#ça va beaucoup trop vite
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Bon Soir 🆕️🤔💙🤗
Bigflo & Oli 🎶 Ça va beaucoup trop vite
(Clip IA)
#new music#bigflo & oli#music video#ça va beaucoup trop vite#artificial intelligence#ia#video clip#intelligence artificielle#clip music video#youtube#bon soir#fidjie fidjie
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On a parlé. Il m'a avoué qu'il manquait un truc. Il a des sentiments mais n'est pas amoureux. Moi aussi c'est ce que je me dis depuis un temps mais j'en avais rien à faire. Je voulais continuer parce qu'on était quand même trop heureux. Ça m'allait très bien. Et je préférais être avec un mec incroyable de qui je suis attachée plutôt qu'avoir des sentiments plus intenses pour un autre connard. Et là on est bloqué, on ne sait pas trop quoi faire. Parce qu'on est vraiment attachés l'un à l'autre mais oui y a pas ce truc intense qui te fait avoir des papillons dans le ventre et qui te fait perdre tes moyens. Putain j'en ai trop marre, pourquoi ça se passe comme ça? Pourquoi l'amour paraît si simple pour certains? Pourquoi c'est toujours foireux chez moi? Surtout que là TOUT VA BIEN putain c'est juste que l'amour ça ne se contrôle pas et qu'on a été trop vite. J'ai l'impression d'avoir un ulcère dans le ventre, j'ai envie de gerber. Je ne veux tellement pas perdre ce qu'on a. Je m'en fous de pas être amoureuse. Mais lui croit au grand amour. Donc on va sûrement juste devoir arrêter. Mais ça fait trop mal pcq ce serait plus simple d'avoir une raison de le détester. Je suis beaucoup trop sensible pour ça sérieux. Ça me donne envie de tout abandonner.
(13/11/2024)
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saga: Soumission & Domination 359
Espagne 2015-1
Le départ en vacances.
On récupère les jeunes la veille de notre départ. Nathan arrive avec une valise énorme. Il nous dit que sa mère l'a obligé à prendre des vêtements pour toutes les circonstances même la pluie. Il est désolé ! Je l'accompagne à la chambre qu'il va partager avec Max et Enguerrand. Ils sont avec nous. On ouvre le " coffre " et je sors tout pour trier et ne garder que le nécessaire.
On trouve 4 jeans + 2 pantalons de toile beige, 4 shorts Adidas et Nike neufs, 4 maillots de bain sans marque mais pas trop moches, des t-shirt, slips et polos en pagaille et 2 pulls en cotons. On y trouve même des socquettes, une cravate, des chaussures de ville et d'autres de sport.
J'isole 1 jeans et 1 pantalon de toile, 2 shorts (1 de chaque marque) après essayage, j'envoie Max chercher 4 maillots dans ceux qu'il utilise habituellement pour les ajouter au tas. Une demi-douzaine de t-shirt est suffisante puisque là-bas, il y a quand même machine à laver et sèche-linge ! Comme nous passons notre temps sans ou en maillot de bain, je sélectionne 3 slips en sus. Un seul pull devrait suffire et on laisse les chaussures de ville. J'ajoute sa trousse de toilette et j'ai réduit des 3/4 la masse à emporter. Enguerrand trouve une valise avion moyenne et tout rentre dedans.
Il s'inquiète un peu que ça fait quand même pas beaucoup pour 3 semaines. Il n'a jamais eu ce type de vacances ! Je lui dis qu'au pire il pillera les affaires de Max ou d'Enguerrand puisqu'ils sont quasiment du même format. Je vois un sourire apparaitre sur son visage perplexe. Je l'attrape par le cou, baisse sa tête au niveau de mes pecs et lui frotte la tête avec mon poing. Puis je le relâche et lui roule une pelle. Il ressort de mon intervention en titubant et est retenu de tomber par ses deux acolytes.
Au pire on achètera sur place ce qui nous manque.
Nous sommes 8 à partir. Marc et Hervé arriveront directement à Barcelone de leur déplacement en Asie.
La veille du départ et malgré le réveil prévu à 8h le lendemain, nous nous faisons une minitouze sur la terrasse. Nos analyses étant récentes et bien sûr négative, les kpotes restent dans leurs blisters et nous pouvons profiter des contacts directs entre nous.
João et Romain s'intègrent bien à ma petite " famille " et ils utilisent autant les rondelles des trois jeunes que nous et ne rechignent pas à leur laisser l'accès aux leurs. Après un petit temps d'adaptations aux dimensions supérieures de nos deux invités, la triplette profite sans retenue de leurs sexes. Même après une première éjaculation, nous restons tous chauds et remettons le couvert immédiatement. La seconde jouissance est plus longue à venir. Nous profitons de ce délais pour nous caresser, tenter des combinaisons multiples. On a même le temps de se faire un " petit train " Enguerrand est en début d'enculage, sodomisé par son Max, lui-même défoncé par Nathan, labouré par Ludovic qui se prend PH dans la rondelle. Romain s'enfonce dans l'intimité de mon mec et je me " venge " en lui enfonçant mes 20x5 au plus profond de son trou. Je me suis gardé João pour mon plaisir personnel et accueille ses 23x6 avec un plaisir non dissimulé. Commencé en levrettes, nous basculons vite sur le côté pour gagner en stabilité. Cette enfilade nous excite bien et nous entraine dans notre seconde prise de plaisir.
Je m'aperçois que c'était ce dont les jeunes avaient besoin. Ils sont stressés par les trois semaines à venir. Si Max est déjà parti à l'étranger c'était avec ses parents et bien sûr, ce n'est pas le cas d'Enguerrand et encore moins de Nathan. João n'avait plus voyagé aussi loin depuis son arrivée en France et Romain est comme Nathan.
Avec PH et Ludovic, nous faisons en sorte que nos 5 jeunes se détendent et se sentent vraiment en vacances. C'est fait 2 heures 30 plus tard alors que nous sommes tous étalés sur le dos à regarder le ciel étoilé, les couilles vides et certains le cul plein, que je les sens tous détendus !
Pour ne pas retarder Samir et Ammed en partance pour la campagne où ils vont retrouver Jimmy, j'ai commandé deux taxis pour nous emmener à l'aéroport.
Arrivés très en avance, nous avons le temps de prendre un verre dans un des bars. Les serveurs sont mignons et différents des habituels. Des étudiants probablement ! Comme il fait beau et qu'à Barcelone il fait encore plus chaud, nous sommes déjà en tenues estivales (pas en maillots quand même !). Nos physiques sont bien visibles et ils attirent les regards. Les jeunes sont tout excités par les mecs qui se retournent sur nous.
Notre vol passe à l'enregistrement. Les valises sont pesées étiquetées et partent en soute. Nous passons dans le salon d'attente des premières classes. Ce n'est pas parce que le vol est court qu'il faut se serrer.
Les " petits " essayent d'avoir l'air dégagé mais ils n'y arrivent qu'à moitié et nous voyons leurs yeux s'arrondir devant le luxe qui nous entoure.
Quand nous entrons dans l'avion, nous sommes cernés d'hommes d'affaire. Seule une jeune femme avec deux jeunes enfants tranche dans cette partie de l'appareil, avec nous bien sûr !
Les stewards et hôtesses sont à nos petits soins. Ils ont bien vu que pour certain c'était une première et s'attachent à rendre l'expérience inoubliable. Un des stewards nous drague un peu, même beaucoup tout en faisant attention aux autres passagers. Mais le vol est rapide et nous sommes bientôt en approche de Barcelone.
Espagne-1
On récupère nos valises et rejoignons Ernesto. Embrassades sans attendre, roulages de pelle entre lui et chacun de nous. Il est content que nous ayons emmené tout le monde. Il est en short de surf, marcel large et tongs.
On le suit jusqu'à un Renault boxer 9 places. Le temps de sortir de l'aéroport et nous sommes déjà en direction de la villa. Ernesto nous annonce que Marc et Hervé sont déjà en train de bronzer autour de la piscine et que Paco a pris ses fonctions.
Je dois expliquer que ce dernier est notre cuisinier et qu'il est monté comme un âne (23.5 x 7). Et là, on entend de l'arrière " et on a droit d'y toucher ? ". Je n'ai pas le temps de mettre un bémol qu'Ernesto répond " bien sûr, j'ai déjà testé et il est trop fort en plus ". Bon ! Hé bien c'est dit !
Du coup à l'arrière ils sont impatients d'arriver. Javier s'est surpassé cette année. La villa est encore mieux qu'en photo. Toute de plain-pied, elle fait dans les 400m² toutes les chambres donnent par des portes vitrées sur la terrasse qui fait le tour de la maison. Comme j'avais demandé, une salle de muscu est bien équipée et la piscine est superbe.
Le temps de décharger les valises et nous sommes rejoints par Marc et Hervé à poil tous les deux. Ils sont plus blancs que nous mais enduit de protection, il s'attaquent à nous rattraper. Bisous ou pelle selon le récipiendaire puis Paco arrive. En maillot moulant, il sidère les nouveaux. Et pourtant il ne bande pas encore ! Ses 85Kg de muscles participent aussi à l'effet " Paco ". Il roule des pelles aux anciens et me félicite du choix de mes nouveaux amis. Sans se gêner, il passe ses grandes mains sur les fessiers de la triplette avant de se coller à João de le maintenir collé contre lui et de lui rouler un patin qui laisse mon brésilien sur le cul !
J'observe Romain. Pas de jalousie mal placée, un vrai mec selon mon coeur.
Paco nous dit de nous installer, que le déjeuner ne sera pas servi avant 14h. Je pousse la triplette dans une chambre et les deux autres dans celle d'à côté. Marc nous indique celle qu'il nous avait réservée. C'est la plus grande et il a fait installer 2 grand lit de plus afin qu'on puisse coucher tous ensembles (lui, PH, Ludovic, Hervé, Ernesto et moi). On vide rapidement les valises et enfilons un maillot. Sauf les trois petits qui ont décidé de vivre à poil. Enfin, Nathan s'est fait un peu forcé la main !
Plongeons dans la piscine. L'eau est à bonne température et nous glissons dedans avec plaisir. Marc et Hervé nous rejoignent. On joue plus qu'on ne fait des longueurs bien sûr. Les plus jeunes font du bruit, se poursuivent, chahutent en fait. Ça fait plaisir à voir. Pas de regrets de les avoir emmenés avec nous tellement ils ont l'air d'apprécier.
Nous restons dans l'eau jusqu'à ce que Paco nous annonce le repas. Les jeunes sortent de l'eau et Marc les prévient que pour les repas, il faut un slip ou un maillot de bain au minimum.
Paco s'est surpassé pour notre arrivée. Ernesto nous dit que Paco était à la villa depuis la veille pour réceptionner les provisions. Il nous dit que cette année il était encore célibataire. Il n'avait pas eu le temps de se trouver un petit mec à planter sur sa grosse bite.
Max qui entend ça, annonce tout fort que pour les 3 semaines à venir, avec Enguerrand et Nathan, ils se dévoueront pour que notre cuisinier n'ait pas les couilles engorgées. Ludovic remarque qu'il fallait pas attendre autre chose de trois obsédés sexuels.
Paco arrive juste à ce moment-là. Il a entendu les jeunes et alors qu'il sert une salade de fruit avec de la glace il les remercie et leur promet de se partager quand il aura trouvé son prochain petit copain.
Nathan est déchainé. C'est lui qui demande à Paco son type de petit mec et lui propose qu'avec ses deux amours, ils lui en cherchent un sur la plage.
Paco s'amuse de sa proposition et les met au défi de lui en trouver un qui soit acceptable.
Un bon café et nous partons faire une petite et vraie sieste. Malgré la chaleur, nous nous collons et sombrons dans le sommeil. Réveil une heure plus tard. Je me lève et passe la tête par à la porte des gamins. Ils sont tout nus, collés tous les trois et encore endormis. Quand je fais pareil à celle du petit couple, je les trouve en train de se câliner soft. Je profite en m'intercalant entre eux. Là c'est moi qui bénéficie des papouilles et des bisous. Eux aussi sont contents d'être avec nous. Je ressors tout bandant de leurs bras avant que ça tourne " bien ". Je me coule dans la piscine et suis rejoint par mes trois amours Ernesto, PH et Ludovic.
On discute des trois semaines à venir. Ernesto me dit qu'il a déjà fait du repérage pour nos touzes. Les touristes commencent à arriver et on ne devrait pas avoir de mal à trouver ce qu'on cherche. Il me demande ce qu'il en est de Baz et Gaz les deux jeunes que nous avions levés l'année passée. Je lui dis qu'ils sont là mais pendant deux semaines encore avec leurs parents. Donc ils pourront passer mais ne seront pas aussi dispo.
Les jeunes arrivent un peu rouge sous leurs bronzages. Marc leurs dit qu'ils ne sont pas obligés de rester isolés quand ils baisent. C'est romain que la remarque gène le plus alors qu'il est un de mes Escorts. Quelles salopes mes " petits frères ", ils ne se sentent pas concernés !
Pour plus de pratique dans mes récits, Max + Enguerrand + Nathan = la " triplette ", les " gamins " ou les " petits frères ". João et Romain = le " jeune couple " ou les " Escorts "
Ils sautent dans l'eau pour nous rejoindre. Ils nous demandent quand ils vont descendre en ville et aller draguer sur les plages Pd.
On décide qu'on verra ça demain. Là, on prend nos marques, possession de la maison. Max ajoute " et de ses occupants ".
Hervé m'étonne. Il appelle Max et quand ce dernier est au bord du bassin, il le sort de l'eau, le soulève de terre et le serre dans ses bras. Instinctivement, Max entoure la taille d'Hervé avec ses jambes et pose ses fesses sur sa bite bandée.
Pour le côté pratique et plaisir, on s'est tous refaits analyser afin de pouvoir baiser entre nous sans kpote. Ces dernières ne sortiront qu'avec les mecs hors de notre cellule de base.
Il s'est vraiment libéré notre Hervé. Lui qui s'était longtemps suffit/contenté/repus d'Ernesto exclusivement, ne se gêne plus et se sert lui-même. Ernesto est le premier à applaudir avant d'attraper Nathan qu'il ne " connait " pas encore. Il cri à son mec qu'il peut y aller et nous voyons alors les 21x5,5 de sa bite disparaitre comme avalée par la rondelle de Max. Vu comme c'est rentré facile, il avait dû être parmi les passifs de leur petite sauterie privée.
Ça excite nous autres et nous sortons aussi de l'eau pour jouer avec nos sexes.
Je commence avec Marc. Ça fait 15 jours qu'ils étaient partis et malgré tous les autres, il me manque et pas que sa bite ! Je retrouve ses bras et la sécurité qu'ils me procurent. Quand il me pénètre, je sais à nouveau pourquoi -lui-. En levrette, je me cambre un maximum, tourne la tête et tends mes lèvres à son baiser. Nous faisons l'amour. Quand il le veut, je me retourne et mes jambes autour de lui, je l'attire vers moi. Là, nous pouvons nous rouler une vraie pelle bien profonde pendant que sa bite continue de m'échauffer la rondelle.
Dans le lointain, j'entends Nathan apostropher ses deux amours pour leur dire de me regarder faire " l'Amour ". C'est vrai que c'est différent de baiser à 5 ou 6 et de le faire avec son mec. Marc aussi l'entend. Il se redresse et lui dit qu'il avait trouvé le mot juste nous concernant. Nous nous aimons et même si on adore faire l'amour avec d'autres mecs, ça ne change pas.
On se termine tous les deux ensembles. Quand je rejoins le monde, je m'aperçois qu'il manque Enguerrand. J'enfile un maillot et déambule dans la maison. Mais j'ai ma petite idée. Je le trouve dans la cuisine empalé sur le mat de Paco assis sur une chaise. Je crois voir dans ses yeux une certaine gêne d'être surpris dans cette position. Je m'approche d'eux. Comme il me fait face, je le regarde dans les yeux et lui dis " y a pas de malaise ", je lui roule un patin avant d'ajouter " pas de jugements, que du plaisir pour tous et chacun ". Je en peux m'empêcher d'ajouter " je t'aime toi ". Il me fait un grand sourire avant de me sortir un " moi aussi, toujours ".
Je retourne vers la piscine et croise Max et Nathan qui cherche le dernier membre du trio. Je les envoie à la cuisine. Je les suis de loin curieux de leurs réactions.
