#vraiment va te faire foutre je m'en fous
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lmfao sweetie why do you hate americans so much your insecurity is showing
ta gueule
#vraiment va te faire foutre je m'en fous#tu as laissé trois anons comme ça dans mon inbox je croix que cest pas moi qui est peu sûr de moi#asks#anon
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11 Avril 2023
Ich habe allen Grund wĂŒtend zu sein ja. ScheiĂe ihr seit alle ICH HASSE EUCH ALLE. Oui j'ai hĂ©sitĂ© Ă Ă©crire en allemand mais je vais pas le faire parceque nique ta mĂšre je fais ce que je veux ta mĂšre la pute. Je suis Ă©nervĂ© parceque rien ne va. Que comme par hasard je ne peux pas venir le jours oĂč tout le monde peut, mais en rĂ©alitĂ© on aurait pu dĂ©placer ce jour. Puisque Luca l'avait proposĂ©. Enfaite il y avait une solution, mais personne n'en avait rien Ă foutre. Il y avait une solution et on aurait pĂ» y arriver, mais finalement non. Non parceque c'est trop compliquĂ© et que quand c'est trop compliquĂ© et que c'est juste UNE PERSONNE qui peut pas c'est pas grave, oui cette personne c'est toujours toujours moi. Toujours. D'ailleurs je crois me souvenir que quand ils ont fait une GRILLADE, chose que je n'ai plus faite depuis plusieurs annĂ©es AU MOINS 5ANS. Bah Ă©coute chĂ©rie tu travail bah temps pis. J'avais le covid du coup je pouvais pas venir mais je suis presque sĂ»r que c'Ă©tait planifiĂ© un jour oĂč je travaillais. Et puis ça arrange tout le monde. Tu vois tu pouvais pas venir. Mais ça ne dĂ©range personne. Ăa ne dĂ©range personne que ça fait depuis un ans que moi j'ai pas vu tout le monde. Tout le monde s'en fou de mon aniv, plusieurs personnes disais ouais trop cool oui jviens. Mais finalement non il y avait personne Ă part Sina Emma et Kimi je crois que c'est tout yavait Dala???? Je me souviens pas. C'est possible Ă©ventuellement mais en rĂ©alitĂ© je crois pas. Parceque ces gens il faut planifier. Mais bref enfaite je les aimes pas. Et ça c'est encore autre chose d'une part je suis Ă©nervĂ© donc je m'en fou je les dĂ©teste. je les dĂ©teste parceque je mense qu'ils ne m'aiment pas. C'est la mĂȘme chose qu'avec maman, qui me DIT qu'elle m'aime mais qui ne fait pas DE VRAIS EFFORTS pour moi. Ăa ne te coĂ»te RIEN de dire et parler. Mais rĂ©ellement faire quelque chose c'est autre chose. HonnĂȘtement Kimi elle m'Ă©nerve aussi lĂ , mais c'est pas grave elle fait ce qu'elle peut.
Le truc c'est qu'on aurait pas trouvé d'autre jour que le 15. Le teuc c'est que quand l'organisation a été faite je me rappelais plus, rien n'est épinglé, pas de hashtag rien. Et puis les gens discutent beaucoup dans les salons et ça disparaßt. Bon bah voilà . Je suis furax parceque peu importe si c'est de m faute que j'ai oublié que j'allais à un concert, je n'aurais pas pû venir ET j'aurais à nouveau été la seule personne qui n'aurait pas pû venir.
Donc tu sais uoi, enfaite j'en ai marre Anett est trĂšs gentille elle tente tout pour moi trĂšs gentil. Mais ça va pas marcher je suis furieux et je ne peux pas, je ne veux pas de ça. Donc avant j'avait commencĂ© une phrase avec d'une part MTN d'autre part. Je remarque que j'aime vraiment pas tant que ça ces gens. VoilĂ bon c'est dĂ©gueulasse mais plusieurs que je m'en fou un peu ou mĂȘme je commence Ă trouver Luca dĂ©sagrĂ©able mĂȘme il m'Ă©nerve on est tout le temps en conflit lui et moi et ça me fait bien chier j'en ai ras le bol. J'en ai marre que tout le monde fait comme si tout allait bien et que tout le monde fait comme si ils avaient leur vie sous contrĂŽle et qu'en aprtie c'est le cas. Du moins sous un pt de vue professionnel. Moi non rien ne va. Je ne vais pas trouver de job et je reçois pas CE QUE JE VEUX. Alors je fais un caprice, chose que j'ai jamais eu le droit de faire parceque je suis un bon garçon et que je dois faire plaisir et ĂȘtre gentil et UNE POUPĂE, mais putain y'a rien qui va putain de merde je suis Ă bout. Je vais mal et en mĂȘme temps je vais mieux qu'avant, j'ai tellement avancĂ© et j'arrive pas Ă ĂȘtre fiĂšre parceque je fais des pas en arriĂšres et que j'ai du mal Ă me gĂ©rer j'y arrive pas. Et c'est juste super dur. Et ça n'arrange pas que mon copain est pareil que moi. LittĂ©ralement on se ressemble tellement. Et moi je suis Ă la recherche de stabilitĂ© et de structure. Chose qu'on m'a jamais donnĂ©. Et je sais toujours pas comment vivre avec le jujement et comment dire aux gens ce qu'ils font c dla merde sans ĂȘtre GIGA offensant. Jsuis saoulĂ©, je suis saoulĂ© qu'apparemment je suis toujours le problĂšme peu importe le groupe je suis jamais assez important. Je commence Ă croire moi-mĂȘme que je suis pas important et pourtant je sais que la plupart des gens sont juste des gros nulos qui sont nul et kls arrivent juste pas Ă gĂ©rer et ils sont pas juste comme ça avec moi. Mais je problĂšme c'est que je peux VOIR une autre rĂ©alitĂ©. Et surtout que quand j'aurais la possibilitĂ©, qu'on POURRAIT trouver une autre solution PERSONNE ne le fait. Alors que moi je le fais TOUT LE TEMPS. Je tente toujours de trouver comment tout le monde est heureux et tout le monde puisse venir et que mĂȘme si ça marche pas que la personne a au moins l'impression qu'on a tout essayĂ© et que c'est pas ma faute.
Mais là non, c'est juste MA FAUTE. Rien d'autre j'aurais dû le dire en avance et je sais moi perso que ça n'aurai rien changé mais bon
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Les Chroniques de LivaĂŻ #538 ~Â SAVOIR, C'EST SE SOUVENIR (juillet 846) LivaĂŻ
L'histoire de LivaĂŻ comme vous ne l'avez jamais lue. âLe  personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort  de l'humanité⊠Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je  me suis mise en devoir de rĂ©pondre Ă ces questions en vous livrant ma  propre vision de sa vie, de ses pensĂ©es, des Ă©preuves qu'il a  traversĂ©es, ainsi  que celles des personnes qui l'ont cĂŽtoyĂ©, aimĂ©, admirĂ©, craint,  dĂ©testĂ©. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques  libertĂ©s seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous.  Quelques personnages seront Ă©galement de mon invention. LivaĂŻ, un homme que l'on croit invincible et inatteignable⊠Est-ce bien sĂ»r ? Jugez-en par vous-mĂȘmes.
J'ai sĂ©rieusement essayĂ© de dormir cette nuit, mais j'ai laissĂ© tomber au bout d'un moment. Tout ça me tourne dans la tĂȘte depuis trop longtemps, je pourrais pas fermer l'oeil tant que je m'en serais pas dĂ©barrassĂ©. C'est avec une gueule de dix pieds de long que je me rends dans la salle d'Ă©tat-major, oĂč les autres doivent m'attendre.
Je me demande vraiment ce qu'ils vont penser de ce que je vais leur dire ; si Erwin pourra en faire quelque chose. Mais plus j'y pense, plus la coĂŻncidence me paraĂźt improbable. Il y a un schĂ©ma dans tout ça ; des tas d'indices sĂ©parĂ©s par des trous noirs que je vais peut-ĂȘtre Ă©clairer. Si ça se trouve, ils vont tous se foutre de moi mais de toute façon, il faut bien faire quelque chose. Si je dois pour ça leur parler un peu de ma vie passĂ©e, j'y survivrai.
Je pousse la porte et ordonne à Gunther de rester dans le couloir, pour s'assurer que personne écoute. Si quelqu'un de louche venait à entendre ce que je vais dire, ce serait la connerie de l'année. Il se redresse, frappe sa poitrine et se fige dans ses bottes. Ok, pas de souci de ce cÎté, je lui fais confiance.
Un parfum de thé flotte dans la piÚce. Quelqu'un a pensé à moi, c'est sympa. Je leur jette un regard - Hanji à califourchon sur sa chaise, Erwin assis les jambes croisées et Mike contre le mur - et me dirige tout de suite vers la théiÚre fumante pour me servir une tasse. Il est tÎt et je n'ai pas eu le temps de prendre mon thé ce matin. Ca m'éclaircit les idées, et la voix. Je vais devoir déblatérer, ce qui est pas mon activité préférée, alors autant me donner de l'énergie.
Je les scrute par-dessus le bord de ma tasse. La bigleuse trépigne d'impatience, Erwin attend calmement en regardant ses mains, et Mike renifle dans son coin. Ils ont l'air attentifs ; ils me prennent au sérieux. Pas la peine de les faire languir plus longtemps. Je dois attaquer. Je cherche juste comment... Le gros Mike me donne de quoi commencer, mais il tape à cÎté. Non, je veux pas vous parler des recrues de mon escouade, j'ai rien décidé encore... Je note qu'Erwin soupire avec découragement. T'inquiÚte pas de ça pour l'instant, y a plus urgent...
Bon, les gars, je vous ai demandĂ© de venir parce que j'ai un truc sur la conscience qui me turlupine depuis un sacrĂ© moment. Ca m'Ă©tait sorti de la tĂȘte mais ça m'est revenu depuis peu, avec toute cette histoire ; ce mec en manteau et chapeau noirs, tout ça. Ca va te paraĂźtre fou, Erwin, mais ça remonte Ă la soirĂ©e chez Zackley, tu te souviens ? Oui, Ă©videmment. A ce moment, je t'en avais rien dit parce que t'y aurais rien compris, et c'Ă©tait personnel. Mais vu ce qui se passe, je dois en parler. Laisse-moi... rĂ©sumer pour les autres...
Voilà , ce connard de Fritz m'a insulté devant tout le monde à la soirée. Au-delà de ses saloperies sur ma mÚre, il m'a sorti un autre truc, qui m'a totalement stupéfait sur le moment. AprÚs, j'ai fini par oublier mais comme j'ai dit, ça m'est revenu pour plein de raisons. Il a évoqué le fait que "le goût des oreilles humaines devait me manquer". Non, je suis pas sûr que tu te souviennes, Erwin, tu étais pas tout à cÎté quand il l'a dit. Mais moi, je me souviens de chaque mot. Et bien... il s'avÚre que ça vient pas de nulle part. Il peut pas l'avoir inventé, parce que...
La bigleuse saute sur sa chaise et demande trÚs sérieusement si j'ai déjà mangé des oreilles humaines. Elle plisse le nez de dégoût. T'aimerais bien, hein ? Calme-toi et écoute. Je vais vous raconter un truc qui m'est arrivé il y a longtemps, et je me souviens plus de tous les détails. J'étais jeunot à l'époque... L'attention d'Erwin semble soudainement captivée et il me regarde intensément. Il a toujours cette expression quand j'évoque mon existence d'avant notre rencontre...
A ce moment-lĂ , je m'Ă©tais mis en tĂȘte de suivre un type qui ressemblait Ă quelqu'un que je connaissais. Je l'ai filĂ© dans les rues souterraines jusqu'Ă ce qu'on arrive Ă un repaire de marchands d'humains. Oui, Quat'z'yeux, c'est pas une lĂ©gende, ça existe. Je me suis retrouvĂ© face Ă ces bandits et ça a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© un peu. Evidemment, le type louche Ă©tait pas celui que je croyais, et il est restĂ© un peu Ă l'Ă©cart pendant que je me battais. Je menais le jeu comme il faut, pĂ©pĂšre, mais Ă un moment je me suis fait avoir. Je sais plus trop comment, mais je me suis retrouvĂ© Ă arracher l'oreille d'un des gars avec mes dents.
Les lunettes de Hanji flamboient de plaisir. Erwin hausse les sourcils de surprise et j'entends le gros Mike émettre un petit "beurk" discret. Ok, c'est pas appétissant, mais ça m'a permis de reprendre le dessus. AprÚs ça, le type est venu me féliciter et m'a proposé de venir travailler pour son boss à la surface - je vous précise pas de quel boulot il s'agissait, vue la marchandise qu'il venait chercher, vous devinez bien que c'était illégal ; et franchement dégueulasse si mes souvenirs sont bons...
Mike m'interrompt et demande dans quelle mesure tout ceci est censé nous intéresser. Tu perds pas le nord, toi. J'y viens. C'est là que ça rejoint notre affaire. Je me souviens plus du nom de ce type, par contre je me rappelle bien sa gueule et sa dégaine. Tout a fait semblable à celle de la description de l'agresseur de Quat'z'yeux. Et à celui du maßtre chanteur. Ce mec semble partout. Et si Fritz a sorti ça durant la soirée - cette anecdote que seul le type en noir pouvait connaßtre -, je crois que c'est pas un hasard.
Erwin se penche et ses yeux brillent de comprĂ©hension. PitiĂ©, dis-moi que j'ai pas dĂ©ballĂ© tout ça pour rien... Il ouvre la bouche Ă son tour et affirme pouvoir nous rĂ©vĂ©ler quelque chose. Ah oui ? Il dit qu'il a eu affaire avec Sibylle Tabea l'autre jour - je me souviens d'elle - et qu'elle lui a confirmĂ© la prĂ©sence rĂ©currente d'un homme correspondant au signalement Ă plusieurs soirĂ©es mondaines. Donc liĂ© Ă un noble qui s'y trouverait, car il ne semblait pas faire partie des invitĂ©s. Ah ! c'Ă©tait donc ça, la raison de ton absence durant tout un aprĂšs-midi sans prĂ©venir ! Il ne rĂ©pond pas mais ajoute que sa derniĂšre entrevue avec Nile a laissĂ© entendre qu'il y a dĂ©jĂ eu quelques autres affaires criminelles liĂ©es Ă un type ayant le mĂȘme signalement. Il a pas pu en savoir plus.
Hanji dĂ©clare que tout ceci semble s'emboĂźter parfaitement. Attends un peu, ce ne sont que des hypothĂšses. Cela dit, on se doute depuis un moment que ça doit ĂȘtre reliĂ© Ă ce salaud de Gisbert Fritz. Je pensais juste que mon histoire permettrait d'y voir plus clair. T'en penses quoi, Erwin ? Il approuve de la tĂȘte et confirme que ces renseignements sont prĂ©cieux, et que mes soupçons doivent ĂȘtre fondĂ©s. Il me demande si je ne me souviens vraiment pas de son nom. Non, dĂ©solĂ©. Mais si je le voyais, je le reconnaĂźtrais, pour sĂ»r.
Il semble s'avachir un peu, comme dĂ©couragĂ©. Eh, te bile pas. S'il le faut, je peux descendre dans les bas-fonds et enquĂȘter. Je sais oĂč se trouvent les trafiquants, et au pire je peux les retrouver. Des preuves que ce pourri fait affaire avec eux, je peux en dĂ©nicher. Il doit bien y avoir des documents, des transactions Ă©crites, des gars Ă faire parler, je sais pas, moi. Avec ça, on pourrait le faire chanter.
Erwin refuse tout net, me disant qu'il ne me laissera pas retourner là -bas. Tu as peur de quoi, que je m'y perde et qu'on me retrouve plus jamais ? Son sourire en coin laisse entendre que je suis pas loin de la vérité... A ta guise, mais ça nous donnerait un énorme avantage... Que peux-tu faire de toutes ces infos en attendant ?
Hanji ramĂšne la mĂ©thode du chantage. MĂȘme si on a pas de preuve formelle, on peut lui coller la trouille. C'est une bonne idĂ©e. Ecoute, Erwin, je suis sĂ»r que ce connard est impliquĂ© dans nos emmerdes, mais aussi dans le trafic illĂ©gal. On a pas de preuves, ok, mais il est pas obligĂ© de le savoir. Tu vas trouver un truc. Fais le pisser dans son froc. Ecris-lui un message personnel qui lui explique la situation. Fais-lui croire, que tu les as, les preuves. C'est pas comme si c'Ă©tait la premiĂšre fois que tu faisais ça, non ?
Et la derniÚre fois, ça a plutÎt bien marché, si je me souviens bien...
Mike met une main sur mon épaule tandis que je me rapproche d'Erwin, et nous restons là , à pouffer en silence. Hanji, en bonne exclue, ne comprends rien à ce qui nous arrive, et pour cause. T'inquiÚte, la bigleuse, c'est entre nous trois. Erwin sait trÚs bien de quoi je parle. Il approuve et admet finalement que ça vaut le coup d'essayer. Tu vas trouver les mots justes. Il va se chier dessus avec de la chance. Au moins, s'il est pas trop con, il cessera de nous chercher des problÚmes. Et s'il recommence...
J'irais en bas, Erwin, avec ou sans ton accord. J'irais tirer son sous-fifre de là -dessous à la premiÚre occasion et je lui ferais cracher la vérité. Discute pas, j'en fais une affaire personnelle.
AprÚs tout, ce ne serait qu'un trÚs vieux compte à régler. Il traßne depuis trop longtemps. Et si je le peux, je lui ferais bouffer ses propres oreilles, à cet enfoiré.
#lc538#levi chronicles#les chroniques de LivaĂŻ#levi ackerman#fanfiction#fallenRaziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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47 - Schisme
Le verre que je tenais a heurté le mur et volé en éclats. En réponse, Leïla s'est immédiatement protégé le visage et son geste a augmenté ma rage : pensait-elle vraiment que j'allais la frapper ? Je ne l'avais fait qu'une fois et la voilà qui me traitait comme un monstre.
- Ăa va pas ??!
- Tu m'as provoquée.
Elle m'a adressé un regard assassin.
- En te disant d'arrĂȘter ? Pourtant tu sais que j'ai raison.
- Je peux pas arrĂȘter, t'as compris ?? On a cette putain de discussion toutes les semaines, LeĂŻla, tu sais qu'ils me buteraient si je les trahissais !
- Alors quitte la ville !
D'un bond, elle m'a rejoint et m'a serré les mains un peu trop fort.
- On pourrait partir, toutes les deux, et aller n'importe oĂč ! Quitter la ville, le pays, je m'en fous !! On a qu'Ă Ă©conomiser, t'as de la tune, non ? Et aprĂšs...
Son contact, d'un coup, m'a paru insupportable. Retirant mes mains des siennes, j'ai secouĂ© la tĂȘte.
