#tonnelet
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philoursmars · 10 months ago
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Marseille, le MuCEM et sa nouvelle collection permanente (à mes yeux, bien plus intéressante et mieux présentée que la précédente...)
Il y aura un nombre important de billets !!!
armoire à linge de maison, dot de Maria Hirner - Zillertal, Tyrol, 1840, alternée avec...
coffre - Montbardon, Hautes-Alpes, 1778
tonnelet en faïence - Nièvre, 1736
coffre - Queyras, Hautes-Alpes, 1734 : "fait ce 7 janvier 1734 - fait par moy, G : EME"
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chic-a-gigot · 2 years ago
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La Mode illustrée, no. 2, 13 janvier 1889, Paris. Travestissements. — Cantinière du XVIIe siècle. Modèle de chez Mlle de la Torchère, rue de Rennes, 120. Ville de Paris / Bibliothèque Forney  
La jupe, courte, faite en soie rouge, est recouverte d'un volant en satin rouge orné au bord inférieur de rubans de velours noir et disposé au bord supérieur en plis creux ayant environ 10 centimètres de largeur. On pose sur ce volant des pattes en satin pris double, ayant 12 mètres de largeur, 30 centimètres de longueur, garnies de bouclettes en cordonnet de soie rouge. Le corsage à basque, fait en velours noir, lacé derrière, est orné à l'encolure avec un col de dentelle, garni d'un nœud de dentelle. Les entournures sont garnies de rouleaux do satin. Les manches dolman, ouvertes, faites en satin rouge, sont doublées de soie jaune. Ceinture en cuir de nuance claire. Grand chapeau de feutre noir garni de plumes rouges. Bottes en cuir noir. Le petit tonnelet est retenu par une courroie en cuir.
The skirt, short, made of red silk, is covered with a red satin flounce adorned at the lower edge with black velvet ribbons and placed at the upper edge in box pleats about 10 centimeters wide. On this ruffle are placed double satin tabs, 12 meters wide, 30 centimeters long, trimmed with loops of red silk cord. The basque bodice, made of black velvet, laced behind, is adorned at the neckline with a lace collar, trimmed with a lace bow. The armholes are lined with rolls of satin. The open dolman sleeves, made of red satin, are lined with yellow silk. Light shade leather belt. Large black felt hat trimmed with red feathers. Black leather boots. The small keg is held by a leather strap.
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detournementsmineurs · 3 days ago
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Service à thé "Tonnelet" de Christian Fjerdingstad pour Christofle en métal argenté et ébène (1933) à l'exposition "Christofle, une Brillante Histoire" au Musée des Arts Décoratifs (MAD), novembre 2024.
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darkpalmor · 8 months ago
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20 MARS 2024
Programme de Printemps.
Échauffement en cinq minutes : Un petit horoscope ? On établira l’horoscope (argent, amour, santé et vie sociale), pour la semaine à venir, des natifs du Tonnelet de rhum ascendant Karaoké.
Amour : Enivrez-vous dès la première rencontre, c’est une valeur sûre. Chance : Cette semaine le Loto sportif vous offre peut-être une opportunité, mais surtout pas de jeux de cartes, vous perdriez. Santé : Soignez cette voix qui s’éraille. Grogs, miel de sapin, vocalises, avant le concert de samedi. Argent : C’est bientôt la fin du mois, serrez la ceinture ! Travail : Votre patron a quelque chose derrière la tête à votre sujet. C’est peut-être important ? Sondez-le adroitement !
1°) Transport exceptionnel (10-15 minutes) : Dépaysement. Pour dépayser ce sujet très connu, on transportera (en résumant éventuellement) la fable de La Fontaine Le Corbeau et le Renard dans la politique intérieure française actuelle. Style libre, versification absolument pas obligatoire.
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Le nabot et les énarques. Un Maître en Politique, Bien dressé sur ses talonnettes, Brandissait à tout va ses merveilleux sondages. La chance souriait, Il serait Président Pour la seconde fois. Un énarque très doucereux S’approcha de son Trône Et lui fit bien la cour En grandes pompes et en mots creux : « Il était le meilleur, C’était gagné d’avance. Quelques discours encore Et quelques conférences Et les peuples conquis Lui lècheraient les bottes. » Le petit homme, fier Se remit aux meetings, Il déplaçait les foules, Dépensait sans compter Puisqu’on l’applaudissait. L’énarque lui disait : « Je suis ton Pygmalion, Je te transformerai de nabot en géant, La victoire est certaine. » À force de jacter, Le nabot prétentieux Dépassa le plafond Du budget toléré. Et les urnes pourtant qu’on avait bien gonflées Accouchèrent d’un flop. Les citoyens fâchés Choisirent un autre Roi. Il fallut rembourser. On vit donc le nabot, Tout droit sur ses ergots, Dire adieu à ce monde. Il vivrait désormais d’autres satisfactions, S’enrichissant d’autant. Il apprit la chanson, Il gratta la guitare, Croyant qu’on l’oublierait. Mais on en parle encore ! Chacun sait désormais Qu’un excellent énarque Ne donne pas toujours les conseils qu’il faudrait. L’énarque reste énarque, C’est une bonne place, Et l’autre reste idiot, Car tous ceux qu’il conseille Feraient nettement mieux De boucher leurs oreilles.
