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Various Artists - Interpretation Series Volume Two: E O O E (1992)
#lor tapes#sempiternels#kapotte muziek#from nursery to misery#incidental merit#a.c. van de bij#a.h.j. van de kooi#loading
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@utopie-sempiternelle
#dark acadamia aesthetic#dark academia#light academia#light acadamia aesthetic#classic academia#romantic aesthetic#book quotes#poetry#books & libraries#academia#light academia moodboard#dark academia moodboard#academia moodboard#nature academia#academia aesthetic#chaotic academia#romantic academia#moodboard#chaotic academic aesthetic#chaotic academia moodboard#light academia quotes#light academia aesthetic#classic academia moodboard#greek myth moodboard#greek myth aesthetic#greek mythology#greek philosophy#philosophy#old aesthetic#aesthetics
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C R I M S O N . V E I L forum rpg urban fantasy de type créatures et gangs avec concept de doubles identités secrètes (tw : violence, sang, chasse) ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨ Scarborough. Il y a quelque chose dans ce nom qui écorche la langue en y laissant sa marque, raclant la gargue pour s'extirper presque douloureusement des lèvres. Ici, les apparences sont trompeuses, se fardant d'un monticule de faux semblants au cœur de la station balnéaire britanique. Les jours d'été sont doucereux, idéaux pour flâner naïvement le temps d'un après-midi à sombrer dans l'oisiveté. Puis, il y a la sorgue qui tombe, ne laisse qu'un empire des lueurs artificielles devenues floues sous une brume dominante, sertie d'une âcre fragrance d'iode.
Alors les ombres sortent, sournoises chimères aux babines avides dégueulant de crocs affutés qui entament leur ballet nocturne. Les masques tombent jusqu'à l'aube naissante et plus rien ne paraît alors rassurant. Les bêtes grouillent, se dévoilent, se croisent à l’abri des mires aveugles d’êtres humains pour qui elles ne sont que des histoires fantaisistes que l'on conte aux bambins. Les griffes se ferment sur les chairs et les disparitions vont bon train. Enfin jusqu'à-ce que les projectiles filent, tentant de protéger les pauvres égaré.es de leurs funestes étreintes. Parce qu'il y a toujours eu les proies, toujours eu les traqueurs en un jeu sempiternel. Si bien qu'on ne sait plus vraiment qui sont les prédateurs et qui sont les proies.
Peut-être que dans tout ça votre charmante voisine vous offrant d'alléchantes pâtisseries n'est autre qu'une chasseuse de monstres aguerrie une fois le crépuscule tombé, que votre collègue de bureau se révèle être un bestiau assassin faisant bonne figure afin de mieux se fondre dans la masse, que cet aimable facteur fait partie d'un organisme secret mettant à mal l'humanité lorsqu'il ne livre pas le courrier.
Et vous, au fond, qui êtes-vous réellement ? ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨
Encore un énième univers porté sur les bestioles et pourtant, Crimson Veil vous proposera quelque chose en plus pour pimenter le jeu. Le forum possèdera un concept d’identités secrètes, où seul le staff connaîtra la véritable espèce ou rôle au sein des organisations de chaque personnage. Le but sera évidemment de jouer le jeu, d’en dévoiler le moins possible, laisser des indices s’échapper de temps à autre et dissimuler les crasses sous quelques balises hide bien placées. Les membres d’une même organisation ou d’une même espèce, pourront se reconnaître entre eux bien entendu, à comploter paisiblement à l’abri des regards dans des zones secrètes. Bien sûr, le forum demande pas mal d’aménagements pratiques afin que les mystères soient viables au maximum, les réponses quant à l’organisation des choses arriveront en temps voulu.
Et ça ne risque pas de vriller city tout ça ? Et bien mon petit Philibert, le jeu sera agrémenté de plusieurs espèces non jouables sous forme de PNJ capables de semer le trouble et donner du rebondissement entre les diverses intrigues. Même les créatures les plus hostiles pourront se faire croquer par plus gros qu’elles.
Le nom de Scarborough, petite ville côtière du Yorkshire, en Angleterre, vous est peut-être familier. En effet, une partie de l’univers reprendra le lore et quelques petites choses à son forum grand frère, Noctivagus, ouvert en septembre 2020 et qui a fermé ses portes en 2023. De nombreuses choses seront cependant intégralement revues et adaptées (nombre et types de créatures, gangs, système de jeu, codage et design, etc.). Reprendre cette base et réhabiliter ce forum sous une toute nouvelle forme permettra également de gagner en temps et en énergie durant la construction (big brain mouve). À bientôt donc pour une toute nouvelle aventure.
