#s'aveugler tout seul
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baheuldey · 3 months ago
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Des cornes dans les yeux, 2024, feutre sur papier, 29,7 × 21 cm
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michaelammounblog · 2 years ago
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« Ont-Ils Des Cœurs Qui Réfléchissent ? » Période particulière dans l’histoire de l’Humanité, à forts enjeux, qui demande une stabilité dans la Foi. Les croyants doivent se réjouir car nous sommes dans le temps attendu (cf. la vidéo « Russie & Eschatologie » : https://www.youtube.com/watch?v=2sMPQ... ) Comprendre le Livre et son Message Le Noble Coran : Livre de tous les peuples, de toutes les époques, de toutes les contrées. Pour le comprendre et le vivre, il nous faut revenir au « Livre bien gardé ». Quel est l’outil de la réflexion Qu’est-ce que le raisonnement, le « ‘Aql », que Dieu nous invite à utiliser Le cœur, organe de réflexion, source de la lumière Mohammadienne et centre de notre Foi. Il nous faut purifier ce cœur de tout ce qui n’est pas Dieu. C’est Iblis qui dirige notre cerveau, le piège est celui de l’idolâtrie de l’intellect. Le cœur est le siège du trône de Dieu Qu’est-ce qu’est le cœur ? Il est le réceptacle de la révélation et empêche Iblis de nous murmurer. Ne pas confondre avec le sentimentalisme et l’émotion. Versets utilisés dans l’analyse Sourate 56 « AL-WAQI'A / L'EVÉNEMENT » • V78 « dans un Livre bien gardé » • V79 « que seuls les purifiés touchent » Sourate 22 « AL-HAJJ / LE PÈLERINAGE » V46 « Que ne voyagent-ils sur la terre afin d'avoir des cœurs pour comprendre, et des oreilles pour entendre ? Car ce ne sont pas les yeux qui s'aveuglent, mais, ce sont les cœurs dans les poitrines qui s'aveuglent » Sourate 53 « AN-NAJM / L'ÉTOILE » V11 « Le cœur n'a pas menti en ce qu'il a vu. » Sourate 30 « Ar-Rum » V4 « … et ce jour-là les Croyants se réjouiront » Sourate 12 « Yusuf » V106 « Et la plupart d'entre eux ne croient en Allah, qu'en lui donnant des associés ».
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wyrd-rpg · 4 years ago
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6persoschallenge
de @mysterious-corvidae
Mieux vaut tard que jamais ! Je voulais tout poster en une fois finalement, donc maintenant que tout est fait, c’est parti !
Je n'ai pas beaucoup voyagé dans la toile du rpg, donc les 3 premiers persos sont issus du même forum. Logique quand je réalise que ça fait 12 ans que je rp dans cet univers, avec une petite dizaine de persos pour celui-ci. Contexte urban fantasy avec créatures connues et inventées.
→ Perséphone | 40 ans | Katheryn Winnick ��� Slaying the Dreamer
Il s'agit du personnage que j'ai joué le plus longtemps, 7 ans bien qu'elle ait eu droit à une refonte.
Persé, c'est le genre de perso qui pense faire le bien mais s'aveugle de sa justice partiale. Elle ne veut pas admettre les problèmes de ses raisonnements, elle aura toujours une réplique à première vue pleine de bon sens. Elle veut servir de relais pour les victimes, les défendre, porter leur voix parce qu'elle cache elle-même des blessures qui ne sont, après des années, toujours pas cicatrisées. Comme elle s'est endurcie, elle veut se battre pour ceux qui n'en ont pas les moyens.  Sauf qu'elle veut tellement protéger qu'elle en perd de l'empathie pour les créatures qui, d'après elle, sont dangereuses, même si elle ne veut « que » leur faire renoncer à leur essence fantastique. Son don y a également contribué : ses cibles font des cauchemars qui mettent en évidence leurs noirceurs, et leur vision lui était imposée si elle dormait en même temps. Progressivement, elle perdait foi en l'humanité, accablée par la violence de ce qu'elle vivait au travers du subconscient d'autrui.