Elles font honneur à la maison. Nathan lui roule un patin alors que Max s'intercale entre le dos d'Enguerrand et le torse de Paco pour rouler une pelle à ce dernier.
Je retourne sur la terrasse et annonce au reste de la " famille " que la triplette est en train d'essorer les couilles de Paco. Rire généralisé.
Jardinier
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If Logan Howlett/Wolverine was your partner english version here
notes : GN!reader + des passages ajustés pour AFAB/AMAB (assigned female at birth/assigned male at birth)
⚠︎ warnings : caractères sexuels (oral, fluff), guerre, violence, insécurités, jalousie, alcool, cigare
2 161 mots
Global
l'odeur est très importante pour lui, il n'aime pas quand tu changes de shampoing ou de crème pour visage, et il fait toujours la tête pendant plusieurs jours à cause de ça.
dans le même thème, s'il sent son odeur sur toi, il devient un peu bestial, grognant dans ton cou et mordant ta peau. Je t'assure que tu ne sortiras pas de la chambre pendant plusieurs heures.
il est très jaloux, même s'il ne le montre pas forcément. Il est plutôt du genre à tout intérioriser, se disant qu'il ne devrait pas penser ainsi, jusqu'à ce que ça explose et qu'il mette au sol le type qui te faisait rire.
par ailleurs, il te laisse te défendre par toi-même, il n'intervient que lorsqu'il sent que tu en as besoin, ou que tu lui demandes.
de même, à la maison lorsque tu as un projet en tête, comme un meuble à monter ou un mur à repeindre, il te demandera si tu veux de l'aide mais si tu refuses, il n'insistera pas. Il sera par contre toujours dans la même pièce, pour rattraper un cadre qui tombe ou juste t'observer.
il est fier de toi, et il te le dit souvent. Lorsque tu finis un projet, c'est toujours le premier à te prendre dans les bras et te dire comme il est fier.
quelquefois tu penses qu'il n'a pas une bonne mémoire, parce qu'il oublie que vous aviez un rendez-vous chez des amis ou bien qu'il ne reste plus de lait au frigidaire. Mais lorsqu'il s'agit de toi, il se souvient de tout. Souvent c'est même lui qui te rappelle ta soirée jeu de société avec Ororo ou même tes rendez-vous médicaux. Donc, il n'a pas une mauvaise mémoire, il retient juste ce qui est important à ses yeux.
il adorerait pouvoir s'endormir sur toi, mais son poids ne le permet pas à cause de l'adamantium qui le rend trop lourd. Tu essaies alors toujours de le câliner sur le côté en le serrant fort contre toi, et tu sais qu'il adore tout autant ça que toi.
vous faites beaucoup de blagues tous les deux, la plupart du temps les gens ne comprennent pas pourquoi vous riez et ça vous va très bien, c'est entre vous.
tu adores passer tes journées avec lui, mais il te pousse parfois à sortir avec tes amis parce qu'il ne veut pas que tu t'isoles à cause de lui. Mais tu trouves toujours le moyen de rapporter un petit quelque chose qui lui appartient avec toi, comme un foulard, un collier ou une veste ou un suçon.
il a mis du temps pour se livrer, beaucoup de temps. Mais à présent vous pouvez parler de tout, et au final il est assez bavard.
tu aimes lui donner des surnoms, tu lui en donnes énormément en fait et il se souvient de tous, même les plus futiles.
lui aussi il te donne des surnoms, mais il n'en a que très peu car ils veulent dire beaucoup à vos yeux. Même si bien sûr, "bub" est celui qu'il a le plus utilisé depuis votre toute première rencontre.
il sent beaucoup de choses, avec son odeur mais aussi énormément avec “son instinct” comme tu aimes l’appeler. Bien sûr il sent les catastrophes arriver et ce genre de trucs, mais il sent aussi quand tu as un problème de santé, ou un quelconque changement interne, il le sent. Il sent quand tu es triste, quand tu as mal, quand tu réfléchis trop, quand tu as envie de lui sauter dessus.
il se fout de beaucoup de choses, vraiment beaucoup. Que tu ne te rases pas ? Il s’en fout. Que tu pètes ou rotes ? Il s’en fout. Que tu en mettes partout en mangeant ? Il s'en fout aussi. Une fois, tu étais malade sur une longue période et la douleur était tellement puissante que tu n’avais pas pu te laver pendant quatre jours, et devine quoi ? Il s’en foutait totalement, tout ce qui importait était que tu te sentes mieux le plus vite possible. Il est tellement à l’aise avec ce genre de sujet, qu’il t’aide parfois pour te raser et ça lui fait plaisir en fait, comme ça tu évites de te couper.
vous habitez assez loin de la ville, dans un coin calme et un peu paumé ce qui vous permet d'être tranquilles, sans voisins bruyants ou attentats à chaque coin de rue.
Vie sexuelle
ton plaisir est sa priorité, dans la vie de tous les jours comme sexuelle. Alors il peut passer des heures et des heures à te torturer sans jamais se toucher. En fait, il oublie souvent son propre plaisir tellement il aime te voir crier son nom sous lui. C'est à toi de le plaquer contre le matelas et de le déshabiller la plupart du temps, même s'il te dit qu'il va bien et qu'il peut supporter la douleur. Mais il suffit que tu lui fasses tes doux yeux et que tu glisses une phrase dans le genre "s'il te plait, ça m'excite de te sucer" et il devient aussi chaud que la braise.
en parlant de ça, il adore les fellations mais il ne te demandera jamais de lui en faire une, même si tu sais très bien reconnaître les signes.
FOR AFAB : il te répète tout le temps à quel point il aime la manière dont tu mouilles pour lui à une vitesse impressionnante. Et en fait, il adore rendre cette humidité audible en faisant de grands mouvements avec ses doigts/langue/sexe/jouet, et puis, il aime te voir rougir à cause de ça.
FOR AMAB : il aime beaucoup te titiller jusqu'à ce que ton précum dégoulines sur toute ta longueur, et de même, il adore les bruits que fait ton corps, donc s'il faut accélérer ses mouvements pour que les sons humides soient plus forts, il le fera sans hésitation.
lorsqu'il jouit, il fera tout pour éloigner ses poings de ton corps, parce qu'il a toujours peur de ne pas se contrôler et que ses griffes sortent.
de même, lorsqu'il a un sommeil agité, il se forcera à rester sur le ventre avec les mains sous son oreiller.
il est tout l'inverse de sauvage. Il a déjà passé une heure entière à juste embrasser ton corps et sentir ton parfum. Je veux dire, il est déjà tellement dur et fermé au quotidien, la chambre est le seul endroit où il prend son temps et savoure chaque moment avec toi comme si c'était le dernier.
malgré ça, il arrive que vos parties de jambes en l'air soient plus que mouvementées. Lorsque vous avez passé un long moment séparés physiquement l'un de l'autre, ou qu'un pic de jalousie a fait surface dans la journée.
il est un peu de la vieille époque, il n'a pas des fantasmes farfelus ou tordus, il aime juste être avec toi. Il a carrément de l'expérience, mais il dit toujours n'avoir jamais vraiment aimé le faire en public ou le dirtytalk. Par contre, si c'est toi qui lui propose quelque chose de nouveau, comme un jouet ou une tenue, il sera toujours partant, et avec grand plaisir.
il est très à l'écoute, et parfois il préfère ralentir, voire stopper, parce qu'il sent et voit que tu as quelque chose en tête qui te préoccupe.
de la même manière, il aime savoir ce que tu ressens : il aime te demander si tu apprécies ce qu'il te fait, là où il appuie, la position dans laquelle tu es.
Petites choses du quotidien
il adore lorsque tu t'assois sur lui, que ce soit son torse ou ses hanches ou son visage. S'il y a cinq sièges, le seul et unique où tu auras l'autorisation de t'assoir sera ses genoux.
si tu as besoin d'aide pour tester quelque chose, il est toujours volontaire. Par exemple, lorsque tu vas racheter une crème ou du maquillage, il se retrouve toujours avec une dizaine de produits cosmétiques étalés sur la main et le bras.
lorsque vous faites des courses ou du shopping, il se débrouille toujours pour porter les sacs les plus lourds sans que tu ne t'en rende compte.
il dira toujours oui si tu veux encore aller voir une boutique, même s'il fait nuit et froid. Parfois, c'est même lui qui te propose d'y aller, parce qu'il a vu comme tu regardais la devanture du magasin.
tu le fais souvent rire lorsque tu ressors des objets/musiques/expressions qu'il a connu il y a des dizaines d'années auparavant.
il n'aime pas que tu dises ça mais tu trouves qu'il a vraiment des comportements de chat. Lorsqu'il est contre toi, il se met en boule et cale son visage contre ton ventre. Et tu peux juré avoir entendu une sorte de ronronnement une fois, peut-être qu'il ne s'agissait que d'un grognement, mais c'était de toute façon adorable.
il écoute de vieilles chansons, normal vu son âge, et ça te fait toujours sourire de le voir marmonner des paroles que ton grand-père aurait pu chanter.
tu demandes toujours à goûter ou tester ce qu'il mange/boit, malheureusement pour toi c'est souvent très fort en bouche (alcool, piment, viande).
lorsqu'il achète de nouveaux cigares, tu veux aussi toujours tester, même si tu trouves ça dégoûtant. Mais tu sais que ça lui fait plaisir que tu essaies les choses qu'il aime, même s'il évite de te faire goûter trop souvent de peur que tu te mettes à fumer à cause de lui.
vous avez l'habitude de faire de longues balades en moto, lorsque vous vous sentez un peu dépassé par des évènements ou simplement la vie.
il adore l'hiver, plus que n'importe quelle saison, et il peut passer sa journée dehors à juste regarder la niege tomber.
Vulnérabilité
il fait fréquemment des cauchemars, tous violents et traumatisants. Dans ces cas-là, il quitte le lit et va prendre l'air, parce qu'il ne veut pas que tu le vois en colère ou triste. Mais tu te réveilles toujours, parfois tu le laisses tranquille parce que tu sens qu'il en a besoin, et à d'autres moments tu le prends dans tes bras.
il pleure plus qu'il ne veut l'avouer, souvent à la suite de ses cauchemars justement. Tu sais qu'il n'aime pas ça, et tu as beau lui répéter que c'est beau de pleurer, il ne sera jamais de cet avis pour son cas personnel. Alors tu fais semblant de ne pas voir ses larmes, tu embrasses ses cheveux et le prend contre ton poitrail. Le lendemain, il vient toujours te remercier, avec des mots ou des gestes.
lorsque tu as de mauvais jours, il le sent à des kilomètres et il fait tout pour te faire te sentir à l'aise. Il a même été chercher des chocolats pomme/cannelle dans une autre ville parce que tu l'avais mentionné.
Entourage
il n'a pas de famille, ou du moins pas de liens de sang, mais Charles et toute l'équipe occupent une place importante dans son cœur, même s'il ne le dit pas.
vous allez souvent passer plusieurs semaines d'affilées dans le manoir, tu aimes voir un refuge aussi beau ouvert à tous mutant et Logan a besoin de retourner là-bas parfois, c'est un peu la seule maison qu'il ait jamais eu (à part toi bien sûr).
Charles est très gentil avec toi, il a tout de suite aimé ta personne et il n'a pas manqué de le dire à Logan.
tu t'entends vraiment bien avec Ororo, c'est un peu devenue comme une sœur à tes yeux.
Logan t'avais parlé de ses conflits avec Cyclope et tu as pu le voir de tes propres yeux, ils s'envoient des pics tout le temps.
il t'avais aussi parlé de Jean, et honnêtement, au début tu n'aimais pas vraiment parlé d'elle, tu avais peur qu'il l'aime toujours. Mais tu as vite pris conscience qu'il n'y avait plus rien entre eux, que c'était juste une sorte de très très gros crush mais qu'il t'a rencontré et que maintenant rien ne t'égale, ce sont ses mots.
deux fois, tu as vu Magneto dans le jardin en train de jouer aux échecs avec Charles, mais tu as préféré ne pas t'en mêler, lui non plus Logan ne l'aime pas et apparemment c'est mutuel.
les x-men sont un peu devenus comme une deuxième famille pour toi aussi, ils t'ont tous accueillis les bras grands ouverts et tu les remercies souvent pour ça.
la première fois que Logan t'a amené là-bas, tout le monde vous a regardé avec des yeux de grenouille. Les étudiants avaient du mal à croire que Wolverine était en couple, et pourtant c'est le cas.
Phrases typiquement "Logan"
J'suis fier de toi
Tu as besoin de quelque chose ?
Sur mes genoux bub
ELLE/ELLE READER : Je sais que tu peux ouvrir ce bocal toute seule, puisque t'es "une grande fille", mais je veux le faire pour toi
IL/LUI READER : Je sais que tu peux ouvrir ce bocal tout seul, puisque t'es "un grand garçon", mais je veux le faire pour toi
Quelqu'un t'a fais du mal ? Dis-le moi
Film ? Installe toi, je prends les plaids
Chocolat chaud ?
Viens là, viens dans mes bras darl'
SEXUALITÉ
Tu sens ? Dis-moi que tu sens comme tu trembles pour moi
Bordel, regarde toi, putain d'magnifique
Jamais personne n'aura la chance de te voir dans cet état huh ?
Dis-le moi, dis mon nom darling
Putain refais ça, refais ça pour moi
° x-men masterlist

gif : @/asgardswinter
bannière : @/saradika-graphics and @/thecutestgrotto
#logan howlett#wolverine#queer#ftm reader#logan howlett x ftmreader#logan howlett x reader#headcanon#wolverine x ftmreader#gn reader#wolverine x reader#logan howlett hc#xmen headcanon#logan howlett x you#wolverine x you#wolverine x gnreader#logan howlett x gnreader#x men#logan howlett!ew#ew!writings#gn!ew#ew!frenchversion
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Quentin et un autre prof d'anglais : le revival
Il y a genre 2 semaines, j'étais de loge d'un examen d'anglais (en gros j'étais dans une salle pour accueillir les candidats et 2 profs dans la salle d'à coté faisaient passer les oraux) et parmi les deux profs d'anglais, il y avait une prof avec qui je m'entends hyper bien, qui est adorable et y avait un autre prof d'anglais hyper mignon que je n'avais jamais trop vu parce qu'il partage son service entre mon lycée et un autre établissement Du coup ça se passe bien on rigole bien et voilà. A chaque fois qu'on se croise, le prof d'anglais me fait des grands sourires, des coucous etc je pense qu'il est dans mon équipe hein bref je trouve ça sympa et je le croise mardi pour lui montrer mes super belles chaussettes avec la reine Elizabeth II et ça le fait beaucoup rire et il les valide
Du coup je me suis dit que j'allais tenter de le pécho, de voir ce que ça donne mais je ne sais pas comment l'aborder. Et c'est pas hier, je passe en salle des profs pour discuter vite fait avec la madame prof d'anglais qui me sort "oui Quentin avec les autres profs d'anglais on se fait un restau ensemble mais comme je t'aime bien et que tu t'entends bien avec nous ça te dirait de te joindre à nous ??" et j'étais là en mode "OUI avec plaisir" et j'arrive à demander indirectement si le prof d'anglais en question sera là et elle me confirme que oui du coup intervention divine je vais pouvoir manger avec eux ça va être cool
Je suspecte légèrement que cela soit un gay-tapant (riez svp la blague m'a fait rire) et que je sois invité parce que potentiellement je peux plaire au monsieur prof d'anglais MÊME SI je m'entends effectivement très bien avec les autres profs d'anglais donc je ne veux pas me faire de films
#avoir un pattern avec les profs d'anglais ?#désolé je comprends pas#peut être un peu#quentin le surveillant#c'est un autre prof d'anglais#ça n'a rien à voir avec l'autre prof d'anglais#le drama de ma vie amoureuse#ça ne s'arrête jamais#oopsi
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J'ai un rapport très particulier à la maladie que ce soit pour moi ou pour les autres. J'ai été un enfant peu malade, une ado peu malade et une adulte peu malade. À chaque fois que je l'ai été, c'était grave. Je ne crois même pas avoir eu une gastro dans ma vie, c'est dire. J'ai aussi été élevée avec des parents stricts niveau douleur. Je ne me plains pas quand j'ai mal parce que mes parents m'ont toujours dit que ça passerait et que j'aurais toujours un jour au moins encore plus mal. Puis ma mère est tombée malade du cancer quand j'étais au collège et ça ne s'est jamais arrêté. Ça a marqué un tournant à la maison, celui de dire "rien n'est grave tant que tu n'as pas un cancer". C'est devenu la limite. Ça a renforcé la résistance et le silence face à la douleur. Comment se plaindre à quelqu'un qui a un cancer ? Comment avoir pire ? La douleur est risible pour ma maman et mon papa a toujours voulu une fille "pas faible" car c'est bien connu, les filles sont pleurnichardes, vulnérables, plaintives. En attendant, j'ai rarement vu plus faible qu'un homme face à quoique ce soit qui frôle son intégrité physique mais passons. Le fait que mes parents aient toujours été sévère pour ça m'a rendu sévère, j'ai du mal à tolérer la douleur physique des gens. Au delà de tout ça, si j'ai autant de mal à supporter c'est que j'ai peur, la maladie des autres m'angoisse, peu importe ce que c'est parce que j'ai toujours extrêmement peur que ce soit grave. Quand j'ai vu ma mère passer d'un mal aux côtes à un cancer, je me dis que ça va vite, trop vite alors j'ai une escalade d'angoisse et je suis très redflag pour ça. Je peux être très oppressante, j'ai besoin de savoir le moindre détail, je peux être très injuste, j'ai peur d'être bloquée par la maladie des autres. J'ai jamais eu peur d'attraper quoique ce soit c'est pas la contagion le pb. En plus de ça, j'en parle très p un souvent car c'est une relation qui m'a traumatisée mais quand j'avais 18 ans, je suis sortie avec un mec de 28 ans bien 6 mois et je n'ai jamais plus vécu quelque chose d'aussi toxique. Pour illustrer, 5 ans après, je n'ai presque plus aucun souvenir avec lui tellement ça m'a affectée pas dans mon amour à l'autre mais dans le respect, les hommes, la violence. Et justement, ce garçon est tombé bien malade au milieu de la relation et il en jouait beaucoup et ça a décuplé mon côté inquiétude extrême des autres. J'ai beaucoup souffert de la violence psychologique et même physique avec lui mais particulièrement de cette période de maladie qui a concrétisé ma phobie. Dès que quelqu'un se plaint trop, et surtout s'il ne se soigne pas, ne fait pas en sorte d'aller mieux et m'en parle outre mesure pour jouer avec mes angoisses, ça me paralyse. J'ai peur de perdre les gens ou qu'ils aillent mal et que je sois spectatrice comme avec ma mère. Je continuerai à jamais trop me plaindre même quand j'ai vraiment mal parce que je ne me sens pas légitime. Voilà, ça c'est un de mes redflag tenaces.
