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#AVIS LE BRUISSEMENT DES FEUILLES
sinvulkt · 1 month
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Chap 1 Chap 2 ✯✯✯ ꒰ঌ ⚔ ໒꒱ ✯✯✯
Edmond se réveilla sous la fraîcheur du vent nocturne et le bercement du va et vient des vagues. La pluie avait cessé. 
La nuit, loin d'être silencieuse, était emplie de vie. En plus du son des vagues, Edmond pouvait entendre le cri d'oiseaux rieurs et le bruissement des rares feuilles présentes en février. Seulement et plus inquiétant encore, il distinguait le son de voix qui discutaient.
“Tu penses qu'il est arrivé jusqu'ici ?” une voix grave et bourrue demanda.
“Non, y'a aucune chance. On est trop loin. Plus de 2 kilomètres dans la mer enragée, tu imagines ? Si tu veux mon avis, il baigne dans la vase le pauvre bougre.”
Pour quiconque, la nuit aurait semblé d’une noirceur absolue ; mais ce n’était pas le cas pour un prisonnier dont les yeux avaient eu quatorze ans pour s’habituer à la pénombre. La lueur du croissant de lune brillant haut dans le ciel lui suffisait. Il papillonna des paupières jusqu’à distinguer les broussailles le surplombant. La lueur d'une lampe brillait au loin, illuminant une barque sur laquelle se tenait deux gendarmes qui s'approchaient.
“Tu penses qu'il est mort?” 
“Je pense bien. J'étais de garde quand ils ont tiré. J'ai tout vu. Il est tombé tout droit, comme un faisan à la chasse !” Le gendarme soupira. “Mais la consigne dit qu'il faut fouiller, donc on fouille.”
Toute somnolence qu'Edmond aurait pu ressentir sur le moment s'envola aussitôt. Il se plaqua au sol, cœur battant sous l'adrénaline. Le mouvement réveilla sa blessure, et il dû étouffer un gémissement dans sa manche à la soudaine sensation de brûlure pour ne pas être repéré. Alerte, il suivit ses poursuivants du regard, comme un aigle suit sa proie et tendit l'oreille. Ses yeux irrités par le sel se remplissaient de larmes, qu'il devait alors chasser régulièrement. 
“Tout de même, quel gachi,” l'homme à la voix grave continua. “J'ai entendu dire que c'était un ange.”
“Un ange, s'en était bien un !” celui qui s'était vanté d'être présent la veille rétorqua d'un léger accent italien. “Aux ailes parfaitement blanches, aussi. Le plumage n'avait pas une seule tâche !”
“Et ils l'ont gardé enfermé ?”
“Bah, tu connais le château d'If. Ce qui compte, là- bas, c'est la politique. Pas la couleur de tes plumes.” 
“On m'a dit que c'était un bonapartiste. Bon débarras.” Le premier gendarme cracha au sol. Le second, étonnement, garda le silence.
La barque s'approchait dangereusement des broussailles où Edmond s'était réfugié. Déjà, la lampe des gendarmes en éclairait les premières branches, aveuglant partiellement les pupilles sensibles d'Edmond. Il rampa prudemment dans la direction opposée, espérant y trouver un passage vers la mer avant que les veilleurs ne le repère. 
La barque cogna contre le rocher qu'Edmond avait grimpé, exténué, à peine quelques heures plus tôt. Il rampa un peu plus vite.
“On fouille ici aussi?” le gendarme avec l'accent italien demanda avant de débarquer.
“Oui. Ça fait partie du secteur.”
Les deux hommes s'avancèrent sur la pierre, leurs bottes résonnant sourdement sur le sol humide.
Il y eut un soupir.
“Allons,” l'homme à la voix grave reprit, “mieux vaut être ici à chercher des fantômes, que de garde devant le bureau du gouverneur. Il est en rogne depuis qu'il a appris la façon dont le prisonnier s'est échappé.”
Une vague lécha les doigts d'Edmond, qui poussa un sourire victorieux et se glissa sans un bruit sous l'eau. Son sourire se transforma en grimace sous la brûlure du liquide glacé qui recouvrait peu à peu ses membres. La mer absorba à vue d'oeil le peu de chaleur qu'Edmond avait réussi à rassembler durant son sommeil, et ses frissons se transformèrent en violents grelottements. Pour empirer les choses, le sel fit crepiter les estafilades jumelles qui lui parcouraient le torse et l'aile droite. Il serra les dents et s’enfonça plus profondément, jusqu'à ce que seul le haut de son visage ne dépasse.
Les deux gendarmes étaient en train de quadriller l'îlot rocheux, passant sans grande motivation leurs lampes sous chaque recoin et chaque broussailles. Ils ne tardèrent pas à illuminer le recoin où Edmond s'était tenu un instant auparavant, endormi.