→ Abel | 36 ans | Jason Momoa - And it feels like I’m dying inside
C'est sans doute celui qui m'a le plus touché, dont les rps m'ont le plus ému. C'est aussi le seul vampire que j'ai joué, pas trop attiré par ce mythe à la base.
Marié, père de deux enfants, il mène une vie simple jusqu'à ce qu'on le transforme. Il se réveille à l'hôpital dans l'ignorance collective : aliéné par sa transformation, il attaque ceux qu'ils croisent dont sa fille. Il sera envoyé dans la prison de la ville d'à côté, ville vivant en connaissance de cause avec le surnaturel. Abel est persuadé d'avoir tué son enfant et tombe dans la dépression. Un traumatisme de son enfance le pousse à s'accrocher et, plus tard, suite à l'évolution de l'intrigue qui a révélé les secrets, il fait alliance avec les autorités. En échange de la protection pour sa famille (qu'il n'a pas vue depuis deux ans), il leur sert de taupe. Il a la conviction d'avoir détruit sa famille et n'espère même pas la retrouver. Pour lui, il est déjà mort. Il joue le rôle d'un jeune vampire désemparé (ce qui est aussi vrai), à l'écoute pour mieux glaner les informations auprès de ses pairs. Derrière ses mots aimables et ses blagues, il camoufle la haine qu'il ressent pour eux. Pour lui et le monstre qu'il est devenu à ses yeux. Il découvrira dans un RP que sa fille a survécu et que sa famille l'attend, apprendra même que son épouse se bat pour lui. L'espoir vibre dès lors de nouveau en lui. Il lorgne après la solution miracle proposée pour redevenir humain, mais le gouvernement traîne pour l'utiliser le plus possible...
→ Cash | 34 ans | Charlie Hunnam – Deux petits joints par jour, c'est anti-dépresseur
Je le joue actuellement, ou plutôt j'essaie, puisque j'ai beaucoup de mal à écrire pour le moment T_T 
Durant son adolescence, il subit l'attaque d'un lycan qu'il mettra longtemps à surmonter. Il y perd définitivement une partie de ses doigts. Le surnaturel non révélé à l'époque, personne ne le croit. En parallèle des séances de psy et de rééducation, il trouve refuge dans l'imaginaire (littérature, jeux de rôles) et le cannabis. Quand le secret est révélé, il ressent un immense soulagement : il sait, enfin, ce qu'il s'est passé. Il est heureux, fasciné, bien trop curieux... et en même temps terriblement effrayé. Il utilise néanmoins l'arrière boutique de son bar/magasin de jeux de société pour aider un trafic de sang : mieux les vampires sont nourris, moins il court de risques ! Cash, c'est un optimiste, rêveur, paumé, une peluche qui ne demande qu'à être rassurée. Il cherche à rattraper l'enfance qu'on lui a volée, à oublier ses douleurs qui lui rappellent ses membres fantômes. Sans surprise, il joue, beaucoup, et il a la fâcheuse tendance à prendre des décisions au jet de dés qui traînent toujours dans sa poche. 
→ Aaliyah | 28 ans/millénaires | Sara Sampaio – Anger filling the void
Je n'ai pu faire que quelques posts de rp avec elle, le forum ayant malheureusement fermé, mais elle a représenté une étape. Je me suis poussé à m'inscrire pour contrer mes insécurités (on connaît tous ces pensées de « je ne serais pas à la hauteur ») et c'était la première fois depuis mon co trans que je créais un nouveau personnage féminin.
