#teppaz
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houseofcatwic · 6 days ago
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Vintage Portable Record Player - French
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vinylespassion · 10 months ago
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L'usine Teppaz de la Croix-Rousse à Lyon en 1966.
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vieuxmetiers · 8 months ago
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Opération de montage des tourne-disques Teppaz sur les chaînes de l'usine du Boulevard de la Croix-Rousse à Lyon.
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memoire-ouvriere · 9 months ago
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Opération de montage des tourne-disques Teppaz sur les chaînes de l'usine du Boulevard de la Croix-Rousse à Lyon.
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cravinganescape · 11 months ago
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Vintage poster for Teppaz portable turntable
Alain Gauthier (1958)
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icariebzh · 11 months ago
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 "Nous allons tous mourir. Ce n'est qu'une question de patience. Le processus, si l'on peut dire, est déjà engagé. Tout joue contre nous : les statistiques, le temps, et même les places financières. Nous voilà embarqués dans une vraie sale histoire. Alors autant vous la raconter dans ses moindres détails. Elle commence au début des années 1950 avec la germination de l'emblématique génération des baby-boomers. Usée par la friction des conflits, la mort était, à cette époque, tenue pour un sport démodé. Chacun pensait à revivre, replanter, repeupler les nations, passer de la civilisation des cimetières à celle des maternités. C'est ainsi que naquit l'avant-garde de l'après-guerre. Pour ces enfants du regain l'on espérait un mieux. Ils eurent le meilleur. Un futur de fourrure doublé d'un univers en expansion. Le progrès leur offrit un monde de Teppaz et de berlines automatiques pourvues de directions assistées. Cette génération-là, la plus nombreuse de toute l'histoire de l'humanité [...], d'abord joueuse, se révéla très vite avoir une âme de propriétaire et décréta que l'avenir, le monde et ses environs lui appartenaient. Aujourd'hui, la grande armée continue sa marche forcée vers la quête du bonheur éternel. Pourtant, chez les plus informés de la troupe, la cadence a changé. Et c'est du pas de l'explorateur craintif que certains avancent vers l'âge de l'intranquillité. Quinquagénaires recomposés, « viagratisés » et sur la vie assurés, ils sentent que le piège du temps est en train de se refermer sur eux, qu'ils vont bientôt tomber, d'abord par centaines, puis par milliers, par colonnes, par grappes. Bref, en masse. Avec l'extinction prochaine des baby-boomers nous allons entrer dans ce que les économistes spécialisés appellent déjà la « golden era of death ». Cet âge d'or de la mort, Wall Street, les milliardaires, les banquiers, les investisseurs de tous pays l'ont bien sûr anticipé. Aux États-Unis, et dans de nombreux pays occidentaux, les spéculateurs ont racheté les maisons funéraires, les cimetières et toutes les entreprises et services se rattachant à ce secteur d'activité. Une industrie qui, rien qu'aux États-Unis, brasse la somme de 17 milliards de dollars. Les retours sur investissement sont calculés, les statistiques bouclées, les paris ouverts, les dates plus ou moins balisées. La finance a misé contre nous tous. D'énormes paquets. Ce qui n'est jamais bon signe. De cet âge d'or, pour une fois, nous ne verrons pas le bout. Nous n'en serons même pas les figurants ni les acteurs. Seulement les victimes et les vecteurs."   Jean-Paul Dubois extrait de: "L'Amérique m'inquiète et autres récits" 
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lepoingleve · 1 year ago
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Les ouvriers de l'usine d'électrophones Teppaz manifestent pour garder leur emploi, Lyon, Rhône, 1974.
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pop-art-sixties-seventies · 2 years ago
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Radio électrophone Teppaz, 1967.
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whileiamdying · 5 months ago
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Bossa nova, une passion française
Henri Salvador, Claude Nougaro, Georges Moustaki, Bernard Lavilliers et tant d'autres : depuis quarante ans, grâce au pionnier Pierre Barouh, quantités de musiciens français s'abreuvent au miel brésilien. 
