#(par erreur bien sur)
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JE DEVIENS FOU UGH
#good omens spoilers if you can read frencg ->#taking up some space so they cone under a see all tags thing#how is everybody#excited? i know i fucking am#not putting this in the main good omens tag for obvious reasons#good omens spoilers#gos2 spoilers#<- jic!#that should be enough now i reckon#AUGHHH#JAI VU EVERY#(par erreur bien sur)#ILS EMBRASSENT???? ALLO??????#je lai vu genre. il y a 2 jours mnt#MAIS???#ILS EMBRASSENT LES MECS#DIEU#JE DEVIENS FOU!!!#SAUVAGE!!!#toute facon#good omens#yapping
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En 15 ans de RP, je n'ai jamais vu ça
J'exprime rarement mes états d'âme sur tumblr mais là...je dois dire que je suis sur le cul et je suis profondément blessée...
Cela fait presque 2 ans et demi que je joue un "scénario" sur un forum. Mon activité n'est pas fifolle mais le staff répétant à longueur de temps IRL avant tout, je me suis jamais inquiété. J'ai été raisonnable et je n'ai jamais demandé de DC.
J'ai traversé une petite période à vide en mars et puis je me suis pris par la main et j'ai discuté par MP avec les principaux liens du personnage des évolutions du personnage. Tout allait bien.
Il y a un mois, je reçois un MP pour discuter de l'avenir de mon personnage et l'évolution du lien entre nos 2 persos. Adorant notre lien, je suis hype. Mon erreur a peut être de ne pas avoir répondu dans la semaine, mais avoir attendu 10 jours car mon IRL étant un peu prenant en juin. Et depuis, silence radio. Je me dis naïvement qu'elle a pas le temps de me répondre et pour moi c'est OK.
Aujourd'hui, je reçois un message du compte staff avec en titre "activité". Je comprend pas, on est pas en fin de mois et j'ai posté 2 rp le 3/07. Et là...je découvre qu'on me demande de changer de personnage car la joueuse ne trouve plus son compte vis à vis de mon activité et aimerait faire évoluer le personnage (probablement plus vite). Je n'ai jamais vu ça. Oui je suis pas une lumière, je veux bien le reconnaître. Mais était-ce si terrible de venir me voir et me le dire en face ? Alors que ça fait 2 ans qu'on échange et RP ensemble... et que tout c'est toujours bien passé.
En 15 ans de rp, jamais j'ai reçu ce genre de MP, de message. Pourtant j'en ai foulé des forums, j'en ai joué des personnages, pris des scénarios/PV. Jamais on m'a dit que l'IRL avant tout et de me dire que mon activité va pas... Si j'avais eu plusieurs compte ok... mais c'est mon seul et unique compte sur ce forum.
Je suis dégoutée...
Conclusion : si vous avez un soucis avec votre partenaire, allez le voir et PARLEZ LUI ! Soyez honnête et sincère. A chaque problème sa solution et souvent en parlant entre adulte tout se règle tranquillement.
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Petit message parce que j'ai vu parfois lorsque mes avatars sont utilisés sur les forums, (merci de les apprécier assez pour représenter vos personnages 🥰) il y a des crédits qui correspondent pas vraiment aux miens. Ça ne me dérange pas qu'on utilise le nom du tumblr ou mon pseudo, donc Treasure Box, treasurebox, creatreasurebox ou bien Chaussette (ça me va aussi si vous oublié un s à chaussette, j'ai moi même fais l'erreur dans le passé haha 😅). Mais je voudrais juste s'il vous plait qu'on évite d'utiliser les initiales (tb ou ctb par exemple), c'est simplement pour que celleux qui le souhaite puissent plus facilement retrouver mes créations et également pour éviter que mes avatars soient attribués à une autre personne par erreur. Vu que mon pseudo est différent du nom de mon tumblr et que j'ai jamais fais de messages à ce sujet, je me suis dis que je pouvais au moins le dire dans ce post comme ça, si certains se posent la question de quoi utiliser, vous avez la réponse ici. 🤓 Sur ces mots, je vous souhaites un bon mois de Décembre ! ❄️❄️ Chaussette
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"On ne peut pas forcer les membres à jouer des fc racisés" C'est très vrai. Mais on peut les encourager. Comment ? Avec un staff qui joue des personnages diverses, aux familles et aux amitiés diverses, comme ça l'est PL ne ressemblent pas trop à la section "baguettes pas trop cuites" de la pire boulangerie du monde. Mais comme elles ne jouent que des personnages blancs, dont les mifs le sont aussi donc le ton est donné et c'est pas la gamme de fond de teint la plus inclusive que j'ai pu voir quoi (sauf quand c'est une histoire d'adoption merdique avec un enfant de chaque continent, jpp, arrêtez s'il vous plait, les adoptions internationales sont du trafic d'êtres humains qui laissent les gens avec de profonds traumatismes, c'est pas "fun et léger" une famille qui fait une collection d'ethnicité via l'adoption, c'est fucked up et devrait être traité avec le gravitas nécessaire, bref, renseignez vous, trouvez des témoignages sur le revers de la médaille des adoptions, réfléchissez avant de glamoriser un truc, mais c'était pas la question, je reviens à mes moutons)
Donc non, on ne peut pas forcer. Mais un effort conscient peut être fait pour donner l'exemple. Non seulement ça encourage les autres à "oser" (pas que ça soit un défi, on s'entend, mais y'a quand même beaucoup de gens qui sont informés et éduqués qui voudraient jouer des personnages non-blancs mais n'osent pas parce qu'ils ont peur de dire de la merde et d'en rajouter une couche dans les clichés et les stéréotypes, par inadvertance) mais en plus, mathématiquement, ça augmente les chances de diversité puisque les PL ne seront pas en shade 101 Porcelain Fair.
Mais ça, ça implique de vouloir y mettre du sien et de ne pas feindre l'ignorance du problème, qu'on s'entende.
Entièrement d'accord sur tout tout tout. Bien sûr que comme beaucoup de changements, il y a des efforts conscients et collectifs à faire. Tout comme la commu a avancé un peu sur les questions de whitwashing et racebending.
Pour ça faudrait déjà passer la barrière de reconnaître que c'est un problème sans le prendre personnellement.
Je rajouterai par ailleurs pour celles et ceux qui veulent jouer des personnages non blancs, si vous le faites en toute bonne foi, il faut aussi le faire en toute humilité. Personne ne s'attend à une exemplarité dans votre représentation ; les erreurs peuvent et vont arriver. Et celles et ceux qui vont le pointer du doigt, n'ont aucune obligation de le faire tendrement, en délivrant l'information dans une boîte en velours, parce que dans ces situations, votre confort n'est pas la priorité. Parfois ces personnes lisent leur expérience de vie dans ce que vous écrivez, et ça frappe quelque chose de complexe, profond et ancré. La bonne démarche c'est de mettre son égo de côté, accepter la critique et se corriger.
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Vi, une Guerrière des Temps Modernes à l'Âme de Xena
Comme j’ai comparé Jinx à Harley, je me suis amusée à faire une comparaison Vi/Xena.
Vi, c’est Xena version guerrière des temps modernes. Une véritable force brute. Son allure dégage ce mélange irrésistible de puissance et de vulnérabilité. Mais elle incarne aussi l’héroïne d’une tragédie grecque.
J’ai choisi une image sombre de Vi pour une raison simple : elle est mon personnage préféré, et tout en elle est splendide. Ses tenues, son physique sculptural, ce regard qui mélange défi et malice, sans oublier son humour bien à elle. Mais ce qui la rend encore plus fascinante, c’est son aura en mode sombre. C’est dans ces moments-là qu’elle est impressionnante, lorsque ses blessures refont surface. Sa jacket, avec son design d’une Vi sombre. J’adore.
Parallèle entre Vi et Xena
Toutes deux sont hantées par leur passé et leur quête de rédemption.
Xena, la Princesse Guerrière, porte le poids d’un passé sanglant. Ancienne conquérante et destructrice, elle cherche à se racheter en protégeant les innocents et en redressant les torts qu’elle a causés. Cette lutte intérieure est au cœur de son personnage : elle est une femme puissante mais brisée, en quête de sens et de pardon.
Vi est rongée par la culpabilité d’avoir échoué à protéger sa sœur Powder/Jinx. Comme Xena, elle utilise la violence comme moyen de survie et d’expression, et doit trouver son chemin de rédemption.
Xena est redoutable sur le champ de bataille, mais elle a également un côté profondément protecteur et maternel, notamment envers Gabrielle, sa compagne/amie. Leur relation, teintée d’amour et de complicité, révèle une Xena plus vulnérable, prête à tout pour protéger celle qu’elle aime.
Vi incarne cette même dualité. Elle est féroce au combat, mais montre une douceur désarmante envers Jinx (malgré leur conflit) et Caitlyn. Elle est à la fois une sœur protectrice, une amante vulnérable et une guerrière brutale.
Vi, une Xena des bas-fonds
Vi évolue dans un univers où la justice est corrompue, et où l'espoir est un luxe rare. Son combat n’est pas celui d’une héroïne mythologique contre des monstres fantastiques, mais d’une femme moderne contre des forces bien réelles : l’injustice sociale, les conflits familiaux, et ses propres échecs.
Là où Xena manie l’épée et le chakram face à des dieux, des mythes et des légendes, Vi brandit ses poings mécaniques dans un univers technologique marqué par l’oppression sociale et les inégalités. Elle lutte contre le système oppressif de Piltover et les démons de Zaun, tout en essayant de sauver sa sœur d’une folie qui semble inéluctable.
Contrairement à Xena, qui s’appuie sur des armes iconiques et des techniques de combat antiques, Vi est un produit de son époque. Ses gantelets mécaniques symbolisent la fusion entre l’humain et la technologie. Ils sont l’extension de sa rage et de sa force brute. Vi n’a pas seulement des muscles, elle a un sens aigu de la justice et une humanité profonde. Cela fait d’elle une guerrière moderne dans tous les sens du terme : une femme qui utilise à la fois la force physique, la technologie, et son intelligence émotionnelle pour naviguer dans un monde complexe et inhospitalier, même lorsqu’elle ne sait pas toujours gérer ses propres émotions.
Vi, une héroïne queer et actuelle
Là où Xena était une figure féministe des années 90, Vi incarne un féminisme contemporain, en étant à la fois queer et indépendante. Sa relation avec Caitlyn est un élément clé de son identité. Elle offre une représentation positive dans un univers sombre.
Des antagonistes façonnées par la tragédie
Dans les deux cas, Jinx et Callisto représentent ce qu’il y a de plus sombre dans le passé de leurs "créatrices". Elles incarnent la conséquence des erreurs commises et leurs échecs.
Jinx, malgré sa folie et sa violence, reste une figure tragique. Elle reflète à la fois l’échec de Vi en tant que sœur, mais aussi la douleur des traumas d’enfance dans un monde brutal comme Zaun. Callisto, quant à elle, est l’image du cycle de la haine. Pour Callisto, Xena est le monstre responsable de ses souffrances, et elle décide de devenir ce même monstre pour se venger.
