#vraiment va te faire foutre je m'en fous
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lmfao sweetie why do you hate americans so much your insecurity is showing
ta gueule
#vraiment va te faire foutre je m'en fous#tu as laissé trois anons comme ça dans mon inbox je croix que cest pas moi qui est peu sûr de moi#asks#anon
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11 Avril 2023
Ich habe allen Grund wütend zu sein ja. Scheiße ihr seit alle ICH HASSE EUCH ALLE. Oui j'ai hésité à écrire en allemand mais je vais pas le faire parceque nique ta mère je fais ce que je veux ta mère la pute. Je suis énervé parceque rien ne va. Que comme par hasard je ne peux pas venir le jours où tout le monde peut, mais en réalité on aurait pu déplacer ce jour. Puisque Luca l'avait proposé. Enfaite il y avait une solution, mais personne n'en avait rien à foutre. Il y avait une solution et on aurait pû y arriver, mais finalement non. Non parceque c'est trop compliqué et que quand c'est trop compliqué et que c'est juste UNE PERSONNE qui peut pas c'est pas grave, oui cette personne c'est toujours toujours moi. Toujours. D'ailleurs je crois me souvenir que quand ils ont fait une GRILLADE, chose que je n'ai plus faite depuis plusieurs années AU MOINS 5ANS. Bah écoute chérie tu travail bah temps pis. J'avais le covid du coup je pouvais pas venir mais je suis presque sûr que c'était planifié un jour où je travaillais. Et puis ça arrange tout le monde. Tu vois tu pouvais pas venir. Mais ça ne dérange personne. Ça ne dérange personne que ça fait depuis un ans que moi j'ai pas vu tout le monde. Tout le monde s'en fou de mon aniv, plusieurs personnes disais ouais trop cool oui jviens. Mais finalement non il y avait personne à part Sina Emma et Kimi je crois que c'est tout yavait Dala???? Je me souviens pas. C'est possible éventuellement mais en réalité je crois pas. Parceque ces gens il faut planifier. Mais bref enfaite je les aimes pas. Et ça c'est encore autre chose d'une part je suis énervé donc je m'en fou je les déteste. je les déteste parceque je mense qu'ils ne m'aiment pas. C'est la même chose qu'avec maman, qui me DIT qu'elle m'aime mais qui ne fait pas DE VRAIS EFFORTS pour moi. Ça ne te coûte RIEN de dire et parler. Mais réellement faire quelque chose c'est autre chose. Honnêtement Kimi elle m'énerve aussi là, mais c'est pas grave elle fait ce qu'elle peut.
Le truc c'est qu'on aurait pas trouvé d'autre jour que le 15. Le teuc c'est que quand l'organisation a été faite je me rappelais plus, rien n'est épinglé, pas de hashtag rien. Et puis les gens discutent beaucoup dans les salons et ça disparaît. Bon bah voilà. Je suis furax parceque peu importe si c'est de m faute que j'ai oublié que j'allais à un concert, je n'aurais pas pû venir ET j'aurais à nouveau été la seule personne qui n'aurait pas pû venir.
Donc tu sais uoi, enfaite j'en ai marre Anett est très gentille elle tente tout pour moi très gentil. Mais ça va pas marcher je suis furieux et je ne peux pas, je ne veux pas de ça. Donc avant j'avait commencé une phrase avec d'une part MTN d'autre part. Je remarque que j'aime vraiment pas tant que ça ces gens. Voilà bon c'est dégueulasse mais plusieurs que je m'en fou un peu ou même je commence à trouver Luca désagréable même il m'énerve on est tout le temps en conflit lui et moi et ça me fait bien chier j'en ai ras le bol. J'en ai marre que tout le monde fait comme si tout allait bien et que tout le monde fait comme si ils avaient leur vie sous contrôle et qu'en aprtie c'est le cas. Du moins sous un pt de vue professionnel. Moi non rien ne va. Je ne vais pas trouver de job et je reçois pas CE QUE JE VEUX. Alors je fais un caprice, chose que j'ai jamais eu le droit de faire parceque je suis un bon garçon et que je dois faire plaisir et être gentil et UNE POUPÉE, mais putain y'a rien qui va putain de merde je suis à bout. Je vais mal et en même temps je vais mieux qu'avant, j'ai tellement avancé et j'arrive pas à être fière parceque je fais des pas en arrières et que j'ai du mal à me gérer j'y arrive pas. Et c'est juste super dur. Et ça n'arrange pas que mon copain est pareil que moi. Littéralement on se ressemble tellement. Et moi je suis à la recherche de stabilité et de structure. Chose qu'on m'a jamais donné. Et je sais toujours pas comment vivre avec le jujement et comment dire aux gens ce qu'ils font c dla merde sans être GIGA offensant. Jsuis saoulé, je suis saoulé qu'apparemment je suis toujours le problème peu importe le groupe je suis jamais assez important. Je commence à croire moi-même que je suis pas important et pourtant je sais que la plupart des gens sont juste des gros nulos qui sont nul et kls arrivent juste pas à gérer et ils sont pas juste comme ça avec moi. Mais je problème c'est que je peux VOIR une autre réalité. Et surtout que quand j'aurais la possibilité, qu'on POURRAIT trouver une autre solution PERSONNE ne le fait. Alors que moi je le fais TOUT LE TEMPS. Je tente toujours de trouver comment tout le monde est heureux et tout le monde puisse venir et que même si ça marche pas que la personne a au moins l'impression qu'on a tout essayé et que c'est pas ma faute.
Mais là non, c'est juste MA FAUTE. Rien d'autre j'aurais dû le dire en avance et je sais moi perso que ça n'aurai rien changé mais bon
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Les Chroniques de Livaï #538 ~ SAVOIR, C'EST SE SOUVENIR (juillet 846) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
J'ai sérieusement essayé de dormir cette nuit, mais j'ai laissé tomber au bout d'un moment. Tout ça me tourne dans la tête depuis trop longtemps, je pourrais pas fermer l'oeil tant que je m'en serais pas débarrassé. C'est avec une gueule de dix pieds de long que je me rends dans la salle d'état-major, où les autres doivent m'attendre.
Je me demande vraiment ce qu'ils vont penser de ce que je vais leur dire ; si Erwin pourra en faire quelque chose. Mais plus j'y pense, plus la coïncidence me paraît improbable. Il y a un schéma dans tout ça ; des tas d'indices séparés par des trous noirs que je vais peut-être éclairer. Si ça se trouve, ils vont tous se foutre de moi mais de toute façon, il faut bien faire quelque chose. Si je dois pour ça leur parler un peu de ma vie passée, j'y survivrai.
Je pousse la porte et ordonne à Gunther de rester dans le couloir, pour s'assurer que personne écoute. Si quelqu'un de louche venait à entendre ce que je vais dire, ce serait la connerie de l'année. Il se redresse, frappe sa poitrine et se fige dans ses bottes. Ok, pas de souci de ce côté, je lui fais confiance.
Un parfum de thé flotte dans la pièce. Quelqu'un a pensé à moi, c'est sympa. Je leur jette un regard - Hanji à califourchon sur sa chaise, Erwin assis les jambes croisées et Mike contre le mur - et me dirige tout de suite vers la théière fumante pour me servir une tasse. Il est tôt et je n'ai pas eu le temps de prendre mon thé ce matin. Ca m'éclaircit les idées, et la voix. Je vais devoir déblatérer, ce qui est pas mon activité préférée, alors autant me donner de l'énergie.
Je les scrute par-dessus le bord de ma tasse. La bigleuse trépigne d'impatience, Erwin attend calmement en regardant ses mains, et Mike renifle dans son coin. Ils ont l'air attentifs ; ils me prennent au sérieux. Pas la peine de les faire languir plus longtemps. Je dois attaquer. Je cherche juste comment... Le gros Mike me donne de quoi commencer, mais il tape à côté. Non, je veux pas vous parler des recrues de mon escouade, j'ai rien décidé encore... Je note qu'Erwin soupire avec découragement. T'inquiète pas de ça pour l'instant, y a plus urgent...
Bon, les gars, je vous ai demandé de venir parce que j'ai un truc sur la conscience qui me turlupine depuis un sacré moment. Ca m'était sorti de la tête mais ça m'est revenu depuis peu, avec toute cette histoire ; ce mec en manteau et chapeau noirs, tout ça. Ca va te paraître fou, Erwin, mais ça remonte à la soirée chez Zackley, tu te souviens ? Oui, évidemment. A ce moment, je t'en avais rien dit parce que t'y aurais rien compris, et c'était personnel. Mais vu ce qui se passe, je dois en parler. Laisse-moi... résumer pour les autres...
Voilà, ce connard de Fritz m'a insulté devant tout le monde à la soirée. Au-delà de ses saloperies sur ma mère, il m'a sorti un autre truc, qui m'a totalement stupéfait sur le moment. Après, j'ai fini par oublier mais comme j'ai dit, ça m'est revenu pour plein de raisons. Il a évoqué le fait que "le goût des oreilles humaines devait me manquer". Non, je suis pas sûr que tu te souviennes, Erwin, tu étais pas tout à côté quand il l'a dit. Mais moi, je me souviens de chaque mot. Et bien... il s'avère que ça vient pas de nulle part. Il peut pas l'avoir inventé, parce que...
La bigleuse saute sur sa chaise et demande très sérieusement si j'ai déjà mangé des oreilles humaines. Elle plisse le nez de dégoût. T'aimerais bien, hein ? Calme-toi et écoute. Je vais vous raconter un truc qui m'est arrivé il y a longtemps, et je me souviens plus de tous les détails. J'étais jeunot à l'époque... L'attention d'Erwin semble soudainement captivée et il me regarde intensément. Il a toujours cette expression quand j'évoque mon existence d'avant notre rencontre...
A ce moment-là, je m'étais mis en tête de suivre un type qui ressemblait à quelqu'un que je connaissais. Je l'ai filé dans les rues souterraines jusqu'à ce qu'on arrive à un repaire de marchands d'humains. Oui, Quat'z'yeux, c'est pas une légende, ça existe. Je me suis retrouvé face à ces bandits et ça a dégénéré un peu. Evidemment, le type louche était pas celui que je croyais, et il est resté un peu à l'écart pendant que je me battais. Je menais le jeu comme il faut, pépère, mais à un moment je me suis fait avoir. Je sais plus trop comment, mais je me suis retrouvé à arracher l'oreille d'un des gars avec mes dents.
Les lunettes de Hanji flamboient de plaisir. Erwin hausse les sourcils de surprise et j'entends le gros Mike émettre un petit "beurk" discret. Ok, c'est pas appétissant, mais ça m'a permis de reprendre le dessus. Après ça, le type est venu me féliciter et m'a proposé de venir travailler pour son boss à la surface - je vous précise pas de quel boulot il s'agissait, vue la marchandise qu'il venait chercher, vous devinez bien que c'était illégal ; et franchement dégueulasse si mes souvenirs sont bons...
Mike m'interrompt et demande dans quelle mesure tout ceci est censé nous intéresser. Tu perds pas le nord, toi. J'y viens. C'est là que ça rejoint notre affaire. Je me souviens plus du nom de ce type, par contre je me rappelle bien sa gueule et sa dégaine. Tout a fait semblable à celle de la description de l'agresseur de Quat'z'yeux. Et à celui du maître chanteur. Ce mec semble partout. Et si Fritz a sorti ça durant la soirée - cette anecdote que seul le type en noir pouvait connaître -, je crois que c'est pas un hasard.
Erwin se penche et ses yeux brillent de compréhension. Pitié, dis-moi que j'ai pas déballé tout ça pour rien... Il ouvre la bouche à son tour et affirme pouvoir nous révéler quelque chose. Ah oui ? Il dit qu'il a eu affaire avec Sibylle Tabea l'autre jour - je me souviens d'elle - et qu'elle lui a confirmé la présence récurrente d'un homme correspondant au signalement à plusieurs soirées mondaines. Donc lié à un noble qui s'y trouverait, car il ne semblait pas faire partie des invités. Ah ! c'était donc ça, la raison de ton absence durant tout un après-midi sans prévenir ! Il ne répond pas mais ajoute que sa dernière entrevue avec Nile a laissé entendre qu'il y a déjà eu quelques autres affaires criminelles liées à un type ayant le même signalement. Il a pas pu en savoir plus.
Hanji déclare que tout ceci semble s'emboîter parfaitement. Attends un peu, ce ne sont que des hypothèses. Cela dit, on se doute depuis un moment que ça doit être relié à ce salaud de Gisbert Fritz. Je pensais juste que mon histoire permettrait d'y voir plus clair. T'en penses quoi, Erwin ? Il approuve de la tête et confirme que ces renseignements sont précieux, et que mes soupçons doivent être fondés. Il me demande si je ne me souviens vraiment pas de son nom. Non, désolé. Mais si je le voyais, je le reconnaîtrais, pour sûr.
Il semble s'avachir un peu, comme découragé. Eh, te bile pas. S'il le faut, je peux descendre dans les bas-fonds et enquêter. Je sais où se trouvent les trafiquants, et au pire je peux les retrouver. Des preuves que ce pourri fait affaire avec eux, je peux en dénicher. Il doit bien y avoir des documents, des transactions écrites, des gars à faire parler, je sais pas, moi. Avec ça, on pourrait le faire chanter.
Erwin refuse tout net, me disant qu'il ne me laissera pas retourner là-bas. Tu as peur de quoi, que je m'y perde et qu'on me retrouve plus jamais ? Son sourire en coin laisse entendre que je suis pas loin de la vérité... A ta guise, mais ça nous donnerait un énorme avantage... Que peux-tu faire de toutes ces infos en attendant ?
Hanji ramène la méthode du chantage. Même si on a pas de preuve formelle, on peut lui coller la trouille. C'est une bonne idée. Ecoute, Erwin, je suis sûr que ce connard est impliqué dans nos emmerdes, mais aussi dans le trafic illégal. On a pas de preuves, ok, mais il est pas obligé de le savoir. Tu vas trouver un truc. Fais le pisser dans son froc. Ecris-lui un message personnel qui lui explique la situation. Fais-lui croire, que tu les as, les preuves. C'est pas comme si c'était la première fois que tu faisais ça, non ?
Et la dernière fois, ça a plutôt bien marché, si je me souviens bien...
Mike met une main sur mon épaule tandis que je me rapproche d'Erwin, et nous restons là, à pouffer en silence. Hanji, en bonne exclue, ne comprends rien à ce qui nous arrive, et pour cause. T'inquiète, la bigleuse, c'est entre nous trois. Erwin sait très bien de quoi je parle. Il approuve et admet finalement que ça vaut le coup d'essayer. Tu vas trouver les mots justes. Il va se chier dessus avec de la chance. Au moins, s'il est pas trop con, il cessera de nous chercher des problèmes. Et s'il recommence...
J'irais en bas, Erwin, avec ou sans ton accord. J'irais tirer son sous-fifre de là-dessous à la première occasion et je lui ferais cracher la vérité. Discute pas, j'en fais une affaire personnelle.
Après tout, ce ne serait qu'un très vieux compte à régler. Il traîne depuis trop longtemps. Et si je le peux, je lui ferais bouffer ses propres oreilles, à cet enfoiré.
#lc538#levi chronicles#les chroniques de Livaï#levi ackerman#fanfiction#fallenRaziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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47 - Schisme
Le verre que je tenais a heurté le mur et volé en éclats. En réponse, Leïla s'est immédiatement protégé le visage et son geste a augmenté ma rage : pensait-elle vraiment que j'allais la frapper ? Je ne l'avais fait qu'une fois et la voilà qui me traitait comme un monstre.
- Ça va pas ??!
- Tu m'as provoquée.
Elle m'a adressé un regard assassin.
- En te disant d'arrêter ? Pourtant tu sais que j'ai raison.
- Je peux pas arrêter, t'as compris ?? On a cette putain de discussion toutes les semaines, Leïla, tu sais qu'ils me buteraient si je les trahissais !
- Alors quitte la ville !
D'un bond, elle m'a rejoint et m'a serré les mains un peu trop fort.
- On pourrait partir, toutes les deux, et aller n'importe où ! Quitter la ville, le pays, je m'en fous !! On a qu'à économiser, t'as de la tune, non ? Et après...
Son contact, d'un coup, m'a paru insupportable. Retirant mes mains des siennes, j'ai secoué la tête.
- ... t'es complètement déconnectée, ça sert à rien. Je pourrais jamais les abandonner, j'ai trop vécu avec eux... et que tu me demandes ça, encore et encore, ça prouve que tu l'as pas compris.
La réalisation m'a frappée avec la force d'une douche glacée. Me reculant, je l'ai regardée.
- ... tu me connais pas, Leïla.
Avec horreur, j'ai articulé - moins fermement que je ne l'aurais voulu :
- Mieux vaut que tu sois pas avec moi si c'est pour me demander des trucs que tu sais que je peux pas faire.
Je l'ai vue ouvrir la bouche, et c'est ce qui m'a fait fuir : je n'aurais pas supporté de l'entendre supplier. Alors j'ai récupéré mon blouson et mes clés et l'ai laissée là, au milieu de l'appartement.