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LES PUTAINS DE PLs DU FORUM
Sur le forum, il n'y a pas une tonne de lore. À la place, on a préféré travailler sur des PLs. Il y en a 5 et ils sont tous liés ; ça permet de voir tous les personnages communiquer entre eux et d'éviter des effets de groupe. Certains de ses PLs sont des organisations avec des rôles sans maximum, les autres sont fermés à un nombre de personnages précis. À chaque MàJ (ou si l'on voit qu'un PL se fait prendre d'assaut), on rajoutera un ou deux personnages par PL !! Les PLs, c'est une technique simple pour avoir des liens dès le début. Alors, on s'est dit que c'était important d'y accorder un peu plus de notre temps.
SOMMAIRE : Plutôt que de faire un post indigeste, on va faire un post par PL. Voici leur résumé, l'horaire où ils seront postés et, quand ils le seront, t'auras juste à cliquer sur le liens ! ▸ Le Refuge de Bescel ▸ Les Mini-Justiciers ▸ Les Zarbi·es ▸ Les Misérables ▸ A-BISSE
LE REFUGE DE BESCEL
Orphelinat pour gamin·es altéré·es — (2/3 libres + rôles sans max) La bâtisse s'étend à la surface, dans le 14è, niche ses petits dans les profondeurs des catacombes. Elle les enterre, en sécurité, pour qu'aucun monstre ne puisse les manger. Mais la maison ne serait qu'un squelette en ruines sans les âmes à l'intérieur. POSTÉ ICI
LES MINI-JUSTICIERS
Groupes d'influenceur·ceuse·s altéré·es — (6/6 libres) Iels ont repris le nom de ce dessin-animé de quand on était mioche. Parce qu'iels voulaient faire de leur "vilain défaut" une force. C'est des personnalité du Net qu'on pas peur de s'afficher altéré·e aux yeux de tous. POSTÉ ICI
LES ZARBI·ES
Association de défense des droits altérés — (2/3 libres + rôles sans max) On les définit parfois avec des métaphores bien guerrières, bien nobles : « le fer de lance de la cause altérée », « les premiers défenseurs de notre communauté ». Vrai ou pas, à chacun d'en juger : les Zarbi·es avant le deuxième mandat de Chirac, c'était comme un syndicat qu'organisait des manifs. Aujourd'hui, c'est un espèce de médiateur pour porter nos messages à Matignon. POSTÉ ICI
LES MISÉRABLES
Groupe d'anarchistes révolutionnaires — (3/6 libres) Milice armée, groupe terroriste, une réponse à la baffe de trop : chacun à son idée sur la question. Iels vivent dans les catacombes, dans un ancien théâtre. Iels sortent la nuit : défendent les altéré·es et retrouvent les disparu·es. Eh, pense pas que ce soit un groupe de super-héros, c'est surtout un ensemble de névroses. POSTÉ ICI
A-BISSE
Corps altéré·e de la gendarmerie. TW — oppression policière, toxicophobie. — (5/6 libres) Les gosses paumés, ça se retrouve toujours dans des coins sombres. Parce qu'on a tous peur du noir, mais on a chacun notre façon de fuir : il y a les Misérables et l'A-BISSE qui s'battent pour la lumière. Positionner dans une idée de médiation, ça a vite dérapé sur du contrôle et de la surveillance. L'érythryle en bouc émissaire, ils font passer beaucoup de lois liberticides "pour notre bien". DISCLAIMER : Le PL n'a pas pour but de glorifier ou d'embellir les FDO. Au contraire, on rappelle qu'il s'agit d'un corps étatique qui oppresse, contrôle et tue. Si le PL vous intéresse, n'oubliez pas de vous renseigner sur cela ! POSTÉ ICI
#projet forum#projet rpg#forumactif#rpg city#rpg fantastique#rpg forum#rpg francophone#rpg faceclaim#préliens
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Arcane est une très mauvaise adaptation. Voir même une adaptation de merde !!!

La serie Arcane est une série d'animation en deux saisons réalisée par le studio francais Fortiche et diffusée sur la plate-forme Netflix.
Cette série se démarque des formats "classique" par une direction artistique très marquée avec beaucoup d'aplats facon 2D alors qu'il s'agit d'animation 3D.
Son récit est également particulier au sens où il est "choral" (on parle aussi de dilution de la fonction sujet mais c'est moins joli) c'est a dire qu'on ne suit pas un personnage principal mais de multiples protagonistes qui vont chacun avoir une intrigue qui aura sa place dans l'histoire plus générale de la serie.
Elle a été également remarquée pour la place que prend la musique dans différents episodes voir même de veritables sections "clips" mais j'en reparlerais apres.
Concernant l'histoire d'Arcane on peut la résumer facilement : des adolescents (qui vont vite devenirs adultes) vont avoir une place centrale dans un conflit opposant la partie la plus pauvre et la partie la plus riche de leur ville dans un contexte de l'apparition d'une nouvette technologie aussi prometteuse qu'elle attire la convoitise de mafieux locaux mais aussi d'agents étrangers.
Si le premier épisode de la première saison laissait un peu dubitatif il y a un consensus tres clair sur le fait que cette serie est absolument formidable (100% rotten tomatoes, 9 prix aux annies award (les oscars de l'animation), 4 prix aux emmy award (les oscars pour les series) et d'autres récompenses moins connues).
Bref c'est une des meilleures series de la décennie ( si si), ce qui n'est pas rien pour une adaptation de jeu vidéos.
Car oui Arcane n'est pas "une serie originale" mais une adaptation. Et disons le, une adaptation de merde. Il y a tres peu de chose en commun entre le support d'origine et la serie. Et c'est très bien.
Car oui, être une adaptation fidèle n'est pas un objectif en soit et parce que les enjeux narratifs ne sont pas les même d'un média a l'autre il peut être bon de modifier des choses (d'où le terme d'adaptation).
Que raconte le jeu League of Legende dont Arcane est l'adaptation ?
Dans un monde où les gens aiment être en guerre mais n'aiment pas trop faire la bagarre eux même, des champions sont choisis pour représenter des nations en conflits. Facon "que ton meilleur guerrier affronte mon meilleur guerrier Menelas !" les guerres ont été remplacées par des combats de gladiateurs ou chaque equipe va devoir detruire une petite tour magique qui fait de la lumière pour remporter la bataille.
Dans Arcane rien de tout ca !
Aucun conflit mondial, pas de reglement des différents via des surhumains representant une nation, pas de petit batiment rose ou bleu a detruire. Rien !
Les liens avec le matériel de base sont bien sur là, on reprend des personages, leurs gimiques et leur caractère mais cela s'arrête globalement là.
Arcane est une très mauvaise adaptation, et c'est une série absolument formidable.
Déjà cela permet d'apprécier et de tout comprendre a la serie en ignorant totalement le jeux d'origine. Ensuite cela laisse une liberté bien plus large pour developer une histoire et d'amener des sujets un peu inattendu (je vous jure la lutte des classes et le suicide d'une enfant ce n'est pas dans le jeux vidéo de base).
Alors Arcane je vous ai decrit les lignes de l'histoire mais de quoi ca parle ? Parce ce n'est pas la meme chose.
Le seigneur des anneaux raconte l'histoire d'une guerre entre des peuples et un seigneur des ténèbres mais ca parle de l'importance que peut avoir les petites gens sur le monde.
Arcane, ça raconte une lutte des classes, de la magie, du steampunk, du suicide d'une enfant (non je ne m'en remet pas !!!) mais cela parle en fait de ce qu'on est capable de faire par amour.
Tous les personnages principaux, et je dis bien tous (même les "méchants") agissent par amour pour une personne, que cette personne soit en vie ou disparue. Aucun antagoniste n'agit par malveillance ou par une quete egoiste et megalomaniaque de pouvoir.
Et d'avoir des "méchants" qui sont des antagonistes simplement parce que leur objectif est différent du "gentil" (voir même en saison 1 le même objectif mais par des moyens pas trop trop cop-21) c'est quand même une marque de bonne écriture.
Pour finir sur l'écriture, la serie met beaucoup l'accent sur le foreshadowing : glisser un élément qui fera sens bien plus tard, voir dans la saison d'apres. Cela peut etre soit un petit clin d'oeil rigolot (debut S1 "tu as la moindre idée de ce qu'on mange en prison ?", fin de S2 : hum hum, oui, oui d'accord..) ou pour caracteriser un personnage / annoncer un changement dans l'intrigue (coucou le générique dont les détails changent, coucou le montage qui passe a 4 images / sec au lieu de 24 pour une raison bien précise).
Et je ne parle pas du sens des couleurs, des micro details qu'on peut voir qu'en mettant en pause (franchement parfois on en est là) et des clips.
Les clips sont une astuce : raconter quelque chose en 30 secondes plutot qu'en 3 minutes. Car on accepte beaucoup plus de liberté et de rupture du réel dans un clip. Et les musiques ont des paroles tres signifiantes ce n'est pas de l'illustration.
Dernière chose que j'ai bien aimé : pas d'épisode filler. Pas d'épisode inutile. Si quelque chose est dans la serie c'est que ca doit servir. Alors c'esr sur du coup ca ne traine pas, on va droit au but et une intrigue peut être réglée en un épisode mais au moins il se passe des choses !
Et surtout, surtout surtout surtout, enfin de la gravité. Si un personnage meurt il n'y aura pas Iron man qui va ressusciter tout le monde. Et des morts il n'y en a, et pas que dans les perso terciaires. Du coup c'est marquant. Et si vous avez envie de chialer devant Arcane ce sera normal.
Bref.
C'est une serie qui ne vous prend pas pour un imbécile. Et c'est une serie, pas "un contenu", avec une véritable histoire et je ne saurai que vous la recommander.
J'aurais voulu continuer en parlant du féminisme dans Arcane mais c'est déjà assez long donc une autre fois 😋
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Je suis contente pour toi :3
J'espère que ça vas mieux depuis qu'on c'est parler. Tu as finis aromantic love story finalement ?
Il y a des yuri ou elles sont ace comme dans la belle et la racaille et l'amour au menu qui sortent chez Akata
Heyyy ! Ça va un peu mieux déjà oui, merci TwT J'espère que tu vas bien aussi !
Je n'ai pas encore fini Aromantic Love Story (je suis méga-lente) mais j'ai la pile de mangas à côté de moi sur mon lit, c'est mon objectif de lecture du mois èwé (...Sérieusement je suis beaucoup trop lente)
Merci aussi pour les autres recos, je suis très difficile sur mes lectures donc pour le coup je ne suis pas sûre d'y jeter un œil super-vite pour être très honnête TwT Mais c'est toujours bon à savoir !
Et oui, je vais à la Japan Expo cette année, on sera au stand S662 avec Better Together comme d'habitude^^
Pour la pride... Peut-être ! Y en a qu'une seule jusqu'à présent dans laquelle je me sens à l'aise, la Pride des banlieues de Saint-Denis, c'est typiquement le genre de pride qui coche mes cases de "less like a party, more like a protest" et où les gens que j'y voient risquent moins d'intimider et plus de résonner avec la sex-repulsed que je suis... Bon après je ne suis pas allée à énormément de prides, ça me rassure jamais non plus (again, le côté sex-repulsed qui ne facilite pas les choses parfois), mais celle-là me parle énormément.
Après... Ouaip, c'est très personnel dans l'ensemble. Donc c'est juste mon expérience!
#amy the fairy#j'espère que c'est OK que je ne réponde pas en privé mais si tu préfères je privatise le tout TwT#je sais jamais trop avec les asks#french post#asexual#kiryuu sensei wa renai ga wakaranai#rep recommendations
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (9.1/15)
« Aoutch… !
- Q-qilby ? Est-ce que tout va bien ? »
Le nom sonnait presque étrange dans la bouche du jeune Éliatrope. Comme s’il n’avait toujours pas le droit de le prononcer, ce, du moins, sans subir les remontrances de Phaéris ou les colères d’Adamaï. Ce-dernier, toutefois, avait également relevé la tête de son livre à l’exclamation du plus âgé, intrigué par la commotion.
« Oui, oui… » Répondit l’intéressé, qui massait à présent mécaniquement son flanc gauche. « Un faux mouvement, c’est tout.
- Oh ! On pourrait… peut-être faire une pause dans ce cas ?
- Bonne idée ! » S’exclama le dragonnet, délaissant ses lectures runiques. « Le dernier aux cuisines est un Tofu mouillé ! »
Sans attendre de réponse, Adamaï décolla alors à la vitesse de l’éclair en direction des basses-branches, dans l’espoir d’atteindre avant son frère les brioches fourrées au miel qu’il appréciait tant. Il fallait bien lui reconnaître que trois longues heures passées à réviser les écrits de vos ancêtres avaient de quoi vous ouvrir l’appétit. Préférant prendre son temps pour s’extirper du lourd fauteuil de cuir où il s’était laissé absorber, le scientifique pris soin d’étirer une à une chacune de ses vertèbres avant de songer à se relever. Le temps et des chaises d’études bien trop rudes avaient marqué son corps plus qu’il ne l’aurait voulu dans cette existence-ci, mais il n’écartait pas non plus l’hypothèse que ses… « séjours » dans la Dimension Blanche avaient également leur part d’importance. Un dernier craquement sec se fit entendre et il sentit sa nuque libérée d’un poids invisible : il ne devait pas avoir dépassé les 400 ou 450 cycles, et pourtant, il avait l’impression d’en avoir entretenu le double !
Tss… Foutu collier.
