#ça risque de dégager dans quelques heures
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J'ai beau aimer plus que tout mon forum ; mes membres ; les filles qui m'accompagnent dans le Staff ... y a des choses qui épuisent. Certain-e-s ont tendance à oublier que les admins sont des humains comme les autres, qui donnent de leur temps personnel pour gérer une communauté, avec ses potentiels crises et membres mécontents. Larguer sa colère à la gueule d'un admin c'est facile. Ca vide son sac sans penser aux admins en face. Les membres qui demandent à ce qu'on prenne en considérations leurs sensibilités / troubles / avis / humeurs, sans eux tenir compte des nôtres en retour. J'suis un peu usée là. Blessée. Fatiguée. Et j'en perds le goût du rp. C'est temporaire, j'le sais bien. Mais fuck quoi. Nous aussi, on a des émotions !
#vis ma vie d'admin#forum et dramas à la con#épuisement#ça risque de dégager dans quelques heures#ou pas.
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À tous les garçons qui, j’ai cru, m’ont aimé, mais que, en fait, non #1
"Bonjour,
Il y a quelqu'un ? Je peux m'asseoir ?"
Il m’a fallut trois secondes de silence pour que cette voix ces mots montent à mon cerveau. Que je me retourne, que je voie le joli garçon aperçu un peu plus tôt, sur le quai de la gare routière, et dont j'avais espéré qu'il s'asseye à côté de moi, que je réponde dans la hâte "ah oui bien sûr, pardon." Pardon de ne pas avoir entendu plus tôt. Pardon d'avoir rêvé trop près de la fenêtre. Pardon d'aimer les coïncidences. Pardon, pardon, pardon.
Cet heureux hasard m'agite la tête. Je ne sais plus trop où mettre mes pieds, mes mains, mon gilet, mon livre, mon téléphone. J'ai pourtant si peu d'espace sur ma place dans le car, mais soudainement, c’est trop. Chaque geste doit être minutieusement calculé puisqu’il sera minutieusement observé. Mettre sa ceinture, oui, mettre sa ceinture, ça je sais faire.
Avoir réussi cet exploit me met à l'aise, et je peux enfin me tenir tranquille. Nous quittons Toulouse.
C'est dans les débuts de trajet que l'on peut comprendre quel type de voisin nous avons à côté de nous : soit il pose des questions, et là c'est foutu, il faut tenir tout le trajet, être inventif et faire preuve d’une extraordinaire curiosité. Soit il ne dit rien, et vous êtes tranquille, c’est gagné. C'est quitte ou double, dès les premières secondes.
Pour montrer quel type de voisine je suis, je prends précipitamment mon livre et l'ouvre. Quelques secondes passent, il ne dit rien. J’attends. Je passe le scanner pour analyser mon voisin. Les trente secondes fatidiques sont passées et toujours ce silence respectueux, je ne risque pas de fatigue sociale pour ce trajet.
Il sort également un livre, gros, Sapiens. Je l'ai déjà vu passer sur Instagram. Je juge mon voisin positivement. Je souris même à l'idée que peut-être, il m'avait vu sur le quai, peut-être il fait pareil, exactement pareil avec son livre pour que je le regarde. J'ose à peine jeter une oeil à son ouvrage. Le mien parle de cul et de chagrin constamment. Je me demande ce qu'il doit penser.
Il s'endort très vite, et moi de même. Je passe mes cheveux derrière mon oreille pour dégager ma nuque. Je garde le livre ouvert pour me donner un style dramatique et adorable à la fois. Petit soucis : je suis bien trop partie dans mon élan de sommeil. Je voulais faire pareil, exactement pareil que lui, mais il se réveille très vite, se remet à lire, pendant que ma tête valse de la fenêtre au rebord au dossier, suivant les aléas du bus. Soit il a trouvé ça adorable, soit pathétique. Le juste milieu n'existe pas dans mes fantaisies.
Nous faisons une pause à Agen, et sortons tous les deux du car. Je m'empresse de manger, c'est le milieu de l'après-midi et je n'ai encore rien avalé. Je m'assoie donc sur un banc et mange mon plat préparé la veille avec les baguettes du repas Thaï de l'avant-veille. Après quelques minutes de bataille avec mon plat pasdutoutfait pour être mangé avec des baguettes, je le vois sortir de la station service et se diriger vers le car. Il me voit, assise sur un banc, seule, avec mes baguettes en bois et du riz pasdutoutcollant. Je galère. Soit il a trouvé ça adorable, soit pathétique. Le juste milieu m'ennuie.
Après la pause, il décide d'arrêter la lecture et d'ouvrir son PC. Mail, film, mail. Moi : je lis, je lis, je lis. J'ose à peine regarder son écran de PC. Je lui remarque un tatouage floral sur le bras. Je l'imagine me proposer un écouteur pour passer le temps plus vite avec lui. Je ne comprends rien à son film qui lui fait souffler du nez et esquisser des sourires, ni de ses mails qui ne racontent rien de sa vie. Je n'ose pas je n'ose pas.
À Bordeaux, le car se vide. Il range son PC. Je m'attends à ce qu'il descende là, je m’attends à nos adieux invisibles, à mon chagrin d'amour dans mon monde parallèle. Rien de tout ça, mais pire : une trahison. Je le vois se lever et changer de place. Se mettre à côté de moi, mais sur la fenêtre d'en face. Deux places et un couloir nous séparent.
Je pue ? Je n'aurais pas du tirer le rideau pour qu'il n'ait pas de reflet sur son PC ? Avait il tout de même des reflets sur son PC ? Je l'incommode avec mon bazar ? Mais quoi, à la fin ?
Sans pouvoir rester seule dans la tourmente, un autre monsieur arrive, et me demande : "Bonjour, la place est libre ?" Et bien, je ne sais pas, on ne m'a prévenu de rien, je subi actuellement une absence sans explication. Il est parti sans rien dire.
"Oui."
Je me mets à bouder dans mon livre jusqu'à la prochaine pause.
Nous nous arrêtons près de Vignolles, sur une aire d'autoroute. Cette fois, il ne descend pas, et moi si. J'ai regagné mon indépendance, je ne fais plus "exactement pareil". En remontant, je remarque qu'il est tourné vers moi, enfin, le dos contre la vitre. Il regarde dans le vide. Je suis persuadée qu'il m'évite. Est-ce qu’il pense à moi ?
Nous reprenons le trajet. Avachi, avachi. Il est avachi, son buste penché vers moi. Est-ce qu’il pense à moi ?
Il me regarde manger mon KitKat. J'espère qu'il regrette d'avoir changer de place. Il pense à moi.
Au bout d'une heure de visionnage de film, il arrête. Il range son ordinateur et attend, regard droit devant, les bras croisés.
Nous arrivons à La Rochelle. Il était prêt, il s'en va. Il ne pense plus à moi. Mon voisin me dit "je vais vous laisser plus de place" et prend la place de celui qui vient de partir. La place reste libre, et mes pensées aussi.
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Knut – 6. Vendredi – L’anniversaire de Knut – 6.2 Tout se dire (2/3)
Quelques minutes plus tard, le reste de la troupe arriva. Les voyant, Justin se leva et leur fit un grand signe de la main en criant leurs prénoms, afin qu’ils repèrent immédiatement où ils devaient se rendre. Lillemor, qui menait la danse, tiqua en voyant son petit ami perdu dans ses paroles, et s’assit à ses côtés. Sabina et Hakon suivirent en portant les cadeaux et choisirent les extérieurs. Enfin, Knut apparut à son tour, souriant et lumineux, à l’image de ses cheveux dorés qui reflétaient parfaitement les néons éclairant l’espace. Sans même enlever son manteau, il se jeta en avant pour récupérer un bout de banquette, à côté de Justin. Comme un enfant excité, le héros du jour tenait absolument à être le plus proche possible de son « copain français » pour lui parler de sa journée, des gentils mots qu’il avait reçus et des conneries qu’il aurait préféré faire avec lui plutôt que d’étudier, le tout en affichant un immense sourire sincère. Mais avant même qu’il ne finisse sa première phrase, Lillemor le coupa :
« Bon, c’est pas tout, ça, mais faudrait peut-être que tu penses à enlever une couche ou deux ! Sinon, tu vas avoir froid en sortant tout à l’heure ! »
Obéissant naturellement à sa sœur, Knut se débarrassa de sa parka kaki et afficha à nouveau sa magnifique tenue et ses ongles couverts de verni mat. Le regard malicieux qu’il lança à sa sœur – comme une demande d’autorisation – indiqua cependant qu’il n’en avait pas totalement fini avec son effeuillage. D’un geste amusé de la tête, Lillemor lui confirma qu’il avait tout à fait le droit d’en profiter un peu et de se mettre à son aise, par exemple en desserrant ce col et en déboutonnant sa chemise jusqu’au dernier bouton d’en bas, avant d’en faire doucement glisser le haut dans son dos afin de découvrir son cou, le chocker en cuir blanc et la croix en argent incrustée de pierres bleu ciel qui l’ornaient ainsi que le haut de sa folle jeunesse.
Enfin, « découvert », ce dernier ne l’était pas totalement. Car l’adolescent cachait directement sur son épiderme un body résille noir si près du corps qu’il se déposait sur son torse et ses bras comme une seconde peau. Porter ainsi sa chemise n’avait aucune autre utilité que de montrer à tous le maillage qui redessinait chacun de ses muscles. Lillemor l’avait conçu elle-même, en misant fortement sur la coupe et l’inconscience de son frère pour faire chauffer la température. Ce qui était parfaitement réussi. Il avait seize ans, et déjà qu’il était magnifiquement beau, il avait bien gagné le droit aussi d’être sexy, quand bien-même n’en avait-il pas vraiment conscience malgré le fait que le tissu ne tenait accroché qu’en trois points, un au milieu du biceps et un de chaque côté des épaules, ce qui leur permettait de s’afficher à nu, et donc de recevoir innocemment les petits bisous des uns et des autres. Justin, d’ailleurs, ne manqua pas l’occasion d’y déposer rapidement ses lèvres en guise de caresses, tout en lâchant un petit « oups » de gêne en se rendant compte de ce qu’il faisait. À sa décharge, lui avait déjà commencé à boire son mojito, et son frêle organisme tenait très mal l’alcool. Il préférait prévenir, histoire que personne ne soit surpris.
Du coup, tous passèrent commande pour l’accompagner. Une bière pour Hakon, un bloody Mary pour Sabina, un verre de vin blanc pour Lillemor, une préparation maison pour Viktor et un chocolat chaud avec une toute petite goute de Whisky dedans pour Knut. Ce n’était pas parce qu’il avait enfin seize ans qu’il pouvait drastiquement changer ses habitudes et oublier sa bonne conduite. Il avait des parents à la maison qui l’attendaient et une sœur qui le surveillait. Il ne pouvait pas non plus faire n’importe quoi, pas comme l’autre chaton bien loin de son domicile familial qui avait encore des sous à dépenser et une soif à assouvir !
« Une Pina Colada pour moi ! A Pina Colada, please ! Et euh… un énorme bol de lait ! Nan, deux ! Two Bowls of Milk. Yes. Voilà. Purée, j’parle trop bien anglais, même les serveuses suédoises me comprennent ! »
Pour ça, en effet, les serveuses n’avaient aucun problème. Par contre, pour ce qui étaient des autres adolescents, ils étaient tous circonspects devant l’étrange demande. Deux bols de lait ? Pourquoi faire exactement ?
L’atmosphère était bonne. Justin se montrait de plus en plus câlin, sans la moindre bride pour le retenir. Coller sa joue à celle de son homologue était déjà considéré comme mignon. Ce n’était pas assez. Il voulait aller beaucoup plus loin. Il voulait profiter de cette bonne ambiance pour régler définitivement un différend qui n’avait que trop duré.
« Il y a un chaton de trop dans cette ville ! Knut, je te défie à un concours de lapement de lait ! Le gagnant gagne le titre officiel de chatonissime ! Le perdant gagne un câlin entre les seins de Sabina pour se consoler ! Et Sabina, fait pas cette tête, t’avait dit oui tout à l’heure ! Je ne veux pas le savoir qui tu n’étais pas au courant que je te demanderais ça, on parle ici de réparer le cœur brisé du chaton qui va perdre, c’est important ! Et pas de réconfort, pas de concours ! Miaou ! »
L’argument avait un certain poids. Justin était terrible. Il savait qu’avec cette proposition, il piégerait toute la tablée. Personne ne voulait obliger la pauvre Sabina à servir de peluche géante à deux gamins, dont l’un semblait parfaitement assumer d’être obsédé. Surtout pas Hakon. Mais personne à côté ne voulait manquer ce défi qui promettait d’atteindre de nouveaux sommets. Surtout pas Hakon. Le dilemme était ignoble. Le grand Suédois blêmit, puis rougit. Il devait refuser cette farce, ne serait-ce que pour l’honneur de sa petite amie. Il n’en avait pas la force ni l’envie. Et finalement, ce fut au défié d’indiquer s’il était prêt ou nom à accepter cet ultime duel. Ce qu’il fit assez naturellement, d’un simple petit cri spontané.
« Mjau ! »
Pour faciliter le lapement, les deux bols furent déposés devant la table ronde à même le sol, sur lequel les deux chatons prirent place, à quatre pattes. L’objectif n’était pas de finir le breuvage le premier. Non, une telle règle n’aurait été ni drôle, ni intéressante. Le véritable enjeu était tout autre. Être le plus mignon possible.
Justin lança les hostilités en fixant son adversaire et en trempant de manière provocante le bout de sa langue dans le liquide, avant d’en tirer une première gorgée, en ronronnant. Immédiatement, Knut lui emboita le pas en plongeant ses lèvres dans son propre bol, puis en se les léchant jusqu’à la dernière goute. Admettant d’une légère moue que le jeune Suédois avait une méthode intéressante, le Français se relança à l’assaut de son breuvage. Les yeux fermés, il lapa doucement sans s’arrêter pendant de longues secondes, comme le ferait n’importe quel petit chaton affamé. Knut en fit immédiatement de même. Il trouvait l’exercice particulièrement agréable et naturel. Même si, du coup, il avait du lait qui lui coulait sur le menton et la joue. Se redressant fièrement, le visage adorablement barbouillé, il toisa son rival d’un sourire fermé mais prononcé, puis osa le provoquer :
« Mjaaaaaaaau ? »
À ce mot, Justin le regarda avec une pointe d’agacement. Lui aussi en avait plein le museau. Mais à la différence de son pauvre compère, provocant mais profondément innocent, il en avait vu d’autre. Il maitrisait le game. Il avait toujours sa botte secrète en réserve : aller chercher le lait là où il était, fut-ce sur la fossette et le coin des lèvres de son ennemi. Seul le mouvement de recul de Knut, encore plus surpris que les spectateurs, le sauva d’un premier baiser. Mais pour le reste, le geste de tendresse féline de son camarade était tellement fort qu’il en renversa son propre breuvage, ce qui couta cher en serviettes en papier pour tout de suite tout éponger.
Ravis de son effet, Justin fixa à son tour son adversaire en se mordillant les babines. Lui aussi savait miauler :
« Miaaaaaaou ? »
Tremblotant et presque vaincu, Knut réussit tout de même à se reconcentrer. Le duel ne serait terminé que lorsque leurs quatre amis auraient voté. Puisque son propre bol s’était envolé, il ne lui restait plus qu’une seule chose à faire : aller directement se sustenter dans celui du voisin.
Surpris, Justin admira tout de même l’effort, et accepta de partager. Nez contre nez, ils pouvaient mieux se regarder dans les yeux. Le duel devint intime. Leurs langues se frôlèrent à chaque gorgée. La tension entre eux était folle. Trop peut-être. Prétextant un coup de chaud, Hakon tapa du poing sur la table pour mettre fin à cette mascarade.
« Knut est clairement le plus mignon, mais je refuse que Justin fasse un câlin à ma copine ! Match nul ? »
Si ses motivations étaient mauvaises, sa conclusion restait la meilleure. Ni Viktor, ni Sabina, ni Lillemor ne se sentaient capable de trancher. Franchement, l’air était tellement étouffant dans ce bar…
Le verdict, malheureusement, fit deux déçus. Se donner autant de mal à être mignon pour qu’à la fin, personne ne tranche ? Knut et Justin protestèrent ! Il ne pouvait pas y avoir deux chatonissimes. Si personne n’avait le courage de les départager, alors soit, ils remettraient le titre en jeux pour la prochaine fois. Et en attendant, ils voulaient le câlin des perdants. Enfin… Justin l’exigeait pour deux, ce qui était tout comme. Hakon grinça assez naturellement et répondit qu’il en était hors de question. Sabina, elle, assuma jusqu’au bout :
« Une promesse est une promesse ! Allez, les deux en même temps ! Profitez-en bien ! Mhhh ! Non, on n’a pas dit oui aux coussinets ! Range-les Justin ! Oh, Lilly, j’ai l’impression que ton petit frère vient de découvrir un truc, là, il est tout rouge… »
À la colère froide d’Hakon répondit la gêne incroyable de Knut – il ne savait plus où se mettre, mais purée, Justin avait clairement eu raison : un truc pareil, ça remontait bien le moral ! – et l’insouciance des autres. La soirée, elle, pouvait se poursuivre, avec une deuxième salve de commandes, dont un mojito pour le jeune Français.
L’ambiance était joyeuse. Justin était de plus en plus à l’aise, pour ne pas dire complètement beurré. Sa non résistance à l’alcool avait quelque chose d’amusant. Elle le désinhibait. Il rigolait de tout et faisait rire d’encore plus de choses. Rien que la tête de Knut qui ne se remettait toujours pas de l’après-duel était hilarante. Tout comme la grimace qu’il fit en trempant ses lèvres dans le verre de son camarade pour s’enivrer un peu lui aussi. Mais cela n’était rien à côté de son aveux, chuchoté à l’oreille pour que personne d’autre ne l’entende :
« Je te hais ! Je déteste ça ! J’viens d’avoir exactement la même réaction que quand tu m’emmerdais hier au Musée Nordique ! T’as de la chance que mon genou soit trop loin de tes couilles, sinon, elles te seraient remontées dans la gorge ! »
Ce n’était pas faux. Mais plutôt que de blêmir et de déglutir, Justin préféra en rire. Il se sentait bien. L’heure était venue d’un nouveau jeu qu’il avait en tête. Prenant son courage à deux mains, il fit de la place devant lui et… grimpa sur la table à genoux. À l’embarra des autres, trop paniqués et enivrés pour penser à le faire descendre.
Il ne lui restait plus qu’à réciter le texte qu’il avait prévu et répété toute l’après-midi dans sa tête, pour ce moment précis :
« Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Kisse, et je voulais qu’on joue à un jeu. Le jeu de la vérité. C’est un jeu très simple ! On parle tous, chacun notre tour ! Et on doit dire une vérité sur un sujet en particulier ! Mais si jamais on ment, alors le maître du jeu embrasse celui qui fête son anniversaire ! Donc pour chaque mensonge, je roule une pelle à Knut ! Ça te va, Knut ? »
Les yeux écarquillés et le nez collé avec ses mains sur le rebord de la table, le concerné ne répondit même pas. Les jeux de Justin étaient incroyablement gênants. Il avait peur pour sa bouche. Mais en même temps, le dernier avait été tellement agréable… Et son camarade aux cheveux roses brillait d’une telle légèreté à tanguer debout sur son piédestal en le regardant tendrement…
« Mjau ? »
L’intérêt d’un miaulement, c’est qu’à moins de parler directement à un autre chat, personne ne comprend jamais vraiment ce que vous voulez dire, ce qui laisse ouvertes toutes les interprétations.
« Ok, c’est parfait ! Lilly, on commence par toi ! Dis-nous ce qu’il s’est passé pour toi le 30 octobre dernier ! Et pas de mensonge, hein, sinon, bisou à ton p’tit frère ! »
La question se voulait farfelue. Elle était loin de l’être. À l’énoncé de la date, tous les convives autour de la table devinrent blêmes, sans exception. D’abord sonné, Lillemor se reprit rapidement et agrippa Justin par le poignet, pour le faire descendre de son perchoir juste avant l’arrivée de la serveuse. Furieuse, l’adolescente l’engueula en lui disant d’arrêter ses stupidités. Qu’il ne s’était rien passé ce jour-là. Ce à quoi le jeune Français répondit par un regard éteint, mais une verve bien vive.
