#sucrerie de la montagne
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fannyrosie · 6 months ago
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Duos d'oiseaux se déposant pour un court temps sur la sucrerie
Both dresses are Seraphim (mine was second-hand), tights are old Verum by Grimoire, nut earrings are handmade by Emer
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newbuyitnow · 1 year ago
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Bou Ismaïl
Bou Ismaïl est une magnifique ville côtière située en Algérie, nichée entre les flots bleus de la mer Méditerranée et les majestueuses montagnes de la région de Tipaza. Avec son charme pittoresque, ses plages immaculées, ses vestiges historiques et son environnement naturel préservé, Bou Ismaïl est une véritable perle dans le paysage algérien. Dans cet article, nous explorerons en détail cette merveilleuse ville, en mettant en évidence son riche patrimoine humain et naturel.
Histoire et Patrimoine
Bou Ismaïl tire son nom du bienfaiteur espagnol Ismaël, qui avait financé la construction d'un puits au XVIe siècle, offrant ainsi une source d'eau potable à la région. Au fil des siècles, Bou Ismaïl a été le témoin d'une histoire mouvementée, passant sous différentes influences, notamment berbères, romaines, arabes, ottomanes et françaises. Cette diversité culturelle a laissé derrière elle un riche patrimoine architectural et historique.
Les ruines de Tipaza, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO, témoignent de l'héritage romain dans la région. Ces vestiges impressionnants comprennent un théâtre, des temples, des thermes et des maisons romaines bien préservées, rappelant l'importance historique de cette cité antique.
Bou Ismaïl, la ville moderne
De nos jours, Bou Ismaïl est une ville animée qui a su conserver son caractère authentique tout en se développant pour répondre aux besoins de la vie moderne. Le centre-ville offre un mélange fascinant d'architecture traditionnelle et contemporaine, avec des rues bordées de boutiques colorées, de cafés animés et de marchés pittoresques. Les habitants de Bou Ismaïl sont connus pour leur chaleureuse hospitalité et leur fierté envers leur ville.
Le port de Bou Ismaïl est une facette essentielle de la ville, avec des pêcheurs ramenant chaque jour des prises fraîches du large. Une balade le long des quais vous plonge dans l'authentique atmosphère maritime de la ville, avec les bateaux colorés qui dansent sur les vagues et les cris joyeux des pêcheurs vendant leurs poissons fraîchement capturés.
Plages et Nature
Bou Ismaïl est béni par une nature généreuse, avec des plages qui rivalisent avec les plus belles du monde. Les eaux turquoise de la Méditerranée caressent doucement les côtes de la ville, créant des plages de sable fin et des criques cachées. Parmi les plages les plus prisées figurent la Plage des Sablettes, la Plage de Corail et la Plage des Rochers Noirs, chacune offrant une expérience unique aux visiteurs.
Les amoureux de la nature seront comblés par la diversité de la faune et de la flore présentes dans la région. Les montagnes environnantes abritent une riche biodiversité, avec des espèces végétales et animales uniques. Les randonneurs peuvent explorer les sentiers pittoresques qui serpentent à travers les montagnes, offrant des vues panoramiques à couper le souffle sur la mer et la campagne environnante.
Gastronomie
La cuisine de Bou Ismaïl est une véritable délectation pour les papilles, mêlant habilement les saveurs locales avec les influences culinaires arabes et méditerranéennes. Les fruits de mer frais occupent une place de choix dans les menus, avec des plats comme la fameuse "paella algérienne", préparée avec du riz, du poisson, des crevettes et une variété d'épices.
Les repas sont souvent accompagnés de délicieux légumes locaux, tels que les tomates juteuses, les poivrons sucrés et les olives savoureuses. Les amateurs de sucreries ne seront pas en reste, avec des desserts traditionnels tels que les baklavas, les cornes de gazelle et les pâtisseries aux amandes.
Festivals et Traditions
La vie culturelle de Bou Ismaïl est animée par divers festivals et événements qui mettent en avant l'héritage et les traditions locales. Les festivals sont l'occasion pour les habitants de célébrer leur patrimoine culturel, leur musique, leur danse et leur artisanat. Parmi les festivals les plus célèbres de la région, on trouve le Festival du Jasmin, une célébration colorée qui célèbre la beauté de cette fleur emblématique.
La musique occupe également une place importante dans la culture de Bou Ismaïl, avec des groupes locaux jouant de la musique traditionnelle algérienne, mêlant influences berbères, arabes et africaines. La danse est également une expression artistique appréciée, avec des danses traditionnelles exécutées lors des fêtes et des événements spéciaux.
Bou Ismaïl est une destination à part entière, offrant une expérience unique qui allie histoire, nature et culture. Cette perle naturelle d'Algérie séduit les voyageurs du monde entier par son charme intemporel et son authenticité préservée. Si vous recherchez un endroit où vous pourrez vous immerger dans une culture riche, vous détendre sur des plages de rêve et vous aventurer dans une nature sauvage, Bou Ismaïl est la destination parfaite pour vous.
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talentconnectworldwide · 1 year ago
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Top 5 Unseen Places of Canada
Hidden gems in Canada include Tofino with pristine beaches, Nahanni National Park Reserve with majestic canyons, the Magdalen Islands' coastal beauty, Haida Gwaii's rugged coastlines, and Gros Morne National Park's dramatic fjords.
These unseen places of Canada offer breathtaking landscapes and cultural experiences for adventurous travelers seeking to explore Canada's lesser-known treasures.
Haida Gwaii, British Columbia 
Auyuittuq National Park, Nunavut 
Sable Island National Park Reserve, Nova Scotia 
Tidal Bore, Moncton, New Brunswick 
Sucrerie de La Montagne, Québec
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martinique2023 · 2 years ago
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Mercredi 24 : parce qu'y a pas besoin de plan B, ça se fait naturellement...
Au delà, d'aller visiter Mireille et Olivier, nous sommes venus dans le nord pour monter la montagne Pelée..départ 7h de Balata, où on a pris le temps de partager le café avec Olivier et direction le parking de  départ...la tête dans les nuages, avec une visibilité à moins de 2m et un taux d'humidité supérieur à n'importe quel hammam, va falloir revenir pour la Pelée!!!..malheureusement impraticable aujourd'hui...
Que fait on? Descendre côté caraïbes ou côté détroit/atlantique ?!?
Ce sera Caraïbes! 
Mont rouge, on prend une pte mamie en stop jusque Saint Pierre (10min d'échanges juste magiques_merci mamie pour ton sourire et ta sagesse). 
Parce qu'au delà des marchés rasta, Saint Pierre est chargé d'histoire...on commencera donc la journée par un tour des différents vestiges d'édifices...théâtre, prison, maison créole de santé, église...
La météo est changeante à moins de 15km et en bord de mer à 9h, il fait déjà méga chaud....un pti plouf s'impose, direction Anse couleuvre: tout au bout de la route au nord, une petite plage de sable noire coincée entre deux falaises avec vue sur la Dominique....encore un pti spot plus qu'agréable...
On a repris la route jusque l'habitation Céron...une ancienne sucrerie qui est devenu un magnifique parc au cœur de la forêt tropicale luxuriante avec un Zamana du XIX ème siècle juste majestueux...
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veveordie · 3 years ago
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Sugar Shack moments 🍁 part 5. 🪵🪓✌🏼 ( Me, pretending to be a lumberjack or just being Canadian 🇨🇦 😂😎) . . . . . . #sucreriedelamontagne #rigaud #selfportrait #self #montrigaud #bucheron #bûcheron #lumberjack #sugarshack #quebec #sorelboots #sorelfootwear #tradition #erabliere #érablière #cabaneasucre #cabane #instagramable #woodenstructure #sculpture #artinstallation #redshirt #april #mars #march #avril #outdoor #canada #canadian #neige (à Sucrerie de la montagne) https://www.instagram.com/p/CcBjVh4L2EC/?utm_medium=tumblr
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scapegrace74-blog · 3 years ago
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It’s another multiple photo essay kind of day.