Pour Vi comme pour Xena, Jinx et Callisto sont plus que des adversaires : elles sont des échos de leur propre échec. Elles forcent les deux héroïnes à affronter leur passé, à regarder leurs erreurs en face, et à tenter de s’en racheter.
Conclusion : Vi, une guerrière moderne avec l’âme d’une Xena
Vi et Xena partagent cette lourde responsabilité : avoir donné naissance, indirectement, à des figures de chaos. Cela les rend profondément humaines, car leurs combats ne sont pas seulement extérieurs, mais aussi intérieurs, contre leur propre culpabilité et leurs erreurs passées.
Vi peut être vue comme une héritière spirituelle de Xena, adaptée aux sensibilités et aux défis du XXIe siècle. Là où Xena s’est battue pour racheter un passé sanglant dans un monde de légendes, Vi se bat pour protéger son présent et sauver son futur dans un univers technologique et brutal.
#queer#futuristic#jinx arcane#vi arcane#arcane series#xena x gabrielle#xena warrior princess#arcane#league of legends#vi league of legends#jinx league of legends#queer writers#lgbtq community#queer community#lgbt#lgbtq
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coup de gueule de rpgiste
je vous avoue que j'ai de plus en plus de mal avec ces forums qui soit-disant prônent la bienveillance et se permettent de dire avec une phrase d'accroche en page d'accueil que leur forum est une safe place sans prise de tête, et que finalement quand on se retrouve sur le dit forum, soit on est mal accueilli, soit on est complètement ignoré, soit on se fait pourrir par le staff pour des erreurs (alors que le règlement précise pas que l'erreur en question est interdite) juste pour dire, si vous comptez vraiment faire une forum safe et bienveillant pour toustes, le mieux ce serait d'apprendre l'accessibilité, le respect et surtout mettre un point d'honneur à l'intégration. bien sûr que rien ne sera parfait, mais c'est super hypocrite pour celleux qui galèrent à trouver de bon forum en fait, de plus en plus je vois ça et ça me fout en colère. voilà, c'est tout pour moi, mon message se fera ignorer certainement mais je m'en fiche, fallait que j'extériorise.
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Comment a-t-on pu en arriver là ? À mesure que l’on feuillette la bande dessinée, la question se répète, s’amplifie, jusqu’à former une tornade d’incompréhension. Dans Spirou et la Gorgone bleue, paru en septembre 2023 aux éditions Dupuis, certains personnages noirs ressemblent à des singes. D’autres cochent toutes les cases des caricatures racistes : une peau noir foncé, des lèvres surdimensionnées d’une couleur rosée et, parfois, des grandes mains et une mâchoire prognathe.
Les représentations s’étalent sur des dizaines de pages et pourtant, l’œuvre a été relue, éditée et diffusée massivement en France et en Belgique depuis un an. Le synopsis de l’album tient en quelques mots : Spirou et Fantasio traquent une bande d’écoterroristes en lutte contre la malbouffe. Leur enquête les mène sur un porte-avions de l’armée américaine, subtilement baptisé USS Obama, dont les militaires poursuivent aussi les militantes écolos. À bord de l’USS Obama, tout le personnel est noir. Ou plutôt, « furtif », comme l’affirme en riant l’amirale Denzelle Jackson à bord, une grosse femme noire aux immenses lèvres roses et au cou poilu.
Au téléphone, le dessinateur de l’album, Dany, tente de nous expliquer la « blague » : « On a repeint le porte-avions avec une couleur noire, qui lui permet de ne pas être décelé par les radars. C’est un navire “furtif”. La dimension furtive est amusante. D’ailleurs, la pacha [commandante du navire – ndlr] dit en rigolant que tout le personnel est furtif. Ils sont tous blacks ! [sic] C’est ça qui amusait beaucoup le scénariste et qui m’a fait rire aussi. C’était une bonne trouvaille, un équipage complètement noir... »
Mais depuis quelques jours, une foule de nouveaux lecteurs et lectrices est loin de partager ce point de vue. « Quand j’ai découvert les dessins, j’ai eu l’impression que c’étaient des animaux qui étaient dessinés, et non des humains », s’étonne le blogueur Seumboy.
« Retrait de l’ouvrage »
Le militant antiraciste a, comme beaucoup d’internautes, découvert l’existence de Spirou et la Gorgone bleue après qu’une Française a diffusé une courte vidéo sur TikTok, le 29 octobre. « Je tiens entre mes mains une des BD les plus racistes de 2024 », présente-t-elle en feuilletant les pages de l’album, paru en réalité un an plus tôt. Sa vidéo est reprise sur d’autres réseaux sociaux, cumule rapidement des centaines de milliers de vues et génère des trombes de commentaires indignés.
Contactées par Mediapart, les éditions Dupuis ont répondu ce jeudi par voie de communiqué, actant que « les prises de parole se multiplient pour exprimer la colère ressentie devant la représentation des personnes noires et des femmes » dans l’œuvre mise en cause.
« Nous sommes profondément désolés si cet album a pu choquer et blesser. Cet album s’inscrit dans un style de représentation caricatural hérité d’une autre époque. Plus que jamais conscients de notre devoir moral et de l’importance que représente la bande dessinée en tant qu’éditeur et plus largement le livre dans l’évolution des sociétés, nous prenons en ce jour la pleine responsabilité de cette erreur d’appréciation. C’est pourquoi nous tenons à présenter nos plus sincères excuses. »
La maison explique avoir « mis en œuvre le retrait de l’ouvrage de l’ensemble des points de vente ». L’album se serait toutefois très bien vendu ces 13 derniers mois, selon le dessinateur Dany, qui nous informe qu’elle aurait même été réimprimée. Elle avait été tirée en septembre 2023 à 22 000 exemplaires, apprend-on sur le site BDZoom.
L’univers de Spirou, popularisé par Franquin, est dense. D’un côté s’égraine, depuis les années 1950, la saga officielle des Aventures de Spirou et Fantasio,dont le 57e numéro est paru cet automne. De l’autre, une série dérivée« Le Spirou de... »permet à la maison d’édition de décliner la franchise en demandant à des dessinateurs de réinterpréter le célèbre héros à leur sauce.
C’est là que Yann et Dany entrent en scène. Le premier est scénariste de BD, l’autre auteur et dessinateur. À 81 ans, Dany est un incontournable du neuvième art belge, qui fait vivre depuis cinquante ans les aventuresd’Olivier Rameau, un héros rêveur et son acolyte féminine hypersexualisée en robe courte, Colombe Tiredaile. Il y a huit ans, les éditions Dupuis sont venues le chercher pour développer ce nouveau Spirou, raconte-t-il dans une interview accordée aux Amis de la BD en 2023.
Le processus de création a visiblement pris du temps. L’éditeur qui avait démarché Dany est remplacé en 2020 par un autre, plus jeune, qui se serait alarmé en voyant la tête de certains personnages. « Le nouvel éditeur m’a dit : “Tu sais, on ne peut plus dessiner les Noirs comme ça.” Alors j’ai changé, on a refait pas mal de visages… Mais apparemment pas suffisamment », explique Dany à Mediapart.
La bande dessinée que l’on connaît aujourd’hui aurait donc déjà fait l’objet de modifications. C’est ce qu’a confirmé Julie Durot, la directrice générale de Dupuis depuis 2021, au Parisien ce jeudi : « Le contrat a été signé il y a plus de dix ans, par des gens qui ne sont plus aux commandes. Depuis mon arrivée, nous avons à plusieurs reprises demandé des modifications à son dessinateur, Dany. C’est un homme de plus de 80 ans : il ne voyait pas en quoi ces dessins, qui sont des caricatures, étaient choquants. Nous avons sans doute commis une erreur en acceptant de la publier. »
« On peut se demander pourquoi l’éditeur a quand même publié l’album alors qu’il ne semblait pas satisfait. Refuser d’éditer ce Spirou aurait été à perte, mais cela aurait évité une grosse polémique »,souligne Lloyd Chéry, rédacteur en chef adjoint de Métal hurlant, un magazine de référence sur l’univers de la BD.
Peu de remise en question
Auprès de Mediapart, le dessinateur alterne aujourd’hui entre excuses et justifications. « S’il faut retenir quelque chose, c’est que je suis désolé si j’ai pu blesser certaines personnes, africaines ou pas [sic]», insiste celui qui se dit « interloqué » par les réactions. « J’ai peut-être un peu forcé la main, peut-être que j’ai fait une erreur… Cela dit, l’album est sorti en septembre 2023, jusqu’ici, je n’ai eu aucune critique. »
Dany défend la « caricature » qui, « par définition, consiste à forcer le trait ». Et d’expliquer un raisonnement à faire s’évanouir des militants antiracistes : « Il est évident que la plupart des Africains, enfin presque tous d’ailleurs, ont des lèvres plus épaisses, plus grosses que les Blancs, c’est un fait. ��a fait partie de la caricature. »
Il mentionne ensuite les protagonistes blancs, qu’il considère également avoir « caricaturé » : « Il y en a un qui ressemble à Trump, ce n’est pas particulièrement gentil non plus… Et puis à ce moment-là, j’aurais aussi dû refaire le nez de Fantasio aussi ? », ajoute-t-il à propos de l’acolyte de Spirou.
Il admet toutefois : « J’aurais dû faire gaffe à ne pas dessiner les Noirs comme dans les années 1960 ou 1980, c’est sans doute vrai [...], mais je voulais me rapprocher de l’univers de Spirou. Mon modèle absolu, c’est Franquin, c’est le genre de dessins qu’il faisait. J’en suis vraiment désolé et je voudrais présenter toutes mes excuses à ceux que j’aurais pu blesser, car c’est totalement involontaire. J’ai peut-être beaucoup de défauts, mais je ne suis pas raciste, ça, c’est certain. »
Un blog qui en dit long
Sur le blog professionnel de Dany, on retrouve pourtant une autre publication, preuve d’une inclination à déshumaniser les personnes noires, qui n’est pas propre à la BD de Spirou. Le dessin montre, d’un côté, les deux personnages blancs créés par Dany, le fameux Olivier Rameau et son amie, s’opposer à un groupe de cinq personnes racisées. « Ça ne va pas être facile de les intégrer, ces deux-là », soupire un protagoniste noir aux airs de singe, avec de grandes oreilles, une grande bouche, un « museau » brun, entouré d’autres personnages racisés. Comme si les personnes blanches, devenues minoritaires, étaient victimes de discriminations, dans une sorte de mise en abyme de la théorie raciste du « grand remplacement ».
Le blog regorge également de dessins de femmes nues ou hypersexualisées, comme c’est le cas dans Spirou et la Gorgone bleue. Une autre planche, signée Dany et Tibet, montre un homme qui tabasse une travailleuse du sexe.