Divinité de la destruction, incarnation de la colère, elle a pourtant perdu tout souvenir et puissance depuis des siècles. Née par la tourmente de son père et créateur qui voit son âme-sœur tuée devant ses yeux, elle hérite de cette rage qui la fera combattre dans une guerre aux confins de l'univers. Écho de ce lien déchiré, elles naissent à deux, jumelles et âme-sœurs, connectées au point de forcément disparaître avec l'autre. Leurs ennemis leur infligent une malédiction : elles atterrissent sur Terre, séparées, mémoire purifiée, capacités réinitialisées. Elles sont vouées à se réincarner parmi les humains dans l'ignorance, à errer pour se retrouver. Pourtant, son essence persiste, ce néant qui la dévore la corrompt sans cesse, parfois elle découvre une parodie de pouvoirs qu'elle avait auparavant sans jamais comprendre. Fidèle à ses attributs, elle reste un mal qui gangrène la société, à son échelle minuscule dorénavant. Dans sa dernière réincarnation, Aaliyah est une héritière fortunée qui utilise son argent pour se poser en bienfaitrice, participant activement à des ONG, cherchant une cause à son sentiment de révolte. Ce statut lui sert à cacher sa secte funeste.
→ Harmony | 23 ans | Rachel Bilson - Fear of the dark
Un de mes premiers persos, et je crois le premier PV que j'ai pris (il y a au moins dix ans donc). Un perso qui est à contre-courant de ce que je joue d'habitude depuis XD
De mes maigres souvenirs, c'était une jeune femme artiste, une véritable pile électrique qui n'arrêtait pas de parler (même dans les situations délicates – surtout dans ces situations ?). C'était toujours dans un contexte fantastique, et quand elle découvre la réalité de certains mythes, son côté froussard explose. Je ne m'en souviens pas dans les détails mais elle m'a suffisamment marqué pour que j'y pense en réfléchissant à ce challenge. C'était vraiment comme si une personne lambda se retrouvait au milieu de créatures mythiques : elle PANIQUAIT comme pas possible.
→ Lazarus | 38 ans | Ben Barnes – Lord of lies
Je l’ai déjà présenté dans ce post.
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helshades · 4 years ago
Note
Ah, je ne pensais pas tant à la perdition du sesque tarifé, à vrai dire, que celle de la dépression, de l'automutilation... Le fait est qu'un type comme Usul qui doit consommer du porno depuis tout jeune et pour qui ça représente une forme de sexualité normale, et qui s'inscrit dans la mouvance soi-disant « pro-sexe » — ce qui ne veut rien dire — mais en fait pro-exploitation parce que c'est encore la seule garantie qu'ont ces paumés de tremper la biscotte... Usul, donc, a du trouver ça très cool de sortir avec une prostituée, d'autant plus que c'est si facile pour un mec comme lui, ordinaire, protégé, cultivé de se penser secrètement supérieur à une fille comme elle, cassée psychologiquement, et si frêle. Olly n'est manifestement ni bête ni inculte et c'est sûrement quelqu'un capable de se trouver des justifications élaborées, et elle a fait un métier de se dissoudre pour le plaisir des autres : du pain bénit pour des petits cons comme Usul qui croient tout survoler depuis leur piédestal. C'est un peu la version masculine du complexe de l'infirmière.
Usul n'avait en revanche rien à gagner de ses expérimentations pornographiques d'un point de vue financier et, à vrai dire, du point de vue de sa crédibilité, qui est une monnaie médiatique, mais je ne suis pas certaine qu'il l'ait réalisé tout de suite. Les fanatiques de tous bords se ressemblent en ce qu'ils s'appuient sur les mêmes mécanismes mais les « SJW », qui prônent l'ouverture d'esprit, la « bienveillance », l'acceptation universelle (de tout ce qui ne les contredit pas) ont un don particulier pour s'aveugler, les fachos assumés ayant sans doute une vision un peu claire de leur ligne de conduite. Les Wokés, eux, se démènent pour se donner l'illusion d'incarner l'illumination ultime mais vu leur comportement, ils doivent aussi se livrer à de pénibles contorsions mentales pour persister dans l'illusion, ce qui doit consommer beaucoup d'énergie, au passage. Bref, à mesure qu'ils rejettent tout ce qui ne correspond pas à leur vision si artificielle du monde, ils s'enferment dans un tout petit cercle de relations qui ne pensent, ou n'affectent de penser que comme eux ; ils ne sont souvent que partiellement conscients des points de vue adverses, ou simplement divergents (mais, pour eux, adverses). En conséquence, ils vivent dans une angoisse dualiste permanente, figés dans la grille de lecture analytique qu'ils ont verrouillée sur la société mais contraints d'y côtoyer la réalité. #dissonancecognitive
Usul est non-binaire ? bah c'est mieux que les pseudo-philosophes youtubeurs anglais qui deviennent des femmes transgenre.
