#russ*n souvenir
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Les montagnes russes Rock ânâ Roller Coaster de Disney World ont fermĂ©
Si vous âne voulez rien manquerâ lors de votre visite aux studios Hollywood de Walt Disney World Ă Orlando, en Floride, cet hiver, il semble que vous nâayez pas vraiment le choix. Le Rock ânâ Roller Coaster, un manĂšge Ă suspense prĂ©fĂ©rĂ© des fans avec des souvenirs, des images vidĂ©o et, bien sĂ»r, de la musique dâAerosmith, a officiellement fermĂ© cette semaine pour rĂ©novation, a dĂ©clarĂ© DisneyâŠ
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Robert Delaunay (1885 - 1941)
Le poĂšte Philippe Soupault
1922
Huile sur toile
197 x 130 cm
De retour Ă Paris aprĂšs leur exil portugais, les Delaunay ouvrent un salon intellectuel, boulevard Malesherbes, qui accueille la fine fleur de lâavant-garde russe et des mouvements dada et surrĂ©aliste avec Tzara, Breton, Aragon et Soupault. De 1922, annĂ©e de la rĂ©alisation du portrait (cat. rais. n° 196), date aussi le fameux Rideau-PoĂšme (Paris, BnF), brodĂ© par Sonia Delaunay de vers Ă©crits par le poĂšte (« Sur le vent / sur la terre / souvenez-vous / des silences rouges et verts des / sourires orangĂ©s »). En 1920, Soupault adresse au peintre un exemplaire de lâĂ©dition originale de son poĂšme Rose des vents (Paris, Ăd. Au Sans Pareil) avec une dĂ©dicace : « Ă Robert Delaunay qui connaĂźt la tour Eiffel comme sa poche comme je connais la grande Roue » (Paris, BnF), qui a peut-ĂȘtre suscitĂ© ce portrait, acquis auprĂšs de Sonia par la galerie Louis CarrĂ© en fĂ©vrier 1946, avant lâexposition « Robert Delaunay » de 1946-1947. Dans ses souvenirs, Soupault a Ă©voquĂ© sa mauvaise humeur pendant les sĂ©ances de pose et expliquĂ© la prĂ©sence de lâinscription en bas Ă gauche du tableau (« le poĂšte Philippe Soupault ») par son refus de se reconnaĂźtre dans la peinture (Vingt mille et un jours, Paris, Pierre Belfond, 1980, p. 137). Le tableau, prĂ©parĂ© par une Ă©tude au fusain, Ă lâaquarelle et Ă la craie sur papier (Washington, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden), conjugue les thĂšmes majeurs du peintre : la ville, la fenĂȘtre, la tour Eiffel (ici reprĂ©sentĂ©e par une citation du tableau de 1910-1911 du Kunstmuseum de BĂąle) et la poĂ©sie. Lâensemble de la composition, allĂ©gĂ© par une texture fluide et translucide mais dĂ©stabilisĂ© par des axes brisĂ©s et biseautĂ©s, est soutenu par la figure concentrĂ©e et intĂ©riorisĂ©e du plus secret des « trois mousquetaires » surrĂ©alistes.
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une fanfic Adrienne de LenverprĂ© x CĂ©lestin Hennion, inspirĂ©e plus ou moins par le trope âfake-datingâ, mais avec de grosses libertĂ©s totalement assumĂ©es. bon ben, encore une fois, câest pas du Balzac (quoique...?)
titre : Un Diamant des Indes
contexte : cinq mois aprĂšs la fin de la saison1
1 895 mots : tout en français
pg : tout le monde peut le lire -mĂȘme si cette fic sera lue que par trois personnes xD mais bon ! si vous voulez la lire Ă des mioches, pas de soucis !! câest tout public.
personne pour me relire, désolée pour les fautes *YOLO*
(I)
L'invitation fut une surprise. Une belle enveloppe illustrée du cachet officielle de la préfecture, et une écriture élégante, ronde, certainement féminine. Elle ouvrit la missive, et Adrienne comprit.
                Monsieur et Madame de LenverprĂ©,       vous ĂȘtes cordialement invitĂ©s Ă la rĂ©ception annuelle de la              PrĂ©fecture de Paris, qui se tiendra le vendr-
Le secrĂ©taire responsable des envois avait probablement suivi la liste d'invitĂ©s de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente, et ignorait que son mari avait disparu en Allemagne il y a de cela cinq mois. Une erreur. Mais leur erreur.
Adrienne dĂ©cida de sây rendre.
-
Quand elle tendit le carton d'invitation à l'entrée du bùtiment, l'officier en charge de la sécurité lui demanda si son mari allait la rejoindre.
âMon mari nâest plus.â
âOh je⊠dĂ©solĂ© Madame.â
âNe le soyez pas. Je ne le suis pas.â
-
La salle de réception était simple mais éclatante par sa taille et ses lumiÚres. Adrienne portait une robe lavande au décolleté sophistiqué mais discret, des manches à mi-bras dévoilant bagues et bracelets étincelants, le tout relevé par ses cheveux roux lùches tombant sur ses épaules.
Elle croisa le regard de Monsieur Leblanc au loin et y lut de lâĂ©tonnement.
Cette invitation Ă©tait dĂ©finitivement une erreur. Mais encore une fois : leur erreur. Et Adrienne avait bien l'intention de rester, quâimporte si sa prĂ©sence mettait Ă mal certaines personnes. Parce que depuis la chute de Marc-Antoine, Adrienne Ă©tait devenue persona none grata, une figure qu'on Ă©vite ou qu'on tente d'oublier. Peut-ĂȘtre qu'elle leur rappelait leur faute d'avoir cru en Monsieur de LenverprÚ ? Ou cette honte de sâĂȘtre fait manipuler aussi facilement ? Ou simplement, parce que Marc-Antoine, le mari, l'homme, avait de lâintĂ©rĂȘt pour eux. Mais pas la femme.
Elle prit un hors-d'Ćuvre sur le plateau d'un des serveurs et dĂ©cida de profiter au frais de l'Ă©tat.
-
AprĂšs quarante-cinq minutes sans intĂ©rĂȘt, durant lesquelles le seul sourire amical fut celui du jeune Martin Dorman, Adrienne dĂ©cida qu'il Ă©tait temps de partir.
Mais elle aperçut un visage familier dans la foule : la Duchesse Natalia AlexeĂŻevna de la Maison de Holstein-Gottorp. Adrienne l'avait croisĂ©e il y a de cela deux ans, quand Marc-Antoine cherchait le moindre soutien financier pour ses ambitions, y compris dans les confins de la grande Russie. ĂgĂ©e de presque soixante ans, veuve et riche, elle se savait uniquement dĂ©sirĂ©e pour son argent, et avait dĂ©cidĂ© d'en profiter. Sa rĂ©putation dans tout Paris ? Un amant diffĂ©rent chaque mois, quel que soit son Ăąge ou son rang social. Loin dâAdrienne l'idĂ©e de condamner de tels agissements mais, curieuse, elle observa l'homme avec qui Natalia discutait, certainement la prochaine prise qu'elle allait dĂ©guster.
Ses sourcils roux se levĂšrent. L'homme, grand, immobile, vĂȘtu de noir avec des cheveux poivre et sel, n'Ă©tait autre que CĂ©lestin Hennion, directeur de la SĂ»retĂ© GĂ©nĂ©rale.
Un ricanement s'Ă©chappa de sa gorge, et elle se surprit Ă plaindre le directeur, pris entre les griffes de la Duchesse. Elle les surveilla un moment, un rictus sur les lĂšvres. Monsieur Hennion semblait imperturbable malgrĂ© le pas de Natalia dans sa direction, et sa gĂȘne mĂȘme si discrĂšte, se faisait visible, transpirant de tout son corps devant l'insistance de la Duchesse.
Adrienne dĂ©cida d'ĂȘtre magnanime.
Elle prit une de ses bagues, la plaça Ă l'annulaire de sa main gauche et sâavança vers eux.
  (II)Â
âJe ne vois pas pour quelles raisons je devrais y assisterâŠâ
âParce que vous ĂȘtes le directeur de la SĂ»retĂ©. Et parce que je vous le demande !â expliqua Leblanc, sa canne Ă la main. âAprĂšs ce qui s'est passĂ© avec LenverprĂ© ou les anarchistes, on doit de se racheter une virginitĂ©. Et vous y participerait aussi Hennion !â
CĂ©lestin soupira, pinçant de lâindex et du pouce la peau entre ses yeux.
Cette rĂ©ception avait lieu tous les ans, une sorte de vitrine pour la prĂ©fecture, la police et la sĂ»retĂ© gĂ©nĂ©rale, et CĂ©lestin avait toujours rĂ©ussi Ă Ă©viter ses petite fĂȘtes mondaines -jusqu'Ă aujourd'hui. AprĂšs le fiasco de l'affaire de LenverprĂš, le marasme qu'Ă©tait l'affaire Dreyfus, et le nombres dâattentats anarchistes durant l'annĂ©e Ă©coulĂ©e, les politiques voulaient montrer le visage d'une France et dâinstitutions solide. Une pression venant du PrĂ©sident, qui descendait jusqu'au ministre, qui descendait jusqu'Ă Leblanc, qui descendait maintenant sur Hennion.
âVous viendrez, et vous ferez votre boulot !â
-
Une derniÚre bouffée de tabac et il entra dans la salle. Les mots de Leblanc trottaient dans son crùne. Ce soir : représentation et flatterie. Célestin n'était pas amateur de politique-politicienne, mais il comprenait que trop bien ses rouages. L'image compte. Et celle de la Sûreté, et y compris la sienne aprÚs son passage en prison, n'étaient pas au beau fixe. De nouveaux soutiens, mécÚnes et bienfaiteurs devenaient nécessaires. Célestin se devait de faire le dos-rond ce soir, sans esclandres ou grandes tirades Dreyfusardes et libertaires. Alors quand la Duchesse Natalia s'approcha de lui avec ces yeux là , l'homme jeta un regard désespéré à Leblanc, qui lui répondit d'un levé de sourcils autoritaire.
Un long soupir. Il détestait la politique.
-
Voilà plus de cinq minutes qu'elle lui parlait de la douzaine de chiens Barzoïs qu'elle possédait dans sa demeure princiÚre.
âIls adorent se baigner dans la Baltique,â continua-t-elle dans un accent dĂ©paysant. âEnfin, quand elle n'est pas gelĂ©e !â
La Duchesse rit, d'un rire forcĂ©, et posa ses doigts sur le bras de CĂ©lestin qui resta imperturbable, les deux mains liĂ©es derriĂšre son dos. Elle continua en parlant du Palais de Pterhof qu'elle connaissait par cĆur, du fabuleux thĂ©Ăątre Mariinsky oĂč elle avait sa loge attitrĂ©e, ou encore les nombreux joyaux qu'elle possĂ©dait et qu'elle aimerait lui montrer sâil en avait le temps.
Elle fit un pas de plus vers lui, et CĂ©lestin serra la mĂąchoire.
  (III)Â
Il y eut d'abord une main autour de son bras droit et une deuxiĂšme qui se posa sur le biceps, lâintrusion obligeant les doigts de Natalia Ă battre en retraite.