« Quand on fait un tour sur le blog de Dany, on se rend bien compte qu’il ne s’agit pas d’une erreur de jeunesse, mais d’une prise de position politique dont il est coutumier, remarque Seumboy, créateur et animateur du site de vulgarisation de l’histoire coloniale Histoires Crépues. Le message qu’il essaye de délivrer, c’est que les personnes noires prennent trop de pouvoir aux États-Unis et que si l’on n’y prend pas garde, la société multiculturaliste américaine va arriver chez nous en Europe. »
Aux origines de l’esthétique coloniale de la BD franco-belge
Celui que Dany présente comme son modèle, l’iconique dessinateur franco-belge André Franquin, créateur du Marsupilami et illustrateur régulier des aventures de Spirou et Fantasio, avait lui-même une façon bien particulière de crayonner les personnages noirs.
Dans Spirou chez les Pygmées, paru pour la première fois en 1949, l’auteur de BD met en scène des personnages noirs… dont on découvre qu’ils sont en réalité « des bruns qui ne se sont jamais lavés », dixit Spirou, en nettoyant au savon un enfant noir. Une illustration qui préfigurait les spots télés pour détergents qui « lavaient plus blanc que blanc » et qu’on illustrait d’un Africain dont les membres ressortaient du bain dépigmentés. Dans un livre d’entretien, exhumé par le journaliste spécialiste Jérôme Lachasse, Franquin se défendait de tout racisme et expliquait caricaturer les Blancs comme les Noirs.
Pourtant, dans les dessins de Dany, comme dans ceux de son illustre inspirateur Franquin, les personnages blancs ne sont pas ou peu caricaturés, et souvent dépeints sous les traits d’aventuriers en quête de frissons et d’exotisme, ont des physiques avantageux et diversifiés, quand les personnages noirs sont souvent primitifs et présentent des physiques très homogènes.
« Convoquer cet imaginaire colonial, c’est aussi faire preuve de paresse artistique, déplore Laura Nsafou, écrivaine et bédéiste afroféministe. Là où on va se poser la question de varier les physiques pour les personnages blancs, on va uniformiser le corps noir, sans jamais essayer de rendre compte des différentes carnations ou textures de cheveux. Plutôt que de faire ça, on va reprendre des attributs racistes, rappelant les singes. »
L’histoire de la bande dessinée franco-belge recèle en réalité beaucoup de ces représentations stéréotypées, reprenant l’esthétique coloniale des pubs Banania, donnant aux personnages noirs des traits indiscernables de ceux des primates et les campant dans des rôles secondaires de faire-valoir humoristiques, imbéciles et dociles. Les protagonistes noirs évoluent fréquemment dans des contextes de guerre, d’esclavage ou de ségrégation raciale, et n’occupent que très rarement les rôles principaux.
L’exemple le plus mémorable reste le numéro de Tintin au Congo, où l’on suit le reporter à houppette déjouant les pièges d’une bande de gangsters qui cherchent à mettre la main sur la production de diamants au Congo. Cette bande dessinée était le reflet de l’esprit paternaliste de la Belgique colonialiste du début des années 1930. Et presque cent ans plus tard, les planches de Hergé continuent de nourrir l’inspiration et les préjugés racistes de bédéistes contemporains.
Plusieurs spécialistes et acteurs de la bande dessinée relèvent la responsabilité de l’éditeur d’avoir validé, après réunion du comité éditorial, une telle publication. Mais ils saluent la décision rare de retirer des ventes le numéro et invitent à saisir cette occasion pour amorcer une réflexion plus large. « Il est nécessaire que les maisons d’édition de bande dessinée soutiennent d’autres narrations et proposent des récits actuels et respectueux des personnes noires, avec des protagonistes de différentes carnations, qui vivent à Paris, et qui ressemblent aux gens qu’on voit dans la rue et dans le métro », milite Laura Nsafou, elle-même autrice de plusieurs BD qui mettent en scène des personnages racisés.
Marie Turcan et Yunnes Abzouz
#article copié en entier car réservé aux abonné-es#très intéressant. ce vieux raciste de merde devrait prendre sa retraite il n'a plus sa place dans ce monde#french#upthebaguette#BD#bande dessinée#BD franco-belge#spirou#spirou et fantasio#bee tries to talk#racism#antiblack racism#misogyny
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Charlie emmène Vaggie au paradis. Elle est tellement dans son truc qu'elle voit pas le malaise de Vaggie ce qui est un joli parallèle avec Angel au studio. Elle voit que quelque chose ne va pas et se doute de quelque chose en revanche, elle peut aussi très directe dans son approche ne se rendant pas compte par la suite de la suite des évènements mais peut se rendre compte de ses erreurs et essaie de les réparer.
Malheureusement Charlie apprend que Vaggie était une exorciste, le plan de l'ombre de Vaggie en ange est beau montrant que la personne qu'elle a prise sur son aile avait caché une telle chose. Bien qu'on comprend pourquoi Vaggie ne voulait rien dire vu comment Charlie est dévouée à son peuple. Curieuse de voir comment la relation va évoluer.
Charlie takes Vaggie to heaven. She's so into her thing that she doesn't see Vaggie's discomfort, which is a nice parallel with Angel at the studio. On the other hand, she can also be very direct in her approach, not realizing what's coming next, but she can realize her mistakes and try to fix them.
Unfortunately Charlie learns that Vaggie was an exorcist, the shot of Vaggie's shadow as an angel is beautiful showing that the person she took under her wing had hidden such a thing. Though we understand why Vaggie didn't want to say anything given how devoted Charlie is to her people. Curious to see how the relationship will evolve.
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Et le député lfi qui fait compagne sur tinder…
Maudet ? Franchement c'est con mais c'est tellement loin d'être le pire. C'est sûr que ça dit quelque chose de l'état de la France, mais perso ce qui m'inquiète le plus c'est plutôt la véhémence de la haine des idées de gauche dans leur ensemble. On en est quand même à entendre tous les abrutis du monde dire que LFI c'est l'extrême-gauche (donc le diable), critiquer Israël c'est antisémite, faudrait dissoudre le NPA et même LFI !
Je rappelle que le programme actuel du NFP fait d'énormes concessions à l'aile droite du PS (déjà pas super super à gauche), et est même pas aussi "radical" que ce que le PS lui-même a pu défendre au siècle dernier. Mais toute la fenêtre d'acceptabilité a tellement glissé à droite qu'on peut entendre sans sourciller qu'il n'y a pas de honte à avoir été dans la Waffen-SS, l'homophobie c'est surtout à gauche, faudrait faire barrage aux "extrêmes", si t'es juif tu seras plus en sécurité avec le parti des nazis qu'avec la gauche, etc. Par contre dire que tu veux taxer les plus riches c'est limite staliniste.
La campagne sur Tinder, pour moi c'est juste un autre symptôme de l'anti-intellectualisme général, mais ça a rien de nouveau, et c'est malheureusement pas un problème spécifique à LFI. Évidemment que je préférerais qu'ils s'y adonnent moins, mais je comprends que quand tes concitoyens sont cons au point de gober tout ce que BFM raconte et de voter Bardella parce qu'il est sexy (🤮) sur Tiktok (comme certains ont voté Macron pour les mêmes raisons en 2017 hein), à un moment tu te dis "si ça marche, pourquoi pas moi". Je pense que c'est une erreur à long-terme et qu'elle risque de leur coûter cher comme leurs compromis pour l'alliance leur ont coûté et vont continuer de leur coûter cher, mais en vrai peu importe comment ils font campagne, à moins d'arriver à racheter 15 chaînes avec des fréquences publiques, ils vont toujours se faire cracher dessus au nom du maintien du statu quo. Quand t'es le seul parti (hors extrême-gauche) à proposer quelque chose qui s'apparente à un changement, et que ta feuille de route est sourcée et crédible en plus, évidemment que tous les petits bourgeois et autres delulu en attente d'un héritage imaginaire d'un oncle en Amérique vont te tomber dessus, quitte à se vautrer dans le bon vieux "plutôt Hitler que le Front Populaire", quitte à renier tous les idéaux de gauche, quitte à inventer les pires idioties sans aucune preuve. Et comme en plus beaucoup de Français sont réacs de base, et qu'il est toujours plus facile de se recroqueviller sur son petit moi en trouvant des boucs-émissaires que d'imaginer un autre monde, c'est avec délectation qu'ils lèchent les bottes de l'extrême-droite et de ses alliés (Macron compris).
Je préfère pas relever les petites idioties de LFI actuellement parce que 1) les autres partis font pareil quand ils ne font pas pire, 2) y a bien plus grave, et 3) dans le climat actuel, je pense pas particulièrement utile d'en rajouter sur le dernier parti de gauche qu'il reste.
#oui évidemment que le ps eelv pcf sont techniquement de gauche mais avec tellement de concessions à droite et de dédain pour leur électorat#de gauche que je les compte pas#ce qui m'empêche de dormir la nuit c'est la montée de la haine et l'improbabilité d'un chgt que je désire plus que tout#pas maudet qui swipe right sur tinder honnêtement#upthebaguette#french side of tumblr#oops this was supposed to be a fandom blog#mine#asks#je parle beaucoup je sais
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Avec le temps, vous comprendrez que les plus belles vacances peuvent se trouver sur une paire de lèvres ; qu'il y a de l'hiver en été, de la poésie en automne et que toutes les fleurs ne naissent pas au printemps. Vous apprendrez aussi que rien n'est éternel, mais que certains moments sont proches de l'être ; que les cicatrices sur l'âme ne guérissent pas, que les promesses expirent, que les rêves changent, que les plans changent et que les gens déçoivent ; qu'il y a de la douleur derrière les sourires, de l'amour derrière un "prenez soin", des raisons et des regrets derrière les silences. Que les meilleurs baisers que vous ayez jamais reçus sont cachés dans les regards et que les bras sont sans aucun doute le meilleur abri, celui qui vous débarrasse vraiment du froid. Avec le temps, vous comprendrez la valeur d'un je t'aime, d'un comment vas-tu, d'un merci, d'un pardon et d'un je t'ai manqué, et que, bien que ce soient des mots, certains sont si lourds qu'ils ne sont pas emportés par le vent ; vous comprendrez l'importance d'un sourire, d'une accolade, d'un bonjour, d'un baiser sur le front, d'un repas à l'ancienne, d'un café avec des amis et d'une lettre inattendue dans la boîte aux lettres. Avec le temps, vous changerez vos priorités, votre façon de penser, de rire, de vous habiller, de rêver, vous changerez votre numéro préféré pour celui d'un rendez-vous, votre chanson pour une bande originale dans le silence d'une paire de bras, votre couleur préférée pour celle de ces yeux ? Vous changerez tant de choses… Le temps vous fera aussi pleurer, crier de rage, vous mettre en colère, tomber amoureux, désirer quelque chose… Mais il t'apprendra qu'il n'y a pas de regrets, qu'il faut prendre des risques, qu'il y a des erreurs, des regards, des baisers et des moments qui sont les seuls à donner un sens à tout cela.
Et avec le temps, vous comprendrez qu'il n'y a plus de temps. Que c'est aujourd'hui et maintenant qu'il faut agir.