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La vie est atteinte de torticolis sempiternel, ce qui l’empêche de regarder en arrière. Faisons comme elle, le passé appartient à la mort, qui est jalouse de son bien.
Jean Ray, Malpertuis
#Jean Ray#Malpertuis#livre#book#citation#citation française#littérature#littérature belge#littérature francophone
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Des snipers israéliens abattent trois moutons à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Ces moutons 🐑 devaient des membres du Hamas qui préparaient un attentat contre Israël...
Vu que c'est le sempiternel narratif des terroristes sionistes !
#gaza under genocide#gaza under attack#free gaza#gaza genocide#gazaunderfire#gazaunderattack#save gaza#genocide in gaza#stand with gaza#gaza#israel is a terrorist state#israël#stand with palestine#free palestine#palestine#palestinian lives matter#israel#sionisme#israel war crimes#israel war criminal#israel terrorist#israeli terrorism#israeli war crimes#israel crimes#israeli crimes
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Ils étaient au courant de l’innocuité de l’hydroxychloroquine, le ministre de la Santé Braun avait même fait sa thèse dessus, disparaissante d’internet…. Étonnant non?
Sempiternelle actualité de Saint-Just: «Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement.»
https://www.yumpu.com/xx/document/read/68827250/les-intoxications-aigues-a-la-chloroquine
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https://x.com/sempiternels/status/1841747622064697370?t=9CHmbiuanJCWXz4fh1Qt6g&s=19
halbrand you will always be famous
his face is sooooooo. he's such a cunt it's unreal 😭😭😭 he's giving im a wittle puppy wook at meeee and oozing with smug superiority and self satisfaction simultaneously. I would have also jumped to my potential death to get outta there.
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L'ANDALOUSIE C'EST UNE FEMME
L’Andalousie, c’est un corps de Femme moulée dans sa robe de Sévillane, qui fièrement va à la féria chevauchant en amazone sur son Alezan doré.
L’Andalousie c’est les yeux noirs d'une Mauresque de Grenade, qui soupire dans les jardins de l’Alhambra.
L’Andalousie c’est une Femme qui chante sur un air de Flamenco, c’est un cri, un air de guitare, une Gitane qui danse dans le quartier de l’Albaicin.
L‘Andalousie c’est une corde qui vibre dans les jardins secrets, les patios parfumés des senteurs d’un lointain passé, ou murmure l’eau des fontaines de mosaïque comme une sempiternelle musique.
L’Andalousie c’est une Femme de Grenade, de Séville, de Cordoue, de Jaen, belle ténébreuse qui garde orgueilleusement le secret de son envoûtante beauté.
Marie Combernoux
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On regarde les informations et c'est systématiquement la quatrième dimension.
Dans la même séquence, vous avez :
Le résident américain d'origine africaine Omar Sy qui revient sur les plateaux pour dénoncer sempiternellement l'extrême-droite, le dentiste marseillais Salim Laïbi qui appelle les Musulmans à quitter la France pour se mettre à l'abri du racisme des Français (??), le maire de Grenoble Éric Piolle qui réclame la dépénalisation du cannabis, Macron qui veut partager la dissuasion nucléaire française avec le reste de l'Europe, le maire de Tilloy-lez-Marchiennes dans le Nord qui, toujours déguisé en femme, accuse Dorat Moutot d'être nazie parce qu'elle a co-écrit un livre pour dénoncer le transactivisme, les islamo-gauchistes de Sciences-Po qui décrochent le drapeau français de la façade de l'établissement pour lui substituer un drapeau palestinien…
… et au milieu de tout ça, au milieu de cet immense épisode de South Park devenu réalité, vous avez Mathis, adolescent français de 15 ans, notre petit frère, notre gamin à tous, poignardé à mort pour un téléphone par un migrant afghan à Châteauroux.
Un de plus, un mort de plus, encore un des nôtres qu'il va falloir enterrer dans l'indifférence d'une classe médiatico-politique encore occupée à palabrer sur le cannabis, sur le racisme et la transphobie des Français et sur la pluie qui tombe un mois d'avril.
