#sa chef issue 4
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Madre mía...
Cette interjection espagnole décrit parfaitement notre situation incompréhensible : au delà d'un certain point, il ne reste plus qu'une mère, pour apporter du secours (NDLR : le même ''SOS'', dit en arabe et en onomatopées, n'est pas mal non plus : ''Taï taï taï... Ya ouili, ouili, ouili...''). En français, on dispose de la magnifique ''Une fois qu'on a passé les bornes, y'a plus de limites'' d'Alphonse Allais. Mais aujourd'hui, on a besoin de toute la richesse de toutes les langues pour tenter de décrire le méga bordel (Si vous avez un mot aussi précis, je suis preneur !) qu'est la France, en ce lendemain des ''Européennes''..
Il y a 3 ou 4 jours, je vous avais timidement prévenus (cf. ''Les dangereuses Européennes''), mais qui aurait pu prévoir que, seule parmi les nations du monde civilisé –dont la plupart votent, ces temps-ci-- la France n'était même plus capable de résister au choc (?) indirect d'une élection totalement indépendante de ses règles de fonctionnement. Son chef, qui passe le plus clair de son temps à donner des leçons –sans queue ni tête, mais très coûteuses et très risquées-- au monde entier, qui s'en fout, et à dépenser en Ukraine l'argent qu'il s'est arrangé pour que... nous ne l'ayons plus... n'est même pas capable de résister 24 h à la poussée démocratique et parfaitement légale d'un parti politique parfaitement légitime... et classé premier dans son pays ! A titre purement personnel, j'ai espéré, contre toute raison, que l'intelligence ''Marion-Eric'' ferait une percée. Je savais mon pari perdu, il l'a été. Dommage pour tout le monde. Il nous reste à digérer une super gueule de bois.
Mais les lecteurs réguliers de ce blog savent ma confiance profonde dans l'existence, invisible mais efficace in fine, d'une ''justice immanente'' qui finit par rattraper ceux qui ont échappé à la soi-disant ''justice'' des hommes, des Etats et, le cas échéant, de Dupont-Moretti (je dis ça pour rigoler !). Les anciens disaient ''Il est puni par où il a péché'', et la sagesse des nations a effectivement remis les choses en place : après sept trop longues années durant lesquelles il a passé son temps à vomir sur un quart, devenant pas sa faute un bon un tiers, des français (càd. ceux qui refusaient ses visions changeantes d'un avenir qui ne pouvait conduire qu'à la catastrophe collective et au malheur individuel), notre président-ado se retrouve seul devant le méchant destin qu'il nous avait concocté à grands coups de mauvaises décisions, d'analyses foireuses, de croyances progressistes et (donc) de solutions perverses, pires que le mal...
Et maintenant ? La révolte des braves gens a, une fois de plus, écarté la menace immédiate d'un macronisme pervers... Mais –ce qui n'était pas prévu, et même jugé et juré impossible par les ''ceux-qui-savaient''-- toutes les digues ont lâché, d'un coup, en cinq minutes-chrono ! Il ne voulait pas d'une victoire même minoritaire du Rassemblement national ? Il a réussi à fabriquer un tsunami-RN qui risque de tout emporter... Car si –comme beaucoup le supposent-- le triomphe européen du tandem Le Pen-Bardella se confirme aux législatives annoncées et bricolées à la hâte, quelle autre issue lui restera-t-il que de (se) démissionner lui-même, après avoir démissionné la bande de nullissimes qu'il traînait derrière lui et dont il nous imposait, contre notre gré mille fois répété, les effroyables idées, l'arrogance méprisante, les références mortifères et la bêtise inculte... encore que, entend-on dire, ici ou là, ''n'est pas De Gaulle qui veut''.
Ce scrutin européen et ses conséquences totalement imprévues nous ont tout de même apporté quelques bonnes nouvelles : la joie, en premier, de savoir que la bande de cuistres gauchisants qui avaient été élus dans le sillage de Macron –et à qui nous devons tant de décisions aux conséquences souvent mortelles pour la Nation-- va disparaître en grande partie. Un nombre grandissant de français n'en pouvaient plus, de les voir se pavaner à nos frais en mettant aux voix les pires idées possibles. Une autre bonne nouvelle, c'est le ratatinement des ''écologistes punitifs'' qui ont fait tant de mal à notre jeunesse (combien d'enfants ont grandi dans un univers de terreur, par leur faute ? Il ne faut jamais le leur pardonner), comme aussi à notre industrie, à nos agriculteurs, à notre économie, à nos choix politiques, etc... Mais ils nous ont tant fait de mal, à nous et à la France, qu'il est presque normal qu'on leur en veuille..
Essayons de rester dans les sujets fondamentaux : Emmanuel Macron nous a ''baladés'' pendant son quinquennat et demi dans les horreurs de sa pensée narcissique et erratico-progressiste : pas de programme, pas de buts, pas de direction générale –autres que cette Europe anthropophage, invivable et dystopique, qu'il a prétendu nous imposer aux dépens de notre France, dont nous sommes si nombreux à vouloir la pérennité. Nous lui devons l'effondrement de notre diplomatie et de notre poids dans le monde, une déroute absolument dramatique en Afrique de l'Ouest, notre humiliation permanente devant l'Algérie confite dans la haine pathologique qui reste la seule raison d'être d'un personnel politique corrompu et, plus récemment, ses prises de risque illimitées devant un adversaire qui nous surclasse sur tous les chapitres, en multipliant sans raison objective (Poutine n'a pas la possibilité de nuire à d'autres pays : il ne parvient pas à prendre plus de 10 ou 20 km² en Ukraine. On agite devant nous un épouvantail...) des engagements intenables auprès d'un pays croupion avec lequel nous n'avons jamais eu de relations autres que mercantiles et à court terme...
Son bilan –le jour où il faudra le faire-- se résumera sans doute à son affirmation péremptoire de ramener le RN à trois fois rien... Bravo, l'artiste ! Que croyez-vous qu'il en tire comme leçon ? Le fait d'être écrabouillé à plates coutures est pour lui une raison suffisante pour –surtout-- ne pas changer de stratégie... et en remettre une couche, en confiant aux chaînes d'un ''Sévice Public'' à sa botte (argent illimité oblige !) ses ''conseils pour le vote à venir''... que tout le monde attend, pour rigoler d'abord, puis les transgresser ensuite. Il refuse de voir à quel point il est rejeté –presque trop, même, d'après moi. Mais allez percer la logique d'un ado trop gâté par la vie...
Le futur immédiat est clair : on peut supposer que, quelles que soient les paroles jetées en pâture aux gogos, la Gauche va reprendre ses habituelles magouilles sans foi ni loi : la seule chose qui compte, c'est de garder les sinécures et de nuire autant que possible à la France, au profit (?) d'idéologies plus perverses les unes que les autres... et la Droite va continuer à ''déconner un max'' en refusant toute démarche de rapprochement qui pourrait tout remettre sur pied et dans le bon sens. Et Macron risque fort de se retrouver avec une Assemblée encore plus ingouvernable que l'actuelle, sans aucun bricolage possible en vue d'une majorité... Ou alors (aujourd'hui, c'est le plus probable), une majorité pour le RN qui ne laisse qu'un seul ''choix'' : ''Jordan à Matignon'' (et Fabius, qui s'autorise à paralyser le choix du peuple français, au nom de sa démocratie partisane.).
Et là... la haine anti-Droite de Macron + la haine pathologique de l'extrême Gauche pour tout ce qui n'est pas elle... risquent d'ouvrir la porte aux pires excès, aux mouvements les plus destructeurs, à la phraséologie la plus génératrice de haines-à-venir qui soient. Une fois encore... notre ultime chance reste de demander à Dieu de sauver la France. On peut espérer un résultat, mais il n'est pas certain que ça marche en 2024 aussi bien qu'en 1428 avec Jehanne d'Arc ! On va donc attendre. Mais quoi ?
H-Cl.
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Every time the stalking trope comes out, I am always once again baffled (well not really) why we don't just have more "dark" BL's. We've really seen an advancement the last few years on BL consent issues, etc, but it does seem like they continue to pop up when we least expect them. I've been thinking about this topic somewhat because of the Fire-Dynamite dynamic in Cooking Crush.
And at some point, I just want to reach into the writers room and just be like "Okay fine, you want to make a stalker storyline that ends up being romantic. Just commit to the bit. Just go full dark romance and let an actor be a creepy little stalker." I still have issues with History 4's choice to include SA, but like they just fully went there. YongJie was an unhinged little sociopath who broke literally all the boundaries, and you know what? He still ended up with the guy he wanted. (And also, while maybe a controversial statement, XingSi sort of liked YongJie's obsessive nature)
But then they try to conform these darker tropes to somehow fit inside a lighthearted GMMTV BL, and I'm just like "please stop with the quasi-dark tropes masquerading as PG tv series." Among what I am sure are other writing issues (this is not like the only reason issues appear), I feel like they think darker tropes don't have mass market appeal (and also are not in line with GMMTV's image), yet they know that audiences do like them deep down.
I feel like Mame has continually proven that there is a market for unhealthy dynamics. These tropes didn't develop out of thin air - even though many early Yaoi tropes are no longer in favor, they cemented themselves as tropes for a reason. So writers try to sanitize them for the general population, and then we end up with situations where the character's behavior feels wildly inappropriate for the show they're in.
Sometimes I want my sweet romance about a chef and a doctor falling in love. And sometimes I want my stalking step-brothers romance. What I do not want is my stalking step-brothers being watered down and put into GMMTV.
Yeah, I think you're right. The biggest problem with a lot of these tropes is how they're played rather than the trope itself.
Because Fire and Dynamite, next to Ten and Prem, are just totally out of place and press what is, frankly, creepy and dark into a very soft and sweet place that makes it feel... icky. Very icky, to put it maturely.
I admit that I would hesitate to watch most Thai darker BLs because, well, MAME always proves to me that not only do I not enjoy how they interpret these tropes but also that the fandom's way of romanticizing their actions makes my skin itch.
I definitely enjoy some aspects of creepier and darker BLs but this might be a Thai thing for me. Japan tends to make it work but Thailand just leaves me feeling worse about it by the end.
But that's about the styles. Japan embraces what they do and they let the creepier bits breath and exist and simply be while Thailand's goal is always to make the darker bits feel soft and romantic by the end.
Taiwan kinda balances the two and Korean tilts on way or the other but also just doesn't tend to go dark.
I mean, HIStory 4 was clear that, yes, by the end of it that was exactly what XingSi wanted. I do wish they'd just stayed out of the SA waters, yes, but the rest of the stalking and obsessing worked for the show and the characters 100% for me. No denials. It took a bit to get there but they absolutely made it work because they embraced it.
Embrace the darkness, Thailand, and let your characters embrace it! If Dynamite's stalking had been faced head on and not just handwaved away with a yas queen and the idea that Fire needed to be 'pushed'... it wouldn't make me hate them as much as I do.
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SUPERGIRL
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Supergirl : une héroïne inspirante et importante
Créée en 1959 par Otto Binder scénariste et Mort Weisinger rédacteur en chef des Comics de Superman, Supergirl n'est pas seulement une héroïne en petite jupe rouge issue d'une autre planète et dotée de pouvoirs surnaturels. Elle représente bien plus. Elle est née suite à la demande de nombreuses lectrices de la BD Superman qui souhaitaient voir un homologue féminin. C'est ainsi que Supergirl apparaît pour la première fois dans un DC Comics en 1959.
Une série actuelle qui traite de sujets importants
Si les trois premières saisons de la série Supergirl sont un peu ennuyeuses, la quatrième est pour moi la meilleure. Elle traite d'un sujet lourd et malheureusement bien réel : "La peur de l'autre. La peur de ceux que l'on ne connaît pas". Les créateurs de ce personnage, Otto Binder d'origine autrichienne et Mort Weisinger de nationalité juive, ont donné naissance à Supergirl à une époque troublante où être différents c'était s'attirer la haine des autres, où parfois il fallait cacher ses origines pour pouvoir vivre.
Supergirl/Kara Danvers, une femme forte et courageuse
Supergirl/Kara Danvers, nous démontre la vie d'un être venu d'une autre planète qui doit s'adapter sur une Terre qui n'est pas la sienne, se faire accepter et se faire aimer. Comment vivre, s'intégrer dans un monde lorsque l'on est différent et étranger ? L'amitié, l'amour, la trahison, la confiance, tous les sujets sont traités dans la série. La peur de l'autre qui pousse à la haine, à la violence. Et ceux qui vous acceptent tel que vous êtes.
Supergirl/Kara Danvers, est une femme avec ses craintes, sa force, sa souffrance mais aussi ses joies, une famille adoptive qui l'a élevée comme leur propre fille, une sœur présente sur qui elle peut compter et des amis de toutes origines, de toutes cultures et de toutes orientations sexuelles.
Au fil des saisons, on finit par s'attacher à ce personnage qui malgré sa différence et la cruauté humaine à laquelle elle est confrontée, croit toujours qu'il y a du bon en chaque être humain. Courageuse, combative qui ne baisse jamais les bras pour défendre ses convictions, ses valeurs et faire de ce monde un monde meilleur où vivre.
Voici quelques exemples concrets qui montrent en quoi Supergirl est un personnage important et inspirant :
Dans la saison 4, Supergirl doit affronter un groupe extrémiste qui veut éliminer tous les extraterrestres de la Terre. Elle montre alors que la tolérance et l'acceptation de l'autre sont des valeurs fondamentales pour vivre en paix, tout en défendant les innocents contre ma montée de la xénophobie et de la haine.
Dans la saison 3, Supergirl (Kara Danvers) doit faire face à la disparition de Mon-El et à l'émergence d'un nouvel ennemi, Reign. Elle montre que la force et le courage sont essentiels pour surmonter les épreuves de la vie, tout en jonglant avec des défis personnels et familiaux.
Dans la saison 2, Supergirl doit affronter un ennemi qui veut détruire la Terre. Elle montre alors que la détermination et la persévérance sont des qualités indispensables pour protéger ceux que l'on aime.
