#éditions Unicité.
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Barbara AUZOU,GRAND COMME, Préface de Ile Eniger, Poèmes,éditions unicité.
Une chronique de Jeanne Champel Grenier Barbara AUZOU,GRAND COMME, Préface de Ile Eniger, Poèmes,éditions unicité. Une sorte de murmuration d’oiseaux qui passe au-dessus d’un arbre, le premier sans doute de la création, telle se présente la sobre et belle illustration de couverture signée Francine Hamelin qui sait sculpter la poésie jusque dans le marbre. GRAND COMME, dès ce titre ouvert on…
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La SF c'est pas que pour les geeks La fantasy c'est pas que pour les ados
Penguin Classics Galaxy est une collection de six titres de la littérature de fantasy et de sciences fiction publiés en 2016 et dirigée par Neil Gaiman. Le directeur artistique Paul Buckley a commissioné le graphiste Alex Trochut pour en concevoir les couvertures. Cette collection a gagné le prix AIGA + Design Observer des 50 meilleurs couvertures de l’année.
Les couvertures sont composée uniquement de lettrage original. Pourquoi n’y a-t’il aucune iconographie ?
En écartant tout recourt à l’image, le lettrage apparaît en majesté, il aurait apparu anecdotique s’il avait été mis en concurrence avec une image. Le lettrage est une image en soit puisque son style est évocateur du titre qu’il illustre. En témoigne le caractère pour The One and Future King qui rappelle les enluminures moyenâgeuses. Quant au «D» de Dune, il ressemble à un vaisseau spatial. Ainsi, c’est le lettrage lui-même qui sert d’iconographie Le lettrage vise à intriguer car le texte n’est pas immédiatement déchiffrage Les caractères typographiques dessinés sont peu lisible. Il faut "quelques secondes de plus pour en décrypter la signification. En effet, certaines lettre semblent incomplètes, brouillées par des interférences visuelles. En effet, les lettres de la couverture de Dune forment des blocs quasi rectangulaires dont on ne discerne la lettre uniquement grâce à la direction prise par les lignes. Des effets de déconstruction sont présents notamment dans le caractère conçu pour la couverture de The Left Hand of Darkness qui déconstruit et superpose une moitié de lettre au dessus d’une lettre. Quant au caractère de The Once and Future King, les lettres s’écartent beaucoup des formes auquel le lecteur est habitué. Par exemple, la lettre "T" contient une arabesque qui se confond de premier abord avec un "G". De plus, le fût est penché vers la droite, ce qui accentue l’ambiguïté. Ainsi, l’ensemble de ces éléments visent à brouiller la lisibilité au profit d’une esthétique originale dont l’objectif est que le consommateur en librairie passer plus de temps à regarder la couverture. Le but est de marquer les esprits par le temps passé à regarder le livre.
L’absence d’image rappelle le design de la collection blanche de Gallimard et la couverture cartonnée rappelle les éditions de La Pléiade. Dans ce cas, l’iconoclasme est un gage de qualité car elle hisse ses publications au rang de classique : le titre suffit.
Chaque lettre a une image, un style particulier propre à lui-même. Il y a une certaine originalité dans le style général de la collection. En effet, les éléments sont reconnaissables dans leur ensemble. Si l’on prend les éléments séparément, on saura les associer immédiatement à la collection. Et dans le même temps, chacun apparaît dans son unicité. Cela n’est pas sans rappeler la collection Insel ou Zulma designée par David Pearson qui ont toutes deux un motif en fond original à chaque couverture.
Quel est le rôle joué par les procédés d’impression et de fabrication dans la stratégie ?
Le marquage à chaud réhausse la valeur des objets livres par leur couleur argent ou doré et la technique qui augmente le prix du livre. L’effet réfléchissant du marquage à chaud attire l’oeil autant qu’il ajoute de la valeur par son apparence dorée. C’est une édition deluxe qui est précieuse. Cela s’explique par le fait que les anglais sont friands des table books. Cette édition est la parfaite intersection entre un livre beau et précieux autant dans son contenu quand dans son contenant.
Le choix d’une couverte rigide ajoute un aspect luxueux à l’objet : il a plus de poids et de prestance. De plus, il est plus durable qu’un livre de poche, on doit en prendre soin, on ne peut pas l’emmener et le lire partout car il risque de s’abimer, sa place se trouve dans une belle bibliothèque. Ainsi, la couverture rigide ajoute ainsi de la valeur à l’objet livre.
Quel est le but concernant la perception traditionnelle des genres littéraires de cette collection ?
L’enjeu de cette collection rappelle la collection New Penguin Shakespeare illustré par David Gentleman. L’enjeu était de redonner une image contemporaine à Shakesperare afin d’élargir son public.
Ici, il s’agit également de bousculer les stéréotypes associés aux genres de la SF et de la Fantasy dont l’image serait celle de geek ou d’adolescents. Cette collection vise à dé-marginaliser ces textes et les hisse au rang de chef-d’oeuvres chic et précieux. Cet objectif est atteint grâce aux procédés d’impression et de fabrication ainsi que l’absence d’iconographie qui rend ces oeuvres intemporelles et universelles.
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Pour aider François Mocaër et les Editions unicité, une cagnotte a été créée.
En attendant la sortie imminente (aux Editions Unicité) fin mai-début juin, de mon recueil de nouvelles, Les prénoms, vous pouvez d'ores et déjà soutenir François en commandant mes livres publiés chez lui.
Voici les liens correspondant à chacun d'eux :
Roman : À l’est / Éditions Unicité :
Roman : Mauve avant / Éditions Unicité :
Poésie : Beiges, blancs, gris / Éditions Unicité : https://pascalejeannemorisseau.com/bbg/
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Barbara Auzou
L’instable des choses précises où trembler est permis Grand comme paraîtra aux éditions Unicité le 10 mars.
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« All We Can Save » - Déconnexion totale et reconnexion improbable
Avant-propos: je vous partage dans cette série de capsules mes réflexions par rapport à quelques livres et autres lectures exposant une pensée environnementale. Nous y parlerons développement durable, de changements climatiques mais aussi du fonctionnement général de Mère-Nature. Le tout sera agrémenté de données chiffrées et vérifiées, et peut-être aussi d’une touche d’humour.
Le livre All We Can Save, édition de 2021, est écrit par pratiquement une soixantaine de contributrices, la plupart étant regroupées dans la catégorie essayiste et les autres dans celle de poétesse. Le contenu est donc exclusivement féminin. Il se distingue par sa variété d’opinions et aussi par son engagement militant. Les textes ont été sélectionnés et classifiés par les deux éditrices, Ayana Elizabeth Johnson et Katharine K. Wilkinson dont je vous invite à consulter les sites web.
En ouverture, je vais aborder avec vous la thématique de la discrimination positive qui m’a à la fois inspiré et agacé au cours des nombreuses chroniques d’opinion du livre. Je la traiterai avec l’angle autochtone. Quand on traite de ce sujet au Québec et au Canada en général, on se sent comme un éléphant marchant l’amble sur des œufs à la coquille d’un micron d’épaisseur… Être autochtone signifie, dans son sens large, selon le Larousse : originaire du pays qu'il habite, dont les ancêtres ont vécu dans ce pays. Étant moi-même né et élevé dans le Charolais (photo représentative ci-dessous), comme mes aïeux, je suis donc un autochtone charolais, crévindiou! Pour les habitants de la région d’à côté qui ne me connaissent pas, cela génère la perception que je roulerais forcément mes « r », que je serais paysan, peu instruit et peu raffiné. Rassurez-vous, je ne roule pas mes « r » … en fait, tout un chacun est autochtone, incluant les premiers sapiens d’Afrique de l’Est il y a 200 000 ans.