« Hey... » Ses yeux tombèrent alors sur ceux de son cadet. Il semblait soucieux. « Tu es sûr que ça va ? »
La question était simple. La réponse qui devait lui succéder, elle, l’était beaucoup moins. Il aurait été aisé de rassurer, de maintenir ce statu quo qu’il avait mis tant de temps et d’énergie à construire au fil de ces derniers jours où la disparition de Phaéris lui avait permis de se rapprocher davantage des deux jeunes âmes. Cependant, il aurait également été hypocrite de sa part d’affirmer qu’il ne se sentait pas lui-même concerné par la situation. Et comme si son corps craignait qu’il ne l’oublie (-ha !), voilà qu’il avait désormais l’impression que chaque douleur, aussi insignifiante soit-elle, se voyait amplifiée… démesurée… Une mise en garde contre celle, bien plus sévère qui menaçait chacun de ses nerfs à chaque perturbation du Wakfu environnant. L’équivalent des bourrasques venant ronger sa patience, vague après vague, décharge après décharge… avant que le cœur de la tempête ne s’abatte.
Yugo n’avait pas bougé de son coussin de laine verte, qu’il semblait favoriser à n’importe laquelle des places qu’offrait la minuscule cellule. Il aimait clamer que celle-ci était particulièrement bien située, à bonne distance qu’elle était de la table où trônait continuellement plateaux de pâtisseries et bols de fruits secs, de la lucarne d’où provenait un léger courant d’air, même en étant fermée (Qilby songeait sérieusement à interroger ses hôtes quant à l’isolation de cette souche percée qu’ils osaient appeler « Palais ») ainsi qu’unique source de lumière naturelle. Que cette place se trouve exactement au pied du large fauteuil que son aîné avait fini par faire sien n’était, toujours selon ses dires qu’une « heureuse coïncidence », qui lui permettait d’ailleurs de « mieux suivre ses leçons ». Le vieil Éliatrope n’en était pas dupe pour autant…
Il s’inquiète.
.
Il a toujours été plus « collant » dans
ces moments-là, mais s’il en vient à rechercher ma présence
plutôt que celle des autres, alors soit je suis
parvenu à regagner sa confiance plus vite que prévu, soit il
est vraiment désespéré.
Hum…
.
Deuxième option. Définitivement.
« Je te remercie de ta bienveillance, Yugo, mais je t’assure… » Les mouvements apaisants cessèrent, comme pour appuyer son propos. « … ce n’est rien de grave.
- C’est peut-être l’humidité ? » S’enquit alors le benjamin. « Je sais que ses articulations font parfois souffrir Papa lorsqu’il pleut… ou ses vieilles blessures de quand il était aventurier. »
La phrase fut laissée en suspens. Une invitation à, qui sait, prolonger l’échange vers un ailleurs commun ; oublié de l’un et porté par l’autre.
« Ah, ce cher Alibert était donc un aventurier ? » Le second ne semblait pas disposé à entretenir les espoirs du premier. « Il faut croire qu’il a su te transmettre sa vocation alors, hum ?
- Oui, je suppose qu’on peut dire ça, hé-hé ! »
C’était mal connaître la détermination tout comme la curiosité sans bornes de la petite coiffe turquoise. Particulièrement après ces après-midis dédiés à l’étude des peuples éliatropes et draconiques sensés tromper l’ennui… et l’attente de nouvelles.
« Mais dis… Avant que je ne sois déposé par Grougaloragran, o-ou même bien avant notre réincarnation avec Adamaï… Qui… ? »
Ses sourcils s’étaient froncés derrière les épaisses mèches blondes, les yeux, perdus dans les reliefs que dessinaient les franges du tapis rugueux. Qilby ne put empêcher un soupir de s’échapper : il savait quelle question torturait l’esprit de son cadet à l’instant même. Après réflexion, il se dit qu’il aurait finalement préféré devoir s’occuper de la discussion sur « le miel et les abeilles ». Au moins celle-ci avait-elle le mérite d’être courte…
« Hum, eh bien… Je suppose que tu as déjà entendu parler de « La Grande Déesse » ainsi que du « Grand Dragon » ? Ne serait-ce que de nom ? »
Yugo hocha à l’affirmative. Il préféra garder pour lui le fait que, plus récemment, les rares fois où il avait pu en avoir un écho, étaient par les jurons du savant lui-même.
« Dans la tradition de nos peuples, ces deux figures sont vénérées comme des Dieux. Les premières générations, ignorantes du Krosmoz et de sa diversité, commencèrent à les vénérer en tant que figures protectrices et, par extension, comme nos parents…
- E-et toi… ? » S’aventura le plus jeune. « Je veux dire… Au début ?
- Au début ? Qu’est-ce qui te fait croire que je les considère autrement ? »
La petite coiffe turquoise le dévisagea, visiblement peu convaincue par cette remarque. Il y avait tant de raisons : le ton, les termes employés, le passif qu’il lui connaissait… L’autre se rendit bien vite compte que son acte ne prenait pas :
« Humpf… Je n’arriverai pas à te faire croire le contraire, hein ? » Sourire malicieux et las. « Non, je… J’y ai cru au début, comme tout le monde, mais… Mais au bout d’un moment, je pense que je… je n’en ai plus été capable.
- Pourquoi ? » Il s’empressa de reformuler. « Enfin, qu’est-ce qui… Il y a quelque chose de précis ? »
Il ne répondit pas. Son regard s’était perdu…
Une nouvelle addition à la fratrie, c’est incroyable non, Shinonomé ?
Pourquoi…
Nous allons devoir agrandir le dortoir. Oh et puis- !
Pourquoi… ?
Mais- ?! Pourquoi est-ce que la coquille se fissure-t-elle ainsi ?!
Shin’, aide-moi à- !
Pourquoi ?
I-ils… Ils ne seront pas capables de se réincarner. Qu’est-ce que…
Est-ce que c’est moi qui… ?
Pour-
Ils ne reviendront pas, Qilby… C’est terminé.
-QUOI ?!?
« Je ne sais pas. C’est… une accumulation.
- Tu… Tu leur en veux ? » La voix était timide, les yeux à peine visibles derrière les rebords turquoise. « Pour ton… enfin, tu sais. Tu leur en veux de… t’avoir fait différent de nous ? »
Il dut se retenir. De quoi ? Là non plus, il ne savait pas. Ces derniers temps, son champ d’expertise semblait s’être considérablement réduit. À moins que cela ne soit l’univers qui se soit agrandit ? Difficile à dire.
Il n’a jamais… Pas comme ça en tous cas.
« Non. » Finit-il par déclarer en voyant que l’autre attendait sa réponse, toujours dans ce calme imperturbable. Respectueux même. « Peut-être ? Je… Pour moi, nous ne sommes que le fruit d’un, disons, « heureux hasard ». La rencontre entre deux forces cosmiques… Si nous avons pu leur donner des traits, des noms, personnalités et que sais-je, c’était par manque de repères.
- Hum, oui. » Approuva soudainement Yugo. « Je vois !
- Ah ! Vrai- ?
- Oui ! » S’exclama-t-il, presque enjoué devant la réplique sarcastique. « C’est un peu comme Xav’ le boulanger qui remerciait la terre et la pluie pour lui offrir un pain aussi délicieux ! O-ou encore les singes de l’île de Moon qui adoraient un mulou comme grand Dieu ! Tout ça c’est pour… donner un sens à leur existence ? Pour appartenir à quelque chose de plus grand ? »
Il avait pris le ton de l’élève qui tendait à son professeur sa réflexion dans l’attente anxieuse que celui-ci ne la juge. Qilby en était proprement… ébahi. Il n’avait pas la moindre idée de qui pouvait bien être ce fameux « Xav’ », ni quelle place il avait pu tenir dans les péripéties de son cadet, voire ce que des primates pouvaient vouer à un canidé, cependant, jamais son frère n’avait-il, en ces millénaires d’existence, fait preuve d’autant d’écoute, ni même de… sagesse ?
« Oui, c’est une… une très bonne analyse. » Deux doigts vinrent écraser sa tempe gauche. Le script- « Je pense que l’on peut en effet comparer tes… « expériences » à ce qui a pu survenir à nos débuts. D’ailleurs, il s’agit là d’une réaction assez courante à la naissance de toute civilisation, du moins, pour des espèces dotées de la conscience de la mort.
- Ha-hum, c’est… logique je suppose ? Après tout, comprendre d’où l’on vient, c’est ce qui nous permet de mieux savoir qui l’on est. C’est pour ça que j’ai commencé à voyager ! »
Qilby n’avait pas les mots. Son frère avait déjà pu tenir de tels discours, mais ces-derniers n’apparaissaient généralement qu’au crépuscule de ses existences, lorsque l’Éliatrope fasciné par les voyages et dont la soif d’aventure n’avait d’égal que son penchant pour le danger, avait fini par s’assagir. Le temps, comme à son habitude, faisant son œuvre… Pourtant, là il se tenait, le visage encore rond d’un enfant, les mains à peine usées par le Wakfu, mais les yeux déjà teintés par la noirceur que pouvait contenir cet univers.
Et j’en suis également responsable…
La pensée lui était intolérable. Certes, éduquer les nouvelles générations avait toujours été l’une de ses missions, bien que les leçons de Glip étaient plus célèbres que les siennes, et sa pédagogie s’éloignait d’ailleurs bien assez de celle « humaniste » de ce dernier… Cependant, il n’avait jamais pensé qu’il deviendrait lui-même un jour ce « mauvais exemple », cette antithèse… Cette exception à la règle. N’y avait-il donc pas une once de discernement dans la question du plus jeune ? N’était-ce pas à cause de sa propre « condition » qu’il avait été forcé de s’éloigner du chemin suivi par l’ensemble de ses frères et sœurs ? Avait-il été condamné, et ce dès le départ, par leurs parents ? Si chacun d’entre eux avait été conçu avec un rôle bien précis afin de servir au mieux leur peuple et famille, alors que dire du sien… ? Être le porteur des temps anciens ? L’historien à la mémoire insondable ? Les livres et autres encyclopédies ne pouvaient-ils pas déjà remplir ce poste… ? Scientifique alors ? Après tout, sans ses inventions et ses connaissances médicales, les siens auraient enduré de bien lourdes épreuves ; pour certaines, avec une fin plus funeste que celle rencontrée. Mais… Chibi aurait bien fini par se laisser tenter par les équations et les éprouvettes après avoir épuisé le vaste champ de la technologie, si ce n'est Glip souhaitant peaufiner son enseignement ! De même pour la médecine, pour laquelle Nora et Efrim parvenaient toujours à maîtriser les rudiments avant leur centième cycle… Mais alors… Si jamais tous ses accomplissements auraient pu être ceux d’autres que lui…
À quoi… ?
Quelle est mon utilité ?
Un mot s’imposa à son esprit. Il le détestait.
Traître.
Était-ce… ? Était-ce donc vraiment cela ? Ce que leurs… « parents »… lui avaient réservé comme seul avenir ? Tout comme Yugo était le chevalier blanc, le preux aventurier ne cessant de repousser les limites du monde connu pour en offrir les richesses à son peuple loyal et admirateur, le sauveur… Le « roi légitime » … Lui serait…
« Et après ? Tu… Tu as réussi à t’en défaire ?
- H-hein ? » L’interpellation le sortit de ses pensées macabres. Il lui en serait presque reconnaissant. « Comment ça ?
- Cela ne doit pas être un sentiment facile – Enfin, je ne veux pas dire que je… comprends ce que tu ressens, mais juste que… Je compatis ? » Il attendit le hochement de tête de son aîné pour poursuivre. « Donc… Quand toi aussi tu as eu des enfants, comment… ? Comment tu t’y es pris ?
- Oh. » Évidemment. « Eh bien c’est assez facile, je-…
- Hey-mpf !!! »
Alors que les deux Éliatropes s’étaient perdus dans un échange qu’ils n’avaient plus eu depuis des millénaires, Adamaï fit irruption dans la chambre, pris dans un dangereux équilibre avec un plateau chargé de victuailles et une tartine entre ses crocs.
« Quand je disais « le dernier aux cuisines », c’est parce que je m’attendais à ce qu’au moins l’un d’entre vous me suive ! » Grommela le dragon en rattrapant un écart de justesse.
« Attends, Ad’, laisse-moi… ! » Aussitôt rentré, son frère vint lui prêter assistance en le délivrant d’une partie de sa charge. « D-désolé, on était en train de discuter et…
- Oui, ça je l’imagine bien ! Et de quoi parliez-vous de si intéressant pour ne pas m’accompagner trouver de quoi manger, s’il-te-plaît ?
- Ah, e-eh bien… » Avec un regard pour le scientifique, qui lui renvoya un haussement d’épaule permissif : « Je demandais à Qilby comment il s’y prenait avec ses enf-
- Quoiiii ?! » Le dragonnet pris une expression alliant surprise et colère de manière presque élégante. « Tu veux dire que t’allais oser aborder des questions gênantes sans que ton frère préféré soit présent pour profiter du spectacle ?! »
La coiffe crème laissa échapper un discret pouffement de rire devant les facéties des jumeaux ; Adamaï en éternel contestataire, tandis que Yugo lui, cherchait inlassablement le compromis.
Chacun son rô- ~
Assez.
« Doonc… ?
- Donc ? » Répéta le savant, un air sarcastique dans la voix.
« Moi aussi je veux savoir ! » Adamaï repris sa place sur l’un des tabourets surmontés d’une épaisse couverture, les griffes décortiquant méticuleusement un feuilleté aux raisins. « Comment on élève un dragon ? À quel âge il peut commencer à voler ? Et comment un Dofus éclot avec deux créatures à l’intérieur : l’un des deux vient en premier, ou alors tous les deux en même temps ? Oh-oh ! Attends, ça veut dire que tu as dû changer des couches, non ? Ha-ha-ha ! Je vois bien le grand Qil-… !
- Je n’ai pas de descendance. »
Le silence tomba aussi rapidement que la pâtisserie contre le tapis.
« Tu… ? » Yugo tenta de rationnaliser. « Tu n’as jamais eu d’enfants ?
- En effet. » Soupira l’aîné. « Chibi, Mina, Glip, Nora et toi-même êtes les seuls de la première, disons, « portée » à avoir contribuer à l’accroissement de notre famille.
- Pour- ?
- Première portée ?! » Adamaï interjecta. « Comment ça ? Tu veux dire que tous les Éliatropes et tous les Dragons ne viennent pas de nos premières existences ? Grougal’ disait pourtant que-…
« Avec tout le respect que j’ai pour Grougaloragran… » Mitiger les tempéraments. « Il ne devait pas avoir grand souvenir de cette époque. Moi, oui. » Le ton se fit presque sévère. « Le fait est que… Après avoir créé les Douze Primordiaux – dont nous faisons partis – la Grande Déesse et le Grand Dragon ont donné naissance à d’autres Dofus. Il faut dire que lors de votre première incarnation, le lien familial était encore extrêmement fort entre vous : il était peu probable qu’en l’absence d’individus extérieurs, vous vous soyez aventurés à… eh bien disons, « essayer la chose » avec les autres. » Il fut récompensé de son explication par des moues dégoutées. « Il est également probable qu’ils aient voulu éviter un trop fort risque de consanguinité dès les premières unions, bien que j’avouerai ne pas m’être trop penché en détails sur ce point lors de mes études… Je n’en ai… jamais eu le besoin après tout. »
Je vous ai toujours considéré comme ma famille.
« D’accord, ça… ça se tient, je suppose. » En déduit le dragonnet, toujours sur la défensive. « Mais ça n’explique pas pourquoi tu n’as pas cherché à avoir d’enfants toi aussi. Toi qui aimes toujours autant « expérimenter », tu n’as jamais voulu savoir ce que cela faisait ? Rien que pour voir ? »
… Vraiment ? Cela ne t’ait jamais venu à l’esprit ?
Si. Bien sûr… Me prendrais-tu pour un insensible, Adamaï ?
Non, non, bien sûr que non !
Ha, ha ! Calme-toi, tu veux ? Ce n’était qu’une plaisanterie.
Tout de même. Quand je te vois interagir avec Izios, Bahl ou même le petit Ogur… Je me dis que tu ne ferais pas un si mauvais travail.
Hum, je vais prendre ça comme un compliment.
Après tout, toi et Shinonomé vous êtes bien occupé de Mina et Phaéris pour leur dernière réincarnation. On aurait presque dit que vous aviez fait ça toute votre vie !
…
C’est simplement que…
Laisse-moi deviner, tu te fais du souci pour le pauvre rat de laboratoire que je suis, c’est ça ?
Tss, et je ne suis pas le seul figure-toi !