Comment ne pas les détester de toutes nos forces ?
Repose en paix Mathis. Là-haut, bon gamin, dis à Lola, à Thomas et à tous les autres qu'on ne les oublie pas.
Jonathan Sturel
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Je décède de rire
Vraiment comment se dédouaner de tout comportement malsain qui ne sera pas présenté comme tel qu'on trouvera dans l'histoire grâce à la sempiternelle formule magique de la lâcheté, "C'est d'la fictiooooon !"
Un bon moyen aussi de prendre les lecteurs qui réagiront pour des imbéciles en leur disant que "si vous savez pas séparer la fiction de la réalité c'est vot' problème ololol"
Je sais pas si c'est le signe pour moi d'abandonner maintenant ou au contraire de persévérer pour voir jusqu'à quel point je n'ai pas de discernement lol
#beemoov#amour sucré#amour sucré new gen#vraiment on sent qu'ils en ont eu ras le cul qu'on vienne leur dire que leurs relations posaient plein de problèmes#pas de notre faute s'ils abordent pas l'écriture avec discernement#entre écrire une relation malsaine et la légitimer#et écrire une relation malsaine et la présenter comme étant malsaine#encore faut-il peut-être reconnaître que certaines des relations sont malsaines hinhin#jsp s'il y a un forum mais si je viens un jour à commenter les épisodes jv pas faire long feu je pense lol#je vais trop être dans le passif agressif dès que je critiquerai un truc#“ah excusez-moi je manque de discernement quand je dis qu'il faut pas romantiser cette relation prof-élève comme c'est le cas ici hihi”#je sais pas s'il y en a une ici je repense à campus life
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Vue sempiternelle depuis le balcon, avec au rendez-vous, pour cette soirée de 2022, un ensemble fort intéressant de nuages, en circulation dans le ciel.
Pellicule Kodak 200, avec le Feu Minolta x300, à présent au placard pour cause de problèmes techniques (rideau capricieux).
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Non Uccidere il Pesce d'Oro
Julien Ash & Antonella Eye Porcelluzzi | Mahorka | 2024
1. Fin août, tard le soir, dans une zone balnéaire pas que jolie, qui bientôt se dépeuplera. Elle en a un grand souvenir d’autrefois, et d’autrement. Le temps transforme tout. Voilà. C'est la pleine lune. Sentiments contradictoires. Ou tout simplement l'un qui aimait plus que l'autre, ou plutôt l'une en l'occurrence. Retenir ou laisser partir, sempiternelle question. Retenir et soumettre, se rendre minable… Ou laisser partir — et mourir de tristesse sur une plage sale, couverte de cadavres de 8.6 et de 1664.
2. Heureusement, elle pouvait compter sur l’anesthésie du clubbing, l’illusion de la résilience, l’hypertrophie de l’ego, sage, autonome, conquérant… Des projecteurs dansaient au-dessus d’eux qui dansaient, tantôt fous dans la lumière, tantôt dévastés dans la pénombre. Une sensualité trouble pour dernier filet. Le contact de deux ou trois corps inconnus. Et dans l’inconscient déjà le germe du regret futur. Les lieux de fête sont des lieux de blues. C’est dans ce genre d’endroit que vomissait Gainsbourg quand il oubliait de porter son masque. Miroirs et rasoirs dans les couloirs, les toilettes… Mieux vaudrait peut-être faire couler le sang. Plutôt flinguer son flair est le choix dominant.
3. Dans l’enfance, dans son pays d’origine, les matinées étaient tendres, pétillantes, à peine perturbées par une brise ensoleillée. La vie n’était pas plus facile, mais avec le recul, on lui trouverait des côtés candides, sincères, authentiques… C’est parce que les gens de là-bas sont souvent morts à présent. Et parce que l’enfant qu’elle y était est morte également, d’une certaine façon. Elle y retournera un jour — pour y renaître encore une fois.