On attribue aux autochtones d’Amérique de détenir des vertus (y a-t-il d’abord une unicité autochtone sur le continent?) et une sagesse en faisant d’eux de meilleurs citoyens pour contrer les changements climatiques. D’accord. Il y a 45 000 ans, les Sapiens dans l’actuelle Ukraine et Russie ont exterminé la mégafaune dont l’emblématique mammouth. En Europe de l’Ouest, Sapiens a fait exactement la même chose. J’ai peut-être été autochtone aurignacien dans une vie antérieure, mais l’artiste du groupe, ce n’était pas moi! Sapiens en Amérique du Nord a répété le processus, les ancêtres des amérindiens actuels ayant par exemple mangé le dernier cheval sauvage du continent il y a environ 6 000 ans. Toutefois, les amérindiens, avant l’arrivée très brutale des européens, sont restés à l’âge de pierre, nomades pour la plupart et non imprégnés par la notion de propriété privée. Ce mode de vie très proche des cycles de la nature façonne les modes de pensées et croyances. Question de valeurs « partagées entre continents », plusieurs nations étaient esclavagistes et les hurons, par exemple, ont été victimes d’un génocide perpétrés par leurs ennemis iroquois. Imaginez que les nations nord-américaines aient massivement connu il y a 600 ans et plus la sédentarité, le métal, l’électricité, le moteur à explosion, et cætera, entendrait-on encore le folklore à propos de Dame-Nature, les légendes du frêne donnant l’énergie de la vie, ou encore Sky Woman ayant créé Turtle Island et donné naissance aux différentes nations amérindiennes, pour ne nommer que quelques mythes? Pas sûr.
Sapiens ne sera jamais que ce qu’il n’a jamais été, toujours constant dans son mode opératoire à travers les époques. Il reste modelé par le contexte et les mythes qu’il s’est lui-même créés, tout en étant globalement peu ouvert aux différences et réticent aux changements, du moins sur le court et moyen terme. « Veut, veut pas », tout dépend du hasard de notre naissance. N’hésitez pas à m’apporter votre point de vue dans la section des commentaires.
Afin de devenir réellement inclusif, ce qui demeure plus facile à dire qu’à faire en cette ère de clivages grandissants et d’intolérance, l’idée serait donc de ne pas « prêcher pour sa paroisse » (désolé pour le mot très catho!). Citons pour ce faire quelques catégories dans le désordre souvent nommées dans le livre : amérindien, noir, brun, jeune, baby boomer, femme, pauvre, pratiquant de telle ou telle religion, autre auto-déclaré marginalisé, assemblage de plusieurs des lettres de l’alphabet avec un gros plus au bout, homme blanc hétéro aimant le pétrole, et cætera. J’aime à contrario le concept englobant de Citoyen Climatique introduit par Kate Knuth.
Illustrons le propos de la discrimination positive mêlée aux sentiments de supériorité haïssable et malsaine pour certains et de victimisation pour d’autres. L’auteure Jamaïcaine Jacqui Patterson voit du racisme dans le fait que des touristes « blancs » de passage sur l’île les prennent en photo quand ils dansent sur du reggae, comme si ce droit leur était donné en même temps qu’ils achètent leur billet d’avion. Il est vrai que le savoir-vivre de base exige de demander gentiment l’autorisation. Renversons maintenant la situation. Ces mêmes Jamaïcains se retrouvent donc au festival de la galette de sarrasin de Louiseville sise en Mauricie (photo ci-dessous) et ils souhaitent faire quelques clichés de la parade et de ses participants équipés de ceintures fléchées. Que va-t-il se passer? Lesdits cowboys mauriciens du dimanche vont probablement aller chercher d’autres de leurs comparses pour compléter la photo « Hey les gars, y’a des Jamaïcains super le fun qui veulent nous prendre en photo sur notre char, y viennent de loin, venez-vous en! » L’ambiance sera bon enfant et personne, vraiment personne, n’y verra du racisme. Tout est affaire de perceptions concernant des événements comparables. Mes propos sont idéalistes et théoriques, j’en ai conscience.
Il ressort du livre que les changements climatiques doivent être abordés de manière globale, parce qu’ils concernent tout un chacun, et surtout les habitants des pays qui y ont le moins contribué. Travaillons donc toutes et tous ensemble pour en trouver les solutions dans un cadre social, de santé, de justice et de communauté. Concrètement et à titre d’exemple, les moins favorisés de la société qui résident proches d’usines à charbon et souffrent d’asthme, c’est un problème de santé publique qu’il faut corriger d’urgence. Mary Anne Hitt cite notamment le smog pouvant mener à des attaques cardiaques et la présence de mercure dans nos fruits de mer. Aussi, quand on doit conduire sa vieille auto polluante (par manque de moyens financiers) 3 heures par jour pour aller au travail et ainsi mettre du pain sur la table, certaines autres préoccupations deviennent, de fait, secondaires. Emily N. Johnston rajoute à juste titre les préoccupations du quotidien, tels les soins aux enfants, aux parents âgés ou autres déplacements. Il est ainsi facile d’oublier que la planète a besoin de nous et de notre implication.
Réalisons que de se concentrer sur les questions climatiques et de consommation responsable demeure un luxe pour bon nombre. Oui, il faut réduire jusqu’à idéalement éliminer la consommation du trio infernal pétrole-méthane-charbon, mais d’autres combats visant à plus d’égalité doivent être menés concurremment pour que tous les Sapiens de la planète participent et bénéficient d’une planète plus en santé.
Parlant de santé, évoquons celle mentale. Admirez comment j’enchaîne les paragraphes! Citons Ash Sanders qui souligne que 200 millions d’américains vont souffrir de maladie mentale (cela paraît beaucoup!) en lien avec les désastres naturels, sécheresses, vagues de chaleurs, ralentissements économiques et tutti quanti. À la suite de l’ouragan Maria sur Puerto Rico, les enfants ont développé des troubles de stress post-traumatique à la hauteur du double de la normale de la population en général. Le taux de suicide à la Nouvelle-Orléans a triplé après l’événement Katrina. Mêmes celles et ceux qui ne sont pas impactés par les désastres climatiques peuvent être affectés indirectement. Accolons alors l’étiquette d’éco-anxiété se matérialisant entre autres par des peurs chroniques, du fatalisme, de la colère ou de l’épuisement. Écrivons-même le mot traumatisme (stress pré-traumatique dans le contexte) se référant au phénomène du changement climatique, tel qu’expliqué dans la chronique écrite par Susanne C. Moser. Retenez tout autant le nom de Theodore Roszak, un des fondateurs de l’éco-psychologie. Me concernant, ma colère et mon épuisement par rapport au comportement humain s’est dernièrement manifesté quand je me suis aperçu qu’il se tenait encore un grand prix de Formule 1 en 2023 au Canada, à l’issue duquel trois parfaits abrutis (ce sont des champions du monde pour paraphraser « Dîner de cons ») s’aspergent de champagne sur le podium, une fois qu’ils eussent brûlé le maximum d’énergies fossiles dans la fin de semaine, le tout devant un public très enthousiaste. AU SECOURS! Ce n’est pas tout un chacun qui a conscience des changements climatiques et de leurs symboles, on dirait…
D’ailleurs, comment parler des changements climatiques pour sensibiliser et faire passer à l’action? À la base, il s’agirait de trouver une base commune avec son interlocuteur, selon Katharine Hayhoe. Ne parlons pas de science mais des intérêts partagés. Si nous avons affaires avec un skieur, commençons par disserter des problèmes d’enneigement des stations de sport d’hiver ces dernières années. Concernant un ornithologue, entamons la conversation par les changements des routes de migration de plusieurs espèces d’oiseaux. Ne faites surtout pas comme je l’ai expérimenté moi-même plus ou moins adroitement : si on explique qu’entretenir une piscine extérieure au Québec est un non-sens environnemental doublé d’une insulte aux habitants de l’Afrique sub-saharienne mourant de soif ou que le duo bac brun résidentiel – biométhanisation est une très mauvaise solution pour nos restes de tables, alors tout cela devient contre-productif puisque le propos braque l’interlocuteur pensant bien agir dans la vie. J’ai mes opinions qui me mettent en désaccord avec les décisions d’autrui, certes, mais nous ne sommes pas en Aghonistan ici au Canada et je respecte fondamentalement les pensées et choix de vie de mes concitoyens. Cette mise au point étant exprimée, poursuivons avec Ash Sanders qui souligne que ramasser des données sur le climat pour les exposer publiquement ou jouer sur les émotions ne fonctionne pas globalement.