First up, the ridiculously photogenic Sucrerie de la Montagne, which happens to be on the route of the hike I took today.  For the uninitiated, this is what Canadians call a sugar shack, or cabane à sucre in French.  It’s part of a working maple syrup farm, but it’s also a year-round tourist destination where they show you how traditional maple syrup is made and then ply you with sucrose.
October 1, 2021
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manieresdedire · 3 years ago
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Histoire d'un village pyrénéen cher à mon cœur - III /IV
Au printemps, les ruisseaux débordant de bonheur s'écoulaient des sommets jusqu'aux bassins, abreuvoirs, fontaines, lavoirs ... simplifiant le quotidien, abreuvant bêtes et gens. C'est que la vie était rude dans ces montagnes. Les ménagères véhiculaient leur brouette pleine de linge sale et partaient d'un bon pied, en sabots, par le chemin caillouteux et souvent boueux jusqu'au lavoir à la sortie du village afin d'éradiquer les miasmes et salissures de l'hiver des tissus toujours sombres pour les vêtements, pour ne pas voir les tâches disait ma grand tante, et étalaient tout ce linge au soleil dans les prés. Les draps,serviettes, torchons ... blancs eux, fleurissaient l'herbe d'un mouchetage éclatant imitant pâquerettes et marguerites.
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Les bergers rassemblaient les bêtes du village tous les matins sans neige et les amenaient paître dans les prés environnants. Ils ressemblaient à des sentinelles recroquevillés dans leur cape, tenant de leurs mitaines les grands parapluies bleus. Ils passaient leurs journées ainsi, accroupis ou assis sans broncher. Ainsi statufiés, on pouvait les confondre avec les rochers alentours si l'on n'y prenait pas garde. Le soir c'était la joie des enfants de voir les moutons, agneaux et quelques chevrettes emplir les rues du village d'un grouillement de laine, bêlements et clarines.
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Il ne fallait tout de même pas être trop entreprenant et laisser passer tout ce beau monde sinon gare ! un semblant de caresse à un cabri et hop ! vous voilà le pull détricoté par les cornes expertes d'une biquette protectrice. Et ça aussi c'est du vécu !! C'était eux les maîtres. Eux et les grosses bêtes à cornes accompagnées de leur Seigneur LE TAUREAU ! Mon compatriote s'appelait Pompidou et n'était pas commode ! Quel sport quand il traversait le village avec sa bande ! Dès le retour de la belle saison et la fonte des neiges bêtes et pâtres montaient à l'estive et disparaissaient de la vie du village pour six bons mois. Les enfants, dès leurs quatre ... cinq ... six ans montaient pain, vin, charcuterie et fromages bien sûr, régulièrement, dans des paniers d'osier recouverts d'un torchon bien blanc aux hommes repus de soleil et de grand air. Enfants qui, chaque année, à la même époque, faisaient retentir le carillon de la sombre épicerie en sous-sol pas nécessairement propre et certainement pas aseptisée, bien loin de l'aspect de nos grandes surfaces et hyper marchés. Pas de frigo ou glacière !!!!!! Ils entraient pour échanger leurs piécettes d'un ou deux francs, francs anciens, trouvées en guise de fèves dans la galette des rois et généreusement offertes par les mamans à leur progéniture, contre de grandes poches de papier marron remplies de roudoudous, tube de coco et autres sucreries oubliés et même disparues de nos jours. Pendant que dans le bouge noir, enfumé, encrassé, accolé à l'échoppe, les adultes, hommes s'entend bien, bruyants, assis sur des bancs de chaque côté des longues tables monastères, vidaient chopines et carafes d'un vin âcre, fabriqué à partir des raisins du terroir. Gros rires aux histoires de ceux qui n'avaient pas retrouvé le chemin de leurs pénates, pas si lointaines que ça pourtant, et que l'on retrouvait au petit matin endormis dans la rosée des fossés. C'est que le village comptait pas moins de quatre caves-bistrots, plutôt plus, pour un maximum de cinq cents habitants, trois cent quatre vingt treize exactement en 1881, dont la majorité étaient des enfants. Une cinquantaine d'adultes, au moins 4-5 enfants par famille, quelques vieux ... le compte est vite fait ... en gros quatre bistrots pour cinquante hommes !!!!! Trouvé dans les archives : "il se buvait cent cinquante hectolitres par an ; les deux-tiers dans les cabarets, le reste dans les familles" ! Le chemin du retour était forcément parsemé d'embûches et plus long qu'à l'aller de quelques mètres, on ne devait pas marcher bien droit d'autant que la coutume voulait que l'on s'arrête payer sa tournée dans chaque cave à l'aller comme au retour ! D'abord devant l'église puis un peu à l'écart, en dehors des maisons, le cimetière autrefois fréquenté par les feux follets hérissant les cheveux des non-initiés, dont ma pomme !! et concurrençant les lueurs de la formidable voie lactée les nuits sans lune. Les jardins entouraient le village. Plus haut les champs retenus par des murets de pierre et encore plus haut les prés à foin que l'on descendait dans les granges sur les traîneaux à patins de bois tiraient par les bœufs et retenus par les hommes qui s'arcboutaient devant quand les pentes étaient trop rudes.
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Le chemin s'arrête là. Pourquoi venir se perdre si haut ? Sûrement pour les ardoises et les minerais que l'on atteignait grâce à un petit viaduc dans la montagne dirigeant des wagonnets jusqu'au village. Il y avait un village d'été, là-haut, avec le "château", maison du contremaître. En 1819 le "vrai" village a flambé ; les hommes sont montés encore plus haut, au milieu des bois, construire un "village-camping" de secours en attendant de réintégrer leurs demeures. Ils étaient durs à la tâche les Montagnards !
à suivre... Flo
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airmanisr · 3 years ago
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Iznaga Station by Antwann ♫♪ Via Flickr: ***Una locomotora de vapor de 1907 lo lleva a lo largo de la Sierra del Escambray, una cordillera muy espectacular, hasta el sitio de Manaca Iznaga, donde desde la cima de la torre erigida en 1816 para observar a los Trabajadores de la Caña de Azúcar, puede admirar el muy pintoresco Valle de los Ingenios ('Valle de los Molinos de Azúcar'). Este pueblo se encuentra a 13 km de Trinidad, provincia de Sancti Spíritus, centro-sur de Cuba. ***A steam locomotive from 1907 takes you along the Sierra del Escambray, a very spectacular mountain range, to the site of Manaca Iznaga where from the top of the tower erected in 1816 to observe the Sugarcane Workers, you can admire the very scenic Valle de los Ingenios ('Valley of the Sugar Mills'). This village is located 13 km from Trinidad, Province of Sancti Spiritus, Center-South of Cuba. ***Une locomotive à vapeur de 1907 vous transporte le long de la Sierra del Escambray, une chaîne de montagne très spectaculaire, jusqu'au site de Manaca Iznaga, là où du haut de la Tour érigée en 1816 pour observer les travailleurs de la Canne à sucre, vous pourrez observer la très scénique Valle de Los Ingenios ('Vallée des Sucreries'). Ce village est situé à 13 km de Trinidad, Province de Sancti Spiritus, Centre-Sud de Cuba.