En conclusion, Supergirl est une série qui traite de sujets importants et qui met en avant un personnage féminin fort et inspirant. En mettant en avant les valeurs de tolérance, de courage et de persévérance.
Supergirl est bien plus qu'une simple héroïne en petite jupe rouge. C'est une femme qui représente l'espoir et l'acceptation de soi, et qui montre que chacun peut faire une différence dans ce monde.
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Un enterrement à Ornans est un tableau peint par Gustave Courbet entre 1849 et 1850. Le peintre avait 33 ans lorsqu'il réalisa cette œuvre de grandes dimensions qui fut l'objet d'une violente polémique lors de sa présentation au Salon de peinture de 1850. On a alors reproché au tableau sa vulgarité et les critiques ont accusé Courbet de peindre « le laid », « le trivial » et « l'ignoble ». L'Enterrement à Ornans devient vite une œuvre manifeste du réalisme dont Courbet fut le chef de file ; un peintre engagé pour l'Art mais aussi pour la République.
Le contexte historique
Courbet achève Un enterrement à Ornans en 1850, à une période charnière pour l’histoire de France comme pour l’histoire de l’art moderne. Louis-Philippe a été destitué en 1848, et en décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, a été élu président de la république.
En 1850, dans cette époque sensible au contexte social, les artistes ne se rangent pas forcément aux côtés de la classe ouvrière et de son combat (Courbet participera à la Commune seulement en 1871) mais ils se détachent de la bourgeoisie qui rejette les nouvelles formes d’art. L’artiste véritablement novateur tend à s’isoler et à se marginaliser : après la Bohème, forme de vie aléatoire mais libre des artistes romantiques, la deuxième moitié du xixe siècle voit l’apparition de l’image de l’artiste maudit, qui n'est plus au service des institutions et des pouvoirs en place comme auparavant, et qui n'est compris que par une petite élite intellectuelle et artistique.
La scène
Ornans, la ville natale de Gustave Courbet, est une petite localité de 4 000 habitants située à 25 km de Besançon dans le Doubs en Franche-Comté. Dans le tableau, on retrouve en arrière-plan les caractéristiques du paysage de la région : des falaises calcaires qui encadrent les méandres encaissés de la Loue (un affluent du Doubs qui traverse la ville d'Ornans).
À partir de la Révolution, du fait du nombre croissant de morts, l'exiguïté des sites entraîne l'exurbanisation des cimetières, traditionnellement implantés autour de l'église du village. À Ornans, la population s'est opposée à ce transfert pendant des décennies et il faut attendre septembre 1848 pour qu'un nouveau cimetière hors du village soit inauguré. Dans le tableau c'est précisément dans ce nouveau cimetière à l'écart de la ville que se déroule l'enterrement. De plus, les personnages regroupés masquent les autres tombes et les murs du cimetière, ce qui nous laisse penser que la fosse a été creusée au milieu de nulle part. Le peintre fait figurer la scène à un moment précis : le convoi vient d'entrer dans le cimetière et s'est scindé en trois groupes (les officiants, les hommes et les femmes).
Les personnages
Les 27 personnages pressés en double rang sont tous des habitants d'Ornans que Courbet avait fait poser un à un dans son atelier. Comme à l'église, les hommes (à gauche) et les femmes (à droite) sont séparés. Les hommes portent des costumes noirs et plusieurs d'entre eux un chapeau haut de forme. Les femmes quant à elles portent des coiffes blanches et des capuches noires ; plusieurs d'entre elles tiennent un mouchoir blanc dans la main et pleurent le mort (la description suivante est issue des données des archives municipales et des actes notariés).
Courbet, Un enterrement à Ornans schéma personnages.jpg
Les individualités
Le curé (10) : habillé en grande pompe, il porte le costume funèbre et lit les textes de son bréviaire (livre liturgique contenant les prières à lire chaque jour par les prêtres) qu'il tient à la main. Il fait face au révolutionnaire de l'autre côté de la fosse.
Le fossoyeur (13) : Antoine Joseph Cassard, fils de cordonnier et paysan pauvre, a posé sa veste et son bonnet de laine sur les bords de la fosse qu'il vient de creuser comme l'indique la couleur de la terre. Il attend l'arrivée du cercueil et pose un genou au sol. Si son regard, à mi-hauteur de la toile, tourné vers le groupe des « officiants de l'au-delà » et de la haute croix, nous entraîne vers l'univers spirituel de la cérémonie, le reste de son corps tourné vers la fosse nous attire vers le « monde d'en bas » et sa réalité : l'ensevelissement du cadavre.
Les ensembles de personnages
Les quatre porteurs : ils sont munis de gants blancs, de tenues noires et de grands chapeaux à bords ronds. Ils soutiennent le cercueil entouré d'un drap blanc et détournent leurs visages du mort (à la campagne, on exposait le corps plusieurs jours avant l'enterrement et la pestilence des morts est peut-être évoquée ici par le peintre). Ce sont probablement un artisan cordonnier (1), un propriétaire cultivateur-rentier (2), un musicien (que l'on retrouve dans la toile Après dîner à Ornans) (3), et un propriétaire (4). Ces deux derniers sont des amis de Courbet.
Les cinq sacristains : ils se tiennent en arrière du curé, à gauche du cercueil et sont vêtus de blanc. L'un d'entre eux est le porte-croix ; c'est un propriétaire-vigneron (7). Les deux autres en (5) et (6) sont respectivement un musicien et un artisan cordonnier. À l'extrême gauche de la toile derrière les porteurs est peut-être représenté le grand-père de Courbet décédé un an plus tôt (il n'est pas visible ici). Le groupe des sacristains est « relié » au ciel par la croix qui surmonte la foule et les falaises en arrière-plan.
Les deux enfants de chœur : le premier (8) lève la tête vers le porteur, dont il vient de toucher le chapeau avec son cierge. Le second (9) au premier plan porte le vase d'eau bénite.
Les deux bedeaux : employés laïcs d’église, ils s'assurent du bon déroulement des cérémonies religieuses. Celui de gauche (11) est un vigneron aisé tandis que celui de droite (12) est un cordonnier modeste. La couleur rouge de leur costume et de leur toque les fait sortir tout droit d'une toile italienne du bas Moyen Âge, cependant on a retrouvé dans la sacristie de l'église d'Ornans une de ces toques.
Le groupe des hommes : au premier plan les bourgeois et notables, un juge de paix (14), le maire d'Ornans Prosper Teste (15), un ancien gendarme devenu prêteur sur gages tenant un mouchoir à la main (17) et un meunier enrichi (19) ainsi qu'un avocat (20), ami de Courbet. Au second plan figurent deux amis d'enfance du peintre : un rentier célibataire (16) et un bourgeois aisé (18).
Les deux révolutionnaires : ils portent le costume porté par les révolutionnaires entre 1792 et 1793 (c'est-à-dire au moment de la Première République) soit un demi-siècle plus tôt. Nous sommes en 1849 et Courbet a assisté à l'avènement de la Deuxième République en 1848. Le premier (21) porte des guêtres blanches et le second au premier plan (22) des bas bleus. La main tendue vers la fosse, ce dernier semble officier en même temps que le curé en face de lui. Ce face-à-face incongru entre la République et l'Église est à mettre en lien avec l'engagement politique de Courbet qui sera un partisan de la Commune de Paris en 1871.
Le groupe des femmes : En tête du cortège au premier plan sont représentées les femmes de la famille de Courbet. Sa mère (23) et trois de ses sœurs (24)-(25)-(26). La petite fille à l'extrême droite du tableau (27) est une petite cousine de l'artiste.
La religion et la mort
Dans Un enterrement à Ornans se mêlent conjointement les thèmes de la mort et de la religion à travers l'enterrement, un rite funéraire occupant une place fondamentale car il soude dans le chagrin la communauté villageoise. Au-delà du rite religieux en lui-même, l'univers de l'œuvre est chargé de symboles ayant des liens avec la religion et la mort.
Ainsi, une tradition apocryphe indique que « lors de l'agonie du Christ, la terre trembla, se fissura et fit jaillir le crâne d'Adam enfoui depuis des millénaires ». Courbet a justement représenté un crâne dans le tableau, à droite de la fosse. On retrouve ce crâne symbolique dans Hamlet et Horatio au cimetière peint par Delacroix en 1839, seulement dix ans auparavant. Ce même crâne, ainsi que les os croisés et les larmes sur le drap mortuaire, signifient que « l'initié va renaître à une nouvelle vie ». S'agit-il d'une vanité ou une allusion à l'univers de la Franc-maçonnerie (Courbet ferait référence à la sourde et secrète tradition maçonnique à Ornans) ? Le chien, quant à lui, alimente aussi l'univers symbolique. En effet, dans de nombreuses sociétés, l'animal accompagne l'homme dans l'au-delà et est souvent présent lors des cérémonies sacrées (dans l'Égypte ancienne ou chez les Incas par exemple).
La facture du tableau
Courbet a réalisé son tableau dans le grenier de la maison familiale d'Ornans qui lui servira d'atelier pour de nombreuses autres toiles (dont L'Atelier du peintre en 1855). Du fait de la pente du toit, Courbet doit peindre sur une partie de la toile tandis qu'il enroule les parties droites ou gauches précédemment réalisées. On distingue également les coutures qui divisent la toile en trois tiers de haut en bas. Il dit à ce sujet : « Il faut être enragé pour travailler dans les conditions où je me trouve. Je travaille à l’aveuglette ; je n’ai aucune reculée. Ne serai-je jamais casé comme je l’entends ? Enfin, dans ce moment-ci, je suis sur le point de finir 50 personnages grandeur nature, avec paysage et ciel pour fond, sur une toile de 20 pieds de longueur sur 10 de hauteur. Il y a de quoi crever. Vous devez imaginer que je ne me suis pas endormi. »
La préparation de la toile
On trouve du blanc (de plomb) à grain épais qui donne une teinte d'ambre brûlé, devenue apparente lorsque les couches de peintures ont séché. Cette technique a assombri le tableau et a atténué les tons froids (les mains et les visages ont été réalisés au pinceau et soulignés au bistre (couleur brun-noirâtre préparée à partir de la suie) par des traits apparents.
Les zones indéterminées du premier plan (sol, terre) et de l'arrière-plan (ciel, falaise) ont probablement été réalisées au couteau.
L'omniprésence du noir et du blanc
Le noir ne forme pas une masse uniforme mais il présente au contraire des nuances charbonneuses ou bleutées. Les notes violentes de blanc s'y opposent : les draps des porteurs, les surplis du porte-croix, la chemise du fossoyeur, les bonnets et les mouchoirs des femmes ainsi que le chien blanc tacheté de noir au premier plan.
Le satin bleuté du drap mortuaire, qui n'est pas noir ou violet comme le veut la tradition, est une nuance particulière. Courbet a utilisé ce drap de satin blanc pour « rattraper » un déséquilibre majeur dans la toile entre les blancs minoritaires et les noirs qui dominaient.
La palette de couleur
Outre le noir et le blanc, des touches de couleurs vives ponctuent la toile. Le rouge vermillon des bedeaux et des enfants de chœur, Le jaune cuivré du vase du crucifix (le « vase » est la boule inférieure du support du crucifix), le vert olive de la blouse sur laquelle le fossoyeur est agenouillé, les bas bleus, la culotte verte, la redingote grise et le gilet brun du révolutionnaire forment une « phrase colorée » qui traverse la toile et contraste avec le triste évènement qu'est l'enterrement.
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Expositions à Lyon - 2025
Lyon propose en 2025 une riche programmation d'expositions dans ses principaux musées. Voici une sélection des événements à ne pas manquer :
Musée des Confluences
Épidémies, prendre soin du vivant (jusqu'au 16 février 2025) : Cette exposition explore l'histoire des épidémies et met en lumière les interactions entre les humains et les agents pathogènes.
Le Temps d’un Rêve (jusqu'au 24 août 2025) : Une exploration du phénomène du rêve sous l’angle scientifique et culturel.
En Forêt avec Vincent Munier (jusqu'au 27 avril 2025) : Présentation des photographies des forêts du monde entier par Vincent Munier.
Amazonies (du 18 avril 2025 au 20 février 2026) : Cette exposition met en lumière la richesse culturelle et environnementale de la région amazonienne.
Musée des Beaux-Arts de Lyon
Zurbarán. Réinventer un chef-d’œuvre (jusqu'au 2 mars 2025) : Réunion exceptionnelle des trois tableaux représentant Saint François debout momifié peints par Francisco de Zurbarán, conservés respectivement au Musée des Beaux-Arts de Lyon, au Museu Nacional d’Art de Catalunya à Barcelone et au Museum of Fine Arts de Boston.
Simon Hantaï (1922-2008) (jusqu'au 30 mars 2025) : Présentation des œuvres de Simon Hantaï, artiste majeur de la seconde moitié du XXᵉ siècle, connu pour sa technique du pliage.
Fred Deux (1924-2015) (jusqu'au 30 mars 2025) : À l’occasion du centenaire de la naissance de Fred Deux, le musée consacre un accrochage à l’artiste dans les collections d’art moderne, mettant en avant ses dessins et gravures.
François Rouan (du 30 mai au 21 septembre 2025) : Exposition des œuvres de François Rouan, réputé pour sa technique de tressage, mêlant peinture, photographie et collage.
Étretat (du 29 novembre 2025 au 1er mars 2026) : Exploration des représentations d’Étretat, village de la côte normande, à travers des œuvres de Gustave Courbet, Claude Monet et d’autres artistes.
Musée d’Art Contemporain de Lyon (macLYON)
Actuellement fermé pour préparer ses prochaines expositions, le macLYON rouvrira avec :
Échos du passé, promesses du futur (du 7 mars au 13 juillet 2025) : Réflexion sur la réconciliation entre nature et technologie, présentant des œuvres qui explorent la possibilité d’une harmonie entre ces deux dimensions.
Univers Programmés (du 7 mars au 13 juillet 2025) : Examen des interactions entre la création artistique et les nouvelles technologies, explorant les opportunités offertes par les univers numériques.