Mais seulement… Vous ne réaliserez qu'avec le temps…
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SolarTale Personnage #3 : Solar!Papyrus
Backstory
Papyrus n'a jamais eu de parent, le seul membre de sa famille est son grand frère Sans, qu'il aime évidemment beaucoup. Sans s'est occupé de Papyrus pendant son enfance malgré ses nombreuses absences, effectivement, Sans est très pris par le travail, ce qui inquiète Papyrus. Le grand squelette a peur que son frère ne revienne pas pour une quelconque raison, c'est cette inquiétude et son engouement à faire le bien autour de lui qu'il a décidé d'entrer dans la garde royale pour ne plus être un frein pour son frère ainsi que pour faire ce qu'il aime, c'est à dire protéger et s'occuper des autres.
Papyrus possède une grande maîtrise de sa magie et un grand sens du devoir, c'est pour cela qu'Undyne l'a immédiatement appréciée dès le test d'admission à la garde royale que Papyrus a passé avec brio. En tant que garde royale, Papyrus reste proche d'Undyne étant donné qu'ils sont devenus amis et coéquipiers.
Le grand squelette reste généralement à Snowdin, son poste de garde, c'est pour cela que la population du petit village l'ont surnommé "Le héro de Snowdin" pour le remercier de tous les bienfaits qu'il a effectué pour Snowdin
Capacité
Os : Papyrus a la capacité de faire apparaître des os sur n’importe quelle surface tout comme dans les airs. Avec ça, il a la possibilité de faire toute sorte d’attaque, ce qui le rend assez libre dans ses actions. Surtout qu’il en garde une très bonne maîtrise, lui permettant de faire toute sorte de figures.
Gaster Blaster : Le gaster blaster est un gros crâne qui ressemble à celui d’un dragon, il tire un rayon plus ou moins puissant selon la quantité de magie que Papyrus utilise.
Magie bleu : La magie bleu est une capacité qui permet à son utilisateur de modifier la gravité d’un objet ou de l’âme d’une personne. Avec ça, il peut faire flotter un objet ou une personne, modifier son champ de gravité pour qu’il puisse marcher sur les murs par exemple. Plus le poids qu’il fait léviter est élevé et plus il utilise de magie.
Bleu et orange : Papyrus a la capacité de changer la couleur de toutes ses attaques en bleu et orange. Lorsqu’une attaque est bleu alors il ne faut pas bouger pour ne pas prendre de dégâts et orange signifie qu’il faut bouger pour ne pas se prendre de dégâts.
Bad Time : Lorsque Papyrus entre en bad time, son œil brille intensément, augmentant la puissance de ses attaques. Ses os deviennent plus gros, Les tirs de ses Gaster Blaster sont beaucoup plus puissant etc... Cependant, ses réserves de magie baisse plus rapidement. Il utilise généralement cette phase uniquement quand il doit protéger des gens et qu'il n'est pas assez fort ou alors quand il est très énervé.
Magie verte : Papyrus possède le pouvoir de soigner ses alliés ainsi que lui-même, lui permettant de guérir de petites blessures comme de légères entailles, atténuer la douleur ou arrêter une hémorragie.
Caractère
Papyrus est un monstre avec un grand sens du devoir, effectivement, il a décidé d’entrer dans la garde royale car depuis tout petit, il aime protéger les autres et faire le bien autour de lui. Il est quelqu’un de bon, sympathique et cherche toujours à rendre ses amis heureux.
Mis à part ça, il sait quand il faut être sérieux, notamment en combat, car une erreur de sa part peut mettre en danger des gens. À l'instar de son homologue classique, Papyrus n’hésite pas à se battre contre ses adversaires même s’il évite de les tuer.
Même si son devoir de garde royale l'oblige parfois à recourir à la violence, il retient toujours ses coups pour éviter de trop blesser ses adversaire. C'est pour cela qu'il utilise très rarement ses Gaster Blaster.
Physique
Papyrus est un grand squelette, il possède des os de couleur blanche. il n’a pas de pupilles, seulement deux grands trous au niveau des yeux. Il a aussi une grande mâchoire qui laisse voir deux rangés de dents. Papyrus porte toujours son armure sur lui, elle est de couleur bleu foncé avec des zones de couleur violette. Cette armure représente beaucoup pour lui car c’est son frère qui lui a offert pour fêter son entrée dans la garde royale. Même si son armure a beaucoup été abîmée, il prend toujours soin de la rafistoler comme il peut. Par dessus son armure, il porte généralement un sweet noir avec de la fourrure au niveau du col pour ressembler à son grand frère qu’il prend comme modèle à suivre. Pour finir, Papyrus garde en permanence son écharpe rouge.
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youtube
J'ai réalisé cette vidéo en 2020 et récemment, je l'ai retrouvé - avec une autre qui sortira vendredi - dans un vieux fichier perdu de mon ordinateur. Suite à vos votes sur Instagram, je la poste presque quatre ans après sa création, avec tous ses défauts et sans aucune modification (seule la miniature & le titre ont été créés aujourd'hui). J'espère que ça vous plaira malgré toutes les erreurs que j'ai pu faire en créant cette vidéo (j'en fait encore, mais ça fait tout de même du bien de voir qu'on a progressé). Il y a quatre ans, je "travaillais" déjà sur les thèmes qui me sont encore chers : le rejet, la création, la solitude, la différence, le sens de la vie. J'ai en cours d'écriture deux courts-métrages de ce genre (raconter des histoires sans un seul dialogue) alors n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce genre de format ! Vous avez été nombreux à m'envoyer des messages me disant que vous n'osiez pas vous lancer sur youtube (ou plus largement dans la création) par peur de manquer de compétences ou de moyens, ce message est pour vous : cette vidéo a été réalisée avec un iPhone 8, une paire d'aile achetée quelques euros sur Vinted, un trépied bancal, l'aide de mes proches & zéro compétences techniques. Donc n'ayez pas peur, lancez-vous et vous apprendrez en faisant (et en plus ça vous créera de beaux souvenirs). Je vous envoie plein d'amour, merci beaucoup pour tout le soutien que vous me donnez à chaque fois ♡
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (9.2/15)
La grande salle était baignée par le soleil de midi, l’aura dorée contrastant à merveille avec le vert des plantes alentours, les spores de coton voletant dans l’air ne faisant qu’ajouter à la féérie de la scène... Un décor aux antipodes de l’humeur de ses occupants.
Maître Joris avait fait convoquer une assemblée extraordinaire dès que le Tofu messager s’était posé à la volière. La missive était relativement longue, fourmillant de détails que seuls des administratifs pouvaient trouver attrayants, mais l’on pouvait aisément la résumer en quelques mots. Des mots terribles…
« Bien, je vous remercie d’être venu aussi vite. Comme vous le savez très certainement, des nouvelles de Bonta nous sont parvenues il y a moins d’une heure… » Commença l’émissaire, l’air indéchiffrable tant sa capuche voilait son regard. « Et… Je suis au regret de vous... de vous annoncer que-
- Non ! »
Adamaï s’était relevé de sa chaise pour frapper la table. Au coin des écailles bleutées, des larmes avaient commencé à se former.
« Ce n’est pas possible ! I-il doit y avoir une erreur, jamais il- !
- Ad’… » Son frère avait posé sa main sur la sienne. « S’il te plait… »
Les yeux encore emplis d’une rage aveugle, le dragonnet se laissa choir à nouveau, laissant Yugo masser ses phalanges dans l’espoir d’en desserrer la terrible étreinte. Les autres membres de la Confrérie et de la famille Royale compatirent, chacun à leur manière, à la souffrance des deux plus jeunes qui venaient à nouveau de perdre quelqu’un de cher. De l’autre côté de la salle, là où Ruel l’avait fait s’asseoir après une marche éprouvante depuis le laboratoire, Qilby observait les jumeaux. D’après leur réaction, leur Wakfu ne semblait pas les avoir alerté de « la rupture »… Ou du moins, pas de manière aussi brutale qu’il avait pu en faire l’expérience. Tant mieux. Non pas qu’apprendre le décès d’un proche par la bouche d’un autre ne soit plus aisé, bien sûr que non, mais si cela avait au moins pu leur éviter la… la douleur… alors ce n’était pas plus mal. Soudain, son cadet croisa son regard, le forçant à se recentrer sur Maître Joris. Celui-ci reprit :
« Je… Je suis désolé pour votre perte. Je sais bien que cela ne représente que peu de chose en une période si… difficile, mais sachez que Bonta vous sera toujours reconnaissante. » Relevant la tête. « Et que je vous le serai également.
- Humpf ! A-au moins… ! » Tenta le dragonnet, désormais seul représentant de son espèce sur ce plan d’existence. « A-au moins d-dites nous qu’il est parvenu à… !
- O-oui ! » Renchérit Tristepin, qui s’était rapproché de son camarade d’entraînement, tout aussi ému. « Il l’a e-eu, ce Népharien, pas vrai ? Il a dû livrer la plus b-belle des batailles !
- Pinpin… » Murmura Évangéline. « Je ne sais pas si c’est le bon moment pour…
- Maître Joris ? »
Tous se retournèrent à la question de la Princesse Amalia. L’intéressé ne répondit pas. Le scientifique commençait à goûter le fer : ses dents avaient entamé la chair tendre de ses lèvres.
L’antidote que vous étiez en train de concevoir…
Je suis un scientifique !
Même pas certain qu’il soit efficace…
Il y a toujours des chances que- !
« J-je ne peux rien affirmer avec certitude. Aucun… Aucun cadavre n’a été retrouvé aux côtés de… » Soupir. « … de Sir Phaéris. »
Devant le silence, l’émissaire déplia le parchemin qu’il tenait, serti d’un sceau de cire frappé de l’emblème du chêne.
« À l’aube, la patrouille Bronze, en charge d’inspecter les prairies de Montay, a découvert le… Sir Phaéris, sévèrement blessé et… inconscient. Une fiole ouverte mais également brisée se trouvait à ses côtés. Des traces d’une lutte bestiale ont pu être relevée. De son acheminement par les équipes de secours à sa prise en charge par les Éniripsas disponibles, Sir Phaéris n’a pas regagné conscience. Les blessures physiques étaient larges, multiples et profondes, notamment une au niveau du torse et deux sur le flanc gauche… Des signes et symptômes d’une forte fièvre ont commencé à faire leur apparition une heure après son arrivée au poste frontière. Malgré toutes les tentatives du personnel présent ce jour, la… la « disparition » du sujet en un flux de Wakfu a été constaté peu de temps après… »
Le vieil Éliatrope ferma les yeux, la simple luminosité ambiante, pourtant filtrée par les lianes tombantes servant de rideaux, lui donnait la nausée. Toutefois, quelque chose en son for intérieur le dérangeait : un détail du discours qui… ne collait pas. Un sentiment horrible qui lui irritait la peau. Un souvenir. Il lui fallait juste un peu de temps pour…
« Tout ça c’est de ta faute !! »
Adamaï en avait décidé autrement. Sans avoir la chance de voir l’attaque arriver, le scientifique se retrouva projeté au sol. Il parvint à réprimer de justesse le juron provoqué par son propre côté endommagé, qui n’avait que peu apprécié le contact brutal avec le plancher, mais était désormais bien en peine de retenir la furie du dragonnet dans son état. Son unique bras valide tentait en vain de protéger son visage des assauts répétés de griffes.
« C’est toi qui a planifié tout ça, hein ?! L’antidote n’a pas fonctionné : tu l’as fait exprès !!
