#tonnelet
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Marseille, le MuCEM et sa nouvelle collection permanente (à mes yeux, bien plus intéressante et mieux présentée que la précédente...)
Il y aura un nombre important de billets !!!
armoire à linge de maison, dot de Maria Hirner - Zillertal, Tyrol, 1840, alternée avec...
coffre - Montbardon, Hautes-Alpes, 1778
tonnelet en faĂŻence - NiĂšvre, 1736
coffre - Queyras, Hautes-Alpes, 1734 : "fait ce 7 janvier 1734 - fait par moy, G : EME"
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La Mode illustrĂ©e, no. 2, 13 janvier 1889, Paris. Travestissements. â CantiniĂšre du XVIIe siĂšcle. ModĂšle de chez Mlle de la TorchĂšre, rue de Rennes, 120. Ville de Paris / BibliothĂšque Forney Â
La jupe, courte, faite en soie rouge, est recouverte d'un volant en satin rouge ornĂ© au bord infĂ©rieur de rubans de velours noir et disposĂ© au bord supĂ©rieur en plis creux ayant environ 10 centimĂštres de largeur. On pose sur ce volant des pattes en satin pris double, ayant 12 mĂštres de largeur, 30 centimĂštres de longueur, garnies de bouclettes en cordonnet de soie rouge. Le corsage Ă basque, fait en velours noir, lacĂ© derriĂšre, est ornĂ© Ă l'encolure avec un col de dentelle, garni d'un nĆud de dentelle. Les entournures sont garnies de rouleaux do satin. Les manches dolman, ouvertes, faites en satin rouge, sont doublĂ©es de soie jaune. Ceinture en cuir de nuance claire. Grand chapeau de feutre noir garni de plumes rouges. Bottes en cuir noir. Le petit tonnelet est retenu par une courroie en cuir.
The skirt, short, made of red silk, is covered with a red satin flounce adorned at the lower edge with black velvet ribbons and placed at the upper edge in box pleats about 10 centimeters wide. On this ruffle are placed double satin tabs, 12 meters wide, 30 centimeters long, trimmed with loops of red silk cord. The basque bodice, made of black velvet, laced behind, is adorned at the neckline with a lace collar, trimmed with a lace bow. The armholes are lined with rolls of satin. The open dolman sleeves, made of red satin, are lined with yellow silk. Light shade leather belt. Large black felt hat trimmed with red feathers. Black leather boots. The small keg is held by a leather strap.
#La Mode illustrée#19th century#1800s#1880s#1889#periodical#fashion#fashion plate#retouch#description#canteen#17th century#Forney#dress#costume#masquerade#ModÚles de chez#Mademoiselle de la TorchÚre
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Service à thé "Tonnelet" de Christian Fjerdingstad pour Christofle en métal argenté et ébÚne (1933) à l'exposition "Christofle, une Brillante Histoire" au Musée des Arts Décoratifs (MAD), novembre 2024.
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20 MARS 2024
Programme de Printemps.
Ăchauffement en cinq minutes : Un petit horoscope ? On Ă©tablira lâhoroscope (argent, amour, santĂ© et vie sociale), pour la semaine Ă venir, des natifs du Tonnelet de rhum ascendant KaraokĂ©.
Amour : Enivrez-vous dĂšs la premiĂšre rencontre, câest une valeur sĂ»re. Chance : Cette semaine le Loto sportif vous offre peut-ĂȘtre une opportunitĂ©, mais surtout pas de jeux de cartes, vous perdriez. SantĂ©Â : Soignez cette voix qui sâĂ©raille. Grogs, miel de sapin, vocalises, avant le concert de samedi. Argent : Câest bientĂŽt la fin du mois, serrez la ceinture ! Travail : Votre patron a quelque chose derriĂšre la tĂȘte Ă votre sujet. Câest peut-ĂȘtre important ? Sondez-le adroitement !
1°) Transport exceptionnel (10-15 minutes) : Dépaysement. Pour dépayser ce sujet trÚs connu, on transportera (en résumant éventuellement) la fable de La Fontaine Le Corbeau et le Renard dans la politique intérieure française actuelle. Style libre, versification absolument pas obligatoire.
Le nabot et les Ă©narques. Un MaĂźtre en Politique, Bien dressĂ© sur ses talonnettes, Brandissait Ă tout va ses merveilleux sondages. La chance souriait, Il serait PrĂ©sident Pour la seconde fois. Un Ă©narque trĂšs doucereux Sâapprocha de son TrĂŽne Et lui fit bien la cour En grandes pompes et en mots creux : « Il Ă©tait le meilleur, CâĂ©tait gagnĂ© dâavance. Quelques discours encore Et quelques confĂ©rences Et les peuples conquis Lui lĂšcheraient les bottes. » Le petit homme, fier Se remit aux meetings, Il dĂ©plaçait les foules, DĂ©pensait sans compter Puisquâon lâapplaudissait. LâĂ©narque lui disait : « Je suis ton Pygmalion, Je te transformerai de nabot en gĂ©ant, La victoire est certaine. » Ă force de jacter, Le nabot prĂ©tentieux DĂ©passa le plafond Du budget tolĂ©rĂ©. Et les urnes pourtant quâon avait bien gonflĂ©es AccouchĂšrent dâun flop. Les citoyens fĂąchĂ©s Choisirent un autre Roi. Il fallut rembourser. On vit donc le nabot, Tout droit sur ses ergots, Dire adieu Ă ce monde. Il vivrait dĂ©sormais dâautres satisfactions, Sâenrichissant dâautant. Il apprit la chanson, Il gratta la guitare, Croyant quâon lâoublierait. Mais on en parle encore ! Chacun sait dĂ©sormais Quâun excellent Ă©narque Ne donne pas toujours les conseils quâil faudrait. LâĂ©narque reste Ă©narque, Câest une bonne place, Et lâautre reste idiot, Car tous ceux quâil conseille Feraient nettement mieux De boucher leurs oreilles.
