#Alain Bihr
Explore tagged Tumblr posts
randomishnickname · 10 days ago
Text
For anyone interested in learning the basics of what makes capitalism capitalism, Jason Hickel is very good at putting complex concepts in layman's terms.
Here's a short, explanatory thread on the difference between "markets and trades" and the underlying mechanisms of capitalist accumulation: on Insta, sorry
He has a lot of publically available journal articles and newspaper articles on growth, degrowth, liberalism and global inequality, and it makes for a good read, check out his website: https://www.jasonhickel.org/
I especially like his article "Degrowth: a theory of radical abundance" from 2019 in real-world economics review, i have the PDF if someone needs access.
He sets a different historical timeframe than OP in his approach to capitalism as a economical and political phenomenon though, and considers "the last 500 years" as relevant in his analysis.
Similarly, French sociologist Alain Bihr argues that you could consider the mechanisms of European expansion in the years 1415-1763 as a "first age/genesis of capitalism" that sets the stage for later modes of production and capital accumulation. I tend to argue similarly, because it's that time frame in which a lot of necessary preconditions to capitalist economies are put in place.
(Currently reading Alain Bihr's "First age of capitalism" which is soooo long and comprehensive, i'm not through it by far, but it's very illuminating.)
It's important to know what the hell you're talking about and criticizing in order not to be rebuked by the first asshole who's read a history book you encounter. So go read up, there's so many good historians, anthropologists and sociologists out there who do amazing work and make it available to a very wide public.
being an archaeologist in tumblr is so funny because I see so many text posts and go. Imperialism pre-dates capitalism. Rebellion against empires pre-dates capitalism. Money pre-dates capitalism. Social inequality pre-dates capitalism. Misogyny pre-dates capitalism. Wealth inequality pre-dates capitalism. Unilateral rule by oppressive rulers pre-dates capitalism. People’s dependence on their job for their survival pre-dates capitalism. Capitalism as an economic system is about 200-250 years old max but these problems are much, much older, and capitalism supports, entrenches, or exacerbates many of these problems… doesn’t mean it invented them and doesn’t mean they will simply cease to be problems After Capitalism.
18K notes · View notes
antikorg · 3 years ago
Text
Le premier âge du capitalisme
Le premier âge du capitalisme
PARTIE 1 Conférence Débat PARTIE 2 Conférence Débat PARTIE 3 Conférence & Débat PARTIE 4 Conférence & Débat
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
sociologems · 4 years ago
Quote
Car la société dans laquelle les individus naissent, vivent et agissent est toujours déjà une société inégalitaire qui classe les individus en les assignant à des positions inégalement dotées en ressources ; et leurs décisions, comportements, attitudes, quels qu'ils soient, sont irrémédiablement marqués par les inégalités sociales préexistantes
Le système des inégalités, Alain Bihr et Roland Pferfferkorn
2 notes · View notes
jangoxyarmeloxxeduardo68 · 4 years ago
Text
Europa – ¿El fascismo es de actualidad? [Alain Bihr] – Correspondencia de Prensa – Boletín Informativo
https://correspondenciadeprensa.com/?p=17866
View On WordPress
0 notes
kiro-anarka · 4 years ago
Link
Disponibilizamos como leituras de verao para a formaçom as seguintes obras em livre descarga e na nossa língua.
A Cruel Pedagogia do Vírus, de Boaventura de Sousa Santos: http://afipeasindical.org.br/content/uploads/2020/07/A-Cruel-Pedagogia-do-V%C3%ADrus-Boaventura-de-Sousa-Santos.pdf
Coronavírus e a luita de classes. Ensaios de Slavoj Žižek, Alain Badiou, David Harvey, Raul Zibechi, Mike Davis e Alain Bihr: http://afipeasindical.org.br/content/uploads/2020/07/Livro-Coronacrise-2-luta-de-classes.pdf
A batalha da China contra o coronavírus, de César Benjamín. http://afipeasindical.org.br/content/uploads/2020/07/Livro-Coronacrise-1-batalha_da_China-1.pdf-1.pdf
Sopa de Wuhan. Ensaios de Giorgio Agamben, Slavoj Zizek, Jean Luc Nancy, Franco “Bifo” Berardi, Santiago López Petit, Judith Butler, Alain Badiou, David Harvey, Byung-Chul Han, Raúl Zibechi, María Galindo, Markus Gabriel, Gustavo Yañez González, Patricia Manrique e Paul B. Preciado: http://afipeasindical.org.br/content/uploads/2020/07/Livro-Coronacrise-3-sopa-de-Wuhan.pdf
Capitalismo e a COVID-19, um debate urgente. Várias autoras. http://abet-trabalho.org.br/wp-content/uploads/2020/05/LIVRO.CapitalismoxCovid19.pdf
0 notes
lerepondeurdesinsoumis · 6 years ago
Text
La naissance du capitalisme
Le mardi 9 avril, à 20 heures,salle Guillaume de Nogaret-Espace Pitot à Montpellier : « La naissance du capitalisme ». Avec Alain Bihr.
Présentation de l'éditeur
La montée en puissance contemporaine des « pays émergents », au premier rang desquels la Chine, venant après celle du Japon et des « dragons » sud-est-asiatiques (Corée, Taïwan…), oblige à réinterroger voire à réviser l'histoire du capitalisme. Et de se demander si le premier rôle, longtemps tenu par l'Europe occidentale, au sein de cette dernière n'avait été qu'un accident dont les conséquences seraient en train de s'épuiser et une parenthèse en train de se refermer. Cet ouvrage soutient que, si l'Europe occidentale a été le berceau du capitalisme et a pu, des siècles durant, en constituer l'élément moteur et dirigeant, c'est à son emprise sur le restant du monde qu'elle l'a d'abord dû. Ce premier tome revient sur l'acte inaugural de ce processus : l'expansion dans laquelle elle s'est lancée en direction des continents américain, africain et asiatique à partir du 15e siècle et qui se poursuivra au cours des trois siècles suivants. Cet ouvrage décrit et analyse les deux formes fondamentales de cette expansion : commerciale et coloniale. Il en précise les principaux acteurs : les États et leurs agents, les compagnies commerciales, les diasporas marchandes, la foule des migrants anonymes, etc. Il en donne le résultat global : la constitution d'un premier monde centré sur l'Europe occidentale dans l'exacte mesure où c'est par elle et pour elle que les autres continents vont se trouver interconnectés et progressivement extravertis. L'ouvrage s'attache à montrer qu'à travers les comptoirs commerciaux ouverts sur leurs côtes autant que par le biais des territoires occupés et colonisés dans leurs arrière-pays, des régions entières de ces continents ont commencé à être soumises à un processus d'exploitation et de domination. Ce processus opère par le biais du commerce forcé et déloyal, par l'échange inégal ou, plus directement encore, par la réduction au servage ou à l'esclavage de leurs populations. Il explique ainsi comment les sociétés locales ont vu leurs propres circuits d'échange perturbés, leurs structures productives altérées, leurs pouvoirs politiques traditionnels instrumentalisés ou détruits. De la sorte, elles furent subordonnées aux exigences de la dynamique de formation du capitalisme en Europe même. Mais, loin de verser dans une sorte de misérabilisme à l'égard des pays et populations en proie à l'expansion européenne, l'ouvrage insiste au contraire sur la résistance qu'ils ont su lui opposer, en la tenant souvent en échec. Résistance cependant inégale, fonction de leur développement historique antérieur et des structures sociales toujours singulières auxquelles il avait abouti. C'est pourquoi l'ouvrage consacre également une grande attention à l'état de chacune des sociétés que les Européens vont aborder au cours de leur expansion. Il fournit de la sorte un panorama du monde à l'aube de cette dernière. En dernier lieu, cette analyse de l'expansion européenne tente d'expliquer les divergences qui vont surgir entre les États européens quant au calendrier selon lequel ils vont se lancer dans cette aventure et les formes qu'ils vont y privilégier. Elle se penche également sur les rivalités et conflits qui vont les opposer et redistribuer les cartes entre eux à différentes reprises.