âOh mon chĂ©rie, tu es lĂ !â
Un froncement de sourcils, et CĂ©lestin tourna la tĂȘte : Madame de LenverprĂ©, un sourire bien trop radieux sur les lĂšvres pour ĂȘtre honnĂȘte. Il resta figĂ©.
âJe t'ai cherchĂ© toute la soirĂ©e,â rajouta-t-elle avant de porter son regard vers la Duchesse, soudainement lugubre. âDuchesse Natalia, nous nous sommes dĂ©jĂ rencontrĂ©es il y a de cela quelques annĂ©es. Mais beaucoup dâĂ©vĂ©nements se sont passĂ©s depuis lors, vous devez ne pas vous souvenir de moi.â
La facilité avec laquelle la femme aux cheveux roux conversait, fascinait Célestin. Lui, détestant les frivolités et discussions sans fonds de ce genre de soirée, admirait le talent de quiconque pouvant parler des heures pour ne rien dire. C'était réellement un Art, qu'il ne maßtrisait assurément pas.
La Duchesse se redressa de tout son orgueil.
âBien sĂ»r que je me rappelle de vous. Adrianne, n'est-ce pas ?â rĂ©pondit-elle, Ă©corchant le prĂ©nom âinvolontairement ou non. âMais votre nom, hmm⊠Madame⊠?â
âPeu importe,â coupa-t-Adrienne, ses mains se resserrant autour du bras de lâofficier âJe vais bientĂŽt en changer. Regardez.â
La femme Ă la chevelure de feu tendit alors sa main gauche vers la Duchesse, pour lui rĂ©vĂ©ler une bague en or sertie d'un diamant rose, et CĂ©lestin se mordit la langue, presque abasourdi par l'audace et le talent d'actrice de la femme Ă son bras. Avec rĂ©ticence, Natalia pris la main qui lui Ă©tait offerte et contempla le joyau, puis l'officier, puis de nouveau le joyau. Vu la sobriĂ©tĂ© des vĂȘtements de l'homme, l'idĂ©e que cette bague l'avait ruinĂ©e traversa son esprit.
âCe diamant est une splendeur.â
âN'est-ce pas,â souligna Adrienne, sa main de nouveau autour du bras de son fiancĂ©. âJe pense que la pierre vient des Indes. Ou bien-,â son visage se tourna pour chercher les yeux de CĂ©lestin, âest-ce dâAfrique de lâOuest mon amour ?â
âDes Indes mon cĆur.â
Il se surprit Ă entrer dans son jeu.
âBienâŠâ La Duchesse qui avait passĂ© presque une demi-heure Ă tenter de ferrer sa proie, la voyait glisser entre ses doigts. Un regard presque accusateur fixait l'homme en noir. âJe ne savais pas que vous âvous ne mâavez pas dit que vous Ă©tiez fiancĂ©.â
âJâignorais quâĂ©taler les dĂ©tails de ma vie privĂ©e Ă©tait obligatoire pour vous parler, Duchesse.â
Une grimace traversa le visage de la femme russe. Elle sortit un éventail de son sac, vexée de tous ses vains efforts, et commença à s'éloigner.
âBonne soirĂ©e alors⊠Et encore, fĂ©licitations,â finit-elle avec toute la difficultĂ© du monde.
âMerci !â rĂ©pondit Adrienne d'un enthousiasme de thĂ©Ăątre parfaitement maĂźtrisĂ©.
Une fois la Duchesse Ă une distance raisonnable, la femme rousse sâĂ©carta de son complice pour saisir une de ces coupes de champagne promenĂ©es sur plateaux Ă travers la piĂšce, et en avala une lampĂ©e. CĂ©lestin lâobserva silencieux, ses mains toujours derriĂšre le dos. Il ne buvait jamais en service âet ce soir, il lâĂ©tait.
âJ'imagine que je dois vous remercier de mâavoir sauvĂ©.â
âOh, ne pensez pas que j'ai fait ça uniquement par pure bontĂ© d'Ăąme,â commença Adrienne, son verre Ă la main. âJ'aime Ă savoir que certaines personnes ont une dette envers moi. Surtout quand cette dite-personne travaille Ă la SĂ»retĂ© GĂ©nĂ©rale. Cela peut ĂȘtre utile.â
Lâhomme en noir sentait le commencement dâun sourire sur ses lĂšvres.
âVous ĂȘtes machiavĂ©lique.â
âJe prĂ©fĂšre le mot prĂ©voyante.â
Son regard vert se perdit dans la foule, tandis que celui de lâofficier ne quitta pas lâincandescente rousse. Puis lâattention dâAdrienne se fixa sur quelque chose de lâautre cĂŽtĂ© de la piĂšce et il y eut presque un pouffement de sa part.
Avec toute la grĂące la caractĂ©risant, elle sâapprocha de CĂ©lestin, le regard sur ce point au loin.
âVous pensez que Monsieur Leblanc va succomber Ă la tentation ?â lui murmura-t-elle avec un discret mouvement de tĂȘte indiquant lâorigine de sa curiositĂ©.
Lïżœïżœïżœhomme dĂ©tourna ses yeux dâAdrienne et trouva, Ă cĂŽtĂ© du buffet, Monsieur Leblanc en grande conversation avec la Duchesse Natalia. AprĂšs sa dĂ©convenue avec CĂ©lestin, la Duchesse Ă©tait retombĂ©e sur ses pattes et avait dĂ©cidĂ© de jeter ses filets sur un poisson bien plus gros et plus digne dâelle. Le PrĂ©fet paraissait prudent face aux assauts russes, mais avec un sourire toujours accueillant, voire chaleureux. Un vrai diplomate.
âCâest un homme ambitieux, et elle est une femme puissante,â rĂ©pondu lâhomme en noir Ă la femme prĂšs de lui, âmais⊠peut-ĂȘtre pas ambitieux Ă ce point.â
Adrienne rit, et CĂ©lestin dut se retenir de ne pas faire de mĂȘme tant ce son cristallin Ă©tait contagieux.
âOh vous savez, nous avons tous nos limites.â
Un sourcil argenté se leva.
âMĂȘme vous Madame ?â
AprĂšs son numĂ©ro dâactrice magnifiquement maitrisĂ© qui sauva lâofficier dâun embarras certain, CĂ©lestin nâĂ©tait que davantage convaincu de la force de caractĂšre de Madame de LenverprĂ©. La voir flĂ©chir ou reculer devant quelconque limite lui paraissait improbable. Et sa prĂ©sence ce soir, malgrĂ© les regards obliques et insistants de certains, nâen Ă©tait quâune preuve de plus.
Adrienne feignit de ne pas entendre cette moquerie, et finit le reste de son champagne dâune traite. Elle posa le verre vide sur la table la plus proche et se tourna vers CĂ©lestin, le regard bleu acier toujours rivĂ© sur elle.
âBien --ce fut distrayant,â dit-elle, presque surprise de ce constat. âBonne soirĂ©e Monsieur Hennion.â
âBonne soirĂ©e, Madame De LenverprĂ©.â
Et Adrienne tourna les talons pour se diriger vers la sortie. Lâopinion de CĂ©lestin sur cette femme ne sâaffirma que davantage en la voyant sâĂ©loigner. Pas mal.
Finalement, cette soirĂ©e ne fut pas sans intĂ©rĂȘt.
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#oui ici ON AIME LES CLICHES ET LES FICS CUCUS#je peux aussi '''''essayer'''' de faire du plus s*exy aussi... 'faut voir :P#BREF si je dois résumer cette fic : Adrienne a du cran et Célestin est in-love (mais bon on le savait déjà )#adrienne x célestin#adrienne de lenverpré#célestin hennion#le bazar de la charité
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Journal ordinaire et confus de mon confinement (prĂ© et post compris)âŠII/
Journée n° 7
Accident
Lâhomme est dur au mal
Il a toujours su quâil se ferait mal un jour
Il nâa pas vu la pierre
Son vélo a fait un salto avant, lui aussi
En retombant il a rencontré un arbre
Il nâa pas paniquĂ©
Transfert Ă lâhĂŽpital par pompiers inquiets
Sportif de haut niveau
DĂ©jĂ cinq fractures
Habitude de forcer l'organisme
Jusqu'Ă la douleur
Corset et fauteuil
Marie s'occupe de son compagnon
Trois mois d'arrĂȘt
Il minimise lâĂ©vĂ©nement mal
Et les conséquences possibles
https://www.facebook.com/yves.rebouillat.9/posts/10218783069266110
Journée n° 8
Idée de concours, concours d'idées
Sans concours mais avec des d'idées.
"ManiĂšres de Dire" lance une opĂ©ration littĂ©raire dâenvergure - Ă lâĂ©gal de la notoriĂ©tĂ© de "MdD" -...
Journée n° 9
Beaucoup de pluie aujourd'hui, le froid a fait un retour inattendu, le vent est enfin tombé.
L'hiver s'est rappelé à nos mauvais souvenirs.
Mais envoie un signe : au bout du chemin, la lumiÚre du soleil en éclaireur, déchire la masse nuageuse et nous dévoile un azur ardemment désiré (cf. la photographie).
Journée n° 10
G. Sacrebleu !
N'aimant pour lui aucun compliment
Ă d'autres il en prodigue d'Ă©minents
S'interdisant la moindre auto-empathie
Qui s'il s'y essayait vraiment lui ferait
Derechef prendre un nouveau parti
Ă vouloir ĂȘtre modeste, est-on parfait ?
Journée n° 11
J'ai un problĂšme avec le clavier de mon ordinateur. Ou mes doigts, je ne sais plus. Je perds du temps .jâĂ©cris mal. Je mâĂ©nerve. Bon, jâarrĂȘte. Je verrai demain. SâĂ©nerver contre les chose ne mĂšne Ă rien.
Journée n° 12
à Lésia !
Ici les vents sont trĂšs forts aussi.
Ils ne soulĂšvent pas la mer. Et n'appellent pas Ă contemplation ni Ă la photographie.
Ils menacent de déraciner des arbres qui pataugent dans la glaise détrempée.
Pas de bande son de rĂȘve non plus, c'est de cauchemar qu'il s'agit et je n'aime pas Wagner...
Vivement le retour en Corse !
Journée n° 13
Bonjour LĂ©sia
As-tu reçu et lu ma "Lettre d'Information" qui appelle à des contributions sur le thÚme des "Retrouvailles" (personne, objet, parfum, texte, bruit,...) ?
J'aimerais beaucoup que tu te joignes Ă nous Ă nouveau Ă cette occasion.
Puis-je compter sur toi ?
Bises.
Journée n° 14
Plaise aux Dieux et aux Maßtres de l'Anarchie que, confinés dans des espaces qui se réduisent comme des peaux de chagrin, nos contemporains ne réapparaissent pas sans avoir réfléchi ni lu les meilleurs billets "ManiÚres de Dire".
Quand bien mĂȘme auraient-ils confiĂ© leur corps aux navires russes*...
*J'emprunte le jeu de mots Ă A-L et Ă Potemkine le lien entre le premier et le second paragraphe
Journée n° 15
"Ma" librairie me manque.
Son nom "Ombres blanches"
Une institution au centre de Toulouse
Qui a colonisé tout un quartier
A relié des maisons,
Dans un labyrinthe de salles et de couloirs
Un haut lieu de compétences, d'aventures
Un enchevĂȘtrement des cultures par le livre
OĂč je mâenivrais des fragrances des papiers, de ses encres et de ses colles
Immense thésaurus du monde réel-fictif
Raconté, décrit, fantasmé, imaginé, expliqué, filmé, photographié, "problématisé"...