Laisse-lui 6 mois!
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loxy0473 · 8 years ago
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" T'es qu'un étranger pour moi . T'as rien de spécial dans ma vie . " Ce genre de paroles qui te met en défi avec toi même. Ce défi n'était pas une question d'orgueil. Après une quinzaine d'années passée à publier roman à succès sur roman à succès, les doutes qui m'assaillaient à l'époque de ma jeune condition d'écrivain sont désormais presque inexistants. Je n'ai jamais souffert de ce " syndrome de la page blanche " que tant de mes confrères semblent redouter. Lorsqu'une idée me vient en tête, je sais qu'elle finira couchée sur le papier. Mon ennemi n'est pas le manque d'imagination, mais la paresse, l'absence de motivation. On écrit bien que sur ce que l'on connaît. C'est la raison pour laquelle mes livres les plus noirs, les plus cyniques et désabusés sont ceux qui ont rencontré le meilleur accueil de la part des critiques et connu le plus grand succès auprès des lecteurs. Le monde est suffisamment désespérant pour qui se donne la peine de l'observer sincèrement. Simplement, la plupart de ceux qui le contemplent cherchent à s'aveugler d'une image qui ne correspond pas à la réalité. Ils cherchent à voir un monde refuge, moins angoissant, moins perfide, où les hommes seraient altruistes et désintéressés, où le fort protégerait le faible, où le riche aiderait le pauvre. Mais ce monde n'existe pas et n'existera jamais parce que la nature humaine est vile, tout simplement. Rousseau avait tort. L'homme ne naît pas bon. L'homme naît cruel, manipulateur, sournois. Il suffit d'observer des gosses en train de s'acharner sur un crapaud ou toute autre bête qui aurait eut le malheur de croiser leur route pour s'en convaincre. Il suffit de jauger la capacité d'un môme à tenter de négocier ses punitions avec ses parents pour en amoindrir la durée. Il suffit d'observer, dans une cour d'école, la bande de gamins qui persécute le gros, le roux, ou tout autre enfant qui aura eut le malheur d'afficher une différence. Alors non, l'homme n'est pas bon. L'homme est une saloperie, et les philanthropes ne sont rien d'autre que des malades mentaux qui tentent de se persuader qu'ils sont, eux et les leurs, différents des autres membres de leur race, parce que le déni est au fond tout ce qui permet à l'humanité de perdurer, alors même qu'elle massacre les siens, détruit son environnement, et voue à l'extinction des milliers d'espèces animale. Donc j'avais relevé ce défi que m'adressait une saloperie humaine à travers son discours " es-tu capable d'écrire une histoire d'amour ? " ,le genre de question que seuls se posent les adeptes de la masturbation intellectuelle qui fréquentent les cafés ( culturels ). Entre deux café crème, on refait le monde, on se scandalise de l'injustice, on voue aux gémonies ce peuple tellement stupide qu'il ne vote pas comme il faudrait qu'il vote, et puis on se félicite les uns les autres d'être à ce point de brillants démocrates soucieux de la liberté d'expression et du respect du vivre-ensemble. Ce genre de conneries. Depuis la maison de mon grand-père, assis devant ma table de travail, je contemplais par la fenêtre ces pierres ont l'avantage de me rappeler ma triste condition d'être humain éphémère. Elles comptent parmi ces rares témoignages d'une civilisation perdue, ainsi que le seront peut-être à leur tour mes livres dans plusieurs centaines d'années. Lorsque le temps aura fait de mes os de la poussière, lorsque notre planète ne sera plus qu'un cailloux stérile, lorsqu'une civilisation extra-terrestre tentera de comprendre pourquoi nous avons précipité notre monde si vivant et fertile vers sa très définitive extinction, que restera t-il de notre passage sur cette planète ? Du mien ? Pas même une pierre alignée à une autre. Une histoire romantique, ce devait être facile à inventer. Il suffisait d'observer les techniques de ceux qui passent leur temps à se vautrer dans cet exercice aux vertus purement