#Adieu ma honte
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[Addio, vergogna][Ouissem Belgacem]
Ouissem Belgacem, ex giocatore del Toulouse Football Club, in "Addio, vergogna" affronta l'omofobia radicata nel mondo del calcio.
Omosessualità e calcio: Ouissem Belgacem rompe il tabù e svela il sogno infranto Titolo: Addio, vergognaScritto da: Ouissem BelgacemTitolo originale: Adieu ma honteTradotto da: Mauro CazzollaEdito da: Funambolo EdizioniAnno: 2024Pagine: 168ISBN: 9788899233709 La trama di Addio, vergogna di Ouissem Belgacem Giovane promessa del calcio del Toulouse Football Club; compagno di squadra di Kévin��
#2024#Addio#Adieu ma honte#Éléonore Gurrey#Coppa d&039;Africa#fiction#Flavia Remotti#Francia#Funambolo#Funambolo Edizioni#gay#LGBT#LGBTQ#libri gay#Mauro Cazzolla#Narrativa#omofobia#Ouissem Belgacem#sport#Toulouse Football Club#vergogna
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Adieu Ma Honte - the autobiography from former French-Tunisian footballer Ouissem Belgacem
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En 2023
Je re-rencontre un homme aux yeux si malicieux. Sous les cheveux blancs, le crâne est rose comme une crevette.
Je regarde l’homme qui danse-vole en ailes de pardessus, devant le cercueil de son amour assassiné. Mon cœur s’est remis en marche.
Mon cœur repart en chamade. Attention.
Attention à celui qui a les yeux aux rides jolies.
C’est une folle envolée. C’est une pointe d’amour.
Au final, point d’amour, en 3 jours. Je ris. J’ai pleuré puis je ris. De m’observer être si nulle en ça. Je ne m'y entends pas en rétention d'homme.
A tout âge, on apprend. En 2023 je rencontre un goujat.
En 2023, Dominique A, Bertrand Belin, Inspector Cluzo, Arthur H, et aussi des plus et aussi des moins au Bateau Ivre.
Je fais un pogo à Aucard. J'adore Aucard comme tous les ans.
Je ne dors pas pendant une semaine. J'arrive avec mes valises à la librairie. Il y a foule et je sors les rames et ma honte.
Orelsan à Terres du Son. J'ai supporté Terres du Son comme il y a 15 ans.
En 2023, c'est l'été. J’attire la curiosité de deux petits alpagas. Je mange des larves d'insectes. Goût de chips. Je mangé des grillons. Goût d'amande. Je fais du pédalo, du VTT cross, du paddle, du canoë. J'ai le mal de mer en rêve tous les soirs au bord du lac.
Je suis claustrophobe quand je ferme le gilet de sauvetage. Ma fille rit.
En 2023 je rencontre Galaad le facho de 18 ans. Son espoir en la vie est de buter une racaille. Il a le bac, il reçoit un mail, il est admis dans un truc militaire pour devenir instructeur en arme à feu. Son papa chéri conduit un Duster avec un très gros autocollant " Support our troups". Il fait du jogging avec un sac à dos rempli de pierres.
Le chien vomit à l'avant de leur canoë kayak.
Je visite des trucs qui se visitent. Je pense aux trucs qui se pensent.
J'écris au calme et au cagnard au bord du Cher chez E et A.
En 2023, je fais l'amour deux fois pour la dernière fois avec l'homme de ma vie qui ne m'aime plus depuis 3 ans. On ne peut pas faire l'amour à deux, seule.
En 2023, je veux acheter un bidon d'eau.
Je serre fort Fanie ma belette dans les bras deux fois par semaine car la tendresse se partage.
Je récupère des bidons d'eau dans la rue.
Je perds beaucoup de kilos. Je cours des kilomètres en portant mes parpaings.
En 2023 j'entends bien creuser une cave ou un abri antinucléaire au milieu de mon jardin. Creuser la nuit.
En 2023 j’ai peur de manquer d’eau
En 2023 je fais l'amour quelques fois avec un homme qui se demande encore après 50 ans si elle est assez grosse.
Je veux me couper les cheveux en juillet.
En 2023, S tombe dans les bras d'un camion de pompiers.
Je prends M dans mes bras parce qu'elle tremble de peur. Je serre S dans mes bras car elle tombe d’effroi. Je prends J dans mes bras parce qu'elle est trop fière. Pour le faire. Je prends B dans mes bras parce qu'elle, son amour est mort à 47 ans. Je pleure longuement.
Je me coupe les cheveux en août et ils se rebiquent en biquelettes.
En 2023 je parle et pense espagnol, beaucoup. Je pense breton beaucoup à l'intérieur de moi.
Jane B. est morte et je pleure une avalanche
Je me souviens d'Agnès Varda. De Gainsbourg. Je pense à Charlotte. Tous ils sont mes intimes. Je ne suis pas la leur. J'ai écouté tous les podcasts. J'ai pleuré pour tous ceux qui étaient tristes.
En 2023, je me fonds toujours, en grâce, avec elle et eux: la Nature. Je suis devenue longuement une biche.
Je discute avec un rouge gorge très gourmand.
J'entends une invasion de geais.
En 2023 les deux canards en planeur sont empêchés par un grand bouclier de vent de traverser l’autoroute.
Le cormoran se prend les pieds dans les glouglous tourbillonnants du Cher.
Je parle des écrevisses de Californie, qui marchent des heures pour disperser leurs gènes.
En 2023, je m'inquiète pour Miossec. Je discute avec ma collègue MC. Pour qu'elle sauve sa voix. Elle dit que c’est du carton maintenant.
En 2023 j'ai dû faire un choix de merde. J’ai dit adieu à la libido. Le choix de vivre.
Je me suis enfin lancée pour expliquer aux miens comme Noël m’est un odieux moment. Je me sens libérée de Noël.
Je pense beaucoup trop à F et son amoureux décevant.
J’écrase une souris écrasée. Je la remets sur ses pattes. Plate.
Je compte 23 oiseaux. Mangés par mon chat.
Je mange une tarte au fenouil et au saint nectaire. Les Studio, un lieu safe, une deuxième maison, une tanière.
J’aime encore plus mon vélo d'amour, ma ville-cité, les cinés Studio, mes chats.
J’ai de nouveaux voisins. Ils sont gentils et silencieux.
Je fusionne avec ma fille enchantée.
Je glisse sur l'asphalte. Fais du roller à toute bombe
En 2023 je suis correspondante fière des Studio, je vais voir un match de Roller Derby.
Mes lunettes me vont bien.
En 2023, au Bateau Ivre j’ai porté à bout de bras une drag queen magnifique et terrifiante de désespoir.
Je compte 31 oiseaux.
Tu fais chier Paprika - c'est le chat.
J'aime encore plus fort Piment- c'est le chat.
En 2023, j’affine la légende de moi. Comment les autres nous voient. Est-ce soi ? Est-ce un bazar de soi ?
Je m’interloque.
Je réponds à la journaliste.
J’ai mon comportement-ben-ouais.
J’en fais trop mais avec conviction.