Oui, je sais, je sais… Chibi m’a encore tenu un discours paternaliste pas plus tard qu’il y a deux jours…
Et qu’en as-tu retenu ?
Que si vous voulez procréer, grand bien vous fasse, mais que personnellement, je préfère m’en passer ! De toutes manières, je trouve la position « d’oncle » bien plus confortable si tu veux mon avis : j’ai tous les avantages de la relation sans avoir à en porter les responsabilités – Ha, ha, ha !
Hum… Ce n’est pas moi qui te contredirais sur ce point. Je jure qu’Erzan est une enfant brillante, mais quand je vois comment Yugo la laisse monter Malakath… Il va la laisser se tuer un de ces jours !
Je comprends tes inquiétudes, frère de mon frère, mais rassure-toi : Yugo a beau être intrépide, il tient la sécurité de ceux qu’il aime en point d’honneur. Erzan ne risque rien. Du moins pas plus que quelques bleus et égratignures…
Tss ! On en rediscutera quand ils reviendront de leur future session de vol.
Avec plaisir ~
.
.
Mais plus sérieusement…
… Hum… ?
Shinonomé est d’accord ?
Et maintenant, voilà que tu m’accuses de ne pas prendre en considération les sentiments de ma très chère sœur…
Non, mais c’est simplement qu’elle-
Attention, Adamaï. Je n’aime pas où cette discussion nous mène actuellement. J’apprécierai que tu mesures tes paroles s’il-te-plaît.
Tss ! Pas besoin de prendre la mouche non plus.
.
Et cela ne te pèse pas trop ?
Quoi donc ?
La sol-
« Tu ne t’es jamais senti seul ? »
Yugo le regardait comme ces casse-têtes dont on cherche à percer le secret des rouages. Que devait-il répondre ?
Sois honnête pour une fois ?
Ça changera.
« Le prix à payer aurait été trop élevé. » L’attention des deux frères était rivée sur lui. « Vous… Vous devez comprendre de quoi je veux parler, non ?
- Hein ? Tu- ?
- Oui. » Coupa la coiffe turquoise. « Je crois que c’est clair. »
Et si le dragonnet ivoire lançait des regards interrogateurs à son jumeau, n’ayant pas encore saisi l’implication des propos du scientifique, le jeune Éliatrope, quant à lui, se souvenait parfaitement de leur précédent échange :
Imagine te lever un jour pour découvrir un monde identique à celui de la veille…
Les mêmes personnes
Les mêmes discussions
Les mêmes parfums
Les mêmes couleurs
Rien n’a changé.
Et pourtant, rien n’est pareil…
Car la seule chose qui n’est plus la même…
.
C’est toi.
« Merci… »
Être séparé de sa moitié pendant plusieurs siècles jusqu’à la prochaine réincarnation était une épreuve douloureuse. Se voir arracher ceux que vous chérissiez pour l’éternité, sans avoir ne serait-ce que l’espoir de les retrouver dans un ailleurs meilleur… C’était de la torture.
Il était terrible pour Yugo que d’en venir à questionner des parents qu’il n’avait jamais eu la chance de connaître, et il savait à présent qu’il ne pouvait se contenter que d’une seule des faces de l’Histoire pour se permettre d’émettre un quelconque jugement envers eux… Toutefois, plus il y pensait et plus il éprouvait de l’empathie pour l’homme qui se tenait en face de lui. Pas de cette compassion mielleuse et bourrée de naïveté, non. Juste… Il comprenait. Et ça faisait mal. Comprendre faisait mal. Ce qui l’amena à une nouvelle réflexion : si comprendre autrui pouvait faire autant souffrir, alors… alors il n’était pas si étonnant que certaines personnes ne cherchent pas à essayer, trop prises qu’elles étaient dans leur propre douleur. Attendant elles-aussi qu’un autre leur tende main, oreille, épaule ou cœur. Le problème étant que, dans le cas où la souffrance de chacun viendrait à les submerger, plus aucune âme ne souhaiterait faire le premier pas vers celles autour d’elle.
« Bon, les garçons, ce n’est pas que votre présence m’importune… » Qilby annonça, souhaitant visiblement mettre un terme à la séance d’étude de manière prématurée. « … mais il me faut encore revoir quelques équations, et- »
Alors pour éviter cela, même si cela était difficile, il fallait oser le faire… Ce premier pas.
« Et des élèves ? »
Qilby haussa un sourcil, visiblement surpris par ce changement de sujet.
« Des élèves ?
- O-oui ! Est-ce que tu as eu… d’autres apprentis, un peu comme Ad’ et moi ? » Tenta d’amadouer le plus jeune. « Est-ce qu’il y en a qui t’ont… marqué ? Est-ce que tu les partageais forcément avec Glip ? J-j’ai cru comprendre que c’était lui qui… s’occupait plutôt de ce genre de chose – enfin, c’est ce que nous a raconté Balthazar !»
L’aîné sentait que le plus jeune cherchait à gagner davantage de temps en sa compagnie. Il fallait dire que depuis quelques jours, l’occupation venait cruellement à manquer, la plupart des résidents du Palais ayant préféré se consacrer à leurs obligations quotidiennes plutôt qu’à celles de groupe ; il fallait bien avouer que ces dernières ramenaient à l’inévitable constat… Quelqu’un manquait autours de la table. S’il pouvait leur éviter d’errer à nouveau dans les couloirs dans l’attente d’une distraction… et s’il pouvait se soustraire à ce maudit silence… Reprenant place contre l’inconfortable dossier, ce sans faire craquer quelques vertèbres au passage, il redressa les lunettes qui avaient fini par glisser sur son nez :
« Glip a toujours possédé un don pour l’enseignement, mais cela ne signifie pas qu’il avait la prérogative sur le fait d’avoir des « élèves ». » Commença-t-il. « Pour être tout à fait exact, chacun des Six Primordiaux avait le devoir de prendre sous son aile, et ce à chaque existence, un de nos… un autre Éliatrope, ce en tant que disciple. »
« Tout Premier né devra, au cours de son cent-cinquantième cycle d'existence,
porter son dévolu sur un membre de son peuple pour lui transmettre
ses connaissances, sa philosophie et son savoir-faire…
« Hein ? Mais pour quoi faire au juste ? » S’enquit Adamaï. « Vous n’étiez pas capables de gérer les problèmes par vous-mêmes ?
- Dans la plupart des situations rencontrées, nous l’étions. Toutefois… »
… Ainsi, malgré la mort de ses gardiens,
le peuple Éliatrope saura être à l'abri de tout malheur, attendant sereinement leur retour... »
« … il est déjà arrivé que nous ne soyons pas « disponibles ». Les cycles de régénération entre deux incarnations peuvent grandement varier en fonction des flux de Wakfu environnant nos Dofus… » Son regard quitta furtivement les deux frères. « … et de la manière dont leurs porteurs ont trouvé la mort. »
Cette déclaration sembla particulièrement résonner chez Yugo, dont la coiffe se releva. Grougaloragran ne leur avait-il pas dit que leur retour sur l’actuel Monde des Douze avait été retardé en raison d’un terrible combat… ? Balthazar avait secondé, en précisant plus tard qu’il avait bien été celui à ouvrir la Dim-… le Portail. Comme s’il avait pu lire dans ses pensées, Qilby redonna quelques frictions vigoureuses à son flanc gauche.
« Ah ! C’est vrai que c’est une bonne idée. On devrait peut-être reprendre ce genre de rituel une fois que les autres seront revenus d’Emrub : qu’est-ce que tu en dis Yugo ?
- O-oui, en effet Ad’… »
Mais si jamais nous sommes autorisés à transmettre…
Alors, par principe, il faudra aussi que…
Le savant ne disait rien, attendant visiblement de pouvoir reprendre la discussion où elle avait été laissée par cette énième interruption.
Jamais Balthazar n’acceptera ça.
Il faut dire que derrière les deux cercles de verre et d’acier jauni, c’était un tout autre dilemme qui avait accaparé son esprit. Un problème qu’il aurait dû résoudre…
Tu vois ?! Tu souffres comme n'importe quel mortel, alors cesse de te croire supérieur !
Cela va faire trois ans que je suis votre élève attitrée : me croyez-vous incapable de reconnaître les traits de celui qui m'a tout appris ?
Se prétendre martyr ne t'autorise pas à agir comme tel !
.
.
Qilby...
Professeur !
.
Ta tendance au sacrifice est néfaste...
Vous n'étiez pas disponible pendant un long moment... Mais je ne vous en veux pas : vous deviez avoir vos raisons, et puis...
Pour les autres, comme pour toi-même...
.
Surtout pour toi-même...
Pourquoi, Professeur ? Pourquoi a-t-il fallu que cela soit cette… cette chose ?!
C'est pour cela que je t'accompagnerai aux Rocheuses Incarnates.
.
.
.
Et ceci n'était pas une proposition.
… il y a de cela des millénaires.
La matinée était resplendissante. Derrière les larges vitres du laboratoire, la forêt primaire s’étendait à perte de vue, et le ciel n’était rompu que par quelques nuages vagabonds. L’air était frais, il faisait bon. Le tintement cristallin des fioles suivait un rythme mécanique, une danse qui ne connaissait aucun faux-pas, tandis que les alambics sifflaient en cœur. Cela faisait exactement une semaine aujourd’hui.
Qilby fixait l’étrange mélange contenu dans l’éprouvette qu’il maniait d’une main experte. Inlassablement, l’épais liquide aux âcres relents pouvant néanmoins évoquer la prune venait se heurter contre les parois. Cela allait bien faire une dizaine de minutes que la transe avait débuté, mais depuis son poste d’observation près des fenêtres, l’Énutrof, alors désigné pour monter la garde ce jour, demeurait perplexe. Il n’y connaissait pas plus à la chimie qu’à ces histoires de potions (trop proches d’une sorte de magie noire à son goût), toutefois, cela ne l’empêchait pas d’être observateur… Et le temps passé à cette ridicule émulsion était beaucoup trop long. Tout comme les cernes du scientifique étaient bien trop profondes…
« Dites doc’, vous allez finir par la poser cette fiole ?
- Hum ? » Grommela l’intéressé. « Pas tant que la décoction n’aura pas pris des tons orangés, non… Pourquoi cette question ? »
Ruel aurait bien aimé lui rétorquer, ce sur le même ton dédaigneux, que sa foutue fiole avait, depuis bien longtemps viré orange-carotte, et que s’il continuait à la secouer ainsi dans tous les sens, elle ne tarderait pas à devenir citrouille… ! Cependant, il se souvenait de la discussion qu’il avait tenu avec Yugo après le déjeuner de la veille.
« Simple curiosité : pas besoin de vous énerver ainsi voyons ! J’sais bien qu’tout n’est pas pardonné entre vous et… eh bien disons le reste, mais j’me disais que nous étions plutôt en bons termes.
- Ah oui ? » Ses yeux n’avaient pas dévié d’un millimètre. « Vous m’en voyez vraiment ra- »
Le scientifique dû ravaler son ironie maussade, car bientôt, le souffle lui manqua. Soudain, il y eut l’étincelle.
Non… !
Il eut à peine le temps de reposer l’instrument en verre, qui manqua d’ailleurs de se briser tant il fut placer de force dans son support de bois, que les contractions se firent ressentir. Sa vision se troubla, les sons s’étouffèrent pour ne laisser qu’un magma informe. À un moment, l’autre homme avait dû le rejoindre, car il était toujours debout malgré la sensation de vertige qui avait commencé à le submerger. Sa main droite tenait fermement les pans de sa tunique blanche, pourtant repassée avec tant de soins par les lavandières la veille. Il avait envie de l’enfoncer dans son torse jusqu’à cet organe rouge et brûlant qui battait bien trop vite, bien trop fort. Lentement, il avait crû sentir qu’il changeait de position : on l’avait fait s’asseoir à même le sol et on le tenait par les épaules comme pour l’empêcher de s’effondrer davantage.
Non… Pas…
Il… !
Ses poumons se contractaient. S’affaissaient. Il ne respirait pas : il inspirait… expirait. C’était déjà ça. Les points qui avaient envahi son champ de vision reculaient à présent. Une migraine tiraillait ses tempes et lorsqu’il tenta de l’en chasser, le contact de sa propre peau fut aussi violent qu’une décharge du collier. Peut-être celui-ci s’était-il, lui aussi, déclenché à un moment donné ; difficile à dire dans son état.
« Hey- ‘oc ? … Endez ? R- ec- moi ! »
La voix éraillée de l’Énutrof atteint finalement les rives de sa conscience. Le poids qu’il sentait peser sur ces entrailles comme du plomb quelques instants auparavant s’était lui aussi fait plus supportable… et il bougeait nerveusement. Junior, le jeune Phorreur, semblait aussi alarmé que son Maître et compagnon. Sa petite truffe humide ne cessait d’inspecter le vieil Éliatrope dans l’espoir de trouver l’origine du mal qui l’avait foudroyé.
« -oc’ ? Vous ê- là ? » Le son se faisait à présent plus distinct, la scène également. « Doc’ ! Par les Douze, mais qu’est-ce qui vous a- ?
- Il… Il est…
- Quoi ? Qui ça « il » ? » On releva une mèche empoissée de sueur de son front. « Parlez pas trop, v-vous avez dû faire un malaise ou que’que chose du genre ! J-j’vais aller chercher un Eniripsa royal, d’accord ? Bougez surtout pas ! Junior : tu gardes un œil sur lui ! »
Mais alors qu’il s’apprêtait à franchir le seuil du laboratoire dans l’espoir de quérir du secours, le vieil Éliatrope parvint à rassembler les quelques forces qui lui restaient, et, les yeux étrangement humides, finit par murmurer :
« Pha-é-ris - il - Pha-éris est… Phaéris est mort… »
~ Fin de la partie 1/2 du chapitre 9
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Hey! Ça fait très longtemps qu'on s'est pas parlé (je crois que ça remonte aux ateliers d'écriture pendant le COVID aha), mais tu n'arrêtes pas de poster sur THK et ça me donne trop envie de regarder. Tu sais où je peux trouver les épisodes ? (aussi trop bien la petite fic que tu as publiée)
Ouiiii, c'était fort fun, d'ailleurs! Comment ça va? Une des très grandes qualités de The Heart Killers c'est que la séries est disponible gratuitement sur youtube dans la plupart des pays (dont la France). Voilà un lien vers la bande-annonce et un lien vers le premier quart de l'épisode 1 (ils sont postés par quarts). Sinon elle est aussi dispo sur Gagaoolala et Iqiyi. Les six premiers épisodes sont sortis, le septième sort le 8 janvier (pas d'épisode la semaine prochaine, il semblerait). Je ne sais pas si tu as déjà regardé des séries thaïs, mais si ce n'est pas le cas, sache qu'elles sont souvent produites assez vite, pas toujours avec un budget de ouf, et que ça se sent parfois dans le son/montage/scène qui avait besoin d'une autre take. Si tu n'en as jamais regardé ça peut désarçonner un peu, au début. Evidemment je recommande chaudement THK, non seulement je m'éclate mais je pense sincèrement que c'est une très bonne série, mais comme je te vois souvent apprécier des œuvres plutôt léchées, je préfère te prévenir un peu à l'avance. (franchement je trouve thk très sympa visuellement et j'aime beaucoup l'intégration de la bande son mais j'ai vu des gens râler alors je sais pas !) Si jamais tu la regardes, viens m'en parler ! Clairement je ne m'en lasse pas. (et merci ^^)
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TAG GAME DU RPG
règles du jeu : créer un nouveau billet en copiant-collant les questions ci-dessous, y répondre, puis tagger d'autres rpgistes !
Au début, j'avais un peu la flemme. Puis, j'ai reçu un deuxième tag (merci @timuschaos et @dynamiiiight <3). Au pire, comme j'suis un peu nouvelle dans les parages, ça fera une introduction à ce qu'il y a dans ma tête.
Depuis combien de temps fais-tu du rp? — 6 piges, je crois ? Plus ou moins. Et ça fait qu'un peu plus d'une année que je traine sur les forums.
Quel était le premier personnage que tu as créé? — Pallas, ado devenue trop vite adulte ; directrice d'une cathédrale vivante, peut lire dans ta te-tê et broder littéralement les émotions. Elle est sous les traits de Steffy Argelich et aujourd'hui, c'est la protagoniste de mon premier roman (oops).
Quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? — Mes fcs sont toujours équivoque à un perso dans ma tête. Mais je rejoue tout le temps les mêmes persos (et puis c'est encore mes débuts, j'étais sur de l'illustré avant d'arriver sur forum) ; du coup : Kate Snap & Anna Somna, mon duo de fc que je traine partout.
Y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? — Le medfan, la fantaisie un peu (un certain univers avec des sorciers aussi) ; j'suis plus dystopie, cyberpunk, goudron, néon, "are you lonely? let me fix that".
Quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? — Les romances, les trucs durs qui finissent bien. Les familles choisies, les fratries qui essaient de survivre entre eux. Oh, et les figures paternelles pour mes persos. J'aime bien les trucs un peu tristes qui tendent vers le mieux. J'écris jamais de bad ending.
Dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? — Mon petit rêve, c'est d'ouvrir un forum dans l'univers de The Last Of Us. J'ai déjà tout dans ma tête, j'ai même commencé à faire le graphisme. Mais j'sais pas coder mdrr. Sinon, comme j'ai dit plus haut ; cyberpunk, dystopie. Oh et j'adore les conneries avec des super-pouvoirs (que ce soit plus vibe Miss Peregrine ou carrément du capepunk).
Un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? — Niamh, une ex trop jeune taularde qui peut parler aux morts. Du coup, elle gagne sa vie en se la jouant GussDX. Sous les traits de Sophie Thatcher.
Y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? — Des meufs qui peuvent être ton daron. Plein de défauts. Crades ; plein de poils sur les jambes et plein de tatouages sur les bras. Sinon, je parle souvent de trucs que j'ai vécu. J'ai un aspect assez thérapeutique et cathartique avec l'écriture et le RP. Donc ; je parle souvent quand on confond la faim et une envie de fumer, quand ta chambre à coucher c'est le canapé des potes, quand ta caboche c'est pas ta meilleure pote.
Y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? — Le rap français. Même les textes autotunés qu'on juge comme pas bien écrit parce que ça sort pas de l'Académie Française (promis, on a capté que le "p" dans rap ça voulait dire poésie). Mon Hugo à moi, c'est Wallace Cleaver et sa mélancolie. Ma Voltairine de Cleyre, c'est Asinine et sa female rage. Mon Rimbaud, c'est l'autotune de Selug et $enar. Mon Camus, c'est Okis et ses réfs de foot.
Une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? — L'album Le plus beau des Monstres de Surprise. Ma rappeuse préférée avec Asinine, j'me reconnais énormément dans ces textes. Oh et L'INVERSE pour mon son préféré. Allez, hop, hop, on soutient les meufs dans l'industrie et on va écouter.
Putain, c'est qu'elle débite la conne.
☞ je tague : @byzantium-pearl @frierenart @montmarays + ceux qui veulent, hein ; soyez pas timide.
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Bonjour 2024.
Tu viens de commencer, mais j’ai déjà beaucoup d'espérances pour toi.
Je ne voudrais pas te mettre la pression car ça ne fait que quelques jours que tu viens de d’arriver, mais sache que chacune de tes journées risque d’être bien remplies.
Je sais qu’en 2023, je disais qu’il fallait que j’apprenne à respirer, à prendre mon temps, à lâcher prise. Mais il y a tout simplement beaucoup trop de choses que je veux faire dans la vie. Parce que je la sais courte, parce que tout m’intéresse, parce qu’il y a trop de possibilités mais jamais assez de temps. 2024, prépare-toi bien car tu vas être chargée !
Commençons par le travail, car il faut bien un peu gagner sa vie pour avoir la liberté d’en faire ce qu’on veut : je vais sans doute beaucoup travailler cette année aussi, car mon ambition d’acheter une petite maison à la campagne un jour ne m’a toujours pas quittée. J’espère ne pas trop ressembler à ce vieil oncle Picsou passant son temps à recompter toutes ses piles de piécettes, mais je vais essayer d'économiser comme je peux.
Maintenant, passons à tous mes plans sur la comète, à tout ce qui me tient vraiment a cœur.
D’abord, il y a mes projets d’écriture, j’ai un roman pour lequel j’ai déjà tracé beaucoup de lignes, et cette année, j’aimerais au moins en terminer le premier jet. Je voudrais aussi essayer d’écrire quelques nouvelles et des poèmes, mais ma priorité pour les textes courts, c’est surtout d’écrire mes vidéos. Une par semaine je l’espère. Ce qui fait 52 vidéos de prévu pour toi, 2024.
D’ailleurs questions vidéos, j’ai plein plein plein d’idées. Tiens-toi prêt 2024, car sache que j’ai déjà prévu le sujet de mes vidéos jusqu’à mi-juillet. Il y a aussi deux concepts auxquels j’aimerais faire voir le jour, mais je ne sais pas encore trop comment. Tu vas te dire que je suis folle et je sais que mon imagination est quelque peu débordante, mais je t’assure que ce sera une année merveilleuse ! Pleine de passions et de créativité.
Ensemble, on va dessiner, écrire, lire, tricoter, jouer de la musique, danser et voguer vers mille et une autres aventures exaltantes !
J’adore les débuts de nouvelles années car cette idée de nouveau départ me donne un regain d’énergie et d’enthousiasme énorme et me donne l’impression que je peux tout faire, tout entreprendre. Et d’ailleurs, cette année, j’ai décidé de laisser carte blanche à mon esprit créatif et je n’ai pas vraiment pris d’autre résolution que de suivre les élans de mon cœur.
2024, je ne sais pas ce que tu as prévu pour moi, mais comme tu peux le voir, j’ai déjà prévu beaucoup trop de choses pour toi. Je sais bien que je n’aurais sans doute pas le temps de tout faire et que ça va certainement beaucoup me frustrer, mais peu m’importe. Là tout de suite, je suis tellement heureuse d’avoir tous ces projets dans la tête et dans le cœur, et je compte bien réussir à en réaliser quelques uns !
2024, j'espère qu’on s’entendra bien et que, contrairement à ton prédécesseur 2023, tu ne prendras pas un malin plaisir à me mettre plein de bâtons dans les roues. S’il te plaît, donne-moi du courage et de la détermination et je t’assure qu’on passera 366 merveilleux jours ensemble.
Alors je te dis à très vite, car nous avons tant de moments à vivre tous les deux ! J'espère sincèrement que tu seras une année exceptionnelle, pour moi, et pour tous les autres aussi ♡
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Jean-Philippe (partie 2)
La journée suit son cours, je suis plus ou moins concentrée à la job. Mais ça, c’est juste parce que c’est le 4 à 6 du jeudi. Je suis toujours fébrile à l’idée de boire du vin. Je parle de la situation à mes ami·es.
« Est-ce que je lui réécris? », leur demande-je, sachant très bien que je vais pondre une belle petite phrase accrocheuse à Jean-Philippe dans deux verres de vin no matter what. Je ne fais qu’assurer mes arrières.
Mes ami·es me conseillent autant qu’iels me déconseillent de renchérir avec une phrase timidement coquine. OK, les chum·es. Je vais écouter mon petit cœur dans ce cas-là. C’est correct.
On est deux verres de vin plus tard. It’s time.
Je largue mon attaque en DM : « Si jamais ça te tente d’avoir une compagnonne d’écriture pour un de tes shows, on pourrait se motiver dans un café. SI JAMAIS! »
Ew, j’ai dit « compagnonne ». Moving on.
Il prend du temps à répondre.
Fuck. J’ai tout gâché.
Je vis mon 4 à 6 comme tous les jeudis: j’enchaîne les verres de blanc. J’embarque sur le rouge, je me sens un peu triste. Je commence à être fatiguée. C’est prenant, se mettre out there. Se rendre vulnérable. De laisser sa destinée amoureuse dans le cellulaire d’un autre. Pis y’est en couple, anyway. Qu’est-ce que je fais?
Je quitte le 4 à 6 pour me réfugier dans ma torpeur avec mon chat. J’ai faim. Je traverse le parc près de chez moi quand je reçois trois textos. Trois.
C’est Jean-Philippe.
« C’est pas tombé dans les mains d’un sourd » (le comique) « C’est sûr que j’écris rien si t’es là par contre J’ME CONNAIS! » « Mais sait-on JAMAIS. »
Attendez. Je pense que mon cœur m’a lâché. C’est ça, mourir? Est-ce qu’on peut mourir de bonheur? Enterrez-moi vite au parc Baldwin. J’ai besoin d’une pause pour reprendre mes esprits.
Je relis ses messages. J’écris rien si t’es là par contre. Si je suis là. Je vais être partout où tu veux, mon homme. Il est définitivement célibataire. Ou TRÈS ouvert. Ça, c’est clairement du flirt. Je ne peux plus le nier, moi qui ai tant espéré.
It’s on, bitches. Je sors l’artillerie lourde avec ma répartie et des flèches coquines, mais sans plus. Je dois le faire languir un peu. Macérer. Comme un bon vin, qui peine à être dégusté.
Je lui propose qu’on se jase ça ce soir, tant qu’à. Il est 19h et je suis juste assez alcoolisée pour être drôle, flirty. J’ai pas besoin d’alcool pour être comme ça, c’est juste que je me sentais particulièrement chatte. Meow.
« On dirait qu’on est dûs pour se jaser, hein? », me répond-t-il. Oui, Jean-Philippe. On est plus que dûs. Je te dirai pas que je regarde des shows dans lesquels tu figures pis je m’imagine toutes sortes de scénarios coquins. Dis-moi pas que je vais les réaliser? Me donnerais-tu cette chance-là?
Voyons, je suis complètement coucou. Je fan girl trop. Mais il me donne juste assez de jus pour que j’aie envie de finir le litre au complet. Je bois ses paroles.
On se dit qu’on va se reparler de nos disponibilités, parce que ce soir il est trop fatigué. Normal. Ben correct, c’était un peu précipité. Faut que je me calme. Faut QU’ON se calme. Je le veux en forme quand on va se voir parce que God knows que ce ne sera pas reposant.
Cue la nuit.
Ding de-ding de-ding.
Mon alarme du matin sonne, mais j’étais déjà réveillée. Beaucoup trop excitée à l’idée qu’on se réécrive. Je lui écris mes dispos. J’attends d’avoir les siennes.
« Maudit, y’a rien qui fonctionne pour moi! », m’a-t-il rédigé. Bon. Pas grave. On trouvera un moyen.
Il continue à écrire. Les trois petits points de suspension bondissent.
Ils arrêtent.
Ils bondissent.
Ils arrêtent.
J’ai un mauvais feeling.
Suis-je allée trop loin? J’ai les mains moites, les genoux mous, le cœur en guénille. Qu’est-ce qu’il veut me dire?
Vvvvz vvvz (un son de vibration).
« L’autre truc qui me chicotte, c’est que je suis terriblement en couple. Hier, je suis complètement tombé sous ton charme mais puisque ça devient flirty tout ça (en tout cas, complètement de mon bord je dois t’avouer) je suis plus prudent ce matin je dirais. On est un couple qui se permet quand même certaines libertés occasionnelles, mais on est plutôt dans un mode plus serré vu qu’on essaie de faire un bébé. »
Quoi.
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"Un temps neigeux" prt.2
Wolverine x FTMreader
note : FTMreader opéré du torse, mammectomie. J'ai écris la deuxième partie de ce one shot avec cette musique en boucle, merci Deadpool 3 ;) et en écrivant je me suis rendu compte qu'elle collait vraiment bien avec le contexte !
résumé : malgré ses efforts pour essayer d'ignorer cette voix, Logan devra accepter le destin, un destin portant le nom de quelqu'un qu'il connaît très bien.
⚠︎ warnings : alcool, opération chirurgicale, insécurités, sang, cicatrices, vomissement
Partie une
4 678 mots - Description à la troisième personne

Le tintement léger de son collier accompagnait leur conversation. Le jeune brun avait vite remarqué cette chaîne attachée autour du cou de Logan.
« Je t’écoute, fais ton analyse sur moi »
Logan prit une gorgée de sa bière tout en s’allongeant à moitié sur la couverture entendue au sol. En face, le plus jeune s’installa en tailleur, passant ses doigts dans la neige. Le temps s’était calmé, le vent soufflait moins fort même s’il faisait toujours aussi froid.
« D’abord ta coiffure, elle est bizarre mais cool, mais bizarre quand même et je pense que ça a un rapport avec ta mutation, il releva la tête, regardant l’homme en face, après mh..ton collier, tu as été à l’armée et je veux dire- ça se voit dans ton apparence physique et aussi ta manière de parler. D’ailleurs j’ai vu un autre nom sur la deuxième face de ta plaque, j’ai pas réussi à lire pour être honnête mais il était plus long que Logan »
Quelques flocons tombèrent dans les cheveux de Logan, il n’y prêta pas attention, passant simplement sa main contre son collier caché sous son débardeur.
« J’ai remarqué que tu grognes beaucoup, enfin que tu fais des bruits un peu bestiaux, il prit une gorgée de bière, et puis t’as très clairement une force décuplée. Donc je pense que ta mutation à un rapport avec un animal, j’hésite entre ours et loup »
Logan affichait un air totalement neutre, ne donnant aucun indice. Il devait avouer être surpris, il ne pensait pas être aussi transparent aux yeux de tous, en fait il essayait d’être tout le contraire.
« Je trouve que l'ours te va bien, mais ta coiffure en forme d’oreilles pointues m’indique davantage le loup alors je vais partir sur ça »
« Alors je suis un loup-garou ? C’est ça ton choix final ? »
« Non, tu as les facultés d’un loup, pas l’apparence, dit-il avec le sourire, c’est ça mon choix final »
Logan ne répondit pas tout de suite, il prit deux grandes gorgées de bière et apprécia l’air impatient du garçon en face de lui. La jambe du jeune brun sautillait, il avait un peu peur de s’être totalement planté et par conséquent de passer pour un idiot. En général, il ne se trompait pas, mais le risque zéro n'existait pas.
Logan se redressa, juste assez pour ne plus être allongé, et posa sa bouteille bien entamée dans la neige. Il ne put s’empêcher d’être amusé face au visage inquiet du brun en face. Ce dernier fixa la main de Logan, se fermant dans un poing serré et, bordel, des putains de griffes.
« J’ai bon ! Oh mon dieu j’ai bon ! Cria le garçon, pas vrai ? Dis-moi que j’ai bon Logan je t’en supplie »
« On peut dire ça oui, ses “griffes” rentrèrent et il reprit sa bière »
En soit, il n’avait pas totalement bon, Logan ne se considérait pas comme un cousin du loup. Les loups ne pouvaient pas se régénérer contrairement à lui, mais ça le jeune ne pouvait pas le savoir.
Sans le contrôler, le plus jeune se rapprocha drastiquement de l’autre. Il voulut attraper le poignet de Logan mais il se retint pour demander à travers un regard s’il pouvait. Un faible rire lui répondit, il prit ça pour un oui. Le poignet de l’homme semblait gigantesque dans sa main, il ne pouvait même pas en faire le tour, et sa main en elle-même était toute aussi grande. Le garçon étira doucement les doigts de Logan, un à un, admirant la taille et la rugosité de ces derniers. Il ne remarqua même pas que ses lèvres s’ouvrirent, trop occupé à examiner cette main. Bien vite il détourna son toucher vers les articulations de Logan, elles étaient parfaites, aucunes cicatrices.
« Tu peux le refaire ? »
Trois imposantes lames sortirent lentement de sa chair, le brun écarquilla les yeux devant ce spectacle. Elles transpercèrent la peau de l’homme, comme s’il ne s’agissait que d’une simple couche de tissu. Pour quelques secondes, il put même voir du sang à travers ces petits cratères, mais les plaies se refermèrent aussitôt autour du métal avant qu’il n’ait eu le temps de s'inquiéter.
« Mais ça transperce ta peau..putain, il releva la tête, tombant nez à nez avec le propriétaire de ces lames, est-ce que ça fait mal »
Leurs visages étaient beaucoup plus proches qu’ils ne l’auraient imaginé.
« À chaque fois »
Le jeune brun sentit une boule dans sa gorge, un mélange de tristesse et d’excitation. Logan ne le lâcha pas du regard, pas une seule seconde. Il scrutait la moindre étincelle dans les iris noisettes du garçon, la moindre source de peur ou de dégoût, mais rien ne vint. Ce fut le brun qui coupa court à cette situation, il se sentait un peu submergé pour être honnête. À la place, il passa ses doigts contre le métal tiède qui sortait de la main qu’il tenait. Il pouvait sentir l’aspect tranchant glisser sous sa peau, s’il appuyait ne serait-ce qu’un petit peu, sa chair saignait, il en était convaincu. Logan fit disparaître les lames avant que cela n’arrive.
