Tumgik
#-Ahhh oui? et en échange de quoi?
lolochaponnay · 2 months
Text
Une femme constate que le robinet de salle de bain fuit, elle dit à son mari: -Chéri, le robinet salle de bain fuit, tu penses à le changer Le mari lui répond: -Pas ce soir, je suis fatigué et puis d'ailleurs je ne suis pas plombier ! Le lendemain la femme refait la remarque à son mari: -Chéri, le robinet fuit, tu y pense -Pas aujourd'hui et je t'ai déjà dit que je ne suis pas plombier! Le surlendemain le femme constate que rien n'est fait et elle redit à son mari: -Chéri, tu pense au robinet? -Oui oui demain promis! Le soir l'homme rentre chez lui et constate que le robinet ne fuit plus, il demande à sa femme: -Tu as fais réparer le robinet? -Oui le voisin me l'a changer! -Ahhh oui? et en échange de quoi? -Il voulait soit un gâteau soit une gâterie! -Et tu lui as fait quoi? -Une gâterie -Tu ne pouvais pas lui faire un gâteau!!! -Non! Je ne suis pas pâtissière !
2 notes · View notes
torisfeather · 7 years
Link
Traduction d’une fanfiction de @equilateralwaffle
Aussi disponible sur AO3
Note de l’auteur : ce chapitre contient des trucs sur la découverte sexuelle. Rien de très explicite, juste deux adolescentes qui parlent d’aromantisme, d’asexualité et de ce que ça veut dire. C’est juste un avertissement, au cas où quelqu’un craindrait ce genre de sujet, mais je l’ai écrit de façon à être le plus informatif possible, alors si vous avez des questions ça pourrait aider. C’est très proche de la façon dont j’ai embarqué sur le train de l’asexualité – je m’étais identifiée à tort comme asexuelle hétéroromantique, dis donc. Alors voilà… Ce que vous entendez là n’est pas très différent de qui j’étais il y a un an.
Le lendemain matin, alors que Péridot entamait sa quatrième heure de cours, elle ne put retenir le coup de chaleur qui apparut certainement sur son visage. La méthode appropriée pour gérer ce genre de problème, se répétait-elle dans sa tête comme un mantra, est de l’ignorer et de le fuir complètement. Il n’y avait rien à faire pour changer quoi qu’il se fût passé. Elle ne se souvenait de rien de ce qu’elle avait dit après une certaine heure de la nuit – sûrement quelque chose d’embarrassant – et elle ne pouvait pas le retirer. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était de ne pas en parler et d’espérer qu’Améthyste ne la jugerait pas. Eviter, éviter, éviter.
Facile à dire lorsqu’elle n’était pas assise à côté d’elle, ce qu’elle dut faire trois secondes plus tard.
Heureusement, elles ne parlèrent pas de s’être endormies ensemble à la cuisine ; en fait, il n’y eut aucun changement négatif dans les échanges des deux filles. Améthyste semblait… plus gentille, maintenant. Elle remercia Péridot pour sa note parfaite à son devoir de math (apparemment la première de l’année) et même, pendant le cours, dessina une caricature de Mademoiselle Diamant qui, si elle n’était pas exacte, était amusante. Et sans se faire prendre, comme c’était admirable. Au final, Péridot n’avait pas besoin d’avoir peur de s’être endormie chez Améthyste, et je viens de perdre une heure de mon temps sur deux cent mots qui n’étaient pas nécessaires.
« J’imagine qu’on forme une bonne équipe, » sourit Améthyste un jour plus tard en arborant un C+ rouge vif – en retard, mais admirablement organisé, écrit au sommet de son TP. « T’en pense quoi, Dot ? Prête pour un deuxième round – on a un contrôle la semaine prochaine et le prochain TP est pour bientôt, pas vrai ? Avec l’eau ?
Péridot retint un sourire en voyant à quel point Améthyste semblait sincèrement heureuse de sa note médiocre. Aussi pathétique qu’elle fût, cela avait tout de même été un dur travail et elle pouvait respecter cela. Peut-être qu’une amélioration n’était pas impossible. « Tu étais censée avoir déjà préparé la page de compte-rendu du TP. Nous faisons l’expérience aujourd’hui.