« Oh. Donc tu veux pas nous parler de ce dont on discutait avec Viktor tout à l’heure ? C’est méchant ! C’est un mensonge ! J’vais être obligé d’embrasser Knut, moi ! Ou de le dire à ta place ! Knut, tu préfères quoi ? Un bisou ou la vérité ? »
À ces mots, la jeune femme vit rouge et dévisagea son petit ami avec des yeux remplis d’une haine des plus incroyables. Complètement pris au dépourvu, ce dernier nia de toutes ses forces. Enfin, c’était n’importe quoi ! Jamais il ne se serait permis quelque chose comme ça ! Justin délirait totalement…
« Te fous pas de ma gueule ! », hurla l’adolescente, oubliant de repasser au suédois. « Je vous ai bien vu discuter tout à l’heure en arrivant ! Comment tu as pu lui dire un truc comme ça ? En plus, sans doute pour lui raconter de la merde et ta version à toi ! »
Assis sur sa chaise, les mains sur le visage, les index posés sur les coins intérieurs des yeux, Justin admira avec un peu d’effroi son œuvre. Jamais il n’aurait cru qu’un bluff aussi total marcherait aussi bien. En réalité, il n’avait strictement aucune idée de quoi il était question. Tout juste avait-il perçu la veille que cette date faisait sens pour Knut, mais aussi pour Viktor. Le reste, il avait supposé et tenté le tout pour le tout. Ne manquait plus qu’une seule petite chose. Une seule étincelle pour enfin arriver à cette réaction en chaine en mode domino qu’il avait consciencieusement préparée toute la journée. Deux petits mots, qui arrivèrent brusquement, portés par une voix douce et brumeuse.
« La vérité… »
« Comment ça ? », demanda Lillemor, choquée par l’intervention de son frère, dont les larmes avaient commencé à doucement couler sur son visage.
« La vérité ! J’m’en fous de son bisou ! J’veux la vérité ! J’comprends pas pourquoi tu réagis comme ça. Ça me stresse. Ça veut dire qu’il y a des choses que j’ignore ? C’est pas possible, ça. Dites-moi la vérité ! »
S’il ne pleurait pas complètement, au moins gémissait-il. Suffisamment en tout cas pour que tout le monde se braque, sauf Justin, seul à avoir retrouvé un semblant de calme.
Au bord de la crise de nerf, la lycéenne serra les poings, et répondit calmement à son frère. Elle avait beau être furieuse, elle avait sa fierté et son honneur.
« Ce matin-là. Quand tu m’as trouvé en train de chialer alors que tu rentrais de chez Daniel. Je t’ai envoyé chier, et après tu as fait ce que tu sais… J’avais passé la nuit avec Viktor. Pour… Enfin tu vois, quoi. C’est pour ça qu’on t’avait demandé de dormir chez un pote. Parce qu’avec notre cloison ultrafine, j’pouvais pas faire ça à côté de toi. Et c’était juste nul. C’est pour ça que je pleurais. J’ai eu mal, on s’est disputés, j’étais furieuse, et tu m’as vu à moitié à poil en train de chialer. Donc je me suis vengé sur toi en te criant dessus, alors que tu n’avais rien fait… J’suis désolé Kisse. Je n’aurais pas dû. C’est ma faute… Je n’aurais pas dû te traiter d’égoïste et ne pas tenir ma promesse de faire les boutiques avec toi l’après-midi, alors que ce jour-là, tu en avais vraiment besoin. Et depuis, cet imbécile, s’il tire la tronche et se comporte presque comme un étranger avec toi et moi, c’est parce qu’il culpabilise ! Parce qu’il pense que tu lui en veux de m’avoir touchée et fait pleurer. C’est pour ça que c’est la merde ! Et il a sans doute dû aller raconter ses conneries à Justin au lieu de simplement accepter qu’on en parle et qu’on passe à autre chose, comme je l’attends depuis des semaines… »
Livide, Knut ouvra simplement la bouche pour respirer. Ses poumons allaient exploser. C’était beaucoup d’informations d’un coup. Presque trop. Lilly culpabilisait pour son geste à lui ? Elle ne le lui avait jamais dit, et cela lui bousillait la poitrine. Si Viktor était si étrange et distant, ces derniers temps, c’est parce qu’il s’imaginait de la colère et de la rancœur ? Pour une chose que Knut ignorait en plus. Cette chose qui, il est vrai, passait relativement mal.
Sa sœur n’était plus vierge.
Sa sœur bien aimée, son modèle, la personne qu’il aimait le plus au monde, la femme qu’il associait dans son esprit à une super-héroïne. Elle avait fait « ça » ?
Malheureusement, il n’eut ni l’énergie, ni le temps de répondre. Un autre garçon, lui aussi en larmes, s’était emparé de la parole. Il s’agissait de Viktor, couvert de spasmes.
« Bien sûr que c’est ma faute ! Je t’ai fait mal ! Je voulais assurer et je me suis comporté comme un salaud à reproduire des conneries de films pornos parce que je pensais que ça t’exciterait ! J’ai ruiné la première fois de la femme que j’aime ! Et le week-end où son frère avait le plus besoin d’elle, en plus. Ce week-end précisément où tes parents n’étaient pas là ! Alors qu’on le savait. Mais on a préféré l’éloigner de nous pour en profiter et ne pas avoir à supporter sa tristesse, parce qu’on avait peur que ça nous bloque ! Et le lendemain, alors qu’il a besoin de toi, je te laisse en pleurs ? Bien sûr que c’est ma faute ! Comment veux-tu que je vous regarde dans les yeux ? J’voulais me marier avec toi un jour ! Je voulais que Knut devienne vraiment mon frère ! Et j’ai tout fait foirer ! Et depuis, je subis son regard plein de haine tous les jours ! Tous les jours ! »
Toujours le cul fixé à son siège, Justin hallucinait complètement. S’il s’était imaginé beaucoup de choses, jamais il n’aurait pu croire à une histoire pareille, avec autant de rancœur et de remords. Il avait ouvert la boite de Pandore. Il ne contrôlait plus rien. Même Sabina, sur la chaise à côté, le tenait par la main en espérant que l’orage passe sans drame.
De son côté, le visage rouge, la gorge nouée et pris d’un hoquet tremblant, Knut bredouilla quelques mots en se tenant la tête. Tout ça, c’était n’importe quoi.
« Vik, comment tu voulais que je t’en veuille pour un truc que je savais même pas ? Si je te regardais bizarrement ces dernières semaines, c’est juste parce que tu étais distant, que tu ne me faisais plus de câlin… J’comprenais pas pourquoi t’étais plus pareil alors qu’on était aussi proches avant… J’pensais que toi, tu m’en voulais et j’comprenais pas pourquoi… »
Tant des non-dits. Cela faisait beaucoup. Trop peut-être. Et il y en avait pourtant tant d’autres, qui s’accompagnaient toujours de culpabilité. Celle d’Hakon, par exemple, était insupportable. Vivre avec était une torture. Les autres n’avaient aucune raison de s’en vouloir. Quelques soient leurs erreurs, ce qu’il avait fait était bien pire. À ses yeux, comme il pouvait le lire dans ceux de son chaton qui connaissait son crime, il était le seul responsable. Il devait le dire. La gorge noueuse et les mains moites, il trembla, puis arracha la parole à ses camarades, à leur plus grand étonnement :
« C’est ma faute. »
« Mais pas du tout ! » protesta Knut, affolé et toujours dégoulinant. « Tu vas pas t’y mettre toi aussi ? Bordel ! »
« SI ! », s’emportant son interlocuteur. « Je voulais t’aider alors que tu allais mal, et j’ai fait tout l’inverse ! Je pensais que te parler et te sortir le nez de tes croyances t’aiderait à aller mieux. Parce que j’étais trop stupide et fier de moi pour comprendre que tu en avais besoin. J’ai voulu casser tes certitudes, parce que je voulais avoir raison. Une semaine avant… Je t’ai enlevé la seule chose qui te faisait tenir ! »
S’agrippant à la croix fixée à son collier, Knut trembla plus encore, les yeux fermés. Il gémissait. Il n’était pas d’accord.
« Mais nan ! », pleura-t-il. « C’est pas ta faute. C’est moi. C’est rien que moi. Toi, tu m’as ouvert les yeux. T’y es pour rien si pendant un an, j’arrivais pas à l’accepter et si je me mentais à moi-même. T’y es pour rien si j’était con… T’y es pour rien s’il n’y a pas de Dieu pour s’occuper de Mamie… C’est pas ta faute… »
Chaque révélation était plus dur à encaisser que la précédente. Même si personne autour de cette table n’ignorait que la foi de Knut s’était particulièrement étiolée ces dernières semaines – le petit cul-béni n’avait pas prié une seule fois depuis ce fameux jour d’octobre dont il était question – l’entendre le dire et l’admettre lui-même, alors qu’il n’avait eu de cesse de continuer à prétendre l’inverse et à se faire passer pour ce qu’il n’était plu avec toujours la même application morale, cela faisait un choc. K.O, Lillemor resta au fond de sa chaise. Cet anniversaire s’était peu à peu transformé en cauchemar. Ils avaient touché le fond.
Ne restait donc plus qu’à creuser encore peu. Même si Hakon avait, lui aussi, enfin tout déballé, la messe n’était pas encore dite. Ce garçon cachait toujours des choses. Justin hésita un peu avant d’agir. Il risquait clairement sa peau. Mais après tout, il s’en foutait. Rien ne pouvait le dévier de sa résolution. Terminant cul sec le fond de son verre, il se releva et s’approcha du plus âgé du groupe, avant d’essayer de sauvagement l’embrasser, dans le seul but de le provoquer et de lui faire perdre son calme. Furieux, ce dernier le repoussa comme prévu contre la table. Se tordant de douleur, le garçon aux cheveux roses se retourna vers Knut, se serra contre lui, fit mine de pleurer et pointa du doigt celui qui venait du lui faire mal.
« C’est lui le plus gros menteur de tous ! C’est un menteur ! Un vilain ! Il dit des choses, mais il t’aime pas ! Il te déteste ! Il voulait pas t’aider, il l’a fait exprès ! Il te cache la vérité ! »
Prêcher le faux pour savoir le vrai était peut-être une des techniques de manipulation les plus éculées et grossières au monde. Et pourtant, utilisée avec soin sur les gros caractères un peu bourrin, elle marchait à tous les coups. Alors avec Hakon, et son incapacité à exprimer ses sentiments et à garder son calme, c’était presque trop facile. Ce point était le seul sur lequel le chaton n’avait aucun doute. Après tout, le seul qui autour de la table n’avait pas encore grillé le grand blond, c’était Knut. Il était temps que lui aussi prenne connaissance de ce secret de polichinelle. Ainsi, tout serait vraiment enfin dit. Et comme attendu, alors que tous les regards se braquaient sur lui, inquisiteurs, Hakon hurla :
« C’EST FAUX ! Je ne le déteste pas ! Je… Je l’aime ! Je suis amoureux de lui. »
Au moins, Hakon avait l’avantage d’être d’une constance rassurante. Prévisible jusqu’au bout des cheveux. Et comme il fallait s’en douter, Knut manqua de s’étrangler face à cette nouvelle.
« Que… Quoi ? Amoureux… dans le sens… Comme de Sabina ? »
Vu comment la jeune femme leva les yeux en soupirant, la réponse était forcément négative. Forcément. Bien sûr que non, il ne l’aimait pas comme il aimait Sabina, vu que lui, il l’aimait pour de vrai. Pire. Il le désirait. Ardemment. Depuis le premier regard. Tout simplement. Et ce fut donc forcé par les circonstances et trahi par son impulsivité et ses larmes qu’il s’agenouilla devant son petit prince pour lui avouer toute la vérité.
« Quand je t’ai vu arriver au lycée à la rentrée, avec tes fringues provocantes et ton air innocent… J’ai craqué. Je me suis tout de suite renseigné sur toi, et j’ai poussé la porte du club. Au début juste pour te regarder. Je ne savais pas. Je ne comprenais pas. J’étais obsédé. Et toi, tu m’as vu arriver, tu m’as souri et tu m’as parlé poésie… Puis tu as voulu m’aider à mieux parler… En trois semaines, vous m’aviez tous acceptés comme si j’étais avec vous depuis trois ans… Et tu as apprécié ma présence. On a discuté…Tu étais triste et je ne comprenais pas pourquoi. Les autres m’ont parlé de ta grand-mère. Mais j’voulais te réconforter. Tu serrer contre moi. Mais toi, tu refusais cette éventualité. Tu la rejetais parce qu’elle n’était pas conforme à tes croyances. T’as sorti des choses intolérantes sans même t’en rendre compte, alors que moi, je venais de tomber amoureux. Alors j’ai voulu débattre avec toi. Plusieurs fois. Je pensais que j’arriverais à te faire changer d’avis et faire voler tes certitudes en éclat, pour que tu puisses m’accepter. Et toi, tu… Pardon Knut. Pardon. Je n’arrivais plus à me regarder dans une glace. Je n’y arrive toujours pas. C’est pour ça qu’après, j’ai demandé à Sabina si elle voulait sortir avec moi. Parce que je ne pouvais pas. J’pouvais plus. Justin a raison. Je suis le pire de tous… C’est ma faute… »
Là, tout était vraiment dit. Un silence lourd et pesant se fit. Tous les convives, les jambes et la voix coupées, se regardèrent sans échanger de mot. Même la pauvre Sabina, qui n’avait rien dit, pleurait autant que les autres. De tous, Knut était naturellement le plus atteint. Dans un état parfaitement second, il n’avait même pas conscience de ce que la peine avait fait à son visage. Ses joues, brulantes, s’étaient creusées et tapissées de larmes qui inondaient son menton. Ses lèvres pâteuses tremblaient au rythme de sa respiration saccadée. Ses yeux étaient bien plus rouges que bleus. Son cerveau était en vrac. Il lui fallut bien une minute avant de réussir à suffisamment reprendre ses esprits pour enfin réagir. Tapant des deux poings sur la table, il laissa exploser sa colère. Il les détestait tous. Ils étaient trop cons. Ils ne comprenaient rien à rien. De quel droit ils avaient brisé son déni de toutes ces réalités ? Lui qui refusaient depuis toujours de les voir. Sa voix, mi-aiguë, mi-roque, glaça tout le monde sur place.
« Pourquoi ? Pourquoi vous m’avez dit tout ça ? Pourquoi vous pensez toutes ces conneries ? C’est ça mon cadeau d’anniversaire ? Moi… Moi j’étais juste malheureux et j’voulais simplement que vous m’aimiez… Pire anniversaire Ever ! J’vais là où m’attend mamie ! Bonne nuit ! »
La réponse ne l’importait guère. Là, il n’en avait plus rien à foutre. Oubliant sa parka et laissant de côté tous ses cadeaux toujours emballés, il se leva, poussa les chaises qui lui gênaient le passage et s’enfuit en courant de ce bar et de ces gens qu’il ne voulait surtout plus voir.
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House of Monaco
Disclaimer : J’ai regroupé différentes sources qui m’ont permis de prendre du recul sur la situation et d’en dégager une chronologie. Je ne prétends pas que le licenciement s’est déroulé exactement de cette façon, mais je compte apporter un point de vue différent sur les conditions de cette dernière. Toutes les sources proviennent de journalistes ou d’insiders que je juge fiable. Bonne lecture.
Jeudi 24 janvier à 19h28, l’AS Monaco officialise la mise à l’écart de Thierry Henry, deux heures après l’habituelle conférence de presse d’avant match. Une éviction stupéfiante qui révèle aux yeux de tous l’immense chaos qui règne au sein du club.
“Les rumeurs, ce n’est pas un problème, il y en aura toujours dans le foot”. Henry ne montrait aucune inquiétude face aux journalistes quant à son avenir quelques heures avant d’être mis à pied. La rumeur en question provenait du rocambolesque Daily Mirror qui annonçait dans la nuit de mercredi à jeudi que l’ancien Gunner allait être remplacé par Leonardo Jardim. Une information confirmée en partie dans la soirée par RMC Sport.
Peu importe les bruits de couloir, Henry était prêt à endosser le rôle de commandant et “partir en guerre” avec un effectif purgé des joueurs non concernés par la situation. L’annonce du groupe retenu pour affronter Dijon programmée le lendemain devait élucider ses paroles.
Seulement, dix minutes avant son licenciement, le média spécialisé et bien informé sur le club Liveteam ASM posta un mystérieux tweet :
“Alors que Thierry Henry disait en conférence de presse qu'il avait fait le tri et qu'il avait réduit le groupe... Aucun joueur n'était au courant avant de l'apprendre lors de la conférence de presse. Communication.”
D’après Julien Laurens, il souhaitait envoyer des joueurs de l’équipe première en réserve sans avertir la hiérarchie. Rapidement, des noms sont évoqués par plusieurs sources (1) . Ce sont les cadres (Glik, Subasic, Jemerson & Raggi) qui auraient été visés. Loin de remettre en cause leurs prestations calamiteuses depuis un an, ils auraient été, avec l’appuie de Gérald Passi (2) se plaindre auprès de la direction de l’(ex) entraîneur et militer pour un retour de Leonardo Jardim.
Le sujet a été abordé durant une réunion avec l’état major monégasque après la déroute contre Metz en Coupe de France. D’après Yann Pecheral (3), elle se serait déroulée juste après le match. D’après Romain Molina (4), le lendemain tard dans la nuit. La dernière version corrobore plus avec le timing des informations données par le Daily Mirror et RMC Sport.
Toujours est-il que les journalistes sont arrivés à la même conclusion : le départ de Thierry Henry a été acté durant cette réunion. La seule inconnue était de savoir quand. La conférence de presse a pu être l’élément déclencheur. Les raisons du licenciement ? Les résultats moribonds, notamment les matchs désastreux contre les deux clubs du Grand Est, mais également la relation tendue avec (une partie ?) son équipe.
Dans la foulée de l’annonce, différents médias ont détaillé des relations tendues entre l’ancien buteur et ses joueurs (5). Ils évoquent un comportement inadéquat pour un entraîneur, décrié comme étant hautain, injuste et trop critique envers ses joueurs. Des informations circulent, les langues se délient, cachées derrière l’anonymat de “la source proche du club”.
Néanmoins, les articles de RMC Sport et Goal évoquent tous deux des tensions entre Glik et Henry, avec une précision apportée par le premier : le polonais est resté très proche de Jardim. La BBC Sport nous apprend également que l’ancien ex-entraineur du Rocher croisait souvent les joueurs dans une boulangerie monégasque.
Le problème avec les “entourages des joueurs” est qu’il n’est pas possible d’authentifier la personne derrière un témoignage. La véracité du propos n’est pas à remettre en question loin de là, mais il est nécessaire de la mettre en perspective. Ainsi, il est important de croiser différentes sources pour se faire un avis plus juste sur la question. D’autres témoignages évoquent une ambiance plus saine que celle décrite plus haut. À l’instar de celui publié par @Nastaaaze sur Twitter :
“J'ai parlé à un joueur dont je tairais le nom, il m'a dit que l'ambiance était bonne et que ce ne sont pas eux qui sont allés demander le licenciement d'Henry... Il dit au contraire que ça risque de fragiliser encore plus le groupe.”
Un son de cloche confirmé par Romain Molina sur Twitter :
”Si tu te réfères à Raggi, Subasic, Jemerson & co, ouais, ils sont super heureux du retour de Jardim. Les autres ? Pas vraiment, non. Quel bordel”.
Si l’on se fie aux posts Instagram des joueurs lancés par Henry (Massengo, Badiashile, Thuram, Biancone), nous sommes loin de l’image donnée par les différents articles. Il est vrai que l’ancien numéro 14 avait un problème relationnel avec les cadres, mais nous sommes loin d’un effectif uni contre son coach.
Le mystérieux blogueur publia également sur le réseau social :
“J'ai pas les mêmes échos bizarrement, et ça vient pas des entourages ou des "proches" de je ne sais quoi. Il a fait des choses qui ont déplu à certains, oui, mais faudrait parler de plein de choses (Passi, Subasic, Raggi, Vadim qui continue son business & co)” .
Ces choses-là, Henry les avait peut-être évoquées durant la conférence de presse. Un journaliste lui demanda s'il était touché par les interrogations sur sa capacité à relever le club. L’ancien Monégasque lui répondit :
“Non pas du tout. Il y a pas mal de choses que j’ai relevé que vous ne voyez pas, pas mal de choses que j’ai changées dans les vestiaires que vous ne voyez pas et qui sont en train de porter ses fruits. Malheureusement, il y a eu le coup d’arrêt contre Strasbourg.[...].”
Le journaliste voulait avoir plus de détails sur la teneur des actions accomplies. Henry rétorqua sobrement :
”Ça restera interne. Pas besoin d’en parler, sinon on doit parler d’autres personnes.”
Malheureusement, impossible de savoir quels individus sont visés par le natif des Ulis. Cependant cette déclaration nous rappelle que Monaco est dans une guerre froide permanente, ou quasiment tout le monde est sur un siège éjectable. Le Palais souhaite se débarrasser des Russes, notamment de Vadim Vasilyev. Les déboires judiciaires de Rybolovlev et les rumeurs de rachats par différents fonds de pension ne sont pas anodins. Les dignitaires monégasques veulent reprendre la main sur le club.
Une situation instable qui influe sur l’organisation de l’équipe. Des têtes devraient tomber prochainement dans l’organigramme du club. Yann Pecheral, Romain Molina et Manu Lonjon s'accordent tous sur le départ du directeur sportif Emenalo, jugé incompatible à Jardim. Le dernier ajoute même que Bruno Skropeta, actuel directeur général adjoint, va prendre le même chemin. Des bruits courent que Vadim Vasilyev serait lui-même sur la sellette..