et strictement commerciales. Une histoire d'amour, c'est un cocktail de trois ingrédients : passion, trahison et pardon. On peut d'ailleurs se passer du dernier élément, même si la lectrice des plages préférera toujours voir Neji et Najet se retrouver dans les bras l'un de l'autre en pleurant plutôt que de s'angoisser sur ce que signifie cette histoire d'amour qui a le culot de mal se terminer alors qu'il fait vingt-sept degrés et qu'on en a encore pour quinze jours avant de retrouver son petit emploi tranquille . " Neptune vient nous chercher " , je tenais déjà un bon titre, et qui résumait à lui tout seul l'absurdité de ce genre littéraire. Me retrouver devant ma feuille blanche, toute numérique soit-elle, à devoir m'occuper de pondre ce genre de sous-littérature de style Harlequin me donnait la très désagréable impression de perdre mon temps. Seulement voilà : j'avais relevé le défi, j'avais cédé aux trompettes du challenge et n'avais qu'une parole. Mais j'étais comme une poule qui a trouvé un couteau. Je fixais mon titre, déjà écrit, trônant seul en tête de page, et me sentais totalement vide. Rien ne me venait, pas la moindre idée. Je m'étais donc résolu à fermer la page Open Office, puis à abaisser l'écran de mon ordinateur portable pour aller rouler un joint. D'habitude, ce genre de petite pause a pour effet de stimuler mon cortex, mais là : rien. À une sorte d'étonnement amusé avait succédé une panique diffuse. Celle de ne pas être à la hauteur de la tâche, de plus être digne de mon métier. De retour devant mon ordinateur, j'avais relevé l'écran, rouvert le document texte et contemplé à nouveau mon titre, désespérément seul. Il me fallait un verre. Whisky single malt. Alors que je m'en servais une bonne rasade, on avait sonné à la porte. J'avais besoin de tout sauf d'être distrait. Cependant, je n'ai jamais attrapé les habitudes des riches. Chez moi, le portier est également le maître des lieux. J'avais donc pris ma tête des mauvais jours, celle qui envoie comme message « ne me fais pas perdre mon temps » et m'était décidé à ouvrir la porte. " Bonjour monsieur Wayel, je suis désolée de vous déranger mais j'ai roulé toute la journée et j'avais vraiment hâte de vous rencontrer enfin " La personne qui se trouvait devant moi était une femme, et quelle femme ! Cheveux court d'un noir d'ébène, environ vingt-cinq ans, mince, dans les un mètre soixante huit, elle me regardait de ses yeux bruns pétillants comme si j'étais une étoile filante . Ça n'était pas ma première rencontre avec une fan éperdue. Je croise régulièrement ce genre de spécimen lors de mes séances de dédicace. Mais cette fille, bon sang, quelle classe ! Quel charme ! Typiquement le genre de beauté dont je suis capable de tomber amoureux. Et ça n'a pas raté. Alors qu'elle me racontait son périple pour dénicher mon adresse, les fausses pistes qu'elle avait suivi, les personnes qu'elle avait interrogé, je découvrais une femme débrouillarde, décidée, et dont le comportement ne trahissait pas la moindre propension à la psychopathie. " Depuis le temps que je vous lis, j'avais juste très envie de vous rencontrer ! C'est tout de même idiot de se fixer des limites sous prétexte de popularité, non ? " .  En d'autres temps, j'aurais été d'un avis fort différent du sien, mais ce jour-là je partageais son opinion à cent pour cent. En réalité, je n'osais pas lui porter la contradiction. Je répondais à ses questions, j'abondais dans le sens de ce qu'elle affirmait, et souriais bêtement sans parvenir à décrocher mes yeux de son regard hypnotique. Premier baiser alors que je lui expliquais ce qui avait motivé l'écriture de mon second roman. Le premier, bien meilleur, n'ayant pas trouvé d'éditeur, j'en avais pondu de rage un deuxième. Un thriller en forme de pamphlet sur le rôle des maisons d'édition dans l'extinction progressive de la littérature subversive. Ce livre avait été mon premier best-seller et avait sonné l'avènement de ce style si noir qui a contribué à bâtir mon image et ma renommée. Elle