J’écoute les autres.
En 2023 je rencontre un plaintif,
Ça me fait chier.
Ma fille prépare une cape jaune fluo en crochet pour le chat.
J'aime mettre des chaussettes colorées. C'est du soleil aux chevilles dès le matin, et la fierté.
Je crois que j'ai fait une grosse boulette au boulot. Il y a 15 ans, j’ai couché avec le mari d'une collègue avant qu'il soit son mari, avant qu'elle soit ma collègue. Il y a des trucs à ne pas raconter mais aussi bon, je ne pouvais pas deviner hein. La reine des boulettes mais c'était drôle.
Je m’interpelle.
J’ai failli pleurer. Le film était si réussi. Ce n’est pas un film. Little Girl Blue. Et la tendresse en ce jour.
La boutique Emmaüs s’est rapprochée de la maison tendrement. Ma fille et moi déposons quelques euros pour des tas de vêtements à mettre en tous sens. C’est chaud et coloré, c’est vivant et plein de cœur de plein de gens.
Je parle beaucoup avec l’homme aux yeux malicieux. Il est tendre froid, il aime et n’aime pas, il est seul et entouré. Il aimerait, mais abandonne. Il aime, mais pas trop longtemps. Il ne sait pas, il est perdu au milieu de sa vie
On met les vêtements au congélateur pour ôter les phobies de punaises.
En 2023, j’ai envie de donner une vie entière et mon royaume pour la santé de mon fils.
Je fusionne tendrement avec mon amie I au poignet qui se tord de rire, mon amie A qui fuit à l'intérieur, mon amie A à l'épaule qui tressaute d'envie, mon amie B au bras qui s'enfuit déjà. Oublier le temps.
Je mange une galette FCPE. Ecoute attentivement ma copine D, chargée de comm'. On ne croirait pas comme cela, mais elle aussi a besoin des autres.
En 2023 je marche sur le fil des émotions de mon fils. Je me sens éléphant dans son magasin de porcelaine.
Je ne peux plus pleurer.
C'est l'hiver. J’écris au calme et encheminée chez E et A. J’y rencontre Totoro le vrai.
En 2023 je pense encore avec tendresse au goujat plaintif.
J’aime tant serrer dans mes bras celui aux yeux si malicieux et perdus.
Je fais arrêter les voitures pour la traversée lente du brocard. Il me sourit.
Le douanier Bolo, lui, ne laisse rien passer, son képi lui va comme un gant.
En 2023, je fais un doggy bag avec les macarons au fois gras du séminaire.
Dans le train du retour, j'ouvre mon doggy bag devant le gros monsieur qui fait semblant de lire le dernier F.O.G. Il regarde par-dessus, un peu en biais comme tous, les fesses rouges serrées de la belle lurette entrée après moi dans le wagon. On ne regarde plus mes fesses comme une belle belette.
J'emmène ma fille au spectacle encore. Elle parle au micro.
Mon fils est dans le dur.
En 2023 l’homme de ma vie qui ne m’aime plus depuis trois ans envoie en sms en décembre. Qu’en faire.
Quand.
Paprika ramène un 32ème oiseau.
Avec la cape jaune fluo en crochet, sa saison 2024 sera une saison maigre.
On ne peut pas laisser ce chat gourmet liquider tous mes efforts pour la biodiversité de ces jardins urbains.
Il n’y aura plus un seul hérisson dans deux ans, dit l’article.
Le 31 je marche seule dans les rues qui se donnent et j’m’en fous de ces chaines qui pendent à nos cous. J’apprends ce qu’est un Rashômon. Je reste jusqu’au bout du bout du film, je sors la toute toute dernière de la salle de la toute toute dernière séance. Je rentre à pied. Je verse des petites étoiles dorées dans les boîtes à lettres des gens de mon quartier.
Je monte une toute dernière fois en 2023 sur mon tabouret magique pour mieux y voir ce qui est tout petit, de haut.
Un petit tour de 2023.
#elle ferrocerium#poésie contemporaine#texte#poètes sur tumblr#poésie#fleur cormier#elleferrocerium#amour#nature#2023
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Homophobie dans le football : série "Adieu ma honte" sur My Canal, par Ouissem Belgacem adapté de son récit éponyme.
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Ouissem Belgacem in series "Adieu ma honte"
My IG : https://www.instagram.com/popandfilms/
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Le point ciné juin 2023
Le point ciné du Tonton Juin 2023 #topfilms #coupsdecoeur #aucinema
En juin : 23 longs-métrages + 4 courts-métrages + 7 saisons de séries = 110 heures…Petit résumé de ce mois cinéphile ! Un film culte et militant pour ce mois des fiertés LGBTQ+ … Hustler White (Rick Castro & Bruce LaBruce, 1996) 3/5 Une série documentaire sur un coming out dans le monde du football … Adieu ma honte (saison 1, série Canal+ de Renaud Bertrand, 2023) 4/5 Le décevant retour du…
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« Tu vois. Ta peau, ta chair. Tu sens. Tes os, ton cœur.
Tu te souviens de l'autre, elle, lui, peu importe. Toile vierge te voilà peinte de souvenirs.
Dans le sang sa maladie, sa mélodie, ça tourne, en haut, en bas, ça éclaire tout, et ça te laisse là, seul, dans l'ombre.
L'autre?
Oui, le retrouver, l'enlacer, le serrer, lui demander pardon, même si c'est de sa faute. Non, ça fait trop mal. Plus mal qu'être sans lui? Tu l'ignores.
L'égo, tu l'as jeté avec tes larmes.Il repose dans un mouchoir blanc, au fond d'une poubelle noire. Ça se récupère l’amour de soi ?Est-ce possible de dépleurer?
Tu découvres que l'on peut étre avec quelqu' un sans qui' il soit avec nous. C'est triste, c'est drôle, c'est fou.Un doudou caché sous l'oreiller, tissé de honte, parfumé de beauté.
L'amour?
C'est grand, tu le sais, comme le silence embarrassé qui sépare les mots d'un baiser. C'est petit, comme un poing serré dans la poche pour s'empêcher de crier je t aime.
Tu l'attends, l'autre, mais tu ne veux plus.Qu'il vienne, oui, qu'il reste, tu ne sais pas.
Tu laimes, l'autre, mais tu ne peux plus.Qu'il sache, oui, qu'il comprenne, tu ne sais pas.
La nuit tombe…
Ou est-ce le jour?
Ta mesure du temps c'est son absence.. Le bruit sourd des bips qui mènent à son répondeur. L'espace entre ses messages. Le refoulement de ton envie de lui en écrire un, dix, cent, mille. Pour ne rien dire.Pour ne rien faire. Pour qu'aimer se passe. Et pour qu'aimer s'arrête -Cette allergie.
Tu éternues des pensées pour lui.
Votre histoire,…
L'oublier? Impossible. Recommencer? Impossible.Tu voudrais lui dire :
Rejoins-moi, je ne suis plus là. Viens-là, que je puisse partir. Embrasse-moi, que je t'offre ma joue. Dis-moi que tu m'aimes, que je m'aime avant tout. Adieu. Bonjour toi. Enchanté. Je ne te connais pas.
