#va jouer dehors
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sous-le-saule · 1 year ago
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Ce que cache un masque
J’aperçois peu de choses à travers les deux fentes découpées dans le bois, mais l’ampleur de vos huées me dit que vous êtes venus en nombre. Toujours populaires, ces exécutions publiques, n’est-ce pas ? Et vous avez amené vos enfants, je les entends aussi. J’imagine ce que vous leur dites, en les serrant fort dans vos bras. « Regarde, tu n’as plus rien à craindre, ils l’ont attrapé. Ils vont le tuer et tu pourras à nouveau jouer dehors sans avoir peur. »
Et vous aussi, vous pourrez l’oublier, cette peur qui vous saisissait aux tripes dès qu’un de vos marmots ne rentrait pas à l’heure pour le diner. Vous pourrez à nouveau les laisser gambader sans surveillance. L’assassin va bientôt se balancer au bout d’une corde. Quel dommage que le masque dont il est affublé vous prive de la délectation de ses grimaces d’agonie !
Et vous d’imaginer le visage terrifiant qui vous est caché. Vos enfants doivent se représenter quelque croque-mitaine. Vous, adultes, me prêtez sans doute un faciès atrocement déformé, à peine humain, le genre de visage qui condamne à être montré du doigt, chassé à coups de pierres. Un visage qui met en garde. « Les enfants, ne vous approchez pas de ce type ! »
Qui, parmi vous, comprend que c’est là la raison d’être de cette tradition ? Vous demandez-vous seulement pourquoi les coupables des meurtres les plus atroces ne sont exhibés que masqués ?
C’est pour vous rassurer, braves gens. Je ne peux être qu’un monstre. Vous n’avez rien en commun avec moi. Le Mal est aisément identifiable. Et inscrit dans un individu dès la naissance, puisqu’il a façonné ses traits.
Je suis au regret de vous dire que mon visage est des plus ordinaires. Je pourrais être votre voisin, votre père, votre ami d’enfance. Je pourrais être vous. Vous pourriez être moi.
La banalité, voilà ce que cache le masque.
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borisdunand · 7 months ago
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Encore une nuit pareille. Et cette impossibilité d'entrer dans le corps. Je le sens, mais je suis contraint de l'observer du dehors, comme tenu à l'extérieur par une barrière invisible. Il y a les douleurs un peu partout, les incisives du bas poussées contre celles du haut, la nuque peut-être bien tendue, opaque, sourde.
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J'essaye. J'essaye longtemps. 30 minutes quand j'abandonne. J'oublie toujours ça : au lieu de vouloir entrer, habiter ce dehors. Je réalise à l'instant. Je cherche un autrement, et je me rate où je suis. Faire de la place à ce vécu. Mon corps qui me tient à l'écart. Interdit d'accès.
Et j'ai pu remarquer de justesse en me levant que j'étais effectivement à côté. J'ai pu me remettre sous la couette avec le livre de Claire Berest, « Rien n'est noir », mais j'allais trop vite. Ma tête dirigeait, sans même que ce soit si évident. Mes mouvements étaient dus à des décisions, tissées d'injonctions nébuleuses, cachées en sous-cale, pas franches, acoquinées avec des peurs guère mieux déclarées. Quelque chose me pousse à bouger, à me mettre en mouvement, à ne pas rester immobile, léthargique, inutile, sans vie. Peur que ça dure, que ça s'éternise, qu'il ne reste que ça de moi. Ce corps douloureux endormi empâté avachi. Que ça ne se réveille jamais.
Il y a sous la douche une tenue du corps qui n'est pas celle de mon tonus. Un empressement. J'aurais goût à m'accroupir sous l'eau tiède et à me dorloter là. Mais je me tiens debout, je me passe le fil dentaire, j'éteins l'eau pour me savonner, une fois rincé, je glisse la température vers le frais sans en avoir envie cette fois. Ça fait quand même du bien, ça déclenche des choses dans le corps, qui s'étire, se contorsionne, demande de l'eau plus froide, ma tête sous l'eau fraîche pourrait avoir envie d'une eau glacée, je n'ai pas le courage ce matin.
Mais les tensions de mes nuits sont toutes là aussi, dans cet écart, cet à côté. Que demande-t-il vraiment ? Pas de cette écoute à moitié, je dirais même : pas d'une écoute – mais d'un abandon. Comme ça m'arrive parfois, d'une totale reddition. Certes, je n'ai toujours pas touché aux films de Paris et de Lyon, certes je ne fais pas grand-chose, je chante plus que d'habitude, je lis, mais quelque chose se retient, s'inquiète, essaye quand même de jouer l'autre jeu. Et puis j'aimerais me débarrasser de ces films : j'ai le fantasme que je pourrais alors m'abandonner complètement, que je pourrais clore le chapitre. C'est oublier que le suivant s'écrira sans tarder. Le désir de créer, la peur de ne plus créer, le désir d'autres expériences, rien de tout ça ne va s'arrêter.
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swedesinstockholm · 7 months ago
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14 avril
rebel wilson l'actrice australienne a perdu sa virginité à 35 ans, je l'ai vu dans mes suggestions youtube rebel wilson talks losing virginity at 35, clickbait suprême s'il en est, je me suis jetée dessus en espérant que ce soit pas une blague ou un coup de marketing. elle l'a révélé dans le cadre de la sortie de son autobiographie. elle a juste mis beaucoup de temps à se rendre compte qu'elle était lesbienne en fait. c'est toujours la même histoire. aujourd'hui elle a 44 ans elle est fiancée et elle a un bébé qu'elle a eu via une mère porteuse. moi je suis à deux ans d'avoir 35 ans et je pleure dans mon lit parce que r. vient de me dire qu'il était attiré par adrianne lenker et que je serai jamais cool et androgyne comme adrianne lenker. il a dit en plus elle est habillée comme moi et j'ai dit t'es attiré par les filles qui s'habillent comme toi? et il a dit eh bien je remarque que oui et j'ai failli lui dire alors je sais comment je vais m'habiller la prochaine fois qu'on se voit mais heureusement je me suis retenue.
après m'avoir dit bonne nuit j'ai vu un moucheron sur ma jambe et j'avais envie qu'il me mange. qu'il fasse un trou dans ma cuisse et me dévore petit à petit jusqu'à ce que j'existe plus. je peux même plus écouter adrianne lenker maintenant. elle est en couple avec une fille en plus, elle est censée être là pour me réconforter. peut être que je ressemble tout simplement pas assez à une lesbienne pour que r. tombe amoureux de moi. j'arrive pas à croire qu'on est attirés par le même type de filles. il manquerait plus qu'il soit attiré par les garçons qui lui ressemblent. et là je peux encore moins concourir. je suis courte sur pattes et dodue j'ai des gros seins et je suis moche avec les cheveux courts.
il va la voir en concert en mai juste après son propre concert, il connait sa violoniste elle lui a filé une place gratuite, j'ai dit ohlala la soirée de rêve et il m'a dit viens!!! mais c'est la veille du mariage de s. et adrianne lenker c'est complet depuis longtemps et surtout SURTOUT hors de question de faire la potiche-groupie amoureuse toute seule dans le public à son concert. et lui il va probablement pas faire comme moi à la maison poème et sacrifier sa vie sociale pour rester discuter avec moi dans un coin. non mais le culot. jamais de la vie j'aurais osé l'embarquer dans une conversation sur les traumas de mon enfance, en pleine gloire de post-représentation, non mais c'est pas vrai. j'en ai marre que notre relation soit déséquilibrée. il représente trop pour moi. pour lui je suis une parmi. pour moi il est le.
cet après-midi je suis partie me promener toute seule le long des champs et à un moment j'étais un peu en hauteur à la croisée de deux chemins et le vent faisait voler mes cheveux au soleil et je me suis rappelé d'un moment de dimanche dernier, juste après la fin des lectures quand je nous ai servi des verres d'eau sur un coin de la scène pendant qu'on se congratulait mutuellement et puis je me suis retournée et j'ai vu r. assis tout seul dans les gradins presque vides et je lui ai souri en lui faisant un pouce en l'air et il m'a répondu en faisant je sais plus quoi et puis il faisait semblant de jouer le solo de guitare qui était en train de passer et je le regardais en souriant, c'était comme si on bouclait la boucle, ou qu'on recommençait depuis le début, mais cette fois tu tombes amoureux de moi ok?
à chaque fois que je croisais des gens pendant ma ballade cet après-midi j'étais l'amoureuse. quand je me promène dehors j'endosse toujours une occupation, selon mes préoccupations du moment. parfois je suis l'écrivaine, parfois je suis la serpillère, parfois je suis la winneuse parfois je suis la loseuse, parfois je suis la paumée, etc. aujourd'hui j'étais l'amoureuse. si mon crâne était transparent les gens que j'ai croisés n'auraient vu que r.