Par Bruno Lesprit Publié le 09 juillet 2005 à 14h26, modifié le 09 juillet 2005 à 14h34
L'auriverde, ­ - le jaune et le vert - ­ est à la mode en France. Avec le mannequin Gisele Bundchen en ambassadrice de charme, les grands magasins montent des opérations spéciales avec offres exceptionnelles sur les maillots, de bain ou de football. Le Brésil évoquera toujours les plages de Copacabana et le stade de Maracana, le carnaval de Rio et ses métisses en plumes, se déhanchant sur des tambours de samba. En matière d'exotisme de pacotille, la France a aggravé son cas. C'est ici que fut inventée la lambada, artefact d'un air bolivien travesti en danse brésilienne par TF1 et une marque de boisson gazeuse. Ici aussi qu'une chanson mineure de Chico Buarque (Essa Moça  tâ Diferente ) devient un tube tardif grâce à une publicité sexy.
Pour autant, la France aime durablement la musique populaire brésilienne. "De tous les pays d'Europe jusqu'où la vague bossa-nova a pu rouler, il semble que ce soient la France et l'Italie qui lui aient réservé le meilleur accueil" , note dans Brasil Bossa Nova (Edisud, 1988) l'écrivain journaliste Jean-Paul Delfino, auteur du roman Corcovado (Métailié, 408 p., 20 €). Surprenante pour une nation non lusophone, cette passion a été entretenue par les quêtes individuelles de passeurs obstinés. Le premier d'entre eux se nomme Pierre Barouh, fondateur de la maison de disques et de la librairie Saravah. De son troisième voyage au Brésil, en 1969, il a rapporté un document précieux, Saravah , qui vient d'être édité en DVD (Frémeaux). En trois jours de tournage, il a pu filmer le vétéran - ­ et monument - ­ Pixinguinha, les jeunes Baden Powell, Maria Bethania et Paulinho da Viola à l'aube de la gloire.
Barouh quitte en 1959 son quartier général de Saint-Germain-des-Prés et file en stop au Portugal. A Lisbonne, il rencontre Sivuca, un musicien nordestin qui l'initie, et achète dans la foulée le disque Chega de Saudade , nouveauté d'un chanteur-guitariste nommé Joao Gilberto. "J'ai usé les sillons jour et nuit sur mon Teppaz, se souvient Barouh. Je n'avais jamais imaginé des enchaînements harmoniques pareils. Mon colocataire dans le quartier du Barrio Alto était un guitariste belge de jazz, qui avait joué avec Stan Getz. En entendant Desafinado , il a fait cette remarque prémonitoire : "Si Getz s'en empare, c'est un carton planétaire"." En 1964, le fameux disque Getz-Gilberto lancera la vogue internationale de la bossa-nova.
Barouh embarque sur un cargo en route pour le Brésil, décidé à rencontrer le trio infernal à l'origine de Chega de Saudade: outre Joao Gilberto, le compositeur Tom Jobim et le poète diplomate Vinicius de Moraes. Trois jours d'escale à Rio n'y suffiront pas. Revenu à Paris, Barouh devient VRP de la bossa naissante, fait écouter son sésame à tous ceux qu'ils croisent ­ Michel Legrand et Georges Moustaki seront les premiers conquis. Un soir, dans un bistrot de Paris, il chantonne à un ami un air de la diva carioca Dolorès Duran. "A la table d'à côté, une femme dresse l'oreille : "Comment pouvez-vous connaître ça ?" Elle m'invite le lendemain à une petite fête chez elle, rue Suger. J'y trouve Vinicius et Baden Powell. J'avais fait 9 000 kilomètres pour rien !"
Barouh se lie d'amitié avec les deux Brésiliens et travaille derechef à des adaptations de leurs chansons. La plus célèbre, Samba Sarava (d'après Samba da Bençao ), fut enregistrée à Rio chez le guitariste Baden Powell, génie de l'afro-samba. A 8 heures du matin, peu avant le départ de Barouh. A Orly, il est accueilli par Claude Lelouch. Le cinéaste écoute Samba Sarava et décide de l'intégrer derechef dans Un homme et une femme (1966) qui triomphe au Festival de Cannes.