- Ok, cool. Aloooooors… »
Améthyste n’avait apparemment aucune notion de gestion du temps et Péridot pointa la rubrique du doigt. Disposant visiblement d’une mémoire kinésique, Améthyste avait besoin de mouvements clairs pour mettre les choses en évidences. « Ce soir, tu dois travailler sur les questions d’analyse. Vendredi soir, tu t’occupes de la conclusion et on doit rendre le TP Lundi. Tu ne travailles pas aujourd’hui ? 
- Ahhh, oui, peut-être Samedi, alors ? On aurait tout le temps qu’il faut ! »
Je ne serais pas trop excitée à l’idée de rester assise dans une pièce avec MOI pendant plus d’heures que nécessaire, pensa Péridot, mais elle se retint de le dire. A la place, elle répondit, « Cela semble raisonnable. »
Elle se prépara.
Si Péridot avait été plus arrogante et avait eu moins de sens pratique, elle aurait sûrement été le genre de personne à appeler le Samedi son jour « pour elle » - pour refuser les invitations, mettre le travail de côté et faire tourner son emploi du temps autour d’un jour d’oisiveté totale en fin de semaine. Puisqu’elle n’avait pas le temps d’être aussi frivole, le Samedi restait un jour de travail viable pendant lequel elle faisait ses corvées, ses devoirs, de l’informatique et autre sans se plaindre, mais elle ne quittait pas la maison si cela était possible. Elle faisait la grasse matinée (jusqu’à NEUF HEURES). Elle s’offrait quelque chose d’autre qu’un petit-déjeuner spartiate composé d’avoine ou de céréales. Elle pouvait aussi peut-être regarder une émission de télé.
Oui, Péridot aimait les Samedis, mais elle aimait aussi se sentir fière d’elle-même, et voir Améthyste (son élève, en un sens) réussir la rendait, en effet, très fière.
Alors ce Samedi-là, Péridot se réveilla à huit heures, mangea un sandwich aux œufs bien consistant, et regarda deux épisodes d’un dessin-animé bizarre avec Octave. D’après ce qu’elle avait observé, la série était un récit initiatique coloré fortement influencée par les vieux dessins-animés et les animés japonais, avec une diversité anormale dans le casting et des séquences de combats captivantes qui faisaient penser à de la danse. Normalement, Crème Fraiche serait descendu pour regarder le dessin-animé parce qu’il avait réussi à aussi se tailler un public plus âgé, mais il allait probablement dormir jusqu’à deux heures de l’après-midi. A neuf heures trente, Péridot rassembla ses affaires et mit ses rollers.
C’était une matinée magnifique pour un début Septembre et elle avait eu l’audace de porter quelque chose de plus confortable – un short pas trop court avec des bords retroussés, un T-shirt Legend of Zelda. L’allée de galets du 100 Court Rosewood crissa sous ses baskets lorsqu’elle enleva ses roues, marcha jusqu’au grand portail, pressa l’intercom comme Améthyste lui avait dit de faire, écouta l’accueil joyeux d’un garçon de treize ans et s’avança avec assurance entre ces murs majestueux pour la deuxième fois cette semaine.
Steven, comme il avait répondu à l’intercom, lui ouvrit la porte. « Améthyste est dans sa chambre, » expliqua-t-il. « Je viens d’essayer de l’appeler et je ne sais pas si elle m’a entendu. Je… Je crois qu’elle fait de la musique. »
Alors Améthyste n’était pas prête, ou alors elle était occupée, ou peu importe ce qu’elle faisait… La possibilité ne lui avait pas traversé l’esprit.
- Je suppose que tu peux essayer de frapper à la porte. Sa chambre est en haut. Ou… euh, si tu veux, tu peux rester en bas et regarder Tristesse au p’tit dej’ avec moi ! »
Elle avait beaucoup entendu le garçon parler de cette série de Tristesse au p’tit dej’ ces derniers temps et secoua poliment la tête. « J’apprécie l’offre, Steven, mais non. Je vais tenter de contacter Améthyste. »
Ce ne fut qu’après avoir commencé à gravir les escaliers qu’elle réalisa qu’elle aurait probablement dût demander quelle chambre était celle d’Améthyste, mais lorsqu’elle finit de grimper elle décida qu’elle n’en aurait pas besoin. C’était assez évident. Des différentes portes alignées dans le large couloir tapissé de magenta – et de bois de chêne – seules deux portes portaient la moindre décoration, et la première portait « CHAMBRE DE STEVEN ! VEUILLEZ FRAPPER SI C’EST FERMÉ MERCI ^_^ » écrit au marqueur rose.