2°) Portrait (10 minutes) : L’hésitant. On fera la description d’un individu dont le trait de caractère principal est l’hésitation : on le décrira dans ses gestes, ses paroles, ses actes quotidiens, de manière à bien faire sentir cet aspect.
Quelle chaussette enfiler en premier ? C’est le problème, chaque matin… rester pieds nus serait peut-être la solution ? Mais alors, où poser mes pas ? Rester encore au lit ? Oui, mais sans dormir, ce n’est pas sérieux, et cela donnera de moi l’image d’un paresseux. Alors simplement chausser les pantoufles pour toute la journée ? Voilà, une bonne décision, enfin ! Maintenant, le petit déjeuner. Pourquoi y a-t-il deux pots de confiture sur la table, et trois tartines ? Devrai-je en manger une sans rien ? Laquelle ? La première ? La troisième ? Et qu’est-ce que je vais dire à maman quand elle verra que j’ai laissé refroidir mon chocolat ? Ah ! Je voudrais pouvoir tout envoyer valdinguer, pour en finir avec ces indécisions. À mon âge… Elle va une fois encore me dire que si je m’étais marié elle ne serait pas obligée de tout décider à ma place ! C’est facile à dire… Il y avait Claudette, et il y avait Catherine. Elles me plaisaient bien, toutes les deux, pourtant…
3°) Un slogan révolutionnaire (5 minutes) : Amour et pissenlits. On bavardera sur le sens de ce slogan, vu sur un panneau de sens interdit, rue Edmond Chapuis, à l’angle de la rue Guynemer.
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L’amour est si léger ! La fleur de pissenlit S’attache plus longtemps. Mon amour est parti, Je reste sur le pré À cueillir ma salade. Quand j’aurai tout brouté Je pourrai m’endormir Et j’attendrai la mort. L’amour a des racines Qui ne plongent pas loin. Si l’on veut arracher Le pissenlit complet Il faut creuser profond, C’est une plante amère. Et la mort de l’amour M’a rendu bien amer, Je vais donc m’endormir Et attendre la mort. Ma salade est finie, Je n’avais plus très faim, Je n’ai plus rien à dire, Et sens venir la fin. On pourra m’enterrer Dessous les pissenlits, Et je leur enverrai Mon trop-plein d’amertume. Si mon amour en mange, Sûr, elle en crèvera. Sous terre on la mettra, Nous ferons bon ménage. Amour et pissenlits Feront un beau mariage. Je serai le croûton Posé sur sa salade.
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nat-the-late · 11 months ago
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L'Auberge de la Tasse Vide
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FF.net | AO3
Personnages : Maedhros, Maglor, Elros, Elrond, OCs (aubergistes)
Rating : K, Gen
Tags : Family, Fluff, Kidnap Fam
Chapitres : 6/6
Words : 9 055
Résumé : Depuis plus de vingt ans qu'il tenait l'auberge, il n'avait encore jamais eu l'occasion d'héberger des Elfes. Et maintenant que l'opportunité s'en présentait, il fallait que ce soit cette famille étrange qui débarque.