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Quand le père Gratien, prieur de l’hôpital Notre-Dame de Condom, distillait du rhum…
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Quand le père Gratien, prieur de l’hôpital Notre-Dame de Condom, distillait du rhum… Article paru initialement dans le Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Gers n°405, troisième trimestre 2012, p. 399-419 Par Jean-Louis DONNADIEU « C’est partout que son zèle, son activité et son intelligence démontrent l’homme éclairé, fait pour les affaires, en développer le tissu et en mériter les succès ; on doit dire de lui que sa vigilance embrasse à la fois tous les détails dans la maison qu’il gouverne et que rien ne peut l’arrêter dans la course, lorsqu’il est question de faire le bien. Il sait aussi par sa douceur naturelle ainsi que par ses bons offices auprès des malheureux se rendre précieux à l’humanité et les qualités de son cœur et ses vertus le font choisir de ceux avec lesquels il est uni par les liens de la société ». C’est ainsi que s’exprime, le 28 mars 1787, le père Romuald Vincent, Provincial de l’ordre des Pères de la Charité, alors en visite à Condom, pour faire l’éloge du père Gratien Bourjot, nommé vicaire supérieur du couvent hôpital Notre-Dame de Piété de la Charité depuis le 1er janvier de la même année. Le Provincial sait de quoi il parle, car celui qui est désormais à la tête de l’hôpital de Condom est un personnage entreprenant, qui a fait montre de talents de gestionnaire, de bâtisseur et d’homme d’affaires… aux colonies. Gratien Bourjot a en effet derrière lui une longue expérience des îles et est arrivé en Gascogne avec de nombreux papiers personnels qui en témoignent. À leur examen, on s’aperçoit que son itinéraire n’est pas sans conséquence pour la filière du rhum à la Martinique. Qui est donc ce singulier clerc, qu’a-t-il donc fait pour recevoir des éloges qui ne sont pas de pure forme ? À l’hôpital Saint Jean-Baptiste de Saint-Pierre           Gratien Bourjot est né en 1728 à la Ferté-Gaucher (bourgade non loin de Provins, en région parisienne, dans l’actuel département de Seine-et-Marne). À l’âge de 27 ans (nous sommes en 1755) il prononce ses vœux de religieux, entrant dans l’ordre des Pères de la Charité – fondé au XVIe siècle par le Portugais Saint Jean-de-Dieu – dont la vocation est de s’occuper des malades. Gratien Bourjot reste en France quelques années mais a dû suffisamment se distinguer pour qu’en 1766 l’ordre estime qu’il peut prendre la direction d’un hôpital. Ce sera, en Martinique, l’hôpital Saint Jean-Baptiste, sis dans la ville de Saint-Pierre. Alors peuplée d’environ 3 000 Blancs, Saint-Pierre est l’une des cités les plus en vue de la Caraïbe, dévolue au négoce, aux échanges, se piquant d’élégance et de théâtre, le « Paris des îles » selon le mot du marquis de Caylus, un ancien gouverneur des Îles du Vent.           Vue de la mer, la ville de Saint-Pierre s’étend en longueur le long du littoral, au pied de la massive silhouette de la Montagne Pelée. Sur la gauche, au nord, se trouve le quartier du Fort – il y a une garnison présente – et, après le bourg central, on voit sur la droite le quartier du Mouillage, le plus commerçant, là où se situe l’hôpital. Un très grave incendie l’avait détruit en 1738, et il avait fallu pratiquement une vingtaine d’années pour que l’hôpital Saint Jean-Baptiste puisse de nouveau avoir fière allure et fonctionner correctement. C’est d’une situation stimulante qu’hérite Gratien Bourjot quand, le 21 novembre 1766, le père Edmond Lefebvre, vicaire supérieur en partance, lui transmet les bilans comptables. L’hôpital a trois missions à remplir : religieuse, hospitalière et de production. Financièrement la situation est saine. Concrètement, le domaine sur lequel va s’étendre l’autorité du Père Gratien, comme on l’appelle, consiste en l’hôpital lui-même et ses nombreuses dépendances : des maisons en ville et des terres plus à l’intérieur de l’île, dont – depuis 1714 – une habitation sucrerie dite Trou Vaillant, à seulement un quart de lieue de l’hôpital. Affectés à l’ensemble du service on compte alors 158 esclaves, l’Eglise les considérant comme autant d’âmes à instruire dans la religion chrétienne et n’ayant donc pas condamné la traite négrière ni l’esclavage pour cette raison. De plus, Edmond Lefebvre transmet au père Gratien un « coup » commercial destiné à garantir des ressources : versé dans la chimie, il s’était lancé dans la distillation d’un tafia fin (rhum) et, l’année précédant l’arrivée du père Gratien, vendait ses premières barriques aux colons anglais de la Nouvelle-Angleterre, sous un nom de marque auquel cette clientèle était sensible et appelé à une belle fortune : Saint James. Au père Gratien désormais de prendre le relais. Notre religieux va s’y atteler avec détermination.           Les papiers que, bien plus tard, il va ramener à Condom, sont précieux car ils témoignent de onze ans d’une gestion solide. Le bon père va, durant toute cette période, apporter nombre d’améliorations aux diverses activités de l’hôpital Saint Jean-Baptiste et nous léguer également un état des lieux extrêmement détaillé à son départ, le 22 novembre 1777. L’activité religieuse           Paradoxalement, c’est l’aspect religieux qui nous échappe le plus. Il faut dire que si une instruction du pape Benoît XIV, datée du 5 octobre 1745, confirme aux pères de la Charité le pouvoir de baptiser, confesser, marier, administrer les sacrements et d’assurer les fonctions curiales, cette décision ne peut prendre effet en terre française car le roi de France n’accorde pas l’autorisation nécessaire à son application. Concrètement, les pères de la Charité n’empiètent donc pas sur le territoire des dominicains, franciscains ou autres jésuites présents aux îles et recentrent donc leur action religieuse autour de leur hôpital.           Combien sont-ils à Saint-Pierre ? On ne le sait avec précision, mais l’inventaire de 1777 indique que la maison conventuelle possède huit chambres individuelles. Sont-elles pour autant toutes occupées ? On ne sait. Une étude nous indique que sur l’ensemble des hôpitaux gérés par l’ordre de la Charité, tant dans le royaume qu’aux colonies, on trouve en moyenne six ecclésiastiques par établissement. C’est peu de toute façon face aux multiples tâches à assurer. Le service religieux pour sa part consiste en une grand’messe dominicale, en une messe basse chaque lundi et quelques messes de requiem à des fins particulières, à des moments bien précis de l’année. Bien sûr il y a l’assistance aux malades (mais il faut signaler l’intervention d’un aumônier extérieur) et l’instruction religieuse des esclaves. Quant aux « améliorations » à caractère religieux que contient le bilan comptable du père Gratien, elles consistent principalement en la construction d’une nouvelle chapelle, à quoi s’ajoutent quelques dépenses annexes : grille de fer forgé dite « grille de communion » installée dans cette chapelle, agrandissement du cimetière des religieux et acquisition de quelques objets de culte (croix d’autel, croix de procession, aubes et nappes d’autel, chandeliers…). L’activité hospitalière et ses moyens L’hôpital consiste d’abord en un grand corps de bâtiment avec deux grandes salles de 24 fenêtres chacune, la salle Saint Jean-Baptiste pouvant contenir 90 lits « à un seul malade » et la Salle de la Vierge 92, soit une capacité d’accueil de 182 personnes (entendre : marins, matelots et autres sans grades, l’hôpital ayant d’abord un rôle militaire mais étant cependant aussi ouvert aux civils). À cela il convient d’ajouter 9 chambres réservées aux officiers, dans deux pavillons indépendants, ce qui porte la capacité à 191 personnes, le père Gratien indiquant par ailleurs que l’hôpital accueille journellement une moyenne de 40 malades, malheureusement sans indication d’origine sociale ni de pathologies. Attenant à ces locaux se trouvent une garde-robe, la chapelle des morts (avec un cimetière d’un demi-carré de superficie, soit 0,65 hectare), la nouvelle chapelle, la salle de chirurgie (soit le dispensaire) et l’apothicairerie. Passer en revue les 402 « drogues » répertoriées revient à établir un inventaire à la Prévert, allant des simples (gentiane, camomille, sureau, orge…) à l’intrigant « emplâtre divin », en passant par le jus de réglisse noir, l’esprit de vin, l’eau de rose ou les pastilles de souffre. Si bien que, la médecine de l’époque ayant les limites que l’on sait, « il s’agissait en fait beaucoup plus de se prémunir, de prévenir plutôt que de guérir ou même de pouvoir le faire ». Existe une petite bibliothèque, contenant une dizaine de titres : des traités médicaux ou de pharmacie, mais aussi un traité de navigation. À noter qu’existe aussi un « hôpital des nègres et négresses », bien grand mot pour un petit local avec seulement « un lit de camp pour coucher les nègres ».           