“C'est étrange,” le gendarme à l’accent italien s’étonna. “La zone est tassée, par ici.”
“Montre moi?”
Edmond nagea comme il pu derriere un rocher aux bruits des pas qui se rapprochèrent, priant pour que les gendarmes ne repèrent pas les plumes blanches laissées à l'abandon. La providence aimait visiblement se jouer de lui, car l’homme à la voix grave ne tarda pas à tenir une desdites plumes à la lueur de sa lampe.
“Ah! Une plume d'oie. On a probablement trouvé le terrier d'un renard. La côte n'est pas loin, et ce sont de bon nageurs ces fripouilles.” Il designa le reste des plumes tachées sur le sol. “Ce doivent être les restes de son repas.”
Les deux hommes fouillèrent le reste de l'îlot rocheux en silence. Ils trouvèrent bien quelques autres plumes, parsemant les broussailles, mais leurs éparpillements et les taches de sang qui les recouvraient les convinrent d’autant plus que c’était là les restes de quelques oies sauvages ou albatros, tué par un renard passé par la.
La torche passa une fois, sur la mer en reflux dans laquelle Edmond se cachait. Il plaqua ses ailes fermement contre son dos et plongea aussi profondément qu’il put, puis se cramponna, grelottant, à un des rocher submergé jusqu'à ce que ses poumons soient sous le point d’exploser. Il ne remonta prendre de l’air qu’une fois la surface redevenue sombre, certain que les gendarmes s’étaient éloignés. Si un d’entre eux entendit le bruit de ses bras brassant les vagues, il ne se retourna pas pour autant. 
Satisfaits de trouver l'amas rocheux désertique, les deux gendarmes retournèrent à leur barque.
“On va ou ?” Le gendarme à l’accent italien demanda en embarquant. L’autre leva le doigt vers la côte que l’on apercevait au loin.
“Tu vois l'île d’Endoume, la bas ? On est censé y retrouver l’équipe de Martin.”
Le gendarme plissa des yeux.
“Mais c’est que c’est bougrement grand. On va y être jusqu’au matin !”
L’autre rigola d’un son gras de ceux qui ne se soucient guère des nuits blanches au travail, et pour qui l’idée n’était rien de plus qu’un amusant changement à la routine.
“Pour sûr.”
La barque s’éloigna, emportant la lumière de la lampe et les deux hommes avec elle.
Edmond se hissa avec difficulté sur le rocher. Il claqua des dents, s’enroulant dans ses plumes humides afin de bénéficier d’un peu de chaleur. Ses haillons de prisonnier étaient de nouveau trempés, et les frissons qui le secouaient peinaient à le réchauffer. Il baissa les yeux et grimaça. Ses orteils étaient bleuis par le froid. Marcher lui donnait l’impression de tapper deux blocs de glace contre le sol, tellement ses pieds et mains s’étaient engourdis. 
Il ne pouvait pas rester ici plus longtemps. Qui sait ce que les gendarmes diraient aux hommes qu’ils rejoindraient sur l'île. Il suffisait qu’ils parlent des larges plumes blanches qu'ils avaient trouvé, pour que quelqu’un de plus aguerri face le lien avec la condition d’ange d’Edmond et vienne fouiller la zone en force. Edmond doutait avoir la force de se cacher une seconde fois dans la sécurité glaciale des flots.
Il sonda le ciel sombre des yeux. L’envol de la veille avait été un succès. Il battit tentativement des ailes. L’air remua agréablement sous leur coups, et le poids de son corps s’allégea, bien que son aile droite le brula légèrement. Lors de son évasion, Edmond avait eu le support de la chute et du vent tempétueux pour décoller. Cette fois, c’est à peine s’il pouvait étendre son envergure sans que des plumes ne se prennent dans les broussailles. Encore emplis de l’impudence folle des évadés, il était tout de même confiant de pouvoir s’élancer. 
La nuit le couvrirait tandis qu’il glisserait dans les airs. Il suffisait qu’il vole assez haut, parallèlement à la côte pour que la blancheur de ses plumes ne se fasse pas prendre dans les torches, et on le prendrait pour un nuage, ou un albatros de passage, si on avait en premier lieu des yeux suffisamment bon pour l'apercevoir.
Edmond palpa son aile blessée. Quand il approcha de la zone encore croutée de sang, masquée derrière un mélange de plumes partiellement brisées, il remarqua que le membre était légèrement enflé, et tiède, là où le reste de son corps était glacé. Il vérifia son torse, et découvrit la seconde enfilade dans le même état. Il n’avait pas besoin d’être médecin pour savoir que le pus qui suintait de la plaie n’était pas bon signe. Au moins le sang avait cessé de couler, et il ne se viderait plus de ce liquide si vital sans aiguille ni fil pour se recoudre la peau comme lui avait appris l’abbé. 