EN 1959, une autre Palme d'or française avait déjà révélé la beauté de la bossa. Réalisé à partir d'une pièce de Vinicius de Moraes transposant le mythe d'Orphée et Eurydice dans les favelas, Orfeu Negro de Marcel Camus, permit de diffuser les chansons de Luiz Bonfa et de Tom Jobim. Décrié aujourd'hui pour son angélisme, le film a eu le mérite de sensibiliser le public à la saudade - mélancolie rêveuse ­-, quand l'exotisme "festif" était de mise. Genre Si tu vas à Rio de Dario Moreno.
Le malentendu sur l'identité brésilienne est ancien, puisqu'on en trouve trace dès La Vie parisienne d'Offenbach (1866) avec l'air Je suis Brésilien, j'ai de l'or. Au début du XXe siècle, l'intérêt vaut surtout pour la danse. Une mode fait fureur à Montmartre et à Montparnasse, le maxixe ou "tango brésilien." La vedette en est le Duque, un ancien dentiste qui ouvre un cours et une boîte. Le succès est tel qu'il entre en concurrence avec le tango argentin.
En 1922, le Duque fait venir les Batudas, l'orchestre de Pixinguinha. Programmés pour une semaine au cabaret Le Schéhérazade, les musiciens y resteront six mois. Capitale européenne du jazz, Paris s'amourache de cette confrérie joyeuse et explosive qui rivalise avec les big bands américains.
L'attrait de la samba touche même la musique savante. Secrétaire de Paul Claudel lors d'une mission consulaire au Brésil, le compositeur Darius Milhaud en rapporte Le Boeuf sur le toit , ballet pour orchestre créé en 1919 avec Jean Cocteau. L'oeuvre prête encore aujourd'hui à polémique : n'est-elle pas un pur plagiat (le premier d'une longue série), sous forme de collage, des airs d'une dizaine de musiciens brésiliens ­ notamment le sambiste Donga ?
La seconde guerre mondiale resserre les liens entre musiciens des deux pays. Neutre, le Brésil accueille les tournées de Jean Sablon (qui interprétera plus tard Aquarela do Brasil et des compositions de Dorival Caymmi) et de Ray Ventura et ses Collégiens. Dans cet orchestre, il y a alors un guitariste nommé Henri Salvador, qui résidera à Rio de Janeiro jusqu'en 1944. Le Guyanais se souvient du premier concert au Copacabana Palace : "Il y avait 40 musiciens tropicaux sur scène et nous offrions 40 minutes de jazz.  Le premier soir s'est mal passé, le public avait un masque de mort . Ventura m'a dit : "Sauve-nous !" J'ai fait une imitation de Popeye et le lendemain, j'étais en première page du journal. Ils ont pensé que j'étais brésilien à cause de la couleur de peau !"
En 1941, Ventura gagne Hollywood. Salvador reste à Rio, apprend le brésilien en quinze jours, joue au casino d'Urca. Le patriarche qui participera le 13 juillet, place de la Bastille à Paris, à un grand concert brésilien, a-t-il, comme il le laisse entendre, "inventé" la bossa-nova avec sa chanson Dans mon île (1957) ? Tom Jobim aurait eu l'idée de ralentir le tempo de la samba après avoir vu le film italien pour lequel fut composé ce boléro.
L'acte fondateur de la bossa reste cependant Chega de Saudade et son laboratoire, l'appartement des parents de la chanteuse Nara Leao. Tous sont là. Dans la baignoire, Vinicius écrit ses poèmes, la Remington posée sur une planchette, whisky et cigarettes en vue.
Le Brésil vit sur un nuage. La démocratie a deux ans, la Seleçao triomphe en Suède avec Pelé, une capitale futuriste se construit à Brasilia. La bossa offre "l'amour, le sourire et la fleur" et à l'étranger des sensations autres que rythmiques et sudatoires.
Fils de libraire, Georges Moustaki avait d'abord rêvé du Brésil en lisant Marmorto du romancier Jorge Amado. Le chanteur, qui prit "deux cours de bossa, l'un avec Jobim, l'autre avec Toquinho" , évoque les difficultés qu'il rencontra : "Cette complexité rythmique extraordinaire avec des morceaux à huit, à onze temps, ces harmonies très élaborées qui sont pour eux celles de débutants, alors qu'ils ne savent pas jouer un la mineur ! Et pour un pianiste médiocre comme moi, c'est injouable, c'est du Chopin avec la pulsation !  C'étaient des érudits qui faisaient de la musique populaire, du jazz mêlé au fado et aux rythmes noirs."