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Un petit extrait :
Dans un grincement de gonds mangés de rouille et de panneaux de chêne malmenés par l’humidité, la lourde porte de l’auberge pivota sur elle-même. Luttant pour faire sauter le bouchon d’un tonnelet récalcitrant, Mohor n’y jeta d’abord qu’un coup d’œil rapide, histoire de s’assurer que ni brigands ni va-nu-pieds n’auraient la prétention de pénétrer dans son établissement. L’allure pour le moins surprenante de ses nouveaux clients l’étonna tellement qu’il y jeta bien vite un second regard, puis un troisième, avant de finalement garder les yeux solidement ancrés sur la tripotée d’Elfes qui passaient en silence la vieille porte de la Tasse Vide. Perplexe, l’aubergiste se gratta la barbe. Il n’avait pas souvent l’occasion d’en voir mais, oui, ceux-là, il était certain qu’il s’agissait bien d’Elfes. La confusion le poussa un instant à se demander ce qu’il était censé faire de ces gens-là, mais l’approche de quelques habitués venant réclamer leurs boissons au comptoir lui remit les idées en place. Après tout, ce n’étaient que des clients comme les autres. Mohor abandonna deux grandes cornes à bière à un gaillard qui les réclamait à corps et surtout à cris avant de tourner à nouveau son regard vers les arrivants. Les Nains, il avait l’habitude d’en voir, mais ce n’était pas souvent qu’il accueillait de ces gens aux oreilles pointues dans sa modeste auberge. Pour tout dire, c’était bien la première fois : ces individus-là préféraient ne pas se mêler au commun des mortels, quitte à camper dans les bois. Son grand-père lui avait dit une fois, quand il était encore tout petiot, qu’il avait été un temps où les Elfes paradaient en grands seigneurs sur ces terres qu’ils nommaient leurs et que les auberges, c’étaient eux qui les ouvraient pour y accueillir des Hommes tous écrasés par leur majesté. Mais cette époque était depuis longtemps révolue, les armées de Morgoth ayant infligé de cruelles défaites à ces nobles seigneurs, et les luttes intestines avaient fini le travail. La plupart vivotaient maintenant sur les côtes où ils avaient encore, paraissait-il, un semblant de roi. Les autres se cachaient dans les bois ou vagabondaient de ruines en ruines, discrets et sauvages. Parfois, certains venaient commercer avec les fermiers et les tisserands, à la foire. Mais, en dépit de leur déchéance, ils persistaient à regarder les Humains de haut, tous engoncés dans une espèce d’affable suffisance, et jamais ils ne s’arrêtaient à l’auberge.
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chausseure · 2 years ago
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! vous l'avez ou pas ?? Avec toutes ces belles chaussures sorties tout juste de leur tonnelet Nous espérons que vous aurez le coup de ... Foudre ! (à Chaussures Havard Les Andelys) https://www.instagram.com/p/Cp_dwLyInD6/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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est-ce · 3 years ago
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un lit bas et petit contre le mur. une caisse sert de table basse, une lampe sur un tonnelet et, de l'autre côté, la cheminée où un tas de braise s'essouffle. de l'espace, pas d'encombrement, puis la masse même du bloc parlé.
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satinea · 4 years ago
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Le plus bel hommage jamais écrit sur Serge Gainsbourg :
"Quand j’étais petit garçon il y avait, dans le village limousin où je passais mes vacances, un homme à tout et à ne rien faire qui s’appelait Chaminade. Chaminade tout court. Au reste, il était trop seul au monde pour qu’un prénom lui fût utile.
C’était un homme simple, au bord d’être fruste. Il vivait dans une cabane sous les châtaigniers des bosquets vallonnés de par chez nous. Sur une paillasse de crin, avec un chien jaune, du pain dur et du lard. L’été, il se louait aux moissons, et bricolait l’hiver à de menus ouvrages dans les maisons bourgeoises. À période fixe, comme on a ses règles ou comme on change de lune, Chaminade entrait en ivrognerie, par la grâce d’une immonde vinasse que M. Préfontaines lui-même n’eût pas confiée à ses citernes. Il s’abreuvait alors jusqu’à devenir violet, spongieux, sourd et comateux. Après sept ou huit jours, sa vieille mère, qui passait par là, le tirait de sa litière et le calait dehors sous la pompe à eau, pour le nettoyer d’une semaine de merde et de vomis conglomérés.
La plupart du temps, Chaminade n’avait pas le sou pour se détruire. Les petites gens du bourg se mêlaient alors de l’aider. Il faut chercher autour des stades pour trouver plus con qu’un quarteron de ploucs désœuvrés aux abords d’un bistrot.
– Ah, putain con, les hommes, regardez qui voilà-t-y pas sur son vélo ? Ho, Chaminade, viens-tu causer avec nous autres, fi de garce ? Chaminade ne refusait pas. Quand il rasait ainsi les tavernes à bicyclette, c’est qu’il était en manque.
Alors les hommes saoulaient Chaminade. Parce qu’on s’emmerde à la campagne, surtout l’hiver à l’heure du loup, et je vous parle d’un temps où la télé n’abêtissait que l’élite. Au bout de huit ou dix verres, Chaminade était fin saoul, il prêtait à rire. C’est pourquoi on l’appelait Chaminade tout court, comme on dit Fernandel.
Quoi de plus aimablement divertissant, en effet, pour un pauvre honnête, que le spectacle irrésistible d’un être humain titubant dans sa propre pisse en chantant Le Temps des cerises ?