Musée de l’Imprimerie et des Communications Graphiques de Lyon
Jean-Luc Godard, le typographe à la caméra (du 31 janvier au 4 mai 2025) : Exploration de l’approche graphique du cinéaste Jean-Luc Godard, mettant en lumière son travail de mise en page à l’écran et ses choix typographiques.
Musée Miniature et Cinéma de Lyon
Objets du spectacle "Les Folles" (jusqu’en septembre 2026) : Présentation d’objets et marionnettes issus du spectacle "Les Folles" de la Compagnie La Muette, offrant un aperçu de la création contemporaine.
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LÉGENDES DU JAZZ
FRANK WESS, INCONTOURNABLE DU SAXOPHONE TÉNOR
“You had to learn jazz in the streets. If you played it in the conservatory, they’d throw you out.”
- Frank Wess
Né le 4 janvier 1922 à Kansas City, au Missouri, Frank Wellington Wess était issu d’une famille de classe moyenne. Fils d’un directeur d’école et d’une institutrice, Wess avait grandi à Sapulpa, en Oklahoma. C’est la mère de Wess qui l’avait encouragé à étudier la musique après l’avoir emmené voir le ténor classique Roland Hayes et la chanteuse de blues Ida Cox. Lorsque Wess s’était joint au groupe amateur de son père, qui était cornettiste, on lui avait d’abord proposé de jouer du violon, mais il avait refusé. La vie de Wess avait changé lorsqu’à l’âge de dix ans, on lui avait offert son premier saxophone alto en cadeau. Wess avait aussi joué avec un orchestre d’État formé des meilleurs étudiants de high school. Décrivant ses débuts, Wess avait expliqué: “We used to go a church and they had a left-handed violin player that played there, I’m left-handed, so they wanted me to play the violin. I didn’t want the violin. When I got to be 10 years old my life started.” Après avoir étudié la musique classique au Dunbar High School, en Oklahoma, Wess s’était installé à Washington, D.C., avec sa famille en 1935.
Wess avait laissé tomber le saxophone après s’être aperçu que le groupe de l’école du Dunbar High School se spécialisait dans la musique classique. À son arrivée à Washington, Wess avait entendu Billy Taylor et d’autres camarades de classe jouer dans des jam sessions à l’heure du lunch. C’est alors qu’il avait repris son saxophone et qu’il avait recommencé à jouer. Wess expliquait: “I said, ‘this is what I want to do. So I got my horn, had it fixed up and started playing again.”
Si les parents de Wess accordaient une grande importance à l’éducation et avaient projeté de faire de lui un dentiste (il avait même fait sa formation préparatoire en médecine à l’Université Howard), le jeune homme avait d’autres projets. Wess avait toujours désiré devenir musicien de jazz. À Dunbar, Wess avait étudié sous la direction d’Henry Grant, un ami du légendaire chef d’orchestre James Reese Europe. Grant avait d’ailleurs joué un grand rôle au début de la carrière de Duke Ellington. Un autre professeur de Wess au high school était le pianiste John Malichi, un des inventeurs du bebop.
Grand ami de Wess, Taylor avait laissé tomber le saxophone en faveur du piano après l’avoir entendu jouer. Comme Taylor l’avait expliqué plus tard, "He's the reason I don't play tenor saxophone. Even in his teens, he was a remarkable player." Même si Wess avait été formé comme musicien classique, il avait été initié au jazz en se produisant dans des bars comme le Club Bali, le Republic Gardens, le Crystal Caverns et le Club Bengasi. Wess avait précisé: “You had to learn jazz in the streets. If you played it in the conservatory, they’d throw you out.”
Wess avait tellement de talent qu’il avait commencé à jouer dans des groupes de danse locaux. Après avoir abandoné ses études de médecine, Wess avait fait partie du groupe-maison du Théâtre Howard, le principal lieu de divertissement afro-américain de la ville. C’est sous l’influence de Lester Young que Wess avait adopté le saxophone ténor à la même époque. Décrivant l’influence que Young avait eu sur lui, Wess avait expliqué: "Lester showed me a lot of things about the horn.’’ Dans une autre entrevue, Wess avait ajouté: “When I heard Lester Young, that was that.’’ Des années plus tard, Wess se rappelait encore des performances de Young avec l’orchestre de Basie. Il précisait:
“Basie came through town for a dance at the Lincoln Colonnades; I couldn’t even sleep that first night. They were waving those hats, doo-wah, doo-wah. Prez and Herschel Evans were in the band, and Eddie Durham was playing guitar. The band was hot! Prez was staying at a three-story rooming house, and a friend of ours brought us there. Prez came out in his pajamas, with his horn in his arm and a little powder-box full of joints. He offered everybody a joint! We asked him how he made all those funny sounds, and he showed us.”
Wess avait également été influencé par les saxophonistes Don Byas, Dick Wilson et Ben Webster.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Après avoir décroché son diplôme du high school à l’âge de quinze ans, Wess s’était inscrit à l’Université Howard, fréquentant les salles de classe pendant le jour et se produisant dans les clubs durant la nuit. Après avoir franchi les échelons, Wess s’était joint aux groupes de danse de Bill Baldwin et Tommy Miles et avait travaillé dans la fosse d’orchestre du Théâtre Howard, ce qui lui avait permis d’entendre et d’accompagner de grands noms du jazz comme Duke Ellington, Jimmie Lunceford, Cab Calloway et Jelly Roll Morton. C’est d’ailleurs ce dernier qui avait convaincu Wess de passer au saxophone ténor. Wess n’avait jamais regretté sa décision. Il expliquait: “I went and changed for the tenor and luckily, after I started playing the tenor I started working.’’
Lorsque Blanche Calloway, la soeur aînée du célèbre chanteur et chef d’orchestre Cab Calloway, avait pris la direction du groupe-maison du Théâtre Howard en 1940, elle avait doublé le salaire de Wess et l’avait emmené en tournée.
Wess avait quitté le groupe lorsqu’il avait été mobilisé par l’armée en 1940. Dans le cadre de son service militaire, Wess avait été clarinettiste soliste avec le 5th Army Band, un groupe de six-sept musiciens. Se rappelant son séjour de l’armée lors d’une entrevue accordée en 2005 au site All About Jazz, Wess avait précisé: “We were sent to Africa [avec Josephine Baker] in 1942. When we got down there, the first gig we played was for the Americans, the Germans and the English. Can you believe that? The were all dancing together.”
Démobilisé en 1945, Wess s’était joint à l’orchestre de Billy Eckstine, qui avait servi d’école pour plusieurs musiciens bop comme Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Dexter Gordon, Sarah Vaughan, Art Blakey, Fats Navarro, Miles Davis, Gene Ammons et Tadd Dameron. Wess avait fait partie de l’orchestre d’Eckstine durant deux ans. Lorsque Eckstine avait démantelé son groupe en février 1947, Wess était retourné à Washington et avait travaillé avec Eddie Heywood, Lucky Millinder et Bull Moose Jackson. Après avoir voyagé dans le Sud avec Jackson pour la troisième fois en un an, Wess avait finalement décidé de retourner aux études et de s’inscrire à la Modern School of Music, où il avait étudié la flûte sous la direction de Wallace Mann, le flûtiste soliste du National Symphony Orchestra. Il avait aussi étudié avec Harold Bennett, le principal flûtiste du Metropolitan Opera. Wess expliquait: “Mr. Grant had given me one when I was 14, but I realized that I couldn’t do it myself, and I couldn’t afford a teacher then. So I put it on the back-burner until I had a chance to do it.”
Après avoir décroché son diplôme, Wess avait obtenu une des grandes chances de sa carrière lorsque Count Basie l’avait invité à se joindre à son nouveau big band en 1953. Le groupe s’était éventuellement fait connaître sous le surnom de ‘New Testament Band’’ afin de le distinguer des anciens big bands des années 1930 et 1940. Wess avait d’abord rejeté l’offre de Basie sous prétexte qu’il en avait assez des tournées et qu’il désirait terminer ses études. Wess expliquait: “I told him I was busy doing something else and I wasn’t going to quit school to go back on the road, because I had had enough of the road.’’
Mais Basie avait refusé d’abandonner et était revenu à la charge. Wess expliquait: “And at about the end of my school year, he called again and said he thought he could get me more exposure than I had. That struck a chord in me. I said, ‘Maybe that’s what I need.’”
Dans le groupe de Basie, Wess avait fait équipe avec le saxophoniste Frank Foster. Le duo s’était particulièrement rendu célèbre pour ses confrontations amicales au saxophone ténor. Dans le cadre de cet affronement, Wess se chargeait des parties les plus douces tandis que Foster jouait un peu le rôle de dur-à-cuire. Décrivant son travail avec Wess, Foster avait expliqué plus tard: ‘’Frank was smooth and I had a little more drive.’’ Le duo avait éventuellement été surnommé ‘’The Two Franks’’ après que l’arrangeur Neal Hefti ait composé un numéro spécial en leur honneur.
À l’époque où Wess s’était joint à l’orchestre de Basie, le groupe était encore loin d’avoir atteint le calibre qu’il avait connu plus tard. Wess expliquait: “It wasn’t sounding too good. There wasn’t much music and the brass wasn’t too strong, though the reed section was pretty good. Things started tightening up after our first tour south, when Joe Williams and Sonny Payne came in. I knew Snooky Young from 1940, when I was in Boston with Blanche Calloway, and in ’57 I talked him in. That really did it.”
S’il avait fallu un certain temps à Basie pour réaliser que Wess était aussi flûtiste, il n’avait pas tardé à se rendre compte que sa nouvelle recrue était une véritable bête de scène et qu’il aurait avantage à profiter de sa popularité auprès du public, tant dans le cadre de ses enregistrements que sur scène. À la suggestion de l’arrangeur Don Redman, Basie avait finalement décidé de mettre les talents de flûtiste de Wess à l’épreuve. Comme Basie l’avait expliqué dans son autobiographie intitulée Good Morning Blues publiée en 1985: “I told Frank, ‘Why don’t you take a couple of choruses on your flute?’ ” Même s’il avait d’abord été surpris par la requête, Well s’était exécuté. Basie poursuivait: “As soon as I heard him, that was when I realized that we had a new thing. So that’s how the flute thing started [...]. And not long after that, everywhere you looked, here come the flutes [...]. They can put something different in somebody’s else’s books, but Frank Wess is the man who really brought the flute into the jazz scene beginning right down there at Birdland.”
Selon le critique Will Friedwald, avec des solos sur des pièces comme "Cute" et "Corner Pocket", Wess avait donné ‘’a new instrumental sound not just to the band, but to the whole of jazz.’’
Le séjour de Wess avec le groupe avait d’ailleurs coïncidé avec la renaissance de l’orchestre qui avait suivi la publication de l’album Atomic Mr Basie en 1957. Le groupe avait d’ailleurs obtenu un grand succès à Londres la même année. Décrivant cette édition de l’orchestre, le critique Gary Giddins avait qualifié le groupe de ‘’most irreproachable virtuoso ensemble ever to work the dance-band idiom.” Wess avait d’ailleurs lui-même recruté d’excellents éléments pour l’orchestre, dont le trompettiste et arrangeur Thad Jones, le trompettiste Sonny Cohn, le tromboniste Bill Hughes, le saxophoniste Eric Dixon et le contrebassiste Eddie Jones. Expliquant comment il avait commencé à recruter de nouveaux éléments pour l’orchestre, Wess avait commenté:
“Basie didn’t know anybody. I told him to get Al Aarons and Thad Jones. I knew Thad from ’51, when I did a whole summer in Atlantic City in the front bar at Club Harlem, working with a quartet and a singer, and Thad was in the back room with Jimmy Tyler’s nine-piece band, making it sound like a million dollars. Later I I brought in Eric Dixon and Sonny Cohn, and early on, I recommended Eddie Jones to play bass. When Basie said they were getting four trombones, I recommended Bill Hughes, who lived across the street from me in Washington.”
Pour Wess, l’orchestre de Count Basie avait toujours été une grande famille, car le chef d’orchestre avait l’habitude de garder ses musiciens à son emploi durant de très longues périodes. Interrogé dans le cadre d’une enquête d’histoire orale de la National Endowment for the Arts en 2007, Wess avait précisé: “If you fire people every four or six months, I don’t care how good they are, you still got a bunch of strangers sitting on the band stand. When they stay there long enough, they get to be brothers and you got a family, and everybody’s happy and the music shows it.” Expliquant le secret de la longévité de l’orchestre de Basie, Wess avait ajouté:
“Basie never fired nobody. That’s where he was smart. Everybody got to know each other—for good or bad—and we knew what to expect and how to work together. He never rehearsed us. Everybody in the band had been playing forever, and we knew how the music should go. The reeds were a fraction behind the trumpets, and the trombones were a fraction behind the reeds, but it was consistent, so when you heard the BAM!, it sounded like one thing. And the band laid back til the last split second to hit a note. That’s the way the music said it should be played. Basie would let you know what he wanted in his own way. He’d say, ‘I want something like this,’ and you’re supposed to know what he’s talking about.”
Mais Basie était aussi reconnu pour être un peu pingre. Un jour, Basie avait engagé le chanteur Jimmy Rushing et avait fait venir Wess à sa chambre pour lui demander d’accepter une baisse de salaire. Wess expliquait:
“You had to understand Basie. We used to go to the track together; he loved to gamble and couldn’t gamble— not one lick. So everything was beautiful as long as you didn’t ask him for the money. Then you got stories for days. When we went to England the first time, he wouldn’t carry the music. He said, ‘I’m not gonna pay all of that overweight. You all don’t look at it no-way; you’re always looking out in the audience at some chick!’ So we went to England, and we did two weeks with no music...’’
Dernier survivant de l’orchestre classique de Basie, Wess avait aussi enregistré régulièrement avec d’autres musiciens, que ce soit comme accompagnateur ou comme leader de ses propres formations. En 1959, Wess avait enregistré l’album Billy Taylor With Four Flutes avec son vieil ami Billy Taylor.