Enfin elle souligne les bénéfices fort inégaux que les divers États européens vont retirer de leur expansion outre-mer, dont la pleine explication est cependant renvoyée aux deux tomes suivants de l'ouvrage.
from Les Amis du Monde diplomatique https://ift.tt/2JsYkiE via IFTTT
0 notes
tristan-tremblay3-blog · 8 years ago
Text
Recherche Théorique information # 1
Capitalisme et Rapport au temps. Essai sur la chronophobie du capital                              
Cet article présente les éléments d’analyse du rapport singulier au temps institué par le capitalisme épars dans l’œuvre de Marx. L’idée générale qui s’en dégage est que, relativement aux sociétés antérieures, le capitalisme a littéralement bouleversé notre rapport au temps, dans ses trois dimensions constitutives. En instituant une nouvelle dialectique de l’invariance structurelle à travers le changement permanent, il a révolutionné notre rapport au passé, en tendant à dévaloriser toute espèce de tradition. En instituant la nécessité d’une mesure du temps le capitalisme n’a pas moins révolutionné notre rapport au présent, en le réduisant à un continuum homogène. En instituant la nécessité d’une économie du temps, donc un impératif de la vitesse, le capitalisme finit par révolutionner notre rapport à l’avenir ; le seul « temps réel » finit par y être l’instant présent. Le capitalisme se rév��le ainsi en définitive essentiellement chronophobe.
Source :  Bihr Alain. << Capitalisme et Rapport au temps. Essai sur la chronophobie du capital >>. Interrogations revue pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales . http://www.revue-interrogations.org/Capitalisme-et-Rapp
2 notes · View notes
jgmail · 5 years ago
Text
Actualizar y diferenciar el enfoque marxista del Estado
Alain Bihr
Viento Sur
Traducción del francés de Viento Sur
Conferencia pronunciada en el Foro Internacional “El capitalismo tardío, su fisonomía socio-política en los albores del siglo XXI”, 20-22 de mayo de 2015, Lausana, Suiza (http://alencontre.org/forum/forum-international-20-22-mai-2015-lausanne-suisse.html).
En su obra más destacada, El capitalismo tardío, cuya edición original data de 1972/1, Ernest Mandel (1923-1995) desarrolla un análisis magistral de la fase de desarrollo del capitalismo que siguió a la gran crisis estructural de los años treinta del siglo pasado. En su conjunto, la obra muestra la riqueza de la tradición marxista clásica en la que se sitúa, pero también algunas de sus limitaciones. Estas aparecen en particular en el capítulo XV del libro, titulado El Estado en la era del capitalismo tardío/2. En él se plantea, en efecto, un análisis del Estado de carácter básicamente funcionalista en su enfoque tanto del Estado capitalista en general como de las diferentes formas que adopta en el curso de las sucesivas fases de desarrollo del modo de producción capitalista.
Introducción
Mi intervención en este foro, organizado con motivo del vigésimo aniversario de la muerte de Ernest Mandel, tiene por objeto poner de manifiesto tanto las limitaciones generales de dicho análisis funcionalista como las omisiones a que conduce en la presentación de El Estado en la era del capitalismo tardío y más allá, en la fase actual de su desarrollo. Las restricciones impuestas a esta intervención, sin embargo, me obligan a formular unas tesis cuyo desarrollo argumentativo únicamente podré esbozar en esta ocasión.
1. Un análisis básicamente funcionalista del Estado capitalista
El capítulo que dedica Mandel a El Estado en la era del capitalismo tardío, relativamente corto (de tan solo una veintena de páginas), se estructura del modo siguiente. Tras un breve análisis de lo que es el Estado en general, la exposición avanza de manera cronológica, pasando revista a las características del Estado capitalista durante las fases sucesivas de desarrollo del capitalismo: el periodo de nacimiento del capitalismo (el Estado absolutista), el periodo del capitalismo de la competencia (el Estado liberal), el periodo del llamado capitalismo monopolista, antes de detenerse más en las especificidades del Estado del capitalismo tardío.
1.1. Lo que me llamó la atención de inmediato al leer este capítulo es el carácter estricta, exclusiva y casi obsesivamente funcionalista del mismo. Este aparece en primer lugar en el breve análisis que desarrolla Mandel del Estado en general. En las dos páginas que ocupa (375 a 377), el término “función” se repite veinte veces. Este tic de escritura no se debe en absoluto al azar, sino que obedece a la definición que propone Mandel del Estado en general con que comienza el capítulo: “El Estado es un producto de la división social del trabajo. Surgió como un resultado de la creciente autonomía de ciertas actividades superestructurales, mediadas con la producción material, cuyo papel era sostener una estructura de clases y unas relaciones de producción” (página 461).
Así, para Mandel, el Estado se define en su conjunto por su función en el seno de una sociedad dividida en clases (mantener las condiciones de dominación), función que determina la autonomización de determinadas estructuras superestructurales y su mediación con la producción material. Es más, la especificidad de la teoría marxista del Estado consiste para Mandel en su comprensión específica de las funciones del Estado en general, y más concretamente en el hecho de que explica por qué estas funciones se ejercen en forma de separación entre sociedad y Estado: “El punto de partida de la teoría del Estado de Marx es su distinción fundamental entre el Estado y la sociedad; en otras palabras, el discernimiento de que las funciones realizadas por el Estado no tienen que ser necesariamente transferidas a un aparato separado de la masa de los miembros de la sociedad, salvo en condiciones históricamente determinadas y específicas. Es esta tesis la que la separa de todas las demás teorías sobre el origen, la función y el futuro del Estado” (página 461). Estas líneas indican hasta qué punto el Estado se reduce para Mandel a sus funciones y la originalidad de la teoría marxista del Estado consiste, para él, en sus funciones en las condiciones de una sociedad dividida en clases.