Temple du roman noir et du roman blanc
Des arts, des idées
...et j'en passe.
Journée n° 16
Alors, oui, j'ai toujours essayĂ© de me retrancher, de me soustraire de ce fragment dâhumanitĂ©-lĂ , de me protĂ©ger de m'en isoler. Mais elle est nombreuse elle est partout. Il faut la craindre comme le virus. Elle dĂ©forme tout, salit, cogne, hurle, Ă©ructe, se jette sur les pĂątes au supermarchĂ© et les papiers toilette (pourquoi, enfin !?), casse les radars, les vitrines des banques, les commerces les restaurants, elle Ă©borgne, Ă©nuclĂ©e, tire Ă bout portant, fait tomber les vieilles dames, Ă©touffe, roule sans permis ni assurance, se regroupe quand il faut s'isoler, demande tout Ă la protection sociale, Ă l'Ătat qu'elle maudit.
Ce virus que l'autre partie de lâ humanitĂ© saura terrassĂ© est un rĂ©vĂ©lateur. Ă lâinstar des guerres.
Journée n° 17
A dire vrai j'ai toujours été, d'une certaine maniÚre, confiné.
Une caractĂ©ristique notable de l'humaniste atteint dâun soupçon de misanthropie est de se mettre Ă l'abri de ce que l'humanitĂ© a de pire : les racistes, les rabat-joie, les bruyants, ceux qui parlent haut, les insincĂšres, les je-sais-tout auto-proclamĂ©s, les pingres, les tricheurs, les voleurs, les criminels, les haineux, les anti-Lgbtqia, les fascistes, les intolĂ©rants, les profiteurs, les fainĂ©ants, les barbares, les incultes par choix, les inventeurs d'explications, les explicateurs du monde et les commentateurs de tout, les buveurs dâalcool dâanis sans eau, les pĂ©dophiles, tous les clercs et quelques notaires, les mĂ©chants, les brutes, les impolis, les ruĂ©s sur les rayons des magasins et les acteurs de marchĂ©s noirs pendant les guerres, les acheteurs de vins en cubitainers, les shootĂ©s au pouvoir, au fric, au luxe, les faux riches roulant dans des autos allemandes vieilles de quinze ans, les proxĂ©nĂštes, les dealers, les voleurs Ă la tire, les conducteurs inciviques, dĂ©lictueux, les inattentifs aux autres...
En riant, ma fille me faisait téléphoniquement remarquer, au premier jour du confinement, dans le cadre de la deuxiÚme confrontation géante et mondiale aux virus, tout juste cent ans aprÚs la premiÚre que vivre seul, je savais plutÎt faire.
Notez, dans une humanité, Îter (mentalement) les gens qui nous insupportent, ça fait un sacrée amputation.
Journée n° 18
Virus, olibrius, gugusses, rustres, Vilnius, jâaime bien ces mots... cherchez lâintrus.
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M E E T I N G Â N E W Â P E O P L E
27.07.19.Â
DeuxiĂšme rĂ©veil loin de la France. Le blues est toujours prĂ©sent. La rĂ©sidence est encore vide, nous sommes arrivĂ©s tĂŽt. Kevin et moi apprenons Ă nous connaĂźtre. La dĂ©couverte de Singapour continue.Â
Jeanne nous a invitĂ© Ă lâanniversaire dâune de ses amies : Sofie. Sofie est hĂŽtesse de lâair et vit Ă Singapour depuis dix ans. Elle fĂȘte ses 31ans.Â
Rdv Ă 20h chez elle. 19h45. On part de la rĂ©sidence. Trajet planifiĂ© sur CityMapper auparavant. Pas de donnĂ©es internet. Je nâai pas de carte SIM locale, je me lance le dĂ©fi de faire sans. Direction lâarrĂȘt de bus. Il fait chaud et humide, comme tous les jours, Ă nâimporte quelle heure. 32°C. Attendre que le petit bonhomme passe au vert. On nâest pas Ă Paris. Ici, tu attends, point. MĂȘme si il nây a pas de voiture, on ne sâest jamais. Attendre le bus. Valider son pass Ă lâentrĂ©e. Se souvenir quâil va falloir le valider Ă la sortie.
Tenter de sâhabituer au sens de circulation. Ici, on roule Ă gauche. Regarder la nuit sâinstaller sur Singapour Ă travers la vitre. Descendre du bus. Se rappeler de justesse de valider le pass pour ne pas payer toute la ligne. 20h30. On est arrivĂ© au pied dâun immense condo, tout semble neuf. Jeanne est censĂ© ĂȘtre arrivĂ©. Ascenseur. *toc toc* La porte sâouvre. Se rendre compte que lâon est les premiers arrivĂ©s. Expliquer Ă Sofie que lâon est des amis de Jeanne et que lâon vient pour son anniversaire. Ătre gĂȘnĂ©. Sofie semble ne pas comprendre au dĂ©but (normal, Ă©tant donnĂ© notre anglais) mais elle nous invite Ă entrer, super chaleureuse. Enlever ses chaussures. Nous voilĂ Ă discuter avec une inconnue, une coupe Ă la main, au 58e Ă©tage dâun luxueux condo. La vue est incroyable. Sofie est dâune gentillesse folle. 21h20. Jeanne arrive, suivi des autres invitĂ©s. Note Ă moi mĂȘme : arriver en retard câest ĂȘtre Ă lâheure. Faire la rencontre dâun autre français, de russes, dâun polonais, de deux indiennes et dâune amĂ©ricaine. Cosmopolite Singapour.  La soirĂ©e se dĂ©roule. Tenter de participer aux conversations. Nada. Ătre perdue. Regretter ses cours dâanglais. Acquiescer de la tĂȘte quand on me pose une question. Oui. EnchaĂźner quelques verres. 1h00. Partir en boĂźte. DĂ©couverte du CeLaVi, on the top of Marina Bay Sand. Danser. RĂ©aliser la chance que jâai dâĂȘtre ici.Â
_Singapore @Whampoa
_week1
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Ce qu'on s'imagine
Sur Compartiment n°6, Juho Kuosmanen, 2021
Par ce titre, j'ai essayé de rassembler deux choses du film dont j'ai envie de parler : d'une part l'intrigue et d'autre part la construction d'une ambiance dans laquelle cette intrigue se déroule et de laquelle elle participe.
Ce que j'ai vraiment beaucoup aimĂ© d'abord dans ce film, c'est donc l'ambiance. Je n'ai jamais foutu les pieds en Russie (sauf la fois oĂč j'ai passĂ© 5 minutes Ă Kaliningrad par erreur) mais le terme de Russie dĂ©ploie dans la tĂȘte du Français tout un imaginaire forcĂ©ment plus ou moins caricatural, les romanciers russes et leurs moujiks, la princesse Anastasia et Raspoutine, le transsibĂ©rien, les lĂ©gendes, quelque chose d'un peu plus oriental que l'occident, le thĂ© et la vodka, l'URSS et ses immeubles, ses typographies, ses statues, ses Ladas, les chapkas, la neige, l'Ă©lite intellectuelle, le redneck d'un genre nouveau bouffeur de cornichons, ce je ne sais quoi de rĂ©putation qui nous fait dire « C'est normal en Russie ». Le film vous transporte d'une maniĂšre saisissante dans votre Russie intĂ©rieure, il a un incroyable pouvoir de dĂ©paysement et Ă la fois de rĂ©ponse Ă tout cet imaginaire. C'est l'esthĂ©tique et l'Ă©nergie d'un ailleurs connu, paysages, intĂ©rieurs, couleurs. La vieille camĂ©ra de l'hĂ©roĂŻne, sa maĂźtresse comme son compagnon de voyage, la dame blonde qui rĂšgne sur le compartiment, la grand-mĂšre russe, la musique (ils auraient pu cependant mettre Voyage Voyage une fois de moins, attention vous l'aurez dans la tĂȘte) tout y est, et ce clichĂ© loin de me rebuter m'a emportĂ©e, prenant dans sa construction millimĂ©trĂ©e et intĂ©rieurement cohĂ©rente la crĂ©dibilitĂ© de l'onirique. Je ne sais pas comment est la Russie, mais dans le compartiment n°6, je savais oĂč j'Ă©tais : je n'Ă©tais plus ici. Comme j'imagine le cinĂ©ma.
Le deuxiĂšme point que j'avais envie de commenter est le fait que l'intrigue semble fonctionner sur un procĂ©dĂ© de dĂ©ception permanente de son hĂ©roĂŻne, suivie cependant de la proposition d'autre chose, des autres voies. Elle devait partir avec sa maĂźtresse, la voilĂ seule Ă travers la Russie, ou plutĂŽt pire, seule avec un homme extrĂȘmement grossier, elle tĂ©lĂ©phone Ă cette amoureuse pour lui dire qu'elle rentre et l'autre la devance "Tu ne veux pas dĂ©jĂ rentrer, quand mĂȘme ? " et parle ailleurs Ă d'autres gens alors l'hĂ©roĂŻne remonte dans son train, un compatriote finlandais se prĂ©sente mais se rĂ©vĂšle ĂȘtre un sale voleur, l'hĂ©roĂŻne filme ses souvenirs et perd ces images, elle part voir des pĂ©troglyphes ancestraux et on lui rĂ©torque qu'aucune voiture ne l'y mĂšnera... Mais l'aimait-elle vraiment cette femme ou simplement les regards qu'elles se lançaient, cet homme grossier est-il si mĂ©chant que ça, n'a-t-elle pas encore ses souvenirs en tĂȘte malgrĂ© la perte de leur copie matĂ©rielle, ne peut-elle pas aller voir ces pĂ©troglyphes en bateau, ce qui compte n'est-ce pas le futur ? Le film interroge ainsi les attentes et les dĂ©ceptions et montre comment tout se dĂ©passe. Le chat retombe sur ses pattes, destin chance ou effort alternativement, tout se dĂ©couvre diffĂ©rent et le jamais-assurĂ© n'est pas une fatale fatalitĂ©.
Le voyage de l'héroïne étrangÚre à travers la Russie était ce qu'elle s'imaginait : ce n'est qu'une branloire pérenne.