Wess, qui avait appris le métier d’arrangeur lors de son séjour à l’Université Howard, avait également commencé à composer pour le groupe de Basie. Une de ses compositions les plus célèbres était ‘’Segue in C.’’ Wess avait également participé à l’enregistrement du classique "April in Paris" (1955). Le solo de Wess sur la pièce fait d’ailleurs partie des moments les plus mémorables de l’histoire du groupe.
Retourné vers le saxophone alto à la fin des années 1950, Wess avait quitté l’orchestre de Basie en 1964 pour aller travailler dans la fosse d’orchestre de la revue Golden Boy de Clifford Odets et William Gibson mettant en vedette Sammy Davis Jr. Après avoir travaillé durant onze ans avec Basie, Wess sentait qu’il était temps de passer à autre chose. Il expliquait:
“The band changed. It wasn’t as good as before. Snooky and Eddie Jones left the same day. When I told Basie, he said, ‘When do you want to go?’ ‘Sunday.’ ‘No, I’ve got something important coming up. Don’t go now.’ He went through that for about a month. Then we were in Chicago and I told him, ‘Base, I’ve got to go home. Tomorrow.’ ‘Who am I going to get?’ ‘Get Sonny Stitt or somebody.’ ‘He can’t read.’ ‘Well, I don’t care who you get. I’ve been listening to all that for a month. I’m gone.’ ‘When you coming back?’ I said, ‘I’ll be back in ten days.’’’
Wess n’était jamais revenu avec le groupe.
DERNIERES ANNÉES
Après avoir ajouté la clarinette à son arsenal, Wess avait continué de travailler comme accompagnateur. Membre du big band de Clark Terry de 1967 à 1970, Wess avait également participé à des tournées outre-mer avec le New York Jazz Quartet, composé du pianiste Roland Hanna, du contrebassiste George Mraz et du batteur Ben Riley. Dans les années 1980, Wess avait formé avec son ancien collègue de l’orchestre de Count Basie, le saxophoniste Frank Foster, le quintet Two Franks, qui avait été actif durant deux décennies. C’est d’ailleurs Foster qui avait pris la relève de Basie à la direction de l’orchestre après sa mort en 1984. Foster avait dirigé le groupe jusqu’à son décès en 2011. Rendant hommage à Foster, le pianiste Billy Taylor avait commenté: “Many people have not recognized what Frank has done. People just took him for granted.”
Wess avait également joué en tournée avec le Philip Morris Superband et voyagé au Japon avec son big band
Afin d’assurer la subsistance de sa famille, Wess avait accepté différents contrats ‘’alimentaires’’, à la fois comme musicien de studio et comme membre des groupes des émissions The Dick Cavett Show, The David Frost Show (avec l’orchestre de Billy Taylor de 1969 à 1972) et Saturday Night Live. Il avait également écrit des ‘’jingles’’ publicitaires et continué de travailler dans des comédies musicales de Broadway comme Irene (avec Debbie Reynolds) et Sugar Babies (avec Mickey Rooney). En 1994, Wess avait aussi été le premier invité de son grand ami Billy Taylor sur son émission “Jazz at the Kennedy Center’’ diffusée sur le réseau de radio NPR.
Durant dix ans, Wess avait également été le principal saxophoniste ténor du Carnegie Hall Jazz Band.
De 1981 à 1985, Wess avait travaillé avec Dameronia, un groupe en hommage au pianiste et compositeur Tadd Dameron. La formation était composée de Walter Davis Jr. au piano, de Johnny Coles au flugelhorn, de Don Sickler à la trompette, de Britt Woodman au trombone, de Larry Ridley à la contrebasse et de Philly Joe Jones à la batterie. Depuis qu’il avait quitté la revue Sugar Babies en 1984, Wess était toujours demeuré fidèle au jazz, que ce soit en dirigeant ses propres groupes ou en accompagnant de jeunes musiciens comme Bryan Stripling, Bill Charlap, Joe Cohn et Michael Weiss.
Dans les années 1980 et 1990, Wess avait travaillé avec Kenny Barron, Rufus Reid, Buck Clayton, Benny Carter, Billy Taylor, Harry Edison, Mel Tormé, Ernestine Anderson, Louie Bellson, John Pizzarelli, Howard Alden, Dick Hyman, Jane Jarvis, Byron Stripling et Frank Vignola. Il avait aussi été membre du Toshiko Akiyoshi Jazz Orchestra et du Dizzy Gillespie Alumni Big Band. Wess avait également dirigé ses propres big bands dans le cadre de tournées autour du monde. Parmi les membres du big band de Wess, on remarquait des sommités du jazz comme le trompettiste Harry ‘’Sweets’’ Edison, le tromboniste Benny Powell et le saxophoniste Billy Mitchell.
Dans les années 2000, Wess avait enregistré deux albums avec le pianiste Hank Jones: Hank and Frank (2003) et Hank and Frank II (2009). Wess avait continué d’enregistrer et de se produire comme leader jusqu’à sa mort. En juin 2013, Wess avait publié un album avec Kenny Barron intitulé ‘’Magic 101.’’ L’album s’était terminé sur un solo de Wess sur la composition de Duke Ellington "All Too Soon."
Frank Wess est mort à Manhattan d’une crise cardiaque liée à une insuffisance rénale le 30 octobre 2013. Au moment de son décès, Wess se trouvait dans un taxi et se dirigeait vers l’hôpital afin de subir un traitement de dialyse pour soigner sa maladie des reins. Il était âgé de quatre-vingt-onze ans. Ont survécu à Wess sa compagne de longue date Sara Tsutsumi, ses deux filles Michelle et Francine (qui étaient issues de son premier mariage avec Virginia Wess), deux petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants. Wess avait également un fils appelé Richard, mais il était déjà décédé au moment de sa mort, tout comme sa première épouse, Virginia.
Wess avait présenté son dernier concert au club 54 Below en avril. Malgré sa santé chancelante, Wess avait continué de jouer avec ses amis jusqu’à la fin. Comme l’avait expliqué le saxophoniste Marc Loehrwald, “He would invite young musicians — maybe a rhythm section or horn players — to his home and they would have a jam session. He loved to play with other musicians. It was his life.”
Wess avait été élu ‘’Jazz Master’’ par la National Endowment for the Arts en 2007. Toujours aussi modeste, Wess avait accepté son prix en lisant la déclaration suivante: "I was excited, honored and grateful to be considered for this award."
Wess n’avait jamais vraiment eu l’intention de prendre sa retraite. Lorsqu’on lui avait mentionné cette éventualité, Wess avait répondu: “Retire? To what? I’ve never done anything else in my life. I never had a 9 to 5, or none of that — I wouldn’t even know where to start. So you just do what you know how to do.” Profondément passionné par le jazz, Wess avait un jour déclaré: “If you can’t tap your foot or dance to it, you may as well be driving a cab. That��s what it’s all about.’’ Wess avait ajouté: “When I do clinics, I have the individual instruments play by themselves and I want them to make me dance, make me want to dance.” Décrivant la carrière de musicien de jazz comme un mode de vie, Wess avait précisé: “It’s a way of life. That’s what it is, actually. And that’s what you live for. That’s what you’ve done all your life and that’s what it is.”
Considéré comme un des premiers multi-instrumentistes de l’histoire du jazz, Wess excellait aux saxophones alto et ténor ainsi qu’à la flûte. Devenu un des flûtistes les plus influents et au style le plus facilement identifiable de l’histoire du jazz, Wess avait d’ailleurs remporté le songage des critiques du magazine Down Beat comme meilleur flûtiste pendant cinq années consécutives de 1959 à 1964. Au cours de son séjour avec l’orchestre de Basie, Wess avait aussi contribué à faire de la flûte un instrument de jazz à part entière et transformé la façon dont cet instrument était utilisé dans les big bands. L’historien et critique Dan Morgenstern confirmait: “Of the people who played flute, he was pretty much the best of them.”
Même si Wess n’était pas un innovateur et n’avait pas créé de nouveaux styles de jazz, il était reconnu pour sa régularité et ses talents de ‘’showman.’’ Wess avait toujours su comment s’attirer les sympathies du public. Il expliquait: “I think you can play anything you want to, as long as you take the audience along with you.”
Témoin de sept décennies de l’histoire du jazz, Wess trouvait que le monde de la musique avait bien changé depuis le début de sa carri`re. Il précisait:
“When I was coming up, jazz was a dirty word. At Howard, they’d put us out of school if they caught us playing jazz. Now it’s in the schools and you can get a degree, which doesn’t always mean something, but still you can get it. And the kids don’t dissipate as much as they did. I remember a time when it was just pitiful. Almost everybody was messed up. I drank, but I never was in that other clique. I was lucky when I was 17, in the pit band. One of the trumpet players, who’d been with Lunceford, was the first junkie I knew. We hung out together, and he was a helluva nice cat. He used to tell me, ‘Look, kid, you keep on drinking your whiskey; don’t ever bother with this stuff.’ We’d go to rehearsal Friday morning at 8, and he’d come in with a mouthpiece. I’d have to borrow one of my friend’s horns for him to make the gig.
What’s funny is that when I was in B’s band, wasn’t nobody in there messed up. Maybe smoking some pot or something, but nothing more. Miles Davis was smoking cigarettes and drinking Coca-Cola. Jug wasn’t messed up until he went with Woody Herman. Fats Navarro wasn’t messed up. Dizzy used to sit in with B’s band to play with Fats; both were playing in the same idiom, but Fats had a little Spanish tinge to his thing and his sound was so much bigger. He’d hit a high G and A, and it enveloped the whole band. After the band broke up, I was playing the Apollo with Eddie Heywood, and I was walking down 126th Street. Somebody called, ‘Hey, Flank.’ That’s what Fats used to call me. I looked around, and man, he was just a skeleton. I almost cried. Just that quick.”
Mais Wess n’avait jamais eu de goût pour la nostalgie et préférait regarder vers l’avant. Il poursuivait: “Ellington never did a whole concert of nobody’s music. Neither did Louis Armstrong or Dizzy Gillespie or Charlie Parker. Ain’t nobody that we revere and know ever did that! There’s 24 hours in the day. If you spend all your time looking back, how in the hell you going anywhere?”
Wess avait participé à plus de six cents enregistrements au cours de sa carrière. Le critique Stanley Dance avait décrit Wess comme "one of those undemonstrative musicians who are the backbone of the profession". Le dernier album de Wess, “Magic 201’’, avait été publié après sa mort.
©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
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SAMEDI 21 DÉCEMBRE 2024 (Billet 3 / 4)
« RAVEL BOLÉRO »
Cité de la musique - Philharmonie de Paris
(Du 3 déc. 2024 au 15 juin 2025)
L’inconvénient de la Cité de la musique, c’est qu’elle est à l’opposé de chez nous. Il ne faut pas moins de 45-50 minutes pour nous y rendre et encore quand il n’y a pas de problème sur les Lignes de Métro (2 changements et 3 Lignes entre les stations Javel André Citroën et Porte de Pantin). De plus, le XIXe n’est pas notre arrondissement préféré (et c’est un doux euphémisme), quant à la Cité elle-même, si l’acoustique des salles de concert est parait-il remarquable (nous ne sommes suffisamment mélomanes pour en juger), nous trouvons le hall d’accueil et les espaces de circulation d’une froideur digne des décors choisis par Jacques Tati dans Playtime. En plus, les extérieurs mériteraient un sérieux ravalement.
Mais bon, rien à dire, sauf des compliments, sur la partie réservée aux Expositions temporaires du Musée de la Cité de la musique que nous connaissions déjà.
Si vous décidiez de venir, avant toute chose, une recommandation TRÈS IMPORTANTE : réservez au début d’une heure (midi, 13h, 14h, etc.) et arrivez avec au moins 10 minutes d’avance pour vous positionner dans la file d’attente pour être bien placés car la visite commence par la projection d’un film d’environ 18 minutes, absolument ÉPOUSTOUFLANT !
Il s’agit de la mise en image, dans un dispositif cinématographique incroyable, de l’interprétation du Boléro par l’Orchestre de Paris, dirigé par Klaus Mäkelä. Des gros plans somptueux, une utilisation virtuose de l’effet « split screen » (écran divisé), une qualité sonore « prodigieuse »… On finit par être littéralement envoutés par le crescendo musical. Nous n’avions jamais entendu/vu le Boléro de cette façon, une « expérience » que nous ne sommes pas près d’oublier.
Ne serait-ce que pour ce film, cela vaut la peine de venir voir cette Exposition !
Mais 2 reproches :
une petite brochure en vente à la boutique aurait été la bienvenue, le « livre » de l’Expo est très beau mais il est cher
et la « bande-annonce » de l’Expo, censée attirer des visiteurs (voir ci-dessous), est de notre point de vue trop courte. 30 secondes de plus aurait été parfait !
Ci-après deux textes qui étaient notés sur les murs de l’Expo et un petit reportage photo, non-exhaustif bien sûr. Tout au long du parcours, des écrans diffusent de courts extraits d’œuvres inspirées du Boléro : films, concerts et un florilège de ballets dansés par des Japonais, des Africains, des Américains, des Français… PA-SSIO-NANT !
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Le boléro incarne à lui seul, presque toutes les caractéristiques de la personnalité et de la production de Maurice Ravel (1875-1937). Sous la forme d’une exposition dédiée à l’étude rayonnante de cette œuvre, la Philharmonie de Paris célèbre le 150e anniversaire de la naissance du compositeur et livre un portrait de l’artiste en forme de kaléidoscope.
Monument de l’histoire de la musique, cette œuvre est pourtant paradoxale, tant pour Ravel que pour le public. « Mon chef-d’œuvre ? Le boléro, bien sûr ! Malheureusement, il est vide de musique », écrivez le compositeur en 1928. Cette remarque à la fois provocante et espiègle masque un coup de génie : avec une économie extrême de moyens, un ostinato rythmique, deux motifs mélodiques, un crescendo orchestral et une modulation inattendue, Ravel crée un chef-d’œuvre universel, fruit d’une réflexion musicale radicale.