- ... t'es complÚtement déconnectée, ça sert à rien. Je pourrais jamais les abandonner, j'ai trop vécu avec eux... et que tu me demandes ça, encore et encore, ça prouve que tu l'as pas compris.
La réalisation m'a frappée avec la force d'une douche glacée. Me reculant, je l'ai regardée.
- ... tu me connais pas, LeĂŻla.
Avec horreur, j'ai articulé - moins fermement que je ne l'aurais voulu :
- Mieux vaut que tu sois pas avec moi si c'est pour me demander des trucs que tu sais que je peux pas faire.
Je l'ai vue ouvrir la bouche, et c'est ce qui m'a fait fuir : je n'aurais pas supporté de l'entendre supplier. Alors j'ai récupéré mon blouson et mes clés et l'ai laissée là , au milieu de l'appartement.
Notre dispute avait duré des heures et - en sortant - j'étais mal comme aprÚs un bad trip : mon coeur battait dans mes oreilles, j'avais beaucoup trop chaud et je marchais trop vite, consciente que j'allais faire une connerie.
Je ne suis pas arrivée au QG par la porte de devant, mais par l'entrée que prenaient les clients quand nos filles les servaient directement. Je tremblais tellement qu'il m'a fallu plusieurs essais pour mettre la clé dans la serrure - assez pour alerter Jezebel, qui est apparue derriÚre la porte.
En voyant ma tĂȘte, elle a laissĂ© Ă©chapper un "wow", puis :
- Est-ce que tout va bien ?
J'ai inspirĂ©, oubliant de me refaire un masque. Foutu pour foutu, j'ai fini par secouer la tĂȘte et admettre :
- ... non. Hope travaille ? Je peux l'attendre.
Jezebel s'est écartée pour me laisser rentrer.
- Elle est avec un client, mais c'est son dernier. On a du thé, si tu veux.
- ... je veux bien.
J'allais faire une connerie, j'allais faire une connerie, j'allais faire une connerie. Assise seule avec une tasse de thĂ© tiĂšde entre mes mains, j'ai tentĂ© de calmer ma respiration. Les arguments de LeĂŻla ne cessaient de me revenir en tĂȘte, projet fou et insupportable d'enthousiasme. Etait-elle vraiment prĂȘte Ă tout lĂącher pour me suivre ? C'Ă©tait dangereux, de m'aimer autant.
Et surtout, c'Ă©tait incroyablement stupide.
Quelques minutes sont passĂ©es, puis l'attente m'a semblĂ© insoutenable : laissant la tasse sur le fauteuil, je suis allĂ©e rĂ©cupĂ©rer une bouteille de vodka Ă la cuisine. Plusieurs des mecs prĂ©sents m'ont proposĂ© des shots, mais mon regard - associĂ© Ă l'intervention de Gold, qui, en me voyant, a demandĂ© Ă ce qu'on me foute la paix - a servi de rĂ©ponse. Je suis revenue dans la chambre, oĂč j'ai avalĂ©e une rasade, puis une autre. Il fallait que j'anesthĂ©sie ma colĂšre et ces pensĂ©es qui hurlaient.
C'est Ă ce moment-lĂ que Hope est apparue.
Accompagnée par Hakeem, elle a avisé mon état et lui a demandé de nous laisser seules - ce qu'il a fait à contrecoeur. Elle s'est ensuite penchée vers moi.
- Rain ? Tout va bien ?
Accrochée à ma bouteille, j'ai tenté d'avoir l'air plus en forme que ce que j'étais.
- ... tu peux aller prendre ta douche, on parlera aprĂšs.
- T'es sûre ?
- Oui, oui, va. Je peux attendre.
Plus j'attendais, et moins je risquais de faire la connerie que je savais que je ferai.
Les minutes se sont étirées comme du chewing-gum. Porte ouverte, j'ai vu passer du monde - principalement des filles qui me saluaient à la hùte avant de retourner au travail. Au bout d'un moment, j'en ai eu assez et fermé la porte, me laissant dans l'obscurité.
On pourrait partir, toutes les deux, et aller n'importe oĂč.
Pleine d'amertume, j'ai avalé une nouvelle gorgée.
On a qu'Ă Ă©conomiser.
Et fuir...
Comme si c'Ă©tait aussi facile.
Le bruit de la porte qui s'ouvrait, suivi d'un rai de lumiÚre, m'a fait sursauter. Dans l'encadrement, Hope m'a fixée avec un regard que je ne lui connaissais pas. Je me suis levée, ai trébuché.
- Hey...
Ses bras m'ont rattrapée, me soutenant alors qu'elle allumait la lumiÚre et fermait la porte d'un coup de hanche. Brumeuse, je me suis détachée et me suis assise sur le bord du lit, manquant de ma casser la gueule au passage. Hope a avisé la bouteille que j'avais laissée prÚs de l'entrée et m'a lancé :
- ... t'as bu ?
J'ai grogné :
- T'es pas ma mĂšre.
Elle s'est assise Ă mes cĂŽtĂ©s, avec ses cheveux encore mouillĂ©s et son mascara que l'eau avait fait un peu couler. Ses bras se sont refermĂ©s sur moi, m'enveloppant dans une odeur de gel douche pour homme. Je suis restĂ©e immobile, incapable de pleurer, mĂȘme si je me suis sentie trembler. Le plat de sa main a tracĂ© des cercles dans son dos, contact brĂ»lant et rĂ©confortant. Quand elle s'est dĂ©tachĂ©e, elle a gardĂ© ses mains sur mes Ă©paules et m'a jetĂ© un regard empli de sollicitude.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? Je t'ai jamais vue comme ça...
Il m'a fallu plusieurs secondes pour rassembler le courage de parler.
- ... c'est ma copine.
Un sanglot a éclaté dans ma gorge, me heurtant comme une fleur faite d'éclats de verre.
- Je crois... qu'on va se séparer.
Ce n'est qu'à ce moment que j'ai commencé à pleurer, à grosses larmes pathétiques pendant qu'elle me serrait contre moi à nouveau.
- Ăa fait longtemps que t'es avec elle ?
- BientĂŽt 2 ans.
Elle a sifflé.
- C'est Ă cause de la Meute ?
- Ouais. Je me suis accrochée plus fort à elle.
- Peut-ĂȘtre qu'on se comprend plus, je sais pas. Mais ce soir...
J'allais faire une connerie.
- ... j'ai pas envie de penser Ă elle.
Un éclat d'incompréhension est passé dans ses yeux, remplacé par une réalisation doucereuse alors qu'elle comprenait ce que je sous-entendais. Elle a eu un mouvement de recul, se détachant de moi.
- Rain...
Je me suis rapprochée.
- J'ai pas oublié, quand on est sorties et que tu m'as proposé de t'embrasser.
Elle a froncĂ© les sourcils, souri d'un air gĂȘnĂ© avant de secouer la tĂȘte.
- T'es sûre que c'est ce que tu veux ?
J'ai réduit l'espace qui nous séparait, profitant de l'excÚs de confiance que l'alcool me procurait.
- J'ai toujours été attirée par toi.
Un sourire pathétique s'est dessiné sur ses lÚvres. Sentant sa réticence, je me suis redressée.
- C'est un problĂšme de fric ? Parce que je peux te payer.
- C'est pas ça...
Elle s'est relevée, s'éloignant légÚrement avant de commencer à faire les cent pas dans la chambre.
- Je ne connais pas ta relation avec elle, mais je sais une chose, c'est que lĂ , maintenant, t'as bu et tu rĂ©flĂ©chis pas. Et c'est pas que tu m'attires pas, non, mais... si on couche ensemble, ça va peut-ĂȘtre casser dĂ©finitivement un truc, avec elle. Et je veux pas ĂȘtre responsable de ça.
Un soupir a franchi mes lĂšvres : elle Ă©tait trop raisonnable, elle ne voulait pas me laisser faire la connerie.
Je me suis relevée, me suis avancée vers elle.
- Mon job, c'est de toucher les nouvelles, les habituer au contact, à ce que les autres vont leur faire. Tu le sais, tu m'as vue. Alors va pas prétendre que ça change quelque chose dans ma relation avec ma copine.
Elle s'est tue, visiblement touchée par l'argument.
- Est-ce qu'elle le sait ?
J'ai fait non de la tĂȘte.
- Elle s'en doute, mais je ne l'ai jamais confirmé. Elle a toujours fait avec, elle sait que je fais des trucs comme ça et elle...
Les larmes sont montées à nouveau, alors que je poursuivais d'un ton cassé :
- ... elle m'aime quand mĂȘme.
Un petit "oh" attendri s'est échappé de Hope, puis elle m'a prise dans les bras. Et alors que je chialais contre elle, je l'ai entendue dire :
- Je vais m'occuper de toi, t'inquiĂšte pas. Ăa va aller, Rain, je te laisserai pas foutre votre couple en l'air.
J'ai reniflĂ©, comme une gamine qui aurait Ă©gratignĂ© son genou contre l'asphalte. Je m'Ă©tais dĂ©jĂ sentie misĂ©rable plein de fois depuis mon arrivĂ©e au sein de la Meute, mais c'Ă©tait rare que je pleure en prĂ©sence de lâun de ses membres. C'Ă©tait peut-ĂȘtre mĂȘme une premiĂšre.
Hope a donc pris soin de moi au lieu d'ĂȘtre la briseuse de couple que j'aurais voulu qu'elle soit.
***
Quand je suis rentrée - au milieu de la nuit - Leïla attendait dans le salon, avec l'air d'avoir pleuré toutes les larmes de son corps.
- RaĂŻra, je...
- Chut.
Epuisée, je lui ai mis un doigt sur la bouche, tout en sortant de ma poche la petite liasse de billets que j'avais récupérée. Je les lui ai glissé dans les mains, et son regard a d'abord semblé perdu, avant qu'une lueur de compréhension ne l'illumine doucement.
- ... t'es sérieuse ?
J'ai hochĂ© la tĂȘte, gravement.
- Ouais. Je vais faire comme tu as dit, on va Ă©conomiser et se casser d'ici. Elle a voulu dire quelque chose, mais je l'en ai empĂȘchĂ©e, reprenant :
- Ăa va prendre des mois, peut-ĂȘtre mĂȘme des annĂ©es, mais on va le faire. Et en attendant, je vais faire attention Ă ne pas crever et toi... tu vas rester hors des affaires de la Meute. Promis ?
Elle a mis quelques instants à réagir, comme si elle n'y croyait qu'à moitié. Et pourtant, elle a fini par me sauter au cou :
- Promis !
C'est ainsi que le contraste entre ma vie diurne et nocturne s'est changĂ© en double-jeu, me rapprochant de plus en plus du moment fatidique oĂč les deux mondes allaient se heurter, provoquant une explosion qui allait tout emporter sur son passage.f
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Tu sais quoi ? Va te faire foutre. Marre de tes petits coups bas, de tes Ă©nigmes privĂ©es de sens et de ton fameux "sens de l'humour" dĂ©placĂ©. Tu es allĂ© trop loin cette fois. Je n'en peux plus. Alors tu as gagnĂ© ; j'abandonne. Fais ce que tu veux, fous la merde dans ma vie mais ne t'Ă©tonne pas si je ne murmure plus ton nom comme une priĂšre ou si je ne me tourne plus vers toi le soir quand tout va mal. Je suis Ă©puisĂ©. E-pui-sĂ©. Je ne supporte plus tous tes casse-tĂȘte, je m'en suis assez pris plein la gueule Ă tenter de te comprendre. Je n'essaierai plus, c'est fini. Fini. Je suis seul dĂ©sormais, je me dĂ©brouillerai sans toi et tant pis si j'en crĂšve. De toute façon j'ai toujours Ă©tĂ© seul, tu n'as jamais vraiment Ă©tĂ© lĂ pour moi que de quelques moyens dĂ©tournĂ©s. Et peut-ĂȘtre que c'est comme ça que tu fonctionnes, peut-ĂȘtre que tu ne peux pas faire autrement mais moi, je ne peux plus vivre comme ça. Ce n'est pas une vie. Je n'ai jamais vĂ©cu de toute façon, je m'effacerai sĂ»rement sans l'avoir jamais fait alors tant pis. Je ne peux plus prendre sur moi et encaisser tes coups bas sans broncher. Ce soir, c'Ă©tait la derniĂšre fois. Si tu veux vraiment de moi, tu me lanceras un signe clair que personne ne pourrait prendre de travers, sinon continue de te taire et je resterai dans ton ombre ; c'est lĂ que ma place a toujours Ă©tĂ©. Je le sais maintenant, et je l'accepte pleinement. Je ne vivrai jamais et tu ne t'inquiĂšteras jamais assez de moi pour pouvoir m'aider. Alors va te faire foutre, Univers. Va te faire foutre. Ce soir, je ne veux plus te voir. Je ne veux plus entendre ton nom rĂ©sonner comme seul Ă©cho dans ma tĂȘte, je ne veux plus avoir affaire Ă toi. Nos petits jeux se terminent maintenant, ce message nous servira de point final. Tu n'as jamais voulu de moi, il serait temps que je te rejette Ă©galement. Nos chemins se sĂ©parent ici, ils ne se recroiseront peut-ĂȘtre jamais mais peu importe ; je sais que tu continueras sans mal malgrĂ© mon silence. Ne joue plus avec moi, j'ai dĂ©jĂ trop donnĂ©. Reste bien Ă l'abri Ă ta place, je tenterai de ne pas te faire d'ombre. Je te dĂ©teste pour m'avoir fait si mal, je ne te pardonnerai jamais les blessures que tu m'as causĂ©es. Sache au moins que je t'ai aimĂ©, je t'ai adorĂ©, vraiment. Sans arriĂšre pensĂ©e, sans jamais rien n'attendre de plus que quelques minuscules miracles de toi que tu m'auras Ă peine accordĂ©s selon ton humeur du moment. Je refuse d'ĂȘtre ton jouet plus longtemps, je suis fatiguĂ© de servir de pantin au monde. Trouve-toi un nouvel amant, et ne t'Ă©tonne pas si on ne t'aime pas autant que je l'aurais fait. Les gens sont comme ça ici aprĂšs tout ; ils sont incapables d'amour si ce n'est pas dans leur intĂ©rĂȘt. Je mĂ©rite mieux que ça. Je mĂ©rite mieux que toi. Alors ce soir, je disparais.
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Hier je suis passé voir des potes à moi, un petit couple trop meugnon. Le gars je l'aime bien parce que c'est un rasta antisocial sur les bords qui nique des mÚres avec ses 10 ans de full contact. Et la meuf elle est extraordinaire aussi, elle est tellement badass sérieusement j'ai jamais vu ça.
On discutait autour d'une petite pression, je leur racontait mes derniÚres péripéties, et mon pote me dit "mais gros tu sais y a que toi qui me raconte des trucs comme ça sérieux il t'arrive tout le temps des trucs de fou" et quand j'y pense ça me fait cogiter un peu.
Je sais pas si c'est juste ma façon de raconter les choses ou si ma vie c'est vraiment un film d'action tragicomique à petit budget, un bon nanar avec des trucs qui explosent, du sang, du sexe, des larmes et tout le bordel (bientÎt dans les salles tkt).
Parce qu'aprĂšs je lui ai dis Ă mon pote "mais tu sais c'est pas volontaire hein, mĂȘme si on dirait quand mĂȘme que c'est de ma faute si toutes ces galĂšres me tombent sur la gueule". Ce trou du cul Ă rien trouver de mieux Ă me rĂ©pondre "Mais c'est toi le problĂšme" et si ça n'avait pas Ă©tĂ© vrai je lui aurai bien mis une petite claque sous le coup de l'Ă©motion parce que ça picote un peu ce genre de remarque totalement pertinente mais que j'essaie Ă tout prix d'esquiver tellement elle me remet direct le nez dans le caca de ma propre impuissance.
Quand j'y repense, j'ai dĂ©jĂ eu tellement d'embrouilles Ă la con, alors que je dĂ©teste chercher la merde. C'est le soucis quand on est un Vegeta avec un corps de lĂąche : quand t'es un gars et que t'es galbĂ© comme une crevette thaĂŻlandaise, t'as de grandes chances que des gros connards qui pĂšse plus que toi viennent t'emmerder parce qu'il s'imagine que tu vas rien dire ou faire contre eux parceque tu parais plus faible. Et quand t'as en plus de ton petit corps d'endive, une fiertĂ© trĂšs trĂšs mal placĂ©e et une susceptibilitĂ© qui te fais dĂ©marrer au quart de tour, tu finis souvent avec des embrouilles pour de la grosse merde (je vous jure j'en ai tellement Ă raconter je vais faire des chroniques juste sur ça, ça me fait toujours rire quand je repense Ă ces actions). Mais alors comment je calme ça ? Je prend sur moi et je me laisse faire comme un lĂąche parceque "la violenz ne raizou ri1" et je me condamne Ă une vie de lĂąche qu'on pourra bolossĂ© comme on veut ? Jamais de la vie. (Vous voyez c'est de ça dont je parle quand je dis que bah des fois, le chaos que j'ai dans la gueule, bah je l'aime quand mĂȘme bien et j'ai pas envie de m'en sĂ©parer)
Mais quand je repense aussi Ă toute la merde que j'ai pu faire sur un coup de tĂȘte, les bornes que j'ai bouffĂ©e juste parceque j'avais envie de bouger, le nombre de CDI que j'ai lĂącher parceque le taff me prenait la tĂȘte, le nombre de thunes que j'ai claquĂ© dans des merdes qui me servent Ă rien, le nombre de meufs avec qui j'aurai pu me poser, le nombre de relations que j'ai brisĂ©s, qu'elles soient amicales familiales ou autres. Je me dis que le bordel c'est vraiment une partie intĂ©grante de moi mĂȘme, des fois j'aimerai bien la foutre en l'air cette partie lĂ , je me met Ă la tĂąche et je me rends compte qu'essayer de changer de ce cotĂ© lĂ , en fait ce serai renoncer Ă qui je suis vraiment, au moins un petit peu. Et vu la pile Ă©lectrique de 5000V que je suis, je pense pas que me forcer Ă vivre comme ça, Ă l'inverse de mes valeurs et de mes envies, ça me rĂ©ussisse trĂšs longtemps.
Ah bordel, en fait un des gros soucis chez moi c'est que je sais pas du tout ce qui est bon pour moi, je suis attirĂ© par tout ce qui va me faire du mal, mais je laisse PERSONNE me guider, alors que bon honnĂȘtement ça me ferait pas de mal.
Au fond est ce qu'un trou de balle qui porte sa croix, mais qui ne veut surtout pas qu'on lui file un petit coup de main, est ce qu'il mĂ©rite qu'on l'aide quand mĂȘme ?
Moi je dirais non.