15 avril
j'ai accompagné maman et m. au centre commercial pour me changer les idées cet après-midi mais bof j'étais assise sur un fauteuil mauve avec le regard perdu dans le vide à me demander si je devais arrêter de porter des robes pendant que maman essayait des doudounes fines à petits bourrelés et que m. la conseillait. dans le supermarché j'arrivais tellement plus à me porter que je me suis appuyée contre un bout de rayon en semi catatonie. à chaque fois j'oublie que les centres commerciaux m'aspirent l'âme. en passant devant la librairie j'ai vu deux de mes anciennes collègues. j'ai oublié leurs noms parce que je les mentionne pas dans mon texte. ça m'a rappelé dimanche dernier et ça m'a un peu remonté le moral. quand j'y travaillais je me demandais ce que je pourrais en tirer, artistiquement, je voulais en faire un film, un court-métrage, mais finalement j'en ai fait un poème. mon ancien responsable serait fier de moi.
aujourd'hui je me suis dit que peut être que je devrais arrêter d'écrire. j'ai déjà perdu le raisonnement qui m'a menée à cette conclusion, c'est plutôt que j'ai réalisé que je pouvais pas me contenter d'avoir juste l'écriture dans ma vie. je suis pas comme laura vazquez par exemple. au bout d'un moment ça me monte trop à la tête et je vois plus que des mots et des phrases et des choses qu'on dit et qu'on redit comme ça ou comme ça mais c'est toujours la même chose. au bout d'un moment je sature et tout me semble ridicule. donc il me faut autre chose. pour contrebalancer. qu'est-ce que je ferais si j'arrêtais complètement d'écrire? par quoi je me définirais? il faudrait bien que je me trouve une autre destinée. j'ai envie d'arrêter rien que pour voir ce que je ferais, même si je ferais très probablement rien du tout.
ce matin par exemple j'étais allongée sur mon lit au soleil avec la fenêtre grande ouverte à lire mon journal de 2004 en écoutant le premier album de muse pour me mettre dans le contexte et j'interrompais régulièrement ma lecture pour chanter avec matthew bellamy et aussi avec sa guitare en me tortillant sur mon lit, c'était cathartique, c'était mieux qu'une séance de psy ou n'importe quoi vraiment, peut être que je devrais faire ça tous les matins, pour purifier mon âme. bon mais je lisais mon journal en vue de l'écriture d'un texte sur l'été 2004, donc ça reste une occupation liée à l'écriture.
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ditesdonc · 10 months ago
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Les étés à Curtin
Texte écrit par Jean-Claude Long
Fin des années cinquante. La grande maison est divisée en deux, louée en partie l’été par les sœurs Rochet, Berthe et Denise, mariées plus tard à Robert Magaud et Georges Guichert.
Dans le coin cuisine, un grand évier noir, en pierre, sert aussi à se laver. Le réchaud fonctionne avec une bouteille de butane ; au fond de la maison, une pièce fraîche sert de cellier. Un garde-manger à grille , suspendu, dissuade les mouches et les fourmis .
Dehors, une pompe, qu’il faut « amorcer », c’est un jeu ; un puits, dont on ne se sert pas, des granges, des hangars, des greniers, des machines et des outils mystérieux, des odeurs de paille et de grain, des poules en liberté. La vraie vie est là, pas en ville.
Un chien noir, Jimmy, est attaché à une grande chaîne, en permanence. Il a creusé un chemin sur son passage. Robert le lâche parfois, Jimmy part courir dans la campagne, si vite qu’on dirait un dessin animé : il a douze pattes. Quelques heures après, il revient en lambeaux, boitant, saignant d’une oreille. Cinquante ans après, on aurait dit « il s’est mis minable ».
Lorsque Robert revient sur sa moto, Jimmy s’agite avant que les humains aient entendu le moindre bruit ; Berthe dit alors : « voilà Robert ».
A gauche en sortant de la maison, un pré, dont l’enfant rêve l’hiver, comme une préface à des récits d’explorateur. On le traverse pour aller à la boulangerie à Thuellin.
Souvent vient brouter un troupeau de vaches. L’enfant aime les vaches, à la robe marron et blanche, cette odeur à la fois sauvage et rassurante, leur chaleur épaisse et grasse, maternelle . Elles font un peu peur avec leurs gros yeux, mais sont paisibles, c’est fascinant !Aujourd’hui encore, l’odeur des vaches me met les larmes aux yeux.  "Voilà  les vaches ! " est un cri de fête, un alléluia païen. Avec les enfants qui mènent le troupeau, je crois qu’il y avait une Mireille, on va jouer à cache- cache , à Colin Maillart, à Mère veux-tu. On mangera la tarte aux pommes de ma mère, on boira du Pschitt, l’après-midi ne sera que féerie. La Dent-du-Chat est une frontière au loin, les dieux juchés nous observent.
Fête aussi les commerçants ambulants, qui arrivent en klaxonnant ; galopade ! Dehors en pyjama ! Ducard, petit monsieur chauve aux yeux vifs, sa camionnette bleue aux odeurs de sucre et de bonbons chimiques. Fontana, fruits et légumes, sa camionnette verte, « l’Increvable », ses grosses lunettes. Le boucher a une fourgonnette deux-chevaux, grise .
L’enfant aime la campagne ; la liberté est totale. Sa mère, si craintive en ville, le laisse pendant deux mois divaguer parmi les faux, les herses, les tracteurs, dont un jour il desserra un frein à main dans une pente, bourde réparée d’urgence. Il aime l’errance, nez dans les nuages, la rêverie dans les odeurs. Il est shooté au foin, au fumier, à la pluie, aux animaux, coqs, renards toujours lointains mais dont le glapissement est proche, témoin d’un monde secret qui nous entoure, le comprendra-t-il plus tard ?
Le soir, les chiens discutent de loin en loin, que se racontent-ils ? Il pose un jour la question, un adulte répond : « ils ne racontent rien, ce sont des bêtes ». L’enfant pense que le grand se trompe, je le crois encore aujourd’hui.
On peut prendre des bâtons tant qu’on en veut, pourfendre les ennemis ; les plantes, les herbes sont des légumes pour jouer à l’épicier ; infinie profusion de cailloux pour lancer et construire. Deux shorts, deux chemises pour tout l’été suffisent pour fouler l’herbe menue par les soirs bleus d’été et sans avoir lu Rimbaud. Ma sœur et moi allons chaque soir acheter le lait à la ferme Teillon, dont les bâtiments existent encore. Quand le soir tombe au retour, et que les hirondelles se rassemblent sur les fils électriques en prévision de la migration, c’est que la rentrée des classes est proche. On transporte le lait dans un bidon en aluminium, qu’on appelle une berthe. Je suis gêné que le bidon porte le même nom que la propriétaire, gentille et aimable. Je n’ose prononcer le mot de peur de la froisser.
Après la pluie, au retour, début septembre, l’ombre monte des fossés dans des odeurs de trèfle et d’orties.
Ma mère achète parfois un lapin vivant chez Mme Guetta (Guettat ?) Mon père pourtant plutôt doux et pacifique, mais initié par ses vacances enfantines ardéchoises, assomme, suspend, saigne, écorche et éviscère l’animal sous le regard de l’enfant.
Nous rendons parfois visite à la Génie, vieille dame moustachue qui habite une sorte de chaumière dans une cour herbue et intarissable pourvoyeuse de potins de village. Tonton Maurice vient aussi parfois, il y a toujours une bouteille de vin dans la pièce fraîche.
L’église et la procession du 15 Août font un peu peur.
Mais le plus étonnant c’est le bruit fracassant des métiers à tisser. Comme c’était étrange, ce bistanclaque pan (on dit tchique tchaque pan) parmi les chevaux de trait, les vaches, et l’odeur des charrettes de foin.
Merveilleuse époque : les locataires lyonnais devinrent amis avec les propriétaires, particulièrement Berthe et Robert, qu’ils fréquentèrent jusqu’ à la mort de ma mère, en 1979 ; celle-ci allait voir aussi Denise Rochet, installée à St Sorlin. Le pluvieux été 1958, la belote, les tartes aux pommes, les gâteaux de riz au caramel favorisèrent sans doute le rapprochement. Mon père et Robert, le citadin et le campagnard, « se chambraient » amicalement, ma mère et Berthe riaient en faisant la lessive, parfois au lavoir. L’on prêtait un vélosolex. Avec Denise les conversations étaient plus sérieuses ; Georges était taciturne.
Aujourd’hui, Curtin sort parfois des brumes et ressuscite l’enfant, dont les sens et la pensée s’ouvraient au monde : quelle place y prendrait-il ?
Je voudrais avoir des nouvelles de Brigitte et Jean-Claude Magaud, les enfants de Berthe et Robert. Michel Guichert, fils de Denise et Georges ; il habite encore la maison, me permettrait-il d’y entrer ? La famille Teillon ; j’ai vu qu’il y a un boulanger, un plaquiste, un décorateur. Tonton Maurice buvait rituellement un canon avec Victor, en embarquant la provision de pommes de terre de ma mère dans la quatre-chevaux. Mireille Rochet (existait-elle, est-elle encore en vie ?) Une jeune fille aujourd’hui vieille dame, Hélène, qui était horrifiée par mes acrobaties en trottinette : « je vais le dire à ta mère ! »
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D'autres soirs bleus, par Irène, août 2023.
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ce-sac-contient · 2 years ago
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Ils oseront, vous verrez
Obstiné comme une bête de somme, le gouvernement, avec son semblant de majorité, poursuit néanmoins son effort et psalmodie ses éléments de langage : solidarité, progrès, justice. Les chiffres ne mentent pas. [...] 
Ce comportement de rouleau compresseur n’est pourtant pas si surprenant. [...] Le recours systématique à la ruse, l’absence de vergogne, le savoir-faire techno. Tout le temps que va durer cette mascarade, on sentira à la manœuvre des ingénieurs de la chose publique aussi bien instruits que peu scrupuleux. Ceux-ci feront jouer tous les rouages, administratifs, légaux et institutionnels. Leur maîtrise s’illustrera comme jamais dans ces quelques semaines de manigances historiques. [...] 
Pourtant, cette obstination gouvernementale ne va pas sans une drôle d’impression de contrecœur. [...] A les voir, on dirait qu’ils montent au front une baïonnette dans les reins. La conviction n’y est pas. Les fils du marionnettiste ruinent l’illusion. [...] Alors, ce pouvoir si mal élu, vacillant de naissance et mal aimé dès le départ, emprunte la seule voie qui lui semble praticable : le 49.3.[...] 
C’est à partir de là que la chronique prend une ampleur presque tragique. Car il n’est plus seulement question des retraites, mais de la démocratie. On ne conteste plus seulement une politique, mais un règne. Le récit, à cet instant, doit changer de ton, car si tout demeure légal, plus rien n’est juste et sous ses dehors réguliers, le pouvoir vient brutalement de changer de physionomie. Sous l’effet du scandale énorme que constitue ce passage en force, le drap qui recouvrait sa mécanique intime est tombé. Sa nature est à nu, le vernis a pété, la brute est sous nos yeux. On a compris qu’elle est en mission, murée dans ses certitudes. Elle ne fera pas de cadeaux.  [...]