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N O U V E L LE C H R O N I Q U EâŁâŁâŁ « Une ville Ă coeur ouvert » de Zana Sloniowska⣠âŁâŁ â DeuxiĂšme participation au challenge sur les pays de lâEst avec ce roman empruntĂ© Ă©galement dĂ©but fĂ©vrier Ă la BM. Je lâavais en fait dĂ©jĂ empruntĂ© mais rendu sans le lire. ⣠âŁâŁ â La ville aura portĂ© plusieurs noms, polonais, russe, ukrainien aujourdâhui : Lviv - situĂ©e Ă la frontiĂšre entre la Pologne et lâUkraine, a connu tous les remous de lâHistoire comme la famile de la narratrice de ce roman, oĂč lâon suit quatre gĂ©nĂ©rations de femmes de la mĂȘme famille jusquâĂ ce jour dâĂ©tĂ© 1988 oĂč une balle transperce le corps de Marianna. ⣠âŁâŁ â Il ne sâagit pas dâune saga sur plusieurs gĂ©nĂ©rations, mais sur les souvenirs et les secrets qui dĂ©vorent ces quatre femmes forcĂ©es de cohabiter ensemble dans ce petit appartement ukrainien. Lâune se sent russe, lâautre polonaise et Marianna a choisi dâĂȘtre Ukrainienne. ⣠⣠â Jâavoue, le style et la froideur des personnages mâa bien refroidi au dĂ©part et jâai songĂ© Ă abandoner ma lecture âŠet puis..⣠âŁâŁ đđ»âŠla suite sur mon blog (www.lanuitjemens.com) !âŁâŁ (Ă Nantes, France) https://www.instagram.com/p/CM1yR8ZHe4e/?igshid=lrde3pu7kvop
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Anecdote historique inutile n°53: Plus qu'une anecdote, je vais vous narrer la petite histoire de Mlle LĂ©ontine Surget, Ă faire pleurer dans les chaumiĂšres. LĂ©ontine Ă©tait vendeuse de son Ă©tat dans le digne magasin de ses parents "Papiers peints et peintures de la BarriĂšre, Maison de confiance fondĂ©e en 1871". Cette digne dame au français chĂątiĂ© Ă©tait au dĂ©but du XXe siĂšcle, une sorte d'institution saint-gilloise. LĂ©ontine depuis 1885 servait chaque jour dans son magasin, sauf le dimanche aprĂšs-midi. Elle ne s'octroyait annuellement qu'un "jour de plaisir" le 15 aoĂ»t, oĂč elle prenait le train pour Ostende, et allait manger des crevettes fraiches et des gaufres chaudes (les dames non accompagnĂ©es ne risquaient apparemment pas leur rĂ©putation Ă Ostende). Cette commerçante modĂšle avait la rĂ©putation d'ĂȘtre Ă son aise financiĂšrement. Elle avait sa maison, elle avait placĂ© son argent dans le tramway russe. Cependant, les placements ne marchĂšrent pas du tout, et pour prendre sa retraite Ă 70 ans passĂ©s, elle dĂ» vendre sa maison en viager pour toucher une maigre rente de 650 fr, maigre rente qui s'avĂ©ra absolument infime Ă partir de la seconde guerre mondiale. Elle refusa l'assistance publique par orgueil, jamais une dame de son Ă©tat ne pourrait s'abaisser Ă la mendicitĂ©! Elle gardait d'ailleurs jalousement un billet de 1000 francs pour son enterrement. SI jalousement, qu'un beau jour, elle ne le retrouva pas... Lorsqu'en 1944, quelques jours avant la libĂ©ration, elle dĂ©cĂ©da de dĂ©nutrition, tout le monde chercha le billet de 1000 fr, mais personne ne le trouva. L'assistance publique enterra donc pour 200 fr cette digne commerçante qui travailla toute sa vie. Jean d'Osta, ami de la famille, sauva quelques souvenirs sans valeur. Et ce n'est que 30 ans plus tard, qu'en feuilletant les livres de Mlle LĂ©ontine, dans un "Guide pratique de Bruxelles", d'Osta tomba sur le trĂ©sor de Mlle LĂ©ontine, son fameux billet de 1000 franc, qui n'avait plus aucune valeur... La sĂ©cu sociale les ami.e.s, la sĂ©cu sociale...Â
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Idées
Tribune
Anton Chekhovtsov
Chercheur
Anton Chekhovtsov (Chercheur)
Anton Chekhovtsov, spĂ©cialiste des relations entre la Russie et lâextrĂȘme droite, explique dans une tribune au « Monde » que le patriotisme des partis ultranationalistes europĂ©ens, comme le Front national en France, nâest quâun leurre, puisquâils sont infĂ©odĂ©s au Kremlin.
Publié le 19 avril 2017 à 17h30 - Mis à jour le 19 avril 2017 à 17h30 Temps de Lecture 6 min.
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« Ce nâest quâune fois que Fillon a commencĂ© Ă voir sa popularitĂ© entamĂ©e par le « Penelopegate » que le Kremlin sâest Ă nouveau tournĂ© vers Le Pen et lâa mĂȘme invitĂ©e Ă Moscou«  (Vladimir Poutin et Marine Le Pen, le 24 mars). SPUTNIK / REUTERS
TRIBUNE. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, Jean Thiriart (1922-1992), un idĂ©ologue nĂ©ofasciste belge dâaprĂšs-guerre, appelait de ses vĆux la crĂ©ation dâun empire eurosoviĂ©tique, un super-Etat fascisto-communiste qui sâĂ©tendrait de Vladivostok Ă Dublin. Il Ă©tait convaincu que Moscou pouvait « faire lâEurope europĂ©enne » comme antithĂšse Ă ce quâil jugeait ĂȘtre lâEurope amĂ©ricanisĂ©e, et prĂŽnait « la collaboration totale » avec lâUnion soviĂ©tique.
La collaboration totale, il connaissait, puisquâil sâĂ©tait enrĂŽlĂ© dans la Waffen SS dans les annĂ©es 1940, ce qui lui avait valu dâĂȘtre condamnĂ© Ă la LibĂ©ration. Dans les annĂ©es 1980, il allait prĂȘter allĂ©geance Ă un autre rĂ©gime totalitaire : « Je serai alors le premier Ă mettre une Ă©toile rouge sur ma casquette. LâEurope soviĂ©tique, oui sans rĂ©ticence ».
Les rĂȘves de Thiriart ne se sont jamais concrĂ©tisĂ©s, mais lâhomme a des disciples prĂȘts Ă collaborer avec le rĂ©gime autoritaire de Vladimir Poutine qui, selon eux, veut aussi « faire lâEurope europĂ©enne ». Ce sont des militants et politiciens dâextrĂȘme droite qui voient dans la Russie de Poutine « un bastion des valeurs traditionnelles » et une « lueur dâespoir » dans leur combat contre le libĂ©ralisme et lâEurope unie.
Calcul cynique
Le rĂ©gime de Poutine, de son cĂŽtĂ©, se sert de ses alliĂ©s dâextrĂȘme droite pour affaiblir lâUnion europĂ©enne (UE) et fragiliser la paix sociale dans les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes. Poutine sait parfaitement que mouvements nationalistes sont un danger pour la cohĂ©sion sociale et politique des Etats â son rĂ©gime rĂ©prime du reste non seulement lâopposition dĂ©mocratique, mais aussi les mouvements ultranationalistes dĂ©loyaux Ă lâĂ©gard du pouvoir. Cela paraĂźtra peut-ĂȘtre surprenant Ă ses alliĂ©s europĂ©ens dâextrĂȘme droite mais Poutine a conseillĂ© aux nationalistes russes de « se souvenir que la Russie sâest formĂ©e dĂšs le dĂ©part comme un Etat multiethnique et multiconfessionnel », et affirmĂ© que le nationalisme dĂ©truit le « code gĂ©nĂ©tique » russe.
Cela nâempĂȘche pas Moscou dâapporter un soutien politique, mĂ©diatique et parfois mĂȘme financier Ă des partis ultranationalistes, en faisant le calcul cynique que sâils accĂ©daient au pouvoir dans tel ou tel pays dâEurope, cela mettrait en pĂ©ril lâunitĂ© europĂ©enne et rendrait de ce fait lâEtat plus vulnĂ©rable aux pratiques corrompues des oligarques russes, ce qui aggraverait les inĂ©galitĂ©s sociales et affaiblirait la position de lâEurope face Ă des grandes puissances telles que les Etats-Unis, la Chine et lâInde.
Si les partis europĂ©ens dâextrĂȘme droite comprenaient que lâEurope doit beaucoup de sa stature internationale Ă lâunitĂ© occidentale, ils Ă©viteraient Ă tout le moins de se qualifier de « patriotes », car quây a-t-il de patriotique Ă tenter de se suicider en sciant la branche sur laquelle on est assis ? Et pourtant, les mouvements qui se disent « patriotes » tels que le Parti de la libertĂ© dâAutriche (FPĂ), la Ligue du Nord en Italie, le mouvement bulgare Ataka, lâAlternative pour lâAllemagne (AfD) et le Front national en France font preuve dâune grande naĂŻvetĂ© en sâemployant tacitement Ă mettre Ă mal la sĂ©curitĂ© de lâEurope et en montrant clairement pour le compte de qui ils le font : la kleptocratie autoritaire de Poutine.
Un prĂȘt de plusieurs millions dâeuros
En dĂ©cembre 2016, le FPĂ a signĂ© un accord de coordination et de coopĂ©ration avec le parti Russie unie de Poutine. La Ligue du Nord en a fait autant en mars. Marine Le Pen sâest rendue Ă Moscou Ă plusieurs reprises depuis 2013 et son parti, le Front national, a obtenu un prĂȘt de plusieurs millions dâeuros auprĂšs de la First Czech-Russian Bank, un Ă©tablissement bancaire contrĂŽlĂ© par un homme dâaffaires proche du Kremlin.
Marine Le Pen a beau affirmer dans son clip de campagne vouloir « que les Français puissent vivre libres dans une France indĂ©pendante », ses orientations en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre indiquent quâelle nâhĂ©siterait pas, comme Thiriart avant elle, Ă rendre la France dĂ©pendante de la Russie.
A lire aussi : Vladimir Poutine adoube Marine Le Pen au Kremlin, par Isabelle Mandraud
Depuis 2013, il est clair que sa vision des relations internationales, notamment en ce qui concerne la Russie, sâinspire des positions du Kremlin. Par exemple, en juin 2013, lors de son dĂ©placement dans la ville ukrainienne de SĂ©bastopol â qui nâavait pas encore Ă©tĂ© annexĂ©e par la Russie Ă lâĂ©poque â Le Pen sâĂ©tait prononcĂ©e en faveur de lâaccord dâassociation Ukraine-UE.
Perroquet
Mais, aprĂšs son premier voyage Ă Moscou le mĂȘme mois, elle dĂ©nonçait le rapprochement de lâUkraine avec lâUE et votait contre lâaccord dâassociation au Parlement europĂ©en. Depuis que Marine Le Pen rencontre rĂ©guliĂšrement des officiels russes, aucune de ses dĂ©clarations sur la Russie ne contredit la ligne du Kremlin, quâil sâagisse de la rĂ©pression de lâopposition dĂ©mocratique russe, de lâinvasion de lâUkraine ou du soutien par Moscou apportĂ© au rĂ©gime meurtrier de Bachar Al-Assad.
Non pas quâen se faisant le perroquet de la dĂ©sinformation de Moscou, Le Pen rembourse sa dette au Kremlin ; si elle relaye le discours de Moscou, câest quâelle espĂšre continuer Ă bĂ©nĂ©ficier dâune aide financiĂšre des Russes. DĂšs lors, non seulement Le Pen nâa pas de vision personnelle des relations internationales mais elle nâa pas non plus dâestime de soi. Elle avait dĂ©jĂ cherchĂ© Ă rencontrer une personnalitĂ© russe haut placĂ©e en 2011, mais personne nâavait souhaitĂ© lâinviter Ă Moscou, parce que le Kremlin attendait de connaĂźtre le rĂ©sultat de lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2012 en France.