#le truc qui me pete les couilles quand je parle de moi c'est que je peux pas etre honnĂȘte avec moi mĂȘme et positif#et putain je dĂ©teste faire le misĂ©rable
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CHAPITRE 16
Et la boucle a recommencĂ© ce 11 Avril. Maudit soit Ă jamais ce jour. Tout est Ă recommencer, mais cette fois, j'ai une nouvelle information... Jimin, je sais oĂč est Jimin, mĂȘme si je n'en suis pas sĂ»r Ă cent pour cent, je suis certain que mon instinct a raison et que je l'ai bien vu ce jour lĂ , Ă l'hĂŽpital. Mais que fout-il lĂ bas ? J'en sais foutre rien, mais je le dĂ©couvrirai en temps voulu.
11 Avril. Année 22. 21h.
Je viens de dĂ©poser Jungkook auprĂšs d' Hoseok et de Namjoon. Mais n'ai pas Ă©normĂ©ment de temps. Je dois me dĂ©pĂȘcher. Je dois retarder l'incendie de Yoongi pour me permettre d'arriver avant son dĂ©clenchement. Mais comment faire ? L'appeler ? Mais je n'ai plus son numĂ©ro. Putain ! Je tape sur le volant alors que j'attends que le feu passe au vert. Je soupire en me frottant la tempe gauche avant de voir une façade qui me donne une idĂ©e.
Mais bien sur ! Je me rappelle que Taehyung m'a avouĂ© dans une prĂ©cĂ©dente boucle que Yoongi Ă©tait venu le voir pour son anniversaire. Il doit surement avoir son numĂ©ro. Et je ne l'ai pas vu au restaurant d'Hoseok lorsque j'ai dĂ©posĂ© Jungkook. Il doit ĂȘtre Ă l'Ă©picerie. DĂšs que le feu passe au vert, j'appuie sur l'accĂ©lĂ©rateur et roule jusqu'au parking de la supĂ©rette. Quel fut mon soulagement quand j'ai vu que Taehyung Ă©tait encore lĂ . Je sors de la voiture et m'Ă©lance en direction de la supĂ©rette et j'entre, dĂ©clenchant la surprise de Taehyung. Je m'approche de lui, abordant mon plus grand sourire naturel alors qu'il sautille presque de me revoir. Je m'accoude Ă la caisse oĂč il est installĂ© et je profite que personne ne soit lĂ pour lancer la discussion, je dois arriver a mon but rapidement, sans paraitre louche.
« _ Taehyung-ah ! Tu es toujours au poste à ce que je vois ! Lançais-je dans un rire franc et amusé
_ J'ignorais que tu Ă©tais revenu en vie Jin-hyung, quand es-tu revenu ?
_ Oh hier pour tout t'avouer, d'ailleurs, j'ai revu Hoseok, Jungkook et Namjoon aujourd'hui.
_ C'est vrai ? tu les as revu ?
_ Hm hm, souriais-je en hochant la tĂȘte, tu as des nouvelles de Jimin et de Yoongi ? »
Son visage s'assombrit dĂšs que je prononce ces deux noms. Il m'explique que personne n'a de nouvelle de Jimin depuis sa disparition au lycĂ©e, il ne rĂ©pond plus Ă personne et personne ne sait oĂč il habite mais qu'ils ont cherchĂ© partout, sans succĂšs. Quant Ă Yoongi, Taehyung m'avoue avoir Ă©tĂ© sec avec lui lors de sa visite pour son anniversaire, mais qu'il ne l'a pas vraiment revu, il sait juste qu'il a un appartement dans un vieux quartier de la ville. C'est ma chance ! je dois la saisir. Alors naturellement je lui lance.
« _ Et si on invitait Yoongi a se joindre Ă nous ? On pourrait tous se retrouver au restaurant d'Hoseok, je vous invite pour fĂȘter mon retour...
_ Euh...et bien..., Taehyung se gratte l'arriĂšre de la tĂȘte avant que je le coupe.
_ Allez ! Appelle le !
_ Hm...D'accord Hyung... accepte finalement Taehyung aprÚs quelques secondes d'hésitation »
Taehyung sort son tĂ©lĂ©phone et compose le numĂ©ro de Yoongi. Premier appel manquĂ©. Taehyung fronce les sourcils et relance un appel, se disant qu'il Ă©tait peut ĂȘtre occupĂ© ou qu'il dormait peut ĂȘtre.
BIP BIP BIP BIP BIP.
Ce n'est qu'au bout de 5 sonneries, longues et interminables, que l'appel abouti enfin.
« _ Allo... Lance une voix grave, à peine audible et compréhensible
_ Hyung... lance timidement Taehyung, c'est moi...Taehyung...»
Taehyung se tourne vers moi, il met le haut parleur et parle de nouveau en prononçant le prĂ©nom de son ami. La rĂ©ponse au bout du fil n'Ă©tait qu'une suite de propos incomprĂ©hensible. Est-il....ivre... ? Je murmure Ă Taehyung mon analyse, il semble ĂȘtre de mon avis, on se regarde avant que Taehyung ne demande d'une voix clair Ă Yoongi oĂč se trouve ce dernier. Taehyung doit rĂ©pĂ©ter plusieurs fois la question avec insistance avant d'avoir une rĂ©ponse.
Il est dans un bar, à environ un kilomÚtre de son appartement. Je réagis tout de suite, je dis a Taehyung que je vais le chercher, je rajoute qu'il doit le garder au bout du fil autant que possible. Afin que je puisse arriver avant qu'il ne reparte chez lui.
Je m'en vais en courant, presque de la supérette, sautant dans ma voiture avant de chercher l'itinéraire le plus rapide pour aller au bar avant de finalement ressortir de ma voiture, me rendant compte que j'irai plus vite à pied qu'en voiture. Je claque la porte de ma voiture et je me mets à courir en direction du bar. Comme si ma vie en dépendant, rectification, ma vie en étant, notre vie à tous en dépend, je ne dois pas échouer.
Je cours, autant que mes jambes et mes poumons me le permettent. Putain, oĂč se trouve ce maudit bar ? J'Ă©tais sur qu'il Ă©tait dans cette rue lĂ . Je tourne finalement au coin d'une rue et la façade lumineuse du bar recherchĂ© apparait enfin sous mes yeux. Dieu merci ! Je vais pour pĂ©nĂ©trer Ă l'intĂ©rieur quand j'entre dans une violente collision avec quelqu'un qui s'apprĂȘtait Ă sortir du bar. Ce n'est que le grognement de l'individu qui me fait rĂ©aliser que je venais d'entrer en collision avec un Yoongi tellement ivre qui tient Ă peine de bout et qui titube Ă chaque pas.
« _ Yoongi...
_ Hy...hyung ? »
Yoongi bredouille, de surprise. Il ne s'attendait pas du tout Ă me voir dĂ©barquer ainsi, devant lui. Que dois-je faire ? le ramener chez lui au risque qu'il dĂ©clenche l'incendie ? ou bien l'emmener chez moi, et discuter avec lui afin de comprendre comment il a pu en arriver lĂ . Lui le gars si fort Ă l'Ă©poque du lycĂ©e, qui avait un rĂȘve si prometteur.
J'opte finalement pour la seconde option. J'enroule un bras autour de lui pour l'aider Ă marcher jusqu'Ă ma voiture, oĂč nous nous sommes installĂ©s et oĂč nous avons longuement discutĂ© de ce qui a brisĂ© sa vie.
***
Taehyung, 15 décembre. Année 13
Maman m'a autorisĂ© Ă venir Ă l'Ă©picerie avec eux aujourd'hui, car je n'avais pas Ă©cole pour m'occuper, elle m'a donnĂ© un cahier vierge et quelques crayons de couleur. J'Ă©tais fou de joie, ĂȘtre Ă l'Ă©picerie avec mes parents Ă©tait toujours une bonne expĂ©rience. Je devenais toujours leur petit assistant, et j'aimais beaucoup certains clients de l'Ă©picerie car certaines ajummas avaient pris l'habitude de m'offrir des bonbons quand elles me voyaient ; elles savaient quels Ă©taient mes prĂ©fĂ©rĂ©s.
D'ailleurs, Papa m'a appelé pour me demander d'aller chercher quelque chose dans l'arriÚre boutique, un colis surement. J'ai fouillé quelques minutes avant de trouver ce que je cherchais et de fiÚrement le prendre dans mes bras. Il était plutÎt petit et léger alors je n'ai pas eu de mal a le soulever et le transporter. Quand je suis sorti de l'arriÚre boutique, il régnait un silence mortuaire. Je n'y ai pas fais attention sur le coup.
Mais tout à tout, j'ai entendu une voix grave résonner dans l'épicerie je me suis avancé, caché dans un rayon, le petit colis dans les mains. J'ai vu deux personnes en blouson noir, portant une capuche, de dos. J'ai seulement vu mes parents blancs d'effroi, les mains levés face à l'arme levée de l'un des deux individus au blouson.
«_ VAS TE CACHER ! »
C'Ă©tait la voix de ma mĂšre qui a rĂ©sonnĂ© dans l'Ă©picerie alors qu'elle s'est rendu compte de ma prĂ©sence derriĂšre ces personnes dont je ne pouvais pas voir le visage. J'ai sursautĂ© Ă cet Ă©clat de voix et je suis parti en courant alors qu'un premier coup de feu retenti, le colis au sol. Je me suis mis Ă pleurer alors que je forçais sur mes jambes pour accĂ©lĂ©rer. J'ai rĂ©ussi Ă atteindre l'arriĂšre boutique, j'ai refermĂ© la porte et activĂ© le verrou alors que quelqu'un commençait Ă s'acharner sur la poignĂ©e. J'ai reculĂ© contre le mur de la rĂ©serve, puis en entendant encore des coups de feu, je me suis cachĂ© derriĂšre une grosse pile de caisse contenant des bouteilles de soju. Je me suis recroquevillĂ© de toutes mes forces en fermant les yeux, cachant ma tĂȘte dans mes bras. Puis le trou noir.
Quand mes yeux se sont ouverts de nouveau, j'Ă©tais enroulĂ© dans une couverture de survie, dans les bras de ma sĆur. Mon esprit Ă©tait loin, je fixais l'invisible au loin, alors que ma sĆur Ă©tait entrain de pleurer en me disant mille et une choses que je ne comprenais pas. Je voulais crier, mais ma gorge Ă©tait nouĂ©e, je voulais pleurer, mais mes yeux Ă©taient assĂ©chĂ©s.
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Nuit pas tranquille (Fell!Errink Familly Story)
Disclaimer: Undertale et ne sont pas Ă moi
Les Au appartiennent à leurs créateurs respectifs. Je ne fais que jouer avec!
Genre:Romance et Humour
Personnages de l'histoire: Fell!Ink et Fell!Error, Fell!Papejam (Papercut), Unfresh
Paring: Errorink, PapercutxUnfresh (?)
Rating: T
*******
Ink pressa l'oreiller sur son visage. "Erry, dors!" gémit-il d'un ton plaintif, fatigué. Son compagnon avait allumé la lumiÚre, les sens aux aguets. Ses pupilles brillantes dans le noir s'étaient réduites à deux fentes. Ses phalanges tapotaient la table de nuit.
La barriĂšre ne protĂ©gea pas l'artiste de la lumiĂšre. Il eut un grognement. Et changea de protection textile, remettant l'oreiller sous sa tĂȘte et plongeant sous la couverture.
"Rendors-toi!" répéta-t-il, roulé en boule sous la couette. "Il est tard!"
Et il ne voulait mĂȘme pas faire un de leurs "jeux de rĂŽles" de chambre, trop aux aguets.
Le destructeur protesta, outré par la situation présente "Mais Unfresh dort sur le canapé en bas Ink! UNFRESH! Un foutu parasite! Pervers et..
- Et alors?" marmonna son amant (et "mÚre" de ses enfants). Il avait travaillé toute la journée et était épuisé. "Il sait se tenir quand tu es là ! Crois-moi il n'osera rien faire! Il n'est pas masochiste, ni suicidaire. il sait que son frÚre peut l'effacer facilement si il le désire! Ou le balancer dans le le void de Eraser.
- Je n'arrive pas Ă croire que tu l'ai laissĂ© dormir ici alors que Papercut est dĂ©sormais assez vieux pour ça. Tu veux qu'il se retrouve liĂ© Ă ce parasite! A un pervers aux aguets? Qu'il ait des gosses avec lui? A cet Ăąge? Je refuse d'ĂȘtre un papy avant l'heure. Je suis trop jeune!
- Papercut n'est pas sans défense. Il sait se battre. Et il n'est pas idiot. Il n'est pas innocent et faible! Sérieusement on l'a entraßné et il est trÚs fort malgré son gabarit!
- Moins fort que nous deux!
- Et TU es plus fort que ton frĂšre!
- Je ne fais pas confiance Ă ce type.
- Tu te soucies de ton fils aßné? C'est mignon ~" Il sortit de sous le drap, haussant un 'sourcil', et ébauchant un sourire narquois. "Je ne te savais pas si protecteur envers nos enfants...~
- Tu rigoles, c'est surtout que je ne veux pas que NOS petits-enfants aient mĂȘme un milligramme de moelle osseuse de ce serpent!" rĂ©pliqua son compagnon, l'air outrĂ© Ă la simple idĂ©e que cette situation se produise. "ça pervertirait tout ce que TU lui as donnĂ©!
- Humhum..." Ink tĂącha de ne pas rire, ça Ă©nerverait probablement Error. Il ne put s'empĂȘcher de sourire doucement. "Je crois surtout que tu exagĂšres!
- Papercut n'a aucune conscience du danger! Oses me dire le contraire!
- Humhum. Moi je le trouve plus combatif que son original!"
- Je t'en prie Erry, ce n'est pas un horrible pervers et il sait que tu vas lui déboßter tous les os si il touche nÎtre fils!"
Le destructeur sortit du lit "Je vais vérifier qu'il est toujours sur le canapé!"
L'artiste roula des yeux. "Si tu veux monsieur parano!"
Error se promit que son amant, son Ăąme-soeur, allait passer Ă la casserole quand il retournerait dans leur chambre! Ăa lui apprendrait Ă se moquer de lui! Qui Ă©tait le chef hein?
"Ne t'endors pas chéri, ou je te réveillerais comme la belle au bois dormant ~
- Tu me donne des raisons de dormir lĂ !"
Error sortit de son lit "Je vais vérifier qu'il est resté sur le canapé!" Et il attrapa un pantalon, l'enfilant d'une pichenette de magie, avant de sortir, refermant derriÚre lui.
Il marcha dans le couloir, vérifiant les dessous de porte. Pas de lumiÚre sous celle de Papercut. Il écouta, la cavité auditive collée au bois. Rien. Rien du tout. Aucun bruit. Son abruti de frÚre n'était pas silencieux, au moins on le voyait et on l'entendait venir de loin.
C't'abruti de Unfresh dĂ©clenchait des envies de meurtres mĂȘme chez son original Fresh.
Ce qui n'Ă©tait pas peu dire pour un Fell!
Il se dirigea vers les escaliers pour vérifier si le salon était toujours occupé. Silence. Une odeur de fumée parvint à sa cavité nasale. Il ouvrit la porte d'un coup, "On ne fumes pas dans le salon!" s'écria-t-il.
Personne.
Le mégot était dans le cendrier.
Error se figea. Et se téléporta dans le couloir du premier étage. La salle de bain était éclairée. Il entra d'un coup. Unfresh se retourna, torse nu, les os dégoulinants et une serviette autour de la nuque.
Son cadet cligna des pupilles, celles-ci devenant des cĆurs roses avant de revenir blanches "Tu vois pas que j'suis occupĂ©?
- Qu'est-ce que tu fous? Il est une heure du matin!
- Tu m'espionne? Tu apprécies le spectacle?" Il mima une posture de vierge effarouchée. "Quel coquin ~
- Je t'en pris, j'ai eu trois gosses avec Inky et j'ai bien l'intention d'en avoir un quatriÚme qui sera un peu plus destructeur, comme moi." Il croisa les bras, appuyé au mur, moqueur et jaugeant son cadet avec un air d'acheteur devant un étal de poissons de seconde fraßcheur. "Tu as de drÎles de fantasmes espÚce d'anomalie. Je suis pas accro aux parasites, désolé." dit-il, l'air absolument pas navré. "Rien ne peut détourner mon regard de mon ùme-soeur.
- Toi et ton Inky." Marmonna Unfresh, enfilant sa chemise, roulant des pupilles "On aura comprit!
- Quoi, Jaloux?" Il eut un sourire narquois "C'est vrai que tu accumules les conquĂȘtes et que personne ne t'aime. Personne ne reste dans ton lit plus d'une nuit, sauf avec une bonne dose d'aphrodisiaques.
- Geno m'aime. Bon comme un frĂšre mais bon, quand mĂȘme...
- Il t'a contacté depuis qu'il est devenu la Perséphone de Reaper?
- ...Non?
- Tu as ta rĂ©ponse." il haussa les Ă©paules "Il est dĂ©jĂ genre "meh rien Ă faire" chaque fois que son petit Lotus fait quelque chose pour impressionner (et le gamin est douĂ© pourtant). Si il en as rien Ă battre de son propre fils, toi tu n'existe probablement mĂȘme plus pour lui. Maintenant qu'il a son Reaper et ses gosses, il n'a plus besoin de toi.
- Je te déteste parfois.
- C'est rĂ©ciproque. J'aimerais Ă©viter de t'effacer cependant. Alors.." Son poing frappa le mur Ă cĂŽtĂ© de la tĂȘte du parasite "Touche Papercut, cause une seule crise de mĂšre-poule Ă Ink, et la sphĂšre Fell sera dĂ©barrassĂ©e de toi. Ou je te bazarde dans le voĂŻd de Eraser, il est probablement Ă©nervĂ© en ce moment. Comme souvent.
- Papercut est assez grand pour...
- Il serait peut-ĂȘtre temps qu'il sache que tu es son oncle non?" Railla Error "Je suis curieux de voir comment il rĂ©agirait s'il se faisait draguer par toi alors..."
Unfresh serra les dents. "T'es imbuvable depuis que t'es casé!" marmonna-t-il, se grattant le crùne "Parfois c'est insupportable!
- Pas plus que toi." Son sourire s'Ă©largit. Et il hocha la tĂȘte "Donc?" Sa voix devint menaçante "PigĂ©?
- ...je reste loin de ton foutu gamin.
- TrĂšs bien. Gare Ă toi si je te vois prĂšs de sa chambre."
La pensĂ©e des bras de son cher et tendre le tenta mais il fallait mettre les points sur les i. Histoire d'ĂȘtre sĂ»r et certain. Histoire de ne pas se faire avoir par son abruti de cadet!
Ou peut-ĂȘtre pouvait-il le jeter dehors directement?
Nan.
Ink le punirait pour son attitude d'hĂŽte terrible.
Error ouvrit soudainement la porte de la chambre de son fils. "Papercut!" Sa voix n'était pas forte mais elle était indéniable. Il vit une bosse au milieu du lit. "Qu'est-ce que tu fous?"