Mais le plus fou est encore à venir. Le Président, manifestement impatienté par ce peuple qui s’obstine à ne pas être à la hauteur, le tance, injurie les manifestants, accuse les syndicats. Il s’invente dépositaire exclusif de toute légitimité. On croit rêver. La surdité est à son comble, l’aveuglement radical. L’exécutif fait bip-bip sur son orbite lointaine. Pour finir, dans une allocution lunaire de plus, digne d’un Skype de PDG de multinationale, le même président admet que sa réforme n’est pas acceptée et passe sans transition au nouvel agenda du Comité Exécutif Central : 100 jours pour réparer la France tous azimuts. Le déluge d’annonces va suivre, souvent recyclées. L’idée est simple : saturer les canaux et les citoyens, forcer le pas, imprimer le rythme, c’est la méthode Sarkozy revisitée stroboscope. Rendez-vous le 14 juillet. D’ici là, de toute façon, on aura eu Roland-Garros, le Tour de France et les incendies. Les Français, Inch Allah, seront passés à autre chose.  [...]
Depuis le 49.3, la démocratie française a une gueule de dystopie. La République bourgeoise telle que sous Guizot (mais désormais entrepreneuriale et techno) est ressortie de l’abîme comme une Atlantide, gouvernant à son idée, à coups de décrets, juchée sur son quart de peuple, infirme comme jadis, avec pour béquilles sa police guère subtile et l’étai résolu des grands intérêts.  [...]
Et nous voilà nous, incrédules, au bord du gouffre climatique, matraqués et tenus, aux mains de maîtres qui nous font cette drôle de guerre, avec des institutions ébranlées, des juridictions d’exception entrées dans le droit commun et une extrême droite aux portes de l’Elysée. Car le pire est là sans doute. Dans quatre ans, la colère libérée par cette forfaiture légale s’exprimera avec une amplitude qui fera passer les black blocks pour d’aimables ambianceurs d’Ibiza. Et ce pouvoir qui a tant fait pour que le pire advienne ira alors dire que la faute revient à ses adversaires, tous populistes, sapeurs de démocratie, précurseurs du fascisme. Ils oseront, vous verrez.  [...]
Pour un écrivain ou une écrivaine qui s’intéresse à son temps, c’est un moment d’effarement et de bascule. Le réel est devenu si caricatural qu’on ne sait plus par quel bout le prendre. Chaque jour apporte son lot d’aberrations ; il suffit de lire Pif, Playboy ou Têtu. Face au renversement du langage, à la falsification galopante, à l’énorme besoin de mots qui se fait jour pour décrire l’époque et réduire l’hégémonie de sa bêtise particulière, on se demande quoi faire, quels moyens employer.  [...]
Ce que nous pouvons faire, c’est ça : raconter. Que nos récits infusent. Ils feront un jour le ridicule de ceux qui aujourd’hui se prennent pour des hommes d’Etat et ne sont souvent que les managers de l’entreprise France. Que nos phrases fassent honte dès maintenant aux magouilleurs de légitimité, aux laquais perpétuels, à la brutalité qui brise nos révoltes. Que nos textes interdisent le passage du temps et forcent sans cesse à revenir sur ce qui nous a été volé. La pilule amère ne doit pas passer. Surtout, nos mots peuvent dénuder n’importe quel roi, fût-ce a posteriori. Et d’ici là, ils donneront une voix à celles et ceux qui n’en ont pas. Le roman de ce pays s’écrit aujourd’hui à l’encre de leur volonté piétinée.
Retraites : le roman national est à nous, par Nicolas Mathieu (Le Libé des écrivains, Libération, 20 avril 2023)
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docprof02 · 1 year ago
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Séminaire Informatique Quantique
J’ai participé, il y a un peu plus d’un mois, à une session sur « Etat des lieux de l’informatique Quantique en France » organisée à Paris. A part la présence de différents acteurs, il y avait surtout Maud Vinet, ex-responsable du quantum computing au CEA et considérée comme la tête chercheuse du quantique en France (c’est surtout pour sa présence que j’ai fait le déplacement).
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L’avantage de cette session était le nombre réduit de participants ce qui a permis une interaction tout au long de la journée aussi bien durant les conférences qu’en dehors (lors des pauses…).
Ainsi plusieurs conférenciers se sont succédés. Les premières interventions étaient surtout pour rappeler les fondamentaux des ordinateurs quantiques. On a rappelé la notion de "Qbits" basée sur des particules élémentaires (photons, électrons, atomes...) qui obéissent aux lois de la mécanique quantique. Et surtout l’avantage de ces "Qbits" qui, contrairement aux "bits" peuvent prendre tous les états entre 0 et 1 (cf mon précédent article).
Plusieurs images, pour faire la comparaison ont été évoquées :
Les 2 touches sur un piano : Vous pouvez jouer une touche l’une après l’autre mais aussi les 2 touches en même temps ou encore frapper plus ou moins fort les touches… les possibilités sont nombreuses.
Une autre représentation est la sphère de Bloch où le pôle Nord est le 0, et le pôle Sud le 1 : Le qubit peut avoir n’importe quelle valeur sur cette sphère durant la phase de calcul. Lors de la mesure son état est alors figé.
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Puis on a attaqué dans le dur avec les algorithmes à utiliser : L’objectif étant d’associer plusieurs Qbits pour un calcul, car la « puissance » est exponentielle avec le nombre de Qbits utilisés. Il existe ainsi plusieurs types d’algorithmes qui peuvent être basés sur l’optimisation des valeurs matricielles, l’optimisation combinatoire ou encore un réseau de neurones quantiques. J’avoue à ce niveau, j’ai lâché un peu le fil de l’exposé. Mais pour résumer, il existe des portes quantiques qui permettent suivant l’algorithme de relier un certain nombre de Qbits plus ou moins proches. Un focus a été fait sur l’algorithme des réseaux neurones orthogonaux qui peuvent s'avérer utiles pour améliorer la performance ou pour réduire le nombre de paramètres. 
Ce qui est m’a intéressé, est la possibilité de tester dès aujourd’hui ces algorithmes à l’aide de logiciels d’émulateurs quantiques qui fonctionnent sous GPU. Mais ces programmes donnent des résultats avec un nombre de Qbits « parfaits ». Hors dans la vraie vie, ces Qbits sont très instables et très difficiles à contrôler, avec une difficulté qui va croissante au fur et à mesure qu'on ajoute des Qbits pour doper la puissance de calcul. Il y a donc des erreurs qui se produisent. Il est nécessaire d’introduire une couche de correction d'erreurs quantiques et cette couche de correction à un coût en terme de nombre de Qbits physiques. Aujourd'hui suivant le type de système physique avec lequel on travaille et la durée de calcul, on estime qu’il faudrait environ 1000 Qbits physique pour créer un Qbit parfait ou Qbit « logique » permanent dans le temps. 
Lors d’échanges informels, d’autres approches basées sur la redondance d'information permettraient de déduire une « probabilité » pour obtenir le bon résultat spécifique. Avec cette méthode on arriverait entre 60 et 30 Qbits physiques pour un Qbit logique permanent.
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C’est le moment où Maud Vinet est intervenue pour sa présentation. Elle a justement fait un rappel des différentes technologies permettant de créer des serveurs Quantiques. Car le problème aujourd'hui c'est vraiment la partie hardware. Pour la manipulation d’objets uniques auxquels on a accès facilement les possibilités sont nombreuses : Que cela soit des atomes sous vide, les supraconducteurs qui présentent des propriétés quantiques à l'échelle macroscopique intéressantes ou encore les photons pour leur facilité de mise en œuvre avec des lasers, chaque techno apporte ses avantages mais aussi ses imperfections et donc ses erreurs.
La course est donc ouverte, c’est pour cette raison que Maud VINET a créé il y a 6 mois la société SIQUANCE en se disant que le silicium peut être aussi un super candidat. Elle met en avant la qualité du silicium employé qui permet d’améliorer le taux d’erreur. Dans la suite de sa conférence, Maud VINET a détaillé le fonctionnement de son ordinateur quantique en utilisant le degré de liberté de spin : La microélectronique utilise une seule propriété des électrons, leur charge électrique, et un matériau principal, le silicium. L'informatique quantique utilise une autre caractéristique des électrons, purement quantique, leur spin. Pour résumé, le spin concerne la rotation de l’électron sur lui-même. Il peut tourner dans un sens ou dans l'autre. Cela lui donne un degré de liberté magnétique permettant de définir les états quantiques (De 0 à 1). Cet état va être sensible au champ magnétique qu'on applique pour le manipuler. Et voilà comment sont nés les Qbits de spin dans le silicium.
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Toujours durant ces échanges, on a parlé de la start-up la plus avancée en France : Pasqal. Cette société développe un ordinateur quantique à atomes neutres : Quelques atomes de rubidium sont disposés dans le « vide » et à l’aide de lasers ils sont manipulés. 
Alain Aspect, cofondateur de Pasqal, a remporté le Prix Nobel en 2022 aux côtés de John F. Clauser et Anton Zeilinger, pour avoir mené des expériences extraordinaires en utilisant des états d'intrication quantique, dans lesquels deux particules se comportent comme une seule unité, même en étant séparées. De ces recherches, il peut être envisagé de réduire le nombre de Qbits physiques nécessaires pour le traitement des erreurs comme évoqué précédemment.
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Il faut savoir qu'actuellement la start-up affichent "déjà" entre 100 et 200 Qbits physiques, mais elle envisage dès 2024, 1000 Qbits !
Il a été ensuite évoqué les utilisations concrètes de l’informatique quantique comme chez AstraZeneca sur la prédiction de taux de réussite ou encore chez Roche pour l’imagerie médicale.