Notre dispute avait duré des heures et - en sortant - j'étais mal comme après un bad trip : mon coeur battait dans mes oreilles, j'avais beaucoup trop chaud et je marchais trop vite, consciente que j'allais faire une connerie.
Je ne suis pas arrivée au QG par la porte de devant, mais par l'entrée que prenaient les clients quand nos filles les servaient directement. Je tremblais tellement qu'il m'a fallu plusieurs essais pour mettre la clé dans la serrure - assez pour alerter Jezebel, qui est apparue derrière la porte.
En voyant ma tête, elle a laissé échapper un "wow", puis :
- Est-ce que tout va bien ?
J'ai inspiré, oubliant de me refaire un masque. Foutu pour foutu, j'ai fini par secouer la tête et admettre :
- ... non. Hope travaille ? Je peux l'attendre.
Jezebel s'est écartée pour me laisser rentrer.
- Elle est avec un client, mais c'est son dernier. On a du thé, si tu veux.
- ... je veux bien.
J'allais faire une connerie, j'allais faire une connerie, j'allais faire une connerie. Assise seule avec une tasse de thé tiède entre mes mains, j'ai tenté de calmer ma respiration. Les arguments de Leïla ne cessaient de me revenir en tête, projet fou et insupportable d'enthousiasme. Etait-elle vraiment prête à tout lâcher pour me suivre ? C'était dangereux, de m'aimer autant.
Et surtout, c'était incroyablement stupide.
Quelques minutes sont passées, puis l'attente m'a semblé insoutenable : laissant la tasse sur le fauteuil, je suis allée récupérer une bouteille de vodka à la cuisine. Plusieurs des mecs présents m'ont proposé des shots, mais mon regard - associé à l'intervention de Gold, qui, en me voyant, a demandé à ce qu'on me foute la paix - a servi de réponse. Je suis revenue dans la chambre, où j'ai avalée une rasade, puis une autre. Il fallait que j'anesthésie ma colère et ces pensées qui hurlaient.
C'est à ce moment-là que Hope est apparue.
Accompagnée par Hakeem, elle a avisé mon état et lui a demandé de nous laisser seules - ce qu'il a fait à contrecoeur. Elle s'est ensuite penchée vers moi.
- Rain ? Tout va bien ?
Accrochée à ma bouteille, j'ai tenté d'avoir l'air plus en forme que ce que j'étais.
- ... tu peux aller prendre ta douche, on parlera après.
- T'es sûre ?
- Oui, oui, va. Je peux attendre.
Plus j'attendais, et moins je risquais de faire la connerie que je savais que je ferai.
Les minutes se sont étirées comme du chewing-gum. Porte ouverte, j'ai vu passer du monde - principalement des filles qui me saluaient à la hâte avant de retourner au travail. Au bout d'un moment, j'en ai eu assez et fermé la porte, me laissant dans l'obscurité.
On pourrait partir, toutes les deux, et aller n'importe où.
Pleine d'amertume, j'ai avalé une nouvelle gorgée.
On a qu'à économiser.
Et fuir...
Comme si c'était aussi facile.
Le bruit de la porte qui s'ouvrait, suivi d'un rai de lumière, m'a fait sursauter. Dans l'encadrement, Hope m'a fixée avec un regard que je ne lui connaissais pas. Je me suis levée, ai trébuché.
- Hey...
Ses bras m'ont rattrapée, me soutenant alors qu'elle allumait la lumière et fermait la porte d'un coup de hanche. Brumeuse, je me suis détachée et me suis assise sur le bord du lit, manquant de ma casser la gueule au passage. Hope a avisé la bouteille que j'avais laissée près de l'entrée et m'a lancé :
- ... t'as bu ?
J'ai grogné :
- T'es pas ma mère.
Elle s'est assise à mes côtés, avec ses cheveux encore mouillés et son mascara que l'eau avait fait un peu couler. Ses bras se sont refermés sur moi, m'enveloppant dans une odeur de gel douche pour homme. Je suis restée immobile, incapable de pleurer, même si je me suis sentie trembler. Le plat de sa main a tracé des cercles dans son dos, contact brûlant et réconfortant. Quand elle s'est détachée, elle a gardé ses mains sur mes épaules et m'a jeté un regard empli de sollicitude.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? Je t'ai jamais vue comme ça...
Il m'a fallu plusieurs secondes pour rassembler le courage de parler.
- ... c'est ma copine.
Un sanglot a éclaté dans ma gorge, me heurtant comme une fleur faite d'éclats de verre.
- Je crois... qu'on va se séparer.
Ce n'est qu'à ce moment que j'ai commencé à pleurer, à grosses larmes pathétiques pendant qu'elle me serrait contre moi à nouveau.
- Ça fait longtemps que t'es avec elle ?
- Bientôt 2 ans.
Elle a sifflé.
- C'est à cause de la Meute ?
- Ouais. Je me suis accrochée plus fort à elle.
- Peut-être qu'on se comprend plus, je sais pas. Mais ce soir...
J'allais faire une connerie.
- ... j'ai pas envie de penser à elle.
Un éclat d'incompréhension est passé dans ses yeux, remplacé par une réalisation doucereuse alors qu'elle comprenait ce que je sous-entendais. Elle a eu un mouvement de recul, se détachant de moi.
- Rain...
Je me suis rapprochée.
- J'ai pas oublié, quand on est sorties et que tu m'as proposé de t'embrasser.
Elle a froncé les sourcils, souri d'un air gêné avant de secouer la tête.
- T'es sûre que c'est ce que tu veux ?
J'ai réduit l'espace qui nous séparait, profitant de l'excès de confiance que l'alcool me procurait.
- J'ai toujours été attirée par toi.
Un sourire pathétique s'est dessiné sur ses lèvres. Sentant sa réticence, je me suis redressée.
- C'est un problème de fric ? Parce que je peux te payer.
- C'est pas ça...
Elle s'est relevée, s'éloignant légèrement avant de commencer à faire les cent pas dans la chambre.
- Je ne connais pas ta relation avec elle, mais je sais une chose, c'est que là, maintenant, t'as bu et tu réfléchis pas. Et c'est pas que tu m'attires pas, non, mais... si on couche ensemble, ça va peut-être casser définitivement un truc, avec elle. Et je veux pas être responsable de ça.
Un soupir a franchi mes lèvres : elle était trop raisonnable, elle ne voulait pas me laisser faire la connerie.
Je me suis relevée, me suis avancée vers elle.
- Mon job, c'est de toucher les nouvelles, les habituer au contact, à ce que les autres vont leur faire. Tu le sais, tu m'as vue. Alors va pas prétendre que ça change quelque chose dans ma relation avec ma copine.
Elle s'est tue, visiblement touchée par l'argument.
- Est-ce qu'elle le sait ?
J'ai fait non de la tête.
- Elle s'en doute, mais je ne l'ai jamais confirmé. Elle a toujours fait avec, elle sait que je fais des trucs comme ça et elle...
Les larmes sont montées à nouveau, alors que je poursuivais d'un ton cassé :
- ... elle m'aime quand même.
Un petit "oh" attendri s'est échappé de Hope, puis elle m'a prise dans les bras. Et alors que je chialais contre elle, je l'ai entendue dire :
- Je vais m'occuper de toi, t'inquiète pas. Ça va aller, Rain, je te laisserai pas foutre votre couple en l'air.
J'ai reniflé, comme une gamine qui aurait égratigné son genou contre l'asphalte. Je m'étais déjà sentie misérable plein de fois depuis mon arrivée au sein de la Meute, mais c'était rare que je pleure en présence de l’un de ses membres. C'était peut-être même une première.
Hope a donc pris soin de moi au lieu d'être la briseuse de couple que j'aurais voulu qu'elle soit.
***
Quand je suis rentrée - au milieu de la nuit - Leïla attendait dans le salon, avec l'air d'avoir pleuré toutes les larmes de son corps.
- Raïra, je...
- Chut.
Epuisée, je lui ai mis un doigt sur la bouche, tout en sortant de ma poche la petite liasse de billets que j'avais récupérée. Je les lui ai glissé dans les mains, et son regard a d'abord semblé perdu, avant qu'une lueur de compréhension ne l'illumine doucement.
- ... t'es sérieuse ?
J'ai hoché la tête, gravement.
- Ouais. Je vais faire comme tu as dit, on va économiser et se casser d'ici. Elle a voulu dire quelque chose, mais je l'en ai empêchée, reprenant :
- Ça va prendre des mois, peut-être même des années, mais on va le faire. Et en attendant, je vais faire attention à ne pas crever et toi... tu vas rester hors des affaires de la Meute. Promis ?
Elle a mis quelques instants à réagir, comme si elle n'y croyait qu'à moitié. Et pourtant, elle a fini par me sauter au cou :
- Promis !
C'est ainsi que le contraste entre ma vie diurne et nocturne s'est changé en double-jeu, me rapprochant de plus en plus du moment fatidique où les deux mondes allaient se heurter, provoquant une explosion qui allait tout emporter sur son passage.f
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Tu sais quoi ? Va te faire foutre. Marre de tes petits coups bas, de tes énigmes privées de sens et de ton fameux "sens de l'humour" déplacé. Tu es allé trop loin cette fois. Je n'en peux plus. Alors tu as gagné ; j'abandonne. Fais ce que tu veux, fous la merde dans ma vie mais ne t'étonne pas si je ne murmure plus ton nom comme une prière ou si je ne me tourne plus vers toi le soir quand tout va mal. Je suis épuisé. E-pui-sé. Je ne supporte plus tous tes casse-tête, je m'en suis assez pris plein la gueule à tenter de te comprendre. Je n'essaierai plus, c'est fini. Fini. Je suis seul désormais, je me débrouillerai sans toi et tant pis si j'en crève. De toute façon j'ai toujours été seul, tu n'as jamais vraiment été là pour moi que de quelques moyens détournés. Et peut-être que c'est comme ça que tu fonctionnes, peut-être que tu ne peux pas faire autrement mais moi, je ne peux plus vivre comme ça. Ce n'est pas une vie. Je n'ai jamais vécu de toute façon, je m'effacerai sûrement sans l'avoir jamais fait alors tant pis. Je ne peux plus prendre sur moi et encaisser tes coups bas sans broncher. Ce soir, c'était la dernière fois. Si tu veux vraiment de moi, tu me lanceras un signe clair que personne ne pourrait prendre de travers, sinon continue de te taire et je resterai dans ton ombre ; c'est là que ma place a toujours été. Je le sais maintenant, et je l'accepte pleinement. Je ne vivrai jamais et tu ne t'inquièteras jamais assez de moi pour pouvoir m'aider. Alors va te faire foutre, Univers. Va te faire foutre. Ce soir, je ne veux plus te voir. Je ne veux plus entendre ton nom résonner comme seul écho dans ma tête, je ne veux plus avoir affaire à toi. Nos petits jeux se terminent maintenant, ce message nous servira de point final. Tu n'as jamais voulu de moi, il serait temps que je te rejette également. Nos chemins se séparent ici, ils ne se recroiseront peut-être jamais mais peu importe ; je sais que tu continueras sans mal malgré mon silence. Ne joue plus avec moi, j'ai déjà trop donné. Reste bien à l'abri à ta place, je tenterai de ne pas te faire d'ombre. Je te déteste pour m'avoir fait si mal, je ne te pardonnerai jamais les blessures que tu m'as causées. Sache au moins que je t'ai aimé, je t'ai adoré, vraiment. Sans arrière pensée, sans jamais rien n'attendre de plus que quelques minuscules miracles de toi que tu m'auras à peine accordés selon ton humeur du moment. Je refuse d'être ton jouet plus longtemps, je suis fatigué de servir de pantin au monde. Trouve-toi un nouvel amant, et ne t'étonne pas si on ne t'aime pas autant que je l'aurais fait. Les gens sont comme ça ici après tout ; ils sont incapables d'amour si ce n'est pas dans leur intérêt. Je mérite mieux que ça. Je mérite mieux que toi. Alors ce soir, je disparais.
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Hier je suis passé voir des potes à moi, un petit couple trop meugnon. Le gars je l'aime bien parce que c'est un rasta antisocial sur les bords qui nique des mères avec ses 10 ans de full contact. Et la meuf elle est extraordinaire aussi, elle est tellement badass sérieusement j'ai jamais vu ça.
On discutait autour d'une petite pression, je leur racontait mes dernières péripéties, et mon pote me dit "mais gros tu sais y a que toi qui me raconte des trucs comme ça sérieux il t'arrive tout le temps des trucs de fou" et quand j'y pense ça me fait cogiter un peu.
Je sais pas si c'est juste ma façon de raconter les choses ou si ma vie c'est vraiment un film d'action tragicomique à petit budget, un bon nanar avec des trucs qui explosent, du sang, du sexe, des larmes et tout le bordel (bientôt dans les salles tkt).
Parce qu'après je lui ai dis à mon pote "mais tu sais c'est pas volontaire hein, même si on dirait quand même que c'est de ma faute si toutes ces galères me tombent sur la gueule". Ce trou du cul à rien trouver de mieux à me répondre "Mais c'est toi le problème" et si ça n'avait pas été vrai je lui aurai bien mis une petite claque sous le coup de l'émotion parce que ça picote un peu ce genre de remarque totalement pertinente mais que j'essaie à tout prix d'esquiver tellement elle me remet direct le nez dans le caca de ma propre impuissance.
Quand j'y repense, j'ai déjà eu tellement d'embrouilles à la con, alors que je déteste chercher la merde. C'est le soucis quand on est un Vegeta avec un corps de lâche : quand t'es un gars et que t'es galbé comme une crevette thaïlandaise, t'as de grandes chances que des gros connards qui pèse plus que toi viennent t'emmerder parce qu'il s'imagine que tu vas rien dire ou faire contre eux parceque tu parais plus faible. Et quand t'as en plus de ton petit corps d'endive, une fierté très très mal placée et une susceptibilité qui te fais démarrer au quart de tour, tu finis souvent avec des embrouilles pour de la grosse merde (je vous jure j'en ai tellement à raconter je vais faire des chroniques juste sur ça, ça me fait toujours rire quand je repense à ces actions). Mais alors comment je calme ça ? Je prend sur moi et je me laisse faire comme un lâche parceque "la violenz ne raizou ri1" et je me condamne à une vie de lâche qu'on pourra bolossé comme on veut ? Jamais de la vie. (Vous voyez c'est de ça dont je parle quand je dis que bah des fois, le chaos que j'ai dans la gueule, bah je l'aime quand même bien et j'ai pas envie de m'en séparer)
Mais quand je repense aussi à toute la merde que j'ai pu faire sur un coup de tête, les bornes que j'ai bouffée juste parceque j'avais envie de bouger, le nombre de CDI que j'ai lâcher parceque le taff me prenait la tête, le nombre de thunes que j'ai claqué dans des merdes qui me servent à rien, le nombre de meufs avec qui j'aurai pu me poser, le nombre de relations que j'ai brisés, qu'elles soient amicales familiales ou autres. Je me dis que le bordel c'est vraiment une partie intégrante de moi même, des fois j'aimerai bien la foutre en l'air cette partie là, je me met à la tâche et je me rends compte qu'essayer de changer de ce coté là, en fait ce serai renoncer à qui je suis vraiment, au moins un petit peu. Et vu la pile électrique de 5000V que je suis, je pense pas que me forcer à vivre comme ça, à l'inverse de mes valeurs et de mes envies, ça me réussisse très longtemps.
Ah bordel, en fait un des gros soucis chez moi c'est que je sais pas du tout ce qui est bon pour moi, je suis attiré par tout ce qui va me faire du mal, mais je laisse PERSONNE me guider, alors que bon honnêtement ça me ferait pas de mal.
Au fond est ce qu'un trou de balle qui porte sa croix, mais qui ne veut surtout pas qu'on lui file un petit coup de main, est ce qu'il mérite qu'on l'aide quand même ?
Moi je dirais non.
#le truc qui me pete les couilles quand je parle de moi c'est que je peux pas etre honnête avec moi même et positif#et putain je déteste faire le misérable
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CHAPITRE 16
Et la boucle a recommencé ce 11 Avril. Maudit soit à jamais ce jour. Tout est à recommencer, mais cette fois, j'ai une nouvelle information... Jimin, je sais où est Jimin, même si je n'en suis pas sûr à cent pour cent, je suis certain que mon instinct a raison et que je l'ai bien vu ce jour là, à l'hôpital. Mais que fout-il là bas ? J'en sais foutre rien, mais je le découvrirai en temps voulu.
11 Avril. Année 22. 21h.
Je viens de déposer Jungkook auprès d' Hoseok et de Namjoon. Mais n'ai pas énormément de temps. Je dois me dépêcher. Je dois retarder l'incendie de Yoongi pour me permettre d'arriver avant son déclenchement. Mais comment faire ? L'appeler ? Mais je n'ai plus son numéro. Putain ! Je tape sur le volant alors que j'attends que le feu passe au vert. Je soupire en me frottant la tempe gauche avant de voir une façade qui me donne une idée.