Le parcours propose une expérience audiovisuelle saisissante, en même temps qu’il réunit des objets patrimoniaux (parfois intimes) issus des collections françaises les plus prestigieuses, notamment de la maison-musée Ravel à Montfort-l’Amaury, où fut composé le Boléro
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Dès sa création scénique, le Boléro connaît de multiples relectures musicales dans des styles variés, de l’orchestre jazz de Ray Ventura (1938) au trio de Jacques Loussier (1999), du mambo au reggae ou au metal.
Sur le plan chorégraphique, les versions se succèdent : Michel Fokine (1935) et Serge Lifar (1941) s’emparent du Boléro, mais une interprétation fait date, celle de Maurice Béjart (1961), qui connaît cinq versions différentes. Jorge Donn, Nicolas, Leriche ou Sylvie Guilhem s’y illustrent. Plus récemment, on note la version collective de Thierry Malandain (voir le dernier Billet – NDLR du Blog).
Depuis l’entrée du Boléro au cinéma en 1934, avec le film éponyme mettant en scène deux stars de l’époque, Georges Raft et Carole Lombard, nombreux sont les réalisateurs ayant utilisé l’œuvre en contrepoint des images : Kurosawa avec « Rashomon » (1950), Claude Lelouch, pour « Les uns et les autres » (1981), Patrice Leconte dans « Le batteur du Boléro » (1992), jusqu’au récent « Boléro » d’Anne Fontaine (mars 2024).
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Cité de la musique - Philharmonie de Paris
221 av. Jean Jaurès, 75019
Horaires :
Du mardi au vendredi de 12h00 à 18h00 Le samedi et le dimanche de 10h00 à 18h00
Fermeture le 25 décembre, le 1er janvier et 1er mai.
Tarif plein : 11 € / Gratuit – 12 ans
Réservation sur le Site :
Visite Ravel Boléro | Philharmonie de Paris
Métro : Porte de Pantin (Ligne 5)
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Sa Parole Pour Aujourd'hui du Mercredi le 23 octobre 2024
Dans une caverne (4)
“Tu es mon seul refuge...” Ps 142. 6
Le jour où David s’écria : “Tu es mon seul refuge...”, il n’avait aucune preuve que la couronne royale serait vraiment sienne, et qu’il ne mourrait pas en exil. L’intérieur de cette caverne était tout ce dont il était sûr ! Dans une telle situation qui vous semble sans issue, il vous faut apprendre à faire confiance à Dieu comme David le fit, ce qui n’est pas facile. Pour cela il faudra vous plonger à fond dans la parole de Dieu, vous convaincre de Son amour et de Sa bonté, accepter entièrement Sa souveraineté au point de dire que tout est bien, quelles que soient les circonstances, puisque Dieu est à vos côtés.
Jésus aussi connut les cavernes : Il connut Lui-aussi la souffrance. Sa vie était sans cesse en danger. Il perdit Sa réputation de chef et d’enseignant, et même plusieurs de Ses amis. Puis les choses empirèrent : Il fut jugé et cloué sur une croix. Avec Sa mort, les rêves qu’Il avait inspirés dans l’esprit des Siens parurent aussi se volatiliser. Ce qui avait débuté en grande pompe semblait se terminer dans l’humiliation la plus totale.
Jésus comprend vos sentiments de solitude et de désespoir mieux que quiconque, car personne d’autre n’a jamais connu la mort de la même manière que Lui. Mais ses ennemis commirent l’erreur grossière de l’enfermer dans une caverne. Ils ignoraient que Dieu se plaît particulièrement à faire revivre, du fond des cavernes les plus sombres, les rêves enterrés, les mariages défaits, les espoirs anéantis, les relations déchirées, les ministères stériles. Ils ne s’étaient pas encore rendu compte que Dieu accomplit Ses meilleures créations au fond de cavernes obscures.
Si vous êtes au fond de l’une d’elles aujourd’hui, soyez encouragé : Jésus en ressortit victorieux, et Son plan pour vous est de vous en sortir de la même manière !
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Caverne
Mercredi 23 octobre 2024 Dans une caverne (4)
“Tu es mon seul refuge…” Ps 142. 6
Le jour où David s’écria : “Tu es mon seul refuge…”, il n’avait aucune preuve que la couronne royale serait vraiment sienne, et qu’il ne mourrait pas en exil. L’intérieur de cette caverne était tout ce dont il était sûr ! Dans une telle situation qui vous semble sans issue, il vous faut apprendre à faire confiance à Dieu comme David le fit, ce qui n’est pas facile. Pour cela il faudra vous plonger à fond dans la parole de Dieu, vous convaincre de Son amour et de Sa bonté, accepter entièrement Sa souveraineté au point de dire que tout est bien, quelles que soient les circonstances, puisque Dieu est à vos côtés. Jésus aussi connut les cavernes : Il connut Lui-aussi la souffrance. Sa vie était sans cesse en danger. Il perdit Sa réputation de chef et d’enseignant, et même plusieurs de Ses amis. Puis les choses empirèrent : Il fut jugé et cloué sur une croix. Avec Sa mort, les rêves qu’Il avait inspirés dans l’esprit des Siens parurent aussi se volatiliser. Ce qui avait débuté en grande pompe semblait se terminer dans l’humiliation la plus totale. Jésus comprend vos sentiments de solitude et de désespoir mieux que quiconque, car personne d’autre n’a jamais connu la mort de la même manière que Lui. Mais ses ennemis commirent l’erreur grossière de l’enfermer dans une caverne. Ils ignoraient que Dieu se plaît particulièrement à faire revivre, du fond des cavernes les plus sombres, les rêves enterrés, les mariages défaits, les espoirs anéantis, les relations déchirées, les ministères stériles. Ils ne s’étaient pas encore rendu compte que Dieu accomplit Ses meilleures créations au fond de cavernes obscures. Si vous êtes au fond de l’une d’elles aujourd’hui, soyez encouragé : Jésus en ressortit victorieux, et Son plan pour vous est de vous en sortir de la même manière !
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La Parachah « Chélah Lékha » (« Envoie pour toi-même des explorateurs »)
Pensée Un murmure, un « lachon hara » contre Moshéh. Puis un doute en ce qui concerne le pays promis, suivi d’un murmure généralisé… se soldent par l’abandon du « chemin » initial pour errer 40 ans dans le désert ! Ainsi les hommes cherchent souvent un prétexte pour satisfaire leur pulsion et ne pas obéir.
Ce qu’Élohim veut est :
“ que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité ” (1 Timothée 2:4)
Si nous avons été menés par grâce sur le chemin de la Vérité qui mène à la Vie ! Nous faudrait-il trouver un prétexte pour satisfaire nos « envies » et changer de voie ?
“ n’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habitude de faire, mais nous exhortant l’un l’autre, et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher. Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés ” (Hébreux 10:25-26)
Lectures Parachah : Bamidbar / Nombres 13:1 à 15 fin Haftarah : Yéhoshoua / Josué 2 Bériyth Hadachah : Miphaloth / Actes 13:1 à 27
Rappel Les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.
Résumé de la parachah Cette partie très narrative est présentée comme étant celle de « la faute des explorateurs », les méragliym (espions). Élohim cède à la demande du peuple d’envoyer des méragliym pour espionner la terre de Kénaan qu’Il a promise en héritage aux béney Israël (enfants d’Israël). Ils en rapportent des fruits gigantesques mais aussi un récit démotivant mettant en scène des géants qu’Israël ne pourrait pas vaincre. Seuls Kalev (Caleb) et Yéhoshoua (Josué) estiment la conquête possible et ne mettent pas en doute la capacité d’Elohim de mener ce nouveau combat pour son peuple. Le peuple se lamente et se rebelle contre ses chefs. YHWH exprime alors sa volonté de les exterminer tous et de les remplacer par un peuple de lévites, issu de Moshéh (Moïse). Celui-ci s’interpose et obtient une adaptation de la sentence d’Elohim : ce peuple héritera comme promis du pays mais seulement à la génération suivante (les petits-enfants). Ceux de la génération présente périront tous à terme dans le désert. Mais les dix explorateurs qui ont mal parlé meurent, quant à eux, immédiatement.
Meurt également et immédiatement dans ce désert l’homme qui profane le Shabbat en ramassant du bois. La parachah s’achève alors sur le commandement des franges, tsitsit, et le rappel de ce qui sous-tend tous ces drames et ces espérances :
« pour que vous soyez saints (qédochim) face à votre Élohim. »
Pour les spécialistes, cette parachah très narrative ne comporte que 3 commandements :
deux mitsvoth positives (prélever la halah et mettre des tsitsith) et,
une mitsvah négative (ne pas nous laisser égarer par ce que voient nos yeux).
Cette parachah serait selon des commentateurs une première de la funeste date du 9 av, où tout Israël pleure sur la destruction du Temple et sur son propre renoncement. Ce serait aussi à cette date que les explorateurs firent renoncer Israël à entrer dans la terre promise. Tout Israël vit donc encore aujourd’hui au rythme des conséquences des choix opérés par les acteurs de cette parachah.
Les Méragliym, les explorateurs
Il faut d’abord se souvenir de la fin de la parachah précédente : « Béhaalotekha ». Elle s'était achevée sur un bref récit relatant une critique du comportement de Moshéh par son frère Aharon et sa sœur Miryam. Cette critique s’apparentait à de la médisance et, comme nous l'avons vu dans la parachah « Métsora », c'est une faute qui est marquée par une maladie de la peau. Miryam la prophétesse n’a pas échappé au jugement et dû donc quitter le camp des saints, durant sept jours.
La transition avec le récit des méragliym est importante à relever car c’est de ce même péché de médisance, de lachon ha-ra, (langue mauvaise) dont vont se rendre coupables dix explorateurs sur douze. Dix des douze espions font un récit démoralisant de ce qu'ils ont vu.
Ils portent un témoignage dont le but est de détourner le peuple de se rendre dans la terre promise, pour de multiples motifs. Il est donc également question de médisance, mais d’un autre ordre et d’une autre gravité :
celle-ci porte directement sur Éréts-Israël, sur la terre promise par YHWH.
Le manque de confiance dans la providence d’Élohim, et surtout la diffusion de fausses nouvelles sur Éréts-Israël se soldent par une errance de quarante ans, une année par journée d'exploration.
C’est un point très particulier : les commentateurs insistent sur le fait qu’Élohim était prêt à pardonner toutes les fautes de son peuple sauf celle qu'ils fomentèrent contre la terre d'Israël pour laquelle ils périrent dans le désert.
Cet épisode s’offre toujours à la réflexion des générations d’aujourd’hui qui, en Israël ou en diaspora, dénigrent encore leur propre terre pour satisfaire un discours humanisant et politiquement correct.
Une autre interprétation consiste à considérer le sort que YHWH a réservé à ceux qui ont critiqué le sable et la pierre. A plus forte raison, jugera-t-Il ceux qui critiquent leurs semblables, qui sont bien plus que de la pierre et du sable !
« YHWH parla à Moshéh et dit : Envoie des hommes, un de chaque tribu, choisis parmi les chefs, pour explorer le pays de Kénaan que je donne aux Israélites… C’étaient tous des chefs des Israélites. Pour la tribu de Yéhoudah (Juda) : Kalev, fils de Yephounné. Pour la tribu d’Ephraïm: Hochéa, fils de Noun… » (Nombres 13: 1-8)
Notre réflexe biblique à ce stade de la lecture de la Torah est : le binôme Juda-Ephraïm est déjà présent. Mystère et profondeur insondable des Écritures !
En effet, les deux explorateurs qui survivront à cette aventure de quarante jours sont Kalév (Caleb) et Hochéa (Osée), que Moshéh (Moïse) rebaptisera en Yéhoshoua (Josué) en ajoutant un YOD dans son nom (soit la plus petite lettre du Tétragramme sacré - signe d’humilité - qui est aussi la lettre dont il est dit qu’il est interdit de l’enlever de la Torah - pour que personne ne délie ce que Moshéh a lié).
Ainsi, les deux princes de Juda et d’Éphraïm forment un attelage cohérent, unis, et rendent témoignage ensemble de leur foi en YHWH et en ses promesses. Ensemble, ils sont DEUX TEMOINS et crient à ceux d’Israël qui ne veulent pas entendre et à ceux des nations qui ne veulent pas écouter :
« cette terre est à nous par décret d’Élohim et nous y installerons le Royaume au Nom de YHWH. »
Intéressant à noter : la Torah mentionne que deux hommes parmi les explorateurs rapportent un sarment et une grappe de raisins sur une perche, qu’ils portent à deux.
Les commentateurs expliquent que cette allusion de la Torah à « deux personnages », présents du côté de Hévron (Hébron), renvoie explicitement au binôme Kalev-Yéhoshoua (Caleb-Josué) et non aux autres princes d’Israël.
Que le couple « Yéhoudah-Éphraïm » rapporte de son exploration de quarante jours le fruit de la vigne est un signe prophétique et sacerdotal évident. Ces deux-là auront à se mettre d’accord prochainement sur le bon usage du fruit de la vigne !
=====
Un peu d’hébreu :
« Choisis parmi eux les chefs (Nassi). » (Nombres 13:2)
Dans le mot de « Chef = Nassi » se trouve les lettres : alef, yod et noun, soit le mot « éyn », qui signifie « rien » ou « il n’y a pas ».
Mais il y a aussi les lettres yod et shine, soit le mot « yésh » qui signifie « il y a ». Cette double signification contradictoire du mot Nassi veut nous faire entendre que tant que les chefs se donnent une importance illégitime alors il leur est assuré qu'ils ne sont rien. Mais, par ailleurs s'ils se considèrent comme n'étant rien de plus que ce que leur confère leur responsabilité, alors ils sont véritablement quelque chose.
=====
Notons également que le représentant d’Éphraïm bénéficie d’une première bénédiction spéciale de la part de Moshéh avant son départ. C’est pourquoi, seul Kalev est mentionné en Nombres 14:24, Yéhshoua ayant déjà été cité et béni.