m'avait laissé parler sans m'interrompre, sirotant le thé à la bergamote que je lui avais préparé, semblant boire mes paroles, et puis elle avait posé ses lèvres sur les miennes, me prenant au dépourvu et désarmant mon assise. Elle était d'une audace sans pareil. Elle s'appelait Sarah. Lorsqu'on est amoureux, tout semble différent. Les couleurs sont plus vives, les goûts et les odeurs plus prononcés. On se sent envahi par une sorte de chaleur confortable. Un agréable vingt-deux degrés de printemps. Quant aux soucis, ils nous paraissent dérisoires. Plus rien n'occupe nos pensées sinon l'élue de notre cœur. En cela, on peut dire que l'amour est une sorte de démence. Une agréable maladie mentale qui nous interdit de penser à la mort, à la maladie, à la fugacité de nos existence. Nous redevenons ces adolescents aux visages empourprés par le désir. Nous rajeunissons, quitte à risquer le retour de l'immaturité. Et c'est au fond une excellente raison d'être en vie. La meilleure, sans doute. Nous vivions l'un avec l'autre, l'un sur l'autre, l'un dans l'autre depuis plus de deux mois lorsqu'un matin j'ai annoncé à Sarah que j'avais terminé mon roman. L'amour était un sujet que je maîtrisais désormais suffisamment bien pour être capable de le coucher sur le papier. Trois cent cinquante pages d'une dévorante passion amoureuse. Sans doute mon livre le plus positif et je savais que cette dernière caractéristique risquait de déplaire à mon éditeur. " Wayel ! Vous allez totalement déboussoler votre lectorat ! Ça n'est vraiment pas une très bonne idée ! » allait-il me reprocher. Mais peu importe, ce livre respirait l'authenticité et la joie de vivre et j'en étais vraiment très fier. Je venais de passer trois jours à Tunis, à discuter avec mon éditeur des modifications mineures à apporter à mon histoire. J'avais hâte d'être rentré pour retrouver Sarah. Son odeur, sa voix, la douceur de sa peau, son sens de l'humour, tout cela me manquait terriblement. De retour au domicile, euphorique, je m'étais mis à crier son nom dans toutes les pièces de la maison. Je l'appelais avec une frénésie qui m'effrayait presque tant elle traduisait ma vulnérabilité. Mais elle était partie. Elle avait laissé une enveloppe mais la lettre que contenait cette dernière n'était pas de sa main. " Cher monsieur Wayel " J'espère que vous avez apprécié notre cadeau . La femme dont vous êtes amoureux est amoureuse d'un étranger . Elle n'a plus rien a donner en terme d'amour . Même cet étranger elle l'aime réciproquement . Tant de souffrance qu'elle s'est prit un belle claque dans la gueule a cause de ce genre d'amour a la con . Au final , il n y a pas d'amour sans souffrance, sans duperie, sans sadisme et sans déception. Voilà la morale de l'histoire. Mon style noir, cynique et désabusé m'est revenu comme un boomerang, encore plus violent qu'auparavant, comme pour se venger d'avoir été délaissé si longtemps. Mon roman d'amour a été un échec patent. Tant mieux. J'aimerais ne jamais l'avoir écrit. Mon prochain livre sonnera le retour de ce Wayel que tout le monde semble aimer. Il racontera l'histoire d'un écrivain abusé par ses fans et qui décide de tuer un par un tous les saloperies humaines . #wayel 
#A
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loi-201 · 8 years ago
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GINA Et bientôt ce sera notre tour. Mon tour. AGNÈS Tais-toi Gina. Toutes le pensent. Il ne faut pas le dire. Les paroles deviennent l'inéluctable lorsqu'elles sont dites. Il n'y a qu'en s'aveuglant qu'on peut espérer. Ce n'est pas du courage qu'il nous faut, c'est de l'aveuglement, de la folie. La seule chance est là. Il faut que chacune se dise: "S'il y en a une qui rentre, ce doit être moi". Et c'est de la folie de dire cela. Et aucune ne sait pourquoi il faut qu'elle revienne.  REINE Si, Agnès. Pour dire comment les autres sont mortes. AGNÈS Tu crois que c'est une raison suffisante? REINE La seule. AGNÈS S'il n'y en a qu'une qui rentre, je ne veux pas être celle-là.