Les autoritĂ©s russes aspiraient Ă entretenir de bonnes relations avec le prĂ©sident Ă©lu, que ce soit François Hollande ou Nicolas Sarkozy â relations qui auraient pu ĂȘtre mises Ă mal si le Kremlin avait invitĂ© Le Pen et lui avait tĂ©moignĂ© de son soutien avant la prĂ©sidentielle. Ce nâest quâaprĂšs que le prĂ©sident Hollande eut reprochĂ© Ă Poutine, en juin 2012, de soutenir Assad que le Kremlin a dĂ©cidĂ© de durcir le ton avec la France et de nouer des relations avec le Front national dans le but de fragiliser la paix sociale dans le pays.
Une solution de repli
En 2016, Marine Le Pen est devenue une solution de repli pour le Kremlin. Câest la raison pour laquelle le Front national nâa pas rĂ©ussi Ă obtenir un nouveau prĂȘt dâune banque russe cette annĂ©e-lĂ (la First Czech-russe Bank a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e en faillite en 2016). Cela explique aussi ses dĂ©boires avec lâAgence russe de garantie des dĂ©pĂŽts qui est chargĂ©e de recouvrer les crĂ©ances de la banque en faillite et menaçait dâentamer une procĂ©dure judiciaire contre le Front national pour obtenir le remboursement de son emprunt. LâAgence de garantie des dĂ©pĂŽts Ă©tant une autoritĂ© administrative, on conçoit mal que sa dĂ©cision nâait pas Ă©tĂ© validĂ©e par le pouvoir.
A lire aussi : « Les deux extrĂȘmes, rouge et brun, nous menacent », par Thierry Wolton
Si le Front national est devenu une solution de repli pour le Kremlin, câest que Moscou attendait de voir comment aller Ă©voluer la situation politique en France. A lâissue de la primaire de la droite, il a dĂ©cidĂ© de jouer la carte François Fillon, connu pour sa position conciliante Ă lâĂ©gard des politiques intĂ©rieure et Ă©trangĂšre de la Russie, plutĂŽt que Le Pen.
Ce nâest quâune fois que Fillon a commencĂ© Ă voir sa popularitĂ© entamĂ©e par le « Penelopegate » que le Kremlin sâest Ă nouveau tournĂ© vers Le Pen et lâa mĂȘme invitĂ©e Ă Moscou pour montrer quâelle Ă©tait le candidat prĂ©fĂ©rĂ© de Poutine pour la prĂ©sidentielle.
AprĂšs lâingĂ©rence manifeste de Moscou dans lâĂ©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine lâan dernier, les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes sont devenues plus vigilantes face aux tentatives du Kremlin pour inflĂ©chir les processus Ă©lectoraux dans les pays occidentaux. La France ne fait pas exception.
Traduit de lâanglais par Juliette Kopecka
Anton Chekhovtsov est chercheur invitĂ© Ă lâInstitut des sciences humaines de Vienne (Autriche). Son ouvrage « Russia and the Western Far Right : Tango Noir » paraĂźtra en septembre 2017 chez Routledge.
Anton Chekhovtsov (Chercheur) et Anton Chekhovtsov (Chercheur)
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Jonathan Holslag Professeur de politique internationale Ă lâUniversitĂ© libre de Bruxelles
Source: Le Monde.fr
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Photos : Anna, Maryana, Anastasia... DĂ©couvrez les 10 influenceuses Russes Ă suivre sur Instagram
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L'Ăąme des peuples
  Dans la grisaille des idĂ©es, Ă peu prĂšs toutes malfaisantes, des princes qui nous mĂšnent Ă notre perte, on voit apparaĂźtre, de temps en temps, une lueur d'espoir : ma chĂšre ''justice immanente'â n'est pas morte. Deux ''info'', passĂ©es inaperçues des gens intelligents, se sont glissĂ©es dans le lot de nos mauvaises nouvelles quotidiennes : l'hypothĂšse de l'origine du coronavirus ressort de lĂ oĂč les ''non complotistes'' l'avaient enterrĂ©e --nous en avons parlĂ©. Et il y a eu aussi l'annonce de la signature, hier, par les ''angliches'', d'un nouveau contrat international...
Ecrit comme ça, ça n'a l'air de rien. Pourquoi cela a-t-il rĂ©veillĂ© en moi le souvenir, trĂšs fort, de  ce 23 juin 2016 oĂč, le rĂ©sultat du vote dit ''Brexit'' Ă©tant encore incertain tard dans le nuit, je m'Ă©tais couchĂ©, fatiguĂ© d'attendre. Du coup, le 24, dĂšs 7 h du matin, j'Ă©tais devant mon Ă©cran pour vĂ©rifier ce que, au fond de moi, je savais dĂ©jĂ : le Royaume-Uni quittait ce drame moderniste et liberticide qu'on persiste Ă appeler ''l'Europe'', ce qu'elle n'est plus. Dans la seconde, j'ai Ă©crit un ''billet'' : ''Europe : the Brexit breaks it !'' (n°430). Je ne rĂ©siste pas Ă en recopier quelques lignesÂ
''Alea jacta est ! Tirez-vous les premiers, Messieurs les Anglais ! Le Brexit a cassé l'Europe, comme nous l'avons annoncé si souvent depuis deux ans, à peu prÚs seul contre tous : les peuples ne peuvent que rejeter ce qu'est devenue l'Europe, cette tueuse de nations, cet ogre qui avale ce qui est important mais cÚde aux arguments faussement rationnels que leur vision marxiste leur impose, d'un ''homo'' qui serait essentiellement ''oeconomicus''). L'important, c'est et ça restera longtemps encore ce que mon maßtre André Siegfried désignait si joliment par ''l'Ame des peuples''.
 Une campagne inĂ©gale a vu s'opposer deux visions non pas de l'Europe mais de l'Homme : l'homo oeconomicus pour les partisans du â'remainâ, et l'homo sapiens (ou aeternus ?) pour les tenants de la sortie. Du cĂŽtĂ© des ââpour le maintienââ, des menaces d'une violence incroyable : âle ciel va vous tomber sur le tĂȘteâ (Merkel)⊠âil n'y aura pas de retour'' (Hollande)... ''nous serons implacablesâ (Junker, Barnier). CĂŽtĂ© des ââpro-dĂ©partââ, l'orgueil dâun peuple qui a rĂ©sistĂ© Ă tout, dans son l'histoire : ânous voulons rester ce que nous sommesâ (Johnson), âvous ne comprenez rienâ (Farrage) ou, pour l'ancrage des racines, âwe want our country backâ (Thatcher).
 Et maintenant ? Les boursicoteurs vont jouer aux montagnes russes, la livre sterling va tomber avant de regagner peu Ă peu le chemin perdu, les instances bruxelloises vont montrer Ă quel point elles ont l'Ăąme mesquine et vindicative, et les retraitĂ©s britanniques qui vivent en France vont ĂȘtre trĂšs anxieux. Ca, c'est pour tout de suite. Mais, contre la volontĂ© de nuire et l'esprit de vengeance âtout rĂ©pressifâ des ayalollahs bruxellois, parions que l'ingĂ©niositĂ© humaine va savoir s'adapter et inventer des rĂ©ponses. (le ''Pain Avoiding Model'', souvent Ă©voquĂ© dans ce Blog).
 Mais on peut faire confiance aux esprits si bien formĂ©s du â'Foreign Officeâ pour dĂ©clencher une contre-offensive churchillienne, qui jettera les bases d'une nouvelle Europe, plus humaine, plus attractive, plus rĂ©aliste, et moins contraignante, moins coĂ»teuse, moins technocratique que celle dont nous sommes habituĂ©s Ă accepter les rĂšgles absurdes, les idĂ©es saugrenues, et les diktats autoritaristes'' (fin cit.).
Cinq ans plus tard, presque jour pour jour, oĂč en sommes-nous ? L'Europe et ses dirigeants n'ont tirĂ© aucune leçon de cet Ă©pisode rĂ©vĂ©lateur : on pouvait s'y attendre ! En revanche, comme c'Ă©tait prĂ©vu et annoncĂ©, le Royaume-Uni a conclu vendredi dernier un nouvel accord de libre-Ă©change avec la NorvĂšge, l'Islande et... le Liechtenstein --ce qui, reconnaissons-le, aura des consĂ©quences limitĂ©es ! C'est peu ? Sauf que, pas Ă pas, ''Global Britain'' plante son Union Jack Ă travers le monde, et, aprĂšs les accords dĂ©jĂ signĂ©s avec le Japon et Singapour (et avec l'UE, ne l'oublions pas : Hollande et Junker sont enfin partis, au soulagement gĂ©nĂ©ral), poursuit sa course et se prĂ©pare Ă signer de nouveaux accords avec l'Australie, les Etats-Unis, l'Inde et la Nouvelle-ZĂ©lande... en attendant que l'aveuglement, le faux modernisme et les idĂ©es woke des occupants du Berlaymont ne jettent dans leurs bras les pays dits ''du pacte de VisegrĂ d'', dont les dirigeants, pas fous, attendent le moment le plus favorable pour faire le grand saut hors du royaume des sots...
Et pendant que le monde bouge, change, se modifie, s'adapte... et essaye de sortir des fautes, aujourdâhui incroyables, qu'avaient fait naĂźtre les cauchemardesques analyses post-communistes et ''mĂ©ta-socialistes'' du siĂšcle prĂ©cĂ©dent, d'autres pays, restĂ©s ''dynamiquement rĂ©trogrades'' comme le nĂŽtre, se complaisent dans les plus ringardes des non-solutions, sur la nation-honnie ou feue la mondialisation, sur l'identitĂ© ou feu le cosmopolitisme sĂ©paratiste, ou sur la foi dĂ©modĂ©e dans des ''superstructures'' qui n'ont connu qu'un seul et unique succĂšs, les USA... dont la pĂ©rennitĂ© est dĂ©sormais de moins en moins assurĂ©e --on peut compter sur Biden et sur Kamala Harris pour lui mettre autant de plombs que possible, dans l'aile...
 Il ne reste plus, comme possibilitĂ© pour que tout reprenne le bon sens, du bon sens et son bon sens... que le rĂ©veil des peuples. Ils sont longs Ă prendre conscience dâeux-mĂȘmes et de l'urgence qu'il y a Ă se mettre en marche (Attention ! Etre ou se mettre ''en marche'', c'est une volontĂ©, une action, une vision... pas un nom de parti politique !) mais tout espoir n'est pas perdu ! Il n'empĂȘche : je prends les paris... pour un rĂ©veil Ă venir. Lent... mais  qui se dĂ©ploiera, le moment venu, dans toute sa majestĂ© : il faut faire confiance, Ă moyen terme, Ă la justice immanente et Ă ''l'Ame des Peuples'' !
H-Cl.