2°) Portrait (10 minutes) : LâhĂ©sitant. On fera la description dâun individu dont le trait de caractĂšre principal est lâhĂ©sitation : on le dĂ©crira dans ses gestes, ses paroles, ses actes quotidiens, de maniĂšre Ă bien faire sentir cet aspect.
Quelle chaussette enfiler en premier ? Câest le problĂšme, chaque matin⊠rester pieds nus serait peut-ĂȘtre la solution ? Mais alors, oĂč poser mes pas ? Rester encore au lit ? Oui, mais sans dormir, ce nâest pas sĂ©rieux, et cela donnera de moi lâimage dâun paresseux. Alors simplement chausser les pantoufles pour toute la journĂ©e ? VoilĂ , une bonne dĂ©cision, enfin ! Maintenant, le petit dĂ©jeuner. Pourquoi y a-t-il deux pots de confiture sur la table, et trois tartines ? Devrai-je en manger une sans rien ? Laquelle ? La premiĂšre ? La troisiĂšme ? Et quâest-ce que je vais dire Ă maman quand elle verra que jâai laissĂ© refroidir mon chocolat ? Ah ! Je voudrais pouvoir tout envoyer valdinguer, pour en finir avec ces indĂ©cisions. Ă mon Ăąge⊠Elle va une fois encore me dire que si je mâĂ©tais mariĂ© elle ne serait pas obligĂ©e de tout dĂ©cider Ă ma place ! Câest facile Ă dire⊠Il y avait Claudette, et il y avait Catherine. Elles me plaisaient bien, toutes les deux, pourtantâŠ
3°) Un slogan rĂ©volutionnaire (5 minutes) : Amour et pissenlits. On bavardera sur le sens de ce slogan, vu sur un panneau de sens interdit, rue Edmond Chapuis, Ă lâangle de la rue Guynemer.
Lâamour est si lĂ©ger ! La fleur de pissenlit Sâattache plus longtemps. Mon amour est parti, Je reste sur le prĂ© Ă cueillir ma salade. Quand jâaurai tout broutĂ© Je pourrai mâendormir Et jâattendrai la mort. Lâamour a des racines Qui ne plongent pas loin. Si lâon veut arracher Le pissenlit complet Il faut creuser profond, Câest une plante amĂšre. Et la mort de lâamour Mâa rendu bien amer, Je vais donc mâendormir Et attendre la mort. Ma salade est finie, Je nâavais plus trĂšs faim, Je nâai plus rien Ă dire, Et sens venir la fin. On pourra mâenterrer Dessous les pissenlits, Et je leur enverrai Mon trop-plein dâamertume. Si mon amour en mange, SĂ»r, elle en crĂšvera. Sous terre on la mettra, Nous ferons bon mĂ©nage. Amour et pissenlits Feront un beau mariage. Je serai le croĂ»ton PosĂ© sur sa salade.
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L'Auberge de la Tasse Vide
FF.net | AO3
Personnages : Maedhros, Maglor, Elros, Elrond, OCs (aubergistes)
Rating : K, Gen
Tags : Family, Fluff, Kidnap Fam
Chapitres : 6/6
Words : 9 055
Résumé : Depuis plus de vingt ans qu'il tenait l'auberge, il n'avait encore jamais eu l'occasion d'héberger des Elfes. Et maintenant que l'opportunité s'en présentait, il fallait que ce soit cette famille étrange qui débarque.