Je ne t’ai jamais oublié. »
Lucas Clavel
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Ouissem Belgacem was never able to make it as a professional footballer despite being a promising player because he's gay. He wrote a book called "Adieu ma honte" (goodbye my shame) which is out next week.
No idea if it will ever be translated but I wanted to share it as he's denouncing homophobia in the football world from a new point of view.
#I can't find more information about him because again he didn't make it#he was in Toulouse's academy#apparently he played for the tunisian national team#and he's muslim
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Nos baisers
Je n’oublierai jamais notre premier baiser. J’étais timide, tu m’as souris ; quand nous étions enfin seuls, j’ai approché mes lèvres sans te prévenir, embrasant les tiennes. Tu ne m’as pas repoussé, bien au contraire, nous restâmes tête contre tête, les yeux fermés, goutant ensemble la saveur du plaisir tout en enfreignant les limites d’une amitié pas si sincère.
Le second, moins maladroit, fut plus doux, plus honnête. Il encouragea nos corps à mieux se connaitre. Les autres ne furent que les prémices d’une banale histoire d’amour.
Derrière tous nos baisers, il y avait l’envie, la joie, la tristesse. Il y avait ton parfum, le mien, la fraicheur de ton haleine, la curiosité de pouvoir supporter nos hontes, celle de nous accepter avec nos défauts. Il y avait aussi le goût salé de nos larmes, nos souffles mélangés butant contre notre peau, nos langues se défiant dans un corps-à-corps effrénés, ta main sur mon dos, la mienne démêlant tes cheveux. Il y avait surtout, ta robe qui glissait le long de ton corps, mon cœur qui battait de plus en plus fort, cherchant à sortir pour te rejoindre. Il y avait ton soupir, des baisers dans le cou, des baisers sur les épaules et d’autres plus bas.
Mais de tous, le dernier fut le plus émotif car il contenait une part de nostalgie comme un adieu. Il y avait une agonie, une envie de mourir. Alors, j’ai clos les paupières et attendus que tu en finisses. J’ai senti tes lèvres sur mon torse. Mon imagination a suivi leur route même si elle connaissait leur destination. J’ai soupiré quand tu as léché, j’ai râlé quand tu as aspiré et j’ai accepté d’être dévoré. Telle une mante religieuse, tu n’as laissé aucune chance à mon âme de se défendre, l’emprisonnant dans un tourbillon de pensées impures. Puis, après avoir savouré ma substance vitale, tu consommas le reste de mon corps ne laissant que la tête pour l’ajouter à ta collection ; elle est nombreuse ; elle impressionne tes amies cependant elle terrorise les hommes.
Dans un dernier sursaut, j’ouvris les yeux montrant qu’il reste encore un peu de vie à prendre. Sans hésiter, tu m’embrassas une dernière fois avec une délicieuse brutalité, absorbant en même temps ce qui me restait de courage, tout en abandonnant à jamais mon esprit vide de sens et d’amour. Je n’étais plus rien sans cœur… sans rêve… sans toi. Je terminais donc ma vie sur une étagère à souvenir, posé entre deux amants croqués après une nuit d’ivresse. Parfois, j’ouvrais les yeux afin de chercher en toi une petite étincelle suffisante pour entretenir une flamme. Dès lors, je savais que le feu pouvait se transformer en incendie parce que mon âme renaissait laissant couler mon sang hors de mon cou tranché. Mais toujours, tu t’éloignais de ma tête. Tu voulais m’oublier, oublier nos sentiments. Seulement un jour, tu comprendras que je reviendrai car tel le phénix, je renais toujours de mes cendres, et ce jour, tu comprendras que tout te mènera vers moi. Alors, nous recommencerons par un baiser.
Alex@r60 – décembre 2019
Image de Aykut Aydogdu
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4 JANVIER 2021
Louis Armand, on continue !
Écriture brève (10-15 minutes maximum) : Point de vue. Prendre le point de vue d’un objet familier et raconter ou décrire (en monologuant ou en s’adressant à quelqu’un) des moments de sa vie quotidienne, son environnement, ses états d’âme, etc. Objet imposé : Un masque spécial anti corona virus.
J’en ai marre de toi et de ton menton ! Ça me gratte à chaque fois que tu bouges, tu es mal rasé et c’est dégoûtant. Et puis d’abord, ce n’est pas comme ça qu’il faut me porter. Sur le nez ! Pas sous le menton ! Sous prétexte que tu as de la buée sur les lunettes, tu n’arrêtes pas de me tripoter, de me monter, de me descendre, de me pincer, et tu as les doigts sales ! Je vais te dire un truc, un truc médical : je sens l’odeur de gras à travers mon tissu. Tu sens le kebab ! Et le kebab qui a été touché par n’importe qui, ça laisse des traces. J’ai l’oreille fine, moi, pas comme toi avec mes élastiques qui te les déforment. J’entends grattouiller les petits virus qui s’agitent et qui essaient de percer ma membrane délicate. Étant donné que tu ne m’as pas changé depuis trois semaines, vieux radin, tu peux être sûr que tu vas tomber malade. Et je sais bien que je finirai mal, moi aussi : je t’ai déjà vu balancer sur le trottoir mes deux prédécesseurs, c’est dégoûtant. Moi, je suis un professionnel, toi un amateur : c’est toi qui devrais m’écouter. Chirurgical, que je m’appelle, pas à gaz, ni de carnaval. Allez, je m’arrache. Autant périr volontairement que de rester coincé sous un tel abruti. Je me concentre sur l’élastique de gauche, il va péter, et tu te retrouveras bien bête avec un mouchoir pendouillant sous ta sale tête. Adieu, voyou.
Gladys G. Je suis seul dans le noir, traînant dans la poussière avec de vieux objets... Quand soudain je suis aveuglé par la lumière. Une main me prend, je ne comprends rien à ce qui se passe. Cette main me met sur son nez, sa bouche aussi est prise. Elle me porte toute la journée sans faire attention à moi, me pince constamment sans savoir ce que je ressens, ne me demande pas si je suis bien installé et le pire du pire c’est quand elle me retire et qu’elle me jette comme si je n’étais pas vivant... Quelle honte de me traiter ainsi, elle oublie que je la protège alors qu’elle me maltraite, sans moi ils seraient sans protection envers ce virus de malheur...
Gonflette (10-15 minutes) : La bonne farce ! Farcir un court texte initial en y insérant des éléments, mais sans supprimer ni modifier un seul des mots de la phrase de départ. On n’ajoute rien avant le premier mot, rien après le dernier mot, mais on a le droit de changer la ponctuation, couper la phrase originale en phrases séparées, et d’insérer des mots où l’on veut, changer un nom commun en nom propre, pourvu que l’orthographe de chaque mot soit absolument respectée. Voici une phrase à qui vous ferez de la musculation : « Comme il faisait une chaleur de 33 degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. » C’est la première phrase d’un roman inachevé de Gustave Flaubert publié en 1881 à titre posthume, Bouvard et Pécuchet.