Après une longue pause bien mérité, les conférences ont abordé les aspects liés à la sécurité. On a commencé par les technologies quantiques pour sécuriser l’échange de clés (QKD). Sur ce point la technologie est déjà validée et garantit une sécurité quasi-totale (ainsi l’intrication quantique permet de déterminer si une clé a été interceptée). La seule difficulté consiste à construire des réseaux supportant la transmission d’informations Quantiques. Orange a ainsi expérimenté le QKD à travers « la lumière » et son réseau optique. Sachant qu’une fois l’échange de clefs effectué, la transmission des données utilise des moyens classiques. Un flux vidéo a ainsi été mis en place de façon sécurisé en utilisant le QKD entre 2 sites de recherche d’Orange :
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Il semble que sur ce point, la France a pris du retard par rapport aux autres pays Européens pour déployer ce type de réseau.
Mais le principal risque est d’ordre cryptographique. Avec la puissance du quantique, il sera possible de décrypter des données en quelques mois, voire semaines, là où aujourd’hui il faudrait plusieurs dizaines d’années. Certains « états » pratiquent déjà le Store Now,DecypherLater. Pour contrer ce problème des algorithmes de chiffrement et de signature «post-quantiques» (PQC) ont été proposés par le NIST (National Institute of Standards and Technology). Le problème est que ces algorithmes sont peu nombreux (3) et surtout qu’aucun de ces algorithmes n’a encore passé l’épreuve du feu sur un ordinateur quantique… Les acteurs de la sécurité travaillent surtout à coupler les algorithmes PQC aux systèmes actuels dans une stratégie d’« hybridation » pour essayer de maximiser la sécurité (préconisation de l’ANSSI).
Suite à ces échanges sur la sécurité, une question a été évoquée sur le quantique en Chine. Un ordinateur quantique, Juizhang, a été construit. Ce serveur utilise la lumière (photons) comme support physique de calcul. La chine s’est notamment « vantée » en 2020 d’avoir réalisé un calcul sur un Juizhang (V2) en 200 secondes qui aurait pris plusieurs années avec un HPC classique.
Pour finir la journée, une thématique a été évoquée sur l’impact énergétique de l’ordinateur quantique. Comme évoqué, les particules impliquées dans le processus de l’informatique quantique sont sujettes à des erreurs si elles sont exposées à la moindre perturbation de l'environnement. C'est pourquoi les ordinateurs quantiques fonctionnent dans des environnements isolés et à des températures extrêmement basses. Cela a un impact environnemental même si le ratio par rapport à un HPC n’est pas comparable. 
Pasqal, en utilisant des atomes manipulés par lasers, n’a pas besoin en principe de système cryogénique mais il est cependant nécessaire de refroidir la pompe qui génère le vide.
Nous sommes sur le point de passer une nouvelle frontière. Nous ne savons pas encore quand et par quel moyen l’atteindre mais les « richesses potentielles » seront immenses. Aujourd’hui entraîner l’IA sur des modèles LLM nécessite plusieurs mois, avec un ordinateur quantique cela se mesurera en secondes… La conquête vers ce nouveau monde est lancée, les premiers qui y parviendront, auront la possibilité de s’imposer durablement.
L'invention du transistor date de 1947 mais celui-ci a été imaginé conceptuellement à la fin des années 20.  Il a fallu attendre le milieu des années 70 pour aboutir au développement industriel des transistors dans les processeurs. Le principe de l’ordinateur quantique date du milieu des année 80, le premier Qbits est né au début des années 2000. En 2020, plusieurs ordinateurs quantiques de 50 Qbits fonctionnent dans le monde. Aujourd’hui le système de processeurs quantiques Eagle d'IBM affiche une puissance de 127 Qbits. Son prochain processeur quantique, attendu pour la fin de 2023, devrait franchir la barre de 1000 Qbits. L’augmentation du nombre de Qbits physiques disponibles pour un calcul, couplé à la quête du Qbit parfait, pourraient bien représenter une avancée décisive dans les 5 prochaines années…
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leseffrontesfr · 7 months ago
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Le commercial : Bon, j’ai eu les clients, ils souhaitent vraiment faire jouer le droit de rétractation. Je leur ai proposé un remboursement par virement ou en chèques-cadeaux. Le responsable qualité : Je suis vraiment désolé, j’avais zappé la détection du syndrome de Gilbert suite à la consigne de réduction des coûts donnée par la direction. Je pensais qu’au pire on concéderait une ristourne… Le juriste : Mais surtout pas ! Consultez-moi avant de prendre des initiatives, bon sang ! On aura de la chance s’ils ne nous collent pas 60 Millions de consommateurs sur le dos ! Le commercial : Ça va, ils ont été cool. Je pense même qu’ils vont resigner avec nous. Le responsable qualité : On devrait toujours lancer des grossesses hétérozygotes. Ça fait du rechange si le premier est défectueux. Le directeur financier : N’importe quoi ! Et qu’est-ce qu’on ferait du second ? Ça rognerait la marge opérationnelle et, au prochain conseil d’administration, sûr que les actionnaires foutraient dehors tout le codir. Le responsable des ressources humaines : Bon, Marie, c’était une belle performance quand même. Vous avez atteint l’objectif, presque sans faute. Marie : Je pas comprrrendrre. Bébé bien. Pourrrquoi parrrents pas vouloirr ? Le responsable des ressources humaines : Ce n’est pas entièrement de votre faute. Le commercial : Le client est versatile aujourd’hui. Qualité parfaite, service maximum, livraison ultra-rapide et achats coup-de-cœur. Un vrai challenge ! Marie : Mais qu’est-ce que je vais fairrre ? Peux pas m’occuper un bébé en plus. Le responsable qualité : On va essayer de trouver d’autres acheteurs. Sur leboncoin j’ai même réussi à fourguer le Multipla de ma mère, alors tout est possible. Le directeur financier : En attendant, il va falloir nous verser la compensation de désistement. Marie : Moi ? Verrrser quoi ? Le juriste : Et bien, la clause de non-livraison prévoit, bien sûr, une pénalité pour la mère porteuse. Une toute petite somme qui, je vous l’assure, est loin de dédommager l’entreprise de la perte globale enregistrée sur l’opération. Marie : Pénalité ? Mais quel arrgent ? Garrdez bébé ! Le commercial : Marie, vous vous rattraperez sur la prochaine opération. Marie : J’ai pas arrrgent ! Garrrdez bébé, vous ! Le juriste : Marie, c’est impossible. L’enfant ne peut nous être transféré comme une propriété. Ce n’est pas un objet, voyons. L’huissier : Bon, je vais procéder à la saisie conservatoire de l’âne et des bœufs. Je vous fais un échéancier sur douze mois ?
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galgadotfr · 1 year ago
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Gal Gadot s’exprime sur son enfance “protégée” en Israël
Gal Gadot, star de « Wonder Woman », s’est exprimée cette semaine sur son enfance israélienne « protégée » et sur l’inspiration qu’elle a tiré de son grand père, survivant de la Shoah, pour incarner la super-héroïne emblématique du film.
C’est Gadot qui fait la couverture de l’édition du mois de septembre du magazine américain de pop culture Rolling Stone.
« Gal Gadot : Le triomphe d’une Wonder woman dure à cuire », annonce le titre, tandis que le journal consacre six pages aux années passées en Israël par la jeune femme de 32 ans et à son nouveau statut de super-star.
« J’ai eu une vie très protégée », explique au magazine Gadot, qui a grandi à Rosh Haayin. « On ne regardait pas la télé. C’était tout le temps : Prends un ballon et va jouer dehors. »
« En général, j’étais une fille bien, une bonne élève, j’étais agréable et j’étais un garçon manqué. Toujours avec des blessures et des égratignures aux genoux », ajoute-t-elle.
Gadot, devenue Miss Israël avant de faire son service militaire, déclare également au magazine avec fierté qu’elle a délibérément perdu le concours de Miss Univers.
« Je savais que je ne voulais pas gagner Miss Univers. Ce n’était pas mon truc. Pour une jeune fille de 18 ans, cela faisait trop de responsabilités », dit-elle.
« Et j’ai totalement perdu, ajoute-t-elle. J’ai victorieusement perdu. »
Gadot évoque également son grand-père, adolescent en Tchécoslovaquie durant la Shoah et dont la famille a été tuée à Auschwitz.
« Sa famille entière a été assassinée, c’est impensable, dit Gadot. Cela m’a beaucoup touchée. Après toutes les horreurs qu’il avait vues, il était comme un oiseau blessé mais il gardait toujours espoir, il était positif et rempli d’amour. Si j’avais grandi dans un endroit où ces valeurs n’avaient pas été si fortes, les choses auraient été différentes. Mais il a été très facile pour moi de me relier à toutes les valeurs pour lesquelles Wonder Woman se bat. »
Depuis le début de l’année 2016, la star israélienne est passée d’un quasi-anonymat international au statut de star mondiale, de célébrité d’Hollywood et d’héroïne féministe.
« Les gens me demandent tout le temps : ‘vous êtes féministe ?’ et je trouve cette question surprenante parce que je pense que oui, bien sûr. Toute femme, tout homme, tout le monde devrait être féministe. Parce que celui qui n’est pas féministe est sexiste », explique Gadot.
La couverture du magazine Rolling Stone avec l'actrice israélienne Gal Gadot, Septembre 2017. La couverture du magazine Rolling Stone avec l’actrice israélienne Gal Gadot, Septembre 2017. Gadot est depuis longtemps une célébrité en Israël, où elle a été mannequin après avoir remporté le titre de Miss Israël en 2004, alors qu’elle avait 18 ans.
Gadot avait obtenu le rôle d’une ex-agente du Mossad dans le quatrième film de la série « Fast and Furious » au cinéma en 2009 — en partie, raconte-elle, parce que le réalisateur Justin Lin avait été impressionné par ses expériences militaires.