Un petit extrait :
Dans un grincement de gonds mangĂ©s de rouille et de panneaux de chĂȘne malmenĂ©s par lâhumiditĂ©, la lourde porte de lâauberge pivota sur elle-mĂȘme. Luttant pour faire sauter le bouchon dâun tonnelet rĂ©calcitrant, Mohor nây jeta dâabord quâun coup dâĆil rapide, histoire de sâassurer que ni brigands ni va-nu-pieds nâauraient la prĂ©tention de pĂ©nĂ©trer dans son Ă©tablissement. Lâallure pour le moins surprenante de ses nouveaux clients lâĂ©tonna tellement quâil y jeta bien vite un second regard, puis un troisiĂšme, avant de finalement garder les yeux solidement ancrĂ©s sur la tripotĂ©e dâElfes qui passaient en silence la vieille porte de la Tasse Vide. Perplexe, lâaubergiste se gratta la barbe. Il nâavait pas souvent lâoccasion dâen voir mais, oui, ceux-lĂ , il Ă©tait certain quâil sâagissait bien dâElfes. La confusion le poussa un instant Ă se demander ce quâil Ă©tait censĂ© faire de ces gens-lĂ , mais lâapproche de quelques habituĂ©s venant rĂ©clamer leurs boissons au comptoir lui remit les idĂ©es en place. AprĂšs tout, ce nâĂ©taient que des clients comme les autres. Mohor abandonna deux grandes cornes Ă biĂšre Ă un gaillard qui les rĂ©clamait Ă corps et surtout Ă cris avant de tourner Ă nouveau son regard vers les arrivants. Les Nains, il avait lâhabitude dâen voir, mais ce nâĂ©tait pas souvent quâil accueillait de ces gens aux oreilles pointues dans sa modeste auberge. Pour tout dire, câĂ©tait bien la premiĂšre fois : ces individus-lĂ prĂ©fĂ©raient ne pas se mĂȘler au commun des mortels, quitte Ă camper dans les bois. Son grand-pĂšre lui avait dit une fois, quand il Ă©tait encore tout petiot, quâil avait Ă©tĂ© un temps oĂč les Elfes paradaient en grands seigneurs sur ces terres quâils nommaient leurs et que les auberges, câĂ©taient eux qui les ouvraient pour y accueillir des Hommes tous Ă©crasĂ©s par leur majestĂ©. Mais cette Ă©poque Ă©tait depuis longtemps rĂ©volue, les armĂ©es de Morgoth ayant infligĂ© de cruelles dĂ©faites Ă ces nobles seigneurs, et les luttes intestines avaient fini le travail. La plupart vivotaient maintenant sur les cĂŽtes oĂč ils avaient encore, paraissait-il, un semblant de roi. Les autres se cachaient dans les bois ou vagabondaient de ruines en ruines, discrets et sauvages. Parfois, certains venaient commercer avec les fermiers et les tisserands, Ă la foire. Mais, en dĂ©pit de leur dĂ©chĂ©ance, ils persistaient Ă regarder les Humains de haut, tous engoncĂ©s dans une espĂšce dâaffable suffisance, et jamais ils ne sâarrĂȘtaient Ă lâauberge.
Lire sur AO3
#tolkien#silmarillion#maglor#elrond#elros#maedhros#family#kidnap fam#fluff#nat's writings#complete work#fanfic
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! vous l'avez ou pas ?? Avec toutes ces belles chaussures sorties tout juste de leur tonnelet Nous espérons que vous aurez le coup de ... Foudre ! (à Chaussures Havard Les Andelys) https://www.instagram.com/p/Cp_dwLyInD6/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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un lit bas et petit contre le mur. une caisse sert de table basse, une lampe sur un tonnelet et, de l'autre cĂŽtĂ©, la cheminĂ©e oĂč un tas de braise s'essouffle. de l'espace, pas d'encombrement, puis la masse mĂȘme du bloc parlĂ©.
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Le plus bel hommage jamais Ă©crit sur Serge Gainsbourg :
"Quand jâĂ©tais petit garçon il y avait, dans le village limousin oĂč je passais mes vacances, un homme Ă tout et Ă ne rien faire qui sâappelait Chaminade. Chaminade tout court. Au reste, il Ă©tait trop seul au monde pour quâun prĂ©nom lui fĂ»t utile.
CâĂ©tait un homme simple, au bord dâĂȘtre fruste. Il vivait dans une cabane sous les chĂątaigniers des bosquets vallonnĂ©s de par chez nous. Sur une paillasse de crin, avec un chien jaune, du pain dur et du lard. LâĂ©tĂ©, il se louait aux moissons, et bricolait lâhiver Ă de menus ouvrages dans les maisons bourgeoises. Ă pĂ©riode fixe, comme on a ses rĂšgles ou comme on change de lune, Chaminade entrait en ivrognerie, par la grĂące dâune immonde vinasse que M. PrĂ©fontaines lui-mĂȘme nâeĂ»t pas confiĂ©e Ă ses citernes. Il sâabreuvait alors jusquâĂ devenir violet, spongieux, sourd et comateux. AprĂšs sept ou huit jours, sa vieille mĂšre, qui passait par lĂ , le tirait de sa litiĂšre et le calait dehors sous la pompe Ă eau, pour le nettoyer dâune semaine de merde et de vomis conglomĂ©rĂ©s.
La plupart du temps, Chaminade nâavait pas le sou pour se dĂ©truire. Les petites gens du bourg se mĂȘlaient alors de lâaider. Il faut chercher autour des stades pour trouver plus con quâun quarteron de ploucs dĂ©sĆuvrĂ©s aux abords dâun bistrot.
â Ah, putain con, les hommes, regardez qui voilĂ -t-y pas sur son vĂ©lo ? Ho, Chaminade, viens-tu causer avec nous autres, fi de garce ? Chaminade ne refusait pas. Quand il rasait ainsi les tavernes Ă bicyclette, câest quâil Ă©tait en manque.
Alors les hommes saoulaient Chaminade. Parce quâon sâemmerde Ă la campagne, surtout lâhiver Ă lâheure du loup, et je vous parle dâun temps oĂč la tĂ©lĂ© nâabĂȘtissait que lâĂ©lite. Au bout de huit ou dix verres, Chaminade Ă©tait fin saoul, il prĂȘtait Ă rire. Câest pourquoi on lâappelait Chaminade tout court, comme on dit Fernandel.
Quoi de plus aimablement divertissant, en effet, pour un pauvre honnĂȘte, que le spectacle irrĂ©sistible dâun ĂȘtre humain titubant dans sa propre pisse en chantant Le Temps des cerises ?
On sâamusait vraiment de bon cĆur, pour moins cher quâun ticket de loto qui nâexistait pas non plus. On lĂąchait lâivrogne sur la place du Monument-aux-Morts oĂč il se lançait alors dans un concours de pets avec le poilu cocardier. Parfois, il improvisait sur La Mort du cygne, tenant les pans de sa chemise comme on fait dâun tutu, avant de sâĂ©clater dans la boue pour un grand Ă©cart effrayant. Et les hommes riaient comme des enfants.