On s’amusait vraiment de bon cœur, pour moins cher qu’un ticket de loto qui n’existait pas non plus. On lâchait l’ivrogne sur la place du Monument-aux-Morts où il se lançait alors dans un concours de pets avec le poilu cocardier. Parfois, il improvisait sur La Mort du cygne, tenant les pans de sa chemise comme on fait d’un tutu, avant de s’éclater dans la boue pour un grand écart effrayant. Et les hommes riaient comme des enfants.
En apothéose finale, on remettait de force Chaminade sur son vélo et on lui faisait faire le tour du monument. À chaque tour sans tomber, il avait droit à un petit coup supplémentaire, direct au tonnelet.
Un jour, Chaminade s’est empalé sur le pic de la grille métallique, mais il n’en est pas mort. « Il y a un Dieu pour les ivrognes », notèrent avec envie les bigotes aquaphiles, qui voguent à sec dans les bénitiers stériles de leur foi rabougrie. La dernière fois que j’ai vu Serge Gainsbourg en public, il suintait l’alcool pur par les pores et les yeux, et glissait par à-coups incertains sur la scène lisse d’un palais parisien, la bave aux commissures et l’œil en perdition, cet homme était mourant. Un parterre de nantis bagués et cliquetants l’encourageait bruyamment à tourner autour de rien en massacrant les plus belles chansons nées de son génie.
Irrésistiblement, ces cuistres-là m’ont fait penser aux ploucs, et lui à Chaminade...."
Pierre DESPROGES - Fonds de Tiroir.
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Merci Régine * pour ce partage
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nuit-pourpre · 4 years ago
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N’oublie pas Cestino [Nouvelle]
[Fantasy]
Valle del Chiccoracchio, au centre de la Prétianie
Le Condottiere Filiberti ruminait sous sa lourde barbe. Sa caboche hérissée de paille noire ronflait avec angoisse. Sa gorge était toute ensuquée par le festin de viande et de vin qui se tenait encore à quelques pas, au milieu de la cour. Une poule passa près de lui, une grosse poule noire, pataude, qu’il expédia d’un coup de botte vers l’arrière de la ferme. Il s’était mis les nerfs en boule pour cet affrontement. Et rien. Le pays était vide.
L’escadron avait afflué comme une meute de chiens errants. Les paletots fumaient de la chaleur des corps, comme si une brume salée hantait le midi écrasant de la plaine. Les morions d’acier et les plastrons avaient été jetés en vrac, près des chevaux. Le village était - comme on disait quand on était employé par le gratin de la République de Vinalia - sécurisé. Trois coups de feu avaient été tirés dans les bosquets, pour affoler d’éventuels espions. C’était ce qu’on faisait, d’ordinaire. Les culs-terreux n’avaient pas le même sang-froid que les vétérans de la Conduite Filibertine. Ils ne craignaient peut-être pas l’Enfer, mais les arquebuses… Seul un lièvre avait détalé depuis les fourrés. Tout était calme.
Les spadassins avaient jeté leur dévolu sur une table de chasseur aménagée près d’un fumoir, où un porc et un mouton entiers commençaient à dorer sur leurs broches respectives. Un mariage, sûrement. Ou un baptême. Une fête abandonnée à la dernière minute par les péquenauds du coin. Ils avaient été prévenus de la cavalcade. Bien à l’avance… Au moins, pensait Armio Filiberti, cette odeur de brûlé, ce n’était pas de la chair humaine. Quand on leur avait demandé de raccourcir tout un hameau d’hérétiques avant d’y mettre le feu, quatre jours auparavant, son cœur s’en était soulevé. Le hameau, très peuplé, se nommait Cestino. De la ferme, on pouvait encore en voir les ruines, et les abords couverts de cendres. Les flammes avaient léché le maquis et s’étaient répandues, condamnant même les bêtes que les soldats n’avaient pas eu le temps de réunir.
Le Condottiere Filiberti soupira d’une légère anxiété, qu’il prenait garde de ne jamais montrer à ses soudards. En cette saison, la terre était aussi inflammable que l’orgueil des princes. Eux, les mercenaires, étaient comme des torches qu’on utilisait pour guider l’incendie en espérant qu’elles ne prennent pas feu à leur tour, et ne brûlent pas les mains de leurs maîtres.
Cette ferme-ci, avait dit le messager qui était venu les trouver le matin même, avait trois intérêts.
D’abord, elle abritait sûrement des armes de contrebande et de la poudre volée aux armées ducales par les paysans en révolte.
Ensuite, la colline qui la portait offrait le meilleur point de vue sur le dévers de Sant’Elena. C’est là que les conduites du magnat Lesseglio craignaient l’arrivée de renforts envoyés à l’ennemi par les barons du nord. Le Condottiere Filiberti devait rester sur place, sous bannière noire, et engager d’éventuelles troupes isolées pour entamer les rangs ennemis avant la bataille qui se jouerait, elle, le plus honorablement du monde, dans une prairie, entre deux clubs révérencieux de nobliaux aux panaches colorés.