4. Elle fait partie de ceux qui ont un sens décalé de la chronologie. Son passé et son présent se réinventent constamment, en fonction de sa qualité de conscience ; et il n'y a jamais de travestissement. Tu vas voir. Tu vas entendre. Cela ne sera pas logique, mais cela aura le poids de l’évidence. Cela résonne depuis un lointain trauma. Scie circulaire et ouroboros. Éros et Thanatos. Yin et Yang. Cela a le ton du reproche et celui de la proposition franche. Cela prendra le temps qu’il faut. Suspension, vibration : harmoniques… Ce qui reste dans le cœur et le cerveau, bien après qu’a cessé la parole. Et voici bientôt que s’ouvre un passage. Le coulissement obscur des grandes portes métalliques — d’un paradis ? Patience encore. Ça y est, les anges trinquent, incontinents : une ola de coupes dressées, hémoglobine dyonisiaque — en l’honneur de leurs faiseuses persécutées. Puis dans un grincement de plomb et d’airain, la nuit de l’Autre se recroqueville sur eux.
5. Il existe une sonate au clair de lune, et nous voulons faire tout l’inverse, ou presque : une bourrée au soleil noir. Le moment n’est-il pas venu de faire basculer l’essence dans la structure, dans la sculpture — comme un poisson dans l’or ? Le moment de déverser l’Étoile condensée sur tous les réseaux ? Leur binaire pourrait devenir ternaire par notre seule volonté. Mais hélas, par derrière, au point limite de pénétration de l’interface, cette satanée nostalgie qui affleure… Comme un vinyle qui craque. Il nous faudrait être plusieurs. Mais comment éviter le délitement de ce qui se sépare ? Comment ne pas tuer le Poisson que l’on veut voir nager dans un métal en fusion ?
6. Révélé, un secret perd tout son pouvoir. L’important n’est pas ce qui est caché, ce qui est tu en soi, l’important n’est pas la clef du mystère, l’important est le souci de garder quelque chose, de le préserver, de le chérir — douloureusement. De la famille jusqu’à Dieu… Plutôt le silence qu’une lumière aveuglante. La blessure se chuchote, l’initiation se murmure, l’humilité se scande.
7. La faute était nécessaire, c’est elle qui a permis de sauver son monde. Au petit matin, comme un second printemps, la liberté s'est mêlée aux scintillements de la Méditerranée. Sur le port, les pêcheurs installent leur marché. Elle sourit à la puissance qui la dépasse, physiquement et intellectuellement, mais qui la propulse vers la vie, de tout son cœur rassuré. Rinçage des pavés à l’eau claire. Odeur de marée. Aux mâts inébranlables ne flottent plus que des voiles de mariée.
#auteur jordane prestrot#julien ash#antonella eye porcelluzzi#mahorka#aloïs l.#wolf city#pierre-yves lebeau#francis porte#2024#musique
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@utopie-sempiternelle
#moodboard#academia aesthetic#dark academia#aes#dark academia moodboard#light academia#light moodboard#dark aesthetic#poetry#books#white aesthetic#aestehtic#aesthetics#light aesthetic#white moodboard#classical academia#classic academia#classic moodboard#light academia moodboard#light acadamia aesthetic#moodboards#moodboard soft#aesthetic
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❝ Tant que les hommes n’auront pas pris conscience de leur condition — je ne dis pas seulement de leur condition sociale mais de leur condition en tant qu’hommes et de l’extrême précarité de celle-ci : durée dérisoire par rapport au champ d’action de l’espèce tel que l’esprit croit l’embrasser, soumission plus ou moins en cachette de soi-même à des instincts très simples et très peu nombreux, pouvoir de penser, oui mais d’un ordre infiniment surfait, pouvoir frappé d’ailleurs de routine, que la société veille à canaliser dans des directions déjà définies où sa surveillance peut s’exercer et, de plus, pouvoir sans cesse défaillant en chaque homme et sans cesse équilibré par un pouvoir au moins égal de ne pas penser (par soi-même) ou de penser mal (seul ou, de grande préférence, avec les autres) ; tant que les hommes s’obstineront à se mentir à eux-mêmes ; tant qu’ils ne feront pas la part sensible de l’éphémère et de l’éternel, du déraisonnable et du raisonnable qui les possèdent, de l’unique jalousement préservé en eux et de sa diffusion enthousiaste dans le gr��gaire ; tant que sera départi aux uns, en Occident, le goût de risquer dans l’espoir d’améliorer, aux autres en Orient la culture de l’indifférence; tant que les uns exploiteront les autres sans même en tirer de jouissance appréciable — l’argent est entre eux en tyran commun — l’argent est entre eux en serpent qui se mord la queue et mèche de bombe — ; tant