Il déclara son corps apte à s’enfuir de l’amas rocheux et reprit vigoureusement ses battements d’ailes. Puis, comme il l’avait fait sur les remparts du château d’If, il se mit à courir de toutes ses forces. Les rochers glissaient traitrement sous ses pieds, et les broussailles lui mordaient les chevilles. Edmond persévéra, refusant de s'arrêter même quand la mer apparut au bout des rochers escarpés. Quelque chose en lui cliqua, ses ailes s’arquèrent légèrement différemment, et l'instant d’après, Edmond gagnait son combat contre la gravité.
Ses pieds battirent un instant dans le vide, hésitant quant à leur place dans cette activitée surhumaine. Puis comme Edmond s'habituaient à naviguer le ciel plutôt que la terre, ils trouvèrent tout naturellement leur place en tant que contrepoids à l’arrière ; une sorte d’ersatz, ce gouvernail que possèdent les oiseaux. Le vent perçait à travers ses vêtements engorgés d’eau. L’air était lourd, annonçant la venue d’une seconde tempête au moins aussi violente que la première. Le nuage d’orage semblait l’attirer vers son étreinte sombre. Curieux, Edmond prit de l’altitude jusqu'à arriver à la base de l’objet brumeux, pour y glisser les doigts. Aussitôt, un violent courant ascendant l'entraîna à l’intérieur du nuage, chargé de grêlons de la taille de son poing et d’électricité statique. Edmond replia ses ailes avec un cri. 
Ce fut juste assez pour éviter une décharge tonnant au-dessus de sa tête et retomber sous la couverture létale des nuages sombres. Edmond se garda de s’en rapprocher par la suite, quitte à voler plus bas, malgré son idée initiale de les utiliser pour se camoufler. Le regain d’énergie qui l’avait accompagné à son réveil, épuisé par son séjour dans l'océan, son envol et la fuite du nuage, ne tarda pas à s'épuiser. Ses muscles tressaillent, tremblant de fatigue, et c’est à peine si Edmond parvenait à battre des ailes. Il les tendit, et se concentra à planer sous l’aspiration continue de la tempête menaçant d’éclater.
Les minutes s’écoulèrent, longues et lentes à la fois, comme le reflux d’une vague qu’on observe des heures sans jamais la voir se briser. Son corps était à l’agonie, mais il n’avait aucun refuge où se poser. Surement déjà les bateaux et les phares côtiers avaient reçu l’alerte qu’un ange s’était évadé, et guettaient le moindre oiseau étrange  s’approchant du continent. 
De plus en plus souvent, ses ailes manquaient un battement, et son corps menaçait de tomber, endormi, dans les eaux noires qui le narguaient. Edmond avait depuis quelques temps perdu la côte de France de vue, et craignait de s’être élancé en pleine mer. Il persévéra toutefois. S’il ne trouvait pas un rocher d’ici l’aube, il se mettrait à la mercie d’un navire. Sûrement était-il assez loin, désormais, pour atteindre quelques équipages trop isolés en mer pour recevoir les nouvelles d’une évasion. 
Le soleil pointa l’horizon, sa lueur masquée par la lourde couverture nuageuse qui couvrait le ciel. L’intensité lumineuse suffit toutefois à blesser les pupilles sensibles d’Edmond, trop longtemps habituées à la lueur nocturne. Il fouilla d’un regard brouillé les eaux sombres. Là, au loin, s'amassaient un groupe de petits points blancs. Des bateaux de toutes sortes, rassemblés près de la ligne sombre de l’horizon.
Edmond plissa les yeux. Chaque coup d’aile le rapprochait, et lui permettait de distinguer un peu mieux la scène. Il fila droit, porté par le vigoureux courant de l’espoir. Les rayons blafards du soleil illuminaient le rassemblement de navires, qui selon toute logique, ne pouvait être qu’une armée se préparant à la guerre, ou le mélange hétéroclite de vaisseaux qui se retrouvaient dans un port. La réponse ne tarda pas à se révéler à lui. Là, sous ses yeux désespérés, s’étendait la ligne fractionnée d’une côte. 
Il avait retrouvé la terre ferme.
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angelitam · 5 years
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Le bruissement des feuilles de Karen Viggers Résumé Le bruissement des feuilles de Karen Viggers Incendie dans une maison où tout le monde dort.
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trekkedin · 3 years
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Un Nouveau Départ
@likielandco 😘
Ao3
Il avait foiré. Il avait attendu, attendu… Pour ne pas avoir à affronter Lancelot, pour éviter un combat qu’il n’avait aucune envie de gagner. Et il avait foiré. La cabane où Guenièvre aurait du se trouver, d’après les hommes de Lancelot, était vide. Seuls les liens qui gisaient à côté de la couche et la silhouette dessinée par les draps froissés témoignaient de son ancienne présence. Arthur soupira, d’agacement plus que d’inquiétude. Il fallait toujours qu’elle lui complique la vie. Toujours.