« Mais mon serviteur Kalev, parce qu’il a été animé d’un autre souffle et qu’il m’a pleinement suivi, je l’introduirai dans le pays où il est entré, et sa semence le possédera. »
En bénissant Yéhoshoua (Josué) en premier, et en lui ajoutant une des lettres du Tétragramme, Moshéh signifie déjà que le Prince d’Éphraïm le remplacerait et que lui, Moshéh, ne rentrerait pas en terre promise.
Très logiquement, Moshéh pouvait s’attendre à mourir suite à cette exploration, si elle avait été positive. Aussi désigna-t-il son successeur à ce moment précis. Mais n’oublions pas que Moshéh vécut quarante années de plus, à cause du péché des dix explorateurs. En effet, si la mission n’avait pas été un échec, Israël prenait immédiatement possession de Kénaan et Moshéh aurait pu achever ici sa mission (?).
Pourquoi cette mission fut-elle un échec ?
Parce qu’elle ne fut pas commandée, voulue, par Élohim. En effet, comme l’atteste le titre de la parachah « envoie pour toi-même » signifie « envoie sur ton initiative et si tu le veux, mais je ne te demande rien ».
Quel péché ont donc commis ces explorateurs qui souhaitaient partir en éclaireurs ? Cette mission d’exploration n’aurait pas dû avoir lieu car ce qu’Élohim promet en don est par définition bon et désirable. Ceux d’Israël auraient dû rester derrière la nuée et à l’abri de l’Ange qui ouvrait la voie car ils savaient quels miracles et quelle protection leur offrait cette colonne de nuée et de feu.
Qu’avaient-ils donc à reconnaitre ? La nuée éclairait tout et ouvrait le passage ! Moshéh céda toutefois aux demandes des chefs du peuple en décrétant cette mission. Elle fut un échec retentissant qui impacta toute cette génération et celle d’après.
« Ce sont vos petits-enfants dont vous avez dit qu’ils seraient livrés en butin, ce sont eux que j’y ferai entrer et qui connaîtront le pays que vous avez dédaigné. Pour vous, vos cadavres tomberont dans ce désert, et vos fils seront nomades dans le désert pendant quarante ans, portant le poids de votre infidélité, jusqu’à ce que vos cadavres soient au complet dans le désert. » (Nombres 14:31)
Pourtant, les hommes choisis par Moshéh pour cette mission importante sont des « personnages considérables d’entre les enfants d'Israël » (Nombres 13:3).
Les commentateurs rajoutent : « tous éminents parmi eux et testés par Yéhoshoua ».
Malgré leur niveau moral et social, ils ont tous fauté. La génération des explorateurs est la génération qui a vu les plaies d'Égypte, le passage de la mer des joncs, qui a bénéficié du don de la Torah et qui fut nourrie tous les jours de la Manne du ciel.
Cette génération est appelée dans la littérature rabbinique « génération qui sait », mais elle aussi s'est trompée. C’est pourquoi le jugement-justice d’Élohim fut à la mesure de leur renoncement.
Pourquoi « les explorateurs n’ont-ils pas tiré les leçons de ce qu’ils avaient vu infliger à Miryam » ? La médisance de Miryam était un avertissement solennel à destination des princes d’Israël mais ils n’en ont pas tenu compte dans leur rapport d’exploration.
Notons que quarante ans plus tard, et fort de cette expérience, Yéhoshoua, devenu chef du peuple, n’enverra que deux explorateurs à Yérého (Jéricho) pour prendre la ville. Nous pouvons en déduire que l’exploration des douze sous Moshéh n’avait pas qu’un but militaire et de renseignement tactique, ce qu’elle aurait dû s’efforcer de rester.
Lorsqu'on envoie des explorateurs avant la conquête d'un pays, leur mission consiste à repérer les points faibles de l'ennemi, la topographie du terrain ainsi que l'emplacement de ses places fortes afin d'organiser plus efficacement cette conquête.
Mais en exigeant de partir à douze, les princes greffent à cette mission un caractère politique et de pré-partage de la terre : peut-être fallait-il reconnaitre par anticipation les meilleures places, les meilleurs endroits, pour mieux les revendiquer ! Ils considèrent leur mission sous un autre angle que celui envisagé par Moshéh. Ils semblent vouloir observer cette terre pour déterminer si elle conviendra à l'installation des béney Israël. Cette divergence de vues donne lieu à des rapports d'exploration diamétralement opposés.
Il apparaît donc que la faute des explorateurs ne se situe pas exclusivement au niveau du contenu de leur rapport, mais au niveau de la conception qu’ils avaient de ce voyage.
Au final, les princes d’Israël ne voudront pas de cette terre promise, à l’exception de Yéhoudah et Éphraïm (via Kalev et Yéhoshoua) que l’histoire biblique consacrera comme véritables héritiers de la terre au travers même de l’appellation des royaumes du Nord et du Sud !
En période de batailles, de combats et de témoignages, les reconnaissances et les explorations se font par deux. Les missions à douze (la totalité des composantes de l’Assemblée donc) revêtent un caractère plus institutionnel, politique, diplomatique : à ne faire que sur ordre authentifié au risque de s’entendre dire comme à Moshéh « envoie pour toi-même si tu y tiens ! »
Le rapport d’exploration des explorateurs
« Au bout de quarante jours, ils revinrent de cette reconnaissance du pays. » (13:25)
La bénédiction solennelle de Moshéh sur Yéhoshoua-Éphraïm dut en irriter plus d’un parmi ceux des « vrais » fils de Yaaqov-Israël.
De la même façon, notons que la parachah qui suit est celle de Qorah. La révolte de ceux de Qorah n’est que le prolongement, l’aboutissement, la concrétisation, l’éclatement de ce qui était déjà en gestation au travers de cette exploration non prescrite par YHWH. Cet enchainement de conflits politiques n’est pas un hasard et la Torah veut nous indiquer que la réelle motivation du renoncement des dix explorateurs fut une motivation de pouvoir.
Le rapport de mission comporte deux points essentiels :
La Terre est bien telle qu’elle nous avait été décrite dans les promesses ;
Mais, les difficultés et les obstacles seront tels qu’il est préférable d’y renoncer et de retourner vers l’Égypte, et de changer de chef !
« Tous les Israélites murmurèrent contre Moshéh et Aharon, et la communauté tout entière leur dit : Que ne sommes-nous morts au pays d’Égypte ! Que ne sommes-nous morts du moins en ce désert ! Pourquoi YHWH nous mène-t-il en ce pays pour nous faire tomber sous l’épée, pour livrer en butin nos femmes et nos enfants ? Ne vaudrait-il pas mieux retourner en Égypte ? Et ils se disaient l’un à l’autre : Donnons-nous un chef et retournons en Égypte. » (14:2)
Cette congrégation réitère la même erreur que celle commise à l’occasion de la faute du veau d’or :
retour en Égypte,
changement de leader,
renoncement au projet messianique,
et au final,
abandon de la foi des patriarches et retour aux idoles égyptiennes.
C’est pourquoi la sanction fut si lourde. La loyauté, la confiance absolue à YHWH sans murmure, sans calcul intéressé, n’était pas au rendez-vous.
=====
Remarquons qu’au moment le plus important, où Israël doit réaliser son destin, les grands d’Israël succombent à la tentation du découragement et de l’autodestruction : ils s’opposent à Moshéh, porteur du projet messianique dans toutes ses dimensions, à la fois religieuse, nationale, morale, spirituelle et politique.
=====
Or, ce découragement, qui mena réellement à l’autodestruction de toute cette génération, ne nous est pas décrit simplement comme un fléchissement du courage physique devant des difficultés purement pratiques, matérielles ou techniques. Une des expressions employées dans le rapport des explorateurs nous montre qu’il s’agissait d’un découragement moral, d’un fléchissement de l’espérance, d’une perte de la foi, cette même foi qui leur avait donné le courage de sortir d’Égypte.
En effet, le verset 31 du chapitre 13 leur prête la formule suivante :
« Nous ne pouvons pas marcher contre ce peuple, car il est plus fort que nous ».
Or, le mot « miménou » qui signifie « plus que nous » peut être vu comme une même phonétique du mot « mimén-Hou » qui signifie « plus que Lui » ! L’intention secrète des explorateurs était-elle de dire que les géants de Kénaan étaient plus forts qu’Élohim ?
Telle est l’hypothèse posée par l’enseignement traditionnel. Les princes d’Israël se sont laissés aller à un renoncement total et à un découragement absolu. Ils ont été la cause du prolongement de l’exil et de l’anéantissement de leur génération. Et ils ont engendré un désastre pour toutes les générations à venir à travers la date du 9 av qui continuera à marquer tragiquement tout Israël, date à laquelle la chrétienté ferait bien de s’associer pour prévenir son propre renoncement au projet messianique !
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Pour nous aujourd’hui : le découragement, le renoncement, les envies d’abandon et d’autodestruction peuvent de même nous marquer durablement et nous empêcher d’avancer vers le Royaume promis. « Mourir pour mourir » (pour reprendre la rhétorique des hébreux dans le désert), peut-être préférerions-nous mourir en « Égypte, notre Égypte intérieure, qui n’est pas si mal après tout… ».
Alors cette parachah est là pour nous réveiller et nous invite à écouter le cri des deux témoins, Kalev et Yéhoshoua, le cri unique mais à deux voix de Juda et d’Éphraïm.
« Yéhoshoua et Kalev dirent à toute la communauté des Israélites : "Le pays que nous sommes allés reconnaître est un bon, un très bon pays. Si YHWH nous est favorable, il nous fera entrer en ce pays et nous le donnera. C’est une terre qui ruisselle de lait et de miel. Mais ne regimbez pas contre YHWH. Et n’ayez pas peur, vous, du peuple de ce pays, car nous n’en ferons qu’une bouchée. Leur ombre protectrice les a quittés, tandis que YHWH est avec nous. N’en ayez donc pas peur. » (14 :6)
Pour ceux qui doutent que le Royaume est à la porte, pour ceux qui estiment que ce combat est réservé à d’autres, pour nous qui parfois doutons de notre implication dans ce combat surnaturel, pour nous qui négligeons le don de la Vie future que le Père nous a promise pour mieux nous concentrer sur notre reste de vie présente, il nous est dit à travers cette parachah :
" Ne négligez pas tels les explorateurs le don parfait qui vous a été réservé. Il est bon, agréable et désirable par nature. Soyons des Yéhoshoua, soyons des Kalev, et exhortons-nous les uns les autres à partir avec zèle à la conquête de ce qui nous a été promis par la grâce du Fils. Ne nous abandonnons pas au renoncement, au découragement, à l’autodestruction mais soyons avertis que ce qui arriva à la première génération qui sortit d’Égypte arrivera de même à la dernière génération qui sortira de Babylone, de Sodome et d’Égypte. "
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A propos du verset 27 du chapitre 13 :
« voici ce qu’ils racontèrent et dirent : nous sommes venus vers cette terre où tu nous as envoyés : vraiment, elle ruisselle de lait et de miel et voici un de ses fruit. »
Les commentateurs relèvent que le procédé de lachon ha-râ, de médisance, n’est efficace que si l’on exprime d’abord des choses vraies avant de proférer le mensonge.
Cette analyse est précise et très juste. Cet enseignement doit nous inviter à la vigilance envers nos propres propos sur la pente meurtrière du lachon ha-râ, qui commence toujours par une gentille vérité, avant de se solder par un odieux mensonge !
Ainsi, toute la génération qui est sortie d’Égypte ne rentrera-t-elle pas en Kénaan, ni leurs enfants, mais seulement leurs petits-enfants. Toutefois, pour bien montrer que le châtiment se terminerait bien par la réalisation de cette promesse et par souci de justice, Élohim indiqua à Moshéh, immédiatement après cette lourde sentence, plusieurs mitsvoth (préceptes) à observer :
« quand vous serez arrivés dans le pays que je vous destine pour votre établissement » (15:2).
C’est ainsi que nait l’espérance messianique qui permet à toute une génération de tenir et de survivre, si ce n’est pour elle-même alors pour ses petits-enfants. Ainsi devons-nous vivre de même.
La faute volontaire et la transgression du Shabbat
« Et ils trouvèrent un homme ramassant du bois le jour du Shabbat… toute la communauté le fit sortir du camp et le lapida jusqu’à ce que mort s’ensuivît, comme YHWH l’avait ordonné à Moshéh. » (15:32)
Cette lapidation « incompréhensible et hallucinante », pour nos esprits occidentaux du XXIème siècle, intervient juste après l’avertissement et la dénonciation de la faute volontaire et délibérée, en opposition à la faute involontaire, par mégarde, inadvertance, imprudence, dont la prise en charge par le sacrificateur est possible et plus aisée.
« Mais si un Israélite ou un étranger commet délibérément un péché, il m’offense et il sera exclu du peuple. Il sera responsable de son exclusion, pour avoir méprisé ma parole et violé mes commandements. » (15:30)
Certaines versions ajoutent : « cette âme portera le poids de sa propre faute », sous-entendu cette faute ne peut pas être prise en charge par le sacrificateur.
La raison d’être des mitsvoth de la Torah est de parfaire l’homme, de le faire accéder à un niveau spirituel toujours plus élevé.
Ainsi, si au lieu de se mettre véritablement au travail, l’homme fait preuve de paresse, se met à « s’amuser » (âme usée ou user son âme) et passe son temps libre à vaquer à de vaines occupations, c’est le signe évident qu’il se fiche éperdument de la tâche supérieure dont Élohim l’a pourtant rendu responsable.
Étant donné que l’homme a été créé pour vivre une vie de Torah, son refus de se soumettre au joug d’Elohim sous-entend que son existence dans ce monde n’a aucune valeur et qu’il aurait mieux fallu qu’il ne soit pas créé !Telle est la conclusion de l’enseignement traditionnel sur ce verset.
C’est pourquoi le retranchement de l’individu du peuple d’Israël par Élohim Lui-même est extrêmement grave. Il est hautement plus grave que les peines de mort qui pouvaient être infligées par un tribunal type « sanhédrin ».
La sentence d’exclusion de l’assemblée insinue que l’individu a commis une faute tellement grande que les peines capitales « classiques » ne sont pas en mesure de racheter sa faute. Il n’existe donc plus aucune échappatoire ou prise en charge pour cette faute délibérée.