Et la voilà, la porte la plus éloignée, repeinte de mauve, de noir et de strass étincelants qu’il aurait probablement mieux valu ne pas coller sur du bois de chêne. Complètement fermée. Une affiche en particulier indiquait « PAS DE FILLE AUTORISÉE! PAS DE GARÇON AUTORISÉ! AMETHYSTE AUTORISÉE » dans la tristement célèbre police d’écriture qu’était le Papyrus, ce qui fit hausser un sourcil à Péridot. Une… une référence à un jeu vidéo ? De la part… d’une punk ? Quoi qu’il en soit, le problème demeurait : la porte d’Améthyste était fermée et Péridot n’avait aucune intention de l’ouvrir, parce que la résidente avait l’air occupée.
- …everything stays, but it still changes. »
Améthyste… chantait ?
- Ever so slightly, 
daily and nightly,
in little ways,
when everything stays. »
La chanson se termina, se mêlant chaleureusement au pizzicato délicat d’une guitare qu’elle ne pouvait pas voir. Comme lorsqu’elle parlait normalement, Améthyste avait une voix aigüe, un peu rauque. Péridot aurait aimé entrer à ce moment-là, mais Améthyste ne cessa pas de pincer les cordes de sa guitare. Et ça continuait : d’une clé à l’autre, un silence, puis le pincement des cordes les plus graves.
- Maybe you're better off with her... »
Péridot prit une inspiration.
- I think she's better for you.
I forgot how great it felt to be us, guess I got carried away...
I had to use you to make me feel strong
But I don't care about that now...
I see a tower built out of my mistakes
And it all comes crashing down... »
Sa voix couina là-dessus et elle perdit la mélodie de la guitare, alors elle se mit à gratter les cordes à la place. Cette chanson était différentes d’une façon qu’elle ne pouvait pas vraiment expliquer – la première n’était qu’une chanson, elle le sentait, mais celle-ci était tellement Améthyste qu’elle ne pouvait être qu’un morceau original. Quelque chose dans le choix de la mélodie, le rythme qui s’alignait parfaitement sur sa respiration profonde, les paroles elles-mêmes disaient que c’était elle, la fille derrière les jeans déchirés et les piercings aux oreilles et les écouteurs à la musique trop forte.
- Is there something I can do... is there something I can do?
Is there something I can do...
Can I make it up to you? »
A nouveau, la musique se termina et la respiration de Péridot trembla involontairement. Là où elle ne pouvait pas voir, il y eut un bruit de roulade maladroite, un pincement sur la corde du Mi, et soudain, la porte s’ouvrit à la volée et Péridot se retrouva face à des poings serrés et des épaules tendues.
Péridot glapit – Améthyste fit un bond en arrière. Les deux filles avaient les yeux écarquillés. « Péridot ? » se fâcha Améthyste. « Qu’est-ce que tu as entendu ?!
- Je n’ai pas fait exprès ! » s’écria Péridot. La colère dans la voix d’Améthyste, dans ses dents serrées, suffisait presque à la pétrifier. Ce n’était pas ça. « Je – Je suis juste montée te voir pour qu’on puisse travailler sur le TP… Je n’ai été là que pendant une minute, je te le jure ! »
Oh mon dieu, elle ne me croit pas. L’autre fille avait les bras croisés et fusillait le sol du regard – clairement pas un « ohh, ça va, je te pardonne ». Il y avait une chose qu’elle pouvait essayer. Péridot ferma les mains devant elle, prit une inspiration et ferma les yeux.