La toile étendue au-dessus de lui en guise de toit laissait filtrer les rayons du soleil, éclairant l’espace étroit qui avait servi de lieu de vie à sa femme au cours des derniers mois. Il avait du mal à s’imaginer Guenièvre vivre dans un tel endroit, au milieu des fourmis, des oiseaux et des fougères. L’idée qu’elle ai accepté de dormir sur un matelas posé à même le sol lui semblait si absurde, si distante de l’image qu’il avait d’elle, qu’il pensa un instant s’être trompé de lieu. Qu’elle ne soit pas revenue d’elle-même au bout de quelques jours le surprenait. Sa liaison avec Mevanwi avait du la blesser bien plus qu’il ne l’avait imaginé. Ou peut-être l’avait-il su, inconsciemment. Au final, cela avait permis à Guenièvre de vivre l’histoire d’amour dont elle avait toujours rêvé. Enfin presque, si on oubliait la fin. Et puis, son histoire à lui n’avait pas marché non plus. Retour au point de départ. Que Lancelot l’ai retenu de force, comme les cordes en attestaient, l’étonnait tout autant. Il n’aurait jamais soupçonné un tel comportement de sa part, lui toujours si prompt à vanter l’amour pur, la romance et toutes ces valeurs chevaleresques.
Seul une dizaine d’hommes se trouvaient sur le campement, bien moins que ce à quoi Arthur s’était attendu malgré le rapport de ses espions. Loth se montrait étrangement avare sur les ressources fournies à son champion. Ou peut-être Lancelot mettait-il trop de temps à accomplir sa mission, et le roi d’Orcanie avait peu à peu perdu confiance. Le Chevalier Errant. Arthur retint un rire sans joie en sortant de la tente. Lancelot avait fini par abandonner ses idéaux et à se faire à la réalité du rôle de meneur tout comme lui avait du le faire, bien des années plus tôt. Lourde est la tête qui porte la couronne, comme dit le proverbe.
Les quelques hommes laissés derrière, tous habillés de ce blanc si cher à Lancelot, étaient assis sur l’herbe sous l’oeil attentif de Léodagan, pendant que Perceval et Karadoc, brais croisés sur leurs torses pour paraitre imposants, les toisaient d’un air triomphant.
— On fait moins les malins maintenant, disait Karadoc.
— Voilà ce qu’il se passe, quand on nous met en rognes, continuait Perceval. On s’en mord les cheveux.
— Les cheveux ? dit l’un des gardes, un air d’intense réflexion sur le visage.
— C’est pas les oreilles plutôt ?
— Vous pensez ? dit Karadoc, perdant un instant son attitude de supériorité. Je croyais que c’était ‘se tirer les doigts’, moi.
— Non, je crois qu’il a raison, lui souffla Perceval.
— Vous savez, vous ? demanda Karadoc en se tournant vers Léodagan.
Ce dernier, adossé à un chêne, haussa les épaules d’un air peu intéressé. Il ne se redressa qu’en voyant Arthur revenir seul, secouant légèrement la tête pour indiquer son échec.
— Bon, elle est où ? demanda-t-il en se postant devant les gardes, dégainant Excalibur pour les inciter à répondre. Grouillez, j’ai pas toute la journée.
— Bah, elle est pas dans la cabane ? s’étonna l’un d’eux, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui n’avait probablement jamais tenue une épée entre ses mains.
— J’en reviens de la cabane, donc si je vous demande, c’est qu’elle y est pas, non.
— Elle y était tout à l’heure.
— Et depuis tout à l’heure ? dit Léodagan sans tenter de cacher son exaspération. Vous l’auriez vu si elle était partie, non ?
— Ben… Probablement. Mais peut-être pas.
Arthur se frotta les yeux, tentative désespérée d’éloigner le mal de tête qui commençait à germer. Malgré tout les beaux discours de Lancelot sur la noblesse et la grandeur, il n’avait manifestement pas réussi à assembler une équipe plus talentueuse que celle de Kaamelott.
— Bon, est-ce que vous savez au moins où est Angarade ?
— Qui ?
— Angarade, répéta-t-il, serrant et desserrant le pommeau de son épée pour se retenir d’en agripper un pour taper sur les autres. Est-ce que vous savez où est Angarade ?
Ils haussèrent les épaules.
— Désolé, dit un autre, qui ne semblait pas beaucoup plus vieux que le premier. On est pas très doués pour les prénoms. Lui, par exemple, continua-t-il en désignant son voisin de droite d’un hochement de tête, j’ai jamais pu retenir comment il s’appelle, et pourtant ça fait des semaines qu’on monte la garde ensemble.