- A-Adamaï ! J-je te jure que- !
- Tais-toi ! Tu mens !! Tu n’as jamais cessé de mentir !
- Ad’ ! » Essaya à nouveau son frère qui le maintenait à présent. « Arrête ! Ç-ça n’arrangera rien !
- Il a raison, bonhomme. » C’était le mineur, qui aidait le savant à se redresser. « O-on va en discuter, d’accord ?
- Tout le monde ici sait que tu détestais Phaéris ! » Continuait-il d’asséner. « Ça serait vraiment si étonnant que tu aies voulu en profiter pour… ! Pour l’éliminer ?! »
Ce furent les mots de trop.
« Suffit ! » Hurla soudain le scientifique, provoquant la stupeur générale. « Tu ne sais absolument rien de ce dont tu parles ! Comment oses-tu m’accuser de… ?! Après tout ce que j’ai fait pour vous !?
- Ce n’est pas comme si cela serait la première récidive. » Contra le Prince Armand.
« Et qu’est-ce que j’aurai à y gagner, hein ?! Phaéris et moi portons pas mal de différents, mais ce n’est pas comme si cela ne faisait pas déjà des millénaires que je les supportais ! Tout ça pour quoi, je vous prie… ? Risquer de retourner dans cet… cet enfer ?! »
Plutôt crever !
« Ouais, enfin… ça n’explique pas pourquoi la potion n’a pas fait effet. Ni pourquoi vous avez envoûté Évangéline en la forçant à venir vous voir tous les soirs… »
L’attention se reporta sur le guerrier roux, alors resté en retrait du tumulte.
- Pa… Pardon ? » Interrogea le Prince, une once de violence dans la voix.
« Pinpin ! Je t’ai déjà dit que- !
- Oui, oui, je sais. » Balaya l’autre. « Mais rien ne prouve que tu n’es pas sous l’emprise d’un maléfice ou je ne sais quoi, et que tout ça ne sont que des excuses. Tu ne peux pas dire que tout ça n’est pas louche ! Pourquoi tu voudrais parler à ce… à ce… !
- Ce traître ! » Conclut Adamaï.
La douce chaleur de la matinée avait été remplacée par un froid glacial. Dans son dos, Qilby sentait l’Énutrof osciller d’une jambe sur l’autre, visiblement indécis de ses prochaines actions. Un regard jeté vers l’archère lui confirma qu’il ne pourrait pas non plus compter sur le soutien de sa confidente : celle-ci était trop occupée à vouloir rassurer son futur époux de sa bonne foi… Chose qui semblait peine perdue d’après sa moue déterminée. Ne restait plus alors que…
« Yugo… ? »
L’intéressé leva la tête. Qilby n’était pas, ou plus assez optimiste pour croire que son frère lui avait déjà pardonné tous ses méfaits : il avait beau être jeune, il n’en demeurait pas moins doté d’une certaine intelligence… ainsi que d’une rancune tenace.
Cependant… Le script avait changé, non ? Combien de fois n’avaient-ils pas joué une scène différente de celles que sa mémoire lui avait fournies ? Combien de fois avait-il deviné le remord, la gêne, la compassion même, derrière ces grands iris noisette ? Voilà bien longtemps qu’ils n’avaient pas été aussi proches ; cela devait bien remonter à l’Odyssée ! Sûrement il-
« Eh bien… Je ne suis pas sûr… »
Il fallait s’y attendre. Mais tout de même…
Le Roi Sadida s’avança, écartant les querelleurs sur son passage, le regard soucieux. La « Grand Salade » n’était pas d’humeur à plaisanter dans les situations où son peuple était à risque.
« N’y aurait-il pas moyen de démêler cette histoire alors ? Bien que cette solution ne me plaise guère nous pouvons, si besoin est, perquisitionner la chambre de notre invité… »
De la sueur froide commença à se former le long de l’échine du scientifique.
Tesla !
Finalement, même s’il ne s’agissait pas de l’objet de leurs accusations, les autres n’avaient pas totalement tors non plus : il avait bien des choses à se reprocher ! Pourquoi avait-il fallu qu’il cherche à… ? Voulait-il toujours… ? Quoiqu’il en soit, si l’on découvrait quoique ce soit de compromettant, ne serait-ce qu’un misérable boulon au fond d’un placard, le moindre papier calciné au fond de sa corbeille, alors… !
« Si Sa Majesté me le permet… » Intervint subitement Maître Joris. « Il se peut que j’aie une meilleure solution à vous proposer. »
D’une sacoche relativement imposante, l’émissaire sortit alors un bien curieux objet, comme nul autre en ce monde… Un prototype.
« Il se trouve que… Sir Phaéris et moi-même avons fait la connaissance d’un certain marchand lors de notre dernière expédition à la Foire de la Science. Ce-dernier nous a assuré que sa création permettait de « lire les souvenirs », d’où le nom de « Lectanima » qui lui a été donné. Nous n’avons jamais eu l’opportunité de le tester, et je pensais d’ailleurs l’envoyer bientôt chez un antiquaire de ma connaissance, mais… Le Seigneur Phaéris semblait persuadé que nous en aurons l’utilité un jour. » Le regard qu’il lança au scientifique était dénué de toute émotion. « Peut-être ce jour est-il arrivé…
- Et comment fonctionne-t-il ? » S’enquit le Roi, perplexe devant l’engin qui, à son goût, ressemblait un peu trop à un outil de torture.
« De ce que j’en ai compris… Comme un projecteur de souvenirs. Les lunettes à l’avant sont empreintes de magie Xélor : elles permettraient de récupérer les images enfouies dans la mémoire des sujets.
- M-mais c’est sans danger ? » S’enquit la Princesse, également perturbée par l’appareil de cuir et de métal.
« Ça ne devrait pas l’être… » Répondit l’émissaire. « Pas d’après ce que nous en a dit son concepteur en tous cas… »
La coiffe crème se retrouva centre de tous les regards. On attendait visiblement son aval, ou, a minima, sa pensée sur la chose. À partir du moment où le sujet acceptait de se soumettre à l’expérience, alors la responsabilité de cette dernière n’était plus du ressort du scientifique, n’est-ce pas ? Ou de celle du tortionnaire dans ce cas… Mais avait-il encore le choix ? Refuser serait perçu comme un signe de faiblesse… Une preuve supplémentaire. Un aveu. Et qui sait, peut-être pourrait-il garder un minimum de contrôle sur ce qui serait diffusé : l’objet pouvait peut-être lire dans les souvenirs, mais il en demeurait l’écrivain et donc le maître. C’était tricher, oui, mais toujours mieux que de laisser le doute planer.
Tout ça doit avoir un sens.
Je...
Je ne repartirai pas là-bas.
« Soit… Finissons-en. »
Les Lectanima étaient bien plus impressionnantes à observer qu’horribles à porter. Certes, le cerclage métallique aurait mérité quelques ajustements pour ne pas vous écraser les tempes et la sangle de cuir ne conviendrait pas aux plus larges têtes, mais la morphologie du scientifique lui permettait de s’y accommoder sans trop de mal. On aurait presque pu dire qu’elles avaient été conçues sur mesure… La pensée lui provoqua un soubresaut involontaire, arrachant par mégarde une mèche de cheveux prise entre deux boucles d’acier.
« Ne bougez pas autant je vous prie : le manuel stipule clairement que l’appareil doit être correctement fixer pour éviter toute-
- Comme si cela était de ma faute si son inventeur n’a pas été capable de prévoir que la plupart de sa clientèle n’était pas chauve ! » Préféra rétorquer l’Éliatrope.
Cette remarque fit néanmoins s’arrêter Maître Joris un instant, celui-ci contemplant un peu trop longuement la tignasse brune qui venait une fois de plus de s’emmêler. À ses côtés, se trouvait toujours une paire de ciseaux à peine dégrossie ayant servi à débarrasser les différentes pièces de leur emballage. Qilby déglutit.
« V-vous n’oseriez pas... »
Heureusement pour lui, l’archère Crâ, restée jusqu’alors en retrait avec le reste de la troupe pour installer la petite salle dans laquelle ils avaient décidé de s’installer, prit les devant. D’une de ses nombreuses poches, elle sortit un fin bandeau noir, un de ceux qu’elle utilisait elle-même pour attacher ses propres mèches blondes par le passé. L’émissaire la remercia sobrement avant d’aller superviser le reste des opérations.
Dès son départ, Évangéline s’affaira à cette nouvelle tâche, prenant, pour les plus attentifs, grand soin de ne pas arracher davantage le scalp du scientifique. Profitant de l’agitation ambiante comme de leur mise à l’écart temporaire, elle se pencha à son oreille pour lui murmurer quelques mots. Sa voix trahissait une certaine inquiétude :
« Comment… Comment vous sentez-vous… ?
- À votre avis ? » Soupira-t-il.
« Écoutez, je ne sais pas ce que cette… machine du diable peut réellement faire, mais j’ai appris à me méfier des inventions Xélor comme de la peste. »
Qilby émit un discret grognement affirmatif à cela. Il savait ce que son frère, Adamaï et leurs amis avaient dû affronter lors de leur rencontre avec Nox, le « Xélor Fou ». Plus qu’une bande de joyeux lurons, cette quête et ces batailles avaient demandé de véritables aventuriers…
« Pensez-vous qu’il… que Yugo pourra voir… ?
- Je ne l’espère pas. » Répondit-il, sombre. « Mais vous comprendrez que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il-
- Hey ! ��va ! » Interpella soudain son petit-ami Iop. « T’as bientôt fini ?
- Je comprends. » Chuchota l’archère en finissant d’attacher les cheveux du savant en une queue de cheval lâche. « Sincèrement. Je… Bon courage… Major. »
Elle se leva, visiblement en manque de temps… ou de paroles rassurantes. Lui dut se retenir de pouffer de rire à l’usage de ce titre ridicule : décidément, relater leurs campagnes d’extension sur leur planète d’origine avait eu des retombées déplorables. Enfin, au moins était-elle parvenue à le faire sourire avant le début de cette… « expérience » en somme. Toutefois, avant qu’il ne balaye à nouveau la pièce du regard, il eut le temps d’apercevoir celui du Roi Sadida, lui aussi observateur de la scène.
Merde…
Les avait-il vu échanger ? Lui qui voulait éviter d’attirer les soupçons… Qilby n’eut néanmoins pas le loisir de réfléchir davantage que Maître Joris appelait au rassemblement de ceux encore libres de leur mouvement. La chambre privée était enfin prête, avec ses grands rideaux de lianes tirés, ses couvertures de soie blanche suspendues en lieu et place d’une tapisserie, ainsi que de plusieurs coussins et tapis étalés à même le sol pour ceux et celles qui seraient pris de fatigue durant « l’interrogatoire ». Étrangement, l’accusé serait tourné dans le même sens que les présupposées victimes… La seule différence résidant dans la rude chaise en bois, les lianes maintenant son poignet droit immobile contre son dossier, ce pour empêcher toute tentative de retirer les imposantes lunettes de métal durant la « projection ». Elles ressemblaient presque à celles qu’employaient les forgerons pour se protéger des étincelles et autres éclats aveuglants, mais possédaient cette aura malsaine que seuls les bourreaux et tortionnaires savaient vous instiller.