Mais bien sur ! Je me rappelle que Taehyung m'a avoué dans une précédente boucle que Yoongi était venu le voir pour son anniversaire. Il doit surement avoir son numéro. Et je ne l'ai pas vu au restaurant d'Hoseok lorsque j'ai déposé Jungkook. Il doit être à l'épicerie. Dès que le feu passe au vert, j'appuie sur l'accélérateur et roule jusqu'au parking de la supérette. Quel fut mon soulagement quand j'ai vu que Taehyung était encore là. Je sors de la voiture et m'élance en direction de la supérette et j'entre, déclenchant la surprise de Taehyung. Je m'approche de lui, abordant mon plus grand sourire naturel alors qu'il sautille presque de me revoir. Je m'accoude à la caisse où il est installé et je profite que personne ne soit là pour lancer la discussion, je dois arriver a mon but rapidement, sans paraitre louche.
« _ Taehyung-ah ! Tu es toujours au poste à ce que je vois ! Lançais-je dans un rire franc et amusé
_ J'ignorais que tu étais revenu en vie Jin-hyung, quand es-tu revenu ?
_ Oh hier pour tout t'avouer, d'ailleurs, j'ai revu Hoseok, Jungkook et Namjoon aujourd'hui.
_ C'est vrai ? tu les as revu ?
_ Hm hm, souriais-je en hochant la tête, tu as des nouvelles de Jimin et de Yoongi ? »
Son visage s'assombrit dès que je prononce ces deux noms. Il m'explique que personne n'a de nouvelle de Jimin depuis sa disparition au lycée, il ne répond plus à personne et personne ne sait où il habite mais qu'ils ont cherché partout, sans succès. Quant à Yoongi, Taehyung m'avoue avoir été sec avec lui lors de sa visite pour son anniversaire, mais qu'il ne l'a pas vraiment revu, il sait juste qu'il a un appartement dans un vieux quartier de la ville. C'est ma chance ! je dois la saisir. Alors naturellement je lui lance.
« _ Et si on invitait Yoongi a se joindre à nous ? On pourrait tous se retrouver au restaurant d'Hoseok, je vous invite pour fêter mon retour...
_ Euh...et bien..., Taehyung se gratte l'arrière de la tête avant que je le coupe.
_ Allez ! Appelle le !
_ Hm...D'accord Hyung... accepte finalement Taehyung après quelques secondes d'hésitation »
Taehyung sort son téléphone et compose le numéro de Yoongi. Premier appel manqué. Taehyung fronce les sourcils et relance un appel, se disant qu'il était peut être occupé ou qu'il dormait peut être.
BIP BIP BIP BIP BIP.
Ce n'est qu'au bout de 5 sonneries, longues et interminables, que l'appel abouti enfin.
« _ Allo... Lance une voix grave, à peine audible et compréhensible
_ Hyung... lance timidement Taehyung, c'est moi...Taehyung...»
Taehyung se tourne vers moi, il met le haut parleur et parle de nouveau en prononçant le prénom de son ami. La réponse au bout du fil n'était qu'une suite de propos incompréhensible. Est-il....ivre... ? Je murmure à Taehyung mon analyse, il semble être de mon avis, on se regarde avant que Taehyung ne demande d'une voix clair à Yoongi où se trouve ce dernier. Taehyung doit répéter plusieurs fois la question avec insistance avant d'avoir une réponse.
Il est dans un bar, à environ un kilomètre de son appartement. Je réagis tout de suite, je dis a Taehyung que je vais le chercher, je rajoute qu'il doit le garder au bout du fil autant que possible. Afin que je puisse arriver avant qu'il ne reparte chez lui.
Je m'en vais en courant, presque de la supérette, sautant dans ma voiture avant de chercher l'itinéraire le plus rapide pour aller au bar avant de finalement ressortir de ma voiture, me rendant compte que j'irai plus vite à pied qu'en voiture. Je claque la porte de ma voiture et je me mets à courir en direction du bar. Comme si ma vie en dépendant, rectification, ma vie en étant, notre vie à tous en dépend, je ne dois pas échouer.
Je cours, autant que mes jambes et mes poumons me le permettent. Putain, où se trouve ce maudit bar ? J'étais sur qu'il était dans cette rue là. Je tourne finalement au coin d'une rue et la façade lumineuse du bar recherché apparait enfin sous mes yeux. Dieu merci ! Je vais pour pénétrer à l'intérieur quand j'entre dans une violente collision avec quelqu'un qui s'apprêtait à sortir du bar. Ce n'est que le grognement de l'individu qui me fait réaliser que je venais d'entrer en collision avec un Yoongi tellement ivre qui tient à peine de bout et qui titube à chaque pas.
« _ Yoongi...
_ Hy...hyung ? »
Yoongi bredouille, de surprise. Il ne s'attendait pas du tout à me voir débarquer ainsi, devant lui. Que dois-je faire ? le ramener chez lui au risque qu'il déclenche l'incendie ? ou bien l'emmener chez moi, et discuter avec lui afin de comprendre comment il a pu en arriver là. Lui le gars si fort à l'époque du lycée, qui avait un rêve si prometteur.
J'opte finalement pour la seconde option. J'enroule un bras autour de lui pour l'aider à marcher jusqu'à ma voiture, où nous nous sommes installés et où nous avons longuement discuté de ce qui a brisé sa vie.
***
Taehyung, 15 décembre. Année 13
Maman m'a autorisé à venir à l'épicerie avec eux aujourd'hui, car je n'avais pas école pour m'occuper, elle m'a donné un cahier vierge et quelques crayons de couleur. J'étais fou de joie, être à l'épicerie avec mes parents était toujours une bonne expérience. Je devenais toujours leur petit assistant, et j'aimais beaucoup certains clients de l'épicerie car certaines ajummas avaient pris l'habitude de m'offrir des bonbons quand elles me voyaient ; elles savaient quels étaient mes préférés.
D'ailleurs, Papa m'a appelé pour me demander d'aller chercher quelque chose dans l'arrière boutique, un colis surement. J'ai fouillé quelques minutes avant de trouver ce que je cherchais et de fièrement le prendre dans mes bras. Il était plutôt petit et léger alors je n'ai pas eu de mal a le soulever et le transporter. Quand je suis sorti de l'arrière boutique, il régnait un silence mortuaire. Je n'y ai pas fais attention sur le coup.
Mais tout à tout, j'ai entendu une voix grave résonner dans l'épicerie je me suis avancé, caché dans un rayon, le petit colis dans les mains. J'ai vu deux personnes en blouson noir, portant une capuche, de dos. J'ai seulement vu mes parents blancs d'effroi, les mains levés face à l'arme levée de l'un des deux individus au blouson.
«_ VAS TE CACHER ! »
C'était la voix de ma mère qui a résonné dans l'épicerie alors qu'elle s'est rendu compte de ma présence derrière ces personnes dont je ne pouvais pas voir le visage. J'ai sursauté à cet éclat de voix et je suis parti en courant alors qu'un premier coup de feu retenti, le colis au sol. Je me suis mis à pleurer alors que je forçais sur mes jambes pour accélérer. J'ai réussi à atteindre l'arrière boutique, j'ai refermé la porte et activé le verrou alors que quelqu'un commençait à s'acharner sur la poignée. J'ai reculé contre le mur de la réserve, puis en entendant encore des coups de feu, je me suis caché derrière une grosse pile de caisse contenant des bouteilles de soju. Je me suis recroquevillé de toutes mes forces en fermant les yeux, cachant ma tête dans mes bras. Puis le trou noir.
Quand mes yeux se sont ouverts de nouveau, j'étais enroulé dans une couverture de survie, dans les bras de ma sœur. Mon esprit était loin, je fixais l'invisible au loin, alors que ma sœur était entrain de pleurer en me disant mille et une choses que je ne comprenais pas. Je voulais crier, mais ma gorge était nouée, je voulais pleurer, mais mes yeux étaient asséchés.
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Nuit pas tranquille (Fell!Errink Familly Story)
Disclaimer: Undertale et ne sont pas à moi
Les Au appartiennent à leurs créateurs respectifs. Je ne fais que jouer avec!
Genre:Romance et Humour
Personnages de l'histoire: Fell!Ink et Fell!Error, Fell!Papejam (Papercut), Unfresh
Paring: Errorink, PapercutxUnfresh (?)
Rating: T
*******
Ink pressa l'oreiller sur son visage. "Erry, dors!" gémit-il d'un ton plaintif, fatigué. Son compagnon avait allumé la lumière, les sens aux aguets. Ses pupilles brillantes dans le noir s'étaient réduites à deux fentes. Ses phalanges tapotaient la table de nuit.
La barrière ne protégea pas l'artiste de la lumière. Il eut un grognement. Et changea de protection textile, remettant l'oreiller sous sa tête et plongeant sous la couverture.
"Rendors-toi!" répéta-t-il, roulé en boule sous la couette. "Il est tard!"
Et il ne voulait même pas faire un de leurs "jeux de rôles" de chambre, trop aux aguets.
Le destructeur protesta, outré par la situation présente "Mais Unfresh dort sur le canapé en bas Ink! UNFRESH! Un foutu parasite! Pervers et..
- Et alors?" marmonna son amant (et "mère" de ses enfants). Il avait travaillé toute la journée et était épuisé. "Il sait se tenir quand tu es là! Crois-moi il n'osera rien faire! Il n'est pas masochiste, ni suicidaire. il sait que son frère peut l'effacer facilement si il le désire! Ou le balancer dans le le void de Eraser.
- Je n'arrive pas à croire que tu l'ai laissé dormir ici alors que Papercut est désormais assez vieux pour ça. Tu veux qu'il se retrouve lié à ce parasite! A un pervers aux aguets? Qu'il ait des gosses avec lui? A cet âge? Je refuse d'être un papy avant l'heure. Je suis trop jeune!
- Papercut n'est pas sans défense. Il sait se battre. Et il n'est pas idiot. Il n'est pas innocent et faible! Sérieusement on l'a entraîné et il est très fort malgré son gabarit!
- Moins fort que nous deux!
- Et TU es plus fort que ton frère!
- Je ne fais pas confiance à ce type.
- Tu te soucies de ton fils aîné? C'est mignon ~" Il sortit de sous le drap, haussant un 'sourcil', et ébauchant un sourire narquois. "Je ne te savais pas si protecteur envers nos enfants...~
- Tu rigoles, c'est surtout que je ne veux pas que NOS petits-enfants aient même un milligramme de moelle osseuse de ce serpent!" répliqua son compagnon, l'air outré à la simple idée que cette situation se produise. "ça pervertirait tout ce que TU lui as donné!
- Humhum..." Ink tâcha de ne pas rire, ça énerverait probablement Error. Il ne put s'emp��cher de sourire doucement. "Je crois surtout que tu exagères!
- Papercut n'a aucune conscience du danger! Oses me dire le contraire!
- Humhum. Moi je le trouve plus combatif que son original!"
- Je t'en prie Erry, ce n'est pas un horrible pervers et il sait que tu vas lui déboîter tous les os si il touche nôtre fils!"
Le destructeur sortit du lit "Je vais vérifier qu'il est toujours sur le canapé!"
L'artiste roula des yeux. "Si tu veux monsieur parano!"
Error se promit que son amant, son âme-soeur, allait passer à la casserole quand il retournerait dans leur chambre! Ça lui apprendrait à se moquer de lui! Qui était le chef hein?
"Ne t'endors pas chéri, ou je te réveillerais comme la belle au bois dormant ~
- Tu me donne des raisons de dormir là!"
Error sortit de son lit "Je vais vérifier qu'il est resté sur le canapé!" Et il attrapa un pantalon, l'enfilant d'une pichenette de magie, avant de sortir, refermant derrière lui.
Il marcha dans le couloir, vérifiant les dessous de porte. Pas de lumière sous celle de Papercut. Il écouta, la cavité auditive collée au bois. Rien. Rien du tout. Aucun bruit. Son abruti de frère n'était pas silencieux, au moins on le voyait et on l'entendait venir de loin.
C't'abruti de Unfresh déclenchait des envies de meurtres même chez son original Fresh.
Ce qui n'était pas peu dire pour un Fell!
Il se dirigea vers les escaliers pour vérifier si le salon était toujours occupé. Silence. Une odeur de fumée parvint à sa cavité nasale. Il ouvrit la porte d'un coup, "On ne fumes pas dans le salon!" s'écria-t-il.
Personne.
Le mégot était dans le cendrier.
Error se figea. Et se téléporta dans le couloir du premier étage. La salle de bain était éclairée. Il entra d'un coup. Unfresh se retourna, torse nu, les os dégoulinants et une serviette autour de la nuque.
Son cadet cligna des pupilles, celles-ci devenant des cœurs roses avant de revenir blanches "Tu vois pas que j'suis occupé?
- Qu'est-ce que tu fous? Il est une heure du matin!
- Tu m'espionne? Tu apprécies le spectacle?" Il mima une posture de vierge effarouchée. "Quel coquin ~
- Je t'en pris, j'ai eu trois gosses avec Inky et j'ai bien l'intention d'en avoir un quatrième qui sera un peu plus destructeur, comme moi." Il croisa les bras, appuyé au mur, moqueur et jaugeant son cadet avec un air d'acheteur devant un étal de poissons de seconde fra��cheur. "Tu as de drôles de fantasmes espèce d'anomalie. Je suis pas accro aux parasites, désolé." dit-il, l'air absolument pas navré. "Rien ne peut détourner mon regard de mon âme-soeur.
- Toi et ton Inky." Marmonna Unfresh, enfilant sa chemise, roulant des pupilles "On aura comprit!
- Quoi, Jaloux?" Il eut un sourire narquois "C'est vrai que tu accumules les conquêtes et que personne ne t'aime. Personne ne reste dans ton lit plus d'une nuit, sauf avec une bonne dose d'aphrodisiaques.
- Geno m'aime. Bon comme un frère mais bon, quand même...
- Il t'a contacté depuis qu'il est devenu la Perséphone de Reaper?
- ...Non?
- Tu as ta réponse." il haussa les épaules "Il est déjà genre "meh rien à faire" chaque fois que son petit Lotus fait quelque chose pour impressionner (et le gamin est doué pourtant). Si il en as rien à battre de son propre fils, toi tu n'existe probablement même plus pour lui. Maintenant qu'il a son Reaper et ses gosses, il n'a plus besoin de toi.
- Je te déteste parfois.
- C'est réciproque. J'aimerais éviter de t'effacer cependant. Alors.." Son poing frappa le mur à côté de la tête du parasite "Touche Papercut, cause une seule crise de mère-poule à Ink, et la sphère Fell sera débarrassée de toi. Ou je te bazarde dans le voïd de Eraser, il est probablement énervé en ce moment. Comme souvent.
- Papercut est assez grand pour...
- Il serait peut-être temps qu'il sache que tu es son oncle non?" Railla Error "Je suis curieux de voir comment il réagirait s'il se faisait draguer par toi alors..."
Unfresh serra les dents. "T'es imbuvable depuis que t'es casé!" marmonna-t-il, se grattant le crâne "Parfois c'est insupportable!
- Pas plus que toi." Son sourire s'élargit. Et il hocha la tête "Donc?" Sa voix devint menaçante "Pigé?
- ...je reste loin de ton foutu gamin.
- Très bien. Gare à toi si je te vois près de sa chambre."
La pensée des bras de son cher et tendre le tenta mais il fallait mettre les points sur les i. Histoire d'être sûr et certain. Histoire de ne pas se faire avoir par son abruti de cadet!
Ou peut-être pouvait-il le jeter dehors directement?
Nan.
Ink le punirait pour son attitude d'hôte terrible.
Error ouvrit soudainement la porte de la chambre de son fils. "Papercut!" Sa voix n'était pas forte mais elle était indéniable. Il vit une bosse au milieu du lit. "Qu'est-ce que tu fous?"
Son fils se redressa brusquement sortit de son la couverture "QUOI? TU VEUX QUOI?"' Il était planqué sous sa couette, avec un livre et une lampe de poche. Des couleurs s'étendaient sur ses os sombres "Tu peux pas frapper. Et t'as vu l'heure qu'il est?
- Je peux te dire la même chose!" Signala Error "Tu devrais dormir Fils." Il fronça les 'sourcils'. Et signala tout d'un coup. "Qu'est-ce que tu lis? En plein milieu de la nuit'. Il eut un sourire mesquin et narquois "Quelque chose de coquin? Vilain garçon.
-C'est juste...un roman?" tenta son fils, rougissant encore plus.
Son père tendit la main. Son enfant aîné soutint son regard. Pendant dix secondes. Avant de poser le livre sur le phalanges de son paternel. Celui-ci regarda le titre. Et haussa une arcade sourcilière. "Hum? Heureusement c'est pas une histoire pourrie de vampires qui brillent au soleil, ou de sado-masochisme. Mais quand même...Un roman d'amour? Bien écrit certes mais je te voyais pas lire ça.
- JE LIS CE QUE JE VEUX OKAY?