— Enfin, y a pas tant de femmes que ça sur ce foutu campement, si ? s’exclama Léodagan.
— Une femme ?
— Oui, une femme, dit Arthur, lentement. Angarade. La suivante de Guenièvre.
— Aaaah, j’avais pas compris ça, moi. Elle est partie se balader dans la forêt il y a un petit moment.
— Elle était pas avec Guenièvre ?
Les hommes secouèrent la tête d’un même mouvement.
— Personne a le droit d’aller la voir tant que Lancelot est pas revenu, sauf pour lui amener à boire et à manger.
— Même Angarade ?
— Personne.
— Eh ben, dit Léodagan, ça a pas du être joyeux tout les jours.
L’inquiétude n’était pas souvent montrée par le roi de Carmélide. Il serait même approprié de dire que personne ne l’avait jamais vu exprimer quoi que ce soit qui y ressembla, si ce n’est lorsqu’il était question de tourelles, de catapultes, et d’autres joyeusetés militaires. Les fines rides qui apparurent sur son front et le pincement de ses lèvres, en cet instant, étaient de rares signes de son trouble intérieur.
— Non, acquiesça Arthur en choisissant de ne pas mentionner les liens qui auraient du maintenir Guenièvre prisonnière, comme vous dites. Bon, elle est partie par où du coup, Angarade ?
Les gardes regardèrent à droite et à gauche, incertains.
— On vous a posé une questions, dit Karadoc quand aucun de répondit. La moindre des choses, c’est d’y répondre.
— Faut pas nous chauffer, nous, renchérit Perceval. On a des techniques d’interrogatoire qui seront pas imaginées avant les cents prochaines années, alors faites attention.
— Peut-être par là, finit par dire l’un d’eux, apeuré, en regardant un petit sentier qui disparaissait au milieu des bruyères. Mais je pourrais pas vous l’affirmer.
Léodagan regarda dans la direction indiquée, avant de se tourner vers Arthur.
— Vous pensez qu’elle s’est barré toute seule ?
— Qui ? Angarade ?
— Qui, à votre avis !
— Guenièvre, vous voulez dire ? dit Arthur en rengainant Excalibur. Se barrer toute seule dans la forêt ? Je crois pas, non. Enfin, soit c’est ça, soit elle s’est faite enlevée par un autre taré.
— Elle s’est déjà barré de Kaamelott. Ça a pas du être bien plus difficile de se barrer d’ici.
— Sauf que quand elle s’est barrée de Kaamelott, elle avait un endroit où aller. Là, je vois pas bien où elle pourrait aller.
— Ben elle est peut-être retourné à Kaamelott, justement.
— Sauf si Lancelot l’a emmené autre part, dit Perceval.
— Non, mais Lancelot, il peut pas l’avoir emmené autre part, lui dit Arthur. Il est dans les souterrains depuis hier soir.
— Ouais, mais avant.
— C’est pour ça qu’on a des espions, dit Léodagan. Qui nous ont bien dit que Guenièvre était toujours ici quand Lancelot s’est barré.
— Ou alors, dit Karadoc, les yeux perdus dans le vide. Ou alors, il a fait croire qu’il allait dans les souterrains, et il est revenu ici incognito pour emmené Guenièvre.
— Ah ouais, c’est bien un coup fourré ça ! dit Perceval. Je l’ai jamais senti moi ce mec, de toutes façons.
— Vous pensez que c’est possible ? demanda Léodagan à Arthur.
— Avec tout les gars postés aux entrées du souterrains, on l’aurait su s’il en était sorti.
— En temps normal, je serais d’accords, mais avec nos gars, je suis pas bien sûr.
— Bah moi si. Et puis, Lancelot se serait pas enfui. C’est pas le genre.
— C’est vrai qu’on doit bien lui donner ça. Bon, qu’est-ce qu’on fait du coup ? On se casse ?
— Bah, on a pas trop le choix. On pourrait bien essayer de la pister, mais les traces se perdent trop rapidement dans les broussailles, c’est peine perdue. Et puis, si elle est retournée à Kaamelott, ça sert à rien de lambiner ici.
Le bruits de brindilles craquant sous des pas, et le bruissements de branches les firent se retourner, Arthur resserrant sa poigne sur Excalibur, prêt à toute éventualité. Angarade apparut entre les arbres, un bâton de marche dans une main, et un baluchon dans l’autre.
— Tient donc, Monsieur c’est enfin décidé à venir chercher Madame ? dit-elle en les voyant, avec ce petit sourire en coin qu’elle affectionnait tant.
— Vous sauriez pas où est Madame, par tout hasard ? rétorqua Arthur.
— Vous voulez dire qu’elle aurait pas attendu Monsieur pour se barrer ? Vous m’en voyez surprise.