qu’on ne saura rien en faisant mine de tout savoir, la bible d’une main et Lénine de l’autre ; tant que les voyeurs parviendront à se substituer aux voyants, au cours de la nuit noire, et tant que... (je ne puis non plus le dire, ayant moins que quiconque la prétention de tout savoir; il y a plusieurs autres tant que, énumérables), ce n’est pas la peine de parler, c’est encore moins la peine de s’opposer les uns aux autres, c’est encore moins la peine d’aimer sans contredire à tout ce qui n’est pas l’amour, c’est encore moins la peine de mourir et — printemps à part, je songe toujours à la jeunesse, aux arbres en fleurs, tout cela scandaleusement décrié, décrié par les vieillards — je songe au magnifique hasard des rues, même de New York, c’est encore moins la peine de vivre. Il y a, je songe à cette belle formule optimiste de reconnaissance qui revient dans les derniers poèmes d’Apollinaire : il y a la merveilleuse jeune femme qui tourne en ce moment, toute ombrée de ses cils, autour des grandes boîtes de craie en ruine de l’Amérique du Sud, et dont un regard suspendrait pour chacun le sens même de la belligérance; il y a les Néo-Guinéens, aux premières loges dans cette guerre — les Néo-Guinéens dont l’art a toujours subjugué tels d’entre nous bien plus que l’art égyptien ou l’art roman — tout au spectacle qui leur est offert dans le ciel — pardonnez-leur, ils n’avaient à eux seuls que les trois cents espèces de paradisiers — il paraît qu’ils « s’en payent », ayant à peine assez de flèches de curare pour les blancs et les jaunes ; il y a de nouvelles sociétés secrètes qui cherchent à se définir au cours de multiples conciliabules, au crépuscule, dans les ports ; il y a mon ami Aimé Césaire, magnétique et noir, qui, en rupture avec toutes les rengaines, éluardienne et autres, écrit les poèmes qu’il nous faut aujourd’hui, à la Martinique. Il y a aussi les têtes de chefs qui affleurent à peine de la terre et, ne voyant encore que leurs cheveux, chacun se demande quelle est cette herbe qui vaincra, qui aura raison de la sempiternelle « peur de changer pour que ça recommence ». Ces têtes commencent à poindre quelque part dans le monde — tournez-vous sans fatigue et sans cesse de tous les côtés. Nul ne sait avec certitude qui sont ces chefs, d’où ils vont venir, ce qu’historiquement ils signifient — et peut-être serait-il trop beau qu’ils le sachent eux-mêmes. Mais ils ne peuvent manquer d’être déjà : dans la tourmente��actuelle, devant la gravité sans précédent de la crise sociale aussi bien que religieuse et économique, l’erreur serait de les concevoir comme produits d’un système que nous connaissons entièrement. Qu’ils viennent de tel horizon conjecturable, nul doute : encore leur aura-t-il fallu faire leurs plusieurs programmes adjacents de revendication dont les partis jusqu’ici ont estimé n’avoir que faire — ou l’on retombera vite dans la barbarie. Il faut, non seulement que cesse l’exploitation de l’homme par l’homme, mais que cesse l’exploitation de l’homme par le prétendu « Dieu », d’absurde et provocante mémoire. Il faut que soit révisé de fond en comble, sans trace d’hypocrisie et d’une manière qui ne peut plus rien avoir de dilatoire, le problème des rapports de l’homme et de la femme. Il faut que l’homme passe, avec armes et bagages, du côté de l’homme. Assez de faiblesses, assez d’enfantillages, assez d’idées d’indignité, assez de torpeurs, assez de badauderie, assez de fleurs sur les tombes, assez d’instruction civique entre deux classes de gymnastique, assez de tolérance, assez de couleuvres ! Les partis : ce qui est, ce qui n’est pas dans la ligne. Mais si ma propre ligne, fort sinueuse, j’en conviens, du moins la mienne, passe par Héraclite, Abélard, Eckhard, Retz, Rousseau, Swift, Sade, Lewis, Arnim, Lautréamont, Engels, Jarry et quelques autres ? Je m’en suis fait un système de coordonnées à mon usage, système qui résiste à mon expérience personnelle et, donc, me paraît inclure quelques-unes des chances de demain.❞
— André Breton, Prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme ou non (1942) in Manifestes du surréalisme
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Je me permets d'extraire un petit bout de ma conversation en cours avec la charmante (❤️) @joannerowling parce que j'aimerais bien faire cette réponse en public : il en va de l'histoire récente de la Gauche et de certains mouvements de société qui me semblent largement occultés, justement, par elle, au profit de son clientélisme actuel et de son discours détourné de son électorat historique.