Dans la maison conventuelle, outre les chambres des pères, se trouvent un réfectoire, une cuisine, une forge, une « dépense » (c’est-à-dire le local occupé par le père dépensier, c’est-à-dire intendant, chargé des comptes et des approvisionnements et qui a deux esclaves à son service). Une sorte de convention (dite « soumission ») passée en 1765 entre l’Ordre des pères de la Charité et le ministre de la Marine, soumission renouvelée en 1772, indique qu’une livre de viande doit être servie quotidiennement par malade (une livre et demie pour un officier), une volaille par dix malades (une pour quatre officiers), ainsi qu’une chopine de vin de Bordeaux ou de Toulon (ce qui explique que le cellier soit bien pourvu en barriques de vin). À la buanderie pour les religieux s’ajoute une buanderie pour le linge des malades ; s’évertuent à des tâches de nettoyage et raccommodage 15 femmes esclaves, soit 5 blanchisseuses et 10 couturières. Le règlement indique que les religieux pansent eux-mêmes les militaires, les « nègres instruits » ne devant que servir d’auxiliaires. Si le doute a longtemps plané quant au statut de ces « nègres instruits », les papiers du père Gratien le lèvent ; il s’agit bien d’esclaves, clairement affectés au service hospitalier : 2 chirurgiens, 3 apothicaires, 12 infirmiers – dont un spécialement pour les officiers. Mais des soins aux civils ne sont pas exclus et on peut signaler un vieil homme, Félix (68 ans), explicitement qualifié de « sage-femme ». Parmi les qualifications annexes de l’hôpital, outre les 2 esclaves affectés à la dépense, on relève 4 cuisiniers, 1 boucher, 2 matelassiers, 1 confiturière, 1 forgeron et 1 « chasseur de rats » qui doit probablement surveiller les celliers et greniers et, indirectement, empêcher qu’un trop grand nombre de rongeurs ne propage de maladies. Une femme esclave est dite « provisionnaire » et une autre « ménagère ». Par ailleurs on sait qu’il y a 2 esclaves jardiniers pour s’occuper d’un important jardin potager planté en orangers, pommiers d’acajou (anacardiers), grenadiers, cerisiers pays, bananiers, caféiers – 300 pieds – ainsi qu’en diverses plantes et herbes, sans oublier l’existence d’un « jardin des nègres » pour leur nourriture propre, d’un petit poulailler et d’une bananeraie de 1 500 pieds (la fibre du bananier étant utilisée pour la literie des malades). On sait aussi que le personnel servile loge dans douze cases à nègres « fermées par des murs de refend et dans chacune d’elle une cheminée, les dites cases bâties en maçonne, garnies de portes et fenêtres », soit un vrai luxe pour ces esclaves affectés au service des religieux et de l’hôpital (à noter que le vicaire supérieur a un esclave spécialement à son service, un certain François Couliquant).           L’examen des comptes permet de trouver plusieurs cadres blancs appointés, qui interviennent en 1777 au moins pour la bonne marche de l’hôpital : un garçon chirurgien, un garçon apothicaire et deux infirmiers. Au passage, signalons aussi l’intervention d’un perruquier, rémunéré pour la façon des barbes et la coupe des cheveux.           Au moment de dresser le bilan de ses onze ans d’administration, le père Gratien indique avoir largement renouvelé le linge (draps, couvertures, robes de chambres, serviettes, nappes), changé un bon quart des lits, renouvelé le laboratoire de chimie, acheté armoires, vaisselle et couverts supplémentaires, des frais représentant près de 10% de ses dépenses totales. Il a aussi effectué d’importants travaux de maçonnerie : un pavillon neuf pour les officiers, une buanderie pour les malades, un réservoir d’eau, un canal de drainage pour éviter que les eaux pluviales descendant du morne ne viennent inonder l’hôpital, divers murs de clôture, l’aménagement de la cage du grand escalier, une grande porte d’entrée avec corps de garde… Ajouté à la chapelle neuve et à d’autres frais engagés sur des biens possédés par l’ordre de la Charité, l’ensemble de cette maçonnerie représente 37% des dépenses qu’il a engagées durant son séjour. Puisque constructions il y a, on n’est pas surpris de trouver, parmi les esclaves, 5 charpentiers, 2 couvreurs, 4 maçons, 1 manœuvre et 5 menuisiers. Mais le religieux de choc a fait plus important encore en stimulant les ressources productives de l’établissement hospitalier. L’activité productive et ses moyens           Outre le paiement des journées de séjour des malades de par l’administration royale, les ressources de l’hôpital sont de plusieurs ordres : les loyers perçus de quelques 27 maisons et magasins possédés en ville – loués principalement à des négociants –, les rentes foncières constituées par des dons de fidèles, les pensions et indemnité du roi et enfin les revenus de la vente des productions propres : sucre, tafia, manioc et charbon.           À l’arrivée du père Gratien dans la colonie, l’hôpital de Saint-Pierre possédait pour ses productions la sucrerie Trou Vaillant et, dans son prolongement, un vaste terrain en « savane » (pâturage) et « bois debout » (autrement dit en forêt) vers le morne Montauban, à une demi-lieue de l’hôpital. En 1777 doivent s’y ajouter un ermitage à Montauban et surtout l’acquisition d’une importante habitation à deux lieues de l’hôpital, à Champflore, de 120 carrés – quasiment 155 hectares – en savane et bois debout, probable extension d’une petite propriété antérieure. Et pour que les activités productrices soient assurées, il a été en outre nécessaire d’acquérir quelques 70 « bêtes à cornes » (bovins) et 9 « bêtes cavalines » supplémentaires, sans oublier 82 autres « têtes d’esclaves ». Sur ce dernier point, rappelons que le Code Noir considère les esclaves comme des biens meubles, comptabilisés dans les registres comme un cheptel humain, à côté du cheptel animal. Comme sur la période 1766-77 15 esclaves sont décédés (mais on ne sait pas de quoi), cela fait un effectif vivant en 1777 de 225 personnes serviles, soit un gain net de 67 individus par rapport à celui présent onze ans plus tôt. L’ensemble de ses dépenses foncières et de « mobilier », à quoi s’ajoute l’achat d’équipements destiné à améliorer la production, représente quasiment la moitié de toutes les dépenses engagées par le père Gratien durant son administration. Autrement dit une considérable dépense d’investissement.           