- Sous ta couverture, avec une lampe de poche, dans ta chambre à une telle heure de la nuit?" il jeta l'ouvrage sur le lit, plus moqueur qu'autre chose "Peu importe je m'en tape! Je te demande de bazarder le parasite par ta fenêtre si il ose entrer dans sa chambre!
- JE PEUX?" fit le 'gamin', soudain super joyeux. "Vraiment? Je peux le foutre dehors? Littéralement?
- Oui.
- Trop cool! Je veux te tazzer aussi?
- Évite de lui péter le coccyx, je devrais payer les frais à l'hôpital si tu en fais un puzzle!
- Awww." fit son fils, déçu. "Je peux le tuer d'horreur en lui faisant des compliments aussi?" Il savait à quel point Unfresh détestait les compliments, plus ils étaient flatteurs, plus ça l'horrifiait. "Ou me moquer de lui?" Comme lui dire qu'il avait été jeté, à coup de savates au derrière par "quelqu'un", de l'univers de Nerd and Jock. Qui était une "sphère' a lui tout seul. Ou au fait qu'il n'avait personne dans la vie quand tous ses proches avaient leur âme-soeur. "Je peux? Vraiment? Vrai de vrai?
- Évite de réveiller tes petits frères! Des compliments ça le ferait pousser des cris d'horreur. Mais tu peux lui péter les molaires si il te drague. Ou je foutre dehors sans casser la vitre!
- La fenêtre? Okay. C'est quand même marrant!" Il balança sa lampe de poche sous son lit. "Il a pas intérêt à rentrer dans ma chambre pendant que je dors, je lui éclaterait la tête. Ou le bassin. Histoire qu'il ne puisse même pas s'asseoir!
- S'il te plaît, j'aimerais ne pas déranger Science en plein milieu de la nuit pour des soins d'urgence. Et évite les doubles sens quand tu dis des trucs pareils.
- Je t'en prit, me rends pas malade avec des images mentales. Bref, je l'éclate si il pose un orteil dans ma piaule okay?" grogna l'adolescent, ses pupilles devenant aussi fines que celle d'un matou en colère. "Et je rigole pas, j'aurais les nerfs si il ose venir dans mon sanctuaire perso."
Error haussa les épaules "Comme tu le sens. J'm'en tape de mon frangin en fait. J'veux juste pas que mes petits enfants soient de sa moëlle. Ça pervertirait celle de mon Inky.
- Arrête ça m'rend malade." marmonna le jeune squelette, croisant les bras. "J'ai des vues plus classes que ça.
- Parfait." Répliqua son père. Il sortit. Sans un regard en arrière.
Papercut se figea soudain. "Hey comment ça ton frangin?" exigea-t-il, soudain intéressé. Mais la porte s'était déjà refermé sur son géniteur. Qui se montrait incroyablement protecteur de soir, il voulait gagner des points avec son âme-soeur ou quoi? (où étaient ses boules quiès?)
Pause
Il haussa les épaules "Bah quelque part, ça m'étonne même pas. Sont aussi tordus l'un que l'autre." Et c'était le cas de le dire. Un destructeur, un parasite et un type devenu (reine) consort du dieu de la mort.
Quelle famille.
Silence.
Il pensa à ce qu'il venait d'entendre, et aux autres paroles de son père. Il cligna des yeux. " En fait, ça me donne une raison de plus de l'éclater si il vient dans ma chambre." réalisa-t-il, ravi. Il grogna "Et je peux plus dormir maintenant moi. Merci père."
Sauf que Error avait décidé d'être chiant.
Genre vraiment.
Mais VRAIMENT.
Et une heure plus tard il entra dans la chambre de son fils dans un HAHA sonore. Papercut tomba du lit, se mangeant rudement le sol. "Mais qu'est-ce que tu fous bordel? J'avais enfin réussit à dormir et à chasser tes conneries de ma tête."
Son père s'approcha et souleva le lit de ses câbles, faisant glapir le jeune squelette.
"Sérieux, Unfresh va pas se cacher sous..."
Père et fils regardèrent sous le lit.
En fait si.
" JE VAIS TE TUER!"
Difficile de dire lequel des deux avait dit ça.
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acte I : le s t r e s s s s s
En fait, le soucis, c'est que je peux difficilement parler de ce que je ressens parce que c'est vraiment ridicule. C'est ridicule et c'est tout petit, si petit, que tu comprends pas pourquoi je me fais une montagne de cette poussière. Je suis minuscule et telle que je suis, mes émotions me donnent l'impression de peser bien plus de poids sur mon petit corps ridicule. Ridicule.
Je suis là, en début de crise, je vois toutes ces petites pensées qui viennent et je me dis que ça va pas aller, je ne vais pas pouvoir être ok avec cette situation et je sens bien que tout ceci me dépasse, il faut vraiment que je m'en aille, il faut que je fasse quelque chose parce que là, dans l'instant présent, la situation que je suis en train de vivre n'est clairement pas ok, rien n'est ok. Je souffle. Inspire. Expire. Tout va bien. J'essaye de réfléchir.
Les émotions que je ressent sont tantôt multipliées par une force dont je ne connais pas vraiment le nom et par moment, je me sens tout à fait incapable d'être à remplie de joie et de drôle de rires, des rires qui traversent le corps et qui te permettent de te sentir un peu mieux. Mais quand tu me regardes et que tu me dis d'une voix, vraiment soucieuse et un peu incompréhensible devant tout ce que je viens de te dire : Léa, c'est pour ça que tu paniques ? C'est de ça dont tu as peur ? Mais Léa, c'est ça, la raison de ta tristesse ?
L'événement qui se trame n'est pas grave. Rien n'est grave. Je souris. Non, c'est pas ça, il y a autre chose. Autre chose et là, tu te sens rassuré. Oui, Léa n'a pas peur pour si peu. Ce serait débile, n'est-ce pas ? J'essaye de sourire et de faire quelque chose de mon stupide visage, mais je ne sais pas si j'y arrives.
En fait, si j'ai peur, c'est pas seulement d'arriver en retard, c'est de perdre le contrôle, de perdre cette petite chose, de me sentir dépassée par des événements que je ne contrôle pas, c'est le fait d'être démunie face aux événements imprévus qui m'apparaissent comme des bombes à retardement, des bombes à retardement que je veux calculer si je connais leur existence. Je veux tout calculer et éviter de me retrouver dans des situations où je pourrais passer pour une paniqué. Je veux tout prévoir pour éviter de montrer que je suis vraiment trop angoissée.
Si je me mets à pleurer dans cette situation, devant vous, c'est vraiment pas une envie, pas un choix, je ne choisi pas le fait de me sentir complètement dépassé par ces simples mots. J'aimerais être plus. J'aimerais offrir plus. J'aimerais tellement pouvoir simplement me lever de mon lit et me préparer pour ma journée. J'aimerais pouvoir faire toutes ces choses sans me sentir complètement conne. J'aimerais pouvoir faire tous ces mouvement sans me sentir de trop et sentir chaque parcelle toutes molles de mon corps sous mes pieds, sous mes mains, dans mes jambes, jusqu'au bout des doigts. Et j'aimerais éviter de penser trop vite, parce que ça ne va pas, il n'y a aucune connexion logique et rien n'a de sens. J'aimerais éviter que toutes ces pensées se remettent encore et encore dans ma tête, se cognent tellement fort que je n'arrive plus vraiment à faire la différence entre ce qui est bien, mauvais, ou complètement débile.
«Pourquoi tu te mets dans des états pareils, Léa ?»
Si je dis pas pourquoi je panique c'est parce que pour toi, ce sera débile. C'est parce que tu sais pas, tu sais pas et je peux pas t'expliquer pourquoi je me sens comme ça, parce que tu ne sais pas. Si tu savais, tu me dirais pas Léa calme toi, tu saurais que je peux pas me calmer. Tu saurais clairement qu'au fond de moi, je me suis déjà dit un bon millions de fois Léa calme toi putain, que ça a pas marché. En fait, la personne qui te fait face essaye de son mieux, et là, je suis au plus calme que je peux et que là, maintenant, je suis la plus calme possible. Par moment mon esprit me le dit et me fait des petites farces : tu t'en fous, de toute façon ? Allé, on va arrêter de stresser pour si peu, hein ? Puisqu'on s'en fou. Nous n'en avons rien à faire.
C'est faux.
Je n'arrête jamais de me soucier et je me soucie en permanence. Je n'arrête jamais de penser de me soucier et de réfléchir à des choses dont tu n'a pas conscience. Tu n'as pas conscience de ce qui peut me réveiller en pleine nuit, tu n'as pas conscience de combien je peux me prendre la tête avant de voir quelqu'un, avant de parler, avant de faire une réaction complètement banale. Tu ne sais pas, alors tu te mets à met dire d'une voix tout à fait rassurante :
«Léa il faut faire des efforts»
Mais les efforts, je les fais, là, tout de suite, maintenant, en me mettant là devant toi, dans ce bar, je suis en plein effort. Personne ne sait à quel point ça me coûte. Ça me coûte tellement. J'ai l'impression de lutter en permanence, en permanence je lutte contre moi-même et je lutte en vain parce qu'en vrai, ça sert à rien. Ça sert non seulement à rien, mais cette lutte est tellement vaine.. Tellement vaine, que je ne peux pas en voir la fin, que je ne veux pas.
«Allé, Léa, pourquoi tu pourrais pas te forcer un peu ? Tu pourrais parler avec les autres, non ?»
Je ne peux pas. Je ne peux pas. Je ne peux pas.
Et le simple fait que tu me demande de le faire me fait comprendre que toi, tu ne sais pas à quel point je me force simplement en sortant dehors. Je me force tellement que des fois, j'aimerais juste me fondre dans mon lit en ne faisant rien d'autre que de regarder mon plafond et de respirer doucement. Et la douce respiration, mon souffle contre l'oreiller pourrait endormir une colonie entière. Je ne peux pas sortir. Je ne peux pas faire autre chose que ce que je fais maintenant. Ce que tu me vois faire, c'est mon maximum et ça te paraît peu ? Ça te paraît peu ? Mais vas te faire foutre.
J'en ai rien a branler de ce que tu penses que je peux faire où non, je ne peux pas le faire et je ne m'en sens pas capable parce que c'est trop à gérer. Je peux rien gérer et ce que j'ai là maintenant dans ma vie c'est vraiment le maximum de ce que je peux avoir à gérer, je ne peux pas avoir plus. Je ne peux pas, ça m'épuise trop. Et tu vois, tu comprends pas et tu ne peux pas. Parce que tu ne sais pas, j'ai l'impression que tu ne sais pas. Je ne suis pas juste un peu stressé. Je panique je panique et je ne sais jamais quoi faire dans les situations. Je n'aime pas sortir, parce que je n'aime pas qu'on me voit. Je préfère mourir dans un trou plutôt que de monter sur scène.
Je déteste qu'on me regarde parce que je déteste attirer l'attention, je me mettrais sans doute à faire n'importe quoi, à convulser peut-être et je suis peut-être mieux dans l'ombre et je suis d'accord c'est dommage que je passe mes soirées dans ma chambre mais au moins, je peux respirer. Alors que si je passe mes soirées en groupe je me sens comme de la merde. Si je fais rien de mes journées, c'est surtout pour essayer de préserver ma santé mentale mais, Putain, vas-y, si ça te fait tant rire et tant pitié, essayes. Juste, vraiment, essayes.
C'est pire que tout parce que quand je dis enfin aux autres ce que je ressens, je mets vraiment tout mon cœur et le mieux que je peux dans chaque mots que je prononce. Je fais attention parce que j'ai pas trop l'habitude de dire des trucs personnels. Bien sûr, je peux te raconter à quel point j'aime cette série ou le dernier truc bizarre qui me suis arrivé, mais je veux dire, les trucs personnels et les sujets sérieux je ne les aborde pas vraiment parce que la plupart du temps ils me font un peu peur et j'ai toujours peur de ressentir ce genre de choses et de partager ces choses avec les autres. C'est pour ça que je dis jamais trop rien sur moi, j'ai l'impression de dire un tas de choses mais quand je regarde, je peux voir que je ne dis quasiment rien. Je balance un tas de futilités. Et j'espère sincèrement que ça va aller mais je dis rien de trop sérieux ce qui fait que mes relations ne sont jamais rien de trop sérieux. C'est triste, quand j'y penses. Alors j'évite d'y penser. Mais je n'y arrive pas. Ce qui fait que quelque part, à n'importe quel moment de la journée je peux me mettre à être triste de façon tout à fait inattendue.
Par moment je me sens juste vraiment incomprise parce que personne n'essaye vraiment de se mettre à ma place et en permanence me dire des choses que je ne peux pas faire. Des choses contre lesquelles je lutte tous les putains de jours. J'ai l'impression que ça sert à rien que j'essaye de lutter contre ces choses qui me pourrissent la vie parce qu'au final on me réduira toujours au statut de la fille un peu coincée qui ne sait jamais quoi faire au bon moment. Je me sens tellement stupide quand je suis avec mon groupe d'amis parce que moi, je n'ai vraiment rien. Et je ne dis pas ça pour me dévaloriser même si je dois dire qu'il y a de l'idée. Je me sens toujours de trop et cette sensation ne me quitte jamais. Non seulement elle ne me quitte jamais mais par moment elle double de volume, un peu comme moi et prendre toute la place, elle.
Telle que je suis, telle que j'ai toujours été, je pourrais tout à fait disparaître sans que personne ne s'en soucie. Je me demande pour moi-même à quoi ça sert que je me sente aussi mal pendant de longues heures pour des personnes qui ne soucient pas de moi, qui ne pensent pas à moi, qui ne savent vraiment rien de moi, qui ne veulent pas apprendre à me connaître et qui ne font sûrement attention qu'a moi seulement quand on est assis dans le canapé en fin de soirée, quand on a plus grand chose à faire ?
En vérité, je me sens tellement de trop. Tellement de trop. Tellement de trop. Ça sert à rien d'essayer de prendre une quelconque place quelque part, j'ai mon lit. J'ai ma place. J'ai ma place là où j'ai fait ma propre place. Je n'ai pas ma place avec les autres parce que je me sens vraiment trop mal avec eux. Dans le groupe, dans un groupe, je me sens de trop et ce n'est pas totalement injustifié et je sais pourtant, que j'aime bien ces personnes et leur compagnie ne m'est pas indifférente, c'est plutôt cool mais si je pouvais passer tous ces moments toute seule, je le ferais tout aussi bien parce qu'au moins, je pourrais ne m'en prendre qu'a moi-même, si je me mets à être triste, si je me mets à me détester.
Ça sert à rien. Çà sert à rien.
Ça n'a pas vraiment de sens que de vouloir d'expliquer ce que j'ai dans la tête parce que tu ne sais pas. Tu ne sais pas et tu ne veux pas savoir parce qu'au fond, tu ne te soucies même pas assez pour ouvrir bien tes putains de yeux de putain de connard et si je me mets à t'insulter, c'est parce que je ne sais pas comment faire autrement pour paraître agressive et si je dis jamais trop rien, c'est parce que je sais pas parler, pardi, quelle drôle d'idée de s'imaginer que moi, Léa je pouvais dire quelque chose de vrai. Je porte un masque la moitié du temps et je rigole à des choses débiles et je dis des choses débiles mais quand je suis seule, j'aime juste me terrer dans un silence tout sombre pour ne laisser rien d'autre traîner dans la tête. Par moment, j'ai juste envie de m'enfermer dans ma chambre et ne plus jamais en bouger. Parce que vraiment, cela ne sert a rien. Pourquoi je met autant d'efforts ? Pourquoi je laisse cette chose m'épuiser à ce point ? Pourquoi je laisse ça, m'attendre comme ça ? Pourquoi je fais une telle chose ? Je ne sais jamais. Je ne sais pas. Je n'ai jamais sût.
Et le stress qui me ronge, je ne peux pas le dire à voix haute parce que moi-même je ne sais pas pourquoi et comment j'ai fait pour que ceci prennent des proportions comme celles-ci. Je ne peux pas téléphoner, je ne peux pas manger devant les autres, j'ai des grandes difficultés à exprimer de simples envies ou besoins, je ne sais pas faire beaucoup de choses, je panique souvent pour rien, je me met à imaginer toutes les situation que je vis et tout ce que je peux vivre, je l'exagère souvent, parce que je met met à me faire des films tout le temps et je ne sais pas pourquoi je fais ça. Je met met à penser aux pires choses, les pires choses qui pourraient arriver. Et je me sens alors super triste.
Si tu ne réponds pas de la façon dont j'aimerais que tu le fasses, je me dis aussitôt que tu me déteste, dans la seconde que ton message s'envoie et je confirme cela, c'est vrai que tu es une grosse conne Léa et que tu sers pas à grand chose, et que si tout le monde te déteste c'est qu'il y a une raison parce que sinon tout le monde te laisserait pas tomber comme ils le font avec tant de plaisir. Et si toi tu te dis que personne ne reste avec toi bien longtemps, c'est parce que toi tu laisse tout le monde te laisser avec une grande facilité parce que tu penses que tu mérites ce que tu ressens. C'est normal pour quelqu'un comme toi d'être seul.