— Je suppose que ça veut dire non, interrompit Léodagan avant qu’Arthur ne puisse enchainer les hostilités.
— Malheureusement, mais croyez-bien que si j’avais pu aider Madame a quitté son beau-parleur, je lui aurais donné tout mon soutien. Quoique je l’aurais tout autant dissuader de retourner dans les bras du précédent, si vous voyez ce que je veux dire.
— On voit très bien, merci. Bon, vous les avez foutu où, les plaques ? dit Arthur en se tournant vers Perceval et Karadoc.
— À un endroit bien précis pour pas les perdre, tout comme vous avez dit, répondit Perceval.
Son ton assuré tranchait nettement avec les coups d’oeil inquiets que Karadoc lançait aux arbres qui les entouraient. Arthur ferma les yeux et compta jusqu’à dix.
— Vous savez plus où vous les avez mis, c’est ça ?
— Bah si, dit Perceval. Juste ici.
Il regarda l’arbre le plus proche, un grand hêtre à l’écorce grise. Puis l’arbre suivant, à l’écorce tout aussi grise et au tronc tout aussi fin. Puis un troisième, à la même écorce argenté, au même tronc alambiqué et aux même feuilles d’un vert clair typique du printemps. Ses yeux glissèrent sur le reste de la forêt, s’écarquillant légèrement au fur et à mesure que les arbres défilaient autour de lui.
— Je suppose que vous non plus, vous savez pas ? se hasarda Arthur auprès de Léodagan pendant que Karadoc soutenait Perceval dont l’équilibre avait disparu quand il s’était mis à tourner sur lui-même.
— Ah non ! Moi, vous m’avez demandé de surveiller ceux là, dit-il en faisant un signe de tête vers les hommes de Lancelot. Maintenant, s’il faut se mettre à surveiller nos propres hommes aussi, on va plus s’en sortir.
Arthur soupira. Elle avait vraiment un talent inné pour lui compliquer la vie.
***
Guenièvre avançait sans se retourner. Les griffures des ronces sur sa peau et la peur qui grondait dans son ventre ne suffisaient plus à l’arrêter. Elle continuait de marcher, enjambant les troncs d’arbres qui barraient son chemin, contournant les buissons trop épineux qui se trouvaient sur sa route, suivant sans relâche le petit sentier de terre qui serpentait devant elle. La forêt avait changé depuis qu’elle s’était enfui, après avoir réussi à délier ses liens. Les arbres étaient plus clairsemés par ici, et l’air semblait plus respirable, moins alourdi par l’odeur de feuilles mortes et de bois humide.
Elle en avait assez. Assez de Lancelot, et de sa folie grandissante. Assez d’être mise en cage, que ce soit dans une grande forteresse au centre du royaume ou dans une petite cabane perdue en pleine forêt. Assez qu’on ne lui demande pas son avis, qu’on ne respecte pas ses envies, et qu’on jète ses opinions au feu aussi vite qu’elle les partageait.
Une racine à peine visible sous le tapis de brindilles, de pommes de pins et d’herbe sauvage la fit trébucher. Elle se rattrapa de justesse à une branche, manquant de peu de se retrouver nez à nez avec les insectes qui grouillaient à ses pieds. À bout de souffle, elle s’accorda enfin un instant de répit, et se laissa à moitié tomber au sol. Un sanglot lui échappa avant qu’elle n’ai le temps de le ravaler. Elle ne pleurerait pas. Pas à nouveau. Pas cette fois.
Elle prit une respiration tremblotante, se concentrant sur la solidité du tronc dans son dos et la rugosité de l’écorce sous ses doigts. Mille et un bruits l’entouraient. Des bruits auxquels elle s’était familiarisée au cours des derniers mois. Le chant d’un moineau, le criquetement des cigales, le bruissement des feuilles agitées par une bourrasque de vent. La caresse de cette même bourrasque froide dans ses cheveux et sur son cou, la faisant frissonner dans sa fine chemise de nuit. Elle n’avait pas pensé à se changer avant de partir. Sitôt libre, elle avait quitté le camps en évitant sans difficulté les quelques gardes restés sur place.
Que faire maintenant ? Rentrer à Kaamelott ? Certainement pas. Entre l’humiliation de revenir alors qu’elle s’était enfuie de son propre chef, et l’incertitude quand à la réception que lui réservaient ses parents, non merci. Quand à Arthur, il lui demanderait surement de partir sitôt qu’il la verrait revenir. C’est elle qui l’avait abandonné après tout. Enfin, physiquement. Il avait abandonné leur mariage bien avant elle. Et puis, quelle serait sa place maintenant qu’il s’était uni à Mevanwi ? Devenir la femme du seigneur Karadoc ? Un autre homme choisi pour elle à son insu ? Et subir tout les jours l’humiliation d’être la reine reléguée au second plan ? Elle avait déjà accepté beaucoup, pour Arthur. Beaucoup trop.