Son fils se redressa brusquement sortit de son la couverture "QUOI? TU VEUX QUOI?"' Il était planqué sous sa couette, avec un livre et une lampe de poche. Des couleurs s'étendaient sur ses os sombres "Tu peux pas frapper. Et t'as vu l'heure qu'il est?
- Je peux te dire la mĂȘme chose!" Signala Error "Tu devrais dormir Fils." Il fronça les 'sourcils'. Et signala tout d'un coup. "Qu'est-ce que tu lis? En plein milieu de la nuit'. Il eut un sourire mesquin et narquois "Quelque chose de coquin? Vilain garçon.
-C'est juste...un roman?" tenta son fils, rougissant encore plus.
Son pĂšre tendit la main. Son enfant aĂźnĂ© soutint son regard. Pendant dix secondes. Avant de poser le livre sur le phalanges de son paternel. Celui-ci regarda le titre. Et haussa une arcade sourciliĂšre. "Hum? Heureusement c'est pas une histoire pourrie de vampires qui brillent au soleil, ou de sado-masochisme. Mais quand mĂȘme...Un roman d'amour? Bien Ă©crit certes mais je te voyais pas lire ça.
- JE LIS CE QUE JE VEUX OKAY?
- Sous ta couverture, avec une lampe de poche, dans ta chambre Ă une telle heure de la nuit?" il jeta l'ouvrage sur le lit, plus moqueur qu'autre chose "Peu importe je m'en tape! Je te demande de bazarder le parasite par ta fenĂȘtre si il ose entrer dans sa chambre!
- JE PEUX?" fit le 'gamin', soudain super joyeux. "Vraiment? Je peux le foutre dehors? Littéralement?
- Oui.
- Trop cool! Je veux te tazzer aussi?
- Ăvite de lui pĂ©ter le coccyx, je devrais payer les frais Ă l'hĂŽpital si tu en fais un puzzle!
- Awww." fit son fils, déçu. "Je peux le tuer d'horreur en lui faisant des compliments aussi?" Il savait à quel point Unfresh détestait les compliments, plus ils étaient flatteurs, plus ça l'horrifiait. "Ou me moquer de lui?" Comme lui dire qu'il avait été jeté, à coup de savates au derriÚre par "quelqu'un", de l'univers de Nerd and Jock. Qui était une "sphÚre' a lui tout seul. Ou au fait qu'il n'avait personne dans la vie quand tous ses proches avaient leur ùme-soeur. "Je peux? Vraiment? Vrai de vrai?
- Ăvite de rĂ©veiller tes petits frĂšres! Des compliments ça le ferait pousser des cris d'horreur. Mais tu peux lui pĂ©ter les molaires si il te drague. Ou je foutre dehors sans casser la vitre!
- La fenĂȘtre? Okay. C'est quand mĂȘme marrant!" Il balança sa lampe de poche sous son lit. "Il a pas intĂ©rĂȘt Ă rentrer dans ma chambre pendant que je dors, je lui Ă©claterait la tĂȘte. Ou le bassin. Histoire qu'il ne puisse mĂȘme pas s'asseoir!
- S'il te plaßt, j'aimerais ne pas déranger Science en plein milieu de la nuit pour des soins d'urgence. Et évite les doubles sens quand tu dis des trucs pareils.
- Je t'en prit, me rends pas malade avec des images mentales. Bref, je l'Ă©clate si il pose un orteil dans ma piaule okay?" grogna l'adolescent, ses pupilles devenant aussi fines que celle d'un matou en colĂšre. "Et je rigole pas, j'aurais les nerfs si il ose venir dans mon sanctuaire perso."
Error haussa les Ă©paules "Comme tu le sens. J'm'en tape de mon frangin en fait. J'veux juste pas que mes petits enfants soient de sa moĂ«lle. Ăa pervertirait celle de mon Inky.
- ArrĂȘte ça m'rend malade." marmonna le jeune squelette, croisant les bras. "J'ai des vues plus classes que ça.
- Parfait." RĂ©pliqua son pĂšre. Il sortit. Sans un regard en arriĂšre.
Papercut se figea soudain. "Hey comment ça ton frangin?" exigea-t-il, soudain intĂ©ressĂ©. Mais la porte s'Ă©tait dĂ©jĂ refermĂ© sur son gĂ©niteur. Qui se montrait incroyablement protecteur de soir, il voulait gagner des points avec son Ăąme-soeur ou quoi? (oĂč Ă©taient ses boules quiĂšs?)
Pause
Il haussa les Ă©paules "Bah quelque part, ça m'Ă©tonne mĂȘme pas. Sont aussi tordus l'un que l'autre." Et c'Ă©tait le cas de le dire. Un destructeur, un parasite et un type devenu (reine) consort du dieu de la mort.
Quelle famille.
Silence.
Il pensa à ce qu'il venait d'entendre, et aux autres paroles de son pÚre. Il cligna des yeux. " En fait, ça me donne une raison de plus de l'éclater si il vient dans ma chambre." réalisa-t-il, ravi. Il grogna "Et je peux plus dormir maintenant moi. Merci pÚre."
Sauf que Error avait dĂ©cidĂ© d'ĂȘtre chiant.
Genre vraiment.
Mais VRAIMENT.
Et une heure plus tard il entra dans la chambre de son fils dans un HAHA sonore. Papercut tomba du lit, se mangeant rudement le sol. "Mais qu'est-ce que tu fous bordel? J'avais enfin rĂ©ussit Ă dormir et Ă chasser tes conneries de ma tĂȘte."
Son pĂšre s'approcha et souleva le lit de ses cĂąbles, faisant glapir le jeune squelette.
"SĂ©rieux, Unfresh va pas se cacher sous..."
PĂšre et fils regardĂšrent sous le lit.
En fait si.
" JE VAIS TE TUER!"
Difficile de dire lequel des deux avait dit ça.
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acte I : le s t r e s s s s s
En fait, le soucis, c'est que je peux difficilement parler de ce que je ressens parce que c'est vraiment ridicule. C'est ridicule et c'est tout petit, si petit, que tu comprends pas pourquoi je me fais une montagne de cette poussiĂšre. Je suis minuscule et telle que je suis, mes Ă©motions me donnent l'impression de peser bien plus de poids sur mon petit corps ridicule. Ridicule.
Je suis lĂ , en dĂ©but de crise, je vois toutes ces petites pensĂ©es qui viennent et je me dis que ça va pas aller, je ne vais pas pouvoir ĂȘtre ok avec cette situation et je sens bien que tout ceci me dĂ©passe, il faut vraiment que je m'en aille, il faut que je fasse quelque chose parce que lĂ , dans l'instant prĂ©sent, la situation que je suis en train de vivre n'est clairement pas ok, rien n'est ok. Je souffle. Inspire. Expire. Tout va bien. J'essaye de rĂ©flĂ©chir.
Les Ă©motions que je ressent sont tantĂŽt multipliĂ©es par une force dont je ne connais pas vraiment le nom et par moment, je me sens tout Ă fait incapable d'ĂȘtre Ă remplie de joie et de drĂŽle de rires, des rires qui traversent le corps et qui te permettent de te sentir un peu mieux. Mais quand tu me regardes et que tu me dis d'une voix, vraiment soucieuse et un peu incomprĂ©hensible devant tout ce que je viens de te dire : LĂ©a, c'est pour ça que tu paniques ? C'est de ça dont tu as peur ? Mais LĂ©a, c'est ça, la raison de ta tristesse ?
L'événement qui se trame n'est pas grave. Rien n'est grave. Je souris. Non, c'est pas ça, il y a autre chose. Autre chose et là , tu te sens rassuré. Oui, Léa n'a pas peur pour si peu. Ce serait débile, n'est-ce pas ? J'essaye de sourire et de faire quelque chose de mon stupide visage, mais je ne sais pas si j'y arrives.
En fait, si j'ai peur, c'est pas seulement d'arriver en retard, c'est de perdre le contrĂŽle, de perdre cette petite chose, de me sentir dĂ©passĂ©e par des Ă©vĂ©nements que je ne contrĂŽle pas, c'est le fait d'ĂȘtre dĂ©munie face aux Ă©vĂ©nements imprĂ©vus qui m'apparaissent comme des bombes Ă retardement, des bombes Ă retardement que je veux calculer si je connais leur existence. Je veux tout calculer et Ă©viter de me retrouver dans des situations oĂč je pourrais passer pour une paniquĂ©. Je veux tout prĂ©voir pour Ă©viter de montrer que je suis vraiment trop angoissĂ©e.
Si je me mets Ă pleurer dans cette situation, devant vous, c'est vraiment pas une envie, pas un choix, je ne choisi pas le fait de me sentir complĂštement dĂ©passĂ© par ces simples mots. J'aimerais ĂȘtre plus. J'aimerais offrir plus. J'aimerais tellement pouvoir simplement me lever de mon lit et me prĂ©parer pour ma journĂ©e. J'aimerais pouvoir faire toutes ces choses sans me sentir complĂštement conne. J'aimerais pouvoir faire tous ces mouvement sans me sentir de trop et sentir chaque parcelle toutes molles de mon corps sous mes pieds, sous mes mains, dans mes jambes, jusqu'au bout des doigts. Et j'aimerais Ă©viter de penser trop vite, parce que ça ne va pas, il n'y a aucune connexion logique et rien n'a de sens. J'aimerais Ă©viter que toutes ces pensĂ©es se remettent encore et encore dans ma tĂȘte, se cognent tellement fort que je n'arrive plus vraiment Ă faire la diffĂ©rence entre ce qui est bien, mauvais, ou complĂštement dĂ©bile.
«Pourquoi tu te mets dans des états pareils, Léa ?»
Si je dis pas pourquoi je panique c'est parce que pour toi, ce sera dĂ©bile. C'est parce que tu sais pas, tu sais pas et je peux pas t'expliquer pourquoi je me sens comme ça, parce que tu ne sais pas. Si tu savais, tu me dirais pas LĂ©a calme toi, tu saurais que je peux pas me calmer. Tu saurais clairement qu'au fond de moi, je me suis dĂ©jĂ dit un bon millions de fois LĂ©a calme toi putain, que ça a pas marchĂ©. En fait, la personne qui te fait face essaye de son mieux, et lĂ , je suis au plus calme que je peux et que lĂ , maintenant, je suis la plus calme possible. Par moment mon esprit me le dit et me fait des petites farces : tu t'en fous, de toute façon ? AllĂ©, on va arrĂȘter de stresser pour si peu, hein ? Puisqu'on s'en fou. Nous n'en avons rien Ă faire.
C'est faux.
Je n'arrĂȘte jamais de me soucier et je me soucie en permanence. Je n'arrĂȘte jamais de penser de me soucier et de rĂ©flĂ©chir Ă des choses dont tu n'a pas conscience. Tu n'as pas conscience de ce qui peut me rĂ©veiller en pleine nuit, tu n'as pas conscience de combien je peux me prendre la tĂȘte avant de voir quelqu'un, avant de parler, avant de faire une rĂ©action complĂštement banale. Tu ne sais pas, alors tu te mets Ă met dire d'une voix tout Ă fait rassurante :
«Léa il faut faire des efforts»
Mais les efforts, je les fais, lĂ , tout de suite, maintenant, en me mettant lĂ devant toi, dans ce bar, je suis en plein effort. Personne ne sait Ă quel point ça me coĂ»te. Ăa me coĂ»te tellement. J'ai l'impression de lutter en permanence, en permanence je lutte contre moi-mĂȘme et je lutte en vain parce qu'en vrai, ça sert Ă rien. Ăa sert non seulement Ă rien, mais cette lutte est tellement vaine.. Tellement vaine, que je ne peux pas en voir la fin, que je ne veux pas.
«Allé, Léa, pourquoi tu pourrais pas te forcer un peu ? Tu pourrais parler avec les autres, non ?»
Je ne peux pas. Je ne peux pas. Je ne peux pas.
Et le simple fait que tu me demande de le faire me fait comprendre que toi, tu ne sais pas Ă quel point je me force simplement en sortant dehors. Je me force tellement que des fois, j'aimerais juste me fondre dans mon lit en ne faisant rien d'autre que de regarder mon plafond et de respirer doucement. Et la douce respiration, mon souffle contre l'oreiller pourrait endormir une colonie entiĂšre. Je ne peux pas sortir. Je ne peux pas faire autre chose que ce que je fais maintenant. Ce que tu me vois faire, c'est mon maximum et ça te paraĂźt peu ? Ăa te paraĂźt peu ? Mais vas te faire foutre.
J'en ai rien a branler de ce que tu penses que je peux faire oĂč non, je ne peux pas le faire et je ne m'en sens pas capable parce que c'est trop Ă gĂ©rer. Je peux rien gĂ©rer et ce que j'ai lĂ maintenant dans ma vie c'est vraiment le maximum de ce que je peux avoir Ă gĂ©rer, je ne peux pas avoir plus. Je ne peux pas, ça m'Ă©puise trop. Et tu vois, tu comprends pas et tu ne peux pas. Parce que tu ne sais pas, j'ai l'impression que tu ne sais pas. Je ne suis pas juste un peu stressĂ©. Je panique je panique et je ne sais jamais quoi faire dans les situations. Je n'aime pas sortir, parce que je n'aime pas qu'on me voit. Je prĂ©fĂšre mourir dans un trou plutĂŽt que de monter sur scĂšne.
Je dĂ©teste qu'on me regarde parce que je dĂ©teste attirer l'attention, je me mettrais sans doute Ă faire n'importe quoi, Ă convulser peut-ĂȘtre et je suis peut-ĂȘtre mieux dans l'ombre et je suis d'accord c'est dommage que je passe mes soirĂ©es dans ma chambre mais au moins, je peux respirer. Alors que si je passe mes soirĂ©es en groupe je me sens comme de la merde. Si je fais rien de mes journĂ©es, c'est surtout pour essayer de prĂ©server ma santĂ© mentale mais, Putain, vas-y, si ça te fait tant rire et tant pitiĂ©, essayes. Juste, vraiment, essayes.
C'est pire que tout parce que quand je dis enfin aux autres ce que je ressens, je mets vraiment tout mon cĆur et le mieux que je peux dans chaque mots que je prononce. Je fais attention parce que j'ai pas trop l'habitude de dire des trucs personnels. Bien sĂ»r, je peux te raconter Ă quel point j'aime cette sĂ©rie ou le dernier truc bizarre qui me suis arrivĂ©, mais je veux dire, les trucs personnels et les sujets sĂ©rieux je ne les aborde pas vraiment parce que la plupart du temps ils me font un peu peur et j'ai toujours peur de ressentir ce genre de choses et de partager ces choses avec les autres. C'est pour ça que je dis jamais trop rien sur moi, j'ai l'impression de dire un tas de choses mais quand je regarde, je peux voir que je ne dis quasiment rien. Je balance un tas de futilitĂ©s. Et j'espĂšre sincĂšrement que ça va aller mais je dis rien de trop sĂ©rieux ce qui fait que mes relations ne sont jamais rien de trop sĂ©rieux. C'est triste, quand j'y penses. Alors j'Ă©vite d'y penser. Mais je n'y arrive pas. Ce qui fait que quelque part, Ă n'importe quel moment de la journĂ©e je peux me mettre Ă ĂȘtre triste de façon tout Ă fait inattendue.
Par moment je me sens juste vraiment incomprise parce que personne n'essaye vraiment de se mettre Ă ma place et en permanence me dire des choses que je ne peux pas faire. Des choses contre lesquelles je lutte tous les putains de jours. J'ai l'impression que ça sert Ă rien que j'essaye de lutter contre ces choses qui me pourrissent la vie parce qu'au final on me rĂ©duira toujours au statut de la fille un peu coincĂ©e qui ne sait jamais quoi faire au bon moment. Je me sens tellement stupide quand je suis avec mon groupe d'amis parce que moi, je n'ai vraiment rien. Et je ne dis pas ça pour me dĂ©valoriser mĂȘme si je dois dire qu'il y a de l'idĂ©e. Je me sens toujours de trop et cette sensation ne me quitte jamais. Non seulement elle ne me quitte jamais mais par moment elle double de volume, un peu comme moi et prendre toute la place, elle.
Telle que je suis, telle que j'ai toujours Ă©tĂ©, je pourrais tout Ă fait disparaĂźtre sans que personne ne s'en soucie. Je me demande pour moi-mĂȘme Ă quoi ça sert que je me sente aussi mal pendant de longues heures pour des personnes qui ne soucient pas de moi, qui ne pensent pas Ă moi, qui ne savent vraiment rien de moi, qui ne veulent pas apprendre Ă me connaĂźtre et qui ne font sĂ»rement attention qu'a moi seulement quand on est assis dans le canapĂ© en fin de soirĂ©e, quand on a plus grand chose Ă faire ?
En vĂ©ritĂ©, je me sens tellement de trop. Tellement de trop. Tellement de trop. Ăa sert Ă rien d'essayer de prendre une quelconque place quelque part, j'ai mon lit. J'ai ma place. J'ai ma place lĂ oĂč j'ai fait ma propre place. Je n'ai pas ma place avec les autres parce que je me sens vraiment trop mal avec eux. Dans le groupe, dans un groupe, je me sens de trop et ce n'est pas totalement injustifiĂ© et je sais pourtant, que j'aime bien ces personnes et leur compagnie ne m'est pas indiffĂ©rente, c'est plutĂŽt cool mais si je pouvais passer tous ces moments toute seule, je le ferais tout aussi bien parce qu'au moins, je pourrais ne m'en prendre qu'a moi-mĂȘme, si je me mets Ă ĂȘtre triste, si je me mets Ă me dĂ©tester.
Ăa sert Ă rien. ĂĂ sert Ă rien.
Ăa n'a pas vraiment de sens que de vouloir d'expliquer ce que j'ai dans la tĂȘte parce que tu ne sais pas. Tu ne sais pas et tu ne veux pas savoir parce qu'au fond, tu ne te soucies mĂȘme pas assez pour ouvrir bien tes putains de yeux de putain de connard et si je me mets Ă t'insulter, c'est parce que je ne sais pas comment faire autrement pour paraĂźtre agressive et si je dis jamais trop rien, c'est parce que je sais pas parler, pardi, quelle drĂŽle d'idĂ©e de s'imaginer que moi, LĂ©a je pouvais dire quelque chose de vrai. Je porte un masque la moitiĂ© du temps et je rigole Ă des choses dĂ©biles et je dis des choses dĂ©biles mais quand je suis seule, j'aime juste me terrer dans un silence tout sombre pour ne laisser rien d'autre traĂźner dans la tĂȘte. Par moment, j'ai juste envie de m'enfermer dans ma chambre et ne plus jamais en bouger. Parce que vraiment, cela ne sert a rien. Pourquoi je met autant d'efforts ? Pourquoi je laisse cette chose m'Ă©puiser Ă ce point ? Pourquoi je laisse ça, m'attendre comme ça ? Pourquoi je fais une telle chose ? Je ne sais jamais. Je ne sais pas. Je n'ai jamais sĂ»t.