Le fleuron de ces biens fonciers est l’habitation sucrerie Trou Vaillant, dont la bonne marche est confiée à un économe appointé, le sieur Albert. Elle représente 132 carrés de terre (170 hectares) dont un peu plus de 44,5 carrés (58 hectares) sont plantés en cannes à sucre, sur 29 pièces (parcelles) différentes pour faciliter la culture et la coupe. À quoi s’ajoutent les 20 carrés de savanes et 57 carrés en bois debout du lieu-dit Montauban, et 10 carrés (13 hectares) répartis entre l’emprise des divers bâtiments et un « jardin des nègres » de presque 3 carrés – 4 hectares – de manioc, bananiers, choux caraïbes et patate douce. L’inventaire de 1777 donne une description très précise du domaine. Les bâtiments industriels comprennent un moulin à eau pour broyer les cannes, une sucrerie proprement dite (batterie de quatre chaudières en cuivre pour réduire le jus en un sirop épais), une purgerie où est mis à sécher le sucre moulé dans des moules appelés « formes », puis une étuve pour achever de sécher ces formes et obtenir les pains de sucre (brut ou « terré », c’est-à-dire blanchi). Attenante, se trouve une « vinaigrerie », dite aussi « guildiverie », point sensible du complexe puisque c’est là qu’on y distille ce tafia fin qui est la véritable valeur ajoutée du domaine. Existe aussi un moulin à manioc, pour réduire cette racine en une farine destinée à la consommation des esclaves (de l’habitation, mais aussi vendues aux habitations voisines), un atelier de charron et de charpentier. Existent sur le lieu une cinquantaine de cases pour loger les esclaves, « bâties de fourches, en terre clissée, bousillées et couvertes de paille » et il y a aussi, comme souvent, une prison, local en maçonnerie fermé à clé et contenant deux cages de bois « pour renfermer les nègres et négresses délinquants », le document restant muet quant à l’usage éventuel qui a pu en être fait.           Fin 1777, au lieu-dit Montauban, paissent 17 bœufs de « cabrouets » (carrioles) et 17 mulets. On compte une case pour les deux esclaves gardiens de bestiaux. A l’ermitage mitoyen existent deux cases à nègres couvertes en paille.           Quant à l’habitation Champflore, elle est surtout un grand parc à bestiaux (8 équidés, 70 bovins, 18 moutons, 11 cochons et 38 « têtes de volaille » comptabilisés en novembre 1777). Pour les garder, un groupe de 11 esclaves, dont deux infirmes et 3 enfants entre 10 et 12 ans, le tout très probablement mené, et ce de façon inusitée, par une femme, Rachel, « commandeuse du petit atelier », cette population logeant dans trois cases explicitement qualifiées de « mauvaises ». Deux carrés (2,5 hectares) sont mis en culture « pour la nourriture des nègres », et un demi-carré transformé en bananeraie.           Sur l’ensemble, on relève la présence d’un commandeur (chef des travaux), 3 conducteurs de cabrouets, 2 jardiniers, 3 muletiers, 4 raffineurs de sucre et 3 vinaigriers (distillateurs), 1 charbonnier, 2 « gardiens de bananiers » (pour l’entretien mais peut-être aussi pour surveiller le possible chapardage…) et 3 gardiens d’animaux. Sans oublier une vieille femme, Marie-Laurence, « gardienne d’enfants » pendant que les parents sont à la besogne. On ignore s’il y a la présence de cadres blancs autres que l’économe.           Quant aux volumes produits, on ne possède le détail que de la dernière année de présence du père Gratien (plus précisément de décembre 1776 à novembre 1777) : 15 495 formes de sucre, 74 barriques de tafia, 335 barils de farine de manioc et 447 barils de charbon. Passage du flambeau           Telle est donc la situation en ce 22 novembre 1777, quand le père Gratien transmet à son successeur, le père Didime Choppin, l’état des lieux et des instructions sur les prochaines coupes de canne et récolte de manioc. Financièrement, les bilans annuels courant de 1766 à 1776 font état d’un prix de vente moyen des productions de 65 432 livres, face à des dépenses de fonctionnement atteignant en moyenne 29 565 livres, soit une recette nette moyenne de 35 866 livres. Bien sûr, il y a d’importantes fluctuations (1767 année fort maigre, avec seulement 4 482 livres de recettes nettes, 1776 année faste avec 43 803 livres de gain net, soit dix fois plus) mais malheureusement nous n’avons pas de détails permettant d’expliquer de telles variations (mauvaises récoltes, méventes, variations des cours ?). Quant aux travaux extraordinaires et acquisitions effectuées, tant en terrains qu’en « mobilier », cela est possible grâce à la gestion avisée de l’ensemble des recettes et une épargne scrupuleuse. Rien à voir donc avec les situations d’endettement observées par ailleurs sur nombre d’habitations des petites Antilles ou de Saint-Domingue, dont les propriétaires cherchent à mener grand train, tenir leur rang et jouir de la vie (il est vrai que ces propriétaires n’ont guère de recettes de biens locatifs ni de subvention royale comme les pères de la Charité). Jean Louis Donnadieu Read the full article
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ngocdancamille · 4 years ago
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“La première fois: Levi Ackerman” (SNK Short stories - traduction française)
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“My first time around: Levi Ackerman" - La première fois.
Une petite traduction non-officielle faite de ma patte. Les short-stories (Smartpass) sont des histoires courtes officielles approuvées et relues par Hajime Isayama. Elles sont publiées dans une application japonaise ‘‘AU’‘.
Histoire publiée le 15 Juin 2017.
Basé sur la traduction anglaise de @yusenki
Enjoy :)
Dans les bâtiments du Bataillon d’Exploration, qui sentent généralement la boue, se dégage une étrange odeur sucrée. A la salle de réunion des principaux dirigeants, de diverses pâtisseries, fraîches et colorées, sont empilées telle une montagne sur la table.
Voyant cela, Levi annonce avec dégoût:
- C’est quoi cette pile de pâtisseries, c’est une blague?”.
- Ne me le fait pas dire. Je suis moi aussi troublé qu’on m’ait confié tout ça.
Ce jour-là, Erwin était allé rendre visite à un sponsor du Bataillon d’exploration, un propriétaire d’un verger. Le passe-temps de sa femme était de faire des pâtisseries. Sans consulter Erwin d’avance, le couple avait fait de sorte qu’il rentre les mains bien remplies. 
- Ce serait une autre histoire s’ils m’avaient soudoyé avec de l’argent ou avec des biens, mais vu qu’il s’agissait-là d’un geste bienveillant… Je ne pouvais pas refuser.
Le sucre et les produits laitiers sont des denrées précieuses au sein des murs: offrir des pâtisseries à une personne haut-placée est de fait un geste noble. En revanche, le Bataillon d’Exploration perçoit peu de moyens et n’est donc pas habitué à se retrouver face à de tels biens: tout le monde est décontenancé.
Erwin rit jaune, Mike laisse paraître un air renfrogné face à l’odeur des fruits, et les lieutenants regardent la pile avec curiosité, ne sachant quoi en faire. 
- Ce serait dommage de les gâcher. Ce genre de truc se périme en un jour.
Hange murmure que si les pâtisseries sont glacées au sucre, elles peuvent être préservées longtemps et servir de provisions durant les expéditions.  
Nanaba, qui a compté calmement leur nombre, affirme:
 - Vu que nous n’avons pas de raisons de les garder pour nous, nous pourrions en amener à chacune de nos escouades pour les partager avec eux? Cela ne ferait de mal à personne.
Il y avait une dizaine de pâtisseries bien rondes, généreuses et moelleuses, fourrées aux fruits. Le Bataillon ne possède pas beaucoup de membres. Si les mets sont découpés, tout le monde pourrait avoir un bout. 
- Hé bien, Levi, tu devrais laisser Eld et Petra emporter tout cela. Ce n’est pas une bonne opportunité de démontrer ta position de supérieur?
- C’est pas tes affaires, bigleux.s.e. (1)
Malgré cette pique, Hange avait bien raison. 
Levi n’avait pas beaucoup d’occasions de récompenser ses subordonnés, lui qui avait rejoint le Bataillon d’Exploration après un parcours peu commun. 
Ses coéquipiers étaient tout excités à l’arrivée du colis. Étonnamment, leur réaction était bonne. 
- C’est.. c’est bien réel? C’est inhabituel.
- C’est pas moi qui ait acheté ça… Un mec riche a forcé Erwin et compagnie à tout prendre.