Cet être est définitivement perdu et l’homme qui a méprisé la parole d’Élohim et annulé son commandement est ainsi condamné à l’éviction à perpétuité ; il ne peut pas exister plus grand malheur. Et pourtant !
Pourtant, il existe une interprétation extraordinaire de ce verset prouvant qu’un homme ayant atteint ce point de non-retour peut, si sa théchouvah, son repentir, est profondément sincère, retrouver sa place au sein de l’Assemblée.
Pour comprendre cet enseignement extraordinaire, il est nécessaire de reprendre ce verset, mot par mot, mais avec le vocabulaire originel hébreu :
Ainsi, par simple inversion ou rotation de l’ordre des lettres, ce verset change complètement de sens, si l’homme choisit de même « d’inverser » et de changer sa façon de voir et d’envisager autrement son désordre intérieur. Voici ce verset transformé par le miracle de la repentance : « Parce qu’il a rendu la parole d’Élohim comme de l’or, et sa mitsvah il l’a faite fructifiée, cette âme sera couronnée. Cela par son humilité. » Rien ne peut lever la sentence divine exceptée la repentance par le pardon.
La Torah est vivante et vivifiante
Là où est la mort, se cache la vie, Yéshoua n’est-Il pas la Torah vivante ! C’est un enseignement d’une importance extrême car par la force de la théchouvah, l’homme à la capacité d’effacer les plus extrêmes décrets, même les plus irréversibles. Cette profonde théchouvah (retour, repentir) ne peut s’opérer que si l’homme prend conscience de son infinie petitesse et s’il accepte de s’éloigner de son orgueil et de sa fierté.
Alors, si cet homme repentant prend conscience de son état de non sanctification face à l’Élohim trois fois saint, et qu’il rend sa Parole aussi précieuse que de l’or, multiplie, décuple et fait fructifier les commandements du Fils, qui sont ceux de la Torah, alors Élohim, notre Élohim et notre Père, non seulement le sauvera de la peine la plus grave, mais couronnera son âme des plus beaux diadèmes. Et cela le sang de l’Agneau nous l’assure.
La transgression volontaire du Shabbat (peut-être par découragement de cet homme qui vient d’apprendre qu’il est condamné à mourir dans ce désert !) fut considérée comme une faute nécessitant la peine capitale, car cet homme réfutait le principe du Shabbat d’Élohim qui n’est rien d’autre que le Royaume shabbatique. Ce fut la sentence des dix explorateurs qui refusèrent l’accès au royaume promis, la profanation ou le refus du shabbat relève du même principe. C’est pourquoi l’épisode de l’homme « qui ramasse du bois à shabbat » et l’épisode des « explorateurs » sont relatés dans la même parachah.
Cela signifie également que le respect du Shabbat n’est pas réservé qu’aux temps messianiques et à la seule terre d’Israël. Au contraire, cela signifie qu’en période de dispersion, de confusion, d’apprentissage, d’éloignement du Royaume, ou de jugements, le respect du Shabbat est un témoignage des plus importants car le plus ténu, qui, par le Seigneur du Shabbat, Yéshoua, nous relie à Celui qui doit encore nous maintenir à distance de sa Sainteté, dans notre propre intérêt.
Couper ce lien, c’est renoncer au Royaume, c’est continuer à errer dans le désert ou à retourner en Égypte-Babylone-Sodome, synonyme de mort : c’est la mort.
Grâce soit rendue à Yéshoua, notre Grand Sacrificateur qui, par le don de sa vie, nous délivre de la mort en nous faisant sortir de toutes nos « Égypte ».
Shabbat shalom vé shavoua tov
Source : Juda & Ephraïm
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Oui, Cheffe : les femmes mettent les cuisines en ébullition
En 2020, sur les 628 tables étoilées du guide Michelin, 33 femmes ont été récompensées d’un macaron. Une féminisation qui reste timide malgré un chiffre en progression chaque année. Néanmoins, des Chefs au féminin arrivent à s’imposer dans cet univers encore masculin. Partons à la découverte de 3 Cheffes qui font bouger les codes de la gastronomie. Anne-Sophie Pic, la Cheffe triplement étoilée Libre et audacieuse. Voilà comment se qualifie la Cheffe. C’est grâce à sa force de caractère qu’Anne-Sophie Pic a réussi à s’imposer dans cet univers masculin. Issue d’une famille de Chefs, fille et petite fille d’étoilés, elle fait ses armes aux côtés de son père. C’est dans les cuisines familiales qu’elle apprend à cuisiner. Son père la met en garde rapidement sur les difficultés du métier. D’autant plus lorsqu’on est une femme qui évolue dans un monde d’hommes. Malgré les avis, elle poursuit son chemin. Et en 1997, elle reprend les rênes de La maison Pic. Elle souhaite reconquérir l’étoile perdue de l’établissement, dans le but d’honorer son père disparu. Déterminée, la Cheffe s’impose avec une cuisine résolument moderne. Elle fait dialoguer les univers culinaires pour provoquer de l’émotion. En résulte son plat signature : les berlingots de chèvre, tout droit inspirés des bonbons de son enfance. Un travail acharné qui lui permet en 2007 de regagner la troisième étoile de la Maison Pic. Elle est à ce jour la seule Cheffe française triplement étoilée : une véritable inspiration pour ses pairs.Forte de son succès, elle développe le groupe PIC : 10 restaurants à travers la France et le monde ainsi qu’une école ! Plus tard, en 2011, elle est nommée Meilleure Femme Chef du monde au prix Veuve Clicquot… Parallèlement, Anne-Sophie Pic se bat également pour la reconnaissance des femmes dans le secteur de la gastronomie. En 2017, elle participe au film À la recherche des femmes. Elle forme et accompagne également de nombreuses femmes dans leur parcours professionnel. La Cheffe est consciente que les difficultés qu’elle a pu rencontrer sont encore d’actualité. Alors elle les soutient et leur donne leur chance : 80% de ses employées sont des femmes. https://www.youtube.com/watch?v=p5KBWAC5hhg Julia Sedefdjian, la prodige des cuisines Jeune et Cheffe. C’est la détermination de Julia Sedefdjian qui lui a permis de devenir Cheffe à seulement 20 ans. La fougue de la jeunesse, une arme précieuse. La passion de la cuisine lui a été transmise par sa mère et sa grand-mère. C’est à 14 ans qu’elle intègre le secteur de la cuisine et débute son apprentissage. À 17 ans, elle quitte son Nice natale pour la capitale pour intégrer le restaurant Les Fables de la Fontaine comme Commis. Puis, 4 ans seulement après son arrivée, elle y devient Cheffe. Malgré son jeune âge, 20 ans, le propriétaire lui fait confiance et lui permet d’ajouter sa patte. En cuisine comme en salle, elle opte pour une ambiance méditerranéenne, un hommage à sa région du sud. Des plats provençaux, iodés, modernes. Un re-positionnement qui séduit les papilles puisqu’elle réussit à conserver l’étoile de l’adresse. De ce fait, elle est alors une des rares femmes à décrocher un macaron. À ce moment là, elle est d’ailleurs la plus jeune étoilée de France… À 23 ans, elle ouvre son restaurant en plein coeur de Paris. Baieta. Une adresse à son image : généreuse, méditerranéenne et conviviale. Encore une fois, c’est un succès, les foodistas sont conquis ! Bien que rien ne semble l’arrêter, Julia Sedefdjian reste consciente de la complexité du métier. C’est d’ailleurs sa force de caractère qui lui a permis de s’imposer. Dans ses interviews, elle explique sa vision du secteur. Femmes et hommes sont complémentaires en cuisine. Une vision différente, une délicatesse dans le travail du produit et le dressage, une facilité à exprimer ses émotions,… Les femmes apportent ainsi un équilibre. Pour elle, cette cuisine féminine est également à la portée des Chefs au masculin. Au fond, tout est une question de sensibilité. https://www.youtube.com/watch?v=a_w8tT1U8rc Adeline Grattard, la force tranquille étoilée Générosité. Calme. Liberté. 3 mots qui pourraient bien décrire cette Cheffe. La cuisine c’est avant tout un plaisir. En effet, c’est seulement à 22 ans qu’elle décide d’en faire son métier. Elle se forme dans des écoles de prestige et chez de grands noms. Par la suite, direction Hong Kong, pour accompagner son mari Chi Wah, un spécialiste des thés. Là bas, elle apprend les savoir-faire de la gastronomie chinoise. C’est d’ailleurs cette expérience qui influencera sa cuisine. En 2009, de retour en France, elle décide de tenter l’aventure entrepreneuriale et ouvre son restaurant. Yam’Tcha, voici le nom de son cocon. Un endroit à l’image de la Cheffe. Une cuisine qui mêle savamment les influences chinoises et françaises. Des créations surprenantes et gourmandes. Par exemple, du thon cru mariné, coulis de foie gras et champignons. Le tout accompagné d’une dégustation de thés… Une ADN unique, clairement marquée, qui lui vaut de nombreux titres. Meilleure Cuisinière 2010 par le guide du Fooding, et étoilée la même année par le Guide Michelin. Cette Cheffe innove, attire les regards. Ainsi, en 2016, Netflix la contacte pour participer à son documentaire Chef’s Table, France. Un voyage au coeur de son univers culinaire, entre Paris et Hong Kong. A lire également : Comment devenir une journaliste de mode ? Dans ses interviews, elle partage sa vision singulière du métier. Dans les cuisines, la pression peut facilement régner. Cependant, ce n’est pas la pensée d’Adeline Grattard, qui marche à contre courant. Elle cultive la générosité et le bien-être de ses employés. Une atmosphère zen, voilà ce qu’elle veut instaurer et véhiculer à travers sa cuisine. En 2019, Veuve Clicquot l’invite à participer au Bold Woman Dinner*. Des soirées orchestrées par des femmes inspirantes issues du milieu de la gastronomie. Elle accepte et oeuvre aux côtés de figures féminines incontournables : Nina Métayer, ou encore Marine Delaporte. https://www.youtube.com/watch?v=Z-yY6RmF-iE Les Cheffes innovent et s’imposent… Grâce à des visions propre du métier, de l’audace, des concepts uniques… Les femmes font la différence. Si bien que les initiatives se multiplient pour les mettre en lumière : - Le prix Figaroscope-Bragard de la cheffe parisienne de l’année, par le Figaro - « Cheffes » le guide food qui fait rayonner les Cheffes de France - … Nul doute que les femmes n’ont pas fini de pimenter le secteur de la gastronomie ! Read the full article
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 2,1-12
1 « Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem
2 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
3 En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui.
4 Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ.
5 Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. »
7 Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
8 puis les envoyas à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui »
9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant.
10 Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie.