« Bien ! Nous allons commencer l’interrogatoire. » Enonça Maître Joris, protocolaire à son habitude. « Messire Qilby, avez-vous- ?
- Oui, j’ai bien compris mes droits et obligations, petit gardien de l’ordre. »
Le dénommé leva un sourcil interrogateur sous sa capuche : il n’était pas dans les habitudes du scientifique d’en venir aux sobriquets et autres formules dégradantes, ce autant pour leur cible que pour leur créateur. L’Éliatrope était acculé ; le voilà à s’en remettre à de maigres attaques verbales. Intriguant. Dangereux…
« Et acceptez-vous toujours de vous soumettre aux questions que nous vous poserons ? » S’enquit le Prince Armand. « Jurez-vous de nous montrer la vérité, et seulement la vérité ?
- La vérité est un concept bien trop complexe pour des âmes aussi juvéniles que- !
- Doc’… » Grommela Ruel, une plainte silencieuse dans le regard.
Tous s’étaient réunis au centre de la pièce. Maugréant, il finit par concéder :
« Disons que je ferai de mon mieux. Les souvenirs ne sont pas forcément quelque chose… d’aisé à plier à notre volonté. » Soupir. « Et les miens, aussi précis et justes soient-ils… n’y font pas exception.
- Ne vous inquiétez pas, mon cher. » Le Roi Sadida avait posé une main sur son épaule, prenant soin qu’il s’agisse de la bonne. « Je veillerai personnellement à ce que leurs limites soient respectées. »
Cette dernière phrase, si elle fut appuyée d’une moue sévère à l’encontre du Prince, ne sembla pas apaiser le scientifique pour autant. Après tout, La Source ne connaissait pas de limites. Un puit d’encre infini dont les murs laissaient chaque jour s’envoler davantage de notes, parchemins et gravures vers Les Cimes, qui trieraient, numéroteraient… archiveraient. Ce pour les siècles et millénaires à venir.
« Qilby… ? »
C’était Yugo, qui s’était enfin approché de lui depuis le début de ce procès infernal. Cela lui rappelait d’ailleurs… Non ! Il ne fallait pas y penser. Enfouir. Enfouir loin ! Il ne pouvait pas prendre le risque que celui-là resurgisse.
« Je… J’aurai préféré que l’on fasse autrement, mais… Mais j’ai peur que les autres ne parviennent pas à croire… » Ses yeux cherchaient ses mots. « … juste des paroles. Tu comprends, n’est-ce pas ? »
Yugo, petit Yugo, naïf Yugo… Comme s’il n’y avait pas eu d’alternatives à cette farce. Aussi jeune soit-il, son frère n’en demeurait pas moins un membre estimé de la Confrérie du Tofu, un défenseur émérite du Monde des Douze. Eut-il ordonné que l’on offre le bénéfice du doute à son fou de frère, ne serait-ce qu’une enquête soit menée en premier lieu, les autres auraient bien été en mal de lui résister. Mais c’était là la différence majeure qui se tenait entre les deux Éliatropes :
Tu te croies toujours au service des autres,
là où, moi, fatigué de donner…
« Parce que toi, tu y croirais… » Demanda-t-il, un léger rire dans la voix. « … Mon Roi ? »
J’ai fini par exiger que l’on me rende la pareille.
« Bien sûr. »
Son visage enfantin était ouvert. Déterminé. Ce n’était pas la promesse d’une foi aveugle, comme il avait pu l’avoir lors de leur première rencontre dans cette vie, c’était… Du temps laissé pour s’expliquer. Écouter puis juger. S’excuser, pardonner ou demander réparation si nécessaire. C’était… de la conf- ?
« Prenez place je vous prie ! Nous allons revenir sur les évènements des deux dernières semaines. Pour rappel, une fois la machine lancée, il n’existe pas de moyens de revenir ou d’arrêter le processus de lecture : soyez donc attentifs à chaque détail. Messire Qilby ? » L’intéressé releva la tête, désormais enserrée par le cuir, le métal et le verre. « Je vous sais assez intelligent, mais aussi animé par la curiosité, pour tenter de tester les limites de cette… création. Mais je dois vous informer que le Xélor nous a mis en garde : tenter d’aller à l’encontre du « flot mémoriel », comme décrit par son inventeur, pourrait mener à… disons, des souffrances inutiles.
- Pardon ? » Les regards inquiets de plusieurs membres de la Confrérie vinrent seconder l’exclamation du Roi Sheran Sharm. « Il me semblait que vous aviez dit que la procédure ne comportait aucun ri- ?
- Elle n’en présentera aucun, Votre Majesté… Si la personne concernée se plie à son mode d’emploi. »
« Si vous ne faîtes pas de vagues » fut l’implicite. La tentative de réassurance ne sembla pas convaincre le père des Sadidas, qui, s’il s’écarta raisonnablement pour laisser place à la « projection », demeura néanmoins à une liane de distance de leur hôte. Aucune torture inutile n’aurait lieu sous son toit… Du moins espérait-il qu’elle ne le deviendrait pas.
« Tout le monde est-il prêt ? » Demanda une dernière fois l’émissaire pour bonne mesure. « Bien, dans ce cas… »
Dans sa nuque, Qilby put sentir un loquet se fermer, tandis que l’on tirait le cadre d’une chenille un peu plus haut. Contre le verre noir qui lui bloquait alors la vue, une lumière se mit à danser, créant un tunnel qui ne cessait de croître à mesure que le chaîne contre sa tempe déroulait ses maillons. Une vingtaine : un pour chaque jour que ses utilisateurs souhaitaient visionner. L’effet avait de quoi vous rendre nauséeux. Le cliquetis s’interrompit… Avant de reprendre de plus belle, mais cette fois-ci, dans le sens inverse. La lumière se rapprocha. Le tunnel rétrécissait. Encore. Encore… Encore.
Oh Déesse,
Faites donc au moins que cela soit cou- !
Soudain… La lumière le frappa en plein cœur. En plein dans ses souvenirs…
Hey ! Le Traître !
« Ah��! Ça commence !
- Apparemment, il s’agit d’une altercation entre les deux intéressés peu après notre retour de la Foire… »
Tss… Bonjour à toi aussi, Pha-…
Silence ! Phaeris n’a pas de temps à perdre avec tes paroles mielleuses, Qilby !
« Mais… ! Pourquoi… ?
- Chut ! On n’entend rien avec vos commentaires ! »
Le poison contre la créature : quand l’auras-tu terminé ?
Écoute, je ne sais vraiment pas ce qu’il te prend, mais saches que je ne pourrai pas t’en dire plus qu’à l’autre encapuchonné : le mélange n’est pas encore prêt, point final.
« Hum, outre la dénomination, voilà qui est intéressant. Alors il semblerait que Sir Phaéris ait reçu les mêmes informations que nous. »
Et pourquoi donc ?! Toi qui te vantes sans cesse de ton géni, comment se peut-il que cela ne soit pas déjà prêt ? Et ce pour une recette que tu connais déjà ?!
Ce n’est pas la formule qui fait défaut, imbécile, mais les ingrédients ! ! C’est comme si tout reprenait de zéro !
Essayerais-tu maintenant de rejeter tes fautes en plus de ton incompétence sur Phaeris, Traître ?
Ce n’est pas la peine de vouloir réendosser ton ancien rôle, Phaeris « le &X$*/+ », tu sais tout comme moi que je ne fais que dire la véri-Aaaartch ! »
« Que… ? Non…
- Hey, qu’est-ce qu’il a dit ? Phaéris le … ?
- Messire Qilby : n’essayez pas de résister au Lectanima.
- Cette… c-conversation est…
- Tout aussi importante que les autres. Merci de ne pas chercher à en supprimer des éléments qui pourraient se révéler clefs dans leur compréhension. »
Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours…
Tu en es certain ? Tu n’as pas intérêt à vouloir nous berner !
Tu as intérêt à tenir ce délai. Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
Que… ? Quelque chose est-il… ?
Contente-toi de remplir la tâche que l’on t’a confiée.
« Sire Phaéris savait. La rencontre avec le faux émissaire avait donc déjà eu lieu : les éléments concordent pour l’instant, n’êtes-vous pas d’accord Maître Joris ? »
Et pour le poison ? Pardonnez-moi de revenir toujours à notre problème initial, mais…
Je vous promets qu’il sera mis au point à temps.
« Ha ! Quand on parle du Mulou…
- Ruel ! »
J-j’y arrive pas !
Encore un effort : ouvre tes épaules davantage, ralentis ton souffle et-…
Ça marche pas ! Je vais jamais- !
Yugo, calme-toi, ce n’est qu’une question de temps avant que toi aussi tu ne-…
Non ! Tais-toi !!
« C-c’est… moi ?
- Messire Q- !
- Non, attendez. C’était… le jour de l’entraînement. Ceci est donc un… souvenir ? Peut-être que cette perspective, disons, « récente », a provoqué une vision plus ancienne ? »
Comme tu le sais très certainement, le Wakfu se nourrit des flux d’énergies traversant tous les êtres vivants, tels le sang, la lymphe, ou tout simplement l’eau…
Hey, Tristepin ! Intéressé par un petit match amical ?!
« Nous avons visiblement avancé jusqu’à l’après-midi. »
[ Quelque chose ne va pas.
Je pourrais jurer que… Mais non, ce n’est pos-
C’est comme lorsque…
Elle a su se rattraper : la chute n’a pas été violente. ]
Pourquoi donc t’es-tu interposé de la sorte ? Te rends-tu compte du danger que tu as provoqué pour Dame Évangéline ?!
J’ai dit. Regarde-la.
Il semblerait que Dame Évangéline ne soit pas en posture de continuer le combat. Nous ferions mieux de la laisser se reposer pour aujourd’hui et reprendre notre entraînement plus tard.
« Cet épisode était… particulièrement étrange.
- Il a été capable de voir que quelque chose n’allait pas donc.
- C’est pas un Doc’ pour rien : lui sait faire des observations utiles.
- Comment os- ?!
- Armand, assis-toi. »
Hey ! Je sais que vous êtes là !
Ah, vous m’en voyez vraiment désolé, ma chère…
« Voilà ! Le moment de vérité !
- Pinpin… »
Vous êtes un scientifique, non ? J’ai pensé que cela pourrait vous faire plaisir.
« …
- Maître Joris… ?
-Hum ? Non, rien… »
Le collier fonctionne. Je ne peux pas utiliser mes pouvoirs. Je suis simplement plus adepte à sentir les flux de Wakfu.
« Comme à la séance d’entraînement… »
Yugo est mon ami, j’irai même à dire que… je le considère comme un frère. Vous comprendrez donc que je ne peux pas vous laisser agir à votre guise.
Vous… Vous ne partirez pas… hum ?
« Je… Merci, Éva.
- De rien, Yugo. »
Je suis contente d’avoir eu cette discussion : je vous remercie pour votre honnêteté. J’aurai encore plusieurs questions à vous poser.