Enfin, et c’était ce qui le préoccupait le moins, car il n’était ni évêque, ni cardinal : on soupçonnait ici la présence d’un Mæstriageste. C’était le nom que ces impies donnaient à leurs chefs, qui étaient à la fois curés, sorciers et maîtres de cérémonie. L’incestueux mélange de rites occultes et de théologie de l’Unique, cette pratique malsaine à laquelle s’adonnaient les habitants de la vallée, donnait des nausées au Pontife depuis quelques années. Aujourd’hui, ces âmes perdues étaient coincées entre deux Républiques rivales, dont les élites s'entre-égorgeaient depuis des siècles pour le contrôle du Chiccoracchio. On racontait dans toute la péninsule que les hérétiques du Chiccoracchio se changeaient parfois en bêtes pour communier avec les forces sombres. Des corps avaient été retrouvés déchiquetés, vidés de leur sang avec une rare sauvagerie, comme par une stryge ou un loup-garou. Nul ne savait si c’était l'œuvre d’une seule bête sauvage, ou d’une légende noire malicieusement entretenue par une bande de déséquilibrés.
Les soudards avaient fouillé chaque pièce, chaque silo, chaque cuisine, chaque grange de cette petite colline à la recherche d’une magie interdite. On n’avait retrouvé que de petites rouelles en bois ou en paille tressée, comme dans n’importe quel village d’honnêtes croyants. Dans le doute, on les avait quand même brûlées.
Seules restaient les poules rousses et blanches abandonnées par les fermiers, et les cigales qui sermonnaient la pierre avec ferveur, depuis les arbres secs. On avait vidé le clapier de ses trois ou quatre lapins, sûrement parce qu’ils étaient plus discrets à emporter. Une truie malade gisait près du tas de fumier à l’arrière du pressoir, les entrailles boursouflées.
Un cri le fit se retourner sur ses bottes.
ET LÀ ELLE ME DIT : t’es plus rapide que ton frère, dommage qu’il soit mieux membré !
Les gorges hilares s’égosillèrent dans une symphonie avinée. Le hameau, cerné par des murettes sèches et des ravines de molasse, se révéla une fantastique caisse de résonance. Le Condottiere fulmina. Il devait les reprendre avant qu’ils ne soient tous plus saouls que des moines. Il s’appesantit en trois pas vers la table. Le dernier homme à se taire cessa de rire dans son jambonneau quand son voisin l’arrêta d’une beigne sur le côté du crâne. Armio Filiberti n’avait pas prononcé un seul mot que la décadence braillarde laissait place à un silence de mort.
Dégustez votre dernier godet de rouge, camarades. Si l’un de vous touche à nouveau l’un de ces tonnelets avant demain matin, il perdra une oreille.
Les trente-deux têtes de la troupe acquiescèrent presque toutes. Les autres fixèrent les côtelettes décharnées de leur repas, ou le bois de la table. C’était pour cette discipline qu’on soldait le Condottiere Filiberti au double des autres capitaines mercenaires. Beaucoup de gens de route, dans la péninsule, connaissaient sa panoplie de châtiments corporels. Il compléta :
Vous pouvez manger et vous reposer, mais je veux le calme d’un mausolée, ici.
Après un blanc d’approbation, un vieux soudard aux touffes grises tachetées de soleil, osa prendre la parole.
Condottiere…
Cuzio ?
Avec les gars, on se disait qu’une battue ne serait pas de trop, avant la nuit. Il y a des traces qui mènent à la forêt et je me souviens d’une grotte, pas si loin à travers bois. Je dois être le seul étranger à connaître son existence. Dix contre un que ces culs-terreux s’y cachent. Avec le butin qu’on cherche. Je peux emmener la moitié de l’escadron et m’occuper de cette vermine.
Je commanderai et tu nous guideras, asséna le Condottiere. Je prends aussi les quinze moins ivres d’entre vous. Les autres restent ici pour observer la route du sud, sous les ordres de Manaro - il tapota l’épaule d’un grand gaillard paisible, chauve, qui se grattait la barbe en plissant les yeux au soleil.
Le petit groupe légèrement pourvu quitta la ferme à pied avec dix-sept bouches à feu et dix-sept schiavoni au ceinturon. Ils dépassèrent l’étable où somnolaient leurs montures et filèrent entre les jeunes oliviers pour trouver la forêt.
