnaldo Calveyra. https://www.instagram.com/p/CL5VIiIAJXM/?igshid=9ktaavx6gt87
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“Cuando vuelva a mi hueco vacío (¿vaciado?), volveré a ser el de antes, como antes: argentino-sin-el-mundo” #ArnaldoCalveyra #DiarioFrancés @AdrianaHidalgoE #FelizMiércoles #WednesdayMorning #narrativa @RC_ARCE @MondeDiploEs @IRamonet #SomosLibros @masleer
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"¿Cuánto perdura una imagen en el agua? / How long does an image last in water?"⠀ ⠀ Arnaldo Calveyra⠀ Iguana, iguana⠀ & Anna Malina @annaxmalina (artist)⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀ ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀ ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀ #experimentalvideo #experimentalanimation #collageanimation #videocollage #digitalcollage #digitalcollageart #collageart #collage_art #collageartist #coollageartwork #collagework #collagecollectiveco #c_expo #collagemaker #contemporarycollage #collage_guild #collagetash #analogcollage #analogcolllagecommune #collagelife #collagemaker #videoart #videoartist #newmediaart #newmediaartist #analogcollage #newcontemporary #vagabondwho #marcopolorules #annamalina https://www.instagram.com/p/CFAs9T8Kx30/?igshid=zb0kmr16hwcp
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Meglio Bob Dylan di Borges, e non parlatemi dei Caraibi… Intervista furibonda a Jorge Fondebrider
Fermo immagine. Cosa ci fa l’argentino in Galles? Didascalia – prodotta dalla Cinnamon Press di Gwynedd. “Jorge Fondebrider, noto come uno dei maggiori critici e storici della cultura argentina è anche – anzi, soprattutto – un eminente poeta e traduttore di poeti, dal francese e dall’inglese. La poesia di Fondebrider è meditativa, malinconica e ironica, tuttavia sa essere selvaggia nella sua indignazione verso l’ipocrisia e la violenza”. Riassunto. Fondebrider è uno dei massimi poeti argentini di oggi. Classe 1956, animatore culturale, dall’arguzia spinata, Fondebrider è un grande traduttore (e promotore del Club de Traductores Literarios de Buenos Aires). Svaria dal classico al contemporaneo, dal francese all’inglese, nelle sue varianti periferiche (gallese, irlandese). Tra i tantissimi, ha tradotto Georges Perec, Patricia Highsmith, Guillaume Apollinaire, Gustave Flaubert, Jack London. L’altro lato di Fondebrider, però, è quello dell’accanito promotore della poesia argentina. Certo dell’assoluta unicità della poesia del suo Paese – per pigrizia, ignoranza e insipienza, ci dice, sconosciuta ai più – ha curato quattro antologie di poesía argentina oltre all’opera di Joaquín O. Giannuzzi e di César Fernández Moreno. Convinto che “Borges, come poeta, è del tutto ininfluente in Argentina”, Fondebrider, che ha cominciato traducendo i Beatles e Bob Dylan, è soprattutto poeta, appunto. Autore raffinato e parco (cinque raccolte in 35 anni, l’ultima, nel 2016, La extraña trayectoria de la luz, è invero una raccolta di poemas reunidos), ancora colpevolmente intradotto in Italia (appare nell’antologia Il fiore della poesia latinoamericana d’oggi, Raffaelli, 2016, per grazia di Emilio Coco), saggista di estrema intelligenza (per l’editore Lom ha pubblicato una Historia de los ombre lobos e uno sfizioso volume su Cómo se ordena una biblioteca), è uno con cui vale la pena dialogare.
Quando sorge l’ispirazione poetica, quando ha cominciato a scrivere poesia? E poi, in fondo, cos’è la poesia?
“L’ispirazione arriva da qualunque parte, in qualsiasi momento. Ci sono, ovviamente, stati propizi che ciascuno deve scoprire, perché non sono comuni a tutti. Ad alcuni piace l’estate; io la detesto. Certa gente adora i Caraibi; per me sono uno dei peggiori incubi. Ci sono certi che ascoltano musica tropicale; per me è una schifezza insopportabile. Quindi, so che scrivo meglio in autunno o in climi autunnali. Inoltre, so che mi piacciono paesaggi desolati come la Patagonia, il Connemara in Irlanda, o la Scozia, in generale. Preferisco una certa musica (il jazz, genericamente). Però, insisto, l’ispirazione non dipende dalla volontà. A volte basta una parola, una sequenza di parole, un suono, una immagine a fungere da innesco. Allora, devi metterti al lavoro. Quanto alla seconda domanda, persone diverse, con idee contrarie, usano la stessa parola, poesia, per definire una cosa che varia a seconda della percezione che se ne ha. Per questo, non ho una definizione che desidero condividere. Borges ha detto che poesia è tutto ciò che qualcuno percepisce come poesia. È qualcosa di tautologico, ma non potrei trovare un punto di vista migliore senza offendere gli altri”.