Para completar su análisis del Estado en general, Mandel no tiene más que detallar sus principales funciones constitutivas, que según él son las tres siguientes:
· “Proveer aquellas condiciones generales de producción que no pueden asegurarse por medio de las actividades privadas de los miembros de la clase dominante” (página 461);
· “Reprimir cualquier amenaza al modo de producción prevaleciente por parte de las clases dominadas y de algunos sectores particulares de las clases dominantes […]” (página 462);
· “Integrar a las clases dominadas para asegurar que la ideología dominante de la sociedad siga siendo la de la clase gobernante y que en consecuencia las clases explotadas acepten su propia explotación sin el ejercicio inmediato de la represión contra ellas […]” (página 462).
De este modo, Mandel relaciona toda la actividad del Estado y todo su aparato con sus funciones principales.
1.2. En segundo lugar, el carácter funcionalista del análisis del Estado propuesto por Mandel se pone de manifiesto asimismo en el resto del capítulo. No solo consiste básicamente en mostrar cómo se han presentado las funciones generales del Estado (transformadas, modificadas) en las distintas épocas o fases del devenir histórico del capitalismo; o cómo se han complementado con funciones específicas, propias del Estado capitalista o de una fase histórica de su desarrollo. No obstante, el funcionalismo se traduce también y sobre todo en el hecho de que Mandel pasa del análisis de las funciones del Estado en general a las del Estado capitalista en particular, a las diferentes fases de su desarrollo, sin ninguna solución de continuidad.
En efecto, según Mandel, para definir y analizar el Estado capitalista es condición necesaria y suficiente demostrar cómo declina éste, de alguna manera, las funciones del Estado en general antes señaladas; y esto es lo que hace él por su parte. Con ello pasa por alto completamente las marcadas peculiaridades que imprimen las relaciones de producción capitalistas en la forma del Estado (como Estado de derecho) y en su estructura (como sistema de Estados rivales y desiguales), que constituyen factores de discontinuidad entre los distintos Estados precapitalistas y el Estado capitalista. En suma, debido a su enfoque funcionalista, Mandel explica de hecho por qué existe un Estado en el capitalismo: por las funciones que desempeña en el mismo y por ser el único que puede cumplirlas. Sin embargo, no nos explica para nada cómo existe un Estado en el capitalismo: los rasgos específicos del Estado bajo el capitalismo o los rasgos específicamente capitalistas del Estado, presentes como veremos tanto en su forma como en su estructura.
1.3. Antes de esto, preguntémonos por las razones fundamentales de este enfoque estrechamente funcionalista del Estado que caracteriza este capítulo de El capitalismo tardío. Me contentaré con dos observaciones al respecto. Por un lado, este funcionalismo no es exclusivo de Mandel, sino que impregna la mayor parte de la tradición marxista (aunque con algunas felices excepciones, como veremos) y, más en general, por cierto, todas las ciencias sociales, empezando por la sociología y las ciencias políticas (pagando estas últimas también un oneroso tributo al juridicismo). El hecho de que el marxismo no haya logrado romper con este modelo dominante nos conduce a una de sus lagunas fundamentales: precisamente la ausencia de una teoría del Estado. No encontramos tal teoría ni en Marx ni en ninguno de sus principales epígonos, pese a que la tradición marxista ha hecho muchas aportaciones en la materia. Por otro lado, sin duda como causa secundaria, es preciso mencionar el tributo que rinde Mandel a una tradición anglosajona de la que el funcionalismo es la matriz exclusiva. En efecto, cuando a partir de la página 469 emprende el análisis del Estado en la era del capitalismo tardío, las referencias a esta tradición adquieren una presencia aplastante.
2. Primera omisión: la forma general del Estado capitalista
Por su enfoque funcionalista del Estado en general y del Estado capitalista en particular, Mandel deja totalmente de lado la cuestión de la forma específica de este último. Es a otro marxista, desgraciadamente menos conocido que Mandel, a quien debemos el mérito de haber delineado la forma general específica del Estado capitalista. Me refiero a Evgueny Bronislavovic Pashukanis, autor de La teoría general del derecho y el marxismo/3.
2.1. La cuestión general que se plantea Pashukanis en este libro es la siguiente: ¿qué forma general adoptan las relaciones entre las personas en una sociedad como la capitalista, en cuyo seno las relaciones entre las cosas, que son producto del trabajo de aquellas, adoptan la forma general del intercambio mercantil? O dicho de otra manera: ¿qué forma general adoptan las relaciones entre las personas en una sociedad en que las cosas que producen y por las cuales aseguran su existencia material y social adoptan la forma general de mercancía? Es una pregunta a todas luces inspirada por una lectura atenta y reflexiva del Capital y, en particular, de los pasajes que Marx consagra a la preeminencia y la imposición de la forma de mercancía y de su naturaleza de fetiche en el capitalismo.
Así, partiendo de algunas indicaciones formuladas por Marx, Pashukanis elabora el contenido de su respuesta a la doble pregunta anterior: en una sociedad en que las relaciones entre las cosas suelen ser relaciones mercantiles, las relaciones entre las personas suelen ser relaciones contractuales, es decir, relaciones regidas por la reciprocidad de las obligaciones y el respeto de la subjetividad jurídica de los individuos. O dicho de otro modo: en una sociedad en la que la mercancía es la forma general de las cosas, las personas adoptan la forma general de sujetos de derecho (personas consideradas provistas de una autonomía de su voluntad y de un conjunto de derechos inalienables: seguridad de su persona, propiedad y seguridad de sus bienes, etc.) Y Pashukanis demuestra que como forma general de las personas, la subjetividad jurídica no se fetichiza menos que la mercancía: de forma social, es decir, de forma otorgada a las personas por unas relaciones sociales (y por tanto históricas) determinadas, se percibe comúnmente como una determinación humana universal, natural en definitiva, por ejemplo con la atribución de derechos naturales inalienables de la persona humana, que se considera que existen y operan a todo tiempo y lugar.