Après avoir tenu plusieurs petits rôles dans des films à Hollywood, comme « Crazy night » avec Steve Carell et Tina Fey, sa première apparition sous les traits de la princesse Diana de Thémyscira (le vrai nom de Wonder Woman) a eu lieu dans « Batman v. Superman : L’Aube de la Justice » avec Ben Affleck et Henry Cavill en 2016. ET c’est là que la super-star est née.
« Wonder Woman » a engrangé cette semaine un total de 404,1 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis depuis sa sortie, et a dépassé les 800 millions de recettes dans le monde.
L’œuvre est ainsi devenue le 23e film le plus rentable de tous les temps sur le marché américain, le septième film tiré d’une bande dessinée ayant rapporté le plus d’argent à Hollywood et le film numéro un de tous les temps si on ne compte pas les suites des œuvres originales, selon un classement effectué par le journal Forbes.
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e642 · 2 years ago
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Je suis partie marcher avec mon père. Ça faisait des années que ça n'était pas arrivé. C'est un grand sportif et moi je le suivais partout quand j'étais gamine. Il m'a souvent confié que sa peur en ayant une fille était que je ne serais pas sportive ou que je n'aimerais pas sortir. J'ai toujours aimé jouer dehors, bien plus qu'avec des jouets. D'ailleurs, c'est simple, je n'ai quasiment jamais eu et demandé de jouets. C'est un brave gars mon père même si j'ai longtemps pensé qu'un jour on mettrait fin à nos liens. On a eu des rapports très litigieux quand j'ai eu mes problèmes de santé mentale. ��a nous a beaucoup divisé et il a mis des années à comprendre que ce n'était pas pour les faire chier que j'étais comme ça. Je me suis autant rapproché de mon père que je me suis éloignée de ma mère en grandissant. Il a fini par intégrer plus facilement que je ne pourrais pas être comme il voulait que je sois, en tout cas, plus à partir du moment où j'ai eu un libre arbitre. Il a aussi vécu ses drames, ses déceptions, sa vie. Et j'ai compris très tard beaucoup de choses qu'il me disaient quand j'étais petite. Le fait de ne jamais se reposer sur les autres, de faire les choses pour soi, d'être seule plutôt que mal accompagnée, de me bouger. C'était maladroit et trop frontal pour une enfant, mais l'adulte pragmatique et solitaire que je deviens en saisit de mieux en mieux la profondeur. On marchait tout à l'heure, on discutait de tout et de rien puis il m'a dit sans réel contexte "je pense que tu vas mettre des années à trouver quelqu'un de bien et que tu aimeras, mais quand tu trouveras cette personne, ton exigence aura fait le travail en amont pour permettre à cette personne de rester longtemps près de toi. Tu es mature. Tu réussis alors que je pensais que tu ne te relèverais pas et quelque part, je suis fier de toi". C'était très émouvant. Mon père n'a jamais été démonstratif ou en tout cas, il l'est de plus en plus.
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fuckthisshitimin · 10 months ago
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Tu peux pas donner un titre comme "Eurydice meurt à l'aube" et que je ne te demande pas ce que c'est !
(enfin, seulement si t'as le temps, l'envie et l'énergie)
Aaaaah qu'est-ce que j'aime ce titre. Et puis environ un mois après l'avoir choisi j'ai vu passer l'album "Ulysses dies at dawn" des Mechanisms et j'ai capté donc mon idée de titre n'était pas vraiment mon idée.
Mais ! C'était mon projet de fin d'études l'année dernière, donc un petit 30 minutes de spectacle, et dont je veux faire une version longue pour-de-vrai sauf que passer en réécriture sur une pièce qui a déjà été jouée c'est... complexe.
Là, tout de suite je me rends compte que mon premier réflexe pour te parler d'Eurydice meurt à l'aube c'est de ressortir mon dossier de production et les commentaires du jury et que je suis pas en train de vendre-un-spectacle-qui-n'est-pas-encore-monté mais de parler d'une WIP.
D'un point de vue histoire pure c'est le mythe d'Orphée et Eurydice ; tout se passe aux Enfers. On suit en revanche plus le point de vue d'Eurydice que celui d'Orphée - on suit le deuil de soi plus que le deuil de l'autre.
Eurydice est mort. Eurydice va mourir.
(Eurydice au masculin parce que je joue Eurydice.)
Pour ce qui est des personnages, on a deux couples séparés : Eurydice et Orphée ; Perséphone et Hadès. Je pars du postulat que les Enfers et la mort existent hors du temps, dans le sens où Perséphone, Hadès, Cerbère et Eurydice, en tant que résident.e.s des Enfers, connaissent l'histoire qui va se dérouler.
Perséphone descend aux Enfers en été spécialement pour voir "la tragédie d'Orphée et Eurydice" en unalive action ; quand l'histoire sera finie, quand Eurydice, qui est déjà mort, mourra à nouveau, elle devra elle aussi quitter les Enfers et Hadès.
Eurydice, donc, lui, se "réveille" aux Enfers et apprend immédiatement le texte de sa tragédie. Il est mort, son fiancé va venir le sauver, son fiancé va le regarder au dernier moment et puis ce sera la fin. Eurydice ne veut pas jouer cette pièce. Quel intérêt ? Il est mort, il va rester mort, alors pourquoi prendre la peine de se briser le coeur une fois de plus quand tout est déjà joué d'avance ?
Le texte de juin est sur ao3, les dialogues du début sont pas forcément évidents sans l'espace (merci les comédien.ne.s qui s'illuminent à la troisième lecture de "aaah, ça veut dire ça ce que je dis!"). Le texte a trois tableaux qui font début-milieu-fin mais il reste pas mal de travail pour clarifier et étendre les enjeux, je ne pense pas trop toucher à l'introduction mais à partir de l'entrée d'Orphée je cherche et je réécris des bouts de dialogue (dont ceux du Document11 que Ferret a demandés).
C'est la partie du travail où il faut admettre que le lecteur/spectateur n'est pas dans ma tête et que ce serait bien de donner un peu plus que deux tirades pour résoudre un conflit. Même si la tirade d'Orphée est ma préférée de la pièce, il faut l'amener un peu plus.
En extrait, un petit bout du réveil d'Eurydice, avec Perséphone.
EURYDICE On m'étrangle ! On me tue ! Le serpent venimeux a mordu ! Le sang me brûle, l'air est si lourd, je ne sens plus mes mains, mes jambes, mes bras son gourds -- Je crie à mon aimé appelle "Au secours !" Mes yeux meurent en premier. Tout est noir, rien ne bouge. La mort m'éblouit -- silence. Déjà je ne sens plus ni la chaleur du jour ni l'herbe et je chancelle. Je murmure "Orphée" pour la dernière fois, Et puis je n'ai plus rien, plus de sang, plus de voix, alors tout est fini. PERSEPHONE                            On pourrait croire cela, mais ton amant, défait, a si bien supplié qu'il foule du pied l'Enfer pour te venir chercher. Suis-le jusqu'au dehors et tu l'épouseras. EURYDICE Est-ce possible ? PERSEPHONE                      Non. Cela ne sera pas. C'est écrit; Orphée a ce contrat: Ton âme sera au monde si tu suis ses pas à la condition seule que pas une seule fois avant de franchir le seuil de lumière qui marque, là-haut, la sortie des Enfers, il ne se retourne pour poser les yeux sur toi. EURYDICE Il se retournera. PERSEPHONE                       Oui. EURYDICE                                   Pourquoi ? PERSEPHONE Par panique. Par amour. Parce que tu appelleras. Hymen, déjà, vous a condamnés, a dicté que jamais vous ne serez mariés. Les Dieux, mon petit coeur, tiennent ici leur parole, et par excès d'amour, vous jouerez votre rôle. EURYDICE Quel idiot. PERSEPHONE                    Un poète. EURYDICE                                    Fallait-il que je l'aime ? Ah ! Je suis perdu, et voudrais emprunter à mon amour sa plume pour en faire un poème.
Aaaah parler de ce texte me fait tellement plaisir il faut vraiment, vraiment que je m'y remette en entier.
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hyawehb · 2 years ago
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Sims 4 : Grandir Ensemble (16 mars)
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Le trailer d’annonce du prochain pack d’extension est enfin sorti et la promesse est... incroyable ! Vraiment en tant que joueuse de famille c’est vraiment tout ce que je voulais et que j’aime !
J’ai tellement, tellement hâte ! 
Laissez-moi vous emmener avec moi dans la hype et l’impatience du 16 mars !
Bienvenue à San Sequoia, la nouvelle ville du jeu qui comportera 3 quartiers : Anchorpoint Wharf, Gilbert Gardens & un quartier résidentiel Hopewell Hills. Il est décrit comme décontracté et calme. En vrai typique maison américaine habituelle, (un peu dommage mais joli donc ca me va !).
Il sera possible de :
- Se promener en groupe ;
- Apprendre à faire du vélo (YESSS) ;
- Faire des sentiers de randonnée le long du lac ;
- Aller au cinéma (à voir si c’est un trou de lapin !).
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On retrouvera une bibliothèque pour enfant et aussi une zone publique de jeux d’eau !
Nourrissons et Bambins
On le sait, c’est la grande nouveauté qui arrive avec la mise à jour du 14 mars. Cependant ils ont bien fait attention d’améliorer le gameplay pour les enfants. Chaque nourrisson sera le fruit d’un mélange des 18 spécificités comme se calme seul, lève-tôt, mange salement, a souvent le hoquet, ballonné, etc. Cela le rendra particulièrement unique ! On ne s’ennuiera clairement pas et ce ne sera pas répétitif !
Idem pour les bambins ! Ils sont mis à jour aussi avec 18 nouvelles spécificités qui leur sont propres : Difficile pour la nourriture, agressif, petit chanteur (trop mignon), adore l’eau, déteste aller se coucher (aie), adore qu’on le porte, etc. !
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En objet nous avons bien une table à langer et le porte-bébé pour emmener les nourrissons dehors. Pas de poussette à l’horizon par contre !