En apothéose finale, on remettait de force Chaminade sur son vélo et on lui faisait faire le tour du monument. à chaque tour sans tomber, il avait droit à un petit coup supplémentaire, direct au tonnelet.
Un jour, Chaminade sâest empalĂ© sur le pic de la grille mĂ©tallique, mais il nâen est pas mort. « Il y a un Dieu pour les ivrognes », notĂšrent avec envie les bigotes aquaphiles, qui voguent Ă sec dans les bĂ©nitiers stĂ©riles de leur foi rabougrie. La derniĂšre fois que jâai vu Serge Gainsbourg en public, il suintait lâalcool pur par les pores et les yeux, et glissait par Ă -coups incertains sur la scĂšne lisse dâun palais parisien, la bave aux commissures et lâĆil en perdition, cet homme Ă©tait mourant. Un parterre de nantis baguĂ©s et cliquetants lâencourageait bruyamment Ă tourner autour de rien en massacrant les plus belles chansons nĂ©es de son gĂ©nie.
IrrĂ©sistiblement, ces cuistres-lĂ mâont fait penser aux ploucs, et lui Ă Chaminade...."
Pierre DESPROGES - Fonds de Tiroir.
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Merci RĂ©gine * pour ce partage
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Nâoublie pas Cestino [Nouvelle]
[Fantasy]
Valle del Chiccoracchio, au centre de la Prétianie
Le Condottiere Filiberti ruminait sous sa lourde barbe. Sa caboche hĂ©rissĂ©e de paille noire ronflait avec angoisse. Sa gorge Ă©tait toute ensuquĂ©e par le festin de viande et de vin qui se tenait encore Ă quelques pas, au milieu de la cour. Une poule passa prĂšs de lui, une grosse poule noire, pataude, quâil expĂ©dia dâun coup de botte vers lâarriĂšre de la ferme. Il sâĂ©tait mis les nerfs en boule pour cet affrontement. Et rien. Le pays Ă©tait vide.
Lâescadron avait affluĂ© comme une meute de chiens errants. Les paletots fumaient de la chaleur des corps, comme si une brume salĂ©e hantait le midi Ă©crasant de la plaine. Les morions dâacier et les plastrons avaient Ă©tĂ© jetĂ©s en vrac, prĂšs des chevaux. Le village Ă©tait - comme on disait quand on Ă©tait employĂ© par le gratin de la RĂ©publique de Vinalia - sĂ©curisĂ©. Trois coups de feu avaient Ă©tĂ© tirĂ©s dans les bosquets, pour affoler dâĂ©ventuels espions. CâĂ©tait ce quâon faisait, dâordinaire. Les culs-terreux nâavaient pas le mĂȘme sang-froid que les vĂ©tĂ©rans de la Conduite Filibertine. Ils ne craignaient peut-ĂȘtre pas lâEnfer, mais les arquebuses⊠Seul un liĂšvre avait dĂ©talĂ© depuis les fourrĂ©s. Tout Ă©tait calme.
Les spadassins avaient jetĂ© leur dĂ©volu sur une table de chasseur amĂ©nagĂ©e prĂšs dâun fumoir, oĂč un porc et un mouton entiers commençaient Ă dorer sur leurs broches respectives. Un mariage, sĂ»rement. Ou un baptĂȘme. Une fĂȘte abandonnĂ©e Ă la derniĂšre minute par les pĂ©quenauds du coin. Ils avaient Ă©tĂ© prĂ©venus de la cavalcade. Bien Ă lâavance⊠Au moins, pensait Armio Filiberti, cette odeur de brĂ»lĂ©, ce nâĂ©tait pas de la chair humaine. Quand on leur avait demandĂ© de raccourcir tout un hameau dâhĂ©rĂ©tiques avant dây mettre le feu, quatre jours auparavant, son cĆur sâen Ă©tait soulevĂ©. Le hameau, trĂšs peuplĂ©, se nommait Cestino. De la ferme, on pouvait encore en voir les ruines, et les abords couverts de cendres. Les flammes avaient lĂ©chĂ© le maquis et sâĂ©taient rĂ©pandues, condamnant mĂȘme les bĂȘtes que les soldats nâavaient pas eu le temps de rĂ©unir.
Le Condottiere Filiberti soupira dâune lĂ©gĂšre anxiĂ©tĂ©, quâil prenait garde de ne jamais montrer Ă ses soudards. En cette saison, la terre Ă©tait aussi inflammable que lâorgueil des princes. Eux, les mercenaires, Ă©taient comme des torches quâon utilisait pour guider lâincendie en espĂ©rant quâelles ne prennent pas feu Ă leur tour, et ne brĂ»lent pas les mains de leurs maĂźtres.
Cette ferme-ci, avait dit le messager qui Ă©tait venu les trouver le matin mĂȘme, avait trois intĂ©rĂȘts.
Dâabord, elle abritait sĂ»rement des armes de contrebande et de la poudre volĂ©e aux armĂ©es ducales par les paysans en rĂ©volte.
Ensuite, la colline qui la portait offrait le meilleur point de vue sur le dĂ©vers de SantâElena. Câest lĂ que les conduites du magnat Lesseglio craignaient lâarrivĂ©e de renforts envoyĂ©s Ă lâennemi par les barons du nord. Le Condottiere Filiberti devait rester sur place, sous banniĂšre noire, et engager dâĂ©ventuelles troupes isolĂ©es pour entamer les rangs ennemis avant la bataille qui se jouerait, elle, le plus honorablement du monde, dans une prairie, entre deux clubs rĂ©vĂ©rencieux de nobliaux aux panaches colorĂ©s.