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Autres Rivages, Vladimir Nabokov, ed. Gallimard 1961
« En sus de tout cela, jâoffre un beau cas dâaudition colorĂ©e. (âŠ) Le a de lâalphabet anglais (âŠ) a pour moi la nuance du bois sec, mais un a français Ă©voque lâĂ©bĂšne poli. Ce groupe noir comprend aussi g dur (caoutchouc vulcanisĂ©) et r (un chiffon noir de suie quâon dĂ©chire). N bouillie dâavoine, l nouille molle, et le miroir Ă main au dos ivoire de o, voilĂ pour les blancs. Je suis dĂ©concertĂ© par mon on français que je vois sous lâaspect dâune surface dâalcool Ă ras bord dans un petit verre. Si lâon passe maintenant au groupe des bleus, il y a x couleur dâacier, lâhorizon indigo sombre de z, et le k myrtille. Du fait quâil existe une subtile interaction entre le son et la forme, je vois q comme plus brun que l, cependant que s nâest pas le bleu clair de c, mais un ton rare de nacre. Les teintes adjacentes ne fusionnent pas, et le diphtongues nâont donc pas de couleurs Ă elles, Ă moins dâĂȘtre reprĂ©sentĂ©es par un unique caractĂšre dans quelque autres langue (câest ainsi que la lettre russe Ă trois hastes, dâun gris pelucheux, qui fait office de ch, lettre aussi vieille que les roseaux du Nil, influence la reprĂ©sentation de la diphtongue française)⊠» pp. 33-4
« Mâappliquer Ă me rappeler de façon vive et nette un pan du passĂ©, câest Ă quoi jâai pris, toute ma vie, un extrĂȘme plaisir, et jâai lieu de croire que cette mienne acuitĂ©, presque pathologique, de la facultĂ© de revoir en esprit le passĂ© est un trait de caractĂšre hĂ©rĂ©ditaire. » pp. 70
« Jâai souvent remarquĂ© que, une fois attribuĂ© aux personnages de mes romans, tel dĂ©tail de mon passĂ©, dont jâavais prĂ©cieusement gardĂ© le souvenir, dĂ©pĂ©rissait dans le monde factice oĂč je venais de si brusquement le placer. Il sâattardait bien encore dans mon esprit, mais câen Ă©tait fini de sa chaleur personnelle, de son attrait rĂ©trospectif, et bientĂŽt il sâidentifiait plus Ă©troitement avec mon roman quâavec mon moi antĂ©rieur, oĂč il avait jusquâalors paru si bien Ă lâabri de lâintrusion de lâartiste. » pp. 91
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Nouvelles acquisitions (Mars 2018) Rattrapage
Dimanche 04.03.18 Boulinier Frank MacShane - Raymond Chandler - Le gentleman de Californie
Victor Hugo - Roman I - Han d'Islande, Bug-Jargal, Le dernier jour d'un condamnĂ©, Notre-Dame de Paris, Claude Gueux, Annexe : Le Bug-Jargal du conservateur LittĂ©raire (Bouquins Robert Laffont) Victor Hugo - ThĂ©Ăątre II - Ruy Blas ; les Burgraves ; Torguemada ; thĂ©Ăątre en libertĂ© ; les jumeaux ; mille francs de rĂ©compense ; l'intervention (Bouquins Robert Laffont) Victor Hugo - Critique - La PrĂ©face de "Cromwell". LittĂ©rature et philosophie mĂȘlĂ©es. William Shakespeare. Proses philosophiques des annĂ©es 60-65 (Bouquins Robert Laffont)
Lundi 12.03.18 Via internet Roger Blin - Souvenirs et propos recueillis par Lynda Bellity Peskine
Samedi 17.03.18 Boulinier Richard Llewellyn - Qu'elle Ă©tait verte ma vallĂ©e ! Vu et aimĂ© le film de John Ford qui m'a donnĂ© envie de jeter un Ćil au roman.
Samedi 24.03.18 Boulinier Daniel GillÚs - Le spectateur brandebourgois J'avais adoré la bio de GillÚs sur Tchékhov. Que vaut-il dans le roman ? Francis Lacassin - Pour une contre-histoire du cinéma Pierre Berger - René Char - PoÚtes d'aujourd'hui
Gibert Joseph Daniel Pantchenko - LĂ©o FerrĂ© - Sur le boulevard du crime - Au TLP-DĂ©jazet de 1986 Ă 1992 Outre l'histoire du TLP-DĂ©jazet, ce livre contient un concert inĂ©dit de FerrĂ© ainsi que 2 entretiens du mĂȘme.
Librairie Rieffel - 15, rue lâOdĂ©on, Paris Guy de ChĂ©zal - ParachutĂ© en Indochine - J'ai lu leur aventure Michel Borwicz - Ecrits des condamnĂ©s Ă mort sous l'occupation nazie Knut Hamsun - Romans (La PochothĂšque)
Contient : Faim, MystĂšres, Pan, Sous l'Ă©toile d'automne, Un vagabond joue en sourdine, La DerniĂšre Joie, Vagabonds, August le marin, Mais la vie continue D'Hamsun j'ai juste lu MystĂšres, dont je n'ai pas un grand souvenir, mais pas un mauvais non plus. D'aprĂšs I.B. Singer, il faut lire en prioritĂ© Faim et Pan. (Voir son article Ă©clairant dans Les cahiers de L'Herne Singer.) Hamsun a beaucoup influencĂ© des Ă©crivains amĂ©ricains, comme John FantĂ© ou Henry Miller. Miller raconte qu'un jour il se retrouve Ă la mĂȘme table que Singer (auteur que Miller vĂ©nĂšre tout autant qu'Hamsun) et il lui dit : « Vous avez lu Knut Hamsun  » Singer rĂ©pond : « C'est mon Ă©crivain prĂ©fĂ©rĂ©. »Â
Jeudi 29.03.18 Via Gibert Joseph.com Gilbert Joseph - Une si douce occupation - Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre 1940-1944
On comprend  dĂšs le dĂ©but de ce livre sur Sartre et Beauvoir, que l'auteur ne porte pas le cĂ©lĂšbre couple dans son cĆur et que rien ne leur sera Ă©pargnĂ©. Sartre, d'abord. Gilbert Joseph insiste sur sa lĂąchetĂ© pendant la guerre, sa maniĂšre de piquer des pointes de vitesse (sur la route, au moment de la dĂ©bĂącle), dĂšs qu'il entend une dĂ©tonation. Sa phobie du sang (est-ce sa faute ?), qui le rend « incapable de prĂȘter assistance » ; sa saletĂ© : captif dans un stalag, il vit dans sa crasse et ne se lave que forcĂ© par ses camarades. On le surnomme « l'homme aux gants noirs » Ă cause de ses mains toujours sales. (tiens, tiens) Etc.
Beauvoir ensuite : hautaine, auto-centrĂ©e, d'abord paniquĂ©e par la prĂ©sence de lâoccupant, puis capable de faire un voyage dans un camion militaire allemand jusqu'Ă Paris, afin dâĂ©viter de cĂŽtoyer un couple de Hollandais qui la rĂ©vulse.
Selon l'auteur, ce qui travaille Sartre et Beauvoir, (au moment de la dĂ©bĂącle, elle n'a encore rien publiĂ©, mais ça nâallait pas tarder...) c'est avant tout leur Ćuvre et comment ils allaient pouvoir continuer Ă Ă©crire sous la botte allemande. Sartre n'a jamais Ă©noncĂ© ses idĂ©es en public. Que pense-t-il de l'occupant ? De Vichy ? Du sort des Juifs ? On l'ignore. Alors qu'on lui propose de s'Ă©vader Ă plusieurs reprises du Stalag oĂč il est retenu, il refuse. Preuve de sa lĂąchetĂ© Ă©vidente, selon l'auteur, ou de sa prudence, pourrait-on dire, qui lui fait prĂ©fĂ©rer l'attente Ă l'action. Cela fait-il de Sartre un salaud dĂ©finitif ? L'auteur ne lui reconnaĂźt qu'une seule qualitĂ© : sa facultĂ© Ă Ă©crire dans n'importe quelle circonstances. La preuve : ces manuscrits trimballĂ©s partout durant sa captivitĂ©.
Il y a tout de mĂȘme l'Ă©pisode peu glorieux de la piĂšce que Sartre monte dans le Stalag, avec l'autorisation des allemands. Sartre choisit un sujet biblique. La piĂšce donne une vision caricaturale des juifs, dĂ©icides, Ăąpres au gain, et des camarades de Sartre se rappellent la façon qu'il avait de diriger les comĂ©diens, en leur montrant comment « jouer le juif », ce qui faisait s'esclaffer les gardiens allemands et les spectateurs antisĂ©mites. Plus tard, Sartre fait jouer ses piĂšces Les Mouches et Huis Clos avec la bĂ©nĂ©diction de lâoccupant. On le voit rire plaisanter en coulisses avec des nazis et cela encore le lendemain du dĂ©barquement. Alors que les combats font rage en Normandie, Sartre donne une confĂ©rence sur... le thĂ©Ăątre. Un mois plus tard, les services culturels allemands font encore lâĂ©loge de Huis Clos dans leur revue.
Outre ces Ă©pisodes, on a envie de pardonner Ă Sartre ses petites lĂąchetĂ©s. Tout le monde ne peut pas ĂȘtre un hĂ©ros, qui dĂ©ciderait de rĂ©sister Ă l'ennemi envers et contre tout, tenant un siĂšge jusqu'Ă la mort, ou s'Ă©vadant de son unitĂ© avant d'ĂȘtre capturĂ© par l'ennemi, afin de continuer le combat autrement. Qui sait comment on se serait comportĂ© soi-mĂȘme, sans doute pas plus bravement que Sartre. Vieille rengaine.
Ce qui est plus gĂȘnant pour l'auteur des Chemins de la libertĂ©, c'est qu'au lieu de dĂ©crire pour le lecteur cette lĂąchetĂ© banale et bien humaine, il cherche trĂšs vite Ă Ă©crire sa lĂ©gende et Ă se donner le beau rĂŽle. Ses manuscrits qu'il trimballe dans 3 musettes contiennent l'Ă©bauche de L'Ăąge de raison (1ere partie des Chemins...) dans lequel il se dĂ©crit sous les traits et l'action d'un hĂ©ros. Ce portrait lui sera reprochĂ© aprĂšs la guerre par un des camarades de son unitĂ©. A quoi Sartre rĂ©pondra que son personnage, Mathieu, n'est qu'un porte-parole, qu'il est celui qu'il aurait voulu ĂȘtre, c'est-Ă -dire : un hĂ©ros. Sauf qu'il fait cet aveu en privĂ©, et que pour le lecteur, l'identification auteur-personnage demeure trompeuse. Nadeau, qui pourtant admirait de Sartre, ne sây trompera pas, (Voir GrĂąces leur soient rendues p.62 au sujet du tome 3.)
Les mensonges du couple : alors qu'il a refusĂ© de s'Ă©vader du stalag, Sartre est finalement rapatriĂ© pour raisons mĂ©dicale (avec l'appui d'un mĂ©decin complice.) AprĂšs la guerre, Simone de Beauvoir transformera cette libĂ©ration en Ă©vasion. Ensuite, le prĂ©tendu mouvement rĂ©sistant de Sartre : Socialisme et LibertĂ©... Quelques proches du couple sont enrĂŽlĂ©s de force dans ce projet. Ils sont censĂ©s recueillir des renseignements sur lâennemi. Leur but, câest Sartre qui lâexplique Ă Maurice Nadeau, quâil rencontre Ă ce moment et qui lui est pleinement impliquĂ© dans la RĂ©sistance : « Dans un an nous devrons avoir Ă©lucidĂ© la nature de l'Ă©tat Ă©difiĂ© par Vichy. » Nadeau est sidĂ©rĂ©. (Voir GrĂąces leur soient rendues p.58) Quelques temps aprĂšs, Sartre dissout le groupe. Un fiasco. On a lâimpression qu'il essaye de faire « quelque chose », en lâoccurrence : rien, pour quâon ne dise pas ensuite quâil nâa rien fait du tout. Plus tard, il se dĂ©crit lui-mĂȘme comme un rĂ©sistant. Il prĂ©tend n'avoir jamais Ă©crit dans le journal collabo Coemedia, alors qu'on a la trace de ses textes, et que mĂȘme Simone de Beauvoir affirme qu'il a donnĂ© au moins un article avant de s'en Ă©carter. On y lit en plus, sous sa plume un Ă©loge de Giraudoux Ă©crit suite Ă sa mort.