Moustaki signera, en présence des auteurs, les plus fidèles traductions des oeuvres de Vinicius et Jobim (notamment Aguas de Beber/Les Eaux de mars ). La passion du Brésil ne l'a jamais quitté. Il vient d'enregistrer un album à Rio avec un pianiste historique de la bossa, Francis Hime. Pourtant, en dehors de Barouh et de lui, "la bossa-nova n'est pas comprise dans un premier temps", rappelle Dominique Dreyfus, commissaire de l'exposition Musique populaire brésilienne. "Le parolier Eddy Marnay avait craqué et adapté tous les tubes. Pas un seul éditeur n'en voulait."
Après, ce sera la déferlante. Dans les années 1960 et 1970, tout le monde s'y met : Marcel Zanini et Brigitte Bardot, qui se disputent Tu veux ou tu veux pas (Nao vem que nao tem , de Carlos Imperial), Bourvil, Jeanne Moreau, Nana Mouskouri, Joe Dassin, Isabelle Aubret, Françoise Hardy, Carlos... Sorte de nouveau Jeux interdits pour les apprentis guitaristes, La Fille d'Ipanema est déclinée dans toutes les langues, chez nous par Jacqueline François avant d'être martyrisée bien plus tard par Lio. Il y aura beaucoup d'outrages et quelques francs succès, pour Michel Fugain (Fais comme l'oiseau /Voce Abusou , d'Antonio Carlos et Jocafi) ou Pierre Vassiliu (Qui c'est celui-là ?/Partido Alto de Chico Buarque).
Tous n'ont pas les scrupules de Moustaki et de Barouh. Les contresens et les clichés sont presque systématiques. Interprété par Nicoletta, Fio Maravilla devient un vibrant hommage à un chanteur des favelas. L'original de Jorge Ben décrivait un but exceptionnel sur un terrain de foot...
Heureusement, il y a Claude Nougaro. "La musique brésilienne ? Au début, je n'en connaissais que le folklore que l'on jouait dans nos campagnes. Après les vendanges, les vignerons poussaient une jambe en haut et une jambe en bas sur un air de samba à la Luis Mariano" , s'amusait-il. Sa pulsation se maria à merveille avec les mots et le phrasé de l'Occitan dans Tu verras (Que Sera , de Chico Buarque). Par l'entremise de Barouh, Nougaro rencontre Baden Powell en 1964. Il transforme Berimbau en Bidonville pour évoquer une misère universelle. 1968. Pendant que Paris rêve de révolution et imagine une plage sous ses pavés, il est inconvenant de céder à l'hédonisme tropical. Les Brésiliens subissent le durcissement d'une dictature instaurée en 1964. "Au lieu de boycotter ce pays devenu fasciste, les producteurs français en profitent, écrit Jean-Paul Delfino dans Brasil a Musica (éd. Parenthèses, 1998). Dans les salles de concerts brésiliennes, des agents dits artistiques exportent des chanteurs qui, même dans l'Hexagone, ne font plus recette (...) : Demis Roussos, Mike Brant, Hervé Vilard (...)."
Sur les murs des villes, une affiche apparaît : "Aime le Brésil ou quitte-le !" , rapidement complétée par "Et le dernier éteint la lumière !" , détournement dû au journal contestataire O Jaguar . La bossa ne survit pas au régime des généraux. Déchus parfois de leur nationalité, les chanteurs s'exilent. A Paris, on trouve Baden Powell, Vinicius de Moraes, Toquinho et Nara Leao. A Londres, Caetano Veloso et Gilberto Gil, symboles d'un nouveau courant plus radical, le tropicalisme, qui mêle la samba au rock et au funk.
La diaspora parisienne se réconforte dans une boîte comme Le Discophage, rue des Ecoles. "Il y avait un spectacle de cabaret avec guitare, percussion et voix, se souvient Bernard Lavilliers. Je faisais la partie française. Il y eut un événement avec l'apparition des Etoiles, les premières drag-queens."