Le Condottiere était sinistre. Cette guerre était facile. Mais elle lui imprimait un sentiment stérile, qui anesthésiait quelque peu sa volonté. Il avait quitté son petit vignoble, la femme et les trois superbes fils qui l’y attendaient. L’aîné Primo, presque plus vaillant que son père au maniement de l’épée, le cadet, Secondo, plus adorable et aimant qu’un ange de la félicité, et le benjamin, Terzio, qui avait les boucles d’or de sa merveilleuse mère, et son sourire divin. Qu’on se détrompe : ce manque d’inspiration quant aux prénoms n’était pas le fait de sa négligence. Il y avait cette tradition, dans les familles nobles, qui voulait qu’un enfant dût conquérir son véritable idionyme par ses hauts faits. Bien que de pauvres géniteurs, Armio Filiberti savait au fond de lui qu’il descendait, quelque part, d’un sang noble qui avait irrigué les pages perdues de l’Histoire. Sa rapidité à gravir les échelons de la société guerrière de Vinalia et à se faire un nom ne tenait pas qu’à son mérite personnel. Un glorieux palimpseste imprimait ses veines. Une cartomancienne de foire le lui avait jadis confirmé.
Les feuilles chantaient mollement sous les bottes des soldats. Une fraîcheur toute relative émanait encore du sous-bois, mais les filaires, les genévriers et les chênes de ce massif étaient trop rabougris pour qu’il y fasse vraiment bon. Le thym et le romarin montaient puissamment aux narines, comme le faisait l’odeur vague d’un brasier. Les mèches des armes fumaient légèrement.
Le Condottiere tenait dans sa paume un lourd pistolet à grenaille. Cuzio marchait en tête, juste devant. L’arquebuse sous le bras, le vieux essuya de son autre manche le sommet bronzé de sa calvitie. Il stoppa net et la troupe fit de même. Une caverne couvait sous un ravin. Les parois friables qui l’entouraient étaient percées de petites alc��ves. On aurait dit, soit un colombier à même la roche, soit d’inquiétantes catacombes que personne n’avait voulu sceller. Au centre de ce mur troué, la cavité plus grande émettait ce qui ressemblait à des piaillements ténus. De l’eau gouttait à l’intérieur.
Cuzio, murmura Filiberti.
Feu, Condottiere ?
À côté du trou. Si la poudre est dedans...
Le vétéran épaula son tube. La détente claqua, accompagnée d’un sifflement et l’air lui-même parut émettre un cri de douleur quand le coup le traversa. La troupe se dressa. Le Condottiere sourit. On avait entendu la voix brève et affolée d’une femme ou d’un enfant. L’écho les avait trahis.
Un pan de sable coula sur la paroi. Et l’eau continua de retentir, imperturbable, goutte après goutte, dans le silence factice.
Il investirent la caverne, où luisaient dans la pénombre les fers de dizaines de lances, faux, fourches et piques, haches et coutelas de guerre entassés pêle-mêle entre plusieurs sacs de grain remplis d’une poudre blanche… Il n’y avait là que du salpêtre.
Les hommes trouvèrent dans un renfoncement de cet espace étroit, une vieille femme solitaire et tremblante. Personne d’autre.
On l’amena avec force devant le Condottiere. Lorsqu’on lui exigea le repaire des partisans, elle sourit en prétendant qu’il n’y en avait pas. Et que les vingt fermiers et leurs enfants avaient déjà été décimés l’avant-veille près d’une rivière non loin, par des éclaireurs d’une conduite ennemie. Que le festin préparé dans la ferme était probablement l'œuvre des mêmes pillards. Quatre phalanges rompues et les ongles arrachés à la pince n’y firent pas grand chose. Elle s’évanouit au bout de longues minutes de torture, bavant ces dernières paroles :
Vous paierez pour Cestino… 
Le Condottiere se ressaisit et ordonna que les manches des armes fussent brisés.
Quand ce fut fait, on entendit fuser entre les arbres l’inquiétante possibilité que la ribaude n’eût pas menti. Des hennissements. Et des cris d’hommes.
Merde… cracha Cuzio entre ses dents.
Au pas de course, les gars ! tonitrua le Condottiere.
Il était trop tard. Lorsqu’ils atteignirent la ferme, l’ennemi était reparti. On voyait encore les chevaux de certains mercenaires détaler à travers la garrigue de tous les côtés. L’étable était vidée. Le petit groupe vit les seize hommes qui étaient restés, dans la cour rouge de sang. Ils découvrirent un charnier, l’arme au poing, ivres de rage. Pas un seul n’avait survécu, ni même ne remuait encore. Les entrailles se répandaient et commençaient à sécher, noircissant au soleil. Quelques poules picoraient les yeux des spadassins encore chauds avec insouciance. Manaro, la gorge ouverte, paraissait avoir été criblé par les dards assassins d’une nuée d’insectes géants, ou poinçonné de cent coups de couteau ?