AprĂšs la guerre, avec lâaide de Simone de Beauvoir, Sartre n'aura de cesse de remodeler la rĂ©alitĂ©. On sent bien que la thĂšse principale de Gilbert Joseph est lĂ : la façon dont le couple a rĂ©Ă©crit sa lĂ©gende aprĂšs coup. Un livre donc partial par certains cĂŽtĂ©s, mais qui demeure passionnant pour comprendre ces deux personnages et saisir la complexitĂ© de l'Ă©poque. Je n'ai pas de sympathie particuliĂšre pour Sartre, dont j'ai aimĂ© Les Mots, La NausĂ©e, car je demeure fidĂšle Ă LĂ©o FerrĂ©, qui par ailleurs a soutenu le journal de Sartre, La Cause du Peuple quand il Ă©tait interdit, mais qui disait de son livre sur Baudelaire : « C'est vraiment dĂ©gueulasse ! » AprĂšs lecture de ce Baudelaire par Sartre, jâai partagĂ© et partage encore son jugement. Ce livre ne dresse pas un portrait du gĂ©ant Baudelaire mais il est une illustration de la petitesse de Sartre.
Gilbert Joseph ne fait de cadeau Ă personne, (Malraux est prĂ©sentĂ© comme un rĂ©sistant de la derniĂšre heure) et pas plus Ă Camus, qui est dĂ©crit comme un arriviste, opportuniste, lui aussi pressĂ© de rĂ©ussir Ă tout prix. Il ne lui pardonne pas d'avoir cĂ©dĂ© Ă l'occupant en retirant un chapitre sur Kafka, dans Le Mythe de Sisyphe ou d'avoir montĂ© sa piĂšce Le Malentendu avec l'autorisation de l'occupant. Ce portrait de Camus mĂ©riterait d'ĂȘtre nuancĂ©, Onfray le fait dans son livre L'Ordre Libertaire.
Boulinier Peter HÀrtling - Dette d'amour - suivi de Zwettl, une mémoire en question
Je trouve ce livre alors que je viens juste d'apprendre la mort rĂ©cente d'HĂ€rtling (juillet 2017), auteur d'une fameuse biographie sur Hölderlin. Un article m'en apprend plus sur son enfance. A 10 ans (!) HĂ€rtling s'engage dans les jeunesses HitlĂ©riennes, au grand dĂ©sarroi de son pĂšre, hostile Ă Hitler. Deux ans plus tard, le pĂšre est arrĂȘtĂ© et la mĂšre embarque ses enfants, ils partent de Chemnitz vers lâOuest, jusquâĂ NĂŒrtingen (comment HĂ€rtling a-t-il Ă©tĂ© arrachĂ© Ă la « Jungvolk », je l'ignore. Quand elle apprend que son mari est mort dans un camp russe, la mĂšre de Peter HĂ€rtling se suicide. Le livre, raconte ces Ă©vĂšnements. William Goldman - Les balançoires de Central Park (Father's day) Jacques Chessex - Hosanna Claude Duneton - Je suis comme une truie qui doute
J'ai un souvenir Ă©mu de l'Ă©mission de tĂ©lĂ© que prĂ©sentait Duneton vers 1987, AlĂ©as, qui montrait des faits de sociĂ©tĂ© reconstituĂ©s. Les lancements des sujets par Duneton Ă©taient vraiment Ă©tranges et dĂ©calĂ©s. Agaçantes au dĂ©but, j'avais fini par apprĂ©cier ces vignettes vraiment drĂŽles. Comment retrouver ces AlĂ©as, aujourd'hui ? On en trouve quelques extraits sur le site de lâINA, mais hĂ©las trĂšs souvent les lancements de Duneton sont coupĂ©s. Si quelqu'un en a conservĂ© sur K7, je suis preneur..
Samedi 31.03.18 Boulinier Christopher Frank - Le rĂȘve du singe fou Roland Topor - Portrait en pied de Suzanne Philippe Djian - Assassins
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Nouvelles rĂ©vĂ©lations dâOmarosa Manigault-Newman
Jâavais suggĂ©rĂ© dans ma vidĂ©o du 15 aoĂ»t (Face Ă Trump, 3 autres populismes) que le ton goguenard adoptĂ© par les journalistes interrogeant Omarosa Manigault-Newman, vedette de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© autrefois et plus rĂ©cemment, communiquante Ă la Maison-Blanche, allait changer. Je ne me trompais pas, lâun dĂ©clare en effet : « Ceci est plus significatif que vous ne lâimaginiez ! », un autre affirme : « Rapport Steele (Trump sâest compromis lors dâun voyage en Russie), Trump Tower (le fils et le gendre ont rencontrĂ© des Ă©missaires russes ayant promis des informations dommageables sur Hillary Clinton), affaire Stormy Daniels (130.000 $ pour faire taire la star du film porno quant Ă sa liaison avec Trump), tout ça ne pĂšse peut-ĂȘtre pas lourd devant les rĂ©vĂ©lations, prĂ©sentes et Ă venir, dâOmarosa Manigault-Newman ! »
Lâex-communiquante a diffusĂ© hier lâenregistrement de la conversation oĂč Lara Trump (Ă©pouse de Ăric Trump, fils de Donald Trump) lui propose, dans le sillage de son limogeage, dâacheter son silence pour un montant mensuel de 15.000 $. La belle-fille de Trump a dĂ©clarĂ©Â : « ⊠toute ma famille se faisait du souci parce que nous nâavions pas la moindre idĂ©e pourquoi elle avait Ă©tĂ© rĂ©voquĂ©e ». Ă la surprise gĂ©nĂ©rale, la vedette de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© avait accrĂ©ditĂ© cette version des faits : que le gĂ©nĂ©ral Kelly, chef de cabinet de la Maison-Blanche, nâaurait pas immĂ©diatement informĂ© Trump dâune dĂ©cision qui aurait Ă©tĂ© seulement la sienne. Elle avait observĂ© que cela en disait long sur la maĂźtrise du prĂ©sident quant Ă ce qui se passe Ă la Maison-Blanche. La presse a unanimement lu dans cette remarque un sarcasme de plus de lâancienne vedette de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©, ignorant quâelle avait laissĂ© entendre, il y a plus dâune semaine dĂ©jĂ , que Kelly avait en fait une excellente raison dâagir dans lâurgence.
Omarosa Manigault-Newman avait en effet tenue informĂ©e Hope Hicks, Ă lâĂ©poque oĂč celle-ci Ă©tait encore directeur de la Communication Ă la Maison-Blanche, de sa quĂȘte dâune bande datant de lâĂ©poque oĂč elle participait Ă lâĂ©mission The Apprentice, enregistrement oĂč lâon entendait Trump utiliser librement le mot infamant « nigger » pour dĂ©signer des Afro-amĂ©ricains [cf. Face Ă Trump, 3 autres populismes]. Hicks lui aurait alors dit : « Il faut que jâentende cela moi-mĂȘme ! », et continuait de sâinformer des progrĂšs de la quĂȘte dâOmarosa Manigault-Newman. Or, celle-ci affirme que son licenciement suivit de trĂšs prĂšs une confidence faite Ă Hicks quâelle obtiendrait lâenregistrement sous peu. Elle prĂ©cise cependant que Kelly ne mentionna pas cet enregistrement dans lâentretien oĂč il lui annonça son licenciement.
InterrogĂ©e sur le fait que Trump a dit dâelle « ce chien » dans un tweet, Omarosa Manigault-Newman a commentĂ©Â : « Il me semble que si câest lĂ la maniĂšre dont il parle publiquement, je vous laisse imaginer ce quâil doit dire en privĂ©Â ! Il nâa aucun respect ni pour les femmes, ni pour les Afro-amĂ©ricains [âŠ] Il est inapte Ă occuper son poste et Ă servir comme prĂ©sident des Ătats-Unis ».
AppelĂ©e Ă commenter les mots « ce chien », Sarah Huckabee-Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, a dĂ©clarĂ© que lâexpression nâavait aucun caractĂšre raciste, et a ajoutĂ© Ă propos de Trump : « Câest dans ses habitudes de rĂ©pondre au feu par le feu ».
[N. B. Si vous ĂȘtes familier de ma rĂ©flexion sur la rĂ©ciprocitĂ© (dans le prolongement de celle de Dominique Temple) : rĂ©ciprocitĂ© nĂ©gative de la loi du talion, rĂ©ciprocitĂ© positive de lâamour du prochain et non-rĂ©ciprocitĂ©, vous nâignorez pas que le mot « chien » attribuĂ© Ă un ĂȘtre humain est typique de cette derniĂšre : le refus prĂ©cisĂ©ment de reconnaĂźtre Ă un ĂȘtre humain, ce statut.]
Quoi quâil en soit de lâexistence ou non de cet enregistrement, lâopinion de Trump sur un certain nombre de pays africains Ă©tait dĂ©jĂ connue : « shithole countries » : pays de latrines, selon son expression, El Salvador et HaĂŻti faisant Ă©galement partie de cette liste dâinfamie. Aussi quand Omarosa Manigault-Newman annonça Ă Trump que sa premiĂšre tournĂ©e de communiquante Ă la Maison-Blanche la conduirait en HaĂŻti, il lui avait Ă©crit : « Pourquoi as-tu choisi ce pays de merde pour ton premier voyage Ă lâĂ©tranger ? », et dâajouter : « Tu aurais dĂ» [âŠ] aller en Ăcosse pour jouer au golf Ă Turnberry [un terrain lui appartenant] ».
Lorsquâon demanda hier Ă Omarosa Manigault-Newman ce qui se passerait maintenant, elle dĂ©clara : « Je pense que vous devriez observer son comportement et comment il se dĂ©compose ; je nâai pas peur ». Et elle ajouta : « Il y a derriĂšre moi toute une congrĂ©gation qui prie pour moi [une allusion au fait quâelle a obtenu le titre officiel de pasteur baptiste en 2011 ainsi quâĂ son mariage en mai au pasteur John Allen Newman de la mĂȘme Ă©glise]. Et qui que cela puisse ĂȘtre qui se trouve dans le Bureau Ovale, Donald Trump devrait se souvenir que câest Dieu qui siĂšge sur le trĂŽne ».