Enfin, et câĂ©tait ce qui le prĂ©occupait le moins, car il nâĂ©tait ni Ă©vĂȘque, ni cardinal : on soupçonnait ici la prĂ©sence dâun MĂŠstriageste. CâĂ©tait le nom que ces impies donnaient Ă leurs chefs, qui Ă©taient Ă la fois curĂ©s, sorciers et maĂźtres de cĂ©rĂ©monie. Lâincestueux mĂ©lange de rites occultes et de thĂ©ologie de lâUnique, cette pratique malsaine Ă laquelle sâadonnaient les habitants de la vallĂ©e, donnait des nausĂ©es au Pontife depuis quelques annĂ©es. Aujourdâhui, ces Ăąmes perdues Ă©taient coincĂ©es entre deux RĂ©publiques rivales, dont les Ă©lites s'entre-Ă©gorgeaient depuis des siĂšcles pour le contrĂŽle du Chiccoracchio. On racontait dans toute la pĂ©ninsule que les hĂ©rĂ©tiques du Chiccoracchio se changeaient parfois en bĂȘtes pour communier avec les forces sombres. Des corps avaient Ă©tĂ© retrouvĂ©s dĂ©chiquetĂ©s, vidĂ©s de leur sang avec une rare sauvagerie, comme par une stryge ou un loup-garou. Nul ne savait si câĂ©tait l'Ćuvre dâune seule bĂȘte sauvage, ou dâune lĂ©gende noire malicieusement entretenue par une bande de dĂ©sĂ©quilibrĂ©s.
Les soudards avaient fouillĂ© chaque piĂšce, chaque silo, chaque cuisine, chaque grange de cette petite colline Ă la recherche dâune magie interdite. On nâavait retrouvĂ© que de petites rouelles en bois ou en paille tressĂ©e, comme dans nâimporte quel village dâhonnĂȘtes croyants. Dans le doute, on les avait quand mĂȘme brĂ»lĂ©es.
Seules restaient les poules rousses et blanches abandonnĂ©es par les fermiers, et les cigales qui sermonnaient la pierre avec ferveur, depuis les arbres secs. On avait vidĂ© le clapier de ses trois ou quatre lapins, sĂ»rement parce quâils Ă©taient plus discrets Ă emporter. Une truie malade gisait prĂšs du tas de fumier Ă lâarriĂšre du pressoir, les entrailles boursouflĂ©es.
Un cri le fit se retourner sur ses bottes.
ET LĂ ELLE ME DIT : tâes plus rapide que ton frĂšre, dommage quâil soit mieux membrĂ© !
Les gorges hilares sâĂ©gosillĂšrent dans une symphonie avinĂ©e. Le hameau, cernĂ© par des murettes sĂšches et des ravines de molasse, se rĂ©vĂ©la une fantastique caisse de rĂ©sonance. Le Condottiere fulmina. Il devait les reprendre avant quâils ne soient tous plus saouls que des moines. Il sâappesantit en trois pas vers la table. Le dernier homme Ă se taire cessa de rire dans son jambonneau quand son voisin lâarrĂȘta dâune beigne sur le cĂŽtĂ© du crĂąne. Armio Filiberti nâavait pas prononcĂ© un seul mot que la dĂ©cadence braillarde laissait place Ă un silence de mort.
DĂ©gustez votre dernier godet de rouge, camarades. Si lâun de vous touche Ă nouveau lâun de ces tonnelets avant demain matin, il perdra une oreille.
Les trente-deux tĂȘtes de la troupe acquiescĂšrent presque toutes. Les autres fixĂšrent les cĂŽtelettes dĂ©charnĂ©es de leur repas, ou le bois de la table. CâĂ©tait pour cette discipline quâon soldait le Condottiere Filiberti au double des autres capitaines mercenaires. Beaucoup de gens de route, dans la pĂ©ninsule, connaissaient sa panoplie de chĂątiments corporels. Il complĂ©ta :
Vous pouvez manger et vous reposer, mais je veux le calme dâun mausolĂ©e, ici.
AprĂšs un blanc dâapprobation, un vieux soudard aux touffes grises tachetĂ©es de soleil, osa prendre la parole.
CondottiereâŠ
Cuzio ?
Avec les gars, on se disait quâune battue ne serait pas de trop, avant la nuit. Il y a des traces qui mĂšnent Ă la forĂȘt et je me souviens dâune grotte, pas si loin Ă travers bois. Je dois ĂȘtre le seul Ă©tranger Ă connaĂźtre son existence. Dix contre un que ces culs-terreux sây cachent. Avec le butin quâon cherche. Je peux emmener la moitiĂ© de lâescadron et mâoccuper de cette vermine.
Je commanderai et tu nous guideras, assĂ©na le Condottiere. Je prends aussi les quinze moins ivres dâentre vous. Les autres restent ici pour observer la route du sud, sous les ordres de Manaro - il tapota lâĂ©paule dâun grand gaillard paisible, chauve, qui se grattait la barbe en plissant les yeux au soleil.