@joannerowling :
Je sais pas, écoute, j'ai peut-être perdu de mon idéalisme depuis les dernières élections ? Aujourd'hui je pense que les mouvements politiques arrivent pour des raisons plus profondes que la manipulation des élites. Quand Mélenchon avait un discours plus socialiste en 2017, il n'a même pas pu battre Fillon, et dieu sait que celui-ci s'est fait laminé médiatiquement, ET bouffé par deux autres "droites". J'en arrive à la conclusion que les français sont… de droite. Déso ?
... La défaite de Mélenchon en 2017 cache en réalité une formidable remontée de la Gauche, grâce à sa campagne audacieuse ; il ne faut pas oublier qu'on sort d'une répression massive d'un mouvement social de grande ampleur contre la Loi Travail (Macron-El Khomri) matée par Valls dans le sang et les larmes — c'est en 2016 que l'on a commencé de servir d'armes de guerre contre les manifestants, avec les premiers mutilés. À l'époque, le Parti Socialiste est hégémonique à gauche : il l'est depuis l'O.P.A. de Mitterrand autour du Programme commun qui a tué le Parti Communiste Français. On ne le sait que trop, c'est Tonton qui orientera le socialisme vers la social-démocratie européiste et le néolibéralisme en ringardisant l'anticapitalisme dans une imitation troublante du « TINA » that chérie. Je te parle d'un temps que les moins de vingt ans, etc. mais si Nicolas Sarkozy a modifié le nom de son parti pour créer “Les Républicains” c'est aussi parce que tout le monde s'était mis, sous le hollandisme, à parler de “l'UMPS”...
Donc, en 2016, Mélenchon fait une campagne extraordinaire où il se paie le luxe de se réapproprier les symboles républicains à la barbe de l'extrême-droite, fait chanter la Marseillaise en meeting, expérimente avec les nouvelles technologies (le fameux hologramme...), et s'empare de YouTube avant tout le monde pour contrer la censure intense qui sévit sur le PAF contre la France Insoumise et surtout sa propre personne, homme à abattre caricaturé avec une haine inédite dans des médias très proches du P.S. ; lequel P.S. met le satellite Benoît Hamon sur orbite pour tenter de reprendre l'électorat jeune à Mélenchon. Pendant ce temps-là, le N.P.A. représenté alors par Philippe Poutou dépasse toujours Mélenchon sur sa gauche, fatalement.
2017, c'est avant tout l'apothéose de Macron, traître habile et Rastignac impatient, soutenu presque par l'intégralité des grandes fortunes de France, plus quelques oligarques algériens, qui lui ont acheté une invraisemblable quantité de Unes, d'articles dithyrambiques, de paparazzades flatteuses : c'est un rouleau compresseur contre lequel aucun candidat ne pourra lutter, et il sera au premier tour. Devant les Français, il a fait toute sa campagne sur le « Ni gauche, ni droite » et c'est ce qui dominera le discours. Une grande partie de l'électorat de gauche se reporte alors sur Macron qui incarne l'espoir de sortir de cette sempiternelle alternance entre UMP et PS. Dans la pratique, les votes de gauche sont complètement éclatés entre le PS (le vieil électorat qui s'accroche à son parti historique), Mélenchon, Macron, Hamon et Poutou — qui a acquis un certain prestige grâce à un grand débat télévisé opposant tous les candidats à brève échéance du premier tour.
À droite ? On se divise entre le parti de Mon Général, malencontreusement emmené par l'homme aux costumes trop chers (et à l'épouse trop bien entretenue) et le Rassemblement National, fraîchement dédiabolisé — et c'est tout. Bien sûr que même Fillon a coiffé Mélenchon au poteau ! Cartel des gauches, Front populaire, Programme commun : la Gauche n'a toujours gagné qu'en se rassemblant. Le problème, c'est qu'à droite, on fait campagne autour d'un homme fort, alors qu'à gauche, on fait campagne sur des idées. Or, la Gauche est profondément divisée depuis les années 1980 et surtout les années 2000 sur la question nationale, entre laïcité, souveraineté et verticalité du pouvoir.