Et le stress qui me ronge, je ne peux pas le dire Ă voix haute parce que moi-mĂȘme je ne sais pas pourquoi et comment j'ai fait pour que ceci prennent des proportions comme celles-ci. Je ne peux pas tĂ©lĂ©phoner, je ne peux pas manger devant les autres, j'ai des grandes difficultĂ©s Ă exprimer de simples envies ou besoins, je ne sais pas faire beaucoup de choses, je panique souvent pour rien, je me met Ă imaginer toutes les situation que je vis et tout ce que je peux vivre, je l'exagĂšre souvent, parce que je met met Ă me faire des films tout le temps et je ne sais pas pourquoi je fais ça. Je met met Ă penser aux pires choses, les pires choses qui pourraient arriver. Et je me sens alors super triste.
Si tu ne rĂ©ponds pas de la façon dont j'aimerais que tu le fasses, je me dis aussitĂŽt que tu me dĂ©teste, dans la seconde que ton message s'envoie et je confirme cela, c'est vrai que tu es une grosse conne LĂ©a et que tu sers pas Ă grand chose, et que si tout le monde te dĂ©teste c'est qu'il y a une raison parce que sinon tout le monde te laisserait pas tomber comme ils le font avec tant de plaisir. Et si toi tu te dis que personne ne reste avec toi bien longtemps, c'est parce que toi tu laisse tout le monde te laisser avec une grande facilitĂ© parce que tu penses que tu mĂ©rites ce que tu ressens. C'est normal pour quelqu'un comme toi d'ĂȘtre seul.
Le stress qui me ronge, tu ne peux pas le comprendre et je n'ai pas envie de laisser quelqu'un le faire. Je prĂ©fĂšre le vivre en silence et l'Ă©crire de temps en temps sur ces clavier, sur ces petites touches. Le stress que je ressens en permanence, quand toi tu penses simplement Ă la vie que tu mĂšne, quand tu penses Ă toutes les choses que tu pourrais faire moi je me dis que tu me dĂ©teste, quand tu laisse ces silence s'installer entre nous moi je me dis que tu me dĂ©teste, je me dis que finalement tu t'es rendu compte que je n'Ă©tais qu'une grosse merde et que le temps aurait eu raison de notre amitiĂ© pendant que toi tu me fais un peu la tĂȘte moi je me sens mourir. Je me sens mourir et je ne sais pas trop quoi faire d'autre Ă part me rĂ©pĂ©ter LĂ©a c'est fini fini fini fini fini. Tu me dĂ©testes et alors? Est-ce que tu es important dans ma vie ? Qu'est-ce que tu m'apporte ?
Et la question arrive finalement.
Qu'est-ce que moi, je t'apporte ? Qu'est-ce que je peux apporter aux vies des autres ? A quel point je suis misĂ©rable ? Je ne sais pas rĂ©pondre mais je sais qu'en rĂ©alitĂ©, je ne suis pas vraiment utile, je ne suis rien. Je ne suis rien. Et cette rĂ©alitĂ© me tue. Elle me tue et me cloue dans mont lit et c'est pour ça que je ne veux pas en bouger, certains jours et je prĂ©fĂšre me terrer dans le rĂȘve que je me fais de ma vie. Je prĂ©fĂšre de mille, me sentir toute seule qu'entourĂ©e, et complĂštement misĂ©rable et cruche parce que lĂ , ma voix me dira qu'il y a une preuve concrĂšte que personne ne m'aime.
Je réponds à la question, je crois, je m'en vais, je dis au revoir d'un petit air amusé, ou du moins j'essaye vraiment qu'il soit un peu amusant, ce sourire parce que sinon, j'aurais vraiment l'air d'une fille qui va tout droit pleurer dans sa voiture et je ne veux pas qu'on sache que je pleure dans ma voiture pour me calmer. Mais j'avance les bras chargés et je me dirige dans mon petit véhicule. Je marche difficilement vers mon point final. Je souffle. Je dois pleurer. Maintenant.
La crise dĂ©marre. Le moteur aussi. Je tourne la clĂ©. J'enclenche n'importe quelle pĂ©dale de cette voiture et je vois le paysage tout autour de moi bouger, j'avance enfin vers une destination. Je sais laquelle. Ma maison. Mais la crise s'est installĂ©e, sans que je ne puisse vraiment l'arrĂȘter. Elle ne s'arrĂȘtera pas si je cesse de conduire, elle s'est enclenchĂ©e. La musique commence, une jolie mĂ©lodie et pourtant, je change. Il me faut quelque chose de plus calme qui me permettrait d'ĂȘtre Ă nouveau plus dĂ©tendue. Mais plus les chansons dĂ©filent et je comprend qu'il faut absolument que la boule dans ma gorge s'en aille, elle doit partir d'une façon ou d'une autre, car elle commence tout juste Ă me faire mal et me fait penser Ă boule explosive. Je comprend que je dois pleurer et que je vais le faire d'un moment a l'autre. Et je prononce quelques mots, quelques mots qui dĂ©finissent parfaitement ce que je ressens, parce que je sens que j'ai besoin de le dire Ă voix haute. J'ai besoin de dire tout haut ce que je ressens parce que j'ai tus trop longtemps mes sentiments.
Longtemps, tout est relatif. Je sais jamais.
Je frisonne et je tourne le volant. Je me gare. Je pleure. Un peu. Longtemps. En continu. Je ne sais pas. Je frissonne et je ne peux pas m'arrĂȘter de pleurer, les larmes coulent si vite et sont si chaude, elle me brĂ»lent le visage, j'ai la peau en feu. Je ne me sens pas trĂšs bien.
Mais ça va passer, pas vrai ? Si je me dis que tout ceci est ridicule, si ridicule, je devrais pourvoir me sentir un peu mieux ? Tu peux faire taire la voix dans ma tĂȘte, connard ? Tu peux faire ça ? Tu peux me dire que tout ira bien, parce que tout est si bien allĂ© depuis tout ce temps ? Que si je me force, tout ira bien ? Que puisque je n'ai pas envie de pleurer je ne vais pas pleurer, puisque tout ceci ne rĂ©sulte en vrai que de ma propre personne, tout devrait bien se passer? Puisque tout dĂ©pend de ma seule volontĂ©, le fait de vouloir aller bien suffira ?
«Du calme, Léa» je l'entend parler, mais il n'est pas là . Je suis toute seule. Dans ma voiture.
Bien sûr, je vais me calmer. J'ai tourné le volant, me suis garé et maintenant je chiale. Des longes minutes, parce que je ne peux pas conduire, les larmes embuent ma vue et je pleure à nouveau longtemps. Je pleure et je stress et toi tu ne comprend toujours pas et je sais que tu ne peux pas le faire. C'est ok. Vraiment ; parce que je m'en fous que tu ne comprenne pas, je demande plus rien, je demande rien du tout. Surtout pas à toi.
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Je sais mĂȘme pas pourquoi je t'Ă©cris alors que je me dĂ©brouille assez bien sans toi. Je dis pas ça pour te faire mal, au bout d'un an et demi tu sais que c'est pas mon intention. Je veux juste que tu comprennes que t'as vraiment merdĂ© cette fois, et que c'est vraiment fini aussi. J'aurais prĂ©fĂ©rĂ© que tu me retiennes plutĂŽt que tu laisses tout ça partir sans bouger. Tu pensais sĂ»rement que j'aurais pas les couilles de me casser. Et franchement je pensais pas en ĂȘtre capable non plus, j'me surprend. Mais suffit juste de se recentrer sur soi-mĂȘme et de laisser faire le temps. C'Ă©tait pas facile ces derniers temps mais c'Ă©tait nĂ©cessaire. Je pouvais vraiment pas continuer comme ça, et t'Ă©tais pas prĂȘt Ă arranger les choses, enfin je veux dire vraiment les arranger, en faisant des efforts et en privilĂ©giant les actes. Plus je te hais moins le temps passe, alors je vais juste arrĂȘter de ressentir quoi que ce soit et reprendre ma vie lĂ oĂč elle s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e. Je veux plus me venger en allant vers d'autres mecs, je veux plus te faire regretter en te parlant mal, ce soir je veux juste que tu comprennes que j'ai toujours Ă©tĂ© dans ton sens, j'ai fais passĂ© mes meilleurs amis aprĂšs toi, je leur ai menti pour toi, je t'ai pardonnĂ© toutes ces fois et tu vois, tout ce que j'ai fais pour toi, je suis pratiquement sĂ»re que y'a pas une autre fille qui le fera. Mais je regrette pas de t'avoir aidĂ© ni d'avoir Ă©tĂ© lĂ , je regrette juste le fait que tu n'en es jamais Ă©tĂ© reconnaissant. C'est pas grave et c'est futile. Mais je veux juste que tu t'en rendes comptes. Que j'Ă©tais peut-ĂȘtre chiante, Ă ĂȘtre jalouse, Ă t'embrouiller pour rien et Ă te dire d'aller te faire foutre Ă chaque fin de phrase, mais le jour oĂč j'arrĂȘterai et oĂč je partirai, ça te manquera. Enfin peut-ĂȘtre. LĂ ce soir, je m'en fou, tout ça n'a plus vraiment de sens, j'ai arrĂȘtĂ© de m'en vouloir et j'ai arrĂȘtĂ© de t'en vouloir aussi. Je me faisais du mal toute seule Ă force de trop m'investir dans notre histoire, Ă force d'essayer de croire en toi et d'espĂ©rer que tu changerai. C'est vrai, t'as changĂ©. Mais beaucoup trop, et je m'en rends compte que maintenant, mais t'es plus la personne que j'aime. T'es devenue quelqu'un d'autre et je te reconnais pas. Je suis pas la seule Ă le dire mais lĂ il s'agit que de moi. Peut-ĂȘtre que ton nouveau "toi" plaira Ă la future fille qui sera dans ta vie sentimentale, mais moi il me plait pas. Si un jour l'ancien toi se remet Ă faire surface, tu lui diras qu'il me manque. AprĂšs tout ce qui s'est passĂ© entre nous, j'ai vraiment besoin de le dire : tu resteras ma plus belle histoire. En attendant ça fait dĂ©jĂ beaucoup pour un seul message, alors je vais m'arrĂȘter lĂ . Tout ce que je pourrais dire (et encore ce serait sans doute de trop), c'est que je te souhaite d'ĂȘtre heureux dans ta vie, on est jeunes et on a pas le temps de se prendre la tĂȘte pour tout ça. Je serais plus lĂ mais je te surveillerai toujours un peu pour voir comment ça va. Et puis si ça ne va pas, tu as pleins de personnes pour qui tu comptes Ă©normĂ©ment, alors ça ne me fait pas trop peur de te laisser. Souris et continue d'avancer. (ps : Si tu comptais rĂ©pondre, je te demande gentiment de ne pas Ă©crire deux phrases dans le vent. Si tu comptais pas rĂ©pondre, ça me va aussi.)
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'' On s 'Ă©tait rencontrĂ©s dans un bar en centre ville, il Ă©tait pas trĂšs grand et colorĂ© de teintes bleutĂ©es et roses avec une bonne musique en fond. Elle Ă©tait lĂ , assise sur une chaise penchĂ©e sur le comptoir avec sa biĂšre Ă la cerise dans les mains. Elle portait un gros pull bleu marine avec un jeans et de chaussures avec des semelles Ă©paisses, c'Ă©tait pas vraiment attirant tu sais, le genre de meuf nĂ©gligĂ©e, avec le maquillage de la vieille sous les yeux, les cheveux en bataille et le visage un peu rond. Et elle Ă©tait lĂ , seule, en tĂȘte Ă tĂȘte avec sa kriek, c'Ă©tait pas beau Ă voir, il faisait Ă peine nuit et elle semblait dĂ©jĂ partie dans un autre monde. ''
Je sortis une cigarette de ma poche quand mon interlocuteur me coupa :
'' Tu fumes toi ? Je croyais que tu ne voulais pas ressembler à tous ces petits rebelles à la con qui se disent niquer la société. ''
Je souris doucement en mĂȘme temps de glisser l'objet entre mes lĂšvres, attrapant mon briquet j'allumais le bout.
'' Mais je ne fume pas pour niquer la sociĂ©tĂ© capitaliste. Ăa va bien plus loin que ça mec, c'est Ă cause de cette fille d'ailleurs, parce qu'elle Ă©tait lĂ et moi aussi, deux pauvres cons qui s'Ă©taient retrouvĂ©s dans ce bar pour je ne sais mĂȘme plus quelle raison. Alors j'ai demandĂ© pareil qu'elle et je suis parti m'asseoir un peu plus loin parce que j'avais pas suffisamment de couilles pour aller lui parler. Et je la regardais comme un tarĂ©, je me souviens de tous les dĂ©tails de ce moment lĂ , de ses cheveux coupĂ©s courts marrons foncĂ©s, de ses petits yeux presque jaunes avec quelques tĂąches Ă l'intĂ©rieur, sous son Ćil gauche il Ă©tait une veine qui avait explosĂ©e, je me demande toujours comment au passage, ses ongles noirs abĂźmĂ©s, je te jure en vrai c'Ă©tait pas beau Ă voir, le corps dans ce bar et la tĂȘte dans les Ă©toiles. J'ai dĂ» la fixer pendant plus d'une heure comme un con, elle Ă©tait pas vraiment belle, on se serait jamais retournĂ©s sur elle en ville, pourtant ce soir elle semblait ĂȘtre la plus belle femme au monde. Ă un moment elle s'est levĂ©e Ă mise sa veste deux fois trop grande pour elle, tu sais ces vestes de mecs qui craignent un peu, a sorti un paquet de clopes pour se diriger vers la sortie. Et tu sais pas quoi, bah elle s'est arrĂȘtĂ©e devant moi en m'en tendant une, comme si c'Ă©tait normal de proposer Ă un inconnu d'en griller une. Alors comme un dĂ©bile j'ai bĂ©gayĂ© un espĂšce de ' oui ' qui pu la mort et la fragilitĂ©. Quand elle l'a allumĂ©e j'ai cru comprendre la chanson de Saez Cigarette. Ouais tu dois sĂ»rement pas connaĂźtre mais ça parle d'un homme qui fait tout au long de la musique une mĂ©taphore entre la cigarette et la femme au point qu'Ă la fin on ne diffĂ©rencie plus les deux, c'est elle qui me l'a fait dĂ©couvrir parce qu'elle s'appelle Marguerite, ou dĂ» moins c'est le prĂ©nom qu'elle a bien voulue me donner, parce que d'aprĂšs ce qu'elle m'a racontĂ©e ses parents Ă©taient de grands fans de cet artiste et ils s'Ă©tait rencontrĂ© juste sur la chanson Marguerite. Enfin maintenant que je dis j'ai l'impression qu'elle ne faisait rien par hasard, tout avait un symbole pour elle, comme si elle ne voulait rien laisser au destin, un maniĂšre de se prouver Ă soi-mĂȘme et au monde entier qu'elle Ă©tait maĂźtresse de son existence. Je trouve ça super sexy, ça change des gamines paumĂ©es qui se disent libres sous prĂ©texte qu'elles vont en boĂźtes et qu'elles se font sauter. Bref je crois que je me suis perdu, donc oui ! On Ă©tait devant ce bar cigarettes dans la bouche et elle a commencĂ© Ă me demander ce que je foutais lĂ parce que je semblais paumĂ©, et c'Ă©tait le cas donc je lui ai expliquĂ© que j'avais juste envie de me casser de la coloc un soir, parce qu'il y en avait marre de gĂącher sa vie sur un canapĂ©, et lĂ , elle a pris un fou rire parce que mon ambition visiblement c'Ă©tait donc de gĂącher ma vie sur une chaise dans un bar. Elle parlait avec une aisance dĂ©stabilisante, comme si elle savait Ă l'avance ce que j'allais dire et avait appris ses rĂ©pliques par coeur. AprĂšs elle m'a tendue son briquet et la je te jure j'ai cru que j'allais kaner mec, le goĂ»t Ă©tait dĂ©gueulasse, ça brĂ»lait la gorge, ça puait pourtant j'ai continuĂ©. Elle continuait de sourire parce qu'elle avait comprise que c'Ă©tait la premiĂšre fois que j'essayais cette merde, surtout qu'pour ne pas arranger mon cas j'ai sorti un ' pourquoi tu fumes c'est mĂȘme pas agrĂ©able ? ', alors elle a poussĂ© une chaise pour s'asseoir Ă tirĂ© un grand coup avant de me rĂ©pondre ' parce que je sais l'apprĂ©cier, je sens la fumĂ©e descendre dans les poumons, remontrer dans ma bouche pour caresser mes lĂšvres et puis tu sais, on masque l'odeur des regrets avec qu'on a,  on rempli le vide avec ce qu'on a. La vie est triste mais c'est ce qui en fait sa beautĂ©, fumer s'est prouver Ă la mort que t'as pas peur d'elle, que tu l'as dĂ©fie mĂȘme ! Et puis mĂȘme, tu sais s'est agrĂ©able d'avoir quelque chose prĂšs de soi, si j'avais choisir entre une derniĂšre femme et une derniĂšre cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement. Disait Gainsbourg, alors moi j'ai dĂ©cidĂ© de choisir la maniĂšre de souffrir. ' et voilĂ comment je me retrouve maintenant avec les poumons noirs, Ă cause d'une nana qui avait les mots pour faire chavirer les bateaux. Puis on a continuĂ© toute la nuit, enchaĂźnant paroles, alcools, clopes et mĂȘme quelques drogues⊠à la fin on est montĂ© chez moi parce qu'elle Ă©tait morte de froid avant qu'elle ne tombe de fatigue dans mon lit et me dĂ©pose un lĂ©ger baiser et tu sais ce que c'est le pire ? Cette meuf a mĂȘme pas vingt ans et elle a changĂ© ma vie. ''
j'avais fini ma cigarette et je regardais maintenant les Ă©toiles jouer avec la lune.
'' elle oĂč dĂ©sormais ? ''
me demanda-t-il.