« Ta peau n’a aucune cicatrice, il se concentra, reprenant ses esprits pour ignorer la chaleur qui commençait à embrumer son esprit, tu te régénères ? »
Logan émit un hum, voulant très certainement dire oui. Il reprit sa bière, la finissant en quelques gorgées. À côté, où plutôt légèrement en dessous, le brun eut du mal à déglutir en voyant cette pomme d’Adam bouger si lentement juste sous ses yeux. Quelque chose avec cet homme était hypnotisant, comme s’il était unique, mais d’une manière plus spirituelle que sa mutation. Bien sûr des mecs aux griffes dans les poings ne couraient pas les rues, mais il y avait quelque chose en plus dans ce regard fermé que des petites griffes, et le jeune brun se sentait attiré par ça.
« Et- enfin je veux dire, ça s’est déclaré vers quel âge ? »
« Jeune, répondit la voix affreusement rauque de Logan »
Ce dernier laissa la bouteille vide dans la neige pour observer le jeune homme à côté de lui. Il était très clairement à son goût, beaucoup trop même, et le problème était justement là. Parce qu’au fond de lui, une voix murmurait qu’il serait parfait, attentionné, doux, drôle, et Logan ne pouvait pas l’accepter. Il avait déjà ressenti ça, il avait déjà voulu quelqu’un de cette manière, d’une manière où même ses instincts finissaient par s’endormir. C’était dangereux, il le savait plus que quiconque.
« C’est trop tard pour que tu mutes, Logan expliqua, ça se fait jusqu’à tes dix-huit ans, après c’est fini »
« Comment tu- »
« Moi aussi je te regarde buddy, le brun rougit au surnom, je vois bien que t’essaies de compenser ton ADN humain avec des facultés plus développés, comme l’intelligence »
Le garçon resta muet pendant deux secondes. Il se recula de quelques centimètres pour mieux voir l’homme qui lui parlait, et aussi s’éloigner de la chaleur impressionnante que ce dernier pouvait dégager.
« Mais t’as déjà ça, Logan posa son index sur le torse du brun, moi je l’ai pas par exemple »
Sous son index, deux cicatrices, celles de l’opération. Le brun frissonna, personne n’avait jamais touché cet endroit à part lui et les médecins, c’était encore nouveau dans son esprit de se dire que quelqu’un pouvait le faire sans qu’il ne se sente pas lui-même.
« Et t’as tout ce qui va avec, il poursuivi, les remarques, les regards, les rires, ça je l’ai aussi. T’as peut-être pas des yeux lasers mais t’as un cerveau comme moi, et il peut s’en passer des choses là-dedans, que tu sois mutant ou non, alors t’es pas si éloigné d’une mutation que ça »
C’était la première fois depuis le début qu’il parlait autant, et même lui n’aimait pas vraiment ça, mais il se sentait assez à l’aise pour le faire. Son corps était détendu, il le sentait. Il sentait que ses oreilles n’étaient plus aussi à l’écoute de l'environnement que d’habitude ou que son odorat n’était pas en train d’analyser les odeurs inconnues comme toujours. Il se sentait détendu, et ce genre de choses n’arrivait pas très souvent, pour de bonnes raisons. En fait, il n’avait pas autant parlé depuis longtemps, même en général dans cette soirée, c’était la première fois qu’il parlait aussi “librement” avec quelqu’un qu’il ne connaissait qu’à peine. La plupart du temps il coupait court à toute discussion en partant, si la personne insistait il lui faisait voir ces griffes, et alors elle s’enfuyait en courant. Mais lui il était resté, il avait même posé des questions, il avait touché. Personne à part Logan ne touchait ces lames tranchantes, parce qu’elles faisaient peur. Là aussi était le problème, il n’avait pas peur.
« Comment tu as su ? »
Logan lança un regard vers le garçon, forçant ses yeux à le quitter au bout de trois secondes pour ne pas aggraver son cas.
« Tu as une visage différent, essaya d’expliquer le mutant »
Il ne pouvait pas lui dire que ces traits étaient attirants, que sa personnalité semblait douce ou encore qu’il sentait merveilleusement bon. Non, il ne devait absolument pas dire ça.
« Toi aussi t’as un visage différent et pourtant t’es pas trans si ? »
Une pointe d'irritabilité tremblait dans la voix du brun. Logan aurait aimé avoir une autre bière sous la main. Un silence prit place entre les deux, le plus jeune recula de quelques centimètres encore et soupira. La fumée blanche qui quitta sa bouche l’aida à se calmer un peu, elle dansait en montant dans l’air, avant de disparaître dans un mouvement fluide vers le ciel.
« C’est juste que- j’aime pas ça, j’aime pas qu’on sache que je suis trans, j’aime pas qu’on le devine, il remonta ses jambes contre son torse et posa sa tête sur ses genoux, j’ai l’impression qu’on peut savoir, qu’on peut voir qu’un jour j’ai eu de la poitrine et putain je déteste ça »
Il n’allait pas s’excuser, il ne s’excusait jamais. Avant, il avait pris l’habitude de trop s’excuser et ça ne lui avait pas réussi. Mais il regarda le garçon, et il lui donna un très faible coup contre la cuisse. Le brun releva la tête, essayant d’éviter les yeux sombres de Logan.
« Tu es beau, murmura la voix grave de Logan, c’est pour ça que j’ai dis ça, un mec banal est pas beau, sexy tout au plus, toi t’as un truc »
Parler n’était pas facile, bordel non, c’était vraiment pas facile, mais ça faisait un peu de bien, un tout petit peu.
« Et alors toi c’est quoi ? Murmura à son tour le jeune brun dans un léger sourire, ton petit truc »
« Mon sale caractère, je suppose, répondit Logan avec le même sourire »
Un sourire aux lèvres, il se tourna encore une fois dans ses draps frais. Il n’avait pas passé de si bonne soirée depuis longtemps, très longtemps en fait. Il aurait même aimé que ça ne se finisse jamais, mais Logan avait insisté. Ils avaient encore bu plusieurs bières, et dans la suite logique des choses, le brun s’était un peu retrouvé soûl. Tout le contraire de l’autre qui semblait n'avoir bu que de l’eau depuis le début.
Finalement, Logan avait raccompagné le brun chez lui, et était ensuite reparti dans son grand pickup. Le garçon souffla dans son oreiller, il aurait aimé que Logan reste avec lui, ne serait-ce que pour encore parler. À la place il pouvait simplement se souvenir des derniers mots de l’homme : “T’étouffes pas avec ton vomi dans la nuit ok ? Ça serait pas une mort digne de toi “. Son rire se cacha dans la matière moelleuse du coussin, il se mit sur le dos et regarda le plafond, le même sourire collé aux lèvres.
Il aimait bien Logan, vraiment. Il était certes un peu dur et froid au début, mais au fond il semblait être sincèrement gentil. La preuve, il l’avait ramené chez lui, alors qu’il aurait très bien pu le laisser dans la neige ou même l'emmener Dieu ne sait où. Et puis, il avait une façon de parler douce. La manière dont ses yeux bougeaient lorsqu’il disait quelque chose d’un peu trop profond, son rire retenu qui finissait dans sa gorge avec un bruit sexy, ou encore ses mots comme grognés quelques fois tant il ne semblait pas vouloir ouvrir la bouche. Et ok, peut-être qu’il aimait un peu trop Logan. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher, jamais il n’avait rencontré quelqu’un comme lui, un homme comme lui. Bien sûr que sa mutation était impressionnante, mais autre que ça, il était réellement intéressant. C’était comme s’il avait vécu plein de choses, plein de vies. Vraiment, un truc l’entourait, comme un savoir ou une expérience supérieure à n’importe qui autour de lui. Il avait l’air tellement marqué, pas physiquement, son visage était parfait, jeune et en bonne santé, mais son regard, bordel son regard. Le jeune brun donnerait beaucoup pour pouvoir voir à travers ces yeux, car ils avaient l’air d’en avoir vécu des choses. C’était un peu inexplicable, il pouvait juste sentir la sagesse qui émanait des yeux de Logan.
Dans un énième soupir, il passa ses mains contre son visage. Il fallait qu’il dorme, au moins un peu.
Personne ne l’attendait le lendemain, pas de patron à qui rendre des comptes, pas de mère inquiète ou de copain jaloux. Il n’avait plus grand monde autour de lui, sa famille habitait encore dans sa ville natale et les communications étaient devenues compliquées depuis l’attaque de Magnéto dans ce secteur, les lignes électriques étaient étendues sur le sol depuis des semaines. Il avait bien pensé à les rejoindre, les aider à se débarrasser de tout le bordel qu’avait laissé ce type derrière lui, mais les gens dans le village ne l'appréciaient pas vraiment, du moins ne l’appréciaient plus. Il avait grandi là-bas et comme dans la plupart des villages, chacun connaissait la vie de tout le monde, y comprit la sienne. Lorsqu’ils ont appris pour son opération, ils se sont tous mis à cracher sur le dos de sa famille. Mais dans ce genre de villages, si vous n’êtes pas appréciés, on vous fait la misère jusqu’à ce que vous partiez. Alors il est parti, il est parti pour sa famille et pour qu’eux puissent rester dans le village. Il leur a expliqué qu’il comptait de toute manière finir par partir, qu’il ne voulait pas faire sa vie dans un endroit pareil, puis il les a serrés dans ses bras, il leur a dit que les aimait, et il est parti.
Il n’était pas malheureux, simplement parfois il aurait aimé se faire encore engueuler par sa mère parce qu’il rentrait trop tard.
Et puis il savait qu’il pouvait se faire des amis, il pouvait être sociable s’il le voulait, mais il n'en avait pas vraiment envie. Les gens qu’il rencontrait se ressemblaient tous, ils étaient toujours drôles et accueillants au début puis d’un seul coup il pouvait leur trouver plein de défauts. Égoïstes, fermés d’esprit, lourds, arrogants, bruyants, et encore tellement d’autres. Il n’était pas compliqué, réellement pas, mais il fallait croire que les gens devenaient différents une fois qu’ils savaient pour son identité. Il rit. Un comble d’être rejeté pour être transgenre dans un monde ou les mutants faisaient la une des journaux.
La lumière orangée du soleil cognait contre sa fenêtre, et encore, il soupira. Il faisait déjà jour, le monde allait reprendre son cours, la neige fondre, et la Terre redevenir humaine, tout comme lui.
Il grogna de douleur, la balle tombant dans le lavabo.
Il y avait environ quinze minutes, un homme était venu lui tirer dessus à la sortie du bar. Il n’avait même pas donné d’explications, il avait juste tiré six fois dans son torse, mais Logan se doutait qu’il s’agissait d’un mec ayant perdu une grosse somme d’argent dans les paris à cause de lui. Il gagnait toujours dans ces cages, même quand les organisateurs mettaient les grilles électriques, il remportait toujours ces foutus combats. Et forcément les personnes qui pariaient tout leur salaire contre lui, perdaient tout en un soir.
Un autre grognement racla sa gorge. La balle était bien plantée, elle faisait mal au passage, mais il fallait qu’elle sorte. À chaque fois, il devait les faire sortir, car ses organes avaient beau se reconstruire, la balle restait bien en place dans son corps et parfois il pouvait encore la sentir glisser contre ses intestins même après plusieurs jours.
Dans un bruit sourd, elle tomba à son tour dans le lavabo. Logan glissa une insulte entre ses dents avant de se laisser tomber dans le lit derrière lui. Parfois il arrivait que les balles se détruisent toutes seules dans son corps, mais c’était très rare. La plupart du temps il devait les forcer à sortir en contractant ses muscles et ainsi laisser les projectiles se frayer un chemin à travers ses organes. Il ne pouvait pas dire qu’il adorait faire ça, bien au contraire il aurait aimé s’en passer, mais il n’était pas sûr de vouloir savoir ce que ferait des centaines de balles dans son corps au bout de plusieurs dizaines d’années.
Logan se releva, il fit couler l’eau dans le lavabo pour faire partir les balles et le sang accumulé. Il regarda par la fenêtre de la chambre d’hôtel. Le soleil était bien haut dans le ciel, même si les nuages le cachaient toujours. Il avait reneigé cette nuit, les rues étaient encore blanches.
Dans un mouvement rapide, il attrapa son débardeur tâché et sa veste. La femme à l’accueil avait pris l’habitude de recevoir des vêtements ensanglantés provenants cette chambre, elle devait à chaque fois les laver au moins trois fois avant que le sang ne finisse par partir, mais elle préférait ne pas demander d’où il venait. Logan déposa ses vêtements sales dans le compartiment mis à disposition, il enfila sa veste en cuir par dessus un nouveau débardeur blanc et quitta l’hôtel pour le froid du dehors.
Ça faisait deux semaines qu’il n’avait pas vu le garçon, et ça serait mentir de dire qu’il n’y pensait pas souvent. Il aurait pu lui laisser son numéro de téléphone mais il n’en avait tout simplement pas, il finissait toujours cassé alors autant ne pas en acheter de nouveau. Aussi, il aurait pu donner le numéro de l’hôtel, ou au moins l’adresse, mais il ne l’avait pas fait. Il n’avait rien laissé au jeune brun, juste des souvenirs et peut-être une odeur d’alcool. En fait, il aurait aimé pouvoir laisser quelque chose, n’importe quoi pour qu’il puisse le retrouver s’il en avait l’envie. Mais il avait une idée stupide dans la tête. Le genre d’idée qui, il espérait, ferait taire cette petite voix au fond de son esprit. Il espérait ne jamais revoir le brun et ainsi pouvoir se dire qu’il n’était rien d’autre qu’une rencontre passagère, un gentil garçon qui faisait très bien sa vie sans lui et surtout, il aimerait pouvoir envoyer se faire foutre cette petite voix et ses “c’est le bon, c’est lui Logan”. S’il ne voyait plus le jeune brun, c’était bien la preuve qu’il n’était pas ce que cette voix s’entêtait à lui répéter depuis leur rencontre. Si c’était lui, si c’était vraiment ce qu’elle lui disait, alors il devrait le recroiser, le destin devrait le remettre sur sa route. Mais rien ne s’était passé, et il en était rassuré.
De l’autre côté de la rue, le jeune homme brun marchait tranquillement, un casque sur les oreilles. Sa tête bougeait légèrement au rythme de la musique, il sourit en voyant des flocons commençaient à tomber. Depuis deux semaines, il n’avait pas vu de neige tomber, elle arrivait toujours la nuit lorsqu’il dormait.
Logan leva son regard vers le ciel, un flocon se posa sur sa joue. Il continua à marcher, essayant d’ignorer un sentiment au fond de sa cage thoracique. Il le sentait, il le sentait près de lui, il sentait son odeur et sa présence. S’il regardait autour, il pourrait le voir, c’était sûr, mais il ne voulait pas le voir. S’il le voyait c’était la preuve qu’il devait y avoir quelque chose, que cette putain de voix avait possiblement raison. Il serait parfait, attentionné, doux, drôle, Logan, c’est le bon, c’est lui.
Le brun leva sa main vers le ciel, dansant faiblement sous cette neige de plus en plus abondante au fur et à mesure qu’il continuait à marcher. Ses lèvres s’ouvrirent pour chanter les paroles de la chanson qui se jouait dans ses oreilles.
« I hear your voice It's like an angel sighing, I have no choice i hear your voice »
Il tourna lentement sur place, les yeux fermés, un sourire collé aux lèvres.
« Feels like flying I close my eyes oh God I think I'm falling »
Logan sentait son coeur battre, battre contre ses tempes, mais il ne voulait pas regarder, il ne pouvait pas regarder.
« When you call my name it's like a little prayer I'm down on my knees, I wanna take you there »
Il pouvait le sentir, il sentait son odeur l’envahir, faisant presque mal tant elle était puissante. Son parfum s’accrochait aux parois de ses poumons, il inspirait son odeur à chaque respiration. Elle lui montait à la tête.
« Like a child you whisper softly to me, now I'm dancing It's like a dream »
Le jeune brun sentait les flocons se poser sur son visage, comme de petits baisers gelés, il se sentait vraiment bien, tellement bien.