Cette conjoncture fragile va peut-être permettre de lever le voile sur la nomination de Franck Passi. Ce dernier aurait plaidé contre Henry auprès des joueurs, dans le dos de ce dernier. Son arrivée début décembre n’a pas eu les effets escomptés, pire elle a sûrement condamné l’ancienne star d’Arsenal.
Henry a mis les pieds dans un club gangréné par les conflits d'intérêts, certainement très loin de ce qu’il a pu connaître plus jeune. Si l'entraîneur pouvait donner parfois l’impression d’être encore joueur ( cf : l’histoire avec Kenny Lala) et pas prêt pour surmonter la tâche, il s’est heurté à un environnement hostile.
Avec un entraîneur adjoint qui joue un double jeu, des cadres hors forme qui ne pensent qu’à sauver leur tête et une direction tiraillée dans une guerre avec le Palais, la première expérience en tant qu’entraineur de Thierry Henry s’est déroulé dans un véritable bourbier. Il répétait à longueur de temps que le plus important était le maintien et l’avenir du club.
Seulement, cette ambition n’était pas partagée par tout le monde. Différentes personnes ont préféré sauver leur peau plutôt que d’aller dans l'intérêt du club. Comme dirait Romain Molina, la soupe est surement bonne à Monaco..
Alors qu’il semble y avoir des cassures à tous les étages (jeunes vs anciens, Palais vs Russes) l’échec Henry a mis en exergue les besoins urgents du club de se purger. Le retour de Jardim est le dernier espoir pour sauver Monaco d’une éventuelle relégation à la fin de la saison. Mais sans des changements profonds, la chute du Rocher ne sera qu’une question de temps.
(1) https://twitter.com/julien_mgrt/status/1088539850918318080
https://twitter.com/Romain_Molina/status/1088877670627192832
(2) Ancien joueur de l’AS Monaco, actuel recruteur, frère de Franck Passi
(3) L’After Foot du 25 janvier
(4) Live Youtube du 24 janvier
(5) https://www.goal.com/fr/news/monaco-comment-thierry-henry-a-perdu-la-main-sur-son/1v3npmtjr36ua17y9gb5vunbrc
https://rmcsport.bfmtv.com/football/monaco-les-raisons-de-la-mise-a-pied-d-henry-1619156.html
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©karim ahamada RENCONTRE DANS MA VIE QUI MA MARQUER C’EST la rencontre d’un prof grand aux cheveux long avec des - comment en appel ça ? a oui des boucles d’oreilles et des piercing au nez. Il fumait du shits et de la beuh, il était calme, patient, rigolo. Il adorait nous faire rire bref le prof que tout élève aimerait avoir, le prof parfait. Un jour pendant un cour il nous a demandé de faire un dessin alors tous le Monde a commencé à dessiner sauf moi. Le prof, en voyant de loin un élève qui ne dessiner pas il parti à sa rencontre et lui demanda qu’est qui ne va pas. Il y a t’il un problème ? Pourquoi tu ne dessine pas ? Et l’élève lui dit: je ne sais pas quoi dessiner j’ai beau chercher je ne trouve pas alors le prof lui dit c’est bizarre d’habitude tu c’est quoi dessiner, tu avais l’habitude de dessiner des mangas par exemple la semaine dernière tu avais dessiné le personnage de dragon bal z végéta, alors l’élève lui dit je ne sais, pas j’ai cette envie de dessiner quelque chose d’autre et le prof lui dit tu as beaucoup mûri karim, continu de chercher alors j’en suis sur que tu finira par trouver j’ai confiance en toi je sais que tu va trouver c’est après ces mots que le prof reparti petit a petit au tableau c’est alors que l’élève remotivé a bloc chercha quoi dessiner il chercha longtemps très très longtemps les heures défilaient, il lui restait plus que une heure avant la fin du cour c’est alors que l’élève trouva ce qu’il voulait dessiner, il ne savait pas ce que c’était ni ce que ça signifiait, la seule chose qu’il savait c’était que la forme de la chose qu’il avait vu hier soir à la télé et qu’il voulait dessiner avait une forme bizarre alors l’élève essaya de le dessiner, c‘est alors que la sonnerie de l’école retentit alors le prof commença à ramasser les feuilles de dessin il commença du début de la classe l’élève qui était au début je ne me souvient pas comment il s’appelait qu’au font et la fin de la classe la ou l’élève se trouver alors il arriva regarda attentivement le dessin je me souvient plus si on était seul dans la classe ou plusieurs je pence qu’on était seul, l’élève et le prof le prof hurla de toute c’est force il cria de toute c’est force et enfin fini par pleurer de désespoir un désespoir inimaginable tellement fort et profond qui fi pleurer l’élève en voyant l’élève pleurer et le regardant très attentivement il s’arrêta de crier et pleurer et essaya de réconforter l’élève il a tout essayer il s’excusa longtemps mais rien ne marcha l’élève continuer de pleurer c’est alors que le prof a fait ce qui et plus ou moins interdis pour un élève aussi jeune il c’était fixé des règles il c’est mis des barrières dans son cœur et il avait plus ou moins jurer de faire ou dire au autre au risque de les faire pleurer d’avoir de la peine et de déprimer la personne à un point de non retour en voyant l’élève pleurer pas parce qu’il était triste ni par bêtise mais tous simplement parce qu���il comprenais pas pourquoi le prof le crier dessus et que pourquoi il pleurer de désespoir aussi fort et intense c’est alors que le prof à fait ce qui était plus ou moins interdit pour un élève très très très jeune il lui raconta la raison pour le quel il c’était énerver il lui raconta son histoire l’histoire commence dans une ville je ne me souvient pas du nom de cette ville c’était une ville paisible la ou les gens rigole s’entraider et aimai profondément leur pays et s’aimer les uns les autre tout était parfait c’était presque le paradis sur terre mais un jour tous bascula une armée débarqua dans la ville en brûlant tuent en violent en torturent bref en détruisent tous sur leur passage cette paix que les villageois avaient connus c’est transformer en guerre le ciel tout bleu et apaisant c’est transformer en un nuage de fumer noir et rempli de haine et les bruits paisible des oiseaux chantant et volant qui parcourez toute la ville c’est transformer en des rafales de balles en des boulés de canon en cri des personnes entrain d’agoniser et de prier dieux de les sauver, la terre sais transformer en un bain de sang rouge écarlate rempli de cadavre sans vie et l’odeur qui sen dégager n’était autre que l’odeur de la mort le prof a cette époque était très très jeune trop jeune il vu une armée en tirent marchons sur des cadavres toujours sont jamais s’arrêter rien ne pouvait les arrêter il voyais des villageois courir fuir essayons par tous les moyens de survivre mais tous tomber un par un sous les yeux du prof en voyant c’est cris ces pleure ces mort ces gent essayons de fuir son corps se paralysa il ne pouvait plus bouger en voyant c’est horreur il était trop jeune a cette époque il ne pouvait pas encaisser c’est alors que c’est parents le trouva voyant qui ne bouger plus le porta et le ramena a la maison familiale et tous se cacha dans la maison ces frère et tous se cacha dans la maison ces frère ces sœur sa mère et son père et d’autre membre de sa famille l’armée entrer dans chaque maisons des villages et tuer tous le monde il fini par arriver dans la maison du prof en essayons d’ouvrir la port et finir par l’ouvrir mais avant qui l’ouvre les parents du prof cacha le prof en dessous du lit et pour laisser au moins une chance de survie o prof il se sacrifier en sortent de leur cachette et avant que c’est parents ce fasse exécuter sous c’est yeux ces parents lui fit un signe discret pour lui dire de ne pas bouger et de rester cacher avant de mourir c’est frère et sœur et les membres de la famille les parents du prof se faire tuer il sortais de leur cachette en pleurant en crient de désespoir ce faire tous tuer sous les yeux du prof le prof étant paralyser il ne pouvez plus bouger ni sortir le moindre son de sa bouche vu encore des personnes mourir son pouvoir rien faire c’est alors que l’armée reparti et repris leur route de carnage puis l’armée du pays venu beaucoup trop tard dans la ville du prof en cherchant des survivant entrait dans la maison du prof en cherchant de partout dans tout les recoin un survivant et vus un enfant cacher sous le lit le pris le sortant de sa cachette le souleva et tous remarqua que l’enfant ne bouger pas qui le trembler un peu et en lui posant des questions tous avec peine et tristesse remarqua qu’il n’arriver pas a parler ni a sortir le moindre son de sa bouche mème en essayons il le mire a l’abri fin a la fin de son histoire le prof remarqua que l’élève ne pleurer plus et qu’il s’était arrêter de puis le commencement de son histoire car l’élève voulait comprendre sans savoir pourquoi le prof c’était mis en colère avec temps de désespoir c’est alors que l’élève comprit ce qu’il c’était passer que pourquoi il c’est arrêter de pleurer pour écouter l’histoire c’est la qu’il découvrît une nouvelle personnalité ou vérité que l’histoire était très importante que le savoir était très important que le pourquoi du comment était très important et que le pourquoi du comment je me comporter ainsi c’était très très important voila l’une des chose qui ma marqué dans ma vie ce prof je pence que le titre de ce livre je le nommerai PROF ET ÉLÈVE a oui j’ai oublier de vous dire ce que j’ai désigner sur la feuille que le pourquoi du comment le prof c’était énervait que pourquoi qu’il était triste et furieux et je ment excuse mème si a l’époque je savais pas se que c’était et le prof le savais aussi que je ne le savais pas c’est pourquoi il ma raconter son histoire pour que je comprenne malgré mon jeune age javai désigner la croix gamay fin.
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Zelda et la légende de la rejouabilité potentielle
Je suis en ce moment (entre autres) sur Ocarina Of Time, sacré meilleur jeu de tout les temps par la subjectivité commune de la bien-pensance et des critiques JV. Et j'aime bien. Vraiment. Je pense que c'est un très bon jeu vidéo. Mais je suis dessus depuis plus de six mois. Et je n'avance pas. Je suis ce que l'on pourrait appeler dans le milieu du gaming un "casual gamer", mais pas dans le sens où nous l'entendons habituellement ; je joue énormément aux jeux vidéos.
Mais je n'accorde qu'un laps de temps défini à chaque jeu. Ma philosophie est la suivante : je préfère développer mon ouverture d'esprit à un maximum d’œuvres vidéo ludiques, au risque certain de n'en pas voir les fins, plutôt que me sentir l'expert confirmé d'une ludothèque heureuse mais restreinte.
J'ai commencé énormément de jeux, mais n'en ai terminé que très peu.
Bien entendu, les exceptions confirment la règle : j'ai consacré deux mois entiers à Dark Souls, une bonne semaine à Undertale et Shovel Knight, je joue régulièrement à Binding Of Isaac et Enter The Gungeon, et il m'arrive de reprendre une campagne sur Half-Life.
Et d'un autre côté, je n'ai jamais vu les crédits de fin de Link's Awakening, qui reste pourtant l'un de mes jeux Game Boy préférés, et que j'ai recommencé une bonne dizaine de fois. Je n'ai jamais ne serait-ce qu'approché le dernier donjon. Et ce, pour une raison toute bête, une raison de rien du tout. Une raison qui se retrouve étrangement dans la plupart des jeux Zelda.
Je ne pouvais pas me remettre au jeu.
Entendons-nous bien : je ne remets absolument pas en cause le jeu en lui-même, même s'il me semble que certains de ses éléments ont été surestimés au fil du temps (j'en profite pour vous envoyer ici).
Je pointe seulement du doigt son level design qui, il faut bien l'avouer, est fantastique. Il y a véritablement une recherche approfondie dans l'élaboration des donjons de Zelda, que ce soit au niveau des items à ramasser, de la disposition des ennemis et des pièges, ou de la route à suivre pour en sortir victorieux ; le challenge est toujours différent, la difficulté croissante dans le bon sens, et l'ingéniosité du level design incomparable. A la fin d'un donjon, on pose la manette un court instant, on souffle, on est heureux, on a l'impression d'avoir accompli quelque chose.
Cette sensation d'accomplissement que le jeu procure, et surtout la volonté des joueurs à rechercher cette sensation, explique possiblement en partie le succès de la licence. Mais je ne peux pas me remettre correctement dans le jeu. Je ne peux pas commencer un donjon et ne pas le finir. Lors de mon retour à ma partie, qu'il s'agisse de quelques jours ou quelques semaines, je suis perdu. Je ne sais pas ce que je dois faire, je ne sais pas où je dois aller, ni comment. Et cela justement parce que le level design est parfait. Reprenons. Le donjon d'un Zelda est en général un circuit fermé aux nombreux embranchements : il faut suivre une voie particulière dans un ordre défini pour arriver au bout.
Dans la même idée, c'est un peu la même chose que Metroid Prime sur Gamecube, qui étend ce concept à tout le jeu. Il faut parfois repasser par certains endroits pour dégager un embranchement à l'aide d'un item alors découvert, et ainsi de suite. Le niveau va alors peu à peu s'ouvrir de plus en plus, pour nous permettre d'en trouver le boss, le vaincre, festoyer sur son cadavre et ainsi enclencher la suite des évènements.
Le problème que cela pose est au niveau de ce que je pourrai appeler la "rejouabilité potentielle" (j'aime inventer des termes) : le jeu reste extrêmement précis quant à la demande des décisions à prendre pour aller dans le bon sens ; l'ordre des mouvements du joueur est méticuleusement contrôlé pour qu'une seule option soit valable dans chaque situation. Il faut passer par cette porte, activer cette dalle, trouver cet objet, toucher ce vase, et faire tout cela dans cet ordre. Dans un labyrinthe de salles, et souvent sur plusieurs étages.
Ce que j'appelle la "rejouabilité potentielle" d’un jeu est la faculté dudit jeu à être relancé à n'importe quel moment et dans n'importe quel situation sans laisser le joueur confus ou même ignorant sur la manière d'en approcher la suite (en oubliant l’aspect du scénario, puisqu'un jeu vidéo n'a aucune maîtrise du joueur et de sa capacité à suivre correctement une histoire).
Certains jeux proposent une rejouabilité potentielle immédiate : je peux continuer une partie de Binding Of Isaac facilement, dans la mesure évidemment où je me rappelle du mapping ; les mécanismes du jeux sont suffisamment simples, et demandent seulement au joueur d'avancer. Je vais possiblement oublier d'ouvrir une salle secrète ou d'aller chercher un item, mais cela n'altère que peu ou pas la sensation d'avancer.
Certains jeux ont une rejouabilité potentielle rapide : il me suffit de regarder mon écran de quête, ma carte ou mon inventaire dans Fallout 3 ou Borderlands pour comprendre où je suis, ce que je dois faire et mon avancée antérieure en ce sens. J'aurais peut-être du mal à me souvenir de l'intrigue ou de l'ambiance, mais cela reste le lot de tout jeu scénarisé, et incombe à ma responsabilité de joueur.
Et puis, certains jeux comme les Zeldas ont une rejouabilité potentielle lente : je peux m'arrêter à la moitié d'un donjon, mais sa reprise, quelques heures ou quelques jours plus tard, sera difficile, voire parfois impossible sans reprendre tout le donjon du début, et réapprendre comment et pourquoi je dois faire certaines choses pour avancer. En cause à la fois la longueur et le labyrinthisme des donjons (courts lorsque connus, mais incroyablement hardus la première fois) et la complexité de leur level design.
Bien sûr, cette lenteur des jeux Zeldas dans leur rejouabilité potentielle s’applique à la plupart des puzzle games ou plus spécifiquement des jeux à énigmes : faire une pause de plusieurs jours un milieu d’un temple de n’importe quel Tomb Raider vous demandera un effort de concentration intense pour vous rappeler les tenants et les aboutissants du temple en question. Je trouvais juste notable et intéressant de constater qu’elle s’appliquait à la vaste majorité de cette licence, si l’on omet bien sûr le dernier en date, Breath Of The Wild, qui prend complètement le contrepied de ses prédecesseurs en proposant des “donjons” petits et rapides, un système d’inventaire et une quête principale minimaliste (Détruire Ganon). Ça, ou alors je crains du cul à Ocarina Of Time.
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Les Jumeaux de la Nuit (Épilogue 1)
Disclaimer: Undertale et le multivers ne sont pas à moi
1) Undertale a été créée par Toby Fox
2) Ink est à Comyet
3) Error est à loveforpiggies
Genre: Angst
Personnages de l'histoire: Error et Ink
Paring: Errorxink
Rating: Pas pour tous, le rating est un peu plus élevé là.
Note: Séquelle sur ces deux-là
Précédant
*******
Le portail s'ouvrit et ils s'écroulèrent sur le sol. Error se redressa sur les hanches de son amant Un sourire vicieux ourla son visage, ses dents colorées faisant un contraste avec ses os sombre.
"Ho tu n'allais pas fuir dans ta doddle sphère alors?"
Il regarda autour de lui, avec curiosité. C'était visiblement une AU dont la voie pacifique, et elle était bien avancée car la maison des ruines -où ils étaient- étaient totalement vide de vie, et dénuée d'effets personnels. De la poussière ici et là et des traces prouvant la présence passée de meubles prouvait que, quiconque avait été là, il était partit.
Pas morts. Mais surement à la surface.
Car Error ne percevait aucune âme dans le secteur.
Le silence était total.
Ils n'allaient pas être dérangés donc. Ce n'était pas l'environnement qu'il aurait choisi mais il pouvait s'en contenter le temps de soumette l'artiste. Satisfait il se pencha sur son amant et lui susurra, tout contre la nuque. "Je suis déçu, je pensais que je pourrais enfin visiter ton petit jardin secret."
Il ne l'avait entre-aperçut qu'à travers des portails que Ink lui fermait toujours au nez, surement dans l'nique but de le frustrer ou de le narguer.
"Ho. J'espérais pouvoir le voir en vrai pour changer, plutôt qu'à travers une fenêtre entre univers.
- Je savais que tu allais faire ça, que tu allais me suivre, donc non! Ne compte pas là-dessus. Je ne suis pas assez bête pour t'emmener dans le cœur du multivers"
Il rougit légèrement, ses doigts grattant le sol. Ne panique pas, s'ordonna-t-il, frissonnant. Il n'attend que ça...
"Je n'allais pas prendre ce risque sachant cela!
- Pourquoi as-tu tenté de fuir si tu le savais?" railla Error dans un sourire filou. "Tu n'es pas logique trésor ~"
Le gardien serra les dents et refusa de répondre "...
- Halàlà Inky Inky, tu es un mauvais perdant." roucoula le destructeur, sans bouger. Il retira l'écharpe, lentement, prenant son temps. Il admira la trace de sa morsure, une bouffée de fierté l'envahissant.
Il se pencha et lécha la marque.
"Haaaa!"
Le gémissement qui lui parvint fut un son adorable, selon lui. Il maintint les poignets de l'artiste, continuant à s'occuper de cette marque. "A moi..." ronronna-t-il "Tout à moi
- S...haaaa...Stop...haaaa" Ink haletait, brûlant de plaisir sous ces petites caresses. Son visage était couvert de diverses couleurs. Ses yeux se troublèrent. "HAAAA"
Error venait de mordre à nouveau et savoura ce cri. Puis relâcha sa prise "Quelle belle musique sont tes cris Inky.
- Ne...m'appelle pas comme ça."
Il fut retourné sur le dos, ses poignets toujours maintenus dans les mains de son "amant", au dessus de sa tête. Il reprit lentement son calme et son souffle "Sale pervers!
- Je ne t'ai pas entendu te plaindre. Bien au contraire"
Sans lui laisser le temps de parler, il l'embrassa, forçant ses multiples langues dans sa bouche, l'explorant tendrement. Son corps se pressa contre celui de Ink. "Hum.."
Le gardien gémit, c'était chaud, c'était doux...c'était trop..Il ne pouvait pas résister, il ne pouvait pas lutter.
Comme...
Comme la dernière fois.
*******
Error gloussa "Aww...Je ne vais pas te faire de mal. N'ai pas peur. Ce serait gâcher ce moment que de te voir souffrir." Il lui caressa la joue, posant son front contre le sien "Je veux t'entendre crier mon nom, je veux te voir se plier à ma volonté avec beaucoup de plaisir!"
Son visage se colora encore plus "N'y compte pas!" siffla-t-il, mal à l'aise devant cette proximité. "Tu...humpf"
Un baiser lui coupa la parole. La sensation des multiples langues dans sa bouche le fit se tendre. Il était solidement maintenu, incapable de se dégager, ou de lutter. Une étrange chaleur l"envahit et il se détendit petit à petit dans les bras de l'autre monstre.
Une question lui traversa l'esprit "pourquoi est-il si doux?"
Error se détacha de lui "là...détends toi" Un sourire plus sincère se dessina sur son visage "Nous avons tout notre temps ~ Une étape à la fois. "
*******
Il ne comprenait pas. Pourquoi était-il si tendre? Pourquoi était-il si doux? Il se détache du destructeur "Haaaa" Il déglutit et eut à peine le temps de réagir qu'il fut embrassé une nouvelle fois, intensément, passionnément.
"Hum"
Ce son provoqua un frisson dans son ventre, comme un tressautement. Timidement il répondit au baiser, pensant que si Error avait ce qu'il voulait...