Sobre esta base, Pashukanis se pregunta qué forma puede y debe adoptar el poder político (el Estado) en este tipo de sociedad para seguir conformándose a las determinaciones y exigencias del orden civil (el tejido de relaciones contractuales) y de la subjetividad jurídica (la condición de sujeto de derechos de los individuos). Y demuestra que el Estado no puede revestir en estas circunstancias más que la forma de un poder público impersonal, es decir:
· un poder que no pertenece a nadie, ni siquiera a quienes se encargan de ejercerlo, cualquiera que sea el nivel en que lo haga;
· un poder que por tanto se distingue formalmente de los múltiples poderes privados que siguen ejerciéndose, al margen de aquel y bajo su control, en el marco de la sociedad civil: poderes asociados al nacimiento, al dinero y al capital, a la competencia, etc.;
· un poder cuyos actos no deben ser la expresión de intereses particulares, sino exclusivamente la del interés general, en este caso asimilable al mantenimiento del orden civil (el orden contractual), garantizando a cada uno el respeto de su subjetividad jurídica y la posibilidad de contratar libremente;
· un poder que respeta por consiguiente todas las prerrogativas de los individuos como sujetos de derecho (de ahí la necesidad de limitar estrictamente el ámbito de actuación del Estado y de separar sus poderes legislativo, ejecutivo y judicial);
· un poder que se dirige a todos en pie de igualdad, sometiendo a todos a las mismas obligaciones y garantizando a todos los mismos derechos; en definitiva, un poder que no aparece como el poder de un hombre o de un grupo de hombres sobre otros hombres, sino el poder de una norma impersonal e imparcial que se aplica a todas las personas y que debe ser respetada por todo el mundo: la ley.
En el seno de la sociedad civil, el poder político, por tanto, no puede ni debe presentarse de otra forma que la de una autoridad pública impersonal: la de la ley, supuesta expresión del interés general de los sujetos de derecho (confundido con el mantenimiento del orden civil y la garantía de la posibilidad de los individuos de contratar) y de la voluntad general (la voluntad común de todos los sujetos de derecho). Y lo que suele denominarse Estado de derecho no es más que la organización institucional (el aparato) de ese poder público impersonal, de ese poder de la ley, de la norma abstracta a impersonal garante de la existencia y del mantenimiento del orden civil.
2.2. Mandel no ignora la existencia de esta importante obra de Pashukanis, pues la menciona en una nota de este capítulo (página 463, nota 8), aunque por lo poco que dice no parece haber comprendido ni el sentido ni la importancia de aquella. Juzgue el lector: “[Pashukanis] desarrolla la tesis de que el derecho es meramente la forma mistificada de los conflictos entre los propietarios privados de mercancías y que, por tanto, sin la propiedad privada y sus contratos, en otras palabras, sin la simple producción de mercancías, no hay derecho.” Llama la atención que un conocedor tan agudo de la estructura del capital como Mandel no comprenda que la división mercantil del trabajo, es decir, el estallido del trabajo social en una miríada de trabajos privados y la consiguiente necesidad de los productores de proceder al intercambio mercantil de sus productos a fin de confirmar su carácter social, todo ello sobre la base de la propiedad privada de los medios de producción sociales, no es una característica de la producción mercantil simple (que solo la realiza muy imperfectamente, tanto intensiva como extensivamente), sino, por el contrario, un importante rasgo distintivo del modo de producción capitalista, el único que la realiza por completo.
Por consiguiente, Mandel pasa por alto asimismo todos los planteamientos que dedica Pashukanis a la forma general del Estado capitalista como poder público impersonal. Es una lástima desde su propio punto de vista, ya que este desconocimiento debilita, por ejemplo, su análisis de la autonomía (relativa) del Estado, que no deja de ser el instrumento de dominación de la clase capitalista, con respecto a esta última. Para explicar esta autonomía, de la que destaca con razón que es la característica específica del Estado capitalista, Mandel moviliza la noción de “capitalista total ideal”, refiriéndose a un pasaje del Anti-Dühring de Engels que habla del “capitalista total ideal”: “La competencia capitalista determina así, inevitablemente, una tendencia a la autonomización del aparato estatal, de suerte que este pueda funcionar como un ‘capitalista total ideal’ que sirva a los intereses del modo de producción capitalista en su conjunto, protegiéndolo, consolidándolo y sentando las bases de su expansión por encima y contra los intereses en conflicto del ‘capitalista total real’ que en el mundo concreto se compone de ‘muchos capitales’.” (páginas 465-466)
Me parece que las tesis de Pashukanis proporcionan una explicación más completa de la autonomía relativa del Estado capitalista. Sin excluir para nada esta función de síntesis institucional de los intereses colectivos de la clase capitalista como tal, más allá de las divergencias entre sus miembros en la competencia que les enfrenta, estas tesis muestran en efecto que dicha autonomía se basa más fundamentalmente en la relación social (el capital) a través de la que esta clase logra apropiarse de la fuerza de trabajo social, de los medios de producción y, por tanto, de la riqueza social, que supone una serie de actos de intercambio mercantil y de relaciones contractuales, mediatizando tanto las relaciones entre sus propios miembros como las relaciones entre estos últimos y los miembros de las clases dominadas (trabajadores).
Sobre todo, contrariamente a la oposición un tanto escolástica entre “capitalista total ideal” y “capitalista total real”, las tesis desarrolladas por Pashukanis permiten comprender qué forma adopta esta autonomía (relativa) del Estado capitalista con respecto a la clase capitalista: precisamente la de un poder público impersonal, formalmente distinto no solo de la clase capitalista, sino de todas las clases sociales y más en general de todos los sujetos privados, individuales o colectivos. Pashukanis aclara de este modo una paradoja sorprendente de la sociedad capitalista: el Estado adopta en ella una forma –la de poder público impersonal– que contradice directamente su contenido de clase, es decir, su función general de aparato al servicio de la clase dominante, encargada siempre y en todas partes de asegurar la perennidad de las condiciones generales (materiales, institucionales, ideológicas) de su dominación. Paradoja que a su vez el análisis de Mandel no explica y ni siquiera menciona.
3. Segunda omisión: la estructura general del Estado capitalista
El enfoque funcionalista del Estado adoptado por Mandel le lleva asimismo, en segundo lugar, a pasar por alto otra especificidad fundamental de este Estado: su estructura general. Son los trabajos de Henri Lefebvre e Immanuel Wallerstein los que han dado pistas para el estudio de esta estructura general al aportar uno y otro los primeros elementos de análisis, aunque no los desarrollaran completamente.