Et précisément, c'est là qu'a péché Mélenchon en 2017, qui a commis l'erreur de louvoyer sur la question européenne alors que le gros de la population française, dont la mémoire est plus longue que celle de ses dirigeants et médias décidément, affichait un euroscepticisme croissant. Et devine quel est le parti qui exprimait le plus fort son hostilité aux traités européens ? Cela, en plein apogée de l'idée selon laquelle gauche et droite se valent...
Si tu veux prendre la mesure de l'opinion publique en France, en réalité, il faut se tourner vers un groupe de recherche en sociologie politique qui commence à être un peu connu, à force : c'est Cluster17. Fondé comme démarrait l'étrange campagne présidentielle de 2021, le groupe propose une grille de lecture très originale de la société française, ses idées et ses intentions électorales. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ses analyses tendent à donner raison au géographe Christophe Guilluy quand il décrit La France périphérique, mais également, en un sens, à Emmanuel Macron lui-même quand il bâtissait une campagne entière sur un louvoiement perpétuel : l'opinion publique ne rentre pas dans une définition prédéterminée ; les classes populaires sont à la fois plus nationalistes et plus conservatrices que la Gauche dans son ensemble, mais plus ouvertes et plus solidaires que la Droite dans son ensemble. À vrai dire, je suis sans cesse ramenée à une phrase de Terry Pratchett :
Ceux qui se rangeaient dans le camp du peuple finissaient toujours par être déçus, de toute manière. Ils trouvaient que le peuple était rarement reconnaissant, élogieux, prévoyant ou obéissant. Le peuple était souvent étroit d'esprit, conservateur, pas très malin et même méfiant envers l'intelligence. Les enfants de la révolution étaient ainsi confrontés au problème ancestral : on n'avait pas le mauvais type de gouvernement, c'était évident, on avait le mauvais type de peuple.
(Va-t'en-guerre, 1997, trad. P. Couton)
Peut-être que ce n'est pas tellement que le peuple français est parti à droite, mais bien plutôt que la Gauche se trompe de direction quand elle cesse de dialoguer avec le peuple. Il y a un monde en réalité entre la simple démagogie et le populisme, qui est un amour fidèle au Peuple. Le peuple traverse les époques avec des besoins et des aspirations relativement similaires, qui certes ne coïncident pas intégralement avec ceux des classes moyennes urbaines ultra-connectées... Si le peuple se tourne vers une Marine Le Pen, ce n'est pas obligatoirement que les Français sont devenus des monstres d'extrême-droite, mais peut-être plutôt que seule Marine Le Pen tient un discours à peu près cohérent pour lui (voire ferme sa gueule au moment opportun. C'est terrible de constater qu'elle doit être assez bonne avocate, elle maîtrise vraiment l'art de ne rien dire et de laisser les cons se battre entre eux pour empocher ce qui tombe) alors que les autres ne font que le prendre collectivement pour un gros tas de misérables imbéciles. Ils ne l'emporteront pas au paradis de la politique.
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Il faut vraiment que j'arrête de parler avec plusieurs personnes à la fois sur les messageries parce que oooooomg il y a ce papa qui me dragouille (mais léger, rien de trop pesant ça vaaaa mais bien sûr BIEN SÛR je le remballe mais il a des yeux à tomber omg) et qui me demandait hier comment s'était passée la séance de la petite, parce que c'est la semaine de la maman, et donc j'explique et en même temps cette collègue qui me parle des sempiternels problèmes avec les mutuelles pour obtenir les remboursements de nos patients et donc je réponds et vient le moment où elle me dit que bientôt ce sera informatisé, je ne sais plus comment elle tourne sa phrase mais je lui réponds "oh oui je ne demande pas mieux ce sera trop bien"
Pile, mais PIIIIILE au moment où le papa termine la discussion en disant "Bon merci c'est vraiment bien, n'oublie pas que tu es toujours invitée pour un verre à la maison"
Et ÉVIDEMMENT je réponds à ma collègue dans la fenêtre du papa. 🙃
Par contre haha comment j'ai begayé dans ma tête pour lui expliquer que c'était pas à lui que je disais ça 🤦🏻♀️
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