- Je suis désolée. »
Pour être honnête, Péridot ne savait pas quoi faire après avoir fermé les yeux – ça lui paraissait simplement être la bonne chose à faire, mais quelle était le comportement à adopter ensuite ? Devait-elle attendre qu’Améthyste parle, ou se contenter de partir ? Mais avant de pouvoir se décider, une main calleuse mais délicate se posa sur son épaule et elle se retrouva à quelques centimètres des yeux abyssaux d’Améthyste. Elle avait sur le menton un drôle de grain de beauté qui était… assez joli, en fait. Elle avait repoussé ses cheveux en arrière…
- T’es mignonne, Péri, » sourit-elle doucement. « Viens, entre. »
Même après avoir retiré sa main, le souvenir de son toucher délicat avait été brodé dans l’esprit de Péridot. Quel changement d’atmosphère… Elle n’avait pas l’air fâchée, pourtant. Tant mieux. Mais on n’était jamais trop prudent – tandis que Péridot suivait Améthyste dans sa chambre, elle passa en revue sa Liste des Politesses Occidentales qu’elle avait prise en note pendant ses années de tentatives de communication ratées. Des choses comme dire « merci ». Demander la permission avant de quitter la pièce. Ne pas faire de commentaires sur le physique. POUR L’AMOUR DU CIEL, NE PAS TRAITER LES GENS D’ANDOUILLE. Ne pas parler de soi. Eviter de débattre sur la religion ou la politique. Ne pas…
Elle n’atteignit jamais la fin de cette liste car elle se perdit soudain dans la chambre.
Premièrement, elle était immense, à peu près trois fois plus grande que la chambre de Péridot chez les Yellowtails. Deuxièmement, elle n’avait pas l’air grande parce qu’elle était pleine à craquer. Le lit-double, le bureau, la commode, la batterie intégrale et le fauteuil en boule prenaient déjà assez d’espace à eux seuls, mais il y avait en plus des vêtements sur le sol, des partitions froissées qui volaient comme de la neige, et une myriade de lots de vide-grenier qui transformaient la chambre en labyrinthe. Une couette mauve était roulée en boule au pied du lit, une guitare étendue sur les nombreux cousins, et des vestes de toutes sortes pendaient des colonnes de lit. Le bureau fit grimacer Péridot – des tasses vides, des bols et des emballages vides vacillaient sur des piles de carnets à dessins et de boites à chaussures. Et la propriétaire, toute aussi négligée dans son short de sport et son T-shirt Fall Out Boy trop grand, servait de maladroite pièce centrale à tout cela tandis qu’elle se grattait la cheville avec son autre pied.
- Alors, euh. » Elle rit jaune. « Tu peux t’assoir, j’imagine. Si tu trouves un endroit. » A la va-vite, elle prit une brassée du bazar sur son bureau et jeta le tout sur son lit à la place, laissant Péridot s’asseoir sur la chaise du bureau. « J’avais, euh, oublié que tu venais, sinon j’aurais un peu rangé. 
- Pourquoi est-ce qu’on ne va pas tout simplement travailler à la cuisine ? »
Améthyste tira la langue. « Perle voulait travailler sur la terrasse, alors elle n’arrête pas de faire des allers-retours avec plein de peinture et d’autres trucs. » Elle s’était à moitié enfoncée dans son fauteuil en boule mais soudain son visage s’illumina et elle trébucha jusqu’à la fenêtre ouverte. « Hehe… Eh, j’imagine que t’as pas de bombes à eau dans ton sac-à-dos géant, hein ? »
Péridot la regarda d’un air suspicieux. « Pourquoi est-ce que j’aurais… ? »
- On pourrait l’avoir d’ici, en visant très bien. 
- Qu-quoi ? » Péridot ne pouvait plus supporter le suspense et sauta à son tour sur ses pieds pour regarder par la fenêtre. Comme elle le craignait, Perle se tenait un étage plus bas sur une terrasse partiellement blanche, repassant la même parcelle de bois au rouleau de peinture. Améthyste ricana en pensant à quelque chose de secret et de diabolique et Péridot lui jeta un nouveau regard dubitatif.
- L’as-tu déjà attaquée avec des projectiles liquides depuis cette hauteur ?
- Pas si fort, » la prévint Améthyste avant de quitter la fenêtre pour continuer à ranger. « On entend à travers une fenêtre, ma vieille. » Elle n’avait pas répondu à la question.