Le petit groupe lĂ©gĂšrement pourvu quitta la ferme Ă pied avec dix-sept bouches Ă feu et dix-sept schiavoni au ceinturon. Ils dĂ©passĂšrent lâĂ©table oĂč somnolaient leurs montures et filĂšrent entre les jeunes oliviers pour trouver la forĂȘt.
Le Condottiere Ă©tait sinistre. Cette guerre Ă©tait facile. Mais elle lui imprimait un sentiment stĂ©rile, qui anesthĂ©siait quelque peu sa volontĂ©. Il avait quittĂ© son petit vignoble, la femme et les trois superbes fils qui lây attendaient. LâaĂźnĂ© Primo, presque plus vaillant que son pĂšre au maniement de lâĂ©pĂ©e, le cadet, Secondo, plus adorable et aimant quâun ange de la fĂ©licitĂ©, et le benjamin, Terzio, qui avait les boucles dâor de sa merveilleuse mĂšre, et son sourire divin. Quâon se dĂ©trompe : ce manque dâinspiration quant aux prĂ©noms nâĂ©tait pas le fait de sa nĂ©gligence. Il y avait cette tradition, dans les familles nobles, qui voulait quâun enfant dĂ»t conquĂ©rir son vĂ©ritable idionyme par ses hauts faits. Bien que de pauvres gĂ©niteurs, Armio Filiberti savait au fond de lui quâil descendait, quelque part, dâun sang noble qui avait irriguĂ© les pages perdues de lâHistoire. Sa rapiditĂ© Ă gravir les Ă©chelons de la sociĂ©tĂ© guerriĂšre de Vinalia et Ă se faire un nom ne tenait pas quâĂ son mĂ©rite personnel. Un glorieux palimpseste imprimait ses veines. Une cartomancienne de foire le lui avait jadis confirmĂ©.
Les feuilles chantaient mollement sous les bottes des soldats. Une fraĂźcheur toute relative Ă©manait encore du sous-bois, mais les filaires, les genĂ©vriers et les chĂȘnes de ce massif Ă©taient trop rabougris pour quâil y fasse vraiment bon. Le thym et le romarin montaient puissamment aux narines, comme le faisait lâodeur vague dâun brasier. Les mĂšches des armes fumaient lĂ©gĂšrement.
Le Condottiere tenait dans sa paume un lourd pistolet Ă grenaille. Cuzio marchait en tĂȘte, juste devant. Lâarquebuse sous le bras, le vieux essuya de son autre manche le sommet bronzĂ© de sa calvitie. Il stoppa net et la troupe fit de mĂȘme. Une caverne couvait sous un ravin. Les parois friables qui lâentouraient Ă©taient percĂ©es de petites alcĂŽves. On aurait dit, soit un colombier Ă mĂȘme la roche, soit dâinquiĂ©tantes catacombes que personne nâavait voulu sceller. Au centre de ce mur trouĂ©, la cavitĂ© plus grande Ă©mettait ce qui ressemblait Ă des piaillements tĂ©nus. De lâeau gouttait Ă lâintĂ©rieur.
Cuzio, murmura Filiberti.
Feu, Condottiere ?
à cÎté du trou. Si la poudre est dedans...
Le vĂ©tĂ©ran Ă©paula son tube. La dĂ©tente claqua, accompagnĂ©e dâun sifflement et lâair lui-mĂȘme parut Ă©mettre un cri de douleur quand le coup le traversa. La troupe se dressa. Le Condottiere sourit. On avait entendu la voix brĂšve et affolĂ©e dâune femme ou dâun enfant. LâĂ©cho les avait trahis.
Un pan de sable coula sur la paroi. Et lâeau continua de retentir, imperturbable, goutte aprĂšs goutte, dans le silence factice.
Il investirent la caverne, oĂč luisaient dans la pĂ©nombre les fers de dizaines de lances, faux, fourches et piques, haches et coutelas de guerre entassĂ©s pĂȘle-mĂȘle entre plusieurs sacs de grain remplis dâune poudre blanche⊠Il nây avait lĂ que du salpĂȘtre.
Les hommes trouvĂšrent dans un renfoncement de cet espace Ă©troit, une vieille femme solitaire et tremblante. Personne dâautre.
On lâamena avec force devant le Condottiere. Lorsquâon lui exigea le repaire des partisans, elle sourit en prĂ©tendant quâil nây en avait pas. Et que les vingt fermiers et leurs enfants avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©s lâavant-veille prĂšs dâune riviĂšre non loin, par des Ă©claireurs dâune conduite ennemie. Que le festin prĂ©parĂ© dans la ferme Ă©tait probablement l'Ćuvre des mĂȘmes pillards. Quatre phalanges rompues et les ongles arrachĂ©s Ă la pince nây firent pas grand chose. Elle sâĂ©vanouit au bout de longues minutes de torture, bavant ces derniĂšres paroles :
Vous paierez pour CestinoâŠÂ
Le Condottiere se ressaisit et ordonna que les manches des armes fussent brisés.
Quand ce fut fait, on entendit fuser entre les arbres lâinquiĂ©tante possibilitĂ© que la ribaude nâeĂ»t pas menti. Des hennissements. Et des cris dâhommes.
Merde⊠cracha Cuzio entre ses dents.
Au pas de course, les gars ! tonitrua le Condottiere.