Ma relative éco-anxiété mentionnée précédemment est actuellement nourrie par la problématique des réfugiés climatiques, souvent reliée à d’autres types de violences et de répressions. Par exemple, ne les entendez-vous pas frapper bruyamment en ce moment à la frontière sud des États-Unis? Ils seraient au nombre de 25 millions mondialement depuis 2008 selon Sarah Stillman. Ils proviennent souvent d’Amérique du Sud et Centrale, des Caraïbes mais aussi de pays africains ravagés par la guerre (exemple : Somalie). Les sécheresses et feux, les inondations centenaires se répétant tous les deux ans, les ouragans et autres calamités provoquent des mouvements migratoires incontrôlés. De plus certaines populations n’ont plus le choix, Kiribati et Tuvalu ne figureront bientôt plus que sur les cartes sous-marines, l’Indonésie est en processus de déménager sa capitale, Manhattan s’enfonce aussi tranquillement pas vite avant de devenir la proie des eaux. Attendez-vous à retrouver une partie de ces millions de migrants internationaux à la frontière canadienne, plus tôt qu’on ne pourrait bien le croire...
Pendant ce temps, le problème est ignoré ici même au pays, on n’en parle tout simplement pas du tout. Sans aucun sarcasme aucun, hihihi, voici donc comment est gérée cette crise climatique, démographique et économique, en prenant l’exemple du Québec, avant de revenir au contenu du livre :
Cela nous prend une l’immigration absolument francophone, qui va s’intégrer rapidement à la société, qui possède des expériences professionnelles très pertinentes et applicables de suite sans être bloquée par les ordres professionnels et les procédures d’immigration décourageantes, ouf… Je gage que nos futurs réfugiés que l’on devra humanitairement accueillir ne cocheront pas toutes ces cases;
L’énergie, ha l’énergie! Avant même de penser à diminuer nos GES et notre consommation délirante d’électricité (comparativement à des pays européens notamment), il nous faut produire plus d’électrons en harnachant et bétonnant nos dernières rivières incarnant des trésors naturels. Je profite du paragraphe pour vous annoncer que mon intelligence de citoyen moyennement informé a été insultée par une publicité du gouvernement du Québec ‘’(voir illustration ci-dessous) ‘’se pétant les bretelles’’ avec les émissions de GES par habitant les plus basses en Amérique du Nord. Quand on se compare à l’Alberta ou au Texas, on ne peut que faire mieux, les borgnes étant les rois au pays des aveugles. De plus, les émissions de GES dans la Belle Province per capita sont le double de la moyenne mondiale, allez donc voir les chiffres provenant des autres continents, incluant l’Europe et ses économies industrialisées. Gardons notre esprit critique en tout temps;
Intensifions l’extraction minière (cela est pressant) pillant par définition des ressources non renouvelables, pour notamment produire des batteries. Je ne peux résister à vous afficher ci-dessous la photo de notre PM posant fièrement devant un Hummer électrique et annonçant le 29 mai 2023 la fabrication de batteries « vertes » à Bécancour, c’est ce qu’on appelle être conséquent en bon québécois;
Cela nous prend, pour être collectivement heureux, deux millions de voitures électriques en 2030 au Québec. Avec quatre personnes dans chaque « char » électrique, on pourra toutes et tous être sur les routes de la Belle Province en même temps! Wow!
Cette totale DÉCONNEXION DE LA RÉALITÉ, qualifiable de dénialisme, va exactement dans le sens contraire d’une gestion saine de la crise climatique qui est en cours et qui s’intensifie. Les événements météorologiques de 2023 nous démontrent qu’il devient dangereux d’habiter proche d’un cours d’eau ou d’une forêt dans la province! Ce modèle de capitalisme « extracteur » et prédateur a certes assuré la prospérité des pays industrialisés, mais n’est-il point le temps de passer à un autre modèle valorisant entre autres la réduction de la consommation, l’efficience et la réutilisation-revalorisation? Pour tenter de démêler le propos, divisons l’analyse en deux niveaux.
Au niveau macro, on connaît le problème des émissions de CO2 depuis… 1856 grâce au travail de Eunice Newton Foote. James Hansen de la NASA (voir ma chronique de décembre 2022) sonna l’alarme en 1988, peu avant la création du GIEC. D’accord, mais quel est le rapport avec l’illustration du haricot magique ci-dessus? Le conte de fées de la croissance économique éternelle n’est qu’un conte de fée. Il n’y a pas que la très mobilisatrice Greta Thunberg qui l’exprime en ces termes. La maxime est précisée par Favianna Rodriguez alléguant à juste titre que notre relation avec la Terre est basée sur une vue du monde de domination soutenant une économie extractive (je radote). Nous avons façonné des mythes (encore eux!) de création par l’Homme, de conquête de nouveaux territoires, d’agriculture industrielle, et bâti une société autour de l’exploitation d’énergies fossiles. Nous nous devons de changer cette « mythologie » pour imaginer un futur dans lequel l’humain prospérera avec la nature et non pas à ses dépens.
Notre identité sociale, selon Régine Clément, est mesurée par le capital et la richesse accumulée, nos valeurs sont enracinées autour du désir de faire de l’argent. Rien n’est nouveau dans cet argumentaire. Nous revenons encore à la problématique de se défaire pour toujours de la logique de l’exploitation des ressources naturelles, de la production et de la consommation ayant soutenu cette croissance économique aveugle. Passer à un autre modèle plus durable maintenant des conditions climatiques vivables ne semble pas évident. Dit simplement, le défi des changements climatiques est de mettre fin au déjà-nommé capitalisme destructeur.
L’économie et l’accumulation effrénée de richesses restent donc le leitmotiv principal de l’humanité, impossible de s’en débarrasser dans nos vies et discours politiques. Sachez toutefois que la richesse se mesure aux choses dont on peut se passer et, qu’une fois mort à la suite d’un désastre naturel, les dollars ne nous ressusciteront d’aucune manière, à moins de croire aux miracles du dieu Pognon… tiens tiens c’est un bon mythe à développer! La performance économique est encore seulement mesurée, tel que mentionné à nouveau par Régine Clément, par le PIB (somme monétaire des valeurs ajoutées) au niveau national et par le BAIIDA (bénéfice brut) pour les corporations de tous poils, dont l’approche holistique est complétement absente. Quid des impacts si la population devient asthmatique ou que les milieux humides naturels sont détruits définitivement?