Lei ha tradotto molto, da Georges Perec a Jack London e Flaubert. Che ruolo ha la traduzione nel suo lavoro poetico? Perché sente la necessità di tradurre? Chi sono i suoi ‘maestri’?
“Da quando ho iniziato a scrivere, mi accompagna la traduzione. Ho tradotto per prima cosa i testi dei Beatles, per capire cosa dicevano. Questo mi ha portato a Bob Dylan, e Bob Dylan alla poesia statunitense. Poi venne l’inglese. E dunque l’irlandese, il gallese, lo scozzese. Vale a dire: prima di tradurre romanzi o saggi, ho tradotto poesia, una pratica che mantengo e che mi consente di leggere in profondità gli autori che ammiro. Credo che mi sia rimasto impressa una parte delle cose buone che quegli autori hanno scritto. La traduzione amatoriale mi ha portato a un tipo di traduzione professionale. Cominciò quando mi sono occupato di altre forme di scrittura. Da tutto si impara qualcosa. Flaubert è praticamente un poeta e il suo livello di perfezione mi lascia a bocca aperta. Jack London mi ha insegnato come andare al cuore di qualcosa senza perderlo di vista. Georges Perec mi ha insegnato i metodi dell’autobiografia, senza che l’autore appaia in primo piano. Ma in molti altri autori ho trovato ispirazione. Per aggiungere altri che ho tradotto, mi è piaciuto molto lavorare con l’irlandese Moya Cannon, ma anche con Richard Gwayn e R. S. Thomas, entrambi gallesi, e con un magnifico scrittore irlandese che raccomando vivamente: Claire Keegan”.
Lei ha redatto una antologia della poesia argentina. Che poesia si legge oggi in Argentina, quali sono i temi dominanti? Che ruolo ha un autore come Jorge Luis Borges, che in Italia è l’autore argentino più noto?
“Non ho pubblicato una antologia di poesia argentina, ma quattro. Ho l’impressione che, rispetto ad altre nazioni latinoamericane, gli argentini non abbiano saputo promuoversi bene perché, quando lasci il paese, capisci che se ne sa molto poco. Sono certo che se menziono Joaquín O. Giannuzzi, Francisco Madariaga, Alberto Girri, Arnaldo Calveyra o Juan José Saer, per dirne alcuni, né lei né i suoi lettori sappiano a chi mi riferisco, eppure si tratta di alcuni dei più grandi poeti argentini di ogni tempo. Forse la sorprenderà, ma, Borges, come poeta, non ha alcuna importanza in Argentina. La sua poesia è sempre stata recepita come troppo eloquente e ‘letteraria’. Per tanto, per la maggior parte dei poeti argentini è stata importante la sua prosa, mentre la poesia è del tutto ininfluente. Ora: la ricchezza della poesia argentina è enorme e sono certo che in Italia se ne sa molto poco. In generale, la pigrizia e l’ignoranza – una cattiva combinazione – ci collocano in un tutto informe che si chiama ‘poesia latinoamericana’, che è a sua volta incluso in un tutto ancora più informe che si chiama ‘poesia spagnola’. Il problema è che la prosodia latinoamericana si è separata da quella spagnola più di un secolo fa e quasi non c’è alcun contatto tra i poeti delle due sponde dell’Atlantico. Poi, ogni paese del Latinoamerica ha la propria storia e le proprie tradizioni: non sono la stessa cosa un poeta cubano, che tende naturalmente al barocco, e un poeta cileno, che ha la propensione all’epica. Sono caratteristiche che, in generale, il termine ‘latinoamericano’ tende a cancellare. È come se uno pensasse con l’etichetta ‘poesia europea’ di includere allo stesso modo un inglese, un tedesco e un albanese. Sono tradizioni distinte, approfondite da linguaggi diversi. Ma la lingua comune tende a ingannare”.