Jacques B. Comme il neigeait fort sur la grand-route, j’ouvris grand mon parapluie - j’en avais un, volé sans doute au seau planté à l’entrée de la salle des profs du lycée que je quittais, à peine retrouvé au retour des vacances de Noël. Il faisait blanc à Chambéry. Je rêvais de rivières, de grenouilles et d’infinis pâturages. Mais de grenouille, pas une, et pas de pâturage. Les tours de béton gris folâtraient parmi les pylônes à haute tension. La neige était épaisse, collante, d’une chaleur flasque. S’épaississant, elle formait un gruau étrange, presque de boue. Je parvins à peine à me frayer un chemin parmi les trentenaires inscrits pour une étrange course de côte organisée par le conseil municipal - pensez donc : une course en baignoire à rame, dans le sens de la montée, et dans la neige. J’eus deux ou trois hoquets dont je me remis par degrés. Le boulevard se vida peu à peu des baignoires. Un plombier, dans sa voiture balai, suivait de loin l’étrange convoi. Moi, qui avais toujours voulu apprendre la vielle à roue pour la seule joie du bourdon, je ne trouvais rien qui valût d’être bouleversé. Je, qui est un autre, se trouvait ici et alors absolument désert.
Marie CH. Comme à son habitude sur notre planète bien aimée, le soleil se revêtait d’une enveloppe bleutée au milieu de l’année. Signe de son équinoxe annuelle, il faisait voleter ses rayons dans l’atmosphère, nous donnant l’impression de baigner dans une chaleur de 33 degrés. Perdu dans une nage aérienne, tout le monde dansait au-dessus du boulevard Bourdon. Néanmoins se trouvait toujours, loin de cette activité passionnelle que la foule partageait chaque été, un lieu reculé. Qui connaissait aussi la chaleur de notre étoile mais absolument pas la joie des chorégraphies endiablée. Ce lieu si calme et protégé de tous, se nommait tendrement le désert.
Gladys G. Comme il faisait beau, sur la plage il faisait une chaleur étouffante, plus de 33 degrés à l’horizon ! Une belle journée s’annonçait sur la plage d’Espagne ! Hélas quand je me réveillais je me trouvais au boulevard bourdon, absolument dépourvu de que qui m’arrivais car cela était si réel mais tout était désert...
Comme d’habitude Gustave avait trop bu. Il faisait pitié à voir, une loque écrasée par la chaleur du pack de Kro de chez Lidl. La bière en 33 centilitres, même à 5 degrés, quand on en prend une douzaine, ça le fait bien. Il regarda le boulevard désert, qui lui foutait le bourdon rien qu’à imaginer qu’il se trouvait encore à une heure de marche de chez lui, à condition d’aller droit. Il était absolument raplapla quand il s’écroula, dégueulant sur le bitume, et l’esprit plus ensablé qu’un désert.
Comme ci comme ça, et toi ? Moi c’est pareil. Il fait beau, alors… La conversation se faisait molle, les deux amis n’avaient plus rien à se dire. Une fois de plus ils s’apercevaient que leur prétendue amitié avait fondu comme boule de neige à la chaleur d’un poêle à charbon. Ils revoyaient leurs 33 ans de relation amicale, et comprenaient que par degrés elle s’était diluée dans l’indifférence et les habitudes. Le pire, c’est qu’ils s’en étaient rendu compte, mais avaient laissé dégénérer la situation. Le bourdon de la cathédrale les rappela à la réalité, sordide : ils devaient se quitter, pour de bon. Jacques trouvait que c’était dommage, Bernard aussi. Absolument navrés l’un et l’autre, ils décidèrent de revenir en arrière, grâce à la machine du professeur Marty, et appuyèrent ensemble sur le bouton reset. Aussitôt, ils comprirent que la machine était détraquée : ils n’étaient plus devant le beau lycée Louis Armand, mais sur une étendue de sable, pleine de dinosaures et de bestioles improbables. La machine à voyager dans le temps les avait catapultés dans un désert !
Une petite liste (5 minutes maximum) : À la manière de Sei Shōnagon. Les Notes de chevet de Sei Shōnagon (966-1025 environ) établissaient des listes improbables, à la charge poétique inattendue. On tâchera d’énumérer rapidement quelques-unes des Choses qui s’emportent en forêt.
Un couteau. Un panier pour les champignons. Un bâton contre les loups. Du papier à lettres et des timbres et de quoi écrire. Des pansements pour les ampoules aux pieds. Quelques souvenirs de promenades. Un petit chien noir.
Gladys G. Un opinel. Une couverture. Une carabine pour chasser. Mon chat. Du parfum. Mon livre préféré. De la nourriture. Des amies. De l’aventure. Une corde. Un sourire. De l’émotion.
Jacques B. Une boîte de sardines en boîte. Une boîte à choses à ne pas oublier. Une boîte contenant un trente-trois tours de Yellow Submarine. Un mange-disque. Une prise de courant pour le mange-disque. Les verbatim complets des discussions de Jean-Michel Blanquer avec les recteurs d’Académie. Un tire-bouchon au cas où. Un cherche-bouchon automatique. Une boîte à ranger les boîtes. Les discussions molles de Bernard Maréchal, T.1, 2021. Un téléphone yaourt à connecter au ciel pour converser avec Dieu, et une assez longue ficelle.
Marie CH. Un livre. Une balançoire. Des bottes. Des jumelles. Un appareil photo. Un sifflet. Un sac à dos. Un petit drapeau. Une craie. Un fil d’Ariane.
Véronique G. Une couverture de survie. Du parfum. De la soie. De la musique. Un sandwich. Un thermos de café. Une lampe torche. Une boussole.
Sans légende (10-15 minutes) : Écriture asémique ? Voici un dessin que m’a offert le peintre Sergio SCHMIDT IGLESIAS, né à Mercedes (Uruguay) en 1941. Il vit et travaille à Paris depuis 1967. Ce dessin de novembre 2017 mérite une légende, ou une tentative d’explication artistique. C’est ce qu’on écrira en une dizaine de lignes, sur un ton sérieux et presque savant.
Gladys G. Lorsque que je regarde ce tableau, il me met mal à l’aise, en effet il est spécial et pas comme les autres.... Le dessinateur a fait exprès de représenter des sortes d’écritures que nous n’arrivons pas à déchiffrer et cela crée une atmosphère particulière. Le fait qu’un bonhomme soit dessiné avec de gros trait épais et noir comme l’obscurité cela ne m’inspire pas confiance. Il y a le fait aussi qu’il soit dessiné un peu en 3 dimensions, j’ai l’impression qu’il va sortir du tableau et se jeter sur moi, il a l’air presque réel, c’est autant effrayant que fascinant !