Les enfants
Ils sont souvent pour moi les grands oubliés du jeu ! Alors j’en attends beaucoup pour eux. Ce qui est confirmé :
- L’apprentissage du vélo (comme je vous l’ai dit) ;
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- 4 nouvelles aspirations : Pro des soirées pyjama, Corps & esprit, Capitaine de la récré & Génie créatif. Est-ce qu’elles seront vraiment différente de celles d’avant ? A voir ! 
- Possibilité de faire des cabanes dans les arbres ;
- Soirées pyjamas avec les copains et sacs de couchage ;
- Bracelets d’amitié ;
- La perte des dents de lait ! 
Les Sims introduisent aussi la confiance en soi pour les enfants ! A nous de faire en sorte qu’elle soit forte... ou pas ! Cela aura une influence sur la vie.
Ce que j’espère personnellement : qu’ils ont ajouté de nouvelles façons pour les enfants de jouer ensemble (comme le policier et le voleur, etc.) 
Les adultes 
Pour une fois ils sont inclus dans une image plus grande : celle de la famille. Et c’est génial ! On note :
- Il faudra surmonter des épreuves et cela nous façonnera, comme la perte d’un emploi, la crise de la quarantaine, voir sa famille emménager chez soi (pour combien de temps ?). 
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- Les baby showers (fêtes prénatales) seront possibles ;
- La compatibilité sociale : non seulement les sims pourront avoir des préférences et donc une alchimie spéciale (positive ou négative) avec les membres de la famille et les connaissances, mais ils auront aussi un dialogue associé. Donc s’ils ont l’habitude de se marrer ensemble ou s’ils sont compétitifs l’un avec l’autre, les interactions seront différentes !
- On aura des opportunités de conflits et d’unité qui auront une influence sur la dynamique familiale et la vie de nos sims !
- Ils annoncent aussi une refonte de l’arbre généalogique qui reflètera des relations familiales plus complexes ! Hâte de découvrir ça !
Les personnes âgées 
Je suis ultra rassurée qu’elles ne soient pas les grandes oubliées de ce pack ! Je regrette un peu le manque de canne (peut être caché dans le CUS ?). 
Les personnes âgées pourront :
- Faire de la marche rapide (mais on voit un enfant participer aussi) et notamment en groupe (ça promet d’être ultra marrant dans nos villes) ;
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- Nouvelles activités à partager : puzzle, scrabble,etc.
- Un centre d’activité : qui ressemble un peu à une maison de retraite. A voir si c’est inclus dans le terrain avec les jeux pour enfants. Mais j’aime l’idée d’un terrain ou les personnes âgées sont principalement là.
- Ils peuvent donner des leçons de vie, se souvenir du bon vieux temps. Ils peuvent gérer la boite à souvenir de la famille... Je me demande à quoi elle va ressembler et qu’est ce qu’elle va apporter !
- Ils pourront piquer des friandises et avoir un préféré parmi leurs petits-enfants (ok ça j’adore ! C’est vraiment trop marrant). 
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Comme vous pouvez le voir, la description est prometteuse pour toutes les tranches de vie qui en avait besoin (rien sur les ados mais on a eu année lycée donc niquel). On a vu pas mal de nouvelles animations (le père qui prend son fils dans les bras par exemple). 
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Ca promet un jeu plus vivant, plus réaliste, plus plaisant ! Le jeu va nous sembler bien insipide d’ici là ! Mais il va falloir être patient ! 
En tout cas c’est une superbe promesse d’EA. J’ai rarement été aussi hype par un contenu et aussi profondément touchée. En tant que joueuse de famille, on me livre sur un plateau tout ce que je voulais voir en jeu.
Filez-moi les voitures et le retour du bus scolaire et on approche de la perfection ! J’espère que le jeu sera à la hauteur des promesses ! RDV le 16 mars pour profiter de tout ça !
La description complète est en ligne sur le site de EA.
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NSBC • Chapitre 16
Victoria est passée nous voir, aujourd’hui. Elle a pu discuter un peu avec Gabriel…
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… et Raphaël.
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Gabriel n’est pas resté longtemps en compagnie de sa tante. Il a invité (avec mon autorisation) son copain de classe Tetsu. Ils ont l’air de vraiment bien s’entendre ces deux là, ça me fait plaisir !
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Tetsu est un garçon qui a l’air d’avoir toujours le sourire. J’espère que toutes les fréquentations de Gabriel sont du même acabit…
Vic’ est finalement entrée pour nous féliciter pour nos fiançailles. Enfin, c’est ce que m’a rapporté Edward, puisque j’étais dans la cave à faire des analyses, à ce moment-là…
« Félicitations petit frère !
— Merci Vic’, et t’es toujours pas plus âgée que moi ! »
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Elle est partie peu après, et Edward également, devant se rendre au travail. Je suis, quant à moi, remontée de mon petit laboratoire personnel car « femme enceinte » rime apparemment avec « vessie sur le point de craquer vingt-quatre heures sur vingt-quatre ». Et en entrant dans le salon, j’ai entendu Tetsu et Gabriel discuter.
« On restera amis pour toujours, hein ? demande la voix de mon fils.
— Bien sûr, Gaby ! Quelle drôle de question ! »
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Alala, la jeunesse… Oups… Il faut que je me dépêche moi, pas envie de salir mon pantalon…
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Je marche bizarrement, non ? J’appelle ça la démarche de la baleine.
La principale différence que je note entre mes deux garçons, c’est qu’il y en a un qui est plutôt studieux, et l’autre qui préfère jouer dehors et sur l’ordinateur.
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Bon, Raphaël fait ses devoirs, mais pas de gaité de cœur, je peux vous l’assurer ! Mais j’espère que l’intérêt pour l’école n’est pas décroissant, parce que sinon je vais me battre avec le dernier bout de chou dans mon ventre pour qu’il travaille… !
D’ailleurs, on arrive au terme. Et je le sens bien, je suis tout le temps en train de faire des siestes… Vivement qu’il sorte, ce troisième petit monstre !
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Et c’est justement au milieu d’une de ces siestes que le dit monstre a décidé de montrer le bout de son nez.
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Edward étant au travail à ce moment-là, je me vois obligée de me rendre seule à l’hôpital. Je laisse des consignes de sécurité aux garçons qui me regardent avec de grands yeux inquiets, et je monte dans le taxi qui m’attend.
Edward s’est libéré de son travail à la dernière minute, et c’est en courant que je le vois me rejoindre dans le couloir de l’hôpital. Il n’a pas l’air très content…
« Mon patron a presque refusé de me laisser partir, j’y crois pas !
— Respire, chéri… Aouch… »
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On entre dans la salle d’accouchement, et alors que je m’installe, Edward s’exclame :
« Eh ! Mais vous êtes le médecin qui a failli la tuer lors de la naissance de Gabriel ! Vous savez ce que vous faites maintenant ?! »
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« Mais oui, monsieur. Laissez-moi me concentrer, je vous prie. »
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« Laisse, Ed. … Aïe. Tiens, tu es en uniforme de chef ? »
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« Ils étaient en sous-effectif en cuisine… Mais on s’en fiche de moi, courage mon amour… On va accueillir le dernier membre de notre famille ! »
Oui, c’est vrai… Mais qu’est-ce que j’ai mal… ! Oh… Ce sont des pleurs, n’est-ce pas… ?
« Félicitations, Madame Berry ! Voilà une belle petite fille ! »
Une… Une fille ? Une fille ! J’ai eu une fille !
Ni une, ni deux, je suis debout sur mes deux jambes en un rien de temps, et je prends dans mes bras ma petite princesse.
« Edward… C’est une fille…
— Je sais mon amour. Je suis heureux aussi.
— Comment l’appelle-t-on ?
— Choisis, tu la voulais tellement.
— … Gaëlle. Ça te va ?
— C’est parfait !
— Bonjour Gaëlle, bienvenue dans la vie. »
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Dans la foulée, quand nous sommes rentrés, j’ai soufflé mes bougies. Eh oui, la petite a choisi de naître le jour de mes quarante ans… !
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Et je dois avouer que je ne me sens pas très différente, malgré toutes mes appréhensions.
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claudehenrion · 1 year ago
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Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ?
  Cet exorde autrefois célèbre des Catilinaires de Cicéron, qui faisait la joie des “latinistes” d'antan,  n'était pas destiné à promouvoir la pratique de la bicyclette à deux places : le “tandem” dont il est question ici n'est qu'une version très ancienne du “et en même temps” (c'est le sens de “tandem” en latin) : les mauvaises idées ont fait la démonstration de leur nocivité. Du coup, on les réinvente ! A la lumière de l'expérience ratée qu'a été le macronisme pour la France –que même Hollande-le-nul n'avait pas esquintée autant que son successeur– cette phrase cicéronienne peut se traduire par par “Mais jusqu'où vas-tu te foutre encore de notre gueule ?”).
En période trouble, dit le proverbe, le sage se terre… Mais qui a dit qu'un Blogueur devait se comporter comme un sage ? Bien loin de cette perversité, j'ai l'impression que plus tout va mal… et plus une force, en moi, voudrait comprendre les raisons de la chute vertigineuse de la France vers des abîmes qu'elle ne méritait pas ! Pourquoi le macronisme au pouvoir n'ose-t-il même pas reconnaître qu'il a endossé toutes les mauvaises idées de ce qui fut “la Gôche”, –dont il ne reste qu'une troupe de supplétifs aux ordres des théories les plus liberticides, les plus mortifères et les plus nocives pour l'Homme et l'Humanité ? A qui la faute réelle de tout ce qui nous tombe sur la cafetière ? Cicéron répondait, dans son plus beau latin de “pas-cuisine’‘ :Combien de temps ta folie nous défiera-t-elle ? Jusqu'où ton audace effrontée se déchaînera-t-elle ?…. ce qui tendrait à étayer la théorie qui prétend que l'Histoire ne serait, au fond, qu'une répétition (en changeant quelques noms) d'une immense farce qui se répéterait… jusque dans le détail et les mots choisis !