Levi explique ce qu’il s’est passé et qu’ils avaient décidé de partager avec tout le monde. Après cette révélation, Petra se penche vers les mets avec des yeux pétillants. 
- Ah Capitaine, puisque nous sommes tous ici, que diriez-vous que je prépare du thé?
- Ne t’emballe pas trop, Petra.
- Mais c’est un évènement si rare! Mais avant toute chose, Oluo! Si c’est toi qui découpe, ce sera mal fait! Laisse Eld s’en occuper!
Il semblerait que ce soit bien vrai que les soldats n’ont eu droit qu’à des repas basiques depuis leur arrivée à l’armée. Lorsque Levi était dans la ville souterraine, les seuls soldats qu’il avait rencontrés étaient des membres des Brigades spéciales. Levi se faisait l’image d’eux, baignant dans le luxe. 
Il s’agissait bien de ses mêmes camarades, mais ce jour-là, l’ambiance était plus légère, avec un brin d’humour dans l’air, et cela grâce à ces sucreries. D’une certaine manière, Levi appréciait cela. 
- Fais comme tu veux. Non, attends… Il y a une boîte noire sur une étagère de ma chambre. C’est bien meilleur que ces sachets de thé infects qu’on nous approvisionne.
L’escouade, après ces mots, regarde Levi avec surprise. C’était la première fois qu’ils voyaient son côté attentionné en dehors du champ de bataille. 
xxxxxxxx
Le temps s’est écoulé.
La plupart des coéquipiers qui avaient reçu ces pâtisseries, et les supérieurs qui les ont partagés ont depuis donné leur vie. Grâce à tous ces sacrifices, la situation au sein des murs a bien évolué. 
Le marché est devenu bien plus vivant. Petit à petit, les biens se font de plus en plus importants. 
Après tant de pertes, Levi est très occupé. Bien qu’il passe brièvement entre les étals du marché, une odeur sucrée l’atteint soudainement. Il aperçoit des pâtisseries fourrées aux fruits, disposées dans un comptoir. Cet étal ne vend pas seulement des produits de base, mais aussi quelques mets plus raffinés. 
- Hé, le soldat du Bataillon d’Exploration! Que dirais-tu de quelques douceurs pour ta famille?
Vu qu’il ne possédait pas de famille, il était sur le point de l’ignorer, mais soudainement, des visages familiers traversent son esprit: la nouvelle personne en charge du commandement, travaillant avec acharnement, ces jeunots qui ont bien conscience d’avoir survécu à ces calamités et qui se préparent pour la prochaine bataille. 
Il ne s’attend pas à ce qu’ils sourient aussi joyeusement que ses camarades d’antan. 
Mais quand bien même.
- Emballe-moi ça.
Ça l'intéresse un peu. 
Ils ne connaissent que l’infaillible regard froid de Levi. Il se demande quelle tête ils feront lorsqu’il reviendra avec ces sucreries, et quand il leur servira en plus du thé noir. 
Les pâtisseries sortent tout juste du four. Leur chaleur se propage le long de sa paume.    
(1) Officiellement, le sexe de Hange est inconnu.
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fallenrazziel · 5 years ago
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Les Chroniques de Livaï #437 ~ LES COEURS HEUREUX SE RIENT DU FROID (décembre 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je redresse le col de mon manteau et savoure l'air bien froid. Il est vif et piquant, et apporte un parfum de neige venu des montagnes de Sina. On ne le sentait pas si fort auparavant, dans les plaines de Maria. Ce n'est qu'une maigre compensation. Il me faut absolument trouver un nouveau quartier général digne de ce nom. Le QGR ne pourra pas loger tout le monde indéfiniment, surtout que je compte recruter encore d'autres effectifs. Entre les expédition prévues et les prospections immobilières nécessaires, je vais devoir me préparer à des nuits blanches...
Je remonte à grandes enjambées la rue principale de Trost, sans but autre que celui de penser. J'aime l'isolement de la foule. Celle-ci n'est pas très dense aujourd'hui mais bien suffisante. Je passais parfois des heures accoudé à la fenêtre de la maison à regarder les gens passer en me demandant quelles pouvaient bien être les vies menées par ces inconnus pressés. Aujourd'hui, les têtes sont coiffées de bonnets de laine, les mains bien protégées par des gants épais, si bien que je distingue peu de physionomies. Des enfants s'amusent à descendre une rue avec une luge tandis que des marchands proposent des marrons chauds. Personne ne fait attention à moi, ce qui est très reposant.
Sans mon bolo et mon uniforme, on me reconnaît moins facilement. J'ai eu l'idée d'ébouriffer un peu mes cheveux afin d'avoir l'air moins strict, et ma barbe non rasée donne encore moins à réfléchir sur qui je suis. Je voulais me déplacer incognito aujourd'hui, profiter de cette saison de calme sans être importuné. Ce ne sont pas les sollicitations qui manquent. J'ai déjà reçu des demandes d'entretiens, mais aussi des invitations de futurs donateurs qui pourraient s'avérer très fructueuses ; me promener de cette façon me donne l'impression de pouvoir légitimement laisser tout ceci de côté pour un moment, sans me sentir coupable.
Yule commencera officiellement dans quelques jours. Comme je le pensais, les décorations cette année seront moins impressionnantes. Les grands sapins traditionnels poussent dans les plaines de Maria, et les citadins devront se contenter cette année d'arbres plus modestes. Pas de feux d'artifices, l'Etat a plus urgent à traiter. Les indigents se sont multipliés et la délinquance sévit de plus en plus ; pour cette raison, les commerçants habituels sont moins nombreux sur l'avenue.
Il en reste cependant quelques-uns, des irréductibles, qui proposent sucreries et pâtisseries. L'odeur m'allèche beaucoup, je fais semblant de ne pas les regarder, mais j'en ai très envie. Avec un air de regret, je pince sous mon manteau un pli de chair sur ma hanche et entends confusément la voix de Livaï me faire la leçon... Au diable les scrupules ! Je me dirige vers un étal et achète au marchand un genre de croissant laqué fourré de crème et parsemé de sucre. Je ne sais pas quel goût ça a, mais la vision me plaît bien...
Je m'apprête à mordre dedans quand, dans une ruelle transversale, j'aperçois un gamin, en haillons, maigre à faire peur, grelottant. Il serre les pans de sa vieille chemise dans ses petites mains décharnées et me regarde avec envie... Cela me coupe l'appétit d'un coup et je ne peux que m'arrêter pour le regarder en retour, alarmé par ses genoux bleus et ses joues sales.
Il y a de plus en plus de miséreux de ce genre dans les villes. Parfois, des familles entières s'entassent dans les rues les plus isolées. Ces gens étaient autrefois des fermiers, des agriculteurs, des éleveurs... Habitués à vivre près de la terre, ayant tout perdu durant la Chute, ils se sont trouvés incapables de se forger une nouvelle vie et attendent désespérément que le gouvernement les aide. Ils passeront l'hiver dehors ou, avec de la chance, ils trouveront une place dans un refuge avant que l'hiver ne devienne insupportable.
J'ai du mal à admettre que ce gamin passera l'hiver...
C'est étrange, mais la vision de cet enfant me rappelle alors les récits que Livaï m'a parfois fait de sa vie sous terre. Quand il évoquait son enfance, je m'imaginais un petit garçon ressemblant fortement à celui-ci. Une figure concentrée, un peu hargneuse, triste aussi, mais déterminée à vivre, en ne s'attendant absolument pas à ce que quiconque lui fasse des cadeaux, et sûrement pas la vie. Enfin, je suppose que si quelqu'un peut au moins lui en faire un aujourd'hui...