Le quadrillage en forme de cage s’est déchiré sous la pression des mots qui emplissent l’esprit de l’homme rectangulaire, celui de l’autoportrait. Sergio s’efface et sort de lui-même. Phrases de bile noire et bleue, phrases de sang, c’est l’expression du désir de liberté qui s’affiche ici. L’homme artificiel voudrait parler, peu importe de quoi : l’écriture asémique, c’est la preuve que les mots ne comptent pas, c’est le débit et l’abondance qui priment. Sergio sort de son propre corps de feutre noir, son corps crucifié et de deuil, à grands coups de stylo bille et de feutre, son griffonnage emplit la page et devient l’espace lui-même. Écriture enfantine, naissance de l’écriture et du dessin, naïveté qui conserve la rigueur du cadre : on ne déborde pas, même pour signer.
Jacques B. La composition de l’homme croisillonné, parfois appelé l’assomption d’un jurassien à carreaux, unit librement des événements de différentes époques. Signée Sergio, la toile est d’auteur inconnu. On doit sa découverte à un écrivain né en 1881 à Neuchâtel, qui prétend l’avoir trouvée cachée sous le lit du prieur en chef d’un monastère d’Irkoutsk. Ici, la figure postmoderne de la Visitation du Maréchal représente également le moment de l’apparition de Bernard-le-cube-plat, et la venue de l’Écriture pour recueillir l’âme du CDI afin de l’emporter au ciel (assomption). Non seulement l’événement clé est placé au centre, mais son importance est en outre rehaussée par une représentation à une échelle agrandie. Ainsi, le spectateur saisit dès le premier regard l’essentiel en le complétant de détails après avoir regardé plus attentivement : ce tableau, qui appelle une inversion de l’ordre de lecture occidental, invite à une élévation du regard : les cheveux qui le surplombent sont bien ceux du poète barbu que nous connaissons, et qui auraient migré au sommet de son crâne. Les icônistes de la grande Tradition préparaient leurs propres peintures en mélangeant des pigments naturels avec de l’eau et du vinaigre ou du vin blanc pour la conservation. Cette tradition, ici respectée, à ce jour, est traitée dans une farandole de Bic noir, bleu et rouge.
Marie CH. Dans la petite œuvre dessinée par Sergio SCHMIDT IGLESIAS, j’imagine un enfant voulant se couper du monde bavard et incompréhensible, qu’est celui des adultes, des grands. Dans ce flot interminable de paroles débitées avec assurance et certitude, l’enfant ne peut créer sa place. Sa seule ressource est donc de se la créer tout seul, s’isoler de ces paroles sans émotions et profiter de son enfance, avant que lui aussi, ne passe la frontière invisible séparant les deux mondes.
Le Merci de Sergio !
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50 nuances de maux
Je ne sais pas, j’ai si mal et j’ai si honte, cette impression de mentir, cette impression d’être un imposteur, d’écrire tous ces mots pour quoi au final, pour un mensonge et un sourire, pourquoi et à quoi bon, on ment et on rentre chez soi, seul ou accompagné, les jambes s’écartent ou l’on sourit à la solitude, je n’ai jamais su aimer, tu sais, tu aurais mérité tellement mieux que ça, je ne suis rien d’autre qu’un souvenir qui te fait pleurer ou qui te fait rêver. Une parenthèse dans une vie, de celle qui t’échappe ou qui t’enferme, tu sais j’aimerais pleurer pour autre chose que moi même, ma vie n’est pas le mienne, j’ai été un autre durant si longtemps, j’ai menti et j’ai été meilleur, je deviens railleur par vengeance. Je me moque de la vie parce que je n’ai jamais su la gérer, tout m’échappe, ô mon dieu, faites que ça s’arrête, que cette danse trouve fin, je n’en peux plus. Le printemps arrive et pourtant je meurs d’automne, ces regards que j’ai croisé et qu’il m’aurait suffit de cueillir, ces regards qui s’offraient, qui souffraient à moi. Et que fais-je, je me meurs de solitude, moral insoutenable, je suis le seul à suivre autant de précepte.
Et de l’amour se chante des rêves oubliés, j’ai cru que ça me sauverait, merde je suis toujours mort, j’aurais aimé me tuer, j’aurais aimé être autre et ne pas me haïr, je ne suis que l’erreur qui un jour a croisé son chemin, Elle doit avoir si honte, de m’avoir connu, pauvre parodie d’un romantique perdu et échoué, que suis-je sinon ce spectre d’une autre vie, ce reflet d’un fantasme que tu aurais pu avoir, suis-je un rêve ou un cauchemar? Je te nourris comme je te détruis, je me meurs autant que je me rêve.
Je suis un ensemble de fausses notes dans cette mélodie de l’au delà, je dois écrire pour plus grand , tenter de braver le silence qui m’effraie, il est 5 heure, rien ne vit si ce n’est les vapeurs formées par vos soupirs, au loin j’écrirai vos rêves oubliés, ce soir j’écrirai vos réalités que vous n’osez avouer. Je deviens écho et m’oublie, j’aimerais raconter pourquoi j’en suis là, mais le mots s’alignent sans que je les contrôle, parce que j’aurais tant aimé être un autre que moi. Tu mérites mieux, essuie tes larmes, j’en écrirai des poèmes, parce que tes yeux ont su rallumer ma part d’ombre oubliée en Samara, c’est la fin, je brûle tout dans ce feu de joie, célèbre moi, célèbre cet adieu, je me manque, m’oublie et l’efface.
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1(bis). LE COMMENCEMENT
Chaque personne souffrant de cette phobie a son histoire, laissez-moi vous raconter la mienne.
Contrairement à certains dans mon cas, je n’ai jamais été victime d’un accident de popi en public (se référer à l’article précédent pour savoir ce qu’est popi), ja-mais. Je n’ai pas eu de traumatisme, ni de situation de honte extrême. Et c’est ce qui est le plus frustrant finalement. Si un accident s’était un jour produit, cela aurait pu justifier ma peur. Hors là, pas d’excuse, rien, nada, niet.
Je me rappelle d’un déjeuner au restaurant, à la montagne, en hiver, où mon ventre avait décidé de faire des siennes quelques minutes après la fin de mon repas. Jusque là pas d’inquiétude, je pensais à une petite difficulté à digérer mon plat. Mais ces gargouillements se sont transformés en une envie terrible d’aller aux toilettes pour la GROSSE urgence, à peine après avoir quitté le lieu. Par chance, j’habitais à exactement deux minutes à pieds, donc pourquoi en faire tout un plat (lol) ? Je suis rentrée chez moi j’ai fait ma petite (grosse) affaire, j’étais un peu barbouillée le reste de la journée mais ne pas réussir à digérer un plat est extrêmement fréquent et arrive à tout le monde.
Le problème étant que l’hiver, les bactéries sont en folies et un coup de froid sur le ventre est vite arrivé. Celui-ci s’est à nouveau manifesté dans un mauvais moment, et c’est à partir de cet instant qu’une grande appréhension d’avoir mal au ventre m’est venue. Au début c’était léger, puis cela est devenu complètement obsessionnel. Après chaque repas j’allais aux toilettes me « vider » pour être sûre de ne pas avoir à le faire dans un lieu où l’accès aux toilettes me serait plus difficile. Je vous passe des chapitres, la perte de poids, la perte de cheveux, le premier rendez-vous chez le psychologue, le manque de confiance en soi, la tristesse, l’incompréhension etc. Depuis j’ai évolué, j’ai voyagé, et cette peur obsessionnelle, cette laxophobie s’est effacée par moment. Elle n’est jamais complètement partie mais il y a eu du mieux.