3.1. Observando el capital desde sus orígenes hasta nuestros días se constata que nunca ha prosperado en un único y en el mismo Estado, englobando en él todo el espacio de su reproducción; al contrario, siempre y en todas partes se ha desarrollado en el marco de una pluralidad de Estados más o menos abiertos a su circulación. Una segunda constatación es que estos Estados múltiples han sido siempre y fundamentalmente Estados rivales, Estados que cuando menos competían entre sí y que a menudo se confrontaban (en correlaciones de fuerzas) e incluso se enfrentaban (en conflictos armados), dando lugar así a la eventual formación de alianzas más o menos duraderas entre ellos. El motor y al mismo tiempo el motivo de esta rivalidad no era otro, en definitiva, que la inversión de capital en su territorio, garantizado por sus recursos.
La última constatación es que de estas relaciones de rivalidad entre estos Estados se deriva permanentemente una jerarquía (de riqueza, de poder y de influencia) entre ellos, jerarquía que sin embargo varía continuamente. La universalidad de esta triple constatación indica que la estructura específicamente capitalista del Estado es la de un sistema de Estados, en la que el Estado solo se realiza en cierto modo fragmentándose y oponiéndose a sí mismo. El término sistema debe entenderse en este contexto en el sentido que le da la teoría de sistemas. Designa una unidad resultante de la organización de las interacciones entre un conjunto de elementos que presenta características y cualidades irreductibles a las de estos últimos, que no pueden explicarse más que por sus interacciones, su regulación y la retroacción de la unidad global sobre los elementos que la componen.
El sistema de Estados que constituye la estructura propia del Estado capitalista reviste sin duda alguna estas características. Por conflictivas que sean en lo fundamental, las relaciones entre los múltiples Estados que lo componen no dejan de responder a unas normas reguladoras, que incluyen, entre otras, el reconocimiento recíproco de su soberanía, es decir, de la legitimidad del ejercicio de su poder en su territorio y su población respectiva; el principio de equilibrio de poder, que prohíbe al más poderoso ser suficientemente poderoso para poder dominar a todos los demás al mismo tiempo (en otras palabras, la coalición de los más débiles sigue siendo siempre suficientemente fuerte para vencer eventualmente al más fuerte); esto hace que el predominio de un Estado dentro de este sistema adopte una forma característica, la de la hegemonía: la constitución bajo su liderazgo de una alianza o coalición de los principales Estados, lo que le permite sin duda realizar sus propios intereses al tiempo que tiene que gestionar más o menos los de los demás miembros de la coalición.
En cuanto a las razones fundamentales de esta singular estructura, hace falta de nuevo analizar las características del capital como relación de producción y de su proceso global de reproducción, análisis que aquí solamente puedo esbozar. La fórmula que he utilizado antes –el Estado capitalista se realiza fragmentándose y oponiéndose a sí mismo en un sistema de Estados– sugiere por sí misma una profunda analogía entre el espacio geopolítico del capitalismo (el espacio conformado por este sistema, que le sirve de marco y de soporte) y el mercado capitalista. En este último, múltiples capitales se atraen (se entrelazan mediante intercambios en el curso de sus respectivos procesos reproductivos, se fusionan y se absorben) y a la vez se repelen (debido a la competencia) hasta la aniquilación. A través de esta atracción y repulsión recíproca de los distintos capitales, que determinan su concentración y centralización (y por tanto la eventual formación de oligopolios e incluso monopolios), se constituye una jerarquía entre ellos, y los más poderosos (en virtud de la superior productividad del trabajo que utilizan, de las cuotas de mercado que se aseguran, de sus apoyos políticos, etc.) acaban imponiéndose sobre los menos poderosos e incluso viviendo a sus expensas (mediante la perecuación de la plusvalía que se realiza en forma de tasa media de beneficio). En suma, el mercado capitalista es un espacio tanto fragmentado (por la acción de múltiples capitales singulares, que constituyen otros tantos fragmentos privados del trabajo social) como homogeneizado (unificado y uniformizado por las interacciones entre estos múltiples capitales) y jerarquizado (por esas mismas interacciones, como por las retroacciones de los resultantes globales sobre los diferentes capitales). Y es esta estructura misma, hecha de fragmentación, homogeneización y jerarquización al mismo tiempo, la que la reproducción global del capital imprime al espacio geopolítico en el que se despliega.
3.2. En el curso de la historia del capitalismo, esta estructura específica del espacio geopolítico solidario del sistema capitalista de Estados no ha dejado de extenderse (a medida que el capitalismo se expandía territorialmente) y sobre todo de transformarse. La forma clásica que ha acabado adoptando en Europa occidental al término de su larga gestación durante la era moderna (del siglo xvi al siglo xviii) y que posteriormente se consolidará y se universalizará (globalizará) en el curso de la época contemporánea, es la de un espacio internacional. En otras palabras, durante un largo periodo de la historia del capitalismo, el sistema de Estados ha adoptado la forma de un sistema de Estados-nación, su unidad básica, siendo el componente elemental, en suma, la forma nacional del Estado. Esta permanencia durante mucho tiempo del sistema de Estados-nación y de la formación nacional de los Estados ha podido dar a entender que era en resumidas cuentas la forma natural y por consiguiente inalterable de la estructura general del Estado capitalista. De este modo habrá contribuido al desconocimiento de esta última como tal, al igual que la de sus formas prenacional y posnacional. Prenacional: el sistema de ciudades-Estado de Italia del norte y central, de Alemania meridional, de los antiguos Países Bajos, que fueron le cuna histórica del capitalismo europeo. Posnacional: el surgimiento actual de un sistema de Estados continentales, por la vía de la asociación (confederación o federación) y tal vez, en el futuro, de la fusión de Estados nacionales a escala continental, fruto de la transnacionalización del proceso global de reproducción del capital en curso desde la segunda mitad del siglo xx.
El propio Mandel ofrece un ejemplo de esta reducción de la estructura general del Estado capitalista al sistema de Estados-nación, que ha constituido su forma clásica en Europa durante un largo periodo histórico, en el siguiente pasaje del capítulo que comentamos: “Las funciones económicas aseguradas por esta ‘preservación de la existencia social del capital’ incluyen el mantenimiento de relaciones legales de validez universal, la emisión de moneda fiduciaria, la expansión de un mercado de magnitud superior a la local o regional y la creación de un instrumento de defensa de los intereses competitivos específicos del capital autóctono contra los capitalistas extranjeros; en otras palabras, el establecimiento de un orden jurídico nacional, de un sistema monetario y aduanal, de un mercado y de un ejército.” (página 466)
Es curioso constatar que Mandel introduce aquí de pasada, sin ninguna explicación, examen ni argumentación, como si fueran “naturales”, las divisiones y rivalidades constitutivas del espacio geopolítico generado por el capitalismo en forma de sistema de Estados-nación. Se echa de menos por tanto no solo la comprensión de la estructura general del Estado capitalista, sino también de su forma histórica singular que ha constituido el sistema de Estados-nación. Debido a ello, por cierto, Mandel también ha empobrecido su análisis del Estado en la era del capitalismo tardío, ya que le ha impedido comprender que esta era tardía se ha caracterizado precisamente por el apogeo del sistema de Estados-nación. En efecto, en el transcurso de esta fase del devenir-mundo del capitalismo, este no solo se habrá globalizado, en particular al amparo de la descomposición de los imperios coloniales constituidos por las principales potencias centrales a finales del siglo xix y comienzos del siglo xx; sin embargo, al menos en los Estados centrales habremos asistido a la culminación de la “nacionalización” de las formaciones sociales, es decir, de su encierro en el Estado-nación y su valimiento por parte de este, que se ha convertido en el piloto del proceso global de reproducción del capital y al mismo tiempo en maestro de obras de algunos de sus momentos fundamentales, como veremos de inmediato. Pese a su importancia, este doble aspecto del Estado en la era del capitalismo tardíono se menciona para nada en el libro de Mandel.