La démonstration est donc faite depuis longtemps, les changements climatiques ne constituent pas le problème à la base puisqu’ils ne sont que le symptôme de notre système économique, tel qu’expliqué brillamment par Colette Pichon Battle. Arrêtons d’extraire plus de ressources naturelles que la terre n’en produit naturellement et maintenons les températures et la qualité de l’air, de l’eau, des sols, et cætera, cela impliquant la renonciation à notre mode de vie actuel. Nous n’avons pas le choix. Cela nous amène au second volet du capitalisme prédateur, celui par lequel les changements vont s’opérer…
Au niveau des individus…, donc, cela concerne vous et moi où que vous soyez sur ce qui reste de la planète. Leah Cardamore Stokes résume la situation dont tout un chacun doit être conscient : le vingtième siècle sera étiqueté comme une période de destruction et d’illusions, nous avons rempli nos océans de plastique, nos poumons de poisons (scan de poumon cancéreux ci-dessus) et nos esprits de déni climatique. Mais l’être humain est ainsi fait, Naomi Klein le décrit pertinemment, il subit des signaux contradictoires entre ce que son cœur et sa tête lui préconisent : les changements climatiques ne sont finalement peut-être que des exagérations, il ne faut donc pas s’en faire, d’autant plus qu’il y a des problèmes semblant plus urgents, qu’on ne pourra pas faire de différence individuellement de toute manière, et cætera. Cette attitude n’aide pas à la cause! La vérité est que si l’humanité veut régler les perturbations climatiques sérieusement, elle doit bouleverser tous les aspects de notre modèle sociétal.
Dans le même sens, Katharine Hayhoe nous abreuve de statistiques plus ou moins troublantes. Aux É-U, 73% de la population est d’accord pour dire que la planète se réchauffe, et 62% des Américains pensent que la principale raison en est l’activité humaine. Aussi, 73% pensent que les changements climatiques vont affecter les générations futures, mais le taux tombe à 42% quand on leur demande si cela se produira dans le temps de leur propre vie. À partir de là, à quoi bon déployer des solutions dès maintenant et à en assumer le fardeau financier? À vous de juger.
En synthèse, Abigail Dillen évoque le fatalisme paresseux. Les pays avec le plus de moyens, tels les É-U, peuvent résoudre la crise mais font face à une opposition berçant dans le déni et une apathie politique complète. Quand les citoyens ont été confortables jusqu’à maintenant dans leur mode de vie, il n’est pas facile d’accepter que le changement climatique soit si perturbateur. On se dit que tout va bien finir, pourtant toutes les preuves sont là. Serait-ce finalement une protection psychologique évitant de se créer des peurs ou une tristesse permanente?
Continuons à cogner sur le même clou et allons-y avec une note d’humour. Au passage, vous en déduirez à peu près mon âge grâce à la référence photo un tantinet kétaine (un T-shirt sous un veston, je trouve ça cool) ci-dessus de Miami Vice! La journaliste Sarah Miller maniant la plume avec talent s’est rendue à Miami et a rencontré des agents immobiliers... Les descriptions de ces quelques personnages sont vraiment hilarantes, en entretenant quelques « clichés », comme on le dit en anglais. Le niveau de la mer à Miami a été stable pendant 2000 ans jusqu’en 1900. Selon le consensus scientifique, ce niveau pourrait monter de 6 pieds, oui, 6 pieds, d’ici 2100. Autant écrire que la zone sera inhabitable. Tout un chacun en Floride connaît les problématiques du niveau de l’Atlantique et des violents événements météorologiques. Mais en écoutant les caricaturaux agents immobiliers et l’opinion générale sur place, tout est correct puisque les trottoirs et routes ont été réhaussés, et qu’il y a des stations de pompage. Nous voilà rassurés (dans les faits, ces mesures ne sont que cosmétiques). De toute manière, il y a trop de millionnaires et milliardaires dans cette ville pour qu’un désastre de grande ampleur se produise! Rien de grave ne peut arriver. Il faut cependant savoir que Miami repose sur du calcaire, sol poreux, et qu’advenant une inondation/tempête majeure, tous les systèmes septiques seraient submergés, contaminant l’ensemble des sols.
En fait, les personnes vertueuses (informées ou non) aiment le changement mais personne ne veut changer soi-même ou encore son mode de vie, si néfaste soit-il pour la planète! Prenons l’ultime exemple de la vie en banlieue qui a été un modèle plébiscité pendant des dizaines d’années. L’image ci-dessus est la couverture d’un album du groupe UFO, je vous invite à écouter la composition Doctor Doctor, une pièce d’anthologie selon mes standards. Pour revenir à nos moutons, Kendra Pierre-Louis déclare qu’éliminer ces banlieues et les longues distances parcourues qu’elles impliquent diminuerait l’empreinte carbone. Les routes nuisent à la vie animale, végétale et à la biodiversité, nécessitent la production de bitume polluant, l’extraction de sable dans des milieux naturels, et toutes autres sortes d’impacts majeurs. Ces derniers sont réels et quotidiens, que l’on roule en gros pick-up ou en berline électrique sur lesdites routes. Dans ce cas précis, le problème demeure alors la structure de la vie de banlieue et la dépendance à l’automobile. Autre modèle à abolir.
Les pistes de solutions ne sont pas forcément toutes difficiles et coûteuses à déployer. Prenons l’exemple de l’agriculture et de dommages du passé que l’on peut réparer dans une certaine mesure. Jane Zelikova avance le chiffre de 133 milliards de tonnes de carbone que nous avons soutiré du sol et rejeté dans l’atmosphère depuis 12 000 ans afin de convertir les prairies naturelles et les forêts en champs agricoles, aires de pâturages, routes et infrastructures urbaines. C’est beaucoup, et la principale « arme » ne fut toute autre que la charrue et ses socs tranchants. Leah Penniman précise les données pour les É-U en indiquant que seulement quelques dizaines d’années de labours intenses furent nécessaires au 19ème siècle pour renvoyer 50% de la matière organique des sols directement dans le ciel sous forme de CO2. On pourrait même avancer que les changements climatiques ont commencé avant la révolution industrielle, soit avec l’araire.
À nouveau Jane Zelikova remet les faits en perspective en notant l’orgueil tout humain de recourir à la technologie et aux gros sacs de fertilisants, alors qu’il n’en est pas besoin. Les plantes, les champignons et les lichens retirent naturellement le dioxyde de carbone de l’atmosphère depuis quand même 700 millions d’années. La vie microbienne des sols gère alors imperceptiblement le cycle du carbone, d’une manière circulaire.
Maintenant, il est possible d’attirer davantage de ce carbone dans le sol, en se défaisant en même temps du recours à ces engrais chimiques empoisonnés et empoisonnants : réduire drastiquement le labourage, pratiquer une diversité des cultures, assurer leur rotation, avoir des cultures d’automne et d’entre-saisons, entre autres. Ces pratiques assurent de maintenir une vie racinaire à l’année longue, stimulant la précitée vie microbienne du sol et réduisant/annulant les besoins de fertilisation et d’irrigation. Nous parlons alors vraiment d’agriculture durable, pouvant se concrétiser au quotidien en transformation naturelle du CO2 dans l’air en sucres dans le sol auquel il appartient et en séquestration de celui-ci. Nous n’avons naturellement pas besoin de Bayer ou Mosanto en tant qu’invités dans nos champs.