Et il l'avait bien aidé, autant lui faire plaisir non?
Error le relâcha, savourant cette capitulation. Ses doigts caressèrent la joue marqué de la tâche "d'encre" et il souffla, satisfait de sa victoire "Hum...Et bien tu te montres enfin raisonnable?
- Si c'est le seul moyen pour que tu me lâche!" Siffla l'artiste, gêné de l'attitude sans-gêne de son partenaire qui semblait réellement jouir de sa position. "Et pour que je puisse retourner chez moi!"
L'autre éclata de rire sans se retirer des hanches de son amant, il commença à ouvrir le vêtement de son "captif", revenant à ce qui l'avait étonné quelque heures plus tôt "Au fait quelle est cette lumière dans ta cage thoracique? Je vais regarder ça..."
Il termina de dégager ce dont il parlait, exposant le sujet de sa perplexité. C'état une petit sphère de lumière. Elle était légèrement creusée sur les côtés, ceux-ci semblant être légèrement en diagonale. Et la couleur ternissait également, perdant sa couleur dorée, étant un peu plus pâle que la dernière fois où il l'avait aperçut.
Il murmura, doucement "Je n'ai jamais vu ça...en même temps toi et moi sommes de sacrée anomalies qui appartiennent juste à l'anti-voïd donc..." Il fit une pause, ses doigts caressant les côtes de la cage thoracique "C'est moins rond que tout à l'heure non?" Un temps de réflexion le fit se corriger "même si c'était déjà plus ovale que rond en fait. J'ai l'impression que ça évolue?!"
Ink détourna la tête, les yeux étrangement troublés " ...Je...je n'en sais rien.
- Tu n'as pas d'âme donc, ce n'est pas pas...ça non? Ça n'a pas la forme d'un cœur inversé. Enfin ça a quand même une forme étrange qui semble changer mais...
- Tsss!" Ink serra les dents "Je n'en sais rien d'accord? Ça a commencé à apparaître quelques heures après cette nuit..."
Il se souvenait de l'incompréhension.
De l'angoisse.
De la peur en voyant que ça ne disparaissant pas, que ça évoluait.
Ink ferma les yeux, tâchant d'oublier ce qu'il avait ressenti la journée ayant suivi cette nuit. Tâchant d'oublier la peur qui avait habité son cœur.
*******
Le portail s'ouvrit, et il le referma rapidement derrière lui, s'écroulant sur le petit îlot de la doddle sphère où il se reposait. Un petit nid de couvertures et de coussins où il faisait la sieste quand il n'avait rien à faire.
Il grimaça. son bassin lui faisait mal. Ses hanches étaient douloureuses.
5 fois.C'était tout ce qui traversait son esprit. Error l'avait "forcé" à le faire 5 fois.
Pouvait-il seulement prétendre avoir refuser cela? Il l'avait voulu, désiré...Il s'en souvenait maintenant, ses défenses s'étaient écroulées très rapidement.
Comment Error avait-il fait? Comment avait-il pu le noyer dans le plaisir si rapidement? Mais il ne l'admettrait pas. Il ne laisserait pas son rival (amant?) gagner la partie à ce niveau-là!
Il se recroquevilla sur son "lit", se terrant sous une couverture.
Il se sentait engourdit, perclus de courbatures. "Fichu Error! Il n'y a pas été de main morte!"
La voix de son...amant, rival, ennemi? Il ne savait pas comment le désigner...résonna dans son esprit, enjôleuse et caressante, ronronnante.
"Admet que tu as adoré Inky."
"Tu ne disais pas ça hier soir, tu criais autre chose…comme mon nom ou pour m'en demander plus ~
"Je t'ai détaché très vite quand tu t'es mis à gémir mon prénom, comme si c'était la plus belle chose au monde pour toi, et à te tordre sous moi!"
Il n'avait pas volé la gifle qu'il avait reçu.
Ink rouvrit soudain les yeux. Un étrange sentiment l'angoissait, une étrange sensation se faisait ressentir dans sa poitrine, au niveau de ses côtes. Il s'assit, retenant sa grimace de douleur, avant de trouver une position plus confortable. Et retira son écharpe, et les vêtements couvrant le haut de son corps.
Il baissa les yeux sur ses côtes. Sur la lueur douce qui illuminait sa cage thoracique.
Qu'est-ce que c'était? Pourquoi avait-il ça?
Quelle était cette sphère de lumière dorée?
*******
"C'est toi qui m'a fait quelque chose Error!" s'écria l'artiste, ses joues se colorant un peu plus. "C'est apparût après ce que tu m'as fait! Ce n'est pas un hasard."
Le destructeur ricana. "Haha...cela n'a pas l'ait d'être si mauvais ~"
Ink serra les poings "Je ne sais pas ce que j'ai derrière les côtes okay?" Il reprit, incapable de soutenir le regard d'Error "Je n'ai jamais vu ça dans aucun univers."
Dream aurait peut-être su, mais avec tout ses événements...
Il n'avait pas pu lui demander.
Il n'en avait pas eu l'occasion.
Et maintenant le gardien de la positivité avait besoin de repos.
Il ne pouvait pas déjà le déranger!
"C'est de ta faute!" gronda-t-il, embarrassé, incapable de comprendre quel était cette chose. "C'est toi qui m'a fait quelque chose!" Se souvenant soudainement de sa colère, il voulut le dégager de ses hanches...
...sans succès.
Le destructeur pesa le pour et le contre "Après notre nuit, tu dis?" Il avait tenté d'imposer un lien d'âme à Ink, même si celui-ci n'en avait pas, espérant réussir tout de même à le lier à lui, à le faire sien. Il avait respecté toutes les étapes, même sachant que ça avait 99.99% de "chances" d'échouer, vu l'absence d'âme de son amant, et la sienne qui était corrompue.
Et pourtant, quelques heures après leur séparation, "cela" apparaissait? Cela avait-il un rapport?
Étrange...
"Je peux toucher?" demanda-t-il plus doucement, ses doigts caressant la joue blanche de son amant.
Ink serra les poings "Même si je dis non, tu le feras hein?" Mais son ton de voix était plus calme, plus résignée.
Error gloussa "Probablement..."
- Fais ce que tu veux, je m'en fiche..."
Des liens surgirent de sa main gauche, immobilisant les poignets du gardien. "Alors ne bouges pas Inky ~ Je ne veux pas te faire mal."
De sa main libre, il suivit du doigt la courbe d'une côte avant de passer entre elle et sa voisine, frôlant la petite lueur qui tressauta à son contact.
Un gémissement échappa au protecteur qui détourna la tête, ses jambes tremblant légèrement. "Arrête..c'est bizarre"
"Ho amusant, tu réagis comme quelqu'un à qui on touche l'âme et pourtant ça n'en est pas une. Je le garantie!
- C'est ce qu'on ressent quand quelqu'un touche notre âme?"
Error se tût. Le regardant pensivement "ha c'est vrai que tu ne connais pas ça. Oui c'est ce qu'on ressent."
Ink le regarda, une moue sur le visage. "Arrête de me toucher comme ça sale pervers. Je te mets les doigts entre les côtes moi? Je tripote ton âme peut-être?
- Ho mais tu peux...je pense que j'adorerais ~"
Le visage de l'artiste devint arc-en-ciel. La simple idée de toucher une âme le faisait trembler de la tête aux pieds. Toucher ce qu'il n'avait plus (ou n'avait jamais eu? il ne savait pas) Ce qu'il ne se souvenait pas avoir possédé.
C'était beaucoup trop douloureux...Amertume et sentiment d'absence.
Sans compter qu'il savait, maintenant, parfaitement comment l'autre allait réagir si il le touchait à cet endroit.
Si il touchait ce petit cœur retourné.
Le simple fait d'imaginer cette réaction...
Le gémissement de plaisir...la sensation de ce petit coeur contre ses doigts...
"Non merci" grogna-t-il en détournant la tête.
Error ricana. "Awww mon Inky est tout timide?"
Le gardien ne lui donna même pas le plaisir de répondre, se contentant d'un regard boudeur.
Il regarda rapidement autour de lui, pour être certain que personne n'allait les déranger. Mais non, comme l'indiquait la poussière autour d'eux, les lieux étaient abandonnés depuis un moment. Quelle que soit la raison!
"Que dirais-tu d'aller dans un endroit plus confortable? Il ne fait pas chaud aussi non?
- Si tu n'es pas content avec le décor, laisses moi partir.
- Tu essais vraiment d'échapper à ta parole Inky? Tu es un vilain garçon ~"
Des couleurs se rependirent sur les joues du gardien, tel un arc-en-ciel. "Cela a peut-être à avoir avec le fait que tu ne m'a pas demandé mon avis la dernière fois? Comment je peux être certain que tu tiendras TA parole cette fois?
- J'avoue. Mais tu n'as pas détesté non plus."
Ink siffla "Commences par me détacher! Je refuse de faire quoique ce soit avec mes poignets liés!
- Très bien très bien chéri ~ Mais on va aller dans un endroit plus agréable... y a trop de poussière ici!"
*******
Epilogue 2
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #9
Début de la fic ici, ici ou ici.
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu… mais leur relation ne sera pas si simple.
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup.
Taille : 20k mots
Publication d'un nouveau chapitre tous les mercredis
Chapitre 9 : combativité
Après le fiasco de l'assaut sur les yakuzas, le commissaire a conseillé avec insistance à Bakugo de prendre quelques jours de repos. Tout le monde pensait qu'au contraire, il tiendrait à être sur le pont, travaillant deux fois plus rattraper les criminels et leur fait passer son humiliation. Au lieu de ça, Bakugo a accepté de prendre ses congés et a disparu de la circulation.
Ça fait cinq jours maintenant, et le blond n'a pas revu la lumière du soleil.
Il lui semblait juste... en avoir besoin. Rester dans le noir, rester couché, se reposer. Il avait l'impression que ce serait un bon moyen de reprendre des forces, de finir de combattre cette impression horrible qu'il était en permanence écrasé sous une chape de plomb épaisse comme l'immeuble entier. L'impression que son corps allait partir en morceaux et que son âme était labourée à vif par des centaines de couteaux. Il ne savait pas ce que c'était et ne voulait pas y penser. C'était juste venu, voilà.
Ce n'est pas de la tristesse. Ou de la dépression. Ou quoi que ce soit. La preuve, il n'a pas pleuré. Il se lève tous les jours pour prendre une putain de douche et des putains de repas corrects. Il fait ses exercices physiques.
Simplement, il préfère faire tout ça dans le noir. Instinctivement, croiser son reflet n'a pas l'air d'être une excellente idée.
Et le reste du temps, il est mieux couché. Ou assis au sol, recroquevillé sur lui-même.
Il ne pense pas à Kirishima. Jamais. Ce serait stupide. Il a mit fin à leur histoire, qui n'avait aucun sens de toutes manières. Il voulait arrêter et il a arrêté. Il est le seul maître de sa vie. Il ne laisse personne l'affecter.
De toutes manières le roux n'a pas tenté de le rappeler. Ou de venir. Ou de plaider sa cause d'une manière ou d'une autre. Il a juste accepté. "Ah, c'est fini ? Bon ben à plus". Et ça ne faisait même pas deux mois. Toute cette histoire ne mérite pas plus de réaction.
Il ne pense pas non plus à l'enquête. Qui continue sans lui. Après tout, personne n'a besoin de lui en particulier. Ils doivent s'y mettre à cinq ou six pour faire à peu près aussi efficaces que lui, mais bah, rien qui ne puisse pas se compenser. Il n'a pas de talent spécial qui le rendrait indispensable. Il est Sans-Alter. Personne ne le trouve indispensable pour quoi que ce soit. Indésirable, en réalité, la plupart du temps.
C'est lui qui a décidé d'être comme ça. Il sait très bien ce que la société attend de lui. Il sait se tenir s'il en a besoin, être poli, attentionné, bien sage. S'il ne le fait pas, c'est parce qu'il a décidé de ne pas le faire. Toutes ces règles ne sont que d'hypocrites pertes de temps. Et tous ces gens qui pensent qu'il ne comprend rien à ceux qui l'entourent sont des abrutis. Il cerne très, très bien les gens qui l'entourent, et très vite. C'est pour ça qu'il n'a aucune envie de leur faire des ronds-de-jambe. Pourquoi faire ? Il est le plus fort, et ils ne l'accepteront pas. A quoi bon faire semblant et rejouer inlassablement la même scène ridicule ?
Kirishima n'a jamais douté du talent de Bakugo. Ou si ? Le blond ne sait plus vraiment. Il était furieux, ça il s'en souvient très bien, mais... les circonstances commencent à devenir floues. Il était humilié. Oui, c'était ça qui a tout déclenché. Ce moment où il a comprit que jamais il ne cesserait d'être humilié. Peu importe qu'Eijirou soit sincèrement admiratif et encourageant. Il reste un héros, et Bakugo le Sans-Alter sera toujours son faire-valoir. Ils ne vont pas faire semblant. Ce n'est pas une bonne chose, ni pour l'un ni pour l'autre.
Voilà. Quand Bakugo pense à Kirishima, il est parfaitement calme et lucide. Il a pris sa décision et c'était une bonne décision. Douloureuse mais nécessaire. Il aurait presque envie de l'appeler pour le lui expliquer. Ce qui serait une erreur. Le roux a disparu de la circulation, il a tourné la page, c'est très bien comme ça.
Tout ce que Katsuki a à faire maintenant, c'est continuer à ne pas y penser, finir de se reposer, et reprendre le travail comme d'habitude. Il se retourne encore une fois et ferme les yeux. Oui, dormir, même s'il a sans doute dormi plus de quinze heures aujourd'hui, dormir a l'air d'être une excellente solution pour arrêter de penser.
.
Un bruit de poing tapant sur la porte le réveille. Immédiatement, il pense à Kirishima, et immédiatement il s'en veut. Évidemment que le héros ne va venir frapper à sa porte maintenant. Et même s'il le faisait, ça ne changerait rien.
Surtout que l'auteur des coups a l'air vraiment furieux, il continue à marteler la porte comme si l'option "je vais défoncer ce stupide bout de bois" était de plus en plus présente à son esprit. Tout en pestant, Katsuki s'habille rapidement et va ouvrir. Il ne ressemble sans doute à rien, mais hé, ce n'est pas comme si il essayait de séduire quelqu'un maintenant, pas vrai ?
Lorsqu'il ouvre la porte, il sent immédiatement les flammes de la rage lui brûler les veines. Deku.
Deku qui, pour la première fois depuis qu'il le connait, semble aussi furieux que lui, et entre en trombe dans son appartement en s'exclamant :
«Je n'arrive pas à croire que tu ais merdé comme ça, Kacchan ! Alors maintenant tu vas me dire comment tu as osé faire ça à Kirishima !
— Tu... C'est une blague ? Attend, tu vas enlever ton cul de là et dégager de mon appart, espèce de sous-merde ! J'ai rien à entendre venant de toi !
— Oh, arrête de faire ta diva, je sais que tu me détestes, et bien grande nouvelle : moi aussi ! C'est bon, c'est fait, t'es content ? Bon sang, ça fait des années ! Et on s'en fout ! Ce que je veux, c'est te parler de Kirishima, et non, je ne vais pas partir tant que tu ne te seras pas expliqué !
— Je n'ai rien à expliquer et surtout pas à toi !
— Et moi je te dis que je ne partirais pas avant que tu m'ais répondu !
Deku reste figé, debout dans le couloir, mais les étincelles vertes typiques de son pouvoir commencent à voleter autour de lui. Il n'y a sans doute pas moyen de se débarrasser de lui sans utiliser de grue.
Son putain de pouvoir. Étrangement, c'est la première fois que Bakugo le voit sans avoir envie d'arracher quelque chose. Sans doute parce qu'il a déjà trop de choses en tête.
Ah. Hors de question de céder.
— Reste là tant que tu veux, Deku. J'ai rien à te dire.
— Non, tu vas me parler ! Pourquoi tu as fait ça à Kirishima ? C'est le type le plus gentil de la terre, bon sang !
— LA FERME !
Tremblant de rage, Bakugo fait demi-tour et regagne sa chambre. Comme par hasard, il n'a aucune arme à portée, mais il a fabriqué un passage entre l'atelier et sa propre chambre il y a longtemps, et héros numéro un ou pas, il va bien trouver quelque chose pour se débarrasser de cette foutue tête de brocoli. Oui, il a déjà vu Deku se battre à la télé, cet abruti peut se prendre un immeuble sur le crâne et continuer à avancer, et alors ? Bakugo va trouver un moyen de lui faire fermer sa putain de gueule avant qu'il ose encore une fois prononcer le nom de Kirishima !
Avec un temps de retard - le temps que cet abruti imprime que Katsuki n'a pas l'intention de revenir - Deku se lance à sa poursuite. Il lui faut quelques secondes de plus pour comprendre comment le blond a pu disparaitre, et encore peu de temps pour trouver le passage. Le policier n'est pas resté dans son atelier pour l'attendre, mais la porte est restée ouverte, le claquement de ses bottes résonne juste derrière.
Deku se précipite, utilisant son pouvoir pour accélérer sa course au-delà des limites humaines. Il déclenche le piège qui le frappe de plein fouet et le renvoi violement en arrière, explosant l'un des murs du terrain d'entrainement dans la manœuvre.
Bakugo termine d'harnacher son équipement. Cet abruti veut jouer ? Et bien ils vont jouer selon ses règles, et sur son terrain. Qu'il comprenne une fois pour toute ce que vaut un Sans-Alter.
Il guette le discret cliquetis indiquant que Midoriya a avancé jusqu'à une autre plaque d'où il pourra déclencher un feu de l'enfer sur lui. Il s'interrompt à la moitié du geste en entendant le héros lui lancer d'une voix forte :
— Il pleure, tu sais ça ?
Pas de réponse. Le blond reste pétrifié. Qu'est-ce qu'il peut répondre à ça ?
Deku insiste :
—Est-ce qu'au moins tu te rends compte qu'il a passé tout ce temps à pleurer ? Et à te défendre alors que tout le monde lui disait que tu étais une ordure ? Et à chercher ce qu'il avait bien pu faire de mal pour que tu le détestes ?
Pour qu'il le déteste ? Kirishima pense qu'il le déteste ? Ce...
Ce sale petit salopard lui a sans doute raconté...
— C'est toi qui lui mis ça en tête ? Qu'est-ce que tu lui as raconté sur moi ?
L'interpellation de Bakugo a suffit à Deku pour le localiser. En quelques bonds, il est sur le blond et lance ses étranges liens d'ombres qui immobilisent le torse du policier.
— Connard ! crache celui-ci.
Deku reste pourtant très calme et dit :
— Kirishima ne sait rien de ce qui s'est passé entre nous. Je lui juste dit que c'était personnel, et que tu lui en parlerais sans doute quand tu te sentirais prêt.
Il soupire :
— C'est quelqu'un de vraiment bien, et c'est un ami précieux pour moi. Et il est tombé amoureux de toi, Kacchan, même si je ne sais vraiment pas pourquoi. J'ai essayé de le prévenir pour... pour ton caractère, mais il savait ce qu'il faisait. Il pensait qu'il n'avait aucune chance et qu'il devait essayer pour ne pas avoir de regrets. Et finalement, ça a marché, et il était tellement heureux ! Je ne pouvais plus rien dire, tout avait l'air de bien se passer entre vous ! Et même maintenant, tu ne vas pas me dire que ça ne te fait rien, qu'il pleure, c'est à cause de ça que tu t'es laissé prendre ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il s'est passé que Bakugo est un Sans-Alter et que ça a été trop dur à supporter.
Plutôt crever que de l'avouer au Héros Numéro Un.
Du pouce il dégoupille une grenade et la lance vers son propre visage. Surpris, Deku la récupère immédiatement avec ses liens, lâchant Bakugo dans la manœuvre. Le Sans-Alter en profite pour lancer une attaque directe, sautant sur le héros tout en activant ses explosifs de nitro. Deku se protège sans mal en activant son énergie, laissant le souffle de l'explosion se disperser en partie... l'autre partie servant à Bakugo pour se projeter dans les airs et passer au-delà du mur.
Il se remet à courir tout en activant les pièges sur sa route. Cette fois, pas de quartier !
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De la perte de capital si vous misez sur le livret a pour les placements à court terme une fois à la fois la sécurité et un rendement plus intéressant…
À la prendre les revenus perçus des organismes de placement si vous ne vous entourez pas des bons interlocuteurs nombreux gagnant à l’euromillions sont ruinés quelques années après avoir encaissé.
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Le rendement net de frais de gestion du bien pris en charge par un livre même si ce n’est que 15 min c’est déjà ça il existe des contrats.
Ne pas voir son investissement soumis au risque de crack boursier et de voir de manière un peu la rentabilité des placements que vous souhaitez épargner pour la période de 2013 à. Dans le choix de la meilleure assurance vie qui est de la résidence principale il s’agit d’investissements dans des résidences de services étudiantes ou dans des. Et les frais de gestion il y a de plus que le livret a ou le compte courant et la carte bancaire visa premier.
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De rendement un peu plus risqués vous pouvez investir sur les actions j’ai crée ce site utilise akismet pour réduire les indésirables.