Je m'approche du gamin et il recule de quelques pas. Je tends vers lui mon gâteau encore fumant, et, la salive au coin des lèvres, il essaie de l'atteindre sans trop s'approcher. Allez, prend-le. Je n'y ai pas touché. Et puis, cela te profitera plus qu'à moi, je dois perdre quelques kilos. Il me l'arrache presque des mains, et s'éloigne de nouveau, mâchonnant un morceau de pâte sucrée. Ses yeux s'éclairent et je crois discerner en eux un merci silencieux. Je n'ai pas besoin de plus.
Je promets à voix basse, sans qu'il puisse m'entendre, de reprendre le Mur Maria un jour.
Cette petite aventure me remet Livaï en tête, mais aussi Hanji. Selon son programme, elle devait aller servir à la soupe populaire aujourd'hui. Je crois que c'est dans cette direction... Je reviens sur mes pas et tourne vers l'est. Durant le trajet, Livaï et Hanji alternent dans mon esprit sans que je parvienne à trouver un fil logique à mes songes ; puis, je découvre ce que je cherchais. Un petit projet sans prétention, mais pour lequel il me faut de l'aide. Hanji sera parfaite pour cela.
Les mains dans les poches, je rejoins l'entrepôt militaire gardé par la garnison, vers lequel se presse une foule affamée, dans l'attente de rations de nourriture. Je ne m'immisce pas dans la file d'attente, ne m'annonce même pas et tente de m'approcher des tables de distribution. J'aperçois Hanji, une louche à la main, le sourire aux lèvres, distribuant de grandes rasades de soupe chaude dans des bols. Sa bonne humeur est si communicative qu'elle doit réchauffer le coeur de ces malheureux par sa seule présence... Hanji ne se rend pas toujours compte du bien qu'elle fait - ou de son inconscience par certains moments. Elle se contente d'être elle-même tout simplement et je lui envie cette franchise. Livaï est un peu comme ça aussi, mais dans un tout autre registre... bien que je sache comment orienter son humeur maintenant.
Je lui fais un signe de la main et elle me remarque enfin. Elle se déplace et je distingue alors juste à côté d'elle la jeune Nadja, occupée elle aussi à servir les nécessiteux. Hanji s'étonne de me voir ici et me demande ce qui m'amène. Oh, et bien, je me disais... Mike sera pris pour Yule - il a promis de le fêter avec sa nouvelle escouade, afin de resserrer les liens -, donc cette fois, nous serons seuls, Livaï, toi et moi. Je me demandais si nous ne pouvions pas organiser quelque chose, juste pour nous trois.
Elle semble enthousiaste, et je lui expose mon idée. Je vais avoir besoin de ton aide, de tes conseils, pour quelque chose de particulier. J'aurais bien demandé à Mike, mais il n'est pas là, alors...  Elle rétorque que j'aurais pu le proposer à Livaï. Je ne peux pas le faire pour une raison que tu vas comprendre. Tu es toujours partante ? Alors va te changer et retrouve-moi dans la rue.
Je pense que cela nous prendra l'après-midi si nous ne parvenons pas à nous décider...
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completementalest · 5 years ago
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Géorgie, vert pays
Après près d’un mois passé en Géorgie, principalement à faire de la randonnée, nous ne pouvons malheureusement pas dire que nous avons tout compris de sa culture et de son histoire... On a quand même remarqué quelques trucs comme le fait qu’ils possèdent un alphabet tout de courbes vêtu, du pain en forme de vaisseau intergalactique et beaucoup de mots qui riment en “i”. A commencer par Batumi, première grande ville que nous avons traversée en stop après avoir franchi la frontière. Batumi c’était un peu ambiance Miami-beach alors on était contents de continuer jusqu’à Zugdidi (en passant par Poti) pour passer la nuit avant d’atteindre les montagnes de Svanétie (on avait pas menti pour les “i”...). Là-bas, on a fait un trek de 5 jours assez connu qui relie Mestia à Ushguli, deux villages de montagnes caractérisés par leurs tours en pierres (après une discussion-mime on a compris que ces tours servaient à se défendre contre les “russian occupants”). Malgré quelques embouteillages de chemin, nous ayant permis de faire entre autres la connaissance de Catha et Steffen (= des gens hyper sympas), c’était vraiment bucoli-cool : fleurs de toutes les couleurs, papillons à foison, panoramas sympas...  Nous avons ensuite rejoint Tbilissi pour retrouver Jonas et Marie (soeur de Simon), manger quelques Katchapuris (pain au fromage), puis rejoindre la Kazbegi. Il faisait plus gris qu’en Svanétie mais cette fois on avait plein de sucreries (merci Marie !). C’était encore un chouette trek, agrémenté d’herbes folles, de chevaux libres qui galopent, de lacs très bleus, de ciels moins bleus, de chemins tortueux et de repas gargantuesques. A part la conduite automobile (dont on peut dire qu’elle varie d’énergique, pour être polis, à carrément suicidaire) et les playlists dignes de types sous acide (ou de fins amateurs de Christophe Maé) on peut dire qu’on était vraiment bien lotis en Géorgie !
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Glacier 1.
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Farandole de papillons des montagnes.
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Adishi la hardie.
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Frais-dîner.
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Glacier 2.
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Farandole de cochons des montagnes.
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Bucolisme.
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Esprit d’équipe en terrain dangereux. (Lors d’une autre traversée périlleuse, Simon tentera en vain de lancer son sac de 17 kg de l’autre côté de la rive, sur les conseils avisés d’Elsa - encore un coup de l’esprit d’équipe). 
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Vaches sur tapis vert.
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Ushguli la jolie.
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Joie du pain et de la fin après 28 km de marche.
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Coloca-tente avec nos nouveaux copains Catha et Steffen.
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Encore avec Catha et Steffen (ces personnes existent vraiment mais on n’a pas de photos de face).
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Tbilissi l’intrépide.
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Réunion de famille en territoire Kazbeg.
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Mont Kazbek ennuagé.
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Marie.
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Jonas.
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Relief & nuages.
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Petit-poney.
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Streching & cooking.
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Cailloux & nuages.
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D’après une œuvre originale de Marie B.
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Verdoyance.
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Amitié franco-allemande.
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cabinporn · 7 years ago
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Sucrerie de La Montagne, Montreal 
Submitte by Nic Latulippe / @nic_latulippe
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lebasempire · 2 years ago
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La serpillière en étendard
L'Homme est tombé si profondément dans la peur de son destin qu'il finit par se complaire dans un magma où médiocrité et vulgarité rivalisent d'ingéniosité. 
Le voilà si évanescent dans sa présence au monde qu'il s'adonne sans retenue aux jouissances répétitives et éphémères d'un corps séparé de l'âme. La baise a remplacé l'amour, l'orgie la plénitude des amoureux, la multiplicité l'unicité de l'être aimé. S'abîmer jusqu'à l'aboulie, sans la saveur esthétique et transgressive d'un Oscar Wilde; corrompre, par le non-sens dépourvu d’ombre, son anatomie dans la fange, c'est le tobogan légitime de la consommation qui avilit la beauté, la digère et la transmute en odeur méphitique, c’est l’alchimie inversée. Le phantasme est violemment découplé des forces telluriques qui imprègnent le vivant, le voilà désormais fabriqué à l'emporte-pièce, dicté par la Bible des temps modernes, résolument consumériste, par ses temples et ses dévots qualifiés du sobriquet indigeste d’influenceurs, bref dégradé, amoindri, aseptisé, terne ! 