Pas Kaamelott alors. La Carmélide ? Cela revenait au même. La nouvelle de son retour au pays natal ne mettrait que quelques heures à atteindre les espions de son père et d’Arthur. Et Lancelot. Il ne la laisserait surement pas partir aussi facilement. La brulure qui encerclait ses poignets avait commencé à s’estomper, mais la rougeur mettrait plusieurs jours à disparaitre.
Elle se releva et reprit son chemin, sans vraiment savoir où le sentier la mènerait. Sans vraiment s’en soucier non plus. Entre l’inconnu que cette route lui offrait, et ce qui l’attendait derrière, son choix était fait.
En premier lieu, il lui faudrait de l’argent, des vêtements et de quoi se défendre. Elle n’avait rien avec elle, si ce n’est le petit trèfle d’argent qu’elle portait accroché à une chaine autour de son cou lorsqu’elle était partie de Kaamelott, et qu'elle avait gardé depuis. Un cadeau qu’Arthur lui avait fait à l’occasion d’un de ses anniversaires. Enfin, elle se doutait que ce n’était pas lui qui l’avait choisi. Lancelot, probablement. Elle chassa rageusement les larmes qui continuaient de couler sur ses joues. Elle avait assez pleuré pour eux. À cause d’eux.
Elle pourrait le vendre, et acheter une place de diligence en échange. Direction la Carmélide. Et une fois là-bas, il lui suffirait de rassembler quelques affaires et un peu d’argent, et elle serait libre d’aller où bon lui semblera. Mais où ?
Si elle restait sur l’île de Bretagne, Lancelot la retrouverait. Et ses parents la feraient chercher sitôt qu’ils entendraient qu’elle avait quitté le campement. Elle était leur assurance d’avoir une place au pouvoir, après tout. Enfin, peut-être pas. Peut-être que l’échange d’épouses aurait suffi à les dissuader de la ramener auprès d’Arthur. Probablement pas.
Pas sur l’île alors. Sur le continent. Mais elle ne connaissait guère le monde, et sortir du Royaume de Logres serait imprudent. Pour le moment en tout cas. Peut-être qu’un fois habituée à vivre seule, elle pourrait partir découvrir d’autre contrées. Seule, certes, mais libre.
Gaunes était hors de question. Le seigneur Bohort lui avait toujours été agréable, mais il ne parviendrait jamais à tenir sa langue s’il venait à apprendre qu’elle se trouvait chez lui. Et la culpabilité qu’il ressentait probablement, ayant été le porteur du message de Lancelot, ne saurait que l’inciter d’avantage à divulguer sa cachette.
L’Aquitaine ? Le Duc avait une excellente réputation, après tout. Et il était si éloigné de Kaamelott qu’il n’y avait que peu de risque pour qu’il pense à envoyer une missive. Elle n’avait d’ailleurs pas souvenir de l’avoir jamais rencontré. L’Aquitaine, alors. Le climat y était bon, disait-on. Peut-être pourrait-elle y faire pousser un potager avec quelques tomates et des salades.
Le sentier la mena à une route, qui la mena à un village. Elle se sentait découverte, dans sa simple chemise blanche, mais personne ne la reconnaitrait. Son visage n’était pas gravé sur les pièces de monnaies, et si elle s’était intéressée aux affaires du royaume et aux doléances au début de leur mariage, Arthur l’en avait rapidement dissuadé. Non, personne ne la reconnaitrait dans cette simple tenue, avec ses cheveux emmêlés.
Elle s’arrêta à la lisière de la forêt pour regarder les fermes et les maisons agglutinées devant elle. Une boule d’angoisse s’était formée dans son ventre, message sourd de son inconscient pour lui intimer de faire demi-tour. Elle n’avait jamais voyagé seul. Et chaque fois qu’elle avait du se déplacer incognito, cela avait été en compagnie de Lancelot ou d’Arthur. Elle détacha la chaine, et laissa le pendentif glisser dans sa main. Il était froid. Le soleil scintillait sur ses contours lisses et parfaits. Peut-être ce trèfle argenté apporterait-il plus de chances à sa prochaine propriétaire. Peut-être qu’amant l’achèterai en pensant à sa bien-aimée. Elle secoua la tête pour chasser ses pensées. Certes, il y avait eu des moments où Arthur s’était montré doux et attentionné. Mais trop peu pour compenser tout ces moments de distances et de reproches. Trop peu pour qu’elle fasse demi-tour.