Lavilliers se retrouve dans la parole protestataire et les provocations tropicalistes. Un premier voyage, en 1965, a mené le Stéphanois dans le Nordeste. Il y découvre "Luis Gonzaga et les cangaceiros, les chants de Recife et le forro de Pernambouc, ces chansons de foire qui sont aussi des danses populaires. Un petit accordéon, un triangle, une flûte, une guitare, parfois un violon" . Loin des plages, il raconte "l'intérieur des terres, le désert et la rocaille, la chaleur terrible , les ruraux illettrés qui survivent loin de la civilisation" dans Sertao (1979), p remier forro en langue française.
Avec Véronique Sanson, Etienne Daho, Patrick Bruel et, récemment, le groupe Nouvelle Vague, le Brésil n'a cessé d'irriguer la chanson française. Sans réciprocité. Les anciennes générations parlaient le français, l'anglais l'a détrôné. "La relation est à sens unique, l'ignorance du public brésilien est affligeante, estime Dominique Dreyfus. Au mieux, il connaît Bécaud, Aznavour, Piaf dont La Foule a été un tube . Les Brésiliens sont autosuffisants musicalement, la brèche est occupée par les Anglo-Saxons.  Nous ne sommes pas un peuple très musicien mais un peuple de passeurs : pour la bossa, mais aussi le jazz, le zouk, le raï, la salsa, le reggae."
Paris, 17 septembre 1974. Claude Nougaro avec le guitariste Baden Powell ( à droite) à l'Olympia.
Bruno Lesprit
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ditesdonc · 7 months ago
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Les étés à Vézeronce 1962-1963
Texte de Jean-Claude Long
Dans les précédents numéros, Jean-Claude Long avait partagé ses souvenirs de vacances, enfant, à Curtin puis au Cholard. Nous voici déjà au 3ème et dernier volet.
Pour leurs vacances, les Lyonnais quittèrent le Cholard et son acacia. Ils n’étaient pas devenus amis des propriétaires, comme à Curtin. A Vézeronce, nous louons chez les Desvignes ; monsieur Desvignes est probablement le frère du Desvignes du Cholard. Il a « la main bien épaisse », comme dans une chanson de William Sheller découverte quarante ans après. Bleu de travail, ou salopette, un béret même l’été. Madame Desvignes est brune, vive, méridionale sans doute, peut-être méditerranéenne – en fait pas du tout, elle est du Nord Isère. Elle est tri-tri, dit ma mère. Le fils ainé, Gérard, est brun, frisé ; ma sœur et sa copine Renée le surnomment « caniche ». Sa sœur Joëlle a mon âge ; nous jouons à la bataille, au mistigri, au menteur, au cinq-mille à l’Autoroute. Nous dansons le twist et le madison, parfois dehors. J’ai des photos, j’y suis ridicule, Joëlle jamais.
Parfois se joint à nous Josyane Rochet, d’une ferme voisine. Un jour Josyane, tombée dans une flaque de boue, doit enlever sa chemise, et se trouve gênée qu’on voie ses épaules nues. Je suis troublé, non de voir ses épaules, mais qu’elle soit gênée. C’est subtil, l’érotisme, même à onze ans.
Je joue aussi avec Marie-France, petite fille gardée par les Orélu. Le monsieur est électricien sur voitures et « roule comme un fou » dans une DS 19 jaune. Marie France porte des culottes Petit Bateau, ou avec un Mickey imprimé, trop grandes. Elle a des taches de rousseur en haut de ses cuisses blanches. Comment le sais-je ? Il y eut quelques coquineries, pas trop poussées rassurez-vous, mes premiers émois avec une fille. Bon, il y a prescription et j’avais onze ans ; elle n’avait pas l’air de s’en plaindre et revenait jouer régulièrement, mais c’est toujours ce que disent les hommes. Marie-France, si tu me lis, je ne t’ai pas oubliée. Qu’es-tu devenue ? Pourquoi étais-tu en pension chez les Orélu ?
Curtin est lié à l’école maternelle, Le Cholard à l’école primaire, Vézeronce au lycée ; on ne dit pas collège. L’enfant est maintenant ce qu’on appellerait aujourd’hui un « pré-adolescent », un peu balourd, un peu cul-cul. L’heure est au yéyé, à Salut les copains, et aux 45 tours qu’on écoute sur le Teppaz de ma sœur. L’amour de la campagne est toujours là, mais l’idée principale est d’aller le plus vite possible en vélo à Curtin, en passant « sous-verchères ». Le tunnel d’arbres touffus fait un peu peur, il faut passer à toute vitesse, en veillant à bien écrabouiller les limaces et faire éclabousser les bouses fraiches.