Malgré le plaisir de votre présence… je ne peux pas me permettre de délayer davantage mes travaux sur l’antidote. Mais peut-être seriez-vous intéressée pour partager une autre tasse de thé, disons… Après-demain, vers 15 heures ?
« Donc… Tu voulais juste le surveiller de plus près Éva ? Tu aurais pu me le dire quand même : tu sais quel mal j’ai eu à distraire les gardes durant tout ce temps !
- Pardon ?! Distraire les g- ?!
- Plus tard, Armand. Plus tard. »
Ad’ s’interroge beaucoup ces derniers temps… Il s’est rendu compte que… il, enfin nous – les Éliatropes et les dragons – avons des pouvoirs incroyables. Mais que cela signifie également que nous devons apprendre à les contrôler pour éviter des accidents… de blesser les autres.
« Hey !
- Je devais en parler, Ad’. Il fallait bien commencer quelque part… »
Eh bien, je vous remercie pour cet après-midi. J’espère, cette fois-ci, vous voir manger davantage qu’au diner d’hier soir. Vous ferez plaisir à Yugo en avalant plus que trois feuilles de salade…
Oserai-je voir du souci pour ma santé dans cette requête ?
Pensez donc à faire corriger vos lunettes…
J’y veillerai…
« Et toi qui doutais… »
Qilby ?!
Hum… ? Oh, Yugo : c’est toi ! Déjà debout ? Je me suis simplement retrouvé à cours de thé et cette charmante personne s’est proposée pour m’accompagner jusqu’à la réserve !
Tu es disponible cet après-midi ?
Disponible est un bien grand mot. Je serai présent dans ma cellule jusqu’au souper si c’est que tu souhaites savoir.
Ah, Yugo ! Comment ça va aujourd’hui, gamin ? Et vous, Doc’ ? C’est rare de vous voir ici-bas dès le réveil ! Vous ne vous êtes pas trop fait mal en tombant d’vot’ lit j’espère ?
« C’était il y a une semaine. Le jour où… »
Sir Phaéris ne nous a pas encore rejoint ?
[ Hey ! Le Traître !
Le poison contre la créature : quand l’auras-tu terminé ?
Un Nephylis…
Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours…
J’imagine certainement, à l’image de certains ici présents, que ceux-ci se sont lancés tête baissée dans la bataille, hum ?
La bête les as r-ravagées.
Or, il s’agit là exactement de ce que la créature désire…
.
Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
.
.
Déjà debout ?
C’est plutôt moi qui devrais te faire la remarque ! ]
L’a-antidote. Phaéris est parti avec l’antidote.
« Il avait déjà compris avant nous ce qu’il se tramait. Mais cela demeure logique compte-tenu de leurs interactions passées. »
Combien de temps avant qu’il n’atteigne votre Cité ?
Un jour… Peut-être deux-
C’est beaucoup trop long. Et les Zaaps ? Vous n’en avez pas à disposition ?
Messire Qilby… ? L’antidote que vous étiez en train de concevoir, n’avez-vous pas dit que sa confection en était presque achevée ?
« Il…
- Oui, on dirait bien, Ad’. »
En théorie, oui. Mais il restait encore à réaliser les tests de contrôle : cette formule n’est pas la même que celle que j’avais pu développer à l’époque ! Tout était à refaire. Il pourrait y avoir un délai d’action à prendre en compte, voire même des effets secondaires ! Je ne suis même pas certain que… !
[ Même pas certain qu’il soit efficace… ]
Messire Qilby. Vous n’êtes pas responsable pour ce qui est arrivé aujourd’hui.
[ C’est moi qui étais responsable de… ]
« Ne serait-ce pas… Sir Phaéris ?
- Ooooh ! Il est vraiment adorable comme ça !
- Oui, mais… C’est une vision du passé, n’est-ce pas ? »
Et je suis certain que Sire Phaéris nous reviendra… Sain et sauf.
Je vais vous laisser… Messieurs.
Vous souhaitiez me voir… les garçons ?
Si les Éliatropes sont faits d’énergie, et que le collier la bloque, même de manière incomplète… N’y-a-t-il pas un risque que… ?
Ouais, et donc… avec Yugo, étant donné que l’on n’a pas grand-chose de prévu pour aujourd’hui, on voulait te poser quelques questions concernant la langue draconique.
« Ah oui, c’est vrai que plus tard, on était allé lui rendre visite. Pour… tuer le temps. »
Tss… Bon tous les deux, on peut reprendre… ?
Les désirs de Sa Majesté sont des ordres.
Pah ! Touché !
« En tous cas, vous aviez l’air de bien vous amuser. Faudra qu’vous m’invitiez la prochaine fois ! »
Tu… Tu leur en veux ?
Le prix à payer aurait été trop élevé. Vous… Vous devez comprendre de quoi je veux parler, non ?
« Hum, Maître Joris, cette conversation me semble plutôt… privée.
- Nous arrivons bientôt à la fin, Vôtre Majesté. »
Dites doc’, vous allez finir par la poser cette fiole ?
Hum ? Pas tant que la décoction n’aura pas pris des tons orangés, non…
-oc’ ? Vous ê- là ? Doc’ ! Par les Douze, mais qu’est-ce qui vous a- ?
Pha-é-ris - il - Pha-éris est… Phaéris est mort…
« Alors c’était ça, ce qui vous arrivait ce matin, Doc’.
- L-les Éliatropes peuvent… vivre la mort des autres ?
- Comment ça se fait que nous on n’a rien ressenti ?!
- Effrayant… »
Bien, je vous remercie d’être venu aussi vite. Comme vous le savez très certainement, des nouvelles de Bonta nous s-
« Et voilà qui conclue notre histoire. »
Il pouvait à nouveau respirer. Il avait réussi. Ses premières tentatives pour modifier l’incessant flot de souvenirs avaient été grossières, perçues directement par leurs spectateurs. Toutefois, dès qu’il eut compris qu’il valait mieux les réarranger, quitte à déformer l’histoire originale, ce plutôt que les censurer, alors la projection avait pu se dérouler sans accrocs… Pour lui comme pour les intérêts qu’il se devait de protéger. Finalement, cela ne changeait pas de ce qu’il avait déjà eu à faire par le passé : ne pas dire la vérité, mais ne pas mentir non plus. Il avait masqué les entrevues avec l’archère par des sessions d’étude, celles avec Ayssla par des heures passées dans son laboratoire. Le scientifique espérait seulement que ses efforts seraient récompensés. Étrangement, il avait du mal à s’en convaincre.
« Bon, après ce visionnage… instructif, je pense que nous pouvons, sans trop nous tromper, rejeter les accusations initialement prononcées à l’encontre de notre hôte. » Le ton du Roi se voulait aussi diplomatique que ferme. « N’est-ce pas ?
- En effet. » Appuya l’émissaire de Bonta. « Je n’y vois pas d’inconvénients. Il paraît désormais très peu probable que Messire Qilby ait volontairement cherché à nous nuire. »
Il aurait aimé leur rétorquer que le soupçonner en premier lieu avait été une aberration, qu’il aurait eu trop à perdre dans ce pari, que si la fin pouvait parfois justifier les moyens, il n’en était pas à sacrifier ses cartes par pur plaisir sadique… Mais après les évènements qui avaient suivi son premier retour, il se voyait bien en peine de jeter la pierre aux Douziens. Déesse, les rôles auraient-il été inversés, nul doute aurait-il réagi de la même manière.
Peut-être même aurai-je été pire qu’eux…
Très certainement.
« On… peut peut-être lui retirer l’appareil, non ? Maintenant que c’est fini. »
La voix de son cadet lui fit presque chaud au cœur. Elle semblait si énergique en comparaison aux échos qu’il avait été forcé d’écouter ces trente dernières minutes ! La source conservait les faits, mais n’avait que faire des sens : rares étaient les souvenirs qu’il était encore capable de ranimer à leur plein potentiel. Il manquait toujours cette odeur de printemps, cette voix aux notes cristallines, cette caresse d’un vêtement fraichement repassé… Une pièce de théâtre où les acteurs se voyaient progressivement changés en mannequins dénués de toute expression. De toute vie.
« C’est vrai qu’on doit pas y voir grand-chose avec ce machin sur le nez ! » Déclara une autre, à n’en point douter son ami mineur à son accent tranché. « Bougez pas, Doc’, j’me charge de- ! »
Très honnêtement, cette histoire aurait dû s’arrêter ici. On le libérait de cette machine du diable, le disculpait de cette affaire, voire, avec un peu de chance, lui présentait des excuses… Repas, tasse de thé, nuit blanche.
« Eh bien moi, je ne suis pas d’accord !
- Pinpin ? Qu’est-ce que- ?
- Éva n’est pas allée qu’une fois le voir et pourtant, on n’a vu qu’une seule visite ! Et on ne sait toujours pas ce que Phaéris et lui ont vu chez elle : il y a quelque chose qui cloche là-dedans et je vais faire la lumière sur toute cette affaire !
- Non, Messire Tristepin ! Il ne faut pas- ! »
Tout ce qu’il sentit, ce fut la chaine partir, accompagnée de quelques mèches de cheveux sauvagement empoignées dans le mouvement… à la différence que les maillons ne furent pas soigneusement comptés. Le défilement métallique résonna comme une avalanche à ses oreilles, ne s’arrêtant qu’avec les cris d’alarme et les grognements des personnes à ses côtés, visiblement aux prises avec le guerrier Iop qui continuait de réclamer de savoir « pourquoi ».
Et ô comme il allait être servi…
Car là-bas, dans les entrailles de ces méninges retorses, il allait trouver toutes les réponses qu’il n’aurait jamais imaginé révéler… Et plus encore celles qu’il n’aurait jamais désiré voir.
.
.
.
Celles que tu aurais préféré garder pour toi seul, pas vrai… ?
~ Fin du chapitre 9
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[The sea shall be like magic between us.]
IX - Nuit sans fin
La dernière conversation avec Christina, où je lui avais dit que j'avais utilisé les toilettes du Café d'Auteur, un café fermé depuis cinq ans, avait été un avertissement. Sans parler des huit heures que j'avais complètement bloquées, pendant lesquelles je lui avais apparemment demandé de rechercher d'éventuels liens entre Leonora Carrington et Italo Calvino. Des cartes de tarot, des chansons codées, des cartes du monde étranges trouvées sur des sites web encore plus étranges ? Euphémie ? Je perdais la tête.
Les mois passèrent et la vie reprit son cours normal. Trop de travail, trop de télévision, trop de consommation de nouvelles (qui devenaient de plus en plus déprimantes chaque jour). Le monde fascinant de Leonora et ce jeu (ou quoi que ce soit) était une tentation constante. Une évasion de la monotonie. Mais ça avait aussi un air de danger et j'ai donc réussi à résister à l'envie.
En février, j'ai pris l'Eurostar pour voir un ami à Londres. Et chaque fois que je suis à Londres, on va à Tate Modern, cet incroyable musée de la couverture de l'album Pink Floyd. L'expo cette fois ? "Le surréalisme au-delà des frontières", mettant en évidence l’ œuvre de Carrington. Bien sûr. Mon ami avait déjà acheté des billets et j'étais sûr que le jeu ne me suivrait pas à Londres. Donc, hop, on est parti.