Récemment j’ai fait appel à l’hypnose qui m’aide, mais le « souci » n’est pas encore réglé. J’aimerais tout de suite dire à toutes les personnes me lisant et ne souffrant pas de cette peur qu’il est vraiment très difficile psychologiquement de la supporter, de se supporter. J’ai la chance de ne pas me priver de faire ce dont j’ai envie, et de réussir à continuer ma vie même si certains moments sont pour moi une épreuve, un parcours du combattant. Adieu les joies du pic-nique en pleine nature, adieu les joies des randonnées à pieds ou à ski, adieu les après-midis bateau détendus l’été avec les copains, adieu les rendez-vous romantiques sereins, et j’en passe. Tout devient terriblement angoissant. Et même si je ne me suis jamais privée de faire une activité, la peur et l’angoisse sont si grandes que les moments me sont souvent gâchés. Je reviendrai plus tard sur ce point, sur l’importance à ne pas s’arrêter de vivre malgré la peur.
En attendant, je vous retrouve plus tard au prochain épisode!
MO x
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Composées à l’époque des Plaisirs et les Jours , les nouvelles publiées aujourd’hui montrent un écrivain en herbe, en quête de perfection, déjà préoccupé par l’idée de tout transformer en littérature. Le Figaro mène l’enquête et vous propose un extrait inédit.
Le contexte
Quoi de mieux pour fêter le centenaire du prix Goncourt reçu pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs que ce recueil de neuf nouvelles de jeunesse inédites du grand Marcel? Ses innombrables lecteurs vont se régaler en découvrant les premiers pas d’un auteur majeur du XXe siècle. Quelques formes qu’ils prennent - récit fantastique, nouvelle à énigme, dialogue des morts -, ces textes tournent tous autour du sujet qui obsède alors l’auteur: son homosexualité et la manière d’en parler en littérature.
» LIRE AUSSI - L’incroyable récit de la découverte des inédits de Marcel Proust, trésor enfoui dans la poussière
Dans sa thèse (inachevée), récemment publiée sous le titre Proust avant Proust, Bernard de Fallois étudiant la genèse de la Recherche du temps perdu fait référence à plusieurs reprises à des textes inédits de l’écrivain et en cite des extraits. Pauline de S. Souvenir d’un capitaine , ou Le Mystérieux correspondant, autant de nouvelles que Proust n’avait pas gardées dans l’édition des Plaisirs et les jours. La plupart traitent d’homosexualité. «La femme aura Gomorrhe et l’homme aura Sodome», écrit le jeune écrivain, paraphrasant Vigny. Déjà son secret le hante. Mais, surtout, et principalement, il pressent qu’il ne l’a pas assez parfaitement incorporé à son univers littéraire encore en construction. «Or, écrit Fallois, la création littéraire a déjà pour but chez lui d’exprimer l’essence de sa vie, dans sa vérité.» La littérature est déjà chez Proust préférée à la confession.
- Crédits photo : Editions de Fallois
Qui est ce mystérieux correspondant, dont il est question dans la principale nouvelle, qui donne son titre au recueil (lire l’extrait ci-dessous)? Françoise de Lucques reçoit par courrier des déclarations enflammées dont elle ignore la provenance. Elle découvrira que l’auteur de ces messages brûlants n’est autre que son amie Christiane, gravement malade, qui vient d’arriver en séjour chez elle. Les tourments de l’auteur sont déjà délicatement dissimulés dans l’âme féminine.
Ces sujets, écrit encore Fallois, «provisoirement écartés, reparaîtront un jour avec plus de force». Il parlait de l’homosexualité dans la Recherche. Le propos s’applique aux textes eux-mêmes: portées disparues, en réalité enfouies dans la documentation de Fallois (après ses travaux décisifs qui permirent l’édition de Jean Santeuil, et de Contre Sainte-Beuve, il devint un des grands éditeurs de sa génération), ces nouvelles viennent de réapparaître à la faveur de l’ouverture des archives du défunt (Fallois est mort en janvier 2018).
«Laboratoires»
On y découvre, saisi d’une grande émotion, un jeune écrivain tâtonnant et déjà virtuose ; on y cueille des allusions à ses études, à ses lectures, on observe des personnages en germe. «Des laboratoires», dit Luc Fraisse, qui assure l’édition du volume. La fusion n’est pas encore portée à température. Proust est en cours de formation, son phrasé se cherche, cet appel puissant à la mémoire pour recréer une réalité: «Or ces moments dont l’attente avait fasciné une de ses années, qui ne semblaient jamais qu’approchés et qu’il aurait voulu posséder jusqu’au-delà de la mort, il n’en retrouvait pas plus la trace l’année d’après dans son souvenir que les enfants ne retrouvent les traces de leurs châteaux défendus avec tant de passion à la marée suivante. Le temps comme la mer emporte tout, abolit tout…» Ces images, ce style: pour le lecteur, c’est le temps retrouvé.
» LIRE AUSSI - Inédits de Proust: «Ce n’est pas encore l’écrivain que nous connaissons»
Un extrait du Mystérieux Correspondant, l’une des neuf nouvelles inédites
(…) Françoise venait de finir cette lettre quand le domestique entra avec les lampes, donnant pour ainsi dire la sanction de la réalité à la lettre qu’elle avait lue comme dans un rêve, à la lueur mobile et incertaine des flammes.
Maintenant la lumière douce mais sûre et franche des lampes faisait sortir de la pénombre intermédiaire entre les faits de ce monde et les rêves de l’autre, notre monde intérieur, lui donnait comme la griffe de l’authenticité selon la matière et selon la vie. Françoise voulut d’abord montrer cette lettre à son mari. Mais elle pensa qu’il était plus généreux de lui épargner cette inquiétude et qu’elle devait au moins à l’inconnu à qui elle ne pouvait rien donner d’autre le silence, en attendant l’oubli. Mais le lendemain matin elle reçut une lettre de la même écriture contournée avec ces mots: «Ce soir à 9 heures je serai chez vous. Je veux au moins vous voir.» Alors Françoise eut peur. Christiane devait partir le lendemain pour aller passer quinze jours dans une campagne où l’air plus vif pouvait lui faire du bien. Elle écrivit à Christiane en la priant de venir dîner avec elle son mari sortant justement ce soir-là. Elle recommanda aux domestiques de ne laisser entrer personne d’autre et fit fermer solidement tous les volets.