Il faut reconnaître que la tentation est à la fois grande et facile. Je n'invente d'ailleurs rien : on trouve sur le ’'Net” des exemples, dans l'histoire récente, où le nom de Catilina a été remplacé, dans des citations expressément adressées à Macron. Au delà des apparences, je pense que jamais, pourtant, on n'a été si  proche qu'aujourd'hui du “foutage de gueule” que cache à peine l'invective de Cicéron. Comment ? On sort à peine –et par le bas, en plus– d'une crise de désobéissance civile, morale et économique de toute première importance, rarement vue en dehors de la Révolution de 1789 (les autres étaient bien moins porteuses de conséquences dramatiques, à terme), et voilà que l'Exécutif se remet à ses petites manies solitaires : “renouer le dialogue” , “chercher des boucs émissaires, ’'jouer avec le mots”, “changer le gouvernement ” (ce qui veut dire : mettre d'autres nuls à la place des nuls actuels, qui succédaient aux nuls d”avant !).
Car la vérité doit être dure à encaisser, pour notre armada d'incompétents multi-diplômés : si les troubles se sont arrêtés (jusqu'à la prochaine fois !), ce n'est absolument pas parce qu'on avait couvert la France d'escadrons de “forces de l'ordre”(nos nuls parlent de “mettre du bleu dans les rues”. Comment ne meurent-ils pas de honte, d'oser plaisanter avec notre futur et le destin de nos enfants?) –qui sont plus des faiblesses de désordre : les émeutiers adorent “taper dessus”, plus on en met, plus ils sont heureux, et, d'ailleurs, plus ils en “cassent” . Il n'y a guère que le lamentable Darmanin  pour croire aux sornettes de la version officielle ! Dans le “vrai monde”, tout s'est arrêté parce que les dealers se sont rendu compte qu'ils perdaient des sommes immenses… ce qui est moins valorisant pour nos nuls ! La seule question qui se pose est plutôt : croient-ils un seul mot de ce qu'ils disent ?
La suite de cet “épisode” humiliant aurait pu prêter à sourire s'il n'était pas si dramatique est simple à raconter s, s'il est insupportable à regarder “en face’' : la partition en deux de la France semble de plus en plus se rapprocher d'un point de non-retour, et nos édiles continuent à refuser de (se) poser les vraies questions . Il faut dire qu'elles dérangent, et que le ’'ron-ron” habituel des affirmations sans fondement et des enfonçages de portes ouvertes semble moins exiger de prise de risque… à ceci près qu'il est totalement contre-productif. Et voilà que refleurissent les petites recettes (?) politicardes, les changements de gouvernement, la promesse (que personne n'écoute) de têtes nouvelles, ou la menace de “tenir compte” (toujours plus à gauche, évidemment)  de ce que leurs conseils stratégiques américains leur soufflent dans l'oreille pour accélérer encore la soumission de notre Nation à la politique d'Oncle Sam –dont on sait qu'elle ne peut être, pour nous, que mortifère à terme… (les exemples ne manquent pas !)
Rien de ce qui pourrait “faire avancer le Schmiblick” n'est retenu, mais en revanche, puisqu'on est en France… tout finit par des impôts… en promettant solennellement de soi-disant ne pas aggraver encore davantage le goût d'une potion amère qui a depuis longtemps dépassé tous les seuils tolérables (que les haineux contre-productifs de la Gauche-méchante rêvent de voir atteindre des sommets absolus… Il faut dire que, quand on a Chavez ou Castro comme seuls modèles...). Ce n’est pas comme ça qu’on s’en sortira ! A quand la nécessaire opération ‘’Vérité” (et... courage !) que tout le monde attend et que le Pouvoir remet à demain, ou après ?
H-Cl.
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swedesinstockholm · 10 months ago
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8 janvier
back on my bullshit à trainer sur whatsapp avec r. dans mon lit je sais pas si c'est bien ou pas mais au moins quand il m'écrit je suis pas triste comme quand il m'écrit pas. je lui ai dit ne me cancel pas stp après lui avoir parlé de ma période taylor swift et il a répondu how could i? ugh. cet après-midi ou hier je sais plus les jours se suivent et se mélangent pour s'agréger en mega-jours sans séparation entre eux, je regardais une video et y avait un guitariste chou assis sur un canapé et je me suis dit: pour ne plus aimer r. il faut que j'arrête de me sentir seule. c'est ma solitude qui me fait l'aimer. je dois arrêter d'être seule pour arrêter de l'aimer. mais comment arrêter d'être seule quand je bouge pas de la maison? je suis pas déprimée, j'ai juste rien à faire dehors et il fait pas beau et j'ai beaucoup de travail et ça me dérange pas de passer tout mon temps à travailler sur mes dossiers de candidature et à jouer du piano en chantant sans voir personne. j'ai écrit un traitement de douze pages de mon scénario en deux jours et je me suis rendu compte que c'était pas du tout un chef d'oeuvre et que c'était même assez consensuel et prévisible, un peu niais et un peu chiant, donc j'aurai sans doute jamais cette bourse parce qu'en plus je remplis pas vraiment les critères de qualification, mais est-ce que c'est une raison pour ne pas au moins tenter de gagner 5000 euros? non.
par contre je suis un peu mystifiée par mon comportement parce que depuis qu'on est rentrées j'ai zéro envie d'aller à bruxelles, alors même que les locataires sont de retour depuis hier et qu'ils se disputent et que je les entends dans mon lit à minuit et demi m'obligeant à regarder encore un épisode de gossip girl et encore un et encore un, mais j'adore regarder gossip girl dans mon lit le soir et me lever tard et déjeuner dans la cuisine puis jouer du piano etc toute ma petite routine je l'aime je l'aime et j'ai pas du tout envie de me retrouver seule à bruxelles parce que j'ai rien à y faire. ici aussi je suis seule mais je suis pas seule seule. j'ai quelqu'un qui me donne une structure. ce soir maman m'a dit que c. venait avec g. en février et j'arrive très bien à me contenter de ça comme horizon de vie là pour le moment. alors que g. m'agace et que je sais que je vais compter les jours jusqu'à ce qu'il reparte. mais g. est un loser aussi dérangé que moi et on pourra loser en paix avec nos mères respectives et moi ça me va.
12 janvier
ça y est j'ai réussi à me trainer jusqu'à bruxelles, littéralement, moi et mon sac de provisions qui pesait 45 kilos pour m'éviter de faire les courses dans les supermarchés hors de prix de cette ville et ainsi garder mes sous pour mon futur microkorg que je suis même plus sûre de vouloir acheter parce que j'ai passé la journée à investiguer un musicien du vermont et qu'il a remis en question ma volonté de faire de la musique avec un synthé parce que je veux faire quoi au juste? et donc je crois que le sac était vraiment trop lourd parce que ce matin je me suis réveillée avec une douleur aigue qui descendait de la nuque à l'omoplate gauche m'empêchant de bouger et donc j'ai passé la journée au lit, découragée de tout, alors que hier soir avant de m'endormir je me réjouissais d'être ce matin pour aller au magasin de musique rue du midi. au lieu de ça j'ai regardé une interview de quatre heures et treize minutes de chris weisman que j'aimais pas trop à la base et puis r. m'a dit que c'était un de ses héros alors je me suis laissée embarquer par ma curiosité et à la fin je voulais plus que ça s'arrête. les sujets qu'ils abordaient m'ont donné envie de poser mille questions à r. et je sais pas dans quelle mesure mon entichement pour lui joue sur mon désir de savoir et dans quelle mesure c'est une raison pour ne pas lui poser ces questions.
j'ai décidé de pas lui dire que j'étais là et de pas lui proposer qu'on se voie parce que j'ai pas envie de retomber dans le vide comme la dernière fois, mais ça me tue parce qu'il est là pas loin et moi j'ai besoin de voir des gens. j'en peux déjà plus de la solitude, je le savais, mon corps le savait, ç'a été un supplice de m'arracher à la maison douce. maman m'a ramené un butternut maculé de terre du jardin de b. que j'ai frotté et rincé dans l'évier et rajouté à mon sac qui pesait déjà une tonne et pendant que j'attendais le bus je regardais une femme qui rentrait chez elle dans la maison bleue d'en face, il faisait un grand soleil et j'avais pas du tout envie de quitter mon quartier. peut être que je veux pas déménager. ça fait dix ans que j'y suis cette année. dix ans que c'est temporaire. six mois qui se sont transformés en dix ans, comme ça, en un long claquement de doigt, et hier matin en prenant le bus pour aller à la gare j'ai ressenti exactement la même chose que quand je repartais à paris ou à amsterdam y a dix ans. c'était exactement le même sentiment de regret, de pré-nostalgie, de heimweh anticipé, comme si la maison était vivante et voulait me garder avec elle bien au chaud (il faisait -6 à bruxelles).
je suis en train d'écouter une chanson de blake mills qui dit my dear one shelter my heart et je regardais la silhouette noire des arbres contre le ciel gris foncé fluo avec une légère envie de pleurer mais j'ai pas vraiment pleuré, je pensais à l'été dernier quand ils balançaient leurs longues branches de saules pleureurs pour tenir compagnie à ma tristesse et je me demandais ce qu'ils se disaient. la pauvre, ça fait sept mois là quand même. je les regardais et je pensais au fait que la musique exacerbe tout et que le fait que r. soit musicien rajoute à la difficulté de m'en défaire. de me défaire de l'emprise tentaculaire qu'il a sur moi et les ventouses sur les tentacules c'est les chansons qu'il m'envoie. parce que s'il était comptable par exemple, est-ce que ce serait la même chose? bon déjà j'arrive pas à m'imaginer tomber amoureuse d'un type qui est comptable.
j'ai tellement mal au dos que j'ai failli me mettre à pleurer au wc parce que je savais plus comment me tenir. pourquoi je souffre systématiquement à chaque fois que je me retrouve dans cet appart? j'ai regardé showing up de kelly reichardt et ça m'a fait penser à mon livre pas encore écrit parce que je m'identifiais au personnage joué par michelle williams. elle fait tout le temps la tête, elle a un langage du corps soucieux et quand on lui fait des éloges sur son travail elle reste soucieuse, elle vit seule avec son chat et elle travaille dans le même centre d'art que sa mère et sa mélancolie contraste avec la légèreté et l'insouciance de son amie/voisine/proprio qui la bouscule un peu. ça m'a donné envie de construire un personnage et de montrer tous les petits détails de son quotidien. de la montrer telle qu'elle est. après le film je me suis levée pour aller faire pipi et me brosser les dents et j'avais l'impression de jouer dans mon propre film dirigé par kelly reichardt.