'' j'en sais rien, le matin quand je me suis rĂ©veillĂ©e elle Ă©tait plus lĂ , le seul souvenir qu'elle m'a laissĂ© c'est son paquet de cigarette et un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone avec Ă©crit ' appel moi quand tu auras envie de te foutre en l'air', en attendant je pense qu'elle est occupĂ©e Ă bouleverser d'autres existences. Mais jâai quâune envie, câest de mourir entre ses lĂšvres. ââ
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Pour y croire
Les BBMA. Chaque annĂ©e la mĂȘme rengaine. Tapis rouge, robe de soirĂ©e, sourire et laisser couler. Chaque annĂ©e les mĂȘme dĂ©ceptions, n'ĂȘtre que le faire-valoir des autres groupes de Rock... perdre mais avec le sourire. Elle ne s'attendait Ă rien cette annĂ©e, elle qui Ă©tait venue seule, Samael Ă©tait malade, une jolie Grippe et Faust s'Ă©tait fracturer la jambe. Assise devant le miroir elle essuya ses larmes, et cacha sa tristesse sous un sourire rouge et un trait de crayon noir. Avec ce masque de maquillage, cette coiffure simple et sa robe de soirĂ©e elle Ă©tait Malia Hart, la chanteuse de Noctis toujours heureuse et souriante, toujours belle et pimpante... mais quand le soir venu le masque tombait, que restait-il de la chanteuse sauf une carcasse vide, un cĆur brisĂ© et des yeux qui ne se sĂ©chait jamais... Sourire et montrer que tout allait bien... Son seul espoir de la soirĂ©e Ă©tait de voir celui avec qui elle jouait presque tous les soirs.... VoilĂ ce qu'elle allait faire aujourd'hui : endurer et espĂ©rer.
En descendant de la voiture elle trébucha... allez voilà le buzz de l'année... Mais quelqu'un la rattrapa.
Des grand yeux sombres légÚrement bridés, une expression ébahie, des cheveux sombre et une tenue assez excentrique.. Il était vraiment là ... et il venait de lui sauver la mise... Il la redressa doucement et l'aida a monter les marches en douceur. C'est presque en courant qu'elle rejoignit Jack Lincoln et le secoua doucement.
« C'est qui ? » demanda Jack
« Jungkook Jeon, le plus jeune membre de BTS. » dit Malia doucement
Elle le regardait de loin quand les interview du tapis allaient bon train, on demanda soudain a Jungkook si il y avait quelqu'un qu'il attendait particuliÚrement. Non loin de la, Malia, la jeune chanteuse un peu déprimé écoutait à moitié Jack parler...
« Mephisto âŠ. from Noctis. » fit Jungkook assez directement
« Oh ! MEPHI !!! » hurla l'interviewer
Malia se tourna et fixa l'interviewer assez perplexe, elle s'avança doucement et fixa BTS puis le journaliste...
« Yes ? » Elle haussa un sourcil
« Jungkook here, is excited to see you ! So I made it happen ! » dit le journaliste fiÚrement
Malia rit doucement et Jack de loin, sut que c'Ă©tait un vrai rire, pas un rire forcĂ©. Peut-ĂȘtre que ce gamin Ă©tait la clef de son bonheur ? Il espĂ©rait... Il y croyait. Doucement Jungkook lui tendit la main et demanda Ă ce qu'on les prennent en photo. Il fit mĂȘme un selfie avec la jolie demoiselle aux cheveux dĂ©sormais bleu sombre et sourit quand elle s'en alla doucement pour rentrer s'asseoir.
-
Une fois assis,Yoongi se tourna vers Jungkook. Il Ă©tait bizarre...
« Tu n'as pas flipper devant une femme. C'est bien une premiÚre. » fit l'aßné
« Elle est différente. » Il la vit se lever pour aller vers les toilettes « Je reviens je dois pisser. »
Yoongi fronça les sourcils et regarda de loin le plus jeune suivre la jeune rockeuse vers les toilettes.
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Il ne savait pas pourquoi il était dans les toilettes des femmes, ni pourquoi elle l'avait tirer avec dans une des toilettes. Ce n'est que quelques minutes plus tard quand il l'avait soulever contre la paroi et  qu'il avait écarter ses jambes qu'il savait exactement pourquoi. Leurs lÚvres a quelques centimÚtres, les jambes de la belle entourant ses hanches. Elle tremblait légÚrement et il laissait ses mains parcourir sa robe, puis ses cuisses... Jungkook écarta sa culotte alors qu'elle ouvrait son pantalon. Il déroula rapidement un préservatif sortit du corset de la belle sur son membre et se glissa en elle, le front dans son cou et les mains sous ses fesses. Allant et venant plus fort, plus vite... Malia se perdait dans le plaisir...  Jungkook finit par venir rapidement en elle, se maudissant... mais quand il la sentit se crisper aussitÎt et se tendre en tremblant... il sut. Doucement il la posa au sol, balança son préservatif dans la poubelle et fixa la jeune femme qui se rhabillait. Elle prit son téléphone et y inscrit son numéro. Elle le recoiffa aussi avec douceur et quand Jungkook se pencha pour l'embrasser elle recula.
« Mon rouge à lÚvres vas déteindre sur tes lÚvres » avait-elle murmurer.
« Et merde... » avait-il marmonner
Jungkook avait soupirer et s'était rendu à l'évidence qu'il devrait attendre... Il rejoignit sa table et puis se rendit compte... qu'il avait perdu sa virginité dans une toilette.... J-Hope lui fit remarquer qu'il avait mit du temps... Jungkook lui haussa les épaules.
-
Encore une cĂ©rĂ©monie dĂ©cevante pour la jeune Malia qui rentrait bredouille quand elle croisa dans les couloirs de son hĂŽtel les garçons de BTS.  Elle avait ses chaussures en main.. remontĂ© sa robe qu'elle avait nouĂ© Ă la va-vite en un nĆud hasardeux, ses cheveux tombaient en boucles Ă©tranges du Ă la laque de son chignon et comble de la beautĂ© et de la classe elle portait de sublime crocs rembourrĂ©es de doudoune... Elle resta figĂ©e ⊠On pouvait voir la naissance de son porte jarretelles Ă cause de son nĆud hasardeux. Et la voilĂ Ă©paules rentrer  en mode canard qui se figea en entendant son nom de scĂšne crier dans le couloir. Elle ouvrit rapidement sa chambre, y balança sans mĂ©nagement ses crocs rose et dĂ©fit son nĆud... avant de refermer et de placarder un grand sourire gĂȘnĂ© sur ses lĂšvres. Elle rejoignit les garçons en secouant un peu ses chez et en remontant un plus classiquement sa robe. Jungkook la regardait et la nĂ©o-zĂ©landaise sourit.
« Mephistooo ! » s'extasia Jin « you first girl Kookie likey »
« Vraiment ? » Malia haussa un sourcil amusée « J'en suis flattée. »
« On voulait aller boire un verre dans le bar de l'hÎtel. » dit Jungkook « Tu viens ? »
« Donne moi 5 minutes histoire de sortir de cette robe et de me changer. » dit Malia
« Et d'enfiler des crocs ? » murmura Jungkook amusé
« Non quand mĂȘme pas. » dit Malia en riant « J'arrive. »
Elle fila dans sa chambre et entendit les garçons soudain poser une tonne de question. Nouer ses cheveux, sortir en galĂ©rant de sa robe, enfiler une jupe, ⊠bon l'aspect cuir Ă©lastique ferait l'affaire, attraper un t-shirt... Bon un t-shirt Noctis... ferait l'affaire ainsi que ses cuissardes en velours noir et Ă talons aiguille... elle enleva son rouge Ă lĂšvres histoire de pouvoir boire et pas en foutre partout. Malia rĂ©ussit le pari d'ĂȘtre prĂȘte en 5minutes. Elle sortit de sa chambre et s'approcha du groupe.
« Vous vous connaissiez ? » demanda J-Hope doucement
« On joue a Overwatch ensemble. » dit Jungkook calmement
« Ah c'est vous la Fameuse. » fit Yoongi
« Quoi ? » Malia se tourna vers Jungkook
« C'est pas difficile quand je lui ai proposer de jouer ensemble tous les trois il a refuser catĂ©goriquement. » dit Yoongi « Vous ĂȘtes Sa partenaire et rien qu'Ă lui. »
« Ah bon.. » Malia sourit « J'ignorais ça. » dit-elle
« Je pense qu'il en pince pour vous. » dit Yoongi en suivant la troupe
« Vous pensez ? » demanda Malia doucement
« Ouais sinon il est pas aussi possessif. » dit Yoongi
« Il est possessif ? » Malia s'étonna quand elle vit les bras musclé de Jungkook se tendre quand Yoongi passa son bras autour de ses épaules « Ah... oui... »
« Dites... Vous auriez pas le numéro de Lily Valois ? » murmura Yoongi
« Moi pas, mais j'ai un ami qui a été son amant dans plusieurs films. » dit Malia, elle dégaina son téléphone d'entre ses seins et appela quelqu'un « Sören, darling can you please answer me... Is Lily still awfully single ? » elle rit « True... very sadly true... So can you send me her number ? Thank you darling. » Elle raccrocha et sortit un stylo et un petit bloc de post-it de son corset...
« Tu planques combien de trucs dans ton soutif ? » demanda Jin étonné
« Corset. » nota Malia en notant le numéro et donnant le post-it à Yoongi
« Thanks » fit Yoongi
« You're welcome, darling » dit-elle doucement avant de sortit une petite pochette de sous son t-shirt « J'ai pas assez de place pour tout planquer dans mon corset. » fit elle en riant
« Ingénieux. » dit Jin
ArrivĂ©s au bar, le groupe se posa dans un coin privĂ© quand Malia vit au bar, une tĂȘte blonde... Etais-ce possible ? Elle se leva rapidement et trottina vers la tĂȘte blonde. L'homme leva les yeux de son verre en voyant Malia et se leva d'un coup pour soulever la jeune femme dans un gros cĂąlin, Jungkook lui de loin grognait.
« Tu l'aimes ? » demanda Yoongi
« J'en sais rien. » siffla Jungkook
« Comment ça ? » Namjoon se tourna vers le plus jeune « T'as genre envie de tuer cet inconnu mais tu sais pas si t'aimes Mephisto ? »
« Malia. » fit Jungkook « Malia. » Et il secoua sa tĂȘte « Non je sais pas... avant elle j'Ă©tais persuadĂ© d'ĂȘtre gay. » grogna Jungkook
« Pas faux. » nota Namjoon.
« La voilà qui revient.. » dit J-Hope « Et elle n'est pas seule. »
Aux bras de Malia, un blond et un roux. Jimin écarquilla les yeux et secoua vivement Taehyung. Le blond n'était autre qu'Elrick Levine, le chanteur de JUMP, la légende qui avait raflé tout les prix ce soir pour meilleur chanson de rock, meilleur groupe de rock et un award honorifique pour sa carriÚre... et le rouquin n'était autre qu'Ewan Winchester, le lauréat de la Chanson de l'Année. Coiffant Nicky Minaj, et autres Beyonce, Lady Gaga et Justin Bieber... Malia sourit doucement.
« Et Jack ? » demanda Malia
« Jack est avec Mona chez Ellen. Penses-tu, si ils ratent cette occasion, Ellen va faire la gueule » dit Elrick
« C'est certain. » dit Malia doucement « Tu as encore tout raflé » dit-elle plus tristement
« Promis je fous rien l'an prochain. » dit Elrick fatigué « Il en va de ma santé mentale. »
« D'oĂč vous ĂȘtes... genre naturel en corĂ©en ? » demanda Namjoon Ă©tonnĂ©
« J'ai un diplĂŽme de traducteur. » dit Elrick « Au cas oĂč ça foire je pourrais traduire de la putain de  Kpop.... » soupira-t-il en tirant la langue, percĂ©e, dĂ©goĂ»tĂ©
« Tu as conscience que tu es en présence d'un groupe du genre que tu exÚcres ? » dit Ewan dans un Coréen parfait
« Ouais, m'en bat les couilles. » dit Elrick en riant « Chaqu'un ses goûts, y peuvent détester ma musique que ça changera pas que j'aime pas. C'est niannian et ça dégouline de bon sentiments...»
« Pas toujours. » nota Malia
« Souvent. TROP souvent » dit Elrick
« Comme la pop en général mon cher. » dit Ewan en s'asseyant le regard bas
« Voilà pourquoi j'aime pas la Pop non plus. » dit Elrick en se posant
Malia fixa Ewan... J-Hope s'approcha de lui et les deux commençaient Ă parler, c'Ă©tait bien pour le roux qui malgrĂ© une victoire avait le cĆur lourd, Elrick lui discutait avec tout le monde quand Jungkook embarqua Malia sur la piste de danse. Coller contre elle, le plus jeune se questionnait sur ses sentiments, l'aimait-il ou n'Ă©tait-elle qu'un dĂ©sire passager ? Quand la main de Malia se posa sur sa joue son cĆur s'accĂ©lĂ©ra. Son regard plongĂ© dans l'ocĂ©an de son regard et voilĂ qu'il fondait sur ses lĂšvres pour un baiser langoureux... son premier vĂ©ritable baiser, son premier baiser d'amour, il le savait maintenant.
-
La douleur dans sa poitrine il vivait avec celle-ci depuis leur retour en CorĂ©e il souriait pour continuer d'y croire... La rage au bord des lĂšvres arrivait toujours quand il voyait Malia en concert se faire aduler par tout ces hommes entre 30 et 50 ans... Maintenant c'Ă©tait la jalousie qui envahissait tout son ĂȘtre alors qu'il regardait une Ă©mission de musique... Il dĂ©testait ce grand nigaud blond qui accompagnait sa douce Malia. Il lui vouait une haine viscĂ©rale. Il Ă©tait trop attentionnĂ©, trop gentil... et les voilĂ a refaire un classique d'Avenue Q : The internet is for porn, faisant rire toute l'assistance.
« Il est tellement canon... » souffla Taehyung
« C'qui ce con ? » grogna Jungkook
« Sören Ari EkstrÞm, l'homme le plus sexy de l'année. » dit Jin en se posant... « Y ont pas de goût. »
« Perso, je suis hétéro et je le trouve vachement séduisant. Il a du charisme. » dit Namjoon
« Charisme mon cul. » grogna Jungkook
« Toi t'es juste jaloux. » dit Yoongi en se posant « Sören est gentil. » Â
« Il est obligé de la coller ? » siffla Jungkook
Sur l'Ă©cran le prĂ©sentateur parlait de sexualitĂ© et Sören haussa les Ă©paules en disant 'Sorry Ladies, I prefer men.' et toute l'assistance fĂ©minine couina quand le prĂ©sentateur se tourna vers Malia qui leva les mains 'Taken.' et l'assistance masculine couina. Jungkook sourit. Â
-
Elle Ă©tait de retour. Jungkook l'observa. Il l'avait invitĂ© dans son appartement personnel qu'il avait fermer Ă clef avant d'aller s'asseoir dans le canapĂ©. Sa belle nĂ©o-zĂ©landaise, Ă©tait lĂ , elle portait une jupe en cuir noire, des bas noirs, des talons aiguilles et un chemisier lavande en soie. Ses cheveux avaient revĂȘtue une couleur dĂ©gradant du noire vers un beau mauve. La jeune femme s'avança dans la pĂ©nombre crĂ©er par les tentures tirĂ© par Jungkook. Le chemisier tomba au sol dĂ©couvrant son soutiens-gorge en dentelle noir, la jupe tomba au sol, dĂ©couvrant une porte jarretelles mais pas de culotte... et Jungkook avala de travers quand Malia s'assit sur ses genoux. Ses mains plaquĂ© sur le tissus du canapĂ©. Bordel de dieu.
« Yoongi m'a dit que tu étais jaloux de Sören. » fit Malia en embrassant son cou.
« Ngh .. ; ah... oui. » Jungkook roula du bassin presque instinctivement
« et aussi, qu'au BBMA c'était la premiÚre fois. » dit-elle en se redressant
« Tu parles trop a Yoongi... » siffla Jungkook
« Ne t'en fais pas. C'est toi le seul homme que j'aime. » dit Malia
« C'est bien. » Puis... l'information parvint a son cerveau « Tu... » Il n'en croyait pas ses oreilles
« Je t'aime » dit-elle doucement
« Moi aussi. » dit Jungkook en la soulevant.
Leurs baisers Ă©taient langoureux, sur le chemin vers la chambre Jungkook plaqua de temps en temps Malia contre un mur pour l'embrasser encore plus profondĂ©ment et se faire dĂ©shabiller par sa rockeuse, les chaussures de Malia Ă©taient tomber pour crĂ©er une trace de leurs chemin avec les vĂȘtements de Jungkook et la voilĂ qui finit allongĂ©e dans le lit. Jungkook maintenant nu se dĂ©barrassa religieusement de la lingerie de sa belle, retirant en lenteur les bas. Puis ses mains remontĂšrent ses cuisses. BientĂŽt il fit corps avec elle et les mouvement lents et assassins de ce danseur Ă©taient dĂ©licieusement horriblement savoureux. La nuit mourut dans leur Ă©treinte passionnel et quand le jour perça aprĂšs les nombreux orgasmes, Malia se rĂ©veilla en riant.
« Et si on oubliait les toilettes ? » fit-elle « Et compter que cette fois-ci ? » Â
« J'ai aimé moi... » fit Jungkook en traçant ses tatouages d'un doigt discret
« Moi aussi je dis pas... en plus j'en avais bien besoin. Mais euh c'était pas trÚs romantique. » dit Malia
« Mh j'avoue. » Jungkook sourit « Je suis lĂ maintenant. » dit Jungkook en embrassant Malia « J'embrasserais toutes tes cicatrices mĂȘme celle qui ne se voient pas. »
« Tu les as toutes apaisée. Tu as soigné mon ùme... » dit-elle doucement « Tu as soignée l'insoignable. »
« Tu crois qu'on- »
« J'y crois. » dit Malia « Je crois en nous. »
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Les Chroniques de LivaĂŻ #512 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) LivaĂŻ
L'histoire de LivaĂŻ comme vous ne l'avez jamais lue. âLe personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité⊠Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de rĂ©pondre Ă ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensĂ©es, des Ă©preuves qu'il a traversĂ©es, ainsi que celles des personnes qui l'ont cĂŽtoyĂ©, aimĂ©, admirĂ©, craint, dĂ©testĂ©. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertĂ©s seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront Ă©galement de mon invention. LivaĂŻ, un homme que l'on croit invincible et inatteignable⊠Est-ce bien sĂ»r ? Jugez-en par vous-mĂȘmes.
Ma jument trébuche sur une pierre mais ne chute pas. Je rattrape le corps de Claus qui s'est mis à glisser petit à petit de la selle, en espérant qu'on arrive vite. Heureusement, la zone a déjà été nettoyée plusieurs heures auparavant, les titans se font rares. On aurait plus été en mesure de livrer bataille dans notre état.
Je sais pas combien il reste d'entre nous. Les civils, tous Ă cheval, sont massĂ©s Ă l'intĂ©rieur du cercle que nous formons, mes camarades et moi, et il me semble plus que restreint... Erwin ouvre la marche vers l'avant-poste et je ne le vois pas de lĂ oĂč je suis. Je reporte alors mon attention sur mon escouade - en tout cas sur ses membres encore valides...