« No end and no beginning you're here with me it's like a dream »
Ses mains étaient comme engourdies, il se sentait mal, vraiment mal. Son dos se posa contre le mur le plus proche, il passa ses mains contre ses tempes. C’est lui, Logan, c’est lui.
Sur l’autre trottoir, le brun dansait, provoquant de nombreux sourires sur les visages des passants.
« Life is a mystery, everyone must stand alone »
Sa voix continuait, elle murmurait si fort dans son esprit, tellement fort. Il voulait hurler, il voulait la faire taire, et encore l’entendre. Il voulait la prendre dans ses bras, il voulait tellement la voir, tellement. Regarde le, Logan, regarde le, c’est lui.
Le brun sentait sa tête tourner, et c’était une sensation tellement agréable, il se sentait presque partir tant il souriait et se sentait bien. La neige était si blanche lorsqu’il rouvrit les yeux, tellement blanche qu’il plissa ses yeux. Sa main trouva le poteau juste à côté pour se maintenir en place, le temps qu’il reprenne ses esprits et que son cerveau retrouve la gravité terrestre. Dans ses oreilles, la voix féminine continuait de chanter, accompagnée par plusieurs autres presque angéliques. Il rouvrit ses lèvres, juste pour murmurer les dernières paroles, ses préférées.
« I hear you call my name, and it feels like home »
Un petit nuage de vapeur blanche quitta sa bouche au même moment. Il releva la tête, toujours son sourire aux lèvres, et son regard se posa sur la rue en face. Il vit Logan, adossé à un mur, se tenant la tête. Il n’avait pas l’air en bon état, vraiment pas.
C’est lui, Logan c’est lui, pas moi. Ses doigts se ressèrent contre sa peau presque transpirante. Regarde le, Logan, regarde le. Ses yeux le faisaient souffrir, il les ferma de toutes ses forces. Il te regarde, il s’inquiète, regarde le Logan. Ses lèvres s’ouvrirent, il respira lourdement, faisant de nombreux nuages vaporeux. Logan, c’est lui, pas moi.
« Jean, arrête, arrête, sors de ma putain de tête, mumura l’homme »
Regarde le, c’est lui, pas moi.
« Sors, va t’en, il gronda, je t’en supplie »
Le brun s’excusa auprès des voitures, traversant en trottinant la route. Il passa sa main contre son crâne, retirant son casque après avoir coupé la musique à l’intérieur. Son regard ne le quitta pas, il s’approcha aussi vite qu’il le pouvait.
Je ne suis plus là, regarde le, Logan.
Ses yeux se rouvrirent.
Le brun passa sa main contre la tempe de l’homme. Il sentit la sueur froide sous son pouce, il sentit les muscles se contracter. L’homme était bouillant, presque comme s’il avait une poussée de fièvre. Il avait l'air dans les vapes, son regard était même un peu flou.
Lui, pas moi.
« Logan ? »
Sa voix l’attrapa, elle lui fit lâcher un grognement. Logan tomba à genoux devant lui. Il sentit son odorat le quitter, son ouïe s’abaisser, ses instincts se calmer. La voix du garçon résonna dans son esprit, dans un rythme cotonneux et lent. Son corps parut chaud, tellement chaud et doux d’un seul coup. Il se sentit tellement bien, tellement bien. Le brun l’appela encore une fois, il sentit une main contre sa joue et puis, il le regarda. Il eut du mal à le voir clairement, c'était encore un peu flou. Mais il savait que c'était lui, il sentait encore son odeur, c'était même la seule odeur qu’il arrivait à percevoir.
Je ne suis plus là, c’est lui, c’est lui ton futur Logan. Il est parfait. Je l’ai choisi, pour toi Logan. C’est lui.
« Logan ? Eh est-ce que tu vas bien ? Demanda d’une voix basse le brun »
Sa vision était encore un peu trouble, il voyait principalement les lumières fortes, toutes autour de la silhouette du jeune homme accroupi en face de lui. Il ressemblait un peu à un ange comme ça, baigné dans une lumière blanche. Ses traits n'étaient pas visibles, totalement effacés et pourtant si clairs dans l’esprit de Logan. Il avait l’impression de le voir sans avoir à retirer le flou qui embaumait ses yeux.
« Je vais bien, répondit la voix grave de Logan, juste mal à la tête »
Le brun se mit en tailleur sur le trottoir, il pencha la tête sur le côté et détailla du regard l’homme qui lui faisait face. Il avait l’air fatigué, mais pas angoissé. Pourtant lorsqu’il l'avait vu de l’autre côté de la rue, il avait bien cru qu’il était en train de faire une crise d'angoisse ou un truc dans le genre. Il ne l'avait jamais vu comme ça, même si au final ils ne s'étaient vus qu'une seule fois.
« Tu es sûr ? Tu- parlais un peu tout seul quand je suis arrivé »
Jean. Elle était partie. Il ne l'a sentait plus, il ne l'entendait plus.
« Je vais bien, répondit-il encore une fois, vraiment bien »
Il ne mentait pas, il se sentait lourd de fatigue mais très chaud, comme s'il revenait d'une sieste reposante. Il plissa un peu les yeux, s’habituant à la lumière, il put voir des flocons tourner autour du brun.
« Oh oui moi aussi ça m'a surpris ! Déclara joyeusement le garçon en remarquant le regard de Logan sur les flocons, il a pas neigé en pleine journée depuis qu’on s’est vu, c’est un peu un signe du destin ça non ? »
Attentionné, doux, drôle. Il sourit faiblement, levant la tête vers le ciel en hochant vaguement la tête. Le brun l'imita, ses lèvres colorées par un sourire. Logan reposa ses yeux sur lui, et se sentit encore plus chaud de l’intérieur. Il le voyait clairement à présent, lui et ses jolis traits. Ses yeux noisettes semblaient tellement brillants sous la neige. Logan dut fermer les yeux pendant une demie seconde, juste pour se souvenir des mots de Jean, de cette petite voix qu’il connaissait si bien et le suivait depuis des années : Je l’ai choisi, pour toi Logan. C'était peut-être lui, elle le lui avait dit, elle le lui avait presque crié. Il ne voulait pas refaire sa vie, il l’avait promis à sa mort, mais elle l'avait choisi pour lui, alors peut-être qu’il était temps.
« Ouais, le destin, répondit la voix de Logan dans un murmure »
I hear you call my name, and, it feels like home.
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Je vous souhaite une très joyeuse mort, en pleine fraternité macronienne…
Je n'ai jamais pu trouver d'explication à cette aberration : les mauvaises idées semblent être plus souvent prises en compte et mises en œuvre que les bonnes. Et je crois remarquer une accélération dans le processus actuellement en cours qui veut que de plus en plus d'idées de plus en plus mauvaises fleurissent (?) de plus en plus vite et de plus en plus souvent ! A la veille du Vendredi Saint, quel beau sujet que le dévoiement de notre mort, qui se met en place, dans une débauche de fausses informations, partielles ici, et partisanes, là, mais mensongères, toutes.
Mais pour une fois que les “bouffe-curés” et les “tue-dieu” admettent enfin que la mort peut être vaincue, comme les chrétiens le leur répètent depuis 20 siècles… on ne va pas mégoter notre plaisir, en cette Semaine Sainte où s'ouvre la phase finale de la mise en œuvre de ce caprice macronien, qui sera lancé sans qu'aient été évaluées –même un tout petit peu– les suites à long terme de cette initiative qui a toutes les chances de produire, au mieux, quelques avantages… et au pire des séries de drames dont l'humanité aurait préféré faire l'économie. Décidément, depuis le faux “vaccin” du covid, prendre des décisions mortifères est devenu un “marqueur” du progressisme, cette maladie infantile du modernisme !
Prenons la triple anti-idée terrifiante, qui a pourtant le vent en poupe, de l'invention d'un “droit à l'assassinat légal, au suicide aidé et à la mort par délégation’’. Ces trois modalités d'une même chose, la mort, ont inspiré des raz-de-marée de lavage de cerveau, de viol des consciences, de réinvention du sens des mots, et de détournement de l'attention de tous les vrais problèmes, à la macronie moribonde (NB : méfiez-vous des ultimes spasmes d'un animal blessé : ils peuvent être dangereux et faire beaucoup de dégâts !). Manque de bol, une fois encore, ça a marché, et bien des gens se sont laissés abuser, adoptant les expressions –toutes mensongères– qui ébranle,t l'intelligence.
Le nombre de paraboles, hyperboles, métaphores, fables, mensonges, bobards, et barbarismes qui ont été déversés sur nous par la Presse et la Gauche est très au delà de tout ce qui se pratique normalement. C'est simple : on ne sait plus du tout de quoi ils parlent ni ce à quoi ils pensent (car des milieux “généralement bien informés” m'assurent qu'il en resterait quelques uns qui pensent… Je ne les ai pas trouvés). Et s'il est toujours vrai que “les mots tuent”, c'est le moment où jamais : après, il sera trop tard ! Car depuis que le monde est monde, tuer, directement ou par délégation, un vieillard, un grand malade ou un embryon pas encore né mais parfaitement viable, ça avait un nom : un assassinat.
Mais dans un grand souffle libérateur, la hollando-macronie a tripoté les lettres et les syllabes, jusqu'à inventer les concepts affreux de “mort dans la dignité”, de “preuve de fraternité” (il y a des coups de pied… “occultes”, qui se perdent !), de “liberté de mourir” (et puis quoi, encore !), et de tant d'autres insanités. Nos irresponsables ont été jusqu'à inventer une soi-disant “aide à mourir”… pour le seul moment où aucune aide n'est possible ! Dieu, pour les uns, un “grand ordonnateur” pour d'autres, le “destin” pour d'autres encore, et… “rien” pour les plus pauvres d'esprit… fixe ou fixent le moment où la machine s'arrête, et personne ne peut avoir le moindre effet sur cette décision… si tant est qu'il y en ait une : on a beau bricoler l'horloge du temps, avancer l'échéance de quelques pouillèmes d'éternité, prétendre que “Moâ, ce petit dieu raté, je suis maître de mon corps” ou, comme d'aucuns, se proclamer (tout seul) “le maître des horloges”... c'est baratin & Co.
Car la seule chose qui ne fait pas de doute, c'est que nulle “force de l'ordre”, nul “agent de l'Etat”, nul GIGN, nulle “CRS 8”, nul dossier et nulle procédure “CERFA” ne pourra dire que la date de péremption est dépassée, qu'on a triché en respirant 3 fois de plus qu'indiqué sur la notice d'emploi, ou qu'un tel n'est plus qu'un nom à “zapper”, un sac noir à jeter au tri sélectif–(poubelle jaune) : la vision de la mort que peut avoir un élu macronien (je veux dire : “nul mais élu !”) est rien moins que désespérante… C'est à se demander avec quelle partie de leur corps ces trucs-là pensent ! Pour ces normateurs de l'innormable, “mourir dans la dignité” se résume à passer l'arme à gauche (NDLR : cette expression ancienne est une preuve éclatante que les mots ont un sens !) en se conformant scrupuleusement à un des 2 ou 3 protocoles prévus par une loi qui parle d'autre chose que du sujet de son titre ! Leur mort dans la dignité n'est qu'une mort dans les normes administratives.
Soulagez la souffrance, comme vous devriez apprendre à le faire, bande de Jocrisses, mais arrêtez de prétendre que vous pourriez avoir la plus petite influence sur un changement de nature de la mort : c'est la seule cérémonie à laquelle nous ne pourrons pas nous soustraire, et dans laquelle nous sommes certains de “ne pas avoir la main’‘ ! A l'opposé de leurs fatras fumeux, ’'mourir dans la dignité”, ce n'est pas “raccourcir ce qui ne doit pas l'être”, mais c'est –et ce n'est, ce ne peut être que– donner à chacun de pouvoir s'architecturer intérieurement, de résister aux sirènes trompeuses de l'époque, de trouver des contre-poids à la sous-culture du superficiel, de l'instant, de la trouille permanente, et de l'infantilisation, qui nous maintient dans une ignorance doucereuse et qui tue en nous tout sens moral, toute force spirituelle, toute résistance intellectuelle, la colonne vertébrale et le courage.
Bon ! Je sais bien que ces tentatives désespérées de rater son but affiché doivent tout à une pression morbide qui est dite “sociétale”, comme on dit dans le jargon gauchiste pour désigner l'amnésie volontaire… ce qui met la trop changeante “opinion publique” du côté des promoteurs de la vraie misère humaine : la plupart de nos contemporains ont, avec l'inévitable, un rapport fuyant, de déni et de rejet. C'est une triste évidence qui explique bien des malheurs que notre monde se fabrique en croyant résoudre l'insoluble… et qui n'existaient pas, lorsque le “métier d'homme” impliquait force, âme, courage et (j'ose !), la vie… jusqu'à en mourir.
Car mourir et vivre ne sont pas 2 choses séparées comme on nous le fait croire dans notre univers en voie de putréfaction en inutiles marches blanches, mais une seule et même chose, une seule et même aventure, un seul et même achèvement. Un éventuel “droit à mourir dans la dignité”, ce bobard fou pour politicards trop jeunes pour savoir de quoi ils parlent, ne saurait être ramené à un étalage de sensiblerie étalée complaisamment, comme sur les réseaux sociaux ! Partis comme nous le sommes… nous serons bientôt projetés dans un univers du type “Soleil vert”, ce Soylent Green, livre ou film sur la mort assistée, de Harry Harrison (1966)… Encore un effort, Monsieur le bourreau…
Je veux bien, à la rigueur, qu'on me parle de modifier la définition de la mort : je suis poli, et j'écouterai… en pensant à autre chose. Mais alors, s'il vous plaît, messieurs les irresponsables, que ce soit avec Montaigne, avec Bossuet, voire avec Platon, Epicure, et même Spinoza… ou –comme le faisait Mitterrand– avec un Jean Guiton. Mais je vous en supplie, qu'on m'épargne le cornet acoustique miniaturisé pour pensée-clonée de ces fausses vedettes du petit écran qui sont les nouveaux “maîtres-à-ne-pas-penser” érigés au rang d'oracles par notre époque qui ne peut que devenir lamentable à leur contact (et sur ça, on est bien parti !).
Une authentique “dignité” consisterait à être de vrais humains et à le rester jusqu'au bout, souffrance ou pas. Si vous saviez dans quelle harmonie sont morts tous les êtres chers qui m'ont quitté… J'aime me souvenir d'eux, être fier d'eux jusqu'au bout, les admirer, et ne pas avoir le remords de leur avoir volé, au nom de la sensiblerie fadasse et pleurnicheuse qui a envahi nos jours et obscurci notre jugement, LEUR MOMENT absolu, le seul… le ''bilan'' de leur vie.
En lisant toutes les insanités, tous les mensonges et toutes contre-vérités qui encombrent, polluent et salissent ce débat, il m'est venu une idée que j'aimerais partager, amis-lecteurs, “pour ce quelle est’' : sans doute fausse, mais méritant peut-être qu'on y pense deux secondes : après bientôt deux quinquennats ratés, un Macron-superman, ivre de ce qu'il croit qu'il est, trouve génial de transformer notre société et tous ses membres, en clones de ce qu'il imagine être (sous-entendu : un être supérieur, au niveau des dieux, et (osons le dire, avec modestie) Dieu lui-même). Pour ce faire, il déforme les mots, les idées, l'histoire, la culture, les systèmes de pensée et de référence… et crée un univers où plus rien ne peut exister, hors de son propre (?) néant : en chamboulant tout, n'importe comment pourvu que ça soit vite, et en mettant tout ’'cul par dessus-tête”, il fait de nous des zombies incapables de résister à toutes ses folies prétendues “sociétales”.
Nous découvrons peu à peu que nous devenons non pas ce qu'il s'imagine être, mais ce qu'il est : un grand vide, un cyborg en creux, superficiel, insignifiant, sans colonne vertébrale, changeant, flou, sans bon sens autre qu'insensé, fuyant le réel, inconsistant, sans passé –donc sans présent et sans futur, et hésitant, dans un désert sidéral, entre une non-pensée et une anti-pensée. Le seul ennui, c'est que le train est lancé et que nous avons laissé faire, sans rien dire –au contraire, pour certains– ce grand pas vers notre destruction, en tant qu'humanité et que civilisation. Dis, Monsieur, comment ça s'arrête, une catastrophe en marche ?
H-Cl.
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