4. Por un enfoque alternativo de las funciones del Estado capitalista
Por todas estas razones señaladas, no ha lugar a reprochar a Mandel haber dejado de lado el análisis de las funciones del Estado capitalista. En cambio, sí cabe discutir el marco en el que lleva a cabo este análisis, que me parece en parte inadecuado y que le lleva a empobrecer su enfoque del Estado en la era del capitalismo tardío.
4.1. Como hemos visto, en este capítulo Mandel añade su análisis de las funciones del Estado capitalista a las que desempeña el Estado en general en toda sociedad dividida en clases, división de la que siempre es a su vez producto e “instrumento”. Simplemente se contenta con señalar las inflexiones (de intensidad o de forma) de esas funciones generales del Estado en el caso particular del Estado capitalista o en la situación específica de las distintas épocas o fases de su evolución histórica. Considero que, sin ignorar en absoluto las que necesariamente son las funciones del Estado en cualquier modo de producción caracterizado por la división, la jerarquización y la lucha de clases, es más idóneo desarrollar el análisis de las funciones del Estado capitalista partiendo –como hemos hecho con respecto a su forma y su estructura generales– de la relación de producción capitalista. O más exactamente, de lo que ya he llamado en repetidas ocasiones su proceso de reproducción global.
La reproducción de esta relación de producción social que constituye el capital es un proceso complejo, que comprende múltiples momentos (elementos constitutivos) diferentes. Por mi parte, distingo básicamente tres momentos fundamentales, evidentemente articulados entre sí, pero dotados cada uno de una autonomía relativa con respecto a los otros dos. Algunas de las condiciones de reproducción del capital vienen aseguradas por su propio movimiento cíclico de valor en proceso, de valor que se conserva y aumenta en un incesante proceso cíclico que reúne procesos de producción y procesos de circulación. Esto se produce a condición de que los resultados de este proceso reproduzcan (repitan) los supuestos del mismo. En la medida en que esto suceda, califico este movimiento de proceso de reproducción inmediata del capital: el capital produce en él determinadas condiciones de su reproducción por sí mismo, sin más mediación que él mismo. Esto es lo que demostró Marx en El Capital, señalando al mismo tiempo que esta reproducción inmediata no ocurre ni sin desequilibrios ni sin contradicciones, que hacen que periódicamente entre en crisis.
Sin embargo, a estas condiciones inmediatas de la reproducción del capital, que se deriva de su propio movimiento de valor en proceso, se añaden otras que el movimiento del capital como valor en proceso no puede precisamente engendrar por sí mismo. Para diferenciarlas de las anteriores, las denomino “condiciones generales exteriores de la producción capitalista”. Estas condiciones son generales en un doble sentido: por un lado, afectan básicamente a la reproducción del capital social en su conjunto, tal como se forma mediante el entrelazamiento de los movimientos de los múltiples capitales singulares, y no la reproducción inmediata de estos últimos: son los presupuestos generales de la valorización de los capitales singulares los que deben estar garantizados en el nivel del conjunto del capital social. Por otro lado y sobre todo, estas condiciones contemplan la totalidad de los aspectos y elementos de la realidad social y no ya solamente aquellos de los que se apropia el capital inmediatamente en y a través de su movimiento de valor en proceso.
En cuanto a su exterioridad con respecto a este último, no significa que este movimiento no pueda participar directamente en su producción, sino que ninguna de estas condiciones generales es ni un dato inmediato ni el resultado global del movimiento del capital como valor en proceso. Dicho de otro modo, su producción recurre necesariamente a otras mediaciones que las implicadas en y por el proceso de reproducción inmediata del capital. Y son estas mediaciones las que aseguran la apropiación y la integración de los elementos de la realidad social a modo de condiciones de la reproducción del conjunto del capital social. Por ejemplo, el capital no consigue asegurar, únicamente con su movimiento de valor en proceso, la (re)producción de determinadas condiciones de su proceso de producción inmediato, tanto si se trata de los medios de producción socializados (infraestructuras colectivas, producción y difusión de los resultados de la investigación científica, etc.) como de los aspectos de la reproducción de la fuerza de trabajo no asegurados directamente por la circulación mercantil de esta (las relaciones familiares, la producción y la gestión del espacio-tiempo doméstico, las prácticas educativas, el sistema de enseñanza, etc.). Asimismo, el movimiento del capital como valor en proceso no es capaz de producir y reproducir por sí solo el espacio social que requiere la circulación del capital: las redes de transporte y de comunicación, las concentraciones urbanas, la ordenación del territorio, etc.
La producción y reproducción de las condiciones generales exteriores de la producción capitalista constituyen por tanto momentos específicos del proceso global de reproducción del capital, distintos de su proceso de reproducción inmediata. Y a estos dos primeros momentos conviene añadir finalmente un tercero, el proceso de producción y reproducción de las relaciones de clase. Porque la reproducción del capital como relación social se efectúa todavía dentro de y por medio de la división de la sociedad en clases, de las luchas entre ellas en sus múltiples formas y sus constantes peripecias, y finalmente de las propias clases como sujetos colectivos que se afirman tratando de influir en los dos momentos precedentes del proceso global de reproducción. Y este tercer proceso también tiene su especificidad, en la medida en que hace que intervengan elementos, factores y procesos desconocidos en los dos momentos precedentes. Así, para ceñirnos a un ejemplo, únicamente el análisis de las luchas de clases permite comprender las relaciones de fuerzas, los compromisos, los fenómenos de composición y descomposición de las clases sociales en el plano social y político, que dan lugar en particular a la formación de los bloques sociales (sistemas complejos de alianzas entre clases, fracciones, capas y categorías) que se encarnan y se representan en las organizaciones asociativas, sindicales, partidarias, como también en los aparatos de Estado.