Note : à la fin de l’ouvrage, dans la section « Climate Solutions », vous trouverez l’énumération de plusieurs dizaines de pistes de solutions. Vous pourrez tout autant visiter le site web du Projet Drawdown pour plus de détails. Merci à toutes les autrices pour leurs éclairages.
En conclusion à ce long billet déprimant de blog, j’en pense qu’il est impossible de se mobiliser mondialement pour renverser les changements climatiques. Allons alors droit dans le mur. Cela prendrait un déclencheur, mais lequel? En 1939, celui de la seconde guerre mondiale a pris la forme de l’invasion de la Pologne par son voisin Allemand. Pourtant, on le voyait aller depuis un certain temps, ce fou furieux qui n’avait d’égal que le dirigeant soviétique d’à côté. Toutes les puissances de l’époque se disaient « cela pas finir par s’arranger et leurs troubles ne sont pas le nôtres ». À postériori, imaginez les millions de morts qu’on aurait évités si la prise d’action eut été plus hâtive. Mais voilà, la pensée magique, cela n’a jamais fonctionné. La crise climatique actuelle est selon moi comparable à ces événements tragiques du passé. La cause semble désespérée, on en est encore dans des politiques publiques de prédation des ressources naturelles et les individus ne veulent en rien changer leurs comportements qu’ils savent d’ailleurs néfastes. Pour reprendre une publicité qui inonde nos écrans ad nauseam, ce sera un bel effet Wah! quand on pourra se faire tuer par un ouragan ou un feu de forêt alors que l’on roulait dans son VUS flambant neuf payé à crédit (mais électrique tout de même). Bonne chance à vous et à vos proches.
Crédits photos :
Couverture du livre, mammouth, festival de la galette, pain sur la table, impact sur la santé mentale, station de ski, réfugiés climatiques, émissions de GES au Québec vs reste de l’A-N, Hummer électrique, haricot magique, signe de dollar dans la forêt, poumon cancéreux, planète brûlante, Miami Vice, couverture d’album UFO, agriculture régénérative, carbone dans le sol, photos tirées du livre All We Can Save et photo des bovins charolais prises par l’appareil téléphonique de l’auteur (Thierry Lagrange).
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Portrait : KURAMOCHI Ibuki
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KURAMOCHI Ibuki : Une unicité à la conquête du monde
À l’occasion de son passage dans la capitale en 2017 pour la seconde édition de Paint Your Teeth In Paris, Journal du Japon avait brièvement présenté la jeune artiste KURAMOCHI Ibuki lors de son retour sur l’événement. Pour autant, l’artiste voit depuis plusieurs années sa notoriété mondiale croître, avec notamment des performances et expositions à Taïwan, en Australie, en Italie ainsi qu’un passage dans l’Hexagone lors de la 17e édition de la Japan Expo Paris. Ainsi, il est désormais temps de consacrer un portrait digne de ce nom, à cette artiste qui combine, entre autres, le live-painting, le body-painting et le butō.
Un art en continuelle maturation
Bien qu’il soit d’usage de débuter un portrait en précisant l’année et le lieu de naissance de la personne concernée, il semble d’autant plus important de le préciser lorsqu’il s’agit de KURAMOCHI Ibuki. Née en 1990 dans la préfecture de Gunma, l’artiste a grandi dans une région montagneuse située au nord de Tokyo qui a particulièrement influencé son art. Dans cet environnement où la nature prédomine, KURAMOCHI Ibuki a développé une réflexion artistique majeure aux ascendances shintō et s’est intéressée très tôt au dessin et à la peinture.
Cependant, c’est à l’âge de 12 ans qu’elle s’est sentie pour la première fois transportée par l’art, lors d’un voyage familial dans la ville de Nara. Face à la série de peintures de HIRAYAMA Ikuo représentant la Route de la Soie, KURAMOCHI Ibuki a alors compris la puissance artistique que la peinture pouvait dégager. Dans le travail du peintre, elle y a retrouvé un motif qu’elle avait d’ores et déjà côtoyé au sein de la nature de Gunma, celui de la vie et de la mort ainsi que les rapports qu’entretiennent ces deux concepts.
Par la suite, elle s’est rendue au Asagaya College of Art and Design à Tokyo pour y étudier l’art contemporain. Bien qu’aujourd’hui la majeure partie de ses œuvres soient réalisée avec des pinceaux et de l’encre sumi, à l’époque, son travail s’axait principalement sur l’usage de crayons à papier. Durant ces études, elle réalisa sa première performance lors du Design Festa, un événement d’art populaire au Japon où elle y reçut de nombreux retours positifs de la part de l’audience. Présentant d’ores-et-déjà des éléments qui caractériseront l’art de KURAMOCHI Ibuki, cette performance de live-painting a été réalisée entièrement avec de l’acrylique noire et blanche sur une toile de presque 4,5 mètres.
Ce n’est que plus tardivement que KURAMOCHI Ibuki intégra le butō à ses performances. Lors d’une exposition du peintre Francis BACON, elle découvrit en vidéo cette danse apparue au Japon dans les années 1960 alors que le kabuki et le nō semblaient incapables de proposer de nouvelles choses. Impressionnée, elle décida d’apprendre le butō au Kazuo Ohno Butoh Dance Studio à Yokohama auprès de OHNO Yoshito, qui n’est autre que le fils de OHNO Kazuo, l’un des créateurs de cette danse.
©Frédéric COUNE
Une unicité aux influences multiples
Outre la révélation face aux peintures de HIRAYAMA Ikuo ainsi que celle à l’exposition de Francis BACON, KURAMOCHI Ibuki a développé un art qui trouve son origine dans de multiples influences. Au cours des différentes interviews qu’elle a eut l’occasion de donner, de nombreux noms sont mentionnés tels que William BLAKE, KAWANABE Kyosai ou encore MARUE Suehiro. Cependant, il faut principalement citer Éloge de l’ombre de TANIZAKI Jun’ichirō qui accompagne la jeune artiste dans chacun de ses déplacements à l’étranger pour des expositions ou des performances. Ce roman, signé par l’un des auteurs les plus reconnus du Japon, constitue une influence majeure pour KURAMOCHI Ibuki de part la richesse de sa représentation de la culture japonaise ainsi que de l’expression japonaise wabi-sabi qui, pour simplifier, réfère à la beauté des choses dites imparfaites, impermanentes et/ou incomplètes.
Cependant, l’élément le plus caractéristique des performances et œuvres de KURAMOCHI Ibuki se situent dans son travail du contraste entre le noir et le blanc, parfois accompagné de rouge. Dès lors, il devient évident de voir les influences de Aubrey BEARDSLEY, de Shin Taga ou encore SESSHŪ T��yō, le célèbre moine bouddhiste spécialisé dans le lavis et la peinture à l’encre. Cependant, chez KURAMOCHI Ibuki, ce contraste vient représenter son rapport à la vie et à la mort qu’elle a développé depuis son enfance dans la préfecture de Gunma. L’artiste va jusqu’à théoriser son usage des couleurs en renvoyant le rouge au sang, le blanc à la vie et le noir à la mort. Si le fait que le noir correspond au néant et à la mort semble effectivement acquis par tous, le blanc lui signifie la vie en renvoyant à la couleur du lait maternelle qui – avant la naissance de l’enfant – s’avère n’être que du sang de la mère, soit le rouge. Ainsi, le travail de KURAMOCHI Ibuki se concentre autour de la représentation de l’intervalle que représente la vie d’un humain entre sa naissance et sa mort, et cela dans un pur élan shintoïste.