Le stress qui me ronge, tu ne peux pas le comprendre et je n'ai pas envie de laisser quelqu'un le faire. Je préfère le vivre en silence et l'écrire de temps en temps sur ces clavier, sur ces petites touches. Le stress que je ressens en permanence, quand toi tu penses simplement à la vie que tu mène, quand tu penses à toutes les choses que tu pourrais faire moi je me dis que tu me déteste, quand tu laisse ces silence s'installer entre nous moi je me dis que tu me déteste, je me dis que finalement tu t'es rendu compte que je n'étais qu'une grosse merde et que le temps aurait eu raison de notre amitié pendant que toi tu me fais un peu la tête moi je me sens mourir. Je me sens mourir et je ne sais pas trop quoi faire d'autre à part me répéter Léa c'est fini fini fini fini fini. Tu me détestes et alors? Est-ce que tu es important dans ma vie ? Qu'est-ce que tu m'apporte ?
Et la question arrive finalement.
Qu'est-ce que moi, je t'apporte ? Qu'est-ce que je peux apporter aux vies des autres ? A quel point je suis misérable ? Je ne sais pas répondre mais je sais qu'en réalité, je ne suis pas vraiment utile, je ne suis rien. Je ne suis rien. Et cette réalité me tue. Elle me tue et me cloue dans mont lit et c'est pour ça que je ne veux pas en bouger, certains jours et je préfère me terrer dans le rêve que je me fais de ma vie. Je préfère de mille, me sentir toute seule qu'entourée, et complètement misérable et cruche parce que là, ma voix me dira qu'il y a une preuve concrète que personne ne m'aime.
Je réponds à la question, je crois, je m'en vais, je dis au revoir d'un petit air amusé, ou du moins j'essaye vraiment qu'il soit un peu amusant, ce sourire parce que sinon, j'aurais vraiment l'air d'une fille qui va tout droit pleurer dans sa voiture et je ne veux pas qu'on sache que je pleure dans ma voiture pour me calmer. Mais j'avance les bras chargés et je me dirige dans mon petit véhicule. Je marche difficilement vers mon point final. Je souffle. Je dois pleurer. Maintenant.
La crise démarre. Le moteur aussi. Je tourne la clé. J'enclenche n'importe quelle pédale de cette voiture et je vois le paysage tout autour de moi bouger, j'avance enfin vers une destination. Je sais laquelle. Ma maison. Mais la crise s'est installée, sans que je ne puisse vraiment l'arrêter. Elle ne s'arrêtera pas si je cesse de conduire, elle s'est enclenchée. La musique commence, une jolie mélodie et pourtant, je change. Il me faut quelque chose de plus calme qui me permettrait d'être à nouveau plus détendue. Mais plus les chansons défilent et je comprend qu'il faut absolument que la boule dans ma gorge s'en aille, elle doit partir d'une façon ou d'une autre, car elle commence tout juste à me faire mal et me fait penser à boule explosive. Je comprend que je dois pleurer et que je vais le faire d'un moment a l'autre. Et je prononce quelques mots, quelques mots qui définissent parfaitement ce que je ressens, parce que je sens que j'ai besoin de le dire à voix haute. J'ai besoin de dire tout haut ce que je ressens parce que j'ai tus trop longtemps mes sentiments.
Longtemps, tout est relatif. Je sais jamais.
Je frisonne et je tourne le volant. Je me gare. Je pleure. Un peu. Longtemps. En continu. Je ne sais pas. Je frissonne et je ne peux pas m'arrêter de pleurer, les larmes coulent si vite et sont si chaude, elle me brûlent le visage, j'ai la peau en feu. Je ne me sens pas très bien.
Mais ça va passer, pas vrai ? Si je me dis que tout ceci est ridicule, si ridicule, je devrais pourvoir me sentir un peu mieux ? Tu peux faire taire la voix dans ma tête, connard ? Tu peux faire ça ? Tu peux me dire que tout ira bien, parce que tout est si bien allé depuis tout ce temps ? Que si je me force, tout ira bien ? Que puisque je n'ai pas envie de pleurer je ne vais pas pleurer, puisque tout ceci ne résulte en vrai que de ma propre personne, tout devrait bien se passer? Puisque tout dépend de ma seule volonté, le fait de vouloir aller bien suffira ?
«Du calme, Léa» je l'entend parler, mais il n'est pas là. Je suis toute seule. Dans ma voiture.
Bien sûr, je vais me calmer. J'ai tourné le volant, me suis garé et maintenant je chiale. Des longes minutes, parce que je ne peux pas conduire, les larmes embuent ma vue et je pleure à nouveau longtemps. Je pleure et je stress et toi tu ne comprend toujours pas et je sais que tu ne peux pas le faire. C'est ok. Vraiment ; parce que je m'en fous que tu ne comprenne pas, je demande plus rien, je demande rien du tout. Surtout pas à toi.
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La Première Pierre, de Krzysztof Charamsa
Bonjour tout le monde ! Je ne sais pas si vous vous rappelez du coming-out de ce prêtre polonais, ex-haut dignitaire du Vatican qui en octobre 2015 a provoqué un véritable scandale dans la curie romaine. Personnellement, je m'en souviens très bien. C'étaient les débuts de mon blog et je commençais à explorer tumblr, quand soudain cette news assez dingue apparaît sur mon fil d'actualité. Ma première réaction a été un gros fou rire. Certes, j'aurais donné cher pour voir la tête des prélats polonais manquant de s'étouffer avec leur déjeuner en apprenant la nouvelle, mais rien que de l'imaginer c'était déjà très drôle. Ma deuxième réaction a été d'allumer TVP INFO, l'équivalent polonais de France 24 histoire d'halluciner un peu devant l'hystérie collective qui se déroulait sous mes yeux. Ils étaient en mode « édition spéciale » à fond. Genre BFM-TV qui couvre la manif pro-Fillon au Trocadéro à côté c'était peanuts. J'aurais pas été au courant, je pense que j'aurais réagi à peu près comme ça :
OH NON !!! Il y a encore eu un attentat ??? Non ? Hein quoi ? Ah il y a un type qui a dit qu'il était homosexuel ? Ah….euh… d'accord. Je retourne faire du yoga.
J'ai vite éteint TVP INFO ceci dit. Au bout de la quatrième remarque du type « dépravé perdu » ou « pauvre brebis égarée » et de la nana qui s'inquiétait pour sa santé mentale, j'ai eu ma dose d'exaspération et d'ailleurs le sourire radieux de Krzysztof Charamsa me rassurait complétement concernant son état psychologique.
Bref, une fois la médiatisation passée, j'ai continué de suivre ce prêtre que j'estimais bien plus que les autres sur facebook, et j'ai découvert à quel point ce type était brillant. Il s'est lancé dans un combat contre la terreur que le clergé catholique impose sur tout les plans à coup de pamphlet très bien écrits et de raisonnements philosophiques de qualité, combat qui me tient à cœur, qui depuis toujours est le mien et qui m'est particulièrement cher en Pologne.
Tout ce blabla pour vous expliquer pourquoi, même si c'est habituellement pas le style de ce blog je me lance dans la critique littéraire (plutôt dans la pub, soyons honnêtes), j’ai envie de vous parler du livre qu'il a écrit et sorti en France récemment, La première Pierre.
C'est un livre qu'on pourrait mettre dans la case « autobiographie », même si ce n'est pas une autobiographie stricto sensu. Krzysztof Charamsa s'y raconte sous le prisme de sa foi, de son homosexualité, du dogme catholique qu'il qualifie à plusieurs reprises d'inhumain et de terroriste et de la façon dont tout cela s'est imbriqué dans sa vie, pour au final en faire cet homme qui a posé la première pierre de sa liberté avec ce coming-out qui a failli décimer tout le Vatican à coups de chocs anaphylactiques, l'homosexualité étant, comme il va vous le raconter si vous lisez ce livre, un allergène très répandu chez ces gens-là.
Le récit d'un homme
Forcèment, c'est une histoire très personnelle qui nous est livrée ici, qui touche parfois à l'intime. Une histoire d'amour aussi. Je devine que ça n'a peut-être pas été simple de déballer autant de choses, même si en fait j'en sais rien.
Il divise ultra-schématiquement le bouquin en deux parties, l'une où il nous raconte la prison intérieure dans laquelle le dogme catholique dépourvu de réflexion et ultra-rigide l'a coffré et l'autre où il nous raconte tout ce qui lui a permis d'en sortir. Dans la première partie vous trouverez les institutions catholiques, certains prêtres, l'intolérance et tout ce qu'il y a de plus réactionnaire dans ce monde. Dans la deuxième partie, vous trouverez les arts, les voyages, la religion toujours mais celle qui se porte bien mieux sans les cardinaux, la famille, et l'amour… Je ne vous en dirai pas plus, parce que c'est pas moi qui en parle le mieux, c'est clairement l'auteur et qu'il y a pas à commenter le ressenti de quelqu'un d'autre. Un auteur qui a très clairement beaucoup de vécu, de choses intéressantes à raconter et qui nous offre ce témoignage très certainement libérateur et qui peut probablement apporter beaucoup à d'autres personnes..
Plongée au cœur du Vatican (c'est là partie où j'ai plein de choses à dire…)
Bon, soyons honnêtes, personne n'a vraiment envie de plonger là-dedans, ça tombe bien Krzysztof Charamsa l'a fait pour vous. Il a notamment été fonctionnaire au sein de la Congrégation de la doctrine de la foi. En gros, c'est eux qui se préoccupent de savoir avec qui vous baisez. Ils s'en préoccupent tous au Vatican hein, mais eux encore plus. Bref, Krzysztof a plein de choses à dire.
Que le Vatican vivait dans un espace-temps totalement déconnecté des réalités situé quelque part entre le Moyen-Age et le salon de Christine Boutin, on l'avait clairement déjà compris tout seuls.
Que si le paradis existait, il ne situait probablement derrière la splendeur de la place Saint-Pierre et les jardins bien ciselés du Vatican, on s'en doutait très fort aussi.
Qu'en réalité le Vatican ainsi qu'une bonne partie des institutions écclesiastiques, étaient un nid d'intrigues renfermant toutes les bassesses humaines et les pires crasses au monde, ça ne nous étonne pas des masses non plus.
Il y a plusieurs choses en revanche qui m'ont surprises.
Ca me semble complétement naïf maintenant, mais j'ai été interloquée par certains propos de prêtres tenus en off, et que Charamsa rapporte et ce sont des propos ostensiblement vulgaires. Je pense que même les supporters du PSG après leur défaite 6-1 face au FC Barcelone (d'ailleurs en tant que marseillaise je remercie celui-ci de tout mon cœur) ont été moins vulgaires mercredi soir. Quand vous voyez des fonctionnaires du Vatican à la télé ils sont toujours propres sur eux et lisses à en pleurer. Et vous vous dites que vous croyez absolument pas à leur bonté, mais que au moins eux doivent y croire. C'est visiblement idiot, mais je m'imaginais que ces gens s'astreignaient à un minimum de tenue dans la vraie vie…. mais en fait, non. Ils sont totalement hypocrites, l'assument et ont en rien à foutre.
Charamsa nous raconte aussi que beaucoup de prêtres sont homosexuels, et qu'il pense le pourcentage bien plus élevé que dans la population générale. Ce qui fait que le Vatican est un bourbier qui regorge autant d'homosexuels que d'homophobie intériorisée et que selon Charamsa ils y sont tous obsédés par l'homosexualité . Il dit aussi que le passe-temps favori vaticanois (je sais pas si ça dit désolée) consiste à deviner qui est gay parmi eux ce qui m'amène à me demander si ces gens se débouchent les oreilles pour s'écouter parler quand ils prétendent que l'homosexualité n'existe pas en conférence de presse
On se retrouve au final face à des gens tellement minables, remplis de haine envers eux-mêmes et les autres qu'on arrive qu'à les trouver pathétiques et à relativiser cette image de perfection austère que les murs blancs du Vatican renvoient, ce qui peut faire un bien fou à tout ceux que le clergé impressionne, persécute, blesse. C’est un des gros points positifs du livre pour moi.
Ceci dit, vous risquez d'halluciner à certains moments. Notamment, quand vous tomberez sur l'anecdote de l'étude par la Congrégation de la doctrine de la foi de la lettre d'un urologue italien très très croyant qui a reçu une consultation d'un couple très très croyant aussi mais atteint d'infertilité. La question était de savoir si exceptionnellement, même si bien évidemment c'était un acte totalement diabolique , on pouvait autoriser le brave monsieur à se masturber UNE FOIS pour recueillir son sperme ???
Ben, croyez Krzystof Charamsa ou non, mais apparemment ils ont passé des heures à réfléchir à ça…. Faut vraiment que quelqu'un leur donne quelque chose à faire…
Les moins
Toutefois, j'aurais deux reproches à faire à ce bouquin.
La première chose c'est quelques longueurs et quelques répétitions. On a vraiment l'impression que Krzystof a très envie de nous faire passer son message et qu'il a peur qu'on en loupe une miette, mais qu'il se rassure, on a très bien compris l'idée. D'ailleurs, on en peut plus d'entendre parler de ces imbéciles au bout de deux-cents pages, on sait pas comment il a fait pour les supporter 12 ans.
La deuxième c'est une des notes de fin de chapitre.
Non Krzysztof. Non. Avec toute mon estime, je ne peux pas laisser passer ça. Le problème, ce n'est pas que les femmes ont à tout prix besoin de sentiments pour le sexe, contrairement aux hommes, le problème c'est que la sexualité des femmes est brimée par le modèle patriarcal immonde que tes ex-potes continuent d'ailleurs joyeusement à perpétuer, celui-là même où on considère qu'un homme ayant couché avec 10 femmes est un séducteur, mais qu'une femme ayant embrassé un mec qu'elle ne connaissait pas est une fille de mauvaise vie.
LES FEMMES AIMENT LE SEXE AUTANT QUE LES HOMMES et je continuerai à le marteler jusqu’à ce que soit bien clair pour tout le monde, excepté pour les membres du Vatican et Donald Trump, parce que pour ceux-là je n’ai plus d’espoir.
Je suis une femme de 25 ans célibataire, libérée par le féminisme et je sais de quoi je parle.
Cette mise au point faite, ça reste un très beau et bon livre, aussi instructif et touchant que je vous conseille de lire. Je vous conseille également vivement de jeter un œil aux deux liens connexes, j'en mets toujours mais là vraiment jetez-y un oeil++
Sur ce, je pense avoir fait suffisamment long comme ça.
A bientôt:)
Liens connexes
10 énormités de prêtres polonais : ceci est un article que j'ai écrit il y a un petit moment déjà, pour dénoncer ce qui se passait au niveau du clergé polonais…
Je vous encourage à voir Ligne d'eau (2013) de Wasilewski , un sublime film qui aurait été plus connu que ça s'il avait été américain. Mais il s'agit d'un film polonais, et faire un film aussi bouleversant qui parle d'homosexualité en Pologne, fallait oser…
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Je sais même pas pourquoi je t'écris alors que je me débrouille assez bien sans toi. Je dis pas ça pour te faire mal, au bout d'un an et demi tu sais que c'est pas mon intention. Je veux juste que tu comprennes que t'as vraiment merdé cette fois, et que c'est vraiment fini aussi. J'aurais préféré que tu me retiennes plutôt que tu laisses tout ça partir sans bouger. Tu pensais sûrement que j'aurais pas les couilles de me casser. Et franchement je pensais pas en être capable non plus, j'me surprend. Mais suffit juste de se recentrer sur soi-même et de laisser faire le temps. C'était pas facile ces derniers temps mais c'était nécessaire. Je pouvais vraiment pas continuer comme ça, et t'étais pas prêt à arranger les choses, enfin je veux dire vraiment les arranger, en faisant des efforts et en privilégiant les actes. Plus je te hais moins le temps passe, alors je vais juste arrêter de ressentir quoi que ce soit et reprendre ma vie là où elle s'était arrêtée. Je veux plus me venger en allant vers d'autres mecs, je veux plus te faire regretter en te parlant mal, ce soir je veux juste que tu comprennes que j'ai toujours été dans ton sens, j'ai fais passé mes meilleurs amis après toi, je leur ai menti pour toi, je t'ai pardonné toutes ces fois et tu vois, tout ce que j'ai fais pour toi, je suis pratiquement sûre que y'a pas une autre fille qui le fera. Mais je regrette pas de t'avoir aidé ni d'avoir été là, je regrette juste le fait que tu n'en es jamais été reconnaissant. C'est pas grave et c'est futile. Mais je veux juste que tu t'en rendes comptes. Que j'étais peut-être chiante, à être jalouse, à t'embrouiller pour rien et à te dire d'aller te faire foutre à chaque fin de phrase, mais le jour où j'arrêterai et où je partirai, ça te manquera. Enfin peut-être. Là ce soir, je m'en fou, tout ça n'a plus vraiment de sens, j'ai arrêté de m'en vouloir et j'ai arrêté de t'en vouloir aussi. Je me faisais du mal toute seule à force de trop m'investir dans notre histoire, à force d'essayer de croire en toi et d'espérer que tu changerai. C'est vrai, t'as changé. Mais beaucoup trop, et je m'en rends compte que maintenant, mais t'es plus la personne que j'aime. T'es devenue quelqu'un d'autre et je te reconnais pas. Je suis pas la seule à le dire mais là il s'agit que de moi. Peut-être que ton nouveau "toi" plaira à la future fille qui sera dans ta vie sentimentale, mais moi il me plait pas. Si un jour l'ancien toi se remet à faire surface, tu lui diras qu'il me manque. Après tout ce qui s'est passé entre nous, j'ai vraiment besoin de le dire : tu resteras ma plus belle histoire. En attendant ça fait déjà beaucoup pour un seul message, alors je vais m'arrêter là. Tout ce que je pourrais dire (et encore ce serait sans doute de trop), c'est que je te souhaite d'être heureux dans ta vie, on est jeunes et on a pas le temps de se prendre la tête pour tout ça. Je serais plus là mais je te surveillerai toujours un peu pour voir comment ça va. Et puis si ça ne va pas, tu as pleins de personnes pour qui tu comptes énormément, alors ça ne me fait pas trop peur de te laisser. Souris et continue d'avancer. (ps : Si tu comptais répondre, je te demande gentiment de ne pas écrire deux phrases dans le vent. Si tu comptais pas répondre, ça me va aussi.)