Erd chevauche pas loin de moi, transportant Nadja devant lui, assise en selle. Je distingue ses yeux ouverts, mais comme morts, et son corps ballotte mollement au grĂ© des cahots. C'est ainsi qu'on l'a trouvĂ©e. Quand Erd et Gunther sont revenus de la forĂȘt alors que je m'occupais de Claus, ils l'ont dĂ©couverte Ă©tendue sur le sol, comme si elle Ă©tait simplement tombĂ©e en arriĂšre, le regard fixe ; elle ne rĂ©pondait pas Ă leurs appels. Elle ne semblait pas mĂȘme blessĂ©e... Je ne sais absolument pas ce qu'elle a. C'est comme si... elle nous avait quittĂ©s pour aller quelque part, laissant son enveloppe corporelle Ă notre charge...
L'Ă©tat de Claus est plus critique, bien sĂ»r. Si j'Ă©tais arrivĂ© une minute plus tard, il passait dans l'estomac de ce titan. Sa jambe a Ă©tĂ© sectionnĂ©e Ă mi-cuisse... Il a perdu beaucoup de sang mĂȘme si j'ai fait de mon mieux pour Ă©viter plus de dĂ©gĂąts. Mais Ă bien y rĂ©flĂ©chir... qu'est-ce qui pourrait ĂȘtre pire ? La gangrĂšne ? Oui, ça se pourrait. Il faut vite qu'on s'occupe de lui avant qu'une saloperie vienne l'achever.
Mon esprit est en pagaille, je passe d'une pensĂ©e Ă l'autre sans rĂ©ussir Ă me calmer. Erwin avait raison, j'aurais dĂ» rester avec eux... Si je n'Ă©tais pas parti si loin, les laissant livrĂ©s Ă eux-mĂȘmes, cela ne serait pas arrivĂ©. Ou peut-ĂȘtre que si, je ne pourrais jamais savoir, et c'est toujours ce qui me tracasse. Mon corps me fait souffrir, mes os me paraissent broyĂ©s en petits morceaux... Je devais secourir les premiĂšres lignes, autrement Erwin aurait pu y passer ! J'ai Ă©tĂ© partout sauf auprĂšs d'eux... A croire que j'apprends jamais rien de mes conneries !...
Ca y'est, j'aperçois des tours, on va pouvoir souffler. Le soleil a dĂ©jĂ commencĂ© Ă dĂ©cliner, les titans vont nous foutre la paix. Ce fut la journĂ©e la plus longue de mon existence... Pour tous ces survivants aussi, je suppose. J'ose mĂȘme pas imaginer comment ils se sentent, en tant que rescapĂ©s. Se croient-ils dignes d'ĂȘtre encore en vie, alors que tant sont morts, certains pour les protĂ©ger ? Je pense que tout ce qu'ils veulent maintenant, c'est rentrer se planquer derriĂšre Rose. Je peux pas leur en vouloir pour ça.
La troupe réduite arrive en pagaille prÚs du premier grand bùtiment et je crois entendre la voix forte d'Erwin résonner sur les pierres et ordonner à tout le monde de pénétrer à l'intérieur. On y tiendra tous, cette fois, pour sûr. Je stationne ma jument prÚs d'une porte dérobée qui donne sur l'arriÚre du bùtiment et descends rapidement ; je fais glisser Claus jusqu'à terre et il me paraßt sans force. Allez, te laisse pas abattre, t'es pas encore mort ! Essaie de tenir sur ta jambe, et appuie-toi sur moi ! Il doit m'entendre car son bras passé autour de mon cou serre fort mon épaule, et il se met à boiter, à moitié inconscient, seulement motivé par ma voix. Attention, y a une marche ! Il n'est pas encore temps de le ménager. Plus tard, quand nous serons en sécurité, j'aurais tout le temps de... Je ne sais pas exactement, mais je vais y réfléchir. Ce qui m'importe, c'est de garder tout le monde en vie.
Erd fait aussi descendre Nadja de cheval. Elle réagit à peine, mais elle marche bel et bien quand son ami lui prend la main, l'autre derriÚre son dos, pour la guider vers l'intérieur. Elle ne cille pas une seule fois... Gunther, qui semble blessé légÚrement, ferme la marche en boitillant, plus préoccupé de l'état de Claus que de celui de Nadja à ce qu'il semble.
Nous arpentons rapidement le couloir qui se prĂ©sente et rejoignons une grande salle oĂč sont rassemblĂ©s des civils. Sur la droite, une plus petite piĂšce sert dĂ©jĂ d'hĂŽpital. Je suis Ă©tonnĂ© de ne pas entendre la voix familiĂšre de Gratia maugrĂ©ant et donnant des ordres ennuyĂ©s. Je crois que... ouais, je crois que c'Ă©tait son jour, Ă elle aussi...
J'Ă©tends Claus sur la premiĂšre couche qui se prĂ©sente, et Erd rĂ©ussit Ă trouver un lit pour Nadja, juste Ă cĂŽtĂ© de nous. L'Ă©tat de Nadja ne semble pas urgent, mais Claus doit ĂȘtre pris en charge tout de suite ! Les visages fermĂ©s des explorateurs autour de nous semblent me juger, m'accuser de n'avoir rien pu faire pour eux... Il n'y a quasiment pas de novices, que des vĂ©tĂ©rans. J'aperçois Moblit qui s'occupe de panser le bras de la bigleuse, qui a toujours ses lunettes sur le nez. Nanaba et Gelgar sont aussi en train de se faire soigner en vitesse dans un coin.
Au centre de la piĂšce, un foyer a Ă©tĂ© allumĂ©, et je sais trĂšs bien quel en est l'usage... Ce n'est pas pour nous chauffer mais pour procĂ©der Ă des cautĂ©risations rapides. C'est exactement ce dont Claus a besoin. Je peux m'en charger, mais je dois d'abord m'assurer que la plaie est dĂ©sinfectĂ©e. Il ne reste plus qu'un seul membre de l'escouade d'infirmiers et je constate bien vite qu'il est dĂ©bordĂ©. Le pauvre vieux ne sait plus oĂč donner de la tĂȘte... Ok, Erd, va me prĂ©parer un tison, et moi je vais examiner sa blessure.
Je ne desserre pas le garrot que je lui ai fait mais je soulĂšve le pantalon dĂ©chirĂ©, puis en arrache les pans qui me gĂȘnent. La chair Ă vif et sanglante est dĂ©plaisante Ă voir, mais je surmonte ma rĂ©pugnance. Je traverse la piĂšce et va chercher une bouteille d'alcool ainsi qu'un linge propre. Je dois faire attention de ne pas marcher sur les nombreux blessĂ©s laissĂ©s Ă mĂȘme le sol. L'un d'eux attrape les lambeaux de ma cape en gĂ©missant, mais je ne peux pas m'attarder prĂšs de lui ; le temps est comptĂ©.
Je retourne prĂšs de Claus, imbibe le linge, et l'enroule autour du moignon avant de serrer bien fort. Claus a un sursaut, il ouvre des yeux fous qui ne voient rien, agrippe mon bras. Calme-toi, c'est pas encore le pire, ça fait que picoter. J'attends quelques minutes que le liquide fasse effet et que la plaie soit bien propre. Je retire le linge et indique du menton le tison que Erd a ramenĂ©. La lueur rougeoyante danse un moment sur le visage livide de Gunther qui me regarde faire sans dire un mot. Les gars, je vais avoir besoin de vous. Je vais tenir Claus par le torse ; Gunther, tu immobilises sa jambe pour pas qu'il bouge trop. Erd, ce sera Ă toi d'appliquer le tison. Tu sais ce qu'il faut faire. C'est le seul moyen d'arrĂȘter le sang de façon permanente et de s'assurer qu'il tienne le coup jusqu'Ă Rose. Ensuite... Merde, ses lĂšvres sont dĂ©jĂ bleues... ArrĂȘtez de le regarder comme ça, il a plus qu'une jambe, mais il est pas encore mort ! Alors comportez-vous en frĂšres d'armes dignes de ce nom et sauvez-lui la vie !
Gunther hoche la tĂȘte et appuie sur la jambe de Claus. Je passe un bout de bois entre les dents du garçon et lui dis de mordre bien fort dedans ; puis je passe mon bras autour de son torse pour pas qu'il bouge. Erd, on attend plus que toi. La frayeur sur son visage est perceptible, mais il finit par appliquer le tison sur la cuisse sectionnĂ©e. Le corps de Claus se soulĂšve de nouveau, avec toute l'Ă©nergie qui lui reste, mais son cri reste contenu. Il rue, se tortille comme il peut pour Ă©chapper Ă la souffrance, mais je le maintiens autant que possible, jusqu'Ă lui faire mal pour qu'il puisse vivre. L'odeur de chair brĂ»lĂ©e envahit la salle et tous les regards se tournent dans notre direction. Hanji se lĂšve pour venir vers nous, comme fascinĂ©e par le spectacle que nous offrons. Personne ne dit un mot, tout le monde se tait, comme recueilli face Ă la douleur de ce jeune homme dĂ©membrĂ©...
Ca va, Erd, arrĂȘte, j'crois que c'est bon. Il retire le tison brĂ»lant, se penche avec une attitude presque professionnelle, et m'indique que ça s'est bien passĂ©. Les spasmes qui agitaient la poitrine du blessĂ© se calment, et il replonge alors dans le sommeil. Je me dĂ©tache de lui, mon flanc maculĂ© par la transpiration qu'il a laissĂ©e sur moi. Son front est trempĂ©, occupez-vous de le rafraĂźchir. Et prenez soin de Nadja aussi. Je dois aller... voir des gens. Restez auprĂšs d'eux, ne vous Ă©loignez pas, si ce n'est pour vous restaurer.
Avant que je ne quitte l'hÎpital, Hanji se dresse devant moi, l'air navré, et me murmure qu'elle n'a pas été capable de veiller sur eux, et qu'elle est désolée. C'est pas ta faute, quat'z'yeux. C'était à moi de le faire et j'ai foiré, ok ? Te bile pas et occupe-toi de tes subordonnés, ils ont pas l'air en forme. Putain... il faut que j'aille voir Erwin. On doit parler de ce qui va se passer quand on sera rentrés...
Je reviens dans le couloir et entre presque en collision avec un corps lancĂ© Ă grands pas dans ma direction. Le bolo me cogne le crĂąne et je sais tout de suite de qui il s'agit. Tu devrais pas ĂȘtre lĂ ! J'te conseille pas de rentrer, t'as pas besoin de voir ça ! Il proteste que son devoir de major est de s'enquĂ©rir de l'Ă©tat de ses hommes. Non, ton boulot c'est de sortir les survivants de ce merdier ! Occupe-toi plutĂŽt de la feuille de route pour le retour ! Je ne m'avoue pas Ă moi-mĂȘme que je rĂ©pugne Ă l'idĂ©e de le laisser pĂ©nĂ©trer lĂ -dedans et voir tous ces blessĂ©s et agonisants qui pourraient lui pĂ©ter le moral. Il en a vu d'autres, je sais, mais pas sous ses ordres !... Il va pas s'effondrer, mais une partie de moi veut le prĂ©server de ça...
Il essaie de forcer le passage, mais je l'en empĂȘche. Mike apparaĂźt au bout du couloir, et j'ai jamais Ă©tĂ© si heureux de le voir ! Eh, viens m'aider Ă le faire rebrousser chemin ! J'suis sĂ»r qu'il a pas bu au moins une gorgĂ©e d'eau depuis qu'on est arrivĂ©s ! Mike brandit une gourde qu'il avait justement en main, et attrape Erwin par le cou pour le faire reculer. Puis, il essaie de lui fourrer le goulot dans la bouche de force. Erwin, on a besoin que tu restes en forme pour continuer Ă nous guider vers Rose. On va venir avec toi pour mettre un plan au point. J'crois qu'il y aura de nouveaux titans sur le dernier tronçon, et on compte tous sur toi pour que ça se passe le mieux possible.
Il parvient à se dégager du gros Mike et reprend son souffle, avant de me demander comment se porte mon escouade. On en parlera aprÚs, ok ? Contente-toi de savoir qu'ils sont tous là , c'est le principal. Mais ce que je vois dans ses yeux ressemble bel et bien à une ombre de culpabilité inavouable.
Il commence déjà à tout prendre sur lui... Raison de plus pour que personne le voit comme ça.
#lc512#levi ackerman#levi chronicles#les chroniques de livaĂŻ#fanfiction#fallenraziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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J'avais à peine ouvert la porte pour identifier la personne en face qu'elle commençait déjà à parler :
«-Ouais c'est moi ouais. Tu ne t'y attendais pas, hein ? Faut dire que moi non plus, si ça peux te rassurer. Ăa fait des jours que j'me dis que je devrais aller te voir, t'expliquer, mais que voulais-tu que je dise ? Ouais j'sais pas ce que je veux, mais c'est pas nouveau ça. J'suis toujours perdue quand il faut prendre des dĂ©cisions, mĂȘme choisir entre deux parfums de glace j'trouve ça compliquĂ© alors Ă©videmment, faut pas s'Ă©tonner que j'sois aux abonnĂ©s absents quand tu me demandes quelque chose. Et puis merde, tu devrais le savoir, non ? J'suis incapable de choisir, alors tu peux pas fermer ta gueule et faire ce qu'il te plaĂźt ? J'm'en fous moi, tant que tu souris, tout me va.»
J'avais froncé les sourcils, et elle le vit puisqu'elle me lança un sourire désabusé avant de continuer sa tirade :
«-J'sais ce que tu te dis, laisse-moi finir ! Quand tu choisis Ă ma place sans me demander, ça m'Ă©nerve. J'me dis que j'suis pas Ă tes ordres, que j'suis pas une putain de femme soumise et au final j'vais faire strictement l'inverse de ce que tu me demandes pour te le prouver. Ouais j'suis stupide, hein ? Incapable de faire des choix sans le regretter mais incapable de me laisser diriger, parce que j'suis trop arrogante et fiĂšre pour ça. Parlons-en d'ma fiertĂ© tiens, ça fait des jours que j'me torture l'esprit pour savoir quoi faire. J'sais que je devrais changer, personne ne m'aime, j'ai un problĂšme. Je devrais ĂȘtre plus ouverte, plus aimable, plus attentive Ă la dĂ©tresse des autres, et des fois, seule dans ma chambre, je prends ces rĂ©solutions, et j'te jure j'me sens Ă©nergique, dĂ©terminĂ©e Ă appliquer tout ça. Je me dis que je peux le faire, que si les autres le peuvent moi aussi, que je vais devenir sociable, devenir le type de personne Ă qui on aime se confier, rire, passer du temps. Et puis j'me dĂ©courage, j'me dis que de toute façon j'en ai rien Ă foutre que les gens m'aiment ou non, que j'en ai rien Ă branler de leurs foutus problĂšmes, que de toute façon s'ils Ă©taient moins cons et qu'ils arrĂȘtaient de tomber dans le mĂ©lodramatique au premier obstacle ou tout simplement qu'ils arrĂȘtaient de les chercher, ils n'en seraient pas lĂ , Ă le regretter et Ă chialer dans les bras du premier venu. Putain parce que ouais, j'les comprend pas, j'ai l'impression qu'ils cherchent eux-mĂȘmes leurs problĂšmes, comme s'ils s'ennuyaient et qu'ils palliaient à ça en se crĂ©eant des disputes. Me regarde pas comme ça putain, qu'est-ce que tu crois ? Et puis tous les commĂ©rages lĂ , Ă cracher sur le dos de l'autre, Ă dĂ©cortiquer la vie des autres entre eux alors qu'ils sont pareils, putain mais merde ça me rĂ©pugne ! Ils s'envoient les storys de leurs amis, de leurs connaissances, de leurs ennemis Ă leurs potes pour se moquer d'eux sans se douter qu'ils doivent sĂ»rement faire pareil, ils s'Ă©changent les derniers potins sur la personne et puis le lendemain, ils lui font la bise avec le sourire sans sourciller. Merde, j'suis pas comme ça, j'veux pas ĂȘtre comme ça !»
Elle avait les larmes aux yeux, à présent. De loin, on pourrait croire qu'elle était triste mais les rares personnes qui la connaissait savait qu'il n'en était rien: elle ne pleurait jamais, surtout pas de tristesse. Pour les autres, ils suffisaient d'entendre sa voix, vibrante de colÚre et d'autre chose que je ne pouvais pas identifier pour le savoir.
«-VoilĂ , je m'Ă©loigne du sujet, de toute façon c'Ă©tait pour te dire que j'arrive pas Ă changer, parce que j'me dis qu'on doit m'aimer pour ce que je suis, point. Mais personne ne veux m'aimer pour ce que je suis, parce que je suis rien. VoilĂ , c'est ça la putain de vĂ©ritĂ©, j'suis juste une connasse qui crache sa haine sur les autres alors que j'suis exactement, exactement pareil qu'eux ! Ăa me tue d'me dire que j'suis pas unique, et puis j'te dis ça lĂ mais tu sais, dans quelques heures j'me m'autoconvaincrai que tout le monde est unique, et je le crierai au monde en Ă©tant sĂ»re de moi, je scanderai haut et fort que tout le monde est beau, unique et incroyable, et puis on me croira parce que tout le monde veut l'entendre, hein ? Et puis une fois tout le monde rassurĂ©, j'me sentirai Ă nouveau mal parce qu'au final, Ă tout ceux que j'ai dis ça, et qui m'auront remerciĂ© en souriant, ou dĂ©battu avec moi, eh bien je les aimerai un peu, et finalement j'me dirais qu'eux, ils sont vraiment beaux et uniques et exceptionnels et incroyables et-»
Elle arrĂȘta de parler, autant pour reprendre souffle que son esprit. Elle continua nĂ©anmoins de me fixer, de ces yeux rageurs et impitoyables :
«-Bref, laisse tomber. Au final, pourquoi j'suis lĂ ? Pour m'excuser. Ouais, je m'excuse ouais. J'suis dĂ©solĂ©e d'ĂȘtre incapable de savoir quoi faire dans tous les cas. Choisir entre deux choses, choisir ce que je veux ĂȘtre. Tu sais, c'est pour ça que je te parle, et puis que j'arrĂȘte de te parler, que je reviens ou que j'suis dans l'attente d'un de tes messages. J'me dis que si tu voulais me parler, tu m'enverrais un message, et parfois quand tu le fais je n'ai pas envie de te rĂ©pondre parce que soit tu me dis quelque chose qui ne m'intĂ©resse pas, soit j'angoisse Ă l'idĂ©e de te rĂ©pondre et de ne pas te plaire.»
Soudain, ses yeux s'illuminĂšrent et elle baissa un peu le ton de sa voix.
«-Parce qu'en fait, je crois qu'il est lĂ mon problĂšme. J'ai perpĂ©tuellement peur de ne pas plaire et de tout perdre. J'ai envie qu'on m'aime, merde ! Parfois je m'en fous, mais au final j'espĂšre que mon allure nonchalante plaira Ă quelqu'un et qu'il cherchera Ă me connaĂźtre et qu'il m'apprĂ©ciera, comme dans un putain de roman. J'ai besoin d'affection, d'amitiĂ©s, mais je ne sais pas comment gĂ©rer tous ces sentiments, en fait ils me sont totalement inconnus et puis j'ai tellement peur de les perdre que je prĂ©fĂšre les abandonner direct, c'est plus sĂ»r, j'ai pas envie d'ĂȘtre plus mal que je ne le suis dĂ©jĂ .»