De même, il est important de parler du rapport à la musique qu’entretient KURAMOCHI Ibuki. Citant régulièrement les noms de Claude DEBUSSY, Michael NYMAN, Steve REICH ou encore Bjork, elle commença très rapidement à accompagner ses prestations de musique pré-enregistrée. Cependant, progressivement, ses prestations furent de plus en plus caractérisées par des collaborations avec divers artistes musicaux. Si à l’origine, elle était principalement accompagnée de musiciens japonais jouant du shamisen, du koto et du shakuhachi, sa récente popularité mondiale lui a permis de diversifier ses performances et de multiplier les collaborations aux sonorités plus variées.
Enfin, l’art de KURAMOCHI Ibuki peut se présenter par les vêtements qu’elle porte lors de ses performances. Ayant principalement usage de vieux kimono, ses tenues vestimentaires varient fortement en alternant entre les 200 pièces de sa riche collection – dont certains qu’elle a peint entièrement à la main – et qu’elle accompagne d’accessoires plus contemporains allant parfois chercher aussi dans des styles plus occidentaux. À cela, elle ajoute un maquillage blanc inspiré de celui que les geisha portaient pour affirmer l’aspect principalement japonais de son art. Dès lors, lorsque cette combinaison entre peinture, tenue vestimentaire, danse et musique s’opère en direct, l’audience peut décerner un certain érotisme entre onirisme et abstraction qui se dégage des performance de KURAMOCHI Ibuki.
Spirit of eyes – KURAMOCHI Ibuki
C’est de part son développement progressif pour devenir un mélange savant d’influences et d’arts venus de différents horizons que le travail de KURAMOCHI Ibuki se caractérise aujourd’hui par son unicité. Ce caractère unique, l’artiste l’a par ailleurs toujours porté en elle au travers de son prénom « Ibuki » qui – au Japon – est très peu répandu et s’avère unisexe.
Après des performances mondiales, avec notamment la Japan Expo Paris en juillet 2016 et son exposition au Little MOCA Art Gallery à Taïwan en septembre 2017, KURAMOCHI Ibuki s’affirme de plus en plus comme une artiste aboutie créant un pont culturel entre le Japon et le reste du monde qui saura, on l’espère, très prochainement revenir dans l’Hexagone pour d’autres performances.
Critique publiée dans le webzine Journal du Japon.
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Intervention par Anne Scripta 21 Paulet lors de l’exposition “Traverser l’écorce bleue” de Valérie Thévenot, le samedi 25 juin
Rendez-vous à 16h00 à l’atelier pour l’accrochage d’œuvres originales du livre « Traverser l'Ecorce Bleue », de Valérie Thévenot paru aux éditions Unicité. Une visite expliquée et commentée au sujet de sa démarche tant plastique que littéraire. Un temps de partage, avec les textes d'Anne Scripta 21 Paulet lus par l'auteur. Présence d'Alain Marc qui présentera son dernier livre.
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Carolyne Cannella, Obscur éclat, poèmes, éditions Unicité.
Une chronique de René Le Bars Carolyne Cannella, Obscur éclat, poèmes, éditions Unicité. Le récent ouvrage – Obscur éclat – de la poétesse et musicienne Carolyne Cannella nous révèle une personnalité fragile et attachante, « graine jetée au vent », qui cherche sa place dans un monde particulièrement difficile à déchiffrer mais dont elle se sent irrémédiablement proche, décidée à en découvrir…
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Livres : Sophrologie - Astuces & méthodes pour vivre positif
Sophrologie : applications thérapeutiques InterEditions. 2012 Cet ouvrage montre aux divers professionnels de la santé (médecin, infirmier, kinésithérapeute, orthophoniste, chirurgien-dentiste, psychothérapeute, etc.) comment intégrer la sophrologie dans leurs pratiques. Chaque chapitre de cet ouvrage collectif coordonné par Bernard Etchelecou est écrit par un praticien du métier visé. La Sophrologie Ixelles … Lire plus…Livres : Sophrologie – Astuces & méthodes pour vivre positif Sophrologie : applications thérapeutiques InterEditions. 2012 Cet ouvrage montre aux divers professionnels de la santé (médecin, infirmier, kinésithérapeute, orthophoniste, chirurgien-dentiste, psychothérapeute, etc.) comment intégrer la sophrologie dans leurs pratiques. Chaque chapitre de cet ouvrage collectif coordonné par Bernard Etchelecou est écrit par un praticien du métier visé. La Sophrologie Ixelles Editions. 2013 Travail, vie privée, activités, relations..., notre époque nous donne la sensation que tout accélère dans notre vie, que les événements jouent contre nous. Il faut faire face à de plus en plus de sollicitations, et réagir sans céder au stress que génèrent ces gesticulations. Quelques minutes par jour pour retrouver équilibre et sérénité ! Cette agitation nous laisse aussi désemparés qu’épuisés, traversés de pensées négatives qui nous persuadent que nous n’y arriverons jamais. Ne vous laissez pas envahir par l’épuisement, ni par le découragement. Réagissez ! Initiée dans les années 1960 par le Pr Caycedo, la sophrologie s’est imposée comme une méthode simple et accessible à tous pour équilibrer le corps et l’esprit, et retrouver facilement un mieux-être au quotidien. Grâce à des techniques faciles à utiliser dans la vie de tous les jours, vous pourrez : • atténuer les tensions physiques, • limiter vos ruminations et améliorer votre sommeil, • dépasser vos contrariétés et maîtriser vos émotions, • développer une approche positive de vos potentiels. Il ne suffit pas de vouloir changer, encore faut-il s’en donner les moyens ! Ce Mini-Guide vous invite à découvrir les outils de la sophrologie afin de mener à bien cette évolution et vivre ainsi plus apaisé et plus détendu. En redevenant acteur de ce que vous faites, vous accompagnerez vos projets, vos objectifs et vos réalisations. Vous repérez, puis dépassez vos principaux blocages, en mettant en place des actions positives qui vous ressemblent. A propos de l'auteur Laurence Roux-Fouillet est sophrologue et formatrice en entreprise, auteur de plusieurs ouvrages, notamment aux Presses de la renaissance, La Sophrologie au féminin. Elle dirige un cabinet de sophrologie à Boulogne-Billancourt (France) et anime le blog « Espace du calme ». Un livre publié par Ixelles éditions Visitez notre site : http://www.ixelles-editions.com Contactez-nous à l'adresse [email protected] Sophrologie Elsevier Health Sciences. 2020 Sophrologie Animer des séances de sophrologie BoD - Books on Demand. 2017 Cet ouvrage comporte 10 séances thématiques de sophrologie pour animer des séances collectives. La plupart des séances sont composées d'une partie dynamique avec principalement des petits exercices notamment de respiration. Puis d'une partie statique, orientée sur la détente du corps et des exercices de visualisation. Les thèmes abordés sont variés : découverte de la sophrologie, relaxation, vitalité, énergie et dynamisme, confiance en soi, atteindre ses objectifs, le lâcher-prise, retrouver le sommeil, le mal de dos, la sophrologie ludique pour les enfants et enfin l'aqua-sophrologie. Ils permettent d'animer des séances en toute circonstance (piscines, salles de sport, écoles, entreprises...). Sophrologie - Astuces & méthodes pour vivre positif magnetisme-et-bien-etre.com. Les visualisations positives à l'assaut de vos pensées parasites !Voici comment détenir une véritable « arme de guerre » face aux éléments qui vous empêchent d'avancer. Dans un quotidien toujours plus dense, le stress entraîne des maux physiques... On complexe, on a du mal à s'accepter... on vit un déséquilibre quotidien. La sophrologie est une méthode de relaxation dynamique puisée de différentes thérapies, centrée sur l’efficacité et la simplicité. Dans quelques instants, apprenez à : . évacuer le gros de vos tensions en quelques minutes . créer des outils de visualisation positive utilisables à tout instant . mieux vous accepter pour combattre vos complexes . mieux gérer vos douleurs et les amoindrir Et bien plus encore. Par des exercices concrets, découvrez comment renforcer vos actions positives tout en vous relaxant. La sophrologie Editions Eyrolles. 