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sdaryane · 2 years ago
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Encore et toujours en mode paradoxal…
Aujourd’hui, 14 février, jour de la St Valentin…même si je n’ai jamais trop porté d’importance à ce jour en particulier tout au long de ma vie de femme c’est désormais que je n’ai plus personne à mes côtés que je m’en soucie !
Alors je dis aux gens que j’aime que je pense à eux même s’il ne s’agit pas de cet amour-là que vise ce jour précis. Au fond, la fête des amoureux concerne-t-elle seulement les couples ? Mes enfants m’ont fait des cadeaux, mes amis et mes anciens amants ont eu des pensées tendres à mon égard, cela suffit… ? Devrais-je en attendre plus ?
Je pense qu’au fond j’aimerai vivre un jour cet état d’esprit où l’autre est dans ma tête et devance en permanence mes envies et mes attentes mais je vise l’utopie à travers ce fantasme. Lui, il aurait pu en être capable s’il n’avait pas toujours tendance à agir de travers !
Il lui suffirait peut-être de faire l’inverse de ce qu’il ferait en temps normal pour viser juste, qui sait ? En tous les cas, même si cette histoire touche à sa fin je ne suis pas satisfaite de cela. C’est un jour où il ne devrait pas y avoir de place pour les mots durs mais seulement pour les mots doux. J’ai envie de lui écrire ces mots-là mais j’en suis malheureusement incapable. J’en souffre énormément car rien n’est plus difficile que d’agir à l’encontre de ses sentiments profonds.
J’aurai aimé passer la soirée avec lui, juste lovée au creux de ses bras. J’aurai aimé le bercer de mes caresses et de mes baisers. J’aurai aimé lui dire dans les yeux que je l’aime malgré tout…Je sais que ça n’arrivera pas…
Je ne sais pas pourquoi mais parfois le négatif est plus fort, il remporte systématiquement la partie. Moi qui préfère tout contrôler ça je ne le contrôle pas ! Cette idée me résiste, il doit bien avoir une raison. Il préfère me tenir à distance de sa bulle dont il a besoin pour craquer mais craquer à cause de quoi ? De moi ? D’autre chose ? Pourquoi n’ai-je pas le droit de l’aider dans ces moments-là ? Pourquoi me tenir systématiquement en dehors ? Suis-je juste bonne à jouer le rôle de potiche ? Je comprends mais je n’accepte pas c’est difficile pour moi.
Désormais, je suis fatiguée de lutter autant. Il sait tout, il a tout compris mais ça ne suffit pas. Je suis cassée à nouveau et de son côté il est irréparable, aucune suite ne sera satisfaisante à une pareille situation. J’ai le cerveau qui brûle à nouveau, moi qui désirais tellement obtenir la paix c’est insupportable. Il a raison, seule la solution de l’adieu semble envisageable mais une partie de moi préfèrerait mourir que de ne plus jamais avoir de ses nouvelles c’est fou ! Visiblement, je dois me résigner à admettre que je ne suis pas celle qu’il lui faut même si j’aurai adoré l’être. Je ne suis pas en mesure de réaliser ce qui est en train de se jouer devant moi et d’autant plus aujourd’hui…Je me sens tellement divisée, brisée et déçue…de moi, de lui et de ce « nous » qui nous fait souffrir tous les deux finalement. C’est trop injuste et moi qui ne supporte pas cette idée je me sens impuissante…J’aimerai lui dire moi aussi que je suis désolée mais je ne sais pas de quoi en réalité. Je me laisse envahir par la fatalité alors que je lutte contre elle depuis ma naissance. Cette fois elle va probablement gagner…Je suis anéantie…Sache que je…
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sushis4kalyo · 2 years ago
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Netflix est en train de nous faire une dinguerie ! 🤬
Edit du 02/02/23 : Netflix aurait rétropédalé ! ... Reste à savoir jusqu'à quand ... ou voir s'ils ne vont pas trouver encore plus fun !
Pour savoir de quoi je parle, voici un article qui résume la situation :
L'origine du drame.
Je comprends que Netflix veuille rattraper la perte d'abonnés mais pas sûre que sanctionner le partage de compte soit une bonne idée ...
Netflix a renouvelé des séries comme Élite qui perdent un peu plus en intérêt à chaque nouvelle saison (On va pas se mentir ...). D'autres séries ont quant à elles été purement et simplement annulées. Tout cela et des productions maisons qui ne nous emballent pas toujours, à un moment, oui, on peut envisager de résilier son abonnement.
Ajoutons à l'équation la présence de plus en plus importante de la concurrence avec leurs propres programmes phares, ça fait effectivement beaucoup de mal ! Si en plus on évoque le contexte économique actuel et la hausse des tarifs de Netflix , on peut comprendre que certains préfèrent squatter/partager les fameux comptes plutôt que de payer un abonnement à 9€/mois le temps de suivre un programme.
Netflix estime que sa récente perte d'abonnés vient du partage de compte et souhaite par conséquent "punir financièrement" ceux qui le prêtent et inciter les autres à se tourner vers son offre comprenant des publicités. D'ailleurs j'ai lu que Netflix avait remboursé des annonceurs car pas encore assez d'abonnés à cette offre. La situation a un peu évolué depuis mais pas sûre que ça fonctionne bien à long terme si certains contenus ne sont pas disponibles avec cette offre.
Je trouve ça vraiment limite de blâmer les abonnés quand on connait les points que j'ai abordé juste avant : La stratégie de Netflix n'était pas bonne. Et quand je lis les dernières news concernant les séries annulées, j'ai l'impression qu'on a mis Joffrey Lannister à la tête de Netflix. Ils se sont fait rattraper par leurs concurrents. C'est tout. C'est la dure loi du marché : Si notre offre ne correspond pas à la demande, elle va voir ailleurs !
Le partage de compte du coup ?
Concernant le partage de compte, il reste autorisé ... mais celui-ci va devenir payant et n'aura rien à voir avec la possibilité d'avoir 1, 2 ou 4 écrans. Je me demande donc : à quoi servira l'offre 4 écrans ,si ce n'est à diviser les foyers, si l'on ne peut pas s'en servir en dehors de chez soi ? Chacun dans une pièce avec son écran ? Les relations familiales chez Netflix, ça doit être quelque chose ! Les gens risquent donc de changer d'offre et passer de 4 à 2 écrans. C'est personnellement ce que j'ai fait et j'envisage de revenir à un seul écran, c'est dire ...
Du coup, faudra justifier de notre situation à Netflix ...et j'aime pas du tout !
Je me demandais aussi comment allaient faire les personnes régulièrement en déplacements longs. (professionnels, étudiants en alternance jonglant entre 2 villes ...). Cela reviendrait à payer car une entreprise juge que nous ne sommes pas assez chez nous. De plus, pour en juger, il est nécessaire de géolocaliser : Il faudra se connecter à notre réseau wifi domestique au moins tous les 31 jours sous peine de blocage du compte ! Ils vont donc nous fliquer avec notre IP et les identifiants de nos appareils. Il faudra se justifier si on change de FAI ... et ce, j'imagine, documents à l'appui.
Au passage, pour les déplacements, il faudra demander un code provisoire (valable 7 jours) pour avoir l'autorisation de regarder Netflix sur son lieu de déplacement ... Cela veut quand même dire qu'on paie le service mais Netflix se réserve le droit de dire "Non, t'étais trop absent ces derniers temps donc t'es privé de Netflix" (par contre tu seras quand même débité j'imagine !). Sérieusement, c'est une boite de streaming ou nos darons ? Et encore les miens ne sont pas si intrusifs !
Si on autorise ça à Netflix, on autorise les autres à jouer avec les mêmes règles !
Si je comprends l'intérêt de la géolocalisation pour raison de sécurité (pour empêcher une connexion depuis l'autre bout du monde), il s'agit ici de géolocaliser les gens pour surveiller une action (le possible partage). Alors oui, on géolocalise la télé connectée à Internet mais normalement vous n'en serez pas loin si Netflix fonctionne ! Donc ça leur permet de vous géolocaliser. Curieuse de savoir ce qu'en pense la CNIL ...
De plus, si on autorise Netflix à faire ça, ça veut dire qu'on l'autorise également à Disney+, à Paramount, à Prime Vidéo ... Bah oui franchement si ça marche, ils auraient tort de se priver ! Toutefois, comme nous sommes nombreux à avoir plusieurs abonnements à diverses plateformes, commencez déjà à vous organiser pour savoir qui demandera les codes temporaire à chacun avant les départs en vacances car ça risque d'être long hehe !
Dans un sens, c'est aussi une invitation au piratage ...
Enfin, avec tout ça, Netflix oublie un dernier concurrent : le piratage. En sanctionnant financièrement le partage de compte, ils prennent le risque de dissuader les amis/la famille des sanctionnés de prendre eux même un abonnement... Même si les sites de téléchargement sont un peu "plus difficiles" à trouver qu'avant, ils existent toujours.
J'espère toutefois que lorsque Netflix se rendra compte de son erreur, cela ne mènera pas à une nouvelle hausse des tarifs punitives ...
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