En cuanto al Estado, para volver a nuestro tema, no constituye un cuarto momento del proceso global de reproducción del capital, complementario a los tres procesos parciales que acabamos de diferenciar. Con respecto a estos tres procesos, el Estado se sitúa de hecho transversalmente, atravesando los tres y enlazándolos entre sí, con lo que contribuye a su articulación y su unidad. Este es el marco en que conviene proceder al análisis de las funciones del Estado, es decir, mostrar que el Estado es necesario (presupuesto o producido) como una mediación necesaria en la producción y la reproducción del capital como relación de producción social dentro de los distintos momentos particulares que componen este proceso global, y determinar las funciones concretas que cumple cada vez, particularmente desde el punto de vista del dominio (regulación) de las contradicciones internas del proceso.
4.2. De esta manera no solo es posible enriquecer el análisis de las funciones del Estado, ampliando el terreno y haciéndolo más complejo. También permite periodificarlo de manera más precisa, pues las funciones del Estado en los distintos momentos del proceso global de reproducción no pueden dejar de cambiar en función de los periodos y fases del desarrollo histórico mundial del proceso global de reproducción del capital. Desde este punto de vista, la comparación con el análisis de las funciones delEstado en la era del capitalismo tardío desarrollado por Mandel resulta instructiva. Este último peca, en efecto, por la omisión o subestimación de los distintos aspectos de las funciones del Estado en dicha época, que sin embargo son importantes y que el esquema de análisis que acabo de proponer lleva por el contrario a destacar con fuerza. Retomo en este punto dicho esquema en el orden inverso de su presentación anterior.
Desde el punto de vista del proceso de reproducción de las relaciones de clase, el “capitalismo tardío” se caracteriza en particular por el establecimiento y el mantenimiento de un compromiso entre el capital y el trabajo asalariado, el famoso “compromiso fordista”, basado en definitiva en un reparto de las ganancias de productividad entre aumento de los salarios reales (directos e indirectos) y aumento de los beneficios, que permite la generalización de la taylorización y de la mecanización del proceso de trabajo. En este plano, la principal función del Estado consiste en encuadrar y garantizar este compromiso mediante la institucionalización y la animación de un diálogo permanente entre las diferentes clases sociales (o más exactamente, entre sus organización representativas: profesionales, sindicales, partidarias, etc.) y desarrollar con este fin estructuras de negociación entre los distintos “interlocutores sociales” (expresión que nace entonces para designar la pacificación de la lucha de clases gracias al compromiso fordista), desde los comités de administración o los comités de empresa hasta el parlamento, pasando por las negociaciones en los distintos sectores profesionales, los órganos de gestión paritaria de la seguridad social, los eventuales organismos de planificación. etc.
Sin embargo, Mandel no menciona nada de esto en todo el capítulo, sino que se contenta con explayarse sobre las relaciones entre el Estado y la burguesía en la era del capitalismo tardío, sobre la articulación entre grupos de presión, asociaciones profesionales, monopolios y altos funcionarios. Apenas menciona de pasada la creciente integración de los sindicatos y partidos “obreros” en el aparato de Estado, que para él es un indicio del potencial de la ideología burguesa, pero no un elemento clave de la configuración de las relaciones de clase propia de esta “era tardía” ni una función esencial del Estado en esta era. Asimismo, llama la atención que en este capítulo Mandel casi ni mencione la importancia adquirida por el Estado, durante esta época, en el proceso de producción-reproducción de las condiciones generales exteriores de la producción capitalista. Sin embargo, a una escala variable y de acuerdo con modalidades diferentes de un Estado-nación a otro, hemos asistido a la transformación del Estado en un verdadero maestro de obra de algunas de esas condiciones, y no de las menores.
Por un lado, y llegando incluso a convertirse en empresario (lo que comporta la acumulación de un capital de Estado, procedente o no de la nacionalización de empresas privadas), el Estado se habrá hecho cargo de la producción de materiales de trabajo industriales de suma importancia (carbón, petróleo, gas, electricidad, etc.) y de medios de producción socializados (carreteras, autopistas, puertos, aeropuertos, medios de transporte, medios de comunicación, etc.). Por otro lado, el Estado se habrá convertido en el gestor global de la reproducción de la fuerza social de trabajo en virtud de su política salarial, de la institución del salario indirecto (la institución de un sistema de cotizaciones obligatorias que se redistribuyen en forma de prestaciones sociales) y de la creación de un conjunto de equipamientos colectivos y de servicios públicos (construcción de viviendas sociales, desarrollo de la medicina hospitalaria, democratización de la enseñanza secundaria y superior, construcción de equipamientos culturales y deportivos de masas, etc.). Nada de esto se menciona en la obra de Mandel, cosa que resulta tano más sorprendente cuanto que señala explícitamente, al comienzo de su capítulo, entre las tres funciones principales del Estado en toda sociedad dividida en clases sociales, la creación de “aquellas condiciones generales de producción que no pueden asegurarse por medio de las actividades privadas de los miembros de la clase dominante”(página 461).
En fin, y esto es todavía más sorprendente tratándose del proceso inmediato de reproducción del capital, no se encuentra ninguna mención de la función reguladora de este proceso que el Estado ha desempeñado en la era del capitalismo tardío y que sin embargo ha constituido uno de sus rasgos más característicos. Esta regulación consiste en sobredeterminar el reparto entre salarios y beneficios con vistas a equilibrar la oferta y la demanda en el mercado nacional, tanto velando por la dinámica de la negociación colectiva entre “interlocutores sociales” como aplicando un conjunto de políticas económicas específicas (política salarial, política presupuestaria, política monetaria) que constituyen los distintos instrumentos del keynesianismo ordinario. Mandel pasa totalmente por alto esta determinación keyneso-fordista del Estado en la era del capitalismo tardío en el capítulo que tratamos, si bien es cierto que sí se plantea y en parte se comenta en los dos capítulos precedentes de su obra.
Conclusión
Quisiera terminar atenuando un poco la severidad de mi juicio sobre esta obra de Mandel y relativizando su alcance. Por un lado, Mandel me ha servido de ejemplo de toda una tradición marxista caracterizada por un enfoque funcionalista del Estado claramente insuficiente y empobrecedora: mis críticas se dirigen por tanto más a esta tradición que él representa que a su persona. Y añadiré que estas críticas se formulan desde un punto de vista marxista, es decir, a partir de las aportaciones de otros autores marxistas y dentro del marco general de una conceptualidad que no deja de ser marxista. Qui bene amat bene castigat: mi severidad está a la altura de mi querencia con respecto a un autor que sigue siendo de la familia.