2011 La sophrologie est une méthode médicale, pédagogique et sociale. Elle vise à assurer l'autonomie de la personne à travers son unicité corporelle, psychique et spirituelle. Ce guide propose une synthèse d'introduction à la sophrologie, de son histoire à ses applications, en passant par ses principes et ses méthodes. Pratique, il propose des exercices de relaxation dynamique, une description des différentes techniques et des cas concrets. Notions clés Exemples Exercices La sophrologie Almora. 2018 La sophrologie, pour une vie plus consciente d'elle-même Plus qu'une méthode de relaxation, la sophrologie est un moyen de se connaître et de changer. Art de vivre, elle propose une manière d'aborder la vie plus positive et plus créative. Thérapeutique, elle s'utilise dans les hôpitaux et en ville pour soulager et aider. Méthode, elle apporte aux sportifs, aux enseignants, une dimension nouvelle. Au quotidien, la sophrologie est surtout un atout majeur pour faire face à la pression, au stress. Une véritable invitation au mieux-être, et, par conséquent, au mieux-vivre, auquel nous aspirons tous. Le but de cet ouvrage est de faire comprendre ses bases théoriques, de faire découvrir ses terrains d'action, et aussi d'exposer les différentes pratiques et méthodes concrètes qui font le succès de la sophrologie. La sophrologie Editions Eyrolles. 2020 La sophrologie est une discipline qui vise l'épanouissement à travers une meilleure connaissance de soi et le développement de ses capacités d'adaptation et d'action. Ce guide conçu par un spécialiste présente la sophrologie, en s'appuyant sur des questionnements concrets. Il propose de nombreuses pratiques pour expérimenter au quotidien les bienfaits de cette démarche. Tous les symptômes courants tels que la fatigue, le stress, le manque de confiance en soi, les troubles du sommeil... sont accueillis comme autant d'occasions de vivre plus en accord avec soi. Que vous souhaitiez vous initier seul à la sophrologie ou pratiquer chez vous en complément de vos séances chez un sophrologue, ce livre vous donne toutes les clés pour gagner en autonomie en vous libérant des pressions extérieures. Fondements - Techniques - Application
#Sophrologie
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Cher(e)s ami(e)s. L’hiver approche, il est là, froid, neigeux ; la poésie demeure, et ses poètes nous réchauffent le cœur. J’ai donc le plaisir, , après la superbe soirée lecture du Lieu Improbable à L'Officine de samedi, de vous inviter à un deuxième événement poétique, More Trees, pour fêter le solstice d’hiver, lors d’une exposition collective sur le thème de l’arbre à L’Atelier des Vertus, le mercredi 21 décembre.
Fête du Solstice d’hiver mercredi 21/12/2022 (18h-21h) organisée par Shahriar Beheshti : Livres & Lectures : Shahriar Beheshti, Carol Delage, Catherine Désirée, Mehdi Farajpour, Katia Feltrin, Leyla Goormaghtigh, Florian Javet, Yan Kouton, Tara Mahapatra, Jeanne Morisseau, Safirokh Neshat, VillaRrose Performance : 19h : Christelle Westphal Ondulation & Green Second N°3 Dernier recueil de poésie paru aux Éditions Unicité : www.pascalejeannemorisseau.com/bbg/
Exposition collective More trees (3e Pontifex) Solstice d’hiver mercredi 21/12/2022 (18h-21h) Atelier des Vertus 6 rue des Vertus - Paris 3e (Métro Arts et Métiers) Avec Tom Alberts, Lisa Barmby, Shahriar Beheshti, Caroline Bousbib, Johanne Bouvier, Dorothée Chapelain, Dr François Courbe, Carol Delage, Fanny Dubois, Christelle Duhaut, Isabelle Fabre, Katia Feltrin, François Isabel, Niki Katouzian, Vanina Langer, Jean de Lardemelle, Nathalie Lavandier, Léa Le Bricomte, Tara Mahapatra, Federico Mannella, Eva Minem, Carol Müller, Vico Persson, Pontificall Beuys, Irène Ruszniewski, Sabine Stellittano, Jeanne Susplugas, VillaRrose, Julien Voinot, Christelle Westphal
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Julien Vidal, un geste par jour pour sauver la planète
Retrouvez cet article dans la revue We Demain n°23, disponible sur notre boutique en ligne.
Julien Vidal est un homme occupé. Normal, il a une planète à sauver. Pas facile de trouver un créneau pour le rencontrer, mais quand il parvient à dégager du temps, le président de l’association Ça commence par moi est vraiment là; pas en train de penser à son prochain rencard.
"Travail, loisirs, rencontres,... J’essaie de tirer la quintessence de tout ce que j’accomplis. Du coup, je fais beaucoup moins de choses qu’avant. Je mêle en quelque sorte slow life et pleine conscience méditative !", sourit le Grenoblois exilé à Barbès.
Dans ce quartier bruyant du nord de Paris, Julien se sent "comme à la maison". La comparaison a de quoi surprendre quand on sait qu’il a grandi au pied des montagnes. Mais à 32 ans, il a déjà fait un tour du monde et passé quatre ans (de 2012 à 2016) en Colombie puis aux Philippines, dans les bidonvilles de Bogotá puis de Manille. À son retour, ce petit coin cosmopolite de la capitale s’est imposé comme une évidence. Sa nouvelle vie aussi.
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La prise de conscience
"En atterrissant aux Philippines, j’ai pris une grosse claque. Là-bas, les effets du réchauffement climatique sautent aux yeux. Les habitants n’ont d’ailleurs plus assez de lettres dans l’alphabet pour baptiser les derniers typhons. Ils ont été obligés de recommencer avec celles du début. À mon retour en France, je n’étais plus le même. J’avais besoin de me réinventer", justifie-t-il. Pour subvenir à ses besoins, l’ancien expat’ trouve un CDD chez Unicité, où il coordonne 25 jeunes en service civique. Le boulot le passionne mais pas au point de l’épanouir. Se plonge-t-il à ce moment-là dans les livres de Gandhi ? Il décide en tout cas d’incarner l’un des enseignements du maître spirituel : "Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde." Julien ouvre alors le blog Ça commence par moi et se met au défi, durant 365 jours, d’appliquer quotidiennement une action en faveur de la planète.
"M’exposer sur internet n’avait rien de mégalo. J’avais besoin d’une petite dose de motivation pour m’obliger à tenir mes résolutions. Un peu comme quand tu te réveilles tôt pour aller courir. Tu sais que ça va te faire du bien mais tu es content d’avoir un pote en bas de chez toi pour te dire 'Allez, tu viens ?' !"
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Sa première action? Coller un autocollant "Stop pub" sur sa boîte aux lettres."Pour tenir sur la longueur, je devais démarrer par des actions simples." À cette époque, il a déjà supprimé la viande de son assiette depuis cinq ans, après avoir entendu, en août 2011 à la radio, que la planète venait de franchir son jour du dépassement des ressources disponibles pour l’année. Depuis, il n’en a jamais remangé mais cède parfois à l’appel des sushis.