L’image d’une couronne de fleurs restée cachée dans son ancienne chambre, à Kaamelott, s’imposa à son esprit. Elle avait hésité à l’emmener quand elle était partie, mais en avait décidé autrement. Peut-être Mevanwi l’avait-elle trouvé. Arthur ne l’aurait sans doute pas reconnu de toute façon, et ils l’auraient jeté au feu en pensant que ce n’était qu’une vieille breloque qu’elle avait stupidement gardé. Tant pis, qu’elle y reste. Qu’ils la jettent. Elle n’en avait plus besoin.
Guenièvre prit une profonde inspiration, et referma sa main sur le bijou. Elle y arriverait. Ce dont elle avait besoin, maintenant, se résumait �� trois choses. De l’argent, des vêtements, et une arme pour se défendre.
 ***
Elle avait disparue. Guenièvre avait disparue. Lancelot s’écroula, ses forces le quittant comme la mer se retire avant l’ouragan. Brutalement, sans avertissement. Mais l’ouragan ne vint pas, et céda sa place au néant. Il parvint tout juste à se retourner pour laisser ses yeux se perdre dans l’infinité du ciel, sans vraiment le voir. Des minutes passèrent. Des heures. Des jours peut-être. Silencieusement, une ombre s’approcha.
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universallyladybear · 6 years
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tlacoquemecatl · 8 years
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J+208
J'arrive à Mérida le 2 janvier, dans la journée. La ville est absolument magnifique, l'architecture coloniale, les longues rues et avenues donnent une ambiance apaisée à la ville. Peut-être parce que je suis seul. Mais j'ai par contre l'impression que la capitale yucatèque se vit plus qu'elle ne se visite. On croise des Mexicains comme on en croise ailleurs, mais les laveries, les serrureries, les boulangeries, les glaciers sont bien plus présents et peut-être moins impersonnels que dans les autres villes que j'ai visitées jusqu’ici.
Ça fait tellement du bien d'être seul, de se reposer, de découvrir les parcs de la ville et de parler (à peine) aux autres personnes présentes dans l'auberge. Il fait chaud, peut-être même trop chaud, il fait beau et les journées semblent plus longues qu'ailleurs.
Quelques jours plus tard, je pars visiter la zone archéologique d'Uxmal, à une heure au sud de Mérida. On la compare souvent à Chichén Itzá, à cause de leur proximité, de leur histoire (d'après ce que j'ai compris) et du débat pour savoir « laquelle de ces cités est la plus intéressante des deux ». À mon avis, l'architecture est peut-être plus belle à Chichén Itzá (car mieux rénovée sans doute), mais le fait qu'il y ait moins de touristes rend Uxmal posé et calme. Le lieu est vraiment fantastique. On navigue presque seul entre les ruines au style « puuc », rares sont les panneaux explicatifs, je me prends à imaginer la vie ici, le bruissement des feuilles remplissant la zone archéologique. 
Le jour suivant, je pars visiter le musée du monde maya, tout au nord de la ville (Mérida est très très étendue, évidemment pas comme ne l’est Mexico, mais elle reste relativement grande au vu des autres villes que j’ai visitées). Construit récemment, on peut voir que les mayas existent toujours bel et bien, même si marginalisés et rangés parfois mécaniquement au rang d'autochtones. 
De tout ça, et à côté de voir des choses vraiment magnifiques, j'ai surtout remarqué que j'aimais voyager seul. J'ai un léger et faux semblant de liberté, éloigné de tout le monde, loin du besoin de mettre en accord les avis de tout le monde. Si je n'ai pas envie de manger ce midi, si j'ai envie de ne rien faire ce soir, de changer de plan en cours de journée, de me promener simplement ou de faire telle visite plutôt qu'une autre, je peux le faire sans consulter personne. Rien que moi, avec moi, voyageant.
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angelitam · 4 years
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Le Japon selon L'Artisan Parfumeur
Le Japon selon L’Artisan Parfumeur
Voyage au pays du Soleil Levant avec L’Artisan Parfumeur. Champ de baies L’Artisan Parfumeur
Maison française, oui. Maison qui célèbre les belles régions françaises avec de nombreuses fragrances, mais aussi tout le savoir-faire et le talent des artisans français. Toutefois, L’Artisan Parfumeur n’oublie pas les autres pays, les autres continents grâce à leurs belles matières premières.…
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angelitam · 5 years
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Partageons mon rendez-vous lecture #19-2019 & critiques
Partageons mon rendez-vous lecture #19-2019 & critiques
  Voici mes critiques littéraires sur Livres à profusion, Camilla Grebe avec L’ombre de la baleine
L’ombre de la baleine de Camilla Grebe – Editions Calmann Levy
Absolument magnifique, Le bruissement des feuilles de Karen Viggers
Le bruissement des feuilles de Karen Viggers – Editions les Escales
Le troisième et le dernier ?Sugar Free, Sugar Bowl, Tome 3 de Sawyer Bennett
Sugar Free,…
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