Elle ne raconte rien à Christiane mais à 9 heures lui dit qu’elle avait la migraine la priant d’aller dans le salon à la porte qui commandait l’entrée de sa chambre et de ne laisser personne entrer. Elle se mit à genoux dans sa chambre et pria. À 9 heures un quart se sentant défaillir elle alla dans la salle à manger pour chercher un peu de rhum. Sur la table il y avait un grand papier blanc avec en lettres d’imprimerie ces mots: «Pourquoi ne voulez-vous pas me voir. Je vous aimerais si bien. Vous regretterez un jour les heures que je vous aurais fait passer. Je vous en supplie. Permettez que je vous voie mais si vous l’ordonnez je m’en irai immédiatement.» Françoise (fut) épouvantée. Elle pensa dire aux domestiques de venir avec des armes. Elle eut honte de cette idée et pensant qu’il n’y avait pas, pour voir prise sur l’inconnu, plus efficace autorité que la sienne elle écrivit en bas du papier: «Partez immédiatement je vous l’ordonne.» Et elle se précipita dans sa chambre, se jeta sur son prie-Dieu et ne pensant à rien d’autre elle pria la Sainte Vierge, avec ferveur. Au bout d’une demi-heure elle alla chercher Christiane qui lisait sur sa demande au salon. Elle voulait boire un peu et lui demanda de l’accompagner dans la salle à manger. Elle entra en tremblant soutenue par Christiane (et) défaillit presque en ouvrant la porte puis s’avança à pas lents, presque mourante. À chaque pas il ne semblait pas qu’elle eût la force d’en faire un de plus et qu’elle allait défaillir là. Tout à coup elle dut étouffer un cri. Sur la table un nouveau papier où elle lisait: «J’ai obéi. Je ne reviendrai plus. Vous ne me reverrez jamais.» Heureusement Christiane, tout occupée du malaise de son amie, n’avait pu le voir et Françoise eut le temps de le prendre vite mais d’un air indifférent et de le mettre dans sa poche. «Il faut que tu rentres de bonne heure, dit-elle bientôt à Christiane, puisque tu pars demain matin. Adieu ma chérie. Je ne pourrai peut-être pas aller te voir demain matin si tu ne me vois pas c’est que j’aurai dormi tard pour guérir ma migraine.» (Le médecin avait défendu les adieux pour éviter une trop vive émotion à Christiane). Mais Christiane consciente de son état comprenait bien pourquoi Françoise n’osait pas venir (et pourquoi) on avait défendu ces adieux et elle pleurait en disant adieu à Françoise qui surmonta son chagrin jusqu’au bout et resta calme pour rassurer Christiane. Françoise ne dormit pas. Dans le dernier mot de l’inconnu les mots: Vous ne me reverrez plus l’inquiétaient plus que tout. Puisqu’il disait revoir, elle l’avait donc vu. Elle fit examiner les fenêtres: pas un volet n’avait bougé. Il n’avait pu entrer par là. Il avait donc corrompu le concierge de l’hôtel. Elle voulut le renvoyer, puis incertaine attendit. (…)
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La perdition porte ton prénom, je pensais que notre amitié redeviendrait comme avant. Que mes sentiments à ton égard arriveraient à se taire pour ne pas te perdre. Car, moins égoïste que je ne le pensais, je préfère taire les sentiments plutôt que te dire Adieu. Sauf qu’aujourd’hui, je suis de nouveau perdue car finalement je ne comprends pas bien ce que je peux avoir de moins qu’une autre ? En faite, même si la place de meilleure amie est l’une des plus belles que je peux avoir à tes côtés, mon cerveau et mon coeur souffrent en silence. Pourquoi finalement, tu n’éprouves pas d’amour ? L’amour charnel, tu l’as. Sinon nous n’aurions jamais fait qu’un, toi et moi. Alors je me dis que mon corps n’est pas repoussant. Que tu l’apprécies, peut être même que tu l’aimes autant que tu le désires. Alors je me dis que c’est mon caractère ? Mais après, lorsque tu me dis que je suis la meilleure amie en or que tu ne pensais jamais avoir je me dis que là, ce n’est pas non plus le problème. Nous sommes aussi semblables que différents. Je sais ce que tu aimes et ce que tu détestes. Je sais ce qui te fait rire, ce qui te fait mal, ce qui pourrait même te tuer. J’ai les balles pour t’abattre. Mais je préférerais retourner l’arme contre moi plutôt que de presser la détente. Aujourd’hui, je ne sais plus quoi faire. Car tu sais ce que je peux ressentir. Je t’ai tout balancé le soir où nous avons explosé. Et apparement, tu es tombé de haut. Serait-ce si inconcevable que je puisse t’aimer plus que ma propre vie ? Et pourtant..Tu n’aurais qu’un mot à dire. Je te désire toujours aussi fort. Je meurs si je t’aime, je meurs si je ne t’aime plus... Cette phrase d’Obispo est tellement vrai. Avoir pris mes distances pendant plus d’une semaine a failli me détruire pour de bon. Je ne peux m’imaginer sans toi. Et pourtant, lorsque tu embrasseras une autre femme, que tu l’aimeras de la même manière que moi je t’aime cela me tuera. Mais ce n’est pas de ta faute. Ce n’est pas de ta faute si tout ce que tu représentes aujourd’hui me plaît. Ta bienveillance, ton amour pour les animaux, tes valeurs, ton humour douteux. Ton sourire. Ton rire d’idiot qui me fait bondir le coeur. Je ne sais pas comment te chasser de mes pensées. Je ne sais pas comment refroidir cette chaleur qui a élu domicile dans le creux de mes reins. J’ai envie que tu me fasses l’amour chaque seconde de chaque journée. Arrêter tout autre activité pour sentir tes mains parcoururent mon corps imparfaits et voir ton regard rempli de confiance et de douceur pour me faire comprendre que je suis belle et que je n’ai pas à avoir honte. J’étais capable de te dire que je t’aimais. Et merde, je t’aime. Et c’est en train de me faire horriblement mal aujourd’hui. Alors, c’est quoi la solution ? Te dire Adieu ? Te supplier de me tuer plutôt que de vivre sans toi ?
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Les Chroniques de Livaï #357 ~ LES HEROS SONT CEUX QUI MEURENT (juillet 845) Filibert Leberecht
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Il est temps que je m'exprime car tout ceci tourne au combat ; et il y'en a déjà eu bien assez. Je me tiens bien droit devant Erwin Smith et son regard clair tombe sur moi sans aucune haine. Je comprends à présent pourquoi ma petite-fille avait pour lui une telle admiration ; du temps où j'étais soldat, j'aurais sûrement suivi cet homme au combat sans hésitation.
Je hoche la tête à l'intention de Steffen, qui n'en mène pas large. Tout va bien, mon garçon. Ton grand-père est là pour réparer les choses, comme toujours. Tu sais comment est ta tante ; elle souffre beaucoup, et quand elle souffre, elle hurle. Et là voilà qui recommence, abreuvant ces explorateurs en deuil de sa colère.
Cela suffit, Karoline. Tu dois te taire maintenant.
Ma réponse a dû la surprendre car elle fait silence immédiatement. Oui, tu m'as bien entendu. Je lui fais face un moment, les sourcils froncés, comme j'ai l'habitude de le faire quand je la réprimande. J'aime ma fille mais elle n'a pas toujours fait les bons choix dans sa vie. Notamment en ce qui concernait Greta. Je dois le lui dire, une bonne fois.