Mi incuriosisce il titolo di uno dei suoi libri, “Come si ordina una biblioteca”. Come è nata l’idea di un libro simile?
“Come si ordina una biblioteca è il primo libro di una raccolta che dirigo per l’editore cileno Lom. L’idea è nata pensando alle diverse strategie con cui persone diverse ordinano i propri libri. Io ho molti libri, con i problemi logistici che questo comporta. Poi ho voluto sapere come hanno fatto altri scrittori, editori, traduttori, storici, antropologi, archeologi, scienziati e almeno due direttori di biblioteche nazionali (dell’Argentina e del Messico). In quel libro registro quelle idee”.
Il titolo di uno dei suoi libri di poesia mi affascina. “Imperio de la luna”. Cosa significa? Che tipo di poesia le piace leggere?
“Imperio de la luna ha a che fare con due cose: molti anni fa ho letto un poema di Wallace Stevens (Domination of Black) che, per qualche strana ragione, il traduttore aveva deciso di intitolare Imperio del negro. Non si tratta di un ‘impero’ nella sua definizione formale, ma di qualcosa che sta sopra tutto, dappertutto. E la luna, onnipresente nelle mie poesie a quel tempo (e in ogni tempo), mi si è imposta. Per questo, ho deciso di chiamare il libro a quel modo”.
Le interessa la cultura italiana? Che idea ha della letteratura italiana?
“Per buona parte della mia giovinezza ho letto molti autori italiani. Pavese, fino ad oggi, resta uno dei miei scrittori preferiti. Poi Ungaretti, Montale, Quasimodo, che mi interessano ancora. All’epoca, ho letto tutto ciò che potevo: Papini, Guareschi, Beppe Fenoglio, Natalia Ginzburg, Pasolini, Svevo, Moravia etc. Più tardi, quando ho smesso di leggere il romanzo in generale, l’Italia si è riassunta nella poesia. Negli ultimi anni ho letto con grande piacere Patrizia Cavalli e Valerio Magrelli (che ho avuto il piacere di conoscere anni fa, e con cui sono ancora in contatto) e molti altri poeti tradotti diligentemente da Jorge Auicino, uno dei migliori poeti argentini e grande traduttore dall’italiano, che pubblica nel suo blog, Otra Iglesia Es Imposible. Certamente, tutto questo è poco, ma abbiamo una vita soltanto, giusto?”.
Ora a cosa sta lavorando, cosa sta scrivendo?
“Non lavoro mai a un solo progetto. Scrivo poesie, ma non sono prolifico. Pubblico un libro ogni dieci anni, più o meno. Nel 2016 è uscita la raccolta delle mie poesie e lì ho incluso due libri inediti. Ora, con mia sorpresa, sto scrivendo un altro tipo di poesia, e non mi dispiace. Sto scrivendo un libro su Dublino per l’editore spagnolo Pre-Textos e sto traducendo diverse cose: ho appena terminato Dead as Doornails, un memoriale sulla vita letteraria a Dublino e a Londra negli anni Cinquanta, di Anthony Cronin; al momento sto lavorando a una edizione annotata dei Tre racconti di Flaubert; mi aspettano un libro di poesie dell’irlandese Michael O’Laughlin, un libro di memorie del gallese Patrick Macguire e nel tempo libero sto terminando una Breve storia della poesia argentina contemporanea, a cui lavoro da dieci anni. Progetti ne ho molti, tempo ne ho molto poco, denaro pochissimo”.
*
Definizioni
V.E.
Se io dicessi che il vento
è la corrente d’aria che si produce nell’atmosfera
quando muta la pressione,
sarei astratto.
Non direi, per esempio, che è la cresta che si forma
sulla superficie delle onde
quando stiamo seduti io e te
a guardare l’orizzonte una giornata di gennaio
e i tuoi occhi, molto azzurri,
propongono un altro cielo.
Non parlerei del cappello che vola via,
né direi che corriamo a cercarlo,
sorpresi forse del fatto che dopo anni
continuiamo, insieme, a guardare l’orizzonte,
una giornata di gennaio.
Io e Moya Cannon continuiamo a camminare
A Dublino mi dicesti che a novembre
Buenos Aires si tinge di viola,
ed era autunno a St. Stephen’s Green e persino negli uccelli.
Anche nelle mie scarpe.