Face à cette déshérence dans la grisaille et le morne, les mots s'adaptent, perdant de leur superbe. Le verbe créateur s'est mû en propos commentateurs et faussement rieurs. Les envolées lyriques, privées de leur horizon, l'âme, entrent en ermitage ou s'étiolent avant d'accoster leur cible. Les voilà qu'elles font rire maintenant, comme l'écho mièvre d'un autre temps à jamais révolu, de ce rire qui ne rit pas vraiment, mais qui se moque, de ce rire livide et désabusé qui vient nappé l'indigeste relationnel d'une pointe de sucrerie diabétisante supplémentaire ! Car voilà le règne sans partage des fariboles numériques, des mèmes, des GIF ou des jeux de mots “bien” choisis, immanquablement enrobés d’humour gras. Le rictus sardonique qui en découle, piteuse tentative d'évacuer les questions qui animent la soif naturelle de connaissance et de quête de vérité des Hommes, prend les airs étouffés d'un son se mouvant dans une chambre anéchoïque. Le rire qui meuble maladroitement supplante le fou rire incandescent qui lui épousait la tragédie ou le plaisir absolu d'une communion imprévue avec l'Autre ! Le pont d'Avignon dans sa condition actuelle a fait des émules !
 Alors on se joue de tout, y compris de sa propre insignifiance érigée en zénith là où elle pointe vers le nadir. La triviale bouffonnerie est le nouveau panthéon, déserté des dieux, d'un monde vacillant dans les affres de l'insignifiance et du sordide. Mais on vous dira probablement que dans ce vaste jeu de quilles vous n'avez pas tout à fait intégré les règles de la légèreté et du lâcher-prise ! Vous voilà bien sourd à la solution à bien des maux ! Les zombis sont donneurs de leçon, vous êtes entier et sublimement vivant, vous êtes bien étrange, énigmatique, un brin hérétique ! L'arpenteur de la montagne, invité par le sommet, les bras ouverts vers le ciel fait face au vagabond des smartphones, le doigt frénétique, en attente sur Tinder de son prochain "match"; les temps ont fait du second celui qui a tout compris. Le sublime est passé de mode, la serpillière est devenue étendard.
Romain Ferrara
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veveordie · 3 years ago
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Sugar Shack moments 🍁 part 6. 🪵🪓✌🏼 . . . . . . . . . . . . . #sucreriedelamontagne #feu #feux #feuxdefoyer #foyer #autourdufeu #chaleur #chaleureux #festin #festive #festif #traditional #québécois #rigaud #montrigaud #sugarshack #cabaneasucre #fireplace #breakfast #besiders #maplesyrup #maple #brunch #whitebeard #cottage #visitquebec #visitcanada #explorequebec #tempsdessucres #érablière (à Sucrerie de la montagne) https://www.instagram.com/p/CcBkdQKLRLm/?utm_medium=tumblr
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annoyingtidalwavesalad · 4 years ago
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Forbidden Planet (1956) from Patrice De Bruyne on Vimeo.
“Forbidden Planet” (Planète interdite) ne peut que rappeler de bons souvenirs sucrés à ceux et celles qui l’ont entrevu en 1956, alors qu’ils et elles venaient de quitter le temps des sucettes-sucreries-enfantines pour le temps des sucettes-adolescentes au dernier rang des cinoches de quartier… Ce film est dès-lors considéré par les mecs qui ont joui et les nanas qui ont eu un orgasme, comme un chef-d’oeuvre des films de science-fiction des Fifties. C’est psychologique, les cerveaux ayant tendance à mélanger les souvenirs. Par contre les plus vieux et vieilles ayant reçu un jet de sperme et/ou de cyprine dans les cheveux car assis un rang devant ces turlupins et turlupines, ont direct considéré que ce film était un navet mal-ba(i)sé extrapolé d’une pièce de théâtre : “La Tempête”, de William Shakespeare, transposé au XXIIème siècle dans les méandres de la Planète Altair-4… “The Tempest” (La Tempête) écrite en 1611 est une tragédie qui narre l’exil du duc Prospero (Morbius… pour la Planète Interdite) avec sa fille Miranda (Altéra…) dans un île mystérieuse (Altair-4…). Fort de son savoir et de son expérience, le duc Prospéro (Morbius…) devenu une sorte de Mage, est parvenu à dominer Caliban (dans Planète Interdite c’est le monstre tueur “electro” qui n’existe que par télépathie venant tout droit du cerveau de Morbius) qui avait tenté d’enlever sa fille. Allié d’un meilleur génie, Ariel (Robby le robot…) déclenche une tempête dans laquelle est pris un navire (le vaisseau spatial “C57D”…). Prospero doit finalement s’accommoder de l’amour de l’un des naufragés, Ferdinand (Le commandant Adam…) pour sa fille (Altéra…) L’histoire se re-re-résume plus simplement comme ceci : Le vaisseau spatial “C57D” piloté par le commandant Adams est à la recherche du vaisseau “Le Bellérophon” disparu vingt années plus tôt. Il se pose sur la planète “Altair-4” et l’équipage est aussitôt accueilli par Robby, un robot hyper-perfectionné. Ils sont ensuite conduits auprès de l’énigmatique “Dr.Morbius” et de sa ravissante fille “Altaïra”. Après plusieurs investigations, le médecin d’équipage “Ostrow” apprend à ses dépens que la planète repose sur la technologie des “Krells”, une civilisation disparue depuis des milliers d’années. C’est alors qu’une force mystérieuse se manifeste et attaque le vaisseau “C57D” et les membres de l’équipage. Dans ce monument de la Science-Fiction, l’acteur Walter PIDGEON "Dr.Morbius” grand dramaturge du cinéma de cette époque et familier des productions du genre, tel “Le sous-marin de l’apocalypse” fait ce qu’il peut pour rendre son jeu crédible devant l’acteur Leslie NIELSEN (le Commandant Adams) bien connu quelques années plus tard pour ses facéties dans la série des films : “Y’a t-il un flic pour…”. La délicieuse Anne FRANCIS “Altaïra” joue la sexy de sévices (softs) et est ainsi l’ingénue du film (Un rôle qui lui collera à la peau durant plusieurs années). Le comique et sympathique Earl Holliman “Cookie” joue l’idiot qui cherche désespérément à enivrer le robot avec du whisky pur malt (il apparaîtra quelques années plus tard aux côtés d’Angie DICKINSON dans “Police Woman”. “Robby-le-robot” conçu par Robert Kinoshita, va devenir “LE” célèbre robot de la MetroGoldwinMeyer et sera utilisé l’année suivante en vedette dans une autre production de Science-Fiction : “Invisible Boy”. La M.G.M. utilisera “Roby-le-robot” dans les années 60’ dans divers épisodes de “La Quatrième Dimension” et dans deux épisodes de “Perdu dans l’espace” et fera également des apparitions dans “The Perry Come Show”, “The Addams Family”, “Love Boat” et “Colombo… Il fut le robot le plus commercialisé dans le monde ! Aux États-Unis il sera le “personnage” qui, jusqu’aux années’70 fera le plus de publicité sur les chaînes américaines au niveau de l’électroménager et rapportera des montagnes d’or aux publicistes. Tombé en désuétude, le robot fut partiellement démantelé fin des années 70’ et entreposé dans les remises de la M.G.M. Ce n’est qu’en 1996, que Fred Barton, un passionné de robotique, décidera de restaurer Robby en lui redonnant sa silhouette des années 50’. On a pu l’apercevoir depuis dans des films comme : “Gremlins”, “Objectif terre” et “Les Looney Tunes passent à l’action”. Le vaisseau spatial en forme de soucoupe volante apparaît lui aussi dans différents épisodes de “La quatrième dimension” et dans un épisode de “Death Ship” avec “Ross Martin”, la production utilisant même par économie : les costumes, certains décors et les maquettes du film Forbidden Planet”. Chers cinéphiles, si vous voulez retrouver voire redécouvrir l’époque des sucettes des années ’50, je vous conseille vivement ce film, vous serez impressionné par son cinémascope éblouissant, ses décors majestueux et kitch, ses effets spéciaux époustouflants pour l’époque et sa musique électronique envoûtante de “Bébé and Louis Barron”.
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