Il Ă©tait trop tard. Lorsquâils atteignirent la ferme, lâennemi Ă©tait reparti. On voyait encore les chevaux de certains mercenaires dĂ©taler Ă travers la garrigue de tous les cĂŽtĂ©s. LâĂ©table Ă©tait vidĂ©e. Le petit groupe vit les seize hommes qui Ă©taient restĂ©s, dans la cour rouge de sang. Ils dĂ©couvrirent un charnier, lâarme au poing, ivres de rage. Pas un seul nâavait survĂ©cu, ni mĂȘme ne remuait encore. Les entrailles se rĂ©pandaient et commençaient Ă sĂ©cher, noircissant au soleil. Quelques poules picoraient les yeux des spadassins encore chauds avec insouciance. Manaro, la gorge ouverte, paraissait avoir Ă©tĂ© criblĂ© par les dards assassins dâune nuĂ©e dâinsectes gĂ©ants, ou poinçonnĂ© de cent coups de couteau ?
Les volailles rousses et blanches de la basse-cour dĂ©ambulaient dans ce paysage de mort. Quelques plumes couleur de feu, comme arrachĂ©es Ă des Ă©dredons, tombaient des coins de la grande table sous laquelle gisaient encore dâautres cadavres. Le Condottiere vit quâelles tapissaient le sol. Sur le corps de Manaro, qui semblait crucifiĂ© face au soleil de midi, entre un sabot carbonisĂ© de brebis et des osselets de cochon, trĂŽnait la mĂȘme foutue pondeuse aux plumes noires, que le Condottiere avait balayĂ©e de sa botte un peu plus tĂŽt. Elle se dressait, triomphalement, sur sa poitrine Ă vif.
Elle Ă©tait plus grosse que toutes les autres. Le volume de son duvet rendait sa tĂȘte absurdement petite, mĂȘme pour une poule. Son bec rougi semblait roter des bulles de sang qui maculaient ensuite sa belle collerette grasse, herminĂ©e de longues plumes blanches. Elle pivota pour river son Ćil gauche dans le regard sidĂ©rĂ© du Condottiere. Il entendit un floppement dâailes dans son dos. Cuzio hurla.
LES POULES !! CES PUTAINS DE POULES ! Aaaaaah !
Les rĂ©cits lui revinrent, de ces damnĂ©s du Chiccoracchio que lâhĂ©rĂ©sie avait mĂ©tamorphosĂ©s en bĂȘtes. La terreur aux plumes noires laissa tomber un lambeau de chair de Manaro, quâelle tenait encore dans son bec, caqueta, secoua ses plumes avec confiance et sauta Ă la gorge dâArmio Filiberti.
Il ne fut pas assez rapide. Ni aucun des hommes qui lâaccompagnaient.
On entendit tout juste deux coups de feu.
Et au coucher du soleil, la colline avait bel et bien le calme dâun mausolĂ©e.
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Tonnelet sculpte. #gauguin #gauguinlalchimiste #tonnelet #sculpture #finmaniac #sbilletcreations (Ă Grand Palais - Gauguin Lâalchemiste)
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De Tonnelet Bron, Spa
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Entre brumes et neige - Ă©pisode 13
Episode précédent
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L'enquĂȘte reprend, nos quatre hĂ©ros veulent en apprendre plus sur les grottes qui se trouvent sous la citĂ©. Anthemos se rend chez les Ă©rudits et va les interroger sur cette grotte et ce qui pourrait s'y trouver. Les Ă©rudits lui rĂ©pondent que ces grottes ne sont que des cul-de-sac, mais la robe noire dĂ©cĂšle des nuances de mensonges dans leurs paroles et dans leurs regards. Quelle que soit la nature de ce qui est cachĂ©e dans ces grottes, les Ă©rudits sont au courant mais n'en diront rien.
Pendant qu'Anthemos questionne, Andhiir et Cynthia vont apporter leur aide à l'infirmerie. Il y a peu de blessés qui restent de l'attaque de la nuit précédente. L'infirmier leur donne quelques tùches et les remercie pour leur aide, mais aucune information supplémentaire ne sort d'entre ses lÚvres.
Pour Orvasa, l'histoire est tout autre. Un tonnelet emprunté dans la réserve sous le bras, il va proposer à boire aux gardes sardÚnes. Une des gardes baragouine quelques mots de claniques et ils se trouvent une table à l'abri des regards pour éviter les supérieurs, sauf qu'une fois la boisson bue et quelques minutes passées à discuter, tout le monde autour de la table commence à piquer du nez ! Orvasa sent vaguement une présence intruse dans la piÚce avant de sombrer dans un sommeil profond.
Un frisson parcourt la peau des trois autres héros. Un mauvais pressentiment qui n'est que renforcé par le brouillard qui couvre soudainement la cité de Borée. Sans tarder, ils retournent vers la caserne, craignant le pire. S'ensuit une course poursuite entre Anthemos et une mystérieuse silhouette qui quitte la caserne et qu'il parvient à entrapercevoir dans la brume. Andhiir le suit sous forme de chat jusqu'à ce que la poursuite les entraine tous en dehors des murs de la cité.