Quella volta pensai che noi due
siamo nati in diverse latitudini
ma lo stesso anno;
che le tue poesie hanno freddo;
fondamenta di una casa,
avi, compassione.
Le mie, mi dissero, fanno disperare.
I tuoi occhi sono azzurri.
Jacaranda, ti dissi.
Costeggiavamo il lago.
Continuiamo a camminare.
Jorge Fondebrider
(trad. it. di Mercedes Ariza)
*
How does poetic inspiration arise in you, when you begin to write poetry? What is poetry in your opinion?
La inspiración aparece en cualquier parte y en cualquier momento. Hay, por supuesto, estados propicios que cada cual tiene que descubrir, porque no son comunes a todo el mundo. Hay gente a la que le gusta el verano; yo lo detesto. Hay gente que adora el Caribe; para mí es una de las peores pesadillas. Hay gente que escucha música tropical; para mí es una porquería insoportable. Entonces, yo sé que escribo mejor en otoño o en climas otoñales. También sé que me gustan paisajes desolados como los de la Patagonia, o Connemara en Irlanda, o Escocia en general. Eso y ciertas músicas (generalmente el jazz). Pero, insisto, la inspiración no depende de la voluntad de uno. A veces hay una palabra o una secuencia de palabras, un sonido, una imagen, y eso sirve como disparador. Después hay que ponerse a trabajar.
Respecto de la segunda pregunta, personas muy diferentes, con ideas muchas veces enfrentadas, usamos la palabra poesía para llamar de esa manera algo que varía con la percepción. Así que no tengo una definición que quiera compartir. Borges decía que poesía es lo que cada cual percibe como poesía. Es algo tautológico, pero no podría mejorar ese punto de vista sin ser ofensivo con otras personas.
I read that you have translated a lot. Georges Perec, Jack London, Flaubert. What role does the translation play in your poetic inspiration? Why did you feel the need to translate? Who are your ‘masters’?
Desde que empecé a escribir la traducción me acompañó. Traduje primero letras de los Beatles para entender qué decían. Eso me llevó a Bob Dylan y Bob Dylan a la poesía estadounidense. Y después vinieron los ingleses. Y luego, los irlandeses, galeses y escoceses. Vale decir, antes de traducir ficción o ensayo, traduje poesía, práctica que todavía mantengo y que me permite leer en profundidad a autores que admiro. Confío que algo de lo bueno que esos autores escriben se me haya pegado.
La traducción amateur me llevó a otra más profesional. Ahí es cuando empecé a ocuparme de otras formas de escritura. De todos uno aprende algo. Flaubert es prácticamente un poeta y su nivel de perfección a veces me deja con la boca abierta. London me enseñó cómo ir al centro de algo sin perderlo de vista. Perec me enseñó maneras de la autobiografía en las que el autobiógrafo no se pone en primer plano. Pero en muchos otros autores encontré inspiración. Para sumar algunos otros que traduje, me gustó mucho trabajar sobre los poetas Moya Cannon de Irlanda, Richard Gwyn de Gales, R.S. Thomas también de Gales y sobre una magnífica cuentista irlandesa que recomiendo enfáticamente: Claire Keegan.
I saw that you built an anthology of Argentine poetry. What poetry is read today in Argentina, what are the dominant themes? What role does an author like Jorge Luis Borges, in Italy well known and translated?
No publiqué una antología de poesía argentina, sino cuatro. Tengo la impresión que, respecto de otras naciones de Latinoamérica, los argentinos no hemos sabido promocionarnos bien porque, cuando uno sale del país, nota que lo que se conoce es muy poco. Estoy seguro que si yo te menciono a Joaquín O. Giannuzzi, Francisco Madariaga, Alberto Girri, Arnaldo Calveyra o Juan José Saer, por decir algo, ni vos ni tus lectores sabrías quiénes son, y se trata de algunos de los más grandes poetas de Argentina de todas las épocas. Para tu sorpresa, Borges no tiene, como poeta, la menor importancia en la Argentina. Su poesía siempre fue percibida como demasiado elocuente y “literaria”. Por lo tanto, para la mayoría de los poetas argentinos fue un ejemplo por su prosa, no por su poesía que no resultó nada influyente.