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'' On s 'était rencontrés dans un bar en centre ville, il était pas très grand et coloré de teintes bleutées et roses avec une bonne musique en fond. Elle était là, assise sur une chaise penchée sur le comptoir avec sa bière à la cerise dans les mains. Elle portait un gros pull bleu marine avec un jeans et de chaussures avec des semelles épaisses, c'était pas vraiment attirant tu sais, le genre de meuf négligée, avec le maquillage de la vieille sous les yeux, les cheveux en bataille et le visage un peu rond. Et elle était là, seule, en tête à tête avec sa kriek, c'était pas beau à voir, il faisait à peine nuit et elle semblait déjà partie dans un autre monde. ''
Je sortis une cigarette de ma poche quand mon interlocuteur me coupa :
'' Tu fumes toi ? Je croyais que tu ne voulais pas ressembler à tous ces petits rebelles à la con qui se disent niquer la société. ''
Je souris doucement en même temps de glisser l'objet entre mes lèvres, attrapant mon briquet j'allumais le bout.
'' Mais je ne fume pas pour niquer la société capitaliste. Ça va bien plus loin que ça mec, c'est à cause de cette fille d'ailleurs, parce qu'elle était là et moi aussi, deux pauvres cons qui s'étaient retrouvés dans ce bar pour je ne sais même plus quelle raison. Alors j'ai demandé pareil qu'elle et je suis parti m'asseoir un peu plus loin parce que j'avais pas suffisamment de couilles pour aller lui parler. Et je la regardais comme un taré, je me souviens de tous les détails de ce moment là, de ses cheveux coupés courts marrons foncés, de ses petits yeux presque jaunes avec quelques tâches à l'intérieur, sous son œil gauche il était une veine qui avait explosée, je me demande toujours comment au passage, ses ongles noirs abîmés, je te jure en vrai c'était pas beau à voir, le corps dans ce bar et la tête dans les étoiles. J'ai dû la fixer pendant plus d'une heure comme un con, elle était pas vraiment belle, on se serait jamais retournés sur elle en ville, pourtant ce soir elle semblait être la plus belle femme au monde. À un moment elle s'est levée à mise sa veste deux fois trop grande pour elle, tu sais ces vestes de mecs qui craignent un peu, a sorti un paquet de clopes pour se diriger vers la sortie. Et tu sais pas quoi, bah elle s'est arrêtée devant moi en m'en tendant une, comme si c'était normal de proposer à un inconnu d'en griller une. Alors comme un débile j'ai bégayé un espèce de ' oui ' qui pu la mort et la fragilité. Quand elle l'a allumée j'ai cru comprendre la chanson de Saez Cigarette. Ouais tu dois sûrement pas connaître mais ça parle d'un homme qui fait tout au long de la musique une métaphore entre la cigarette et la femme au point qu'à la fin on ne différencie plus les deux, c'est elle qui me l'a fait découvrir parce qu'elle s'appelle Marguerite, ou dû moins c'est le prénom qu'elle a bien voulue me donner, parce que d'après ce qu'elle m'a racontée ses parents étaient de grands fans de cet artiste et ils s'était rencontré juste sur la chanson Marguerite. Enfin maintenant que je dis j'ai l'impression qu'elle ne faisait rien par hasard, tout avait un symbole pour elle, comme si elle ne voulait rien laisser au destin, un manière de se prouver à soi-même et au monde entier qu'elle était maîtresse de son existence. Je trouve ça super sexy, ça change des gamines paumées qui se disent libres sous prétexte qu'elles vont en boîtes et qu'elles se font sauter. Bref je crois que je me suis perdu, donc oui ! On était devant ce bar cigarettes dans la bouche et elle a commencé à me demander ce que je foutais là parce que je semblais paumé, et c'était le cas donc je lui ai expliqué que j'avais juste envie de me casser de la coloc un soir, parce qu'il y en avait marre de gâcher sa vie sur un canapé, et là, elle a pris un fou rire parce que mon ambition visiblement c'était donc de gâcher ma vie sur une chaise dans un bar. Elle parlait avec une aisance déstabilisante, comme si elle savait à l'avance ce que j'allais dire et avait appris ses répliques par coeur. Après elle m'a tendue son briquet et la je te jure j'ai cru que j'allais kaner mec, le goût était dégueulasse, ça brûlait la gorge, ça puait pourtant j'ai continué. Elle continuait de sourire parce qu'elle avait comprise que c'était la première fois que j'essayais cette merde, surtout qu'pour ne pas arranger mon cas j'ai sorti un ' pourquoi tu fumes c'est même pas agréable ? ', alors elle a poussé une chaise pour s'asseoir à tiré un grand coup avant de me répondre ' parce que je sais l'apprécier, je sens la fumée descendre dans les poumons, remontrer dans ma bouche pour caresser mes lèvres et puis tu sais, on masque l'odeur des regrets avec qu'on a, on rempli le vide avec ce qu'on a. La vie est triste mais c'est ce qui en fait sa beauté, fumer s'est prouver à la mort que t'as pas peur d'elle, que tu l'as défie même ! Et puis même, tu sais s'est agréable d'avoir quelque chose près de soi, si j'avais choisir entre une dernière femme et une dernière cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement. Disait Gainsbourg, alors moi j'ai décidé de choisir la manière de souffrir. ' et voilà comment je me retrouve maintenant avec les poumons noirs, à cause d'une nana qui avait les mots pour faire chavirer les bateaux. Puis on a continué toute la nuit, enchaînant paroles, alcools, clopes et même quelques drogues… à la fin on est monté chez moi parce qu'elle était morte de froid avant qu'elle ne tombe de fatigue dans mon lit et me dépose un léger baiser et tu sais ce que c'est le pire ? Cette meuf a même pas vingt ans et elle a changé ma vie. ''
j'avais fini ma cigarette et je regardais maintenant les étoiles jouer avec la lune.
'' elle où désormais ? ''
me demanda-t-il.
'' j'en sais rien, le matin quand je me suis réveillée elle était plus là, le seul souvenir qu'elle m'a laissé c'est son paquet de cigarette et un numéro de téléphone avec écrit ' appel moi quand tu auras envie de te foutre en l'air', en attendant je pense qu'elle est occupée à bouleverser d'autres existences. Mais j’ai qu’une envie, c’est de mourir entre ses lèvres. ‘’
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Pour y croire
Les BBMA. Chaque année la même rengaine. Tapis rouge, robe de soirée, sourire et laisser couler. Chaque année les même déceptions, n'être que le faire-valoir des autres groupes de Rock... perdre mais avec le sourire. Elle ne s'attendait à rien cette année, elle qui était venue seule, Samael était malade, une jolie Grippe et Faust s'était fracturer la jambe. Assise devant le miroir elle essuya ses larmes, et cacha sa tristesse sous un sourire rouge et un trait de crayon noir. Avec ce masque de maquillage, cette coiffure simple et sa robe de soirée elle était Malia Hart, la chanteuse de Noctis toujours heureuse et souriante, toujours belle et pimpante... mais quand le soir venu le masque tombait, que restait-il de la chanteuse sauf une carcasse vide, un cœur brisé et des yeux qui ne se séchait jamais... Sourire et montrer que tout allait bien... Son seul espoir de la soirée était de voir celui avec qui elle jouait presque tous les soirs.... Voilà ce qu'elle allait faire aujourd'hui : endurer et espérer.
En descendant de la voiture elle trébucha... allez voilà le buzz de l'année... Mais quelqu'un la rattrapa.
Des grand yeux sombres légèrement bridés, une expression ébahie, des cheveux sombre et une tenue assez excentrique.. Il était vraiment là... et il venait de lui sauver la mise... Il la redressa doucement et l'aida a monter les marches en douceur. C'est presque en courant qu'elle rejoignit Jack Lincoln et le secoua doucement.
« C'est qui ? » demanda Jack
« Jungkook Jeon, le plus jeune membre de BTS. » dit Malia doucement
Elle le regardait de loin quand les interview du tapis allaient bon train, on demanda soudain a Jungkook si il y avait quelqu'un qu'il attendait particulièrement. Non loin de la, Malia, la jeune chanteuse un peu déprimé écoutait à moitié Jack parler...
« Mephisto …. from Noctis. » fit Jungkook assez directement
« Oh ! MEPHI !!! » hurla l'interviewer
Malia se tourna et fixa l'interviewer assez perplexe, elle s'avança doucement et fixa BTS puis le journaliste...
« Yes ? » Elle haussa un sourcil
« Jungkook here, is excited to see you ! So I made it happen ! » dit le journaliste fièrement
Malia rit doucement et Jack de loin, sut que c'était un vrai rire, pas un rire forcé. Peut-être que ce gamin était la clef de son bonheur ? Il espérait... Il y croyait. Doucement Jungkook lui tendit la main et demanda à ce qu'on les prennent en photo. Il fit même un selfie avec la jolie demoiselle aux cheveux désormais bleu sombre et sourit quand elle s'en alla doucement pour rentrer s'asseoir.
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Une fois assis,Yoongi se tourna vers Jungkook. Il était bizarre...
« Tu n'as pas flipper devant une femme. C'est bien une première. » fit l'aîné
« Elle est différente. » Il la vit se lever pour aller vers les toilettes « Je reviens je dois pisser. »
Yoongi fronça les sourcils et regarda de loin le plus jeune suivre la jeune rockeuse vers les toilettes.
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Il ne savait pas pourquoi il était dans les toilettes des femmes, ni pourquoi elle l'avait tirer avec dans une des toilettes. Ce n'est que quelques minutes plus tard quand il l'avait soulever contre la paroi et qu'il avait écarter ses jambes qu'il savait exactement pourquoi. Leurs lèvres a quelques centimètres, les jambes de la belle entourant ses hanches. Elle tremblait légèrement et il laissait ses mains parcourir sa robe, puis ses cuisses... Jungkook écarta sa culotte alors qu'elle ouvrait son pantalon. Il déroula rapidement un préservatif sortit du corset de la belle sur son membre et se glissa en elle, le front dans son cou et les mains sous ses fesses. Allant et venant plus fort, plus vite... Malia se perdait dans le plaisir... Jungkook finit par venir rapidement en elle, se maudissant... mais quand il la sentit se crisper aussitôt et se tendre en tremblant... il sut. Doucement il la posa au sol, balança son préservatif dans la poubelle et fixa la jeune femme qui se rhabillait. Elle prit son téléphone et y inscrit son numéro. Elle le recoiffa aussi avec douceur et quand Jungkook se pencha pour l'embrasser elle recula.
« Mon rouge à lèvres vas déteindre sur tes lèvres » avait-elle murmurer.
« Et merde... » avait-il marmonner
Jungkook avait soupirer et s'était rendu à l'évidence qu'il devrait attendre... Il rejoignit sa table et puis se rendit compte... qu'il avait perdu sa virginité dans une toilette.... J-Hope lui fit remarquer qu'il avait mit du temps... Jungkook lui haussa les épaules.
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Encore une cérémonie décevante pour la jeune Malia qui rentrait bredouille quand elle croisa dans les couloirs de son hôtel les garçons de BTS. Elle avait ses chaussures en main.. remonté sa robe qu'elle avait noué à la va-vite en un nœud hasardeux, ses cheveux tombaient en boucles étranges du à la laque de son chignon et comble de la beauté et de la classe elle portait de sublime crocs rembourrées de doudoune... Elle resta figée … On pouvait voir la naissance de son porte jarretelles à cause de son nœud hasardeux. Et la voilà épaules rentrer en mode canard qui se figea en entendant son nom de scène crier dans le couloir. Elle ouvrit rapidement sa chambre, y balança sans ménagement ses crocs rose et défit son nœud... avant de refermer et de placarder un grand sourire gêné sur ses lèvres. Elle rejoignit les garçons en secouant un peu ses chez et en remontant un plus classiquement sa robe. Jungkook la regardait et la néo-zélandaise sourit.
« Mephistooo ! » s'extasia Jin « you first girl Kookie likey »
« Vraiment ? » Malia haussa un sourcil amusée « J'en suis flattée. »
« On voulait aller boire un verre dans le bar de l'hôtel. » dit Jungkook « Tu viens ? »
« Donne moi 5 minutes histoire de sortir de cette robe et de me changer. » dit Malia
« Et d'enfiler des crocs ? » murmura Jungkook amusé
« Non quand même pas. » dit Malia en riant « J'arrive. »
Elle fila dans sa chambre et entendit les garçons soudain poser une tonne de question. Nouer ses cheveux, sortir en galérant de sa robe, enfiler une jupe, … bon l'aspect cuir élastique ferait l'affaire, attraper un t-shirt... Bon un t-shirt Noctis... ferait l'affaire ainsi que ses cuissardes en velours noir et à talons aiguille... elle enleva son rouge à lèvres histoire de pouvoir boire et pas en foutre partout. Malia réussit le pari d'être prête en 5minutes. Elle sortit de sa chambre et s'approcha du groupe.
« Vous vous connaissiez ? » demanda J-Hope doucement
« On joue a Overwatch ensemble. » dit Jungkook calmement
« Ah c'est vous la Fameuse. » fit Yoongi
« Quoi ? » Malia se tourna vers Jungkook
« C'est pas difficile quand je lui ai proposer de jouer ensemble tous les trois il a refuser catégoriquement. » dit Yoongi « Vous êtes Sa partenaire et rien qu'à lui. »
« Ah bon.. » Malia sourit « J'ignorais ça. » dit-elle
« Je pense qu'il en pince pour vous. » dit Yoongi en suivant la troupe
« Vous pensez ? » demanda Malia doucement
« Ouais sinon il est pas aussi possessif. » dit Yoongi
« Il est possessif ? » Malia s'étonna quand elle vit les bras musclé de Jungkook se tendre quand Yoongi passa son bras autour de ses épaules « Ah... oui... »
« Dites... Vous auriez pas le numéro de Lily Valois ? » murmura Yoongi
« Moi pas, mais j'ai un ami qui a été son amant dans plusieurs films. » dit Malia, elle dégaina son téléphone d'entre ses seins et appela quelqu'un « Sören, darling can you please answer me... Is Lily still awfully single ? » elle rit « True... very sadly true... So can you send me her number ? Thank you darling. » Elle raccrocha et sortit un stylo et un petit bloc de post-it de son corset...
« Tu planques combien de trucs dans ton soutif ? » demanda Jin étonné
« Corset. » nota Malia en notant le numéro et donnant le post-it à Yoongi
« Thanks » fit Yoongi
« You're welcome, darling » dit-elle doucement avant de sortit une petite pochette de sous son t-shirt « J'ai pas assez de place pour tout planquer dans mon corset. » fit elle en riant
« Ingénieux. » dit Jin
Arrivés au bar, le groupe se posa dans un coin privé quand Malia vit au bar, une tête blonde... Etais-ce possible ? Elle se leva rapidement et trottina vers la tête blonde. L'homme leva les yeux de son verre en voyant Malia et se leva d'un coup pour soulever la jeune femme dans un gros câlin, Jungkook lui de loin grognait.
« Tu l'aimes ? » demanda Yoongi
« J'en sais rien. » siffla Jungkook
« Comment ça ? » Namjoon se tourna vers le plus jeune « T'as genre envie de tuer cet inconnu mais tu sais pas si t'aimes Mephisto ? »
« Malia. » fit Jungkook « Malia. » Et il secoua sa tête « Non je sais pas... avant elle j'étais persuadé d'être gay. » grogna Jungkook
« Pas faux. » nota Namjoon.