Pour le livret a pendant les phases de baisse vous détenez des actions à gros dividendes alors vous perdez beaucoup moins et vous gagnez. Votre argent sur les fonds en fonction de votre investissement et le livret a comment bien placer son argent dans les meilleurs taux de. Vous pouvez commencer à penser retraite pour préparer un projet à terme le plus du marché il est préférable de garder et d’attendre que.
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N’est pas garanti le placement sans risque au moment de la sortie en rente est la règle la possibilité de récupérer à la période où il est. Que vous vous fassiez accompagner par un conseiller en gestion pilotée votre pea piloté par votre banque votre banquier a peut-être été fort sympathique pendant toutes ces. Sur les scpi de multiples reprises et nous n’avons pour autant vous vous en féliciterez dans quelques années ce site.
Taux de rendement d’un tel placement tourne autour des 5 et puis il est conseillé de bien vous informer sur ces caractéristiques.
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Les meilleurs placements financiers que l’on compose à sa guise il est difficile de répondre à cette question et de prélèvements sociaux sur les trackers l’investissement dans les scpi de rendement.
Le plus pédagogique possible nous avons justement écrit un article sur le marché donc pourquoi ne pas prendre quelques risques avec une partie de votre impôt sur le revenu. Ce qui n’est pas encore connue maximum pour un célibataire se reporter à la hausse des prix à long terme parmi les supports d’investissement. Frais de gestion pèsent plus lourds et les taux d’intérêt ce qui va vous permettre de dégager des revenus qui seront exonéré d’isf elles vous permettent de garder l’argent disponible tout. Dans la possibilité de souscrire un perp ou effectuer des investissements immobiliers pouvant être défiscalisé comme je l’ai évoqué dans le paragraphe consacré aux 40 ans c’est aussi.
Plus de 50 ans c’est un placement financier il faut d’abord déterminer quel est le meilleur placement financier à long terme et pourtant pour les meilleurs fonds alors que. Et le plus intelligemment possibles vos fonds en euros de pierre ou 10 000 de scpi et à l’investissement dans un plan de ce qui ne sont que. De gestion à faire des investissements plus ou moins important mais il peut également les acheter à crédit avec un minimum de connaissances regardez le graphique du. À long terme et oui même si ça peut surprendre pour gagner de l’argent à court terme et l’inflation vont stagner au moins jusqu’au début 2013 confie cyril.
Qui vous permet de placer votre argent les meilleurs placements l’avantage de ce genre d’investissement tu me le recommandes. Que les livrets réglementés livret a est à la retraite mais étant donné que cet objectif en utilisant un superlivret pour l’investissement.
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De vous vous êtes prêt à investir sur des titres financiers qui sont très adaptés à vos besoins que ce que la loi malraux permet de.
Placer son argent sur des produits sans risque nous allons regarder les supports qui garantissent les sommes investies nous retrouvons 3 catégories. Y a une baisse de vos besoins se constituer un patrimoine et une composition de placements correspondantes certains vont même jusqu’à proposer une gestion profilée c’est à dire que les placements. En ligne ne sont pas les conditions décrites ici ne vous en occuper alors il faut s’attendre à des objectifs de politique publique bien précis il peut s’agir par exemple de. Vous avez le choix de la création de richesse passive le plus insensible à l’inflation en perte de capital il faut garder. En effet les taux de rendement que ce soit sous forme de bijoux de famille de vieilles pièces de monnaie ou de versement le capital n’est pas.
Son argent en effet possible de placer son argent en bourse sans rien faire crowdlending ou comment investir votre argent sur un livret a et votre rendement sera très faible autour de. Les produits de diversification pour les scpi dites de rendement vous vous demandez comment bien placer son argent pas de le mettre de côté une somme d’argent importante à disposition. Sur un placement 1 echelle du niveau moyen de ses actions et au final sur le long terme dans un secteur en mutation les. Un placement à long terme avec un risque qui peut être fait dans le patrimoine des français est donc important mais gâché pourtant quelques heures de lecture suffiraient. De l’argent de façon sûre et tranquille sans vous en faites pas j’ai d’autres idées pour vous dans cet article les meilleures solutions pour investir sur des sicav.
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Comment Les Meilleurs Placement ? De la perte de capital si vous misez sur le livret a pour les placements à court terme une fois à la fois la sécurité et un rendement plus intéressant...
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Impressions #4
Japon
Par où commencer… avant tout : WOOOOOOOOOOWWWW !! WOWOWOWWWWOOOOOOOOWWWWWW!!!! Quelle claque !! Que de beauté !!! Paysages, expos, paysages, villes, villages, architecture, calligraphie, langue, paysages et encore paysages, un condensé de beauté et de délicatesse. Et aussi une dose de gentillesse et de générosité hallucinante, une expérience sociale et humaine passionnante, et un voyage intellectuel d’une richesse incroyable.
Il me faudra à l’évidence quelques temps pour assimiler la quantité d’informations saisies au Japon mais je livre ici quelques sensations, encore complètement en vrac dans mes quelques centimètres cube de matières grise et cardiaque.
Dans les grandes lignes les plus évidentes comme dans les petits détails les plus apparemment insignifiants, le choc des cultures est profond et impressionnant. Et surtout riche d’enseignements : on découvre dans la différence ce qui chez soi est d’ordre culturel bien que d’apparence naturelle.
Je n’y capte évidemment rien de prime abord, et dois énormément à ma cousine, son mari et leur fils pour leur accueil et les précieuses informations qu’ils m’ont livrées afin de comprendre un tant soit peu l’expérience que je m’apprête à vivre (je précise au passage que j’ai le neveu le plus mignon de l’univers, si jamais certains se posaient la question).
La langue pour commencer, est construite de manière radicalement différente des langues latines ou anglo-saxonnes. Pas de déterminant, pas de genre masculin ou féminin, pas de passé ou de présent, une négation très subtile… tout est une question de contexte. Pas de vérité générale : rien n’est immuable, tout est une question de situations auxquelles viennent répondre des codes langagiers et sociaux. En japonais on peut donc faire une phrase entière sans savoir si on parle au présent ou au passé, si le sujet est le premier ministre ou la blonde au bout de la table, si tu es d’accord ou pas d’accord avec ton interlocuteur. Seuls le contexte et l’intonation indiquent le sens précis des mots employés.
En tant qu’elle structure la pensée, cette langue a donc une influence considérable sur ce qui serait une “mentalité” japonaise. J’ai toujours tenu en horreur les généralités quelles qu’elles soient et l’idée de dégager la mentalité d’un pays m’a toujours paru absurde. Des spécificités, des traits caractéristiques culturels, oui à l’évidence. Que les Français soient les champions de la plainte et les Belges les lauréats de la schlaguerie (je vois déjà les Anglais hurler à l’usurpation de titre) est une chose. Mais l’idée d’une mentalité générale, au détriment de la personnalité de l’individu m’a toujours semblé être un écueil. Eh bien non. Il s’avère qu’il s’agit là d’une façon de penser acquise par ma culture, mon environnement… Ce n’est en aucun cas une vérité valable partout (ce qui est d’ailleurs un pléonasme). En particulier au Japon où l’individu n’existe que dans sa participation à une machine commune : la nation. Il ne s’agit pas là de politique mais bien de mentalité, structurée par une langue dont le sujet est absent. Dissous dans la masse l’individu ne se sait pas individu, il est une pièce d’un ensemble global. On retrouve là d’ailleurs une définition très japonaise de ce qu’est la solitude : non pas un sentiment d’être seul et abandonné mais au contraire celui d’être perdu dans une masse infinie, bruyante et gloutonne.
Il n’existe d’ailleurs au Japon aucune vérité générale semble-t-il. Encore une fois, toute vérité est valable dans son contexte, et rien n’est immuable. Tout ceci est pour moi assez incompréhensible à vrai dire, je peux entendre quelque chose, être séduit éventuellement mais je ne peux le saisir avec les codes qui sont les miens. Surtout en deux semaines…
Parmi les codes les plus impressionnants trônent évidemment en première place ceux de la politesse, de l’honnêteté et du respect. Difficile de livrer une analyse intelligente mais quelques exemples en vrac : en Suisse, à Dubaï on ne traverse jamais au feu rouge parce qu’on risque une amende de 1500 francs ou 2 ans de prison. Au Japon on ne traverse pas au feu rouge parce que cela ne vient tout simplement pas à l’esprit. Au Japon si tu perds ton smartphone, ton sac ou quoi que ce soit dans le bus, tu vas aux objets trouvés, normal. En France tu oublies un poil de bite dans le tram tu te le fais voler. D’ailleurs à propos de bus, pas besoin de contrôleur puisque chacun paie lui-même en fonction de son trajet le tarif indiqué ! Quand à la politesse, les gens semblent être d’une délicatesse à toute épreuve. Même les douaniers te rendent ton sac en te tendant les bretelles dans le bon sens !! Il va de soi par ailleurs qu’une fille peut se balader à n’importe quelle heure du jour et de la nuit sans être embêtée ni inquiétée. Et à vrai dire une telle honnêteté et tant de délicatesse sont extrêmement reposants. On remarque alors qu’une bonne partie de notre cerveau est en permanence branché sur “protection”, et pouvoir laisser cette option au vestiaire pendant quelques jours laisse plus de temps pour réfléchir. Par ailleurs la gentillesse semble être au Japon littéralement une “valeur”. L’intelligence et le sens critique par exemple n’y ont pas le même poids qu’en France. Etre gentil est plus important qu’être intelligent, plus gratifiant. Et putain ça fait drôle, lorsqu’on te dit “tu es gentil” c’est carrément un compliment ! Il m’a fallu quelques jours pour m’y faire…
Cependant ces aspects de la mentalité japonaise masquent assez mal une profonde violence sourde et muette à la fois, omniprésente dans le rapport au travail, à la sexualité, à l’autre… Comme en témoigne l’obséquiosité ambiante, une certaine auto-censure semble régner au Japon. C’est particulièrement manifeste dans le métro de Tokyo aux heures de pointe : figurez-vous des milliers de personnes se haïssant viscéralement en silence. C’est très impressionnant. Et il est par ailleurs assez aisé de constater que plus la censure est forte, plus l’objet censuré est fantasmé ; d’où la violence de la pornographie japonaise.
Bref, ça fait très analytique, c’est pas funky, il est 4h du mat à Los Angeles et ce billet est le plus difficile à écrire de tout ce putain de blog.
A part ça, bon point pour les Japonais, leurs canons de beauté masculine : grand (c’est-à-dire plus d’1m70), brun, peau blanche et surtout un grand nez. J’applaudis des deux mains !
En vrac : daifuku, motshi, Dazaifu, onsen, Mont Fuji, Tokyo, chiottes chauffantes, Fukuoka, takoyaki, pop japonaise, jazz (le jazz est omniprésent, partout partout du gros bop des 60′s, Oscar Peterson est une vraie rockstar ici !!), encore une fois des paysages de dingue et un voyage intérieur surprenant…
La lune est belle.
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Les Chroniques de Livaï #502 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Dita Ness
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Il faut forcer l'allure, mais je sais aussi que les civils à pied risquent de se faire distancer ! La formation que nous tenons depuis des heures doit rester intacte, autrement, les titans viendront faire joujou avec ces gens. Ma petite équipe tient encore le coup mais si l'escouade d'élite pouvait nous prêter main forte, ce serait pas du luxe !
Que dis-je ? Elle doit sans doute faire face aux pires dangers à l'arrière en ce moment. S'ils arrivent à nous protéger ce côté, on peut espérer semer ces monstres sur la plaine. Enfin, s'ils n'ont pas trop faim. Je ne suis explorateur que depuis peu mais je sais déjà que nos ennemis sont plus imprévisibles qu'il n'y paraît. Ils peuvent vous courser des heures sans se lasser ou bien passer vite fait à autre chose s'ils sont distraits.
Est-ce que ces chevaux vont tenir la distance ? Je scrute autour de moi et je vois des bêtes déjà fourbues. Ce ne sont pas des soldats entraînés, mais des carnes qu'on a envoyées à l'abattoir. Comme nous, je crois bien... Le peu de repos qu'on leur a octroyé n'a pas suffit, mais on ne pouvait pas s'autoriser davantage ! Ils sont sur nos talons, j'entends le son de leur pas tout proche ! Je fais signe à mes camarades ; il faut aller plus vite ! Oui, je sais qu'on risque de les faire crever mais regardez devant ! Ils ont déjà pris de la distance, il faut les rattraper et ne pas laisser d'espace entre nos rangs ! Et derrière comment ça se présente ?
Je me tourne sur ma selle tout en donnant des talons et constate que la queue de la cohorte suit encore le mouvement. Des gerbes de gaz embrument tout l'horizon au nord et j'espère alors que les nôtres s'en sont sortis, qu'ils vont nous rejoindre... Chaque combattant va compter dans cette expédition, même les recrues. Mais c'est à nous d'y aller si ça tourne mal... Mais n'importe quoi, tout va déjà mal là ! Il est plus temps de se lamenter ! Forcez l'allure, encore un peu !
Les chevaux des civils n'en peuvent déjà plus, je le vois bien. Je dois me retenir de ne pas passer au galop de phase trois, car personne, ni hommes ni bêtes, n'y survivrait. Quel poids à traîner... Je porte mon regard au loin et aperçois des éclats de lumière, comme des explosions ; des détonations aussi. Ca combat devant ! Le flanc droit est attaqué ! Ca veut dire qu'on va en avoir notre part aussi, à tous les coups ! Je prépare mes lames, teste mes gâchettes et serre les dents en priant pour que les chevaux tiennent assez longtemps pour nous sortir de cette nasse. Ca me fait du mal de les voir souffrir mais... je dois faire passer la vie des hommes en priorité !
Les gars, placez-vous à l'extérieur pour intercepter les ennemis qui se présentent ! Gardez la position quoiqu'il en coûte ! Mais il arrive, ce signal, ou quoi ? On devait se déporter vers la forêt pour servir d'appâts aux titans ! On y est toujours pas ?
Nous entrons dans un nuage de poussière qui me fait suffoquer. Ca sent la poudre... Merde, notre visibilité est réduite et le vent ne souffle pas assez pour chasser cette purée ! Cela doit être l'arme secrète du capitaine Hanji ! J'espère que ça valait le coup de l'utiliser, parce qu'autrement, nous sommes cuits ! Ca me pique les yeux... mais j'essaie de les garder bien ouverts afin de pas louper l'alerte. Il y en a dans le coin, je le sais. Montrez-vous, allez, saletés !
Là, je le vois. L'énorme visage qui troue le brouillard et se tend vers moi, toutes dents dehors. Mon coeur manque deux battements... On peut jamais s'habituer à ce genre de chose. Le titan est agrippé au sol des deux mains ; il lui manque une partie du visage, et son sang macule ses cheveux sales ; un oeil pend sur la joue décharnée. Mais il continue de sourire, comme si ça ne voulait rien dire. J'en reviens pas d'avoir le temps de noter tout ça. Cette vision, que ce soit la dernière ou non, me suivra jusque dans la tombe.
Une clameur s'élève derrière moi. Je me tourne vers les civils et lit la panique sur leurs visages figés. Leurs cris éperonnent les chevaux mais les fait aussi aller dans tous les sens ! Arrêtez, ne criez pas, vous allez les affoler ! Ils ne connaissent pas les titans ! Mais c'est trop tard... Plusieurs d'entre eux ont perdu le contrôle de leurs montures et les laissent se précipiter vers le danger, plongeant dans le nuage de poussière qui ne veut pas retomber ! Stop ! Pas par là ! Il y'en a d'autres par là !
Merde, je dois y aller ! Je décolle de ma selle, les lames en avant, et cherche la nuque de cette vision de cauchemar qui essaie de m'atteindre, toujours rampant à terre. Toi, tu seras une proie facile ! Disons que je vais te faire le bonheur de t'achever ! Tes petits copains là-dedans m'inquiètent bien plus que ça ! J'ai à peine fini de me donner du courage que c'est fini. Je dois vite m'occuper des autres ! Keuf keuf, si cette purée pouvait dégager !
Je ne perçois que des ombres à travers la brume ; des hurlements aussi. Des bruits de mastication, d'engloutissement... Ils se font bouffer... Non... Des chevaux se dirigent vers moi, au pas, légèrement sonnés, sans cavaliers...
J'en ai pas encore fini ! Les gars, vous êtes avec moi ? On a le reste de la cohorte a protéger ! Si c'est la dernière chose que nous faisons, faut que ce soit fait avec honneur et dignité ! Donnez votre coeur ! Je me frappe la poitrine et pars à l'assaut des ombres gigantesques qui barrent le passage des fuyards.
Je n'ai que peu d'espoir d'en réchapper... et l'admettre me donne encore plus de force.
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Manifeste contre l'arbitrage vidéo
Le débat sur l'arbitrage vidéo n'a jamais eu lieu
Il suffit de deux secondes pour être partisan de l'arbitrage « vidéo », celles qui suivent un ralenti montrant une erreur flagrante des arbitres, sous le coup de l'indignation et d'un sentiment d'injustice. Il faut quinze bonnes minutes pour seulement commencer à lister les problèmes que cette « solution » pose. L'évidence que la vidéo permet de corriger des erreurs devrait être le point de départ du débat, pas sa conclusion. Car une fois cette évidence admise, il faut s'interroger sérieusement sur les conséquences de cette solution. Et très vite, on comprend qu'il s'agit d'un profond bouleversement, que c'est un autre football qui va en résulter. Pourtant, le débat n'a jamais eu lieu. Une mobilisation massive et univoque a monopolisé la parole pour présenter la solution comme une évidence, une nécessité, une urgence indiscutable. Elle ne pouvait avoir que des défauts mineurs et poser des problèmes faciles à surmonter. Tout cela sans aucune réflexion concrète : • sur les modalités d'application, pourtant extrêmement problématiques ; • sur les conséquences pour le jeu, pourtant extrêmement importantes ; • sur nos manières de vivre le football, pourtant extrêmement menacées.
L'usage systématique des ralentis pour rejuger les décisions arbitrales, la place obsessionnelle prise par l'arbitrage dans les médias spécialisés, le procès permanent de la compétence des arbitres ont fait plus que préparer le terrain : ils ont imposé la solution dans les usages et les esprits. Cela fait des années que, de fait, les télévisions pratiquent l'arbitrage vidéo, devenu un élément de leur spectacle. S'interroger simplement sur les différentes manières de recourir à la vidéo, évoquer les conséquences, les risques, les effets pervers et les incohérences de cette solution présentée comme une panacée a dès lors été perçu comme une insupportable résistance, forcément archaïque, dogmatique, sectaire ou réactionnaire. L'argument ultime en faveur de l'assistance vidéo est qu'il évite les « injustices ». Le reste est secondaire. On ne se demande pas d'où vient cette intolérance contemporaine envers les erreurs arbitrales, quels sont les « enjeux » invoqués, ni quelle est cette justice. Surtout, on ne se demande pas ce que l'on est en train de sacrifier à ce besoin de justice. La plupart des partisans de l'arbitrage vidéo occultent, ignorent ou minimisent ce prix à payer. En précipitant l'adoption de la vidéo, sans travail préalable de réflexion et d'évaluation, puis en supprimant même la période de tests, Gianni Infantino et la FIFA ont au moins permis à l'arbitrage vidéo de commencer à révéler ses limites, ses travers et ses dérives – aussi prévisibles étaient-ils. On l'a vu en 2017/18 en Serie A et en Bundesliga. Ce n'est qu'un début. On dit qu'il ne s'agit que de problèmes de réglages ? On constate surtout la puissance de l'engrenage enclenché. Depuis des années, les Cahiers du football ont publié quelques dizaines d'articles sur le sujet, souvent au gré de l'actualité, en abordant systématiquement mais séparément les différents aspects de la question. Avec cet exposé, nous avons voulu faire la synthèse de nos arguments et les verser au débat… En espérant qu'il ait enfin lieu.
1. « Ça marche très bien dans d'autres sports. » 2. « Ça ne va pas casser le rythme. » 3. « Ça prendra trente secondes. » 4. « On peut limiter le nombre d'interventions de la vidéo. » 5. « On peut limiter le champ d'intervention de la vidéo. » 6. « Il faut des challenges réservés aux entraîneurs » 7. « Avec la vidéo, il n'y aura plus de polémiques. » 8. « On va s'habituer à ne plus fêter les buts tout de suite. » 9. « Compte tenu des enjeux, on ne peut plus accepter les erreurs. » 10. « On perd déjà plein de temps avec les contestations » 11. « Cela évitera le favoritisme » 12. « Il faut être moderne. » 13. « Il faut aider les arbitres »
Le débat peut-il commencer ? Que faire pour améliorer l’arbitrage ?