Je frappe le sol de ma canne, envoyant voler des gravillons. Tu as le droit d'être triste et en colère ; mais ces hommes ne doivent pas en faire les frais. Ils étaient les camarades de Greta. Ils méritent notre respect. Elle me scrute avec des yeux ronds, n'en croyant pas ses oreilles. Je ne suis pas sénile, je sais ce que je dis. Ecoute bien.
Greta s'est beaucoup confiée à moi ; à la maison, j'étais le seul à prêter attention à ses récits d'expédition, de combats et de fraternité avec ces gens. Toi et ton mari, vous ne vous y êtes jamais intéressés. J'ai mieux connu ta fille que toi, Karoline. Et quand ses yeux brillaient de fierté et de joie pendant qu'elle racontait, je réalisais, à chaque fois toujours un peu plus, qu'elle menait la vie qu'elle désirait ; que c'était celle qu'il lui fallait. Je connais notre position familiale au sujet des militaires. Cela ne m'a pas empêché de faire mon service. Et je savais de quoi elle parlait. Toi, tu ne l'as jamais su. Pire encore : tu n'as jamais voulu savoir. Ton seul souci était de la couvrir de robes et de bijoux, surtout quand elle n'en avait pas envie. Au lieu de te montrer fière que ta fille serve l'humanité, tu cachais à tout le monde qu'elle était exploratrice, car tu en avais honte ! Cela lui faisait beaucoup de peine et elle n'a jamais pu te le dire. Aujourd'hui, je le dis pour elle !
Maintenant, elle est morte. Elle a choisi cette mort. Peu d'entre nous en aurons le privilège. Ces hommes ont fait tout leur possible pour la soutenir et la sauver, je n'en doute pas. Ils l'estiment autant que nous. Et tu ne peux pas leur interdire l'accès à ce mémorial.
Karoline s'apprête à protester, mais je l'en empêche en frappant trois fois ma canne par terre. Non, non, arrête, tu ne m'auras pas ! J'ai lu le testament de Greta, que crois-tu ?! Elle a été très claire : elle veut que ses camarades puissent la visiter quand ils le veulent, que son corps soit présent ou non. Tu ne peux pas aller contre les dernières volontés de ta fille, Karoline ! Tu n'as jamais respecté ses choix dans la vie, fais en sorte de respecter cela au moins !
Elle s'écroule dans les bras d'Emil, comme vaincue et terrassée par la douleur. Mais je la connais, elle le fait dès que quelque chose ne va pas dans son sens. Pardonne-moi, ma fille, mais cela devait être dit. Nous aurons tous le loisir de pleurer Greta une fois rentrés chez nous, mais ici, reste digne. Je me tourne vers Steffen. Je t'ai déjà donné beaucoup de conseils, mon petit, et tu feras ce que tu juges bon. Ton avenir t'appartient et personne ne te dira quoi en faire... Je...
Pendant un instant, je ne trouve pas mes mots. Ils me fuient... Mais la vue d'Erwin Smith m'inspire. Cet homme est un visionnaire, un génie, si j'en crois Greta. Devant lui, j'essaie de me grandir un peu plus, et dans un geste maladroit, d'une main tremblante et marquée par la vieillesse, je plaque mon poing droit sur mon torse, comme je l'ai appris dans les brigades d'entraînement. Un geste que je n'ai pas fait depuis des années... Un geste que l'on n'apprécie peu dans la famille... mais qui a tant de sens aujourd'hui, à présent que...
Monsieur Smith, nous endurons de sombres heures. Je ne pensais pas vivre assez vieux pour voir tomber la divine Maria - et pour pleurer la mort de ma petite Greta -, mais cela est arrivé. Tous les hommes et femmes valeureux doivent donner leur coeur. Si Greta était vivante, elle marcherait encore sur ce chemin, plus que jamais. Si vous, et vos soldats, peuvent contenir les vagues de cette nouvelle menace, si vous avez la volonté de le faire, alors je serais derrière vous. Je ferais un don au bataillon d'exploration s'il peut réussir à vaincre un jour les titans ! Ah ! si j'étais plus jeune, je me battrais même sous vos ordres !
Il me répond qu'il n'est pas le major du bataillon et qu'il ne lui appartient pas de décider du sort de ce régiment. Foutaises ! Que vous soyez ou non leur leader, les explorateurs vous suivent. Il suffit de constater la façon dont ces hommes vous entourent et vous regardent pour le deviner ! Greta vous aurait suivi en enfer, les autres le feront. Croyez-moi, vous êtes l'homme de la situation.
Mais en attendant, ma fille, laisse ces gens passer et déposer leurs fleurs.
Emil éloigne Karoline de la tombe et les autres membres de la famille se perdent en messes basses sur les propos que j'ai tenus. J'ai toujours été vu comme un original parmi eux, une tête brûlée qui n'a peur de rien et qui a des opinions controversées. Mais je suis encore le patriarche et je sais me faire respecter. Jasez autant que vous voulez, maintenant j'ai vidé mon sac. Et je ferais ce don, à mon nom, vous pouvez en être sûr.
Les explorateurs s'approchent de la pierre et s'agenouillent ; leurs fleurs inondent la dalle mortuaire... C'étaient ses fleurs préférée, même ça ils le savaient... Chacun embrasse sa propre main et en caresse la surface froide en un dernier adieu fraternel.
Tu te trompais, Karoline. Ils ne l'oublieront pas.
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Routes interminables dans le désert vers Death Valley. 100° F à 9h du mat (38°c)
Je tente de prendre le volant sur une route toute droite mais dès que ça tourne et ça descend, Éric est moins rassuré. Bref, j’aurai conduit sur 3km 🤪.
Death valley: dunes de sable fin, passage d’un paysage lunaire à un paysage martien, désert de sel à 85 m en dessous du niveau de la mer. 111° = 45,5° c
« J’ai tellement chaud que j’ai l'impression d’avoir froid aux yeux » Thomas
On ne tient pas plus de 10mn en dehors de la voiture, et on met une bonne demi heure à faire descendre la température, on sent bien que le corps se met en mode « auto-protection ».
Arrivée à L’as Vegas. Adieu l’ecologie. Bienvenue dans la capitale du bon goût et de la démesure. Le plus beau spectacle? La tête des membres de ma famille. Éric : « Tu penseras bien à tout trier dans la bonne poubelle en rentrant » Thomas «quand je pense que j’éteins là clim parce que ça pollue la planète » Qu’est ce que j’ai ri.puis je suis rapidement passée au stade de la saturation puis du dégoût.
Clim à outrance, lumières et publicités a saturation, touristes bourrés, hôtesses à plumes et à poil. bandits manchots et autres jeux bien sur, boutiques de luxe, boutiques de souvenirs, hélicoptères, jets privés moteurs allumés au sol, limousines, consommation consommation, consommation. Bref, tout ce contre quoi on essaye de lutter au quotidien.
Une seule expression : Peine perdue.
Et la honte… d’avoir participé à ça (pour la 2° fois en plus)
PS: non, on ne s’est pas marié.
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