Les volailles rousses et blanches de la basse-cour déambulaient dans ce paysage de mort. Quelques plumes couleur de feu, comme arrachées à des édredons, tombaient des coins de la grande table sous laquelle gisaient encore d’autres cadavres. Le Condottiere vit qu’elles tapissaient le sol. Sur le corps de Manaro, qui semblait crucifié face au soleil de midi, entre un sabot carbonisé de brebis et des osselets de cochon, trônait la même foutue pondeuse aux plumes noires, que le Condottiere avait balayée de sa botte un peu plus tôt. Elle se dressait, triomphalement, sur sa poitrine à vif.
Elle était plus grosse que toutes les autres. Le volume de son duvet rendait sa tête absurdement petite, même pour une poule. Son bec rougi semblait roter des bulles de sang qui maculaient ensuite sa belle collerette grasse, herminée de longues plumes blanches. Elle pivota pour river son œil gauche dans le regard sidéré du Condottiere. Il entendit un floppement d’ailes dans son dos. Cuzio hurla.
LES POULES !! CES PUTAINS DE POULES ! Aaaaaah !
Les récits lui revinrent, de ces damnés du Chiccoracchio que l’hérésie avait métamorphosés en bêtes. La terreur aux plumes noires laissa tomber un lambeau de chair de Manaro, qu’elle tenait encore dans son bec, caqueta, secoua ses plumes avec confiance et sauta à la gorge d’Armio Filiberti.
Il ne fut pas assez rapide. Ni aucun des hommes qui l’accompagnaient.
On entendit tout juste deux coups de feu.
Et au coucher du soleil, la colline avait bel et bien le calme d’un mausolée.
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gerardbillet · 7 years ago
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Tonnelet sculpte. #gauguin #gauguinlalchimiste #tonnelet #sculpture #finmaniac #sbilletcreations (à Grand Palais - Gauguin L’alchemiste)
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furtherfurther · 7 years ago
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De Tonnelet Bron, Spa
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mysteresurterre · 2 years ago
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Entre brumes et neige - épisode 13
Episode précédent
___
L'enquête reprend, nos quatre héros veulent en apprendre plus sur les grottes qui se trouvent sous la cité. Anthemos se rend chez les érudits et va les interroger sur cette grotte et ce qui pourrait s'y trouver. Les érudits lui répondent que ces grottes ne sont que des cul-de-sac, mais la robe noire décèle des nuances de mensonges dans leurs paroles et dans leurs regards. Quelle que soit la nature de ce qui est cachée dans ces grottes, les érudits sont au courant mais n'en diront rien.
Pendant qu'Anthemos questionne, Andhiir et Cynthia vont apporter leur aide à l'infirmerie. Il y a peu de blessés qui restent de l'attaque de la nuit précédente. L'infirmier leur donne quelques tâches et les remercie pour leur aide, mais aucune information supplémentaire ne sort d'entre ses lèvres.
Pour Orvasa, l'histoire est tout autre. Un tonnelet emprunté dans la réserve sous le bras, il va proposer à boire aux gardes sardènes. Une des gardes baragouine quelques mots de claniques et ils se trouvent une table à l'abri des regards pour éviter les supérieurs, sauf qu'une fois la boisson bue et quelques minutes passées à discuter, tout le monde autour de la table commence à piquer du nez ! Orvasa sent vaguement une présence intruse dans la pièce avant de sombrer dans un sommeil profond.
Un frisson parcourt la peau des trois autres héros. Un mauvais pressentiment qui n'est que renforcé par le brouillard qui couvre soudainement la cité de Borée. Sans tarder, ils retournent vers la caserne, craignant le pire. S'ensuit une course poursuite entre Anthemos et une mystérieuse silhouette qui quitte la caserne et qu'il parvient à entrapercevoir dans la brume. Andhiir le suit sous forme de chat jusqu'à ce que la poursuite les entraine tous en dehors des murs de la cité.
Cynthia, elle, prend soin d'Orvasa et essaye de comprendre ce qui a bien pu se passer, pourquoi le cœur a eu ce soubresaut ? Pourquoi s'est-il arrêté un instant quand la brume apparaissait ? Qui se trouve dans cette cité ? Elle ne se doute pas qu'à l'extérieur, Anthemos (observé de loin par un chat) rencontre trois personnes des Clans abritées derrière un rocher contre les flèches sardènes qui pleuvent. Ces envoyés des Clans prétendent espionner les sardènes. Encore une fois, leurs explications parfois hésitantes n'échappent pas à Anthemos et il découvre le mensonge. Il essaie d'arrêter ces trois personnes avant qu'elles ne partent sauf que leur chef se retourne et lui envoie une décharge d'énergie nécrotique dans le corps : plus de doute, il s'agit d'un nécromancien. Anthemos combat et il est bien vite épaulé par Andhiir. La cavalerie sardène déferle et ne laisse aucun survivant. Voyant cette escapade comme un risque potentiel, le commandant de la garde boréenne oblige Anthemos, Andhiir ainsi que leurs deux compagnons à désormais rester sous la protection de la caserne. Autant par peur de ce qu'ils pourraient faire que par peur de ce qui pourrait leur arriver.