Péridot se percha à nouveau sur la chaise du bureau d’Améthyste, prenant en note le matériau luxueux du coussin violet, la bonne qualité du bois du bureau rayé par le temps, et l’ordinateur portable fin comme une feuille de papier qui chargeait au milieu de l’espace de travail. Les compartiments intégrés étaient bourrés de babioles et de curiosités. Des bracelets d’amitié, des rubans de volleyball, des médailles de lutte, des pots de verni à ongle, des barres de chocolat, des stylos à encre d’un million de couleurs différentes. Elle remarqua aussi des icônes au motif très spécifique, attachées à certaines choses, toujours dans les couleurs noire, grise, blanche et violette – à plusieurs reprises un as de cœur, un autocollant portant la lettre A sur son cahier de devoirs, le dessin d’une baleine sur un badge.
En dépit de tout bon sens, et parce qu’il était juste là, au milieu d’une pile de déchets, Péridot prit le badge et le regarda de plus près. « Est-ce que ces couleurs ont une signification ? »
Améthyste ramassait ses vêtements à ce moment-là (heureusement, ils devaient tous être à peu près propres car elle était en train de les remettre en pagaille dans ses tiroirs), et elle n’eut besoin de tourner la tête qu’une seconde pour comprendre de quoi parlait Péridot. « Ohh, mon asexuwhale ? Un ami me l’a offert après mon coming-out. »
Péridot avait lu des encyclopédies. Elle avait étudié la linguistique pour essayer d’être plus cultivée. Elle était arrivée troisième au concours d’orthographe de l’état et avait mémorisé un dictionnaire. Et pourtant, malgré tout son savoir, elle n’arrivait pas à déchiffrer le moindre mot de la phrase qu’Améthyste venait de prononcer. « De quoi est-ce que tu parles ? »
A sa grande surprise, Améthyste réagit bien au défaut de compréhension de Péridot, hocha la tête et se contenta d’expliquer en dégageant un peu le sol. « Je suis asexuelle. Alors, tu vois, genre, l’homosexualité, la bisexualité, les trucs comme ça ? 
- Euh… oui. » Péridot se trémoussa sur sa chaise, mal à l’aise – argh, si Améthyste lui reposait la question sur sa prétention homosexualité… Eh bien… Mais Améthyste semblait parfaitement préparée à répondre sans poser de questions personnelles, alors elle écouta.
- Ce sont ce qu’on appeler des sexualités, et elles sont différentes pour chacun parce que tout le monde aime des choses différentes. Genre, toi tu préfères peut-être les garçons, mais Mme. Lazuli préfère les filles. Juste parce que vous êtes différentes. Hétérosexuelle, homosexuelle. Mais l’asexualité, c’est quand tu n’es attirée sexuellement par personne, d’aucun genre, et c’est comme les autres sexualités. C’est juste quelque chose qui fait partie de nous. »
C’était intéressant d’être de l’autre côté de la balance, avec Améthyste pour professeur, et Péridot trouvait cela plutôt agréable. Elle ne pensait pas souvent à la sexualité parce qu’elle était trop occupée, n’avait jamais trouvé une raison de s’y intéresser, mais c’était intrigant. « Alors, c’est comme du célibat ? »
Améthyste se leva avec un tas de vêtements et secoua la tête. « Non, le célibat c’est juste un truc que tu fais pour une raison. C’est le choix conscient de ne pas coucher, rien à voir avec l’attraction. Genre… Là, je t’explique. » Elle lâcha les vêtements dans un tiroir puis ramassa deux choses qui étaient sur sa table de nuit et les posa sur le bureau devant Péridot. Le premier était un donut à moitié entamé et l’autre une boite de frites.