Elle soupira. Maintenant, sa voix Ă©tait trĂšs basse :
«-C'est pour ça que je sais que ce que je te dis est vrai: j'suis pas quelqu'un pour toi. Toi, t'es adorable et tout le monde t'aime, tu mĂ©rites bien mieux que moi, moi qui suis incapable de m'aimer. Y'a un cĂ©lĂšbre auteur qui a dit qu'on ne pouvait pas ĂȘtre aimĂ© si on ne s'aimait pas soi-mĂȘme. Moi, j'suis incapable de m'aimer, j'suis l'ĂȘtre-humain le plus inutile que la Terre ait connu et j'suis aussi attirante qu'une verrue plantaire. Je ne sers Ă rien, et j'suis inintĂ©ressante, mĂȘme regarder les documentaires sur la composition d'un fer Ă cheval sur Arte est plus lucratif que mes conversations. Donc, j'suis dĂ©solĂ©e. Quand j'suis venue sonner, je partais dans l'optique de te rĂ©cupĂ©rer, tu sais ? Mais j'ai encore changĂ© d'avis.»
Elle ria nerveusement, et elle finit par me murmurer :
«-Bref. J'sais plus quoi te dire, moi. J'vais pas te dire je t'aime, j'ai toujours été pitoyable pour le dire. à la rigueur, par message, comme ça tu pourras en penser ce qu'il t'arrange. Et puis, ça sera tellement cliché, je crois que ma si grande fierté ne s'en remettrait jamais ! Du coup, j'sais pas quoi te dire. Referme la porte, tu fais rentrer le froid.»
Et avant mĂȘme que je le rĂ©alise, elle me fuyait Ă grand pas, et je me tenais lĂ , sur mon paillasson, Ă la regarder partir Ă vitesse grand V sans bien comprendre ce qu'il m'arrivait. Ce petit bout de femme disparu au coin de la rue, et soudain je me sentis lasse et vide. Elle me manquait dĂ©jĂ , et pourtant je savais que si je voulais la rĂ©cupĂ©rer - mĂȘme si elle n'appartenait Ă personne - il allait falloir que j'essaye Ă nouveau de comprendre sa logique incongrue. Et tout comme elle n'avait pas le courage de choisir, je n'avais pas le courage de la retenir.
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Les Jurons et insultes au Québec
Pour connaĂźtre toute la culture d'un pays, il faut savoir aussi comment on s'y insulte ! Sur ce, j'ai optĂ© pour le post "spĂ©cial langage de charretier". Aujourd'hui, vous ĂȘtes prĂ©venus, je n'aurai que des mots totalement impolis, inaudibles, graveleux, dĂ©gueulasses, quoi. Alors voilĂ :
Ami débutant, apprends la base du juron québécois
La religion est aux insultes québécoises, ce que le zizi pipi caca sont aux injures françaises. Il faut dire qu'en France, on ne compte plus les dérivés allant du coquet "je te conchie" au "va chier", beaucoup plus brut de décoffrage. Les Québécois, eux, préfÚrent emprunter le vocabulaire religieux pour sacrer, autrement dit pour jurer. Ainsi, bon nombre d'insultes sont issues de quatre mots de la religion catholique, qui constituent la base du lexique injurieux québecois.
 Les 4 mots magiques: Tabarnak, criss' (crisse), hostie, calisse (cùlisse)
LĂ , vous ĂȘtes parĂ©s pour toutes les injures de base du quotidien. Vous pouvez mĂȘme les dĂ©cliner en verbes ou en adverbes. Avec ça, vous pouvez dĂ©jĂ palier Ă 80% des situations.
Autre rÚgle des insultes québécoise :
ajouter maudit devant et son impact sera décuplé.
Et ne vous fiez pas au cÎté mignon de certaines expressions...
 elles n'en sont pas moins insultantes...
le maĂźtre du sacre: "tabarnak"
Aussi courant et vulgaire que le "putain" français (MAIS non utilisé comme une "ponctuation" dans le langage verbal...):
TABARNAK !! (et PAS tabErnak..arrĂȘte avec ce "E" sinon tu te fais calculer direct). PrononcĂ© en insistant bien sur le "AR"et le "AK" ! (la force de ce mot est aussi dans sa prononciation !!)Â
Combiner avec les autres sacro-saintes injures, ça donne un cocktail dĂ©tonnant dont l'ordre et la composition restent au choix de chacun, selon l'instant. Il est donc possible d'entendre "des crisse de cĂąlice d'ostie de tabarnak", Ă©quivalant Ă un "putain de bordel de merde". Â
Ami français:
Inutile de te la jouer "couleurs locales" en jurant "tabarnak" avant un sérieux entrainement: avec ton accent de grenouille, tu n'arriveras pas prononcer ce mot comme il se doit, sauf si tu comptes faire rire ton entourage...
Le degré de raillerie du Tabarnak
Alors selon son degré de puissance et de vulgarité, "Tabarnak" a une multitudes de diminutif.. qui s'utilisent un peu comme : "fait flic " au lieu de "fait chier" , ou "punaise " au lieu de  "putain"... Voilà .
Pour "qu'ça claque", il faut prononcer tout ça comme il se doit: petite démonstration vidéo
vous pouvez sacrer, mais pas que..
Se faire traiter de "fond de capote recyclĂ©", ça n'est pas trĂšs catholique. On sera tous d'accord lĂ -dessus. Comme quoi, le langage fleuri quĂ©bĂ©cois peut ĂȘtre trĂšs imagĂ©, et ne se veut pas nĂ©cessairement anticlĂ©rical. Du coup, vous pouvez mĂȘme Ă©toffer vos insultes avec des mĂ©langes du genre: "criss' de fond de capote recyclĂ©". (Ajoutez un "maudit" devant et lĂ , vous ĂȘtes au top).
Petit florilÚge du langage injurieux québécois
Newfie...  Si les Français font des blagues sur les Belges, les QuĂ©bĂ©cois se tournent vers les newfies (Newfounderlander), les habitants de la province de Terre-Neuve.Â
Au Québec, la merde, c'est de la mArde. avec un "A", et pas un "E'.
Mange un char de marde: Comme toujours, une fois qu'on a visualisĂ© la chose, l'insulte devient bien plus violente. A noter qu'un char est une voiture et non un Ă©quipement militaire. Dans le mĂȘme registre, on trouve aussi gros tas de marde.
Je m'en cĂąlisse:Â Je m'en moque comme de l'an 40. Je m'en tamponne le coquillard. J'en ai rien Ă foutre. Je m'en fous, je m'en bat les roupettes et autres.
Moron: Venant tout droit des Ătats-Unis, ce mot signifie tout simplement connard. Le genre d'insulte que l'on jette au char qui vient de nous dĂ©passer comme un maudit niaiseux (gros con).
Tasse-toĂ© crisse d'Ă©pais: DĂ©gage, putain de connard. Peut aussi ĂȘtre remplacĂ© par : DĂ©crisse d'icitte, maudit bĂątard.
Frais chiĂ©: Un frais chiĂ©Â est Ă©galement un pĂ©teux, c'est-Ă -dire un snob qui pourrait en plus ĂȘtre doublĂ© d'un Petit Jo Connaissant (M. Je-sais-tout).
Ăpais: En français, on a plutĂŽt tendance Ă dire d'une personne qu'elle n'est pas fine. Mais, au fond, cela revient Ă peu prĂšs Ă la mĂȘme chose. Si ce nâest que les QuĂ©bĂ©cois ont une version bien Ă eux dans laquelle, se faire traiter de plus Ă©pais dans le plus mince reviendrait Ă dire que la personne visĂ©e n'a pas inventĂ© l'eau chaude ou le fil Ă couper le beurre.
Crisse de tarlais: Tarlais signifiant stupide (comme twit), lui ajouter le sacre crisse se traduirait pas un putain de con, con étant relativement un mot fourre-tout en français. On peut aussi dire crisse de gros cave par exemple.
Heille mon ciboire, tu pues en ostie toĂ© !:  Oh la vache, tu schlingues ! A noter que "ciboire" rentre dans les sacres courants, comme "cĂąlice" ou "crisse", et peut se combiner Ă plein d'autres sacres pour plus d'impact.Â
Tarbanak de crosseur Ă marde:Â Â putain de branleur de merde.
T'es rien qu'une trace de break:Â Dire cette phrase revient Ă comparer son interlocuteur Ă une trace de pneu au fond d'un slip ou Ă le traiter de trou de balle.
C'est-y l'chien qui a fourrĂ© ta mĂšre ?: T'as vraiment Ă©tĂ© fini Ă la pisse ! Quel que soit le dialecte, la violence verbale reste la mĂȘme. Â
pour s'en tamponner.. avec les expressions toutes faites, bien faites
Vous ne pensiez pas vous arrĂȘter en si bon chemin ! La suite, donc:
Gros colon : gros « habitant », quelquâun de rustre⊠je crois quâon pourrait dire « beauf' » Poche-molle : couilles molles Ostie dâmongol : putain de mongol Tu fais dur : gĂ©nĂ©ralement « tâes moche », mais « faire dur » peut avoir nâimporte quelle signification nĂ©gative Va te crosser : Crosser signifiant s'astiquer le manche, la traduction la plus proche reste « Va te faire foutre ». Grand fendant : fendant, câest quelquâun qui se prend au sĂ©rieux, un peu snob, insultant, vantard Mange un char de marde : câest pire que manger de la merde parce que câest un char (une cargaison) au complet Suce ma graine : Ah comme c'est mignon quand on se dit que la version française est plus imagĂ©e et beaucoup moins poĂ©tique. Toutefois, le rĂ©sultat escomptĂ© restera le mĂȘme. Il y a de grandes chances qu'on vous rĂ©pond alors : m'a te dĂ©rancher la face ou la yeule ! Criss de tarla : tarla, ça veut dire stupide, idiot TĂ©teux : lĂšche-cul Ostie de sans-dessein : quelquâun dâinsignifiant, sans intelligence = putain de con Tabarnac dâĂ©pais : Ă©pais signifie stupide. Putain de con.
CĂąlice de chien sale : Beaucoup de mots pour dire connard ou salaud. Grosse plotte sale : plotte, câest un vagin Mâa te dĂ©rencher la face: je vais te dĂ©monter la face avec une wrench ( une clef Ă molette) ToĂ© mon Ă©coeurant : toi, espĂšce de salaud Maudit innocent : innocent câest ĂȘtre stupide. Putain de con, en somme.
Vous en voulez encore ?
CIBOIRE: Le top du top pour tout savoir des pires jurons et insultes possibles et imaginables... le site par excellence des jurons quĂ©bĂ©cois. Vous pouvez mĂȘme jouer au jeu de l'association des jurons de base pour avoir le privilĂšge d'ĂȘtre l'honorable auteur de la phrase la plus trash du moment.
Le site super ludique pour apprendre le québécois et les jurons: Je parle Québécois
Pour en savoir plus sur les expressions québécoises, et les codes de communication
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â On sâĂ©tait rencontrĂ©s dans un bar en centre-ville,  pas trĂšs grand et colorĂ© de teintes bleutĂ©es et roses avec une bonne musique en fond. Elle Ă©tait lĂ , assise sur une chaise penchĂ©e sur le comptoir avec sa biĂšre Ă la cerise dans les mains. Elle portait un gros pull bleu marine avec un jeans et de chaussures avec des semelles Ă©paisses, c'Ă©tait pas vraiment attirant tu sais, le genre de meuf nĂ©gligĂ©e, avec le maquillage de la vieille sous les yeux, les cheveux en bataille et le visage un peu rond. Et elle Ă©tait lĂ , seule, en tĂȘte Ă tĂȘte avec sa kriek, c'Ă©tait pas beau Ă voir, il faisait Ă peine nuit et elle semblait dĂ©jĂ partie dans un autre monde. â
Je sortis une cigarette de ma poche quand mon interlocuteur me coupa :
â Tu fumes toi ? Je croyais que tu ne voulais pas ressembler Ă tous ces petits rebelles Ă la con qui se disent niquer la sociĂ©tĂ©. â
Je souris doucement en mĂȘme temps de glisser l'objet entre mes lĂšvres, attrapant mon briquet j'allumais le bout.
â Mais je ne fume pas pour niquer la sociĂ©tĂ© capitaliste. Ăa va bien plus loin que ça mec, c'est Ă cause de cette fille d'ailleurs, parce qu'elle Ă©tait lĂ et moi aussi, deux pauvres cons qui s'Ă©taient retrouvĂ©s dans ce bar pour je ne sais mĂȘme plus quelle raison. Alors j'ai demandĂ© pareil qu'elle et je suis parti m'asseoir un peu plus loin parce que j'avais pas suffisamment de couilles pour aller lui parler. Et je la regardais comme un tarĂ©, je me souviens de tous les dĂ©tails de ce moment-lĂ , de ses cheveux coupĂ©s courts marrons foncĂ©s, de ses petits yeux presque jaunes avec quelques tĂąches Ă l'intĂ©rieur, sous son Ćil gauche il Ă©tait une veine qui avait explosĂ©e, je me demande toujours comment au passage, ses ongles noirs abĂźmĂ©s, je te jure en vrai c'Ă©tait pas beau Ă voir, le corps dans ce bar et la tĂȘte dans les Ă©toiles. J'ai dĂ» la fixer pendant plus d'une heure comme un con, elle Ă©tait pas vraiment belle, on se serait jamais retournĂ©s sur elle en ville, pourtant ce soir elle semblait ĂȘtre la plus belle femme au monde. Ă un moment elle s'est levĂ©e Ă mise sa veste deux fois trop grande pour elle, tu sais ces vestes de mecs qui craignent un peu, a sorti un paquet de clopes pour se diriger vers la sortie. Et tu sais pas quoi, bah elle s'est arrĂȘtĂ©e devant moi en m'en tendant une, comme si c'Ă©tait normal de proposer Ă un inconnu d'en griller une. Alors comme un dĂ©bile j'ai bĂ©gayĂ© un espĂšce de â oui â qui put la mort et la fragilitĂ©. Quand elle l'a allumĂ©e j'ai cru comprendre la chanson de Saez Cigarette. Ouais tu dois sĂ»rement pas connaĂźtre mais ça parle d'un homme qui fait tout au long de la musique une mĂ©taphore entre la cigarette et la femme au point qu'Ă la fin on ne diffĂ©rencie plus les deux, c'est elle qui me l'a fait dĂ©couvrir parce qu'elle s'appelle Marguerite, ou du moins c'est le prĂ©nom qu'elle a bien voulue me donner, parce que d'aprĂšs ce qu'elle m'a racontĂ©e ses parents Ă©taient de grands fans de cet artiste et ils s'Ă©tait rencontrĂ© juste sur la chanson Marguerite. Enfin maintenant que je dis j'ai l'impression qu'elle ne faisait rien par hasard, tout avait un symbole pour elle, comme si elle ne voulait rien laisser au destin, un maniĂšre de se prouver Ă soi-mĂȘme et au monde entier qu'elle Ă©tait maĂźtresse de son existence. Je trouve ça super sexy, ça change des gamines paumĂ©es qui se disent libres sous prĂ©texte qu'elles vont en boĂźtes et qu'elles se font sauter. Bref je crois que je me suis perdu, donc oui ! On Ă©tait devant ce bar cigarettes dans la bouche et elle a commencĂ© Ă me demander ce que je foutais lĂ parce que je semblais paumĂ©, et c'Ă©tait le cas donc je lui ai expliquĂ© que j'avais juste envie de me casser de la coloc un soir, parce qu'il y en avait marre de gĂącher sa vie sur un canapĂ©, et lĂ , elle a pris un fou rire parce que mon ambition visiblement c'Ă©tait donc de gĂącher ma vie sur une chaise dans un bar. Elle parlait avec une aisance dĂ©stabilisante, comme si elle savait Ă l'avance ce que j'allais dire et avait appris ses rĂ©pliques par cĆur. AprĂšs elle m'a tendue son briquet et lĂ je te jure j'ai cru que j'allais kaner mec, le goĂ»t Ă©tait dĂ©gueulasse, ça brĂ»lait la gorge, ça puait pourtant j'ai continuĂ©. Elle continuait de sourire parce qu'elle avait compris que c'Ă©tait la premiĂšre fois que j'essayais cette merde, surtout qu'pour ne pas arranger mon cas j'ai sorti un â pourquoi tu fumes c'est mĂȘme pas agrĂ©able ? â. Alors elle a poussĂ© une chaise pour s'asseoir, a tirĂ© un grand coup avant de me rĂ©pondre â parce que je sais l'apprĂ©cier, je sens la fumĂ©e descendre dans les poumons, remontrer dans ma bouche pour caresser mes lĂšvres et puis tu sais, on masque l'odeur des regrets avec qu'on a,  on remplit le vide avec ce qu'on a. La vie est triste mais c'est ce qui en fait sa beautĂ©, fumer s'est prouver Ă la mort que t'as pas peur d'elle, que tu l'as dĂ©fie mĂȘme ! Et puis mĂȘme, tu sais s'est agrĂ©able d'avoir quelque chose prĂšs de soi, si j'avais choisir entre une derniĂšre femme et une derniĂšre cigarette, je choisirais la cigarette : on la jette plus facilement. Disait Gainsbourg, alors moi j'ai dĂ©cidĂ© de choisir la maniĂšre de souffrir. â. Et voilĂ comment je me retrouve maintenant avec les poumons noirs, Ă cause d'une nana qui avait les mots pour faire chavirer les bateaux. Puis on a continuĂ© toute la nuit, enchaĂźnant paroles, alcools, clopes et mĂȘme quelques drogues⊠à la fin on est montĂ© chez moi parce qu'elle Ă©tait morte de froid avant qu'elle ne tombe de fatigue dans mon lit et me dĂ©pose un lĂ©ger baiser et tu sais ce que c'est le pire ? Cette meuf a mĂȘme pas vingt ans et elle a changĂ© ma vie. â
Jâavais fini ma cigarette et je regardais maintenant les Ă©toiles jouer avec la lune.
â Elle oĂč dĂ©sormais ? â
me demanda-t-il.
â Jâen sais rien, le matin quand je me suis rĂ©veillĂ©e elle Ă©tait plus lĂ , le seul souvenir qu'elle m'a laissĂ© c'est son paquet de cigarette et un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone avec Ă©crit â appel moi quand tu auras envie de te foutre en l'airâ, en attendant je pense qu'elle est occupĂ©e Ă bouleverser d'autres existences. Mais jâai quâune envie, câest de mourir entre ses lĂšvres. ââChargement...Afficher plus de notes
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