L'expo était incroyable et consistait en des peintures d'artistes avant-garde un peu moins connus, comme Erna Rosenstein, Dédé Sunbeam, Ikeda Tatsuo, Hector Hyppolite, Eugenio Granell, Giorgio de Chirico et Remedios Varo. C'était comme passer d'un rêve étrange à un autre.
En particulier, les peintures de Leonora étaient fascinantes. L'expo présentait plusieurs de ses tableaux, dont sa toute première, intitulée Autoportrait (L'auberge du cheval de l'aube).
Cette peinture est normalement dans le Metropolitan Museum of Art de New York et c'était cool de pouvoir la voir. C'est une scène (en fait, deux scènes si tu comptes ce qui se passe dehors) à la fois très simple et vachement dramatique, à la fois stéréotypé féminin et masculin. Leonora et la Hyène regardent directement le spectateur, reflétant le comportement de l'autre. En fait, Leonora était souvent liée aux Hyènes, disant "je suis comme une hyène, je rentre dans les poubelles, j'ai une curiosité insatiable". La Hyène réunit ici le mâle et la femelle en un tout, métaphorique du monde de la nuit et du rêve. Pour moi, ce tableau est une exploration de soi, le côté sauvage, le côté curieux, le côté qui cherche la liberté.
J'étais là depuis longtemps à regarder le tableau quand une jeune femme est apparue à côté de moi. Au début, on a regardé le tableau en silence, mais après un certain temps, elle m'a posé une question. "Qu'est-ce que vous pensez que c'est, cette tache à côté de la Hyène ?" Franchement, je l'avais à peine remarqué, mais j'ai répondu, "C'est une bonne question, j'ai supposé que c'était juste une erreur qu'elle essayait de cacher ?" "Une hypothèse sûre", a-t- elle répondu. "Bien que… Carrington était apparemment depuis sa plus tendre enfance très fasciné par les aes sídhe, un peuple féerique surnaturel lié à la mythologie celtique des Gaëls à partir des histoires que sa mère, sa grand-mère et sa nounou lui avaient racontées. Peut-être que ce sont eux qui font une apparition."
C'était la première fois que j'entendais ça et j'étais vraiment intéressé à en savoir plus. Elle s'est présentée comme Ester et on a longuement parlé de Carrington, les Tuatha Dé Danann (la mythologie celtique irlandaise) et du surréalisme. Elle possédait une librairie pas trop loin de chez moi et avait clairement plongé dans sa propre marchandise. Quand mon ami réapparu (il avait disparu dans les œuvres d'André Breton), elle m'a donné la carte de visite de sa librairie et m'a dit qu'elle avait un livre qui pourrait m'intéresser. Si je voulais, je pouvais venir à tout moment pendant ma visite à Londres. Je l'ai remercié pour la conversation et lui ai dit au revoir.
J'ai passé un bon moment à Londres, avec beaucoup de cocktails, pâtisseries scandinaves et cuisine indienne. Le dernier jour, j'ai retrouvé la carte de visite pour The Library of Babel que Ester m'a donnée. C'était à proximité. La commodité et ma curiosité m'ont rendu impossible de résister.
Après avoir parcouru les petites rues pendant trente minutes, j'ai finalement trouvé la librairie. Avec un nom si spectaculaire, je ne m'attendais pas à un endroit aussi discret; un petit panneau étant la seule indication de ce qui nous attendait à l'intérieur. Je suis entré et j'ai vu immédiatement livre après livre. Le magasin se composait d'un bureau en bois et d'un nombre apparemment infini de livres empilés au hasard derrière. Je ne pouvais pas comprendre comment quelqu'un pouvait trouver quelque chose là.
Je n'avais même pas remarqué la personne qui était assise au bureau avant qu’il me demande si j'avais besoin d'aide. Je lui ai dit que j'avais reçu une invitation de Ester. Sans même demander mon nom, il dit "Ah oui, Ester a dit qu'elle est désolée de ne pas pouvoir être ici aujourd'hui, mais elle vous a laissé ce livre." Je l'ai remercié et j'ai attrapé mon portefeuille, mais il a immédiatement dit "non, non, pas de soucis".
Une fois à l'extérieur de la librairie, j'ai vu la note attachée au livre, "J'espère que ce livre vous trouvera bien et éclairera le chemin. Que les aes sídhe soient à vos côtés, toujours."
Le livre était intitulé Nuit sans fin et était une sorte de recueil de poésie. Je l'ai feuilleté lentement jusqu'à ce que j'arrive aux deux pages du milieu. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale. Là, au milieu du livre, il y avait la même carte que j'ai trouvée sur le site web crypté.
#s11e07 favorites with a twist#guy fieri#guyfieri#diners drive-ins and dives#i tego arcana dei#terra incognita
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@keylawd J'allais répondre sous mon post mais en fait c'est relou à écrire ahah.
Pour Houria Bouteldja qui dit que l'antisémitisme d'État n'existe plus et que c'est du philosémitisme d'État : pour moi, c'est une erreur. Quand Macron diminue le rôle de Pétain (symptôme du rapport plus que problématique de la France par rapport à Vichy et son passé), quand des h/f politiques se revendiquent ouvertement catholiques alors qu'un h/f juif.ve politique ne pourrait revendiquer sa religion sans être taxé.e de communautarisme, quand on sait que la discrimination à l'embauche touche aussi les Juif.ve.s... non, je ne peux pas dire que l'antisémitisme d'État ait disparu. Il est peut-être plus subtile, il prend d'autres formes que l'islamophobie, oui, mais il est bien présent.
Pour être plus précise, la droite catholique, càd, la droite qui s'appuie sur un électorat catho, sur une famille française depuis des générations, la droite qui se dit attachée au "terroir", elle est autant antisémite qu'islamophobe dans ses codes. Quand Valérie Boyer porte ostensiblement une grosse croix à la télé, quand Fillon, Wauquiez, Bellamy, revendiquent d'être chrétiens, il y a ce sous-texte, cette idée que le président ne peut être que catholique, que la France est avant tout un pays chrétien, avec des crèches dans les mairies (cf les propos de Wauquiez et Fillon dans ma compilation de propos antisémites). On tolère les Juifs s'ils pratiquent en privé, s'ils taisent leur religion et on ne les veut surtout pas à la tête de l'État. Et avec Wauquiez président du groupe LR à l'AN, Bellamy qui prend de plus en plus de place dans la sphère médiatique, cette droite a encore de beaux jours devant elle.
(PS : je ne dis pas qu'être catholique fait forcément de vous un antisémite. Je parle de la droite qui s'appuie sur le catholicisme pour défendre des idées réactionnaires. Ce sont les mêmes qui disent que les Juifs ont tué Jésus...)
Aussi en désaccord quand HB semble sous-entendre que l'antisémitisme n'est plus qu'à l'extrême-droite et dans les quartiers populaires : de mon expérience personnelle, les bobos de gauche parisiens sont capables comme les autres d'être antisémites.
#si je voulais être plus précise je parlerai du sarkozysme qui s'oppose un peu à cette droite là#non pas que ce soit mieux mais c'est intéressant#mais typiquement sarkozy pendant son mandat a multiplié les appels du pied aux cathos#il savait quel électorat il devait aller chercher#french politics#jewish tag#je suis navrée c'est plus confus que je l'aurais voulu
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Xena, la Guerrière : Un Symbole de Force et de Résilience Féminine
Xena, la Guerrière : Un Symbole de Force et de Résilience Féminine
Xena, la Guerrière, personnage iconique de la télévision des années 90, incarne une figure puissante et emblématique de l’autonomie féminine, du courage et de la rédemption.
Une guerrière complexe et imparfaite
Xena est une héroïne complexe et pleine de contradictions. Elle porte en elle un passé sombre, marquée par la violence et les erreurs. Pourtant, son désir de rédemption et sa quête pour se racheter illustrent une réalité essentielle : nous ne sommes pas définis par nos erreurs passées, mais par notre capacité à les surmonter. Xena incarne une force de caractère rare, une volonté d’affronter ses démons intérieurs tout en protégeant les innocents, montrant ainsi qu'il est possible de devenir une meilleure version de soi-même.
Une Vie Marquée par les Épreuves
La vie de Xena est marquée par des épreuves et des sacrifices. Elle a perdu des êtres chers, a été trahie et a dû faire face à des choix difficiles. Cependant, elle ne se laisse jamais abattre et continue de se battre pour ce en quoi elle croit.
Le symbole de la puissance féminine
Xena n'est pas seulement une combattante, elle est un symbole vivant de la force féminine. À travers ses combats, elle démontre que la force physique et mentale ne sont pas réservées qu’aux hommes. Son agilité, son intelligence tactique et sa capacité à se relever après chaque coup reflètent la ténacité dont les femmes font preuve dans leur propre vie.
Liberté et indépendance
Ce qui distingue Xena, c’est aussi son indépendance farouche. Elle vit selon ses propres règles, sa liberté de choix, qu'il s'agisse de ses alliances ou de ses relations. Xena est une femme qui ne dépend de personne pour définir qui elle est.
La relation avec Gabrielle : amitié, amour et sororité
Un autre aspect fondamental de Xena est sa relation avec Gabrielle. Plus qu’une simple amitié, leur lien est un des cœurs émotionnels de la série. Ce qui démarre comme une amitié évolue en une relation plus intime. Il y a, au fil de la série, un sous-entendu romantique entre Xena et Gabrielle qui a offert aux spectateurs une représentation rare et précieuse de l'amour entre deux femmes à cette époque. Bien que la série n'ait jamais explicitement confirmé leur relation romantique, les nombreuses scènes intimes et les moments de tendresse entre les deux personnages ont laissé peu de doute.
Leur relation montre une profonde sororité et un respect mutuel. Gabrielle, souvent considérée comme la boussole morale de Xena, est le reflet de l’amour inconditionnel, un amour qui aide Xena à se réconcilier avec son passé. Ensemble, elles symbolisent l’importance de se soutenir mutuellement dans les moments les plus difficiles et de pouvoir compter sur quelqu’un sans crainte de jugement. Elles se renforcent l’une l’autre, prouvant que l'amour, sous toutes ses formes, est une force transformatrice.
Un modèle intemporel pour les femmes
Xena est une icône féministe qui continue d’inspirer aujourd’hui. À une époque où les femmes étaient souvent cantonnées à des rôles secondaires ou stéréotypés à l’écran, elle a brisé les codes en incarnant à la fois une guerrière impitoyable et une femme capable de tendresse, de vulnérabilité et d’amour. Elle a montré que l’on peut être forte et imparfaite, courageuse et effrayée, aimante et farouchement indépendante.
Son caractère complexe, ses combats pour la justice, sa vie marquée par des épreuves et sa profonde amitié avec Gabrielle en font une figure inspirante pour les femmes.
Xena restera toujours un symbole de liberté, de force et de résilience, une source d’inspiration pour celles qui veulent mener leurs propres combats et tracer leur propre chemin dans la vie.
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