Une douche : 3 minutes, ça suffit
Durant 365 jours, Julien aura contracté des abonnements chez des fournisseurs de gaz et d’électricité militants, téléchargé l’extension Amazon Killer, qui permet de trouver des circuits d’achats alternatifs à ceux du géant du e-commerce, le moteur de recherche Ecosia, qui reverse la majorité de ses bénéfices pour la reforestation, équipé sa cuisine avec des ustensiles achetés en ressourcerie, adhéré à un supermarché coopératif, pris l’habitude d’acheter ses jeans dans des friperies, etc. Florence, sa compagne, s’est adaptée... Tout en reconnaissant que les débuts ont parfois été pénibles! Impossible de laisser une lampe allumée ou un câble branché non relié à un appareil électrique (qui continue de consommer de l’électricité pour rien).
"Il fallait sans arrêt se relever pour éteindre ou débrancher un truc, se souvient-elle, mais ça devient vite une habitude."
Sous son apparente douceur, Julien dissimulerait-il un caractère d’ayatollah? La jeune femme éclate de rire : "Il n’a rien d’un tyran. Au début, il essayait juste de convaincre. Je crois qu’il en avait besoin pour bouger. Mais plus son nouveau mode de vie est devenu naturel, moins il a cherché à utiliser la persuasion et plus il a réussi à convaincre de monde ! Aujourd’hui, il est beaucoup moins directif." "Il est dans l’exemple et l’échange", confirme Jean-Michel, le père de Julien, très fier d’avoir lui aussi revu sa manière de consommer. "J’ai créé mon potager, je me suis lancé dans le compost, je suis allé chercher des idées pour fabriquer du savon.." Émilie, sa mère, réfléchit désormais à deux fois avant d’utiliser sa carte de crédit. "Quand je vois un vêtement qui me plaît, j’entends la petite voix de mon fils qui me demande si j’en ai vraiment besoin. En général, je l’écoute... Sauf si j’ai envie de me faire plaisir !" Les deux frères adhèrent aussi. "Lorsqu’il est rentré de son tour du monde, il leur a acheté un sablier. 'La douche, 3 minutes ça suffit!' a-t-il justifié. Ils ont obtempéré alors que nous n’avions jamais réussi à leur faire fermer le robinet pendant l’opération savonnage !", se souvient Émilie.
Économiser la planète c’est faire des économies
La famille Vidal n’est pas la seule à se laisser gagner par la ferveur du garçon. Sa page Facebook est suivie par plus de 30 000 personnes, il compte près de 2 000 followers sur Twitter, et sort un livre (1). Désormais, le blog n’est plus centré sur les expériences de Julien. Il laisse maintenant la place à d’autres initiatives narrées par d’autres.
"Leurs histoires m’inspirent et m’amènent à découvrir des lieux innovants."
Ce passage de relais lui permet également de trouver du temps pour trouver son modèle économique. "Pour le moment, j’anime des formations et je participe à des conférences mais je ne me rémunère pas. Je vis de mes indemnités chômage, soit 1 150 euros par mois dont 500 qui partent dans le loyer." Pourtant le trentenaire ne se plaint pas. Avec les 650 euros restants, il affirme pouvoir sortir tout en faisant des économies. "Heu, là il ne faut pas exagérer, coupe Florence. Nous sommes surtout peu dépensiers et on connaît les bonnes adresses pour ne pas nous ruiner." Les parents de Julien confirment. Lors d’un week-end à Paris, leur programme était chargé : théâtre, visite de l’Orangerie... "En s’y prenant à l’avance, Julien va à l’opéra Garnier pour 15 euros", illustre sa maman. Et les vacances ? L’été dernier, ils sont partis faire de la rando dans les Alpes avec une toile de tente dans le sac à dos. Tout simplement. Et depuis qu’il vit ainsi, Julien affirme n’avoir jamais été aussi à l’aise dans ses baskets. "J’ai compris qu’aller dans le sens de la nature, c’était aller dans le sens de notre propre nature."
(1) Ça commence par moi - 1 an pour vivre autrement, 365 manières concrètes de construire un monde meilleur, par Julien Vidal, édition du Seuil, septembre 2018.
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palmarès de la cinquième édition du Prix du Roman Gay
Récompensant les romans appartenant à une littérature d'inspiration homosexuelle masculine et s’ouvrant désormais à tous les pays francophones ou en partie, le palmarès de cette cinquième édition du PRIX DU ROMAN GAY a eu lieu près de Nouméa en Nouvelle-Calédonie (Centre Culturel du Mont-Dore), ce vendredi 12 janvier 2018. Le jury, composé d’écrivains, critiques, blogueurs, chroniqueurs, lecteurs, libraires et éditeurs, a choisi cette année de récompenser six romans parmi une centaine sélectionnés… ce concours, non ghettoïsant, étant avant tout une initiative visant à favoriser leur visibilité ; la notoriété, le genre et l'orientation sexuelle (dont l’abstinence) des auteur.e.s ne rentrant évidemment pas en ligne de compte, écrivains avant tout (Plus d’infos sur http://www.editionsdufrigo.com). Lors des éditions précédentes le PRIX DU ROMAN GAY 2013 a été attribué à Paris (Galerie Talmart) récompensant « MIMI » de Sébastien Marnier chez FAYARD. En 2014 à Liège (Le Casse Du Siècle) fut récompensé : « TANT QUE JE SERAI EN VIE » d’Olivier Charneux aux Éditions GRASSET. En 2015 toujours à Liège (Alliage-Maison Arc-En-Ciel) fut récompensé "RAINBOW WARRIORS" de Ayerdhal aux Éditions AU DIABLE VAUVERT. En 2016 à Paris (Librairie Violette and Co) fut récompensé "JE SUIS EN VIE ET TU NE M'ENTENDS PAS" de Daniel Arsand aux Editions ACTES SUD. LE PALMARES 2017 : PRIX DU ROMAN GAY 2017 « VINGT TROIS ZERO CINQ » de Didier Malhaire aux Editions du Chameau (France) MENTION SPECIALE DU JURY « LES VESTIGES D’ALICE » de Marc Kiska chez Tabou éditions (France) COUP DE CŒUR DU JURY « LA BATAILLE DES MOUCHES À FEU » de Michel Lecorre aux Editions Unicité (France) PRIX SPECIAL DECOUVERTE « LE NOUVEAU MESSIE » de François Harray aux Editions Traverse (Belgique) PRIX DU ROMAN COURT GAY « LIBERTÉ… LIBERTÉ CHÉRIE » de Marcel Lourel aux Editions Ex Aequo (France) PRIX D’HONNEUR POUR L’ENSEMBLE DE SON ŒUVRE DENIS-MARTIN CHABOT (Québec) http://www.denismartinchabot.com/
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On ne sait pas que les mères meurent, Laurence Bouvet
On ne sait pas que les mères meurent, Laurence Bouvet
. ON NE SAIT PAS QUE LES MERES MEURENT
de Laurence Bouvet Récit
.
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éditions Unicité 3 sente des Vignes 91530 Saint-Chéron Tél. 06.23.86.73.83
Format : 15 x 21 Nombre de pages : 96 ISBN/EAN : 978-2-37355-215-7
13 euros
http://www.editions-unicite.fr/auteurs/BOUVET-Laurence/on-ne-sait-pas-que-les-meres-meurent/index.php
.
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Quatrième de couverture
Ce récit est un récit de deuil.…
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