Cynthia, elle, prend soin d'Orvasa et essaye de comprendre ce qui a bien pu se passer, pourquoi le cĆur a eu ce soubresaut ? Pourquoi s'est-il arrĂȘtĂ© un instant quand la brume apparaissait ? Qui se trouve dans cette citĂ© ? Elle ne se doute pas qu'Ă l'extĂ©rieur, Anthemos (observĂ© de loin par un chat) rencontre trois personnes des Clans abritĂ©es derriĂšre un rocher contre les flĂšches sardĂšnes qui pleuvent. Ces envoyĂ©s des Clans prĂ©tendent espionner les sardĂšnes. Encore une fois, leurs explications parfois hĂ©sitantes n'Ă©chappent pas Ă Anthemos et il dĂ©couvre le mensonge. Il essaie d'arrĂȘter ces trois personnes avant qu'elles ne partent sauf que leur chef se retourne et lui envoie une dĂ©charge d'Ă©nergie nĂ©crotique dans le corps : plus de doute, il s'agit d'un nĂ©cromancien. Anthemos combat et il est bien vite Ă©paulĂ© par Andhiir. La cavalerie sardĂšne dĂ©ferle et ne laisse aucun survivant. Voyant cette escapade comme un risque potentiel, le commandant de la garde borĂ©enne oblige Anthemos, Andhiir ainsi que leurs deux compagnons Ă dĂ©sormais rester sous la protection de la caserne. Autant par peur de ce qu'ils pourraient faire que par peur de ce qui pourrait leur arriver.
Le soir vient et les quatre héros sont dans leur chambre, devenue leur prison, en quelque sorte, le temps que l'Assemblée de Borée statue sur leur sort. Andhiir décide de ne pas rester à rien faire et débute un puissant rituel pour attirer les racines des arbres à elle et ainsi les questionner sur la cité et surtout, sur ses profondeurs...
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car avoit fait mescheante goutte desborder tous les tonnelets visqueux de gasoil pétroleux,
Gueuse belliqueuse & gueux belliqueux
Avoient eĂŒ le chandail jaunisseux
Tant quâon vit au Royaume de toute part issir Ă qui mieux mieux promptement les envieux
Aux chandaillons vermillons
Aux chandails brun marron
& vert citron
& crient Marchons Marchons
Sus Ă Macron le gabelou
Quâon coupe la tĂȘte au fĂ©lon
Et la pique au bout dâun bĂąton
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Porte-alliances original : un tonnelet en bois. . #mariage231021 #portealliances #coussinmariage https://instagr.am/p/COKXBrilR5s/
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Chien St-Bernard
Patriotisme oblige! Native de la Suisse, câest avec plaisir que je vous parle du Saint-Bernard. Mythe ou rĂ©alitĂ©? Qui nâa pas en tĂȘte lâimage du Saint-Bernard, un gros chien avec un tonnelet de Schnaps et qui porte secours aux personnes ensevelies par la neige. Gros nounours, enjouĂ© et plein de bave! Cette pratique Ă©tait bien rĂ©elle Ă la fin du 19e siĂšcle. Avec son tonnelet de Schnaps accrochĂ© auâŠ
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Aimé 01
Dans la maison de mes parents, rue Saint Ătienne, adossĂ©e au chevet de lâĂ©glise Notre Dame La Grande, on pĂ©nĂ©trait par la boutique de pharmacie de mon pĂšre, Charles Amable. Les parois de la boutique Ă©taient couvertes de rayonnages. Au plafond pendaient des bouquets de plantes sĂšches ou en train de sĂ©cher. Les rayonnages Ă©taient pleins de pots en faĂŻence avec inscrit leur contenu, de bouteilles et de fioles bouchĂ©es. Sur les tables qui faisaient le tour, il y avait quantitĂ© de coupelles, des mortiers de toutes tailles, des balances en bronze, en cuivre. Et des rames de papier, quâon plierait en cornets, pour donner Ă la pratique des pilules, des tisanes. Sous les tables, des sacs dâherbes, dâĂ©pices, des tonnelets et des dame-jeanne contenant de lâalcool, des acides. LĂ , nous assaillaient les senteurs dâherbes sĂ©chĂ©es, et on y distinguait aussi lâodeur piquante des acides, et de sels chimiques qui sâĂ©chappaient, bien que les flacons et pots qui les contenaient soient hermĂ©tiquement fermĂ©es. Enfant, je nâavais pas le droit dây jouer, ni dans la cour, qui servait de laboratoire Ă mon pĂšre, avec son alambic, ses fourneaux, sa presse Ă pilules et le puits et ses seaux.
Les amis que mon pĂšre rĂ©unissait le vendredi soir, Ă la mauvaise saison, traversaient rapidement la boutique pour parvenir dans la salle qui la suivait. Ils sâasseyaient lĂ , en demi cercle, autour du feu qui rĂ©chauffait leurs pieds. Ma mĂšre avait prĂ©parĂ© sur la table liqueurs et verres. Elle prenait place au coin de la cheminĂ©e, dans un fauteuil, et les Ă©coutait en brodant.
Ils arrivaient les uns aprÚs les autres, assez discrÚtement. La police du Roi surveillait les conspirations. Et tous étaient, sinon des conspirateurs, du moins des hommes qui regrettaient les régimes précédents.
MalgrĂ© mon jeune Ăąge, mon pĂšre mâautorisait Ă assister Ă leurs soirĂ©es, parce que ce quâils Ă©voquaient, câĂ©tait lâHistoire. CâĂ©tait leur histoire, mais elle sâĂ©tait dĂ©veloppĂ©e autour de la Grande Histoire. Ils avaient vĂ©cu la royautĂ© de Louis XVI, pour les plus ĂągĂ©s, la RĂ©volution, lâEmpire et  maintenant la restauration de Louis XVIII.
Je mâasseyais sur un tabouret, aux pieds de ma mĂšre, et quand la fatigue se faisait sentir, je posais ma tĂȘte sur ses genoux, et elle caressait mes boucles avec tendresse.
Denis Picard
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