Ahora bien, la riqueza de la poesía argentina es enorme y estoy seguro de que en Italia se sabe muy poco de eso. En general, la pereza y la ignorancia –una mala combinación– nos ubica en un conjunto informe que se llama “poesía latinoamericana”, a su vez incluido en otro conjunto más informe todavía que se llama “poesía española”. El problema es que la prosodia latinoamericana se separó de la española hace más de un siglo y casi no hay contacto entre los poetas de una y otra margen del Atlántico. Luego, cada país de Latinoamérica tiene su propia historia y sus propias tradiciones: no es lo mismo un poeta cubano, que tiende naturalmente al barroco, que un poeta chileno, con propensión a la épica. Son características que, en general, el término “latinoamérico” tiende a borrar. Es como si uno pensara que la “poesía europea” incluye en igualdad de condiciones a un inglés, un alemán y a un albanés. Son tradiciones distintas, profundizadas por idiomas distintos. Pero el idioma común tiende a engañar.
I am curious about the title of one of your books, ‘Cómo se ordena una bilbioteca’. How was the idea of a similar book born?
Cómo se ordena una bilbioteca es el primer volumen de una colección que dirijo para la editorial chilena LOM. La idea surgió a partir de las distintas estrategias que personas muy diferentes se plantean a la hora de ordenar sus libros. Yo tengo muchos, con los consiguientes problemas logísticos que eso implica. Entonces quise saber cómo hacían otros escritores, editores, traductores, historiadores, antropólogos, arqueólogos, científicos y, al menos, dos directores de bibliotecas nacionales (de Argentina y México). En ese libro soy complilador de esas ideas.
The title of one of your poetry books fascinates me: ‘Imperio de la luna’. What does it mean? What kind of poetry do you like to read?
Imperio de la luna tiene que ver con dos cosas: hace muchos años leí un poema de Wallace Stevens (“Domination of Black”), que, por alguna extraña razón, el traductor había elegido titular “Imperio del negro”. No se trata de un “imperio” en el sentido de la definición formal, sino de algo que está por encima de todo y en todas partes. Y la luna, omnipresente en mis poemas de esa época (de todas las épocas), se me imponía. Por eso decidí llamar al libro de ese modo.
Are you also interested in Italian culture? What idea do you have of Italian literature?
Durante buena parte de mi juventud leí a muchos autores italianos. Pavese, hasta el día de hoy, sigue siendo uno de mis escritores favoritos. Luego, Ungaretti, Montale, Quasimodo siempre me importaron. Por supuesto que leí todo lo que podía en ese entonces: Papini, Guareschi, Bepe Fenoglio, Natalia Guinzburg, Pasolini, Svevo, Moravia, etc. Después, cuando dejé de leer novela en general (sólo leo estilistas y pocos), Italia se me redujo a la poesía. En los últimos años leí con mucho gusto a Patrizia Cavalli, a Valerio Magrelli (a quien tuve el gusto de conocer hace años y con quien todavía sigo en contacto) y a muchos otros poetas que traduce diligentemente Jorge Aulicino, uno de los mejores poetas argentinos y un gran traductor del italiano, y que publica en su blog Otra iglesia es imposible. Seguramente todo esto es poco, pero uno tiene apenas una vida, ¿no?
…and now, what are you writing, what are you working on?
Nunca trabajo en un único proyecto. Escribo poemas, pero no soy prolífico. Publicó un libro cada 10 años, más o menos. En 2016 salieron mis poemas reunidos y allí incluí dos libros inéditos. Ahora, para mi sorpresa, estoy escribiendo otro tipo de poesía, y no me quejo. Escribo además un libro sobre Dublín, para la editorial española Pre-Textos y traduzco varios libros: acabo de terminar Dead as Doornails, una memoir de la vida literaria en Dublín y Londres en los años cincuenta, de Anthony Cronin; ahora mismo estoy con una edición anotada de los Tres cuentos, de Gustave Flaubert; me espera un libro de poemas del irlandés Michael O’Laughlin, una memoir del galés Patrick Macguire, Y en los ratos de ocio, termino una Breve historia de la poesía argentina contemporánea, que empecé hace unos diez años. Planes tengo muchos, tiempo muy poco, dinero poquísimo.