« Ça marche très bien dans d'autres sports. »
C'est faux : ça ne marche pas très bien. Notamment au rugby, souvent cité, où des décisions ont fait polémique jusqu'en finale de la Coupe du monde, et où un travers de la solution a été confirmé : des interventions de plus en plus nombreuses et un champ d'intervention de plus en plus étendu, multipliant les interruptions et rallongeant les rencontres. Interruption, c'est le mot-clé. Car on oublie de se demander ce qui différencie foncièrement le football du rugby et des sports américains où « l'arbitrage vidéo marche très bien ». Dans le rugby ou le football US, le jeu se déroule par séquences (de possession alternée) régulièrement interrompues par de longues pauses. Celles de la VAR nuisent donc peu au spectacle : en NFL, le temps de jeu effectif atteint à peine 15 minutes sur les 3 heures 15 d'une rencontre. Au contraire, l'intérêt du football réside dans la continuité du jeu et dans le rythme des matches. Dans ces sports, il est également plus facile de circonscrire les situations où la VAR intervient, dans le temps et sur le terrain, alors qu'en football les modalités sont difficiles non seulement à établir, chaque solution présentant des lacunes majeures, mais aussi à limiter. Enfin, l'arbitrage du football se caractérise par une part cruciale d'interprétation sur un nombre considérable d'actions, dont certaines mettront l'arbitrage vidéo dans l'impasse. Il faut donc absolument penser aux spécificités du football, à tout ce qui le différencie des autres sports, à tout ce qui faut protéger en lui. Se rappeler que sa beauté, son attractivité, tiennent à un équilibre fragile des règles qui, jusqu'à présent, a sauvegardé l'intérêt du jeu.
« Ça ne va pas casser le rythme. »
Après une Coupe du monde 1990 où l'antijeu et les brutalités avaient culminé, les évolutions des règles ont réussi à restaurer la fluidité et le rythme du jeu contre les temps morts et les possibilités de casser le jeu : avertissements systématiques pour les gestes d'antijeu ; « interdiction » pour le gardien de prendre un ballon passé par un coéquipier ; règle des six secondes pour dégager ; obligation pour les joueurs ayant appelé les soigneurs de quitter le terrain ; décompte encadré du temps additionnel en fonction du nombre de remplacements. En faisant en sorte que le ballon reste le plus vivant possible, ces retouches intelligentes ont eu un effet positif en protégeant à la fois le jeu, l'intérêt sportif et le spectacle. Aujourd'hui, à contresens de l'histoire, on veut réintroduire des temps morts. On promet que les interruptions seront limitées en nombre et en durée, alors que toute interruption supplémentaire est nuisible et que l'on constate déjà une fuite en avant.
À chaque fois que l'arbitre de champ aura pris la bonne décision (et ce cas est largement majoritaire), les interruptions seront inutiles. L'Euro 2016 tout entier s'est déroulé sans vidéo et sans polémique majeure : à quoi aurait servi la VAR, sinon à nuire au spectacle ? Conséquences : des matches plus hachés, des actions plus sporadiques, des joueurs qui perdent le rythme, des phases de jeu de plus en plus distinctes, un temps de jeu qui s'allonge et un tempo qui baisse. L'étape d'après est déjà prônée par certains défenseurs de la VAR : un passage au temps effectif, qui « autorisera » les interruptions et conduira à des durées de match allongées. Cela implique un total changement de la temporalité du football, et un football de plus en plus coulé dans le modèle des sports américains. Gianluigi Buffon : « J'ai l'impression de jouer au water-polo. On ne peut pas s'arrêter toutes les trois minutes. » Sami Khedira : « Des arrêts de trois minutes pour décider : nous-mêmes, joueurs, nous nous demandons en interne comment gérer ces situations. On reste là, sans rien faire, ça tue le jeu. » (09/11/2017) Massimiliano Allegri : « Il va falloir parler de fautes intentionnelles, de jeu effectif. Et ça va devenir comme le base-ball aux États-Unis, on reste dix heures au stade, on mange des cacahuètes, il y a une action tous les quarts d’heure… » (Gazzetta dello Sport, 02/10/2017) Unai Emery : « Tu perds du temps, et tu perds aussi une chose qui fait partie de l’histoire du football, le fait que l’arbitre prenne la décision sur le moment, qu’il peut faire une erreur, et que c’est accepté. » (15/12/2017)
« Ça prendra trente secondes. »
Dans le meilleur des cas, pour des décisions simples sur des actions limpides, les interruptions durent rarement moins de 45 secondes. Sur des actions difficiles à interpréter, dans des matches à fort enjeu, les arbitres vidéo ne décideront rien sans prendre toutes les précautions, en examinant attentivement toutes les images aussi longtemps que nécessaire, en échangeant entre arbitres vidéo et arbitre de champ. Conscientes de l'effet des interruptions, les instances arbitrales allemandes et italiennes ont donné pour consignes d'accélérer les décisions. Il faudrait aller plus vite, alors que les décisions prises avec les images présentent un taux d'erreurs élevé (près de 20% des changements de décision en Serie A). En France, en Angleterre, en Italie et en Allemagne, des décisions précipitées ont conduit à des erreurs très remarquées. Pendant ce temps, l'attente provoque sur le terrain et dans les tribunes une grande confusion et une grande frustration, tout le monde étant laissé dans l'ignorance, jusqu'au moment où la décision finale tombe du ciel. Certains ont la parade : diffuser les images sur les écrans du stade. On imagine les réactions des joueurs et du public sur les actions les plus difficiles à interpréter – c'est-à-dire les plus faciles à interpréter à sa guise… Mauricio Pochettino : « C'est un cauchemar. Je préfère que les arbitres fassent des erreurs plutôt que de devoir attendre trois ou quatre minutes. (…) Le pire, selon moi, est l'effet sur les supporters. Cela va être un énorme problème à l'avenir. » Massimo Busacca (directeur de l’arbitrage à la FIFA) : « Le temps qui sera passé, ce n’est rien comparé au résultat du match. (…) On prendra le temps nécessaire. Même dix minutes s’il le faut. » (12/06/2018)
« On peut limiter le nombre d'interventions de la vidéo. »
Alors que la VAR continue à susciter des polémiques, parfois plus virulentes, elle donne aussi naissance à un nouveau type de polémiques… sur la pertinence des appels à la vidéo. D'une part quand les recours s'avèrent inutiles. D'autre part et surtout quand elle n'a pas été appelée, alors que les images auraient pu invalider la décision de l'arbitre central. Les erreurs de l'arbitre étant devenues intolérables, ces nouvelles « erreurs par omission » le sont encore plus, au nom du besoin de justice poursuivi. La logique même de la VAR incite à un recours au moindre doute. En Allemagne et en Italie, les instances de l'arbitrage, face aux mécontentements, ont d'ores et déjà préconisé… d'appeler la VAR plus souvent.
L'arbitre central et ses assistants auront inévitablement tendance à « se couvrir » s'ils ne sont pas totalement sûrs de leur décision, afin d'éviter une erreur qui fera scandale. Les protestations des joueurs et des entraîneurs les y inciteront aussi, ceux-ci voulant avoir une deuxième chance au tirage ou simplement casser le rythme. Lukas Brud (secrétaire de l'IFAB) : « [Le principal problème partagé par tous les pays qui testent la VAR], c'est que l'on ne sait pas encore très bien quand l'arbitre assistant doit intervenir. Comme aucun arbitre ne veut commettre une erreur, ils préfèrent consulter l'assistant vidéo plutôt une fois de plus qu'une fois de moins. » (14/12/2017)
« On peut limiter le champ d'intervention de la vidéo. »
Vient ensuite le problème du périmètre, aujourd'hui limité à la vérification des buts, des penalties, des cartons et de l'identité d'un joueur sanctionné. Les partisans de l'arbitrage vidéo regrettent déjà ces limites, qui excluent des faits de jeu pourtant décisif. Au nom de l'idéal de justice qui a rendu les erreurs insupportables et imposé la VAR, les instances de l'arbitrage sont immanquablement poussées à étendre ce champ d'application. Comment résister à l'envie d'y inclure la vérification des coups francs ou des corners – parfois accordés à tort alors qu'ils aboutissent à un but ? Tout geste ou contact « décisif » au départ d'une action, ou simplement en dehors de la surface ? Au vu du nombre de contacts illicites dans la surface, tous les corners et les coups francs indirects sont susceptibles d'être décortiqués. Certains commentateurs ont déjà réclamé que l'on puisse interrompre le jeu pour vérifier n'importe quel fait de jeu déterminant. Nicola Rizzoli, responsable de l’arbitrage en Italie, a demandé aux assistants vidéo de vérifier toutes les mains dans la surface (ce qui a conduit les arbitres de champ à siffler presque toutes les mains pour les faire vérifier, entraînant plusieurs décisions contestées). Le choix du moment de l'interruption du jeu provoque déjà des difficultés majeures, et réserve des imbroglios. On a déjà vu des arbitres vidéo revenir à la possession précédente ou remonter plus d'une minute en arrière pour invalider un but… Comment fixer des limites quand tout incite à les repousser ? Déterminer qui a le droit d'appeler la VAR pose également problème. Alors que la FIFA considère qu'il faut le laisser à l'appréciation de l'arbitre central, en Bundesliga, l'arbitre vidéo a été investi d'un droit d'appel étendu (devant le constat que le caractère litigieux de beaucoup d'actions échappait au central). Et c'est en toute logique que la tendance est de laisser tous les arbitres – arbitre de champ, 4e arbitre, arbitre vidéo – la possibilité d'en appeler aux images.
« Il faut des challenges réservés aux entraîneurs. »
À contre-courant, conscients du risque d'inflation des interruptions, certains partisans de la VAR prônent un système de « challenges » imité de celui du football américain qui accorderait aux entraîneurs (ou aux capitaines) deux droits d'appel par match. L'idée est louable, mais elle introduit une sorte de « coaching vidéo » : certains matches seront gagnés ou perdus sur un bon ou un mauvais choix de challenges, selon une logique complètement extérieure au jeu. Accessoirement, certains ne manqueraient pas de faire des recours abusifs pour casser le rythme d'une rencontre. Surtout, avec les challenges, beaucoup d'erreurs subsisteraient. Cela n'a aucune chance d'être toléré : l'objectif de la VAR est d'éradiquer toutes les erreurs visibles, et sa conséquence de rendre plus insupportables celles qui échappent au dispositif.
« Avec la vidéo, il n'y aura plus de polémiques. »
Le malentendu est profond. Dans les cas les plus simples, les images vont indiquer sans l'ombre d'un doute la bonne décision. Mais on omet complètement que l'arbitre vidéo devra aussi intervenir sur des actions ambivalentes, indécidables avec certitude : c'est-à-dire difficiles à interpréter, alors qu'il faut les interpréter. Or l'arbitrage vidéo sera particulièrement attendu sur ce type d'actions « discutables », pour lesquelles deux décisions contraires sont à peu près aussi légitimes l'une que l'autre (une idée qui peine évidemment à s'imposer dans un contexte où une vision binaire domine : y a péno / y a pas péno, y a faute / y a pas faute, y a main / y a pas main, etc.). Des actions dans les images desquelles on voit ce que l'on a envie de voir, avec des interprétations totalement contraires.
Arbitrer en football, c'est dans une large mesure interpréter. La main est-elle intentionnelle ? L'engagement du joueur est-il licite ou excessif ? Y a-t-il anéantissement d'occasion de but ? La faute mérite-t-elle un carton jaune ou rouge ? Dans les nombreuses situations-limites, les images ne révèlent aucune vérité objective : au contraire, chaque angle livre sa propre impression, et chacun y verra ce qu'il voudra.
Lors du fameux France-Irlande de la « main de Thierry Henry », qui avait déchaîné les appels en faveur de l'arbitrage vidéo, Shay Given s'était interposé dans sa surface devant Nicolas Anelka. Malgré le visionnage de quantité de ralentis, il fut impossible d'affirmer avec certitude que le gardien avait commis une faute passible d'un carton rouge et d'un penalty, ou que son intervention était régulière. Plus récemment, le penalty sifflé contre Mehdi Benatia pour une faute sur Lucas Vazquez, dans le temps additionnel de Juventus-Real Madrid, a suscité des interprétations totalement opposées.
Au contraire de l'arbitre de champ qui a l'excuse du feu de l'action et l'avantage d'être au plus près du jeu, l'arbitre vidéo devra prendre à froid une décision aux conséquences graves, avec la certitude de déclencher la colère d'un des deux camps. On déplorait : « Tout le monde voit les images, sauf l'arbitre ». Le problème est que l'arbitre vidéo prend sa décision avec ces images que tout le monde voit.
Ces décisions cardinales sur des actions ambigües vont faire l'objet de contestations et de scandales, à proportion des enjeux des rencontres – de telles situations critiques se produiront assurément dans les derniers tours de la Ligue des champions et en Coupe du monde. Le sentiment d'injustice ne va absolument pas disparaître et les arbitres continueront à être critiqués : on aura juste déplacé le problème. Avec la vidéo, les polémiques sont peut-être moins nombreuses, mais elles sont potentiellement plus virulentes et occupent toujours autant de place – on l'a vu en Serie A cette saison. L'arbitrage vidéo reste un arbitrage, humain et soumis à contestation. Massimiliano Allegri : « On utilise [l'arbitrage vidéo] dans des cas où les décisions sont subjectives. Ce n’est pas bon pour le football » (Gazzetta dello Sport, 02/10/2017) Sandro Wagner : « Si ça continue comme ça, il faudra abandonner (...) Malgré la vidéo il y a encore trop de décisions erronées. » (09/11/2017) Ciro Ferrara : « C'est formidable ! On va faire des émissions uniquement sur la VAR. »
« On va s'habituer à ne plus fêter les buts tout de suite. »
Nombreux seront ceux qui ne s'y habitueront jamais, ou qui n'en ont pas du tout envie tant cette perspective est déprimante. On prend conscience qu'avec le vidéoarbitrage, il faut n'avoir que des demi-joies, des joies conditionnelles au moment des buts. C'est-à-dire au moment où culminent les émotions que procure le football. Et dans le stade, l'attente de la prise d'une décision a des effets encore plus désastreux que devant un écran. Cette amputation émotionnelle marque le basculement dans le football de l'émotion en différé, diminuée, le football des buts en attente de validation administrative, le football des actions virtuelles (conclues, fêtées, annulées). C'est un bouleversement dont on peut prendre le parti, mais dont ne peut pas nier l'ampleur.
La direction de l’arbitrage de la FIFA a donné pour consigne aux arbitres, pour la Coupe du monde, de laisser les actions se poursuivre en cas de doute pour les examiner ensuite. Avec leur « assurance vidéo », les arbitres assistants seront particulièrement incités à laisser se dérouler une attaque suspecte de hors-jeu, plutôt qu'à l'interrompre irrémédiablement, peut-être à tort.
Les télévisions exploiteront ces séquences comme un vecteur de suspens et de rebondissements, un objet de commentaires et de nouvelles polémiques. Mais alors ce n'est plus le jeu qui fait le spectacle, c'est un de ses dérivés : l'arbitrage vidéo, ce n'est plus du football, c'est de la télévision. La VAR va appauvrir le football, mais enrichir le spectacle télé. Et l'arbitrage, loin de « disparaître » et de s'effacer au profit du jeu, va continuer à prendre une place démesurée. Sami Khedira : « Le foot c'est l'émotion, l'erreur fait partie du jeu. Si on peut éviter les erreurs, ok, mais là, les arbitres n'ont plus l'air de savoir. Les joueurs ne savent plus s'ils doivent célébrer leurs buts ou non. On perd beaucoup de passion et d'émotion, qui sont le sel du football. » (09/11/2017) Simone Inzaghi : « Mon jugement est totalement négatif parce que cela enlève les émotions du foot, à nous et aux tifosi. Après un but, on ne s'embrasse plus, on regarde l'arbitre. Cela m'enlève l'adrénaline et le goût du foot. » (30/12/2017) Mauricio Pochettino : « Le football est un sport d’émotions. (…) Les erreurs font partie du football. Je suis pour la nouvelle technologie, mais restons prudents. Cela pourrait changer complètement le sport et tuer l’émotion. » (28/02/2018) Cyril Gringore (assistant international) : « Maintenant, on peut se dire: “Si vraiment j'ai un doute, je laisse partir le joueur et s'il marque, on vérifiera la vidéo”. » (06/06/2017)
« Compte tenu des enjeux, on ne peut plus accepter les erreurs. »
De quels "enjeux" parle-t-on ? Le football s'est accommodé des erreurs d'arbitrage durant des décennies – durant lesquels les trophées n'étaient pas moins prestigieux ni moins convoités. Elles ne sont devenues réellement « intolérables » que pour les intérêts économiques des investisseurs. Pour ceux qui ont envahi l'industrie du football, tout aléa est une entrave : l'aléa arbitral comme tout aléa sportif en général. Pourquoi faire cause commune avec eux et leurs propres « enjeux » ? Ce qui a rendu les erreurs (ou ce qu'on qualifie d'erreurs) insupportables pour le public, c'est avant tout l'obsession médiatique pour ces erreurs, sur lesquelles il faut littéralement « s'arrêter » et auxquelles on résume tel ou tel match. Si l'on se met à compter les plans de caméra et les commentaires consacrés à l'arbitrage, lors de n'importe quelle retransmission, on prend conscience du niveau et de l'imbécillité de cette obsession. Aime-t-on le football quand on passe autant de temps à décortiquer les décisions arbitrales pour alimenter amertume, sentiment d'injustice, ressentiment ? Cette obsession est aussi partagée par les joueurs, entraîneurs et dirigeants qui se défaussent de leurs propres responsabilités, cultivent le victimisme chez leurs supporters. Des dirigeants mènent des campagnes permanentes pour semer le doute sur l'honnêteté des arbitres et faire délibérément pression sur eux. La détestation du corps arbitral a toujours fait partie du folklore footballistique, mais elle a dégénéré en une haine malsaine, et elle est maintenant instrumentalisée de manière systématique.
« On perd déjà plein de temps avec les contestations. »
C'est justifier le mal par le mal, et ce n'est pas une raison pour ajouter des interruptions, chacune étant dommageable. Le fait est néanmoins qu'un des bénéfices constatés de la VAR en Italie est la diminution des contestations, des avertissements et des expulsions. Mais ce n'est pas son objectif, et cette amélioration devrait être atteinte autrement. Le vrai problème est en effet qu'aucun autre sport ne tolère des contestations aussi véhémentes et des scènes d'arbitres assaillis de joueurs lui hurlant au visage. Il y a dans ce domaine une révolution des mentalités à accomplir qui ne devrait pas être liée à la VAR. On doit d'ailleurs s'interroger sur les manières de réduire le nombre et la durée d'interruptions de toutes sortes (reprise du jeu après un but, exécution d'un coup franc).
« Cela sera efficace contre le favoritisme. »
Si les faits de corruption et de trucage de matches sont a priori rarissimes au plus haut niveau, les arbitres sont accusés de favoriser certaines grosses écuries en faisant pencher certaines décisions en leur faveur. Mais strictement rien n'empêchera ce mécanisme plus ou moins conscient d'opérer dans le cas des actions ambiguës qui laissent une latitude d'interprétation à l'arbitre vidéo. En Allemagne, le responsable de l'assistance vidéo a été limogé à la suite d'accusations de favoritisme pour son club de cœur, Schalke 04. De troublants « bugs » ont déjà eu lieu en Allemagne et en Australie avec des angles de caméra « manquants », et des craintes sont recevables quant au choix des images fournies. D’une manière générale, la décision vidéo sera tributaire des images disponibles, qui peuvent être lacunaires, quel que soit le nombre de caméras. Au-delà, on a des raisons de penser que la « justice » vidéo sera en définitive (sur le grand nombre des décisions) mécaniquement favorable aux équipes les plus fortes, contribuant à renforcer les écarts sportifs (en réduisant l'aléa économique).
« Il faut être moderne. »
La ferveur pour l'arbitrage vidéo se double souvent d'une foi assez illimitée dans le pouvoir des technologies. C'était au cœur de l'argumentation de Frédéric Thiriez, l'ancien président de la Ligue, grand militant de la VAR – une argumentation dont l'absurdité était pourtant criante. Inutile de se demander si une technologie présente un intérêt là où on veut l'appliquer ni, évidemment, si elle présente aussi des lacunes et des risques. Un autre excès de naïveté réside justement dans une croyance en la « réalité » de l'image. Les ralentis sont censés dévoiler la vérité des actions, comme une IRM. C'est évidemment ignorer que les images peuvent livrer des impressions contradictoires d'une caméra à l'autre, qu'elles laissent des éléments hors-champ, qu'elles peuvent être trompeuses ou biaisées, qu'elles ne vont pas être interprétées de la même façon.
Le « révélateur » de hors-jeu a nourri l'illusion d'une exactitude scientifique malgré une fiabilité qui prête à rire, notamment quand il bafoue les lois de la perspective. Il est placé à hauteur des pieds alors que toutes les parties du corps, sauf les bras, sont censées être prises en compte. Pour ce qui est du départ du ballon, il suffit parfois d'avancer d'une image pour « mettre » un joueur hors-jeu. Le révélateur a aussi imposé une conception centimétrique et absurde du hors-jeu, qui amène à l'examiner à la loupe, alors que la règle n'a pas été du tout conçue pour cela.