Ma mère s’est débrouillée pour me trouver un piano, dans une espèce de manoir entouré d’un parc, mais peut-être n’est-ce qu’une grande maison avec un jardin. On fait sonner une grosse cloche en tirant une cordelette, et une bonne vient nous ouvrir. La grand-mère vient m’écouter dans le salon, s’installe près de la baie vitrée et dit : « allez y mon petit, faites comme si je n’étais pas là ». Je suis étonné qu’elle me voussoie. Son morceau préféré est « les flots du Danube », suivi de près par « Le Marché persan ». Tiens, elle est riche et a les mêmes goûts que mon père ? (Bourdieu a tort, note du narrateur) ; un des fils de cette famille, précurseur des idées de mai 68, s’est installé comme artiste peintre sur les hauteurs boisées et mystérieuses du Supet. Nous allons le voir car ma tante veut acheter un tableau. Echec ; « mais enfin, ça ne ressemble à rien », dit-elle au retour.
Mais la grande affaire de Vézeronce, c’est « un Amour de ma sœur ». Jean-Paul Orélu, chacun le trouve beau, il sent le chaud et la cigarette, chevauche sa petite moto torse nu, épaules musclées, sans casque, cheveux châtain clair presque blonds au vent, gauloise aux lèvres. Il ressemble à Gérard Philippe et fait penser à James Dean dans ses attitudes. Double mythe, la séduction est inévitable ; ma sœur est amoureuse, ils engagent la relation et cela finira mal.
« Je vous avais bien dit qu’ils étaient trop jeunes » dit madame Teillon à ma mère.
Je voudrais avoir des nouvelles de
Joëlle Desvignes
Josyane Rochet
Marie-France
Du peintre. Ma tante a-t-elle raté l’occasion de faire fortune ?
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Composition VIII, Vassily Kandinsky, 1923
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vinylespassion · 4 days ago
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Le Shop, Enfin l'été !
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ozkar-krapo · 9 months ago
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"Technique Spatio-dynamic"
(7"EP. Teppaz. 1959) [FR]
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librairiemelodieensoussol · 2 years ago
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Hello tout le monde ça va bien ?
Je sais pas si jai deja posté cette photo de moi en mm temps je l'aime bien et je trouve elle reflète bien qui je suis et la manière de m'exprimer !
Voici les nouveautés de la semaine ! Je suis basé à Marseille et je peux expédier facilement !
Je viens de mettre en vente donc 2 nouveaux super magnétoscope ! Vu que jai pleins de films de la mort qui tue à vous proposer autant que vous soyez bien équipés ! Ideal en soirée vraiment si vous voulez créer un climat tt de suite intimiste et nostalgique tout en étant à la pointe de la sélection cest le top ! Je pense à ses nouveaux salons de tatouage ou au bars du 7e notamment et ça apporterait un plus à la Parisienne. Contacte moi je t'aiderai à l'installer chez.toi et pourquoi pas te proposer une soirée videoclub (je lai deja fait et ça marche du tonnerre ) !
Autre objet autre registre je viens de rentrer aussi 2 super Skate vintage Lotus et Prohibition c'est bientôt l'été si tu veux crâner au Bowl ou aux Catalans vas-y fait toi plaisir ! En deco ça marche aussi...
Aussi un tourne disque Teppaz pour ce côté picnique de papi et mamie cest le top de la surboum des yéyés. Le hic cest quil est cassé donc toujours en deco ou à restaurer. Sur le principe avec 2 tu en fais 1.
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fredandrieu · 3 years ago
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1960
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vintagepromotions · 4 years ago
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Poster advertising Teppaz of Lyon record players, featuring a woman listening to a record whilst dressed in an outfit made up of flags of various nations, and the phrase ‘I bring joy’ in several different languages in the background (c. 1960). Artwork by Gauthier Alain.
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3345rpmz · 4 years ago
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