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Porque aquí uno tiene que estar permanentemente diciendo adiós en los andenes de uno, existe esta despersonalización, esta entrada en humildad, este deshacer, rehacer, deshacer, marea tan matemática que uno estaría tentado de mirarse en los relojes. Pero de una manera tal que no hay saltos, ahora lo veo, después de un año. Como el niño que se pasea por un bosque y cree poseerlo, y se lo dice, y canta que lo posee, cuando lo cierto es que está extraviado, perdido. Saber, el primer día, la primera mañana, que París no tiene ninguna necesidad de uno, y olvidarlo enseguida. Entonces, se camina; la vida es de pronto caminata, balcón, gente viviendo. Sí, ahora que usted me incita al recuento, me da un poco de vértigo, que la ciudad me ahorró al no ser simultánea. El encuentro con el nivel del mundo, todas las hablas y las caras de la tierra llegando aquí creo que para lo mismo que yo: para comprobar que si de algo no nos tendríamos que quejar es de un enorme vacío alrededor de nosotros. En veinte días de travesía he venido acercando mis treinta años a la plaza del mundo. He dejado la mía provinciana, la mía que se da tan bien ahora con ésta, mayor, para dar la vuelta del perro con esas caras, con estas miradas marrones, azules, negras. Pasearme en el mismo epicentro con esta confianza que merece ser estrenada cada mañana: de que blancos, negros, amarillos, gentiles, creyentes, podemos llegar por el diálogo a ser más hombres y tratar así de desalojar la caverna (…) Mis experiencias que yo considero particularmente son aquellas que sé que podré comunicar a mis amigos, sean de la ciudad, sean de mi pueblo de Mansilla. Es un poco como cuando iba al circo sin mis padres ni mis hermanos: estaba triste porque ellos no estaban ahí mirando, como yo, esas hermosuras. Es un poco eso, hay de eso; creo que lo menos que se puede hacer, después de una experiencia así, es poder comunicarla al grupo humano al que uno pertenece, y tratar de que sea válida para los unos y los otros.
Fragmento de Diario francés, Arnaldo Calveyra (Adriana Hidalgo, 2017).
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Lo que se pierde
Leila Guerriero
¿Saben cómo es la pampa? Campos lacios, eucaliptus, un paisaje solo en apariencia inofensivo, donde un atardecer gris puede pintar, con tu sangre angustiada, una alfombra que termine en el infierno. Yo soy de ahí, de ese paisaje. Allí mi abuelo me enseñó a hacer almácigos, mi abuela me leyó el Struwwelpeter, mi madre me dijo que no siempre las cosas crueles se hacen con crueldad. “Necesito un gancho para alcanzar las ramas altas”, dice ahora, en la casa donde me crié, mi padre, y lo veo desaparecer entre las ramas de la higuera, mientras mis hermanos y yo gritamos para advertir de peligros absurdos —una abeja, un fruto podrido—, y nos reímos como idiotas mientras él junta higos para hacer dulce. Después, en la tarde, vamos a pescar y volvemos cuando cae el sol, sin haber pescado nada. Esa noche cenamos bajo la parra, sobre una mesa de piedra que está allí desde que mis abuelos eran jóvenes, desde que plantaron estos árboles y un océano de calas que ya no existe. Al día siguiente revisamos, con mi hermano menor, cajas repletas de juguetes, de muñecas antiguas que se me deshacen entre los dedos. A las dos de la tarde empezamos a sacar la ropa de mi madre de los armarios. La guardamos en bolsas (su camisa de seda con estampado de pequeñas anclas), y las dejamos sobre la cama, sin saber muy bien qué hacer. En la noche regreso a Buenos Aires, mirando las estrellas, como si la ruta fuera un tobogán suave por el que solo quedara deslizarse. Y de pronto, en la radio, suena una canción. Y recuerdo aquel verso de Arnaldo Calveyra: “¿Y sabes?, no supe que estaba triste hasta que me pidieron que cantara”. No es verdad que todo permanezca dentro de nosotros. Hay cosas que se pierden para siempre. Hay, en el coraje de saberlo, una belleza helada. Aunque hunda un dedo en tu corazón y te lo rompa en pedazos.
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In Memoriam: Arnaldo Calveyra.
El poeta, dramaturgo y novelista argentino Arnaldo Calveyra, considerado una de las voces más originales de Latinoamérica, falleció en París el 15 de enero de 2015 a los 85 años de edad como consecuencia de un infarto al corazón. Casi todos sus libros fueron escritos en español y publicados primero en francés por la prestigiosa editorial Actes Sud. El Gobierno galo lo condecoró con la Ordre des…
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