Por otro lado, mi apreciación severa es sobre todo parcialmente injusta, a contrapelo de la fórmula consagrada (“severa pero justa”). Ocurre que algunas de mis críticas se benefician de mi posición cronológica: el mochuelo de Minerva no emprende el vuelo hasta que oscurece y es hacia el final de un periodo histórico o, mejor todavía, cuando el mismo ha concluido y ha quedado atrás, cuando se vislumbra la verdad sobre el mismo. Tanto si se trata de las funciones del Estado en la era del capitalismo tardío, de su estructura y (aunque en menor medida) de su forma, hoy podemos juzgarlas mejor, al haber abandonado ya aquel periodo, que cuando nos hallábamos en su pleno apogeo, como era el caso de Mandel cuando escribió El capitalismo tardío. En este sentido, mis críticas a Mandel pecan, al menos en parte, de ese anacronismo del que Lucien Febvre dijo que constituye, en materia histórica, “el pecado de los pecados, el pecado entre todos irremisible/4”. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa!
* Alain Bihr es profesor honorario de sociología de la Universidad de Franche-Comté. Autor, entre otros libros, de La Préhistoire Du Capital. Le devenir-monde du capitalisme (La Prehistoria del Capital. El volverse-mundo del capitalismo). Editions Page Deux, Lausanne, 2006)
Notas
1/ Der Spätkapitalismus, Suhrkamp Verlag, Fráncfort, 1972. Me referiré a la traducción francesa efectuada por Bernard Keiser y reeditada y corregida en 1997 en Paris por Éditions de la Passion. [Las citas en la traducción castellana están tomadas de El capitalismo tardío, Ediciones Era, México, 1979, traducción de Miguel Aguilar Mora.]
2/ El capítulo ocupa las páginas 461 a 484 de la traducción castellana.
3/ La edición original rusa de la obra data de 1924. En 1926 apareció una segunda edición y en 1929 una traducción al alemán. La traducción al castellano de la obra fue publicada por Labor y Grijalbo en 1976.
4/ Lucien Febvre, Le problème de l’incroyance au XVIe siècle. La religion de Rabelais, Paris, Albin Michel, 1947, página 6.
http://www.vientosur.info/
0 notes
anticapitalisme · 8 years ago
Text
A l’encontre » Débat. France, le moment Macron
Alencontre/ 2017-07-04 21:44:41 Par Alain Bihr La dernière séquence électorale en France s’est soldée par un large bouleversement de la [...] Lire la suite from Anti-K http://ift.tt/2sOTgr7 via IFTTT
0 notes
antikorg · 3 years ago
Text
Un premier monde capitaliste : échanges avec Alain BIHR
Un premier monde capitaliste : échanges avec Alain BIHR
28 mai 2021 Auteur de nombreux ouvrages sur le capitalisme et les rapports sociaux, le sociologue français Alain BIHR se positionne sur l’échiquier politique comme « communiste libertaire ». Nous débattrons avec lui autour du troisième et dernier tome de son ouvrage « Le premier âge du capitalisme » (Éd. Syllepse, avril 2019). Il analyse la manière dont les puissances de l’Europe occidentale ont…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
antikorg · 3 years ago
Text
Les contradictions du capitalisme révélées par le Covid-19
Les contradictions du capitalisme révélées par le Covid-19
Alain Bihr 18 septembre 2021 Les contradictions du capitalisme révélées par le Covid- Depuis son déclenchement fin 2019, la pandémie de Covid-19 a donné lieu à une gestion d’apparence désordonnée, voire chaotique, de la part de l’ensemble des gouvernements, quelles qu’aient été leurs options, d’ailleurs changeantes, en la matière. Cette allure est généralement mise sur le compte, selon le cas,…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
antikorg · 3 years ago
Text
La pandémie Covid-19. «Leurs incohérences et les nôtres»
La pandémie Covid-19. «Leurs incohérences et les nôtres»
16 août 2021 Alencontre Société  Par Alain Bihr Depuis son déclenchement fin 2019, la pandémie de Covid-19 a donné lieu à une gestion d’apparence désordonnée, voire chaotique, de la part de l’ensemble des gouvernements, quelles qu’aient été leurs options, d’ailleurs changeantes, en la matière. Cette allure est généralement mise sur le compte, selon le cas, de leur inexpérience, de leur…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
antikorg · 4 years ago
Text
Alain Bihr: L’économique fétiche. Fragment d’une théorie de la praxis capitaliste. (1979)
Alain Bihr: L’économique fétiche. Fragment d’une théorie de la praxis capitaliste. (1979)
Alain Bihr Bonjour à tous et à toutes, j’ai le plaisir de vous annoncer que Les classiques des sciences sociales m’ont fait l’honneur de mettre en ligne mon premier ouvrage, paru en 1979, depuis longtemps épuisé et introuvable en librairie, L’économique fétiche. Il est accessible à l’adresse suivante…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
antikorg · 4 years ago
Text
Une critique illusoire du capital Alain Bihr & Michel Husson
Une critique illusoire du capital Alain Bihr & Michel Husson
Page 2/ Syllepse 10 Euros « Lorsque, il y a trois ans, M. Dühring lança soudain un défi à son siècle en qualité d’adepte et en même temps de réformateur du socialisme, des amis d’Allemagne insistèrent à plusieurs reprises auprès de moi, pour que je fasse, dans l’organe central du parti social-démocrate, qui était alors le Volksstaat, l’examen critique de cette nouvelle théorie socialiste. […] Il…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
antikorg · 4 years ago
Text
« L’histoire du capitalisme se confond avec son devenir-monde ». Entretien avec Alain Bihr
« L’histoire du capitalisme se confond avec son devenir-monde ». Entretien avec Alain Bihr
[ad_1] Source 2020-07-11 06:00:22
Alain Bihr revient dans cet entretien sur sa somme – en 3 tomes – intitulé Le Premier Âge du capitalisme (1415-1763), à propos desquels nous avons publié trois recensions de Guillaume Fondu :
– L’expansion européenne, premier âge du capitalisme
– Le rôle de l’État dans la genèse du capitalisme en Europe
– Comment le monde est devenu capitaliste
Ton livre, Le…
View On WordPress
0 notes
antikorg · 5 years ago
Text
De quelques enseignements à ne pas oublier à l'heure d'un possible retour à l'anormal
De quelques enseignements à ne pas oublier à l’heure d’un possible retour à l’anormal
[ad_1] Source 2020-05-20 09:34:18
Par Alain Bihr
Même si et surtout si la crise globale provoquée par la pandémie de Covid-19 devait finalement se solder par un retour au statu quo ante, ce qui pour l’instant n’est pas certain, elle nous aura livré des enseignements quant aux nécessités (impératifs et urgences) et quant aux possibilités (potentialités et opportunités) recelées par le stade…
View On WordPress
0 notes