- Je sais que c’est juste une boite, mais fais comme s’il y avait des frites dedans. Certaines personnes veulent seulement manger le donut. D’autres personnes veulent seulement manger les frites. Certaines personnes veulent les deux, et d’autres personnes veulent manger n’importe quelle bouffe, pas juste ces deux-là. Mais nous, les asexuels, on n’a juste pas faim. Ou alors, si on a faim – ça c’est la libido – eh bien, on ne veut juste pas de ça. Ce n’est pas qu’on pense que c’est mauvais, c’est juste qu’on ne trouve pas ça tentant. Le célibat, c’est quand tu es au régime. »
Alors… Certains êtres humains qui regardaient d’autres êtres humains sexuellement attirants et ne ressentaient pas de désir sexuel ? Intéressant. Mais lorsqu’elle regardait Améthyste, elle ne voyait clairement pas quelqu’un qui n’était pas attiré par les gens beaux – en fait, de toutes les personnes auxquelles elle s’était obligée à parler, Améthyste était la personne qui flirtait et essayait de se rapprocher le plus des gens. Rien que l’autre jour, elle draguait ouvertement le pauvre gamin qui était assis derrière elles, en cours de biologie. « Je comprends. Mais, sauf ton respect – je ne crois pas que… asexuelle… soit l’adjectif qui te… convienne le… euh… plus. »
Péridot se retrouva à regarder avec insistance ses propres chaussures. Améthyste fit un pas en arrière, puis sembla comprendre et poussa un petit rire. « C’est plus compliqué que l’apparence physique, Péri, » expliqua-t-elle. « Je drague beaucoup parce que c’est marrant, et – tu crois que tu peux écouter un point corollaire ? »
Elle fut surprise par l’usage du mot « corollaire » mais elles avaient déjà parlé de théorèmes mathématiques alors elle pouvait comprendre. « Euh… Bien sûr. »
Il y avait encore beaucoup de choses à faire pour rendre la chambre d’Améthyste présentable, mais l’autre fille les ignora et se laissa tomber dans son fauteuil. Elle se racla la gorge, et :
- Mon orientation sexuelle n’est pas le seul facteur qui joue quand je m’adresse à quelqu’un. Il y a en fait trois types de relations : sexuelle, romantique et platonique, et les orientations sexuelles et romantiques peuvent toutes les deux changer en fonction des gens. Il y a aussi un truc qui s’appelle être queerplatonic, mais je ne sais pas grand-chose là-dessus. Enfin bref. Donc peu de gens comprennent ça, mais l’attraction sexuelle et l’attraction romantique sont en fait deux choses complètement différentes et tu peux avoir différents types d’attractions dans les deux cas. Par exemple, je m’identifie comme une asexuelle panromantique, parce que je ne ressent pas d’attraction sexuelle envers qui que ce soit, mais je ressent une attraction romantique envers n’importe quel genre.
- Alors… L’attraction sexuelle et l’attraction romantique sont deux choses différentes ? Quelle est la différence ?
- L’attraction sexuelle c’est, ben, tu sais bien. Des sensations sexuelles. C’est par rapport à ton corps. L’attraction romantique, c’est plus émotionnel qu’autre chose – tu peux aimer l’aspect esthétique d’une personne, mais ce n’est pas sexuel, c’est genre, regarder quelqu’un et penser qu’il est beau, comme regarder une belle peinture, et normalement ça va avec l’attraction romantique. L’attraction romantique, c’est avoir envie de faire des trucs romantiques, comme des câlins ou des rendez-vous. En gros : l’esthétique c’est « je veux te regarder », platonique c’est « je veux être avec toi », romantique c’est « je veux sortir avec toi » et sexuel c’est « je veux te baiser ».
- Je… je vois. » Péridot ne voyait pas vraiment – les câlins pouvaient être un acte très physique, les rendez-vous n’étaient pas quelque chose de très clair ; quelle était la limite entre les deux ? Elle comprenait l’aspect sexuel, mais une attraction romantique ? Elle ne savait pas que cela existait. Pour elle, la séduction humaine ne servait qu’à la procréation. Tous ces rituels préliminaires ne servaient qu’à tester la température ; les gens n’avais pas réellement envie de perdre leur temps en « je t’aime » clichés, en diners aux chandelles et en « bonne saint valentin »… pas vrai ?
- T’as l’air de faire une sérieuse remise en question, » Améthyste se pencha vers elle et sourit. « Dis-moi tout, meuf. Genre, si tu veux. J’dirai rien. »
L’invitation lui répugna au début – pourquoi révèlerait-elle la moindre de ses pensées personnelles à une fille qu’elle connaissait à peine ?! – mais ensuite elle se fit la réflexion que, eh bien, elle était assise dans la chambre d’Améthyste, à l’écouter parler de sa vie amoureuse, juste après avoir écouté une chanson qui était probablement très personnelle. Et de toute façon, elle avait techniquement le dessus sur la situation. Améthyste ne pouvait pas la faire chanter si Péridot n’avait aucun ami, nyehehehe !