Le soir vient et les quatre héros sont dans leur chambre, devenue leur prison, en quelque sorte, le temps que l'Assemblée de Borée statue sur leur sort. Andhiir décide de ne pas rester à rien faire et débute un puissant rituel pour attirer les racines des arbres à elle et ainsi les questionner sur la cité et surtout, sur ses profondeurs...
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sklstrdsposts · 6 years ago
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car avoit fait mescheante goutte desborder tous les tonnelets visqueux de gasoil pétroleux,
Gueuse belliqueuse & gueux belliqueux
Avoient eü le chandail jaunisseux
Tant qu’on vit au Royaume de toute part issir à qui mieux mieux promptement les envieux
Aux chandaillons vermillons
Aux chandails brun marron
& vert citron
& crient Marchons Marchons
Sus à Macron le gabelou
Qu’on coupe la tête au félon
Et la pique au bout d’un bâton
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coussinmariage · 4 years ago
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Porte-alliances original : un tonnelet en bois. . #mariage231021 #portealliances #coussinmariage https://instagr.am/p/COKXBrilR5s/
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worldzenitude · 4 years ago
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Chien St-Bernard
Patriotisme oblige! Native de la Suisse, c’est avec plaisir que je vous parle du Saint-Bernard. Mythe ou réalité? Qui n’a pas en tête l’image du Saint-Bernard, un gros chien avec un tonnelet de Schnaps et qui porte secours aux personnes ensevelies par la neige. Gros nounours, enjoué et plein de bave! Cette pratique était bien réelle à la fin du 19e siècle. Avec son tonnelet de Schnaps accroché au…
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boccace-blog · 5 years ago
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Aimé 01
Dans la maison de mes parents, rue Saint Étienne, adossée au chevet de l’église Notre Dame La Grande, on pénétrait par la boutique de pharmacie de mon père, Charles Amable. Les parois de la boutique étaient couvertes de rayonnages. Au plafond pendaient des bouquets de plantes sèches ou en train de sécher. Les rayonnages étaient pleins de pots en faïence avec inscrit leur contenu, de bouteilles et de fioles bouchées. Sur les tables qui faisaient le tour, il y avait quantité de coupelles, des mortiers de toutes tailles, des balances en bronze, en cuivre. Et des rames de papier, qu’on plierait en cornets, pour donner à la pratique des pilules, des tisanes. Sous les tables, des sacs d’herbes, d’épices, des tonnelets et des dame-jeanne contenant de l’alcool, des acides. Là, nous assaillaient les senteurs d’herbes séchées, et on y distinguait aussi l’odeur piquante des acides, et de sels chimiques qui s’échappaient, bien que les flacons et pots qui les contenaient soient hermétiquement fermées. Enfant, je n’avais pas le droit d’y jouer, ni dans la cour, qui servait de laboratoire à mon père, avec son alambic, ses fourneaux, sa presse à pilules et le puits et ses seaux.
Les amis que mon père réunissait le vendredi soir, à la mauvaise saison, traversaient rapidement la boutique pour parvenir dans la salle qui la suivait. Ils s’asseyaient là, en demi cercle, autour du feu qui réchauffait leurs pieds. Ma mère avait préparé sur la table liqueurs et verres. Elle prenait place au coin de la cheminée, dans un fauteuil, et les écoutait en brodant.
Ils arrivaient les uns après les autres, assez discrètement. La police du Roi surveillait les conspirations. Et tous étaient, sinon des conspirateurs, du moins des hommes qui regrettaient les régimes précédents.
Malgré mon jeune âge, mon père m’autorisait à assister à leurs soirées, parce que ce qu’ils évoquaient, c’était l’Histoire. C’était leur histoire, mais elle s’était développée autour de la Grande Histoire. Ils avaient vécu la royauté de Louis XVI, pour les plus âgés, la Révolution, l’Empire et  maintenant la restauration de Louis XVIII.
Je m’asseyais sur un tabouret, aux pieds de ma mère, et quand la fatigue se faisait sentir, je posais ma tête sur ses genoux, et elle caressait mes boucles avec tendresse.
Denis Picard
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