Qui rapportera ces paroles?, Charlotte Delbo (1966)
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celyagd · 5 years ago
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Toute science dépassant
Sans appui et avec appui sans lumière en l'obscur vivant tout entier me vais consumant
Voilà mon âme dessaisie de toutes les choses créées au-dessus d'elle s'est levée en une savoureuse vie s'étant sur Dieu seul appuyée alors désormais on dira chose qui m'est du plus grand prix que mon âme à présent se voit sans appui et avec appui
Bien que je subisse la nuit au sein de cette vie mortelle mes souffrances ne sont point telles car si la clarté me trahit je possède la vie du ciel car l'amour de pareille vie plus va sans cesse s'aveuglant et plus il tient l'âme ravie sans lumière en l'obscur vivant
L'amour accomplit tel labeur depuis que je sais qu'il est là qu'avec du bien du mal en moi il donne à tout même saveur et l'âme il la transforme en soi et en son savoureux brasier qu'au centre de moi je ressens en hâte sans y rien laisser tout entier me vais consumant
COUPLETS
faits sur une extase de très haute contemplation
je suis entré où ne savais et je suis resté ne sachant toute science dépassant moi je n'ai pas su où j'entrais mais lorsqu'en cet endroit me vis sans savoir où je me trouvais de grandes choses j'ai compris point ne dirai ce qu'ai senti car je suis resté ne sachant toute science dépassant
De piété de quiétude c'était là science parfaite au profond d'une solitude une voie entendue directe c'était là chose si secrète que suis resté balbutiant toute science dépassant
J'étais en tel ravissement si absorbé si transporté qu'est demeuré mon sentiment de tout sentir dépossédé ainsi que mon esprit doué d'un comprendre non comprenant toute science dépassant
Qui en ce lieu parvient vraiment de soi-même a perdu le sens ce qu'il savait auparavant tout cela lui semble ignorance et tant augmente sa science qu'il en demeure ne sachant toute science dépassant
D'autant plus haut il est monté et d'autant moins il a compris quelle ténébreuse nuée venait illuminer la nuit celui qui savoir en a pris reste toujours ne sachant toute science dépassant
Il est ce non savoir sachant chargé d'un si puissant pouvoir que les sages argumentant n'en tireront jamais victoire car il ne peut tout leur savoir ne point comprendre en comprenant toute science dépassant
Et une si haute excellence est en ce suprême savoir que ni faculté ni science de le défier n’a pouvoir qui de soi tirera victoire avec un non savoir sachant
il ira toujours dépassant et si vous désirez l’ouïr cette souveraine science consiste en un très haut sentir de la toute divine essence c’est une œuvre de sa clémence faire rester ne comprenant toute science dépassant
Extraits de Nuit obscure / Cantique spirituel de Jean de La Croix, trad. Jacques Ancet, Ed. Poésie Gallimard, avril 2000.
Mise en musique : Pierre Eliane : https://www.youtube.com/watch?v=1zY7BPPd0BQ
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