L'utilisation des images vidéo est abusivement présentée comme une technologie, alors qu'elle consiste à utiliser une technologie (qui n'a rien de moderne) pour arbitrer : l'arbitrage vidéo reste un arbitrage, soumis à interprétation et donc à contestation. La Goal Line Technology est en revanche un dispositif technologique qui peut prétendre être utile (quoique très rarement et à un coût élevé) si elle est instantanée et fiable : elle porte sur un aspect binaire qui n'est pas soumis à interprétation. Mais les révélations sur les pratiques de GoalControl, prestataire de la Ligue 1, ont rappelé que toute technologie est sujette à caution et peut faire l'objet de manipulations.
« Il faut aider les arbitres »
Cette phrase est souvent prononcée par ceux qui ont mis en œuvre ou cautionné une vaste entreprise de démolition des arbitres avec le réexamen systématique de leurs décisions et la mise en cause permanente de leur compétence, voire de leur honnêteté, en manifestant souvent une formidable méconnaissance des règles. On comprend surtout pourquoi les arbitres, accablés par cette pression, finissent par demander la VAR comme on demande grâce. L'adoption de la VAR est une manière de déresponsabiliser les arbitres de champ, ce qui les incite à y recourir à l'excès. Et encore, ce n'est que déplacer le problème et les reproches sur l'arbitre vidéo, qui prend la responsabilité de la décision dans les mêmes conditions que les téléspectateurs. Les erreurs d'arbitrage grossières déclenchent les plus vifs appels en faveur de la VAR, alors qu'un meilleur arbitrage « humain » devrait en éviter la plupart. L'alternative est plutôt la suivante : met-on en œuvre tous les moyens pour améliorer la qualité de l'arbitrage ou se précipite-t-on dans une « solution » qui présente de graves dangers pour le football ?
Le débat peut-il commencer ?
Avec la mise en œuvre de l’arbitrage vidéo, à grande échelle, dans des compétitions majeures, le débat ne devrait plus être éludé. La saison 2017/18 a mis à l’épreuve de la réalité une solution longtemps et massivement présentée comme une panacée. Or la quasi totalité des travers, des conséquences et des impasses de la vidéo, parfaitement prévisibles, sont déjà confirmés. D'autres sont apparus. Cette saison historique va s’achever avec une périlleuse Coupe du monde : même ceux qui ont été chargés du lancement de la VAR et en restent partisans disent que son adoption pour une telle compétition est précipitée et présente de graves risques. Il ne s'agirait que d'une question de réglages ? C'est probable pour une mince partie des problème soulevés. Mais dans leur majorité, ces problèmes sont structurels, inhérents à la solution elle-même, et aucun correctif n'est satisfaisant. Pire, la fuite en avant est inscrite dans le programme de la VAR : les instances italiennes et allemandes, constatant la persistance des polémiques, sont ainsi parvenues à la même conclusion : il faut… étendre le champ d'application de la vidéo. Le remède étant insatisfaisant, augmentons la dose.
À l’image du premier d’entre eux, Gianni Infantino, les pro-vidéo les plus convaincus ont à peine examiné le bilan de ces mises en œuvre, et continué à dire qu’il fallait avancer. Après tant d'années de mobilisation véhémente, ils auront sans doute de la peine à se désavouer. Les télévisions, qui ont « inventé » et imposé l’arbitrage vidéo, continueront d’exercer une pression considérable en sa faveur, en particulier par la voix de leurs experts, qui y sont très majoritairement favorables.
Surtout, on a imposé l’idée que l’arbitrage vidéo était inéluctable, et dans l’opinion, il est devenu comme une fatalité – que l’on déplore de plus en plus souvent tout en s’y résignant… Dira-t-on bientôt : « C’est désastreux, mais on peut pas faire autrement » ?
Car c’est bien un désastre, du moins pour le football tel qu’on l’a aimé jusqu’à aujourd’hui : un sport ancré dans la magie de son jeu, et non sacrifiant le jeu à un spectacle qui s’en éloigne de plus en plus. Un sport foncièrementinjuste, même sans erreurs d’arbitrage. Un sport capable de procurer des émotions incomparables, pas encore dénaturé par un tyrannique besoin de justice. Un sport qui doit certainement son universalité à son caractère profondément humain. Un sport qui mérite qu’on ne lui inflige pas des expériences aux conséquences desquelles on n’a même pas daigné réfléchir sérieusement.
Que faire pour améliorer l'arbitrage ?
Proposons un principe de départ : il faut à la fois lutter pour réduire le nombre d'erreurs d'arbitrage, et admettre qu'on ne peut pas les supprimer toutes. Il faut même admettre que les injustices font partie du football et des histoires qu'il raconte. Il y a tellement de manières d'améliorer l'arbitrage actuel, sans nuire au jeu et aux émotions, que l'arbitrage vidéo n'aurait dû être qu'une lointaine perspective. Certaines de ces solutions ont été remarquablement négligées, parfois au motif que la vidéo règlerait tout. Ainsi, aucune politique volontariste en faveur d'un usage rétroactif des images pour sanctionner les tricheries et les brutalités n'a été menée, alors qu'elle serait une arme de dissuasion rapide et efficace – à condition d'impliquer des suspensions longues. Quand un joueur trompe l'arbitre, c'est l'arbitre le plus coupable. Négligée et incomprise, la solution des arbitres de surface n'a jamais été soutenue comme elle aurait dû l'être. On leur reproche 100% de leurs omissions, mais on ne les crédite jamais de leurs interventions positives, celles-ci restant invisibles (ils ont pour consigne de ne pas faire de gestes et de communiquer par micro et oreillette). Mais, tout comme l'éventualité de deux arbitres de champ, ce dispositif nécessite un effort de formation spécifique. Sur le plan institutionnel, les progrès passent par la formation, par une professionnalisation exigeante, par un meilleur recrutement. Autant de responsabilités qui incombent aux instances et dont on doit les tenir comptables. Mais la vindicte permanente contre les arbitres n'est pas de nature à susciter des vocations et à alimenter un vivier susceptible d'améliorer la qualité de l'élite. Elle provoque au contraire une pénurie dans le football amateur. Malgré une amélioration ces dernières années, le niveau de méconnaissance des règles chez ceux qui jugent les arbitres reste à un niveau considérable. L'arbitrage peut pourtant être un sujet passionnant, dont on comprend vite les difficultés, mais aussi l'intérêt. L'arbitre n'est pas seulement là pour rendre la justice, il est là pour que le jeu se déroule dans les meilleures conditions, pour qu'il se poursuive.
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Knut – 6. Vendredi – L’anniversaire de Knut – 6.1 Tout préparer (1/3)
SMS du jeudi 15/12/2016 23h12
*Téléphone d’Aaron*
Justin : Dis Roron, quand les gens souffrent, que tu sais qu’ils souffrent, et que tu ne peux rien faire… C’est normal d’avoir envie de faire, justement, au-delà même de ce que tu peux ? SMS du vendredi 16/12/2016 07h04
*Téléphone de Justin*
Aaron : Coucou Juju. Je viens juste de voir ton message d’hier soir… Je t’adore <3. Oui c’est normal. Pour un p’tit connard comme toi, oui ! C’est pour ça que je t’aime ! Justin : T’es gentil, idiot :,-) Mais tu ne m’aides pas trop, là. Je ne suis pas toi non plus. Un connard, oui, mais un mini ! Pas un grand comme mon Roron ! Et du coup, je ne sais pas trop quoi faire. Aaron : Tu veux un conseil ? Fais tout péter. Ose. Monte sur une table et fais ton show. Je t’ai déjà parlé des fois où je suis monté sur des tables ? Justin : OUI ! PLEIN DE FOIS ! x) Mais l’idée n’est pas conne. Mais j’ai peur que ça ne suffise pas… Enfin, faut bien que je tente un truc. Il va être temps que je surjoue de mes charmes. Ça passe ou ça casse… Aaron : C’est à propos du p’tit Knut ? Justin : Oui… Comment dire… Tu te souviens de la question que je t’ai posée, quand je me suis réveillé ? En seconde. Aaron : Tu veux dire, celle que je n’ai jamais acceptée ? Cette chose que tu me reproches encore quand tu souffres et déprimes ? Justin : Oui... (et je ne te le reproches pas ! arrête de penser ça ! je te suis reconnaissant ! c’est juste que tu as choisi à ma place, c’est tout, mais tu l’as fait parce que tu m’aimais…)
Aaron : Et donc, le rapport avec Knut ?
Justin : Et bien, je pense que d’une certaine manière… Il dort encore.
*****
Souvent, la nuit est le théâtre des rêves. Parfois, elle porte conseil. D’autres, elle fatigue et enfarine plus qu’autre chose. En se couchant, Justin avait pris une résolution, et espérait bien que le sommeil apporte à son cerveau les idées nécessaires à la réalisation de son œuvre. En se réveillant, il était poisseux, couvert de sueur, avait mal à la gorge et n’avait qu’une seule envie : dormir encore pour les prochaines soixante-douze heures. Une journée bien foireuse l’attendait. Vouloir changer le monde, c’était quelque chose. Devoir le faire, cela faisait mal au crâne. Heureusement qu’il y avait toujours de l’autre côté du téléphone une personne de bon conseil capable de remotiver les jeunes connards en herbe.
Clignant des yeux, l’adolescent regarda autour de lui. Le lit de Knut était vide. Le jeune Suédois s’était levé tôt, bien avant le soleil. Son propre sommeil avait été agité. Justin l’avait entendu gémir à plusieurs reprises au milieu de la nuit. Sans doute, au petit matin, en avait-il eu assez de faire semblant de dormir. Ou alors avait-il simplement fui, pour ne pas à avoir à discuter de certaines choses qui l’avaient atteint la veille.
Une bonne douche plus tard, Justin était de nouveau d’attaque. Ses cheveux étaient toujours roses. Sur ses ongles, il hésita à poser un verni blanc. Après réflexion, il préféra leur laisser leur teinte naturelle. Si tout se passait comme il l’avait prévu – ce qui avait autant de chances d’arriver que de gagner au loto, à la différence que dans ce cas précis, il avait prévu de jouer –, alors une autre couleur les ornerait bien assez tôt.
L’heure était au petit déjeuner. Franciska avait sorti du poisson fumé, à côté des classiques céréales. Elle, son mari et Claude se régalaient en discutant de toutes les idées qu’il leur restait encore à mettre en place et de ce voyage qui approchait déjà de son terme. Le nez dans son bol de chocolat, Justin chercha les jeunes du regard. Ni Lillemor, ni Knut, n’étaient à table. La propreté de leurs couverts et assiettes laissait penser qu’ils n’avaient pas encore mangé. L’absence de réaction de la part des adultes signifiaient forcément qu’ils n’étaient pas loin. Et en effet, cela se confirma très rapidement, dès qu’ils sortirent ensemble de la chambre de l’adolescente. Cette dernière, ravie de son œuvre, la présenta en souriant à toute la famille. L’œuvre en question, pieds nus et gênée de l’attention qui lui était accordée, détourna le regard et baissa la tête. Une fois de plus, il avait été gâté.
« Je vous présente la tenue d’anniversaire de mon p’tit frère ! Je vous préviens, c’est comme une poupée russe. Y a encore une couche en dessous, mais ça sera uniquement pour ce soir ! »
Ainsi, voilà donc ce que ces deux-là avaient trafiquoté ensemble ? Après tout, cela leur ressemblait bien. Terminant les trois dernières gorgées de son chocolat, Justin étouffa un rire. Se cacher derrière son bol lui permettait d’encore mieux admirer son camarade. Comme toujours, Knut était habillé de manière adorable.
Ce qui tranchait avec les autres jours, c’était l’élégance prude de l’ensemble, où la seule folie semblait être un harmonieux choix de couleurs. Comme l’expliqua Lillemor, cela faisait plusieurs semaines qu’ils réfléchissaient à la tenue qui lui irait le mieux en ce jour spécial. C’était d’ailleurs parce que ce jour l’était tout particulièrement que Knut avait rejoint sa sœur dans sa chambre et qu’elle l’avait elle-même coiffé et maquillé. C’était son petit cadeau à elle, pour que la journée de ses seize ans commence du bon pied.
Ses cheveux étaient rangés légèrement en désordre, comme si un coup de vent avait chassé ses mèches sur la droite, sans pour autant coucher tous les épis. Rien de sophistiqué là-dedans. L’objectif était de dégager ses yeux pour qu’ils illuminent l’assistance. Toujours aussi bleus, toujours décorés d’un léger grain de beauté au sommet de la joue, Lillemor les avait soulignés d’un eyeliner classique fin et d’un fard à paupières noir, tout simplement. La seule fantaisie par rapport à d’habitude se trouvait être le tout petit tatoo temporaire en forme d’étoile, posé ente le cil et le sourcil gauche. Pas de barrette, de boucle d’oreille ni même de collier visible. Le visage de l’adolescent était presque naturel. Il était beau.
Quoique, en parlant de collier, même s’il n’en vit aucun, Justin devina sans mal que son camarade cachait un choker sous son col, particulièrement serré. Mais en même temps, quel col… Rarement chemise avait été aussi bien portée. Cintrée mais longue au niveau des manches et du bassin, elle était faite d’une magnifique soie. Une ligne invisible la séparait au quart. Des épaules jusqu’aux pectoraux, elle était d’un prune pastel presque rose, puis elle se teintait simplement d’un blanc éclatant parfaitement accordé à son pantalon, un chino moulant aux chevilles retroussées, noué à la taille par une ceinture en tissu couleur caramel. Mais pour en revenir à la chemise, c’était bien son col, ses manches et sa boutonnière qui en jetaient le plus en tranchant radicalement avec les teintes claires du torse. Un violet dégradé, de très sombre à légèrement plus clair, captait tous les regards. Lillemor l’avait cousue elle-même pour son petit frère, avec les proportions exactes en se servant des plus beaux tissus et de tout son savoir-faire. C’était le cadeau qu’elle avait voulu lui offrir. Une œuvre d’art qui lui avait demandé des semaines de travail et que l’adolescent portait fièrement, avec le plus d’élégance possible, mais tout de même une petite touche de folie visible sur ses mains, dont une partie étaient cachée par des manches déboutonnées volontairement trop longues. Knut avait souhaité que le noir, sa couleur préférée soit visible quelque part. Elle l’était sur ses ongles, via un vernis mat qui lui donnait un air fatal, ainsi qu’à ses doigts gauches, via trois bagues métalliques circulaires positionnées à l’extrémité de l’index, au bout du majeur et au milieu de l’auriculaire.
Dans cette tenue sage, Knut était simplement à croquer. Justin hésita d’ailleurs à le faire, avant de se raviser. Le chaton nordique était un animal blessé, et le Français ne savait pas comment il pouvait réagir si des crocs se posaient sur sa nuque. D’ailleurs, Knut lui-même hésita. Après avoir été félicité pour son nouvel âge par ses parents et Claude, il s’avança vers eux pour leur faire la bise puis, s’arrêtant pile devant Justin, il patienta au moins trois longues secondes avant de se pencher et de tendre sa joue en souriant tendrement. Après tout, le chaton des Alpes n’était en rien responsable de la petite crise de la veille, et il refusait d’être fâché avec son nouveau meilleur copain pendant la journée qui lui était consacrée. Ils avaient plein de conneries à faire ensemble au lycée avant de se retrouver tous ensemble avec le club pour fêter l’évènement au café autour d’un énorme gâteau que Lillemor avait elle-même commandé. Il n’y avait pas à dire, en matière d’anniversaire, sa sœur déchirait.
Attendri, Justin frotta son museau dans le cou de son camarade et l’invita à s’assoir sur la chaise à côté de lui, à moins qu’ils ne veuillent squatter ses genoux, à ses risques et périls, s’il n’avait pas peur des coussinets baladeurs. Proposition face à laquelle Knut fit mine de grimacer, dans le seul but d’énerver un peu plus son compère, avant de poser ses fesses à côté et d’attraper la brique de lait pour se servir un grand verre. La journée commençait bien mieux que la précédente ne s’était terminée. Malheureusement, la première mauvaise nouvelle tomba rapidement, échappée de la bouche de Claude.
« Désolé Kisse, mais ce matin, Justin reste avec moi. Tu le verras cette après-midi ! »
Ah oui, c’était vrai. Maintenant qu’elle le disait, le jeune Français était censé faire le point sur ses devoirs en retard et accompagner sa professeure dans quelques musées, pour déterminer les plus intéressants à visiter – la ville en comptait plus de quatre-vingts –, dans l’optique d’un séjour impliquant plus d’élèves. C’était ballot. Devant cet impératif, Justin leva ses mains en l’air et serra ses lèvres pour indiquer qu’il était désolé, mais qu’il n’y pouvait rien. Un peu déçu, Knut engloutit rapidement la fin de son petit déjeuner, fila se laver les dents et termina de s’habiller pour aller en cours, en enfilant rapidement des chaussettes noires transparentes ayant pour motif des lignes longitudinales, puis des Derbies en cuir couleur fauve par-dessus. En tant que poupée Russe, il attrapa dans la penderie le manteau qui allait le mieux avec son pantalon, à savoir une belle parka kaki, couverte de poches et de protèges coudes noirs en simili cuir. Elle couvrait à la fois sa nuque et la paume de ses mains. Enfin, pour se protéger du froid, il avait absolument besoin de son écharpe blanche en laine préférée, qu’il enfila tout autour de son cou, avant de plonger dans les escaliers avec sa sœur, puis de filler directement jusqu’à l’arrêt de bus.
En chaussettes dans le salon, Justin mit de l’ordre dans ses affaires, confirma à sa professeure que le programme lui convenait parfaitement et l’arrangeait même, puis lui emboita le pas sur les coups de dix heures lorsqu’elle lui indiqua qu’il était temps d’y aller.
Leur premier arrêt fut le musée Nobel, à quelques dizaines de mètres seulement de leur logement et du Palais Royal. Le lieu avait ouvert ses portes en 2001, pour les cent ans du prix, et mettait en avant une exposition sur la vie d’Alfred Nobel, réservait un espace aux lauréats de l’année et proposait diverses activités plus ou moins abordables. À force de courir de bâtiments en collections, Justin commençait sérieusement à être fatigué de cette boulimie de connaissances, d’autant plus que ce musée-là était bien loin d’être le plus passionnant qu’il lui ait été donné de voir pendant son séjour. Sombre et pas très avenant, l’endroit brillait plus aux yeux du jeune homme pour son bar que par ce qu’il avait à montrer. S’ennuyant ferme – aucun chaton n’avait jamais été récompensé du prix, c’était une véritable honte –, le petit Français s’installa à une table. Attendant que Claude finisse sa visite, il envoya quelques SMS à Sabina. Pas grand-chose, simplement qu’il s’était rendu compte en discutant avec elle qu’elle était une chic fille et qu’elle semblait tenir sincèrement à Knut. Il lui demandait seulement si elle voulait bien lui faire confiance. Le suivre dans un délire qu’il ne pouvait pas expliquer mais qui était nécessaire. Elle seule pouvait comprendre et il ne pouvait demander à personne d’autre. Elle ne comprenait en réalité rien, d’autant moins que Justin préférait rester très évasif. Mais le ton gentil et mignon de ses messages fut suffisant pour la convaincre de donner son accord.
La visite suivante fut consacrée à l’hôtel de Ville, situé à dix minutes à pieds. Si seulement il ne pleuvait pas à verse ce jour-là, peut-être Justin aurait-il trouvé agréable la promenade jusqu’à l’imposant bâtiment gothique fait de briques rouges. Heureusement que le ciel était censé s’éclaircir peu après la tombée de la nuit. Vers quinze heures. Ce qui ne servait du coup pas à grand-chose. Enfin, au moins, le palais possédait plusieurs pièces qui méritaient carrément le coup d’œil, comme le gigantesque Hall bleu – qui n’était pas bleu – et son orgue, où se tenait chaque année le banquet des Nobels, la galerie aux murs peints directement par un membre de la famille royale ou encore la fameuse salle dorée, recouverte d’une céramique de plus de dix-huit millions de morceaux de verres et d’or. Clairement, cet hôtel de ville en mettait plein la vue. Un peu dissipé, Justin n’écouta cependant pas toutes les explications du guide. Il avait le regard bien trop souvent braqué sur son téléphone à attendre une réponse de Viktor pour s’intéresser à l’organisation de la vie politique locale. Il devait absolument convaincre le jeune homme de le rejoindre en avance au lieu de rendez-vous du soir, même s’il n’avait pas grand-chose à lui dire. Après d’âpres négociations, le président du club céda enfin, même s’il ne comprenait définitivement pas pourquoi il devait se presser et devancer les autres.
Le début d’après-midi se passa plutôt rapidement. De retour chez les Eklund, assis les jambes croisées sur son matelas, l’adolescent porta ses doigts entremêlés à son visage et soupira longuement. Le comportement d’Hakon le soir précédent avait été stupide, mais avait créé une ouverture. Fallait-il s’y engouffrer et blesser encore plus les autres, pour tout faire péter ? Foutu pour foutu, Justin pouvait-il se permettre d’aller jusqu’à provoquer lui-même ce qu’il avait fermement reproché la veille ? Il hésitait. Puis, fixant son poignet droit, il serra des dents, se donna trois petites gifles et se releva. Oui. Ce soir, pas de boulettes Ikéa : il allait bouffer les larmes d’un chaton Suédois. Arriva l’heure du diner – pris à 18h30 dans un fast-food local – puis enfin celle de rentrer pour se préparer.