… Au final, cela avait en fait l’air beaucoup plus triste que prévu.
Eh bien, il n’y avait pas grand-chose qui puisse mal tourner, à part peut-être Améthyste qui pourrait la juger pour toujours pour le restant de ses jours, mais il y avait un schéma autodestructeur dans son esprit qui ressemblait à [tranquillement dire à quelqu’un quelque chose de terrible sur soi pour essayer d’avoir l’air cool – le quelqu’un dit « ça a l’air malsain, oh mon dieu » - dire « haha, ouais, je sais » pour réessayer d’avoir l’air cool – y repenser plusieurs nuits d’affilée et se souvenir de ne plus jamais parler à un organisme vivant]. Alors elle se décida à le dire.
- Je crois pouvoir répondre à ta description, » annonça Péridot. « Je n’ai jamais ressenti d’intérêt pour les activités intimes telles que la romance que tu décris, et je crois que je n’en ressentirai jamais. » Avec hésitation, elle repensa aux quelques situation qu’elle avait vécu et qui pourraient être considérées sexuellement excitantes (comme elle n’avait que quinze ans et un cas d’asociabilité, il n’y en avait pas beaucoup, et ses expériences étaient limitées à la découverte accidentelle de porno sur internet et à quelques séjours à la piscine publique, dont la plupart ne lui avaient fait découvrir que d’ennuyeux mâles blancs de toute façon). Mais elle pensait pouvoir rejeter avec certitude toute attraction sexuelle, tout comme Améthyste, et pencha le menton.
- Quel terme utiliserais-tu pour quelqu’un ne faisant l’expérience d’aucune attraction romantique, ni sexuelle ? »
Améthyste comprit rapidement et lui fit un sourire taquin. « On appelle ça asexuel aromantique, ou ace-aro pour faire court.
- Hmm. Ace-aro. » Péridot laissa les mots rouler dans sa bouche et son esprit pendant quelques secondes avant de hocher la tête. C’était réconfortant d’avoir une étiquette, une classification. Elle lui semblait un peu bizarre, mais elle se dit qu’elle n’avait personne d’autre à qui parler et donc personne d’autre à qui révéler sa sexualité, donc si l’identification se révélait être incorrecte, alors elle aurait tout le temps qu’il fallait pour faire des recherches. Peut-être y avait-il des sous-catégories d’asexualité – cela pouvait difficilement se résumer à « sexe, pas de sexe ».
Elle se racla la gorge et joignit le bout des doigts comme elle le faisait souvent, puis regarda Améthyste dans les yeux. « Améthyste, je vais dire quelque chose, » annonça-t-elle avant d’inspirer. « Merci. J’ai trouvé ton d’information digne d’intérêt. »
L’autre fille sourit. « Pas de problème, P-dot. Alors, tu crois que t’es… ? »
La question resta en suspens, mais elle était claire. Avec hésitation, Péridot hocha délicatement la tête et fit mine de remettre le badge de baleine dans son bocal, mais Améthyste se leva. « Tu peux le garder s’il te plait. Cadeau d’une camarade ace, tu vois ?
- Oh. » Le badge était tiède à cause de la chaleur de ses mains et, hésitante, elle le glissa dans son sac. « Merci. Alors… J’imagine que tu n’as pas tes affaires de laboratoire. 
- Si tu n’as plus de questions sur le monde de l’asexualité, j’ai tout ce qu’il faut, » Améthyste jeta son cahier dans les airs et le rattrapa dans son dos. Elle sortit une chaise pliante vraisemblablement de nulle part et se glissa près de Péridot, d’un air si tranquille que cela ne lui ressemblait presque pas. C’est alors que Péridot comprit :
Améthyste agissait différemment parce qu’elle la draguait, avant tout cela, et maintenant elle ne le faisait plus. Étrange.
- Très bien. Tu as rédigé ton exemple de compte-rendu ? »
3 notes · View notes