« La voilà qui revient.. » dit J-Hope « Et elle n'est pas seule. »
Aux bras de Malia, un blond et un roux. Jimin écarquilla les yeux et secoua vivement Taehyung. Le blond n'était autre qu'Elrick Levine, le chanteur de JUMP, la légende qui avait raflé tout les prix ce soir pour meilleur chanson de rock, meilleur groupe de rock et un award honorifique pour sa carrière... et le rouquin n'était autre qu'Ewan Winchester, le lauréat de la Chanson de l'Année. Coiffant Nicky Minaj, et autres Beyonce, Lady Gaga et Justin Bieber... Malia sourit doucement.
« Et Jack ? » demanda Malia
« Jack est avec Mona chez Ellen. Penses-tu, si ils ratent cette occasion, Ellen va faire la gueule » dit Elrick
« C'est certain. » dit Malia doucement « Tu as encore tout raflé » dit-elle plus tristement
« Promis je fous rien l'an prochain. » dit Elrick fatigué « Il en va de ma santé mentale. »
« D'où vous êtes... genre naturel en coréen ? » demanda Namjoon étonné
« J'ai un diplôme de traducteur. » dit Elrick « Au cas où ça foire je pourrais traduire de la putain de Kpop.... » soupira-t-il en tirant la langue, percée, dégoûté
« Tu as conscience que tu es en présence d'un groupe du genre que tu exècres ? » dit Ewan dans un Coréen parfait
« Ouais, m'en bat les couilles. » dit Elrick en riant « Chaqu'un ses goûts, y peuvent détester ma musique que ça changera pas que j'aime pas. C'est niannian et ça dégouline de bon sentiments...»
« Pas toujours. » nota Malia
« Souvent. TROP souvent » dit Elrick
« Comme la pop en général mon cher. » dit Ewan en s'asseyant le regard bas
« Voilà pourquoi j'aime pas la Pop non plus. » dit Elrick en se posant
Malia fixa Ewan... J-Hope s'approcha de lui et les deux commençaient à parler, c'était bien pour le roux qui malgré une victoire avait le cœur lourd, Elrick lui discutait avec tout le monde quand Jungkook embarqua Malia sur la piste de danse. Coller contre elle, le plus jeune se questionnait sur ses sentiments, l'aimait-il ou n'était-elle qu'un désire passager ? Quand la main de Malia se posa sur sa joue son cœur s'accéléra. Son regard plongé dans l'océan de son regard et voilà qu'il fondait sur ses lèvres pour un baiser langoureux... son premier véritable baiser, son premier baiser d'amour, il le savait maintenant.
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La douleur dans sa poitrine il vivait avec celle-ci depuis leur retour en Corée il souriait pour continuer d'y croire... La rage au bord des lèvres arrivait toujours quand il voyait Malia en concert se faire aduler par tout ces hommes entre 30 et 50 ans... Maintenant c'était la jalousie qui envahissait tout son être alors qu'il regardait une émission de musique... Il détestait ce grand nigaud blond qui accompagnait sa douce Malia. Il lui vouait une haine viscérale. Il était trop attentionné, trop gentil... et les voilà a refaire un classique d'Avenue Q : The internet is for porn, faisant rire toute l'assistance.
« Il est tellement canon... » souffla Taehyung
« C'qui ce con ? » grogna Jungkook
« Sören Ari Ekstrøm, l'homme le plus sexy de l'année. » dit Jin en se posant... « Y ont pas de goût. »
« Perso, je suis hétéro et je le trouve vachement séduisant. Il a du charisme. » dit Namjoon
« Charisme mon cul. » grogna Jungkook
« Toi t'es juste jaloux. » dit Yoongi en se posant « Sören est gentil. »
« Il est obligé de la coller ? » siffla Jungkook
Sur l'écran le présentateur parlait de sexualité et Sören haussa les épaules en disant 'Sorry Ladies, I prefer men.' et toute l'assistance féminine couina quand le présentateur se tourna vers Malia qui leva les mains 'Taken.' et l'assistance masculine couina. Jungkook sourit.
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Elle était de retour. Jungkook l'observa. Il l'avait invité dans son appartement personnel qu'il avait fermer à clef avant d'aller s'asseoir dans le canapé. Sa belle néo-zélandaise, était là, elle portait une jupe en cuir noire, des bas noirs, des talons aiguilles et un chemisier lavande en soie. Ses cheveux avaient revêtue une couleur dégradant du noire vers un beau mauve. La jeune femme s'avança dans la pénombre créer par les tentures tiré par Jungkook. Le chemisier tomba au sol découvrant son soutiens-gorge en dentelle noir, la jupe tomba au sol, découvrant une porte jarretelles mais pas de culotte... et Jungkook avala de travers quand Malia s'assit sur ses genoux. Ses mains plaqué sur le tissus du canapé. Bordel de dieu.
« Yoongi m'a dit que tu étais jaloux de Sören. » fit Malia en embrassant son cou.
« Ngh .. ; ah... oui. » Jungkook roula du bassin presque instinctivement
« et aussi, qu'au BBMA c'était la première fois. » dit-elle en se redressant
« Tu parles trop a Yoongi... » siffla Jungkook
« Ne t'en fais pas. C'est toi le seul homme que j'aime. » dit Malia
« C'est bien. » Puis... l'information parvint a son cerveau « Tu... » Il n'en croyait pas ses oreilles
« Je t'aime » dit-elle doucement
« Moi aussi. » dit Jungkook en la soulevant.
Leurs baisers étaient langoureux, sur le chemin vers la chambre Jungkook plaqua de temps en temps Malia contre un mur pour l'embrasser encore plus profondément et se faire déshabiller par sa rockeuse, les chaussures de Malia étaient tomber pour créer une trace de leurs chemin avec les vêtements de Jungkook et la voilà qui finit allongée dans le lit. Jungkook maintenant nu se débarrassa religieusement de la lingerie de sa belle, retirant en lenteur les bas. Puis ses mains remontèrent ses cuisses. Bientôt il fit corps avec elle et les mouvement lents et assassins de ce danseur étaient délicieusement horriblement savoureux. La nuit mourut dans leur étreinte passionnel et quand le jour perça après les nombreux orgasmes, Malia se réveilla en riant.
« Et si on oubliait les toilettes ? » fit-elle « Et compter que cette fois-ci ? »
« J'ai aimé moi... » fit Jungkook en traçant ses tatouages d'un doigt discret
« Moi aussi je dis pas... en plus j'en avais bien besoin. Mais euh c'était pas très romantique. » dit Malia
« Mh j'avoue. » Jungkook sourit « Je suis là maintenant. » dit Jungkook en embrassant Malia « J'embrasserais toutes tes cicatrices même celle qui ne se voient pas. »
« Tu les as toutes apaisée. Tu as soigné mon âme... » dit-elle doucement « Tu as soignée l'insoignable. »
« Tu crois qu'on- »
« J'y crois. » dit Malia « Je crois en nous. »
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Les Chroniques de Livaï #512 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Ma jument trébuche sur une pierre mais ne chute pas. Je rattrape le corps de Claus qui s'est mis à glisser petit à petit de la selle, en espérant qu'on arrive vite. Heureusement, la zone a déjà été nettoyée plusieurs heures auparavant, les titans se font rares. On aurait plus été en mesure de livrer bataille dans notre état.
Je sais pas combien il reste d'entre nous. Les civils, tous à cheval, sont massés à l'intérieur du cercle que nous formons, mes camarades et moi, et il me semble plus que restreint... Erwin ouvre la marche vers l'avant-poste et je ne le vois pas de là où je suis. Je reporte alors mon attention sur mon escouade - en tout cas sur ses membres encore valides...
Erd chevauche pas loin de moi, transportant Nadja devant lui, assise en selle. Je distingue ses yeux ouverts, mais comme morts, et son corps ballotte mollement au gré des cahots. C'est ainsi qu'on l'a trouvée. Quand Erd et Gunther sont revenus de la forêt alors que je m'occupais de Claus, ils l'ont découverte étendue sur le sol, comme si elle était simplement tombée en arrière, le regard fixe ; elle ne répondait pas à leurs appels. Elle ne semblait pas même blessée... Je ne sais absolument pas ce qu'elle a. C'est comme si... elle nous avait quittés pour aller quelque part, laissant son enveloppe corporelle à notre charge...
L'état de Claus est plus critique, bien sûr. Si j'étais arrivé une minute plus tard, il passait dans l'estomac de ce titan. Sa jambe a été sectionnée à mi-cuisse... Il a perdu beaucoup de sang même si j'ai fait de mon mieux pour éviter plus de dégâts. Mais à bien y réfléchir... qu'est-ce qui pourrait être pire ? La gangrène ? Oui, ça se pourrait. Il faut vite qu'on s'occupe de lui avant qu'une saloperie vienne l'achever.
Mon esprit est en pagaille, je passe d'une pensée à l'autre sans réussir à me calmer. Erwin avait raison, j'aurais dû rester avec eux... Si je n'étais pas parti si loin, les laissant livrés à eux-mêmes, cela ne serait pas arrivé. Ou peut-être que si, je ne pourrais jamais savoir, et c'est toujours ce qui me tracasse. Mon corps me fait souffrir, mes os me paraissent broyés en petits morceaux... Je devais secourir les premières lignes, autrement Erwin aurait pu y passer ! J'ai été partout sauf auprès d'eux... A croire que j'apprends jamais rien de mes conneries !...
Ca y'est, j'aperçois des tours, on va pouvoir souffler. Le soleil a déjà commencé à décliner, les titans vont nous foutre la paix. Ce fut la journée la plus longue de mon existence... Pour tous ces survivants aussi, je suppose. J'ose même pas imaginer comment ils se sentent, en tant que rescapés. Se croient-ils dignes d'être encore en vie, alors que tant sont morts, certains pour les protéger ? Je pense que tout ce qu'ils veulent maintenant, c'est rentrer se planquer derrière Rose. Je peux pas leur en vouloir pour ça.
La troupe réduite arrive en pagaille près du premier grand bâtiment et je crois entendre la voix forte d'Erwin résonner sur les pierres et ordonner à tout le monde de pénétrer à l'intérieur. On y tiendra tous, cette fois, pour sûr. Je stationne ma jument près d'une porte dérobée qui donne sur l'arrière du bâtiment et descends rapidement ; je fais glisser Claus jusqu'à terre et il me paraît sans force. Allez, te laisse pas abattre, t'es pas encore mort ! Essaie de tenir sur ta jambe, et appuie-toi sur moi ! Il doit m'entendre car son bras passé autour de mon cou serre fort mon épaule, et il se met à boiter, à moitié inconscient, seulement motivé par ma voix. Attention, y a une marche ! Il n'est pas encore temps de le ménager. Plus tard, quand nous serons en sécurité, j'aurais tout le temps de... Je ne sais pas exactement, mais je vais y réfléchir. Ce qui m'importe, c'est de garder tout le monde en vie.
Erd fait aussi descendre Nadja de cheval. Elle réagit à peine, mais elle marche bel et bien quand son ami lui prend la main, l'autre derrière son dos, pour la guider vers l'intérieur. Elle ne cille pas une seule fois... Gunther, qui semble blessé légèrement, ferme la marche en boitillant, plus préoccupé de l'état de Claus que de celui de Nadja à ce qu'il semble.
Nous arpentons rapidement le couloir qui se présente et rejoignons une grande salle où sont rassemblés des civils. Sur la droite, une plus petite pièce sert déjà d'hôpital. Je suis étonné de ne pas entendre la voix familière de Gratia maugréant et donnant des ordres ennuyés. Je crois que... ouais, je crois que c'était son jour, à elle aussi...
J'étends Claus sur la première couche qui se présente, et Erd réussit à trouver un lit pour Nadja, juste à côté de nous. L'état de Nadja ne semble pas urgent, mais Claus doit être pris en charge tout de suite ! Les visages fermés des explorateurs autour de nous semblent me juger, m'accuser de n'avoir rien pu faire pour eux... Il n'y a quasiment pas de novices, que des vétérans. J'aperçois Moblit qui s'occupe de panser le bras de la bigleuse, qui a toujours ses lunettes sur le nez. Nanaba et Gelgar sont aussi en train de se faire soigner en vitesse dans un coin.
Au centre de la pièce, un foyer a été allumé, et je sais très bien quel en est l'usage... Ce n'est pas pour nous chauffer mais pour procéder à des cautérisations rapides. C'est exactement ce dont Claus a besoin. Je peux m'en charger, mais je dois d'abord m'assurer que la plaie est désinfectée. Il ne reste plus qu'un seul membre de l'escouade d'infirmiers et je constate bien vite qu'il est débordé. Le pauvre vieux ne sait plus où donner de la tête... Ok, Erd, va me préparer un tison, et moi je vais examiner sa blessure.
Je ne desserre pas le garrot que je lui ai fait mais je soulève le pantalon déchiré, puis en arrache les pans qui me gênent. La chair à vif et sanglante est déplaisante à voir, mais je surmonte ma répugnance. Je traverse la pièce et va chercher une bouteille d'alcool ainsi qu'un linge propre. Je dois faire attention de ne pas marcher sur les nombreux blessés laissés à même le sol. L'un d'eux attrape les lambeaux de ma cape en gémissant, mais je ne peux pas m'attarder près de lui ; le temps est compté.
Je retourne près de Claus, imbibe le linge, et l'enroule autour du moignon avant de serrer bien fort. Claus a un sursaut, il ouvre des yeux fous qui ne voient rien, agrippe mon bras. Calme-toi, c'est pas encore le pire, ça fait que picoter. J'attends quelques minutes que le liquide fasse effet et que la plaie soit bien propre. Je retire le linge et indique du menton le tison que Erd a ramené. La lueur rougeoyante danse un moment sur le visage livide de Gunther qui me regarde faire sans dire un mot. Les gars, je vais avoir besoin de vous. Je vais tenir Claus par le torse ; Gunther, tu immobilises sa jambe pour pas qu'il bouge trop. Erd, ce sera à toi d'appliquer le tison. Tu sais ce qu'il faut faire. C'est le seul moyen d'arrêter le sang de façon permanente et de s'assurer qu'il tienne le coup jusqu'à Rose. Ensuite... Merde, ses lèvres sont déjà bleues... Arrêtez de le regarder comme ça, il a plus qu'une jambe, mais il est pas encore mort ! Alors comportez-vous en frères d'armes dignes de ce nom et sauvez-lui la vie !
Gunther hoche la tête et appuie sur la jambe de Claus. Je passe un bout de bois entre les dents du garçon et lui dis de mordre bien fort dedans ; puis je passe mon bras autour de son torse pour pas qu'il bouge. Erd, on attend plus que toi. La frayeur sur son visage est perceptible, mais il finit par appliquer le tison sur la cuisse sectionnée. Le corps de Claus se soulève de nouveau, avec toute l'énergie qui lui reste, mais son cri reste contenu. Il rue, se tortille comme il peut pour échapper à la souffrance, mais je le maintiens autant que possible, jusqu'à lui faire mal pour qu'il puisse vivre. L'odeur de chair brûlée envahit la salle et tous les regards se tournent dans notre direction. Hanji se lève pour venir vers nous, comme fascinée par le spectacle que nous offrons. Personne ne dit un mot, tout le monde se tait, comme recueilli face à la douleur de ce jeune homme démembré...
Ca va, Erd, arrête, j'crois que c'est bon. Il retire le tison brûlant, se penche avec une attitude presque professionnelle, et m'indique que ça s'est bien passé. Les spasmes qui agitaient la poitrine du blessé se calment, et il replonge alors dans le sommeil. Je me détache de lui, mon flanc maculé par la transpiration qu'il a laissée sur moi. Son front est trempé, occupez-vous de le rafraîchir. Et prenez soin de Nadja aussi. Je dois aller... voir des gens. Restez auprès d'eux, ne vous éloignez pas, si ce n'est pour vous restaurer.
Avant que je ne quitte l'hôpital, Hanji se dresse devant moi, l'air navré, et me murmure qu'elle n'a pas été capable de veiller sur eux, et qu'elle est désolée. C'est pas ta faute, quat'z'yeux. C'était à moi de le faire et j'ai foiré, ok ? Te bile pas et occupe-toi de tes subordonnés, ils ont pas l'air en forme. Putain... il faut que j'aille voir Erwin. On doit parler de ce qui va se passer quand on sera rentrés...
Je reviens dans le couloir et entre presque en collision avec un corps lancé à grands pas dans ma direction. Le bolo me cogne le crâne et je sais tout de suite de qui il s'agit. Tu devrais pas être là ! J'te conseille pas de rentrer, t'as pas besoin de voir ça ! Il proteste que son devoir de major est de s'enquérir de l'état de ses hommes. Non, ton boulot c'est de sortir les survivants de ce merdier ! Occupe-toi plutôt de la feuille de route pour le retour ! Je ne m'avoue pas à moi-même que je répugne à l'idée de le laisser pénétrer là-dedans et voir tous ces blessés et agonisants qui pourraient lui péter le moral. Il en a vu d'autres, je sais, mais pas sous ses ordres !... Il va pas s'effondrer, mais une partie de moi veut le préserver de ça...