11 Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
12 Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. »
(Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mt 2,2
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » (Mt 2,2) On sait à quel point l’attente du Messie était vive au temps de Jésus. Tout le monde en parlait, tout le monde priait Dieu de hâter sa venue. La majorité des Juifs pensait que ce serait un roi : ce serait un descendant de David, il régnerait sur le trône de Jérusalem, il chasserait les Romains, et il établirait définitivement la paix, la justice et la fraternité en Israël ; et les plus optimistes allaient même jusqu’à dire que tout ce bonheur s’installerait dans le monde entier. Dans ce sens, on citait plusieurs prophéties convergentes de l’Ancien Testament : d’abord celle de Balaam dans le Livre des Nombres. Je vous la rappelle : au moment où les tribus d’Israël s’approchaient de la terre promise sous la conduite de Moïse, et traversaient les plaines de Moab (aujourd’hui en Jordanie), le roi de Moab, Balaq, avait convoqué Balaam pour qu’il maudisse ces importuns ; mais, au lieu de maudire, Balaam, inspiré par Dieu avait prononcé des prophéties de bonheur et de gloire pour Israël ; et, en particulier, il avait osé dire : « Je le vois — mais pas pour maintenant — je l’aperçois — mais pas de près : un astre se lève, issu de Jacob, un sceptre se dresse, issu d’Israël… » (Nb 24,17). Le roi de Moab avait été furieux, bien sûr, car, sur l’instant, il y avait entendu l’annonce de sa future défaite face à Israël ; mais en Israël, dans les siècles suivants, on se répétait soigneusement cette belle promesse ; et peu à peu on en était venu à penser que le règne du Messie serait signalé par l’apparition d’une étoile. C’est pour cela que le roi Hérode, consulté par les mages au sujet d’une étoile, prend l’affaire très au sérieux. Autre prophétie concernant le Messie, celle de Michée : « Et toi, Bethléem Éphrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. » (Mi 5,1). Les mages n’en savent peut-être pas tant : en arrivant à Jérusalem, ils vont se renseigner auprès des autorités. Et c’est là, peut-être, la première surprise de ce récit de Matthieu : il y a d’un côté, les mages qui n’ont pas d’idées préconçues ; ils sont à la recherche du Messie et ils finiront par le trouver. De l’autre, il y a ceux qui savent, qui peuvent citer les Écritures sans faute, mais qui ne bougeront pas le petit doigt ; ils ne feront même pas le déplacement de Jérusalem à Bethléem. Quant à Hérode, il est le roi des Juifs, reconnu comme roi par le pouvoir romain… Et voilà qu’on lui rapporte une rumeur qui court dans la ville : des astrologues étrangers ont fait un long voyage jusqu’ici et il paraît qu’ils disent : « Nous avons vu se lever une étoile tout à fait exceptionnelle … Le vrai roi des juifs vient sûrement de naître » ! … On imagine un peu la fureur, l’extrême angoisse d’Hérode ! Alors il se renseigne sur le lieu et sur l’âge de l’enfant ; on ne connaît pas la réponse mais la suite nous la fait deviner : puisque, en prenant une grande marge, Hérode fera supprimer tous les enfants de moins de deux ans. Dans le récit de la venue des mages, Matthieu nous donne déjà un résumé de toute la vie de Jésus : dès le début, à Bethléem, il a rencontré l’hostilité et la colère des autorités politiques et religieuses... Et pourtant, il était bien le Messie : tous ceux qui le cherchent peuvent, comme les mages, entrer dans le salut de Dieu. (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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ALERTE INFO ! Guinée-Bissau: la dissolution du parlement, un coup de frein à la démocratie et la pacification de l'espace politique. De coup d’Etat en coup d’Etat, la Guinée-Bissau a semblé retrouvé un tantinet de sérénité depuis l’avènement du président Umaro Sissoco Embaló. Mais les derniers évènements notés la semaine dernière ont remis ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest au devant de la scène internationale avec comme principale conséquence la dissolution du parlement. Dissolution du parlement en Guinée-Bissau: un coup de frein à la démocratie et la pacification de l'espace politique 12 mars 1985, le Sénégal et la Guinée Bissau signent un compromis d’arbitrage pour leur différend maritime Alors que le monde a salué à sa juste valeur la grandeur du président bissau-guinéen lors des dernières législatives, le pays peine à rester dans l’orthodoxie républicaine. Le 4 juin dernier, Embalo n’a pas contesté les résultats issus du scrutin, largement dominé par ses rivaux. La coalition PAI-Terra Ranka remportait 54 sièges sur 102 au Parlement, soit plus de la moitié des suffrages des Bissau-guinéens. La conséquence logique fut, comme déterminé par la Constitution du pays, la nomination d’un Premier ministre issu de la coalition gagnante. Umaro Embalo, PR Guinée Bissau (G) - Kaïs Saïed , PR Tunisie (D) → A LIRE AUSSI Guinée Bissau : Le président Umaro Sissoco Embaló Dissout le parlement La nomination de Domingo Simoes Pereira à ce poste et l’acceptation sans réserve des résultats avaient ainsi placé la Guinée-Bissau à un niveau enviable au rang des pays où la loi électorale est observée. Et depuis six mois, il n’y a pas eu un fait qui obstrue à cette entente entre le Président Embalo et son opposition, réunissant en grande majorité d’anciens Chefs d’Etat ou Premiers ministres. Le désamour entre les protagonistes n’a cependant jamais été un secret, et la méfiance a caractérisé les rapports dans un pays en proie au narcotrafic et où pour un rien, un coup d’Etat peut survenir à tout moment. Quand un « coup d’Etat » militaire manqué provoque un coup d’état institutionnel Démantèlement des forces rebelles Un ancien lieutenant de César Badiate, d'origine bissau-guinéenne, arrêté Les violences qui ont marqué la capitale bissau-guinéenne, fin de semaine dernière, ont été dénoncées par l’institution sous-régionale dirigée justement par le président Emballo. Celui-ci, comme s’il ne rêvait que d’un prétexte pour sortir de la cohabitation politique, n’a pas perdu du temps pour répondre à ce qu’il qualifie de tentative de « coup d’Etat ». Contre les principes de la Cedeao même, notamment son protocole additionnel qui enjoint les régimes à respecter l’Etat de droit, le président actuel de l’institution sous-régionale décide de dissoudre le parlement. En y pensant et en y procédant, Emballo perpètre lui-même ce qu’il semble abhorrer: un coup d’Etat. Législatives en Guinée Bissau 102 sièges de député en jeu ! → A LIRE AUSSI Tension en Guinée-Bissau : Arrestation du chef de la Garde Nationale après des affrontements à Bissau D’ailleurs, cette mesure radicale et illégitime risque de davantage chambouler l’ordre politique et social du pays. Cela préoccupe au plus haut point, même si l’institution qu’est la Cedeao s’est jusque-là limitée à condamner les violences le jour même de leur occurrence. A la place, c’est la voix de l’Union africaine qui se fait entendre, elle qui note avec inquiétude la dissolution du parlement. La Cedeao fait la politique de l’Autruche et se complait dans le silence opposition - deuxième tour de la présidentielle en Guinée-Bissau Alors qu’elle a dénoncé le déroulé des évènements de jeudi à vendredi dernier, la Cedeao se garde de commenter la dissolution du parlement bissau-guinéen. Elle confirme ainsi les accusations de ne rouler que pour les présidents de l’institution, au lieu d’être la Cedeao des peuples. Quelle différence y a-t-il entre un changement de régime opéré par la force et la dissolution d’un parlement en dehors de tout cadre légal?
Dissolution du parlement en Guinée-Bissau un coup de frein à la démocratie et la pacification de l'espace politique La tentative de « coup d’Etat » est-elle l’œuvre des parlementaires pour que leurs postes électifs leur soient retirés? Quand bien même la responsabilité de certains serait prouvée, cela justifie-t-il que le pays soit géré par le régime sans un parlement? Aucune de ces interrogations ne pourrait avoir une réponse qui puisse justifier la dissolution du parlement bissau-guinéen. Au contraire, cette mesure va exacerber les rivalités et pourrir d’avantage la situation politique dans ce pays qui peine à asseoir une vraie démocratie. → A LIRE AUSSI France : Très mauvaise nouvelle pour le mouvement catholique intégriste Civitas
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ALERTE INFO ! Guinée-Bissau: la dissolution du parlement, un coup de frein à la démocratie et la pacification de l'espace politique. De coup d’Etat en coup d’Etat, la Guinée-Bissau a semblé retrouvé un tantinet de sérénité depuis l’avènement du président Umaro Sissoco Embaló. Mais les derniers évènements notés la semaine dernière ont remis ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest au devant de la scène internationale avec comme principale conséquence la dissolution du parlement. Dissolution du parlement en Guinée-Bissau: un coup de frein à la démocratie et la pacification de l'espace politique 12 mars 1985, le Sénégal et la Guinée Bissau signent un compromis d’arbitrage pour leur différend maritime Alors que le monde a salué à sa juste valeur la grandeur du président bissau-guinéen lors des dernières législatives, le pays peine à rester dans l’orthodoxie républicaine. Le 4 juin dernier, Embalo n’a pas contesté les résultats issus du scrutin, largement dominé par ses rivaux. La coalition PAI-Terra Ranka remportait 54 sièges sur 102 au Parlement, soit plus de la moitié des suffrages des Bissau-guinéens. La conséquence logique fut, comme déterminé par la Constitution du pays, la nomination d’un Premier ministre issu de la coalition gagnante. Umaro Embalo, PR Guinée Bissau (G) - Kaïs Saïed , PR Tunisie (D) → A LIRE AUSSI Guinée Bissau : Le président Umaro Sissoco Embaló Dissout le parlement La nomination de Domingo Simoes Pereira à ce poste et l’acceptation sans réserve des résultats avaient ainsi placé la Guinée-Bissau à un niveau enviable au rang des pays où la loi électorale est observée. Et depuis six mois, il n’y a pas eu un fait qui obstrue à cette entente entre le Président Embalo et son opposition, réunissant en grande majorité d’anciens Chefs d’Etat ou Premiers ministres. Le désamour entre les protagonistes n’a cependant jamais été un secret, et la méfiance a caractérisé les rapports dans un pays en proie au narcotrafic et où pour un rien, un coup d’Etat peut survenir à tout moment. Quand un « coup d’Etat » militaire manqué provoque un coup d’état institutionnel Démantèlement des forces rebelles Un ancien lieutenant de César Badiate, d'origine bissau-guinéenne, arrêté Les violences qui ont marqué la capitale bissau-guinéenne, fin de semaine dernière, ont été dénoncées par l’institution sous-régionale dirigée justement par le président Emballo. Celui-ci, comme s’il ne rêvait que d’un prétexte pour sortir de la cohabitation politique, n’a pas perdu du temps pour répondre à ce qu’il qualifie de tentative de « coup d’Etat ». Contre les principes de la Cedeao même, notamment son protocole additionnel qui enjoint les régimes à respecter l’Etat de droit, le président actuel de l’institution sous-régionale décide de dissoudre le parlement. En y pensant et en y procédant, Emballo perpètre lui-même ce qu’il semble abhorrer: un coup d’Etat. Législatives en Guinée Bissau 102 sièges de député en jeu ! → A LIRE AUSSI Tension en Guinée-Bissau : Arrestation du chef de la Garde Nationale après des affrontements à Bissau D’ailleurs, cette mesure radicale et illégitime risque de davantage chambouler l’ordre politique et social du pays. Cela préoccupe au plus haut point, même si l’institution qu’est la Cedeao s’est jusque-là limitée à condamner les violences le jour même de leur occurrence. A la place, c’est la voix de l’Union africaine qui se fait entendre, elle qui note avec inquiétude la dissolution du parlement. La Cedeao fait la politique de l’Autruche et se complait dans le silence opposition - deuxième tour de la présidentielle en Guinée-Bissau Alors qu’elle a dénoncé le déroulé des évènements de jeudi à vendredi dernier, la Cedeao se garde de commenter la dissolution du parlement bissau-guinéen. Elle confirme ainsi les accusations de ne rouler que pour les présidents de l’institution, au lieu d’être la Cedeao des peuples. Quelle différence y a-t-il entre un changement de régime opéré par la force et la dissolution d’un parlement en dehors de tout cadre légal?
Dissolution du parlement en Guinée-Bissau un coup de frein à la démocratie et la pacification de l'espace politique La tentative de « coup d’Etat » est-elle l’œuvre des parlementaires pour que leurs postes électifs leur soient retirés? Quand bien même la responsabilité de certains serait prouvée, cela justifie-t-il que le pays soit géré par le régime sans un parlement? Aucune de ces interrogations ne pourrait avoir une réponse qui puisse justifier la dissolution du parlement bissau-guinéen. Au contraire, cette mesure va exacerber les rivalités et pourrir d’avantage la situation politique dans ce pays qui peine à asseoir une vraie démocratie. → A LIRE AUSSI France : Très mauvaise nouvelle pour le mouvement catholique intégriste Civitas
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1989 Taylor's Version Thoughts!!!
longggggg post lmao
Welcome To New York (Taylor's Version):
The intro sounds so clean
tho the synths sound really different
the vocals omg
is it just me or does her voice seem really far back???
it's kinda hard to hear her tbh
the bridge <3
damn, I always forget how short this song is
altogether sounds a little off???
Blank Space TV:
she sounds so different and it's so awesome
the way she says "I can make the bad guys good for a weekend"??????? flawless
the chorus feels less loud? if that makes sense
the anger in her voice in the second verse is *chef's kiss*
love that she kept the "oooh" in the second chorus, idk why I was worried she wouldn't
the bridge is still as awesome as always ofc
Style TV:
I don't think I'm ready for this lol
I think the reason they all sounds so different to me is that this is the stolen version I'm most familiar with
this album was my childhood and got me through a lot of really hard things
the "mmm yeah" after "taking off his coat", dear lord
dude I think this beats the rep tour version for me
which is like crazy high praise
Out of The Woods TV:
The distant piano (?) in the beginning is so fucking good
the amount of times I screamed this song at like 8 lmaooooo
I genuinely don't have words this is so good omg
All You Had To Do Was Stay TV:
my first track 5 🥹
I haven't listened to this one really in a while and I've since had a really rough friendship breakup with my bsf
it's hitting a lot harder rn
no but fr it's outing my abandonment issues rn
(I was like sobbing and aggressively lip-syncing while listening to this song lol)
Shake It Off TV:
my first Taylor song!
ngl I literally dansed for 3:39 minutes straight lmaooo
I Wish You Would TV:
it sounds so different but so similar at the same tine
tbh sometimes I forget how good some of these songs are
the "I wish I wish I"s are still as fun as they used to be
Bad Blood TV:
omg it's 3rd grade Sprite's jam!
the bass and drums hit so much harder holy shit
this goes so fucking hard
the echo on "ghosts"???? hello???
Wildest Dreams TV:
I've had this on repeat for 2 years
I just vibed for 4 minutes lmaoooo
How You Get The Girl TV:
honestly such a bop even nearly a decade later
how was she holding out on us with this chorus for so long???? it hits so much harder now
with the synths in the chorus, I'm surprised jack didn't produce this lol
This Love TV:
such a vibe
god I love this song
I kinda want this kind of love
I Know Places TV:
This is the one I'm most excited and most worried for
it's probably my favorite 1989 song
maybe even my favorite Taylor song
the way she says "and we run" has soothed my fears lmao
<- 2nd pre gave me chills holy fuck
Clean TV:
yk I'm actually starting to feel "clean" from my SA and this song is probably gonna make me cry because of it lol
to think that I was listening to the stolen version in the months following it and now I'm here about to celebrate 9yrs since I was last assaulted????
listening to some of these songs are crazy to me
Wonderland TV:
this and I Know Places are tied for my favourite 1989 song so I'm ridiculously excited lol
the prechorus has somehow managed to go harder
one of my favourite parts of the stolen version was always how pissed she sounds during the "oooh"s in the prechorus and I'm so glad she kept that in
I'm nearly to the vault songs and it still doesn't feel real that 1989TV is out
You Are In Love TV:
this is in my top 5 on 1989
I love this song so much
nevermind I want this kind of love
which is weird because I genuinely can't imagine myself having this kind of love but whatever lol
New Romantics TV:
last rerecording before the vault songs!
CAUSE BABY I COULD BUILD A CASTLE OUT OF ALL THE BRICK THEY THREW AT ME
"Slut!" (Taylor's Version) (From The Vault):
I claimed this vault song so I'm like so fucking excited right now
omg it sounds so fun
the tempo of the lyrics feels weird ngl
the chorus is fun but the verses are (hopefully) gonna grow on me
(it's my least favorite vault song, message in a bottle has officially been pushed out of its place 😭)
Say Don't Go TV FTV:
this is a fucking guy punch holy shit
my phone was dying during this one so I was trying to fix it for the most of it
musically, this was more what I was expecting from slut
Now That We Don't Talk TV FTV:
this fucking hurt so ow
it's cruel his shirt this song is
Suburban Legends TV FTV:
it's giving mastermind
no thoughts just wow
Is It Over Now TV FTV:
wtf it that intro?!?!
"only rumours bout my hips and thighs/and my whispered sighs" I fucking love how this is said
I love her your honour
#1989 tv#1989 (taylor's version)#sorry its late i procrastinated lmao#sprites taylor's version thoughts#taylor swift
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