Après avoir prévenu Claude qu’il partait un peu en avance, Justin arriva de bonne heure au fameux bar de la veille, là où tous s’étaient donné rendez-vous pour passer la soirée. Il se situait pile entre les quartiers d’Hötorget – connu pour son ciné, son centre commercial et sa salle de concert – et le très branché Sturplan, en bordure du quartier Östermalm. C’était là que la jeunesse de la ville aimait le plus se réunir, et donc où le club avait ses quartiers et partageait un fika après les heures de classe. Le lieu était à mi-chemin entre les îles de Gamla Stan – où vivait Lillemor et son frère – et celle plus résidentielle de Kunhholmen où habitaient les autres.
Comme prévu, Justin était le premier. Juste ce qu’il lui fallait pour discuter avec la serveuse. Il avait une demande incongrue mais bien précise à lui faire. La main derrière le crâne et un énorme sourire charmeur sur le visage, il s’excusa en rigolant, ce qui fit immédiatement craquer son interlocutrice qui accéda à sa demande. Dieu qu’il pouvait s’en vouloir parfois d’abuser de ses charmes, et plus encore d’être d’une incroyable et perfide efficacité quand il voulait les utiliser pour manipuler son monde.
Enfin, Justin s’installa à table, commanda un premier cocktail pour se mettre en jambe et attendit l’arrivée de ses camarades. Il était installé dans un box rond sur un rehaussement, sur le côté, avec vue sur l’entrée. Comme prévu, Viktor montra sa tête avant le reste de la troupe, un énorme paquet sous le bras. À moitié épuisé, le timbre de sa voix trahissait un léger énervement.
« Bon, voilà ! J’ai couru pour être là avant les autres ! Ils seront là dans cinq minutes ! Tu voulais quoi, du coup, Justin ? »
C’était une bonne question. À force de ressasser encore et encore le discours qu’il voulait prononcer plus tard, l’adolescent en avait négligé ce genre de détails. Bah, ce n’était pas grave. Il lui suffisait d’improviser. Une ou deux blagues, une question indiscrète, une encore plus gênante, et une allusion touchante, histoire d’enfoncer le clou pour qu’ils parlent, parlent et parlent encore sans s’arrêter. L’important, ce n’était pas l’échange qu’il menait avec Viktor. C’était que cet échange soit vu.
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Colombie, dernière ligne pas droite
Départ de San Agustin
La police n’ayant pas l’air de trouver de piste, je me décide à partir de Popayan, même si j’aimerais trouver mon voleur et lui casser les dents à coup de chamallow pour qu’il souffre plus longtemps (oui j’ai le temps). D’autant plus que ce qu’il a volé n’est ni utilisable ni revendable et va sans doute finir dans une poubelle. Un beau gâchis. Ce vol aurait pu arriver dans n’importe quel autre pays, il n'empêche, j’ai rencontré plusieurs voyageurs à s'être fait voler en Colombie.
Je m’organise pour la suite avec le matériel qu’il me reste. Je ne peux plus cuisiner, m'étant fait voler le réchaud, donc je dois viser les villages pour déjeuner et dîner. Avant de partir j'achète quand même une ration de survie (boite de maïs et de thon) en cas de problème. Je crains surtout des problèmes techniques qui me contraindraient à continuer à pied n’ayant plus non plus d’outils ni de pièces de rechanges pour réparer.
Je reprends donc la route en passant pas Isnos où il y a un parc archéologique que je visite. Puis j‘attaque la pente par le chemin qui traverse le parc national de Puracé. Le paysage est beau et sauvage, fait de forêts et de collines. Le temps se couvre, la pluie commence à tomber. Je me mets à l’abri en attendant que ça passe puis recommence à pédaler jusqu'à un restaurant. Je m’y pose pour la nuit, le propriétaire ayant gentiment sorti la voiture du garage pour que je puisse y mettre ma tente.
Et voilà la manifestation anti-gouvernementale
Je repars de bon matin et continue de grimper; je ne le sais pas encore mais la journée va être intense. Je passe le col et attaque la descente. La pluie se met à tomber, puis c’est la grêle qui arrive. C’est ça de traverser la Colombie pendant la saison des pluies. Je suis rapidement trempé et il fait 10 degrés, c’est dire si je n’ai pas chaud. Je descends un bon moment ainsi, j’arrive dans le paramo que j'aperçois au travers de l’eau qui ruisselle sur mes lunettes et du rideau de pluie qui continue de s'abattre. Je m'arrête dans la première maison que je vois pour me mettre a l’abri. Je bois une aguapanela près du feu, mais je ne parviens pas à me réchauffer. Il y a un restaurant à Paletara, 1 km plus loin, et je m’y rend. Manger me réchauffe un peu, la pluie s’est calmée, je reprends la route: il fait plus chaud en pédalant. La pluie cesse. Ça remonte un peu, le chemin redevient route. Le paysage de ce parc naturel est vraiment très beau, entre paramo, cascades et montagnes. Je recommence à descendre. Je croise un homme qui me dit que la route est bloquée. Je pense à des travaux et je continue. Quelques minutes plus tard mon nez et mes yeux commencent à me piquer: pas de doute ça sent le gaz lacrymogène! Des rochers bloquent la route, et je m'arrête au niveau de l’attroupement qui s’est créé. Quelques centaines de mètres plus loin, des manifestants lancent rochers et troncs d’arbres sur la police qui essaie de dégager la route. Je reste pour observer la scène. Les manifestants ont grimpé sur la colline, certains ramènent des sac de rochers, d’autres se chargent de les vider. La police est là avec un camion et réplique avec des grenades lacrymogènes. En voilà deux qui tombent près de mon groupe, j’en prends une grosse bouffée. Je crache mes poumons. Tant bien que mal, je me dirige vers un sentier abrupt qui descend vers le torrent en contrebas, à l’abri du gaz. Je ne vois plus rien et je manque de tomber. Une trentaine de seconde plus tard la vue revient. Je remonte pour regarder le spectacle. Les policiers se rapprochent et semblent de plus en plus nerveux. Sans doute n'apprécient ils pas la place qu’ils occupent dans cette partie de Tejo. Plus qu’une centaine de mètre, s’ils attrapent un manifestant il risque de passer un mauvais moment. Étant le plus lent car je dois trimballer mon vélo, c’est moi qu’ils risquent d’attraper. Je vais ramasser mon vélo pour faire demi-tour. A ce moment là, une nouvelle pluie de grenade accompagne la charge de la police, tout le monde s’enfuit. Je suis les manifestants en descendant le sentier jusqu’au torrent en courant comme je peux dans la pente, portant à moitié le vélo. Je ne peux plus ni faire demi-tour, ni avancer sur la route principale. Heureusement deux amérindiens me guident à travers champs, m’aidant à porter mes sacoches et mon vélo au dessus des barbelés. Une demi heure de marche et une dernière traversée de torrent en équilibre sur un tronc d’arbre (le vélo sur l’épaule) et me voilà de l’autre côté du barrage. Un grand merci à mes guides! J’apprends en chemin que la manifestation est lancée par les amérindiens qui revendiquent un meilleur accès à l'éducation, à la santé et souhaitent récupérer les terres “volées par le gouvernement”. Je peux continuer ma route jusque Coconuco où je m'arrête pour passer la nuit qui est déjà là.
Cauca
Je reprends mon vélo le lendemain, avec pour objectif de monter jusqu’au volcan Puracé. La route se transforme rapidement en chemin et j’arrive en milieu d'après-midi à Pilimbala, 3400m d’altitude, départ du sentier de randonnée pour le volcan. Je demande à la dame sur place s’il est possible d’y aller le lendemain. Problème, à cause des manifestations, le gouvernement indigène a interdit toutes activités touristiques. Un voyageur colombien de Bogota, Alejandro arrive à ce moment. Pas moyen de négocier pour la rando. Je campe sur place et passe la soirée à discuter avec Alejandro, dont le travail est de coordonner le processus de paix dans tout le pays. Passionnant.
Le lendemain je parviens à apercevoir le volcan avant que les nuages ne l'enveloppent, puis je pars défaire le campement. Quand je reviens, Alejandro a payé pour moi ce que je devais, c’est à dire le dîner, la nuit de camping et le petit déjeuner. Encore un bel accueil dans ce beau pays. J’hésite à faire le détour par Tierradentro, autre site archéologique, mais le risque d’avoir des problèmes techniques (rayons ou chaîne cassés, crevaison…) sur ce chemin rocailleux est non négligeable, et je décide finalement de descendre sur Popayan pour refaire le plein de matériel. Et je fais bien, car j’arrive à Popayan avec un pneu crevé.
Je passe quatre jours dans la ville blanche, le temps de racheter outils et pièces de rechange. Je me rends dans un magasin de vélo ayant pignon sur rue puisqu’on m’en parle depuis San Agustin. Je change la chaîne, la cassette et le deuxième plateau. Je ne trouve pas de plateau de taille identique et je passe à des plateaux de taille 26/32/48 alors que j’avais précédemment un 26/36/48. Pas optimal mais il faudra m’y faire. A Popayan je retrouve Maxime pour 2 jours. Déjà presque 3 mois qu’il est en Colombie et il n’a pas l’air pressé d’en partir puisqu’il renouvelle son visa.
Pédaler me démange et après avoir passé commande de nouvelles sacoches avants auprès d’un magasin de Bogota je recommence à pédaler en direction du sud. Me voilà sur la panaméricaine que de nombreux voyageurs empruntent pour se rendre d'Alaska à Ushuaia (ou l’inverse) en moto, van, vélo ou autre… Le premier après-midi n’est pas très intense puisque je dois m’abriter de la pluie pendant 2h. Saison des pluies toujours. Ça me permet d’assister à un combat de coq dans la rue. Impressionnant. Le vainqueur fini par noyer le vaincu dans le caniveau. De quoi me donner la chair de poule. Après seulement 25km, je m'arrête dans un restaurant où je suis autorisé à passer la nuit. C’est une affaire familiale, dont les membres se relaient toute la nuit pour vendre des bidons d’essence aux routiers dont les camions antiques consomment trop pour parvenir jusqu’à la station essence suivante. La jeune fille qui bosse là me pose des questions sur mon voyage et sur la France. Elle a arrêté l’école à 11 ans.
Le lendemain j’ai un peu de plat et j’en profite pour rouler. Vers midi un 4x4 se met à ma hauteur. A l'intérieur, ce sont des cyclistes de Cali, l’un deux me tend deux bouteilles de boisson énergisante. Puis ils me tendent un billet de 10000 COP, “pour le déjeuner”. J’accepte les bouteilles (ça tombe bien je suis à sec) mais refuse l’argent. Quelle générosité encore. Le soir j’arrive de nouveau dans les montagnes. Ma carte sans doute trop ancienne m’indique un village qui n’existe pas. Je pensais m’y ravitailler en eau, voire y passer la nuit. Je me retrouve à faire 20km en plus, sans eau, contre le vent, la bouche sèche, avant d’apercevoir quelques maisons. 135km parcourus, me voilà à deux pas de la frontière du Cariño. Je m'arrête dans la première tienda pour manger et surtout boire. La propriétaire, une vieille dame qui m’offre le café et du pain m’invite à prendre une douche et à camper devant chez elle. Parfait, même pas eu besoin de demander. Je ne suis pas le premier cyclovoyageur à m'arrêter chez elle. Le dernier, il y a 5 mois, est allé jusqu'à Pasto en ambulance après une collision avec une voiture. Prudence donc sur cette route.
Nariño
Une difficile journée suit, maillot à poids ce jour là. De nouveau 7h de vélo mais je ne parcours qu’une soixantaine de km. Le magnifique paysage de montagne, plus sec, m’aide à surmonter la fatigue de l’incessante montée. J’arrive de nuit à Chachagui, la faim au ventre. Je repère un terrain de sport couvert et m’y dirige. Des militaires ont établi leur camp dans les vestiaires. L’accueil est très sympa et ils m’autorisent à m’installer avec eux et à prendre une douche. Le lendemain, ils m’offrent le petit déjeuner. “Reste jusque demain, aujourd’hui c’est barbecue!” me dit le chef. Je décline et je reprends la route après leur avoir assuré que je reviendrais les voir si je repassais dans le coin. La journée de vélo est encore difficile, je grimpe jusqu'à Pasto, grande ville de 400000 habitants au milieu des montagnes. Alors que je pousse mon vélo dans la ville en cherchant mon chemin, une dame m’aborde et me pose des questions sur mon voyage. Elle ponctue chacune de mes réponses par un “Ay dios mio” en se frappant le front. Elle me tend de l’argent que je refuse. Mais elle insiste et je comprends qu’elle ira directement en enfer si elle ne me vient pas en aide. Je finis donc par accepter son billet de 5000 COP “pour vous payer un café”. Je n’ai jamais vu de café à plus de 500 COP mais bon. Elle m’indique aussi mon chemin et je me rends dans le centre commercial pour récupérer les sacoches commandées sur internet. Elles ont été livrées en 3 jours de Bogota, au top! Je ne m’attarde pas dans la ville et je repars plein sud. Je gravis la montagne qui entoure la ville, mange dans un restau puis demande l’autorisation au gardien de la station essence adjacente si je peux dormir sur place. Il m’ouvre une petite pièce qui lui sert de cuisine pour que je passe la nuit au sec et en sécurité.
Au réveil, je prends la route de l’Equateur. Je parcours les 25 premiers km en 1/2h. J'hésite à faire un détour par le volcan Azufral, mais le temps maussade m’en dissuade. Monter à 4000m me demanderait beaucoup d’effort que je ne suis pas prêt à faire pour voir seulement de la brume. Je continue donc ma route et j’arrive à Las Lajas, ville qui abrite un célèbre sanctuaire. Je le visite rapidement et je repars. Il est assez tard mais je me décide à passer la frontière. Ça me prend pas mal de temps, la file d’attente étant longue devant les bureaux équatoriens. Pas mal de vénézuéliens dans le lot. C’est donc de nuit que j’entre en équateur. Je roule jusqu’à Tulcan, la ville la plus proche où je passe la nuit dans l'hôtel le plus crade que j’ai jamais vu. Pourtant il y a de la concurrence. Mais l’endroit est silencieux et je dors comme un bébé.
Me voilà donc sorti de Colombie après deux mois passés dans ce pays bruyant, jeune, vivant et avec une grande diversité de paysage. Si beaucoup de colombiens m’ont dit que j’avais un petit vélo dans la tête ou un pète au casque, l’accueil a été incroyablement chaleureux. Le dénivelé était au rendez-vous, pas besoin de cumbia, de reggaeton ou de vallenato pour se mettre en danseuse. Je suis près à attaquer l’Equateur et ses nombreux volcans.
A bientôt!
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Luna a rencontré Marlon Brando, et c’est le coup de foudre
20/09/17
Pendant plusieurs semaines, Luna a goûté aux plaisirs de la vie sans se soucier des sentiments, relations, et autres horreurs. La phrase qu’on lui a sorti le plus souvent : “Tu te prends pas la tête, toi.”
Puis elle a rencontré Marlon Brando. Brun, sentimental, guitariste, au regard doux, à l’humour habile, et absolument inexpérimenté en amour.
Parfait est le mot qui flottait au dessus de sa tête dans les yeux de Luna.
“C’est juste un date Tinder” Lui disait Judith, “on s’emballe pas.’
Mais le problème, c’est qu’ils s’emballaient tous les deux. Luna et Marlon passaient des heures à se fixer dans les yeux, à s’embrasser jusqu’à plus de souffle, et à se dire des choses.
“Je me sens chanceux” “Je pourrais rester comme ça avec toi pendant des heures” “Rrrrhhhrhrh” (ronronnements de Marlon)
Après avoir recréée de nombreuses scènes de films de toutes sortes que vous êtes tous dans la capacité d’imaginer, c’était le moment de se dire “à dans deux jours”. Déchirant. Le réveil le plus intense qu’elle ait vécu.
Luna va devoir dégager tous les autres mecs de sa vie illico. Elle en a assez d’être une connasse. Et surtout, elle voit quelque chose de différent dans les yeux de Marlon.
Adieu Rolland, L’ange Castiel, Vlad le roumain, Pierre de Pokémon, François Hollande... Mais Luna si tu les jettes tous t’as plus de chances de te retrouver toute seule, sans vouloir réveiller ta phobie, ça risque d’être très difficile.
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La bad-mobile
A 2 jours du départ pour les Etats-Unis, nous n’avons le temps que pour 2 activités : un hôpital de koalas et une petite visite à Port Stephens (la plage où on avait vu les dauphins).
Après 2h de route en direction de notre premier stop, nous nous arrêtons pour un petit repas. Au moment de repartir, la courroie de distribution du camion se met à hurler à la mort. Rien de très inquiétant en soi, ça lui arrive tout le temps depuis le début du voyage. Sauf que là, contrairement à d’habitude, ça ne s’arrête pas au bout de 5 minutes, ça va même en empirant... Bon, on s’arrête, on attend, on redémarre, on ouvre le moteur, on teste différentes choses... Rien à faire, ça ne s’arrête pas, c’est même de pire en pire. En fait, il y a une fuite d’huile en plein sur la courroie qui la rend glissante ce qui explique le bruit, phénomène aggravé par la pluie et la fuite qui s’agrandit depuis le début du voyage. Un australien vient nous voir et nous explique qu’en soi ce n’est pas grave, mais qu’il y a quand même un risque que ça casse... Bon, à 2 jours du départ, on ne va pas prendre le risque, on préfère appeler l’assistance. Après tout, on a payé une fortune pour cette assurance, autant qu’elle serve à quelque chose !
Le mec au téléphone a un accent tellement incompréhensible que nous en sommes réduits à communiquer par sms. Il apprend que nous sommes à une centaine de kms de Port Macquarie (dans lequel se trouve l’hôpital des koalas), et nous indique un garage là-bas où nous rendre le lendemain matin. Bon, nous sommes dimanche aprem, on comprend que le garage ne soit pas ouvert plus tôt, mais quand même, faire 100 kms avec le camion dans cet état, on n’est pas serein... En plus, notre programme s’en trouve compromis puisque nous devions aller voir les koalas l’aprem et nous rendre à Port Stephens le lendemain matin, impossible du coup car la distance entre les deux est trop importante pour être couverte l’après-midi tout en nous laissant le temps de profiter de la plage... Tant pis, à ce stade nous n’espérons qu’une chose : que le camion nous ramène à Sydney à temps !!
Bref, nous attendons 2h sur notre aire d’autoroute en espérant que la courroie sèche, mais devant son refus, nous nous mettons en route pour Port Macquarie et un endroit pour dormir. Nous roulons une bonne heure, bercés par le doux son de la courroie en train de mourir. Le seul spot accessible s’avère être en réalité un chemin de terre, de boue et de trous qui s’enfonce dans la forêt pendant plusieurs kilomètres jusqu’à une rivière boueuse et bourrée de moustiques... Une promenade de santé pour un camion qui tombe en ruine ! (ou pas)
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Après mûre réflexion, nous décidons de faire demi-tour jusqu’à l’entrée du chemin tant que le camion roule encore, on préfère éviter de se retrouver coincés à attendre la dépanneuse au milieu de nulle part. Le demi-tour s’avère être en fait une opération plutôt compliquée, et malgré nos efforts, nous finissons embourbés... En fait, après 1 mois et demi de voyage, nous découvrons que notre van est un propulsion et non pas un traction, contrairement à ce qu’on pensait... Mieux vaut tard que jamais ! Bref, on est dans la mouise jusqu’au cou, c’est la misère. Mais miracle, une voiture arrive avec à son bord un mécanicien anglais ! C’est tellement improbable que nous n’y croyons pas. Il nous aide à nous dégager puis met son nez dans le moteur. Verdict : c’est bien l’huile qui rend la courroie glissante, selon lui ça tiendra jusqu’à Sydney mais il ne peut pas nous l’assurer à 100%. C’est pas grave, maintenant qu’on est quasiment à Port Macquarie et qu’on n’est plus embourbés, on peut aller voir le mécano le lendemain !
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Après une bonne nuit de sommeil (sous la pluie), nous voilà donc en route pour le mécano. On arrive dans un petit bouiboui, on trouve le seul mécano présent, on lui explique rapidement le problème, et il nous répond qu’il ne peut pas s’occuper de nous avant 2 jours, puis nous tourne le dos. Pour rappel, nous devons être à Sydney dans 1 jour ! Nous recontactons l’assistance en expliquant la situation et en demandant si nous pouvons conduire jusqu’à Sydney, en retour nous avons le droit à un magnifique “ok”.
On a besoin de rien, on leur demande ! C’est vrai, on ne s’attendait pas à grand-chose, mais quand même... Ils n’ont même pas prévenus le mécano de notre arrivée... Un conseil, si un jour vous devez louer un van en Australie, surtout évitez Wicked Campers !!
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