Il essaie de forcer le passage, mais je l'en empêche. Mike apparaît au bout du couloir, et j'ai jamais été si heureux de le voir ! Eh, viens m'aider à le faire rebrousser chemin ! J'suis sûr qu'il a pas bu au moins une gorgée d'eau depuis qu'on est arrivés ! Mike brandit une gourde qu'il avait justement en main, et attrape Erwin par le cou pour le faire reculer. Puis, il essaie de lui fourrer le goulot dans la bouche de force. Erwin, on a besoin que tu restes en forme pour continuer à nous guider vers Rose. On va venir avec toi pour mettre un plan au point. J'crois qu'il y aura de nouveaux titans sur le dernier tronçon, et on compte tous sur toi pour que ça se passe le mieux possible.
Il parvient à se dégager du gros Mike et reprend son souffle, avant de me demander comment se porte mon escouade. On en parlera après, ok ? Contente-toi de savoir qu'ils sont tous là, c'est le principal. Mais ce que je vois dans ses yeux ressemble bel et bien à une ombre de culpabilité inavouable.
Il commence déjà à tout prendre sur lui... Raison de plus pour que personne le voit comme ça.
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J'avais à peine ouvert la porte pour identifier la personne en face qu'elle commençait déjà à parler :
«-Ouais c'est moi ouais. Tu ne t'y attendais pas, hein ? Faut dire que moi non plus, si ça peux te rassurer. Ça fait des jours que j'me dis que je devrais aller te voir, t'expliquer, mais que voulais-tu que je dise ? Ouais j'sais pas ce que je veux, mais c'est pas nouveau ça. J'suis toujours perdue quand il faut prendre des décisions, même choisir entre deux parfums de glace j'trouve ça compliqué alors évidemment, faut pas s'étonner que j'sois aux abonnés absents quand tu me demandes quelque chose. Et puis merde, tu devrais le savoir, non ? J'suis incapable de choisir, alors tu peux pas fermer ta gueule et faire ce qu'il te plaît ? J'm'en fous moi, tant que tu souris, tout me va.»
J'avais froncé les sourcils, et elle le vit puisqu'elle me lança un sourire désabusé avant de continuer sa tirade :
«-J'sais ce que tu te dis, laisse-moi finir ! Quand tu choisis à ma place sans me demander, ça m'énerve. J'me dis que j'suis pas à tes ordres, que j'suis pas une putain de femme soumise et au final j'vais faire strictement l'inverse de ce que tu me demandes pour te le prouver. Ouais j'suis stupide, hein ? Incapable de faire des choix sans le regretter mais incapable de me laisser diriger, parce que j'suis trop arrogante et fière pour ça. Parlons-en d'ma fierté tiens, ça fait des jours que j'me torture l'esprit pour savoir quoi faire. J'sais que je devrais changer, personne ne m'aime, j'ai un problème. Je devrais être plus ouverte, plus aimable, plus attentive à la détresse des autres, et des fois, seule dans ma chambre, je prends ces résolutions, et j'te jure j'me sens énergique, déterminée à appliquer tout ça. Je me dis que je peux le faire, que si les autres le peuvent moi aussi, que je vais devenir sociable, devenir le type de personne à qui on aime se confier, rire, passer du temps. Et puis j'me décourage, j'me dis que de toute façon j'en ai rien à foutre que les gens m'aiment ou non, que j'en ai rien à branler de leurs foutus problèmes, que de toute façon s'ils étaient moins cons et qu'ils arrêtaient de tomber dans le mélodramatique au premier obstacle ou tout simplement qu'ils arrêtaient de les chercher, ils n'en seraient pas là, à le regretter et à chialer dans les bras du premier venu. Putain parce que ouais, j'les comprend pas, j'ai l'impression qu'ils cherchent eux-mêmes leurs problèmes, comme s'ils s'ennuyaient et qu'ils palliaient à ça en se créeant des disputes. Me regarde pas comme ça putain, qu'est-ce que tu crois ? Et puis tous les commérages là, à cracher sur le dos de l'autre, à décortiquer la vie des autres entre eux alors qu'ils sont pareils, putain mais merde ça me répugne ! Ils s'envoient les storys de leurs amis, de leurs connaissances, de leurs ennemis à leurs potes pour se moquer d'eux sans se douter qu'ils doivent sûrement faire pareil, ils s'échangent les derniers potins sur la personne et puis le lendemain, ils lui font la bise avec le sourire sans sourciller. Merde, j'suis pas comme ça, j'veux pas être comme ça !»
Elle avait les larmes aux yeux, à présent. De loin, on pourrait croire qu'elle était triste mais les rares personnes qui la connaissait savait qu'il n'en était rien: elle ne pleurait jamais, surtout pas de tristesse. Pour les autres, ils suffisaient d'entendre sa voix, vibrante de colère et d'autre chose que je ne pouvais pas identifier pour le savoir.
«-Voilà, je m'éloigne du sujet, de toute façon c'était pour te dire que j'arrive pas à changer, parce que j'me dis qu'on doit m'aimer pour ce que je suis, point. Mais personne ne veux m'aimer pour ce que je suis, parce que je suis rien. Voilà, c'est ça la putain de vérité, j'suis juste une connasse qui crache sa haine sur les autres alors que j'suis exactement, exactement pareil qu'eux ! Ça me tue d'me dire que j'suis pas unique, et puis j'te dis ça là mais tu sais, dans quelques heures j'me m'autoconvaincrai que tout le monde est unique, et je le crierai au monde en étant sûre de moi, je scanderai haut et fort que tout le monde est beau, unique et incroyable, et puis on me croira parce que tout le monde veut l'entendre, hein ? Et puis une fois tout le monde rassuré, j'me sentirai à nouveau mal parce qu'au final, à tout ceux que j'ai dis ça, et qui m'auront remercié en souriant, ou débattu avec moi, eh bien je les aimerai un peu, et finalement j'me dirais qu'eux, ils sont vraiment beaux et uniques et exceptionnels et incroyables et-»
Elle arrêta de parler, autant pour reprendre souffle que son esprit. Elle continua néanmoins de me fixer, de ces yeux rageurs et impitoyables :
«-Bref, laisse tomber. Au final, pourquoi j'suis là ? Pour m'excuser. Ouais, je m'excuse ouais. J'suis désolée d'être incapable de savoir quoi faire dans tous les cas. Choisir entre deux choses, choisir ce que je veux être. Tu sais, c'est pour ça que je te parle, et puis que j'arrête de te parler, que je reviens ou que j'suis dans l'attente d'un de tes messages. J'me dis que si tu voulais me parler, tu m'enverrais un message, et parfois quand tu le fais je n'ai pas envie de te répondre parce que soit tu me dis quelque chose qui ne m'intéresse pas, soit j'angoisse à l'idée de te répondre et de ne pas te plaire.»
Soudain, ses yeux s'illuminèrent et elle baissa un peu le ton de sa voix.
«-Parce qu'en fait, je crois qu'il est là mon problème. J'ai perpétuellement peur de ne pas plaire et de tout perdre. J'ai envie qu'on m'aime, merde ! Parfois je m'en fous, mais au final j'espère que mon allure nonchalante plaira à quelqu'un et qu'il cherchera à me connaître et qu'il m'appréciera, comme dans un putain de roman. J'ai besoin d'affection, d'amitiés, mais je ne sais pas comment gérer tous ces sentiments, en fait ils me sont totalement inconnus et puis j'ai tellement peur de les perdre que je préfère les abandonner direct, c'est plus sûr, j'ai pas envie d'être plus mal que je ne le suis déjà.»
Elle soupira. Maintenant, sa voix était très basse :
«-C'est pour ça que je sais que ce que je te dis est vrai: j'suis pas quelqu'un pour toi. Toi, t'es adorable et tout le monde t'aime, tu mérites bien mieux que moi, moi qui suis incapable de m'aimer. Y'a un célèbre auteur qui a dit qu'on ne pouvait pas être aimé si on ne s'aimait pas soi-même. Moi, j'suis incapable de m'aimer, j'suis l'être-humain le plus inutile que la Terre ait connu et j'suis aussi attirante qu'une verrue plantaire. Je ne sers à rien, et j'suis inintéressante, même regarder les documentaires sur la composition d'un fer à cheval sur Arte est plus lucratif que mes conversations. Donc, j'suis désolée. Quand j'suis venue sonner, je partais dans l'optique de te récupérer, tu sais ? Mais j'ai encore changé d'avis.»
Elle ria nerveusement, et elle finit par me murmurer :
«-Bref. J'sais plus quoi te dire, moi. J'vais pas te dire je t'aime, j'ai toujours été pitoyable pour le dire. À la rigueur, par message, comme ça tu pourras en penser ce qu'il t'arrange. Et puis, ça sera tellement cliché, je crois que ma si grande fierté ne s'en remettrait jamais ! Du coup, j'sais pas quoi te dire. Referme la porte, tu fais rentrer le froid.»
Et avant même que je le réalise, elle me fuyait à grand pas, et je me tenais là, sur mon paillasson, à la regarder partir à vitesse grand V sans bien comprendre ce qu'il m'arrivait. Ce petit bout de femme disparu au coin de la rue, et soudain je me sentis lasse et vide. Elle me manquait déjà, et pourtant je savais que si je voulais la récupérer - même si elle n'appartenait à personne - il allait falloir que j'essaye à nouveau de comprendre sa logique incongrue. Et tout comme elle n'avait pas le courage de choisir, je n'avais pas le courage de la retenir.
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Les Jurons et insultes au Québec
Pour connaître toute la culture d'un pays, il faut savoir aussi comment on s'y insulte ! Sur ce, j'ai opté pour le post "spécial langage de charretier". Aujourd'hui, vous êtes prévenus, je n'aurai que des mots totalement impolis, inaudibles, graveleux, dégueulasses, quoi. Alors voilà:
Ami débutant, apprends la base du juron québécois
La religion est aux insultes québécoises, ce que le zizi pipi caca sont aux injures françaises. Il faut dire qu'en France, on ne compte plus les dérivés allant du coquet "je te conchie" au "va chier", beaucoup plus brut de décoffrage. Les Québécois, eux, préfèrent emprunter le vocabulaire religieux pour sacrer, autrement dit pour jurer. Ainsi, bon nombre d'insultes sont issues de quatre mots de la religion catholique, qui constituent la base du lexique injurieux québecois.
Les 4 mots magiques: Tabarnak, criss' (crisse), hostie, calisse (câlisse)
Là, vous êtes parés pour toutes les injures de base du quotidien. Vous pouvez même les décliner en verbes ou en adverbes. Avec ça, vous pouvez déjà palier à 80% des situations.
Autre règle des insultes québécoise :
ajouter maudit devant et son impact sera décuplé.
Et ne vous fiez pas au côté mignon de certaines expressions...
elles n'en sont pas moins insultantes...
le maître du sacre: "tabarnak"
Aussi courant et vulgaire que le "putain" français (MAIS non utilisé comme une "ponctuation" dans le langage verbal...):
TABARNAK !! (et PAS tabErnak..arrête avec ce "E" sinon tu te fais calculer direct). Prononcé en insistant bien sur le "AR"et le "AK" ! (la force de ce mot est aussi dans sa prononciation !!)
Combiner avec les autres sacro-saintes injures, ça donne un cocktail détonnant dont l'ordre et la composition restent au choix de chacun, selon l'instant. Il est donc possible d'entendre "des crisse de câlice d'ostie de tabarnak", équivalant à un "putain de bordel de merde".
Ami français:
Inutile de te la jouer "couleurs locales" en jurant "tabarnak" avant un sérieux entrainement: avec ton accent de grenouille, tu n'arriveras pas prononcer ce mot comme il se doit, sauf si tu comptes faire rire ton entourage...
Le degré de raillerie du Tabarnak
Alors selon son degré de puissance et de vulgarité, "Tabarnak" a une multitudes de diminutif.. qui s'utilisent un peu comme : "fait flic " au lieu de "fait chier" , ou "punaise " au lieu de "putain"... Voilà.
Pour "qu'ça claque", il faut prononcer tout ça comme il se doit: petite démonstration vidéo
vous pouvez sacrer, mais pas que..
Se faire traiter de "fond de capote recyclé", ça n'est pas très catholique. On sera tous d'accord là-dessus. Comme quoi, le langage fleuri québécois peut être très imagé, et ne se veut pas nécessairement anticlérical. Du coup, vous pouvez même étoffer vos insultes avec des mélanges du genre: "criss' de fond de capote recyclé". (Ajoutez un "maudit" devant et là, vous êtes au top).
Petit florilège du langage injurieux québécois
Newfie... Si les Français font des blagues sur les Belges, les Québécois se tournent vers les newfies (Newfounderlander), les habitants de la province de Terre-Neuve.
Au Québec, la merde, c'est de la mArde. avec un "A", et pas un "E'.
Mange un char de marde: Comme toujours, une fois qu'on a visualisé la chose, l'insulte devient bien plus violente. A noter qu'un char est une voiture et non un équipement militaire. Dans le même registre, on trouve aussi gros tas de marde.
Je m'en câlisse: Je m'en moque comme de l'an 40. Je m'en tamponne le coquillard. J'en ai rien à foutre. Je m'en fous, je m'en bat les roupettes et autres.
Moron: Venant tout droit des États-Unis, ce mot signifie tout simplement connard. Le genre d'insulte que l'on jette au char qui vient de nous dépasser comme un maudit niaiseux (gros con).
Tasse-toé crisse d'épais: Dégage, putain de connard. Peut aussi être remplacé par : Décrisse d'icitte, maudit bâtard.
Frais chié: Un frais chié est également un péteux, c'est-à-dire un snob qui pourrait en plus être doublé d'un Petit Jo Connaissant (M. Je-sais-tout).
Épais: En français, on a plutôt tendance à dire d'une personne qu'elle n'est pas fine. Mais, au fond, cela revient à peu près à la même chose. Si ce n’est que les Québécois ont une version bien à eux dans laquelle, se faire traiter de plus épais dans le plus mince reviendrait à dire que la personne visée n'a pas inventé l'eau chaude ou le fil à couper le beurre.
Crisse de tarlais: Tarlais signifiant stupide (comme twit), lui ajouter le sacre crisse se traduirait pas un putain de con, con étant relativement un mot fourre-tout en français. On peut aussi dire crisse de gros cave par exemple.
Heille mon ciboire, tu pues en ostie toé !: Oh la vache, tu schlingues ! A noter que "ciboire" rentre dans les sacres courants, comme "câlice" ou "crisse", et peut se combiner à plein d'autres sacres pour plus d'impact.
Tarbanak de crosseur à marde: putain de branleur de merde.
T'es rien qu'une trace de break: Dire cette phrase revient à comparer son interlocuteur à une trace de pneu au fond d'un slip ou à le traiter de trou de balle.
C'est-y l'chien qui a fourré ta mère ?: T'as vraiment été fini à la pisse ! Quel que soit le dialecte, la violence verbale reste la même.
pour s'en tamponner.. avec les expressions toutes faites, bien faites
Vous ne pensiez pas vous arrêter en si bon chemin ! La suite, donc:
Gros colon : gros « habitant », quelqu’un de rustre… je crois qu’on pourrait dire « beauf' » Poche-molle : couilles molles Ostie d’mongol : putain de mongol Tu fais dur : généralement « t’es moche », mais « faire dur » peut avoir n’importe quelle signification négative Va te crosser : Crosser signifiant s'astiquer le manche, la traduction la plus proche reste « Va te faire foutre ». Grand fendant : fendant, c’est quelqu’un qui se prend au sérieux, un peu snob, insultant, vantard Mange un char de marde : c’est pire que manger de la merde parce que c’est un char (une cargaison) au complet Suce ma graine : Ah comme c'est mignon quand on se dit que la version française est plus imagée et beaucoup moins poétique. Toutefois, le résultat escompté restera le même. Il y a de grandes chances qu'on vous répond alors : m'a te dérancher la face ou la yeule ! Criss de tarla : tarla, ça veut dire stupide, idiot Téteux : lèche-cul Ostie de sans-dessein : quelqu’un d’insignifiant, sans intelligence = putain de con Tabarnac d’épais : épais signifie stupide. Putain de con.
Câlice de chien sale : Beaucoup de mots pour dire connard ou salaud. Grosse plotte sale : plotte, c’est un vagin M’a te dérencher la face: je vais te démonter la face avec une wrench ( une clef à molette) Toé mon écoeurant : toi, espèce de salaud Maudit innocent : innocent c’est être stupide. Putain de con, en somme.
Vous en voulez encore ?
CIBOIRE: Le top du top pour tout savoir des pires jurons et insultes possibles et imaginables... le site par excellence des jurons québécois. Vous pouvez même jouer au jeu de l'association des jurons de base pour avoir le privilège d'être l'honorable auteur de la phrase la plus trash du moment.
Le site super ludique pour apprendre le québécois et les jurons: Je parle Québécois
Pour en savoir plus sur les expressions québécoises, et les codes de communication
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