Elle avait dĂ©clarĂ© au moment de lâĂ©lection de Trump Ă la prĂ©sidence, propos qui lui avaient dâailleurs Ă©tĂ© vivement reprochĂ©s : « Chaque critique, chaque dĂ©tracteur, devra sâincliner devant Trump PrĂ©sident : toute personne qui a jamais doutĂ© de Donald, qui a jamais marquĂ© son dĂ©saccord avec lui, qui lâa jamais dĂ©fiĂ©. Devenir lâhomme le plus puissant de lâunivers, câest son ultime revanche ». Propos Ă relire Ă la lumiĂšre de son « Heâs found his match ! », parlant dâelle-mĂȘme avant-hier : « Il a trouvĂ© adversaire Ă sa taille ! »
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Leni Batrovski â 23 Ans â South Florida â Etudiant en sciences chimiques â HHH â Vendeur de cannabis mĂ©dical â ( Aka ~ Lil Peep )
» s a b i o g r a p h i e
Leniphen Batrovski avait 13 ans lorsqu'il vint à la conclusion qu'il se détestait plus que toute au monde. Leniphen Batrovski avait 15 ans lorsqu'il envisagea de se suicider. Leniphen Batrovski avait 17 ans lorsqu'il essaya vraiment.
Le mot « dĂ©pression » est un mot qu'il ne censurait plus, c'Ă©tait qui il Ă©tait, c'Ă©tait Sa DĂ©pression, avec un grand D. Il est Leni Batrovski et il est en dĂ©pression comme 300 millions des ĂȘtres humains. Certaines personnes s'en sortait et en parle et certaines personnes Ă©choue et puis c'est la fin.
Il Ă©tait trop tĂŽt pour que Leni s'identifie Ă ces personnes et, honnĂȘtement, il ne savait pas qui sont les vrais gagnants dans cette histoire.
Il n'avait jamais eut la vie belle : vivant dans les bas fonds de la Russie, sa vie se résumait à cueillir les plantes de marijuana dans son garage. Quand il eut 10 ans, il préparait de la méthamphétamine et de LSD avec son pÚre. Toute son enfance était menée à la production de drogues de basse qualité. Mais Leni ne voyait pas cela d'une mauvaise façon. En tout cas c'était ce qu'il laissait percevoir. Tout ça : ça l'amusait. C'était son seul moyen de s'évader, un xanax au fond de la gorge, dodo et le lendemain il se sentait comme une nouvelle personne : comme si il revenait en vie.
En 23 annĂ©es de vie, Leni avait plus d'expĂ©riences que la moitiĂ© de la planĂšte terre. Il eut son premier joint le jour de ses 13 ans, il perdu sa virginitĂ© Ă l'arriĂšre du pick-up familial Ă 15 ans lors d'une livraison et encore une fois Ă 16 ans, tatouĂ©s de la tĂȘte au pieds au mĂȘme Ăąge, Leni n'avait pas le gabarit de quelqu'un d'intimidant mais les tatouages faisaient leurs effets.
Mais Leni avait un avenir. Toutes ces annĂ©es passĂ©es dans le garage Ă jouer avec des drogues fortes l'avait amenĂ© Ă aimer la chimie, et il en connaissait un rayon niveau mĂ©langes. En mathĂ©matiques et sciences, il excelle. Un petit prodige, il cherchait un signe de fiertĂ© chez ses gĂ©niteurs mais il ne reçu qu'un hochement de tĂȘte derriĂšre un masque. Il y a eut des moments oĂč il voulait abandonner, jeter l'Ă©ponge, mais il ne pouvait pas. Il devait le faire pour babushka : sa grand â mĂšre, la prunelle de ses yeux. La femme qui l'avait Ă©levĂ© : qui l'avait accueillie lors de ses nombreux black-out, qui avait essuyĂ© ses larmes.
Il se rappelle de quelques paroles que sa grand-mĂšre lui avait dit en son anglais cassĂ©, ce soir â lĂ , il planait en LSD et inconsciemment il lui avait listĂ© tout les raisons pour lesquels il se haĂŻssait. Silencieusement, elle le rĂ©confortait, elle lui dit : « il faut que tu t'aimes, dorogoy. Aimes-toi plus que tout au monde car, moi, tant que je suis en vie, je t'aimerais toujours. »
Il aimait cette femme plus que tout au monde.
Au nom des Ă©tudes, Leni dut quitter son pays, sans grande tristesse honnĂȘtement, il dĂ©testait les russes, le froid, Poutine. Mais il aimait par dessus-tout les gens qui l'entouraient, il les quitta Ă contrecĆur mais il avait Ă©conomisĂ© toute sa vie pour rentrer Ă South Florida. La migration South Florida / Saint Leo ne pouvait que lui plaire, les finances n'Ă©tait pas son fort.
Au jour d'aujourd'hui, Leniphen vivait le rĂȘve amĂ©ricain, il travailler dur quand il le fallait, il s'amuser quand il le pouvait , n'abandonnant jamais sa libertĂ© en existant dans ce monde fade. En trois ans, vous penseriez qu'il aurait appris de ces erreurs mais dois-je vous rappeler qu'il vivait dans un Ă©tat constant de peur et de misĂšre. Plus dĂ©pressif que jamais, la drogue Ă©tait son refuge, c'Ă©tait mĂȘme son travail, cependant, il fumait seulement, il ne voulait plus aller dans le chemin des drogues sales. Nope, mauvais souvenirs.
En parlant de son travail, c'Ă©tait la premiĂšre fois oĂč Leniphen se trouvait autant Ă l'aise, la pharmacie Ă©tait comme une nouvelle famille et en plus il avait ses propres plantes, il se sentait comme Ă la maison et c'Ă©tait parfait. Il vivait la meilleure des vies dans le meilleures des mondes, il aidait des personnes en dĂ©tresse, il choisissait ses horaires et il pouvait ĂȘtre dĂ©foncĂ© pendant ses heures de travail, meilleur boulot au monde.
On disait de Batrovski toutes sortes de choses, les gens se basait sur les apparences mais Leni ne voulait que aider. Il voyait le cannabis comme un Ă©chappatoire qui pouvait aider tant de personnes mais les gens assumaient directement qu'il Ă©tait un junkie ou un gangster. Leni n'Ă©tait pas un saint, certes, mais c'Ă©tait une bonne personne, peut-ĂȘtre trop moqueur et insensible mais une fois qu'il s'habitue Ă la prĂ©sence de quelqu'un, c'est un ange.
Leni Ă©tait un personnage complexe qui cachait une douleur lourde derriĂšre un grand sourire, il voulait aider les gens pour ne pas qu'ils ne finissent comme lui, il n'espĂ©rait ce malheur Ă personne, il se sentait faux, voire hypocrite car il ne parlait pas de ses problĂšmes Ă personne â Ă part Ă babushka â mais il voulait aider toute la planĂšte terre, c'Ă©tait malhonnĂȘte. Pourquoi Ă©tait â il en vie ? Une question qu'il se posait rĂ©guliĂšrement. Si il partait, le remarquerait â on ? Une question qu'il se pose encore plus rĂ©guliĂšrement.
Parfois il aimerais avoir quelqu'un qui le voyait comme autre chose que du gaspillage d'H2O, il se dit que ce serait sympa, mais pour l'instant, il se contentait de portait un faux sourire.
» s o n p o i n t d e v u e S F / S L
» s e s l i e n sÂ
⏠Jordan Clarck ; âGot you wrapped around my finger babeâ
Mon petit ange, dĂ©solĂ© de te traĂźner dans mes conneries, mais jamais je ne te lĂącherai. Leni la connu lors dâune soirĂ©e, il ne lui avait jamais vraiment portĂ© attention mais les choses sont bien faites. une soirĂ©e passĂ©e ensemble et il nouĂšrent directement des liens, devenant insĂ©parables. Cependant, Leni sâest jurĂ© de la tirer le plus bas possible, sans savoir quâils Ă©taient dĂ©jĂ au mĂȘme niveau.
⏠Liz Junqua ; âYouâre my favoriteâ
Câest marrant. quand tu dis â va te faire foutreâ je nâentends que des remerciements. Liz est une rĂ©guliĂšre Ă la pharmacie, les paroles crues de la jeune femme amusĂšrent le russe depuis elle est le passe - temps favoris de Leni, celui - ci prenant un mĂ©chant plaisir Ă la taquiner Ă chaque visite.
⏠Elijah Lee Weaving ; âClassmatesâ
Tu rends mes cours de sciences amusants, thanks bro.Â
Elijah et Leni suivent le mĂȘme cursus, Elijah fut le seul Ă se mettre Ă ses cĂŽtĂ©s, Leni lui en ait Ă©ternellement reconnaissant car, honnĂȘtement, sans lui en cours, il crĂšverait de solitude. Depuis ils traĂźnent ensembles et Elijah passe occasionnellement Ă la boutique.
⏠Leylo Serafino Gomez ; âI think I possibly, maybe, really like youâ
Peut - ĂȘtre que si tâĂ©tais pas tout le temps irrĂ©sistibles, jâpourrais en placer une sans paniquer. Leni a un gros crush dĂ©gueulasse sur Leylo, pas besoin dâen dire plus.Â
⏠LeĂŻla Aaliyah Asni ; âThatâs funny, but I still gotta live the rest of my life with a shitty mickey mouse face on my forearmâ
Jâai le pire tatouage au monde sur mon avant - bras Ă cause de toi, et jâtâaime juste pour ça. Leni sâest laissĂ© se faire tatouer par une inconnue torchĂ©e Ă 4h20 du matin, meilleure dĂ©cision de sa vie. LeĂŻla et Leni sont des amis proches depuis, le tatouages Ă©tant son favori, câĂ©tait une blague constante entre eux. Leni lui fournit de la weed de temps Ă autres.Â
⏠Maebh Ăstlund ; âDo u need a helping hand ?â
Tu me ressembles, et ça câest pas bon. sois une meilleure personne. Maebh est une cliente Ă Leni, en lisant sa prescription et ses symptĂŽmes, Leni fut peinĂ© de voir quâils traversent la mĂȘme galĂšre. Leni fait tout pout lâaider Ă ĂȘtre la meilleure version dâelle-mĂȘme, jouant le Ghandi du pauvre, ils devinrent rapidement potos de dĂ©fonce.
⏠Milo Adamsky ; âDo I wanna know ? If this feeling flows both ways.â
Tu es bien trop beau pour ton bien, dorogoy, ça doit ĂȘtre fatiguant. Leni ne saurait pas dĂ©crire leur relation, peut - ĂȘtre que câĂ©tait sa beautĂ© qui le fascinait, aprĂšs tout Leniphen aimait les belles choses. Leni prend un malin plaisir Ă le taquiner, brandissant son joint sous le nez de Milo comme un trophĂ©e, cependant, il ne laisserait jamais Milo retoucher Ă des drogues, certes, il lâembĂȘte, mais il nâa pas de mauvaise attentions. Flirt qui marche en un sens unique, une ambiguĂŻtĂ© bel et bien prĂ©sente, Leni sâest jurĂ© de le faire craquer.Â
⏠Nephtys Ina Z-Obama ; âSometimes life gets fucked up, thatâs why we get fucked up.â
My ride or die. poussons - nous Ă nos limites inexistantes, câest pas sous Molly quâon crĂšvera. Leni et Nephtys sont comme un duo tout droit sorti du trou du cul dâLucifer, le petit ange & le petit diablotin. Leur rencontre est encore un mystĂšre, sĂ»rement en bad trip, câĂ©tait comprĂ©hensible. Une compĂ©tition de â qui a la plus grosse consoââ rĂšgne entre les deux.
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